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Full text of "La bibliotheque d'Antoine du Verdier, seigneur de Vauprivas, contenant le catalogue de tous ceux qui ont escrit, ou traduict en françois, & autres dialectes de ce royaume, ensemble leurs œuvres imprimees & non imprimees, l'argument de la matiere y traictee, quelque bon propos, sentence, doctrine, phrase, proverbe, comparaison, ou autre chose notable tiree d'aucunes d'icelles œuvres, le lieu, forme, nom, & datte, où, comment, & de qui elles ont esté mises en lumiere. Aussi y sont contenus les livres dont les autheurs sont incertains. Avec un discours sur les bonnes lettres servant de preface. Et à la fin un supplement de l'Epitome de la bibliotheque de Gesner."

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BIBLIOTHEQVE 

D' A N T O I N E 

D V V E R D I E R, 

SEIGNEVR DE 

vavprivas, 



Contenant le Catalogue de tous ceux qui ont eferit , ou traduit en François, & au- 
tres Dialectes de ce R oyaume,cnfemble leurs ceuures imprimées & non impri- 
mées, l’argument de la matière y traictee, quelque bon propos, lèntence, douri- 
ne, phrale,proucrbe,comp.arailon,ou autre choie notable tiree d’aucunes d’icel- 
les œuures, le lieu, forme,nom,& dattc,où, comment, & de qui elles ont elle' mi- 
les en lumière. Audi y font contenus les liures dont les autheurs font incertains. 

jhetc a 'H difeeursfir Us bonnes Uttres firumt de Prtfkee. 

Et à la fin vn fupplement de l’Epitomc de la Bibliothèque de Gefncr; 





A L Y O N, 

PAR BARTHELEMY HONORAT. 



M. D. LXXXV. 

Auec Privilège du "Ro y. 



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AV ROY 




I R E, 



Apres le naturel d efir deeegnoiftrt qui prend ameen 
nous auecques la •vie, la chofi quipluselperonne les 
hommes à l'eftude des arts fciencesfiejt mec le con 
lentement <fejj>rit,l honneur {fi gloire qu'ils en ejfe- 
rent receuoir , principalement fi l'Vtilité ffy firuiB 
’ fienfible de leurs labeurs ne s' ejloigne aucunement d'V- 

_ ne fi pénible recherche. Car on*voidà ïœiltuetant 

plus on efludie tant plus croifi le defir d apprendre, {fi en dénient on par raifon pUs fage , 
ayans les lettres d'elles mefmes cefie propriété de façonner {fi cmilizsr les hommes , tant 
hagards {fi barbares foyent-ils. Chofi 'vrayement admirable entre toutes les œuures de 
Dieu,quil ny a eu oncques en cefie v>ie,{fi ne fera homme qui arriue au comble defience 
{fi perfeBion, {fi duquel on puifièdire fie ne diray pas feulement qfi il fâche trop , nais 
affez.. Et cefi pourquoy de toutes ehqfisy a façieté fors que des lettrei. fl n efi donc de 
merveille fi on a efcrit tant de hures par le paffé, {fifion en fa& encore s tous les ioun 
de nouveaux , le/quels quand {fi leur nouueauté apportent teupours {fi auancent quel- 
que belle conception {g} intelligence. En quoy derechef fi prefinte r vne chofi du tout di- 
gne d'admiration, cefi que bien que plufieurs traitent ef'vn mefine fùbieB fiit de pro- 
pos délibéré, fiit d'auenture , cefi touffeurs toutes fois auec différence , {fi fignalee di - 
uerfité. Et tout ainfi que de tous les hommes , njoyre entre les freres mefines r il nés en 
trouue pas deux au monde , qui en traits {fi fil de r vifàge , taille de corps , mœurs {fi 
complexionsfe reffemblent entièrement , nydeux mains qui peignent droittement r vne 
mefine eferiture : ainfi en efi-il des liures , qui fiurçans de mefines facultés de l orne, 
engendrerons auec peine {fi fiuci plus ou moins grands -, arriuez.au point de leur en - 
fiant ement {fi mis en lumière , monfirent ouuertemcnt de la diuerfité de leur nature 
{g? conception. de firte que nefi moins efineruedlable en la .liuree de tant de maifires f in - 
finitéde couleurs toutes entre elles diffemblables,qu en particulier l excellence du tein£t A 
lujlre {fi faine r veüe de chafiune (ficelles. Or ce qui 'viuement enfonce en aucuns les 
aiguillons de ^ertu {fi lesconuie à faire entière profefiton iefludier , cefi ïaueu du 
Prince qui en peut faire iugement , {fi le loyer qu ils efierent receuoir diccluy: e fiant 
leur but de fi rendre en bien faijant capables £ obtenir de fa libéralité don de quelque 
office ou dignité, auec entretien. Car ainfi que la température {fi clemence de l air 
nous donne abondance de firuiEl s, tout ainfi l'humanité {fi biens faiBs du Prince f™ 
éfuijènt les excelléns effnts f .Qui en demanderait aux fiecles pajfiéffie dis ceuxi 0 * 1 

me les plus heureux en fertilité de grans perfinnages non moins entendus ff u * a j[ a £ es 

Jgo monde {fi 'vie ciuile quen la cognoiffance de toutes firtes de Itttfi ffi P 1 J°P , _ 

_ 2 te mal 



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ic maffeure qu'ils feroyent honneur à la 'vérité, ft) confejferoycnt que ce qui fit fiorir au 
temps d'Alexandre tant de bons entendemens,ce fut pour ce quil aimoit ft) auançoit Us 
gens dettes, comme appert partes lettres quil efcriuit à fin précepteur Arifiote fatB par 
luy riche, par lefqueües il fi plaignoit a luy de ce quil auoit publié les difciplines Jpecula- 
tiues,defquelles ce grand poyfipenfoit excellent fur tous Us autres , difant ouuertement 
quil aimoit mieux pajfief de doBrtne les hommes, que dé force ft) rtchejfe. Parolle certai- 
nement digne d'vn Monarque. Scipionï Ajfriquainne fut moins grand que luy.Aufii 
auoit-il pour intime amy ftyfdele compagnon de toutes fis expéditions guerrières ce fa- 
ge Philofiphe Polyle,dont le meur confiil ft) prudence ne luy acquirent moins d'heur ft) 
d’honneur en l éfiabliffement de l'Empire que la force de fis armees. Ce qui nous refie en- 
èbresdefisefi/tts tefmoigne ajfezi combien fut heureux ce 'vaillant Capitaine d'auoir 
presdefiy f vntel homme, ^mycl AugufiefCeluy noüitonques parler des lettres qui ne 
fiait que U faùeur que leur porta cefi Empereur ft) à tous ceux qui en faifiyentprofèf- 
fion fit fin fiede fi heureux en rencontre de toute forte de diuins ejprits, qu'il firott bien mal 
aifiden nommer Vhfimblable. le parler ois de fin oncle Iules, 'voyre du corps de toute ct- 
fiéfiepu'dique.Ie rie lairrois Traian ft) l eftime quil fit de Plutarque de Cheronnee.lt di - 
rois que' fut en faueur Pyrrhe 7(oy des Epirotes a fin tant aimé Ctneas ce renommé Ora- 
teur ,pur pajfer fiusftlence vne infinité de fimblables exemples, s' il ne pouuoit fimbler à 
atecuti cefie grâce de produire ft) nourrir des bons ejprits n'auoir efié moins ou plus propre 
an tmpsmejmes qu'aux Princes quipour lors viuoyent. Mais que dirons nous donc du 
faid Poy François d’heureufi mémoire vofire ayeul, qui en cefie vieillejfe du monde 
ft) comme dernier période de toutes chofis louables ft) bonnes , chérit ft) honnora tant 
le. lettres, que de demy mortes quelles efioyent au par auant luy, il leur fit receuoir le fang 
ff eJprtt.Sous quel %oy, Empereur, ou publique ont elles expérimenté plus grande 
berieficence? Ou efioit celuy non feulement en France , Italie , mais par toute l'Europe , 
qui fut médiocrement doBe *qui ne fit effay de la libéralité de ce grand Pppi Et r vofire 
Magefïé S IPE tient cela de ces grands perfinnages quelle faiB cas des perfonnes 
dôBesjles efleue ft) entretient. Aufii e fl elle pouruéûe <T érudition. A cefie caufi ay-ie pris 
td hardiejfé dé luy dédier ' cefie mienne *B IP LI O T HE QVE contenant les 
ceuuresque voz^ François ont efirit en leur langue, combien que te cognoiffe que ce n'efi 
chofi qui mérité ' vous efire prefintee veu les grâces excellentes dont nature r vous a doué: 
qui me met en grande peine quand ie r vien à confiderer que mon petit labeur ft) ceuure 
fi legere fi trouue indigne defiprefinter deuant vous. Toutes fois la naturelle bonté de 
Vofire Magefléfait que ie lappen a fis pieds, e fier ont, s'il luy plàifi faire iugement de ce 
mien labeur ft) le regarder d’vn bon œil,luy faire 'Voir à fin premier commandement 
te Catalogue de tous les autheurs ft) liures en vulgaire Italien, dont i'ay drejfé aultre 
3 IP L IOT HE QVE four tefmoigner aux efirangers par U leur mefines de 
quelle fidelité ft) diligence i'ay vfé en cefie hfie de nor. efiriuains François, ft) qu'on 
puijfe iuger fi vofire peuple non moins bien né aux lettres qt* aux armes leur doit rien de 
retour. Dieu qui a foin des poys vueilte combler vofire Mageflé S 1 2{£ de tout bon - 
ft) félicité. 

De voftre Magefté le tres-humble & tres-obeiflant fubied 
* Antoip dv Verdier. 



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E»V» A v |«s é^V romaxilgéat, A W 

T<uj 7* xrtcnyHTBBS Vtoptft tfionO^i* 

Ka< xêv©- »« S*to Trct^ivmffiy 

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rpxyyetfx ffvMH&Pluftù iyiSHjüv<h «pt/Àtfw** ; ‘ 

E’x (rwtâptyv&kfiy yh ftfcy «««f «*• ^ 

H' f/ 1 ’ tj>is h (tyafa Trùvjces wfôs xvc/^fcyafff, 

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M«5T*T t*<r > «y«â«ïf «frççy ülmtimiti 
MviSbhGty j qpt ovm fc«f wiffe 

T«j/ coJtïj aAkvÿ *&>)(* à^of^ktop. f 

O* -Y E P A &' 'p I O £ y«èf Iqu,TC9 h &JA 9*A* T * ,tt n«9l»» 

«/!’ sar7Ôs a v p«s y'&xftp .... 

K«tx^<t'Àfè(/ Sv/xÆ çv^iAfcfxWλ 

Ejfcfy©- es y âg-T** fnQvjü y«lû* *©* opAAîi 
o < tapit vournus eosav^rnAt awj. 

0’«7«ç«S y«f M»0 X««? t/ui 7TCtj4</Ut yxuty 

A'btetuer&jTctjJTHSKwh'TO dJ**î»S. ' ' 

M« 7i{ owtflfyy «frcç^t70 è -wtÿit^AA» ^ 

’Tiy.lwTHg J? ocùhvy 7«j x«er<*|*<tf^<*S *!<• 

Tû l l(gttfcTB'«7 , «g#708t<ÎIJ</'®W0g<riMtùy- 

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Mm ifyfyi, &»f*« wt à«w*T» v»S. 
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A^»»*ST*^!t Tai«vifSt$ Wptfc. 

KMiÛMif yv piytïïMi àyu tfüGtt to 
pvftsaty 5 wtvrirî* &ÿ>roî<ri vcwy, 

ËVKTboy àTt(/'«wai tf bAwî fcg^vritt à Ay* 

K <U TIS fX&VflOV s](i c/jg, Sopdfa*; 

R VW(tt « tuûuouù pîycc ^CtigtTt, £«£*7* vrtbirx 
titf* i (Sût ifêmmtKTivooy. 

B*v9i©* «SA A IçHyngt AmAe 

mhA ( ms t’ yuAtwt étemx wj* 

AÿiStcrtxûlui ra t&môfoy T* UAAig 

T lui -n 7rccJ><x# xocrtLÙy , « yî»@'Vfoymey t 

o’v <pxtln/ A ew tywy , Tflc^* *’ à TFtsWinwci» cj rw7 # 
A’AAcc rijtfa «fc*)$ ■ffîttvrèxc&i 



K A l\ TO'AE TOT A’TTOT A*TT OSXE A I A 2 T 0'*T. 

O» fismquiverfus ex temporefunderepofim 

O bone,necveniunt qusuis in temporaMufs* 

Otia amant, illas neu tu expcttaueris vnquam 
Aut turbot inter rerum, autad iujf a potentum. 

Ejje iuuat credique De as, numina noftris 
Infînuant (ua pe6ioribm,qud labier illis 
Zxcutere atque hominem vifum eftcumjponte rcceptA. 
Audebo tamen, ne pars ego fola fuperfim 
VE C B^D £ R I nbhprameritAprsconia laudis 
Extremis quanquam faciam te vindice métis. 

Audebo ,& prsXo fummkm currente vocatas, 

(Deprecor b vemam) fubito ceu milite quondam 
Cogit opessprscépfqutdato dux agmine fertur. 

Non ipfas equidem gemino de fonte forores, 

Sed Lugdunenfes pqus tua fiumina circum 
SequanicA fNgjmphs,aut Rhodanw quas educat vndis. 
Instaurant veteres mifcella ad pulpitu ludos, 

Ecce nec inuitas ( facit hoc tuagratia ) duco. 

Vt folis tamen iü a onerent hsc carmina votis » 
Paucaegoqus,fedgratatibiÇ$ laudata ferebam, 

Qjsa facerent noSlri teftatum pignus amoris. 

Nam p quA longo malt km fiêdata la bore, 

Dulcia quA leéiu, vel quA foret utile nojfap 
Vifturis vnquam mandarmt fecula c kart Os > 

Nemp 



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YlJ 



Nempe tuo illud erat optes hdcquod Marte perattùm» 
Trafianti ingenio explicitum > & magna quod opum Vh 
Ex cep f en t omnes » quod Firancia tôt a locafitt 
Mu [arum in tempio> fumma vel in arce Minerus . 

Hoc tu depofitA ma iam poft luïiraparenti ’ 

Çondixti officium c Pietatù nomine facrurn» 

Auftes opem primas languentiferre tuorum . 

Quodque olim agnofiant» habeant in ore nepotes > 

ç>Arte v ale ns vnus 3 nullt fierat a dotons 
Aegri ammitam nunc folatia diafecundis 
EreEls alloquijs tandem confeffa dedffh » 

Pro vit a munus vit a immortale reponens. 

At quà longinquo protenta efi limite P^heni» 

Oceani 3 nofirique maris 3 montifque Tyrenes» 

Ad famam tanti concuffa efi G allia fafti* 

Non temere ilia vnquam quicquam mirât a fuorum» 
Decerptdmque bono cupijt tibi jydere laurum . 

ïam fofpes 3 ventis nuper iattatus vnàis » 

N au ta peregrinas quas nofira ad littora merces 
Exponit magna at tonifie mercede»falutem 
Fluâibus ereptam Regum pro forte pacifcens. 

Non illas Aquent vju quas fedula multo 
Confineras olim 3 nmc pleno vt Copia cornu 
Fundit opes vario tua B l B L 10 C FH SCA receffu » 

Quod fi fas mânes quicquam curare fepult os» , . 

Iüorum tacitam tentare h&cgaudia rncntem 
Çredibile eft 3 queis vit a iterum de morte recepta . 

Atnecpofteritaslongie voluentibus amis 
H sc vnquam 3 aulficÿs que tu felicibusvfus 
Trefiiïli princeps 3 vefiigia trita relinquet . 

Quin iter hocingrefjd t mm 3 quos Francia parties 
Ingenij dabit excipiet fier are iuuentus 
Atque audebtt idem 3 f$ laudiçontendet auorum • 

Hoc efi quod nofira inuideatgens Jtalagenti» 

Quodque mntenturhabent per te Germantes » Anglus » 
HtfpanüJquej<iAférque 3 alium quosveéîafub orbem 
Obfiupuit populos vu Lufitana repertos > 

Necrepulitnofiris fua percommercia aboris: 

Si modo 3 quod perhibent»non ilia efi barbara pforfiss^ 

' Terra virù>fed felicis miracula cœli . 

^ m " t f“ ‘i 



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VltJ 

PeUatttrjpulchrifque adeb efi excuit a per art es, 
SolUcitatquefuasetiam ipfa in carmina Mu/as. 

0' f alite, Francis nmquam fine lande loquende 
V E RDE 'RJ , inferiornulli quosprifiatukre 
Scculafiutiüos claro de fanguine virtus 
Nota tulitcœlo^Mufarum Martù alumnos: 

Sine illos camplexa finufortunabenigno, 

A puero fouit, mentis iam $ confcia retta 
Promeritos vitro adfttmmos euexit honores. 

Pempus erit,nec me longe prafagia ducent » 

Que Latium, prifcês que, 'que amula Gracia Francis 
Multa tulitpatrij dècoris monumenta,fitüque 
Ohduxit nullo pro répugnante vetufias. 

Proh dolor, noïlris titulù impune fuperbtt: 

Ff&c per te fatù mox in contraria ver fis, 

Exortus tioflrorum aliquis, de limine rurfus 
Cùm reuocet fugttiua , fuumque indicM henorerru. 

Quod fi quid fier are datur, modo vit a fuperfit , 

In tenui quanquam, atque animo non vtribus aquts, 

*At pulchrum quia , non ciui nunqudmque loquendum. 

Ire ego in aduerfüm, Francos Herdas Çÿ inter, 

T lurima laudatis tibi queis noua paginajurgit» 
oArmiger vt, telïfque adftans vltricibus vnus, 

Luigiu olim patrie, Jfrolqsex hofte receptis, 

Nlaiorwn vindextecüm décora alta referre 
Haud ver car- forfimweteréfque repofeere p aimas. 

T» vero mtereà,qüandb h&ctefata manebant 
Ut laudanda tuis Francis exempla praires, 

Pro Francis âge per ge tuïspugnarc fepulchro, 

Infignem in patriam ferre & pietatù honorem. 

INJc te pœmteat magnidtume laboru: 

Hoc fcriptigenusyhacopem compendia tanti, 

Quos cenfesdnde vt te pràmia grata fè quant ur, 

2) oâorum exometdida fâtibilaurea frontem. 

Sicexofa nefosvirUupuUherrima mortetn 
Delficit , humanis fado contraria rebus • 

V . .** v *„ 

JOÏIS: irrAtITt'BVS, iïo BIS ViqlLANT I BV s. 

* . . V \ \ . 

. . i • * • 

oAnt'onius Bandanas. 



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Târ/U*yt , Ai»»*ptTS»J'p»4^AtWe« w ' ' ' ' 

*pny)to5pémf xt u nnr fy^4ttrà èniuiiri ^ -a . '-V.. 

O* * cT/« /uf pÔTaw ç<&r/< i>£*<A d&A«i ' ■ ' ' 

E v&«Afo»H<tfùrp £‘l»inmxA(er. ••■* , r ,V . y '• 

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\ ■ r 

— ..... I - - , . .' ..— P —' - t 

V • ‘ > - j % JK .... 

A Monfîeur de Vaupriuas. . . 

E LE G I E. _ ’i.' 

oAin/i comme F on voit peint dans vn paifagt . c v. . > 

Les rufiiques maifons d vn champeftre vtüage» \ \ - «.•_ 

Vne ville 3 vne tour, dont le feflc orgueilleux .3 

V eut paffer en hauteur t Olympe fourùMeup: \ \ \ 

On voitvn clair ruijfeau [e rouler par la peut* , \\ \ ,j 
*D’vn humide rocher, qui tortueux ferpente . ' .3 ÿ 

Tar lespreX>par les champs, endtx mille façons 
Jmitant les détours des glaireux limaçons: t \ > 1 

On voit dans ce tableau les collines pamprees i . \ 

‘Rougir entre le verd de grappes empourprées ü j -, 

De Bacchus»qui promet au courbe vigneron 
2) ’efgalerfes cou faux au vineux Cttheron: 3 

On voit d'vn ventelet trembler dejfous l halaine >' 

Lescheueux de Cerês qui faffrane la plaine: 

On voit l or des motffons efclatter iaunijfant \ 

S oubs le chaut de luillet qui les va meurijjant: 

Le peintre y a tiré £ vne main tres-expertc 
Vne ejpeffeforefi y dont la perruque verte 
Semble bai/erles deux & les aflreslecher» 

Et dupié les enfers ff tàbifme toucher: 

On void d autre cofié vne fre/le galet • 

Sillonner d nuirons la campaigne faite» 

Et femble que les vents contre elle coniurez* 

Lavueiüent abifmer dans fes flots atysrez»: 

Bref le peintre a fi bien tiré ce païfage ^ 

Qu’il/emble que ce foit dénaturé touuragé 
Et non pas de fes doigts, car tl eft fi bien peint» 

Qyétl femble ejhe phtftoft véritable quefei*^i 

' ~ On 



V- 



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Tefiatur,pulchrdfque adeb efi excuit a per art es, 
Soüicitatquefuasetiam ipfit in carmina Mufas. 

0' falue, Francis mmquam fine laude loquende 
VERHE 'RJ > inferior nulii quosprifca tulere 
Secula,fiueiüos claro de fitnguinevirtus 
Nota tulitJcœlo^tufarum Martis alumnos: 

S tue illos complexa finufortuna benigno, 

A puero fouit, mentis iam confcia refis, 

*1* r orner it os vitro adfummos eüexit honores. 

1 Tempus erit,nec me longe prsfagia ducent, 

Qua Latium, pYifcis qus que smula G r scia Francis 
Multa tulit patrij dècoris monument a, fit :i que 
Obduxit nulle pro re pugnante vetufias , 

Proh dolor,Ç$ nofiris tituUs impune fiuperbit: 

Ffsc per te fatis mox in contraria ver fis, 

Exortus nofirorum aliquis, deltmine rurjus 
Cùm reuocet fugttiua , fuumque indïcat henorenu. 

Quod fi quid fier are datur,modovita fuperfit. 

In tenuiquanquam, atque animononvinbus squts» 

*At pulcbrum quia , non ciui nunqudmque loquendum , 

Ire ego in aduerfitm, Francos Herdas inter, 

Tlurima laudatis tibi queis noua pagina furgit » 
c 'Armtger e Vt, telijque adftans vltricibus vnus. 

Lu: gus olim patris fiolqsex ho fie receptis, 

Nlawrum vindextecum décora alta re ferre 
Haud verear- forfimsveteréfque repofeere palmas. 

Tu verbmtereà,quando hsctefata manebant 
Vtlaudandatuis Francis exemplapr sires, 

Tro Francis agepergetuispugnare fepulchroi 
Infignem in patriam ferre pietatis honorem. 

ÏNfec te pœniuat magnidmme laboris: 

Hoc fcriptigenus,hscoperis compendia tanti, 

Slgips cenfeiyinde vt tfpr&miagrata fèquantur, 

T> ofiorumexorrier di fiaf5 tibi iaurea frontem. 

Sic exofa rtefasvirtuspulcherrima mort cm 
T>efpkit , humanis fado contraria rebut • 

. . . ■ 

V. JPÏfÆ IV TAPIT ITS.r S, rto B T S T ICjILANT r RV S. 

aAntonius Baudanm. 




Wt A’NTIX'NION B BP Àl^f-PO N»rî* 

ffv/j/fatÇta* ÀvhimtiAvJ'f* A9Jd»T*Ti»« . ' 

. / ‘ 

iifJ'îtftt J'ftvot xoAt^/(Mf,wJ'i fonteut ' 

Kv/otitt dy^arifw t^tr eixtipttnev. '' ;,; \ 

A w aAot' rwïpyar *#fiT A’ôiirno . • . 

T»* [iiydKw ÀptrSr Spi-^d/atvci x.opvçeit. 

^t/nVjS/ÆAaH'ijW^To flwwir» !;j 

+e/|8» M**<Sy à.yhaïaAi n/tb/ti, \ \ 

0% Sut fUfi-ren féru irâJtA defaut û '. ' ' ‘. V:iYj 

E’i/dflAif « FIrtf it 7*î <£’ iarWh JUiCf. ■- V. r V ’ , .:, . ' • 

N. TvAw/*. ; 

» * • ' , * '«î ' ’« ’» 

. V f ‘ 

■ ■■»■ ■ -—p — 1 ■ BIWI 1 * 

.". A Monfieur de Vaupriuas. 

ELEGIE. \i. 

1 . • • ' V S 

aAinfi comme t on voit peint dansvn patfagt. v - 
£# rufliques màifons et vn champeftre village» 

V ne ville, vnc tour, dont le fefle orgueilleux 
V cHtpajJer en hauteur t Olympe fourôilleup: • • - y. 

On voitvn clair ruiffe au [e rouler paria pente . \ 

D’vn humide rocher, qui tortueux ferpente . >, 

Tar lespreT^par les champs, en dix mille façons 
Jmitant les détours desglaireux limaçons: s ^ 

On voit dans ce tableau les collines pamprees ; 

c R s pugtr entre le verd de grappes empourprées >. i 

De Bacchus, qui promet au courbe vigneron 
2) ’efgalerfes couflaux au vineux Cithero n: 

On voit dvn ventelet trembler dejfous l halaine 
Lescheueux de Cerés qui faffrane la plaine: 
Onvoittordesmoiffonsefclatteriauniffant 
Soubsle chaut de luillet qui les vameurtjfant: 

Le peintre y a tiré d vne main tres-expertc 
Vne ejpeffe fore fl, dont la perruque verte 
Semble iaiferles deux Çÿ les aflreslecher» 

Et dupié les enfers tàbifme toucher: . • 

OU voidd autre cofié vne fre/le gale* • 

Sillohnerd Unirons la campa igné faite > 

Et femble que les vents contre elle coniurez» 

Lavueiüent abifmer dans fes flots alpsrez»: 

Bref le peintre a fi bien tiré cepdifage 
Qu il femble que ce foit de nature t ouuragt 
Et non pas de fes doigts, car tl efi fi bien peint, 

Qféil femble efire plufioft véritable que fei*^l 




A ND R E AE Ç'JC O S ÀE,I ME D ICI, AD 



ANTON. y^DEiVvM VALUS- 

1 Priûacæ ' dominum, ' 

•’ , .,Xhûao'x 

Inp1&]W<Kipkç4lcjttt dumfida future 

4mlfos ttmulis tu cantrà cogu m cy wm 
ty[ er % 'Pwy pofîfw. 

' s Nempe r viper te oUm fua (p^ir acuta iaSUt 
Cèjjet foiupai tôlière, ' ‘ 

ÉÔttruBumc^ kabeflt Afujârum Çaltia templum 
'■ -J^à&mek ÀübuBiùs. ' 



' >J *• \ J V. .V 



AND K IT /D Ve K. O s • 

, . au ïledbeur. 

<. ^ . .. . m t . . • *’ . . „ % . 

Icy tu ne porphyre^ . 

, , . T - , £ l °™?‘? T % ramide > ou pareil baftiment, 

- - ' Qu on dreflott pour Jerutr de muet monument 

Aceux.dont les vertus Héros les fatfoyent dire: 

-- 1 en vit forpsvniaui enclos tu pourras lire ~ - 

Et veoir douant tesyeux ceux qui fatalement 
'-.y, ; 0 « ^^teude !^^ e oméientendemint " •/: 

_ En ont peu quelque cbofe en leurs fie clés efcrire. 

C eft vn lardm peuplé des plus exquifes fleurs 

oife-fOU tse wie leurs Couleurs \ 
Torfoursïtyrefifotertyd ^Printemps délectable. 

- * ^ pus'&tt.mànceefttdc cendresyou d'os vieux > 

(? eft et ètftsitp itntftorfels 'OttarnasprecietiX) 

V fl ^ohandrevif t}lhiJt htj0p^:j^. J. 4 p a p^ 

PRAEFA 



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W. 1 ; . 



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PREFACE D’ ANTOINE 

D V V E R. D I E R S V R SA 

BIBLIOTHEQVE, 



On s i D er A N T fouuent à part-moy auCc quelle ve- 
hemcnce l’efprit de l’homme te cran (porte au defîr du 
bicn,ie demeure cfionné de voir que tous tendans à ice- 
luy, h peu que mcrucillcs y actaignent . La caufcd’vn û 
grand erreur, à mon jugement , n’eft autre que tous defi- 
rans ce qu’ils iugent efirc le bien,le nombre de ceux qui 
en âpres s’attaquent au vray bien,' 8c non à l'apparent, efi 
très petit. Parquoy nous voyons, que le plus des homr 
mes (ans arrefi aucun courent apres i’qr,& l’argçnr, dh r 
ma ns qu’en iceux gifent les vrayes ri ch elles, leur bien , fie 
bcatitiidc:Et ne eonfiderent(les mjferables>qu’aurrc cho» 
fe n’y a qu’vne extérieure apparence de bonté frefle fie ca- 
duquv,iondce en la feule imaginatiô fie fan taire des homes, lefquels laificc la vérité des choies, 

' fc cranfportent témérairement aux ombres.Certes ils feroyent beaucoup mieux, fi abandon- 
nai la guide de ces Cens déceptifs ,ils fe mettoyent à fuiyrcj’inftintdc la raifon qui eft en eux, 

. lequel fans cefieles aiguillonne à croire fie obéir à celle véritable maifirefiè, fie les adrefiè au 




vray bien. Et quelles font les voix de cefie noftreconfcillcreî Elles (ont fi claires, qu’aucun 
ne (e peut ex eu fer, de ne les ouïnvcu quetoufiours (ans ioterrailsipn elle crie dans nous. Scs 
cm continuels (ont,quc le vraybien de l’hotnme ne gifi pas en chofes tranfitoircs fie corpo- 
rclles,maisenintcllcâ:uelle$fic fiables , qui ornent celle partie de l’homme, qui efi la prin- 
cipale, fit par laquelle il efi homme, qui efi l’entcndementé» l’obicft fie ornement duquel, ne font 
pas la pccune,ioyaux>ne quelconque choie vifible^nais les faences^Sc cognoifiànce des arcs h- 
beraux.Cellcs-cy font les vrayes ficpermatlétes richeflcs de l’hômexe (ont les biens qui iamais 
n’appenfient^ins s’agrandiilent, fit j’illuftrent d’autant plus, que plus ils font communiquez 
aux autres. De tels biens la po/fefsron n’efi furette à tempeftçs,i fçu,à irjiurc des hommes , ou 
du temps,mais toujours, fit par tous fieclcspcrfeucre la mefme,fans aucunement s altérer. Le 
traffic de telle dcnrcc efi le plus (êur,le plus proffirable, digne fie hônorablc,quc l’homme pur^ 
fe faire, voire propre de celuy qui entre les humaips veut efirc plus homme qu e les autres, ou 
pour dire mieux, fie plus vrayement, vray homme parmy les fiâmes fie (kpulacrçs des hem» 
mes. Ceux qui fc glorifient, efirc roys au monde, ou princes fur les autres, nepcuuem mot*- 
fircr leur fupcriomc en la valeur des armcs,n’y en la grande fuite des fpadacin$,ny en fuper- 
bcs palais , ny en omemens magnifiques , ny encor en l’abondance d’or, fie d’argent : car c’cfi 
le fort, & non leur indifiriç,qui le plus louuent les rend paaifires de telles chofes: fie £ n’en (ont 
vrais feigneurs,le$ pouuantpetdre,oultre qu’elles font toutes ahcpes de la nature de l’hom/n«ô 
veu que pour l’abondance ficelles die ne s'agrandit point ,nc s’amoindrit pour le defau^ 
Mais fciott befoing que la grandeur dctelsfe dc&ouurifipar furmonter les autres en crudi- 
rion^e ne deuroit leur profcfsion efirc autre, que de dcuanccr ceux aufqyefi en puifiànce ils 
veulét cfire prepo(è*,dc fiience fie autres bonnes arts,zucc Içfquçllcs l’entendemct fc réd tqcil» 
leur, qui efi l’homme roefincs» ou U partie prinqpajcde l’hômc-Et difoit bien le diuip Platon, 

* " * * . quç 



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xiiîj PREFACE.. 

que lors les republiques fêrôyent hciijrçuCbs , quand , ou les Princes philofbpheroÿcnt ,' ou 
les PbilQfophçs rcgneroycnc. ]Et Alexandre Je Grand en vnc ficnne epiftre (è plaint fort d A- 
riftote fou précepteur , qui auoit publié les bures de la Phiio(bphie,diiânt, qu’en celle chofe» 
ep laquçlic feule il le rçputoiç plus grand que le vulgaire, illbvoyoït déformais égalé au vuh 
gaartyppujiant par là vn chacun à l’aduçnir apprepqrp celles arts, pour fefquclles ppfiedcr il le 
t^jj^ ^caycœencpour Roy. Orblcsfciçpçes font les vrais biens & ricbdîes de 1 homme, Ici 
c b ofe s -qtH flous fes ronferueM,& les nous repdepe familières, quand nous voulons nous en 
lëruir,peuuencà bon droit cftrp nommées thrcfprs: Çe fonf les liures efquels repufe gage tant 
prccicvx, qu’au monde n’y a rien qui le palfe en valeurjnequi en approchc:& moyénanc fi di- 
gnes ipftrûmçns vn fi grand b en fe communique par tous temps & lieux, Cuis diminution de 
(à bonté*, 8c pris. Denaapicre qpe cçluy qui. a yp do&e Jiurc, fc pe^.t dire poifcder vn 
grand threfor, lequel à b;pu iuger,nç peut çurpeftimé par pris aucun d’argent : Et qui public 
au monde vn ingénieux 8e rarç liurc,ccluy çft-plus dignç d’eftrç célébré pour gracieux 8c vni* 
uerfel biepfaâcur, que ceux qui en tournois, /eux &c aufrçs fpeâacles pour récréer le peuple, 
ont cppfornmç de riches amples patrimoines , ou epux qui en temps de cherté ont diltribué 
du bled à tous' Jcs pauurçs de leur patric,car jcplaifir que ceux cy ont donné, ou en or laide 
te lârgelïedom yeux la opt vfé à l’endroit feulement dp leurs compatriote*, en chofe qui con- 
cerné le oqrps s’âppauuriflàns ; Çux mefmps^i’a pilé qup pour quelque bref temps,où » eluy qui 
s’employé au priiKjpal chef du cours de cçfieyie, qui tft l'amendement de l’homme , fait 
politir fa libéralité par tout le monde pour durer à uraais , fans dminution du lien, en- 
cor’ qu’il ait le tout donhé . Orfienvn liure fetrouuc fi grand’ richefle, que dirons nous 
d’vne Idbrairiç , otj feront plu fieuts noilbers de Jiurps fc t peut il au monde trouucr 
chofe plus prçcieu'ç ? fl n’elf doncaétion plpsrpyalle, & plus digne d’immortah ; té , que d’a- 
xnafler en vn ljeii les liprcs clpars ça & là en danger d'efirp perdus (ans aucun remede. Pto o- 
tnecEiMçlphçli’çroployoit fes finances quoy que trc{âroples,guçre ailleurs qu’à amatkr de 
toutes parts du monde bures d’auteurs excellcns en quelconque ptofdston te langue que ce 
fcuft:& par tclmoyen s’acquit rpnom immortel, drçllanc celle iicnrHsxajitprifec libiair e d’A- 
lexandfiè, où âcç qu’op dit, fe prquuoyenç tcpt cens nulle volumes', pour laquelle accom -Tir 
de tout point il feferuit de l’induftric de ce rarepçrfonnagc Eçmctrc FaLrec* Oroy vraye- 
ment digne d’eccmclle mémoire i ca roù aucuns dej eivdent le leur à efleucr des pa lais magi u- 
fiques, ordonner iardinsjvôrgers te viuiers délicieux, autres mettent tous leurs moyensà la re- 
cherche de médaillés antiqucs,à retirer des ruines les bris te fragmensde Hautes, pour auoir 
ç'iez foy quelque relique & Vcftigc de lamiqutté>autrcs à fonder théâtres, termes, vides, drdler 
Çolofiès, Pyramides, pot'rçftendreKur rcnctamee, 8c donnet occafion demcruc IL à la 
poficrùé tu au contraire mis^oute ta gloire en choies dignes d’vnhomm, dignes d’vn Roy, 
dignes de toy,defdajgnant d’aifepir gf a/feurer le los dp ton nom en pierre & terre. Aron imi- 
tation en cas de telle importance plpfieurs jwfrçs princes , outre fvtif té incomprehchlible 
4 mêles hommes jouirent par leur moyen acquertrt cncorcs pour eux vn r.om immortel. 
Mais neantmoips pn fi grande louange, qu’a bon droit pour ocuure tant digne iis s’acquirent, 
£ faut il que ie blalme la vaine ambition d’aucuns d encre eux, qui penfans garder leurs librai- 
ries en phi 3 d’eftipne,lâps en permettre aup-e Çpgnojflàncc,quc de l’ouir dire,nc voulurent on- 
<ques fouflrjr qtjVlJcs fu fient communiquées à pluficurs , dont aduintque ce leur zelc indif- 
cret apporta par laps dp temps l’epncançiflèment de leurs liures , qui feruirent de pafturc i 
ycrs,& en fin,d’al»mcpt au feu ? en lieu de bonne te folidc nourrirtirc aux fubtfs cfpritf fiu- 
jnains, qui ne yiuent que de la fiififtaneç immortelle dps fcienccs. De perte tant dommagea- 
ble font caufe Içs mcfme$ qui en enric hirent le mondç r& ce pour plus toft tenir en pris leurs 
affaires, que d’çn foulagcr lepublic. Bien qu’àyray dire,la deftruéfion des liures ne le dôme 
toufipurs atçribupr à eiix ? mais fouucntaux guegres ^quelles l auare foldat a brufléce dont 
il ne iugcpifppuuoir faire biit ; n : comme aduint à celle tant renommée librairie d’ALxan- 
dne, à laquçlie les fpjdats de Ctfâr m rent le feu, au dcfçeu de Jcur chef , qui pour (on ardent 
telc énuçrs lps liui ps,euft quiéfé l’cntreprife de mille AJexandrtcs, pour lâuucr fi grande ri- 
cheflè. Airtemps de la dcplipàtion de l’Empire Romain les Barbares, gent cnnemyc des kt- 
fres , & priuée de toute hunïanité, ont fait maaite indurfion , chaflàns les premiers pollef. 
feurs près de celle prouincéjpfçs de celle, vftffpans leurs places, Sc iàtroduifans és terres des 
PLomains fiiçôns defiure 4o tout dlranges. Telsprages ont couru par tout le monde, dom- 

mageans 



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PREFACE. %v 

«nageâns tellement, qii’à peine lai/Toyent iis quelque trace du premier dlat. Ce furent les 
<joths,les Huns,les VVandales,les Alatns,Ics Gcpidcs,Ics Gaulois les Sclauons, les Lom- 
bards^es Arabes, les Turcs, 6c plufieurs autres non hommes, mais monftres de nature, qui 
- comme iâutcreJles Ibrus de leur pais fàuuage en multitude innombrable iurerent la ruine de 
•l’Empire Romain. Cuidés vous que le plus grand foir.g de ces pelles feu 11 de garder des 
hures, qui ne hayoient chofe plus mortellement que les lettres 8c hommes lettrez >■ Ceux cy 
ayans prms place en nos païs,il aduint en bref temps, que par la mdlangc de telle lie , le pur 
langagefut violé 5c entièrement corrompu : Sc detelle corruption dlans nées tant d’eftran- 
ges & barbares manières de parler , à peine fê trouuoit il aucun qui feufi: lire, ou au moins, 
qm lèuft entendre quelque relie, qui eufteu ceft heur d’efte fàuuédu naufrage des bons lx- 
ures: duquel relie celle brutale engeance ne lâchant l'viàgc, n’en failoyentautre comte,que 
de l’enuoyerlèruir de cornets aux apoticaires. Encorcs vne autre caulè de la perte des dents 
d’auteurs mémorables a elle l’enuic des fucceflcurs , qui fc voyant par eux deuancez en do- 
drinc, ont tafehé d’en abolir la mcmoire,prour eux leuls obtenir los 8c renom enuers la po- 
fierué.Detdscnuicuxiadislcnombrefiitgrand,parla mauuaitié delquclsnous auons elle 
priuez,ou de tous,ou de la plus grand part des elcrits d’aucuns fort célébrés aut.urs. Mefme 
de noftrc temps à peu pres,s’cfl trouué vn Pierre Altion Flora tn, qui ayant fouftra t d’vnc 
antique librairie ce dode hure de Cicéron De son e x i l , en fit vn autre (emblable à 
ù. fantafie,piglant de Cicéron deçà 8c de la ce que bon luy lembla, 8c liant cell amas de quel» 
que chofe du lien : 8c pour s’acquelter le nom de dode publia ce lien liurc , ou pluflofl celle 
chimere,aboliilànt ce tant bel œuure de Cicéron pour îious rendre l’efchange de Dioroe- 
des. On peut tirer vnc autre raifon du défia ut & perte des liures des anciens : c’eft que le fou- 
ucnir des bonnes lertres , 8cja politeflc de ces fciences qui florifibycnt chez les axitiqucs,cllant 
parles frequentes incurfions des barbares prcfquc du tout ellcint es hommesdepuis par long 
efpace les guerres intermifes ayans laifle les perfonnes en repos, par la fuccefsion d aunes 
hommes moins brutaux que leurs peres, plufieurs de ceux qui auoycnt les clpnts plus efueJ- 
lez, (aixtfi que l’humain engin en oiuucté efl tresfecond à enfanter cftranges inuentions) com- 
mencèrent à s’imaginer nouuellcs fortes de fciences, ou bien à remettre fus les vieilles ,. aidez 
dequeiquepeu de trace.non les mcfmcs qu’au parauant , (car qui en chofe tarte inçoguuë de 
plein fàut eullpcu atteindre au but,meûnes cerueaux accouftumez à toute autre cho c qu’aux 
lettres, 8c à telles lettres-) mais quelque peu femblablcs,mellees en la plus part,ou pour mieux 
dircjofiufquecs de leurs propres inucntions,aflàuoir trdgrolsiercs , comme aufsi eux m Jmes 
çlloyent grofsiers. Mais celle voyc qui fembloit trouuec pour refufcitcr les moi tes feiem es 
des antiques, fut leur entière ruine. Pour en auoir l’intclhgence, faut cor.fidcrcr,que les hom- 
mes par inftipd naturel afpirenttoufiours à nouudies fedes, & prefqucvn chacun vn peu 
vif de nature, délire fe faire chef de quelque inftitution, pour dire fuiui , 8c edebré pour au- 
teur 8c inuenteur de nouuellcs opinions. Et fi d'aduenture fon deflein luy reulsit , 8c qu’il le 
voyc renommé cir là noMuel'cmaifirifc, Voyant de iour à autre cro firc lenombrede fes d»f- 
ciplesjil dénonce lors guerre ouuct te aux fedes precedcntes,voircà celles delbn temps, les 
fiipprimant tant qu’il peut, 8c auec la faucur des princes par tous finillrcs moyens mendice,lcs 
fàifant arracher, les acculant comme lcditieulês,8c troublans le repos public , s’efiorçans fur 
tout de les calomnier en quelque chofe contre la rdigion : 8c en celle partie plus qu en nul c 
autre les fedes s’entreliurent cruels afiàuts,fans aucun remede de réconciliation, ou accord. 
En cecy plus qu’en autre matière elles multipliée & germent Cuis fin,cômeillè voicau Iudauf 
mc^ 5c entre les Chrellicns,iadis 6c principalement en celluy nollrc miferablc ficclc^i’cn poll- 
uant toutesfois dire qu’vnc vraye laquelle de main en main de Chrilt nollre S .Ion inftitu- 
tcur cil dcriuce îufqucs à nous,8c de nous fe doit cncorcs cïlcndrciufqucs à la fin du monde. 
Or ccs hcrefîarchcs ou zélateurs de quelque herefie le voyans forts de fuitte 5c de faucur 
desIPrinces, cncorcs qu’ils vfent de toute cruauté enuers la fadion contraire, neantmoins fi 
nelc peinait ils tant en choie aucune, qu’à l’abolition de tous liures ôc mémoriaux conte- 
nans la dodrinc de la lède aduerfaire. Ainfi lit on que feirent quelques Eudqucs de la Grece 
zciatcursindifcrets,qui voulans que quelques liures particuliers qui eftoyent à leur goull, 
cornu liait parmy le peuple, perfuaderent à l’Empereur que les liures ethniques fuflent bru£ 
lçz,6cen Ipcciallcs poètes, 5c que diligente recherche fcullfaittc pour les auoir tous : fc cou- 
urans de ce prétexte, que tels liures noumfioyent l’impiété. De telles ou trageufes ruines de 
. ~ • * * z l'anti 

« . N •• . v _ 



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xv j P R. H F, A C L 

l’antiquité ne faut que nous nous cfmerucillions, car telle eft la nature de toute* chofcs qui 
font fdubs la Lune, qui fouuent fe renouuellent apres l’extin&ion des precedentes » comme 
encore viendra le temps que les choies modernes auront leur fin , quoy qu’elles noüs fem- 
blcnt tellement fondées, que iamais elles ne doiuent faillir. Les fcicnçcs donques ont leur ter- 
me, rtgnans l’vne apres l’autre,8c ainfi demain en maih : bien que les folides, vrayes 6c natu- 
relles perdues par l’ignorance 8c mauuai&e des hommes, apres quelque temps retournent en 
eftre,cncbres qu’il n’en reftaft mémoire aucune, par eferit, ne autrement. A ce propos ces 
lourdes dilciplincs eftans apparues au mortde,cdlcs pures & polies dilpafurent: car la co- 
gnoifiànce de la langue Grecque eftant tellcmet perdue qu’il ne fe trouuoit aucun qui ep euft 
fceu lire vn Feul verft, la Latine fut retenue feulement pour vne ombre , mais à vray dire 
eftant toute autre chofc, que langue Latine: s’autoriCms ecs hommes faconds de refpandrè 
de leut poitrine abondante en doÔrine , fleuues de très élégants vocables tousnouuçaux, 
beaux 3c exquisjlêlon qu’en leurs cerneaux bien refehaufftz ils forgeoint tous les iours nou- 
uellcs inuêtions.Decefte boutiquè fortirent hecceiiatt'-, ^midUitts^f^tnUtéUts-fic infinis au- 
tres monftrueux vocables ne feruans que de terreur. Quant à la grammaire, en lieu de Prit 
dan, de Diomcdes, de Sofipater Charifîus , 8c autres bons auteurs, le grand Doârinal d’A- 
lexandre de la ville Dieu fut mis és mains de laieuneflè :3c aux nouiccs fut baillé le Catho- 
licon pour apprendre le Latin de leur breuiaire. Quant à la poëfie,en lieu des clabourez 8c 
fententieux vers d’Horace , les Léonins eftoyent enfeignez : 8c pour les très elegans cn- 
decafyllabcs de Catulle, On faifoit grand comte des profes : & Virgile, Horace , 8c autres 
bons poètes enfeuclis en perpétuel oubly, Floret,Galfrid, Alain refonnoyent hautement par 
les efcholes. Et n’y auoit entre eux chofe plus biafphemable,que d’eftre poète, tenans celuy 
qui l’eftoic en telle réputation qu’vn Athee.Pour i’hiftoire on laiflà à part Saluftc, Cciâr,Liue 
(ic ne parle point des hiftoirem Grecs, delquels mefmes on ncfituoit s’ils auoyent efté au 
monde) fut intreduitte 1 hiftoire Scholaftique de Comeftor. Pour la Dialeâiquc, Ariftote fut 
banny des efcholes poury faire régner Tartarct,Pierred’Efpaigne, Paul Vénitien : d’antique 
ne moderne Rhétorique ne s’en parla iamais , & n’eftoit aucunement enfdgnce par art, 
feulement ces grans maiftres par nature, fànsl’auoir appris eftoyent faconds , & féconds, 
& auec la feule pratique rendoyent leurs dilciples à foy fetnblabre. Qua nt à la Théologie, 
la fàinâe Bible eftoit fi peu vfitee,qu’il y auoit tel do&eur de quarante, ou cinquante ans, qui 
enaupit employé vingt cinq, ou trente à lire magiftralemcnt, 8c compofé des liurcs fans nom- 
bre auec tres fuperbes tütres Théologaux : qui neantmoins fe trouuoit n’auoir la Bible , ou 
s’il rauoir,ne l’auoir da-gne lire , ou s’il l’auoit ieuë,non toute, ou s’il l’auoic toute difeourue, 
iln’auoittafché de l’entendre, ou s’il y auoit mis quelque eftude, il l’auoit peruertie à fon 
fens mefprifant les expofitions des pcres,la dépeçant, 6c ordonnantà là fantafie,& la diuifant 
en mille maniérés, formai* fur chafque chapitre cinquante ou foixantc queftions: vfant fina- 
lement du fens del’efcriturea fon appétit, ainfi que font chauflctiersd’vnettamet. Et n’cft 
de mcrueille fi ces grans maiftres dedaignoyent de lire vn :el liure:cat leurs magiftralitez eut 
fent perdu crédit à confomitter Ictemps én ceuure (à leur aduis) fi grofsierc,qui ne feuft par- 
tie par diftio&ions,queftions, quolibets, arpcles^rgumens , refponfes, conclufions, corollai- 
res. En outre ils eftoyent tant pcfcüpefc és rclations,notiort5,formahcéz 6c queftions de très 
grand pois entour noftrepcre Adam , Qu’il faifoit en Paradis durant qu’il y fut: combien 
d’hômme* enflent efté engendrcz,s’ïl n’euft péché : & fi S. Pierre euft COnfacré és trois iours 
de la fepulture,qucllc chofe il euft fam6c autres choies tres importantes entour le baptefme, 
S’il fe faifoit en bouillon de chair,ou de màechérons (ce qui cft plus douteux) 3c fi la créature 
pour eftre baptifee le icttoit dins vn puis profond, 6c eh chemin aUant qu’auoir entièrement 
prononcé les paroles (c moufoit, aflàuOir fi ôn ledeuroit enfeuelir en terre fain&e ? 3c pour- 
tant n’eft il mèrucille fi ces généreux nos maiftres n’auoyent temps à c mploycr à l’eftudc des 
fain&cs Lttrcs. Somme en ces miforâbîes rerops,en lieu de Bafile Cbrifoftome,Hilaire,Am- 
brOifc, 3c autres non moins doétes que fainfb 8c anciens petfonnages jd$ embraflbyent de tou- 
te leur penfoè vn Vad: meiuttt, vn jSbrmr fiçufc, vh ^P*vis crtitLanm. En telle barbare^ quel lieu- 
voulons nous qu’euflent eu les bonnes lettres ^comment penfons nous que feulfei>t traître» 
les liures de dourine ? Quanta moy i’eftime que le plus grand honneur qu’ils leur faifoyent, 
eftoit de les ferç feruii de couucrturè à leurs brouiflars. Venons maintenant à la dernier® 
catUcd~ia ruine dosfcieuccs,lmrcs,5ç librairies,qui vient toute de» Piiuce»: parce que s’ils 

fe d# 



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PREFACE. xvij 

fe dele&ent des Icttrcs,fauorifkns les hommes lettre? , Sc lesattirans à foy par honneurs 9c 
bjcn faids,& ayaxis en pris les do&cs liures,on voit leurs royaumes fe rçmplirdegens lettrez, 
tous les jours s’eferire de très do&es liures, toutes les belles iciences florir,& cous cercher a 
l’enui d’offrir à fon Prince ouurages de grande érudition en toute maniéré , comme dons a 
luy très agrcables.au contraire les pnnccs s’addonnansà. autres chofcs,qu a fciences,lcs hom- 
mes icttrez abandonnent foudam ces pais, ou Jaiflans le ur première profefs ion, s’addonnent à 
vne autre dont ils puiflent viure : le demourant fe vefl de la mcfinc liuree dont ils voyait lec ir 
prince rtueflu , fe tranfmuant toufiourslc peuple à guife de Chamcleon iclon la couleur 
de fon patron, à qui en toutes thofes il tafehe à gratifier. Or quand Ion voit que le chef fait 
peu <f honneur aux lettres, & qui plus cfl,qu’il a la main efcharce enuers eux,& liberale à gens 
d’autre quai té, lors les efludes des lettres s’cfleignent comme vne lampe à qui l'huyle d». haut, 
Sc les liures fe changent à tous outils agréables au prince. Et parce que quelques fïcdcs auanc 
cefluy cy celle influence a couai, (autrement ne fây ie comme l’appcller) que prefque tous 
les princes ont cité ignorans,ne faifins cas de lettres ny de ltttrtz,dcfquels aufsi n y en auoic 
point au monde : delà eft venu que perfbnne ne s’tfl addonné aux fcicnces libaales , ne ta£ 
chans qu’au proffit, comme à fçauoir chanter à la Gregori .nc, à entendre ces belles giofes 
d* Accurfe,ou à bien cognoiflrc la rouge, ou iaune vnne:pQurtant difoit on: 

Dat Galenus opes, dat Iujliniantu honores. 

comme s’ils vouloyent inférer , Vacquons donques feulement à ce s belles lettres qui nous en» 
richilfent, donnans leur fàc aux mendiantes. Pourtant voyant que !e> bon; li'üres cnC vc nt du 
tout inutiles , Sc qu’ils ne feruoyent que d’cmpefeliement de maifon , aucuns bien admît z 
trouuercnt moyen de fe les oflcr de deuant leurs yeux à leur proffit , les baillant aux apoti- 
caircs en payement des parties qu’ils leur auoyenc fournies. Ce font les caufes que i’ay peu re- 
cueillir de la perte de toutes les bonnes difciplincs , & ruine des liures antiques, regrettables 
aucc abondance de larmes quand en DiogcneLac'rtien,& autres . nous lifons les noms, le 
nombre Sc qualité des liures compofez par ces tant diuins pei fonnages,dcfquels par la coulpe 
denosmaicursnous auons elle fi iniuflement priuez. Oriae/lant les arts liberaux en voye 
de perdition, & les bonnes lettres d’etcrncl filcnce:Voicy que Dieu par fouueraine prouidcce 
( comme il a accouftumé de faire en cas defefpcrez) enuoya le remède : affauoir que ie ne feav 
comment furuint de la Grece en Italie vn nommé Eraanucl Chrifoloras , incogneu pauure 
homme, mendiant & fuitif,lcquel feion ce dire, 

Sub fordido fepe palliolo Japientia, 

futbienroflp.tr hommes accordz defcouucrt pour tel qu’il efloit. Arriué qu’iî fut premiers 
ment à Vcnifc, de là à Fiorcncc^n fin à Padouë, on acc ourut à luy comme à vn oiade de 
toutes parts de l’Italie. Il efto-c très do&e és lettres Grecques, & autres bonnes fcicnces : Sc 
cuflon peu lors difeourir toute l’Italie d’vn bout à l’autre , vifitant toutes lesxfcholes de 
grammaire, & toute la tourbe pedantefque, fans trouuer qui cuflfceu lire vnfeulvers Grec: 
voire que tous ces excelîens mai fer es s’en fuffent lauez les mains,difàns, Gracum tfi .non i^ttun 
Les Italiens au parauant tant rudes & fans littérature, apres auoir gonflé la douceur des bon- 
nes lcctrtSjCOmmencerent félon qu’ils font gaillars , Sc d’cfprit efiieillé,allerau grand galop à 
la perfeétion des fcicnces,& pour l’appetit qu’ils prenoyenteri la Grecque faconde, mirent cn- 
corcs leur cflude à renouueîler la Latine deferte par tant de centaines d’anntes. Ge fut donc L 
dy ic du temps du Pape Nicolas v. de l’Empereur Frideric 1 1 1. & du Roy Charles 
tfn. enuiron l’an 145-5. auquel i’Empiic Grec, Sc Cordlantinople ville capitale furent pris 
par Mahomet que les lettres Grecques ayansefté exil ces durant 700. ans de Pcglife Latine 
fans qu’on en eufl la cognoifîànce finon qu’on alla fl en Athènes Sc autres Academies de la 
Grèce, B -<fanon,Gaza Trapezoncc , Calcondilas,Mufurus,Gemiflhus PJctho Bc autres pa£ 
feront en Italie auec Chtifoloras Sc y loger et la langue Grecque eflant honnorablement rc- 
aicillis parle Pape fufiiommé. De celle efcholeyfsirét les Guarins,tes Fdelfes les Acciaiols, 
les Leonards, & autres fans nombre. Puis d’hommes tant dignes quiauoycnt dom é fi bon 
cômcnccmét a la reformation , defeendit vncencores meilleur ligncc,cômefont LaurcsVal- 
1 c, Ange Poliria, Philippe BeroaldcjMarcileFicin, Hermolàc Barbare, Chriflophle Lâdia, 

f* 3 &tant 



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xviij PRÉFACÉ. 

& tant d’ autres qui peu si. peu alloycnt geimant , produits de tmhtureufefcifacncé. Et fut 
eéuuréde prouidence diurne, que les bonnes lettres fur leur enfance n’eurent contradkîion au-, 
tune (comme puis elle fe defcouurit icy en nos quartiers, quand elles paruindrent à nous) ains 
àuec grand applaudi flement furent communément reccuës fit des particuliers , 8c beaucoup 
plus aes priacesjlclquels eftncru cillez de rincfpereedefcouucrrc de la beauté des lettres, hon- 
noroyent fur .tous autres, les hommes lettrez, 8c auec amples promefles les inuitoyent à leurs 
eftats, pbui: y t efpandrcferaence tant féconde, tafehans plufîeurs d’entre eux à l’cnui, d’attirer 
â foyquèfqüe tel perfonnage. Plufîeurs papes furent de ce nombre, en fpccial Sixte, qui or- 
donna cette célébré librairie Vaticanc, tant abondante de cous bons 8c antiques liurcs,Grecs 8C 
latins. Y eut pareillement plufîeurs Cardinaux 8c do&:cs,&: fauteurs des do&es. Se trouueréc 
encores quelques ducs de Milan, qui aufsi aduancerent fi bon ceuure. Mais fur tout Laurens 
de Medicis employa toute fà force 8c fbn auoir à ceft affairç,comraê principal de tous : fi que à 
Plorence, comme en vnc Academie, feretiroyent de toute l’Italie les plus aduancez és bon- 
nes lettrés , qui de tout point fe trouuoyent aduantagez par ce bon prince: 8c les pouflànc cous 
(luy qui mefrnés elloit fort aduancé en dodrine) les excitant di-ie à nouuelles inuentions , 8c 
à cflèdûcr leurs beaux defings , à trefgrands frais 8c peines donna commencemét à celle tant 
renommee librairie des Medicis. le ne tairay icy de Picus comte de la Mirande, vnique fenix 
non feulement de ce fiecle d’or, mais de plufîeurs precedcns 8c fùbfèquens. Cefluy-cy à peine 
encores hors d’enfance auoit franchi le cercle des fciences,que les grecs appellent Encyclopé- 
die, 8c entoures cxcedoit de telle forte,quefï en l’vne feule durant toute fa vie il euft employé 
tout fon eflude. Et de ce non content y adioufla les lettres Hebraiqucs, Caballiftrques, Hie- 
roglyphiquès, 8c autres profondes dodrines,chacune defquelles requeroitvn fiecle. Ornefc 
peut il dire combien ccftuy cy enflamma l’Iràlic à l'amour do lettres, fuft qu’à l’exemple d’vn 
tel prince encores ieunc,ou pour la libéralité dont il vfoit enuers les gens lettrés, ils fuflent at- 
tirez aux ertudes des bonnes arts. Défia par toute l’Italie fêfaifbit guerre ouuerte à la barba- 
rie, à la fofifliquerie,8c à l’ignorance defquelles pelles fe voyant fi grieuementpcrfccutees en 
ce royaume,fc reduifirent en ces nos païs , ou pour mieux dire fc fortifièrent là , où par fi long 
temps elles s’efloyent placces,8c eflendues au long 8C au large : 8c comme en vn roc tresfort, 
auec toutes maniérés de prouifions, s’efloyent miles à defendre leur poflcfsion furannee,com- 
battans tanquampro «rù drfoeü, (comme l’on dit) ceux, à qui il efloic grandement vtile, que te 
mondcdemouraflcnfcuelientenebresjà fin que leur ignorance ne fe defcouurifl,laquclic 
auec grand artifice ils faifoyent paroirau vulgaire pour exquife fàgefle: parce que félonie 

S iroucrbe , En puis inueugles bienheureux qmj a vn ati. Mais ayans les lettres fi bon fuccez en Ica» 
ie,pour entièrement chaflèr du monde les tenebres de l’ignorance, voicy que Dieu infpira en 
la penfee de Iean Cuttemberg le vray remède, qus ne pouuoic procéder d'aillcurs,quc du del: 
fur laquelle inuention iamais du depuis aucun n’entreprint: (encores qu’en ccfl heureux fiecle 
fetrouuafTent tant de perfonnes très induflrieufes en toute belle inuention) ce fut l’art de 
l’Imprimerie. Que l’aueuglcgentilité célébré pour leurs Dieux, Ceres,pour auoir monflré 
I’vfage du grain, 8c Baçchus du vin, 8c qui vn Dieu, qui vn autre pour diuerfes inuentions: de 
ma part ic ne cefleray de rendre grâces immortelles au fouuerain Dieu , qui pour fon infini- 
ment s’çfl ferui d’vn tel homme pour gratifier le genre humain d’vn fi grand bénéfice, fournit 
fànt pafture à nos efprits,8c nous acheminant à toutes fciences, pere 8c fource donc infinis 
gens doâes font produits au monde, fe produifent ordinairement, 8c toufiours fe pro- 
duiront.. Si que à la venue en terre d’art tant eûnerucillable, voicy comme incontinent les 
hayes (s’il faut dire ainfî) commencèrent à produire foifon de fàgefle. Quand à partmoy ic 
penfe 8c repenfe cefle chofe,ic demeure tout eflonné comment chez les antiques (ie ne prens 
pour antiques que ceux dés temps que les Grecs 8c les Romains floiifloycntjlcs fciences peut 
lent eflre en tçllç rcputation^c qu’ily eufl tant d’hommes lettrez, veu que le deuenir do&e 
pour lors fe^eprefenteà moy pour chofe trçs difficile, 8c propre feulement aux bien riches: 
ear ceux la eftayet rares, qui fepouuoiét abondammét pouruoir de bons liures,pour la gran- 
de cherté d*icçux, eflant necçflàire qu’ils feuflènt eferus en main à grand 8c long traua il bail- 
leurs regardant à la grande commodité que nous auons d’amaflèr liurcs à très vil pris à com- 
paraifon des antiques, vçu qu’en vn iour en très belle 8c exquife forme vne preiTc en defpc- 
çhera autan t,8c de meilleure grace,que pour lors à peine miüc perfonnes en euilènc peu eferi- 
to :8c nçantmoins que de nofhre temps ü ne fc trouuc tant de gens feauants , 8c ceux encore 

de beau 



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PR E F A C £. xi* 

de beaucoup inferieurs aux antiques *jé ne fty à quoy m’en refoudre jfinon d’attribûcr ceft®. 
tant grande différence à la diucrlité des tempsjou plus toft à nos per es, qui ayans efte fi geof- 
fiers, & ennemis des lettrcs,ont engendré liguée à eux femblable : bien: qu’en cecy le ciel ne 
manque de nous fuorifcr,nous foliciter,&: aucunement nous contraindrez l’amour des feien* 
ces, ayant de foy tranimis en terre .tant belle inuenuon que l’Imprimerie. Et bien qu’au 
commencement» comme detoutes choies nouuelleSj le monde s’en esbahiff» iugcantncfc 
pouuoir imaginer plus grande perfection : neammoins auecle temps s’eft defcouucnvqu’dlq 
Ce pouuoir de beaucoup embellir , . enrichir & îlluftrer : mefines que k vieil Aide Manu* 

. cc,homme digne d’eternel le mempire, fojtk premier qui vfà de charaCeres fort beaux fe* 
lonqu’il eftoit peribnnage doCe/ubtil^: for tout trefdeûreux de i'aduanccmait des bonne» 
lettres, il mettoit incroiabk diligence ,àce que fes ouuragcs feulfenc trefcorreéls, voyantluy 
mefmes,&; faifànt diligemment reuojrdiuers exemplaires antiques, pour lefqucls rccouurcr il 
le feruoit de tousraoycns,aucc l’heurcuk enrremik.de fon iugement à la reftitution d’infinis 
paifagesjtncorcs que dtplorez * finalement il fcmbloû queceft homme ne fetift né que pour il- 
luffrer les boues lettrcs,mettant tous les lours en lumiçreliurcs de toute forte trcfudles, lcsti- 
$& nt des plus vieilles librairies , pour les fàuuer de lapcrdinon. Or. l’Italie s’eftant peuplée 
d’excellcns hommes en tout genre de bonnes kctres,ils commencèrent de là à s’cfpardri par 
tes autres pais enfemble auec leurs doCes liures : Et bien que l’ignorance parquée entre nous, 
feiff tont effort pour n’admettre vn tel don de Dteu, & fabula il^mprimant à l’enui des focs, 
liures à milliers ncantmoms fi ne peut elle fi bien fe défendre, quelle ne perdift pl ufieurs de 
l’es hommes, qui d’elle Ce reuoltans à la politeffe 8c elcgancc, firent depuis force guerre à la tÿ« 
îinicientre autres 8c enuiron 70 .ansaprçs Çhrifoipras vn nommé Hermoune Lacédémonien 
vint à Pans ou il ouunt l’elchole de là langue. Y furuint aufsi Ican Lafcans du téps du grand 
Roy Francois,!efqucls combatirent l’ignorance fi bien que plufieurs qui eftoient de Ion ré- 
giment quiCerét fon enfeignc&la pourfuiuirent viuement pour Ivy faire prendre la fuitc-Ea 
cctt honnorable nombre de rebelles à ce monftre y en a deux crelremercabîes , dcfquels ic ne. 
ùy quand le monde fc verra louiffant d’vne autre.patciUe couple , sellant la fâgeffe efucrcuee 
cn cesfiens pnmices de championsjcontre l’ignorance fon enncmyc,mcttre tout fou effort 8c 
fau oit: ceux cy font en nollrc France , Guillaume Budee,en la baffe Allemagne Erafine dé 
Roterdâ. Budec ia vieil s’appert euant de la cômuoe erreur, & du temps perdu apres qùeftiôs 
fnuolcs & fophi fines, fe propofa de remédier à l’erreur : 8c de foy rocfinc fins aide d’aucun 
mailltt (ne fe trouuant encorcs perfonne propre à fon defng, voireen quelque part que ce 
feull Ce ce grand royaume) auec pareille induftrie & fomg que Demoithcue, s’applica es arts 
liberaux, commençant aux premiers rudimens de la langue grecque, en laquelle il pro^ 
fi ta tcllcméc, que ic ne lai fi defpuis il s’eft encorçs trouué vn autre Budee;&: cmbrdflà d’vn & 
grand cœur les bonnes lettres, que non content de s’en eftre rempfy , il entrepont cncores de 
faurcque la France en iouift à plein. Que di-ie la France î plus toft tout le monde : fuft quepar 
la victoire qu’acquit icy l’humanité contre la barbarie par le moyen d’vn Budee , elk fumant 
diiigemmcntfonbon heurtrauerlâ maint pais, confondant par roue celle* fi .une lourde cnnc- 
mye.DErafme tout ce qui s’en diteft pcu,au pris de l’excellence d’vu tel hommes fi à l'en- 
droit de plufieurs il ne le feull rendu fufpeétde quelque finiftre opinion, pour auoir cfté affez 
fcuerc à reprendre les abus ecclefiaftiqucs (bien qu’il fc trouue des perfonnes de grande autho- 
tité,qui gaillardement le défendent de telle calomnie) ob l’çuft peu comparer en la làcrcc dit 
ciplinc,à quiconques feull des anciensrcar c’cft fans doutte,qu’en humanité il ne cède à pas vn 
de fon temps, ni à autre depuis mille ans paffez,ni paradrenture aux premiers d’i prdenrains 
y en a qui n’ofent affirmer, qu’il fe trouue aucun depuis celle ancienne fleur qui luy fort ac- 
comparable. Somme que luy comme vn autre Hercules «'s’employa très vaieurcu- 

fement à deftruire tous les monftres du monde,qui gaftoyent les bonnes difcipüaes : mais fur 
tout fe banda il contre le fophifine,pcltç de la fynccie théologie, laquelle pref^u : cfuanouïc il 
rappella,ou donna vn beau commencement à la faire reuenir , faiiànt ouurir les yeux i plu* 
fieurs pou î fegarder des argumens captieux dçs fophiftes , .aucc Lfquch ils cmpeftroyenç 
lescerueaux des pcrfonnes,de forte qu’on ncleurpouuoit répliquer. Ce qu’il fit defc ouurant 
leur fraude 8c ignorancc,& plus encore mettant en lumière plufieurs liures d’anciens do&eurs 
ecclcfiaftiquci , fupprimez ou par la malice des fàtrapes modernes, craignans que leur, tyran. 
xnç ne feuft combatuc par les armes de tels ennemis forez, ou par la négligence des hommes 

* * Lefqucl| 



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XX ' PREFACE. 

tefquds Hures vmdrent à ûl puiflàncc par la faucur des princes 8c rois, à qui pour (es vernis 
il eftoit tics recommandé : 8C auec fou infatigable induftrie, accompagnée d’vne incroyable 
iagacicé de iugement (auec lequel prcfque toufiours il couchoitau but du vray fens de l’au- 
-tcur ,quoyque tres-difficile) les ayant reueuz & iiluftrcz leur faifoit voir le iour bien à point 
correéts , ayant prclque toujours F roben pour fon fidèle imprimeur. Mais en celle grande 
vtilité que le public a tire d’Erafme , i’admire fur tout deux chofesen luyiVvne la fubtilicé 
de fon iugement, quifauoitfi bien cognoiftreleftyl de tant diuers auteurs que foudain il 
s’appcrceuoit du moindre dcffaucou redondance : 8C ce fi heureufement , que bien tard vnc 
perfonne neutre le peut foupçonnerdauoir erré enfes eenfurcs. L’autrechofe que i’admirt 
«rluyjcftjqu’encores qu’il eu ft peu fupprimer,oudeftourner àfonvfageplufieurs chofes,(âns 
que perfonne s’en fcuftappcrceu , deftober , biffer &T rayer ce qu’il iugèoit n'eftre propre de 
l’auteur :neantmoins fe monftroit il toufiours en tout très fidele, & de telle fyncerité, qu’on 
n’ytrouueàdire vn fcul mot de plus ou moins -.au contraire de ce qui fe fait en nos iours,que 
-lors qu’en vn liurc ancien on trouue quelque parole qui n’dl félon la propre opinion , ou plus 
•coll félon ta fantafie , on l’oftc,8c en efteint on toute memoire,on change,on adioufte des cho- 
fes où iamais l’auteur n’a fongé,on corrompt &falfifie tout • & pour plus grande dcfcouuerre 
de U témérité de ceux cy, ilsofentencores manifcftementfalfifier les liurcs qui iade long 
coups fonc en lumière. En fin fi fins paGion nous voulons confidercr en combien de cho- 
ies, &; auec quel grand heur 8c facilité ce diuin perfonnageamis les mai ns, nous demeure- 
rons esbàhis comme il a tant , 8c fi bien peu faire. Donqucs ces grans champions en l’cxercitc 
de l’humanité contre la barbarie ayans auec infinies fùeurs,pcrfocutions,contradi£tions , ca- 
lomnies 8c dangers infinis fait, qu’en d’cfpit de tant de fophiftes qui font au monde, les bon- 
nes lettres vinuenten côgnoiflàncc en ces nos pais infortunez , le nom mefine defquellej par 
plufieurs ficelés prccedens y eftoit incogneu : le roy François premier, digne de gloire im- 
ràortcile,de foy meûnes très enclin à fauorifer tous liberaux eftudcs , & incité de grans hom- 
mes , en fpccial de Guillaume Budcc,qui pour & rare do&rine eftoir en crédit près (à maje- 
fté , mit la main à la reformation du chef, d’où pouuoit procéder tout le bien 8c le mal des 
bonnes lettres non feulement partoute la France, mai* encorespartoute la chrefticntçcftanc 
l’Acadcmic de Paris tant pour fon antiquité , pour le nombre d’efeholiers , que pour l’opi- 
nion de do&rine , 1a première de toutes les Vniuerfitcz qui elloyent au monde. Mais ie ne 
fity comment, petit à petit au long aller s’eftoyent là introduitees de très lourdes fie bruta- 
les maniérés de faire, pelles de toutes bonnes disciplines ,& fur tout des fàinéles lettres : le£ 
quelles arracher n’cftoitœuure d’autre que de roy , & d’vn tel roy. Ncantmoins plnfieurs 
aufqueis eftoit expédient que rien ne s’alteraft des bonnes coullumes, (difoyent iis) fe mirent 
en defenfe pour maintenir leur poflebion auec toutes fortes d’armes. Mais à la fin le magna- 
nime & inuincibleroy voulut vaincre,banniiïànt de ce lieu la fuperbe ignorance laquelle con- 
trainte s'en aller fc retira en fon nid, où elle fc tient feure. Ce que firent les protecteurs de l’i- 
gnorance, pour ne fc lailTer tollir ce grand regne, fe peut voir és liurcs apologétiques eferits 
par eux contre l’elegance. La viôoirc en fomme s’acquill : car ainfi qu’en toutes chofes le 
roy eftoit magnifique , en celleœuure tant fignalee il s’achemina au fdlc de toute magnifi- 
ccnfe, faiûntexccbiucsdcfpenfespourmcncrà fin fon noble defing, vfant de tous remèdes 
qui fe pouuoycnt imaginer profitables à telle entreprife. Entre îefquels le premier fut de dé- 
purer en celle Academie certain nombre dele&eurs, appeliez Royaux , là mandez venir 
de diuers lieux auec honnorables prouifîons,& choifis entre tous les fçauans du monde : la 
charge ddqucb ii voulut cftre, d’enfeigner toutes fortes de fcicnces liberales , à la mode des 
anciens, efliûns pour enfcigner en public les eferits des premiers auteurs entre Grecs 8c La- 
tins : 6c qu’ils prilTent pour but, de procéder autrement que la corruption n’auoit introduit 
en celle Academieentre hommes ignorans , 8c encores infolens , extirpans la barbarie , les 
fophifmes &. nouueautez de feienres , reduilinsle tour à l’antiquité. Etparccquel’inten- 
kion du roy clloit, qu’en tome e.egance les trois langues floriflent en celle Acadamie , 8c les 
êftudcs dits d’humanité ; (lefqi'cls principalement il penfoit conliftcr en Rhétorique 8c Poe- 
fic •• bien que 1 humanité rellraignc en foy tout le circuit des fiieneçs liberales vni en vn , die 
des Grecs iy»tMA9srW'/«) ces braucs Jeteurs ont fait profebion de parler très eloquemment, 
& en ce rendre leurs auditeurs à foy femblables. Pourtant de ceft honnorable exercice or- 
■ttnaiiwnaV comme d’vn cheqal Troy en (ainfi fe dit en prouerbe)font forties innumcrables 

lumières 



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PREFACE. ’ xxj 

lumières d’eloquencé, efclairans le mondé auec leur luftrt , pour chaficr dans leurs ca- 
chots ces grans do&eurs ténébreux , qui n’aguiefes regnoyent auec fi grande tyrannie. L’au- 
tre remedeque leroy mit pour la reforta&tion, fut que de fon royaume , 8c autres prouinces 
voifines il recueillit à grandes 8c exccfsiues dclpcnfes tout ce qu’il peut de beaux liurcs , en 
dreflànt celle tant renommée librairie de Fontainebleau. Et de ce non content , moycnna 
foudain auec Je grand Turc , auec qüi , pour le bien de tous Chreftiens il eftoit confédéré, 
de faire recercher la Grèce pour recueillir les reliques des liures, qui reftoyent : lequel luy 
ayant promis toute aide 6c faneur , ilenuoya hommes trefdoâes pourrecueilMr ces incite 
niables ioyaux , n’ayant efgard à pris aucun pour lè fournir de tant precieüfe danrec. Ceux- 
cy firent amas de pluficurs Sc exccllens liures de toutes lbrtes,en ipecialde ce mont iadis 
nommé Athos,ores iè crouué grand nombre de monafteres. Ayant fi bien four- 

ni fa Mbrairie, il ne fit pas comme plufieüts font, principalement en Italie, enuieux du bien 
commun , qui faiiàns tour par ambition, cachent àu monde fi grand threfor : ains très libéra- 
lement la communica à quiconque voulut , y conftituànt hommes de fingulicre érudition 
quifeificntdeuoir,quelcfdit&ficnsliuresde main en main, en toute diligence corrc&s 8c il- 
luftrez, fortifient en lumière, donnant celle charge à Robert Eilienne , lé plus ddigent de 
tant d’imprimeurs qui ayent jamais efté, qui outre la beauté des chara&eres doi t il fe fer- 
uoit à l’imprefiion des liures, mit encores peine , qu’auec là propre indufirie 6c incroiable la- 
beur^ls tinflent de la meilleure correâion qu’il feuil pofsible. Et n’cufi efté qu’il abandonna 
cane honorable entrepriiç,delaifiànt la ville de Paris pour aller demeurer hors le royaume , le 
monde en bref temps euft îoui delà meilleure part des bons auteurs de celle librairie , ou il 
euft acquis gloire immortelle. Le troifiefine moyen dont via le rüy pour reftaurer les bon- 
nes lettres, fut,quetoufioursil fe monftra trefaffe&ionné à tous bons eftudes : & bien que 
prefque continuellement il feufi occupe en guerres nece/Taires , fi talchoit il pourtant toufi 
iours de defrober quelque loifir, au moins d l’heure du repas , pour ouïr dmers difeours de 
gens lettrez fur matières pleines d’érudition : fi qu’il fe pouuoitdire qu’en (à court regnoyent 
enfemble pelle mcfic les armes 8c les lettres , chofe reputee impofsible. Il auoit grande foy 
à celles gens , les tenant en grande réputation 8c leur referuànt honneurs 8c eftatsxar les pre- 
mières dîgmtcz & offices eftoyent pour eux. Ses rtcompenfes 8c proùifions tenoyenc dépure 
MbcraMtc:pourtant les gens doétes âtcoufoyèr.c à l’enui à làmajeftéLes poètes foifonnoycnt 
là , comme en vn autre mont Palftaflc : tous efenuains s’efuertuoyent de tiftre de leurs loua- 
bles cruures vne belle girlande à tel Roy, tant amy des Mufes. Et ainfi monftra l’cxpcricncc 
.eftre vray ce prouerbe des anciens: 

S tnt Ai œce tiates, non deerunt Fïmce Âiarones. 

Donqucs par ceftaéte tant héroïque du magnanime Roy ,toutes fortes de lettres commencè- 
rent merucilleufement àflorir icy entre nous, fi que, en lieu qu’auparauant n’y naifibyenc 
«ju’cfpines defophilraes, on n’y voyoit depuis germer que rôles d’elçgancc,crcuans de rage de 
d’enuie ceux, defquels les leures (comme dit le prouerbe ) hctrouuoyenticy Jfmtlts U£t*cas: 
ains ceux quifaifoyent fi grande refiftcnccà la poticefiè, pour s’eftre tara accouftütbezàla 
Jourderic(fi de propos délibéré i s n’ont arrefté de faire guerre à la vérité cogncuë) ont enapres 
peu à peu commencé à s’affe&ionner àicclle,quiotans la compagnie delà barbarie, laquelle lè 
voyant abandonnée de la meilleure part des ficus defelperce s’en eft foie en la pauure retrait» 
ce a d’où elle eft nce ; 8c ainfi pour fon defpartlcs difciplincs liberales ont toufiours de bien 
en mieux flory en noftre France, fuiuant le glorieux roy François cûuragcufement la promo- 
tion de fon cntieprinfc , & apres là mort, la genereufe lignee prenant viucmentd cœur l’in» 
flicution paternelle , 8c eftans eux mefmcs pourueuz du ciel de ce trefiioble inftinâ , ont 
to ufiours embrafic auec toute fauc ur les lettres 8c les IcttreZ. Les royaumes de toute chre- 
ftieoté voyans le grand fruit qui fuccedoit icy par cefte trefiouable reformation, tous à l’enui, 
à noftre exemple , bannifiàns de foy l’ignorance, fe font addonnez à toute force d’érudition, 
tellement que défia par tout le monde floriflcnc de gentils efprits. A cefte tant belle refor- 
madon a beaucoup aidé, bien qu’incidemment, l’hercfic Luthérienne, tout à propos eXci* 
tee es mefmes temps que les bonnes lettres commençoyent en ces endroits à cftre cogneues. 
car fêtrouuans de celle part de beaux entcndemens,& doéfaes en toute e’egâncc, s’esforçans 
cic confirmer leurs traditions par les feules aacicuncs doftrincs , femocquans de l’ignorance 

desmo 



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xs ij PREFACE. 

des modernes,# ornans d’elqquencc leurs liurcsi ils reueillcrent plufieurs de nds catholique# 
a la rechcrchcdc beaux & antiques liures, pour y eftudiçr, quittons les vains fophifmes, cfi 
quels parauant ils eftoyent fi attachez , Sc s’efuertuans aucc toute uiduftne, d’expofer elo- 
ûuerament leurs conceptions. Audi à l’enui l’vn contre l’autre , ont ufché de faire de beaux 
jtferits pour la defenfe de leurs opinions , fe fondans tous fur l’antiquité: fi que pour tant 
d’occàfions toutes bonnes lettres floriffent auiourd’huy en fupreme degré entre toutes na- 
tions Chrcftienncs. D’onton voit iournclleraent de très vtiles liures , pleins de finguliere 
érudition fie éloquence, eftre publiez, foie que de nouueau ils foyent compof.z par hommes 
de grand feauoir , ou bien antiques, aucc grand’ diligence, Sc iugement corrigez , Sc iliullrcz 
de recs belles annotations : &c ainfi nous rccouurons toufiours quelque chofc de l’antiquité. 
L’imprimerie fe crouue par cour, inftrument propre pour communiquer fi grans biens au 
monde: lequel eue ores qu’il puifle apporter grande vtilité,fi voyons nous ncantmoins en 
reufeir grand dommage. Car les libraires eftanS multipliez en grand nombre, laplufpart 
defquels idiots & grofsiers,ayans le gain Sc l’argéten plus de recoraand-ition que la loyaulté: 
de là aduient qu’eux n entendans , & ne pouuaus faire chois des bons liures, ils font comme 
l’afncàla lyre. Et s’il aduient que pstrautruy ils en foyent informez, ne pouuans,ou ne vou- 
lons entrer en dtfpcnfe pour rccouurer copie , Sc les faire drdTer, craignans quelles ne fo- 
yentde longue vente, ils n’impriment fculemét que liures de peu de fruid, petits liurets d’esbat 
auec mille corruptions, les ornans de magnifiques tiltres, à lamodedcstaucrnicrs, qui pour 
defpccher vn mauuais vin, mettent à l’cncrec de leur cabaret tant plus belle mou lire. D’abon- 
dant^ a il chofe qu’ils n’cmrcpreneiic a pris d’argent ? Ils impriment des liures fards de toute 
impudirité,chanfons,fornettcs , libellesdifiàmatoires , faififient vieux liures, en fpccial liures 
ecclcfîaftiques. Sin’entens-ie pourtant en vouloir à tous : car il y en a encotes de bons qui 
mettent toutfoing , induftrie Sc facultéà imprimer liures vtiles au monde. A prefentfi parce 
que dit eftlc moudefc voit tout renouuellé, Sc abondant en tous bons efprits , Sc que de tou- 
tes parts on voyc les difciplincs liberales s’eft^ndre heureufement : toute ra'fon veut qu’icy 
entre nous (ce gui foit dit fans ia&ance) cecy fepuilfe mieux apperceuoir, 'c modebe delà 
renouatiou des ronnes lettres eftant d’icy procédé és autres pais. Car les noftres fe voyans 
par la libéralité des grans , inuitez d’vnc telle commodité de pouuoir apprendre toute forte 
de louables fcicnces,# qui plus cft cguillonnez du defir de louange, principalement depuis 
qu’ils ont eu goufté la douîceur des bonnes lettres, à eux fi longuement cachée, f. font coura- 
geufement appliquez par tout ce grand royaume à toutes bonnes arts, s’y employant fans 
delay aùec telle ardeur qu’ils en font pcrcenus à l'excellence que leurs ocuures manifeftent. 
Ceux cyfo voyans enrichis de toutes fciences non feulement de l’inuention des auteurs La- 
tins , mais Grccs,Hcbrieux,& d’autres langues, & en telle perfeétion que déformais il fimble 
à aucuns que prefque eu rien ils nc doiuent coder aux mefme> auteurs f. font tournez à parer 
leur meie,tranfportans à ceftuy noftre commun parler tout le beau & le bon qui Ce troa- 
uoit efpars par toutes langues,efquclles ils font à prefentauisi appris, qu’eftoyent les antiques 
mefmcs, non feulement rendons frauçois la plus grand’ part des plus excellons autheurs qui 
fuifent en chacun langage , mais cncores compofans liures de toute matière, de propre in- 
uention. En quoy, que lemondeiuge hardiment du fuccez des noftrcs. Etfiorcs plufieurs 
parenuic, ouautrepafjoncouftumiered’cmpcfcherle vray iugement, font enuers nous 
inges peu iuftes,neaatmmns lapoftemé defcouurira au long aller, quel lieu deuront tenir les 
Boftresaunombredcsefcriuainsdctoutaage: Sc aucun ne pourra dire que noftre langue 
pour (à pauuretc ne puific exprimer toute conception : parce que s’ils veulent bien conlidc- 
rer la faconde abondance d’icelle, il.» ti ouucronc tout le contraire. Mais qu i pourra nier auec 
mifon , qu’elle n’abonde on vocables feruans à toutes art* félon que la chacune a fis propres 
fermes pour exprimer ce qui en .dépend ? qu’elles voix nous défaillent, foie pour la philofo- 
phic-jthcologie, mathématique, ou en fomme,pour qt c'conquc liberale difciplinc > voire 8C 
pour routes les mccaniqucsîcn quoy nous fommes fi bien fournis,que peu ou nullement nous 
auons befoing de circo: locutions , ddquelles plufieurs autres langues font pleines, en dé- 
font de vocables. Qn’eftilbeibuîgdediiedesproposfamiliers,& commun parler , où nous 
auons infinis mots particuliers , defquels plufieurs autres langues font priuees , encorcsque 
trefabondantcsîefqucdes peu de chofes r e trouucroyenr,que nous ne peufsions exprimer aucc 
parailegracc. Quj plus cft , nous auons infinité de di&icms , exprimais toutes la mcfmc 

chofè. 



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PREFACE. i xxiij 

dibfc,defquelles l’vne firc feulement pourieu de es bat, l’autre en ma tiere firieuiè, 1 autre pour 
. direen chô!ere,rautrepaifiblcmcnt, autres en autres proposée qui çfehet tard es auti es lan- 
gages. îé laifTe ôres à parler de ]agrandeabondancc,pournçdir'efaperfluité deyoçables,qui 
nous font de refle, à dire vue mefine ebofe fins diflef çr j’vp de J’au tre. Quant à la phrafé& dé- 
ganté maniéré de parier ,ponr exprime? belles conceptions * ienefai fi les Grecs mçflnes fè 
peûuent vanter d’eftre pareils à nous. De ma part ? iç croy que poftrc langues ièefté com- 
pose de toutes Içs fleurs d’eflite,qui fQntçfparfes prla Grcçqne,}a Lat!pciritaliennej&au- 
.très célébrés & renommées 3 tant antiques quemodçrnes, Orjep’atcnhuççcs< louanges èla ' 
langue qui auant cinquante ans çftpken viage entre nous,cardle eftoitafltz rûdcimais a celle 
qui du depuis eft venue, très differente à la première , qui n’eft neç defmddcret vfàgedu Vul- 
gaire (comme adùient ordinairement) mais auec grand cfgardrepo«uelJçe & embellie par 
la cure & induftrie dçs doéfcçs d’en tre nous* Jdquels imbus de plusieurs âtdmçrfes fienCes,^ 
viîtez es laûguçs, antiques vouiadsÆureentédreîeurspisifondescQncçptidsjenforgcrentauec 
• grâd iugemërJespiopres vocàblés,debgn^prOpi^mçntceà quoy.ilseftoyçiicimpolèz.Aiiifi 
n offre parier moderne a efté produit & enfanté de cerueaux plein? de teefd o&es intelligences, 
formé de la fleur dçs belles langues, recueillie deçà, & delà , comme le fin ambre fort du 
meflange de l’or de de l’argent affinez auçc certaine préparation. Quo lo» langage François 
fait abondant , c’cff chofe claire ; quoy’de fa beauté & elegapcç en peut on douter ? ce -féroi'ç : 
nier que le foleil dopnaff clarté enpleintmdy. Qu’pnfffede nos at teurs qui foycnc en 
quelque réputation , de on n’y trpuuera prefqoechufe , ou la;gratç ne' reiuifc comme or> & 
perles precieufes , fi qu’eu les filant on penfera effreau milieu d’vn pi ç pkin de belles ôc o do- 
rantes fleurs. Bref elle florit en telledouçeur,qu’ellcne fcmble trouuceque;quria poëfîe, s’y 
voyans tous genres depoemes d’ont PmdareÇc Sappbon ont vfç çn Greçe , Horace de Boëce 
entre les Latins,auec toute bienfeance.dçftrOphes , ;aotiffropbes , epodesn onltre ! que nous 
abondons en figures & locutions pdç'tfques î qtu à mon adui§ ne ferpyent fl aifecs ésauçrçs lan- 
gues. De là eft aduenu qu’on voit entre nous de tantexcoüens poètes, qtr’ à bon dipit on les 
peut comparer aux premiers & plus prifez de l’antiquité , comme Pkrre d-Ronfard , Guil- 
laume de Saiuffe ,Remÿ Belleau ^Robert Garpier & maints autres. Son heureux ftccez en 
tout genre d’oraifbn le voit par les excdlens orateurs dont elle abonde* qui remplifTenr le 
monde de merueillé, foit qu’iJsdiftomemen humanité, ou qu’ils s’addoimeait h lathedibgië: 
ce qui le doit principalement attribuer à la langue * capable de toutes affedions, pour mou- 
uoir l’auditeur au gré deceluy qui harengue aoinâ qu’auec trefgrande grâce -de facilité: elle 
exprime toutes les belles conceptions figures de l’art, tant en paroles qu’en fentemes, oe- 

Bàns beaucoup l’oraifon ,& la rçndans aggrcable ; atrfii qu’çllç eff prçfàj te & conuenabfe à 
rcceuoirenfoy autantdecharaâ:eres& formes dcdirequeiamaisHerniagoraseufèut affem- 
bleriau tac que D eny s Halicarnaflèen en peut defeouum es orateurs grccs,&' Ciecrô és grès 8c 
latins enfcmble.Que diray-ie des trai&ez de la Théologie, PhilofophKy&: de toutes au tresma 
tieres trefgraues , non feulement de ceux qui auçc vnç admirable addicflè fonr tranfl.uczdes 
plus notables dcrhiainsHebriçux, grecs, laçns, italiens# autres ltfqudsreueftus de npftnc 
lan gue gardent tellement leur primiti uc grâce, qu’à peipçlçs trouue on en quelque.çfeofe dit 
ferens de leur origine , mais de ceux encqrcs de la façon & propre uauemion dé nos auteurs 
tnefmesîEn cecy certes fe defçouuretant de majçfté cr noftrc laitue, qu’on ladiroitfajébe ex- 
près pour tel fubieâr. le me tairay de rhiftpire,veuqq’vn chacun Lit en quelle réputation eff 
le grand nombre de nos hiftoriehs : dont prefque toute la gloire en gift en la fehcitédëj* 
langue à raconter tantdiuers euenemens. le viens maintenant aux familiers 6c commuas 
deuis , en quoy noftie parler eft fort excellent , fqit en la promptitude de bien & proprement 
exprimer fa coception, ou au léger cours du parlçr^m fbit en ioyeux & plaiûns-tetmési& cer- 
taines proprietez inimitables aux aqtres langues , ou eq infinies autres proprictezenclofcsie» 
ceftuynoftrc langage. Car en eft il dç plus propre, plus huffwin,plus 'perfuafiflplus doux & 
amiable ? eftans telles paroles accompagnées d’ vn accent £ç prononciation de tam d’eÉScacç^ 
qu’elle rend ceux à qui on pale très affeâibnnez. Quelle anot®^ trouuera iamais tempérée de 
telle ciuihté, honneur, reucrcncc , &e eonuenabjçs ceremonies entour la qualité des perfbn- 
tics à qui lon parle.’ ? iBn outre noffrephtafeeft fingulicre à rendre manifeims lesdiuerlès: af- 
ferions de l’ame^ucc vne naifiie rondeur de paroles , S’accommodant aux négoces & r en- 
fonnes à qui on a a flaire, ores : àttiqüé pàr longues fentences , tarneff iaconienne par finie» 

ùcufi 



\ ^ 

xxiiij PREFACE. 

' tieufc bricuctç Alapronunciation du françois toute perfonne encores qü'etlcne l'entendcÿ 
peut appçrceuoir>combicn il cft gracieux & plaifant i l’aureille, combien doulcc harmonie il 
; rend, combien il laiifo l’auditeur iàtisfin& pour Je contentement qu’il tire des acccns , par lef- 
■ quels il re Tonne très délicieusement. Les paroles courent l’vne apres lautre fans prefle aucu- 
.ne bien ioinâcs : toute Toraifon egalement continuée, nette, polie : les claufcs bien trouvées, 
• nombreufes 8c bien Sonnantes : fi que l’on prent vn contentement non petit à entendre difeou- 
tir meipies vn en finit , s’il a efté nourri en bonne ville fie mai ion d’honneur. Mais ic neveux 
entrer en fi grande 8c profonde mer, que d’expliquer les louanges de noftrc langue , car celle 
n eft ma principale intention ; le peu quei’cnaydit fuffira pour celle heure à mon propos. 
Or (pour retourner à ce que nous difions) ie dique nos François pour la commodité d’ap- 
prendre qu’ils auoycnt , s’eitam imbus de d merles fienccs , & icelles principales , & voyans 
que nofireiangue efloit apte , ou, moyennant leur indullric , fepouuoit rendre propre à 
expliquer tous arts liberaux , fc deUpererent comme enfians gracieux « de combler celle 
leur mere de richeiïcs gaignees par louables trauaux fiir coures langues célébrés tant 
antiques, que modernes î tranfportans 'toutes les belles inuentions de leurs auteurs en la 
leur maternelle, enrichiflàns leur butin d’infimes chofes inuentees de leur propre cer- 
ueau. Et voyans l’aflàûc tant heureufement leur reufeir , fe font en bnc f tellement multi- 
pliez d’exçellens efcriuains,& de tous bons hures, qu’il femble déformais que nous n’ayons 
i plus befoing d’emprunter d’autruy aucune ficnce , les ayans toutes chez nous, peut dire en 
.meilleure forme , au moins mieux à noière goult,& plus aifoes à dite apprifes de nous. Si 
quedeformaisnous pouuons bien direque comme iladuint iadis à la docte ville d’Athènes, 
où , eftans tous les arts liberaux mis en langage maternel , pour eilre la langue Grecque , 8c 
eu fpecial la phrafe Artiquecapablepour exprimer toutes belles conceptions , le laboureur 
pbilofophok à la charrue , U vieillotte fiLoic fyllogifincs à la quenouille : amfi en adment il à 
prefent entre nous, oùn’yapaïfan fi grofiicr,fifiiuplc femmcletc , quinedifeoure fur di- 
uerfes matières an fs i à propos, que fouloyent faire par le palflf nos docteurs. Ce qui vient 
des bons liures , qui auiourd’huy font à chacun en main. Or voyant entre npus telle foifon 
d’cxccllcns eforiueurs^r tant de milliers de liures 1 a (brus en lumière , i’ay délibéré défaire vn 
recueil &amas general de tous,s’ildlpo(sible,en ce mié bure inttu'é B I B L I O T H E. 
av E, y inférant toutes amures efentes en langage FR AN CO I S, & déclarant en 
bref l’argument d’aucuns , auec quelque notable éc hantillon de leur do&rine : y entremef- 
lant par foismomugeméntà louer, ou encores blafmer les eferits d’aucuns, voire les auteurs 
mefines. l’ay puis voulu icy comprendre tous tant modernes que anciens de foixantc ou 
feptantcans au parauanr, au quel temps les noflres eftoycntalfez lourds «i leurs efents : &c 
n’ay autrement fait cfl tte des meilleurs , mais indifFcrcmment a y mis bons, médiocres 8c 
tnauuais : 8c s’il y en a eu de contraires à la religion catholique ie n’ay pourtant laiflé de les 
mettre au reng des autres. Ic les ay en apres tous difpofez non par ordre de temps , ny de 
snaberes, mais par les lettres de l’alphabet. Or n’ay ie entrepris ce labeur fans caufe,ne(com- 
mci’cfpere) (ans fruit aux lecteurs < à lexemnlçdc plusieurs exceilens hommes Grecs ôc La- 
tins, anciens 8c modernes qui ont eferir de femblablcs cathalogues auxquels ils ont enrobé 
les efcfitsSc les vies ou de tous ceux dont ilsauoieut cognoi dance, ou des auchcurs feulement 
d’vne profefrion. Ht pour commencer par les Grecs Diogène Laercien a çfent en deux liures 
la vie des Philofophcs,où il met & nomme leurs fenfcces,& les liures par eux fài&z. Et fàiaél 
Chrifoftomc a efcritvn catalogue des poetes qui eil en quelques librairies d’Italie , com- 
me aufsi deux gros volumes de Photius Patriarche de Conitandnoplc où il recite les noms 

de tous les aurheurs qu’il aupitleujlesargumens des liures 8c les fommaires des chapitres. 

Damophileplufofophc fopbifte qui fut nourri par Iulian l’Empereur cfiriuit vn liure (tef- 
moing Suidas) intitulé <?ito trai&anf des liures dignes d’auoir 8c d’dlre ieps, Oultre 
ceux U pluficjirs autres dont les œuures fe font perdues par l’imure des temps ou par la négli- 
gence des hommes au grand dommage des ftu4icux,»nt trauaillc eu fembiable fubiofr. Du 
nombre de ccuxfft Callimachjlequel tefoaoing Suydas a eferit des tables efquelles il nomme 
ceux qui ont excellé en quelque forte d’erudiuon, & feiéfméÙQn de leurs eferits en i x o.liurcs. 
s Hefychius Mylcficn a faifr pareillement vn Catalogue des perfonnes ihfigpps és lettres. Eu- 

frbç Cc&rien, & foinét Hierofme ont fai& le mefme és autheurs chreftiens : & depuis eux, 
Ccuiwdiufr Mafrdieojlûdorc*^ £cda Tout continué îufqucs à leur temps?*; l’Abbé Tritcm* 
" " * " ' ’ " *“ Jfeasé 



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PREFACE. xxv 

fi tiré presque iufques à nous. Vne telle entreprife fat Sjuetone Tranquille des Gramme- 
tiens : te Pierre Crinit long temps apres des poètes Latins : defquels 8c de* Grecs enfèmb’e 
Lilius Giraldus a eferit. De no ftrç temps mcfmc Conrad Gcfhera recueillir tous les autheurs 
quelconques en trois langues Hébraïque, Grecque» & Latine» à Ion grand honneur , & a la 
commune vtilité. Autres defpuis ont eferit des nommes illuftres d. leurs royaumes & citez 
tant en armes qu’en lettres. A l’imitation donques de ces grands perfbnnageic me fuis em- 
ployé à vouloir faire le femblable denoz François qui dût eferit en noftre langue» pour mon- 
ftt er au monde combien noftre pais eft abondant en bons efprits, & ainfi en quelque partie 
rendre grâces à noftre commune mere»que p enfant ne la pouuoir orner de quelque digne cô- 
pofition mienne , comme font auiourd’huy tant d'exccllens en fans liens » au moins ie luy 
face honneur eftalant lès grandes richefiès, pour les faire voir à tous à là gloire immortelle^ 
qui a enfanté vne telle , 8c fi honnorable liguée. De là âduiendra que nieint cftrangcr ne fâ- 
chant nos facultez en tout genre de fciences» prendra courage d’apprendre noftre languci 
pour pouuoir entendre aucuns eferits que par ce miln liurc il fâura cftie encre nom. Des no. 
llresencorcs crouuans icy pluficursliuresau parauant à eux incognus, defquels le* argumens 
leur plaifent, wfeheront de lesauoir : & peut cftrc que de mefine s’en trouuera a fez de ne- ’ 
gligens & nonchallans en l’eftude des kttrcs»qui touchez du defîr de ces auteurs, deuiendront 
en apres plus foigneux du proffit 8c culture de la partie principalle de rhomme»qui eft l’intel- 
led. Et s’il fctrouue aucun qui ne vueille,ou qui ne puifle fe pouruoir d'aucuns hures reco- 
gnus icy , 8c trouuez bons pour foy Êtl fâura aumoins, l’occafion 8c le beloing s offrant , ou 
il puifte recourir, y cftant fpecifié le irom du lieu , de l’Imprimeur, & ladatedel’imprefsion. 
Côbicn en oultre ceft ouurage puifle feruir à qui voudra côpofer fur quelque matière, il n’eft 
befoing de le dire * car fuieitletant ceft indice il trouuera les eferits de plufieurs faifânsà fbn 
propos , & le dreflâns à femblable fubicâ. Que dirai-ic de ceux qui en leur cftude veulent 
faire vne librairie vniuerfdlc de liurcs ffançois, ou feulement d’aucuns particuliers , aufquels 
fpccialcment ils fe (entent enclins 8c affectionnez? 8c ceux la fans peine trouueront icy difpofë 
tout ce qu’ils ccrchcnt. Finalement ce mien labeur feruira pour mémoire immortelle de con- 
feru cries eferits & le nom de tant de généreux hommes : car, comme les choies humaines 
font muables» s’il aduient qu’aucc le temps les eferits de quelque auteur fe perdent, au moins 
ttouuera on icy que tels ont eferit tels & tels liures. Ariftote efcriuic beaucoup plus de hures 
qu’il ne s’en trouuera plus grand part en eftant perdue: fi nous eft il plaifir d’entendre Ils noms 
6c matières defqudlcs ce diuinperfonnage cfcnuit : de quoy nous gratifie Diogcne Laerticn 
en Ion Cathalogue.I’ay donné a ce mien liurc tiltrc de Bibliothèque, parce aufii queGcfncr 
a ainfi intitulé le fiai : 8C ce , pourautant que comme en la Bibliothèque font ordonnez dî- 
ners liures , où ifs font gardez comme en leur propre lieu : ainfi tant de diuers auteurs 8c 
liures font icy mis parte! ordre, qu’au premier regard ont les peut tiouucrcn leur place : 8c 
ainfi s’en fbuuiét on. l’ay fait mon effort de les amafler tous icy,vifitant diuerfcs librairies par 
la Francc,fans procurer mémoires de diuerlès parts, vfânt d’vne lbigneufe,& prefque incroy- 
able diligence pour recouurer tous les auteurs qui fe pouuoyent auoir : me contentant de 
l’information d’autruy, quant à ceux qui n’ont peu venir en mes mains. Et fi quelcunycn a 
de laiffé,ie protefte que ce n’a efté fait pour en fupprimer le nom, ou par ma négligence, mais 
eft aduenu ou par oubli (veu qu’en fi grand nombre, nonobftant la diligence, il eft iœpofii- 
ble que quclcun n’en eft happe) ou pour n’eftre venu à mon pouuoir. Et fi pendant que l'ocu- 
urc s'imprime, il m’en furuicnt qu’elqu’vndes oubliez , ou que l’on m’aduertiftè d’aucun 
nouuel ouurage : nous ferons imprimer à la fin du liurevnc ACCESS!ON,oùil 
fera mis. I’ay efté d’aduis en aucuns d’expofèr en bref l’argument de l’œuure , louer la vie, 
ou doârine , enregiftrer icy quelcune de leurs belles fcntcnces , au contraire dYn blaûner 
aucuns , ou en leur perfonne , ou en leurs eferits , laiflânt la plus grand pan fans en faire au- 
tre mention que du tiltrc de leurs liures. Pourtant fi n’entens-ic pas que ceux foyent blafincz, 
queien’aurayloucz, comme aufii il ne s'enfuit pas , quci’approuuc, 8c admette pour bons 
tous ceux que te n’ay blafmez : ayant icy inféré l’argument de ceux la feuls que le temps, 
l’octafion A 1* volonté m’ont permis de lire i plaifir: 8c ceux qui manifeftement m’ont fem- 
blé bon, i 8c pour tels tenus des hommes de iugement , ie les ay louez : puis ceux qui m’ont 
apparu mauuais,& pour tels reputez d’hômes entendus, ie les ay publiez aucc notre 8c cenfurc 
â eux propre.Dcs autres dôt ie n’ay peu faire efiây,c'euft efté choie téméraire d’en auaccr le iu- 

* * * geraent. 



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xxvj PREFACE. 

geroent. Et qu’aucun ne dte icy que ie les deuois tous bien lire , suant que' les 1 coucher en 
$na Bibliothèque , car icneprensicy la charge de dire quel eft bon à lire , quel mauuais, 
Jaiftânt de ce tout le iugement Sc chois au fâge leâeur : mais mon defing eft de monftrer quels 
liures Ce trouent en noftrc langue , ellant l’office de ma Bibliothèque tel que des efcritcaux 
des apothicaires, qui monftrent feulement où eft leReubarbe,où l’Aloës,ou le Mechioacan, 
où le diagr.aganti, où l’arfcnic, où mille autres drogues : mais c’eft au médecin, de choifir Sc 
.prendrede cefte boite, ou de celle U pour composer fâ médecine , Ce lcruant des cfcriceaux 
pour monftrc d’vn , ou autre médicament. Pour cela ne méfiais eabftenu de mettre icy 
nos anciens auteurs, quoy que la plus pan d’eux foyent ineptes & (ans grâce , ni encorcs plu- 
fieurs des modernes de peu d’eftime,ains le plus louuent indignes de l’ancre auec lequel ils 
/ont imprimez : eftimant encores que ceux cy par fois , Sc lors que de fi près on n’y prent pas 
garde', feruiroyent de nombre , comme en douzaine fert vne aiguillette 'rompue : Sc ellcer* 
tain que de ces fatras on a fouocnt grand befoing , comme^èroit à mettre defiùs quelque 
vafede fieurs, ou à plier du beurre , à quoy on ne fait feruir les bons liures. Entour le 
plus de ceux ci ien’ay voulu tant foitpeu employer ma plume à les blafincr, pour ne per- 
dre temps en chofe fi mauuaife , manifeftement de tous rcprouucc : & comme ils foyent 
naisenmaùuaifeconfteliation , ils fc diffameront peu à peu de foymefincs , ne trouuant 
quilesvueillclire. Finalement ie les ay tous mis , pour le los Sc pris qui en accroiftraés 
bonseftans mis à l’egal , & visa vis de ces mauuais faiiâns plus clcrementcognoiftrc leur 
valeur parmi la vilit é de ces maloutrus. Ce qui peut principalement efeheoir és vieux, ‘par 
la leéhire defquels l’homme pourra venir en cognoifiance de la grâce Sc beauté du langage 
moderne , au pris du rude Sc vieil temps. Et pofê qu’il y en ait de trefmauuais Sc pleins de 
vanité, neantmoins ce do&e & ingénieux greffier de nature Pline (comme dit Ion nepueu) 
lifoit tous liures qu’il pouuoit recouurcr,bons ou mauuais , n’en reiettoit aucun, ains rccueil- 
loitàpartlafubftancede tous , difânt , qu’il n’eftoit hure tant chétif , dont ne le peuft tirer 
quelque commodité. En oultre (félon que le gouft des hommes eft diuers) l’vn prent plaifir 
en vne chofe , l’autre en l’autre : & y aura tel liurc , qui fera iugé de l’vn crcfincfchant , & de 
l’autre le Meilleur de tous ceux qui font peruenus en fes mains. Et reputerois mon iniufticc 
auoir efté grande , fi fuiuant mon humeur, i’eufle priué tant Sc tant de perfonnes de leur con- 
tentement : par ce i’ay volontiers mis encores les mauuais , en taillant le iugement au (âge le- 
&eur. Ioinét que de faire ce iugement ou eflitte de tant Sc fi diuers liures , euft efté à moy 
impofsiblc, encores que parplufieurs centaines d’annees (pour dire ainfi)& en plein loilir i'y 
eufle vacqué. Et bien que ie l’eufle peu faire de plufieurs,& mettons le cas que de tous:ncant- 
moins ie ne doy , ne veux prendre vne telle hardieftè , pour laquelle ie poun oye infirment- 
çftre repris , Sc acquerrois fans propos la iufte haine de pluficurs par ma ccnfure , fc reputant 
vn chacun en foy mefme pour do&e, Sc pourtant, que ie luy auroye fait iniure le taxant d’i- 
gnorance. I’ay donques mieux fait de ne prouoquer les chiens qui dorment, referuant toute 
la çenfure à la pofterité , qui en iugera fans pafsion, Sc plus librement. Mais quelques vus 
pourroyent dire, Pourquoyjdonques ont efté mis en celle Bibliothèque les liures des Luthé- 
riens Sc Caluiniftes ia condamnez de la ûinéfe merc l’Eglifo catholique ? ie leur dcmandc- 
roycaufii volontiers, pourquoy font imprimez les catalogues des liures défendus ? Ils me di- 
ront, A fin que les perfonnes lâchent de quels liures ils le deurô t garder. le les paieray de lenv 
blable raifon & diray que ie mentionne tels auteurs & liures, à fin que les Catholiques foyent 
aduertis quels liures font reprouuez Sc ccnfurcz pour les fuir : veuque pluficurs pour ne 
icauoir cccy inaduertamment achettent tels liures, pour les beaux filtres qu’ils portent au 
front , dont ils fc trouuent deceuz :mais lifansccftc Bibîioihcque , ils feauront que fera de 
faire , cftans toufiours par moy aduertis quel eft cenluré. Qui plus eft ie prens peine de fea- 
uoir ceux qui ont eferit cenfurcs , ou Apologies fur tels liures , pour les metre en leurs lieux 
çn la féconde imprefsion de cefte œuurc. Oultre cc,ie le fais à l’exemple des fainfts dofteurs, 
comme defâinft Hierofme , qui en fon liure intitulé , Catalogue des auteurs cccltfiaftiques, 
fait encores mention des liures de pluficurs herctiques 8c fcftaircs , voire des principaux 
chefs, comme de Tatian,dcBardetanes, dcBcryllus, dcNouatian, de Donat, d’Afterius 
l’ Arnca, de Photinus Gallogrec qui tafehoit de mettre fus l’herciic d’Ebion,& de Tiberianus 
3æticus,8c autres non pour les approuuer , mais pour aduertir les ‘le&curs catholiques delà 
ce ndition d iceux. F inalement entre les liures des proteftans il s’en trouue aulcuns ne traiclans 

aulcune 



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PREFACE. 



XXVlj 



aulcuncment delà religion, ou bien qui onrefté pat eux efcripfo’ïiqu’Hs efioyct catholiques, 
pour lefqûels lire on peut facilement eltrc lîcentié. Et qUaftd à'toùtc forte d’cicrits & libel- 
les diffamatoires plains d’impofture > & calomnie: le les ay déboutez dp ma Bibliothèque, 
ou ils n’auront aulcunc place , comme pernicieux à la Republique & ne feruans qu’à corrom- 
pre les bonnes meurs & d’apprendre' à rneidirc.le n’y ay voulu aufsimcttre les Almanachs de 
diuerfes fortes qu’on faiCt annuellement foubs nomsfuppofcz. Veu mefmes que les corre- 
cteurs des imprimeries les font pour la plus part au nom de perfonnes qui ne furent oneques. 
Or n’ay ie difpofé ccfte mienne Bibliothèque par ordre du temps auquel les auteurs ontvcfl 
cu.Car prcfque tous or.t cfté en mefme aage, ayant ccftuy noftre langage François commen- 
ce d’eftre mis pat efcrit d’enuiron foixantc ans en çafmoins ay ie obferuc la difpofition des ma- 
tières , & réduit enfcmblecn vn liçu tous les autheurs qui traittent de mefme fubioCbparcc que 
fouuent , & à diuerfes fois ,.il euft fallu parler d’yn mcfinc autheur, ains d’vn mefine liure en- 
core. I’ay doneques trouué bon de les difpofcr tous félon l’ordre des lettres ’de l’ Alphabet, 
n’en lâchant de plus propre : ioinCt que par ce moyen ie poùrray euiter mille contradictions 
de perfonnes qui eufient peu fe plaindre d’auoir cité poftpofcz à leurs inferieurs. Quant aux 
liures d’autheurs incertains, ils feront ordonnez felon le Tiltrc du hure : & li c’eft traduction 
dcGrec, Latin , Italien, ou autre langage, elle fera mifcaurengdu ipefme autheur traduiCt. 
Ccft donc ainfi que i’ay ordonne celle mienne Bibliothèque : priant les leCtcurs prendre ai 
bônepart vn tel labeur.Qucfi l’cruduiôjfic plufieurs quaîitczrequifesy dcfaillentau moins fe 
peut vn chacun aüèurer quhl n’y a eu faute de diligéce,foing,& indultrieà la drçlTer:& fi aucc 
tout cela elle n’a peu arriucr nuportdcfiré , patience. Quefi a'ulcun s’appeçcoit de quel- 
que ddfaut (comme certes ie feny que plulîeurs fautes font paflccs tant en i’imprèlsion qu'au- 
trement) ie le fuplic m’en vouloir aduertir .parce que fclô que noltre lâguc fe va toufiours or- 
nant, 8: multipliant d’cxcellens eferiuaurs , aufsi prctens-ic , s’il plaie à Dicu^ dc faire reim- 
primer la mefme Bibliothèque augmentée : 8c lorsïc pourray remédier à la fuperfluité ou 
deffaut , vfer de la lime où il efchcrra,8c reformcr’l’dtruure au goull de ceux qui amiablcmenr 
m’auront gratifié de leurs mémoires. Encores ceux qui ont des cruuresà mettre en lumière, 
delqucllcsicn’ay eu cognoiflàncc, me feront plaifir s’il m’en aduertiflèntpour les iomdrcà 
ce liure. On exeufera donc toutes les imperfections qui , s’y pourront jcognoiltre,fic en impu- 
ter la principale caufc au peu de loifir que i’ay eü d’y auoir l’œil comme il eull elté rcquis,en- 
fcmbleà mon abfence lors qu’on 1 amifefor JaprclTe, auquel temps i’ay faiCt voyagea Tho- 
lofe & feiour de trois mois , pour vn procès que ie pourfuy au criminel contre certains Co- 
quins, qui ont donné plus de peine qu’ils ne vallcnt. Ceci foi t diCt à fuffiiance 8c, paraduen- 
turc plus que de befoing pour la matière propofec, & les bénins leCtcurs , exeufent s’il leur 
plaift, ma prolixité. t 

v TARD ENN/VIE' DE VOIR. 



♦ * * 



S VR 





* .. 



\ 



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SV R. LA B1BLIOTHE Q^V E 

î> E M O N S I E V R DE 

YAVPHIVAS, 

S'O H W £ T. 

V A VP 7^1 V AS, ie reffemble à l'engotfe <N attire 
Sans carte, fans bouffole ,@r fans Mlle en fair, 
gai tant plut efl en l’eau, moins il fçait où c voiler , 

Et de peur du naufrage au port laijfe retire. 

Airft, de tes labeurs r voulant le los efcrire 
h fin que de ma main la plume n/eut 'isoler. 

Et lors plus ie me tay, quand plusiedoy parler. 

Car plus t ay de fùbie£t,@jr moins iefçay que dire. 

Ô*°y ?q** diray-ie donc de ton hardi J^ecueil, 

Qui a n/n chaos confia en bel ordre s'affemblef 
Ouplufturs ia tombés dans l oublient cercueil 

Reuiuent par ta njiejÿp renaiffent ,ce fèmble ? 

Ainff les reueiUant d’n/n eternel réueil, 

JeJi, Que tu fait plus, qn ils nontfait tous enfèmble. 

HIEKOSME ITsirOST, DE LA^AL, 

ÀV MESME SEIGNE VR DE 
Vaupriuas, Concilier du Roy,Conterollcur 
general des Finances en la Ge* 
neralite de Lyon. 

Du Verdier, ie ne ftay fiée feray office 
E indifcret, ou tt amy, mettant aufironttfpice 
De ce beau hafliment ce ( trois fois quatre n/er s 
S jOchant que ta do&rine efl trop recommandée 
Et ton ceuure^ par tout d’n/n bon oeil regarder. 

De laquelle# bon droiél J engloyre tVniuers. 

Mais iefcay (cher amy) que la maudite mime 
Du temps, ne peut mtner Jî belle ArchiteElure: 

La chaleur nyptult rien, ni C offreur des hyuers. 



GPILL. DE LA T AI SSOTUE'EE. 



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LA B I B L T O T H E Q VE 

» 



F R A N COI SE D’AN T DINE 

D V V E R. D1ER. ! 




' f , T 



B DI AS. - J . ‘u •" r : 

■ "?:! , .... 

L’iiiHoire Apoftolique d’Abdias premier Euèfque de Ba- 
bylon inftitué par les Apoftres tournée d’Hebrieu en Grec 
par Edtrope: puis en Latin par Iules Africain auiïi Euefque,8c 
mife.cn François par cradu&cur incertain. [Imprimé à Pa • 
risi^°..par Thomas Belot t 5 <> 9. : 

ABEL FOVL ON , Valet de chambre du Roya inuenté& deferit, 

L’vfage de i’holomctre pour feauoir mefurer toutes chofes qui font foubs 
l'eftenduede l’œil, tât en longueur & largeur, qu’en hauteur & profondiré,nc- 
ceiTaireà Ceux qui veulent promptement & lans aucune fubieétion dci’À- 
rithmetique feauoir la diftance des places, arpenter terres, & faire cartes topo- 
graphiques. [ Imprimé à Paris 4'. par Pierre Béguin 1 5 6 7. Le mefme liure 
a efté defpuis traduit en Italien & imprimé à Venife 4». par Iordkn Ziletti 
1 5 6 4. Et a pareillement efté tourné de François en Latin par Ican Nicolas, de 
Imprimé fol. en Alcmagne. 

ABEL IOVANa fait vn recueil & difeours du voyage du Roy Char- 
les 1 x. & des chofes dignes de mémoire , faites en chacun endroit iaifant fon 
voyage en fes pays & prouinces de Champagne, Bourgongne, Dauphiné, Pro- 
uence , Languedoc , Gafcogne , Bayonne , Poi&ou & plufieurs autres lieux, 
defpuis fon partement de Paris iulques à (on retour audit lieu ez années 1564. 
& 6 5 [Imprimé à Paris 8°. par Iean Bonfons 1 5 C 6 . & à Lyon en la mefme for- 
me par Benoid Rigaud audit an. 

ABEL MATHIEV Iurifconfulte, natif de Chartres , auditeur d’Am- 
dré Alciat,a eferit, 

Dcuis de la langue Françoifc,à Icanne d’Albrct Roine de Nauarre. [Impri- 
mé à Paris 8°. parRichart Breton 1559. 

Second Deuis & principal propos de la langue Françoîfc. [ Imprimé de 
mefinc j j 6 o. 

a Dyonijtj 




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t A B 

r Dyoniftj zAlexandrint opta de Jituorbü cum commentais EufiathtjTb/Jfàlonices 
Archiepifcopi , Abele JMatbeo lurifionfulto interprète. Excuf ‘Tari/tjs in qt*arto 3 apud 
Poncetum le * Preux / / / 6. 

nAu premier Petits; 

Ccluy qui cft bien entendu ez langues eftrangercs , & ignore lafienneou 
parle mal en icelle, cft femblablc à ceux qui font des chafteaux en Efpagne , & 
baftiflent des Palais à Rome , ou en Athènes , & au lieu de leur demeure ha- 
bitent dedans toi&s à pourceaux , ou dans desmaifons balles couuertes de 
chaulme. 

Vn chacun pourra deuifer ou eferire proprement en fa langue , & vfer des 
termes de Ion art. Et peut-on bien pardonner à ceux qui ont leur art & fcience 
extraite des eftrâgercs , s’ilsvfent quclqûcsfois de mots incognus au commun, 
s’ils ne les peuuent eftendre en plufieurs moq , ou s’ils les font modeftement & 
par congé, & non par arrogance ou par affc&ion d’innouer. 

Ceux donc fontbicnloingdela vérité qui rapportent l’ancienne origine 
des François à Francus fils de Priam pour la concurrence(commc ie croy Jdes 
noms,& la race des Empereurs de Rome à Enec, ou Iulc,fus lequel fondement 
- ainfi faux, ils rie fauroyentrien baftir de certain qui dure,& n’en faut attribuer 
la faute Ôc la menfonge qu’à nos Romans, & à nos anciens autheurs d’hiftoi- 
resjcfquels brouillant le papier ont peu feduyrc tous les homes de leur temps 
& les mettre en rcfucrie. Les Poètes à qui ccux-cy refifemblentfontfouuent 
defeendre les grands Monarques, Princes & peuples de (angfain<ft& imagi- 
né à leur pofte pour complaire , n’ayant autre rcfpedt qu’a l’antiquité de race, 
mefmcsauçunesfoisfont fi aueuglésence fait, qu’ils les déclarent tacitement 
baftards ôc engendrez en toute infamie &c vilenie , de laquelle forte eftoyent 
les flateurs d’Alexandre, qui luy donnoyent à entendre qu’il eftoit fils de Iupi- 
ter , ôc non de Philippe & d’Olympia fa femme. le demanderoye volontiers à 
nos autheurs des Romans ôc Annales, puis que nous fournies descendus des 
Troyens(commc ils dient) en quoy nous fommes femblablcs à eux quand aux 
moeurs, & que tenons nous de leur langage Ôc façon de dire: Ils meferônt par- 
auenture rcfponce que les mœurs & façons fe changent auec le temps , fi 
eft-il mal aysé de changer fa nature première , que nous ne retenions tant foit 
peu du premier infiinét naturel de nos peres, &c. 

oAu fécond Denis. 

Les Roys ôc Princes font baftir les villes à leurguyfe,mais ils ne peuuent 
conftituer certain langage à leurs peuples , ny engarder qu’ils ne le façonnent 
ou changent à leur mode & vouloir, tant cft la liberté de langue ôt d’efprit 
obftinee ôc impatiente de commandemens , voire qu’il faut que les Roys ôc 
Princes donnent confèntement aux peuples pour les laifier iouy r de leui s cou- 
ftumes ôc maniérés de viurc ancienne félon leur forme & langage. 

Ne vaut a dire que Pefcriture doit eftre conforme à la prononciation, (com- 
me i’ay monftré le contraire en mon premier Deuis : ) auiïi que les eftrangers 
en font degouftez pour l’eferiture, qu’ils ne peuuent lire ny entendre , pource 

que 



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AB ' 5 

noftrc langue n’eft pas fubie&e â eux , ny fai&e pour eux , mais en cas de l’ap- 
prendre Hs fc doiuent conformer aux maniérés d’eferire & de parler , ou venir 
babiller auec noz enfans & femmelettes , qui prendrait la patience des les fin- 
feigner ce qu’ils entendent : ainfi faifoient les anciens Romains qui vouloicnt 
apprendre a parler Grec &c. ' 

ABGARVS,ou AVGARVS Gouucrneur de la cite d’Edeflc a eferit 
vne epiftreà Iefiis-Chrift noftrc Sauucur, laquelle eft contenue ez hiftoires 
Eccldiaftiquesd’Eufebe&Nicephorc traduites en François. 

ABRAHAM ORTELIVS afait, * 

Theatre,de l’vniuers, contenant les cartes de tout le monde j auec vne briefue 
déclaration d’icelles , Où premièrement il met vne carte vniuerfelle de tout le 
monde:puis apres les principales parties d’iceluy, comme Amérique, Afrique, 
Afiè,& Europe,fuyuàt en ce point la Nature, de laquelle ont toufiours efté pro 
dui&esles entiers deuant les parties, duquel entier les parties dernières. Apres 
il y fait fuyurc les particulières Régions de ces parties , commençant du cofté 
de l’Occident de l’Europe: félon Ptolomee. Et par ainfi les ifles. Britanniques, 
aflauoir, Angleterre, Efcofle, Y rlande , 8 c les autres ifles circonuoifincs y en- 
trent, premièrement en ieutaufquelles enfuyuent, l’Efpagne , la France, & l’A- 
lemagne. De là il arriue aux pays des Suyfles paflant les montagnes , vient 

en Iralie: & l’ayant trauerfee fait voile Vers les ifles de Candie , & Cyprc : puis 
en Greccjdelàcn Sclauonic , trauerfant ainfi d’vne venue tous les pays où l’on 

{ >arle lançage Sclauonique, comme Hongrie ( combien que ceux- cy ont vn 
angage a part ) Septbourg * Pologne , les pays Septentrionaux , & Ruflie. Et 
ayant rrauerfé toute l’Europe, pource qu’il fc trouue aux frontières de l’Afie, 
s’en va deRuffie parla Tartaric vers I’Oriènt iufqucs a la, mer,. faifant voyle 
iufqucs aux Molucques, & à la nouuelle Guynec:puisdelà par la hier, iufqucs 
à l’Inde des Portugalois,& ainfi vers l’Occident, par le pays & terres du Sophy, 
ou Roy des Perfes, en Turquie, vers la terre Sain&e:la où jurant vifice le fainft 
fepulchre en Ierufalcm, & cftant aux limites de l’Afrique, il prend fon chemin 
vers Alcayr en Ægypte:& en apres par les terres du Prête- lan en Barbarie, iuf- 
ques au deftroitde Gilbatar, pafle lequel il retourne en Efpagne , où il auoit 
commencé fon chemin, reuenant ( ainfi qu’vn -voyageur, qui a efté voir tout 
le monde , de pays en pays,comrae ils font tous aboutiffans les vns aux autres) 
fain & faufen fa maifon. [ Ce liurea efté imprimé en Anucrs fol. auec les des- 
criptions des cartes tant en Latin qu’en François l’an 15 7 4 * 
c jbrahami Ortelij T heatrum ciuitatum fol. Antuerpia. 

Synommyx Géographie a ftue populorum , re^u>num,infularu 7 n i r zxrbium ,/)ppidorum, 
montiurn, promont or iorurn,fylùarurn,pont\urn t manurn,ftnuurn , la cuum,paludum, flu- 
morum,fotjtïum Q/C.Vartapro autlorum tradiuombus,ftculoruminteruattis,gentium~ 
que idiomatis tÛ migratiombut appellations nomina . c Abrahamo OrteüocAntuer - 

piano authorc.Excuf zAntuerpu 4 apud Chrtjl. e Tlantinum / s 7 S. 

csibrahami Ortelij Deorum,Dearù<jue capita ex nj etuflis numifmatibus in grattant 
anttquitatis fludiofôrum eff\guua.zAntuerpu 8 ° ex eiufdem Ortelij mafia 
A B S Y R T H E autheur Grec. 

Hyppiatrie,ou de la cure des cheuaux , eferite en Grec par Abfyrthe & tra- 

a t duite 



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4 AD 

duité en François eftoit en la Bibliothèque de feu madame la Duché (Te de Sa- 
uoy e eferite cn*main . 

ACCASSE D’ALBIAC di& du Plcffis , Parifien a traduit en rime 
Françoife félon la vérité Hebraique, 

Le liure de Iob.Auec vne préfacé, & explication des Argumens dudit liure. 

[ Impr: 8° par ïean Gérard 1551. 

Les prbuerbes de Salomon, enfemble l’Eclcfiafte mis en cantiques. [ Impr.à 
Laufanne 8° par Ican Riuery 1 5 5 6 . 

Diuers cantiques extraits du vieil & nouucau T eftament. [ Imp.à Lyon 16* 
par Ican Cariot 1560. 

Au chap. 13. des Prouerb. 

Le fiage enfant reçoit la remontrance 
, Dupere,Ç$ en fait conte: 

Mais le moqueur la h ayant à oultrance» 

De t efeoutera honte* 

Chacun viura du fruift, de la rente 
Défit bouche diferte: 

Mais aumalin le fruit de fon attente • 

Eft félon fa dejferte y 

.• Th. - Au chap.7. de l’Eclefiafle. 

- 1 ..... . 

tSfttieux vaültle bon renom, que l onguent précieux» 

" . çftfieux leiqyr de la mort à l homme vertueux > 

Quels tour du fetin de fa natiuité. 

Mieux vault aufii aller en la maifion de deuil 
Qu en celle de banquets ,carl homme y voit à lœil 
Sa fin» & efl fouuent d icelle admonneté. 

. 1 • Aux cantiques de la Bible, Prière d’ Aza Roy de Iudee, voulant 
combatrc les Ethiopiens. i.Chron.i4.chap. 

O Seigneur qui ficours donnant 
N* as regard ny a multitude 
. NyàfoibUffe,maintenant 
Dénoue ayder fois fouuenant» 

Que ne tombions en feruitude 
Ces multitudes ajfiaillons: 

0 notre Dieu fioubs ta fiance 
Renforce donc nos bataillons» 

Et ne permets que défaillons» 

Ne quils ayent fus toy puijfance. 

ACHIL 



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5 



AC 

ACHILLE MÀROZZO a efcrit en Italien. 

Liure d’cfcrimc pour apprendre à tirer de l’efpee & de toutes armes transla- 
te en françois & imprimé à Lyon 4°. par Pierre Marefchal fans datte. 

A C H I L L E S PIRMINIVS G AS S A R VS a cfcrit enlatin 
vn liure intitulé Epitome chronicorum numdi , qui à eftémis en François par 
tranflateur incertain foubs le tiltre fuiuant, 

Brief recueil de toutes chroniques & hiftoires, quant aux ilîuftres& plus 
notables perfonnages , faiftes & aduenues defpuis le commécemcnt du mon- 
de iufques au temps prefent,an mil cinq cens trente quatre. Auec le Catalogue 
de tous les Empereurs & Papes Romains iufques à Charles cinquiefme de ce 
nom, & de Clementfeptiefmc.Impr.en Anuers 8°. par Martin l’Empereur l’an 
1534. 

ACHILLES STATIVS. 

Les Amours de Cly tophon & de Lcucipc , clcrits iadis en Grec en huit li- 
urespar Achilles Statius Alexandrin, & depuis mis en latin par L. Annibal 
Cruceio,& traduits en françois. Aucuns m’ont dit,par Bclleforeft: mais il,ne fc 
nomme point.Impr.à Paris 8°. par Pierre l’Huyllier 15 6 8. 

Au premier liure . 

Non feulcmentles oyfeaux ont fentiment des forces d’amour & de fes feux 
& flammes, ains encor les ferpens,les belles à quatre pieds , les plantcs,& com- 
me il me fcmble,les pierres de minéraux mefmes. Car l’aymant attire & ayme 
le fcr,& s’il le voit , ou le touche , ne fault de fe Je ioindre comme s’il auoit en 
fôy quelque flamme amoureufe , qui l’induit a ce faire : & qu’eft ccla,finon les 
baifcrs,& embralTemens de la pierre qui aime, à l’endroit du fer qui eft aymé? 
Quand aux plantes , les Philolophes ticnent ( ce que ie penferay cftre fable,li 
les laboureurs & iardiniers,n’eftoient de leur aduis ) que les herbes , & plantes 
font affe&ionnees les vnes aux autres, & que entre toute n’en ny a de fi arden- 
te qu’eft le palmier , defquels ils font deux efpeces, malle & femelle , & que le 
malle conuoite l’anuoilinement de fa compagne : que s’iladuient que la fe- 
melle foit plantée loin du malle, il deflèche peu à peu:ce que cognoirtant le la- 
boureur & voyant que le delîr de fafemblablc le gafteainfi,il regarde vers 
quelle part secline le palmierfcar il tourne fon fommet vers le lieu où eft la fe- 
melle)! fin de remédier à fa maladie. Et lors il prend vn rameau & fyon de la 
femelle,& l’ente dans le cœur du malle , lequel reprend elprit& s’clueille par 
le mouuement de fes branches , & reuient en vie comme eftant refufeite par 
les embralTemens de la chofe aymee. Et ce font les mariages & amours des 
plantes : mais autre eft l’aliancc du fleuue Alphee amant & de la fontaine Are- 
thufefabienaimee:carlefleuueva & chemine aufli franchement parmy les 
flots de la mer, que s’il couroit lentement par tcrre:& la mer ne luy rend point 
le gouft falé,quoy qu’il parte par fes ondes, ains s’en va:& ce partage fert de ca- 
nal prçpre au fleuue coulant, lequel par iceluy va vifiter fa bien aimee Arethu- 
fe:a laquelle il porte* ce que ceux qui vicnent aux içux Olimpicrs , qui fe font 
de cinq en cinq ans, luy donnent pour prefent , l’vn vne choie & le fécond vn 
autre, & ce font les ioy aux & prclens qu’il faidfc à (on aimee. Il fc trouue encor 

* 3 vn 



V 



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6 A C 

vn grand fecret d’amour p»my les ferpens , ie ne dy pas feulement de mefmc 
efpece , mais encor qui font diuers genre:car la vipcre qui cft ferpcnt terrcftrc 
brufle d’affedion à l’endroit de la murene viuante en la mer : laquelle murène 
eft ferpent de figure, mais au gouft & vfage trefbon & délicat poiffon : la vipè- 
re voulant auoir affaire à elle, vient fur le bord de la mer & fiffle donnant figne 
à la femelle de fa venue, elle l’oyant fort de l’eau, non que foudainelle aille 
vers fon efpoux fcachant bien qu’il a les dents venimeufes , & donnas la mort, 
mais monte fur quelque roeb, attendant que lemafle aye vomy fon venin , & 
ce pendant l’amoureux habitant la terre & l’amye infulaire & marine fe 
paiuènt d’cuilladesrmais dés aufli toft que l’amat a ofté tout foupçon de crain- 
te à fon efpoufe,& quelle voit le venin ietté hors, vomy par terre,elie defeend 
defonroch, & emf>rafTe fon amant fans plus redouter fes bai fers &: embraf- 
femens. 

Au troifiefme liure il parle du 'Thenix ainfi. 

Le nom de ce faind oyfeau eft le Phénix , lequel naiften Ethiopie, de la 
grandeur & couleur d’vn Paon,& lequel fécondé en beauté ledid Paon, ayant 
les plumes paintes & entremeflees d’or,& de pourpre, & fe glorifie d’eftre l’oy- 
feau du Soleil. Ce que la figure de fon chef tefmoigne a fllz bié,à caufe que fur 
icelluy on void vne couronne fai&e fort ingenieufement & de grande indu- 
ftriede la nature: le rond de laquelle vous reprefente les rayons du Soleil, 
ayant la couleur afiiree & celeftc, la face de couleur de rofc& le regard plai- 
jfant, lors qu’il efpanit fes rayzrcar fes plumes eftendues reprefentent les rayôs 
comme dit eft.Or eft- il de telle condition que les Æthiopicns iouyfTent de luy 
tn vie,mais mort il eft aux Ægyptiés. Car dés qu’il cft mort(ce qui n’auiét que 
apres long aage ) fon fils fortant de luy le porte au fleuue du Nil,& là luy dref- 
fe & battit vn tôbeau en ccfte forte. Il prent tout autant de myrrhe treiïbüefue, 

& bien flairante comme il luy en faut pour y enclorrcle corps deffunt,&le 
crcufe de fon bec, puis y met fon pere , & c’cft fon fcpulchre : or l’ayant genti- 
ment acouftré dans ce cercueil qu’il couure de terrc,il préd fon vol vers le Nil 
ayant cefte charge & fepulchre,acompagné d’vn infiny nombre d’oy féaux qui 
luy font comme fes garde-corps, à l’imitation de ceux qui fuyuent leur Roy al- 
lant en pays eftrange: & iamais ceft oyfeau ne fe foruoye du chemin de la vil- 
le du Soleil , qui eft le fiege & repos de l’oyfèau mort : mais eftant là arriué , il * 
s’arrefte en l’air, afin que chacun le voye, attendant ies preftres & miniftres du 
Soleil leur Dieu:& peu de temps apres vient le preftre Ægy pticn fortât du tem- 
ple aïiec vn liure en la main,afin de iuger fi l’oyfeau raporte à fa defeription & 
figure. Qui eft que l’oyfeau cognoifTant qu’on ne luy adioufte point foy , il 
defcouure les plus fccretcs parties de fon corps & pennage, & leur monftre en 
veuë le corps mort de fon perc,vfant par figne du deuoir de ccluy qui loue les 
trefpaflèz. Et lors les preftres du foleil rcccuans ce corps le mettent en terre & 
l’enfeucliffcnt : & delà aduient que la façon de vie , tant que ceft oyfeau vit, le 
fait Ethiopien , mais le moyen de luy dreffer tombeau apres fon trcfpas , fait 
qu’apres fa mort il cft eftimé Ægyptien. 

Au 



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7 



A C 

Ah quatriefme Hure il parle de t Eléphant arnfi. 

La mere l’engendre par long temps , & qui eft défia vieille à Ci naiflànce , à 
caiife quelle tient en fon ventre la lemcnce auant que former le corps : puis 
citant efeheu ce terme & ef pace d’annees,cHe produit fon engeance défia en- 
uieillic en fes flancs : & c’cft pourquoy l’Elephant a fi grand eprps , & qu’il ne 
peut eftre furmontépar force aucune, & qu’il vit fi longuement: car on dit 
que fa vieeftcfgale, voire furpaffe celle que Hefiode attribue aux Corneilles. 
Les mâchoires de l’Elcphant font tout aïnfi quclechefd’vntoreau,carfitu 
vois fa gueule tu penfetois qu’il euft: deux longues cornes en icelle, mais ce ne 
font point cornes, mais des dents crochues aucunemet & moufles, du milieu, 
defquellesfortîaProbofcide qu’on appelle la main de cefte befte , ayant la 
forme & proportion d’vne grande trompe , laquelle luy cft de grand vfage es 
chofes qui luy font necefl'aires, d’autant qu’auec icelle il prend & viures & 
tout ce qu’on luy lette qui eft bon a manger, que fi c’eft viande, de laquelle il 
aye coullumede manger, il la prend foudain & tournant fa Probofcide vers le 
menton il fe met la viande dans la bouche : mais au contraire fi la viande ne 
luy eft propre , faifant comme vn cercle de fa main,& trompe l’efleue en hault 
vers fon dos & la dône à fon maiftre : d’autant qu’il a vn Ethiopien aflis fur Ion 
dos qui luy fert de nouueau chcuaucheur , lequel il flatte & le craint, & l’entéd 
fort bien quant il luy parle , voire fôuflirc d’eftre batu , aflauoir auec vne maf- 
fue de fer, de laquelle fon gouuerncur vfc au lieu d’vn foiict.Il me fouuicnt en- 
cor d’auoir veu vn cas efmerueillable en ceft animahil y eut vn homme Grec, 
lequel mit fa tefte au droit de la gueule d’vn Eléphant , & foudain la befte ou- . 
urant fa bouche & foufflant alloit comme fi elle euft flatté & careffé ceft hom- 
me : en quoy ic m’cftonnoye,& de la temeraire hardieffe de ceft homme, & de 
la courtoifie de l’Eiephant. Or nous difons ce Grec qu’il auoit falarié l’Elephat 
de cefte grâce, par laquelle il auoit humé, en l’haleine de ccftc befte la foüefue- 
té efgalc à l’odeur des meilleures drogues qui viennent des Indes , par lequel 
fentiment &flaircmentileftoitgucry d’vn grand mal de tefte :difoit en outre 
que l’Elephant n’ignoroit point cefte fienne vigueur, &c’eftoit pourquoy il 
n’ouuroit point fa bouche fans auoir payement, lequel il vouloir auat la main, 
tout ainfi que font les médecins qui ont opinion de leur feauoir, & ayat receu 
le falaire,il obcifloit,& vous rendoit la pareille ouurant & béant fa gueule , & 
attendant en cefte façon au plaifir de l’homme, cognoiflant, ceft aflauoir qu’il 
a vendu l’odeur de fon haleine. Lors ieluy dis. D’où vient à vne befte fi lour- 
de & fi difforme vne telle foiiefueté d’haleine? De la viande ,rcfpond Charmi- 
des, de laquelle il fe paift,& qui eft propre a luy rédre vn fi doux flairemét .On 
feait que la région des Indes eft voifine du Soleil , & que les Indiens font ceux 
qui les premiers voy ent le Soleil lors qu'il fe leue , & fentent fes rays les plus 
diaux d’iceîuy, tellement queaufli prefqueilsraportent la couleur de telle 
brufleure. Or a il en Grece vne fleur qui a prcfque la couleur d’vn Ethiopien, 
laquelle en Inde cft vnefcuillc,& no pointfleur, telles que font les fcuillesquc 
nous voyons fur noz arbres. Or cefte fleur en Grece ccic & cache fon odeur & 
foüefoeté, & pource aucun n’en tient compte , foit quelle aye moins de plaifir 



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3 AC 

de fe glorifier de fa naifuète parmy les liens , ou bien quelle ne vueille vfer de 
fa faueur & raricé à l’endroit de ceux de fon pays. Que fi elle eft vn peu tranf- 
portee hors de fon pays, & quellepaffe les monts, elle monftre & dcfcouure 
apertement fa foüefueté cacnec,& fie changeât de feuille en fleur, elle eft: rem- 
plie dodeur douce & agréable. C’eftla fleur des Indiens que nous appelions 
rofe noire, de laquelle les Elephans fe repaiflent,tout ainfi que les bœufs à nous 
de bonne herbe. Celle befte donc ainfi nourrie de fa petitefle & prelque des 
£bnlai&, elle flaire vn odeur mèfme que ceftc fleur, & rend vne haleine rrefi- 
foüefue & bien flairante dés le fond de (es entrailles, là ou gift la fontaine de la 
refpiration,&vic. 

Au me fine Hure il dépeint le Crocodile ainfi. 



Dans le Nil ay-ie encore veu vn animal beaucoup plus farouche que n’cft 
le Hippopotame ou cheual de riuicre:& s’appelle cefte bellue le Crocodile le- 
quel a figure , & forme & de poiflon , & de befte terreftre fort grande , à caufe 
qu’elle a vn grand efpace & longueur depuis la telle iulqu’à la queue , mais la 
largeur ne correfpond point proportionnement auec la longueur. Sa peau eft 
endurcie, & alpre pour fes fortes elcaillcs,lc dos femblablc à vne pierre & tout 
noir de coulcunlà ou il a le ventre blàchiflant , & tendre, il a quatre pieds tour- 
nez comme tortues dehors tous tels que font les pieds d’vnc tortue terreftre:fa 
queue cil longue , & groffe imitant la force & lolidité de fon corps. Il n’ell 
point ainfi composé que les autres animaux, à caufe qu’il n’a qu vn os , lequel 
cil la fin de l’efpinc & râtelier, & de Ion doz,& de fon derrière, ayant par le défi- 
fus certains elguillons afpres rudes, & qui piquent, ellant bien dentelé, armé de 
fortes dents , & de fa queue qui luy fert deroiiet pour attraper , & prendre la 
proye qu’il chaflc & pourfuir. Car auec icelle il en frappe les belles, contre lef> 
quelles il s’attaque , & d’vnfeul coup il leur fait pluficurs bleflures,& en diuers 
lieux.îl a la telle tellement iointe auxefpaulieres, & de fi droit fil qu’on n’y co- 
gnoift aucune différence à caufe que nature tient fon col couuert& caché. Et 
tout le relie du corps de celle bellue cil hideux , efpouuantable , mcfmemcnt 
lorsqu’il branlle fes mafehoires, & qu’il n’ouurc du tout fa gueule. Or tandis 
que celle bellue ne béc,&n’ouure point fa grande gueule , vous ne voyez que 
Ion chef: mais quand elle defferme ce grand trou pour engloutir quelque 

E jn ne voit rien que ouuerture d’vne gueule beante , & remue feulement 
:hoire de deflus , fans que celle d’embas aye mouuement quelconque. 
Mais ccftcouuerture cil fi grande quelle s’cllcnd iufqu aux cfpaulcs, & tout lé 
relie n’ell que ventre, qui auoifinfe loudain celle ouuerture.LeCrocodile a plu- 
fieurs dents, qui fortifient les vnes, les autres difpofces par rang comme les 
poihtes d vn péigne,& lefquelles ( ainfi que l’on dit ) fi l’on vient a nombrer & 
compter, parfont le nombre elgal à celuy qui parfait l’an au nombre des iours 
illuftrez par le Soleil. Et iaçoit que ceftc bellue foit de grande force, fi eft-ce 
que fi tu vois la malle pelante de fon corps , alors qu’elle defeend en terre , tu 
ne le fçauroisiamais croire, ne penfer. 

« 

Au 



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9 



A D 

Au fixiepne liure . 

La Calomnie, & la renommee (ont deux maux , qui sentrefuiuent , & font 
proches parens , comme cftant la renommee hile de la Calomnie : laquelle eil 
plus aiguë & poignante que glaiue tant Toit il bien acéré , plus ardente que le 
fcu,& plus atrayante,quc ne furent onc les chants trompeurs des Scraines. La 
renommee court plus ville que les eaux, plus roide allantes , & cil plus legerc 
que le vent , & volage que le mefme vol des oifeaux. A celle caufe la parolle 
profercecalomnieuicments’en va comme vnelagette , & blelfe celuy abfent, 
contre lequel elle a elle elanceeJEt celuy qui oyt faire ce récit y adioulle foy,& 
s’aigrit violemment contre celuy qui a délia rcccu l’impreflion de celle playe. 
Or le bruit engendré de tel trait , & bleflure , s’efpand loudain diuerfement en 
pluheurs lieux, & guidé du|vent de la parolle, vole par tout & foufle largement, 
s’efcoulant par la Tangue dans les oreilles de tout le monde. Ces deux choies' 
m , alTaillent > & combattent à outrance, & sellant auec leur infedlion failles de 
ton ame,cmpefchcntquema parolle ne peut auoir place à l’endroit de ton 
ouye, ny ellre receuë en ton cfpric. - 

ACCVRSE M A Y N ER a eferit en Latin vne orailon ou harangue 
aux Vénitiens pour le Roy de France contre Loys Sforce,laquelle l’ay veu 
tranllatee en François, eferite en main en la Bibliothèque de feu Mcflire Clau- 
de D’vrfe,Chcualier de l’ordre. Capitaine des centgentilhommes de là mai- 
Ao n du Roy,&Gouuemeur de Melïeigncurs les Dauphins & enfans de France.' 
ADAM LE BOS SV. 

Ccftuy cy fut vn Tirouucrre natif d’ Arras, qui compofa vn petit œuure inti- 
tulé Le Ieu.Il femblc qu’ayant aimé les femmcs,& fe trouuant deceu d’vne,illc 
feit clerc:car il dit, 

Seignor ptueZj porquoy t ay mon habit changiê, 

Y ay efté ornée famé: Or reuois au clergtê. 

Voyez ait liure que Claude Faulcher Prefidcnt a fai ( 3 : des noms & . Som- 
maire des 1 œuurcs de cent vingt-hui& poëces François , viuans aüant l’an 
M.CCC.dcfqueilcs fe font trouuees quelques copies eferites à là main fur 
parchemin, & s’en font perdues pluheurs autres par la négligence ou pluftoll 
mefpris de ceux qui ont eu tels liures en leurs librairies.Mais.affin qu’on fçachô 
qui furent les Trouuerrcs,Chantcrrcs , Iugleor & Iongleor , il ne lera imperti- 
nent que ie mette icy ce qu’iceluy Prchdent Faulcher en dit au chap. viij. de 
fon Recueil de l’origine de la langue & Poëhe Françoifc. 

Or eft-il certain que bien toll apres la diuihon de ce grand Empire François 
en tant de petits Royaumes, Bûchez & Comtez,au lieu dePoëtes cnmmcncc- 
ret à fe faire cognoiltre les Trouucrres & Chanterres , Contëours^vigl ëours: 
qui font T rouucurs , Chantres , Conteurs , Iongleurs ou Iugleurs , c’ext à dire, 
Menellricrs chantans auec la viole.Les vns dcfquçls compofoycnt, Comme les 
Trouucurs,ouContcurs:les autres chantoyent les inuentions d’autruy, comme 
les Chanterres &Iuglëours.Encores peut- on dire,que lesTrouucrres faifoyent 
6 c inuentoient les rymes , & les Conteor les proies. Car y auoit Roman 

a 5 rymé. 



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A D 



rymé , 8c Roman fans ryme. Ces Trouucurs donc 8c Chantres , ayans 
affaire Tvn de l’autre s’accompagnoient volontiers. Ec affin de rendre 
leurs intentions 8c mélodies plus plaifantcs 8c agréables , venoient aux 
grandes alTemblees 8c fcftins,dôncr plaifir aux princes:ainfi que vous en trou- 
uez exemple danslcTournoyment d’Antichrift: qui cft vnRoman compose 
au commencement du régné de fainâ Louys:qui dit. 

Quand les tables oBees furent, 

Cillugleurenp'tés eBurent, 

«T ont telles & harpes prif es, 

Chanfons,fons,lais,vers & reprtjês, 

Et degeBe chanté nos ont. 

Li efcuyer Antechrifl font 
Le rebarder par grand déduit. 



Ce qu’ancicnnement ont fait les Poètes Grecs , chantant les louages des Dieux 
$c des Roys , comme recite Hérodote en la vie d’Homere : les ccuures duquel 
ont efté ainfi chantées par les Cours & maifons des feigneurs pieçe à pièce, qui 
aefté caufede les faire appeller Rhapfodies.NosTrouuerres,ainfi que ceux-Ia, 
prenans leur fubie& fur les faits des vaillans hommesfqu’ils appelloient Gefte, 
venant degeffa Latin)alloyent, comme i’ay dit , par les Cours refiouir les Prin- 
ces, meflans quelquefois des Fabliaux: qui eftoient comptes faitts à plaifir, 
ainfi que des nouuelles : des Soruantois , ou Scruantois aulfi : efquels ils repre- 
noient les vices, ainfi qu’en des Satyres (combien que Fabri curé de Merai , di- 
fe que les Seruantois font inuention de Picards, 8c parlent plus d amour que 
d’autre chofe)dcs chanfons,lais, virelais, fonnets, ballades, traittans volontiers 
d’amours,8t par fois à l’honneur de Dieu. Remportans de grandes recompen- 
fes des feigneurs, qui bien fouuent leur donnoient iufqucs aux robes qu’ils 
auoient veilues : 8c lcfquelles fes Iugleors ne failloient de porter aux autres 
Cours, affin d’inuiter les feigneursà pareille libéralité. Ce qui a dur^ ^longue- 
ment, qu’il me fouuientauoir veu Martin Baraton ( ia vieil meneflrïer d’Or- 
Icans) lequel aux feftes 8c nopces batoit vn tabourin d’argent,femé de plaques 
auffi d’argent, grauees des armoiries de ceux à qui il auoit appris à dapfer. Le 
Fabliau de la Robe vermeille ledittout ouuertemcnr, quand la femme d’vn 
Wauaffeur le blafme de ce qu’il veut prendre en don vnc robe. 



Bien doit eBre E'V’avâJfor vis, 
Qui vuetdeuenir MeneBriez,, 

« MiUvoudroy que fufiiefrel 
fynsatgue,la telle tfcoul, 

\J£eia ni remanftcheuouil: 

»T appartient a ces îongleours. 

Et à ces autres C h an te ours. 

Qu’ils ayent de ces Cheualiers 
Les robes, car cefllor me ïliers. 



Ces 



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Ces Trouucrres & Chantcrres edoient ia en cours du temps de Henry 1 1. Em- 
pereur qui mourut l’an M.tvi. Car Vincent en fon Miroir hidorial, dit, 7 <v«- 
Utores è curia fit a remouit,& tjut his dort confineront pmperibus erogauit Mais leiir 
grand’ force (à mon aduis ) fut enuiron le voyage de Ierufalem. Ce qui me le 
fait fou pçonnerjedqu’auparauantlan m.xc vi. auquel dit voyage fut entre- 
pris , prefque tous les Princes d’Europe edoient nouueaux venus en leurs fei- 
gneuries.. Car il n’y auoit guère plus de cént ans, que la famille de Hùc Capct 
tenoit le Royaume de France : celle de Normandie edoit padèc en Angleterre 
depuis x x x.ans : & l’Empire alloit & vendit de Saxe en Suaue , & autres mat- 
fonsd’Alemagne. L’Italie edoit fous plufieurs princes aiïcz foibles : & encore 
plus l’Efpagne medeede Roys ChrcdiensÔc Sarazins. De maniéré qu’il rt’y 
auoit pas grand acquéd , ne fuiet , pour magnifier ces princes enedrèi petits. 
Mais les faits héroïques de Guillaume Baitard de Normandie , & de Robert 
Guifchard : puis des pèlerins de Ierufalem conduits par Hugues le grand , Ço- ■> 
defroy de Boulongnc,& tant d’autres (èigneurs & nobles François, firent croi- i 
rc(à tout le moins trouuer vrayTemblable)les contes ia faits d’Artus , Charles 
le grand , & feigneur de fa Cour. Ce fut donc lors, à mon aduis, que les Trou- 
uerres & Chanterrcs eurent plus grand moyen d’en conter. Audi oycz vous 
prefque tous les Romans de ce temps-la, parler de Ierufalem, des Soudans 
d’Acre,de Coigne,Babÿlone,Damas,& autres totalement incogncus auàntce 
voyage.Car les Romans qui deuant parloient des faits de Charles le grand , ne 
font mention que des Amiraux, ou Roys de Tolède, Sarf agoce,Siuille , Coim- 
bre,lors feigneurs d’Efpagne. Et par les hiftoires de Louys le Gros & Louys le 
icunc fon fils,lesauthcurs, principalement les ecclefiadiques,commencerentà 
fe plaindre de ces Ionglcurs , plus que ceux qui ont cforit les vies des autres 
Roys precedents : foit qu’ils n’eulTent pas tant ae cours , ou qu'il n’y en eut en- 
cores giieres.il y a grande apparence, que les Trouucrres firent bien leur profie 
en la Cour dudit Louys le ieunc : lequel fut le premier Roy de fa maifon , qui 
mondra dehors fes richedès allant en Ierufalem. Audi la France commença 
de fon temps a s’embellir de badimens plus magnifiques : prendre plaifir aux 
pierrerics,& autres délicat edes gouftecs en Leuant par luy y ou les feigneurs qui 
auoient ia fait ce voyagc.De forte qu’on peut dire qu’il a efté le premier tenant 
Cour de grand Roy: cttant fi magnifique, que fa femme dédaignant la (Impli- 
cite de fes predecedeurs , luy fit edeuer vnc fepulture d’argent, au lieu de pier- 
r c.Les victoires & profpcritez de Philippe Augude fon fils, en tirèrent fembla- 
blement plufieurs en (à Cour,ainfi qu’il fe voit parles Romans la plus parc 
compofez de fon temps , ou de fain<d Louys fon petit fils:continuans quelque 
tempsjiufqucsàcequcles bons Trouuerres venans à faillir, & les Iongleurs ne 
fçaehans plus que conter de beau, Ion fe mocqua d’eux , comme ne difans rien 
qui valut. Et leurs contes edans mefprifez à caufe dcsmenterics trop euiden- 
tcs,& lourdcs:quandpn vouloit parler de quelque chofe folle & vaine,tori di- 
(bir,Cen’edqueIongleric : edantenfin Iongler ou Iangler,pris pour bourder 
& mentir. 

ADAM DE LA PLANCHEa traduid en François , Dia- 
logue de Pultarquc auteur Grec, auquel cdmondié, que les bedesvfcnc de 

raifon 



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u AD 

raifon. [ Imprime à Tolofe 8° par Guion Boudcuillc 1558. 

A, DAM DE LA V A L L E Edo&eur en médecine a traduit 
de Grec en François la plus part desoeuures d’Oribafe premier médecin de 
l'Empereur Iulian di£t defpuis l’Apoftat la traduction defquelles n’ayant cité 
paracheuec pour eûre iceluy preuenu de mort eft demeurec entre les mains 
d’aucuns de fesamy s qui la m’ont faiâ voir. 

ADAM DE SAINCT VICTOR Parifien aeferir. 

Le grand Marial de la Merc de vie. [Imprimé a Paris 15*37. 

Seconde partie du grand Marial de la Merc de vie tranflaté de Latin en Fran- 
çois & diuisé par chapitres. [ Impr. à Paris 4, par Thiclman Viuian 1539. Au- 
cunsattribu nt ladite œuureà vn nommé Raymond l’Hermite. 

AP A MAN T SOPHI STE autheur Grec. 
Phifyonomied’Adamant&c. Voyez Iean le Bon. 

A P O Archeuefquede Vienne , a eferiten Latin, le Brcuiaire ou abrégé 
des chroniques, defpuis le commencement du monde iufqucs à Ion temps af- 
fauoir au regnede Loys fufnotnmé le fimple,Roy de France, en l’an de noftrc 
Seigneur Ictus- Chrift 13 53. TranfLte en vieil langage François. Eftcfcrit en 
parchemin enlahbrairie du Capitaine Sala à Lyon. 

A D R I A N Augufte Empereur de Rome. 

Altercation de l’Empereur Adnan auec le P hilofonhe Epi&cte , traduire & 
commentée par Iean de Corras, comme fe verra en ton lieu. 

A D R I A N v 1. de ce nom Pape, a eferit vnc Epiftre aux Princes d’A- 
lemagnc,par laquelle il les exhorte de viure tous en paix &<oncorde : mife de 
Latin en François par tradu&cur incertain. [ Impr. à Lyon 1 6 ° par François 
lutte 153 6 . 

A D R I A N D’A M B O I S E Parifien a eferir, 

Holofcrne T ragedie Sacree, extraire de l’Hiftoire de Iudith. [ Impr.à Paris 
8“ par Abel l’Angelier 1580. 

En la mefme Tragédie. 

P auroypluHofi compté les feux au ciel cloueT^ 

Et le fable doré des haures enroue Zs 

<tsiuec toutes les fleurs que le 'Printemps enfante 

Et les flots quand la mer conçoit vne tourment c> 

Et les feuilles des boys » les iaunesmoiffons 
Et les fruittsde l a Automne les mornes glaçons 

Que les maux &c. 

AD RI AN DE GADOV, Seigneur de Sauflfay , de Thime- 
rais,pays Chartrain , a eferit en vers François, 

Les Payfi»gescontenansi9.0des,dontla 7. eft vn Dialogue du Papillon, & 
1 authcur.La Tourterelle. A la Caille. Au Lyerre. A l’Oliuier. Au Serpent. Aux 
grenouilles.A la plaine. Aux mouches à miel.Les fourmis.Lc vët.Plus , le Songe 
du Sauflày : fur le trcfpas du fieur de la fontaine la Guion , Capitaine de 

cinquante 



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cinquante lances de fa maiefté. [ Impr.à Paris 4 . par Gabriel Buon 1 573. 

La Marguerite, autrement la leünelTe dudit autheur, contenant 39.Sonnets. 
PlusJ’Hermitage du mefme autheur, contenant ip.Sonncts.Reprehenfion no- 
table pour ce temps de Veturie,dame Romaine à fort fils Coriolan,tenant Ro- 
me afliegcc. Autres Sonnets de iauthcur,fai£h à Rome.[ le tout lmp r. à Paris 
4°.par Iean Mettayer,& Mat hurin Challange 1 57 4. 

Aux Sonnets de T Autheur, faids à Rome. 

Rome, qui fus fans %ome, 0* fans [es habitans: 

Ffabitnns, qui de ''Rome auef fondé La place: 
fPlace,dont à t entour T^ome accreut fon efface: 

Efface 3 où efîoit Rome, 0* le monde en un temps , 

En lieu d' auoir mes yeux fatisfaifîs 0* contens 
j Qjti tant ont defiré de vous,voir ce fie grâce: 

Ne voyant plus de vous,quvn peu d ombre, 0* de trace, 

Qui fùflesautresfois terre 0* mer furmontuns. 

En lieu de refiaifehir mon corps de tant de peines. 

Que pour venir icy,t ay eu par monts 0* plaines. 

M.on cœur pour voftre eflat eft faifi de douleur, 
fD oubtant ainfi qu à vous que ciuile difeorde. 

File pour mon pays vnefecrette corde, 

fD ont elle attachcvn iour,noflre ayfe anos malbeurs. 

A D R I A N G E M E L L I, dô&eur en Théologie, Grand Arche- 
diacre de Laon, a tranfiaté de Latin en François, " ; 

Trois Opufcules de fainât Auguftin. AlTauoirdefcftat de veuFuagç,dela 
maniéré de prier Dieu , & la vie de fain&c Monique mere dudit S. Auguftin. 

[ Impr.à Paris 4 0 . par Iean Petit 1517. 

Il a pareillement tranflaté de Latin, v 

La Rethoriquc diuinede Guillermus Parijiet$s Bpfcopti , contenant 5 ^.chapitres. 
[Impr.à Paris 8°. par Michel le Noir 1 5 10. 

A D R I A N, D V, H E C Q V E T, Religieux de l’ordre des car- 
mes, du conuent d’Arras,do<fteur en Théologie, vicaire du Prouincial,a eferit. 
Le Chariot-dc rAnhcé,fôndé fur quatre roues» qui fohcles quatre faifons 
de l’Annee, le Prirttéps,rEfté, l’Âutomnc y & l’Hyuer.Ocuure diuifee en quatre 
liures, contenant tant la propriété defdites quatre faifonç, que fies hiftoires & 
matières de toutes les feftesdcl’an. [ Impr.à LoUain ii^ parlean de VVinghc, 

1 5 5 5* ' v . ' ' ' ' 

L’arrcft des cœurs, A flàuoir comment le vrayChréftien doit repofèr en fon 

Créateur, & en luy s’arreftcr,aucc aucuns Epigrammes,& traitez en ryme,& 
aucunes Epiftres en profe. Item Dirc&oire de lafimplc perfonne. [ Impr.cn 
Anuersnr. par Guillaume Simon 15 57* , ^ 

La forme de parfaire pénitence pour apprendre à foy bien confefîer & 

b mettre 




h ad 

mettre la confcience en bon eftat. [ Impr.cn Anuers,& defpuis à Lyon nT.par 
BenoiftRigaud 1569, r 

Lc&eniêignemcns des parroiflfe, contenans familières concionsdes Epi- 
ftres & Euangiles de tous les Dimcnches de lan,auec les inftruâions fpirituei- 
les pour les Chrefticns prochains à la mort. Ocuure très- vtile aux pafteurs des 
amesjdiuifee en trois parties, ôc Impr. à Louain, & defpuis à Lyon i<T. par Be- 
noiftRigaud 1574. r 

L’ordinaire du vray Chrefticn pour prier Dieu, & s’exercer en méditations 
ialutaires. [ Impr.a Paris 16° . par Nicolas Bonfons 1576. 



P eripetajma argument orum infigmum, efm non minus eUgamjukmfrugiferumJbluta orationt 
conjcrtpt.Authore Fratre Adnano Hesquetio^trebatino Carmelita , Sacra TheologU profeffere. Ex- 
cuJ.Louant) tn oftauo t Apud Io.Bogardum, AnnoBomni. iff 4. 5 ' 

Eiujdem UMtJcellanea Dtfforum & Epigrammatunk' ibidem exempt 

ch "7s'"s tXpUgHat0rUm Um “”»ine. (Impref. Parfis in if°.ap*dfoannem Fou- 
Scena rerum multarum inuerfa y sdque potifiimùm quantum ad cmupnfimo* cpemuUm mono, 

Enarrattones inomnia £uaàrageftma mine Euangtlia , Oput non minus theolog^quàm verbi 
™É"nf? in4tmbm **$**» t\ afmd cMkhdékm dtRtigjei % dr Petr. 

L A N ¥ 4 L E N T > doreur regent en la faculté de 
Medecine a Paris,a efent en i6°.chapitfes, 

de.lajp^c (lmp,, 

î ?,V A ^f' IE ^E Médecin & Hiftorien des èftats d’Ho- 
lande, a eferic des Einblemcs Latins, qui ont efté mis en vers François, par tra- 
ducteur incertain, f Impr.a Anuers 16 par Chrifth.Plantin 1 5 P 

• "T- ^ ^ vie des hommes. Emblème. y. J 

Veitter dcjJkf le liure, l’ heure compajfer» r , 

Tar lajoigncuje eftude eflde toute la vie> 

\ Loublyfait les oi feux pour iamais trefpafer: 

■te fmtrrr^^ l* mémoire tft toufiourt immortelle. 



*> . 




toliJiVM-r ^Vc^dbnclcÜutcoTOerïHro.loge&lax:handellt. 

Jrr v Emblème xi. 

. r::V v COrptrctoir attachée. 

En la ville de Tjr: là elle fut arrachée 
n r : 2) u dos delfiviftoire, ert dthenes>& offiars 

: . - : Y En Spaxtedvngrasfereuftla tombe faifie. 

: Chacun abufe amfide c Dieu en toutes parts 
hetirand^ feruant félon fa fantajîe. 



Le 



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*5 



A D 

Le douaire dvne femme. Emblème xn. - 

La S par tienne Venus * 

les pieds retenus 
Uvn fep 3 dont elle eftoitprife: 

Vn beau voile luycachoit 

Les deux yeux 3 fi effoit , , ! 

^Dedans vne chaire aftife: 

La chatte honte I amour 

Ou Confiance fait feiour: 

Sied bien à la femme /âge: 

T>e Joigneufement garder, 

Elle doit bien regarder ^ 

Sa maifon fin mefnage. 

A D R I A N LE RO Y, a mis en mufique à quatre parties douze 
Chanfons fpirituellesidont la lettre eft de Iean Antoine de Bayf. [ Impr.par 
luyj8°.à Paris 1 5 6 1 . 

Il a eferit 

Inftru&ion de partir to ute m ufique des huitft diucrstons,en tabulature de 
Luth. [Impr.par ledit autheur. Plus, 

Briefue & facile inftru&ion pour apprendre la tabulature a bien accorder, 
coduire,& difpoferla main fur la Guiternc.[ Impr.par le mefmc,cn l’an 1578. 
• ADR I AN SEVIN Secrétaire du Seigneur de Gic, a traduid 
d’Italien - ! . ’ 

Le Philocôpe de Iean Boccace, contenant l’Hiftbrcde Flores & Blanche- 
fledr,diuîfeeen fept liures. [ Impn à Paris par Iean Loys , & par Robert le Mai- 
gnicri6°.l’an i /7 j. - 

Phrafes & fentenccs contenues au Philocopc de Boccace. 

On doit aymer chacune chojè félon fa nature : Qui eft celuy qui 
voudroit aymer la venimeufi ciçue pour en tirer douceur? 

Qui a le temps 0 1 attendri le perd. 

Le -don faitf fubiett au donneur celuy qui le reçoit . . ; 

Il eft meilleur bien defirer, que mal tenir. > 

Tout trauail dont pn- attend gracieux repos eft plus delefînble^que te 
plaifer>par lequel l ennuy eft efperé. _ 

Çomme les parefteux cherchent les chofes qui s acquièrent ay sèment des 
fages tiennent plus de le [fables celles qu'on a auec peine labeur . 

Petit don vaut plus que grande promefte, ■ - 

La gloire mondaine eft peïlilence de fonhoïie» 

Qjù chajfe deux Heures , à grand peine en prend vn» 

b 2 Nulle 



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i6 AD 

Nulle chofeeft plus fouhaitee que î impofible ou difficile d’auoir. 

On le v étroit pluftofl rompre que ployer: 

Il eft comme celuy qui nourrit curieujèment le ferpent en [on fèin 3 en 
reçoit la première morfure. 

Il faut vfer les viandes pour viure x non vivre pour %>fer les viandes. 

ADRIAN TVRNEBE,a cfcrir. 

Contre le Sotcrique enfeignanc gràtis.Tradui& de Ton Latin. [Impr. à Paris 
4°. fans nom d’imprimeur. 

Æ M A R henne Qjr i n, Eucfque de Rcnncs,a ferir, 

Catechifme pour inftruire le peuple & la ieune iTe en la religion catholique. 
[ Impr. à Paris 1 6°. par Pierre l’Huillier 1577. 

' Les cofeffions de S. Auguftin Eucfque d’Hipponc en Afrique , traduises & 
paraphrafees de Latin en François , illuftrees de fommaircs des liures & cha- 
pitres , des cottes de 1 Efcriturc Sainétc difficiles , & qui font en controuerfo. 
Par Æmar Hennequin. [ Impi Paris 8°.par Pierre l’Huillier 1 < 8 z. 
ÆMILIVS PROBVS. 

Vies de pluficurs cxcellens capitaines Grecs &c. Voyez Bernard de Girard. 
ÆNEE platonique. 

Dialogue^ intitulé Theophraftc, ou De l’immortalité de l’amc,& de la reform- 
ai 011 des corps , eferit en Grec & attribue a Ænee le fophifte , autrement dit 
Platonique, qui fut ChreRiçn , & mis en François. [ Impr. à Paris i<5°.par Iean 
Ruelle. r 

_ ^ ^ 1 S? ^ X * ^ e ^P u * s ^ Ut P a P c Pic fécond deccnom. 

Voyez Albin des Auenelles. Antitus. Iean MillctJcan Poldo. 

Æ S OPE P H R I GI EN. Les Fables d’Æfopettranllatees en Fran- 
çois. [ Impr t a P ari§ & à Lyon 4 0 . Gilles Corrozet, les a traduites «n ryme. Les 
mefmes Fables auec la vie de l’authcur ont cfté traduites auffi en proie, & mcil 

leur lâgage,& imprimées i6°.par Antoine Vincent,Hugucs Barbou,& Baltha- 
lar A nouller. 

'• 4 ^ ^ ^ ^ \ Y-$. Eo ^ Cc Comique Latin. Voyez les fcntcnces des- Poëces 
Lyriques & Comiques, Grecs & Latins, traduites en François. 

AFRICAIN DE MALLY Ballifde Dijon. 

Ce fage &honneftc gentilhomme fotenuoyé enambaffitde auec le Cardinal 
Ic C “ ant clier Oliuiér , vers les Princes Eleveurs* Seigneurs & 
eftats du S.Empire tenans leur dicte à Spire l’an ! {4 3-Lcur harangue eferite fe- 

Efticnne IOh ' ^ im P r »cn Latin & en François à Paris 8°. par Robert 

A 9 A Y E T - , Lnfeignemcns d’Agapetus, Eucfque deRomeàluftinian 

S:œr mEmp,rtii royaume - 

Parts \ eterit BOVCI ^ A ^^ AJuocat en la court de Parlement à 

Les Croniques &AnnaleS des pays d'Angleterre & Bretagne.cStenants les 
~ faiéb 



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J 

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AF AG AL i 7 

faidts & geftcs des Roys & Princes, qui ont régné aufdi&s pays, & chofes di- 
gnes de mémoire aduenucs durant leurs régnés: defpuis Brutus iufqucs au 
trefpas de feu Duc de Bretagne, François fécond du nom, [ Impr.à Paris 8°. par 
Gai lot du Pré , l’an nsi. 

ALAIN CHARRETIER Secrétaire du Roy Charles vi i. de 
ce nom, a efcrit quelques œuures tant en profe qu’en rymc Frâçoife. [ Impr.en 
vn volume 8°.à Paris par Galiot du Pré l’an // 1 9. 

Aflàuoiren Profe, le Curial, le Quadrilogue,la Généalogie des Roys de 
France, defpuis S.Louys,& l’extinâion du faux droid prétendu fur le royaume 
de France par les Anglois. Demandes & refponces d’ Amours. Et en ryme , Li- 
belle de paix , 1 e Breuiaire des nobles, la dame fans mercy, complainte en- 
uoyeeaux dames par les pourfuiuans. Le liuredcs quatre temps , l’hofpital 
'd’Amours ,regretd’vnamoureux,balades,le débat du gras & du maigre, Mo^ 
rai de raifon, entendement & de l’a&eur.Il a efcrit aufïi en profe. 

Chroniques du Roy Charles v 1 1. contenans les fai&s & geftes dudicSieur, 
lequel tfouua ion royaume en grand trouble, & neantmoins le JaifTa pai- 
fîblc. [ Impr.à Paris en feuille par François Regnard / / 1 8. Bernard de Girard 
en la préfacé de fon hiftoire de Frâce, appelle Alain Charretier excellent hifto - 
rien de fon temps,qui a(dit-il) efcrit toutes les chofes, particularitez , ceremo- 
nics,mots,refponccs & circonftances qu’il a veuës ou fceücs. Gilles Corrozet, 
au recueil qu’il a faiéfc des diuers & mémorables propos des Nobles & Illuflres 
hommes de la Chreftienté,dit que Marguerite fille du Roy d’Efcoffe , & fem- 
me du Dauphin , qui fut defpuis dit, le Roy Louysx 1. paffant quelquefois par 
dcdâsvnc falle où eftoit endormy furvn banc Alain Charretier, fccretaire du 
Roy Charles v 1 1. homme do&e , Pocce & Orateur, élégant en la langue Fran-r 
çoile, l’alla baifer en la bouche,en prefcnce de fa compagnie. Et comme quel- 
qu’vn de ceux qui lacoduifoient luy euft dit: Madame, cela eft trouué cftrange 
que vous auez baisé homme fi laid:elle refpondit : le n’ay pas baisé l’homme, 
mais la bouche, de laquelle font y ffus tant d’cxcellens propos , matières graues 
& parolles elegantes. Par là elle vouloit inferer que les biens de l’efprit doi- 
uent eftre preferez à la beauté du corps. Auffi qu’en vaifféaux de baffes cftoffes, 
font maintesfois enfermees les precieufes liqueurs. 

ALAIN DES ISLES Alcmant , a efcrit en vers Elegiaques Léonins vn 
liure intitulé oÂlanus de parabolu feu doctrinale, qui a efte tranfîaté en rymc 
Françoifc foubs le tiltre fuyuant, 

Les paraboles de maiftre Alain,eftudiant en l’uniuerfîté deParis,aufqucIles 
font compris plufieurs bons enfeignemens profitables à vn chacun tranflatez 
de carmes Latins en ryme Françoife,auec le Comment en profe. [ Impr.à Paris 
1 6°. par Pierre Sergent, fans datte. le rapporteray icy vnc de fes paraboles 
fans plus, 

zApparet fantajma ruirù.-fid rurjits ai iüu k 
Vertitur in mbilum,quod fuit ante rnhiL 



S ornent es fois que î homme fonge> 
Il luy fembleen fa fantafiet 



b 3 Que 



/ 



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1 % 



AL 

Que cefi vérité que fin finge> 

Et tout esf ou ç efi menterie: 
aAinfieft de la Seigneurie 
Des biens mondains.'Trcmierement 
Ce n efi rien, , apres la vie 
Retourne arien fernblablement , 

Üeft ccluy duquel fe dit le prouerbe Sufftciat njobû •vtdijji zAUmum , dont 
l’origine eftdeclarce en ma Profopographic.il a efcrit pluficurs autres chofcs 
métionnees en la Bibliocheque de Conrad Gefncr,&viuoitcnrâh 13'oo.dù 
temps de l’Empereur Albert. ' 

ALAIN DE LA R O C H E,Iacobin Alcman, a efcrit en Latin, 
le Pfàùtier noftre Dame, tranflaté en François. [ Impr. à Paris r6°.par leah 
Ieannot fans datte.il mourut l’an 147 4.du temps de Pape Sixte 4. 

A L $ E R T Euefque deRatisbônc de l’ordre des Freres prefchcurs,Sueue de 
nation Fur-nommé le Grand a caufe de la grande érudition , a efcrit en Latin 
autant grand nombre de liures , que tout autre Do&eur:dont le catalogue eft 
en la Bibliothèque de Conrad Gefner. Ceux qui ontefté translatez en Fran- 
çois font. 

Les Secrets d’ Albert le Grand. [ Impr.à Gand par Girard de Salenfon / /■/ r. 
Voyez François de l’Arben. 

ALBERT BABINOT Poitcüim, a efcrit, 

La Chriftiade , contenant plufieurs Sonnets Chrefticns : auec quelques Odes 
Si Cantiques. [Impr.à Poitiers 8°. par Pierre & IeanMoynes 1 j 60. Pour faire 
voir fonftille,ie mettray icy vn de fes Sonnets. 

Qui veut de D ieu tous les fecrets comprendre, 

S es [atnfîs conjèils) fa haute maieïïé, 

S es iugemens 3 l’ excès de fa bonté, 

Quand il a fait ça bas fin fils descendre, 

Qu il vienne icy en vn crible entreprendre 
Tarir la mer , conter l\ infinité 
Des flots enfiel^par le vent irrité. 

Ou mefurer laThrigienne cendre. 

Dira- il pas quilny peutparuenir ? 

E t moins fin foi b le efflrit peut contenir 
Du tout puijfantt infinie puijfance: 
sÏÏfCaù (a grandeur à lœilnous apparoit 
En l e fus - C hrifi qui tout feid le cognott> 

E t feul de luy nous donne cognoijfance. 

ALBERT D VR ER De Nuremberg peintre tref c\'celient,a efcrit en 
langage Aleman, quatre liures des Inftitutions Géométriques tref vn îc s à tous 
■ peintres 



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AL ip 

peintres, architc&es,ftatuaircs, tailleurs en pierre & en boys , & gcneralement 
à tous ceux qui vfent de compas, réglé, plomb, & niueau. Tranflatez en Latin 
& de (puis eu François, mais la traduction Françoife n’eft Imprimée, 6c l’ay feu- 
lement veueferite en main en la Librairie de feu Sieur de Mont-Iuftin à 
Lyon. Pour le regard des autres œuurcs d’Albert Durer qui ont efté traduites 
& Imprimées. Voyez Louys Meigret. 

ALBERT KRANTS. 

Des Chroniques des Prouinces Septentrionales de ceft autheur, François de 
Belleforcft, a recueilly & -traduit de Latin , quelques harangues militaires. 
[ Impr.à Paris par NicolasChefneau. : 

A L B E R T E T de Sifteron , ( aucuns ont mis de T arafeon ) eftoit gentil- 
. homme de Sifteron poëte Comique, bien eftimé en fa poëfic : fut home doux, 
6c modéré , s’adonnant aux eftudes , bien veu entre les dames, à l’honneur défi 
quelles ne ceifoit d’eferire leurs louanges, fut amoureux de la Marquife de 
Malcfpine,qui eftoit l’vne des plus belles dames de Prouucce, quelques excel- 
lentes & belles qu’elles fufTent,iurmontant en honneur 6c honnefteté toutes 
les autres dames de fon temps. A la louange de laquelle il feitplufîcurs belles 
chanfons, &l’vn & laütfe ettôyeht tellement furpris,qu’ils ne s’en pouuoyent 
cflongncr.La Marquife luy-enuoÿà fecrcttement ae draps, de cheuaux,& d’ar- 
gent, ( car c’eftoitle plushôheftc pfrefeiit quon pouuoit faire de ce temps aux 
perfonnes de vcrtu)auec lettres , lepriar qu’il fevoulull deportët de ceft amour 
iufques à quelque temps, ce qu’il fçit, mais auant que ce faire il luy enuoya ync 
chanfon en forme de dialogue introduifant luy & la Marquife , qui fe com- 
mence, 

Déport as ' vous Amy ttaquefl amour per aras. 

Et en vne couple il dit ainfi. 

Mats comma faray y eu ( dt^’teu) mas e Amours titras 
^My poder dejportar d'a^uefl'ajfeftion? 
Carcertasyeuenduryenejiàpafsion. 

'Ter 'vous ingr atament, monta* slottlours amaras. 

Et depuis on ne feeut qu’il deuint : le Monge des Ifles d Or , dit, qu’il mourut 
de douleur à Tarafcon,& qu’il bailla fes chanfons àvniien amy 6c familier 
nommé 'Peyre de Valseras, ou de Valernas^our en faire vn prefènt à la Marquife, 
& qu’au lieu de ce faire il les vedit a Fabre dVzes poëte Liriquc,fe faifant ouyr 
qu’il les auoit diftees & compofees,mais ayant efté recognués par pluficurs fa- 
uants homes,au rapport qu’pnfcitledicft de Valicras ,1e Fabre d’Vzez fut pris 
& fouëté pourauoiriniuftement vfurpé le labeur & œuure de ce poëte tant 
renom é,fuyuant la loy des Empereurs.Hugucs de fainft Cezari dit qu’il eftoit 
de Tarafcon , & fon compagnon auffi,qui eftoit vn grand vanteur ,& qu’il 
feit plufieurs chanfons à la louage de ces trois Princcffes , la Marquife de Ma- 
lcfpine, la ComtefTc de Prouuécc,& la Marquife de Saluces,qui eftoyent ôrdi- 
nairemét enfemble, dames de ce temps, parangon de toute vertu, que fut enui- 
ron lors que Philippes le Bel Roy de France, donna 6c céda fa part d’Aui- 
gnon à Charles z. du nom Roy de Sicile & Comte dcProuuéce,fi!s de Charles 

b 4 premier. 



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io A L 

Î >remier, duquel temps il fut entièrement feigneur de tout Auignon,quc fut en 
\in 1190. l’ay leu en vn vieux liurc , que ccft Albcrtet eftoit des Marquis de 
Malefpine,qui eft vnc très- ancienne & tres-noble famille d’Italie. Le Monge 
des Ifles d’Or,dit, qu’il a faid vn liurc intitulé Lot* e ~Pertrach de Venta , & d’œu- 
ure en mathématique , qu’il adrefla à ces trois Princcflc. Pris de Ican de No- 
ftre Dame. 

ALBIN DES AVENELLES Chanoine de l’Eglife de 
SoylTon,a eferit quelques opufculcs en ry me Françoifc aflauoir, 

La Clef d’Amour,lcs fept Arts liberaux d’amour,Declaration morale de l’a- 
mant, renonçant à folle amour.il a tranflaté auffi en ryme. 

Le Remede d’amour, composé premièrement en Latin par Aeneas Syluius 
qui fut Pape Pie i.Ënfemble la Complainte & Repentance dudit Sy luius fur la 
defeription par luy fai&c des amours d’Eurialus, & Lucrèce. Le tout imprimé 
à Paris, 8°.,auec l’Opufcule d’Ouide de l’Art d’ay mer, par Eftienne Groul- 
Jeau 7/48. 

Au remede d’amour. 



L'homme la femme ainft conioinâs ensemble. 

Au charnel a£te> & en mortelle guerre 
Sont comparera deux vaijfeaux de terre » 

Qui ne fe font qu heurter corrompre > 

CaJfer,jroiJfer & énfemble defrompre» 

Tant que tout [oit iufqu à néant réduit : 

En la complainte fur la defeription des amours d’Eurialus. 

V oui deuez» croire a ma [âge viellejfe 
Beaucoup plus-tofiqu à ma folle ieunejfe 
EtltdeueXJep ontife de Rome 
Tins cflimer:quvn autre priai homme > 
jfetteXEnee» Tie receueT^ 

C e nom payen me fut comme fçauezj 
SP armes parent à moy gentil donné» 

E t le C hreftien nia elle ordonné 
Qjtand ie receus la grâce <±ApoRolique> 

SivouslifeZj donc thiBoire lubrique 
Des deux amans Eurialf*) Lucrèce: 

Qjje taj eferit en ma folle ieunejfe &c. 

A LC AB ICE. 

Traiâé d’Alcabice,touchant les coniunétions des planettes en chacun des 11. 

Cgnes,& de leurs pronoftications & reuoludon d’années, traduit pat Oronce 

Fine. [ Impr.a Paris 8°. r 

ALCINOE. 



Leliure 






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" ^ U 

Le liure d’Aîcinous de la do&rinc de Platon, a cfté traduit en François foubs le 
nom d’vnc DamoifclIc,& m’a l’on aflcuré qu’il à cfté imprimé à P^ris,toutcs- 
fois ic ne fay-poinr encores veu. 

A L C M A N Poëte Lyrique Grec. 

Les fcntenccs de ce Poëte fonttraduites en François, & imprimées au volume, 
intitulé Les fentences illuftres des Poètes Lyriques,Comiques,& autres Grecs 
& LatinsrEnfemble les vies d’iceux,mifes en François par G.L.D.T. [Impr.a 
Paris i6°. Par Michel Iulian 1 5 8 o. 

A L C V I N précepteur de l’Empereur Charlcmagne,acfcritvn jiuredè 
vers moraux en Latin non mefurez par pieds, comme font ceux des Poètes La- 
tins: mais rymez à la Françoife. Et combien qu'il ne foit en François, néant- 
moins parce qu’il eft ancien & rare , ie n’en ay veu qu’vn , eferit en main 
en la librairie du feu fieur de Milliau , de la Maifon d’Alegrc,ic l’ay bien voulu 
mettre en ceftc Bibliothèque. * 

/ ALEMAN LAYOLLE Muficien & Organifte à Lyon, a mis en 
/ mufique à quatre parties, 

Chanfons & voix de ville. A Lyon par Simon Gorlier 1x61. 
ALEXANDRE APHRODISEE. 

‘ Problèmes. Voyez Mathurin Hercr.„ 

ALEXANDRE DYONIS E,maiftrc chirurgien & barbier à 
Vcndofme»a eferir, 

Trai&é & relponcc fur la queftion propofee par d’Angaron & Martcl,chi- 
rurgiens du Roy de Nauarrc & décidée par Laurens Ioubert , do&cur en me- 
dicine. Aflauoir fi auec la feule eaue froide & fîmple on peut guérir tant les 
playes des harquebufades qu’autres. [ Impr.à Paris 8°. par Iean Parent 1581., 
ALEXANDRE G VIBERT Efteu pour le Roy à Orléans, a 
eferit, 

Trai&é familier pour toifèr,mefurcr,& exaftemet calculer toute maftonnerie, 
tant en carré & lupcrfice, que cube & maftiue, comme aufli les plattes formes 
turcics & leuces de riuiercs/oflez &c vuydanges de terres. [ Impr. à Paris 8°. par 
Charles Macé 1580. 

ALEXANDRE DE PARI S. Voyez Lambert Li Cors. 
ALEX A NDRE PICCOLOMIN I.Voyçz Iacques Goupil, 
Pierre de la Riucy. A S. André. 

ALEXANDRE DE LA TOVRRETE Prcfidcntdcs 
Generaux des monnoyes de France, a eferit, 

Difcours des admirables vertus de l’or potable, auquel font trai&cz les princi- 
paux fondemens de la medicine, l’origine & caufc de toutes maladies, & quels 
fondes medicamens plus propres à Jeurguerifbn, & àla confcruàtion de la 
famé humaine, auec vne apologie delà tref-vtile fçiencc d’alchimie tant cotre 
ceux qui le blafmét que aufti cotre les fauftaires, larrps & trôpcurs,qui en abu- 
fent. [ Impr. à Lyon 8°. par Pierre Rouflîn,& defpuis àParis par Iean de l’Aftrc 
1579. Iacques Gohory a eferit contre ce difcours , comme vous pourrez voir 
au catalogue de fes ceuures. 

ALEXANDRE TRALLIAN. Voyez Sebafticn Colin. 

b j ALEX 



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it AL 

ALEXANDRE V A N DE NBVSCHE, Flandrois, dit le 
Syluain,aefcrit 

Poèmes & Anagrammes, compofez des lettres du nom du Roy & des Royne% 
enfemble de plufieurs Princes, Gentil-hommes & Dames de France. [ Impr.à 
Paris 4°.par Guillaume Iulian 1576. Les Anagrammes du 'Roy Henry de Valoysy 
/ont fefi:Delis ay honeur.Heur s’ayde loin.il ayde fon heur. Roy es de nul hay. 
Et ceux delà 1 {oync fonefpoufè Loyfede l’Orraine , Rend à foy le Roy. Rendez 
loy royale. De loyales Roy ne. L. fera Royne de loy. De lys royal ornee. Ayes 
l’ordre en loy. 

. Ladefçription du dernier iour,auec le jugement de Dieu, félon l’Eualigile 
& les prophéties , en vers Alexandrins. [ Impr. à Paris 8°. par Nicolas Bon- 
fons 1/7/. 

lia eferit aufii enprofe Franynfè, 

Arithmétique militaire, départie en deux liures , où à la fin du fécond font 
contenus plufieurs aduertiiTejiîens , confeils & fentences militaires des anti- 
ques & modernes. [ Impr.à Paris 4 0 . par Gilles Gourbin 1571. 

Procez tragiques, contcnans //. hiftoiies,auec les accusations, demandes & 
deifences d’icelles. [ Impr.à Paris 1 6°. par Nicolas Bonfons / s 7 /. 

Recueil des Dames illuftres en vertu , enfemble vn Dialogue de l’amour 
honnefte. f Impr.à Paris ig\ par Nicolas Bonfons / j 7 6. 

Epitomes de cent hiftoires tragiques , partie extraites désaxes des Ro- 
mains,& autres de 1 inuention de l’autheur, aucc les demandes , accufations & 
deffences fur la matière d icclles:Enfèmblc quelques Poèmes , 1 c tout par ledit 
Syluain. [ Impr.à Paris 8°. par Nicolas Bonfons //8/. 

Cinquante Ænigmcs en autant de fonnetz,auec les expofitions d’icelles. 
[ Impr.à Paris 8°.par Gilles Beys / 5 8 u [I’entranfcrirayicy trois. 

, Æenigme 17. 

Trois qui iamais ne furent et vn accord 
Grands biens maux font paroiftre en ci monde > 

T) ont le premier qui de fimplejfe abonde 
T our Ceft effett fè laijfe mettre à mort . 
zMefme au fécond on faiB femblable tort. 

Ou pour le moins rudement on le fonde, 

Tour luy oHervne chofeaffez^ ronde, . 

Laquelle eïîoit fon ayde fon fupport . 

fç tiers y pertpar fou de fon labeUr: 
t 'Oequemoinsvaut laijfe le meilleur* 

T our füftenter la créature humaine . 

2 ) epuis long temps font employez^ ainfh 
Tour mettre au monde enuuy peine £5* fôucy. 
font ceux-cy qui ont & donnent peine? 

Ces trois font Je Mouton ou J’Aigneau, i’Oye,& l’Abeille, par lefqucls ;f c fai& 

bien 



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bien & mal à caufe des procès: car l’un produit le parchemin , que l’on fait de 
fa peau, lautre les plumes pour eferire dçfliis , & l’abeille produit la eyre, où 
s’imprime le feèel,& laifle le miel pour nourriture de l’homme. ; 

ÆN IG ME xi. V ; 

c DeclareXmoy quelle eft la choft, 

Quevous portez,, mais d ireioje, ■<: 

Que t vfage en eft pim a noué» 

Que iamats il ne fut à vous: 

<sA voHre naijfance ne ïeuftes : 

Mais *vn temps apres lareceutes* 

Encore apres voHre trcîpas. 

L’aurez,, qui ri eB ettr ange cas, 

C’eft le nom que les Chrcfliens reçoiuent, au baptefme,& les Iuifz , Turqs, 
Mores à la circoricifion,fàns lequel ils n’afquirennceux qui parlent d’eux,ou à 
eux,vfent plus de leur nom, qu ils ne font eux mefmes : me unes fouucnt apres 
lamort d’iceux,aufîi le nom demeure furies fepulturcs,és teftamens, & autres 
contxa&s. 

ÆNIGME xx. 

Velue fuis,boftue,^fortpefante: 

Mais toutesfois encor ay-ie ceft heur » 

Quvn mary tay, qui en toute grandeur, 

Tout autre ex ce de auec beauté plus plaijante: 

Car fa face eft file ndidetfreluif ante, 

Tant que chacun attend de luy bon heur» 

*D etvntuers il eft le vray honneur. 

Sa puiffance eft apres Dieu tres-puijfante, 

Jl a deux y eux, qui font les hommes voir, 

Sans meconioindre à luy puis conceuoir : 

Trejleaux enfans, venansdefa femence, 

Defquels aucuns viuentplus de cent ans, 

utres font morts deuant que d eïtre grands, - r 

-Nous femmes grandsplusque / hotnmene penfè. 

Ceft la Terre qui eft velue, à caufe des herbes , qui font fon poil,& bofluc à 
caufe des montagne; : & le ciel eft fon mary , qui le remuant fur elle,y iette ùt 
femence, qui eft la pluye.Le Soleil & la Lune font les deux yeux du ciel : les en- 
fans de la terre fondes bledsjles frni<5ts,& les arbres. , 

ALEXIS Poète Comique Grcc,nepueu de Mcnander. Voyez les len- 
tences illuftres des PoccesLyriques,&Comiqucs,Greçs,traduites en François, 
par G. L. D. T.enfemblc la vie dudit Alexis. [ Iropr.à Paris iC\ par Michel Iu- 
lian//So. 

ALEXIS 



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AL AM 



14 

ALEXIS. Piémont ois. 

Secrets du ficur Alexis , Piemontois , diuifez en fit liures , & augmentez d’vn 
liure de diftillations. Reduiéts en lieux cômuns, & traduits, d’Italien en Fran- . 
çois. [ Impr.àLyon /(T.par Guillaume Rouille,cn Anuers parChriftoflcPlan- 
tin / 5 \ 7, & à Paris 8°.par Martin le Icune / 5 6 4. Ht cncorcs à Lyon par Louys 
Cloqucmin 1571. 

ALOISIVS LIPOMANVS. Voyez les vies de plufieurs 
fain&s, qu’il aefcrit,côtenues auxTomes del’Hiftoire de la vie &mortd’iceux, 
traduises en François, & impr. à Paris par Chefncau. Voyez aufli Gabriel du 

Preau. 

ALONSE DE MADRIC. Traité intitulé, l’Art de feruir 
Dieu, composé par frere Alonfe de Madric, de l’ordre de S. François, tranüaté 
de Caftillan en François. [ ImpriTholofe i6°.par Guy on Boudeuillc / / / /. 

ALPHONSE D’E L BEN E, Abbé de Haute combe, a eferit en 
vers François, 

Profopopee d’Adrian Turnebc à fa femme , imitation de Propcrce. [ Impr. 
auec le tombeau dudit T urncbe,fait par diuers Poètes, à Paris par Fcderic Mo- 
rel 1 s 6 5. 

Il a pareillement clcritvn Poème en langage Sauoyficn, intitulé Amedeide, 
non pris d’Amedeus, Comte de Sauoye.Non imprimé. 

ALPHONSE FERRI ER. Voyez Nicolas Michel. 
ALPHONSE DE PORTyGAL, Grand Maiftre des 
cheualiers de S. Iean de Hierulalem à Rhodes. 

Voyez fes conftitutions& eftabliffemens au liure de l’ordre defdits cheualiers, 
tranflaté en François,& imprimé Pan / 4 9 9. f V 

ALPHONSE D VL LO A. Voyez Fran çois de Bclleforcft. 
AMADIS IA M I N , Secrétaire de la chambre du Roy , l’vn des 
bons Poètes Fran çois de noftre aage,a fi bien enfuiuy le ftile de Ronfard en la 
plufpart de fes poëfies, qu’on iugeroit prefquc Ronfard en eftrc l’auteur,&a 
mis en lumière fes ceuurcs,diuifecs en cinq liures, impr. à Paris:4 0 .par Mamcrt 
Patiflon & iz°. par le mcfmc l’an 7/77. lefqucllcs contienênt les chofcs qui 
s’enfuiuent:Aflauoir,Stanfes finie mariage du Roy .Delà iiberalité.Trois Son- 
nets pour le iour de fain&e Catherine, en faucur de la Royne mere du Roy. 
Que prier Dieu , eft oèuUrc neccflaire à vn vray Chrcftien,àla Royne mere,rc- 
gente apres la mort du Roy Charles, 1 x^Hcrcule defenfeur des Mufes,à Mon- 
îicur.Epithalame du Roy Charlc 1 x.Ôc d’Elifabct d’Auftriclfo.vSur la nailTan ce 
de Marguerite de France Royne de Nauarre. Pour le Roy & la Royne de Na- 
uarre,vcrs imitez de Dorat.Cantique delà vi&oire deMontcôtour.Odc fur vn 
prefentjënuoyé à fa majefté en Pologne. Epiftre enuoyee par la Royne mere 
au Roy de Polognefon fils. Difcours fur le moys de Ianuicr. Hymne enuoye 
par la Royne mere à Monficur Duc d’Anjou, fort fils. Sur la naiflance de Ma- 
dame fille au Roy Charles 1 x. Ode des eftoilles. Ode fur l’eloqûence du Roy 
Charlcs.Stanccs pour le triomphc,gagné au temple degloirc-Cartel pour trois 
cheualiers,trahfmucz en femmes. Ode au Roy Charles 1 x. fur fa forge. Ode 
contre la guerre ciuilc. Poème de la chaiTc. Oriane, fécond liure contenant 

Elégies, 



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AL. AM 



Elegies, Odes, Sonnets, Chafons,& vn EMalogue.Calliree troifiefine Iiure con- 
tenant Sonnets, Çhafons, Odes, Elégies, alfeuoir De laVoIte,de l’Androgine fi- 
gure par les dafes des v oltes. A rtc m i 5 4 .1 iu res cotenansS~orrnçts,Elegies,Chan- 
lons , Stances. Meflangescinquicfmeiiure contenant Odes,Elegies, Sonnets, 
EpigrammesÆpiftres, Stances, Chanfons,Epithalamcs , Epitaphes, d’entre lef- 
quelles meflanges les principales fontïLe Myfogamç,ouqiiinaytle mariage. 
Le fonge d’vn pefeheur. Metamorphofè des païfans Lyciens. Les amours de 
Pyrame & de Tylbé.L’Qranger. 

Il a traduiéfr aufli de Grec en Vers François, 

Les 13. derniers liures de l’Iliade d’Homere Prince des Poctes Grecs , & a re- 
ucu & corrigé les onze premiers que Sale! auoit traduit, tous les vingt-quatre 
imprimez enfcmblc à Paris iz°. par Lucas Breyer , l’an 1 / S o. Et a commence 
l’OdyflTceparles trois premiers liures qu’il a tournez de Grcc,& mis certaines 
notes furies principales matiercs:& promet continuer le refte, & paracheue^ 
[ Impr.à Paris 4*.par Abel l’Àngclier 15 8 1. 



Au Difcours de la Libéralité. 

Rien ne vaut tant que les dons gracieux 
dftCefmes Us (bntaggreables aux. \ Dieux » 

<sA qm nas biens ne font point necefiaires» 

Et (i par la s apparent leurs colères. 
i Toufiouts de tienne s engendre qrivn rient 
Toujours d vn bien il en renaift du bien . 
lamais lés Roy s prodigues ne fi nomment > 

Car leursmoyens iamatne fetonfimment 
Tour en d ejpendre au donner / argement: 
Leur reuenus client infiniment» 

Et rieftfacUeen excezsde de /pence» 
DefurpafferlemrojAcpuiRance» 

Mefme le nom de liberal ri ejl point 
Tropre des Roys: Magnifique efl conjoint» 

A leut eiiat » énfigne qije leur efîrc \ 

Ne doit iamais finon Wdndapparoifirt. ~ * 

*'* ,»y '.Y; ' V. 'j\ r ' Y' ' •*" ' ' J 

Et vn peu plus bas. 

* 1 * 

Cyrus ayant lit mort de fins la telle» 
T)ittxfori filz>: Vnfieptre bien doré 
Ne donne aux Roys vp Royaumeafieuré: 
tffiais des amis l'a fidette afiifiancè 
T)’ vnc couronne efilafiure defence. 

Il te les faut acquérir par bien -fditfz,: 

c 



\ 




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I 



• : - A M 

C ’e\ point ri efipasdes chofis naturelles y ; , 

Qjèe tous humains puffent naiftre fidèles . ' J 1 
Comme vne fource efpanchantvn ruifieau, , ' . , 

fP lus eüe iette, 6 * tant plus le vaifieau, 

I De. ta fontaine , enceinte de verdure , 
Efltoufiours plein d vne onde viue pure: - . 
Tels font les Toys.Jfe voyons nous la mer. 

Où toutes eaux Je viennent abyfmer? 
rBien qu eÜe enuoye aux nations diuerfes 
De ça de là par léger es trauerfis. 

L'humide cours de fis fleuues connus» 

Tour arroufer les nuages cornus» . . ; , . 

Et parles champs fournir de nourriture » 

Défis bouillons, pourtant t horrible enfleure 
Ne décroît point , & fis flots & reflots 
Courent enflez, en tout temps fans repos : 

<sAinfi les Roysontdes biens innombrables 
Qjfipour donnera e fi font effluifablts: * 

Car s' il enpleut defins le genre humain 

Par circuit tout rement en leur main* 

\ * 

1 * . • * V • ' \ » .*■*•*•» 

En l’Hercule dcfçnfeur des mufes, à Monsieur. 

. , « y* • r » • ■ • ' *"• . f • ’ ■ . * 9 



(F mtr vertu fimmrrkde louange: 
Sfquelam èfldefhotmeurdefireux. 
Ile fl au[st des vertus amoureux & > 

Et vertueux neB^elis^ qmrne^r fi: ' - 
Lelos qm. vx/tfdvne asm bien afprifi. 



\ \ 



' T " * Et vn pqi^pres.. , 

► jh * VS « J «» -«w- V ‘ •— ‘ - * - ' * - 



« 



neuf eux le Prince tÜùftrc magnanime. 




nfiur, 

Qui chafie deux tànfimportun malheur. 




y ' w Ÿ » ■ . . .V- . T. Y, .v .yr ’ T Y. TV.'. . . * 

Les bonseffi.rifspQufie^ darne divine, z • v 
Tendant fin ficelé amoureux de do&rinc. 
T el fut C e far, ce fl Augufîe fut tel 



Dont 



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Dont le renom efi encor immortel* V. 

Par t A enéide > ouuragedificile, \ * . \ 

Qu’ enfin honneur inuentafon V hgHe> > . ' 
lamats Aenee auecfoncampTt mm 
N’euft efté Roj dsrcampLaumîm: 

Il ri euït i amateures duiac de Iutume» v. -\V 
D*vn fer de <lancSpBé la vie a Tumc: 

Si les bien-fdifis fAuguftet Empereur \ 

N’ enflent en fié de Virgile le cœur» 

SP oufl antfonamo en haute fantaifle: 

Delà fortit fa riche peitfie. j y 

Éii la louange d’amour. 

• uAu monde il ny a rien qui plwqptctrtmçHr férue* 
S'il a fat fi tvniuers 3 de mefme iUeconfcrue: 

Il donne à tous vhsanscefiemcUpdtiQn» . . . 

Defe rendre immortelparfuccés' de lignee» .y 
‘Toute chofe en fon lieu par luy efi aflignee: 

Seul il efi le fivflien de génération* \ 

Amour de tout plaifir> bon-heur eflla plante» 

Il fai fi que loin demies toute lajdeitr s a bf ente. 

Il fai fi que t imparfaifi vient à perfefiton: 

En lieu d vne amefimbre traînante Ç$oifiue» 

Il agite noZj cœurs de flamme prompte Çfl viue» 
oAfin que la vertu fois mi Je en afiion : 

Comme tout efi conduit par fa bonté diuine: 

Les deux I aAir, là ‘Terre » Çf I ondeufe marine* 
N'ont rien 3 qut n obéi fle à fa diuinité. 

‘Par luy en fon entier tonte eflence demeure » 

Et rien ne meurt iamais qu amour en luy ne meure: 
Car la haine deflruifi ce quil a enfante . 

C éfilemaiflre artifan» qui tous les artsinuente » 

Ce fl le Jage Démon » qui tout bien nous pre fente: 
Les Monarques heureux par luy font obéis » 

Il police les mœurs des peuples des vides» 

Empef chant de tomber en querelles ciuiles» 

Et faifi que et vngrad cœur on meurt pour fin pais. 

En l’Elcgic de la volcc. 

Comme t efté de flammes allumé» 



c a 




Et le foleil de rayons tout armé. 

Frappant à plombe Us terra altérées* 

Vont ejleuant ksbumeurs attirées. 

Et font fubtsle imegrofle vapeur» 
Donts'alleét fa moytepfanteur. 
aAinfi l amour au ciel m'attiret ame, 

M' euaporantpar.fi* gentille flamè» 

Tout t imparfait du terreftrefardeau: 

Jl fait mon corps leger comme vn oifiau. 

Et de la terré il: defiobe ma plante* 

Me [ouleuant de fin aile-volante: 
le vole en l air,tranfj?orté de plaifir, 
Tourtoymoncœur, monfiang » {fl mondefir. 
Mal que ie ferule fifeiï defin ejfence, 

Quand aux flambeaux la Trouençale dan fi, 
tffle fait iouirde ton coeur embrasé* 

F lanc contre flftnc près du mien enlacé: 
le porte au dot des ailes inconnues: 

Qu amour m'attache, (fl vofle dans les nüès » 
Mille flambeaux en quarrê tous ardans. 
Vont à t enm , la volte regardant. 

Et du grand feu qrti brufile mon courage, 
Fonttfclairet leurs lampes dauantage. 

Et vn peu apres* 

Donc en dançant i'ay le corps fî leger. 

Que loin de terre au ciel tiroy loger, 

<sAigle d' amour, tant ma force amoureufi 
N eft point vulgaire, ains haute (fl genereufi » 
Si ta beauté me fuiuoit partny l'air: 

Mais toutfoudain mon vol fi vient caler. 

Et retombant mes ailes ie refirre. 

Voyant ton pied demeurer fur la terre. 

Qui tout esfiois sleger nècéde en rien, 
qA ce que dit le versVirgtlieri, 

De la guerrière (fl fuperbe Camille» 

Qjuifitr les bleü> aueefit plante agile» 
Euftpeu courir fins les efpics toucher. 

Et fur la mer fans lattaindre, marcher. 




AL AM 
En vnc Elégie. ^ : ’ ' 

Qui veut, donner au malfaihguerifon, w 

Soit pour lexarpXoVufeùtpaurU ràifon, \ . S 

. * ^ 



Dejfus leWOlfieureux, vekcmenh ^ ‘ \ 

Jante ne rtuiçnt autrement* ' ■ : - • / . \ 

Quand ouïe corps ou t ameefitàurméntte, ’ i ' ! 
L’effeft feperdytjuand la caufèefiotteeX V 

" \ • j • * * *•. ^ T, ' . ■ * ’ J /, ’ ■ * ^ \ ^ * 

Au difcours^our deftendrcrïr\conftance. 

La mort de vieille amoùrfaitnaittrevnenouueUe, 
jîmfi tout cequivitaumonde renomik, \ \ P 
nenfottperduiles chofes feülement ; . ? 

Changent déplacé & forme >&fîleùfilc coulent . 
Ainfique les ruiff taux des grands fleuves s efcoulent: 

Vne vnde battant Cautreen t humide élément. l X 

r » 

► ,< t * -v • ' ' * ’•••* 

' , /Eeyn peii apres. ‘ . 

Mais encor nulle amour ne fe verra fi forte, 

Que la longueur du temps à la fin ne l emporte : 
Toutpajfc, $ le pafiéperdà nom fa faifon. 
Linconttance efk confiante* &le Soleil qui tourne 
Sans cejfe au Zodiacanvnlieunefiuoume, .. 

A ins repafie if renient de maifonenmaifin- ] 



Au Myfogàme: - 

' • • *' -, t ' \j .■ ’ - ' r ' 

La femme eft vne mer, & U mary Nocher, 

Qui va mille périls fur lesvndes chercher» 

* Et celuy qui deux fou fe plonge au mariage. 

Endure par deux fou le péril du naufrage. 

Làme(me,& apres.- , 

Que voue elles heureux. Chartreux, quiconfomme'f^ 

Loin des femmes vos ans en vn cîoittre enfermez,. 

Qui ne les voulélvoir, relauez, la place. 

Comme contaminée y ou leur allure paffe: 

Si vous ne gouttez, point lesplaifirstk Venus, 

Aufii vous font Us pleurs tffoHcysincoçtew, 

Q u on fouffre en mariage, n aue& a toute heure 

Vn malheur au collé Aus pendu vous demeure; 

~ c j Cinquan 



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3 ° 



AL AM 

Cinquante fixante arts: Et toutefois afin 
Que nojhegçnzehumavkneprwœc entière fia, 
aAins l'vn fùcaedcà l auttedlfimt quivn.fi marte, 

DVae ^m^ntc infortunée. - 

i - ■ V • '• \ • ■ 'V. : . : ' 

Qui fuit dArnm fit trwirfis fiufitffs, 

Jl efi pendu âejfus : 

C omme yuM&he?, dm k wf M<W$WP. 

Va haut ; 

Tantofi l effroy dvnçnQirctempefte 
* Tourne fur tuf pour faccager [à tèfte, 
TantoBle^ent 1 attache àwt rocher* ... > 

Tantoïi lefîtitpresdu baser* apwçhm 
Tuis tout sosedain est arriéré fipopfie, v 

Sukt au flot qui s enfie fi çcwrtm*^ 
Quimetfitnefdcfius lesi^hsfiots, . 

T) ’ amour douteux ignorant de wpah. 

Court tout de me fine vne efirangf fortune, 

( Qui haut qui bas j au gré de fin Neptune , 

Au tylwf jie l’Ifojfc d’Hpmçrç, 

— En f emfisfike an, cegnpifti ; - 
Çduy qui voûtant b$mme,ou couarAopparoix- 
La face du 60Üard en cent coulemsfi tourne^ 
SoneïprktiftMftaphfouasMuefèifiu^ 

Il chancelle des pieds, en forme d va boiteux, 
jflva tout de biais, femble tout douteux. 

Le cœurluy batbienfort, ffitrembleçn fa poitrine 
C omme ilpenfi à la inort qui pat tes champs chemine. 
En fis tremblantes dente vn çraqueti* fi faitt. 

Or t homme valeureux de couleur ip efi défait, 
fine frémit de crainte, ayant choififa place , 
Atnsfouhaitte en f embufehe auec ioyeufi face 
Se meslerau combat, 

rÇ;Ç9mp^aifQn. 

--- Qpfisnd Boré contre terre, 

Touffe lesfiotsgfineus d yn uFprefiufiemept, 

Qui c en^defiué defoubffiufques au fondement, 

V ?rfi vague fur vague, adouc ta mer ondeufi: 






Tj~un 



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A L A M 

D'.vn figrandcry, ne mugleàfa riueefcumeufe. 

Vn fi grand bruit. ne fait le brafier pétillant. 

Qui dansle vald vn mont va la forefi pillant. 

Et craque te en fin feu d vn enroué murmure: 

2S(yle vent qui forcené en tejfiaiffe verdure 

*D es cbefnes haut fuetllus ne metnevn fi grand bruit, 

QjMndftlus.il fi çqyriroyçe,fâ les fore Ifs deïlruit, 

La voix de ces deux camps, qui au combAt, terrible 
S e vindrent eflancer: H efîor cheualeureux 
Tira tout k premier fur sAiax généreux* 




ÿ.çmk# 

S croulant dejfw tuy *k charge, fecfiïdw- 

s A ? N ç T AMJROIS E. 

XçRÎ^ç 4ç$. Arïibrqifç^Éu^ûc de Mylan,Du bien 4e la mort. [ Impjr.a Paris 
paf Al^ip^oçr^n. . « ' 

La viç de S. Agricole S, Vital Martyrs , prifc de l'exhortation de S. Am- 
krpifp ,aux yierges. [Impr.au -j.Topie de l’fÊftoire 4e la vie, & mort dçs 
Sain&s,mife en François. 

A M O I S Ë CALEPIN. Voyez André 4es Morgues. 

AMBROISE ÇA^QN ^ çfçrii^ 

Adpçrti(Tement à tq.qs Çhreftjps a fç garder &deffçnflrc des fuprfes de Sathan: 
èç Ù dçlipr^nec de ceux qui en pftqyçnt faiEs* pj^r çoiuration fa|S:fe contre luy. 

~ lient* ^ 



[ Impr. à Paris 8°. par Michel Çuffct l’an 1570. 

AMBROISE ÇATHARIN. 

T raide defrere Ambroi(è CatharindeSicnc,de l'ordre ejes frères prefeheurç, 
do&eur en Théologie, aux amateurs de la yerité:çontre les erreurs 6 c deceptios 
Lqt)îericnnçs,çptetiups en vn petit liurc fans nom dp l’autheur , intitulé. Du be 
nefee 4? ïçfqs- Çhrift.Ledjét traité de Çatharin traduit d’Italien,& imprimé 
à Paris par 1/48. 

AMBROISE PARÉ n^jif de la Val au M?lfi c premier chirurgien 
du Roy, s’eft pçné 6c tr^uaijlé plus de quarante 3 ns à î’cfclaircifrçitf pnt per- 
fection de la Chirurgie, & voyant qup bien ppu de (jures de cpft art composez 
par les Grarcs , Latins 8c Afabps pftpyent tfadui^ pn François, a eferit eq lan- 
gage vulgaire de fa natiô , vne fort belle ceuure, concernant la Chirurgie, dont 
l'prdre qu’il aqbferué eft, qu’il |a diuifê en vingt (i* Jiqrps , & parti chacun d'i- 
ceuxen chapitres. En premier lieu félon 1? précepte duPhilofophc,il mctla 
définition de chacune chofc tfaiâtpc, puis les différences en icelle con(iderees, 

ç 4 les 



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A L A M 

3 “ 

les fignes,caufes,prognoftiqucs: ôc apres ce la cure generale, puis la particulic - 
re , auec les inftrumens propres pour la curation de quelque maladie que ce 
foit : parties defquelles ell de fou inuention,& le relie tiré de l’antiquité, # ’ainli 
qu'il en a vsé és figures de ianatomie-.la pluspart desquelles il a empruté d’An- 
dré Vefal, homme rare,& le premier de fon heclccn celle partie de mcdicine, 
en laquelle de plufieurs tant anciens que modernes qui en ontefcrir,nul d’eux 
n’a gardé l’ordre ny fuiuy la méthode auec telle facilite , que Paré a fait en fes 
cfcrits,qui contiennent premieremée Vne préfacé de l’inuention & excellence 
de la médecine & chirurgie: plus, vne voyc pour paruenir à la vraye cognoif- 
fance de chirurgie. Plus introdu&ion , & vint fix liures, diuilèz par chapitres, 
dont le premier qui contient zy.chapitres,cftvn Trai&é des animaux, le z. de 
l’anatôtnie, cotenant les parties naturelles & generatiues,Ie 3. les parties vitales, 
le 4. les parties animales, contenues en la tcfte,lc 5. les mufcles , os de tout le 
corps, auec defeription de toutes les autres parties des extremitez,Ie 6 . des tu- 
meurs contre nature en general,lç 7. dçs jtumeurs contre nature en particulier, 
le 8. des playes recentes & fanglates en general le 9. des playes récentes & fan- 
glantes en particulier , le 10. (Tes playes d’fiacquebutes & autres baftonS à feu, 
flefehes , dards, & des accidéns d'içellcs, le 11. desi combuftions, c on tu fions & 
gangrcneSjIciz. des vlccrcs,fiftaîcs,& hémorroïdes, le ij. des bandâgeé,le 14. 
des fra&urcs des os, le /j. des luxations, le iC. f 4e plufieurs indifpofitios,& opé- 
rations particulicres,appertenantes au cfiirurgién,le 17. de lamaladie arthriti- 
que vulgairement appelléegouttc,ic 18. delagrafïc verolIc,didc maladie vé- 
nérienne , & des acçidens qui aduiennenten icelle , le 19. de la petjte verojféi 
raugcolle & vers des petis enfans & de la lèpre , le zo. des venins & morfurcs, 
des chiens ehrkgcz , & autres morfurcs & picqucurcs de belles venimcufcs,Tc 
zi. de la pelle, le zz. des moyens & artifices d’adioufter ce defaut naturcllemét, 
ou par accidentée Z3. de la génération de l’hommejc Z4. des monftres,& pro- 
digcSjJc z/. de la faculté & vertu des medicamés fimplcs, enfembie de la com.- 
pofition & d’iceux,Iez6. des diftillatiôns,le Z7. desrappors & du moyen 
d’embaufmer les corps morts.Lcfdi&cs ceuures d’Ambroifc Paré,illuftrecs des 
figures & pourtrai&s tant de l’anatomie que des inftrumens de chirurgie,& de 
plufieurs monftres,& imprimées à Paris pour la fécondé édition en feuille,par 
Gabriel Buon 1579. 

, En i’Epiftrc au Jc&cur. 

Nous auons apris dubon Pcrc Guidon , que nous (bmmes comme l’enfant 
qui eft fur le col dugeant:c’eft adiré, que par leurs eferits nous voyorts ce qu’ils 
ont veu & pouuons encores voir# entendre dauantage. Autrement il faudrait 
que Nature eut faidl feulemét le deuoir de vraye mere enuers fes premiers en- 
fans^ enuers nous, comme Puiïhez fe fut monftré maraftre,nous lailfant def- 
nuez de tout efprit & ftcrilcs eh inuétion,cè qu’on ne luy peut improperer fans 
luy faire grand tort, & fans fc rendre coulpables du crime de parricide , accb- 
fant iniullement vne fi iufte mere. 

De iour à autre , comme la corruption des hommes va en croiflknr , les ma- 
ladies aulfi fe diucififient, & renouuellcnt, de forte que les Médecins , qui nè 
fçauroyent que ce que les anciens ont eferit , demeureroyenc auprès despa- 

tiens. 



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AL AM 35 

tiens, fans leur donner autre remede que de patience. Et Dieu fçait, combien 
de maladies fe font defcouuertcs de noftre temps, l’ignorance defquellçs,& de 
leur caufc , $e alteration de l’intérieur a caufc la mort d’vn nombre infini de 
pauures miferablcs langoureux; Ce que ieveux dire eft,que bien que les an- 
ciens nous feruent d’efehauguettes, pour voir de loing,& que par leur moyen 
le fondement de l’art nous aytcftécllargy,& comme laifle en héritage,!! cft- 
ce que noftre bon naturel , pouffé d’vne viuacicé d’efprit, a paifait & poly ce 
quiauoit,iene fçay quoyde rudeffe , & cecy non fans grande commodiré , eu 
cfgard à la diuerfîté des temps, faifons, téperaturcs des corps , & des maladies. 
Si bien qu’il femble,que chafque fiecle porte ion rcnouucllcmét de malheurs 
yffans fur nous , comme de laboëfte de Pandore : par ainfi l’art fe parfait en 
Tinuentiondcsrcmedes appropriez aux qualitez des corps, & félon les diffé- 
rences des maladies , & le tout auec le Iugemcnt, qu’il à pieu a Dieu , nous de- 
fpartir , & lequel ne nous eft pas donné pour le laiffer anéantir , & feulement 
s’arrefter fur les premiers traits de l’art,que nous ontdrcffez , & battis noz ân- 
ccftres.Eftant choie toute affairée, queie Jugement du temps dcfcouurc en fin 
les occultes fautes, & le defaut,& qui pour eftre pere de vérité, & iuge fans par- 
lions toufiours accouftumé de donner iufte fentcncc delà vie ou de la mort 
des eferitures. 

. Les œiiurcs dudit Ambrôilè Paré, ont efte traduites de François en Latin, 
par laques Guillemeau Chirurgien du Roy à Paris,& impr. f°. par laques du 
Puysij8i. 

Outre les fufditesœuures le mefmc AmbroifcParé aaulfiefcrit, 

Difcours de la Mumie.Dc la Licornc.Des venins & de la Pefte. [ Impr. à Paris, 
4°.par Gabr.Buon 1 5 8 z. ’ En ÜntroduShon de U Chirurgie. 

Chirurgie ett vn art qui cnlcignea méthodiquement curer, prefèruer & 
pallier les maladies,caufes &accidens,qui aduiennentau corps humain , prift- 
cipalcmét par operation manuelle. QuelquCl-vns font vne autre deferiprion, 
difans que chirurgie, ett vne partie de médecine, curant les maladies feule- 
ment par operation de là main, comme Couper , cautorifcr , trépaner , réduire 
brasures, & luxations, & autres ceuures que dirons bien toft.Comme fâuthcor 
des definitios en Galien,lors qu’il définit chirurgie vne habilite & i nduftrieux 
mouuement d’vne main affcurec auec expérience , ou vne a&ion de main in- 
duftrieufe,tendente à quelque bonne operation de medecine.Toutesfois il eft 
impolhble faire telles chofés pac artifice fans les deux autres inftrumems , fça- 
uoir eft régime de viurc,& ce que nous appelions vulgairement médecine, qni 
confiftc en purgation & alteration ou changement du corps,& (ans les fçauoir 
diuerfifier lelon les caufcs , maladies & accidens , & autres choies contenues 
foubs les choies naturelles , non naturelles , & contre nature, & leurs annexes, 
qui feront déduites en bref cy apres en leur ordre.Ec fi aucuns veulent mainte- 
nir qu’il y aplufieurs qui traitent la chirurgie (ans auoir la cognoïffance des 
choies fufdites , qui toutesfois font des cures delcfperees à ce , ie leur refpons, 
que telles cures font faites pluftoft par accident que par le bénéfice de l'art» & 
fols font tous ceux qui en iccux fe fient. Car sül vient parauenture qu vne fois 
ilsfaccnt bien, ils feront apres dix mille maux, comme trdbicn a efcric Galien 

c 5 en 



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34 l'A M AN 

en pluficufs lieux die fa méthode » parlant des Empiriques. Lesxipcrations de 
chirurgie font cinq en general , anauoir, ofter le fuperflu : remercie en fa pta- 
ce ce qui en eft foriy:feparcr le continu: ioin<lre le feparé : adiouRer Ôcaydcra 
nature, en ce qui luy defaut : iefquelles operations fc peuuct mieux apprendre, 
faire & pratiquer par l’exercice de vfoge,que par le moyé des liurcs , ny mefmc 
par la parole de l’homme , tant foit elle claire & élégante , ne pouuam Ci viué- 
xnent exprimer ny monftrcr, comme fait la veuc & le toucher. , ■ j 

AMBROISE DE LA PORTE Parifîen,a eferit par ob- 
dre d’ Alphabet, . 

Epitheres, non feulement vtilesà ceux qui font profeffion de la Poëfîc , mais 
auffi fort propres pour illuRrer toute autre compofition Françoife.Auec brief- 
, ues annotations fur les noms de dirions difficiles. [ Impr.à Paris S°.par Gabriel 
Buon 1/71. 16*. an 1480. ? * ' 

AMERÏC VESPVC E. ;• , 

Les nauigatioos.Voyez Mathurin du Redouer. 

A M M I A N MARCELLIN. Voyez aucunes harangues extrai- 
tes des dixhui&liures des faits Ôcgclics des Romains de ceRautheur, & tra- 
duites de Latin en François,par François de Bclleforeft en fes harangues mi- 
litaires. . 

AMMÔNIVS ALEXANDRIN» Voyez Ottomarns Lufanius. 

A M P H I S Voyez les Sentences illuRrcs des Poètes Lyriques Gréc$> cy 
deuant mentionnées. 

ANACREON, TE IE N. 

Les Odes d’Anacrcon,mifes en mufique à quatre parties par Richard Renuoi- 
fÿ.Rcmy Bclleaù a fait vnc autre veriïondefditcs Odes d’ Anacréon. - / 

: ANDRE ADEODAT Vauroys, doreur Théologien , prédi- 
cateur * ôc confefleur de Madame Ieanne de Bourbon, Abbefîc du reformé 
monaftere de Sainte Croix à Poitiers , a eferit, 

Dcmonftration chrcftiennc & religieufe du purgatoire rcceuë, de approuucc, 
de tout temps par l’Eglifedelcfus-ChriR, Aux Philalcthes. [ Impr. a Pans 8°, 
l’an 1580. » ; 

ANDRE AL CI AT. 

liurc du Duel ou combat fïnguIier,compofe par le tref excellent Iurifcon- 
fuite André Alçiat, traduit de Latin en Frâçois par I.D.L.F. contient 4 6. cha- 
pitres. .[_ Impr* a Paris 8°. par Ican André / / / o. Voyez pour le furplus de fes 
ceuures traduitcs.Barthelcmy Aneau.Iean le Feure. 

i ANDRE D V BREIL Angeuin , doteur regent en la faculté 
qe Medecine à:Paris,a eferit, 

La police de 1 art & fcience de médecine , contenant la réfutation des erreurs 
df in lignes abus qui s y commettent pour le iourd’huy : où font confinez tbus 
fotaires, forciers, enchanteurs, deuins, fouffleurs,empoifonneurs, & toute ra- 
caille de triacleurs de cabaliRes , lefquels en tous pays de lieux fans aucun art 
ny fcience exercent impudemmct,&malheureUfèment la medecine, au grand 
imereR de la fonte des nomes & détriment des Republ iques. [ Impr.à Paris 4». 
par Leon Cauellat 1580. . \ 

' : - • ANDRE 



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I 



ANDRE CAILL E, DôâfcUr rnédécînafait Françôke, ! 

La Pharmacopée de IacquesSyluius, quieftlarnanierccic breachoflfïr & pré- 
parer les fi m p les, & de bien faire les io mpohtioftSidblparqc en ^.hqres.^ Impr. 
àLyon8°.parLoysCloqucmin 1574, ' " . 1 

Le Guidon des Apothiquaires,c’eft à direla maniçrqdècompoièrjes medica- 
mcns,fait premièrement en latinparValerius C©tdufs a & mis en François par 
ledidfc Caille. [ Impr. à Lyon 16. par Eftienne Michel 1 j 7 a. Il a tradüit encores 
du latin d’Antoine Mizaud ' 

Le Iardin médicinal , enrichi de plusieurs & diuèrs remèdes & fecrersv [ Impr. 
8°. par Iean Lertout 1 5 7 8. • ' ' • - 

ANDRE CORSAL, Florentin. Vbye2 fon voyage traduit en 
François, & mis au commencement de la defeription de l’Ethiopie. [ Impr. en 
Anuers 8°. par Iean Bellere 1558. 

ANDRE CORVO. 

Excellente Chiromantie monftrant par les lignes de la main les meurs & con- 
plcxions des gés,efcrirc premiercmeten Italien par Andrea Coruo Manrouan, 
& traduite en François, f Jmpr. à Lyon 1O 0 . par Benoit Rigaiid s 8. 

ANDRE DV CROQVET Dbuayfien, Religieux ? dc l’Ab- 
baye de Hafnon,do<Slcur en fairhSte Théologie, a elcritcn François, 

Homélies 39. contenans i’expofition des fèpt Pfklmes penirentiaox, prefehees 
en la Ville de Valenciennes en lEghlè & preuoftede noftrc Dame la grand. 
[ Impr. à Douay 8°. par Iean Bogard 7/79. . -, , ' \ ■ 

ANDRE DV CR O S , Doreur Médecin de $.BonnçtlcCha- 
ftcl en Foreft a cfcric en vers, 

Dilcours fur les miferes de ce teps : dédié à Madame de S.Genics Dame d’hon- 
neur de Iane illuftreRoynedeNauài're. [ Impr.à Bergerac 4 0 . 1 / 6 9. & defpuis 
à Angoulefme,& à la Rochelle,par Barthélémy Bérton 15 6 9. duquel difeours 
le commencement cft tel, ■* ■ • ■ / ' 

*D equoy fert aux mortels [è réduire en mémoire 
L’ heureux jïecle doré finon pour fe delplaire ■- •’ 

‘Doublement)^ tetter mille ruijfeaux des yeux ? 

Venant àcontempler ce (iecle iniurieux. éf c- > J 

Il a efcritj aulli Jci tombeau d’Illuftrc Louysdc Bourbon Prince de Condé, 
Non imprimé, contenant enuiron iooo.vcrs,eftant entre les mainsde madame 
la Douairière fa vefuc. Plufieurs Sbonéts & antres cothjfofitions tant Latines 
qucFrançoifes. , . • 

* Sonnet v. a Catherine delà Selle dame de Chafiincourt, . 

: ,'\ >.4 1 ' • •* . , i - 

L’homme naift\auçc pleurs >prefage véritable 
De ce tyran malheur qui fa viepourfuit. ; r . , 

Lè tourment pat À'patjd nourriture fuyt ' / 

’ Ensemble deuient grand enjemble miferable: 

Ennuy 



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36 A l A M 

Ennuy perpétuel fout fonplaifir accable: 

Tour euiter le mal, il a mal tour & nui ft. 

Angoiffe eft pre%de luy lors que plus il la fuit: 

Sondtfcoursjfbn deffain n eft finonquvne fable. 

Vn heurdiftimuléspipeur de fa raifon 
Le fait rire auiourd huyioyeux en [a maifon. 

2 ) emain la tri fie mort aux vers le baille en proye. 

Rien n eft dejfous la Lune etemel ne confiant: 

Le fage donc sla Selle > en ce monde nattent 
( Mais feulement la haut)contentement ne ioye. 

Sonnet x x i. 

Vay plufieursfois refolu de chaffer 
Démon esprit vn obieft où ilvife : 
ftay prudemment fait fouuent entreprinfe 
'Tour de fes lacs me pouuoir dcjlactrs 
Mais comme vn pied iecuide commencer 
qA tirer hors pour le mettre en franchifi > 

L’ autre ferré en plus efbroite prife 
S? empeBre alors qu il le fent nuancer* 
sÀinficeluy qui au gué d vn grand fleuue 
Tourne à cofié quand profond illetreuue 
Quidam fôrtir je plonge plus auant: 
oAinfe voulant fortir du marefcage 

L e fort cheual d vn pié fi va leuants 
Mais plus alors des autres ils' engage* 

ANDRE EPICIME. 

Soubs ce nom(croy-ic)fupposé quelque Caluinifteacfcrit vn liure intitule, 
Trai&é delà Cene fie de la Méfié, contenant 14. argumens, afiauoir douze 
fouftenans la Méfié cftrc la Cene de Iefus-Chrift , Auec douze refponfcs , i la 
fin d’vnchacuri d’iceux.Et douze autres argumens aii contraire. { Ihipr.à Lyon 
8°.parClaudeRauot 15S4. * ' 

ANDRE LrE TO VRNIER, do&eur regent en la fàcühé'de 
mcdicinc en l’vniuerfité de Paris a eferit, 

La décoration d’humaine nature , fie ornement des dames , où eft monftrée la 
maniéré & reccptes pour faire fauons, pommes, poudres, fie eaues delicicufcs, 
& odorantes pour iauer,& nettoyer tant lè corps qüê les habillcmens. [ Impr. 
à Lyon 8°. fans nom d’imprimeur, 8c fans datte. , 

ANDRE G V A R N A, Salernitain Gentilhomme , dcÇremonea 
eferit en latin vn petit liure., où par induftrieux artifice les lettres fie les armes 
font comprinfes fie conjointes, foubs facccicux argument narratoire, delà 

guerre 



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AN • ' fr 

guérit Grammaticale de laquelle ioieufe 6c figurée hiftbire ,Lùcian drèflalés 
premiers craids en la bataille des lettres : mais céft aotbcïir GrctobUnOîs 
a pafse outre iufqucs aux Verbes , & AOtns, chefs principaux , & l euxad- 
hcrentes les parties de l’oraifon , ou parollë congrue, aeclaratiuc de rai- 
foû , en laquelle gifent tous les arts , 6c fciénccs , emmafquac écs dèux 
chefs 6e leurs parties auxiliaires de prôfopopees , ou fidibns pérfonnél- 
les , 6c de qualitez à icelles tant propres 6t fi bien cbnucnantés * qu’il 
donne vie,corps,& artnes,aux mots, morts , 6c voix formatés fans amerehforre 
que le ledeur ia ne penfera plus aux parole* vocales , mais par viue imagina- ' 
lion les Ce reprefentera transformées en vifs pcrfonnagés,ailans,parlâns,ratib- 
cinans, 6e agiflans, par perpétuelle teneur allégorique d expeditioft beüiquej 
6e conflit non feulement hoftile mais ciuil 6e inteftin,fans ÿ rien oublier de ce 
qui apartientà la dedudion de telles chofes , defpuis les premières caufes aux 
entremifès aducnturcs,6ciüfqucs aux extrêmes eitaids,auec toutes les circèn- 
ftanccs,tous fes tumultes en petit argument tragique tombansén Cadmieile 
vidoire , dont s enfuit fin pacifique. Le tout fi dextremeUt demené, que fi 
Thucidide ,Salufte 6c Lucan dcfcriuenr, parauenture plus au long , Çe haute- 
ment, les guerres Peloponnefiaaues 6c Africancs , au moins non plus propre- 
ment, 6c artificiellement. Dont faut croise quéee gentil Guarna a bit comme 
les bons Geometres qui reduifent au petit pied les grandes immenfitez du ciel 
6e du monde, 6e les dcmonftrcnt en vne petite fphere St boule manuelle: car il 
met les grands fâids de guerre foubs figure de fi peu de chofe , que de la con- 
gruité ou difcordance de mots en l’oraiion: ioignant les lettrés auec les armes, 

6e enfeignant l'an militaire auec le literaite foubs vne plaifaâte Allégorie : rc- 
prefentant en vn concept deux ineelligéhees, l’vnc propre 6e naturelle , l'autre 
figurée 6e tropique , les ledeurs pourront comprendre St Voir comme en vn 
taoleaules ambicieux mouuemens 6c Impericulés affcdHbtns des princes , les 
tumultes 6e panialirez des peuples, les confeils peruers £c droidtiriers des con- 
fcillcn des Roy s, les harengues d'vne pan 6e d’autre, Jcsenttcprifcs 6c menees, 
les canels de deffiance, dénonciations de heraux, apprefts de guerre » confcdo- 
rations^imas de gens,trahi(bns , efpionnemens, eicarmouches , ordonnances 
d’armçes,affietes de camps,prinfcs de villes,bataillesrengees, conflids , ftrata- 
gemes de capitaines, combats mortels, occifion d’vne pan 6c d'autre, fuite dé 
tous codez, teneurs paniques, rcncotres douteufes , vidoire* balançante* dvn 
codé 6c d'autre, 6c en fin pernicieufes aux deux parties, voleries, degafts , fapi- 
ues,de populanos, a uancctrt as 6c gains que porte la guerre par le domage dTài£* 
truy,6c au contraire le bien depaix 6c de concorde. Toutes lefauclies chofes 
font par heureufe inuention 6c bonne méthode traidees par ccd autbeur au- 
dit liure , eferit premièrement en put ééprbpte langage Latin , defpuis tràduit 
en nodre langue Françoifepar vn qui a voulu taire fon nom , 6c iflipr, a Ly on 
itf\ par Michel loue, foubs tel tiltre^ 

Guerre Grammaticale des. deux Roys,Ie Nom, 6c le Verbe, combattus pour la 
principauté de l’oraifon. • ï.,:. 

À N D Ê. E HYPERIVS. 

Enfeignemcnt à bien former les faindes predicarions 6e fermons , contenant 

d vraye 



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S* , A N 

y^jrpçnfcthqde d’iqtçrprttçr &: appliquer populairement les faiu&çs'tferku} 
res, par heuxeommuos jittifices Jk obferuations neceflaircs,cfcrit en Latin par 
Aqdre Hy perius do&eur ccclcfiaihquedc Marpurg , natif de Flandte* , & tr.4t 
dui&en François. [ Impr.par Ieao Crefpin 8°. l’an a 5 <^3. Cahnnufitc. - 
; ^,N P R E M A L E S | E V Chirurgien à Paris , a traduit du b WÂ 
d-EjHcttpc.Gprmel^4p^curenMedieinc, : . *,.i' 

Le Sommaire de toute la chirurgiç contenant fix liures. [ Impr. à Paris $°» pat 
NicplasÇhefixcau 1/71. - - . > 

, AN PRE MYSOG.INE. * ; n. r. 

Soubs ce nom fupposéyn incertain autheur a eferiten vêts François, - 

La louange des femmes , Inuencion extraire du commentaire de Pantagruel^ 
fpr l’Andrpgine de Platon, A jOfauoirJc Blafon de la femme , Epiftre de mdlîrn 
André Mylogine enuoyec au Seigneur Pamphile Theliarche, quiluyauoit 
demadç confeil fur leproposdclc marier.Defcription d’Amour par dialogues* 
Epigrammcs touchant les meurs, conditions, & natures des femmes. Æmg me. 
[ împr.8°.fans nom d’imprimeur Jan 1 551. • 

, / Au'Blafondelafcmme. ' ' ' > 

Femme plaifir de demye heure. 

Et ennuy qui fans fin demeure: ’ , ‘ 

Femmefoudaine repentance. 

Femme mortelle penitence. \ 

Femme, feu du diable attisé, ' . 

-, F emme,maù diable dejguisé . fV , 

, Femme,quepourrayie pim dire \ r.. -—J. 

\P ourpiuèdinplementtedefcrire ? ' . ^ j 

■ j ‘ l!fen:ie dy ajfez, de diffame 7 '* « •' r - '■■} 

■ Bntâmotiipandietedyfemme. '7 1 ! 



AND RED E S M O R G V E $, a; interprète en’ F^pèois , Irai 

X'C ■ tl II I . . f 

Je* 



par 

A 



• > - — — ’ — r j — ...•w.pvtv vu 11 urvura , 11 

ltcn& EfpagnoI Jes.vocablcs latins qui font an dt&ionairc dA'ndWifeC.i 
p^qu^il a en oultre augmente d’vnc infinité de dirions. [ Impr. à Lyon t°.t 
iThibandPayén >564. 

A^D RE N A V G I E R.. * : ;; 

GeUethliaque, imite du Latin de Naugier aux obuurcs de Sc.de fiinae Marthe. 
De pet aUtheur auflt ont efté fddktsphififturs imitations parOliliier dè Mâ^nV 
çnfcsOdes. ; v . ! -V. ■ v 1 

i A N ;D R E . D E V D E? A V Gcnf jlhortîmfcdu bâte 

•fl^Sten^e/crit ,• * i;- ; t.L -- r 

Aman T ragedic fain&e,tiree du 7.chap.d’ÈftcF,liaré de la Sainéte Bible; « Pftïs 
Dcu^iucc^, lepremi£rcOobnant j<& cpmplainre$,lc fecond,lés diîreVfes poc- 
hes du mefme autheur. [ Impr.à Poi&icrs 4°.par Ican Logerons r y 6 7, r ' ' 

'"'S 



C.Z.Ï. ... -»i 



vi 

î . 






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39 



A /N 

En l’Epiflre à Icanne de Foix très- illuftre Royncde Nauarrc. 

L’honneur fouftierit les arts lie vertueux defir 
De louange adoucit le trauail en plaïfir. 

Mais quoyfla pouureté prefque aux dotfes comme 
oAfiife en leur fouyerdes foule {fi importunes 
Et trefmal-aifemént maints fepeuuent fauuer 
De qui ce monftre laid fait les vertus couuer. 

Car de ce temps les mains desT? rinces font fermées 
oAuxfçauans»Ç$ font peu les lettres eüïmees: 

Barbare chichetéîles finances des Roys 
Seruent aux cdrneuàux»aux lices tournois. t 

Les mignons d Apollon açroupis aux eftudes 
Façonnent les leçons de leurs efcholiers rudes: 

Qjfon pourroit employer aux affaires d eftat» 

Ou celles qu'aux palais en iufiice on début » 

Ou grands aAmbaffadeurs dvne graue éloquence 
Dt (courir fur la guerre ou fur la patience. 

Mais on auance là ceux quifçauent vn peu » 

G ens qui ont bonne mine Qf fouuent mauuais ieu? 
le ne parle pour moy>qui par la prouidence 
De Dieu»me trouue hors de toute ce fie dance : 

Je ne fuys (ouffreteux de ma condition* 

Et ri ay befoin de mieux, puis franc d'ambition» 
Iemefprife la gloire» l honnorable peine 

De monter aux honneurs dvne attendente aleine. . 

Iay aprins les faneurs des Roÿs,f& de la Cour » 
Pratiquées longtemps fepajfer en vniour. 

Quant elles dureroyent,qu.il eft maUaysé fuyure 
Tout enfemble la cour»& enfemble bien viure: 

Que lesconfeib des bons ri y font fi tciït receus. 

Que des mefchans » par qui lesPrinces font deceus. 



t 

■> 

• s 



ANDRE DE ROSSANT Lyonnois,a fait vne grande quan- 
tité d’Anagrammcs dontde Cens y caché cft par luy mcfmes expofé en fonnetz 
& autre genre de vers François, & Latins. Quelques vns font imprimez , & de 
. tous il fait vn recueil qui verra bien toft le iour. 

ANDRE T H E V E T d’Angoulcfmé Cofmographe du Roy. 
Ceux qui efcriuenc laïituaciôn des diucrfcsl régions & pays enfemble les cou- 
tumes de diuers peuples , donner vn mecueilleux cotentemenr,& délégation 
auec non moindre pnohc aux lecteurs , qui font curieux d’entendre chofes 
nôuuclles > &Yeulcnt paraogoner Jes dhierfes loy* des hommes poiir voir qucl- 

d t les 



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4 o AN 

les font les meilleures. André Theuet ayant voyagé aux terres incognues des ; 
anciens fie mo demes, nul de leur temps ne s’eftant bazardé de pafTer outre no- i 

ftre Tropique, de Tes nauigations loingtaines par luy continuées par l’efpacc 
de dixfcpt ans durant , a bafty vnc Cofmograpnie , ou il racompte mcrueillcs, 
qu’il dit auoir veu , és quatre parties du monde, la première defquelles qu’il 
deferit cft 1 * Afrique, laquelle prife defpuis le promôtoire de Bonefperance,dk 
des Ethiopiés Lardzethar, iniques à la mer mediterranee,contient feptantc vn 
degrez de latitude, qui vallent félon fa fùpputation deux mille cent trente lie- 
ues Françoifes : & en falongitudc defpuis Cap-deverd ou Tagaze en langue 
Morefque,iufques à celuy de Gadafumi quiaboutit à la mer rouge, nomee des 
Abyfsins Bahar,fic des Arabes Zocoroph,elle a 7 5. degrez,qui font en ccft en- 
droit deux mil deux cens dixneuf lieues. Et combien que de noftre temps 
(|ny de celuy mefmesdes anciens) nul d’entre nous ait , veu l’extremité de 
l’Afie, di&e du peuple d’Orient , Anadolda , du codé Septentrional : fi cft ce 
qu’elle contient ( dit-il fans fcrnpule ) en latitude 70. degrez qui font t/00, 
lieues Fran çoifes:& en fà plus grande longhude,prife du bord de la petite Afie 
iufques à l’ifle de Iappan,trauerfèe d* vn mefme parallèle, elle a xi8. degrez : qui 
vallent 1831. lieues.Ec ccftc noftre riche fie populeufe Europc,ne contient en 
fà plus grande latitude que 40. degrez pour le plus , qui font douze cens de 
noz lieues, & en fa longitude prinfè près le vingtiefme parallèle, 6 %. degrez,re- 
uenas en ce mefme endroit à 1 i t 4. lieues. Puys l’eftéduc de la quatriefmepar- 
tic du monde d'vn Pôle à l’autre defpuis le deftroit Auftral, iufques au dernier 
Cap Septentrional dit de Terrcfermc, contient 1 1 4. degrez de latitude, qui rc- 
uicnnent à 1 1 8 o> lieues, fie en fa plus grande longitude vers noftre Pôle Arc- 
tia uc, prife du fufditCap^ufques au Royaume d’Ani an, peut auoir 150. degrez, 
qui valent 1175. lieu es. Et quand à l’autre partie du cofté de l’ Antarctique de- 
puis le Cap des Canibales iufques à celuy de Cafma dit en langue de Sauuages 
du pays Kolmach,quiluy eft oppofé en la mer Pacifique, fa plus grandelongi 
tude eft de <>3.dcgrcz,qui font 1 8 9 o.lieues Françoifes. Ainfi deferit Theuet fc- 
ftendue de l’vniuers qu’il a mis déliant les yeux en quatre CartesJ’ayant diuife 
en 4.partics contre la commune opinion des anciensxe qui ne fepeutayfèméc 
comprendre fans la Cofmographie , 'es principaux poinâs de laquelle ne fc 
preuuent point par raifon^mais par demonftrations,fic expérience. Dauantage 
Thçuct non feulement fah mention des pays fie villes, mais auffi des animaux, 
maniéré de viure des habitans , fie plufieurs autres chofes fingulicres, à fin que 
l’œuure compofc de diuerfes mari ères, puilfe mieux recreer l'entendement nu- 
• main, qui eft fcmblablc aux terres, qui demandent diucrfité,fie mutation de fe- 
mences. Il deferit maintenant des hiftoires, maintenant des queftions naturel- 
les, non moins vray es que deleétables, comme auffi on y voit le plant de quel- 
ques Ifles plus notables: n’oubliant en pas vn lieu les degrez tant de leurs lon- 
gitudes, qui fe prennent de l'Orient aux Ifles fortunées , que leurs latitudes de 
l’Equinoâialàl'vn ou l'autre Pôle. Enfembleia rondeur du Ciel qui eft de 
trois cent foix àte degrez,tes trente fie deux Rhum bs des vents, fie dont ils pren- 
nent leurs qualitez fie naiffance , defquels les quatre principaux fe nomment 
fur la mer Oceane,Eft,Ouelf, Su, fie Nort, IVn à l’autre oppofice:fie fur les mers 

Maior, 



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AN 4 , 

Maior,Calpie, & Mediterranée, Leuante,Poncnte, Auftro ou Mezogiorno,& 
TramontanaXes Arabes, & Mores, de Ja haute Ethiopie lés appellent Chark- 
qui,Elgarby , Alkabela , Bahary, les Infulaires Iauiens leur donnent le mefme 
nom que font les Indiens, fçauoir cft Cheloth,Labachs,Semyo, & Chereceph. 
Encores met- il les pourtrai&s de plufieurs hommes illuftres , tant Chrefticns, 
que Barbares, & de plufieurs beftes,oy féaux, Pyramides, Hippodromcs,CoIo£- 
ks,Colômcs,Obclifques,Thcatres,Amphitheatrcs,Sepulturcs,Epitaphes,Me- 
dalles,& monnoyes antiques& autres fin^ularitez des chofes plus rares par luy 
veuës,& obferuces le plus près de la vérité qu’il luy a efté polïiblc,&depuis mi- 
fes par cfcritjcn deux gros tomes Imprimé a Paris f°.par Guillaume Chaudière 
157/. foubs tel tiltre. 

La Cofin ographie vniucrfellc d’André TheuctCofmographc du Roy,iIluftree 
de diuerfes figures des chofes plus remarquables veuës par l’Autheur , & inco- 
gnuesdenoz anciens & modernes. Tome premier, & fécond. Al’entree du 
premier Iean Dorât, Pierre de Ronfard,Bayf, & Guy le Febure le louent,& re- 
commandent fort par leurs vers.il auoit eferitau parauant en / 8. chapitres, 
Cofinographie de ieuanr. [ Impr.à Lyon 4°.par Iean de Tournes, Ôc Guillaume 
Gazeau / / s 6 . 

ANDRE TIRAQVEAV Confeiller au Parlement de Paris a 
eferit deux commentaires latins fur le Retraft l’ignager, qui cft municipal, ou 
couftumier,& fur le Retrait conuentionel dont le texte cft François. Impr.à 
Lyon f °. par Guillaume Rouille,qui à imprimé aufli toutes fes autres œuures 
latines en 5. ou 6 . tomes 15 CG. Le mefme Rouille a en main les commentai- 
res dudit Tiraquel fur les liures d’Alexàdrc d’Alcxandc intitulez des lours Gé- 
niaux , qu’il metra bien toft en lumière. 

ANDRE VESAL, 

Les' pourtrajds Anatomiques de toutes les parties du corps humain, & 

1 explication d’iceux. Auec l’Abrégé d’André Vefal , accompaigné d’vnc dé- 
claration Anatomique, & $vn aduertifièmét fur les noms François impofez à 
quelques parties du corps humain. [ Impr.à Paris f°. par André Wechel 1569. 

ANDRE DE LA VIGNEa com pofé en rime, quatre Epi- 
ftrcs,fuyuant celles d’Ouide, la première de Philiftine à Elinus , la fécondé de 
Cloacus à Clybane,la troifiemc,d’ A mazone à Cecias,& la quatriefmc,dc Cy- 
naras à fon faux,& dcfioyal amyCelius. [Impr.à Paris 1 6 °. parDenys Ianot 
154/. Plus, 

Le libelle dés cinq Villes d’Italie contre Venifè aflauoir, Rome, Naples^ Flo- 
rence, Gcnnes & Mylan. [ Impr. à Lyon 4. par Noël Abraham fans datte. 

ANGE BOLOGNINVS, a eferit en latin vnliure quiaefté 
mis en François par tradu&eur incertain, & dont le tiltre eft tel: 

Trai&é de la curation des viceres extérieures du corps humain. [ Impr. à Lyon 
k>°. par Bcnoid Rigaud. 

ANGE CAPPELditdu Luat a traduit de Seneque 
Les deux premiers liures des bien faits.Item Seneque de la prouidence diuine. 
De la pauureté,de la Clemence.Plus quatre Opulcules de Seneque, le premier 
eft vn difeours touchant les quatre vertus ou Bien vn formulaire de l’honneftc 

d 5 vie. 



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vie, le feçond vn recueil des bonnes meurs extrai&à diuers paflagesdu tnefme 
Scnequc. Le 3-Dcs fciences liberales. Le 4. des remedes des enofes fortuites. 

[ Iropr.à Paris 8°.par Iean Borel 1 / 7 8. & 1 5 8 1. Quant à l’opufcule de? quatre 
Venus , ceux qui l’eftiment eftre de Scneque,s’abufcnt:car il lu 7 a cflté faufle- 
ment attribué, 8c i’autheur en a cfté vn Eucfquc nommé Martin. 

ANGE FIRENZVOLE. 

Plaidant & facecicux Difcours des animaux, Aucc vne Hiftoirc non moins vé- 
ritable que plaifante: aduenuc puis n’aguiercs en la ville de Florence. ECcrirc 
en Tufçan par Ange f irenzuole, $e traduit en François, [ Impr. à Lyop fans 
nom de traducteur i<î°.pat Gabriel Côtier 1 5/ 6 . 

En Ton dit difcours des animaux il a imité Efopc Phrygien par lès fimilirudes 
des bcftçsrmais il a bien déduit les exemples plus au long,& ce qui cft de meil- 
leure grâce, iceux font fi bien liez 8c accommodez les vns aucc les autres, qu’ils 
femblent vnmefme fubieCt. 

Pour les autres œuures du mefme Ange Firenzuole traduites. Voyez Iean Pal- 
ier & Pierre de la Riucy. 

csiu dif cours des animaux. 

Puis que tu veux fuiurc la cour,tu te dois réduire en mémoire le moyen que tu 
dois tenir aucc la m aiefté voulant môftrer ligne de vraye & vertueufe noblcf- 
fe lors que tu auras acquis enuers luy la place que tu te promets. Of fai ois que 
tutiénes pour guide la foy, pour compagne la crainte, & pour ton repos la pa- 
tience.Car la foy ne te lailfera iamais entrer aucune chofe en l’cfprit qui ne re- 
donde à l’honneur 8c vtilité de celuy que tu voudras entreprendre feruir. La 
crainte aulîî , quand ce viendroit que quelcun y vouluft mettre vn dcfdain, 
l’efueillera incôtinent 8c l’arrachera iufques aux fondemés. La patience t’aide- 
ra à fupporter les iniuies, defquelles toutes les courts font couftumicremct far- 
cies, &rendcnt plus fouuent les homes conuoiteux de chofes nouucllcs. Donne 
toy bien garde de l’enuie, laquelle comme vne pomme de Sauon fe met foubs 
les pieds des fauoris & des grands pour les faire glifler & tomber de leur place. 

ANITIVS MANLIVS SEVERIN VS B OETIVS. Voyez 
Iean de Meun,& le Sieur de Mal-alfis. 

ANNE DE GRAVILLE Dame du Boys de Malcs-herbes, 
& fille à feu mellire laques de Grauillc admirai de France , a tranflaté de vieil 
langage & profe en nouueau & rime par le commandement de la Royne, 

I* beau Romant des deux amans Palamon & Arcita, 8c delà belle &fage 
Emiiia commençant ainfi, 

Viflorieux en armes fÿ amours 
Fut T hefeus apres que plufieurs tours 
Sut feioumé en ï<Jimaz>one terre 
« Ou cupido Mars luy firent guerre. 

Lesquels vainquit & Hypolite aufii . 

* » 

l’en ay veu vn exemplaire eferit à la main en la librairie de Monfieur le Com? 

te d’Vrfé 



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A N . 43 

te dVr£é,& n’a efté onc imprimé que ic fçaehe. Icelle dame Anne de GxauiJle 
cftoit lamere de l’ayeule dudit Sieur d’Vrfé du cofté paternel. 

ANNE DE MA R Q V E T S Religicuk à Poifly a traduit de 
Latio qn vers François, 

Ecs diuerfçs poëûes de Marc Antoine Flamminius,contenans diuerfes prières, 
méditations, hymnes, & avions de grâces à Dieu.Plus l’hymne d,e S. Ambroi- 
fe,& de S. Auguftio.Auec plufieurs Sonnets & Cantiques ou Chanions (piri- 
tuelies pour louer Dieu. [Impr.à Paris 8\par Nicolas Chefneau lyt&y. 

Comparaifon de l’Ame à vne fleur. 

Comme en beauté fe renforce tfaccroift 
La tendre fleur qui prend naijfance tS^croiïl 
En bon terroir, eftant bien airoufee 
Souuent es fois, de pluye, f$de rofèe : 

Mon ame aufi par la douce liqueur 
2 )» fainiï elf rit font ^pXfindvi^eur: 

Mais aufi toft qu elle perd cefiegraçe. 

Elle languit, fa beautéfepajfe; 

Comnwàfiijle . 

En terre Jeche, fur qui ne defçend 
^Aucune humeur derofie où de pluye, 

T) ont ellefoit ejleuee O. nourrie* 



Sonnet 14. 

Fay moj>mon r Dïèu>tant cC honneur > de grâce 
Que toute à moy ie me puijfe donner. 

Et tous mes faits a ta gloire ordonner 3 
Sans que iamais ton faintt veuil ï outrepaffe, 

Que ta grandeur qui toute autre furpajjc 
T uijfe toufioursen mes vers refonner. 

Et que pour toyievueille abandonner 

Tout ce quieften cefte terre bajfe. 

Bref que ie (ois par defirpur & munde 
A toy rame j &ia hors de ce monde: 
oAyant aux deux nia conuerfation: 

Comme le lieu ou fans douter i efpere, 

Que ta bonté fauorable profrere, 

A préparé mon habitation. 



ANNE COMTE D'VRFE Marquis deBagé.Baron de 
Chafteaumourand, Seigneur de la Bafoe.Buffi.IulieU, hmülM en Cheualcr, 



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VachiereSjPradelles &c.Gcntilhomme ordinaire de la chambre du Roy,Bail- 
li de Foreft 

C’cftvnechofe admirable en ce Seigneur que la Mufe aye commence de luy 
infpirer la fureur Poétique ayant à peine attaint l’aagc de quinze ans,defpuis 
lequel temps il n’a cefsé & ne cefle parmy autres nobles & fericus exercices de 
faire dcvers,mais tels & fi gaillards que Pierre de Ronfard qui en a veu en pri- 
fc grandement la façon & Tournier, Ce que de fa bénigne grâce & naturelle 
bonté il m’en a monftrc eferit de fa main eft, 

La Diane, contenant i40.Sonnets,par luy compofez àMarignan / 573. Plus to. 
Sonnets Paftoraux,& plufietfrs beaux difeours en vers heroïques.Il a aufii faidfc 
ces années dernicres, 

La Hierofolyme,imitee de TorquaroTaflb en Stances Françoifes. Aucc les 
Argumcns & Sommaires fur chacun chant. Aufii non impr. 

En fa Diane Sonnet /. 

le chante dans ces vers le Soleil de la France» 

Et des fainct es vertus le plus rare miroir» 

V n obgetde defirs que l'on ne fçauroit voir» 

S ans germer en fin cceurvne extrême fiufrance . 
le chante dans ces vers auec quelle puiffance 
Ceft archerot volant captiua mon vouloir » 

C omme iéfus prefié d vn prégnant defcfpoir» 

Et comme ie foufris le iougd abeijfance. 
le chante dans ces vers combien de payions 
l*y fiuffert en deux ans par fis parferions» 

Que mes efirits rendront d etemeüe mémoire . 

Et bien que les accens repouffez* de ma voix 
N epuijfent egallerà ceux du Vendomois» 

Si eft ce que mes vers ne referont fan s gloire. . 

XXX V , : ' 

le ne m eilonne plus fi celuy quifaulua 

Le relie des Troyens qui depuis occit Tume» 

Venu dans le manoir » ou le vieüard Saturne» 

> Enfuyant lupiter ( comme on dit ) arriua » 

S ejlonnoit quel clprit qui comme vents en va 
*De ce corps (ouffrçteux hors de ce lieu nocturne, 

2 ) efire de firttrpour tenter la fortune» 

Qdauecque tant de maux viuant il ejprouua . 

Ceft grand mal que de viure en fi longue mifere» 
le penfiys quand à moy la fortune projfcre» 

iSiïtauoir 



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45 



A N 

auoir fauorisé dejfus tous leshumams: 

En mefa ifimt iouyr d vne belle matftrefte: 

Mais ilia faut laiffèr } car mus ammfans ctjfe 
Les biens mal ajfeurez» fÿ les maux ions certains. 

XL IL 

Du Verdier, fi noftre ame eft de celefte effence, 
line faut se former fie fié loge en nous. 

Hélas à noftre dam, ce brafier cuijant-doux, 

Qui nom ard puis apres de telle violence. 

Le Ciel bien qu'il fiât plein de bonté tfclcmence, 

Eft pere de l amour > ce Dieu plein de courroux , 

Lequel (ùrftsfùbietZjdefcoche mille coups, 

‘Droit au centre du cœur fans auoir fait offence. 

Or t Ame congnoijfant amour pour fin nepueu. 

Le reçoit auprès d elle, tl allume fin feu, 

Dontilard malheureux fa tante fin hoftejfe. 

Elle ne retrouuant en luy nulle pitié, 

Cognoit ( bien que trop tard ) [entant telle deftrejfe, 

Qu entre tous lesparens ne régné lamifié. 

LX. 

Qu ejfequ'amourtvn langoureux fiucy. 

Quejfe qu amour? vn bien plein a Amertume. 

Qu' e/fi quamourîvn feu qui ne confime. 

Quejfe qu' amour île mal bien aufti. 

Qjserendt dmourïvn homme tout tranfi. 

Que donnç amour? mal pour bien par couftume. 

Que rend lamourïpour amour la rancune. 

Que rend t amour? a t homme quelque fi. 

D 'où vient t amour ?par vne Jympathie. 

D'où vient l amour? d vne brujque folie. 

D 'où vient l amour? d vn trop ardent defir, 

Qu as tu dl amour? vne play e mortelle. 

Qu as tu d amour? cent maux pourvu plaifir: 

Et quipis eft, vne peine etemeüe. 

cnn ; 

\ Tajle Çÿ blanche eft la mort, ‘Paftetf blanche eft la belle 
Qui tient de mille neudz, férue ma liberté. 

" **' Comme 



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Comme tout meurt par mort > tout meurt par fa beauté. 
Et comme de la mort chacun efi frapê d elle. 

Lamort efitoufiours froide, & cette Olimpegelle 
D ’vne eh a fte froideur au plus chault de t Efté. 

Elle efi comme la mort plaine de cruauté > 

Inexorable , fourdednhumaine rebelle. 

On faintla mort faits yeux : cette farouche icy 
N* en a (ce ctoy ie ) point pour voirnoïlre foucy. 

Et comme vn gentil cœur incefiamment afpire 
D’vne mort honorable effrouuer ceft effort: 

T>' vne pareille ardeur vn chacun la defire. L 
Mais qui ne chercheroitvne fi belle mort? 



A N S E L M E. Euefque de Cantorbic , mis au catalogue des Sain&s. 
Voyez Clatide Defpcnce.Ican Guy tôt. 

ANSELME DV C H A S T E L Celcftin a efcrk: 

Recueil des plus notables Sentences delà Bible par quatrains en maniéré de 
Prouerbcs , à laconfolation desdeuocs efprits & nommément des Religieux 
pour Te dreffèr & maintenir au poinéfc de leur eftat,quicft en fuyant le monde 
fc tenir près de Dieu.. Aucc trois exemples de la confiance de Matathias,Elea- 
zar,des féptFrcres Scieur mere,Enfemble dix Sonnets fur le triomphe de Vc- 
rité,pris du 3. d’Efdras. [ împr.à Paris 4*. par Mamert PatifTon / / 77. 

ANSELME F A Y D I T, fut fils d’vn bourgeois qui conduifoit 
les affaires de la légation d’Auignon , eftoit bon Poète Prouençal , compofoit 
fort bien la lettre ou parole, & le chant des chaulons qu’il faifoit,que les Poètes 
Prouençaux ont appelle en leur ancien langage de bons ^Mots , ede bons Sons, 
eftoit homme de bonne chere, yiuant fans foucy, pour raifon dequoy il perdit 
toute fa cheuance au ièu des dez. Deuint bon Comique , vendant les Come- 
dies& Tragédies qu’il fâifoit les deux ou trois mil liurcs Vvulhermenfes,quel- 
quefois plus, félon tinuentiori : luy mefmeoidonnoit la Scène , & auec ce re- 
ceuoit tout le prbufit des fpc&ateurs , & auditeurs d’icelles. Il eftoit fi liberal, 
prodigue, & gourmand en fon manger & boire, qu’il defpcndoit tout ce qu’il 
gaignoitde faPoèïic,dont 11 deuint gros outre mefure.Fut long temps malfor- 
tuné, & en grand .defaftre de rcceuoir aucuns dons ne honneurs de perfonne, 
fors que de RichaqfR^oy d’Angleterre, au feruice duquel il demeura iufques à 
fa mort , qui fufrçn l’an* 1189, qu’rl en receut de beaux pyrçfcns. Plus de vingt 
ansfùyuit le monde a pied. EfpoufàVnè dame qu’il mena loqg-temps auec luy 
par les Cours,des. Princes nommeé Guilhaümonc de Soliers, ifl'uc de noble ra- 
ce dcProuerice,qu’iiauoit tireèa belles parolles d’vri monafterc de religieufes 
d’Aix en Prouéce, qui eftoit fort belle, do<Slc,& bien aprinfeen toutes bonnes 
vertus , chantant fort bien toutes les chanfons que fon Anfelme faifoit. Mais 
pour la vie,diffoluc qu’ils tenoyèiit enfèmble , elle deuint aufli groffe qije luy, 
&furprin^fcde , malàdiètréfpam. Anfelme fe voyant feulfe retira à Boniface 
Marquis de Montfcrrat , patron débonnaire , amateur de-tous hommes ftu- 
• ..> dieux. 



/ 



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'vAN 47 * 



dieux» aqui l’ay»# l «|»ifeèrafldtf«cnt » & fçruice m^cen aligne. 

vflçGomcdie intitulée Vhéregn ‘Tnyres, qtfil auoit long tcmpi-tenuek-, 

c cette fins la diuulgvcrjfçrs qu’audit Marquis , qui tenoit de ce temps le pai$y> 
du Comte Rempnd deT^oulpufejlaquelle ^1 feioucr.en fes terres , le m^quk 
le cint longuement auecjuy , luy faifeat de beaux# riches prefem de robbq», 
harnois,& cheuaux', & Ci mit en prix Tes belles # ingenieufes iuuf?utipns.Pcr ? , 
niercmenr fc retira à Agôult feigneur de, Saule, qui {c tint longpemeten grand 
honneur, & luy 6t beaucoup debiens#defaueur$,&y trelpaflà eftant dfçn, 
feruiçe en i’ani^i o. Il a fait aufli vn beau chant funèbre du Roy- Riçhafd, 
d‘Anglerç{rc,& vn chant contenant la defeription d’ Amour, de fon Palais ,.cj.c, 
faÇonr»&dc fon cftat& pouuoir.A limitation duquel Pétrarque enafaitvn, 
femblable,& a fait mention de ce Poète au quatriefmc chapitre de fon trions-. 



pbçd’Amour. i ' . . y • ' : 

ANSELME I S A M B E R T de Thouars en Poi&ou , Aduocat 

en Parlement à Paris, a eferit, ; ; ■ . . • 

Eçloguedc deux berget s de France , foubs le nom de Criton & Siricç, lur 1 ex* 
cellencc & immortalité de l’Ame raifonnable. .[ Impr.a Paris 8 .par Dcnys du 



Prci;57 7*. ; „ - '■ * 

ANSELME IVLIA N a efent, 1 ‘ . > 

De l'arc & iugemeotdcs Songes ôcvifions nocturnes. ; Auecla Phyfionomic, , 
des Songes & vi fions fantaftiques des jperfonnes., ^l’expofitiop d’jceuxfclon 
le cours de la Lune. [ Impr.wJ*. à Paris fans datte. ,, - , .• ] 

A N T O I NE A BELL Y, de l'ordre des fre res prçfçheurs, do- 
reur en Théologie & Abbé de noftre damé de Liury en l’Aunoy,;predicatcuç? 
& cfiVift fleur de la Roy ne mere du Rpy,a eferit, • ^ 

Sermons fur les Lamentations du S. Prophète Hierctoie. [ Impr.aPaiis 8 3 . par, 

Michel de Roigny // 8i. A . . • : ' 

ANTOINE A L A IGRE a traduit de rEfpaguOl de Dora 
Antoine de Gueuarre Euefque de Mopdognet , confcflçur & chroniqueur dp 
l'Empereur Charles V. ✓ , ’r::i 

Lé melpris de .la court & la louange dejavie Ruftlque , contenant xo.chap.. 
£? Icnp».a Ça» 5 Eftiennç G rouleau *>$ S »• - v ! A 

Plus.il a extrait de pluficurs au t ht urs jGrecs i Latiiu^& Efpagnok* Fran- 



«roife, ; , r _ J 

Décade contenant ]cs,yifesdes Empereur Traian, Adrian, Antonm Pie;, Com-> 
ipç^ejPertinax,Iulian,Seucre, Antopjn Baflian, Heliogabale , Alexandre 
font contenues,oultrc rhiftoire,plufieurs graues fentenCéS , inftïu&ioas poiitj 
les Princes, & enfeignemes notables , conccrnans le maniement des grands af- 
faires^ police des Républiques, f ïmpr.a Paris 8\par Michel Vafcofan i / 6 7. 









— * ç}Jü 2.cbap.du thesprk de la court . 7 

Tânt nous vidons feruiteurs du monde, nous le defiroris iqùt^ous l’ef-, 

fayons tôut,nous le procurons tout,puis tout vcu,à gpufté,toüs dé tQUtnouç 
ciiiiüÿons, & fafeheons. La plus grand part de nbftre rnefcontcntemcpt viçnt, 
de ccfcue noftre beaucoup, nous lemble peu : & au contraire , lé peu d’autruy,* 



nous 



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# AN 

noos fawMe beaucoup, Nous difeiis, que noftre fclickc tft trauail ; 6c que le 
malheurd’autruy eft repos. Npiss approuvons la façon de faire des autre* 
condamnons k noftre. Veillons pour trouucr vnc ebofe ; puis foudaifl nous 
entrerions pour laperdre-Nous ymaginons, que cous vivent consens , & que 
nous feuls fommesfeuf&etcux ; & qui pis eft , croyons ce que fongetons , 6t ne 
mettons point de foy à ce qUc voyons clairement 

Alaçoutt,cs Cite*, aux /villages,* ailleurs, on voit le vertueux cftre corrcéi, 
6c difcrct:$c au contraire ,1e vicieux diflfolu , 6c efuente. Le vice , & le vicieux* 
cherchent par tout le moyen d'empirer : 6c la vertu 6c le vertueux de meliorer 
en quelque vacation qu'il foit appelle. Prenez l’Ecclcfiaftique. Al^glifcna 
charge, tant dangereuit foit elle , qu'en icelle l’homme ne le puifTefauser : ne 
tant lcgicre à la confciençc , qu’il ne fc puifle perdre. Acomparaifendeia 
rôle fauuage,dc laquelle la mouche à miel fait le miel , 6c l'araigne la poifon. 
Somme la bonne volonté fai& la bonne vacation : moyennant que l’homme 
luy filTe honneur, & non pas à l'homme, Le prince peut faire fon deuoir faifanc 
iutticc,Ôc n’exerçant tyrannie : le gendarme allant a la guerre , & ne foulant le 
menu petf p|e;lc religieux contemplant à fon çloiftrefkns murmurer; le marie 
entretenant fa famine fans adultère île riche donnant de fes biens pour Dieu 
fans vfurede laboureur rrauaillant ; le payeur gardant fes troupeaux (ans faire 
dommage à Tes voifins : 6c ainû les autres. Et qu'il foit vray , prouuons k par 
l’EfcnturcXn eftat de Roy,Dauid fut bô,& Saul mauuais. En eftat de preftre 
Mathathias bon,& Obnias mauuais. Des prophètes , Daniel bon,& Balaam 
mauuais, Dcspafteurs, Abel bon, fie Abimelech mauuais. Des veufiics , Iu<feh 
bonne, ^ Iej»bel maUuaifeDcs richcs,Iob bon,&Nabal mefchant.Des Apo- 
ftres mefmesjfainâ pierre bon, & Iuda* reprouuc.Voy là comment cftrc bon 
ou mefchant,ne prouiem de l'effet, qu’on prend , mais de la mauuaifc indma- 
tion.Si nous confcillons à quelcun , qu’il viue au village ; il dira qu’il ne fçau- 
roichanter la compagnie des ruftiquçs. Si on luy çonfeillç qu’il laiffe la Cour 
il dira qu’il y a mille affaires. Si on luy confcille qu’il férue chez vn Prince , il 
dira qu’il n’a nul entreticn.Si nous femmes d’aduis qu’il foit d’Eglif Çj il n’ayme 
a leucr matin. Si mariai! dira qu’il fc fafche d’ouyr pleurer les petis enfans. 
Si moinc,ia fojitude luV eft contraire. Si homme d*cftudc,la tefte luy f a i& mai 
fouuent.Si on luy CÔfcifle qu’il fc retire à fa maifen : il ne peut viure fans gran- 
de compagnie, Prçfupposc ce que dit eft , nul ne doit relolumcnc confeilicr à 
autruy /citât qu’il doit enfùiure: mefmcment quand concerne l’honneur 8c 
bien de la vie: pource qu’âpres on vkiuA fe plaindre, plus du confèil du’on a 
pris,que des mauix qu’on a fouffert. . • ' 

Les hommes feperbes 6c impatiens font beaucoup de cas en vn fcul iour, 
^ eftrcp] eiir cz toute leur vie, A çomparaifon vn cholere teftu, 
ji eft bon a cftrç çourtifan:car s’il fc vouloit venger des iniures , hontes , cautc- 
i£i & tromperies dont on vfc en court, tienne pour certain , qu’il en fouffrira 
plus en Vnehcure,qu’il n’en fçauroit vanger en dix ans. â 

En U 



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i A. N 

2* T)ec^mij!,efoytok fa d^Praian. 

L'cmpcrcur Augufte deftruilït Cantabrie cri Kfpagnc , plus efmeu de 
promptitude de colerc,quç deiufte rrifon.Çommc il la tenoic alficgec il man- 
da aux citoyens qu’ils rendirent la ville , & mciflent entre lès mains tous leurs 
trcfors,auec pad d’eftre petpctueHcmcntièrfs & Tributaires des Romains. A 
quoy les Cantabriens feirent rclpoqce par lettre en celle forte : Empereur Au- 
guftc , nous prions les Dieu? immortels qu’ils te foyenten garde, & qu’il leur 
plaife de vérifier entre toy &. nous par yrayejufticc, qui a plus de droiéfc en la 

f >ourfuite de celle guerre. Tu fçais bién que combien que les hommes ayent 
es forces & moyens d’entreprendre la guerre, fi n’ont ils pourtant la vi&oirc 
en leur puilTance : & aduient le plus fouirent, que ce que les hommes encom- 
menccnt par opinion & malice , les Dieux acheuent par raifon & iüfticè. Tu 
peux à peu près fçauoir en quelle necelfité & extreme miferc tu nous tiens a f- 
îicgcz,dc forte qu à faute de viüres nous n’auons tantoft plus que tenir. Si faut 
il toutefois que tu entendes, que fi noz corps efianguis de faim défaillent à ba- 
tailler, ne font pas noz cœurs à mourir.il eft bon à voir , que tu as expérimen- 
té la petitèfie de nos forces , & non la magnanimité de noz courages » de nous 
demader noz trcfors,& la liberté de nos perfonnes. Les mines quenoüs àuons 
eh celle cité, ne font d’or pour contenter ton inlatiable conuoitife,mais de fer, 
pour rompre ton arrogance. Puis que vous autres Romains, ne ceffcz de guer- 
royer dez quatre cens ans, hors de voftre pays, pour cftré Seigneurs âc mâiftres: 
ne té femble il raifonnable,quc nous nous dépendions dans nos maifons,pour 
n’cftrcfuie&s & efçlaucs?Pourfuy ta guerre comftie il te plaira, & né prens tant 
de peine à nous menacer Ôc intimider. Car posé ores que nos maifons forent 
tiennes par force : afleure toy , que tant que nous viurons , nous ne Tenions 
qu’aux Dieux, & a nous mcfincs. 

zAu 2. Chip. 

MariusPabricius,& Tr ai anus fuirent en diflention fur l’eftat du Confulat, & 

Ce iazoitFabricius de Traian en plein Sénat, luydifànt du’il cftoit eftrangcr, T 
noir & laid de vifage. Auquel Traian relpond.it : le te cônfelïè que ton beau vi« , 
fage a cfté pluftoft cogneu à Rome que ta bonne vie : mais confelfc moy, 
qu’on y apluftoft çognu ma bonne vie, qup mon laid vifage. 

- • e/4» t2.Ct>4p, 

Les bons Princes font plus tenus. d’cntrçtenir ce qu’ils promettent,que d’ac- 
complir ce qu’ils défirent. r '. 

■ EnU tyjefA/iriMiÇijdp,/*' _ . 

, • i 

Il auoit lors grande familiarité auec vn Poète Floros,fçaijaut & facccieux:& 
vn iour qu’Adrian cftoit en Scythie , ce Poète luy cfcriuit, comme fe iouant, 
ces vers. 

Je nevotidroy Cdfareîhe» 

Souffrant la moindre partie 

e fDes 



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A N 

*Dcs frôtdu?tïdeS<jtbie> 

, ‘PaùJdHuagc & ehampe&re. 

AuquclTEmpcrcur feit rcfponfc, 

le ne vouâroy Flortts efire 
'PœmreypôMlieuXicbatemne, 

Caché près ctvne marmite» 

2) ontonnemepmficoffioiîlre . 

En la vie d’Àntonin Pic,Chap. 4 . 

Vous pouvez voir Pères confcripts, qu’il n’y a en la vie faifon plus dangereufe 
que celle qu’on cftime la plus (cure 6c durable. Or auant laiifer le monde, i'ay 
à vous dire,quc nature ne m’a concédé aucuns fils naturels , dont ie ren grâces 
à Dieu, qui me priuans d’enfans, m’ont parauenture ofté beaucoup d’ennuis,& 
de penferoens. Il y a bien fort grand e différence , entre engendrer vn filz, 8c le 
choifir:pourceque celuy qu’on engendre , fe prend par neceffité , 8c ccluy 
qu’on choifit par volonté. Les filz que nature nous donne , font (ouuent mal 
adroits, imbccilles,ou ignorans : mais ceux que nous c flifons , fi noftrc iuge- 
ment eft bon, font habilles, fains, ôt difcrcts : 6c communément on n’eft pas fi 
imprudent quand on a le chois,qu*on ne choififlc le meilleur. I’auoys puis n’a-* 
gueres rcçeu pour filz, 8c fucccfleur Lucius Commodus , qui fut allez de vous 
cognu : mais la deftince luy fut fi contraire, qu’il goufta pluftoft f amertume de 
la lcpulturc , que la douceur des biens où ic Tau ois coqttituc : maintenant i’ay 
choifi, 8c adopté pour voftre Empereur Antoninus,qui eft 6c fera corne iépuis 
promettre, prudent, bcning,ôc mifericordieux. Il prend TEmpire en aage meut 
6c copctantjhors crainte,que la ieunefle luy face entreprendre chofes témérai- 
res , ou que, la vieilleffe f empefehe à bien gouucrner,& conduire ce qui eft de 
fa charge. Il eft nourry çn cefte prouince , 6c a vefeu en Tobferuation dç noz 
loix,qui fera caufe qu’il entretiendra noz couftumc$,8cordonnaces,6c ne nous 
portera effranges ftatutz.Qui fait bien à confiderer : car il n’y a choie plus pre- 
îudiciahic aux Républiques, que d’introduire coudâmes eftranges,6c peregri- 
ncs. Antoninus fçait, 8c ented treibien le fait de la guerre, gouuerner exercites, 
foufrir paffions communes aux gens de guerre , mener pratiques, entretenir le 
peuple,vfer de clemenceaux vns,chafticr les autres, de forte que le gouuerne- 
ment de la République luy appartient , d’autant qu’il a expérience de tant de 
bonnes chofcs. Vouslc cognoiïïcz, 8c il vous cognoit.I’ay conceu telle opinion 
de luy qu’il ne vous mcfprifcra, 6c ne m’oubliera : ains obéira à moy, comme â 
pere, 8c vous aymera comme fés frères. le veux davantage , que vous fçaehez 
que ie luy JailTc l’eftat d ‘Empereur aucc pa<fte, 6c condition exprdTe , quefur 
les derniers iours s’il meurt Uns enfans, il fc laiflca Marcus Aurelius, noftre fi- 
delle,6c grad amy.Ces deux ele&ions feront à mon aduis agréables aux Dieux, 
6c profitables aux hommes. Marcus Aurelius eft le plus grad en faueur, crédit 
6c fciencc humaine, mais Antoninus'àpius d’experience pour cefte- heure, aux 
grands affaires , qui eft le motif que ie ray préféré , ayant entendu , 6c cognu, 

qua 



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A N 



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qu a la generale conduite, & entretencmcrit de la République, plus vaut vn an 
d’experience, que dix de fcicnce. U faut qi^cie confefle, que i’ay cflé négligent 
& mal preuoyant beaucoup de ch'ofcs diprât mon Empire, qui ma caule beau- 
coup de maux,& d’etmuys : mais ie tien là Republiqué rccompcnfcc de ce que 
icTâiiïc deux Princes Nn, apres i'autrc,qàf enbon te, vertu, & fciecc égaleront 
pour le moins tous leurs prcdccdreu^,& fcrûiront d’exemple aux fucccfleurs. 

ANTOINE D’AVIGNON. 

La Phlébotomie de Maiftre Antoine d'Auighon pour conferuer le corps hu- 
main en fente. [Impr. AuecVnc Prohèfticatioh perpétuelle, à Paris 8°. par 
Alain Lotrian 1 5 1 8. 

ANTIOCHVS TIBERTI. 

' » t 9 , . „ , ** - . r 

La Chiromance. Traduite, en François paf Loysdc Corbicres. 

AN T I T V S Chapellain de la Sain&e Chapelle aux Ducs de Bour- 
gogne» : .* ‘ 

L’hiftoire d*EuriaI,& Lùcrece, compofee premieremcnt,en latin en profe , par 
Æneas Syluius,& traflatec en rime Françoifc, par Maiftre Antitus Chapcllain 
de la Sâincftc Chapelle aiixDucs de Bourgongne. [ Impr. à Lyon 4 0 . par Oli- 
uicr Arnollct, fans datte. 

ANTÔ IN E B E L A R D a traduit du Latin de Pierre de Aliaco, 

T raide tref-Vtilè des fcptdcgrez de l’efcheUe de Pénitence, figurez aü vrây für 
lesfeptPfalmespenitcntiels. [Impr.àLyon.nJVparPenysdeHarfy 1541.** 

À N T O I N E B E L I S E M a tranflate en profe FrançOilc lés Pfal- 
mçs de Dàuidj Auec des annotations au marge , Ôé leé concordances dés pàfla- * 
ges dcl’cfcrîture Sain«fte,y faifans à propos. [Impr. i6 a . l’an 1537. 

ANTOINE D E ^ B E RT R À N D , Natif, de Foritângcs èn 
Auuergne,à mis en mufique à quatre parties, , f 

Pretriier & (ccbnd liurçs des Amours de Pierre die Ronfard,aueC vde fort belle 
Préface dudit Bernai [ Impr. à Paris par Adrian le Roy,& Rob.Baliard / Ï 7 *f 
Troifiefmc liürc de chanfons du mefmé Bertrand , imprimede mefines. Plu- 
ficurs Poètes y ont mis dés Sonnets à fe louange., afîauoir Gabriel de Minut 
Baron du Câftèrà,R.<Garnier Manceau, laqties 5alofaiôrr,Le Sieur du Pin Gon- 
fcillcr aü parlement de Tholcfe , De Btacb^ïaques Gréuiri, Le Sieur de Ran- 
goufe Confcillerau parlement deTholbfe; Picrrelé Loyer, G.Borii,&autres. 
Vous y ti ouucrez àuflï vn ’Softnet du i mefme Bertrand â T 4 erre c 3 é Rdnfard; 
ctffcmble vn autre fortdet pour rcfpoôfe à-ceîuy de G 7 Bbr»£ > ~ 5 f ' ' ! 

ANTOINE BL E G ER, amisenrimcFrançoife; > ' r * . 

Là magnifique, «c triohiphame éhftèe , fe£É& à hrfuftrimmcAlexandre Farncfc 
Cardinal, en Au ignon^comfrtie légat dfe^fàinôeté. [Imprimée en Auignôn: 7 
• Â N T O I NE BONFI Nffe.' Voyez les naràngues militaires,' 




Dialogue^ (en nombre if) fur certains poin<fts|,dcIa Philofophic natùï 
chofes Merheorologiqüeè'tràduirtdel’ftalien d’Antoine Brucioîr cà Fràf 
par tradu&eur incertain.^ Impr. à Lyon 4'”. par Guillaume Rouille <U‘- 



De 



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5t A N 

De l’oÆcc d’vn capitaine. Voyez TraitnParadm. • 

c Au i ' Diàlogue-. ‘ 

Celuyfc prjli par trop , qui craint les çlbranlemens de U terrejes inonda- 
tions des caues,& les puucrturcs dciatcrre,commc s’il pcnfQÎt,ne pouuoi* pe- r 
rir,fans que les parties du monde fuiTcûc meuës,qu Ci le ciel ne toonaft , quu la, 
terre ne s’ouurilt. Ne voyez vous pas, quyuc petite ongle nous, tourmente , Cï 
feujjcpq^nt elle lé fend plus dVn conque de l’autreîMais pourquoy craignons; 
rçous 1^ jriemblement de terre , quand yn peu de grofle laliuc peut fuftoquqr] 
l'homme ? ou la chcute d’vnc petite pierre de bien peu hault le pculf priuer de 
la vie? r -p , .... 

ANTOINE D V B V jS a traduit du Grec de Theodorit Euefo 
que de Gir en François . ; L i \ 

Trai&é de la nature de l’homme. [ Impr.à Paris 8°. par Michel Vafcoian. 

ANTOINE CAR.ACCIOLO Abbédç S. Vivriez Paris 
a efqû en François 

Le Miroir de la vraye Religion. [ Impr. à Paris i$°.par Simon Colinez fans 
datte. 



ANTOINE CAR AÇ Ç ÎQ LO Prince de Melphe,autrcf à 
mon ingemçnfjqucjc fufopfljtmç, j^u neantfnoinsd’yne mewe famille ,a 
eferit,, : . ■ ^ t ... . j .,•••.■ 

Hymne Çcnethliaque fur la naiflançcdp moniteur Je Çomtc dç Spifibns , fils 
Sl^ç^jdç ÇpndéEoyj dcBourfw jF^çoifed'OrJeansil-. 

luftre PrincefTe-Florent Ç^refticp a çferit vn autre Qc fcçppd Gençthliaque fur 
la pailTance. £ Ipnpripié a^eçJe precedent à Paris par Mamprt Patif- 
fon ij$8. , , 



iAi NÆP- I. N E Ç A- T H 4 î* A N Albigeois „ , ,.| Ti 
Payant PafiÇenjrefppndant à Pafquin Romain iPiaiqguedq la^viedc cerna 
q«i-<c difent.Yiurcfçlqu^ del’Euangüei de font allez demeurer q- 

Ççneue. £ h^p^àParis,;^ defpuis à Lyoq çn j’an / s s G: « 

^pift? c ^holiqup d.eky^ye & realf exiftcnce du prççieiw çcwpsjSe fangdfï 
{^wur au fain& Sacremern dc l’Autel ^ fqu(?s.lus çfpcçes d$ pain & vin., 

Arithmétique, & ^niprp-d’apprçnçlrç! à f 0hjffrer de compter par la plume d? 
par les gects, en nombre entier &ipmpu. [ Imw-àEyou i0°. par Thibaud, 
Paycnl’anijîj. _ - ; i ; ( . .. , - t 0 

a A P. A -l. 0 : Nî 4« Cf ruieroén^OFflfts ami? par elcrig 

v f}f. P“.H»çngi|c pa^ny fl^^açeàila.^re^pp-des Efchcuins d« la 

r/y ?; dans j ? Eglifc,S.Nifier. 
tatîpçdpdit authcurjd’autiîcfubRancejà Lyqq 
4p ar Michel loue 1/7 1. , v ‘il. / . ;j - • i .... r , • 

^_.^î J O 1 N E CH A LMSÏI Chirurgien ddPity on Vday, 

lef ^ümrgicîlS Ji-divhé en cinq-bures extr 
chapitres:,. pu. font contenus eq briçf feremçdes.çant vniuerfels , que partievh 
liers , ^ ^aladies «xççrne* , tradidr d» d’Aline Chalmçce chirurgien 
•*/ i > duPuy 



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4 ; U\ ' y > 

éi&q cft Y*4ayiC»Ei»nçpf$r£M|&4Lÿ^ % 57>.:c i : 

U fiicpicr Uarc^ri«^tHç|^fil;WI Vhiuerfellçque pacfiey yôftjçs tumeurs j 
GttikranatUf c.Lc Jfcc<ond*dès pJaye$,Lci.desvlceres, 1^4- trai<fte,dc heure dçs^ 



AM% Q i n «E-.f C; tf 4 PrrY ÎU> . • Daulphirtpjs a 
de Hwr®himp N&tto Jpfldnopolitain, O o ; L,t vSï 

Le Dnci ou comb.akç^çitcûant troi§ Uures; Auet les Kcfpon fc^^Ijipu^ereÈsq 
dump&ne aütheui; cpntçnans quatre Uures. [ Inipr.d Lyon 4^^ i^^ljaïu^i 
Roiiilki// 61. - ' ’ * 



r;ff> ).n,«' :r ■-) ? r j 



DefaâpBPU de la ümagDe d’ Auûetgne enforme- de Dialogue , a^ef plui^eur* •» 



meoapar kdit Chapuy^& impr,'à Lypn 4 °.pat ledit Rouille % $ 4 ^,. , ; ~ ?* y } 

" ■ ’ • Au premkrchwâu cfmfàèïï ' \ L ^°. . l: ; /; ;ÎJ 

':■■;■ &.! ■■ -;,c= .H \ ■: r v.iï-, . . ZiA .u-.'ld »•*.'. 

Fàîrè preuue par carribaxn cû|^ loixder Empereurs*, & feft défendu* 

en ittieligion Chreftiüà»éi r? r-J u .... -\À 2 l : : r ,r‘‘ f. -:wvy*;; .->• •„ 1 /. 

Cotdbatn eftaiârc qù’rne. bfttiifleiai&c de cotpi à icorpa ,ïûrhpi£uupde la- 
vcrite>qucTon fc tapporccaccqu’eti decideralrcfpcc. i. 0 

VarefïcôcPulfidirtaiip^ de luirsGr&r » cftans . en ddFcrent-dei’iwfWieyr , fe. 
déifièrent à deuoir monftrer contre les ennemi&,lfaquef dç&dejurk^boit plus a' 

CcuxqiuoiitMcs jàrôifliersrintrô^ lès^d^s^cb^bâ^t^t éftélcs 

Lombards , comme il eft bien àiséâdè^ompreri'dte Vr leurs loix. Et vn Roy, 
nor^m^Aliprmadx^vwfîcnno.conlbmâ^ tt&^oigSc ^q3ç> Jîjur 

eouE»nac>dc saut temps. 1 Ils 

en la loy,& s'attaquoyent en la prcfence de leurs luges coupleras fi p^lelque|ç» 
comme ils fc trouuoicjij^ainçu 53 «flà cftoie^Wf^hflane^^ 
que lVariÇeub Ydlrqfeé m $ <m t W^iHjcsJ cP.^ttanrage , \h 

voidoycntlcursdifer^i pç^icriicquipage 4e c sheualfers, mètOd’srdjoairç 
tenans vn bouclier en main auec vn baftoo 

cnttcCsfbnS.)£t ain^fQ/éoant à^f^ekrçw4dQ^ ; Mrab8^Çi^ fetec 
trentième, du dltre cinquantc^ftqpléme. Ai^aft <kquoy & poi^c 
ctocteax principalewîftetiQB ^ 

quplquej^ufe qu’iby fHfc!dem^^e^Jft£a^^f»6^if« Ü Yftiftquçur^ 
Mais depuis, le temps de main en main coulant » le combat cft venu.4$§lp^fii 
paitiei dés couftmnfisd<ss Lçm^jpf^ p 

glesj,’ qaipnt efte inqentees p 4 ‘ Appr4P»eeslMl^)B^ des ’g^icferSc^eur^ 
qu’il ny- a de noftrc tpo^»s perfoarip^ gça«3 

n’eftime à grand honneur , en içau^dwe ^elq^P'Ob^iV * flfr&iigiKÎ 
efcrire'tfc qùî luy ç& &J&felftO .xîrrrr-?m. .? '.h ptîç &<?' : r.i^mmod'J 



Laraifon 




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j 4 A N 

tioiri, & à fin que par le compas d’icelteii ai* à mcforer toute fa vie , It notes 
fes aâktâ*. Cette tf Icdok.maiftïikr àlâ mâifon , le dehors éschofcr publ»> 
que$,priûéés,cittiles , le militaires: & en fourme il cft tenu de fè goutreroer pat 
elle en tou stemps, lieux & é il toutes fes occurrences. Et pour tarder aprefenta 
dire que les lobe ciuiles ont efté inftituees par cette principale tta&rmc * il cÛ 
tOutfcur encor es que fart de la guerre, le le raefticr des armes a efté par tarai- 
fon mucnté,difposc,lc réglé. Cette cy nous a enfeigné qu’il faut foire la guerre, 
pour fe défendre, & côferuer la paix, la iüftice,|c noftré liberté: & nous à mon- 
tré que lès armés né doitient cliqueter fans légitimé oecafion : qu’auantqu on 
les bouge,on enuoyedeffier l’ennemy. Cette cy nous a baillé la rormede capi- 
tulation d’Vrie guerre, lé comme il (a fault obferucr. Cette- cy nous s idérait à 
faire les ttéués,& quant St quant foubsl’au&orité de la foy nous a àpïisde les 
maintenir, tellement qu’au oeaii milieu des armes nues; St dei’ardcm^cxem- 
pefte de guefrè elle nous admonnefte inuioUblemét de garder la foyJPxrcctcc 
cy ont encores cfté ordonecs des chofes plus particulieresxôme cft,que emmy 
les bades farouches des ennemis les AtaDatiades,& courriers foyent quittes de 
pcur,lé dé danger: que qui n’cftfoldatne doy ue côbastre:qu’an ne doiue fuyr 
de l’vne armée a l’autre : que lçs foldats n’ayét d’intclligccc* au camp d« cadc- 
rfiïs : que foao’aban donne ks enfeiguet: de les autres telles choies. Aufqu el- 
les, tous ceux qui contrcuiennent , par va commun accord de tout le monde, 
encourent maniifeite infamie : ou les autfai qui les obferucnt inuiolaWemcnt, 
font boeÉ^Miohôrezpar dèi&i* tous. 



; & 4 & < Di 4 logue de la description de U Limagte <£ <^duucrgne. 

t q v 7- .v ; fhijicmklkt définitions. 

-Qu’e&c qac^DiemEfprity&f tout imelligent^lc tout ctwoote partais ptr* 

imparfait ntpeoc bâiüeroem dSBez. 

digni,& <3oqae«ablei : . • > » ■ 

La ndture? À^e concisu»^ & pgrpetueBe ebuure de Dfeu* : . ! 

L’âme fâtfôttt&ble ? LittlkâiiflkiSjOU vuiretatnt ;fpm Icfpuffle de Çieu. 

Lès OieUJp ?Ordresooftdattuk,^lu di ûtttt;vifte , Ht plulbnimotsuèmtax^def- 
quelslè mkkJflt>doitksmke^ • 

Lès planértès^s effeuillés khréTVëimsmïiHftfes de Dieu,prépoiocs cafué Remet 



, ictatt jWie^^ngt, de 

cdrraf#l«i wimts^fwfos &«©«*,;« mwri-M âp*<:s*ftfi'a*u&; 

dimmoeèLi' ' 



* - - -• 



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gfc intbgniie, Hr de Êiî^kpuiâanc ede fnn ereateurP Ptôfon tempovdlcdu 
<Jotps,èëiîi(iieJe3eôip5dbîâttie, Enfe? délions, as parafe desmefehansi 
la fortune %ddcm*deeï^ > -•- • ; 

L’homme? Le mcilleur,& pire de tous animaux. Créature infikriaWé , Wmiftre 
du bien, le du mal : l’vn vérifié, par lahayne^le l’autre de l’amour. 

LaFemme ? O bicâ: de cottcupifccncè. Amour , le haync précipité, Idans me- 
fure. < ' ' : ■ • ;:v " ■ - 



La 



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A N J5 

Li Femme chafte s L$ son euenteet ; Celle (jui eft&nt offen/èc defonmary,nc 
ie met pourtant * mal faite. Qui peur,8c ne veut pas. Qui hayt I’argeiit,l’huys, 
& les fenefties. Qui ne fe fouci® desbanouets, feftes , bals , ne accouftremcns. 
Qui boit plus d’eau® qued® yiniQui n'efcôuteles meflfages ny ne reçoit lettres 
«y prefens des amans.Qui fe tient plus volontiers, en fa maifon qu’en celles de 
fes parens , ou voifins. Qui ne veut aller, ne demeurer feule. Qùieftimcfon 
maxy (quel qu’il fbit) meilleur que tous k* ancres. Qui fifc,couc$ift,craint & 
prie fouuenr Dieu, 8e volontiers. 

La femme fage ? La dernicre à parler, & la première à fc taire. 

Les enfans ? Soupçon continuel de ioyc, ou dedoülcur. Paffions infupporta- 
Wcs. Ialoufie louable. Renouucllement du propre fang , auec incertitude des 
mefmçs mènes. 



L’amour! CognoHTancedfe proportion. Conformité de meurs. ' 

L’amour charnel ? Abrègement de vie , diminution des forces corporelles, 
ttoublaaeut ducaueaiiÿâfamgtegariofid® maladies^ 

La haine? Dommage defiré. Ruine du cotur. 

L’amitic? Confcntanieiità l’honefl:®, 8s rçfos de l’tnkpiité: Vnçmcfmevo 
lootc de bien. Obligation volontaire. 

L’cnuie? Viltc de courage. Bâ&nrd'cfprit Indigcce delà vertu ou du bien 
qui abonde en. autruy. Nonchalance tnamfefte. 

la fepcdric ? Amour cœeffif de &y mefinc. Plaifirparriculicr,& fans aucun 
prPbt. Prouocarion de maluurillance. V^nkf & defaut de cerucUe. 

L’bwawmttî La pceraicrc parue qui c# reqqifc rn vn Prince. Moyen de be- 
oeuolence. 



Le Prince? Defpenfier des biens de fortune. Dcfegfèur des bons , & lefleau 
desmauttais. Prcmieroblcruateur de lès ordonnances. Minière de mifericor- 
dc,&dciuftioe. Exenaplcdc vie aux moindres que luy. Laregle & miroir du 
peuple. 

La plus grande difgracc d’vft Prince? Neftre tef,ainsaUare & cruel, non ama- 
teur des vcrmeu&N’auoi^ ky die ia verkf,ny là vouknr ouyr.Ne tenir vne 
partie de fes furets arme* àchoual 8e à picd,par mcr& parterre,* effcmant bien 
fort desforces merccnaipcseftrangcreç. Se moquer du tonfcildu fage paüurc, 
fautes routes deux du Roy Crccfus. Laiflcr lcs affaires publies , pour fes priuez 
platOrs,vice de5ardanapik,8c de Tibere. Croire bie & mald’vnchacun par |a 
bouche d’aimuy , CotneiPcoloraec d’Àpeiic,& Iuftin Empereur deNarfes,dôt 
J’vn ruina vne partie de l’Empire , de loutre peignit la cilpmnie.Nc defiober à 
fès plaifirs^tau iôur deuxfoisttoisheurespour voir 8c feqqtrir foytoefme de 
fon fai<î,fedc çeluy dcs autres.Sc faire plus craindre qu’kymcr,proucriant ice- < 
luydctrop defuperbic«cauarice,8eceftuy de liberafirédc clcmencc. Perdre 
vne fois iccrcdit 8c lafoy. Dédaigner de lire toutes chbifcs , & d’efeoutervn 
chacun. Octroyer bénéfices, offices, digqxtez , 8c ttiagiftrats par faneur , ou 
argent. Ouy r plus volontiers deui&rles hadins*que les gens fages. 

Le peuple? Confufion appareillée à bieny8tàmal. Furie irrcuocablc 
L’ignorance ? Prifcr , Ôc honnorer les peribnnes par le iügemenr d’autruy, 

c 4 quant 



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te A N ;. 

q«ant on peut voit* lc0^s œuürcs. ^gfei:^;DU blafmcr ce qu'on ne fait farre.Dii 
pauurp devenir riche. fe faire jfupctbe. Ncfçauoir qu vnc fcukchofe. N’a-i 

uoironquesyca qu’vhpaïs. Mefurec los Autres à fon roeGnc cpmpas. • - ' - > 

La confiance } N exécuter poiatle* péché en ayant oçcaüon. Ne fc dcfbor-} 
der en ^abondance. N’auoir defplaifien pouurcié indignc,delaiichcflcnoa 
meritee <J‘vn autre; . . ... u V .■ • . • . -î 

, I^ikhe^cstbccÂ^ndççcWU»crciipeché. Aiguillon de damneracnn 
Nourriture d’arrogance,& de fuperbic, abrègement de vie. Moyen à fefairq 
aymer,& haïr. . . :î r.^ j ' 1 

La p^uureté ? Tojment 4up^rpss,ÇÉ falut de lame. Mere de l’induftrie. î I 
, Le eq&ur genereux ^Oublier )es iniures. Bien faire à qui t’a fait mal. Se con- 
tenter de peu en honneur, plüftoft que d’auoir beaucoup auec vitupéré, & re-r 
proche. Donner plus que reccpuoir. Donner peu, & vifte, pluftdtquc beàu- 
çqup,$ç tard. .J: . 

Le cœur vil,& abie$î Tous diffimulateurs, auoir J>caucoup,&vfer de bien' 
peu. Craindre d’auoir faute de çoqui abonde. . * ... .1 

Le cœur malin î .Nrtirç à àutruy. pour profiter àfoy-mefmc. Coofcillcrau 
Prince fon d’ef-honneur. Ne faire l’honneur à l’homme qui luy appartient* 
Blafmerla perfonne qu la chofe'.qui mérite louange. ; \ 

Lafolie ? Penfer que l’homme ne change de nature. Dcfchargement def 
perjfemens grau es, & honnorables. Mefprdement d*tconfeifd*aumiy. Pènïcr 
cie içauoir luy feul pb^quebeauçonp'.Se douloir d’vnc fortuneioùiln’y aphiç 
dc rcqiedc.Se promettre la perpetuitç dc la bonnoou mauuaifefortune.S’elti- 
mernoblêpar les mérités d’anmiy. Parler beaucoup fans fçauoir.Faire levait; 
lant, fans armes. Eftre fiiperbe fansyertu. S’eftimcr riche du crédit d’autruy. 
Safleurer tant en l’an}l?iâon,& en la faneur , que de jeroyre que l’vn ne doyué 
jamais faillir,ne l’auqe faire mauu4ife fin . S’oublier exi profpcritc dé fit condfr 
tion premierc.Croyre que les cerneaux naiffent auec la raçe,& que la noblefftg 
feconquierc par argepj.Eftimcr aqtrUy fol, & foy &gc.Nc congnoiftrc , ny rie 
pepfer au. danger à advenir, & £e moquer du confcildc ccluy qui le congnoift; 
Ruiner f^perfonnç pour donner plàifir à autrùy.Efpargncr par trop fesrichef, 
fes ? ncpeniant qu’vn aytre en pcy.tfaire grand chere apres luy ,-fans luy en fca- 
uoir^gr^. S’imaginer que le confcif d vnpouure vertueux ne fbitpoint meil- 
leur, queecluy d’mriçhe ignorant. , Dépendre Je temps au ieu,fçaocha?it faire 
d’aufres çhofcs.Pouuanr euiter le dàhgjer,& trebuebordedans. Sc monfixer af* 
fc&ionqéd’vne chofc.ou il n’a partie portion. ' . p > / v s 

La fàgefTcrNc fe fc du iugement^c volonté de Itiomme.PenfeÊa. la. fin des 
chofç^ pliant que les cqmmcnccr. Soquenan ce continuelle de la idofLEilirncF 
toutephofe humaine ^ imparfaite., .£fc9Utcr tout le monde, te fcroiqe à peu de 
gens .Ne turober point deux foiseq vn erreur; Pàrler peu & penfer beaucoup. 
Ne fier jfon bien nçla peffonne à qui fle.craint ny nclt fubier aux lo)x. Ne ma- 
nier l’argent des grands Seigneurfcnyjne fçauoitleurs fecrers.. 

La NoblefferElc^ion de vertüjAfebqmffemcnt de vice.Acqoeft licite d’hon- 
neur ontoens, auec indu&ie. Ornement qu’autre ne peult donner, 

jie tollir. j 

' U 



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A ; N /*<. 

i 

; La&kcké? Contentement de i’çfprit. N’auojr ncççflkc , Se ne délirer rien > 
plus*. bfrfite 4e toute chofe qui fc prefente; Regarder toujours qui effcpis , & i 
noir* qui font njieux.Habitcr en lieu,ou le Prince foit iuftcjdo&e, Übcral^ 
& pitoyable. ! I 

La vie?Miferc te mporellc.Pelerinage terminé diUeriement. A «Sic composé : 
de mal & de bien, de douleur & de ioye., 

La mort? Repos du corps'& liberté de l’âme. Pin de toutes peines.ConfoIa- 
tion des affligez, & defefpoir de ceux qui font à leur aile. 

ANTOINE '.Et. ROBERT L E CH E V A L I E R, 
freres de Vire en Normandie ont traduit en vers François, 

Tes œuurcs de Virgile Matôtt;[ f thpè. a Paris 4 °.pâr Thomas Pciier i s 8 1 . 
ANTOINE COLVM BAN* Lyonnois Do&eùr en droit a 



eferit, _ \ y ■ _ 

Sommaire forme de procéder* extraordinairement es caufcs criminelles con- 
tenant îfa. Articles, [Impt, à Lyon^M’aû i làtisnotn d’imprimeur.- 

ANTOINE COLOM i E T Poéteur es droits, confultahtcn 
la ville Ducale de Bourg, ampîç bailliage de Bre^^fcritj . y-, V 

Trai&c des perfonnes de main morte * çenfces Sc taiHables , Auec arrefts cc- 




comté dAuxonnc,Daulphiné,^aupÿ'e,Dàmbè^Àuücrgnc,C6mbiaï lie, Ni- 
uemoisjNarbonnc ,Proùenee. j Contenant èh outre tant prinçipâîeÀejïfc que 
incidamment plus de tCOiseeni ^^èBlâAi/dliàôirè'matierc , auèélacoghoif- 
fance des termes (Ticellc, (impr.aLvoq ^^^ Ai\roinc Gryph^ a j 7.8, _ 
Confcils fus pieds ^e.cnfpur CQi^hati<^rts^<£ç5 fur Je champ, [ Jmpnà Lyon. 
Conciliât or es fùper Codice,fiu ,xonm4^^M ^Æorwpk doQvrwn aileges Çpécù in 




ANTOINE LE C & teneur Bà *Roy 

enfon vniucrfitc de Bourges a efqit diCs commentaircs]ati,n& fur l’Edi&du 
trcs-Chrefticn Roy Henry 1 7. 5 Dcs'mâjriagës clâhdcftirieméht & oultrc le gré 
& confentemcntdu pcrc 1 ÔxpftdPattoçpâr André 

VVcchel 1557* ’t.VA'vi ■. '<-.: r A VC r />A V'.t -' 1 v \ 'V>' " : .'yu.\ : A 

U a eferit en François ' , y « ^ ^ y . > -\ \ , \ ? ^vr. T pK 

Oraifon panégyrique àMonfeigpcur hls deFrancç v ff.f r fÇÇ du Rayafpoheu- 

/*_ — ! 1 1 ' v r J - tl S 1 . i Ü'JA ' ^ ^ W no r lit tî • ✓ 



WWifl VJ ë * / 

Eiufdem in In flit ut. comment ar.<s° hd Ugtm Iulfâm maie/fati/. Difputationes Iurù 

■ 1 • ( - v • 1 iOCj * j • « ■ » rr- n + 

quétdam alta. 1 

ANTOINE D , R r Q O, % E.U^CunieilJc^dw'Roy onia court de 
Parlement à Paris a efcri^ v7 •> , Vi c i lA*^^**^ v - " ■ „i 

i ê • i . n ■»/* * ; ; -i- - - / c _ . /> f ^ C 



crue. 



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# A N 

critères Tombeaux , aucç tpjfclques tradu&ions , imitations & inuentionsdu 
mcûiiestuiheur,aflàuoir quelques EpigrammcsprisdiiGroc,Le Noy«rptk 
d’Ouide,6c autres. [ Le tout imprimé à Paris 4 °.par Gilles Robinôt i7 /fc-Piius 1 
Le quatorziefmc liure de l’Iliade prins du Grec d’Homerc , traduit parle mtC-* 
mc,& imprimé comme deflus. - - 

En la 6. bergerie: 

Ne t'enorgueillis point:cartoutaufii fiudain ' 

Comme vn fonge sert va,te Ltirra la ieunejfe: 

C'eft comme vn raifin cûi&:voistu la ficherejfe 
c De ces rofes,le teint fanir incontinent. 



Dialogue du pafTant & de l’image de Vertu. 

‘ * # 

LE T A S S. Toy,quidvn gratte pas t'envas fi mal-veltue, 
2 ) e grâce, qui es tu?dy moy ou tu te tiens. 

V. le fuù celle vertu, chaffee par les fiens > 

Que l ^Antiquité Cage a fi ebite tenue y 

C P. Pourquùy fiubston habit monltres tu la chair nue? 

V. Source que comme vains, iefnefprife les biens. 

P. Tourquoy à double front t'tyi paint les Anciens? 

V.Tourlvn ^ l autre temps pnfinter à ma veui, 

'P.tfflav que te fin crfrètmlit: pour brider mes defirs. 

‘P.Que feruent ces rafieauxlV pour nionfirermesplaifirs 
Sdcquerirparlakeurtfpêinèpoürfitiuie. 

¥»û#efaù tu cl aile au dosfîfiles ttAErès t'en atteins. . 
^.Comment tiens-tu U mort foubskpiedZ V. fi ne crains. 

A ufit feule ie fuis de fit faux affranchie*. 

En la En & conélûnon ^vn Sonpeç,. , l.r 

ZPuis que lefouuenir 4$ tant $ tmtde maux ' ! ~ 

Ne fait que tourmenter fans profit nos cerneaux. 



Les maux que noui v^c^p^^^ercier^^ . j, » r ,.-> 

Sim<0de inuenteurde celuj de mémoire. .\ c r v 

. ■ • . /■' Î -.vu'iv. ;.r,v\ * '’-tt.UivvM A'-W.'.'f . 

En Vn autre Sonnet, 



» • \ ■ 
\ 



En celle Cour il fouit cotnme'elle efi compofee, ' 1 : ( 

Qui fi veult comporter, faire voile à tout vent, 
Carffirlcnnenty figatdetdé fiÿ^ : " * 

< D' r vn 



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‘D’vn feu-ris gracieux mafquervn dueil extrême. 
Se faire amy ci: tous, Çfperferme n'aimer> 

«T offrir à vn chacun, le pngecontrefaire, 

Dire (ornent ouy,tâ pcnfer le contraire: ' 

BrefTroteeen vn tour cent-fois fe transformer* 



Epigrammc pris du Grec. 

BaBir chaBeaux,couurir grande tables* 
Faire l amour, coucher gros icu, 

Sont grands chemins, qui(\ delefiablcs) 
Conduifentt homme en pauurelieu. 



Au Noyer. 

V oye%ces tils de rengà la ligne plantez,» 

Qui (pource qu'ils nOrit rien) font mignardsfuppon 
Et voue aurez, pitié de ma cheiiüe vie 
! Devoir en mille endroiBs mon efeorcemeurdrie , 
fît de cent play es (las) mes panures bras ouuerts, 1 
Sanschamure fans peau iufquà [ osdefcouuerts . 
CeU ne me vient pas de quereUe^oupar haine: 
L'ejpoir feul du butin eft caufe demk peiné: 

Si les autres portoyent, qu ils euffent deqmy. 

On les verroit fe plaindre auffi bien comme moy. 
Ainfiqui a du bien,efl depa tropcoùlpable. 

Et celuy qui n'a rien ( bien qu il foitpumffable ) 
Demeure fans recerche en crime, en fèurté: 

Car perfenne ne veut recerchtrpauureté. 
aAinp le voyageur qui à pleine bougie , 

Craint toupours qu'vn voleur pour hsy oBerfdguett 
*Mais qui s'en va leger i argent, [§ d ennuy. 
Sans doubler le brigand,chàntéra deudnthty. 



Verfion duLiberàmc Domine. 

k « 

Deliure moy,bon Dieu deldmorteterneüe » 
Quand la terre les deux àèüdtitta msueBé 

( bremiffans)tremblerontd viiefrayeur mortelle , ! 
Au iour que tu viendras auec vn front puer e 
(Tlein pourtant de bonté ) pour iuger ce gond Fout, 
€t à rien par tes feus le confumer au bout, 

Çomme au commencement de rien tu le feeut fuite: 




-é© 



N 



Demiferes>d! ennuis * ^grmcemens de dents. 

Ve fouffirs tô fanglots:iourtyandcntrc les grands » 
Plan de maint amer cry, &larmcpitoyabJe. 
hasts en tremble d'ejfrey:mon cçturenfoys en preffe* 
iT éfferdant tout confus des que feulement 
le penfe( appréhendant çe dernier iugement* 

Et ce coup fans mer (ÿ)lefoil elhorreur m&drejfe. 
Les Anges frémiront à lorsdeuanttà face* 

Et les zArch anges faintfs(craintifs )s iront cacb Ans* 
lié! que deuiendront donc lesperuers, lesmejchans? 
Où pourront ils( hélas* malheureux )trouuer place? 
Le plus homme de bien encore* agmndpeiney . 
Quelque. iufle qu il foitfe yerrarü fapuer: « 

Où donc( chétif )où donc m o fer ay-ietrouuer^ 

$*? de faites peche^feps mon amefi pleine? 




■i *■ * 



% ■»* ‘ 



f. 

y. 



Von ottyra des deux celle voix nteffagere: 

0 vous morts > qui' gtfefaux, cercueils enterrer 
Debout >efueiÜe&vouSj$(yiuans)acçoureZi 
Pour ouyr du faupciir la [entente derniers , 

0 bon percxqui as toute chçfè, créée 
Dieu qui nias du limon de la terre forme > 

Et par le propre fangde ton fils bien aymé» 
Miraculeufimentmonameracheptéei . 

Voire qui du tombeau doits releyér envie 

Le iour du lugementcefoible t$pqjle corps 3 

Bien qu il f dit tout en pouldre entre mille autres morts* 

Entends d moy chef if qui humble tefùpplie * 

Refoy mon oraijortÿftf ni exauçant (degrace } 

Las ! ordonne clementfq# entre JésJrienheursux . * 

oAugiron dl Abmham ton Patriarche ( aux deux r , 

En repos eternel ) ma panure ame aye place. 

ANTOINE C O Y I E E A R P f Sieur du. Pauillon lez Lorris 
en G aftinois g cfçrip: \ ' , 

Inftruâion 



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A N Ci - 

lnftru<ftion & exercice des Greffiers des Iufticcs tant Royales que fubalternes 
des preuofts & ballifs de ce Royaume. [ Impr. à Paris 8°.par Iean Longis 1 5 4 3. 
& defpuis 16 0 . par Vincent Scrtenas 1 j 6 o . aucc mutation de tiltre , & tel que 
s’enfuit, 

Quatre liures fur les procedures ciuiles , & criminelles , félon le commun ftyl 
de France & ordonnances Royaux, pour l'inflrudion des Greffiers. 

Les prophéties, où entre autreschoics il dcmonftrc que Dieu fans autre ayde, 
régit & gouuerne toute la machine,& peut fcul, & non pas les hommes', iuger 
des chofes futures. Et au furplus que le Prophète n’eft à defprifer en fon art, où 
il y a beaucoup plus de plaifir que d’approbation. [ Impr.à Paris 8°. par Antoi- 
ne le Clerc 1 5 5 6 . 

Les fleurs odoriférantes , cueillies es dclo&ables Iardins de vertu , diuifees en 
deux liures. [ Impr. à Paris 8°. par Loys Begat t s 4 9. 

Les Antiquitcz & fïngularitez du monde. [ Impr. à Paris 8°. par Antoine le 
Clerc 1547. 

Les Contredits aux faulfes & abufiucs prophéties de Noftradamus , & autres 
Aftrologucs : diuifez par chapitres en 4. liures. [Impr. à Paris 8°. par Charles 
l’Angelier, 1560. 

Epiftrc prefentee au Très inuinciblc Roy de Polongnc,fils& frère desRoys de 
France, a fa bien venue à Paris au retour de la Rochelle, par ledit Sieur duPa- 
uillon.f Impr. à Paris l’an 1573. 

ANTOINE CR AP P I E R natifdeCaiz en Picardie a traduit 
du Grec de Lucian en François 

La Diablerie d’Apclles, c’eft à dire la Calomnie, ou autrement vne remon- 
trance fort exccllentc,la où cft clerement monftré, qu’il ne faut croire à la vo* 
Ice à faüx rapports. [ Impr. à Lyon 8°. par Claude Marchant 1 s si. 

A pelles peintre Ephefien accusé faulfemét & à tort par Antiphilus enuieuxde 
fon art & grâce, d’eftre compagnon de Theodote,en la coiuration, & fedition 
qui auoit cfté faite en Tyr cotre le Roy Ptolomcc, & la ville s’eftant reuokee, 
& le port de Pelufe occupé & pris , on creut que cela s’eftoit fait par le confeil 
<TApclles,à raifon dequoy le Roy vaincu par flatterie , fur grandement efmeu 
de courroux du grand efblouïflement de Calomnie, tellement qu’il mcit en 
mefpris toutes conietures,lefquelles pouuoyent ou augmenter, ou diminuer 
la foy de la caufe. Et n’a point cogneu le Calomniateur , enuieux de l’art d’A- 
pelles,ny confïderé la petiteffe dudit A pelles, & qu’il n’eftoit poflible qu’il euft 
eu le courage de trahir Pelufe , veu que le Roy l’auoit auancé par fa libéralité 
au deflus de tous les autres peintres, fans s’eftre auffi enquis fi Apelles auoit au- 
tresfois nauigé vers les Tyriens,où il ne fut onc. Adonc le Roy appelle Apelles 
traiftre , defloyal , ingrat & mcfcognoiflànt , accusé d’auoir commis crime de 
lezemagefté. Et neuft cfté qucTvn de ceux qui eftoyent compaignons en la 
coniuration, lequel cftoit captif, meu de grande compaffion de l’infortuné 
A pelles, & voyant la hardie& téméraire mefchaceté d*Antiphilus,n’euft prou- 
ué hardiment & droi&emcnt , qu’il n’eftoit aucunement coulpabIe,& n’auoit 
aucune accointance auec les feditieux : certainement il euft-efté condamné 
à la mort. Lors Ptôlomee ayant changé fon courage en meilleur fens,muant la 

f fentcnce 



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te AN 

fentencçjdonna cent talents d’or a Apelles,& meit le calomniateur Antiphilus 
en 1er nage perpetueLA pelles.de fa part, ayant mémoire -du péril oùiîattoitcfté 
par faux rapport ,s eft venge en prenant peine de peindre au vif en vn tableau 
la calomnie, & la fuy te , comme cy apres eft deduit,&c.Cecy feruira pour l'ar- 
gument dudit liurc. Et apres ie pourtraiéfc qu’il en a faiâ Lucian dit: 

N e peu ne trop doit efire ta me jure > 

Trens le moy en yqui plus longuement dure: ' 

Car peu ou trop, ne font ebofis égalés. 

Et pourtant ce qui eft cxccflif tient de la partie ineçale & indire&e 
ANTOINE DE LA CROIX aeferit 
Tragicomedic. L’argument pris dutroilicfme chapitre de Daniel. Aueclc 
Cantique des trois Enfans, Sidrac , Mifac & Abdcnago,chanté enla fournaife 
ardente. [ Impr.8°. a Paris ir 6 1 , 



En vn Cantique des Babyloniens feruant de Chorus. 



Que fert toute la fagejfc. > 

Que fèrt toute la richejfe 
ley aux pouures humains» 

*D ans leurs courages conceue? 

T>e leurs courages l’iffue, 

■AT ejl nullement en leurs mains* 
Que fer t -il de fe promettre 
S e faire des autres mai lire» 

V n grand S eigneur/Prince ou Roy? 
Quand(o la foiblejje extrême !) 

On ne peut pas de foy-mefmci 
T rendre puijfançe jurfiyï 
Quefertil que Ion propofi 
Faire telle ou telle chofe. 

Sauner fa vieyoufon bien , 

De fendue vn telytel delfruire? 
Quand pour ayder»ou pour nuire 
Defoy-mefmeon ne peut rien* 



i ^ j°J NE i FRANÇOIS DON! 

Les Mond^Voyez Je filtre au long en GabrieJ Chapuis. . - 

A N T O I N D’E M E R. Y Médecin a eferit 

Tt P cu P, ,fd ’ A bbcuil]e, auquel font contenues les 

R e !ü/ 0 Ï E ESTIENNEMinime.a eferit. 

Remontante chantable aux Dames & damoifelles de France fut leurs orne- 

mens 



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AN 63 

mens diiïol lis, pour les induire à laifTer l’habit du paganifmc , & prendre celuy ' 
de la femme pudique & Chrcfticnne. [ Impr. à Paris 8°. par Scbafticn Niuel- 
le /, 57 t. 

Il a traduit du Latin de S.Thomas d’Aquin 

La maniéré defe confcfler & d’acquérir vûe vraye pureté de confidence. 

[ Impr.à Paris 8°.par Sebaftien Nyucllc 1 / 7 9. 

En la remonflrancc. 

L’abit de la femme (dit Tçrtulien , ) comprend'cn foy deux efpcces d’orne- 
, mens.L’vne confiftc en or , & argent , & pierres precieules , & pareillement en 
veftemens. L’autre en foin de la cheuelure , & delà peau , & autres parties du 
corps , qui prouoquent & attirent à foy les regards. A la première nous attri- 
buons le crime d’ambition, à la féconde la paillardife & proftitudon. Que les 
femmes pudiques, (dit S.Cyprian)fùycnt les ornemens des inceftucufcs,les ha- 
billemens des impudiques , les enfeignes des magafins de toute deshonnefteté 
& vilennie,les ornemens des femmes abandonnées. Ce pere d’cloquëce Chrc- 
fticnne S.Iean Chrifoftome monftrc fort bien que les habits, lefquels vous 
portez de prefent,ne vous font pas conuenables, mais bien à ces femçies lafci- 
uesqui anciennement, faifoyentprofelfion de ioucr desieux fur vn théâtre, 
vulgairement appellécs bafteleufes , ou comcdiantes, lefquellcs , montent fur 
l’efchaüfàut ainfi parées non à autre fin que pour eftre regardées & pour attirer 
vn chacun à foy. Le S. pere Cyrille me feruira auffi de fidele tefmoignage con- 
tre vous, par la leçon qu’il vous fait en fa Catechefe , vous prcfcriuantla forme 
& maniéré des vedemens quedeuezporter,difànt : Vfe d’vn habillement /im- 
pie non pour ornement , mais pour iatisfaire à ta ncccflité : non à fin que tu 
t’eftudies à mignardife , ains à fin que tu fois chaude en hyuerôc quetucou- 
ures ton ignominie.Si vous ne vousContentcz des autheurs prealeguez,ic vous 
mettray encores en icu S. Ambroife &c S. Hierofme , defquels le premier die 
Qu’il n’y a homme de fain iugemenc , qui n’aye en horreur la femme habillée 
fomptueufement : & que Dieu, autheur de toutes créatures , l’a éneores plus à 
contre cceur:d’autant qu’il voidque le corps qu’il a créé libre, cdprefsé de mé- 
taux , & plongé au bourbier des caduques vanitez de ce monde. Le fécond 
vous exhorte ainfi : Iamais ccftc parole prophétique ne foit proférée de vous: 
Lcurs fillcs-font compofces & ornees à là femblance du temple , & font blan- 
chies extérieurement comme les fepulchres, lefquels font dorez par le dehors, 
mais au dedans fonttres-deshonneftes & pleins de corps de trclpaflez. Elles 
condiment leur gloire en' veftemens,cn or & pierres precieufès. Lear plaifir & 
volonté defordonnee ne leur fuffit pas , elles cherchent les occâfiôhs de l’ac- ♦ 
comphr.Dequoy te feruent tant de perles & tant de ioyaux ? Pourquoy te glo- 
rifies tu en labeauté du drap ? T oute chair n’eft elle pas femblable à la cendre 
&aufoin? . 

Quant à ces finges de court qui font efféminez & vrais fe<dateurs d’vn'Sarda- 
napalc, & d’vn impudique Heliogabale , ie ne doute point , que né leur foyez 
agréables, & ne leur fembliez belles : car le diable donne couleur a fon ouura- 
ge,ioint quils font femblables à vous , fie partant s’accordent bien au^c vous à 

f 1 tel 



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<?4 an 

tel ornement, Mais fçavez vous bien quant yous leur piaifez , ccft quand vous 
auez ce defhordcment d’inueptioa diabolique. Que s’il aduiçnt , qu'ils vous 
voyent par-aduanture , deuant qu'ayez attaché ces raquettes à voftre tefte , de 
deuant que foyez reucftucs , de voz habits difioluz ,iisfe godent , de rient de 
vous à pleine gorge,dc dient que vous redoublez à la pie d’Horace , laquelle fe 
voyant fi noire, & (î laide, print des plumé? de tous les autres oi féaux ,& s'em- 
pluma d’icelles , de maniéré que la voyant fi belle , & fi dextrement paree , re- 
marquant aufli, que c'cftoit aux dcfpens du leur , qu’elle eftoittantiolic, vn 
chacun d’entre eux print ce qu’il luy appartenoit, & parce moyen demeura el- 
le toute plumeç, & merueillcufement ridicule. Qu’il foit vray que luy reflem- 
bliez, outre les chcucux, qu’empruntez d’autruy » les plumes des perroquets , de 
d’autrcs,oilTeau?t,que portez maintenant fur vos telles en portent aflez cui- 
dent tcfmoigoage, 

Apres vos raquettes qui fcmblent des aides de chauuefouris vous auez des 
mafques noires , furquoy ic me eontenteray feulement vous aduertir , que les 
auez empruntées des Ethniques. Qu'il foit ainfi voyez ce qu’en dit Tertullian, 
lequel tefinoigne , icelles auoir cftç en vfage aux femmes Ethniques d’Arabie. 
Outre cela , ie vous diray hardiment , que tels faux vifàgcs ne font honneftes, 
mais qu’ils ont ie ne fcay quoy d’impudicité.-& ne veux vous le prouuer , (înon 
que dVnchiftoire de la Bible (àcrec,cfcrite en Gencfe ,oùileft diû,quc Iudas 
ayant promis en mariage fan dis Scia à Tharaar , fa belle fille , & n’ayant tenu 
fes promcdcsjcllc enfutfafchcc. Or entendant qu’il s’en allait fiuro tondre fes 
trouppeaux en Thamnas,clle changea fes veftemens de viduité ; de apres auoir 
pris vn petit manteau d’efté , fe mit en Yn chemin , qui auoit deux voyes con- 
duifmtesen.ee heu, où il s’achcminoit. Et luy pafiant par là, l’ayant veue eut 
foupçon que c’eftoit vne paillarde, d’autant qu'elle auoit couvert fa face de 
peur d ’eftre congneuë.Et partant, la pria il de fon déshonneur. Parquoy vous 
voyez, telle manière de mafques cftie mal feante à celles qui veulent félon leur 
intérieur extérieurement paroiftre femmes de bien. Qup diray ie maintenant, 
du foin & de la folicitude que vous. menez à vous farder , à peindre de plaftrer 
voftre vifagCjdC à batailler contre iavçciiéd’iceJuy ? (jnonquc les diables(com- 
me tcfmoigne S,Cyprian)vot» onitenfeigne ceftelc^on î Voyez, dit ce bon pc- 
re,Dieu a cw,fàifon* l’homme à noftre imagc de fcmblancciôt quelcun d’entre 
vous ofe changer ce que Dieu a &ùîYqus voulez faire la guerre à Dieu quand 
vous tefus cftudiçz reformer ce qu'il a fait, ne fçaehant pas que tout ce quinaift 
enecfrocmdeeftdeDwu,d$ du diablf tout ce qui cft changé. 

A la mienne volonté , difoit Tertuliian , qu’au iour de là Chreftimne exulta- 
tion, ie mifcrable eftçuc à tout le moinsma cefte, entre voz talons , pour voir fi 
refufeiterez aucç la cçru(Tc,la croye tainre en pourpre, de auec le fafran,& fi dé- 
peintes en cette forte, les Apgcs vous cfleucront en lair deuant noftre Seigneur 
Xefus-Çhrift.Si voz mediçàmcn$,dç voftre fard, font chofes bonnes, de s'ils font 
de Dieu , alors ils viendront au deuant des corps , qui refufeireront & recon- 
gnoiftront leurs lieu* de places ; mais il n'y aura que la chair de l’cfpritfeul 8s 
pur, qui puifié refu fciter.Parquoy ces chofes là ne valent rien , îcfquellcs ne re- 
iufcitenr point en chair, de en «fprit, pourtant qu’elles ne font pas de EHeu. 

Abftenez 



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4 N 6/ 

Abftcncz vous doncqucs auiourd’huy de telles chofcs , que Dieu vous voye 
au iourd’huy telles qu’alors il vous verra. 

Vnc certaine courtifanenommce Phryné inuitecàvn banquet où I’aprefdif- 
ncc la compagnie ioua à vn ieu , tel , que tous ceux qui font de la partie , font 
Contraints faire tout ce qu’vn feul fai<ft, voyant qu’il y auoit plufieurs femmes 
a la fufditc compagnie qui eftoient fardées, mouilla deux fois fa main en l’eau, 
& puis s’en frotta le front , & toutes les autres apres firent le fomblablc : ce 
qu’ayans fait , elles firent rire la compagnie : car à mefure que l’eau leur tom • 
boit à trauers le vifage ainfi plaftrc de fard , elle faifoit de grandes rayes , & les 
rendoit extrêmement laides .*& par ce moyen donnèrent fort grand plailîr à 
tous les afiîftans les voyant fi laides , veu qu auparauant elles paroilfoyent 
eftre d vnc beauté nompareille. 

ANTOINE F A B R I religieux de robferuancc reguliere a eforir. 
Répliqué Catholique à vne refoonfeBlafphematoiredu Saint Sacrifice de la 
melfe, faille par les minières de la pretéduc religion reformee d’Arles. [ Impr. 
cil Auignon 8°. par Pierre Roux, 1567. 

ANTOINE^- FAVVRE. Mathématicien natif de Bourges a 
eferit. 

Arithmétique en laquelle font reigles nouuclles des nombres entiers & rom- 
pus , des pairs & non pairs, vtiles a tous financiers ,marchans & orfeures,tant 
pour le fait des comptes que par rcdu&ion des aulnaigcs,palmcs,canncs,bra£ 
fes, pois & mcfurcs, alliages d’or & d’argent. [Impr. à Paris 4 0 . parlcan 
Bore! 1/7^. 

ANTOINE DE LA PAYE atraduit cnFrançois, 

Hiftoire Romaine de Tite Liue Padouan, aflâuoir les xxxv. liurcs reftans de 
tout l’œuurc continué dez la fondation de Rome iufques au temps d’Auguftc. 

[ Impr. f °. & 3 °. par Iacob Stocr 1 j 8 1. 

En la e Treface du tradu&cur , 

Il cft bien à déplorer que la plus ^rand part , voire du plus beau & du meilleur 
de ce trefor hillorial » nous a elle enuicc par le temps , qui n’a permis que nous 
euffions la pièce entière cpme elle a efté ourdie fie acheuee par noftreauthcur. 
Car de cent quarante liures deduifans l’hiftoire , defpuis le commencement 
iufques au temps d’Augufte,nous n’en auons que trente cinq,& iceux,non en- 
cores entiers le refte eft cigare ou perdu , pour le moins il en apparoit bien peu 
de trace. Neaqt- moins en ce qui nous refte, nous auons de beaux & cxcellens 
trai<fts,qu5 nous peuuent beaucoup ay der à la vie humaine, & mefmes à l’intel- 
ligence de pluficurs points des fainftes eferitures, principalement touchant la 
troiliefme & quatriefme monarchie. Que fi Dieu donne le moyen à quelcun 
que ie cognois,i’efpcre qu’vn iour ce qui dcffauc pourra eftre fuppleé,en atten- 
dant que le bris de ce naufrage le ramafie, dont on dit certaines pièces eftre en 
Italie,) es autres en Allemaigne, d’autres en Dannemarc , d’autres ailleurs, com- 
me il me fouuient queftantà Padoue & deuifantauecles hommes fçauans 
de celle ville la, le do&e & excellent vieillard Paulo CralTo difoit auoir receu 
nouuclles , que dedans la Goulette en Barbarie toute l’hiftoire de Tite Liue 
eftoittrouuee entière eferite en Tangue Arabique. 

fs Et 



i 



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CX> .y A N 

Et plus bas: 

Or ncntrep<ren-ie de furhaufTer Tire Liue fur tous les autres hiftoriens, fachant 
bien ce que les critiques dient,tant des chofes qu’il a traitées , que du langa- 
ge, ou ftylç d’iccluy: mais pource que luy feul entre tous ceux que nous auons, 
a comme tifTu d’vn mefmcfil les chofes fai&es par le peuple , le premier de la 
terre, lefquelles méritent d’eftre fceucs 6c cogneues de tous en tout temps 6c en 
tous lieux : à finauffi que comme noftre nation a commencé de ne plus niai- 
fer apres les vieux Romans faits 6c çontrouuez à plaifir,& a goufte que c’cft de 
la vraye érudition par la le&ure de Plutarque, Herodian , Cefar , Tacitus 6c 
autres infinis bons autheurs Grecs 6c Latins qui parlent auiourd’huy François: 
aufli elle pourfuiue 6c s’auance tant plus en bien & cognoiffancc de chofes fo- 
lides , honnorables & profitables. Que s’il y a autheur ancien latin qui doiue 
cftre chéri de noftre nation ^ i’ofe dire que c’eft ceftuy-cy : car quoy qu’il ne 
d’iffimule pas le peu de bon vouloir , qu'il portoit aux Gaulois : fi eft ce qu’il 
leur a ferai quau de chroniqueur à eternifer beaucoup de chofes qbi autremét 
feroyent énterrees au tombeau d’oubliance.Tefmoin l’expcdition de Bcllouc- 
fus & SigOuefus,le palTage des Gaulois en Italie, la prife & fac de Rome, la con- 
quqftc de tout le pars d’entre les Alpes & l’Apennin, qui a efté vne fecôde Gau- 
le, leur demeure 6c peuplade en A fie, où ils ontfait comme vn troifiefme, leurs 
vaillances,# armes efpouuantables plus que de nul autre.Bref plufieurs braues 
& hautes executions faides 6c non eferites par nos anceftres plus curieux de 
bien exploiter, que de bien çferire , & fe louer , comme ont fait les Grecs , 6c 
Romains, 

A NT O IN E FONTANON Aduocat en la cour de Parle- 
menta Paris a traduit de Latin 

La Pratique de Mafuer ancien Iurifconfulte de pra&icicn de France, illuftree 
d annotations fur chacun tiltre par le mcfme tradu&eur. [ Impr.à Paris 4 0 . par 
Scbaftien Ny uelle 1 5 7 7 . 

LcsEdids & ordonnances des Roysdc France defpuis S.Loys iufques à pre- 
fent:Auec les vérifications, modifications 6c déclarations fur icelles. Diuifees 
en quatre Tomes 6c chacun d’iceux fub-diuisé encorcs par liures 6c tiltres, dot 
le premier concerne feulement le faidde laIuftice:Le lecond,les chofes fifea- 
les i Le troifiefme la noblefïc & police militaire ; & le quatriefme la Police fa- 
cree & Ecclefiaftique : Aucc vne table en chacun Tome des liures 6c Rubri- 
ques y contenues , par Antoine Fontanon Aduocat &c. Et par luy augmentées 
de plufieurs ordonnances anciennes & nouuelles réduites en leur vray ordre 
félon la nature des matières. [ Impr.à Paris f°.par NicoLChefncau & laques du 
Puys 1580 . 

A N T O I N E F L V V I A N grand maiftre des cheualiers Rho- 
diens du faind ordre de l'Hofpital S.Iean de Hierufalem. 

Voyez (es conftitutions 6t ordonnances au volume des eftabliffemens dudit 
ordre, qui a eftçtranfiatç en François 6c imprimé en f”. l’an 1493 . Iel’ayen 
ma librairie. 

ANTOINE FOVQVELIN deChauny en Vermandoisaefcrit 

La 



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AN. 67 

La Reihorique Françoife , où les préceptes de ceft art font trai&ez & déclarez 
par exemples & tefmoignages des autneurs qui font les plus approuuez en n,o- 
ftre langue, commue Ronfard,du BcIlay,Bayf& Belleau pour la Poëfie:& du 
traduôeur de l’hiftoire Aethiopique d’Hcliodore pouriaprofe. [ Impr. à Pa- 
ris 8°.par André VVechcl, / 5 57. * , 

lAntonü Foquelini Veromandui,in c Auli perfij Satyras comment mut , ad ‘Tetr. %a- 
mum e/oqueritU ‘Philofiphia "Regium Lutetia profejforem, * Tarifijs apud^Andream 

VVechelMrn»annofalutù is s s. in quarto, 

Praleüiones Aureltand ad titulos de 'vulgari (§jr jmpiÜari fubïlitut . Ant. 

F oquelmo authore. ‘Parifîjs 8 °.apud Andream V Vechelum 1 s s 9, 

ANTOINE DV F O V R Eucfquc de Marfeille Do&cur en 
Théologie a eferit 

La Diete de Salut contenant 50. méditations fur la paillon de noftreSauueur 
Iefus-Chrift.Auec vne Paraphrafe fur les fept Pfalmes pcnitentiaux,parle dit 
autheur. [ Impr.à Paris n »°. par G uillaume Guillard 1557 . & par Nicolas Chef- 
neau//7 4. 

, ANTOINE PHILEREME FREGOSE. 

Le Ris de Democrite &c. Voyez Michel d’Amboife. 

ANTOINE FVMEE Cheualier Seigneur de Blandé Confeiller 
du confeil priuc du Roy a eferit 

Panégyrique au très- Chreftien Roy de France & de Poloigne. [ Impr. à Paris 
8°.par Nicolas Chttfneau 1 / 7 4. 

Leshiftoircs defpuis la conftitution du monde, Liures 1 1 1 1. qu’il promet con- 
tinuer, contenans diuerfes interprétations des Do&çurs Eçcleliaftiques, fur les 
premiers chapitres du premier liurc de Moyfe , dit Gcnefc. [ Imprimé à Paris 
*574- 

'Panégyrique. 

Plufieurs Philofophes ont difputé s’il feroit meilleur d’auoir vn Roy mal habi- 
le, qui ne feift rien fans confeil , ou vn homme bien aduisé qui feift tout à fa tc^ 
jfte : P vn & l’autre eft vitieux , mais ie ne penfe point qu’vn Prince puifTe fuiurë 
bon confeil , s’il ne fçait cognoiftre quel eft le bon & quel eft le mauuais. Vn 
Seigneur ne peut dire auoir fait quelque chofc par confcil,s’iI n’a tellement en- 
tendu & approuué les raifons qui ont efté déduites , que tout ce qu’il en a peu 
recueillir,foit le fondement de fa volonté. 

C’cft la deuifè de quatre yeux & quatre ailles que Mercure eftima digne d’eftre 
portée par Saturne, pour donner à entendre que les Roys ne peuuent d’eux 
mèfmes fatisfairc à toutes les affaires , mais leur eft befoin de plu fleurs yeux & . 
plufieurs aillés : &,comme difoit vn autre Roy, de plufieurs âureilles. 

Encores que les Roysdonnent plus, &ç facent les recompcnfes plus grandes, 
que ne feroyent les loix,fi eft ce que la prudence du fage Prince, fera que ceux 
qui ont mieux mérité , ne foyent defpitez de voir les moins dignes plus large- 
ment fatisfaits,pour 1e moins que la diftribution des honneurs foit auec tel iu- 
gement,que ceux qui les reçoiuent,s’eftiment auec leur commodité & dignité 
eftrc couronnez du pris deu à la vertu. 

f 4 Les 



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6% AN - 

Les amys & familiers des Rdys doiuent eftrc comme les rayons du Soleil lef- 
quels penetrent iufques es lieux, où Ton ne peut voir le corps de ce grand lumi- 
naire,mais ils en defpartcnt la chaleur & la lumière: aufli ils doiuenr faire efte- 
dre la bonté du Roy, iufques à ceux qui ne le pcuuent voir ny fupplier en per- 
fonne:mais ceux qui l’empefchcnt de voir la pitié de fon peuple, qui bouchent 
fes oreilles de peur d’entendre la vcrité,qui deftournent la clemcncc & huma- 
nité des affligez , font caufe de plus de maux que les Aftrologues n’en promet- 
tent par les Eclipfes de la Lune , & du Soleil. Ceux qui fuccent fans celle la 
bourfe de leur Prince, & ne l’eftiment que leur pouruoyeur,comme difoit Phi- 
lippe a fon fils , font tort à leur maiftre , auquel ils oftent le moyen d’vfer ail- 
leurs de libéralité , & font autant de dommage au peuple fur lequel fe prend 
toufiours ce qui eft de faute es finances du Roy. 

En la 'Préfacé des histoires : 

Ainfi que les Poiflons,oy féaux, & animaux terreftres ont plufieurs appétits na- 
turels , éc inclinations femblables , pour eftrecompofezdcmcfmes elemens, 
fens,mouuemcns & efprits de vie:aulli chacun en fon endroid a quelque par- 
ticularité, laquelle n’eft, & ne conuicnt aux autres. Le foing de fe nourrir , fe 
garder, elleuer fes petits, & femblables defirs fcnfuels , font communs à tous 
animaux parfaits, oultrc lefquels,chacün a fon inftinct à part , qui le poulie & 
incite à quelques a&es extérieurs félon fa nature. Et comme fcauc eft propre 
aux poiffons, l’air aux oyfeaux, la terre aux belles , chacun d’eux a fes façons Ôc 
manières qui tiennent de leurs complexions humides , fubtiles, ou terreftres. 
L’homme a quelque chofe de commun auec tous , il s’elleue en l’air , il hante 
I’eaue,il manie la terre , auec ncantmoins tât de marques dilTemblables,que le 
corps feul cncores qu’il foit palfible , & fubie&aux iniures du téps,fi monftre 
il allez parfonftru&urc fon cxcelléce,pour eftrc plus beau,nct,& parfait, & le 
vifage doué de plulîcursfîngularitcz,dc ris, de parole, de grâce, de maicftéAuf- 
fi les mouuemcns corporels font plus paifiblcs,les appétits mieux ordonez, les 
allions plus gentilles. Mais l’entendement fai£l la vraye différence de l’hom- 
me,& les appétits , intentions , & cffcéls prouenans d’iceluy , font tous autres 
que ceux des belles brutes.L’homme délire fçauoir ce qui a efté , ce qui eft, ce 
qui fera, le bicn,le mal,rordrc,la proportion,il oit,il Iit,il contemple, il trauail- 
le pour attaindre à la vérité de toutes chofcs.La terre ne le tient,la mer ne l’em- 
pcfche,le ciel ne l’arrefte, il pénétré iufques à la première caufe de tout. Là eft 
fon but , là fon contentement. Et d’autant qu’il cil né pour eftrc immortel , il 
tafehe à faire ouurages qui durent long teps , & à iamais s’il pouuoit : il baftit 
comme liiamais il ne deuoit mourir, il fait ce qu’il peut pour perpétuer fa fa- 
mille & pofterité,il a foing de fa fepulture , de fon nom & de fa mémoire, qui 
font toutes complexions dont les belles brutes ne tiennent aucunement. Et 
pour en reprendre deux delquelles pourrait cftre quelque doute, qui eft la 
mémoire du pafsé , & la prouoyance de l’aduenir , il eft plus vray femblablc 
que les belles tant fines , adroites , & fubtiles qu’on voudra , fe meuuent à ce 
qui eft prefent à leur fens feulement, & n’ont foucy du pafsé, ne du futur, finon 
en tant que i’appetit & mouucment fenfucl qui les excite , a quelque trai<ft de 

duree 



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AN 6? 

durcçjors elles fcmblcnt auoir quelque mémoire , quand elles reprennent ee . 
quelles auoycnt caché au parauant , &c quelque preuoy an ce, quand elles ba- 
ftiflçnt quelque ouuragc qui leur fert à l’aduçnir. Tourcsfois lvn ne l’autre ne 
leur procède ne de difeours , ne dciugcmcnt » ains d’acçouftqmance, force, & 
propriété dénaturé. Ët qu’ainfi foie, les belles de mcfme efpccç n’ont qu’vne 
mefmc aftion , & ne s’efmeuuenc que pour Içur viure & leur feuretc , & ü elles 
reuiennent au lieu où elles ont cflé quelque fois, ou reprenent mefmes avions, 
c’eft par accoutumance, par fortune , QU par force.L’homme n’eft meu par au- 
cun appétit charnel à confiderer ce que fqs voifins , ce que luy mefmes a faid 
au precedent, mais cefte curiofité eft naturelle à fon efprjt : Auffice qu’il emre- 
prent pour l’aduenir , ne promeut le plus fpuuent de ce à quoyfesfênsl’ihcli- 
nenr,ains au contraire ils y rçfiftent, Ces fieu* proprietez font de telle efficace, 
qu’eftansles hommes par leur mauuais pauuernemcnt defpouillez de la di- 
gnité première en laquelle ils auçient efte creez , 6c deuénus foibles, malades, 
ignorans,$c fubieds a toutes çalamitez , ilsfe font par le moyen d’icelles quel- 
que peu releuez fit fortifiez contre çe qui leur pouùoit nuire. Ils ont trouué les 
rcmedes çptremaUdies,ils ont cherché les anfiquitez,fources, & principes de 
toutes chofes. Les incommoditez qu’ils auoient receuës de leurs voifins vi- 
cieux, leur ont fait hayr les vices , & inuenter polices & loix pour les contenir. 
Mais les plus grands effe&s font fortis de la cupidité d’honneur & de gloire, 6c 
de bonne renommée , dont il ne chaut aucunement aux autres animaux , lef- 
quels s’ils auoient quelque (cindlle de gloire, ils la monflrcroient aux combats 
qu'ils ont enfèmble , a Mue defquel* nous voyons que le vaincu a toutes les 
contenances d’vn honteux & fâché , & le Vainqueur , d’ vn content & gaillard: 
mais que les autres qui ont efté prefens au combat , donnent quelque figne de 
plus eftimer l’vn que l’autre, nous ne le voyons ppint.&c. 

ANTOINE G A R» D A N E mufiçien a mis en lumière plu- 
fieurs chanfons Françoifcs en mufique à 4, parties. [ Impr.tant aux vieux que 
nouueaux recueils des chanfonç, 

A N T O I NE GE VFF (( OY Dauphinois , Chcualicr de l'or- 
dre de S.Iean de Hierufàlcm a eferit ; „ - 

Defcription de la court du grand Turq. Et vh fommaire du régné des Otho« 
mans. Auec vn abrégé dé leurs folles fupérftitions, enfèmble l’origine des cinq 
empires y (Tus de lafeéte de Mchcmet. [ lmp;- i Ëaris 4*. par Ghteftien Wc- 
chel 1 5 4 é. . . . . ... 

Il a traduit de l'Italien de Pandolfç Cûllepuçcio, .Dialogue de la tefte 6c du 
bonnet. [ Impr.à Lyon i6\par Françoisluftc 6c Pierre de Tours M44. 

ANTOINE G VE II ÇÏNdu Çreft-arnaud en Dauphiné a tra- 
duit d'Italien 

Le Nymphal Floflolan de Iëan Boccace contenant le difeours de ^eux amans 
Africain 6c Mcnfble:Auec leur vie & mort, EnfemMef origine dès Florentins, 
hiftoire non moins belle que recreatiue. [ ImprldLypn 16 . par Gabriel Cô- 
tier 1556. • • , ■ 

ANTOINE GVERI Nacfcrit . . 

Epiftre à François BaJduin Apoflat & imitateur d’Ecebolius: De l'office du 

. r ' J Iurifcon 



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7© A N . 

Iurifconfulcc Chrcfticn. [ Impr.à Lyon 8°.par Antoine Cercia 1 5 6^..Cdmmque. 

ANTOINE DE G V E V A R E. Voyez Antoine Alaigrc. 
Antoine du Pinet. Iean de Gucerry. François de belle- Foreft. Nicolas de Hcr- 
beray.Nicolas Dany; 

ANTOINE G VILIERMIN, natif de Rhodéscn Rouer- 
gue profeffeur en Médecine a eferit 

Succintc déclaration que lignifie le Soleil parmy les (ignés à la natiuité de l'en- 
fant Impr.à Lyon 8°.par François Benoift Chauffard, 155^. 

ANTOINE DE H À V V I L L E a mis en Mufique à quatre 
parties quelques chanfons fpirituelles : imprimées foubs le tiltre de 
Lyre Chrefticnnc,par Sy mon Gorlier à Lyon 1566. 

ANTOINE H E R O E T dit la maifon neufue, heureux illuftra- 
teur du haut fens de Platon, a eferit en vers François, 

La parfaire amye» en 1 1 1 . hures. L’Androginc de Platon. Autre inuention ex- 
traire de Platon , De ’n’aymer point fans eftre aymé. Complainte d’vne dame 
furprinfe nouuellemët d’amour.[ Le tout imprimé à Lyon 8°,auec autres Opu- 
fcules d’amour du Sieur de la Borderie,PauI Anger& autres, par Iean de Tour- 
nes l’an 1 5 4 7. & defpuis à Paris 16 0 . 

Blafon de l’oeil. [ Impr. auec les Blafons des parties du corps du fexc féminin,' 
faide par diùers autheurs. 

Au u.hure de la parfaire amie. 

Comparaifon. 

Qu'il m aduiendra 3 comme à la femme adulent 
j Fortant ennuy,que fin amy ne vient 
Qui fur la mer doit faire vn bon voyage: 
Ensenquerantdetempefie dorage» 

‘Des doux eJleZj dangereux yuers, 

Quelvent contraireȈu quels rochers diuers 
Font nuancer les naufs ou retarder» 

Voulant toufioursd il vient point regarder, 

Tarvne ardente ptnfiue manière, 

Deuient fiauante (S bonne marinière: 

Si bon vouloir grand fimgtffiuuenir 
Le danger chajfe t amy fait venir: 

Si le defir de pauure femme enchante ' ' 

Courroux de mer péril de tourmente. 

Si s’ enquérir &d amour moindre aymer _ 

Cognoifire fait la variable mer: 

Ne doy-ie pas croire certainement 

Si t ay affaire au ciel doux élément \ . 

Quia mesyeuxtoufiourss offre & prefente, * 




1 



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7i 



A N 

Que t en auray cognoiffance euidente ? 

Ta il dame enquerante, ou foigneufè, 

Qui ait raifon d'eftre plus amoureufè, 

Qui ait amy tant aymable, fi cher, 

Qu il vaille tant de fe faire cercher, 
Silfeperdoit,quaceluyquimeperd, 

Que mon feigneur 3 qui volontiers me fert? 

TardormeZj moy celeïies régions. 

Et vous ejf)rits,haut aines légions. 

Si en voyant v offre claire excellence. 

Confieront voftre belle ordonnance. 

Vos nuits tours fagement dijfùfez,, 

V os mouuemens par ordre compofez,* 

T ar donnés moy,fi ie nay faitdeuoir, 
tsAu parauant À enquérir, fçauoir . 

‘Dt'VoXJecrets. Onquesn eus penfement , 

Que ivn amy qui eft mon élément; 

Cefi le foleil,qui me faittftre (ÿ viùre. 

Et qui le bien ( quand i en ay) me deliure. 

Mais s’il adulent par grand malheur quiipteure. 

Et qu auecvous choifijfe fa demeure. 

Comme il fera, quelque part qu il (è cache. 

Lieu ri y aura chez, vous que ie nejçache: 

Mavolonté qui là me guidera, 

*T mt le fçauoir humain furmontera. 

AuIII.liure. 

Soy bien cognoiftre efl le plus grand fçauoir 
Que nous fç aurions de firer auoir. 

ANTOINE LVILLIER a efcric, 

Confeiïion de foy dreflèe par noftre Sainét Pere , côme marque pour cognoi- 
ftre le Catholique de l’heretique. Aueq le remede contre la poilon. [Impr. à 
Paris 8°. par Raulin Gautier 

ANTOINE MACAVLT Secrétaire & Valet de chambre or- 
dinaire du Roy , Efleu fur le fait de lès aydes & tailles a traduit les liures fiiy- 
uans, 

L’oraifon que feit Cicéron à Cefar , pour le rappel de Marcus Marcellus. 
[ Impr. à Paris 8°.par Simon de Colinez l’an i / 4 1. 

L’inftitution du ieune Prince, enuoyee par Ifocratcs à Nicocles Roy deSyçio- 
nie,fur ladminiftration d’vne monarchie, où Royaume. [ Impr. à Lyon i6°.par 
Iean de Tournes 1/47. 

Lès 



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7t AN 

Les quatorze Philippiques de Cicéron contre Marc» Antoine , auec vn argu- 
raerit general fait envers par le traducteur fur toutes lcfdi&es Philippiques. 

[ Impr. à Poi&iers f°. par De Marnef / 548. 

Les trois premiers liures de l’hiftoire de Diodore Sycilien Hiftoriographc 
Grec. Auec vn appendice dudit translateur pour l ‘intelligence des réductions 
des talents en Marcs & efeus d’oribl félon le cours du Royaume en l’an 1533. & 
34. [ Impr. à Paris 4°.par Galiot du Pr é & Antoine Augcreau 1535. 

Les Apophthegmes,c cft à dire prorapts/ubtils & fentécieux diCts de pluficurs 
Roys, chefs d’armecs,Philofophes & autres grands perfonnages tant Grecs 
que Latins. Translatez du Latin d’Erafme en François par ledit Eleu Macault. 

[ Impr.à Paris n»°.par la vefue Claude Chcualon en 1 an 1543. 

Le Grand combat des rats & des grenouilles translaté du Grec d’Homereen 
rime Françoifc par le mefme. [ Irnpri Paris 4 0 . par Chrcftien VVechel 1540. 
fur la fin duquel liure le mefme translateur amis l’Epigramme fuiuant dont les ' 
lettres capitales defignent Son nom,& l’argument. 

Mieux ne fe peut cette fable (ùbtile 
^Approprier qu aux œuures naturelles: 

Cejl le vray fens fi eft tres-vtile 
oA contempler les chofes éternelles. 

V~ vus y voyez* les diables les ‘Dieux* 

Le ciel, le monde, enfer & chofes telles, 
c Tire\auviffi bien quil nef rien mieux . 

ANTOINE LE Maçon Conseiller du Roy Rcceueur general 
defes finances, Treforier de l’extraordinaire de Scs guerres, &fecrctairc de 
tres-illuftre PrineefTc Marguerite de France feur vnique du Roy François pre- 
mier du nom,Royne de Nauarre,duchcSTe d’Alcn çon & de Berry, a traduit de 
Tufcan 

Le Decameron de Iean BoçcaceFlorctin cotenant cent nouucRes ou comptes 
racomptez en dix iournees par fept dames & trois ieunes gentilshommes. 

[ hrtpr.a Lyon 8°.& / 6 \ par Guillaume Rouille , & defpuis à Paris f °. par Ponce 
Roifet 1 3 43. & en i6 û . par Iean Ruelle: & encores à Lyon par Barthélémy Ho- 
norât 1578. Le mefme Decameron auoit cfté traduit long tem ps au- parauant 
par vn nomme Laurens de premier faid, mais telle tradudion du vieil temps 
cft de Si peu de mérité, que ie croy que nul homme de bon efprit ne voudrait 
maintenant la regarder Seulement par le tiltre : aulfi qu’elle a pris telle fin que 
lonpouuoit attendre d’elle, par ccfte-cy qu’vn tres^expert Maçon a fi bien 
fondée & baftiç,qu’ellc n’cft point pour fc démolir ou ruiner à iamais. 

. ANTOINE MA NCI NE LdeVelitrcs. 

Le Miroir des meurs & des offices. Plus Syluc ou foreft de Sa vie. Plus le maga* 
fin de la langue latine, le tout eferit premièrement en Latin par Antoine Man- 
cincl célébré PhiloSophe, orateur , & Poète, & translaté en François. [ Impr.à 
Lyon 8°.par Loys Lanchart, fans datte. 

A N i O I N E MARNAS Chanoynede Saind Iuft de Lyon a 
eferit, 



Sommaire 



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àn 

Sommaire Recueil des moyens pour reftablir en fplendéur la République de 
Lyon , déduits à l’afTcmblee des efeheuins d’icelle créez en l’an 1/73. Impr. par 
BenpiftRigaud. 

ANTOINE DE MASS O LyonnoisacfcritvncOraifbn ou 
harangue par luy prononcée deux fois en deux diuers iours, l’vne en latin & 
l’autre en François dans l’Eglife de Sain&NizieràLyon à la création des con- 
fuls & efeheuins d’iccllc ville en l’an 1556. [ Impr,4°. par Guillaume Rouille. 

ANTOINE MAT HE .DE LA VAL natif defaind 
Germain la val au pays de Foreftz a eferit en vers, 

Ifabclle, imitation de l’Ariofte, oufont elegament delcrites les loyales amours 
de Zerbin Prince d’Efcoffe & d’Ifabelle Filicdu Roy de Galice. Auec 3 1. Son- 
nets fur le fubiet de l’amour, par lefquels il célébré fon Ifabelle hollandoifc 
Fille du Sieur Nicolas Nicolay Géographe du Roy,qùi defpuis la luy a donnée 
en mariage. [ Impr. à Paris 8°. par Lucas Breyer 1 j 7 6 . Le commencement en 
cfttcl: 

Filles qui decore\ ' le cheuelu Tamaffe* 

Si iamais ie fenty combien peut voftre grâce 
Hour chanter vn fubieél digne de rare pris, 

A ce coup rendez* mey de voHre ardeur ejpris 
Si vous auez , daigné d' vne benigne oreiUe 
Ouirlesvœus frequensdvn qui prompts appareille 
*D’ enuoyer fa mémoire à la poïieritc, 

SP ourauoir feulement vn vulgaire chanté , 

Guidez j moy chafles feurs>d vne volee Quelle 
Sur le los immortel de l Infante Ifabelle, 

Que ie difeours icy 9 fans que ie fbys contant 
U aller parmy ces vers feulement racomptant 
2) ’ vne frejle beauté la gloire perijfable . 
le chante vne beauté qui n eut oncf a femblable 9 
Vne loyale foy»vne fainfie amitié 9 
Qjtis vnit par la mort à (h feule moitié: 

2) 'Jfabeüe Zerbin rafraichiffant l hiïloire 9 

lejacre ce difeours au temple de mémoire. 

ANTOINE MIZAVD natif de Molulfon en Bourbonnois, 
Médecin à Paris,outrc plulicurs oeuurcs qu’il a fait en latin, a eferit en François 
les fuyuantes: 

Les Ephcmerides perpétuelles de l’Air, autrement l’Aftrologic des ruftiques; 
donnant vn chacun iour par lignes tresfamiliers, vraye & alTcùrcc cognoifîàn- 
cc de tous changcmcns de temps en quelque pays & contrée qu’on foit : diui- 
fèes en cinq parties par petits Aphorilmes & brefiies fcntences. [ Impr. à Pa- 
ris 8 °.par Regnand Chaudière / / 4 7. & 16 0 . par Iacques Kcruer 1 / / 4. 

-g Outre 



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7j* A N 

Outré ce, aducrtilTcment tref-vtilç en forme de prologue aufdi&es Ephemeri- 
des fur les prclkiges de Hgnes donnez par les animaux touchant les mutations 
de l’air. 

Explication >viage de pratique de l’Ephemeride celefte , auec tables à ce ne- 
ccflairçs, [ Impr. à Paris 8°. par laques Keruer i j 5 6 , de contient 1 7. feuilles 
dedçmie* 

Singuliers feercts de fecours contre la Pcilc/ouuentesfois expérimentez de ap- 
prouuez,tant en certaine preferuation, que parfaire gucriion. [ Impr. 4 Paris 
8°. par Mathurin grcuille 15 6 1. 

Les loûange$ f antiquités, de excellences d’Aftrologie. [Impr. à Paris 8°. par 
Thomas Richard s 5 63, 

Opufcule non moins plaifant que vdle du particulier confent de manifefte ac- 
cord de plusieurs choies du monde auec la Lune, comme du Soleil,du fexe fc- 
minin,de certaines beftes, ojrfeaux,poiflons,pierrcs,herbcs,arbrcs > maladcs,dc 
inaladies. [ Impr. à Paris 8% l'an 1571. 

Harmonie des corps celeftcç de humains dec, Voyez Iean de Montlyard. 

Iardin Médicinal dec. Voyez André Caille. 

ANTOINE DE M O N C H I Surnommé Democharcz do- 
éfceur en Théologie de Sorbonne , a eferit 

Refponce à quelque Apologie que les hérétiques ont mis en allant foubs ce 
tiltre,Apologiedes bonsChreftiens contre les ennemis de l’Eglife catholique. 

[ Impri Paris 8°.par Claude Fremy 1560, 

ÇhrÙiiana rtUgionk inBfcutioniffu dottini noBri hfibÇhriBi (fï zApefiolica traditio- 
nû, admet fw ^Myfoüturgorwm Üéfphcmiaé, acnouortm hum tenf&rü JeBariorum im~ 
poBurut t pr#ipue lo. Culminé & fmrum contra fier ton JMiffim Catholtca hiBoricu 
propugnatyj.Parifijs folio / si », 4 

De * vtritate cor paru ttffingwnu ChriBi in Aüjfi ficrijtm rutione trmfiahBantiatio « 
nie ajfertio ,cAntonio t^ùnchiaceno Demochuro mthore t\ vimnerpia apud ‘Tlanti- 
num 1 S7 3* 

Anton. Democharit in çfto libres Topicomm AriBotelit ftjfmmmM?Pari/ys upudSi • 
monemCoündum 1 f3 4 r 

Grattant decretorum CpfUBanea emm parutitlit addkù attjne indicatif locie *Vndt fingo- 
la décréta fine decerpta.Opera çAntonij DtmochmtSTmfijs 8°> us a. 

ANTOINE D V MÔVLIN Mafconnois a traduit en Fran- 
çois pluileurs liurcs, Aflauoir 

Le manuel d'Epi<aetc,quiçft vn liure non point de ceux defquels toutle bô eft 
en la beauté de leurs tiltres , mais profitable : Auquel font adiouftees les fen- 
tences des Philofophes de Grece. [Impri Lyon i<***par Iean de Tournes 1544. 
Traiâé,ou opufçulç de Plutarque de ne prendre à vfure. [ Impr. à Lyon 8° .par 
Iean de Tournes / 5 4 6 t 

Souucrainetez contre toutes maladies,tirces de traduites de Marccllus autheur 
ancien, [ Impri Lyon 8°. par Iean de Tournes 15/0. 

Physionomie naturelle, [Impri Lyon 8°.par Iean dç Tournes 1/50. 

La Chy romance de Phyiîonomie parle regard des membres de l’homme ef 
Ctitc premièrement en Latin par Ieân de Indagine. [Impri Lyon 8°. par Iean de 

Tournes 



\ 



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AN 7 / 

Tournes» Ôedcfpuis à Paris i6‘.par Iean Ruelle. 1 ç ; ! 

Le liure d’Auguftin Nyphc des diuinations# Augures,. [ Imp.à Lyon 8°. par 
Iean de Tournes, & dcfpuis à Paris irT.par Hicromc de Marnef l’an 6 . 
LayertU À .propriété de la quinte cflfcncc fai&è en latin parlôanilcs de Xu* 
pfcfciffa mi£e en Français par ledit dû Moulin. [ Impr.par Iean de Tdur- 

pesu 8^:.-.' 1 • 11 Ji ‘ J V L ' ‘ i;:> r ‘-r <« r •• -.•» 

Il a reueu , corrige fit, reftitué les : Ilhkftrations de Gaule de Iean te î^iaire, 

Aûec LiiCpiûonnemaigaiitiqae & placeurs autres œuutes de hiy. - [ ïtnpr. paf 
IçaridcToiirncs 154 9. ; i‘- * — r - : \ * N'pvi :•**.*' ^O-V. < 

_ A N .TOI NE. N EB Ri SSE. : Voyczfeshareiiguetf recueillies dei 
deuil deçades de ion hiftoirc d-’Efpagne pçu François de Lçlle-Foreft aû volu- 
me des harengues militaires. 1 ’ \ : u. ; >/ - o.. u 

A NT c OI NE. N O G VI ÉRTholofan à eferic 'enpfofeïràh- 
çode ::: ; •• ' / "• ; v ' 1 ' f ' ^ f 

L’biftoirc Tholofancjdiuifçe en trois liiircs. [ Iftipr. àThoîolè f a . par Gcfybrî 
Ëottdéuill : ;•./*; ~ 

Etemimc^: s.'.ni.-j : > 

L’Eridographie , contenant en trois liures’, La Ôcfetiption dcpmccs , 'Qui lé 1 

nourrit-ôccjuc faut- il auoirpour l’euiter. f Impr.àTholofc 4 0 . par GuydnBou»- 

* Jir.D a;. lr-.rn 



nourrity&.quc 
deuille im. 



LaBiet^vcnuefaiéfce à Moofieurd’Anguien , Vrfroy, aü pays de Languedoc. 
[.ImpuàTolofe par ledit Boudeuille. . * • ' lL — ;r : -y-S 

Epiftrc- à iean PoflicbScigneur de Yarcillctès prcstàin&Flour en Auüéighc: 
fllmpf-denidfincsi *.i v ' ; •• ' , ; ;i r ~' J • :vv 

À.NtTi OT hl E ÏRÀNCQI S P A L A D I N Mihnifefs a Fait 
dciix liures de Tablature de Luth ou font contenus placeurs Pfalfoès & Chan- 
fons fpûituelics.[iinpr.à Lyon par Simon Gorlier ixCï. ; ‘ 

- À B 4 .T ’ 0 , 1 N E • D : V P A & T Angcuiriacfcritenvers, 
Dcploratioa de ia France fur lé Wcfpas du trcs-Chrefticn Roy Charles ix. 
[ Impt^Lybn par Michel I<>ue 1 / 7 4. 

! A N T O IN E P LG A P H ET A VicentinChcualier de Rhodes 



a eferiten to 4. Chapitres en Italien ' 

Le voyagc& nauigation fai&c par les Efpagndls es ifles Moluques , des Roys 
d’iocllcSjde Iebr gouuem «rient & maniéré de viurc, de leur langage , & plu- 
(îeurs autres choies.Le did voyage commancé par iccluy Pigaphcta l’an // 19. 
& de retour 1 / lit mis en François par trânflatéur incertain , & impr. a Paris 
8°.par Simon de Colinez. 

A NT O I N E DV P I N E T Seigneur de Noroy a eferit, 
Plants } pburtraiâs & deforiptions de pluficurs villes & forterefles tant de l’Eu- 
rope, Alk, Afrioue que des Indes & terres neufoes, leurs fondations , antiqui- 
tez,& manière ae viure : Auec pîulîeurs cartes generales & particulières fer- 
uaûs à la Cofmographie iointesa leurs déclarations. Le tout mis pat ordre ré- 
gion far région. { Imprd Lyon f°.par Iean d’O^erollcs 1 / 6 4. 

Là Conformité des Eglîfes reformées de France & de TEglifc primitiue en po- 
lice & ccrcraôni*s.[ Impr.à Lyon 8°.par I.Martin 1/64. Caluim^. 

g t Sermons 



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76 A N ' 

Sermons fut l'Apocalypfc. Cabmufft. 

. . , . * ■ i . . 

' Ses traduisons* ,, , ' 

Lctrqifteme JiqrçofJ tome der Epi&rcs iliuftrcs de Dôn Antoine 4c Gueuarc 
gentilhomme ÊfpagaoljEupfquc de Afondbigncr,Grandaulmofnicr,confeili 
1er & hiftoriographe du feu Empereur Charles cinquiefmc, nourry ez affaires, 
grapd pmftiqujiur ! fie négociateur, bien Vcu des princes fie Monarques , bien 
vpi;sp g^- hiftor j£s,Ptatic,çn toutes kmgucS,Philofaplie Jurifconfukq Tfiaokf* 
gién fie Cordelier : lequel troifiefmc liure a efté premièrement traduiffl de 
pagnql d’içcluy GupuarecnJtaliehpal Alfonfc d ? Vlloa,& dcfpük^üFrinçois 
par lç4jyü du Pinet ayànjt cognu qu’ri yjatioit fonds &iugemcnt < €arhn psctoict 
lieu on y voit la reuolte que les Efpagnols feir en t contre l’Empereur «Charles 
cinqifiefme. l’aq i } 9 * !uy pft4nt: aagé feulerai ent de quatorze aris, fcufes pré- 
texté que ledit (leur en ce bas aage auoit député cdtre les priuilegcs du Royiai** 
me-4? Ç?ftihe (amftquepreteqdtaient les feditieux ) tels gouoetneut^qu’illuy 
auoit pleu,& y auoit érigé vn confeil pour aduifer à tous affaires en Ion ab£en-i 
ce : car il s’eftoic retiré enFlandrcs ne fc fiant aux Princes d’Efpagne. Plus on y 
uouuctpatqni fie comment çdje reuoltefut commencée ; fie les affermions par- 

de pcftc fpcjitioni On y vojd auiïi les moyens donc vfa fou- 
rnirai de cafHllefage fie vaillant Seigneur pour eftaindre lefdidbrroubks, fié 
quçf.t^Â^&fin prindrentles chefs , fie promoteurs dïdeuxfic letourpira&ei 
pub1iqifes;c(iofc autant admirable que confiderabWtàutcs perforinies de ùki 
fie bqrLiugement , fie mefraçs au tea^ auquel les aages des Roya foht contre^ 
roolicz. Item qui voudra enfoncer d’auantage le Domino de co&Eudfque, 11] 
troquera epe l’habit qyi.lp fcp^roitr du monde YU^aiifc ne kylaüoit faitôu- 
blietÿq &iJpoin& de Philoifophic naturelle, , Ç^ ; cequ<>ri peué voiraiidiÆ. 
liure les Problèmes fie fçcr’ets <$e nature , jüoy copient ^Arjefcquntes ,; qu onle 
peult çftimeraqoir eflé yp desplu$tgrjnds éuçris'd’ictllc. QujaAd àlaÆhdo- 
fophie fie Théologie momie, les po,in$s dcl’Efêrqqrc qu’il tràidbe & ladeat^riJ 
té quil a a exhorter fie confoler , fie la veKçmcncçjm’Ü a à reprendre ; cefmoi-- 
gnent affez s’il s’eft approprie Içfdiié^ titres, à bon; lrpi$,ou non.Oüîrrc cela il 
auoit vne grande dextérité à rechercher fie examiner toutes chofcs antiques, 
fie dignes d’eftre remifes en lumière ; çomme on peult voir en ce liure au bout! 
duquel eftVnfifei|i Traite 4^tÇâUàux fie priujlcgcs des gakres,fai& François, 
par fb pifefmç du î 5 inet,&rmprl 4 °.i Lyon par Barthélémy Molin 1560 . Les; 
d euxpf enirçrs liur e?‘ des Epiftres dudtô ù ueuarc auoient efté tradui&s pa£ 
Iean de Gutcrry, l 

L’hiftoire du monde de Cayc Pline fpcpnd Veronois collationnée , 8e Corri- 
gée fpr jdlufieurs vieux exemplaires latins , tant imprimez qu eferits à la main,; 
fie enrichie d'annotations au marge,. fçry ans à la coqfafcnce ôc déclaration des 
anciens fit modernes noms des villes, rpg j ons,fimplcs, fie autres lieux fie termes 
obfçufs compris en 4 çfÜe, Aquoy a cfte adiquftéyn Traité des poix fie mcfiit 
tes antiques, réduits 4 la façon des François, f) Impr.codeux tomesf °4 Lyon 
par Claude Sennpton ir<$ 6 , Or pour l’argument , fie fubieéù de l’hiftoiré du 
monde contenant jy.liurcs, Pline en-prcmicrütu mqnftre tout l’ordre du Ciel, 

^ . r-, * fie le 

1 1 . ; * - * ' (t 

» 



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A N 



77 



- * . / / 

&4e tous les effcds que pcuuéc produire les quatre prin- 

eipes &ciemeris de ceftvniqers. Etvenamàtraider dclatcrre, îlpourfuitfv 
amplement toute la Cofinographiïe, qu’il n y a pays, contrceicoftc,plagc, mer,, 
nydleenk terre habitable , qui.n’y foyent d’elcrites , 6c efpluchcespar le me- 
nu, hor r mis les terres neufues , qui Ont efte defpuis dcfcouuertes, Puis ayant! 
mçnftrî queceftde l’vniuers, il pourfiucpatriculierement tout le contenu d’i- v 
ccluy; 6c commençant à l’homme , il n’y. a çhofe qu’onpuilTe dire de Ton natü*- 
rcl, ny 4é? fingularitcz,inuentions, ou monftruoktcz d’iccluy , quin’yfoit rcf. 
prelèqteaauvif- Et 4e la fe icttant à trauers montaignes , 6c forefts ildefchitfre 
par le menu, tous animaux à quatre pieds. Non content de ce il produit toutes' 
fortes -dc^poilfons tant de met que d’eauc.doucç : auquel endroit il n oublie les- 
richel^ dfiepant , confiions en perles ,$c es* riches teintures de pourpres , 6c 
burcts. Puisse iettant à l’air il traide de toutes fortes d’oy féaux , tant de prôyè 
quedes.autres qui fçruent de gibier & de plaifir par leurs gazouiliemeus ini- 
mitables. Mefmcs a çfté fi curieux cç.Greffier de Nature, qui! eft venu rcchcr* 
cher les ftcdpris des inférés, & le natut eide tous animaux de ceftceftofe,&h-' 
gnammét dcs mourche^ à miçl.Ec pour conclu rre l’hiftoire de tous animaUx,îb 
pourfuït leur anatomie membre par membre, & particule par pjtmadcif inaV 
lcment, tombant furlçs arbres <fn fon douziefmc liure,il commccé aux eftean- 
oc ts,6rà cçuxi qui yienpçtés régions de Leuant, mefmcs a ceux qui produifent > 
k myrrhe , l’encens, le ftorax liquidera cannellç,lçcinaamomc,4« poÿure,& 
nlnfieuts autres drôguçsde refped. Eedçda venant a ux parfums, <6c àkeertn- 
pofition d’ïceux , il met deuant les yeux toutes les fomptuofitez defpn temps, ; 
pour ce n gatd Uc fignafiunentlesrichcs vteneiles dé bois , qu’ôn faifoit dés 
mafires^: aj^pjsar^cs; du fcopt Atlas,, Cela fait , *y.m trauers^pluficurs ar- 
bres fingpuçtSjil vient àl’inuçqtion du, bon homme Npéjpù il fe *iu>nftrej>ar> 
f^tylg |gtpç': car il n’y a plant , de marqué, cn-touti’y niuers , qufrttffoitlàen- 
rolléjQçntepar bonté, 6c qualité par qualrçé Et pourfuiuànt fon deffetn des ar- 
bres fruidiers(ayant premieremec traide des vins artificiels ) il représente tout 
lç naturelles (rui<%huiles 7 .gpmmes & refînes qui enfortent,iufqucs à mon. 
ftrer comme on faid 1a poix.Sur quoy(ne voulant oublier les arbres fauuages) • 
ilmonftre suffi quels bois il. fanlt employer- i la charpepterie , 6c -quels non,’ 
aucc l^am cre !<lç]^ *■ & coupper.en' cetops. Ef pour, çondure le 

Aw f,-r>r linreo il loJmanfEre d’eZlterÆ CUidUCt 



der fécond i-om^k variété pM qioiçs y eu f w meimcs. 
fi grande Vqu il fembie n’jdtti^vpglu pbme^dwutc.eque Nature à, 

ijijs en auapt/ipon aV bug , pour !* mpiijs en paffifncT comme quand il pirlc 
déia^fepdtipufç ' ft fonderie ; mettant, iqUdiit en ku toutes des' 

ïlççà finguliW 4e Taptiqui tenant; eh pLattc peintuiteipu gtaüéur e,que celles; 
^ie&nt enbode ou# lief,Là fe peut; voir ïQ»te la magnificen- 

ce /é ks êemplcs, Arènes, Colyfees, & Palais, epfifbjs de médailles 6c ftames. 
Là peult on confident les, fuperbes. baftimens $ts -anciens , aUec-k taifon de! 
leurArcbltedure. Cependant Pline rpulant mett^efin -à fpn hiftbire y tombé 
fur ie natûrèl des ; terres dont onféfett .en M^dç^ine a 6c eU plufieurs autres* 

^ g 3 endroids; 



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jdt AN 

endroixfts çflc par radjwe moyen «dite l’art de poterie, quiauffi a produit de 
grandis fingu writcx anciennement. Et auoir difcoutu le fait des marbres 8 c 
jarres pierres , tant celles qu’on peut mettre çn ouurage , que phifieurs autres 
feniansattfaiàde U Médecine, il défait l’origine du verre, de U maniéré de le 
fa r « mettant à la fin de ton oetttir e, la fu pc rbeté & les richefles dcce monde, af- 
iàuotr ks pierres preôeuics,aucc le naturel d’icd les. V eu donc la grande varie* 
té de ce monde & Pline, qui n’cft moins diuers en fes difeours , que Nature eft 
gaye 3c variable en Tes •créatures , les François (ont grandement tenus auficur 
du Pinet d'auoir feift parler vn tel atttheur eftranger naifiiement en leur 
langue, 

Çommetatres de P. André Mathiol Sicnois, (tir lhiftoire des Plantes de Peda- 
cion Oioicoride d'Anatarbe, traduits par ledit du Pinet. [ Itnpr. £ Lyon f\ par 
Gabriel Côtier; 

Taxe des parties cafuelles Sec. Auec annotations prifes des decrets, conciles 8C 
canons. [ ürapr.a Lyon X°. par lean Sangrain * 5 * 4 - Çdamûjm. 

Lkux communs de la Sainâeefcriture , recuillis par Wolfang Mufculus en 
66. tiitres .Traduits de latin par ledit du Pinet. [ Impr.à Geneuef .par Eaftacc 
Vignon *577. 

ANTOINE DV P L A I N a eferken rime 
Cantique contenant le difeours de la guerre aduehut à Lyon pour la religion. 
[Iroprri’am 15*3. Qdttmi^ue. 

ANTOINE LE POIX Médecin de Morificttrle duede Lor- 
rains aeferit 

Difeours fur les médaillés Sc graneures antiques principalement romaines. 
Plus vneexppfition de quelques planches ou tables , efqtrelles font monfttecs 
diuçrfes médaillés 8 c graucurcs antiqaes rares & exquifes. Auec vne préfacé 
où eft traisfté de Tvcilice & profit qui reoienrde la cognoiffanee des médaillés te 
graueures antiques oukte le plaifir 8c dele&ation. [ïmpr.a Paris 4*. par Ma- 
lïKrtPariflbu 1/79. 

A N T O I N E ' PREVOST de Vaolrcas àtl Comté de VeniiTe a 
e&ritenrime, ’ • < 

L’amant defebnforté ccichant confort parmy letaoftüfej Contenant le bien 8c 
le mal des femmes , auec pfefiears préceptes 8 c dociimens contre les femmes. 
[Impr.à Lyon r.parBamabéÇhauflard, fans datte. 

ANTOINE R O M E R Y pofteur: kfant tù fyniuerfité de 
Montpdier, «fait des Additions fur fAntidotairc duGuidon . (ïnibr. auetrlc- y 
didtGuidonen François à Lyon par Cotiftahrin Fradin tjxo. ) t r ; 

* A pf TOI N E PV SA I XCommandeur de Srin&Âhioint de' 
BtmrgmBrefiç,AbbédeCheifcry » acoposéplufieursliutcçtaten rime qu’en' 
profaaifeupir^ Efpçroo de difeipline, lourdement forgé, ( dit-iï) & rudement! 
limé (&fek bien <fe kcodfe^r $t de m*auoir preuenu aie djre.).[ îrtipr.^.l’an 
î 5 3 x, & par Denys femot 1 53 9; 

S^onde partfe de lTl^On dé difeipKne, imprimé comme deflus. ‘ 

Petit (àtras d’vn apprentÿ fotnommc iXfperomèr de difcipline, contenant 
pluficars rimes . [ lmp. i 6 * 4 Paris 1 j 3 7. 

r LeBla 



t 



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A N- 79 

Le Blafôn de Brou, temple nouBcHcmem édifié ad pays de Breflepa^trefillu- 
fire Princefle Marguerite d’Auftncfic Duchéfle de SaUoye , & ComtefTede 
Botirgoigne. { Impr. à Lyon8Vpar GlaùdcNûurry,fan$ datte. 

Oraifon funèbre raifte de prononcée aux obfeques de enterrement de TrefiL 
kftre Princefle Marguerite d’Aufttkhé. - - ' . r 

U touche nayfue pour efprouuer l’amy de le fiateùr , inuenteé par Plutarque* 
taillée par Erafme,& mife à IVfage FraçOisen proie parledit duSaix,auec l’art 
de foy ayder dt par bon moyen faite ; fon profit de (es ennemis. [Impr. 8°. 
l’an 1 537. ; "• : ; "• ■ * •; • • • 

L’opiate de Sobriété compofec en carefme pour conferuet au tloHlré la famé 
de religion commençant ainfi, * !i 1 : ' : 

*Ma bonne feurtmœ chere Tbiliberte 
le Juù certain que voue efia experte 
oA bien ieufrer^cMr AUûirqmranteam 
:Etpius>efté>àirtfi cohnnei*entens> 

Sansrepojèrdedansvn lift Mollet» 

' €tptns manger de U chair de poullet. $c. 

[Impr '4°. à Lyon 15/3. , , 7 / 

Marauetis de pièces diuerfes aflemblecs par. Antoine duS^ix » conteniant plu- 



fitUBÏpjgr^œes&E^blèmesitïm^riL^çm^MrJraad’OgetQnpj ijjy, 

“ ' A . S ‘ A ^ ‘ 
!_ a o. J.. •• J 1 r rrx» 



Antoine :tit i 



par 



, iri\: 



pyiie , aucç ia uguic puui «uici au muni. u iitjuc oiuyiic, *>1, au^uaajigu^e qeia 

mer & de la ferre : de eft. dédié à l’iUnftre, priuçé Iean dAfiiou Duc deCalabre, 
de dé Lorraine , fils du Roy de Sicile. [ Impr. à Pjpk par pto|ippeale Npir,- 

fàns datte. V * 4 

ANTOINE T R V Q ,V £ T Peinte a c 

quatrains ioyeux ' ’ _ . | , f ;i 

Les çrysdcPan*. [ Impr.par Nicolas Bufet .1/4 5. r . ... > - ,1) ] - a 

A N Tpi N £ T Y JR O 

colas Hanape idis patriarcJbp i^ HicrpÉdem • . 7 -.7 ■’ TTm'vC: ; 

Lé promptuaire dés XW > ïWUçi% 4 é l’ancie^i^ 

deaii tcftaihén£par heuxeomenuns^ împneri ^ Jteliiçrc iffâ* 



Les Êpiftres moraJes de Içan ^ttiitius.XÔ 

Latin fai&é? Erauçoifes. par ledit , [ Impr. en ) Âquixs- > V df* 

% 1^70^ '/■" , 1 .J‘; ' }[*"-.■/,, 7 ni V 'h , :7o.' } £ i7)r: 

Le quinzfetrne liure 4 ’Ama 4 is 4 e Gaulçxm^W’£lpagqQl,{ Ifnpr^p Anuçrs . 
4^j^r Henry Heyndriçk 1/77. . • .! ?| . v: . y^nAzitu., 

Recueil de plu/ieiirs plaçantes nouuellcs,ApPphtbcgm^ fc^r^tiqfu'diper^. 
fesJ Umaèn'Anuêrs 8%'par'Heniy Heyndncjc^t^ 7A. . v \ H , v 

ANTOINE D t TORQ.VEMA. 0 E Voye* Gabtjel 

pi»p>ij. : , ■ : 1 . . v: - v.w.i 

ANTOINE D V V. AL aeferê, ; ; - 

g 4 * Miroir 



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8p- h' N/. 

Mireifid^iCaluiniftes artneute &ç§ Çjytçftjçnp ,ppur -rembwr les iiog-r 

udauxE.u ange liftes. [ Impt.à Paris 8^oar,NKoi.Chçfoeau ir6i: , - , 

Les contrarierez. &. Contredits qui,£p trouuent çnladotrinedeLçan Caluitf 
te autfies nouueaux Euangejiftes d^.npftfe icn^ps. Auçc Jcs demandes & repli-: 
ques à Iean Caluin fur Ton iiure de laprédeftinatioa recueillies des eferirs La-i 
tjnsd’yn aatheur incerfainj&de Guillaume tyncLan Eqefque Alcman,& faites 
FrançoifcsparlediçduVal.Enfcmblçvrt recucild’aucuns efcrics d’Erafme de 
Roterdarn contre IçsEuthçf ie$s. EtAmGatcchifme ou fommairede la Foy te 
deuoir du vray Chreftien contre les hcrefïcs de ce temps. ( Impr.à Paris 8 a . par 
Nicolas Çhçfûçau vj diij. . . : : ’ 

Traité en forme de Table recueilly & fait François des œuuresdc Guillaume 
Lindan, par lequel on void la guerre immortelle & contredits de Luther & 
autres heretiques de ce temps; '[lmpr.a Lyon paYMièto Totie. -* 
ANTOINE DV :W£ JbtM'-E R. v • 

Ce n’eft pas pour prifer mes cfèrits, que ,ic m enrcgiftre icy t Mais ayant proie- 
té de faire vne Bibliothèque Françojfe ,1a plus yniucrfelle q^e ÎÇ pourray,& 
dy mettre indifféremment bonsÂcmaiiJuais autheitrs^a fin quelles vns reçoi- 
uent luftre des autres: puis, que ierqe fuis mené de barbobi]ferle p^picr,& que 




li^^ôdyrffcs^âtyfè .conttc l«inçqr$ ébrrpmbüe&de cé jfièclê: fïmpr a 
Lyô^ïiaé'Atiti>Irfé feryp^ i - = *'■:'* • ^ L -■ 

Philoxgnp Tragédie. JTmpr.àLyçpi8!.p^rTea,nMarf Cécile 75^7. ! ~ L 

LefA’mdàAEiUr ^/ T fi ébtiféirârîs cb.Sodncis, ii.lMifcaradéi/.É clogve, 
xx. Odes, l. Epigrammcs, i i i i. Elcgies.Noq impr. 



années,” jicrs oc cn&ts. i l m pr.a iiypn^ rpar 'AnTOi ne tir ÿ ptllû s i E? { rw œu 
urè rdffliatôefiddft^éines îfe > ai^a^g^éfAeè i d > c?tr%^ fëÆ Ôc s*im^ 

primera auec plus djattention qq’on n’ya eu la premier e foi s .plufîeùrs fautes! 
efiihTcbfifeèséti Jrm|jrdffibtfàiiirfeâ‘è 

iV/'i /-*■ t 




neftfaitte aucune mention en t Exode. Puis, ce qui s’enfuit vient bien, MepheYeùftn 

tratâe quelle te renHoycpourfça&iï ^éUrfuNàfemmc PbiEiï^dûlu 

T. ni‘ ' \ *> , • 



noter 



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A N 

noter icyCcte faute & obmiftion à fin que ceux qui ont JeJiurédac^rigcnè 
dcflus.Ër que les peu fçauans n en tirenterreur, le vicnsmaintenam à mesâi£ 
très eçutires. • • ' •' f ' - :• • v : -:.i 

Lesdiuerfes Leçons fujuans celles de Pierre tyfeffie^ntfctiaris piufieérS hlftbi- 
res,difcours & fai&s mémorables , rccUëiilwdcs authéurs Gr^èspL'£tin4 & ïfcâ^ 
liens. [ Impr.à Lyon 8® . parBarthclemy'Honôrati'/^ S;& defpfcisautrgs dcUx- 
foisîLa troificfme édition augmcntééiVh fixicfmc liure. - •’ — > q ■>» - * - ; ~ 
Cbïomentairc fur le Plu tu $ Comedie d’Arfftophàné ytr r a’düi<fté 'ftï^oîcjnatf 
encores imprimé. \ -'uu .«.• c.-t 

Les do<ftes & fubtiles Refponfes dç E^ftplerpy Tjegjo Iurifconfiiltc, & leéteur 
en droit: 
fcours, 

par Barthelemyd^oparit 1^.77.. v m \ ûvow.V^ ; 

Cratile, Dialogue de Platon. Apologk de Socr^jpvfenjefme Platon, le 
tout traduit cnïranço ! is& non encore^napri^ v . \ ^ , J; . \ 

L’hiftoire de Venife conjprifc en 4 /. Wres^ donc y 3. premiers ont efté faits 
par M. Antoine Sabellic, & lès 1 1. luhians pàr le Cardinal Bembo. Auecvn 
liipplcmcnt de tout cé qui éft adüciiii dèïjpüis w , dîgnk de mémoire touchant 
l’eftat & République dek Seigneurs Vétïitifcns iufqnfes- à : prefcnt:tr ad uitc de la- 
tin & preftéà itùprimér. k ' * ; ’ l ^ : l ulv - ^ 

La description de toute idcalic^ Autheur Le«khé' AibcrcBùIbigdés , traduite 
cLItalien,nonencor»Jmprimp6. \ 

Les Images des Dieux des anciens,^^aps loç *4%%OO^^Un\cs,ccrcmonics, 
& autres chofes appartepâxçs àlâreiigion .des payp^.fLe^ill^spremiereméc 
iliei 




&expofecs en Italien par VincentCarcari de Rhegc , &■ maintenant traduites 
en François, & augmentées, f Impr. à lyônVCbar Barthélémy Honorât & 
Eftienne Michel, 158 i. ' " V: ^ '< 

Les œuures de L. Année Seneque, aueqcoçnmcqt^iççs fc annotations de plu- 
sieurs hommes doâes Tur aucuns de fes hures. Le tout de ma tradu&ion qui 
fera bien toftmife fur la prefTe. . V v > a 1' , 

Oraifon de Synefe à la louage delà Cbsufib etç>A UtçïÇcholics de B. Rhenanus. 
Traidé ou les Pupils doiueflt dc^çurer&tfffyç^ Aucc vn com- 
mentaire fur le tiltre, raptu liumduCode , & furlaloy 

v. du premier liurc au tiftre dp epife. $ dtricu, concernant cefte matière, fur vn 

faiâaducnu & posé en termcsgehéfàu*.* " t ‘ 

Le Compfeutique,ùu Traifts facétieux.» [ hhpr:/d\^ft' Te an d’Ogerollcs 1/84- 
Cefte Bibliothèque Prançoife. * ;vi 5 - \ * ; : 4 

Laquelle fort abortiue de mes mains, As èb cfthappe à môn grand regrét de ce 
que ie ne la y e retenue encores vn couple d’annees à findéda tendre plus am- 
ple & accomplie,comme mon intentai} eftoitbieatéüçfans FaduertiiTemcnt 
que i’ay feu qu’on en imprimoit vnc autre à Pa^ris. knç ftray que fort content 
& tref-aife que quelcun face mieux : ce que ic coiftflc çftre aflèz aysé. Mais ie 
ne puis que ic ne foyc marri de lTionneurquc cefte concurrence me porra tol- 
lir d’auoir efté l’inucntour de drefler Bibliothcquê Fr^hçoîfe j 8 c qui premier il 
y a plus de fix ans y ay travaillé , & cbrhrtiuniqué fes tnèmbîrcsque i’cn auoy e 

drefsé 



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Si H A N 

drcfsc àpluficurs,taiu a Paris quailkur j. Mats vëu que c’cft vn labeur fans fin, 
& qu’on trouuera toufiours dequoy Paccroiftrc, ic n’ay plus retarde de la mct T 
tre aux champs, foubz efperance d’y adioufter en la fécondé édition vn grand 
nombre de liures tant imprime? qu’eferits ' à la main que i’auray vcvj entre cy 
fitljL Orquoy queiç iby refidude hefiurc iamais voir leiouraux Sonnets & 
autres poëyes furie fubic&do l’Amour par moy faites en me?icuncs , aos , Si 
eft-cc que pourautant qu’aucuns prqunfcm piaifir en ce genre d’eferire , i’en ay 
extrait icy quelques vos non tant pou? tefmoigner de mes folies, que pour en 
rendre ce turc plus gros. 

SONNET X: ' ' 

r * * i , t 

. :* " I • 1 , - . . . 1 . ■ • I 

V n luHrs éfi id pafîé defpuü t heure première 

Que ïiAmourmencoffra dans fa dureprifon > - [ 

; Gùknésyyfinon que d amere potion ^ 

Que me méfie à tous mets ma félonne geoliere. ; 1 

Celte viande m éftfaitte fi çouïlumiere, ; 1 

! Qu ores fit en vouloy manger oultre raifort y j 

Je ne p<mrrojmourir^carien toutefaifon 
Elle me peut nourrir quoy qu en langueur trop fert, » 

* r i En peine &en trauailen dtktl & enfoucy, .1 <i 

En psnferyencfpoiryen rigueur pmsmerey. 

En pleêtrs fi en fielèfi ceftepotfon confite: - 1 

Si tu vouloir mocçir tune deurotsmejler 
' : f Tant de poifinsenfintbleyainsdvne me fouler: 

\ y y Car quand ledeftin veut double poifon profite. 

SONNET XI III 

. ... ; •' • . 

Tourquqy me contraints tu de toy tant demal dire 
Matilhjfft tu vois Inmycè nefi ma volonté, 
Tout&ld'nèpràuientefuedeta cruauté - 

Etlepermàainfitdn^urfStQfilre. 

T auoy fî grand defir de mon tirer & etefirirey 
t Et ccuhrerf*rttnsç(apafa 

Mais t en p ers le courage en me voyant dçmtê 
T>efi rudcrepoùlft tS d>vn fi longmartire. 

Lt Scûrpümne mort qste quand il eft foulé: 

Tous tes cruels defdains m'ont fl fort affolé, 

Qüe iè ndyplUs vouloir finon de toy mefdire. 

Si iedis mal àetoyle blafinedurera» 

Çt fit 'en parte bient 'honneur t’en re fiera: 

. Regarde doncefesdeux lequel tu veux ejlire. 

Imitation 



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*3 



A N 

Imitation de Bembo. 



Quand voïbre beauté ie contemple 
Dame 3 qui me tient en efinoy. 

Et que tauifè autour de moy. 

Je ne vous trousse point d exemple, 

(•Alors ie fins qu hors de moymefme 
zAmour me vient rouir en t air» 

Si que béant ne puis parler 
Touché dyne merueideextrme* 



nMais fi tcft que de telle peiné 
le fuis hors, à moy reuenant 
De tel obieft me fouuenant 
Il me relie vn fimgqui?hc peine. 



Et qui me détient en fiuffrance: 

Car guidé dvn defir craintif. 

Alors ie demeure rétif 
Nepouuant Jqyure fqfterance. 

le croj que ie fuis ne delà quatriefine Lune, 

Qu fiubs Lafire £ Hercule » ou cekey d'Annibal: 
Ne verrayde jamais la fin de mon trouait t 
Ne firayde onc exempt du foin quimimpertmeî 
Mais m'as tu deflmé nmlhemufe fortune 
Tour loyer de bien faire mrecmSirlemAl 
A près mille labeurs a mon aftre fatal 
Ne me feras tu voir fai fin plus opportune ? 
le ne bataille point pour le los dvn H e&or: 

le ne trauaiüe point pourvue tqyfiu 4 ar: * 

Seulement ie trauaule à firuir vne dame. 

Et vous ne voulez, pas quel entre enfin amour, 
Affre fortune, hélas, fi ne voulez, vn iour 
Quitter voz, durs affinas, ie vous quitte mon orne. 



XXV* 

leux qui me foudroyez , de flammes iSfagettes, 

zftCais que voulez , vous plus de ma poitrine auoir? 

Mon cœur, ma vieefivofire , vous auez, poussoir 
D'en faire à vofire gré, car mai/hes vous en eftes, 

Laiffez > 



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/ 




8 4 



A N 

LaifeZj moy donc en paix, (fl la treue me faites , 

E Baignez, voflre feu, mettez. , vous en deuoir 
*X)e me faire du bien, (fl de me faire voir 
Voz, clins plus gratieux, voz, paupières doucettes, 
fruels content el^vousihé ri eflce pas ajfel ’ 

le ne fens mufcle ou nerf, tendon veine (fl artere 
Qui ne foyent par vos traitts rompus (fl fracafféX^ 
Me voulez. , vous tenir en etemelle peine? 

Autre loyer de vous ie ne veux requérir 
Sinon de rriefire doux ou me faire mourir. 



X X XV IL 

Entre defir (fl crainte, (fl entre flamme (fl glace. 
Entre douteux efpoir (fl certaine douleur. 

Je galle ma ieunejfe en (à plus belle fleur. 

Si que défraie change (fl de poil (fl de face 
Et p ne fçay quel temps le ciel veut que ie pajfe 
! Deuant que garentir de mal mon pouure cœur. 

Le dejliurant du tout de fa grande langueur : 
Brefie ne fçay s’il veut que ie viue outrepajfe. 

Je nage entre deux eaux fans pouuoirtrouuer port 
2) e pur té, de péril, de fanté,ny de mort, 

Ny fiulageren rien ma vie infortunée. 

Jevoudroy volontiers eflaindre cefle ardeur. 

Je voudroy volontiers ardre celle froideur: 

Mais qui peut replier contre la dellinee? 

Eftrene d vn cœur nauré d’or,enuoyé à fa maiftreflc. 

T ourle premier iour de lannee, 
iMaiHreffe qui me caufrz, dueil, 

IParmoy vous ferez , elbrenee 
I>'vn cœur nauré au mien pareil. 

V y e%le mien, d agréable œil. 

Et en ayez, quelque mercy, 

S'Çe le laiflant languir ainfi, 

Ou,ie fupplie Çupidon 
V lus donner de moy tel foucy. 

Que d Aenee ilfeit à T>idon. 

. xxx fui. 



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a n .* 

, xxxnri 



h 



En diuers changeméns iejuis vn vray ^rothee. 
Et comme le Polype, en la mer decouleur. 

Je change à tous propos 4e nouvelle douleur 



jer mort ame tourmentée. 

Je fuisèn pajiionsvn autre ’frometee. 

Je fûts yh Montgibèl en ardente chaleur. 

Je fUüvh Jxion ouSyJîphe en malheur. 

Et te fuis vn Tantale eb langueur indontee. 

Je ne fay que penfer, Çj toujours vay fange ant, t 

SaHsmènfouuoirjrarder 3 céquimey 
Eh vne heure te fay i^hietnetâmorphofi: 

Et lors que te in cfiayedfçmoirejfà - 

Uobieft de mon maïhèùr fe préfente amesyeux:- 
Bref je iourni de nuïttmcn ejfritne rejpofe. ~ 

Zi IL 



* 4 • s» v * 




me. 



Quahdlés héufsvolèrpni,quarM 
Quand U corme en verdeu^ 

Quand Ion né vend, point le chantrefantaïhque, 
QuandUfourdom verra, 

Quand t éfie fera froid, quand t hyuer chaut fera. 
Quand I heâique replet, quand le replet hettiq 
Quandauec le hibou ïafourù nichera. 

Quand duecques le loup la brebis couchera. 

Quand le fer pra mol, quand la laine dure: 
<sAlors oh mé verra deliüre des malheurs > 

2) es angoiffes, des maux, des regrets, dexdouletppi ( , 
Des langueurs, des trau4w6,que pour aynwt endure, 

txvt. 






' c ? i \ [ 



l ay chanté, or te plore»f$ non moins d aüegrejfe 

De ceplorer ie prens que du chartterlayfait. '] l , r ; ' 
J ayà la caifè efgard, non pointa t effdit, y* 

Et toujours dans mes fens fe loge la hautcjft, ■ ~ 

Qui fait que le plaifir ainfi que la triïlejfs ■ - 

Je porte egalement, toute fhofi méplat t 

h Tant 



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U 



A N A. P A R 
Tant abietfe foil elle» rien ne me meffait 

De tant fêtant d ennuis que tay de ma maiBrejfe. 
Tiennent doriques vers moj celle façon commune 
Et madame jÿ l Amour ,1e monde (§ la fortune: 
Car ianiais ïê rte penfe eftre fmon heureux ; 

Que te meure ou langtqjfeiau monde ne treuuc . 

V n plus fontile&afqueceluÿqüue ïbiemed ' 
Tanimeft Umaprirpffa 

. ^v.:Vvv : .• Jj\jÙKAC: i-VA 

- v 

Entré tant d animaux quel on voit jtôtatèric' 
Viureenjèmble cnpatxi*) cn tranquillité^ 
S'iUimentqut 1 vnjoît contre t autre irrité [ - T 

<~f r » ' /* n* • ■ 1a xS'sÀ . i t . W ' ' ' . . i 



jufqiïafofotâ ' ^ 

LemapeUfonim ' on^foes a mort m atterre^ ( 

Et toürfeaùècqu es t ours au bois vit en fettrte > 

La louue auec idioufo CS* voûté 

Auecquesle lyonla lyonne fe ferre . . , , . . 

tiennent troubler ainfî tout les coeurs des humains, 

JÇ/ iQn voit f fort ta femme eïbre rebeÜe ' 

omme qufii tout aidant 4e courroux 
Lüydejchifor la face Gf /* ajfommefde coups]. - 
foanspouuotr mettre fon a leur Ifogtte querelle? 

AN T Q. vt * t v.‘»‘--yv* Viv.-r-vn i Vir.y.w 

Les Chroniques dAntonm^chei^^ed^ de latin en 

François.Efcriptes.en roamei^la hbrairiAd^SçjgneuiV d’VfféT " 

A O N I V S ^ P À \L >E A R I V S ^. Voÿe* apx asui/rés de Sceuole de 
Sainde Marche vn chant 'de lï proinde^ l^Ùndc ceft au- 

theur,& mis en bçau^ véri Ftànç^' iVV> ^ ” ' U1; ! * 

A P O M : A Z A R. " v: U; 

Des figmfoWons KtmimtH $f**&ft|e5 félon la do&fchëdhs Indiens, Per- 
des & Egyptiens, pris de la bibliothèque de Iean Sambuc , puis tourné du Grec 
cn latin par Iean Leunclauiité , 4c mis en François. [Impr.àParis 8°. par Iean 
Houzc i î B/. ^ ... ... _ „ . 

A P P I A N. . A j^Ê X A NDR XN l^ilbpriénGrçc'jcIcsguerresdes 
Romains liurcs x V A^qoirje Ly bique,Iç Syrien , lç P^rtbiquc,le Mithridati- 
que,l Illirien,Ie Cqtîrfue,. 4c cinq des guerres Ciuiles:Traduits en François par 
Claude de Seyffel.|impy àPatis^ F 0 } 4c gVert diü^fes'fois p^ plu fieurs. 

A R C A N D A M , aurres diehr Arcandom , 4c ehcores il y en a qui le 
nomment AlcandrinjÀftidlbgucaÔez^ftimé. -•••o n 

11 - Liure 



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A/ : K A 



*7 



Liute d’Aïcindàm ckK^çdr/^tlMroJo^cvtiaiLtaiît des prçdi&ions d’Âftrôfô- 
g»;principaiptuçnt de lariaiiïxnce ou farçalçs diipoiiôori$;ficdu ioiy- de la nuti- 
ajiié de te&ùks& u;ad»4t4el^cin. [ Iirpr.àParkîj^l'par NjcàLBonfonsi < j è. 

ARCHIMEDE S. Voyez Pierre Forcadel. ,ih s i.'-.i. .? 
t i AJRj I S;Tr E A’ S.r x ?yo.I .* r •• • ') '■ . '.n.' r 'S'. 1 .•! 

-Hiûoiïhd’Aîiftee de aeJ as ion.de { k Eoy - de Moyfe pat Ifcs jt. qu’ôh dit 

pour caufe de briefueré les 70 . 1 nterpreies, traduite en François par G.Pàr4dirï 
;,AMp.QP;H^N^,i.JUiJ;i : n >• G u ' ,\ Aji-\ 

Ex Ncphblocœugie ^Qi|fla:^iueedesrG©eus.cewne4ieimiteedA^iftophanc, 
par Pieti 55 dekRiucy/l-fcPfytujdu rnrfmt A^iiWpbai^tradui^par léanAn^ 
joene dfc Bàif^cncore^A.pf cde,&: coromemepar may Antoine du Verdier. 

„ ^Kd^o T;Ej Jl L î 1 : '/ O .Oib'H: •••'<-. ‘.r MiL.! .! ' .*'• '< 

Prabicmèsrd’ÀriftotQ&ayirssP^ Médecins lètan h complexfôn 

du, coi pi h uœ ai nAuçccepxdeM,Ant^haZimaràiteics: (blutions d’AlerônJ 
dre Apürodjlee fuçp{ùfie«rt qucftiohs^dtydicalcs; <§iièpr,a) Lyô'n8*.pàr lyan 
dcpTai»fh,es-’i. 5 ç'- 4 .) -, • ••’ \ ,:-;.a;;r/d f ï*n.fi- ^' : \yncr;. 

jLc®Polifiquc§.VoyezJHi(X)^QiKlbad.LoysieR6yj ' *1 . • ; j t r; l? : • 

LtsEtîiiqacîîVoyézMieQlcOreftïie.LePloffis.'Guÿ4b6iaê2. r r r :• 1 

I^JÛEra)homiqucs^aduittespar&ibcrtiLomiembottdi: i - ^ , 

Lcliuifc dbMofcdé traduit parrLoÿs Méigwt. Comiwe*aüÏÏi par PictréSaliatr 
Voye^aufli Idanle Btafc m jj o . . j si, it n- >-.n v - . . o uâ • > 

f A R N AV 'MXu&ÇrijQ-Q MiTjEG ^^NAiGiteanrè^tirilh^ft^ede 

Prou cote, s'adonna à la £>bi$e, p^nràifo'àdeflaqQelleil euft *Mèc&uecles 
grand? 4o<pays , qu’il catuctenoh fà^iaradnc en grandainoür.Tbut ce qé'H foî- : 

' ’ r ^ - J - z - L ^ ^ "|« * * T ~ * * \te 



— — r--- - T *7 y r* w u UiVIfVjU 11m rv - 

duifk au detloir/loor il en acquic mgrand braî&'Enïn retompèrieb de^e léP 
dits -Roy (& Royneîuy irifepderent’cfe «juaîs airoyërit audit-lieu deCbutignâc. 
il fotairtoureux dVne dame de la niaifon dAgoült, $llè du iieur H^ntraucnes 




royei par toute 4a Pioiicœ^SiCkaÀSnttriîme ceft Arnatjd,Giiilhcn ? &4it qu’il 
fiwiong^prmps au fflriKûc dcladi&e Royae Ieanrifc-, Ac quPil dcçeda à la guerre 

r ! T ni : C >,i>* ’ t-h- ' . . , , 




- V 5 Jv : 



qu'il adrefla à Y fnarde. 



ARNAVD DV.i FEIUTON 7 : OVÏ/ DV : FERMERA ta 
Confciller en la court dcParlcmrçnci Boürdcaux^ mi j de GreccnFrahçotè - 

h z Deux* 



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,08 A . R. 

j^cux Opulcoles , qui cft tout ceqoi fc trouue d’ Àthenagorc Phiîofôphe Grec 
Cbreftien , conténantvnc Apologie pour icsChreftiens aux Empereurs Anto- 
nia & Commode , &. mTtai&é delà rcfurre&ion des morts. A uec quelques 
obfcruations dudit tradiuftcur, . • ' : ' ! / ; ! 

Il a efçrit Hfiftoire des Roys Charles vm. Loys xii.& Frahçoii premier, 
cômmefl^autlàoufiivîcPaul Æmile,mifede Latin en François pur Ictradu- 
aeurduditÆmile. > r ! 

ARN A VD DANIEL iflu de noble raffe’ , mais de ^iuùrcs pa- 
ïens j fuyait Jcs eftudcs, fi qu'en peu de temps parvint à la çogooi fiance de la 




tant en Latin quen fa langue maternelle. Quand il fe fut rccognu,Iaiflantla 
laqgub Latine » il s addtmnaibtalômencà la vulgaire -, par le moyen d’vne geni- 
til-femmc de Proueacb,de laquelle il deuinramôureux,compofiuit d fa louan* 
ge plufi^nrs chanfonsde toute forte derithme qu’il inüënra,ainfi que (ont Scx- 
tfnas,Sons,Chanfons,Syruencez , & autres fort belles & ingeniepfes , (ans qu'il 
l'aye iamais voqlu nommer^i’en termes fccrets , ne autrement. Et ne polluant 
tien aduancer aucc elle dcuinc amoureux d'vne dame de Gafcongne , femme 
de Guillem de Bouille , quil nomma parnom fecret Cybcmç t mais oniü'aiar 
mais puopjtniQO mawiaifcrd’eax , aiofi qu’on peut voir par le diftôuxs de tou- 
tes fes chafpns,& mefmes en vne où il dit,Qu’il oit mille méfies le iour ^priant 
Dicu-jiep^WÙt sçqucfir fa grâce , kjCfif neauiert point l’Empire de Rome, 
quelle kreftauf ê d’vu féal baiCcr,qtfi| eft Arnaud qui embraf- 
1<Î i’A^,ç4êfedehcr*oa»içcynL bcufboireax.En vnè autre il dit, qu’il cft 
chante d’amourqiuis qu'il a (mifpiteilbong temps. LcMonge 
dçwiJfkjd’C&idiÇ qu’ Arnaud Damcifiit amoureux delà dame d’Qngle, gentil* 
fçfnppp d? jPtQU WC * nommer Allaetto(qu’il nomme Gyhernc pour ne la de* 
çlkcr ) Aç qu’en sllufion de l’ongle dudatgt il fi&vqe Seftine cnlaqacHç d dit 
qqe ppur 1^, vouloir ferme qifil a envers fa dame, 1 le bec , ne l’ongle du h «zen* 
gipr ne fuy peuuenc huire^Eft vray(dit le Monge) qu’il n’a fçcu fi côuucrtement 
efçrirCjqa'ii^appproifle parla couple finale de la chanfon, qu'elles eftc&i&é 
à la Iquaugede ta dMme d’Ongle , qUi efyût de ce temps vne belle dame,do&c 
& bien parlante. Ceft Arnaud fl orifioit do temps de la guerre qu’Iideforo pre* 
ipitf dq nom Roy 4 - Arràgoa & Comte de Prononce faifoit à Boniface Heur 
de Çaftolj W,qui ne le vouloir rccpgnoiftrc feignettr. Contre lequel le Poète 
fitvn beauobtPtde la témérité de Boniface jCnrari 1189. Quant à fon origi* 
nejes Vfiçppt çfçrit qu’il cftoit natifdeTarafcon , les autres doBeauquere , les 
de Mpnjpellier.il afaiâ plufieurs Comédies, Tragédies, Aubadcs,Maç* 
tegâlief , fr vh chant qu’il a intitulé b 4 * *PhmùuàMwM te vn 

bçau raoral qu’il sddrcfià àPhilippes Roy de France, On nc rrouue point au- 
cun d?5 Postes Prouenfiiux qui aye efcritplus do&èmcnt que luy , dont Pé- 
trarque , la imité en ptuficnrv endroiéfcs i fe pris plufieurs de fes inuçntions 
poétiques, 

i A R N A V D DE M E Y R V E l L H cftoit gentil homme Pro- 
peufiiL Son perç suojç quelque droift de feigneurie au lieu de Meyrucilh,prcs 

-, .'l * : d'Aix 



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A R. ‘89 

d’ Aix.cn Psouiitncc , & venant en pauureté fut contraint le vendre : Arnaud 
ayant quelque commencement es lettres âcnepouuant s’entretenir de fon fa - 
i*oir,fen alla par le monde fréquentant la compagnie des poètes auec lcfquels 
il aprint à poëcifcr & côpofer en fa lâgue Prouuençalc, par ce qu’elle auoit lors 
. cours ,&eftoit agréable à tous ceux qui prenoyent plaifir àlapoè'fic, femeit 
au feruice du vicomte de Bcziers fur-nôme Taillcfcr y flu des Comtes de Tho- 
loufe , où il deuint amoureux de la Comtefle de Burlas nommee Aleardc fem- 
me dudi&Taillefcr. Ce poète eftoic homme gracieux , & beau de vifage , biefi 
chântant,& bien lifantles Romans, la Conteflè luy faifoit de grandes faueurs, 
mais Arnaud ne luy ofoit déclarer que les chanfons qu’il faifoit fuflent de fa 
compofition,ains donnoit la louange à autres. Aduint qu’amour le contregnit 
de telle forte qu’il en feitvne en laquelle il dcmonftroit bien apertement l’a- 
mour qu’il portoit à la Comtefle en laquelle il difoit , qu’il ne pouuoit oublier 
la franche contenance de ccfte Comtefle , ainfi qu’il le monftrc à la fin d’vn 
fonnet commençant, 

Anas r vous m tn pour as Ttymas dolenta*. 8c vers la fin, 1 

Fazjrs mzjr rvoflras Kaftas prcgweras . 

T me douJpiment^H'apietatfa moguda 

'Dei’incUnar a ma iujia demanda. 

Ce fonnet eut tant d’ëflcace enücrs là Comtefle , que ne reie&atpoint les char- 
ités prières d’Arnaud, elle s’y arfèfta,& les efeouta gracicufemcr,qui fut la cau- 
fe, qu’elle luy fournit de vcftemèns, d’armes, & de cheuaux, & meit en pris & 
* valeur fes chafons,& deflors continuât fà pocfic , feit vn iufte volume de chan- 
(bris,fôns,fbnnets,chants,tenfbns,(y ruentei, 8c motsXe Monge des Iflcs d'Ox, 
& fain£t Cezari s’acordét tous deux de l’ingcniofitc de ce poète, & neantmoins 
qu'il a fait vn traiâé intitulé Lasrcasftènas dt/a Qmtejfa . Il trefpafla en l’an ma. 
Pétrarque a fait mention de ccft Arnaud au 4. chapitre de ion triomphe d’a- 
mour. 

A R NA VD PAS QV E T de la Rochcfoucaut a traduit du Latin 
de George Piâorius, 

Sept Dialogues, trai&ans la maniéré de contregarderla fanté par le moyen de 
üxchofes,que les Medicins appellent non naturelles: Aufqucls cil adioufté vn 
autant vtile que dele&able dialogue de Plutarque intitulé dé^flnduftrièdes 

pàf Gilles Gour- 

-4 - 1 

~ - ■ • . ~ . .»./•' * ; * 

- } , . . * I *.4 V A ' ’ 

Autroi/Ufm Dîdogfn il p&rlc ainfi dufiomaigt qmefi v 

fils légitimé duUift. 

, I.Vy a plufleurs différences de frômàige. Il y en a d’vne forte qui cftfalé , & 
rafli$ , que Ifaac confcille fuy r, & ne retenir point au rang desbans : parce què 
premièrement il cft de mauuaife digeftion, & degrosfuc:fccotidement i d f âi>> 
j^mtque c cft vne fource de colercrqu’il engendre la grau clic aube joignons fit 
le cale ule en la veflie. En apres il y en a de frai z'& hiol , qui cft femblablem ent 
fidé, qu’on n’approuue point , pourcc qu’il çngèndre des humeurs .rocalcmà* 

h 3 contraires 



animaux taht dc iVauc que de la terre. [ Impr,à Paris 8 . 
bin / j 5 7. 



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9Q • A R 

\ contraires au ventricule & aux intcftins. Warrantage on en récité d’vne autre 
façon, qui eft ftai;ç>mais falé tellement quellemcnr.8ciceluy on direftre àgr&u 
\)\$ à reftomach,ipajs de bien petitonourriture. U y en a ençorps d vne autre 
forpe, approchant du lai <3: quin’cft aucunement falé : ceftuy.çy eft préféré aux 
antres, entant qu’il lafehe le ventre, 6c qu’il nourrit & profite à l'éftomach,pour 
-mieux digérer les autres viandes premifes *. à telle condition tôuresfois qu’on 
-pu yfc moçkreraent , & qu’on le mangé commeil fault. Et eft plus librement 
perrpis aux gens maigres, qu’aux gras & replets. Mais efeoutez pèiir faire plus 
t çourt, que firomaige dit de ftry-mefmci 

L’ignare Médecin mofe bien reietter» 

Etfi potirquoy le fai fi ne peult ores montrer: 

, tffîaù te dotte pourtant quilme fiait agréable 
eAu débité eftomac>frt retient pour louable, 
îe fuis au ventre lafehe vtile auant dtfner. 

Et du contraire audur vtîte apres fiuper. 
r aide aufii de beaucoup la viande a digerer* 

La faifantau plus bas du ventre deualer. ? . 

Et pour dire en vnmotifi t appétit feperti 
flejbatspfoudain parmoy feul recouvert, 
jes plus experts médecins luy accordent entieremet ce qu’il a dit de foy-mef- 
me:efitrc lefquels Àuicennepriniçc des Arabes, 6c Paul Ægincte s’accordent 
çn cela qu’il. Ce &ut diligemment garder d’en manger en grande quantité. 
Toutesfojs Hippoçfatçs au qiramefme liure du régime des aigues maladies 
'4it,quele fromaigp engendre^ yentofite^,, qu’il cmpelche, qu’il enflamme 
les viandes,qu'il fufeitc des 8s qu’il nuità la conco&ion , principale- 

ment à ceux qui ont largement beu : en quoy il femble y auoir difeordancf 
çqtr’eux,qui n’eft t;ien;car le mefme Hippqcm** W bure ded’viriepnçmtdi- 
çinejs’accorde auecles autres , mettant différence entre les natures 8c cptflpkr 
xions des hotpm Jf§,ôc ddànt que le fromaigç ne nuit aucunement , mais qu’on 
fie sen fapule , Tomaiufi qup dçsfivH&s , \ car fc remplir de pommes efl: 
autant que fcprooUrer vue extrême dqu(çur dç'nerfs : fc fapulcr ae poires ,eÛ 
s’eneendree yüjx>ur^ent mttuçHleujç^W iatçftins ; 8c vfet par trop dcnoi* 
eftjie nuire a Ta tfcfte,au poulnion l à la langue 8c a l’cftomaçh •• finalement y^et 
fans raifon ou mefiire de coings eft autant que chercher vne rage ôc incre di- 
ble paiTiomtuB^om^te ^J^aï\tûîoi'nsqùi vftÿbit hiôdetérèeht de toutes, les 
çhofes fufdites,il ayderoit beai^u^ àiaianté ,r àpc s’en faut qu’il y peuft por- 
ter nuifance pu dommage, 

A . Ad&ilNii^ 5H& : 5 Of R B ï N' dit de ; Saihâ:e fpy , Dôfteur ^eh Tlteo- 
di^i^BJ^dioacéurduRof ^ Chairs / x^ ÛprefeYitEuefquedt 1 Neücrt,a’èfcrit'lcS 

^ùçesqui'sha^iüeiid o;; _■ -jï.. ■ ■ i!3r ' 

liVaifoq im obre + prononcée pftfluy en l’Eglife Noftre dath'^fte PaHs^aUtfiiJ- 
jnwaiüifeiMfcffinj Anh&^ ; ÿpair'8c éoririçftable de Ptïific^. 

Parâpnrfâi^ >>■ '■ • 1 r :i 1 ï 

ZT-.'/Avr.o- k " Seconde 



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• J À R *5> i 

Seconde oraifonfunebr€pronoficeéaàlifcttck Wbiifmorenqr, ! lé' i '6. deFéB- 
'uricr alafepulturc du corps dudit feu Sieur Conrieftabic. [Impr. à Paris par 
Guillaume Chaudière % /<£ 8. 

Traefe- du miniftete vifible del’Eglife Catholique Romaine, protraec par I’or- 
dredes palpeurs & peresqui onteferit, êc prelché en icelle. Aueclâréfpottfe 
des algarades, que ltierefie Caiuinefque luy adonnées en diuers temps. Et vire 
briefue refponfe à dix principales rations , desquelles les heferiques le veulent 
iuftifier fur la prife des armes. [ Impr. à Paris 8V pat Guillaume Chaudicrt 
l*aà ij 6 8, • u 'V ° •' * y 

Hiftoire des Albigeois , & geftes déSimbn de hlontfort , deferipte première- 
ment en latin par P,des ValleesSernày,Moine defordre de Giftcaux. [ Impr. à 
"Paris 8°. par Guillaume Chaudière i y 6 9. 

Allegrefledela France pour rheureufe vi&oirc obtenue par Mohfîear Filsde 
Frère de Roy entre Coignacdt ChaftelntuÇlé i^ Màrs 1 5 6 9: tft rime: [ Impr.â 
Paris audit an. • -*'■ • 

Conciles de Tholofe,Befiers & Narbonné,enfemble les ordon^nces àuCorri- 
^te Raymond contre les Albigeois , & i’inftrürrterÀ d’accord entre ledit Ray- 
'Rvond & lâind Lôys Roy de Fraptê,arreftséç ftarats pour ffentretien d’iceluy, 
où eft peint au naturel le moyen propre pour îéxritpation dé l’herefie &dcs 
^abus* [ Impr. à-Paris B?, par Guillaume Chaudiéré fie 9. ^ 

'IDclcnption cft vers, de la fburce , continuation de triomphe d'erreur, de fès 
maux , & des remedes qui luy font propres ? ou cft tbntçriu je p6urttai& du 
3 vmy politique modemejdtcômmençe ainfi, • r f " i ; ' • " : "V • '• ; ' 

^Âh matin quand c Phebw fès clairs herdtàériuoyc ) " 7 . V ' 

^nnmenfonret^ 

2) *vn air gaj riant de fomme^oy <yniour> f$c i: w o \ t: . 

^ Impr à Patis8°, pat Guillaume Chaudière 157 0. & èncores : 4°. par le mefîtîte 
d)an>i57i. ■ r.n ■ ' '• ■ • . .j - • / s! A 

-Huj< 3 t Sermons de la rcfurrc&ion de la chair ; prononce^ âuchaftcâu dubois 
de Vincennes du temps du ducil du feu Roy Charles ix. [Ifrlpr.d Paris 8 a .pat 
«Guillaume Chaudière 1/74, ■ .V 1 • ' . f ' ; 

ipliftoirc ôc abrégé de la yicdt meurs dü tres-Çhrtftlen Roy de Frao ce Charles 
* 1 x. & de plufieurs chpfes admirables âduenuesdutantfon irçgqé. ( Iùipr.a Pa- 
ris 8°.par Guillaume Chat/düeré 7 4: J } ' '* ’ ^ “ . ! J, 

-Le vray dilcoundes derniers propos mémorables fit trélpâs dit fètt Roy Char- 
ges »x [Impi& Paris 8 .pat-Ly enard le S ueüt /ÿy 4^ ‘ 4 

■Oiraifon funtbto prononcée d Paris en l’Egüfendftre Dame aux Honrietks dji 
Scawûflime Prince Cofmtde MéâidsgtàndDüe déTqfqà 4 ^tç l ik May ^574. 
[Impr.à Paris par ledit Chàudier O. ' 1 U ja ’• ' t 

Oraifon funèbre aux obfeqUeà de rres-illuftre & trés-vertuçüfë PrineeÎTeMv 
ahune Mar^heifite de FradceDucHcflè dcSâuoÿe,pronontpé cnl’Eglifenplirb 
.dhmcdfcPari'sjetÿJ^arsfjy’j.flhapr.pârGmllaumeChaû'd/ërë.".. ' ’ 5 

OraiTon funèbre de très- illuftre & tres-yertueufe Princc/fc .’Gfalidé-dç Fran- 
ce Duchefle de Lorrains > fprônoncee- à ^àris en l’Eglife noftrë Dame le 
> V T X " h 4 3o.Mars 



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.^î A R 

jo.Mars t / 7/. [ Impr.par Guillaume Chaudière. 

Adueruflemefts Apologétiques au peuple François : Auec briefue reiponfe 
aux quinze ràifons par lefquelles vn certain perfonnage a tafehé de reprendfe 
la maniéré de, prier à la findes Sermons. [ Impr.à Paris 8°. par Guillamc Chau- 
dière 1/7/. 

Le.vray Reueille-matindes Caluiniftes& Publicains François : où eft ample- 
ment difeouru de l’authorité des Princes, & dudeuoir des fubieéts enucts 
iceux. [ Impr.à Paris 8\par Guillaume Chaudière 1/76. 

Homélies, (en nombre 19 .) fur l'interprétation des dix Commandcmens delà 
Loy,& oppolîtion des play es d’Egypte aux tranlgrelfions d’iceux comnaandf- 
mens.[ Impr.à Par is8’.par Guil 1 . Chaudière /j 7/. 

Regrets de la France fur les miferes des troubles.cn rime. [ Impr. à Paris 8% par 
Guillaume Chaudière 1/78. 

Ôraifonfuncbrc de tres-haute Princeflc Marie Ifabel de France , fille du Roy 
Châties 1 x. prononcée en l’Eglife noftrc Dame de Paris le vnzicfme A pur il 
iç78.[Impr.auditan. . !• 

Ôraifon funebre de noble I2qucs.dc Leu is Comte de Kailus , gentil homme 
Chambellan ordinaire du Roy Henry 1 1 1. prononcée en TEglife S. Pol. à Pa- 
ris le dernier iour de May 1/7 8. [ Impr.par Guillaume Chaudière audit an. > 
Exorration à la Nobleflc pour les difiuader & deftourner des Duels & autres 
combats, contre le commandement de Dieu, deupir & honneur deuz au Prin- 
ce.{Impr.à Paris ^.l’an 1 / 7 8. 

Il a augmenté de pluficurs deuotes oraifons le Manuel de deuotion,extraitdes 
eferits des funéb per es & do&eurs : mis en trcfbcl ordre par Simon Vcirepç, 
traduit en François par I'B. [ Impr. à Lyon par Michel loue 1 / 7 /. 

Formulaire des oraifons propres à dirè en toutes ordinaires aérions chreftien- 
nes. [ Impr. à Caen it°. par Benedi&Macé 1/80. 

Homélies fur l’cpiftrc canonique de Sainék Iude, cnfemble celle de la natiuité 
de IeluS'Chrift,prefchees en l’Eglifc cathédrale de Ncuers , durant l’aduent de 
l’an / 5 7 8. & delpuis redigees en elcrit par ledit Sorbin. [ Impr. à Paris 8'. par 
Guillaumç Chaud iere /58a 

Amaldi S orbtm T holofanorum theologi , Ttyij Ecclejlafi*,T raïïanti de monftrû,<pta 
f tenrjwrtlnu Confiant tmhtteuffti ortum habuerunt yJ ac ijs que circa torum tempera 
ntiferè academnt.( ExcuJ/Tart/.i6°.apud Hyeron.de Marne fi / 70. 1 

ARNOVL DE VI LL EN E VF VE. 

Le Trefor des pauurcs, qui trahie des maladies qui peuuét venir au corps hil* 
main,& des remedes ordonnez, contre icelles,aueclachirurgie&plufieursat 4 - 
tr , cs Jp ra ^ Ic l ucs Arnoui de Viilcneufuc , maiftrc Girard de Selort & ph>* 
lîcurs autres dp& cu rs en mcdeçine. [ Impr. à Lyon 4°.par Oiiuier Arnouliet. ! 
A R R I A de Nicomedie. Voyez Claude YVittard. , 

ART ELOVCHT DE A LAGON A. . o 

1 . a Fauconnerie de Mcffirc Arcclouche de Alagona Seigneur de Marauequm» 
confeiller & chambellan du Roy de Sicile. [ Impr, à Poiâicrs 4®. par Enguilb» 
dcMarnef 1567, :) 

ARTEMIDORE. Voyez Charles Fontaine. • 

ARTVS 



s 



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A R. 93 

A RT V S DESIRE aéfcriténrimeleslipresfoiuans: ° : 

Le grairtli chemin cclcftc de la maifon déDicu, pour tous vrais pèlerins çéleftes 
trauerfàns les deferts de ce monde. Et des chofcs teqùifés poùrpafrüènir au 

r nrc^ fàlttr. [ Impr. a Paris Thibaut Befladè,(àhs datte. : 

amentarion de noftfe meré fairidkfc Eglifc , ; furies contradidrions des hereti- 
ques,foiuant Terreur des faux defe&ueux. [ Impr. a Paris 8°. par la yefue Pierre 
Vidoux rj4y. :: 1 ' . ' — ' * 

Le Miroir des Francs Tàulpins, autrement dréb Antichriftiens Luterieps/Ôu 
lcDefenfoirc deJafôy Chrefticnnc. [ Impr. à Angers fans datte x & à Paris 8°. 
parleanRuelle ir/4. 

Hymnes Ecclèfiaftiques traduits eh rirme Françoifefur les mefmésdiants dc 
TEglifc. [ Impr. à Roüéftï6\ par Robert & Iean du Gort 1553. 

Les batailles & victoires du cneualicr cdefte,contrelc chcualierterrcftrc, Tvh 
tirantà la maifon déDieü, l’autre riranta la maifon du Prince du hioriçlë éhef 
de Tc^life mdigne. Aùéc le terrible aflaüt donne centre la fain&é cfté dettié- 
rufalem figurée à noftre fai n de mere Eglife enuironnee des ennemis d^làfby. 
[ împrji Paris /6°,par Iean Ruelle 1 s s 7. 

Conttcpôifon des 5t.chaftfô 
.«a t kanOrcual rs 60. 




1561 



La grandefduree & fontaine de tous maùx,procedante de la boucheries blâf- 
phemateurs du faindtftbmdc Dieu, Aücc 1 -ingratitude des mauüais riçhcs en- 
uers les pauures : & de la perdition djes enfans par Tintorredion dës.pjifésBc 
meress [ Impr. àÎParfclP. paf Piérre Gâurieti 5 < 5 1. 

Difputc de Guillot le Porcher & dé la Bergere de faind Dcnÿs enFxaricê,con- 
tre Iean Caluin. [ Impr. àParisi(î 0 . par Idm-Rucüc ï / 6 8. 

Les grands ioursdu Parlement de Dieu, publiez par faind MatMeü,oùcous 
Chreftiens font adioumez à comparoiftrc en perfonne for les blafphfcrrtes, 
tromperies & déceptions du regjie qui court. [ Impr. à Paris 16 0 . paf Thibault 
BcfTault,&defpuisparÀn«omeHouiCi574. f J ’f ‘ . 

La Singerie des Huguenots,marmots & guenons de la noutrelle detifion.ïinp, 
àPariî 8 f.pârGuU 1 . 3 ulimi 57 4; : ^ ' 

Le moyen de voyager feurement par ks champs fans cftrc deftrounez déilat- 
rons & voleurs , & le chemin que doiUént tenirles voyageurs, pe!crijisj& mâr- 
ciutnsîéécomfhehéè parle chapeau du pcîerih çcleftc contre la conci^^fcçncc 
charnelle. [ Impr. àParis^. par Antoine Hoüic i\jf. . „ ,, 

Ledcfordre & feandate de France parlés èftats mafdqèé &corrompus conte- 
nant Toteinicpries peines deuës pour les péchez^. & dé la rétribution des eleuz, 
& des predeftinez de Dieu, [ Impr. à Paris 8°.par Guillaume Iulien 1 / 7 7. j 

Lerauage 8c deluge des chenaux de louâige, tontcïïâfttlafïn & cofommarioir 
de leurmifctable vie. Aufcfcle retour dé Guillot le Përchérïurîes rpiîcresJSc ca‘ 
lamitez de ce règne prefent. [ Impr. â Paris 8*. par GuilLIiiiich 157 & [ 

iUefaitenpt^, .-l- ' ' ' • i ' 1 ' J 

a. L’cxem 



)• 



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} 



94 AS AT AV 

L’exemplaire & probation du ieufne,8t abftincnçc de lachair. Aueqi%qn& rt te 
paffiorv desiàin&s Mach,abfxs. [Imp.ii Paris par Magdeleine B pyrfcms j 55 f 

. AR. 3 * VS FLLLQN aeicric ; - .h l.r 

Sermons des commandrraqnsde Dicuquc pourront faire les Cure^ o^V^ai- 
res à kurs parroifiens par chacun dimenche. [Impr. à Rducn i 6 ?.paf 4 e?ft (e 
..Coq. : .iJ’L * 

ASCAIGNE CENTORIE. Voyez fes haragues m i 1 i^aîf^s - 

lies des quatre liures qu’il à fait de la guerre de T ransfyluanic , par Belldorcft 
au volume des h arengues militaires. . i ' j 

A TH À N A Z E. J f(l . 

Epiftre de faind Atanaze , Archcuefquc d’Alexandrie, enüoyçeatfX Ç^|iq]{- 
ques & vrais fideles,difpecfc5c du temps dt; la perfeeutipn .de l’Eglift paç jds A^- 
ri^s.JHüftoirenous repiçCcntant à l’ctiljLcs trouBlesoù nous fommfisj ffW&PI- 
bcZjQi çe qui s’eft faitcqntxç la religion Chrcfticnne depuis, quclqug.t&ftpsefi 
çaitraduitc de Grec en François par vnrçligieux deS. Pçnis cnFm^Ui^. 
a ? ar >5 8% par laques M^ce / 5 6*4. . , ?LS a 

Voyez la vie de S. Antoine que S. Athanazc a eferit, traduite pat CleiiéfttjM#!’»- 
jçhant cnliiidoire de la vie & mort des faip#s. [ Impr. par NM. GbefiwftUO 
Sermon de S. Athanaze en l’honneur de la ViergeJy&riç y Scdabicnl Wreux 
Iofeph, contenu au 3. tome de l’hiftoirede la vio ôçdc iaropn; des 'fàîW^fi.trar 
duit en François. : , ' . : ; , , , , „ . 

Exortation de S. Athanale de la pamon d’vne image de noftre Seigneur. Iefus 
Çhrift , laquelle fut crucifiée en Berytx ville de Syrie. liurerattrihUçaudi^t S. 
A^pafç.[ Impr. en Françoise 3. tome de rhiftojredestlàintftsj. ; , { / 

SimhpIç^Â^ ana ^ c * Voyez YucsRoufpeau. , -{ ■> v . . . 1 

A T H E N À G O R A S. Voyez, Guy GaufiarL Atnauld duFcrrcy)- , . -, ; 
AyPÇBERT. M A C Ep. E. Théologien a ttedüïr' ■ ' , G .•: 

Defcnfcs contre les heretiques:prcçcyçyemcnt efcr*pté$#piLatin par QuiScprn 
miusFlorcncTertuliian enuiron fan ioa{;Impr. àPaj-js 8°. parMichelVaM 
faiu^> ; j , . , . . . .... , , , -, : ; 

Il.a /lu mefîne Tcrtullian I* lipre^ ?■[. . ^ 

De la courodne du foldat. [ Impr. a Paris 8°. pâr Vafcoûn 1/ 7 z,' , m’; V - t 

j ÇAILLART, . , , 

Lou banquet d Augie Gaillard, roudié de Rahaftenscn Albigesl Al qttâlbin^ 
*!“<*>* defortcsdemeilç^jperfi) q tout lournriunnespaffxl’w goulH 

Ç ejl k mtigc d^lk^ez» auquel un dora ,le rpefiier ejl fmre des .’Bÿunn poltr ehûrmes 1 

fanmjetdtre de Toutos los.Obros çüAugie Çamard<&Ct •" • 3 

^ VpyflzFran.de Meforcft.,] -t MJ;..., a 

> Aj >•* , y $ T ? LO&A T miniftre déjà, «cligicürpreteadtiesfcf 

formée a cicrit, . t . . . fî-< _ , , ij , ; - 5 , . i( , s ? ^ ^ 

Rcjnon&racè àj^r^yifq mçre du £oy 5 par teux qui font perfeculcz, ettfaquelï 

le ils rendent railoq des pwnçip^px articles de lciir religion qdi font auiduÀ 

dliuy en 5.44 --j *1 

Cent cinquante orailons ou prières en profe Françoifc , chacune mifeLla fiti 

d’vn 



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A V ' *A Y - $ 5 

d’vn chacun des cent cinquante Pfèaiïntes de Dauid traduits éiïirfineparClc- 
mentMarôo&^heod'6reite©eze;[ï^tàiyôrl i(î?. kttft Françéiiè^AJ>. '* 
AV*Gtf»S3FiN WPFÏÉ. Voy8fcAhtdaftMrfih«.~ ; :l\K.[\ v ■ 

• A*tttE ^ERiE:j i.’ocp.m-.'-cv, *.s«j »•«.,■■*. ne :i :-G:> ^ ■ :> .« - I - 

LaaSjfcykésrte Perfc«ahiombre , eh rime Frâhçbijfe par 

^radudteut jqüine Sert tyoutu^bmfflétf,i& quia poâr'lâdeüife m ù -4 Ë’Kj ay 



i g ------ l 1 < J ■ 

lyres dePetfc faite par Gu ilia om oDurand-. 

A V R;RL; • A V G V'ST-ÏN 'Euéfqûe d’Hippqne. 

Lclidre ÜeS.Aügûftfo dafeulpade^deLamèa Dieu. { Impr. àLydnw^Yans 
nom ny datte. Vdye? Gentiah HeMét^Àdrian Giîtn^IiuG’léiâe^ V&llàht 
-Guillaume GalifTatd; Iâqqcs le Cbntc.RàOul de Preüjlles. Valëtin dà' Cautroy. 
Nicolas Cbefneau: leah Guytotjlaques Tlgeau^o&phkSàüchéri ' , - 
• • A VREL; C ASSIGDORE: '• i ~ ;' "i < ‘ - : 

L’hiftoire Bcçlefi-aftique ; ri 6mde T ri parti ce ,• recueillie de trois àuth éürs Gtttd, 
Sozomene, Socrates &ïheç|dorit > dMfeë eh douze Ifürcs , tournée îadis ch 
tàtin par Bpiphamus Sçfeojafticùs * tedfg'ee en vn btief recueil j*ar Aurcliiè 
Gafiioàorus<.Sènatèùr,8e rtéemement mife de Laon en Fr^çofs;^lrhpr;à Pài 
ris f°. paie Gilies Gourbin <5<5^. p ; - t! v 1 f .. ! ‘ * — < • : 

i AV'k’RLi'PRVDE^CE ÇÉEMTNT; ■ywvi-'ï ; 

La pal^n'defain^tQnirm martyr Éueftpie deSdlTre’, prirife de VHymriéV.de 
Prudence podrfeChreftienen fon liüré des cOùrbnriésj &tradhiteeh'y éTsTi‘ati‘‘ 
çois coupwt pour couplet: £ Impr. paritiy la yiëdfci fêih&s'à Pairis par Nicolas 
Chcfneau. VoyezPierrà Monchàu.Gàyie Fedrc. Pafoha&bbîn: ' ^ X h 
- A VRELIO D Ë * P A S I N O FcrraïoisÂtChitette dé M&fteütîè'püe 
de Buïllori a eferir en François, ' ^ I , . , o^c^ -.i 

Difcours ïbr plufîeUrs pôin&s de rArchite£hirede guerre,^ Jésfoïtfc. 

fîcations tant anciennes que moderne^ Éftfèmble lë moyen de B^iftlr & forti- 
fier vne place, de laquelleics murailleshe pourront eftrë àucunemrijd ChtkjpV' 
magees de l’artillerie, [ Impr: en Anùers 4°. par Ch riftbpb.Planrih ? y /<).' - 

A V S O N É Voyez Charles Fontaine. * ; : - . a - -y ; - d ['• 

A VTGL Y CE. Voyez Pierre Folcadel. ' - ' < > : - d r J 1 

AYME t> E LA FONT Abbé de Chambr^Fontamea êfftflPpr^ 
mierementefi Latin» püislranflaté en FrartçOîSj-Quatorze femions de l’ordte, 
habit & profeflion des chaftoihei de Premonftré,a laques dfe Bàchirtionç âbbl 
dudit ordre. [Irrjpr.d batof ^ par Gilles de Gourrhohd /> r 8.' ' ' r iC> ' t L, ,û ; 
*• A YMîE : MÇIGR:)E : T amis pereferit, < 

Sermon , pa^lûy prefehéa Grenoble le ioür famél Marc Et}angeliftë , en fart 
i/i 4^[Impf;^Lyon 4-. apccvne tpiftre Latine dumcfme aùthetir jad^réficié 
imdficuiVdil Sénat de Grenoble. Lutbèritjie. , ' . ' ‘'-'Vr 1 

Qtufttones fratrii ^niadei HdMgrcti Lugdutknfit oftHnû prtâkcUorùni m Iwm & 
etelo $ munda o^érisïotçlu, Pdrifijs fol.apudd* tMamef t f rj, - ■ • ^ r ' '' 

. A Y M A R D E V A B R É S a compofé plufîcurs rimes dcrqUeUes Eftien- 
ni Forciadel fait mention en Tes poëfies. 



'.'V 



AYM 



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*5 A Y 

AYMERIC DE BEL VEZER,fut homme de bonnes lettres, bon 
pocte Comique, chantoit bien, feit plufieurs bonnes chanfons en langue Pre*- 
uençalle à la louange d’vœ gentil-femme de Gafeongne de là maflao de la Va 
lette, de laquelle il cftoit amourcux.& voyant qu’on parloit trop ouuÉwctnent 
d’elle & de luy,fe retira àRemônd Berenguiér Comte de Prouence, à la louan- 
ge duquel & de Beatrix de Saqoye fa femme, il feit aufli plufieurs chanfons, & 
s’y arrefta vn long temps lufqucs qu’il deuint amoureux d’vne princeflc.de 
Prouence nommée Barbofle dame de , grande beauté , de bonnes Se fain&ds 
moeurs, bien inftrui&e es fept Arts liberaux, à la louage de laquelle il feit quel- 
ques chanfons. Cefte dame luy tenant propos vpiour en U compagnie de l’in 
tante Beatrix fille du Comte Rémond de Prouence ,Aymcric luy ërefla'foh 
^ant qui luy eftoit tombe, Se en baifant le gand le luy prefertta , dont clle fut 
aigrement reprife à part par les dimoifelles qui cftoy ent là prefences , aufquef- 
les elle refpondic auec bopnc grauité, qftant fccondec de l’infante Beatrix, que 
les damoifellcs d’honneur ne pcuuent a(Tez monftrcr d’honrrcftds faueürsaux 
Poëtes qui chantent leurs louanges , & les rendent immortelles pat leurs po£- 
fics. Le Poète en cftant aduerty, fit vnc chanfon qu’il luy adreflà lur ce propos 
& vn’autre à ladite infante Beatrix. Quelque temps apres cefte dame Barbofll 
fut cfleuë Abbcflc du monaftere de Monlcgez en Prouence, Se luy de douleur 
trefpafla , car il n’eftoit permis en façon que ce fuft parler à vnç religicufc dés 
qu’eftant entrée en religion, elle auoit fai& voeu de chafteté. Il viuoit du temps 
que Rémond Betçnguierfit édifier la ville de Barcellone aux montagnes dl 
Prouence , enuiron l’an i x 33. Se trefpafla / x 6 4. Il feit vn traidé intitulé , Lai 
^Amours defon ingrata, qu’il enuoy a peu auant fa mort à cefte Abbefle. 

A YM ER ICI D E P Y N G V L A N , gentilhomme Thoulou-* 
fain,fiit bon Poète en rithme Prouéçale,& mefmes à mefdire , s’enamoura d’v- 
ne bourgeoife delà ville,contrc laquelle ayant faidt quelque chanlori fatÿrf* 
que, Eut frappé griefuementfur la teftepar yn parent de la damoyfelle, pouf 
occafion duquel il fut contraint fe retirer à Goilnem de Bcrgcdam en Catalon- 
guey^^flllEbt honnorablemcntxeçeu,& apres cftre guery de la bleflùre, 
il chanta de belles chanfons à fa louange; pour raifon ddqueiles üluy bailla 
<de beaux prefens , Se luy fie auoir entree Se cognoiflânce auec le Roy Alphons 
de Cathalongne , où il fe tint vn long temps , & ayant fai& vne Satyre coAtre 
Gancelmc maiftre d’boftel du Roy, par laquelle on pouuoit facilement enten- 
dre qu’fi.auQit defrobbéla couppe d’or ou le Roy beuuoit , il fut contraint fe 
retirer en Prouence chez la Princefle Beatrix heriticrc de Prouence fille de Ré- 
mond Comte de Prouence auant qu’elle efpoufaft Charles Comte d’Anjou 
firere de faind Loys,où il fuft le bien venu , aymé Se prifé , pour les. bonnes Se 
plaintes inuentions qu’il auoir en la poèfie.11 en feirvne,& la chanta, fouucnt 
en laprefence delà princeflc:cn laquelle il reciroit qu’il n’y ha tant d’ariimaus 
parmi la terre, ne tant d’Oy féaux parmi les bois,ne tant d’eftoi lies au Ciel, qu’il 
ha de fâcheux penfemens chaque nui& dans fon coeur. Peu .dc temps apres fe 
retira en Lombardie auec J’yne des MarquifcsdcMalcfpinc, àlaiouangevde 
laquelle feit de fort belles chanfons.eftoit grand çompaignôn de Guy d’Vzez, 
de Peyre Vidal Se des deux Rambauds. trefpafla au feruice de ladidéMarqui- 
s , fc enuiron 



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A R 5 iy 

fêcauiroü l’an i z 6 o. fcit vil traité intitulé. Las Anguejjfa d^Amottr fPerrai» 
que l'aimitc, & fuyuien plufieurs pa/Tages, & en fait mention *n fon triom- 
phe d'amour» 

- A YM O N PVBLICE Piemontois a eferit des commentaires 
fin les coufturaesd’Auucrgne , lors qu’il eftoit prifonnier à Mon t ferrand , lef- 
quels i’ay veu eferits en main en la librairie d’vn gentilhomme d’Auuergne. 



a A VTE V %^S <D 0 N T L EJ N a M S , 
propres ne font exprimez, que par leur première lettre fÿ les fur - 
' noms au long, ou bien par vnefeule , deux, ou trois let~ ’ r ‘* : 
très: & partant pour les ignorer (fi ne les - ? 

pouuoir deuiner >riont pen.eflre * 

mie ey deuant en leur ■■ ' • * 

ordre, . : T ^ 

A. DE SAINT ANDRÉ Parificn a traduit de l’Italien d’A- 
lexandre Piccolomini tres-dote Eue fque de Sienne 

Traité de l’Amitié, auquel eft difeouru de la diftintionqui eft entre l’a- 
mour & l’Amitiéda caufe ou commencement , & de la cliffinicion ou de Tes et 
peces, contenant A4. chap.pris du p.liurc de l’inftitution du mefme Piccolomi- 
ni. Plus vn traité de la nature d amour traduit aulfi de l’Italien de Flaminio. 
Nobili. [ Le tout impr.à Paris /6°.par Nicolas Bonfons 1 5 7 9. 

Au premier chapitre : 

" 1 

Sans l’amitié tres-excellent & fingulier don de Dieu, tout ce que nous fai- 
fons, toute bonne fortune , toute noitre profperité , toute vertu , & finalement 
toute béatitude ciuile feroit en quelque choie manque & imparfaite. Aulfi 
quelle condition ou forte d’hommes fe peut il trouuer, qui n’ait affaire d’amis? 
les pauures,les.riches,les vieux, les ieunes,les heureux, les malheureux, bref tou- 
tes perfonnes ont befom de ce très-doux lien d’Amitié. Quel fecours peuuent 
les riches attendre de leur profperité , s’ils n’ont près d’eux, à qui par honneftes 
biens- faits & courtoifies ilspuifTent faire part de leurs fortunes & facultez: 
puis que les biens-faits doiuent cftre principalement départis aux amis, com- 
me à ceux qui fe refiouilfent & égayent autant au bon oeur de ceux qu’ils ay- 
ment, qu’en leur propre?Les amis donc, font ceux qui fontrefplendir les riches 
ioyaux de la fortune, & en partie cefier les trauaux qui fouuent aduiennent par 
les peines & tourmens d’icelle. Qu’on regarde toutes les conditions des hom- 
mes, nous n'en trouuerons vn feul,tant grand foit il , qui fans amis fe çuilïè ap- 
peller heureuxtny aucun , tant petit puiffe il eftrc,qui ayant des amis, a peine fe 
puifTe dire malhcureux.O tres-excellcnte Amitié, & incomparable! par la pre- 
fcnce de laquelle toute humaine ation eft parfaite , & par fon abfence toute 
noftreimperfetionvoilee & couuerte! car oftant l’Amitié dumondepln’ya 
cité,ny chofe quelconque, qui puiffe longuement durer. C’eft celle pierre 

i precicufe 




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98 A 

prpcicufe que Dieu a donné aux hommes , à fin qu’cnchaflant icelle en l’or des 
vertus, ils la rendent plus riche,plus prifee & plus noble, 6c qu’en la compagnie 
de celle Amitié, nous puilfions ayfemcnt eftre pluftoft conduits à celle perfe- 
ction, où les vertus ne nousjpeuuent bonnemet guider d’elles mefines. O com- 
bien ell douce la cognoiliancc d’vn vrayement bon amy , qui fe refiouy t de 
noftre bon heur : laquelle congratulation apporte beaucoup plus de contente- 
ment que lamefine chofe,dont on fe refiouyt ! O combien d’allegemcnt don- 
ne aulfi celle compaflion que l’amy prend de nollre infortune , dontreceuant 
v ne partie,il ell force que te relie demeure moindre! 

Auchap.iz . 

Il fault que nous facions pour les amis, tout ce qu’il nous fera poffiblc,pour- 
ueu qu'il n’y ait point de mal , 6c qucn’en puilfions encourir aucun blafme ou 
vitupère: & fi nous voyons que les puilfions fecourir en chofes honnelles,nous v 
jjc deuons attendre qu’en foyons priez, ains promptement les deuons aider de 
nous mefmes.Iamaisla flatterie ne fe doit trouuer entre amis, mais ils doiuent 
libremét en toutes choies fe confeiller,admoneller, reprendre des fautes qu’ils 
auraient faites , adioufter plus de foy l'vn à l’autre qu a toute autre perfonne, 
ne mentir jamais l’vn a l’autre en chofe qu’ils facent oudient, monftrcrlcur 
cœur fur le front, & auec paroles pures 6c rraçhes de toute tromperie, defehar- 
ger fidèlement le fecret de leur ame,s’aymans réciproquement, s’aidans , fefa- 
uorifans,fc refiouyfians 6c fe tenans chers fur toutes choies precieufes , viuans 
afleurez qu’aucune marchandife ou gain ne fe peut parangonner au pris de la 
vraye 6c non faintc amitié : qu'ils ne s’ennuyent , falchcnt ou faoulent l’vn de 
l’autre,ains que tant plus ils fe voyent,$’efcoutent , fe cognoilTent 6c viuent en- 
femble , d’autant plus ils défirent fe voir , s’efeouter , fe cognoillre 6c viure de 
compagnie auec vne telle vnion de defirs,correlpondance de courage, reflèm- 
blance de voIontez,& parité de couftumestqu’on ne puifle fouhaiter cfauanta- 
ge. Ce qu’ils feront plus aisément qu’ils fe rendront amis de la vertu , d’autant 
qu’il n’y a point plus grande relTemblâce , que celle que la vertu met aux hom- 
mes, puis que le vicieux , non pour élire lemblable à foy-mcfmc , mais difièm- 
blable à caufc de l’inimitié qui ell entre le vice 6c laraifon,qui fetrouueen 
tout homme de bo efprit,nc peut aulfi s’accorder auec aucun, ou parfai&emét 
fe rendre femblable à aucun : de maniéré qu’encores que deux vicieux fe trou- 
uent cnfcmblc, ils ne feront toutesfois à caufe de leurs vices iamais femblables 
6c accordans l’vn à l’autre , mais toufiours diflemblable,& côfequemment peu 
amis , pour la reflèrablance ellre vne des caulcs de l’amitié , parce que la vraye 
amitié ne fe peut trouuer qu’entre les bons, 

A, D. S.D.aelcrit» 

Les Comptes du monde aduentureux , enrichis defommatres & argumens. 

[ Impr.à Paris 8°. par Efticnnc Groulleau ijj j .6c dclpuis iC°. tant à Paris que 
à Lyon. » 

Phrafcs contenues en aucuns defdits comptes. 

JJ triture du temps contraire a mon voyage > ne meftoitrien au regard 
d'vne fi fauorable heureufi rencontre . 

Vota 



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99 



A 

Vous ajfcurant d eïlre aufit bien venu que fouhaité. 

Saifi d vne extreme maladie * il ùubiia les aduentures de ce inonde pour 
chercher repos au ciel. i v 

Là où eft faute de iugerüent » rai fin ne peuttrouuer place. ~- 
Tout ainfi qu’vne ioje e(l obfufqueed vne fachcuje trt flcffe, au con- 
traire vn ennuy prend finàla rencontre d vn nouueau plaiftr. 

A. M. Sieur des Moiftardieres a eferit, 

Deuis de la langue Françoife. Aucc vn autre deui$ & propos touchant la Poli- 
ce, & les Eftats:où il eft contenu ( olitrc les fen centres 6 c hiftoires ) vn bref ex- 
trait du Grec de Dion Chrifoftome , OuBouche-d’or ; De là comparai Ton en- 
tre la royauté, & la tyranie.[Impr; à Pari&S’* par la vefüe Rièhard Breton 7571. 

osdudiéï ‘D euü : / 

le fuis fi ialoux des paroles anciennes , & pures Erançoifes , qoeCÜ Ioucroy vn 
gentil efprit , s’il eftoit curieux de ccrcher les parolles doûlces Ae l’ancienne 
langue, & de les bailler à l’vfàgc. le n’auroy pas foing , ne difcrçtiqn dont elles 
veinflent, veinflent elles des Romans , ou de quelques vieux regiftr’es , pour- 
ueu quelles fuflent choifics,& rapportées, par bon jugement & de bonne grâ- 
ce. Qui feroit caufe que le peuple les, foultiendrpit, & quç l’yfagc les nourri- 
roit tendrement , qüi tient le parler, & les mots èn maih forte , eu réglé , & en 
iufticc. Tellement que s’il plaifi: ÀlVfage , beaucoüp dç mots qtnjbnt dechuz 
& periz, renaiftrono, te beaucoup d’autres decherront ôrviendiont à néant, 
qui font maintenant en crédit & çn hpnneur. Autrç raifon il n’yaes langues & 
au parler , que lVfage , quelque ornement quelque authorité ,oq excellence 
qu’on leur attribue:foyent elles polies, & communcs à toutesgensdby ent elles 
auili particulières & propres aux nations. 

A. P. D. M. Euefque aé Troyes a eferit en vers, ' \ 

Oraifon à noftre Seigneur pour impetrèr fecours en la calamité préfente. [ Im- 
pri. en l’an 1 s 6 1. fans nom d’imprimeur & de lieu. 

A. T. a eferit, 

Propofition fouftenant l’inuocatiôn dës/ainâs décedez. Auecla refolution de 
I. M. miniftre. [ Impr, en Tan '564. Calmui^ue. » ; • 

A. ZAMARIEL. Soubs ce npm fuppofé yn miniftre noçié { à ce qu’on 
m’a dit ) la Roche Chandicu qui fe tient à Lauzanç, a efprit en vep, 

Refponfc aux calomnies contenues au difcôurs & fuyte du difeours furies mi- 
feres de ce temps, faids par Pierre de Roftfard. [ Impr.à G^ncuç,& à Lyon en 
l’an 1 / 6 4. lequel Ronfard Iuy a fai<ft vnedontre-rèfponfc. 

O&onaires fur la vanité du monde, defquels i’aÿ extrait les couplets fuyuans: 

/. 

U B AV vu ville tns efcoulanty 
T? lue vtfte le trait volant» 

i 2 Et 



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ÎOQ 



a : 

Et plus viBtmpmpaflk 
Le^ms^k^.mteicb^e: 
Mais de la toye mondaine 
La,co¥rfe<eflfimfiimlaim 
ÿ { g& elle pafle encor deuant \ 
L’eau éî'ktr*tf i$ kmnt. g, 

II II. 



/T ^ » 



" iVn/ ( 

? . „ : V^tpuipaffe: 

^o^a^ommwivoid^es^ 
Sans fa première couleur: . 

Soudain comme vneonae fuit 
j b: r ! ‘Devant t autre qui la fiât. 

~ r Qjieft-ce doüequesquele efflondeï 
; r. y'nvtnts vue fleur» vue onde . 

• v- t : f.jhyyj . : , •' .: 



i > ■ 

/nrr.’/f »•? 



-, . . . ili.'/Vj -v>. 

r ! /. j 



« i 



r ,, » , , r , 3 po ^j^reJai/lemoy vue boule bienrayde> 
v:i\yA, ;! tâpUm de vent d‘ mage de ce Monde: 

; i ' AsEtiep/mcgramt beautéU vienne reuelhr, 
y- > ,1 'Répétant cfue ton burin peut tromper mentir* 

0 ; ' ^byréprefihpàùt derfruiiB de toute gmfe: « 

. r : 3. y { ^pp^ tout alèhtour efms cefte deuip: ! 

sAinfi roule troufiours ce sffîonde deceyant» 

**///. 



!• ' i 



.1 



La glace efl küfknte (f belle: 

Le Monde eft kùfitnt fS beau: ! 

'■ ÎE^ Ar Glacé oh lombetn î eau» ' 1 

. ^uMopdeeû * ( 

. : ; T°w deux àfàfns eh vint: 
d^aüh^^^aufifmù r 
fje Monde ffi ce qui efl fien» 

S'cfüarïouit tout en rien. 

X L 

Le Monde tfi^w tardmfisplaifirs font fis fleurs: 
*D e belles y en a y en apfufieurs- 



Le 



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iei 



Le lis etflanouy fa blancheur y prefente: 

V œillet y flaire bonde thim veut qu on le fente: 

Et la fleur du fouci y eft fort auancee: 

La violette j cro'tft, la penfee aufli: 

JMaü la mort eft l hiuenqui rend f oudain tranfi 
Lis 3 œillet, thim, fouci > violette penfee. 

X IL: 

; . • , ; . • , i 

Jamais ri auoir,f*i toufioursdefirer. 

Sont les efetts de qui aime le Monde, i 

T? lus en honneur rich effet abonde, 

E t plus encor on l’y voidalpirer. 

Jlneiouitdecelaquieflfien: 
fl veut lautruidl l eïlime,il l adore. 

Quand il a toUt,c eft alors qu’il ri a rien: 

Car ayant tout, tout il defire encore. 

XX. 

Où eft la mort? au Monde, le Monde ?en la mort . 

71 eft la mort luy-meftne: ri y a rien au Monde 
Qui face tant mourir le Monde, que le Monde > 

Q^i engendre, nourrit, ?§ fait yiure fa mort, 
tfflaisfi l amour de Vieu oftoit le Monde au Monde, 
Faifant mourir du tMonde £ÿ * l amour (f la mort: 

Lors heureux nous verrions triompher de la mort 
Le Monde non mondain, la mort morte au Monde. 



LIF/RJES VONT LES A VT H 6 VRS 
pour ne s’ eftre voulus nommer font incertains. 

A. B. C. pour les enfans , ou Inftru&ion à inftruirc les petits chfans à lire. 
[ Impr.par aiuerfes foip,par plufieurs,& en meints lieux. 

A. 6. C. pour les cnfans,contenant l’oraifon dominicale , &c. montrant la 
manière de {oy confelTer. fenfùré. 

A B R E G E des Empereurs Romains & Alemans , qui fubfecutiuemenc 
ont régné defpuis l’an premier de Icfus-Chrift. [ lmp*. à Paris 8°. par Vincent 
Sertenas 1561. 

Dcmonftrancc des A b v s de l’Eglife , des continuions humaines de l’Eglifc 
de Chrift,& de I’Anrechrift. [ Eft au catalogue des liurcs cenfurez par la facul- 
té de Théologie de 1 Vniuerftté de Paris l’an / 5 s /, 

i 3 LES 



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îoi A 

LES A B V S du Mofld^çnrime. [Impr. à Lyon 8°. par Antoine du 
Ry,fans datte. 

LES Â B V S & tromperies desTauerniers$fctauernieres, qui brouil- 
lent le vin : & comment on les doit punir, çime. [ Impr. à Lyon i 6 °. par Iean 
Saugrain. 

L’AB VS E enCourt,quifecompIaincàI’A&çurdutempsperdu<ju’ila 
fai£t tout le temps de fa vie,& l’Auteur ioy donne bon enfeignement , & a tou- 
tes perfonnes. [ Impr.à Lyon 4°.par Iean Lamb^ny, fans datte. 

L'ACCOR. D de la langue Françoifè auec la Latine, par lequel fc co- 
gnoiftra le moyen de bien ordonner & ççmpofer t0UJ«K«J.[ Impr.à Paris 8° . 
par Simon Colinez. 

L’A C C O R D Pafsé & pondu touchant la matière (Jcsfacremens, en- 
tre les minidires de l’Eglife de Zurich,& Içan Caluin miniftre de i’Eglifc de Ge- 
neue. [ Eft au catalogue des liures examiner &ç censurez par la faculté de 
Théologie à Paris, de l’an x j 51. 

ACCORDS de pluficurs pafïages dfcsfein&es eferi turcs, qui femblec en 
apparence difeordas: aucc déclaration familiçre diccox. [Impr. à Gerteue &c. 
par Iean Crcfpin 1559. • . 

ACHILLE Tragédie. Les perfonnages, Achille , l’Ombre de Patrocle, 
le Chœur des Troyens , Andromache , Caflandre, Hecube, le foldat Priam. 
Dont le commenpementeft tel. 

Ja laijfant fin vieüardl Aurore nom rameine, , ; • ■ 

Tonlfant la rmftphu baede trauail la peine: > 

Et pour mieux mignoter d vn berger le fommeiL 

La Lme au front À argent donne place au Soleil. &ç. 

[Impr. à Paris 4 0 . 

ACTES de la difpute & conférence tenus à Pajris es mois de Iuillet & 
Aouft 1 5 6 6 . entre deux doftcUrs de Sorbonne & deux tpiniftres de l’Eglife re- 
formée distinguez félon les fournées. [ Impr. à Stralbourg 8 °. par Pierre 
Eftu ard 1 / 6 7. Caluinique. 

L’ADOLESCEN C E araoureufe de Cupido ayee P(y cher, outre. le vou . 
loir de la Deeffe Venus fa mctc,defcritc en profè. [ Impr. à Lyon par François 
lutte 1/3 6 . - ‘ - ■ 

Le Icu de L’A D VENT VRE & deuis facétieux dçs hommes & des fem- 

mes , auquel par cledtion des fiicillcts fè rencôtre vn propos pour faire rire la 
compagnie, le tout par quatrains. [ Impr. à Paris, & à Lyon 31°. parplufieurs 
fois. ' 

A D V E R T I S S E M E N S fur les iugemens d’Aftrologic à vnc ftudieufe 
damoifelle. [ Impr. a Lyon 8°. par Iean de Tournes 1546. 

A D VE RTISSEMENT & excitation Chrefticnne,au Roy de France 
Charles ix. deccnomàl’aduenemcntde fa coronne. [Impr. à Paris /6°. fans 
nom. Caluinique. 

AD VERTISSEMÉNT & dif cours des chefs d’aeçufation & points 
principaux du procès crimineifait à maiftre Iean Poiflc, confeiller à la cour de 

Parlement 



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A 103 

Pidfinc&t'.de Paris >, àfejreqôefted© maÜfoeRené fôRoujllier auifi çonfcillcr 
en icelle cour, partie ciuile,monfieur le procureur general du Roy ioin&auec 
lüy? & tefpooïeàvo, fafifo«rqiir)l I a feit; imprime? toubsCon nom , contenant 
fes defenfes. [ Impr. à Paris 4 0 . lan^/rSu^s. Jtiv . ) . ... .• . 

A* Eh Y E R T I S S ,EiM>E'N T; .aax rrptscftatsde France {îinla publi- 
cation de la paix. Aücc le w iorophc <£i eelkl, vnefChaafonpar lcpcuplç de 
FrmcciLe tott«.e.n<rimei[iI;^Jtpfi Lywa-f kIùV 9- * T -J. ; • j . •. 

ADVERTISSEMENS aux fidèles efpars de fe donner garde de 
ceux quif^sh^itime minifierc del’Euangile. [Impr. 

t-ii'-l : • v ' < : : j.r.rj -■> ■< 

ADVERTISS Er iE N S & Medâta.tjons neceffaires. à vne>-Dame 
Ckrtftienoç mariée , nous ; viu^ iàin&aw>efit en fon cftar, d^firibuéspat ordre 
fur chaque iour de la fepmame:& vne priere à ce propos. [ Impr. à ThülofeT. 
p4rtÇçlQtKHAJol^7.a*; iris nom.;» j.'o hm it>; , u •'O :;l < : « .. r. .V 
L L’H I & X Q I R E jfôpuiflknt Çhe« âJ&f Æ N: E E princi 
da jj’oé die* Xflpyens^foife [Im^-ifa^s.S°>pfcirPnilippc 

Pefytibtç $crçpps d’EQ^iftçn L’A I0..&U3 Y > k T V fl. e 6c vie folitaire,trai£icex- 
ttai# dcphifieurs autheftr^: par vu prefident du Parlement de Brctaignç. 
{Jmpt-À Paris xi 4 s. 

La Vie de Monneur Saind A L B A I N Roy.de Hongrie & Martyr, tranOa- 
îGt dduLatia [Jmpt^Pafi?; 4 !pftrP«« 3 efgçm&nsd^é. 

Le RomantuA.li çx a ndre s 1 & .G;R>.n e>: [Impr.à Paris. 

Le Romant d’ A M A D IS de Gaujte eqi t, 1. volumes ÿmkd’Efpagnol en 
pçaoçoispa^di^Ktxadq^rs.; ' J } ) /. 

V A M A N T rendu cor délier en I obCeruaaced’amours , en rime. [ Im- 
primé en l’an 14 73 - : . 

- { Là tr çfgrande defolatiôn, meruçiUeufedçplosratioii & infaillible punition 
de l'AME incorporée eftant aux en fers, envers eroifez & léonins. Àuccle 
Sy mbole de. $. Athanaiè.pfldW aufii en rime. [ Impr. à Tholofe par G. Bou- 
demllç I//4. : 

Copie de quelques lettres fur la navigation du cheualier de Villcgaignon 
ç$ terres de L' A M E R I Q_V E outre l’jEqujno&ial, iufques foubs le tropique 
de Capricorne: contenant fpm mai rement les fortunes àduenues en ce voya- 
ge, auccles mœurs & façons de yiurc de$ fauuages du pais : cnuoyces par vn 
des gens dudit feigneur. [ Ijnpr. à Pati$8°. par Martin le Ieune 1 55 7. 

L Le ImrcdeL’AMY fideie. Au ecplufieurs difeours amoureux en vers & 
m profe par vn gcmiihomq Picard- [ Impr. à Paris 1 6°. par Iean de l’Aftfe 7578. 

AMIABLE acciifation, & charitable exeufe des maux, 6c euenemeris 
delà France, pour monftrçr que la paix & reunion des fuiets n’eft moins nc- 
cefiaiie 4 l’eftat , qu’elle eft fouhgitable à chacun en particulier : & que nul ne 
peu| ^duancer la profperité des çhofps prefentes, qui ne fe fouuient»& ne iuge 
doucement des palTces, [impr.à Paris 8°. par Roo. le Marogiiicr. 1/76.0» 
tient que Guy du Faur fieur de Pybrac en foi* l’auteur: toutefois il ne fenom 
me point. , 

ïntrodu&ion ôc déclaration fur le fait des AMORTISSEMENS 
. i 4 des 



paiCapicame 

sleKoiri/«. 



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I 



J04 

des terres, tentes & pofleffions acquîtes par gens d’cglife. [ Impr. à Paris 4'Jan 
1510. ■ 

La définition & perfc&ion d’AMOVR. Plus le Sophologe d’AMO V R. 

[ Impr, à Paris 8°. par Gilles Corrozet. / 5 4 x. 

L E Petit Oeuure d’A m o v r , & Gaige d amitié , contenant plufieurs diâs 
amour-eux^traduiâs du Grec,ou Latin en rime Fràçoite.Et fur la fin cft deferi- 
te en profe l’hiftoirc de Titus& Gifippus. [ Impr. a Paris 8°. par IeanBarbc- 

d’orge j 5 3 7. ' . 1 

Difcoursdu vray amovr de Dieu enuers les hommes, & de ccluy des hom- 
mes enuers Dieu & encreur mcfmes : faiâ en forme de fermon , & traduit en 
François. [ Impr,à Paris «T.par Federic Morel 1 5 57. 

L’a m o v R b v x tranfy te ns efpoir.cn rime. [ Impr. à Lyon 4 0 . par Oliuier 
Arnoûllet, 

Traité des a n g e s de Dieu , auquel cft demonftrc quelle opinion nous do- 
uons auoir d’iceux,Ôt cbrtiment Satan eft noftre aduerteire & enhemy capital. 
Aücc les tentations du Diahlc , U la defenfe du bon Ange gardien de Phonè- 
me alléguant l’efcriture fain&e contre icelles tentations. [ Impr.à Lyon 1 5 6 i. 
Difcours & hiftoire tragique en vers François, du iugement &; execution 
d’ A N N E de Boulan royne d'Angleterre, cfçrit en main, eft es mairis de Phi- 
libert Bugnyonaduocat à Lyon. ' “ 

Expofition fur L’ A P O C A L Y P S E de S, Iean,extraittc de plufieurs do*- 
ifteurs tant anciens que modernes. • [ Impr, à Geneue. Cen/uré. 

. LeRopiam'D’ APOLLON! VS. 

APOLOGIE ou defente pour les Chreftiens de France qui font de 
k religion Euagcliquc ou reformee/atisfaifant à ceux qui ne veulent viure en 
paix & concorde auec eux. [ Impr.par Antoine Chupin 1578. Cdmni^ue. \ 

A PO LOGIE pour le Roy contre les calomnies des impériaux. [ Im- 
primé à Lyon 4°.par Macé Bonhomme / 5 5 r. ‘ 

APOLOGIE faittepar vnferuiteur du tres-Chrefticn Roy de Fran- 
ce Henry 1. contre les calomnies des impériaux fur la defeente du T urc. [ Im- 
primé à Paris 4*.par Charles Eftienne 1 / j 1. 

A P O L O G I E ou defente des bons Chreftiens contre les ennemis de 
PEglife catholique. [ Impr.à Lyon 1 6 .par Michel loue 1563. 

L’ARBRE delàfoyChrcftienne. Cen/uré. 

Vi<ftoire& Triomphe D’ARGENT contre Cupido dieu d’amours n’a- 
guicres vaincu dans Paris. [ Impr. à Lyon par François Iufte 7/37. 

L’ A R M V R E 4 e Patience en aduerfité [ Impr. à Lyon /6\parlcan de 
Tournes 1555. . . 

A R R E S T notable & fingulier des grands Iours tenusàTroye fiirie 
reiglemcnt des aduocats, procureurs , greffiers & enquefteurs , aueq tes brauefc 
plaidoieries & répliqués tout au long de meilleurs Seguier,Le Maiftrc , Le Fc- 
ure, Rémond, Ianuicr & Denguechin, prononce le % /. Odtobre 1 / 3 /. [Impr. à 
Lyon par Ican Huguetan 1 f 6 6 . 

A R R E S T mémorable du parlement de Dole donné à l’encontre de 
Gilles Garnier,pour auoir en forme de Loupgarou deuorc plufieurs enfans , 6c 

commis 



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A A A B * Q 5 

connus autres crpç?. Enriçhy d'aucuns points pour efçlaircir laiparietefl# 
telle transformation. [ Impr. à F^jP^P.KKé des>Hayçs i s y ... y , \ 

L’ARREST duroy, 4 ç^Q^i^|d 9 îîoe 4 ç^WCei 
compofç çnrime pataiitoiif qui nç fc nornpfi pojprjâg qui^ 'pbup^ejÿlÇ 
Dtbwneù wïtox. ,( li^|>r,ja P^ tmi l*au^ ^ *. V-, .V ’. ,o;o- 

LES ’A RR EST S 4 c fo^rt celc^ A 

L E S - A R R ES T S & ordonnances royauxdçjafuprefne., trè^aucç & 
louuerainc court du royaume des cieux, &c. Qw/uré. ■/. 

L’A R T &fciençç i dé bien viurc,$ d? btep-ijqiiB^ 

Nicol.Chreltian> fans datte. . , À • 

ART Poétique François pour I’inftrü&ion des ieu^es ILid^çu^ Ôç çnepr 
peu auancez en la poëfie Françoifc. Àuçclç Quintil Horari^n fur defpnle& 
illuftration de la langue Françoife fai&e par ïqacKifn du geljay. [ Ipipr.^ Lyon 
i6°.par Iean Temporal. /j ; , ■: 

ARTICLE SpropofezpaxrEmpçrçurgyx ÉtdcurçenljiiQUrnçeïÇT 
nue à Spire lç x 3. de Iuillet (an 1.579. [ Impr. a Lyon par B. Rigaqcjaudjt an. 

A RT I CL E S accorda? pat le grand Seigneur enfaueuç du roy& de 
fes fubiets au Heur de Guéri ne tréforier de Fraçe Ion auAfdTaJeut enTurquie 
pour la liberté & feutré duttafe ? çQnamerc,e $ç paf&ge c? païs & mers de Le- 
uant. [ Impr. à Paris 1 / 7 o. 

LES ARTICLES de la. facrce faculté de Théologie de Paris, 
concernansnoftre foy & religion Chrpftienne , & forme de prefeher. Apec 
le rcmcdc contre la poifon. [ Impr. à Balle 1/44. Çft au catalogue des Hures 
eenfurez fuyuant Fedi& du roy donné à Cbaftéau- Briaht 155t. : 

ARTIFICE de feu ou canonneric. &c. f Impr. à Paris 8°. par Viricenf 
Sertenas. 

Le Romant d* A R T V S D& BRETAIGNE. 

LES SEPT A S S A V T S. Çenfrê* 

L’ A S S V M P T I O N de la-.glorfciifc Viérge^d^n rime à 3 8.per- 
Tonnages. [Impr. à Paris k»°. à I’efcuduFtauce. lànsda 1 ^ 

HISTOIRE D’AVRELIQ fc d’I^elle, Elle du W d’Efcoffc, en 
laquelle cftdifputé qui baille plusd’occafion daimerjl’hommç a la femme, ou 
la femme à l’hommc:mifè dltalièn en François. [ Impr. à Lyon. 7 
Les Quatre fils A Y M O N Romant. 






; A C C H IL I P ES. Vçyez aux? fenteuces des Poètes 
Lyriques Grcç$tradui&c$ en FtançQÎ?* 

B A L D E. L 

1 La Pratique de Balde trariflatée en François. Ecrite en main 
lur parchemin ein la librairie de feu laqués Dauid luge de 
Velfay. ■ 1 *■ - • • 

BALTHASAR BAILLY Concilier du Rçy^ à Troycs a cf- 
critcnvcrs, 

L’impor 




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io 6 BAL 

L’importunité & malheur de nos anif lin pria Troycs 8\par Claude Garnier. 

B A L T H À S A R Comté de Caftillon. 

Lç Courtifan. Voyez Ieaft Chapcron.Gabriel Chapüis. 

’BA'LTH A S A R P I S A N E L L I Boloignoisa efcrit, 
Difcours fur l’apparition de la Comete qui s’cft vcue à Rome le vendredy 
onziefmc de May i / 8 1. [ Impr. à Lyon par B. Rigaud. 

B A P T I S T E D E C A V I G I O L E S. Do&eur en Médeci- 
ne a efcrit vn trai&é intitule 

Des'proprietéz du Vinaigré. [Impr. i^.fans nom de Iieu,& fans datte. Contre 
lequel Dauid finarenfis a efcrit vn autre trai&é De la nuyfance que le vinaigre 
pone au coms humain. ° 

BAPTISTE E G, NA CE. Voyez Geoffroy Tory. 
BAPTISTE F V L GO S E. 

L’Àntcrosou Contraroour de Meflîre Baptifte Fulgofe , iadis Duc de Gen- 
nes,tourné d’Italien en François,compri$ en deux liurcs. [ Impr. à Paris 4 °. par 
Gilles Beysj / 8 1. Il viuoit du temps dé l’Empereur Fridcric j.du Pape Sixte 4 .& 
duRoy Loys xi. Et cftoit grand amy de Baptifte Platine qu’il incroduic , & 
Claude de $200^6 difcourantauecquesluy cfdi&s deux liures. Mais voyons* la 
Phrafe de ceft aütheur & de fon tradu&eur,qui ne fe nomme point. 

<±du premier liure. 

. Maispource que tout ce que ie puis dire contre l’Amour ( tant en foit bon- 
ne la raiibn ) vous eft doubteux & foupçonneux : ie vous veux icy reciter ce 
qu’en a efcrit Propercc,difciplc de l’cfcole amoureufe , deferiuant Amour par 
ces vers: r 

» 

Quiconque fut, qui le premier peignit 
Le ‘Dieu d aAmours > enfant le feignit: 

JSTeufl il en ceflr inuention 
Alain digne d’admiration? 

Ce peintre expert cognut premièrement, 

Qjf amans tranfisviuent fans iugement: 

Et que leurs plus grands biens perijfent, 

S oubs les fols p en fers qutls nourrirent. 

Encor rîeut il mains fottes ne menteufes, 

En luy pèignant au dos ailes venteüfis: 

Faifmt ce Dieu, que le vent meme, 

. Voler d dffeëtion humaine: . . > - 

i Çar les amans fint comme en mer profonde, 

ToufioursgetteZo delvne en vne autre onde : 

Et le fort vent, qui Us tempefte, 
lamais en vn lieu nés arre fie. 

] Bien 



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BAC /6 7* 

Bienluy fit ihaufifr les mains armees 
De trais crochus > tfi facettes charmées: 

Et tvn des flancs et vn arc ‘Turquois : 

Vautre et vn candiot carquois . 

Car t amoureux a couf du trait receu> 

‘Plus toft qu Amour aelucrfaire aÿpcrceu: 

Et nuliencorquily ejfaye» 

ET efchappc foin de telle playe. 

Envn autre endroit du me/me hure. 

Par là pouuez vous voir , que l’Amour n’eft feulement vue habitude apao- 
chant de maladie tains qu’il cft maladie , vraye & forte , & dangereufè. Etne 
faut icy mettre en termes les grands plaihrs & auantages,quc les amans ( com- 
me vous dites) ont rcceu,en aymant Royncs,PrinceiIes 6c grandes dames: car 
leur ioye ne fut onques vraye : ains fauflè , 6c imaginée par l’efprit 6c tous les 
(cnsttout ainh en eux corrompus, que vous les voyez aux maladcs,tourmcntez 
d ardantes heures. A ces heureux le vin doux fcmble fort amer : non qu'il (oit 
amer de fait, mais pource que l'amertume colérique efpandue deffus la langue 
du malade, pénétré iufqu’au nerf guftatif,par la mixture du vin. Aufli femble-il 
bien fouuent à l'homme qui cft y uic, que tout ce qu'il voit,eft double : pource 
( dicnt aucuns ) que les fumées du vin émeuuent la vertu vifîue , de prompte- 
ment fe rendre aux yeux : Iefquels arreâcz au premier regard par le continu 
mouuement , font fembler à ce pauure^u rogne , qu'il voye deux chofes pour 
vne. Semblablement vn malade couche au lit , & approchant de la mort » dira 
qu’il ne fent point de mal:& qu’il oit 6c voit maintes chofes,qui toutesfois font 
vaynes 6c fauiTes,pource qu’il a les efprits troublez, 6c le fens aliéné. Puis don- 
quesque par tels accidensjes yeux,lesaureilles,la lâgueje nez, 6c tout le corps 
touchant,fe trompent tellement, que les fens mefmes en font abufêz .'combien 
penfez vous que tout cela doit défaillir aux amans’leiquels ayans tous les fens 
par le venin d'Amour , empoifonnez & altérez , ne doiuent donner merucillc, 
s'ils ne fentent leurs propres maux :6c s’ils n’ont ne fain ne ferme le iugement 
pour difeerner le mal du bien.D*auantage deuez vous conhderer, que h la da- 
me aymee , eft femme commune, quel plaihren peuuent receuoir ceux qui 
l'ayment , recouurans aucc grande peine 6c defpence,ceque chafcun peut 
auioir à toute heure à commandcmcnr.Si elle eft,ou Royne,on prince(Tc,ou au- 
xquels font 

Encarts envn autre endroift* 

Penfez à la perpétuelle fafcherie,que met en 1 ’efprit des amoureux, ou dehr,ou 
crainte,ou îalouhe: confiderez les dangers de la vie , la diffipation 6c perte des 
ans & des biens , 6c fur tout l’infamie qui s’en enfuit : & penfant bien à toutes 
ces chofes, ic ne fay aucun doubte , que ne iugiez l’Amour vne trefpernicieufè 

paffion. 



trement dame d eftat , penfez les dangers* trauaux , 6c tourmens 
plongez ces pauures amans,ayans toujours la more fus la telle. 



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ro8 B AT 

paffion. Et encores fans autre occafion : l’offenfe qui ’s’.y: commet contre Dieu, 
feule nous en deuft retirer. Mais combien de belles fucceffions tous lesiours 
aduiennent,par le moyen de ce fol amour, à plufieurs , aufquels de droit elles 
ne peuuentappartenirîCombicn d’enfans par luy mefmes , ainfique les petits 
du çodu,fe plaifent aux incognus nids d’autruy? Combien d’hommes nourris à 
l’hofpital,ne fçaehans d’où ils font fortfc>,penfez vous qu’ils s’en mapient à leurs^ 
meres & àleurs feurs. Combien de femmes craignans iajnort , & aucunes fois 
la honte, Ce retrouuans greffes j cruellement en cacheté tuent leurs enfans : les 
priuabs(auec redoublée mcfchanccté ).de vie eofemble, & de.baptefmc ? com- 
me eferit le bon S.Hierofme à Euftochcdifant^^Mw/owwfj par force fe ren- 
dent fteriles^ commettent homicide enta perfinne , qui nefi pat encore nec-.les autres fi 
refintans grojjes du fait de leur mefchanceté, penfint suider t assort on } auec quelxpte *ve- 
mmeux bruuage. Et bien fiuucnt t (jnant elles meurent ,elles s'en f vont en perditio , coulpéh 
blés de trois énormes tces:afJauoir adultérés de Iefa-Chnfî,meurtrieres de (oy~meJrncs t 
tfhhomicides de tkomrne nefl pas encor es né. Eftant donques toutes ces abomi- 

nations les fruits de celt infâme Amourrelles demonftrent plus qu’aflèz , com- 
bien eft venimeux l’ai bre, lequel les porte & produit. 

^BAPTISTE MA NT VA N. 

Eclogue de Baptiftc Mantuan de la vie Bienheureufe , traduite en François* 
[ Impr.à Paris 8°.par lacques Niuerd i y 1 1. Voyez François de Myozingcn. 
laques Mortiercs.Laurens de la Grauiere. Michel d’Amboifè. 

BAPTISTE PLATINE. 

Généalogies , faifts & Geftes des Sain&s peres , Papes , Empereurs ôc Rôys de 
France contenans les herçfies,fchifmes & Conciles,guerres & autres chofcs di- 
gnes de mémoire aduenues en la Chreftienté & autres pais effranges durant Je 
régné de chacun d’iceux. Composé premièrement en Latin par Baptiftc Plati- 
ne,^ tranflaté en François . [ Impr.à Paris f °.par Galiot du Prc 1519. ' v. 

Dialogue de Bapt.P latine gentilhomme de Cremone, contre les folles amours: 
traduit de Latin. [ Impr.auec l’Anteros ou Contr’amour de Baptife Fulgofe à 
Paris 4 P . par Gilles Bcys. 1581. Didier Criftol a traduit les liures de l’honnefte 
voîupté^du mefme Platine, qui viuoit du temps des papes Pie & Paul féconds, 
eftoit officier Pontifical à Rome(bien que Cremonnois d’origine.) & par Pape 
Paul fecond,fut longuement detenu en dure & auftere prifon:de laquelle il fat 
depuis deliuré par le fuccefTeur Pape Sixte : auquel depuis il dédia fon hiftoirc 
de la vie des Papes,& feit pluficurs autres œuures : car il eftoit do&e perfonna- 
ge, éloquent orateur & fçauant Philofophe. Voyez auffi la vie d’aucuns papes, 
afTauoir d’Higinie &autrcs,efcrite par ledit Bapt. Platine traduite de fon Latin 
& contenue aux volumes de la vie & mort des Sain&s. * 

BAPTISTE DES VR.SIN S,grandMaiftredesCheualiers 
deRhodcs. Voyez fes conftitutions auliure des eftablifTemensdesCheua- 
Jiers de lordre S.Iean de Hierufalem,tranflatc en François, & impr. l’an 
metray icy vne de fês conftitutions tout ainfi qu'elle eft traduite. Notes eïld- 

blijfons que e& conjeils tant ordinaires que complù quand fe doit faire 

aucune 



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; B Â P. 109 

aucune chofêmuant que Je donnent les opinions chacun confeiller fans gar- 
der ordre ainfi qu'il luy plaira puiffe alléguer 'gf prbpofer fur celle choff qui 
fera mife en deliberation tout ce que luyfembtera fans aucune reprehenfion. 
Et quand les chofes feront bien difcutees 3 tant d opinions qui fè tromperont 
foyent balottees , & l'opinion qui aura plut de balottes foitfentcncfitâxon?. 
clufion.Enioignans que toutes les chofes & affaires de quelque nateère qu'ils 
foyent qui par confeil comply ou ordinaire feront traiclees & deliberees, . 
foye ntconc lues par balottes. Autrement les deliberations foyent nulles. ;■ * ' 
B A R D A N A C ( fon nom propre m eft inconnu) natif c^Àâ^éiHac^ 
en Auuergnc maiftre d’hofte! du Capitaine Burgues a cfcric en tijnê T 

La vie de bien viure, autrement les enftVnèmens de Bardanac. [ îm b» me a! 
Tolofc, - .... 1 

BARLAAM. l 1 

Hiftoirc de Barlaam & Iofaphat &c. [ Itppr. à Paris 8\par GuilJ.Chàudiere. , ‘ ! 

BARNABE BRISSON Piefidenten Ja court de Patientent a, 
Paris a fai£t quelques harengués en François. 



K. 1 i . 3 V 



B. B S S 0 N f l in fuprema Pari fi en fi Curia aâwvatid*' 
verborum qu& ad ius pertinent fignificatione libri iÿ. per ordinetn litéra'-' 
rum dtfpofiti. A ccefit Parergon liber fmgularis. [ Lugdunif .apudjoan . , 

‘Tmtêfiwn iy f?* iV 

Eiufdem Barnabe, BriffonijRegij confiflorij conflit arq amplifiimiquçSe- 
natusParfienfis Prafidù DcFormulù & Soüemntbus Ropuli Romani) 
verbis Libri vif [ Imprefit Parifqs in fol.apud Sebafi. Nyuellium 

M. *D. LXX XllL\ - : ; 

Eiufdem S eleflnrum ex iure ciuili antiquitatum libri 4. Super T.ffhoui 
t DefiL hbe.lib.j. Ad legemjuliam lib.t.H&c omnia excüffa Lugd. apud 
loannem Tom&fium. , . j 

2 ) e Ritu nuptiarum liber fmgularis. Et de Jure connubiorum alter. [ P a- 
rifisï .in oAedibus Rouillij / j 6 4.. 

Diuini humant iuris objeruationes. Liber vnus» in quoexplicantur L. 

Domihico de Speftacults inCodSI heod. L. Omnesdies C.de ferijs:Inde- 
que fumptu occafione 3 de prifeü dierumappellatiombus. EiUfdemdepr&ci- 
puis Chriftianorum feftiuitatibus 3 neenon devetuflis baptifmi ritîbùs Ç*r 
fficftaculoru abrogata licentia.Autore eod. Par. S 3 . apndlo.Parent . if £2' 

Le Sieur de la B A R T E a extrait de 1 Antiquité des hiftoires Rbnraines,&: t 
mis en François, ~ Z'iv :-- , ~ -Z 

La mort de Lucrèce & de Virginia, femme & fille trcsfpudiqufcs^ Irtiptf à Paris 
8°.par Robert Eftienne 1^67. . ■•••:: ’ 

BARTHELEMI ANEAVa fai&plufieurs compofitions & tra- 
d unions, A flauoir: 

k Genethliac 



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no BAR 

GencthliacMufical & hiftorial de la conception 8c natiuité 4e Jçfus-Chrift 
par vers 8C citants diuers , entrefcmez 8c illuftrez des noms royaux , 8c de prin- 
ces , Anagrammatifez en diucrfes fentences , foubs myftique allufion aux pei- 
fonnes diuines & humaines. Auec vn chant Royal pour chanter à i acclama- 
tion desRois.Enfçmble la 4. Eclogue de Virgile intitulée Pollion , ou Augu- 
ftè> extraire des vers de la Sibylle Cumce prophetifant la natiuité delelus 
Chrift aduenuebicn roft apres, & au mclmè temps 8c empire d’Augufte. [ Im- 
ptir^eiLypn Godefroy Beringen l’an is 59. 

Chant Natal contenant fept Noels,vn chant paftoral & vn chant Royal , auec 
vnmiftçrçdç la natiuité par perfonnages: composé en imitation vçjbalc 8c 
muïïcale de diucrfes chanfons , rccuilly fur l’Elcriture fain<5te,8c d’icelle illu- 
ftré. [ Impr. à Lyon 8°.par Sebaftien Gryphius 1539. 

Imagination Poétique par luy traduite de Tes vers Latins & Grecs en vers Fran- 
çois^ intitulée en Latin,*?/#* Poéfu/Bart^Anulo authore . [ Impr.à Lyon. 8°.par 
MaccBonhommc / 5 5 1. 

Exhortation Rationaled’Euchier à Valcrian,lc retirant de la mondanité & de 
la Philofophic prophanc à Dieu , & à l’eftude des fainétes lettres, traduicte en 
vers François iouxte l’oraifon Latine. [ Impr.à Lyon 4°.par Macé Bonhomme 
ch Pan 1 f 5 1. 

Les Emblèmes d'André Alcjattraduiéb vers pour vers , iouxte la di&ion Lati- 
nç,8ç ordonnez en lieux communs, auec fommaires inferiptions , Schemcs, 8c 
bnefues exportions Epimythiques félon l’AHcgorie naturelle , morale , ou hi- 
ftoriale. [ Impr.8°.par GuillRouillc en l’an / 5 4 9. & i$°.par le mefmc / / 58. 

Lyon marchant, Satyre Fràçoife , fur la comparaifon de Paris., Rocn, Lyon, 
Grleans:& fur les chofes mémorables aduenues defpuis l’an 1/14. Souks Allé- 
gories , Enigmes. Par peribnnages myftiques. Iouce au college de la Trinité 
aLyonenl’am/4 1. 8c impr. par Pierre de Tours en la mcfme ville 1/41. 

„• Oraifonyou Epiftre de M. Tulle Cicéron à O&auius, defpuis furnommé Au 
gufte £cfar. Auec des vers de Corneille Seucrc Poète Romain fur la mort de 
Cicéron. Le tout tourné de Latin en François , aÜauoir ladite epiftre en profe, 
8c lcfdits vers en rime. [ Impr. à Lyon 8°. par Pierre de Tours 1/43. 

Le tiers liure de la Metamorphoic d’Ouide , traduit en vers François. Auec 
les Mythologies 8c Allégories hiftorialcs , naturelcs 8c morales fur toutes les 
fables 8c fentences. [ Impr. à Lyon 8°. par Macé Bonhomme 1 5 5 6 : auec les 
deux premiers liures d’icelle Mctamorpnofc,dc la traduction deCtemenr Ma- 
rof^auiquekdçdit Ancau a mis auffi les Mythologies conuenables recueillies 
4q bons ^U^rs Qrçes & L«ini 

Aleétor , ou le Coq , Ffiftoire fabul<sufc traduite en profe Françoife d vn fra- 
gment dïuers, trouué non entier ,mais entre- rompu 8c fans forme de princi- 
pe. [ Impr. à Lyon 8°. par Pierre Fradin 1560. 

LeTrefor d’Euonime Philiatre,des rcmedes fecrcts, liure Phyfic, Medical, Al- 
chimie 8edifpenfatif de tourcs fiibftantielles liqueurs , 8c appareils de vins de 
diucrfes faucurs, necefTairc à toutes gens, principalement à Médecins & apoti- 
quairesrtradukfc de Latin par ledit Ancau, 8c impr.à Lyon 4°.par Balthafar 
Arnoulleti/ //. 

Art 



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III 



BAR 

A rt Poétique Fraçois pour l’inftru&on des ieunes ftudieux & encor peu auan- 
cez eu laPocfie Françoife. Aucc le Quincil Horacian fur la defértee &illuftra» 
tioa de la langue Françoife faiâe par Ioachim du Bellay.[Impr. à Lyon i6°.par 
Iean Temporal i // 6 . le l’auoy mis au rang des liures des auteurs incertains en 
la lettre A: mais defpuis i’ay ouy dire que B. Aneau en fut l’auteur. Quel- 
ques vns l’ont attribué à Charles Fontaine : mais quant à moy,iene le tiens 
eftrc de l’vn ni de l’autre mais bien pluftoft à vn Thomas Sibyle, lequel depuis 
en vne'cpiftre pofee au commencement de la tradu&ion qu’il a fait de l’Ante- 
ros de Baptifte Fulgofe,fait mentiô d’vn art Poétique François,forti de luy 
imprimé. Etie n’en ay pointveu d’autrc,finon celuy de laques Pelctier. ; 
Pafquil Antiparadoxe, Dialogue contre le Paradoxe de la faculté du vinaigre. 
[Impr. à Lyon 8°. en l'an 1 5 4 9. 

La République d’Vtopie,ceuure grandement vtile,demonftrant le parfait eftac 
d’vne bien ordonnée police traduire du Latin de Thomas More Chancelier; 
d’Angleterre , lequel foubs vne feinte narration d'vnc nouuclle ifle d’Vtopie, 
a voulu figurer vne morale Republiquc,& trcfparfaitc police: voire fi trefpar- 
faite que iamais telle ne fut,ne eft ne parauenture fera.Car à la maniéré quedes 
grans Stoïques ont figuré leur parfait Sage, & le trefeloquent Cicéron a formé 
fon parfait Orateur,defquels la defeription eft tant fouueraine, que tels Sages, 
& tels Orateurs ne furent onques veuz, ne le voyent à prefent, ne font efpefczi 
à l’aduenir , mais tels les ont dépeints quil les conuiendroit eftrc en leur abfo- 1 
lue perfection , fi l’imbecilité humaine y pouuôit atteindrc,à l’image defqufels 
ceux qui plus près deuiendront plus exccllans en Sapience, & art Oratoire efti - 1 
mez ils feront: Ainfi le magnifique Thomas More treftubtil ouurier d’inge-: 
nicufementinuentcr,& de bien dire,foubs fidion Chorographique d’Vrte Ifle 
nouueftement trouuec,& trefciuilcmenrregie, a coloré l’image d’vne trefex- 
ccllentc police de Republique,non certes telle, quelle ait iamais ainfi efté, ou 
foit en nul lieu, mais telle qu’en tous lieux elle deuroiteftre. Etpourceilla 
nommé, LA R E P V B L I QV E D’VTOPIE, c’eftà dire de 
nul lieu: & B V D E en fa magnifique epiftre liminaire de l’ceuure,l’a nom- 
me VDEPOT IE, c’eft à dire qui ne fut iamais. Tous deux donnans à 
entendre qu’en nul lieu» & en nul temps ne fut, & n’eft, & ne fera vne telle & fi 
bien formée Republique :& encores fouz telle couleur reprenans les defaux 
des Polices, qui font à prefent toutes pcrucrtics & corrompues, en leur repre- 
fentant au vif le patron dé céftc Vtopique , auquel pour les amender &ame-. 
liorcr, il les faudrait conformer , & les imiter le plus près qu’il ferait poftible. 
Mais confiderant ce prudent Chancelier Anglois , que telle repréhènfion , & 
exemplaire reformation des gouuememens, ne ferait agréablement refceue en 
plateforme de nue & defcouuerte demonft ration : à fin de la rendre plus plai- 
fante, plus agréable , &plus acceptable , il la voulu figurer foubs nouuclle & 
effrange hiftoire , qu’il reiat auoir entendu d’vn cftrangier peregrinatcur , 
lointain voyageur , qu’il nomme RA PHAEL HYTHLODÆVS. 
Et cela fait-il fi fubcilement, y donnant couleur de verifimilitude hiftoriale, 
que lbn dirait proprement eftrc vn vray récit, entendu par autruy, des lieux, 
peifonnes, & cnofes, qui font en nature , combien que ce n’cft qu vn contem- 

k t platif 



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u* BAR 

plarif arguincnt.rrcibon & trcfraifonnablc, inucmé par ex grand petfisnnagç 
Londrois THOMAS M A V R Eî comme manuellement eq don- 
nent indice les noms Grecs conuenabiemcnt impofez aux perfonnics $$ an* 
choies. Car V T O P I E eftàdire nul lieu, nom d’ifle buuaftiqucqui en; 
nul lieu ne Te trouuc, ny en la Géographie, ny au monde: ne la fituation d’icel- 
le Ifle. Ladite traduction fai&e par B. Aocau a efte impri. à Paris 8°, & de- 
puis à Lyon i 6 a . par Iean Saugrain. 

BARTHELEMI B A LISTE, Do&eur fie Licutenanr prin- 
cipales Viguier ôduge de Narbonne a efoit: 

Elegie fur le trefpa? de Pierre Loys de Bonncfoy , qui en l’aagc de treize ans 
chantant au premier rang des Poètes François emporta le pris qu’on donne 
aux mieux dilans àTholofc. [ Impr. par Guyon Boudeuille, auec le Tombeau 
drefle audit Pierre Loys,par piufieuts Poëces,aflauoir N.dc Varcs J. Bodin An- 
geu in, La grangc > Baliftc,& autres is 6 o. 

Il a au&fait vn poème luy di t àTholofc, par lequel il gaignal’vnc des fleurs, 
ordonnée aux mieux difans,fic concendans es ieux floraux, 

BARTHELEMI L’ AN G LOI S. Voyez Iean Corbichon. 

BARTHELEMI DE LAS CASAS. 

Tirannics des Efpaignols. Voyez laques de Migrodde. 

BARTHELEMI CHASSANEE a faifc des commen- 
taires fur le texte des couftumcs de Bourgoigne. 

BARTHELEMI COCLES deBouloigne enltalie. 

Le Compendion fie bref enfeignemenr de Phylionomic fie Chiromance de 
Barrhcfcmi Codes Do&cur de Philofophic,âc de Médecine , montrant par le 
regard du vifaige, (igné de la face fie lignes de la main les mœurs fie complc- 
xious des gents: mis de Latin en François. [ impr. à Paris 8°. par Pier.Rcgnaud. 

BARTHELEMI FO VR NI E R AduocatcnlaScncfchau- 
cee fie (iege prefidial de Lyon a traduit en partie fie en partie imite Les vers do- 
rez de Pithagoras & Phocilide, [Impr.àLyon8'.parB.Rigaud // 77. 

BARTHELEMI GEORGIEVIS Hongrois. 

La maniéré & ceremonies des Turcs défaite par Barthelemi Hongrois pèle- 
rin de Hicrufalcra , lequel ayant efte illec cfclaue acognu par expérience tout 
ce qui eft contenu audit liure:auec beaucoup de mots,au(Ti la maniéré de 
compter en T urc^uois, falutacions fie refponfes des Pcrfcs. tràflacee de Latin en 
François^ Impr. a Paris té'.par Charles i Angclicr 1/45. 

BARTHELEMI TÆGIO. 

DocSècs fie fubtiles Refponfes, Voyez Antoine du Verdier. 

BARVCH CANEPHIVS. 

Athcomachic,ou Réfutation des erreurs fie detcftablcs impietez des Athciftes, 
Libertins , fie autres clprits prophancs de ces derniers temps. Efcrice pour la 
conformation des inhrraes en laFoy de lEglifc Chrcfticnnc , fie maintenant 
mife en lumière par Baruch Canephius. [ impr. à Gcneue 8\ par Iean Durand 
158t. C dumujHt. 

BASILE LE GR AN D, Euçfquc de Cefcree en Capadoce. 
Homclie de fci a& Bafilc des louanges dulcuihe , traduite du Grec. [ Impr. à 

Lyon 



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BEN ; 113 

Lyon i6*.parlcân de Tourçcsi 544. Voyez Chriftoph. Hcbrard.Claude de» 
Pontoux. George Argenticr.Gilics Cailleau. 

BEAT RHENAN: - _ 

Scholiesfur l’oraifon fai&epar Syncfius,àla louange de la chaulueté/raduitc 
du Latin de Beat Rhénan par moy Antoine du Verdier. v 

B E À V G V E L E P E N S I F (c’cft vn nom fuppôsé)a eïcrit: 
Iamtiârde & Blaudeau.Dialogüe. [ Impr.à Poi&iers jiar le^Boüchets,Freres. 

B E D A, di& le Vénérable. * ^ v 

Voyez les vies de quelques fàïn&s qtfil à efcritycxtrai&es & traSduf&es de fon 
hiftoireecclefiaftique d’Angleterre * &f contenues aux voliimcs de fhiftoire de 
laviedesfain&s.flmpnparNicol.Chefftcau. ; 

BENEDICT BOCHARD DES Q VINT I L S a 
eferit en langage François : , : 

Difcours delà querele du Capitaine Beitedi<ft Bouchard des Quintils , gentil- 
homme Romain,cohtre le Capitaine Scipion Cor bineL [ ImpriàLyon 8°. par 
Jean de Tournes 1$ 6 9. j ; v; ] 

B EN 1 AMIN B E AV S P O R T^, Religieux de rôbferuîince 
fain& François a eferit, . 

Monoçeflàron des Euangiles, autrernentdift en François, Vn de quatre. A uec> 
briefues exportions de certains paflages & lesfommaiiies fur chatcun chapitre: 
contenant 80. chapitres. [ Impr. à Paris 8°. par la vefue Maurice de la Por- 
te 1 $ 51. 

BENI À MI N I A M I N atradui&de Latin, > 

Les dialogues de Ican Loys Viucs Imprimez Latin François , pour l’exercice 
des deux langues à Paris 1 6°. par Gabriel Buoü / 5 7 8. Tl y a vnc autre vcrlîon 
des mcfmcs dialogues de traducteur incertain , impr.à Lyon 8Vpar GabricF 
Çqticr u 6 o. 

B E N O I ST natif de Nurfic, abbe du mont Caffin. ‘ ; 

La Reigle des moines, eferipte par faimft Benoift, & rranflatec de latin en Fran 
çois. [ Impr. à Paris 16 0 . par Alain Lotrian. Voyez Guy Iuuenal. 

BENOIST A C G O L T I d^Arezzo. Voyez ‘aucun es harengues 
de ccft auteur contenues es liures qu’il a fait en Latin ,dc la guerré des Chre- 
ftiens contre les barbares pour le recouurement de la terre laméte & du (àin& 
fepulchre de npftrc Seigneur, traduites par François dé Belleforèft au volume 
des Harengues militaires. . 

| BENOIST ARIAS Montan. 

La Leçon Chrcftienne, ouïes offices & deuoirs familiers & conuenablesà 
tous difciples de Chrift , tirez des préceptes & inftitutions du fouuerain mai- 
ftre,& colligez en vn bref fommairc pour l’inftru&ion du petit trpupeau , tra- 
duits du Latin de Benoift Arias Montan. [ Impr.à Anuers 8L°. par Chriftophle 
Plan tin 7579. 

. BENOIT CO T R VG LI. ■ i 

t TraiCté de la Marchandée ôsc. Voyez Iqtn Boy ron. 

BENOIT COVRT.de S.Symphorien le Chaftel,en Lyonnois 
a. eferit des commentaires Latins furie texte François des Arrefts d’Amours 
i k 3 qui 



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BEN • BER 

qui font eh hombre 5 1. [ Impr.à Lyon 4°.par Sebafticn Gryphius 1 s 3 3. & de- 
puis i6°.2l Paris par vincent Serçenas / 5 5 5. 

Enchiridion iurù vtriufque terminorum BenediBo Curtio Sifnphoriano 
autofe.Eàgdüni ï jr ; T. ‘ ' 

Hortorum Libri T'figinùtdri qüibtu confine tur arbornm hiïioria, partim 
ex probatifimy ex ipfiM.autorü Bened.Çur- 

tü obferuatione colle fia. Lugduni in folio apud loannem Tom&fium ijéo. 

B p^& LT ’G I L 4 ,-E B A VI JQ; a eferit: 

La Pronoftocajion du fiecle aduenir, contenant trois petits srai&ez.Lc premier 
détermine comment la mort entra premièrement au monde. Le fécond parle 
desamçs des pçfpafTez,& de la différence des Paradis. L e ti ers de la derûiere 
tribulation, & de larefurre&ion des corps. Et que le temps du jugement & le 
iournul hommenç le fçaiti [Impr.àLyort i$-.par.Oliuier Arnoullct 15/0. 

,.B<E H Q I T ,* P R A L A Forefien^acfcriten profe Françoife, 
L’apprentiffagc d’honnefteté,& l’entretien des bonnes meurs. [ Impr.à Lyon 
KT.par Jean deia Pjacc demeurant près no Ure Dame de Confort is o 6 . 
Benediài Trala forenfis de cultu animi carmen Elegiacwn familiari 
comfnentç expofmm, [ Impr .Lugduni 8 3 . apud Iode Tlatea anm 15 / 2. 

B E Nûlt T EX T G R Médecin natif du Pont dé Vaux en BrefTe 
a efcriii, 1 ' " ’ •• ‘ ■ - 

Trai&é de la nature du Chancre. [ Impr. à Lyon 8°.par Iean de Tournes 155 o. 
De la maniéré de preferuer de la peftilence & d’en guérir, félon les bons au- 
theurs. [ Impr.à Lyop$*,pàr Iean de Tournes 1$//. 

B EN O I S T D- V TRONC Y Coriteroollcur du domaine du 
Royyfiifccrctaire de la villede Lyon, atraduit de Latin en François, 
Confolation de Marc Tulles Cicéron, par laquelle il fe confole fôÿ-mefme fur 
la mort de fa fille Tullî*. Liurequi a efté nouuellemenc trouuc,& cefte tradu- 
ction imprimée à Lyon 8*: par BcnoiftRigaud 1/84. : 

BEN O I ST • VO R O N a eferit en rime par forme de Dialogue, 
Larcfiouiflanccfiir la France deiblec, pour l’heureux &defiré retour du rref- 
chreftien Henry 3. docçuomRoy de Frâce & dePoloignc. [ Impr. à Paris par 
Iean Poupy J 5 7 4. 

B E R A L dfcs Bâidx fût l’vn des principaux gentils-hommes de la plus no 
ble & première maifon de Prouencc, feigneur de Marfcille,grad amateur des 
lettres^, & mefme de la Philofophic. Il kuoit recoudre d’vn'Phificien Catalan 
qui eftoitdc ce temps au fer ui ce du Comte de Prouëce , quelques liures en lan 
gue A rabcfque traitai» de l’Aftrôlogie , &c mefmes *Albob<Ken baly fils dçyiben 
%$gcl Arabe, du jugement des Aftrcs qai eftbit tradüi&en langue Efpagnol- 
le,ou €xthaianç,ôfquek il eftoit tant adonné , qu’il fe rendit pluftoft fuperfti- 
tieux que vray obferuateurdesreigles. Câr(ainfi que recite le Monge des Ifles 
d’Or ) eftant la lune en fa plénitude , Beral partant de fon chafteau des Baulx 
aucc fon train , tenant chemin pour aller en fon gouuerncment d’ Auignon, 
quand ftft près de. la ville de faind: Remy , trouua vne bonne femme fort aa- 
gee cueillant quelques herbes auant le foleil leuant, barbotant quelques pa- 
; rolles, 



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B E R. ny 

rôties , ores regardant au Ciel , & ores en Terre, faifant lé figrie de la Croix, 
luy demâda fi elle auoit veu a ce-madn quelques Corbeaux ou autres oyfeâüx 
de femblable plumage. Ouy ( dit-elle ) vn Corbeau fur le trône de ce Saule 
mort qui nefiaifbit que grailler, tournant fa telte ça de là. Beral prenant cela à 
vn treidangereux prefagé, comptant auee fes doigts en quel pôitttéftoit la Lu- 
ne, craignant quelque finiftre accident, tourna promptement bride vers fon 
charte au des B aulx, en difant,Ne huy, ne demain né fe faut pas rtiéttreen dan- 
ger-. Le Monge de Môntmaiour drirt que lés ùj féaux qui volent en l’air ont 
fai& telle peur à Beral le fuperftitieux , qu’il a cfté contraint tourner bride. Il 
eftoit bon Poète Prouençal, amateur des poètes. Le Monge des Ifles d’Or di<ft, 
que Beral auoit efpoufé la fille du roy dés Heruliens,& Obotrités,trefpafla ieu 
ne, eilant en fon palaix de Marfeille , de certaine affe&ion conccuë du chant 
d’vn de ces oyfeaux noirs , qui fe vint repofer fur le tôi£ d’vné maifon vis à 
vis des feneftres de la falle de fon chafteau , tandis qu’il difnoit en compagnie 
de fa femme^ôc de tous les gentils-hommes de la cour.ce fut cnüiron l’an/iz?. 

BERENGER DE LA TOVR d’Àlbcnas en Viuarcz a 
eferit: 

L’amie des amies, imitation d’Arioftejdiuifee en quatre liures.Chant de Vertu 
& honneur.Lettres. Vers efpars. Fragmens de Contr’amitié.Mofqueide. [ Im- 
primé à Lyon 8°.lettre Françoife,par Robert*Gra»jon i / / 8. 

L’Amie Ruftique & autres vers diuers. [ Impr.de mefmes. 

Le Sieele d’or & autres vers diuers, AlT*uoir,Tradu<ftion du premier & fécond 
chapitre de Iheremie en vers lyriques. Chant royal de Vérité. Autre Chant 
royal de Foy & Herclîe, Autre chant royal de Chreftienté. Autre chant royal 
de Iefus-Chrift & de la Vierge fa mere.Chât Elegiaquc de la République, fus la 
mort de tres-hault & très- magnanime Prince Frâçois premier de ce nom, Roy 
deFrance.EpitaphcsdumefmeRoy. Cantique de Chreftienté. Cantique de 
nature humaine.Epiftres.Chanfons.Elegies.Epigrammes. Conférence de deux 
damoifclles & delonaffcdion. Marques de fol Amour. Marques d* Amour 
honncJle.Marques d’Amourdiuin Btalon du miroir. Epitaphes. Enigmes. [ Le 
tout impr.à Lyon 8 8 .parlean de Tournes 1551. 

Chorerde, ou autrement Louange du Bal. Chant d’Amour.Epiftres,Epigram- 
mes, Dialogue de Menippc & Mercur e, traduit de Lucian. Nazeidc. [ impr.à 
Lyon 8 9 .parleande Tournes 1 556, * 

S. B E R N A R D Abbé de Clereuaux. 

Trai&é de S. Bernard enuoyé à fa feur, contenant la maniéré de viure en la 
Religion Chrefticnnertranilaté de latin en François. [ impr.à Paris 8°. par Du- 
rand Gerlier,fans datte. 

La vie de S. Malachic Euefque d’Hi hernie ; prife du 3. tome des ceuures de S. 
Bernard, contenue en l’hiftoire de la vie & mort des Sain&s. [ impr.par Nicol. 
Chefneau; Voyez Hubert Lefcot.Iean Coigncu. Xcan Cmytot. 

BERNARD DE B R E B A N. 

Cronique de Bernard deBrcban.en rime, clcrite en main en la librairie du 
Sieur de Montiuftin à Lyon. 

BERNARD DE BREITEMBAG. 

k 4 Le 



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us B E R. 

Le chemin & voyage de la terre Sainde, compose en latin par Bernard de 
Breitenbag,& tranflaté en François. [ impr.à Paris 4°.par Antoine V erard fans 
dattc.Iean de HeiTin en a fait vnc autre tradu&ion. 

BERNARD DOMINI Ç I. de l’ordre delà Sainéfcc Trinité*# 
rédemption des captifs a prononcé, puis rédigé par eferit, 

Sermon funebre faitt à Nancy aux obfequcs & funérailles d’illuftre Prince 
François de Lorraine Duc de Guyfc , en l’Eglifc des Cordeliers , par l’ordoiv 
nancc de l’Alteffedu Duc de Lorraine y prefent. [Impr.àRheims 8°.parlean 
de Foigny 1563. 

BERNARD DjE GIRARD, Bourdclois, Seigneur du Hailr 
lan, fccretaire & Hiftoriographc du roy à prefent régnant, a eferir, 

Les Deuoirs des hommes, liures 3. recueillis en forme d’epitome,des œuures de 
Marc Tulle Cicéron. [Impr.à Blois 8°. par Iulien l’Angclier 1560. 

Promeffe & deffain de i’hiltoirc de Fràcc. Au roy Charles 1 x. [ Impr. à Paris 8°* 
par Pierre l’Huillier 1571. 

Quatre liures DE L’ ESTAT 6 c fuccez des affaires de France , contenans 
fommaircment l’hiftoirç des roys de France , 6 c les chofes plus remarquables 
par eux inftituecs pour l’ornement 6 c grandeur de leur royaume. [ Im pr. à Pa- 
ris 8°. &cn 1 6°. par Pierre l’Huiliieri 573.6c defpuis augmentezpar l’auteur. 
Hiftoircfommaire des Comtes & Ducs d’Anjou defpuis Geoffroy Grifegon- 
nelle iufqucs 1 Monfeigneur Henry fils & frère de roys de Fràce,& Duc d’An- 
jou de Bourbonnois & d’Auuergnc. [ Impr. à Paris 8°. par P. l’Huillier 1571. 
L’hiftoire Romaine d’Eutropius comprenant en dix liures tout ce qui s’eft fait 
tant en paix qu’en guerre depuis le commencement de Rome iufques à l’an 
m. c. xix. dé ladite ville, traduite de latin, & impr. à Paris 8°. par Federic Mo- 
rel 1560. 

L’Hiftoirc de France, contenant outre ce qui eft aduenu en ce royaume, les 
chofes plus mémorables paffees en Alcmaigne , Flandres , Angleterre , Italie, 
Sicile, 6 c païs de leuant : Ordonnée en 14. liures , dont le vingtquatriefmc fi* 
nitàla vie du roy Charles fepticfme du nom. [ Imprimé à Paris f°. par Picr-' 
rc l’Huilier 1/7 6 . defpuis ailleurs par Pierre de S. André 8\ en deux tomes 
1 / 7 7. Or l’Hiftoire des rois de Frace ayant efté cy deuant affez mal eferite par 
nos François , auec flatterie trop grande , & affes négligemment ou enuieufe- 
ment traitée par les eftrangcrs, îe but de cet auteur a efté la vérité , qui eft l’œil 
de l’hiftoire : car il blafme en la vie des rois, de leurs miniftrès & de leurs peu- 
ples , ce qui eft digne de blafme & de reprehenfion , loue auffi 6 c exalte en eiix 
ce qui eft louable:donnant à la vertu le guerdon de la louage’, au vice celuy du 
vitupcre:& n’a voulu flatter fes roys ny la nation,ny faire du blâc le noir * pour 
faire fon hiftoire cftropiec d’vn membre : en quoy il a acquis réputation d’vn 
fidele & véritable hiftorien. I 

Les Vie s des plus grands , plus vertueux 6 c cxccllcns capitaines & perfonnage* 
Grecs 6 c barbares faiâes par Æmilius Probus autheur ancien , 6 c traduites de 
latin. [Impr.àparis4° .par Pierre l’Huillier 1/68. 

Difcours lur les caufes de 1 extreme cherté qui eft auiôurd’huy en France, 6 t 
fur les moyens d’y remedier. [ Impr.à Paris 8°.par Pierre l’Huillicr 1/74. 

Recueil 



« 

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0 



8. H R 1/7 

Recueil d’Aduis & confcds fur les affaires d’cftat, tire des vies de Plutarque. 
[ irapr. à Paris 4 . par Pierre l’Huillier 1578. 
lia uoit cfcrit aufli en vers François en là ieuncflc, 

V 'ion des princes pour la paix & mariages, [impr.à Paris. 

Le Tombeau du Roy tre* Chrefticn Henry 1- de ce nom; { impr.à Paris 1 / / 9.. 
%cgumGailorum^ fmtmàFarammdo'v/qw ad Francifëmu i.Itknu 
*Duchmd Lotharingarurru a Çaroloprimo 'vfefue ad CarohmL ttrtiurru 
verfihlatinis expreJS. ÂutoreBcrardo Girardo. ‘Pftrijijsapud Carolunu 
IPerùr ifjp- 

BERNARD DE GORDON. 

La pratique de maiftre Bernard de Gordon Surnommé fleur de ly s en méde- 
cine, excellent Codeur & maiftre en Médecine enlVoiiierfité de Montpellier^' 
compilée en Pan / 3 / 1. tranflatee de latin en François à Rome en l’an 13 7 7. au 
temps du pape Gregoire,& imprimée à Lyonf °./ 4 9 y fans nom ny datte. 

BERNARD I l‘L I C I N I V S , foy difant defîreux diÇnpîe de 
Médecine & de Philofophie, a tranflaté en François l’expofition & commen- 
taire fur le texte Italien des T riomphes de Pétrarque non impr.& veu par moy 
efcrità la main fur parchemin vélin au chafteau de la- Baftie en la librairie de 
moniteur le Comte Durfé. 

BERNARD DV PO YMONCL A R de Lue en Bearn a cfcrit: 
Poëfieendiucrfes langues fur la naiflance de Henry de Bourbon Princes tref- 
Keureux fils d’illuftfe Antoine de Bourbon Duc de Vendofme , Comte d’Ar- 
maignac,& Ieanne d’Albret fille vnique de Henry d’Albret roydeNanar- 
re., & de Marguerite de France leur au trefehreftien roy François premier d(i 
nom, né au enafteau de Pau au mois de Décembre 1 553. [ impr. à Tholofc 8*; 
par laques Colomiez 1 5 5 4. 

OdcS du Gaue fleuue en Bcarn,& du fleuue de Garonne: Auoc les triftés'chats, 
àfaCaranite. [impr.àTholofc8°. parGuyon Boudcuille 1551. 

Il a traduit 

Quatre liurcs de Publie Vegecc Rcnay de la medecine des cheuaux, màlàdcs 
& autres vétérinaires , aliénez & altérez de leur naturel. Traduiâs de latin & 
impr.à Paris 4 . par Charles Pericr 1563. Eftoit celuy Vegecc, Comte de Con- 
ftantinople,fort fauorisé de l’Empereur Valcntinian, & tait citoyen de Rome; 
L’Efcuirie du Sieur Federic Grilon gentilhomme Napolitain, en laquelle eft 
monftré l’ordre & l’art de choilir , dompter, picquer , drefler & manier les che- 
«aux, tant pour l’vfage de la guerre qu’autre commodité de guerre. ; Traduite 
d’Italien. ( Impr.à Paris 4°.par Charles Pericr / r 6 r. 

Bernardy ‘Podij Lucenfis Ods $ prima Cygnus* in laiidem Tkolofafccm* 
dais4dTetr.%onfardum:tertia Venus ad tffîkhaeUmTetr. Maulcon 
*D urfomm fwatorem, [ Excuf Tholofs 8\ n/t/md Gmd* BmdmU 
lewn ///h,? 

SD e coliegiû'Atlxituno B . Todij Çarmen adpofteritatemJdiufdem aÜqmt 
EpigrammatiX Ibidem exeufa anno iyj 2 . . 

■ ' En 



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//$ fi E R 

EntEcuyriedcFedcricGrifon . 1 

Comme de toutes chofes,aucuaes font plus belles, grandes, admirables , te- 
quifes ÔC neceflaires : de ceux aufli qui s’entremeflent de profiter au public en 
delaiflfant aux furuiu^ns honnorablc tefmoignage des avions de leur vie n’at* 
tendabt que la recomptnfe d’honneur de tant de peines qu’liront rcecu , pat 
my tant de nuiâs, veillées à la chandelle, tant de iours paflez,cr^l^z & remar-' 
quez à la plume : fi elt çc',que, les labeurs des vns font beaucoup plus rcceuz fit. 
louez que des autres : félon l’art , félon la difeipline à laquelle ils ont elîàyé de. 
donner lumiere.Iefquels,bien-que fans doute ineritent infùiiment entfe nous, 
ceux touccsfois nous doiuent élire plus recommandez, qui ont efclàrçy lare* 
dont perfohrie , ou peu s’eftoient entremêliez , mefmcrnent où les chofes font 
mal aifeesVd’eftre corinues , que par longue obferuation Ôc expérience , telles 
qu’il a cfte befoin en là marefchalerie Ôc efcuyric cftre foigneufemerit pour- 
fqiuieSjàla poùrfuitc des fècrets de nature. Premièrement pour fçauoir iuger 
que le cheùal foit de nature chaude ôc tempercc , pour eftrc léger, hardy Ôc dç 
longue vie, &c, 

Enî art vétérinaire de Vegece. 

L,es belles mu«es-,fubie&cs à vne infinité de douleurs , peines & maladies, 
fon%ptiueesd u graud bénéfice de la parole, dequoy Dieu a enrichi Thumani* 
té^CrOCtpçupcnt ny dcfcouurir leur douleur, ny faire entendre la moindre pei- 
endurent, dont nous receurions ordinairement perte ,irre- 
par^blç :t ucés diuin? hommes ne nous euÛcnt laifsé quelques préceptes pour 
Je? prefe,ïUer } ies fecourir,& rclcuer du mal du plus gripf quelles foyent attain- 
tes. Combien fommes nous obligez à ceux là ? autant que nous auons d’affe-* 
tionimosbeftes & à bs garder. Il ne fe fault pas donc çfbahir fi les Arabes 6c 
Babyloniens ont iugçChiron, digne d’efire colloqué au Ciel entre les lignes 
cfclairans par tant d’cftoilles de la deuxiefme , troifiefme , quatriefme & cin-i 
qqiefme grandeur foubs le nom du Sagittaire &c. ■ ■ } 

.}■ RE- R N P A L I S S Y,Ouurierdeterreôcinuenteurdcsru- 

ftiques figuline? du roy ôc de Monfieur le Duc de Montmorency pair ôc Con- 
neflable de, France, demeurant à Xaintes a eferit, 

Reççpt ^véritable par laquelle tous les hommes de la France pourront appren 
deçà multiplier leurs- crciors. Item ceux qui n’ontiamais eu cognojflancc des 
lettres ^pourront apprendre vne Phdofophie neceflaire à tous les habitans de 
la terre. Plus y eft contenu le de(Tein d’vn iardin autant dele&able & d'vtilcin- 
ucntipn.qu’il eq fut onques veu. Auçc le delTain Ôc ordonnance d’vne ville de 
fô^éfelTèià plus imprenable qu’hommt ouitiamais dire. [ impr. à la Rocheb 
kf^^pat Barthélemy Berton 15^3.- ‘ 

- vDift-ôdrs admirablq de la nature dés èaues ôc fontaines rant naturelles que 
artificielles , des métaux, des fels ôc lalines,des pierres,des terres, du feu ôc deS 
fmau&Pduàvn Traite de la Marne/ortvtile pour ceux qui femeflet de l’Agri 
culture. Le tout dreflfé par Dialogues efquels {ont introduits la Théorique ôc 
la pratique deuifans enfemblc. [ impr. à Paris 8°. par Martin le Icune 1/80. 

BER N 



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BERNARD RASCAS, gentilhomme yflu du païsdéLÿino- 
ges , félon aucuns patent & allié de Clement*. & d’Inhocent tf. PapesLymQ- 
fins,poëteen lâgue vulguaire Proucnçalerenfa icàneffe fut amoureux de Con- 
fiance des Aftraudz dame d’Auignon*àlalouange de laquelle il feitPÎuficuts 
chanfons,& peu apres elfe décéda, dont depuis il ne fe méfia onquesd’afnôur, 

. & yoyant que toutes les chofes de ce monde font caduques & fubie&cs à fin, 
feifteesvers, v ; .i? . , , 

Tbuta kaufatnortaUvnafb périra, ' ' •• •. r - 

Fors que t amour de *Dieu> que toujours dur ara. 

Tous noHres cors vendran effuchs , coma fa lEska, 

, Lous ubres leyffaran lourverdoHrtendra 3 e freska> 

Low Auffeüets del bofi fçrdranlour kant fitbtyeu. 

Etions auZtira plus buRofiignolgentyeu. 

Lous Buols alTafiourgage > elasblankas fedettas 
Sent 3 ran lous agulhons de Us mortus S 'agettasr 
Lotis Çreftas d Arles fiers. Renards •, e Loups efj>ars, 
Kabrols,Ceruys,ChamoHS,Sfnglars de toutas pars, 

Lous Ours hardyse forts, firan poudra, e^Arena, : T 

Lou Daulphin l n la Mar, leu Ton, e la Balena, 
tMonïbresimpetuous, Royaumes, e Comtas, 

Lous Trinçes, e lous Reysferan per mortdomtas. 

E nota ben eyffokafcun: laTerra gronda, 

( Ou tEfintura ment ) bu firmament que branda , 

Prendra outra figura. Enfins tout périra. 

Fors que î oAmour de T)ieu,quetouiour durara. 



Paruenu en aage, s’adonna aux loix,& deuint vn grand lurifcofiilte. Adefmar 
Euefque de Marfeille le conftitua luge en toutes (es terres 6c feigneuries,ayan£ 
ouy dire de luy qu’il cftoit homme de bicn,iufte 6c équitable. 

BERNARD SALOMO N,autrement dit le petit Bernard, 
le regrette grandement la perte de quelque beau liurc quand par la nonchal- 
lancedes heritiers ou fuccelfeursd’vn auteur, ( lefqùels d'ailleurs & auqines- 
fois fe rencontrent ignorans ) fon œuure demeure enfeuelieez perpétuelles tc- 
nebres de l’oubly, comme fi iamais elle n’auoit efté : 6e que Ion ayme mieux la 
biffer ronger aux rats & à la vermine , ou bien fexpofer à la pouffiere , & aux 
goutieres d’vn grenier , que de la conferuer precieufcmcnt , à tout lé moins en 
tenir quelque compte , autre qu’on n’afaiâ d vn excellent hure dé leu Marftré 1 
Bernard Salomon, traitant de Pcrfpc&iuc, qui $eft perdu de cetc façon apres 
fon deces.Toutesfois le renom de l’autheur, qui cftoit paintre & très- excellent 
tailleur d’hiftoires , fera immortel par les belles figures de la Bible qud de Ion 
inuentionila.pourtraiâ& taillé, comme auifi par infinies abtres figurés 6c- 
pourtraidures , paipturcs 6c tableaux fortis de fa main , qui fe voyent encùres 
deluvàLyon. ' 

BER N 



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ij,o B E R. 

bernard trivi. 

Queftion Thcologalc de la pauureté des freres mineurs , 8c de la difpenfotion 
légitime d’icelle, eferite en latin par Bernard Triui 8c tranffotce en françois. 
[Impr. à Paris 8°.par Dcnys Rocé i / o 5. 

BERNARD DE V E N T A D O V R, fut fils d’vn. pauure 
homme de Ventadour , qui vint habiter en Prouence, eftoit ingénieux, & de 
grande dextérité, fauoitfort bien rithmer 8c chanter. Le Vicomte de Venta- 
dour l’aimoit fort,8c luy foifbit grand honneur pour Tes belles 8c riches inuen- 
tions de poëfie.Scs chanfons furent tant ajgrcables à la Vicomtefle noble dame 
jeune 8c vertueufe , qu elle en fut amoureufe , 8c luy d’elle. Leur amour dura 
long temps auant que le Vicomte sen apperceuft, 8c quand il fe fut rccogneu, 
vn iour quelle luÿ parloit,$c que tous. deux changèrent de couleur, le Vicom- 
te n’en feit aucun femblâiit,mais la VicomtefTe retirant fon cfprit de tels pen- 
femens, deftournant fa footafie mbyenna qu’il print fon congé fort honnefte- 
ment , 8c fe retira vers la Duchfcflcde Normandie qui le recéut humainement, 
8c luy feit donner eftatiou gueres nefeiourna , que la Duchcffe considérant at- 
tentiuementles honeftes contenances du poëte , foudain tous deux furent fur- 
pris de l’amour lvn de l’autre. Routes les chanfons que Bernard faifoit en lan- 
gue Prouençalle les déchoit à la Duçheffe, dont elle reputoit cela à vne louan- 
ge immortelle. Peu de temps apres Richard rôy d’angleterre ayant ouy parler 
des beautez 8c vertus de celte DuchefTe par la feule pôefie de Bernard , la print 
en mariage, lofta de Normandie, 8c Famtna en Angleterre , laquelle toft apres 
deceda.Bernard priué de la prefençe delà Duçheffe fè retira à Rémond Comte 
de Tholoufe,ou il fut amoureux de la ComtelTe de Béauquere, nômmee Ieha- 
ne,qui eftoit vne fort belle Dame,à la louange de laquelle il fit pliifieurs belles 
chanfons , en l’vnc defquelles il prie le roftignol foire entendre à-cefte Dame, 
que fans eîlciln^.voudrojtpasauoir le royaumede Tyr, que fî elle veut luy 
peut foire eftanclier tarif de larmes 8c de foufpirs qu’il rcfpand pour elle, la 
ComtcfTe venâià deccder , Bernardfe rendit religieux au monaftere de Mont- 
maiour,8ç làfcift plu heurs beaux liurcs , entre lefquels , Las üecoyjïwadas de ta- 
mour recdyuatXaS' sfflaiat, La 'Bgmada , e qudqtsas Eleguvs de las Syrenas. décéda 
en religion en Pan t ix 3. Le Monge des Ifles d’Or , 8c fain& Cezari cfcriuenc 
auoir leu fes œuures. Le monge de Montmaiour di<ft que ce Bernard efcriuoit 
fi ma!,qu’il le fallut ofter du fepulchrc pour luy faire lire fa lettre. 

B E R ; N A RDI N - COR I E,GentilhômeMylannois. Voyez les 
harcngucs rccuillies des fepe liures de fes hiftoires de Mylan, 8c faites Françoir 
fes par Belleforeft, au. volume des Harengues Militaires, 
r. B E R» N:A R P .1 N MER A V D de la ville de Puy-Laurés a eferit 
par Quatrains, - . 

Lespoin&s principaux des trois vertus Théologales » Foy, Efperance 8c Chari- 
té, à Tholofè 4 0 . par G.Bôudcuiilc ./ y / 

BERNARDIN OCCHIN. . K 

L’hnage de l’Anr chrjft, compofé en langue Iraliennepar Bernardin Occ h in 
de Siene,tranflaç e çn François. Qcnfuré. , * > 

BERNAD1N ROCQVE. 

■ ' Manie 



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Il* 



BER 

Maniement de l’art militaire fiée. Voyez Frari. de Bclicforeft. 

BERNARDO TA SS O. 

Les Lettres de M.Bernardo Taflo Secrétaire dû Prince de Salemc,traduites d’I- 
talien par vn gentilhomme Normand de la maifon & famille de fainét Luc, 
entre lcfquelles y cn.a vnc que Pauteùr eferit à fa femme Portia , luy enfeignât 
le moyen qu’elle doré tenir au gôuüernefnent , éducation & nourriture dé fes 
enfans. [ impr. à Paris S° . l’an 1554. Celle Epiftre eftant belle, ic la mettray icy 
tout au long. . 

le voudroye,Mâ mièux-aimce , me pouùoir transformer en cetc lettre aucc le 
corpSjComme de vouloir i’y fuis tfansformé/çaehant allez queiefatisferay en 
vn cemps,à voftre defir fie au mien. AfTéurez-vous donc de ma voloté»puifque 
ne pouuez auoir l’effet, vous faifant bien- certaine, que fouuentefois foüS l’aide 
de mon afFeâion, ie vous mande mespenfees vcftues d’vne blanche , & inuio- 
lable foy , lcfquelles le plus du temps viuent auec vous :Sefi vous faites le fem- 
blable aucc moy,cSmc i’cl{>ere,fie délire, ie fuis Certain, qüe non feulerrtet fou- 
uct,ains à toute heure hbs penfecs le récôtrent en chemin. Ic lay,q mon abfcn- 
ce lointaine vous donne grand ennüy, & dcfplaifirr mon cceur mefmement le 
fent de voftre douleur , lequel tant plus m’afflige l’elprit, que d’autant plus ie 
conoy vous eftre fort à lupporterrnon qu’ayés fautc de prudecfe,mais par auoir 
trop d’affe<ftion,8e d’amour: Toutefois ré la vraye rémunération d’amour n’elt 
en autre chofe ,.que d’èftte aymée, tenez voué contente , fié payee dé l’amour, 
que me portez , puifqtic ie Vous aimé enceft extrême degré , que chofe mor- 
telle fepent aimer. Telpere, que mon retour fera pluftoft , ré non dé moh derér 
au moins de vollre elpcrancc.Ic ne vùéiî,tiep'uy éfçrire,quand ccfera,puifquc 
pluftoftildefpend dela volÔtéd’aütruy,quede ma deliberatiohîfie alors d’au- 
tant vous fera plus agréable dé ce , ejoé moins latténdez , & cfperez. Mâisré 
c’eftoit le vouloir de Ditu ( dé la volonté duquel nous deuons eftre contens, 
& fatisfaitz )qu’il fût plus-long , que ic ne penfe,vous faurezpar ce moyen, 
comme vous deuçz inftruire vos chers enfâns i'à fui qu’auec noftre grand plai- 
rér,leur vtilitc , & honneur, ils réiidcnt au monde par leur Vertu tefmoignâge 
de nôftte affeÂibn,& diligence. Erpuilque l’experience à l’occaréon de voftre 
ieunefle ne vous a encor énfeigne leur ihftm&ion , fie nourriture, ie vous don- 
neray aucuns préceptes cxtrai&s, partie des anéiens , partie des modernes Phi- 
lofophes , aucc lefqucls vous gouucrnanr, vous fcfeZ certaine ( aidant noftre 
Seigneur) dé pouuoir repôfer voftre honorable vieillcfTe au fein de leur ver- 
tueufe ieunefle. Et par ce , que la ràifon de l’education , ou de l'accouftumance 
( pour parler en parole de mereflfe diuifc én deux parues f <? eft alfàüôlr , on Pat- 
couftumancé,fie es lettres? l’yne defoüelles eft comiinc tat ali pere qu’à la/inere: 
ie parletay feulement auec vous de l’accouftamance , me referuant ( tant qu il 

{ flaira à Dieu me doner la vie ) la chargé de l’eftude dé noftre fils T6rqùato:càt 
'enfance ne perraet,qu’il lé fubmette encore foubs le faiz de la difcipUné. 

le dy donc, fit vueit,fie qu’ainré foré, que le Diftributcttrdc toutesgfaces leur 
ait donne ( ré paternelle affe&ionneme tbnlportc de ec,que ie puis Cdgnoitre 
de leur tendre enfance ) beauté de corps, fie d’efprit,toutesfoispour les réduite 
àccfte pcrfe&ion tant dcfircc,ils ombcfûin de culture, tOut ainré qu’il n’eft au- 

1 cune 



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ni .8. ER. 

cunc terre, fi afpre, tant dupe & infertile , laquelle cultiuee ne deuienne inr 
contincnt molle , fertile & bonne. Vn arbriffeau , combien qu’il foit de 
bonne Pepiniere, s’il n’eft reroué , tranfporté , & aidé de naturelle cul- 
ture , il retournera fterile, & fumage. Ainfi naturellement il n’eft aucun 
rufticquc entendement , qui apec longue inftitution ne fe face gentil , # 
docile. Parellement celuy ,qui.eft heurefement ne en bon efprit, fans bon?- 
ne & diligente éducation fe corrompra, & degcncrera de (a prpmierena,- 
turc. Et pource qu’aifement l’vfage fe conuertit en autre nature, vous do- 
uez diligemment entreprendre , pendant que l’arbre eft tendre & pliable, à 
tourner le tronc de leurs penfees , & les rameaux de leurs operations à la 

{ dus belle., &.vcrtuenfe partie, fi comme en la tendre çfcorce d’vn arbriffeau 
es petites lettres imprimées, & grauecs, croiflent, comme le tronc le fait 
grand, &auec luy viueotjbternellement. Audi les enfcignemcns,& excm r 
pies de Vertu, s’impriment, & prennent tant de force aux petis enfans , que 
difficilement ils çn fortent : 014 les laifTanç endurcir, ils ne peuucnt par aucui 
ne diligence, ny eftude , qui fe mette , reftitucr en meilleure partie : non plus 
que la roue d’vn chariot, ia tourné fe peut redrefier, . Et puis que noftrç 
Cornelia eft ià fortie d’enfance, & que aeiour en iour elle fe fait plus bel- 
le de corps ,& de meilleur entendement, en laquelle, comme en vn terroir 
ferdlc , on peut, defià commencer à jetter quelque fcmence digne denous; 
il me femblc, qu’il n’eft fcmence plus noble , & dont il naifle plus de pré- 
cieux fruits en abondance pour chafler la Fairq & foif dez delices.mondaines 
que le noiri & amour de Dieu* Vqu$ puezdonc befoin de regarder tous 
moyens en voftre entendement d’imprimer auec diligence en- cefte, tendrç 
ame le Nom, l’Amour & les penfees «i’ipcluy , à fin quelle aprenne.à aimer, 
& Jionorcr ccluy, duquel elle regoit non feulement la vie , mais tous lc,s biens, 
& les grâces , qui peuuentfaire l’homme hpureux en ce monde , & bien- heu- 
reux en lautre. Eftudiez mcfmcmcnt d’enter en fa tendre penfeeda craint^ 
de Dieu, iedy, Crainte .non vile, npn fetailp, laquelle n’eft point agréable 
a fa Maiefté : mais cpftc ç^aintp uoble&gquile.quifjqraàcout’ hc^ur^ cOn- 
jointe , & vnie auec l’Amdur,4e fqrte que iamai* elle ne puiffe fe? fepater, ne 
diuifer, à raifini que .^e fe.deux fjœurs. ainû coocordément voie? vient la 
Religion , laquelle.^ l’imitatipn fel’ojnbçe qui laifiç l’herbe mutiie,&fau- 
uage germer, &, faire, quelque fhfir, ainii- icelle nç l^iflç venir aucup vied 
honteux , & capital cnxaçûie en leur , entendement en temps , qui;pojfiç pro-> 
duirc fruj.&vicicux , Ôç de, perdition -Or i fin qpt vous entendiez de quçlle fin, 
&. importfncc eft çc mot^^ccquftutpance, ic vou^s diray , qu’açouftum an cq 
n’cft entjrç autres chqfes , qui fe dicnr, finon garder vdg certaine mode (fie, & 
e^ iccfle tenir vn ordre, &çarefnrroyencpmicnable ^auquel-reluffe la digni- 
té , & fplendpur , quiqpnfeulcrncnt efmpuue j & dele&c fçs y eux. , ,8gfes pen- 
fees des fages , mal? de? fols ,.$c imprudens. Les çouftumcs par apres fç 
diuifcntpïr la r^lqm&paji lctomps, -parce qu’au cun ss’a p r e n n e n t, & s’impri- 
inent en la‘.pixeqle. penfijq $c -Je^r . raijfpn par la düigécc d’autruy: les aqtres sla- 
prennéqt (je leur confideratioq &, propre iugement a l’aide du tepips, Vbusj 
regaderez apncà lçqfjOijfejgqer J a j$rrjc à vous plüsfequifç r Ictrouiiedeur 
> f moyens 



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BER nj 

moyens d’enfeigner : Tvn aucc la raifon & dcmonftrance : l’autre aucc exem- 
ples. Et pource que le feins des yeux eft plus léger que celuy de l’oreille , & a 
plus grande force de nature: il fera bclbin, ma mieux-aymee Porria , vou- 
lant inftruire voz enfans , & rendre tels , qu’auec leurs couftumes, & vertu, 
ils méritent eftrc louez, que vous foyez telle enuers eux , comme vous devrez, 
qu’ils (c monftrent à autruy. La fecrette difcipline,& celle, qui refpond plus 
aux faitz, qu’auec les paroües , c’eft celle, qui profite. Si vous voulez donc 
bailler préceptes à vos enfans & ne vous en feruir point, ce fera tout ainfi com- 
me fi quelqu’vn voulant enfeigner vn chemin à vn fien amy , neantmoins 
luy melme tiendra vnc autre voye. Il eft donc befoin en voulant bien infti- 
tucr fes enfans , que le pere & la merc foyent de nature modefte , & gentile, 
& qu’auec diligence, & cftude ils affedionnent leur vertu, & qu’à la femblan- 
ced’vnc precieufe liqueur ils fc haftent d’en faire infufion , & diftillerpar les 
yeux , & oreilles en l’efprit de l’enfant , & fc transformer totalement en ice- 
luy par ce que foudainement qu’il commence en fa puerile penfee à difeou- 
rir & s’eflargir , s’il ne regarde ce , qui eft d’intérieur , au moins il fe retourne 
à la raifon de ce , qu’il a veu de la partie fuperficielle , & extérieure, & aura les 
yeux fichez, & les oreilles entendues au pere & à la mere, en regardant, & 
obfcruant tout ce,qu’iceux font, ou difent. L’émulation de la vertu pater- 
nelle eft vn efperon bien-piquant pour faire courir I’efprit du fils par le mefme 
chemin , qu’a couru le pere. Et fur toutes chofes penfez à la difciplinc dojnc- 
ftique de voftre famille & faites en forte, qu’il ne paruienne parole lafciuc , ne 
deshonefte aux oreilles de vos enfans , ni aucun a&c honteux fc reprefentç de- 
uant les yeux:& cela doit eftrc voftre propre folicitude,puifquele plus du. 
temps vous les tenez en voftre fein:& qu’eftans auec vous, ils dreflent leurs 
yeux aux voftres,& qu’ils apprennent de vous à parler, & cheminer. Ne les me- 
nez point en xnaifon, où il n’y ait bonne conucrfation , & honefte façon de 
viure. Car fi comme des lieux qui font de tous coftez falubres , il ne peut ve- 
nir vent, qui ne foit doux, & gracieux : tout ainfi de l’acouftumance des bon- 
nes , & vertueufes couftumes ne peut venir vent , qui ne foit rempli de bonne 
discipline. & encore que les couftumes imprimées à vn enfant par le labeur 
d’autruy ne foyent pas vraye vertu, ains feulement la fimilitude, imageJK om- 
bre d’icelle, ce neantmoins il aduient en fuccclfion de tcraps,que tant eft la for 
ce de couftumc, comme de la féminine ftatue de Pigmalion , que par la grâce 
de Dieu elle fe transforme en cfprit,& vie de vraye venu. Regardez aufli de ne 
choir, en ceft’ erreur, auquel tôbcnt la plus-part des mères, lefquellcs aucc trop 
-d’indulgence pour complaire au mignard defir de leurs enfans, noient rieq 
dire, ne faire contre leurs volontcz:& lèroycnt bien marries , que quelqu autre 
leur euft côtredit. Par ce moyen elles leur baillent les delices en proye,& ban- 
don , faifans leur plaifir Seigneur,* Tyran de leurs ieunes,* tendres penfees. 
le ne veux par ce entendre que deuez cheminer par trop de craintes, ou 
coup». Carie ne blafme moins ceux, qui bâtent leurs enfans, que ceux,qui 
auroyent la hardiefle de mettre la main à la figure de Dieu. La vertu ne fc 
doit confcruer en ieunes enfans auec force & violence, & autant peu auec 
trop grande crainte: par ce que la crainte eft de vertu troj> débile garde. 



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,ii4 B E R 

Mais il cft bcfoing de garder médiocrité tant louee en tous nos a&es , fie ope- 
rations. Et comme l'on doit fuir, que la grande durté , fie feucrité né fcpare , fie 
retire le fils de l’amour , qu’il doit porter aux parens, ainfi faut- il pouruoir,que 
la trop-grande douceur , fit indulgence ne le defpouillc du refpeéfc vénérable 

2 u’il a accoutumé, comme déteur , de leur porter. Et fi aucunesfois ( comme 
ne peut,cftre autrement par la fragilité de Nature ) voz enfans tombent en 
quclqu’erieur *. fi la faute eft petite , faites femblant de ne la voir : fi ell’eft mé- 
diocre, reprenez-les pluftoft par parole de douceur, que de rigueur, imi- 
tant le bon médecin , qui pluftoft veut guarir fon patient par dicte, que par 
rudes medicamens : fi la faute eft grande , n’vfcz plus enuers eux de douceur 
fit libéralité acouftumee : mon lirez- vous vers eux feuere , difficile , fit pleine 
de colère. Et fi par fortune le feruiteur tumbe en erreur enfemble auec le fils, 
il me femble , que l’enfant ne doit eftre batu , fit qu’il n’eft raifonnable de ren- 
dre vne nature feruile, qui eft nee en liberté ; mais le feruiteur cooperateur du 
mal doit eftre batu de fait , fit de parolle , à fin que le fils puifTe cognoiftre fâ 
faute par la punition d autruy, fit qu’il voye auoir perdu voftrc bonne grace:ce 
pendant felaiffera tranfporter de la force du fentiment en iceluy erreur. Il y a 
vn autre infinité d’enfeignemens, qui appartiennent à la bonne éducation fit 
nourriture : mais pour ce que ie ne veux auec trop grand labeur confondre vo - 
lire efprit, pource qu’il me femble , que i’ay touché les principaux poinâs , ie 
me contenteray d'auoir parlé iufqu’icy auec vous laifTant ( comme ie me le re- 
ferue ) l'eftude de noftre fils Torquate à lors que fon aage conuenoble le de- 
mandera ; laifTant à vous , qui eftes mere , le foin d’enfeigner à noftre Cornelia 
tous exercices appartenais à Vierge vertueufe , comme les aornemens de fa 
beauté, fit vertu : ce que ie fçay, que ferez parfaitement bien.Viuez donc, rria- 
bien-ay mec Portia , auec le plaifir que vous prenez en voz chers enfans , lef- 
quels continuellement vous reprefentent mon image, vous rccompenfant le 
dcfplaifir du long chemin de voftre mary. 

BERTR A M Euefque Aleman a eferit vn liure de l’Illufion des Dé- 
mons dédié à Cunon Archeucfquc de Treucs tranflaté de latin enfrançois. 
Eferit en main en la librairie du feu Seigneur d’Alegrc de Milliau,oùiel*ay 
veu. , 

BERTRAM. 

Traité de Bertram Prcftre,à Charles le ChaulueRoy de France. Du corps fit 
fàng de noftre Seigneur Iefus-Chrift.traduit de latin en frânçois.[impr.à Lyon 
8°.ôt i6°.ran 1558. Ccnfuri, 

BERTRAM DE A t L A M A N O N 3. du nom fils de Ber- 
tran z.du nom fils d’autre Bertran premier, fut fieur dudiâ lieu, bon poète Pro- 
uençal , agréable à tout le monde pour fon doux fie modefte parler & façon 
d’efcrirejla faifitde belles , rithmes en langue Prouençallç , fut amoureux de 
Stephanette de Romanin dame dudiâ lieu, de la maifbn des Garnîmes, qui te- 
noic de fon temps cour d’amour ouuerte fie planiere en fon chafteau de fttfma- 
nin près la villé ae fainét Remy en Prouencc , tante de Laurette d’Auignon de 
la maifon de Sado tant célébrée parle Poète Pctrarque:à la louange de laquel- 
le il feit de moût belles chanfons. Ayant laifsé le train d amour , s’adonna à ef- 

crirc 



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$ E R , u j 

cure fatyriquemcnt,& à mefdire des Princes , & mermes de Charles i.du nom 
Roy de Naples Comte de Prouence,cnuiron l’an / z 8 4. pourraifon dequoy il 
luyoftaledroiéfcqueles deux Bertrands Tes pcrc,& ayeulauoient toufiours 
pris du paflage du fcl au port de Permis , qu’on difoit anciennement de Gon- 
tard fur le fleuue de Durance , dont il en ht vn Sy ruentez , fe plaignant de ce 
qu’en fon port ne paflTe plus du fel,& que le fcl eft failly en Prouence ? & lequel 
commente ainfi, 1 , 

*Dc lafaldeTrouencaay dol . _ 

Quand a mon port nonpajfa plus. 



Entendant par cefte ch an fon que la fagefle & prudence telle que deuft cftrç en 
vn Prince , eftoit defpartie du Roy Charles , & des Princes & fêigneurs de fon t 
confeil>& de Boniface viij.dunom Pape,de ce qu’il pourfuiuoit de ce temps les 
Colonnois , Ôcs’eftoit déclaré ennemy de Philippes Roy de France, & dudit 
Charles z. & de ce que Henry vij. du nom Empereur auoit mandé adiourner 
Robert fils dudid Charles z.à comparoir en Arczzo,en hayne de ce que Iehan 
Prince de Grauinefrere dudiéfc Robert , l’auoit honteufemeht fai< 5 t defioger 
de Rome. Pour raifon&uquel Syruenrez quifut prefenté à Charles z. à la re- 
quefte de Robert ledi&droid du fel lpy fut rendu: car Robert comme ama- 
teur des Poëces Prouençaux trouua le Syruentcz de fi bonne grâce, qu’il retint 
ce Poète Bertrand à fon fcruice , & le fit coucher en l’eftat des gentilshommes 
de fa maifon aux affaires de Prouence,^ fi l’enrichit de beaux prefens,& luy fit 
auoit la Senefchaucec de Prouénce , & le droi&que le Roy auoit au lieu de 
Roigncs , tant eftoit aymé & prisé de Robert : & aufli fut appellé pour l’hon- 
neur & la faucur qu’il portoit aux Poëces, le pere des Poëtcs.Il reit vn autre Syr- 
uentcz contre l’Archeucfquc d’Arles, par le difeours duquel il di&, que Jamais 
ne fut vn homme plus peruers ne plus corrompu , qu’il fera efbahy h Je Légat 
du Pape ne le faid bruficr tout vif, ou emmurer. Que ceux d’Arles ne feront ia- 
mais en repos qu’ils n’ayent mis leur faux Pafteur tout vif en fepulture , qu’il a 
elle trouue homme de bien par de faux tèfmoins , qu’il eft periur, qu’il ne croit 
en Dieu,ny en la fain&e Efcriturè. Il efdriuît aufii vn traidé en ritnme intitulé 
Lasguerrcu inteftitias qui eftoient entre les Princes. Trcfpâflà en l’an i z 9 5. Le- 
ditRobert eftoit de ce temps Duc de Calabre, & fut apresTon pere Roy de Na- 
ples, & Comte de Prouénce. 

BERTRAND O’ ARGENTRE Prèfident au Parlement 



de Rennes en Bretaigne a eferit des commentaires latins fur le titre des Appro 
priances par Bannies SePrcfcriprions, contenu.au Couftumier de Bretaigne. 
[ impr. à Rennes f °. par Iulion du cjos i / 7 <». 

Aduis & confultation fiirlcpartage des nobjes de Bretaigne,interpretation de 
la couftun\e,.mutations & alterations deadroi&sfurCe. Aueq 45. refolutions 
furles difficultez, lefquelles régulièrement fc trouucnt fur lefaid defdits par- 
taiges. Par B. d’Argcntré. [ împ'r. à Rennes 4°. //70. ' 

Hiftoire de bretaigne. [ impr. à Paris f \ par Iaquè^ du Pny.s, 

BERTRAND DELÀ L : V C E Dodeur en Medecinç,pour 
obuier au dange/ dé poifon , dont aucun^cnnêmu de jnàtiwês’esfbrççnt vfer 

13 en 






u<T BER* 

en diuerfcs maniérés , lors qu'ils voyenc ne pouuoir paruenir à leurs damnees 
machinations , a' efcric vn liurc intitulé. 

Nouvelle Defenfe pour les François: à l'encontre de la nouuelle entreprife des 
enncmis.Comprenat la maniéré d’cuiter cous poifons,aueq les remedes à l’en- 
contre d’iceux. [ impr. à Paris 8°. par Denis Ianot isyj . 

BERTRAND DES M A R I N S de Mafans a efcric, 

Lcscinq Parcelles d’ Amours. [ impr. à Paris 1 6 °. par Denis Ianot / s 3 9. 

B*E RTRAND DE MARSEILL E,ilTu des Vicomtes de 
MarfclIc,eftoit en fa ieunelTe foc fie endormy , mais des. qu’il eut frequente les 
dames de Prouencc , fie qu'il fut furpris d'amour de l’vne d’elles , fille de Ber- 
trand, feigneur du Bourg, des Porccllets d’Arles, deuint acord. Et croiiTant de 
fens & de fçauoir, deuint bon Poëce,cfcriuât en langue Prouençalle, en laquel- 
le il trouua fit compofa de fort belles chanfons à la louange de Porccllette , en 
l’vne defqùelles il confèlfe l’amour qu’il luy porte,difant ainfi: 

. o Aquettaeftrania Amour non fipotejlugnar 
Tant fort pregon y eu t ay dedins ma te fia mefa» 

Que et enfra mon Offal > ou quand jeu auZji Méfia 
Ont qu y eu (oj fo trament mj laifiaga&agnar. 

Eiivne autre Vfemblc que l’amour d’vn autre gentilhomme quelle aymoitle 
plus/euft deftournec de l’amour de ce Poëte,aifant ainfi 
T ura pietat»e trop long iauliment 
... *fflj fan mourir per trop la deTjrar, 

Son ingrat Cor que Ij a fachvirar 
. • • ■ L’ Amour quauya en mj, tant fermament, 

' Mais dont ly •ven fi eouraiouz^ament 

M’ au%ir en van tant as fies feufyirar > 

E fi vouler fen kaufa retirar 
De my » quetay amada couralment ? 

Quelques. char fans que ce Poète feeut faire fie enuoyer à celle PorceIlette,elle 
fc maria pourtant à vn jgentilhomme de la maifon d’Eguiercs , fie luy de dou- 
leur fe rendit religieux au monafterc de Montmaiour , fie apres le deccz d’icel- 
le , ilfeitgrauç r fur fa Tombe ccft Epitaphe en l’an 1310. 

Filbae 9 plorah e*vout Mayres fécondas* 

Çdr lou Soulelh de voBre honneur perdut* 

Dauant fon cours natterai s es rendue 
Ent ombra» e fin de las Donnas facondas : 

BERTRAND DE PE Z Â R $, gentilhomme dèPezars(ati- 
cuns ont eferit de Pezenâts) bon pôëcePrqucriçal, qui chan toit fie rencontroit 
fort bien en langue vulgaire Prouençale /tint long temps cfcolle publique en- 
feignant la façon de rimer, fut amoureux d’vne damoifclk de Prouencede la 
maifon d’A’Uraifon qui chantoîtfort bien, fi c lauoit aprife a verfifier , laquelle 
pêpuis il cïpoüi[â.Se trôuüâns tous deuxvniourà la cour de la royne Ieanne 

de Naple 



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fi ER nji 

de Naples ComtefTe de Prouénc^&dc Loys de Tharantc fon fécond mary, du 
temps qu’ils auoient abandonne leur dtc de Naples, & seftoient retirez en 
Auignon vers le pape Clément 6 . craignans la venue de Loys royd’Hongrye, 
qui cftoit entré en Italie auec puifTante armée, pour venger la maîhetnrcufe 
mort d’A ndré fon frere, premier mary de Iehanne : ces deux poêftcs ayans foeu - 
le difeours decefte tragédie, & lenouueau Mariage d’entre Iehanne, &ledi& 
Loys de Tharantc , foirent fi bien par leurs plaïfantes inucntions,qu’ils récitè- 
rent en leur prefence vn beau chant funèbre des vertus » 6 c excellences dudi& 
André, & vn beau & facré Epitaiame de leur nouueau Mariage:dcfquels roy,& 
roync ils rapportèrent de beaux & riches prefehts. Ce fut enuiron l’an 1 3 4 S.Le 
Monge des Ifles d*Or , & fainft Cezari dient , qu'ils furent aduerds de ne faire 
aucune mention de la mort d’André en aucune de leurs poëfies. le Monge de 
Montmaiour en fa chanfon reproche à Bertràd de Pezars, 6 c à fa femme, qu'ils 
curent de Baftonades en recompéce de leurs folles 6 c malplaifàntes chantons. 

bertrvce. 

La Pratique en Médecine de Maiftre Bertruce Boloignois , Doéteur en 
Médecine. Tranflatcc de latin en françois. [Impr.à Paris 4 0 . par Philippesle 
Noir. '■*' 

Frere Bigot Celeftin natif de Rouen a composé en rime, 

Traiâc des Quatre Nouiffimcs, commençant ainiî: 

6n ce liuret cy eft touché 

De la malice de péché * *'• 

Delà mort du moment, i " 

Du ciel ioyej d enfer tourment. \ ~ ; * 

<t dffezjeftfceu comme péché tadis \ ^ . 

Feit exiler cheoirde c Paradis \ | 

Luciàbel au tenebreux refaire •• y 

D 'enfer auec fes complices maudi&s* 

En prejumam quand furent tant hardis ; ? 

De fe vouloir à Dieu fimblablcs faire * 

Donc péché efi dangereux aduerjahre 
Quand ainfi feit à tel ordre angélique 
Defemparerla manfion celique 

B L A C A S, ou, Blachas gentilhomme de Prouucnce fort adroiél 
mes viuoit du temps de Charles i,roy de Naples , Comté de Prouuence/aûcé 
lequel il fut a. la conqucftc du royaume, où il le porta vaillamment , 6 cà fâifon 
de ce fut récompensé par le toy Robert fils dudiâ Charles, qui luy dontta plu* 
ficùrs Seigneuries en Prôuuence. Il fut bon Poète en langucProuucncalc & 
compofavn liure intitulé LatnanUradt bm gturreiâr, duquel il foie prëfeftcatA 
dit Robert Duc de ÇalabrcTrcfpaflà enuiron l*an 1300. f ' “J ' " 

BL AÏS E D’A V R I O L Bachelier en Tvn 6 c l’autre déoi&yde- 

/ m ■ * * f 

meurantàTholofe a continue en rime, . 

1 4 L- 



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C) ; . j . < - T[ 

iOiîC!- :i 



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LaChaffc & dcfpart d’Amours faidc & commencée par Odouien de S.G élais. 
Eferite en main en la librairie de Monfieur le Comte d V ri e. 

Il a tranftfrté aufii de latin en profe & partie en rime ‘ 

Les ioyes & douleurs de noftrc Dame. Auec vne Orailon a noftre Dame par 
Equiuoques latins & françois. Autre à faind’Anne,dc mcfmes. Confeflio- 
nal pourfçauoir les péchez & leurs circonftances par lettres & par vers Vers 
par ïknifiiee de lettres doublesXpiftrc de la beaute de Icfus. Autre de la beau- 
té & eftat de la facrcc vierge Marie. [ Le tout impr.à Tholofc 4 °.par Ican Faure 
/ ç x o. Eftant deuenu Dodcur & regent en l’vniucrfité,il a efent en latin, 
Imerpretatioin cdp.ear» te.de refcript.in antiquü. [ Impr.Tokf* 8\per Iacm.Colormes. 

B L A I S E D'EV ERON atraduitde latin. 

Les Eloges & vies briefuement deferites foubsles images des plus illuftres & 
principaux hommes de guerre , antiques & modernes qui fevoyent à Como 
au Mufee dcPaulo Iouio Euefque de Nocerc. [ impr. a Pans 4 °. par Gahot du 

L a\ S E DE VIGENERE Bourbonnois , iadis Secrétaire 
de feu Monfieur le Duc de Niucrnois, & maintenant Secrétaire de la cham- 
bre du roy , entre tous les nourrirons des mufes que la France ait enfante a fi 
bien dit , que Ion l’eftime auoir clos !a porte ( comme Ion dit ) à tous ceux qui 
viendrot par cy apres, foit en clegance de langage, que dodrine, ainfi que tef : 
moignent fes œuures & tradudions,qui font: 

La defeription du royaume de Poloignc,& païs adiacens: auec les ftatuts, con- 
ftitutions, mœurs & façon de faire d’iceux. [ impr. a Paris 4 °. par Iean Richer 

Les Chroniques & Annales dcPoloigne,traduides de Hcrbutus, lequel a abre 
gé & réduit en Epitome l’hiftoire de Martin Cromer. [ impr. à Paris 4 °. par Ica 
Richer 1/73. Bernard de Girard les a aulfi traduit en mefme temps. 

Le Traidé de Cicéron delà meilleure forme d’orateurs. Le fixielmc liure des 
commentaires de Cæfar,où eft faite mention des mœurs & façons de faire des 
anciens Gaulois & AlemansJEt la Germanie de Cornélius Tacitus.Le tout mis 
en François par le mefme de Vigenere , comme pour vn cflay de reprefenter 
en noftre langue la diuerfité des ftyles latins. [ impr. a Paris 4 °.par Fcderic Mo 
reli58<>. 

Les Commentaires de C.Iulcs Cæfar des guerres de la Gaule, traduids elegam 
ment de latin: fur la fin defquels Vigenere adioufte de fort belles & dodes an- 
notations pour l’intelligence d’iceux.[ impr. à Paris 4 °. par Nicolas Chefiieau. 

L’ili^oire de la décadence de l’Empire Grec, & cftablifiemcnt de celuy des 
Tûtes j Comprile en dix liures , pat Nicolas Chalcondile Athénien, De la Tra- 
4 ttdionidfcBlaifedeVigcnetc.[impr. àParis 4 °. chez Nicolas Chefneau 1577. 
Lest Images ouTableaiixdc platte peinture de Philoftrate Lemnien Sophifte 
Greedctcriptsen trois liures auec argumés & annotations fur chacun d’iccux 
par le tradudeur. [ impr. à Paris 4 .par Nicol Chefneau 1579* 

Traidé des cometes,ou eftoilles chcuelues , apparoiflahtes extraordinairemét 
au ciel. Auec leurs caufes & effeds. Par Blaifc de Vigenere. à Paris chez Nico- 
las Chc 



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H9 



B L 



lasChefncau 7578. 

Trois Dialogues de l’Amitié , le Lyfis de Platon & le Lelius d e Cicéron, conte- 
nans plusieurs beaux jprecepres,, difeours philofophiques lur ccfubied. Et le 
Toxaris de Lucian , ou (ont amenez quelques rares exéples de ce que les amis 
ont fait autresfois l’vn pour l’autre. [ iropr. à Paris 4 0 . par Nicol. Chefn. 1579. 
Les cinq premiers liures de l’hilloirê Romaine de Tire Liue Padoan, excellent 
entre tous les autheurs Latins:depuis la fondado de la ville, iufques à ce qu’elle 
fut prife & deftruide par les Gaulois.Dc la tradu&ion du mefme de Vigcnere. 
[ impr.à Paris 8°.par Nicoi.Chefneaü 1 5 7 9. Et defpuis,Les décades de Tite Li- 
ue ont eftémifes en François. La première par Blajfede Vigenere,aueq des 
annotations & figures pour l’intelligence de i’anticjuiré Romaine , & le relie 
par Iean de Amelin , & Antoine de la Faye , & a elleimpr. tout enfemble f°.par 
Nicolas Chefneau à Paris. 1583. 

BLONDIAVX; 

C’cftoit vn Menellrel qui viuoit du temps de Richart roy d’Angleterre, lequel 
mourut l’an 1100. Vnc Chronique Françoife dit, que ce roy Richard ayant 
eu querelle outre mer contre le duc d’Auftriche, n’ofant palier par l’Ale magne 
en eftat congneù , & encores moins par la France , pour la doute qu’il auoit de 
Philippes Augufte,fe dcguifa.Mais le Duc qui Fçauoit là venue, le lit arrefter & 
enfermer dansvn challeau, où il demoura pnlonnier: fans que Ion fceuftde 
long temps où il elloit. Or ce roy ayant nourry vn menellrel appelé Blondel,il 
penfa que ne voyant point fon feigneur il luy en elloit pis , &en auoit fa vie à 
plus grand melàifc. Et fi elloit bien nôüuelles qu’il elloit party d’outre mer, 
mais nus ne fçauoit en quel païsil elloit arriué. Et pourcc Blondel chercha 
maintes cotrees,fçauoir s’il en pourrait ouïr nouuelles. Si auint apres plufieurs 
iours pafiez , il arriua d’auenture en vne ville aflez près du Chaftel où fon mai- 
ftre le roy Richart elloit , 6c demanda à Ion holle à qui elloit ce Chaftçl : & 
l’holle luy dit qu’il elloit au Duc d’Aullriche. Puis demâda s’il y auoit nus pri- 
fonniers,car toufiours en enqueroit fecrettemcnt où qu’il a^llall. Et Ibn hpfte 
luy dit tju’ii y auoit vn prirannier,mais il ne fçauoit qui il cRoir, fors qu’il y 
auoit elle bien plus d vn an.Quand Blondel entendit cecy , il fit tantqu’il s’ac- 
cointa d'aucuns de ceux du ChaRel , comme Meneilerels s’accointent legere- 
ment, mais il ne peut voir le roy ne fçauoir fi c elloit il. Si vint vn iour endrpit 
vne fenellre de la tour où elloit le roy Richart prilonnier, 6c comméra à chan- 
ter vne chan fon en François, que leroy Richart & Blondel auoiept Vne fois 
faitte enfemble. Quand le roy Richart entendit la chanlon , il congnçucque 
c’elloit Blondel : Et quant Blondel ot di&c la moitié de la chanfim; lçroy ri- 
chart fe prill à dire l’autre moitié, & l’acheua.Et ainfi iceut Blondel que c’elloit 
le roy fon maillre. Si s en retourna en Angleterre , & aux Barons dp pais conta 
l’aduenturc. Voyla les mçfmes termes dont vfe l’autheur de celle crqnique la- 
quelle eferite à la main eft en là puifiânee du Sieur Prefident Faulcher qqi les-a 
rapporté en fon Trai&c de l’origine de la langue FrançQife,rime^Rç^aàns. 

BLONDIAVX DE N E $ L E fut excellent Poete , comme 
nous trouuons par vne douzaine de chanfons qui le voyent de luy , pleines de 
beaux traits, tels que ceux cy,pris de la / / /. chanfon, 

Scloyau 



s 



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ÎJO 



B L 

Se loyautés valait mielx cpe trahir , 

Et amours veult les bons a droit partir: 

Oncorpourroy-ie à grand ioyc venir. 

Mais pitiés efi en lift endormie > 

Quel ne me veult occire ne gmrir. 
ïlconfefTe en la 6. Faim par couïlume par Vf, 

La ou nus ne peut ateindre. 

Mais la 8.raonftre qu’en fin il obtint l’amour de fa dame:puis qu’il dit, 

Car la belle que longtemps ay aymee» 

Qui de s’ amour me foulait deffieri 
Nouuellements efi à moy accordée. 

Il Ce nomme Blondiaux en la 9. chanfon:& ce couplet delà 10. me femble gai- 
llard. 

Se fiaueyent mon tourment 
Et auques mon a faire: 

Cil qui demand’ comment 
le puis tant chanfonsfere: 

Ils diroyent veyrement 
Que nus a chanter ri entent 
Qui mielx s en dëut retraire. 

Mes pour ce chant feulement» 

Que s en muir plus doucement. 

Les amours de Blondiaux font remarquées pour bien grandes, par EuftaceU 
peintres.Lequel(ie croy) entend parler de ceftuy cy,plus toftque du Mcncftrel, 
qui dcfcoQurit laprifon où cftoit détenu Richard Roy d’Angleterre. Pris de 
Cl. Faucher. 

Le Seigneur deBoissEREâva clcrit en vers. 

Le Songe de la Piaphe. [ Impr. à Paris 4°.par Nicolas Chefneau 1574* 

BON A VENT VRE duBainroyal, 

La vie de S. François extraidc des œuures de S.-Bonaucnture , cardinal qui l’a 
efcritemraduite en François, & impr.au troifiefme tome de l’hiftoire de la vie & 
mort des Sainds à Paris par Nicolas Chefneau. Voyez François Gilbert de 
la Brofie. 

B O N A VENT VRE BROCHA RD Religieux de l’or- 
dre SJFraçois a faid vnc Defeription de la Palcftinc & terre Sainde , en charte. 
[ Impr.à Paris par Iéan le Clerc. 

BON A VEN T VRE DES PERI ERS Valet de cham- 
bre de laroyne de Naiiarre a eferit en rime Françoifc 
Apologie pour Marot abfent côtfc Sagon. [ Impr.à Lyon par pierre de Sainde 
Lucie. 

Ocuurcs 



) 



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’ B < O iji 

Oeumesde-Bonauenture des Periers , Aflaupir , Dialoguç'de l’Amitié , did le 
Lyiis de Platon,traduit en profe Françoife. Quelle d’ Amitié à la royne de Na- 
uarre,cn yers.Du voyage de Lyon à L^fle Barbe en vers Lyriques. Des rôles à 
Ieanne princcHc de Nauarre. Epillre a Madame Marguerite fille du roy Fran- 
çois, A Clément Marot pere des Poètes François. Le Biafondu Nombril. Pro- 
phétie à Guynet Thibault Lyonnois.L’hommc de bien, à Antoine du Moulin.’ 
L’hymne Vidimæ Pafcalis.traduit. Le Cantique de la vierge Marie. Le Canti- 
que de Simeon.D’auarice,à Helias Boniface, Compte nouueau. Chant deven- 
danges.Du Icu,à George Regnard Lyonnois.Des malcontés,à pierrc de Bourg. 
Lyonnois.Epiftrc à Robert d’Andoflille.Le 3i.chap.des.Projuerbes deSolomon,- 
touchât de trouuer la bonne femme &• vertueufe. Au roy François de la mort 
de fon filsXes 4.vercus de vie humaine , aflauoir les 4.- vertus cardinales. • Pro- 
gnofticationdcs Prognoûications pourtouttemps àiam'ais * laquelle d.efcouq 
ute J’impudençe des Prognoftiqueurs.Ballade à la roinç dsNauarre. Epillre a 
Madame de SaindPater.Inuediuc contre Renommee. Epi grammes. Chan- 
fons.Rondeaijix. Carefmcpt;enanr en Taretanrara. Lçfquçllcsœuures ont elle" 
imprimées apres fa mort à Lyon 8 °.par Iean de T ournes r 54. 4 * 

Le Caritique.de Moy fe. [ Impr.auec les P (aimes tfaduids par Iean Poideuin. : 
Les Nouuellës récréations & ioyeux deuis contenans 88, comptes en proie. 
[ Impr. à Lyon 8°.par Robert Granjon,lettre Françoife 1 5/ 8. 
r B QN AVE N T V RE T RO N C H E;T Mafconnoisaefcrit 
Les nuids amoureufes dç fa Thalie , contenans grand nombre de Sonnets, 
Odes &: Chanfons. Non imprimées. 

BONÂVE NT V R E Y RL A N D Confeillcr du Roy à Poir 
#icrs,a eferif . . : r • v . 

Remonftrançe au roy tres-Chrcftien Henry 3. au nom' du Païs de Ppidou, [im- 
pri. a Poidiers par Guillaume Boucher. • ; /. V ; 

B O NIrF jA C E C A L V O Gcneuois,compofapJufieurschanfons' 
en langu^Propuençale,apprQchans de laPhilofophie»en laquelle ileftok bien* 

versé,. . r y . ‘ . 

i\ efcriuit vn traidé intitulé Las "Sauras d' Amours , &trefpafla en l'an 11 <> 3* 
BONIFACE DE RASTELLAN£,fot feigneur de la 
ville de Callellanc aux montaignes de Prouuenc<r& de Tout fon Bailliage, 
homme riche & vaillant en faid de guerre. En là icunclfc saddonna à la poëlic 
Prouuçnçalc;fut amoureux, 4 ’y nc , dame deProuenceddlà toaifon.de Folfis fil-.' 
le du fejgneur de la ville d’Iercs , de Pief refeu &" du Cannct ,nommé Beilicre,. 
pour laquel]e^& à fa louange il chanta pluficurs belles çhainlonS.& croilfantea- 
a3ge,crçpt ; aÿG d 'ambition, Qefioit mer ueilles de luy que quand ilailoitbeu,il 
eftoit agi.té d’voc fureur poétique incroyablein’efpargnancperfpnnç en quel-, 
epre degré qu’elle fu 11 conltimee,)!! efmes- qu’au couplet final delaplufpartde' 
fès chânwnfjil vfoit de'cesmots , Tloukaquas.dich? comme s’ilTc deuft rèpenrir 
d’auoir trop* parlé, fçaehanebienquo fa langue ( combien qu’il dift vérité ) îuy 
nuiroitauÇÇjletemps.S’inTitulok Vicomte de Marfcille, feiftvn Symetez corH 
t rc le roy dIAngleterrç , 1 c rayant de ce qu’ilauoit le fanglot;, puis qu’ilne dài-* 
gnoit recouufer les terres que le roy de France luy ôcçuf oit. LeMongc des 



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m BON 

mes d’Or.Sc fainû C«iri le nomment Prince de Caftdlane , Sç dient que fon 
oriainc eftoit de Ciftelle en Efpaigne.Jc qu’il eftoit facond en foa parler, hbre 
en L efcrits,vifd'efprit,<Sc chcualcureux, qu'ilcompok vn hure auquel eftoiec 
comprinfes les familles des nobles vicieus, te des vertueux de Prouence , foubs 
paroîles couuertes , le tout par forme de Syruentez.duquehlfitvnpmf^t» 
Charles premier du nom Comte de Prouence , qui »uott cfpousé Beatnx hen- 
tiere de Prouence, & depuis roy de Naplcs,& de Sicile, l'ayant * 

conquefte dudift royaume , duquel temps ouenuiron il décéda 
qui fit en fan 1 1 7 8 . le Monge de Montmajour en fa chanfon nomme ceBo- 

^oWÏtTa VCHEV1LLE defainaBonnet en Forefts 

Pauphrafcfu/ l’oraifon Dominicale, & fur le Symbole des Apoftrcs. 

La vie de Minos , foubs le nom duquel il dépeint de fes viues couleurs vn cer- 

”Éud(qu!dk fotaâ B RlEV,(ie penfcque ce foit Iean du Tillet Euefque de 

memiete&^condeHarengue au roy pour le Clergé de France.[impr.à Lyon 
par Michel loue / / 8 o. 

r B R I G I D E, ou Brigitte, . 

Reuelations de fainfte Brigitte .tranflatees en Fmnçois.efcrites en msunen 
vn liure de parchemin, que l’ay veu en la librairie du capitaine Sala a Lyon. 

Le fieur de B R I N O N Gentilhomme ordinaire de la chambre du roy a 

L’hiftoirc de Florence. Autheur Nicolas Macchiauelli citoyen & fecretaire de 
jaditte Ville : & contient hui<ft liures. [ impr. à Paris 8 °. par Ican Borcl 1/77. 
BRVNETTO LATINE 

Le Trefôr de Brunetto latini Florentin précepteur du diuin PottcDante , con- 
tenant neuf liures diuifez par chapitres , traitans de toutes les choies qui ap- 
partiennent aux mortels : tranflate d’Italien en François , eferit en main en la 
librairie de monficur le Comte d’Vrfc à la Baftic. 



B; Ai atraduitenrimeFrançoifc, 
pialogue matrimonial , exemplaire de paix en mariage, ex 
d’Eratme duquel le filtre «ft, Vxor mcmphigamos,c’eft a dire, 
p» (•Àlln/iius plV iXirlU Aoârinc tant des homm 



extrait du deuis 
La fçmme ma- 




mes îOincts par leiaçremenc oc wsuagt. ». y « ^ -- 

& l’autre partie il convient çognoiftrc & fouffrir paît mutuel amour & rcci- 
proque patience, Deux femmes mariées y font introduites parlantes enicm- 
ble jlefquelles font de bien differente nature, & diuerfes meeurs. La première 
di&c lulalie , nom Grec , interprété en Fançois , bien parlante ; La leconde, 
Xantippè, nom qiii fignifie cheual roux, c’eft à dire befte de mauuais poil. De 
tel nom fut la femme du Philofophc Socrates, riotcufe,& laquelle fi viuoit on 
pourtoit dire eftre deeefee famille Italienne qui porte lç fumomde Malatc- 



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B >33 

lia. Ledi& Dialogue a èftc impr. à Paris 8°. par Iean Loftgis & Vincent Scrtc- 
nas 1541. 

Et toutefois combien qu il faut toufiours 
Et en tout temps que la femme Je garde 
*D' eïlre facheufè a l’homme 3 ff y regarde: 

Ce néanmoins fur toute chofe il faut 
Sommairement en ce charnel ajfaut > 

Qu à fin mary la femme fepre fente 
Tar tous moyens cûnuenable plaifante» 

Et vn peu aptes, 

Lesmaris fontmauuais par noïlre coulpe. 

Et en Vri autre endroit, 

Stature veut 5 Dieu dufti le commande» 

Que d vn mary toute femme dépende 3 

Qjue rien ne foit fafch eux mole île ou tel 

Que dechaf'er le puiffe de l hoIteL ' 

S oy s donc à luy courtoifeÇf fouuenante 
! Dereuerencehonneftet$ auenante 
Que doit au oir La femme dfon mary» 

Trijlc ne fois ne defemblantmarry 3 
Ne trop ioyeufe aufli 3 ne trop penfiue » 

Ne fois vtüaine 3 aufi ne Jois lafciue. 

Soit t appareil de la maifon honnefie. 

Ce que tu vois qui luy fiait luy apprefte: 

Car auoir doibs de ton mary le goufi 3 
En tout menger 3 en boutily ou en rojl. 

Et outre plus a ceux qu il ayme & prife 
\ Demonftre toy courtoife & bien apprife: 

Inuit e les Jouuent à banqueter . 

B. B. D. N a eferit , 

Hymne de la paix commençant ainfi 

\ Tein Mufe maintenant 3 d vn trait plus colore 
C heur qui nous efi promis en cefiecledoré: 

Tein la félicité qu à fa nouuelle entree 3 
Nous apporte duciell heureufè vierge AJbree : 
sMufe bienuéigne la 3 nevoj tu pas les feus 
Qu on allume partout fS c. 

B. DE MONTDIEV, ' 

Soübs cenomfuppolé vnminiftre de Gencue a eferit deux rcfponfes eh vers 
aux calomnies contenues au difeours & fuyte du difeours des mifères de ce 

m temps 



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i 3 4 B 

temps, fai&s par Pierre de Ronfard. [ Impr. à Lyon 1563. Quelques aultres mi- 
niftres ont auffi eferit aucunes rimes contre le mcfme Rontart aflàuoir Defcn- 
fe aux iniures & calomnies contenues en la refpôfe de Pier. de Ronfard contre 
les predicans de Geneue.Plus le temple de Ronfard, où la légende de fa vie cft 
brieuemét defcritc. Plus Palinodies dudit Ronfard fur fes difeours des miferes 
de ce temps, {impr. comme delTus. 

B. GRANGER a traduit de Grec 
Difeours de l’Empereur Iulian fur les fai&s & deportemens des Carfars fes pre- 
decefleurs en l’Empire. Auec vn abrégé de la vie dudit Iulian,&annotations 
fur les plus difficiles points dudit difeours. [ impr. à Paris 8°. par Iean de Bor- 
deaux r/80. 

B. DE MONTMEIA aeferit 
Poèmes Chreftiens.Rcçueillis par Philippes de Pas. [ Impr.8°.l’an / 5 7 4. 

Ludi Latrunculorum breuù defcrij>tto>authore 2L MommeianoTolofa - 
te. [ Tartftjf^.aptid Federicum %More 11 um 13 6 0. 

B. DE SA LIGN AC gétilhomme François a eferit quelques mifi 
fiucs par luy enuoyees du camp du roy à Monfieur le Cardinal de Guyfe,con- 
tenans le voyage du roy Henry z.au païs bas de l’Empereur. [ impr. à Paris 4 0 . 
par Charles Eftienne 1554* 

B. DE PARASOLZ de Cifteron, Poëte tragique, fils d’vn me* 
decin , qui cftoit aux gages de la royne feanne ComtclTe de Prouécc , fut d’efi 
prit ingenieux,a compolé plufieurs chofcs en langue Proucnçale, tant en rime 
qu’en profe. Le Monge des ifles d’Or dififc auoir leu de ce Poëte quelques frag- 
mens eterits en rime ProuençaIe,à la louange de Marie qui fut femme de Loys 
premier du nom roy de Naples, & de Sicile, & Comte de Prouencc, filsde Iean 
premier du nom, roy de France. U fit cinq tragédies des geftes de feu Ieanne 
aulfi royne de Naples & de Sicile , Comtefle de Proucnce, & les adrelfa à Clc- 
mçntfcptiemedunom,Papc,quirefidoit en Auignonde ce temps enuiron 
l’an 1 3 8 3. La première desquelles il intitula teyéndnaJJcM fécondé la T baran- 
ta » la troifiefme la ^Malborqmna^ la quatriefme IzAÜamanda , en allüfio des qua- 
tre maris qu’elle eut : car le premier fc nomma c André , qui fut frere du roy de 
Hongrie-.Ie fécond, Louys Prince de Tharante : le troifiefme , laques infant de 
Malnorquc:& le quatriefme , Othon de Brunfuich Prince Alleman , aufquels 
elle feift prendre malheureufe fin. La dernière & cinquiefme tragédie cftoit 
intitulée La Iobannela,ou La loannada^m fut du nom d’clle:aufipieiles ce Poè- 
te n’auoit rien.oblié depuis que ccftc royne fut de l’aage de fix a fept ans , iufi 
ques à la fin de fes iours , qu’elle print vne telle & malheureufe mort qu’elle 
auoit fait prendre audit André fbn premier mary. Le prefent de cçs cinq tra- 
gédies, fut fei& fecrcttement par le Poëte audiâ Clemcnr.En recom pence défi 
quelles il luy donna vn Canonicat en l’Eglifè de Cifteron, auec fa prebende de 
Parafolz,où il fe retira, & peu de iours apres trefpafia,exteinû de poifon. Il feit 
vn liurcà la louange des clames foubs elcritcs. 

Phanctte des Baulx qui fut mariee à Berenguier de Ponteues ficur de Lambefc. 
Ichanne de Quiqueran qui fut mariee à vn ficur de Baulx. 

Laurette 



» 



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B 135 

Laurette de Sado d’Auigaon , pour laquelle Fran çois Pétrarque Poëtc T ufean 
a faiéfc de Ci belles rithmes. 

Blanche de Flaflans furnommee 'Blancaflour. 

Beatrix de Rambaud. 

B. LE T O V R a compote vn Cantique au nom du roy Charles 1 x. 
[ impr. à Paris par Denis du Pré 1568. 

B. TAGAVLTa eferit en vers, 

Le rauiflement d’Orithic. [ impr. à Paris 8°. par André Vvechel 15/S. 

Liures dt auteurs incertains. 



.LES BALIVERNERIES d’Eutrapcl. [ impr. à Lyon 1 6°. par 
Pierre de tours. le prefume que Leon Ladulphi en Toit l’auteur: toutesfois ion 

nomnyeftpoint. 

Le fort B A S T O N de madame vérité , pour chafticr male-bouchc à tous 
mal- difans des Dames. Né,trouué & nourry es terres, forefts & bofeages du fei 
gneur de Labedan Vicomte deChafteaubon en la comté de Bigorre. Auec 
l’honneur, louange & trefor des Dames. Impri. à Tholofc l’an / 5 3 4. 

LE BANQVET des FEE S, en langage Dauphinois. Rime. 
La BATAILLE fàntaftiquc des rois Rodillardus & Croacus, plaifante 
inuention d’Homerc : mife en profe Françoifc , & imprimée ic. par Benoift 
Rigaud. 

La vie de fain&e Barbe par perfonnages. [ impr. à Lyon 16 0 . par Oliuier Ar- 
noullet. 

LeRomant de B A L D O V I N Comte de Flandres , lequel cfpoufa le 
Diable. 

La BATAILL E fpirituclle commençant aintî: 



L’an mil cinq cens tftre&e décéda 
lulius Tape > & Leon fucceda* 

Régnant en France en triomphant renom 
Le roy Loys douzième de ce nom. 

Et audit an fut faitte celle hiïioire. f$c. 

Non impr. eferite en main en la librairie de Monfieur d’Vrfc. 

Recueil des chofcs notables qui ont eftéfai&es à B a * ON N E à l’entreueuë 
du roy trefehreftien Charles 9. & la royne fa merc auec la royne catholique fa 

fcar.[impr.àParis4°.par Michel de Vafcofan if 66. , 

La vie de B e l a b R e grand voleur enfemblc la façon comme il ftit pris au 
Comté de Bourgoignc:& comme il fut deffait à Dole aueefes complîçés:com- 

pofee en rime par le Poëcc dç Borgoigne. f impri Lyon par Ican Pidier. 

Traité du B enefiCï de Icfus-Chrift crucifié, enuers les ChrclHens, tra- 
duiârd’ltalicn. Enfcmble la 1 6. homélie de S.îcari Chryfoftome de la femme 
Cananee, traduire de Grec. [ ImpriLyon i<?\ pat îean de Tournes. Cenfwrc. 
Le Româiit de B e r t n v s. [ Impr. à Paris. . . 

La B e R G t R 1 e fpirituelle enuoyee au Roy. [ Impr. fans nom ny datte. £>£ 

— L’hift 



m z 



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13 * B 

Lliiftoire des-pfQaeflfes idc B E R T R À N D du Gaefelin iadis Cdttne- 
ftable de France, Seigneur de Longueuille, en profe. [impf.aLyon 4*. par Oh- 
uicr Arnoullet //z?. ‘ ‘ 

Les faiéfcs & geftes de B E R T R A N D du GuefcIjfteU 
en deux volumes rfton imprimez , & tferits à la main fui' patchemin , ; cn b li- 
brairie du feigneur Comte d’Vrfé. ' * ’ ' 

Le BESTIAIRE d’Amours morâlifé fur les beftes 1 fit oyfeàu£,le coût 
par figuré & en rime. [ impr. à Paris 4 0 . par Alain Lotrian 1 5 1 ?. Pârÿ Tri autre 
Beftiaire en profe, efcrit à la main fur parchemin, duquel, parce qu’il eft ancien 
&d’vn langage different aucunement à celuy des vieux Romans, ic mettray 
icy le commencement. : 

* ç« e ut Toutes gens défirent àfçaooir par nature, Et * perebou que nus ne * puct tout 

fçauoir , iaçoit * che que enafeune chofe puct cftre feue : Si conuient 
»f s a*t que ebafeuns' fâche aucune chofe , & che que li vns né *'Jèit,qUc Ë autres 
le faiche.Si que tout eft feuen tel manière kil n eft feu.de nulinaparlui :mais 
de toutes enfamble,. Mais d eft aufii que toutes gens ncviùenr mJc tn&mblc: 

* j ruant ains font U vhs mort * anchois que li autre nâifccnt Et * chil qui oût efté cha 
* ccux en arrière ont feu cel chofe que nus qui foie orendroit ne le conquerrait de 

Di«u fon fcnS Miene fer oit feu fon ne le fauoit par les anchiies. Et pour chou*Dicx . 
que qui tant aime loume qui le veut pourueir de * banques meftier lui eft : a- 
donné à loiimc vne maniéré de *forchc dame qui ha a nom mémoire. Chc- 
fte mémoire à deus portes ; yeir & oir & chafcune de ches deus portes il a vn 
chemin par ou il puct aler: Painture & parole. Painture fertà oeù , & parole à 
oreille. Et commet on puift tepairier à le maifon de meraoire:& painture 9 c pa 
rôle feft aparerit. Pour chou que mémoire ki eft la garde des trefors que fens 
,i„fi donne & conquiert pat forchc dengiens : fait chou qui eft palTé * auli corne 
prefent & pour chou meifmcs vient * u par painture, * u par parole. Car quât 
on voit paintc vne hiftoire u deTroies u autre On toit les fais des preudou- 
mes qui cha en arrière furent : aufl corné ftl fuiflentprefené âUÔ eft il de pa- 
role. Car quant on * ot vn tournant lire: on entent les auenturas aufi coume 
feles fuiffent en prefent. Et ie de cui mémoire vous nC poes ifltr Bé|e tresdou- 
cheamee&c. ... ' 

Le Romane de B e v * y E ? de h a-n ton e,& la belle Iolîerçc. 

bibles.; . . ;;; —y;,— : 

Ceft yn nom Grec plu riçî qui vaut autant à dire que Liures.La Biblcdocainh 
didfe en François - en nombre fînguliçr ( quoy quimproprçmcnif ^p^rcç qupn 



* tout ce 



* foi ce 



* ou 
* ou 



oit 



de,véu que çfeft lacfef qui npus ouurc le royaume 4e Pieu pour.jnoqsy intro- 
duire. Ce^ la. vraye rç.igfe pQUi:.4i(cerner entre le bien & le mal.C'efUaluraie- 
re ôulâ'rùpe qùi nops.çfc^ile au miiieu.dcs tcnebrçs de ce raonde.C’eft î’eiqolç 
déroute bgelfe krpatfaqt tout entendement Humain, •> Ç eft le miroir auquel 
lioUs contemplons là race de Dieu, pour eftfetransfigurçzxp fa gtqjre, Ç’eft le 
feeptre Royal , par lequçl il nous gouiicrne comme fon peuple: £Ja boulette, 
iàqqellc il hdùs donne pour enfeigne qu’il nous veut eftre pafteur. Ceft l’in- 

» • ftrument 



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B I *37 

tournent de fon alliance qu il a fai£taùecques nous, paffant obligation volon- 
taire par fa bonté gratuite d ’eftre conioint auec nous d’vn lien perpétuel, Ceft 
le tefmoignage de fa bonne volonté. Ceft la pafture vnique de nos âmes. Bref 
c’eft le feul moyen en quoy nous différons d’aucc les Paycns & infidelles. Or 
quant à la tranflation de la S.Bible en la langue Françoifc le royCharicsv.dk 
le fage lafeit tranflater au langage vulgaire de fon téps. I’en ay vne ëferipte en 
parchemin qui eft en langage Picard. Par apres & du régné de Charles Vu i/; 
Iean de Rcly chanoine de noftre Dame de Paris en feit vne trâflarion en meil- > 
leur langage , toutesfois encores rude. Et defpuis plufieurs ont trauaillc tant à 
acommodcr , adoucir & polir la rudefTc du langage à la façon de parler com- 
mune, & receuë, qu’àreftituer ce qui auoit cfté mal pris, ou corrompu e» trop * 
obfcuremcnt traduit. Pour les Catholiques les Théologiens de Louuàfh en : 
feirent vne édition auec glofes & annotations imprimée long temps a en An- * 
uers de vieille lettre par Martin l’Empereur. René Benoift en promulgua vne 
autre impri.àParispar Sebaftien Nyuellc laquelle fut cenfuree pourcè qu’il 
s’eftoit ferui d’aucunes annotations des hcretiques ainfi que luy mcfmes le 
confeflbitcn fa Préfacé. Quelques Iefuites y ont auffi trauaillé comme du co- 
fté des prétendus reformez ontfaiéfc Iean Caluin, Pierre Robert, Loys Büdéfcd 
Théodore de Beze. Budé ayant tranfhté de l’Hebrieu le Pfauticr, Bèze 
de Grec les liures Apocriphes. Or la Bible eft diuifee au Viel Nouueau ■ 
Tcftament. L’ancien Teftament contient par ordre les liures fuy uans. Geriëze^ 
qui a 50. Chapitres. Exode chap. 40. Leuitique chapi. 17. Nombres chapi. 36. 
Deutéronome chap.34. Iofiir chap. 2.4. luges chap. 11. Ruth chap. 4. Les dcàx ; 
liures de Samuel & les deux liures des Roys.Hefter chap.io.Premicr liure #Ef- 
dras chap. 10. Nchcmie , ou fécond Efdras chap. 13. Paralipomcnon ot^Des* 
Chroniques. lob chap. 41. Pfalmes en nombre 150. Proucrbes ou Sentences de 
Salomon chap. 3/. Ecclefiafte ou Prefcheur auteur Salomon chap. n. Canti- 
ques de Salomon chap. 8. Ifaye chap. 66 . Iercmic chap. $i.& fes Lamentations 
5. Ezechicl chap. 48. Daniel chap. n.Les douze petits Prophètes qui font,Ofee 
chap. 14. Ioel chap. 3. Amos chap. 9. Abdias chap. /. Ionas chap. 4.Michee cha- 1 
pitres 7.Nahum chap.3. Abacucchap.3. Sophonias chap. 3.Haggec chap.t.Za- 
charie chap.14. Malachie chap. 4. Les liures Apocryphes, qui font, Le troifief- 
me liure d’Efdras chap. 9. Le quatricfme d’Efdras chap. 1 6. Tobie chap. 14. Iü- 
dith chap. 16. La Sapience de Salomon lequel liure ne fc trouue eferit ën He- 
brieu , ains feulement en Grec chap. 19. La Sapience de Iefus fils de Syraefiyap-- 
pelle l’Ecclefiaftique chap. si. Reftes de l’hiftoire d’Hcfter , qui fe trOuuent^n 
Grec chap. 16. Le liure du Prophète Baruch chap. 6. Le Cantique des trois en- : 
fans fain&s en la fournaifc,qui fc trouue au Grec, au troifiefmë chapi. dé Da- : 
niel. L’hiftoire de Sufanne, qui eft le commeincement de Daniel , mais il né fc ! 
trouue qu’en Grec. L’hiftoire de l’Idole Bçî,& du Dragon, retranchée de la fin 
de Daniel,pource quelle ne fc trouue point en Hebricu. L’oràifon de ManafTé 
roy de Iuda, quand il eftoitdcuenu captif en Babÿlone. Le premier liure des 
Machabees cha.16.Le fecod liure dés Machabecs cha.iy.LcNouuéau Teftamct 
c’eft à dire La nouuellc alliance de noftre Seigneur Iefus T Ghrift contient Le 
faind Euangile de Ïefus-Chrift félon S. Mathieu chap, 18. Le S. Euangilé félon 

m 3 S. Marc 



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Z3S 4 B I B L 

S.Marcchap.r<>.LcS.EuangilefclonS.Lucchap,z4. Le S.Euangile félon S. 
Ican chap. zi. Les A&esdes Apoftresefcritcs par fainft Luc en z8. chapitres. 
Les Epiftres fairuSt Paul,Aflauoir aux Romains vne contenant \ 6 . chapitres, 
aux Corinth,deux, dont la première a 16. chapitres & la fécondé 13. aux Gala- 
tes chap. aux Ephefiens Chap. 6. aux Philippiens chap.4. aux Coiofticns cha. 
4. aux Theffalonicjens, deux, dont la première contient /. chap. & la féconde 3. 
àTkpôthçç deux, la première eft de é.chap.la fécondé de 4. àTite ehap.}.à Phi 
lemonphap* h aux Hebrieux chap, 13. L’Epiftrc Catholique de S. laques Apo- 
ftre chap, 5. L’Epiftrc catholique de S. Pierre Apoftrc chap. 5. La fécondé Epi- 
ftre de Pierre chap. 3. Lés trois Epiftres Catholiques de S. lean Apoftrc dont 
la première a /, chapitres, la fécondé & la troifiefme chacune vn : L’Epiftre ca- 
tholique de S. Iudc Apoftre en vn feul chapitre.L’ Apoçaly pfe,ou Rcuelatio de • 
fain&Iean Théologien contenant zz. chapitres. Venons maintenat aux filtres 
d es Bibks, imprimées en François tant de celles que les Catholiques approu- 
vent que des autres qui leur font fulpeâes. 

L A S? A INC TE BIBLE. Impr. à Lyon f°. 4 0 . & 8". par Ican 
deTournes.& defpuis par Barthélémy Honnorat le texte pur fans aucunes an- 
notation ornee de belles figures ou tableaux & reueue par aucuns doreurs en 
Théologie : fur laquelle copie d’Honorat en a efté imprimée vne à Rouen 8°. 
Plantia , a im primé aufii la Bible de la tradu&ion nouuellc des Doreurs de 
Lo^uainf 0 . & lean Pillehottc vne in 4 0 . 

La B ible, qui eft toute la fainfte Efcriturc , en laquelle font contenus, le 
viel ttftament & nouucau,T ranflatez en François,& rcueuz.-le vieil félon l’He- 
briew^fc le houucau félon le Grec [ Impr.à Geneue f\ par Ican Girard 1/40. 
& r j 4 Auec l’Indice, 

Plufieurs autres Bibles ont efté imprimées auec annotations en marge des mi- 
niftres.de Geneue,en diuerfes formes f°. 4 0 . 8°.& la plus ample &grt>flc cjuc 
i’aye vcUjcft celle du tiltre fuiuant : La fain&e Bible contenant le vieil & nou-y 
ueau teftament,ou la vieille & nouvelle alliance. Auec toutes les annotations 
necefiaires pour l’intelligence de l’Efcriturc;Âufli les figures, Chartes corogra- 
phiques,# argument fur chacun Jiure dcclarans tout ce qui y eft contenu. 
[Impr, à Lyon f “.lettre de gros texte par Seb.Honorat if 6 6, ' ' Çetfitrces. 

LA BIBLE des Poeces, autrement la Metamofphofe d’Ouidetranfia- 
teede latin en profe Françoifc. Auec lcs exportions litcrales , Allégoriques & 
morales des Fables, [ Impr, à Paris f “.par Philippes le Noir 1531. 

La Biographie des roys de France , où leurs vies font brieuement deferi- 
tes & narrées en vers^Auec lespourtrai<fts & figures d’iceux.[impr.à Paris 8° .par 
Leon Cauelar 1383, 

• Leliure B L A N C des madomnes de Tholofe commençant ainfi: 

i-, r 

Aifiis cnfiegHon las couBumos 
E^tita^p^diufirfisplmios» 

Quanfanfillolsy qum fan feftas 
Efcriutcsperdiucrfa teftas. 

[ Imptà Tholofepar' Guy Boudeuille. 

'H ■ ' ’ ' ' B L A S 



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B .3* 

B LAS O N S anatomiques des parties du corps féminin, inuention de 
plu fleurs Popces François contemporains. [ Impr. à Lyon i 6 ° i par François 
îufte 153 6 . 

B L A S O N des bafquines & Vertu galles. Auecla belle remortftfan ce 
qu ont faidt quelques Dames quand on leur â rcmonftré qu’il ri en falloir plus 
porter. [ Impr. à Lyon par Benoift Rigaod 1 / 6 y ' . , . • • 

- B L A S O V de la Bourre de la Causas. [ Imprimât àTouloufb 15 ^5. 

: BLASONS de la Goutte,d’Horineur, & de la Fiebure quarte.envers. 
[Impr. àLybn8°. par IeandeTournes 1/4-7. 

Le myfterc des BLASPHEM ÀTEVRS du nom de Dieti , pât per- 
fbnnages. 

Le B O V T E H O R S doifiuetc contenant aucuns ioy eux propos , mis 
en rime Françoifc. [ Impr .à Rouen /6°.par Robert & lean du Gort 7/53. 

Les priuilegesdes B O V R D E L O I S de la ville & cité de Bourdeâùx', 
o&royez & approuucz par lesroys trcs-Chrcftiefis Henry fécond de cenbm, 
& Charles 9. Auecles fentences & arrefts par lefquels eft ordonné, que lefdits 
bourgeois peuuent tenir francs fiefs, ;& toutes terres nobles &dé franc alleu, 
fans eftrc tenuz d’en payer aucune chofè. [ Impr. à Bourdeaux 8°. par Simon 
Millanges 1/74. 

Rcmonftrance fairtes au roy de France par les députez des trois eftats du Du- 
ché de B O V R G O I G N E , fur ledid de pacification des troubles dri 
royaume de France. [ Impr.à Tholofe4°par laques Colomiez 1/65. On m’a 
dit que celle Remonltrancc fut faidc par vn conseiller de Dijon appelle Bc- 

zou, depuis quart prefidenr. k - 

Refponfe pour les députez des trois eftatS de B O V R G O INE,corittc la 
calomnieufe accufation publiée foubs le tiltre d’ Apologie dfcl’cdtdpmfifla 
pacification des troubles. . : : 

Ordonnances de Monfieur le Duc de B vit- lon pour lerciglcmentdè la 
iuftice de les terres & feigneuries fouueraines de Bùillon * Sedan , fetheda, 
Raul court, Florenge,Florenuille,McfTanc6urt, Longues & le Sauîcy. Aüfccles 
couftumcs generales defdites terres & feigneuries. [Impr. à Paris fVpârRô*' 
bertEftienne / 5 68. • 

BRINGVEN ARILLES Coufin germain de Fefîc phri e-cc ll r 
ure eft autrement intitulé Le voyage du compaignona la bouteille. fSripr/à 
Lyon 8’. par Oliuier ArnoulIet,& dcfpuis à Paris nV.pâr lean Bonfûris^' ' ' 
L’hiftoire & Romant de B V S C A L V S, non imprimé, il.çft en lalibmîric de. 
Monfieur le Comte d’Vrfé eferit à la mairi en vn fort gros volume. ’V :: 2 v 



Æ C ILE CYP RI A N. f 

Traidé de Saind Çxcilc Cy prian Euefque de CâjÆàgçMar- 
"! ty r de Iefus-Chrift , Des deux fortes de Martyres , â f ôttunac.* 
jf Mis de latin en François par tradudeur incertain ,&impX.en; 
® Anucrsi^ 6 .parDirickVnman. V , 

TraidéDe douze maniérés d’abus,c’eft à dire de dôiizé diqér- 
fes fortes de gens qui sabufent grandement. Aucc le moyen d’iceüx çortigcf SC 

m 4 




s en 






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H 9 



CÆ 



s'cn donner g^rdc. Extrait des oeuurcs de Sainâ Cyprian , & traduit en Fran- 
çois. [ impr.à Paris 8°. par Fcderic Morel. & dcfpuis à Lyon /é°.par IcanSau- 
grain 1 f 5 9. 

Les oe dures de Sainift Cxcile Cyprian Iadis Eucfquc de Carthage, Aucc anno- 
tations fur aucuns lieux obfcurs 6c difficiles, traduites de latin par laques Ti- 
geou Angeuin. [ impr. à Paris f°. par Nicolas Chefneau 7574. Âflàuoir 
Les Epiftres liures 4. T raide contre l’herctiquc Nouatian fur ce qu’il ne faut 
point refufer aux penitens la paix & réconciliation de l’Eglife. L’Oraifon que 
dift S. Cyprian Martyr, proenam de fa mort & paffion. Quatre T raitez .Con 
tre Dcmetrian. i. Des accouftrcmcns des Vierges. 3. De l’vnicc de l’Eglife , ou 
de la (implicite des Prélats. 4. Que les Idoles ne font point dieux. Autres trois 
Trai&ezi.Que les gens Ecclefiaftitjues ne doyucnt point tenir de femme aucc 
eux.i. De l’exortation au martyre a Fortunat. 3. Des deux fortes de Martyre. 
Trois liures cotre les Iuifs , dont le troifiefme comprend plufteurs points & 
fenrenecs tirpes des fain&es efcriturcs , pour fe conduire & regler félon les cô- 
mandemens de Dieu. Trois Epiftres A Iubaian du baptefme des heretiques. A 
Pompee. A Quinte. Le Concile d’Afrique , autrement les fcntcnces & opi- 
nions des 87. Euefques touchant ledit baptefme des Hcretiques.Sermons tou- 
chant les œuures Cardinales de noftrc Seigneurie premier defquels eft , De fa 
Nariuité, De la Circoncifion . De l’Eftoilc & des Sages &du baptefme desln- 
noceûs. Du Baptefme de Iefus-Chrift & de la manifeftationde la S. Trinité. 
Du leufnc & des tentations de Iefus-Crift. De la Cene & delà première infti- 
tution du faintfÿ Sacrement, [lequel eft toute la perfc&ion de tous les myfteres. 
Dulauementdespicds.De l’ondion de l’huile Sainâ & autres Sacremensle 
iourduleudy ablolut. Delà Paffion de Iefus-Chrift. De la Rcfurre&ion. De 
l’Afoention de Iefus-Chrift. Du S. Efprit. De l’Aumone.De l’Enuic,& mauuai- 
fe affeâion qu’on porte à fon prochain. Du bien qui aduient au Chreftien 
pour fa patience. De la Pefte , & mefpris de cette vie. Des abufez , ou de ceux 
qui font tombez apres le baptefme , & des Martyrifcz. De l’Oraifon domini- 
cale. DiuersTrai&ez, affauoir , Expo ficion du Symbole. Des deux monrai- 
gpes, Syna ; & Syon. De lareuelation du chef faindi Iean Batifte. De la louange 
du Martyre à Moyfe&Maximusconfcffeurs. Contre les ioucurs de dez&dc 
certes.. Contre lçs bafteleurs & ioueurs de Farces. Des douze fortes d’Abus qui 
ffint eqcje monde en diuerfes fortes de gens. Epiftre à Firmilian , touchane le 
baptefme des heretiques. De U penitence requife auant qu’eftre réconcilié. 
Epiflpedeccux qui eftoyent aux mines. T puchant l’infîdclité des Iuifs. Contre 
les Iuifs qui ont perfecuté noftrc Seigneur.Epiftreà Succeflus,touchant la per- 
fccution des Chreftiens foubs Decius & V alerius. Quatre Epiftres aux Diacres 
de Rome,& autres touchant l’admiffiondes réconciliez à la fainâe Commu- 
nipmEpiftï.e de Çelerin à Lucian, touchant la faute que fes deux feurs, Nume- 
riç & Candide auoyent commife contre la loy. Epiftre de Celerin touchant la 
mort de fain& Cyprian .Epiftre du mefrne Celerin contre les defuoyez delà 
fôy. Epiftre de fainâ Cyprian qu’il ne Faut point communiquer auec ceux qui 
font deffioyez de la Foy. Du fcifme & adultéré de Feliciffimus. De la Captiui- 
tc dauçunsÇhrçftiçns par les Barbares, De l’offre dc faindl Cyprian au Mar- 



tyre. 






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+* - - 1 4 I 

tyrc . Sermon de fain& Augufti» en l’howieundu MartyrTainébCypmn, 
CÆSAR FI A S C.H I. * f ; ^ 1 

Traite du Seigneur Caefar Fia fchi gmtil^m meFertatoK-De la nianicre dé 
bien emboucher , manier & ferrer les cheüaux , tcürné d’Italien en François 
par tradu&eur incertain,^; itnpt. arPàrfc 4°.par Guillaume Auuray t S7 8. " 

CÆSARIVS. : 

La Réigle des Religkufes efcrir e en kdft pàr Cæfarius Eacfque eomenant PinL 
ftru&ion , deuoir & office do FAbëffe > priêufe/oupriéule, & autres : tranflaté 
en François, eferir en main en la librairie dur CapuaifléSala. 

CAIE CRISPE S A L>V S-T E> 

Saluftc auteur Romain, De la guerre que les Romains feirent à l’encontrede 
Iugurtha roy de Nümidie. Plus dé la guette Catilihàïre mis de làtiri oh Fran- 
çois par translateur incertain & impr.à Paris 8?.par Ambroifc Girand 1539. 
Voyez Eftienne le Blanc. Pierre Saliat.Loys Meigrer. 

CA IÆ I V L Ê S C Æ S iARi Voyez Blaifè de VigenèréÆftien- 
ncdel’Aigue. ■ o .1 _ 

CAIE I V LE DE G V- BR S ENS aefefir, 

Panthce , Tragédie prife du grée de Xénophon. F Impr. à Poiâ:iers4 6 .par les 
Bouchets »'7'. 



Vn Çhosurdç z.AÈie: 



,.v> - 



: 1 



Comme t on voit <iAqüiionqui menait 
Dequetque éfcueil la [owciucufe audace. 

Et cen dejfiu dejjous V • . \ 

Bouffer mvafapuujm. Upfa humble herbe 
; Quipenâ autour de fit teMe foperbe. , - 
-/^efihavgerjon courroux: ,:f '•* t - 
La chatte te eftcetc haute roche» 

C e P c *t éfmeiliduqueèfi 8n approche ! 1 . 

T (tu que par U deuoir, < - 1. - ' - i' ; ^ 

; Nytoue les flots denààreiïiflé courage >; * 

’Nytous ies'ytnsdenôïtré fieterasre * : ; . " 

v , N auront auern pouuotr . . ; ;r .. T 

1 G À IÈ P LIME GÆCIIE S E fcî<9 N Efe :; Vé^z Antof 
lie duPinetv ■ I.M.ir.-toi j'tns t.- .•>'»»«*•: O 

C A f E S V ETO N B "TK A N£V lit E Vk^cï G«W 
gicle U'BotftfeTe. - :■ 



•'(j/i !'L ' 3 ~,- 







de lâ>vk: du to) 

G-àAj V Y D È’e L’ A P>ofo? A DN^E Wtifàduir^ ^ ; ; - ^ 

La mahièré 'de bien & heuteuferriënÉ îttftitüér 8? cbtnpofer fa vlé Ré forme dé 

' * viuré 



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14* CA 

viurc contenant 78.enfeignemenscnuoycz par Ifocrates à i’adolcfccnt Demo- 
nicus. [ impr. à Paris i6°.par Denys Ianoc 1543. 

La félicite humaine de Philippes Beroaldc. [ Impr. à Paris 8°. par Denys Ianot 
1/4 3. fità Lyon parl.Saugrainié 0 . 

Trois déclarations cfqueiles l*yuroigne,le putier , fit le ioiicur de dez freres de- 
batent lequel deux trois (comme le plus vicieux ) fera priué de la fucceffion de 
leur pere luiuant fon teftàment.Inuention latine de Philippes Beroalde , pour- 
fuiuie fie amplifiée par ledit traduâeur. Aucc vn Dialogue de Lucian intitulé 
Mercure fie Vertu. [ Imprit Paris i6°.par Vincent Sertcnas 1/5 6 . 

L’Elegie d’Ouide fur la complainte du Noyer. [ impr.à Paris i 6 \ par Arnoul 
l’Ajigclicr,fans datte. 

CAMILLE DE MOREL fille de Ican de Morel gentilhom 
me Ambrunois,damoifclle fauante a eferit maints vers tàt latins que François. 

CAR. L E S, Ceft vn Poëce duquel ic ne fçay le nom propre, qui a 
eferit blafon du Gcnoil, blafon du Pied > de l’Efprit , de l’Honneur , de Grâce*, 
mprimé auec les blafons des parties du corps féminin , faits par diuers poètes. 

CATERINE DE SIENNE. 

La do&rine fpi rituelle deferite par forme de dialogue de l’excellente Vierge 
fain$e Catcrine de Sienne , religieufe du tiers ordre de fainâ: Dominique, 
qu’elle a diâé en vulgaire Italien, fortant de Ion ordinaire extafe fit rauiflemée 
d’efprit. Où eft traitte de la prouidence diuine, de l’amour des vertus , fie de la 
haine des vices. Plus les oraifons faittes par cefte bien-heureufe Vierge , dont 
les deux premières furent faitte* en Àuignon , la troifiefme à Gcnnes,& toutes 
les autres à Rome, fortant de pareil rauifTement d’efprit, defpuis 1367. iufques 
à l’an 1380. qu’elle trefpaflà de cefte vie. Auec la vie fie canonization d’icelle: le 
tout traduit en François par quelques frères religieux de l'ordre de faimft Do- 
minique du conuent de Paris. [ impr. à Paris 8°. par Geruais Mallot 1 / 8 o. Au 
commencement y a vne epiftre d’Edmé Bourgoin prieur du conuent des frè- 
res prefeheurs de laditte ville. 

* CATHERINE D E FRADONNET Dame des Ro- 
ches la fille , de Poi&iers , a eferit tant en profe qu’en vers François quelques 
œuures , imprimées aucc celles de fa merc en vn mefme volume ^AfTauoir en 

I >rofe , Dialogue de vicillefïc fit de ieuncfTe.Dialogue de Vertu, fie fortune.Dia- 
ogue de la main , du Pie , fit de la Bouche. Dialogue de la Pauuretc fie la faim. 
Dialogue d’Amour,de Beauté fit de Phyfis. Dialogue de Sincero fit de Charité. 
Et en vers, Sonnets fit chanfons de Sincero à Charité. Sonnets fit chanfons de 
Charité à Sincero. Rêfponcc au dernier fonnet de Charité. La Rofe, .Stances 
pour vne mafearade d’Amazones. Chanfon des d’Amazones. A fa qutfnoille. 
A fes eferits. De la mufique. Stances au Roy fur fon retour de Poloigne. La 
tradu&ion defdites Stances en vers Grecs parlofephde la$cala fit en latin par 
Ie S.de fain&e Marte.Hymnedcl’Eaue à là roync meredü roy. Imitation de la 
mere de SalptnonXa femme forte defîcrice par Salomon. L’Àgnodicc.. Ahti- 
thefe du Somme fit de la mort. Epiraphcs de Medee , Clitemneftre.Lucrcfle, 
Niobç. Tragicomedie deTobie. Le tout impr. à Paris 4 0 . par Abel l’Ange- 
hcri/7?. 

*Ah 



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C A 143 

Au Dialogue de Vielleffe (fi Jeuneffe: 

Pourquoy appeliez vous l’oeil & la bouche , pere & mere de la Philofophic? 
I E V N E SSE. Auparauant que l’on veit aucune fcienceercritc^roeilefle- 
uant Ta clarté vers les celeftcs feux , lifojj;eu la carte du Çiel le ppuufoir admira- 
ble du Créateur del’vniuers. Delà s’engendra la Philofophic qui reueillant les 
premières puiffances de lame la rendit defireufe de recercner le fouuerain 
Dieu, en qui demeure la vraye fapicncc. Depuis cete âme eftant remplie d’vnc 
infinité de belles conceptions les enfanta heur.cufement par la bouche : mais 
Adieu bonne fera me , c’cft trop demeuré en vn lieu. O la belle troupe de filles 
que voila rie me vay renger entr’elles. VIELLES SE. C’eft vnc chofe 
eftrahge de voir que tout le monde me fuitainfi pourfuiureainfilaieunefle, 
mefmes ceux qui ne l’ont pas en eux,la cherchent en autruy enebres qu elle les 
fùye.-ils n’ont point fouuenance de ce qui eft di<ft par le Sage , Que trop mieux 
vaut le chien viuant , que le Lyon mort. Ieuncfle eft morte pour eux , ils ne la 
feauroient iamais recouurer:& raoy ie feray toufiours pour les conduire entre 
les mains de la Parque.Or cependant que mon aduerfairc eft careflèc de toutes 
ces belles Dames , ie m’en vay cacher en quelque lieu folitairc , attendant que 
ce foit à mon tour d’en receuoir les fadeurs. le voy là vne Eglilc où ie me vay 
ranger pour dire mes oraifons à prefent qu’il n’y paroit aucun » fans crainte que 
perkmne m’y vienne ccrcher , veu ma laideur horrible , dont ie veux deferire 
quelque chofe pendant qu’il m’en fouuient , pource que fouucnt,i’oublic de 
me connoiftre , 

Si tay peu ruiner la haute ‘Pyramide, 

Les grands murs, le Colojfe ,(fi le lieu <£ ou [ans guide 
2 ) ’vn peloton de fil on ne pouuoit fortir : 

Le pourtratâ de Iupin,le tombeau de Maufote, 

Le temple de Diane (fi fie? vne parole 
le puis des plus puijjans U puijfance amortir: 

Doit on s efinerueiller fi ie fuis ennuyeufe , 

Doit on s' efimcrueillerfi ie fuis odieufe, 

Veu que toufiours ie pille (fi fi ne garde rien? 
le dérobé fans fin les beautez, (fi la grâce, 

Que ie rends à Nature à fin quelle en reface 
Et maintient le monde en fon ordre ancien . 

Pour mille fois mourir (fi mille fois renaiïbre. 

Rien pourtant ne fepert toute chofe afin eftre. 

En efprouuant toufiours fis diuers changement, 

M.ais ceux que le plaifir, douce ame de la vie » 

Entretient (fi chérit me rendent plus haie 
Réfutante? obéir à mes commandement . 

I E V N. 



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144 



C A 



I E V N Maintenant que UvieillelFceftabfcnte de moy,& quelle ne peut 
me reprendre d’aucune cliofc que ie die , ic veux conter à ces dames quelque 
fecret qüd Hy apris d’elle 1 : mais on dira que ie fuis vne grande b abillardc qui 
tire les propos des vnspour les redire aüx autres , & penfe que ic feray mteüx 
de nële direpoint qd’à moy. Doriques ie protefte de le celer à cous , s'il m’eit 
v. poilible, fots qu’à ma pfenfee. 

lenel aydltquamoy fiieme deffe 

.. -'.Qu* moymefme vers moy face tour d ennemi* 

Déclarant vn fecret que tay pris fur ma foy: 
le ne le diray pas > mats le pourray-ie taire? 

* ‘ D onques ie le diray: mais fe peut -il bien faire 

fjyee ie veuille trahir mon p enfer moy ? 



Or fus ie le diray 3 non feray : ha ie penfe 
Qjye ne le difant point ie perdray patience. 
Si ie le dy aufii, ï y auray grand regret ? 

Si ie ne le dy point ie feray en grand peine : 
Mais quoy? fi ie le dy ie fûts toute certaine 
De ne pouuoir iamais rappeUer mon fecret. 



le ne le diray point de peur de ni en defdire. 
Vrayementie le diray , cela que peut-il nuire ? 
le ne le diray point de peur de ni en fafeher. 
le le diray pourtant» queft-ce que ie doits craindre? 
le ne le diray point j il faut apprendre à faindre: 

Vn fecret perd [bn nom qui ne le peut cacher. 



CATHERINE DE NAVARRE feur au Trefilluftre 
Henry Roy de Nauarre , Princefle de haut efprit , fortie du tyge de ces deux 
fçauantes Roines de Nauarre, de bonne , louable & heüreufe mémoire Mar- 
guerite de France & Ieanne d’Albret Tes aycule & mere,a commencé de fi bon 
ne heure, de les imiter à produire les fleurs & le frui& tout enfemble donc les 
Mufes donnent la femence, qu’elle en a compofé de chapeaux aux couleurs 
de bien dire qui y fçauroyent eftre les plus requifes ayant à peine atcaint l’aagc 
de douze ans. Voire ( qui eft chofe plus admirable ) a fait des vers en dormant, 
comme eft tefmoigné en vne Ode fur ce faite & adreflee à fon excellence par 
vn de fes précepteurs, de laquelle i’ay extrait icy quelques coupletz: 

T ay tou fours tenu pour fable 
Çomme chofe peu croyable 
Ce qu es vieux efirits on void 3 
Qu ayant dormi fur ^arnaffe. 

Et heu de t eau de T* egafe, 

c l ) oète 



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* Boite Ion fetrouuoit . , 

. •. \ 

Mais de formais ieprotefte 
Que banniffant de ma te fie 
Ma dure incrédulité, 
le ne le tiendray pour compte: 

Et ne veux point auoir honte 
2 )eteftimerventé* 



jy autant que mefme en telaàge 
En vous ievoy dauantage: 

Car dormant vous compofeZj, 



Et faites œuurçs paroi flrc 
■ Que chaf cuit peut reconnût ftrè 
*¥our vers fort bien agencez. 



Mais eftantnecBoete 
\ Tour mieux vous y rendre adroite 
Il faudra continuer: 

Et dvne façon gentile 
Exerçant y offre beau fyle 



' Vofheejfrit defennuyer. 

yiinfipcu a peu fondée 
Votes vous rendrez. , ajfeuree: 



Et qui kra voz, eferits, 
Etira, o rareTrinceffe, 
Qui ta furmonte en fagejfe 
L es plus exceÜens ejprtts. 



Beaucoup fait qui biençomtnence. 
Et fonçsuure ajfez> nuance 
Qui fait le çanunencemenU 
Çefie parfaite excellence 
E> es arts ny delà fcience 
Nés' acquiert foudainement- . 

Le Poète delà Ehrace, 

Jri orner e , Virgile, Horace» 

Ouide le gracieux, 

Ni ces deux Roynes parfaites 
N'ont ejlé dottes \ Boites 
En vn Jbudain clin desyeux . 



C>4 V. 



* 



I4<{ C ^ 

P ourfuiue&> donques Madame* 

Et ri eftimeZo eïtrc blafme 
Défaillir aucun esf ois: 

C efi vne chofe ordinaire » 

Les plus fçauanst voire Homere 
(Diton)fommeiUe par fois . 

Mais fuoylquand en dormant me fine 
Des vers d'une grâce extrême 
Découlent de voftre efprit: 

Quefera ce ie vous prie 

De ceux que non endormie 

Vous voudrez^ mettre en eferiti f$c. 

CATON en François moralise par Exemples.Profc. [Impr.àParis.ians 
datte. Les Diftiques de Caton ont clic traduits par k Quatrains par François 
Habert,& encorcs par quelques autres. 

C E B E S. Voyei Gilles Corrozer. Geoffroy Tory. 

CHARLES ix. de ce nom trefehreftien Roy de France eftoit fi bien 
verféen la venerie, qu’il en aeferit vn liure furpafTant tout lcfçauoirdeceux 
qui onc deuant luy fc meflerent de cet exercice, lequel il aymoit tant qu’il 
choifit vn lieu propre pour y édifier vn fuperbe palais auprès la foreft de Lyos 
dot il feit ietter les fondemés & voulut qu’il s’appellaft de (on norti Charleual. 
Le liure qu’il a fait de la venerie eft chèrement gardé par le Roy trefehreftien à 
prefent régnât fon frcre.ll n’eftoit iamais oifif, toufiours en a&ioo , ou courir, 
ou fauter,ou iouer à la paume, ou piquer cheuaux , ou forger armes. Il aimoit 
aufii fort la Mufique.Eftoit fort eloquét & autant bien cillant qu’home, de fon 
Royaume. Fut affeâionné aux homes de fçauoir,ayma les Poëces,entre autres 
Ronfard , Baif, Dorât & la min, qu’il entretint & auança.Sc méfia de compofcr 
aucunesfois des vers , de la façon & ftylc que ceux qui s’cnfuyuenr , qu'il en- 
uoya à Pierre de Ronfard. 

%onfard » ie connoy bien que fi tu ne me vois 3 
Du oublies foudain de ton grand Roy la vois : 

Mais pour t’en fouuenir» penfi que ie n oublie 
Continuer toufiours d apprendre en P oèfi e: 
Etpourcei’ayvoulut’enuoyercetefcrit 
"Pour enthoufiafer ton phataflique efirit. 

Donc ne t’ amufe plus à faire ton mefn âge. 

Maintenant n eft plus temps de faire iadinage . 

Il faut fuyure ton Roy qui t’ayme par fustous ’ 

1? ourles vers qui de toy coulent braues doux: 

Et croy fi tu ne viens me trouuer à <sAmboife> 

Qu entre nous aduiendra vne bien grande voife. 

%eiJfonfi 



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R E S P O N C E deRonfardaux Vers 
precedens. 

Charles en qui le ciel toutes grâces in foire* 

Qui as vn cœur plus grad que riefi grand ton em- 
Vne ame propte &vïue,vn ejprit généreux (pire , 
T> e ver tus, de fcience d honneur amoureux» 
Qjàpajfes tes ayeutxdvnaufii long efpace 
Que t Aigle, les oAutours,dont t Aile ne fe laffe 
En volant outre l air d approcher le Soleil: 
Ainfigaignant les tiens tu n'as point de pareil 
Que François ton grad pere , & fil bonnette honte 
Le vouloit>ie diroy que ton cœur le J urmonte ', 

D' autant-, quenottrefiecle eft meilleur que lefien , 
Et que le temps prejent vaut mieux que l ancien: 

Et d autant) qutl fut do fie au déclin de vieiüejfe. 
Et tu es tout feauant en la fleur de ieunejfe. 

Çarfitu MaieHé( apres le foin commun 
Qjj elle prend du public, & d efeouter chacun » 

Et de bailler à tous vne facile entree) 

Soit en profe où en vers quelquefois fe récréé , 
Donnant, vn peu relajehe d ton diuin ejprit 
Qui monïlre fa vigueur en mon fhrantj/on eferit , 
Et qui rien que parfait ne médité ou compofe, 
Ronfard te cede envers,^ Amyot en profe: 

Etfuis marry dauoir fi longuement vefçu 
oAu giron des neuffeurs pour eïlreainji vaincu. 
N'eJloitcepas ajfez, de manoir en cent fortes 
Monibré taffeiïion que maifïre tu me portes. 

Sans encor me vouloir deffier en mon art. 

Et en rime appeüer au combat ton Ronfard, 
Defcouurant) contre moy la fureur de ton fiile ? 
nAinfi le grand Auguïte efcriuoit à Virgile: 

Virgile qui l ejprit de fon maiftre fiéiuoit, 

Tour luy donner plaijfir luy contre r efcriuoit. 

Tu mas donné des vers trefmagnanimeTrince, 

A fin quen mitant ton exemple t apprinjfe 
Que peut vn cœur fitperbe, pour auoiraufii 
Toufiours t ejprit touché d vn vertueux Jouci. 
Toutes fois te ioüant, grand Monarque de France, 
Tu as plus auancé que ta plume ne penfe: 

n 2 Car 



C H 

C ar tes fai fis quelque tour par le temps périront : 

E n mon liure à iamais tes veaux vers [è liront , 

Que ie veux èngrauer pour plus hautaine gloire : 
Suri autel le plus faintt du temple de *jfàemoïrè> - 
*iPour mieux faire cognoiltre a ta poïieïite - ' 

Que Ronfarâdvefcu régnant ta Màiefté, ; ‘ ‘ ' f 
Et que ta AfaielU deftoubs elle a veu naiftrè ' * 7*7 

S a Mufe qui fe fiait de feruirvn tel maiftre , — ÿ 

VERS ,4u Roy G ri a £ s i x, à Roafard. , \ 

Ronfard,fi tàn Vieil corps reffembloit tèri èjprit , - 

le feroy bien content d auouèr par efcrit - ^ 

Qtf il fympatbif croit en mal aueq le mien, - 

E t qutl ferait malade aufti bien que lè tien . 1 \ * 

Mais lorsque la vieille ffe en comparaifon ofe 
'Regarder ma ieuneffe, en vain elle propofe 
Defe rendre pareille à mon terne ^Printemps: 

Car en tàn froid hyuer rien de verd rt eft dedans, 
fine te relie rien qü vn effrit grand é haut, 

Lequel corinne immortel iamais ne te défaut. 

Or donc ie té diray que bien-heureux feroy 
Si de toféboH Offrit vn rayon te tiroy. 

Ou bien que fins t ollct tien du tien fi exquis , c \ * 

SP ar e Itudefft labeur vn tel mefloit acquis. 

Ton ejprit eft, Konfard,plus gaillard que té mien : 
Mats mo corps eft -plus ieune & plusfortqudletien. 
Earainpie conclu quen fçauoirtu me paffe, 

SD 'autat que mon printemps tes cheueux gris efface. 

R E S P O N S EdeRonfardauxVcrsprece- 
dens du Roy Charles i x. 

Charles, tel queie fuis, vous ferez, quelque iour 
L’âge vole toU fours fans efpotr de retour. 

Et comme hors des dents la parole f ortie 
Ne retourné iamais apres qu'elle eft partie, 

Ain fi t âge delhàrnmédpresqu il efipafé. 

Ne retoikpe iamais quand tl nous a laifé. ; 

S ez, ai* mois de May fur £ ejpinela rofè 

matin vn bouton,à vefpre elle eft e/cloft, v - c L 



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49 



C H 



Sur le foir eïïemeurt:o belle fleur ,ainfi ••• 

Vn tour eft ta naiffance & ton trejpasainfi. 

Si v files, fi ctteXde mar bres eftofees. 

Si Empires » fi Koysff fiperbes trofees ' : 

Vieillijfentdepuis oien en imttnnt lecours 
Dénaturé decroiBre,^ voir vieillir mes tours, 
le vous paffe, mon Roy , de vingt deux années: 

Mais les voBres feront fi foudain retournées, 

Qjf du pris du long (eiour que fait l Eternité»' ' 

j Qjti les fiecles deuore en fin infinité» '■ 

Vingt j trente» quarante sms accomplirez, refimblent 
Vn grain près <tvn moceauoù tat de grains s afiebfët: 

Et qui meurt ce iourd huyfoit riche oufiuffreteux»' 

Quant àl' Eternité , meurt à légal de ceux 
Qjé engloutit ledeluge»en beau dejmeptree . 

T out terme qui finit si a pas longue duree:- j '*■ 

St foit toft oh fott tard,tlfaut voir U mfbas, * ^ 

St defcendrsauparquet desiuges delà-bas: "■ . * ~ 

Heureux trois fois heureux, fivous auiez>moft âge,- 
Vous feriez» deliuré de l importune jagi o v J v 

2) es chaudes pafiions >d<mt Ikommewt vit flanc * ' 

Quand \ fin gaillard printemps luy eftkàtfffele fang^ 

Delà l' amMon, de là la conùottf/e, • \ v 

De là vienila chaleur que V enUf risiuSattife,: - * ;<v 

StlireqmMatlefort delà raifort*^ T ' ; y\ v ' c - 

Snnemis inconnus du bsmperegrifih. - 

Vous verriezmongrandRrince, en barbe venerablé 

VoHre race c R K oyaü autour de voBreinble, 

Comme te unes Lauriers^Monarque puijfant, ■ 1 ( 

. , Vous verriez deffoubsvous le peuple obeijfant» r v 

: Voftre Sjfârgric fourbie, fflvos vittesfia/içoifes» 

‘Terres, hauresf$ portilfin^^ , 

Riches d'honneur, de paix» & de biens plantureux, 
v; , St vieillard vous feriez» p(usqu mteûnéffe bènreUx. 

fine faut eBimer que la mere Nature ' ■- ■; 

: : I Ees • fit fins des humains ordonne à l'aüenture» ; . • ' . 

•fait : 

■ * .- j : ' i. • 

' \ 

i a.:. . -/v, " ' 

; ... ; . 

n 3 Si là 



Commevn mefihqntCotntque enfin fheatri 
Le premier diïe bôn»le flèfiiier imfMfqfl: ' 
Elle compofe tout <t vhè meure faÿtffi: f . ; 



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i/o 




C H 

Si la ieuneffe efl bonne aufii efi la vieiSeffe. . 

La ieuneffe efi gaillarde df court librement, 

Vieilleffe a la raifon , efirtt & iugement: 

L'vne a opinion & t autre a la prudence* 

L'vne ayme mfeaux. * & chiens,amour»cheuaux & dance* 
L' autre ayme le bon vin Je bon li&*U bon feu: 
sAtnfi toute faifin différé de bien peu* 

Et prefque l’vne a t autre à / égal fi rapporte: 

Chacune a fin plaifir,mais de diuerfi forte, 
pourquoi/ en voue moquant me faites voue ce tort 
Demappeller Voifin des ombres de la mort » 

Et de me poindre aux yeux vnemort fi prochaine * ■ 
Qj4and de mon chaut efté ie ne fors qu’à grand peine? 
le n entre qu en oAutonne»^ ne peux arrtuer 
De quinze oit de fiiz»e ans aux iours de mon hyuer: 

Et voue paie (file Çielàsnavieefi propice ) 

Faire encor four le moins vingt bons ans de firuice: 

Et cjuandk corps ferait de trop d âge donté* 

L’agcnçpeut forcer la bonne volonté. 

'De force de vigueur malgré moyie vous eide: 

U efiorçe dufrix de vous* non la fleur iepoffede: ' 

Et ie Vous cède encor en genereuxeïprit 
Qui m'appelle au combat par vn royal eferit. 

Et bref/dyoMplaÿbitVd peu prendre la peine 
De courtifer la Mufe>&ketre en la fantôme 
Fille de ce cheualquifeit fimreer le mont* 

\ Xoutfiul vous xauirie\UsLauriers de mon font » 

Vn fecond Roy FrançOisde la vienârùit magbire. ' 
"Eftre vejnçudvn %oy defigaignerla vsttoire. < 



Le Sommaire despropos & harengue que le roy Charles 9. tint à. fa No- 
bleflè qu’il feit aflemblcr eii la faille 4 c fori chàfteàu du Louure a. Paris ledi- 
menche *8.Nouembre 1 rfy a efté impf;à Paris audit an St à Lyon}>ar Benoift 
Rigaud. - • v 

C H A R L E S' B O V I L LÉ,oüd« Bôudicf Chanoine de Noyon 
a eferit en 8. chapitres, -%,••• 

L’art & fcience de Geometrie, auec Jcsfigurcs fur chafcune reigle, par lefquel- 
les on peut facdemçnrcomprcndrcladitc£:icnce.{ impr. à Paris 4 0 . par Hen- 
ry Eftienne pere dé feu Robert Ëfticnne. / 5 / 4. Le mefme liurc a efté dcfpuis 
reimprime ioubs le tiltrè de la Géométrie Pratique de Charles de Bouellcs, 
Paris par Regnaud Chaudière 15 51. 



Prouerb 



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Vl 



C H 

Prouerbcs 6 c di&s fenrentieux , aueç l*interpretation Françoifè & commen- 
taire latin luriceux. [impr.àParis8°.parSebaftienNyuellci557. 

Car ali Bouilli Samtrobrini liber de differentia vtdgarium Imgarum > & 
GÆdfermonisvememe.Qu voces f>ud G dllos fine fattitia & arbi- 
traru vel barbare, : que, item ab origine latina manarint. De hallucina - 
ttone gallkorum nomtnum. Le tout aueq l’interprétation en François de la 
plufparc dés dirions y contenues. [ ïmpr. à Paris 4 0 . par Robert Efticnne / / 33. 
Voyez le catalogue dé fes oeuures latines en la Biblioteque de Gefdere. 

CHARLES DE B O V R G V E V I L L E Lietenat du Bailly 
de Caen 6 c iuge prcfidial au fie^e dudit lieu a eferit, 

L’Arheomachie 6 c difeouts de l’immortalité de l’ame 6 c refurre&io des corps, 
où il réfuté les opinions dcsPhilofophes ethniques , de tous nacuraliftes & A- 
thees par argumés,raifons,exéples 6 C authoritez valides, & entre autres chofes 
il y dit : En cefte ctuüre ic pren l’ame pour la forme 6 c cômcnccmét par lequel 
nous viuons,nous (entons, nous entédons,nous mouuons, & fommes nourris: 
ainfi que dit Ariftotc.Et comme dit S.Àuguftin, C’eft vne fubftance créée in- 
uifiblc,ainfi que Dieu immortel, n’ayant image (inon de fon créateur, dont les 
Philofophes ne furent & ne feront jamais d’accord.Mais pour cncores plus ef- 
claircir ccfubicdt ic diray que l’Ame ou Èfprit en general peut fignincryne 
forme de mouuoir, pouffer, agiter, végéter, ou bien pourmener aucune chofc, 
& le definiray apres autres ainfi que cette table monftre. 



L'cfprit 



Créé Aux Anges f Vital aux hommes * Cognoiflable 
^0e en l'homme, J V 8c aux brutes f 

( J IneognoiiTable 

loctci Dieu 1 Non vjtalatncar- au germer, croiitre,' 
1 brés, herbes, Cad» ) boorgeonner des 



1 Simple delumiereAr rai 
fon naturelle «Socrates, 
Platon , Anftote , Cicé- 
ron. 



nesa&c. 



arbres. 



Meflé & compoÆde La 
miare 6c reformation de 
fby,{ainftPau4Coreille, 

* fain&Eftienné. 

Elémentaire, 

L’air prochain. 

Me^c comme au fel 8c autres (impies 
énergie de lafeher, conftiper , efehau- 
_ fer &c. 

[ impr. à Paris 4*. chez Martin le îcunc 15*4. 

Les difçoqrs dclEglifç , RéIigion 6 c delà Iuftice,par Charles de Bourgueuille. 
[ïmpr. à Paris 4 0 .par picolas Chcfnçau / 578. 

CHARLES CH ANTECt ER maiftre 

iftcs du Roy en (à Ch^uiccleric,a mis en François 
Plufieurs aduis 6c confeils dé François Guicciardin tant pour les affaires d’eftat 
que priiez, Auec 41. articles conccmîins le raefme fubiedh [Ïmpr. à Paris 8*. 
par Robçrilc Maigner 1 5 7 7. 

n 4 CHAR 



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. *5 l 



C H 



C H A RL ES C H O Q^V ART Aduocat en Parlement à Paris a 

çfcrit ' , 

Epiftre oa dtfcours à Monfieur de Mompenfier touchant l’eftat de la Religion 
Chreftienne , &mauuaifc intention pour laquelle plufieurs s’en font feparez. 

[ Impr.à Paris 8°.par Niçol.Chefncau 1 s. 6 8. 

Laharengue des Ambafladeurs du roy Charles 9. prononcée en la quatriefmc 
SelTion du Concile général de Trente l’an 1561. Enfcmble la rcfponfe de 
l’Aflemblee dudit concile aufdi&s Amb^dTadcurs , traduire de latin par Chri- 
ftophle Choquart. [ Impr.à Paris par Nicolas Chefneau 1563. 

Les Raifons & occafions. principales qui doiuent efmouuoir ceux qui font 
tombez en herefie luterienne & caluinifte à l’abiurer & renoncer, & le foub- 
jxicttre à la vraye & catholique eglife dont ils Ce font defpartis : prifes de l’ab- 
juration des fe&es nouucllesfaidle par trëshaultfcigncur Huldcric comte de 
Helfenftain en Suçue en l’an 1567. mife en François par Charles Chq quart, & 
impr. à Paris par NicoLChefneau. 

CHAR LE D’ESPINAY. .. 

Les formats de Charles d’Efpinay Breton. [ Impr. à Paris 4 0 . par Rob. Eftienne 
1/60. 

CHARLES ES T I E N N E Do&eur en Medecine aefçrit 
La diflTc&ion des parties du corps humain , diuifee en trois liures : Auec les fi* 
gures & déclaration des incifions , compofees par Eftienne de la Riuierc chi- 
rurgien. [ impr. à Paris f°. par Simon de Colincz 7546. 

Les Abuïez, Comedie des profelTcurs de i’Academi^Sicnoife nommez Intro- 
nati , célébré e ez ieux d’vn carefme prenant à Sicnnç , traduite de Tpfcan par 
ledit Charles Eftienne , & Impri. à Lyon 16 0 . par François Iuftc / / 43. & par 
Eftienne Grouleauà Paris 155 <>. '* 

Première comedie dç Terénce intitulée l’Andrie, traduire en profeFrançoifo 
par Charles Eftienne. Auecvn bref recueil de toutes les fortes de ieux qu’a- 
uoyenties.andens Grecs & Romains: & comment ils vfoyent d’iceux. [ impr. 
à Paris /<??. par Gillet Corrozct 7/41. 

Abregedè fhiftpirç des Vicomtes & Ducs de Mylan , extrait en partie du li- 
ure dëPàuïus Iouius. Auec les pourtrai&s d’aucuns d’iccux , reprelèntcz apres 
le naturel , par lefqûcls on peut donner quelque iugement de leur complexion 
pourautant que ( comme dit ledit Eftienne en l’Epiftre ) le vifaige eft le miroir 
du coeur: & n’aduient guieres que l’vn l’autre fo dcfmentent. [ impr. à Paris 4 0 . 
chez le mefme Eftienne 7/ 5 t. 

Difcours des hiftoires de Lorraine & de Flandres Auroy trefchreftiçn Henry 
x. [ impr. à Paris 4 0 . parjedit Charlés* Eftienne 4 ’ ‘ ‘ f ' 

Paradoxes en nombre 15. ou propos contre la cpmmunç opiniôh^ debatus en 
forme de déclamations forenfes , pour éxcrcitërlps jeûnes efjpiÿs.ëft caufei 
difficiles. Autheür Charles Efticrinë. f ittipr.'à Paris^.par iceluy Èftiënc 1//4. . 
Autre Paradoxe que le plaider eft chciïé trefvtilef; neccflaircà la vie de 1 ’hcb 
më^f impr. comme defius. r 1 : ’' 1 ’ \ ' : i « 

L’Ag^icultüre & Maifoh Ruftique , en laquelle eft contenir tqüè, Cè qui peut 
çftrç requis pour baftir maifon champeftre , preuoii fei changemehs & diuet- 
‘ ' v 4,1 ficez 



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fez des fernpsj medèéincr lès laffoürçtom'alàdék , tfoUrrir^ mè&diseç Ëétf 




ftfftayc-'&tâlHi^bàffif la ^Ga^n^j'Iâ'kë^diïirièrë,®^ lëpatejpotfr lësbeftie&.fiiu^ 




maif0ti,eft d'âduiferméhdihgemmértt'qü’clle foitldft t0ütfienne,fcqu’dn’ait: 
plus à faire à mineurs • créditeurs ^rentiers ôü fupërieurs qui lé diftrayerit de 
les négoces. Qu’ij ayt foüniy acous frait Ô2 folcnnitez delufticé, &npmmié- 
menr aux licitations & decrets , qui font les plus feures Voyes d’achepcër pôifr ' 
le iourd’huyi caron troupe plus grand nombre de focs ad%épDeurs-, ! qpedc fols- 
vendeurs. Que l’an & iour loir paffé qu’il a efchangé,fufciré & efmèü iSôüüeï- 
les debtes pour cfelàircir foïi héritage, ny employé la valeur d’vft dénier qu’il 
n’ait entièrement chetry , borné & arpenté auec Tes voifins,& acheptepaix dés 
plus hargneux. Sommé qu’il fofc hors dé toute court & de procez , & que s’il 
luy demeure quelque casa parfaire ifcômme l’on dit que terre amène guerre)' 
que céfoitplüftoft à lüy à demander qüa dèfendrcâenten touchant fes droits 
fcigneurïaux & ccnfiües, defqufels il ne doit nom pksiatderdexhéôirlemoiii- 
dte denier , chapon, ou quoy que cé /oit , qü’vtte euyledefa couuerture,quia 
traiét de temps non reparee & remife , en fait cheoir d’autres , & porte grand' 
domrhage au logis. Voyez les céuures latines de Charles E (tienne eh fa Biblio- 
thèque dcConrad Gefner. V% - * - 3 • “ 

CH A R L E S DE F I G O N Maiftre ordinaire en la ichamibïé^ 
des Comptes feant à Montpellier a eferit, ; 

Difcours des eftats & offices tant du gouuernement qiiè de la îuftièé èc des fi- 
nances de France» contenant vne defçription de i’auchorité , iurifdidtion , eo- 
gnoifiance & charge particulière d’vn chacun d’iceux. [ impri. à Paris 8°.,par 
Guillaume Auuray 1580. 

CHARLES FONTAINE Parifien a eferiien Rime/- - - 
Epiftrc à Sagon & à la Huetcrie en defenfe de Marot. Auêc la complainte fié 
teftament de François Sagouyn di6t Sagon , enuoÿez à Frippelipes vàlët de‘ 
Marot. [impr. à Lyon par Pierre de fainde Lucie. * ^ ; 

Refponfe à l’encontre d’vn petit liure intitulé La vi&oirc Sc triomphé d’Xrget” 
contre Cupido dieu d’amours n’aguieres vaincu dans Paris: [ impt. à Lyoh pàr ' 
François Iufte 1x37. ! ' - 1 H ' 

LaContr’amye de court. [ impr. à Paris 1 6 °. auec autres opufcules d’Antoine- 
Heroer,f> 3 riean Ruelle 1 *1545. : 

Les nouuelles & antiques merueilles, auec vn ttai&édes douze Càefars/flëvrïé ' 
Ode pour Adieu à la ville de Paris. [ impr. k> 9 . par Guîllaiimë le Noir 4. ; 

Les fénténees du Poète Aufonc fus lesdi&s deSffept Sages. Odes de àûtres 

compo 



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«H V « 

cortipçfitiotjs. Le tout traduit; & compofc pour iVrilité d’vnchacun & in- 
citer à la Vertu., ’[ impr, à Lyon 8°. par Iean Brotot 1 5 5 5. 

JrfCS RuifTeauX de Fontaine, Oeuurc contenant Epiftres,Elcgies,Chants diuers, . 
Ôde$ & cftrenes. Plus le Paffercmps des amy s , auec vn tranflat d* Ouidc , & de 
Enygmes de Sy mpofius. [ impr. à Lyon 8°. par Thibaut Payen 1 555 * 
Mimes de Publian. Ce, font certains dids graucs fiefeotentieux, accordez. 
auc<; plufieurs bons authcurs.Enfemble douze ParaboJes,& fîx Enigmes, [im- 
pri. Latin Françoise Lyon 6°. par Iean Gitois 1 / / 7. 

Ode de l'An tiquité’& excellence de la ville de Lyon. [ impr, à Lyon par IcatV 
Citois 

Epitome des cinq hures d’Artèmidore ancien authçur traittanc des Songes. 
Plusvn bref recueil de Valcrc Maxime traitant aulE des fonges, [ Impri. à 
Lyon 8°. par Jean de Tournes iss j. & à Paris 16°. par Guill.Caucllat is 6 6. 
Sixains pour l’intelligence des figures du nouueau Teftamët. [ impr. à Lyon 8V 
par Iean de Tournes. & defpuis u»°. par Hierofme de Marner, 

Les x x iÆpiftres d’Ouide. Les dix premières traduites par Charles Fontaine: le 
refte parluy reueu & augmenté de préfacés. Plus les amours de Mars & Ve- 
nus, le rauifement de Proferpine, imitation d’Homcre & d’Ouide : & le com- 
bat d’Hcrcule auec Achelois. [ impr. à Lyon 16 0 . par Iean de Tournes / / 73. 

• .CHARLES DES FOVRNIERS Curé de Germiny 
foubs Coulombs diocefTe de Meaux, a tranflaté de latin. 

Petit Traidé de bonne dodrinc fait par vénérable dodeur Hugues de fàind 
Vidor intitulé, Q^ftudioorandmftEifus. Par quel eftude Dieu doit eftrc prié. 
Item pluficurs dids & fentences notables, [impr. à Paris 8°. par Nicolas Buffet 
/550. 

CHARLES GARNIER Tonnerrois a traduit d’Italien en Fran. 
Dialogue de M. Iean Bracchefco, appelle le bois de la vie. auquel eft déclaré, 
quelle fut la medecine par le moyen de laquelle les premiers pères viuoyent 
neuf cens ans. [ impr. à Toulofe 8°. par laques Colomiez 1 y 6 y. 

CHARLES DE S AIN CT G E L A I S , Chanoine & 
efleu d’Angoulefme a tranflaté de latin 

Les grandes çroniques, faids & geftes de la fainde hiftoirc des trcfpreux no- 
bles princes & valeureux Pontifes Matathias , & de fon tant renommé fils le 
preux Iudas Machabeus , enfèmble de les 4. autres frères, Iean, Simon, Eleazar 
&Ionathas; [ impr. à Parisf 0 . par Antoine Bonncmere//i4.&au mefmelieu 
8°. par Richard Roux iss 6. 

CHARLES G V ILLARD Eucfquc dcChartres a eferit, 
Traidé familier des principes de noftrefoy, pour lcruirdcCatechifme au dio 
cefe de Chartres. [ impr. à Paris 8°. par laques du Puis 

CHARLES DE HODIC, Seigneur de Annoc a eferit en 

Rime,.,-,;.”/ 

L’AdrcfTe du fouruoyé captif deuifant de l’eftrif entre Amour & Fourtunc, 
auecyne cpiftrecnuoyee à vnc noble dame blafbnnât les métaux & couleurs 
de fes armes. [ impr. à Paris 8 . par Iean Longis 1/31. 

CHARLES DELA H V E T E R I E, natif d’Amboifc 

fecrctaife 



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1)5 



G H 

fecretaire du Duc de Vcndôfmois a efcrit çn rime, . 

Le dangereux paiTagede vice 6c confolatif voyage de vertu, [impri.à Lyon 8 ° 
par Pierre de famdlc Lucie i / 3 <j. L r , 7 

Le Conde des dieux fur les tresheureufes & magnifiques nonces de treshaur 
& illuftrc Prmce laques R*oy d’Efcofle ,& de treshaute & iJluftr-e Princcfié 
Magdelene fille aifneedu roy Fran§ois,premier de ce nom, Auec les nuptiaux 
yueUis dudi^ m*r^ge;& vne BalIade. Le touc impr. à Paris i^.fansdatr$. « ■ 
Prothologies Franspif^Ortfiodox.eî i commentaires aucunes demieresfriuo^ 
les opinions. Aucc Epitomedes geftes prerents,en rime leofiine. Demande 
de leruice Royal en E^iftres } Rondeux , Balades. Contreblafon de la béauté 

des membres du corps humain, [impr. à Paris 8°. fans datte. • ; ' ' 

C H ** L | E i S D E L’ESCL VSE a traduit de latin. 

Les vies d Anmbal & de Scipion l’Africain. [ impr. aueq les vies des hommes 
illultres eknptes par Plutarque, traduises par Amyor. [ imbr. â Paris f° & 8° 
par Vafcofan. . * * >■' 

Hiftoire des Plantes , en laquelle eft contenue h defcriptiôn entière des her- 
bes, leurs efpeces, forme, noms, tempérament, vertus & operations par Ram- 
bert Dodoens médecin de la ville de Malines. traduite de bas Alemlen Fran- 
çois par Charles de 1 Efclufe. [ impr. en Anuers f°. par Chrifto.Plaotin i c 
uéromatum $ Simplicium aüquot medicamemorum apud Indos nafeen - 
tium biftoria Lufitnniça lingua perdialogos confcripta > Garcia ab borto 
autore , latina fa fin in epttomemquè contracta à Carolo Clu/io oAtre- 
bate. [ Excu. *&/întuerpia d”. apud Ç briflo. r Plantinwn rj 6 

CHARLES, Cardinal de Lorraine Archeuefque de Rheims, Prince 
treldodre a prelche publiquement par plufieurs fois en la prefenée dè<? féuz 
roys Henry r. François ;r.& Charles ix. & a prononcé des harengue?, defqUefc 
les les luyuantes ont cfte mifes en lumière. n ^ 

Harangue au roy Charles i xifon entrée en fa ville de Rheims en l’an i / 6 1 T 

[ impr. a Rheims par Iean de Foigny. * 

Harengue prononcée au fainft concile de Trente , mifede latin en Franco J 
par laques Tigcou. * 

Oraifon ou Harengue faiûe en l'affemblee du Colloque de Poiffylcrovv 
eftant le .«.Septembre , / «r. [ impr. i Paris par Guillaume Morel audiâ an 
Lettrea Madame de Guyfe fa belle feur fur le trefpas de feu foti frere excellent 
Prince François de L °rraine Duc de Guyfe lieutenant general pour le roy & 
grand mature deFrance.[ impr. a Lyon fur Ja copie de Paris par BenoiA 'Ri 
gaud ij« 3 . r 

Harengue faiâeau roy au defpartement du Clergé i Fontainebleau leaSjVfcv 
M75- [impr. a Paris auditan. ’ 

Sermon enfeignant par quel moyen nous deuons préparer rioz confcienees 
pour receuoir Iefus-ChnA venant à nous. [ impr. à Paris dans vn bure intitulé 

La conjonction des lettres & des armes &c. ........ 

CH nV' ES r DE SA,NTE MART HE natif de Fonte- 
uraut en Poidtou a cfcrit: 



Là 



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1/6 t H 

La Poëfic Françoifc de Charles de Sain&e Marthe diuifee en trois îiures conte- 
nant Epigrammes,Rondeaux,Ballade$, chants Royaux, Epiftres, Elégies. Plus 
vn liurc de Tes amys. [ impr. à Lyon par Claude Nourfy di& le Prince 1540. 

Il a cfcric aulïi en proie ' 

Ôrailbn funèbre de l’incomparable royne de Nauarre PuehclFc d’Alençon, 
impr. a Paris 4'-.par Rcgnaud Chaudière / / / o; 

In^Pfalmum nonagefimum pia admodurru Chrifliàna meditntioper 
Carolunu SanBomarthanurru luris vtriufque doBàrem. ; 

■ Epigrammc de Charl. de fain&c Marthe à vn quidam qui fc dilbit 
homme de bien: qu’il m’a femblé bon mettre icy pour 
( monftrer feulement (eftylc de l’auteur. 

V Tu te fais tant homme de bien. 

Ce qui ne {croit peu de chofe, 

Çencantmoinsienencroyrien, 

Quoy que ton cerueau te propofe: 

Car le Sainft Evangile expofe, 

• Que nul ri eft bon fors feulement 
Le Seigneur Dieu. Certainement 
< Tun*es pas Dieu, mais pecheur.donques 
le te diray tout hautement 
§1* homme de bien tu ne fus onques . 

CHARLES DE LA MOTHE Confeillcr du roy an Ton 
grand confeil a eu fa librairie plufieurs beaux monumens de l’hiftoirc de Fran- 
ce ainfi que tefmoigne Bernard de Girard en la préfacé de fon hiftoire de 
France, difant qu’il aeh main les outils d’eferire. A celle occafion il pourra fai- 
re part aux Fraçois & autres de ce qu’il a de rare,& mettre en lumière fes belles 
& do&es obferuations quand illuy plaira, pour l’vtilité publique. 

CHARLES DV MOVLIN Aduocat en la court de Parle- 
menta Paris , Doâcur es droidts, Iur econfulte de France & Germanie, maiftre 
des Requeftcs ordinaire du roy de Nauarre a eferit, 

Sommaire du liure Analytique des contrats , vfurcs , rentes conftiruces , in- 
tereftz &: monnoyes , eferit premièrement par luy en latin & mis en langaige 
François par luy melmes. [ impr. à Paris 4 0 . par Mathurin du Puis t s 4 7. 
Abus des petites dattes, rclcruations,prcuëtions , annates & autres viurpacions 
& exa&ions de la cour de Rome contre les éditas des roy s de France. Ceft va 
commentaire refolucoire fur l’ediâ du roy Henry u des petites dattes &abus 
de cour de Rome ez bénéfices ecclefiaftiques , faiâ iadis en latin par Charles 
du Moulinée par luy mftfme mis en François. [ Impr. 4°.à Lyon 1/64. Le latin 
auoitefté imprimé par Barthélémy Vincent 1 //i.Apres ledition de ce liurc le 
Pape Iules 3-& leroy Henry z.qui fçfaifoyent la guerre fe rcconcilicrent:& feic 
tantlePapeque Du Moulin fut contraint de le retirer en Alemaigneàcaufc 
de ce liurc, lequel fut tout incontinent ccnfuré, dont ledit du Moulin ne Enfla 

defe 



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C H 1/7 

de fe vanter auoir par cet eferit contraint le Pape de rechercher la Paix, àtelles 
conditions que le roy auroit voulu, ainfi qu’il elcrir fur la lîn du premier trai&é 
analityqucquilafaicdr dorntionibasca telles parollcs. Sic codemfere tempore 
Iulium jSPapam contra prmcipem meum Francia regem armis furiofein- 
Jurgentem,nec prccibus,nec pretio, necamus cedentem , vnico Itbello adito , 
•ufqiïe adeo perterrui > in rotins fui fiatus diferimen adduxi , vtnon Jd- 

lum armaponere,fed etiam herbam porrigere, omnes paris conditioner, 

pu e ex animo puepotius ex folitd p.apü fmulatione , offerre coarius fit. 
A ce hure fut auifi relpondu par vu autre liure qui fut fait contre, intitule 
Jn Aîolin&um pro FoHtipce maximo, Car dînait bus, Epifcopù, totoque or- 
dinejaçro defenfioi &d utore %aywmndo Rufo l ur. Do clore, F arifijs apùd 
Tmritmt le Freux ifj J. à cetuy cy encor es répliqué. 

Traiâe dcPoriginc , progrez & excellcce du royaume & Monarchie des Fran- 
çois & couronne de France» Pat Charles du Moulin & c. im pr. à Lyon 4°,à la 
Salemandre 1 1. & àParis 8°:en la rue des Porees à l’enfeigne S.Iulien 1 / 6 r. 

Apologie de Charles du Moulin contre vn liuret intitulé, La defence ciuilc ôc : 
militaire des Innocés & de l’Eglife de Chrift. [ impr. à Lyon par Iean de Tour- 
nes C. 1 . . • 

Conlèil fur ie faiék duConciledc Trente. [ impr. à Lyon 8°. Lan / 594. Aucc 
ptiuilege du Roy. i 

Le Coufturaicr du Païs&: Duché de Bourbonnois» Auec le Procès verbal. 
Corrigé & annoté de pluficurs deciiîons & arrefls par M.Charl. du Môlin,Do- 
âeur es droites, ancien Aduocat en la cour de Parlement de Paris. [ impr. à 
Lyon^°. par Barthélémy Vincent 7z. 

Il a fait des commentaires latins fur les couftumes de Paris , &gencralemeut 
lùr le grand couftumier de France.. [ Impr. f°.parplufieurs fois. 

CHARLES DE N A VIE RE S Sedanois a eferit vnPocme 
hiftorialdiuisé en cinq chants, intitulé 

La Renommee , Ihr les réception* du roy Charles 9. & de la roync Elisabeth 
d’Auftriche à Sedan, Mariage d’iceqx à Mcficrcs,Couronnement à S.Dcnys,& 
entrées à Paris. [ im pr. à Paris 8°. par Mathurin Preuoft / 5 7 /. 

Les Cantiques Sain&smis en yers François, partie fur chants nouueaux,& par- 
tie fur ceux d aucuns pfelmes. [jhîpr.en Anuers 8°. par Chriftophle Plan- 
tin 1/79. 

Le Poeme de la Renommee commence ainlî: 

, 1 i . > - 

la dedans les poinjfons fumoit le moup dEuan, 
la fautott de ÇereZj le froment fur le van 
Four eftre referuc a vfure meilleure, 
ttAu milieu de t <sAutonnc iufiementà t heure 
Que Fhebusfe haujfantfortoit de la grande eau. 

Et leuoit autant ia < de (on doré rondeau 
Que la Lune en faift voir lorsqu elle diminue » 

o Où 



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uS 



C HL 

Qu lors que prefqu elle ejl entiers deuenue: 

Quand vn vent tournoyant ainfiquvn tourbillon 
Baloyant l air ferain comme fait ! Aquilon 
Me vint emteloper tfc. 

CHARLES NEPVEV Maiftre chirurgien de Çompiegne a ' 
mis en lumière, ’, 

Les A phorifmes & Canons de chirurgie»rccucillis d’Hippocrate , A ri Rote, G a~ 
lcn,Cornel.Celfe,Nicolà$ Gûdm & autres. Plus aucunes annotations & boni- 
ments fur le premier liure defdi&s Aphorifmes. [ impr.à Paris/*» 6 , par Gilles 
Gourbin i>78i c ’ , v v „ 

CHARLES DES N E V F C H A I S ES, Sieur dêsTmftSs,* 
gentilhomc ordinaire de la chambre du Roy , & Efcuyer d’Efcu yiit de’ Mon- 
î'eigneur le Duc frère du roy , a recueilly des Mémoires du feu Mcffirè Gaipar 
de Saulx,fiçur de Tauanncs,Marcfchàl de France,lon oncle, 

Inftrudion & Deuis d’yn vray chef de guerre ou general d’armee. ( imprià 
Paris 8 .par Guillaume de la Noue 1574. ' 

Ç H A RIES D E ; . ROVILON aeferit, 

Odes, Aflauoir, Au roy d’Efpaigne: A Don Loys de la Ccrda. Du iouf auquel 
furent celebrees les nopççs dû ficur Marquis de Renty. Vœu à Apollon, a Chri 
ftophlePlahtin. à fa Mufe. Le Combat de Dauid & Goliath diuifé en 3. paru- 
fes: à Guillaume des Autels, à André Smith, à Ieanne G. L’Ode perdue au ieu ' 
des Efcheqs. Priere à Phebus. Delà mort de Leandcr &dc Ero. De. la üebure. 
à Charles Vrenhoue Gantois. Au Rolfignol. A madame Marie de Monrmo- 
rancy Comtefle de l’Alain. A madame Elconore de Montmorancy dame xlc 
Buigny court. [impr.à Aqueçj.S 0 . par Chrift.Plantin //<»©.. 

En'I’Qde à Charles Vtenhoue. , ' 

" , * - ». * ; . i. • . I - * • 

Mais ainfi que le Soleil Stede apres fiécfè fuyuant ' 

i Surpaffe le taint vermeil Quelque homme dotie Ç$fçauànt 

*D e quelque eftoile luyfante: Surpajfe ceux de fon Aage 

Ain fi les gens de fçauoir D’autant voire 0 plus encor \ 

Font entre les autres voir Que le trefreluyfant or 

Leur doftrine florijfante. Sur l’Argent a k auantaige. 

CHARLES R O Z EL a traduit du latin de Claude Baduel, 
Oraifon funèbre fur le çrçfpâs dc verrueufe dame Florette Sarrafie fille du pre- 
mier prefident du parlement de Tholofe,&fçmme dufieur defaindk Veran. 
[impr.à Lyon 4°.parIeandeTournes 1/4 tf. v, . , 

CHARLES SE VÏN natif dOrleans chanoine de «S.Eftienne 
d’Agen a eferit 

Dix Sermons ou exhortations au peuple chreftien , fai&s pour obuier au péril 
des guerres ciuiles qui ont régné & régnent à prefent en cç royaume de Fran- 
ce. [impr.à Paris $.parNicofchefneau 157 A ! 

Compl 



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§ c H i 5 9 

dcchaflèc ôc bannie pour le iourd’hay, hors dù royau- 
rp ç ci&jFV%q qe, apqu el e lie fpuloit faire fçûr repos wtf iejafe cicmçurancc^ad- 

drcfTeeâ iu^s.cq)Jua(t>l« fc nonfufpefts. [i m pr>ar£ai?is £1 Claude Frei. 

I ' :.L ., L ; ? -- "i " ; 'd:. Ji.O ro:.» 

,C J^-AkR.LE. Si .D E- S,A J , N C «T . cS J M O N* Seigncur dcSau- 
drçcoqrratr^doK du laçin deLoys Blqfliuj, i /?. _ . / i 

La M VJ? fpirunejle.oujc P* r#d£ del’ame fidèle^ littret élégant & con^ 

fqjahle 4ntaj)t quç fpi rjtqçl propre , contre Umaliçede cc temps. [ impr.à 

il -r r?; r : 0 

>) O Sri ci? Q V $ T A LN aeferit 

Ija Tÿ^^qd’Ag&à^mRPpitirçe de$enjeque« Auccdeux Iiures de chatatsdc 
Phik^phiqlfjid’Af^W*^ wpri Paris, 4 °.par Martin le Ieuné ij/tf; François 
le femdine tragédie; r p : r*-: 

; Ç fi AR -L ES- V T E N H P V. E, Le fils , Gantois a efciit m fix 
langues afiaüoir j Efii-içp^GbiNaic, Grec, Latin François,Aieman & Flamen - 
l’Epi^pfee fur le^rclp^s du /oy trefehrefiien Henry roy de France :j rùHé ce 
nom . Autres . Epitapkes^pat.plufieürs au t heurs fur.le trefpas dumefrae roy. 
Pluy,ppjtaphes fur Je 5 trefpas de Ioajchintdu Bellay Angeuin , poët» la«in.‘&; 
François pari edi tVccphoUe & autres. lAeçeffcruntÇtf akquotad lllxéiriumquo- 
ritndam Gatlwbomiwtfr nojnmo AÜufiones.per tunàem Corel* Vtenhomum* Le tout 
Ixnpr. à paris par Robert Eftienne i f 6 o. 

! L £ Ç H A S TfE- L A I N «PE C O: V C Y a côpofé plufieurs ' 
chanfons çn langage rom an t quifuyuent celles de Monfç jgneni^aare sBru- 
lez.cg vn volume eitric-en main. Dç ce ç haftellain.de Coucy , Claude Faiichet : 
prefidçntdes monûoyes rappor te le tefmoignage d’vne croniqûc qu’il as aux 
meftnes paroles quis’qtdttyuenr. Ou temps que le roy Philippcs regnoit, & le 
roy Richart d’Angleterre viùojt, il y auoit en Vermandois vn autremoaltgcn 
til 3 gaiilard,& preuxtcheualier en arrhes , qui s’appelloit Régnault de Coucy," 
& eftoit chafteLainele Cpuci.Ce cheualier fut moult' amoureux dvnc dame 
du païs, qui eftoit femme du feignpur de Faiel. Moult orent de poine & tra- 
itai! pour leurs amours, ce chaftelaindcCouci,.&ladamede Faiel: fi com- 
me lniftoire le raconte qui parle de leur vie: dont il y a Romans propre. Or • 
aduintque quand les voyages d’outre mer fe firent, dont il cft parle cy deflfus, 
que les roysdè France &d’Anglçtçrrp ÿfurdnt, ce chaftelain de Couci y fut, 
pourco qu’il exercitoit volontiers les armes. La dame de Faiel quand elle feeut 
qu’il s ‘en deuoit aller, fift vn laqs de fqye moujt bel & bienfait , & y auoir de 
les cheueux ouurez parmi la foye: dont l’ceuurSb fembloit moulr belle & riche, 
dont il lioit vn bourrelet moult riche par delTusr fon heaume : & auoit longs 
pen^ans par derrière , a gros boutons de. perles. Lé chaftelain alla outre mer, à 
graot rcgrçt de laifier (à damepardeça. Quand il fut outre mer il fit moult dé i 
cheqajcriçs : car il eftoit vaillant cheualier , & auoit grant ioyc qu’on irappor- î 
taft par deçà nouuellçs dçiès faits ,àfin que fa dam e y prift pbiifit. Si aduint 
qu’à vn fiege , que les chreftiéns.tenoyencdéuànt Sàrrafins outre nier , ce- 
chaftelain fut féru d’vn quarel auGoftc bien auânt: duquel coup il luy con-> 
uint mourir. Si auoit à fa mort mo.uk grant j(egret àf*Dame:& pource appclla 

o z vnfien 



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i*> CH 

vnficn Efcaycr , ficloy^dit, Ieteptie que quand ieferajr mort, que tüprferirie# 
mon cceur y fieié mete en tel manière , que tu le' puifïe porter en Franôcd ma 
damedcFaiel.*fiçle»uelope de ces longes icy : & lûybailla le las que kdame 
auoit fait de fes cheueux , & vn petit clcrinict où il auoit pluficurs-ittietéz Ce 
dianàahs , que la dame luy auoit donnez 1 ; qu’il pohoit tdufioùrs j abafiè luy, 
pour l’amour & fouucnancc d’elle. Quand IçCfrëùaUè^fuc le fit 

iefctiycr : èc priûi’eécriniec , fit luy ouuf it le corps , Si prift Ù tütut,6i£ih fie 
confit bien en bonnes efpices ,6c mit en lefcriniet ’aflèc lé las (Je 1 fes chéneux,' 
& plufieurs anelez & diamans que la dame luy aik>ft donnezjfiefcùeçqués vne- 
letrcs moult piteufes, que lechàftekïri âuoiteferites afaidcdt^c-figftcy de fa 
roain. Quand l’Efcuy er foc retourné en France , il vint veTs lfi liétrcfe^a dânVe 
déroottf Ginfiefe bouta en vn bois près de ce lieu : de jüÿ me fa dp & £ fcéfl éihcn t, 
qu’il fut veu du feigneur de Faicl , qui bkhle oogtiéûtl Si Vintièféfcfteéfr dé 
Faïelrtcwt deux fes priuez encè bôlsV& trouua eeft efcuycr< auquel il voûlt 
courir fos en defpà de fon maiftre , qu’il fcayoit plus'qùénulhomme da mon- 
de, UEfcuycrluy criatncrri: 6c le cheaaiier luy dit ,<3u ie te occiray^ou ni me 
diras oufeft Je. Chaftclairi. L’cfcuycr luy dit, qu’il éftoic trcfpafl&‘fie pource 
qu’ilirclen vouloitoroire , fie aùoit ceft efcuyct paoùr de mourir lüy naon- 
ftml’cfcrihieè pour l’fn faire certain. Le feigncurdeÊâiel prift i’Efcrinict St 
donnajcbngeàl’efiîuyer.Ccfèiçneur vincàton queux; fit luy dit qu’il mit le 
cœur en fi bonne maniéré , & ï’aparcillaflè en telle confiture ,* que ort en peut 
bicn maingci.Lc queux le fit: fit fit d’autre viande tonte pareille, 6c mit en bon 
ne cbkrpenCc en vn plat : & en fut la dame ferme au difner: de le feigneur man- 
geait d’vn c ancre viande qui luy reflentbloit : fit ainfi mangea la dame le cœur 
dnChaliclain fon ami. Quand elle ot mangié, le feigneur luy demanda , Da- 
me aura vous mange bonne viande? & elle luy refpondit , qu’elle l’auoit man- 
ge® bdncic : il luy dit, Pour cela vous l’ay-ic fait apareiller, car c’eft vne viande 
que volis anez mouUaimce. La dame qui jamais ne peufaft que ce fut, n’en dit 
pus neOi Et Je feigneur luy die de rechef: Sçaucz que vous aüez mangé? & elle 
refpoodi j que non :ficil luy dit adonc,Or fâchiez que vous atiez mangé le 
cœur du Gnaftelain de Coucy. Quant elle ot ce , fi fut en grand penfee pour 
la fouucnancc quelle eut de fon amy : mais encorcs ne peut elle croire eefté 
chofe, iufques à ce quclc feigneur luy bailla l’efcriniet, &les lettres. Et quant 
elle Vit les chofes qui cftoycnc dedans l’efcrin, elle les cogneut : fi commença 
lire les lettres , quant elle congneut fon figne manuel & les enfeignes. Adonc 
commença fort à changer, & auoit couleur: fit puis commença forment à pen- 
fcr. Quand elle ctt penfé, elle dit d fon feigneur» Il eftvraÿ qûecefte viande 
ay-ic moult aimee : fit croy qu’il foit mort , dont eft domage comme du plus 
loyal Cheualier du mondé. Vous m’auez fait manger fori cœur, fit eftla der- 
nicre viandeque ie mangeray onques : ne onque ic ne mangé point de fi no- 
ble , ne de fi gcnhl.Si n’eft pas raifon que apres fi gentil viande, ie en doye me- ‘ 
tre autre defiis : fit vous iurc par ma foy que jamais ie n’en mangeray d’autre 
apres ceftc cy.La dame leua du difner, fie s’en alla en fa chambre/aifant moult 
grant douleur : fit plus auoit de douleur qu’elle n’en monftroit la chere. Et en 
celle douleur a grands regrets fie complaintes de la mort de fon ami,fina fa vie 

fie mourut. 



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C H 



\Ci 



& mourut. De cefte chofc fut le feigneur de Faiel courroucé, mais il n y peut 
mettre remede,ne homme ne femme du mode. Cette choie fut feeuë par tout 
le païs, & en ot grant guerre le feigneur de Faiel , aux amis de fà femme : tant 
qu’il conuint que la chofe fut rapaifèe du Roy & des Barons du pais. Ainfi fi- 
nirent les amours du ChafteJain de Couci, & de la dame de Faiel. On euft peu 
mettre la mefme hiftoire, en autre langagcanais pour plus grande authorité, il 
a efté meilleur copier ce quis’eft trouué de ces amours eftrangcs & mcrucii- 
leufes.Ceux qui ont eferit des poëtes Prouençaux,font ce mefme conte de Tri- 
cline Carbon nelle,femme de Raimond de Silhans feigneur de Rouflillon, 
amie de Guillcm de Cabeftan poëce Proucnçal. Et Bocace en dit prefque au- . 
tant, de la femme du Comte de Rouflillon, en la i x. nouuclle de la 1 1 1 1. jour- 
née de fonliure appelé Dccameron. Toutesfois Claude Fouchet aflèure que 
cefte hiftoire eft dans vnc bonne chronique qu’il a eferite auant cc. ans. Tant 
y a que les amours du Chaftelain de Couci, font remarquées anciennement, 
pour grandes & peniblcs:ainfi que dit l’autheur incertain d’vnc chanfon com- 



mençant, . y 

Le Chaftelain de Coud ama tant 
Qùains por amer nus riens ot dobr graindre» 

Porce ferai ma complainte en fin chant. 

&Euftaces li Peintres, fe plaignant à fa dame,dit que Triftan, le Chaftelain, & 
Blondiaux , n’aimerent onques de telle maniéré. De forte que par ces tefmoi- 
gnages, on peut eftimer cete Chronique véritable en ceft endroit. 
CHELIDONIVS. 



Inftitution du Prince. Voyez Pierre Boiuftuau. 

Maiftrc Chevalet (fon propre nom m’eft incertain ) a composé en rime 
parperfonnages 

La vie de S.Chriftophlc. [ Impr.à Grenoble aux defpens d’Anncmond AnccI- 
bert 1530. 

CHRISTIE N DE T R O Y E S. Eft grandement loué par 
Huon de Meri autre ancien Poëte,fon contemporain, dilant: 



Car tel matière ai pourpenfie» 

Qg onques mes not en fapenfee 
Ne Sarrafins ne Chrefîiens > 

Parce que mort eft Chriftiens 
De Troye qui tantôt de pris . & à la fin, 

T niait diex Huon de tffleri» 

Qjti a grand peine a fait cel liure» 
QjJilne fit pas prendre a deliurc 
Li bel François a fin talent» 

Qj*e cil qui trouuerent auant 
Ont recttuiüi toute t ejlite: 

Porc eft cefte œuuremeins ejlite» 



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3 




i6t C H 

Etfuplusfor aacheuer: ' 

jMoutmisgrant peine a efihiuer 
Les dix Raoul fjf Chriftians». . , 

Qjfonque bouche de Chriftians . ; . 
ï Ne du fi bien comme il difoyent. 

Claude Fauchet dit qu allant en vne imprimerie , il trôuua que les impri- 
meütsfê feruoiët à remplir leur timpan d’vne fuodle de parchemin bien elcri- 
te:où ayant ïeü quelques vers affçs bons, il demada le refte ; & lors on luy mon- 
ftra enuiron huit fueillcs de parchemin , toutes de diuers cahiers , mais de pa- 
reille ryirié & fubiedt : qui faifoit croire que c’eftoit d’vn mefme liure. Le pre- 
mier monftroit euidemment l’autheur , & pource qu’il craignoit que le refte 
fiift pèrdu,il en copia tout ce que lors luy fèmbla bon. Le Romans du Graal 
commence ainfi, 

Qui petit feme petit cuelt » 

Etquiauquesrecœuiliirvelt - 

En tel leufa femence e [pan de 
Que fruit a cent doubles luy rende: 

Car en terre qui rien ne volt 
Buenefimence fiche fait. 

Chriftians fime fet fimence 
D’vnT^omansqueilencommence > 
Etfilefemeenjibuenleu 
Qtfilnepueteftrefansgrantpreu. 

... Quille fit por le pliifpreudhomme 
Qui foit en t empire de R omme» 

: - Ceft liquens Phelipede Flandres . 

Ce Philippe* fut nom me Philippes d]Alfatie,&tenoitlc comté, l’an m. c.lxviu. 
mourut l’an m.c.xc i. Il appert que ledit Chriftien a nommé vn de fes œuures, 
le Romans du Graal, puis qu’il dit, . 

Chriftians qui entent & paine 
<±A rimoyer le meillor conte. 

Par le commandement te Conte» v 

Qu il foit conteZj.en cort royal. 

Ce eftli contes del Graal» 

Dont li quensli bailla le litirc. 

r . . \ : \ u - ■ 

Ce qui monftre que partie des Romans onç elle en profe premier qu’en ry me: 
mais ie croy bien que ceux que nous auons auiourd’huy imprimez ; tels que 
Lâcelot du Lac,Tnftan,& autres; font refondus fus les vieilles profes (k rvmes, 
&puisrefraichis de langage.il corinuale Romans dé L T.ib'c ronde : & Hnon 

de Met 



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; C H i «3 

de Meri ha bonne raifon de le nommer le premier dccehx.deiptttçmpsxar il 
y a daflès bons traits, que ledit Fauches rappowàlfoqudpçennecnuica ceux 
qui en ont des liures entiers, de les garder^neles yendrçj^yi l^pçrdre:ainfi 
qu’ont efté ceux dont il a retire ces pièces. -En fin il trouua que la . 

fucilles fufdites,eftoient d’vn Roman portant- le nom du Cbeualiet au lionrau- " 
quel ont efté trouucz tous ces beaux traits * comme ceftb deïçript ; on de 
Printemps: ' 

Ce fié el teins qu arbres fourffétit» : ° > 

Eœuttesbofcagespertterdijfent: v-.^. 

-, . < 4 ■ - . i H . V ' V ' 

Comment voudriez vous diïç en deux motofiliafiltieftriq * qp* par ces deux, 
Fœulles bofcagesîcar on difoit Bos pour boi^dont vient Bpçpcrpn. Au cahier 
de la table ronde & parmi d’autres fucillets ,'il fait vne allés bonne description 
de l’ouye: ' • .. ; ‘«V , ( , 

Puisque vos fUit or mefcctqteZj» V v 

Cuer oreilles me prêtiez^: - 5 ;; 

Car parolleouieeft perdue , \ ^ 

Selle n efi de cuer entendue. ^ 

Quas oreilles vient laparolle .-.'■■Jîv.-. 

Ainficomlivens qui vole > 

Aîesniarcftenedemore 

Ainsfen part en molt petit dore» ; : > 

SelicuersnefifieueilleZj ^ 

Quai prendre foit apareillezS» 

6 t quit la puijfe en Jon venir . ; t 

T rendre & enclorre retenir: 

L es oreilles font voie dois 

rpar ou vient iufqu du cuer la vois: 

St licuersprent dedans le ventre . 

La vo'tx qui part oreille y entre: 

St qui or me voudra entendre 
Cuer oreilles me doit tendre. 

Quant au vers qui dit. Les oreilles font voye & dois:cç mot Dois Signifie con- 
duit ou canal, tefmoing vn vers de la première chanfon de Mon&igneur Ga- 
ces Brûlez, * 

Au renouuiau de la doucour et efté, 

Qjée reclaircit li dois en la fontaine. 

Et encores en Normandie on appelle douit vncanaL.il défont vne décon- 
fiture de gens ainfi, qu’il enfuir. ’ , ; 

Et cil qui cbajfent les deïtranchentJ. 

Et lors chenaux loreboèllenL» 

o 4. Les 



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1*4 CH 

Ltvûifc défit les morts rdèüent» 

Qui s entrafoüentj të occictvL» 

Laidement s entrecontralient. 
fyîjf trbuucdc bons ptouerbcs & fentences, comme. 

Car fi ferait trop vilamieux» ( 

De vn dommage fere deus. &, 

Qu a venimeux ÿ a félon 
Ne doit on faire fi mal non. &, 

Car tiex a pamre cuer & lâche» 

Quant voit vn preudhom qui entache 
Deforfii tote vne befongne» 

Que maintenant honte ftfvergongne 
Licort fus &fiiette fort » 

Lepauure cuer qu'il a el cors: 

* Etfîli donne plainement 

Cuer de preudhomme (ÿ hardement: 

Au Romans du Cheualier au Lyon qui cft de Iuy mefrne: 

Li autres parloyenti oAmors» 

Des angoijfes des D alors» 

Et des grans buens que ont fiuuent» 

Les de fiiple de fin contient» 

Qup lors eiloit riches & buens, 

Mes or y a petit des Juens » 

Car bien près lont tretuit laifiié» 

SeneftsAmormoltabefiîé; 

Car cil-quifiloient amer y 
Se fai foient cortois clamer» 

Et prou large & henorables » 

Oreftamors tomé en fables» 

Torcequecilquiriennenfintent 1 
D ient qu'il aiment» & fi mentent: 

- Et cil fable & menfonge en font » 

Qui fin vantent © rien n'i ont. 

Mais por parler de celz> qui furent» 

Laijfonscelz, qui en vie durent > 

Qu' encor valtmiex,fimeftauis» 

X)n cortois morts qu’vn vilain vis. 

Il me (emble que ces quatre vers derniers font de bonne inuenrion,& qu’il 
fault ainfi les intcrpreter,Qu‘vn homme iadis courtois,encorcs qu’ilioit mort, 
eft ramentu en la bouche de ceux qui l’ont connu,& peut fcruir d’exemple aux 

autres 



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: 



-h 



autres : là où le Vilain ne vault ne l&ortiR vi£ Encarts, v - - 
fl ni a comtàfièmff* .-.à • \ • \ •* y* v.- •> •/ , ' • j. 

v Œnplaitdoifiuje maintenir», . , 

'^oufioursaoitlifmierputry [ .V ^ • 

pttahQnsp^irfdrp f$ maffiLfi^re» . v.t fj v ~ . V; 

Œnuious enuier fi nuire. : j ; ; , . . j . ^ 

Geoffroy Thon <it Bourges an Üurc Tur atiegùe > dit auoir véu les minces de 
ces deux bons pores en japoÆeÆkm de ôçeeRené Maffé, religieux dé Vandof- 
me; & que ec Chriffien a corapofé vn liuBrmHtülç kGheüaltec à i’efpqG, & vft 
autre nomme Perceual dédie à PhilippcfrComtedc Flandres, qui qft celuy du-, 
quel i *y pariccydefftffc Ge qui ffût f eâ du Roman du Chçualiorau Lyoto, 
r f ! . ' '.ffamcù eftfex-qm fi - a-. 

De fin prou ferevnefilehânk k ? j ~ 

ft <?vne bamè quifcfatfoft prieï cPej|>éàieir vnqü’eïle àifnok. 

‘ ÀihsrÜèfmôMentfi foftùuent 'i r ‘ 

Le cuer a fere fonpalent. ^ 

i. ' y . , •• J • y.l • I îi ... , uy . v v i '-i' 

Licheuauxcpiit pas ne valent^. 

: geforce quwkn ïdfaw*fi> &. 

Ce peu que ledit Claude Faucher ; fen aveu.luy fajtiugcr q$’il y âuoit beaucoup 
de belles , $ç gentilles inuentions , ôcquc Huon deMçfjha bonne caufcde le 
louer»- ■ i • ' 1 

CHRISf’lNÉ* DE PIS E aeferit. 

Le Tjrefoi^de la cité des dames diuife en deux parties pâr chapitres. Ttefvtilc 
poutl’inçfpdu&ion des Pvoines, Dames » Princeffes & femmes de couscftacs, 
auquel elles pourront voir la grande & faine ti cheffedc route Prudence;, Sa- 
gefle,Sapknce,honneur & dignité dedans contenues. [ impr. à Paris 8 \ par Ièà 
André i/3 <?. Elle aefçritaufli en cinie, ^:;;^,.. , j, . 

Lt chemin de long eftude» où cft deferit lé débat cfrttçuau parlement de rai- 
fon , pour l’ele&ion du prince digne de gouuerner le monde , lequel litire elle 
dédia au Roy Charles fixie(me, 6 c a cfté traduit efi proff parkan Chaperon dit 
lafsé de Reposé impr. à Paris r 6 °.par Eftiennc Groulleau 1549. . 

CHRIST O PH LE DE B A R R 6 V S O a composé en 
vieille rime,; r ' 

Le Iardin amoureux, contenant toutes les reigles d’amour.. Auec pluficur* let- 
tres rm il u; s auifi en rime tant de i’ Amant comme de l’Amie. ; Et pourvoir 
comme Ion parloit & efcriuoit en ce temps en fort mauuais!angaige,oyez 
comme prefqueau commcnccmet du liure il ditinuoquantla MüïeCalliopé: 

. 1 , 



fncite ma langue fi tfempe nia plume 
fnçnde mon fins de ton trefdou^fiume 
Deparfonde maniéré en telle éloquence 
Çlue puijfe rimer en celle matieri 



jjgreable 



H' 

iégreabkthdfta la mit dùte . *'• •••' ! '1 

laquelle te jute à tous Us tours que ie viue. \ <\ * \ 

N’eftcc pas vnc belle di&ion & rime de bonne mefurc?Cc luire à c$é imprimé 
à Lyon 8°. l’an 1 5 o i.fans nom d’imprimeur, & (ans datte. v “ T 

CH R ISTOP HLE £>E~C A T T A N gentilhomme Gcnc- 
uois a eferit en langaige François ' . ' " 

La GeoKiance,diuifee en trois liure* itoft moins plaifarts & récréatifs que d’ini 
genieufé inuention *pom- fÿauoir tontes chofos prefentes , paflees & a aduenm 
Aueq la rouë de Pythagoras. Le tons misen lumière & rendu phis intelligible 
qullïfeftoitau commencement , eftant: le langage énpluficurs lieux oblcui? 
difficile U manque plus Iralienque François pour eftre l’autheur peu exetu 

cité en noftre langue Françoifc , par hndiligehcc & cqrrcftion dcG a b r ici du 
Prcau. [ Impr. à Paris 4 0 . par Gilles Gilles 4 s 6 7* . ' \ ' ( \ 

CHR ISTQ.P.HLE GHEfÇQNT AINËS Pc * 

fentenyou,religicux de l’ordre S. François de la prouinçc deBretaignc du con- 
uent de Cuburiçn près Mourlaix , ô^ . dcfpuis miniftre general <|udit ordre a 
eferir, . ! , \ . -, 

Refponfe familiaire à vneEpiftrc eferite contre le liberal arbitré Ôç les mérités 
des bonnes œuurcs , par laquelle loh ddnne vile èouucrturc d'accord fortaifee 
& amiable pourvuider tous lc^drfférens ,& coritrouerfts qui font entre les 
chrétiens touchant léfditcs matières! {dmpr.à Paris 8\par Eftierine Petit / 5 G 8; 
La àefehfè de la foy de noz anceftres contenant rf.chap. où font déclarez lesj 
Stratagèmes & rufes des hcrctiques de noftre temps. [ Impr. a Paris 8Vpai* 
ClaudeFremy 1570. 1 ‘ : 

Second Jiure de la defence de la foy de nos anceftres, Auquel la préfonce realé 
ducôrps de noftre Seigneur au S. S âcre ment eft prouuee par plus de 3jo.rai- 
forts,[ïmpr. à Paris 8°. par Pierre l’Huillier / 5 7 1. 

Chrettûenne confutation du poinft: d’honneur fur lequel la nobleflc fonde au- 
iourd’huy fes quereles & monomachies , deduifte en vn traifté de quatre cha- 
pitres & oultrece êri 3. Dialogues enfuiuans. [ impr. à Paris 8°. par Pierre l’Huilr 
liepf Y’j'i.' ■; » î • ‘ * 

€ HR 1 STO PHLE HEBRARD de S.Supplice Abbé d«? 
Marcilhac & châceiicfdeîEglifo cathédrale & Vniuerfité de Cahors en Quer-- 
cy a mduift * ' J -■ 

Sermons de S.Bafile le grand Arceuefque de Ge(ârec.[ impr. à Paris 8*. par Icah- 
de fieucqüeuille //80. 

■G H R. I S T OP HLE L ANDRE Doreur en Mcdicinc a’ 
feript • - ■ • ' rc 1 ■' ' J 

L’oçcoiatrie, laquelle contient en foy grands fterets foubs chofoi domeftîques' 
& de nul pris , affauoir des remèdes qu’on peut tirer des liantes tant de l’hom- 
me que de pluficurs autres ànimaifar, des vrines,desos, des limaçoi , de la ca- 
rie ou pourriture des bois , des coquilles des noix, des cornes, des vieilles tuyl- 
lés & pots caffeZjdcs boues cru fanges des rués, dé la fuye,des punaifes des lifts, 
des vieux fouliers, de la cendre, dés yfaîgnes & de leurs toiles,du verre , de la 
’.Mkv. V. coquille 



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C H 1*7 

coquille des oeufs & de piufieurs autres. [ impr. à Nerac par G. Gouberc fans 
datte. , 

r € H RI STOPH^ DE MADRID. Voyez M/Vafquin. 
.CHRIS TOP H LE PV PRE. 

Les larmes funèbres de Chriftophlc du pr? Parifîcn, fleur de Pafly, contenant 
7A fonnets fie 3. Odes, où il dpplpfç lapeftç qu’il a fait de fa cherc iqoitic mor- 
te. [ împr.àPaMs 4 0 . parMamerc Patilfpq ,1 17 7* 

SONNET VI. ' : 

rdprouue maintenant qu'il riefirkn en ce monde 
\ Surquoy thonme mortel puiffe fairt défient: 

Cequilpenfetertir luj gltfie^e la main:- - 

'LefnalheurnomfiOHrfiit comme vue onde vne autre onde. 

Ma fortune vn petit ri a pokit eu defeconde u ? r ' 

Et fi deÇeJfrtrêlànguiptrptj > te nte plains 
Fén aytoccafioh. au Ue^dvnbeau ferain 

: r JVfpn hetçr ntsbfiinonHré non plus que le S oleil* ■ 

, i ; . 1 dés qtijlefi leué dijbarort de fioïlre çeil: 

V rj dt loin U ja^erte dd^fie ... 

%)£laqHeUe nosnceuàs foTttjdmfemble defioins» 

1 îfiattrQy mqinfde douleur fii voue voirdiuifee. \ • 

‘Le.dard quàn a preueu nom offenfe le moins* 



Afi 



CHRIST O PHLE JUÇH.IER. . 

Les conqucftes & origine dés Turqs/ Voyez Ican Millet. --.. v 

Ç H RI STOPHLE DE LA R I VI ER EPreftreàcfcnt, 
Àntidotairç fpirituel de l’a me. [ impr. à Lyon i*°. 

CL À V DE D’ALBON Dauphinois Aduocat à Grenoble A a eferit 
De la Maiefté Roy ale, inftitution & prcminence, & des faueurs diuin^s parti- 
culières enuers icelle, Trai&é contenant 17. articles. Plus 
De la création Impériale. Et des moyens de créer les Empereurs, defpuis le 
premier iufques à nos temps. De l’impofition de trois couronnes , inftitution 
des fept Eleveurs, droi(^, office, & ordre d’iccux. Le toutimpr.à Lyon g'’, par 

Benoift Rigaud 1 f 7 /. ,* 

CLAVpE BA D V E L. Voyez Charles Rozel. Guy delà Garde. 
.GLA 1 VD E B A R T E L EM Y BERNARD deRhion a 

eferit, ’ • • 

L’hiftoirc de Rhion chef d’Auuçrgne , au parauant eferite en latin en vn liurc 

efcritàla main, &impt.aBççleSympofç,Odes&Epigrammes4udit Bernard 

à Lyon i 6 \ par Iean d'OgeroIlcs uty. ; 

Il a aufli traduit en rime Érançoifc par forme de Paraphrafc^ 

L’Epiftre 




168 CL 

L’Epiftrc de fainét Paul aux Romains.Plus L’hymne de Prime & le Pfalme io 6. 
deDauid. [ impr. à Lyon i6°. par Iean d’Ogerolles i/6o. 

Les autres Epiftres du mefmc Apoftrc par luy acheuees de traduire hùiâiours 
feulement deuant fa mort, Non imprimées, & font entre les mains de Iean 
d’OgeroIlcs maiiftrc imprimeur de Lyon. 

CLAVDE DE B AVFR.EMONT Seigneur & Baron de 
Sencfcey,cheualier de l’ordre du Roy, gentilhomme ordinaire de fa chambre, 
& enfeigncdcccnt homme d’armes dç fes ordonnances foubs la charge de 
Monfieur le duc de Guyfe a mis par eferit: 

Propofition pour toute l&Noblcflè de France par luyfài&e en l’aflemblee ge- 
nerale des Eftats de ce royaume tenus en la ville de Bloys l’an i j 7 7. [ Impr.à 
Paris 8°.par Mathurin Brcuille au mefihe an. 

C L A r y D E B E R T H Ô T a traduit du latin de Icàn Cochleus 
La probation du purgatoire extraite de la Sainéic èfcriturc & des plus anciens 
do&eurs de l'Eglife. [ Impr. à Ly on 16 0 . par Michel loue 1 } 6 z. , 

CLAVDE BINET le Bcauuai/în a eferit quelques poches, diuerfes. 
Ode triôphale fur l’arriuee d’Elizabeth dAuftriche roync de Fracc, Ode fur la 
naiflançe & triomphant baptefmc de Madame Marie ifabcl de Valois fille du 
très chreftien roy Charles i x.LAdieude la Fracc aû SerenifGme roy de Poloi- 
gne Duc d Anjou. Chant? forçai er,ou le chaflcur au feigneur Am*dis Iamin. 
Gayctc du Printéps,A fes amis, les inùitat aux châps. Autre Gayeté* Epitaphes. 
Déploration des mifcrcs humaines, fur la mort delcan Binet. Cfipfâinte fur le 
trelpas de laques Greuin dcClcrmontch Bcauuaifin. L’Aymant.Odclctrc. La 
complainteamoureufe du Satyre. Chanfon, Anagrammes. Lerour imprime. 
Vœu d’vn Marinier ou pefchcur,àu dieu Neptune. Vdeü d’vn berger d la deefle 
V cnus.Pour vne Mafcarade. Sonnets en nombre 13. JEpigrammes: Le tout im- 
primé à 'Paris ,& dcfpuis à Lyon. 

CLAVDE BL AN C H E BL O S E Médecin de la Princeflfè d’Au 
rengea eferit, 

Salutiféire & vtile confèil aucc vn régime bié laconiqueou brefpourpouruoir 
aux trefdangereufès maladies ayans cours cn l’an //3i.[ imp. à Lyon 8°.auditan. • 
t C LA VDE DE BOISSIER E Dauphinois a eferit,* 

^ An d Arithmétique contenant toute diméfion fînguliere & commode tant 

pour 1 art militaire que autres calculations. [ impr. à Paris 4°. par Annet Briere 

: '■■■•' - 

Le trefexcçjlcnt & ancien ieu Pythagoriquc , diéfc Rythmomachiç fort propre 
& vtilè a la récréation des efprits vertueux, pour obtenir vraye prompte ha- 
bitude en tout nombre & proportion : dilpofé par ordre , îlluftrc & amplifié 
par ledit de Boifficre, & impr. à paris 8°. par Guillaume Cauellat 15 
Les Principes d’Aftronomie & Cofinographie. Auec l’vfaigedu g!obc,traduit 
u latin de Gemma Frizon. Plusl’vfagcde l’anneau agronomique par ledi& 
Gemma Frifon, & 1 expofirion de la mappemonde compofèe par ledit tradu- 
cteur. [ irkipr. à paris 8°. par Guillaume Cauellat i/t 6, 

CLAVDE DE CAL V I A C a eferit, 

La cmile honefteté pour les enfans. [ impr. à paris 8°. par Richard Breton / 5 5 ? . 

CL A V 



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C H 




C L A VD E CHAMPIER Lyonnais a cfcrit , 

Le fécond liure du catalogue des antiques ere&ions des villes & citez, fleuucs 
& fontaines âflifes ez Gaules Celtique, Belgique & Aquitanique. Aucc vn trai- 
té des fleuues & fontaines eftans cfdites Gaules. Dont le premier liure a efté 
fai<a par Gilles Corrozet. [ impr. à Lyon i6°.par Pierre de Tours 1573. 

CLAVDE CHAPPVISde Touraine Valet de chambre ordi- 
naire du roy François premier du nom,& garde de fa librairie, a eferit en rime 

Françodè, . 

Le Blafon de la main,le blafon du ventre , le blafon de la partie fecrete & hon- 
teufe de la femme, le blafon de celle de la pucellc, [ imjj>r. auec les blafons ana- 
tomiques du corps féminin fatàs par diuers autheursa Lyom6 .par François 
Iuftc 7537- 

Difcours de la court. [ impr. à Rouen 8°. par Claude le Roy & vicolas le 
Roux 1543. 

Le Sacre & couronnement du trefaugufte & trefehreftien roy Henry deuxiel- 
mc de ce nom à Rheims l’an / / 4 7. au mois de Iuillet. . [ Impr» a Paris 4 .par 
André Roffet 1/49. 

Au difcours de la court: 



Tlufiewrs ont dit que Fortune efl portière 
T> e celle court, à aucuns mal traÏÏinblc, . 
oAux autres dafdce, & mere fauorable : 
Etquaux vnsnuyt & les autres fupporte: 
M.aûquoy que fàit>tout debout ala porte 
T ây apperceu fur vne boule ronde 
V‘ne [ < J)eeffe en cheuelure blonde» 

Qui regardoit fà tflàtoutçnue»^ 

1 Çouurantfin ne& poureïlrepeu cogneuë» 
Voulant donner ou denier C entree 



cA qui luy plait, quand elleeftrrencontree. 
Cbaulue eft derrière , & deuantfitu veux 
L’apprehehderce ne font que ïheueux. 
le pefçaypasfic eft iUufion» 

Mais ie là pris pour dame Occafion 
• , Qu on doit chercher ainfi quoiel 'entens . > 
Selon le lieutles hommes > & le temps: 
Etachaamilla œrmentqttendre • 



Tour paruenir ou ton veulf entreprendre: 

* r ’ J Car point ne faut fouffler contre lèvent. ‘ ’ 

' 'Elle peut plus que Uloy:bienjouuent 

; ' ^ tpnefi receupar elle où Mette. ' ' v 

- Ct Ay b E C HÀ V DT E RJÊT^n-a.efçritcn 

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L'accord de y ertu,à la rie humaine. { knpr.à Rheims f.lan i p j. 

Le$ Principes & fondemens de Grammaire Latin François. Aucc les «cocos, 
f impr. àParis «Me defputs I Lyonpar BAigaud i r 7 /. 

V CLAV'DE COIET Champenois a eferic 
L’praifon de Mars aux dames delà court , Enfemble la refponfè des dames 2 
.Mars,oû font adiouftees anetmes autres œuures poétiques dudit auteur ^impr. 
| Paris «°.par Chrcfeen Vvethcî 1 /*$. rime. 

Le npufiiicfme liure d'Amadisde Gaule traduit d’Elpaignol,auquclfbntooa* 
tenus lesgeftes de Dom Florifcl de Niquec , oui hit sis d’Amadisde Grcce fit 
de labelfc Niqücc.Enfcmble de deux sucres fils fie fiUc engedrez infeiemmt» 
par iceiuy Amâdis en la royne Zahara de Caucafe. { impr, à Paris f & F 
Içan JLongis & Vincent Sertenas. 

Hiftoirc Palkdienne traitant dcsgeftcs-fic fai&s d'armes fie d'amours de Pailo» 
dion fib du roy Milanor d'Angleterre, tradui&e d’Italien. [ impr.à Paris f\ par 
Efticnne Groullcau 1555. 

CLAVDE COTEEEA V chanoine de Paris a tcaduitde krin: 
Les douze liures de Lucius Iunius Moderatus Columellades chofesruÛâquo. 

[ impr. à Paris 4 0 . par Iacques Kcruer ips, 

CLAVDE DE C V Z Z I a clcrit. 

Le Philologue d'honneur.^ impr. à Paris 1 6°. pax Charles f Atelier * 537 - 
Il a traduit, 

L’Oraifon que Cicéron prononçai* tour devant qu’il allai!; en exil deuant les 
cheualiers fie peuple de Rome* Eufanble l’Oraifcm qu'il feri deipuis Ton rap- 
pel fit retour à Rome. { impn àPaxis8\ par Simon de Colincs 1541. 

CLAVDE DARI 0 T MedcdnàBcauneaefcrit, 

Introduction au iugement des Aftres, Aucc vu traité des élections propres 
pour le comencement des choies. [ impr.à LyÔn 4 °. p# Maurice le Roy 1558. 
Premier difeoursde la préparation des mcdicaiticns , contenant les raifons 
pourquoy fie comment ils kdeuoyenteftpe.Plusy font accordez les poindts 
principaux differents entre les médecins GalcaÜtcs.& Pataoclfifies. Auec la dé- 
claration des principes 4 k fimdcfuciss.de PxnaceJiç, {impr.» Lyon 8°.par Char- 
les Pefnçt 158 t. V 

CLAVDE D A VlOa eferit quelques .rimes, fie troisEpigrammcs 
Françoifes fur le tombeau d'Oronce Fine Mathématicien infigne. [ imprimées 
dans vn liure intitulé Funèbre Sjmfa&r» 'Virorumati^itot dtâmtm de r vire doftifl. 
Orontio Firuo. [ à Paris 8°. par Gilles Gourbin ij r /, 

CLAVDE DES P EN Ç EDodbeur en Thcologicen rvniucrfitc 
deParis aeferit, - : . ) ’. 

Inftitutio d’vn prince Chrcft*cn.[ impr.à Lyon iC\ par THibauld payen 1/49* 
Paraphrafe ou medittuon fur l’oraiibn Dominicale. Sermons de Théo dont 
cuefquc Cyrien , autheur Grec* aÆwioic le 9. fie io. le premier traitant de la vie 
cternelle , fie de la refurreâioii de la chair ; fie le fécond delà prouidençe de 
Dieu fie de l'incarnation du Seigneur. Sermon de (àih& Ânfèlme fur l’Euangi- 
le des deux feurs, accommodé 411 ipür de fAfcenÇon. Homilies fur la parabo- 
le d p frnfant prodigue. Le tout imprimé Lyon par Ican de Tournes 1550. 

Leshora 



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et 171 

Les homélies far la parabole de l'enfant prodigue ont efté imprimées à part à 
Paris par ïean Ruelle, comme aufli les deüx fermons de Theodorit. 
fraisé contre l'errent vieil & renouuellé des predeftinez. [ impr. à Lyon 8°.par 
Iean de Tournes, & à Paris i 6 \ pat Iean Ruelle Ust. 

Qraifon funèbre ez obfequesde tftéffirèPfàrtçois Oliuier ertfon viüantcho- 
ualier & chanccllier de France , prononcée à fain& Germain de l’AuxérrOîs a 

Parisle^.Awil i/^o.&imftim«e4 0 . parMich. Vaïcofanij^i» ■ 

Oraifon funebre ez obfequts de tres-haute princelTe Marie par la grâce de 
Dieu roync douairière d'Efcorfe, prononcée à noftre Dame deParis le 11. 
d*Àôuft 1 5 6 o. f impr. 4°. pâr Michel de V afcolan. 1 5 C 1. ^ 

Expofition dû Pfalme cent trente, Ùmhèràn éJiexabmmcoïmeùmtpMlà 
de fermon. [ impr. à Paris 8°. par Vafcôfari 1 i'tiï. 

Traité de l'efficace & v<*tu dé la parole deDteu aü tniniftere des fain&s Sa- 
cremens de l’Eglifc. Auec les verfrons d’vn Sermon de Theodorct des fain&$ 
martyrs : dVnchomelie de S. Iean Chrifoftomeï du labeur 6 c honneurdes 
fain&s:& de deux fermôs du mefmc autheur fur le Symbole des Àppftres. [ le 
tout imprimé enfembleàParis 8*. parFedericMorcl,& par Oudin petit 15 6 3, 
Cinq Sermons ou traitez , le uàc l’honneur dès païens : le i.dcs traditions bu- 
mainesrlé 3.dcs traditions ecclefiaftiquesde 4-de 1 ’vfàge de la benedi&ion en la 
vieille loyde j.de la benedi&on en la nouuclle loy. [ impr. à Paris 8°.par Nico- 
las Chcfnèau v _ _ . t f 

Apologie contenant amples difcourà,expofitiom, tefpônfe & defenfe de deux 
corfercnces^ueq les minières extraordinaires de la religion prétendue refor- ; 
mee en ce royaume. [ impr. à Paris 8°.par NicoLChelheau / ■ .i : v 

Continuation de la tierce conférence auec icsminiflrcs cxtraorditfâiresdc la 
religion prétendue reformée en ce royaume , touchant l'efficace 6 c ; vertu dé la 
parole de Dieucz fain&s Sacrements dëPÈglile. [impr. à 8*. par Nicoïa# 

Chefneaù 1J70. ' . ~ > 

Deux Oraiforis ôtf déclamations dti TrèlFaftîÆ & ttéflage arcncùefqüe de 
Theffaloüiqu&£regoire Pakmas* par formé dêdkingûê jdiidbyèr , & higt- 
mcnt,l’ame acculant le corps & le corps au contraire fedefôtfdaùt-,«& ne friant - 
faa plement,mais colorant lp n fiu&Aqcç & fcotcnec des iiteestaifcsde Grec 
en François parlent ficurd’Efpepcc,* {lmp* \ 

Les dix hures delà mémoire des choies chrefticncs tirez de ï hiftdire eècjçiîa-, 

ffcquedtutëbe Ëuefcjtie dé eéfàrèè&^^ / 

abrégé par Hayinfr Ëùéfqtiè dè Hilbètftàt ‘tiUthiiéïs parlé hlcittiè <1 Èfpèhèè, 
fle impr. après fon deCéz 8\ à’P&tft a iâdlhgchçe dcGùy Gadffiitt, par Giiill. 

^1 ■ j. * ' ' > «» *; \ *• • y. •• i- 

Chaudière 1573* , , „ ' v ■ 

A potbthegmes cccléfia0iques,o»pluftûftabfegéd'hiffoife,oantenwn^otosks\ 
faiOs 6c di<Sts mémorables ^en^&ej^ 

Chrift "~ l - ><c *~ /«ti (Anr^r^nc anc f imnTsaii/Il ani'irs? folfi 



Scs 



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17** 

: 



C L 

Ses ceuures latines. 



In priorem DEPauliad Timotheum epiiïolam commentant ' digrepo- 
nesïcollettore Claudio Effencao. (iAccept obiter per eudem » De clan de HJ . - 
numatrimonijsconfilium . [ ExcufLutetu Tanfiorum f°. Apud sMïch. 
Vafcofanum 13.6 s. 

In poïieriorem D.Tauli ad Timotheum epiîiolam commentantes cum di - 
greponibus jj.feutotidem locis communibus > bona ex parte ad hodkrnas 
in religions controuérfias ffdiantibus: inter quas peculiaris ejitrattatus de 
<vno dsi atque homirium mediatore deo » homine Iefu Chrilio . [ Excuf 
Tarif f°.apudNicol. Chefneau 1364.. 

In Epiîiolam D .Pauli ad Titwn commentantes, cum aliquot digreponi- 
bus 3 feu totidem locis communibus» bona ex parte ad hodiernas in religions 
controuérfias fpeftantibus. [ ExcufSP arips 8 ° . apud Nicolaum Chefneau 
rj 6 #, Biufdvn de lettione librotûrto fujfcftorum. 

De continentia ftfc.Tarifijs# 0 . - 

Decœlorum animai ion e ex Théologie T hilofophis colle ftanea cum re- 

folutione catholicaTarif#°.apud Michaelem Sonnium 1372. 

‘fraftatus fex de varqs rebus facris videlicet de pradicationis intermipo - 
ne&'unitate fruanda.aEDtofficio pafyorumquod conliat exemplo vite, 
orationejdoârina» & facramentorum minilierto.j. c De t vi r verbideiïn fa- 
cris ecclefia miniiiertj coüatio habita Sangermani cum miniftris extraordi- 
narqsfer Epifcopos tfTheologosà rege ChriBianif . députât os. ^..De ablu- 
tionepedum àdfaerofanttam cœndm ‘'dominicain prsparatoria.3. D e tri - 
plicifrancobim titiàrüm incrementoihoc eft lit er arum \ reîigioms £$f arma- 
rurei) apudmaiow iwïbrospeifcos G silos atque Francos cultu tfftudioAi 
Çf&àdprinçipem Utcre tum faera, tum humam deceant. Tarif.# 0 , apud. 
E#dexkunu,Mdrellum-3 13 63* ' y 

CûdèBàrttTiuExcleftaBkaru unut , videlicet dominicalium. Et de 

prikipufr Dàminiüoïirijep Cbrifti féfhs 3 verfibus Latinis fârhythmis 
gadicis parafhraftiçe redditis. Eiufdem^ EffencaiDe colleftarum in ecçle - . 
fîàiatpforiginsidnjtiquim^ /tenu 

&Èirifujfë ÿibUorunufté feriptorunu 

eçsU^^içofm^lé^ ÇmnunPww. , Tarif # 0 * âpudviduanu. 

Guill.Morellij 1366. . c _ < \ 



JEkhaumMazmtdjtÀtk ' fmhariBia^^rafèêue^ettig* 

mà&aiipgditptâ g. : - r : i * 

Kidtàfà7ie<M£ftoSy)*ê4ltà 

d* KJÏÏllHtiiViï'* t -9 






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propheta 



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*73 



' prophète SpiïloU carminé latino reddita. Ex ojjpc'ma Federici M oreb 
ii Ïj66. • -•-:>! y; ; • ■‘■--‘il- p 

Suer arum heroidum liber tum pr&fatïone > de profectu ex genEUdm libro± 
min leEionepercipiendoii^^cholijsinJinguUs Spittolas s eorumprdjertïm 
quaad Dheologiam pertinent.^ arifapud Nicol. Çkéjneau tj (CfrX,] , J 
C LE îpemài De Euchartttjd eiufqueddoratjionh- libj». Eiufflon tra^fu^ 
de vtraqtte mjfa , quarum alteram public uni » alterarnpriuammrimmd^ 
appellant.pofr etujdem autorù decejfum-edtt. opéra Gilberti Genebrardù 
ExcupPaïifilP-apud'Fetr.t Huiüier 157 3. i n, ^ 

Qollefônneorum de conttnentia libri fex i De comugio, continentut] Çÿi&lP 
batu facrorum ecclefu miniftrorum. 1 1. 'De Dig&mid nomme ypAtïftâtâ 
irreguUritoïe,diJj)enfatione.ni.De ftatu viduitatü.iin.Devbto copnen- 
tia tô pudicitu » virgtnitiiïù pr&fertim cuftodia.v. De voti redemptdpne^ 
fiue di]penfatione.6.De contincntia coniugaüex mutuo confenfu* i^pppn-i 
dix adopte* totum 7iÿ>defujpctto contubemio.Tariftjs 4. 0 , apud Jacabmm 
duTuys 136$. : - » , r 



En l’oraifon funèbre prononcée aux obfeques de Meflîre , . L u 

François Oliuier: , ... fi ; : 



Le Roy treschreftien, François premier ( que fans flàtcrie nous pbüuohs dp 
rc auoir cfté Prince d’auflî bon & grand iugement, & bien fçaehant éfcoîfif les 
perfonnes félon letir fuffifance & bien merence aux grands eftats ) l’efltuai ce' 
l'ouuerâih fefte & comble d’honneur : & ouître lequel vn hômine de fâ robe 
ne peut plus rien clpercr : c’cft la Chancellerie de France, à laquelle vous’ Voyez 
doncMcffirç François Oliûicr cftre paruenu & monté/commé difoiVde fen : 
predeceffeur , vn aduocat fort fameux , par les grands degrez du Palais, de fim ! 
pie Aduocat,Côfcillcr,Prcfident,Ambaîradeur,Chaceliicr.Leqtrel eftat Guill.' 
Budé, homme de rare & prodigieufe érudition appelle Solfticc d’hôneurs, ou- 
tre lequel il n’y a point d’auanccmeot : mais bie peu s’y peütson remuer fans re 
culer : refte à cil qui s’y trouuç^ y arrcfter, ; &micux où le plus grand heur , qui 
luy puilTc aduenir, cft y demeurer , & n’en defeheoir : car les chofcs fi hautes, ( 
que plus monter & paner outre, n’cft poflible, font prefquele plusfouuerirfti-* 
iettes à ruync & précipice. Or cft en France le Chanccllier la reigle dés? gens de 
iufticc,& qui quafi par tour pour l’cftablir & maintenir, tient la placé dii Prin- 
ce, par la bouche duquel, félon noz couftumcs,noz Roys refpôdcnr, & fohtdi- 
fcrts,par les yeux duquel ils voy et tounpar les aurcillcs duquel ils oyet les fup- • 
plians & leur font droit.Il eft chef du grand & priué Confcil,& corne defpéfier 
ou cèlerier de la clcmcncc & largeflé du Prince, pour là ferrer & départir, félon 
qu’il verra eftre à faire: qui a libre adminiftratiô de cefte officine d’cqüité , que 
nous difons Chacellerie,qui a receu l’ordinaire reiglcmét des loix & mœurs , à* 
l’auftorité duquel tous les magiftrats fe fubmettcnt,lcfqucls tous font limitez: 
mais tous les gouucrneurs du royaume font fous la iurifdi&ion & comman- 
demét de ceftuy : comme iadis tout# les prouinces Romaines foubs leur Con- 

p 3 fui: 



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*74 



C L 



febdaqualla rôaifaacfl£çomme vu èàncil ou oracle 4c conte la f rance : du- 
quel Tenoree ou porte doit à tous & toufiourseftre ouucrte, & toutesfeili nul 
haail|cj^$.à dire » il ne luy conuient demander à quclcun çhofe aucune. la-* 
maisdis-ié^ n’eftrc fctipeé: ains ( comme e.fçrit Plutarque de la maifoodes T ri 
Êuns â c Rôme ) ioiirL & nuit ouucrte > comme vn porc °à rc ^*g c i tous venans 
imploïWlei loi* & droit? , qtfil a entreprins de garder ïç defpn^re : Ù vn vjray 
Keü'deTrarithife à tous deux qui contre force , Violence , & mdfcdiàncctc ne 




pofe en crcfclaire lumière à tant d’yeux feaureiH&ynoft feulera 
rpai^ektant de geas#mt noz voifins,que dcceUx auquel? paruiéojLfercnom 
de’n 9 & ttefnoblc prouince-Et comme lenwfmePfetarque rcçiteAntigonus, 
aiioïr ditaTon fils Pemctrjüs, la gloire des chofes bicnfaitcs faillir delà Grèce, 
codim'e dVneçfchâugùectc,partoutle monde : ainfi.îe bruit parcy de la Ctour 
&rCbàbè'cllerie dé ce qui s’y fait , de tous coftcz fe départit. Car vn Chancel- 
HcrtiXf>âs feulement à feruir à fa confcienccr: mais aux grands & petits ( chofe 
œreè&diificile & mal faifable ) ’dcftrc feucrc & populaire : refrongher aux dé- 
lits des Couitilans , faire tefte aux puifians principaux , refifter à leurs fiercs & 
félonnes fanions, richcflfcs & entreprifes: fur tout fe fagcmcnc porter enuers le 
prince fouuerain , doucement l’appàifcr, s’il le trouue courroucé, ou autreméc 
paflionné,auec bon aduis & prudccc le traiter, cftre fort, & ne craindre quad 
craindre.ne faut*, mais toutcsfqis.pluûoft ployer, que rompre: de peur ques’il 
vient i v fer d’yne ie ne fçay quelle Stoïque enricreté & ne penfe deuoir ceder 
a âqçupc rem peftç , pouffé hors de ce gouucrnail, il ne lailfe la république en, 



trouble? & fa&ions , comme ynenau à la tourmente: puis la voyc au pora en- 
fondrer & périr. Encore faut-il auoir au tour dvn R.oy vn bon cfprit , & bien 
munyî contre les embufehes des dateurs, les fubreptions des cauteleux, les me- 
naces !de ces gouucrncurs, Ce autres courtifans de crédit enuers le Prince. Le 
meilleur moyen de foy garder de tels gens , eû toufiours fe fouuenir dont on 
eft monté, (kpcuoirpù on peut tomber filon s’oublie. 

Envn apfre lieuse U wefmt orœifon funebre. 

Vrayeftque nos çh^celliers n’ont & ne doiucntauoii(commelcsEphores) 
pouuoit 4c rebeller ou contredire a nos roys , ains bien auec tout honneur fie 
reujcrence leur remonftrcnquoy faifant leur aduienr , que fans encourir l’indi- 
gnation de nos prinCe&,îls refufent,8c cancellent leurs lettres ou o^rois, com- 
me obtenus par obreption,ou autrement indeuëment:qar aufliainfi entendent 
lc$Spuuerain^decc monde, leurs referipts eftrc prins corn me . Tibere Empe- 
reutrfcferiait auxgouuerneurs Ce magilhats de ville. Theodofe de valcncinian 
Lî^De pr tahus Jmperatori ojferendi*- 1 +!D« tintât t pretttm nupuri, de toto ne- 

gotio cognofci Qpportttjtf IJin. De diuerf refeript , nuniutrf* refeript 4 fuie e 4 epndtfione 
proferri prsuipimusft prects 'Veritate MtmfHr, C, 'Reftrtpta centra, iuseltcita 4b omnibus 
iudicibw prmpimw refutan. bien qu’il faut reueremmcnc accomplir les man dé- 
mens des princes fouuerains, ou rendre caufe raifonnable , pourquoy non: au- 
quel cas ils promettent de porter patiemment, fi poinçon ne fait ce qui leur 

auroit efté par mauuaife intention fugger4 

En 



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En vn Witre*ndroi& l . 



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Tpljcmcçquc Flavius vopjfcus en la vie de llEmpércur Àurelian rè'cite,cftÉre; 
les raifons ^ur Jefquellês, y eu tant peu de bons princes , qu’on les pourrait' 
le dire d’Vü plail^ntçur )• efcrirë & peindre dans vn (çul anneau , l’igrib- T 



cion 



v" — r. , u*-: ’ ~;.c r ”" _ ' r ->**£ n 9' 

rance de$ choies fie affaires publiques f leurs amis , ; officiers , fie gpüûerriçürs fie, 

autres çoumï^ déteftables. Us s’ailèmblent quatre pû 

cinq teftêsën vn chaperon pour çircohuenir le prince. Point il n’entend la vc- 
rité,pohtraint tant fimlement fçaûoir ce qu’ils aient î il Fait iugçs ceux qu’il ne 
faudrait Faire : il ofté de la république ceux qu’il y déuroit laifler : que diray-ic 
plus?lebon,!e caultjlt Iprerbon prince^comme difoit DiocIetiàn,éft, vendu. Et 
Lampridius a Confiant m le grand , demandant ppurquoy tant d’empereurs 
Romains (ç trouuoiènt mal verFe2;,impurs,crucls,fai{hcans , iniuftes , impudi- 
ques, refpondit:Que meilleure eft,& plus affeuree la repubÜquc,en laquelle le 
Prince elt mauuais /que celle en laqueîje les amis du prince (ont mauuais: car' 
vn Feul mauuais peut cftre corrigé par plufietirs bons , pîuiîeurs mauuais ne 
peuuent auçunemen t,oii facilement cftre vaincus par v n tant bon (oit il. 

Et encarts en vn Autre endroifl. 



Iln’eft icy lieu de difputer du mpt Çhaccllcrie , lequel aucuns vocabulaires, 
dicntauoireftéinupnté,iala langue latine Fort dégénérante , fie déclinante.. 
Bien fçay ie non feulement l’eftat cftre ancien , mais auffi le nom : ie dy pour! 
cefte dignitéxat il n’eft pas icy queftion de ces petits greffiers, tabellions notai 7 
res,quc le droift ciuil appelle canccllarios C. Ub.1~tit.47. Ce donc qu’ont eftéle 
patriarche Iofcph à Pharaon, Mardochee à Aflucre, Daniel à trois ouplufiéurs. 
roy s de Babylone fit Perfe, Caffiodore à Theodoric ray des Gots , Paulus Var- 
nefridi Didier ray des Lombards , Eghinard à Charlemaigne , Pierre des Vi- 
gnes à Frideric fécond du nom Empercur,S.Ouen que les latfns nomment Da* 
do, ou Audocnus au ray d’Agoberr, 1. car il eftoit fonreferendairç, auquel )pr$. 
fe rapportoient toutes les lettres publiques* lefquellçs il %noit de l’anneau dii ; 
ray ou du feau àluy commisuel , dy-ie,que ceux 1a ont çfté à l’endroidï defdiçs 
princes a efte François Oliuier à trais de nos roys treichreftiens François îi 
Henry 1. François z.affauoir leur chancellier , fie cnef de leur confeil ficiuftice: 
enuers lçfquels il s’eft fi iuftement fie en telle intégrité gouuernéenucrs les par-j 
ries , que nous pouuons dire de luy ce que le Sage au 4yxhap.de fEcclefiafti-, 
que di&de Moyfclc bienayméde Dieu fit des nommes, duquel la tnçmoirc 
cft benie’.Dieu l’a magnifié en la prefence des roys. 



BnlOraifen âe Crego. ‘ Taiamas , ouplaydoyerde 

lame contre le corps. . ! 

le m’efforce de prendre cefte principauté deuë à moy feule : mais i’en fuis di- 
uertic pat cefte populaire tyrannie , ou gouuernement ( de paifions du corps.), 
fit m’en aduient comme à vneieune fillenoble delaiiîçe orpheline par fp$ pc^p. 
& merc : laquelle ores que foit dame fit maiftreffe de plufieurs chambrières, 
mais n’ait encore appris de commander, on la cpntemnc, on apprent de (e 

p 4 iouer 



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lyé C L 

ioucr aucc clic : mais auec lctemps cognOHTknt, qui , & aucc quelles Te gafte, 
elle prent le gouucrnemçnt de la maifon * les renge en l’ordre de feruantes , & 
les chaftie , lefquclles remplies de leur première licence & follaftrie , en font 
toutes hôntcufes,& s’efleucnt contre leur maiftrefle: tcllemet que Ton dompte 
d’aucuns ferfs, que leurs fèigncurs cftans allez dehors, & trop y demeurans , ils 
fuccedent en leurs biens, & leurs femmes fe faififlans de l’vn & de l’autre , puis 
s’efleuerent contre leurs maiftres à leur retout , & les combatoyent pat armes: 
comme encore autres fugitifs de Rome eurent grands combats contre ceux 
qui les rechçrchoycnt & pourfuyuoyét pour les ramener à leurs maiftres. Tel- 
le guerre fcrùile me mené ce corps mon ferf de nature , ou cncbtèpire , par- 
ce que ceux la en partie par armes, ores qu a grand peine, toutesfois ils périrent, 
&aueclaferuitudeenfemble ylailTerent la vie: en partie refifterent, en com- 
batant,tant qu’ils veirent leurs maiftres combatre par armes & ruerfus & con- 
tre eux.Mais quand les maiftres s’auiferent dé pofer les armes, & defàrmez feu- 
lement leur monftrcr , comme à ferfs , fouëcs & pongnees de verges , & les en 
menacer , 8c ainfi leur reduifoyent en mémoire qui aucc qui ils aufoyent bien 
combâtredors ces ferfs rcuindrenc à foy-mcfmes , 8c rccogncurent la première 
maiftre(Te.Mais cefte mienne guerre 8c domeftique ou feruile & hoftile eft vn 
mal indontable,alTaillant,reculanr,que Ton ne peut en forte aucune renger ou 
réduire en feruitude , & n’ay bon moyen aucun d’eftre fuperieurc ou maiftref- 
fe:carvaincrc ie ne puis ny par droit de guerrc,ny par loy de fcruitude:mais en 
quelque forte que ie combate , ie m’en rend fuiette ou expofee à toutes moc- 
queries , comme fi ie ne faifois autre chofe en ce cas que cuire la pierre , batre 
rair,blanchirl’Ethiopicn,coupcr lefcu,efcrirc en l’eau , faire ou nouer de fable 
ou corde Ou cordtlcttc.O incredible faid,la feigneurie fur deuxehofes priuces 
de raifon m’eft commife,& à ma fidelité : l’vne m’eftant conioinde intérieure- 
ment, & de pres-.l’autre extérieurement, & de plus loing.Or ceftc extérieure en- 
dure ferui:ude,& acquicfce aux loix d’obcincar nul animant fans raifon ou ir- 
raifonnablc refufe de porter 8c prefter obeiffance propre : mais le beuf porte le 
ibug mis fur le chinon de fbn col, 8c rompt la cra fTeur de la terre à la charrue, ce 
qu’il fàid monftrant au defTus la ccfte vn trenchant ou pointe des cornes, com- 
me vne maniéré dé picques : & le cheual leger & à bon pied ne fuit fcruice au- 
cun, mais félon 8c faffre qu’il foir,reçoit toutesfois le mors en la bouche , porte 
fon maiftre,foit ch paix, foie en guerre : l’afhc obéit , né à porter fardeau , ores 
qu’il foit naturellement tardif. 8c comme i’ay domté & bridé le cheual bondit 
fant par ficreté, aulïi ay-ie faid aller vifte ce tant pefant afnc , en luy baillant 
pour aller apres vn ieune enfat aucc vn foiier. Que di- ie de ces pecores priuez, 
& cftans fans lcioug ? ny l’ours ny le Léopard des beftes fauuages les plus fa- 
rouches * ny PElephant furmontant en grandeur les grands amas de terre, non 
le Lyon des beftes agreftes lé Roy, refufe mon mandemenr: ains menez es vil- 
les par les marchez, foires & ieux publiques , baillent du plaîfir auec ëftonnfe- 
ihent & admiration aux fpedateurs ocieux & de loifir.Ec la hauteur de l'air n’a 
fùffit aux oyféaux eflcuez en haut pour s’en fuir : comme aulfi aux poifTons le 
fondtrcfprofonddela meràfc cachër : & nous appriuoifonsdoc & dormons, 
comme;! aduient , ce genre fans raifon , fauuage, cruel: mais quand à l’autre, 

aucc 



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C ^ + 177 / 

aucc lequel prcfcrit nous eft de toufiours habiter,ô$lc gouuerner,nous be jç va- 
lions comment le mitiguer , ou doucement l’amener à obéir : & toucesfois ce 
genre là eft de nature du tout fourd à raifon, ccftuy cy ha moyen d’obéir , ôede 
le conuertir à icelle.Mais au contraire toutefois le genre du tout aliéné dedrai-; 
fon luy obéit plus que ceiuy qui de nature eft- marqué & mené par raifon. Ce-j 
luy la fournit & préparé par fon labeur les chofes profitables au corps : mais le 
corps qui m eft donné pour aide à faire les beaux a&es de vertuz,m y eft rrou- 
ué contraire , & refiftant : & pluftoft me force auec luy m’efloigner de raifon, 
que luy auec moy d’en vfer.Or deffus a efté expliqué pourquoy commcipfof- 
fe d’honnorable naiffance, point ne l’ay entendu premièrement , fçauoir çft 
follaftrant puérilement aucc ccfte follaftrc çhairqnnerte , ou enfondree auec 
les ordures & ballieures de la matière , a fin que i’.vfe des termes des tbaldees^ 
& comme enuironnee & veftue d’vne efcaille d’ouïtre , ie re&mble quafî & re~ 
prefente les beftes brutes & nature (ans efprit, folle toutesfois queie fois,nice& 
lotte,trop tard commençant d’entedre & fagé eftré, ie m’efforce de vendiquer 
ce,c|ui me conuient dez mon commencement, de commander aucc ràifon àüf 
corps & membres d’iceluy, & le reuoquer à roificc contrenànt.à chafcufi d eux.: 

sAu plaidoyer du cqrp s contre tamc. , , 

; A moy donc ainfi diligemment & artificicufementfaiâ: & formé. Dieu in- 
fpirale Ipiracle ou infpiration de vie, &lc tout tcmperéenfembleméclcnofn- 
mahomme,& fon image, & luy commanda de commandçfaux animaux fur 
terre, en l’eau, en Pair, qui marchent, nagent, voient :& que ie ne penfe rien faire 
fans l’Ame, ny l’amc fans moy. Car comment eut peu rame deftituee de corps 
au commencement exercer deuëment fa puiffance for les âniniaûx,qui èft bien 
la principale marque de l’image de Deù en cl le, ou depuis pctlèucrer en céft 
exercice ; comment eut on monté àcheual , fimesmains n ene-ùlTent forgé (es, 
frains& mords?comcnt eut le bçuf coupé-, fendu, &laboùté la terrepar rayons,, 
fi elles me fines n’euffentfait & iqugs &j:ou!cres'ôocharroe^ i Que fi pour quia^ 
ces chofes ont efté trouuees & cxcogicces par l’amc y foignfeulèment pcrv J 
fant,c’eft ce que ie difois maintenant , que de nous dcuxj’vn abefoing de Pau- 
tre.Ellc in u en te, moy par mon induftrie i’acheuç ce qui eft inücnté..'EIle voit 8c r 
propofé les râifôns àrtificicufes , mes mains luy fourniffans de matierefaciîea 
manier & mettre en œuures baftiffent de Fai&ce quelle a bafty enJ’en tende-' 
ment : & ia non plus ferf, ores que comme ferf & inftrumentïe luy fournis ces. 
chbfçs,mâis comme fai& & pourtraiâà l’image, de Dieu,icîùy, fois caufe ay-. 
danté és horincftes actions. Car m’appuyant & me fondant fur (a raifon & di- T 
fcrçtion de la nature de l’bommé,i’ei\treprcns Ç>ien jpiouucr que fiÿ fame-feuîc* 
ny lecôrps feul eft di& homme, mais f’vn & 'l’autre cnlcmble,qiiç Pqn diét 
Dieu auoir fai<ft à fon image, & fernblance. Sçauoir eft que comme ie commu- ; 
nique apec l’homme, àüffi ie participe de la dignité humainei Mais comme tel 
îe lôfs,toutekfois cefte bonhe krriè tâfiHe a me dégrader de ü grande hoblêff^ 
me defauouë comme baftard,m’appellant ferf,& elle infpiratioh Biuihe^ovrip, 
&&£ damebe ifoaiftrcffc. Ôr pbuüois ie traiter celîéü àuëc glus ^ârîdè^l^ 
gçrçce& efficace , & plus amplement vous fuader que plus né m kppejlkft'lerf, 

▼ •> ! moy 



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iÿ8‘t C ï- 

moy qui luy fuis eonferuitéur & compagnon en Ta feigneuric fur lèsâutfc»? 
animaux, participant dd la vertu fie vie pre fente fié cfperefctmak fuffilë été que id 
vous en ay dit itj(quicy,à voùsdy ie, auxquels ces genereux corps (ont dXpolês 
ariôûs combats j à fin que comme eftâns compagnons 6c alfodefc , fioii lkde- 
menten ce monde des dont fpidtuelz, mais auffitcgnencenfemble âUëch>$fcfi. 
prits bitfn-heureux en la régénération qu’on attend, fit relui fent comme lë 
Soleil. , 

Son effigie & genoux , enleuee en marbre Te void en l’Eglife Sain&s Gôfmê 6é 
Damian à Paris., atjee vn tableau du eft ehgraué l’Eloge fie infcHptioii qui 
/eftlUlt> 

NOBILÎ$$. PÏISS. OMNIQVÊ DISCIPLINA R, GENËRÈ 

c vm VLATISS. d. clavd. esëëncâêô thèôlogôr. 
hvivs sëcVli facile prïncipi pater.no t±y U 

DEM GENERE EX CLARIS. ESPENCEOR. MATERNO 
ILLVSTRI VRSINORVM FAMÎLIA ORTO, DIVINI VER- 
BI PRAECONI CELEBERR. PAVPERVM PATRI' BE- 
NI GNIS S. QVI CVM PER XLVI ANNOS CONTINVOS 
IN HAC PRIMA OMNIVM ACADEMIA LITERIS HVMA- 
NIORIBVS PHILOSOPHICIS ET DIVINIS OPERAM 
CVM OMNIVM ÏNCkEÔtEÎLÎ ADMïRATÎONE N A V A S- 
S ET A REGE CHRISTI ANISS. FRANCISCO 1° M E L O D V- 
NVM, AB HENRICO II» BONONIAM, FRANCISCO II» AV- 
RELIAM, À CAR-ÔLÔ IX» PISSIAC VM RÉLlGIONlS COM- 
PONÈNDAE ORDINANDAÉQVÉ NOMINÉ INTER PRl- 
MOS HVIVS A V G V S T I SS. RE G NI PROCÊRES PARTI M 
L E G A T V 5 P A R T I M ORATOR DÈ RE CHRISTI ANA SAN 
CTI SS. DOC TI SS IMEQ*VE DISGEPTASSET , PERMVL 
' TOS IN SACROSANCT. SCR.I PTVR A M COMMENTA. 

rios éôidissëT , Tandem gravissimo calcvlî' 
MORfiO DIV MVLTVMQVÉ Vexatvs CVM ÔMNlVM 
PRÎNCIPVM 1 SENATORVM NOBlLIôRVM RLËÈEÎO- 
RTMQVE LVCTV dBIlT ANNQ AETaTis LXv ©1e 
V.' OCT0.BR. m. d.xxxl. , 



; C L À V Ü É D 6 L É § Ô N a compose en rime 
Le Miftéré ‘de î edjficàtion fic dédicacé de Tfeglife noftrè dame du Puy & tranf- 
lation défrmage'qüi y eft.à trente cinq pèrfondages. 

C L A V D Ë t) O ït R. Ô N Pari fie n a mis par efc rit, 

Ùifcoürs des ebofes mémorables f faites a Pentrec du ttelcilrerticn Roy de 
France fié de Ro joigne blcïify èh la ville de Vehife,y remarquées par ledit 
Dprrôn. [impr.a Lyon par BèhôiftRigdtid, 1574 .' 

; C L A'.V D é f A B &Aftrp f *itè;njtifaePrds'wÀr r ; 

gphnè&: deméüràftt à Di^onaefcrit ' „ . 

P { aiadoxès1dé curé delà peftepir vpe méthode fiiccintc contre l’opinion dè’ 
ceux .qui en Ont êfcrft fii; pratSq^ | ïmpr.d ‘Paris^ par Nicolas' 

Chefnëauf / //:, ! V .". ' *' 

&.-Diaii ; es imprimez tant 

aPttis.quVlÿori. ' '« . ''V 1 '"' 

J: -Jd ...U-JvV jIUi'U'A', : 



> ~ • -J « V ^ 



CL AV 



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C VÀ V D E F AVCHET, Prefîdcnt en la court des monnoyes 
à Paris a eferit 

Recueilles antiqnitcz Gauloifes &FtaftçoiIcs,en deux liurcs^ impr. à Paris 4 °. 
par laques duPuys if79.ll dit que déniant fjauoir quel jugement on ferait de 
douze Jiaresd’ Annales de Ftance,qa’il a wusprefts de mettre en vcue,il alaifst 
aller deuant ces deux quïl cûirac plus afleurez pour defcouurir pays:& toutes- 
fois quai les a deiguifez craignant s’il leur euft donc leur propre nom,que plu- 
ficurs pcnfa&nt auoir toute i’hiftoixe entière : là e;i ceux cync feruent que de 
commencement. .Audi que c’eufteftè chofepcu agréable, apres deux entières 
chroniques publiées foutnouuellcmcnt ( il entend de celles de du Hàiïïaa & 
deBcUclarettJ en donner vne imparfaite. 

Recueil de lotigine de la langue & Poëûe Françoiîc,Rymc & Roraans.PIus les 
noms fit Sommaire des Ocuares de cuxvij Po êtes François , viuaas auant 
l’an M. etc. 

Lcscemircsdc Cornélius TacitusCbeualier Romain., les cinq premiers fiur es 
traduits parEftienne de la plance & le telle auec le premier liurc par Claude 
Fauchet 8cc. [ üapr. à Paris f °,par Abel l’Angelierr ifix. 

Du Cbaÿ.r. du XpueU de termine de U langue Trançoife. 

D I £ V ayant doue l'homme de la railon , loit ( commedifcnt aucune jpour 
lcrecompenlcr de lafaib lef& de fon corps, plus fut ie&aux inconucnicn* que 
pas vne des autres créatures : ou ( qui cil plus croyable ) à fin qu’il euft moyen 
de louer Ion créateur, voulut qu’il la pouft déclarer par vn ligne apparent, 
qui cft la parole. Car s’il n euft eu autre excellence que la raifon,eJlc luy euft 
nu Hi peu icrui qu’à d’autres beftes :lc(quellcs batiflâns mduftrieufement leurs 
nids , clcuans leurs petits , pourchaffans leur viurc^ctoumans à leurs repaires* 
& fc defendans de l’iniure du ciel , ou de ceux qui taichent a leur nuire , mon* 
firent qu’elles n’en font totalement delpouracucs» Dauantage la focicté qui 
rendîes hommes maiftres des afiimau*(q»clques forts & malins quils foyent) 
n’euft peu s'entretenir, s’ils ne fefuilcnc entendus. Et tout ainfi qu*vn inftru- 
raent cft muet,qui ne Tcnile de vent,ou touche (es cordes des doigts ou de Par- 
chetrauifi la railon conceuë en troftre efprit n euft peu cftredcclarcc { que bru- 
talement ) fans la parollc ne ceftc-cy uree hors de là bouche , (ans lltuMmct 
delà langue. , Puis donc que laparollecftoitli noccUaire à fanion & entreto- 
nanenr des humains, voire à la louange du grand & admkableouittier de et 
Monde , d’où vient que chafcune langue a H pou dcftenduc,& qu’il s'y tr ouue 
tel changement , qu’a peine nous pouuons encedre le làgage de nos Bifayeulx: 
de maniéré que les anciens &nottueaux ludfcoalukes font plus «mpefehez à 
dechifrer les mots de vieilles ordonnàcés , pancartes & tiltres,qu a difeourîr de 
la police? Sans doute les Chrcftiens doiucntpenfer que c’cft punition de Dieu; 
lequel prenoyant noftte malice, orgueil, fit ingratitude, vcrlâ dcftùs nous vne 
coniufiondc langues : par laquelle ilbrilkles degrez que nous penlitans bâter 
pour nous aller (eoir près de luy:po2lible en intention(ttlle cft noftre témérité) 
de le chaflcr du ciel. Car fi corne la ratfon cft comme à tous les hommes ( 4 cn- 
tens biennaiz) il n’y euft eu qu‘vnclangue:nout eùïbons retenti trop de fecrets 
de Nature, tant par latraditiue de nos pères» que Paifeê (rammuniçanoopar 



s3o C L 

tout le monde:& le temps que nous confômmons pour apprendre lés paroSes, 
euft efté employé à la cognoiflancc des chofes que.nous cherchons. ' 1 

CLAVDE GALIE N.Voyez Guillaume Chteftian. Hcrué Fayard. la- 
ques dAlechatnps.Ieanlc Bon. Iean Canappc. Ieàn Mafle. Ican de Staràch. 

C L Â V DE G A V CH ET Dampmartinois , aumofmer du Roy a et 
criten vers, ■ 

Le plaifir dès champs, diuifé en quatre partie$,felon les quatre faifons de 1 an- ' 
nee. Au premier liure cft contenu:DeIcription d’vn beau iour , & d’vn iardin 
plaifant.Defcription d’vne fcreinc matinée, du printemps & duleucr du Soleil. 
Dcfcription d’vn beau parterre & d’vn parc. Dedalus plaifant. Complainte. 
Chanion d vnc bergere.La chaflc du renard & du blereau en terrc.Songe.Son- 
nets.La chafle du heure aux leuricrs.Lâpefcherie.La fèftc de village aucc la dâ- 
ce.Le paftoureàu defcTperé. Ecloguc. Au (ècôd liure, Les moiflons.La chaflc du 
lieurc à forceXa curee.La chaflc au loup, du cerf & autres chofcs. Airtroifiémc, 
Les vendâgesXa chaflc du fanglier.Le vol pourriuierc,pourpic & pourchâps, 
& pour le milan.Diucrfcsrecreadons &c.Au quatnefmc,Dclcription du com- 
mencement de l’yuer.Lâ chafle aux ramiers de iour. Du conii aucc le furet. La 
tonnelle.La huec aux alouettesXe tintamarreXc vol pour hcron.fimpr.à Paris 
4°. par Nicolas Chefneau 1/83. 

CLAVDE GOVDIMEL a mis en mufique a ^parties en forme de 
mottets, 

Les Pfalmes deDauid compris en 8.1iures. [imprimé à Paris par Adrian le Roy 
6c Robert Balaard 1565. 

Chanfons fpirituellcs de Marc Antoine de Muret, en nombre îp.mifes en mu- 
fique à 4. parties par ledit Goudimel, & impr.à Paris par NicoLdu chemin 1555.' 

C L A V D E G O VSTE Preuoft de Scos a eferit» 

Trai6tede lapuiflance&authôritédesRoys:&de par qui dôyuétcftrc com- 
mândeèsles dietes, ou conciles de l’Eglifé,les eftatz conuoquez,cn quel lieu 6é 
degré doyucnt eftre aflis les Roy$ , les gens d’Eghfe , les nobles & menu peu-i 
pie. Ledit traité contenant 6. chapitres [ impr. à Paris 8*.l’an / 5 6 1. fans nom 
d’imprimeur. Caluin'ujue. , ‘ • 

Remonftrance de Claude Goufte preuofl, I’vndes députez pour le tiers Vftat 
du bâilfagc de Sens pour obuier à la fuppreflîon des Preuofts, Chaftcllaîns & 
Vifcocfes ez yilies où le Roy a deux degrez de Iurifdi&iomprononcec par l’Aui 
theür cri Latin durant lêfciits eftats pardeuant monfleur le Chancellrer,mife en 
Françoÿsàimpr.àParis enl’an/^i. - 1 

Ç L A V DT • G R I V Et" de Verdun fur Saône a traduit du Latin de 
Leonard Aréfin, v > 

Dialôgüédes yértiis môraFes,auec les vertus adiouftees par figures & exemples 
de çeüxqui eriïéellcs ont verf Ënfemble aucunes fcrïtences 6t refpEftsTacc- 
tieufesdaucûfisPhi1ofophès& aufliles Annotations a la marge. [àPàrik8\pàr 
Picbe Scrgcht jlàns datte. • **- ? r 

’ : CX^VtjE GRVgeT Parîfien, ' ‘ : ' 1 ’ ' 

Pai^ti^^ion de pl^fièiirs bons liures Claude Groget a démonte le ÿefir 
Jïlj* aeürichir là langue Françoife, mefmes en ce qü’il a vfé d’vri langa- 

ge nayf 



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CL igi 

ce nayf,& nullement afFetc en la verfion des maures qui s'enfayuent. 

Les Epiftrcs de Phalaris Tyran des Agrigentins en Sicile, tournées de Grec. 
[Impr. à Paris 8 .par Iean Longis ///o. 

Les Dialogues de Speron S péroné craduiâs d’Italien. Le premier traite d’A- 
mour de de ialoufieXe a,dela dignité dcs fcramcs.Lc 3. cft vn difeours fur les 
temps des enfantemens. Le 4~cft OcconomiqueXe j.eft d’vfurc. Et par iceluy 
l'Authcur monftrc fbnbon cfprit ; car il fait que la pireçhofe du monde fera- 
ble bonne.Le tf.eftdclopiter de Difcorde. Le y^ftdcs langues. Le8.de Recho- 
riqueXes 9.6c 10, traiâent de propos amoureux^ impr.à Paris 8°. par Iean Lon- 
gis issu 

Les diuerfes leçons de Pierre Mcffic Gentil-homme de Seuile , traduites dX • 
fpaignol, contenans diuerfes mémorables matières. Auec trois dialogues du > 
mefme Authcur. Le premier de la nature du Soleil. Le i.dc la terre, dcîej. des 
Météores, [impr.à Paris 8°.par Eftsenne Groullcau. Par Claude Micard 1 6*. de 
depuis à Lyon i6°.par Gabriel Coticr.1570.par Barthélémy Honorât, & Efticnc 
Michel 8°. w77.de tj8o. 

Les Dialogues d’honneur de Iean Baptifte PoÜèuin Mantouan.Efqucls cft am- 
plement difeouru de refolu de tous les points de l’honneur entre toutes perfon- 
nés, traduidb d’Italien. [ Impr.à Lyon 4 0 . par Guillilouille / 5 57. 

Le plaifant ieu des efchecs rcnouuellc , auec inftruôion pour facilement l'ap- 
prendre , de le bien iouer, tradtsidl d’Italien. [ impr. à Paris 8°. par GuilUe 
Noir 1/60. 



A fa diligece a efte mis auflicn lumière l’Heptameron de la roync de NauarrC 
Ce ur dugrandRpy Françoys,par luy corrige au langaige en diuctscndooifts. 
Si la mort ne l’euft fi predpttammccraui en fa fleur de ieuneflè , il nouseuftfiuc 
amplcmec çtfentir du firui#, de fes labeurs. Car il auoit défia bien auiccla ok- 
du&ion de ce grand oeuure dcBlond Flaue de Forly , corne aufli il auoit com- 
mécede traduire par certaines heures defrobees l'inftirution des filles de Loya 
DomenichiXes Mathématiques de Pierre Meffie, de autres tradu&d^qui jfent 
demeurées imparfaites de partant inutiles fi quelque gentil clpritcU loifir 
n’y met la main. 

C L A V D E D V G V E preftreatraduit de latin 
Le Concile prouincial de Coloigne. Auquel cft trai&é fainâement & do&e- 
ment de l’office , do<ftrinc , vie de meurs des Eucfqucs , Abhcz , Archidiacres^ 
Doyens, Curez , Chanoines , de autres gens d’Egli/c. Enfemblela manière 

d*adminiftrer dcuëmenc les facremcs auec Mage de intelligence d’iceüxôcdes 
ceremonies de i'£glife.Brefie moyen de légitimement reformer îfjgÜfe, dere- 
roettre fus la drfciptineecciefiaftique dilfipee parla nonchalance des prélats de 
malice des heretiques. [ impr. à Paris 8°. par GuilL Chaudière 1/75. 

Deuotes de chreftiennes mftiturions pourïvfagc de la confraine de la ttesheu* 
reufe vierge Marie. Auec la Bulle fur la forme de iurement de la ptpfçfliûq de 
foy. [ impr à Paris i 6 \ par Gnrll.Chaudierc /; 79. ' 

C L A V D E G V I C H A, R P Sauojrfien Doâeur ez droits. 
Combien que l’Eternité anciennement ave trouué plufieurs moyens pour col 
(crucr la mémoire des hommes, ores par le bronze,ores par le marbre,matiere$ 



lefquelles 



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i8j, C L 

efqucllcs font plus fermes & femblent cftrc déplus longue duree que n’eft le' 
papier , il ne s’enfuit pour cela que les eferits aux meillets modernes n’ayêc ren- 
du quelcun plus fameux que le cuy ure & le marbre n’ont pas fai& Ce qui fe 
peult voir & comprendre aux ftatues des anciens.Car ou celles fe font confcr- 
uces bien peu de ficelés, ou bien ne font parucnucs en noz temps entières , veu 
qu’il ne s’en trouue guieres qui n’ayent efté rompues & qui ne le foyent , fi d’a- 
uenture quelque ingénieux fculpteur tafehant d’imiter l’antiquité n’y a adiou- 
fté du ficn,vn bras,vne telle ou autre partie , au lieu où la lia tue eftoit tronque 
& imparfaite. A raifon dequoy ceux qui les auoient drelTees ou fait dreuer 
nom peu obtenir leur intention qui eftoit qu’elles duraient à iamais. Gcla[fiit 
occauon que l’Eternité trouua l’inuention-de l’Imprimerie laquelle au grand 
efmerueillement de ceux qui font venus apres, a fait apparoir viuantes & en- 
tières les images des autheurs qui ont bien eferir, dont les œuures ne ferôt on- 
ques fans renommée & ne périront linon ,îors que le monde vniuerfel fe vien- 
dra à diflouldre & prédre fin. L’vn de ces cfprits rares, dotes & ingénieux eft 
Claude Guichard duquel le nom viura éternellement pour auoirdotement 
& iudicieulèment eferit en la fleur de fa icuneflc vne fi belle œuure qu’eft. 
Funérailles & diuetfos maniérés d’en feuclir les Romains , Grecs & autres na~ 
lions, tant anciennes que modernes defcritesen trois liurcs .-où les raiforts de’ 
plulieurs autheurs anciens & modernes fontefolaircies, intcrpretces,<ju reprit 
les. [ ImprvàiLyort 4 0 . par Iean de Tournes- ■' • • ' 

CL AVDE G V ILL AVD Doteur en Thçologie a mis par 
efcri ’ 
Oxaifonîfanebrc declàratiue desgcftcs,meurs,Vic&trcf]?asdè trelilluftre Prin- 
, ceCkudede Lorraine Duc de Guyfo & d’AuiftïlèjPairde Ir^ncéjgoûuerneur 
Salie ulenat general pour le Roy en Tes paysdc'Bôtùgdi^hé^ P’roncëcéc parle- 1 
dit Guillaud à Ioinuillcaux obfeques d’iceldy Prince. [impr.àParis8 .par 
IeanDsUker rjjo. - r - : 

f 1 ÇuiiiaHdicüüatià in omnes 2>. TauU epiïlotks > ittxtn truditorwru 
fcntcntiàm. 1 ^ 1 '• ; . • ~ ~: 

Eiufdem in canonicaf aÿoÜolorurn feptemepiïïolaiçûllana - 

C L AVDE G V 1 L L Ô M E' T 4 traduit du latin, de Cornélius 
Tacitiis cheualiçr Romain,, ; . : r T. » 

Tr^e cbntèhahtla deTcrjptio^ de la fituation de toute la Ger manjkyAueç vq 



..... . . Pficu? des i Auguftinsde r sI^pr 
du latin de François Tjteiraan, v .L T . . 

Traite de l’cxpofmon des mifterçs^fe laMçfle expofiçiops dufaintj 

Canoh d’icelle, [ impr. a Lyon 8\ par Nicblâs Petit: 1 / 4 4. . : 1 , 

’ fcLAVDE D E X E Qy I JF I bl E N Pariljcrf a traduit d’Ëfpaignol \ 
Cent & dix confideradons diu 1 nés. ^Ut heur Ieamde V aH eflq. [un p/.à Ly on 8°* 
par Chapes Péfnot,& a paris 16 .par MathuriaPreuoft if Cf, 

Plus de 1’Italien dcîean BaptifteGcllo, _ 

,Z ■ ■ * • * • * • * . j - v 1 -* ' • » 

■ ; ' Difcours 



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C, L ; ' 183 

Difcours fantaftiques de Iuftin Tonnelier auec Ton ame. [ impr. àXyon 8°. par 
Charles Pefnoft / 5 6 6 .&z defpuis i6°.pàr Clement Baùdiri 1 j-7'5. 

Plus du latin de Pierre Martyr • / 

Dialogue des deux natures de Chrift, auquel en premier lieu cftmfëigné com- 
menc elles salTemblent & ioigncc en vne ieule pcrfonnc infcparahîd de Chrift, 
fans qu elles perdent cependant leurs propriétés: ScconfequemiŒéfeft prouué 
quclvnion perfonnclle ne fait point que la nature humaine de Chrift {oit par 
tout. [ impr. à Lyon 4°.pa r les Senrnetons à la Salamandre / 5 6 5. C aluini<jue. 
CLAVDE LYENAR D, d’Efparnay licencié ez lobuAduocat à 

Rheims a efcrit N . \ 

LaPra&iquc ciuile en cinq liures,contenans en bref & par ordre;, rubriques les 
plus excellentes & quotidiennes décidons efpârfcs 8è*dlffufes éü ’ptàdeurs am- 
ples volumes des droids,& ordonnances royallevàfrèfts, àùtkofitez , doctri- 
nes & couftumes. [Impr.à Paris 8°. par Guili.peftiôys rs 6 o. & par Sebaft. 
Nyuelle 15 66 . v . * " • s . v. " 

Il a efcrit en oultre, .. 

Deux liurcs,le premier des I u ge juri fd i ions, 1 aptr c Des Aduocats, Procu- 

reurs & procurations. [ impr.à Rheims 8°.par Nicol.Bacquènois'T// 8. 

C L A V D E M *À S B V|Â V a tradùirdu latin de mâiftre François 
Rabelais .u'o 

Stratagèmes , ccft à dire prouefles , & rufes de guerre du. preux ^trefcelebre 
cKçualicr Langey au commencement 'dé la tierce guerre Cefadâne. [ impr. à 
Lyon8°.parSebaft.Gryphius 1/41. ^" r J ■ " 1 



en Sauoye demeurant à Lyon a traduit de l’{talien de Ican GeoigeXrilîino. 
La Tragédie de Sophonilbc Royne de Nùmidie., où fe void le defâftrc qui luy 
eft aduenu pour auoir efté p ro m dcà- y n mary ,& efpoufee à vn autre &c, [ imp. 
à Lyon 8’.par Leonard Odet 1/ 84, \ ,..4 .. . n , . t v ^ 

La Confoladon des mal marie^i^qij^ttaiqs. fimpr.à Lyon par Leonard 
Odet 7/83. ' * 1 

La Propriété du Rechaud. La grand boutique ekftyfuiicrs. Cas merueilleux 
dVn faouldart qui mengea fon cheual & fon efpce. L’Arraifonnçment du bon 
droi<ft des femmes. Auec la Singulière tecèptê pddrlès' gardér dcftre mauuai- 
fes. Plus deferiptio remarquable des'p{ü^couftUrnfèfÿcàk?mnia<GUrs des fem- 
mes.Lc tout en rimc,& impr.comnfcdaflùsw , v . x \ » i- fi 

La Pratique de l’orthographe Fran çoifoAsec je^dc ' tepiî liurc de rai- 

fon , coucher cedulcs , & lettres milîîues. [ impr.à Lyon i6°.par Bafilc Bou- 
quet 1583. m KH--J n : i ; r <1 rr .1 

Qent EpigrammcSydont ifmtttMÿ icywteùfktssvns. • \ 

A vn trop tbïl mftlé.V^ V ^ 

t . i A '(V.'. ^ ^ V 

Tu es entré en mariât , ^ -vvs v. * * 

Bien ieune>a/fes foudaine^egttx r 

Sam attendre U ; v .. ^ VlJ A 

W\t\\ * 



Tar 



<* 



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I 




C L 

Par faute de bon iugement: 
aAmy ie te diray comment . 

‘Fourmetfrevn tien membre àjonaife, 
as ificonfiderémertt, 

Tousies ouvres mkàmdaiff* 

D’vn honncfte larron. 

lle'ftbôfttrhïdè bon ej^rit. 

Humble, dévot, plein de clemence* 

Il fifcourt,ibüt, il ejcrit. 

Il a des arts inteâigence, 
eA ueôepeestclkexpeŸMftcef 
Qu il fait tout ce quil entreprend: 

Bref il a bien tant de fcience, 
QuééètjUèbtiilvéâta mainpreruL 

DYn éonfol dcfvillalge > dclegué pour aller choiftr 
vn bon prefchcur. 

Vnboüthéï,confnl de village. 

Fut enuoye loin pour chercher 
Vn prefchôutsd&fte perfonnages 
Qyû virtfl eh éarefine prefchet: 

Ùti èrifeit de tuy appfmmr 
^ët)ïyd(HtzJdttc,foVftéonMnU 
Le plus gras fut prins du boucbfr* 
ôuidddt quil fief îtplùi fattâftt. 

Àfïftiÿdëfmnd^ur. 

ffu es fout entier rrton amy, 
Qyyandtuaeaffaifedenuy: 

Maù lors que i'aybefoin tütey » 

*ïh rtismn myqtfàdetHy. 

Des amis de maintenant. 



LessmtUdel heure prefemé \ 

Ont le naturel dp melon, 

f l en faut ajfayer cinquante, 
oAuantqù en rencontrer vnbWî 
Pour le fàülift*, 

Lepauure mnemydcfrifteffo 




Libre 






\ 



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i8 5 



C L 

Libre ri a point de penfemetit: 
Le riche tremble mcefjamment » 
De peur de perdre (a richejfe . 

Pour le riche. 



Le panure efienplus grand feruaget 
Car deuenir riche il ne peut: 

Mais le riche a cefi aduantage» 

De deuenir pauure s'il veut. 

De deux efFe&i contraires de l’argent. ‘ 

L* argent peut bien faire mourir 

Son propre maiïtre par enuie: • - • 

L' argent luy peut famerla vie. 

Et au befoin le fecourir. 

A l’efpouxdvnc vieille. 



De grand auarice fur pris* 

Du as pris la vieille haridelle: 

Màù fi tu mourais deuant quelle» 

Chafeun diroitiles chats font pris. 

CLAVDE DE MONTIORN AL fleur de Cyndïe & 
Trczcttcs, gentilhomme B'ourbonnois a eferit 

Difeours fur le tresheureux aduenement du trefehreftien Roy Henry de Pd- 
loigne en France. [ impr.à Lyon par Michel loue 1 / 7 4. 

CLAVDE NOVVELLET fauoifien a eferit, 

Les Diuinailles, c’cft vn petit difeours en vers d’entre lefquels i’ay recueilly les 
feizefuyuans tant pour faire voir leftylc du Poëte que parce qu’ils déclarent 
plus amplement le tiltre du difeours. [ impr.à Lyon 4 0 . par Iean de Tournes 

1 J7 8 * 



Je ne lairray pourtant» Monfieur» de vous en dire 
L t fantafque difeours» & s'il vousplaitde lire 
St auerer cela quon nia dimnaiüé» 

J' auray fans y penfer » diuinementj baillé 
oA mes bigearres vers le nom de diuinailles: 

Non pat d vn fort quicy Ion fait des ejpoufaiües 
Et des folles amours» quand {es voifinsamy* 

A la fefte des Roys»d ordre au foyer afiis» 

La femme plus aagee empoigne la palette 
D ont on comre le feu» creufe vne fojfelette 





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s 




C L 

Efcartillant la cendre, & pour les deux amans, 
i Prent deux grains de froment, les iettt dedans: 

Puis félon ce quon voit .parla chaleur de taire, . 

Ces deux grains fauteler *f accorder ou combattre. 

Se (uyure ou fi fuyr, on iuge par cela 

Qui ayme plus ou moins de ces deux amans là. Y- a 

radioufteray cncorcs autres feize fententieux vers y coçtçmjs , où il deelaire la 
lettre de Pythagore apres-Virgiie, ainfi: 

Par périlleux trauaiiparirpfinie peine. 

Se pajfe le chemin qui a vertu nous meine: 

Et qui à la volee,adreffera fis pas 
Apres la volupté ny armera pas-. 

Le fage qui penfoitfouuentnaijfanee prendre, 

Lenous feit parfit lettre ouuertement entendre, . 

Sa lettre tout d vn tronc deux rameaux engendroit: 

Le dextre vifioit haut contre le ciel tout droit, 

A grimper malayfé: mais le ceçur magnanime 
Se trouuoit en repos arriuant à la cime. 

L autre penchoit en bas,large doux au marcher. 

Mais glijfant fur la fin, forçoit à trébucher. 

; . Ne t'esbahis pourmnt:U peine nefi point dure, 

Quand pour auoir le pris de vertu t on endure: 

... Qjàenfuywra le vice, au parejfeux,fuyra 
L honmrabktratêail, malheureux périra. 

Il ipefemble auoir veu autrefois quelques Odes de ceft autheur, & me Tou- 
rnent d’vpe Ode qu’il fi fait Tut le trefpas de Melïïrc Iean de voyer Cheualier 
de l’ordre du Roy, Vicomte de Pauliny & de la Roche de Gcncs, [ impr. auec 
le Tombeau dudit heur, Tait par diuers autheurs en diuerfes langues. [ impr. à 
Paris 4®. par Iean bien né / / 7 l 

l’ay heu auffi communication par & main lors qu'il demeurait à Paris de plu- 
heurs de Tes autres ccmapQfitiQSjOntre lefquclles cft vn Poëme intitulé , Le Bra- 
quemart. Et cent Sonnets non imprimez, defquels i’ay tranfeript vn exprcflTe- 
jnent pour mettre icy. . 

SONNE T au nom d’vn qui a perdu Ta maiftrefle s’eftant 

...... v mariée à autre qu’a luy. 

J ay pour moy contre moy debatu longuement 
S i ie mourrey ou non, lamentant tan abfence. 

Si ie viuroy ou nm,auee quelque eiperance^ 

C ont en t de ton bon heur, trille de mon tourment. 

Sçachant 



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187 



C L 

S ç aidant que tu vas bien, ie vy heûreufement: 

Car ton tien de ma vie cft U feule ajjeurance: 

Mais ie meurs malheureux te perdant quand ie penfe 
Qjye ie per s le Soleil de mon entendement, 

Ceft deuant moy » pour mày, que contre inoy ie plaide, 

M'abjou , tfmepuny menuyfantiemayde, 

luge de moy, pour moy, contre moy ordonné. 

Je ne fçay qu'dccufer & nefiay que de fendre, : 

Jay bon drotâ,& ce droit toulpable meveutrendrei 
Bref guignant monproceZj ie mevüy Condamné. - 

> t ' . . « 

C L AV DE ODDE de T riois Dauphinois 4 traduit & mis en qua- 
trains François • 

Les diftiques moraux dutrefdo&eicunc Poè'ce Efpaigpol Kfichel Vérin. [ im- 
pri.àLyon 8 \parLoysCloquemin 1/77. 

Les ioyeufes recerchcs de ia langue Tholofane. [ impr. à Tholofe i«°. fan 1579. 

CLAVDE P A L I O T Parifïenaefcric, 

Quatrains fur la louange de l’cfcripture , par ordre Alphabétique en forme 
^exemplaires. [ impr. à Lyon par benoift Rigaud x / 8 1. 

Epichalamefur le mariage d’entre Antoine GrolierTrçfprier general de Fran- 
ce en la généralité de Lyon & damoifcjlc Marie Camus. [ impri Lyon le mef- 



^CLAVDE P ARA D in Chanoine de Beauieu frere de Guillau 

meParadinaefcrit, t 

Quatrains hiftoriques de la Bible, [impr. à Lyon 8°.parlcan deTpumes 1553. 
Deuifes heroiqueslcs vnes portées par les Antiques , autres par les princes, 
prélats & grands feigneurs modernes , & le refte tiré en partie dés hiftoircs & 
geftes mémorables tant des vns que des autres : defqudle* deuifes comme les 
Egyptiens s’aidoyent à exprimer leur intention par leurs lettres hiéroglyphi- 
ques , quafi par mefme moyen fe pourra ayder le vulgaire à cognoiftrc & ay- 
mer la vertu , mefmes en lifant les Scholies & interprétation d'icelles. [ itnpr. 

à Lyon 8 . par Iean de Tournes 1337. f . sA, 

Alliances Généalogiques des Roys & Princes de Gaule afïcmbrez depere a fils 
auec leurs alliances coniugales , armoiries & cfcufTom purs & çfcartelez. Le 
tout faiâ auec vn incroyable labeur par Claude Paràdin ; auquel a conuenu 
ccrcher à plusieurs & diuers voyages par les fcpukhrcs deseglifrt i àt ex Pan- 
cartes des fondations des monafteres & abbayes de ce royaume vrte grade par- 
tie defdides alliances , neftant nullement mcnriônec par noz hHforiéns. [ im- 
pri. à Lyon par Iean de Tournes 1/61. 7 , ; 

r CLAVDE PELLEIAY Poetcuin fccreraire deMôfeigneur, Duc 
d* Anjou,de Bourbonnois & d‘Airacrgne, frere duRoy,aefcrtpt, ; 

Hymne de clemcnceprcfenté au Roy Charles ix. [ impr. a Paris 4*. par Dc- 

nys du Pré 1 5 7 

q 4 Vers 



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iSS C L ' 

Vers extraits de l’Hymne: 

Si lupiter daignoit fis foudres ejlancer 
Si tofi que des humains il fi fintojfen fer , 

Et qutl voulufi cruel tous les pécheurs occire. 

Les feures de Vulcan ne fiauroyent pas fuffire 
<sA luy faire dft dards: maïs quant il a tonné, 

Etétvn ejfrpyant bruit tout le monde eilonné, 

JlraJfercnelatr, tàbeninfe contente 

Çlmfans plus wuspunïr fit main nous efpouuante. 

Tarquoyfi nous voyons ce grand Dieu tout puijfawL, 
Melsfcheràtouscoupsfonfbudrepunt[[ant^ } 
oAins au lieu de punir eïfre doux placable: 

- “ Combien éfi-il encor beaucoup plut équitable . 

. Qn vn prince qui commande à t exemple de Dieu, 

Êt qui tient apres luy ça bas le premier lieu, 
c Pardonhè humainement à quiconque loffenfe, 

Et domtant fin courroüx qu en fiy mefmesilpenfe 
’ Queleftat de ce monde efi le plus gracieux. 

Quand Issir pur tfferaïn nous laijje veoirles deux, 

( Ou quand lef tourbillons, le tonnerre tfles nües, t 

% > auijfent le beau tour le ciel de nos v eues / 

Certes en temps de paix le remeefi tout ainfi 
Comme onvèoit le. beau ciel en vn temps efilatrcy. 

Et quand t air efi troublé d' orage de tonnerre. 

Il repre fente aufii le difiordtf la guerre. 

CL A VDÉ DE P O N T O V X Chalonnoisaefcritcnvers, 

La Gelodacrie. [jrapr. à Lyon 1 6°. par B. Rigaud. 

L’Idee contenant 300. Sonnets, Odes, Fantafics, Chanfons, Stanzes , Mignar- 
difes, Seûines, Chapitre amoureux traduit de l’Arioftc , Epigrammes , Elegie 
fur le trefpas de très- illuftre princcflc Ifabelle de France Roine d’Efpaigne, JEle 
gic des trpublcs,& miferes de ce temps, La foreft parenetique ou admonitoirc 
traduite des vers latins dç Ligiçr du Chcfne lc&eur du roy à Paris,Boccaige & 
champ poétique plein defiouyffance 3 e d’allcgrefle fur les triomphâtes &; ma- 
gnifiques entrées de Charles 1 x. Roy de Frâce & d’Elizabeth d’A uftriche fille 
de l’Empereur Maximiliàn t. fon cfpoufc future en la ville de Paris les 6. & 19. 
jours de Mars 157 /. Elégie fur la mort d’vn cochon nommé Groignet, Les tri- 
ftes & lamentables vers de PhilippesBeroald fur la mort & paffion de no dre 
Sauucuf, Cantique à Dieu au nom du Roy Charles /x. Le tout impr. à Lyon 
en vn volume 16 0 . foubs tel tiltre : Les œuures de Claude de Pontoux , par Be- 
noifLRigaud 75 79. 

Huiétains François pour l’interprétation & intelligéce des figures du nouueau 

teftament 



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c I: I 8 jt 

teftamcnc. [impr. à / 5.7 o. 

HarsPgues lamcntaW65:/w..U.fp€aî dediuerx animaux extraites du. Tufcan, 
rendues & augmentées en proie Françoiïc , ou font reprefenrez au vifles natu- 
rels dcfdits animaux & les propriccez d’iccux* auefvnerhc torique gaillarde. 
[ impr.à Lyon i6°.par B.Rjgaud / jÿ a, 

Harengue de S.Bafile le granda fes ièunesdifôples & rrepueux, Quel profit ils 
pourront recueillir des lturésvGrecs dès audîeurspropbancs ethniques, tradui- 
te de Grec en profe Prançotfé padèditdePontoux. [impr. à. Paris 8*. par Iean 
le Royer 1561. 

LaSccne Françoife,contena^d*uiuttag^ comédies açcommo- 

dccs fur les hiftoircs deya^lita tejnps, U9h.ûnpr r _ ■ 



Eh fort Idée SONNBÏi 

T *••«-*- • ... * 

T> ont mefch<wft\ & me naure, , ^melief amour» 
§iuars 9 atmittffippÙ£éw feiour 
Et malade Cf capttfidansU fcu f daflsUglacci 
o^oèspendant^^o^Mlitti^flt m* cngiaçe, 
Tar Uflamtrpt 9 ffipUyt^ 

Si te voj ce bel * 

Je ne fenschaultnyÿMlxtry neudqpâr^Mlme façe. 
QjMyquilmebruJkofitmmtâffi 

le [en fi doux lëfykfa 

§itoresuh4$jn$^ 

O feu>ôfer>ô ret de tArçherles oufiù. 

Tuifôez, toufioursainfi fioul&yoXappitits 
De moy qui.vbusjuü r mefihe> btfiii^proye^rifi. 



S O N N E <F 



C efi vn beau nomxdys tfodu Vercher?quttrdee> 
O fi tu C amis ycurf uM^rt^itrMin ' V> 
Trop plus à fit beauté qwmfnpai afin nom* 
T efinermtÜ0 

Cartons leshabitmtdçU CafeEtberee T 

Furent à/aridtjj^ 

De ce qu il pout^it mieux i 

Sapace*f$4fipt^ V 

Venus les yeux h^fi^pp^ fifST^^iK - 

T aüat fin beoyp^terfir^ - 

Futouuraigedes^et^;^/^^^p^prde 
Te fi n mieux enuieufclenckajfk dans fin cœur 





TAt 





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i9<i' 1 C L 

. far, quelques mots forciez tindontnble rigueur 
<n * ^ Qitt fait quauequesmoj iamais elt nés accorde. ' 

^ j --- - Châlm^ Pb^riqu«: • 

, , ,; io , , Voicysyaicy le jour* la faifbn heureufi > 

. ■ : . i 2) ont tant & tant estait la France defireûfi. 

. .Ceft dànques-ce beau ionr dvrt chacun admiré ? 
üfonmotns que de longtemps il eïlôitdefiré. f 

c ! C efi doriques ce beau ioitr où la gente fourrière . • 

Du tout voyant S olttLnous répand fa lumière 
T lut claire que i4M.aÿ[,quidefa blanche, main 
S’efaye de donteç 0 ranger fouis le frain 
Lescheuaux^fiejon'^ièé, éppùis ^düs les accroché V 
Karnachffde tçùs'j(dfdtsàùtihfoftdè fii'càchk 
Défia preàs àcoùriflfi^ iour / - : — 

T lus clair ' pim jfefàiri 'cfif'ep ce mortel feiour ‘ * ’ 

Homme èricoren ^dhféu:Vddt^tdbét(eEloh^ •' 

Quilès prèZj $%s chkrnpfdeverâutè colore» ' 
Entremejlçntbahüÿ e6$ Mlle belles f ents. • 
Depoùfêrbia or»cta£$lcte diuerfès couleurs* ^ * 

*r '.t'j.'U, V'AWV »r .y, v ,.. . . ' . . 

/ /îfi < 7 »/W ^ • * • ■ 



I ) 

i 



Jmitahs'cèîtesid queton voitrèdoùr^éës :X ‘ / V , V J 

Tout au trauprsduciétfrig^rdntiè Huéepv : \> ' 

Que la ieuhefatfon au printemps verdoyawL» " 
^Bseffrandfurlegronjé 'Ùfirrepndoyajïf. ; - *■' v* ' 

jfa lesfeps tpùrn^^fiarïèd^ifnet vetdoycnt»' J J 0 • 

Stia les^érdsfifo ondoyent: ‘ \ V ' 

Or fùrles arbriffeau^sjoyeu* oy fi tefs> ’ . 

Or aux champStor auxprez*. » or aux boysnouuelets » 
Urespar les vergtemjur les belles fleurmes v,. j 

DefgoifintàJ Mm&rs^Més'd^ou^it^ ’ ; v ‘ A * A v * 

On voit eSpMzlfièùrUfaütâ ; Yv^ 

^arlesfiancsd^fidï^^piaifi^ t ^ioUdh y '-'f'f 

De tïftCars letette ^ fit ^\quttelleo délit delaiffe^ù ' iv,r x * - 

i- ViVi’V'V \ 




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-I 



C L 151' ' 

aAu près des fonteniz* va fa fleur produifant. v . ... 

*De ieunes baflinets les bas marets iaunijfentj 
Et de blancs aubejpins les boccagts blanchijfent. - - 

Icy le blanc muguet imprime fon odeur» 

6t la peruenche ta fa celettine fleur. 

2 > estaunes girofliers U flem tantj odorante 
Les murailles iamit aux puçefles, duifante ... 

Tour enfairebouquetz* tijfuz, de Tpflnarim» 

Le plus rare ornement de üursfemsiuqyrins, 

Trefent pourle mignon quivers elles/ adrejfe 
j 1 Tour les entretenir d vne longue carejfe. 

Jcy plus blanc qUe héigeefl le llz> blanchijfant» * 

Là vermeille eftlarofe* £$ L œillet rougiffifat» 

*De bel email la terre e/l toute enLwnïnce: 

Bref on ne vçit jamais vrie pim belle appe* 

, 1 fera cette cy ? fi ‘jDieu La 'veut garder, , . fl 

Tout ainfi qu’il nousfaitt en piatfir regarder • 
S*bienfertiUentree>entrèsbellc*ppariMce*ï \ ; s 

T) h pouure laboureur lapins feureefierance. ••• • - - 

Créft vrillai fir de voir lèsfleùrspar leïjentiérf'* 1 - fl J 

. jtyU'PlfuÏB^ fl 

‘ o!:riii ''' 

, ^jfofaèbemeJMdsfS -.ot-oT . nie • h 
/T^emouueme^tsUfcifls/oHSJrev^d^^po&ÊÈXtZ^ ebnn 
LàPanhTuuflutut& ,r - 

, 'T>èsi<lyrdphes;àccoup^ * flflfl ; fl \ 

\St repaijfmd odeurs & dè^if^accords^ j X * ’i 

" VJi:., r;.: : 

il tSmi-t 



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, , • i) "ri . ;^r «•- -> 
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ii.-i y; t f" j.r.rtoni’iv ‘■'-'••m ainjr.fi t\ ■ 






CLAVD E ,>.pU*I*W . ,\ ? , i; r.,rî 

La Géographie de Ptplptpeç, tcrÿWimççÇ; f*? 

cartes illuminées fur p^çnctnin.Eft en fp* Jibrairje,., tl , , ?:: ,. %crr ?înr -.* 

Ç L AV D E D V . P V I S JP^iüen profeüeiir^nla lapgpe Fraaçpi-, 

r u- ' j _ t «...IJ:- * 4* T n />i«n - 



• r 



Toxare,ou de l’Âmiti&dialogue non mpins profit^bl^ue ioyeux. Jj irrjpr.cn^ 
Auucrs4°.parleanyv^eft)érgc : r.563, - i. 

C L A V D E RICHE Aduocat au fiege preûdial de Lyon a eferit 
Deuxharengucs fvne latine & rauuçFrançoiUjjprûnoncxe^parluyàLyon. 



en 



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■T 191 C L 

en l’Eglifc S, Nizicr le 11. Deceraboei 5 7 o.à la caution des nouueaux efche- 
uins de la ville.'[ irapr, à Lyon 8°. par Ican Sioaonct t/y l 

CLAVDE DES B. O S I £ a S a craduiâ de llcalien de Ma- 
thieu Palmier Gentilhomme Florentin 

La vie ciuile en 4, liures pleins de bonne do&rinc. [ impr. a Paris 8°. par Iean 
Long» 1557. 

Dion hiftorien Grec , des faiâs & geftes infigncs des Romains , reduidb par 
Annales & çonfulats, commençant an cottfuiat de Lucius Cottâ& Lucius Tor 
quatus , durant lequel Pompée le grand feit guerre contre ks Hiberiens , & 
desfeit Michri dates: &x6ctnBasst de temps en temps sufifucsa la mort de Clau- 
de Néron, premièrement traduit de Grec en Italien par Nicolas Leonfcene 
Ferrarois, & defpuis d’ Italien en François par Claude des Roûers. [ impr. à Pa- 
ris f ' “.par Arnoul & Charles les Angelicrs 1541. 

^ufremmUmtdeUvu crnHc. 



La nature parfaitte. pro du&ricc de routes chofes a raflcmbléau ventre de 
chacune femme groflc vn iâng vif & vertueux pour former la créature , & luy 
donner nourriflement itiïqu es au vray terme d* enfantement, lequel temps ve- 
nu Ôcn’eftant plus neccSâke en ceftc partie, intérieure il s’adrefle aux extcricu- 
rcSjà fçauoir en l’eftotnac maternel , a fin qtsefoctanthors il férue de conuena- 
blc & naturel aliment a U créature ne*, toUtaâdî qu’elle l’auoit dedans le pro- 
pre ventre de là mçsc. De là vieutque toute nourriture venant d’autre que de 
la mefme mere, eft maiosque fuïHfàqtc à oonferuer la yêroi naturelle des pe- 
tits enfans. Si ne croit-on pas pourtant que Ibuuentesfbis il aduicnne de cela 
que les enlàns foyent différants aüx coulturaes paternelles , par ce que le con- 
traire n a particulière preuiie ,&ne fe pcut fcâHoa: fi nourry de la bonne merc 
il feroit meilleur. Toutcsfois là fimilittidc de plcrArars autres thofes nous en 
deuroit rendre ccttriksÀLfrxpOr«ii^ dtmopmttcpe laigneau de la brebis 
blanche, nouriy par kootre bigUrrci taync. L’aigfceau nourrv 

par vnc cheurc^^Mmfbuk^^ engroHIt yk rend plus ferme le délicat poil, 

mais encores dfiÜÜçbc lé corps , éc picnà les couftumes, & la voix de la chè- 
vre» Semblablement le cheurcau nourry parla brebis, sVômmodc à pluficurs 
complcxions de lanburricc t Tclle vàricrçnpn fculetoent appiroift es vifs ani- 
maux , mais encor bh» clairement aux plantes tanfoobées. Ne fc faut donc 
efmertô&r fi bfWfouUcfttVtt iwt^hletafem^pdt vn é%tt treftien difpofé 
de la nature paternelle eft corrompu, & prompt à vice par la malice $c corru- 
ption des nourrices, L'on trouue bienfbouent es nourrices de fort vitieufes co- 
pierions, connut colère , ëfdiaùftement de fàng, naturelles mélancolies 6e 
efprits mprncs & endormi?, Fluftetirs (ont yurcs auanc que d'eftre veftucs,efics 
font or des, düfbiues , corrompues de routes bonnes meurs , fle remplies d’hu- 
meurs pour ries, ê ; lefqiiclles,lans neatmomseftn confidcrees desperes témé- 
raires, allaitent Jércifahs nobles & bien nez. Que ponrroit-on faire pis aux 
P® 1 ***. Cbfans que les mettre entre les mains des Tartarcs farrazins ou autre be- 
ftial^5: fiuienfe nation , (ans auoirefgard à celuy qu’on ventcfleuer?De ces 
occasions les tfdfTaigcs & expers médecins ttouucnt que fbuucntesfbis procc- 



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CL 193 

dét les morts précipitées, les cotagios vniucrfclles du corps humain, & la diffe- 
rcce de nos entédemés & côplexios à celles de nos anciés.Dient outre les philo 
(oph es q de cela procédé la diminutio d’amour que naturellemét l’enfant doit 
à la mere: pource que Tarder defir de Tamour du fils ( qui feulement doit eftrc 
furmonté de Tamour de la mere ) fe defioint s’adonnant en partie à la nourri- 
ce , laquelle transforme en foy le petit enfant iulques à fe faire appeller mere. 

CL A VD E D V R V B I S Dodeurez droids , Aduocat & pro- 
cureur general des Efchcuins de la ville & communauté de Lyon a efeript. 
Commentaires & déclarations fur le texte des Priuilëges,franchifes & immu- 
nitez odroyees par les Roys de France,aux Confuls,Efcheuins, manans & ha- x 
bitan^dela ville de Lyon, Valeur pofterité. [impr, à Lyon f\ par Antoine 
Grypfiius 1573. 

Harengue prononcée à Lyon à la création des efeheuins dç la ville le x 1. Dé- 
cembre 1 / 6 7. [ impr. au mefine lieu. 

La Refurredion de la fainde Mcfle contenant la refponfc à certain traidé des 
aduerfaires de TEglife catholique intitulé la mort & enterrement de la melTe. 

[ impr. à Paris 8°. par Nicol. Chcfneau 15 6 6 . 

Difcours fur la contagion de Pcfte qui a efté en la ville de Lyon L’annee 1577. 
contenant les caufes d’icelle, Tordre, moyen & police tenus pour en purger & 
nettoyer la ville. [ impr. à Lyon 8°. par Ican d’Ogerolles 1577. 

Sommaire explication & commentaire des Articles de la couftume du pays & 
duché de Bourgoignc. [ impr. à Lyon 4 0 . par Antoine Gry phius 1/80. 

CLAVDE DE SA I N C T ES Theologieif » Paris , mainte- • 
liant, Euefque d’Eureux en Normandie a efcrit,~ 

Difcours fur les moyens anciennement pradiquez par les princes Catholi- 
ques contre les fedes. [ impr. à Paris 8°. par Claude Fremy 1573. 

Difcours fur le facaigement desEglifes Catholiques parles heretiqucs,anciés 
& nouucaux Cal tonifies en Tan 1/6 1. contenant 1 7. chapitres. Plus de l’an- 
cien naturel des François en la religion chrcftienne , extraid du premier liurc 
d’Agathius autheur Grec. Le tout impr. à Paris 8°. par Claude Fremy 1/ 6 7. & 
en Auignon par Pierre Roux. 

Les Adcs de la conférence tenue à Paris ez mois de Iuillet & Aouft 1 s 6 6. en la 
prefcnce & en Thoftcl de Monfieur le Duc de Nyuernois , entre Simon Vigor 
& ledit de Saindes dodeurs de Sorbonne & Iean d’Efpina & Henry Sureau 
did du Rofier , miniftres de la religion prétendue reformee , lefquellcs ades 
ont efte collationnées aux originaux, les miniftres appeliez par Goguier notai- ' 
re pour eux , qui les a lignez. Et dcfpuis impr. à Paris, & à Verdun 4 0 . par Nico 
las Bacquenois 1568. 

Déclaration d’aucuns Atheifmes de la dodrine de Câluin & Beze contre les 
premiers fondemens de la Chrcftienté , en laquelle eft contenu tout l’examen 
quafi de tout le premier liure & d’vne partie du trôificfme de Tlnftitution de 
Iean Caluin,& douze articles de la confelfion prefcntec au Roy. Les tiltres des 
matières traidees en laquelle déclaration fontiDc l’omnipotence dt Dicu.Des 
eferiptures faindes. Des traditions Apoftoliques. Des infpirations du làind 

r ' Efprit. 






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194 CL 

Efprit. Des liures Canoniques. Des erreurs de Caluin contre là fain£te T rinité. 
De l’erreur des Trinitaires de noftre temps. Que Dieu neft aütheur des pe- 
chez.De la fatale neceflité. De la prefçience. De là prouidence. De là predefti- 
nation 8c réprobation. [ imprimé à Paris 8°.par Claude Frerny 1571. 

Epiftre liminaire au Roy Henry trofiefme du nom fur fon liure desdifïcrens 
de l’Euchariftie. [ impr.à Paris 8°par Pierre l’huillier 757 /. 

Confeflîon de la foy catholique addreflee au peuple François, [impr.à Paris 8°. 
par Claude Frcmy 1578. 

eAd édifia veterum prmcipum de licent'ta feBarumin ChriBiana religio- 
ne. Jtemrnethodiie contra SeBasquam fccuti fmt prtmi catholici imper a- 
tores.Fer Fratr.CUud.de S ainBes. [ Jmprefi.F artfijs 8° .apud Cldùdiuiru 
Fremy 1 y 61. 

*De F^ebue SuchariftU controuerfistrepetitionesfèu lib.decem>videlicet de 
inïütutione Euchariïli& exiïimtia corporis ac fanguinù Domini > eo^ 
rmdemque manducatione reali Jpiritalt tn ilia. Lib.duo de tranjjub - 

ftantialitnte panù fÿ vint in camem & pmguinem domini. Liber vnus de 
EuchariïiU ador atione. Liber vmu de communione fub altéra Jpecie. Fer 
Fr. Claud. de S ainBes Epifcopum Ebroicenfimin Normanu prouincia. 
[ÊxcufSParif.f 0 .ex officinaFetriî Builiier 1575- 
Examen doBrina Çaluiniana Be&eana de Cœna domini ex feriptù au - 

thorum eiufdem coüeBum. [ Farifqs 8 °.apud Fetr.IHuillier. 

CLAVDE DE SEYSSEL Confeiller 8c maiftre des reque- 
fies du Roy Loys douziefme de ce nom, 8c premièrement Euefque de Marleil- 
le,puis Arceueique deThurin. 

Ce grand perfonnage y (Tu d’vne noble famille de Sauoye,de laquelle font for- 
tis les Comtes de la Chambre, ne laifîoit d’entremefler l’eftude parmy les gratis 
affaires qu il manioit. Il a fait parler Thucidides hiftorien grec en François 8c 
» n'a pas lie ny çonioint les mots fans iugemertt, aufti ne les eft il pas allé quérir 
loing 8c hors les fronticres.il s’eft contenté du temps 8c de la faifon : amplifiant 
la langue Françbife de fon propre domaine. Ce perfonnage eftoit alors rare 8c 
fîngulier : d'autant que jes fages 8c dodes nettoient en faueur , ny en crédit, 8c 
difoit onde cç temps quand ontrouuoit quelque mot grec parmy quelque 
exemplaire , Grtcumejl t non legitur , & tranferiuant le liure y laiflbit on autant 
de blanç. Car comme le froid eftant en vigueur , contraint le chauld defe re- 
tirer dedans le fein de la terre,ainfi pour lors l’ignorance auoit banny la feien- 
ce. Mais Seiffel à l’aide de Iean Lafearisfon contemporain a efté des pre- 
miers qui commençant d’illuftrer noftre langue a rappeilé les bonnes lettres 
en France , iufque à tant que bien peu de temps apres le monftre d’ignorance 
en a efté chafsé entiercmcnt.Lcs œuurcs qu’il a eferit font, 

La vi£toire du Roy Loys x / /. didt Pere du peuple contre les Vénitiens au lieu 
appelle Aignadel près de Carauasenla contrée de Giradade .en Lombardie, 
l’an 1/09. [ impr.à Paris f°.par Antoine Verard 1510. ' 

La grande Monarchie de France. Au Roy François premier , diuifee en trois 

parties 

/ 



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C L 195 

parties par chapitres. Aueç la loy Salique première Ioy des François , fai&c par 
Pharamond Roy de France,faifant mention de plufieurs droi&s appartenans 
aux roys de France. [ impr. à Paris 4 0 . par Regnaud Chaudière 1 j 1 9. & 8°. par 
Galiotdu pré 1558. 

Hiftoirc finguliere du Roy Loys douziefme de ce nom Pere du peuplefai&e 
au parangon du règne & geftes des autres roys de France Tes predeceflèurs, 
particularifez félon leurs félicitez ouinfelicitez. [ impr.à Paris 4°.par Michel le 
Noir,& defpuis 8°. par Gilles Corrozet r 55 8. 

Difputations contre les erreurs & fe&edes Vauldoisefcrites prcmicrcmënt 
par lüy en latin,& par luy mcfmes tranflatees en François. [ impr.à Lyon f°.par 
Pierre Marefchaî lans datte.cn cinquante fucilles. 

Traité de la diuinc prouidencc par luy eferit en latin, & par luy mefme trans- 
laté en François. [ impr. à Paris en foixantecinq fueilles 4 0 . par Iean Petit, fans 
datte, 

Ses traductions. 

L’hiftoire des fuccdfeurs d’Alexandre le grand extraire de Diodorc Sicilien 
comprifc en quatre liures. [ impr. à Paris 16°. par Pierre Gautier 7/4/. 
L’hiftoirc de Thucidide Athénien de la guerre qui fut entre les Peloponnc- 
fiens & Athéniens comprifc en huiéfc liurcs traduids de Grec. [ impr. à Paris f\ 
en l’hoftel de maiftre Iofsé Badius 15x7. defpuis par Michel de Vafcofan en la 
mefme forme l’an / j 5 9. & defpuis i6°.en diuerfes éditions. Ce liure eft certai- 
nement digne d’eftre leu de tous princes & Seigneurs , pour les deliberations» 
exploits & euenemens qui y font deferits , où l’authcur a fort bien obferué ce 
qui conuient aux perfonnes,iieux & faifons. Car les exemples de tous les offi- 
ces & deuoirs des hommes y eftâs compris,ceft hiftoriographe fut tant eftimé 
entre les Athéniens , qu’ils luy feirent drefTer vne ftatue ayant la langue d’or , à 
raifon de l’elegance & de la vérité qu’il auoit fuy uie en fbn hiftoire. Et Demo- 
fthenes prince de tous les orateurs qui iamais furcnt,y print tant de gouft, qu’il 
la voulut tranferire par huiét fois de fa main propre. 

L’hiftoire du voyage que feit Cyrus à l’encontre du Roy de Perfe Arta- 
xerxe fon frere , contenue en fepr liures eferipts par Xenophon autheur 
Grec , traduits premièrement en latin par Iean Lafcaris homme do&e , con- 
fommé en la langue Grecque & le reftaurateur d’icelle , & de latin en vulgaire 
François parX^laudc de ScifTel. [ impr. à Paris f °. par Galiot du pré 1 5 z 9. 
Appian Alexandrin hiftorien Grec, des guerres des Romains liures xi. Afïa- 
uoir, le Libiquc , le Syrien , le Parthique, le Mithridatique, l’Illiricn , le Celti- 
que , & cinq des guerres ciuiles. Plus le fixiefme defdiâes guerres ciuiles \ ex- 
trait de Plutarque, le tout tranflatéen François par ledi&SeifTel , & imprimé 
à Lyon f °. par Antoine Coftantin 1/ 4 4. & defpuis 8 9 . & 16 0 . par plufieurs fois 
& par diuers libraires. 

Les mots dorez du Philofophe Scneque. Et des quatre vertus Cardinales. [ ira- 
pri. à Paris 8°. par Pierre Sergent, & defpuis à Lyon 1 6°. par Iean Sauhrain 1/56. 
Les hiftoires vniucrfellcs de Trogue Pompée abregees par Iuftin hiftorien. 

[ impr. à Paris f°. par Vafcofan 1//8. & réimprimées 16 0 . aucc le latin à cofté 

r 1 par 



-3 



y 



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196 CL 

par Claude Micard 1577. foubs teltiltre : Les 44. liures de Iuftin hiftorien 
tirez des hiitoires de Trogue Pompee. 

L’hiftoiçe Ecclefiaftiquc d’Eufcbc Cefarien comprinfe en vnze liures, eferipte 
premièrement en Grec, puis traduite en latin par Ruffin prebftre d’Aquileie, 
& de latin en François par le mefmc Seidel. [ impr. à Paris f°. & defpüis 16°. par 
Pierre Gautier 1/60. 

C: L A V D E D.E T AILLEMONT Lyonnoisaefcrit, 
Difcours des champs Faez a l’honneur & exaltation des dames. Oeüure vray e- 
ment elegante & de gaillarde irtuention. profe. [ impr. à Lyon 8°. par Michel 
du Boys 15 53. 

LaTricarite, Ombre de plus rare triple beauté contenant 10 1. Epigrammes 
chacun de douze vers. Plus quelques chants enfaueur de pluficurs damoifel- 
les. Complainte d Alcefte fur l’ingratitude & deteftable rigueur dc-Lydie.Con 
te de l’Infante Genieure fille d’vn Roy d’Efcofle , pris de l’Ariofte en fon Ro- 
land le Furieux. [ impr. à Lyon 8°. par Iean Temporal / 5 / 6. 

* 1 * hrafes Jent enfes contenues au difcours des champs Faez,. 

I apperceu la face du ciel tant belle & riante que, le temps fembloit fauori- 
fer à mon entreprife. 

Nous delaiffames la ville aucc toutes fes cures,trafiques & menées prenans vn 
chemin borde de tous coftez de menue verdure , & hauts arbres fueillus , def- 
quels le doux murmur , incité par vn petit vent foucf donnant au trauers nous 
promettoitpar le refped de tel plaifirencores plus d’aife & cotentemét futur. 
Vne rencontre non moins agréable au cœur que plaifante à la veuc. 

Le plus trifte de nous fut tranfporté de ioy e. 

N a efte iufques au lourd huy le vouloir & confentement de noz prcdeceflèurs 
tat miferable & peruers que meuz des erreurs dautruy ou de leur propre igno- 
rance ils n ont permis aux cfprits féminins goufter ce doux fruid de fcience & 
°® < ^ : ^ ne?co/Tlrne ^ ceuftefte chofe interdite de Dieu quelles euffent feeu 
choiur la lumière entre les tenebres , & difeerner le bien du mal,ains ont trou- 
ue bon que 1 ignorance mere de tous maux leur empefehaft la cognoiflance 
de leur Seigneur & fadeur , & bien fouuent d’elles mefmes. Occalîon certes 
par laquelle elles n ont peu,ny fceu,ainfi que le faige, commander aux aftres & 
le delpeltrer de la mauuaife inclination d ’iceux. Vray ement les pouures igno- 
rans n cntendoyentque de fcience vient vertu , & que les deux iointes ensem- 
ble lont la vray e fapicnce qui conduit l’homme au fouuerain bien d’immorta- 
lite, duquel il eft aufïi bien neceffaire à la femme qu’à l’home d’auoir cognoif- 
lance, d autant quelle en participe comme luy. Mais que fignifie qu’il y a en- 
cores de tels fols au monde , lefquels fans aucune confideration dient & main 
tiennent la femme ne pouuoir ny deuoir fçauoir aucune chofe ? Veritablcmct 
s ils ne me veulent nier que Dieu l’ait faide participante dame raifonnable 
comme I homme,ie ne fçay pourquoy il ne luy feroit poffible & licite de fea- 
uoir auffi bien qu a luy N’a elle fens, iugement , & raifon ? 1 efprit prompr 
autant iulceçtible que 1 homme? ne voit on par expérience, le fruit qu’aucunes 
ont rapporte, & rapportent encor à prefent du peudedodrine quileurclt 

permile: 



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C L 



i<r? 



— — * / 

pcrmifc : finon toutcsfois tant généralement que les hommes , n en Faut blaf- 
mer , & accufer que la couftume,qui eft feulement, & félon le vulgaire, de fça- 
uoir filer , & faire leur mefnage : tant elle eft à leur preiudicc obfeiuee, que fi 
elles eftoyent inftruiéles es lettres comme les hommes, ie m’ofe bien pour elles 
promettre l’auancage.Et pour certain, c’eft grand dommage que tant de beaux 
efprits ne font limez & employez à de meilleurs affaires que ceux aufquels la 
tyrannie des hommes les a feulement affcruis, car lors fc cognoiftroit par ex- 
périence ce que ic dy çftre vray , & ne feroit befoing alléguer les fciences & 
vertus d’vne infinie multitude dcfemmes,qui font & ont efté.Parquoy retour- 
nant à mon propos , & fus l’œuure de nature , les fages Philofophcs dient, que 
ces deux qualitez chaleur & humeur , font enfcmble caufc generatiue & effi- 
ciente de touteschofes corporellcs,& feparement font le contraire & diffoluet 
tout. Dont fautneceffaircment tout ce qui eft créé ayant corps , participer de 
l’vnc & l’autre, non toutcsfois toufiours égalemét : car vn corps tiendra plus de 
la chaleur, & l’autre de l’humidité : & ceftuy moins violent & corrofif q le pre- 
mier.Or eft la femme froide tenant(côme eft tour notoire) plus de l’humide, & 
moins duchault que l’homme : dont s’enfuit quelle eft moins violante & ef- 
frénée que ïuy: & par confequcnt plus confiante & pofee,qui eft la vtay e per- 
fc<ftion d’vn grand & noble cœur. Qu’ainfi ne foit, celle chaleur immodérée 
qui cxpulfc & agite continuellement le Cens de l'homme, qu’eftee autre chofe 
qu’inconftance & Iegcretéîdcfqüelles eftfon appétit defordonnçtant prefsé & 
contraint, qu’il ofte la force & continence du cœunoùla froide humeur mef- 
lee auec vn peu de chaleur temperee , raffied & fortifie tellement les fens de la- 
femme, que point ou peu fouuent l’impétueux mouuement du tiefir, encore 
qu’il leur meine forte guerre^les fubiugue. Et fi l’on allégué quelque au&oricé 
au contraire , i’ay pour vn mille exemples & hiftoiresqui ne tefmoignerpnt 
moins l’honnefteté, [grand cœur , & confiance des Dames , que le peu de foy &. 
inconftance des hommes.Mais premier que venir laie veux prouuer en. peu de. 
paroles les trois points fufdits ,fçaupi|: eft, la débilité corporelle de kfemme, 
plus louable que laforcc du corpsyitih fon efprit, ou ame raifonnable, autant 
ou plus capable de fçauoir que *e|le «te l’homme ; & finalement la Vertu Juyr 
cûre plus ramiliere. Il èftccrtainqu’ily a trois efpeççsde créatures animées ,1a 
plantera brute, & l’homme , chacune çkfquelles eft eompofee de déux parties, 
differentes, à fçauoir de corps & $mc:car la plant^qmme nous Voyos, a corps 
& amevegetatiuc fculementda brute aueclc corps* lame vegetariue & lenfiti- 
uei& l’homme oultre le corps, la vegçtatiue, fcnficiùe qui plus cft,raifonna^ 

blc.Or chacune de ces deux parties, differêntesjtient ( çommeçfyyray 
blc)des élemens plus conformes à fon-naturel:ainfiquç le corpswnren&nt ma- 
tière vifible,& efpaiffc des deux plus pefans & materiels , qui dont fa terre &, 
l’eainôt l’amc de l’air & du feu , élemenslegiers 

ment que de ces quatre font en l’homme conioin<fts la chair, Ie fang x la-vie , SCj 

fefimdrpent:tenantla chair de la terrée fang de l’ea^la vie de UMele feotr, 

mew du feu.Lapriuation duquel fentiment nous eft figure de mort , ainf. que 

nous voyons par le dormir , qui ne pnue 1 homme que du fenur feulement : & 

toutcsfois ne voit , entend , fe meule, ne fç remue naturellement, Dontfault 

j j noter 



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îyS - C L 

noter que la vie tenant de l’air , maintient 8c confcrue la conion&ion des au- 
tres élemcns,8e accroift l’inflation dudit fentiment , lequel participant du feu, 
fortifierait feütir^c remuer les membres, comme bon luy lemble , & félon fa 
grandeur. Parquoy il eft cuident que la force 8c dextérité du corps , rtc vient 
que du fentiment 1 , lequel ne procédé aufîi que du feu &'chaleur naturelle, qui 
àfaquatité, égale le fentiment & la force. Or la femme eft communément 
plus froide que l’homme, & parce a le fentiment corporel moins fort 6c vche- 
ment que luy , dont eft tout manifefte pourquoy elle n’eft généralement fi 
forte 6c robufte de corps. Mais il ne faut que de ce les hommes fe glorifient, 6c 
en mefprifent les femmes : car telle chaleur animale , doht ils participent plus 
qu’elles, diminue autant par la grandeur 8c intempérance, la force 8c fubtiütc 
de l’efprît , & iugement, comme elle augmente celle du corps: où , au contrai- 
re, i’amc raifonnablc fe fortifie par le déclin de la force corporelle:qui n’eft au- 
tre cas que diminution de la flamme, & ardeur immodérée, 8c qu’ainfi ne foir, 
ne voyons nous au corps peu fubftaxé devins & viàdes, & par ce moins chaule 
& plus foibïc, l’cfprit fortifié & plus agile? ne cognoift l’on aufli iournellemcnc 
1 augmentation aeiaage audeflus la virilité , ofter aux hommes petit à pe- 
tit la chaleur & force corporelle, & accroiftrc l’efprit & iugement ? de ma- 
niéré que la débilité leur caufè le bien que celle iuuenile chaleur leur 
empefehoit» Nie penfent donc maintenant les hommes preferer ou equiparer 
feulemept leur di<fte force 8c dextérité, à la foiblcflè 8c débilité des femmes , la- 
quelle prouenant de froideur tempérée , & moindre fentiment de vehemente 
chaleur que là puiflànce virile, eft d’autant plus quelle a prifer, comme plus el- 
le fortifié le ràgèmcnt , 8c affoiblit le corp*: 8c comme encore elle confcrue 8c 
accroift ehôfe plijs digne 6C excellente qù’icelle chaleur. Ce que, certes on ne 
fçauroit nier, fi l’on né veut plus eftimer le corps que l’efprit. Mais il ne fuffic 
auoir monftrjé par viues raifons , la femme naturellement de plus grand cfpric 
8c iugement que l’homme , fi ie ne la preuue aufli fpirituellemenc égale à luy, 
& autant ou plus capable de fçauoir , ainfî que i ay entrepris. Ht pour com- 
mencer, iene fçay quelle différence faire outre la forme du corps, encre l’hom- 
me8c labefte fctfute, laquelle aufli bienque luy participe de tous les quatre élc- 
mens.ayaftt eftré,vie,& fentiment,8c le corps composé de mefme chofe que le 
fien,fi çen’eft'qu’il a d’auâtage,& plus que la bïu te, celle amc qui eft faiélc à l’i- 
mage &femblacc du Seigneur Dieu, 6c que nous appelions raifonnable , pour 
autant qu’en fa fimpiicite,8c fanis aucune copofition de corps, elle eft la mefme 
rtfifon^&rfi oonticnt en foy la vie 6c le fentiment. Or ceftc ame icy , ou à parler 
proprement efprit , eft ynè quinte eflènec au deflus des quatre elctfiens y de la- 
quelle ihiâmmefeulement, dé l’vn 6c l’autre fexe, à la fimilirudede Dieu parti- 
dper&reft donnée d’iccluy feigneur à chacun de mefme éflence, 6c en égaie 
quantité ôc portion, autant capable de fçauoir à l’vn quà l’autre: & qui le vou- 
droitm^comme certes i’en ayveu quelqu’vn , il nieroit, par mefme moyen, 
la iuiticcde Dieu, laquelle puis qu’il a tous créés les hommes à vne mefme fin, 
perdroir fon nom , fi fauorilant l’vn il faifôit tort à l’autre , ne luy donnant au- 
tant de moyen 8c pouuoir de le cognoiftre,louër,6c glorifier qu’au premier. Le 
contraire dequoy eft manifeftement prouuéen ce qui eftdir,que puiflànce eft 

donnée 



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donnée à tous ceux qui ontreceu Je Seigneur , & qui obferuans Tes comman- 
dcmens, & croyans en Ton nom , font nez de luy , non de Ja terre , d’eftre faiéts 
fils de Dieu.Puis donc qu’il a à tous également donné telle puiflance , il appert 
lüanifeftement qu’il eft mile, 8c n’a fauorisé Ivn plus que l’autre. Mais le pou- 
uoir du contraire qui nous eft aulfi donné fait aux vns plus qu’aux autres füiuré 
le pire. Or fe faire fils de Dieu, n’eft à mon iugement,autrc chofe que rendre 
celle quinte elfencc au fortir du corps telle qu elle eftoit à l'entrec , çeft à fça- 
uoir,pure &nette,& digne de rentrer au lieu d’où elle eft venueicc que la fem- 
me peut aufti bien faire que l’homme , & luy cncftmefme puïlTancedonnec 
qu’à luy.N’alleguent donc plus les ignorans que Dieu n’ayt donné autant d’efi- 
prit 8c iugement à l’vn qu a l’autre , car luy,qui eft iufte , en fait égale portion: 
mai* comme les vns moins que les autres font inftruits, ou ont les conduits de 
lame aux cinq lèns plus clos & fermez , ainfi fe dcmonftrcnt moins en iceux 
les effe&s de l’efpric , ne pouuant l’effort du iugement pcnetrerlcfpefïèurde 
celle lourde chair.Et de la vient qu’cncorcs que deux perfonnages foyent éga- 
lement inftruits & moriginez , l'efprit de l’vn bien qu’il foit égal à l’autre , eft 
pcult eftre enclos & fermé en fi forte & dure prifon , & tant combatu de diuer- 
fes affeâions naturelles , qu’il ne fe peut roanifefter parle dehors : ains ne voit 
on en fon lieu qu’a&ions corporelles & tcrreftrcs,le faifant iuger fol , niaiz , ou 
cnragé.Et de qui le peut mieux, ny plus propremét dire cela que des hommes, 
lelquels font de nature tant forte 8c robufte, 8c eft leur appétit par intemperee 
chaleur, tant impétueux, que l’efprit ne peut finon aucc force de doctrine les 
renger? Ce que nous ne voyons en l i femme, car fon naturel,plus foible & dé- 
licat , aucc fa froide affeélion, fon t bien toft par la force de Ion efprit furmon- 
tez,& fi a d’auantage le naturel plus prompt, & les voyes du iugement plus ou- 
uertes que l’homme , dont aduient que fouuentesfois , 8c fans eftre inftruite 
aux Icttres,ainfi que luy, elle le p.ifle de fçauoir & iugement: de lortc qu’il fem- 
ble à la promptitude de fon efprit , langue , & apprehenfion , ne luy manquer 
aucune chofe que les lettres , lefqueiles ( comme i’ay ia dit) celle maudite & 
maleureufe couftumeluy à fi long temps interdites. Mais pour venir à la ver- 
tu, il eft certain ( comme i’ay ia monftrc parlant de confiance ) que l’appétit 
defbrdonnéj& infatiable defir, auteurs de tous maux & vices, viennent,& font 
excitez de chaleur naturelle, laquelle ayant les femmes plus tem perce que les 
hommes, elles font aufli plus temperees 8c moins vitieu les qu’eux. Qu’ainfi ne 
foit , l’on voit peu fouuent de femmes fuperbes , cruelles, meurdricres,yùron- 
gnes, gourmandes * facrileges, larronnefles , ÔC generalement tachées de tous 
genres , 8c efpeccs detous maux & vices ainfi qu’eux : ains au contraire , font, 
pour la plufpart , humbles, gratieufes, fobres, chaftes,fages, 8c charitables, de 
coeur doux 8c humain: & s’il en y a, corne Ion me pourrait alléguer , quelques . 
vnes vitieufes, ie dy & maintien quelles font à ce induites 8c incitées le plus 
fouuent par les hommes, fans l’indu&ion dcfquels , s’en trouueroit point ,ou 
peu de telles. Et pour parler plus ouuertement, pour vn petit nombre de mau- 
uaifes femmes qu’il y a, la plus part des hommes ne Valent rien. Etfiancun me 
veut à ce contredire, ie luy demande, quels lèrayent les hommes s’ils eftoyent 
ainfi communément induits , excitez 8c foliieitez par les femmes a mal, vice, 

r 4 &pc 



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fc©o C ' L » 

& pçché , comme elles font par eurfvcu que deux mefmes,& fans aucune per- 
fuafion, ils fontia tant corrompus & vicieux ? lequel doit Ion eftimer plus ex* 
çufable celuy qui par l’indu&ion d’autruy laifie la vertu , & l’homme s csforce 
luymçfmclachalTer,tefmoing l’expericncc qu’en voyons iournellement:& 
par laquelle, ie m’elbahy d’auantagede cesnouucaux hommes , lelqucls ne 
çeflent de blafmer aux femmes vn vice qui leur eft trop plus commun qu’à el- 
les^ bien qu’ainfi ne fuft , & que les femmes ( comme ils dient ) fuflent fuiet- 
tçs à Ja lubricité & luxure ( ce que toutesfois ienie )ne deuroyent-ils eftimer 
autant ou plus vilain, & abominable, vne infinie quantité d’autres vices & im- 
perfe&iôs qu’ils ont en eux,& le moindre defquels n’eft moins à blafmer qu’i- 
çeluy î Iene fçay dont tel erreur leur procède , finon qu’ils veullent condam- 
ner autruy Pour fe iuftifiçr, ce que toutesfois ils ne feront en mon endroincar 
ic les cognoy prefque generallcment tous tant adonnez à ce mefine vice, entre 
autrcs,qu’il n’y a fi petit & malheureux d’en treux qui ne defire accomplir & 
aflouuir fa volupté auec toutes, & autàt de femmes qui luy plaifent : tellement 
que fi l’honneftcté & chafteté d’elles n’y repugnoit , il n’y auroit non plus de 
continence enrre les humains , qu’entre les beftes brutes. Mais comme nous 
voyons , encores que fans cefle elles foyentTollicitces , & qu’aucc trop moin- 
dre pcyne que les hommes elles puilTent auoir le comble de leur plaifir , fi les 
voit- on peu fouuét tomber en telle faultc:laquellc,encor quelle foit plus blaf- 
mee en elles qu’aux hommes qui en font prelque vertu , fi n’eft elle moins de- 
jfplaifante à Dieu de l’vn que de l’autre : & trouue fort eftrange qu’elles foyent 
(1 aigrement blafmees de ce mefmc dequoy ces fols fe glorifient , & quelles 
font le plus fouuent auec quelque droiâ ou excufe:ou eux ils ne s’en fçauroyét 
exeufer, 

CLAVDE DE TES SERA NT Parifien a faiéfcvn fécond 
tome des hiftoiresprodigieufes fuiuans celles de Pierre Boaiftuau contenant 
quinze hiftoircs qu’ilarccueilly de plufieurs autres , & dont la quinzicfmc eft 
du Philofophc Atnenodore & d’vn fantofme extraite de mot à mot de ma Pro- 
fopographie ainfi que ie l’auoy traduite de Pline le Ieune. [ impr. à Paris 1 6 °. 
par Hierofime de Marnef & Iean deJBordeaux i / 7 8. 

CLAVDE TO LO MEI. Voyez Pierre Vidal. ' 

CLAVDE TIR AQVEL Confeillcr au fîcgc Prcfidial de Poi- 
tiers fils de ce dote pçrfonnage feu André Tiraquel,a eferit quelques poëfies ’ 
Françoifcs. : 1 

CLAVDE DE TOVRNON quand viuoitEleu pour le Roy 
au païs de Foreft a mis en rime Françoife 
Les fept Pfalmes de Dauid qu’on appelle Penitentiels. 

CLAVDE TVRRIN Dijonnois a eferit 
Les Charites.prifes du Grec de Thcocritc. [impr.à Tholofe 4 0, pâr Guyon Bou- 
deuille / s 6 1. . 

Oeuures Poëtioues diuifces en fix liures. Les deux premiers font d*Elegies 
amoureufes,& les autres de Sonncts,Chanfons,Eclogues,& OdçsJ impr. à Pa- 
ris $ .par Iean de Bordeaux 157 t. 

En 



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101 



c L 

En la quatriefme Elcgie du fécond liurc intitulée Di (cours de (es 
mifcres; A François Sayue Dijonnois. 

J’ auoy pourtant amorty quelque peu» 

S ans y penfer lesflamrïïes démon feu» 

J auoy défia pour fuyure autre fortune 
Fait eclipjèrvn quartier de ma Lune» 

Et quelque peu plue rafiisque deudnt» 

J auoy quitté pour me mettre en auant* 

Voftre Helicon quand ie vins à t eïco le» 

( O changement )<C Accurfe de Éàrtote» 

Je n y fu pas à grandpeine trois iours» 

Que tout foudain ie vous laijfe le cours» 1 

£tt échangeante aux puceües iHomere» . 

Je mis au plein ma Lune toute entière. 

Plus que deuante amoureux ie deuins 
Et des lauriers jfA des chantres diuins» • 

Plus que deuant mon ameéceruclet» \ 

Pie ce beau Dieu s en reuint affoUee. '• 1 

Et toutesfois celle belle fureur» 

Ne me viwL> pas firion qued; vn malheur» 

Non Sayue nonfte n eu cefiedifgr ace» 

Pour auoirveules filles deParnaffe» 

Pant feulement ie me vis abbatu» 

Pour aymer trop vne belle vertu. 

Ce fuftHelasfle recueil fauorable 

py ,f un grand feigneur qui me fut dommageable » 

Ce fut Jon œil» fon bel entretien» 

Qjti me feit tout Ç$ ji ne me feit rien. 

Quand ce Seigneur m accolant de fa dextre» 

M’euft dit ainfiiie veux faire cotmoiflre» 

JVfon cher Purrin 3 que ie prens en foucy 
Voftre P hebuSffâ vos mufesaufii* 

Une teut dtt»queï empoigne tyuoire. 

En le lunant ie defcoche/a gloire» 

Plus vïuement» qu on ne voit dedans t air 
Les traits afleXdes Cy copies voler: 

Plus que deuant écarté du vulgaire» 

le fus deflors voftre beau fecretaire 
Seursà Phebus»t$ toufioursauecvous» 

le fus 



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toi 



C L 

le fus defpuis en la bande des fous. 

Comme voz, preZj , & voZj belles v allées, 

Sont en tout temps de perles emaillees, 

< lAinfitoufioursdvn embleme diuers, 

Vous emaillez, le printemps de mes vers: 
oAinfi toufiours dedans voftre verdure , 
le detr empois le vif de ma peinture . 

Il ri y auoit ny taillis reçu lié, 

N y lieu facré qui me fut recelé. 

Il ri y auoit antr*,pré ny fontaine » 

Ny val feury,où le bal Je demaine, 
Faune,filuan,nyfatyre cornu, 

Jfy Dieu des bois qui me fuft inconnu. 
Iecognoijfois ofeursdeCaUiope, 

Les mieux appris de voftre belle trope, 

Qui mal en point fe rongent le cerueau. 

Four diftiller quelque fonge nouueau. 

Et qui encor pour apprendre la fuite. 

Sont amaigris apres voftre pour fuitte. 

Ainfi comme eux appris dejfous vos mains, 
le depouillay les deux chantres Romains, 

Et le Gregeois , Ç& d archet de lyre 
Et de chanjfons,pour les faire redire 
oAu lut François auquel rien ie ri appris, 
Qnvn grand Seigneur qui me tient à me fris. 
Chétif hélas quanti amenay la mufe, 

Des chams fthebains aux chams de S iracufe ! 

He quel malheur,quel malheur me tenoit? 

, , U œil incertain ne voit pas ce qu'il voit. 

Je ri auifay la fniftre corneille. 

Chanter mon mal auprès de mon oreille: 

Je ri auifay que le pié me trembloit, 

He quel Daimon,quel Daimon me troubloit? 
CeiourvrayementS AT VEJütlecinquiefme , 
Et ce iour là le mal-encontre mejme, 

Se deguifants ' écoula dedans moy. 

Vvn oublieux me manquant de fa foy, 

Met toit auvent fa parolle legere. 

J àuoy t ouf ours quelque frefche mifere. 



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C' il qui feignait me porter dedans C ail» 
Apres auoir euanté le cercueil 
De fesayeulx, (fl d vne afie plus forte» 
Guindé aux deux leur mémoire ia morte» 
Ne me connoit» (fl ne veut auiourd huy» 
Que pour vn rien ie me targue de luy. 

Cil qui deuoit me feruir de Mcecene» 
Mefèçourir» (fl me mettre hors de peine» 
Lefèulappuy 3 (flle doux honneur mien » 
IPfemeveut plus recognoittre pour ficn. 

Et vn peu apres: 

çJXCais que me fèrt de difiourir ailleurs» 

S ans difiourir fur mes propres malheurs ? 
Comme les flots (fl les flots s entre fwyuenL>» 
Ainfl toufioursles malheurs me pourfuyuent * 
S A T V E» tayveu (fl l hyuer» (fl t etté» 
Ce beau croiffant doutée fois reuouté» 

Et tout es fou du defpuis te n eus onques» 

A îy vn bon iour»ny bonne heure quelconques . 
Voila comment puceüesvous traitiez, >» 

Ceux qui béants près de vos fain&cteZj » 
Suyuent en vain voz» traces egarees» 

Voila comment pour vous voir adorees » 

D e tant de fous vous ne faitt es fin tir» 

TJcn quvn dédain» (fl rien qùvn repentir* 
Cefi donc ainfl que pour fuyure ton fiere» 
f ay dédaigné les confeils de mon fere» 

Belle Qeion» (fl que pour voz» beaux yeux» 
f ay deffendu la moytié de mon mieux» 
oA a vrayement>pour apprendre cesrufès» 

C eft trop musé auprès de vous 6 Mufes. 

A a vrayemertt Mufes cefi trop muse 
Quand à la fin on fi voit abusé. 
Mufe%tenezj»teneZj cette couronne» 

Tenez» ce lut Mufes ie le vous dame» 

Des maintenant ie vous quitte le ieu» 

A Dieu c Phœbus»A dieu Mufis»<sA dieu . 
Gardez » pour vous vottre belherimge» 



104 



C L 

Quand efi de moy te veux eflre plue fage 
\ D'orefnauant que te ri qy pas eflé. 

Cardez J pour voue sMufes la pauureté . 
le ne veux plue déformais qu on me picque 
De ces beaux noms , reueur fantafhque: 
Vaymetrop mieux d vne bonne fie fueur, 

G aimer enfemble, le bien >f$ t honneur. 

Or a ‘Dieu donc, & fi quelque etincelle. 

De voflre amour > dans mon cœur fe deceilc , 
D'orefnauant ie la veux employer 
celle fin çfflufisde foudroyer, 

Voflre T amajfe, & de perdre la four ce. 
Qui du cheüal prend le nom fÿ la cour fi . 

En cependant, afinderiabufer 
Ceux qui voudront leurs ieunes ans vfer, 
aAupres de vous qui dedans ce fie onde 

Viendront chercher a vne Çf ï autre faconde, 
oAuec cesvers dans lefcorce taillez. >, 
Tàppens icy mes veflemens mouillez 
Qjuiconques fois qui t'efforces de boire 
Dans ce rutffiauAe te pry de me croire, 
‘Extourne t'en, prens autre chemin. 

Si tu ne veux que le mefme venin 
Qui me tourna le fins en frenaifie. 

En vn desfit tourne pu fantnfie. 

Icy Ehœbtu fis fiursne fonSU plus, 

Mais aux plus creux de ces antres reclus, 

Et dans ces bois, icy font demeurance 
La pauureté , le malheur,! efferance . 



C L A V D E VAL 'GELAS de fain& Chaumont en Lyonnois 
Do&eur en Médecine à traduitt du latin de Hieromc Montuus Seigneur de 
Miribel en Dauphiné,Medecin ordinaire du Roy' 

Commentaire de la conferuation de fantc & prolongation de vie. [ Impr. à 
Lyon 4 0 . par Ican de Tournes 1559. . 

CLAVDE DV VERDIER, mon fils a efcrir,en vers François, 
Difcours contre ceux qui par les grandes conion&ions des planètes qui fe doi- 
uent faire ont voulu prédire la fin du monde deuoir lors aduenir. [impr. à 
Lyon par Bathel. Honorât .758 3. 

fPeripetafisEpigrammatum variorum,latius oratione foluta exprefforum . 
Eiufdem Bombycum metamorphofis Dialogus ex Gallico eruditijl Tuella 

Qatharina 



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C L 



ic 



Catharina des c R s oches Latinis verfi busredditus. aAecloga > çÿ alla Toè- 
mat ta . \Jtnprejfa c jParifijs8°. apud téMaturinum Freuofi iy S i. 

Eitancallé à Boiiloigne en Italie,ou il eft de prefent,il alaifTépar elcrithuiâ: 
Chants intitulez, le Luth. Rien. La Blanque. La Beauté. L’Honneur. Le Lieu. 
Le Centre. Le Poinét Lefquels i’ay trouué parmy (es papiers dans fon cftude, 
& en metray icy les deux premiers . 

L 6 LV T //. 

T oy fils aux blonds cheùeux de la belle L atone 

Seul honneur de D elos, donne moy que te fonne 

Le prefent que te fit le larron cauteleux 

Qui déroba ton arc quand tupaijfoys les beufs 

‘Du Roy c TheJfalien»donne moy que te chante 

La valeur de ton Luth qui noz, fouets enchante » 

Au fon duquel tes feurs, comme auec vn compas » 

Surlebefforicoupeauvontmèfùrant leurs pas. 

*D énoue moy les doigta > Çfi me donne la grâce 

jQjte tu donnas iadts au fainB harpeur de Thrace 

Qui mania ton luth fit par tes moyens» / 

Des efpejfes foreîifdancer lesdtoyens » , . . 

Ou a celuy quifitl inexpugnable place 

Qm eft dansia cité que dl Agenor la race 

Bdtiftipàur la fureur paternelle euiter* 

Ne pouuànLrecomrer le rapt de Jupiter. 

Efjfrïs él entoufiàfme & diurne manie » 

Je feray retentir la plaçante harmonie 

*De ton luth argentin Jmouuant lis plus lourds» 

Me (mes ceux U qui font naturellement lourds. 

./-» • '• A- v * ï r J i • 

L ar les vns (ontgrofiiers ennerpys aejcience. 

Se baignansau bourbier de leurpropre ignorance : 

N’ayans aucun foucy du plkifir gratieux 

Procédant de ton luth» qui nous éleue aux deux. 

Et nous faifi immortels » mais la fiere oAdraHie 

Se vengeant ne lairra celle faute impunie. 

Les autres ont goufïé quelque peu du cri fiai 

Qui (or fit ondoyant de 1 ongle du cheual» 

Mais la chorde laijfàhs du Vandomoys Lerpandre» 

Que tu luy as baillé pour chant erfà Cajfandre » 

Ne font bruire à demy ton Luth tout es fois 

Font plus d eïlime deux que du Chantre gregeois. 

s Les 



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Les autres ont touché cette chorde adiouttee 3 
Suyuansdu Vandomoyslamufe élabouree. 

Vn d’entre tous ceux la quifes accords ont pris, 

A deffous ‘Uranie vnnouueau chant apris: 

Tous enfemble ont acquis une etem elle gloire. 
Leurs noms font engrauefau temple de mémoire , 
c . Tourauoir brauement fur vn Luth fredonné. 

Luth gentil. Luth dtuin,qui es du ciel donné» 

Lu nous fais doublement âüx immortels fimblables. 
Nous preferuans comme eux des feurs impitoyables. 
Tu fufeitas iadis vn tortueux daulphin 
Amateur des humains, pour retarder la fin 
Que tramoit le nocher à céfonneur infigne 
Qup vouloit en chantant mourir comme le cygne. 

Tu nous fais d auantage affranchis du fardeau 
Tu foucy que tu mets hors de nottre cerneau. 

L ’ inuinçivle guerrier courageux T eli de » 

aApres auoir ouyt ambaffade d aAtride, 

S 'elaiffoit au foucy Çfirïttejfe ranger» 

S'il neuf faitt maints fredoris de finpoulce leger 
S ur un Luth qui changea fin dueil en alegrejfe» 
Bien que les chauderons riches préfents de G rs ce» 

Les tripiers,les citez», qu'on luy vouloit donner • 

N eujfent eu le pouuoir fin courroux refrener. 

J) auantage nous ditt le Dotien T oête , 

Qjfaufin du Luth les dieux fontcejfer la tempette » 
Non les floth feulement qui nous vont agitans» 

La douleur Je courroux, qui nous vont çombatans. 
Voire mefmes ce luy qui lancé lé tonnerre» 
oAu fin du Luth fa main treïfrüijfante referre. 

Et partant celuy fut fageg$ bien aduise» 

Qui ettant pour alter en guerre diff osé» ' 

Avn finneur laijfaia moitié de foname, 

S çaehant quaueques luy fa bien dymee femme 
Treferuee feroit de l iniure des deux, 

Et laijferoit en fin les ennuysfrucîeux , 

Qui bourreaux inhumains au cœur î auoyent fai fie , 
Tour preuoir fin efpoüx au danger de la vie, J 
S çaehantbien que du Luth ï bonnette volupté. 



Laideroit à garder la faintfechaHeté 
Que réciproquement tvn à l autre promettent 
Ceux quidejfou* Hymeh leursvolontez, remettent : 
Car double eft le plaifir ,1’ vn fans bonne ïletè \ 

< 2 )’ harmonie ri ayant que le nom empronté. 

Qui nous remplit les yeux de fiommetllante arene, 

6t par ce fiulmoyenla trompeufie S irenca ' 

6ndort noHreratfon, lajchednozjappetits : 

La bride nous engoulfre au fnour de Thetis^ 

EH ans à ce danger, ne fault prefler Ù oreille, 

Rufe à cédé du fils de Laerte pareille. • , i . . . N 

IlfaulteHre attentifs au (on mélodieux > v . 
Du luth du Çintien,qui nous fattt demy-dieux. 

De là vient le plaifir qmfiaiâ que noHre vie 
N’ efi fous le pefant ioug d'ignorance ajferuie. >• 

Ce fie efi la volupté dont le * G argetien «i#™»* 

Faifoit cas y & aufii le Roy Corcirien, 

Lefquels font mis au rang,charge\de calomnie* ■ 

De ceux qui la vertu ont eu pour ennemie . 

Le commun les reprends ayant mal entendu 
Le fiaintt but qui efioit par iceux prétendu* 

U fault mettre ypremier que de donner fienterice, ' 
Ce que Ion veut iuger dans ïefgalle balance 
De iufiice>t$ ne fault fi témérairement. 

Donner des gens de bien fi me fichant iugement. * * • 
Ils ont mis noftre bien au fieul plaifir detame '■ 
Qui nous rend bien-heureux ,non au plaifir infâme» 
Dont fi font enyurez, , deuenuZj pourceaux 

Ceux qui aloyent erranspar les fàlees eaux, ' 

6sperans de reuoir I tache auec Vlifie, r - ' 

Qui fie fieut prefiruerfiul des charmes de Circel * - 
Les S toiques fie font de bien plus abufezs, 

Voulans que les humains foyent du tout fiparezj 
De toute volupté, efi ans comme vne idole 
Qui ne touche, ny voit & ri a point de parole: 

Et néant moins elle a bouche, y eux,f$ doigts. 

Il nous faudrait donc efire ou de pierre dude bois. -■ 
U homme dl vn dur caillou ri efi l in fen fille engeact » 
De chofie inanimée U ne prend fion effencc, 



s J 




*c8 C L 

Je ne croy que < Theùu*ayt ordonné lesps 
\De noftremercgtanAtetter demerledos. 

Pmrrimoinsie ne,croyp[uede chofe fidure . > 

Se fo'tt pmreparer l'humaine créature s- 

Nous ri# femmes d'un tronc mais des homes con'cetUf , 

SD ouèssi entendement^ de raifon pouruem. 

L efens tout homme peut auolupl éconduire 3 ■■ \ ; 's 
Mais de la.volupté taraijbn dotteftire :» v . ' ' 
Nousriduomfeulememune majje.de chair 3 : --..a 
Comme cellequei' oursné cefft de lé chefs 
Jufques à ce quelle ayedunanmantla formes,;. . \ \ 

Jfous auonsunelpritqui noJïre corps mformcsiy. 

Et parcèhousdeuonscont enter çeft eîfritl > • ’ • \ . %» •*— V. 

Celuy qui fe ietta dedans tEunpe dtch i - CY 

Que rien, dans no&re -es frrit-n-e peutauoir entrée* /._ 

Que par le fens: partant la volupté prijecs ' '■•■O 
Par dejfus toutes eft celle qui vtent du Luth > • Y 

Car l oreille ifleffrit contenter elle peut* . 

Content crique disdeldeftuis que noBreouies. , J 
Eft attninlüe une fois de la douce harmonies > . \ 

i>u Luth*eÜe rejfemblc auper taise umjfeau * 

2) es Danaidesfèurs que remplir ne peut l'eau: V:\ 

Qjiand le. Lmh r ùnêfoysa frapé rioBreouiés r. , ■* J- 
Jamais de ceplaifir elle ri eft affouuiesi;, \<\-S\ 

Commeunsfui eft atninÜ del'aftre Syriens - . v v.;.0. 

Ou vexé.duLioniqtadu bois Nsmeen •>'•>. 

^uxSDryades cogneu,ft gueule rugi Jantes 
Ouura^L) 3 dl.vne chaleur extrême nous tourmentés.] 

«T il entend'riunruiftèauledouxgafouillementj 
Sortant d'une fontaine Al y court uiBeméwCs* 
Ets’pjfedniauJtordtnpifté de uerdures* , V, À 
Semble vouloirtnrïr les eaux, dont là froidure 
Mitigantfa chaleur 3 luy porte allégement* ... . 

Mais eïlsmdrene peut fa foif totalement; 

‘Toutdinfiqui dulmkentendla mélodie* 

D’ouyrdçpluf en plus augmente fon en me. 

C eux qui ont refusé l’heneiïe uolupté 
D is lut h ypeft pourri duoir àuparduantgouH é 
Sa douceurftj.n deceuxjqmdans U Symfirge 
y*. Eut inlhruift) apres une très -noble ch a rgzs 

Exerce a» 



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Exerce a > pour auoir la lyre refusé '» 

En fut toujours de ffuùd’vn chafquvn moins prisé* 
Il eïloit malfeant à vn grand capitaine » 
jfgnprer la vertu qui pour compaigne meine 
La victoire aueq fioy, L es Spartmns au combat 
Souloyent au fondu luth animer le foldat. 

De ton diuers fe font les accords, t harmonie 
Eft de p lu fieurs accords, (fia vertu vnie 
T> e plufieurs hommes petit vn efquadron drejfer. 

De plufieurs efquadrons on peut vn camp leuer, 
,.SiJsne font dvn accord ils ri auront les trophées. 

Car toufiours moindres (ont (es forces difiipees . 

U harmonte du ciel a ce donftecial, 

§lue bi enfante lie ri eft. Lepfalmiïie royal 
A partant du grand dieu fai ft fonner la louange 
Sur le luth, qui a peu.chajferle marnais ange , 

D'vn corps qu il poffedoit, tandis qu'il y fut 
Il ceffoit tourmenter et corps au fondu luth. 

Le lutbififle démon femblentaux fis de Le de» 
Quand,! vn s efùanouyt t autre ce corps pojfede: 

( Dejfous cenonide luth eft généralement 

*D e mu f que compris quelconque autre infiniment» 

Monté de ch or des } (oit quà ! archet on le Canne» 

Soit qu auecques les doigts onypinfe ou fredonne) 
Qjii voudroit donc nier quvne dminitc 
Jffaccompaigne le luth fi (ouuent rechanté? 

Mutais qui voudroit nier quvne vertu latente 
Ne gift au fon du luthiça que ie te rechante» 

Mon luth, ça ça ieveu ma chanfin redoubler. 

Et par mille f ridons ton los renouueller . 

Mais poureflre feuré de la troupe groftiere 
Du vulgaire, vne main habilement legere 
Ne fujfitil harmonie a fon commencement 
< Dufiens,f*l fié parfaitt auec le iugement. 

Ceux qui font entendus en la feule pratique. 

Ne fçaehans nullement que c eft de Théorique 
Ne peuuent vfurper que tiltre d ignorant* 

, , Eflre pracltcïen, ce ri eft efbrefçauant. 

Ils femblent à t oifeau qui dedans vne cage, 
Jergomant femble auoir vn naturel langage» 

’ ' ‘ ^ ’ s s 




ilD 



C L 

Et toutesfois a in fi babillant tons les iours, 

Ne fçayt ce qu il a difi commence tonfiours 

V ne mefme ch an fon. Ayant apris à dire , 

Bon ioiir Qfar , prendra pour cil qui tient l empire 
oA fon fceptre fous-mis ,vn panure foujfreteux, 

2 ) ifant,Boniour Ce far, bien fouuent àvn gueux, 
fl faute voir que celuy que chanter on defire. 

Soit digne cl Apollon', & mérité fa lyre. 

M*is ce ri eft parafiez, la faire retentir, < 

Si on ne fçayt d ou peut l harmonie venir. 

Mainte nombres accouplez,,qu entr eux conioint & lie 
Une proportion 3 font naittre lharmonie, . ‘ 

fini orne richement toute bonnette aftion ' f 

L e nombre contenant^ ïa proportion. 

Celny qui don na nom à ta philo fophie* , ~ 

Tout œnure commença, dit on, par tharmonicj. 

Par ce moyen monttroit ce dotfc Samien, 

Que rien fans l'harmonie au monde ne va bien , 
yfottre ame eft harmonie,ettdt de nombres faille^ 
Etlaperfonne alors fe peult dire parf aille, -- 

Quand fes nombres elle a. Orlediapafon 
Le premier des accords figure la ratfon. 

Et lé Diapente le fins nous repre fente, 

LeE)iat effaron i appétit qui s' augmente, 

P uis bouillonne, apres (e flétrit vieilliffant , 

Le triple changements de fesitons imitant: 

La quinte défions foy de tons a quatre effeces » 

Le fentiment aufii en a quatre diuerfes, 

S ans que l atouchement y puifie ettre entendu 
Quigeneralementpar tout eft ettendu. 

Le gou/l ri eft fans toucher ,1 ouye ne procédé 
S ans que l atouchement de deux corps ne précédé. 

L ottaue, (car ces trois que t ay di£t en grégeois. 

Sont quart e, quint e,ottaue en langage François.) 
Contient en foy de tons fept elfe ces, de mefme » 

La raifonpeut conter iufques à la feptiefme. 

La phantafie fuit la cogitation. 

Vent endement apres auec l opinion . 

La mémoire fur uient , (S) puis la prouidencc^t 
V ient en rang, la derniere on appelle feience. 



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XII 



. ' C L 

L e fens (ft àpetit (ont compris (bus rai fin. 

Et l oftaue, contient de la quarte le fin , 

Et delà quinte , qui dette plus press ' aproche» 

De mefme que le fens de faifin e fl plus proche . 

Vne quarte iamais l autre quarte nejuyt , 

Et t apetitparfoy iaynais ne fie régit. 

Dauantage la quart? ayant triple partie» 

‘Trois vertus du vouloir mai ftrejfiesflgnifie. 

Qui vont les qpetits indorntez, reftraignans 
La hoiïte du delitt, qui nous rend abfHnans, 

* Touchant les voluptés du corps, la Tempérance» 

Tour lesnecefliteZj endurer , patience. 

Les quatre tonsaufsi de la quarte, au couroux 
SerapQrtent,î homm e fl, quand d lire, faitt doux ‘ 

Tat la inanfùetude 3 apaifi (à rage . 

Et les dangers ne craintt la grandeur de courage . 

La confiance nous firt au troublé mouuement " 

T)e t ejflrit. Tour porter les trauaux vaillemment» 
Sertlaperfiuerance,Ç$ ceque fignifie 
U ottnue , efl laraifin qui a vne partie 
Septième , comme elle a aufti,celerité 
üAnchinœe,confiil plein de maturité, . 

Cette qui laraifin décor efiapience» i \ 

La prudence,? engin, auecl expérience. 

NoUyneurs auflt des tons fiuyuent la qualité» 

Le graue repre fient? vneftupidité 
Et couhardifi,ainfi que t audace ejfrenee. 

Et la promptitude efl pari aigu dénotée 
Et par le demy -ton cil efl reprefienté. 

Qui ayme mode ïlie » médiocrité. 

Bref autre chofie ri eft l ame que modeftie, 

Qui les tons $ accords en fiydiuerflfie. 

L'harmonie eft deuaht que Saturne le vieil, 

Tour autant quelle entra au monde auec le ciel 9 
Et le ciel engendra celuy de la ruine 
Duquel, fia fiource a pris la région latinei 
Du mobile premier le reirlé mouuement 
Enfimble aueq le cielprint fion commancement. 

Tous les celefles corps dedans leur temps fi mcuuent» 

Et les tons fans leurs temps efitre plaifans ne peuuent. 

s 4f L'arm 



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2 . 12 , 



' c L 

L harmonie le Cielfemblent eïlre for tis. 

Snfemblement, ayant leur commencement pris 
T ous deux auec le temps, femble que d icelle 
D’vne Quinte eïlantfaîÛ d harmonie parcelle 
Le CielayteHé faicl. U harmonie, les deux. 

Et le faucheur aflé font les tr où premiers ‘Di eux 
Qui iamais ont eHé:Çibele neft leur mere, 

L’ harmonie ,du Ciel la S çur, ejl deuanciere 

Des D.eeffes ÜD ieux,de celle mefmement 

Qui pour le+iouuenceau alloitfe confommant, ' y ; ' ; 

Qui fui en pin mué apres fa longue fuite, • 

St, comme le Caïiorfla caufe de pour fuite . . 

Se coupa, dont le fang qui rouge en découla ‘ 

Le marbreThrigicn de pourpre tauela. ’ , 

Le luth premièrement qui ri auoit que trou çhordes, 

MonHroit de ces trois Dieux Uspuijfancesxconcordes, ►pour con. 
L 1 harmonie, le Ciebff le chenufaulcheur 
Vont fe communiquant /’ vn t autre fa valeur. 

Ces trois chordes monSbroyent la faifon efcbaufee 
Et la froide en apres future la temperee . 

Mercure par apres la quatrîefme adiouïla. 

Et tout de quatre eftfaill.La cinquiefme ïnuenta 
Chorebe, Byagnisy meit vnefixiefme. 

■ L'erp andre le monta encor d’vne fèptiejme. 
fl en eut huitt apres, la neufuiefme fouit, 

La dixiefme deffùis en vfage Ion mit. 

Ores communément on le monte de trez*e: 

On le peut augmenter iufquesddeux tffe&e. 

Le luth de deux fois neuf chordes peut s accomplir» 

Si on en met plus, ceft, pour L oreille remplir. 

Or ettant p arùenu à la derniers ch or de 
Iettantt anchretl çonuient qud la riue i aborde: 

Dieux marins permettez* que tarriueà bon port, 

V ous qui iadü le luth fi tes venir à bord 
Qjf les femmes de Ehr ace assoient d vn précipice 
lettê dedans vos eaux à fin qu il y periffe. 

V otss qui auez* fauue l harmonique douceur 
Du luth que ïay chanté, failles en (a faueur 
Qu au haure Delphien iepuife toft de f cendre. 

Ou aux pieds d aApoÜon ie vay mon luth appendre . 



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Chant II. 



Puis qu'en main le Lqth ie tien» 
h veux A dieu Delten, 

Faire refonner tpn templCv, 

Et que ma iumelle temple. 
Prenant de toyfon loyer 
Soyt ceiniïede toniauriér: 

Non pour d Amour la. querelle , 
Maie dvne façon nouuelle 
Mariant aueq la voix - * ' 

L 'industrie de mes doigts . . 

Car fi ie chante la force 
D ' A mourqui noz. > âmes force: 
Qjielque Seuere Caton 
A qui ne plaira ce ton , 

Me contraindra de luy dire. 

S'il luy plaifi, qu’il fe retire. 

Pour d vn regard fqurcilleux 
de [tourner noZogays ieux: 
Que d’vne troigner eue cbe 
JA foz, pajfe-temps il n’empefche. 

Si d’vn vol audacieux 
Je monte iufques. aux deux 
V oulant eSflucher les chofes 
Qjsi font au vulgaire clofes, 

L ors quelque cA Strologien 
Scrupuleux en thracien 
Fondé fur vn pié de mouche 
•Me voudra clorre la bouche . 

Si ie fleure les odeurs 
Des' philofophiques fleurs, 

J'nmnt le fcholaStique , 

1 1 faudra prendre la pique 
Et coup de fus coup ruer . 

Pour cent chimères tuer , 

Labeur qui celuy furmonte 
'D u vaillant Bellerophonte. 

Aiais fi ie chante vn beau Rien, 



Les tromperayfte pas bien? 

Ny le fcholaSlic fophiSte, 

Ny le dofîeur SorboniSte? 

Ny le Caton ennuyeux 
Ny le Zoile enuieux, 

N' empe [cher ont la carrière . 

De R ien,mon œuure première 
Dont on mevoit auorté 
En chemin de mon eSté, 

N ’eilant encores pajfee. 

Ma printanière rofee. 

Or vn feul Lfien fuit la dent 
De tout enuieux mordant: 

Et aux fiens la maigre enute. 
Donne Rien durant leur vicj. 
j Qui de mon Rien médiroit. 
Beaucoup il ne gaigneroit. 
Combien de mortfviolentes. 
Combien de guerres fanglantes. 
Combien de düélsxombien 
Se font fai des pour vn Rien 
D ’ efcarmouches, d affaultz J 

Combien de fortes de maulx? 
Souuent on voit le gendarmes 
c Pourvn Rien crier alarme. 
Pour vn Rien peult le foldat , 
EStre animé au combat. 

Vn Rien anime mon poulet, 
oA fin que les nerfs il pouffe 
Pour fur mon Luth fredonner 
Et Rien,non autre y fonner 
D’vne façon dont encore 
Jamais n’vfa Perpfichore* 

Ny autre chantre(ie croy) 

Gflui ait eSlé deuant moy. 

Jfy le bon fbnneur de P hrace, 
Ny celuy qui de la grâce 



Du 




m 

Du fin a Argentin (fi doulx 
Du huth,rauit les cailloux . 
hors que de leur main laffee 
ha chorde eïloit délâijjee» 
fl ne monïiroit pas parfaitt 
y ne ceuure qu ils eufientfaitt. 
ha douceur efuanoüye 
Nepouuoit plus eflre ouye 
Qjt* lors qu'ils le reprenoyent , 
Et que le nerf ils touchoyent . 
Mais quand la chorde tendue 
De ma main fera battue, 
Tourfonner Rien, Rien fera 
h' œ uure qui demeurera. 
Encor que iouér te ce fie, 

E t que mon luth ie delaijfe. 

‘ Far vn Rien donques ie veu 
Jcy commencer mon ieu. 

Que fi quelqu'vn s'en e Bonne, 
ha raifon ie luy en donne : 
‘Tout ce que fans ordre efl faitt 
Et confufement,defplait: 
ha chofe bien ordonnée 
Meilleure fera trouuee. 

E n tout il fault regarder, 

Que ( ordre on puifie gqrder. 
Qui efl en langue Gregeoifi 
tlfttethode, (fi en la Françoife 
Drefiiereon le peult nommer : 
C ar fans beaucoup cheminer, 
En peu de temps il nous meine 
Ou il fault que ( on patuienne. 
Donc il fault qu en enfeignant. 
Méthode on aille tenant, 

S i que des chofes faciles. 

On aille aux plus difficiles* 

Or qu'vn tout,eftplus aysé 
C e dont il efl composé . 

Farçe, ma chan fin premiers 



C L 

F our fubiett ha la matière 
Deceft ceuure fi parfaitt 
. Qui de Rien ha eftéfaitt. 

Mais tant plus ieconfidere 
Que c efl que Rf en, moins ï e fer e 
Faracheuercedifiours, 

S ans requérir le fecours 
Du ciel: (fi partant ï appelle, 

N on les en fans de Cibeüe 
Qui ne logèrent iamais 
Dedans (eftoilé palais, 

Mais cil qui ha peu réduire 
heur pouuoir defioubs l'Empire 
D e Ri en, dont il fit ce tout 
Qfli efl en globe & fans bout. 

Bien que ne foit infinie 
Cefti e grandeur arrondie. . 

C efl en quoy fi me conta 
he poète qui chanta. 

Que d’vne confufe mafie 
Fout fut faitt, ou en leur place 
hes elemens mélangez, 

Ffe furent onques rangez,: 

Qjfe là fi fai foyent la guerre, 
h air, le feu,( onde, (fi la terre. 

6t les accordant fut faitt, 

C e chef-d‘ ceuure [t parfaitt. 

Toy qui peux tout de Rien fait e, 
Fay moy cefl ceuure parfaire 
Toy fans qui on ne peult Rien 
En ce 'vallon terrien, 

A qui Rien n efl impofiible, 

Fay que Rien me foitpofitble, 

Qfui de Rien fis t vniuers 
Fay que i en face des vers. 

Cilqu vn defir efpoinçonne. 
Commun a toute peyfonne. 

De s'acquérir le threfor 
D efiauoir,plns beau que (or. 



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Et 




C L 



Et qui veult le labe ur prendre, 

Qui efi requis pour apprendre, 

Ji fouit qu il appregne Rjen, 

Et il s en trouuera bien. 

CH on appelle vne h fie 
Qui ne veult orner fo telle s 
De fiience,?* ) Rien fçauoir 
Faift de fçauant t titre auoir. 
Carceluypoinft on ne nomme 
Qui ne fiait Rien fçauant homme: 
Donc celuy qui Rienfaur* 
filtre d* jçauant aura . 

Cela toferay bien dire, 

La condition efi pire , 

De Cil qui tout ha compris. 

Que s il auoit Rien apris. 

Çeluy ne fi auroit aprendre 
Qui fiait tout, cil peut entendre 
Le re île apres, qui Rfen fiayt. 

Qu efi ce que Rien fiauoir ? cefi 
Scauotr de tout la naiffance 
'Bref cefi de tout la fiience. 

Cil qui fiait c Rjen,efl fiauawt» 

Et tel ne fi diB datant > 

Qu 7 il ayt de Rien cognoiffance: 

C arc efi la vraye fiience, 

Qui ha principe certain. 

Le ciel fondé fur t airein 
N' ha foubsfa rondeur enclofe 
Qj*e toute muable chofe . 

En telle variété 
Qyfy auroit il d arrefté? 

La nature efi fi diuerfe. 

Que fouuent elle renuerfi. 

Ceux la qui penfint pouuoir 
Ces plus grands ficrets fiauoir . 

Tour vne ordonnance faire 
Sont tvn à t autre contraire 
Ceux de C Epidaurien, 






Mon Brans quils ne fiauent Rien. 
La fiience efi fi vnie. 

Quelle ne fi contrarie : 

La fiience & vérité 
Font vne feule vnité. 

Quand aux affaires humaines, 
Elles nous font incertaines. 

On voit pour vn nouueau cas 
S'efïonncr les aduocats. 
qA tant il efi impdfiible 
Tar vn principe infallible 
*Aux filzj de Japet fçauoir. 

Ce qui efi en ce manoir. 

LefubieB de la fiience 
Efi ïvniuer fille effence 
oAbflr aille d’indiuidus. 

Qui font au monde reclus . 

C hajque chofi fingulierç_j 
Jfjpa fiience peculiere: 

Car il y auroit progrès 
Toufiours d'autre en autre apres, 
i Donc la matière fubieBe 
\ Delà fiience, efi abHraiBe 
De la matière, au moyen 
Dequoyd’on voit que cefi Rien. 
Que fer oit donc autre chofi 
Le nombre qui ne repofe 
Sur des materiels corps? 

Que fl ce vn nombre fans fuppos? 
Qu efi ce vne ligne tiree 
T) ans la région &rec? 

Mais qu efi ce que t animal 
Hors de l homme du brutal? 

Platon diB que la fiience 
N' efi quvne reminifience. 

Or deuarvL» que nous fufiions, 

E flans Tf en. Rien nous fiauions. 
Donc Rien fera la fub fiance 
De celle reminifience. 

Et 



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%\G C 

Et par confiquent aufii, 

R ten fini je fçaura icy. 

Cil qui fut iagé plus fagtj 
fine tout autre perfonnage 
De l’oracle Pithien, 

Refondit quil fçauoit Rient 
Enquis de fa fujfifance , 

Et quelle eïloit ja ficience. 
e Un moderne dire veult 
Qjfvn feul Rien fçauoir fe peult: 
Parquoyda plus grand partie^ 

Du monde à Rien s efïudicj 
En ce fiecle fi heure , 

Comme à eHude ajfeurê, 

L equel ny le temps ne rongea 
Ny l’oubiy,oh comme vn finge 
Tout autre fçauoir fi pert. 

Ou bien tout ainfi qu’en l’air 
ha fumees éuapore. 

Ou il reffemble à /’ Aurores 
Couïtumiere chacun tour 
Mourir ffi naiftre afin tour. 

St auec nous il fiiourne^j, 
oAufitofi il s’en retourne 
La mémoire le faifit, 

Tuts [ oubly le luy rauit. 

Mats Rien iamais ne s’ oublient , 
jfon me fines apres la wo. 

Rien n’efi pas ce quinefi poinft. 
Ces deux different d’ vn pdmtt, 
Suyuant le dire authentique^ 

D e P latin le Platonique^. 

Pour fçauoir Rien fault entendre » 
jjufqu ou tout fi peult attendre^. 

P) eux contraires oppofiz. j. 

En font beaucoup plus aifeZj. 

C e que^j tientj foubs fit cloBftre, 

L’ a fiuree couuerture, 

ÇeJlPout. Le gomernemenfa 



De Rien pardela s’ e lien d. 

Son holtel ha nom le vuide. 

L e froid} chaud, fiée, if l humide 
Jfe combat ewL> en ce lieu. 

Rien y reffemble d vn dieu. 

Car il y eft par puiffdnce 
Par tout ,ainçois en prefince. 

Rien Çjf tout font deux voifins 
Qui ont les deux pour confins: 

Mais de Rien la feigne urie 

P> part eji infinie. 

Les pôles bornent ce tout, 

Del’vnÇfidel autre bout, 

D 'où t on peut affes cognoiftre 
Qui dieux le plus grand peutelhe. 
Mais du plus grand quelquefois 
On laiffe arriéré le choys: 

Caria vigueur affemblee 
Vault plus que la difiipee: 
Neantmoins Rien vault bie mieux, 
Qar il nous rend comme dieux , 
Nous faifdnt fans crainfte viure , 

Et de tri fteffe deliure. 

R ien exempte ceux qui II ont 
D ’impoftide dace d’cmpront. 
fl ne fault qu'vn Rien en fiomme 
Pour remonter vn pauure homme. 
Carde Rien par le dejfault 
zSbZille fortunes on fault. 

Ny le long temps qui tout mange, 
Ny fortune qui tout change, 

N y l’enuie desmefehans, 

Ny des voleurs aguettans 
La pillarde violence 
Ne luy font aucune offence. 

Rien ha toufiours aueq foy 
La faune-garde du Roy . 

Le fildat qui poinïï ne laiffe 
De faire importune preffi. 

Aux 



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* 



C L r ii 7 

<*Aux pouüesnafietoucher, C efi leguerdon de t entriez. 

Ou U fiait rien je loger: Bref Rien efi tout stout n efi Rien, 

Mate ilfaitvri beaurauage, Et tout en fin fera fien. 

Quant il fi trouue au pillage, • ... Car l auteur de la lumière 

Là libre il fi garde bien, ■ Pourperfetiondemiere 

Tant-qu.il peutd’ y laifier %jen. Qu à ce tout il baillera. 

Les P rien ois non fans caufi, En vn Rien le réduira. 

Confit derans celle chofe Comme Vulcan frape-cnclumcs 

JSle laifier ent Pfienaux pas Souflant.»fit fioumai fie allume, 

Des hapelopins foldats. Et puis met dedans le fond. 

Plus efihaufiZj pu pillage, Del or que la braififond: 

Qsjvne lionne fiauuage. Puis cete fonte ilmartelle. 

Or ce peuple qui fuit tf La fait plus nette plus belles: 

Mieux aymeetre que captif, Pont ainfi l’efprit de Dieu ^ 

En chemin rencontre vn homme SoùflawLtfera luire vn feu , 

Que le bruit fage renomme , Lorsqu’on verra de ce mondes 

Ets’éhquiert de luy pourquoy Périr la ntachine rondes. 

Rien il rte porte aueq fioy. Qui tout t vniuers fondra, 

Ilrefponditytoutï emporte EtenRienlerefoudra 

- Sjtant tfi moy, en celle forte . fiDe Rien Dieu fer a renaître , : 

Montrant que fage il ne toit, Tout en vn plus parfait êtres. ; 

Car plus de cas il fai/oit 1 ' L'homme il rendra immortel. 

De toutÇ ce quvn perfbnagcs Qui pourtant ne fera tel 

2 ) oit melprifir qui efi fage ) Qjf à Rien premier Une facej 

Que de ce defireuxRien, Venir fia mortelle mafife. 

Lequel le Stoïcien Mortels, cefifons de pen fer 

Comme vne chofie treffainte, Au m onde qui doit paffer. 

Ha en fbn vouloir empreintes. Làiffons t auare rapines 

Rien ce fl du monde t honneur ï Qui les entrailles nous mine. ' 

C efi des princes la grandeur. ’ Eteignons t ambition ; 

Le fils du Tape a^dlexandres Quiard notre ajfét ion. 

Pour deuife voulut prendre Tandis que la filandiere 

Cafar,ouRien,ce qu'il fut. Nous permet voir la lùmiere, 

V empire de Rien il eut. ' ViuoÀs,laiffansledefir 

C efi la beauté dvne femme, . Qui viuansnous fait mourir, 

Cefl la forme de notre ame , Qui fans cefler noué boùrrelle. 

Qui, femblcs quand elle naifi, Qgironge notre cerüette, 

aAvn tableau fans pour trait. Qjuinous ôtant hors de nous. 

Rien efi des hommes la vie, . Nous fait refembler aux fouis. 

t ' Chang 



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Z|C# 



> C L 



AuaqJc rçmedc d’iceux. [ Impr, 8\ par ledi<ft ChefneaU 1576; 

Hiftoipe delà vie , fpprt;, pamOn'Às miracles des Saints, defqüels pVifîcipalc- 
menc lfi^life Catholique* fai^ fefte & tnemoire? par tducc là chréftièntë cz 
rflafaidà IwHiïcr^FàaHer^Mars, ôc ^uiril jexcrait^ & faite Françdife pour la plus 
ptti^esefmp&’GmcsdeSimeon'Métaphtafte, d’Aloifius LippomaritfS EllcT-' 
qde & r tf aifrres ^riquesaothcUrs Ckholiques'approui]ez , coïrÀneàttfli des- 
chartres & liures no imprimez qui font ez trefors dediuerfes cglifes&àljibaycs 
de r t & loÿiume Ae ] France» Par màiftres laques Tigcau Angcuin doreur en 
tkttfciogrede Jaifacultéde Rhcitâà^Plerre Viel do&cur cn Théologie de la fa- 
cul^dfÇarisiSdClèmetMarchaÀt eftudiantde laroiiie de FranCe.Tome prê- 
ta iBm[Ihipr.d'Parisf\q 3 àr Nicolas Chcfa^ 

Hxftoifttdeia vie,mort paflion & miracles des Sain&s defquels principalcmct 
rEglifc Catholique fait fefte & mémoire* par toute laChrcftienté cz mois de 
Mayiluyni luillet & Aouft,extrai6te & fai&e Françoifcpar les mefmes que 
drciroSj&âmprimce demefmes. Tome fécond 

Letroiriefme tome contient les vies des fain<fts dont l’Eglifc Catholique fait- 
fefte & memoire ez mois de Scptembre, 06 tobre,Noucmbre & Deœmbrc,cx- 
trakes, recuillie & faite Frànçoife par Clcmét Marchant, IaquesTigeau, Pierre 
Vielileah. le Frere de laVal, & Pafcâl Robin. [ Impr. comme dcflùs. 
'CLEMENT MAROT Valet de Chambre du Roy François pre 
miisj* du nom & de (on temps Poëtc des Princes & Prince des Poètes de fon 
aàgfe a ri doucement eferit, & fi gracieufemcnt entafle les mots de (a compofi- 
tibn y fiance ou de fon propre cfpritf , ou de l’cfprit d’autruy , que iamais on ne 
verra fon nom eftaint, ne les eferits abolis. Vn homme dofte dit en vn fien li- 
ure qu’iLfouhaite aux hommes d entement & de fçaiioir, pareille douceur, gra 
ce,& facilité d’eferiturê acèompaigftëe de jugement pour faire œuurcs dignes 
dlttimorèijhté corne lorit celles dudit; Clem. Marot,dont s’enfuit le catalogue: 
Lè temple de Cupido. Dialogue de deux amoureux. Ecloguc au Roy foubs le 
noip;dc/Pan &P Robin. L’Enfer.Elegies en nombre x x v i 1; Epiftres l i x. Balla- 
des;* v k Chants diuers x x 1. Rondeaux l x v i 1 1. Chanfôns x l 1 1. Epigrammes 
ci x'X v 1. Epi grammes à l’imitation de Màrtiafx xx v r. Eftrenes.L, Epitjaphes 
x v. Cimetière contcnat xx vu. InfcriptiOns de Tombeàûx. Complaintes v 1 1. 
Eclogue fur la naiflance de Monfieur le Dauphin à l’imitation de l’Eclogue de 
Virgile qui commence Sicelidcs Panégyrique à Mônfieur François de 

Bourbon. Conte d’Anguicn. Tradu&ions, AÎTauoir, La première Eclogue des 
Bucoliques de Virgilele iùgemcnt dcMinos fur la preference d’Alexandre le 
Grand; Annibal de Cartage, & Scipion le Romain di& l’Africain. Les Triftes 
vers de Beroald,fur le iour du vëdredy Sain&. L’Amour fugitif pris de Lucian. 
Les vifions de Pétrarque. Vn Epigrâftîmëde Salmonius Macrinus au Roy. Le 
premier &fçcgnd liures delà Metamarphofc d’Ouide. L’hiftoire de Leander 
& Hero dë Mufieus ancien PoëteCrec. Six lonnets de Pecraque fur la mort de 
fa dame Laure-Cinquantc Pfàlm.deDauid.Oraifonsà la fin {uyuantles Pfalm. 
Toutes tefdi&es'œuures. imprimées en.vn volume \6\ àLyôpar Iean de Tour- 
nes 1 / / 3. & long temps au parauant à pajr à Paris par diuers Imprimeurs. 

Au 



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T 



C’ L> 

Au tcmpIc*deGüfido; ' ■ . 

Car qui d Amour ne veut prendre tefdjl 
Eta de/ir de fuir le danger . 

*De fin ardeur,pourjel maleSlrqnger» 
Befoing luy efi d ejloigner ta perfinne » 
aA qui fin cœur enamourifido/mé. - 



2 * 1 - 




. > 




V. ^ 

y 



Au dklogu&dte deux amoureux ' 

Car dvne bonne intention 
SN^e vient doute ne pafiion. ’ 

•ErirEclpguc.au Roy. 

< ' * 

r PluSloft le T^hofne en tontremont courra > 

'Pluïiofl feront hautes forefis fans branches» 

Les Cignes noirs, les Corneilles blanches » 

Que ie t' oublie. ; 

C - v . - . ; • ‘ 4 - • • • • * 

En fErtfcr. . u 

6t bien fouuènt par caueelejuhtile , [ 

'Tort bien mené rend fan droit inutiie, & peu apres, 
-net' esbahy commenta 

SergensSPrpçez, viuentfilonguèment: . 

Car bien nourris font du lait delaLijfe 
Qui nommee efi du Monde Umalice: 

‘Toufiours les ala Loupe entretenus» t - <rV 

Et près du cœur de fin y entre tenus, 

^Eri 4a ptêmière Elégie: ' ' ’ v 

Qsdmoura fait de mon ça?ur y vné butte» 

La Guerre m dnaure de haquetute: 

L e coup dû bras fi monSlredvêué d tàl: - / 

Le coup du cœur fi monSlrepar fin dwil: 

Ce nonobstant celuy du bras/ amende: 

Celuy du cœur ie le te recommande. 

Aux Epiftres. . . v . . . . . » ; 

T? aix engendre prospérité? ' 

SD e prospérité, vient Ytchejfi: 

De richejfiycrgueilivolupté: -• 

2)’ orgueil» contention fans cejfe: 

t s Çfifitên 




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La pauurcté* humilité: 

T> 'humilité reuient la paix: 
<sAinfi retournent humains fait s. 

Aux chaocRoyaux. 




Qui ayme T>ieu,fin règne & fin empire y 
Rien defirerne doit qu'à fin honneur: 

Et toutes fois t homme toufiours affire , 
fin bien propre, à fin dyfi ($ bon-heur y 
S ansaduifèr fi point contemne ou biffe 
En [es defirs la diuine noblejfi* 

La plufgrandpart appete grand auoir: 

La moindre fmrtfiuhaftte grdnd fç auoir: 

L'autre defire eiîre exempte de biafme: 

Et t autre quiert, voulant mieux fi pouruoir. 

Santé au corps, Raradis à l ame. 

Ces deux fiuhaits contraires on peut dire 
Comme U blanche & U noire couleur: 

Car Jefus-Chrift ne promet par fin dire 
Cabas aux fiens,quennuy peine & douleur. 

Et d' autrepart( refpondez>-moy )quiefice, 

Qui fans mourir aux deux aura lieffeî 
SCul pour certafaOr faut il coneeuoir 
Que mort ne peuli fi bien nous deceuoir 
Que de douleur nef entions quelque drame: 
Taratnfi fimblè impofiible d auoir. 

Santé au corps ^ par adipàt ame. 

jD ouce fiant é mainte amertume attire, Voyez 

le refte & la cûoelufion chant en Fcs œuOreç. 

Au chant de May. 

Quand vous verrez^ rire tes fieux, 

6ria terre en fleur verdure. 

Quand vous verrez, deumtvoz^yeux 
L es eaues luy bailler nourriture. 

Sur peine de grand forfaiture* V 

Et d ettre larron menteur* 

* . • * \ 




N’ en louez, nul/e créature» 

Mais bien le nom du créateur. 

‘prince, penfez»veu la facture» 

Combien puiffanteft le fréteur» 

St vous aufii mon efcripture» 

Louez» le nom du créateur. 

Aux Rondeaux: 

• ■j • ' 

eAu tempsprefint par toute nation 
Les j Dames fbntcomme vn petit fion» 

Qui toujours ployé à dextre àfoteftre* 
Bref. \les plue fins n y fçauentrten cognoiïtre» 
Dont ie conclus que eefiabufiott 
‘D'efire amoureux. 

Aux Chantons: 

Qj$i veut entrer en grâce 
Des dames bien auant» 

En cauteüe tô faliace 
Faut eftre bien fiauant: 

Car tout vraypourfieyuant» 

La loyauté fuyuant» 

Autour d buyefi deceu: 

St le plus deceuant 
Pour loyal eft recru. 

En vnc autre chanfon: 

F ayme le cœur demanda* 

Sa bonté £$* fa douceur: 
letayme fans infamie» 

Et comme vn fier* la four . 

Amitié defordonnee» 

N éftiamais bien affeuree» 

St met les cctun en tourment: 

Je veux aymer autrement * 

En vnc autre chanfon: 
eAinfi pour vous» ^rosBceufipmfansi 
Jfe trayneT^charrue en la plaine: . 
uA. infi pour vous» Moutons paiffans» 

Ne porte z>fi*r le doz» la lame. 




A in fi pour <v ou* » Oy féaux /du-ciel* , 

N efi auriez» faire vne coftuee: 

Ainfi pour vous »ç%(touçbesk miel ï . 

Vous ri auez*> la cyre tvouuec. 

Aux Epigrammes. A Pierre Vvi’ard: 

Ce me fichant corps demande guéri fin» 

Monfrere cher » & telpriiau contraire > 

L e veult laifier commeryne or de prifon: 

L'vn tend au monde r&t autre à s en cUftratre, 
C’eft grand pitié que de lésouyr braire. 

Ha y dit le corps faut il mourir ain fri . 

Ha y dit l’effrityfault il languir ïcyl 
Vaydit le corps »mieux,que toy iefouhaitte: 
Va»dit les prit y tu faux y moy aufii: 

Du Seigneur Dieu la volonté foit faille. 

A vne Damoifelle: 

Vn lourd vefht de fatin efiicy 

Suyuant la cours (fans propos)à la trace: : . 

De bonne graijfe efi fon fafin farcy > . . 4 . ■ • 

Et tout fon corps plein de mauuaifi grâce: 
Quanta la grâce» à peine qu on l efface» " - 

Car ilfenttropfonefcolier latin: 

Quant a la graijfe il l a foir matin» 

( Çomme ie croy ) en trois ansamajfee . 

Estais baillez» luy dou%e aunes de fatin » 

V oila fit robe en vn tour defgraiffee \ 

Des Cerfs en Rut & des Amoureux. 

Les Cerfs en Rut pour les Biches je battent: 

Les amoureux pour les Dames combat eut : . 

V n me fine effett engendre leurs dficords. ' ■ 

Les Cerfs en B^ut d amùUf brament Çf crient: 
Ler amoureux gemiffent , pleurent» prient: 
Eux les Cerfs feroyent de beaux accords . 

A m an s font Ceifs à deüxpièds foubs %>n corps: 
C eux cy à quatre: pouk Amiraux tefies > 

/ l nés en faut querameUres ^ cors 3 , : 

Qjse vous Amans ne fiyeZ» dufiibeftes. t 



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JcPl 

' V-utt* ^ ^ A w\T 

L'enfant Amot^Viq^pai^piEt'^in^ tvA-pY. \VL 




Et vn 

«fr# Taradù&fftqù^fwi ».W\ t :W.\ 
pour fyuans par grâce il abandojjpe: 

Son purgatoire 3 eft alors* qùil ordonne 




Le voler bat» U^am^hatùamh. \vvnj 



Wu \î< v* V 



*-.'»* V 



De luy & J££È ^ 

ViV*'*A Vw \ A .\ Ali ■> • 3 î* \\ - \ *V V ' ** *'■ V-i a... 

Muft dy moy } pourqH(yfft^mdilîr^ ,{ u . u. : T 
Tu nas feeu direfd^e^fffye departf, Y*3 v- ^ u . V -T 
M T>(^^quèlû'rmm<hm Â:defire£ti> 
Et que â'vn morivn mot iamaù ne parf 
MAR . Mufe dy moj\cSment donquesÜieugard L 
Tu luy put dfa&fofipArmortrAHxî\ ^ . ■•*-•.' "’v) 
LA MV. Va pauvre fit* fm cdcÏÏe temrd- - - 
La rcuoyantm\dr$doiMéA4ftifc* -• •. .-.-a .. v v * 2?‘ 

Des Epi grammes imitezdè \fartial. . 

eAAfÿfmÙb. * A \ ^ A 

VaamquafMmntbeatùrem, . w ..< ; . M . -, 
Iuemùbfime jjdàrtids$ hic fine, " ' Y 

Marotvoinfitulevetêxf£ 4 Ufiir^ v / ...» v . .. 
Qui fait à Tho^mjtbeuret^^auçikr,-:,. 4 < - 
Succefions»non biens acquis à peine y . ; * 

Feu en tout temps itnaifoq plpifantc (Éfifae»- 
Iamaù procès, lesmernbrerbiendiff?ùs* . \ % -A 
£/4» dedans vn ejjtrità repos;' > av.\uw v * 
Contraire à nul, nquoir aucuns contraire** ' • 

ÏV# /£ mejler de publiques affaires. >\ * v» v 
«SWg* (implefe>amù a fiypqreilsi .. . . v. . > g. 

ordinaire, fffcns grands appareds .\ . . v.- * , 
Facilement auec toutes gens viure^ 

N ’uitt farts nülfimgirïéttre pas pourtant füre. 
Femme ioyeufttâ chaïle néanmoins.' r * ; 

C D orrnir quifaù que ianuiiï dkre moins* ’• : ' 

TUu 






t > 
- T 



à? 



/ 



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I C f) L 

Tlus haut qu'on nef au vonlok point attaindre. 
Nedefrer la,mdchfinela craindre. 

Voila MsKaffitukvemfeaUoir, 

Qjù fait à t homme heureufè vie auoin 

In Candidum , LH>. v. RpigJJ. 

Predia fol* kakes^^ôlut CandÛc nrnnmos. 

£>e îean Ieafl. 

Tu as tout feul fan fan, vignes fi pre&: 

Tu as tout feul ton cœur^ tapecune: 

Tuas tout feul deux logis diaprtz,. 

Là où viuant ne prétend chofe aucune: 

Tu ai tout feul le frui£t de ta fortune: 

Tu as tout fini ton boire fi ton repas: 

Tu as tout feul toutes chef es fors vne, 

Ceft que tout feul ta femme tunatpas. 

Aux Eftrcncç. Au Roy. 

Çe nouuel an, François où grâce abonde, 
t%C 4 fait prefent de pleine liberté: 
fl ma ouuert 3 pour ettrencJe monde. 

Dont t Occident deux ans cloK^ ma eïlê: 

Et pourtant tay d cBrener protcïté 
Le inonde ouuert» fi mon Roy valeureux. 

Je donne au Roy ce monde plantureux: 

Je donne au monde vntelT rince dejlite, 
oAffin quet vn viutenpaix bien heureux, 

E i que / autre ayttefbene qu'il mérité. 

Au Cymetiere. 

De meflirc Charles de Bourbon. 

Dedans le clozj de ce feul Tombeau cy 
Cit vn vainqueur & vn vaincu aufii: 

Etfirty a quvn corps tant feulement. 
Orejbahirnes ' en faut nullement: 

Car ce corps mort,du temps qu'il a vefeu, 

V ùnquit pour autre pour foy fut vaincu. 

En l'Epitaphe de maiftre Guillaume Crétin. 

O dur tombeau»de ce que tu en coutures, 

Contente toy,auoir n en peux les eeuures: 

Chofe 



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Chofe etemelle en mort iamaisne tomber: 

Gt qui ne meurt nu que faire de tombe. 

En la déploration de mçffire Florimond ~ 

Robertet. 

L* dme efi le feu»le corps eftletyfbn* 

L* dme eft.d enhault*(fi Le corps inutiles ' . 

ZKjft autre cas quvne baffe pri fin* , ... , ' 

En qui languit lame noble Gigentille. . \ ,. 

Aux Traductions, & premièrement en lapremiére 

Eclogue de Virgile. . 

\ 

P) onques plùîloft Cef s légers tfi cornus 
Viuront en l air: Çfi les potjfons tous nuds 
Seront laiffeZj de leurs fleuues taris: ' 

Pluïloft beuront les 7 art h es dAraris 
Le fleuue grand: tâTigrù Germanité: 

Pluïtoft fera ma perfonne bannie 
En ces deux lieux: & leurs fins limites ; 

Circuiray a tournées petites» v 

sAinsqUe celuy qtkie tdjracomptê 
‘Dufouuenir de mon cœur fiit ofté. . 

Au Tugemcnt de Minqs. 

Certes Minos ceux ie député dignes 

D'eftre efleuez^ iufques aux courts âiuines 

Par bon renom*qui de bafie puifianee , 

Sontparuenus à hautaine accroifiarice 

ÜD ' honneur biens: $5 qui nom glorieux 

Ont conque [té par faifislaborieux. .. 

». 

Aux Trilles vers de Beroaldc. 

Voicy le iour lamentable fur terre* '[/ 

Le iour qu'on doit marquer de noire pierre:. 
Pourtant plat firs,amours 3 ieux 3 ffi banquets* 
Pjz**volupiez> * brocards* 0 fins caquets * .. 
Penefyous loing:Çfi vienne douleur rude* \ \ 

Soing 3 püurs 3 fiufbirs 3 aueqfollicitude. v 

Au premier liurc de là MetamorpHofè d’Ouiie. ; 
Ardent defir d efirire vn haut ouuraige 
M'a viuementj incité le courage " " 

<sA. reci 




*z8 C L 

*A re citer maintes chofis formées, 

6n autres corps tous nouueaux transformées. 
Dieux, fiuuerains,qui tout faire fiauez,, 
*Fuisqu en ce points changées les aue &» 

[ Donnez. , faiseur a mon commancementj, 
Etdeduifez, mes propos doucement, 

<zA commancer defpuù le premier naiflre 
Du monde rond, iujqu au temps de mon cftre. 
oAuant la mer,la terre, le grand œuure 
Ducieltreshaut,qui toutes chofescauure, 
lly auoit en tout ce monde énorme 
'Tant feuüement de nature vne forme. 

Dite Çhaosjvn monceau amafié. 

Gros, grand & lourd,nullement compafé. 
Brief te ne ftoit qu vne pefanteur vile 
S ans aucun art, vne majfe immobile, 

La ou gfoyent les fêmences enclofès, 

Def quelles font produises toutes chofis, 

Qui lors eftoyent enfimble mal couplées, 
Sttvneen t autre en grand difeord troublées. 
Aucun fileilencores au bas monde 
Sffejlargffoit lumière clerc & monde: 

La luneaufii ne ferenouuelloit , 

Et ramener fis cornes ne fiuloit 
Far chacun moys.La terre comparée 
En t air ejpars ne pendoit balancée 
S oubsfon droiâtpoix.La grand fille immortelle 
De t Océan, Amphitrite la belle 
ISTtfiendoit pas fis bras marins encor es 
Aux longsesfinsde la terre,ainfiquores : 

St quelque part où fuftla terre, illec 
E ftoit le feu, t air, la metauec. 

sAinfi pour lors eftoit la terre inftable, 

V air fans clarté , la mer non nauigable: 

Rien n auoit forme , office nepuiffance, 
oAinçois fai foie tvn aux autres nuyfance: 
Çarfoitau chaud metoit guerre & di fiords: 
Seca t humide, le tout en vn çprps: 
cAuec lç dut le mol fe combat oit, ( 



St 



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119 



C L 

St le pe fiant à léger debatoit. 

Mais Dieu, qui efllanàture excellente, 
vtAppaifa bien leur?wifeyiolente: 

C ar terre adonq du deldeftmpara: 

D e terre aufi les eaux il fiepara» 

Et mit à part pour mieux faire leur paix* 

Le ciel tout pur dauecques C air eflais. 

Tuis quand il eufidemejlez* & hors mis 
‘Del orde majfe * iceux quatre ennemis* 
flva lier en concorde fixifible 
Chacun à part» en fà place duifible. 

Le feu fans poix du ciel courbe (fi tout rond 
Fut a monter naturedement prompt* 

Et occupa le degré plus-hautain: 

L 'air le fuyuit qui rien e(l pas lointain» 

A ins du cler feu approche grandement 
D' agilité *de lieu femb laidement. 

En eïfieffeur la terre les fiitrpajfe: 

€t emporta la matiereplus crajfé^ 

Du lourd rnonceauidont en bas s* duada 
Tarpefanteur.pms la mer s en alla 
aAux derniers lieux fa demourance querre* 
Enuironnant de tout coïtez* la ‘Terre. 

En l’H iftoire de Learidcr & Hèro. 

Mufè dy moy le flambeau qu on fit luyre 
Tour les amours fecretes mieux conduire: 

Dy moy l amant *qui»noüant en la met* 

A doit de nuitt les noces confommer: 

Et le notturne embraffement receu» 

Qui d A urora ne futonq appercett 
de fcouuert. déduire moy*au reflet 
Les murs d A bide * (fila grand tour Mc Sefte» 

Là ou ErOipar amour» tant ofa» ■ 

Que Leander denuitf elle efloufa. 

En vn Sonnet de Pétrarque. 

e Ain fi le fruift de mon vain exercice 
Ceft repentance » auec honte (fi notice * 

Qjte ce qui plaît au monde neflquefonge. 

v. En 

a 



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En l’Epiftre au Roy fur la.ixa<l‘uâ:iOiu d« ffe^UCKs, -, 

/i t • f 

vu ^ i- 

•W>\<\ lX WiV*> 

V. * ' 

-o\i* 

'/ A V\ • '. t»fV* 

EtmuéerMiS&tty&faiï*^ ' v; A ^ 

Ne celle là quèVôtithefokuirûnnci ' ••* ' v v 

N e(l mieuxM ptpu dégérnrnesentourÉee> ■ V- 
Que (on œuufèltft dèfigdNiyrnVê:’ 

T» trome ras le fins en è3rëtef x --\ 

rend la-haut fin driuidtmfnortetf ■ ' \ * ' 3 

E t immortel fa bas finltuteipource 
Que l Eternel en éfl prèriuere foürce: ' 

E t volontiers toutes chofisretiènrknt ' 

L e naturel duûeudont tüesviennent. 



Quant 

Homere grec ne IhàiïùànXôhfiruèî' ; 
Defcriptionsy fiHt profiris'S betih: \ 
D’affetfionSiil rien eft point-detelks? ' 



a-' 



Premier Pfeaurrie de Daüid, ' 



4 » confeil des matins riha e&éj V 

.gjw <*« trac des pechtursttrreïlé,. v 

Qui des moqueurs au bancplàceri a prifel 
Mais nuitt iaur la loy contemple 0 prifi 
De l GterneLtâen eftdefircuxy • v 
Certainement ceHuy là. eft heureux. 



\ 



\ 

> 




Et fi fera femblable a l arbriffiaa 
Tlanté au long ri vn cler coursent ruijfiau» 
Et qui fin fhtiè^nfa ftifon apporte ? . : t . 
Duquel aufit laftpe$en§ ch et mort et 
Si quvn tel homme 3 tfi tout ce quii.fera 
Doufiours heureu\gft prpfperefera. 




*1*05 les peruers rimavntTeifis^ùerSHSy ■< - - 
<i/4inçois ferontfimblabieSÀUxfettUf* - k . 

Gt à la poudre iïugy4'du x vent thaffeeï '■ ■■ ' ■ 
Tarquoy fera leur caüfi'rtnuerfiè . * . ' < •> - V 
En iugement, tous ces r-eptoUUeZj ^ ' 

<sAu rangdes bons ne feront pofit trouuez^. 

Cari Eternel les'foïlucogmithien > 

Et eft foigneuxrtS.ri eux^d&lçur bien: . 

Tournât aumntfificttéquidure* * ' 



C L 

Et pour autant qu'il n'a ne foingne cure 
2) es mal-viuans) le chemin qu'ils tiendront» 
' Ëulx»Ç$ leurs f ai fts»en ruine viendront. 






v ; 



- *'/.•! . • j 
• - ; 

Il a cfcrit âuffi plufieurs autres Opufcules qui ne font dans le tomedciffaœîF- 
urcs affauok, >-7.4. h ;.<t 

Sermon du bon pafleur & du mauuais extrait du 10. chapi. de faiôt Ieaa 
commençant ainfî: 

Très deT aris voBre grande cité 
Sire ie fus le c are [me incité 
jD' aller aux champs entendre le propos 
Du bon TaBeur aymant tayjè repos 
De fes brebis ^c. •• •rr/ifcfjb... 



c ; 

■j ~il‘Jiri J f-.H ; 
:> : ; i 4 //il ziq>A 

H '**2 MH JU. fh 



PlüSj • rnniu:;-..? 

Complainte d’vn paftourcau Chreftîcn faite en forme d’Eclogue niftéquë: 
dreffant fà plainte à Dieu,foubs la perfonne de Pan Dieu des bergers - ; trouüet 
apres la mort dudit Marot à Chambéry, & imprimée à Rouen /6°.pai François 
•Martial 7549. > :^ 1 i 

©eux Côlloques d’Erafmc intitulez , l’vn tdbbatistf Erudit^ l'autre 
ïu<rpy*tûf< Au premier font introduits l’Abbé & Yfabeau, Ôc au fécond; démet 
& Catherine. Traduits de Latin en rime Erançoife par Clem. Marof. | Iihpr. 
■à part ôc hors de fes œuures. : . n . t 

©pufculc intitulé le Balladin. par Clément Marot- [ Impr. aufïi à part & Hors 
de fes œuures fans nom d’imprimeur & datte. ^ \ 

LcRiche en pauurcté, ioyeux en afflition,& content en fouffrancc. Qpûfculè 
imprimé apres fa mort hors du volume de fes œuures , àThurin par Antoine 
Blanc. 

CLEMENT VAILLANTa traduit la 48. Epiftre de S. Au- 
guftin addrefTee à Vincent Euefquc , De l’herefje Rogatiartc, tort conucnable 
pour remettre à lvnité de l’Eglile Catholiq uc les feparez &heretiques , com- 
m e pour y maintenir & conferuer ceux qui y font demeurez & retournez. [ Im 
pri. à Paris 8°. par Mathurin Preuoft r 5 7 3. 

LE C L R C de Vaudoy fut bon Trouucrre. Il a fait les Fabliaux , inti- 
tulez Niferolc, quî commence 

S eignor ïay follement mes deniers de fpendus. 

Corbeigny & T rem bloy : en femblcceluy des Droits, qu*il feit en laage de 
cinquante ans. C’efl vne Satyre contre les Iacobins & Cordeliers. Il feit cnco- 
res vn Fabliau du dieu d’Amour, d’Efté & de May. & ainfi le dit Claude Fau- 
cher. 



CLOVIS HESTEAV. . 

Les œuures Poëtiques de Clouis Hefteau Sieur de Nuyfemcnt^çQrctaire de la 
chambre du Roy, & de Monfîeur , diuifccs en 3. liurescontenans. Stances en 
faueurdé l’Academie. Lesgerniffemens dei&Fraceau Rdÿ. Pallaà à Monfîeur. 
Hymne à la fortune. Ode Pindarique k Monfîeur fur fes vitoircs. Autre Ode 

v 2. à Mon 



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tjt CL 

t Moufieur. Deux Sonnets à Monficur, de vne Ode à luy mefmc fur vne cour- 
fc. Hymne au Roy fur la Paix. Sonnets en nombre ioi. Stances. Autres Staces. 
Chant Paftoral à Madamoifclle d’Atry . La Metamorphofc du Figuier. Repro- 
ches de Medee à Iafon. Enchantemcns. La Ialoufic.Acherontide. Plainte de 
TelieiEdho,, Cartel. Satyre. Epigrammes traduiâs du Gjrcc.Le tout Impri. à 
Paris 4“. par Abel l’Angclier 7/78. En vn aduertiflement que ce Poecc fait au 
io<SbeUrAU forticocement de (es oeuures il confcfle d’auoir tafehé retracer quel- 
ques traifts d’aucuns Poètes tàt Grecs & Latins ouïs foubs d’ Aurai fonprccc- 
pteur,quc des plus dignes Italiens & François. Et voyant que les anciens le (ont 
librement iouez des i nu entions les vns des autres, comme Hefiodc qui en fon 
Àfpis n’a fait que rebatre le bouclier d’Achillcs forgé par Homere : il prie le le- 
cteur ne s’offenfer des vers qu’il trouucra parmy fes œuures imitez ou enrichiz 
par fes eftudes de la defpouille d’aucruy, d’autant que le crime auoué fans gef- 
ne eft digne de plus douce peine. Et au relie qu cales Sonnets on verra des in- 
uentions de Ronfard & de Tyard,aufquels il en rend l’hommage deu, comme 
demefmes il y en a cinq ou fix tirez de Pétrarque. le voudroy que plufieurs en 
cuficnc confcfle librement autant , & ils auroyent beaucoup mieux faiâ que 
de s’eftre voulus attribuer l’inuention d’aucruy : combien que ce ne leur foit 
peu de gloire dauoir fort bien imité & adiouflé beaucoup de leur inuention. 
D’ailleurs te b larcins font louables : car Virgile a bien feeu choifir & accom- 
moder à fon Enéide yne infinité desplus beaux traiâs des autheurs Grecs, que. 
Fuluius Vrfinus Romain par fon labeur & induftrie a defcouuert de noftrc 
temps en fon œuure intitulée, 'Uirgilim coüatioru firiptorum Grdcorum illuHrétut. 
Eclogue récitée deuant le Roy au feftin de Meilleurs delà ville de Paris le 6. 
Feurier 7578. en laquelle Seine & Marne entreparlent, traduite du latin de 
Ièan Dorar.par Clouis Hcftcau. [ Impri Paris 4 0 . par Federic Morel. 75-78. 

Aux Stances en faueur de l’Academie. 

La vertu ne peult cheoir fous t onde ftigienne* 

La vertu nerejfemblea la fable ancienne 
T>e la montagne enflee 3 ou du fleuve ef corné. 

Ses ejfe&s fine plus grands que fi eft (a renommée : 

Nulle audace ne rend fa force confimmee , 

Mais toufiours de lauriers fin front eft couronné. 

Tant plus on a de peine à chercher la vittoire. 

Plus celuy qui la trouue en rapporte de gloire* 

Apres vn longtrauail le repos eft plus doux . 

Toufiours la chofi belle eft la plus mal-aifee: 

Mais î amegenereufe en doit eïlre embraz^ee: 

Car plus grand eft t honneur qui ri eft commun à tous « 

D‘ autant que la vertu eft la plus rare chofi 
Que nous ayons du ciel elle ri eft pas cncloft 

Au 



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Au cerneau ri vn chacm,mais pour mieux thonmrer 
Sur le front des grands Roys Dieu veut quelle fiiourne, 

Et comme le Soleil fur no Ere orifon tourne» 

Elle enfourne leurs chefs pour s y faire adorer. 

Le prince efi vn theatre où fin peuple contemple 
Ses meurs pour les enfuyure ffl s enferuir ri exemple: 

C èft leur iour ffl leur nui ft, leur temple leur autel: 

Jl efi le vray fanal qui remerque la pouppe, , 

Et comme le dauphin guidant t humide trouppe: ■ 

S'il efi bon ou mauuaù fin peuple fera tel. 

Que peut firuir qrivn prince ayt la terre en partaige, 
Qu'ilfoiticy de Dieu la rejfemblante image» 

Qriilfoit pour régir tout predeïliné des deux: 

Bref qu il puiffe eilimer fa richeffe infinie, 

S il ri efi ainfi qu en biens riche en candeur de vie? 

L'orne peut rendre aymablevn prince vitieux. 

Le prince vitieux ri adore que le vice, 

L'iniuïle ri a plaifirqua [a mefme iniuHice, 

Le cruel fi repaifidufangdet innocent: 

Mais le faige au contraire adore la dodrine, 

Jl porte la clemence enclofe en la poitrine. 

Et iufte du mejfaifi iuïlement fi reffantj. 

En autres Stances. 

Si nous croyons Amour î ame entiers du monde. 

Germe du feu, de t Air, de la Terre, de? Onde, 

Guide du contr accord des mouuemens diuers: 

Et s' il efi en moy fie, leger Refont, humide, 
Doux,amer,calme,irèux, content, auide. 

Ne puis ie comparer mon corps a ? vniuers? 

Le Ciel nourrit la terre, ffl faut qu'il fi nourrijfe, 

Du feu qu'il a infus au fins de fa matrice. 

Ou ri vn eternel ordre il ehtre ffl tofi refuit: 

Madame efi bien mon Ciel, & fin centre efi mon ame. 

Où fin bel œil influe vnediuine flame, 
tMau ce qui la nourrit efi ce qui me deïhruit . 

Le feu qui haut au Ciels' àlumedans la tMaJfe, 

. v j Se 



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* - SonourritAel humeur qui m fon centre ilamaffe, 

: V SDont iLmjmetvut de p^M Là diffus: 

Le feu qvtpartjesyeuxde ma belle inhumaine» 

Se nourris de morifitng court de v eine enveine. 

Amenant les tourmens qui me rendent confus. 

L'<eHduCidattirant la vapeur qm sefieue, 

\4virvfiit Î4trdenuaux,puü coup à coup léser eue, : 

T) efferrantaffouuy-leurfiats précipité: 

Ainfi l'cejl de. monCiel qm fa puiffanceef galle, 

Attire p armery eux monatne qui s' ex Ale ; . 

Mais plus il a du mien plus il femble irrité. 

Les Alites font parfaits, ellans pourueut de vie , 

Non iamais deffaiUante,ains de foy pourfuyuie , 

Qui ramcmdans eux leur parfait mouuement: 

Et mes tourmens caufiz. > d'vne ejjence immortelle , 
Recommencent toufiours leur Carotte eternelle, 
Tellement que leur fin efi leur commencement. 

Les monts toufiours brufiansde leurs veines fouffreufes , 
Chaffent én tourbillons les fumier es venteufes. 

Et par mille go fiers dorment air d leur feu: 

Je brufle incefiamment, nay rien dans mes veines. 
Qui ne fait erifottffréïd’ou procèdent mes peines: 

Mais ma flame ne peut s' exaller tant foit peu. 

L e grand pere Océan de fes cruches renuerfe. 

L'eau qui de veine en veine en la Terre trauerfe, 

€t refour d en maints lieux dont fè font les ruifeaux: 
Madame ejp and ainfi l’ennuy qui me martire. 

L ' Océan donne l eau puis d foy la retire: 

Mais elle ne reprend vn fieulde mes trauàux. 

Le pere au double front regarde des années , 

Et les commencemens £5* les fins terminées. 

Sans forceras leur cours le vray point compafié: * 

yJ e \ V °y mes premiers maux, ceux quitte m'apporte, 
ù rauer defius moncœur.mais la fin trop plut fbrtc 
Fait que le prochain mal efface le p a fié. * 

‘ v - * ' 4 , ’ *. 

montngner les nues, 



On voitfiouuent au foirfe 



C I & ortjj 

Ou fi feindre en maints avtps de chimères cornues » 

Qj*i baliez, du vewL> f aillent en vn moment: 

<Minfi de mesflénfirsîaàf Forte ' * v 

S e transformé fn \cet 'eo^/^^kurj^u^è comme ; 
l)edànsmoynliiïhè{érè^ ' 

Or /fi$ forelisïlapree, iflesplaines defirtes, . 

•fr»* fueillefldefieMrfttâ 
L 'arbre pouffem cotton, le hoptotrde fonfmitt; 

Bref on voitle printemps, hHésflîautonne 
Donnerfkwjbgrams,tôfrtùéls,7nais nid deux ne me donne 

Que I obfttdé tourment qtdcruel me deitruit. 

\ : 1 

Tout ce que tes deux ont dé maligne influence. 

Tout ce que les enfers ont d ajpre violence. 

Sont ore à monmal-heùr fietement coniurez: 

Car tout ce quiêft clos dans ce grand heinifphere, V * - 

: : Le FéuTsAinî Eau, la Terre » (f ie Ciel m efl contraire , 0 r r 1 
Tefmoignant leurs efforts en mes maux endurez, . 

■V"" : En vne Odc. 



• : 0 v'i I ,>i' 



De la vermeille courrtere , 

La rouffoyante lumière. 

Se r anime chacun iour: " 
Iamais la Lune blafarde, 

T lus dvn quartier ne retarde > 
Faifantfbn oblique tour . 

Jamais les ondes foufflees, • 

Ne défaillent d eltre enfle es. 
Au temps desjdes de Mars: 
Toufiours t herbe verdiffante, 
Efi au printemps renai faute, 
Dans I enclofture des parcs. 

T u manoir remply d' encombre, 
La porte puante £f fbmbre, 

Efl ouuertc à l’arriuer: 

Mais quand l ame vagabonde, 
<*A franchy la bourbeufe onde. 
On ne l’ en peut retirer ^ 



. nr,t , £■:- 

l' l • > ' v 



oAtroposgrofle d enuie. 

S y ait bien tapir npftre vie 
Dèfloubs lé tombeau reclus: 

Mais quand far fd md\n meurtrie - 
Elle efl proye d vue Fieres ( re, 

Cldton ne là file plus. \ 

Toutes les for çèleries j S 
Et les vielles refueries, \ 

SD ont on fi rompt le cerneau, 

Sfe fi auroyent limiter f heure, 

Qu il efl defiiué qu on meure, 

N y nous garder du tombeau. 

L'eflerifieüe influence, 

S efl referüé la fiience, ’ 

De cognoiïlre têts fecrets: 
fine faut donc qti on s àrreïle. 

Aux menteurs qui noîlire telle 
Chargent de mille regrets. 

• v 4 En 



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*3 6 C L 

En la Satyre. 

A peine du berceau la fille ore [ortie» 

S fait conduire fis pas ,que l impudicité 

Se lit de fine fin front, & le pris limité 

*De fin naifiant honneur, font les folles cadances. 

Et le marcher nombreux des impudiques dances . 

U employer tout fin fiingfepnuerdu repos, 

A fi faire le pied plus que t efprit diffos, 

P ourl honneur etvncvolte» & corne les Baccantes» 
En leurs folles fureurs remarcher les courantes. 
Voila leur frontijpice en leur premier bon heur, 
Qui fi couronne en fin auec leur deshonneur. 

Par vne C at a forophe au triple vergongneufi. 



COURS L I BOVTEIUERS. Voyez le liurc de Clau- 
de Fauchet des Poètes qui viuoient deuant l’an. m. c c c. 

Le Seigneur de C O L E S (fon nom propre & fon furnom me font incertains) 
aeferitenvers 

L’enfer de Cupido , où il dépeint au vif les peines & malheurs de ceux qui Ce 
font adonnez à fuiurcle train d’Amour desnon nefte, & qui en ont eu mauuai- 
Ce recompenfe, & y (Tue malheureufe : la où auili il deferit aflez bien faute d’ar- 
gentjcommc s’enfuit: * 



Puis cheminant par celle orde contrée. 

Faute d argent ie vey toute eSfloree, 

Qui en ce lieu pour fa grand cruauté. 

Par detfus tous tientla principauté, 
Etqmfiuuentj en ceft enfer damnable 
Veut égaler l innocent au coulpablf 
Pour les tourmensqu aux amans elle ordonne: 
Car vn mignon tellement^ elle eïlonne, 
eA fin prochas fi mon forant ennemie» 
Qifilriofiroits’ accoïleràs dmye. 

Eueofa bien priuerdefa requefoe 
Demofihenes,voulant faire conque foe 
Par Bel accueil de la gente Lays, 

"Vont non contents enreuint aupays: 
Çtfeitaufii malheureux thorofiope 
Du panure (rus amant dePenelope. 

C hacun fi fent du mal quelle fiait faire. 

On la cognoifi trop mieuxparfon contraire : 



Car 



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c L 

Carvnpre/bntïVnebdfUc&ncolet* I 

V n dyamant>rubü ou bracelets 

Eft en amour y de plujgrande efficace, ' •' 

Qj$e bel aceueilybicn dire Abonné grâce. 

Et pour certain eftyjfu ce venin» 

Tu naturel dufixe fetitinin^ 

Quand au dejjain £ amoureux exercice 
Serendpartrcy afferuy dauarice. ; — 

Ccft Opafculc a efte imprime à Lyon 8°. par Macé Bonhomme 1555. • q . ■ r 
COLIN M V S E T fut vn ioueur de viollc , qui alloit par îés-edurs 
de? Princes, ainfi que déclaré fa i.chanfon.Par la 1 1. il donne à connoiftre que 
Ùl vielle n'eftoit j>as pareille à celle donc ionent communément les aucugles 
duiourd’huytearil dit, 



9 , f alay a \i el praelet: : V 

9 » ù tbtla rvielle archet. : 

' y. Si liai chanté le mufet. i 

La figure d’vn lou'glcor tenant ceftc forme de vielle ou’ viol le fc voir en bofic 
au cofté dextre du portail de f Eglifede Iulian des Mcncftriers , à Paris «n là 
rue S. Martin, reprefentantyn mftrumentvulgàircmentapellc Rcbcc. 
CONRAD BADIVS a eferiten rime ; ; 



Les vertm de noft r c mai ftre Noftradam us, qd fît le millieu d dit ainfi: . 

foublioydedireenvnmot Et font naiz>fiubstdhm&m ' 

Qifilrime Comme poix en pot: Sldilnya nyfensny raifom 

Maie pour vn difeur de matines Tellement que cedoke HomereJ 

fl couppemalfes féminines. Semble élire fils de fotte merÇa 

Ses vers font faiftsà eftriuiercj Qyuiadü rimoit en dortnantJy 

Fort courts deuant (fi long derriere> Ou pluïiofl dormait en rimante, 

Impr.par ledit Conrad Badius 1561, 



CONSTANTIN CASAI. V 

L’Agriculture de Conftancin Carfar. Trahflatec en François. > - 

CORNEILLE DE BLOCKLAND natif de Montforç 
en Hollande, Doreur Médecin demeurât à Saind Amour au comtë^e &biii^ 
goigne a eferit, 

Inftru&ion fort facile pour apprendre la Mufique Pratique fans aucune 
me ou la main. Et ce en 16. chapitres. [ Impr. à Lyon 8°. par Iean de Tonr. trft. 
Le fécond lardinet de Mufique contenant plufieurs belles châtiions Frànç^i- 
fes à 4. parties, Dediees en general à Madame de Creyfita Gabriclle de Dintc- 
uille,& chacune particulièrement à quelque damoileille de fa cognôiÜànce: 
[Impr. à Lyon par Iean de Tournes / 579. ‘ . 

Il a eferit aufii plufieurs Diaircs & Almanachs pour chacune annee publiez au 
parauant quelques années foubs fon nom,& defpuis foubs le nom dîmbert de 

Billy 



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G k 

Billy tailleur d’habits du Sieur dePerea Cpmbs deJS; Aînoijr,B*:càa de Corgc- 
nou,ficc. [ Impr.à Lyon par Benoift^igaud. v * 

CORNEILLE GRAP HE y S. 

La magnifique & triomphante ertcrce de trçshau,tfictrefpui(Faot Prince Phi- 
lippes Prince d’Efpaigne, fils de l’Empereur Çharl.v. cnfcmbledayrayc deferi- 
ptio des fpe&aclcs, théâtres, arcs triomphaux fieç. lçfquels omette faids & ba- 
ttis à fa treFdefiree réception en la trefrcnommee\ &nesflorilTlnfc ville d’An- 
uers,l’an 1/49. premicrëménc-côpôfee fie deferite enbàtin par£brneille Gra- 
pheus greffier de laditte ville, Ôedefprô.rcadimcc en François. [Imjxr.cn Anucrs 
f°.par Pierre Ciccfcdi’Allûft.i 5 j-toi- ; . • J 

. CO RB E I L L E M V S S O. >■ 

Se^mQflSttefdo&çs &elègansdu reuerend pere F. Corneille Mufib cucfquc 
de ^rtWP/faits çn diuers temps fie d mers lieux , diuifez en 4 marries^ tràduid 
d’Italien par Gab, Chapuis. [ Impr. à Paris 8°. par Guill.Chaüdicre //B 4. î _ 
CORNELIVS TACITVS. \ 

Lesœuurcs de C. Cornel.Tacitus cheualicr Rpmai^tÀflfuoir ,\Lps finales & 
Hiftoires des chofes aduenues en l’Empire de Rome dçfpuis le trefpa§ d’Àugu- 
ftc.L’Affictc de la Germanie,lcs mœurs fie noms des anciens peuples de ce païs. 
La vïc delules Agricole , ou eft traitée la con quelle fie defcriptiôn dii païs ià<* 
dis appelle Bretaigric,fie maintenant Angleterre fit EfcPce.Létout mis en Fran- 
çois parricparEflicnnc delà Planché, aflauoir lescmq premier^ liutes,' fit le re- 
file par Claude Faucher prefident en iâ Coürt deS morihoyes eftablie à Paris: 
Auec annbcandns ncceffai rcs pour l’intelligence dès rriois plus difficiles fiete^ 
map^uaifcdes.^ Irnpft àPadsFVpar Abcil’Angelicr i^8 ii , ' 

CQ v VRT& B ARBE;fut vn Mcncllrel , qui a fait le Fâbliaude trois 
aueugjcs^c. Çpmpicgnc r afiez plaifant, .Trois aucuglcs (dit-iil) Forcàns de 
Compi^gnc, reflcpttrr^nt vn efcolier dénaturé gaycdequel voulant tirer du 
|alfetemps"deùx , quandilsluy demandèrent lau mo/he, leur dit : Teqei, ic 
vôüs dbnnê ce Ôéfànt (Vcll vnc pièce dor valant enuiron vn angelot ) chacun 
dt^àtieligTeS pcrifàm qu’iî l’eut donné à fon copagnon, i en remercièrent gran- 
dement. Et ayans chemine quelque peu d’dpace,leplusarlcien d’eux com- 
mence à dire aux autres: que paflclongtejqnps ils q’aaoyent fait bonna çhere, 
fit failloit retourner à Compiegne fc refiouir :aquoy les autres s’accordèrent; 
dpnç. amuez en la ville, fit ayans crier, Céans a . de. bon vinûls priant 
loger en vnebonnefallc peinte, les bien trautcr,& n’auoir efgard 
à leur eftat: car ils le contenteroyent bien. Le Clerc qui auoitmis.piçd àterre, 
îjscç jiçn imaginaire, fit les fuyuoit pour entendre leurs propos, vint feu 
loger en la mcfme ofteuerie,où les aueugles fe firent bien traittcr : 
^c çb^irj de poifibn , toutes fortes de vins : puis apres aooir bien beu ils s’en 
ajlçrç^t coucher, dormans fi haute matinée , que l'hattcJcs vint efueillçr , St 
dcma^d^rjçu^ çfc° ts ' Lçsauçuglçsrefpandirent que c’cftoit raifo'o > qu’ils 
âuoyentvh befant fus lequel il fe payafh Ca donc ( dit l’bqtte ) fie vn desaueu- 
p^il^pr à fon compagqpn , Robert, bai liez- Iç lqy,car ce fut à vous qui al- 
lez le prc^piçrqu’onjpdpqpa, Par Pieu ypws auez menti ,dit Robert, mais ce 
filt 4 vous qui veniez je dernier, Ceftui-cy iurant que non, Tu l’as donc,difcnt 

les 



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\ 



îts ai-ltuJgiûSjquaxiQiecictti^ui Buwpuwt ™y,uuai mmc,qun ntrier^icnair, 
ainsmitl’efcotdes aueugles fus le fien , car il payeroit tout^dont^oftèTtré-^ 
mercia:& louant fa libéralité laitta fortir les aueugles. Le cIctcVcIRi 
rA n mnfTk d<ùn jrad vü Ibfteûîifc vfeüloitoks # rëttd&fbn Gui# üohf blèfae 



froy,S£ rnottedit quaûtti rerow^n.^e penaantie cterc cammanciea ion vater 
tireribndîëual de reftablé,& le làyfeÂfe'ner; Ce foitdl s'acheminé Vefe léglife: 
laoù cftant venu, il prend fon hotte par le doigt, & le mene vers l’Hoftehctàtfdii 
uant le preftre veftu de fon aube , & preft de diréfa ffiéflé * ilirre de & kourfe 
douze dçniers,& luÿ ditbas*, qu^ l’homme qu’il tenoit cftôit frétiëtïtjtteV tnâfr 
pour lie prefentil feportoitaffez bien dofaperfonne : qu’il luy plëittl^ôUtet 
fois àptcs.la mette ,direttisiia tefte vneEoangile. Le préfixe fe’ toàrhahïdeuers 

t.f O 1 1 * % Ê 1- 1a ma a/Ta T A fia»*/* Afrt l\ «V iIa 



- 7 ; J O l : f 

rhoftc,luy dir, Mon amy,ie le feray apres la mefle. Le clerc ainh^ditée.fotc de 
l’eglife, prend congé de fon hotte & monte à cheual. Or pourcequ'îrl eftoit di- 

_ _ LL *\rvnr!mifr : lamïplli* arhptipA* 




.p.SHCL A "À r. 

M ! i AKa ’A'Ù J A O > I 



Les deu^ vers derniers djÉfclftrefttjiautheut. 

33 C orte-barbe dit ci endroit, 

3 , Qu on fait à hiri rhamt homme honte. _ , , q.iTnr?l -r.>- 

C O V R. T O I S P’ :A R R ;A S a- fait yn fabçf cjé Fptfcfreg B<fy3rift. 
qui concrefaifanc le nyais païfan , contant fon argent au bôrdeauoJsJBrouins, 
trom pa Mabille rufee putain : laquelle luy donna bien à-tüfee£ i» & ]U kowipa-A 
gnie dvne ieune garfe (a feruante, » Q.Fauchet. î >; c J A O 

La C R O I X, du pais du Mâine(fon nom, propre mett ir)co^rtu)aefcrit: ^ 

licneinsoti proicâs pour dreflervne Bibliothèque parfai&e & accompliedcl 
tous poinds,s’il plaie à fa maiefté de l’accepter, fit fomnrçtfctaeS , mémoires î 
où recueils pour remplir cénç bufçts. Auec vn aduemiTdrfieht qu il faütiire 
aiianc que iuger des efetits de 1 auteur. [ itppf* aParis ^ 1 ^ 

. C Y PR I AN LE O VIT IV S. ' • • ■ 'AT T J’ : 
Prédirions des chofés plus mémorables qui font à aduenir déplus l’an Yj G 4 . 
iufques à l’an léoy.prifcs tant des eclipfes & grottes Ephemcrides de Cy- 
. prian 



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*40 . v> i 

prian Lcouitic,quc d çs predi&iôns de Samuel Syderotrate , trad.cn François, 
Se impr. à Paris 8 3 . l’an 1 5 8 3. 

C Y P R I A N R O R E a eferit quatre liures de chanfons françoifes 

en muÇque. 

CYRILLE. 

Catechefes ou inftrü&ions verbales du Sainâ: Père Cyrille Arceuefque de 
Hicrufalem en nombre vingt & trois dont 18. des illuminez en Hicrufalcm 6c 
cinq My ftagogiques , enfeignans les mifteres de la foy Chrefticnne , qui apres 
auoircltc long temps cachées, maintenant (ont venues en lumière tant grec- 
ques, latines que vulgaires. [ Impr. à Paris 16 0 . par Sebaftien Niucllc 15 6 4. 

CYRILLE ALEXANDRIN. Voyez Frànç. Feu-ardent. 
René Benoift. 

C. M. Iatrophile,a traduit 

Les fix principaux liures de la Thérapeutique de Claude Galien , aueç le 
dcuxicfme de l’art curatoire à Glaucon. Auxquels eft adioufté le liure des tu- 
meurs contre nature,nece(Taires àtous chirurgiens. [ Impr. à Paris 16*. par Iean 
Ruelle 1//4. 

CH. G, L. 

Moyeniàcile pour lire en grec : traitté par Dialogue, en langage François , par 
CH. G, L. [ Impr. à Tholofc /6°.par Guion Boudeuille 1555. 

C. P.a traduit de Grec en François 

Deux Traitez dç Xenophon de la République, eftat & gouuernement des La- 
cédémoniens 6c A rheniens. [ Impr. à Paris 8°. par Fcdcric Morel / 5 7 9 . 



Livres T)' AVTEV RS INCERTAINS. 

9 - . 9 

Le CALENDRIERS: Compoft des Bergers, compose par le Berger 

die la grande montaigne. [ impr. à Lyon f °. par laques Huguetan 1501. par 
Iean Cautcrcl //j i.& 4 0 . par Oliuier Arnoullet, Iean d’Ogcrolles, François Di- 
dier & autres. 

Le CALENDRIER des fols, dont le nombre eft bien grand.flmpr.à Par.8°. 
par Iean Trepperel, fans datte. 

Le C A L E N D R I E R Romain. Auquel a elle adioufté maintes hiftoires ,tat 
anciennes que modernes , aduenues fclon iours 6c années defpuis la création 
du monde. { impr. à Lyon n?°. par Corneille desfept Granges 1555. 

CALENDRIER hiftorial & lunaire. 

Defcription de la C A R T E Gallicane, en rime. [ impr. à Paris 4 0 . par Alain 
Lotrian. * 

Le C A T A LO G VE des liures examinez^: cenfurez par la faculté de Théo- ' 
logie de l’vniucrfité de Paris, defpuis l’an 1 / 4 4-iufques à l’an 1 5 / i.fuy uat l'Edit 
duRoy donnéàChafteau Briant;[ Impr. à Paris 8°. par Iean André audit an. 

LE CATALOGVE des Malheureux:en kime, contenant les ca- 
lamitez & malheurs où tombent tous les iours plufteurs perfonnes. T impr. 16 3 . 
à Paris i/ 4 9. 

CATA 



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j 




C x 4 t 

CATALOGV E du Pape&dc'Moyfe. Cenfuré. 
CATECHISM E,C’cftaflauoirla forme d’inftruire les enfans en la 

Chreftienté. Cenfuré. „ 

Catechifme,ou Sômaire de la dourine Chreftienne par demades & rcfpon- 
fes, pour le bien & vrilité de là ieufiefle chrcftiéne, mis en lumière par le com- 
mandement & au t honte du Roy des Rbmains,Hongric , Bohême , Archeduc 
d’Auftriche.tourné en François & impr.cn Anucrs i 6 °. par Iean Bcllcrc / y ç 7. 

CATECHISME ÔC Sommaire de la Religion chreftienne faid par 
l’ordonnance & decret du S.Concile de Trente, qui commande à tous curez 
de l’enfeigner au peuple. Auquel de nouueau a efté adioufté vn Indice qui mo- 
ftreàquels lieux des Euangilcs dominicales fe pcuuent rapporter les princi- 
paux points d’iceluy.fimpr.latin françois àBourdeaux 8°.par S.Millâges 1568. 
V L’ordre & forme qui a cftétenu au facre & couronncmment de treshautc & 
trcfilluftrc Princefle CATHERINE de Medicis Roype de France, 
fait en i’Eglife Saind Dcnys en France le id Iuin 1 s 4 % [ impr. à Paris 4 \ par 
Iean Dallier, audit an. 

LaviedeSainde C A T H E R I N E du mont de Synay en rime, [im- 

üri.à Paris par Alain Lotrian fans datte. • 

r C AVTE LES Canon & ceremonies de la meflè extraides du Meflèl à 
l’vfage de Rome auec annotations. [impr. à Lyon 8°. par Claude Rauot 1564. 

C ^c”lfc E N E de noftre Seigneur Icfus, & delà meflè que l’on chante cô- 

munement. Cenfuré . . . ' . , r 

GELESTINE Tragicomedie, laquelle traite des déceptions des fer- 

uiteurs enuersleufs maiftres,* des maquer elles enuers les amoureux. [ impr. à 

Paris 8*. par Oudin Petit i/ 4 i. - ■ ■ , '■'* 

Le C E R C L Ed’ Amour , auquel cercle carre eltoyentelcrites quatre li- 
gnes chantées par les Poètes deuant les Dieux immortels. Les quatre lignes 
fonti 

Jamais aAmour ne peut estrejansgract^: 

Il rieft ennuy que d amour eufe abfence v 
Foy garde <±Aniour& Amour dannëgrace. 

Toutes k tœiUmaü tvnc au cœur me touche . Sur chacune 

defqucllcs lignes ou vers pluflcurs Poètes de ce temps là ont fait diuers Epi- 
grammes, où ladite ligne eft toufjours répétée. Et fur la première ont efte com- 
pofez douze dizains donti'en mettray icy quatre. 

L'homme ne peut aymcrtfeSlreaymc 

Si grâce ri eft en ce ft amour coniointy: ’ ^ 

Amour par grâce ejtvh feu allume 

Bruflant les cœurs où charit é efi ioinft Cf. 

: Vfaye amitié ne peut elbredtfioinâeLj^ 

' Où l heur £ amour par grâce efi mérite* 
nAmour fans grâce efi foy fans charité* 



2-41 



C 

Feu fans chaleur, C fgelee fans glace: 

Mais fi tu prensl amour de vérité. 

Jamais amour ne peut cftrc fansgraccj- 
Qjyifiit en croix le corps de Iefus-C hrift 
Rendre fin fang,mefmes fa propre v'teJf 
tfe fut ce pas comme S. Fol défait 
L’exceZs d amour, dont mort eft afferuk_j? 

Qjt en auonsnousfvne grâce affouuk^. 

Nous afi curant de la gloire certaine. 

N* as tu pas eu pardon o Magdelaïnc^t 
"Tar bien ajmer ton ho fie qui t'embrajfe? 

Cela eft vray,carpar vertu hautaine 
. t Jamais amour ne peut eïbre fans grâce. 

Si fans amour U grâce eÜre ne peut, 
lamais amour fans grâce ne peut eïbrt-j. 

Grâces peut tout ce qu amour peut veut: 

SD onc voyant t vn, t autre peut apparoiftre. 

Car pari amour la grâce on peut cognoiïbrzj 
Comme péché eft cognu par la loy. 

Le tu fie à t œuure, 1$ Iefies - Chriftpar foy . 

Bttoutainfi que ne peut eïbre glace 
Sans grand froideur, amfi comme iecroy. 

Jamais amour ne peut efïre fansgraccj. 

Grâce iamdis fans amour ne fè monïtre 
sAufii amour fans grâce rt apparoit: 

*Parquoy tous deux en t dmoureufe monfbre 
*Doiuent marcher tous les premiers par droift: 

Car tout ainfi que fans feu ne viuroit 
La Salemandre,ou nuly tuant fans Dieu, 

Amour fans grâce en terre ciel ri a lieu. < 

Les feparer impofiible eft en place: 

Car, au rapport deïefçrit S. Matthieu, 
lamais amour ne peut eftre fans grâce. , 

CHANSON S tant d'amour tjue de la guerre de plusieurs fortes. [Im- 
primées diuerfement & en divers lieux, 

CHANSONS . rnirituclle^pkines de confoktioit. Ctnfuré. 
CHANSONS Chrefticrmespar lefquelles les fidèles pourront fou- 
lager leur efpric , & les ignorans ayaris coenoifTance des abus , venir à Iefus- 
CRcift. Cenfiré. l ‘‘ , t- 

CHANT Elegiaquc de la rcpubftqucfùi 4 lamoftde treshaut & trefma- 

gnanime 



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143 

gnanime Prince François premier de ce nom Roy de France. Ioins certains 
Epitaphes fur la mort dudit Prince.[ Impr. à Tholofe 4 0 . par Guy on Boudcuil- 
le 1/47. 

La forme de prier , ez C H A N T S Ecclcfiaftiqucs, auec la maniéré d'ad- 
miniftrer les Sacremens & confacrcr le mariage félon la couifume de l’Eglifc 
ancienne. Cenfurê. 

LE CHASTEAVde labeur, en rime. [ImpriLyon par Claude 
Nourryi5i8. 

Le CHASTEAVde Virginité. [Impr. à Paris par Ican Trcpe- 
icL 1506. 

La CHASTELAINEdu Verger. [ Impr. à Paris 1 6\ par Denis 
Ianot. 

DVn nouueau CH E F , qui au temps des Empereurs sefleua à Rome. [ Im- 
pri. 1543. Ccn/uré. 

LeRomant du CHEVALIER de la Croix. 

LcCHEV ALIER aux Dames. Rime. 

Le C H E V ALIER deliberé,côtenant en rime la mort du Duc de Bour- 
goigne qui trefpatfa deuant Nancy. [ Impr. à Paris 4 0 . par Michel le Noir 1489. 

La plaçante ficamoureufe hiftoirc du CHEVALIER doré & de la 
pucelle furnommèe cœur d’acier. 

Le CHEVALIER de la tour, & le guido des guerrcs.f Impr. à Paris 4 0 . 
par Philippcs le Noir. 

La CHEVTE du Diable & de fes adhères, où cft explique le paflàigc du 
Prophète, Quomoéicecidijli de ceelo Lucifcr.lt? c. [ Impr. & Paris par Antoine Ve- 
rardijofi. 

L’Inftitution des Ioix , couftumes & autres chofcs merucilleufcs & mémo- 
rables du royaume de la C H I N E & des Indcs,côtenues en pluficurs milfi- 
ues enuoyees aux religieux de la compaignie du nom de Iefus. traduites d’Ita- 
lien. [ impr. à Paris 16 0 . par Sebaftien Nyuelle 1554. 

CLAMADES&la belle Clermonde. Romant. [impr. à Paris &à 
Lyon 8°. (ans datte. 

Leliurede C L E R GIE nome l’Image du mode, tranüaté de latin. [im- 
pri. à Paris 8°. par Ican T reperd fans datte. 

Les x 1 1. liures duCODE tran datez en François. Efcrits en main en la li- 
brairie du fieur Cçmtc d’Vrfc. 

Le COMBATdeMaladuifé auec fa dame par amours, fur le ieu de pau 
me , cartes, dez & tablier , monftrant comme tels ieux , ioindt ccluy des fem- 
mes, font aller l’homme à I’hofpital. Auec pluheurs autres rondeaux & dixains 
prefentez au puis de rifcc. [ impr.i Lyon 1C 0 . l*an 1/ 4 7. 

Le COMBAT Chreftiencôtenant 13. chapitres. [ impr.de vieille lettre 
(ans nom d’imprimeur & fans datte. 

COMEDIE trcfclcgante,en laquelle (ont contenues les amours dT- 
roftrate fils de Philogone de Catanie, & de Polymnefte Elle de Damon. mile . 
d’Italien en rime Françoifc. [ iro pr. à Paris i$\ par Hierofme de Marnef 1 / 4 /. 

Difcours de la C O M E T E apparue àLaufanne le 8Jour deNouébreij77. 

x 1 Eut 



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Z 44 * ^ 

f ait.cn vc rsF.rançois.par I. R.dc DignccnProucncc. [ Impr.à Laufannc 4 0 . par 
Fiançüe Preux 157:8.' . . il-v--] •• ; ' 

Petit C O M M E N T A I R E fur l’epiftre S.Paul à Philcmon auquel entre 
aiitrcs ïhofcsxû déclaré comment nous dèudns traiter aueq.tome douceur 6c 
hûrtiaà'itéiics.pecheursiqui fe recognoiflent.. [impr. par Antoine KcbouL. 
C aluïnique. x . : . ' 

; C: D*WbP E NDIO^NJiiftoml des Polices desem pires ^royaumes. & 
chofes publiques , tranflaté de latin. [ impr.à Paris f ’.par François Rcgnaud, 

COM PLAINTE apologétique des eglifes de France &c. [ Inppr,8°, 
par -loques des Hayes 1 5-6.1, Çaluinique. i 

LeCÔMPILOGV E des guerres de la Gaule &païs de France, & des 
lieu* ptakciles à aÜaillir. La couuerte entreprife par les Impenauxdu ccjfté 
d’Allemagne,contre France.composépar vn aduocat natif de Lyon. { impr. à 
Lyon /6 J .Ians datte. 

La COMPLAINTE du pouureFouldroyé enuoycc à Cupido le Dieu 
domnuUA.ueç deux epiftres l’vne de Chambor general de Caen , l’autre par 
Brenuide^lt tout en rime. [ Impr.patOliuier Arnoullet. 

Nouu/aux redits ou COMPTES moralifez ioind à chacun le fens mo- 
ral. [ impr. à Paris 16 0 . par Nicolas Bonfons 15 7 4. 

Les Ç Q MjP T E S. du monde Aduenturex. 

La CONCORDANCE des quatre Euangeliftes au difeours de la vie 
de noftre Seignçur Iefu$*Ghj:ift. Auec l’ordre des Euangiles , Epiftres & le- 
çons qui fe lifent en l’Eglife au long de l’annee. Enfemblc le Calendrier ou or- 
dre des temps defpuis la création du monde pour tout iamais reftitué & corri- 
gé.PlusyoebrieUe defeription de la terre fainde,aueq fa charte. [ impr.à Paris 
16 °.par Guillaume Guillard & Amaulry Vvarencore 1/61. 

Ç. Q N C L V S I O N de la MefTe,Ite MifTa eft. Caluin'tqtte. [ impr.à 
Lyon par Iean Saugrain / 5 63. . 

Vraye &; droide C ONFERENCEde la dôdrine de Iefus Chrift& 
des Papes , faide en forme d’Antithcfe , traduide d’Italien. [ impr. à Lyon 8°. 
par Iean Saugrain 1/64. Qzlmnique. 

CONFESSION de Beda fauKcment impofeeà feu maiftre Noël 
Bqda dodeur en théologie. Ccnjïtrce. 

La CONFESSION vrayementChreftienne pî aine de filuraire do- 
d|ine. . Qen/ùrec. 

Eeyray moyen de bien & catholiquement fe CONFESSÉ R.C enfiri. 

GO. N F E S S I O N delafoy Chreftienne mjfc en rime, accommodée 
fur le chant du Pfalme 119. Bieureufe eft la perfonne &c. C ahmique. 

CO N F ES SI O N de foy desfidcles efpars &c. Çaluinique. 

CONFESSION de foy faite d’vn cfommun accord p.ir les fidèles 
qui conuerfent ez pays bas, lefquels défirent viure félon l’Euongile. Auec vne 
remobftrance aux magiftrats de Flandres* Braban, Haynaulr, A rtois, Chaftel- 
lenie de l’Ifle & autres régions cirçonuojfines. 1 / 6 1. C Mimque. 

•CONFESSION & fimple expoficion de la foy & articles de la pu- 
re rel 



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C 1 4fS 

rc religion chrcftiemje, faite d’vn commun accord parles minières de l’Eglife 
qui font en SuyTeajTauoir à Zurich, Berne, S chaphoufe, Sain# Gai, Couere 
des Grifons fit leurs alliez : item à Mcilhoufe & Bienne. Aufquels fe font con- 
ioin&s les humitr«dc l’eglife de Geneue. [ impri. àGeneue. S\ par François 
Perrin 1 s 6 4. 

ta C O N F I R M A T I G N de là difciplinc ccclcfîaftiquc obferucc ez 
eglifes réformées. Auec larcfponfeaux obieâions propofees à l’encotre. [ im- 
pri en l’anu stf 6. Çolwhiytc. ~ ;■ 

Statuts de la ÇONFR AIRIE Nottrc Dame Vierge Mere delefus- 
Chrift, môituce çn l’eglife Métropolitaine faind Efticnnc de Tholofe. [, impr. 
àTholofc4°.parGuyonBoudcuillc 1//3. 

Statuts fie Ordonnances de la noble CONFRAIRIE Dcdiec à l'hon- 
neur de Iefus-Chrift fie de madame fain&e Anne, fondée d’ancienne^ £Éd’e r 
glifeNoftrcDamc du Taur à Tholofe, rédigez par ordre, tiltres ficchapitres. 
[impr.de mefmes, issx. 

Préludé fur ks ftatuts de la vencrable CONFRAIRI E des confrères 
du. mérite de la Paflion de noftre Seigneur Iefus- Chrift, inftituec en la dêuote 
eglife de fainâ Saturnin à la chapelle du Crucifix di&e de S. Gilles audit Tho- 
lofe. [impr.de mefmes 1//9. 

Los Eftatuts delà deuota Nobla & antiqua C O N F RAY R I A delà 
Sagrada Conception de noftra Dama Mayre de noftre Seignhor : Dieu 1 er 
fusrChrift fiindada en la trefdeuota fit antiqua Gleyfa de la Daurada de Tho- 
lofa. Emprcmits per mettre Iohan Gran Ioan hbrayre 1515. 

Inttiuftion pour les C O N F R E R E S de laC O N F R A I R I E du 
S. Sacrement de l’Autel. [ impr. à Bourdcaux 8°. par Simon Milanges i'x 7 7. 

La C ONQ, VESTE qu’Vn chcualier futnôme le cœur d amours efpris 
feit dyne daine appellce douce mercy. [ impr. en l’an // 03. 

Le C O N S E I L de trois Eucfques fur la détermination du concile gene- 
ral de Trente. Enuoyé au Pape Paul m. &trouuéen fon palais apres fa mort. 
[ impr. 8°. l’an 1564. fans nom. Colmnique. 

CONSOLATION Chrcfticnne, &c. Cen/iré. 

Le CORDIAL, liure contenant 4. parties trai&ans des quatre cho- 
ies qui font à aduenir dont la frequente mémoire preferue de péché. [ impr. à 
Lyon 8% l’an 1480. 

Les / CONTRE D LC T. S de Songccreux, contenus en trois liurcs 
partie en rime, partie en profe, Icfquels defcouurent pluficursabus en chacun 
cftaç de ce monde. [ impr. à Paris 8°. par Galiot du Prc. 1530. 

i (*^0 fécond Uwrt des contredits. 

Si Adam n’eqft péché, iamas l’homme n euft eftéfuieâ à lhommc,ne vn hom 
stieif euft point hige l’autre homme: car chacuneuft cfté iuge de fôy-mefmes, 
veu qu’au oonunneement Dieu ne diftpas à l’homme , Domine ou iuge l’hô- 
xîicjmais Domine fie prcfidc fur les paillons de mtr , les oyféâux de l'air , fié Ici 
bettes de tcrre:raa»sdefpuis que pechc eft augmenté entre |e§ hommes, rloifes, 
contentions ;|ramlles , difeords font venus^aiquoy ilfut deccfTairt pôurre- 
1 x 3 primer 



» 



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i4« c 

prim^rksvkes des mamiâiifc» géüsiKiéUiS violencCs/que par'ladhmne proui- 
dericc dyc çftécftâblv <j ttë îhommff iugeaft VhomftïC , à ccèlefin cjucrh nature 
n’enclirte point en bfèr^qüe l’homme le corrige «c arnendeJtombien que l’ho- 
me iftf fôitpas dtdi«H®fericiuge dcI‘homme:nVâiÿl , lipmHW^ ©ftrièaWyiurl’bd- 
mc pour corriger les vices de l’homme. Et tel homme eft appellé luge , lequel 
dokéftrHürleS autres plusexcellcsw en vertu ,4k a plus grande renommée 6c 
aU&Orfeâf li * • v ■ •• . 

LES COVSTVMES &ftatuspaftletil , fertdeIaplûipaïtdesBail 
liagëàjSttiefchaucees , & preuoftez royâüx du royaume de France Arteftecs, 
aqcoidees , 8 t approuvées pat lescommiflaires à ce commis par-le Roy: tk oôU 
lacionnees aux regiftres de la court de parlement. Auec autres epuftume^non 
aéëOrdèes , defqüelles Jonvfe en plufieurs iurifdi&ions dudit royaume. [ itti- 
pn.'fcParisf 0 . parlean déRoigny 1 54 8. ï . 

a v S T V M I E R de France, [impr. en deux grands volumes à 
Paris par laques du Pays 1 5 8 1. 

-’-Lds’O O V S TV M 1 E R S particuliers de plusieurs bailliages & So 
fü&hauceei ont elle imprimez à part en diuerfes formes par divers libraires* 
ÂtfaUditLe cbüflumier du Bailliage de Sens 4 0 . Celuy de Bouléntiis 8°. Celuy 
de Tours, Bourges & Orléans 4 0 . par de Marncf. Cclüy de Poitiers f\ Celuy 
dbChâuftioht en Bàflïgny 4“. par Ican de Roigny / / 7 8. Celuy de Normand 
dih f^fàr laques du Puys* Cclüy de Paris 4 0 . par ledid du Puys. Celuy de Bre- 
tftig fce 4°. a Rennes / jr » 8. & prefque tous les autres couftumiers Ont eftd im* 
primez à Paris par Jean Dallier ou fes heritiers , chez lefquels on les pourra re- 
couürèr* 



CR E A N CE des veroleux. rime. 

Le C R E D O du commun peuple félon le temps qui coürt.rime. F impr. 
a Lyon par laques Moderne. ■ ... ... * 

M TranflMiM deliBttltede k C R O 1 S A D E ftitiepirfePabt Leon 
dix«fmc.{impr.!aParis 4 *. ; 

^ m i Z'* R O N 1 CLV E abrégée des rois-de France auec leàrs Portraits 
en taille douce. [ impr. a LyoiitT.par Bahhafar Amoullec & defpùis par Clc- 
mem Baudin. > : r : * 



' ;Ç R, O N i V E s de piufiéurs royaumes 6c païs, imprimées à part co- 
rne on verra chacun e en fon lieu, ou fous le nom de 1 au th crut d’rcelics. 

' ; HS R ? N 1 Q V E Marriniennetranflatcc én François, f impri. à Pa* 
ns par Antoine Vwatd >> • 

\ ^ c V Yi D E R éc Ôofitrepfehfer ders hommes & des femmes, par le- 
quel vn chacun pourra cognQÎftrç la folle fai^e du monde. Auccles vingt- 
quatre louanges des dames, le fout par hm&àni [ impr. à Lyon z 4 °. par Frii- 

j«PfàIo%)hkiian iûaetdclatia en Eraüç^^rcqaeftod* 
dçFranceiéonscpw plufmîrs Amande» flcquSioocdu 
Ph wfqjphcPlapidéÿ pariant a;Thuc° y &• les 1 œfjiûnfes. Aaedrémiacdod* 

i/gjqtr : r.'. : . f ; 

m vn KiRl n 'Wfniliippc* t ^ pèrèbaptcs.dA mariage , cxntriade 
’■ * Plutarq 



r.'rîJuq 






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«ET AU i Æ | V " D r'J l0gU ' dc U d ' snit ' dcs traduit des Dialogues 

irtM-Specon Italien. [ Impr. à Paris t£'. par Amotil ÏAngelier 

Autraifte de Ucure familière^ '"'l G. j 

U foufpeçon quelque fois naiftdW fi occulte femende, «iAfc&idiÙ 
en la propre mode d’vn figuier fauuage elle fort & gernunel&fcSt^ 
Vray eft que noitte ignorace ( auec laquelle fouuentesfuis nous tirons lesuiftes 
* parolier d autruy a p. te fan quelles nefiirent formées ) eft merueifleufcment 
idoine a porter telle graine. Le menfonge eft de vouloir par fraudulentespa 
toiles monftrer le faulx pour vray Mais àfe faire bclle.cn forte que deffoubsvn 
vu emplaftrctncnt vne femme enfcueliiTe fa naturelle viuacir? celà certes eft 

fr • ' ’ ' • " * 

dialogue de la dignité des femmes» 



Car comme aux affaires de la republique que noftrc fin eft kmmç I c PriJ 
ce «clcsloix delaquclie nous entendons d*honnorçr,& corcru^^rcp^ 
uoir,& non les rues, ou les murailles d'elle: Ainfi en noz faids pa^dLcq^çrsJu fi» 
de homme eft la maifon,c*cft adiré la femme qui lagpuuernç, par rimaSdp 
laquelle (quafiRoynedcs commendemcns jle cœur du mary çfinpu khLre^ 
nauigue,poftule,eftudic, & combat:œuures certes belles & grand emenrlpual 
bles,mais toutes plus conuenablesà ferukeur quafeignçur j lequel poind n’c^ 
liant bien du vnlgat entendu , luy ^pccafiM»flKî5wiïîc^\e i^^^qu 

r r sôf £ | f rr a ement ae ' ,dolatri '-. Car £ roouu^nç contioiiélfeqt carc» 
du Soleil du Leuant au Ppnant , & par fa luipiere qrçs loingùi,? , 

prochaine de la terre nous en apportant froid & chaut, yie trapnq donnai 
croireaux premières gens ( le iugemét defquels ne s’eftendoit Auç £ 
qu il fuftoccdîon de toute choit, & l'adorèrent comme 
au régime de la famille l’homme eft le Soleil , qui ft njçpt iufqVfi.dÿ^n^j. 
par loy-mefmes , mais par la femme informé. Laquelle pource qu‘el]e luy eft 

a. mode diowisgcnce non hurtant,nypoullànfcp*i!js,C9Wijjî.aymee & defi- 

ree , myftere occulte aux vulgaires , efmeut l’homme i fe rtau'aillcr. Aucuns 
ctoyent que la vie delà femme foieçn foy-mpfmcsoiieuie Srorrtamement fcr 
ue de Ion mary. Mais qui le croit , «pye cncof feurement que Itanenaportè 
point le corps , mais que luy la meinc te porte auec fov. où at qimid lny pliifl. 
croye aqlh que le Prcuoft auec fet fergents^qui ptcad& lie ksp fiiWnrV^ r 
legouuerneurdelav'Ile. ....... -• nrmtiobvu!-:!. ...râl> 

C Y M B A LV M MVNDl Voyea Thomas durdeuicr, i. . ■: . n 



' ^Tiptf! ' 

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i-4« C 

primâtes vices des m*uU$ifc& géns^ieuts viol«nces,tyie pat'brdUmne proui- 
dence ay i cfté cftably cjUé îhomms iügéaft MiomfWé, àcèile fin qucÆ nature 
n’enclirté point en bten^üe l’honrtme lie corrige & affiendettbmbien que l’ho- 
iwe i^f^êpasdrditâS^ciuge de l’hommeîntti* fh^mmeeft dftaWjr in 1* ho- 
me pour corriger les vices de l’homme. Et tel homme cft appelé iuge , lequel 
dokéfWfforlcS autres plus excellent eu vertu ,& a plus grande rènommote U 
aU&Orké." •■> • *••• v ■ .. 



LES C O V S T V M E S & ftatus parfktlheride la plûfpaït des Bail 
liagééjSèd^fchaucees , & preuoftez royaux du royaume de France, Arreftees, 
accordées , 8 £ approuùees par lescommi flaires à ce commis pâr-lc Roy: 8 c col- 
lationnées aux regiftres de la court de parlement. Auec autres couftmncsnon 
aépordèés , defqüellesldnvfe en placeurs iurifdi< 5 fcions dudit royaume. { itn- 
ptl.i^Pttri&f parîean dé Roigny 1548. , 1 • . 

a v S T V M I E R de France. [ impr. en deux grands volumes à 
Paris par laques du P uys 1 5 8 1. 

-’Lds’ OO V S T V M 1 E R S particuliers de plufleurs bailliages & So 
K^haurees ont efte imprimez à part ett diuerfes formes par diUers libraires. 
ÂtfeUOirLe coüftumier du Bailliage deSens 4 0 . Celuy de Boulenois 8°. Celuy 
de Tours, Bourges & Orléans 4°. par de Maracf.Cclüy de Poi&iers f°. Celuy 
deChaumoOt cnBafligny 4 0 . parlcahdc Roigny / / 7 8. Celuy de Norman- 
du P uys. Celuy de Paris 4 pat ledi& du Puys. Celuy de Bre- 
taigUe 4^. a Rennes / 1 6 8. 8 c prefque tous les autres couftumiers Ont efté im- 
primez a Paris par lean Dallier ou les heritiers , chez lefquels on les pourra rc- 
couurèr. 



tfCR EAN CE des veroleux. rime. 

Le C R E D O du commun peuple félonie temps qui coürr.rifne. f impr. 
a Lyon par laques Moderne. ... r 

MTranfetisn deUBtttte d* li c R O I S A D E toepirkpabt Leoo 
dixielmc. [impr. a Paris 4*. ; . 

^ m 1 ^ Eabrcgtedesfoisde France aüec leurs Portraits 

en raille douce. [ impr. a Lyon SV far Bahhafar Amoullet & defpuis par Clé- 
ment Baudin. ; r '< r 



Ç R.O N i V E S dé plufleurs royaumes & pais, imprimées à part co- 
me on verra chacune en fon lieu, ou fous le nom de 1 autheür d’iceifcs. 

■ :Là ,S R ?• N 1 :( ? V E Martfniettnetranfîatec én Franchis, [impri. à P*. 
ns psi Antoine Veranl f° v - L r 



'■>> * 



h ^ C V V D E R & Ôofitrepfcnfer des hommes Sc ides femmes, par le- 
quel vn chacun pourra ÇOgn Q i%p la folle faiqi^fe du monde. Auec les vingt- 
quatre louanges des dames, le tout par hui&ains. [ impr. à Lyon *4°. par Fran- 

^OIS i ^ ^ » 1 , . , . * l { 1 « 

kf ,P RaBçsa’èlfcrrautSejc 



T.'ftlun 



J 






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V.. z 47 

Tlutarquc.Auftî vn Dialogue de la dignité des femmes, traduit des Dialogues 
tieM.Spcrort italien. [ Impr. à Parte té*. par ÀrfioùlTAngelier 

A a trai&é de U cure familière^ : ■ j\ - ‘ : -j 

La foufpeçon quelque fois naift tT vne fi occulte fcmençc, 
en la propre mode d’vn figuier fauuage elle fort & gernfinc 
Vray éft que noftre ignorâce ( aueclaquefle fouüentesfois nous ions ïes,a#es 
& paiollcs d’autruy à pire fin, quelles ne furent formées) eft merueillçufemenç 
idoine à porter telle graine. Le menfonge eft dé vouloir par frauduleaires pa- 
rolles monftrcr le faulx pour vray .Mais à fe faire belle, eh forte que defloubs vri 
vilcmplaftrement vne femme enfeuclilTe là naturelle viuacué , célâ.cerres eft 
vne menterie pire que celle première, & d’autant plus grandc,quc le mal^irc 
eft plus grand, que le dire. ' , : ~ v; 



Au dialogue de la dignité des femmes. 






Car comme aux affaires de la république que noftrc fin eft I$pBWÇ>icPrj#ï 
ce &lcs loix delaquelle nous entendons d’honnorçr,& coferuer a rçoftre,pou«f 
uoir,& non les rucs,ou les murailles <feI!e:Ainfi en nozfai&s pajtiçq(iers jfei fp| 
de l’homme eft la maifon,c’cft à dire la femme qui. la gouucrnc, Par j’ipaagc dç 
laquelle (quafiRo.yne des commendemcnsjle cœurdumaxy çfineu laboure . 
nauigüc,poftule,eftudic , & combat:œuurcs certes belles & grandement lpua n 
blés, mais toutes plus conuenablq à ferukeur qu’à feignçur 3 Içquefppinéji: n'ea 
liant bien du vulgue entendu , Iuy fut ôccafion auciènpéi^çoi de mainte* ci~ 
rcurs, & fpccialemcnt de l’idolâtrie. Car fc mouuanç conti^a.qirwç^ 
du Soleil du Leuant au Ponant , & par fa luqiiçrè qrçs loir^aipg 9 
prochaine delà terre nous en apportant froid & chaut, yic&^prfidp 11 ^'^ 
croire aux premières gens ( le iugemét dclquels ne s’cftcndoit <w^ç t }^t|ftn? f 
qu’il fuftoccafion de toute choie, & l’adorçrent comme t)ieu. Etpqqtf?ptaitv 
au régime de la famille l’homme eft le Soleil , qui mept auyqytéÿljf nqq. 
par foy-mefmes , mais par la femme informé. Laquelle pource qu elle luy eft 
en mode d ‘intelligence non hurtant, ny ppulfanr>^ÿs^om^aymec & defi- 
ree , myftere occulte aux vulgaires , efmeut l’homme à fe trauailler. Aucuns 
croyentqucla vie delà femme foiten foy-mefmespticufc fiecens vcmencfer 
ue de fon mary. Mais qui le croit, qfpye encot fettremenr quc^ame no poiTè 
point le corps , mais que luy la raeiac&porte avec foy, où àquwidluy plaift*. 
croyc aqlfi que le Preuoft auec les fergems^qui prend & lie lêsrphlîianieri fisiP 
lcgouucrncurdclaville. . , " v:-;finob'fu!':S 

ÇYM B A L,V M M Y N D I. Voyea Thomas durCimicL .l 



• . . ■ j 

:.î 



.. *:-r-C40 20'iOlti - 
■ rv.ork'l Sx.-.- t'iiü' 




AM A SE Pape. Voyez la vie de Pluficurs fainéfc qu’il 
a eferite, inferee aux volumes de Thiftoirc de la vie & mort d’i- 
ceux, traduite en François & împr.à Paris par Chefncaü. 

DANIEL. Voyez lcliurc de Daniel le prophète en 
la Bible. 

DANIEL D’A V G E ledlcur & profcÆeur du Roy 
en la langue Grecque a eferit 

Deux Dialogues de l’inucnrion poétique, de la vraye cognoiflance de l’hiftoi- 
re , de l’art oratoire & de la fi&ion de la fable. [ impr. à Paris 8°. par Richard 
Breton /560. 

Recueil des plus belles fentçnces & maniérés de parler des epiftres familières 
de M. Tulles Cicéron recueillies premièrement par vn docteur Italien nom- 
mé Chriftophle Capharo.mis en François par Daniel d’Auge. [ impr.à Paris 8°. 
par Arnoul l’Angcüer / s s ç, 

Oraifon çonfoiatoire fur la mort demeffire François Oliuier Chancelier de 
Ffcànée à madame Antoinette de Cerifay fa femme. [ imprimé à Paris 8°. 
Epiftrc à noble & vertueux enfant Antoine Thclin fils de noble Guillaume 
Thetinaütheurdulfure intitulé Opufcules diuins:en laquelle cfttrai&é du 
vray patrimoine & fuccefiîon que doiiient biffer les peres à leurs enfans.[impr. 
au cdmmcinccment defdits opufciilcs diuins à Paris par Mathurin Preuolt 

*5 é î : _ 

Inftitutiotid vn prince Chreftien,dc Syncfe Euefque de Cyrcne ou Pcntapolis 
en Afrique 1 , autneuf Grec , grand Philofophe, fort éloquent & bien versé en 
toutes diftïplines:dcdiee à l’Empereur Arcadius, traduire par Daniel d’Àuge. 
Jimpr. âPàtis8\ par Gilles Gourbin 1555. Alice vne oraifon de la vraye no- 
bléfïeldé Philon ïuif, traduite de grec par le mefme. 

Quatre Hômilies du Saintt & diuin pere Macaire Egyptien , contenans la 
Vi’àÿepèrfë&ibn nece (faire & vrile à chacun Chrefticn.fimpr.à Paris,& defpuis 
àLybfij^pafBthdti^ 15/9. 1 




/. :;s >'i^nprtmcr¥)ialo^cde tinuention poétique. 

r ï f • .*» '} *« • I • 1 1 • * * • : 

* L’iaucnfiionmefcmbleproduite de pluficürs nobles caufès , premièrement 
de la prorapCHütde d’efprir,dori de nâture:piiis d’auoir leu,ouy & veu plqfieurs 
chofes *. fihhlanpnfcelle ne^ienrdéfart lequel monftrant la beauté & conue- 
nante, d.’i«tififqmb’le -cnfcignc^ ce qui luÿ/efiheccfTaire & là maniéré de : l’enri- 
chir & deluy donner toutes les parties, tous les fens &-cfprirsqui luycbjiuicn- 
nent , ainfi ccuÜàieà m corps animé- ôî feinflblé lequel a btfomg dc toürCsTes 
vckus organiques, & de tous fes membres & inftrumcns pour pouuoir produi- 
re fes dernières operations, pour la fin defquelles il fut fabrique par nature.Ou- 
tre*é,Fihuen tion cfl feule caufè que l’Homme exprime mieux fes conceptions, 
pource que 1 abondance de l’inuention fait qu’on peut conuenablement & 
toft traiter dt quelque matière que cefoit bien à plein .•& pource furent trou- 
uces les fciences & difciplines , a fin qu’on peuft rationner de toutes chofes 

copieu 




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copieufement , auec difcretes & do&es ràifbns, aufqû elles On vôitque & les 
hommes fages & les igiiorans pr eftent ordinairement foy : Et d autant ptluk 
grand eft leplaifir qu’on tire de l’inuektioa , que d’clle.dependeiit ^‘procè- 
dent toutes les'a&ions. De là prindrent antienneméntôrïgine les lôix ^ toutes 
les inftitutions diuines & humaines'. De la nafquirent toutes les opinions, lef- 
quellespuis apres décidées par difpüte donnèrent 1 c-bgnoiffance dé la vérité. 
De là fortirendes vertus morales, 8 c tout ce qui eA r^igle^mefuré &/frVin dés 
cfprits vitieux, lefqucls comme vne> mefehante terré laîffee en friche produi- 
lent chardons & autres herbes inutiles, V.cnimcûfes & picquantes.Somme de là 
l’on tire tout ce qui eftvtile & conuenabîe à c-hafque eftat & conditioh des 
chofes ou des hommes. Et iaçoat quelle foit plufieurs fois caufe de beaucoup 
demaux,fi eft-ce quelle produit biens infinis , çftanc celuÿ tref-vtile qui opéré 
le bien à fin de bien, comme pernicieux quiconque fait bien à fin dé mal , fie au 
contraire. Elle vient accompaignee de deux qui luy preftent ayde, dont elle fe 
fèrt beaucoup, l’expericce & l’excrcitation,n’eftànt autre chofe feauoir qu’exer- 
cer les chofes experimentees tant qu’elles deuiennent arrou fcience, félon leuf 
nature, vertu , & propriété : puis à telle pcrfe&ion nous conduit la diligence & 
imitation.Et certes imiter n’eft autre chofe qu’enfuinre les effe&s dés chofés,Ôc 
trefbien les cognoiftrc,obferuer > & les feauoir retirer fi befoin eft , püis les ac-f 
commoder à fon propos félon les lieux & temps opportuns , ou en parlement 
ou en a&ion &c. ' - 

€n t înjlitution du Grince Qhreftien. 

L’Ancien prouerbe dit fort bien que la multitude des fubieds ne fait pas 
l’hômc Roy pluftoft que Tyran, ne plus ne moins que la multitude des bre- 
bis ne fait pas pluftoft l’homme pafteur que boucher, lequel les meiné pbur le£ 
occire, à fin de $ en remplir le ventre, & d’en donneraux autres pour leur vian- 
de. le dy & tien que le Roy & le Tyran font en femblabfe differéce. Combien 
que fortune eft pareille en tous deux. Ils ont tous deux puifTance fus beaucoup 
de gens: mais celuy qui s’arrefte du tout à ce que fes fuiets trouuent le plus hon 
nefte, & qui ay me à trauailler pour voir les fiens en vn bon repos , & s’expofer 
aux dangers à fin qu’ils viucnt en paix,& veiller, & viure en foucy pluftoft que 
les voir iour & nuid encôbrez d’infortunes , vn tel eft aux brebis Pafteur , aux 
hommes Roy. Au contraire cil qui eft tellement fubied à fes plaifrfs qu’il abu- 
fe à lès voluptez de fon Royaume , penfant qu’il faut afTouuir toutes fes affe* 
dion s, & que c’eft tout vn fi fes fubiets s’en fentent, croyant qu’il mérite- beau- 
coup de ce qu’il eft roy de plufieurs, & pource, qu’il doit à fon plaifir tenir cha 
cun en fa fubiedion:bref qui au lieu d’engrefTer fon trouppeau , veut eftre en- 
greffe de luy: ie l’appelle aux brebis boucher, & déclaré qu’il eft Tyran , s’il ha 
à faire à vn peuple muny de raifon. 

DANIEL TOVSSAIN aeferit. 

L’exercice de lame fidele , c’eft affauoir prières & méditations pour fe confo- 
ler en toutes fortes d’afflidions & fingulierementpour fe fortifier en la foy. 
[inipr.à Franckfort8°. par les heritiers André Vvechel 1583. 

DARES PHRYGIEN. Voyez Mathurin Heret. 

DARIVS 



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D A 



i/o 

darivs tiberti. 

Epitome des vies de Plutarque 6 cc. Voyez Philippcs des Auenelles. 

DAVID Roy d’Ifracl 6 c prophète. Voyez fesPfaimesen la Bible. 
Voyez Clément Marot , Ican Antoine de Baif, Ican Poiteuin , Maurice Saruc, 
Pierre de Garros, Théodore de Bcze. Gilles d’Aurigny. 

DAVID CHAILLET a eferit 
Traidc de la En ou vfaige des miracles , 8c de la conception de la Vierge Ma- 
rie en péché originel contre l’opinion de ceux de I’eglife Rtomainç. [ impri. à 
Paris 8°. par Ican Bonncfoy. Caluiniquc. 

DAVID CHAMBRE Efcoflois , confeiller en la court de Par- 
lement à Edimbourg ville capitallc d’Efcoflc à eferit en François, 

Hiftoirc abregee de tous les roys de France, Angleterre & Efcofle , mife en or- 
dre par forme d'harmonie, contenant auftivn brefdifcours de 1 ancienne al- 
liance 8c mutuel fecours entre laFrance & l’Efcoflc. Auec l’Epitome de l’hiftoi- 
xe Romaine des Papes 6 c Empereurs & celle d’iceux rois augmétee felô la mef- 
me méthode. [ impr. à Paris 8\ par Robert Coulombel 1/79. 

Difcours de la légitimé fucccflion des femmes aux pofle fiions de leurs parens. 
Et du gouuernemét des Princcflcs aux Empires & Royaumes. [ impr. à Paris 8°. 
par Michel Gadouleau / 579. 

DAVID CHYTREVS. 

Hiftoirc de laConfeffion d’Aufpourg contenant les principaux traitez 8c or- 
donnances faites pour la religion quand PEleâeur Ican Duc de Saxe auec les 
Citez 6 c autres Princes Proteftans prefenterent leur confcffion de foy à l’Em- 
pereur Charles j. ezeftats generaux de l’Empire tenus à Auxpourg 1530. Re- 
cueillie par Dauid Chytreus profefleur des fain&cs lettres en l'vniucrfité de 
Roftoil 6 c nouuellemcnt mife en Frâçois par Luc le Cop. [ impr. en Anuers 4 0 . 
chez Arnould Conninx 1581. Qduinujue. 

DAVID KIBER a abrège 6 c tiré de l’Ebrieu de Iofèphc I’hi- 
ftoirc de la guerre Iudaique,ledid abrégé mis en François par Fran. de Bellefo 
reft 6 c imprimé auec le Iofephe. 

DAVID FINARENS I S Médecin a eferit en vnze chapitres 
Epitome de la vraye Aftrologie, 6 c de la reprouuee, auquel cft trai&é du franc 
arbitre, de predcftination,prcfcience,prouidcnce,dcftinee & autres bonnes 6 c 
ardues matières. [ impr. à Paris 8°. par Eftienne Groul leau 1 5 4 7. 

Traidédela nuyfancequcle vinaigre porte au corps humain pour réfutation 
desraifons d’vn autre traité de Baptifte de Cauigioles intitulé Des proprietez 
du vinaigre, qu’il did eftrc l’amy de nature, [ impr. 8°. fans datte & nom d’im- 
primeur. 

sAu â. chapitre de i A ftrologie vraye reprouuee . 

Veut donques Platon que la fapicnce de Dieu , cognoifTant fon cflTencc , 6 c 
puiftance , & par icelle chacune chofè , qui d’elle dépend, foudain ayme 6 c de- 
Ere l’ordre des chofcs que la fapicnce iuge eftre parfait &ledefcric en foy, 8c 
conftituc en maniéré, que ne peut eftre autrement. Or ceftc conftitution , or- 
dre & loy des chofes qui ont a eftre ncceflairement ( 6 c ncantmoins n’empef- 

chans 



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Mi 



chans le liberal arbitre ) cft appellee prouidence. Ce mefme ordre confideré es 
chofes eft appelle Fatum, qui eft la lôy Diûinc /par laquelle s’àcdmpliflcrtt les 
ineuitablcs cogitations de Dieü.Et pourtant S. Auguftin ne s’dppofc à ceux qui 
appellent Fatum la conexion 6c continuel ordre de toutes les caufts,par lequel 
le fait ce qui fc faittmais ne veut vfet dü mot de Fatum^biu et que et ridm dès 
anciens fe tire en diuerfe^ fignifications,qui pourroyent dcccuoirleshommes. 
De l’opinion de Platon eft Boëce,difant la Diuihe ptouidcnec feftré vhe füpré- 
mc raifon en Dieu conftituee, laquelle raifort ordotie 6t difpofe toutes chofes, 
& Fatum eft vnc certaine difpofition, ou ordre es chofes mobiles & ttmporel- 
les,par lequel ordre la prouidence Diüirtelie 6c compofe tôütès chofes, côbien 
qu elles foyent infinics(quant à nous) 6c que les chofes qu’icelle embrâflc & co 
gnoift au dedans la Diuiné volôté,lè Fatum les difpofe en forme quelles procc 
dent par ordre de temps en temps,de lieux en lieux, & déformés enfarinés. La 
prouidécc doc eft certaine forme des chofes futures par Ordre en diuefsïiecles, 
laquelle cft immobile 6c fimp!e:Èt Fatum cft certaine liaifôn & conèxiomobi 
lc,& ordre tèporel , des chofes que la diuine (implicite difpofe qü’ellës âyent à 
cftrc. Parquoy s’enfuit , que ce qui eft foubs le Fatum , foit encores foubz la 
prouidence,dc laquelle ü dépend /comme on peut cogrtoiftrc par vricfimüï- 
tude baillée par le mefme amhcur , qui eft que tout ainfi que l’Archlté&e eft 
des chofes qu’il veult édifier maiftre , & cognoi flanc la forme dé lèsdrdonriër 
& faire , 6c que les chofes par Iuy à édifier, font fubieétcs à fa raifon & ordre: 
ainfi cft il ncceflaire,que toutes chofes qui font ai faire 6c à venir foyét füie<ftés 
à lordrc 6c prouidence diuine:Mais pourtant n’ofte , ri’cmpefchc la ptOüiden- 
ce , ou Fatum , le liberal arbitre* Gc que fubtilcméflt & clairement ihbhftrè 
Thomas d’Aquin, contre les Gentikparquoy par les ralfons, & au&oritezfuf- 
dites appert que Fatum , qu’en François on dit Dbftince * n'eft éc <jue : difetit 
les Prikilianiftcs,de l’opinion dcfquelsont efté les Tàlmudlftes, qûi tiênriedt 
que fi Saul euft efté né au figne de Dauid, qu’il fuft tombé deûàht hiy.Ditoürte 
qu’au chapitre, qui commehçe : Sedio, au liure du Tâlmud , eft fahfte mention, 
qu’vn nommé Rabialazar Vcmpcda difoit, qu’il auoit grande pafcu&té : & 
pôur en cftre releué faifoit ofaifon^ à Dieu , & que Dieu luy' réfpondîr. 
Veux tu que pour ton amour ie deftruife le monde î & àü’ÿrté ^itre fois 
ic le crée? Et parauenture tu feras au figne , auquel tu icràs fiche. 
O folie ineftimable ! Comme fi Dieu feul créateur dè toutes ëfthfës , & 
qui fouz fa main régit 6c gouuemc tout , n’auoit la puiflancc tfofter la 
pauureté d’vn homme , posé ores que les eftoiles luy feroyént contraires 
par luy au profit 6c vtilité de l’homme feulement creees. j Défols héréti- 
ques l’erreur cft condemnee 6c confotee par quatre raffons dcS.Aiiguûin, 
dont la première cft prinfe fur la loy communc:Car feldn Cfcerofo Tbürc loÿ 
Ce feac des Philofophes tient qu’il y a vn Dieu , lequel es affaires &liécèffitez 
des hommes doiteftre inuoqué,&par facrifices hônnoré. Parquoy filés cftol- 
les auoient telle puiflancefür l’homme^lfaudroit de neccflite concéder, Oui! 
ne feroit point bcfoin d’appeller ne prier Dieu es riibdatios & adüe^z hu- 
maines, pour obtenir allégement, fi tortt cftoit regy par neccffitc ifrçm^ble.Sc- 

condcment cefte opinioneft offenfîue 6c iniurieufe,fpecialemerît au dcl : Car 

‘ ccft 






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n a 

c'cft grande diffamation de dire , qu’en aucune citéyâyt Citoyens 6c gouuer- 
neursjlefquels dererminent,que l’on doit commettre larrccins , homicides , & 
femblabies yices dignes de mort.Pour cefte caufc dit S. Auguftin,quc le ciel eft 
vne cpurr,ou vnp cite , dont les citoyens font les eftoilcs , lcfquellcs , fi ainfi cft 
qu’efleihçcefiitent la volonté de l’homme à faire vice,c’eftau ciel iniure& 
trefgrand.vitrupere.Tierccmcnt n’cft cefte opinion contûmelicufc contre le di- 
uin iugeç^ent? Car comme dit S.Auguftin , quel iugementdc condcmnation 
pourrait eftrcfait des hommes , lefquels ont cfté par les corps ccleftes necefli- 
fez à pcçherîCome s’il vouloit dire,quc nul. Et pource luy mcfmcs en la vingt- 
quatriefine queftion dit : Que Dieu iamais ne condcmneroit l’homme , s’il ne 
rrouuoit qu’il euft péché de fon franc arbitre, fans contrainte aucune. Quarte- 
menr,& finalement cefte opinion cft répugnante à l’experiencc : Car nous 
voyons que deux enfans gcmeaux,nez d’vnc mcfme ventree,& conceuz foubs 
yn mcfme figne,& cpnftellationjfont tellement en infinies chofcs diuers entre 
eux, que fans comparaifon ils fontplus femblabies à ceux qui font nez & con- 
ceuzioubs diuerfes conftellations qu’entre eux: & eft cefte raifon(commc dit 
S. Auguftin )trcs-fortc pour impugner l’opinion erronee des defTufdits. Et bail- 
le vn exemple de Iacob & Efau enfans gcmeaux,dcfquels le dernier ten oit la 
plante du pied du premier en fortant hors du ventre de leur mcrc , entre lef- 
quels y a eu fi grande diuerfité en meurs, & conditions , & difparitez en laids, 
J & en amour depere& de mere , qu’ils cftoyenc toufiours ennemis entre eux. 
Earqupy eft dit, que quant l’vn cheminoit, l’autre safTcoirtquand l’vn dormoir, 
l’autr^ veilloitiquand l’vn parloit,l’autre fe taifoit. Aufli l’vn fut toufiours fer- 
juitcuim^rççnairc , & l’autre ne ferait iamais , Tvn cftoit bien aymé du pcrc,& 
]’aiatfç,de,la raerc,l’vn perdit l’honneur efaynefle , qui luy eftoit deu , & l’autre 




m -.■****. j-- * & * - J 

fpyuxoiqque pieu çft,& a efté mauuais en créant les eftoilcs. Car (dit il) fi au- 
cun par- Ip/noy en des eftoiftes fait homicide , ou adultère , grande iniquité 6c 
miuibce^qit eftre pource attribuée aux eftoillesîMais encores plus à celuv qui 
lésa, croc.es : v car puis que. Dieu eft cognoifTant, &non ignorant des choies fu- 
tures, qu’il cognoiflbit que telle iniquité deuoit procéder d’icelles, & n’a 
point yqyjujes; amender, il n’eft pas bon : s’il l’a voulu , 6c n’a peu, il eft 
imputfftnç , £c non tout pouuant. La fécondé , que Dieu feroit cruel de faire 
ipqfirir^iqes pour les délits , que les humains pourroyent commetre par la 
contrainte 4’i celles cftoilles, Et pourquoy ( diticeluy Ghrifoftome ) endurcie 
pçinepqqç iaçhofe que i’ay comroife non pas par volonté, mais par necefiitéî 
La trqi(jç(me eft que Pieu ne feroit pas fage en fes commandemens. Car qui 
eftcel^yrqui çommandc à auçun &defende de ne point faire le mal , qu’il ne 
peut par crainte euiter?auffi d’accomplir le bien, auquel on ne peut pcrucnir?il 
p’y a.hornme au monde qui fuft réputé fàge en faifant tels commandemens. 
D’auanragè,fi ainfi eftoit. Dieu feroit autheur de mal iCi nous eftions cotraims 
de pccher par fon moyen. Çc qui (cmbleroit vericable,fuy uac ce qui çft efçrit: 
‘Non tfi rflàlçTn in cimt4te,qttod TDem nonfsçerit. Ce qui eft du-tout erronee: car il 
faut çntçq^rç.çc que dit Safile le grand. Qcftç di&ipn de mal, en ce pafTagc , fi- 

gnific 



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D A 



M3 



gnifie vexation fit cala mire, que Dieu enuoye aux pechéurs,pour là corre&ion 
de leurs fautes. Parles chofes fufditcs il apert cuidemment, que l’opinion d’i- 
ceux eft faulfe fie heretique. Parquoy fainâ Auguftin conclud , en déterminât 
la vérité de ces choies, que l’eftoille npuuelle, qui apparut à la natiuicé de 1 E- 
S V S- C H R I S T , ne luy fur point deftinee à mal ne bon heur. Aufli il dit au 
hui&iefme fermon fur fainâlean,que le Seigneur fit Créateur des cftoilles, 
n’eft point foubs la deftinee, ne difpofltion d'icclles. Semblablement à ce pro- 
pos dit le mcfme do&cur contra Fauflum , que I.ES VS-ÇHRIST fut caufe 
de la naiflancc fit apparition de l’eftoilc, fit non lcftoile caufe de Ja natiuité d’i- 
celuy. Et parce que l’on pourrait demander, fi l’imprcfliori des luminaires ce- 
leftes eft point caufe de la diuerfité des meurs fit conditions des hommes , à ce 
refpond Brochard iadis patriarche de Conftantinopie, que la queftion a dou- 
ble ièns , félon diuerfes interprétations , fit fi on veut dire , qu’jçelIescftoiJçS 
foyent caufe, fit quelles contraignct les volontez fit conditions des hommes, 
cela n’eft pas feulement faux, mais heretique: car c’eft contre lafoy fit religion 
chreftienne, entant que parce il s ’enfuyuroit, que quelconque choie que Fho- 
me fift iamais n’en aurait aucun mérité, ne gloire. Mais fi on veut dire, duc les 
meurs dés hommes font dtfpoimuement fit contingemthent variez par la dif-' 
pofition des cftoiles,ccftc chofe peutauoir quelque vérité, fit ne répugné point 
a lafoy, ne àraifon.Car il eft clair, que la côplçxion diuerfe des corps fait beau - 
coup à la variation fit mutation des affe&ions, fit des meurs. Parquoy les colé- 
riques font naturellement difpofe; fit promps a courroux , magnifiques li- 

beraux. Les fanguins, amoureux, benings fit gratieux.Lcs mclacoliqucs froids, 
rudes, fit mal plaifans, inhumains, trompeurs fit auaricieux:fit les flegmatiques 
endormis, lourds fit pareffeux : mais cecy n’emporte aucune ncceffitç,ainsl’a- 
me a domination fur le corps , mefmement quant elle çft ay dcc par grâce * en 
fonc que nous Voyons piufiegrs colériques doux fit amyables , aufli plafieurs ; 
mélancoliques bénins, gracieux,# mifcricordicux. Et pource.quciâyeltudcs 
corps celeftes oeuure,fit a aucune caufaltré en la mixtion fit qualité dès. complç- 
xions , de ce.peut procéder, que furdes meurs fit conditions des. hommes clic 
* peut quelque peu dffpofitiueiftcnt fit contingcmraent ceuurer , combien qqç 
la Vertu fit nature inferieure fait plus à la qualité de la complcxion , que ne fait > 
la vertu des eftoiles. A cefte caufe fainéf Auguftin en la folution de certaine* 
queftion touchant deux freres lefqucls furent enfemble malades fit guéris., 
aprouue fit loué plus la rcfponfc d’Hipocratcs médecin , que de l’Aftrologuc, 
quand l’on demanda à. iceîtiy Hipocratcs la caufe , pourquoy ils auoyentefté 
enfemble malades , fit guéris, il refpondit , que ce fut par ia fimilinidje de ltuç , 
complexioo : mais l'Aftrojogue dit que c cftoit pour l’identité fit cônuenancc 
des conftellarions. Il eft manifefte , que la refponffc du médecin eft meilleure, 7 
entant qu’il a baillé fit renducaufe plus propre , fit plus prochaine. Et quand â , 
l’obieétion qu’on por roit aufli faire par ce qui eft eferiraix liurc de la propriété ; 
des Elemens, que les Royaumes onteftéfaitsvuyd» fitdcftruitsescommix- 
tiQnS'de lupiter fit de Saturne , fit qu’il eft notoire que relies chofes ne dépen- 
dent point de liberal arbitre: parquoy il fembleroit qu’iccux planètes (ont eau 
fes de telles aduantures fit fortunes. A çc peut cftrc rcfpondu,que leditiiure eft . 

y fauflement 



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z/4 D A 

fyifieméc attribue à Ariftote,mais orcs,qu’Ariftote fauroit dit, on refpôd, qu’il 
n aurait point entendu par fondire que les homes neudcnc bien reufte à cel- 
les influences fie conftelîations, s’ils eufiènt voulu. Car { comme dit Pcolemcc 
en fonAlmageftc ) le fage homme aura domination fur les eftoiles. Ainfi pôle 
qtie les conion&ionsdes planètes inclinent les hommes à noilès fit difeordes: 
toutefois on a liberal arbitre, pour y refifter facilcmct ouecques l'aide de Dieu. 
Ce qu'Ariftoee mefmss afferme an 3. de Tes Ethiques : Nous sonnes les mai lires 
de noz opcïacions.Et 2 ce qu'on pourroit auffi demader , des Comètes lcfquel- 
les apparoiffans font lignes delà mondes Roys : par où Y on pourroic conclure 
qu'elles font caufes des bien fortunez , on peut refpondre en deux manières. 
Les aucuns dicnt,que la Cômete n'cft point naturellement engendree , ne aufii 
l’vtie des eftoiles mifes au firmamcnnfic par ce n'a point naturelle lignification 
d'aucune choie : pour Celle caufc dit Damafcene les Comètes n'ant point cflé 
engendrées des le commanccment , mais font en certain cfoace de temps eau- 
fccsfic produites, fie puis de rechef deftruites fie anichilees , lelon le plailir fie la 
pcrmilliqndiuine* Il y a vne autre Opinion d'aucuns voulans parler naturelle- 
ment d'icelles Comètes , difans , que la Comète eft vne imprellîon chaude fie 
fcichc, engendree près la région du feu, de vapeur fie exhalation chaude fie lèi- 
cbe éfl la partie fuperieure de l'air , laquelle impreffîon afièmblee fc monflre 
eftre lecorpsd vnccftoile : mais les parties difeontinuees fie eflenduesau tour 
fie a l’enuirpn d’iceluy corps en fes extremitez (ont les crins, ou cheueux , com- 
me dit Albert le grand , laquelle choie eft pour l'inflammation de l'air foubs 
cinq planetctsK > eftairauoirSaturne,Iupiter>Mercure, Mars, fie Venus , lcfqucls 
pour la vélocité de leur mouuernent enflamment l’air eftam à l'enuiron d’eux. 
Selon cefte manière de parler la Cômete lignifie fie reprefente acqidentale- 
ment mortalité procédant de maladies chaudes fie feiches. Car ficcite véhé- 
mente fie cxteifiue a accouftumc de procéder fie eftre conuenahk à la généra- 
tion de là Comète. Pow ceftecaufe les hommes remplis *k rïcheflcs , qui ont 
accouftumé de viure de viandes chaudes fie feiches , meurent communé- 
ment en tel temps: entre lcfqucls riches faut grandement noter la mort des 
Princes.Ilîdorc eft de celle opinion fie disque celle cfpccc fie maniéré d cftoile 
eti Ion apparition lignifie peftilence ou guerre. Semblahlemenrdit Bede , elle 
dénoté peftilence , vents ou chaleurs. En outre Ci bon demande fi l’eftoile qui 
apparut & lia natiuke de I E S V S- CH R I S T eftoie Cômete , refpond aufii 
Brochard,que non : car pour quelconques caulcs que la Cômete dépend , elle 
fé monftre toujours e» la partie Septentrionale : mais leftoilc qui en la naif. 
laftee dfe TE S V S-C H R I ST apparat , auoic fon mouuernent à mkfyvcrs 
Occident , laquelle choie nfeft point veuc au cours fit moutiement desComc- 
tes ] cbnwne dit Iean Ghriloftome : par ecs moyens eft ladite queftionlbhfc, 
cleft aftaMOür que leshnprelfions des eftoiles font caofe aucunement difooliti- 
ue dc lâ variation fie dtaerfité des meurs:»»» non pas ncçcflfaire, ne fomfanie. 
Donc fâuttenif poûrtefokH'ion , que lesaftres fit corps ceieftcs n’onceftécrccz 
gouriregit & goîiuemcr le monde : mais pluftôftponr lny bailler chute fit an- 
tres dfeétsjlè tout au profit de l’homme , comme appert par k parole de Dieu, 

contenue-aù premier chapitre de Gentfo 

DAVID 



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DE i/j 

DAVID M I F F AN T Confcillcr & gouuemeur de laviJIc de Dicp 
pc a rranflaté en François, 

Les trois liures Tuiles des offices , c’cft à dire des operations humaines &ycr-, 
tueufes. [ impr. à Paris 4 0 . par Michel le Noir 1 / o x. 

DECIE AVSONE. Voyez Charles Fantaine. 
DEMETRIVS PEPAGOMENVS. Voyez Fcdcric Iamot. 
DEMOST HENE Voyez LoysleRoy.GeruaisdeToumay.Iean 
]*Alemant. IeanPapon. 

DENYS AREOPAGIT EVoyez François Marillac. 
DENYS DE HALICARNAS. Voyez Pierre Maifonnier. 
DENYS PERONNET aeferit 
Sermons 8 c Exhortations catholiques pour les feftes de Icfus-Chrift 8 c des 
faind. diuifez en deux tomes.fimpr. à Paris 8°. par Guill Chaudière / 5 8 z. 
Sermons 8 c exhortations catholiques fur les Euangilesdcs cinquante deux di- 
manches de lannce pour l’inftru&ion du peuple Chrcfticn, diuifez en deux li- 
uresde premier defpuis laduent lufqucs à la Pentecoftclc fécond de Pentcco- 
ftc iufques à l’Aducnt. [ impr. à Paris 8°. par Guill. Chaudière 1583. 

Manuel general &inftrudion des curez & vicaires, contenant fommairement 
le deuoir de leur charge, foit à faire profiles, adminiftrer les fainds Sacremcns, 
8 c enfeigner leurs paroiffiens par fermons 8 cc. [impr. à Paris 16 0 . par Guill. 
Chaudière 1 5 8 4. 

DENYS POSSOTa rédige par eferit 
Le voyage de la terre Sainte par luy fait , & acheué par Philippe Sieur de 
Champarmoy. [ impr. à Paris 4 0 . par Regnaud Chaudière 1 53 6 . 

DENYS DE RIKE L,ouîe Chartreux, a eferit, 

Inftrudîon pour les marchans.Voyez Hicrome Mcurier. 

De la perfedion de charité. Voyez Ican de Billy. 

DENYS SAVVAGEdc Fontenailles en Brie , autrement did 
le Seigneur du Parc , Champenois Hifloriographe du Roy Henry x.a reueu 8 c 
corrigé fur diuers exemplaires, & fuyuant Tes bons autheurs 8c hifloriogra- 
phes des chofcs de noftre France ' 

Les Annales de France, faites par Nicole Gilles, [impr. à Paris par Gabriel 
Buon 15 61. 

Sommaire des hiftoircs du Royaume de Naples, qui traidc de toutes chofés 
aduenues en iceluy, ou ez pais de fa dependence , dez le temps d’Auguftc C*- 
far: composé premièrement en Italien parPandolpho Collenuccio en fîx li- 
bres. AùcC annotations fur chacun liure,par Denys Sauuaige traducteur. 

[ impr. a PanV8°.par G illcs Corrozec 1 / 4 6 . 

Le paracheuement des hiftoircs de Naples , extraid de pluficurs bons chroni- 
queurs, diuisé en deux liures , 8 c adioufté à la traduétion du fom m aire d’icelles 
de Pandolfc Collenuccio. [ impr.i Paris 8°. par Gi lies Corrozet 1 s fl. 
L*Hiftoirc& Chronique de meffire Iean FroifTard corrigée par ledit Denys 
Sauuaige , contenue en quatre volumes , au bout de chafcun defqucls il a aum 
mis de fort belles annotations.[impr.à Lyon f ' • .par Iean de Tournes /j 6 1. 
AducrtifTement aux ledeur? fur les mémoires de meffire Phi lippes de Commi- 

yt n es. 



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ijs D E 

nés. [impr.âuec iceltes mémoires -par luy cortigets. 1 Lyon f’. par Iean de 
Tournes 1/59. 

Il a tradûiâ ' ^ ' 

Opufcule de Plutarque des vertus & notables fai&s des femmes. [Impr.à Lyon 
8°. par Guillaume Rouille 154 6. 

La Girce dé Giouân Battifta Gello, academie Florentin , contenant dix Dialo- 
gues tradui&s dltalic'n[ impr. à Lyon-8\ par GuilI.ÏVouille 1 / y o. 

La Philofophie d’Amourscn trois Dialogues , traduits de l’Italien de Leon 
Hcbreu. [ impr.à Lyon 8\ par Guillaume Rouille / 5 / 1. 

HiftOire de Paololouia Comois Euefquc de Noccra furies chofes fai&cs & 
aduenues de fon temps en toutes les parties du monde, en quarante cinq liures 
traduits de latin, & impr 4 Lyon f". 15 y 1. 

La Chronique de Flandres par auteur incertain, illuftree d’ Annotations par 
Dcnys Sauuage. [ impr. à Lyon f°. par Guillaume Rouille 1 / 6 /. 
Continuation de l’hiftoire & Chronique de Flandres extraitte de plufieurs au- 
teurs. Auec annotations par ledit Denis Sauuage. [ impr. de mcfmcs. 

aAu S -dialogue de la Circé>ou Vlyjfes &<vn Chien deuifentj enfemble . 

Encorcs donc me concéderas- tu que nous fommes plus prudens que vous, 
cftans noz operations fai&es par nous beaucoup plus prudemment que vous 
ne fai&es les voftres: & que cela foit vray ,tu te le prouucras de toy mcfmc par 
Indu&ion , fitu confidcres diligemment les Operations de chafeune de noz 
Efpeces ,commcnçant.par les plus petits animaux. Premièrement tu verras le 
formy eftre tant Prudent qu’il le fournit en efte de tout ce qu’il luy faut pour 
l’yuer: & les Araigncs tendre fortconfidcremêt leurs filets, pour prendre quel- 
ques autres petits animaux,a fin de les manger: & les Guefpcs , & plusieurs au- 
tres femblables , fe cacher (oubs la terre aux temps qui leur font nuyfibles. Des 
mouches à miel,& de leur gouucrnc ment fi Prudent, ie ne t’en vueil point par- 
ler, puis qu’il y a eu tant de vous autres qui ont confirmé la meilleure partie de 
leur aage, à deferire leur vie , & le moyen par lequel elles fc gouuenent, Pafle 
apres iufques aux Oyfeaux,& tu les verras tous changer place de temps en 
temps , félon qu’il vient à propos à leur nature. T u en verras de ceux, qui le co- 
gnoiiTins mal propres à efleuer leurs petits , les font couucr & nourrir à vn au- 
trc,comme fait le Coucou. Tu en verras de ceux qui ayant (bupçon que les pe 
tits qu’ils ont couuez ne foyent point à.eux,ont trouué par trefgrandc Prudéce 
le moyen de s’en acertenér , comme fait l’Aigle, qui leur tourne les yeux de- 
uers Ics rayons du Soleil. le ne te veux point parler de la Prudertce des Grues, 
qui le gouuement tant reiglcment foubs la Principauté d’vne d’entre elles , Ôc 
comment , quand les autres fe rçpofent , elle feule veille , la telle Ieuee , poiitf 
garder les autres , tenant d’vnc des ferres vn caillou , pour ne s’endormir au 
guet , durant lequel , s’elle entend quelqucchofe , les en aduertit incontinent. 
Les Perdris, quelle Prudence orne Fiés à garder leurs petits de l’oy feleur, quand 
les vieilles le montrent toufiours au déliant , iufques ace qu’ils ayent eu aiTez 
temps pour s’enfuir? Lés_ArondelIes^uând e r lles netrouuent point de boue, 
pour màflonner eniçmblç ces petites ramilles , defauelles font leurs nids ( car 
elles les maifonnent âinfi que vous faites vbz mailons ) n’ont elles pas tant de 

prudence 



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prudence qu’elles leitnouillentdans l’eau , pour apres,Ics tourncuirant parmy 
11 pouldrc , en faire ainfi que vous faites du mortier ? Et defpuis , en eilcuant 
leurs petits , de quelle Prudence vfent elles pour faire que chafcun ayt fa part 
de leurs becquecs, & pouriettcr route ordure du nid, afin qu’ils foycnt nette- 
ment? De quelle Prudence vfe aufli la Pic quand elle apperçoit que fes œuft 
ontefté veus?car, pour les porter ailleurs elle en fait tenir deux en vn coup à 
quelque ramille,auec la maciere vifqueufc qu’elle iette du ventre, & apres met 
ion col dcfloubs , les adiuftant de forte que nul d’eux ne pend , puys s’en vole à 
tout. De quelle Prudence aufli vfent les femelles des Eftourneaulx en cachant 
leurs œufs aux malles, qui autrement les caflcroyCnt, parce qu’ils lont tant 
luxurieux qu’ils ne veulent point foutfrir quelles s’empcfchent à couuer? Ve- 
nons apres aux animaux terreftrcs , & commançans à ceux de quatre pieds , dy 
moy quelle Prudence ont les Elephans ? Quand aux Chameaulx , ie n’en parle 
point; car c’eft chofe trop cognue.Vien puis apres aux Cerfs, & confidere com- 
ment les mafles,quand ils le (entent en venaiion , fe cachent le plus qu’ils peu- 
uent,fc cognoiflans pour lors mal habiles à la courfe , & cojnmét ils fe cachent 
aufli quand leurs rameurcs les ont laiflez iufques à tant qu’ils les aycnt renou- 
uelees,lcur lêmblant bien n’auoir dequoy fe défendre. Que diray ie de la Pru- 
dence de leurs femelles à faonner? Ne fçais tu pas comment elles cherchent à 
lors feulement les lieux où elles voyent les traces des hommes ? penlant bien 
que les autres belles fauuages fe retirent de là , & que l’homme eft plus doulx? 
Et quand leurs faons font vn peu grandelets , ne les meinent elles pas deflus les 
Rochers pour leur apprendre à laulter? Semblablement de quelle Prudence 
vfe l’Ourie en monftrantàfcs Ourfonsà grauir contre les arbres ? & mcfmcs 
leur failàntpeur , à fin qu’ils apprennent à le defendre des autres animaulx ? le 
ne te parleray point de la Prudence du Cheual,ny de la noftre : car ie fç ay bien 
quelle vous eft trefnotoire , par la conucrfation que nous auons continuelle- 
ment aucc vous. Encorcs te parleray ie moins de celle de ces animaulx qui fe 
trainent par terre, comme font les Couleuurcs], puis que vous auez accouftumé 
d’en prendre vnc en voz mains , quand vous voulez figurer la Prudence. le ne 
vueil point aufli parler de celle des Poyflbns , ne comme ils fefçauent gouuer- 
ner & garder de qui les veult prendre , en leur troublant l’eau auec des perches 
de boys , ou leur efpenchant certaine eau, noire comme ancre , ou par telle & 
telle maniere.il me ItifEc que vous ayez appris d’eulx à faire nauires , & l’art de 
nauigcr,qui apporte tant de commoditcz au genre-humain , faifant voz rames 
à la femblancc des pieds d’aucuns d’eux, & voz voiles en efehange de quelques 
petites arfles qu'ont certains poiflbns,icfqucls venans au deflus de l’eau , les 
pouflenr dehors, & fe laiflent porter par icellcst moyennant le vent. Par- ainfi, 
donc fi tu confidercs bien les operatios de tous les animaux,tu feras contraint 
de confelTer que nous auons beaucoup plus de Prudence que vous , & confc- 
quemment que noftre Elire eft beaucoup meilleur que le voftre, puifaue nous 
auons tous ces biens du bon gré de Nature , ainfi comme tu as confelsé que la 
terre des Cyclopcs,qui produit fes frui&s de la propre nature, eft meilleure que 
noftre Itaque, qui ne raporteroit iamais rien , li elle n’eftoit labourée par vous, 
& toufiours cultiuee. 



y s Et 



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z/8 DE 

Et en vn autre endroift du mejme 
Dialogue . 

L’Imaginatiuc referue en foy les reprefentations des chofes que les Sens 
ont cognues,comme fait la memoirermais la Mémoire les referue vn peu plus 
diftin&ement , & plus particulièrement : & d’aduantage y adiouftc le Temps 
quelle receut telles reprefentations par le Sens ce que nè peult faire l'Imagi- 
natiue feule, telle que vous l’auez. Et pour cefte caufe, quand vn Afne approche 
d’vne foffe , en laquelle il fera cheu quelquefois , il ne vcult plus palfer par là, 
comme Ion dit en Prouerbe:à raifon que l’Imaginatiue luy reprefentc la cheu- 
te en cefte folfe feulement, fans diftin&ion , & fans l’efgard de quel temps. Et 
pourtant ne fçaehant diftinguer fi telle cheute a efté au temps pafsé , ou fi elle 
eft au prefant , ou bien fi elle doit eftre au futur ( qui font parties du temps ) fe 
recule de la folfe, & ne la veult palTcr. Bien eft il vray que ces Efpeees , qui ont 
celle puilfance de l’Imaginatiue vn peu plus parfaire , & qui partant cognoif- 
fent vn peu plus diftin&ement les chofes , femblent auoir mémoire : entre lef- 
quelles Efpeees la tienne eft la première , tellement qu’il femble que vous vous 
fouueniez mieux des chofes , & les cognoilïiez plus , & principalement voz 
Maiftrcs, que nul autre animant :& ces autres Efpeees , qui l’ont plus impar- 
faite , femblent auoir moins de fouuenance , comme font les Mouches : lef- 
quellcs,eftans chalfees d’vn lieu , tout foudain l'oublient , & s’y en retournent. 

Or voy donc comment l’homme feul,par ce qu’il cognoift le Temps, eft celuy, 
qui a Mémoire : ôc par-ainfi que luy feul , entre tous autres animaux , fe peult 
nommer Prudent.Car qui n’a cognoiffance du Temps , ne peult iuger quand il 
eftbon de faire vne chofe, & quandnon.ee qui appartient proprementà la 
Prudence. LE CHI. Si nous n’auons donc cefte Prudence, qui eft ce qui 
nous addrelTe ainfi à opérer feulement ce qui conuient à noftre nature? V L Y, 
Vn inftint & vne propriété, que Nature vous a donnée pour voftre bien , à fin 
de vous adreffer à voftre but & fin ; tellement que fi tu demandois à ces four- 
mis, qui ne font nays que du Printemps pafsé , pour quelle raifon ils ferrent à 
manger en lieux foubterrains ( car, n’ayans cognoiffance del’Hyuer du par- 
auant,ne le pcuuent faire par Prudence , au contraire de ce que tu dis ) rdpon- 
droyér,N6uis le voyons ainfi faire à ceux qui nous ont engendrez, ou bien nous 
le faifbns par vne inclinatio que Nature nous a donnée. LE CHI. Voire mais 
cela n’eft il pas vne mefme chofe en nous que ce qui eft nommé Prudence en 
vous ? VL Y S,Non:ainçoys l’vne chofe eft fort differente de l’autre: par ceque 
la Prudence n’eft pas chofe naturel!^, mais eft vne habitude premièrement 
efleüe par volonté,& defpuis acquife par operation. 

<*Au premier Dialogue de la Ehilofophie d'zÂrnour 
de Leon Hebrieu. 

La vraye amitié humaine eft celle qui eft caufec par l’Honnefi e , & conjoin- 
te par les vertusrpource que tel lien eftindiflblubie,& engendre Amitié fer- ■ 
me,entieremét parfaite, & telle qu’elle eft feule, d’entre les amititz humaines, 
qui plus mérité d’eftre prifee, eftimee , & Ioüee , eftant caufe de lier cnfcmhle 

les 



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les amis en telle humanité, que le bien ou mal, propre de chafcun d’eux, eft co- 
mun à lvn & à l’autre:& quelquefois le bien doue plus de délégation & le mal * 
plus de triftelfe à l’Amy , qu’au propre receuant : & fouuentefois l’hôme prend 
partie des trauaux de fon amy , pour 1* alléger d’iceux,ou bien pour le fecourir, 
par fon amitié, en (es ennuis: car la compaignie , es tribulations , eft caufe que 
moins elles fe fentent. A raifon dequoy le Philofophe , diffiniflant telles 
amitiez,dit que le vray Amy eft vn autre foy-mefmc,pour dénoter que, qui eft 
en la vraye amitié a double vie,côftituee en deux perfonnesx’eft aflauoir en la 
fienne,& en celle de l’Amy:tellement que fon amy eft vn autre foy-mefme : & 
chafcun d’eux embrace en foy deux vies enfemble : dont la (îenne propre eft 
l’vne , & celle de l’Amy l’autre : & , par vn amour égal , aime toutes les deux 
perfonnes:& pareillement conferue toutes les deux vies. Et, pour cefte caufe, 
laSain&e eferipture commande l’honnefte Amitié, difant Tuaymcraston 
prochain comme toy-mefme, voulant que l’amitié foit de forte que les amis fe 
fàcentvnis également, &qu’vnmefme amour foit en l’Elpritde chafcun des 
amys. Et la caufe de telle vnion , & aflemblcment, eft la réciproque vertu, 
ou Sapience de tous les deux amis : laquelle , par la fpiritualité & aliena- 
tion de matière, & par l’abftra&ion des conditions corporelles , ofte làdi- 
uerfité des perfonnes ,iufques à ne leur laifler de diuersque l’indiuiduation 
corporelle, & engendre es amis vne propre eflence de penfee , conferuee 
par vn fçauoir & par vn amour & volonté commune à tous deux, autant 
îepare,e de différence & de diuerfité , comme fi vrayement le fubieét de 
l’amour eftoit vne feule ame, & elfencc, conferuee en deux perfonnes, & 
non multipliée en icelles. Et , pour conclufion , ie di que l’amitié honnefte, 
fait d’vne perfonne, deux, & de deux , vne. S O P H. En peu de paroles vous 
m’auez dit affez de chofes > quand à l’amitié humaine. Venons maintenant à 
l’amour Diuin : car ie defirc fçauoir d’iceluy , comme de celuy qui eft le plus 
grand , & le fupreme de tous ceux qui font. PHILO. L’amour Diuin non 
feulement a de l’honnefte,mais contient en foy l’Honnefteté de toutes cho- 
fes: & de tout l’anîour d’icelles, comment que ce foit: pource que la Diui- 
nité eft commencement, milieu , & fin de tous aétes honneftes. S O P H. 
S’il eft commencement, comment peut-il eftre fin , & encores milieu? P H I L. 

Il eft comencemenr, en ce que de la Diuinité defped lame intclle&iue, agente 
de toutes les Honneftetcz humaines : laquelle neft qu’vn petit rayon de 
l’infinie clairté de Dieu , appropriée à l’Homme pour le faire râifonnable, 
immortel , & heureux & encores faut-il que cefte ame intelle&iue , pour 
venir à faire les chofes honneftes , participe de la lumière Diuine : pource' 
que , nonobftant quelle foit produire claire , comme eftant rayon de la 
lueur Diuine , pour l’efgard de la colligation qui la tient auec le corps 5 & 
par eftre offufquee delà tenebrofité de la matière, ne peut paruenir^ aux illu- 
ftres habitudes de vertu, ny aux luyfantes conceptions de Sapiéce,finon qu’el- 
le foit efclairee derechef par la lueur Diuine , en tels aftes & conditions. Car 
tout ainfi comme l’œil , combien qu’il foit clair de foy-mefme, n’eft point ca- 
pable de voir les couleurs, les figures, & autres chofes vifibles , fans eftre enlu- 
mine de la lueur du Soleil ( laquelle eftant diftribuec en l’œil propre, & en 

y 4 l’obieft' 






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4 



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x6o D E 

l’obie& qui fe voit,fie en la diftancc, qui eft entre lvn & l’autre , caufe la vifion 
oculaire a&uellemcnt) ainfi noftreintelle&, combien qu’il Toit clair de foy- 
mcfme , eft tellement errtpcfché de la compaignic de ce lord corps, quant aux 
a&es honneftes & fapiens,& tant ofFufqué,qu’il luy eft de befoing d’eftre cnlu 
miné de lalueur Diuine:laquelle,en le reduifant de la puiffancc à 1 a<fte,& illu- 
minant les cfpeccs fie les formes des chofes procedcntes de La<ftcCogitatif(qui 
eft millieu entre l’intellc&,8e les efpeces de la fantafie)lc fai& a&ueilcmcnt in- 
tellcéfcuel, Prudent, Sapient, enclin à toutes les chofes honneftes, & fe retenant 
des dcshonncftcs:8e,luy oftant totalement fa tcnebrofité,demeurc en a&c par- 
faitement luifànt:de forte q,;en l’vnc manière fie en l’autre, le Souuerain Dieu 
eft cômencement, duquel toutes les chofes honneftes humaines dépendent, de 
autant la puiffance côme l'ate d’icelles. Et eftât le fouucrain Dieu pure fie fou- 
ueraine bonté, honnefteté,& vertu infinie,il faut que toutes les autres bôtez 8e 
vertus dépendent de luy, corne du vray commencement fie de la caufe de tou- 
tes perfeàios. S O P H. C’cft chofe iuftc,quc le cômencement des chofes hon- 
neftes (oit au fouuerain fâteur : fie en cela n’y auoit aucune doute : mais par 
quel moyen eft-il millieu fie fin d’icelles? P H I L. La débonnaire Diuinité eft 
moyen à réduire en effet tout a te vertueux fie honnefte : pource qu’eftant la 
prouidenceDiuine, appropriée, aucc plus grande fpecialité, à ceux qui partici- 
pent des Diuines vertus,ôe de tant plus particulicremét que plus ils participent 
d’icelles, il n’y a point de doute quelle ne foit grandemét aidante à l’operation 
de telles vertus, dônant aide à tels vertueux pour accôfuyure les ates hôneftes, 
fie pour les réduire en perfetion.Encores eft elle milieu à tels ates, par vne au- 
tre maniere:car, corne elle codent en foy toutes les venus fie excelléces, elle eft 
excple imitatif de tous ceux qui cherchét d’operer vertueufement. Quelle plus 
grade Pieté fie Clemence que celle de la Diuinité? Quelle plus grade libéralité, 
que celle qui fait part de foy à toute chofe produi teîQuelle plus entière iufti- 
ce,q celle de fon gouucrnemét?Quelle plus grade bonté,plus ferme vérité, plus 
profonde Sapiéce,plus diligente Prudéce,que celle, que nous cognoiffons cftrc 
en la Diuinité? nompas que nous la cognoiffions félon rEftre,qu’elle a en foy- 
mefmcs, mais par les oeuurcs fiennes, q nous voyons en la création fie côferua- 
tion des créatures de l’vniucrs:de forte q,qui côlidcrcra bié les vertus Diuines, 
Limitation d’icelles eft voye fie moyé à le tirer a tous les a <fte$ hôneftes fie ver- 
tueux^ à toutes les fages côceptions,aufquellcs l’humaine côdition peut arri 
uer. Car Dieu non feulement nous eft pere en la gcneration,mais nous eft auffi 
maiftre,fie merueilleux adminiftrateur pour nous attirer à toutes les chofes ho 
neftes,moyénât fes clairs, fie manifeftes exeples. S O P H. Vous me plaifez fort 
en ce que vous auez dit que Dieu tout puifïant nô feulemét foit cômencement 
de tout noftre bien, mais encores en foit le milieu. le voudroye maintenât fça- 
uoir en quelle maniéré il en eft la fin. PHIL. Dieu feul eft la fin reglee de 
tous les arftcs humainsrpource que l’vtil eft pour acquérir le dele&able conue- 
nant,fie la neceffaire délégation eft pour la fuftentation humaine : laquelle eft 
pour la perfeôdô de Lame, qui premiercmét fe fait parfaire auec l’habitude ver 
tueufe,fie apres icelle, venât à la vraye Sapiéce: la fin de laquelle eft fogMiJln 
Dieir. qui eft fouueraine Sapience, fouueraine Bonté, fie origine de tout bicn:fie 
cefte telle cognoiflànce caufe en nous immefurable amour, plein d’exccllccefic 

honne 



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D E x6i 

honneftetérpourccquede tant eft la chofe aimcc plus honncftcment , que 
plus clic eft cognue pour bonne : & 1 amour de Dieu doit excedcr tout autre, 
amour honneftc,& tout aâe vertueux. S O P H I. Mais i’ay entendu autrefois 
que vous auez dit, par ce qu’il eft infini, & en toute perfeâiô, qu’il ne peut eftre 
cognu par l’efprit humain, qui eft fini & terminé en toute cho(e:pource que ce, 
que l’on cognoift,doic eftre compris:^ comment Ce comprendra l’infini par le 
fini,& l’immefurable du peu?& ne pouuant eftre cpgnu,coment pourra il eftre 
aimé?car vous auez dit qu’il fout cognoiftre la chofe bonne, auant que l’aimer. 
P H I L. L’immefurable Dieu eft aimé de tant qu’il eft cognu:& tout ainfi çom 
me il ne peut eftre entièrement cognu par les hommes, ne raefmes fa Sapience 
par la race humaine , ainfi ne peut entièrement eftre aimé par les homes en tel 
degré qu’il conuient pour fon efgard : & n’eft pas noftre volonté capable d’a- 
mour tant cxceflîfimais c’eft à noftre Efprit de le cognoftre, félon la poftibilité 
de fon cognoiftre, & nompas félon l'immefurable excelléce du cognu: & aufii 
noftre volonté ne l’aime félon qu’il eft digne d’eftreaimé , mais tant qu elle fc 
peut eftendre vers luy en l’a&e amatoire. S O P H L Voire-mais peut on aullr 
cognoiftre vne chofe, qui ne foie comprife par le cognoiffant? P H I L O.Il fuf- 
fit que l’on comprenne de la chofe la partie qui fc cognoift:car le cognu fe co- 
prend parle cognoiffant , félon le pouuoir du cognoiffant, & nompas félon ce- 
luy du cognu. Ne voyez vous pas que la forme de l’homme s’imprime & fc 
comprent en vn miroir, nompas félon le perfoit Eftre humain,mais félon la ca 
pacité & force de la perfection du miroir? lequel Eftre eft feulement figuratif^ 
& non effentiehLe feu eft compris de l’oeil, nompas félon fa nature ardàte ( car, 
fi ainfi eftoir,il en féroit bruflé ) ains feulement félon fa couleur & figure. Mais 
quel meilleur exemple voulez vous? quand vous voyez ce grand Hemifphere 
du ciel eftre compris par vne fi petite partie corne eft l’oeil ? Vous voyez que fa 
petiteffe eft telle, qu’il fe trouuc quelque Sage,qui le croit eftre indiuifible:fan$ 
pouuoir receuoir aucune diuifion naturelle. Ainfi donc l’oeil côprend les cho- 
fes, félon fo force oculaire,fa grandeur, & fa nature , mais nompas félon la con- 
dition qu’ont les chofcs veucs en elles mefmes. En cefte forte noftrç petit en-* 
tendement comprend l’infini Dieu, félon la capacité & force intelligible hu-f 
mainc, mais nompas félon l’abyfmc fans fond de fa diuine cffence , & immefm 
rablc Sapience :à laquelle cognoiffance accorde & rcfpond l’amour enuers 
Dieu, conforme à la capacité de la volonté humaine,mais nompas proportion- 
née à l’infinie bonté de ce trefbon Dieu. ’ 



fécond Dialogue 4 Amour. 






Vous auez autrefois entendu de moy, Sophie , que toutl’vniucrsnieltqufvii 
indiuidu(c’eft à dire comrfie vne perfonne ) & chafcunc des choies corporelles 
& fpirituclles,cternelles'& corruptibles, eft membre & partie de cegran Hindi* 
uidu,cftât tout,& chafcunc de fesparties»produi&de Dieu, pour vne fin eoam 
Aune en cout,enfemblc aucc vne fin propre en chafcune de fes parties iidnri) 
âduient que le tout,& fes parcies,font de tant perfoi&s & heureux qucdcoiâtf* 
Aent & entièrement ils aeçompliffent lesofficcs , aufquels ils font'adàréffcK.par 
ht fouucrain ouurier. Or la fin du tout-eftla perfedion vnie de tout f vniners# 

defigncc 




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%6t DE 

dcfignee par le fouucrain ouuricr : 8e la fin de chafcune de fes parties n’eft pas 
feulement la perfeûion d'icelle partie en foy, mais eft en ce qu auec celle per- 
fection fienne elle ferue droi&ement à la perfc&ibn du tout : car la fin vniucr- 
fclle eftla première intention delà Diuinitc:&,pour cefte fin cômunc, plus que 
pour fon propre,toute partie a efte faide , ordonnée , & dediee : tellement que 
defaillant vne partie en fon tel office es aâes appartenans à la perfection de 
l’vniuers, ce luy feroit,à elle, plus grand defaut *, & viedroit à luy eftre plus mal- 
heureux , que fi fon propre a Ctc ne luy aduenoit : & ainfi fc félicité plus par la 
commune perfection que par fa propre, à la manière d’vn indiuidu humain, 
car la perfection d vne des parties d’vn homme , comme de l’oil,ou de la main, 
ne confific pas feulement , ne principalement , en ce que ce foit vn bel œil , ou 
vne belle main , ny à beaucoup voir de l'œil , ne mcfmement a faire beaucoup 
d'ouurages de la main , mais premièrement , & principalement confifie en ce 
que l'œil voye,& la main face, tout ce qui conuient au bien de toute la perfon- 
nc î & fe fait plus noble & excellente par le droiCt feruice qu'elle fa iû à toute la 
petfonne , que par fa propre beauté & propre aCte , en forte que fouuentesfois, 
pourfauuertoutclaperfonne,ilyaura telle partie qui naturellement fe pre- 
f entera & iettera en ion propre & euident péril : comme le bras a couftume de 
faire,feprefentantau deuant de l’cfpee, pour garder latefte. Eftant donc cefte 
loy rounours gardee en l'vniuers , l'intelligence fe félicité plus en mouuant fon 
orbe celefte ( qui eft aCte ncccftaire à l’Eftrc du tout , combien que ce foit aCte 
extrinfeque& corporel ) qu'en fon intrinfeque intelligence efTentielle , qui eft 
fon propre aCte.& c’cft ce qu’entend Arifiote , quand il die que l’intelligence 
meut pour vne fin plus haute & plus excellente (qui eft Dieu ) fuyuant fon or- 
dre en l'vniuers : tellement qu'en aymant & mouuant fon orbe , elle aflemblc 
l'vnion de Ivniucrs:auec laquelle proprement elle attaint à l’amour , à l’vnion, 
& à la grâce diuine, viuifiante le monde, ce qui eft fa derniere fin, & fa félicité 
defiree. S O P H I. Cela me plaifh& croy que, pour cefte mefme caufe,les âmes 
fpirituelles intellcdiues des hommes s'aflembiêtauec vn corps fi fragile qu'eft 
l’humain , pour enfuyure l’ordre diuin & l'afTemblement & vnion de tout l'v- 
niuers. P H I L. Vous auez bien dit:& ainfi eft il vray:car noz âmes eftans fpiri- 
tuéllcs & intellc£tiues,ne pourroyent rencontrer aucun bien en la focieté cor- 
porelle , fragile & corruptible , qui leur peuft eftre tel qu’elles ne fuffent beau- 
coup mieux auec leur aôe intelleétif , intrinfeque & punmais elles s'appliquée 
feulemét à noftre corps pour l'amour & feruice dufouuerain créateur du mon- 
dc, amenant la vie,& la cognition intelle&iuc, & la lueur diuine du monde fu- 
perieur éternel à l’inferieur corruptibles fin que cefte plus bafTe partie du mo- 
de ncfbit . dégarnie de la grâce diuine, & de la vie éternelle , & a fin que ce grad 
animant n’ayt aucune partie, qui ne foit viuc & intelligente , comme il eft tout 
cnfèmble:& s’exerçant ainfi noftre amc dedans ce corps , à l’vnion de tout l'v- 
niucrfcl monde, félon l’ordre diuinf lequel eft commune & principale fin en la 
production des chofes ) elle iouye droiCtcmcnt de l’amour diuin , ôc atteint a 
s'vhiraùcc le fouuerain Dieu , apres la feparation du corps : & là eft fa derniere 
fèlicité.Mais,fi elle erre en vne celle adminiftration , elle faut a cefte amour SC 
vnion diuine : & cela luy eft vne fouucraine & éternelle peine : pourcc que 

pouuan 



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D I v 




pouuant par la re&itadc de fon gouuernemeM ati corps , hionter'aü.tres-ha^ 
Paradis, demeure au trefbas Enfer, par fon iniquité, cter nellcmcnt barde de l’u- 
nion diuine , & de fa propre beat itude » fî au parauant la pitié diuincneftoitfi 
grande enuers elle, qu’il luy donnait moyen de s y pouuoir remédier. S O P H. 
Dieu nous gardde telle erreur , te ftousface droits adminiltrateursdè ia fain- 
âc volonté,& de fon diuin ordre. P H I L. Dieu le fâcemiais toute$fois,Sophiè, 
vousfçauez défia que cela ne fc peut faire fans amour. S O P H I E VmyeAienc 
l’amour n’eft pas feulement commun ci* tome choie dé ce monde , mais d’ad- 
uantage eft fouuerainement necdTaire, puifquenùihepeutcftte bienheureéré 
fans amour. P H I L. Non feulement la bien-neureté defatfdroir, fi l’amour de- 
failloit,mais encor es le monde mefmen aütoit point df cftre, ne chofe aücune 
fc trouueroit en luy , fans l amour. S O P H. Pourqüoy eh dites vous tant? 
P H I L Pource que le monde , 6 c toutes fes chofes ont eftrc entât qu’il eft tout 
vni te affcmblc auec toutes fes chofes ,i la maniéré des membres d’Vh indiüi- 
du:car autrement la diuifion feroitcaufe de fa totale perdition : te èftant âinfi 
qu’aucune chofe ne fait vnir lVniucrs,auec toutes fes diuerfes chofes, finbiil’â- 
mour,il s'enfuit que ceft amour eft caufe de l’Eftrcdu monde, & detôutci chd- 
fcsaufïLSOP R Diètes inoy comment l’amour viuifie Ic mÔde, & comment 
il fait vne feule chofe de tant d’autres diuerfes. P H IL. Vous le pourrez facile- 



ment compredre par les chofes défia dnftes.Le fouuerain Dieu par araoütjbtQ- 
duit fit gouoerne le monde,& f affcmblc en vne feule vniôrtipôüree que, èftaht 
Dieu vnfeul en tres-fimple Vnité,il faut que ce, qui procededetoy ,fokàUffi 
vn en entière vnité:car vn promet dfvn,& de laporevnké parfaitte vrtiôtt.Âüffi 
le monde fpiritucl s’vmfie auec le monde corporel, moyennant l’amô&r ia* 

mais les intelligences fcparcefs^ dlr les Anges dliuins ,nc S’vnkoycnr auec les 
corps cclefees,ny les informeroyent , te ne leur feroyent âmes donnartte^vie,fi 
elles ne les aimoyenr.ny les âmes intclleètiues ne s*vniroyent ïamais ^tfec les 
corps humains,pour tes faire raifonnablcs, fi l’amour ne les y ccneriigfiOlt t hy 
cefteamedumodene s’vraroicaucc ce globe de la génération te COrrupiiOh-; 
fi ce n’eftok amour. Les inferieurs femblablcment s’vniffektaucC leurs fupef* 



tout 1 vmuersaucc ion créateur , moyennant i amuu* «*,*«* > ^ « 

aauffi dcsVniràuec luy , Scdefe beanfiet en là diuinke* S O PR Il cfta^ftfi.' 

Parauoy zAmcm tfi *xm eftn*s vi u $imt,m dp<n*ntmt kmondi,Hr tfi.WHiM'fèê 

r vnktoMtt'vniutrs . . \ r», 

D I A N E. de George de Montemaior^ Voyer Nicole Coknî^Sitoriel 

rT^C T I S CRETENSIE N , Hiftoire delà 
Voyez Iean de la Lande. MatùnnHeret. - ■■■ ' * Ji “' 



îLh -v-,n 



DIEGO DE S A GREDO aeferit r 

Raifon d’ Architecture an tique, extraire deVitnroc & autres afideflSâi^Mte- 
dcursjtraduitta d’EfpaghoLa f vtilité de ceux qui fc dcleàertt en edm&s. r [lm-^ 

pri.àParis 4°.par Simon de Coline 2 /J41. " ’**. 1 

■ D I P I E R L E ■ B L A N C hfiificicna recücilly deSplik ç«ceHeôSr 
muficicns de noftre temps te mis en 4.partics, ■ “ ' * 



D itized by ^.ooQle 



D- I 

Airs fur aucunes poèfîcs de Bayf, Bcllcau,du Bellay, Iamin, Des- portes. [ impr. 
à Paris par Adrian le Roy 1/79. 

DIDIER CHRISTOL Médecin à Montpellier a traduit de 
Latin 

Les dix liurcs de Baptifte Platine de Cretnone , De l’honncftc volupté , çeu- 
urc trefncccffiurc à toutes personnes ciuiles qui défirent obfcrucr bon- 
ne fânté de viure nettement. [ impri. à Lyon f par François Fradin 1505. 
parBalthafar Arnoullet 8 . corrigé & mis en vn peu meilleur langage par 
Barthélémy Aneau 1 5 4 8. & à Paris 6c à Lyon 16®. par Ican Ruelle & par Be- 
noift Rigaqdi 5 6 o. & 1 / 7 /. Le premier liurc traite en quel lieu l’hom- 
me doit faire fon habitation: l’heure de prendre le repas : l’cxercitation du 
corps & du dormir,Lc x.nous donne cognoifTance de tous fruits tant bons que 
mauuais. Le j.fait metion de toutes efpeces d’efpiccs, herbes de bonnes & for- 
tes odeurs, des amandres,chaftaignes,noix & leurs femblables,6e en quel reps 
on en doit vfer. Le 4. de toutes bonnes beftes à manger, & de l’appareil d'icel- 
les,âc du temps auquel elles font plus faines & de meilleure digeftion. Le j.dcs 
oyfeaux,ôc le fquels font plus profitables, & en quel temps ils font en fâifon de 
manger. Le 6. comme on les doit apprefter tant les priuez que les fauuages , & 
jcfquels font bons ou contraires à la fanté de l’homme. Le 7. d’ aucunes efpe- 
ces de légumes & herbes pour faire potages. Le 8; des tartres , paftez 6c toutes 
fortes de viandes en pafte:aucc la maniéré de faire à chacune viande (à propre 
faulce,foit chair ou poifïon. Le 9. d'apprefter les œufs en toutes fortes. Le 10. 
comme il faut apprefter tous poifTons: auec plufieurs autres bons régimes & 
enfeignemens pour la fânté 6c conualcfcence des humains. 

DipiER ERASME DE ROTERODAM. 

Des peuures d'Erafme ie mettray icy celles qui ont efté traduises en Fraçois, 
6cdofct les traducteurs font incertains. 

La Complainte de la paix cotçt?ant48. chapitres. [ impr. à Lyon 8°. fans datte. 
Déclamation des louanges de la folie, ftile facecieux & profitable pour cognoi 
ftr^rîcs erreurs 6c abus du monde, [ impr. à Paris 4*. par Galiot du Pré 1 / 1 o. 
LaCiuiljté Puérile. [impr. 8°, & 1 6°, à Lyon, 6c ailleurs par diuerfes fois. 

Lcs Pàraphtafes d’Erafme , diu ifees en deux tomes , dont lé premier contient 
l’expofition.des quatre Euangeliftes,6c des A&es des ApoftrrsrEt le fécond fur 
toutes Içs^piftres des ApbftreSkLe tout trâflaté de latin en François^ à Balle f 
dé l’imprimerie de Fro ben 15*3. I 

Laftfctëphffftc ou brefùe exposition du mefme Erafme fur toutes les epiftres 
Canoniques auoit efté long temps au parauant traduite par autre tradu&enr, 
te ^m|F.^Uyon 8°. |iaf Claude dé la Ville. 

Paraphrafe fur lé troificfme Pfeaumç de Dauid,fait en maniéré d’oraifon, 
tranflatee du latin d’Erafme èn François. [ impr. en l’àn 1543. : 

Le Sermondc Icfus enfant, traduit du latin d’Erafme par vn qui fe fait nômer 
lAmO^reuxidc vertu. [ impr. àLyonr* 0 . par ThibaudPaycn 1 A43. 

Les Sylencs d’Alcibiades &c.traduitcs par Martin Fleury. 

EpiftreApplogcriqup au rcucrendifEuefquc de Bafîe.&c. traduite par Robert 

Huift 



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D ’ i 6 f 

Hui& Colloques, aflauoir Nobleflc defguifèe ou cotrouuee. L’Alchumiftique. 
L’acouchec.Lcs Gueux. Deuis des vieillards. Le Maquignon , ou trompeur erç 
cheuaux.Dcs chofcs & Vocables. Le Banquet Sobre,tradui<fts en Françoisq>4r 
A. D. V. 

DIDIER ORIET. : r 

La Sufanne de Didier Orict Efcuycr Lorrain P0rtu0is.Liures3.Au î.ildcfcrit le 
mariage de Ioachin & Sufanne folemnisé au lieu de Babylon durant la tranf- 
migration.La rébellion du peuple qui fut caufe de Ion exil,& pourquoy.Au fé- 
cond il fait crier le peuple à fon Dieu pour fa deliurance:où Hiercmie l’incite à 
Pénitence pour y accomplir le temps de 70. ans, qui eft la caufe qu’Hçkiay 
marie fa fille, & que ce mariage y eft célébré. Au troifiefme eft pourfuyuie l*hi- 
ftoire iufques à fa fin.[ impr.à Paris 4 0 . par Denys du Val 1 su. 

Il commence ainfi, 

, . j 

Saintt celefte rayon, qui fur ferme racincj 
Fondas le montFamaJ? auec Jà double efchincj 
St qui luy fis tes deux de fbndos'uoi/iner ' ■ 1 - / v ■ 1 
Four le Laurier aïlrê par peines moiffonner ~ v 

Que tu plantas deJJusy laiffant pour fa garde V .\ 

Le chœur neuuain-troupeau, v ’ ; 

DIDIER LVPI Muficien a mis en Mufîque quelques Cbanfons 
FrançoifcSjimpr.parmy le recueil à Paris par Nicolas du Chemin. » t .< < ; 

L a ComtefTe de D, I E , Dame de grande beauté & honnefie. main- 
tien , do&e en la poëfic , Prouençale , fut amoureufè de Guiljcm. Adhe* 
mar gentilhomme de Prouence,à la louange duquel elle a efcrft.pfufieuo 
belles chanfons. Ce Cheuâlicr Adhemar priloit tellement les cpuurçs de la 
ComtefTe , qu’il les portoit ordinairement auec luy , & quand il fe trouuoit en 
compagnie des Cheualiers , & des dames,chatoit quelques couplets des chan- 
fons qu’elle auoit fait. On trouue parmy les chanfons de cete ComtefTe que le 
Cheualier Adhemar fe trouuant malade extrêmement d amour,comme trans- 
porté de fon fens, parce qu’on luy auoit rapporté qu’elle deuoit efpoufer Je 
Comte d’Embrunois, elle fçaehant fa maladie le vint vifîter auec lamerela 
Comteffe^Le Cheualier qui n’auoit qu’à rèndre l’efprit luy printfamain, Sc la 
baifa,& en foufpirant rendit l’efprir. Les deux dames ComtefTes de ccftc piteu- 
se mort toutes explorées, en furent tellement defplaifantes, que la ieune Com- 
te fTe en demeura toute fa vie en regret , & ne fe voulut iamais marier , ains fe 
rendit religieufe à S.Honnoré de Tarafcon, & là compofa pluficurs belles ceu- 
nres, entre autres Lo traciat delaT harafea » en rime Prouençale. La mere de la 
ComtefTe fit mettre le cheualier Adhemar en fepulture, & luy fit baftir & dref- 
fer vn riche ^Maufolce, auquel fit entailler les hauts faiéb & geftes du cheualier, 
cnfcmble certains hiéroglyphes Egyptiens d’vn merucilleux artifice , & la 
ComtefTe religieufe décéda de douleur je mcfme an^ui fut / 1 9 3. • ' : 

DIEGO P A Y V A. . . ; 

Explications catholiques du fieur Diego Payua gentilhomme Portugois qui 

z eft 



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x66 ' D I D O 

eft vne Apologie pour ceux de la compagnie de Iefus contre certains minières 
prédirons d’Alemaignc liure premier traduit, de latin en français. [ impri. à 
ïsf &A $°. par Michel loue 1/65. 

DIODOR.E SICILIEN. Voyez Claude de Seyflel. Antoine 
Macault. 

D 1 Ô N. Voyez Claude dc^Roziers. 

D 10 S COR IDE. 

LesProptietez des Simples contenues en fix liures de Dio&oride.rapportees 
aux aecidens qui peuuentaduenir à chaque partie du corps. [ impr. à Paris 16 0 . 
par Robert le Maigner 1 s6 9. 

DO:ET E DE TROIES chanterelle & Trouerre , ainfi que ie 
croy,eft fort eftimec par ledit autheur: qui la nomme entre les Meneftrels qui 
fe trouuerent à la court que l’Empereur Conrad tint à Maiëce comme il feint: 
il dit d’elle, 

j > Li MeneFtret de meinte terre 

n Qui ere venus pour aquerre* 
c De c Troye la bette oete 
I. chantoit cctc chanfonete 
Quand reuient la faifon 
Qj&t herbe reuerdoie. 

DOMIN.I^VE DAVLPHIN. Voyez Gabriel Chapuis. 

DOMTN I Q^. I A Q^V I N O T Champenois a eferit 
L’vfagç del’Aftrolabe, Auec vn petit trai&c de laSphere [ impr. à Paris 8°. par 
Guillaume Caùellat 15/8. 

v D O M INI Q_V E P H I N O T a mis en mufique à 4. parties quel 
ques chânfons en François. [ impr. à Lyon par Godefroy Beringen. 

D O M I N I QJV É R E V L I N MedecinaBourdeauXaefcrit 
La'Chtttirgic,comprinfe en cinq liures par bon ordte,& facile méthode. [ im- 
pri. IParis 8°. par Leon Caùellat / 5 8 o. 

Contredits aux erreurs populaires de L. Ioubert , où font déduites plu heurs 
qùeftions; [impr.à Montaûban 8° . par Loys Rabier 1/80. 
^e'reBopibw^tcrrumvrdine fîtlubrtquc <~oJu Ubn duo, Dominico “Rfolino 'Bttrdigalenfi me - 
dkààbedie. [ Impr. x Burdigak is 6 0 . 

iftfàhodk* totim grammatkes Grxcx de/criptiom hb. s. nÀutorc Dominico prolrno Và 
fion. [ Ejèuf. ‘pArtftjs 4 .pud Matthtum Dautdem me. 

DOMINIQUE DE SERA. 

Liure de lingerie compofè pàr M. Dominique de Sera Italien en feignant le no 
ble & gentil att de 1 elgUlllc pour befongner en tous points, vtiîe à toutes da- 
mes & datnoilèlles pour cuitcr bifitreté. [ impr. à Paris 4 0 . par Tetofmc de Mar- 
nef “8 3. 

DO M IN IQ VE SERGENT Làualjois de l’ordre des'fireres 
prelchcurs, do<5fceur théologien en lVniuerfité de Paris a eferit 
Du Bàjprefme des hérétiques liures i^monftras fî on le doit reiterer, pourquoy 

ôc coin 



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» 9 



9 9 



9 9 



'Dur ans qui fon conte define 
Dit quonques c Dïex ne fit mefchine> 
Q n on ne peut pot deniers auoir. 



DA 

Sc <pmm cpt. Aucc indice des lieux efquels certaines queftions de Pierre Viret 
Caiuiniftc fop t refolues. [ impr. en Auignon 8°. par Pierre Roux i $6 6 . 

DV 1 ÀNS a faille fabliau de trois boflus ,' 1 ’vn delquels eftant préféré 
au mariagç 4’ync fille l’efpoufa , pourcc qui! eftoic plus nche:& çn fiiï filtré 

par vn beau gentil’homme qui aimoit cçfte femme. : . - . 

r.V -• 
*Vu : u j . o? r 
; • g ’ii;< * 

■ ; ■ * ( ■> 'V.-yy ai, 

D' V R B AN prothônotaire ( fon nom propre m’eft incertain)atraduit 

de latin J 

L’orailon ou harengue deTierre Pafcal,prononcec aü Sénat de-Venilc^ontw 

les meurtriers de l’Archediacre de Maùleon. Plus du mefmc Pafchàl^pjafoce 
par Profopopee à la Republique de Venife. [ impr. à Paris 8 9 . par Mifithél -¥i»f* 
cofan 1549. -,‘^'rZ.iA 

En ladttte Oraifon. 

i 

Ceft vn homme comme i’entens ( car il ne m’eft pas cohnu de VifagbyKi 
ma volonté qu’il le feuft aufli peu de fon crime ) de telle natü r c,qu e hcor qu l! 
face toutes choies meichamment, pourtant il ne peut rien faire a cachettes .Les 
mains fanglantes des meurtriers , les baftons mouillez de fang , la craiihte des 
accufcz, la perturbation d’efprit, les penfifs & inconftans vifages , lés langues 
bccueSy lcs mains & genoils trembians de peur delapeinrej&rfinaleiïléîitïii 
confcience empefehee , & chargée d’vn tel exces, faiét que la chôfe n’eft point 
fufpeâre mais euidente & manifefte. Mais pourquoy en chofe tant daireme 
veux ie ayder de conie&ure? le ne veux pas que par préemption vouüï E R ES 
c p n s C R 1 P t s iugiez. Ce dequoy ic parle ieft tant notoire que pour lè p¥0q 
ucr ie puis appellcr en tefmoing toute vôftrc ville de Padoüe : mais' il'fertibte 
certes qoecelte caufe ne doiue eftre reduiteeh tefmoignage } puisquelesàcciN 
rthf fiirnris au flastatlt dclid. -1 ‘ 



. n .i 



a v t 



Ccz oht efté furpris au flagrant dciid. 

En vn autre endroit de la mefme oraifon: 

Ilsdifent cecy P.C. affin que deuant vous ie parle pour eux suffi? ce ^ù’ib 
onr fair.I’auoir fait par l’ancienne couftume: car quad cecv eftàducnpql étoM 
qpeftion deflire le nouueau Rcfteur de l'vniufrfité : ÿ.quilsn’ontfait tanfde. 
force , comme ils Ont re'poulfé celle qu’on leur faifo'it. Aduifez yne frmolç de-' 
fenfe, & ridicule ez choies plus trilles. Qui a commence Ta çoullume , que de 
nuift foit fait force , à ceux, qui repofent endepr logisî ou font }es loix, félon Ici: 
aueSes ceçv cfï permis î ou qui endurent cecy! de quelles nations au« vous 
appms ceKe tant irraifonnable coullun»! iÿielle "Vroh eft de.cruauty t^t 
barbare, 8c des loix tant habandonnee , qui croye que cecy doiucelte fttf- 
£ett> te oui n cûime ta maifon comme vn ponde f^reje & inuio!able,& çdm- 
SM s iieftoit qüeftion d'dlirc leReaeur: audihs des François yjM 
efeyent coptrairevie vous accorde cecy & k vous çonce^c. Dôpc d 



L -p J 



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iS8 



D Y 

i 



Vous eftoît permis de tuer les hommes innocensîO foible, o pluftoft nulle def- 
fenfe ! Si Vous eftiéz efmeus & courroucez contre les François , ceftuy feul dc- 
uoit-il/porter fi grande calamité pour tous ? Quoy? Iean de Mauleon voüloit-il 
cftré Re&éur? rien moins que cela. Et Combien qu’aucuns autres 5 bruflans du 
defir de faulfe , & vaine gloire , volletaflcnt par la cité , ceftuy eftoït modefte- 
ment à fon logis, & s’ai reftoit aucc Tes lettres^ toufiours defireux de celle louan 
ge , qui n’eft pas approuuec par la fotte multitude, mais par lé tefmoighage de 
toutes honneftes perfonnes. Poflible que la fàueur qu’il auoiè ( bien gran- 
de certes ) empelchoit qu’il n’en feuft créé aucun des voftres. Mycecy enco- 
osïîicaten telles çhofes il ne fe trouua iamais , & auoît pourucu qu’aucun des 
fiens ne s’y trouuaft. T outesfois par force, il repoulfoit la force, & à vn de vous 
donna, tdl coup, que defpuisil eneft trefpafle.Ic vous auouëcecy, ores que foie 
&«dxjpo r urce que vous 1 eftimez grand’ chofe. N’euft il pas ( ô beaux Iurifcon- 
ful tés ) fait icccy à bon droit ? à ma volonté qu’il euft peu feulement. Or qu’il 
l’ait fait, ce q certes il ne feit,la première de toutes, & principale loy de nature, 
n’apprint elle pas cccy à tous les hommes,& à toutes les belles brutes? N’auons 
nous pas rcceu de la commune mere de tous la fage Nature , que toute force, 
tQ8t r aftault,nous repoulfons du col, du doz, de la tefte, finalement du corps* 
8ftr,-de tô»|te la perfonne ? mais comment ces trois defarmez, & prefque nuds 
eqfcgfci&peu repoülfer la force , de pluficurs armez, enraigez,& furieux?Seu- 
Içmcm P.Ç. les miferablcs rcpoulferét de leurs teftes lafureur de ccux-cy,touc 
autant, que l’entre de lamaifon , & la porte de leur chambre peurent faire re- 
fiftaoçe-iefquelles roinpues , telle cruauté s’enfuy uit , qu’cncores à prefent 
mon oraiion s endeftourne,& a frayeur.Ils murmurent que parceux-Ia vn des 
IflWSa efté bleflfé 4 &oc'cis,ce qui n’eft vray,ny fe mpnftre vray femblablca per- 
fonna Quoy ? la play e qui fembloit vne pointure d’aiguiïle, fera elle prmfc 
pout lé coup de celuy qui fe deffçndoit ? Certes il n’eft p^s mprt de ce coup, 
nj4 is pluficurs iours. apres en prifon, Tachant défia qu’il eftoit condamne d*a- 
Upjçla téfte tranchée y vous l’auez veu more, enfle, tendu, & difforme. Lequel a 
fin qu’il ne laiffaft à fa race,& à fon nom, la marque de tant dcteftahle yilainic 
ie n’ofe pas dire cju’il ayt beu le venin , pour ne monftrer que ie pourfuiue la- 
me d’vn trefpaffé. • • : . 



• "‘r* 1, voyez les lentencesdes Pocces Comiques & I 

[WJParis.fc ;' ; ; ■ ■ ^ 

.. |D. H. a traduiç delàtin r ^ 

LaPmbation du Sacrifice de la Méfie tiree des fairi&s Perés partjafcëtius. 
pçi.à Paris i6°. par Guillaume Iulikn i / 8. : ' 

,DJS. M. N.afait, '• ‘ ’ati.-: 

y e f!*pn de z8. carmeslatins qui felifent eferips ctt pïefre io grin<3 tëmp 
S ; EftUnnc de Bougés contre lépîllcr auquel iojnt l'autel. Auït l’iaterpi 
tipn r diceux.fimpr. if if.' ‘Céanufu. ' . ; « 



[ 



& y^i^bialogue de Lucian. [impr.â 

i I P- Z E Ô Â i R E, Gcntii-h'cimmc & BKloropèq.ôuyihnoîs a eferit, 

Opufcu 



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S D zé*> 

Opulcofèdedavraye Plidofophic naturelle desmetaux , tfajû&tt de f’àâgmén^ 
t'àcioü J&c perfection diceux. Àu<rc aduernffemencdVuiterles follesdcfpcnfe^ 
qui fcfonc ordinairement par faute de vraye fcien4ç.Enferablêletraifté.de 
vcnerable'do<Steur Âleman MefltrcBéraard Comcendc la marché Treuifane 
furie mdme fobicéî^impsrxn A^iKÆs;8fîpar Guillaume Syluius i/6j. 

LIVRES D’sAVTeVRS INCERTAINS, t 

** . ' - \ r.— I ••,'■) ’,*» ÎT T f- ' .. I ~j 

k ta, 0 AN'pË de^Auçugl es,C eft àdtirçdes humains dançansen ce mon^ 
de fbubs la conduite d’Amour , de;Fbrtunè & de la Mort:.tompofee en rime 
Ôc donc l’Argument eft mis au commencement , tel que s’enfuit ' 



^Atnouri Fbrtuhe & Mèrtœueugles&bandez; 
Font dancerlèi humains chacun par accordance: 
Car aufit toft qu Amour a fies traiftzj desbandez^ 

. U homme veut commencer a dancer bajfe dance. 
‘Fuis Fortune qui fç ait le tour de difcordance 
Fourvnfimpled Amour fait vn double bran/ler > 

F lus inconfiant beaucoup que fueille d arbre tnl air: 
F>u dernier tourdion la mort nous important: 

\ v ' u ' Et fin y avivant qu’on ne vôyeeshranler : 

*Â la dance de Mort, d Amour de Fortune.. 



Ce liure a eftcimpr.à Lyon 8 6 . par Oliuier Àrnoullet 1/43. < 

La grand DANCE Macabre des hommes & des femmes»hiftbriee auec de 
beaux : di&d en latin & huiéfcains en fraçois.Plus le débat du corps & de tAmc. - 
La complainte de l’Ame dampnee.Exortation de bien viure & bien mourir. 

La vie du xnauuais Anrechrift. Les quinze lignes. Le Iugcmcnt.f impr. à 
Lyon P. 1499. 

La vie & do&rine de D A Y I D George Hollandois,chéf des hérétiques, efe 
crirc par le rêveur de Pvniuerfitc dé Baflé du mandement des Magiftrats& 
Sénat de la ville. [impr.àLaufanne / 5 6 o. C aluinique. 

Le D E B A T du Corps & de l’Ame. auec la complainte de l’amc dampnec. 
Rime. [ imprJiParis. 

Le D E B A T de la vigne & du laboureur. [Rime. 

Le D EBAT de deux gentilhommes Efpaignols fur le fait d’amour , dont 
i’vn nomme Vafquiran regrete s amie que mort luy a oftee apres lauoir efpou- 
fee : Et l’autre appelle Flamian voudrait mourir pour la Tienne à la charge d’en 
iouyr pour efpoufe ou autrement. [ imprime à Paris 8°. par Ican Longis 
1541. 

DERA T dcPieté&deSuperftition. Cenfuri. . T 

LcsD EG LINAISONSdcs noms & verbes quedoiucntfçauoir entière- 
ment par cœur les enfans,aufqucls on veut bailler entrée à la langue latine. En-, 
femblc la manière de tourner les noms , Pronoms , Verbes tanta&ifs que paf- 

fifs Gérondifs, Supins & Participes: les verbes Sum, <volo Nolo, Malo, Fera, 

z 3 Edà, 



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i<58 



D Y 



Vous cftoït permis de tuer les hommes mnocensîO foible, o pluftoft nulle def- 
fenfe ! Si vous cfticz efmeus & courroucez contre les François , ccftuy fcul de- 
uoit-il porter fi grande calamité pour tous ? Quoy? Iean de MauleonVoûloit-il 
cftreReâéur? rien moins que cela. Et combien qu’aucuns autres bruflansdu 
defir de faulfe , & vaine gloire , volletaflcnt par la cité , ceftüy cftoit modefte- 
ment à fon logis,& s’ai reftoit auec fes lettres; toufiours defireux de celle louan 
gc , qui n’eft pas approuuec par la fotte multitude, mais par le refmoignagc de 
toutes honneftes perfonnes. Poflible que la faueur qu’il auoit ( bien gran- 
de certes) cmpclchoit qu’il n’en feuft créé aucun des voftres. Mycecy ênco- 
JKS : caten telles chofes il ne fc trouua iamais , & auoit pourueu qu’aucun des 
fiens ne s’y trouuaft. Toutcsfois par force, il rcpoulfoit la force, & à vn de vous 
donoa tcl coup, que defpuis il en cft trefpafle.Ie vous auouë cecy, ores que foie 
fàulxj po'urce que vous i eftiraez grand’ chofe. N’cuft il pas ( ô beaux Iurifcon- 
fultés) fait cecy à bon droit? à ma volonté qu’il euft peu feulement. Or qu’il 
l’ait fait, ce q certes il ne feit,la première de toutes» & principale loy de nature, 
n’apprint elle pas cecy à tous les hommes, & à routes les belles brutes? N’auons 
nous pas receu de la commune merc de tous la fage Nature , que toute force, 
tout. aflault, nous rcpoulfons du col, du doz, de la telle, finalement du corps, 
fi&de toute la perfonne ? mais comment ces trois defarmez, & prefquc nuds 
euCcnr.ikpcurepoulferla force , de pluficurs armez, cnraigcz,& furieux?Seu- 
lemctH P.C. les miferables repoulferét de leurs telles la fureur de ceux- cy, tout 
autant que l’en tr ce de la mailon , & la porte de leur chambre peurent faire rc- 
fiflance. f efquellcs rompues , telle cruauté s’enfuyuir, qu’cncorcs à prefent 
mon oraifon s endellourne,& a frayeur.Ils murmurent que par ceux-là vn des 
leurs a cfté blefle,& occis, ce qui n’ell vray,ny fe monftre vray femblablc à per- 
sonnes. Quoy ? la playe qui fembloit vne pointure d’aiguille, fera elle prinlc 
pou* lé coup de celuy qui le delfendoit ? Certes il n’cll pas mort de ce coup, 
niais pluficurs iours apres en prifon, fachant défia qu’il elloit condamne d*a- 
Upjrla télle tranchée, vous l’auez vcumorc, enflé, tendu, & difforme. Lequel a 
fin qu’il ne lailfall à fa race, & à fon nom, la marque de tant detedable vilainie, 
ic n ofe pas dire qu’il ay t beu le venin , pour ne monllrer que ie pourfuiue Pâ- 
me d’vn trelpaflc. 

t p Y P H I L E. Voyez les fentencesdes Poètes Comiques & Lyriques. 
jimpnàParis id 0 . 

; f). H. a traduit dclatin 

LaProbation du Sacrifice de la MclTe tiree des fain&s Peres paxGarétius. [ im- 
pti.à Paris i6°. par Guillaume Iuliàn * 

D.S. M. N. a fait, . / ‘ ' > 

ÿerfion de 18. carmes latins qui fe lifent eferips ett pierre au grànd temple dé 
S. Eftienne de Bourges contre lépilîcr auquel iôirit l’autel. Aüéc l’interpreta- 
tiond’iceux. J im pr. i $6 4. C Mviniyue, 

D. V. Z. a traduit 



Le Martire de Vçritc, Dialogue de Lucien, [impr.à Lyon r >èT. i>âr François 
Iulle. \ . ■' ' " ' ■ 

; P* ZECA t R. E, Gentil-homme & PiiilolopeqGuycnnois a elcrit, 

Opulcu 



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\ 



Qpuforledelavraye Phdbfophic naturelle des métaux , ttaictat de l’éügmén* 
ràuo'ri & perfection diceux. Aucc aduerrifTemenc dVuiterles follesdefpenfeS 
qui fefont ordinairement par faute de vraye fciençevEnlhmblèletrmcté.de 
venerable docteur ÀlemanMefîirc Bernard Comtc.de la marche Trcuifane 
fiiric mefme fobiet/[impr.en: A : nuccs;8 3 ;'par Guillaume Syiuius i*6jl 

' fi. 7 j f . 1 y ■ - . - - . - . , > 1 \ ' • • 

LIVRES D’eA VTEVRS INCERTAINS . i 

, ,, ’ ta D A tâCË ^des Auêugl es,C eft àd.irçdes humains dançansen cemonr 
de {bubs la conduite d’Àmoür, de.Fortunè & de la Mort: .compofee en rime 
& dont l'Argument eft mis au commencement , tel que s enfuit 

: tXntoun Fortune Mort aueugles& bandez, 

Font dancer lès 1 humains chacun par accordance: 

, Car aufo tofi qu Amour 4 fes traifîz, desbandez. 

L’homme veut commencera dancer bajfe dance. 

Fûts Fortune qui fçait le tour de difeor dance 

Four vn fimple d’ Amour fait vn double branflcr, . ■ ' ’ 

F lus inconfiant beaucoup que fueïüe d’arbre en l’air: 

F) u dernier tourdion la mort nous importune: ■ : ' 

i ' u ' €t fi nj à vimnt qu on ne vôye eshranler 

%A la dance de Mort>d Amour de Fortune -, 

Celiureacftéimpr.àLyon8*.parOliuicr Arnoullet 1/43. < 

La grand DANCE Macabre des hommes & desfcmmesdiiftôrieeauecdc 
beaux di£h en latin 6c hui&ains en fraçois.Plus le débat du corps & de LAme. - 
La complainte de l’Ame dampnec.Exortation de bien viure & bien mourir. : 

La vie du mauuais Antechrift. Les quinze lignes. Le Iugcment.[ impr. à 
Lyonf\ 1499. 

La vie &: doctrine de DAVID George Hollandois,chéf des hérétiques, e£ 
crite par le recteur de IvniuerlKc de Bafle du mandement des Magiftrats & 
Sénat de la ville. [ impr.à Laufanne i S 6o. Ca Imnique. 

Le D E B A T du Corps &de l’Amc.auec la complainte de l’ame dampnee. 
Rime. [ impr.à Paris. . 

Le D E B A T de la vigne & du laboureur. [ Rime. 

Le D^BAT de deux gentilhommes Efpaignols fur le fait d’amour, dont 
l’vn nomme Vafquiran regrete s amie que mortluy a oftee apres 1 auoir cfpou- 
fee : Et l’autre appelle Flamiân voudroit mourir pour la lienne à la charge d’en 
iouyr pour elpoufc ou autrement. [ imprime à Paris 8°. par Ican Longis 

MO- 
DERA T de Pieté & de Superftition. Cenfuri, 

Les D EC L I N A I S O N S des noms & verbes que doiuentfçauoir entière- 
ment par cœur les cnfans,aufqucls on veut bailler entree à la langue latine. En-, 
femblc la manière de tourner les noms , Pronoms , Verbes tanta&ifs que paf- 
lifs, Gérondifs, Supins & Participes : les verbes Sum, wclo ‘Nolo, Malo , Fero, 

z 3 £ddj 



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af* D 

BfoefjFiï^JJvâh^trnini : auffi les imperfoncis. Des huid parties d'oraifon. 
La manière d’exercer les enfans à décliner les noms& lesvcrbcs.[iropr.àPar.8°, 
par- Robert Efticnnc 15 4 /. . • 4 

Sermon de la D E D l G AC E. Cenfkrê. 

D E F E N C E pour Ieande Monloc Euefquc de Valence contre vn li- 
ure publie (oubs le nom de ZachariasEurnefterus; traduicede latin , & impr.à 
Paris ^ 0 .parRobert le Magnicr / 5 7 5, ' 1 V -'-VA A . 

D E F E N C E première de la Religion & du Roy coptrç^s pernideu- 
fes fadîôs & entreprîtes dé Galuin ,Bczc ,$c autres lcurs.com plices fcpttiurez Ce 
rebelles, Ala court de parlement & au peuple de Paris. [ impr. 8°. par Guillau- 
me Merlin 1 j 6 x. 

Les mil cent quatre ViogiS Ce qjIfttrc D EMANEE S à. toutes matières. 
Auec les (blutions & 4 emandes,lelon le làigç Sydrach. [ impri. à Paris 8°. par 
GaliotduPre. 

D E M O N S T R A T I O N de la vanue de Iefus-Chrift, & de celle 
de l’Antechrift,tiree des fàindes çfcriturc. [ impr. à Lyon 8°, par Içan Saugrain 
/ 5 6 4. C aluinujue. ^ ' * 

DEPLORATION fur la mort d’illuftre Prince Charles de Valois 
viuant Duc d’Orléans, enfembledçux Epitaphes dudit feigneur. Auteur inccr- 
tain,[impr.par Guy.on BoudcuHle à Thololc. . 

DESENHORTEMENT du péché de Luxure. [ Impn à Paris 8°. par 
Denyslanor, 

Le D E S E R T dedcuotion.[Impr. à Paris 8°. par Nicolas Bonfons. 

LaDESTRVCTlON de Troyc la grande Abrégée, en rime. 

Le DESTRVCTOIRE desvices. 

DEVIS Poi&euindiâéà Tholofe aux ieux Floraux 1 $$3. L’affutiman 
de Pelbot , inuention Barotine , aueq le blafon du glaiue de fainâ: Petiiot qui 
coupal’oreillc à Malchus. Aucc le blafon de la Vcrole. [ impri. à Tholofe par 
Guyon Boudeuille, 

La petite DIABLERIE autrement appellec l’Eglilb des mauuais, 
dont Lucifer eft le chef, & les membres (ont les ioueurs iniques pécheurs & rc- 
prouucz. [ impr. à Lyon 16 0 . par Oliuier Arnoullct 1/41. 

D l A L O G V E Apologétique exeufant ou deffendant le dcùot (èxc fé- 
minin, introduit par deux perfonnages , Tvn a nom Bouche mal.difanti l’autre 
Femme deffendant; auquel( pour exeufer ou deffendre ledit fexe ) eft .allegüec 
Ja fain<ftc cfcriturc, les doreurs de l’Eglife & pluheurs authoritez des philolo- 
phes. [ impr. a Paris 4 P . I an 1 5 1 ^ . 

D î A l Q G V E des fcftins,[ impr. à Paris8°,par DenysduVal 1/7^ 

D I A L O G V E de deux marchansl’vn de Paris,& l’autre de; Poritoiic, 
fur ce que le Parificn l’auoit appelle Normand, [ impr. à Paris 1573. 

D I A L O G y E.& vninerueilleux parlemét fait par vn Abbé, vnCour- 
tifan & vn diable , a la louange du Pape Adrian^ & à la deprauarion de Lu- 
ther, [-impr.l’an i^ xt , 

D I A L O G V E fpirituel de la paflion en forme d’oraifon & contem- 
plation, [impr. à Paris 8°, à l’homme Sauuage.lans datte. 

DIAL 



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P I A L O G V . E c n Rime Platte où font introduits Tkneàicitt^ Bénigne 
Grâce, & Maledicirequi tenta Adarrt&EncauIacdin fTudifère;j;impr.à Lyon 
8\au Maillet.d*ai^çnc;(ans datoe. j; v: ^ 

DIALOG V E dVnfago ^sdVmfoL{impr;a Lyon par Barnabe 
Chauffard. . : rj i. r ujj'i ü<..!;d • ••••:; .] , 

DIALOGVE dcSeigni Wirtr&Seigne lban. en langage #rôfaâençal 
àLyonparBcnoiftRigaud 1580;^ .i. > ju... ü . i < j< m >. , , 

DI AL.O GV E S & DcuïsdestXamtfiféllés poiir 4 es 3 :endre vertüeufês 
& bicn-heurcufescn lavraye &:pairfàidc amitié. Voila vnbem^hon tîltré«n 
appareneexar au refte le difeours en efffo)xpérnicieüx,8tparmy llsetbéfcofti- 
me on dit communément )eft caché lefcrpént; C’eft le liUreintituléLaBcfta 
crcanza de le donne, faid par Alexandrc-Piecôlominigradirit en ftaçorsfoubs 
Icfiifdirtiltre. [ impnà Paris t&. parRobeitki Xfaigriief 1 Z 

Benoift Rigaud i’auoit premier imprimé' auparavant foüb's autré imifdatiôn, 
Affauoir,Inftrudion aux ieunes dames en forme de Dialogue * par laquellcîes 
dames apprendront comm c elles fé doiuent bien gouuerncren amour. 

DIALOGVES ou Colloques en quatre lartgUe$Pkmen, François, 
Efpaignol & Italien. Auec les coniugaifpns, réglés 6 c inftrüdions. Énfemblêla 
maniéré de bien prononcer & lire les langues fiifdites.[impr;ên Anüers 1^73. 

D I C T I O N A I R E François Latin ,xontenantlcsmots &manieres 
de parler François, tournez en Latin Jl en a e^ftéfait depluhcu/s fortes, ic impr. 
cndiuerslicux.RobertÉftienneafaiclçpmmier. ‘ , - 5 

DICTION AIRE deshui<aiangaigcs,Grec,Latin,Flame^Fraft- 

çt>is, Italien, Anglois& Alcman. [ Imprià L^dh }6 a ;pàrMichel ïoùé 1758; : 

DICTION. AIR E en théologie contenant entière déclaration dès 

mots, phrafes & maniérés de parler de la fainde efcritiïre , tant dh Vieil- qîft 
nouueau tefhment. [ impr. a Gcneuc 8°. par Iean Crelpin 1 V.O 'J i u. 

D I C T S & audorirez des faiges. en rimc. [ impr.â Lyon parPièrre : M£ 
refchal. fans datte. : . . 

DIETE Impériale, ouOrdonnançes & rcfoluriôn de fÈmpereùr & deç 
Eftats du S. Empirc,deliberee & arreftee en la derniere iourneé tçnue a Spire 
en l’an 1 / 7 o. [ im pr. a Paris 8°. 

La D I F F E R E N C E des cfcriturcs & dodeurs , & Intelligence des 
fonds facremcs.veu & approuuépar la faculté de Théologie, [impr.à Lydn 8°. 
par Benoift Rigaud 1561. 

Les DIFFERENS qui'font entre le Roy & rÉmpercur& les motifs de la 
guerre prefente 1/41. Auec vn Arbre de confariguinité par lequel appcrtljuc 
le Roy vient à la fucceffion des maifons de Myian , Bourgoigne & Sauoye. 

[ impr à Lyon 16 0 . chez Guillaume de Quelques, audit an. 

Le DIFFICILE des Chanfons en Mufiquc. premier & fécond liure. 

[ impr. à Lyon par laques Moderne. 

Des DIGNITE Z,Magiftrats & Offices du Royaume de Francc.Liurcs 3. 
faids premièrement en Latin par Vin cent Lupan,& rraduids en François. 

[ impr. à Paris 8°. par Guillaume le Noir 1 / G 4. 

LaDISCIPLINE d’Amour diuine,enfemble la répétition de la Difciple. 

z 4 Duquel 



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*D 

Auqueiliurc on pouftaapprendréà.cognaiftre Dieu , & à l’aymcr par- 
faitement, comme auflî à fe cogûoiftre fdy-mefmcs. [ A Paris 8°. par Si- 
mon de Colinez , & par Vincent Sertenas ® j 3 8,. Ce qui s’enfuit qiic i’ay 
lcji.en fcc iiure eft il igné d’eftfe remarqué. : 'Moult noble & digne eft la 
créature humaine :‘laquelfe félon l’arae eft image & femblance du crea- 
’;teu.r *;ôc ! 'felon .k torps ., figure 8£ (cmblancc de toute créature. Le chef 
rond ôc clos par jdeffus , où font les fens corporels, figure Je ciel :6c les y eux 
; reprefçQtent leSojeftôc laLune, ôc les autres fens les eftoilles. Et comme 
eft le mande.gOB Wi;né;par & félon les fept planettes dû ciel : aufti y a au chef 
hymain %>t vojus>cntfees ôc ylfuçs pour gouuerner lecorps fenfiblcmér: deux 
. ésyep^deux aü£ Qrçiljcs .deuxrauncz , & vnà lahouchc : par lefquelles lame 
fait feS opçîfatioHa fcQrpQre)les:&, fpfritücllcs. Des quatre eiemens appert plus 
la clarté du feu es ycux,l’airctf 1g poitrine, 1 eau au veritre, ôc la terre es iambes. 
Les os dû corps, ftutnain: font reprefentation 6c figure des créatures qui ont 
^ftrc,& n’Onî vie ne fens Comme pierres ôediucrs mctaux.Lcs ongles des pieds 
ÔC des mains* ôc les eheueux qui croiffcnt ôc decroiffent infenfiblemenc,(îgni- 
fient les créatures qui ont eftrcôc vie vegetatiue , lefquelles font infenfibles, 
Comme arbres & herbes. Et les fens corporeis,les créatures fcnfibles 6c irrailon 
n^hleç , comme beftes 6c oy fcaux,6c poiflons.Pour néant n’eft pas dit 6c appel- 
le le corps humain Petit monde quheft figure ôc reprefentation du grand mon 
de , ,6c de toute mondaine ôc corporelle créature : 6c qui eft conioint ôc vny à 
lame ôc efprit raifonna&le, qui eft image ôc expreffe femblance de Dieu crci- 
wur de tpufc ççeature. ôccZ 

Inffifuçion de la DISCIPLINE militaire au Royame de France, 
^réduite en trois liurcs -, Ôc dedice à Antoine Roy de Nauarrc. [ impr. à Lyon f °. 
par Maçe Bonhomecn l’an 1559. 

D I C O V ,R S nomplus melacoliqucs que diuers , des chofes qui appar- 
t/eyin£n$^pefmes à noftre France. Aucc la manière de bien entoucher les luts 
- ôc guirernes. [ impr. à Poitiers 4 0 . par Enguilbert de Marnef. 

: D; I S Ç O V R S de l’execurion par la magefté Impériale contre les rçbel 
l,es du S. Empire Romain, ôc leur receleur: Et de laprinfe de la ville de Gothç, 
enfemble du chafteau ôc fortereffe de Grymmenftcn,rafce lé 73. d’Auril i/6y. 
[impr. audit an> 

D I S C O V R S véritable touchant pluficurs affaires d’eftat , pour la iu- 
ftification des bons ôc fidellcs fubicts de fa maiefté catholique. [ impri. à Do- 
uay8°. 1580, 

;J D I S C O V R S véritable des chofes paflees ez pays bas de Flandres def- 
puis la venue du S. Domlean d’Auftriche lieutenant ,gouuerneur ôc capitai- 
ne geueral pour le Roy catholique en iceux. Auec refponfe des obicts conte- 
nus au difcoursnpii véritable , mis en lumière par les eftats defdits pays , tou- 
chât la rupture par eux faite de la derniere pacification. [ impr. à Lyon 8°. par 
Nicolas Guérin 1578. * 

D I S C O V R S envers François fur le banniffement de la guerre ciui- 
le, Ôc fur i’arriuee de la paix au royaume de France, par C. A, D. I P, [impr. à 
Lyon 4°.par Iean Saugrain .1570,. 

DISP V 



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D 173 

DISP VTATION de la Religion, ou des Articles de la FoyChre- 
ftienne entre vn Papille & vn noùueau Euangclifte. [ impr. à Lyon 1 6°. par Be- 
noiRRigaud 1364. 

D I S P V T E & conférence d’vn Gordelicr d’Orléans auecyftMiniftrc, 
fur le faiék de la vocation au miniftérè & priere des Sain&s , y afliftant le Sieur 
dcCypierre. [ impr.8°.l’an 7564. Calmnujue. 

D I S P VT E, Qu’il elt neccflaire à vft grand Prince, fçauôir les lettres, & 
que par ce moyen la vertu fe peut appfêndrc:Et y font introduits entrepar- 
lcurs Seigneur Pierre Strofli & Caries. [ impri.à Paris 4 0 . par Chrcfticn Vve- 
chcl 1559. ’ • ' 

La DIVISION du Monde contenant la déclaration desprouinccs 
fle régions d’Afîc, Europe & Afrique [ impri. à Lyon i6\ par Benoift Rigàud? 
1/7 u * 

LeDOCTE VRen malice maiRre Regnard demonRrantlesruzes& 
cautellcs qu’il vfe enuers les perfonnes. Hiftoire plaifante & rccreatiue,&nori 
moins fru&ueufe. [ impr. à Lyon 16 0 . l’an 1550. 

D O C T R I N A LouInftru&iondcsfillcSjfaitalarcqueftedeMadamo 
Sufanne dacheflc de Bourbô. [ impr. àTholofc 4 0 . Pan 1 5 3 y & delpuis a Lyoïi 
16 . par B. Rigaud. ' 

Le D O C T R I N A L des nouucllcsmariees.cn rime. [impri. à Lyon, 
(ans datte. * 



LaDOCTRINE & commandemcns du Philofophe AriRotc à fort 
difciple le Roy Alexandre. ER au catalogue des liures cenfurez par la faculté 
de théologie à Paris de l’an 1 5 5 1. 

La D O C T R I N E des bons enfans. Censuré. - 

D O C T R I N E chreRienne laquelle en feigne ce que doit fçauoir & 
exercer chacun chrcfticn ,affin que par fa vie & couerfation il rèfportde a la 
profelHon du nom. traduite d’Italien en François, & impr. a Tiers iG ; par Ro- 
bert Malfelin 1//7. 



La D O C T R I N E nouuelie& ancienne. Cenfitré. ; • ' f 
MiRerc de l’InRitution de l’ordre des frères prefeheurs par laind D O M I- 
N I Q_V E. Et commence , S. Dominique luy eRant à Rome veftu ên habit 
de chanoine régulier. A xxxvi. perfbnnagcs,aflàuoir S. Dominique Obftinà- 
tion. L’Eglife.NoblefTe. Labeur. Satan. Hcrefic. Dieu. Nofire Daine; Michel; 
MaiRrc Mathieu. MaiRre Bertra.dcux Cardinaux.S.Picrre. S.Paul.SrRëgnatid. 
Le Chapcllain-lc Bedeau.trois Efcoliers. Diuine infpiration.le Clèl^lé-Cfcârô. 
tre de S. Aignen.Lc tireforicr.Lc cheuecicr.L’olpitalier. MaiRre Ype&dslncde*. 
cin.MaiRrcAuicenncMagdelaînc. Sainte Catherine. Trois Religiçtp^ Yu 

Conücrs.^irnpr. à Paris 4 6 .par Iean Trepperclfans date. , N v . „ t •. c . •* 

Lé DÎ O N A T 'dfe'Nobleflc en &imè. { impr. à Lyon i6\ par jÔ licier 
noullet. . . . , , f 



Le Romantde D O O L LN déMavençe. 1 ’ __ 

Lrt D R QIC T S nouucàux cRablis fur les femmes, en rinic. J impr. a 
Paris 8°.fans datte. 



: EDME 




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vDME BOVRGOIN Prieur du conuent des fireres 
prefeheurs de Paris a fait traduire en François fie imprimeries 
œiiures de Sainéfce Catherine de Siene religieufe du tiers or- 
dre de S.Dominique,& a fait fie mis vne epiftre au commence- 
ment defdices auurcs,intitulees La da&riqe fpirituclle fiée, 
[impr.à Paris 8°.par Geruais Mallot //8o. ' - • 

EFFREM. Voyez François Feu-ardent. 

£ G E S I P P E. Voyez Iean Millet. 

E G H I N A R D. Voyez Eli e Vin et. 
e ELIAS DE B A R I O L S Gentilhomme Proueiiçài fut le Poc- 
ue delà PrincelTe Garcenc fille de Guillaume Comtede Forcalquier. Feit vn 
Traité intitulé LaguerraeUls 'Baujfencs , où il recitoit les vi&oires de Beréguier 
Comte de Prouence cotre les Princes Bauflcncs Seigneurs du Bourgneuf d’Ar- 
les qui pretendoyent droi& à la Comté de Prouence, lefquels il domta, fie tref- 
pafiaenl’an 1180. . . » • 

ELIE V I N E T, Saintongcois. 

La Sphère fie Proclctraduiûe du grec par Elie Vinet. [ knpr.àPoi&iers S 0 .par 
Enguilbert de Marnef 1/44. 

La vie de l’Empereur Charlcmaignc eferite en latin par Eghinard fon chance- 
lier fie traduite en François par Elie Vincr. [ impr.à Poi&icrs 8°. par Enguilbert 
de Marnef 1558. . 

L’Arpênterie Iiurc de Géométrie, en feignant à mefurer les champs fit plufieurs 
autres chofes,diuifee en fept liures. Autheur Elie Vinet. [ impr.à Bordeaux 4 0 . 
par Simon Millanges 1/ 7 7. 

L'Antiquité; dé Bourdcaux fie de Bourg, prefentec au Roy Charles 9. le/3.iour 
d’Auril j 5 6 j. à Bourdcaux,fie lors premièrement publiée, mais defpuis reueuë 
& augmentée, fie enrichie de pluneurs figures par fon Autheur Elie Vinet. 
[impr.àBourdeaux4°.par Simon Millanges 7574. 

Les Antiquitcz de la ville de Xaintcs au pais de Xai'ntongê. [impr.oùquc 
deltas, a 

Ilaefcrir aulfi des commentaires latins fur le Poète Aufone. [impf. Ja Bor- 
deaux par Millanges. 1 / 7/. A traduit en vers larins les fcntéces Elegiaqueè 
de-TheOgnis P Pëce grec par luy mefmcsilluftrees de fiholies , comrne^auffi il a 
fait d’aupïçs doéfces Scholies latines fur Fiôrus. . • -V 

Eli* VineùXantonü de logtftica hbrt j.excuf BurdigaU X.apudSimo- 
nèm Miiïangium • 

Ek Mathètoatico Bfiüij brcuïario ^rithmetica , Muficâ ïtfdomètri^ 

2 ‘*raveroexTrocti£*co. EUapweto int&prete } e^^^ 
d Francifcum Morpaniunu. 

EUE PHILIPPI N a eferit, ; r, n . ,Jh*T 

Declaratjon briefuc fie claire de la 
ftef en Suyfleii» 0 . par Iean de Laon 
E L P Y. 

A* • ■ \ 

Les 



refurredipn des MorfS.jf impr àiN^ufCha- 

*57 y. ,r £ Vfiv •- 




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E M 



E L 



*75 



Les Parts de Maiftre Eloy. [ Impr.à Lyon. ' 

E L O Y D A M E R N A L.dè Bethunea composé en rime en deux 
hures contenàns z 6 9. chap. 

Le Liure de la Diablerie , où il introduit Lucifer & Satan qui dçyjfentcnfem- 
ble,& Sathanluyracomptc les abus & pechez que font & commettent les hu- 
mains. Auecplufieurs annotations & paflages au marge tant del’Efcriturc 
fainéte que des autheurs prophancs, [ impr.à Paris f °.par Michelle Noir 



i/o S. 



E L O Y G V I G O N IS religieux de l’ordre de Cluny doâeur en 
; Théologie^ fouprieur de la Daurade à Tholofe a eferit en trois liures, 

’ De la perfection de l’Eglife en elprit régnant , en corps feruant,en efpoufe pa- 
• rcc,& merc prouoyantc de remede à fes enfans» [ impr. à Tholofe 8°. par Ar- 
naud Colomiez 1/71. 

Manuel Chrcfticn familier à chacun , où font déclarées trois reigles chrcfticri- 
nes de la Foy , Prières & cornmandemcns de Dieu : Plulîcurs oràifons deuotes 
& cantiques traduiCts , Les cantiques de Salomon,Ogdoades zz.du Pfalmifte, 
LesTrcnes ou Lamentations de Hiercmie. [ A Tholofe / 6 \ par Arnaud Colo- 
micz 1573- 

ELO Y MAIGNAN Do&cur en la faculté de Medicinc à Paris a 
traduit du latin de Leonard Fuchfius Médecin Aleman tres-renommé. 

Les commentaires de l’hiftorc des Plantes. [ impr.à Paris f® . par Jacques Ga* 
zeau / / 4 5 >* 

EMER Y BERNARD natif d’Ôrleans à eferit 
Bricfue & facile Méthode pour apprendre à chanter en Mufique. [ impri à Gc- 
neue par Ican Durand 1 5 7 o. - . : 

EMERY DE $ AINCTE ROSEacfcrit. 

Les rufes & cautelles de guerre par exemples anciens ôc modernes. [ impn à Pa 
ris 8°. par Ican Petit 1/ 14. t 

E M O N D A V G E R , de la focictc & compagnie du nom de Iéfùs 

a eferit, , f ' 

Sucre fpirituel pour adoucir l’amertume des aigres malheurs de ce temps, [im- 
pri.à Ly on i/>°.pa£ Michel loue 1570. 

Catechifme &fommaire delà religion Chreftierine, Auec vn formulaire de 
diuerfes prières catholiques , & plusieurs aduertiilèmens pour toutes maniérés 
de gens. [ impr. à Paris \C 9 . par Iean de Bordeaux 1 j 7 6 . & à Bordeaux par Sy- 
monMillanges.lemefme Cathcchifmeaeftéauilîfait &Irnpr.Grcciatia> . ' 
Le Pédagogue d’armes pour inftruirc vn prince Chrefticn à bien entreprendre 
& heureufement achcuer vne bonne guerre pour eftre vi&orieuk idetous les 
ennemis de fon cftat & de l’Eglife catholique. [ impr. à Paris 8°. par Sebaftieh 
Nyuellc l’an 1 5 6 8. > 

De la vraye,realleôç corporelle prcfcncc de Icfus-Chrift au Sàiri& Sacrement 
de l’Authel, liure premier!, [impr. à Paris 8°. par Pierre L’huillier /fj 63. r 
Liure fécond de la vraye, reaile & corporelle prefence de Iefus-Chrift aù fâinCb 
Sacrement de l’authcl. cotre les faulfes opinions & modernes he reliés; tant dès 
Luthériens, Zuinglicns & Vvcftphaliéns que Caluiniftes. [ impr. alyon 8°. par 

Michel 



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E 



17 <5 

Michel loue 1/65. 

Liure tro]fiefmc de I’inftitution, vérité , continuation & vtilité du facrificc de 
laMeffe, Auec les refponfes aux obie&ions des Caluiniftes & dénombrement 
des erreurs, ^cherches contenues en leur Cenc. [ impri. à Lyon 8°. par Michel 
loue 1565. 

Epiftre confolatoire aux Catholiques de Lyon attain&s de Perte. Auec vnc 
priere à Dieu pour le mefme. [ imp.a Lyon r6°. par Michel loue ez années 1/64. 
77. & par Iean Pilehotte la dernière fois,en l’an / / 8 1. Auec prières & lctanics 
de la mefme matière. 

Difcours du fain& Sacrement de Mariage en i.liurcs par chapitres contre les 
herefîcs & medifances des Caluiniftcs,Bezcans,Occhiniftcs & Melâthoniftcs. 

[ impr. à Paris 8°. par Gabriel Buon 1571. 

Du facrementdc pénitence liures 3. 6 c de l’extremc ondion liutci.f impri. à 
Lyon 8°. par Michel loue 1574. 

Hiftoire des chofes mémorables fur le faid de la religion Chrcfticnne,didcs 
& exécutées ez pays 6c royaumes des Indes Orientales par ceux de la compa- 
gnie du nom de Iefus defpuis l*an mil cinq cens quarante deux, iufques à pre- 
ïcnç, traduite du latin dç Iean Pierre Maffeo. [ impr. à Lyon 8°. par Benoift Ri- 
gaud 1 / 7 1. 

Aucuns formulaires de prières Chreftiennes. Auec la manière de fe difpofer 
aufaind Sacrement de l’Autel 6c de Pénitence. [ impr. à Lyon 1 6°. auec le Ca- 
tcchifmc du mefme Êmond Auger 1581. 

EMOND DV BOVLLAY premier héraut d’armes de 
Charles 3. du nom, Duc de Lorraine, a eferir en proie, 

Les Geneaiogies des trefilluftres ducs de Lorraine Marchis, auec les di/cours 
des alliances & trai&ez de mariages en icelle maifon , iufques au duc François 
dernier décédé. [ impr. 8°. à Paris par V inccnt Sertenas 1/49. 

Le Catholique enterrement de feu le reuerendiflime & iliuftriflimc cardinal 
de Lorraine cofciller ordinaire au priuéconfeil des trefehrefties Roys de Fra- 
cc François & Henry de Valois premier 6 c fécond de leur nom , Arceuefque 
de Narbonne, Eucfqued’Albi 6 c de Mets , Abbé de Cluny, de Fefcan, de Mar- 
moticr , de S. Oucn & de Goze , qui trcfpaffa à Nogcn fur Yonne le /8. May 
1 5 5 0. [impr,â Paris 8°. par Lazare Grcnet demeurant fur le pont fainft Michel 
mil cinq cens cinquante. 

Lentcrrcment d ’illuftre Prince Claude de Lorraine Duc de Guyfe & Dauma- 
le, auqueLfont déclarées toutes les ceremonies de la chambre d’honneur , du 
iranfport du corps, de l’aflicte de l’Eglifc,de l’ordre de l’offrande, & grâd dueil. 
Auec lefelafon des bannières de fes lignes Ôç alliances. ] impri. à Paris 8°. par 
• Gilles Corrozet 15/0. * 

Il a eferit auffi en Rime, 

Le combat de la chair & l’efprit où la chair eft premièrement vaincue en vn 
camp clos de la lainétc eferiture : Et finalement lubiuguee en vn autre camp 
ouuçrtjdes hiftoires anciennes &nouuelIcs par les armes de la parole de Dieu. 
[ impr. à Paris 8 S . par Gilles Corrozct 1 5 4 9. 

E N G V ER R AND DE MONSTI^ELE T,GcntiI’hom- 

mc. 



4 



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E P ER ES 



*77 



me,iadis demeurant àCambray en Cambrefis a eferit deux gros volurhes de 
Chroniques,contenans les cruelles guerres ciuiles, entre les maifons d’Orléans 
& de Bourgoigne , l’occupation de Paris & du pays de Normandie par les An- 
glois , l’expulnon d’iceux & autres chofes mémorables aduenues de Ton temps 
en ce Royaume & autres pays. Hiftoire de bel exemple & grand fruid, com- 
mançant en l’an 1 4 o o.ou finit celle de Iean Froifiard,& finiflant en l’an 1467. 
Reueue & corrigée fur l’exemplaire de la librairie du Roy , & impr.à Paris f °. 
par Pierre l’Huillier 1/71. 

EPICTETE. Voyez Antoine du Moulin. Iean Artt.de Bayf.Ican de 
Coras. 

E R V E. Voyez Herué en la lettre H. 

E S A Y E que les Hebrieux nomment Iefaye, Voyez leliure de fa pro- 
phetie en la Bible. 

ES DR. A S. Voyez les quatre liures d’Efdras, en la Bible. 

ESPRIT ROT I ER,de l’ordre des freres prefeheurs Inquiûteur 
de la foy & doyen de la faculté de Théologie refident à Tholofe a eferir. 
Antidots , ou contrepoifon , & régime contre la pefte d’herefie & erreurs por- 
tant infedion à la faine & entière foy catholique. [ impr. à Tholofe par I. Co- 
lomiczi5/7. 

Refponfe aux blafphemateurs de la fainde Méfié. Auec la confùtation de la 
vaine & ridicule Cene des Caluiniftes.Plus l’hiftoire de Bercngarius,fon erreur 
& pénitence. [ impr.à Paris 16 0 . par Iacques Kerùer 1573. 

‘Rarergt fiuetabeÜA très fimilitudinum quibus h&retici,ecclejia , vùlgarefq^ 
ÇacY& feriptura traduttionesdefribuntur sAutore Fratre Spiritu Rotero. 

[ £xcuJ?Tolofe 4 0 1 s 4 - 8’ 

Confutatio errons , afferentium Chriïlum ejfe aduocatum noftrum in cœlo 
per inter ceponem : tfnihil ah eo fedperipfumpetendum , more fcholaftico 
agitata per F. Sp. Roterum cSTolofa excudebat Jacob . Çolomcrius. 

*De non vertenda feriptura facra in vulgdrem linguam » deq s occident e li- 
tera Çÿ vinifie ante fjmtu dtjfertatio. Tolofi 4 0 . apud Joann. Dembat 

* f + S- 

Tr&conium ac defenfio Quadragefima. cuipluribus requirentibus adiun-, 
B us eji Sermo, de ratione injiitutionis dminifmi Eucharijtu facra-, 
menti . AuthoreF Spiritu Rotero Ç$c. fToloft 4 0 . apud G nid* BoudeuiU. 



1 S 5 2 ' 

Aduerfus Crucimaftiges. T>e magna gloriaquam Chrtftus ex cruce fibt 
comparauit'.adfolidandam fidem > excttandamfy charitatem opus accom- 
modatifimumST ilofa S° . excud. Iacob. Colomerius ij 60. 

Refponfio adEpiftolam ciuium nom Babylonïs Gebenns fcilicet . Authore 
F. Spiritu Rotero. [ Tolofa 4°. expralo Guid.Boudeuillai / S 4 9' 

Contra nAftrologos £$ diuinatricem Aftrologiam Authore eodem.Impref. 
vtfupra. 

A ESTIEN 



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178 ES 

ESTIENNE DE L’A I G V E Seigneur de Bcauuais en Ber- 
ry a eferit, 

Singulier T raide contenant la propriété des T ortucs,Efcargots Grenouilles & 
Artichaux. [ impr. à Lyon 8°.par Pierre de faindc Lucie fans datte. 

Il a tranllaté. 

Les Commentaires de Iules Carfar de la guerre des Romains , & autres expédi- 
tions militaires par luy faides cz Gaules & en Afrique. [ impr. à Paris f°. par 
Poncet le Preux 1 / 3 1. 

Stephmi zAqtui Htturtcenfes in omnes ‘Tlinij naturalis hi&orU Ubros Q ommentarij . 
[ Excuf'Tarlfijs apud Galliotum * Traten/êm anno irso. 

ESTIENNE LE BLANC ConfeilIerduRoy&Conterool- 
leur general de Ton Efpargne a traduit trois oraifons de Cicero , AfTauoir celle 
qu’il feit à Cefar pour Marcus Marcellus Sénateur Romain , qui auoit tenu le 
party de Pompce contre ledid Cxfar : celle qu’il feit au peuple de Rome pour 
eflirc Pompée chef & condudeur de l’armee mife fus par les Romains à l’en- 
contre de Mithridatcs & Tigranes:& celle qu’il feit pour Q_. Ligairc à Cæfar 
feant au Sénat. [ impr. à Paris 8°. par Simon de Colinez 1544. 

L’oraifon de Crifpc Salufte contre Marc Cicéron , & l’oraifon rcfponfï- 
ue de Cicéron contre Salufte. Oraifon de Crifpe Salufte à Iules Cefar 
à En de redrefTer la Republique Romaine. Oraifon de Cicéron deuant qu’il 
allaft en exil. Oraifon de Cicéron apres fon rappel & retour à Rome. Oraifon 
de Cicéron à Odauien Cæfar. Oraifon de Cicéron pour les prouinces confu- 
laires. [Le tout traduit par Eftienne le Blanc & impr .à Paris /6\par Iean Ruelle 
754/. 

ESTINNE DE LA B O E T I E Confeillcr au Parlement 
de Bourdeaux a tra duid de Grec, 

La mefriagerie de Xenophon , les Rcigles de mariage de Plutarque. Lettre de 
confôlation de Plutarque à fa femme. Auec quelques vers latins & François 
de fon inuention. [ impr. à Paris 8°. par Fedcric Morel 1 / 7 1. 

ESTIENNE COPPE atraduiddulatin de Guillaume Grata- 
rol médecin de Bergamo, 

Deux iiurcs des préceptes & moyens de rccouurcr, augmenter & contregarder 
la mémoire, Auec vn oeuure singulier qui demonftrc à facilement iugerdes 
moeurs & nature des hommes, félon la conflderation des parties du corps. [ im- 
pri.àLyoni6%parEuftacaBarricat 1556. 

ESTIENNE DOLE T d’Orléans homme bien verfe és bonnes 
lettres,& ez langues Greque & Latine, a efté des premiers qui ont illuftré no- 
ftre langue Françoife : ce qu’il euft fait dauantaige s’il euft vefeu plus longuc- 
mét, corne luy mefmc le telmoignecn vne Epiftre qu’il a eferit au Roy difanr: 

Viure ie veux pour t honneur de la France 
Que ie pretens ( fl ma mort on nauance) 

‘Tant célébrer 3 tant orner par ejeripts, 

Que t Effranger n aura plus à mcfprù 

Le 



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*79 



E S 

Le nom François ; & bien moins noïbre langue* 

Laquelle on tiens pauure en toute harengue . 

Et vn peu apres, 

e Pa]fantnos ans en î augmentation \ 

jDu bien public* (j) décoration v 

*DenoBre langue encor es mal omce. &c. 

Comme aufli on pourra voir par les œuures qu’il a mis en lumière tantide fon 
inuention, que de celles qu’il a traduit, qui font telles, 

La maniéré de bien traduire d’ vue langue en autre. De JaPun&uatiqo Fran- 
çoife. Plus des accents d’icelle, [ûmpr. à Lyon 4 0 . par ledit Dojet 1 j 43. ' 

L’enfer , Qui font certaines compolîtions en vers faj&es par luy mefincs , fpr v 
la iuftification de fon fécond emprifonncment.f impr.à Ly on 16 0 , parluymèf- 
me 1/44. 

Les Qucftions Tulculanes de Cicéron par luy tradui<ftês,& [ impr. 8* ^ '} 

Les Epiftrcs familières du mefme Cicéron (non toutes ) Auec' leurs lommai- 
res & argumens pour plus grande intelligence d’icelles. [ impr.par ledit tradu- 
cteur 8°. & par Thibaud Payen en l’an / 5 4 9. 

Le manuel du Çheualicr Chreftien traduit du latin d’Erafmc. [ impri. parle 
traducteur. 

Le vray moyen de bien & catholiquement fe confcflcr, Opufculc fait premiè- 
rement en latin par Eralmc. [ impr. 1 6°. chez ledit Dolet à Lyon 154a. 

Difcours contenant lcfeul& vray moyen , par lequel vn feruiteur fauorife & 
conftituéau feruice d’vn Prince peut çonferuer là félicité éternelle & tempo- 
relie, & euiter les choies qui luy pourroyent faire perdre lvne ou l’autre. [ im- 
pri. 8°. par ledit Dolet 1541. 

Les Epiftrcs &Euangile$ des cinquante deux Dimenchics, commençât au pre- 
mier dimenche de l’aducnt: auec bricfuc 6 c três-vjcilc, expoliçion d’içellés. 
[impr.par ledit Dolet 1541. 

LaParaphrafe de CampenlîsfurlcsPfalmes de Dauid. &.EccIcfiaftçde$arb-‘ 
mon par luy faidefrançpile,6timpr.8°. 154 t. . 

CanticaÇanficçrum en François. . ’’ * " J 

Bref difcours de la République Françoifc délirant la îcCturc des Iiurcs delà - 
SainCte cfcriturc luyeftrcloifible.en fa langue vulgaire. Ledit difcours çft en 
Rime. Auec vn petit trai&é en prpfe monftrant comme on fe doit apprefter à 
la leCture des cfcriturcs Saintes :& ce qu’on y doit chercher, [impr. à Lyon 16 0 . 
par luy mefme 154 4. ; 1 , ; 

Deux Dialogues de Platon, fyn intitule Âxtochus , qui cft des miferes de la vie 
humaine: de l’importalité de lame;, 6 c par confequcnt du mefpris de la mort., 
Etl’autre, fiippârctu , Qui cft de la conuoitife de l’hommc,touchant la Iucrati- ‘ 
uç. Traduits & imprimez par ledit Dolet /<îT* à Lÿon l ^.44^ > \ 

Les Gcftcs du iiôy François premièr de ce nom, dçdansJeqûcl oêuure onΣUt ? 
cpgnoifttp tout.ee quiaefté fait par les François defpuis l'an / 5 1 3. iufqucs â 
l’an 1 5 3 9 /faits premièrement par luy en latin , parjpy.mçlmeis tourner en, 

, ù - v ’A a langage 



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t8ô E S 

langage François. [ïmpr. parle mefmeautheur. 

Ses ce uures en latin font, 

T>eRc nauali ad Bayfium liber. Dialogue de imimione Ciceroniana pro 
Longolio contra Erafmum. Orationes dm in ‘Tholofam . Spifiolarum Li - 
bri duo. Carminum lib . duo. Item Carminum librt 4.. Commentaria lin~ 
guA Latina duob . tomis. Formula latinarum locutionum iüufiriorum. & 
alia édita partim ex offioina fua partim a Sebafi. Gryphio. . 

£■ S T I E N N E F L I S C a eferit en latin & interprète ca François, 

Sy nomma verborum variationes fente tiarum fecundttm locos quofdam 

digeftk > &Fpijhlisferibendù accommodât a: cUmgaÜica earundem inter - 
prêtât tôHl- [ Excuj. Tarif. 4 0 , - 

“S *£ ï Ë' îQ N Ë ! F Ô R C À D EL, Do&eur Regcnt ez loix en l’v- 

niuerfâ de Tholofé:' 

La principale & mieux aymee vacation dcceft auteur eftoit l’eftude du droit 
ciuifi auquel il s’éft employé des fa ieunefle, & a elcrit plufieurs liurcs en icc- 
luy,aontreftcynégrande partie à imprimer eftans entre les maihs de Pierre 
Forcadef ïon fils*, léqueln’en fruftrera fa pofterité , & les Fera fortir en lumière 
comme défia apres le decez defon pcrc il a commencé d’en publier quelques 
vris. Non pourtant lâifloit le IuriFcoFulteForcadel de faire par fois trcucs auec 
le fiifdit eftodepour recourir à la Poëlie , à laquelle non moins belle que tref- 
honnefte fecreàtionil sWonoit: citant au refte pourueu de toute forte de bon ' 
nés lettres 5 ainfi que péuuenttcfmoigner aucuns liens vers long temps y apu- 

bKézfôufe^ 

Poefe dTftienhe Forcadel, contenant Opufcules, afiauoir, La foreft Dodone. 
Lafceàutéde Clytie, ‘ Leplcür d’Heraclite & le riz de Democrite Philofo- * 
phes, Djflcnfiondesquatrcelemcnsfusleur preemïnence,auecl’ordonnan- j 
ce dç friéù; Le bailer de la Lune & dû Paftèur Endymion fus làmorttaigné ‘ 
dé LarmTis en Carie, Six Sonnets ou vilîons de la trifté fin d’ Amour, Triom- 
phe; de la dee(Te Nordique , & l’entree d’icelle en la cité d’Hofie. Chants di- 
uefs VâïTauôir i Le chant’ des trois Seraines filles du flcuue Achelous & de la 
Mufe Calliopc. Chant de l’excellence diuine Comprenant la chaÿhe d’or du 
Pacte Hornerc. C fiant delà rigueurde Clytie, Chant comparant l’Amour 
àVnpeùûë; ^înttjrifte de Medcc abandonnée de Iafon. Chant Lyrique. 
Cham her6iqüd, qilc' la Terre efi fouucrain élément. Chant d’vrt Amant 
rëfûïè 1 . J Çfiant royal iflü ciel doré ét de là lôy dé Iefus-Chrift: Autre chant : 
roÿâldNùi feuf Dieu. *’ Chant rbyal du noüueau Phénix. Chant de n’eftré 



Epigi'âlhmès. Côidpfôihtes.- Epitaphes. Epiftres én nombre ’fej^., ÊcldguesJ 
en liortibré trois, ‘TrâdûéHôhs,àj(^ SbhAétVcorttenaWstr.Ôis vffiows 1 

de Pétrarque. L’fibfnine Sage tradùitdé Virgile. Dialogué traduit dé LütiariJ 
Le Sèfige d^Oûlde; • jbiallogüe rùfiiquc amoureux! traduit dé Theocritè. ’ !Du ; 

Iefus*Chrift traduit de La^anéc , ’ôc autres pè tires 
tout impr;à LyOnS^ parlean dé Tournes 1551 . ' 

Rimes 



'ï <j 



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E S 181 

Rimes de l’Amour coutenans i x o. dizains , chants Royaux & autres compofi- . 
lions. [impr.àTholofe i<> 0 . par Guy on Boudcuille 1/48. 1 

Il a eferit aulîi en profe Françoife, 

Montmorency Gaulois ,Opufcule de l’origine & antiquité mémorable de la 
tres-noblc mailon de Montmorency , auec les dignitez & prouëlFes d’icelle , & 
antres geftes des François. [ irfipr. à Lyon 4°.par Ican de Tournes 1571. 

Ses ceuures latines font, 

Jfeciomantia iuris-periti > mira magia deferiptio per quam euocati iurif 
eonfulthinnumerosiuris ciuilis locos difirtifimè déclarant. Stephano For- 
catulo auftore. [Excuf Lugduni 4 0 . apud Sebaïlianum Cryphiùm 

l S 

'Tenus Jura dut lis. Stephano F or catulo Blyterenfi iurifconJuUo autore. 

[ Excuf. Lugduni 4?. apud Michaclem T arment erium 154.2. 
SpharalegaUs 4 0 . Lugduni tj4fi. 

Çupido Jurifperitus. Stephano F orcatulo autore. Eiufdem ad calumnia - 
tores epiïiola. [ Lugduni 4 0 . apud Joannem T omsfium ijj j. 

Villicus expilator. Stephano F orcatulo l. C. autore. [ Excùf 4 0 . Tolofk» 
apud Jacobum Colomerium rj 6 j. 

Epigrammata. Sxcufa Lugduni 8°. apud Joannem \ Tomafium ijj 4. v 
Elegia de pace inter Ffenricum G allia, & Thtlippum Htjpania tegesfafîn 
'verts temporel j j ÿ. [ Excufa Tolofz anno eodem. 

Pro Caroli regis aduentu Iura Tolofa profitentium plaufus fine S omnium. 
<ss4d Michaelem H ofyitalem G allia cancellarium. [Excuf. Tolofa 4?. 
apud Iacob.Çolomeriwn ij 6 j. 

T^egiatranquillitatis tenue fpecimen. [Excuf ibidem ij 70. 

< *Academia Tolofana tandem référât a myîleria. [ Excuf. ibidem ab 
aAmaldo Colomerio 1 j 7 2. 

Steph.Forcatuü l. C. in titulum Digeïlorum de feruitutibus fuccinfla ex- 
plicatio. [ Excuf Tarif 4 0 . apud Gulielmum Chaudière ij 7 8. 

T>e mora> eius e jfetttbut 3 ac pur gatione, trïpertita queïHo. ibidem excu- 

faformaqueeadem. 

T> e occulta furifprudentia. 

Trometheus fiuedetaptu animorurn. Dialogue feïliuifim. aliéna inuen- 
tionis pradones & ineptos imitât ores incefferts. [ Excuf Tarif 8° .apud G uil. 
Chaudière rj 7 8 . 

De Gallorum Imperio Thtlofophia libri feptem 3 Stephano Forcatulo 
î. C autore.Tarif4° .apud Gulielmum Chaudière ij 8 0. 

Stephani Forcatuli De origine Valefiorum . Francia regum » inüi&um ro- 
bur & profperum imperium Liber 1. Qjfod fœmina iüuüresregnis guber - 
nandis ac legibus ferendis>commodifima vbique fuerint. liber alitts. Ter- 

c A g tiotf 



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I 



c' ES 

tioquealio libro. Améliores gratids Henrico /. Francorum tfTolonis régi 
agensauthor » falubria qusdam Gaüisdetegit: & quare difceïfum cogiter. 

[ 6xcu[Tari[.S°.apud GttlteLChaudtere // 7 

‘Décollations bonorum inter h are des biceps difcufio. StephanoForcatulo 
L C. aiitorç. [‘F drijqs 4? .apud G uliel. C baudtere 1578- 

Au Chant de n’eftrc poinâ amoureux. 

Si e^^tmte rends amoureux^ Dvnfeul regard à t emblee aisance 

Enp e u de tfps te voila malheureux p ‘De tes labeurs tu es récompense. 

Finir ïennuy qui redond^j. Ota fotife vaine! 

Tuyverrusd monceaux les/oucis: Quand vn Adieu proféré a demy> 

Car le plus feur des amans eft a fis Etvnfouris qui fe moque parmy 

Sus vne boule rondes. EJl leprü de ta peine. 

Aux Encomics.Encomic du Corbeau. 

lépretens auoirpeu d'eriimt, Chacun fran que les rib tttes 

Tour coucher icy dans ma rime Sanscrite plume font muettes. 

Le loSiCpsi efi deu au Corbeau , No rire oyfeau fut au temps pafic 

1 aritil efi doux, ptnt il efi beau. Teint de blancheur ,qui a pafic 

Quepluriofi enuieux ferait Le plut naïf de la folombe. 

Quiconque ne le pri ferait, Auantque l'eau fu fi feule tombe 

Que bénin qui fa grâce monrire. 2) » tous humains, quad le-gradiuge- 

Louons fa voix de Baffecontrc TuCielenuoyaleDeluge, 

Celle vois,dy ie, qui fait rendre Et quand SfoéleTatnarchc 

Ce que l’homme luy veut apprendre: Le frit finir hors de fon Arche, 

Quifaltta par mots humains Tour rifier s il verrait point. 

L'empereur fécond des Témoins. Rhte de Mer, ou peu ou points 

L'aigle ri eut pas ceft auantnge. Adoucie courrier fi defiart, 

Lereltùfànt de fin plumage Jlvoletn celle (S celle part. 

Semble noir velours ou iayet. Etvoidmaints corps dot il fe palme, 

Sluelcunmadkqueloryeft Remplit de mer.&vuides dame. 

iMeJle defoubs.fS puis noirci, DonttelcreuecteurlefurpriuL» 

D autant qu il efi plus bel ainfi. Qttepuisfin erre Une reprint,, 

Btenfiay iequ'Amoura couriume riMait oublia la pauure berie 
U empanner défi noire plume La nef en ce monde feuUette, 

Son trait heureux & furdoré. Qui par trop aUoit fans ramer, 

Qutfiudam rend enamouré. Augré desventsffi delamer. 

Et pour venir à l harmonie, L' oyfeau cria, Noé N oé, 

Que les Mttfesy ont vnie. Tant qu encor en efi enroué: I 

Uayarpt** I 



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! 



£ S 



V ayant appelle mille fois» 
lin entendit ne vent ne voix . 
Tarquoy de dual e fiant fâché» 

Sus vn haut figuiers eft branché» 

Où pour marque de fa douleur » 
Changea fa première couleur 
6n teint plus noir que noire nuit» 
Quand la Lune point ne reluit . 

* Ayant pleuré prefqué fes yeux» 

Jl a iuré,Mer, Ciel, Dieux» 

Que iamais eau ne goufieroit 
Tant que la figue meuriroit. 

Que Dieugard t oyfèau treshonne- 
Qjui à Helie le prophète (ftc 

Tort a le celefie manger» 

En vn loingpais eftranger. 

Qejl luy qui en veult aux Milas, 
Que ie nomme larrons volans. 
Jlfait de mejme la Serpente, 

Et plu fieurs fois en enfantante 
Ses belles grijfcs,le bénin» 

Tournons s éxpofant a venin . 

V eu qu il a tant de court ot fie» 
Que ne creue de ialoufie 
Le Thenix,qui fe meurt /ornent 
En l heureux pais de Leuant? 

Et petit Marnais ioyeux efirc_j, 
Tar tant de fois icy renaïfire? 

Jcy , où ne demeure pas 
félicité iufqu au trefpas. 

Mais que vaut fa condition» 

Qu à feruir d'admiration? 

Me pardonra (on exeJlence» 
Jefiime mieux lapreuoyance 
T> u Corbeau,qui ne veut mourir 
A ins que le monde fecourir. 

Des que le Soleil a parfait 
Trots fie clés, la mort le défait. 
Tluftoft mourroit,mais il profite 



i8j 

A ces b as lieux ,ou il habite . 
AuxEpigrammes: 

En viuantidonc , (ùy les meurs des 
plus vieux: 

Mais en parlant ,fuy la modenou- 
uelle. 

.Queft-ce que loy. 

Loy nefi rien quvn commun decret » 
Aduis humain meur diferèt : , 

Qui les crimes punit tence. 

Fai fis d'efeient ou d ignorance. ' 

Cefi le moyen vray vnique» 

Qui ajfeure la republique. 

Du peuple de Thracc. 

Le peuple ancien de Thrace» 

N’auoit il pas bonne grâce 
Qui lors que t homme naijfoit 
Nemonftroit que triïle face» 

Joyeux lors qu il trefpaffoit? 

N offre viure frefle efi loin fi 
<zA foucy qui toujours point-). 

Mort fait le foucy mourir. 

Mieux feroit ne naifire points 
Ou foudain mort encourir. 

A Anerct. 

Des loixtdis tu, mille malheurs » 

Et dix mille procès procèdent: 
L'aueugle iuge des couleurs. 

Car les loix ton engin excédent. 

Les loix nAneret point ne cedent 
oA bien qui foit dejfoubs lesCiçux. 

Ceftlefiain des audacieux» 

Qui chaftye les entrefaites 

TFvntas comme tey vicieux, 
Etpour les bons ne font pas faites. 

• A 4 Dcftre 





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i$4 

D’eftre prcuoyant. 

Treuoyant le futur, veillons: 

Le fage ainjî nous l admonnefte. 

La formes Je rid des grillons. 

Au pré, où croifi herbe fleurette. 
Cric, cric, font ils, ce ri eft que feïlcj 
îufques au froid gris & nuifànt , 
Mais la formis mieux aduifant 
Ne cejfe dealer venir . 

Bien vitceluy le temps prc fient. 

Qui penfie bien à î aduenir. 

v Aux Epithaphes. 

Epithaphc de Guyon Precy. 

S ça vous qui repofe céans ? 

C eft Guyon mort ajfes vieux dans. 
Qui tant de fois de fioif mourut, 
cAuant qu'au monde il diïfaruft : 
Etains que s en aller aux Dieux, 
lia veu mourir (es deux yeux. 

Car cependant qu'il but le vin. 

Ses deux yeux burent le venin : 
Mais il noya tous les ennuis 



E S, 

Dans le vin de deux demymuys* ' 
Dans ce bon vin délicieux. 

Qui rendit (on neXflreciewc. 

D 7Ut enrichi (uperbement ' 

De maint IKubis Çfl diament. 

Bref, Silene fut vn refueur. 

Auprès de ce fubtil buueur: 

Qui fient la franboifie & le gouft, 
Dvn vin raflis ou bien du mouft. 

Et en viuant ri a plus aymé 
L'eau clerc que le Sublimé. 

Luy de la boire auoit remors, 

La craingnant comme qui eft mors 
De quelque maftin enragé: 

Encor décrépit aagé > 

• De t eau tout ainfi s eft deffait , 
Quvn vafe de Lyerre fait. 

Louons Dieu qu Une l' aymaguercs. 
Car il euft tari les riuieres. 

Mais fi la terre rend de me fine 
Le fruit pareil augrain qu'on fime; 
Sfious verrons, 6 quelle merueillc ! 
De (à tombe (ourdre % me treille. 



En l Opufcule de Montmorency Gaulois , 

L’enuie qui comme la foudre tombe volontiers furies hauts lieux , cntre- 
print de iettcr fes griffes fur Bouchard de Montmorency trefaymé du Roy 
Philippe premier de ce nom, & du Daulphinfon flls,qui defpuis fut Loys le 
Gros:&fl bien foufflerent cefte bluetedetrahifon les malins , qu’ils perlùade- 
rent au Roy ,quc Bouchard occupoitplufieurs terres dependentes de l’abbaye 
S.Dcnys.Et ainfl enflammèrent vne guerre mal aifee à eftaindre contre luy , &c 
contre plufieurs (eigneurs de pareille cftoffe.Mais Bouchard qui plus eftimoit 
vnfeul arpent des champs ceieftes non fubieéfcàfterilitc ny àrauinc d’eaux, 
ains a iamais fertils & délicieux , que nul terroir mondain,quant bien le prin- 
temps y feiourneroit le long de l’annee remonftra gracieufement au Roy, que 
fes anceftrcs, n’eurent oneques la main efcharfeàdoiier & renter les eglifcs, fie 
qu’il pretendoiteftre heritier de leur pieté Ôt libéralité non moins que de leurs 
places & fortunes, Bien eft il que Bouchard fage Baron entre les mieux parlans 
feplaifoit plus d vne fois d’admonefterà recoy le Clergé , de ne le charger 
trop detfçfors,qui pour leur faix excefliffont cliner lateftc vers la rerre, & ou- 
blier les Chofes hautes & éternelles: voire empclchcnt de courir légèrement 

apres 



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ES x **/ 

après le Roy des Cieux qui fefitpauurç ppur enrichir autruy.Ou bien il enfei- 

noir la preftrife entendue de defparrir les richeflcs aux indigés & fouffreteux, 

&ainfi mettre Ton auoir en banque afleürfe pour en rcceuoir mille pour cent 

fur le ciel dixiefme, plein de parfaite fcliçiré.Comme. fix ans apres le Pape Paf- , 
chai declarajau concile tenu a Troy es en Champagnc,auquel l’Eglife ? râçoife 
fht illuftree de purité,de lareefTe & fobrieté : & pour queloue temps deuint 
pias clair e & plus nette que les deux perles ineftimables de 4 Royjie Cléopâ- 
tre d’Egypte. Pourcele Roy adiouftant plus de foy à ce qu’il auoit yeu de Tes 
veux qüae aux vertus de j&ôucfiard , qu’à ce qu’il en auoit ouy dire aux flateurs. 
rnalucillansjle rcceuthumainemét, & le cardia beaucoup mieux qu’il ne fem- 
loit • fçaehant bien que le feeptre & le diademe n’eftablifTent plus les empires 
que l’amitié des fuieds enuers leur Prince. Ceftp feule fert â’vn fermcpilier, 
prefque diamâtin aux Roys pour fouftien de leur republique.Çertes Bçuçha^d 
de Montmorency ne pouuoit faire moins que d’imiter fon perc Aimer y deferi- 
feur del’Eglife & de la'loy fyncere de Ielus-Chrift. Pour laquelle maintenir. 
( comme s’il euft mis en oubly fa viellefTe digne de repos) il pafla la mer en tref- 
bel équipage fuyuant Godefroy de Bouillpn fils d’Euftace Comte de Bplpigne. 
&dc Ide fà femme , feur d’autre Godefroy Duc de Lorraine , qui décéda farts 
hoirs & par- ainfi la Duché vint à Euftace de Boloigne & a fon fils. Godefroy 
vainqueur de Hierufalem, & Roy efleu du confentemnet çomun de lanoblel- 
fe.md’mc de Raymond Comte de Thplofc,& d’Almery de Montmprçncy. 
Lequel mourut en ce voyage de la terre Sain&e:& fut<mfepue^ 
des cheualiers François , comme en la tçrre pu erpit la Palme lignifiant 
rc&triumphc; . : ■ ^ _ '.*• 

ES T I EN-N.E GO V El M E L E N. Do&eur en Mçqccapc. , 
Aduertiffcment ôcconfeil à meflieurs de Paris, tant pour fe preferu^ fié Ja pe- 
fte , comme auffi pour nettoy cr ia ville &lcs maifons qui y ont eftçrtir^ftees.. 
r impr. àParis 8 °* par Nicol. Chelneau, if$ i. : 

Il a eïcrit aulfi les mémoires & hiftoirede Bretaigne np imprimées, dont , a elle, 
tirecia vie de fainde Vrfule , & fes compagnes les vnze mille Vierges ^aidfe 

Françoifepar Pafcal Robin, & imprimeç au: j.torae çlerhiftoire dcl^vieac, 
Touchant^^ûures en latin qui ont efté^ui^s^voyez Auiffee^ 

Germain Gourtin. • -ir /L r ' ■ '■ ->b ici 

ES TIEN NE , G VAZ ZO.r > .! ,tom 

La ciuilc conuerfation. Voyez Gabriel Çhapuis.François d ,1 

E STIE N;N E IODE LL 
din a elle le premier qui apres Pierre de Ronfard a remis fcskjfe#} 
en la langue Françoife, & qui sîeftfaitjçqgnpiftre en celle ncmuqlle . fa- 

çon k’eferire a l’imitation des Anciens jPoëtps Grecs # Latins ^ .des 1 an, 
vUo. otl a veu de luy plufieurs Sonnets, Qdes & Charontides \U 
en aiiarit & le premier de tous le§Frapçoisdqnnaen fa langue Jragfa 
die & la Comedie , en la forme ancienne. Il pe voulut. onede fçp;fi3fëtpu? 
blicr.fos cfcriis: mais après fa mort qufa<toint,lîan i\ 7 3 . en fa 
quarante- vn an fes dmys plus foUcicux dç fa mémoire que%.m<fee,^ 
* s ! P OUr 



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t%6 H S 

pour l'honneur de la France, ont rccuciily ce qu'ils’ ont peu de les ceuures éga- 
rées , & de partied’icelles ils ont fait imprimer vn volume de Meflanges,attcn- 
dant de préparer autres volumes de chofes mieux choifies & ordônees. Or par 
fa Pocfic on peut apperceuoir qu’il auoit bien lcu,& entendu les anciens , tou- 
tesfois par vne fuperbe afleurancc il ne s’eft onques voulu aflu blettir à eux,ains 
a toufiours fuyui fes propres inuentions , fuyant curieufement les imitations, 
linon quand expreflement il a voulu traduire en quelque Tragédie : tellement 
que fi on trouue aucun traidt quon puifle recognoiftrc aux anciens, ça efté par 
rencontre , non par imitation , comme il fera aife àiugcr en y regardant de 
pres:Dauantage qui remarquera la propriété des mots bien obferuee,les phra- 
fes , & figures bien accommodées, l’elegancc & magefté du langage , les fubti- 
les inuentions, les hautes conceptions,ïa parfaite fuite 6c liaifon des difeours, 
& la braue ftrudture & grauité des vers, où il n’y a rien de cheuillé : fe trouuera 
grandement affriandé en ce ftyle d’eferire fingulier. Mais outre cela que par la 
le&ure de fes ceuures fe peut recueillir , il eftoit admirable en vne chofe quafî 
incroyable, c’eft que tout ce que l’on voit,& que l’on verra compofé par Iodel- 
le, n’a iamais cfté faidtque promptemcnt,fans eftude,& fans labeur: & pouuôs 
auecques pluficurs perfonnages de ce temps , tcfmoigner que la plus longue 
& difficileTragcdie ou Comédie, ne l’a iamais occupe à la compofer 6c eferire 
plus de dix matinées: mefmes la Comedie d’Eugcne fut faidfce en quatre trait* 
tes. On luy a veu en fa première adolefcence compofer 6c eferire en vne feule 
nui&, par gageure, cinq cens bons vers Latins , fur le fiiiet que promptement 
oh luy baifloit. Tous les Sonnets, mefmes ceux qui font par rencontres, il les a 
tous faiâts en fè promenant, & s’amufant par fois à autres chofes, fi foudainc- 
ment quequand il les prononçoiton penfoit qu’il ne les euft encore commen- 
cez. Il a eferit auffi plufieurs do&es Oraifons Françoifes. Et certainement il 
n’excelloit pas feulement en l’art delaPoëfie : mais quafi en tous les autres. Il 
eftoit grand Arehite&e, trcfdodfcc en la peinture, & Sculpture, trefeloquent en 
fon parler, & de tout il difeouroit auec tel iugement, comme s’il euft cfté ac- 
coïnjdy de toutes cognoiffimces.il eftoit vaillant & adextre aux armes,dont il 
faifoit profeffion. Voicy lé Catalogue de fes œuures imprimées. 

Recueil.des In fcrijptios. Figures, Dcuifes & Mafquarades,ordonees en I’hoftel 
dé ville à Paris le îeudi /y. Feüritr ï 5 5 8 . deuant le trefehreftien Roy Henry à 
fon retour de fa Comté d’Oye heurefement conqueftce 6c mife en (bn obeif- 
fanceau tqofc 4 e lanuier audit an>$e inberitees par Eftienne Iodellej[impri. à 
Paris 4^1 André Vvechel 1558. ' ! • 

ChrtsiutriorUrit hojîri tempororii hcroum,#? Ixrmnâtrum hottes ointborc Stepk.îodellio 
'Tarifa. £ Excufabidem; , 

Les ceuures 6c méfiances Pôcçïqiies d’Eftlènne Iodélle fieùr du Ly modin. pre- 
thier yôlufcriè. [ impr. a Paris 4 0 . chez Nicolas Chefneau 1/74. Contcnans , les 
Amouri ch 47; Sonnets; î-Cbaipitrcs d’Amoür, ij.Ghanfons, 1. Elégie, & i.Odc 
fur lâdeiirfe, 4 e Nœü 8c de feu. Epithalamede' Madame Marguerite feur du 
Roy I^che^ê déSauoye. Côntr’ambürscn 7. Sonnets. Infcription pour vné 
ftruéfcure entreprife p࣠îaRoihe mère du Roy. Elcgie en versmefurez a la 
Frahcè.T)ifcéirrs contre là Rteré Venus. Sbnnets en nombre îcù. efpars paimy 

lefdites 



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E S 18 7 

lefdites ceuures & ne s’entrefiiyuans tous d’ordrc.L’Hymenee du Roy Charles 
i x. Ode fur la naiflance de Madame, fille du Roy Charles. Epiftrc à Madame 
Marguerite de France feur du Roy Henry x. dcuant quelle ttjft mariée. Cha- 
pitre en faueur d’Orlande excellent Muficiçn. Cinq Odes. Chapitre à fa Mufc. 
Les difeours de Iules Cefar auant le paflage du Rubicon. Tombeaux en nom- 
bre 9. Cantique Chrcftien. L’Eugene, Comedie. Clcopatre captiue, Tragédie. 
Didonfefacrifiant, Tragédie. Ode de la Chafle au Roy. OdeàM.lcComte 
dcDammartin. 

fl a eferit auffi vne Ode de la NoblelTe, imprimée à part & hors de fes œuures à 
Poicies 8°. par Aymé Mefnier 1577. 

Chanfon de Iodelle pour rcfpondrc à celle de Ronfard,qui commence, 
le fuis Amour le grand maiftre des Dieux. 

Amour ri eft point ce grand Dieu > qui foubs foy 
\ Tient î vniuersgouuemê par fa loy : 

Et qui enfant, anime, agte,enfiame, 
çAinfi quvn corps, tout le ciel qui nous luit, 

Qjys par accords difeordans il conduit: 

Vn corps fi grand ri auroit fi petite ame. 

Ce ri eft celuy qui premier né, rendit 
Ordre té lumière à Chaos qu'il fendit: 

Et qui depuis hommes té Dieux maiïhrife. 

Vn autre \ Dieu ce grand œuure a bafti , 

Et a fin vueil a feul ajfuietti 
' T bute ame au cielté en terre comprife . 

Premier ce Dieu ( puis qu'il fait tout parfait) 

L'obfcur Chaos té confus ri auroit fait, 

Tour en tirer té tordre té la lumière: 

S'ilpouuoittout de fes formes orner. 

Il peut a tout les matières donner, 

E étant des deux feule caufe première. 

Tour tel ouurage,il luy failioit auoir 
x Non t amour feul, mais tinfiny ff auoir, 

La pouruoyance,té puiffance infinité. 

De tout l idée, auftt prompt t effet 
Que la voix mefme:aAmour donc en ce fait 
N' eft quvn feul nœu de fi gande harmonie. 

Encores c eft le prendre improprement 

Tour l accordance té [ans commencement, 
f aymeroù mieux faire etemel le monde. 

Que faire vn Dieu d vn feul effcft diuin, 

* Tant 



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E S 

Tant qu'un principe & fupréme (ans fin 
On eêtablift d vne caufe fécondé* 

• Amour pourroit (fl c eîloit quelque Dieu 

Naijfant en nous prenant au cœur (on lieu , 

6t de nosfens tirant fa nourriture) 

Eftre un archer, dont nous n cuit errions 
Leplaifant trait, ne refléterions 
Au feu,qui prend de noïtre vueil paéiure. 

*D oncques tout nu fis guerres il feroit. 

Car fans nos fins for ce aucune tl nauroit : 

E ncor nous feuls fis dignes (uiets fommes: 

Tous animaux qu'on voit voler en t air , 
Marcher (ur terre, nager dans la Mer, 

Ne (entent point cefi amour propre aux hommes, 
S* nos defrs,dont fort en t nos amours, 

S ont toufiours ioints aux fins aux difiours, 

C e naturel qu'on voit aux bettes eftre. 

Ne peut (encor quil les vienne enflammer ) 

C e me fine Amour encontre elles armer, 

Qui par raifon de nos raifins eft maiftre. 

S a paix, fa guerre, Çfi fa treue fi fient, 

S elon qu'il eft filon qu'on confient. 

Ou qu'on reflète à fis forces couuertes. 

S on feu caché dedans le fond du cœur » 

Fatfant monter au cerueau fa vapeur. 

Tient de nos pleurs les fontaines ouuertes . 
llfemble bien fans la vie eftargner. 

Dans no être fang fis deux aifles baigner: 

Mais c eft fouuent la Haine fin contraire. 

Qui s’accouplant à ce mutin petit, 

S ouïe de fang fin meùrdrier appétit: 

S'il eft donc Dieu,Deeffe if la jfaut faire . 

P a r le dehors on ne pare les coups 

De ce guerrier, qui combat dedans nous: 

Qjte firuiroit ou r'ondaçbe ou cuir ace? 

Noftre ennemj de nos armes armant, 

F latans la play e , ffimefmes nous charmant, 

E nfions encor de la honte l’audace. 

Bien que ce mal ait fait diuerfiment 

Mainte 



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E S *89 

Mainte ruine, & maint grand changement* 
jflne faut pas en faire vn "Roy fupréme. 

LesRoysn iroyent deffoubs (on ioug captifs? 
tsAu moins gefneZsspaÜes, tranfis chétifs , 

<T ilsfipouuoyent faire Roys de fiy-mefme. 

On pourrait bien vn trophée dreffer. 

De t arc des traits, dont il vient notes bleffer» 

Et de la troufferjf de la torche fienne: 
tfflais il ne faut que luyfeul de nos cœurs, 

( Qui pour luy font defoy-mefmc vainqueurs ) 
approprier le trophée il fi vienne. 

Outre que c eftvne fable,des Dieux ; 0 

Qu'on feint en mer » (f en terre , & aux deux , r L 

Etiufqu aufond de î enfer implacable: ; 

Quand ils feroyent, leurs amours ferment fainfts , , > r 
* Très- hauts, trefpurs, de nul effort contraints: 

Tout Dieu fi rend toujours à fby femblablcj. 

Laijfon Iupin,Tluton, Neptune aufii. 

Mars ffiThebus: comme ceftoAmourcy 
N'a pas le vol fi hautain & fi roide, 

Qu il aille au ciel, il ne de feend en mer , 

Tour les Tritons & poiffons faire aymer» 

Telle Amour eft trop fiupide trop froide. 

Et plus fiupide encor l homme ferait» 

Vraybois,vrayroc,qui point ne fentiroit 
Cefi amour propre à fa haute nature» 

Qui feulement comme aux belles nenaifi 
Du fins du corps,maù qui dedans nous eft 
De noftre ejprit la propre geniture. 

Bien que t effrtt de faflame alumé 
En fbit courtois, hardy prompt, animé » 
fine faut pas fi grand maiftre le feindre: 

Car plus fouuentque noïlre effrit ne doit» 

T ar noftre ejprit maiftrifer on le voit» 
tMefme auec luy t honneftetès'eftaindre. 

En vne autre Chanfon il dcfcric les 
Courtifàns ainfi: 

Fy des vertus, qui aux cours Ont maintenant plus de cours: 

B Com 



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Comme de tout ignorer, 
Etnonobïiant s apurer 
oA donner effrontément 
Ve tout vn lourdïugemervL,: 

Qu bien par minevouloir 
Faire vnfilence valoir 
Vç me fine façon morguer. 

Et de mefme harenguer 
Par tout en tout nayans qu vit 
Ç eïle iargon povtr chacun, ' 
Selon que différemment 
S'offre à leur courtijement 
Mafqué,apparoifir accords 
jy abit, de cœur, de corps. 

Jaqueter fftbàufmrter. 

Sur autruyfe patronner * 

Singes en dtttsfS en faîfîs 
Jufques aux geHes marnais 
V e ceux qui on t vogue & bruit: 
Car ces deux tous puis on fuit» 
Elire à tous ferf, toutefois 
Se morguer en petits Roys 

il jr /ri 



Ses plumesfa voix enfler: 

Et puis foudain,/ U le faut, 
La rabaiffer debien haut, 
Laradouciffantdvnrù 
Qjf on a tout exprès appris , 
QuifouUètit entrcUx s émeut 
Sansfçauoir qui lesy meut, 
(farce qui plaift,d /’ efiay 
Eft atout propos fuiuy. 

La Court eft fans intte chois, 
f uBe rai ffn,iufte poix. 

Qui pis eft,fdns amitié. 

Sans droit, fans foy, farts pitié, 
Chacun àfon profit tend, 
Faifant trafique du vent. 

Le vent eft fçuuent loyer 
jD e celuy,qui employer 
A voulu fies ans entiers 
A tels indignes meUiers. 

Si eft ce que Viurt ainfi. 

Ce lettrfemblc) cfieft d icy 
' La vertu feule d honneur, 

V aCcàrteffe , (ÿ le bonheur. 



Auancerle nez, rfouffter 

Audifcôurs“de Cc&f. 

Aufii de tout eïlatt accroffance fatale, 

Deflors qu elle eft portée aufommetiredeuale 
Par forcf,tout ainfi queïon feint le far de au 
Ve Sifyphe aux enfers porté iufqu au coupeau 
De fon roç,s' efçhaper, ifide roide roulet^ 
Gaignerenvnmomem le fond de la valets: 

Si bien queîçequi a tant de trauauxeoufté, 
Poureftreparla vojeaSfire haute forte 

Jufqu au proposé feft&échape,® devifteffe 
Par fort ,parfaulfe gloire, & faux effoirfe laiffe 
Précipiter, trompant les mains, les fensd efpoir. 

Le trop tardif defir quçn a de le rauoir, 

Et l' eflancement vain qu on fait pour le rateindre, 
Jfe laiffant que le dueil pour vainement s' en plaindre : . 
j Vantqudn eft plu* longtemps fomenta regretter'. 

Que f on nauoit efté long temps à le monter. 



Au 



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'Àu n)cfmc Difcours. 

Ct efi au du monde inconfiant toute chofe rechange 
. ‘Parla victfiitude incertaine qui renge 
Sous fes tours retoursynon pas tant feulement* 

ha chofe >maù pour elle aufit t éuenemcnt* 

Entre nous ytout autant diuerfe fur tout efire* 

Que fur tout bien ou mal qui pour nous (epeut naifire: 
Changeant auec fes tours fes façons» fouuent» ' 
Lentement * fouuent trop plus roide quvn vent i 
Tour ramener non pas toufîours apres la chofLj 
Bonne ou mauuàifeyvn bien oU mal qu elle propofi 
Au rebours tvn de l autre: ainsdvn moyen fatal "* 
Apres le mal fouuent cela qui efi moins mal 
Ou fouuent retourner apres le mal Le pire* 

Ou bien apres le bien celuy quonpeutejlire 
Tour le mieux de deux biens 3 oti mefme en moindrebien 
En changeant rabaiffer quelque autre bien moyen: 
Ouparvn fault éBrange aller conuertir. mefme 
Vn bien ou mal legeryen bien ou mal extreme: 

Ou et vn reuoltement eneores plus legeri > 1 
D u bien du mal t extreme en l extreme changer: 

Si bien que par fes faits ne foit pas maintenue 
Seulement ce fie loy, qui mobile efi venue 
Du naturel de toutymais que fans fin tournant 
Elle aille mefme en tout nature maintenant! 

Qui caduque ne peut çonferuer fes efficaces » 

Ou bien fesa fiions que par ces inconfiances. 

Qui ne voit que la fèure & plus confiante loy* . v 

D’vne inconfiance telle au ciel change foubsfiy 
h es dominations des feux qui fur nous luifinty " 1 

Et qui de quelque tnfiinfi nous nosfaitfs condutfeht 
Tar leursretaurs Muets foit qu ils foyentafiendans:^ 

S oit que t vnaueelautreoufeioin&yoks&ppofey — 
Soit qu autrement du Ciel le grand pal les ditfiofè 
Aux rencontrés qu ils font par Ces doute inaïfons « 

Ou les heuresy les iours, les moysy îf les faifims . . \ 

De lanpaf Us trauaux du Soleil féy panifient; 

Soit que tous ces afpefis fur nous fe réunifient v : • 

* v ' M " B 2 




*Par tant a autres moyens que t air peut effrouuer. 
Et aufquelsilapeu des noms propres trouuer: tfc. 

En la Tragédie de 
Cléopâtre. 

Aumoins Cefar des gouttes de mes jeux 
AnmUi toy,pour me pardonner mieux: 

*De ce Fie humeur la pierre on caue bien» 

Et fies ion cœur ne pourront elles nen? 

Ne t ont donc peu les lettres efmouuoir 
Q^àtesdeuxjeuxiauots tantoft fait voir, 
Lettresie dj de ton per e recettes» 

Certain tefmoing de nos amours concetiés? 

Nay te donc peu détourner ton courage » 

Te defcouurant & maint & maint images 
Jg c * tien j*r* * celle la loyal 
Qui de fin fils receura tout fin mal ? 

99 C*tyf ouu *nt trop top borne [a gloire^ 

» slîfiiufqu au bout fi venge enfa vtâoire. 

En la Tragédie de 
\ . Didon. 

> * ... 



L,cs cietix font ennemis de la mefchanceté. 

La terre maugréfoyfeuflientvn homme lafche: 
tt contre le mtfihant la mer me/me fefafche. 
Quand rrtefme tondejfein ce iour ie neujfeveu» 
entendu des miens, le Çiel net euft pat teu ■ 

T a tremblé (S Mue, à Cartaee ' 

La tnerli fetyenü former en mon nuage. 




... y 'y "j”** ?^> f fuiaucixur de l’ hyuer> 

'Sj ■ troupe tnlamer, 

fa vie, attend quwn mtr or^re 
VantteouJ OtMyluydrejfevnanuer^igtg,. 

cp 

Ta riant Svn tel courage, (S mille &miUechotc,i 

rdf a < ^ t ‘‘’ t ^y ee & ar ^ * mon deuoir: 

Cet deux ê fort, en moy t vn contre l autre battent,. 



v > 

r\ 

-1 



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ES . 

Et chacun à fon tour coup defjus coup abb attenta: 
Mai* lors que fejfrit fient deux contraires dl doit 
Qhoifir celuyqtî alors plus rai (onnable il croit. 

Or la raifonpar qui en fans des D ieux nom fommes» 
Suytpluftofile party des grands Dieux que deshomes. 
‘Tu veulx me retenir.mai* desDieux le gr and Dieu 
N’ a pat voulu borner mes dtïlitos en ce lieu. 

Le Ciel qui moyennant mon courage &rha peine» > 

‘Fr omet vn doux repos a ma race»me meine - 

De defi{nen deflin» monftre que fouuent» 

La celefle faueur bien chèrement fi vend. 

Ainfî qu ores d moy »que le de fiin repouffe 
H ors dl vn repos acquis »Ij ors dvne terre douce» 

Hors du fein de Didon, pour encor es ramer 

Les bouillons efiumeux des gouffres de lamer» 



Soit que l’onde irritée, mesvotlestrop plaines. 

Repouffent mesvaiffeaux aux terres plus loingtames: 

S oit encor que Clothon renoue par trois fois 
Le filet de ma vie»ainfi qu'au vieil Gregeois: •/ ' 

Soit qu apres montreras ma minmeraïuffi^» 

Ou qu aux loix de Minos ma pouure ombre flechiffe» 

Jamais ne madüiendra»tant que dans moy i'auraj 
Mémoire de moy-mefme»tô tant que ieferay 
Enee»oU bien d Enee vne image b le finie» 

De nier que Didon de %oyne»f§ d’ arnica 

N'ait pafié le mérité» iamais ne fera 

Que ton nom qui fans fin de moy fe redira» 

Ne m'arrache les pleurs »pour certain tefinoignage 
Que maugré moy le Ciel m arrache de Carthage. 

Mais quand a ce départ dont ie fitis accusé» 

Je te refpons en brefil e nay iamais vse 
De feintife»ou de rufe en rien difiimulee» 

Afin que t entreprife a tes yeux fufi celee. . 

L'amour ne fe peut feindre: mon cœur ,dont tefimoms 

Sont lesDieux,me forçoit au conge pour le moins. 

B 3 Oluy 



Four voir mille hideurs»tnnt que cent tiippoiytes * 
En feroyent mis encor par morceaux en leurs fuites. 
Mais (oit que ceife terre» ou ie conduy les miens » 
Semble eBre feulmanoirdesplaifirs des biens > 



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*M ES 

C eluy ri eft pas mefchant qui point ne recompenfe: 
Mari mefchant cfl celuy qui aux bien - fai&s ne penfl „ 
Jeriay iamais aufli prétendu dedans moy , 

Que Les torches d Hymen me ioigniffent atoy. 

S i tu nommes t amour entre nous deux p offre, 
Mariage arrcïlé,c cfl contre ma penfee . 

S ouuent le faux nous plaiflf oit que nous déferions 
Que la chofe frit vraye»ou frit que nous couurions 
S ous vne bonnette mort, la honte, & la crainte: 
Mais dedans nous le temps ne doit pas d vne feinte 
Faire vne vérité :la perfuafion 
Gcfhe,efclaue,en t amour la prompte ajfefiion . 

Ce n eïloit ce ri elioit dedans ta court royale. 

Ou les Troyens cherchoyent l aliance fatale : 

Si les arrefts du Cielvouloyent qu à mon plaifir 
I tfilaffe ma vie , me latflbyent choiflr 
Telle qu il meplairoit,au moins vne demeure 
Quigardafl que du tout le nom Troyen ne meure: 

Si ie tenais moy-mefme à mon fiucy le frain , 
le ne choifirois pas ce riuage loingtain: 
le baftirois encor fur les relies de Troye, 

T habiterois encor ce que les Dieux en proye 
Donnèrent a Vulcan,tfdenom & de biens 
le tafcherois venger les ruines des miens: , 

Les temples, les maifons,& les palais fuperbes 
DeTriam & des fiens, fe vengcroyent des herbes 
Qui lescouurent défia: nos fleuues qui tant dos 
Heurtent dedans leurs fonds, s' enfleroyent de mon los: 
Moy-mefme dvntelartque'Phebus tfüfeptune. 
De T ergames nouueaux i’enclorrois ma fortune % 

Le pais nous oblige: fans fin nous deuons 
^Auxpar ans, aux pais tout ce que nous pouuons. 

Et quoufleie plus fait pour moy ne pour ma terre, 

Qu en me vengeant venger fin nom de telle guerre? 
eMais les oracles fainttsd Apollon Cynthien, 

Et les forts de Lycie , éfi le Saturnien, 

Qui d vn defiin de fer noftre fortune lie. 

Me commande defuyure vne feule Italie. 

En ce lieu mon amour, en ce lieu mon pais » 



Là 



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E S 

Là les Troyens vainqueurs ne fi verront hais 
DesDieux»comme devant: la la fainfîe alliance 
Sortira des combats: là l heureufi vaillance 
De neueux en neueus iufqu à milans mil 
ssAfferuiront fous foy tout ce pays fertil: 

Et le monde au pays. Si toy Phénicienne 
Tu te plais d habiter ta ville Libienne » 

Quelle enuie te prend» fi ce peuple Troyen 
S'en va chercher (on fiege au port oAufonien? 

N'as tu pas bien cherché cefie terre en ta fuite: 

Et pourquoy comme à toy >ne nous efi-il licite 
De chercher vn %oyaume étranger »quad les Dieux 
Trefque bon gré maugré» nous chajfent en tels lieux! 

A N. Que la malice peut ingénieux nous rendre y 
Quand elle veut fin. tort contre le droit dejfendre: 

T lus le vainqueur Thebain fur l Hydre s efforçoit > 

Et plus de fis effort si Hydre fi renforçoit: 

Si noftre confcience enuersnous ne furmonte » 

Jamais parla r afin la malice on ne donte. 

Voudroit on engluer le Griffon rauiffeur» 

Ou» l aA 'tgle» ou le G erfautH homme méchant efi fiur 
Quilnefiné que pourprendre»helas mais quelle proye! 
Que ne prens tu» T royenfur ceux qui ont pris Troye ? 
E N. Quand à la foy que tant on reprocheùamais 
Tayie donné la foy »que ce lieu déformais 
Emmurant ma fortune » ainfi que tu t'emmures » 
Finiroit des Troyens les longues auantures ? 

Lors que tu me faifiis les troubles raconter 
De cefie nuift»qui peut par vn dol emporter 
La ville» à qui dix anx» à qui des grands Dieux tre» 

A qui l effort des Grecs n'auoit encor fieu nuire: 

Te dy-ie pas qu'auant que les Dieux euffent mis 
Telle fin au trauail des vainqueurs ennemis» 
Souuentesfois Caffandre en changeant de vifage» 

Toute pleine d vn Dieu»auimeJloit fin langage 
De mots entreromptss» & dont les faintts efforts 
La fafiyent forcenerpour les pouffer dehors» 

Jfpus auoit dit »qu apres la Troyenneruyne» 

Apres les longs trauauxfouffertsen la marine. 



*95 



B 4- /« 



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Je viendrois replanter nofïre régné » mon los» 

En la terre qui tient Saturne encore enclos? 

De dy-ie pas quainfi les effroyans oracles» 

Les fbnges» les boy aus»?fi les foudatns miracles 
Des cheueux de mon fils » mefmement^ le difiours 
Qjse le bon Lfe tenus me fit fus tous mes tours» 

V oire iufquà la voix de la f ale Harpye, 

AppelloyeTvLj a ce but ma trauaillante vie? 

As-tu donc oublié » que quand nous aborda fines» ; 

Etqu humbles deuant toy longtemps nous harangafmes» 

D e ce qui nous menoit» (ÿ quel eftrange fort 
1 Nous auoit fait alors ancrer dedans ton port . 

N ôus difmes de fus tout»que défia fept années 
Jfvus auoyentj veu cher ch ans la fin des deflinees» 
fifui l heur eu fi Jtnlie a ma race donnoyent » 

E t qu{ la les labeurs des Phrygiens bornoyent? 

Du ne peux ignorer que toute humaine attente 
Nefoit toujours au lieu»qui tout feul la contente : 

Et que te n éuffefceu»voyant deuant mes yeux 
S dns fin fans fin ce but ou me tiroyent les Dieux» 

Dar yn nouueau ferment autre promejfe faire» 

Qj*e i euffe veu du tout à mon esprit contraire . 

Car qui eft celuy-là quifçachantvrayement 
Qyu ilfaulfir a la foy de fin traifire ferment» 
qA ur a plufi ofi en foy de refufer la crainte» 

Que leternel remors d duoir fa foy contrainte 
Outre fin efjerance? Il ne faut donc penfer 
Que taye iamais fieu la promeffe auancer» 

Ouipourroit ( ie fuis tel ) fi telle elle eïloit faite 
Bongre maugre les Dieux empeficherma retraite? 
le ne dypasqu en tout incoulpable ie fois» 

Enfui defaut me mord»cefi que ie ne deuois 
oArreftant fi long temps dans celle effrange terre » 

De larffer lentement prendre du laqsqui te ferre: 

Mais pren t en al amour »l A mour ta peu lier : 

Et l amour nia peu faire en la terre oublier . 
oAmour»non a fin fait» mais a fon feu regarde: 
i.» le dsnger le prend quand moins il y prend garde. 

Si tel amour t u fens»ie le fins tel aufit» 



X 



■ 1 



3°7 



E S 

a* éncores volontiers ie moublirois icy: 

¥ efmoingme [ont nos ‘Dieux , queiamais les nuiBs [ombres 
Jfe nous cachent le ciel de leurs elpeffes ombres > 

Que de mon pere aAnchiJe en fur fau>t ie ne voye 
U image blemiffante,& quelle ne ni effraye, 

Souuent ni effraye au/i iA(caigne,dont le chef 
îe voy comme dans Droye embrafer de rechef n 

* Tout cela nonobstant ri a point eu tant de force . ; 

Qu’a eu ce iour le Dieu, qui au dè[f>art me force . 
leiurepar ton chef, tS par le mien aufli. 

Que manifestement iay veu de cesyeux ci 
\ Mercure des grands Dieux le meffager fidelle , 

Entrant dans la cité , m apporter la nouuelle, 

Enuoyé du grand Dieu , qui fait fous foy mouuoir 
Et la terre le ciel, pour me tancer, d auoir 

€e tourné dans Carthàge,oublieux de t iniure 
Que ie fais à adfcaigne, à fageniture. 

Or ceffecejfe donc de tes plaintes vfer. 

Et me/me en ientbrafant tafiher de m embrafer. 

La plainte fert autant aux plaintes douloureufis , 

Que t huile dans vnfeu : les rages amoureufes 
S’ appréhendent auvifbm que nous nous plaignons. 

Et les defeSpoirs font des regrets compagnons. 

Ce ri cfl pas de mon gré queiefuy l J faite: 

Mais la loy des grands Dieux les loix humaines lie. 

$fe me remets donc rien en vain deuant les y eux, 
le ni arrefte à larrefi de mesparansles Dtéux. 

DI Û. Les Dieux ne furent onc tesparens,ny ta mere 
Ne fut oncq celle là, que le tiers ciel tempere 
Le plus bénin desÇieux : nyoncq ( tratftre menteur ) 

Le grand Dardan ne fut. de ton lignage autheur. 

Le dur mont de Caucaft, horrible de froidures, 

( 0 cruel)! engendra de fes veines plus dures:, 
DesTtgrejfes,te croy,tuasfitccé le laift. 

Ou pluHoftd sAlefton le noir venin infett. 

Qui tellement autour dé tort coeur a pris place. 

Que rien que de cruel ^méchant il ne braffe. ^ 

Nfallegue plus le Ciel guide de ton efpoir, U 

C ar ie croy que le fiel a honte de te voir: 



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198 ES 

Sam tels hommes que toy le Ciel ri auroit point dire» 
lupiter ri auroit point de fis tonneaux le pire. 

Voyez, fi fadement mes pleurs, ma voix, mon dueil. 

Ont peu La moindre larme arracher de fin œil ? 

Voyez, s’il a fa face ou fa parole efmeué? 

Voye%Ji feulement il a fléchi fa veuti 
Vdyez, s’ il a pitié de ce Lie pauure amante, 

O u à grand tort vn amour enraciné tourmente, 

T lus qu on ne voit Sifyphe aux enfers tourmenté , 

S ans relâche contraint de fin fardeau porté 
Voire plus que celuy qui fans cep fi roué 
Emportant de fin poix & fiy-mefine & fa roué? 

Car toufiours aux enfers vn tourment eft égal' 

Aîais plus ie vais auant, plus grand eft mon mal. 

Toutes fois ce cruel rien a non plus d atteinte, 

Qu? fi mon vray tourment ri eftoit rien quvne feinté. 
Qjfon ne meparleplus des Scy thés, ny de %oys, 
fini ont tyrannisé Micenesfous leurs loix: 

Qu on ne me parle plus des cruauté ZzTheb aines. 

Lorsque des bas enfers les rages inhumaines, 

S emansvn feu bourreau des loix, &d amitié, 

Sefaifiyent elles, mefme en leur rage, pitié. 

Qu on ne meïlonneplus de tout cela,que l'ire 
Des hommes peut brafer: tu peux tu peux furffie 
*A montrer qrivn feul homme a d'inhumanité 
Tlus que cent Tygresrimt en foy de cruauté. 

Car enjûut ce qu’on peut raconter des furies, ' 

QuifimbloyenSL, fi iouer & du fang Ç$des vies, . 

La cruauté naijfoit de quelque deLplaifir, 

Et ta cruauté naift det auoir faiff plaifir:- 
Voire vnplaifir , hélas dont La moindre mémoire 
T>efftts vn cœur de marbré auroit bien la vittoire. 

O jfunon, grand furton, tutrice de ces lieux, ' 

0 toyme fine grand %ey deshommes & 'des Dieux, 

Defquels la maiefté traifiremewt, blafph emez_j, 

^Apeura faulfiment ma pauure renommée: * 

Qu eft-ce 3 queft-ce qui peutpr mepepuader, 

Qupd: enhaut vous puifiiez, fus nous deux regarder 
D vn vifage équitable ? H dgrandsfD ieux, que nous fommes 

Vous 



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X 



E S 



*99 < 



Vous fi moybien trahù:Ldfoy lafby dès hommes ' 

J'QeJbfettre nulle partilas comment fugitif 
T ourmèntéparfept ans 3 demerenmerchetifl 3 
Tantôt* il fembloit qu'au portla vagurfauorable 
L'euft iettépar delfit 3 flufl%teux 3 m7flrable» 
le t ay ie l’aj receu»non en mon amitié» ' 

Seulement»tnais( hélas tropfolle )en lamàitié :• 

De mon royaume aufli: î ayfescwspagnonïmefme \ 

Ramené delà mort: ha une couleur bUprik - 
Me prendpartout lecorpsyffl prcfquelcs foreurs 
Me iettenthors demoy aptes tant dtfoueurs. 

Maintenant maintenant jl Voûta lei'aügtcres ' ” \ 

2 ) 'Apollon, il voue a les bédés uuantvres '■’■■■ 

De Lycietlallcgucffl mepayeçnla fin ; : - 

I?vnma]jagfodespieÙK.qfufl4flkflm _ v 
C ejfr bien dit»cefl bien dit des. Dieux, n ont autre affaire: ' r ; 

Ce feulfouci les peut de leur, repos dtftraire,. , - . j u , 1 

le croirois que les Dieux affranchis dü Jouci» v\ il. 

SevinflentempeftherdvnteltqueceHuj^ci* g “ 

Va ie ne té tiens pointrua Unie ne répliqué 

nA ton propos»pipeur»(uy ta, terre Jtalique: 1 , 

J efpere bien en fin ( fi lésions Dieux aumoins . . 

Me peuuenteftre enfembleffl vengeur^ tejmoins ) 

Quauec mille fonglotstu verras le fupplice » . j J y. 

Queleiuftedeflmgardedtoniniuftice* 

zAJfeZ* tofl vn malheur fe fait à nous fintir: . 

Mais las tou/lours trop tard p/entvn repentir* 

Quelque ijle plus barbare »oules flots équitables . . 
f porteront en proye aux Tigres tes fembl^blés» 

Le ventre des poiffortSiOU quelque dur rocher 

Contre lequel les flots te viendront attacher» : T , 

Ou le fins de ta nef apres quvn trait de foudre 
. &fura ton mas» ta voile»fitoH chef mis en poudre» 

Seratnfepulture ifflmepncscnmourant» 1 

Mon nom entre tes dents on t'orra murmurant: . ‘ 



Nommant Didon Tsido^filorstoufiourspreflente 
P’vn brandon înfernaUetvne tenaille ardante» 
Comme fi de sMegere on ni omit fait lafeur» 
fengraueray ton tort dans tonpariurç cœur . 



Car 



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joô ES 

Car quand tu maurdsfait croifire des morts le nombre > 
'Partout deuant tesyewcfe roidira mon ombre. 

Pu mctçwnmntesimaù en t effroyable trouble 
Ou fans fit tu firasju merendras au double 
Le loyer de mes maux: la peine eft bien plus grande 
Qui voit fans fin fin faititeüeie la demande: 

Et fi lès Dieux du Ciel ne m'en faifiyent raifin» 
efinomms iefnouurois t infernale mai fin, 

Mon due A n'fipoint de finrvne mort inhumaine 
P eut vaincre mon amour 3 non pas vaincre ma haine . 

Je le fenàehifiyié grands P>ieux ie le voy: 

Le mal efile degré du malfouftenez* moy» 

Entronde ché ie çbc»entron% 



E STI EN NE IVNTVS B R VT VS. 

De la puiflancc légitimé du Prince furie peuple, & du peuple furie Prince. 
Traite etcnc en Latin par Eftienneluftius Brutus & traduitnouuellementen 
François. [ impr, 8°. parFrançois Eftienne 1581. Caluiniquc. 

E S T I E N N E P ‘E L A G V E T T E EfcolicrParifïena eferit 
vne Elégie fur la calamité de noftre temps, & fur la mort du Comte de Briflàc. 
Auec vne Ode de l'incqnftance de la Fortune. [ Impr. à Paris 4 0 . par Guilleau- 
meNiuerd 15^9 

ESTIENNE DE LVSIGNAN de la Royale maifon de Cy- 
pre Ie<ftcur en Théologie de Fordrc S. Dominique a eferit 
Hiftoirc contenant vne fômmairc defeription des généalogies , alliances , & 
geftes de tous les Princes & grands feigneurs dont Ta plufparc eftoyent Fran- 
çois , qui ont iadis commandé ez Royaumes de Iemfalem,Cypre, Arménie & 
lieux circonuoifins. [impr. à Paris 4°. par GuilLChaudicrc 1/79. 

Généalogie de la Royale m^Fon de Bourbon, f Impr. à Paris en table par Iean 
le clerc 1580. 

ES TIEN NE DE MAISONFLEV R. 

Les diuins cantiques du feigneur de Maifonfleur gentilhomme François, [im- 
pri, en Anuers 1 6°. par laqués Heinrick i j 8 o. 

ESTIENNE DE MAISONNE VF V E Bourdclois a 
traduit. 

Le premier liure de la delcétable Hiftoirc de Gerileon d’Angleterre. [ im- 
pri. à Paris 8°. par Iean Borel / 5 7 a. 

ESTIENNE PARIS Eucfquc d'Abçlloqe Doreur en Théo- 
logie a eferit, 

Claire & facile expofiripn de la diuine Epiftrc S.Paul aux Ephcfîcns. [ impri. à 
Paris 8°. par la veufuc Viuant Çauthcrot / / 5 3. * 

Homélies fuyuant les matières trâi&ecs es principales fçftes &folemnitcz de 
l’annee. [ Impri. comme delTus. 

CbrtSiifii hormnU inHimio udncrfiq hmmtemporù htrefis morum corruptions 

ftinquagintA 





E S jof 

qmnfêâgmt* honùlijs <jiMdragefim*ltl>Ms (üfiinEl*. authore Steptum* 'Périt Eptfctpo 
** ordme predtaUorum. [ Partftjs apud Vitantium Gâutherot ns». 

E S T I EN NE PASQ.VIER Aduocat en la cour de Parlement 
àParisacfcrit, 

Le Monophjlc,Diuifé en deux liures concenans maints beaux,agreables & cle- 
gans difeours de trefbelle inuention fur le fubicc de l’Amour. [ impr. à Paris 8°. 
par Vincent Sertenas 1554. 

Recueil des rimes & profes d’Efticnnc Pafquier Parifien contenant Sonnets, 
Epiftrcs,dçux Colloques , contr’amour &c. [ impr. à Paris 8°. par Vincent Ser- 
tenas 1 j 55. 

Les Recherches de la France , contenans 1 K chapitres. Plus vn Pourparler du 
Prince où font introduits l’Elcolier, le Philosophe , le Curial, le Politiq deui- 
fans enfemble.[impr.à Paris 8°. par Robert le Maignier 1560. 

Second iiure des Recherches de la France. [ impr. à Lyon 4 0 . par Claude Sen- 
neton îjtfj. 

Epitaphe de Médire Gilles Bourdin cheualier fieur d’Afly , procureur pour fa 
Maicftc au parlement de Paris. [ impr. au hure du Tombeau dudit leigneuri 
Paris 4 0 . par Robert Efticnnc 1570. 

Vers traduits des Latins de Ican Dorât fur le Tombeau de Trcfilluftrc Prin- 
ccdc Elizabeth de France Royne d’Efpaigne. Auec vn Sonnet ou Infcription 
dudit Pafquier pour mettre fur ledit Tombeau. Iccluy Sonnet mis andt en La 
tin par IcanPorat. Le tout Impr.à Paris 4% par Robert Eftienne ts6% 

Vers fur le Tombeau de Médire Anne de Montmorency Pair & Conneftablc 
de France. [Impr. à Paris par Philip. Gautier de Rouille U67. 

Sonnets fur le Tofhbeau du Seigneur de la Chaftre dit de SiÛac Geneil’hom- 
me orné des excellences du corps & de l’cfprit & garny de la cognoidàncc des 
lettres & armes. [ impr. auec le Tombeau d’iceluy graué d mferiptions de dî- 
ners Poctes par Robert Eftiennc / 5 6 9. 

Strpham Pofeputfij Iuriftonfitlti Pmfienfu oc mjuprmo GtMtorumSenaiu Pttnoni Epi 
grammatum Isb. i. 'Pari/jjs 8 . Apud ?tcr. t p/uÛier 1 / 8 1 . 

Au Premier Iiure du Monophile. 

Si vous eudiez dit que le mary euft deu fe porter enuers fa femme , d’vne in- 
tégrité telle qu’il la délire en elle, vous n’eufliez elle en cela par moy defdit. 
Mais qui vous accorderait , que celle qui cft ia en ce nœu de mariage , doiue 
porter rcfpet & reuercnce à autre homme , qu’à ccluy auquel finori Nature, 
pour le moins les Ioix ciuilcs l’ont lice ? Et ne luy cftant permis franchir telles 
bornes, qui fcraceluyfi hardy,quiofc auec vous maintenir , qu’elle doiue 
auoir aucun efgard de loyauté enuers les autres eftrâgcrs, aufquels elle ne doit 
porter qu’vnc amitié generaleîCar encorcs qu’il y ayt aparéce de cotcnter ce- 
fte affection, parce que Nature nous y encline, fi la faut-il moderer,puis qu’ain 
fi il a pieu aux loix:& ne fuft-ce que pour vn entretien poIitique.Autremét in- 
troduirions nous vn grand Chaos,ne pouuans difeerner foubs l'ombre de ce- 
fte amitié mutuelle , auquel fc deuft attribuer la femme , ou à ccluy qui ayme 
parfaitement neftant mary , ou au mary qui feulement s eft induit prendre 
■ C femme 



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$ot £ S 

fçrattit pout occafiori d’argent. Si n’en fera-il ainfi de mon confentemcnt: car 
encores qu’au mary n’y avt toutes les chofes , pour lefqueiles on peut eftre at- 
trait à l'Amout/i le doit la femme aimer feulement, d’autant que c’eft fon ma- 
ry .Ht bien que celuy auquel elle eft pourueue, ne foit riche, bon,hy beau com- 
me tous les autres , fi fe doit* elle en luy fcut tempérer 8c refréner : Et aproprier 
fur ce la rcfponfc que fit vne bonne matrone de Rome a fon mary , lequel fç 
courrouçant cotre elle, pour autant que par vn fi long cfpace de temps, auoyct 
chfemblemcnt vefeu , (ans toutesfois laduertir d’vn vice d’haleine , qu’on luy 
auoic en compagnie reproché: En bonne foy mon amy ( refpondit-ellc )ie peu 
fois que tous les autres vous rcflcmblaflcnt en ceft endroit:ainfi faut-il que tou 
te femmçn’imaginc dans foy-mefmc, plus grad beauté ou bonté, qu’en la per- 
fonne de fon efpoux. Voire que fi d’auanture il efehet que par aucugleccon- 
cupifcence elle fe rende en ceftc part retiue, fi doit-elle neantmoins prendre 
confeil de raifon,pour corrompre, non ce à quoy fa Nature, mais fa defordon- 
nee volonté la poulie & incite. Autrement, fi voftre dire auoit lieu, le pourrait 
oh adapter es autres chofes iniuftes, quand par vn fot mouucmcnt elles nous 
retournent à gré* Chofc toutesfois qu’il ne faut iamais permertre : 8c nous ont 
efté baillées les loix pour feruir d’vne bride à noz concupifcenccs charnelles, 
lcfqùellesmous rie pourrions bien fouuent maiftrifer , fans la crainte que nous 
auons d’encourir punition. Etpource fut approuuec es républiques lacoher- 
tion des adultérés , pour ceux qui delinqueroyent cotre les ftaturs de mariage: 
feulement pourobuier à celle fragilité humaine, & non pour la caufe qu’impo 
fez aux douaires, lefquels tant s’en faut qu’ils troublalTent les mariages , qu’au 
contraire leur donnèrent acheminement. Quoy ? fi ic vous monftre , feigneur 
Monophile , par raifons prefquc inuincibles , qu’ils ont efté neceflàires 
pour lentretenement de cefte focieté humaine , & par vne bien bonne 
& meute deliberation , ne me confelTcrez-vous , encores que pour la feu- 
le confideration du dot Ce fuit commancé le mariage , qu’il ne faut pour- 
tant lenfraindre en aucune forte ou manière ? le ne dy pas que fi nous eftions 
en ceft aage doré, auquel fut la première inftfturion de mariage, ic ne trouualî 
fe voftre diretres-conformc à laraifon : 8c que tant feulement deurions nous 
lier auec noz femmes ch leur faueur, fans aucun autre rcfpe<ft. Parce qu’en ce 
premier temps q’eftpyent les gens oppreftez d’vne telle variété d affligions & 
paunrepez comme on eft pour le iourd’huy. D’autant que fans aucun labeur & 
peine, ils viuoyent au bon plaifir de la terre , qui non encores couftumicre ny 
îalTe d’a porter fruiéfcs ne vouloit eftre cultiuee , comme defpuis J arequis. Au 
moyen deqyoy , fans aucun difçord auoyent toutes chofes en commun , rien 
n’pftoir diftind ny fcparé l’vn de l’autre. Er pourtant leur eftoit il Ipifiblc en 
t^llç affluence d.e biens, prendre femme leulement a léuf plaifir, 6c telle qoe 
bon leur fçnabloir.Mais quant à nous,aufquds Nature n’a elle fi prod igue à de- 
partir, 8c ell^rgirles biens 8c threfors , il rac.fèxnblcqu’éncores nous aurait clic 
bjen malf ourueuz d’enrendemeot, fi fans autre côiideratiôn que de l’Amour, 
nous entrions eq ce, tien de mariagCtNo-faut.il vitire auccqucs la femme^quand 
ie : dy viqre , i’enrens s’entretenir moyennement' en fooi çftat, foy alimenter, 
nourrjr enfaris 8c (a famille , Ce lecourir aux maladies qu’il n en vienne incoti-* 1 
- î uenient f 



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^ ° 30$ 

uenient:& de toutes telles peines le feul fais regorge au mary. Car ainfi l’a or- 
donné ce fouuerain luge du Ciel par vne grand preuoyance. Si en celle Lace • 
demone par vous,en voz propos alleguee,euft efté le peuple fi depraué comme 
cftôient les gens de Rome , lors que par leurs fages Iurifcon luîtes les douaires 
trouuerent lieu: ie croy que ceftuy Lycurge , entre tous bons Lcgillateurs tant 
eftimé,n’euft vsé d’vne moindre flagelle & prudéce enuers fes Lacédémoniens, 
que les autres Magiftrats enuers tous les autres peuples. Car le Lçgillateur eft. à 
l’endroit de ceux qu’il veut former &inftituer , ainfi que le bon Médecin à fon 
malade, auquel fouuent il permet vfer de mauuaifes viandes , pour luy donner 
- gouftdes bonnes. Et s’il le vouloir tant reftraindre à vne obferuation de fes 
eftroi&s préceptes, & régimes, pluftoft luy apporteroit il mort que fanté. Ainfi 
feconformans bien fouuent les Lcgillateurs aux volontcz de leurs fubieds,cfi; 
neceflaire leur permettre chofes mauuaifes , en vrtcdeprauité & corruption dé 
meurs, pour les acheminer aux bonnes. Comme voyez aux douaires , lelquels 
pour celle raifon ont efté trouuez neceflaires au mariage, qui n eft qu’vne com- 
mune focieté. Et fi entre marchans il eft permis pour entretenir leur trafique, 
que lvn parfournifle aux frais , en contre efehange de l’autre qui preftefon in- 
duftrie:que deuons nous eftimer en celle aflociation d’homme à femme,en la- 
quelle tout le faiéfc de celle humaine pratique dépend du cerueau de l’homme? 
En bonne foy,feigneur Monophile, il feroic trcs-mal feant & conucnable ( en* 
cores que ie parle au defauantage de mon fexe ) que ce double fais & fardeau 
regourgeaft défias vous autres ( i’entens & que prefti fiiez voz peines, & apport 
tifliez les efeus ) & qu a la feule femme fuft delaifsé le contentement & plailir^ 
fans aucune foIiicitude,que celle où volontairement elle fe voudroit adonner. 
Ne voyez vous doneques, comme parvn grand aduis il fut beloing que les 
douaires eufifent leurs cours aux mariages?Et eftans ainfi neceflaires, fi ne faut il 
toutesfois par vne abufiue Nature , que l’homme ou la femme ( tranfgreflans, 
tout ordre de droit) prétendent violer les loix de chafteté ordonnées es maria- 
ges.Dc celle corruption des mariages ( qui fe font pour argent eftans l’homme 
& la femme au demeurant mal conforme's ) vient la caufe , pourquoy nous 
voyons ordinairement, tant d’inimitiez & rancunes entre les freres & feurs. 
D’autant qu’eftans compolez d’humeurs diuerfes & non accordantes, il eft dif- 
ficile qu’entr’eux,non feulement ils accordent , mais aufli bien fouuent en eux 
melmes fe treuuent ôc Tentent combatus , de deux diuerfes quahtez contrai- 
res,qu’tls empruntent des peres & meres, &c. 

A prefent( dift Glaphire ) cognois ie en nous vérifié , ce qu’autrefois difoitle, 
Poëce Horace, de trois perfonnages par luy conüicz à vn banquet tous trois dé 
diuersgouftsjtous trois dé diûers appétits , & tous trois de difficile contentcv 
ment : mais plus à mon aduis le tiers : D’autant qu’au premier plaifoit le doux, 
au fécond l’aigre, & à ceftuy n agrcoit ny l’vn,ny l’autre , tant eftoit de délicate 
complexion.Iepourray poflible en cecy le reflembier, voulant trouuer moyen 
entre les deux extremitez , que ie voyfi bien par vous debatucs. Car à ce que 
i’ay peu apprendre de voz querelles ( comme yn propos conduit l’autre ) de 
l’Amour fimple ( ainfi l’auez vous appelle ) elles defeendus au mariagc.En l’A- 
mour vous maintenez feigneur Monophile, l’vnion de feul à feule , fans aucu* 

C i nement 



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3©4 E S 

nemcntenfraindrc le deuoir dot forames obligez à noz Dames: & en l’Amour 
à vous feigneur Philopole, plaift le contraire. Et ceft Amour feigneur Mono* 
phile , permettez defborder aux mariées , bien que par droi& de mariage elles 
ne nous touchent en rien:ce qui ne plaift à ma Damoifelle : en aflignez tout le 
deffaut aux douaires , qui nous defnuent de l’amitié , qui en tels a &es feroit re - 
quifc,& Voulez les mariages s’exeufer fous le tiltrefans plus d* Amour. Or 
quant à moy, entant que touche le premier point, ie ne prefteray fby,ny à vous 
feigneur Monophilc , & moins encor à vous feigneur Philopoic , pour aucun 
deîir quei’ayedc vous contrarier-.mais parce qu’eftans les iugemens des hom- 
mes diuers , vn chacun a loy de penfer tout ce qui luy plaift. Et pour le regard 
du fécond , qui concerne l’afFe<ftion maritale il me femble , que combien que 
vous compreniez en partie le motif des troubles de mariage, fi cft- ce que vous 
baftiftez trop voftre édifice fus Nature: Car de nous fruftrer en tout des douai- 
res,il mefcmblc afTez cftrange : d’autant qu’cncor que nous n en deuions faire 
conte clos ny arrefté , ains qu’il foit feulement requis nous marier pour la 
conferuation de nous mefmcs en noftre cfpece, fi endeuons nousvfcrqnafi 
comme d vn aide,& ornement pour l’aduenir. La volôté doneques pourquoy 
nous entrons en ce lien de conion&ion mutuelle, eft pour donner à noz futurs 
cnfans,reftre:mais les douaires, pour leurtrouuer(& à nous aufli)le bien eftre. 

Or faut il qu’en ceft endroit nous nous arreftions ,& demeurions d’accord, 
qu’auoir aucun regard de loyauté enuers la dame mariee , par autre que par le 
maryjn’cftloifible à aucune perfonne.Car combien que les aflè&ions (comme 
celles de l’Amour ) fcmblent eftre infufes en nous par vne influence celcfte, 
qui volontiers vfurperoit la domination fus nous,fi doit elle eftre refrénée par 
laraifon, qui nous fut baillée àlafcmblance de celuy qui domine fus tout ie 
monde , parce que tout ainfi que lvniuers n’cft qu’vn grand corps , auquel il 
femble que les aftres tiennent le fiege des pallions : d’autant queny plusny 
moins quelles en nous, aufli eux par leur cours & confrontemens règlent en 
tout la bride de ce grand animal, que nous appelions le monde. Pour laquelle 
proximité , les Romains d’vne bonne grâce donnans & aux aftres & aux paf- 
fions,çommuns noms, les 3ppellercntindiffcrcment,mouuemcns :Et toutes- 
fois encores que telles puiflanccs foyent eftimccs tenir en partie le gouuerne- 
ment de ce rond , fi cft ce que nous voyons de tout eftre demeuré en la main 
de celuy,qui comme vne raifon vniueifelle de ce grand corps ) s’en eft referué 
la totale fupcrintendence: Ainfi deuons nous dire de l’homme, lequel eftant vn 
petit mondcjcom posé en fa qualité comme vne image de l’vniuers , ores que j 
bien foüuent femble eftre enclin , à quelques propéfions naturelles prouenans 
(comme maintiennent quelques vns ) de l'aftrCjfoubs lequel il eft né : fi confti - 
tua ncaiitmoin Nature , vn trofnc en fon ccrueau , auquel la raifon prefidant, 
domineroit en fon petit régné fus ccfte influence des cieux qui fembloit le de- 
ftourner de quelque operation vertueufe. Partant, crtcores que voftre Amour 
participe tant de la Nature, comme vous di&cs, fi faut il terminer nos a&ions 
en la loy , laquelle bien que félon voftre iugemenene correfpondeà railon, 
vous apprend a y obéir. Pourcc qu’ainfi vous cft commandé par ceux qui peu- 
uent vous commander. Ainfi eftans les adultères deffendus , non feulement de I 
■ ce I 



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E S 305 

ee temps , ains de toute ancienneté 5 c mémoire, ne faut qu’il tombe en noz 
penices porter Amour à celles , que la loy voulut pour aucruy deftiner. Ce 
ncatmoms , parce que noz inclinations-naturellcs font fi libres relierait feule-» 
ment trouucrvn guide pour conduire icy la raifon , ôc obuier à ces dcffaults 
qui tombetes mariagcs,par l’occafion de ces Amours cftrangcs. En quoy vous 
& moy Seigneur Monophilé demeurerons encor par ce coup differens : Parce 
que pour y trouuer remede,vous voulez telles conion&ions s’exploiter, par ce 
réciproque Amour, qu’cftimczinftindde Nature, que les aucuns nomment en 
meilleur terme , pamon;& au contraire ie penfc telles afFedions vehementes, 
ne deuoir tomber en mariage, ains l’amitié feulement, qui proccde.de la raifon. 
Car G, vous guidant par ceft extreme Amour que figurez , penfez ofter es fem- 
mes mariées, ces intempérances aufquelles pretedons remédier, aufii fera il ne- 
eefiaire que nos pallions ne varient , ôc qu’eftans tranfportez d’affe&ionà l’en- 
droit d’vnc perfonne , toufiours demeurions fermes Ôc fiables. Ce que toutef- 
fois nous voyons ordinairement défaillir. Ainfi cncores par voftre grande ami- 
tié n’ofteriez vous à la longue, des fantafies , ny des hommes, ny desfemmes, 
ces dcfe&uofitez que trouuez. Et n’erapefeheriez que plufieurs qui ont l’efprit 
alTcz libre ( que ic ne die volage ) ne peulTent par vn trait de temps ficher auflî 
bien leur Amour en autre endroit comme du commancemenc au voftre. Au 
moyen dequoy i’eulTe trouué bien mcilleur,fi pour garantir les mariages (chô- 
fe que ie veux difeourir , deuant l’Amour duquel nous parlions ) 5c entretenir 
en cefte amitié ôc loy auté,les culfiez cftimé le deuoir faire 5c commancer , non 
par cefte Amour dont parlez, qui cft trop volage:mais par bonne ôc meure dc- 
liberation , par vn confcil pris d’vne longue main ; bref cognoiftre premier 
qu aymcr,& entrer en ceft indifloluble anneau de mariage. Et tout ainfiqu vn 
bon gendarmejors qu’il s’equippe, pour prendre la route d’vn camp où il deli- 
berefaire monftre de fes forces & prouves, premier qu acheptcr courficrs , les 
court , les picque , en fait eflay par tous moyens : s’il y trouue quelque tare oui 
luy dcfplaife,ne les prend , fi les trouue bons , pour aucun grand pris qu’on les 
luy face,ne les veut laifler fortir hors de fes mains : Aulfi en cefte brefirc courfe 
de vie, laquelle délibérons parfournir auec nos femmes , en toute coniolation, 
en toute ioye 5c plaifir me femble requis 5c neceffaire contempler, non point 
d*vn amour dontpoftïble à. la vanuole fommes frappez , ains d’vn bon ôc fain 
entendement peler les meurs 5c conditions de la dame, à laquelle nous vou- 
lons lier., conüdercr fa parenté , fa première nourriture des fon enfance .-car 
ainfi l^çhoÿfiant troquerons moyen de luy faire , entretenir la chofc qui 
plus iuy doit eftrc recommandée : ç’cft fon honneur j qui cû l’honneur, 
ôc cioire du mary , comme cejuy du mary , eft le féul honneur de Ja fem- 
me .Ee£end*rmc examine fon chcual.aucc fi grande confideiatioh, du- 
quel du, iour, à landemain fe peut deffairc:5c nous f n’cxamincronspoint noz 
£cm e§ d’tvd bon 5 : meut jugement, auec lefqueljes douons eterrielle «fidan- 
o & dempumiufqucs à la mort. Nous lifons les mariages au temps jpaflc,auoir 
oris diiTolution pur bien, petites occafioqS:Les vns auoir renoncé aJeursfcm- 
mes pour feftre trpuuees parmy les gcnsdefuoylt.es '.autres pourcc ^q’ellcs 
^eftôvét alhfts en vn fpe&açlc au defeeu de leurs mary s : autres pour àuoir cft e 
s 7 C 3 au 



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3© 6 E S 

au baing publique. Telles gens , (ans point de faute, auoy ent moyen fc teleuer 
des peines de mariage : mais nous citant auiourd’huy , tant par droit humain 
que dinin, ccfte liberté rolluë, que deuons nous confiderer à celle haute entre- 
prife,qui apres doicrcdondcr , ou à noftre extreme félicité, ou au cime de 
tout tourment & malheuttl’ay fouuent ouy dire du fot peuple, que qui fe pro- 

Î )ofc mariage, doit délibérer les yeux bandez : fi i’auois autant d yeux comme 
'ancien Argus, ou comme le Ciel a d’eftoilks me mariant, ne les cftimerois 
fuffizans. pour les y bien employer. Tant me femble chofe ardue & de haute 
fpeculation ce lien. Et ne trouuay oneques , à ce propos , bonne celle confidc- 
rarion des anciens Romains, qui à douze ans permirent marier les filles & les 
hommes à quatorze : ayans feulement efgard à l’abitude du corps , & non de 
lefprit : Et eftimans qu'en tels aages l’homme & la femme fe pourroyent cou- 
pler enlèmblem ent, pour la multiplication de ce monde , ils permirent à l'ho- 
me aliéner fon corps, & à la femme du femblable en l’aage de quatorze & dou- 
ze ans : & coutcsfois en tous autres contrats , leur interdirent alienation de 
leur bicmdeuant l’aagc de vingt-cinq ans. Ils difoyent les mariages, en tout & 
par tout ,1c deuoir faire, par vn feul confcntement d’efprit : ce neanemoins les 
permirent en fi peu 'de cognoiflancc & diftin&ion du bien & mal ny de ce qui 
leur agreoir. Car l'enfant ( mefmement en tel aage ) cft comme le fion qui fe 
pbe en toutes fortes & à tous vents , & trouue tous obie&s bons , félon que fes 
premiers mouuemens le guident. Et luy femblent plufieurs choies bonnes, 
Iefqueïles par fucceffion de temps il defdaigne, abhorre, & a en contcmneméc. 
Plus mcplairoir,& cent fois plus mcplairoir, celle indication de Platon, qui en 
fa République n'admettok l'homme au mariage, linon en l’aage meur qu'il 
eftimoit trente cinq ans,& quant à la femme, qui pluftoft fe meunt que l’hom-' 
me,en l'aage de dixhuiâ à dix heùf ans : Et fi peut dire telle reigle vous fem- 
blèroit ttop eftroite, choififTez le temps en l’homme auquel le penfiez venu en 
pleine maturité, 6c à lors qu’il peut ou doit auoir entière cognoilfmce de ce 
qu’il penfe luy eftre profitable. Voyla la caufe pourquoy noz lu rifeon fuites 
voulurent, aucevn meilleur, aduis que celuy dont à celle heure ic parlois, 
quauclin mariage ne fe fift,fansleconfcil des pareris. D’autant qu’iceur en- 
clinsà noftre bien autant &plus que nous mcfmes , nenous voudroyét adref- 
(cr à femme, qu’ils n’eftimafteflt noftre grand bien & honneur. Car fi ainfi 
comme le prenez, feigneur Monophile, les mariages fefont,c’cft à dire pat vn 
Amour, qui n’eft qu’vnc paflïon intérieure qui nous tourmente , encores que 
pour le commencement tel mariage rie hoûs retourne qu a tout é ràjvdc plai- 
fir, fi cft-cc qu ayans attainc à noftre defordoniié dcfir,s’énfuÿùrà Vrie éternel-, 
le pénitence ('dernière vlCcre des playés dé noftre efprit ) laque llc rongcta de 
forte l cnten dem ent , que nous trduiians früftrez dé ce grand plaifir que nous 
nous promenions en elles, nous trouûéforis entrezaulàbyrinthcdfetriàlheur, 
que nous mcfmes à noftre grande eonfufiôri , nouÿferoris priottbafttz. Vous 
aurez fisittmece vous (èntiblera à voftré plaifir, penfarit trouuer tout contente- 
ment cac île : mais- quôy? fi clJeëft lubrique , fi impudique , fidefabeiflàn te à 
vous pfiiniarieufe *u mefdifante , telles fafcherie$ rte Viëndrônr elles eri côn- 
trepoix devoftre fraïlé cpritcritcmem. ï Si cognoiflez vnë fois quelle vutille di- 

uilcr 



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E S j<57 

uifer & diftribuer le plaifir, qui 1 vous feul eft deu,ne trouuërez vous qu’à bon 
drdic ferez defeeu de voftre vaine penfce,& que pour tout guerdon en porte- 
rez la repentance , qui eftoit deuë a vne fi temeraire legereté? Bien fouuent vn 
doux baifer receu d’vnc dame, mettra en vous telle poifon, & vne petite œilla- 
de vous caufera plus de venin , que la veuë du Bafilicq : de maniéré que vous 
trouuerez mourir fus piedz, pour ne pouuoir trouuer ouuerture à la mort Or 
fi pour attaindre & paruenir à l’acompliflemcnt de voftre defir vous entrepre- 
nez baftir auec celle dame vn tnariage fi de léger, ne penfez vous point Vn iouf 
vous en repentir à loyfir? C’eft Vne chofc naturelle, toutes chofes prêdre difToi 
lution donc elles ont pris commencement. Les corps humains ont pris leur 
origine de la terre en laquelle ils retournent: biens mal acquis mal definent: 
Amyticz commencées auec fi afpres legeretez, ne font de longue entretenue 
ny duree: la où celles qui font apuyees lus fondemçns de vertu , perdurable Ôfi 
éternelle, iamais ne furent ruineules , que parla feparation du corps & de- l’ai 
me. Et telle doit cftre l’Amour d*vn bon & loyal mariage, pour trouuer l’vn en 
l’autre perpétuelle bcatitude.Car l’Amour, dont vous feigneur Monophile par 
lez, pour vn commencement eft grand, voire en toute extrémité qùi caqfe que 
la diuturnité,n’en eft longue : Ccluy queie defcouureen mariage encom- 
mcncé par les moyens que ie dy,haulfe de plus en plus fesaifles,& Ce trouue au 
dernier iour ( auquel faut que l’vn de nous paye le tribut à Nature ) plus grand 
cent fois que la première nuitft en laquelle nous fallut facrifier à Amour, foubs 
la conduite du maiftre des ceremonies Hymence, Et diray d’auantage ( tat\t 
fuis contraire à voftre opinion ) que c’eft la chofc que l’homme doiue plus 
craindre que de tomber en mariage es mains de celle, que par Amour il a lotir 
guement poutfuyuie.Car la où lors faifoit eftat de ferf & efclaue, & pour tel fc 
tnaintenoit enuers fa dame , au contraire eftant lié de ce neu non feparablc , a ; 
toute fûperintendcnce & domination fus elle: à laquelle toutesfois elle ne le 
peut que par grande difficulté ranger, confiderant laprceminançevquellë 
auoit gaignee fur l’homme au parauant ce mariage. Ainu où par le pafTofe por 
toyent vne amytie réciproque, tombent l’vn& l’autre en haines definefurees. 
parce que tous deux veulent iouïr de leurs droits. L’homme qui plus.n’a cure 
du dernier point où tant il pretendoit , & pour lequel tant le deguyfoit* 
defire eftre mary & de nom & d’cffedl : la femme au contraire veutonwep 
tenir l’ancienne acouftumance de feruitude , à laquelle s’eftoit<éft homme^ 
( non encor mary ) fubmis. Sans faute quant ces deux différent v dflimai-i 
itrife occurrcnt enfemblement , iamais ,ne fc trouue concorde. fü’abon- 
dant confiderons fi la femme au précédant le mariage a efté fi forte & foqb-j 
mettre lia volonté de l’homme, en quelles ambles pourra elle deU>en*^ujfc 
mettre fou mary : quant auecques le temps refroidifTant ccfteincôfiderofrclvK 
leur, viendra remettre en là mémoire lespriuautez dont elle auraysé enuerr 
luy,(àns aucune obligation , finon volontaire & legere : defquclles il pourra 
foupçonnerqu’enucrsvn autre fera auffi prodigue & liberale comme enuers 
foy. Qu’il foit vray,nous voyons iournellemét aduenir que les chofes qui pour 
Vn temps nous femblent bonnes, venans 1 maturité de confeil , les troiflibns 
aulfi ridicules comme quelques fois les aüiôs cuës en cftime,&.en eftti tâufc; 

C 4 qu’aueu 



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308 E S 

;|u aucaglcz de noz pallions ne pouuans en ce premier feu difçerner le bien 
dumalRien n cft au foi impolïible , tranfporté d’vn ardent dçfir, & rien n’cft 
au fage poflîble du premier coup , iufques à ce qu ’aueç longue médication , il 
ayt (ongé à l’encreprifc qu’il braflc.Ricn n’eft à l’amant impolïible pour paruc- 
pir à fon intention , mais fa grade colcre refroidie trouue en fin de conte auoir 
fcruyd’vne grand fable &riiec à tout le peuple. . , 

ESTIENNE PAS I E R ( Autre que le fus nommé & Rc- 
éfceur des Eicoles de Louhans)a traduit quelques Opufcules de Plutarque , Ai- 
iâuoir Dialogue dcn>onftrant que les belles brutes ont l’vfaige de raifon. Vn 
trai&é du moyen de prendre veilite de fes ennemis. Autre Dialogue du moyen 
de garder fa fanté. Autre Dialogue auquel cft demonftré s’il y a quelque puif- 
fance de raifon aux belles, 6c lcfquclles en ont le plus, ou celles de laterie ou 
celles des eaux. Et vn petit Commentaire devenu &de vice fait par lcdiéfc 
Plutarque, le tout impri. à Lyon 8°. par lean de Tournes 1/46. 

oAu ‘Dialogue Gryfltù. 

Ne font les belles douces de plus-grande vertu que le plus fage homme du 
monde ? ElTaie O Vlyflcs premièrement , fi tu veux de force , de laquelle tu ce 
glorifies 6c vantes beaucoup, & ne deuiens point honteux quand on t’appelle 
nardy 6c grand pilleur de villes. Car par finefie tu as deceu les gens fuyuans la 
Vraye 6c naturelle maniéré de batailler, & qui ne fçauoyent nulleméc ny trom- 
per ny mentir:& as adioinâ à finclTc le nom de vertu , qui ell du tout eilrange 
de malice. Mais tu peux voit comme les belles bataillent contre vous 6c entre 
elles mefmcs ouuertcriàcnt fans fraude ne crompericrcar aydees de vrayes pu if- 
fances cllcs'ledtffêndcnt du tort qu’on leur faid, attendu principalcmécqu cI-< 
les nefbnt fubîeâes aux loix,& ne craignent la peine 6c punition des tranlgrefc 
feurs 6c défaillants: mais pource que naturellement elles fe donnent garde 
d’eftre vaincues 6c furmotees, elles répugnent iulques au bout 6c demeurée in- 
üinçibles. Car tandis qu’elles viuenc elles ne font fubiuguees & fine fe de- 
fefperét point, mais meuret en bataiilant.Etlors qu’elles font prochaines de la 
moft,el!es ont quelquegradeforce feparcc du relie du corps, laquelle eftac reti 
ree Vers quelque petite partie du corps,rcfiftc à celuy qui la meurtrit& tue iuf 
ques à ce quelle foit comcic feu, du tout eftein&c&pcrduc.Elles ne font iamais 
prières ne fupplications,-& fi ne crient point mifericorde, & entre elles ne le 
fait confelfion dcviâoire.Car iamais le lyonpour fa foiblcflc ne 1ère à vn autre 
Jyonjnÿ le cheuali vn autre chcu al, comme fai& l’h5mc à l'home, ne prenant 
poifit à deshôneur fi on l’appelle timide ou craintif.Ec s’il aduiét que les homes 
4&ayenrprins aucunes foit par Iacz, foit par deccptions,au moins fi elles fon 
graode&ellés prepofent alaigrement la mort à la ieruitude,ne voulans ne boi- 
té «6 rftàngér, - • 

A u traité de prendre utilité de fes ensemù. ■,> 

; Il n'cftrien plus dcshonncfte,nc plus grief que l’outrage tombant fus celuy 
ipefmç «pii le dit. Car tout ainfi que la reucrbcration.de la lumière oifenfc plus 

1 ‘S - f y • - les 



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E S 309 . 

htsycux malfains& infirmes: ainfi les iniurcs& outrages font plus de pial, 
lcfquels vérité aura reie&ez concre eux mefines dont ils eftoyent venus. Car 
ainii que le vent Cecias tire à foy les nues,commeil eft au prouerbe, ainfi la vie 
mauuaifc attire à foy les iniures & outrages : Dauantage fi celuy qui a dit ou- 
trage à quelcun, contemple foudainement (a vie & la modere,la changeant & 
corrigeant en mieux, certes ceftuy la prendra quelque fruiél par mal dire com 
me ainfi foit que autremêt celle choie eft eftimee inutile & fans fruieft. Et aufli 
le vulgaire a de couftume de fe moquer s’il voit vn bofTu, ou chauue appellant 
les autres chauues & boflus. Comme il eft trop ridicule à quelque home que 
ce foit d’outrager autruy , quand il a en luy melme que reprendre. Comme 
LeoBizantinus refpondit à quelcun qui eftoit boflu, lequel luyreprochoit l’in 
firmité & maladie de les yeux. Tu me reproches ( dit-il ) vn vice humain, veu 
que toy-mefmes portes Nemefis fus ton doz , c’eft à dire la reprehenfion mef- 
me. Pour celle caufe donne toy garde de reprocher à quelcun qu’il eft adulté- 
ré, fi tu te fens coulpable de plus villain genre de luxure , ou qu’il de fpend fon 
bien follement, toy eftant auaricieux. Alcméon rcprôchoit a Adr aftus, qu’il 
eftoit coufin d’vne femme qui auoit tué fon mary.Quc luy refpod donc Adra- 
ftusîll luy reproche non pas le vice d’autruy: mais le fien propre. Tu as, dift-il, 
tué ta propre mere de tes mains. Et DomiciusfeiazantdeCraflus luy diften 
celle manrere, Pleuras- tu point quad la Lamproyc que tu auois nourrie en ton 
viuicr mourut? Mais Craflus luy retourna ainfi : Pleuras-tu lors que tu perdis 
trois femmes ? Qui veut outrager autruy il ne faut pas qu’il foit plailanteur, 
ny criart, ny mefehanr: mais il luy conuient eftre tel qu’on ne luy puiflè 
reprocher aucun vice ou outrage. Car ce que Dieu a commandé difant, 
Cognoy toy-mefme , il lèmble qu’il l’ayt commandé principalement à cc- 
luy qui veut iniurier & blafmer autruy , de peur qu’apres qu’il auradi&cç 
qu’il vouloit , il n’oyc ce qu’il ne voudroic pas. Car il fc faid fouuent 
que félon le diét .de Sophocles , Apres que tu auras di<ft beaucoup 4 e 
parolles (ans confideration & à la vollee,lors ce que tu as di& volontiers 
tu l’orras maulgré toy. On peut recueillir tel fruiél & commodité en mal-di- 
fant de fes ennemis , mais il ne vient pas moins de profit de l’autre codé , ceft à 
fçauoir, fi quelcun eft iniurié & oultragé de fes ennemis. Dont Antifthenes a 
trelbien di<ft,que pour garder fon falut & la fanté il eftoit befoin d’amis francs, 
ou d’ennemis forts & violensrpource que les amis, quand ils admoneftét leurs 
amys qui pèchent, & les ennemis,quand ils mal-difent & iniurient, lçs retirent 
de vice & péché. Maispource que au temps qui court Amitié a quâfi perdu la 
voix pour parler librement , & flatterie eft fort babillarde,& que l’admonition 
eft muette,il relie que nous oyons la vérité de noz ennemis. Car tôuc ainfi que 
Thclcphusnepouuanttrouuervn médecin qui luy fuft amy, mit là lance de 
fon cnnemy en là playe : ainfi ceux qui n’ont pas qui les admonnefte amiable- 
ment doiuét endurer les parolles de leur cnnemy mai-vueillàt qui fera moyen 
par lequel ils corrigeront leurs vices, & amenderont leur vie. Auquel temps il 
faudra confiderer la mcfmc ebofe & non pas la fantafie du mal-dilànt. Car 
comme celuy qui penfoit tuer Promctheus de Theflalie , par cas fortuit perça 
fon apoftume tellement qu’il luy fauua la vic:Ainfi aduient il fouuent que vne 

iniure 



l 



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3*® E S 

iniurc fai&e par hayneou rancune, donc remede & garit quelque vice d’efprit 
incogncu,& duquel on ne s’auifoit. Mais plufieurs efmeuz de l’outrage qu'on 
leur a reproché, ne confidcrent pas s’ils font point fubieCts au vice qu’on leur a 
obie<fté»mais ils regardent s’il y a rien en celuy qui a mcfdiCt d’eux, qu’ils pui£- 
fent auffi luy reprocher : & comme font ceux qui lu&ent en la ioufte , ils ne fc 
nettoyent de leurs mefchancetez, ainfi que la pouldre , mais fc fouillent & en- 
grai(Tent,puis le combat finy ils fe contaminent & dénigrent l’vn l’autre. Mais 
il eftoit plus conuenable que celuy auquel l’enncmy auoit diéfc vilennie & ou- 
trage , oftaft de foy l’outrage reproché , qu’il ne feroit vne tache de fa robbe fi 
quelcun la luy monftroir. Mais s’il aduient qu’il te reproche quelque vilennie 
dont tu fois exempt , toutesfois il te faudra enquérir de quelle caufe & raifon 
eft venue celle iniure, puis nous donner garde & craindre que ne commettons 
quelque chofe femblablc à ce qu’on nous aura reproché. A in fi que Lacides 
Roys des Grecs fut reprins comme mol & efféminé à caufe de fa perruque trop 
tcftonnee,& de fon marcher trop délicat. 

Et vn peu apres : 

Car fi les neccffitez , mal-ayfanccs & fafcherics , icfquellcs viennent fans 
y penfer & par cas fortuit , enfeignent aux autres ce qui leur eft expé- 
dient (comme à Merops ez fables, difant, fortune ma rendu & faitfage 
à mes defpens,& m’oftant les chofes qui m’eftoyent tant cheres) qui eft ce qui 
empefehe que nous n’vfions de noftrc ennemy comme d’vn précepteur gra- 
tuit , ôc nous enfeignant pour néant, lequel nous face proufit &enfeigne quel- 
que chofe que nous ne fçauons pas ? car certes l’ennemy void trop plus clair & 
cognoit beaucoup plus que noftre amy , pource qu’Amour eft aueugle en ce 
quelle ayme, ainu que dit Platon. Comme quelcun euft reproché à Hieron la 
püateur de fa bouche, luy retourné en la maifon tenfa fa femme difant, Quoy? 
qUe rie m’as-tu adueïty que la bouche me puoit ? Sa femme qui eftoit pudique 
& fimple refpondit, le penfois dit-elle que tous les hommes fentifTent ainfi. 
T ellement que les chofcs qui s’apperçoiuent par les fens , & qui font dedans le 
corps & celles que chacun peut voir,tu les cognoiftras pluftoft de tes ennemis 
que de tes amis & familiers. D’auaptage puis que ce n’eft pas vne petite partie 
de Vertu qu’âuoir la langue moderee & toufiours obeifTante à raifon, cela n’a d- 
uient pas , finon que par longue excrcitation & grand foing tu ayes dorme les 
mëfchantes affections de l’Elprit , comme eft ire & courroux. Car que la voix 
efchàppe fans y penfêr,& comme dit Homere,que la voix fuyant laiffeles 
cloiftres de la bouche, & comme a diCt vn autre , qu’il y a des parolles qui voi- 
lent de leur ‘bon gré , cela a de couftume d’aduenir principalement à ceux qui 
n’ont l’Efprit exercité , qui difent tout ce qu’ils fçauent , qui ne tiennent rien 
fècret à caufe de leur ire , & de l’intemperance de leur efprit , ou pour quelque 
moyen de viure plus afTeuté.Aureftc & les Dieux, & les hommes ( ce diCt Pla- 
ton.) vengent très griefuement la plus legere chofe du monde. 

, An \ Dialogue du moyen de garder fa faute. 

Il nous faut garder de faire comme lçs bons mariniers , lefquels apres que par 

aüarice 



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ES ’$a 

àuarice ils ont trop chargé leur nef, font contrains-auec grande & continuelle 
peine , vuider la Sentinc fie defeharger le vaiifeau s ainfi nous fcmblablcment 
tout auffi roft que nous aurons trop remply noftre corps, faut puis apres que le 
defehargions & vuydions par Clyftercs,& purgations.Mais il le faudra garder 
léger & habille, à fin que vil adulent quelques fois qu’il fbitgrcue , il fe lieue en 
hault pour fa legerete,ne plus ne moimque le liege. Et lors fefault il plus don- 
ner de garde, quant on fént & appcrçoiroala maladie venir. Car les maladics 
ne viennent fans mot dire , mais elles ont quafi toute* des mdTagcrs en che- 
min, qui viennent annoncer leur venue , c’citàfçauoir, crudité d’eftomaeh , & 
vne pefanteur & nonchallance de corps. La fafcherie& laffitude qui vient de 
foy- mefme, annonce quelque maladie prochaine, ce dit Hippocrates , & fem- 
blc qu’elle vient de ce que le corps eft replet au dedans, & auffi à caufèdela 
groffeur & cfpaifleur des Efprirs adherans aux nerfs. Et combien que iè mefme 
corps refifte aucunement & fc vueillc repofer, toutesfois les vns par intempé- 
rance de gourmandife & des deliccs,vont aux cftuues & aux baings,ils courent 
aux banquets, fe chargeant de viande ne plus ne moins , que s’ils deuoy et cftre 
affichez , comme s’il auoient peur que là heure les vint mrprendre fans auoir 
difne, Semblablement les autres plus magnifiques ne fuiuent pas celle rai fon» 
mais quand il leur defplaift, & ont honte de confefTcr leur yurongnerie & cru- 
dité d’cftomach,& garder tout le iour la chambre, tandis que leurs çôpagnons 
vont & les appellent au combat, auquel ils ont efté blefïcz , ifs fe leuçnt fortans 
de la chambre, & font comme s’ils eftoyent bien fains. Il y ena d’autres , lcf- 
qucls fauorifans & deffendans le Prouerbe de leur intempérance, efperent & fe 
perfuadent , que delaiflaqs le li& , ils peuuent hardiment retourner à leur ma- 
nière de viure,cout ainfi comme fi défia ils auoy ent chafsé le vin par vin. 

En un autre tndrotâ du mefme 2 ) ialogue. 

Mais il faudra gouuerner le corps comme font les Mariniers leu» voiles: 
car ils ne les ferrent & ployent pas du tout , quand k temps eft beau & ferain, % 
& quand ils efperent la tempefte,ils ne font pas negligens de les bailler , mais il 
faudra obéir & rendre le corps léger, comme nous auons défia diéfc » deuâtque 
la crudité deftomach ou le flux de ventre , ou chaleur , ou pefahteur nous mr- 
prenne. Defqucllcs chofes aucuns efpouuanrez , comme meftagers & hcraulx, 
annonçans que la heure eft à la porte , encore à grand peine fe retirent ils loifs. 
Au contraire il s’en faudra prendre garde , & aduifcr dcloing long temps al 
uant que la tempefte vienne , comme font les Mariniers le defTus dé ta met, 
quand ce grand vent Boreas foufHe.Car c’eft vne chofe trop abfurdé d é oBfer- 
uer diligemment les Corbeaux crocitans,& les coqs chanraris, comme dit î)e- 
mocritus,fignihans qu’il fera vent & pluyc,& n’apperceuojr en fon cfprit, ôé lié 
pouuoir cuiter les cfmotions,& èxundations, & les cômancëmens de maladif 
en fon corps , & n auoir aucuns fignes par lefqùelsjii puiffcfc çognoiftre & a jà- 



envfe rriôins voulentiérs qu’il n’auoitde couftumc,ou âài coicrâite^’ifé^ point 
plus àUcré, ôu plusaffàrhe qu’il n’aüûit accoufttimc ^’cftrc,ilfaju<^aaufîijpreh- 



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-$it ES 

dre garde , fi le dormir fera point quelques fois mal plaifant de entreront pu. 
Audi faudra* il noter l’abfurdité des fonges & refuerics. Car fi on fonge qu'on 
voit chofes mauuaifes de non accouftumecs, cela figoific que le corps abonde 
de grofiès humeurs,. ou que les cfprits font troublez au dedans, Semblable' 

. ment les pafiions de l'Efprit démontrent que le corps et défia enclin à mala- 
die. Car il aduient fouuentcsfois qu’aucuns prendront triftefle de cnnuy fans 
caufe légitime, ou vnc ccaince qui four efteint toute efperaace , pourquoy il ne 
faut point craindre veu qu’il n'apparoic ricn.Ils font auffi rendus colères de ira- 
condsjtcllemcnt qu’ils font facilement efmcus, de indignez pour la plus legere 
.chofe du monde. Ils pleurent & lamentent toutesfois de quantes que les mau- 
uaifes vapeurs de exhalations amaires de efpaifiies empefehent & occupent les 
canaux de conduits de icfprir. Parquoy il faut que ceux aufquels aduiennenc 
telles chofcs con dcrcnt de fc fouuiennent , fi nulle chofe de leur «(prit cft en 
caufo,lors qu’il y à au corps quelque chofe, qui requiert etre retirée de at- 
trempee. 

IXtalogêC des Bettes aquatiques ierreïbres. 

Ceft l’efprit feul qui voit de oyr,lcs autres membres font aucunes de fou rds; 
car tout ce que les yeux de les oreilles font, fi l’cfprit n’cft attentif a cela mefme, 
le fbns n’a aucune pui fiance de fortir fon effc&.Parquoy Clcomcncs Roy eftac 
en vn banquet , auquel comme on louoit vn compte qui auoit efté fai< 3 b,& on 
luy demandait s’il ne le trouuoit pas beau,ie m’en rapporte à vous diâ-il. Je aâ 
prefent mon clprit eft à Peloponnefc. 

ESTIENNE DE LA P L A N C H E Aduocat au Parle- 
ment de Paris a traduit, 

Les cinq premiers liures des Annales de P. Corn. Tacitus Cheualicr Romain 
des choies aduenues en l’Empire de Rome defpuis le trefpas d’Augufte. [impr. 
à Paris par Vincent Sertenas 1/48. 

sAu premier Livre* j 

, Eftant donçfeftat de la cité entièrement renuerfe , toutes couftumes an- 
ciennes de entières forent abolies. Vn chafcun, toute equalité mile hors, regar- 
doit feulement à exécuter les commandemçns du prince; (ans que pour lors 
aucun Ce fiouciaft, tant qu’Augufte encor verd d’aagc eut pouuoir d’entretenir 
fa màifion,de la paix eniemblcJMais quand il commença a deuenir viçil de ma- 
l*dif,& qpe pour fii fin qui eftbit prochaine, plufieurs vindrent à entrer en nou 
ucllcsefperances. Aucuns commencèrent en vain à parler du bien de liberté, 
plufieurs à craindre la guerre, de les autres à la fouhaiâer. La. plus grande par- 
tie pârlokcn diuerfes forces de ceux qui deuoyent en bref eftre leurs ficigncurs. 
Difoy ent qu’Agrîppa eftpit cruel, de ia irrité de l’ignominie qui Itjy auoit efté 
fai&eicju’il n’eftôiç fuffifanta vnc telle charge , tant pour ia ieuncflç , que pour 

i Tibère Néron , qu’il cftoit d’aage^CQmpçtent, 
aftè-z expérimente en gucrre;mais entaché de ceft ancien orgueil enraciné en la 
famille dcsClaudians, ÇUicn foy apparoifloyenc plufieurs fignesde cruaulté, 
iaçok ce qii ils foflent di/ÏÏrnulez.Que des fies premiers ans il auoit efté nou«y J 

en maifon I 



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cnmaifon apjprifede régner, Qu’eftant icune il auoit plusieurs fois eftécon- 
ful, pluficurs fois triumphé, & mefmes que du temps auquel foubs ombre d’e- 
ftre enuoyé à l’efbat , il s’en eftoit allé en exil à Rhodes: il ne machinoic en fa 
penfee finon ires,diflimuIations, & pailla rdifes fecrettes. Oultrç tout cccy 
qu’il auoit vne mare fu b le&c aux paffions féminines. Au moyen dequoy leur 
faudroic feruir à vne femme , & à deux icuncs ioifuenceaux , lcfquels eftoyent 
pour quelque fois opprimer & mettre àneant la republique. 



Et vn peu apres . 

Dcfpuis ce temps furent tenus plufieurs propos d’Augufte , ayans au- 
cunscn admiration ie ne fçay quelles chofes vaincs.Sçauoirqu’il eftoit mort 
à pareil iour qu'il s’eftoit empare de l'Empire. Qu'il eftoit décédé à Noie en la 
mefme maifon , & en la mefme chambre , où fon pere Odtauius auoit rendu 
l’cfprit. Aucuns faifoyent grand cas de fes Confulats, lefquels eftoyent en aufll 
grand nombre que ceux de Valerius Coruinus, & C.Manus enfem'ble, Les au- 
tres delà puiffanceTribunale qu’il auoit continuée par l'cfpace de trente fept 
ans. Pareillement comme par vingt & vne fois, il auoit acquis nom d’Empe- 
reur.Auflî parloyent d’autres dignitez, lefquellcs auoycnt ou nouuellemet efté 
creees en luy,ou multipliees.Quand aux plus fages & aduifez , ils loiioyent.di- 
uerfement fa vie , ou le reprenoyent. Les vns difoyent que pour le deuoir du- 
quel il eftoit tenu enuers ion pere , & pour la neceffité qu’en auoit la républi- 
que ( n ayans lors les loix aucune authorité) il auoit efté contraint fufeiter vne 
guerre ciuile, & par ce moyen auoirgaigné vnpoimft, lequel par.au très voy es 
meilleures & plus honneftes il luy euft efté impoflible d’acquérir. Qu’il auoit 
fouflert lors beaucoup de chofes à Anronius , & à Lepidus pour fe venger de 
ceux qui auoyent tué fon pere. Mais cognoiflànt defpuis l’vn enuieilly en fa 
beftife & iafeheté de coeur, & l'autre perdu en fes paillard] fes: il n’aftoit preueu 
autre moyen d’accorder la republiquede fa patrie difeordante, finon quelle 
fut gouuernec par vn feul.Laqucl!etoutesfois il n auoit eftablie en royaume ou 
dictature, mais feulement en nom de Principauté. Que l’Empire eftoit clos & 
enuironné ou de la mer Oceane , ou de fleuucs fort loingtains , & eftoyent les 
légions, prouinces, armée de mer, & toutes autres chofes connexes & vnics.cn- 
femble.Que la iuftice eftoit gardee entre les Citoyens , les alliez entretenus en 
toute modeftie,& la ville en eftat magnifique. Qu’en peu de chofes l’on auoit 
vsc de force & voye de fai<ft,à fin que ce qui reftoit fuft en repos. Les autres au 
contraire difoyent que le deuoir duquel on cfttenu enuers le pere, & la cala- 
mité dcstemps,n’auoyent feruy que de couucrture à fon entreprife.Qu’au fur- 

f >lus meu d’vne conuoitife de dominerai auoit à force de dons,gaigné les vieil- 
es bandes.Qu’eftant encor ieunc, & n’ayant aucune charge publique , il auoit 
lcué vne armee,corrompu les légions des Confuls , & fai& femblantde tenir le 
party de Pompee. Qu’incontinent apres que par ce moyen il eut du Sénat ob- 
tenu les flambeaux, & l’office de Preteur,eftans Hircius & Pafa occis ( foit qu’ils 
ayent efté tuez par les ennemis, ou Panfapar le venin efpanduen fa play e: & 
Hircius par fes ioldats mefmes , & par Augufte machinateur de cefte trompe- 
rie) il s’eftoit emparé des armées tant de lvn que de l’autre. Que maugré le Se- 

D nat 



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3H '!> 

nat il auoit emporté par force le Confulat,& tourné contre la republique les 
armes, qu’il auoit prifes contre Antonius. Que la profeription des Citoyens, fie 
departement de leurs terres n’auoyent pas beaucoup pieu à ceux mefmes qui 
les aüoyettt fai&es. Auffiquc véritablement, on ne luy auoit rien demandé de 
la mort de Brutus,& Cafliu^(luy eftant cela pardonné pour l’inimitié qu*il leôr 
portoit à. caufe de fon per c)com bien que pourvne publique vtilité, il pouuôic 
bien oublier vne haine priuee.Qu’il auoit trompé Pompeius,foubs couuertute 
de paix , & Lcpidus foubs vmbre d’amitié. Que defpuis Antonius fe fiant au 
trai&é de paix fai& à Tarcnte,& à Brindes,& attiré foubs efpcrance d’cfpoufer 
la feur d’ Augufte » auoit par fa mort payé la peine de cefte frauduleufe affinité. 
Bien eftoit vray qu apres on auoit eu la paix, mais pleine de fang. Ce qu’entre 
autres chofes tefmoignoycnt afiez les deffaiCtes désarmées de Lollius fle de 
Varus, le meurdre commis à Rome, en la perfonne des Varons, Egnaces & Iu- 
Ics.Ne s’abftcnoyent mefmes de parler des chofcs par luy fai&es en priué,& di- 
foyent , qu’ayant rauy la femme de Néron il auoit par maniéré de mocqucrie 
faiCfc demander aux Pontifes, fi le mariage feroit légitimé , cefte femme ayant 
conccu,&n’eftant l’enfant encor né. Parloyent aufli des exces & fupcrfluicez 
de Q^j.Tedius,& Vèdius Polho.Finablement que Liuia feroit mere infuporta- 
ble à la republique, & encor plus griefue maraftre à la maifon des Cefars. Que 
plus ne reftoyentaux Dieux aucuns plus grands hôneurs , puis quelle fe faifoit 
adorer es Temples,& en forme de Deeffe par les Preftres & flamines.D’auanta- 
ge que non pour vne charité , ou pour foing qu’il euft de la republique il auoit 
deftinc Tibere fuccefTeur de l’Empire, &c. 

Au fécond Hure. 

On sefmerucilla d’auantage dequoy Tibère auoit fi mal pris la requefte 
que luy faifoit en euidente pauurete Marcus Hortalus noble adolefccnt. Cc- 
ftuy eftoit petit fils de l’orateur Hortéfius, & luy auoit Augufte par fa libérali- 
té & par le moyen de dix fois fefterces qu’il luy donna, perfuadé de prendre 
femme , & faire des enfans , à fin que cefte tant noble famille ne fuft eftainâe. 
Ayant doncq’ Hortalus fai<ft renger fes quatre fils deuant l’cntree de la courr, 
& ïettant fa veuë tantoft fur l’effigie d’Hortenfius mife au rang des orateurs, & 
tantoft fur celle d’Augufte (pour ce que le Sénat eftoit affemblé au Palais) 
au lieu d’opiner & dire fon aduis,va commencer tels propos : Peres con- 
feripts , ie n’ay de mon grc & feul vouloir engendré ces enfans , defquels vous 
voyez icy le nombre & la ieunefTe , mais pource que le prince m’en pourfuy- 
uoit,& auffi que mes anceftres meritoyét d’auoir aucuns qui leur fuccedalfeuiï 
car ie(qui pour la mutation des temps ne pouuois reccuoir ou acquérir grands 
biens, faueur du peuple, ou eloquece,qui eft le bien peculier de noftre maifon) 
me côtentois pourueu que mon peu de bié ne caufaft à moy quelque vergogne, 
ou àautruy quelque fafeherie. Ainfi par le comandemét de l’Empereur ie vins à 
predre femmc.Voila la race, voila la lignee de târ de Cofuls & Dictateurs. Et ne 
viens àrameteuoir ces chofes pour conciter mal-vueillâcc ou blafme à aucun, 
mais à fin de vous cfmouuoir a mifericorde.Ils fouiront, ô Cefàr,lors q tu flori- 
ras,des cftats que leur auras donnez.Ce temps pendant deffens de pauurete les 

arriéré 



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CO 315 

arrierenepueux d’Hortcnfius la nourriture d’Augufte. Tibère pource qu’il vit 
les Sénateurs y cftrc ia enclins fie affetionnez , fut incité à plus promptement 
y contredire, en telles parolles. Si tous ceux qui font pauurcs , commencent à 
venir icy , fie demander argent pour leurs enfans , iamais ne feront fouliez ou 
fatisfaits, fie n’y pourra fournir la republique. Et certes noz prcdecelTeurs n ot 
permis de laiflcr quelque fois la matière qui eftoicau confeil, & au lieu d’en 
donner aduis, traiter les matières concernantes le public: à fin que par ce 
moyen nous peuffions deuifer en ce lieu de nos affaires priuees fie augmenter 
noftrc bien auec le blafme du Sénat fie des princes , foit qu’ils otroyent ou rc- 
fufent ce que Ion demâde:car cecy ne fe doit appcllcr requefte ou priere, ains 
pluftoft vne demande importune,faitc hors failon à l’imporueu , le leuer icy 
tors que le Sénat eft en confeil pour autres affaires : fie prcfTcr la modcftic d’i- 
celuy foubs couleur d’vn nombre de petits enfans , fie mefmcment faire à moy 
la mefme violence, & vouloir par maniéré de dire rompre 8 e forcer le trefor pu 
blicdequel fi par ambition eft efpuifé, il faudra remplir par mefehants moyés. 
O Hortâlus, Augufte t’a donné de l’argent , mais non par contrainte, ny à la 
charge que cela continuaft. Autrement n’y auroit homme qui voulufts’cm- 
ployer à la befongne , fie donneroit Ion occafion à tous de deuenir pareffeux, 
tellement que s’ils n’auoyent quelque crainte de leurs perfonnes , ou quelque 
efperance , ils feroyent pour eux inutiles,& pour nous chargeants fie ennuieux. 
Telles fie fcmblables parolles ( iaçoir ce quelles euffent efte ouyes fie approu- 
ves par ceux qui ont accouftumé de louer toutes chofes faites par les princes, 
foyent honneftes ou deshonneftes ) furent toutesfois de la plufpart rcccucs en 
filcce,ou bien en fècret murmure. Dequoy Tibere s’apperccut bien: au moyen 
dequoy s’eftant teu quelque efpace de temps,vint à dire qu’il auoitrefpondu à 
Hortâlus, & toutesfois fi le Sénat le trouuoit bon,qu’il donneroit à vn chafcun 
de fes enfans mafles deux cens grands fefterccs. ( Ce font cinq mil efeus.) Les 
autres l’en remercièrent, mais Hortâlus ne refpondit aucun mot, fiift par 
crainte, ou bien parce qu’il retenoit encor en fa grade pauurcté,c[uclquc chofe 
de la noblefTe de fes anceftrcs.Dcfpuis T ibère n’eut aucune pitié d’eux , iaçoit 
çe que la maifon d’Hortenfius combaft en honteufe pauureté. 

ESTIENNE DES P L. a tranflaté de latin, en François, 

Les trois derniers liures des Apophthcgmes d’Erafme. [ impr. à Paris 8 °. par 
Charles l’Angelier. 

ESTIENNE TABOVROT Aduocat au Parlement de Di- 
jon a eferit foubs le nom du Seigneur des Accors en tt. chapitres 
Les Bigarrures.Où eft traité Des Rebus de Picardie fie de ceux qui font par lct- 
tres,chifres, notes, Des Equiuoques François, latin* frâçois fie doubles , des Am- 
phibologies ou entendtrois, Des rencotrcs ou contrepetteries , Des Anagram- 
tnatifmcSjDes vers rétrogradez par lettres 8 e mots , Des allufions , des vers nu- 
méraux , Des vers rapportez , Des Paronœmes ou vers lettrizez , Des Acrofti- 
ches,Dc l’Echo,Des vers Leonius,couppez fie autres fortes follaftremct fie inge- 
nieufement pratiquez, Des notes , Des Epitaphes. [ i mpr.à Paris 16 0 . par Ican 
Richer 1583. 

Il a traduit aufli en vers latins Le Fourmy de Rof [impr.à Paris par Ant.Houic. 

D x ESTIEN 



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3i6 E S 

ESTIENNE DE LA RIVIERE a fai&vne déclaration 
des Incitions auec les figures , fur tes trois Hures de l'Anatomie de Charles 
Efticnne. [ impr.à Paris auccq icelle Anatomie par Simon de Colinez 1/46. 

ESTIENNE DE LA ROCHE dit ville Franche Lyon- 
nois a eferit vne Arithmétique & Gcomctrie diuifee en deux parties à laquelle 
font adiouftccs les tables de diuers comptes auec leurs canons calculées par 
Gilles Hucjuetan. [Impr.à Lyon P.par Gilles & Iacqucs Huguetan freres 1/38. 

ESTIENNE TEMPLIER d'Orléans a eferit en vers latins & 
iceux en apres tranflaté en rime françoife, 

La concorde de la France & de l’Angleterre heureufement conciliée entre les 
deux Roys defdits Royaumes. Dcdiee à Nicolas Bcrald homme très- do&e ôc 
bien versé en la langue Grecque. [ impr.à Paris 8 .fans datte. 

ESTIENNE THEVENETa eferit quelques Sonnets ad- 
drelTez pour cftrencs à plusieurs Notables perfonnages. [ impr. auec vn fien li- 
ure en vers latins intitulé Xcniorum pue mittendorum ad amices Epigrammat*n li- 
bellât- par Denys du Pré. 

E,S TIENNE DV TRONCHET Forefien Secrétaire du 
fieur Marefchal de S.André, & en apres Trcforier du domaine du Comté de 
Forcftsaefcrir, 

Lettres Mifliues & familiaires : Auec leurs Argumens ou Sommaires. [ impr.à 
Paris 4°.par Lucas Breycr 1 5 6 8.& defpuis par plufieurs & diuerfes fois nf . tant 
parle mefme Brcyer,quc par Abel l’Angelier. 

Finances & trefor de la plume Françoilc , contenant diuerfes lettres Miifiues 
fur plufieursfubie&s & matieres.[impr.à Paris 8°.par Nicol.du Chemin 157a. 
Lettres amoureufes çn nombre 54. Auec feptante Sonnets tradui&s du diuin 
Petrarque:& au pied de chafcun Sonnet vn Anagramme du nom des amis^ du- 
dit du Tronchet. [impr. à Paris i6°.par Lucas Breyer 1/75. 

Difcours academiques Florentins en nombre 16. contenus en quatre Iiures& 
appropriez à la langue Françoife. [ irçpr.à Paris 8°.par Lucas Breyer / 5 7 G. 

Il a deritauffi vn difcours Saryriquccn vers Macaroniques à l’imitation de 
ceux de Merlin Cocaye,par luy enuoyede Rome(où eftant à la fuitte de i’Am- 
bafladeur Malras il mourut) à l’vn defes amis au pais de Forcfts , qui le m’a 
monftré eferit de fa main. 

c Au premier liure des di/cours ^Academiques . 

if cours troifiefme oit font introduits le T ms fs , toJttiftfle 
' Fafîicux deuifans enfemble : 

LE TE MP S. Voqs môftrez bié que vous ne fçauez ce que ic fçay faire,ny 
qui ic fuis,ny quelles font mes forces, allant côme vous faiétes ça & là, fans me 
jrefpe&er autrement.Mais fi vous vous attendiez à moy, voz affaires s’en portc- 
roient bien mieux. L A C T I F. Mais qui es tu qui nous reprens fi afprement, 
& dis que fi nous nous voulions conduire félon toy , noftre cas fc porteroit 
beaucoup mieux? LE TEMP S.Mcsamisil faulc que ie prenne vn peu de car- 
rière pour vous copter de mo eltar,& doner comacemét à beaucoup de chofes, 
no iamais,peut eftre, en rédues. Voici doc la lumière, des parolles de mes quali- 
té z,& apres vous en ferez certifiez par les df c&s.Pr emieremét,ie fus d’anciénc- 

té vn 



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* * 5^7 

ré,m maiftrc faifcur d’horolqges , & Je premier .que fis fut à l’element de l'eau, 
a fin qu’elle fçeuft quand elle deuroit croiftre,oo quand elle auroit à diminuer, 
fit, combien il deuroie durer a plouuoir, L’element du feu m en fit depuis faire 
Vû autre , pour lequel ie fus forcé à faire nouuelle inuention , fit ainfi ié mis k 
main à toutes œuurcs,& en fis aufli par mefme moyen vn autre au Soleil. L’élc- 
méntdclatçrteaducrfcy de mon cfprit , me pria queieluy en fiflêauffi vn,à 
rjüoy ie fus quelque peu refiftant. L’air encor’ qui defirokde fe conduire par 
poinéls fit par minutes mé fei tfcmblable inftâce d’en faire vn pour luy, de for- 
te que iefus côtraind d’en faire vn à luy, fit à la terre commun. Maïs pour faire 
cela il me fut de befoin que je defçouurifTe 3t reuelafTe vn grad fccret dès çieux, 
dcfquels ie fuis fortinay St eileué, & ce fut de mettre les roues en ceuure , qui 
iamais nauoycnt efté Veuës cy defloubs plus outre que le rond du Soleil fit 
delà Lune,& celuy de l'arc d’iris. Voulez vous autre çnofe? que fi toft que jeuz 
donné coup aces rouies, & faififc l’horologe , tous les hommes y mirent la pâtre, 
fit leur fcmbloit vne chofe fort belle fit finguliere, comme en cfFeâ clleeft,puis 
ils commancerent défaire des horologes chacun chez foy,quineferuoient 
d’autre chofe , qu a difpenfer le iour & la nuièt. La terre fur contente qu elles 
fûflcnt communes:mais 1 air fe mi fl: en colere,voulant que l’horologc fiill fien, 
ou pour le moins que la moitié luy en appartinft. Le procès fut euoquç deuant 
Iupiter,lequel ayant examiné le droiâ: d’ vne partie fit d’autre,ordonqa par ar- 
reft que tous les horologes feroient colloquez en l’air , au plus cminéc lieu qu’il 
ie pourrait trouuer , & ainfi il a vsé iufques â prefent. La terre lors en demain 
de ce qu’elles furent colloquées en l’air fe dclpita, & fit faire des horologes de 
poudre & de .Çiblon , fit des petits pour porter en la poche, qui peu fouuent fc 
monftrent à l’air., L Ë F A C T. Comment t’appelles tu donc. Lf T EM P $. 
Ic m’appelle le T^eœ ps. L’ A C T.Ha raonfieur, pardonnez nous s’il vous plaift 
de ce que nous vous traitions ainfi , & renions peu de compte de vous. L E 
T E M. Non non,couurez vous s’il vous plaift , ie ne fuis point Efpaignol,i*ai- 
melc bon coeur, fit me defplaifcnt les ceremonies. LE FACT. Mon- 
iteur, mais quel temps elles vous, elles vous le bon ou le mauuâis. L’A CT. 
Peut cftrc, elles vous celuy qui fai&meurir les nèfles fur la paille, ou comme il 
ie dit,il n’eft pas toufiours temps de brebis tondre. Car fi vous n’eftes ce temps 
là:il faut qu’il y aye quelque autre temps qui face ces offices. LE TE. le fuis 
vne certaine figure qui pille fit prends, non pas toutes couleurs , comme faift le 
Cameleon,mais ie prés toutes les formes.Àu moyen dequoy ie ne puis de moy 
feui faire aucune opcrarip:mais ma femme fit moy auons beaucoup de faûios 
enfemble. L’ A C T. Corne s’appelle madame voftrefcmmc?L E TEMPS, 
ypflre fcruante:elle s’appelle Occafion au commandement de vous. Mainte- 
nant comme ie dis , ie me transforme en tous personnages , fit en beaucoup de 
manières. L E F A C T. Le temps fit noftrc vie n’eft ce pas vne mefme chofe, 
; puis qu’il fc dit je cours de noftre vie a eu rat de teps? Et puis quad on demade: 
Çobié auez vous de tcps?Fay vingt ^ns,tréte ans,&ç.L E T EMP S.No mêfieur 
. po,lc teps eft todfiours verbe priocipahMais t ome i’ay dit ie fuis acopaigné. Et 
pour cela jlËidit.fi i’ay teps fit vic,ou fi îay teps fit fanté:ieferay,ic diray : fit fi. 
la vie fit le tqps fufTcnt vne. focfme chofe,on dirait feulement fi i’ay vie,ou bien 

D 3 fii’ay 



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318 * S . 

Ë'iaÿ tép$,& fuffiroir.Et 1 fin que vôus fçachicz et que vous n’auéz (pleut eftre) 
6nç entendu, Quand iè fis les hofôioges aux Eléments, ie me fis Faire vnc pro- 
ilifion en bonne Forme eferite fie fign'ee de leurs propres mains,conteftant que 
Iamais ils ne peuffent rien Faire fans moy. Et qu’ils fiiflent tenus de me conuoc- 
quer fie appcller à tout ce qu’ils feroyertt deflors en auant. Mais auant que pu- 
blier ma patente, ie m’en aliay à Iüpiter (car ic fuis fon fils, non toutesfbis légi- 
timé) Èt me fis faire vrt prefent de toutes les chofes qui feroyent produites par 
les Èlefhchs quad i’y ferois prefent dont le bon pcrc,nc penfantnullemét en la 
malice, difeouroit à part fby , Aquoy fc peut trouücr ceftuy-cy? peut il eftre au- 
tre qii’vh homeîNon,penfoit-il:Ergo il ne peut pas eftre par tout.parquoy i’ob 
tins mon cas, fit mâ depefehe faille ie men rcuins.Or efeoutez pour la premiè- 
re chofc que ie fis,ic dônay loy à tous les horologes fi bien que fans teps,c’eft à 
dire fan s moy,ils ne valent rien, fit qu’il ne foit vray,que beaucoup de gens fça- 
uent eé mien feCrctivous voyez qu’il fc dit. Voila vn orologe qui ne va point à 
teps.'Par ; aînfi apresauoir defployé ma patente ie me fuis fai& maiftre de tout 
par hérédité fie appennage de Iupiter mon pere. Mais voicy le cas , Quand les 
Diéùi s’àppcrccuret de ma furprife, ils aflemblercnt le Confeil , fi t tindrent les 
cftats pour aduifer de reuoquer ma patente, & mon pouuoir,& me defFairc cn- 
tiercmént.Neantmoins tout ce qui s’y peut detcrmincr(pource qu’il fut refblu 
qu’il ne feroit rien plus infâme que d’anullcr la parollc de Iupiter) fut de me 
condamner à n’eftre iamais ftable , mais à eftre comme vn horologe, ou corne 
vnc girouette. Et voila pourquoy on me voit tatoft chaud, tatoft Froid, tantoft 
humide .tantoft fcc , tantoft accompagné de vents , tantoft accompagné de 
plpy es, tantoft calme, & tauroft impétueux, fans me pouuoir güeres arrefter. 
h’ A C T. Velitablcmét ce font grandes chofes,que ie n’auois iamais enredues. 
LÇ T. Ce n’eft pas tout,aycz patiéce.M’ayant les Dieux fait vne fi terrible feu 
tciicc/ie me voulus véger.Mais ie vous prie,voyez par quel moyen.Ce fut à tro 
per Mars &Venus,quâd ils furet couchez enséble pour iouër des coufteaux. Le 
Coq qui eftoit leur feruiteur, auoit téperé l’horologe pour fçauoir cobié d’heu 
tes il auoit à les faire leucr , ie trouuay raoyé de retarder l’horologe , fit ainfi de 
main en main, corne il alloit ie le recu!ois.Le coq voyat fit regardât cét fit cent 
fois à fa moftre:trôuuoit les heures fort lôgues^ la fin las qu’il fut de tant faire 
la fencinelle, il s’endormit à la mefme heure, ou peu apres qu’ils fc deuoyent le- 
uér,dont aduirir que le Soleil fc leùa,fit arriua la fortune fit ladifgrace q l’adul- 
tère fuc dcfcbuuert.Quâd fit quand ce feruiteur de Coq fut condané à faire do 
refnauât l’office de l’horologc,pource qu’il ne le fçeut bien tepeter. Ma malice 
fut adoneques cognue au Ciel, qui fut caufe qu’il y eut contre-confeil par deli- 
beration duquel i’en fus déclaré banny . T outesrois qui va auCiel il y va aucc 
monauthorire , mais tant que l’on va par ces bas lieux, ie fuis toufiours le Do» 
minus.Et quand ce vient à entrer en ce grand Ciel parfait ; c*ltftlàçm fetermi- 
ne ma puiflance , fit où l’on peut aller fans moy. Car on y dbmtutc toufiours 
fans temps, fan s terme, fit fans fin. LE F A C T. le vousprié Voyez que de 
belles matières nous oyons icy :di#es moy ie vous prie pourquoy doncoti 
vous appelle maûuais fit bon, L E T, L eftre immortel que i’ay ça bas parmy 
vous me faiH voir fit confiderer du Comanccïftentiufqucs au pied tant fit tat de 

voz 



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£ î 3?* 

îVoi ififolOTcts^niquiteZj&indigïiitci.qiJci’cn foi» dâuenu mcfd^pt Etnçv- 
*tez que ce »eft pas moyqui fais les hommes mcfchams , mais ce (oncles Hom- 
mes Alt (chants qui me font eftre tel qu’ils font. Comme tantofttriftc,& dou- 
loureux^ tantoftioy eux, s’ils m’en donnent la raifon, & pour me transformer 
à mon plaifir,à tout ce que ie veux, ie viensàfairc toutes chofes nouueÜçs. Iay 
apres la malcdiâion de l’inftabilité à doz, aucc les inimiriez entre les Dieux lie 
moy,& penfez que cclaeft caufo que kfais mille maux. Eux font ça basnaillrc 
les chofes, & par defpit ie les ruync:eux infùperbiffent les hommes, & ie les ab- 
baifTe.Que voulez vous mieux, que s’ils font quelques belles femmes blanchbs 
& tendres de cuir : ie les ridde par defpit, iufqua faire pourrir lçsjplus beaux 
fruiâs qu’ils fçaehent faire, & Jes pauurcs gens qui ne fçauent noftrc inimi- 
tié, pen (en t que ie le fais par defpit d’eux, qui eft caufc que bien fouujçnt ils me 
maudifTent,deteftent,& blafphemét.Et qu’il ne foit vray, que ie mets les mains 
a toutes les paftes du monde, & q ie ne foys prefent à tout ce qui s’y faiâ: allez 
par toupies haurcs de la mer, vous trouuerez infinis beaux nauirçs bien armez, 
bien chargez, bien equippez,& force peuple pour fe mettre dedans. Qu’atten- 
dez vous là pauures gcnsîque faites vous’que ne partez vous?Il n y en a pas vn 
qui ne vous die,nous attendons le temps,auffi ton: que le temps nous fera pro- 
pre, nous forons voille. Sans moy on ne peut herediter : lesenfans ne peuueht 
iouyr du bien de leurs pères fans moy. Et plufîeurs y en a qui m’attendent plus 
qu'ils ne voudroyent. Sans moy on ne peut faire nopces , il faut attendre que 
l'efpoux & I*efpoufcc ayent le temps , & que le temps des nopces foie venu. Le 
payement des deniers le peut il faire fans moy ? Prefentez vne cedulc , pu vne 
ûbligadoiià quclqu’vn fans moy: vous verrez qu’il dira auffi toft le temps n’çft 
pas encores venu. Et cela ce cognoift par mon cnfeigne , qui s’appelle la datte. 
Tellement que fi ie ne fuis encores arriué:il fera bien difficile que le payement 
fe face.Encorcs y a il fouuent prou de befongne apres mon arrjuçe^C^qucl- 
ques fois le mauuais payepr ne tient pas grand compte de ma venuç: ài^Ç quel 
que autrefois quand il a affaire d’argent, ie me cache en quclquç çpfp, &nc 
me trouue point à fon befoing : mais y enuoye feulement ma fil).e D^ûardc, 
qui eft la plus farouche du monde,pburce que ic fçay querelles gçns ne pren- 
nent pas piaifir de la voir , car elle leur fait ho femblct,& fine faitrie, pour eux. 
C’eftExcufe, ainfi la nomme ic,laquellc leur 4it,lc temps n’cft pasvequ àcefte 
heure de prefter,le temps a apprins aux hommes à viure. Sôme qui fait les çhp 
fes fans moy,c’eftà dire,fans ma volonté, il ne fait rien qui vaille,: ^ pourmon 
regard ie fais tout ce qu’il me plaift. le mitigue toutes chofes , & u’pffjppint^ 
•plus grand maiftre que moy. Qui m’a en fa compagnie ilamur.;Aucclc 
temps, aucc moy,dis-ie,fc prennent les fortereffies^’cfclaicij^i^ rou^ 
blés, fe mitiguent les violences, s’humilient les deshobcifï^nçej;, fc qçfcptfr- 
tatenc les fautes , fe recognoifTent les péchez , fc domptent les rqb^oas-, # fp 
cofcfommcntles mauuaifcs entreprifos. Les armes, Le fang cfpa^c^c, Jes villas 
-pilietsÿfcs maifons bruflecs,les temples démolis , les vierges vio^q^ lcpea,- 
pia pcsdù,peuuent ils mieux faire cela que moy?Mais venons $ açtyçs jmmp.îp 
fais i’amdur queiquesfois de vous aucres créatures, & vous dprmç^apt <}c 
plaifirs qtfilcft pofüblc»qui faidque vous di&es après : O quççcftuy&cy a hop 

D 4 temps. 



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jïiô £ S 

temps , il tfo. foucyqüe faire Larnoor ,c’cft k dire , Ton temps luy enooye bon 
temps.&au contraire, fait l'homme riche, ieune, Noble ou Roy, ou quel qu’il 
foie, s’ilnemc plaift, il n’aura bon temps, ains ie feray en (on endroit tel qu’il 
me plaira. Et Ci quelque fois ie veux bien à quclqu vn , & que pour auoir quel- 
que autre èmpefehement, ic ne le puis fecourir : ie luy enuoye ma fille ailncc. 
L’A C T. Quelle fille ? vous aucz donc des filles ? LE TEMPS. Ouy , i’en ay 
deux, belles & bonnes, & nées de légitime mariage , lefquellcs i’aymc bien , & 
qui s’en veut feruir, il ne peut que bic efpcrer de moyX E F A C T. Leur nom 
s’il ne vous defplaift. LE TEMPS. L’aifncc s’appelle Patience, & l’autre Ex- 
'pcrience: à l’vne i’ay donné puiflancc de vaincre la malice des hommes,& l’au 
tre ie l’ay fàiâ maiftre fie de toutes chofes foubs mon nom & authorité. Or à ce 
mien feubry que ie vous dis, auquel ie ne puis afiifter par ma prefence,ie man- 
de ma fille Patience. Apres ie la fais fuyure par ma femme Occafion:& puis in- 
continent que ie fuis arriué , ie le fers merueilleufemcnt bien, voyez qu’il fc 
dit, Le temps cft venu, ic veux faire , ie veur dire,&c. Qui a le temps ( dit le fà- 
ge } ne doit point attendre autre chofetcar fouucnt il change de fantafic.Theo 
phraftus Erefius auoit toufiours en fa bouche qu’il n’eftoit fi chere defpcnfc 
que du temps, & ccftuy la cognoifloit fi bien mon humeur, qu’il enfeignoit de 
m’employer promptement auffi toft que ie me prefentois. Et Dieu fçaitfi Pc* 
rides me mefeognoifloit, quand pour defteurnerle ieuneThoImidcs de quel- 
que fotte entreprit , il luy dit: Que puis qu’il ne vouloit aucunement croire à 
fôh corifeil,qu a tout le moins il attendit le temps, c’eftà dire moy , comme le 
plus faige confeiller que l’on fçaurok requérir : il fçauoit bien dequel bois ie 
me dbauffois. Mais il fe dit vn di&on qui ne me plaid gueres defrobbé de Pé- 
trarque, quandla populaftc dip Il viendra vn temps que ie feray , que ie diray, 
c cft mal parle, pource qu’il fè fçait que ic fuis capricieux, & quclquesfois qu’on 
min.uoqù e,iene le veux pas. Car il me femble que le parler de ceftc façon me 
ftroit commandcmenr. Mais pour parler plus proprement, il fc deuft pluftoft 
dire, s'il jdaiftau temps, & non pas Je temps viendra , & mc pardonne meffire 
ptrrîVqUc auec fés paillons. Ne dit-on pas quand on parle de ma femme , Tat- 
ténisl’bfccafion , non pas l’occafion viendra* Il me femble qu’ouy. Et quelre- 
fpetft mc doit on porter fur ma femme ? Or notez que le parler fobrementeft 
viie belle thofc,& qui m’appelle modcftcmcnr,il empoigne ma volonté.Car il 
s *in faitcéftàm , puis que ic lay enuoye Occafion ma fcmme:& quand elle cft 
'ârriucC jfc he-pttis plus gucrcs demeurer apres, pource que ie me plais fort en fit 
Compagnie ;. 1 Vn autre dira, En toute ma vie icn’ay pas eu vne heure de bon 
temps. laÿ tdufiours eu des affaires , ie trauaille nuieft & iour. Or qui me veut 
'auoirtiôur^ompagnie douce, il faut qu’il aye certaines parties en luy.L A CT* 
Mon fieu r , ie le voudrois bien entendre. LE TEMPS. Prçmicre- 
ment îîfadt 'qu’il n’aic nul foucy, qu'il foit fans maiftre, fans gouucrncmcnr, 
Tans chàrgé,TahscoIere,fans affaire, fans procez» fans auarice, fans enuie» fi»n.« 
"dette; ïfuec'^lufieurs autres conditions , & principalement fans femme. LE 
F A CX/A Dieu donc Moüfieur leTemps, ie rie puis eftre des voftrcs, jene 
‘ vous verray iàmais chez moy, car i’ay femme & gouucrncmcnt de famille. 

X E T E*M PS. Tout beau , tout beau : enpore ne fuis ie pas fi rigoureux que 

t r ■ VOUS 



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vous pé fez, quelquefois vicns-ic bié demeurer auccqucs vous,mais lanspoint; 
ci c faute, ic ne m'y arrefte pas tat corne ie fais auec les autres. Et puis ie fuis fei— . 
gneur de tout le mode,& les homes que ie fais mes lieutenâs dominent plus q 
de raifon,car il faut coplaire à plus d vne peifonnc. Et ainfi ie ioue aux efchecs 
de tous les cftats & de toutes chofes (orties des Elemens,en tel têps il fc difoit, 
en tel téps il fè faifoir, au moins (i le téps eftoit tel corne il fut en telles années. 
Le temps d’auiourd’huy veut cccy. Le temps d’auiourd’huy veut cela. Tuas eu 
le téps de te faire riche,& tu l'as 1 aille palTcr. Mon Dicu,dit rautre,que ne fuis- 
ie,ou que ne fuf-ic de ce téps là l Et c’cft pour cognoiftrc que ie ne luy fuis pas 
propice. Au refte ie fuis quelque fois auec vous,& veux bié que vousfaites vne 
chofe,toutesfois ie ne vous en prclfe point: & vous en lai fie la liberté ( comme 
vouspourricz dire) &ie vous propofelecas que vous fulfiez en vne chambre 
tout leul auec vne belle ieune dame, que vous aimeriez & comméçafïiez à luy 
vouloir liurer la bataille,elle vous dira, le vous prie laiiTez moy,quelqu Vn vien 
dra,ce fera pour vne autre fois. Or voicy que ie vous veux dire , faites moy ce 
plaifir de ne vous laiffer point tromper de cefte forte: car ie vous ay mandé 
Occafion ma femme pour vous faire feruice. Et lors que vous l’auez prefente, 
allez y de pieds & de mains , 6c croyez que ie ne fuis gueres loing de vous, par- 
quoy ne vous paillez point de paroles. Occafion demeure mal volontiers inu- 
tile la où ie la mande : car elle eft defpiteufè 6c teftue , 6c quand elle voit qu'on 
ne tient compte d’elle, elle s’enfuit deuers moy plus vifte que foudre, 6c trou- 
ble toute noftre famille, parquoy il fe dit certainement que quand il y a occa- 
fion , il ne faut point attendre le temps. LE F A C T. Certainement vous cftes 
vn grand & digne perfonnage. LE T E M E S. le vous diray d auâtaige, vous 
auez entendu , comme ie fuis celuy qui ay porté les roues au monde, & les mis 
en la main des hommes. Tellement qu’eux & moy bien fouuent tournoyons 
enfemble, de mes roues iayfaiâ: le monde rond, les cicux, la terre, les iours,& 
toutes autres chofes. Le premier qui fit fortir de la tefte les roues q; i’y auois mi- 
fes fut vn gros & gras homme qui en vn certain cfté fentit vne fort grande cha 
leur, & les mouches luy faifoientla guerre à outrance. Son nom eftoit Arro*- 
ftus : dont il inuenta la Rofte oui faitt deux effets envn trai<ft,;alTauoirelIc 
chafie les mouches & rafraich it le vilàge enfcmble.Les damoifellcjd’appellent 
maintenant vne contenance ou efuentaîl. Il eftoit outre cela grand mangeur, 
& fc cira vne autre roue de la tefte, dont il trouua moyé de faire tpOrncrla bro 
che,& ainfi peu à peu il apprint à faire cuire la chair en tournoyai* a^prosxîu 
feu. Et par foninuention depuis on l’a appellec furj’ethy mologicrdefôn nom 
Roft,ou Rofty. D’ailleurs les deniers font ronds corne roués forties dçlatefte 
des hommes, les anneaux font ronds. Le bal eft rond, 6c les hommesrq^nd ils 
ballent tournent 6c virent, mais ce ne font autre chofc que les piipuiçttes de 
leur cerucau qui leur font ainfi à force de contrepoix, ( 6c mefmement; quand 
jlsfoht ieunes)tourncr& virer le refte de leurs mcmbres.Or ^ Içs rpu& portet 
les chîariots, les coçhes,& les charrettes, 6c iadis ks rqucVportcrenc.yn cp^rdc 
feu au ciel , parquoy tous les elemens cornent. Le ciel tourne je cctuçau, tour- 
ne,en cfcriuantla main tournera plume eft rondelles doigts rofids,qqi font 
tourner latefte de celuy qui eferit, tant que bic# fouuent il nô fç*it«e qu’il 

fai<ft„ 









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jir ES 

îîxQt. En Tomme, toutes chofes de ce monde Tonttoumoyantes.il eft vray que 
ce n'cft pas tout d’vne manière. Verbi gratia. Le Soleil, la Lune & les Eftoillcs, 
tout cela eft rond, 6c tourne , mais qui vne fois l’annee feulement , qui vnc fois 
le mois , qui vne fois le iour:& qui à toute heure , & y a tellcchofe qui tourne 
continuellement. mais quoy ? ce qui ne tourne qu vne fois l’an fait plus grand 
volte:dont apres toutes chofes fuccedentàvn mefme point. Vous deuez auoir 
prouué, quand vous eftiez enfant, que vous preniez plaifir à vous tourner cent 
& cent fois,& puis quand vous vous arreftiez, il vous fcmbloit que tout ce que 
vous voyez à l’entour tournoit,& comme vous eftiez amufé à cela, la débilité 
engendrée parles petites roues de voz ccrueaux vous fai foi t tomber par terre: 
puis eftans vn peu plus grands & voz roues vn peu fortifiées , vous tournoyez 
d’autre façon, comme à danfer , baller, en gaillardes, en bouffons, & en autres 
infinies fortes qui vous fembloyent fort agréables , & n’auez autre chofe à la 
fantafie. L’ A C T. Il eft vray. le l’ay fait infinies fois. LE T E Or fus, faites 
voftre compte , que vous tournez maintenant auffi bien que lors. Mais dou- 
tât que les roues de voftre ceruelle font plus grades & plus endurcies,auili vous 
fai&es plus grand tour, corne de dire , ores à Paris, maintenant à Venifc/atoft 
à Anuers, tantoft en ville, tantoft hors ville, tantoft à la chafle, ores vous mon- 
tez, ores vous defeendez chacun , & chacun iour, chacun mois , & chacti n an, 
vous rornez à faire cent & cent fois vne mefme chofe: AfTauoir tourner & virer 
tout à l’entour de vous ouloing ou près fans iamais partir du point du milieu 
du centrc.Et quand vous aucz tourné vn long efpace de ceps, quelquefois plus, 
quelques fois moins: en vous arreftant & confiderant cornent les homes tour- 
nent & virent, & côbien eft tout ce monde mobile, vousfai&es cômc les petits 
enfans : affauoir le cul à terreentre les vers. & qui dira en fe mocquant de mojr 
que ie baille icy des pirouettes , il fera plus pirouette que moy. Et fi apres 
s*eftre mocqué de mes roues , il confidere fa vie , il trouuera à la fin fina- 
le que tôiit le monde tourne & change en toutes fes aeftions , Tvn les eftats, 
l’autre les fabriques, l*vn les pofTeflîons, l’autre les accouftrcmens,lvn les liures, 
l’autre les deniers, les compresses boutiques, les traffiques,Ies exercices , les fol- 
dats , les en feignes , & iufqucs aux médaillés qui furent faiâcs en façon de pi- 
rouettes: & les met on fur la tefte au bonnet ou auxehappeauxqui fontronds 
pour faire cognoiftre que ce qui eft defloubs eft mobile , corne vne girouette, 
&fai<fton les pourtraiâs de ces médaillés , par reprefentacion d’hommes an- 
ciens , pour taonftrer qu’ils eftoient tournoyans & pirouëttans comme nous. 
L’ A C T. Et voila bien tourne, ic vous promets que la tefte me tourne de vous 
entendre , en effc& que moniteur le temps fçait routes chofes , & tous f ccrets 
luyfdntpar tout manifeftes.L ETE. Les chofes d’importance font toutes 
en façon de virer, & de roue, (ë pain eft rond:& ne fc peut faire la farine fans les 
rouës qüi rtiafehent le grain: les tonneaux qui confèruent le vin, font ronds 
peur cftre rouIcz.Et pôurcc la nature fit la veuc du raifin rond, à fin quelle tint 
ac la pirouette , de maniéré que qui fe donne trop du ius qui fort de cefte ron- 
deur ,'vire & tourne Tans remiffion , & faiâ rire le peuple, tous les membres de 
l’homtne font ronds, & de la vient que quant vn homme fc trouue homme de 
bien, oh luÿ baille ciltrc d’homme rond pource qu’il va félon le compas des 

v roues 



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rôties qu’il a en Ton cerneau , fie ncpafle point lVne deuant l’autre , c’eft à dire, 
qu’il va rondement en befongne. Voila pourquoy la femme n’eft point de 
tant deftime que l’homme, fi quelques folaftres qui en ont voulu caufer font 
dignes de croire , d’autant , difent ils , qu’il s’en fâult i’vn des principaux de fes 
membres qu’ils ne loyent tous ronds, dont elle ne peultfi rondement procé- 
der que l’homme.Et puis elle fe pouruét de plus de roues en fon cerueau qu’el- 
le ne deuoit,quï eft caufc qu’elle ne fe peult bien arrefter.Le tabourin qui faidfc 
danfer les ieunes gens en tournoyant, comme s’ils eftoient fols ou infenfez. Le 
tabour qui anime le fouldat , la trompette qui donne cœur au gendarme pour 
fc tuer IVn l’autre comme fols , pour les biens de ce monde : tout cela n'eft pas 
rond fans caufc. Outre plus les hommes s’amufent volontiers aux chofes ron- 
desrcar clics font propres à leur cerueau. Comme font les deniers, les efcus,les 
efteufs,les raquettes, les ieux de ballon, de boulles fie de quilles. En faifant ma- 
nier les cheuaux on les picque en rond. Et imprimant les liures on tourne vn 
moulinet, la vigne fe tourne à l’entour de l’arbre, on mange fur tranchoirs 
ronds,on boit en verres & couppes rondes, les flcutes,les flageolets , les tuyaux 
d’orgues , bref toutes chofcs font rondes , ou pour mieux dire pirouettes & gi- 
randolles yfliies de la caboche des hommes. LE F A C T. Puis que toutes 
chofes fortics de noftre girouette tournent fie virent , il eft bien force que nous 
virions aufli,n’eft il pas vray?L E TE Ccft ce quei’ay dit. LE F A C T. 
Mais comment pourray ie voir fi vn autre vire quand ie vire moy-mcfmc? 
LE TE. Les giroüettcs prefentes & le tour de l’aduenir ne le voyent point, 

mais les paflecs corne elles font efcheües, elles le voyent clairement. L’A G T. 
Or donc, Moniteur, puis que tout tourne, ie vous prie que vous tourniez voftre 
difeours à nous laifler quelque profit fingulicr de vos arrailbnnemes.L E TE. 
le le feray voulontiers ,pôurce que vous me reffemblez fort eftrc de mon hu- 
meur^ de ne vous toufiours gueres arrefter en vn lieu. L’A C T. Pourueu que 
nous n’arôns celle malédiction de ne pouuoir demeurer en ceruelle, baille 
nous recevrons ce qu’il vous plaira auec honneur. LE TE. Non mes 
amis vous yrez de laifon à autre , toufiours accroiflans auec profit & hon- 
neur. L'A C T. Nous vous remercions infiniment. Mais ie me doute bien 
qu'il faut faire pour eftrc vnis auccques vous. L E F A C T. Il me fem- 
ble que c’eft qu’il faut auoir entendement. LE TE. Or lus puis que 
vous le fçauez ic m’en vois efperant de vous voir bien fouuent. L’A C T. 
A Dieu donc Moniteur , il vous plaira nous eftre toufiours bon fie pro- 
pice. LE T E M P S. le le vous promets : mais non pas toufiours , car il eft 
împolîible.à Dieu de rechef, fie retenez comme dit le Fa&ieux, qu’il faut auoir 
de l’entendement pour auoir vfage de moy:Ôc n’oubliez ma femme Ôccafion, 
quand elle fe prefentera , fie entretenez bien mes filles Patience fie Expérience, 
lefquclles de vos affaires vous moyennerontenuers moy heureufe fin. 

ESTIENNE VALENCIER Forefien a eferit, 

Eclogue'prçfentcc au Roy fie à la Roine pour eftrcnes , laquelle contient vne 
déploration des miferes de la France: Enfemblc vne Exortation à leurs mage- 
ftez, princes, feigneurs, fie autres leurs fubie&s pour de tout leur pouuoir s’em- 
ployer 1 la pacification des troubles fie guerres ciuilcs de leur royaume, fie efta- 
i « blir 



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3H c ° 

blir vnc bonne & fain&ë paix pour le commun bien & fâlut de tous. [ Impri. à 
Paris 4°. par Federic Morel 1576. 

Dialogue du corps & de refprit faid par Sonnets trai&ant de l’aduerfité,& des 
deuojrs de l’homme. Auec vne confolation du ciel & vnc Ode à la louange de 
Pallas. [ Impr. de mefmes par Federic Morel f 5 7 9. 

Les plaintes de la penfee fidèle amie , qu elle faid au Soucy , Ton defloyal amy. 
Auec la refponfe que luy faid le Soucy pour fa réconciliation. Le tout en vers, 
& impr.de mefmes par ledit Federic Morel 1/80. 

ESTIENNE YDELEY Chapellain ordinaire des pauurcs Pc- 
ftiferez de la ville de Befançon a eferit, 

Des fecrets fouuerains & vrays remedes contre la Peftc,Liurcs. 11. Contcnans la 
maniéré de prçferuer les fains,contrcgarder les frappez, & nettoyer les lieux in- 
fcds:demonftrant fi familiairement , qu’vn chacun en cas de ncccflité fe pculc 
guérir & furuenir fby-mcfmè. [ Impr.à Lyon 8° .par Ican Stratius, 1 / 8 /. 

E V B V L E. Voyez les fentences des Poëtes Comiques Grecs tradui- 
tes en François, & impr.à Paris 16 0 . 

E V CHIER Euefque de Lyon. Voyez B.Aneau. 
EVCLIDES. Voyez Iacques Peletier. 

EVILLERI DE PÀSSEBRESMEa eferit. 

Le plaifant Iardin des Receptes, ou font plantez diuers arbriffeaux & odoràtës 
fieurs,du crcu de Philofophie naturelle, cultiué par médians experts en Phy- 
fiq ue fpeculation. [ impr.à Lyon 16 0 . par Benoift Chauffard / 5 5 6. 

E V RI PI DES. 

L’Iphigene d’Euripide Poëcc Tragiq, tournée de grec en françois par l'auteur 
de l’art Poétique quinefe nomme autrement que par ces deux lettres T. S. 
Dëuinez qui c’elL [ impr.à Paris 8°. par Gilles Corrozet 1 55 0. L’Hecuba,t age- 
die du melme Euripides,a efté traduite aufli de grec en françois par Guillaume 
BouchetcLôc la Medee par Iean Antoine de Bayf. 

Le chœur ou trouppe des femmes de Chalcide. 

O que ceux là font bien heureux» 

Qui font d vne femme amoureux » 

Non trop en beauté excellente , 

Ne trop âufïlay de pour eux 
€n médiocrité confiante» 

Et à qui Venus a permis 
osduoir lift ou ne foyent admis 
Ne grdds feigneurs pour leurs richef- 
Ne mignos Çÿ mignards amis (fes » 

Tour leurs beautez» allogreffes . 

Ceux peuuent en tranauiltté 
Vfer d bonne fie priuauté» 

Viuansioy eux auec leurs femmes » 



Aux cœurs defquels la chafietc 
F ai fi ardre mutuelles flammes . 
fupidon pour Dieu adoré 
Tire d'vn petit arc doré 
Teux trai fis de differente forte: 
L’vn d eux rend l'amour honnoré» 
Et l'autre trouble & malheur porte. 
Sa mere ie madreffe à toy, 

Çefi arc fâcheux © platn d efmoy 
Détourné le * Venus la belle: 

Carde mon ch a fie lifi mey 
Te ce fie fagette mortelle. 
Tonnemoy moyenne beauté 

Et 



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Et grâce en médiocrité » 

Saint plaifir defir bonnette: 

T eu Je réncontre loyauté 
En beauté dont l on faiH gradfefte . 
Variables font les humeurs 
Des hommes jdufiifint Us meurs, 
Trop variable efl leur nature* 

Mais aux drcdlf s , aux entiers & 



meurs 



Toupours mejme intégrité dure \ . 
Tçrc, cela que. tu deffens 
Ou commandes à tes enfant 
Eu leurs bas délicats aages, 

Efl ce qui IcsfaiH triumphans. 
Vertueux grands perfennages. 



Car la bonne éducation 
Donne à l enfant tafefiion 
D' ay mer prudence venerable, 

6t fityr t imperfection 
Du villain vice^deteftable, \ 
Tuisluy fuitt, la grâce de voir, 
Entendre commettre tffçauoir 
Qttilfautfuyr & quil faut faire, 
S eur moyen de luy faire auatr j v 

Honneur & immortelle gloirç. , 
Sfijture vertu eflvn grand, point* "1 

T ourla femme qui bien à ppint 
Conduit le faiH de fon mifuage: 

Et pour plat fir nefaujfepoinc 
La loyauté de mariage, • - &c. 



E V S E B E. Voyez Claude Defpencei Claude de Scyflèl. 

EVSTATHI VS. 

Amours d’Ifmenius. Voyez IeanLouùcau.Hicjofmc d’Auofï. 

EVSTORG DE BEAVLIEV Lymofin a eferiten rime: 

Les diiieirs Rapports contenans plufieurs Rondeaux, Dixains & Ballades for , 
diuers propos, Chanfons,Epiftres,Enfomblc vne du coq àl afne,& vne autre de 
l’afne au coq,Sept Blafons Anathomiques du corps féminin, AfTauoir du Nez, 
de la lourdes Dents, de la Langue, de la Voix, du Cul , & du Pet & de la Veflè, 
L’cxcufe du corps pudique contre le blafon des blafonneurs des membres fé- 
minins. La refponfc du blafonneur du Cuî à fauteur de l’Apologie contre luy. 
Les geftes des Solliciteurs de procez , & la description d’aucuns labeurs tant de 
l’cfpritque dü cbrps,oùceux qui plaident font continuellement. Noms & fur- 
noms tournez, DeplorationsjEpitaph es & autres compositions. Le toutimpr.à 
Lyon 8°.par Pierre de Sainte Lucie 1537. 

* Blafon de la loue. 



Trejbelle & amoureufe Joué 
Sur laquelle mon cœur fe iouc 
Et mes yeux prennent leur repas: 
loue faille mieux qu'au compas, 
loue blache , ou bie Claire S Brune, 
Ronde comme vn Croiffant de Lune 
S ’ alongeant vn peu vers la bouche, 
Qu lime tarde que ne te touche^ 

Et te mejûre auec la mienne : 
Laquelle chofe en brefaduienne 



Ainfl que i' en ay le fouhait. . 

O Joué gaillarde dehait 
De qui tout amoureux faiéî feHc 
Contemplant ta beauté parf aille: 
loué de qui le feul pourtraïü 
Les plus ruflz, à foy attraiB. 

Joué que nature illumine 
D'vnpeu de couleurpurpurine 
<sA mode de fleur de Tefcher 
Tourte vedre aux amats plus cher . 

E Joué 




3 i (5 E V E Y E Z 

loué non flelbriesoupàndante, G < loué tu me mets enfoucy 

‘Point goffè>roetge .om flamiwwtrtte, Comment-ietrdonray louange 
A ms tenantk moyenpar tqut. { Fors que t appeüer loué <X <±Angc* 

jfouè haïffantÇaufii ffurtout . - ' lotie d'albafhe,ou criflabne, 

T> ’vferfurfay d autre painBure * loué que le naturel T line 

Que deWieu feul>& de nature. Ne [çauroit au vray blafonner > 

loué ne maigre >ne tropgraffe - loué qui àbref férmonner 

Max>replete de bonne gace> INjt* ne ridatachenu trace* 

Ne trop pajle»ne noire aujSi. Et es le plus beau de la face. 

EVT ROP I V. S. Voyez Bernard de Girard. 

E V MA R P E FR O Y DE VILLE Dcuicrs Db&eur ez loix, 

& luge general des baftillcs du Roy en Perigort a eferit, 

Quatre Dialogues de l’origine de la Nobleflc, où eft déclare comment on la 
peut acquérir, 6c l’ayant acquifc la confcruer. [ impr. à Lyon /6\parBarthclc- 
myHonçrorat 1574. 

Au premier ‘Dialogue. 

Dieu a voulu qu’il fiift faid diftinûiondes perfonnes 8c quelesvns com- 
man dallent , 8c que les autres obeiflent , & qu’a celle raifon nous à elle com- 
mandé d’obéir ànoz fuperieurs , voire quand ils feraient mefehans, pourueu 
•q ue ce ne foît contre la parolle 6c honneur de Dieu, 8c qu’il a eftime vne lignée 
plu s que l'autre. Voila po^rquoy Dieu promit , qu’il feroit y ffir fon fils bien 
ayme de la lignee de Dauid.Tu peux donc cognoiftre parla qu’il y a différen- 
ce de perfonnçs. Aulfi eft il eferit en l’Ecclefiaft.chap.x. La terre foit benite de 
laquelle le Roy eft noble, 6c à cela s’accordent noz ïurifconfultes en la loy y?- 
nàtores. ff.de fenatori. 6c en la loy J.Gif dignitaeib. Tü peux donc voir par là co- 
rnent les vns font nobles , 6c les autres non nobles. Bien eft vray que quand il 
dît : Bénite foit la terre dclaquellcle Roy eft noble : il n’entend parler du Roy 
noble ! caufe de fa lignee,raais de celuy qui eft vertueux , bon 6c équitable , & 
par confequent noble en fon coeur y 6c par ces cffe&s. car quand Dieu efieut 
Dauid pour Roy c’eftoit vn pauurc berger de maifon non noble : tant y a que 
defpuis toute fa lignée a efté appellee trcs-noblc,! caufe de la grand vertu, 
équité , fainâeté 6c bonté qui refidoit en Dauid. Et puis que Icfus-Chrift eft 
defeendu de la lignee de Dauid 6c que nous fommes fes freres comme il nous 
appelle d’autant que nous n’àuons qu’vn mefme pcre,il s’enfuir que nous fom- 
mes tous nobles. 

E Z E C H I E L. Voyez le liure de fa prophétie diuisé en 48.chap.ca 
la Bible. 

LIV*K 



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£ 



3 * 7 , 

LIVRES D'sAVreVRS INCERTAINS.} 

Trai&é des E A V E $ artificielles, & les vernis# proprictcz d'icelles profi- 
tans aux corps humains. [ Impr. à Lyon par Guillaume le Roy i 483. 

Deux E G JL OG V E S ouBdrgëttcsyi'vnc contenant l’inftitution,puifTan- 
ce & office du bon pafteur: l’autre les abus du mauuais, & monftrant què biert 
hcureutteftquia creu fatisauoir veu. Interlocuteurs -en la première , CHriftln,- 
ChrifHneyPiWre, André; & en la fécondé le pafteur meflager, vp berger ethni^ 
que,vn pafteur Iuif,vn pafteur Chrcfticn,Lc fils de Pan. eferiptes pair Fi D.B.P. • 
[Impr.aLyorr8°. par IçanSaugrain 1/63. oi-; ; i r 

Le Romant D’-E D I P V S fils du roy Layus, lequel Edipus tua fbn pere, & 
defpüis efpoufa famere. [ Impr.à Paris. 

EL E G I E fur le dcfpart de la Rbinc Marie retournant en fonRoyaume 
d’Efcoffe. [: Impri. par Benoift Rigaud t$6 1. : ; 4 

T raidie des *£LEMENS, temperamens, humeurs & facultez naturelles, 
fe!6 la dôdfcf i$é d-’Hipocratcs &de Galen.Impr. à Lyon 8°.par Guillaume Rou- 
uille 1355. . 1 

EN'CI^ÏRIDIÔN abrège a la (cicncc de Dieu. [Impr. à Paris fc\- ' 
L’hiftoirede L’ENFANT INGRAT, par pcrfbnhages.pmpr. à Pa^- 
rofc 0 .# £fcyôi* isi parpliùier A'rnoullct. ■ ' : . 

Moralité de L’EN F A N T de perdition, qui tua fbn pere êc pendit fàmc-' 
re, & «ïfin v fedef<jfpera. [Irftpr. à Lyonid 0 . par Oliuier Arnoullet. 

‘L’hlftoire de L’ENFANT PROD 1 G VE ,Par personnages, [lmp. à 
LyooparjBenoiftChâufïard. . \ 

L’ENf A NT faige à trois ans. ' - . - 

ENSEIGNEMENT de prier Dieu. [ Impr, 8°. ’ 

Bref ENSEIGNEM EN T tiréhors de là fainbte eferipture, pour ame- 
ner la pcrfbnne à volontiers mourir , & à ne point craindre la mort. Cenjurê. 

L’ordre qui a efte tenu à L’ENTREE du Roy trefehreftien Henry 
deuxiefme de ce nom en fa cité de Paris le iC. Iuin '549. Impr. 40. par Iacqucs 
RôfFct. 

L’ E N T R E E faite au Roy trefehreftien Charles ix. en fa ville de Rouen 
le n.d’Aouft 1 563. [Impr. à Lyon par Loys Tachet. ’ 

L* E N T R E E du Roy trefehreftien Charles ix. en fa ville de Lyon & les 
triomphes;# magnificences faibles à faVeception. 1564. 

La ioyeufe & magnifique ENTREE de Monfeignëur françois fils de 
France Ôc ftere vniqué du Roy trefchreftienHenry troifiefme en fa ville d’An- 
uers,aucc figures destriumphes en raille doulce.[Impr.en Anuers par Chrifto- 
phlePlantin 1381. 

EPISTRE Chrcftiennc tres-vtile à ceux qui commencent à lire la fain&e 
eferipture : à fin qu’en lifànc la fainâe parolle de Dieu ils foyent édifiez , co- 
gnoiflant la confommarion de toute l’efcripture. Qxnfuree, 

EPISTRE à la louange des Dames, addreflante à vncDameThoIofiû- 
nc compofec en rime par vn fiert feruitcur pour l’amour de fon maiftre Pierre 

E 1 feruati. 



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Seruati Jlmpr.à Tholofe 4 0 .l'an 154 r, 

E P I SW A furies peifecutiSs BccfiÆpktios 




* » ; r 



■grain 1/63.^ ornr; ;.! i ; • > n,-\* n<y.\ t .vuns ;.:u 

_ r $PT£J-RE muoyccraijia WeHesic;Q0H8rfan^ciitre» ta.$hjteftiéo§ papiûi- 
qtxtâ 4fyjw&ihi'.--lï~' 4 > C" ; VCrvE t ;^j . -Cii. - ' : lU'jEi.q P' '] lit D^irfo :• ; 

t nMjl!&Tft£: en rinat^Hcnry vinRpy d’Angl<^r«j«ttHP^It»xiAuçil 
jdq% db&to ps Ely!d$s ^iHcmyyiii/onàsj cpmen aht pat» mameteddcrp-' 



n 



prognoftiquei Auec la recognoflancedeshiesqu’il dfrfoyi&fcs anceftfes auoir 
deErifldek[ Inipr^à Lyon-4* pabMaré'Bonhommc 1544. . 

È P 15 T RE confolatoire par vn hommefidpk 1 , a. vne licnne feur fouf- 
fcant.pçïfsputiofl pour Iefus-Chrift,'& la faindtc £07*1544. Cenfitrçe. 

Ê P I S T R E d’vn Gentil-hamrue à Smfieo arnyicowenant; la- perfiî&ion 
Cjÿçftknnevtraofiatee de l’Italien en françois.par vûe dante quiné lè qomme 
pqiqt. [impr,à Thojofe n*\ par/ Thomas duFcit 154^ & à;E)ton> pair Thibaut 
Payenij49. Çenjùree. .?>?! .1 . 

Ç’eftjU bonne couftumc; Eft EPIS T Q L A qutfidjrigîîurâd pUüptfrtfm 
Eçclfifiafti Lutheranorjarai : £enjftrjç,? x : /; . *; r ? HoJhd : 
EPÎST llE à Madame la Duche/fc de IsorraititpQur la dcfcpfédesjfi-*. 
deJk^en l’Egfik de Sajh<a -Nicolas: cèntre. lcuts .adUer fai tics; ch àaehs Priati- 
çoyspar L.D.M. [Impri Lyoh4°,paiIeandeTp«mP.S://é4,^ Gjtfawqm 
' f E ,P f S TRE dyne Pamÿifclîeifiitiçoyfe à vue fiennt arrliedameéftfan- 
gere fur la mort d’excellente & vertueufe dame , Leon or de R©ye., pjiaedïc 
de Condé. Contenant le teftament d’icelle eatmbk.lqfli tombeaû> [Itnpr; à 
Paris 8°.l’an 1^4. CalumfH. l * . Cir 1 /: 1 r ■! , T 

EP J § T RES Ampureufcs duVray zfcle d’affiOUfidiurne trop plus faliitaifes 
qneocelles ‘d’Qujdc... en rime.{Imp£.à .Eyon4°*-pâr Claude Noutrydit le 
Prince, ■. - -f: \ \\~: Y ' 

? 'Epitop^fdelaBiblÇf . ■ *■. ,v. d - , r i • • •*» . : • • f 

EPITOME du droift çiuil des quatre liures des Inftirutes impériales : & 
dfspeuf liures duCpde, [ ipapt. àPatffe$°,plar Rob.k Maigner 15:71; 

. EPITOME deshiftoires Tragique^ &c. * 

EPITOME des vie? dePlutariquc, ; G! ; ; 

Hiftoirc pitoyable du Prinçc EPbAST V S, .filsdc DioclerianEmpercur 
de-p.omc y pù font contenus plubeurslbeatïx exemples & notables, diicoubs, 
nonmojn§ pjaifants & recreatifs,qu’ytiles ^profitables; Traduite d’Efpaignol 
ei> Italien 7 & apres, d’kalien en François., [Impr.à Lyoïi 16°. par la vefue 
Gabriel Çottiçr ij<J 8. & à Paris par Nicolas fionfons /571. Quelques Vns en 
font ayteur Dom Antoine de GucuaEe ; tant y a que ic fubicfl^& l*inuention a 
efte pri|e dn vieil R’omant appelle les fepe Sages de Rortie , impr. cn.noftrc lan- 
gue, il y a plus de feptante ans.Or parce que ce liurecflr fort beau i’en mectray 
jcy l’argument. Eraftus,fils ynique de Diodecian Empei-eur,ayârit éfté enfei- 
gtié en toutes fciençes/ous la conduite iâc difeiplinc de fept Philofophes fort 

feauans. 



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c 319 

fcauans, de l’eftudeoinl eftoit, fut mandé parfonperedevenirà Rome, le* 
quel preuoyanc par le cours des planettts & le danger manifefte de mourir de 
mort honteufe où il feroit,& qu’il ne pouuoit remedier à cela que par le moyen 
de demeurer fept iours fans parler : iceluy Eraftus tint fiiencc,dont chacû scC- 
merueilla. Sa belle mere nommee Aphrodifie amoureufe de la beauté d’ico- 
luy , foubs pretexte de le faire parler, tafeha par tous moyés de l’attirer,& faire 
condefeendreà fes peruerfes affe&ions , au moyen dequoyul fe mit en fuite. 
l’Impératrice indignée tournant l’amour qu’elle luy portoit en haine mortelle, 
l’accufa à fon.pere de l’auoir voulu violer. Le ieune Prince innocent fut con- 
damné à la mort. Les Philofophes fcsmaiftresfc chargèrent de le deffendre, 
lefquclsl’vn apres l’autre par vnc harangue accompagnée d’vn exemple à ce 
propos firent furfeoir chacun vn iour à l’execution. Aphrodifie d’autre part,aü 
contraire, par longs difeours de grande efficace fie tous les foirs reuoquer les 
dclais,&fai& finalement cmpriïonner les Philofophes auflï.Dùrant lesquelles 
contentions lés fept iours fcpaflerent. Le hui&iefme iour Eraftus parla & feit 
cognoiftre par vneoraifon pleine d éloquence , & par vn fort bel exemple la 
ncceflitéde fon filence : & ayant manifefte la vérité de f à faulfe accufation, 
conuainquit en fin fa belle mere, laquelle par defcfpoir de foymefme fè tua 
d’vne eftrange façon. . 

Brefue E R V D I T I O N en la foy Chrcftienne félon la creance de lafain 
&e Eglife catholique pour les petits defiras la vie de béatitude eternelle.[inipr. 
à Lyon par Pierre Merant 1558. 

ESBATEMENT moral des animaux. [ imp. en Anuers par Plantin. 

Le ieu des E C H E T S morahfe & tendant à information de bônes meurs, 
auquel plufieurs authoritez & dits des do&eurs & Philofophes font traiâez & 
appliquez a la moralité des nobles hommes & des gens du peuple félon le- ieu 
des echez & contient 101. chapitres. Mchbee & Prudence deuifent enfcmblei 
[ impr. à Paris 4 0 . par Antoine verard 1/04. 

Les E S C H E L L E S de la pafiion par le moyen defquelles ôri pourra d 
chacun iour de lafèpmainefoy fpirituelemct occuper à penfer à la douloureu* 
fe mort & pafiion de Iefus Chrift fur ce thème : Vtdit fc<dam ftantem Jùper ter- 
ram , cacumen illtus tangens calum , ttJ dommumtnnixumfcaU. Auteur N» 
N.Chapellain de monfieur le prieur de fain& Martin des champs.[impr.à Paris 
4°. par Iean Sanéfc Denis. 

Le liure de L’ ESPERANT mieux auoir,eompofé par quatrains àlalôa 
ange de la fainéfce Trinité. [ impr. à Paris i6°.par Vincent Sertenas 1549. 

Ioy eux deuis récréatif de L’ E S P R I T itroublé contenantballades, Ëpi- 
ftrcs,chanfons, complaintes &c. [ impr.àParisi^°.par Alain Lotrian. 

Le liure de L’EPERIT faites le guet , faites le guet, voire bon guefi 

C enfuré. , * 

Le liure des ESTABLISSEMENS & ftatuts des cheualiers Rhodiens 
du fainû ordre de l‘Hofpitalde S. Iean dé-Hierufale diuifé en quatre parties, 
La première déclaré le commencement dudit ordre, La fécondé Ordonhe te 
gouuernemcnt.Latroificfme contient les dignitez. La quarte partie tralâe 
des promotions,lefdits parties diuifees en Rubriques & les Rubriques-en cha- 

E 3 pitres 



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33 ° 

pitres Je tout tranflaté de L atin en François,^ impri\ ^<27. 

L’ E S T A T de l’Eglife.Auec le dilcours des temps depuis les Apoftrcsiuf- 
quesàprefenr. [impr,àGeoeuc8°. par Iean Crefpin 1*64* Cémmfte. 

Des E S T A T S & maifons plus illuftrçs de la Chreftienté. Liurc p remicr 
Contenant la four ce, naifTance & acroifiemét des trois principales Monarchies 
delà Chrcftientéje Papat,rEmpire,& le Royaume de France. [ impr. a Paris 
.4°, par Iean Longis 1549. l’Auteur ( qui ne fc nomme point ) promet en fon 
Epiltre, autres trois liures pour la fuite du premier: AfTauoir au fécond de com 
prendre briefuementtous les autres Royaumes, qui font, Efpaigne, Hongrie, 
Angleterre , Dannemarch,EfcoiTe, Poloigne , Naples,Sicile, Boemc, Suède. 
Au troinefme traider des Communautez ou Républiques, corne font Vcnifc, 
Florence, Gennesjes Suifles & les Grifons.Au quatrième les Généalogies, on 
mutations des maifons plus illuftres d’Italie & d’Alemaigne. 

Les EST ATS tenusàTholederan 1//0. par le mandement du Roy 
phiüppes i.d e ce nom, traduids d’Efpaignol en François par G.A.D.V. [impr. 
aTholofe par Iean Gérard 1 $ 

, L’ E S T O I L E du monde, ou aducrtilTcmcns es crois eftats du monde,fe- 
Jon la lignification de plufieurs chofesaduenues fur la terre, par Icfquclles on 
pourra prendre aduis à foy régir à toujours mais. Auec plufieurs bons, nota- 
ble*^ profitables documcns. [impr. à Valence en Daulphiné 1513. 

Eps ESTRENES des filles. Rime. 

ESTRVBERT fabliau en vieil langage & rime Françoife eferit en 
main for parchemin en la librairie du Sieur de Montiuftin ncpucu& heritier 
du Capitaine Sala à Lyon. 

Defcription de L’ E T H I O P I E. Voyez François Aluarcz. 

Les EVANGILES des quenoiiles raids & racomptcz par plufieurs no- 
tables dames, afTauoir Y fengrinc du Glay,Gombaudc du Fo(Té,Tranfcline,du 
Crocq,MaroyePloyarde,Florettc la Noire, Margot des Bleds, Belote la Cor- 
puc , Berthe l’Eftroite , Maroye Marelle, Abode du Four, Sibille des Maraiz, 
Yfourde la Courte, Ieanne Gaftellicre, Piatc au long Ncz.Yfabeau de la Crcfte 
Ronge»Pciretetoft vcftuejeannetotoft Prefte, Gertrude au trou Noir,Franci- 
pç Molletcfte,Emeline la Crottée, Colette du Creux, Mahault Cailletc, Guille- 
met ç la Boyceufei Beatrix Clabaudc,Catin au court Talon, laquemine Galoi- 
fc, Ieanne la Camufe,Marion ord trou , Agnez la Pclce, Alix Ridce & plufieurs 
autres jaffemblces pour filer durant fixiournecs.[impr.à Lyon4°.par Iean Ma- 
refehaj 1493. 

EVERARD DE CONTY Médecin du Roy Charles le quint & 
de laRoyne blanche a tranflaté en François 

Eçs Problèmes d’Ariftote traid^ns matière de toutes fciences, & parfpccial de 
feiehee naturcle,de medecine, de mathématique & de morale. Auec tes glo- 
fofoifans queftions , & mettans les folütions, le tout en 37. parties prin 
Ladite tranfiation n’a cfté imprimée, & l’ay veü efcriptc à la 
jpaiOiCn dcgxgros volumes, en laiibrairic de Monficur le conte Durfé. 

EXCEPTIONS &dcfFcofcsdedroid par lefquéllés vn deffen- 
dstofe peut aydei? contre le demandeur pour Iuy refpondreàinfi quil appar- 
< /nh * tient. 







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E 331 

lient, extraites du droi<ft Canon & ciuil, Auec la manière de démener vn pro 
C9Z. impr. à Lyon 8°. par B. Rigaud 1/67. 

L’ EXERCICE & difeours Politiquesde l’homme vertueux, contenant 
plufieurs notables exemples & enfeignemens appartenans tant à la Police Ôc 
gouuernement du public, qu’au particulier, ordonné par chapitres &c lieux 
communs tir ez des fain&es dentures ôç des prophançs. impr. à Paris 8°- par 
Nicolas Chefncau 1 58 1. 

E X O R T A T I O N de pàix,Trai<fté déclarant plulîeurs bons moyens 
par lcfqucls les Roy s & Princes de toute la Chreftienté par le plaifir de Dieu le 
Créateur doiuent bien toft eftre pacifiez ôc deftruiront les infidèles, félon la re 
ùclationd’vn bon ancien pere de bonne & vertuçufe vie. Et contient ledit 
traite cinq Epiftres, la première eft addrcfTce au Roy trclchreftienja fécondé 
ànoftre SainâPere, audit Sieur ôc au Roy Catholique, la trôifiefine au reuc- 
rendiffime légat d’Auignon , la quatriefme au Chancelier de France, la cinq- 
icfincà tout le peuple de la Chreftienté. [ impr. à Lyon 8°. par Gilbert; de 
Villicrs i/ic. . 

E X Q R T A T I O N à faireAuraofne,en laquelle eft admonnefté chacun 
Chrcfticn par diuers tefmoignages de l’cfcriture fain&e non feulement défais 
re l’aumofne,mais de la maniéré de la bié faire,faite Ôc copofee en faueur des 
panures de Lyon. [ impr. à Lÿon 1 6°. par Sebaftien Griphius ifïç. . • ? 

EXORTATION, d’vn des Pafteurs de la France à fon Troupeau. 
[Impnenl’an 1/61. O . • ... ( 

EXORTATION, voire vn comandement & parole du S.eigueur parle 
Sairiét elprit. Et en la fin yn petit liure intitule Emmanuel à tous eupurs fidèles. 
Cenfiré. • 

EXORTATION, aux Princes Chreftiens pour le faiéfc de la Paix no- 
tamment à l’Empereur Charles v.& au Roy trefehreftiem Henry n {imp.f Pa- 
ris 4 .par André VVeehel 15/8. • , • r) • 



Sentences contenues en cefte exortntion. '} j 

T u veux maintenant ô Cæfarrenouueller ôc renforcer ta fortutte , 1 a met- 
tant à pair contre celle d’vn RoyjduqucllagradeurflôrifTanre fe vàhauflanc 
de plus en plus: & d’autant que plus tu t’y oppofes,plus elle ft fortifié Sefe-ticrit 
droite. Car tu entens trop bien que la vertü qui par longue ôc otâthx&z côhi- 
municàtion fe compare à vne autre vertu, deuient facilement' fegafe.{Tun , i- 
gnores point quelle eft la courfe d’vn Soleil léuantr lequel ne cefl^deVànancç^' 
& de prendre torceitantqu’il ait actaint au fommet du ciel. 1 | h.;r- ruov >. .h J 
On a retenu par vne certaine expérience, que le lèui moÿen dt'd&dtffr e irië-J 
ner lçsaffairc$giftehfilcnce & en diligence. * , 

Les araires humains ne pàruicndrortt- ianaàis à leur perfeéliorffHbt^nlr 'dU' 
monde riéfe feeut onc fifaigement conduire qü’il ne l’âiffaft aies 1 ftnûâsf quel-' 
tjue chofe de nouueau & d’exquis, en jjuoy ils pculFeht exercer hôlfèûitthfent ■ 
leur vertu, mais auffi leur admiration. Là gloire humaine (s’ilÿ ér?a 1 èhl%è^î , - i 
me) eft fubiette à înèantfeniens,& eftbbrnec deceftaihes hmiocsÛl 1 que 6 

> '• ! ^ >E £ J(p nc: > ceflçi 



« V IM 



. • / 



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celle de Dieu qui foit infinie & eterneile. Les Princes quoy qu’ils foyent exccl- 
lens en preeminence de coures chofes,fi font ils hommes pourtant, & ont à re- 
cognoiftrc ce qu’ils ont d’humain en eux , par cela melmement qu’ils peuuent 
a fiez eftendre leurs defirs, voire iufques à i’infiny : mais à peine la moindre fa- 
tisfa&ion de leur attéte enfuit elle leurs efforts fi grands 6c fi diuers. Mais com- 
inç l’honneur s’entretient d’honneur , mcâs peine , Ccfar,de fupplir d’ailleurs 
le peu que tu en penfes auoir.Prefcntc toy pour amy au Roy, reçoy l’amitié du 
Roy ; ainfi tu luy auras communiqué ta grandeur , 6c luy à toy la fienne par cf- 
changent ce faifant vous aurez part en la gloire l’vn de l’autre:& fi aurez cha- 
cun la voftre toute franche. 

La victoire eftbien cher vendue qui s’achète par la mort des gens de bien 8e 
de cœur : d’autant que ceux qui font bon feruice en la guerre , encores font ils 
autant de befoing en temps de paix:car par leur confeil,fidelité & vigilance vn 
Roy retient fon authorite. 

Celuy a tout qui fe cognoit a fiez auoir : mais à celuy qui toufiours defire , au- 
tant fait faute ce qu’il a comme ce qu’il n’a point , & faut par neceffité qu’il de- 
meure en pçrpctuellc indigence , enant fi grande conuoitife fuyuie d’vn fi pe- 
tit effe&, 

le ne veux pas nyer que les chofes de ce monde fe maintiennent par la viciffi- 
tude , & que l’homme fe retient en deuoir par le moyen des fuccefiifs eucnc- 
mensrà ce que foubs la fiance des chofes profperes il ne s’abaftardific de paref- 
fc , ou n e s’eficuç d’infolcnce , 6c qu’il ne perde la recordation de celle benefi- 
cenee diuinc. 

Laiflez au Roy Dàrie ccftc voix fi peu royale , Que le prince deuient toufiours 
plus fàge par les trauaux de la guerre. Cefte fageffe couftc trop cher à la répu- 
blique : il vaudrait beaucoup mieux qu’vn Roy fûft inftruiâ: de préceptes Di- 
uins( yoire Phi Jofophiques pourquoy non ?) que ccrchervncfagefTcparvne 
voye de fi perillcufe expérience. Car quand vous aurez bien faiéfc tous vos 
comptes # vous trouuerez que voftre puiffiincç, quelque grande quelle foit, ne 
vous a cfté baillee qüc“ pour le refpedfc de voz peuples. 

Et font les chofes ainfi allées , que ceux mefmes quife font trouuez les plus 
grat) défont admonneftez par l’eftat des chofes prefentes , de fe tenir ace qu’ils 
ont , df de s’eftimer pluftoft auoir afies que d’en prétendre d auantage. Car il 
faqjt vagjand temps à fuppçditer vnc puifiance moindretmais vne égale à pei- 
»e fjSc ti y à peine encores fepeur formontcj: tout le long de là vicjtant font les 
vi(ft°ircsdu iourd’huy altetnatiuçs & iournaliçrcs. 

C eftà vous aufqucls touche ce q le prudct Çyneas répliqua à Pyrrhe Roy des 
Epyit^sautanf vcritablcmct que familiairemét t Pyrthe(dic il) quand tu auras 
furmonté les Romain$,fubiugué toute l’Italie, gaigné la Sicile, & puis la Lybic, 
occupé, fe.ravaumc de Maccdoine,& toute la Grèce , que ferons nous plus? 
Vqijavnc belle demande dit le roy : nous vairons lors ça repos * nous dtuife- 
ioyeufçmeat & priuernent les vnsauec les autres* ; . « 

Et donc dit Cyncas pourquoy ne iouyfïbns nous defmaintenant de ce repos 
Sç de cçsdeufsquand nous ayons If moyen , pluftoft que ççrcjiçr ce que nous 
auprès çontciitjaux defpens du fan g de tant de gens, par tant de dangers de noz 

vies. 



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quillitéparmyles éhofes dé éëWoftdë cft c'élle qui plüsfcdoicdefirer : & par 
mefmemoyenfl tira cela de Jusque coüs les%pprefts de guerre ^u’ii'faifqit ne 
s’adrefToy ebtailleurs qu’au fiiâFdé fe Pa&V 5 - : P : :: * 2r ' j • ?! - ' •' 

E X H--d ; R T A' T î p/TM* à- ïà lè&â-rfedèÿ ia&ftefc lettré s. AikcÇifà 
fente probatiôh prinfetâtftdes vraÿs tëfc^gfla^Mu vie# 8c nduuèdu tHfe- 
tnent que dés faln&s & anciens doàeuiré dé i^glSè CdcKoIiqué , qu’iiéff lüéke 
& neceffiure , igelles cftre trânflatces en langue-vulgaire y [6é inefmcthtent Wla* 
Françoife. f/impr.à LyoriS \-paf BËtî&fe^^ r;r> 7 y < ^ 

Or fi nous voyons qu’au temps -pafséDiëcfâ donne là^gn^fTaneé 
à d’aucuns j par lcfquels il hOus a'tômne^les'éfcritiirê^ H’vrie Iariguteeh ; aütt 1 e, > 
pourquoy né pourra il faiteitiâtmënant 'ou* qûahdïôni plaifir-fêra ^ côïh- 

me il afai&aübafs&dirôrtii ribBs qu’il fiépëûrjOÜ qu’il be lé yfcùt FEfiïOris 1 hdùsi 



fe:8è béatfcpüpplus mifcablcîfàiionjfi tàcohdi cibhèftbit télTè; 1 Diéiï-,lé^éiél 
Veult que tous hommes fàyéfrc- fautiez â\irà il %*cfcpi!8fd fi^lélângufeWpidtQ 

J — l- ~1\_ .. ^ • ' ..'A. 1 i.- '.r> : ■’ - -•- t-uu --uin+.r-~ à i ' v 'J J 



YCU v|U il tu iuui uuu* ji tu» Titriw jrcuutm luuuiti ui la idiiguc î rdn^unc, 

ccnbmémlcs^rroüs a ori prefcheès,&'inref prétecsab pkrâuâhtf Gard Àl cèriain 
due fi eHëè rie*fëpéuùent tourner éri Frinçon , elfes n pburèohï auifi Sire 

riv hr^(rhéé*l .nSsinrrrt^rtWçîii ?(Vnf>rnni-Kj*vn vfif* fi-Mïite» 




il permis apres l’auoir leuë?car fi l’vn elî bon, Tarière h’eft^pbibr Wauifàis.*’ Et tte 
ferrà dire qûc ladabgueErançoife eft Barbare , & q uepar ifcefl J^pdr^e^x^ui 
la parlent TéftritUreferôitpôllué 8c fouillêel < GâtTriébraiqüc en iaqbètfé^bfic 
efte les premières efcriiure$ faindfès cft'appéilee ! bâtbarépar les Grées 8é”ï.â^ 
tins qui fe font voulusglorifier en leurs langues , lcfqueHes toura 
nues de la confufioncOmme lâ FrançOifi^êc autres. Ot püifqtrdeft éfcfit ^uc 
toute langue loliera Dieu ne fiut en ce éftimcr lVné- plus fouillée que Tant#: 5 
car celle fouilleure ne vient de la langüëyajrts’ dés mféfcHàns. Dé quélle'rfà-’- 
tion il en y a plus de mefehans, ce n’ell à l’homme d’én îuger ; âiôs à Died-, qùi 
void les caeurs.Èt que ce né foit chofe n ou belle, cb m me ils vcnlîentâbéjëntéil 




quc ) Pcrfiquc > Indiquc,Armcniquc > & ScyÉbique, voire Sauromâticjuè; EF^b&r 1 
ledire én Vnmoten toutes lâgues,defquellesles nations vfent auiourd’huy. Et 
vn petit apres, il monftre q ce n’eftoic pour les fçauans feulemct, ains pour tous 
indifféremment. Tu verras par tour( dit-il) les enfeignemens , doctrines 3c 
loixdiuines eftrc tenues & maniees,non feulement par les maiftres 8c gouuer- 
neurs des eglifes , ôc précepteurs des peuples: mais auffi par cordonniers, ma- 
refehaux ouuriers de laine , 8c par tous artifans : voire par toutes femmes , non 

feulement 



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3H c 

feulement qui ont verfé aux bonnes lentes ( fi toutesfbis aucunes fe treuucnt> 
ainsaulfîpar celles qui traüaillent de leurs mains pour gagner leur vie , com- 
me lingercs , coufturierefe , feruantes, voire ; par les filles de chambre. Et nori 
feulement les hommes qui demeurent aux ville* {fccitez les fçaticnt : mais autf\ 
les laboureurs & pay fans. Voire que tu 'trpuucras 4 .es foiïbycurs , pafteur* do 
bettes, & iardiniers, qui difputent mieux de là fain<fte Trinité, fle création de 
toutes chofes:& qui entendent mieux la nature de l’homme, que Platon & A ri 
ftote. Vois- tu qu'il ne reboute perfonnedç quelque fexe ou ettat qu’il foit * dq 
cette fain&c & falutaire le&ure? 

Les Canoniftes au chapitre 'Terlttum, àe confier, diflin. iij. Ce*que l’cfcricure 
faltaux lifans, le mefmefait la pcipturç aux idiots regardans : car en icelle les 
ignorais voyent ce qu'ils doiuent fuyprç, en icelle lifent ceux qui ne cognoif- 
(ent les lettres. Regard?# • comment aufii par droit Canon, l’efcriture vous eft 
permife : car û la peintureeft efcriturc à ceux qui ne fçauentlire, cognoiflèz 
vous point que l’efçriture cft pour ceux qui fçauqnt lire î Autrcmentil euftdiq 
ceux qui fçaucnt, & ne fçauent lire. O f ett,qu’i|,dic, Ce que l’eferitute fait aux 
lifans, permettant fans aucune doubtc l’eferiturel tous ceux qui fçauent lire. 
Ce que plus clairement que nul autre, nous déchiré luftiniajn en (esNouueiJcs 
Cpnftitutions atLtcntiqucs,rcndantraifon pourquoy il veud’efiriture Saiç&c 
eftre communiquée à tous,& en toutes langues, Et cft en la .Constitution 
Des Ebricux,& comme ils doiuent lire les cfcriturcs. _ ; ,. ;i ... 

JEX H O R T A T I O N delà voixcelefte.cn rjmc. ij* 4. Calnini^He. 
E X P O S I T I O N Catholique fur les epiftres & cuangilçs-desdimen, 
ches.de l'annce, auec les fefteS foie Un elles tant de nottre Scigneuç Iefe Chriil 
que de la glorieulè Vierge Marie rcueuc & corrigée par M. R. Brùflèl. [ impr.si; 
Paris /6°. par Gabriel Buon 758/. , 

E X P O S I T I P N Chrettienne contenant quatre briefs trai<ftez-.Lc k 
premier des dix commandcmens , Le deuxiefme<des douze articles de là Foy,. 
Le çroifiefmc de loraifon denoftre Seigneur , Le quatriefme l’explication des. 
facrcçnens. Çen/uree. rr . ; . , , 

Brcfue.E XPOSITION fai&epar maniéré d’exhorration , prifefur le 
‘Pater Nofter,& autresparolles dç, lefii$-Chrift,recitees au fixiefme chapitre Sü 
M athieu. Auec expoütion fur iesparollcs de Iefus-Chrift, Faites des amis des, 
richeifes d’iniquité. Qenfùrcc. 

Il y a plufieurs autres liures d’Expofition fur aucuns liures de la S. Efcriturc,/ 
AÔauoir fur l’cpiftrç catholique de S. ,Iaqucs:fur les deux de S.Pkrre,& fur cel- 
lede S. ludeîfür l’Euangilc S. Matthieu: fur l'Apocalypfe*& fur le Cantique vir- 

les expofitcurs font incertains, & lefqucl les exportions . 
iont impnmces à parr,& inférées àu cathalogue des liures céfure2 & prohibez. 
Ï 7 ■ , ; F ABRI 

* • « » i ir r ’ , ' ' ' . 



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■ ■ ■■- *" ^ - 1 - ' — r— : 

A B R I C E MARIN Cayçtan a mis en Musqué à 4,, 
parties - ; : - ... 

Airs fur aucunes Poefiçsde Ronfard, Bayf, Iamin fie Pcfpor- T 
tes. [ impr. à Paris par Adrian le Roy 15 7 8. 

F A Y S T E Preftrça^fcrit les vies de plufieurs faindls 
contenues aux volumes de l’Hiftoirc de là vie fie mort des 
Saints traduite en François, & impr, à Paris f°.par Nicolas ChefncaU. < 

F AV STE ANDREEINdeForlyacfc|itcentDiftiquesLatins,qui 
ont efté mis en autant de Quatrains François par Iean Paradin. 
.FED-ERIC GRISON. 

Efçqyric fitc. Voyez Bernard du Poymonclar. 

FxÈ 0 ERIC IAMOT Bethunois Doâeur en médecine a traduit, 
feftitucfic Amendé de plufieurs belles corredions fit : annotations ., Vn traité 
de la Goutte,contenant en 4 /. chap. les caufes fie Origine d'icelle : Le moyen 
de t'en pouuoir preferuer fie la fçauoir guerireflant acquife. Efcrit en Grec du 
commandement de Michel Paleologue Empereur de Conftantinople,par De-, 
mecrie Pepagomcnc fon premier Médecin, Auec vnc préface du tradn&eur,; 
[ impr. àParis 8°. par Philippe Gautier de Rouille 1567. 

€n la préfacé du tradu&eur, 

le croy ( foubs lacorre&ion de noz anciens ) que la caufe 6c Origine de la - 
Goutte , procédé le plus fouuent dVn humeur pituiteux & phlegmatique qui 
tombe fur les ioin&ures. Et quand iHeroit queftion de dite d’où procédé la 
caufe de tel humeur , ou d’où il defeend , il (e crouuc bien peu de gens qui en 
ayent pertinemment parléJLesvns ont efté d’opinion que tel humeur procédé 
de la fubftancc du cerueau,ou des ventricules 6c cbncauitez d’iccluydcs autres 
ont cftimé cefte mauere tomber des partiesintericurcs du corps , comme font 
les Poulmons,l’Eftomach,le Foye,la Râtelle, & leurs fcmblabics.Et tous errent * 
grandement, d’autant que (i nous voulons diligemment cercher & fonder la> 
première origine 6c procréation deîaGoutte,noustrouueronsà la vérité , que 
tel humeur dont elle procède s engendre entre la peau & l’osdelatefte,où 
e liant amafle en vne grande abondance, pourtftre de fubftancc fort déliée 
& cou lante , 6c qui reflemble en tout au laiâ clair, ou pluftoft à l'cauc , qui en 
temps froid nous dégoutté du cerneau par le nez, ne faut de là à découler entre * 
les parties mufculeuies & la peau , iufques es ioindurcs , où il demeure fit s’ar- - 
teftc,!cs trouuant plus folidesfie plus fermes que les autres parties par où il pat- ! 
fc, lesquelles poureftre plus amples fie plus porcüfcs, luy donnent plus aisé paf* ^ 
fage.’Au moyen dequoy le plus fouuent, ficprincipaliement es pays chauds , fie 
es perfonnes qui commencent àcftre vexees des gouttes , ceft humeur coule fi 
doucement , qu’en palTant par les parties charneufes , il ne donne aücun fenti- " 
ment de foy , tellement qu’on ne fe douteroit iamais que telle matière peuft ( ï ■ 
foudainement & fi fecrerremét tomber du fommet de la tefte iufques aû bout 
des pieds.Vray eft que quelquesfois fit félon le temps, ceft humeur s’èûgtoflif- 




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r: t 

fant,ne peult découler qu’il ne face quelque peu de douleur es parties par ou il 
paflccomme on void ordinairement es régions froides & groflieres , & lïngu- 
licrcment aux vieilles gens 6c autres qui par intempérance, ou quelque certain 
autre accident foufteiiu 6c enduré en leurs corps, l'entent la defluxion qu i leur 
tombe de la telle, maintenant aux efpaules , 6c tantoft aux autres parties du 
corps , principalementquand le temps fe préparé à changement foit de pluye, 
neige, ou quelque autre temps n^bileux : 6c de laaduient que ceux qui font 
tourmentez de ce mal , prognoftiquent le plus-fouuent le changement des 
temps, tellement qu’ils portent auec ciix vn almanach qui leur fert pour toute 
leur vie.Ccft humeur eftant donc ainfi que dit ell, confufement àdemblé en la 
fufdite partie de la telle pour ne fepouuoir là fi facillement euaporér & dif- 
fouldre , comme il feroitaux autres parties du corps ou la peau al dehueede 
cheueux,& beaucoup plus deliee,éll lors contraint de defcendre(i la premiè- 
re occafion qui fe ptefentc)pbur offenfer le cofps,foit ou d’vnc ardeur de Soleil 
frappant fur la telle , ou par froid , ou par fri&ions , ou autre accident de foy 
mefme. Et cohabien que là Goutte de fa nature foit froide & humide , fi eft ce 
que ellene laide pourtàt apres s’eftre vne fois emparee des ioin&ureS, dè pren- 
dre 6c acquérir vne qualité chaude 6c poignante, tant pour la vehemenfe dou- 
leur qu’elle cfmcüt(àraifon de laquelle s'engendrent en la partie,chaleur, rou- 
geur, & bien fouuent heures, notammant es corps replets,chauds & fanguins) 
quepourcequelaplus fubtile 6c deliee portion d’icelle fe corrompant aife- 
ment fe change 6c tranfmue en matière colérique. Finablement ccft humeur 
qui autrement en defluant elloit clair & fubtil fi toll qu’il s % eft fiché & attache 
aux ioin&arcs, vient auec le temps à s efpaiiHr , non fèulemét à caufe de la cha- 
leur naturelle de la partie qu’il poflcde , mais auflifouuétesfois à raifon des me- 
dicamés trop deficcatifs 6c refolutifs,& qui fontfollemét 6c fans propos appli- 
quez; par lclquels tout ce qui cfk fubtil eflefpars ôi rcfoult , & le relie gros & 
efjpes comme lie, ell tellement figé 6c endurcy,que par trop grande deficcation 
il le change en vne dureté pierreufe , dont prouient la Goutte noüee en laquel- 
le les doigts des mains 6c les orteilz des picd$,làillct hors de leur place , articles 
& ioia&ures,de façon qu’eflans à la fin priuez & deftituez de leur mouuement 

ordinaire deuiennent tous courbez 6c crochus. 

/ 

<iAu Trafâcde tautheur Grec. 

Tout humeur qui fe corrompt 6c pourrit , deuient bilieux & colérique , 6c 
confequemment de la corruption du fangeaufee par les humeurs bilieux & 
flegmatiquefe fai& le mal des gouttes.Car(comme dit Hippocrates) celle ma- 
ladie s’engendre de colère &de pituite ; combien que la plufpart desMedi- 
cins eftiment qu’elle procédé de tout humeur.Qui me fai& penfer qu’Hippo- 
crates parlant en celle lorte, a voulu luiure là brefue & aphoriftique maniéré 
de parler ; veu qu’en ces deux humeurs font contenues & comprifes les quatre 
premières qualitez humidité,fechcrelïè,chalcur,&froideur.En telle corruptiô 
ahumcur,lçs cxcremcns elmcus auec violence par la chaleur,& decoulans,en- 
gendrent le mal en la partie,où ils font arrellez.Car pourautant que les veines, 
pour élire trop pleines 6c trop lafehes ne peuuent contenir la grade multitude 

d’hum 



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À 



d’humeurs:àcefte occafion les fuperfluitez excitent extrêmes douleurs & tour- 
mensez parties fur lefquelles elles tombent , d’ou vient que la maladie prent 
Ton nom de la partie vexee:comme Ifchiatique, quand la goutte faifit les han- 
ches:Podagrc quand elle defeend aux piedstArthritique, quand elle tombe fur 
la plus part des ioinâurcs : Odontagrc, quand elle empefehe les dents & maf- 
chouëres de iouer.Et(dit Hippocrates) en tant que le mal pénétrera iufques aux 
plus petites veines, & plus neceflaircs au corps,& tombera fur plufieurs nerfs & 
plufieurs os: d’autant fera la malàdie plus longue & difficile à guérir. Ioint que 
louuentesfois les porofitez & conduits des nerfs eftâs bouchez & eftouppez, 
furuicnnent dutoutimmobilitcz,debilitez,proralyfies & refolutions de nerfs. 
Or telle manière de defluxionne fe faiâ pas feulement es pieds & mains & 
toutes les ioinâures , mais quelquesfois elle faifit le cerueau, le foye & le cœur 
mefines,auec telle violence & impetuofité , qu a grand peine la peut on guérir. 
Au furplus le mal des gouttes eft fi familier & domeftique, que quelques fa- 
milles & maifons le retiennent comme par fucceffion & héritage, fi on ne le 
corrige par bon régime de viurc, & par medicamens purgatifs reiterez en 
temps & lieu. Autrement quand la goutte ne fe communique de pcrc en fils, 
elle s’engendre de gourmandife & yuroignerie affiduelles,mauuais régime, de 
continuelles cruditcz & indigeftions d’heftomach , de labeur exceffif & non 
accouftumé , comme auffi de trop grand repos , rétention des excrétions ordi- , 
naires,intermiffion d’exercice, & de frequent vfage vénérien, &c. 

FEDERIC MOREL a traduiâ de Grec &de Latin en François, 

De la prouidence de Dieu. De l’Ame. D’Humilité , Oraifons prinfes de fainâ 
Içan Chrifoftome. [ impr.à Paris i< 5 °. chez lediâ Fcderic Morel i / / 7. 

Traiâé extraiâ des œuures de S. Cyprian des douze maniérés d abus. Àuec le 
moyen d’iceux corriger. [ impr. à Paris 8° . par le mefme traduâeiir. 

Traiâé de la guerre continuelle & perpétuel combat des ChrcftierisjOu, É)e là 
Lniâe Chreftiennc contre la chair , le Monde & le Diable noz plus grands Ôç 
principaux ennemis. [ impr. à Paris 8°. par iceluy Fcderic Morel 1564. 

En l oraifon de U Prouidence de P>ieu. 

Dieu ne faiâ la punition en ce monde, à celle fin que tu ne reiettes la refur- 
reâion,& que tu ne viennes à penfer, qu’il ne fe doiue point faire de Iugcmét, 
comme fi tous rendoyent icy raifon & compte de ce qu’ils ont faiâ. Il ne per- 
met auffi que tous s’en aillent impunis^ fin que tu ne penfes au contraire, que 
toutes cfiofes fe facent fans fa prouidence. Si quelcun ne croit la refunjeâjon, 
ou en.doutc , qu’il confidere combien Dieu a faiâ; de chofes de celles qui n c- 
ftoyent point, & de rien: & que d’icelle auffi il reçoiue approbation certaine & 
ncceffaire. Car ayant Dieu prins de la terre l’ayantpeftric, il enfeitvnhom- 
nie:de la terre, dy-ie, qui au parauant n’eftoit point.Comme doncja terrcaellc 
efté f^iâe homme? comment auffi de rien a elle efté produite? furquqyçfif çlje 
affife fondée? & qu’eft ce qui eft outre & par delà la terrc?Comment ont efté 

d’elle produises toutes ces efpcces d’animaux fans raifon > qui font çji 
nombre infiny,tant de fortes de fcmences & de plantes ? car cela.eft pJ ^.dou- 
teux & incertain que la refurrcâion : pourautant que ce n’cft pas. tout vn de 

F rallum 



,}8 . FE 

rallumer vne chandelle efteinte , & de monftrer du feu , où il n’y en a aucune 
apparence, fans le prendre d’ailleurs: comme ce n’eft auffi de releuer 8c rebaftir 
vnemaifon démolie & cheute,& d’en faire & dreffer vne toute à ncuf,qui nul- 
lement n’a efté auparauant. Car illec s’il n y auoit autre chofe , à tout le moins 
la matière y eftoit : mais icy la fubftance mefme n y eftoit veuë ne trouûee. Ec 
la raifon pourquoy Dieu a fait prcmiercmet ce qui eftoit le plus difficile^ efté, 
à fin que par cela il nous monftraft exemple de ce qui eft plus facile Sc aifé. A 
noftre conception ne reçoit pas la matrice vn bien petit de femencc , fans for- 
me ny figure? d’ou vient donc 8c comment fc fait vn tel 8c fi grand animal ? Ec 
le bled,quoy? n’en eft pas femé en terre le grain tout nud ? & apres y eftre ietté, 
ne fc jpourrit- il pas? d’ou vient donc l’cfpy, la paille,le chaume 8c toutes ces au- 
tres chofcs? N’a pas fouuent vn petit grain de figue tombé en terre, rapporté & 
racine , & rameaux 8c fruift ? Or tu reçois 8c accordes tout cela , 8c n’es en ceft 
endroit par trop curieux , mais enuers Dieu feulement , lequel tu voudrois vo- 
lontiers contraindre à te rendre raifon fur la réparation de noftre corps? 8cc. 

Et vn peu apres. 

Si quelcun a fait feulement vne logette en fes vignes, 8c qu apres les vendan 
ges faites, & le fruit recueilly,il la laifTe là fans qui! s’en foucie, à peine fouuét 
dure elle deux iours,mais vient incontinent à fe defaffembler & à tomber. Par 
ainfi vne petite loge ne peut pas durer, fi quelcun ne s’en foucie 8c n’y pour- 
uoir. Comment donc vn tel chef d’œuure, qu’eft le monde , fi beau 8c fi admi- 
rable, fuft- il demeuré fi long temps en fon entier, Ôc euft tàt duré, fans que rien 
fe foit demoly, fi quelque grand leigneur n’en euft toufiours eu le fbing, & ny 
euft pourueu? Confidere moy la beauté de l’homme , combien elle dure auant 
quelle foit corrompue n.e gaftee. Confidere moy la force de la tcrre,comment 
fon ventre ne s eft rompu , pour auoir defpuis fi long temps engendre 8c porté 
tantdechofes. Confidere moy les fontaines , comment elles iettent toufiours 
leurs eaues, 8c n’ont point celle ne dcfailly defpuis quelles ont efté fai&es.Con 
fidere moy la mer, cornent ayant reccu toutes les eaues de tant & fi grâds fleu- 
ucs,elle n’a pour tout cela outrepafle fes bornes 8c limitcs.Pour chacune de ces 
chofés l’on pourroit à bon droit dire: O Seigneur, que tes œuures font grandes 
& admirables! tu lésas toutes fai&es auec fapience,& treflàgemcnt. 

£n LOraifon de t humilité. 

Quand Dieu créa l’homme,il meit en luy,8c des grandes vertus. Se auffi des 
grandes imbecillitez SefoiblefTcs: à fin que par la vertu Se puiffance,qui eft en 
la créature, la grâce du Créateur fuft en admiration Se eftime:Sc que par la foi- 
blefTè Se débilité, à quoy elleeft fubie<fte,fuft reprimee fon outrecuidace.Dicu 
luiy a donné vne langue, laquelle parle, loue Dieu, chante chofcs diuincs,ôe do- 
né'à eHtehdre les beautez Se perfeéiions de ce que Dieu a créé. Ce petit mor- 
ceau de chair , la langue, difpute du ciel Se de la terre , elle qui n’a pas deux 
dbigts de largeur : mais que dy-ie doigts? non pas à peine vn bout d’ongle: 
Se tdutcsfojs ce petit bout deuife duCiel Scdelaterre. Ec à celle fin qu’elle ne 
s’eftime eftre quelque grande chofe , 8c qu’ellene s’efleue par deflus fa nature, 

fouuent 



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J 




fouuent elle Ce trouue empefehee d’enfleurc,! ce quelle fçache qu’eftant mor- 
telle, elle parle des chofcs immortelles , & qu’ elle cognoiftc, quelle cft la puif. 
Tance de celuy qu elle loue & quelle ^imbécillité d’elle , qui donne la louange. 
U luy a donné ce petit grain,rœil,par lequel il voit & contemple toute créatu- 
re : mais pour l’engarder, que comprenant toutes chofes par Ton regard , il ne 
vinft à s’en glorifier:fouuent cet oeil deuient chaflicux , & cft fubieft à rayes , à 
catarrcs &diftiIlations , & à toutes autres chofes qui empefehent & gaftent la 
veuë:à celle fin que par ccfte infirmité il vienne à fe cognoiftre , & par ceft ou- 
uraige d’excellence prendre à l’ouuricr louanges immortelles. Sidonques 
l’homme portant auecfoy tant d’infirmité , oublie en telle forte fa nature vile 
& abic&c, qu’il ofe bien fc rebequer à l’encontre de celuy qui euft peu fuppor- 
terfon arrogance 8 c orgueil, &c. 

oAuTraiiïé des douZje A bus, par S. Cypnan. 

Difcipline eft vne corre&ion bien ordonnée fur les meurs , & vnc ancienne 
obforuance des reigles de noz predecelTcurs.Dc laquelle difcipline Paul l’Apo- 
ftre parle en ccfte lortc : Perfcuerez en difcipline : Dieu s’offre à vous comme à 
fes cnfàns.Que fi vous eftes fans difcipline & correction, de laquelle tous font 
participans,vous eftes donc baftards,& non point fils. Ceux donc qui font ba- 
ftardsjlont (ans difciplinc,& t nc viennet à l’heritage du Royaume celefte : mais 
Ici enfans légitimés endurent la correction de la difcipline du pere , & ne def- 
efpcrent point que quelque iour ils ne doiuent eftre heritiers. De cefte difci- 
pline parle auffi Éfaye addreffant fa parolle à cefte commune mal apprifc,quâd 
il dit:Ceffez de mal-faire:apprenez à bien faire.Etles mefmes chofes dépareil- 
lé voix châte le Pfalmiftc, & did,Deftourne toy du mal , & fay bien. Malheu- 
reux donceft celuy qui reiette la difcipline. Car celuy qui met en diuifion la 
difcipline de l’Eglifo de Chrift , il eft plus hardy & temeraireque lesgend’ar- 
mcs,qui crucifièrent noftrc Seigneur,Icfquels ne voulurent diuifèr fa robbe ne 
la mettre en pièces. Car comme la robbe couure tout le corps excepté la tefte, 
auffi faiéfc la difcipline toute l’Eglife excepté Chrifbparce que 1 Eglife eft foubs 
difcipline, & en cftçouucrte & ornce.La robbe donc du corps de Chrift, c’cft la 
difcipline de l’Eglife. Celuy qui cft hors de cefte difcipline , il eft aliéné du 
corps de Chrift. 

FERDINAND. 

fes graues & fàinétes remonftrances de l’Empereur Ferdinand,! noftre S.Pere 
le Pape Pic quatriefme de ce nom,fur lefai£t du Concile de Trente, & des cho 
fes propofecs en iccluy. Auec vnc briefue exhortation dudit fie ur Empereur, 
addreffee au Reuerédifs. Cardinal de Lorraine, fur les mefmes affaires. Le tout 
traduit de Latin en François. [ impr.à Paris 8°. par Nicol. Chcfncau 1/63. On 
m’a dit que Iean de Maumont en eft le traducteur, combien qu’il ne s’y eft pas 
nommé. 

FERNAND LOPEZ. Voyez Nicolas de Grouchy. 

FERRAND DE BEZ Parifien a eferit en vers François 
Inftitution puérile, A Charles d’Alonuille,Iean & Chriftophle de Thou frères, 
Chriftophlc Bouguier,& Gafpar Viailet fes difciplcs. 

F 1 Efiouyflàn 



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* 



340 r Lr 

Efiouy (Tance de Ny fmes du fiegc prefidiai eftably & du college nouuellement 
érigé pour la ieunefle. [ Impr. en Auignon 8°. par Barthélémy Bonhomme, 
pour Iean Luquet de Nyfmes 1553..' 

Les Epiftres héroïques amoureufes aux Mufes,dediees à Dieu , Mecœnas, très 
liberal Auec l’éxpofition des noms propres , mife à la fin de-chafque Epiftre. 
[impr. à Paris 8°.par Claude Micard 7579. 

La cinquiefme Eclogue des Bucoliques de Virgile. Auec deux déplorations en 
forme d’Edogue , l’vne de feu Monfieur d’Orléans , l’autre de feu Monfieur 
d’Anguien, [ impr. à Paris 4 0 . par Chreftien Vvechel 1548. 

F L AMI NIO DE BIRAGVE. 

Les premières œuures Poétiques de flaminio de Birague Gentilhomme ordi- 
nairc de la chambre du Roy, dediees à Mofieur le Cardinal de Birague Chan- 
celier de France fon onde.Contenans Sonnets, Chanfons,$tanzes , Complain- 
tes amoureufes.OdelettesjElegies, Epiftre à Marie. Songe. Quatrains. Epita- 
phes. [ i mpr. à Paris iz.l’an 158/. 

^ l: ' ! SONNET I. 

L* Etemel charpentier de la ronde machine 

Voulut combler les fiens des nombres de bon heur, 

S ouuentesfois les plonge en la mer de malheur, 

; Leurverfantpar-apresfaroufeediuine . 

Moyfe fut iadis commis à la marine > 

'Puis du peuple Iüif fut efleugouuemeur . 

Moy contraint de quitter la royale grandeur 
Fay alenté ma foifen t onde cheualtnc. 

Ce ne me fi moindre honneur d duoir beu de cete eau > 

Que d auoir érigé vn fuperbe chatte au: 

Cari or ,ï air ain,le marbre le veneus porphyre 

Tombent en fin du temps la proye aux ans chenus: 

Mais ceux qui en ce flot fe font baigneZj tous nuds» 

T>u lacoubliuieux la Mufle les retire. 



En l’Elegic à Monfieur le Cardinal 
de Birague. 



S Voufiours les floeçons blancs n énflarinent les pins, 
‘Toufioursvn vent gré leus descouppeaux Apennins 
Ofle marteüe le dos 9 ny le foudre qui gronde 
N’ cloche d air (ouflreux la voûte de ce monde: 

Le rondeau Plciadin toufiours noyé de pleurs 
Ne r vefue lesprez, verds de leurs diuerfles fleurs: 



Le 



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■F L 3+1 

Legkceus efiuadron qùvn fier Aquilon guide 
T) es ruijfeaux argentins touiour le cours ne bride. 

Le bord Çarpathien n éfttoufiours temperé 
*D es flots entrccajfez* part orage indonté: 

Bref tout ce que ce tout défis bras enuironnz^ 

Fléchit au mouuement que le grand arc nous donne. 

Et^vh pcii plus bas: ~ 

* ^ * . • • 

L’arbrequiau printemps defleurs ne fi couronne* 

Jfc rompra les greniers <t vn fruâueux Autonne: 

• Siaemonieune Apurilejt ieunette la fleur» 

Quelle vous face foydvn Automne (lus meur. 

Chanfon aux amoureux^ u 

. . - ' * r» * 

Vous qui repeus eC vnepoifin amere 
Courez, apres le trompeur hameçon 
, D’vne beauté. iqui dvne aile legere . : : > 

S* enfuit de vous fins payer la rançon. 

t * * , • ■ ( f * . 

Prenes la fuite hors des féminins lieux* 
ce troupeau ne donnez, foy aucune. 

Trois choies font inconstantes aux yeux» 

Le ventila femme, & l aueugle fortune. 

En féminin la fortunée^ dépeinte* 

Comme de vray femme dire on la doit: 

Car fbubs le ciel duquel la terre eft ceint? e. 

Rien plus legerque la femme on ne voit. 

fDefept 'f**b*& que mortels on appelle 
v . ,, Vnfeulne tient lenom du majculm» 

Heureux celuy qui fi fauue d‘iceüc$ 

Qui des veninsefi le maiRre venin* 

FLAMINIO N O B I L I, Voycx A.defainft André. 
FLAVE IOSEPHE. - 

Uhiftoire eferite premièrement en Grccpar lofephe le ïuif,Et en apres mife en 
Latin dont elle a cftédefpuis fait&Françôife i contenant les guerres qui furent 
aupaïs de Iudee puis le temps que la cité de Ierufalcm fut premièrement prife 
parle Roy Andochus entretenue iufqucs à la tierce dcflruCtion 4 ’icplle par 
Vefpafîen l'Empereur & Titus fpn Fils, Notée à la marge des accordances de 
la Bible & dVn autre hiftoriographe ancien nommé Egcfîppus. [ Impr. à Paria 
f °. par Claude Chcualon 1530. Le nom de celuy qui a fait ceftc traduction en 

F | vieil 



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34* F L 

yieil langage cft incertain. Voyez François Bourgoia Nicolas deHerbcray 
plus modernes 6 e meilleurs traducteurs. 

FL A VI VS VE G ET I VS REN AT VS. 

Les quatre liures de Flaue Vcgece René homme noble fiç ilîuftrc , Du faiftdc 
la guerre & cheualcrie. Quatre liures de SexteluleFrontin homme Confulai- 
rc Des ftratagemes ôéfubtilitez de guette. Vil liure d’Aeliân , de l’ordre 6 e in- 
ftru&ion desbatailles. Vn lfure de Modcftc , Des vocables Eu fâi& de guerre. 
Le tout traduit de Latin en François parie Polygraphpj [ impri. à Paris f par 
Chrcftien Vvechel 1536. le conieéfcure que ce tradu&cur foit Nièoic Volkir, 
pourautant qu en quelque henné ecaure il prend lcp n h ftf ^dc P oly graphe. 

F L O A R D. v 

L’Hiftoirc de l’Eglife Métropolitaine de Reims,prermerçpact , efetire en Latin 
( rtô encores imprimée) par Floard iadis chanoine d'iccllc Eglife,où Ion pour- 
ra remarquer par qui les premiers commencement de la foy & religion Chre- 
ftienne ont efté iettez en cefte Prouince : confequcmmcntle progrès 6 e conti- 
nuation d’icelles. Maintenant traduite en François par Maiftre Nicolas Chef- 
neau Doye 6 e Chanoine de Sainâ: Symphorian audi<ft Reims.[ impr. à Reims 
4 0 . par Iean de Foigny // 80. J 

FLORENT CHRES TI E N d’Orléans a traduit elegammet 
en vers François: 

Les quatre liures de la Venerie d’Oppian Poète Grec d’Anazarbe , dediez à 
l’Empereur Antonih Baffian; f impr. a Paris 4*. par Mamert Parifîon 1575. 

T ragedie de Iephtc fai<ftc premièrement en Latin par George Buchahan 6 e tra 
duice par Florent Chrcftien. [impri. à Paris f. par Robert Eftienhe 1575. Il 
auoit eferit au parauant, . 

Hymne Genethliaque fur la naiflancc dç Moniteur le Comte de Soiftbns fils à 



Princcfle. [ impr. à Paris 8°. pât Dcnys dtt Val r 5 6 7. 

LeTugemét de Paris dialoguc iouéà Anguicn le François à kn^i&àce du fils 
de Monficur le Prince de Conde. Plus vn cartel avec quelques Stances 6e Son- 
nets fai&s pour les tournois à Valéry en l’an 1 / 6 7. [ impr. de mefmcs. 

Sylua , eut titulus Veritas fitgietif>t%%fmigij BeSaqueigallicü verfibtu 
latina fa fit* à F lorente C hriftiaho cAùreUo. [ Excuflutetist 4?. m officine 
^obertiStephani / y 61, ' ' 

• * V ”> % .* / v* ^ : r . 

Au premier liure de la Venerie dOppian. 

Or il faut force outils, armes & inïbrkmens r. , ■ ■ .«• 

a<du patient Veneur >qui veut aller en epteïte» 

Tefmignages certains de LamottdeUbeilè: 

Comme totletffiletSyrets^iegesUaatipêieaHSi • 
Muttes^cordes,coâierS)laperes &raiz>eausy 
Fourches >gaules, elfiem, piétés, paSes,be%pches 9 '■ 

Racles, fèinneSibaHonsiperchesjcJfaruiersjpQches,- / 

! Tarihi 



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343 



* 



F L 

Farthiz^anes fi dards, glaiues, tarières, paux. 

Le tridentpourle Heure ,auec haches fi faulx. 

Le cheual ètvn teneur doit eftrepluftoft mufle. 

Tant à caufe qutleft plus fort quvnecauale 
A courre bien longtemps , que <3t autant qu ayfement 
Ilsejchaujfe fijegafteen /entant laiument, 

6t alors henniffant ilfaiBftùr Us cheures. 

Les biches fi lesdaims,fi les timides Heures. 

Or le fein de là terre» $ les monts fi les vaux 
JSTefleuent gueresplusd hommes que de cheuaux: 
tMais ie ne veux parler que dé ceux que t on prife » ' 

Et qui feront chotfis en Efcurie exqutfe » 

Comme ceux de Tyrrhene fi de Sicile, fi ceux 
Que frété fi Cappadoceengendrentgcnereux, 
StlAchaieau/i, fi la belle fonie, 

La tMaïache» Scythie, Afrique & Arménie > 

6t bref lesThraciens» & tes Maurufiens» 

Arabes, Fleans, fi tes Magnefiens. 

Les meilleurs Efcuyers quien ceftefctence 
Han tans les ieux deprïs,ontplusd‘ experiente, 
logent vn bon cheual par ces merquesicy: 

Le front haut ejleuè de col plus accourcy. 

Les membres fors fi grands, la tefte haute fi hraut $ 
Etpanchant de cofté fa contenance graue: . 

Lefburcy large fi beau » fbrèècrins dépendants , 

Du fommet de la tefte fi fier le front pendants: 

U ail prompt fi fbrtdrdant,l<tspaupieres fanguines. 

Courte oreille, grand bouche, ouvertes les narin es: 

Le col efpais de crins, fi mollement voufté. 

Tout ainfi que le haut dvn motion cre fté: ■ ,* 

Grand corps fi larges rèins»ppitrine ample fi e/paifjs, 

Double efchine du milieu quitesfeffèsengraijfe: 

Groffe queue fi crefpue, fi les coiffes auprès • 7 

Mufculeufes du tout fifiiïesiTuù apres ' “ 

Les pieds droits,grejles,longs,iesiambes non charnues, 

Estais ainfi quavn Crf» fèiches, fortes, menues: 

Le talon faift en rond,la corne ronde dufii. 

Haute, dure, fi foUde. H faut merquer ainfi \ ~ 

Vn cheual genereux, propre pour ta bataille, 

F £ Çompag 






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344 



F L 

Compagnon apdudu maifbre qui trauaiüc \ 
c tels dam U mont duTaur font Us Tyrrheniens, 

Et ceux de Cappadoce, & Us Arméniens, 

Et les AchaUns. Mais toujours la foibUjfe 
( Chofe eftrange {ÿ nouuelle ) eftauecla iemejfe 
‘D es Capadociem:car plue ils feront vieux. 

Plue villes ils feront & combat feront mieux. 

Soit vn ofl d ennemie* fait des belles féroces: 

Et bref ajfeure toy fur Us vieux Capadoces. 

Mais ri cfl-cc pas grand cas, qu'un cheual belliqueux ' 
En oyant Us Çlairomdeuientplue courageux? 

Et fans frémir de l œil, d vne force animée 
Entre dans Us (quadrant d vne ieunejfe armée? 
VoitefclairerU fer, ne craint point U danger, 

S ç ait quand il faut faire alte,ou quand il faut bouger. 
Mefme entend Uftgnal des Colonnels,de forte 
Qu il fait le plus fussent près d vne place forte 
Ses approches fam bruit, quand pour prendre d qffaut 
Quelque ville ennemie on veut balHr en haut 
Vne belle defenfè en forme de tortue, 

‘Pour fe garder des coups de la ville battue: 

Quand bouclier fur bouclier proprement affermi 
Couure la, telle a ceux qui forcent tennemy. 

Contre Celle (plendeur apparoift la lumière 
‘JOufoUil opposé, quif ait que par derrière 
Le rayon refusant,? air eft plein declairté. 

Caraufi aux cheuaux Nature y a plante 
V n cœur docile & bon, vne mémoire promte: 
fis cognoijfent toufiourslEfcuyer qui les domte: 

Quad ilsvoyent leur maiftre ils hennijfent bien fort. 

Et pleurent vn amy qui a la guerre eftmort. 

V n chetsalvnefois esst la langue changée. 

Et parla comme vn homme en bataille rengee: 

Et celuy d *A lexandre,appeüé Bucephal, 

A combatu ùsy-mefme:Et iadü vn chessal 
Vola fur Us èfpisd vne cour f Ugere: 

V n autre fans mouiller fa corne p ajfagere 
A trauerfcla mer:V v autre en loir montas 
Celuy qui la Chimère hessressfement doma: 

Vn autre 



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Go )g[e 




F U . *4 r 

J/'n autre en. hennijfant conduit par les tr auerfis 
De l’Efcuyer rusé) créa le Roy desPerfcs,. \ n 
Aufii vers la Nature ils (ont refpe&ueuxs 
Et ne font en amour iamais inceBueuxx 
Mais fans fe polluer d vn vilain Hymenee 
Cherchent ï bonnette amour licite Çfi ordonnée . 
fouy conter vn tour qtivn Seigneur opulent 
oAuoit plein de cheuaux vn haras excellent , ■ 

La mort emporta tout, tant femelle que mafle. 

Et ri y delai fa rien quvnepauure caualle, 

( ReBe et vn grand troupeau )£& vn ieune poulain 
Qri elle aüàitàit encore: Or ce Seigneur vilain 
Le poulain eBant grandit esforc e, abominable. 

De luy faire faillir fa mere mi fer able: 

Mais les voyant tous deux le plaifir refufer 
De l Hymen illicite ,ilfe vint aduifer 
D’vn cauteleux moyen que dextrement il brajfe ,. 
oAfin qu il peuft apres en àuoir de la race, 
fl les couure tous deux de pçaux,{f par dehors 
D’huyle odoriferente il leurgraijfe le corps, 

‘Pour effacer ainficeBe odeur naturelle» 

Qui donne aux animaux vne amour maternelle. . 

fis ri apperceurent point ce meçhef( à fons Dieux) 

Et lors fut confommc ceft Hymen odieux , 
c Defj)laifantaux cheuauxiil fut fai# à la mode 
Que fut iadis celuy de t aueugle Oedipoae. 

Mais eftans defcouuerts, Çÿ voyant leur péché, 

D’vn regard de trauersjvn cœur trille tffafché. 

Le fils & non plus filfda mere & non plus mere , 

Se cogneurent l’vn l autre, & virent leur mifere. 

S’ efleuerent foudain grandement fremiffans, 

Briferent leurs liens hautement hennijfans. 

Comme appeüansles <Dieux,tf leurvengence haute 

Contre le malheureux autheur de ceBe faute. 

Enfin outrez, de dueil, en fureur s’ auanç ans, 

St contre les rochers leurs teBes ejlançans. 

Se froifferent les os, eux me [mes fe défirent, 

St leur ame À linBant en mefme lieu rendirent. 

Couchez, t vn de fus C autre apres tant de trauaux. 



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Voila ce que ton dit des honneurs des chenaux. 

Or de tant de Chenaux dont la terre eft fertile» 

Ceux du mont Lilybee , çÿ ceux de la Sicilca 
Courent plus virement: ceux qui font elfars 

J u mont Trinacrien diuisé en trois parts, 

Sepulchreet Encelade,ou la foudre el fondue 
Vomit deffoubs Aetna vne flamme afidue . 

Mais les cArmeniens , & ceux qui font connus 
, \ Deuers le fleuue Euphrate, les T art h es crinus 
Sont plus villes encore : les cheuaux d’ £ Ipaigne 

Qui font deffoubs leurs piedz, refonnerla campaigne. 
Valent encore mieux: Le feul sAigle dans t air 
Out Sfberuier volant peut leur courfe ejgaler» 

Ou le Daulphin en mentant grande eft la viHeffe 
2 Tvn Cheual Eîpaignohmais aufi la foibleffe 
Accompaigne fin corps, petit qui ne peut pas 
Galloper ou courir longtemps fans eïlre Lu: 

St encor qu il [bit beau bien faiél dénaturé. 

Sa corne eft large molle, fient fia nourriture 

Des fanges bourbiers. Mais par fus tous cheuaux 
Les ^Maures font prife&>, comme bons aux trauaux 
Et à courre long temps: Ceux que t e Afrique porte 
Les fécondent de près, (ont de mefme forte 
Semblables en beauté, mais Les plus grands forts. 
Lesçfttauresri ont postant en trois parts de leur corps 
Comme ceux-cy en vne:ib ont belle apparence. 

Et vne courfe alaigre auec la corpulence : 

IL endurent la fiif , leur corps eft endurcy 
A porter la chaleur. Les Tyrrhenes aufi, 

Et le peuple infiny des cheuaux de Candie 
Sont villes & bien haults, leur courfe eft hardie: 
çffîais les Siciliens courent encore mieux 
Que les Mauresdeur cœur eft de mefme, leursy eux 
Sontpers reluifans,f$ leur vertu puiffante 

Seule attend du Lyon la clameur rugtffante: 

Car d diuerfe fere il faut cheuaux dtuers. 

Lesyeux te le diront. Aux Ours il faut les ver âs. 

Et aux Cerfs merque-piez, les gris qui fint ce le fies. 
Les rouges crue Là ces cruelles belles 



Qu’ on nomme Leopards»les ardens aux S angliers » 

Et Us persaux Lyons.Oren tant de milliers 
Le cheual Nyffean efi beau par excellence » 

Braue pourteur des Roys plains de grande opuUnce: 

Jl va mignardementïtrattabUiobeiJfawLji 

Jl a petite tefie » 6 $ dvn crin iaulnijfant-» 

Ayant U col chargé »fe carre (fi fe fait place » 
Superbement ioyeux. Il y a d’autre r ace 
De cheuaux merqueteT^uifont de beaux court aux 
Qu Orynges an appelle >ou autrement Nlontaux: 

Soit d autant que toufiours aux montaignes ils viuent» 

Ou d ardeur de monter fur les iumens qu ils fuyuent. 

Ils font de deux façons » (fi en beaute diuers: 
far les vns ont le col (fi U dos en tr auers 
Tracé de longs filions en façon de ceinture » 

Comme Tygres qui font agiles de nature: 

Les autres tout autour en mainte (fi mainte part 

Sont diïlinBs (fimerquez» ainfi quvn Léopard: 
Auecquesvn fer chaud des qu ils viennet de naifire 
On brujle leur long poil» (3 tels on Us fait efire: 

Mefme on trouue moyen dépeindre (fi merqueter 
(0 que C efprit de I homme efi gr and pour inuenter!) 

Le poulain mefme efiant au ventre de la mere. 

Us rendent Us cheuaux tels qu ils Us veulent faire» 
Mefme auant quilsfoyent nez» Car lors que la Jument 
Efi efprife d amour attendant fon amant » 

On vient parer l effioux de merques colorées» 

Tour le mener fuperbe aux nopces defirees» 

Comme vn beau Jeune fils qui efiant façonné , 

Tar les matrones mefme» (fi de fleurs couronne » 

Auecvn habit blanctla te fte bien peignee» 

Friz»é»bien parfumé »va chantant Bymenee 
lufquaulia nuptial Ainfi arrefteï on 
L'amour eufe faillie a l ardent Eftalon» 

Quiefcume (fi hennift en figne d efiouf aille 
Deuant fa defiree:à la fin on luy baille: 

On luy lafche la bride a fa cupidité: ■ ^ 

Elle efiant pleine apres faitt vn fils mer quêté» 
%eceuantla cemenceau ventre» (fi par la veue» 



34» 



F L 

La beauté des couleurs quelle y auoit conceüe. 

L’ Oyfeleurvfe aufii de ces moyens nouueaux 
Tour peindre (fi figurer les petits pigeonneaux: 

Car quand il apperçoit les douces Colombelles 
S’entrefaire l’amour (fi du bec (fi des ailes » 

Luy qui lesappriuoifey va fubtilement: 

Car près de la femelle il met premièrement 
Des robbes de couleur » où iettant l’œil folaïbe 
GUe fait des petits peints de couleur rouge aïbre. 

En la Tragédie Iephthé. 

9 

çA infil erreur noire (fi profonde D’abufeurs (fi de plaider aux. 



Empefthe l humain iugement ; 
Et ri y a personne en ce monde» 
Qui desyeux de l entendement 
Voye la clairté qui abonde 
En la vérité purement» 

Ou qui tienne la droite fente 
De vertu fimple (fi innocente . 
Mais comme en la lueur obfiure 
Des plus grands bois quand à 
tefcart 

Il fepre fente à laduenture 
Mille chemins de part en part: 
Le paffant retient (on alleure» 

Et s’ arrefie comme fongeard: 

A infil’ humaine fantafie 
De doute (fi d erreur eft faifie. 
L'vn ayme l honneur militaire» 
Drop impatient de loifir: 

Et par la guerre fanguinaire» 
Cerche le laurier (on defir: 



Trenant plaifir à fa faconde» 
Tour tromper ces beans corbeaux: 
Le trompeur trompe, (fi la eau - 
telle 

Taye la fraude mutuelle . 

Vn autre aimera À auantage 
Le petit bers de fis enfans » 

Gt le doux bégayant langage» 
Qjii poupeltne aux premiers ans» 
Quel or deCrœfi»ou le riuage 
Decefiemeaux flots iaunifiats: 
Mais quoyFPerfonne ne demeure 
Jamais content vne feule heure. 
Mais voicy la pauure dolente 
Auec fa mere:ha que leurs yeux 
Et leur façon eft differente» 
DequandleRoyviàorieux, 
Triumphoit en gloire apparente ! 
Leurioye alloit iufqUes aux deux. 
T iut lemonde portait enuie 



Achetât par fa main meurtriers v esA vne fi heureufi'vie. 

V n aife» (fi par le dejflaifir . 0 vray exemple (fi mémorable 

Et le dueil d autruy,vn murmu- D’ vn grand (fi fubitchangemet 

D” vne louage, qui peu dure, (re De la fortune variable! 

L’autre ayant fa couche inféconde oAinfi Dieu ordinairement 

Se voyat fruftré d enfans beaux y Fait de ce mondeldrntntable, 

Serafuyui de force monde • Tournât nos faicls. envn momet» 

Comme 



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FL 



Comme vn tourbillon qui enleue 
ZJnepoufliere fur la gr eue. 

C omme la tempe fte hyuemale » 

Har la violence du vent 
Qouure les hauts monts 3 (j) e Halle 



349 



Lagrejle la neige (ornent: 

Mais des que L'ettoile iournale 
MonHre (on (la b eau du leuawL » 
lors par les blanches capagnes 
Tout fe fond du hault des monta- 

(gnes. 

F O V L QJJ ET DE MARSEILLE Poëte Prouençal fe 
rendit de l’ordre de Cifteaux , St fut efleu Abbé du Thorondet en Prouuence 
près du Luc, & defpuis Euefque de Marfeille, & finalement Arceuefque de 
Tholofe faifant la guerre contre les heredques en lâquelle il décéda l’an 1 z i 3. 
Il auoit composé vn Traité intitulé Las Go mp lancions de Tleral auquel il intro- 
duit Bcral Seigneur de Marfeille regrettant la mort d’Adelafia fa femme. Pé- 
trarque faiéfc mention de ce Foulquet au 4. chap.de fon Triomphe d’ Amour, 
où il nomme vn grand nombre de Poëces Prouençaux. 

FRANCISCO LOTINI. 



Aduis Ciuils contenans plufieurs beaux 8t vtiîes enfeignemens tant pour la vie 
Politique que pour les confeils Segouuernemcns des eftats St Republiques. 
Traduit en François de l’Italien de Mefler Francefco Lotini Gentilhomme de 
Volterre au territoire Florentin. [ Impr. à Paris 8°.par Iean Richer 1584. 

F RANCOIS Premier de ce nom,Tres-Chreftien Roy de France. 

Ce grand St magnifique prince à efté e bon droift appelle le pere des lettrés 
pourautant qu’il a édifié Se planté en fon royaume & en fon peuple , les lettres 
tant Latines, Greques que Hebraiques. Il a entretenu & falarié excellemment 
hommes les plus do&es St choifis de l'Europe en toutes difeiplines St langues 
pour lire publiquement en l’vniuerfité de Paris. Car ayant raid: reformer les 
Colleges & Vniuerfitez de fon royaume, &cftably celuyde Cambray à Paris 
pou ries leçons publiques, il a afiigné aux profefleurs bons çaiges pourvne 
continuelle inftru&ion de la ieunefie de toute la Chreftienté:ou fi grand nom- 
bre s’eft veu en peu de temps & y a profité de forte , que trauaillans tous à l’cn- 
uy les vns des autres , 8t fe tournant en fin ce vertueux combat priué en public, 
de toutes les nations de l'Europe à qui emporterolt ce pris Se l’honneur de plus 
folide do&rinc , tous enfemble tendans a vne recognoi fiance de fi grand bien 
vniuer(èl,ont iugé ne luy pouuoir moins donner que le tiltre de Grand, de Pe- 
re des lettres, & de reftaurateur de toutes bonnes fciences. Or fi les triomphes 
de ceux quiontfubiugué la Grece , Se tari la fontaine St fource des lettres ont 
efté tant celebrez , de combien plus eft à eftimer St louer le Grand Roy Fran- 
çois qui n’a pas feulement remis en vie & en vigueur en fon royaume les orne- 
mens de la Grèce, la Poëfic,l'hiftoire, la Philofophiejfait cercher les liures, qui 
encores fe cerchent par tout le monde St reflu (citer autheurs 8c mémorables 
cfprits qui eftoyet il y a plus de mil ans enfepuelis : mais a luy mefme composé 
& eferit plufieurs chofesnon moins biendittes que de bonne inuention & 
do&rine, vaquant St à I’eftude des fciences St à l'exercice des armes, comme de 
luy chante trefbien Amadis Iamin dans fes œuures poétiques au difeours de la 
libéralité, addrefsé au Roy Charles 1 x. 

G Fran 



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35 ° 

François premier Alluttre de renom. 

Qui, pour fesfaitts de grand eut le furnomt v 

Apprit aJfeZj que la royale race 
S uy t en donnant des cele îles la grâce. 

*Far fes bien-faifts en France il appella 
. Les Mu fes (eurs, Thebus installa. 

Leur baïlijfant'vnefainâe demeure 
Que vos vertus a iamais rendent feure. 

Il conioignitivnc autreT allas 3 

< Phebus enfemble le Dieu des Soldats 
osdinfi que vous delà dextre mefme 
‘ vLîi 1 combat oit >efcriuit maint poème. 

Et Ioachitn du Bellay au parauant en auoit chanté ainfi en l’Ode xv.de Ton Re- 
cueil dePoëfie, 

.* r . * '• * ' i 

Combien tu dois France à ceux de Valois 
‘Tefmoms en font les armes les loix> • 

Qui ont fleury foubs François 3 ainfi comme 
la dis en G rece, foubs A uguïle à Rome. 

' C’eft luy qui a de ce beau fiecle icy 

[ _ . Comme %>n Soleil tout obfcur efclaircy 

0 fiant aux yeux des bons ejprits de France 
. Le noir bandeau de laueugle ignorance. 

L’eftude & volonté de fçauoir a cfté telle en ce Prince que des le commence- 
ment de Ton ieune aage il n’a iamais cefsé de lire & faire lire deuant luy les li- 
tïres faci ez,& les hiftoires : faire tranllater : faire difputer continuellement à fa 
table ,en beuuartt & mangeant, à fon leuer , à fon coucher , des plus intérieures 
chofes & difficiles de l’érudition grequc,latine & hebraique , & en tous genres 
& ëfpeces d’aucheurs , & de lettres tantfacrecs que prophancs. U eut la facilité 
de comprendre fi grande que iamais ne luy fut parlé de matière , pour difficile 
qu’elle fuft,qu’il n’entendift plus parfaitement & plus facilement que nul au- 
tre:fa mémoire fî retenante, qu’impoffible feroit d’en trouuer en ce monde vne 
telle.il fçauoit & parloit la langue Françoife mieux qu’homme qui fuft viuant 
enfonroyaume.il entendoitla latine.il n’ignoroit aucune hiftoire, ou Poëfie, 
La Corographie & Cofmographie de tout le monde & mefmementde fon 
Royaume fçauoit il mieux qu’homme à qui il parla iamais. LaPhilofophie 
difputatiue,& la morale, & la politique & la naturelle auoit il fi bien compris, 
tant par iugemét naturel que par auoir la mémoire des chofes ouyes , ou leuës, 
que le plus fçauant homme du monde n’y fçauroit rien d’auantage. Aux ma- 
thématiques, tant d vne naturelle inclination qu’il y auoit, que d’auoir voulu 
des fçauans en entendre & cognoiftre la plulgrandpart , il auoit fi grand juge- 
ment, que pour la fituation des lieux, pour le proiet & regard des ve ucs , pour 

la 



F L 



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la perfpe&iue , pour la railon des baftimens ( dont il a commencé , ôcUifsé les 
exemples & patrons de l’Archite&ure en (on Royaume) pour les fornications 
des places,(dequoy il a laifsé fon royaume fi fort , & fes frontières fi bien bor- 
dees)pour la conftru&ion de toutes machines & artilleries & conduites d’icel- 
fes il y a eu peu d’hommes comparables à luy. Encores eft de celle libéralité vn 
grand ornement de fon royaume, que pour auoir fait mouller,ache£ter & 
chercher par tout,tous lesouuragcs cxcellens de ftatues antiques & images , & 
toutes les exquifes peintures aufqucllcs ftatues la mémoire de l'antiquité fe 
confcrueâl areftitué en France l’art ftatuaire,la fculpturc , & p eintu rc à, fi r 
ceft excellent entendement attirail àfoy & alTociafttoates tes choies fingulie- 
res.Oultrc ce il eftoit grand zélateur de iuftice & équité, pour laquelle il djfoiç 
& vfoit dVne maxime de Philofophie politique , que le magiftrat , ou ïe Roy 
deuoit commander à tout le demeurant, mais les loix à luy. D’auatàgé il èftôïq 
éloquent à merueilles,& qui plus eft tres-fçauant es faineftes lettres Vb'rcF de 
toutes ces parties s'eftoit compofee & amaflee en luy vne Prudence, Sapicn-* 
ce, Intelligence, Science de tant de chofes,quela profondeur de fon fens- 
ne fe pouuoit nomplus qu’vne abyfmc', ne fonder , ne mefurer. De ce 
qu’il a Jaifle par eferit en Poëfie Françoife nous n’auons rien ny Grec ny 
Latin qui la furpafle d’abondance & grandeur d’inuention , de grauité &; 
magnificence de ftile & de dignité & maiefté de fon élocution. ■ Et fi tou- 
tes les œuures euftèntefté imprimées il y en aurôit vn volume fort* grand/ 
l’en ay veu vne grande partie elcritcs à la main en vn liure qui fut de feu 
Mellin de Saingelais , defpuis paruenuen la puiflance du Seigneur defaindt 
André Marefchal de France. Eftiennc du Tronchct iadis Secrétaire dudidt 
(leur Marefchal letrâfcriuittout de fa main excellemment ( car il paignoitfort 
bien fon eferiture ) & me monftra l’original & la coppie. Si lors i’eufle penfé à. 
delfeigncr ccfte Bibliothèque, i’en auroy tiré quelques rimes & difeoursdes 

{ ►lus beaux, pour mettre icy: mais n’ayant pas cfté fi bien aduife il fuffîrapour 
e prefent que ie mette l’Epitaphe que ce grand Roy fèitde Laure maiftrefle 
de Pctrarque, à fin de faire voir de quel ftyle il efcriuoit. 

En petit lieu compriris vous pouuez> voir 
Ce qui comfrent beaucoup par renommée: 

‘Plume, labeur, la langue le deuoir 

Furent vaincus de t dmantj par ï aymee. 

O gentille ame eftant tant eftimee 
Qui te pourra louer qu en fètuifantJ 
C aria parolle eft toufiours réprimée. 

Quand le fubietf furmonte le dijànt. 

Epiftre du Roy trefehreftien François premier de ce nom à noftre fâindfc 
PerePaul troificfme, par laquelle eft refpondu aux calomnies contenues en 
deux lettres enuoyces audit S.Pere par Charles cinquiefme Empereur,l’vnè du 
15. iour d’Aouft, l’autre du /8. Odlobre 1/41. Translatée de Latin en François, 
[impr. à Paris 8°. par Robert Eftienne 1/43. 

, G t Lettres 



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Lettres miÆiues amoureufes & autres en nombre u 6 . eferiptes en profepav 
le Roy François, non imprimées, defquelles i’en mettray deux icy, apres quel- 
ques fueillets que i’ay extrait de l’Epiftre par luy addreflec au Pape. 

Car apres que le Seigneur Solyman ni eut présenté les conditions des tre- 
uesy iniques à nully 3 ne indignes du lieu 3 du nom que nous auons: ie ne fey 

rïenpYemierement que la paix de C Eglife de falut publiera maiefté de no - 
ftre religionda liberté du peuple Chreftien ne fuft arrefiee conformée. Et 

futadiouftéà cecy,que lestraficques marchandées entre nous eujfent* 

J cours: S qUérifffdircparticutier quelconque C vn ri offenfaft t autre »mais 
autant que la religion le permettent * nous feifi ions entre nous office d'amis: 
en la caufe publique, que cefie loy ne muaft rien. 6n ceci ie ri ay oublié mon . 
honneur jne ri ay oi lé la folicitude de ma confcience & de mon falut : ie ri ay 
ny empefehé en cecy>ne obfiurci en dégénérât > la gloire la lumière de mes 

predecejfeurs 3 ny abandonné mon honneBeté. J ay toufiours eu deuant mes 
yeux Chômeur la grauitê de la perfonne que ie reprefente, Çf le paremet 
de ce nom de %oy trefehreftien. Je ri ay peu oublier qui i eftoye > ny de quel - 
lesperfbnnes i'efiois venu: ou quel lieu ie tenoye entre les Chreftiens: & quelle 
charge ie deuoye fdubftenir. Veu mefmement que ce nom de Roy trefehre - 
(lien que m ont impofé mes predecejfeurs rrieft tellement fiché Rattaché en 
la mémoire 3 que par tout ilme met au deuant auec la gloire de mes prede- 
cejfeurs 3 la méditation de mon deuoir, & droit héréditaire. Seroye ie vn tout 
feul en vne fi grande famiÜe des %joys» entre tant de leurs triumphes» tant 
de couronnes de laurier »tant de louanges 3 contempteur d honneur 3 malbeu - 
reuxiexecrable , & impieîqui en tant d exemples domestiques riauroye peu 
cftre excité a C imitation de vertu, ou par la pieté des miens, ou par C immor- 
talité de leur gloire ? qui ri aye iamais eu crainte de la renommee du temps 
prefent> ny de la mémoire de la pofierité ? qui ri aye rien efiimé » ny faiÜ 
compte aucun ne de falut 3 ne de peine etemelle, en façon que ie ne trahijfe 3 & 
abandonnaffe la caufe > de laquelle mes predecejjeurs tous fiuls ont demadé» 
ou receUiOU retenu la defenfi ? laquelle ont redrefiee en (on ajfiittion 3 ont 
augmentée de toutes fortes de biens faitts , honnorce des defiouilles de 

tant d ennemis ?de forte 3 que plus font les bénéfices d eux entiers C Eglife» que 
ne fe comptent de maléfices de C autre part. Ay ie peu efire fi impiteux » que 
de prendre confeil de butiner , fitcager la République 3 & diuifer le fang » 

(J les entrailles du peuple Chrejtien auec les ennemis » comme fi ia les funé- 
railles Je payajfent de C Eglife viuant encores voyante » laquelle Eglife 

Charles d Auftriche le premier de cefie maifon deuoit défendre par J a ver- 
tu ICecy fi peut il inferer de quelque reproche de noftre vie Ȃ$ de quelques 
chofes fordideside quelque honte»ou de quelque couftume noftre » & afttduité 

de 

: .... i 



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dcpèclmfipmdigieufèmetkar voicy teschofes que l’ù a accouftumcde cher- 
cherpourprouuen if donner fioy a vne accufation. Ont été de moyfipeu 
etimez^ lesmeritesde notre rédempteur fefus-Chrtft , if de fa croix if de 
(on fanglay-iefi peu prisé fa bonté if mtfericorde if ehuers tous les miens* 
-if enuersm'ôy- me [me .? auquel te confeffe deuoir tout leshoneursde mespre- 
Jeceffeurs * monR oyaume * ifla borne eïperance de ma pofterité. auons 
nota eufipeuchereyhomefteté, preudboymie* foy x humamté 3 Raifinque 
nota 'voulions précipiter if perdre la religion Çhrefiienne , lapietfrnûftre 
renommée >nota mefmesïO chofe flagitiettfè,6 deteftation,b mofireidire vne 
telle chofemon feulement de moy 3 de qui if la fioy if la confiance de-reli- 
gion 3 iflefiude d honnefteté en beaucoup de parties a efié appçrçeuë* 
tefinoignee, prouueeimais lefoufieçon d’aucun tant (bit il perdu if déploré* 
fans aucun argument finon la propre çoncupifcence de celuy qiû Ùidi&t 
Quelle chofe peult vojbre Sainteté attendre humaine if équitable de luy? 
qui penfi quil luy (oit permis de faire toutes chofis 9 if ne luy foip rien 
deshonnefie à dire 3 if ri a iamais efiargne perfonne, ny en dit ny en faiftî 
Encefie fi grande intempérance de luy > auec laquelle il fie fiappe fi furieur 
fement en mon honneur 3 lequel iay plus cher que ma vie 3 il ne fi point ini* 
que que votre Sainteté me pardonne fi te refions à tout cecy premieremet. 
4 e forte. que le proteste de m en defendre >mmpas defaço de de f enfe r etori^ 
que 3 maisfmperiale quil. a tresdafehement controuué toutes cesehofèsicp 
(f quelles rie peuuent etre dites d'homme du monde finon de celuy qui 
voudroit malheureufèment mentir .car certainement iefuis'autiintbien afi 
fèuré en ma confidence nauoir rien dit me faux 3 ny arrogant 3 comme Uejfi 
nauoir rien pensé qui fuft vray 3 moinseftvray le. bruit de fimblable impur 
dence qu'il a fait fiemer par toute t <tA lemaigne, en fit alie 3 ff en Eff aigrie. 
Vn peu deuant 3 que nous prinfions les armes 3 il fut apporté d A lemaigne 
vn petit liuret de femblable fureur 9 par lequel te nefiçay quel au\heur fe iet- 
ta fumons 3 if fus noz, enfans dvne intempérance non accoutumée de 
mefdire ,if telle quelle auoit vaincu toute l’impudence des menfonges des 
tempspajfesL>3 if toute t aigreur de reproches. Et ne, fiçay quelle folle orair, 
fonvnpeu apres vint d Italie y qui me defehiroit comme Catilina, prins à ce 
propos des oral fions de Marc^Tulle: dernièrement de rechéf d çAlemaiffie 
fine venues lettres > qui courent encores partout au grand déshonneur de 
t Empereur* tant impudent es ,qu à peine puis te croire quelles ajent eïlé pu- 
bliées parf on commanâementxar ences lettres la 3 cecy y eftyque nous autons \ 
enuoyévn des gentils-hommes de notre court 3 pour luy demander la paix* 
(f le prier de ne me faire la guerre. Et d aduantage 3 vne refi on fie du mefiue 
Empereur contwnelieufie » if furteufe j pleine de menacei 3 if deYeproçhes> 

G s toutes 




toutes faulfes fifAinftes.de forte qriilfemblt que ceux qui ont inventé tou- 
tes ces chofes > ayentpeur , que tonne cuide que quelque menfinge Ait efté 
obmife de celle partie, ou puiffc venir et autre lieu. Maie veuque ces cho- 
fes ity font à luy , fi non d moyignominieufes , telle Japon (tant heurs ne font 
point d cbaïlterny par fttle>ny par moyjnais d coups de ballons, fi par 
t Empereur. ‘Retournons doncques à la comparaifon de la vérité : à fin 
quilpènfeen foy-mcfme,combienileftvray femblable ce qriUmemetdfies 
de Irréligion trahie. 6ts il ne veut pas que nous ayons eu aucun regard 
ànoftrs honneur, d tout le moins qu il nous concédé quel ayons eu dnoftte 
•utilités fi nous concédé la volonté finon et vn très- bon homme id tout le 
moins dvn homme non totalement hors du fens. fl fault doncques voir 
combien cecyfaift pour mes affaires, fi en quelle feureté ferait nofïre fa - 
lutifiiefaifois venir pour facager la Republique fi grande puiffance ffi fi 
grand nombre de ‘ Turcs.laquelle chofe fi elle aduenoitâl (croit neceffaire que 
'ftùàsmifitons en leurdiferetion noflrefalut, fi nqz, fortunes. Qui c flou 
iartt àueuglé qui ne voye ceschofisfOu tant hors du fens qu apres les auoir 
veüis Us cherche, fi appelle d foyï<sA dioindroye ie doncques , ou mettroye ie 
fus tesefpaules des Ghreïliens le fecoursde celuy , duquel vn peu apres il fe- 
roft netefitté que iefuffe opprime IVouldroye ie porter les richeffes f$ biens 
dépeuple CbreBtcn auec celuy lequel files chofes eïloyent venues d tant, 
nul fie doubte qu il ne marrachafi encor es les miens ? fi ri duroye point vn 
tompaignon, mais vn feigneur nous qui ne pouvons porter ÏEmpire in- 

fblertt, fi fuperbe dvn prince Çbreïlien,aimerionsmieux d ce compte féruir 
à- vn eftranger trcs-rnifèrablcment , que regner très -keureufement auec les 
ChrçïliensïÇt encor es s' U ne nuifoitm rien, il ne fer oit pourtant aisé d faire . 
§fue pétilt il doncques auoir de vray femblable d vn fi grand crime ïapeine 
eft ilcroyable,qUepèrfbnne peult eflre fi mefehant. * fl eft certain qu il ri efi 
nul fi hors du fens, qui fçaehant , fi voyant fe iettaft en t me fi grande ruine 
fi fi app arefe; ffi efitres-vrayque nul homme fain ne pourvoit voir ce dan - 
ger.Querefte il doncques, parquoy on puiffe auoir tel fouffeçon de moyïEft 
cequepokrla haine d importunité de luy ïaye voulu perdrefimoy , fi luy, 
fisowMmnde fCecy efidvne extrême , fi demiere folie: laquelle d bon 
droiftnàus pouvons dttefier,qui neconuientnyd noftre entendement ,nyd 
noftreiugement, fi fi tous les hommes pouuoyent faire vne telle foUe,il ri en y 
a point fui la feifi moins que moy. car combien que ma haine enuersluy doi- 
ve êftre plus iufte , que toutes celles de ceux qui le hdiffent, fi quequafi tout 
le mode lehaifi : fi ri y a ilperfonne qui ne lait plus en execrat toque ie riay. 
Nofire douleur des mures qu il nous a frittes Apparotfipluftofi>que aucu- 
ne hainede luy.J^Qous docques efi ans délivrez, de ce tres-grief fi tres-exe - 

crable 



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IF*R 



y^'<pul.ChrcBw qui sont* t vmt'émet a 

fia ttUùchàftsfiitltscoulturdcpttc, &fm*Ji«tfàrtiÙHté dfv^lfr^ea- 

rtoMmft^konspmboaU<vnctUA£TùMt,mtktH^:no)A fjtm/Hféoÿi, 




dttfks^ 

dtt enfifgngmens de i:E^^-iveùn}èfitwnff^qu^o^^peupie^fo^fioHr^ 
noraffkr^e^pttU Gèrmmuefok 'dtflmfâ, &&»$*& pmié^mfit^ 

Mtrfts opinions^ concorda de Uquede Hectmuimpo^a m£> dp 

inquednoccufation letzüliantq^sioutTemmsia,^^ 
nous romperens de toutpdiniï mainténtwù fiyimmnt 

ÊfbamJ&s Aiemans 'imammtscbtrte deüfiivmpluftcft perdre U 

fys&fxàeùr&n^ 
auir&spat^eonimBüm Q* 

EtGermÀn&faarirànwjYcomlnenqridtenew 

^&defir*auoir^ 



question ou dommage mmfimfms* téyotintA 

enia caufi de J^Mberré ^dignité puèû^JSfiU^^ 

nepouuonsauoirvn rnefmefempoutùdifïtoititn&fa^ 

Utoutesfor il ne fedijfiute entre mmmyfi f*Uk aucune mention. \ Qjiejle, 

, filieferoit ce, aymer mieux ceux à qui nom defitpnspournofire office ? fair/ 
tout aduantuge > té touthonneur > eflré } 

fouuentpar vne diuerfité dé nouer que riàjêntençeé k q^^âp//^d§mi' 
me fines enct^ils font difiotdam du plue ggmd Uén quip^eefi^Pc^fide, 
laccorAs&ednfyimtion de religion. Je ri A? yuneûe wofélu autrenpenpffkâff. 
f*elt^G^efikmvniuerfeilment fitffew d etccçrd^ t£ en iniM.dÀ *%/b 
gtontito»ipmoèn&s> & cnbpnttdemedrs, &en éoncordede tout^chffét>,^ 
riëyfam pe'méquoee fufi, vk ctrclewmgkfa , çàmmeil 4ppxlk* kq&4, 
il arpensé aUtrcsfou- poritmreournertmt^fifd. fànsfaireïm#.; neq^ot^ 
P*ù{fent effrècèntenmm £ ffjÏGcdepieté * i$l*n Miffiflinéde^ofise $a%* 

G 4 ueur 



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35 6 - f FiR 

vn tonfentemcwt* 

de tous , fffimbiable opinion de fiy: t£*ypensé>qu€ ce fufi cecorpsla de 
lEglifi catholique, 4f « les- offices dtttmkmts\de chafcune des parties par 
Upoïtrè faintt Toi En cecorpsla, lesytuxjes mains, ff lespteds,ff vn 
chafiun membre deuoir ettrccontcnt de ïettendue de fin office, if de fan 
droitt.'la tette lEglifide câtHr>ff la vit être notre fiigneurlfM-Çhrifh 
duquel keïfrit efi la forcé infuft en ternies membres, parla volonté duquel, 
if commandement tout le corps , ff chafiun des membres fe ieuoif.mou- 
Hoir, if arrêt erStfivkaduen turc vne chafiunepartiejatfiit fm office -, if 
nvfurpafipomt la é^argedes autres: saytoufiours pensé, quaiarsc cttoit 
vne paix que tout e* cerf sjdacco*& fiymtfmè, if 

cette mefme pahcfuficéqui entretien r le falut. ifïetatdu tomge* aeteon» 
tratre,q\îd n’eflàfrten drpltor-grartdc detruftim i que ladmmtfbration 
diffobué *> if âcfmknnee i in laqueUcics parties laiffintleur propre charge 
pour appeler cèUe des autres. Car alors par icelle difeorde tout fi despece 
îf deçhet, if ne fc faift autre chofe rfinon qùe parla diffenfion des mm- 
bris y cèfi k dire par vne tres-cermine pefle, toutes chofis fe ruinajfent en 
vne minute de temps. En ce corps icy l Empereur Romain Charles riaia- 
mais été content nede feschargesate deeeltes d autnsy. Stmoy, afin que 
ie die vérité , ïay plufi quitté de mon droit , que d en ofterde tautruy : et 
fuie le cours if cuenement de mes affaires ont monfiré fujfifitmment, défi 
quelles nous nous jbmtnes contentez* ayans toutefois droit de demander 
plusgrandes djofkï. : Cecymefmeaufii tefmoigne la plainte de ce temps if 
âUfiâfiéïldcjUeUé Combien qtf elle peuficomprendre infinies doléances , ton* 
tesfbû noue ne pourjürqons encore* iufques à prefent que la querelle de Mi 
lan if cértoutièioMtfytge. Hptnfequece luyfoït vne chofe fatale de cem- 
mmdtr a tous les Rùisïa totales peuples , ofter la liberté aux citez, , if ré- 
gné ren la dsfiipatim if perturbation de toutes chofis. if de moy ïay 
ïoufiours pensé qu vn Royaume de France m’ était ajfez* : en forte toutefi 
foùqueienay délibéré d être ferf ne de luy, ne d autre. Luy en ce fu- 
rieux appétit de dominer, grief à fupporter aux fiens, odieux aux étran- 
gers, molette if plein de débat â tout le monde, quand ilne pardonne a 
téMwyïff quand il oultragè ceux la , acquiert à luy fini 1 Empire , a 
tous tes autres feruitude y a luy lès honneurs , if aux autres tindignitc 
pdr iè péril if reproche de tous , if nompas par. le fien* duquel nous 
auops montré , que des le commencement de: fin Empire il a confit tué, 
tfpŸoposé mettre a bas la pais publique , arracher la Ubcrté , if iet- 
tér par terre la dignité i if ne fi foncier point \du falut , nauoir. 

fi in g 



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F R jf 7 ^ 

[oing que de foy^ de [es chofes > à la comparaifon et icelles ne daigner re- 
garder le demourant .guetter les facultez» » les fortunes les puijfances de 

chafcun > de telle forte s' abandonner a t ambition de dominer 3 quilnefi 

chofe qu'il nés ' attribue » & qu'il ne vueille ofler aux autres* ‘ 

F. à (à Dame. 

E liant pour mon Propre falut contraint par la force de t amour à vous 
tfcrireilféroitaysé condamner ma lettre de peu et obligation, [enfant toute' 
chofc de necefiitè comme forcée fi neïloit que voftrc feure cognoïjfance à afi 
feZj et expérience qu auecques moy demeure pour iamais vne immortelle 
foussenance» laquelle non fur papier mais dedans le fonds de mon obeyjfance 
a efcrtt t heureufe mémoire de voïbe nom. ‘Parquoyfiie pouuoy direla moi 





gne défi grand ejfetf. 
les>examineZj 1 

vous diront mieux que nulle efiriture cequepenfe Çÿ defire voflrévéritn - 1 
ble amy 3 qui eft ' ' . 

Voftrc tant voftrc qu’il n’cftplus fîcn. 

AV ROY. r ; 

Monfeigneur puis qu'il a pieu à Dieü tirer à luy ce luy qu'il vous a pieu 
aduouer pour voHre petit fils» & que vous luy auesi> tant fatâd honneur 
que de vous refiouir de fa naiffance en ce monde : Craignant que vous, tjl 
e Madame fentes l’ennuy de tyffuejevous ay bien voulu aduertir du tout 
pour vous fupplier à tous deux treshumblement vous refiouir de fa gloire 
fans en prendre nulle trifieffe . Car 3 mais qu'ilplaife à Dieu vous donner à 
tous deux bonne fanté»le demeurant des tribulations fera doucement porté. 
Et vous affeure Monfeigneur que lepere & la merefe contentent de la vo- 
lonté de celuy qui en peut donner d autres pour ferutr tMefiïeursvoz, en- 
fans: mais que nous foyons toufiours en voz, bonnes grâces» aufqueües plus 
que treshumblement nous recommandons. 

le penfe que c’eft vne PrincefTe du fâng qui a eferit au Roy ccftc lettre & ne Içay laquelle 
ce pouuoit eftre,parcc qu’en l’exemplaire dcfdittcs lettres il n’y a point de fubfcription. Tou- 
tefois par conicâure prife des termes & parolles delà lettre, ie diroy que c’eft Madame Mar 
guerite Roync de Nauarre fteur du Roy François. 

Refponfc 



03 




t 



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35 * • 

, Rcfponfc du Roy. 

Sila fortune (ma mignonne ) riauoit expérimenté par langues années 
noHrerefoluépatiencëyie ta diroys auoir raifon de faire nouuelle prenne de 
fon autorité. Mais ayant cognu par feure expérience les chef es miennes 
e!ire voHres>elle a deu penfer ce qui e(l voftre eïlre mien . T arquoy fi vous 
aueZo porté la douleur des mies y outres premiers enf ans morts vous cuidant 
faire iniùre » C'eft moy qui doys porter la voftre comme chofe mienne . *D on - 
ques comme celuy rebelle à fies commandemens me deuez, laiffer fouftenir le 
combat contre ennemy fi accoufiumé. Et en vous me fines penfer que c ëft le 
troifiefniè des voftre s U dernier des miens que Dieu a appelle en fon heu - 

reuje compagnie acquificT eux aueqpeu de labeur & defiree de nous aueq 
tant grand trauàiben oubliant vos trifies larmes pour obéira Dieu ^ pour 
rendre pfeUne devofire accoujtumee vertu en prenant pour vous leclair 
pur confieit qu en femblable dduerfite autresfois mauez > perfuadé. Ce fai - 
fiant rendrez > aulieud'vne trifte mort a tout le demeurât des voft res agréa - 
fie vie 0 ànoftre mère , laquelle auecques fia goutte >coUque douleur 

deftomac femble fans ce quelle lefiçache qu elle célébré les funérailles de fia 
fécondé chair. Dont vous refiouififiantpourfiatisfaireà voz, amis donnerez* 
vous voyant contente en fia prefience le confort auec iennuy & à voftrefre- 
re ce que iefiiisfieur que fente Zj» 

Aujf; cruutes de la Roine de Nauarrc intitulées Marguerites de la Margueri- 
te vous trouuercz auffi vne Epiftre çn rime cnuoyec.par ceftc Princefle , auec 
v«n Daüid au Roy François Ton frcrc pour Tes eftrencs. Aüec la Refponfc auflï 
entirnfccnuoyee par le mefrçiç Roÿ 1 ladite Dame. 

T tfinoignage queTierre de F^onfiard porte 
fi du Roy François. 

V* Des deux frères d peine éftoit clos le tombeau» 

Que voicy dueil fur dueiLpleur dejfus pleur nouueau > 

> * "• greffas dejfus trefpas > mifere fiurmifiere: 

Apres les enfants morts voicy la mort du Fere* 

'Du grand Frince François » à qui toutes les Sœurs 
fioftejfies d Helicon>auoyent de leurs douceurs 
' aAbreuué t efiomac» à qui t eau Çaftalide , 

L es antres Cyrrheans, la grotte F tende 
Xouuroyenten fafaueur: grand Roy qui tout fçauoit» 

Qui fur le haut du front > cent maie fiez* auoit , 
fDe qui la vertu mefine honnoroit la couronne » 

Mourut comme il entroit au cours de (on Automne. &c. 

Autre 



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oAutre tefmoignage fort ample quvn do fie per formage donne du 
mcfmeRoy en /’ Oraifon Funebre qu il a fait de luy en Latin , 
traduit icy en François, £ 5 feruant d' Eloge. 

Sa Maiefté donc conduifant ainfi les afaires feit qu’en peu te temps y eut 
telle multitude d’hommes do&es en Ton royaume, & que tant de g es s’addon- 
nerent les vns à l’eftude,& les autres à eferire,. qu’il n’y auoit maifon ie ne veuil 
feulement dire noble & riche, mais bourgeoife ou populaire, en laquelle ne fe 
trouuaflent aucuns enfans , feruiteurs , & autres domeftiques qui fçauoyent 
parler Grec & Latin, mefmes qui ne feuflent bien inftituezaux fcienccs.il y 
auoit aulfi peu d’hommes en fa court qui ne fceufTent tellement les bons artz 
& les langues, qu’ils pouuoyent traduire les œuures des antiques ou de Grec 
en Latin, ou de î’vn & de l’autie en François , voire iufques à en faire dé nou- 
ueaux , auec fi bonne grâce , qu’ils fe pcuuent maintenant comparer aux anti- 
ques: & en aduint en moins de rien, que comme diuers fleuues d’Italie fortans 
de la montaigne Apennine fe vont defeharger en la mer :ainfi faillit-il dès 
efcolles que ce bon Roy auoit dreflees & ouuertes , tant d’hommes excellens 
par la cognoiffance des langues & des artz,que fa court en fut incontinent peu 
plee. Certes il ne craignoit pas ce que font communément les Roys Barbares, 
Tyrans, & Prelatz fans dodrine,à Içauoir qu’eftant leurs fubie&s deuenusplus 
hommes par la cognoilTance des lettres, ils ne tombent en trop grande pré- 
emption, refufent le ioug d’obey(Tance,machinent quelque mutinerie contre 
eux , ou fe retirent deuers leurs ennemis , ains comme alfeuré de telles occur- 
rences, pour lamodeftie & vertu dont il fe fentoit garny, n’en eutiamais feu- 
lement le moindre foupfon qui le retardait de faire & accomplir ce* qu’il auoit 
entrepris en celle œuure tant fain&e & bonne , ains au contraire eftimoit que _ 
fes hommes en feroyent plus traitables , & en obeyroyent beaucoup plus vo- 
lontiers aux loix & ordonnances de fa maiefté-.mefines qu’en tous eftats & ma- 
niérés deviurc chacun d’eux en feroit trop mieux fon deuoir : & difoit ouuer* 
tementque s’ils eftoyent inftruidts aux bonnes lettres , leurs courages en fe- 
royent plus enclins à faire toutes chofes dignes de l’homme & à la reueféce du 
Créateur. Finalement luy penfantpar entreprife magnanime, baftirpluftoft' 
que pour foy vne forterelTe à Mineruc, laquelle feuft de bonne defenfe con- 
tre les ennemis des fciences , &c d’auantaige à la bien garnir d’armes , & autres 
munitions neceflaires , en forte qu’apres fa mort les gens de lettre y peulfent 
demourer en afieurance , délibéra faire vne Librairie qui effaceroit tant celles 
des Romains , que des Roys dePergame & d'Egypte, iadis tenues en figraride 
reputation.Et pour parueniràceft efFe&,aITemblaen la maifon de Fontaine- 
bleau, des Liures infiniz en toutes langues & difeiplines. Mefmes commit gens , 
expers pour les garder des artuy fons,tigncs,& telle vermine, moyfilTure, halle, . 

& autres iniures du ciel, afin détenir entieremet toute ladite librairie énboa 
ordre. Encores pour la rendre plus riche & abondante , il defpefcha certains 
hommes doétes , & leur feit deliurer vne grande fomme d’argent , pour aller 
en Afie & en Grece cercher tout^re qu’ils pourroyentrccouurcr de liures anti- 
ques: & leur donna commiflion que s’ils en trouuoyent outre leur efperânce. 



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360 F R 

ils prirent argent à la baneque , puis les enuoyalTent incontinent en France, 
auec les autres.Mais pour faire cognoiftre que fa bonté ne vouloir amaifer tant 
de liures , & [les réduire tous en vn lieu pour gloire & oftentation friuole,ains 
au profit de tout le monde, il feit leuer à Paris vne Imprimerie, & là dcliberoic 
les enuoycr l’vn apres l’autre , ainfi qu’ils feroyent tirez de fa librairie, à ce que 
les corrupteurs ou larrons des bonnes chofes » ne peuftent abuzer les hommes 
ftudieux. Nous eftions à bien dire(auant le régné de ce Roy) comme fouches, 
bufches,ou pierres non polyes:mais par fa magnificence & bénignité de natu- 
re, maintenant fommes au moyen des lettres, redui&z à toute modeftie,& hon 
nefte ciuilité. Auantce Roy nous nous amufions feulement à ce qui fc prefen- 
toit à noz fens imbéciles , comme fi les organes de noftre raifon euflent cfté 
fermez, ne plus ne moins qu’ils font es brutaux infenfez: & à ceft heure ne pre- 
uoyons fans plus tout le cours de noftre vie,ains pénétrons iufqucs aux choies 

f >lus cachées & tenues fecretes par la Nature. Encores non contens de cela,vo- 
ons quafi par defiis les nues : & par auoir tiré maintes bonnes fcntenccs hors 
les fontaines des lettres fain&es , peu s’en faut que ne parlions auec Dieu. Si 
donques nous voulons confeflcr la pure vérité. Qui fera celuy lequel ozera di- 
re que déliant le régné du Roy François, il auoir feulement ouy faire mention 
de la langue Hcbraique ? Qui auoit apris , ie ne dis pas à entendre , eferire, ou 
parler Grec, mais feulement à le lire,ou cognoiftre les premiers elemens de fes 
lettres ? Quel homme fe fçauoit ayder de di<ftion,ie ne veux pas dire éloquen- 
te & pure ( qui eftoit adonc hors d’vfage ) mais fans plus, proprement Latine? 
Mais qu’eft-ce qui n’eftoit en toutes les difeiplines confuz , defnoué , corrom- 
pu^ embrouillé de cauilatios fophiftiquesîQuelle chofe nageoit en eaue cal- 
me & claire ? Qu’eft-ce qui au corps vniuerfcl de toutes les fciéces retenoit ra ; 
foit peu de bon portement ou fanté ? Certes quand le Roy François vint à ré- 
gner, la barbarie fut dechaflcc , les ordures d’ignorance detcftable ncôoyees, 
& tous les artz receurent tant beau luftre, voire furent éleuezen fi haute di- 
gnité, que Ion doit en craindre le rauallementou la cheute,aufi bien que de 
toutes chofcs quand elles font montées fi haut qu’elles ne peuuent pafTer plus 
outre. A ceftc caufefi l’antiquité a mis &confàcréplufieurs mortels au reng 
des Dieux pour auoir trouué diuerfes inuentions vtiles & falutairesà la vie; 
pourquoyn’eqferons nous autant du Roy François , ainfi que gens memora- 
tifs & non ingrat^ de tant de biés qu’il nousla pourchaflez? Les Poëtes ont bien 
fainâ que Deucalibn, apres le deluge de Teflalie repara le genre humain pery 
foubs les eaux , en gettant des pierres derrière luy,& par cela veulent entendre 
qu’il ciuiliza les hommes encores fauuagcs ignoras de toute humanité , & leur 
feit vfer de couftumes moins rudes & plus équitables. Ces Poeces difenc aufii 
que Promctheus ayant defrobé àlupiter du feu celefte , en anima des ftatues 
de terre î qui ne fignifie autre chofe , finon qu’il enfeigna aux hommes l’ A ftro 
logie, dont ils nauoyent aucun vfage. Pareillement les fables nous racomptét 
que toutes roches ôrforeftz fuyuoycnt Orpheus alors qu’il fonnoit de fa nar- 
pe,& qu’au moyen de femblable armonie Arion fut preferuépar vn dauphin 
d’eftre englouty des vagues de la mer , raefmes qu’il le porta fur fon dos fain 
&faufiulquesauriuage.Icvousprie confiderez combien le champ de telles 

inuen 



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K** 



F R s6i 

Kt inucntions eft maintenant plus ample à noz Poètes, s’ils vouloyent celcbrer le 
üi Roy François. Voyez aufiî combien la foreft des allégories leur cft plus drue & 
lia peuplce s’ils prennent à déduire les proffi&z par luy fai&z à toutes les parties 
® de la vie humaine , en produifant les bons artz & fciences.L’on dit commune- 
f ment que toutes chofes qui naiflent en la terre , fe trouuent approchantes de 
b forme dans la mer, laquelle en fai& beaucoup d’autres qui ne fe peuuent veoir 
k, ailleurs qu’emmy Tes vndes. Tout cela certes fe peut facilement accommoder 

is au Roy François: car tant que les fufdifts Poètes ont caché foubs leurs fables, 
k & ce qu’ont did les Hiftoriographes fuy uans la voye de vérité , pour exprimer 

fe vnc gloire excellente, tout cela dy-ie , & beaucoup d’auantage fe peuttrouuer 
I en la perfonne de ce bon prince : aumoins fi Ion veut deflyer le trouflèau des 
» perfections que nature auoit mifes en luy.Qu’il foie vrjy,fi nous commençons 

i par la mcdecine(dont il cftoit ftudieux le poflible , & grandement inftruiét en 

i toutes fes parties ) ie ne craindray le preferer à Mithridates, Lyfimaçhus,Euax, 
r Iuba,Gentius,Marc Empereur de Rome,ny à tôus autres grans feigneurs à qui 
i Ion en donne louenge. Si Ion parle d’Agriculturc,il y a efté tant expert, qu’en- 
cores fe trouuent aucunes Poè'fies qu’il en a bien artificiellement eferittes , en 
forte que ie l’ozeray comparer à Hieron, àPhilometor, à Attalus,à Archc- 
laus, & à Magon de Cartage. S’il cft queftion d’auoir excité & entretenu les 
hommes de bon entendement, mefmes les auoir exaucez en honneur &ri- 
chefle, non pour oftentationroyalle, ains pour le fingulier proffit de tous les 
viuans,ie maintien qu’il a furmontc Alexandre, à raifon que ce prince là n a 
faidfc bien fors à vn feul : & noftre Roy François en a feu auancer fans nombre, 
aumoins tant qu’il en a peu recouurcr, dont Ion pouuoit auoir bonne efperan- 
ce à l’aduenir : & ceux la outre fa libéralité, a colloquez en eftats dignes & ho- 
norables. S’il faut dire de l’inftitution des librairies, il n’en a faiéb feulement en 
vn lieu, mais en diüers,& luy a pieu les communiquer à tout le monde, en fai- 
fantdiuulgucrles exemplaires qui auoyentefté pris fur fes originaux : enquoy 
il a plainemcnt obfcurcy la renommée des Varrons , Luculles , Ptolémées , & 
Roys de Pcrgame. Dauantage à ces parties tant exqui(es,il auoit adioufté vne 
fi grande congnoifiance de la Théologie, qu’il parloit fouuentesfois aux gen- 
tilz-hommes de fa court du deuoir de noftre religion , auec telle grâce qu’il 
n’y a prédicateur au monde qui euft feu mieux les endo&riner.aufli auoit-il 
certes en fon comun langage fi merueilleufe force d’eIoquéce,tant diuine mé- 
moire de cequ’il auoit leu oufai«5Hire,tant heureufe facilité d’efprit à com- 
prendre les chofes, 8c vnc propriété fi abondante quand fon plaifir cftoit les 
reciter , qu’il fèmbloit ainfi que Pericles , tonner , foudroyer, & méfier tous les 
elemens alors qu’il fe vouloit meerre à bien dirc.Et au regard de la ryme Fran- 
çoife dont il Ce trouuc quelques liurcs de fa façon, ils donnent allez à congnoi- 
ftre la grande fertilité de fon entcndement:car il y aie ne Içay quelle grâce cn- 
rofee d’vne douceur d’elegance , & d’inuention tant gentille, que quiconque 
vient à les îire,afièurc hardiment qu’il n'eftoir pour ceder en celle maniéré def- 
crire ,'à aucun de les predecefleurs, aumoins fi les grandes occupations du gou 
uernement de fon Royaume luy euflent permisde contenter fon efprit en ceft 
endroit. Lon tient que le monarque Auguftc eftoit couftumier de dire qu’il 

H auoit 



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3 <?i F R. 

auoittrouué Rome baftie de brique,mais qu’il la laHTeroit de marbre.En com- 
paraifon dcquoy fi nous voulons confidercr de quelle barbarie le Roy Fran- 
çois a retiré Tes hommes , & en quelle maiefté de dodfine il les a mis & collo- 
quez, nous pourrons à bon droid dire qu’il a laifle (on Royaume tout d’or, le- 
quel à Ton aduenement n’eftoit que de bourbe & de fangc.Il n’a feulemct faid 
autant d’honneur aux hommes dodes fubieds de fa maiefté , que feit Pompée 
à Poflidonius , ains a bien daigné vifiter iufques en leurs maifons les Tailleurs, 
Libraires, Imprimeurs, & Fondeurs de caraderes,exerceans leurs artifices,afin 
de leur faire croiftre le couraige , & augmenter l’occafion de toufiours conti- 
nuer de bien en mieux.Dauantaige, comme Hieron & Paufanias vferent fami- 
lièrement de SimonideSjPeriandcr Corinthien deTalesde Milete ,Pcricles 
d’Anaxagoras,Crefus de Solô,Minosde PoIyidus,Agamcmnon d’Vlyfles,Ne- 
ftor , & Palamedes ; ainfi ce grand Roy voulut eftrc accompagné toute fa vie 
d’vne bonne troupe d’hommes fçauans & fages , choifiz en fon Royaume : & 
me foit permis de nommer en pafTant Chriftoph. Longueuil, qu’en fa icuneflè 
& deuant qu’il feuft Roy, fon excellence tenoit ordinaire auprès de fa perfon- 
ne : Faber d’Eftaples le dode & faind vicillart, Theocrenus,lcfqucls fa maiefté 
auoit baillez pour précepteurs à mefleigneurs fes enfans : Paule Emy le , & La- 
feary, qu’il auoit faid venir l’vn de Verone,& l’autre de Rome, en luy donnant 
chacune annee cftat grand & honorable : Erafme qui luy plaifoit beaucoup à 
raifon de fon bon entendement , & pour fa facilité d’cfcrire,en forte qu’il taf- 
cha fouuent de le recouurer par dons & par prefens , mefmes par luy offrir des 
conditions dignes d’vn tel Roy: Alciat, lequel s’il euft vn peu plus demouré ea 
ce Roy aume, s en alloit maiftre des requeftes :Budé la perle & principal or- 
nement de France , auquel faditte maiefté a touflours porté grand honneur: le 
Reuercndifs. Cardinal du Bellay, & monûeur de Langé fon frere, lequel fur la 
fin de fes îours fut Licutenat pour le Roy en Piémont & Sauoy e , ces deux tref- 
dodes , trefprudens , & trefmagnanimes, & auflî non moins agréables à icelle 
fa maiefté pour leur apparente dodrine,que pour auoir en plufieurs bonnes 
charges monftré finguliere fagefTe , conioinde à bon & noble cœur: Lazare 
de Bayf homme de grand fçauoir, & digne de louenge,pours’eftre fibien ac- 
quité en beaucoup d’ambaftadès ou il a efté employé:Pierre Danes pour raifon 
de fa dodrine appelle à femblables affaires , Caftellan Euefque de Mafcon, 
Salmonius Macrinus, & autres que fa maiefté vouloit foubs le nom des lettres 
tenir pour fes familiers domeftiques , afin de conférer tous les iours auec eux 
& affifter fouuent à leurs ledurcs ou interprétations, &c. 

FRANÇOIS DE L’ A L O V E T T E Bailly de la Comté de 1 
Vertus, & Prefidcnt de Sedan a eferir, 

Traidé des Nobles, & des vertus dont ils font formez: leur charge , vocation, 
reng & degré : des marques , Généalogies & diuerfes efpeces d’iceux. De 
l’origine des fiefs & des armoiries. Auec vnehiftoire & defeription Généalo- 
gique de iTlluftre & ancienne maifon de Coucy,& de fes alliances. Le tout di- 
ftribué en 4. liures , au premier defquels eft demonftré la charge , vocation & 
condition de l’homme noble: pourquoy il en eft defeheu , & ne tient auiour- 
d huy le reng qu il doit & fouloit tenir. Par quels moyens il y peut eftrc remis 

* & reftably. I 



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FR ,3<J 

& reftably; Combien ily a d’efpcccs & fortes de.nobles en la France. Quç c’eft 
que: de iNoblelTe , comment elle Ce forme & créé en la vertu, & le desfait par 
le vicc.Quellcs fondes marques qui font difcernerle Noble d’auec leraturier. 
L’origine des fiefs & des armoiries: celles des aifnez &puy fiiez, l’honneur & le 
profit qui reuiendra à la NoblclTe & à là chofe publique fi tous gentils- hom- 
mes font contrains de faire la defeription de leur race. Les deux formes dont 
onpeutvfcr pour faire les généalogies par degrez ou par quartiers. L’exemple 
& la figure de ces deux formes. Et les autres trois liures fuy uans difeourent de 
l’origine du nom & des armes deCoucy, àuée la defeription de celle race, & 
incidemment des Tymbres, métaux & couleurs qui peuuent entrer en toures 
armoiries. [ Impr. à Paris 4 0 . par Guillaume de la Noue & Robert le Maigncr 

M77* 

<4# premier chapitre du premier liure. 

On a aufli donné au Roy en la feneftre, vnc main drciTee & cllcuce , pour 
montrer par foy qu’il a iurce à Dicu,&.promife à fon peuple, quand il a prins 
le Sceptre & domination fur iccluy : C’eft afiàuoir qu’il ne detourneroiepoint 
ce Sceptre & puifiancc à fon particulier profiumais Temployeroit pour le bic, 
repos ée feurcté de fon peuple , lequel il conduirait comme par la main , ainfi 
que le £>erc les en fans , en paix , Iuftice & droiture , fans fournit luy eftre fai & 
force , violence & oppremon. Et pour cela celle marque efl appellee fe ligne 
& main de Iuftice:car auffi fans elle les Roys ne peuuent régner, ny auoir puif- 
fance & autorité quelcôque. Ce que cognoilTant bien Moyfe,qui eftoit poulie 
& apprins de l’cfprit de Dieu , la voulut luy mefme exercer. Iofué apres luy , & 
tous les princes qui defpuis gouuernerent le peuple d’Ifrael par l’efpace de fix 
cens ans , ontnôn feulement eux mcfmes adminiltré la Iuftice , mais encores 
ont ils bien daigne prendre ce nom & titre de luges , rccognoifTans qu'ils 
eftoyentlieutenansdu luge fouuerain, à l’exemple duquel il falloit Iagcr & 
gouuémcr le peuple. Les roys & Princes qui ont encores régné defpuis fiir eux 
par l’cfpacedemii ans, en ont vlé de mefme , fetrouuans en perfonne à la por- 
te de la ville, où eftoit àccoullumé de rendre les iugemens auec les Anciens ou 
Senateurs,& gens de leur çonfeil,pour ouyr& iuger tous les difierens du peu- 
ple. Tous les Roys de Perle en failoyent de mefme auec leurs Pers & Homoti- 
mcs. Le Roy Alexandre en feit autant fuyuant l’exemple de fon pere & d'au- 
tres fes prc lcccflcurs. Les premiers Roys des Romains iugeoyent eux mcfmes 
les dilfercns du peuple. Et l’Empereur Auguftc eftoit fi amduellement occupé 
en ccft exercicc de iuftice , que mefmes il y employoit vnc partie de la nuiâ. 
Domitien,Vcfpafian, Traian & autres bons Empereurs Romains, & : plufieurs 
Princes des autres nations au temps qu’elles flonflbyent , & auant que la cor- 
ruption fiift eri leurs republiques , n’en vfoyent point autrement. Et quand à 
noftre France, les Roys qui ont efté defpuis Pharamond, voulans cftablir vue 
Monarchie parfakte, florifiantc & renommée en iuftice , ayans pour exemple 
& patron celles qui auoyent elle deuanc eux , & mcfmcmcnt celle fainûe Ré- 
publique d’Ifracl baftie & drciTee de la main de ce grand & parfait ouvrier de 
toutes choies , & cognoilTans bien qn apres la pieté il n'y auoit autre moyen 

H 1 d’appuyer 



3S4 -ïiR 

d appuyé? 6C affeutef-iertrcllat qu’afrlfcül fonà*ni«»rx3ciüfticc:onrfoÙSj,PU la 
piufpàrt^qdoÿ que cefoitles meilleurs &i losplus ratges^’cntre^a^ilté/iroiii 
gneaxdéla faire dignement* âdmimftrer , Sf. fe fen rayent fi cftroitce^a,cot liez 
& obligez àceîa pàdéiférèrnent farétpar eux à leureftoâion & couronnera et, 
qu eux mèfmes'oyoÿcat les plaintes dé leurs fubie££s, Dbarlcrnagaéyrcmpio- 
yoit vn iour la femaiàe: Lôys le Deboiiaire y va quoit trois ioursicacior&Saioâ: 
Loys toutes les fôis.qu’qn fe prefentOni à lüy, rendait incontsinét ^uflicpà tous: 
' & comme didtle Stfgneurde lonmlle fouùent s’ailüitcffiarrc auboysde Vm- 
cennes, 6c fe feoit auprès d’vn ehefne;, où il attendok tous ceur^qu® auoycatià 
■ faire d f e luy , oyoit lés deux-parties ,6c luy meftnes lés appoimoitxz^idbimo» 
fa fenténee. * • • : - u - • ; "i l i. j.r-lw -..T. 



En vn autre endroit du mefme chapitre. ■' 

Le Roy à l’exemple de Iuïliniâh s’aduifa comme lé feu Roy Charles 9. (on 
frere auoic trouué bon, fot.l’okiuerture que, 1 en fi à fap Chancellicr de l’Holpi- 
tal fur les mémoires que i ay cncoreSj de faire dreffçr vn corps dn. 4 tpit Fran- 
çois, .contenant trois volumes. Affaqpir * i’vn des affaire? d’clUt, Çonfejls gé- 
néraux.^ particuliers de la Francç,Pplicés publiques, difeipline militaire,l’or- 
dre & charge des frefs^du domaine & finances Royalles,de la viaye 0c droite 
forme que l'on doict entra leftablilTetpen t 6c exercice de la iuftiçe, la eondi- 
tiooi & qualité de ceux qu’il y faut employer , Recueil des Edits. & Ordonnan- 
ces pcopres à toutcela,auec la defcription de l’ordre, rang & charge de chacun 
eftat & office. L’autre de tontes les eoufturpes rédigées en vnc , fejon que l’ad- 
üis & confeil des Etats fera trouué- expédient -, comme auoicnp entreprins de 
faire fes ptedeceffeurs. Le R.oy François 1, auoit prqpofé d’y entendre. Le riers 
des refolutions de toutes diffieukez qui fe peuuentfaire ça joutes matières 
communes & .ordinaires:Comme de fiefs, parrages,contraâs,re^na.eus, limi- 
tes ,Jeruicudes,iriiures,dementies,pphfcïsd!hQnneur, crimes, ^autres fe m b la- 
biés^ Carejn ce cas lenoble médiocrement verfé aux leteres, pourxoit fans grad 
peine rendre la iuûice, fie le fuiet trouueroit peu d’occafion déplaider. Tou- 
Jtesfbisà fin que ceft exercice ne puiffe diftraire le Noble des affaires milrçaires, 
6c luttes appartenantes à l’cftar^â: que £on cœur ne ppuft cftregaigné. 6c amor- 
icé par auaricc à quelque efpcrace de gaing,il faudroit qu’il luy fulfimerdit fur 
peine de la vie de ne prendre pre{cnt,falaire>ou^fpke$.Que les parties fuiTent 
■ ouÿes en perfonne par leur bouche fans l’ayde Ôc, affiftance, d’aucun , fuyuant 
l’ordonnance des Etats d’Orlcans, tiree de l’ancienne fc fage Loy de Çlaudius, 
ïalâse dcfpuis celle de Martiüs Cirtius,qui defendoit à tous ceux qui fe meflo- 
? yentde; plaider 6c défendre les caufes daucruy, de. ne prendre chpfç . quelcon- 
^ne^out leure peines. Et que nul neYentremift & ingeraft de çpjÇufter &c cîpn- 
'neradaisùie droit fansl’auâorité du Princccomm e jl jfpç ordofiüf .pai; ;lçsl}m- 
ptfreursÂugufte & Tibère. Item que celle charge dç iuftiçe nd djij^ftqu yn an 
''ou dcuxfansp rofic quclcon que. & fans gaigeîErpUjsiqtfyn autrey fqffcpmis à 
fontour , 6c au fortirrendift compte de fa charge çaryne pri fonde quarante 
iours félon la* forme dudit confcil de.Mpujins., don tjjfe^ojt puis apres tiré 
• auec honneur s rl fetrouuoit fansicoiilpe. Peu de gens, brjgncroyent ôc enuie- 
:J . ’ royent 



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É R jtfj 

rpycnt tels honneurs, & la iufticc feroit bien & fidèlement adminillrce. 
o4u troifiefine chapitre du me {me Hure, 

Quand à ceux que nous mettons en la troifiefmc condition des Nobles dé 
natiuicé,il faut confidcrcr deux chofes en eux. L vne, dont ilfe faut donner 
fçigncufement garde quelcur bifaycul, auquel commencé le premier degré 
& louche de celle Noblefle aie vefcp en la façon & vocation des Nobles, 
& que fon fils l’ait aulfi fuiqy en celle, mefmc vocation : Et 'paîciîlàtrieht 
fon petit fils, qui fait le troifiefmc degré , & les enfans d’icehiy. pç^t u fils 
faifans le quatrième degré , ^yent efl,c de la pareille condition/ La4ti'é> 
que de ces quatre perfonnes il n’y a que lé dernier qui loit 
combien que l’exercice de vertu ait commencé au premier ,& fuiuy au'fc^ 
çond & troifiefmc, toutesfois elle n’a pieu produire & mpnftrer Ion cijeâ ‘àpu 
quatriefme , obftant la Loy & volonté du^Prince ,-qui eft le chef &SoieiTc^ 
Nobles:Lequel pour donner plus deluftre & d’efficace à celle NobîèfÉçà vou- 
lu mettre cell ordre qu’elle fufl feulement çonceuë es trois premiers dèÿei£& 
cngendreeauquatriclme. \ „ 

FRANÇOIS AL VA.R ES. ■ , : / 

Defçription de l'Éthiopie contenant vraye relation des terres ; & r pais du grahd 
Roy & Empereur Prête- Iean , l’alfietc de fes royaumes & prouinces, leurs coüf 
Humes loix & religion. Aueq les pouFtraiéls de leurs temples , & au çommeh- 
cement le voyage d’André Corfel florentin. Efcrite premieremét epÉfpagnol 
par François Aluarez & traduite en François, [. Impr. en. Anuers T «pair Iran 

Bellere 1558. ° * V' / 'Z 

FRANÇOIS D’AMBOISE Parifien Aduocat a ta -çourdf 

Parlement a^eferit, : f 5 ZZ . "Ho 

Elégie fur Içtrcfpas d’Anne de Âdqptmorency pair ic cônnc^bje^çÉrjmnç. 
Aucc vn Panegyriq latin & Odè Frknçoifc fur le defaftrc delà Francë agitcc 
des troubles & reuoltes ciyilçs.[irapr»à Paris 4°,par NicoJ.Chcfneau 1I5 6 8. J 
Le Tombeau de Melfirc Gifles Bourdin,Cheualicr lèigneur d’Afly, Procureur 
general du Roy en fa court de Parlement à Paris tyrtt en trois Sonnets, vne Elé- 
gie traduite du latin d’Antoine Valet, qu’en hendecafyllabes latins par ledit 
d’Amboife. [ impr.à Paris 4 0 . par Denys du Pré 1 y7 o. 

Defefperades,ou Eclogues amoureufes,! vne marine, l’autre forellicre , efquel- 
les font au vif dépeintes les pallions & le defefpoir d’Amour. Enfcmblc quel- 
ques Elegies du mefmc fubieél.fimpr.à Paris 8°.par Nicol.Çhcfneau / 571., 

La Poloignc ou defeription du royaume de Poioigne qu i] feit à V varfouie lors 
que Monfcigneur Henry Duc d’Anjou à prefent Roy de France fut elîeu Roy 
de Poloignc. 

FRANÇOIS D’A S S Y Conterooleur des BryS, de la marine en. 
Brctaigne , Secrétaire du Roy de Nauarre a tranfiaté de l’italien de Iacopo 
Cauicio, 

Lé Percgrin, Dialogue traiéiant dcI’honneftc& pudique amour concilié par 
pure & unccrc vertu.[ impr.à Lyon 4°.par Claude Nourry 153 3.6c à Par* 8°. par 
Galiot du Prc. 

FRANÇOIS BALDVIN Iurifconfulccaefcrit, . . 

Aduis fur le fai& de la reformation de l’Eglifc. Aucc refponfc à vn predicànt 

H 3 calora 



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3 <56 



F R 



calomniateur, le quel foubsvn faux nom & tiltre d vn Prince de France s bppb- 
fa à l’aduis fufdit , efçrit premièrement en latin , puis mis en François par le 
jncïme autbeur. [ impr.à Paris i6°. par Nicolas Chefneau i 5 7 8. 

Hiftoire des roys & princes de Poloigne , contenant l’origine , progrès ,8c ac- 
crbiflemcnc de ce royaume defpuïs ledit premier fondateur d iceluy iufques a 
Sigilmond roy dernier de cédé. Auec les illüftrcs faids defditsfoÿs & princes, 
bfùjfee en vingt fiurcs, & traduite du latin de noble & m agnifique Seigneur 



QUUlt IvJdHUlv Ut L uiuiguw. ^ 

^Baiduïn ne s’eft point voulu nommer enceHùrçitfiaisï vrayde 

l'imprimeur qui! en aefte le tra duéteur. , 

10 de calumiiiatôr&Uf » comment Orius FranciJci 'Balduim. 

^kr^?^api*dçy4ndream VVechelurn \s6*. 

Vqy ez le telle de fes oeUures Latines en la Bibliothèque de Gefnerv 

FR A l^ C OIS B A R A T d’AtgentbtïenBerrÿ a traduit, 

Briefue forme & méthode de s’exercer par çhaçun jour en la méditation dés 
myfteres de laPhilofophie Chrefticnnc poiir la confirmation du Chrcftien en 
l'athOur de Cfceu &lafain&e foy Catholique. [ impr. à Paris i6 \ parlean Bo n- 
Iîmhme"k'î 5‘i. ' , • 

: r! M',’Â N CO I S B A PARE 
D* frélîat ÿc gouvernement en mariage. Voyez Martin du Pin. 

£U ‘F R A N' C Ô I S B A R R A V D natif de Tours, Enquefteur, com* 
miflairc & examinateur pour le Roy au fiege £c reflort de Poidjers a rendo 
François, 

Difcoursdelaleunefle , premièrement fa id latin par Sebaftïén Foxe jVforzile 
d^îfpàleaprcfcnt nômmeè Scuile en Efp^igne. [ Impr. à Parié par Antoine 
Moüic 157 9. 

F R A, Nf*b .0 I S B A S V E L de Dçume Curé de l'Eglife de Grand* 
viffier s a êferit. 

Le pain dominical des paroifles contenant famiîiairs fermons furies Euangi- 
les dés t)iménchès*& feftes,leuz en l’Eglife & Diocefe de Befançbn. [ impr.au- 
dit Bcfançon 8°. fans datte. 

FR ANC OIS D E B E L LE F O R E S T Cornmihgeois a 
éfpandu par la Fràce les rares fruits qu’il a cueilly au iardin des Mufes auquel 
il 4 èfté des premiers cultiueurs. Sorty d’honneftes parens & iceux gens de 
bien & de marque ,quoy que fort defnuez des biens de fortuné , ayant hëu le 
jperé qui employa tout fon temps 8c auoir à la fuite des armes il demeura pupil- 
le en i’aagc de feptàhuiâ ans en fon païs de Comminge à Samathan fur la ri- 
UieredcSattc : où par la diligence & peu de moyens de fa meré il fut entrete- 
nu quelque temps aux efcoles : puis volant d vne aille plus gaillarde fré- 
quenta quelques mailons de grads & fut nourri quelques années en la mai* 
fohfdè la feu Roine de Nauarrc Marguerite feur digne de ce grand Roy Fran- 
çois illufttateur & perc des bonnes lettres: de là il alla faire les eftudes £ Bour- 
dcaux loubs Bucchanan, Vinet, Salignac , Hapriftan , Zelida & autres grands 
homfnes eftâns lors en celle yniuerfité Aquitahiqué: puis fe tranlporta a 'f’ho- 
' ' ' : ^ - ' ' ' jofe 



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FR *7 

lofe penfan*èftùdier-à la loy, mâisfoh Gcnic refifhnt à ccte vacation tutbur 
lente d’vn Barreau, il s’en vint ( ayant cfté fept ou huiét ans parmy je%dcliccs 
dé JaNôblèfTe à eourciferôt faire dès vers'François pour plaire aux Dames & 
DarttOifeHes } à Parraou ilouÿt $tfa2y,Dorat,Turncbe,Vicomercat, Pafcha- 
fius,Ramus, Galandius ficCharpcmieryauec les aucuns defquels il enthabi-i 
nide fort familière, comme aufîi dcfpuBila cuauec Ronfard , Baif, Belleàu, 
Vigencre ( vn des plus rares efprits de noftrc temps) Robin fleur du Faux'Cho 
pin honneur du Palais de Paris , eÛantcatcfîe des Princes comme aufli aymé 

delà Noblcffè, & porte de tous lcsvertuèuxHexcRoyaume:maisfi.basde for 
tune, qu’il tfy a eu que le contentementde? l’eftude quiTaye nourri & le tràuail 
de fa main 8c de fon efprit , benys & foubftenusde la grâce diuine,qui.ont por 
té les affaires de fa maifon.il m’a aime & fiequeméfort familièrement lors que 
i’ay efté à paris, comtrie auffi réciproquement ic luy ay porté amkiéfingulieré 
& afït&ioftrtèe. Et cftarijs abfens l’vn de l’autre mahonùore fouucntdè fèsrlet- 
très & ïc lüy ây rendu de mcfmcs la pareille, nous^ vifirans ainfl par mif£uc$ 
moy, tirant de tcllexomnâhnication autant de contentement que i’ay defpuis 
receuderegret par fontfefpaç adüencrà Paris' a lagramd per te de la France, ail 
mois de Ianuier l'an 1/83. Mais fi bien il eft pafTé de ccte vie en vnc ipeiillèufci 
fon nom demeurera neammoinsiimmôrtel entre ltshomes tant que le, mon- 
de fera monde à caufe des belles oeiiarcs qu'il a faid ,: Affauoir: ' 1 > . * 

Chant Paftoral fur les nopccs de tres-illuftres princes & prtncefTes Philippe* 
d’ Auftriche roy des Efpaignes & Madame Elizabeth aifnee du roy très Chrc* 
ftien Héry x 1. 8cd’Em*nucl Philibert duc de Sauoyè , Prince de Pycmont àuee 
Madame Marguerite fille te feu r desroys François premier & Henry x i. Auec 
vnEpithalamc. [impr.à Paris 4 0 . par AnnetBriere 15^9. : ; . ,: 7 , 

La ChafTc d'Amour, Aucc les fables de Narcifle & Cerbcre,où font àdiouftez 
diucis Sonnets. [imprÀParis8 0 i.par Vincent Serienas 1 . ; ; 

Rcmonftrance aux princes François de ne trai&cr accord , ny fair^paix aucc 
lesfeditieux 8c rcbelles:traduite des vers latins de Léger du, Ghefhc sn vers Fraû 
çois Scimpr. à Paris 8°.par Vincent Sertenas fs 61 . . ; , - ; ; ■. 

Paftorale amoureufe, contenant plufiêurs difeours non’moins profitables qtfc 
rccreatifs.Aueç les defcripcions des payfages.lc tout en vers oufont introduisis 
Turnc,Syluie, Camille & Alpin.[impr.à Paris 8 .par VincentScrtenas 1569. 

Il a fait auffl plufiêurs fonncts,Odes & autres vers,efpars <■ à 8c là parmi diuers 
liures tant en faueur 8c recommandation de plufiêurs autbeurs, qucpdUr Epi- 
taphes 8c tombeaux de princes, princeflcs 8c grands Scignc urs. 

Ses œuuresftf fis traductions en f>ro fi. 

L’hiftoire des neuf Roys Charles de France contenant la fortuné , vertü 8c 
Jicurfatàl desroysquifoubsccnomde Charles ont mis à findés chdfësirier- 
ucilïeufes,comprife en 19. liures. [impr. à Paris f ' '.par Pierre l’Huillier E56 g. & 
defpuis à Lyon par Michel loue. y u) 13 

Diicour^ des prefaigjes & Miracles aduenus en la perfonne du Roy Charles i x. 

& parmy la France ’dez lé commencement de fon régné. [ Impr. à Pafe 8°. pâr 
- pierre l’Hüllier ; ; * : 

H 4 Rcmon 



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3<;8 F R v 

Rcmonftrancc aux François pour lesinduir© à viure etvpaix.à l’aducnk. [impr. 

à Paris 4°.par Robert le Maigner. 

Allegreftes au peuple & Citoyens de Paris, fiir la réception & entfeede rrçs-il, 
luftre ôc très- héroïque Princeffc Elizabeth d’ Auftricne,Roy ne de France, en fa 
bonne ville de Paris. Enfcmble la Gcncalogie ôc AUiancesdc la maifon,d’ Au- 
triche, extraire des hiftoircs , tant anciennes que modernes. [ impr.à Paris 8°. 

par Geruais Mallot 1 57 A ; 

La Py renée 6c Paftorale amourcufe,diuifee en deux hurcs,cojntcnans diuers ac- 
cidens amoureur,dcfcriptionde Payfages, hiftoircs , fables 6c ocçitf rfcnces des 
chofes aduenues de noftrc temps. Oeuurc de fort belle inuention 6c fai&e à 
Pinftar de l’ Arcadie dcSannazar ,auec vne grande grâce 6c fort beau langage. 
[ impr.à Paris 8 .par Geruais Mallpt 15 7 *• • : u - 

Diïcours fur les Rebellions, auquel cft contenu quelle eft laraifcrpquî apçom r 

Î iaigne les traiftres , feditieux ôc rebelles , 6c les recompcnfesqui lçs&îttcifc f&» 
on leurs rebellions Au te vnarraifonnement fur l’infelicitéquiiùir Ordinaire? 
ment les grands. A quoy cft adiouftc vn difeours £ur l’excellente des Princes 
du fang de France qnigouucracnt l’cftat du royaume. [ impr. àPaxiS£°. par 



Iean Hulpeau 1/7 1. ^ 

Aduenement heureux à la couronne de France de ce grand 6c très. Chrcfticn 
Roy Henry 1 1 1. du nom, Roy de France 6c de Poloigne. [ impr. a Paris 8°. pat 
Iean Hulpcau 1/74. 

Douze hiftoircs tragiques extraites des ceuures Italiennes de Bandel 6c mifes 
en langue Françoifc , lefijuelles aucc les fix autres premières que. Pierre 
Boaiftuau did de Launay auoit traduit, font vn premier T ome. [impr.à Par. 8' 
par laques Macé. 

Second Tome des hiftoircs Tragiques contenant encores 18. autres hiftoircs 
traduites de l’Italien de Bandel , 6c enrichies outre l’inuention de l’Autheur. 



[ Impr. à Paris 8 a . par laques Macc. 

Le Troifiefme Tome des Hiftoircs Tragiques extraites des ceuures Italiennes 
de Bandel contenant autres 18; Hiftoircs enrichies de mefmes outre l'inu&ion 
deîautheurpar ledit François de Bcllcforcft tradu&cur. [Impr. à Paris 8°. par 
laques Mace. 

Le Quatricfinc Tome des hiftoircs Tragiques, partie extraites de Bandel 6c 
partie dudiéjfcBellcforeft, contenant vingt fix hiftoircs. [ Impr. à Paris 8". par là 
ques Macé. 

Difcoucs mémorables de plufieùrs hiftoires tragique$,le fuccez 6c éucnerttent 
dcfquellcs eft pour la plufpart recucilly des chofes aduenues de noftre temps, 
6c lcrcfte des hiftoires anciennes : 6c feruent de cinquiefmc Tome aux hiftoi- 
res tragiques dudid Bellcforeft, [ Impr.à Paris i 6 °. par Iean Hulpeau 15 7 o. 
Annotations 6c Obfcruations en marge fur les xxn. liures de Sainét Auguftin 
delà Cité de Dieu Ôc- des commentaires de Iean Lqys 1 Viucs furicciix > tradui(^s 
par Gentian Heruet. [ Impr. à Paris f °. par Nicolas Chefoeau 197 . 

Abrogé de Phiftoirc de la guerre Iudaiqüe , rirce de l’Hcbrieu de Ipfcphe par 
Dauid Kibcr & mife en François, Auec additions extraites 4’Egçfippe. { Im- 
pri. à Paris f °. auec les ceuures de Flauc Iofcphe par ClançL Frcmy 6ç Nicolas 
'r ' • * Chefneau 



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FR. 



Chefoe^ur , •// 7 0.. . 



365 ) 




C^mtç ^aqcijçs , ôc la ^«Y^commc cire s^pallçe' 'capitale * 

Princcd’Of engc , & auprès te belles mlaucsà ce que ledit fieur Duc s en fut Ve- * 

/ Nn i 1 1 *r V A*V n . *- y v 1 ^ i , 1 '•jPîVt^ 1 P< < 

toufne^àfBHijpelles.r Impn 8°. aParis 1570, , 

LelixielmeTomedes hiitoireS tragiques extraittes des'œuuresltaliennc's ^e* 
Bandel^ cqqçepantjo.;hifl;oiFcs,traduittçf & enrichies , outre l’inùéhnon'dcf 
rauthcur. Auec trois autres belles biftotres de l’inuentiort de François <^ r Betlc : 

Forelt [jmpr. à Paris i6°. patïeah de Bourdeaux 1 58 1. iJ, “ 1 0 ' 7n * 

Le Labyrinthe d’ Amour de Iean. Boccaçe , autrement, inue^iûe c6qtre "vne. 
majUil^rç/çmmc. [ Iropr- a Paris i^ par lean Ruelle 1V71. , / ‘ 

Secrets derla.yraye Agriculture & honneftes plaifirs qu on jeçoit eh rndïna-" 

gerie des^h^mps , pratiquez & expérimentez tant parTautheur,quVutrés ex- 
perts çn la di&c fçience , Ç>iuifez en xx. iournees par dialogues ^radufesen 
François, de l’Italien de Méfier Âuguftin Galld Gentilhomme Èrçfciâri. T ImJ 
pr.-à .{^icQl...Çhefneau 1571. , . ; 

Six liores du manicrpçnt & conduire de l’art & fai&s xnilltâirês 'l auquel par 

• . 1. • I 1 -n • • fi* ■■ - 



lie# y IV T «vu V»j I UAAUIAV S# piiivwa ^ yVÜJ UJ^, 

faut procéder a faire Jaguerrc, foiç en plaine campaigne & bataillé ahuerte^bii 
efcarpaou.çhps:ou fojt aux aflauts des forcer ç'fTcs, & defenfe des villes : jk\ com- 
me onlepeutpreualôir de tout péril qui en' peut dépendre pour la çonferuà^ 
tion del’efht:fii&s en Italie par Mefli.BernadinRocque PlaifânühjÈ mi^eri 
François. | Impr. a Paris 4°, par Nicol.Chefneau 1571* " ‘ ' ■[' 

Fpiftrcs des Princes , lefquelles, ou fonc addreffees aux Princes, ou traitent 1 fes 
affaires des Princes, ou parlentdes Princes. Récueillies d’halicn par fdjëronimç 
Rqfçelli , & mifès en François par le mefme Belleforeft. [ impr. àParïs 4". par 

Iean Ruelle /57a. t ,Yj ’’ 

Recueil diligent & profitable des chofes plus notables à remarquer de toute 
l*hiftoircdeIeanFroifTard,misen vn.Abregé & illuftre de plufieürs Annota- 
tions^ Impr.àParisi6 ".par Guillaume de la Noue 157 z, 1 
L'hiftoire vniuerfèlle du Monde contenant i’entiere defcription.& fituatioii 
des quatre parties de la terre , la diuifion & cftcnduc dyne chacun e regibn 8 c 
prouince d icelles.Enlembïe l’origine & particulières meurs , loix , couftiimcs, 
religion,& ccrimonies de toutes les nations, & peuples par qui elles foht Habi- 
tées. Diuifec en quatre liurcs , tirée en partie du latin de Iean Bohême & de 
beaucoup augmentée, & en oultrc illuffrec de plufiëurs nations & prpuincçs 
par le mefme François de Bçlleforeft. [ impr. à Paris 4°.par Geruais Mallot 

1 5 7 h, ■ ■ \ 

L 4 Vrayc hiftoire du fiege & de la prife de Famagofte l’vne des principales vil- 
les du royaume de Cypre ,'n’aguçres appartenant aux Vénitiens ,éfcritç pre- 
mièrement en Italien par le Seigqcuc Neftor Martincrigo, Capitaine d’vne dès 

compaig 



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y}*> , , Fk 

compagnies qui eftoient dcdans.fimpr.à Paris 8 .par André Vvechef 7/71,» 
Hiftoire de la Guerre qui s'eft pàflee encre les Vénitiens 8c la Sain&c Ligue, j 
contre les Turqs pouri’Ifle deCypré és années 15 70.1 57 1. 8c 1 5 7 x. Hiftoire 
(certes)memorable 8c vraye, contenant plufieurs beaux exemples de Confian- 
ce Ôc pieté Chreftiennc et vâillans champions de la religion catholique 6e pu- 
diques t)amcs,quï font morts pour la cruelle , 8C defloyallc tyrânie des Turqs, 
tant ci villes de Nicociè, 8c Eamâgôftc qu’ailleurs , faide en latin par Pierre Bi- 
zarc, 6c mife en François par Beficforclt [ impr. à Paris 8**. par Scbâfiien Ni- 
uelle 1/73. ' : . 

Harengües militaires , 6c coneions des Princes , Capitaines , Ambaffadeurs & 
autres manians tant la guerre que les affaires d’eftat. Comprenant les grandes 
6cvrgentes négociations de toutes les anciennes Monarchies , 6c reprefentant 
l image 6c office des roys,Legiflateurs, Orateurs, Ambaflâdcurs deroys , Empe- 
reurs, Potentats, Republiques , 6c des cxcellens capitaines : le fucccz des diuers 
cfiudes des fameux. Les moyens defc preualoir(cz chofcs déplorées) de 
ceux qui fonfeftonnez, les meurs de diuerfes nations, 6c les loix 6c coutu- 
mes de plufieurs villcs,6c prouiuces : Le difeours desfai&s 6c plus fccrets 
affaires des Hebrieux,Perfans , Grecs , Romains , François , Allemans, Gocs , 

V vandales, Lombards, Efpaignols , comme auffi des païs plus efioignez 6c Se- 
ptentrionaux, 8c iufques aux remuemens fai&s par les Barbares. Rccuillies de 
plufieurs graucs Autheurs Grecs, Latins 6c autres, Affauoir,de Thucidtde, Hé- 
rodote ,Xenophon, Dcnys de Halicarnaffc, Polybc, Appian AicxâdrimDion 
CaflfTen Nicee , Corneille Tacite , Herodian, IofephcHebricn, Plutarque ez 
vies, T. Liue, Salufte, Iules Cæfar, Quinte Curce,Egcfippe, Amrnian Marcel- 
lin, Procopic Cefareen, Saxon Grammairien, Ence Syluie , Antoine Bonünic, 
Jean Auentin en fon Annale de Bauicre , Albert Krants, Martin Crommaire 
en Thiftoire de Poloignc, Leonard Arctin en Thiftoire de Florence , Pogc Flo- 
rentin en fon hiftoire de Florence, Nicolas Machiauel, Sabcllic, Pierre Bembo 
Cardinal, Bernardin Corie en fon hiftoire de Milan , Galeas Capellc , Benoift 
Accolti en fon hiftoire du retournement de la terre Sain&e , Paul loue , Hie- 
rofme Faietti en Thiftoire de la guerre d’Alcmaigne, Afcaigne Centoric , Ma- 
rin Barlct en fon hiftoire des guerres des Cbreftiens contre les Turqs, laques 
Fontaine en fon hiftoirc de la guerre de Rhodes, Pierre d’Ondegherft, An toi* 
neNebriffc en fon hiftoire de la guerre d’Efpaigne, Callimach Expcrient, Paul 
^Aemyle , Meflires Martin 6c Guillaume du Bellay, Iean Lafcaris 6cc. 6c faites 
Françoifcs par François de Belle-Foîreft. [ Impr. à Paris f\ par Nicolas Chef- 
neaii 1573. 

Harenguc du reuerendifs. Seigneur Iean François Commendion Cardinal 8c 
Légat du Saind fiege en Germanie 6c PoIoignc.Prononcee au champ de Vvar 
fouie deuant le confeil ôc nobleffe dePoloigne le 8. April 1373. Traduite de La 
tin. [Impr. à Paris 8°. par Thomas Brumen 1573. 

Liurcdu mont de Caluaire diuifë en deux parties, dont la première contenant 
58. chapitres traite les myfteres admirables mis à fin par le fils de Dieu Iefus- 
Chrift noftrc Seigneur, lors que là il mourut pour le rachapt de tour Thumain 
lignaige. Et la féconde contient Texpofition des fept parolies que noftrc Sei- 
gneur i 



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gneurlefus-Chrift profera en l’arbre de la croix. Le rout eferit premièrement 
J! en langue Caftrllane par le reucrend père & Seigneur Don Antoine de Gue- 
ol uare, Euefque de Mondogner,prefcheur , chroniqueur de l’Empereur Charles 
h v. & confeillcr du confeil priué de fa maiefté. Et mis en François par ledit de 
■jï Belleforeft & Imprimé à Paris en i. Tomes 8°. par Geruais Mallot 1575. 
ici La Cofmographie vniuerfelle de tout le monde, en laquelle fuiuât les autheurs 

plus dignes de foy font au vray de ferites toutes les parties habitables & non 
S habitâmes de la terre & de la mer , leurs aflietes & chofes quelles produifent: 
puis la defeription & pein&ure Topographique des régions. La différence de 
■| l’air de chacun pais , d’où aduient la diuerfité tant de la complexion des hom- 
v mes que des figures des beftes brutes.Et encor l’origine , noms ou appellar ions 
j tant mordernes qu'anciennes , & defeription de plufieurs villes , citez & Ifles, 

auec leurs plants , & pourtrai&s , & fur tout de la France.S’y voyent aufli d’ad- 
uantage,le$ origines, accroiffemens & changemens des Monarchies , Empires, 
Royaumes,Eftars, & Reptibliques:enfemble les meurs , façons de viurc , Loix, 
couftumcs,& Religion de tous les peuples , & nations du monde : & la Succef- 
fion des Papes, Cardinaux, Archeuefques , & Euefques chafcun en leur Dioce- 
fe , tant anciens que modernes. Auec le Catalogue des legiflateurs , Philolo- 
phes, Poètes, Orateurs, Hiftoriographes , Nymphes, Mufes,Sy billes , & Fables 
Poétiques , Oracles, Sacrifices , Idoles , Preftiges & autres chofes prod igieufes, 
furpaüans nature tant es eaues que de dans & de deffus la terre. Semblable* 
ment les noms des inuéteurs de plusieurs arts & premiers profefTeurs d’ordres, 
& religions ecclefiaftiques , qui ont elté defpuis le commencement du monde 
iulques àprefent : les noms des montaignes, promontoires, mines, carrières, 
fontaines,flcaucs,lacs, mers, goulfes, gouffres & abyfmes.Lc tout bien & diftin- 
«ftement ordonne & difposé en deux tomes. Dont le fécond comprend IàGrc- 
cc , auec les deferiptions anciennes & modernes , tant du plant que noms des 
villes & régions comme de l’hiftoire : & deferit les deux Anes félon leur eften- 
due,Raretez,Richeffes & hiftoire de l’eftat des royaumes oultre ce qui en a 
efté cy deuant defcouuert. Plus y eft adiouftee l’Afrique , autant doûemcnc 
que véritablement Comme aufli y eft deferite briefuement & entièrement 
l’hiftoire Géographique de toutes les terres dcfcouucrtes vers l’Occident , & 
oultre l’Equateur, & es parties Septencrionales,auec les Ifles, Peuples, Nations,, 
& leurs loix , religions & façons de viure.Aufli ce qui eft de rare tât au plat pais 
qu’es Ifles plus efloignecs & moins cogneuës de noftre temps. De cefte œuurc 
Authcur en partie Munfter, mais beaucoup plus augmentée ornee & enrichie 
par ledit de Belleforeft tant de fes recherches , comme de l’aide de pltifieurs 
mémoires enuoyees de diuerfes villes de France par hommes amateurs de l’hi- 
ftoire & de leur Patrie. [ impr.à Paris f °. par Nicolas Chefncau / 5 7 5. 

Sermons de Sainâ Cccile Cyprian Eucfqae de Carthaigc , Affauoir, Admoni- 
tion au le6teur fuiuât la vie de S. Cyprian.Sermon de l’Aumofne,de l’Enuie,dc 
Patience, de la Pcftc & du mefpris de cefte vie, des abufez , de l’oraifon Domi- 
nicale & de la maniéré de prier,de la Cene,de lon<ftion.Oraifon de S.Cyprian. 
Epiftre de S.Cyprian à Cecile du Sacrement du Calice. Epiftre des Diacres de 
Rome à S.Cyprian, le tout traduit par François de Bclleforeft.[lmpr. à Paris 8°. " 

par 



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37 * 



F R 



par Vincent Normand 156/. Toutes les œuures de S. Cyprian ont efté tra- 
duites par lacques T îgeoUjÔc impr. a P aris f . par Nicolas Chefneau. 

La vie, paillon Ôc fepulture du glorieux martyr & confefleur de noftrc Seigneur 
Iefus Chnft fainfl: Denys furnommé Areopagite , & de Tes compaignons qui 
luy furent aflbci ex au martyre , colligee de diuers autheurs par feu Iéan Doc 
docteur en théologie grand prieur de l’abba yeS.Den is en France , & mife en 
François par ledi&Belle-Forcft. [ Impri.au 3. tome de l’hiftoircdelavie 6c 

mort des faindts. 

La vie de S. René Euefque d’Angers tirce des iiures chartulaircs eferipts à la 
main,& mife en François par le mefmc Belles Foreft. 

Les Sentences illuftresde M.TulL Cicéron ôc les Apophthegmes, Auiïî les plus 
remarquables fentençes tant deTercncc que de plusieurs autres autheurs. Et 
les fentences de Demofthene. Le tout premièrement reçueilly par Pierre La- 
gnerius de Compicigne,ôc traduit de Latin en François refpondant l’vn à l’au- 
tre félon l’ordre des autheurs fufmis par lediâ: Belle- Foreft. [ Impr. à Paris i6°. 
par Michel luliian 1574. 

Les Mémoires & hiftoire de l’origine , inuention ôc autheurs des chofcs,fai<fte 
en Latin Ôc diuifee en 8. liurps par Polidore Virgile natif d’Vrbin 6c mife en 
François par ledit de Bclle-Forcft. [ Impr. à Paris 8° .par Rob.Ie Maigner 1576. 

6c dèfpuis 1581. 

Deuotes contemplations 6c (pirituelles inftru&ions fur la vie,paflion,mort,re- 
furredion & glorieufe Afcenfion de noftrc Sauueur Iefus-Chrift,le tout acco- 
mode fur certains paflages ôc miftercs contenu au nouueauTeftament. Auec 
interprétations neceflaircs pour l’intelligence d’iceux. Traduit de l’Efpaignol 
de R. P. Loys de Grenade. [ Impr. à Paris 1 6°. par Guill. de la Noue 1 / 7 6. 

Lo Vray chemin ôc addi effe pour acquérir & paruenir à la grâce de Dieu , Ôc fc 
maintenir en icelle , par le moyen Ôc compaignie de l’oraiion ôc cotcmplation 
en la Loy ôc amour de Dieu. Aucc trois difeours de l’efficace des principales 
œuures de Penitence,l’aumofnc l i’oraifon,ôc le Ieufne. Le tout traduit de l’E£- 
paignoil de Reuerend pere Louys de Grenade , de l’ordre de S. Dominique. 

[ Lppr. à Paris 8°. par Guillaume de la Noue 1576. 

Trai&é de lafain&e communion fait en Italie par le Reuerend Seigneur Cac- 
ciaguerre, y ioin&es deux epiftres du mefmc fur la certitude du S. Sacremenr. 
Auecques les fommaires Ôc argumés de François deTreuife carme.Et outre ce 
yttiautre traifté fur la tabulation ôc fai&z d’icelle par le mefme Cacciaguerre. 
Le.tôut tourné en François par ledi&de Belleforeft, ôc Impri.àParisiô 0 . par 
ThôrAas Brimien 1577. 

Six Hiftoires prodiçieufcs aduenues de noftrc temps , adiouftees à celles de P. 
Boaiftûau,ôc impr. a Paris 8°. par Charles Macé 1 5 7 /.augmentées d’aucres «qua- 
tre hiftoires ôc feruans de troifiefme tome. [ impr, par Iean de Bordeaux 16 0 . 
l’an 1/78. 

Qi^acriefme Tome des hiftoires prodigieufe, Impr. par Hierome de Marnef 



1 / 8 1. 

LaCiuileconuerfationdu Seigneur Eftiennc Guazzo Gentilhomme Mont- 
ferradois diuifee en quatre Iiures : Au premier font contenus en general tous 



/ 



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les fruits qu’on recueillie de la conucrfation : & comme on defeerne les hon- 
neftes hantifes d’auec les vicieufes. Au Second eft difcouru comme toutes per- 
fonnes doiuent conuerfer hors leurs maifons en general : & comme particuliè- 
rement fe doiuent comporter les ieunes & les vieux , les nobles & les ignobles, 
les gens d’vn mefme pais & les eftrangers,les religieux & les efcoliers, les hom- 
mes & les femmes conuérfans enfemble. Au troificfme font déclarez en parti- 
culier les moyens qu’il faut garder en celle conuerfation domeftique qui eft 
entre le mary & la femme, le pere & le fils,enrre frere & frere, & entre le mai- 
ftre & le feruiteur. Au 4.eft reprefenree la conuerfation ciuile, auec & par l’exe- 
ple d’vnfeftin à Cazal:& y font introdui&s dix perfonnagesdifeouransau 
conuiue. [impr. à Paris 8°. par Pierre Cauellat 1 5 7 9. Il y a vne autre tradu&ion 
du mefme liure de la Ciuile conuerfation faite prefque en mefme temps par 
Gabriel Chapuys,& imprimée à Lyon. 

Le Miroir de Confolation &c. Voyez Ican Duegne. 

Traité des Monftresnaiz & produits dez le temps de Conftantin le grand 
iufques a noftre ficelé recueillis des hiftoires tant greques que latines par Ar- 
nauld Sorbin doteur en Théologie , prédicateur du Roy & ores Euefque de 
Neuers,traduit de latin en François par F.de Bclleforeft. [ impr. à Paris 1 6°. par 
Hierome de fybrnef 1 58 1. 

Les grandes Annales & Hiftoire generale de France,des la venue des francs en 
Gaule , iufques au régné du R oy tres-Chreftien Henry 1 1 1. Contenans la con- 
quefte d’iceux Frâçoisdu pays Gaulois, les courfes de plufieurs nations eftranf 
ges en iceluy : la fuite des familles du fang Royal , & l’ordre de l’eftat Françoise 
les maifons de ce royaume : l’eftablifTemcnt des Officiers de la Couronne, & 
tout ce qui concerne le gouuernement de la Monarchie de France, foit pour la 
paix,foit pour la guerre : fuiuant les Pancartes anciennes , les Loix du pais & la 
foy des vieux exemp!aires:(ait,recueilly & mis en ordre, & party en deux gros 
Tomes. [Impr.àParisf 0 . par Gabriel Buon 1 579. 

Le feptiefmetome des hiftoires tragiques , contenant plufieurs chafes dignes 
de mémoire , & diuers fucces d’affaires 8c euenemens qui feruet àlïnftrution 
de noftre vie : le tout recuèilly de ce qui s’eft pafsé & iadis de noftre temps 

entre des perfonnes de marque, & rcputation.Par ledit François de Belleforeft. 
C eft le dernier liure qu’il a faitrn’ayant vefeu fix mois apres. [ impr.à Paris i6\ 
par Emanuel Richard 1 5 8 1. 

fécond liure de la Tyrence. 

Ainfi qu’il vouloir continuer , voicy Drion , qui ne fommeilloit point ,*& 
qui deia auoit cfueillé fes compagnons aucc fes gaufTeries, lequel dit: le ne pen ; 
foy point que l’Amour fuft fi effrange faifeur de transformatios que de rendre, 
les hommes fantofmes & Lutins, airçfi que ic voy, que ce fot eft deuenu, ayant 
couru les champs , tandis que les autres repofent. 

le fuis d’aduis , puis qu’il eft fi matineux, quelonluy porte quelque mé- 
decine pour luy purger le cerneau lequel il a fi chargé d’humeur qui corrompt 
(on fens , que fi cela luy durc,i’ay belle peur qu’il ne deuienne maniacle. Cefte 
maladie( refpond Theophilejnc fe guarit point par drogue quelle que ce foir, 

I &ne 



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& ne peut eftre la playe d’Amour confolidee auec herbe quelconque , voire y 1 
adiouftaft on vne panacee la plus enforcelee qu’vn enchanteur aye mis en be- 
fongne. Ho ho,d it lors Driô, & vous vouliez que ie fuffe amoureux pour eftre 
ainfi fol & eceruelié, que ce pauure Lutin qui fait le Loup garou: non non laif- 
fez moy là en mes gaietez , &c permettez que ie viue lil>re, & fans paflion: feu- 
lement fongeons à nous cfbaudir,&iouer. Portant que chacun fe leue , & s’a- 
prefte pour le combat entrepris: & ce pendant les plus paflionnez d’Amour 
tafcheront de remettre en fon bon fens ceftc pauure ame efgaree,affin que par 
my nos efbats nous ayons le plaifir des deuis de ces amoureux tranfis , quife 
plaifent & glorifient en leurs follies les plus notoires , & fegnalecs. 

Comme ils s’appreftoyent ,& que les gentilles bergcres furent cfueillees, 
Ergafto,qui eftoit aux efcoutes,& qui auoit ouy quelque vent des railleries du 
pafteur fans paflion, fe print à chanter ce couplet fur vne Mandourrc Bifcaine 
qu’il auoit , difant ainfi. 



Amour qui rauis 
L'obiet de mon cœur y 
Qui fais que ie vis 
De flamme (fl ardeur y 
Ton trait me peut bien 
Ale monftrer mon bien: 
Mais me conforter . 

Ou me fuportery 

Las aAmour point tu ne veux 

Ou bien faire ne le peux. 

Ton arc y (fl ton trait 
Bkcent bien mon cœur y 
A lais > las ! leur ejfait 
N'a nulle vigueur y 
D'ardeurs tu mattninsy 



‘ B oint ne les eftains: 

Gt me conforter y 
Ou me [apporter 
Las amour point tu ne veux 
Ou bien faire ne le peux. 

le fuis languijfant 
Je fuis amoureux 
D' eftre iouïjfant 
Jfj fuis fl heureux y 
Je n aj que tout mal 
Tour eftre loyal: 

Et me conforter y 
Ou mefupporter 
Las amour point tu ne veux y 
Ou bien faire ne le peux. 



Et de belles , dit alors Drion , ie croy que ce fol ne cefTera d auiourd’huy de 
nous rompre la tefte,auec fes rithmes & folies d’Amour. Allons fçauoir qu’il 
eft,& s’il eft homme qui le merite,nous le confolerons , ou bien prendrons no- 
ftrepaflctempsenfesrefueries.Quoy,dit Philandre , n’auez vous autre plus 
grand’pafle temps qu’en la mifere,& malheur d’autruy. C’eftbien fe coudou- 
loir fur làtrifteflé de fon prochain, puis que fon malaife vous fert de plaifir , & 
rccreation.Cê n’eft pas ainfi que ie 1 entens refpond Drion,car ie fuis marry de 
voir quel que ce fou des hommes accablé de quelque fafeherie , mais ne puis 
pourtant nier que ie n aye grand plaifir à voir ceux qui fe faignent miferables 
pour vn obier, qui mérité plus d’eftre moqué & fiffié que non que homme de 
fain iugement en aye co m paflion, & n’eft ce pas vn grand plaifir de voirTho-, 
ny,le greffier, ou quelque autre fuffifant fol donner auec leur fotnfe, récréation 
à vne compagnieîQuel plus plaifant fot demandez vous que celuy,qui voir,& 



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FR 37$ 

i Ci ce pendant iî s’en va à taftons, comme s’il auoit les yeux bandez, ou s’il eftoic 

o: enuironné de quelques cfpe (Tes cenebrcs, Mais Iaiffons ce propos à fin que ce 

cQtnmencçment ne çaufe vnc continuation de diuerfes opinions en noftrc 
compagnie^ autant que ’ienôur commençant par bruit, colcre 8c diuorfejil ne 
peut eftrcque la fuite n’en foi t pareille. Hola. hola , dit lors Alexis , fi vaut il 
mieux paffer le temps en ceîs deuis joyeux , & la colere càufec par lefquels ne 
donnera argument à pet fônnç d’efpandrc Tang, ou defafeher fon amy , qüe 
non pas demeurer comrrte ftatues (ans dire mot , & entretenir vne compagnie x 
aucc des reuerics , & aüec fîgnes , comme qui voudrait rcTpondre des erpaules 
de toute chofe qui ferôft demandée. 

Au refte quand vous.fçaurez quieft celuy qui chantoit n'aguere vous aurez 
contraire opinion,# 'direz qüe ce qu’il en a fait, c’eftoir pour Te chatouiller, & 
Te faire rire pendant que cer chant la frefeheur de la nuit il a aymé pluftoft fe 
coucher Totis l’ombre des arb rideaux touffus & en l’çfpeffeur du boys, que Ten- 
tir vne chaleur excefliue dans vn lid qui luy euft empefehé Ton repOsi& le ma- 
tin vous voyant plus afloupis qu’il n’eft reqüis à gens de noftre forte, il S’eft pris 
à foufpircr & difeourir de Tes Amours : &s’il en eft touché comme portent (es. 
chanfonV, encore eft il Fort (âge 8c aduisé de le contenter que fèulilfacefes 
difeours Tans permettre que vn bruit commun face entendre à chacun qu’il eft 
deffauorisé de fa damç.Vous l’auez affez excusé,dit Drion, mais ie ne fuis con- 
tent en ce que ne me fuis encore prins garde , lequel de noftrG compagnie dé- 
faut icy, à fin que par la ie cbgnbiflc qui eft celuy qui a formé le refueil de l’Aii- 
be à toute là compagnie , auquel ie rendray la pareille d’vne ferenate que luy 
donneray à ce foir.îe vous merciepour luy, dit Syliiain , à la charge toutesfois 
que vous ne vous periferez Ci abfouz par ce mien remerciement , que pourcela 
vous Iaifïiez de mettre à éfFcc Voftre prameffe.A cela ne tiéne,dit Dribrt ; quoy 
que ie né fois fi fubtil ioüèiir d'infiniment qu’entre vous, qui mariez(ne fçay Ci 
à bon droit) l’Arry>ur auec les Mufcs.Eç quoy, dit alors Phiiarcte , tfouucz Vous 
eftrange celle alliance? Ignbfez voüs que l’acebrd harmonieux du ciel procédé 
dé celle Miifique qui Çé fait par 1 amitié fievnionfimpàtHifec, qui eft es influen- 
cées des corps ccleftes,& que lcs'Mufes eftat filles dçs nombres Muficaux, n’ont 
rien que tant elles cheriflênt que lAmour, 8c ce qui dépend de luy.Ie penfe , 8c 
l’experiencc nous le fait voir, que iaçoitqucJa difcordéfemblépar fon altera- 
tion caufer le maintenemçnt des chofes qui ont cftrc ça bàs , fi eft ce que l’A r 
mour qui vainc les contré-âfFe&ions des qualitez efmeuësau corps commun 
de la nature eft au/fi cellier, lequel caufe l’ordre , la beauté &accomplifTement 
de cc quieftiufte , beau & parfait en l’vniuers. Et voila pourquoy les anciens 
ont fait rÀmbbr,i’vn des dieux les plus grans & premiers de tous les autres , & 
tel que iesfuprcmes ont flefehy fous luy , à câufc que l’vnion des clemens ne 
procédé que d’iceluy , & la vie des hommes ne peut fubfifter , que par ce que 
ceft Àrnour infpire & influe en noz pcnfccs. 

Voila pourquoy, répliqué Drion, les Amoureux 8c les Poètes tiennent tant 
dé la Lunç, d’autant que tout lebr cas gift en contépîation, & qu’ils font beau- 
l C oup plias repeuz d’vne fiftion & chofe imaginée que né font d’autres fortans 
l’cfFaitde ce qu’ils prétendent. Mais quand amoy i’aymcmieuxrireà mon aife 

I' t Tentant 



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»7«., ^ . FR- ... 

feintant & fauourant vn peu de plaiilc ,.quc cxtatiç & refueur , fongcr Vrt bon- 
heur qui ne fe gaigrie qwe.pat imagination. , 

A çe que je yoy, aipufte Philarete, vous eftimcz que 1* Amour foit quelque 
chofefaince fans effait en Tefpric des hommes & que c’eft vne feule opjnio qui 
ne.fnericectcre.de puiffance quife piance.cn Taine oiflue, laquelle les fait ainfî 
refuer ,folaftrer , & faire le lot au fetuice des damesV Mais il fauf que vous co- 
fefliez que Ta perieftipti de natpre eft telle qu’il eft impbfliblc qu’vnc a&ion 
en elle foit pçrpetuelle, fî elle n aproche de la fubftancè cîè cellé > d > 6u. elle a Ton 
origine. Qui eftà dire que T Amour cftant yne quinte eflence de pâture fuit, 
& jmicçen.fes eftaits ce que naturça de meilleur ôcplus aecpmply. 

> A cé compte, le Berger fans pafTion, vous me ferez la volupcé & ce qui 

s’enfuit .de fie la plus pàtfaite vertu qui foie en l’home, veu que tousy fommes 
naturellement inclinez ,& la conuoitons n’cft animai quelconque qui n’y 
foit conduit de nature. Toutesfois ce feroit s’efgarer trop lourdement & brù- 
tahfcr par trop les efprits humains , Tiotelligence defqueîs eft diuine & celeftc. 
Cj:neft pas ainfi ? refpond Philarete , que iemefurc les avions de nature,& no 
%tjL que iay, dit qu’il faut qu e pour fuyure lé parfait de nature vne telle aéiion. 
foit perpétuelle au fuiet auquel elle. eft con templée. 

, Or.cecy ne peut eftre attribue à la volupté, veu qu elle eft alcçtçc, & fc pert 
apres fon aççompiiffçment.Là ou l’Amour bien planté, Ôç confidcréa telles ra- 
cines , qu’il eft impoffible d.e le? arraçhet. Au refte nous nemefuron? pas icÿ la 
natureny fon effort par ce qui éft caduque & quife voitéxtericaremëht, àins 



IVUIO» ujayu WHVfl T ' ^W***«*v V^vvMVUf W y VJU VAAV l^âiJdgW UV 

l'Amç,ains popr krcfpc&de cc qui, eft beau, & vertueux en leurs efprits , 
feinâçsamcs. ~ •" \ 

i Bien .bien, mon .Moy fc diç:lc bergCf iafçiir^ iç fins content de le vous donner 
gaigoe, (çaehant que iamais npus nÿurïiops fait, ÿpus eftanc trop fonde cri râi- 



iCipiH , vwvyiu^r ut.uutljt kjUt IC J.UII UC5 UCIgCfCS . POUr S 31 U U- 

ftr,& à la contemplation iouyflapce de, la beauté extérieure. Et puis allez 
njoy dire que vous aymeZ les ames,If veréu^le brin efpric &.çe qui eft intérieur. 
Là pue eft tout ainfique de ceux qui fecoucnt.vnarbre pour en àüoir le fruuft. 
A ce mpt.tpus lesberges fç prindrent fi fort à rire, que les paftoureîïes , qui 
cftoy^ptèn yne chambre yqifine , fortisentpour fçauoirla caufecje leur ri fcc, 
& vpyaps, que c’eftdit Dripn qui continupit fes gaillard ifes,fe mirenseh la par 
tie,ripuyfTans de,fcs raifoqs &jde$ çefp, onces qu’il aupit.fait aüx bergers ampü- 
reux., Tandis vojcy Ergaftp qui enrte tout chargé de rpufeo, comme ccluy qui 
venoit dé fe pourmener par le boy?. Àqquçl Sydereedti dp fore bonne gracesSii 
vous enfliez çfté plante afTpz fetcille^ il eftpit ipipofift>té qu’ ‘vne fi grande roiî- 
fçe pe prpdpifift en .yqjus çfiofe defiicngrànd ^^pnféqufende.Àh gentille bergè- 
re , dit lpfs Ergafto, i’ay.ydeteile {ècpete/Te dans mon amejpour le feu qui me 
brullc friceflammeot, qu’il faudroit que ^a pluy e fuft vcheméte, laquelle cflain 
droft;cefte ardeur. Èc aufft la roufee quéie fens, me laifTant fans nourriture, eft 

employée 



A 



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FR 



377 



employée pour fuftenter & maintenir en moy la mémoire d’vn.eflëtjt'ia plus 
belle quelon fcache.ôc pour laquelle voir*#: tenirienefçayaifeoq plaifirquc 
iéne quitafle:d*auta/it que la feule odeur d’icelle petit guérir mou eei;u£au*& 
confortant mon cœur , me remettre en ladifpofitioo que iedefire, affindc ^ 
nir compagnie à ccsgendls bergers , s’adextrâs pour le pafletcmpfi.deJeuM da r 
mes.Ie croy.,(dit Dion en riant ) que cepauure penfant, aile* cueillir le May,4 
planté en quelque oing du boysfon bonfens, & enaraporcé ces gaillard i£ès 
qui ne fentecque verdure, faifant vne transformatiô defoy à quelque plante 
ayant les fleurs efpanies , aipfî que difent les Poëtes çftrèiadis aue,ou;&;iç;fçiy 
quels fols lefquels s’efgaroyent fi gayement en leurs defleings que Pythagoô- 
fans,illeiirfcmbloit eftre conuercis en herbes,: arbr.es,ou fleurs ayme^Cfc clse 

ries de leurs maiftrefles. . . 

' Ainfimonamy Ergaftoitu n’es plus toy- mefmes , voy que tou sœur pro- 
duit fleurs , & ta penfeeeft la plante, & ton corps fera in/ènflbkj Çdonnfe va 
quérir lame plus auant en l’intérieur , ou ces fleurs feront: ëipanies , lesquelles 
attirent toute l’humeur qui eftentoy. Ha heureux berger( répliqué Ergafto) 
comme tu phiIofopheSj& di feours à ton aife: & te moques deton bon amy, le- 
quel s’il te voyoit attaintde pareille maladie tu te pourrais aflèiirer d’auoir va 
fécond & diligent , & fidelle pour la pourfuite de tes aifes. 

Si iepouuoye,( dit Drion) faire le fcmblable en ton endroit, fois certain 
que tous mes defirs tant fbycnt-ils libres y & gaillards, nemémpefeherbyeae 
que pour lamour de toy , ie ne dreflàfle encore quelque harengue d’Amour 
dèuantta maiftrefle affin delagaigner pour toy , & luy, confeilier de.rcjfpc&ër 
ta vertu, bon efprit, & gentillefle. 

Théophile, qui s’eftoit teu longuement, voyant comme Drion s’oflroic defens 
raflis a’fecbûrir Ergafto en fes amours , hiv dit, Donnetoy bien garde bel ami, 
que penfant baftir tes deuis amoureux . pour Ergafto tu ne faces aiôfi que feit 
Syluain à l’endroit de la fleur Vicnnqife lors qb’il luy faifoit l’Amoiirppur le 
gentil Geonee,& que penfant prendre pour 5 autruy , tu ne foisfait proy e de la 
Rofe,quc ce bô pafteur fauhaitc tant de fleurer, & non à tort, veu la foueueté, 
beauté, & gentillefle de celle fleur , qui eft la première de noz loges. Et ne fais 
pastant du bon compagnon, &.nc t’exempte pas tellement des affe&ions qui 
rendent les hommes efclauçs de quelque grand beauté , qu’il ne te fouuienné 
comme d’autrefois , tu as dancé lur vn pied es montaignes de Bourgongnc, 
pour l’Amour d v ne qui valoir bien qu ? vn berger fi accompli que toy en feift 
compte, & la feruift & carcflàft. Drion à ce coup ne peut fe garder, derougir, 
dequoy s*apperceuantGalathee;luydift. ir . . ..,ri . 

* Etquoÿ gentil pafteur, voftre compagnon vous a il refrefehy fi.viuétnent 
la mémoire de voz pallions, qu’il aye fallu que la couleur vous en doit montée 
ata vifage. A ce que ie voy fi vous entriez en licecommcles autres , ce neferoit 
aucc plus de diferetion que tout autre amant, Ôc puisque la feule mémoire 
-Vous poinâ:^ & touche fi à bon efeient , vous en monftreriez bien autre^ippa> 
réce fi ce que vous aimeriez vous eftoie reprefenté en fon eftre. le ne veuxnieri 
genrilepucclle , rien de ce queTheophile a dit , & moins, m’emancipdr dcU 
féru i tu dp qui femble vne folie neceffaire en l’homme vnc foisen fa viciais il 
? I 3 



me 



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$7* ? K 

fnp fuffit d’y auoir pafle , fans que ic me foucie déformais de rencheoir en vne 
Epure fi chaude, & contagieufe. Nous y voila, rentrez, ditAlcxis, iè penfc qu’il 
veuciiurer l’affaut te au ciel , & à la terre, pource ie fuis d’aduis que nous le laif- 
fions en fa folie, & opiniaftreté,& que nous coroencionsce à quoy nous fom- 
rxrès icy aflcmblez, te pourquov les bergers nous font l’henneur de nous bien- 
heyrer de leur atfiftancc & prclencc tant agréable, Ccft btfn parlé dit Amato, 
mhis ceferoit grand fimplcflc à nous d’entrer en ieu fans (fpcrancc de quelque 
gain ou fàueur, d’autant que naturellement en quelque forte que les cœurs 
foyent affedionnez , fi n’y a il homme qui vucillc , on (oiihaite trauailler fans 
attendre récompcncc de ton labeur , foit par quelque proufir,ou defir de gloi- 
re s’il fe porte bien en ce qu’il aura entreprins. Au refte cftant icy le choix de 
tant de bons pafteurs , rieft raifon que leur deuoir demeure fans falaire digne 
du departement. Si ce n’eftoit que Philarcte eft partialité pour les amoureux, 
dit Drion,ic le prieroy d’eftre iuge de noz faits, veu que pour fon indifpofition 
il nc'fçauroit monftrer fa gaillardife , & que fi ie fais quelque grand chofe en 
nozieux il ne la pafTe comme cas de peu d’importance. Toutcsfois fcachant 
que bienfouuent il parle tout autrement de l’Amour qu’il n’entend , & feule- 
ment pour fc feruir en opinion d'vnc grand loyauté il deffend la caufe qu'il 
abhorre le plus en ce mondeûe je prie au nom de toute la copagnie de s’afloir 
pomme juge parmy ce? belles Nymfes te ordonner fur le mérité de ccux,quife 
ront le mieux en ce combat paftorah Philarcte vouloit s’exeufer de cefte char- 
ge tant pour fe trouucr foible de fa maladie, que aufli,fi la chofe fc faifoit pour 
l’Amour, il ne vouloir rien prétendre contre la maieftç d’vne fi celcfte chofe, 
quoy que les grâces que jamais il en auoit eu, ne le deuflent pas beaucoup tirer 
à fuyurc fon party,& en prendre la deffencc. Et au furplus que Drion lcunant 
pour fufpcâ: il ne pouuoit iuger en caufe en laquelle onlepeuft facilement 
obietter , te reeufer, Etprioitla compagnie que ccft honneur fiift donné à Er- 
gafto, qu'ils cognoifToyent dç long temps homme accort, & de fort bon cfprit 
te lequel entendoit tous les ieux eiquels les pafteurs fe pcuuent adexrrer. 

A cecy s oppofè Drion, difàqt, que Ergafto eftoit trop frais amoureux pour 
auoir la tefte bien faite, & qu’il auoit la veufc* trop chargée d’idees , te imagina- 
tions pour l’employer en ce qui eft groffiercment vihble.Dauantagc que fi le 
bon-heur vouloit que la Nymfe aymee dudit Ergafto vint en la compagnie, 
pç (croit bien gafter le tout, a caufe que le peu de.iugcmentde leur iuges’cn 
froir en fçufpirs te œillades, te ainfi le mérité des côbatans feroitfans foffifan- 
ft rççompenfc. Ces motz gais du gaillard Drion firent tellement rire les pa- 
fteurs & bergers, qu’Ergafto l'em bradant luy dir, le voy bien que lccieft’a 
fait eftre fans paftion , affin que 1 aflçmblcc de ces amans demeuraften alaiae 
par tes gajl]ardi(es,&que (cul tu emportes l’honneur, auec les artaintes que tu 
donnes courtoifernent aux bergers qui t’honnorent. Gentil pafteur,dit Drion, 
fU as beau me dater, carrant que ie vous verray ainfi aiîeruir voz pcnfecs com- 
me vous faites fous la, volonté te defir peu rccognoiflant de ces cruelles , ie ne 
cefleray de vous açcufer te me moquer de voz fi mplicitez. 

Mai? laiflbns cecy , te pofons Philarcte en fon fiege, à fin qu’il ordonna & des 
leux, frdu pris tout ainfi qu’il le trouuera bon, & puis allons voir à qu infor- 
tune 



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F R 



*79 

tuns fera la plus fauorabîe. 

Comme ils eftoycnc fur le point d’afloir leur iuge furvnc chaire fai&e de 
Ioflémins,Rofes, & autres fleurs odoriférantes fur le branchage d’vn chcfne 
efpais bien touffu & fueillu , eftant en rond /es rameaux , & que défia par la 
praerieon ne voyoit que tantes de frefeades Ôefcillards pour les bergers qui 
deuoyent entrer au côbat: Voicy arriuer trois pafteurs de mefme humeur que 
Drion, lefquels venoyent pour luy faire efcortc , fcachans bien qu’il eftoit au 
milieu de tels qui auoyent opinion contraire de la fienned’vn deiquçls auoit à 
nom Mi/ogine , le fécond Alexandre 8c le tiers Vranie hommes des plus hon- 
neftes 8c excellens que la troupe en euft veu il auoit long temps. Apres lefquels 
marchoyent deux Nymfes belles , & iolies en toute perfection & lefquelles 
eftonnerent toute la compagnie par leur graue port 8c modefte contenance,la 
première c’cftoit la Ro/c tant aymee d’Ergafto , & l’autre la gentille Deiphilc, 
pour laquelle bien toft apres Théophile quitta fa Diaphane à fin de /àuourer 
le miel d’ Amour à la fuite, 8c feruice de ccfte gentille & fage bergcre. Si ccfte 
arriuee fu/t plaifantc à toute la compagnie,ce ne fu/t rien au pris du plaifir que 
recourent Drioh & Ergafto,l’vn pour le voir fécondé de fi roides & gentils cô- 
pagnons, en tout exercice , & l’autre voyant fon mieux en lieu qu’il auoit tant 
délire , & où il efpcroit luy compter fes doléances & luy faire cognoiftrc ce 
qu’il feauoit faire, eftant cfclaircyde telle fplendeur que celle de la fille du 
monde , de laquelle il eftoit fcruitcur,& laquelle pour vray n'eftoit non moins 
ferue que luy,u le fort n’euft côtraric aux defirs,& deiTeins de lvn,& de l’autre. 

Ce fuft icy le plaifir à voir les di/fimulations de la fille , 8c comme le berger 
vouloit qu’vn chacun cogneuftla vehemence de fon ardeur ,8c l’amitié non 
fécondable qui le faifoit l’efclaue de /a Rofe : car quand ce vint aux bien yien* 
nements,& accueils , le berger tranfporté perdant toute contenance ,nefceuç 
care/Ter que H'vnc oeillade /à gentille maiftre/Te , laquelle voyant ce çhange-- 
ment , 8c l’extafe cftonnee de ccluy, qui eftoit fihardy en toute autre ch©fe,nç 
peut tant commander i fon ame, 8c fi bien modérer fes defirs que changeant; 
couleur elle ne iettaft par mefme moyen vn fou/pir fi gentiment cemfjWy 
que vous leu/ficz iugé eftre fait à triple fredon. \ , ; > 

Syderee,& Galatee qui auoyent longtemps conucrfé aucc ccfte modeftq 
paftorelle , voulans couurir cefte alteration , comme celles qui ne vouipyenç 
point que les bergers feiflent leur prou/fit des tranfports qui aduiennéc a Jcur^ 
femblablesôc par con/cquent qu’ils eu/Tent opinion, que l’AmourJcsacca-i 
blaft fi legcrement,& à fi bon marché qu’il fait l’efprit des hommçsfvinçjrgnt 
l’acofter , & l’arraifonnans de diuers propos la tinarent fi longuement arâ la 
couleur foudaine aduenue pour le tranfport d’Ergafto , 8c l’eftomaem çt l&lfüf- 
ferent à fa première liberté: non que l’accortç fille ne s’aperceuft biçndej^r^ 
fe de fes compagnes , quelle; diflimula au/fi accortçmçnt , comme, fagçmfu^ 
defpuis elle fc garda de rencheoir en pareille fincopc & alteration, . ; . - ... 

Ce pendant Drion feftioit les trois pafteurs furuenus , leur mertantenapam le 
defty des efclaues d’ Amour, contre luy , qui fe difoit ( & l’eftoit ppur vray ). fi- 
bre de toute affe&ion , & feruitude amoureufe ; les priant au refte d'cftïede 
foncoftc,& deffendrç la çaufe de ce qui cft du deuoir de l’homme, contr^eeux 

I 4 qui 



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$8o £ R 

qui oublians leur grandeur , dignité,& cxcellence»fe laiffent guider à la fatita- 
he de leur apetit , & qui eftans crcez pour commander , obeiffent toutesfois à 
telle le plus fouuerit qui ne mérité d’eftre feulement regàrdce. Qu’il fe faifoic 
fort,qu’eftant leur partie abatue de penfements,cfblouyc en la contemplation 
des bérgetes: facilement, & fans trop fe peiner ils auroyent le deflusj & de 
l’Amour , & de ceux qui le fuyüent. A quoy lapaftourellc feruie de Philarctc 
refpodit,auec quelque peu de colcre:Il ce deuft fuffite Drion d’eftre né defeour 
tois & haut à la main , fans encor enueloper en ta ruine ceux qui venans i cy 
pour acquérir honneür pourrot par ton moyen s’en retourner auec leur cour- 
te honte. Veu qu’il ne fuft iamaisque ceux qui fe promettent beaucoup, & ont 
grand opinion de leur valeur , ne defeheent de leur pretente & fles’apreftenc 
pour eftre rifee à tout le monde qui les aura ouy brauer. le fuis marrie qu’va 
homme de fi bon licu,& duquel l’elprit n’eft trop impertinent s’oublie ainfi£ 
vitupérer ce qui eft louable, & à decefter , ce que tous pourfuyuent & cerchct. 
Ht véritablcmént fi l’Amour eftoit quelque cas de contrcnaturel , ie loucrois 
grandement & toy & tout autre qui iuy donnerait la chaffe : mais voyant que 
le veiller ;le dormir , le manger le boire ne font plus veiles au corps , ny 

plus füyuaris ce qui eft de propre à la condition de tous anim aux , que font les 
affections réciproques , que noz anceftrcs ont appelle Amour. Efquels s’il y a 
quelque degouftôt amertume, ie Vous prie diâes moy , quelle viande eft fi 
bonnèjàpetiffante,& {aiiourcufe, laquelle prife hors de faifon ne dommage à 
Teftomach de l’hommeîLe dormir nous eftant interdit caufc vne ne fcay quel- 
le débilitation de cerueau,mais fi loh en prend plus que de raifon,vous auez la 
tefte pcfantCjle corps lafehe &l’efpritnonfaifantgucre bien Ion deuoir. Ainfi 
en eft il de l’Amour d’autant que ce n’eft que paftetemps& plaifir, Ôc refaeil 
cfbljirit’à ceux qui le pourfiiyüént aùéc toute difcretion,là ou lesfots , & ecer- 
üelîézs’y tranfporténtdetclle façon que ce n’eft fans occafion que les poëtes 
èïktàhit plufieurs amans auoirefté conuertis ou en pierres infenfibles,ou Ani 
mafia ftffi'sTài fon , pou rce que ceux cy ont plus fuiuy ce qui eft fenfuel en l’hom 
è'üjbë l’a përfeaion de l’efprit,qui eft fait à l’image de la diuinité. 

C’eft là ou ie vous attendois,refporid Drion , fcachant biert que vous ay mez 
tandla’ Mérite, que pour affection que vous ayez, vous n’auez garde de flefehir 
dcH^^ftfcftraifonnnable: &confeffeauecvousqueceux qui vfent auec iu : 
génitehr,- diferetion des chofes d’Amour,ont autant d’aife en cefte poiirfui-* 
téjObidtTicdès peu fagès,& àccorcs y ont d’angoiffes,& trauerfes,&commb Ici 
ê^pïift’yftjht 'trlâiéîielàia deuotion de leurs cruelles maiftrëffes. 

Mfi^jë vOUs prie di(ftesmoy,oueft-ce que vous trouuez ces amants fi dif- 

fantafies felon,&{ùiuant les termes de raifon? 
Cdrhmbhf fèra fage ccîuy, lequel èft priué de fon fens commun; l’Ame duquel 
hèfé(j^éqÜb refuerics, & quidcfnüéde cueur s’amolift apres ce qui feuler 
nient reffent’ce qui èft de terreftre &: graflier en nous? Ne faignonsrien que 
dè dlffèft-: priürquoy eft- ce que nous aÿmdns les bergeresïEftcc pour quelque 
dilâ rarité deleurvcrtu, 5c' môdôftie? Mettons le cas qalïi yeri Tiye 
^tiidAVeCfte inclination, fi eft-ce pourtant que de mille auoureôX vous n’en 
troütièriez pas vne dizaine, qui louatns leprs prétendues niaiftrêfiesvbusfacent 
: parade 



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FR ;8t 

parade que de ie ne fçay quelle beauté quifeflaitriftauGC le tcmps,& de bon- 
ne grâce, chofe qui fe îuge félon la diuerû opinion des, hommes.^ Et puis encor 
voyons à quoy tend la fin dç l’aimer , quçsilya grand çhofe de Tare , & excel- 
lent, & qui fuiue la raifon ie le vous donné gaigne : fi vbus ne vouliez dire que 
toute conuoitife,& defir e’finea naturelWmënt en l’hômlm'efuft dès apennages 
de vertu. Ergafto,qui el coutoit mal paticmïfiettt les prèpôs du befger fansaf- 
fcétion d’amour, luy refporid alnfi'Et quoyDrion, eft èe le peu de fôuuenance 
que tu as des propos que tu as ouy lire à nozanceftres qu’vn certain pafteur 
ancien a tenu fur la force de ce qui eft beau en nature ? Né fçay tu pasque le 
mariage du beau & honèfte efi fi indiflb)ublemént lie qu’il eft impofliblé que 
rien puifle ‘porter tiltrc de beauté , qui ,n aye l’honncftetc a (a fuite ? Aiifti né 
fommes npus fi greffiers , que contemplans l’cftet de Quelque bcauté ne lé me- 
furions plus durable, que ce qu? fe voitcjcterieurcment : autrement onn’aime- 
roit point l’homme, feulement la figure de luy qui eft extenciiré. D’âurantcjuë 
ccftc maffe qui apparaift en nous point l’hom me , ’ains eft la pérFéiftrori 
çontemplee en ce qui eft intérieur, <5C qufdépcnd de l’efprir. Par-aififf ^Àtfidtir 

Ï »arfaic,& comme nous ai mo,ns fe raportc,non fimplem ent au corps,tj[ui eft cé- 
uy,qui declaire l’aprehenfion de lamé, niais trop bien à Iefpiit ou êft fâbéâu- 
té,& qui façonne cefte grâce , que tu dis dépendre de l’opinion diütrff de pîu- 
ficurs.Mais cela eft tout ainfi que quand tous difent que le blanc eft blanc, 5c Te 
noir noir^vèu qu’il n’y •a^pmrn.e fi fimplc,<^ùi voyant vnolÿÿrnfc gefltllë,i^'- 
defte,6cfagc,cn (à. contenance , : n.ç (oit cfmeu par la fohre dé là Veriié'düffiôi^ 
fuit«de dire que ccf^e flfle eft $ç fort bbnne gfrace, Ce'rféft pôirttÿné otiitiibjfi 
diuerfifipéjains^vne diucrlîte vnie en mefme & 

pics la fin de PAmour , ie té confefteraÿ* véritablement* qaç p* eft îaftipïatmdii 

lçulemenrdç,4çux volonbez, qui fc fait J?ar le défit , &£âfl*q£m^ 

partjes l’vnc de fautre çfmcuë, par vértu^è japparèficé ëirt^rieoiré’t^fëiïcàl 

çbé 4aps l!efprit,aihs encor par r^Iliançe,ôé côniônàiôn ifés ^moitié z âfeïvtîfëfc 

ui font en l’éxterieur. fyfais comment céiâ ? Moii coinhiélé's'Blthfés ‘&ï4&& 
/ a m fil W T„ Ik;v J ...... AC/lAnn#»* 1 a * I i» 



l 



jam raifon, ^ins fuiuant Ja Ibÿ âç raifon, 6c ordonnée par lés cclèftéüâéft îé&ISJ. 

ges pafteur s ont appelle mariage, car hors dé luy nulle cbriibft&ibfirr éft Ronc- 
S r ïk ^ r F n i _ Ji Jl/ni;nnr /en:-- 



ioix ordemnees de toute ânntiquité, 8cc. 

' *' •" «..< if, p t eib^r; 

<sAhx biBoiresT ragiquetfomc quatriefme, bifL Lxx.iV* 

lier EJpagnol qmfe met foüement en bafardpettracquérirMtgr^ 
â'vne damoifeüe > recognoiffdnt fa faite fcdejpartfitgèmrkdefa 

pourfuite* ^ ! :;, ‘ r *' ! “ l Li ? 

Il fâudra quc ie die aued le Poëce Italien , qui a fait 6c dreflcla fabië de Ro- 
land Amoureux, 



vn beat* vif âge a en,jpy tant de force 
Qu a le fcruiïvn chactHi ilefforcei : : 






■ ,i 



Kir, 



1:'y. 



Et; 



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F R 

Et ce defir Amour fe fait nommer 
Qnoy que btfarre il foit fier tramer» 

(*Ayant en foy douceur (fi court oifie» 

Orgueil} rigueur, defdain t (fi ïaloufie* Jl 

Oretplaifant (fi amiable (fi doux: ° 

Et tout fiudain tout confit en courroux. 

Car i’effait m’cn donne Cognoiflancc lifant tant de beaux exemples qui fonü 
mis par efçrit, non afin que nous les imitions, ains fuyons fagernent* ce qui ne 
peut porter rien autre cas de fruit pour noftre falaire , qu’vn tard repérir 6c vne 
penitence peu agréable, mais digne du péché commis volontairefticnr.Qi cha 
cun fçait quel prince a çfté dorri Ferdinand d‘Aragon,fiIs du Roy lean dé Na- 
uarre,i t e disceluy Ferdinand qui efpoüfa Ifabclle feule heritierè de Çailillc , fié 
yapeu d’hommes qui ignorent les vertus & excellences de ce^fand prince; 
commc ccluy qui s’eft fait cognoifire vray defenfeur de la fatn&e foy Catho- 
lique, çfiaflanc les mores du païs 6c Royaume de Grenade, 6c pour les grande* 
vi&oirçs obtenues fur les Barbares 6c infidelles il mérita le norh de Catholi- 
que» de fut au (fi luy qui ialoux de l’honneur de Dieu , 6c defireux du G lut des 
âmes j chafia de les ; terres 6c feigneuries les deuins, Necromanticns & autres; 
s’adonnant at^ferujee des diables , le nombre dcfquels eftoit prefque infiny, y 
aiant pullule a caufe delà communication que les Chrcftiens auoycnt atfec 
les B^bares de Leon, & Grenadé,qui apportèrent aucc le Mahomctifme cefte 
fciervCc m^alheurcufc d’Afrique en Éfpaigne. Il en oftâ la mémoire, fermant les 
clcolesde Tolède^ & Salamanque dreflees pour tel apprétifTage , 6c feit bru/îcr 
tous les jiufes qu il peut recouurer feruans à telle impiété & damnable fuper-i 
ftition,icdmmc celuy qui vouloicque tout ainfi qu’il auoit le nom de CatholU 
que, lçs cffaits aufiî relientiflent la purité de fon ame. Ce prince feit plu (leurs 
Bç)le$ fit fain^es loix, tantpourla police de fon Royaume , que pour l'eftat 6c 
orcjrf , 6c cïlablit des Chcualiers croifez pour tenir telle aux infidel- 

B^çbarie : & fous luy lé premier fut illuftre l’art tant ne ce (Taire du nauU 
g^^reurChriftophle Colomb, qui delcouurit les terres da païs qu’ofi ap* 

k cour Ç de cc roy on ne voyoit que lafacc d’vné 
vraye eicole de vèrto, ayant la Roy ne ïfabelle d relfé le tout aucc vne (1 grandè 
fagefle, que les armes floriftants fous le nom du Roy , la chaftété renoit rang 
les filles de (kfuitte, pour féru ir deparron 6c exemple à toutes les 
pWfÇûfTefcdü. I^l terre. Non pourtant y eftoit çlofe la porte à l’amour , i ’en tends 
le refpeâ: qu’pn doit aux grandeurs de telles maifons, & honnefte- 
té requife entre ceux qui le vantent de portertihre de noblefie : cognoiflunt la 
fage princelfc que la beauté feruoit d’cfguillon aux ieuncs Cheualitts de faii c 
reluire leur vertu aux armes , afin de fc faire cognoiftre & aquerir, la grâce d e 
leurs dames & maiftrefles. Parmy la troupe gaillarde de rant de Cheualicrs <qu i 
eftoycntà la fuite des Rois Catholiques, y enauoic vn vaillant & renommé 
pourfafagcftè & dextérité, fotr pii fç du Roy fi: dé là Roine ,& ; prefque y te- 
nant des premiers lieux, appcllé dom Jean Emanuel, lequel durant le repos de 
la guerre, fit fuyuant fon Roy,deuint extrememec amoureux d’vnc damoiféîle 

de la 






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F R. 383 

de la Roync qui auoit à nom Eleonore , auflî dcfcourtoifc & rcuéfche comme 
Je gentilhomme eftoit doux & courtois. Ce queluy cognoiflànt, & voyant le 
peu de compte quelle tenoit de fon feruice, ne laiffoit pourtant de l'aimer & 
pourfuiure, prenant garde en tout ce quelle prenoit plaifir , ou il s’emploioit 
d’aufli bon cœur, comme elle defdaignoit tous ces deuoirs & horineftes ferui- 
ces. On ne voioit que lices dreffces , perrons plantez pour les deffis des amou- 
reux, tournois , iouftes , combats à pied & à cheual tout pour les dames, & ou 
Emanuelfefaifoit voir des premiers, &: fentir des plus brufques & hardis: & 
quoy que fouuét il emportait le deffus & luy feift prefent de Tes côqueftes,à fca 
uoir des ioyaux conquis en ces honneftes & vertueux exercices, & quelle ouïlt 
chacun louer hautement la vaillâce, gentilldfe,&courtoifie de Ion feruiteur, 
fi ne fut il onc polTible de ployer ce cœur hautain de celte Efpagnole defdai- 
gneufe. Aulïi ie croy que ce qui nuifoit au gentilhomme , c elt que luy eftanc 
gaillard, haut à la main, courtois , liberal, magnifique,& vaillant de fa perfon- 
nc,toutesfois il eftoit laid difformc,& fort petit de ftature, tellement que celte 
mignonne ne pouuoit contempler lous la deformité de ce corps vne ame fort 
gentille. Ceftuy fe voyant ainlî mefprifer creuoit de dueil & defplaifir,& quoy 

2 uc (fuyuant le naturel de fa national fuit rogue & fuperbe,fi eftoit- il Ci coiffe 
e l’amour de celte fille rigoureufe, quayant longuement penfeà fes façons 
défaire, il fc donnoit le tort,& luy confeffoit la vi&oire, & quelle auois occa- 
fion de ce faire , luy n’aynt encor* tant mérité par fon feruice que d*ofer atten- 
dre encor* quelque faueur d’vnc fi grande beauté.Lcs armes ayant fait preuue 
de fa vaillance & la confecration de fes conqueftes faite à Eleonore aùec offre 
de fon cœur , ne luy fembloyent fuffifantes pour luy exprime r fon atdeuj:, & 
par ainfi s’adreffant à vn Poète de fon temps , qui efcriuoit affez dodement en 
langue CaftilIane,obtint de luy quelques vers defq.ue.ls il vouloit faire prefent 
à ta dame, &lefquels mis en François contenoyent cequi s’enfuit. . , - t - 

L'amour qui regifi mes de firs Alors que fuis enta prefence: 

Et qui caufe les defflatfirs Car mefme mal mefme plaifirr 

Et les foulas que fent mon ame Pareilfouhait, mefme defir : , 

tsAüume au milieu de mon cœur le fens en prefence abfence. 

Vnfeu de fi extreme ardeur Mais donc comment fe guérirait - ' 

Et vne fi cuifante flamme: Et de fin mais allégerait 

Que mon aueugle entendement Çe cœur qui ne fiait fafouffr.fie? 

Quoy qu'il fouffre eïbrangc tour - <sA h! abîma douce cruautf^y 

ment Hélas ma rebelle beaulLy \ slL . 

Encor ne cognoit fon oppreffe > Toy feule en as la cpgnojffânc* 

Car en mourant & languiffawL, Çar ce cœur qui iadtsfufi : mkn K \ 

Et d aucun heur ne iouyjfanfo, Ne t eftplus ains il eft tout (fin. 

Encor ce feu doux il confeffe. Et en toy il prend vie & atje : 

Lasîienevoy fi ma douleur Jlfinoùrrtfi de ta faueur» 

CPerdvn feul point de fa rigueur Et languififentant ta rigueur, 

Ores 



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F R 

Remets en force vn Cheualier 
Et t accepte pour ton guerrier 
St pour ton feruiteur fidelle: 

Si tu le détiens en fufiens. 

Si fes efirits vains tu luy rends 
<±Ah!on t’eftimera cruelle. 

Cruelle hélas! on te dira 
St le fiecle aduenirfçaur a 
çffla loyauté (fi ta rudejfe: 
le feray loué pour ma foy , 

Et chacun chantera de toy 
Ce fut vne fieremaiftrejje. ' 

Ce fufi vne grande beauté 
Toute confite en cruauté y 
C e fufi vne douceur trompeufe: 
Non, non, dira mon efprit lors 
( Qupy quefioigné foit de [on 
corps) 

Elle efloit de moy amour eufi. 
Mats le de fin nous empefchoit 
St fortune point ne vouloit 
Vnir parfaitement la braife 
Qui couuoit a uec grand ardeur 
En fin ejprit, (fi dans mon cœur. 
Tour du tout parfaire nofire aife. 



384 

Ores glacé >puis tout en braife. 

Allégé belle ce tourment 
Et halle le foulagement 
Te cefi efilaue qui te prie: 

Allégé ce cœur que tu tiens. 

Et tout esf ois [on heur retiens 
A fin de me tenir en vie. 

Voy ce que ie fais pour auoir 
Vn fondement de mon efpoir 
Au cœur de celle que t honore 
qA fin d’eftre fauoriséy 
Aymé ,care fié, (fi prisé 
De ma diuine Sleonore. 

Le camp fier des Mahometansy 
Le taint hideux des Africans 
Ne fiauroyent eftoner mon ame. 

Toutefois ie vay tremblotant 
St {remis tout, me prefentant 
Deuant toy ma celefte dame. 

Ce riefi de couharde frayeur 

Que fins epoinçonner mon cœur, 

Ains de defir, (fi fans foibleffe , 
le me fins du toutabatu 
Sansforce,pouuoirny vertu. 

Sans le fecoursdema maiftreffe. 

Ces couplets achcuez il trouua le moyen de les faire donner à fa maiftrefle, 
laquelle les accepta plus pour s’en moquer auec fes compagnes , que de chofe 
qu’elle fc fouciaft de celuy qui les luy enuoyoit,aufli en réuoya elle le mefTager 
lins aucune refponçe : & ayant leujcs couplets , elle veit deux ou trois vers fur 
le remply du papier qui diîoyent ainfi: 



Qjuando en mi pœna maior 
Jo publiquo lo que fient 0 
Es eljjririto damor 
Que fin miconfentimiento 
Di&o todolo que fiento. 
Qüiiîgrîifie en noftre langue: 



oAlors que ma peine ie dis 
Et la publie en mes eferits 
Cefi t ejprit d amour qui la cha- 
Lequel fans mo confient emet ( te, 
E xpofe tout mon penfement. 

Et la douleur qui me tourmente . 



Voila dip Eleonore noftre Paris & beau Cheualier, qui biffant l’eftoc 6 c la 
lance a pnns les armes duSofçan pour 1? sttaquer a nous , & auec les vers don - * 
ner l’aflault à no'z cœurs, mais s’il n’y cft plus heureux qu’au refte de fes dette 1 ns, 

- il peult 



v 



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FU 38 

il peu le quitter la plume a vn autre, à fin que fe defpoüillant desornemens 
d’autruy il paroifle tel qu’il eft,& nous laifle viurc en repos, fans nous rompre là 
telle auec Tes fantafies. Il y en auoit en la troupe qui Te fuflent eflimees bien 
heureufes fi le Cheüalier leiircuft f^itvn tel honneur que de les aimer ,& ne 
luy euflent vsede fi grande rigdeur que cefte dcfpite Èlconore , mais quoy ? il 
aduient prefque toufiours que les amans s’affe&ionnent en des lieux tout con 
traires 1 leurs affe&ions , & defqueh ils ne peuuenc tirer ehofe qui faceà leur 
contentement Ceftainfi qu’en aduintà ce vaillant guerrier, qui fc rendit le 
captif d’vné, laquelle en lieu de le traiter félon Ion mérité , prehoit biert plaifir 
de le tenir fous la puilfance & s’en glorifier, mais de luy donner la moidrefa- 
ueur du monde, non pas d’vne feule œillade, il n’y auoit aucun moyen , ce qui 
fafoitviure Emanuel , déplus trille & mal content gentil’hornme de Càflilie. 
Neantmoinsfetrouuant vn iour en liberté de parler auec fa maiftrefle* il luy 
dift ce qu’il pertfoit,la fuppliant de l’accepter pour Ion feruiteunque fi elle fai- 
foit difficulté de luy départir tant de grade & faueur , & que iufques alors elle 
n’cuft prins garde a tout ce qu'il auoit fait pour gàigner Ion coeur* que ce full 
fora bon plaifir de faire preuue de fon affe&ion, & eflayer combien il eftoitde- 
uoeieufettient lié à elle pour luy faire feruice pluftoft, & fur toutes les dames 
du iilondetadiouftâht qu’il n’y auoit chofefi difficile ou dangereufe à laquelle 
ilnedonnaftfin pour l’afleurerde celle fcruitude,& de la puilfance que feule 
elle auoit, St aüroit toufiours de luy commander» La fine damoifelle/ou loit 
* qu’elle Vouluft cfprouuer la foy & confiance de fon Cheüalier, & fi l’efftdï cor* 
rcfpondoit aux parolles & brauades, ou(peut-dlrc)qu’elIe fouhaitoit de fc de- 
peftrcr de luy, tout ainfi que iàdis on dit que Iunon îè trauailioit de faire mou 
rir Hercule,ou Saul d’ofter le bon Dauid de ce monde en l’expofant à plufieurs 
dangers, elle luy va parler alTez doucement, mais relfentanttoufiours la cruau- 
té & gloire qui luy eftoit naturelle. le ne fçaurois ( feigneur Cheüalier ) croire 
fi légèrement & à crédit, que vous m’aimiez auec vne telle véhcmence& ar- 
deur que vous dites, fçaehant bié combien les hommes fonjtrufcz & cauteleux 
en parolles pour nous attirer , & de quelles flammes ils nous font parade pour 
nous deceuoir , où à l’effait ils deuicnnent plus froids que glace , 8c plus patefi 
feux St lents que la mcfme couhardifc pour l’execution des defleins de celles 
delquclles ils fe difent lcruiteurs , voire treshumbles cfclaues. Et pource vous 
mettant au rang de ces hâbleurs fans efl*ait,ie feroy d’aduis que vous prenez au 
tre adrelfe,& me lailfcz en repos fans plus me tourmenter auec vos parolles ny 
lettres pleines de faintife,& aufqucllcsiene veux ny prêtes adioufter foy en for 
tequelconquc.Le Cheualierquimouroitdedelplaifir oyant cefte rclolution 
de deffiance , ne fçauoit que luy refpondre,finon en la priant qu’elle luy feill 
tant de faueur , que de l’employer en chofe par laquelle elle fe peuft afleurer, 
que fi d’autres cftoyent pakits des couleurs des defloyauté, qu’il n’en fentoiten 
rien l’impreffion,& quelle cognoiftroit comme il ne mettoit aucune différen- 
ce entre le dire 8c lexecutcr , & que pluftoft il mourroit que faillir à fon entre- 
prinfe. La damoifellè conduite de cefte legereté qui volontiers accompagne 
a ieunefle luy dit,Dom Emanucl,fi vous voulez que ie vous aime»& croyc que 
voftre affe&ion cft telle que vous dites enuers moy, vous ne m’en fçauriez do- 

K ncr 



\ 



1 



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38 6 F R 

lier plus grand preuue que de me donner cinq telles de Mores , lefquels vous 
aurez vaincuz d’homme de bien feul, 8c occis en bataille fïngulicce fie fans 
autre fecours, Voyez l’inciuilité de la demande que de mettrevn homme en 
tel hazard que le vouloir oppofer à cinq, là ou vn fort vaillant homme eft 
aflez eftonné s’en voyant vn en telle, veu que ( comme Ion dit ) fit Hercule ne 
fçauroit baller ny fuffire contre deux : c elt folie de penfer qu’on fauche ainli 
les hommes, comme le faneur abat de fa faux les herbes dans le pré durant 
les ardeurs de i’ellé, comme les Romans nous faignent vn Roland fie Regnauc 
feuls aller contre vne armec,fic les mettre à dcfconficure.Aufli fault confidercr 
jcy le peu de confidcration du Cheualier,qui fans auoir efgard à la raifon fit à 
ce que peut l’homme fans forcer nature , il s’alla précipiter en Vn tel dàngcr, 
d’où fans laide de Dieu {qui prend foucy des fols fie des enfanshl nefulliamais 
forty : neantmoins il accepte la condition fit engage fa foy à la damoifelle ,fe 
faifantfort que bien toll elle auroit nouuelle ou de fa mort ou de fa vidloire. 
Et fans plus delayer il met fon cas en ordre , part de court , d ifpofe de fon bien 
fecretement , fi c prend le chemin de Barbarie accompagné de trois feruiteurs, 

S c ayant pafsé le dellroit fi fameux de Gibraltar , renommé pour la mémoire 
d’Herculc qu’on dit y auoir planté des colonnes en ligne de fes triomphes fit 
conqueftés,il fe mit envoyé par le pais African , veu qu’il y auoit trcfùes entre 
îesMorçs qui fc tiennent le long de la marine, ôc les roys Catholiques. LeChc- 
uatier Efpagnol fetint parmy les Barbares pics d’vn an , ou il guida fit conduit 
fî bien fes affaires, que non feulement il entra cinq fois en combat d’hommçà 
homme, ains fept en raportant toujours la victoire. Et tuant fes ennemis leur 
coupoit les celles léfquellés il entama fit emplift d'herbes fouëfues & odorifé- 
rantes y ficauec ces (àaglahte? fie hideufes defpoiiilles il repafTa la mer, & s’en 
vint à Medinc du camp oupoür lors eftoient les maieftez de fes prince fit prin- 
celfe. Et n’eft pas fi toft arriué qu’il fait entendre fon retour à la douce enne- 
mie^que dif ie douce , mais la plus mortelle qu’il euft en ce monde , l’aducraf- 
farttde fon Renoir, fit comme il auoit encor* plus fait quelle ne luy en auoit 
donné en charge. Auec ce, à En qu’on ne pcfafl qu’il euft fait fraude ny rufe en 
fon fait,il.monflra patentes des gbuucrncurs des places ou il auoit eu les com- 
bats , affeurans fit ccrtifians chacun de fon deuoir fit de la caufe de leur querel- 
le,fic des moyenstenus à gaignerfî grand gloire acquife en combatanr. Celle 
folle damoifelle qui penfoit que iamais le Cheualier n’efehapperoie de celle 
penlleufe cntreprinfe,ou que ne l’entreprenant point elle feroir deliurcede fes 
pourfuites fuft eilonnee fit de fon retour St de fa vaillance. Et quoy qu’elle le 
haill à mort, fit n’euft aucunement en penfee de le fauorife'r, fî cft ce que fa pa- 
role l’obligeant fit voyant que fon amitié eftoit fans fi&ion fit par tropaffe- 
(Êfionnee , elle eftoit contrainte de luy monftrer quelque femblant d’dgallc 
volonté , ne fçaehant touresfois comme procéder en chofe qui luy elloitfi an- 
goiffeufe. Neantmcxins Emanuel l’eflant venu vifîter , ejlc le recueillit auec 
meilleur vifage que de couftume , fans toutesfois fe foucier des telles effroya- 
bles de ces Mores monftachez , fit auec leurs grolTes St mortifiées leurcs : le re- 
prenant de fa hardielfe , fit quelle n’eftimoir pas que pour vne femme il fe fuft 
voulu mettre en fî grand danger,qui feroit caufe ( difoit la diffimulcc ) quelle 



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F R 3%-y 

i*cn aimerait toute fa vie, &en ce que honneftement elle fçauroit luy gratifier 
elle n'y feroit point la retifue. Emanuel qui cuidoit défia auoir tout gaigné , Ôc 
cftrc affeuré de fa maiftreffe la careflbic, le familiarifoit aucc elle , & tendoj/au 
point de faueur , ou tous les plus chaftes amants agirent , quelquecouieur de 
vertu qu’ils attribuent à celle affc&ion pafiionnee, que on appelle amour;mais 
à la longue il expérimenta vn tour de femme,& veit quel com pce elles font des 
hommes,dc leur feruice,& de leur vie. On cft abreuu par tout le palais Royal 
de la folle entreprinfe du Cheualier,& combien gaillardemcntils’y eftoit 
porte reuenant auec honneur,chargé de vidoire,& des marques de fa vaillan- 
ce trop temeraire : Dequoy la Royne quieuft efté marrie de la peçte.d’vn tel 
homme, aduertie que fut , l’ayant fait venir en fa chambre le reprinr. fc tença 
fort aigrement , de ce que à la folle requefte d’vne femme fans gduisny iuge- 
, ment il s’eftoit hazardé à vn péril duquel il ne pouuoit îecueijlirautre nom 
que d’vn fol prefumptueux & temcrairc.Que fi le Roÿ vfoit plus de rigueur de 
iufticequ’iinefaifoitdcmifericordcjil s’eftoicmis en grand danger quafon 
retour fa telle ne tint compagnie à celles des Mahomctiftes cominc ayant paf- 
sé la mer fans fon congé,& mis la paix en branfie, & les conditionsde.la trefue 
à neant,fcmblant aux infidelles qu’il fuft allé en Barbarie les qucrell*ç,& cher- 
cher les moyens de renouueller la guerre s’ils fe mettoient en deuoir iejuyfai- 
re tant foit peu de fafeherie. Emanuel voyant les railons de la Royne , & auec 
quelle douceur elle le reprenoit , fupplia fa maicllé de luy pardonner , aj relie 
penfer que l’amour le tenoit tellementcfclaue,quc fi cent mille hazard: plus 
grands que celuy la fefulfent offerts, il s’y fuft lancé auccvn tel commande- 
ment , luy femblant aduis que puis que l’amour ell ineuitable , que ia coulpc 
deuoit dire pluftoll reiettec fur luy , que fur ceux qui follient eftant pouflèz de 
luy , & ne luy pouuant faire refillancc. La Roine fe moquant de ces raifons fi 
mal fondées , luy difoit que les amoureux & les yurongnes deuoient dire pu- 
nis de mefme,car celuy qui Ce charge de vin doit porter la pcnitece, non pour 
vn crime commis durât fon yurongnetie , mais bien pour s’cftre laifs.' troubler 
le fens pour boire fans mefure : aulfi les amants faut que fbyent chauliez non 
s’ils fc defuoy et, eftant ce le propre des hommes vaincus de telle pallion , mais 
pour auoir donné tant de force à la fenfualtté fur la raifon qu’en fin clffc l’ait ac- 
cablée. Quelque aduertiffement que la Roine euft donné à ce gentilhomme 
de fe déporter de celle entreprinfe , il ne defifta pourtant de pourfujurc , efti- 
mant, veu le bon vifage que luy monflroit Eleonore qu ’il en viendrait au def- 
fus,non qu’il ne fe fafchafl grandement, qu’ayant fait telle & d grande preuue 
ne (on amitié,il en euft fi froide recompence , que de ce peu que les damoifel- 
fes donnent de faueur ordinaire à ceux qui les feruent, d’autant que fon amitié 
eftant fans pareille, & l’obligation d’elle grande en fon endroit il luy fembloit 
qu elle deuil mefurer la rccompenfc félon qu’il la defTeignoit.Ec ne laifTcr vn fi 
beau chemin apprefté pour vnir à iamais deux volontez amoureufesunais il fè 
trompoit,car la damoifclle quelque contenance quelle euft l’aimoit auffi peu 
que lors qu elle luy commanda la guerre contre les Mores. Ses amis d’aucre 
part luy cftoient aux orcilles,le rençoyent & reprenoyent aigrement de s’a mu- 
lcr ainfi à vne ingrate , & qui luy eftant incfgalle en toute chofc il eftoit vn 

K t grand 



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3*8 F R 

grandfol que de la pourfuiure , affcuré.quc pas vn de Tes parens ne trouueroic 
-cette alliance bonne:qu’il deuoit chercher party félon fon rang,& efgal en an- 
tiquité de race & nobleffe de fang, Mais c’eftoit chanter deuant les lourds , ou 
faire fôn à ceux qui font trefpafîèz , car Emanucl ne vouloir & ne fçauoit , ou 
peut- eftre ne pouuoit oublier ce feu amoureux , & moins fe retirer de la pour- 
fuite. Ainfi fc trouuant vn iour auec fon aduerfaire , & laquelle il aimoitfi 
eftrangement,il luy dit, Et quoy,ma damoifelle , ne vous ay-ie pas allez domre 
de'preuuc de ma loyauté, pour déformais eftre recompensé de ma peine? Vou- 
lez votts que encor* ie vous en monftre vnc plus grand euiderice ? Que rcftc-il 
plus Ikon que ie me facridc à voftre çruaute puis que autre chofe ic ne puis ti- 
rer deVéui; querudeffe& mal traitement? Scray-ic toufiours repeu de dilîimu- 
lations & nôürry de la feule efperance fi vaine , quelle fe efuanouyft auffi toft 
que le foufflër d*vn vent tourbillon ? Fai&cs , ie vous fupplie , faiétes tant pour 
rriôn bien,& vbfîre defeharge que ie voye ou la fin de mon malheur ou de ma 
vie , car deftrdonguement en ces altérés , ce n’eft en moy de le pouuoir guère 
plus endurée Eléonore qui n’ofoit le dechaffer fe fentant fi obligée à luy , cre- 
uoit db de/daing le voyant fi fafeheux en fes pourfuites , & fe repentoit del’a- 
Uoir iamtis employé , neantmoins pour ne luy donner occafion trop poignan- 
te de feplaindre,luy tenoit le bec en l’eau, diiant alTez froidement:Qu e/le n’i- 
gnoro* pas ny fon mérité ny fa fidelité, & qu'eftant vertueux & bonnette com- 
me ileftoit,fc deuoit contenter quelle l’aimoit & cftimoit fur tout autre , & 
qü’dle ne luy ofoitmanifefter ce qui fe couuoit en fon ame , qu’il euft patien- 
ce^ fo (‘bnfortaft fur l’affeu rance de fon bon vouloir qui luy deuoit fuffire at- 
tendu qae c’ettoit tout ce qu’elle luy pouuoit accorder. Ces harangues durè- 
rent vn long temps , &fuft plus capitulé fur ces amours fans effait ny proffir, 
qu’à faire la paix entre deux les plus grands princes de Ivniuers. La courts’en 
allant de Mcdinc à Scuille ( iadis Hifpalis & chef du Royaume EfpagnolMe 
Cheualier n’y faillit de fuiure le Roy , non tant pour eftre ordinaire de la mai- 
fon , quepour nes’efloigner de celle qui l’euftvoulu fçauoircn l’IfledeCuba 
en la not uelle Efpagne , pour n’auoir plus vn fi fafeheux rcfueillematin pour 
luy rompre la tefte. Or faifoide Roy Ferdinand nourrir des Lyons à Seuille 
pour fon plaifir , ainfi que voyez que les grands princes ont leur pa/Tetemps 
toutdiùers à l’humeur du vulgaire ,& alloit fouuent,fuftle matin ou fur le 
tard,vo rs leur parc,& loge pour voir leur contenance lors que leur gouuerneur 
leur donnent à manger,& admirer l’effort & induftrie de l’homme , auec la fa- 
ucur que Dieu nous fait,nous affuiettiffant ainfi toutes chofes. Vnfour que le 
Roy & les dames bftoient à la galerie voyant les Lyons prendre curee de quel- 
ques maftins qu’on leur auoit ietté , comme Emanuel parlait auec fa maiitref- 
fe,aduint qu’elle(fuft par mefgarde & n’y penfant poins,ou à fon efeient) laiffa 
tomber vn gant parfumé dans le parc des Lyons, dequoy elle fe monftrafi 
fafchec,quç larmoyât elle dift:He Dieu,& qui me rédra mon gant que iauoy fi 
cher pour l’amour de la main qui m’en auoit fait prefent ? Car ce faifanc ie co- 
gnoiftray l’amitié q Ion me porte.L enragé Emanuel fans dire autre cas defcéd 
en bas,& fe faifant ouunr la porte du parc ayat l’efpee au poing & la ca ppe en- 
tour du bras gauche entra hardiment , & fans s’eftonner ou les Lyons eitoyent 

encores, 



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FR 389 

encore? -,&print le gand noh fans grand effroy & eftopnement de tons les 
sd fiftaos ÿ côuresfois fans que les Lyons bougeaflèrit tant peu foit pour luy nui T 
rçou l'endommager. Mais montant les degrez ils’aduifa de toutes Tes folies 
paflees, &/ks dangers pu défia par deux fois il s’eftoit rois & expofé pour cefte 
folle, qu’ilcogncuc lors eftre plus que traiftrefle & malicieufe , cerçhanc ainfi 
les moyens quelle faifoit pour le faire mourir. Toutesfois fur l’heure difiïmu- 
lant ce qu’tel penfoit luy porta le gand, & luy dift qu’elle contaft pour deux, 
& que mtoifiefme pourroit finir la partie. Elle l’entendit bien , maÿt,n’en tint 
comptefains fut fi rogUe & malapprife qujelle ne daigna feulement le remer- 
cier , &pepfequ\:lle eftoir. marrie de ce que les. Lyons auoycm défia prïns’ leur 
nepas ,‘fmnque leCheualier ne fpft forty fans mpnftrerlàvn tour dtefcriine,& 
s’ileftoif fi caillant qu’on l’eftimoit ,çp U maifon Royale. Ouilri’oCagucre 
arrefter ceignant lecoticroux de la .Roype, laquelle s’irritoit fore contre luy 
pour aller .ainfi defefperément hazarderfa vie , & euft efté en danger s’Ueuft 
çfté rencontre fur cefte chaude cole , d’auoir embrafle vne prifôn en lieu de fit 
preténduerofliftiefle'. Contre laquelle la Royne vomit fon courropxfi’âppellat 
(acte & indifcrette de tenir fi peu de compre des homes fi .nccefiairesrauR.0y, 
qucdeies hazardff fi fouuentà lamorû.luy deflfcnditfur peine de là vie* de ne ; 
plus parler à gcndl’hôme quel que ce fuft,puis que fesfaçons de faire eftoyerit 
fidâgcreufès,& fon cœur fi farouche, que d’efprouucr la loyauté adec voe fon- 
de fimalplaifante : & fijachant que Emanucl s’eftoit retiré en fa.maifon , luy 
mandaqu’il ne fuft fi Hardy de venir en court fans eftre mandé , & qu’il auoit 
fait que fagede fc retirer, car autrement elle luy euft apprins à goufter que 
Vaut de dclobeïrà fon fupcüeur , & ne tenir comte de celuy quiafur luy. tou- 
te authori te & puifiancc.Dom Emanuel ayant mis de l’eau en fon vio , & défi- 
pQuillé la beftife en laquellearaour l’ataok plongé» tout ainfi que les Poëces fai 
goent des joèmpagnonsd’yiifle parle brciiuage enchanté de Circe gran&for 
eicre,dés qu’il eftàfà maifon defehiraotouteequ il auoit de faneurs d’Eleono- 
jç, $c, ne voulut plus que fes pages ny mouçons ou .eftaffiers portaflènt liuree 
des couleurs de fa cruelle ennemie, laquelle ilprint en telle deceftation &hai- 
ne, que iamais ne fut pareille, celle que If mon Athénien portoit à tout le gen- 
re humain, ny ne s’y pouuoit pafàgbhhercdle du Palladio Rcgnaut de Mon- 
tauban, apres auoir goufté dej’eau eqpj^ntee qui faifoit oublier l’amour & de - 
tefter la cnofe aimee , iadis. charmée pai le fagé Merlin pour ofter à Triftan la 
fantafie amoureufe qu’il audit fur le Roy de Cornouaille." Emmanuel dqnc d’a- 
mant, efclaue & afiuietty, deuiét mprtefennèmy, oubliera beauté d’Eleonore, 
& penfe feulement en fa felonn’ie, dete|lë non le fexe comme plufieurs font 
fans raifon, mais cefte cy creée, commcitdifoit en dcfpit de nature : & faoui 
de penfement diuers ne poouanr plus for» cœur retenir ceftetempefte,enuoya 
à la langue le furplus de fes* difcours ,-8i lots il corameft§a.de.parlcr ainfi que 
s'enfuir. C’eft grand peine certainetpCut^en l’efpric d’vn.fyrao qui fait mourir 
vn innocent , mais & fon crimç, & lç çquçment qpe Jùyjdpnne fa confcicnce 
redoublent alors qu a innocence çftroiptc l , qBhgation^qurî’aftraint& rend 
redeuable à celuy qii’if fait tpouxir.Mafc de quel cri me'aëCufèray - ie cefte def 
loyalle & trôpeufe damoifèHe, laqüëflefbus vrî voile dé faint’é amitié , & auec 
*». a J K 3 le 



59P FR. i 

|c mafque d’vne grande (implicite rfa fait fcrupulede me mettre deux fois en 
bazardât péril de perdreja vie'? Auec quciles parolles ( puis que d’effet ic ne 
;puis, y obllant l’honneur & réputation d’vn vaillant homme) me vengeray-ie 
de celte tygrelTe félonne , & ennemie de toute vertu & courtoifie i A qui dcC- 
couuriray-ie fa mefehaceté & effays defloyaux & infidelles? Ah fauce femelle! 
ie ne penfe point que tu fois du fang , & naturel du refte des femmes, en voyat 
peu qui s’acharnent cruellement fur ceux qui les aiment, honorer & carcflent? 

Si i auoisfàitr quelque offençc,& commis vn forfait contre toy , iene ferois 
marry qu-auec telle dilfiniulation fit faintife tu eufles rafehé d’en prendre ven- 
geance. Mais ie n’ay linon aimé,ie n‘ay que pourfûiui ton alliance , te faifant 
trop plus d’honneur qu’il ne t’appartenoit, & te carelfant outre ton mérité. Ah 
Royneià plus fage & yertueufe Ôc qui viue, que tu as bonne occafion de te mo 
qüer de la fimplicicé mienne , qui fcay bien dompter les hommes , & ne fuis 
effroiédu rencontre des belles les plus furiçufcs & efpouucn tables , & toutes- 
fois vnefôttc m*a dompté, & ay cfté faitproye d’vne belle fans raifon, & Pcfcla 
uc de celle qui ne fçait q vaut ou la liberté ou la feruitude. Pardonc moy, Prin- 
eëfTefouuerarne , & voÿ ma repentance, auec efpoir de mourir plufljoft que ia- 
jnais amour fc vante de m’afluiettir. Il euft continué fon dire, fi quelques gen- 
tils hommes fes voifius nefeuflent venus le vifiter, pourvoir s’il vouloir aller 
prendre leplaifir de la chafle en leur compagnie, & qu’aulTi s’en venoyent-ils 
fouper chez luy pour de là en auant s acheminer en court , ou ils aubyent affai- 
re. Le genjcil’hommefut fort ioyeux tant de l’honneur qu’ils luy faifoyentlc vi- 
brant fi familièrement , qu'ayant vn moyen fi à propos pour eferire le dernier 
à Dieu àfa cruelle fauorite, & la peindre de fes couleurs pour palTerainfi fa co 
lere,puis qu’aucrementil n'y pouuoit remédier, pout'raffafier fon efprit défi - 
reux de vengeance- La chaflè ne fut de gràd duree à caufe qu'il çftoit alTcz tard 
quarid ils partirent,# ainfi Emanuei les ayant feftoyéz au fouper, chacun fe re- 
tira en fa chambre, & le paflionné, non d’amour, m ais decourrous , en lieu de 
fc coucher femiftàfucilleter liures,& recueillir vers pouf' eferire, en faifant vn 
gmas tel que s’enfuit, 

Dom Iean Emanucl à l’ingrate Eleonore. 

Que ri a le Ciel en produijant ton corps ■ 

Formé ïcjprtt tout tel que le dehors? 

Of* que ri 4 il cep efj>rit faitvifible 
A fin qu eftant? ainfi qutleftnuifible , 

On Ç euimft ainfi que fe nocher 
Fuit vn efiuçil> ou feriÜewç rocher» 

Lorsque tandis que k Ciel mfettonne 
Auec fis feux, la mer rafe il pionne? 

Que ri a le fort afuictiy ton cœur ' 

*X)ejfouè la loy de quelque grand rigueur, 

Ey te donnant vn #my aufii fiable, ' 

» l . 

T Comme 



~v 



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Comme-ton caurefi loyal & aimable?. 

Que ri a t amour de/çochlttpus fis traits 
Les plus ardens, Uspltis imparfaits 
Quonc deffuscœurefineuildefcoçha? 
Etfiiamaufisyeux endefboucha . : - 

. Touradtûfsrfefi pourfiairef tftiu \ 

De quelque bien $ forilds» fomente* : 
Que ri a ilpm fcd$to*h!fiH 0 tonty; ,~V 
EtpouriugeT.de ma loyale foy? . 

Et regarder la plue faulfe femelle, > v 1 ’ 
La plue traïttreffe, & fuhtik cruelle 
Qjêenatwe-.oncafrMttôÇprodM**- • 
Comme vn fion dvnfmriageors, fantfiaitA 
Qjte ri a cef&l aduisétufdwtife ' > > .*• 
Et le defirdè ma grande franchi fe 

Tour feparer mon cœur deton defir, 
Etmelai/ferviure libre a plat fir? 

Le fort, le Ciel tfï amour, tou* enfemble . ^ 
c Auoyent drefiéÇ ainfiçommetl rnefemm) 
Cette coniure* & vouloyentm’e frayer* c , 
Et tri effrayant ma conttdnce'tffayer y. 

Tour, ce faifant,me faire entendre comme 
Doit fe regrvn.fage>& acçort homme v 
En tous fgsfaks*è^nqaefagement 
le feïffe choix 4e mon kam^urment 
Et que guidé; deraifiniefumife \ ^ 

y ne qui fceuft iuger. démon feruice, ; 

Ils triant guidé pour drejfèrmon effrita 
En ce dettroit de haine , 65* contredit. 

Et mont offert ce fier obifit àt ame y 
Afin au vniourfbbrement ie m enflamme 
nAyant goutté que vaut ledeLflaifir * \ 
Que iay acquis, nefçachànt bien choifin , 
Car choififfantU beauté E leonore 

Et ce cler taint qui fait rougir l Aurore • 
Degrand difffk.klmlieriryoym, , • *. 

En quel danger ma vie ie mettoüx 

Totnt ne fentois lafineffe hrufê , ; -, v. 
Quife cachoit fous ce chef de Medufe, 



Ètnegotmois qu£ta clarté qu'on voit ’ 

Tar le dehôrsj objcur n apparoijjbit .. 

Lequel depuis m'acheminoit vers l'onde, 

Que le N ocher en Je dejfnmt fonde 
oÂuec fa raine en pajfant les efprits 
Qui par la mort aux enfers fin conduits. 

Tu me voulois,ah fille defloyale ' / 1 

Conduire^ bord de tonde fl thiale» 

Et confacrois ma vie aux Africains* 

M e deffaifant Auec tues propres mains . 

Mais le haut Dieu, fou ftenant ma querelle* 
Et encontre eux>& contre toy cruelle , 
Médcliura,$ eufi pitié de moy, . 

Tour condamner le defaut de tafoji 
Et faire voir à chacun, que Médee . 

One l ame n eufi fi efprife, & 'voiler 
C harmant, liant les efbrits, & les corps, 

St efmouuant mille & mille difcôrd '■ 

Tout Je venget( en ocâant [on frété) 

*D e lapourjuitte, & guerre defonpere, > 

Ou pour ojfer à fan effoux J afin 
CrueUe fille ait malheureux Creon, 

Que toy cerchant ma dé faite & ruine. 

Lorsque plrnrant mf orbe m'achemine 

T> edaûs le parc des Lyons rugi fans 
Mais plus quetqy>>vcrs'moy,doux tfplaifanA 
Tu voyois bien que ma caufe eftoit bonne , 

Mais ne voulois ô fiere Tifiphçne! 

Le recognoiftre, ££* aymois mieux me voir 
Mort & défait ,qùe me donner efpoir 
Derecàmpenceiou de quelque aliegreffe *. 

En te fuittan t comme dame tf maiïfrefe; 
l e Flots auetogle, meugle fans eff rit, : 

Et fans rai fin autuglement conduit *■ ; - v 

Sous ton plaifir, mais ares ie difiipt 
Tout ton effort, tffage m émancipé • U 

De ta puifance, y dru pour ma datte \ 

Tris ter ayoh perdu de liberté. " — x 

le te renonce operuerff aduer faire . ' - 




Etplus de toyienaygncun affaire* 
r abhorre & fois ces yeux tiers & Uftfs, 

Jadis de moyçruels 0 fugitifs» 

Et le parler miellé de ta bouche j _ 

A mon ore$eaaçwew*nt ne touche i 
T es ris me- font autant de tr aits poignants. 

Et tes douteursmiÜeglaiues trench ans: 

T) e tesfiufffm fsventqinfim eft onne ^ 

Que de Jupin lesefclaisquandil tonne, , . 

Et t aprocher.meferoitaufi.dur - 

Que n^emafler^nsie manoir ob/cur v . % 
Ou le TkekawpovrJ amourfefi damer 
Alla formait veHuÂeeorps» & dame. 

Va doncicruelk» cerche vn autre obiet 
T> e tes deffsirts, iffvn autre fuiet 
De ton venin , fatntehipocrifie. 

Car autre voye ay-ie àprefent choijie \ ^ ; 

Ounepourray en aymant rnef garer: 

Ou ie fiauray fagement deuorer 
Tous les ennuis, fa tri fteffe import une 
Et les effrois que baïtijl la fortune: 

Ou affeureie ne craindray t ardeur 
Dvn œil lafcifny lafoible vigueur 
Del’cArcherot que penfiis indomptable. 

Et lequel iaydvne force admirable 

Sur toy ,entoy, battu terra fie 
Tant que du tout ie le voy trejfap, 

Pourry, deffait, fans honneur, fans gloire 
Loingreietté de mon cœur & mémoire . 

Tu gémiras , alors que ie rtray . 

Et pourfuiuras alors que ie fuir ay. 

Je te verray en ma grande lieffe 
Pleine d ennuy de pâlie trifteffe, 

Car tu feras la pioye del amour, 

■ Et enmon cœur lorsne fera feiour, 

- , (Non plus qu il fait)l amour ny fin banaage 
..... Toy,ny tes y eux, ny ton piaffant vifage: 

Et ne pourras te vanter déformais 

ÿuepartoy tàyeau cœur, ou guerre ou paix* 




394 ' F R 

le iouiray déformais de mon aife, 

AuiltJJant & lés brandons ffi braifi, 

Que mfquicy te donnois fottement 
A Çuptdon en mon aueuglement. 

Et ie renuoye & les defirs peines i 
Et les dejfcins des pourjuittes plus vaines 
Qjte i'ay pourtoy fait , encor te diray 
j [sue mide foùpluHoJl ie choifiray 
PD e repajfer en t ^Afrique fierile, 

Tonry combatte ffi auoir file à file , 

Cent mille noirs en barbe, auec leurs dards 
M enuironnanti enclos de toutes parts, 

QjÀonc d' vn clin d'oeil ie regardé Ht face » 

Ente faifant tant peu que foit de grâce, 

6t croire peux qu encore apres la mort 
rifiSte refientir ie veux de ce grand tort 
Que tu trias fait , & te feray fans ce fie 
(Si me (uruù)denuit parmy la prefie 
CDesfonges vains ramenant à tesyeux 
Ea mortri efffoy,lesafiauts furieux. 

Sacs combats, mortelles conqueïles. 

Et le péril des rauifi antes belles. 
oAinfi vivant, mourir te te feray, 

Et repofer pas ne te laifieray. 

Tant que vaincue en fin de celle opprefie 
PD’ennuy chargée, de grande dellrefie, 

Viennes pleurant (ans amour, & fans coeur 
G ouller la mort, fin effort rigueur. 

Lendemain au matin les feigneurs voulant partir pour aller en Court , Ema- 
nuel en appella vn en qui plus il fe fioit & Ton voifin , & lequel fbuucnt l’auoit 
admonnefté de fe depeftrer de fa, dame , & de celle folle pourfuice , auquel il 
déclara toute (à deliberation, & ce qui cftoit contenu en la lettre , qu’il luy pria 
donner à Eléonore faignant ne fçauoir ce qui eft dedans, & vous verrez(dit-il) 
vne forte gloricufc bien efeornee , fe voyant ainfi accouftrce de toutes façons. 
M^is nous laiderons Emanucl en ion logis , &: ceux cy à faire leur voyage pour 
clorre ce liurc , & prendre vn peu d’haleine du long trauail que i’ay pris faifant 
vn fi grand chemin:non que ie vueille pour cela quitter du tout le labeur , veu 
que ce me feroit plus de peine, que ie n’ahanne en fuât apres Pe£ude , ou ayant 
employé mon temps iufqu’icy , ie ne fuis Ci mai apris que de me retirer fur mes 
pertes. Ce que icfpere vous faire expérimenter , vous Bilan t voir en bref vn 
œuure de mon inuention , de tel gouft que ie croy ces hiiioires ne vous feront 

pas 



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F R 395 

pas fi chcrcs , qu’encore pour l’amour de moy , & du plaifir que ie prens à vous 
complaire, vous ne iertiez l’œil fur ce qui Te prefentera deuac vous par cy apres 
des fruits cueilliz en fi peu que i’ay de champs, pour le bien & prbuffic de la nar 
lion Françoife. 

FR A N COI S B ELLE MERE. 

Dircûoire de la vie humaine, contenant quatre TraiCtez Le. premier eft du re- 
gimede la perfonne. Le fécond, de la maniéré de foy confeftèr, Le 3. du reme- 
dc contre fcrupule de confciencc. Le quart eft la forme de foy préparer à rece- 
uoirle Créateur, compofc iadisen latin par François Bellemere Religieux de 
l’ordre des freres minimes de Sainét François de Paule. [ impr. à Paris 1 6 °. par 
Poncet le Preux 1537. 

FRANÇOIS -BERO ALD a interprété tant en latin qn en 
François Les figures du Théâtre de Iacques. Befion doCtcur Mathématicien. 
[ Impr. à Lyon f°. parBarth. Vincent 1 5 7 8. 

FRANÇOIS DE BILLON Secrétaire a eferit en proie 
Françoilè 

Le fort inexpugnable de l’honneur du fexe féminin commençant par mqtif 4 c 
attache d’efcarmouche, fie recharge d’efcarmouchc : apres laquelle fuit fuite 4c 
prinfc d’ennemis. Vous y verrez apres la grofte tour d’inuention fie compofi- 
tion des femmes. En apres le premier Baftion de ce fort fur la force fie magna- 
nimité d’icelles. Deuxicfme Baftion fur leur chafteté fie honnefteté.Troifièfmc 
baftion fur leur cleméce fie libéralité. Quatriefme baftion fur leur deûbtion ôc 
pieté. Auec force Canonnades en chacun defdits baftions. Puis vient le fonde- 
ment fie préparation de la contrcmine de ce fort inexpugnable fuyui d’içélle 
contremine fai&c fur le parler expert de la plume pour la precxccllencc de 
l’honneur de fon-genre. Dédié à treshautes fie royales princetfes Catherine de 
Medicis R oine de France, Marguerite de France Duchcfte dé jîerry,Iâne dAl- 
bret Roine de Nauarre , Marguerite de Bourbon DuchelTe de Neuers, Anne 
de Fcrrare DuchelTe de Guyfc. ( Impr. à Paris 4 0 . par Ican Dallier 1 55 

FRANÇOIS BLAISOT de Mufti i’Eucfquç a traduit du 
Grec de Lucian en noftre langue 

Déclamation cotre la calomnie. Auec vn brief recueil des biftoires y denrees, 
pour l’intelligence du texte , colligee parle mcfme traducteur. [ impri. a Tolo- 
fe 4°.par G.Boudeuille 1 / / 9. ' ‘ 

FRANÇOIS BL ANCHINacomposé / , 

Tabulaturcdc Luth en diuerfes formes de fantafic,chanfon^^ftedahçfcs^pa- 
uanes , Pfcaumes , gaillardes, à Lyon par laques Moderne^ ! , V' . . 7 
FRANÇOIS BOHIjER EuefquedefajnétMalo a traduit du 
Latin de Nicolas de Cufa Cardinal Alleman, ! . 

La conieCture des derniers iours. [impri.àParis 8°. par Michel de Vaftofan 



i/$i. 



FRANÇOIS LA BORIE De Valois,Doâcurez droits na- 
tif de Cahors a eferit . ' -j 

Antidrufac,Ou liuret contre Drulàc , faidtà Thoncur des femmes nobk^boq- 
nes fit honneftes: Par manière de Dialogue. Interlocuteurs Euphrates & Gym- 

mifus. 



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' H 

triiins.[impr.àThoiofepar taq.Colomies 1564. 

FRANÇOIS B O V R. G O I N a traduit 
L’hiftoiré déFiaue Iofephé Sacrificateur Hebricu, des antiquités IudaiqueS 
contenue en io> liurestdeux liurcs du mefmë autheur contre Appion Alcxan-* 
drin,La reprife de propos contre Apolloinc Mo!ô &Lyfimach pour la defcnlc 
des antiquiteZ & lôix ludaiqués. Enfemble les fept liurcs de la guerre des Iuifs. 
Vn traitté dé la dominàtiô de raifôn, auquel le martyre des Machabces eft élé- 
gamment deferit. Et la vie dudiéfc Iofcphç deferipre par luÿ mcfme. Le tout 
impti à Lyon f par Iéân Temporal* & apres par les heritiers laques Giunti, & 
defpuis a Paris, Lâtin-François , chacune verfion correfpondantc l’vne à l’au- 
tre, verfet à verfet, reucue & corrigée fur i’eXemplaire Grec par Iean le frere de 
la Val chez Claude fretny & Nicolas Chefneau 1570. 

L’hiftOire Eccléfiaftique,propofant Icnticre & vraye forme de l’Eglifc de no- 
ftre Seigneur Iefus monftrant auffi les lieux , aufquels le Royaume d’iceluy a 
efté drefle, foit de fon temps ou apres: L*auânccment de ce royaume, les perfe- 
çutions & martyres des fain&s : les chofes miraculeules : quelle tranquillité 
î’Eglifea eue, de quelles faulfes doctrines elle a efté aflalliejde quelles armes el- 
le y a rcfifté:foubs quels Empereurs elle a fouffert , de quels elle a efté mainte- 
nue. Et de l’eftat deS Ïuïfs. Tome premier, contenant fept liurcs traduits & rc- 
cuillis tant deS anciens autheurs que de Mathias Flaccius Illy ricus , Icàn Vvi- 
gand, Mathieu le luge, Bafilc Faber. [ impr. i Geucue f par Artus Chauuin 
15 6 & CâlHmïqtê. 

Second Tome de l’hiftbire EcClefiaftique, cohténânt la delcription des chbfcS 
plus notables aduenues enl’Eglifc de Iefus-Chrift: ldrs que P Empire Romain 
eftoit gouuerhé par Conftantin le grand & Tes fils, 6c par Iulien, Iouinien, Va- 
lentinien, Valen s, Gratian,& Theodofe le grand: 6c que pluficurs anciens do- 
cteurs floîifloy et en l’Eglife Chreftienne: Recueilly des plus anciennes hiftoi- 
rcs 6c autres autheurs lelon l’ordre obferué au premier Tome, & mis en Fran- 
çois par le mefme Bourgoim [ impr. à Gencue r„. par Fran çois Perrin 1 / 6 3. 
Paraphrafeou briefue explication fur le Cathechifme. par François Bourgoin. 
[ impr. à Lyon 16 0 . par Sebaftien Honnorat t/44. Ciluinique. 

* FRANÇOIS LE BRËtONa traduit de Latin, 

Là Fbhtainc d’honneur & de vertu, ou eft monftré comme vn chacun doit vi- 
ureen tout aage, en tout temps , & en tout lieu enuers Dieu & enuers les hom- 
mes. [impr.^ Lyon i4°. par Iean de Tournes 1555. 

F RÀbl COIS BV R G A T Mafeonnoisaefcritenrime, 

Traidté en forme d'exhortation fur lcfficace & la vertu de l’oraifon Chrcftien- 
ne. Et la maniéré delà rendre agréable à Dieu en quoy confifte là fouucraine 
confolation de l’ame pechereflc. [ impr. à Paris 8°. par Iean André 1 $5 j. 

f R AN COÏS C A M I L L I de l’ordre S. Dominique Théolo- 
gien &inquifitcur de Ferrare, # 

Oraifon des fallaees 6c ruine du mortde prononcée par François Camilli &c. 
en laprefence des Reuerendiffimcs Légats 6c autres peres de l'vniuerfci , facrc 
Concile dé Trente. Mifc deLàtin en François. [ Impri. à Paris par Guillaume 
de Nyuerd. 

FRA 



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/ 



FRANÇOIS' DE CHANTELO V VE Gentilhomme 
Boardelois , Cheuaiier de l’ordre de fàinâ Iean de Ierulâlem a e Écrit, 
Trcgedie de Pharaon, & autres ceuures poétiques, Hymnes , Sonnets & Chan- 
Cons. [irapr. à Paris 8°. par Nicolas Bonfons 1576. 

FRANÇOIS C H A P P V I S de Lyon Médecin en la cité de 
Gcncue a efcrit 

Sommaire contenant certains & vrays remedes , contre la Pelle, La ma- 
niéré de prefer uer les Tains, contregarder les infe<fts,& ceux qui feruent les ma 
lades,de gueur les frappez , & nettoyer les lieux infc<fts. La manière d y procé- 
der par médecines, faignees,ventoles,cautheres, ou ruptoires. Le touttrai&é fi 
familièrement qu’vn chacun en cas de neceflité Te pourra penfer foy- mefme. 
[ impr.à Geneue 8°. l’an 1548. 

FRANÇOIS DE CLARY Albigeois a deferit en vers 
François: 

La Bellete. [ Impr.à Lyon par BenoiftRigaud 1578. 

FRANÇOIS COLVMPNE, 

Songe de Polyphilc. Voyez Iean Martin. 

FRANÇOIS DE LA CROIX DV MAINE, cy 
deuant mentionné, en la lettre C, & duquel i’ay defpuis appris le nom propre, 
s’eft mis à faire vne autre Bibliothèque Françoife ( à ce qu’on m’a dit ) laquelle 
il intitule Epitome : & cft fur la preue à Paris pour fortir bien toft dehors , fi ia 
l’imprimeur ne l’a mife aux champsicar ie ne l’ay point veuë. le ne fçay s’il fea- 
uoit que i’eulïè trauaillé en pareil fuiet ( comme fept ans'font paffez que ie fuis 
apres)en ayant communiqué , & môftré les mémoires à plusieurs célébrés per- 
fonnages de l’Europe, melmement à Paris à infinité , iufques à n’y auoir librai- 
re qui n en ayt elle abreué ,plufieurs d’iceux m’en ayans demandé inftamment 
l’exemplaire.Et ce digne Ioleph Scaliger homme de fîngulier iugement , & ra- 
re do< 5 lrine,en a voulu voir les proie£ts,quc ie luy môllray l’annee 1 5 8 z.en Fo- 
reft,en l’vne de mes mai Tons, où de fa grâce , corne aufïi en celle ville de Lyon 
il m cft venu vifiter quelque fois. Mais ie prefume que lors qu’on a veu que ie 
demeurois tant à mettre en lumière ma Bibliothèque tat de fois parmoy pro- 
mife,on â eftimé que i’eftoye de ceux-là qui promettét montaignes d’or, com- 
me dit le prouerbe,pour ne tenir rien, ou bien peu apres.Ce qui a peu mouuoir 
le dit fteur de la Croix , quelque libraire à ce le pouffant , de dreffer celle autre, 
& la mander au iour : laquelle prouenant d’vnc fi bonne main , ne peut eftre 
qu’accomplie»& bien receuc. 

FRANÇOIS D O V Y N ET Paidomathis atradui#, 

Préfacé de Corneille Tacite fur la mort de Ton beaupcrc , en laquelle il deferit 
lescalamitezaduenues aux hommes de lettres, fou bs l’Empire deDomitian. 
Auec quelques harengues du mefme Autheur. [ impr.à Troyes 4 0 . par Claude 
Garnier 1580. 

FRANÇOIS LE DVCHAT deTroycsenChampaignca 
efcrit: 

Agamemnon, Tragédie tirce de Scneque.Auec l’hiftoire de Lucrcffe forcée en 
vers Lyriques, prinfe du fécond liurc des Faftes d’Ouidc. Plus l’Idole vengeur 

L traduit 



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3?8 ' K R 

’jacluit de Thçocrite le tout ïm^rknc enfemblc à Paris 4°.pàr Idarfle*d>yer 
s 61. >•- - ' * 

En laTragedie,Le Choeur de$ philofophes Grecs dit ainlî. 



(±Aux Courts la layde Bedonne 
fie trouue le braf fanglawL» 
Aux Çours Eryme ef poinçonne 
L’ambition du plus grand. 

€ rynne toujiours connue 
‘Des mai fins, qui fur la nue 
Fieres ont leué le front: 

Qrivne heure a mi fis d fond. 
Bien que la guerre mutine 
Ou la fraude n’y J oit pas y 
La grandeur fond fi mine 
Soubs fin fais tombe bas 

De foy-mefme acrauantec. 

Et la fortune euanteç 
Ne peut longtemps fur fin dot 
Forter vn fardeau fi gros. 



La Nfifiquvn bon vent enleufr 
Craint douteufe fin beau temps. 
F lus hault vne tours’ eft eue, 
Tluseft batue des vens. 

Dans la for eft ombrageufi 
La tige eft plus dangereufe 
A rompre prendre le fauty 
Qui a le fai fie plus hault. 

La fortune rien ne leue 
Que pour en fin t abaiffir 
L’humaine gloire eft plus breue 
Que le temps On voit paffer 
Doute chofe afin contraire. 
Hetireux qui fi peut re traire 
Au moyen , près du bord 
fiinglantytoufioursnage au port . 



En l’Idole Vengeur. 



fa rofe au matin belle, au foir pajle flétrit: 

Le beau lys chet fiudain, £3 cheufiudain pourrit: 

Le taint change fiudain aux blanches girofleesy 
La blanche neige aufii coule aux moites valees 
Fondue incontinent: la beauté toufioursy 

Nomplus que la ieuneffeyaux beües ri a fin cours. 

FRANÇOIS E X I M I N E S de l’ordre des frères mineurs a 
çompofé à la requefte de Meffire Pierre d’Artes CheuaIier ? Chambellan & mai 
lire d’hoftel de Iean Roy d’Aragon, 

Le liure des fainds Anges, contenat cinq traitez , Le premier de leur hautefle 
& nature excellente: Le fécond, de leur ordre reuerend; Le 3. de leur feruice di 
ligent: Le quatriefme,deleur vidoire: Le cinquiefme,deMonfieur faind Mi- 
chel leijr honnorable Prefident. [ impr. à Paris 4°.par Michel le Noir 1 si 8 . 

FRANÇOIS DE FERRIS Dodeur Médecin a cfcric en 
trois liures, 

Des offices mutuels , qui doiucnt eftre entre les grands feigneurs & leurs cour- 
tifans, prins en partie fur le latin de Iean de la Café Archeuefque de Beneuent. 
Plus du deuoir qui doit eftre réciproquement gardé entre les maiftres & ferui- 
teurs priuez,parlemefme tradudeur. [impri.à Paris 8°. par Geruais Mallot 
/57 i * 

FRAN 



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FR »? 

FRANÇOIS FEVARDENTde l’ordre de S.Fran Ç ois,Do- 
i&cur en Théologie en l’vniucrfité de Paris a eferit, 

Rcfppnfe aux lettre? & queftions d’vn Caluinifte, touchant l’ancienne virgi- 
picé, excellence & inuocation de la glorieulè Vierge Marie mcrc de Dieu.[im- 

t ri. à paris 3°. par Miche! Sonnius 1579. 

)iuins Opufcules & exercices fpiricuels du fainék Pcre EfFrcm Archediacre 
4 ’EdelTç en Mcfopocamic , eferipts en langue Syriaque par ledit autheur l’an 
I jj 0. puis tourne* en Grec,& de Grec en latin par diuers perfonnages de bon 
fçauoir,& en François par ledit Feu-ardent. Plus vn excellent Sermon de S. 
Cyrille Alexandrin de l’y (Tue & fortie de lame hors le corps humain.Traduiéfc 
4 e fpcfmes. [ im pr. à Paris 8°. par Michel Sonnius 1579. 

EjberRuth, Francifci Feuarctcntij ordinis minorum Tarif en fs theologi, 
çemrnentnrijs explicatns. Tarifas 8°.apud Sebaflianum Nitteliiutn 1582. 
fr.FeuardentijJ ppendix in aAlphonfi a Caflro contra harefs libros.Ta- 
ftp 8°.apttd Micnaelem Sonniwn tS 79 • 

piptfdem in operum îren&i Epifcopi Lugdunenfa fngula cap'm Annota* 
f jones. Tarif p .apud Sebafl.Nittellium. 

Çitijdem Tr&fatio qua üpeQterjcorum heretiçorum in aliquos & Jdnéfo* 
jçrèptores maledi fia retunduntwr. Tarifas 8° • IJ76. 

FRANÇOIS LE F E V R E Poseur Médecin à Bourges a tra 

duiçde Grec, 

Les trois premiers liures de la chirurgie d’Hipoerates des vlceres , des fiftules, 
dçs playes de lateftc,illuftrcz des commentaires de Vidus Vidius mis de latin 
çp François. [ impr. à Paris 8°. par laques Kcruer 1555. 

J.© Médecin chirurgien d’Hipocratclç Grand, Auec lç commentaire dcGa- 
Jcn, oiicftcrai&é de l’inftitution du chirurgien autrement des choies qui fc 
ggpten la boutique du Medeçin Chirurgien. (Impr. à Paris 16 0 . par laq. Kcr- 

m 

U a mis auiïî de latin en François: - 

Pfiftoire de Theodofc Pontife de la loy Iudaïque,& de Philippe Chrcfticn,pa* 
laquelle cft reuclc le £ccret & myfterc des Mfs iufques à prêtent à la confirma* 

I jpn de noftre foy Catholique , approbation de l'incrédulité & aueuglcmcnt 
Juifs. [ impri. à Paris j6°. par laques Keruer 1 j 6 / f Sc par Antoine Houic 
Il 7 0. comme auüi à Lyon par Iean d’OgeroIles. 

FRANÇOIS Monfieurde FOIX de la famille de Candale, Captai 
dchuchs, &c. Euefque d’Ayre , Confciller du roy en fon confcil priuéarra* 
duit de l’exemplaire Grec, auec collation de trelamples commentaires, 
lç Pimandre de Mercure T rifmegifte, de la Philofophie Chrcfticne, cognoif- 
ftt\fçdu verbe diuin, & dç l'exçellécç des qpuures de Dieu, [ impr. à Bourdeau* 
f\pac Symon Millangcs 1579» 

^pigmentaires fur les Elemens de Geometrie 6c Mathématique d’Euclido Me 
garenfe. 

FRANÇOIS GARQN aeferir, 

L a Voca 



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Vocabulaire de cinqlartgurtjLatin^taJicn^rançôis^fpagnolj'Alçman. [iinp. 
à Lyon 4 0 . par laques Moderne 1/ 4 ï; ‘ . . : - 

FRANC O I S C A' RR ' A V T Siêùt dés Gorges, Confei lier du 
Royôc general ehfà : cour des irforihôÿés a eferit: ' ' ; 

Les recherches des monnoyes, poix , &'maaierêdè notïibre , des premières & 
plusréhommées natiôs du m6de, f defpajsfeftablifleinécde la police humaine 
iufqiîës à prefent , redüïdes ôc rapportées aux monnoyes , poix & maniéré de 
hombtèf des François, Auecvne facile inftrudiqn pour partir Ôc diuifer vn en- 
tier êriplüficurs parties * & réduire phifieurS parties en vn entienà l'imitation 
de l’ As Romain, [ impr.' à Paris 8°. par fylàrtin lé Ieune 1 / 7 6 . 

Des mines d argent trouUees en France, l’ouaraigc Ôc police d'icelles. [impr. à 
P^çi^pât Nicolas Roffet 1579- - 

.FkRAvN G OIS - G É OR G E Vénitien, Voyez Guy le Feure. 
r/FBc.-A^N c O I S G I L R E R T DELA BROSSE Àn- 
geuin Licecié ez loix , Aumofnier de la roync mere du Roy a traduit d’italien, 
PradLqnefpirituelle d’vne feruante de Dieu , à l’exemple de laquelle fepeut 
exercer toute religieufeou perfonne fpirituelle. [ impr. à Paris nî 0 .pàr Guillau- 
me Chaudière 1579. " 

Ehfeigaemënt pour bien viurc & mourir , cbmposé premièrement en Italiea 
par Reuerend Pere Don Antoine deLùc Chanoine régulier , théologien & 
prédicateur , aûcc plüfieurs vtilcs refolutions d’aucunes doutes de Théologie. 

[ impr.à Paris nî 0 .par Guillaume Chaudière is 80. 

Les contemplations de S.Bonauenture fur la paffiondenoftrefeigneur Icfus 
Çhrîft traduite? de latin, [impr.à Paris 8°.par Chaudière 1580. 

La perfedion de la vie politique eferite en Italien par le feigncurPaulParuta 
gentilhomme Vénitien, redigee par articles fommaires & aduertifTemens 8c 
traduite par François Gilbert de la BrofTc. [. impr, à Paris 4 0 . par Nicolas Chef- 
neau 1 / 8 z. 

Opufcules de venerable pere Dom Séraphin de Fermo & c. Voyez en la let- 
tre S. 

F R, A N C O I S GIR A R D Dodcurésdroids,preuoftdcrEgli- 

fe de Bourg, 6c official de Lyon ricre les terres de fon Airelle, a eferit, 

Taaidé des articles inftrudifs pour procédera l’execption des fignaturcs be- 
neficiales conclues & arreftees entre les Reuerends Arccucfques ôc Euefques 
de France, traduids du latin, enrichis de brefues feholies ôc fommaires , anno- 
tâtionsau marge* [ impr.à Lyon 4°.par Antoine Gryphius 1581. 

FRA.NCOIS GORACELIS Florentin Dodeur en Theo- 
lbgie,efcoiierdelaRcynemercdüRoy, , 

Confutation des menfonges controuuees touchant la Dédicacé de l’Eglife des 
freres Minimes dids Bons-hommes lez Paris ^Auec vn beau ôc dode difcours 
ÔC vraye narration de tout ce qui a efté faid en ladite Dédicacé , où font com- 
prifes aucunes hiftoires fort notables, [impr.à Paris 8°. par Iean du Taurroy 
7578. 

FRANÇOIS LE GR AN D Procureur du Roy au baillage 
de Melun a traduid de Grec 

Traidc 



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F R. 401 

Trai&é de Plutarque de la honte vicieufe. [impr.à Paris 8 .par Charles Efticn- 
11e / 5 4 4. 

F R A N C O I S G R A N D I N Curé de i’Eglife S.Iean Bapçifte 
d’Angers 3 efcrit, .. 

Deftru&ion de l’orgueil mondain , ambition des habits, fie autres inuentions 
nouuelles , extraire de la fainéte eferiture fie des anciens Do&eurs de i’Eglife. 
[ impr.à Paris 8°.par Claude Fremy 1 s s 8. 

Difcours en forme d’Epiftre contenant deux poin&s principaux ficc. [ impr. à 
Paris. 

J-cdit Frâçois Grandin a recueilly des legendàires fit chartres de l’Eglife jfainéfc 
Iean d’Angers , fie mis. en François La vie de S.Lezin efleu Euefque d’Arçgers, 
enuiron l’an/ 8 6. contenue au premier tome de l’hiftoirc de la vie &ç mort dep 
fain&s. [ impr.à Paris. , 

FRANÇOIS GRIMAVDET. Aduocat du Roy au Tiegç 
Prelidialà Angers a efc rit, ' . 

RemoDftrance aux Eftats d’Anjou aflembîez à Angers en l’an 1 / 6 i.[impr.8°. 
ParaphraFe du droiét de Retraiâ: Lignager , recueillie des couftumes de Fran- 
ce, fie glofateurs dicelies. En laquelle font adiouftez au marge les lieux fie allé- 
gations propres. Auec vne Préfacé accommodée à la matière contenàt Ÿn bref 
difeours de la nature, variété fie mutatio des loix : par Pierre Ayrault Àngeuyn, 
Aduocat en la court de Parlement de Paris. [ le tout impr.à Paris 8°. par Martin 
le Ieunc / / 7 7. 

Paraphrafe des droi&s des vfures fie contra&s Pignoratifs diuifeç en trois li-^ 
urcs. [ impr.à Paris 8°.par Nicolas Chefneau / 

Des Monnoy es, augment fit diminution du pris d’icelles , liurc vnique conte- 
nant ly.chap. [ impr.à Paris 8°.par Martin le Ieune / 5 7 9. 

Paraphrafe du Droi& des diftnes ecçleftaftiqucs & inféodées, [dmpr.à Paris 8°. 
par Robert Ëftienne en l’an 1574. > 

Opufcules Politiques en nombre ^.AlTaupir de la Loy,de la température de la 
loy par équité. De l’equiié par fupplement , fit de celuy qui doit fuppleer fit dé- 
clarer la loy par equité.Que les Pages gouucrneurs en aucun temps ne doiuenc 
garder la Loy comme elle eft efcnte.De l’office du Magiftrat en la rccompcnfe 
des mérités & infli&ion des peines. Que Prudence doit eftreiointç auecques 
Iuftice.Si les biens des iubie&s appartiennent aux Empereurs fit.Roys. Qu’vti- 
lité ne fe peut feparer de Iuftice & honnefteté. S’il eft vray qu’vn Empire,, vn 
Ro^ume fit vne Republique ne fepeuuent maintenir fans iniure fie iniuftice. 
Qun eft permis au feul magiftrat de punir les crimes. Comme le Page gouuer- 
neur doit eftreinftruift par la cognoilfance de l’art fit par expérience. Des 
maux qui font faiéte ez Républiques par ceux qui abufent d’eîoquence.Com- 
me eft relifté aux Sophiftes par fagacité fi t bon iugemenr.Que l’homme politi- 
que doit auoir efgard à fe maintenir, [impri. à Paris 8°. par Gabriel Buon 
1/80. 

De la D;'gnitéRoyaleenrEglife,ouqueleRoyaenl’Eglife. fJon encores impr. 

FRANÇOIS G R V G ET Referédaire du Roy en fa Chancelle- 
rie dp Palais à Paris, frere de Claude Gruget, a mis en françois, 

L 3 Recueil 



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40 i ER , 

Recueil «les prophéties 8c reuelatiôns tant anciennes que modernes , lequel 
contient vn iommaire des reuelatiôns de fain&e Brigide/aind Cyrille fie plà- 
ficurs autres fonds & religieux perfonrtâges. [ impri. à Paris 8°. par Robert le 
Maigner 1561. 

FRANÇOIS G V A R î N,marchacdeLyonacfcritenrirne 
La grand complainte & régime de François Guarin. [ impr. 1 6°. l’an ///1. 

FRANÇOIS G VERIN Dodeurezdroi&s Lieutenant gene 
rateftably parle Roy du grand Senefchal du pais & Compté de Proucncca 
mis par eferit, 

Rciglement des aduoçats, ptoCurcufs fit greffiers & des troubles de cour. [ im- 
pri. à Aix par Vas Cauallis 1552.. AueC deux Arrefts donnez par la court de 
Parlement de Paris entre les Syndics des communes du païs de Proucncc, gens 
d’Eglife,hobles & autres fur les tailles *. l’vrv public le fixicfme Iuillet 1 5 5 1. & 
l’autré le viij. Septembre enfuyuant Plus autre ordonnance fur le fait de criées 
& decret 

. FRANÇOIS GVÎCCIARDIN. Voyez Hierofme Cho- 
medey. Charles de Chancecler. 

FRANÇOIS HABERT d’YIfouldun en Berry , Secrétaire de 
Moniteur le Duc deNeuers a eferit pluficurs liurcs & oeuurcs poétiques en ! 
grand nombre, aflauoir 

La contrôuerfe de V enüs & de Pallas appellans du royal berger Paris, iuge de- 
îégué par Iupiter,aü moyen de l’adiudication de la pomme d’or a Venus , par 
laquelle eft entendu le conflit de vice & de vertu. [ impr. à Paris 8°. par Dcnys 
Ianot tj4i. 

Le Philosophe parfait. [ impr. à Paris 8°. par Ponce Roffict 1 5 4 1. & par Denis | 
Ianot 

Les Vilîons du Banny de lyeflè. [ impr. à Paris 8®. par Arnoul l’Angelier 1540. 

La Suyte du Banny de liefle , contenant le iugement de Paris entre les trois 
deefles , plufieurs epiftres , rondeaux, ballades. Le fécond liure des vidons fan- 
taftiqucs. [ impr. à Paris par Denis Ianot 1541. 

Le différent du corps & de l’efprit Aucc les cantiques extraits de l’oraifon 
dominicale,vnc Eclogue de la parfaite amour & l’Epitaphe de Vérité. [ impri 
Paris 8°. par Guillaume leBret 1/41. I 

La maniéré de trouuer la pierre Philofophale autrement que les anciens Philo 
fophes. Auec le Credo de l’Eglife Catholique. en femble cinq Ballades Euange 
liqucs.f impr. à Paris 8°. par Denis Ianot 1541. 

Le voyage de l’homme riche, fait en forme de Dialogue, [impr.à Troyes8°. 
par Nicole Paris 1/43. 

Le Combat de Cupido & de la morr,en proie. Plus les Epiftres Cupidiniques 
en rime, vnc Eclogne fur la mort d Ecalmc,vnc exclamation contre la verolle. 
Plus Ballades, chanfons ficEpigrammcs. [ impri. à Paris 8°. par Alain Lotrian 
15 4 1 

Déploration de feu Mcflire Antoine du PratCheüalier Chancelier de France. 

[ impr. à Lyon par Iean de Tournes / 5 4 7. 

Le Songe de Patagruel, Auec la déploration de feu Meffirc Antoine du Bourg, 

Cheualier 



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•I 



Chcualicr Chancelier de France. [ impr.à Rouen 8°.par Claude le Roy. 

Les crois ! iures de la Chry fopce,c’cft à dire l’art de faire l’or , contenâc plusieurs 
choies naturelles , eferit premièrement en vers latins par Ican Aurelius Augu- 
rellus. [ Impr.à Paris 8°. par Viuant Gauthcrbt 1/49. 

Dcfcriprion poétique de ihiftoirc du beau NarcilTus. [ impr.à Lyon 8°.par Bal- 
thafar Arnoullet 1549. 

LeTcmpie de chafteté,Les Epiftrcs, Les Epigrammes, Les Cantiques , Les Dé- 
plorations & Epitaphes, Les Eclogucs,Lcs Ballades, Le vieux Cheualier , le tout 
imprimé en vn volume 8°.par Michel Fezandat 1549. 

La Nouuellc Pallas , la nouuelle Iuno prcféntec à Madame la Dauphine , La 
Nouuclle Venus par laquelle eft entendu pudique amour , Et autres compor- 
tions poëciqucs. [ impr.à Lyon 8°.par Iean de Tournes 1547. 

L’hiftoirede Titus & Gifippus, traduite du latin de PhilippesBeroalde. L’hi- 
ftoire de Tancrcdus roy de Salerne , contenant les pitoyables amours de Gui- 
chard & de Gifmonde fille dudiCt T ancrcdus , inuention du mefme Beroalde. 
L’homme prudent dudiCt Beroalde.Le tout en vers François. [ impr. à Paris 8°. 
par Hierolme de Marnef & Michel Fezandat. 

Les DiCts des fept Sages de Grcce. [impr.à Lyon i6°.par George Poncet 
15/0. 

Les Sermons Satyriques d’Horace diüifez en deux liuresintcrpretezenrime 
françoife par François Habert. [ impr.à Paris 8°. par Michel Fezandat & Ro- 
bert Granjon 1551. 

Les quatre liures de Caton pour la do&rine des mœurs , fai&s par Quatrains. 
Auéc les Epigrammes morahfez. [ impr. à Lyon 1 6°. par Claude Marchant 

i/jt. 

La louange & vitupéré de Pecuhe.Elegie morale fur deux vers d’Horace. Priè- 
re à Dieu faiCtc par Manaflès Roy deluda. Cantique fur l’auantnailTance du 
hui< 5 ticfmc enfant du roy Henry t. né à Fontainebleau en l’an ijjj. nommé 
Hercules, Duc d’Anjou.Epigrammcs.Le tout impr.à Paris audit an. 

L’exaltation de vraye & parfaire nobleflc,Les quatre Amours, le nouueau 
Cupido. Le trefor de vie. [ impr.à Paris 8°. aueq quelques traductions dudi& 
Hab crt. [ impr.à Paris par Michel Fezandat & Robert Granjon 1551. 
L’inftitution de libéralité chreftienne , auec la miferc & calamité de l’homme 
nailTant en ce monde. [ impr.àParis 8° .par Guillaume Thyout 1 5/1. 
L’excellence de pcëfie, contenant Epifttes,Baladcs,Dixains &c. [ impr.à Lyon 
i$°.par Benoilt Rigaud & Iean Saugrain. 

tes Amours conjugales de très illuftre prince Emanuel Philibert Duc de Sa- 
Uoye,& de tres-illuftre princefle Marguerite de Valois Duchefle de Berry, feur 
Vnique du roy Henry x.par Sonnets heroïques.Auec aucuns Epigrammes mo- 
raux en poëfic françoife & latine. [ impr.à Paris 8°.par Pierre Gautier 1 5 / 9. 

La première monarchie & origine des roys Romains , la pUilTartce royale def- 
quels fut réduire en deux Magiftrats ou confuls. Auec la puHïànce des fept 
Ambafladeurs affis à la table du grand toy Ptolomcc. [ impr. à Lyon .par 

Iean Saugrain 7/59. 

Epiftres Heroïdcs pour leruir d’exemple aux chreftiens. [ impr.à Paris 8°. par 

L 4 Michel 



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Æ R 



404 

Michel FeZandat 1 5 60. 

Les Metamorphofes de Cupido qui fe mua en diuerfes formes AfLtuoir 
Cupido en neige, Cupido en hybou, Cupido en Cerf, Cupido en Pando- 
re chambrière de Iupiter > Cupido en miroir , Câpido en anneau , Cupido en 
diuerfes formes, Cupido en voyle elabouré de riche ouurage, Cupido en bou- 
quet de fleurs, Cupido en chcfiie du mois de May, Cupido en plusieurs dons, 
Cupido en deux blancs coulons, Cupido en fruits d’automne, Cupido en 
cheual, Cupido en vierge nommee Scray ne, le tout traduiâ des vers latins de 
Nicole Brilard natif d’Attigny en fonOpufcule intitulé ^ittamorphojes amorit, 
& ladite tradu&ion imprimée! Paris 8°. par laques Keruer / 5 6 1. 

Les quinze liures de la Metamorphofe d’Ouide traduuSb en rime françoifepar 
François Habert,illuftrez de figures, [ impr. à Paris *6°. par Hierofme de Mar- 
nef & Guillaume Cauellat 1/74. 

FRANÇOIS HOTOMAN Parifien, Iurifconfultc a eferit 
AduertilTemcnt fur le faiét de l’vfure extrait de deux liures latins- par luy faits 
fur ceftc matière. [ impr. a Lyon 8°. par Macé Bonhomme 1551. 

L’Apologie de Socrates eferite premièrement en Grec par Piato &mife fran- 
çois par Fr. Hotoman, [ impr. à Lyon 8°. par Sebaftian Gry phius 1549. 

Il a eferit quelques autres liures en françois aufquels a elle refpondu. Voyez 
fes œuures latines en l’Epitomc de la Bibliothèque de Gcfner. * 
FRANÇOIS IARY Prieur de Noftre Dame la pree lesTroyes 
a eferit en vers héroïques françois, 

La defeription de l’origine & première fondation de l'ordre des Charrreux 
naïfuement pourtrai&e au cloiftre.des chartreux de paris. [ impr. 4 0 . par Guil- 
laume Chaudière 1578. 

FRANÇOIS IVNCTINI Florentin , Doéteur en Théolo- 
gie 6c excellent Aftrologicn a eferit, 

Ample Difcours fur ce que la Comete apparue au mois de Nouembre 1/77. 
menafle deuoir aduenir a plufieurs princes , pais & peuples de la Chreftienté. 

( impr. à Lyon 8°. par François Didier 1578. 

Difcours fur la Reformation de l’an faite par noftre Sainâ: pere le pape Gré- 
goire xiij. A uecques les eau fes pour lefquclles ont elle oftez dix iouts,& le 
Nombre d’or [impr. à Lyon 8°. par BenoiftRigaud //81. 

Spéculum AftrologU , vniuerfam Matbematicam feientiam in certasclaf 
fes digeïlam complettens. oAuttore Francifco Jmttino : eut accejferunt in 
duos quadripartiti Ptolom&i libros comment aria. [ Lugdunif °. apudThi 
üppum Tinghtum ijSt. 

Fr. funfiini injpheram Jo.de S acrobofco commentaria. Lugdum8°. apud 
Symphorianum Béraud if7$. 

Eiufdem TraOutus iudicandi reuolutionesnatiuitatum. [EfcufLugdT. 
apudh&redes Iacobi Iunffa tJ7 0t ° 

De Diuinatione quafit per dftr a diuerjum ac dif repans duorum ca tboli- 
çorum fiera TbeplogU D Qttçrum iudtcium > fcilicet , Franc. lunctini ac 

loannis 



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FR 



40/ 



foânnis b en fai. [Colonie S° ■apudLudouicum Aleftorium • jy4PA 
tüfjcorfo fopra il tempo dello mnàmoramcnto del Feirarca. ConU (pofi- 
■ ùohc délSonettOjGia fi ammegiaual’amorofafiella.FerFràn'œfoo Giun 
Unit Florent ino . [ Stampdto in Lione ijfo. : f ^ • 

FRANÇOIS LAMBER T. natif d’Auignon a efcrîtj ' 
Déclaration de la reigle & eftât des cordeliers. Cehjuree] ' 

FR A NCOIS DE LARBEN Celeftin au contient lezMan- 
teatraduid: • 

Lé Manuel de parfaide vertu appelle à iufteraifon le Paradis de lame, t'cStnpéj- 
sé premièrement en latin par Albert legrandEuefquedeReynïburgeh lan 
113 4. [Impri.àParis i<T\parIean Bonhomme 155 il ‘ 1 ; 

FRANÇOIS LIBERAT! Dodeur ôcAftrophileæefcrit: ] 
Difcours contre Cyprian Leouitius & autres modernes aftrophiles , n (éTqùeIs 
pour les effeds des quatre çclipfês Solaires , vnions de planettesau ïigrid d'A- 
ries , & grande coniondion qui doiuentenfuiure defpuis l’an 1 / 7 9. iuTqjitésà 
l’an 1/88. iugent non feulement la fin de l’Empire Romain , mais éndtires dti 
Turq, fedeMahometane & mefme du monde. [ impr.àParis 8°. pàr'Gmîfau- 
me Auuray 1575, /r * 

Difcours de la Comète commencée à apparoir à Paris le vnziefme iour de No- 
uerobre 1 j 7 7. à fept heures du foir. Aucq la déclaration de fes prefages & ef- 
fets. [impr.àParis audit an. -M 

FRANÇOIS MARILLACa traduit: \ N 
Traidc delà Hiérarchie celeftc:Autheur S.DenySiMarty.r^Apoftîe & patro de 
France.ladite tradudion dediee au roy Henry x. & impr.à Tholpfe 4°.par Iac- 
ques Colomiez 1555. v 

FRANÇOIS DE M Y O Z I N G E N d’AnniïsyénSauoye 
atraoflatédclatin 

Elegie de frere Baptifté Mantuan Contre les folles & impudiques amours vé- 
nériennes, Enfemble vn chant ïuuenile dudit Mantuan , Dè la Nature d’A- 
mour. [ impr. à Annifly4°. par Gabriel Pomar 1/36. . . » ’ -, 

FRANÇOIS D E N E MON D Angoulmoisaefcrir, 

Deux Harengues fur ce qu’il perfuade qu’il ferait bonde traduire en françois 
les liures du droid ciuil,auflî bien quon a faitceipc des autres fciênces. [ impr. 
à Poidiers 4°, par Guillaume Bouchet 1 // 

FRANÇOIS DE N E V F V I L L E religieux & Abbé de 
Grand mont & de tout l’ordre a fait vn Recueil de prières & méditations chre- 
ftiennes. [ impr.à Paris u°.par Guillaume Chaudière 1578. Plus, 

Difcours vtile pour tous eftats fur la vie des hommes illuftres de la Genealo- 
giede noftre Seigneur Iefus-Chrift , propofee par noftre merel’Eglife , en l’E- 
uangile de la Vierge fa mere, ledit Difcours autrement inticulé LeDroguierdc 
Taine Chreftienne. [ impr.à Paris 8°.par Çilles Gourbin 157 7. 

FRANÇOIS PANIGAROLE, 

Leçons Catholiques fur les dodrines de l’Eglife.Dmisé en trois partiesXa pre- 
mière appt elle les armes pour combatres les hcrçtiques, La fécondé eft pour 

les 



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*è <5 FR 

les endohnilaget, La $. poiit fé deffendre contre iccux, prdnoncëe à ThtJrin fan 
i/H. pàr commandement & en prefencede Charles Emanuei Duc dé Sauoyê 
èc Prince de Piémont , pat François Panigarole Milanois de l’ordre dé l’obfcr* 
uancc,trâduitdc l’Italien en françdis par GiCiT» [ impr.à Lyon 8 ti . par ican 
Stratius î 1 8 

FRÀCÜ 1 S I* AÏR ÎCË. 

Les oeufliures de Poli ce humaine COitcëhahs brierue defcrlptlon de plufîcurs 
choies dignes de mémoire. Extraits des grands volumes de François P atricé 
de Siene,Eucfquc de Caictte 5 c traduits en handois , par Ican 1 « Blond, [impn 
a Paris 8* .par Charles T Angcliër 1 ôi V oy zî Ieati du Ferey* 
FRANCÔÎS PÈRRlN AiitUnoil à èferit, 

Lê Pourtraidk de la Viehuniainéj où naifuementefidepainte la ctiïruption , ti 
mifetCjèd le bien fouucrain de l’hdttlrtic * cil trois Centuries de Sonnets. Àuec 
lésaikiquitcz dé pluficurs citez méni&râbleS , nommément d’Àutun 4 iadis la 
plus lupcrbe des Gaules ? Exemple cuident de lWuitéblc mutation dés chd^ 
fcs. [ iidpnà Paris 8".par Guillaume Chaudière / 5 7 4. 

Imploration de la paix, au Roy,ertrai&e du latin de M. Lazare Thomas & mr- 
fe en Vers François par François Perrin, [impr. à Lyon 1 5 7 6 , 

Sonnccii.dc lai. Centurie’. 

\ 

ï)epitc aux enfer} p^ùr le Jruiê qui demie 
lujques deuant fin nez» (*> ne le petit goUteT, 
fffdnplut que t caste qui vient À fin menton flottes 
Redouble fin tourment le malheureux ‘Tantale. 

De IdUarebedOtieeroyl* peine égalés 

‘Plonge dans là trefirs qui le viennent teriieTi 
Ët ne [entent nompliii a fa fiif contenter* 

Qu'au Coq Efipeats fa perle Orientale^ 

fl a me [me befoing dufien que de t autruy* 

Etperifiantde fàitkdl pire pour celuy 
Qui perdra tout en ieu en fille defpencà. 

Tour autruy font chargez, ainfi lesaŸbrt féaux. 

L'a fie ainfi ^pour aiitrièy porte les bôhsfaôr féaux 
En broutant les char doits qui vont piquer fapancè. 

Sdnnét ^y.dc la mcfme Cchturici 

Tendant que le Lyon $ Sangliers* entrebattertt. 

L'affamé vaultour efi fur quelque arbre perché: 

6 t guette qui fera le premier depe fiché, 

Attendant pour butin l vn dei deux qui corhbàteHt. 

Cependant que lesRoysff les T rinces débattent. 

Le voleur quièfttitpatmp tes boys Caché, 

Vient 



%> 



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407 



F R 

Vient butiner, voyantlvn l’autre empefché, 

Etlesvns quimeurdris, fur les autres s abatent. 

Les grands larrons qui font attacher les petits, 

S oulent iufqu au creuer leurs gourmands appétits 
sAufiitofiqu ils ejcrouüeyne guerre ciuile. 

En ce point le pefcheur fent fon. gain redoubler, 

Quad pour pefcher t anguille il a y eu £ eaue troubler, 

Qui périr oit de faim l' ayant claire tranquille. 

FRANÇOIS PETRARQUE. 

Les triophes de meffire Fraçois Pétrarque, traduits de rime Tofcane en profe 
françoife. Auec l’expofition au long de toutes les hiftoires y contenues. Le tra- 
ducteur en eft inconnu, [impr. à Paris f ' “.par Hemon le Feure r 5 x o. & defpuis 
8°. & uT.par autres.Iean Amayner en a faid vne autre vcrfion,comrae (i a Ber- 
nard Ulicinius. Voyez aufïi Vafquin Philieul. 

FRANÇOIS PHILELPHE. Voyez Iean Lode. 
FRANÇOIS LE PICART. 

Inftrudion & forme de prier Dieu en vraye & parfaite oraifon , faide en for- 
me de Sermons, [impr. a Reims 8°. par Nicolas Bacquenois 1557. 

I X. Sermons & Exhortations Chrefticnncs fur l’oraifon Dominicale , vn fer- 
mon des tre(paflez,vn fermon de noftre Dame, vn fermon de tous les fainds, 
fidèlement recueillis ainfi qu’ils ont efté prononcez par Monfieur Picart. [ im- 
pri. à Reims 8°. par Iean de Foigny if 66. 

Premier & fécond liurc du recueil des Sermons faids par feu maiftre François 
le Picart. [ impr, à Reims 8°. l’an 1580. Ses Sermons de l’Àducnt,du Carefmc 
& du refte des Dimenchcs & feftes de l’annee ont efté imprimez à Paris. 

FRANÇOIS PONISSON Dodeur regent en l’vniuerfité 
deTholofe en la faculté de Théologie, religieux de l’ordre des freres pref- 
cheurs du conuent reformé dudid Tholofe a efcrit, 

Le Miroir du pauure pecheur pénitent fur le Pfalmc de Dauid/o.[ impr.à Tho 
lofe 16". par Iean Lemofin 1545. 

Là vraye & feure addreffe des pécheurs penitents pour fe confcffer purement 
& deuotement félon la loy de Dieu. Enfemble l’inftrudion des confeffeurs. 
[impr. à Tholofe 8°. par Iean & Raymond Chazot 1546. 

Préparation Chreftienne pour deuëmcnt fe çonfeffer & dignement receuoir 
le Saindfacrement de l’autel. Iointvnç petite inftrudion pour bien & chre- 
ftiennement viure. Auec vn petit traidé touchant la différence entre Prefcien- 
cc, Prouidence,& Predeftination. [ impr. à Tholofç 16 e . par G. Boudeuille 
1/46. 

Delamaniere d’examiner ceux qui veulent prendre les ordres facrees , Dialo- 
gue non feulement aux prcbftres mais aufli a tons chrefticns trefvtile, compo- 
se premièrement en latin par François Poniffon, & defpuis par luy mefme tra- . 
duid en François 8°.à Tholofe par laques Colomies 1551. 

De 



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408 F R v 

De ofEcio païîomm ouium adexemplar lefu Chritti boni partons, 
fuperPfalmwn vigefimum Çecundum qui incipit* Dominas régit me. Au- 
fhore F. Francifco Tonif ono. [Tholofi afud lacobum Colçmtez, fj 

l0 7 r^% is DV P V I S natif de S ain& Bonnet en Forcfts, 

Dodeur ezdroia:sPrieur de la premiçre & grande Chartreufc, 

La Vie de S Bruno Patriarche des Chartreux qui a vefeu ioubs le pontiheat de 
Grégoire vu. & de l’Empire de Henry ni. il y a plus de cinq cens ans.efcnte en 
latin par François du Puis, & apres luy par dom Pierre Blomeuenue prieur en 
la Chartreufe de Coloigne, 8c defpuis mife en françois. contenus 8c impn.au 3. 
Tome de l’hiftoire de la vie & mort des Sain&s. . . , „ 

Cathena aurea fuperTfalmos à JpeOatifimo vtro vtnufque mns dation 
Francifco de Puteo Carthufienfium ordinis primario édita. Tarifa f°. 
apud Tielmanum Keruer rjj 0. 

FRANÇOIS RABELAIS Dodcur en Mcdccine natif de 

n me°deVplait grandement qu’il me faille mettre en celle Bibliothèque plu- 
sieurs autheurs dont les vns ont eferit goffement , aucuns impudiquement , & 
çn toute iafeiucté, autres hcrçtiquepient : & qui pis eft s’en eft trouué vn nom- 
mé François Rabelais moqueur de Dieu & du monde, lequel , quoy de dode, 
a neantmoins mis parmy fes èferits des trai&s d’im pieté & ( fi l’ofc dire) refen- 
tans l’ Atheifmc â pleine gorge. La mémoire de tous lefquels autheurs mente- 
XO it d’eftre enfeuetie aux plus profondes tçncbrcs de filéce, 5 c couverte enricre 
ment des eaux de l’oubly .Mais pour rendre icelle Bibliothèque correfpondan 
te à l’epithete que ie luy ay voulu donner , aflauoir de Vniucr Celle , le Cuis for- 
cé d’y mettre indifféremment fçauans 0c ignpraps autheurs , bons & mauuats 
liur es Caçrez 0c prophanes, chattes & impudiques, & entre autres: 

Lcsceuures de Maiftre François Rabelais , contenans en Quatre liures dilhn- 
guez par chapitres, La vie, faitts & dids Hcroiquesde Gargantua, & de fon 
fils Pantagruel. Auec la prognoftj cation panthagrueline. [ impr. 16% par plu- 
sieurs fois en diuers lieux, 

Ila’efcritauffi, , 

LaSciomachie 8c feftins faidsàRome au palais du reucrcndifhme cardinal 
du Bellay pour l’heureufe naiflance de Monficur le Duc d Orléans, [impti.a 

Lyon 8°. par Sebaft. Gryphius 7549- . 

Mais que pouuoit il eCcrire autre chofe qu’impure quand( comme dit le 
prouerbe ) il ne peut fortir du Cac que ce qui y eft. Car fi Rabelais pafloic les 
gonds de modettie & d'honnefteté à efcrire,fa vieeftoit de mefmes & mon 
moins infolente que fes efcrjts , ainfi qu’a tefmoigné de luy vn bon perfonna- 
gc non moins pourueu d’eruditio que de pieté, à qui tels hures ont cfté en hor- 
reur , diCant: 

* Vtinavel apudiüos fit Rabelefus cum fuo Tanmgruelifmo* vt fcurrilù ho- 
minis fcumlivoce abutar. Certe fiquid cadet bom artts > cogatur in u 

J ' tandem 

. 



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^tandem \ fit exercer e : a ko qui tam tmpitts homo , quam publiée fuis nefarijs 
libeltis peft tiens . Enimuero huicRabelefo quidadabfolutam tmprobttatem 
deejfe pot efi,cui neque Dei mettes inefi,ne hominum reuerentia ? qui om - 
nia,diuina,hùmandque proculcat, (fi ludtbrio babet?§juis Di agoras ma- * 

gis de Deo r P r&poftere fenfit? Quis Timon derebus humants peins meru'tt? 
ÿh?-v>T47nioç) fit ytoxnyt cny , fit (fi quoque.Tolerabile vtcunque fuerit. 

Qsdtquod <xwof ? xi fimul efi , quod prêter quam quod totos dies nihil aliud 
quamperpotat, helüatur , gr& catur 3 ni dores cultnarum perfequitur,ac cer~ 
copifiati vt eftin. prouerbio , mtfiras etiam chartas nefandis fcriptionibus> 
produit, venenum vernit quod per omnes longé latéque regtones dtdpergat: 
maledicentias (fi conuit ta in omnes pafiim ordines iatfat : honeftatis item 
iura profiindit , homo impie impotenttrquc dicax, (fi improbitatis inui- 
ttifiim&.quù tandem &quo animo ferat. Hominem inaudiui,atque ab fis 
certe 3 qui illo familiariser vtuntur,obnoxio ingenio , atque inquinatiore 
multo etiam vita ejfe quam firmone. Neque femel deploraui hominis for- 
tem 3 qui in tanta literarum luce 3 tam denfisfefi vitiorum tenebns immer - 
gàf 9 tamque fœde, ac tanto rei commuais bonique publici incommoda, at - 
que aâfuam inter necionem parta eruditione alutatur,hoc nequior viru - 
lentiorque quod literatior, Deum, diuinaque omnia fie parui aïlimans, vt 
pratenmpudentiam (fi contumeliam deas,quibus olim pofitis arts Jacra 
GÂthenienfis faciebant. » nuttum nwnen agnofeere videatur, (fie. 

Epitaphe de Rabelais par ï, A, de Bayf. 

O Pluton Rabelais reçoy, De ceux qui ne rient iamais, 

Jlfin que toy qui es le Roy Tu aisvn rieur déformais. 

: ; F R AN COIS DE R A B V T I N Gcntilhomme,homme d’ar- 
mes de la compagnie de Meifire François de Cleues Due de Neuers a eferir. 

Commentaires des dernipres guerres en la Gaule Belgique entre Henry i.du 
nom Roy de France & Charles v. Empereur &Philippes Ton fils, compris en 
vnze Jiures ■> d'onde premier commence a l’an / y y i. & finit i / / / 8. que la paix 
£ut conclue entre les députez de£dits princes les mariages arreftez,Aflauoir, 
du toy d’Efpagnp Philippes aucq Madame Ifabellc fille du roy Henry î. & 
cTEm^nuel Philibert Duc de Sauoye aueq Madame Marguerite feur dudit 
xpy Henry. [ impr.à Paris 4 0 . par Michel Vafcofan j/y 9.8c defpuis 8 .par Mi- 
chel Sonnas & Nicolas Chcfneau 1 y 7 4, 

É R A -N C Q I S RAG V E A. Y Lieutenant du Baillagc de Berry 
-aufiege de Mchun a eferit, 

Indice des Droits royaux & feigneuriaux , des plus notables didions , termes 
,& phrafes de J’Eftat , & de la Iuftiçe Se. pra&ique de France : rccueilly des loix, 
couftumeSjOrdonnanceSjarrefts , annales & hiftoires du royaume de France de 

d’ailleurs. [ imprd Paris f°.par Nicolas Chefncau // 8 3- 
F R A N Ç Q ï s R R G N A R D Muficien. 

, , . M Poches 



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,4ïo F R. 

Poëfies de P.de Ronfard & autres poëtes.mis en Mùfique à quatre & cinq par- 
tie? par maiftre François Rcgnard, [ impr.à Paris, par Adrian le Roy 1/79. 

FRANÇOIS REGNAVD Bourgeois de paris a eferit, 
Difcours du voyage d’oultremer au fainâ: Sepulchrc de Hierufalcm & autres 
lieux de la terre Sain&e.Aueq figures & pluficurs trai&ez.[ imp.à Lyon 4°.aux 
defpens de l’autheur , & fe vendent à Paris aux fauxbourgs S.Iacques au logis 
où pend pour enfeigne la croix de Hierufaiem. 

FRANÇOIS RICHARDOT Euefque d’Arras a pronon- 
cé deuxoraifons ou harengucs funèbres en la ville de Bruxelles en la chapelle 
du palaix en prefence du duc d’Alue les 4. & f. iours de Ianuier 1/69. aux 
Exeques des roync & prince d’Efpaigne lefquelles harengucs ont cité impri- 
mées en Anuers 8°. par Chriftofic Plantin 1/69. 

Ilaefçritenouître 

Les Colle&es des Dimenches jk principales feftes de PEglife,mifes en profe & 
rime françoife. Aueq quelques briefs & familiers enfeignemens fur chacune 
d’icelles. [ imp.à Douay 8°,par Loys de Vvinde 1571. 

La Rcigle& guide des curez & vicaires en ce qui appartiët au deuoir de leur 
charge. [ impr.à Bordeaux 8°.parS.Millanges 1574. 

Six Sermons fur l’explication de loraifon Dominicalc:& autres quatre fur l’in- 
carnation de noftre rédempteur Icfus-ChriR[»mprjen Anucrs8°,i575. 

FRACOIS RO L L E Dodcur en Théologie en l’vniucrfité de Pa 
ris a eferit, 

Le pourtraid & parangon de I'amc & de l’Eglife, tiré fur le naturel & proprie* 
tez de la Colombe. [ impr. à Paris 16% par N. Chçfneau 1 / 7 6, 

FRANÇOIS R O S E Parifien a cfcrk, 

Epitalame fur le mariage du Roy & de treshaute & trefilluftre princeflfcEliza- 
beth d'Auftrichc. [ impr, à Paris par Pcnys du Pre i / 7 o. 

Hymne fur l’entree du trefehreftien Roy de France Charles îx. en fa ville de 
Paris venant de rcccuoir l’illuftre princeflc IfàbeJ d’Auftriche fon efpoufc. [ im 
pri. à paris par Nicolas du Moût 75 7 /. 

FRANÇOIS DE ROSIERE S , archediacre Çc chanoine 
deThoulaefcrit 

Sommaire & recueil des vertus morales , intellectuelles & théologales conte- 
nant la manière de bien & vertueufement viure pour acquérir l’hortneftcté ci- 
uilc & la béatitude cclefte. [ impr f àRheims 8°. parlean deFoigny 757/. 
Sixliuresdes Politiques contcnansl origine & eftat des citez, condition des 
perfonnes. Economie & police des Monarchies & Republiques du monde 
tant en temps de paix que de guerre. Plus, de l’origine, antiquité, progrez, ex- 
cellence & ytilitç de larp politique, cnfemblc des legifiatcurs plus renommez 
qui l’ont pratiquée , & des autheurs illuftres qui en ont efçrit, fpeciakment de 
Platon & Ariftote, aueç lefommaire & conférence de leurs politiques. Au pre 
mierdefditsfixliurescft trai&é du Subiea.obieCt&fin del’eftat politiq qui 
doit eftre gouuernc par la iultice diuine & humainc:de la caufe efficiente, ori- 
gine & forme des citez ôç de la diuerfite des chefs & membres failans le corps 
miftic dVne rep ublique. Et pourcc que les citez font bafties de maifons , rues 

compo 



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corn po fees de plusieurs inaifons, & de U communauté des citoyens, ainfi cctu 
me maifons font premières que les- deux autres parties par ordre dénaturé, 
aufïi au fécond iiure il eft parlé confcqucmmcnt de l'Economie. Au troifief- 
me des quatre parties de la tcrre,oùon a ellably les principales republiques, 
principaütez & monarchies du monde:dela communauté des citez refuitafc- 
jcc de focieté,& de diuerfes efpeces du gouuernemét des républiques tant par- 
faites qu’imparfai&cs ôtoppofites, à fçauoir Monarchie : de l’inftitution dès 
Roys,Empereurs, & Princes Chrcftiens, Ariftocratic,Timocratie, Tyrannie, 
Oligarchie, & Démocratie, e/quelles la communité de biens eft pernicieufe & 
cuitablc, fi ce n’eft pour l’vfage. Au quatriefmc des moyen* generaux & parti- 
culiers ,pour confcruer & deftruire les principaütez, républiques & citez en 
chafcune cfpece fufdite, tant en temps de paix corne de guerre. AU Cinquief- 
me des magiftrats ccclefiaftiques & feculicrs pour la police & adminiftration 
des chofes îacrecs,prophanes & temporelles. Au Sixielme des loix fans lefquej- 
les les citez & vniuerutcz ne pcuuent eftrc de iufticc &diucrficé des droits, 
defquels on vfe en tous commerces & trafiques des hommes. Des matières ex- 
traordinaires & criminelles: De la punition dps. délits & cnmcs.De la fepultif» 
re des corps morts. 

Stemmatum Lotharingie à Barri ducum tomi feptem ab aAntenore T r o- 
ianarwn reliquiarum ad paludes Meotidas rege ad hec vfque iüujbifimi» 
potetifimi fSfèrenifiimi Carotitertij [ Dttcis Lotharingie temporadn qui - 
but preterea habes totius orbù nobiliorum famiüarum»ac rerum vbique 
gentium pr&clarcgcHarum à fupremispontificibuSfimperatoribus orientis 
& occident is 3 regwM»ducibw»comitibw>etiam Turcis & barbaris peruti - 
k compendium» mirabile theatrum» & ad viuum ex filetfifîmis & gra- 
uipimis quibufque chronographis & biftoricis delineatum fimulacrum : <vt 
inBar BibUothece omnium hiftoridrum effepofiit. Authore Francifco de 
T{ofieres. Excuf Tarif. in folio apudÇùliel Chaudière ijSo . 

FRANÇOIS RO V SS EL. 

Chanfons Nouuelles miles en mufiqueà 4.5. & ^.parties par François Roufiè(, 

[ impr. à Paris par Adrian le Roy & Robert Ballard 1/77. 

FRANÇOIS ROVSSET Mcdicin 
Trai&é nouueau de l’Hyftcrotomocokiç , ou Enfantement Cæfarien , qui eft 
JExrraékion de l’Enfant par incifion latérale du ventre & matrice de la femme 
grofie ne pouuant autrement accoucher. Et ce (ans preiudicier à la vie de l’vn, 
ny de l’autre, ny empefeher la fécondité maternelle par-apres. [impr.à Paris 8 . 
parDcnysduVal 1581, 

FRANÇOIS ROVSSELET. 

La Chrylopagyrie de François Rouflclet doâeur médecin, où eft demonftré 
l’vlagc de la vertu de l’or. [ im pr. à Lyon 8°.par Char! es Pcfnot 1 / 8 1. 

Jl définit ainfi t or: 

L’or eft vn corps doué de toute perfe&ion , composé d’vnc égalité defub- 

M 1 ftance. 



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4U 

dance, proportionnetaentmeflangé, compris furvn remperamcnt efgal , rcce- 
uant l’vnion,& l’admirable texture de mures les vertus, tat fupcricurcs, que in- 
ferieures, auquel nul mixte peut eftrc comparé. 

EtR* A‘N C O I S S A G O N a eferit en rime françoife. 

Apologie cri defenfc du roy tres-Chrcfticn François premier du nom Fondée 
Fur cextc d’Euangile, contre Tes ennemis $c calomniateurs, [ impr.à Paris 8° .par 
,De»y s lanot 1544. commençant ainfj: 

' ' \ x ‘ QmreZj voftre oeil rqcnfongers flateurj, 

Prêtiez, t or cille, ennemis dctra&cwrs, 

*“ * • . » -J A * * ■ - ■ ' . 

, Cjsti pour complaire au gré du fainft Auguïtc 

T mmez, en mal l innocence du Juïie 
’ ~ - Çlofe en ta foy du Prince de Valois, 

plufe, 1 - ... 

La Complainte de trois Gentilshommes fraçois occis au voyage de Carignan, 
bataille ou iournee de Cerizoles. [ impr. à Paris 8° . par Deny s lanot 1/44. 
Difcours fur la vie & mort accidenta lie de Guy Morin feigneur dcCondon 
aueq Ton Epitaphe. [ impr. àParis i6°.par Gilles Corrozct 1539. 

Le Triumphc de Grâce & Prerogatiuc d’innocence fur la côception & trefpas 
de la vierge efleuëmcrc de Dieu. [ Impri. à Paris 8°.pàr Iean André 1 $44. 

Le Chant de la paix de France chanté par les trois çftats. [ impr; a Paris 8°. par 
T)cnys Ianbt j f 3 8 ? 

Le Blaïbn du Pied. [ impr.auec les autres blafons anatomiques du corps fémi- 
nin, à Lyon par François Iufte 1/37. 

F R. A N £ 9 1 S P E S A L E R O N aduocat au parlement de 
Paris a eferit 

ïnÆrudion & formulaire des aduoçats, contenant 1$ forme d’intenter adions, 
fuiuant jes ordonnances §c couftumes de Françc , adaptée aux loix des Iurif- 
confultes anciens. [ impr.à Paris 8°, par Gahot du Pré ; 571. 

Prattntu* dtttïmum feleâarum,acriormulIorum verbçrfim, qu 4 œnigma- 
tibm legum , & eanonum çonfuetudinum noâù diffoluendü maxime 

conferunt. Authore Franctfio à Salerone AletUnomr, vtriufquc doéfore, 
ac in fupremo fenatu P artfienfi aduocat 0. [ hnprefî. TariJijsS% apud Ca- 
roUsAngelier iyy 7. 

FRANÇOIS S ED I L LE Chanoine de l’Abbaye S.Piçrredid 
fain&e Gcnçtiîcfiiç au mont de Paris, & licencié en Théologie a eferit 
Liurc de l’ordrç de Religion, contenat la maniéré de viurc des chanoines dids 
reformez de S. Auguftin. [ impr.à Paris 8°.par Noël le Coq 1 / 7 1. 

Les fcicnces & fecrets des Arts , apres leiquels fument les principaux fccrets 
des Eftats , félon les meurs des hommçs îQeuurç diuifee en trois liures dont le 
fécond contient les fallaces des argumens & autres fubtilitez. Et le troilicfine 
traide de lamaniere d'opiner & délibérer de toutes chofes , & de contraindre 
vne partje aduerfe de confeflcr la vérité par contrainte de reigles. [impr.à Paris 
8°.par Nqel le Coq 1 5 7 1. 

Ah 



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4*5 



F R 

&4u 4-.chap.dt4 premier Hure des <*Arts Sciences: 

Il y a trois dons de l’cfprit à fçauoir le iugement, l’entendement & la me- 
mçire. L’entendement précédé félon! ordre:mais le iugement eft plus exc'cllét 
& plus digne , toutesfois que l’vn n’eft guère fans l’autre. Celuy eft diâ auoir 
bon entendement, lequel comprent vnc chofc (ans difficulté, & non point 
confufemcnt : mais non pas regardant pointa point & confiderant bien les 
differentes parties des chofes. Comme il y en a qui comprennent quelque fois 
les matières en peu de temps, mais ils rie les retiennent pas long temps , & s’ils 
les retiennent, la première chofe, en la quelle ils s’arrefteront pour apprendre, 
leur fera oublier ce qu'ils auront aprins au precedent. Ceux- la n’ont que bon 
entendement qu’on diâ: communément auoir' bori cfprir. Mais le iugement 
eft bien plus excellent, & quiconque aboli iugement il a bon entendement: 
mais quiconque a bon entendement , n’a pas toufiours gTand iugement: iuge- 
ment c’eft celuy , qui apres auoir compris vue matière , l’ayant defduiâe dé 
point en point, vient à ratiociner deflus , en regardant les inconueni % ens,ou les 
obieâions qui pourroyent aduenir ddïus,& refpondre, interpréter, augmen- 
ter, & compofcr, & ne laifTer,rien qui ne foit fort bien efpluchc. La bonne mé- 
moire, c’eft qui retient long temps, dont il y en a de deux lottes , à fçaùoir , ; la 
naturelle, & artificielle, l’adiouteray cncores la mémoire cxércitiielle. Mémoi- 
re naturelle, c eft celle qui eft donnée de nature , qui eft prirife pour l’vnc des 
parties de l’ame. La mémoire artificielle eft qui proüient par aucun art, com- 
me quand on veut apprendre quelque chofe par cœur fübitcment,‘oh le Tou- 
rnent de quelques imaginations pour piuftôft retenir, comme s’il ÿ à quelques 
lettres au commencement, Ou au milieu, ou à la fin des claufules, ou bien quel- 
ques mots,ayans aucunes lignifications communes, ou approchantes dequel- 
que chofe qui nous foit commune, cela nous ayde à retenir mieux vn texte pat 
cœur: mais telle mémoire ne dure pas long temps. Ceftd’ou vient que plu- 
sieurs apprendront en peu de tempigfaridè quantité de teitc , au bbut de 
dfeux iours, iis n’en fçauront plus mot. Les autres feront long 1 temps à appren- 
dre, & auront grande peiné: mais ils retiendront à iamais.xar telle mémoire eft 
nomec exerçiticlle,tout airifî que ce qui eftgrauc fus du cuyure , où autre cho- 
fc dure, demeure à iamais. Quant eft de iûger de la doâriner d’vn homme , il 
eft fort difficile. Combien que fouuaht les Philolophcs de College apprenti!? 
le mcllent d'en iuger. Les caufcs principales qui m’ ont excité à eferire césa rs 
cacftépourendoârinerceux quieftarit commis fus le gouuernémcntdVn 
public, n’ont pas efté fuffifamtnent inftruiâs en leur ieunefle , comme gens de 
guerre, & auili pour les remettre en mémoire tant à ceux qui les ont veut aper- 
tement, & ne les ont continuez , que ceux qui ont 1 ’vfagc & praâiqué , a fin 
que ces préceptes auec l’vfage qu’ils ont, leur puilfent mieux profiter^ . 

» : • ' .. . . ' . • ^ 1 * -i • \ ' 

hAh ,Cbap. 

Phifique n’eft autre chofe qu’vne petite partie dé philofophie naturelle : car 
la vraye philofophie naturelle , eft la médecine , & lacôgrioifTarice dé la vertu 
desherbes.Les artz qu’on enfeigneaux colleges rie font qtic petits principes de 
philofophie deb'abil,combien quele$ieuriesartiéns,&maiftrcs csarti, feglo- 

M 3 rifienc 



4*4 ? R 

rificnt & s’eftimem fi braucs.Non obftant s’ils ne font expers en l’aftrologic, & 
à la nature des herbes, & pierres, & jbeftes & métaux, ils ne fçauent prefquc rien 
en laphilofophie, La vraye phifique , en tant quelle eftprinfc pour les chofes 
naturelle$,comprcnd toutes choies. Car toutes chofcs font, ou naturelles , ou 
non naturelles, ou contre nature,ou outre nature, ou ayant en foy nature,ou fe. 
Ion nature , ou artificielles. Les chofes naturelles font celles qui ont vnc fub- 
ftanccfiraple, tenant le commencement de leurs mouuemcns par leur forme 
mcfme, comme le ciel & les elemens , ils n’ont aide de chofc de laquelle ils font 
coropofez. Mais toutes autres chofes fopt compofecs d’icelles. La choie non 
naturelle eftdjdc,qui n’eft point fubftance corporelle , & qui n'a aucunes par- 
tiesîcomme Dieu,l’amp,l’eiprit angelique.Outre nature font celles qui aduien- 
nent contre le cours commun d’icelle , comme vn monftre , vnc choie fatale. 
Outre nature qui ne répugne point à icelle , & auiïi n’y conuient , comme les 
miracles ayant nature, font ceux qui font çompofez de mixtions naturelles, 
comme toutes chofes mcflces.Selon nature, font d’aucunes proprictcz ioindes 
à nature, comme les formes dyne chofe que ce foit. Artificielles font celles qui 
n’ont point leur forme 4e nature : mais par art. Or nature cft diuifee en trois 
principes, à fçauoir , en matière , forme , & priuation : car toute choie vifible a 
matière fie quelque fois priuation , c’eft à dire détriment de quelque forme. 
Chacun fçâit bien que c’cft que matière, c’eft vne fubftance , de laquelle quel- 
que chofe eft faide.il y.a de deux fortes de matières, à fçauoir,la première & la 
iecondeJLa première c. cft le premier fubied, c’eft à dire , la première fubftance 
interne fit inuiiible, comme par exemple , regardez la matière d’vn bois , fi ce 
p'eftpitiçs fprmcs fit accidents, comme h couleur , la grandeur , la largeur, les 
petites figures que pQUUejz imaginer en ce boys , vous ne pourriez voir/ama- 
tjçre d’iccluy,& ainfi de toute? autres chofes materielles. La féconde matière^ 
c’eft celle que vous fente? ep toqchant ? Iaquc le aufii ne pouuez voir,fans acci- 
dens.La forme,c’eft ce qui donne U matière à cognoiftrc,& la conferue. Car la 
forme feruant à vnc chofe eftant deftruide, la matière ne fert de rien , firia dc- 
ftrudiô de 1a forme d’vnc choie cft appcllec priuatio.La fecondepartie du trai- 
dé de phifique/elon Ariftote,cft des caufcs fie varictez.Les vnes iont materiel- 
les, les autres font formelles, les autres efficientes, lesautres finales, les autres ac- 
cidentaires.Ec pourabreger,d4Utant que toute la phifique d’Ariftotç, n’eft que 
philofojphiede babiljcar de’tquç ce qu’on monftre en colleges , riçn ne fcpeut 
mettre cnpeuurenye*pericnce:toutesfoisclle cft neccflaire aux Théologiens, 
pour entendre les termes de Théologie ipeculatiue, & de la Théologie fccrct- 
tc, en partiç pour s’exercer. Elle fert auili pour entendre les termes des difpu- 
tes de paçdeçine. La yraye philpfophic c’eft la théologie, Apres la théologie, 
c’eft la çognoiflancc des aftr.es, fie des chofes naturelles & autres arts mathéma- 
tiques, Il cft traidé 8c enfeigné pour la croificfme partie, que c cft que mouuc- 
ment : comment il y a cinq cHpiès^Vn mouucment,à fçauoir , la chofe cf- 
mauë, la,çhofe qui roouuç oq efmeut , la place de laquelle elle part en fe mou- 
pa ne, , pu. eftant c fin eue. L’autre place en laquelle elle prouient , le lieu par le- 
quel iaiphpfe efmcqë paiTe par ion mouuement, fie le temps auquel le mouuc- 
mentfefaid. Il y i trois fortes de mouuement, incertain fie le fubtil; comme il- 

lumina 



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lumination d’air : & Je fubit, comme Je mouuement de la chaleur du feu. In- 
continent que la chofc y eft appoftet , aulfi toft s'y met vne petite chaleur. Le 
mouuement fucceflif eft quand on veut auoir chaleur fuffifantc, elle ne fc met 
pas incontinent (ùffifamment au corps:mais peu à peu. Il fe prend encorcs en 
âiuerfcs fortes, à fçauoir en génération, en corruption, augmentation, diminu- 
tion:fclon les accidcns diuers fe font tous mouucment.Pour la quarriefme par- 
tie de phifique , eft trai&é des chofes naturelles : mais bien (implemcnt , ce ne 
font qu’avions & réglés ou raifons qu’on appelle Topiques , compofees fur les * 
expériences des chofes naturclles.Sommairemét voila ce qui en eft di&.Quand 
à ce quieft trai&é du ciel, il eft defini que le ciel eft vn corps (impie * éternelle- 
ment mobile,grauc orné deftoilIes,& d’autres aftrcs.il n’eft ne pefant,ne leger. 

U ne fe mouue ne hauc ne bas, mais, par circuit , & rotondité de fon propre na- 
turel.Il eft de nature plus noble, que toutes autres chofes fenftbks » eftant fepa- 
ré d*icellcs.ll n’eft ne corruptible ne cngcndré,il n’endure ne augmentation, ne 
diminution.Il eft eternel & dure toujours fans oftcnfe,& fans detriment.il eft 
en forme circulaire*& auec mouuement réglé. Il eft diuisé en plufieursefpççes 
de corps celeftes, félon fes contenances, dont les vnes font fpheriques^lçs autres 
font cftoilles,les autres (ignés, les autres font lunaires, félon les mutations &. va- 
riété z de la lune, les autres folaires.il n’y a que dix Cieux, felo les Théologiens, 
à fçauoir, le Ciel empire,quieft royaume des bien heureux, auquel font toutes 
magnificences. Vne ame (impie y eft plus refplendi(Tante,que le Soleil r S’enfuit 
au dcflouZjle ciel criftalin,pour fa beauté & lplendeur.En apres vient lç firma- 
ment, fur lequel y a des eaux,lcfquellcs tiennent fermement , combien queje- 
did cercle toufiours circuit & fe mouue. S’enfuit le quarriefme , quieft kpiçl 
deSaturne,quieftla première plan ettc.En apres le ciel de Iupiter. Au dcftquts 
eft le ciel de Mars.Il vient apres le ciel auquel eft mis le Soleil, nommé je^çençle 
Solairc.Puis ccluy de Vcnus.En apres celuy de Mercure. Et au de (Tou bz.çelpy 
de la Lune, qui eft le plus proche que nous ayons:Mais il y a en iceux dps,çours 
diuers, de maniions diuerfes , & les afpe&s du Soleil , & de la Lune de Jeurs de- 
gretz,les images, qui font les principalles chofes de la philofophie , apçç les in- 
telligeces de routcela.Dequoy la Phifique d’Ariftotc n’enfeigne rien qui pu;fte 
venir çn cruure ouexperience.Ils mettent pluficurs efpeces d’eftoilles,a fçauoir 
la cornette qui eft vne matière chaude, feiche,glueufe,efpe(Te. L^eftoillc cheuc- 
lue qui (ignifie mort de Seigneur, ou grande guerre, l ’cftoillc cheante , ftipuJes 
ardentes, lampes des planettes.il en procédé (ignés ordinaires, onde glaces, OU 
de pluyes,ou rofees,ou froidures, ou chalcurs,ougelces.La rofee eft engendrée 
de ta vertu des corps cçIçftes,ayantaucofoy vn petit de chaleur. La grefte yient 
dvnc vapeur chaude & humide ; mais cheant au milieu de la regiop.de. )Vl r 
s efpand & congçle par petits grains. S'cnfuiuent les quatre clcmcris (A pqUf,(a 
cinquiefme partie de phy(ique,qui font la terre, l'eau, l'air, & le feu. ta tf rçc éft 
vn clément pelant, froid, immobile de foy , tenant le milieu du mopdç.. L'eau 
eft vn elcment pefant,au regard de l’air , froid & humide enuironoanf fa terre. 
L’air eft clement léger, chaud & humide : qui eft caufe de corruption , s’ij n’y a 
cemperamèntpar qualitez f ïl y a trois régions de l’air, la fupremc , la moyenne, 
de la baftcXc feu eft vn corps (impie, palfant & faifant ouuerture ; qui eft le fu- 

M 4 pr-trîe 



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4 i« F R 

prcme des eîemens,voifin du cercle lunaire. U y a de trois fortes d’elemcns fé- 
lon les anciens philofophes. Les vn font purs & incorruptibles , & ne peuucnt 
endurer aucune mixtion : comme ceux qui font es chofes ccleftes, & lpirituel 
les , & aux aftres. Car entre les Aftres , Sol & Mars font de la nature du fcu.Iu- 
piter & Venus * de la nature de l’air. Saturne & Mercure, de l’eau. Aucuns dû- 
ment auffi la Lune de la nature d'eau. Les efprits qui habitent en la hui&icfme 
fphere, participent de la nature tcrreûrc. Tellcmcnr que les Aftres & chofes ce 
leftes ont aum bien les quatre elemens que les chofes terreftres. Mais ils font 
d’vne nature plusexccllentc,Il en y a qui afferment que les elemens fetroü- 
uent aux anges,# que les Chérubins, Séraphins,# Poteftez font de nature du 
feu.EtlesTrofn$s & Archanges de nature d’eau, les Dominations &Principau 
rez, de nature d ? air. Quant aux enfers auffi , les Diables font de nature du feu. 
Les autres de nature d’eau.Les autres tcrreftrcs.Et ont quatre flcuucsjclon leur 
condition. Le premier cft Phlegcton,qui eft de feu fans lumière ténébreux & 
noir comme poix. Cocythus d’air puant & infe&é. Stix eft d’eau froide & ge- 
lce.Àchcron eft terreftre : mais ténébreux , tempeftatif, plein de horreur & tri- 
ftpffc,# de beftes venimeufcs,defquellcs on cft tourmente cruellement, & fans 
rcmiffion.Voila le premier genre d’elemens, duquel l’homme ne peutiuger, & 
la nature defqucls on ne peut comprendre, ne expliqucr.Et de cecy il n’y a que 
les'Hebrcux qui en ayent parle. L'autre genre d’elcmcns font pofez & meflez 
parmy toutes chofes.Ce font ceux defquels i’ay parlé prins en Ariftote, & font 
redui&s en quatre fîmplement,defqueis tout eft compofé. Le troifiefmc genre 
d'elcmcns, n'çft pas de foy clément , mais iceux font multipliez de compofcz, 
& entre foy muablçs.Et font de la moyenne nature, c cft à dire, par delTus la co 
gnoifFance de nature. Comme devoir vne pierre nommee Abccftis , laquelle 
cftarit vne fois allumée , iamais nes’eftaind.Vne Efcarboucle reluire ente* 
nebrés. Vne pierre de Aimant tirer le fer à foy , & par la prcfcnce d’vne 
pierre nommee Adamas , ceftc veraï eft oftee : & beaucoup d'autres pier- 
res ayans vertus infiuies. Et füs toutes, la pierre Philofophale , appcllee 
quinte effence , di&e autrement l’ame du monde confiftant en l’idee de Dieu, 
il y a trois mondes, a fçauoir le monde Elementel , le Celefte , & l’Incelleftuel. 
Voila tout ce qui fe peut dité d’vtilité pour la Philofophie naturelle.il ne refte 
que l former ou inuenter des axiomes & règles pour s’exercer en difpute fus la 
philofophie de coilegc:qui a efté craiébee au precedent. Quant à la manière de 
la çôinpténdrc facilement, i’en ay quelcunc: mais de la Théologie, ie n’en puis 
tfouuer. H s’enfuit apres, l’art de Mctaphyfique, qui trai&e de Dieu ,, félon les 
côirîedturcs naturelles,que ont cû les Philofophes. Mais d’autant que la Théo- 
lôgid ch parle plus apertetnent , ce foroit fuperfluité de s’yarreftcr. Parquoy 
Vnoüs commencerons à i’Aftrologic,pour les arts Mathématiques. 

' ïïfANCOîS DE SIGNAC Seigucur de la Borde Roy 

d’Àr^ de Dauphiné a défont. 

Le tçéfpâs & ordre des obfequcs# enterre ment du trefehréftien roy de Fran- 
ceHchty fecond'du nom, [ impr. à Paris 4 0 . par Robert Eftienne 1559. 

FRANÇOIS' SONNIVS ? Do<£eurenThçologie,preraierEuef- 
quç de Bbîfîeduç a eferit, 

: Bref 



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F IV -4.17 

Bref 6c Catholique fhfcours par làpanollc de Dieu, pourinftruftc chçdjHeptje- 
ment la ieuriefle. [ impr. à Paris parkar) Fouchçr . / 46 4. V 1 

FR A NC Ol S DI T A B O ET * tradu$ dc^çin, , , ? ' , , j 

Petit Manuel contenant les oraifons de $§ip$ Leon Pape, fimpâ ^Lyop «S°. 
pair Iean d’Ogcrqlles 1/79. . , r . v , ‘ ‘ 

FRANÇOIS DV TERTRE actrit^; . 

Salutation a la Royne de France Loyîçde Lorraine fur ion arriuecôi: bien ve- 
nue à Paris. Auec vn chant Paftoral. [ impr, àParis par Dcnisdu Pré 157/. 

FRANÇOIS DE S Àî N.CT- TOM, AS Àduoçat à fcyon * 
eferit, en 19. chapitres, . , i 

La vraye forme de bien & heureufement viurc& gouuernervnrqyaume ou 
monarchie, enfemble le vray office d’vn bon prince.[ Impr. à Lyon p^r./can 

Saugrain 1569. . ; . \ ; j 

Le fécond liure du Cæfar renouucllé dont le premier a efté fait par Gabriel Sy- 
jneon [impr, auec le di& premier liure à.Ly.on 8°. par Ican Saugrain ) 

Au 14* chap.de la forme de bien régir une Monarchie . ■ ‘ “ ' * 

LaLoy (dit Pindare ) eft vne dame, lofficede laquelle eft, d’amender les cri- 
mes, corriger les vices , fufeiter les vertus , rémunérer & auoif en rccprnfnan- 
dation icelles , conduire & régir la vie bonne 6c honnefte , hofteflè trefvçile & 
falutaire des Royaumes 6c Rcpubliques.Et ( comme dit Cicéron j c^i.jaquelle 
noftrc penfce,confeil,afFe&ion, bien ôtfaluc enfemble dé tout, le pa&çpnfiftç 
& fe repofe , 6c fans laquelle les Royàumcs , les villes 6c citçz ne pcinient non 
plus fuDfïftcr,que les corps fans âmes. C’eftla vertu de foy mcfn\e ft 4 m<fte ,£ 
entière & fi parfaire, que celuy qui tafehe 6c procure, ou qui coro ra ade quel- 
le foit obferuec,iI defire le règne de Dieu. Or les magiftrags peuuentçftrcHiftc 
ment appeliez la loy, à viue voix; & la loy en elle, peut cftre appelleek magL 
ftrat muet , laquelle doit dominer fur les màgiftrats 6c non au contrairdle voy 
( dit Platon ) la mort & la ruine de la cité , où la loy ne domine point fur lés 
magiftrats : mais les magiftrats fur la loy. Au contraire, le falut & profpetii é de 
la villr où les magiftrats font dominez par 4 loy, & tous biés aduerftrjtp royap 
me 6c republique dont le prince fera zélateur de iuftice dame 6c rojnc de tou- 
tes les vertus , dit Cicéron , 6c fans laquelle , di<ft Saind Auguftin^ que font 
les grands royaumes 6c régions, finon quegrands brigandages , pilleries , mur- 
tres 6c violences? Agefijaus interrogé quelquefois quelle vertu eft oit meilleu- 
re, ou Iuftice ou force , dit que nous n’aurions affaire de force , fi npuseftioQs 
tous iuftes.La iuftice eft la vertu plus admirable 6c plus luifàntc que leftojJe du 
iour,difoit Ariftote.C’eft la vertu que les gens do^es accomparcnt figement à ' 
l'huylc,& a fes effe&s. Car tout amfï que l’huÿle qui eftçndos & ferré au de- 
dans d’vn vaifTeau ne profite en rien , 6c au contraire s’il eft mis dehors & apli- 
que à fon vfage eft mcrueilleufement vçilç 6c profitable:auffi toute Iuftice pro- 
cédant de nous , eft rapportée àautruy , $ luy çft plus profitable , meilleure 6c 
plus auantageufe,qu a celuy donc elle eft prouenue,6c qui la pratiquée. Ceft 
pourquoy Ariftote dit en fes Ethiques , q lufticc eft vne vertu qui fe pratique 
auprofitjbien 6c vtilité d’autruy.Et n’en retourne autre chofe à ceux qui J’excr- 

cenr. 



1 



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. , ;î ? R. 

cpntjfînortquc pour cctfc feuie vertu les hommes tels font appeliez bons& 
iuftes , comme entre autres fat Ariftidci. Et d’autant que nous cerchôns vn 
Prince trefaon quii bon droit (bit digne de ce nom , il cft de befoin qu’il pra- 
tiqué en temps & lieu ecte vertu delufticc î Ec qu’il fait attentif aux enfeigne- 
mens de Pythagoras comme diredement adreffez à luy en cctc forte. Ne pafle 
point le ppixjc’eft à dire ne fais & n’enireprens rien qui ne fait iufte. Ne blcflc 
point la couronneicomme s'il 4 ifa»t , obleruç les loix.Ne chemine point par la 
voyc publiquesqui vaut autant comme,n ? cnfuis les erreurs de plufieurs, & fui- 
uant l’honorable exemple des bons Princes , ne violes aucunement les droids 
des Magiftrats, n'opprime ny foule l’authorité des loixrmais renuoye & remets 
toutaluftice. 

FRANÇOIS T I LL I E R Tourangebis a eferir. 

Le Phifogamc , ou amy des nopces , Premier & fécond liprc diuifez par chapi- 
tres. [ impr. à Paris i6°. par Ican Poupy 1578. 

QntrdpoliuïTr&terca c DialogttsErrici G attise PolonU TKpgis Chritlia- 

nifi Et Echus FrançifcqTittem Turoncnfi autbçrç. 

Au Chap. 7. 

Or voila noftre mariage acompli,pourueu que les parens en fayent d’aduis. 
Car fans leur commandement on ne peut rien en cela , combien qu’il y ait de 
nouueâux maiftres qui dient que cela s’entéd quand à l’honnefteté feulement, 
6 c non quand à la neceflité ; mais quoy qu’ils penfent, le droid canon duquel 
ils fc veulent aider rreft fauteur de telle opinion. Voyez comme il çn pro- 
nonce: Le mariage ne fit legitimt fi la femme n'eft demandée à ceux qui ont pmjfance 
fer eUe&J ne fit ïailleene fiancee pur les parens : fjp les nopces autrement contractées ne 
méritent le nom de mariages, mauplusloft déliré appettees adultérés fornications, 

S. Ambroifc eft fi feucrc en cccy qu’il ne veut qu’on demande confcil à la fille 
quand on la voudra marier : car fan honnefteté 6 c honte ne luy permettent 
d’eflire vn mary, ou monftrcr quelque affe&ion particulière à vn plus qu’à l’au- 
tre, à l’exemple d’Hérmione qui eftant fans celle fallicitee par Oreftc ,‘rcfpon«- 
ditsCe n’eft pointa moy de me marier, mais à mon pere qui en prendra la char- 
ge s’il luy plair. Cyrus ne fa voulut marier à la fille de Cyaxares fans le com- 
mandement de fas parens , bien que le party fait fort beau .Ifaac ne fa voulut 
marier aux filles des Cananéens par ce que fan pere Abraham luy auoitdèfcn- 
du.Iacob aofli fils d’Ifaac en fait autant. Ores qu’il n y euft authorité pour nous 
y contraindre , la nature nous enfaigne cela par la différence qu’elle met entre 
la conion&iqa des hommes & celle des beftes : c’eft que les belles n’ont autre 
mouuement pour s’acoupler»qüe le faul appétit lequel les guide en toutes cho- 
fas félon que leur fantiraent permet, qui cft du tout depourueu de raifan & de 
jugements & cet acouplement ne fa peut appcller à vray dire mariage , & au 
contraire les hommes & les femmes fa doiuent rapporcer du tout à la taifon 
& ele&ion quVne prudence meure doit prcçcder, Ainli donq les enfans 
qui fans railon ou aduis de leurs parens fa marient à leur plaiur , cfmeuz 
feulement dVnc foie & temeraire pallion , font du touc defraifonnables. 
Quj ypudroit icy eftrc du tout fur la puiffance que le pere a fur fan fils, 

ne fe 



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/ ! ✓ 

:d:; ne feroit iamais fin â Ton difcours , car il y a prefque plus de raifons, d’exem- 
W pl cs & d’authoritez que de parollcs. Seulcmenrie me cotcnreray de ces beaux 

u;! t vers de Catulle: 



f fl ne fe faut fafeher encontre vn tel mary, 

if Fille , car il ri eft bon fe fafeher à celuy 

- Que ton pere tu mere ont ejleu pour leur gendre , 

t Fuis quenecefttté te contraint les entendre: 

■ - Et tu virginité ri eft tienne feulement» 

- Mats ton pere & tu mere en ont également* 

Chacun vne partie , toy tu as la tierce . 

Ne (bis donc contre deux fi facheufe diuerje 
Qui ont donne ton dohenfemble tous les droifts 
oA ton mary leur gendre. 

Auchap. 6. louant le vin il dit. 

Et de fai& Antiphanes 70 Jb tpû «n & « n l**? TtUmy Dy moy que c eft que 

viure? Boire ce me femble. Auffi Scaligerdlt: 

J\£on temere antiquas mutatV afeonia voces, 

Cui nihil eft alind viuere quint béere. 

FRANÇOIS T I TE LM AN. Voyez Claude Hylairc. 
FRANÇOIS LE T O v RT Angcuin a rnis en françois, 
LeTrefor.dcs morales dePlutarque de Chæronce excellent Philofophe & ora 
teur, contenant les ; préceptes &enfagnemensqu’vn chacun doit garder pour 
viure honneftement félon fon eftat ^ vacation, non moins nççeflaires & vti- 
les à ceux qui défirent bien ordonner vne Oecooomie priuec ou particulière 
qu’à ceux qui gouuernent les R e publiques & maniét les affaires d eftat. Auecq 
les beapx dits, faits, fentences npcables^refponces , ; Apophthegraes & formes 
des harengnes des Empereurs, Roys, ambafladeurs Ôc vaillans capitaines tant 
Grecs que Romains. Aufti les opinionsdes Philofophes & gens fçauans tou- 
chant les chofes naturelles pour feruir d’exemple à ceux qui défirent fçauoir & 
f enfuy urc leurs hauts fai&s es guerres & de meiurer leur police , confeil & gou- 
uernement en temps de paix,premieremcnt recueillies & extraites en langue 
latine des commentaires Grecs des Opufcules de Plutarque, par ledit François 
Le Tort, & par luy mefme mifçsen françois. [ Impr..à Paris 8°. par Iean Poupy 

1578- 

Gnomologia feu Repertoritm fenttntiarum»ex optimts probatiftimifque 
authoribus excerptum & in locos communes digeïium. Authore Francifço 
Le Tort Andegàuenfu Tarifai 6°. apud lounnem Toupy rySi. 

FRANÇOIS DE t A TREILLE Seigneur de Beroil, 
commifTairc en l'Artillerie a eferir, - ; 

La manière de fortifier, villes, chaftéaux SC autres lieux forts. [ Impr. à Lyon 4 0 . 

par 



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\ 



par Guillame Rouille 155.^ ; ; 

Difeoursdes yilles,chafteaux& fortcreflès,batues,a(Taillics,&prifcs par la for- 
ce de l’artillerie diîrant les régnés desroys Henry i.Ôc Charlcs.9. [ impr.à Paris | 
8°. par Çabriel Buon 1 $ 6 6 . 

pRANCOIS V A L l E RIO LE Po&cur Mcdicinà^rlesSc 
defpuis Le&eur en la faculté de Mcdicine à Thurin , oulcrc plufieurs do&cs 
ceuures qu’il a fai<St en latin, a eferît en François 
Traité de laPefte. [ impr. à Lyon / 6 °.par Antoine Gryphius «î*«- 
Voyez quelles /œuures Latines il a foit , en i’Epitome dç la Bibliotcque de 
Gefner. 

Ah ch ap. 2. dudit Tfatâé. 



L’autre fourcc de la pefte (dit Auicenne ) ptocede des formes ceieftes , aflàuoir 
des Aftres & leurs configurations &c afpedts malins , qui caufent par leur in- 
fluence telles maladies contagicufes & peftilcntes: comme aufli tefm oignent 
fur ce tous les Aftrologues. Mais en vérité quand à mon opinion fondée fur la 
diuine détermination de Platon enfon Epinomide & en Timeus:dePlotin 
fpuuerain Platonicienne Iamblichus,Proclus,Mcrcurius T rifmcgiftus , d'Ari- 
ftote,& Auerrois ie trouue cefte opinion faulfe & erronée , de penfer que con- 
tagion aucune ou infortune, incommodité, maladie, & dommage puiflepar les 
Aftres venir aux homme? , d’autant que , comme dit Platon en fon dialogue 
intitulé Epinomis,La nature des Aftrçs eft trefbelle à voir^dpnee en fps mou- 
nemens,& bien faifant à tous les animaux, leur eflargiflànt toutes commoditez 
de génération & côferuation.Doques fi la nature des Aftres eft fi bonne, qù el- 
le meritçeftrc appellee diuine, (corne en ce me fine lieu dit Platon ) & porte rat 
de bénéfices aux çprps infcrieuts,CQme peut il eftre que les Aftres portent infe- 
(ftion & côtagion en ce bas manoir terricn?come foiç qüc nulle caufe peut pro- 
duire effets côtraires parfoy^mcfmes. Si doc le bié des corps inferieurs procé- 
dé des corps celçftes:aflauoir la geheratio,produ<âion de fruits, maturatio d’i- 
ceux,& côferuation de là Vertu dVn chacun, corne en vérité il procédé, il ne fe- 
ra poflible que la corruption & extermination des corps procédé des Aftres.Et 
parce à bonne raifon difoit Arift’oté, ce monde inferieur eftre neceflairé eftre 
ioind contigu au fuperieur: à fin q toute fa vertu fuft conduite & gouuernee 
par iceluy. Si doc les Aftres par leur vertu conferuent les créatures dé l’vniuers, 
comme les pourront ils pafcclrruptiôn^enim , contagion difliper & corrèm -, 
pre? Ec le mefme autheur Platon, appelle tous lès Aftres & eftoifles feurs , pour 
leur accord à bien fairé , 8 1 dit eftre grande mefchanceté aux hommes , penfer 
que les aucuns des Aftres fpyénr mâuàais & malings , & les autres bons , veu 
qu’ils font tç>us bons. Car comme dit Chalcidius fouuerain Platonicien en fes 
commentaires fur le Timcé de Platon, Du Ciel rien de mal ne peut naiftte riy 
procéder icftànt en ce fainâ: lieu toutes chofes bonnes fcrefenrans la diurnité, 
ou rien dprpalice ne peut ponfifter,& ne peuuent(come il dit ) les Aftres çhan- 
:ger leur nature, d’autant qu’efle eft fimplc & pure , ôp ne peuucnt dégénérer de 
celle (implicite & purete^ laquelle par le pouuoit diuin leur a efte pd^royec. 
Ppurquoy donc leur at|r^buerons-no^ vertu malignc,peftilente,contagieufc, 

rauiflant 



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V ■ __ I 

rauiflânt les ( animaux par influence venimeufe & peftilçure ? Car /J qonta^io n 
cft Ja pirçj chpfe qui pùifiè eftre , ( comme en vérité elle eft ) la plus defordon- 
nce, la plus contre nature, & la pluftoft cliflipant la vie:de laquelle contagion 
la fourcé & origine n’eft que vice, infirmité, pourriture^ corruption en la ma 
çiere : cquçime voulons nous attribuer aux Aftres ôcau Ciel principe dç toute 
generatio n,tclenbrmé accidérieftans lés Aftres corps celeftés, bien ordonnez, 
trelpuiflfans , fans vice , fans corruption , & fans matière fubiede ou propice à 
Contagion. Et par ce difoittrefdigncment Auerrois (buuerain commentateur 
d’Ariftote,que Qui conques croit Mars ou autre Planettc difpofé en qüeî|ê fa- 
çon que ccfoit,nuire aux corps inferieurs, que tel croit en vérité chofcs çftran- 
ges de toute la Philofophie. Et iceluy méfme authèur fur le neufiefmc Hé fa&c 
tapbifique d’Ariftote,dit,les corps celeftes qui font principes de toutes chdfès, 
eftre eternels,5c en içeux n’y auoir aucun mal, ny erreur,ny corruption: car côr 
ruptioneftde l’ordre des chofcs mauüaifes.Et de la (dit- il) fc cognoit eftre 
impçftjble fçauoirce que les Aftronomes difent,y auoir quelques eftoiîje's/br 
tunees , les autres infortunées : ains ce tant feulement fe peut fçauoir ’JJés vhes 
eftre meilleures que les autres,eftans toutes bonnes. Voy la la belle ôc v'râÿe fen 
tenccde ce fouuerain Philofophe ce qu’auparauant, quand à la première par- 
tie de cefte fentcnce,auoit do&ement dit Ariftote au 9 . liure de fa Metâphyfi- 
que chap. 10 . Le fage Mercure Trifmegifte difoit en Ion Dialogue intitulé Af- 
elepius , que tout ce qui defeend du Ciel cft gcncratif. Si donc l’influcncié dd 
Ciel vers nous cft generatiue (comme en vérité clic eft, difant Ariftdtequc là 
Soleil 5c l’homme engendrent l’homme) il n’eft certes poflible quelle puifle 
corrompre &: meurtrir par contagion. Ce qu’auflî ProçJus, interprète de Pla- 
ton au liure de l’Ame & du Dæmon a confirmé. Les corps celeftes ( ditril jpar 
vne harmonie fouucraine contiennent en foy toutes chofcs , les rendent par- 
faites, 5 c les accommodent encre foy-mefmes 5c à l’vniucrs. Si donc il eftainfi 
que les corps celeftes rendent parfaites toutes chofcs, 5c les accommodent 5c 
confèrucnr (comme en vérité ils font ,5c ce tefmoigne ceft auteur ) comme 
bous pourront-ils engendrer contagion 5c infeftion , qui abolit noftrc perfe- 
ction 5 c intégrité , ôc nous endommage par rauifièment de la vie ? C’eft chofe 
impoftible à dire la veritc.Car cela répugné à la nature de la contagion,qu’dle 
defeende du Ciel: d’autant que contagion n’eft autre chofe que inre&ion pro- 
cedente d’vneàautre par communication de vapeur peftilentc 5c infe&e :5c 
par ainfi fi des Aftres proccdoit la pefte ôc contagion,il faudroit par la deffini- 
tion de contagion,que les Aftres fulTcnt premièrement infe&s , s’ils nous doi- 
ueht par leur influence enuoyer contagion pcrnicicufe. Ce qu’eftre ne peut en 
façon que ce fpir. b’autant que les Aftres pour eftre corps celeftes pur$,diuins, 

& efloignez de toute corruption,ne receuans aucune infe&ion en eux,n’eftans 
corps materiels, idoines à tranfmutationou changement , comme bien di^ 
ferft Ariftote 5c Auerrois es liuresdu Ciel 5c du mondedes Aftres en vérité ne- 
ftans capables d’infe&ion ou contagion, ne la pourront communique^ ça bas. 

Lai fions donc cefte vainc ôc foie opinion de croire la pefte venir du Ciel, afia- * 
uoir de l’in fluence des Aftres: comme en nos lieus commungs, chapitre fécond 
de l’appendice ,i’ay par longs difeours Ôc bonnes raifons proüue. Bien eft- il 

N vray 



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F R 

vray qu’ejle prouicnt par le fecrct iugement de Dieu, voulant punir par tel 
fléau nos fautes : comme au Leuitique & Deuteronome eft cfcrit.Et pour con- 
clufion dirons la çaufe de la pefte eftrc la maligne alteration & corruption de 
1 air infe&ant nos corps. 

FRANÇOIS V A T E P I N,dcTroyesarecueilly & mis en bon 
ôr^re par lieux communs 

Les fleurs , Phrafes , Sentences & maniérés de parler contenues es Epiftrès de 
Cicéron. [ impr. à Paris 1 6 .latin françois corrcfpondant l’vn à l’autrc,pax Clau- 
de Micard / jr 7. ' 

J fi A N COIS DE VERN ASS AL Qucrcinois atraduid 
d’Efpagnbl, 

Hiftoire de Primaleôn de Grcce, continuant celle de Palmerin d’Oliuc Empe- 
reur de Conftantinoplc. (C’cft vn Romant.) [ impr. à Paris f ' “.par Ican Lon- 
gis 1 r j o. 

FRANÇOIS VILLON de Paris a faid quelques rimes rcueucs 
& remiïès en leur entier par Clément Marot , lequel en vne Epiftre qu’il a mis 
au commencement des œuurcs d’iccluy Villon, le voulant exçufcr ictte les fau- 
tes fur l’imprimeur difant ainfi : Entre tous les bons liures imprimez de la lan- 
gue françoife , ne s’en yoid vn fi incorrect ne fi lourdement corrompa que cc^ 
luy de Villon:& m’efbahy ( yeu que ç’eft le meilleur Poète Parifien qui le treu- 
uc ) comment les imprimeurs de Paris , & les enfans de la ville n’en ont eu plus 
grand loin. Voila ce qu’en dit Marot, mais ie mcfmcrucillcçommeilaosc 
louër vn fi goffe ouuricr & ouurage,& faire cas de ce qui ne vaultrien : quand à 
moy ie n’y ay crouué chofc qui vaillc.Cc liurct a efte impr. à Paris 1 6°. par Ga- 
liotdu Pré 1533. 

FRANÇOIS XAVIER. 

Coppie de lettres miffiues enuoyees des îpdes par François X A V I ER de 
la focieté du nom de Iefus à fon preuoft Monfieur Egnace de la lola &àtous 
fes freresèftudians aux lettres à Rome, Pauie, Portugal, Valence , Coloigne & à 
Paris. Àuec deux autres Epiftrès dudit Xauier cnuoyces aux fufdits de la Ciré 
de Goo & Clautrç de T acuturin, traduites d’Italien en François. [ impr. à Paris 
8°.par Iean Çorbon 1545. 

FR E MIN CAPITIS Dodeur en Théologie de l’ordre de faind 
François a eferir, 

La Sauuegarde & protedion de la foy Catholique, contre les principaux héré- 
tiques de noftrc temps. [ impri. à Rhcims 8°.par Iean de Foigny 1 5 6 6 . 
Catechifmc & inftrudion des premiers fondemens de la religion Chrcftietl- 
ne,vtilc non feulement auxfimples gens pour bien façonner leurs meurs & 
drefler leur vie en bons Chreftiens,mais aufli aux curez & vicaires. Rédigé en 
cinquante trois Homilies accommodées à ce temps pour les Dimtnches de 
l’annee.tiré en partie du latin de M.Euefquç de Mclburg, & faidfraçùiS & en- 
richy par |edid Çapitis. [ impr. à Paris 8°. par Nicolas Chefneau 1575. 
Apologie diuifee en trois liures de S.Iean Damafcene dodeur Grec, contre 
Leon Ifaure Empereur de Conftantinople & fes complices aducrfàires des 
Images facrees de l’£glifc,iadis traduite de grec en latin,& de latin en françois 

par 



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42-3 



FR 

par Fremin Cap iris. [ impr, a Verdun 8°. 1/73. 

Expofitio in Exodum a principio ad primogenitoru Aegypti necem vjqué 
aliquot homilijs partitn ac conciombtu tempore aduemus faluatoru ac- 
commoda, Fratre Ftrmio Capitis autore.PariJqs $°-anno ij 7 yu 

F R I D E R I C premier du nom Empereur, eftoie do&e &c aimoitles 
poètes. Ayant mis le fiege deuanr la cité de Milan qui s’eftoit rcuolree,prinfe & 
mife icelle en fa fubic&ion,& pour la fécondé fois razé les murailles,enfemble 
de quelques autres villes de la Lombadie * eftantà Turin Rémond Bcrenguier 
di£ le Ieune Comte de Barcclonne & de Prouécc, fils de Berenguici Rcraond, 
filstroifiefmc de Doulce Comteffede Prouence accompagné d’vne grande 
trouppe d orateurs,& poètes Prouençaux & des gétilshommcs de fa cour, auec 
la princefle Rixende , ou Richildc fa femme, vint trouuer l’Empereur qui luy' 
feit vnc grand bien- venue, pour la bonne renommée de fesfai&s. Et en çonfï- 
deration de l'amitié que l’Empereur portoit à la princefle Rixende , ou Richil- 
dc fa niccc roync des Efpagncs, apres auoir faid hommage de la Comté de 
Prouence, & de Forcalquier fuiuanc l’infeodation à luy fai&c , ayant au préala- 
ble déclaré la donnation des marches de Prouence fai&e cy d eu an t pat Con- 
rad 3.du nom Empereur oncle dudid Fridcric à Hugues prince des Baulx nulle 
«Se inualablc à l’auantage dudid Rémond , le fupplia luy doner inoeftiture des 
terres d'Arles, çle Marfcillc , d|i Piedmot & d?s autres qu’il auoit acquifes à for- 
ce d’ajrmes.Çe qu’incontinent luy fut octroyé, & ce fut en l’an 11 6 t. Apres, le 
Comte Rémond Bercnguicr feit réciter plufieurs beau* cfignts en langue Pro- 
uéçalleà fcs poètes en la prefencc de l’Empereur, lequel du plaifir qu’il y print, 
citant efb 3 hy de leurs plaifantes inuentions & façon de rithtner leur reitdc 
beaux.prcfens,& feit vn Epjgramme en langue Prouençale a la louange de tou- 
tes les nations qu’il auoit fuiuies en fes victoires } auquel ppigramme il |püc la 
langue pjroupnçalle disant ainfi: 



P las my Cauaüier F rances» 
6 la donna Cataüana * 

E tonrardel Gynoés, 

E la Cour de KaïleÜana, 
Lou Kantar Prouençallés , 



E la Danfa Priuy&ana, 

E lou Corps aA ragonnés, 

E la Perla lulliana» 

Las satans, e Kara d Angles. 
E lou ‘Dorilelde Thujcana. 



F. B. de V E R V l L L E aeferir, 

Les Apprehenfions fpirituellcs,Poèmes & autres cpuurcs philofophiques, Aueq 
les Recerches de la pierre philofophalc. Plus les foufpirs amoureux. [ le tout 
impr. à Paris u°.par Timothee Iouan / 5 8 4. 

En tEptilre dedkatoire,pour t argument* de t çeuure. 



Dieu premier (ans commencement, créa tout de ricn,compofant puis apre- 
fon ceuure de ce qu’il l’aupit voulu cftre , & que nous ne cognoiflons que par 
les cffeéb, defquels il a çonftitué les principes, dont il elUa caufe, de forte qne 
rien n’y manque: Et afin que nous le cognoiflions par fon oeuurp il l’a fait en- 
tière par diuerfes vnitez alFemblecs en l'accord ou il les a contraintes félon fa 

N x parole. 



/ 



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4M ? îR J 

parole. Ces vnitez fe difent vnes,non popr foy, mais à caufe.de Içurfcpar ation, 
d’autant qiiçl’vn par qui elles four ^esypes > eft AA par lequel nous dénotons 
ce qui peuteftre mulciplie dç fai^qu dlqaaginàpon fans jrapieré : car l’vn de 
foy eft, ^jùi confiftant par foy-mefme,çft tellement tout ? qu’infini , il ne pâtit 
point multiplication, 'àpâteant ce’ qui fc dit vn, pacifiant multiplication , n’eft 
pointvrayement vh.-catfVnitén’eft point fimple, &vné fans infinité. Or ce 
grandvftdaifimuniqiiant vhe vnlt'é fécondé es chofes inferieures , les a faites 
côïififtèr de'peitainfes'ifiiièéi âflemblèes ? pour compofer tout en vn/ Ces vni- 
cfeJc f<^!& jtofeniiere màdéyjb ,'& lésèlemens en general , âuec ce qu ilsengen- 
drërit^dtfnt’ic difeours Ça & là: Pofarit comme tous (es meilleurs , l’humide, le 
fec, le ftofd;$c le chaud, matières & ihftrümés des fubfiances,qui tombent en. 
corps obfetuant tout dedans ce qUé lé ciel enuiroune^doftt l’air, la terrç & l’eau 
fdrrt homme mâtrices & lieu, ayant en foy le vray de ce qui fe dit tel , & qui en 
fa cô'rfipbfition eft tfehauffé par le Soleil, qui eh foy a le feu excitât la rarité de 
refprirèh’aiïd que Dieu alaifle aux fubftances. Ainfi i’eftime cet enclos du 
Ciel ; cbifime grand vaifleau plain en ce dedans des corps , ou s’il y a quelque 
cHofe qui fê puifle dire Ieger, il fc peut dire de l’air combien qu’on puifiè Je : 
trbtfrrér également pefarit à quelque corps que ce foit , quon puilfe manier, & 
pour èete occafion en fou lieu Comme tout corps, il fe dit léger; car en fa place 
nul corps rie peut eftrecftimé pcfahc,!’cftanc autre part, & léger quand il eft’ 
moins pèrfant-: fe périmant l’air en ccte qualité n’eftant ny fec ny humide , aihs 
fufeéptibie dé l’vn & dël’aUtréjloge en fôy le froid qui enuironne l’humide & 
le fée PcfqueM’humide éft, qui égal en toutes Tes parties , ne permet lamais 
qdé fepareesfans coagulation elles fe toucher fans nieller le tout du moins au 
toutdu [ilus, &le fecqüi le termine enfpn propre terme, comme toutes autres , 
chofes éft, dont les parties fepârces fe peuuent toucher. Or l’humide eft ce qui 
allie le fec, & le fec eft ce qui fépafeinumidefcalemenc, afin que l’vn en l au- 
tre ils foyent agitez pour vn tiers par le chaut , qui au moyen du froid les for- 
me félon le patron ordonné eç parure , le chaud eftanc cç qui efparc & excite 
les matieres,& le froid çe quiaftèmble Qc donne loy à la chaleur. Voila en fom 
melethemedemon œuiirp', dont ie dilate plufieurs axiomes iflus de ceux cy, 
vfant d’vn ftile que i’ay èfleii ppip: délester aiuerfifiant mes difeours , orçs çn 
profe, ores en vers, Ôcc. '' 

Le^Poème de î Ame commence ainfi. 



J 



; oApres aüàir tante' ta matière du mon dé > 

' 1 1 ! Son eflat etèrnel , fajorme fécondé 

oAjJemblé maints fuie fs en vn chaos dïuers , 

ED es couleurs dè Nature ayant veftu mes vers > 

Demeslant le plotton des formes que ïamafje> 

' Afin qu en fa beauté fa beauté n'e s esface: 

Mon difeours me contraint de prendre fepareZj . 

Les traiâs que f ay defa diuerfement tireZjy 
. , ’ ' ' Et 



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4 15 



FR 

€t choifijfant de tout la plus belle partie 
Chanter le doux effait qui nous donne la vie 

<*Au ‘Dialogue de la bonne grâce. 

Or il ne faut pas prendre nuëment ma definitiomcar en cefte lignification elle 
eft réciproque , pource que ce qui plaift a cefte force la en foy de fe faire efti- 
merplaifanr,& fautaufli neceffaircmcntque ce qui eft agréable, tombe au grc 
de ce qui l’aimera , de façon que la bonne grâce par foy- mefme fera aimee, 
d’autant que l’amour qui eft parfaite en fon eftat , a pour obict ce qui auftî eft 
parfait au fien,& différé de luy. Ainfi ce qui s'vnit en quelque proportion atti- 
rera à foy quelque autre qui en eft fufceptiblc intérieurement. Parquoy l’efprit 
quieftmeu par amour, pouuantrëceuoiren foy l’Idee de la conuenance ,con- 
ftituant la bonne grâce, il aimera cefte apparence extérieure , dont les accords 
auront fîmilitude de la belle forme de perfedion qu’il a en foy , qui fait que fe 
' méfiant mutuellement en fa puifTance & effed , la bonne grâce fera diuifee en 
patiente, & agiffante,& pour fa iufte couerfion,fes deux parties , qui font com- 
me la matière & la forme, auront mefme nom. D’autant que ce qui vient à gré 
plaift,à caufedela délégation, ou de l’affedion que on a au fuiet,on à caufe de 
tous deux,il faut prendre garde à l’vn ou l’autre.Car on aura beaucoup de con- 
tentement de voir vne perfonne à qui fera fort feant tout ce quelle fera, laquel- 
le on n’aimera pas pourtant , fioon entant qu’on luy voudra du bien , pour fa 
gentiilclfe. Ou bien on l’aimera pource que fes façons contraignent l’efprit à 
appeter d’auatage que pour elle : car auec ce bien là on fouhaitera en eftre par- 
ticipant, & par vne liailon particulière , ou s’arreftent les affedions , on fendra 
s’obliger à telle affedion , qui en fin fait naiftre l’amour , qui me fait délirant 
pour vous,defirer pour moy mefme vne commune commodité. LA D A- 
MOISELLE. Mais il me femble que la bonne grâce s’eftend plus gé- 
néralement , eftant comme vn cachet qui fe peut pofer fur beaucoup de diffe- 
rentes cires, &: y laifïer l’impreftion de fa figure, ou comme vne chandelle allu r 
mee,dont la lumière s’efténd par tout,laiflant égalé fouuenance de foy à chaf- 
$ oppoféjfuyuant la diftance ou force,ce que l’amour ne peutrqu’ainfi ne foit, 
pluueurs en mefme temps verront mefme perfonne, & toutesfois ils ne luy por 
terom pas femblable affedion. LE GENTILHOMME. Tou- 
te la difficulté de cecygiften diftindion. Car la bonne gracefera fur le fuiet 
oppofé comme levifage prefenté au miroir, qui eftant feparé, emporte aufîifa 
fîmilitude qu’il y laiffoit,le$ efprits font tout ainfi que ce verre, qui efteint d’vn 
cofté par l’exdndio du vif argent, qui feul a aufïi la faculté de reprefenrer plus 
fermement les patrons des chofes , tant qu’elles luy font oppofees , les laiflant 
efuanouir par leur abfencc , & la bonne grâce eft comme ce qui s’offre au mi- 
roir, laquelle durera , fi par vne fécondé force elle peut agir fur l’efprit, comme 
l’homme qui auec le plus dur de tous les verres naturels, grauera fa figure en la 
glace de forte que iimais clic ne s’en peut racler farts la totale ruine del’cftat, 
auquel pour lors eft le miroir , vray image des cœurs & efprits humains , qui 
gardent vne belle impreffion , iufques à tant qu’ils fe rompent & iamais n’en 

r N 3 repre 



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4i<? FR 

éprennent d’autre, fi d auanture quelque nouuelle puiflance ne les refond » & 
rend derechef capables à receuoir ainn qu'au parauant. Il faut auffi diftingucr 
en amour, affe&ion & amitié, d’autant que la grâce demeure comme la beau- 
té au;li. Mais l’amour eft quelquefois general, 8c queiquesfois particulier, & 
quelquefois l’vn & l’autre : general , quand il fc diilribue fur beaucoup , & eft 
proprement celle bonté naturelle de chacun enuers tous : particulier quand 
pour certain refpeéit on a defir du bien de quelque agcre,pour la part ou plaifir 
qu’on y penfe auoir: General & particulier , quand on aime toutes perfections 
en chacun,& en quelque certaine perfonne,tant à caufe d’elle, que de ce quila 
rend accomplie. Et félon celle derniere diftinÇtion eft entendue la bonne grâ- 
ce, qui eft la caufe de l’amitié & de l’amour , & les effets de l’vn & de l’autre. 
LA DAM. Qui précédé en la bonne grâce, l’amante ou l’aimce? L E 

GEN, Elles peuuent cftre dites félon leur nature coëffentielles,& de temps 
mefme, leur effeCt ellant vne imprelfion , qui fc fait de leur mutuelle rencon- 
tre es âmes bien nees par celles qui auront quelque part de la perfeétion ou el- 
les tendent , toutesfois il y a trois points à confiderer , à caufe des fens qui n ’a- 
prehendentpas les momens des aétions fpirituelles , & fur touten l’afFe&ion, 
qui ou précédera pour quelque occafîon,ou fuyura,par le moyen de la raifon, 
& queiquesfois par la force de ce qui s’imprime , ou fera naturellement pour 
paiftrc a l’inftant que luy apparoiftra le fuiet. & c. 



Ah Dialogue du bien de la Mort commune . 



On ne s’arrefteroit pas aux mortelles vanité? d’icy bas , auec tant de curiofi- 
te,qu’on fait:& fur tout fi on entendoit bien, que ç’eft que fans caufe on a ima 
giné comme Monftre efpouuantable, la mort vulgaire , qui n’eft pas ce qu’on 
penfe, d’autant que telle quelle foit , eft tant peu qu’elle n’a puiffancc fur tien. 
Car tandis que nous viuons elle ne peut forcer nos deftinecs , & quand nous 
fommes hors de cette vie elle ne peut plus rien efpcrcr de gain fut nous. Auffi fi 
fa force eft quelque chofe pour le plus, c eft pour vn inftant, qui n’eftant point 
partie du temps , mais le moins qu’inteileCtueilement on y peut remarquer, ce 
qui s ? y fera ne fera point partie 4e chofe aucune. Voila dôc biendequoy auoir 
fi grand peur , & dont on doiue tant craindre la venue , propice aux gens de 
bien. D’auantage fi ce que nous difons Mort commune , qui à vray dire , n’eft 
qu’vn deflogcment de lieu en autre, n eft quelque bien, au moins elle efface la 
rigueur des malheurs qui nous tallonnent importun emét & perfecutent, nous 
rendans poflible au moins tels que nous eftions auant que d’eftre yellus de ces 
miferables corps:que fi les payens & ceux qui ont obfcurci leur vie és tenebres 
d’impieté, ont cogneu quelque vray-femblance de cecy,nous qui refpirons cét 
air munis de meilleure efpcr?nce , & qui adorons la magefté d’vn vray Dieu, 
ferons nous fi ftupides que nous payons d’auantage d’entendement,pour fça- 
uoir mieux, & que mefme$ Dieu qui nous tient aufli chers que la prunelle de 
fon œil , ne nop$ enuoye ainfi que bqn pere qu’il èft, infinies ncccfliires aducr 
fitcz,afin que lcsgpuftans nous defdaignons ce monde,cftans cependant em- 
pefehez de trop nous affectionner à fi peu que cette petite apparence de vie. 
Ha que les faits de Dieu font admirables, que ay ât fait cette vie fi belle, agréa- 
ble, 



i 



« 



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r 417 

Ue,& attrayante fur tout, encores elle cft au pris de ce qu’il nous garde comme 
à fes mieux aimez obfcurité, peine & langueur. N’eft-cepas langueur que de 
fçauoir que ce qu’on polTcdc & qu’on veut garder prccieulement , tant pour le 
plaifit que pour la commodité , eft fuiet à eftrc perdu , fans plus iamais retour- 
ner en noftre puiflance par noftrc vertu? Et qui eft celuy qui pourroit auoir dé- 
légation aucune en ion bien. fi vne mordatc peur luy rongeoitinceflamment 
le cœur, le menaftant afleurcment de n’en deuoir auoir iouïffance certaine? &c. 



LIVRES UAFTEVRS JN CERTAIN S. 

La F A B L E du Fauxcuider, contenant l'hiftoire des Nymphes de Diane 
tranfmuees en feules, aueq autres comportions poétiques. Le tout fait par vne 
notable Dame de la court. [ impr. a Lyon 8°.parlean de Tournes 1547. 

Les F A 1 C T S de Iefus-Chrift & du Pape &c. fanfare. 
Confeiltrefvtilepourla F A M I N E & remedes d’icelle. Aueqvn régime 
de fanté pour les pauures , facile à tenir. [ impr. à Paris 16 0 . par laques Gazeau 
1/46. 

FARCES. 

On ne fçauroit dire les farces qui ont cfté compofces & imprimées, fi grand en 
cft le nombre : Car au pafsé chacun fe mefloic d’en faire.Etcncores les hiftrions 
di&s Enfans fans foucy en ibtient & recitét.Or n’eft la farce qu’vn A<fte de Co- 
xnedie , & la plus courte eft eftimec la meilleure , à fin d’euiter l’cnnuy qu’vnc 
prolixité & longueur apporterait aux fpe&ateurs. Car comme dit Gratian du 
Pont en fon art de Rhétorique, Qui voudra fçauoir le nombre des lignes qu’il 
faut en Monologues, DiaIogucs,Farces, Sotties, & Moralitez, foit aduerti que 
quand Monologue pafie deux cens vers, jc’eft trop,Far ces & Sottifes cinq cens, 
Moralitez , mille ou douze cens au plus. Aux Epithetes de la Porte ceux de la 
farce fonttels,Ioyeufe,hiftrionique,fabuIcüfc, enfarinée, morale, rccreatiue,fe- 
çecicufe, badine, françoife,nouuelle:ceux de la Comedie Plaifante, folaftre. 

LcFASCICVLE ou Fardelet hiftorial des temps translaté de latin 
enfrançois. [impr.àGeneuef°. 149/. 

Le Liure de la F E M M E forte 6 c vertueufe , déclaratif du Cantique de 
Salomon es Prouerbes au chapitre final qui fc commence ^Mulierer» fortemquis 
inueniettfaAt 6 c composé par vn religieux de l’ordre de Fonteuraud à la requefte 
de fa feur religieufe reformee dudit ordre. [ impr.à Paris 3 °. par Simon Voftre 
1/01. 

Les FICTIONS Poétiques, par l’Innocent clgaré. [ impr.à Lyon 16 0 . 
par Iean Saugrain 1577. 

Le Romantde FIERABRAS, 

Les F I G V R E S du viel & nouucau teftament expofeees en profefran- 
çoife. [ impr. à Paris f°.par Antoine Vcrard aueq les argumens en rime. 

La Déplorable fin de F L A M M E T E, élégante inuention de Iean de 
Flores Efpagnol , traduite en langue françoife. [ imp.à Lyon 8 .par Fran çois 
Iufte 1/35. 

N 4 FLAM 



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FLAMMETE. Complainte des triftes amours de Flammcte a fon 
amy Pamphile, tranflatee de latin en vulgaire françois. [impr. à Lyon 8°. par 
' Claude Nourry 1531. 

Hiftoire de la Guerre ciuile du pais de FLANDRE S, contenant 1 ori- 
gine & progrès dicelledes Stratagèmes des guerres : Afliegemens & expugna- 
tions des villes, &fortereffes:l’Eftat de la Religion, depuis l’an 1 // p.iufquesà 
la fin de l’an 158t. Diuisé en cinq liures. Aucc les Sommaires fur chacun dï- 
ceùx. [ Impr. à Lyon 8°. par Iean Stratius 1/83. 

La F L E V R des Çoinmandemens de Dieu, aueeplufieurs exemples & 
authoritez extraites tant des fain&es efcriturcs que des douleurs & bons an- 
ciens peres. [ impr. à Paris f°.par Nicolas Courteau 1539. 

F L O R E T en français, [ Impr. à Paris par Guichard Soquand 1518. 

FLORIAN & la belle Elinde Romant. 

Hiftoire du dernier voyage aux Indes lieu appelle la FLORIDE faiék 
par le capitaine Iean Ribaut,& entrepris par le commandement du Roy. 
[impr.àLyon 15$ 6 . 

Le Romant de FLORIMOND en rime cfcriç en main en la Biblio- 
thèque du Capitaine Sala à Lyon. 

Chronique du Roy F L O R I M O N D fils de noble & vaillant Mata- 
quas Duc d’Albanie, [ impr, à Paris. . 

FEORIMONT&: Pafle-Rozc Romant traduit d’Efpagnol en profe 
Françoife.[ impr.à Lyon 8°. par Iean de Tournes. 

La FONTAINE deloyeufeté. Rime. [impr. à Paris i< 5 °. 

La FONT AINE de Vie & de vertu exùai&e de toute la fam&ecftri- 
lture,dc laquelle diftillent trefdouces confondons , fingulierement neccflàires 
gu? cœurs affligez. [ impr.à Lyon n>°.par Iacques Bpribn 7549. 

La F ORTERES SE de la foy contenant cinq liürcs par chapitres, 
tranffate? de latin en françois.Le premier trai&e De la vraye armeure des che- 
ualiers de Dieu,& de l’excellence de fa fainâe foy catholique. Le fécond , de la 
bataille des faux Chreftiens & heretiques contre icelle forterefle de la foy, & 
(de leurfubtile decepdon. Le Tiers de la bataille des Iuifs contre icelle , & de 
, leurs énormes crudelitez & obftinces malices.Le quart de la bataille des Sarra- 
zins contre icçlle,& de 1 abomination & ordure de leur loy . Le quint de la ba- 
taille des Diables contre icelle , & de la perdition de leur (èigneurie & de leur 
grand mifere, Quandau premier liure il a trois principales confiderations, la 
première femble de l’armeure de rous les loyaux Chreftiens en general. La fé- 
condé de l’armeure des vrais prefeheurs en fpecial. La tierce de la nobleffe 5 c 
excellence de la fain&e foy Catholique en particulier. Efcrite en main fur par- 
chemin en vn fort gros volume qui eft en.la Bibliothèque de Monfieur le 
Comte d'Vrfé. 

La F O R T V N R d’ Amours, Sermon ioy eux. en rime. [impr.àLyon 
par lames Meufhier. 

Briefue & claire expofition fur la F O Y Chrertienne. Cenfiré. 

La Vie deSainft F RANCOjS Q E PAVLE. [impr.àParis 
par Poncet le Preux. 

. . G A B R 



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GA 



4*9 




A B R I E L B O V JsT ï N premièrement Aduocat au 
Parlement de Paris , püi& Lieutenant de Chafteau-Roux en 
Berry , 8 c apres Coftfeilfët dii Roy 8 c maiftre des requeftes or- 
dinaire deion hoftel aeifcrit, 

La Soltane,Tragedie,dphtle$ Pcrfonnâgès,font , Rofe,Sirene, 
Ruftan,Le Chœur ,Solqi n , Muftapha , Le Hfraud, Le Sophe, 
•Les Eunuches.Plus vne Paftorale,ou font entreparleurs Fracillon,Clorin, Fran- 
cine, Ianette. [ impr.à Paris 4°.par Guillaume Morel i 5 6ï - 
Harengue au roy Charles 9. à la Royne 8 c aux hommes françois , fur l’cntrcte- 
nement & réconciliation de la paix 8 c enttee dudit ficur en Tes villes. [ Impr. à 
Paris 8°.par Robert Eftieppeij^ 5. 

Ode fur la Mcdeede.Ieaii de ia Perufe, impr. parihy les œiiiares dudit delà 
Perufe. ' 

Lesloyes & AllegrefTes pour Jebien-yeignement & entrée du Tref-illuftrc 
Prince François fils de France , & frere vnique du Roy en fa ville de Bourges. 
[ impr.à Bourges 4°.par Pierre Bouchier 1576. 

Tragediefur la deffaite de la piaffe & la piçquoree,& banniflèment de Mars, à 
Pimrodu&ion de paix 8 c fain&e Iufticç, [ impr.à Paris 4 0 . par Ican Mellaycr 

1/79. ' 

GABRIEL L E B R E' T O M Niuçmois Seigneur de laFon. a 
eferit, v. i ,, ■ ’• ' _ '• 

A donis, tragédie rrançoife. [ imp.à Parisii 0 .pa£ Abfcll’Àngelicr ï / 7 9. 

Il a eferit au® PÇpplcmc autrement 1 ? Charité ( dcint l’Argument èft tiré d’A- 
pulee en l’Afnc doré.) La Didon & la Dorothée Tragédies, non imprimées. 

Le Ramonneur Comedie. non impr. , , 

Paradoxe Que les Damés doiuent marcher lè fein defcouuert. L’Amour mer- 
cenaire. [ impr. au bout de la Tragédie d’ Adonis. 

Aü jjA&e de la Tragédie Adonis: 

Comme fouuentesfois vn nauire eRranger 
Sur les flots Adrians vole prompt tflegèr, 

L e ciel mefme fe rit > la mer eft toute çalme, 
c DefestrauauxpaJJez 3 il emporte la palme» 

Eole ne fe monïlre à fès vœus difiordant, 

* Les Tritons font pour luy Neptune tffon trident. 

Et tous a fl res bénins luy [emblent faire efeorte: 

Tandis en vn clam d œil vientla tempe fie forte 
Meflee de frima* jde feux déglaçons» 

Qui pert le marinier en dmerfes façons: 

6 lie rauit aux yeux le iour tf les eftoiles > 

Elle caffe la hune, elle brife les voiles, 

/ Le 



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Le nauire en morfeaux vogue de toutes pars» 

^Adonques les rochers hideufement efpars 
Ou mors ou demy mors blanchiflent fur l'arenef 
Tel eftfettat douteux de cete vie humaine 
Qui vient (fl s ' en reua comme vn flot agité. 

Nul ne fe doit fier à la félicité. 

S'il voit qu'à bonne fin fis affaire procèdent: 

Carmifire (fl plaifir tvn à t autre fuccedent. 

. Le mal eft plus certain, (fl ne faut atévn moments 
Tour changer nosplaifirs éfî penibfe tourments. 

Ores que tous les dieux fi facent rçcognoiiïre 
TropicesenuennoHS,qms qfiroit promettre 
Vn demain ajfeure?mefme fouuent la nuitt 
Apres le iour heureux dommageable nous Juif. 

Au 5. A&e de la mcfmp tragédie: 

•V, » 

J E Br ange (fl dure loy que les hommes defiendenf 

Si tojl dans le fipulchre, (fl leur a âge dépendent : 

Sans eïpoir de retour. 6 funèbre deftin! 

On couppe tous les ans,lesmauues (fl le thin: 

Les marnes (fl le thin leur verdure reprennent : t r 

Mais les hommes s en vont (fl iamais ne retiennent. 

GABRIEL CH AP VIS natif de Tours a efté mis aux eftudes 
par claude Chapuis fon oncle valet de Chambre du Roy François r. & garde 
de la Bibliothèque royale, où il a pris fi grand gouft aux bonnes lettres, que 
deuenu le plus ftudietix, & laborieux de tous les homes il a défia eferit cni’aa- 
ge de 38. ans yn grand npmbrede volumes, en quoy il fujpa fiera tous ceux qui 
pnt elle deuant luy,fi Dieu luy prefte vie longue:car il ne ceflfc de continuer eu 
ce louablp exercice & trauatl d’cfprit , dont la France luy demeurera à iaepais 
obligée, d’autant qu’il L’illuftre torts les iours parla tradu&ion qu'il fait en fa 
langue de liures & auteurs eftrangers.Il florit maintenue à Paris , tenat la place 
du defund Bellc-foreft, qui de fcs’do&es labeurs a eu bien peu ou ricmauffi pç 
fuyuoit-il point importunémêt lps talons des grâd$ fcjgneurs, demeurant fans 
inrermifiion occupe à l’efcriture , comme fait Chapuis qui n’en bouge:duquel 
les œuures & traduirions par luy mifes hprs iufques à huy font, 

Heureux Prefage fur la bien venue du Trefchreftien Roy de France & de Po- 
loignc, Henry 3. en fa frefanriqùc & famieufè ville de Lyon. [ irppr. a Lyon par 
B.Rigaud 7/74. 

Stances françoifes pour la- déclaration des figures du vieil & nouueauTefta- 
ment. [ impr. à Lyon 8°. par Barthelerqy Honnorat / r 8 1. 

Les Commentaires Hiéroglyphiques où images des cfiofes de Iean Pierius Va 
lerian,efquels comme en vn vif tableau eft ingpnieufement dépeint 6c rcprc- 

fcnié 



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/ • ✓ 

fente l’eftat de plufiem? chofeî antjques,commc de monnoyes, médaillés, ar- ' 
meSjinfcripcions & deui(cs,obelifques,pyramidçs & autres monumçns : outre 
vne infinité de diuérfes & profitables h/ftoircs , pjouerbes & lieux çoipmuns, 
aucc la parfaite interprétation des myfteres d’Egy Ptc ; , &c,dc plufieurs pafïaiges 
- de l’efcricurc fai n te conformes à iccux-Plus deux liures,dc Çœ|jus Çurio tou- 
chant ce qui cil fignifié par les diucrüçs images Scpoujçf raids des, dieux & des 
hommes. ( impr. à Lyon f a , par Barthélémy Honorati r *Î 7 < ... 

Cinq chants nouueauxde Loys Arioftc ÿfuyoans la matière du furieux*, aueq 
quelques nouuélles Stances du mefme auteur» Iç tout rraduid en profe fran- 
çoife & impri. aucc lc Roland FUcicuxà Lyon 8 par , Barthélémy ; fîpnojati 

-Harengue fur la mort de trcfilluftrc & yertueufe pripcefle Matgucrijrejdc Ya- 
Jois cfpoufe. de Trefilluftre Prince Emariuel Philibert Duc de Sauo.ye , Prince 
de Piémont, traduite du latin de Charles Pafchal. [impr. à Lyon i pjpJEf.Rigaud 
.f/y 4. & à Paris par Ieanpoupy audit afi.j j , ; -, 

Les Colloques de Mathujrin Cordier ppqt le profit & avancement ..dç. la ieu- 
neffe traduids en françois,& impr. à Lyon latin- françois correfpondant fvn à 
i a utre verfetpar verfet 8% par Loy^ Cloqucmin ez années 7576. 75. 

L es quinze, leixe, dixfcpt, dixhuid ,dixœuf, vingt, vingtvn & dernier liures 
d’Amadisde Gaule^our jç plaifir & récréation de la Noplefle tradu^.d’L*- 
lien. [ impr. à Lyon Adauoir lesuXv.&xvt. par Benoift Rigaud 157^ Lexvii.par 
Français Didier 7/78. .Les xviii. xix. &.xx.par, Loys Cloquemin , . . 1 s,y, le 

xxl par Antoine Tardif ;z$8.f. i :v . , ; î , 

Le Troifiefme liure de Primaleon de G neçe traduit d’Efpâignol. [ impr; à Lyo 
8°. par Ipan Bcraud 1 5 7 9.François de Vçrnafïàl aaoit traduit le premier liure, 

& Guillaume l’André le fécond. ; i ; 

Hiftoirc de Luzman & Arholca tradujde. d’Efpaignol. [ impri. à Lyon i 6 \ par 
Benoift Rigaud 1580. . 1 • ; 

La Seconde partie de la Diane de George de Montemay or contenant ym. li- 
ures aufquels par plufieurs plaifantes hiftpires dcfguifces foubs nom & ftil.de 
Bergers & bergeres fopt d c fer i tes les varîablcs& eftranges effed^ de l’honne- 
ftc Amour. Traduite d’Efpaignol. [ impri. à Lyon «,% par Loys Cloqüemin 
1581... 

La troifiefme partie de la Diane de George de Montcmayor &c., traduite & 
imprimée de mefmcs. 

Les Mondes Celeftes,Terrcftres & Infernaux. Le Monde petit. Grand, Imagi- 
né, Méfié, Rifible,des fàiges & fols,& le Trcfgrand , L’enrcr des Efcelicrs , des 
mal mariez,des Putains & Ruffians, des Soldats & Capitaines poltrons, des pie 
très Dodeurs,des vfuriers,des Poètes & compofitcurs ignorans : Tirez des oeu- 
ures d’Antoine François Doni Florentin , & faids françois par Gabriel Cha- 
puis Tourangeau. [ impr. à Lyon par trois éditions 8°. chez Barthélémy Hon- 
norat. 

Lé Monde des Cornus adioufto aux Mondes de Doni en la fécondé édition 
qui en a efté faite 8°. à Lyon chez Barthélemy Honnorat / j 8 o. 

L’Enfer des Ingrats adioufté aux Enfers de Doni en la troifiefme impreffion 
1 de fes 



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43** r ‘ ^ A 

de fcs mondés & enfers, par B arthcîcmÿ HoHnorat 1583. ' ' ' 

Anacrifc,ou pairfaic iugcmét & examen dés cfprits propres 8c naiz aux fciéces, 
Où par mcrucilleux & vtiles fccrets , tirczéat de la vraye Philofophie nata rel- 
ie que diuine, eft dernonftree ladiffeferice des grâces 8c habilitez qui fc trou- 
uent aux hommes^ & à quel genre delectres eft conuénablc l’cfprit de chacun: 
de rhaniere que quiconqiie lira icy attentiuemcnc, defcoüürira la propriété de 
fon efprit, 8c fçautecflire la fcicnceèri laquelle il doit profiter le plus. Compo- 
fé èn Efpaignol par IcanHuart Do&cor , natif de S.Jcan du pied du port,& 
mis eh François par ledi& Chapuis. [knpr; à Lyon 8*. 1580. - 
'Hexatrterôn ou fix iournees , conténans plufieurs do&es difeours par Dialo- 
gues fur aucuns points difficiles en diuerfes fcienccs , auec maintes hiftoircs 
notables & non encores ôûÿèsfâi& êrt Efpaignol par Antoine de Torquenaa- 
de, 8c mis en François par GabrielChapuis. [ impr. à Lyon 8 . par Antoine de 
Hkrfy i / 81. 

Le parfait Cou rtifan du Comte BaltafàrCafftillonois es deux langues Italienne 
& Françoifé, refpondâns par deux coiôinnes , Ivne à l’atitrc. De la tradu&ioh 
dé Gabriel Chapuis 15 8 o. 

LaÇiuile Conuerfationdiuifeecn quatre libres. Au prémicr , eft traidé enger 
neral, desfruidis qui fe reçut illentcféîa Conuerfàtibn ,8c donne à coguoifke 
les bonnes compagnies, des maüuàifts. Au fécond, des manières conuenablcs 
à outes perfonnes,pour hanter copaignichors la mai fon; & puisdes propos q 
doiuerittfenir en côpaignie,lcs icunés 8c les vicux;Les Gentilshôméi ficles Ro- 
turiers: les Princes & hommes priuez: les fçauans & les ignotansdëS citoyens & 
les Eftrangers:Jës religieux 8c lés fccüliers : les hommes 8c les femmes, Autroi- 
fièfme,des rboyens-que Ion doit tenir en la conuerfation domeftfque, entre le 
mary & la femme : le pçrc & le fils: le frere 8c le frere t le maiftre ôe le feruitcur. 
Au Quatriefme eft reprcfehtcç la forme de la Ciuile Couerfation, par l’exéplc 
d vnfeftin fait a Cafal, auquel fc trouuent 8c furuiennent dix perfonhes. Tra- 
duite,' de 1 Italien. du S. Eftiennt Guàzzo Gentilhomme de Cafâi par Gabriel 
Chapùis. [ hnpri. a Lyon 8 . par Ican Béraud / 5 7 9. Il y en a vue autre tradu- 
âfion faiéie parBelle- fbrcft, 8c impr. à Paris en vn mefme temps. ! - • 

•Dix plaifans Dialogues du Seignéiiç Nicolo Franco. Affiiuoir Le débat de 
Sannio & des dieux.i.La haregue dVn Pédant en enfer. 3. Les Alchimics 6c Chi 
merés pour acquérir renom. V-L’cxamen d’aucunes âmes par Charon.j.L’Oç- 
conomied vn leruiteur qui reprend fon maiftre, 8c enfeigne la maniéré de fai- 
re argent. ( 5 . Lé récit d aucunes reqaèftes enuoyées au ciel. 7. La Condamna- 
tion des âmes des Poètes, en enfer. 8/ La fontaine Caballine enfeignanc toutes 
fciences. 9. Le débat du Philofophe & du Poëce. 10. Le Poëte qui fc préféré au 
Prince. Tradui&s d’Italien. [ Impr. à Lyon \ 6 °. par Ican Béraud / 5-7 9. 

Briefue hiftoirc des guerres ciuiles aduenues en Flandres, 8c descaufeé d’iceüc. 
Contenant tout ce qui s y eft fait durant le gouuornqnenc de la DuchVfTe de 
Parme, le Duc d I Albe, don Loys de Requefènes, du Comte dcMemsfeld, 
8c dé Don Iea AuftriCjiufques'àpéefedn Aue c le pobrtraid de la ftatue du Car- 
dia Duc d’ A Ibe. Traduit de l’Elpaignol de M.PedroCo rncio 8c impr. à Lyon 
8°.parIcanBcraud 1579. ■- •■-’• ’•> 1 , ' 

Manuel 



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GA 433 

Manuel duCacechifme catholiquc.exrraid & abrégé par George Edere Con 
leiller de l’Empereur, fans diminuer ny augmenter du Catechifme general mis 
cy deuanc en lumière, par le commandement de feu N. S. P. le Pape Pic /.Tra- 
duit de latin en François tant pour feruir de formulaire aux Curez voulans ca- 
techifer la ieuoefie:que pour le profit de tous ceux qui font ignorans des prin- 
cipaux points de la Foy Chreftienne & Catholique. [ imp.à Lyon 8°.par Iean 
- Pacraffon i / 8 o. 

Leçons Catholiques de Panigarole ôcc.traduites d’Italien.[ impr.à Lyon 8 °.par 
Iean Stratius 1/83. 

Sermons de l’Euefque de Bitonto traduits auffi d’Italien. [ impr.à Paris 8 # .par' 
Guillaume Chaudière 158 4. 

Les Cent excellétesNouuelles de M.Ican Bapt. Gyraldi Cynthien Gentilhom- 
me Ferrarois , conrenans plufieurs beaux exemples & notables hiftoires partie 
tragiques, partie plaifantçs & agréables , qui tendent à blafmer les vices & for- 
mer les meurs d’vn chacun. Volume premier mis d’Italien en François par le- 
dit Gabriel Chapuis. [impr.à Paris 8\par Abell’Angclier is 8 4. 

Second volume des cent excellentes nouuelles de M.Iean Baptitte Gyraldi &c. 
traduites, & imprimées de mefincs. 

Les Facetieufés Iournees côtenans cent certaines, & agréables nouuelles la plus 
part aducnuçs de noftre temps, les autres recueillies & choifies de tous les plus 
cxccllens autheurs eftrangers qui en ont eferir. [ impr.à Paris 8°, par Iean Hou- 
zé 1/8 4. 

Miroir Vniuerfel des fcicnces &c. traduit de l’Italien de Leonard Fiorauanli. 

[ impr.à Paris 8°.par Pierre Cauellat 1 5 8 4, 

Les Six doftes liures de Marius Equicola traiâans de la nature d’Amour. 
[impr.à Paris. 

Lettres Facetieufes & fubtilesdc CefarRao d’Alexan ville du pais d’Otrante. 
Non moins plaifantes & recreatiues que morales. Traduites en François par le- 
dit Chapuis. [ impr.à Lyon i6°.par Antoine Tardif / 5 8 4. 

Le Sommaire de toutes les Sciences &c. Autheur Dominique Daulphin Gen- 
tilhomme Icalien.Mis d’Italien en François. [ impr. à Lyon par Antoine Tar- 
dif 1584. 

Il a en main plufieurs traductions tarttoft preftes à mettre fur la prefle. Et s’eft fi 
bien atttaché à Peftude que continuant comme il faid, la pofterité aurade- 
quoy luy donner louange percnnelle. 

GABRIEL DE COLLANG E natif de Tours en Auuer- 
gne a Traduit de latin: 

LaPolygraphic&vniucrfellecicriture Cabaliftique de Iean Tritheme Abbé 
deSpanheim au diocefe de Mayence, diuifeeen cinqliures.AuecleClauicule 
& interprétation furie contenu en iccux , efquels foubs diuerfité défigures, 
EnigmeSjEmblemes , mots Mythologiques , & hors d’vfage , Alphabets &ca- 
raderes fouuentreiterez&repetez,git la totale intelligence, non feulement de 
cefte Cabale & fciencc d’occulte efcripturc, mais aufii l’intelligence & vni- 
ucrfelle cognoifiance de maintes autres fcicnces , tant connues que occultes. 
Tous lefquels fecrets&mifteres fe peuucnt adapter àtoute langue: & par iceux 

O on 



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434 A ! 

on pourra cacher & çouurir tous fecrets qu’on youdra eferire , en toutes natiôs | 
en toutes langues, de maniéré que par imitation & fimilitude on communi- 
quera à tout homme entendant l’muention de ceft art , toutes les conceptions 
de la penfee tant amplement qu’on voudra, par diuers moyens , tant hautaines 
& ardues foyent elles, toute fufpicion oftee & fans qu’elles puifTent eftrc enten- 
dues de nul autre fors de celuy qui aura l’intelligence de çefte Cabale & feien • 
ce. [ imp.à Paris 4 .parlacquesKeruer. 

GABRIEL GIR AVDET marchant du Puy en Vellay a 
eferit, 

Difcours de fon voyage d’outre mer au faind Sépulcre de Ierufalem,& autres 
lieux de la terre Sainte, Et du mont de Sinay qui cft es defers d’Arabie. [ imp. 
à Lyon 8°. par Michel loue 1 57 y. 

GABRIEL DE LALBIE P. & bachelier en théologie en 
l’vniuerfité de Tolofc a recueilli & traduit en François, 

T raide des merueilles & excellences du vénérable ligne de la croix. [ impri. à 
Tolofe 8°. par Arnaud Colomies 1 57 6 . 

GABRIEL MEVRIERa eferit, 

Formulaire de lettres morales fort propres pour l’vfage des icuncs filles es ef- 
colles. [ impr, en Anuers 8°. par Iean Vvaefberghc 1/73. 

Traitté pour apprendre à parler François & Anglois , enfemblc de faire mifi- 
ues, obligations, quidances, lettres de change: neceflàire à tous marchans 
qui veulent trafiquer. [ impr. à Roen 1 6°. par Bonaupnture Belis 1 / 6 3. 

Trefor de fentences dorees , prouerbes & didons communs réduits félon l’or- 
dre alphabetiq. Auec le bouquet de philofophic morale réduit par demandes 
& refponfes. [ Impr. à Paris, & depuis à Lyon par Iean d’Ogerolfcs / y 7 7. 
Didionnaire Flamen-François. [ Impr. en Anuers 8°. par Iean Vvaefbcrghe 
j f 6t. 

GABRIEL POT Parificn a traduit en quatrains: 

Deux liures des Apopbthegmes d’Erafme.[impr.à Lyon 8°.par Benoift Rigaud 
l/ 74 * 

GABRIEL D V P RE AV natif de Marcoufis près Montlc- 
hery a eferit, 

Traide des faux prophètes, fedudeurs & hipocrites qui viennent à nous en ha- 
bit de brebis:mais au dedans font loups rauifims.Et comme il les fàult cognoi- 
ftre , & s’il eft licite de communiquer aucq eux, fans offençer Dieu. [ Impr. à 
Paris 8 .parlacques Macé is 6 $. 

Du deuoir d vn Capitaine & chef de guerre , auffi du combat en camp clos ou 
Duel, traduit du latin de Claude Coterçau. [ impr.à Poidiers 4°.par Enguiibert 
de Marnef 1549. 

Deux liures de Mercure Trifmegifte Hérmes, trefancien Théologien & excel- 
lent Philofophe.L’vn de la puiflkncc & fapience de Dieu. L’autre de la volonté 
de Dieu. Auec vnDia'logue de Loys Lazare! , poëre Chrefticn, intitulé le Baffin 
A Hermes. Le tout traduid de grec en françois par Gabriel du Pi eau. [ impri 
Paris 8 . par Eftienne Groulleau 1557. 4 

Les Epiftres S.Paul & les Canoniques réduites par ledit du Preau en quatre li- 
ures 



l 

1 



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G A 



435 



urcs par lieux commun? ou tiltres de certaines matières , non fans grand iuge- 
ment & diligence, [ impr,à Paris par Oudin Petit i / 57. 

Refponce aux articles que Martin Luther vouloir eftrc propofez par ceux de 
la fe&c au concile general, tradui&e du latin de Iean Cochles. [ impr.à Paris 8*. 
par Eftienne Petit & Michel Iulien isG 3. v 

Les Decrets & canons touchant le mariage publiez en la hui&iefme SelTion du 
concile de Trente 1563. traduites de latin. [ impr. à Paris 8°.par laques Macé 
lf 64. 

La CognoilTance de foy- mefme pour paruenir à celle de Dieu. Diuifee en trois 
liures, efquels font trai&cz plufieurs points difficiles de Théologie , Philofo- 
phie & Medicine. f impr.à Paris 8°.par Eftienne' Groulleau 1559. 

De l’Authorité du Cocile , auec les lignes pour fçauoir difeerner l’Eglife de le- 
fus-Chrift d’aueq la Synagogue de l’Antcchrift. Item qui font ceux qui de 
droit diuin doiuenten iceluy concile aflifter, auoir voix deliberatiue & prefi- 
der.Oeuurc diuife en deux liures, contenans non feulement lappuy & fonde- 
ment de la foy, mais auffi l’arreft diffinitifdes contrôucrfes qui font entre les 
hérétiques & les catholiques. [Impr.à Paris 8°. par Robert le Maignierq^. 
Harengue fur les caufes de la guerre entreprife contre les rebelles & feditieux 
qui en forme d’hoftilitc ont pris les armes contre le Roy en fon royaume. Et 
mefmes des caufes d ou prouiennent toutes autres calamitez & miferes qui 
iournellcment nous furuiennent. [ Impr. à Paris 8°. par Nicolas Chefneau. 
L’Enchiridion ou Abrégé & fommaire de l’inftru&ion en la fciencc de Dieu 
dufidcleChreftien, qui cft vne familiaire expolîtion des principaux points & 
articles de toute noftre foy & religion chreftienne , en forme de Dialogue , & 
diuifé en 8. liures. [impr. à Paris 8°. par Guillaume Guillard, Thomas Belot & 
Michel de Rongny 1567. 

Arrcft & condemnation donnée au profit des catholiques parles propres tef- 
moignages , confrontations & fcntence de vingtquatrc des principaux mini- 
ftrçs & predicans delà nouuelle opinion en la religion fur le different de tren- 
tedeux articles de la foy meu & agité entre eux & lefdi&s catholiques defptiis 
50. ans en çà. Le tout extrait à l’originaldc leurs liures & traduit de latinen 
François. [ impr.à Paris 8°. en deux colonnes en l’vne defquelles eflr le latin & 
en l’autre lefrançois, par Thomas B rumen 1/6 7. • 

Cinq liures du fouucrain & vnique remede de l’Eglifè catholique & Apoftoli- 
que qui eft la reale,fubftantielle & corporelle prefence de l’humanité de Icfuf- 
Chrift en la Meffe fous les efpeces du pain & .du vin. Auec la confutation des 
principales obit&ions que les ennemis de l’Eglife de Dieu ont peu forger pour 
hmpugner. [impr. à Paris 8 °. par Michel Sonnius 1*74. 

Remonftrance & exhortation non moins doéteque falutaireà ceux qui font 
tombez, c’eft à dire ceux qui ou par les déceptions, ou par les perfecutions des 
herctiquesfe font en ces derniers temps fouruoyez du droit chemin de vérité 
pour adheter à leurs menfonges & faufTetez. Auec la confutation de cinquan- 
te des plus notoires erreurs de Luther. Irem la defeription des diuerfes fc&cs 
qui delàfontyffiies& les contrarierez & répugnances qu’elles ont toutes cn- 
fcmble. [ impr. à Paris 8 \ par Jean Ruelle 1/74* 

O \ L’hiftoirc 



v 



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43 6 GA 

L'hiftoirc de la guerre fain&e di&e proprement la Franciade Orientale , con- 
tenant ce que les François & autres Princes Occidentaux ont heorefementexe 
çuté cotre les Turqs,Sarraiîns & infidelles,tat pour le recouurcmét & conque- 
fte de la fain&ccité &c royaume de Ierufalem, que de îa terre de promiffiorr & 
de toijte la Syrie , par l’efpacc de quatre vingts quatre ans, que les Chrcfticns 
pnt tenu le pais d’Orienr, iufques au règne dp Baudouin quatriefme du nom, 
& iixiefme Roy de Ierufalem du nombre des latins, apres l’illuftre & magnifi- 
que prince Godefroy, Duc de Buillon & dp Lorraine. Faite latine par Guillau- 
me Archeuefque de Tyr, Chancelier du royaume de Ierufalem: & traduite en 
François par Gabriel du Preau. [ impri.à Paris f®. par Robert le Maignicr. 

1 57 4- 

Hilioirc de l’Eftat & fucces de l’Egliic dreflec en forme de Chronique genera- 
le & vniuerfdle, ou fontcôtenucs les ebofes plus mémorables aduenucs chacu 
an par toutes lc$ parties du monde , tant au fai& Ecclefiaftic que ciuil & fccu- 
lier: defpuis la Natiuitp de Iefus-Chrift, iufques à l’an / 5 8 q.auec ample deferi- 
ption des troubles,herefies,fchifmcs,& diuifions-furucnues par toute la Chre- 
llienté,ou font remarquez tous les Conciles, y cclcbrez tant pour l’extirpation 
des herefies, que pour la corre&ion des mcpurs Ecclefiaftiques. Le tout extrait 
«des plus approuuez hiftoriés, chroniqueurs & annaliftçs qui en ont efctic, felo 
le vray ordre & fupputation des temps par G. du Preau. [impri.à Paris f\ en 
deuxTomes par Guill. Chaudière 7/83, 

Devitis, fetfu» dognatibue omnium hareticorum qui abolie condfto 

ad noftra vfque tempora > veterum recent ittm authorum monimrn - 

tis proditijunt Elenchm alphabe tient. cwn eorundem hareticorum origi- 
ne y inïiitutu tentporibw y per Gabrielcm Pratcolum Marcopwn. [Co 
loni&f 0 . apud Geruinum Calenhtm rjâf. 

Comœdia Acolafti titulo inferipta de filio prodiro.çAuthore GulieL Gna- 
feoy atque Gabrielis Prateoli commentarijs iUuftratn . A Tariftjf apud 
viduam Mauritij à Porta ijj 

Commentanj expr&ïlantifimû grammaticit dejumpti maiorique ex par- 
te in gaüicumjemonern conuerfià GahrieleTrateolo Marcofto, [Ta- 
rifas 0 . apud Gabr. Buon. 

GABRIEL DV P V Y H E R B A V T Moine de l’ordre de 
Font Euraud a eferit: 

L’art & maniéré de parueair à vraye tranquillité d’efprit, principalement par 
U voye du Sain& Sacrement de Pénitence. [ impr. ? Paris 16 0 . par Iean de Roi- 
gny il 4 9* ' 

Trài&é de Penitence & des parties d’icelle félon la vérité de l’Eglifc Orthodo- 
xe, &la neceffitc de falut. [ impr. à Paris 8°. par Iean de Roigny 1 5 ; 7. 

Le miroir de 1 home Chrefticn pour cognoiftre for» bon heur & ion malheur, 
ou (ont adiouftez les Epitaphes de M. François le Picart prédicateur. [ impr. de 
mefmes&parlediddeRoigny 1558. 

Supplément de deuotion & eleuacion de refprit en Dieu fus l’office diuin pour 

les 



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V 



£ A 437 

1 » rcltgiclifcs delà information deFont Euraud en latin fie en François , IVn 
c orrefpondant à l’autre verfet par verfet. Diuifé en deux parties , affauoir dÿ- 
uer &d’cfté. [ împr. a Paris 8°. par Ican de Roigny 15 5 j. 

Exportions auec Exortatjons furies Leçons , Epiftres fie Euangiles du Carç£ 
me diuifees en 8. Tomes** le huidicfmetomc en 3. parties qui eft l’hiftoire de 
laPaIfionexpofce;[impr.àParis8 0 .pajrIeandeRo 1 jgny 1/64. 
ConfolationChrcftienncpour fortifier les bons cathpliqucs qui font affligez 
& perfecutez par la tyrannie des fedaires & dcfuoyez herctiques denoftre 
tcmps.ffmpr.àParis.8^p^rMichelde^oigny 1/4 8. ' j f , 

Deux Epiftresÿla première monftra,nt quel eft le Paradis des Eileuz. en ce mon- 
de, & lafccondc refponfiue auxlettres d’vnedame touchant la religion. [ im T 
pi, à Paria 8°. par Iean de Roigny. -r^h‘ > s 

LeManucl des gens de religion , difpofé par articles , trai&ans ,dç.profç®qn 
monaftique. De mortification fie reformation intérieure. Des empefçHemens 
dopatuenir à parfedion, De contcmnemént & obedience. De difciplinc mo- 
naftique. ( impr. à Paris itf-paf Michel de Roigny 1 / 71. - . _ 

Catholiques expofitions auec exhortatiôs fur les Epiftres & Euangilesdes cîm 
quante trois di’mcncbes de’l’annee.Tome premier .Delpuis l’Aduent iufque^ à 
laTrinite.^impr.à Parisr8\ par. Michel de Roigny 1573. 

Tome fécond des catholiques expofitions auec exhortations fur les Epiftres fie 
Euangilcs des Dimenches de l’annee. Defpuis la Trinité iufques à l’Aduent. 
[impr.demefmes. • 

Le Pfautier, rraduid en profe Françoifc au plus près de fon fens propre fie na- ’ 
y» r rl Oùfur la fin font adiouftees çz. Oraifons a dire par chacun Dimenche 
de l’annee. [ impr.à Paris 16 . par Claude Gautier & Ican de Bourdeaux 1575. ' 
L’hiftoire, vie fie légende des laines, côtcnânt ce qu’ils ont faid & qui eft plu$ 
digne deftre remarqué en leurs adions vertueufes: enfemblc Jes vies & noms 
des Empereurs foubs lefqucls iccux fainds ont vefeu, prefehé » & enduré mar- 
tyre, comprenant au® les fedes des hcrefies qui de leur temps ont infedé les 
efprits des hommes, & les conciles oui ontetté tenu pour la confutation d'i- 
celles; Le tout traduid du latin de Aloyfius Lipomanus & autres par lediddu 
Puy Herbaut. [ impr. à Paris f;°. par Michel de Roigny 1/77. 

Gabrielis Tutherbei Turonici profeftone Fantebraldti, Theotimw ,fiue 
detoüendù £5* expttngendü malts libris» ijspracipuè quos vix incolumifidt 
ac pietate plerique légers queantMbn tres.^FariJijs S° apttd loannem Roi - 

GABRIEL DE S ACONNA Y Coràtte fie Doyen en I*E- 

glïfc S.Iean de Lyon,a eferit, 

Expofition du <>.chap..de l’Euangile S.Iean. Et comme fe doit entendre ce que 
fefus Chrift dir,Ccft Pefpritqui viuifie,la chair ne profite rien.Les paroles que 
ie vous ay dit font efprit fie vie. félon qu’ont expose les fainds fie anciens mar- 
tyrs fie dodeurs de l’Eglife. [ impr.à Lyon 4°.par Guillaume Rouille 1567. 

De la prouidence de Dieu fur les roys de France trefi Chrcftiens par laquelle fa 
Tainde religion catholique ne defaudra en leur royaume. [ impr.à Lyon 4*.par 
Michel loue 1/4 1 . 

O j Traidé 



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43* GA 

Ïïaiâé iè U raye Icfolatr je de noftre temps. ■ [ impfià tyon F.ptt MieM io- 
uc / 5 6». r ..... 

Difcpursdes premiers troubles adpfcnusâLyorh Aücç J.’Applogicpoiïr U viJIc 
de Lyon, tôntré lé libelle faulfeméntiptrtdlé ;baiufte fie fatn&c dçfpn& do là 
ville de tyid.‘ ’[ ïmt>'r,‘a Lyoh 8*.pàr Michel loue • i 5 #V; ' J - * *• »1 " ! . 

Genealogie & la hndés Hôguenaur dcfcouumèdu Caluiniftoe; Ou cfl: 
foaimâiiremeni defcjrltë l'hiftoirc des troubles excitez en France parlpfdiUhüA- 
gdénôc^ïiifdües à préfenb [ itnpri Lyon p\par BeribiRRigâudq 5 7 **' A ‘- 
Du princi pal & fcul difcenc quieft i prefent en la réligtarn -Chre^iennc^cdi- 
uerüce^Hq-efies , qui brit fi foré troublé U Chrçftienté, [ irnpr.à Ly qâ 8 fipai: 
Bèboift Rr^aùd 1/75:' ' 1 , : ^ ; ' -■ 

Traité dcmonftrant fi l’Eglifc qu’on dit Caluiniftc peut edrr Ja tayeEglifip 
debieijfthrle iugemerit de Çaluin rocfirie. [impriLyon 8%patfcenmft'Ri- 

' " ■ ' ! j ' ; ’! r '• • t 

TifoisS'etrbons du grand fie dernier iugçmcnt dç Dieu traduits du latin du Rcr 
uercnd,Pete boys de Grande de l'ordre S.Dominiquc. [ impri Lyon itT. par 
Bbrlôi^Rigaud 1 5 B p.' 

Lé Mirb^ des màimajs riches qui ne font charitables enuers les pauures , ex- 
trait des paroles euangeliques expofecs par les faines & anciens doâeurs de 
l’Eglife catholique de Pieu, [imprime a Lyon j6*,par Benoift Rigaud 

yj'8o; : ~ " : ' ' t ■ 1 

GABRIEL SYMEONFlorcntin,aefcritenIangageFrançâis: . 
Cpitome dé l’origine & fuccefiion de la Duché de Férrare , traduit de Ton Itai 
lien en François par luy-mefmes. Auec certaines Epiftres à diücrs-petfoimu»- 
gcs. Ecaucuns Epigrammes fur la propriété de la Lune parles douzofignes du 
Ciel [iihpr.à Paris ?°.par Gillet Corf 03 ççt i;/ , x, ■ ' ■ * * ' 

Pela generarion, nature, lieu, figure, cours fié fignifieàtions des Gbmctes. 
[impr.à Lyon 8 f . par IeaiïBrotbt 1 551». 1 " ! 

Interprétation duMbnftreou Enigme d'Italie. Â la louange du royttef Chrç- 
ftièn Henry fecbnd du nom. [impr.à Lyon 8°.par Antoine Volant 15 j /. p 

Les ïlluRres-oblferuations antiques du Seigneur Gabriel Symeon GniondcD- 
nier voyage d’Italië l’an 1557.' enrichies de plufieurs figures , médaillés fie In- 
fections. [ impri.à.Lyon4°.patIean de Tournés i y 518/ .-i,, G 

G?pfar renouuçllé pât les obferuàtios militaires du Seigneuf Gabriel Symeon. 
Liure premiercontçnant Énçfiap, [impr. à paris 8°. fie defpuis a Lyon auec le 
fécond Iiurc par Iean Saugrain j 5 7 9. ‘ ... 

Les Peuifçs ou Emblèmes héroïques fie morales , inuentees par le Seigneur 
Gabriel Sjmcpn Florentin. [ impr. à Lyon 4°.par Guillaume Rouille ï 5 5 7. 
Defcrippipn de la Limagne d’Auuergne en forme de Dialogue, Traduircde 
fon Italien par Antoine Çhapuis du Dauphjné, [ impr. a Lyon 4° par Guiîtaük 
me Rouille r< 6 i. . 

G A C E S B R V L E Z à quipndonnpittilcredc Monftigncqr, fut 
vn cheualier fprtaime de Thiebaui; Rby de Nauârre y c|ui le priuc pourcotn-’ 
paignon , afin de l’aider en feschanfons fif. complaintes amoin aifi" : acau^c 
qu il eftoit bon Poëte pour ce temps là comme il mo'nRre pat xl:x. chanfi>n s 
■ ' • T 1 qaon 



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qu’on trouue de luy ,dont la première commence, , , ^ 

Au renouueau de la doùçeàtrf £ïlL . v •. A i\ ; \ - • . A f. 

. . . . * t y 1 “» * , , . v \ ■ • V ^ 

Parla u.il dit que cil qui le veut çl^icr^awn^ ^ ^ Y' ^ 

One ri ama en fa vie. v/wi'ÿo Wo _ iW^v./ A-, 

Si fait trop nice folie* .Av g- w ■ : ;î. Vw\\ v.v yA ■ 

Qui s' entremet dumeflier \v.v^vai\ y.v. i, J ».\ 

^Dont il ne (è fiait aider* V \ a vv.-^ A. v,- y. y > 

En la 1 1 iâl fc plaint 

Ma âàrheftl rie •voue futgïkTÙ. 
y ' Feifie&ty&jautelfemblmt» 

‘ , ÇqmmevosferemifpU e^*;'\,. 
l^v,cftcxccllentc j & dit, y 

c D'amprsmcplain tédispoin t 
Car ceux qui la trakijfentrupy 
Souuentaleurioye vérité 
Et gifail par ma bone foy: 

Qfamorspor éfauderfahny 
Veut fes ennemis retenir: 

’ IDeJens ÏÏüentficom te erp» 

Qfas fiens ne puet elle faillir. . ,, . , 

-En la yiM.il cft plus ioy«ux > & rccontcntcd’amoür- ’fff \ ... 

: diCant, . , :j. ■ • .• : 1 . . * « . - •*.! SMIU •' ."‘î 

f ay oublie. pQwe ffitrayaux» ■ ... , ? f ; , ; ut ; ; y > 

. S’aydefineioyecbmér : c » • : ..n i .L v g r ; 

Defor ne fuyais mes de 'eaux» • i ; ctux, ■ ' ? . : 

• Kipor noyant ayent ami> • ] ' r- r > 1 - rr « i 

En la x x 1 1 1 1. il fe plaine 1 qnc garnie eftcropcomniu- . ! .yr' L Y 



■ i. : ' ; t ' i . .j r if*: 

■ j cr- .»v«iVl r.*,*. ^ 

J :?’••: •: »'.<•; v^i y <• < f >: 

’iiC! u*..V -• " ■; *. „ ' !■ !’ 

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nc,& dit, 

*T/ diex plue que ie feu fe 
, *Dema damelepUuhaus: 
Certes bon gré t en feujfe» 

Mes trop parefi communaux» 
Moût ia de eaux» 

Qui deflient aulmoniere: 
S'en font toraniaux» 

'■ 6t g en fui bouté arriéré» 



ri:*. iJüf. . 
v, •v.-îjfjt:;.. 

3:? M.- 



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•-ii.'i'j - j > ’■ '■ ■- 

■ v < * . - > .’: f ' h i.'- . s 

G A R I N a fait vn fabliau , intirt|lcle jÇEeuaHcr qwfaifoic parlçrl^s do- 
uants & derrières des femmes. Il dit, ■ . .'b c 43 l y.. . . r. 

■ . ! -in; -J:. •; -'i*' * 



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44 ° 






G A 

Fabliaux font or moult èri corfe : 
Maint deniers enotà mbarfc, , 

C// /ftf content & Ut portent. 

Car grand confortebnènt emportent > 
AienuoïfieZj as oifeux: v , ■ 

Quant il ni a gens trop noifeux. ' , 
yfeis t à ceux quifent plains dire» 
Quant ils oient bons fabliaux lire (fc, 



f i 



- v * »■* 



i’ü / v 






tvne encore 



G ASP AR D’A V VERGNE a traduh.d’LaUcn, ; 

Le Prince de Nicolas Macchiauclli feçrctaire & citoyen de Florence , conte- 
nant 16, chapitres. [ impr.àParis i6°. par Hicrofmcde Marnef i 57 i.U y a vne 
autre traduttion du mefrac opufcule faille par Guillaume Cappel. Et vn Ad- 
uocat qu’on m’a nommé Gentillet a publie Vn liure contre ccftuicy qu’il a in- 
tirulé Antimachiauel,ou Difcours de i’tftat de paix & de guerre. 

G ASP A R CONTARI'N. 

Des Magiftrats& Republique de Vcnife» Voyefclean Charrier. 

GASPAR LOART. .. , : 

Les Méditations de la Paflion de noflfc Sseigneut Iefus-Ghrift , Auec l’Art de 
meditenmifes en François de l'Italien du R.Pere â^doâeur GatparLoart } de la 
compaignie de Icfus. [ impri. à Paris i6°.par Thomas Brumen 1 j 7 8. Voyez 
quelques autres œuures dudit Loart traduites en G. Bînois. 

GASPAR PE VCER: 

Les Dcuins, ou Commentaire des principales fortes de Dcuinations diftinguc 
en quinze liurcs intitulez ,aIfauoir le premier. Les Deuinations. Le 1. Les Pré- 
dirions naturelles. Le 3. Les Oracles. Le 4. làTheomanfcc. Le 5. la Magie. Le 6 . 
les enchantemens. Le 7.1a Hierofcopie ou deuination par les entrailles des be- 
ttes. Le 8. les Augures St l’A ru fpicinc. Le 9. le fort, ou la Deuination par les 
forts. Le /q. L’onciropolie, ou Deuination par les fonges. Le //.les prefages des 
Médecins. Le iz. la Météorologie. Le 73, la Phyfiologie.Le 14. l’Aftrologic, ou 
lés prédirions Aftrologiques. Le 15. la Teratofcopie. Lefdirs liurçs diuifez 
par chapitres , efquels les rufes & impoftqres de Satan font defcouuertes , foli- 
dement réfutées, &fcpareesd’aucc les faipres prophccies Sc d’auec les predi- 
rios naturelles. Efçrit en latin par Gafpar Pcuçet Philofophc, Mathématicien 
Si Médecin, & tourne en François par S. G, S.[ lmp. en Anucrs 4 0 . par Hcudiik 
Connix 7584. 

GASPAR DE S A I L L A N S citoyen de Valence en Dau- 
phiné a efçrit. 

Premier, fécond & troifiefmc Iiures de Gafpar de Saillans. [impri. à Lyon 8% 
aflauoir le premier par Iacqucs de la Planchez* 6 9JÏ,e fecpçid$£ le troifiefmc 
par Ican d’Ogerolles iS 7 s - 

G ASP AR DE S À 1 NCT S I : M O NprbtonotaircdeSau 
dricourt a efçrit, 

Difcours de la guerre Ipirittiéllc d’entre lame raifonnablefc les trois ennemis 

d’icellc 



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d'icellc la Chair,lc Mon<Je,& le Diable. [ impr.à Paris îd^.à POliuier 1*79. 
te Chemin de Vertu & de vice, recueilli par Gafpardc Saind Simon. [ impr. à 
Paris K>°.par Oliuier de Harfy / j 8 1. . 

Traité de l’Aumofhe & des Oeuures de charité , où (ont dcmonftrez parpdu- 
’ (leurs exemples & fentenccsdc i’Efcrittire Saindc ylesfruids admirables, qui 
prouiennent de faire aumofhcs. [impr. à Paris n>°. par Thomas Brumen 

' 158 3. ’ ' :■ :• ; v. / 

GASTON ComtedeFoir,SeigiieurdcBeauru,felài(àûtiùmommer 
en fes eferits Phebus,a composé &cfcrit, j , 

Le Miroir de Phebus Des deduids de la chaflc aux beftes fàuuagesL Aucq l’art 
de Fauconnerie. [ impr. à Paris 4°.par Philippes le Noir 1 5 z o. 

G A V T I E R DE BELLEPERCHE commença Je- Ro- 
rnans de Machabee , qu’il pourfuiuit iufqucs à là mort : & vn antre Pocté de ce 
temps le continua par apres iufqucs à la fin. Tous deux viuoycnc en l’ah 
1x8 6. 

GEMMA FRISON. Voyez Claude de Boiïïieres. 

GENTIAN HERVET d’Orléans , Clianoine de Rheims a ef- 
critlesœuures qui s’enfuiuent. 

Recueil d’aucunes menfongesde Caluin , Mclandon , Bucer , &. autres nou- 
ueaux Euangcliftes de ce temps , Recueilli 6 c faid françois des Oeuures de 
Guillaume Lindan,Euefque Aleman. Vn fermon par luy raid apres auolr ouy 
prefçher vn prédicateur fufped d’hçrefie. Vnc Epiftre à vn ptedieanr fàcra- 
mentaire qui a osé publiquementdogmatifer en la ville de Baugency fur Loy- 
re. Trois Traidez de trois anciens dodeurs Grecs, S.Ican Damafcene, S.Grê- 
goire Euefque de NifTene ,& Nicolas Euefque de Modon duS/acpemcntde 
l’Autel, traauids de grec par Gentian Heruec. Le tout impr.en va volume S^à 
Paris par Nicolas Chcfhcau 15^1. 

Epiftre aux miniftres , predicants & fuppofts de la nouuelle Eglife de ceux qui 
s’appellent fideles 6 c çroyans à la parole. ( impr. à Lyon 8°:par Benoift Rigaud 
ijtf t 

Epiftre ou adücrtiflemcnt au peuple de I’Eglife catholique touchant Its diffe- 
rents qui font maintenant en fa religion Chreftienne. [ impr.à Paris $°.par Ni- 
colas Chefneau 1 / 6 1. 

Oraifon ou Sermon de l’Afcenfion de noftre Seigneur Iefus-Chrift montant 
au Ciel eferite premièrement en latin par ledit Gentian Hcruet,pui£ par luy 
mefmes mife en françois .[ impr.à Orléans 8\par Eloy Gibier 1556. ' - 
Epiftre enuoyee à vn quidam fauteur des nouueaux Euangcliques,enlaquetie 
cft clairement monftré que hors l’Eglife catholique n’y a nulialut. [impr. à 
Paris 8\par Guillaume Nyucrd 1/ 6 1. ; - «. 

Traidé du Purgatoire, auquel font cotenues les opinions des nouueaux Éuan- 
geliftes dé ce temps, [impr.à Paris 8°.par Guillaume Nyuerd i/^t. ' 7 

Les Rufes 6 c FinefTes du Diable pourtafeher à abolir le S.Saerifice de Iefus 
Chrift. [ im pr.à Rheim 8°.par Nicolas Bacquenois & Iean de Foigny 
Apologieoudcfcnfecontrevne refponfe des miniftres de la nouuelle Eglife 
d’Orléans eferite en leur nom par ie ne fçay qui,fe nommant L^vn p<mr tout. 

[ impr. 



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44 2> GA 

[ impr.à Paris 8 °.pat Nicolas Chefoeau i y 6 t. 

Discours for cc que les pilleyrs, voleurs fit brufleursd’Eglifcs difenc qu’ils n’en 
veulent qu’aux moines fit prebftrcs. ^ impr. à Reims 8°. par Iean de Foigny 
iy<>3* 

Confutation dVn liure pcftilcnt fie plein d'erreur nomme L<tj ftgnef facre^ y en 
laquelle font clairement monilrccs les impietez fit exécrables blafphcmes,ab- 
forditez fit menfonges des Caluiniftes fit facramentaires,fit en laquelle cft am- 
plement traite du laçrificede la Mefle. [impr. à Rheims 4°.par Jean de Foi- 
gny r 5 ^4 

Les neufSefftons du facré vniuerfel fit general concile de T rente legitimcmct 
fignifié fit affcmblc foubs les fain&s peres Paul troidefme l’an 1/45. 7546. 7547. 
Iules rroilîéme î/yi.fit 1551. fit foubs Pie quarriefoie iy6i.fit ij^.traduires du latin 
par Gentian Heruet. [ impr. à Paris 8 9 . en Anuerspar Guillaume Syluius. 
Refponfe contre vncinuc&iue d’vn maiftre d’cfcole d’Orléans , qui fe dit de 
Rheims, fur le difeours que les voleurs fit pilleurs d’Eglifes n’en veulent qu’aux 
preftres. [ impr. à Rheims 8°. par Iean de Foigny 7/64. 

Refponfe ace que les rmniftrcs de la noguelle Eglife d’Orléans ont efcric con- 
tre aucunes tiennes Epiltrcs fit liures tiens. [ impr. à Paris 8 . par Nicolas Chef- 
ncau 156/. 

Difeours des troubles de l’an / j 6 1. en France. [ impri.à paris 8°. par Nicolas 
Chefneau 15^4. 

Catechifme fit ^mple inftru&ion de tout ce qui appartint au deuoir d’vn Chre 
(tien , principalement des curez fit vicaires , fit tous ceux qui ont charge des 
Eglifesparochiales, en ce qui cft requis au principal deuoir de leurs charges. 
Aucc relponfes à tout ce qu’obiedent les heretiques tant contre les fccremçns 
qu’autres chofes qui concernet lafoy de i’Eglife catholique, pour l’inftru&jon 
dufimple peuple: où le Curé demande, fit Chriftophlc refpond. [ impr. àParis 
8°. par Nicolas Chefneau 1 y 4 8. 

L’Antihugues, c’eft a dire refpopce aux eferipts fit blafphcmes de Hugues Su- 
reau, foydifantminiftreCaluin ifte à Orléans, contre les principaux points 
de b foy fit religion Chilienne, [impri. 4 Rheims 8°. par Iean de Foigny 
1 5 6 7. 

Il a traduit, 

Catechifme, ou Introduction aux facremens fit myftcrcs de b foy Catholique 
a ceux qui funcnouuellemenr illuminez fit baptifez: eferit premièrement en 
Grec par S Cyrille Euefque de Ierufalem. [ impr. à Rheims 8°. par Iean de Foi- 
gny 1564. - 

$ain& Auguftindela Cité de Dieu: contenant en xxu. liures le commence- 
ment fit progrez d’icelle Cité, A uec vne defenfe de la religion Chreltienne co- 
tre les erreurs fit mefditimces des gentils heretiques , fit autres ennemis de l’E- 
glifede Dieu. Illuftreedes commentaires de Iean Loys Viucs,de Valence en 
Efpaigne. Ee tout traduit de latin enfrançois par Gentian Heruet, fit impri- 
me a Paris f °. par NicoJ. Chefneau 1/70. 

Gentiani Fferusti de reparanda ecclefiaflicorum disciplina Oratio qua 
interprétât ur fextum canonem Cwcilif calcedonefis qui fittts efi in diftintt. 

. yo.Gra 



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70. G ratiani ex qua maxima ex parte pendet reïlïtutio lapfa ecclefiafiica 
difciplina [ Parifqs8° . apud Nicol.Chefneau ijâi. 

Etufdem Oratio ad Conciliwn qua fuadetur, ne matrimonia qua contra- 
huntur à filijs famdias fine confenfu eorum in quorum funt pot e Hat e 3 ha- 
beantur deinceps pro legitimis. [ Parifijs 48. apud Martmumjuuenem 
I Sf6' _ 

Siufdem Qrationes fex, Prima ante Olynthiacarum c Demofthenù Oratio - 
numpreletfionem habita. Secunda de radenda barba. Tertia de alenda 
barba. Quarto de vel radeda 3 vel alenda barba . Qjtinta de affenfu Domi- 
ni. Sexto de oAmore inPatriam. Plutorchi opufculum 3 Quomodo opor- 
teat adolefcetem audire poèmata:ab eodem H erueto latinum fa Hum. Om- 
nia h ac ^Aurélia excufa 8°. apud Francifc. G ueyardum ij j 6. 

Oratio de Patientia. Oratio de vitnndo otio. Oratio de grati ammivirtu - 
te. Item ab eodem Herueto tradutti e G r&co : Bafilij magni fermo aduer - 
fia irafcentes.Bafilij quoque magni fermo de inutdia. S op h oc lu Antigone. 
Herueti eiufdem Epigrammata aliquot. Lugduni 8°. excud. Stepha. Do- 
letui i S 4- /• 

Zacharia Scholaïlici Dialogue aAmmoniue » Quod mandas non fit Deo 
coAtemtu à G entiano Herueto latine verjus. [ Impreffus efi V vnetijs 8°. 
apud Nicolaum de Bafcarinie 15 + 6. 

Libri viij. basiaikxin aïataseûn \ideft> Jmperialium conHitutio- 
nüi in quibus continetur totum ius ciuile a Confiant mo Porphyrogeneta in 
Ix.libros redattum 3 G entiano Herueto interprète. [ Lutetia f°. apud A r- 
nulphum ï çAngelier /// 7 . 

ÇanonesfanBorum A poflolorum » Conçiliorum generalium (3 p articula- 
riumfanftorum patrum P)ionyfij Alexandrini 3 Petri Alexandrins mar- 
tyrisa Parufq ConHantinopolitani » Gregorij Thaumaturgi 3 Atha- 
nafj 3 Ptmothei Bafilij 3 Pheophili 3 qA\ mphilochij 3 Gennadij, A Jico- 
nis, MethodijyPheodori StuditA 3 yfeïlcutrs »D amafceni 3 Theodoretù 
Chrifbflomi 3 Dyonif.AreopagitA 3 aliorum veterum Theologorum.Pho - 
tij Conflantinopohtono patrtarchA prafixiss efft Jfomocanon. Omnia hAC 
commentons Pheodori Balfamoms Antiocheni patrtarchA exphcato 3 
de gracie conuer fa. G entiano Herueto interprète. Pariftjsf°.apudGull. 
tPHorellium ijôr. 

Sexti Empirici aduerfus Mathematicos 3 Hoc efi 3 aduerfiu eos qui profi- 
tentur disciplinas, Opus erudittfiimum complet en s vniuerfam Pyrrhonio- 
rum acutifiimorum Philofophorum dtffutondi de quibus libet difciplinù, 
fA artibus rationem 3 Grâce nunquam > Latine veroeditum 3 G entiano 
Herueto interprete.Pariftjsf 0 . apud Martin. Juuenem ij 6p. 
Jo.Grammatici Phtloponi Çommentnrijin tresltbros oAriHot. de Anima 

eodem . • 



444 ° ^ 

eodem interprète Lugd.f 3 .oAlexandri çAphrodifii §fu&ftion.natural ($ 
morales de Anima. 

Clementù A^ xandrini omnia que extat opéra, Cent. Herueto interprète , 
qui S choit a addidit. [ Tarif. F.apud Gull. Julianum iy 6 

‘Theodori Metochtta paraphrafisin Art flot ehs Itbros Thificos.ab eodem 
laiina fa fia. 

Ex Chrifofiomo, Theodoritp aliis gratis authoribus qmdam latine red 
didit. 

GEOFFROY DE BILL Y, AbbédeS.Vincét JezLaonatra 
duit de l’Efpagnol de Dom Loys de Granatc; 

Le Memorial dç la vie Chreftiennc , auquel eft trai&é comme le Chreftien fe 
doit gouugrncr defpuiç Je temps de fa conuerfion iufques à fa perfe&ion. 

[ impr.à Paris \ 6 °. par Guillaume Chaudière 1/75. 

Manucï d’oraifons & fpiritucls exercices. Auec vne briefue inftruétion & reiglc 
de bien yiure,pour ceux qui commencent à feruir Dieu, fpecialement auxmo- 
naftcres.traduit de l’Efpagnol du R. Pcre Grcnate. [ impr.à Paris 16 . par Gull. 
Chaudière / 579. 

Prières & méditations tant iournaics que generales. Auec excitatios de i’efprit 
à Dicu.compofccs premièrement en élégant latin par Iean Loys Viues,& raifes 
en François par Geoffroy de Billy. [ impr.jà Paris i6°.par Claude Frcmy 1 570. 
Il y a vne autre tradudipn des mefmcs priçrps de Villes , faille par Pierre de 
Lencrau. 

GEOFFROY LINOSSIER de Viuarczamisen fraçois, 

Les Sentences illuftres,des Poètes Lyriques , Comiques, & autres Poètes Grecs 
&latins. [ impr. à Paris /<J°.par Michel Iulian 1580. 

Çeofredi Linocerii Viuarienfis Mythologie Mufarum Libellas . [ Parij . 
8°.apud Amoldum Sittard t y S J. 

d*EÛ f fROY DV LVC gentilhomme natif dudid lieu , Poè- 
te bien renommed.e fpn temps, efpriuant aux langues latine, greque, 5c vulgai- 
re Prouençalie , fut toute fa y je amoureux dyne gentilfemme fa vpifine, de la 
maifon de FlaiTans, nommee Flandrine , qui fut depuis maripe àmcfÇre Rey- 
noard de Flaflans, qu’il nomma en fes ceuures ‘Blankaflaur , laquelle il auoit ren- 
due do&e & qu’ainiî fut,monftrantde combien l'excellence de fa pôc'fie eftoit 
àeftimer,cn prefence des plus fouuerains Poetes,tant hommes que femmes, el- 
Je fe trouupit bien louuent aux difputes de la poefie. Quelque temps apres 
pomme ingrate, n ? en fîft point cfcftime.Et luy ne pouuant laifler fa volonté ob- 
ftinee,bien qu’il fuft priué de liberté, sxn ajlpit toujours accufant ceftc cruelle 
ingrate decç que par trop l’aimer luy auoit mi? cefte erreur en vfage, & que fa 
beauté n'eftoit qu’vne tromperie clandcftinc, ainfï qu’il en appert parccs vers, 

D'aqueBa ingrattayeu non ay ren agut 
Que dur afan en mon van e&crcicy^ 

£ penfantyeu ly auerfach feruicy, 

Aj comeyffut que non fa fin degut. 

Elle 



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447 



Elle eftant aduertie de telles plain&es iniuftes , luy remonftra par mefmo 
nthme,quc contre tout deuoir il s’adonnoit pluftoft à future la fortune incon^ 
liante que la vertu , qui eft naturellement aimable , de laquelle procédé la no* 
bleflê,&neantmoins quelle l’auoit retiré de mille & mille deshonnelletez , & 
partant qu’il fe deuroit contenter. Mais le Poète eftima bien peu tout cela „ car 
il auoit imprimé éternellement en fon ame l’amour de celle Flandrinç : & de- 
puis laiflant courir ces amours folles s’accompagna de Roftang de Çucrs , Ré- 
mond de Brignolle,Luquet Rodilhaf de Toulon , Manuel Balb fieur du Muy, 
Bertrand Amy , du Prieur de la Celle , Luquet de Lafcar , Guilhen de Pyngon 
Archidiacre d’Orenge , Arturus de Cormes & de plufteurs autres faifansvne 
Academie & s’aflemblans tous les iours près l’Abbaye &c, Trefpafia l'an 
1340. , 

GEOFFROY L E , T E ,1 L I E R açraduit, 

Retardement de la mort & alongementde vie par Eon régime & conlerua- 
tion de faute, iadis enuoyé par l’elcole de Salèrneau Roy d’Angleterre. [ impr. 
à Paris 8 . par Martin le Ieunc 1 y 6 i. Cciiureauoiu èftéautresfois tranflaté par 
traduâreur incertain en plusmauuais langage, & impr.a Paris 4 .par Philippes 
le Noir,auec tel tiltre:Le Régime de fanté. Auecles Glofes de maiftié Arnaud 
deVillcncufue. 

GEOFFROY T O R Y de Bourges a efcrk* 

Champ Fleury , auquel eft contenu l’art & fcience de la deuë & vraye propor- 
tion des lettres Attiques, qu’on dit autrement lettres antiques, & vulgaireméc 
lettres romaines, proportionnées félon le vifaige & corps humain. [ impr.à Pa- 
ris f°. par Gilles Gourmont 1519. 

Il a traduit: 

Les Politiques de Plutarque, c'eft à dire.ciyiles inftitutions pour bien régir la 
chofe publique, [impr. à Paris 8 .par Guillaume Boullé 1530 
Sommaire de Chroniques de Iean Bàpdftc Egnacc Venicicn , contenant les : 
vies,geftes & cas fortuits de tous les Empereurs d’Europe , defpuis Iules Cefar, 
iufques à Maximilian 1 7 4. Empereur. [ impr. à Paris 8°. par Charles l’Ange- 
üer 15 43. ’ . : . 

La Table de l’ancien Philofophe Cebes natif de Thcbes & auditeur d’Arifto- 
te. En laquelle eft deferite & painte la Voye de l’homme humain tendant à ver- 
tus & parfaite, fcience. Auec trente Dialogues moraux de Lucian le tout pieça 
tranflaté de Grec en latin par plu heurs fçauans perfonnages , & tranflaté de la- 
tin en vulgaire François par maiftre Geofroy Tory.[ impr. à Paris /a°. par Iean 
Petit /j a 9. 

GEOFROY DE VILLEHARDVIN Cheualier Ma- 
refchal de Champaigne a eferit. 

Hiftoire & Chroniques du noble & vaillant Baudouyn Comte de Flandres & 
Haynaut,& de la conquetle de l’Empire de Coftantinoplc par les barons fran- 
çois & feigneurs Vénitiens l’an /10 4. commençant ainfi: Scaichiezs que 

mille cent quatrevingts dixhuiçt ans apres t incarnation noïlre 
Seigneur le(us-Cbrift 3 au temps Jnnocent iii.nApoSïoiüe de Rome tfThe- 

ÎP lippe 



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448 G A 

lippe %oy de France, Richard Roy et Angleterre Cÿ vn fainB homme 
çn France qui otnomFolquedeNutlly , Cil fil uillys fi e fi entre Lagny for 
ACarne Tarie» fîf il ere prebïtre tenait la paroiche de la ville &c. 

Ladi&e hiftoirc eferite en main,eftcn la puiffance du Sieur Guillaume Rouil- 
le marchant libraire a Lyon. 

GEORGE ARGENTIER Lyonnois a traduit de Grec, 
ppiftre de Bafilius le grand touchant la vie folitaire, enuoyee à S. Greg.Theo- 
Jogien , extraire des méditations de Clenard. [ impr. a Lyon 8\par Iean Pidie. 

GEORGE BERNARÜdeS. Haon le chaftel du païs de Fo- 
refts a mis pn Frâçois au deftpubs les images des roys de Frace en taille douce, 
Sommaire de la chronique $c Vies des Roys de France. [ impri. à Lyon 8°. par 
Clement Baudin. 

iuifiones in quatuor libros [cntentiarum'D .luïliniani Jmp . que, multos 
ex vafto pandcBnrum tfiÇod. traffatH çlibatos locos compte ftttur. Geor- 
gto Bernardo Roannenfe Jur. dofîore aç Lugduni caujfarum patronoau - 
tore. Excud. Lugduni# 0 * apud Clementem Baudinum rj/c, 
GEORGE B O S Q V E T Do&eur Tolofain & aduocarcn la 
court de Parlement de Tholofe aeferit en latin fur l’ediâdu Roy Henry n. 
touchant les mariages contrariez par les enfans de famille au defeeu & contre 
Je vouloir & confcntement de leurs peres & meres. [ impr. à Tholofe 8°. par la- 
ques Colomics / 5 5 8. 

Hugoneorum hereticorum Tolofi coniuratorum profiigatio,d GeorgioBof 
quêta memorie prodita. [ Excujf. Tolofi 4 ? . ex ojfi. lac.Colomerii ijâj. 

GEORGE DE LA BÔy TIERE Autunois a traduit, 
Suetone Tranquille 4 ? la yic dcsdoyze-Cæfars en douze liures. [ impri. en vn 
volume 4 0 . 4 Lyon par Iean de Tournes 1556. & defpuis à Paris 1 6°. 

Iules Obfequpnt , des prodiges. Ensemble trois liures de Polidorc Vergilc en 
forme de Dialogue fur la mefme matière, [ impr. à Lyon 8 ç . par Iean de Tour- 
nes ists. 

Apulee de l’Aine doré, traduit par le melme de la Boutiere. [ impr. par Iean de 
Tournes J516. 

GEORGES BRVNde Colôigne a efçrit tant en latin qu en fran 
çois en deux tomes. 

Le Theatre de toutes les principales citez du monde rcprefçntces nayfuemcntt 
par belles figures *. aucc les deferiptions d’icelles. Enfemblc deux préfaces en la 
première delquelles eft touché de l’origine de la locieté ciuile , du progrez & 
aduancement des villes: Et en la féconde cft déclaré quec’eft qui conferue & 
principalemet maintient la cité délia formée & eftabiic par vne congrégation 
de plufieurs cnfemble, & mefmemcntla République par vn lien d’Amitiéfic 
confédération mutuelle. Et en apres ce qui lèmble cfbranlcr entièrement l’e- 
ftat tranquille dvnc République. [impri. à Coloigne f°.par Godefroy Van- 
kempen 1579. 

GEORGE BVÇCHANAN. 

Iepte Tragédie, traduire 4 u latin de Bucchanan par Florent Chreftien & en* 

core s i 



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449 



G E 

corcsparDeSelue. 

GEORGE CHASTEL AIN dié* l’Auanturier a cfcrit en 
rime. 

Les Epithaphcs d’Heéfcor & Achilles. Aucc le iugement d’Alexandre le grand. 
[impr.àParis8°.parIeanS.Denys 15 2,/. 

GEORGE ED ERE. 

Manuel du Catechifmc &c Voyez Gab. Chapuis. 

GEORGE PACARD Scgufian a cfcrit en 4. liurcs difpofez par 
chapitres. 

Théologie naturelle, ou Recueil contenant plufieurs argumens contre les Epi- 
curiens & A theiftes de noftre temps.Le premier liure contient la réfutation du 
fondement d’iceux Epicuriés & Athciftcs. Au fécond cft trai&é de la création 
du monde. Au troifiefme, de l’immortalité de Pâme humaine. Au quatrief 
me de Pau&oritc de l’elcripturc fainéfce. [ impri. à la Rochelle 8°. par Pierre 
Haultin 1579. 1 

GEORGE PICT.ORIVSa cfcrit en latin fept Dialogues, 
qui ont efté traduits en françois par Arnaud Pafquet. 

GEORGE DE SELVE Eucfquç de la Vaur. 
OcuuresdcR.PerecoDieuGeorgcdeSchjje Euefquc de la Vaur contcnans 
vn Scrmon,quclques Exhortations, Oraifons , Contemplations , Lettres , Dif- 
cours, Sommaire de l’elcripcure fain&e , Moyen de faire & entretenir paix , 6 c 
deux Remonftranccs aux Alemans. [impr. à Paris f “.par Galiot du Pre 1559. 

Il a traduit: 

Les vies de huitft cxcellens perfonnages , Grecs 6 c Romains mifes au Paragon 
Pvne de l’autre, Aflauoir de Thcmiftocles,CamilJus,Pcriclcs,Fabius Maximus, 
Alcibiades , Coriolanus, Timolcon , Paul Aemyle , eferites premièrement en 
Grec par Plutarque de Cheronee&tradui&es par George deSeluedu com- 
mandemet du Roy François premier. [ impr. à Paris 8°.par Galiot du Pré 1/47. 
EnPcpiftrc de laquelle tradu&ion dediee au Royce fçauant euefquc entre 
autres bons 6 c notables pafTages accommode 6 c fait venir fort bien a propos 
vn exemple 6 c fimilitude fort belle aux termes qui s’fenfuyuent. 

Et à cecy conuient allés , ce qui aduint à Athènes en vn édifice public que la 
ville vouloit bailler à faire, de deux ouuriers qui fc vindrens prefcnter,qui tous 
deux Ce difoyent maiftresdu niefticr.: dont Tvn propofa Ion opinion le pre- : 
mier:& comme le plus inftruiâ d éloquence, feit le difeours de ce qui eftoit re 
quis aufai&,auec 11 grande grâce & fi bônne modc,qu ’il fembloit qu a fon di- 
te il ne fe peuit adiOufter ny diminuer, Mais comme il toucha au fécond par- 
ler, il ne voulut autrement contefter de parolies, mais dift que cç dont lautre 
deuifoit fi bien,c*eftoit luy qui le fçauoic faire, Ainfi la ou il a efté queftion de 
trouuer ouurier pour baftir la béatitude des hoçnmcs, la Philofophie n’a pas e u 
faute de parolies pour dire que c’eftoit elle feule qui en f çauoit l’an: 6c lur cefte 
faulfe promeflé elle aabufé beaucoup de cieclcs. Mais laparolle de Dieu, par 
laquelle nouseft reucléle mifterc incomprchenfibleà la fage fié du monde, 
nous a bien monttré que ce dont l’autre s’eftoit fai& fort,c’eftoit elle feule qui 
le fçauoit mettre en effeft. Eta la vérité la Philofophie eftoit trop outrecuidcc 
• P 2. de vou 



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45 ° 



G E 



de vouloir prendre fi grand oeuure à conduire, veu mefmemi nt que la premiè- 
re pierre luy deffailioitmui ,eft noftrç Sauueur Iefus-Chrift , ièul fondemet qui 
fe peut mettre en tel edihcc. n 

G E O R G E V I V I E N d’Anuers Philofophc & Doreur ez loix 
aduocat du çonfeil de Brabanr,a eferiten françois: * 

Dialogues crefelegans des facrees Bibles, & nouueau Teftanicnt , Aucc les dix 
commandemens de Dieu:& autres inftrudions grandement durantes àPinfti- 
tution de la Republ.Chreftienne.Lc tout en quatre liures. [ irppr.en AnucrsuT. 
parlean Van .Gpclen 1/ 64. • ' 

GEORGE VVICELIVS, 

Djfçpurs dps meurs tant (!« anciens hérétiques que pouucaux Luthériens & 
Caluiniltcs , auquel leur reiïemblance cft clairepacnf demonftrec. faid latin 
premièrement par George VVicelius Aleman,* traduit en françois. [ impr. à 
Paris 8°. par .Claude Fremy 1/6 y. ' L r 

p u E °ru G a TT / vMONTEN A Y Danjoifelle aeferit, 
Emblèmes Chrefticnnes ( en nombre 100) par huidains appofez foubs fimires 

en taille douce inuentees , & taillées , par Pierre Vuçeriorfculpteur du Duc de 
Lorraine. [ împr.a Lyon 8°.par Jean Marcorclle 157,. 

GERARD FRANCO 15 Dodeur en Mcdicinc a eferit en 



vers: 



Les trois premierslmres de la Saflié. [impr.à Paris /«‘.parlean Richer 1583. 

G ER AVD D E B AR R IETDoaeures droits, confLller& 
enquefteur au (îegeprdïdial d<- P»bors a recueilli & mis par articles auecfom- 
maires lur chacun diceux articles, 

FJ S A 1 f , A atUCS & ordonnances d “ roy Henry a. du nom, fuiuanrfes neitf 
EdrOs faiÛs esannees.5 5 . & , / , adur la création , ereâion & reiglement des 

rSThf! T’ CI ' miDcU > e***" d '*PP«- * autres 

officiers efta|>lis ez Sièges Prefidigui du royaume de France. { impr.cn Aui- 

gnon8 , par Hymbcrt Parmentier /// 4 • . 

, r E A M AIN. COVRTJN atraduit: 

r- a ,i Ul 'l ^ irurgiens site en latin , & rédigée en trois liures parEftiennc 
Paris™.par “ * mi S nc ' I im P r ' * 

Germant Courtini mtdici TarifiSfij xduerfut ^Paractlji de tributprinci- 

rifytfjtxtfficma T.rmaSeftxfjti . J - • 

Le Sieur de G E R LAN D^'jdhommçdéBreffeafaiapluWbel- 
nom®ervTr!rT" 'v* queprofancs , entre IefqueHes eft Mom- 
ie ^ 7 edL&^f C ° nf 2 ? S î >l!r narrat i° ns tous les troubles 

1 0 ? 1 d f a, 4 i !*™Wt<Ifl ro y Heiiry a.iufques en l'an .573 La Rclieieufe 
Le Purgatoire j Dilçours auquel Oamoittle Philibert de Feu s afoÆe 
fponfei«f autres pièces excellentes non imprimées. *■■*•*»•««•«* 

Les Paraphrafes fur les loix des républiques anciennes des Egyptiens , Arhe- 



mens 



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Gdogle 



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GE 4 si 

nicnsjLacedemonicns , Locricns , ôcThuriens : naiftance & progrcz du droiét 
Romain & du couftumier du païs & Duché de Normandie. [ impri.à Paris 8 °. 
par Guillaume Auuray 1577. 
l’ay veu aulïî de luy en vers François: 

Panegyric , ou Chant d’Ailegrefle fur la venue duTref Chrefticn Henry roy 
de France & dePoloignc. [impr.à Paris par IeanPoupy & Guillaume Auuray 
>57 4 - 

Au Hure des 'Parapbrafes. 

La principauté s’eftant tournée en Ariftocratie le peuple demeura quelque 
temps viuant félon les coullumes du païs , fans vfer d’aucunes loix eftrangeres, 
iufques à tant que dix perfonnages furent enuoyez en Grece,pour apporter les 
conftitutions de Solon : lefquelles eftans contenues en des tableaux de bois, 
contenoient l’ordre qu*il conuenoit garder aux iugemens, la punition des cri- 
mes,la recompenfe des aétes vertueux , & lareigle de bien & lainélemec viure. 
Doncqpes ces hommes après auoir colligé ce qu’ils peurent, eftans de retour 
grauerent leurs conftitutions foraines fur dix tableaux dïuoire,par eux mis en 
euidencc au lieu le plus eminent de la cité » pour eftre mieux regardées d e tout 
le peuple : Ay ans outre puiflance ( pour l’annee feulement, ) corriger & in- 
terpréter ce qu’il eftoit befoing de retrancher, ou plus amplement dilater. 
Parquoy acertenez que quelque chofe y defailloit, l’an fubfequcnr adiou- 
fterent encor deux autres tableaux , dont eft procédé l’appellation des loix 
des douze tables. Aucuns perfonnages de grande érudition ont remar- 
que en ces conftitutions ie ne fçay quoy d’obfcur , de trop rigoureux , & 
de frop mol & lent. Car en premier lieu qu’eftoit il rien plus reflentant 
fon Tartarc ou Scythe que celle loy par laquelle lî le debiteur eftoit im- 
puiftant de payer fes créditeurs , apres qu’ri auoit efté par eux detenu foixantc 
iours en prifon , eftoit mis à mort, 6 c démembré : chafque créditeur en rapor- 
toit fapiece. Ce qui fut trouué autant barbare & inhumain qu’autre aéte quel- 
conque. Aulfi ( comme le recite Aule Gelle) les Romains ne pratiquèrent vnc 
loy lî cruelle,& ne liton par tout le difeours des hiftoires anciennes qu’aucun 
debiteur aye efté par fes créditeurs , couppé par morceaux. Secondement ou 
peut on recouurer muldeplusgratieufc que celle eftablic pour atedier l’ar- 
deur de U cholere des hommes petulans, quand celuy qui commettoit iniure 
de fa i£t contre vn autre ne payoit que vingt cinq fols pour réparation: qui fut 
l’occafio pourquoy celle ordonnâce fut du depuis abrogée par les prêteurs qui 
determinerent que toute iniure feroit arbitraire , & que les réparations s’am- 
plifieroycnt ou diminueroyent félon latrôcité ou legereté d icelles , qualitez 
des parties , & confidcration des circonftances. Et de vray lî telle conllitution 
euft longuement duré,c’eftoit ouurir apertement la porte à beaucoup de ven- 
geances & feditions : à rai fon que les hommes peruers n’eulfent eu crainte of- 
fcnferautruy,fachant bien qu’argent les acquiteroit de leurs fautes. Lucius 
Ncratius ( peifonnage mal complexionné)prenoit détaxation quand il mar- 
choit par la ville de Rome, faire par vn lien valet porter apres luy vne gibeciè- 
re pleine de monnoye,& autant de gens qu’il renconcroit en fon chemin , au- 

P 3 tant 



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45^' GE. 

tant il leur donnoit de foufflets: leur faifant bailler & deliurer vingt cinq fols, 
jouxte la teneur des loix des douze tables : comme iadis en Normandie les in- 
jures defai&eftoyent taxées félon la diuerfité des membres ou parties humai- 
nes offenfez: fi comme pour auoir frappe du poing , en payant douze deniers 
on eftoit qui&e, pour auoir couuert la iouë d’autruy,cinq fois:& autres pareil- 
les réparations certaines & limitccs,qui dl? depuis ont cite remifes à l’arbitra- 
ge & diferetion des luges. Dauantage les Jpix des douze tables permirent à cc 
que dent pour dent, œil pour œil, main poyr main , dommage pour domma- 
ge feuft rendu : ce qui ne contient en foy ( comme difoit Ariftote ) raifon ny 
re&itudedc iuftice, pource que fi le Magiftrat en exerçant fon office touche 
quelqu’yn il ne doit pourtant eftre refrappé, & fi vn homme de fimple qualité 
bleffe fon fuperieur , on ne luy doit rendre coup pour coup, ains mérité recc- 
uoir punition exemplaire de fon ourrecuydance.yoilace que plufieurs per- 
fonnages ont note de dcfc&uofitez en ces loix Romaines, combien que çcluy 
qui voudra s’ 'occuper à la lefture d’icelles , remarquera vne grande équité & ri 
eueur contre les contreuenans aux eftincellesde la iuftice, que Platon difoit 
couuertement prendre pofleilion de no? ccrueaux. Car qu’eft-il rien plus,equi 
table", que d’auoir deffendu fur peine de la tefte , les affemblees notfturnes ? ce 
qui fut du depuis ratifié par l’Edit de l’Empereur Çonftantin,ainfi qu’il efteon 
tenu dedans le CodeTficodofien. Quelle coftitution plus raifonnable fe pour 
roitdire,que celle qui detcrminoitquele luge corrompu par dons ou prières 
deuoit endurçr la mort: le faux tefmoing eftre précipité du fommet du Capi- 
tole en bas? Que le pofthume venant au monde dix mois apres le trefpas de 
fon pere putatif, ferait déclaré illégitime & baftard? ce que plufieurs arrefts des 
cour§ fouuçraines de ce royaume ont confirmé. Voire mais pourrait on voir 
chofe plus équitable, que d’auoir puni du fouet , ceux qui lancent en public 
libelles diffamatoires, pour troubler la clarté de bonne renommée d’autruy? 
que d’auoir ordonné que les boute- feux , qui pour prciudicier à leur prochain 
commettent vn tel deli<ft, feroyent ( apres auoir eftç battus de verges ) iettez 
dedans le feu : fi l’aéte auoit efté commis par imprudence & cas fortuit, con- 
demnez à reparer le dommage,^ fi l’incendiaire n’auoit moyen pour fa pau- 
ureté recompenfer le defaftre,deuoit çftre fuftigé,la peine ciuile tranfmuee en 
corporelle. Certainement ie ne trouue conftitutions mieux digerees, ny plus 
proches de l’équité que nature tacitement graue dedans noz efprits. Aumdu 
canal de ces loix des douze tables , comme d’vne vifue fource , font bouillon- 
nees & fprties toutes les autres ordonnances du depuis receuës par les peuples 
les mieux reglez. Mais à raifon que c’eft peu de chofe en vne republique d’a- 
bonder en loix s’il n’y a des perfonnes propres pour deflier le neud difficile qui 
ferre quelque fois eftrpi&ement le texte des conftitutions , pour ofter les 
enigmes qui fe prefentent ordinairement, mefmes confeiller le peuple igno- 
rant comment il fe doit conduire en quelque affaire : c’eft pourquoy ilfut be- 
foing que pour interpréter les loix,refpondre fur les queftions que les citoyens 
propoferoyent &affoupirlcs differends,il y euftperfonnages fçauans, bien in- 
ftrui <fts es affaires politiques, & ayans le moyen tirer le fang , mouëlle y & fuB- 
ftance de la loy , fans s’amufer à l’efcorce ou fuperficie des parolles. Defpnis 

donc 



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«s 



donc que les hommes deftournez & eftoignez de celle Iuftice prémiere , com- 
mencèrent de leurs yeux auares conccmplcr les poffi /fions de leurs voifins, 
rompre le lien de focieté politique, oftenfer l’vn l’autre , & denier Iufticciaiors 
fut neceflaire s’adreflTer aux hommes bien verfez a la fçiencc des loix,pour vui- 
der par leur équité, les diffierens des parties,Tels furet Appius Claudius, Quin- 
tus Fabius, Titus Coruncanus , Sextus Elius, Publius Mutius , ftrutus Minibus, 
QuintusTubero,Quintus Mutins grand pontife, Aquilius Gallus,Seruius Sul- 
picius,Trebatius,£c plufieurs autres par le moyen defquels lafciçnce du droit 
a elle fubtilement interprétée. Or anciennement la Iurifprudence & l’art ora- 
toire eftoient fciences diuerfes , diftinéles , & feparçes : car les Iurifconfultcs à 
l’entree de leurs maifons confeilloient leurs çliens , fans fréquenter le barreau 
du Scnat:& les Orateurs quad quelque matière de droieft fe prefentoit auoient s 

recours à l’oracle des Iurifconfultes.Ce que n’eftant troûué bon par Quintilian 
que deux fciences qui doiuent eftre conioin&es d’vne affinité fi prochaine fuf- 
fent diftinguces,& que l’orateur implorait l’aide du legille, difoit que c’eft vne 
chofe mal feante a l’aduocat, quand dégarni des armes qui luy font neceflaires 
il lupplie vn legille luy preller fes formules de droi<5t,pour ne demeurer en hô- 
te & rifee des auditeurs.C eft pourquoy depuis ce temps qu’on a confidçr é que 
ces deux fciences ne fe peuuent commodément diuifer, l’ellatde Iurifconfulte 
& orateur a efté réduit en vne mcfmc profelïion. Dont elt venu quelapro- 
feftion eftant feule laquelle au parauant admetoit diuifion , les refponfes des 
fag es & prudens diffules par tout le droiét Romain ont eilé de grande autori- 
té, & que les deliberations du peuple ont obtenu le nom de loy,au pour- 
chas de Hortcnfius : femblablcment les arrefts & decrets du Sénat. Mais 
toft apres que les Romains eurent premièrement foubs Iulle Cefar,& de- 
puis loubs Augqfte, perdu leur ancienne liberté, & que le peuple fe def- 
pouillant de font droit eut vellu les Empereurs du fouuerain gouuerne- 
ment du pais , & voué vne obeïlTançc & feruitude perpétuelle , defiors les 
ordonnances & referipts des Empereurs eurent pareille force que la loy: 
foit qu’ils ffilfent obtenus par les fupplications des parties, ou bienadmc- 
nez du vouloir & mouuement du Prince , qui fe referua celle puiffiincc 
de pouuoir interpréter les loix , & cognoillre de l’equiré d'icelles & en 
difpofer à fon bon plaifir, félon qu’il cfl aifé de voir in /. i.jf. de conjhtut. pnnap. 
h. 'vlr.Cod.de legibus. Du depuis les fuccelîcurs d’Augulle marchans par le 
fentier de leurs deuancicrs,vfercnt de pareille autorité impoferent loix à leur 
volonté, & fupplantcrènt la liberté du peuple Romain : combien que pour au- 
cunement colorer leur domination , laquelle ils fçauoyent eftre ennuyeufe à 
plufieurs, ils couurirent telle tyrannie du manteau dcConfulat,Tribunat, & 
autres magillrats légitimés , qui refentoyent ie ne fçay quoy dç forme de l’an- 
cienne République, Par apres les bons efprits.s’eueillans de iour en iour com- 
mencèrent enrichir par lcur$ d 0 < ft cs l ucu PWions des ediéls des Prêteurs: mef- 
mesdiuulguerentliurescontenanslafçiençedudroi^àfinquece qui au pa- 
rauant eftûjt tenu caché, vint à la notice de tout le peuple. Entre les lurifcon- 
fultes qui brauement ont éclairci noz loix peut à bon droit eftre nombré Papi- 
nian : lequel ayant en grand crédit longuement illuftré le droiél , mourut fous 
' P 4 l ere g 



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454 ^ I 

Je règne de Càracalla : pour caufc que tant s’en faut qu’il euft voulu exeufer le 
fratricide de l’Empereur , que pluftoft il auoit donné refponfe que iamais il j 
n’exeuferoit yn a&e fi mefehant ,& qu’il n’eftoit fiaifé deffendre vn meurtre 
commeileftoitde le perpétrer. Quelque temps apres la mort de Papinian, 
Conftantin r’edifia la ville de Bifance qu’il appclla de fon nom Conftantino- 
ple,en laquelle demeurèrent les ornemens de l'Empire. Aufli la Monarchie fut 
diuifce par fes fucccfleurs en deux pars , aucuns obtenans pour leur apannage 
l’antique Romc,8c les autres la nouelle Rome ditte Côftantinople. Entre ceux 
qui gouuernent l’Empire Oriental fut ïuftinian , qui commença fon régné en- 
üiron l’an/2.8. & duquel les maieurs cftoyent de race ignoble.Cc Prince ayant 
chafleles Gots d'Italie, les Vandales & Perfes d’Afrique/qui furent lors réunis 
auec le corps de l’Empire Oriental , confiderant , veu que fes anciens ennemis 
cftoyent furmontez, & la pais tranquille, qu’il cftoit neccflaire qu’il fuft autant 
foigneux de la fcience des loix que de l’art militairc:bien aduerti pareillement 
qu’vn Roy ( comme difoitXenophon ) ne doit eftre moins curieux de la Iufti- 
ce que des armes , & que les loix dechaftent par leur équité toutes les calum - 
nies humaines ; eut volonté faire rédiger tout le droit Romain en plufieurs vo 
lûmes. Parquoy ayant adreffé ccfte commiflion à Tribonicn & aux autres, 
pour aucunement retrancher la multitude des liures de droi&,eftansen G 
grand nombre que la vie de l’homme n’eftoit prcfque allez fuffifante pour les 
ïueilletcr , commanda que de toutes les conftitu rions des Empereurs fes pre- 
dccelfeurs contenues dedans les trois Codes Grcgorian , Hermogenien , & 
Thcodofian fuflent tirez les referits les plusfrequens & couftumicrs , en oftant 
les loix contraires, femblables & abrogées : & confiderant que les relponfcs 
des Iurifçonfultes anciens le montoient aplus de deux milles liures , qu’il eftoie 
neceflaire fueilleter à ceux qui vouloient taire profelîion du droit, donna char- 
ge au falhommé Tri bonian prendre desceuuresdes anciens IurifconfultesPa- 
jpinian,Paul,Modcftin,Vlpian,Pomponius,Alfene , Cayus , & les autres ce qui 
feroit le plus en vfage,pour en briefs chapitres le compiler. A quoy fut de telle 
forte procédé que tous les monimens antiques des relponfes des Iurifconf. fu- 
rent rédigez en cinquante liures , qui furent appeliez Pande&cs : Prenans ce 
nom à caufe qu’ils contiennent toutes les decinons quifepeuuentprefcnter 
ordinaircmétaux fenats.Or de peur que Iuftinian ne fuft taxé de prelomption 
trop grandc,d’auoir osé mutiler les œuures des Iurecôfultes, il ne voulut qu*cn 
fes digeftes les noms de fi braues perfonnes fulfcnt teuz:mais ordonna que 
chafque loy porteroit fur le front la fufeription de fon autheur. Ce mefinc Em- 
pereur eftant enfeigné par l’experience, que le baftiment bien que fumptueux 
ne peut longuement durer en eftat , s’il n’a de bons fondemens pour le foufte- 
nir , & qu’en quelconque fcience que ce foit il eft neceffairc que l’auditeur en- 
tende parfaitement les principes & clemens de l’art, dont il prétend faire pro- 
feflion,ainfi qu’ont acertené les anciens Philofophes, entre lefquels Platon di- 
foit que celuy qui veut s’exercer en grandes chofes doit premièrement s’exer- 
cer es plus pctitesnl fit mettre en lumière les quatre liures des Inftitutions, con- 
tenans les principes de noftre droit: à fin que les ieunes gens encor’ rudes& 
peu expérimentez euftent moyen facile de monter par les efcalonsde facilité, 

iufqucs 



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GE 4 ss 

iufques au fommçt de la Iqrifprudejicc. Par apres continuant fa bonne affe- 
ction enuers la fcicpcc c}u dtoi(ft,& preuoyant qu’il n’cft pas.pofïible contenir 
dedans le deftrojd de peu de Jiurçs toutes matières qui font journellement 
fufcicecs: alors comme Içs medicins qui aux nouuellcs maladies appliquent 
de nouueaux remedcs,aiqb luy fut contraint fuppleer ce'qui n’eftoitcomprins 
dedans le Code & Pande&es , & faire nouuelles ordonnances fur nou- 
ueaux cas fiiruenans inopinément :Lefquelles eonftirutions eftans aflemblces 
furent di&es Nouuelles ou Authentiques. Toutesfois aucuns onteftimé ce li- 
uren’eftre de l’inuention de Iuftinian , à jraifpn^ comme ils difem) que fon 
ftillc ne conuient auec celuy des autres volumes compilez par la diligence des 
domeftiques de ce Prince:& qu’il n’y a en ce volume ny ordre» ny commence* 
ment : auec pluficurs autres raifons affez frjuoles par eu* alieguees,de tanc que 
les eonftirutions: Authentiques eftans coœprifes ôç inferees dande corps du 
droit ciuil, font alleguables comme les autres volumes. Et fi on veut fçauoir la 
vieille difpute d’entre les do&cursfi les Nouuelles & Àuihçeuques font liures 
fcmblables ou diuers , lequel des deux cft le plus ancien, & qui les a compofez, 
vide Paul. Caftr . in 1 Mulier.§.Cum proponeretur. ff. ad Trtb c Bald. in 
jiuth. hoc amplius. Cod.de fid. in oAuth.Rcx que. C od. C ornmu.de lega. 
Rojfr.in lib. de iureciuili . in titul.De bonor.poJJ. contra tabul. ç. Alber . in 
titul.de emend. Çod.Juïlin. §. hù igttur. V oila comment Iuftiniarf pro- 

céda fur le fait des loix que nous voyons eftrc pour le iourd’huy tant admirées 
voire des nations barbares & effrangeas. Or ces anciens Iurifcôfultes Vipian, 
Sceuole , Serue, Sulpice , Papinian , & les autres n’çftoycnt moins curieux delà 
beauté du langage-que de la prauité des fentences : de forte qu’il eft mal ajfé de 
iugeren eux s’ils ont cftç plus curieux de la raifon, que de l’oraifon. De ma 
parc iene craindray prononcer publiquement que ni l’elegance du parler de 
Saluftc, ni le doux couler du tç*te Ciceronian , ne furmontent en aucune ma : 
niere les parplles éloquentes dç noz Iurifconfulres. Leur langage eft doux, 

fluide, orné de maiptçs couleurs de Rhétorique, fi bien qu’à grande, difficulté 
fepourroittrouucr plus élégant ftille; mais les interprètes (ie parle d’aucuns) 
y fans de lalangue non Romaine, mais Gothique & barbare, nô affiez inftrgics 
es lettres humaines ( fans lefquelles toutesfois on ne peut voir dedans le texte 
de noz loix non plus queiadisPolyphcmepriuédeîa veuë parVlyfle dedans 
vne cauerne, ) mais nourris du laiddeiene fçay quelle rufticité agrefte,plus 
feante à yn Vandale forain, que nô pas à vn homme forti du pourpris de 1 Ira- 
lie, ont (.bronchans prefqueà la pofrë de leurs œuures ) tellement donné du 
nez contre terre, que peu s en eft.fàllu qu*ils n’ayent efté efgorgetez de leurs 
propres armes. Auffi comment cftoit il poffiblc qu’eux neftans verfez a la 
cognoiffiance des lettres humaines , euflent peu auec leur honneur , venir à 
bout de leurs enrreprifes^veuque les lureçon'fultes anciens fouuentesfois ame- 
noient les au&oritez des Médecins , Poëces , Orateurs , Philofophçs & autres, 
pour mieux corroborer leur dire? Le Iurifconfulte Paul pour confirmer que 
Fenfant venu fur terre par loyal mariage eft dit légitimé au fepticfme mois, a il 
pas allégué le tefmoignage d'Hy pocrate , l.Septtmo menfe.jf. Veftattthomnum. 



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45* G E 

Iuftinian en fes Inftituttons , n a il pas fai& mention des vers d’Homcrc , tou- 
chant la permutation que les Grecs feircnt,£fc empt. ftj 'vendit . §. Item pretium . 
lfbjJnfiitut.lj.ff.de contrah.empt.ltf 'vendit. Que dirons nous de Iulian? lequel | 
n’a fai& difficulté inferer dedans fes œùures i’auéfcorité d’Ariftote,pour vérifier | 
qu’vne femme peut produire d’vn mefme parc , iufqucs à cinq enfans./ fi/rater. 
ff.de filut.dtf libération. Semblablement Alphene a couché la raifon des Phyfi- 
ciens & VhiloCoçhes.Lproponebaturff.de ludic . Mefmes noz Canoniftcs ont ils 
pas allégué les autheurs ethniques ? Qapit.form. Ext. De f verbor.t rer.jtgmficat. 
Cm. Si qttid 'veri.dijiinEtji.efuesi.i. Voila comment noz anciens legiites n ont . 
point reprouué les paffages tirez des autheurs humains, mais pluftoll ont iccux 
reueus, alléguez , &eftimé qu’ils eftoient dignes d’eftre inlcrez dedans leurs 
commentaircs.Donc comment cft ce quon pourroit entendre leurs dcci fions 
élégantes fans auoir premièrement cftudié en l’eloquence Ciceroniane î qui 
pourroit tirer la fubftâce denoz loix,finon celuy que la Rhétorique , Dialefti- 
quc,Philofophic giorale,Oeconomiquc , Poly tique , Médecine , & Poëfic au- 
ront plufieurs ans fubftâté du lai& de leurs mamracllcs? Certainement i’eftime 
que fi l’aprenti n’cft préalablement bien versé es fcicnccs cy deuant dcclarces, 
il prcfchçra en l’air(comme on dit)ou bien conduira fes chiens fur la mer. la a 
Dieu ne plaife que ic vueillc qu’vn Iurifconfulcc loit plus curieux des paro lies 
que de l’équité, mais ie feroy d’opinion que nulle perlonne ne fuft fi cemeraire 
toucher de fes mains prophanes la facree maie fié de noz loix,fi elle neftoitfoi- 
gneufe d’apprendreparfai&emcnt la langue Latine, fans laquelle n’eft aucu- 
nement pofiible s’afleoir fur le premier , fécond ou troifiefme banc de la Iurif- 
prudcncc.Toutçsfois quand nous aurons à part nous remafehé fouuét ccftc ta- 
che, qu’aucuns plus ioyeux de blafmer l'antiquité, que de l’extoller , ont voulu 
grauer fur l’honneur de noz dodpurs . nous ne ferons incitez condefcendrc à 1 
leur opinion : ains fuiuans lç naturel des luges pitoyables ferons contrains 
pluftoft tendre à abfolution que condamnation : de tant que du temps que ces 
Doreurs Italiens ont employé leurs efprics à l’explication des loix, l’idiome Ro 
main n’eftoit tant eftimé comme il cft pour le iourd’huy , ni poulsé iufques au 
comble de perfe&ion comme les bons cfprits l’ont depuis colloqué. Et quoy? 
penferions nous bien que fi du ficelé de Bartolc , Baldc, Accurle, Butrigaire, 
Paul de Caftre , Alexandre , la langue Latine n’cuft point encore refend 
ie ne fçay quoy d’odeur de la puanteur Gothique & euft efté auffi bien 
repurgee comme elle a efté par apres du temps des nouueaux Iurifcofultcs Al- 
ciatjFcrrct, Duarcin, Baron, Tiraqueau, du Moulin,Coras, Cuias,Baldoin,Ho- 
toman, que les villes de la France Paris ,Tholofe , Angers, Valence, Bourges, 
ont auçc grand elbaïfiTement contemplé conioindre felegancç auçc la Iurif- 
prudence, Aurions nous bien, difiic ccftecredcnce qu’ils culTent parlé fi bar- 
barement , ou que la Rhétorique euft trouuç fi peu de place dedans Iç difeours 
de leurs commentaires? Non ccrtainemét. Carrelle dcfcéhiofitc doit cftre im- 
putée non tot3lcmcntà leur vice, mais à lacalamiré commune du fiecîe.Don- 
ques reiettans telles calumnies difons que le droit Romain doit rendre grâces 
à Bartolc, Baldc, & autres : à raifon que nonobftant que l’Empereur Iuftinian i 
aye m^iOtënvi que celuy qui par fa diligence met en meilleur ordre les <fom- 

pofitions I 



! 

i 



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CE 



457 



portions d'autruy , mérité plus grande louange que le premier inuenteuri, 
/l.i.§. s Nam qui Cod.de r veten tu. enuclean. Tou tesfois aucuns ont receu la fenten- * 
ce d’Ariftoce comme la plus équitable , alTeurant que moins d’honneur n’eft 
deu aux premiers inuenceurs des feieneçs , qu a ceux qui par apres y ont adioü- 
fté la derniere main: de tant que c’eft vne chofe bien facile donner accroifie- 
mentaux inuentionsd’autruy, & les fçiences font de telle nature qu’il n’eft pas 
poffible quelles naquiffent en vn iour , & foyent afïbuuics de toutes perfe- 
ctions en l'autre. Parquoy nous ferions taxez du vice d’ingratitude fi grande- 
ment nous n’extollion&les trauaux de ces bons peres Intcrpretes,entre lefquels 
à bô droit occupe le premier lieu Bartole,les œuures duquel font rcceuës pref- 
ques de tous ceux qui font profeffion du droiCfc. Certainement Bartole eft fça- 
uant , fes liures remplis d’vne infinité de notables dcçifions,que les cours fou- 
uéraines,mefmcs les iurifdi&ions inferieures de ce Royaume allèguent, fi mé- 
moire autant admirable que celle d'vn $imonides ou Themiftocle , luy doué 
de beaucoup de perfections, & bricfde fon temps ç*a efté quafi;»£«« nature 
miraculum: Toutesfois, comme homme il a peu enoper en quelques lieux , & 
ignorer beaucoup de chofes que fes fuccefTeurs ont cognu. Donques ie feroy 
d’aduis, alors que l’au&orité de Bartole feroit alleguee, qu’on regardait diligé- 
ment fi telles parolles font équitables ou bien digerees au parauant que de les 
admettre. Enquoy font trompez ceux lefquels entendans quelque decifion 
fortirdcfa bontiquc,pen£çnt eftre prefque vn parricide reuoquer en doute ce 
qu’il a delaifie par eferit. L’ancienne couftume des Philofophes eftoit recher- 
cher la vérité par toutes voyes & moyens licites, (ans du tout s arrefter à l’opi- 
nion de quelqu’vn , bien que fçauant: de forte qu’il eftoit permis entre eux fc 
deftourner du commun fèntier , pour donner entree à quelque opinion tenue 
d aucuns 'pour confiante & véritable. Ariftote difoit qû’il portoit fingulierc 
affedion a fes précepteurs, mais encor qu'il aimoit d’auantaige la vérité. Le 
diuinPhilofophe Platon raconte que fa Çouftumc eftoit obeyr non à l’a&ori- 
té , mais à la raifon. Outre çonfeilloit qu’on ne deuft regarder de quelle digni- 
té eft celuy qui parle , mais cela dont il eft queftion. Et lequel eft-ce de tous les 
anciens amateur* de fapience qui le plus foigneufement aye cfpluché les vers 
d’Hcfio de ôcHomere( lefquels toutesfois en quelques endroits il eftime beau- 
coup) q Platon , quad il les a defchaffezde fa Republique no pour enfeuclir au 
cercueil d’oubliance la mémoire de fi rares homes,mais à fin debrafTer,attain- 
dre & rechercher vne vérité. A l’imitation dequoy les Iurifconfultes qui font 
curieux d’apprendre en vicillifTans, ( à l’exemple de Solon Athénien) doiuent 
fans aucune diffimulation faire diligéte perquifitio de la vérité, & ne receuoir 
à la volée aucune auCtorité des interprètes fi premieremét elle n’eft bié fondée, 
cfpluchee& fubtilemét examinée. Atat ie cefïèrai le difeours fur la receptio des 
dccifions de noz Interpretes,pour tober fur vn point qui donera raifon pour- 
quoy le droit eft pour le iourd’huy de bien peu de gens entièrement entendu. 
Ce qui çaufe telle difficulté d’y pouuoir exceller eft (outjre autres occafions) la 
confufion manifefte dont il eft rempli : de tant qu’à grande difficulté fe peut 
trouuer fcience en laquelle la définition eftant premièrement mife , & l’ceuure 
parti p?r membres , les parties fingulieres de la diuifionne foyent par vnfil 

continuel 



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45 8 -GE 

continuel pourfuiuies , de forte qilc dp queftion en queftion , & de propos en 
propos, & d’vne matière on defeend en l’autre , fans qu’il femble prefque qu’il 
y aye aucune interruption ou difeontinuation de parler. Mais noz loix ne font 
en telle forte expliquées, pour c^ufe qu’en trai&ât de chofes fi diuerfes, efquçl- 
les( comme di/oit Iuftinian ) il n’y a rien de femblablc , cela ne fe peut bon- 
nement trai&er par art ou méthode ; d’ou vient que ceux qui par cy deuatont 
entrepris celle charge ont efté femblables aux Babyloniés , par l’induftrie def- 
quels vnc tour eftant fomptueufement commencée ne peut eftre conduite à 
fin : n’ayans iceux Méthodiques ( apres auoit confommé beaucoup de leurs 
ans ) non plus profité que iadis Syfip.he montant & deualant ince/Tammet vne 
pierre , de pefanteur inçrediblc *. Les autres bien refentans que leurs foibles 
èfpaules n’eftoycnr alfez puiflantes pour leucr vn faix tant onéreux , ont cfté 
femblables aux images de pierre , qui monllrent de leurs doigs le chemin aux 
pa/Tans , combien que telles ftatues ne partent de leur place: Entre lefqucls on 
peut iuftement coucher Balduin : le traité duquel portant pour tiltre ( C onfi- 
Uum ) enfeigne bien la voyc qu’il faut prendre pour y paruenir,mais de luy n a 
Voulu iapiais y mettre la main: A raifon ( comme fouuentcsfois il m’a dit) que 
celuy quipenfe s acquiter de telle charge, reduifant noz loix Romaines en arr 
& méthode, ne profite gueres d’auantage que i’Alquemifte foufflant iour & 
nuid fon charbon perpétuel. Maisà raifon que nous auonS parlé de méthode, 
fera bon fçauoir combien il y en a de fortes , d’autant qu’autresfois i’ay yeu des 
hommes de grande érudition eftre tombez en altercations rigoureufès, tou- 
chant celle matière. Doneques pour aucunement les concilier, nous difons 
qu’il y a deux Méthodes , ou moyens de difpofer les fciençes. Le premier e/l 
quand par l’explication d’vne partie nous colligeons le tout: comme quand 
Platon ded infant le naturel de fortitude , enfeigne la nature de toute la venu: 
lequel méthode eft grandement par luy cxtollei» Phetdro,polit.fe / ' Philebo . L’au 
tre eft quand les parties font expliquées par lctout:comme qui voudrait mon- 
ftrer i’excplicnce de magnanimftc,ponftance, ou quelque autre des vertus, fah 
re le pourroit en ? recirant la dignité de ce mot general de vertu. Et cefte fécon- 
dé efpcce de Méthode eft trouuec vtile par le fufnommç Platon en fon Dialo- 
gue Çharmides. Parquoy on peut apertemçnt decouujrir combien indiferete- 
ment a efté par quelques vns acertené , qu’il n’y auoit qu’vn feul Méthode & 
moyen de difpoler les feiences: cnçor pour couurir leur ignorance fe font ay- 
dez de l’opinion d’Ariftote , par eux reprins,taxé , mefmes vitupéré publique- 
ment. Mais delaifians telles queftions, voyons combien grande eft l’eftendue 
4ecedroiift Romairt.Qui voudroit prefterfoyau dire d’aucuns , il femble- 
jroit que beaucoup de Prouinces de l’Europe feroyent nece/Tairement obligées 
le garder comme la vraye ordonnance du fuperieur , mefmes voudroyent af- 
feurer par ie ne fçay quelles raifons , qu’eu ce Royaume de France nous fom- 
mes aftrains ne forligner d’vn trauers d’ongle feulement, de la teneur d’iceluy: 
difans, Noz loix ont prins leur vigueur de Iuftinian, lequel eftant Monarque, 
toutes prouinces dependoyent de Ca. volonté. Il a donc peu (difent ils) faire 
obferuer fes conftiturions fur toutes prouinces de ïa terré fubiedes à Ca domi- 
nation. Lefquelles raifons font bien legieres pour çuider nous aftrain dre gar- 
der entic 



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G E 



:4*7 



* 

dcr enci erement 1 e texte du droi£ Romaimde tant.que neantmoins qufteluy’ 
foit par nous apris es vniuerficcz, allégué eq toutes Iurifii&ions feculieres foie 
•en plaidant, opinant, ou cofultant, fi eft ce que les iuges neromforcezlenfuÿ- 

ure linon entant qu’il eftconioin<a à raifon,& conforme à i'equité naturele. 

Seroic-ce pas vn grand abus de penfer que le Roy de France eftant Monarque 
& Empereur en fon royaume , ne recognoiflant aucun fuperieur , fors 
Dieu mefmcs franc & exempt de lobeiiTance, de* loix Romaines voire 
par ktcfmaignagc mefmes des do&çurs Italiens fauorifans aucunement 
l’Empire , peuft eftre contraint en fon païs obferuer ordonnances eftran- 
geres’ Ce que fouucntcsfois il a protefté ne faire : à fin de n’amoindrir 
f on aU aorité pour en veftir vn feigneur forain. Parquoy les Joix Romai- 
nes n’ayans efté receuës des François & le roy de France n’eftant afluier- 
ti foubs la puiffance de l’Empire, peut (vfant de pleine audotité) légitimer les 
enfansconceus hors inariage. Pareillement à caufe defa dignité : a celte prero- 
eatiue leuer nouueaux fubfidcs & imposions fur les Eccleüaitiqnes de (on 
royau me,toutesfois & quantes que fon païs eft pour raifon des guerres en émi- 
nent péril : ainfi que le contient la bulle du Pape Boniface conçedee en Emeut 
du rov Philippe furnomm41e Bel. De cuiut priuUegij guitare vtde<Pa»ormt.in 
cap sim T)e Jureiur. apudGreg. Luc.de Penna in l. a. &j. Ve wikmunerit,. <vel 
Ztiat nmfe excufdtceatM.io.Cod.Can.Tn butun>.*S.queft. 8 .GuheLVenedutnrepc~ 
titxapk&nuÜHs»u. i o s<f. Or que le roy de France ne recogno.fle ^cun fupe- 
rieur foit Monarque & Empereur en fon pais i 'Bdd.conf.2n . Iaf.tn L2.C0d.de/um~ 
tm Trinit.ffi fide cathol.Capitul. ^Per 'venerdtlemjm f/ijfmt legit % Speçubn ttt. De 
appeü (sjnunctraiïemn.Curn.fmilibus. Voila ce que nous auons remarque pour le 
prefent fur nôz loix Romaines : combien qu’il y aye encor beaucoup d autres 
chofes quefeierpment ie delaifle, tanta fin d’euiter prolixité , que melrnes a 
raifon que ce neft totalement noftrc but demeurer plus longuement le Para- 
phiaftedes loix eftrangcrèSîCar ce feroit(difoit Ciceron)vnc honte trop repro- 
chable eftre pèlerins ennoftre cite. . 

G E R T R V D E. 

Traité de Sainte Gertrude rempli de pieté & deuotion tranflatedelatinen 
fratiçois»& impr.à Lyon par Êftienne Gueyuard 1 5 o 5. Voyez Iean Iarry. 

SERVAIS D E L A CO V R T natifdeSoyflonsa efcnc; 
La Fabrique & vfage de la Iauge , ou Diapafon , qui eft l’inftrument auec le- 
quel on elamine& mefurc la grandeur & capacité des tonneaux & vaifleaux 
circulaires. Liure fort neceflairc à toutes Républiques. [ impr.a Lyon 8 . par 

Pierre Michel 15^7* ,, . u. : r • 

G E R V A I S D E G R I N de l’ordre de Ty ron a eicrit, 

Les armes du chcualier Çhrcftien . & le vray refuge de tout bon catholique. 

f impri.à Paris 8 °.par Hieroïipe de Matnef 7 5 7 j. . „ 

G F R V A I S D E T O V R N A Y Chanoine de SoylTons a 

traduit de grec en françois: • r \ 

Les Oraifons ôc harengues de Demofthcne prince des orateurs g;recs,lur le 
fai& & confeil des guerres contre Philippe roy de Macedone. Auec les Argu- 
mens de Libanius fophîfte fut icelles philippiques. Diuifws en deux tomes 



\ 



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458 L» I 

dont le fécond contient quatre oraifons contraires de Demofthcnc & Acfchi- 
nes,Sçaüoif,deux de la couronne ordonnée à Dcmofthenc & deux de la fauife 
légation d’Aefchines. Plus trois Ôraifons du mefme Demofthcnes , AfTauoir 
contre Leptines, Midas & Androtion. [ impr. à Paris 8°.par Nicolas Bonfoos 
i^ 79 - 

GILBERT, DAMALISa traduit d’Italien en rime Fran- 
çoife, 

Le procez des trois freres. [ imp. à Lyon 8 ° f par Mauriçc Roy (5c Loys Pcfhoc 

15/8. 

L’argument eft déclaré par le commencement, qui eft tel: 

Ce petit Hure en forme de procès 

Alu en auanhtaxe les trois exces 

Qui font des maux au monde innumerables* 

. Leieut le boire les attes damnables 

j De Cupidon &c. 

Il a eferit auffi en rime, 

Sermon du grand foupper duquel eft faift mention en Sainéfc Luc quator- 
zième chapitre, reduifant le feftin de carefmcprcnant & autres de ce monde à 
la ioye & grand feftin de Paradis. Plus,deuot Exercice pour vn chacun iourdc 
la fcpmaine fur la vie de noftre Seigneur, [ imp. à Lyô 8°. par Nicolas Edouard 

1 5 $ 4 * 

GILBERT ÇOVSINDc Nozerethcn la Franche Comté de 
Bourgoignç a eferit en latin jesTrai&ez fuyuàns par luy mefmcs tràduiâs en 
profefrançoife. 

De l’office d’ vn feruitenr, L’ceconomie d’Ariftotç. La louange de Concorde. 
Deux Oraifons fur la natiuité & mprt.de noftre Sçignéur Iefus-Chrift. LeCen 
feur des meurs. Déclamation contre la Rhétorique. Plus en rimè,Extraiâ: dV- 
ne tragédie de l’homme affligé. Epitaphes de dame Ieanne Coufin. [impr.à 
Lyon 8\ par Iacqnes Quadier i/jti.' ■ 

GILBERT D E R T dé Ëôürges à traduid d’Italien, 

Le Soûlas du cours naturel de l!fdpmme contenant fmtDialpgues.Lé premier 
eft de Dieu 6 c de fa perfe&idn. lie i.dc |â vérité dcjâfoÿ. Le 3. du Mtfïiè d ren- 
contre des Iuifs. Le 4. de lafoy Catholique à l’encontre des Philofophes. Le j. 
des articles de lafoy & de la coàuenance des Sacremens. Le 6 . De la vie futu- 
re, de la peine des mefehans & delà gloire des bons. Le 7. De la vie du paradis 
celefte. Aueç yn petit Traité d’humilité traduit de mefme. [ impr. à Lyon 1 6°. 
parleand’Ogcrollcs 1/58. 

La fomme & En de la faincfce efcripçurc au nouUeau Tcftamenr. Auèc vne epi- 
ftre de fainé}: Ican Chrifbftome. De la maniéré de prier Dieu. [ impri. à Lyon 
n>°.parIeanSaugrain 1//9. 

GILBERT GENEBRARD Doékeur en Théologie Leftcur& 
Profeifcur du Roÿ es fain&es lettres Hebraiques à Paris a reueu fur le grec la 
tradu&ion fraçoife de l’hiftoire de Flaue Iofephe, & icelle illuftré de Chrono- 
logie & Annotations. [ impr. à Paris par Pierre l’HuilIier 7/78. 

Oraifon 



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! 



Vjr i 4 cp 

Oraifon funèbre (ùr le trcfpas de reuerend pere en Dieu Melfire Pierre Dancs 
Euefquc delà Vaur premier le&eur du roy es lettres grecques, proue: c ce à S. 
Germain des Prez le famedy 17. Auril. isyy.Lc tombeau du mefme Da r.ci en 
diuerles langues , partie faidfc, partie colligé par Jediéfc Genebraid dey eicriprs 
de plufieurs do&es perfonnagés. [ impr. à Paris 8°. pat 1 Martin le ieune 1577. 

e iz a r n r h Gdberti Genebrardi ‘Beneditfini Mofaceni ad legenda Ra 
binorum commentaria.j. °. Tarifas apud Aîartinum Juuenem 1559. 
Symbolumfdei lud&orum è Rabt mofe Aegyptto. Pr&cattones eorundem 
pro defunftu* è libro Mah&or. Interprète G. Genebrardo. Tarifas 8°. 
apud Mart. luuenem 1969. 

Eldad Dan ms H&br&us hiftoricu. f de îudttis claufis eorumcp in Aethiopia 
beatijitmo imperio. G Genebrardo interprète. Tarifas 8°. apud Federi. 
jMLorellum 1969. 

*De S anftn T r mita te Itbri tres^contra hui us mi Trinimrios , oAntitrini - 
tarios, Antitheanos. Tarifas 8°.Anno 1968. 

Ad Iacob Scekium affertiontbus facris de Deo temere immifeentem tri- 

bus ipftus de S. Trinitate libris smodo pro Sabellianis modo pro T'rimtartjs 
inconfiant if ime( vttitulus habet )obtre£hmtem Tpffonfio. 8°. Tarifas. 
Tfalmi Dauidù vulgata éditions Calendario Babr^o,Syro, G raco> Lati 
no , argumentes commentants genuinum primarium Tfalmorum fèn 

fum Hebraifmofa aperietibus à Gilberto Genebrardoinfirutti. [Tarif. 8°. 
apud Tet< t Ffmliier 1980, 

C hronographu libri duo de rebus veterü populi» pr&cipuis quatuor mil - 
Hum annorumgefis. Tarif f°. Apud Aegtd. G ourbinum 1980. 

GILLES D’ A V R I G N Y di& le Pamphile aduocat au Parle* 
ment de Paris a eferit. 

Le Tuteur d’Amour. Auquel eft comprifc la fortune de l’innocent en amours. 
PiuSjEpiftres, Elegies* Complaintes, Epitaphcs,Chants royaux,Ballades, Ron- 
deaux & Epigrammes le tout impr. à Lyon 8°. par Iean de Tournes 1/47. 
Contemplation fur lamortdelelusChrift, par laquelle eft monftrce la diffe- 
renge qui eft entre Adam celefte & Adam terreftre, entre l’arbre où Tvn a com- 
mis offenfe, & l’arbre ou l'autre l’a remife:cntre le fruiéfc que IV n nous a ofté & 
le fruûft que l'autre nous a donc, le tout en rime. [ impr. à Paris 8 par Iacques 
Bogard 1 5 4 7. 

Ila traduid en rime. 

Trente Pfalmes du roayl Prophète 
fans datte. 

GILLES BOVRDIN Cheualier Seigneur d’A{Ty,ConfeiIler au 
priué confeil du roy & procureur general de fa maiefte au Parlement de Paris 
a eferit, 

Paraphrafe fur les ordonnances du roy François premier de tan 1539- parluy 
fai&e prçmieren}ent en latin, [ impr. à Paris 8°. par Iean Bore! 1578. 

Q t G 1 L 



Dauid. [ impri. à Roen par Iean Mallard 



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At° KjI 

GILLES BOYLEAVdc Buillon commiflaire & conterool- 
leur de Cambray a traduit de l’Efpagnol du Sieur don Loys d’Auila 
Commentaire de la guenre d’Alemaigne fai&e par l’Empereur Charles V.ez 
années 1/47.&48. Auçc annotatios ou fçholics du tjradu&eur feruans à plus am- 
ple intelligence de }adi&c guerre & les fituations & Etymologies des lieux & 
villes y mentionnées. [ impr. àParis 8°. par Vincent Scrtcnas ijn. 

Il a efçrit foubs le nom de Darincl pafteur des Amadis, 

La Sphere des deux mondes. Auec vn Epitaleme fai £ fur les noppes & maria- 
ge de tref-illuftre & fereniffime Prince dom Philippe roy d’Angleterre com- 
metee , glofce & enrichie de plufieurs fables poëtiques.[impr.en Anucrs 4°.par 
Iean Richard 1//5. 

GILLES ÇAILLEAV Mineur de la Prouinçç d’Aquitaine a 
eferit, 

Paraphrafc fur les heures de noftre Dame. [ impr.à Poi&icrs i6°.par Iean & En- 
guibert de Marnef / / 4 7. 

Le fouuerain gouuerneur & dirc&eur des Monarques, roys, princes coramu- 
nautez ? yoire & priuecs familles, deferit au vif au Pfeaume 117. commençant:Si 
le Seigneur n’edifie la maifon,ceux qui 1 édifient trauaillent en vain. Dédié au 
tref-Chrcftien Charles 9. [ imprimé à Angoulefme 4 0 . par Iean de Minières 

' 5 6 5 ‘ 

Il a traduit deux Epiftres , l’vne de S.fîierofme à S. Ambroife de la le&ure des 
limes de laBible,l’autre de S.Bafilc de la levure des liures des gentils. [ impr.à 
Paris /6°.par Vincent Sertenas 1 538. 

Les Récognitions dcS.Clemcnt à S.Iacques frère de noftre Seigneur conte- 
nants en dix liures, L’hiftoirc des pérégrinations de S.Pierre, fes difputes contre 
Sunon le magicicn.Enfemblc les difputes de trois freresChrcftiens &Philofo- 
phes contre leur pere, plaines d’infinies doftrines , tant des moyes pour de l’À- 
theifme paruenir à la çognoiflance de Dieu , & de l’immortalité de Pâme , que 
de la prouidence diuipe, traduises en François par Gilles Çailleau. [impr.à Pa- 
ris 8. par Iean Poupy 1574. 

GILLES DES CHAMPS ÇhanoinedcI’EglifedeSenlysa 
recueilli & interprété en François les meilleures & plus pures phrafes, cnfcmble 
les plus infignes fentences contenues çzfix Comédies deTerence , qu’il a aulfi 
illuftré de feholies tant grecques que latines, [impr.à Paris 8°.par Iean Hulpcau 
1/71. 

GILLES CORROZET Parifien a eferit plufieurs liures tant 
pn profe qu’en rime, Aflauoir, 

La Fleur des Antiquitez & fingularitez de la noble & triomphante ville & cité 
deParis^ôt les noms des rucs,Eglifes & colleges y eftansrAuec la genealogie du 
roy François premier de ce nom. [ impr.à Paris i6°.par Guillaume de Boffozcl 

Catalogue des antiques ere#ipns des villes & citez des Gaules. Liure premier. 
[ impr.aueq le fécond fai& par Claude Champier à Lyon 1545. 

Le Tableau de Ccbes, ancien Philofophe & difciplc de Socrates: auquel eft 
painte de fes couleurs la vraye image de la vie humaine, & quelle voye l’hom- 
me doit 



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G I 461 

me doit eflire pour paruenir à vertu & parfaide fciencc, traduit en rime fran- 
çoife par Gilles Corrozet. [ impr.à Paris 8°. par Denys Ianot. Auec quelques 
Emblèmes à la fin 1 / 4 3. 

Le Second liurc des Fables d’Aefope Phrygien en vers François.auec leurs Ar- 
gumens. [ impr.à Paris nT.par Eftienne Groulleau 1/48. 

Tapiflèriedel’Eglife Chreftienne.ccfont des huidâins pour l’intelligence & 
interprétation des figures & images de la nariuité,vie,paflion, mort & refurre- 
dion de noftre faulueur Iefus-Chrift. [ impr. à Paris nS°.par Iean RueHe fans 
datte. 

Les Exemples des ocuures de Dieu& des hommes prifes du liurc de Gencfc. 
Auec la dodrine de Vérité extraide de Salomon. Plus vers moraux, le tout en 
vers. [ impr. à Paris 8?. par ledit Corrozet 1 y 5 1. 

Epitome des hiftoires des rois d’Efpaigne , Caftille, des rois d’Arragon , des 
ducs & rois de Boefme,des rois d’Hongrie,des maifons d’Aùfbourg & Auftri- 
che. [impr. à Paris 8°. par ledit Corrozet 15/3. 

Les Diuers & mémorables propos des nobles & illuftres hommes de la Chré- 
tienté. [ impr, à Paris, & defpuis à Lyon 16 0 . par Gabriel Côtier 1558. 

Les Elégantes & belles authoritez de pluficurs faiges princes , roys & Philofo- 
phes grecs & latins en deux langaiges, Italien &françois,l’vn rcfpondant à Tau 
tre recueillies çn latin par Nicolo Libarnio & mifes d’Italien en profe françoi- 
fe par Gilles Corrozet. [ impr. à Lyon 1 6 , par Iean Temporal 1551. 

La fleur des Sentences morales extraides tât des anciens que des modernes , & 
mifes en vers François en forme d’Emblcmcs.[imp.à Lyon i6°.par Hugues Bar- 
bou i$6i. 

L’ordre de la pompe funebre faide à la réception & couoy du corps de trefillu 
ftre & trefmagnanime Prince François de Lorraine Duc de Guyfe, partant par 
la ville de Paris. Auec l’Epitaphe du cœur dudid Seigneur. [ imp. a Paris 8°.par 
Iean Dallier 1564. 

Les Sentences & authoritez des fept faiges de Grcce. Auec vne briefue & fami 
liaire expofïtion fur chacune authorité & fentence mifes en difliques françois. 
[impr. à Paris 16 0 . par ledid Corrozet tradudeur 1/70. 

Le Parnafte des Poètes François modernes, contenant leurs plus riches & gra- 
ues fentences, difçours,defcriptions,& dodes enfèignemens. [ impr. à Nancy 
8°. par Iean Lenfon 15 7 1. le m ’esbahy comme il a mis au rang des bons pcëtes 
François Eftienne du Tronchet qui n’a eferit qu’en profe & entremeflé parmy 
quelques vers auffi rudes quç malfaids, & au (quels il n’obferue pas en tout les 
reigles de l’art poétique, oultrç ce que les meilleurs vers qu’il y a inféré à fon 
nom ont efté faids par autres , mcfmes le contentement d'vn vieil laboureur, 
qui eft vne Elegie de Mellin de S, Gelais imitee de Catulle, tranferipte prcfque 
de mot à mot dudid faind Gelais : comme de mefmes il a faidd’vne autre 
Elegie qu’iceluy Saingelais addrefle à Diane fa fille.En quoy fe voit comme du 
Tronchet s’eft voulu parer des plumes dautruy,non toutesfois fi accortement 
qu’on ne s’en puifle bien apperceuoir, 

GILLES FVMEE Bcfltnois a mis en vers François, 

Le Miroir de loyauté, qui eft i’hiftoire déplorable de Zerbin prince d’Efcocc 

Q 3 &d’Ifa 



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$6i G I 

& d’Ifabelle infante de Galliçe , fubieéfc tiré de l’Arioftc en fon Roland le fu«. 
rieux. [ impr.à Paris 8 u .par Guillaume Auuray 1575- 

GILLES DE HOVSTEVILLEa interprété en François 
plufieurs dictions latines contenues es dialogues de Iean Loys Vhjes, [ impri- 
mez aueq lefdits Dialogues. 

G I L LE S MAILLARD natif de Thcrouenne en Picardie a cfi 
prit vn liure intitulé fa Mufique, contenant plufieurs chanfons françoifesà 
quatre cinq 8c fi* parties. [ impr.à Lyon par Iean de Tournes 1/81. 

GILLES LE MAISTRE Çheualier & premier prefident en 
la court de Parlement à Paris a efçrit, 

Décidons notables fur la matière des Amortiflcmens. Des Fiefs, hommages & 
vaflaux.Des Regalès.Dcs Criées. Dçs Appellations comme d’abus. Le Traiété 
des amortiffemens contient io.chap,celuy des Fiefs & hommages 7. des Rega- 
lçs 14. des Criées 4/. des appellations \t, Auec les Sommaires fur chacun des 
chapitres & aucunes notables queftions y entremeflces, oultre lefdits chapi- 
tres, [ impr.à Paris 4°,par lacques Keruer 1 f 6,6. 

GILLES Dp ROME. 

Le Miroir, exemplaire & fmétueufc inftru&ion félon la compilation de Gilles 
de Rome , du régime & gouuernement des roys & princes , qui font comme 
chef, colonne & vrais pilliers de la chofe publique , & de toutes monarchies. 
Enfembledes Prefidés, Cofeillers,Senefchaux,Baillifs, luges & autres officiers, 
qui pour leurs grandes expériences & literatures font commis par lefdits roys 
& princes pour adminiftrer I4 iuftiçe, Tranflaté de latin en françois. [ impr.à 
Paris I °.par Guillaume Euftace 1 y 1 

GILLES T VfL EChartrain a faiéfc des commentaires latins fur 
le texte françois des loix municipales ou couftumes de Chartres. [ impr.à Paris 
4 0 .par Vincent Scrtenas & Guillaume Groulleau 1 / 6 o. 

G I O V A N BAPTISTA GELLO. Voyez Denys Sau- 
uage.Claude de Kerquifinen, 

GIRARD CORLIE V aeferit 
Inftruétion pour tous eftats. [ impr. à Lyon 16 0 . par B. Rigaud. 

GIRARD DE LA GOVDE frere mineur de Eordredes 
obferuans a eferit, 

L’interprctation & lignification de la Meffie. Auec plufieurs profitables docii- 
mens & oraifons. [ impr. en Anuers 8°. par Guillaume Voafterman 154t. 

GIRARD IMBERT Condomois a fait quelques Odes & au- 
tres vers qu’il me femble auoir veu imprimez. 

GIRARD DE VIVRE, ou DV V I V I E R Gantois mai 
ftre d’efchole à Coloigne a eferit, 

Briefuç Inftitution de la langue Françoilc, expliquée en Aleman pour inftrui- 
re la ieunelfe de la ville de Coloigne en langue Françoife. [ imp. à Coloigne 8°. 
l’an 1568. 

Synonimes. Cefta dire plufieurs propos, propres tanten efcriuant qu’en par- 
lant recueillis en françois & Aleman. [impr. en Anuers 8°. 4 

Çpmedie des amours de Thefeus &Deianira,en proie Françoifé. [ impri. à Pa- 
ris 



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G O 



G ï 



*4^3 



ris 8°. par Nicolas Bonfons 1578. 

Comedie de la fidelité nuptiale, en profe. [impr.à Paris 8°. par Nicolas Bon- 
fons 1578. , , 

GIR À RD I NS D’A MI EN S a fait vn Romans , intitulé Me- 
liadius, qu’il rymaau récit d’vne grand’ damefiacjuelle luy donna lefubieéL Il 
ditdefoy, 



Girardins d Amiens qui plus n'a 
Oi de cet conte re traire , 

JAQ/' vo'èt pas menfonges atraire , 
Ne chofe dont il fu repris . 
sAinfi coma le conte aprùi 
L'a rjmé au mieux quil fauott. 



GIRAVD DE BOVRNELH, gentilhomme de Lymo- 
ges, nay de pauurcs paren^, eftoit fage, & de bon fens ,fut nommé le mai- 
lire des T robadours ou Poëtes. Sa vie eftoit telle , que tout l’hy uer il prenoit vnc 
peine continuelle à eftudier aux bones lettres , & l’efté fuiuoit la cour des prin- 
ces : menoit auec luy deux bons & exceilens Muficiens qui chântoient & reci- 
toient les chanfons,& les Syruentez qu’il faifoit. Il ne fe voulut iamais mettre 
au feruicc de prince,ou feigneur quel qu’il fut, quelques gaigcs & eftatz qui luy 
fu fient offerts, comme aum ne fe voulut onques marier : eftoit fort fobre de fa 
bouche, & continent de fa perfonne.C’eft le premier poè'tç qui a fai£t des Son- 
nets, & des Chantarels. De ce mefme temps plufieurslurifconfultes tant d’Aui- 
gnon, Aix,qu’Arles, & autres lieux efcriuirent quelques allégations contre les 
Vaudoys qui eftoient efpars par la Prouence. trefpafTa en l’an 1 \ 7 8. Pétrarque 
aveu les œuures de ce poete,& en a bien faicft fon proffir. 

GIROLAMO PARABOSCO. Voyez Hubert Philippe de Vil- 
lieirs. le defireroy que quelque gétilefpritfemeift à traduire les Comédies de 
Parabofco, qui font belles, la Progné Tragedie,& le temple de la Renommce. 

GODEFROIS DE LEIGNI vefquit du temps de Chri-r 
ftien de T roies; vn Romans duquel parlant de Lancelot , & intitulé La charret- 
te,çe de Leigni acheuæpar le congé dudif Chriftien , ainfi qu’il eft clair par ces 
vers mis à la'fin du liure: 



G ode fois de Leigni li clers , 

A parfinee la charrette : 

<sMes nus hom blafme ne li mets 
Se for Chre ftien a duré, 

Car tl la fet por le bon gré 
Chre ftien qui le commença. 

Et tant a fet de la en ça 
Ou Lancelot fu emmure Z j, 

Tant çom li contes eft dure%^ 

4 Ilya 



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i 




464 GO G R 

Il y a de fort belles inuentions en çc liure, telles que celle cy, 

6t Lancelot iufqu à lentree 
Des iex Çÿ du cuer la conuoie : 

Mesax iex fu corte la ioie, 

Que trop choit la çhambrepres. 

Li oil fujfent entré apres 
Mont volentiers fe il peufi eftre: 

Li Cuers qui efifires 0 mettre 
De grëignor pooir ajjez, 

Eft oue'c lui outre paJfeZj, 

Et li oil font remets dehors 
‘Plains de larmes ouec le cors. 

Jl introduit le mefme Lancelot , fe reprenant qu’il s’e- 
ftoit voulu faire mourir , pour euiter la peine du mal 
qu’il enduroit pour fa Dame. 

Miex uoil y itère fÿ fofrir les 1 colx 
Que morirpgr avoir repos. 

Ce nefçai li juiex plus me h et» 

Ou la vie qm me defirre. 

Ou la mort qui me veut occirre: 

Einfi l’vns & / autre moccit. 

•Bien eflvoir que moult fe foloie » 

Qui de famé garder fe pçine» 

Son trauail i pert tjjf fa peine. 

Quains la pert cil qui (s garde, 

1 Que cil qui nés en donne garde. 

GORGOLE DE CORNE 
Deux Traidez d’AgricuItüre,le premier, de la manière de plantcr,arracher, la- 
bourer, femer & emonder les arbres fauuages,bois hauit & bois taillis. Et leVe- 
cond,de la maniéré d enter , planter, & nourrir arbres & Iardms. Authcur Gor 
goic de Corne Florentin. [ impr. à Paris 8°. par Charles ÏAngcJier u 6 o. 

GRAJIAN DV PONT Efcuyer Seigneur de Drufac, lientc-iant 
lay general çn la Senefchaucee deTholofea eferieen diuerfes fortes de rime 
vn iiure ou il ne laifie mal à dire des femmes, intitulé, 

Les Controucrfes des fexe mafcqlin & féminin, [ impr. la première fois à Tho- 
lofe f °. par Iacques Co}omiçs,8ç dçfpuis à Paris & à Lvon itT.l’an 1537 
Art & fcience de rhétorique metrifiee. Auec la définition de Synalephc pour 
les termes çiuidoiuent fynalephcr, & de leurs exceptions. Les raifons pour- 
quoy lynalephent, & pourquoy non. [ impr. à Tholofc 4 °. par Nicolas Vieil- 
lard / 5 3 9. 

GREGOIRE GOVRDRIa traduit de latin 
Apologie crefvtile à tous fidèles Chreftiens , tant pour eftre br’en infini irt s en 

l’Eghfe, 



1 coups 
& encores, 



& encores. 



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| G R G V 4 <?5 

j'Eglife, comme pour rembarrer viuement les calomnies & impoftures de l’an 
. t c c huit & les frens; faitte pour l’Eglife d’Angleterre, [imp. àLyoni<î% par Ican 
Saugrain 1564. £<üuwtjue. 

GREGOIRE DE N A Z I A N Z E. 

Exorcation à lamoar des pauures. Voyez Jean de Lauardin. 

Apologie de la charge d’vn eucfque. Voyez Ieande Lauardin. 

Vers fententieux. Voyez laques de Billy. 

GREGOIRE archeuefquedeNicomedieaefcritvntrai&édela pre 
Tentation de la vierge Marie au temple , traduit en François , & imprimé au 3. 
tome de la vie & mort des fain< 5 ts, 

GREGOIRE P A L A M A S. Voyez Claude Dcfpence. 

G V A L T E R H. R Y F F. 

Defcription anatomique dctôutes lés parties du corps humain , exprimant au 
vif tous les membres * redigee en tables par maiftre Gualtcr H. Ryff médecin 
de Scrafbourg , deuant laquelle font premifes aucunes réglés de phlébotomie 
quil faut obleruer en tirant du fang. [ impr.à Paris f°. par Chreftien Vvechel 

7 5 4 5 * 

GVERRICVS. 

Sermons. Voyez Ican de Gaigni. 

G VETARD hiftorien. ^ 

G V I A R T a fait vn art d’amours auquel il inftruitvn home comme il 
fe doit porter pour paruçnir à fes atteintes , & puis s’en deffaire. Entre autres 
c kofes il a pris ces deux vers d’Ouide de remedio oïmorU'. 

sAu matin va la voir atns qti elle [oit leuee» 

Ne que de fon far de t [oit ointe ne Jauee. 

•GVipON DE CA VLIAXl Voyez Guy de Cauliac. 

C VIL l.AVME ALEXIS Religieux de Lire , Prieur de Bufly 
a cCcrit en rime, 

Le grand Blafon des faulfes amours. [ impr.à Paris \C fans datte.I’ay veu vn au- 
tre liure intitulé Le Contreblafon des faulfes amours : autrement, le grand bla- 
fon d’amours fpirituellcs composé en rime à la louangedu trcf-Chreftienroy 
de France Loysfeptiçfme du nom. le ne fçay s’il eft d’vn mefmeauthcur. 

I impr.à Paris B°mar Simon Voftre. 

II a composé auffi Quatre chants Royaux cotenus parmi les Palinods , Chants 
royaux,Rondeaux & Epigrammes de plufieurs autheurs à l’honneur delaçonr 
ception de la toutebelle mere de Dieu Marie , prefentez au Puy à Rouen 
imprime en vn volume 4 0 . à Paris , à Rouen & à Caen fans datte. Les au- 
tres autheurs defdites rimes prefentees en iceux leux du Puy de Rouen four, 
André de la Vigne, Arnoul Chaperon, Vn furnommé Bufquet , vn autre nom- 
mé Chrignon de Dieppe, Gaignard Apoticairc Guillaume Columbe,GuillauT 
me Crétin, Guillaume Roger, GuillaumeThibaud* laques Fillafler, laques le 
Lveur laques du Parc,Iean Aline. Iean Bertrand , Iean Maror, Innocent rour- 
- enté" Nicole Rubcrt, Nicole Apuril, Nicole l’Efcarré , Nicole deNerual , Ni- 
m le Ofmont, Nicole Rauenier, Nicole dû Puys, Nicole Türbort, Nicole le 

ftu vn furnommé Picot,Pierrc Apuril, Pierre le Cheualier , Pierre le Lyeur, 
v c * * Richard 



%■ 



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G V 

Richard Bonneannce,Viuian le Charpentier, 

LcPafrecempsduPrieurdeBuflÿ fie fonfrerelc Cordelicr parlant chacun en 
quatre lignes en rime. [ impr.à Rouen 8 0 .fans nom ny datte. 

Le Miroir des Moines. [ impr.de meftnes. 

Le Dialogue du Crucifix: & du Pelerin, composé en Hierufalem par ledit Guil- 
laume Alexisàlarcquefted’aucuns bons pèlerins de Rouen eftansaucq luy 
audit voyage. [ impr. à Rouen 4 0 . par Michel Auger fans datte. 

Le Martyrologue des faulfes langues & le chapitre general d’icelles tenu au 
temple de danger, faid par couplets dont le dernier vers de chacun fe finit par 
vne fentencç ou prouerbe comme: 

Cœur penfif ne J fait ou il va. De tel feruice tel loyer. 

Selon les belles les e fiables* De faulfe langue faux reproche. 

Cefttrop aimé quand on en meurt. Coup mortel git en langue infefte 

La crainte efitoufiours auxappro - 2) e prodit eur trai lires rapports. 

ch es. Qyti mal dit mal luy foit rendu. 

De faux arbre marnais fyon. De tel loyer telle defjertc. fi$c, 

[ im pr.à Rouen 4°.par laques le Forefticr, 

GVILLAVML A V B E R T de Poidiers Aduoçat enlacourt 
4 c Parlement de Paris a eferit, 

Oraifon de 1 ?. paix , fie les moyens de l’entretenir : & qu’il n y a aucune raifon 
fbffifante pour faire prendre Jes armçs aux princes Chrcftiens les vns contre les 
autres. Aux trefmagnanimes & trcfpuiflans Henry fie Philippes roys de France 
& d’pfpagne. [ impr. à Paris 4 . par Vincent Sertenas ,1/49. 

Hiftoires de la terre fainde conquifc par les Chreftiens fur les Barbares loubs 
la conduite de plufieurs princes & grands feigneurs de France, Liutc prçmier 
contenant u.chap. dont le premier traidc dé la naiflance de Mahomet , & de 
l’origine des Sarrafins. Et le dernier du partement du Comte de Tfiolofe fie 
d’ Aymard Euefque du Puy Légat du Pape , en la terre fainde , Des dilTenfions 
qui furent entre le Comte & l’Empereur Alexis, Auec l’embarquement de Ro- 
bert dut de Normandie fie Euftace frere de Godefroy de Buillon. [ impr. àpa^ 
ris 4 0 .par Philibert Gautier de Rouille 1 5 6 1. 

Le Douziefme liure d’Amadis de Gaule , contenant quelles fins^prindrentles 
loy ailes amours d’Agcfilan de Colchos fie delà princefie Diane, & par quel 
moyen la royne Sidonic fe rappaila apres auoir longuement pourçhafiéia 
mort de don Florifel de Niquee, Auec plufieurs cftranges aduentures. traduit 
d’Efpagnol par Guillaume Aubert, [impri Paris fie ailleurs en diuerfès formes. 
Elégie fur ie trelpas de Ioachim du Bellay gentil’hpmme Angeuin. [ impr, à Pa 
ris pat Féderit Morel u 6 o. 

Hymne fur la venue du roy Henry ni. de Poloigne en fa Francç. Non impri- 
mé. le lay veu eferit en main & en ay tranfcrit les vers luyuans. 

Les T rinces Seigneurs qui des rois S orner ains 

font par leurs héultsdegrez, ou de fangplus prochains 

N’ont 



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GV \ 4*7 

N' ont perle ny ioyau qui plus les embellijfe, 

Ny argent ny trefor qui mntkscmrtf biffe, 

* Comme (humble (fl fidelle 9 (fl fainfîe loyauté 

Qu ils gardent à leur Roy (fl à famaieflL 
Que fert-jl de pafler les neuf preux enproëjfe, 

Roland en haut courage » (fl VUjfe çn adrcjje? < . 

Si la loyauté faut telles perfections 
lEÇengendjrent que ranateurSfnoiJes 9 fîditiçns> 

D * où naijfent peu à peu grandes guerres civiles , 

La ruine des champsAes Chapeaux > (fl des villes: , 

Et fi on nypouruoitid la fin tels desbats 4 

zAbbatent a l'enuers les fouuerains eïlats. 

En fa propre ruine ainfi fut engloutie 
Des fuperbes Romainsla hautte Monarchie . 

Tous contraires effets produit la loyauté» 

Elle esloigne defoy ! infâme cruauté: 
lamais le vain orgueil ne ! enfle hy la haulce» 
lamais! ambicion fon bmdeuoirmfaulfe. 

Elleeftprompte (flfeudaineà fon Roy fecourir, 
L'honnorerde feruir,de mille mors mourir» 

TluBoft iqiïàuoir Vpdc rufeefaintife, 

Tour ne garder la foy a (on Trincepromife. 

O fainlie loyauté >vraye race, des? Dieux» 

Quand tu esparmynbMtUfcmhle que les deux 
Enuoyent auec toy en extrême abondance 
Tous leurs pim grand* trefîrspàur bienheurer la France . 
Lors que no & deuancièrEpUmsdheur (fl de grandeur» 
T'eportoyentengraueè^f au front (fl au coeur i 
St que no z, Roys exempts de tumultes rebelles» 

* N’eftôyent enuironneZj que de fubieffs fidelles» 

^ Le Royaume Erançoisreprefentoit aux flens 

. %)n Paradis terre flre enrichi de tous biensn 
Des temples (fl monftiers lesfemmiteZj aigues 
, tsA ! honneur du grand Dieu s esleuoyent iujquaùx mes . 

’ Des villes (fl chalfeattx les pourtaux (fl rampars 

Orgueilleux fè monttroyent entiers de toutes pars: 

Au printemps gracieux la terre effoitcoHuerte 
De mille (fl rmÜe fleurs» (fl de gaie herbe verte a 
Que lautonne enjuyuant> (fl 1 eHé chaleureux 
Tranfmuoyentenepis>(fl en fruifis fauoureux. 

De 



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4 68 G V 

De moutons four mioyent les roches boccageufes, 

Et de vache} & beufs lesvaulx marefcageufes . 

Mille efcadrons volans çoùuroyent les colombiers: 
sMille efcadrons cour ans emplipjcnt les clapiers; 

Les gros oifeaüxfifflans, dont la clameur hautaine 
Défendit des Gaulois la Baftille Romaine ? 

Les meres des poupins pipians al entour, 

Et leur pere barbu, vraÿ prophète du iour. 

Et mille autres oi féaux diuers en leur plumage. 

Delà maifon rufiique iUuïbrayent le mefnage. 

Briefon neuf lors peu voir lieu qui rieuft efié plein 
Des chofes qui pauuqyentferuir au genre humai#, 

Et ce qui plus encor enrichirait la France, 

Ç'eïlàit la force, fp feure, tresfer, mçdefenfe 

De tant et hommesvaiüans, tS tant de bons ejfrits 

Dont fur les étrangers elle emportait Le pris. 

' ' * . . \ * • • . 

jG V I L L A V M E I) ^ S A V T E L S Gharrolois aefcriten (a 
jeunelfe vn petit liure ennuie intituIé Le mois de May 4 c Guillaume des Au- 
tels. [ impr. à Lyonpar Ollier Afûouljcr. - • 

Eftant a Valence çfcoïicr en i’eftudc du droift il a eferit à l’imitation de Rabe- 
lais en fon œuure de Pantagruel vn jiureen proie non moins facecicux que de 
gaillarde inuention, contenait 17, chapitres# intitulé 
Fanfreluche & Gaudichorr,Mythiftoiix Barraeouyne,dc la valeur de dix Ato- 
mes,pour la récréation de tops feons fanifcluchiftes [ impr, 4 Lyon 8 °. par Ican 
Dicpi. - v . • -rv. 

Traidé de l’ancienne eferiture de la langue Françoife , êc de fa poëfie contre 
l’ortographcdes Meygrcttf]:cs. [impr.àLyon. . 

L’amoureux Repos, contenant diuprfes fortes de vers. £ impri, à Lyon 8°. par 
Ican Temporal. ' . ' " : 

Repos de plus grand frauail,a fa fainde. [impri à Lyon \<t°. parThibaud 
Payen u 6 q. : , 

La Suytc du repos de plus grand tfau^cohtenant pîufieurs Sonnets & Chats. 
Aucq vn difeourspou* PlatqmDe k Rcminifcençc contre la 7. Ode du 3-liure 
des Odes de RonUrd. -, 

Répliqué auxfurieufcs deffences deJLoys Meygrét touchant l’ortographc & la 
queftion de npftre efçriturç françoifç. [ impr. a Lyon if, par Jean de Tournes 
?//i. profe. 

Remonftrançe au peùple’François de fon deuoir en ce tctnps 4 la maiefté du 
Roy. A laquelle font adiouftez trois Eloges , aflàuoir , de la Paix , de la Trefuc 
& de la guerre. Le touren vers. £ impr. d Paris 4 .par André Vvéchel 1559. 

La Paix venue du Ciel.en vers heroiques.Pius le Tojrnbcaii de l'Empereur Char 
lesv.cn douze Sonnets, [impr. 4 Paris 4°. • 



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Haren 




G V 4<j<; 

f-ïarengue ai? peuple François contre la Rébellion^, far le tumulte & fedition 
cTAmboife,où aucuns des chefs des rebelles furent punis. '[ impr. à Paris 4 0 . par 
Vincent Sertenas 1560. proie. # 

Vne Oderefponfiue à vne autre àc Charles deRouilon aueq quelques Son*- 
nets. [ impr. parmy JesOdesd’iceluy deRouilon en Anuers par Plantin 1560. 
Encomiwn GallU Belgtca, G.Altario Authore, Accejfenmt alu ait - 
quot ciufdcm verficttli Antuerpi& 4. 0 . ex ofjicina Chriftopho . Tlanrini 
*SSS>- 

G VILLA VMH DE BAILLY cheuaüer confeillerde fama- 
gefté en Ion confeil priué & prefident de les comptas a mis par efeript, 
Rcmonttranecs par luy faites & prononcées à bouch« deuant le roy , àfainâ: 
Maur desfoflèzleio. iour de May \ fur lefai&de certain edi& concer- 
nant la fupprelfion de plufieurs cours & officiers deFrance.[impri.à Paris 8°. 
par Pierre l’Huillier '573. 

GVILLAVME DV BELLAY Seigneur de Langey Chc- 
ualier de l’ordre du roy & fon lieutenant general en piedmont a efcripr, 
Ogdoades, en l’vnc defquelles il auoitrecueilly en hui&liures de fes mémoi- 
res premièrement l’antiquité des Gaulois & François. Secondement la diui- 
fîon & defeription des Gaules tant Cifàlpine que Tranfalpine, tant auffi deçà 
le Rhin que de la le Rhin : cnfemble la concordance des noms antiques auec 
les modernes. Tiercement les vz, couftumes & loix tant militaires que polici- 
<jues: & les noms des charges, eftats, dignitez & magiftrats , en appropriant le 
remps palîe au prefent. Et en fes autres Ogdoades les mémoires de plufieurs 
c:!iofcs notables aducnues çji France commançantsà la première adolefcen- 
ecc du roy François premier. Mais la plufgrapde partie de ce beau trefor a cfté 
jgperdue , & n’en eft refté que trois liures , affauoir les v. vi. & vu. contenus aux 
Knemoires de Meffire Martin dii Bellay fon frereje prologue defdi&s Ogdoa- 
edes, & le iiure de l’antiquité des Gaules,qui a efté impr.à part. 

Mpftru&ions fur le fai& de laguerre,cxtrai< 3 :es des liurçs de Polybe,Frontin,Ve 

{ ;ece,Cornazan,Machiauel & plufieurs aunes bons autheurs, par Meffire Guil 
aume du Bellay &c. [ impr. à Paris 4 0 . & 8°. par Michel Vafcofan / 553. 
Epitome de l’antiquité des Gaules & de France. Auec vne préfacé fur toute fon 
hiftoire. Plus y eft adiouftee la traduûion d’vne oraifon raiefte en la faueur du 
roy Iean de Hongrie, de la guerre contre le Turq. Enfemblc deux Epiftres fai-* 
£tes en latin par ledit Autheur,& par luy mefmes traduises en François, la pre- 
mier eeferite à vn Alleman furies querelles & diifercns d’çntrç Charles cin- 
qui emc Empereur & le roy François premier de ce nom : & l’autre cfçrite par 
ledit roy tref-Chreftié aux Princes, villes & autres eftats d’AHemaignerefpon- 
fines aüx calomnies femees par fes malueillans contre l’honneur de fa maiefté. 
[ impr. à Paris 4 .par Vincent Sertenas 15/6. 

Il auoit auffi projette & promis mettre en lumière vn Vocabulaire en ordre 
Alphabétique de toutes les Prouinces,citez,Villes,chafteaux, montagnes, val- 
lccs,forefts , riuieres & autres lieux de ce royaume , auec expofirions des déno- 
minations d’iceux,& des batailles, rencontres, fieges & autres çhofes dignes de 
mémoire y aduenucs. Auffi à l’imitation de Plutarque vn Iiure de la conférence 

' R & conr 



1 



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470 G V 

& compaiaifon des vies «c geftes d'aucuns roys , Princes & Capitaines de ce 
royaume , auec celles d'aucuns autres Grecs , Latins & Barbares, a quoy il auoic 
dcùa fort bjen trauaillé & aduancé : mais prcucnu dç mort, 1 œuurc eft rcltcc 
imparfaite, & qui pis eft en ont efté perdus ies fragmens. 

GVILLAVME BELLIARD Secrétaire delaroynadcNa- 



Poëmes Liure premier , contenantes dclicieufes amours de Marc Antoine 6c 
de Cleopatrc:Lcs Triomphes d’ Amour & de la mort, & autres imitations d’O- 
yide, Pétrarque & T Arioftc. f impr. à Paris 4 °.par Claude Gautier 1578. 

Aux amours de Marc Antoine il deferit ainfi les effets 

de la défiance: 



0 trifte défiance hayneufe des mortels! 

1 nhumaine poifon»fontaine des martels* 

U es defdains»des courroux (fi de mille furies 
<p) ont ordinairement font nos âmes faifies. 

Par toy nom noue privons du repos de nos yeux* 

‘Par toy noue renuerfins nos biens plue précieux» 

Par toy noue noue faijôns prifenniersde noue-mcfmes» 

Par toy noue noue rendons les panures faces ble fines. 

Bref par toy ne trouvons aucune feureté» 

! Defpuie que tu noue a* le cerveau tempe fié: 
e Alexandre (fi c Denysde ta fiere nature» 

E {prouvèrent iadle la fèuertté dure» 

- fNfeJè pouvant fier en celles me finement 
J) ef quelles ilsauoyent plue de contentement» (fie. 

GVILLAVME BELLIN Chanoine de la Sainte chapelle à 
Paris a mis en mufique à quatre parties , Les Cantiques de la Bible mis en vers 
François par Lancelot de Carie Euefque de Riez. [ impr.à Paris 8 . par Adrian 
le Roy 1 5 0 o. 

GVILLAVME LE BLANC Euefque de Tolon a eferit/ 
Recerches & difeours fur les points principaux de la religion Catholique,qui 
font auiourd’huy en controuerfe entre les Chreftiens. [ impr.à Paris 8°. par Ni- 
colas Chefncau 1579. 

Difeours des Sacremens de l’Eglife en general contenant la dotrinc d’iccux, 
enfeignee par Iefus-Chrift,annonçee par fes Ambaffadeurs, & rcceuë de toute 
TEglife catholique , où les plus greffiers & aueuglcs pourront comprendre fie 
voir à l’œil félon la vérité EuangeIique,tousargumens Ôc erreurs des héréti- 
ques repouffez fie defcouuerts. Auec deux difeours, l’vn du Célibat, fie l’autre 
des Vœus. [impr.à Paris 8 °.par Guillaume Cauellat 1583. 

GVILLAVME BONI de S.Flour en Auucrgne a mis en mufi- 
que à quatre parties Les Sonnets de Pierre de Ronfard. [impr. à Paris 4 0 . par 

Adrian 



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47 * 



GV 

Adrian le Roy & Robert Ballard 1/79. 
lia mis auffi en mufique à trois, quatre, cinq & (imparties: 

Les Quatrains du Heur de Py brac. [ impr.où & par qui deiTus 1581. 

j ~P{almi ‘Dauidici noms concert ribut {ex vocibus modulati , cum oratione 
régi a 1 2. voc. contexte 3 Gutt. Boni auftore . [Lutetia Tari/iomm <dpud 
Qstfdrianum le Roy ij S 2. 

GVILLAVME DES BORDES Bourdelois, Licencié ez 
droi£b,profelTeur ez mathématiques a traduiû de latin, 

La Sphere de Iean de Sacrobofco, & icelle augmenté de nouueaux commen- 
taires. Auec vne Préfacé qui eft au commencement du liure pour prouuer que 
l’ Aftrologic eft trcfvtiic & qu’elle ne doiteftre mcfprifec de l’homme Chrc- 
ftien. [ impr.à Paris 8°. par Hierome de Marnef 1570. 

Il y a vne autre tradudion de la Sphere de Sacrobofco par Martin de Perer 
Bearnois. 

La Déclaration & vfage de l’inftrument nommé Canomctrc enrichi de facili- 
tezjpour la commodité d’iceluy inftrument par maiftre Benoift Forfaid com- 
pamer de Paris. Autheur Guillaume des Bordes, [impr.à Paris 8°.par Hierome 
4 c Marnef 1571. 

GVILLAVME BOVCHET de Poidiers a eferir. 

Les Serees.ce font plufieurs beaux difeours tenus par vne bonne & notable 
compaignie afTemblee par plufieurs foirs. Non imprimées. 

GVILLAVME BOVCHETEL Secrétaire des finances du» 
roy François premier a mis par eferit, 

LTordre & forme de l’entree de la roinc Eleonor d’Auftrichc leur aifiiee de 
l~Empereur Charles v.en la ville de Paris : & de Ion facrc & coronnement en 
La ville de S. Denys le /. Mars 1/30. [impr.àParis 4*.par Geoffroy Tory 1/31. 
lia traduit dcgrec en rime Françoife, 

L-a Tragédie d’Euripide nommée Hecuba. [ impr.à Paris 8°. par Robert Eftien 
rac 1550. 

fable de Caunus & Biblis imitée d’Ouide en fa Metamorphofè. Ballade fur 
vne Elegie de Properce commençant, QmcunfteilUfuu 12 /c. Sylue de Syhta • 
nias. Epitaphe de Madame Laure apres celle que feit le roy. Epitaphe de Hie 
rolme Fondulc. Epigrammes. Adieux. [ Le tout impr. par Robert Eftienne. 

G VILLAME DE BRANTEGHEN de l’ordre des Char 
treux a mis en François, 

Le Verger Spirituel & Myftique , rempli tant de nouucaux que anciens 
fruits de lame fidele. Auec figures ou images & oraifonsappartenans à la ma 
tiere. Enfemble vn traité de la préparation à la mort.[impr.à Lyon 16 0 . à l’efeu 
deColoigne //4 t. 

GVILLAVME DE B R A Y S S I N G A R Alcman Or- 
ganifte à Lyon a fait vne tabulature d’efpinete. [ impr. à Lyon par laque? Mo- ■ 
derne. 

GVILLAVME BVDEE Parifien,premieremcc Secreraire du 
roy Eraçois premier, & maiftre de fa librairie, & depuis côfèillcr 8 c maiftre des 

R 1 rcque 



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47 * G.V 

requeftesdelàmagefté.pcrfonnagcderarefçauoir & grade leçon, biê que fc 
foie appliqué le plus à eferire en grec & en latin plulieurs do&es liures,côme les 
Comentaires fur la langue greque, Les Epiftres, La philologie.Cete oeuure ex- 
cellente,^-^. Les Comentaires fur lesPandedtes &autres:ne s’eft dédaigné 
pourtant d’orner noftre langue françoife d’aucun de lès efcripts. Et ayât choili 
vn fort beau fubiet il a mis en lumière yn liure diu.ilé par chapitres intitulé. 

De l’inftitution du prince, contenant plusieurs Hiftoircs, Eolcignemés , & lai- 
ges didfcs des anciens tant grecs que latins , dédié au roy , 6i împri. . à l’Arri- 
uour abbaye de l’abbé d’Iury par Nicole Laris en l’an /y47.&àLyon 4°. par 
Guillaume Gazeau. Sur la hn duquel hure iceluy Budee s’excu fine dit auoir 
plus mis de diligence , à apprendre les bonnes lettres , qu’à fçauoir parler cu- 
rifeufement la langue qui luy eft naturelle & maternelle. 

Sommaire ou Epitome de Ton liure dcçyiffe , mis de latin en françois par le co- 
mandement du roy. [ împr. à Paris 8 °. par Iean Longis 1 / 38 . 
GcnebrardparlanddeBudeeen donne vne telle cenfure. Ce qu’a rendu Bu- 
dec tant eftimé , eft que le fiecle eftoit encore rude aux langues. Que s’il foft 
tombé en ce temps , îe ne fçay s’il ferait du premier rang. Budee eftoit excel- 
lent en là Théorique , eu la traditiuc ou pratique il n’y cntendoit pas beau- 
coup, d’où eft aduenu qu’il n’a fait aucuns difciples. Le ftyle de Budee eft iné- 
légant, rade , mal planant aux aureilles délicates. Parquoy Erafmc né l*a vou- 
lu métré au nombre des Ciceroniens. Budee pour la plus part Antiquaire , où, 
comme p^rloyent les anciens. Nominal, adonné aux mots & vocables, en fai-' 
fant de r nouueaux & remettant ou refufeitant des vieux , lefqucls quelquesfois 
demeurerpyent aufti bien enfeuelis qu’en lumière. Et mefmes ceux qui l’ont 
voulu bien louer ont diét de luy, Efî fodtciftmtu <jmcUm,ftd tudacifimutm nouan 
du r uocdbitlu i comme quand il a tourné l’Endclechie d’Ariftote Perfeffikduxm. 
Daniel Augénrius luy baillcvn autre thiiû aigredéux difant , le me fuis clba- 
hi fouuent ? commue Budee n’auoit fuyui cete verttb& cete grâce grecque : veu 
qu’il a efté vne lumière de fonfteclépoUr les deux langues , & pour le feauoir 
cxq 111 s.il faut dire que fon naturel a lurmonté lartificeduy délirant acqoiefcer 
à nàture , pour mettre fart en arriéré; Pay entendu parlant de lacompofition 
dëBùdeé, parler des liurcs qq’ftfcéféfitè en profe 6c en continuation de certai- 
nes matières , & de fubiefts propo^tz. Qiii lescuideroit exculèrendifam,quc 
le poix dés matiereS,& la grauitc dcs'aütheurs , haulfent 1 eftafc dé la compofi- 
tib'n , 6c de i’cfçriturc i ils’abufcrôit grandement. Attendu que I‘clcriture ne 
s’enfle pas par les paroles , 6c par les liaifons, & doftures: mais’par les quahtez 
&circ 6 nftancesdestholès, : i : > • • ; ’ 1 

G V ILL A VM E B VN EL. - : - 

Euure excellente 6c àchacun délirant de peftefepreferuertrefvrilé.Gontenant 
le: Mediçines pteferuatiues & curatiues des maladies pcftiientieijles 6c confer- 
uatrjcs de la fantc. Gompofec par Mâiftre Guillaume Bunel en la faculté de 
Mededne Dotfteur Regerit de l’vniüerfité de Tholdfe lefqucllcs par luy font 
ordonnées tant en latin qu’en françois par rime. Aucq pluficurs Epiftres à cer-* 
tains excellens perfpnnages en la louange deluftice 6c de la chofc publique. 
[ impr. à Tholofe 4 °.l’an r y 1 3 . 



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G V 

Vers extraits du craictc de la pefte: 



473 



En après il fè fault garder 
‘De faire prou ny peu excès 
D equoy Ion fe pmjfe efehauffer 
far il en vient des maux aftês. 
Les femmes à pan delai fez» 

Sans toucher aux bas in H rumens: 
Tlufieurs en ont fouffert tourment, 
le ne dy pas qu en mariage 
A fin qu on puijfe auoir du fruiéî 
Vous ne faciez» aucun ouurage 
De tard en tard ainfi que duit: 
Mais ce j bit apres la minuitt 
Par fai fie la digeflion 
Tour faire génération. 

<*A ufti grands inconueniens 



La faignee eft de grand auance» 
<sfflats à tous il ne la fault pas. 
Turger eft bon par excellence 
T ourgetter d’humeurs vn grand tas. 
Follement pourtant ne prendras 
Medecine fans bon confeil. 

Fol qui exprès fe creue l œil. 

S’ily a pauure compagnon 
Lequel n dit pas foifon d’argent» 

Le matin mange d vn oignon 
Qui ait trempé entièrement 
Quatre ou fix heures feulements 
En Vinaigre.il chajfe venin 
Quand on le mange de matin. 

Le remede preferuatif 



Viennent pour trop rnager if boire: C eft s' en aller en grand efface 



On a veu de grands accident 
fDefquelsdeuons auoir mémoire 
St pource fi me voulez» croire 
Mangez» peu»net if bonilfoit: 
Fol eft quifoy-mefmes déçoit. 
Mélancolies fault fuir, 
loyeufe comp agite auoir. 

En fa maifon bon feu tenir 
Qjt i a dequoy à dire voir. 

Aufti ie vous fay affauoir 



Et eftre bien tojffugttif 
Et tard retourner quoy qu on face. 
Mais fi le g ief malt empoigriafje» 
Va t'en à ceux qui font de l art. 
Mieux vault remede tofi que tard. 
Si l apoftume eft defcouuerte. 

Soit hault ou bas prens du leuain, 
Desmoyaux d œufs ta main ouuerte 
Pour la couurir, entent tu bien. 
Tandis va au chirurgien 



Qu aux iours obfcurs ne forte z» hors. Bien entendu:non autrement J. 

A maints en a couflé le corps. A bon maiïlre»bon payement», ifc. 



GVILLAVME DV B V Y S Qucrcinoi s à eferit, _ 
L’Oreille du prince. Enfemble plufieurs autres œuure^PoëtiqucÊyAirauoir, 
rAumofne , l’Ame du viellard , Des caufes qui apporrent vne déplorable. ftnà 
toute Republique ,Remonftrancc fai&e par vn Garamant au roy Alexandre 
conquérant l’Afie. Harengue&Remonftrance de Iofephefai&eauxluyfs af- 
fiegez dedans Hierulalem par Tite,Elegics, Sonnets. [ impr.à Paris 8°. par Jean 
Feburier 1 5 8 t. 

GVILLAVME CAPPEL Do&eur Médecin à Paris a traduit 
d’Italien, 

Le Prince de Nicolas Machiauelle fecretaire & citoyen de Florence. [ impri. à 
Paris 4 0 . par Charles Eftienne 1553. Ledi& tradudeur en fa Préfacé dit ainfi de 

R 3 PAu 



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474 GV 

l’Authcur, Et combien qu’aucuns l’ acculent de façonner vn Prince trop rigou 
reux,fi me femblent-ils trop rigoureux eux-mefmes: car on le peut exeufer par 
l’exemple du bon Médecin qui ne regarde pas tant au gouft corrompu du ma- 
lade , qu’à la guerilbn , & qui donne aux fafeheufes maladies médecines plus 
fortes: ainfi le Princç comme le Muliçien doit eftendre la rigueur de faiufti- 
ce , pour faire yn accord harmonieux auec la douceur de fon humanité. le ne 
refpondray point à ceux qui le blafonnent de n’auoir religion aucune : car i’c- 
ftirne que ceux là déclarent leur opinion plus toft qu’ils ne reprennent celle 
d’autruy ? vcu qu’ils mettent en auant vnc chofe fi enorme fans aucune occa- 
fion qu'on puifle appcrceuoir en ce liure. Au demourant il a fi bien trai&é tou 
tes les parties de Politique qu’il s’eft acquis autant de louange en toutes , que 
tous les autres enfemblc fur chacune &c. 

GVILUVME CA VCE aeferit. 

Le Bouclier de la Foy, contre celuy de frere Nicole Grenier, [ impr. à Gene- 
ue i 6 °. 

GVILLAVME DE CHEVALIER aeferit en vers, 

Le Decez ou fin du Monde r piyiséen trois yifions. [ impr.à Paris 4°.par Ro- 
bertleFizclicr i $84. 

GVILLAVME CO QJV I L L A R T Official de Rhcims a 
compose quelques cçuurcs en rime, Aflauoir,Les droits nouueaux contenans 
fepttiltrcs. Le plaidoyer & procès d’entre la fimple& la rufee. Le blafon des 
armes & des Dames. Le Monologue de la botte de foin. Le Monologue du 
Puys.Lc Monologue du gendarme cafsé. Le Monologue des perruques. [ im- 
pri.à Paris / 4 \par Antoine Bonnemcre 1 / 3 z. 

Au* dfoiéfc nouueaux: 



Ne (muons plus et amour t éfcole > 
On ri y lit que de tromperies . 

La feience eft folle parofle > 

Les grands turçmens nient eries. 
Les flatuts ce font ionçheries, 
L’vrituerftté çef malheur > 

Les bedeaux 3 lardons, moque ries > 
Faulte de fins c eft le relieur, 
Trahi fon en eft vn do Heur, 
Faute été en eft le notaire * 



oA uarice, conferuateur, 
fniure elle lit t ordinaire, 

* Detraftion c eft le libraire, 
Sufpcfiion c eft le greffer. 

Dire tout,ç eft le fecretaire, 
Rudefte»c eft vn meftager, 
DefdainjC eftvn premier huj fier 
Qjtigarde lesbuys fene lires. 

Refus eft le grand chancelier, 

Ç eft celuy qui pajfe les maiftres . 



GVILLAVME D V C H O V L gentilhomme Lyonnois, 
Bailly des montaignes du Daulphiné, amateur & çuqeux reccrcheur de l’anti- 
quité apres auoir yifité long temps l'Italie & autres régions de l’Europe, & fai& 
amas d’infinité de Médaillés & autrçs antiquailles a donné l'intelligence d’icel- 
les, & de leurs reuers qu’il a parfbneftude & induftrie diligemment tiree de 
plufieurs lieux & paffages des Hiftoriographes anciens.Etquoy que Hierofme 
Mer curial le reprenne en quelques endroits fi luyail pourtant ouuert le che- 
min 



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min & donné le fubieft du Iiure qu’il a eferit de tArte Gymmxsîm; & (ont les 
oeuures dudit Choul fi bien receuës quelles ont cfté imprimées par pluficurs 
fois en diuerfes langues, Aflauoir en François, en Latin, en Italien , & en Efpai- 
gnol,& font telles: 

DifcoursfurlaCaftrametation & difciplinc Militaire des anciens Romains. 
Plus des Bains & antiques exercitations Romaines. [ impr. à Lyon f°. par Guil- 
laume Rouille. 

Dilcours de la Religion des anciens Romains illuftré d’vn grand nombre dç 
Médaillés & de plufieurs belles figures retirées des marbres antiques qui fe 
trouuent à Rome & en noftre Gaule. [ impri. à Lyon f °. par Guillaume Rouil- 
lé en l’an 1 5 5 <>. 

Epiftre confolatoire à Madame de Cheurieres fur la mort de Marie fa fille. 
Auccvne Epiftre de Senecque à Liberal leuramy qui eftoit trifte & dolent 
pource que la cité de Lyon ( dont il eftoit auoit efte fatalement bruflee. [ im- 
pri. à Lyon 4 0 . par Iean T emporal 1555. 

Epitome des Antiquitez Romaincs.[ non encores imprimé. Eft au pouuoir du 
fieur Guillaume Rouille. 

GVILLAVME CHRESTIAN Médecin ordinaire du roy 
& de Mefieigneurs fes enfans a eferit vn Iiure intitulé, 

Philalethes fur les erreurs anatomiques de certaines parties du corps, [ impri. 
à Lyon 8°. par lean Barbou pour François Gueiart d’Orléans 1/36. 

Pcrioche des fept premiers liures de la Thérapeutique de Galien. [ impr. à Pa- 
ris 8 . par Denys Ianot, 

Liure de là Génération de l’homme, rççueilly des antiques autheurs d eMedi- 
cine & Philofophie par laques Syluius jadis do&eur, & profe fieur du Roy en 
l’art de Medicine à Paris, & defpuis mis en François par lediâ: Guillaume Chre 
ftian. [ impr. à Paris par Guill. Morel 1/59. 

Liure d’Hippocrates de la Geniture de ttiomme, traduit de Grec par Icditft 
Chreftian [ impr. par Guill. Morel audiâ an. 

Liure de la Nature & vtiliré des moys des femmes & de la curation des mala- 
dies qui en furuiennent , traduit du latin de laques Syluius. [ impri. à Paris 8°. 
par GuilL Morel 1560. 

Delà Nature de l’enfant au ventre de la mere, Iiure traduit du grec d’Hippo- 
crates par Guillaume Chreftian. [ impri. àRheims 8°. par Nicolas Bacquenois 
1/53. auquel traiâé outre plufieurs choies notables concernans cefte matière 
i’ay leu que ceux qui ont efté fài&s Eunuques eftans petits garçons n’engen- 
drent point de poil au penil, ne au menton & font glabres, & (ans poil, par tout 
le corps, pource que les conduits eftant fermez à la femence génitale, le cuyr 
nefc peut raréfier en quelconque partie du corps. Car en eux il n’y a aucune 
voye ouuerte à la femencc. Quant aux femmes elles ont le menton & tout le 
corps defnùé de poil , pource que l’humeur, qui fc fepare en leur coït , n’eft pas 
ainfi agité, ne efmeu comme aux hommes,& pourtant il ne rend point Ie.cuyr 
plus rare. Mais ceux qui deuiennent chauues font plus fiegmatiques,& le phle- 
gme s’efchaûffant & s'efmouuant en leur tefte , au temps du coït puis tombant 
dans le cuyr leur brufie les racines des cheueux, dont puis apres ils tombent 

R 4 aifee 



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/ 



4*ÿ6 G V 

aifccmeUt. Quand aux Eunuques ils ne deuiennent point chauues, pource 
qu’ils ne s’efmeuuent pas vehementemét, & le phlegme ne s’efchaufFant point 
par coït, ne peut bruller les racines descheucus. Mais ils deuiennent chenus, 
pource que l’humeur paflant par bié long temps en l’homme , ce qui eft le plus 
blanc s’tfloigne&fe retire au cuyr,de forte que & le poil mefme &notam met 
le cuy r, auquel font les poils chenus,ayans attiré l’humeur beaucoup plus blac 
qu'au precedent, deuiennent cncores plus blancs, qu’en autre quelconque lieu. 

GVILLAVME COSTELE Y. 

Muftque de Guillaume Coftelcy ,Organifte & valet de Chambre duRoy. 

[ impr. à Paris par Adriari le Roy 1579. 

GVILLAVME CRETIN, Chantre de la Sain&c chapelle à 
Paris & Treforierdu Boys de Vinçennes,Ie meilleur Poëce François qui ait 
efté deuant luy ( i’enten en ceft ancien genre d’eferiture ) a compose plu/îeurs 
opufcults en rime aflez fluide , & qui ne cede guicres à celle de Marot lequel 
luy baille le tiltre de fouuerain Poète François, 

Chants Royaulx fpiritueîs, Rondeaux & autres petits traiâez , aflauoir Déplo- 
ration fur le trefpas du Viconte de Falaife.Le defbat des deux Dames fur le pa£ 
fetemps des chiens & oifeaux. L’apparition du feu marefchal de Chabannes. 
Le Palloral iur la natiuité de Moniteur le Daulphin. Inue&iue contre les gen- 
darmes François.Six Epiftres l’vne au roy Charles 8 . 1 'autre au roy Loys n.ôc les 
autres au roy François.Epiftre à la royne de Nauarrc au nom de la royne d’An- 
gleterre. Autres Epiftres alTauoir aux Bourguignons & Flamens , à Macc de 
Villebrefmc,àHonnorat delà Iaille, àmaiftre François Charbonnier Viconte 
d’Arques , à vne dame de Lyon , à l’Euefque de.Glandefues , à la Conre/Iè de 
Dampmartin,& à autrcs,Le chant de mifere.Inuc&iue contre la mort, [ic tout 
impr.en vn volume à Paris 8°. par Iean S.Denys,fans datte. 

GVILLAVME DE CVRSO L feigneur de Belle Fontaine 
& Monteftrut , Treforier general de France en la charge & généralité de 
Guyenne eftablie à Bourdeaux, a traduit du langage Portugais d’He&or Pinto 
de l'or dré S.Hierome en François: 

L’Image de la vie Chrèftienne contenant amplement tout ce qui concerne la 
vraye Philofophie, religion , iuftice , tribulation , vie folitaire & mémoire de la 
mort entre les Chreftiens. [ impr.à Paris 8°.par Guillaume Chaudière 1580. 
Seconde partie de l'Image de la vieChreftienne,oùeftamplementtrai«ftéen 
cinq Dialogues De la Tranquillité de la vie , De la diferere ignorance , De la 
vrayëamitié , Des Caufes , Des vrais,& faux biens, traduit dudit He<ftor Pinto 
parle mefme Guill.de Curfol. [ impr. a Paris 8°. par Chaudière 1584. 

GVILLAVME DE GVILEVILLE moyne de Tordre 
de Cifteaux a efcritèn vieille rimaille: 

Le Romant des trois Pèlerinages. Le premier eft de Thommc durant qu’il eft 
en vie 1 . U fécond de Taule feparee dü corps. Et le tiers dé noftre Seigneur Iefus 
Chrift. [împr. à Paris 4°, par Berthoid Rembol,& f °.pât Ant.' Vérar,d 1 / 1 1. 

Au fécond Pelerinagé l autheur interprétant la ftatué que Nabù’chodonofor 
véidértfonge, comme eft contenu en, Daniel, met Içs vers fui uans: qui font 
notables. 

Statue 



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G V 



Statue vient de Statuo, 

J a fit du verbe qu'on dit Sto, 
Ceft à dire quelle eft Stable 
Eteftablie o permanable > 

Et que toufiours doit remanoir 
Sans foy remuer ny mouuoir: 
*Dequoy on dit quvne fiatue 
Eft celuy qui ne fe remue. 
L’image du Roy proprement 
Se monstre en [on gouuemement. 
T deftl’ homme,telf eft fa terre 
Autre image n y faut il querre. 
Ain fi que chacun fe maintient 
A [âge ou à fol on le tient , 
Comme le iuge fe comporte > 

A faire a'mfi tous il enhorte. 
Quel eft le %oy Avne cité» 



477 



Tel eft le peuple en vérité. . 

R oy qui n eft fage perd [agent: 
*Mats par bon fins il la defent. 
Source ie dy que fon ôuuratge 
Sa fiatue eft (on image : 

En fon gouuemement formée 
Eft fon image peinture e: 

aA fa fiatue & fon image 
Le cognoit on ou fol ou fage: 

Et aux fiatuts aufii qutlfaii 
Comme c eft qu il eft fiable on voit: 
Carfieftablys bien ne font 
De fiabilité rien ils n ont. 
SParquoy à parler proprement, 

Vn Roy à fon gouùernement, . , 

Afaloyffi à fis fiatuts 
Et ordonnanceseft cognent. 



G VÎL LÀ VMÊ DREVIN.a composé en rime françoife, ; 
Les Erreurs des Luthériens ennemis de noftrc merc fainde Eglife & vrays 
TureJ upins refidans en la ville de Geheye & autres» Pjus Lamentatiop de np- 
ftirc me te (àinde Eglife , fur les contradictions des heretiques fujuanç ferreur 
des faux defedueux. [impr.à Paris 8°. par Guillaume Nyuerd fan* datte. 

G Vi L L'A V M E D R I E V mathématicien d’Aix en Pcpuence . 
aeferit, . __ - 

La Sphère du monde fuçcindemenç déclaré^ par Jjrieues figuras , tou';} les cer- 
cles l’vn apres l’aurre mis , reejuitçc en <$. liures. [ impri. en Auignpq \ 6 a . fans 
datte. _ • ; ... \ s • 

Le Tabulaire aftronomiqije Calendaire perpétuel. [ impr.à Eyoni<>% par An-., 
toine Voulant is 6 i. , , . r. w r . j: . . 

GVILLAVME D V C des Nonniercscn Viuerez^preftrç&JiVa 
des vicaires en 1 eglife collegiale & paroi (Te faind Paul de Lyon a e/erjt^ . 

Traitté de l’adminittration des fainds Saçfemens. [ impri.àLyon paf fy':- 

Rigaud. ... - ‘ ; . . • * , . 

(î VILLA y, M t P V R A N D confeiller du roy ail (ïege preii-^ 
dial d^ Senlis a traduit en Vers fr an çois par forme de paraphrafe, 1 \ 

Les Satyres d’Aulc Perfe. [ impr. 8°. par Denis du Pré à Paris * 

Il y en a vnc autr^tradudion faîde lorig temps au parâuant par tràd&d£ur in- 4 
certain, qui a pour deuife Moyen où trop,& a efté impr. à Paris 8 °. pair Jacques 
Gazeau 1/44. " rroip^i 

Elegiede I.V. Trefilluftre & vidorieux Prince Henry do LoMiheDtié 1 de’ 
Guyfe des Poiteuins par Iuy defendus rtraduids des vers François parledid 
Durand,& impr. à Paris 4 0 . par Denis dû Pré 1569. 

GVIL’ 



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L 



478 * G V 

GVILLAVME DVRAND maiftre dcscfcolesaLyon a com 
mente en latin 8c interprété en François les dirions 8c conftrudion de l’opu- 
fculede Sulpitius Veruianus intitulé de&toribusin Menfiferuandis. [impri-à 
Lyon 8% par Thibaud Payen, 

GVILLAVME F A R E L rainiftreàGcneueacfcrit* 

Sommaire , ou briefuc déclaration d’aucuns lieuse fort ncccffaires à vn chacun 
Chrcfticn pour mettre fa confiance en Dieu 8c à aydet Ton prochain. [ impr. à 
Gcneue 1 6\ par Iean Mirard / / / 1. Rcfponfc à l’Epiftrc dç raaiftre Pierre Caro- 
li,auec féconde Epiftre dudit Farel. 

Epiftrc enuoyee au duc de Lorraine. 

GVILLAVME FLAMENG iadis chanoine de Langrcs a co 
pofé en françôis, 

La vie de moniteur S.Bcmard premier Abbé de Clcrcuaux, contenant 7. liures 
diftinguez par chapitres, Auec l’Epitaphe en rime de dame Aelis ou Aiet mere 
dudit faind Bernard inhumee Premieremét à Dijon en l’Eglifc de S.Bcnigne, 
puis rranflîtec à Clcreuaux.fimpr. à Paris 8°, par François Regnaud. fans date. 

GVILLAVME GALLISSARD Dodeur en Théologie 
de l’ordre des frères prefeheurs a eferic. 

Sommaire explication des commandemens de Dieu tiree de la fainde eferi- 
ture. Plus vn liure de S. Auguftin de la vie chreftienne traduid par le mcfme. 
[impr. à Lyon 8°. par BenoiftRigaud 1 5 7 7. Il a eferit auffi en latin vnc chro- 
nologie depuis Adam iufques à Ion temps. [ impr. en Auignon 8°. 

GVILLAVME GAVTERON de Ceuquoins Secrétaire 
du Sieur de Monluc a traduid d’Italien 

' L’hiftoirc de George Scandcrbeg, Prince d’Epirc & d’Albanie conreaant/es 
vidoires parluy obtenues contre les Turcs,& les incftimables forces & vertus 
d’iccluy, [ impr, a Paris 8*. par Iean Longis 1/44. 

GVILLAVME GOSSELIN de Caen a traduid d’Italien 
L’Arithmétique de Nicolas TartagliaBreltian diuifee en deux parties conte- 
nant 18, liures cfquels font contenues & expliquées toutes les pratiques 8c rci- 
gles nece flair es non feulement pour les marchans & tout l’art ncgociatoirc, 
mais auflipour tout autre art 8c fciençc laquelle a befoing de calcul. Le tout 
par reiglcs briefues 8c promptes. Auec toutes les dcmonftrations Mathémati- 
ques , Se plufieurs inuentions dudit Goflelin tradudeur efparfès chacune en 
fou lieu. [impr. à Paris 8°. par Gilles Beys 1/78. 

Gt&elmt Gaffe Uni Cadomenfsde arte magna, feu de occulta parte nume - 
rorum qu& Algebra a Àlmucabala vulgo dicitur Uhri j-in quibuf ex- 
plicantur Aqmtiones Diophanti, %jguU>quatitatùfimpUcù quanti - 
taris [urd £ , Parifiis S°,apud sAegidium 'Beyt IJ77- 

GVILLAVME DE LA GRANGE natifde Sarlat en 
Pcrigorta^fcrit, 

Didon, Tragédie laquelle tant poür l’argument que la grauité des vers & fen- 
tenççs n’eft moins digne d’eftre leue que profitable à tous. Les perfonnages de 
là Tragédie font, l’Ombre de Sichee, Didon. Bai ce, Le chœur. Achatc. Ence. 
Lemçlfager, [impù Lyon j6°. par BenoiftRigaud i/8z. 

En la 



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E n la première Sccne du fécond A&c Didon 
. parle ainfî à Enee: 

Lfelas fi i'ayetté trop prodigue enuers toy 
Du bien que feulement peut donner y ne femme. 
Si tu as oncq cueilli léfimdema grand flamme: 

S i pour te priferfeul iay deprisé /’ honneur: 

Si pour te bien heurer $ay latfetoutmonheur: 
Laiffe ores ce dejfaingde tuer pat ta fuite 
La piteufe Didon,quirien moins t# tneritt-» 
Que d’auotrvn Enee autheur de fontreffas. 
Regarde que pour toy mes gens ne ni dirent pas: 
c B s egarde que pour toy iay perdu celle glo#> e 
Qui eut récompensé d y ne longue mémoire^ 

Ma vefue chatte té, dont, le bruit précieux 
C ommançoit menleuer furies flammes des deux. 
Mais pourras tu foujfrir que le Roy des Nomades 
Se voyant pottposé au Trince des * Traddes 
S* en vienne impuniment pour prendre itoftre fort , 
St m emmener captiue, OU me donner la mort, 
le dis fi toy abfentàl me peuttrouuer yme. 

Et fi leçiel cruel fait ma mort fi'tardiue. 
Aumoinspuis queiouciay mon honneur &moy> 
Si auani ton desbartt ettois greffe de toy: 

OHifi ayant défia Lucine réclamée, 

*ïu me laiffotsicy quelque petit Enee, 
jQjti te reprefentafi de face feulement, 
le porroy,p(puççnttante endurer ce tourment: 

St par le grand malheur de ta fuite obttinee, 
le ne femb leroy pas du tout abandonnée. 

■ Jünce. - ; 

Cell qui ne peut fbuffrir que ie/ôye en repos 
N'aime tant feioumer dans Sparte, ou dansSamos, 
Ma mere ri aime tant feioumer dans Amathe, 

0u( quad le chien ardent 1 h&neur desiardinsgafte ) 
Dans l vmbre ldaliene,ou le frais eft touioùr. 
Comme icy ï dimerois fonder vn longfiiour. 

Mais cil qui peut armer fa dextrede tonnerres. 

Le del £ 5 le dettimme font laiffer ces terres. 

Je riofe Ü obéir, car qui pourroit ofer. 

Aux 



4«? GV . . 

Aux dieux, au fort deïlin, f$ au ciels oppoferf 

le voudroy tou fiour voir les yeux de mon Eltfe . 

Mais las combien de fois lagrandvmbre £ Anchifi 
JA' a fait pantois de peur, boute m dpparoijfanh 
Et d’vne horrible voix de nçrtmefnçnajjantf , 

$i vn autre foleil me voil dedans Cartage. 

Encor ce rieft pas tqut+e dieu qui en partage 
Eut la foudre f$lc<tel>du feïte Olympien > 

M’ a icy enuoyé îneros Cyüenien, 

Me difant co»mc,ajjin que de mon chef lefcarte , , 
pire de lufier,faut que d ici ie parte. 

Mqdametu vois donc que te nay point de tort: 

Tu vois que maugré.mqy i abandonne ce port * 

Et came le deïlin auec lupin me (te 
osdla ncçefiité de fiiyure t Italie. 

Mais (’efpere quçncor jç te pourra^ reuoir. 

Et fi, mis en reposé eneu oncq le pouuqit , 

Çroy moy ie ttffaudray dans les tufques galets 
Repaffer, pour reuoir, les campagnes faites. 
tsA Dieu doncie men vois &c. 

» .• ' *- i ' > •» y > ~ t i. 

(s VILl AVME GRATARpL. Voyez Efticnne Coppi, 
GVILLAVME GRIACHET alia* de ViliebichotdeTa- 
lin près D jon die aucremcc l’heureux infortune a tranfluté en rime firançoife 
Le iiurc d’Q&Juius Cleophilus PeçeetH fPf [ nnpr.à Lyon 4 0 . par Mi? 
chel Parmentier 1543. Auec les vçrs latin* 3 folle de* français ainfi: 

Qptima quadriuio non in - Lon ne peut pas voir les chofesde pris 

uemuntur in omni: ' Par tous les lieux, n en tous riches pourprés: 

Nobilius , q'uanto tarins Car quant plies efl la ebofe riche fi belle, j 

omne vides. Tant à trouuer plus difficile efi elle. 

GVILLAVME pVEROVLTa eferit 
Premier liurp des figures & pourrons des villes pli|$ célébrés d’Europe. Aucc 
les deferiptions d’icelles. [ impr.aLyqn f °. par Baltafar Arnouieç 15 si. 
Emblèmes. [ impr.à Lyon 8 6 . par Baltazar Arnoulet trso. 
pctcriprion Philolophde delà nature dès animaux'en rime; 

Çhanlons fpiritueijes.miles en musique par Didier Lupy fécond. ^irn| ri. à 
Lyon 8’. par Godefroy & Marcellin Rêringen 1/4 & ; 

Hui&ains pour 1 illuftration,inrçrprctation.& intelligence des figures & pour- 
traits de 1 ançicn teftamenr. f jmpr. àLyon 8 . par Guillaume Rouille 1565. 
Hymnes du temps & de fes parties aflauoir de Lucifer ou. l’Aurore, (lu iour, de 
la nuici, des heures, de lanüicr, Feuricr & des autres mois de l’an , auec leurs 

pour 



I 



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G V 481 

pour traits fortis definuention de maiftrc Bernard Salomon exe client peintre 
Ce railleur d’hiftoires. [ impr. à Lyon 4 0 . par lean de tournes 1560. 
Narrations fabuleulês auec les difeours de la vérité & hiftoires d’icelles , den- 
tés premièrement en Grec parPalcphatus,puiscn latin parPhilippus Phalîa- 
ninus Bouloignois, & de latin en proie françoife par ledift Gueroult. Ou font 
adiouftccs aucunes œuures Pocciques du melrne rradu&cur.Alfauoir Priere de 
Ionas le prophète eftant au ventre de la Baleine. Ode à Philippe le Comte Ba- 
ron de Nonnant en Normandie. Congratulation à Ioachnn du Bellay fur fa 
I y rc Chrelhennc.DcuxOdes.Cinq Sonnets. [ le tout impr. à Lyon 4°.par Ror 
bert Granjon / 5 j 8. 

L’hiftoirc des Plantes mile en Commentaires par Leonard Fufchs mcdicin & 
traduite de latin par Guillaume Gueroult. [ impr.à Lyon 4°.par Tibaud Payan 
« f 4 - 8. 

Di (cours de la droite Adminiftration des Royaumes & Républiques, extrait 
de la Raplodie du S. I. P. Ccrmenat Mylanois , contenant 4i.chap, [ impr.à 
Lyon 4°.par Loys & Charles Penot 1561. 

Chroniques & Geftcsdes Empereurs,en dcuxTomesde premier cft defpüis Iu- 
les Gfcfar iufques à Charlcmaignc. Le fécond defent ceux qui regnerent en 
Occident, apres la diuifion de l’Empire faiâe par Michel Curoplates auec 
Charlemaigne.Mis en François par Guillaume Gueroult. [ impr. à Lyon 4°.pat 
Baichafar Arnoullet i/jt. 

Au difeours de ï udminiïbration des Royaumes & Répu- 
bliques. 

Corne Dieu efleue les hommes mortels de bas lieu en vn degré fublime, 
Ce commet (on peuple au gouuernement d’iccux : ainli les inuire il à cer- 
cher |es fontaines & fourccs planturcufcs de vraye fapicnce : à fin qu’ilzfça- 
chenr paiilre & gouucrner droi&ement & eux mefmes , & le peuple fubmis à 
leurioug & fuie&ion. Parquoy Dieu par fon Prophète Dauid parle ' ainfi: 
Maintenant donc ô Roys , deuenez fages ,& vous iuges de la terre pe nez in- 
llruâions.Et par Salomon aulfi il parle en ceftc maniéré : Aimez Sapiéce vous 
qui gouucrnez laTcrre,& enquerez vous du Seigneur, & le cerchcz en fi m pli- 
cité de cœur.Efcôutez Roys, 6c foyezententifz,écapprencz,vousgouuerneurs 
de la Terrc.Seneque suffi efcriuant à Balbus , dit : Vne choie Içay-ie, qu’il n y a 
aucun qui viue heureufement fans l’dtudc de Sapience. Que donc rie ne nous 
deftourne ou reculle de Phtîofophie, ny pourete,ny IbufFrctte d’aucune chofe. 
Conuertilfez toute voftre affe&ion & penfee à la Philofophie,arrcftez vous en 
ellc,& l’honnorez & embralTcz:&: alors congnoiftrcz qu*il y a grande diftance 
entre vous & les autres hômes.Car vous furpa lierez tous humains, & les Dieux 
vous exalteronten moultgrandeexcellence.Seruezàla Philofophic,car fcrulr 
à icelle, cftlibcrtéCiccro aufli inuitant le petit Cicero fon filz àl’ellude de Phi- 
Jofophiefquieft l’amour de Sapience} l’exortc par ccsparolIes:Tous( dit-il) 
fommes tirez & menez à la conuoitife de congnoiflàncc & de fcience, en la- 
quelle nous cftimons beau d*exceller:Mais deffaillir, errer, ne fçauoir rien, & fe 
laiffer deceuoir, nous le reputons vilain frmauaais. Iccluymcfme Cicero ad- 
monneftoic les luges,quc es ventilations & difeours des caufes , ilz ne prinfent 

; S les 






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4 8* G V 1 

les chofes incongnucs pour notoires, & çongnues. 

Pourcc non moins les peuples que les Princes doiutt employer leur crauaiJ 
à l’exercice de Sapience, par laquelle les Citoycs font la gloire du Prince : com- 
me le fils du Perc, Apulée à ce propos difoit,que la dignité de Sapience eftoic fi 
grande,qu’elle çgalloiç fa compaignie à celle du Souuerain Dieu. Mais,ie vous 
prie , les hommes ne fe diaprçnt ilz point plus richement par les vray es (cien- 
ces,& la diuerfité des Iangues,quc par l’or & les pierres prpcicufcs > Ainfi , ainfi 
chacun void (o îlluftre Çamhree)ce qui t’ eft aduenu. Car jadis ru fus fi doékc- 
mentinftituées difciplincs vertueufes & arts liberaux parAndréÀiciatper- 
fonnagetref excellent, qu’en la çampagnç & luytePalladiançtutenoisreng 
entre les premiers &jplus renommez çombatans. Et ces threfors (ont de telle 
force , que les poffe fleurs d’iceux n’en peuuçnt eftredeftitucz ,ce que Anftotc 
eferjuit au Roy AlexandretMieux vaut , (dit- il)auoir l’ame abondàte en fcien- 
ces,quç le corps bien veftu.Valere le grand auflî raepee de Bias , que apres que 
les ennemis eurent enuahy Priene ïa patrie ,iceluy interrogué pourquoy il 
s’en alloit ainfi vuidc,& n’emportoit auec foy aucuns de fes biens : le porte ( rc- 
fponditil)mçs biens auec moy. Et à la vérité il les portoit au coeur, non fiirlcs 
efpaules,non vifibles à l’œil charnel,mais eftimables à l’efprit , le&pielz endos 
au domicilie de la penièe ne peuuent eftre endommagez par mains des Dieur 
ny des hommes:6e toutainfi qu’ilz font prochains à ceux qui demeurent, aofiî 
ne delaiflent ils point ceux qui s’enfiiyenç. 

Que donc le Prince eft ira e beau de fiiiure en cecy les traces de Iule & Au- 
guftt Çefarsjdcfquclz l’vn (comme raconte L. Odaxius)lorsmefme qu’il mar- 
choit apicç fon exercitc,lifoit & cftudioit fouuent, & quand il feiournojc cam- 
. pc, dérobant quelques heures, foulait auec diligence, curiofitc compofçr des li- 
urçSfL’autre guerroyant au terroir de Modene , acquit réputation aVneçntre- 
prife mag na nime,car toufiours ou jl lifoitfQU il çfçr juoir, ou eftoit coufiumier 
de s’exercer aux declamacips de l’art oratoire, Nous üfons aufil le mefine auoir 
elle fouuent pratiqué par Philippe Roy de Macedone , félon qu’en tefmoigne 
A.Gejle,& ne pouuons comprendre que ces grands monarques âyenc fait ces 
chofes finon pour exercer ^entendement : combien qu’à tel exercice l’vn foie 
plus promprqucl’autrc.Car(commc dit Arjftote ) aucuns foncdiipofoz deleur 
nature aux yercus,aucuns par couftume,& aucuns auffi par dourine : & à fin 
que la do&rfoç ait éflScacç entiers les auditeurs, il conuiéc que lame de 1 efcou- 
tant foie difpofee & préparée, ainfi que la terre deuant quelle nourri (Te fa fc- 
mcnce.Poutce donc qfte Je Prince difpofc fon cfprit à apprendre plusieurs lan- 
gues 6c fciences,& fe propofe deuàt les yeux P. Crafliis duquel Valerc legrand 
parle ajnfi:Apres que P. Crafius fut arrjué Conful en Afic pour debcller le Roy 
Atiftpnie, touché d’yndt fit extrçmcdç paruenirà l’intelligence de la langue 
Grççque,il la çpmprint çn fon çfprit auec telle diligence & follicicude , qu’il la 
çongnfct entièrement par tous fçs membres 6c parties : combien qucllefuft di- 
uifec en cinq genres de langage. Eç ççla luy moyenna vne grande amitié cn- 
Ucrs les genfi d’armes de fa compagnie,d’au çànt qu’il rédoit droi&à tous ceux 
qui afliftoient deuantfon throne,cn tel langage qu’ilz le demandoient. Sem- 
blablement on litaumefme Valçrelc grand ces parollcs de Miihridates:Deux 

Roys 



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/ GV ' ' 48 } 

Roys ont partagé la louange d’vnc mefmc induftrie,Cyrus en retenant par vne 
viuacité admirable les noms de tous Tes (oudarts , & Mithndatcscn apprenant 
is langues de vingt & deux nations, te peuples qui eftoientfubmisàfadition 
&c pmifancerCeftuy à fin que fans cnfeiçneuril faluaftfon cxercitc:& lautrc , à 
fia que fans truchement il peuft parler a ceux aufquels il commandoit. Mais 
fur ce difcours,que dirons nous de Q. Iunius?duquel A.Gelle deuife ainfi ? Q_. 
Iunius fedifoic auoir trois corps, par ce qu’il fçauoit parler Grec, Latin, & 
Efpaignol.Mais fuiuant l’opinion d’Ariftote , la propriété naturelle d’vnc cha- 
cune chofe n’eft point difpofee autrement qu’eft la portée de la nature mefine. 
A quoy correfpondant Iacques Scapulenfe cfcriuant furie liurc des Ethiques 
d’Ariftote, adiouftc ces parollestll n’y a chofe ) dit-il)qui s’accouftume à autre 
inclination que celle quiluy eft donnée de nature , comme la pierre qui eft 
couftumicredccerchcrle bas , ne deuient iamais couftumiere de s’efleuer en 
haut ? auflï le feu au contraire de fon naturel ne dcuallc iamais en bas, te quel- 
conque autre chofe n’accouftumcra iamais autre train que celuy qui luy com- 
petc paf nature.Pourcc donc les vertus ne naifient point en nous par nature, ou 
outre nature , mais nous fommes fai&s idoines & capables de les appréhender 
par nature, & les receuons,& y devenons parfaits par couftume. Et n’eft incon- 
ucnient de confiderer, que auparauant nous auons receu les puiflânees des 
chofes qui fe font en nous par nature, puis nous en rendons les operations. Ce 
qui fe peut voir aisément par les organes fenfitifs. Aufli le Commentateur dit: 
Que perfonne n’acquiere à foy vne habitude couftumiere , & pource qu’il n’y 
ait aucu qui Ce deffie de pouuoireftre bô. Car fi la couftume émende te change 
en mieux le vice, & la puifiânee naturelle entee en nous, laquelle fufpend & re- 
tient l’effet du naturel enclin à vertu, comme fi par le fecours te cure excellen- 
te d’vn autre Pæon , la parfeiéke fanté de l’efprit cftoit recouuree , & reftablie 
en fon entier:il s’enfuit par cela que nous fommes par Nature idoines à tel bie, 
veu qu’il eft enté en noftre Nature. En fomme donc , il conuient que mefine 
des l’enfance on fbit accouftumc à fi louable exercice,en cefte,ou en autre ma- 
nicre.Car la droite te vertueufe éducation caufe les meurs de mefine , & fi des 
le bas aage on cfpand en nous les femences des vertus , nous fommes couftu- 
miers de perfeuerer en bonté,& mener vnc vie bien- heur eufe. Pource les Prin- 
ces des le berceau doiuent eftre clleuez en vertus te bonnes lettres:Car les mef- 
mes vertus croi fient auecques nous. Au contraire auftila màuuaife nourriture 
eft vnc fource de vices , lelquels ( parce que nous fommes abruuez d’iceux des 
le commencement de noftre aage )te comme maladies qui ont prias auec nous 
naiflancc de iour en iour fe font plus grands, te deuiennent plus puifians à nui- 
re te cndommager:de forte que fi falutairement on n’y remédie , ils nous con- 
duifent en fin & précipitent en vne extrême miferc. 

Ce fera doneques chofe falubre te profitable à l’Adolefcent , de retenir en 
confiante penfee , te auoir fouucntcsfois prefenten Ton cfprit,ce dequoy l’ad- 
monefte Horace par les vers fuiuans. 

Le Pot nome au con férue longuement 
U odeur qu'en luy on mit premièrement. 

Si Et 



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k. 



. 484 £ V 

Et fuyuant cefte mefmc fcntcncc Erafmc dit encor’ : Que il n’y ha rien qui 
s’engrauc mieux & demeure plus ferme , que cela qui eft femé es prem iers ans, 
durant lefquels combien qu’il foit conuenablcde bien confidcrerce dont cha 
cuncftabbruué: toutcsfois cela eft de grande importance cnuersla pcrfonne 
d’vnPrince.llfera donc expédient de toujours propoferaux plus ieunes Prin- 
ces les faits héroïques des anciens perionnages preux & magnanimes. Or les 
çhofes qu’on ne fcayt point , & dont on ha encor moins de cognoiftance ne 
font point ay mecs, rccerchees , ny couftumierement eftimecs. Pource donc à 
fin que les Princes & Gouuerncurs des peuples ayment & cheriflent plus cx- 
quilement Sapience apres l’auoir cognuc : nous auons trouué bon de traiter 
en briefs mots quelque chofç d’icclle.Mais par quel bout commencerons nous 
plus commodément, que par la Louange que Jùy donne Salomon tant rccom 
mandé en (i bonne partieftccluy célébrant le los de Sapience, parle ainftiDieu 
( dit- il ) n’aymc pcrfonne, s’il n’habitç aucc Sapience ; & foit curieux d’icelle. 
Pource qu’elle eft plus belle que le Soleil, & pardeftiis tous les rengs des eftoil- 
les, & (ion fait comparaifon d’elle à la Lumière, elle va deuant, & eft trouuec 
plus excellente. Car la Nuiâ fuit la lumière, mais la malice ne peut furmonter 
Sapience; ainçois elle attaint en fa force d’yn bout à l’autre, & 4>fpofe toutes 
çhofes comme il appartient. Pource i’ay defiré, & fcience m’a efté donnée, i ay 
pric,& l’efprit de Sapience eft venu en moy.Ie l’ay prcferce aux Sceptres & aux 
Thrones , n’eftimant rien les riche (Tes au prix d’içelle. Et n’ay fai<ft aucune co- 
paraifon de la pierre prçcieufe aucc elle: car tout l’Or du Monde au regard d’i- 
çelle n’eft qu’vn peu degrauier,& l’argent fera eftime comme fange s’il eft mis 
auprès d'elle. le l’ay plus aymec que famé ny beauté,& ay délire l’yfage d’icel- 
le pour Lumière , pource que fa lueur ne peut eftre cftain&c. Tous qiens me 
font venus enfemble auec elle , 6c cheuançe innombrable par les mains d’icel- 
le. Et me fuis refiouy en toutes çhofes, pour autant que Sapience en eft chef.Sc 
ne fçauoy’ quelle feuftmere de toutes çhofes. Car c’çft yn threforinfiny aux 
hommes , duquel ceux qui ont vfé font faiéts participai de l’amitié de Dieu. 
À ce propos Anftotc au premier liure de fa Methaphyüque parle en cefte ma- 
niéré; Sapience eft la cognoiftance des çhofes Diuines,conftituee chef de tou- 
tes autres fcicnces, Qu autrement. Sapience eft la fcience des çhofes premières 
& très hautaines. Et au (ixiefme liure des Ethiques, Sapience(dit-il)eft lafou- 
uerainc & trcs-cçrtainc fcience de toutes feiences. Iacques Stapulenfe inter- 
prété la Sapiécc eftre la Methaphy fique première & Philofophie fuprefme,Di- 
uine & fupernaturellç,& qui furpafte la capacité de ce Monde. Theoretiq auflï 
en fon premier Dialogue diffinit que Sapience eft vnc fcience qui contemple 
les çhofes fouueraines,dignes d’eftre fceües, les premières caufes:& les premiers 
commencemens. Audi celuy qui ha eferit les Commentaires fur le (ixieûne li» , 
ure des Ethiques, nous donne cefte EthimologierSapicnce (dit-il) eft vne feien 
ce qui porte comme yn Chef eu fa prééminence , parce quelle contemple les 
çhofes Diuines, & corne pofee en vne efchauguetë treshautc, regarde de loing 
toutes çhofes, très bien & fongneufement, iufques à penetrer aux corps cele- 
ftes , qui luy font manifeftes. Sap^ncê donc éft vne intelligence & fcience des 
çhofes qui font tres-honorablcs en Nàtürc , 6c icelle tient le chef & occuppc le 

Commet 



G V 485 

fommct d iccllesreftant ( comme iànous auons déduit ) très excellente 6c par- 
faire. 

Or Sapience ha fes commencemens 6c conclurions neceflfaires , & pourtant 
elle conuicnt aux chofes neceflàircs,& qui ne pcuuent n’eftre point en cffencc. 
Parquoy il eft manifefte que les commencemens de Sapience, & les chofes qui 
peuuenteftre feeuës d’icelle ont plus de certitude que les Principes & fciences 
comçrehcnfibles des autres difciplines.Et apres, on affigne vne autre lignifica- 
tion a Sapience, que celle qui l’eftablit vertu de 1 art i eruille , & pource on la 
diifinitainfi. Affauoir, Quelle eft la perfection derniere & côfommee de l’art. 
Et parce moyen celuy eft fage qui eft paruenu à la perfection de l'art, perfetiô 
dy-ic, fouueraine & accomplie. Comme Polyclete excellent en Ion art , pour 
ce regard ha efté trouué fage Tailleur de Statues. Zeufis Heracleote fut ap- 
prouué fage Peintre, pour aUoir peint & reprefenté des grappes de raifinsfi 
au vif,que tous oyfoaux deceus de la naïue figure d’icelles voloyent à aile def- 
. ployee pour les bccher. Et pource donc,comme ainfi foit que Sapience gene- 
rallemcnt comprenne toutes chofes , les cognoi fiant entièrement félon la por- 
tée de leurs proprietez,ileftàprefumer quelle ne peut faillir. Et pource que* 
auecfoyclle maine fcience , il eft neceffairc que telle fcience s’eftende fur la 
cognoififance des chofes incorruptibles 6c éternelles : veu mefmement que 
Ariftote afferme que là fcience confifte en la notice des chofes qui ne peuuent 
eftre autres quelles font. Pource il ne couient ignorer que la perfection d’vne 
chacune fcience gift en ce que les chofea ne foyent pas cognues vniucrfelle- 
ment ou çonfufément, ainçois feparees &auecdiftintlons telles qu’il eft con 
uenable. De là vient que l’experiencc fage maftr effe peut rendre raifon de cha 
cunc d’icelles, ainfi que tout expert artifan le peut faire de l’art & condition 
dont il fe mefle.Pour cefte caufe le Methaphyficien defirant cinq qualitez au 
fage, en deuife en cefte façon : Il faut ( dit-il ) que le fage fâche vniuerfellemet 
toutes chofes. Qu’il cognoifTc les chofes tres-difficiles.Qii’il foit perfuadé qu’il 
ha trouué vne fcience très certaine. Pouuoir afiigner caufe à toute fcience. 
Auoir la Science defirable,& la chérir pour l’amour d’icelle mefme, & pour la 
conuoitifo de fçauoir. Finablemcnt , d’auoir vne fcience qui foit principale, 6c 
parfaitement franche , laquelle s’acquiert à caufe de foy mefme , 6c non d’au- 
tre. Outre cela, Ariftote afferme quf la vraye Philofophie fait cognoiftre le 
créateur d’icelle. La Philofophie loulage l’efperit , édifié la vie , difpofe les 
a&ions , gouuerne les chofes qui (è doiuent faire, & en feigne celles qu’il con- 
uient delaififer & obmetre. Pource donc comme Sapience fe fouuientdes cho- 
ies paffees, ainfi celle preuoit celles qui font à venir, à ce quelle puifiè écheuer 
les périls imminens:elle conlole l’homme en afHition,elle l’arme de bon con- 
feil , & luy enfeigne ce qu’il doit fuyure & fuyr. Car ( comme il eft récité au 3 . 
des Prouerbes)Logueur de iours eft à fa dextre, & en fa feneftre richcflc 6c gloi 
re. Les voyes d’icelle font voyes plaifantes, & tous fes (entiers paifibles.Sapien- 
ce,dy ie,eft celle qui annoblit les hommes , combien que humbles 6c de bafife 
cftoffe : & fans laquelle il n'y ha aucun ,feuft il iffu de la race dHerculc,qü’oh 
puifife eftimer quelque chofe. Parce que les chaines d’Or , Armoiries , Tiltres, 
Effigies, Coronnes, 6c encor’ les Sacrifices mefmes,ne peuuent apporter aucu- 

S 3 neNobl 



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4^ & y 

rié W&fc^aï& &§ feufte^ fëbl *>ifïè ïbfcc Qcftft iii ô iiÆ' 8c fl # qc&iî t : 4>à 



l’icBéfilft^nfeigne ainfi.Car encor’ qu’il y euft aucun de la race des hommes 
3$ 0&H %ol îeft» «ci ‘^vh^^hâui»n>èrn^ î 

sel rn t^Tâ^l* <H ttidiirti&ftArtfl k diütikéft^^dlt^Mtt» Vecfk i- 



Fadan pew Iqa £ n^^f^WoiwquUijireièkgrt tferô>ttid&eaü - 
$Æ!6 *fléê&tff^oiiM(^htfhQi^ 3p ims nriba: 

ddtt#<Ha ; Vi^&Wngti&^^ te fktwü, 

Fd ta d | ff^fdio h^M^nHe, hdii¥ v» t f tr&<k& Ekndens. lU^camm me éax 6r^ \a, fia, - 
î»S^^thW)Â^^<mi^^^â^cdià0^«^^4l4^6^1âia^^^iéktiaaxtdcic>cif^dispiaii: 

deg 'A-nsile -rangîdôS idlkdjihle^ ^bed u iti«^sudos ^K£ifii«ixr^ fe& 
fe^tfkfc ^edi^OiMap deistencs* ghapca fetpdFs 

raarasmi^fetoe , qfcpier 

- - * -'--■ ■> - -~ ‘-^ »» L. *v/a 1 Mlü^MVÉhkHarlMk/^ Jj*n4Mli 




aimhüt; le biknjailpjfi^pnlei^ , f<fu p pi iame^ 

fàp£ <dw§r*tt^i[r*pRart^^ piifi^paciiii tous cfprics incclligi- 

ble^pd^Adâ(>^&feiic^rcsiUt^oaâ;çi^ièn<^£aaü]iliaeHar»pnortguBbac- 
éçfiue* p^hJbicariiiijfira kfkre^ccar ttid^ia/p|cadaHnddkiLi»skàff«cïHi 
«elk? êri mémoire. Caria Sapience parlant par Salomon nous appelle là. Sois 
( ipaeduby lïi ieÆripce eeç^eefteS^iencepQE&raa^ 
btoipqeo à3^3ïijàar sKièfme’nfeyep &ç©n&»jqnH^ bonixiKftrti^- 

lerpeapdtffiibi^âi a, & p wflûdceijQtti} dotirajliicid^ 

i J> a y ieûliidieç& ponon nolisifœms’dnàjsfoy^ s aiHigez par 

dpeiancc. Mail' fur tous autres il eft leanr à ceux qui prefidentes dignitez & 
Magiil:rats,dc trauaillcr à ïc£vqifo£pfi exceptes do&rmts , veu mdmemenc 
que Dieu pourccfte caiife commanda iadisà ccluy oui deuoie rouuemcr ion 




^lèivd^là^tfpléïite qui^ft donnée, les dire ■ dès s ai ht& iaxique n d dm 1 ci premier 
ftéô: p࣠1 \ h H ousadpioinèfte ^airifitSidnddnude v»T6(. dlc i]j)haià]iitc>d3& 

'des paruinfcnt-àla cognoiifancc de Diale&iquc , parce quelle fouflicifndhtre? 

& Fautif 



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<G V 48*85 

pM5Êlfè point : & elle luy fera donnée. Mais qu’il la demande en foy , ne dou- 
unffwuBafiicnceaarfcpacdfMieiçihlcd^ tèdlpdaiïant 

n^Üu-VttWÇiSt aaikid^qsariiinljlttBtre^^ difence. 

tCoy qhd ^Icûcagi^d^n opicdkijekiuyiî^ Sapïaacc,^aKsa|pidcplqai 

c^fowcaitteiitei fgaxract nalH^ ijartMEa £d d qrrn hânBri 9 la[dï5râafoià;i±c s 

tooidpneteïfi&^^S paons dwfi p nign cuq p n^^dai^^n dcgnamdiÈgn üca- 
OimiuB^cdiœpq-fgccllaïqliid^tlmdl^cbeduLlatfcfcntitoy&qYBiiDi'fociii 
fin é^rciKÇ&(fa%c®dn^Eadc fcapf. 

cJefyapiKCotyy aædhqnât^^ faptliiaïÜîE^ï 

dtyeui,dthiiy.' rMn efte mam ndpbc. ,SÜgnnB!P,<nWeÔ^^ ojoy pour 

fcnikgardPb^dàrlttaiiAé E^dTmüoifredE Btdaifisi^^^eirtJraidçnsæiutqip- 
ipï^j^a^Pntmeojip&ftwcasfiâktâr^ra^enféadtmÿtapflcstdn paifpie/i 
cpj^^yaB^^aaalin^cnliHn gxia d f^%/qaifte^<£ttr \aftaynnbic.rly dæf- 
qdbçKptpoorl feü IjdahŒr&ttpoatfroirikc^f^^ ihicqfeôtrpmrfœ cpcnc- 

4 ail fiMEtmondbp range rcancp cbpifc$ ^IâQ^i^ioiftd^x:dt(ecen«'i&y^bidcxr- 

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ittsmabldt IfaààiîimtOTaoi Û^^aâtlBliinTdo roraj&Sapited^dh 

ifrttïg; ràafi cdiK DiBacàitgghoteiybtyeBf fcsœcnd cjàict t ^-jcp*>il rpdnn 

îie^HfcwhBçnïtocftflc tplifc faiMcdt^^on^di’^^ . 

fq^^andca%eqw:dlc^<fon &ti£mit &3Didlj> fym if ^qntedueHhmi^llelcyt 




pooiiiithBttcspacilaqaoBelè’àlibdBiivef |*ri 
iœitçt&rBcsiiaœ^eeaoidlcibtiiis chdfesüGbtHK^fcsi: & iànnftikweh<i& fefa* 



(traces auxta/ucau inc» 

q&dffoe &daspfaiw*cëesèfeqdign^anqfcieÉé fâkHpte iasdRiôàiaciiie^ttiefS 
jlftttff CSiiBtucE ^j^qlseidjplorftycœ d^ci cbnfcli de ds mrüa ^ a ^ls r. eôr ilcgr^Dife&fl£ 

lifK T ic‘s, Coronnes , & encor’ les $ac!?fîces Rx/mes^ue peuucniSq'p^rtcr atfecH 
0 S 5 ne Nobl 



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4 88 G V 

facrifices & prières , & leur demandoyent ce qui cftoit neceffaire de foire en 
chofes de grande importance. Etcecy appert notoirement par le feul exemple 
dcRomule. 

Or dit rhiftoirc que ce Roy belliqueux fe voyant en la guerre Sabine aucc 
les liens mis en route, tellement qu’il fembloit ià que la vi&oirc fe tournait da 
codé des ennemis , prelTé d’vn efeadron fuyant à qui la peur & l’cnnemy cou- 
rageux auoyent chauffé les efperons,il leua fes armes au ciel , priant ainfi. 

O lupiter ( dit- il ) par ton commandement 6c le prefage heureux de tes oy- 
feaux j’ay en ce Palais posé les premiers fondemens de la ville , les Sabins occu- 
pent ià la forterefle achetée au prix dvn defloyal péché , & de là, ayans encor 
gaigné la vallee du milieu, s’acheminent tous armez en ce lieu : Mais rcpoulTc, 
Toy pere des Dieux 6c des hommes , 6c chalTe d’icy les ennemis furieux , ofte 
toute tetreur 6c crainte aux Romains , 6c arrefte la fuite vilaine de ce peuple.Si 
mes prières trouucnt grâce deuant toy , ic fay veu d’édifier en celle place à toy 
luppiter arrefte, vn Temple fumptueux , qui feruira de tefmoignage à la pofte- 
rité naiffantc , que par ta feule aide 6c faueur celle ville a elle gardée. Ayant 
ainfi prié , comme s’il euft entendu fa priere auoir efté ouye & fauorifee, Icy 
(commença il à dire ) ô valeureux R omains, le trefbon 6c grand luppiter vous 
commande de refifter vaillamment, & de recommencer la melleé &c. 

Pource donc, la foy pure 6c entière enuers Dieu, Se les fain&es fupplications 
applanilTent & préparent 1© chemin à Sapience. 

Le fécond poin& qui eft requis à ceci , c’eft : Que alfiduellement nous vac- 
quions à la lecture de bons 6c prudens autheurs , 6c nous addonnions à retenir 
iceux en mémoire. Car la Sapience parlant par Salomon nous appelle là. Sois 
(dit- elle)inftrui&e par mes parolles, 6c vous vous en trouuercz aidez. Et de là 
vient, que l’Apoftrc S.Paul s’efforce à monftrer que la doCtrine des fainâes let- 
tres excite l’cfprit,& vient illuftrer l’entendement, à fin que les hommes appris 
par icelles remparent leurs cœurs de force 6c vertu, 6c confolent les affligez par 
efperance. Mair fur tous autres il eft feant à ceux qui prefidentés dignitez & 
MagiftratSjdc trauailler à Peftude de fi excellentes doctrines , veu mefmcment 
que Dieu pour celle caufc commanda jadis à celuyquidcuoitgouuernerfon 
peuple Ifraëlite,d’auoir non feulement chez foy les liurcs de la Loy diuine,ains 
de s’employer nuiCt & iour à lire & entendre fongneufement iceux. Car il par- 
le ainfi par Moyfe: Quand ton Roy fera alfis furlethrone de fon Royaume, 
lors il efcrirà pour foy celle loy en vn liure,à l'exemple des Sacrificateurs Leui- 
tiques.Laquellc il aura auec fo y, 6c la lira tous les iours de fa vie , à fin qu’il ap- 
prenne à craindrde Seigneur fon Dieu,& qu’il garde toutes les parolles de 
celle loy,& ces ordonnances pour les faire & c. Et pourtant, ceux qui fon r in - 
dallez aux gouuçrntmens des magiftrats , feront bien s’ilz conduifent les peu- 
ples qui viuent fouz leur obeïlTancc,par la voye de celle fainéle loy. Car ceux 
qui feulement s’àppuyent fur la Sapience humaine, fouuent tombent en beau- 
coup d’erreurs , 6c d’ailleurs font couftumiers de troubler les nations voylines 
qui iouylfent d’vne tranquillité deledable. De telle opinion ne s eftràge point 
Erafine, lequel alferméque pour celle caufe Platon ha voulu que cardïes Gar- 
des paruinfent à la cognoilTance de Dialeélique , parce qu’elle fouftient l’vne 

& l’autre 



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G V 489 

l'autre partie, & rend les opinions de l’hônnefte ou deshoneftc moins folides 
&: Fermes. 

> 

En outre, il ne fera inutile au Prince d’auoir en mémoire les Diéts des fept 
Sages de Grece, dcfquels les noms font leuz en tous endroi&s. Car ces illuttres 
perlonnages ont efté reputez en Grece maiftres & conducteurs de la vie hono 
râble, & qui ont donné premièrement aux peuples les enfèignemens des 
mœurs en briefues fentences. Defquels préceptes nous n auons eftimé mal 
feant d’en inférer icy quelques vns, à fin que le Prince ayt dequoy plus prom- 
ptement lire, former fes mœurs, & façonner fes vertus. Les enfeignemes donc 
font telz. 

Tarfay toy>toy-mefme. 

^Augmente le bien qui efienté en toy. 

Confedere fortune fuyarde, mobile. 

Jfe delai/fe point Nature. 

Mets ion entente des chofes v tilles, aux bonnes. 

Ne blejfe personne. <*Ayme nette volupté. 

Chajfetrittejfe. ‘l’refere ce qui eft bonnette. 

Hay extrêmement le vice. 

Honore vertu. Exerce ton office. 

Congnoy que tu es nay d vertu. 

Laiffegouuemerraifon. 

Orne ton efprit. Nefaytienfansconfeil. 

‘Tien moyen. Regarde qu il ny dit rien trop. 

Regarde aufiqu il ny dit rien moins. 

Ely vn Capitaine. (âge- 

Vfcdiceluyçommc detonœil. 

Remire quecefi quilfera. 

Mefitre tes forces. P en fi à la fin. 

F ay tes affaires de bon gré 3 ÿ bien entendu. 

Aduife a qui tu auras affaire , quand» comment > 
en quel lieu . 

Euite tant plus fongneufement le mal»d autant quel , 
fera plus grand. » 

'Refitteplusvertueufementau mal qui efi acharné. 

Fuy les laqs de volupté.- 

Que donc les Gouuerneurs des magiftrats fc cotcmplcn,t icy comme en vn 
miroir , iaçoit qu’ils cognoiflent aflez leurs gouuerncmens eftre conformes l 
ces belles & mémorables fentences. Qii’ils lifent iournpllcmçot^ ou preftenç 
l’oreille ententiue à ceux qui liront les parolles &. Faiéts des Sages , que la mé- 
moire fauorablenous ha rédigez pareferit: ôc principalement de cesPhilofor 
phes qui enfeignrnr à trcfbien & droi&ement adminiftrer la charge dyoç Re* 1 

publique. 



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publique. Toutesfois ils auront en plus grande cftimc la Le&urc des lettres - 
créés , pour entendre comme le vray feruice de Dieu fe doit fainement infti- 
tucr, & apprendre par quel moyen les peuples font gouuernez félon l'ordon- 
nance delà LoyDiuine. D’auantage,qu’ils obferuent quel foing les Romains 
ont prins pour r’afTembler en vn,les liures des Sy billes, pource qu’ils cftimoyét 
iceux auoir efté compofcz par infpiration Diuinc.Car les Anciens appelloyent 
les Sy billes ,Enthecs , qui fignific , que les cœurs de ces ProphetefTes auoyent 
rcçeu Pieu; Pefquclles à cefte occafion Virgile parle ainfi: 

Sur qui efpand le * Delien Trophete 

L es clairs rayons de fa grâce parfaire, 

Luy inspirant grand ejpritj penfee 
Qui et vn haut heur fe fent recompenfee. 

Quant à leur dénomination , elles font di&cs Sy billes , à caufe qu’elles co- 
gnoiifent les confeils Diuins , Toutesfois Ci quclcun délire entendre d’auanta- 
ge del’eftat de ces Sy billes, qu’il life les liures des chofcs Diuines que Varro ha 
eferita C.Cæfar fouucrain Pontife: combien qu’il foit aifé de trouuer plufieurs 
autres Autheurs qui ont parlé d’icelles : lefquels ie trouueroye fuperflu de ra- 
conter , comme n eftans fuiets au difeours de noftrc matière. Or les Romains 
eftoyent couftumicrs d’aller prendre cofeil des liures Sybillins, toutes & quan 
tes fois que quelque grand defaftrc ou mefehef leur eftoit prochain , afin de 
s’enquérir & apprendre ce qui leur conucnoit faire pour remédier au danger 
qui pancheoit fur leurs teftes,commc on peut lire auoir efté faicft pat le grand 
Fabie. Car iccluy créé Dictateur pour la leçon de fois, le premier iour qu’il en- 
tra en la dignité de fon eftat, deuant le Sénat alTemblé commença fa haran- 
gue par l’honneur qui eft deu aux Dieux, & remôftra aux Peres que par le mef- 
pris de leurs Diuinitez,& nonchallance les Ceremonies , ou vrayement par la 
témérité ou ignorance des Diuinations , qüi fc conccuoycnt par le vol des oy- 
feaux C.Flamin Conful auoit offencé,& pource, leur perfuada il , qu’il failloit 
fe confeiller aux Dieux , pour entendre d’iceux par quel facrifice on pourroit 
purger la faute commife, & appaifer la fureur de leur courroux. Par lefquelles 
perfiiafionsilgaignafi dextrement leurs cœurs qu’il fut commandé aux Sei- 
gneurs Dix hommes d’aller aux liures des Sybilles, pour auoir aduis fur ce fait: 
Ce qui autrement n’eftoit permis linon quand quelque prodige cruel & mal- 
encontreux eftoit annocé. Les Seigneurs Dix hommes ayans veu les Liures fa- 
taux , raporterent aux Peres , que la caufe de cefte guerre procedoit d’vn vœu 
faiéfc au Dieu Mars , non deüement rendu, Lequel il failloit entièrement & en- 
cor’ plus hautement accomplir. Et au refte, eftoit befoing de voiier ieux magni 
fiques à luppiter,à Venus Ericync, & à la Dceffc Mémoire : puis conuenoit 
drefTér prières , & agencement de Lits,& encor’ vouer le facré Printemps , s’il 
aduient que les guerres leur foyent heureufes,& que la Republique demeure 
au mefme eftat qu’elle eftoit auant U guerre cncommencec ôcc.Mais fi les Rc- 
mains fi çurieufement ont eu cœur aux Liures des Sybilles, aux fins de cogno : - 
ftrç les chofcs difficiles à fçauoir. Combien auec plus grand foing doiuent les 

Princes 



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G V 



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Princes fueillctcr les Oracles des faines Prophètes , à fin que (èlon la volonté 
manifeftc de Dieu, ils puiflcnt régir en leurs Prouinces domeftiques leurs peu 
plesrfit en rudcfaifon de guerre, leur donner confeil,feCours -fit cnfcigncttient? 
Car de cela ilz receuront vne faucur cclcfl«,qui leur ramènera en mémoire les 
choCes pafles,& leur mettra deuant les yeux les prcfêntes, & reprefentefà celles 
qui font à venir, à fin de preuoir les cucnemcns.qui approchent , fit y poumo# 
félon raifon. 

* Pour ce Regard donc nous n’eftimons qu’aucun puifle acquérir eftime de 
fage fans mémoire fit vfage : fie moins viure en repuration d'homme prudent, 
fans con(èiJ,& fans rinduftrie,iugement &difcretion de fon office. Maisque 
profitera il d’eftre appellé fage ,, fit ne fe fouucnir de ce qui aura efté dify ou en- 
tendu , encor’ apres congnoiflance de caufe? Quelle vtilité , ie vous prie, rcce- 
uons nous delà Le&ure fit intelligence des cholestreffionnes St prudentes ,fi 
tout cela n’çft pratiqué fit réduit à deu exercice ? Le Poëre Afranie ( félon que 
traite A. Gcllc^ a donne trefbon aduis comme Sapience fepeut engendrer fit 
acqucrre, entant qu’il la dit eftre fille d’Vkge fit de Mémoire» Çar il demonftre 
par ceftargumct , que celuy qui voudra tenir rang de fage es chofes humaines, 
n’ha feulement bcloing des Liurcs, ou dcsiciences fie difciplines de Rethori- 
que fit Diale£Üquc,ains qu’il luy conuicnt s’exercer à çongnoiftrc fit efprouuer 
de près les chofes. En outre retenir en ferme mémoire les chofes aduefiues fie 
paflces,flc fe faire fage par icelles, puis prendre confeii à le rcfouldrc,par ce que 
les périls ont enfèigne : non à fe ddefter feulement en cela dequoy les Liâtes 
ou Maiftres d’Efcoile font dcmonftration par figures fit vanitez dcparplles* 
ainfi qu’çn badinage, ou en (bnge. Dr les vers d’Aframc en fa Pocfiç appelle* 
Togara,que Ion nomme auffi Sella, font tels. 



Vfêff ni ha puifamment engendrec 
<sAi*x flouccslotx ou Venus fereçree, 
Mere Mémoire en qui i ay prime fience» 
Mha donné lheur de profpere naifance: 
Le Grecfacond( dont la J&Vufe dejfie 
U oubly muet )m ha nommee Sophie» 

Et voue Latins 3 m appeliez» Sapience : 
‘Parjouuenir de t antique Science, 



On trouue prefques corrcfpondans à ce propos quelques vers de Pafroùep 
lesquels félon 1 aduis du Philolophc Maccdo , homme de bien fie mon famik 

lier Amy,on deuoit eferire aux Portes de tous îcsTcmplcs. * ' : ' -•:? 

, ! ’’-0 

le hay( dit-il )entre les hommes 3 ceux i ^ n 

Qyti font eff ris dvn vouloir paref eux» 

Et tout es fois 6mblent(fî on sy fie) - o l 

Pratiquer t art de la Philofiphie. 

Car le bon viellart difoiuQuJl n’y ha rieniplus mal feanf ficintelücrablc,que 



4V GV 

les hommes pareffeux & negligens,lefquels portans barbe , & reueftus de rob 
bc Philofophallc , conuertiflfcnt les moeurs & cmolumens de Philofophie en 
art de langue, & fard de parollesrfçachans bien facondemcnt accufcr les vices, 
combien que d’exces vicieux ils foyent farcis entre cuir & chair. 

Le Troificfrae moyen par lequel la Sapience fupcrnelle eft acquifc,efl:Quc 
Je Prince foit d’vnc nature commodemct difpofee à apprendre, &c efpnfc dva 
véhément defir de fciencc,& pour ceftc caufe il doit conuerfcr alfiducllemcnt 
auec trelbons &do&es perfonnages, auec lefqucls il deuife,& difpute:lcur 
mettant ( fi bon luy fcmble ) en auant diuerfes chofcs , & nommément ccl- 
les dcfqucllcs il doutera , à fin que fon doute efclarcy par vn difcours & refo- 
lution doÂc , il foie fai €t plus prudent. Outrcplus , il conuicnt que de iour en 
jour il apprenne ce qui eft requis tant à bien & droi&ement reiglcr fa vie, que 
celle de les fuicts,& fâche ce qu’il doit fuyure & fiiyr aulfi. Ariftote raconte par 
l’opinion de Theogncs,que la conuerfation frequente qu’on ha auec gens Do- 
&cs , & qui aymefàt Sapicncc,eft vn exercice honorable à vertu, par lequel fvn 
prouoque & halle l’autre à apprendre fcience. libérâtes aulfi admonnefte élé- 
gamment le Roy Ntcoclcs par ces parolles.Fay des Amys, non pas toutes per- 
fonnes qui conuoitcront vn tel bien , mais qui foyent dignes de ton naturel: 
non ceux auec lefqueb tu mèneras vie ioyeufc,ainçois ceux par l’aide dcfqucls 
ta puifics trclbien gouuerner ta République. Soys diligenta efprouuer ceux 
que tu reçois pour «milliers en ta compagnie,ayant louuenance qu'il aduien- 
dra,que ceux qui note hantent point,t*efti nieront fcmblable aux perfonnages 
auec lefqucls tu conuerfcs. L’Auteur des Prouerbes appcllant bénignement les 
humains à Sapience s’cfcric ainfi:Le Cage efeouter a,& aura plus de dodrinc. Er 
ailleurs: Qui chemine auec les fages, leira fagc,vn Gay ayme la compagnie des 
autres. Pouucc donc , il faut que le Prince qui ayme Sapience , euitc la focictc 
des hommes vicieux , à fin qu’il ne loit entache de leur mal contagieux, & que 
ils nefement noyfcs & ruines enfa Cour: mais que plus toft il s’adioignc tels 
perfonnages , par lefquels fon cœur foit difpofé a obfcruer & garder lafoy pu- 
re: toute hcrefie rcictee. 

Plufieurs attribuent àCyneas, quépar Ion moyen Pyrrhe Roy dcsEpirotes 
ha flory en l’excellence de fi grande dignité. Aulfi Philippe Roy de Maccdonc 
(ainfi que raconte A.Gellc)à ainfi eferit à Ariftote. 

PHILIPPE à Ariftote, S. 

Sçaches, qu’il m’eft nay vn fils, dont ic remercie les Dieux , non tant pource 
qu’il ha prias naiflfince.quc pourautât que ceft heur luy eft aduenu d’eftre nay 
es tours de ta vie.Car l'efpere que eufeigné Ôc inftruid par coy.il fera trouué di- 
gne de nous,& de la fuccelfion de noftrc Royal dommaine. Semblablement 
Cyrus voulut auoir chez foy Xcnophon ,à fin qu’en la négociation de les af- 
faires il printconfeildcluy. Crcfus Roy de Lydie cercha pareillement de gai- 
gner à fon fcruice par dons plantureux le Philofophe Anacharfis. Dcnys(com- 
bien que Tyran ) s’eft dclcdc grandement en là do&rine d’Ariftippe : & Stilpa 
& Menedeme Ph'lofophcs furctmoultaggreablesau Roy Ptolomce. Mefme- 
ment le Roy Antigone aima fi ardamment Bias , que durant vnc gricue mala- 
die dont ce Philofophe fc trouua quelques fois attain<ft,il le failoit tous les 



tours 



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iours vifïcer par deux de Tes Gentils-hommes : & luy adminiftrer toutes chofei 
neceffiircs. LePhilofophe Licon a rrouué grâce deuant Attalus Roy d’Afic. 
Antiochus Roy de Syrie a fauorisé DemetnePhaleree, Mithridates Roy de 
Pont porta telle amitié à Lampfacene difciple d’Epicure , que plufieurs euffent 
ragé iceluy eftre Ton filz. Le mefme Mithridates auffr priià tant Platon , qu’il 
eflcua à fa gloire vne ftatue auec vn tel tilcre :MIT H RIDATES < ■ FI LS* • 
DE RHODOBATE, A DEDIE CES TE IMAGE 
A V X MVSES DE PLATON. Alexandre Roy de Macedo-c 
ne vfa de moult grande beneuolence enuers Oneficrite,& Anaxarque,pcrfon-! 
nage de finguliere érudition. Et Plutarque raconte du mefme Alexandre, que« 
ayant veu à Corinthe Diogene, & apres auoir approuué, voireadmirélenten-i 
dement, prudence, & grandeur de courage d’iccluy , dift : Si ie n’eftois Alexan^ 
dre , ie voudroye eftre Diogene. Par cela appert que le vi&orieux monanqup 
chargé aucunement de fa félicité, grandeur, & puilfancc ( frie doy parler ainfi} 
comme empefehemens qui luy denioyent d’apprehender Prudence & Venu,- 
toutesfois portok vne fecr ere enuie à la robe,beface , & contcntement.de Dio- 
gene, efquelles perfections le bon Preud’hom’ cftoit indomptable:voire en au- 
tre qualité que Alexandre , lequel fes cheuaux , armes & lances rendoient vi-. 
Ctorieux & infuperable. Il falloir donc que ce Prince Philofophant feuft faiCt 
Diogene par affe&ion , & toutesfois que par la dignité de fa fortune il demou- 
raft Alexandre:&c. 

Outre la fplendeur de ces bonnes parties , encor’ cftoit Alexandre confide- 
rable, en ce qu’il ne fedele&oit moins de la fréquentation des DoCtes perfon- 
nages, que de la leéhîrc des excelles Autheurs:dc forte qu’il luy efehappa quel- 
quefois de parler tant auantageufement de l’Iliade d’Homere, qu’il dift : Que 
l’Iliade, feruoit aux munitions de la guerre , comme la viande a la nourriture 
du corps. Car tant plus fbuuent il la liioit , & plus aufti s’cnflammOit foin defrr à 
exploiter perilleufes entreprifes. Taht fortuné fut ce Monarque en fes def- 
feings héroïques , qu’aucuns eftoient deuenuz couftumiers de dire : Que Ale- 
xandre conqueroit les Royaumes , mais qu’il les conferuoitparle cbhfcil d’A- 
naxarque. Quoy?eftce paschoferectüe pour notoire,queu Alexandre n‘euft 
obtempéré aux admonitions de ce personnage , (à gloire s’en alloirparvn 
honteux defcfpoir obfcurcie ? & euft maculé la renom meeilluftrc defes hauts 
faits, d’vne infamie perdurable? 

Concluons donc, que fouuent par prudensenfeignçurs & faiges Cofeillers 
maintes trefgrandcs & amples dignitez font acquifes aux Princes , comme on 
peut lireés Chroniqueurs fidelles. Car jamais Achille n’eiift tant excellé , s’il 
n’cuft parfaitement apprins l’art militaire d’Epaminondas Thebain. Per iclcs 
aufti n’efpargna diligence aucune, ains employa tout foing à ce que Alcibia- 
des fon neueu feuft naïfuemét inftruit,& proffitaft és ans Libcraux,& difcipli 
nés honorables. Et neantmoins ce jeune Prince( trop plus volage qu’il ne con- 
uenoit à fa grandeur) trtsbucha en vices lourds & énormes , defquels peu 
apres Socrates le retira, & ramena à bien. Le Patrice Senois dit eftre expédient à 
tous Princes & à toutes përfonnes qui exercent l’office des Magiftrats, de tenir 
en main iour & nui£t la Rapfodie d’Homere , laquelle il eftime auoir efté par 

T luy 



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494 • ey 

luy efcrjte ? 8e deftinecà celle fin qu’elle fcruift d’exemplaire, ou peuffent jremi- 
rerieur déuoir ceux qui pnt autfioritédcgouuçrnerjcs Dominations. Car il 
ne traite pas feulement les exploits belliaues , mais auffi Jes cfiofes çiuilcs , 8e 
«exalte tellement les prouipffes & ades prupcns des excellens pcrfonnages : que 
ceux qui Jcs lifent ou pfcoutcnr, s’animent £ l’cntteprife des faids fi çheualcu- 
reux & louables : ainfi que Thcfce fie Pirithoe oyas chanter les louanges d’Her 
cule s’enflammèrent a J’enfuyurc. Et pourtant Plutarque eftimc eftre très prof- 
fitable au Prince de conucrfcr auec trefbons & excellens philofophcs , fie 
traiter auec eux fouuentesfois des chofes qui appartiennent à vertu, fie à Ton 
office. Car, dit-il, deuenir efpris d’amour,& auoir part à l’amitié d’aucuns, puis 
receuoir auffi quelques vns en grâce d’amytié , & icelle garder inuiolablc , de 
forte que par obferu^tion fi fidelie, telle beneuolençe puiffe apporter fie publi- 
quement & particulièrement grand proffit à pluficurs perfones : Cela , eft ade 
d’hommçs çiuils , douez d’honneftetç & humanité,& non conuoiteux de gloi 
rc : comme aucuns çà & là en deuifent. Mais plus toft celuy femblera auoir foif 
de gloire , & craindre reproche , qui ha peur d’eftre appelle affedionné feru> 
teur de ceux qui excellent en dignité fie puiflance. A utrement que veut dire ce- 
luy qui eft facile à guérir, fie defire la Pfiilofophie î A la mienne volonté, que ie 
feufie or’ Simon Je Conraycur , ouDcnys le Grammairien, de la famille de Pc- 
licles , ou de Caton : à fin que Philofophie deuifaft auecques moy , & s’affeift 
auprès de ma perfonne, comme Socrates ha faid à l’endroit d’iceux. A cecy 
conuient bien l'elegant propos d’Arifto, içelluy fc fentant mefprifé par les So- 
phiftes qui le blafinoyent de ce qu’il difputoit aucç tous ceux qui l’çn reque- 
roycnt,fouloit dire : Les belles brutes auffi entendent les parolfes qui prouoc- 
quent à vertu , fie nous fuyons cç bien d’auoir conuerfation auec les paiÛàas 
fie notables perfonnages , pomme s’ils cftoyent cruels fie intraidablcs. L’artifi- 
ce de la Dodrinc de Philofopfiiç ne taillç point Images qui ne fçruçnt feule- 
ment qu'à feindre les lignes, &polêes fur leurs fondemens demeurent muet- 
tes, fie fans mouucmcnt; mais en chofe quelconque ou elle met la main, elle 
s’eftudiè à la façonner agile , fie à faire fes œuures vifiics fie laborieufes. Elle 
leur adioufte en apres véhémence fie irnpctuofitc , par lefquelles elle foit exci- 
tee,elle adioufte jugement, qui inuite à chofes vtiles: adioufte difcretion,pour 
fuyure ce qui ef); plus çonuenable: adioufte prudence fie magnanimité ioindc 
auec douceur fie captelle, par jefquelles cfiofes les hommes ciuils ont plus libre 
familliaritéenuers les perfonnages excellens en dignité, fie authorifez en puif- 
fance. Etàvray dire, le médecin bien expert appliquera toufiours plus volon- 
tiers remede à l’oeil qui regarde pour pluficurs , fie les garde auffi: qu’au refte 
des membres inferieurs. Ainfi , le Philolbphe fera plus affedionné au Coing de 
celuy qu’il yoid curieux , fie embefongné pour plufieurs , fie lequel il conuient 
eftre fage à plufieurs, fie rendre à maints droid fie iuftice. 

Qui plus eft, encor’ fi telpcrfonpagceft paruenu à fi grande fiueurque 
d’auoir accès à la maiefté d’vn prince QU Magiftrar, ou autre maniant les 
affaires , 6c rempliffe iccluy d’honnefteté , par vn , il proffite à plufieurs: com- 
me fit Anaxagore familier de Pericle , Platon à Dion , fie Pythagore aux 

primats 



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cv < 9Î 

primats d’Italie. Mais quoy ? Cato auflî ayant laifle Ton exercite nauigea vers 
Athcnodore , Scipion enuoyé en ambaflàde de par le Sénat, appella à foy 
Panetie homme entendu, & refpe&ant le bien & le mal comme dit Pofli- 
doine &c. 

Donc le perfonnageciuil & digne de feruice Royal, qui prendra char- 
ge d’inftituer & façonner ainfi vn Prince, fera profitable à toute Républi- 
que : adminiftrant Iuftice , eftabliflant loix, puniflant les coulpables, & 
éleuant bonnes & diferettes perfonnes. Toutesfois il me femble que le 
maiftre expert en l’artifice Naual,euft encor’ de meilleur courage faiéfc vne 
chcuille pour la fermeté de la Nef, s’il euft entendu deuoir eftre eftably 
gouuerneur d’Argos , pour la maiftrife de laquelle tous eftoyent en peine. 
Et le charpentier ne fera pas de fi bon courage vne charrue ou chariot, 
que les Tables efquelles Solon deuoit engrauer fes loix. Certainement fi 
les enfeignemens & rafons des Philofophes font empraintes es cœurs des 
Princes 6c Gouuerneurs des Republiques , de forte quelles y demeurent 
arreftees : elles prennent vigueur de loy. Car Platon nauigea en Sicille, 
n’efperant rien moins que les ordonnances de Phdolophieengendreroyent 
loix & operations es négoces de Denys. Mais il trouua Denys comme vn 
liure remply de fautes 6c taches , & ayant befoing de beaucoup de rafu- 
res, lequel auflî ne pouuoit delaiflcr la tain&ure de Tyrannie dont ilauoic 
iàfi longuement efté abbreuué, qu’il ne pouuoit eftre nettoyé. Iu/ques icy 
parle Plutarque , du difeours duquel on peut facilement congnoiftre quelle 
~ doit eftre la familiarité 6c conuerfation des Princes aucc les hommes do- 
utes, &des perfonnages fçauans aucc les Princes: a fin que le Prince ad- 
monneftépar iceuxdu deuoir de fon office, puifle efpandre les profits d’ice- 
luy fur fon peuple : tout ainfi que la viande receüe en leftomach donne nour- 
riture aux autres membres. 

Aux trois raifons fus alléguées, il ne fera hors deraifon d’adioufter vne 
quatriefme , par laquelle les Princes feront fai&s encor’ plus làges. Icelle 
eft telle , Aflauoir que lors que les mcfmes Princes voyageront quelques 
fois en diuerfes contrées , ils regardent 6c curieufement confiderent les 
mœurs & fituations des Régions eftrangcs , quels fruits porte plantureu- 
fement vne chacune terre, en quels arbres, ou beftial elle abonde. Si elle 
eft montaigneulè, ou eftendue en plaine. Souz quel climat 6c fouz quelle 
partie du Ciel elle eft aflîfe. Quelles Loix elle obferuc , Quelle religion 
elle tient , Bricf , quelles marchandifes elle eft couftumiere d’enuoycr ail- 
leurs. Car de là il reflortira , que les Princes deuiendront plus fages 6c aduilêz, 

& apprendront quelquefois beaucoup plus en cefte pratique , qu es Liures. 
Cela mefmc Homere raconte eftre aduenu à Vlyfle , Car il le nous vante 
auoir plus acquis de fagefle par fes longues erreurs , & diuers voyages , que 
par le pénible trauail de la Guerre de Troye. Neftor Roy de Pilye fe glorifioit 
d’auoir efté aucc les Lapithes. Menelaus femblablement s’efiouifloir d’auoir 
veu entièrement Cypre , Phenice , & Egypte : & d’auoir attentiuement regar- 

T z dé 



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4 ? « GV 

dé Thebes ^Egyptienne enrichie de Cent Portes , chacune defquelles elloit 
gardée par deux cens Cheualliers. Et non content de cela , I’ay ( dit- il ) circuy 
toute l’Æthiopie,& plufieurs autres Prpuinces. Virgille aufli voulant louer 
Ænec, raconte qu’il ha pafle par diuers Jicux,& elchappé maintes trauer- 
fes , deuant qu’arriuer en Italie. Mais fi aucun ( détaillant les Poètes ) vouloit 
defeendre aux Hiftoriographes , le vous prie , quelle multitude trouueroit- il, 
foit des Roys , Princes , ou autres Pages perfonnages , qui pour apprendre di- 
uerfes choies , & le faire plbs cauts & prudents » ont prefques erré par tout le 
monde? Mais à fin que ce difeours ne forte hors les Limites de noftreentre- 
prifeen les déchiffrant par le menu, nous nous en tairons. Vne chofc ad- 
ioufterons nous , c’eft que s’il n’eftloifihle au Prince pour caufe légitimé de 
s’ellongner longuement de fa terre , qu’il foit curieux d’arrefter en fon fer- 
uice quelques perfonnages exccllens en Géographie , ainfi comme autres 
gens auantagez es perfections des autres fciences. Par lefqucls Géographes il 
foit inftrüid à çongnoiftre toutes ces chofcs , à fin que fon efprit puifle com- 
prendre çc que neluy eft loifiblc de voir à l’oeil : combien que s’ilenreçoir 
quelque plaifir ou proffit, il ne foit pas pourtant parfaid. Lequel neantmoins 
accroiftra de plus en plus par les Tables de Anaximandre Milefien , & de Pro- 
lomec Ægyptien diligemment veües & reccrchees.Le bruid eft, que toutes & 
quantes fois que Alexandre le grand s’appareilloit à guerroyer quelque Pro- 
uince , pu affieger quelque Cité pour la fubiuguer , il commandoit toufiours 
qu’on Juy monftraft lesportraids & délinéations d’icelles peintes , à fin que 
par là il aduifaft comme il pourroitplus feurcment garder les fiens , & afiàillir 
plus auantageufement les ennemis. On dit que les Romains ont faid de mef- 
me auec les condudeurs de leurs exercites , car lors qu’ils auoyent rc Cola d’en-, 
uoycr quelque Empereur ou Chef d’Armee en aucun endroid, ils luy met- 
toyent peinte deuant les yeux la Prouince laquelle il deuoit enuahir, à fin que 
par la peinture, il recueilliftles moyens par lefquels on pourroitplus aifément 
venir au ddfus,& en faire conquefte. Au contraire , c’eft chofe notoire qu’au- 
cuns Adminiftrateurs des Offices publiques f pour leur beftife & ignorance au 
faid de leur charge , ont efte tuez de leurs propres gens:Il s’en trouuc d’autres 
qui ont fouffert le femblable par leurs aduerfaires, comme la mémoire ancien- 
ne tefmoigne auoir efté faid en laperlonne de Cyrus. Car eftât au defpourueu 
& inçonfideremét entré en certains deftroits de Scythie,il fut occis par la roy- 
neTomy ris auec tout fon exercite. Pourcc , il conuiencque les Gouuerneurs 
des peuples fpyçnt fages, à fin que temerairemenfc ils ne précipitent & eux , & 
leurs peuples en danger. Et ne profitera petitement à vn Prince d’eftre expéri- 
menté en Phifionomie,à fin que par le regard du vifage il iuge ceux qu’il deuia 
cflire comme plus iejoines aux négociations. Car cela appartienti l’Ornement 
de la Sagelfe d’vn Prince. 

GVILLAVME HAVDENTa réduit en rime, 

Les cent premiers Apophtegmes d’aucuns illuftres princes & phiîofophes iou- 
«e la traaudion latine d’Erafme. [ imp.àParis 1 6 °. par Nico. Buffet l’an /jn. 

GVILLAVME IAVDIN licencié ez loix a éferir, 
TraiélédeTefmoins & d’Enqueftes auec annotations des paffagesdedroid 

conc 



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497 



Gy 

concernai» ladite matière. [ impr.à Paris par Vincent Scrtenas 1 5 / 6 . 

GVILLAVME DES INNOCENS chirurgien à Thou- 
Joufc a traduit du latin de Laurcns Ioubert: 

T rai&é delà pefte. Plus vne queftion de la Paralyfie , & deux paradoxes de la 
reuulfion,du mcfme autheur Ioubert. [ impr. 8° .par Iean Lertout 1 / 8 1. 

GVILLAVME L ANDRE d'Orléans a traduit d’EIpaignol, 

La Continuation & pourfuire de Primalcon de Grèce fils de Palmerm d’Qliuc 
Empereur de Conftantinople , où font recitees les prouëflès & cheualercux 
faits d’armes & d’amours mis à fin par luy,enfemble les cnchantemens qui en » 
Juy furent exccutez à l’occafion de l’Infante Gridoine DuchelTe d’Ormede fu- 
ture heritiere du royaume de Pojoignc. Auec les prédirions des oraçles, qu’il 
receut & les combats Duels , Cartels & tournoys entrepris & drefleî par Don 
Edouard d’Angleterre enamouré de l’Infante Floride feur de Primaleon. 
[imp.àPar.8°.par Iean Parent ij^y.Frâ^.VernalTal en a traduit le premier liure. 

G V IL L A V M p L A V R E N T Doreur en Théologie profez 
au conuent des frétés' prefchçurs à Xaintes a eferit, 

Confeflion de lafoy Catholique, contenant fommairement la réfutation & re- 
formation de celle que les miniftres des proteftans ont prefentee au Roy , les 
Articles de laquelle y fontmis.firftpr.à Par.8°.par Hicrome de Marnef 1 s 6 1. 
Déclaration de la diuerfité de l’Eglife reformee & trâ$formee,aucq la demon- 
ftration de la forme parfaite de l’Eglife catholique. [ impr.à Paris 8°.par Guill. 
Chaudière / 5 6 5. 

GVILLAVME DE L E S R À T , feigneur de Lacrau , Prefi- 
dent en la fouueraine court de Parlement de Bretaigne a mis par eferit, 

Arrefts notables donnez eh la court de Parlement de Bretagne, & prononcez 
en robe rouge. [ impr.à Paris 4°.par Nicol.Chefneau 1 / 8 /. 

GVILLAVME LIMANDAS aeferit, 

La Paraphée du fécond , troificfme & quart liure des Inftitutions Forenfes, 
ou pratique iudiciaire de Iean Imbert qui commance ainfi que s’enfuit: Appel- 
lation,n’eft autre chofe,fors le recours & plainte , que le condcmpné ha au iu- 
ge fuperieur pour reparer les torts & griefs à luy faits par la fentence de cëluy 
duquel il eft appellant, & a efté impr.à Lyon 8°.par Ieà de Tournes en l’an 1548, 
GVILLAVME LINDAN. 

Contrarierez & contredits de Luther. Item de Caluio. Voyez Ant. du Val. 
Remonftrancc aux prélats &c. Voyez Iean de Lauardin. 

GVILLAVME DE LORRIS, 

Ceft autheur viuoit du temps de S.Loys ,& mourut enuiron l’an 1163. il fut 
bon Poète pour fon tcmps:& amoureux dvne Dame compofa en rime le liure 
intitulé le Romàs de la Roze à l’imitation de l’Opufcùle d'Ouidc De l’art d’ai- 
mer, y ayant entremefié de la Philofophie morale. Il laifla fon liure du Romans 
de laRozeimparfaitJequel fut continué par Iean Clopinel dit de Mcung 40. 
ans apres.Ce maiftre Guillaume de Lorris ne nomme point fa Dame:ne le lieu 
de fa natiuité:mais il eft croyable qu’il la furnomme Rofe ainfi que luy mefmç 
tefmoigne difant: 

C eft celle qui a tant de pris» Qu'eldeit eflre clamée. 

Ettant ejl digne d'eïlre amee: T 3 On 



498 G V 

On ne peut vray cment affeurer de quel eftat il cftoit , finon qu’il çft vray fera- 
blable, qu’il fut eftudiant en Droiâ: , pourcc qu’en yn endroit ilalaifséces 
vers, 

<iAinfi nos dit Iuftiniens 
Qui fit nos liures anciens. 

Quand au fuietdu Romans de la Rofc Ican Antoine de Bayf le déclare au 
Sonnet fuiuant qu’il adrefle au Roy Charles 9. 

S ire» fous le difiours et vn fonge imaginé » 

‘Dedans ce vieil Roman»vous trouuerez» déduite, 

tf ^ * . » ' * ^ i . T 

D'vn amant defireqx la pénible pourfuitCf 
Contre mille trauaux en fa flamme obftiné. 
v c Parauant que venir à fon bien deSliné . , , : 

F 'auffemblant l abufèur tafçhe le mettre en fuite . 
e A la fin bel aAçueil en prenant (4 conduite» 

Le loge apres auoir longuement çbeminç. 

L ' amant dans le verger pour loyer des trauerfis 
Qu’il paffe cqnïlamment fouffrant peines diuerfes» 

Cueil du rofier fleuri le bouton preçiem. 

Sireyc efi le Jûiet du Roman de la Rofe^ 

Où d amour épineux la pourfuite efienclofe» 

La %ofe c efi d amour le guerdon gracieux. 

GVILLAVME DE MACHANT. 
Çcftui-cyfutvnTrpuuerrcqui viuoit enuiron lan M. C C C. & cpmpofa vn 
liure de fes amours en rime lequel i’ay eferit en main fur parchemin. 

■GVILLAVME DE MANGIS moyne de Saindi Dcnys en 
France a eferit en François: : 

Chroniques des roys de France defpuis Pharamond iufques au roy Loys x.du 
nom fils de Philippcs le Bel en Fan 1315. Veucs eferites en main. & d’iceluy n’a 
point £ai£fc de mention Claude Faucher. 

G VILLÀV ME ME L LIE R boxeur ez droits, & Aduo- 
cat cz courts de Lyon a eferit, 

Déclaration panégyrique de l'edi# du roy Henry i.fur les Mariages Ciande- 
ftins fai&s par les enfans de famille , fans le fçeu & confcntement de leurs pa- 
ïens. [ impr.à Lyon 8°.par Thibaud Dormand 1558. 

Difcours des veftemens, habits & prnemens des gens & miniftres de Iuftice de 
la Gaule-françoife. Non impr. & veu eferit en main en la librairie de maiftre 
Philibert Bugnion Aduocat à Lyon. 

GVILLAVME LE MENANDde l’ordre des frères mi- 
ne ursde l’obferuance a tranflaté du latin de Ludolphe de Saxonie 
Le grand Vira Chrifti, ou les méditations fur la vie de Iefus-Chrift. [impr.à Pa- 
ris f°.par Antoine Verard fans datte. 

G VIL 



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G V I LL A V M E MICHEL didl; de Tours a eferit en rime, 

La foreft de confciencc contenant la çhafle des Princes.Aucc l’Ante nouuelle 
d«/alut. [ Impr. à Paris 8°. par Michelle Noir 1 51a 
Le Siccle Doré contenant le téps de paix amour & concorde. [ impr.à Paris 4 0 . 
par Hemond le Feurc / 5 1 1. 

De la Iuftice & de Tes efpecè§ , liure trefproficable pour tous ceux qui défirent 
cognoiftre le moyen de viure heureùfement & paifiblemçnt entre les hom- 
mes.Rcueu, preleu & corrigé depuis par Guillaume Aubert aduocat. [ impr. à 
Paris 8°. par Iacques Keruer 155^. •; 

Il a tranllaté en rime, . / , , 

Les Georgiqucs de V’çrgilç expofees moralement en proie par ledit Guillau- 
me Michel. [Impr.à Paris 8°. par Durand Gçrlier /519. 

La Pandore de Ianus Oliuier Euefque d’Agen tranllatcc des vers latins dudit 
Oliui er en rime Frariçoifc.f impr. à Paris 8°. par Arnoult & Charles les Ange- 
liers 1/41. 1 . 

, Il a tranllaté aulfi eh profe, 

Eutropius&Paulus Diaconus des fai&s desRoys & Empereurs Romains & 
des Confuls de Rome, pareillement desRoys d’Italie, [impr. à Paris f . par Mi 
chcl le Noir 1511. •.*. 

Les vnze liures de l’AfiieDoré , autrement di&s de la couronne de Ceres, Au- 
theur Lucius Apuleius , contenants maintes belles hiftoires , fables & fubdles 
inuentions: à lafindefqudslitfres eftadiôufteel’expofition Ipirituelle du con- 
tenu en icçux. [ impr. à Pgrô.4 0 , par Phiüppçs le Noir irti. 

L’Epitome de Valerc le Grand intitulé le Floralier,rccueilly premièrement par 
Robert de Valle & tranllaté par ledit Guillaume Michel. [ impr. à Paris 4 0 . par 1 
Pierre le Brodcux 1/14. 

La trefilluftre & mémorable vie, faifts & geftes des u.Cefars,efcrite premicre- 
méten latin en u.liurcspar Suétone Tranquillt.[impri.à Paris f °.par Ican Petit 

is 3°, , . ' . , v . - } - 

Les 44. liures de Iuftin vray hiïlprien fur Troge Pompee. [ impr. à Paris 8°. par 
Michel le Noir. 

GVILLA V,M E MORE La traduit de Grec, 

Trai&édelvfage des images approuuépar le fcptiefrne Concile general de 
Nice , du temps de l’Empereur Çonftantin & Ircne fa mere l’an de noftrc Sei- 
gneur 757. Auec le Traiàédç S. Iean Damafcene des images. Plus l’origine des 
Iconomachcs ou ennemis des Images prins de Zonaras, [impr.à Paris 8°. par le 
di& Morel imprimeur du Roy 1562.. 

Les Epiftres de S. Ignace iadis Euefque d’Antioche en nombre iz. [ impri. en 
Grec , Latin & François par luy mefme en vn volume 8°. l’an 1/61. 

Il a eicritauili des commentaires des dirions latines expliquées en Grec & en 
François , & dot le tiltre eft tel yVerborum, latinorum cum Grects coniunïïorum com^ 
mentor. Guliel. MoreleotAuftore. [ impr. à Paris 4 0 . par luy mefmes , & delpuis à 
Lyon par Claude Rauot 1579. 

GVILLAVME MORLAYE loueur de lut a fai<ft plufieur 

liures de Tabulacure de guiternt où font Chanfons,GaiIlardes,Pauane«,8ran 

T 4 lies 






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fies, Alemandcs , Fantafies. [ impr. à Paris par Michel Fezandat 1 / S °* 
GVILLAVME PAQVELIN Beaunois a cfcrit, 

Apologcme pour lç grand Homere contre la reprchenfion du dipin Platon 
fur aulcuns pafFages d’iccluy. [ impr. à Lyon 4 0 . par Charles Pcfnoc 1 5 7 7 - 

Aucun. s vers <£ Homere alléguez. > pçrmy la profi 
dudit Ap°logeme, 



fl ne faut pas nier au Roy I obeyjfance, 
fje du Roy contemner la [upremepuiffance; 

Il ne faut pas ton Roy puijfant onque irriter » 

Par le [ceptre tf! I eBat H tient de Jupiter . 

2>f Dieu defeent î honneur qu en terre les %( y s ont» 
Et de Dieu bien heureux les Roys tref-aymez> font . 

JSIaus ne pâmons pas bien tous commander enfemblcs 
O Grecs , de plufieursn eft bonne ce me fimbl^j 
La dominationparquoy [oit entre nous 
Vn Roy tant [eulfmçnt/lequel commande à tous . 



Mais plus forte eft taupours de Dieu la volonté * 
‘Far qui t homme vaillant efi de peur [armante , 
Qui facilement oBe donne la victoire» 
QjsaJfant envn moment des orguilleux la gloire. 



De fin poix propre lapuijfance 
Severfià bas fans la prudences 
offîais quand elle eft ioinfte,les Dieux 
Doufeours la font accroiBre en mieux. 



GVILLAVME P AR ADIN deCuifeaux , Doyen de Beau- 
Icu a eferit, 

Chronique de Sauoyc diuifee en deux parties, la première trai&ant des Com- 
tes de Sauoye & contenant 60.chap.La fécondé des ducs defpuis Amé premier 
Duc iufques à Erpanpel Philibert, [impr. à Lyon 4 0 . par Iean de Tournes 
1551. 

Hiftoirc de noftre temps. 

Annales de Bourgoigne:diuifees en crois îiures par chapitres. Au premier eft 
traitftc du nom,antiquité & venue des Bourguignons en Gaule, & de leurs roys 
& royaume iufques a la (uppreflion diceluy. Au fécond eft fai<fte mention des 
Ducs de Bourgôigne defeetidus de pere à filz , du roy Hue Capec , contcnans 
iufques au Duc Pnilippes premier de ce nom,& derniçr Duc de la première li- 
gnep des Ducs de Bbrgoigne. Au troftefmcfont contenus les geftes des quatre 
DucsdcBourgoigne, deïceqdus du roy ïcan de France , de PAugufte maifon 

" de 



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G V /oi 

Valois : iufques à la mort du Duc Charles . premier de ce nom& dernier 
Pue de Bourgoigne. [impr. à Lyon f°.par Iean de Tournes 156 6. 
f.e Blafon des Danfes , où fe voyenp Ips malheurs &ruynes yenans des Danfès: 
donc iamaishofnme ne reuint plus fage ? ny femme plus pudique. [ impr.à 
Beauleu 8°.par Iuftjnia & Philippes Çarils 1 5 6 < 5 , Comme ie lifois ce liure il me 
fouuint d’vn vers léonin rimé en latin par moy autrçsfois veu en vn vieil liure 
deprouerbes eferit à la main que Paradin rieuft pas publié s’il l’euft veu. Le 
verseft tel. 

Ad choreas non ecu ne per cas pereas. 

Il feroit meilleur fi l’autheur euft fait longue ceftc Syllabe & Aduerbe Won. 
TraiCté de Concorde publique, par Guillaume Paradin. [ impr.de mefines à 
Beauleu 8°. parluftinian & Philippes Garils 15 6 6. 

Mémoires de l’hiftoire de Lyon en trois liurcs, Auec les Infcriptions antiques, 
Tumules & Epitaphes qui fe retrouuent en diuers endroits de la ville de Lyon. 
[ impr. à Lyon f °. par Antoine Gryphius / / 7 3, 

Ses traductions. 

TraiCté du vray amour de fagefle diuine Introduction à fageflfe , traduiCt du 
Latin de Iean Loys Viues par ledit Paradin , & impr. à Lyon 8°. par Maurice 
Roy & Loys Pefnot 1550, 

Méthode ou biiefue introduction pour paruenir a la çognoifiànce de la vraye 
& folide Medicine,contenant 47.cnap, traduite du latin de Leonard Fuchs par 
ledit Paradin, & impr.à Lyon 16° .par Jean de Tournes 1 5 5 1. 

Hiftoirc d’Ariftee de la Tranflation de la loy de Moyfe eferite premièrement 
en Grec,puis en latin par Mathias Palmier , & mife en François par ledit Para- 
din. [ impr. à Lyon 4°.par Claude Senneton 1564. 

Les deux premiers liures de l’hiftoire de Proeopio de Çæfarce , de la guerre des 
Gots faiCte en Italie contre l’Empereur Iuftinian le grand , où fut enuôyé pour 
lieutenant general le vaillant BelIifairc.TraduiCts par IeditParadin & impr.à 
Lyon 8 . par Benoift Rigaud 1/78. . 

De antiquo Statu Burgundia liber fer Cuü. Paradinum . [Lugd.4. 0 .apud 
Steph.'Doletum 154-2. 

Culiel. Paradini Belliocenfis ecclefa Decant <*Afflifî& britannica religion 
nù rurjfus refïituta Exegema. Lugd.8 0 .apudJofTom&fium i jfj- [ 

Hijloriarum memorabilium ex Cenefi deferiptto \tetrafticû verpbm per 
Gulielmum Paradinum. [ Lugduni 8°.apuâ loSToma/ium ijj 8. 
Eiujdem 6pigrarnmata:qtiibus Accept Francorum Regum fèrtes,[Lttgd. 
4-° .apud Antonium Gryphtum 1$ 8t. 

GVILLAVME Euefque de Paris. Voyeç Adrien Gemelli. 
GVILLAVME PARVI Euefque de Senlys a eferit, 

La formation de l’homme en fon excellence, enfemblece qu'il doit accomplir 
pour auoir Paradis. [ impr. à Paris 8 . par Iean Petit & Arnault l’Angelicr 
1540. . 

Le Viat de Salut , auquel eft compris l’expofition du Symbole, des dix com- 

mand 



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soi G V 

mandemens de la loy,du ‘Tarer no fier (rf <^ 4 ue Maria. [ impr.à Paris 8°.par Iean 
Realen Tan 1540. 

G VILLAVME DE LA PERRIÈRE Tholofàn a e£ tj 
Ecrit en rime: j 

Le Theatre des bons engins contenant cent Emblèmes. [ impr. à Lyon 8°. I 
à la marque de l’Icarus fans datte, & defpuis à Paris 1 6 °. par Efticnne Groullcau 
// / 4. 

Le Petit Courtifan , auec la maifon parlante , & le moyen de paruenir de pau- 
urcté à richcfle , & comment le riche deuient pauure. [ impr.à Lyon 16 . par 
Pierre de Tours en l’an 1//1. 

La Morofophie , contenant cent Emblèmes m oraux illuftrez de centtctrafti- 
ques Latins redui&s en autant de Quatrains François. [ impr. à Lyon 8°. par 
Macé Bonhomme 1/53. 

Les confédérations des quatre mondes, aflauoir Diuin , Angélique , Celcftc & 
Senfiblc : comprinfes en quatre Centuries de quatrains contcnans la Crcfme 
de diuine & humaine Philofophie. [ impr. à Lyon 8° . par Macé Bonhomme 
tj/z. 

Inue&iue Satyrique tiflue & compofce par maiftre Guillaume de la Perrierc 
licentié ez droi&s , citoyen de Tholofe, contre les fufpc&s monopoles de plu- 
sieurs crimineux,fatellites,& gens de vie reprouuee. Prodeunt ab ipfô authore 
in eandem inueShuam galheo métro contextam annotationes non ex turbuUnto ethnico- 
rum»gentiltumque riuo,fedex purijfimo facrarum literarum fonte mariantes. [ impr. à - 
Tholofe 4°.par laques Colomies 1530. 

Il a eferit en profe, 

Le Miroir Politique Oeuure non moins vtile que necefTaire à tous Monar- 
ques,Roys, Princes, Seigneurs, Magiftrats & autres furintendans &gouuer- 
neurs des Republiques. [ impr.à Lyon P.par Macé Bonhomme en l’an 
* 555 - 

Les Annales de Foix. Ioin&s à icelles les cas & fai&s dignes de perpétuelle rc- 
cordation aduenus tant aux païs de Bearn , Commingc , Bigorre , Armignac, 
Nauarreque lieux circonuoifins defpuis le premier Comte de Foix Bernard 
iufques à Tref-illuftre Prince Henry d’Albret Comte de Foix & Roy de Na- 
uarre. [ impr.à Tholofe 4°.par Nicolas Vieillard 1/39. 
pialogue Moral de la Letrc qui occit & de l’Efprit qui viuifie. Interlocuteurs 
Engin humain,Franc vouloir. Bon confeil, Glofeconfufe,Sophiftc cauilleux. 
Grâce ditlihe &c. Time. 

GrVILL A VM E P I N E T de l’ordre S.François du conuent de 
Vie en Auucrgne a traduit de latin: 

Le contentement du monde, imprimé auec lès autres œuures , aflfauoir la con- 
uerfion de l’ame , où font Ballades & Rondeaux, auec vn chant Royal & deux 
narrations, vne oraifon à la fain&e Croix, vne Epiftre où eft comparée la Chre* 
ftienté à vh Iardin. Autres quatre Epiftres. Vn Chant Royal de fain&e Eglife. 
Seize Rondcaux:à Lyon i£°,par François Iufte 1/40. 

G VILLAVME DE POETOV Bcthunois a eferit: 

Sagrande LyelTe en plus grand Iabeur,contçnant Odes , & Sonnes. [ impri. en 

Anuers 



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5°3 



G V 

Anuprs 8°. par Iacques Syluius 1 5 6 i. 

Hymne de la marchandife , confacré tant à tous fenateurs & magiftrats com- ' 
me à tous perfonnages excrçans le gentil train de marchandife. [ impr. de 
mefmes. 

gvillavme posté l. 

Si Guillaume Poftel( auquel aucuns ont donné l’Epithcte d’Abyfmedefça- 
uoir ) ayant la cognoiflancc des langues eftrangercs ôc voyagé longuement en 
diuerfes loingtaines régions fe fuft tenu en la vraye religion Chreftiennc & en 
la foy de l’Egïife vniuerfelle fans s’efgarer du droidfc chemin de la vérité com- 
me malicieufementil feic par vne nouuçllç feétç & do&rine qu’il rafeha d’in- 
troduire , autant peruerfe que ridicule & effrange , certainement il auroit efté 
l’vn des plus rares & excellens hommes que la terre aye onques porté : Mais de 
prebftreeftantdeuenu Apoftat heretique il honnit toute fà réputation & fè 
rédit indigne de la chaire où il fouloit faire les leçons publiques, lefquelles luy 
furent interdites. Et combien qu’il abiuraft fes erreurs voyant bien s’il les euft 
fouftenu le feu préparé pour luy , ne peut pourtant euiter d’eftre confiné pour 
le refte de fà vie au Monaftcre de S.Martin des Champs, à Paris, où en confide- 
ration de fon profond fçauoir(quoy qae confus )luy fut affignee la portion 
d’vn moine pour fa nourriture : Et a demeuré là dedans bien i8.ans , où il eft 
mort en l’an i / 8 e.aagé de plus de cent ans.Ic l’y cftois allé voir en compaignie 
de Charles & Barthélémy Macé libraires de Paris, pour luy montrer quelques 
fiures eferits en main en langaige Arabique , lefquels i ay defpuis donné à ceft 
excellent & trcfdo&e Iofeph Scaliger. Et ayant difeouru auecques luy fur la 
philofophie & fur quelques poinéfcs de Théologie, ic cognu par fes propos , ou 
qu’il n’auoit pas le cerueau bien coposé ains rempli de folie ou frenaific ou bic 
quil eftoitmefchàt,& malin.Oulrre ce que ie le cogneu pofièdé d vne extreme 
ambition & arrogance. Car apres plufieurs fiens difeours chimériques où ie 
n’entendois rien, & luy mefmcs croy ie ne les entendoit pas,cntrc lefquels ceft 
impudent afleura que tout homme qui auroit la cognoifTance & feiençe qu’il 
auoit, ne mourroit iamais : ( il entendoit à fon dire de la mort corporelle. ) il fe 
mit par apres à dire mille maux du feu Reuerendifs. Charles Cardinal de Lor- 
raine : Et par infinité d ambages fe vouloit dire aucunement prophète : Ce qui 
me feitcncores mieux confirmer en l’opinion qu’vn autheur incertain d’ vne 
Exhortation aux princes Chrefticns fur lefaieft delà paix , imprimée en fan 
i / j 7. a de ceft impofteur Poftel,difant ainfi de luy. Tandis que' vous eftes 

amufezà faire vos guerres , furuiennent faux prophètes, lefquels aguetént fus 
vos coronnes, & entreprenent fus la puiflànce du grand Roy Icfus-Chpift. 
Quoy?nes*eftilpastrouué homme de voftre temps quia voulu attenter à la 
diuinité ? qui a voulu enuieillir la Loy de Iefus-Chrift , & en publier yn^ nou- 
uclle?i’cnten vn Poftel , le plus maudit & malheureux homme qu’onques porta 
la terre : perturbateur de tranquillité Chrçftienne , comme fi défia elle neftoit 
pas aflez troublée. Et à fin que vous entendez ce que ç'cft , Princes Chreftiens, 
voyez vn peu par quelles inuentions il a n’aguercs voulu faire abus à tout le 
genre humain. Premièrement il s’eft aduisé de fe deuoir compofer totalement 
à l’exemple de ce maudit Mahommet:ains encores a fongé quelque çhofe plus 

mefeh 



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î°4 G V 

mefchantç & de plus grande rufe. Car comme Mahommet à Ton arriuee eull 
pris pour couuerture de Ton impiété, la loy de Iefus Chrift, laquelle ilcognoif- 
lbit trefbonne & trefiain&e, à fin que par le faux fcmblant d’innocence il mift 
les gens fimples en erreur,& tout d vne main attirail le populaire à foy : ceftuy 
ci aulfi pour vntnefme ouuraige a mis les mefmes fers au feu. Et premieremée 
par ieulnes & par prefehes qui fentoient fa fidelité , s’eft mis à faire le S. hohi- 
me : bien entendant ceft impofteur malicieux qu'il y a deux maniérés de le fai- 
re grandd’vrtc par force, & l’autre par preud’hommie : defquelles ne fe pouuant 
acquérir l’vne , pour pauure qu’il eft : il s’eft pensé que par fine hypocrifie il fc 
pourrait attitrer l’autre. Et puis il attret les hommes lettrez à l’efcouter , foubs 
tiltre de do&rine & de Philofophic. Et de vray il eft do&e , & a employé bien 
diligemment, iaçoit que malheureufement , font temps aux eftudes , comme 
mefmes déclarent quelques liurcs par luy eferits en diuerfes profclïions : fça- 
uant en Mathématiques , lefquelles il lifoit n’agucrcs publiquement aux gages 
du Roy Je di ceci à fin que ceux qui font bien entendans , cognoiflent qu’il cil 
nompas melancholi que, mais malicieux : nompas infcnsé,mais mefchat(cora- 
bien que quelle efpece de folie ne s’en va auec mefchanceté i) nompas derao- 
niaque,mais délibérément fol, Quoy plus?fentant que les grandes dames de 
noftre temps cftoient bien auant en faueur,il s’eft aufli appliqué à gaigner leur 
grâce. Êt à fin que plus facilement il s’y peuft infinuer, il a publié vn liureinti- 
tulé,De l’admirable vi<ftoirc des fcmme$:par lequel il leur fai& accroiré qu’el- 
les domineront quelque iour par fus les hommes:& à celle fin fe dit cftrc venu 
enterre pouf racncpter la partie féminine qui eft en l’humanité, & quclcfus 
Chrift a feulement racheté la partie mafeuline ; chofe que ic ne fçauroy dire fi 
plus ricùlc ou fi plus detcftable : entremefiant toufiours parmi fes follics plu- 
fieurs pàflages faulfement tirez de la Philofophie;& tout auec vne aftucc pour 
fe faire eftimer fol en l’endroit des gens fages , & pour euiter la punition deiu- 
ftice:mais en l’endroit des hommes inaduertans , qui font çn plus grand nom» 
bre,fe faire eftimer de fain entendëment:& parce moyen gaigner la voix de la 
multitùffejl nous met en abant là fin du monde eftre prochaine ; laquclletan- 
toft ilnous aterme de deux ans , comme s’il tenoit en fa manche tous les plus 
grands fecrets de l’Eternité. Mais en ces entrefaites ce gentil fedu&eur penfant 
paraiiènture auoir fa iâ: a fiez bon fondement de fa mcfchanceté,ou qui eft plus 
vray femblable /s’ennuyant de trop longuement temporifer , il a allez apertc- 
mentdëfcoüueitl’intcntion qu’il auoit de fe faire grand, fe prefentantfuslc 
derfii^r defon liürepour vn vengeur de tyrannie, & empoignant la defenfede 
la liberté. Et à fin que mieux vouscognoiflez qu’il n’a rien voulu oublier en cas 
de malice & impietéjtandis qu’il a elle en France , par ne fçay quelles c mbages 
dè refuerie , il s’eft dit fils d’vne pucelle Ieanne , laquelle difent les Chroniques 
aüoir autresfois chalsé les Anglois hors du pais de France. Mais ceft homme 
de bien, Tentant que fes menees le defcouuroicnt,& que les tromperies ne pre- 
noientpasbon train pour luy,eftant tombé en vn endroit dç temps quele 
monde n*eft point fot:il n’eut rien dernièrement meilleurny plus preftquede 
fe fauucr & s’en fuir de Françc;& comme on dit eft allé en Autriche.-la où enco- 
fçs ne pouuant tenir pied(car quelle terre pourra iïnablemcnt porter ce moftre 

malcn 



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malencontreuxr)iI s'eft retire fus voz terres,Seigneurs Vcnicies,& auiourd’huy 
fe dent en voilrc ville de Padoüedà où de rechef il a eferit vn autre liure en l’I- 
talien encores plus menfonger que les autres.Car il fc fuppofe maintenant fils 
d’vnc autre pucelle qu’il appelle Venicienne:& s’appelle hls aifné delareditu- 
tio,y amaflant mille erreurs cotre la gloire de Dieu & les droiâs humains:dcf- 
quelles quâd il me fouuienr, non feulemét ic m’eftonne en moy-melme , mais 
aufli encores en ay ie vne Horreur par toute la pcrlônne.Commêt ? ne dit il pas 
qu’il a défia goufté la mort par deux fois, & qu’il refufeitera pour la troifiefme? 
Et mefine il a fon prccurfeur qui s’eft fupposé le nom de Iean , fa&eur apode 
pour conduire toutes fes mefchancctez. Voila ce que l’auteur de l’exorta- 
don prealleguee en dit: lequel tefmoignage i’ay bien voulu mettre icy afin 
qucfiontombeenlaleéhiredesliures dcPodelon fe prene garde du poifon 
contenu en aucuns:defquels , afiauoir de ceux qu’il a eferit en François le cata- 
logue s’enfuit: 

La Do&rinc du fiecle doré ou de l’Euangelique régné de Iefus-Chrid Roy 
des Roys. [ imp.à Paris i 6 °. par Iean Gueullard / 5 / 3. 

Les trefmerueillcufes victoires des femmes du nouueau Monde , & comment 
elles doiuent à tout le monde par raifon commander, &mefmes à ceux qui 
auroient la monarchie du monde vieil. A la fin ed adioudé La doârine du 
fiecle doré ou de l’Euangelique Régné de Iefus Roy des Roys. [ impr.à Paris 
i<; o .par Iean Ruelle 1553. 

L’Hidoire mémorable des expéditions defpuis le déluge faites par les Gau <- 
lois ou François defpuis la Frâce iufqucs en A fie ou en Thrace & en l’Orienta- 
le partie de l’Europe: & des commoditez ou inefimoditez des diuers chemins 
pour y paruenir & y retourner.Pour mondrer auec quels moyens l’Empire des 
infidèles peut & doit par eux edre desfaid. Plus l’Apologie de la Gaule contre 
les Maleuolcs efcriuains,qui d’icelle ont mal ou négligemment eferit. [ impri. 
à Paris 16 . par Sebadicn Nyuclle 155t. 

Les Raifons delà Monarchie & quels moyens font necefiaires pour y parue- 
nir, la où font compris en bref les trelàdmirables, & de nul iufquesau iour- 
d’huy confiderezpriuilegcs & droiâs,tantdiuins,celedes comme humains 
de la gent Gallique, & des princes par icelle efieuz & approuuez. [ impri. à Pa- 
ris 8°. i/j/. 

L’interprétation du candélabre de Moylè eferit en Hebricu, Latin & François 
pour la mefme vérité de la monarchie. 

De la première vérité humaine , où font contenues les fources,eaufes , vertu & 
pouuoir de la Loy Gallique di&c Salique,dcduit félon la vraye antiquité.[im- 
pri. à Lyon i 6 °. par Iean Saugrain 155 9. 

La Concordance des quatre Euangelides au difeours de la vie de nodre Sei- 
gneur Iefijs-Chrid. Auec l’ordre des Euangilles & Epidres qui fc difent en l’E- 
glife au long de l’Annee enfemblc le Calendier ou ordre des temps delpuis la 
création du monde pour tout iamais reditué & corrigé, comme il appert en la 
raifon d’iceluy Calédier. Plus vne briefue defeription de la terre Sain&e , auec 
fa Charte paintc &■ deferipte par ledit Podel. [impri. à Paris par Guillaume 
Guillard & Amandry Vvarencore 1 6°. l’an 1 5 6 1. 

V Delà 



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De la Republique desT urq$.[imp.à Poiriers 4°.par Enguilbert de Marnef 1560. 
Hiftoire&confidcration de l’origine, loy & couftumedesTartares , Pei liens, 
Arabes, Turqs & tous autres Ifmaelitcs,ou Mahometans. [impri.de mel- 
mcs. x 

La Tierce partie desOricn taies hiftoircs où eft expofec la condition , pui fian- 
ce & reuenu de l’Empire Turquefque, auec toutes les prouinces & pays géné- 
ralement defpuis 9/0. ans en ça par tous ifmaelites conquis. [ impri. comme 
defïus. Et defpuis les fufd’i&s trois liurcs ont efté reimprimez foubs le tiltre fuy 



uant, 

Des hiftoires Orientales & principalcmét des Turchikes ou Scy chiques & Tar 
tarcfques& autres qui en font descendus. Oeuure diuifé en trois parties. Au- 
theur Guillaume Poftel Cofmopolite. [ impr. à Paris 8°. & 16 0 . par Hicrofme 
de Marnef 1575. 

L’vnique moyen de l’accord des proteftans appeliez en France Huguenots, &: 
des Catholiques ou Romains & Papilles propofé auec raifon. [ impri. à Lyon 
1 563. 

Les premiers Elemens d’Euclide Chreftien,pour raifon de la diuine & éternel- 
le vérité demonftrcr , Efcrits en vers par Guillaume Poftel dit Rorifpcrgc 
Doyen des lcéteurs du Roy. [ impr. à Paris 8°. 

Defcription des Gaules, autrement la carte Gallicane, [impr. à Paris. 

Voyez les œuures qu’il a eferit en latin en l’Epitome de la Bibliothèque de 
Getner faiéfc par Iolias Simler de Zurith. 

GVILLAVME DE PVILAVRENS. 

Ieart Former de Montauban a mis de Latin en François vn liure auquel n’y 
auoit nom d’aucun autheur, qu’il conicéturc auoir efté vn maiftre Guillaume 
dcPuilaurens auquel fe référé fouuent maiftre Nicolas Bertrand en fes geftes 
des Tholofains quand il touche du faiâde fhiftoire qu’eferit ledit Puilautens, 
de laquelle l’Argument eft qu’enuiron l’an uoo. en Guiennc , qui eftoitau 
Roy d’Angleterre , & en Languedoc , qui eftoit au Comte de Tolofe auec 
Quercy,la plus part & quafi tous les habitans s’eftoyent tirez de l’obeïffance 
du pape & de l’Eglife Romaine, laquelle ils eftimoyent eftre la Sinagoguc de 
Sathan, & appelloycnt lesEucfques d’icelle Diables ,& auoyent fait eglifeà 
part, & officiers & Diacres en icelle. Ccft auteur les nomme Routiers lefqucls 
rompoyént & démoli flôyent les temples , & prcnoyentles difmes apertenans 
à l’Eglife Romaine: & ne recite qu’vne de leurs opinions heretiques , laquelle 
' ic pafferay foubs filence pour ne redire vn fi grand blafphemc. Paul Æmile au 
fixiefme hure de fon hilloire dit, qu’ils condamnoycntles noces, & penfoyent 
n’cftremal fait d’vfer de toute pallardife indifféremment , ce que conferme 
1 auteur de l’eftat de l’Eglife , & Gaguin au fixiefme liure de fa Chronique , l’e- 
ftime eftre ainfi. Contre lefquels le pape Innocent troifiefme, & plufiturs pa- 
pes apres luy , feirent prefeher la Croifade, promettant indulgence & remif- 
fion de pechez à tous ceux qui leur feroyent laguerre. Pour laquelle mener , il 
eut & fes fuccefïèurs la faueur des Roys de France, fçauoir eft de Philippes Au 
gufte , Loys hüitiefme, & fon fils fainét Loys , lefquels auec leurs forces cotn- 
mifes aux Comtes, Simon de Monfort, & apres luy àfon fils Emeri & autres 

accomp 



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G V 507 

accompagnez des légats du pape, & des pejerins de la Croilàde , deftruifirent 
infinis Chafteaux, ruinèrent les vilics,abatirent les forcerefles , tuerent vn bon 
nombre de Routiers, 8c finalement, apauurirent le Comte de Tolofe Raimod 
le ieune : qui auoit pris les arres de feu Ton pere , apres qu’il fut décédé de mort 
foudaine durant celle guerre, en laquelle il eftoit le fauteur &defenfeur des 
heretiques. Ainfi au bouc de xxvm. ou xxx. ans ils furent tous exterminez iufte 
ment, s'ils tenoyenc les opinions fufdites : Car il n’eft fe&e , religion ny eglilè 
contre la linccre vérité & pure parollede Dieu qui pour fi grande autorité & 
force quelle aye ne foit auec le téps ruinee, ou par lesarmes,ou par l’efprit de la 
bouche de Dieu. Donques le Comte Rémond fils d’autre Raimond , auec le 
relie des gens furuiuans , le rendit à l’obcilfance du Roy & de l’eglife Romai- 
ne, & aux pa&es de la paix- & de fa réconciliation , il donna G fille vnique 
nommée Iane en mariage à Alphonfe Comte de Poitiers & frere du Roy S. 
Loys, auec telle condition que s’ils mouroyent fans enfans de leur mariage, la 
Comté de Tolofe & toutfon autre pais apartiendroit à la Couronne de Fran- 
ce, ce qu’auint: 8c defpuis Languedoc & ce qu’elloit au Comte de Tolofe , ell 
vny auec le Royaume de France. 

GVILLAVME DV PVIS Citoyen de Grenoble & Medi- 
cin du conuentde S.Chiefs a eferit. 

Phlébotomie artificielle vtile aux medicins , 8c nccelTaire à tous chirurgiens 8c 
barbicrs:cn laquelle il parle de la chirurgie ainfi:La Chirurgie (corne dit Corn. 
Celfiis)a ellé trouuee 8c exercee long temps deuant la Medicine. Mais la chi- 
rurgie de laquelle vfoyent les anciens Grecs deuant le temps d’Hippocrates, 
eftoit toute autre que celle que baille Galen. Et auiïi toute autre que celle que 
l’on baille auiourd’huy. Car la chirurgie de laquelle vfoyent les Grecs anciens 
eftoit formellement empirique. Et la chirurgie dequoy vfent à prefent les chi- 
rurgiens tant Grecs que latins cft vrayctfient Méthodique fcience , & partie de 
la medicine rationale:Et croy que Ariftote qui approprie la medicine entre les 
tnechaniques entend de celle partie de Medicine nommee chirurgie dont 
vfoyent les anciens : pourtant aufli que du temps d’ Ariftote la medicine rario- 
naleque Hippocrates, auoit inftauree eftoit encores fort incogneue 8c quafi 
toute Em'pirique. Appert l’erreur du Guidon qui afferme les Medicins auoir 
exercé la chirurgie aufli bien que la medicine iufques au temps d’Auicenne. 
Pour celle caufe a efté conuenable bailler aux chirurgiens certains documens 
fcparez de la medicine pour les inftruire en operations manuelles:Nonobftant 
qu’il foit bien expédient, pour plufieurs caules inftruire le chirurgien en cer- 
tains préceptes qui font plus delà confideration du medicin que du chirur- 
gien :Notammant quand viennent à propos d’operation manuelle laquelle 
concerne les chirurgiens. Tou tes fois que la confideration du medicin 8c du 
chirurgien pour parler félon l’vfaige commun font bien differentes autant en 
matière de feignecs qu’en autres matières. Car tout ainfi qu’vne faignec bien 
fai&e tant que touche le chirurgien fi elle ell mal a pfopos commandée du me- 
dicin fouuenteft caufe parlacoulpe dumedicinou de la mort du patient, ou 
de quelque maladie ou mauuais accident. Aufli au contraire vnc faignee bien 
commandée du medicin 8c mal faiéte pour le regard de la manuelle operation 

V x pour 



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;o8 



G V 



/ 



pour l’ignorance du chirurgien, fouuent ne fort point fon efted & c. Ce liure a 
efté impr. à Lyon 8°. par Germain Rofc & lames Mofnier fans datte. 

*De medicamentorum quomodocwique purgantium facultatibus libn2. 
prior eam facultàtem qtu à fubïiantiarum fimilitudine Juccos trahere 
purgare medtcù multù dtcitur ab omnium purgantium confortio explodit. 
pofterior eorundem purgantium omnium medicamentorum veram ratio- 
nem certa methodo ai que ordine nojfe demonïlrat. nAutore G ulielmo Tu- 
teano medico Grationopolitano.Excuf Lugd. apud Vathiam Bon- 



homme ij S 2 ' 

lo.Mefue media Aloen aperire or a venarum,aliaque fimilia dicenda ad - 
uerfum lo.Manardum Leonardum Fuchjium aliofque neotericos mul- 
tos me dicos defenfio Guliel. Buteano Blangiaco medico due que G rationo- 
politano autore. 

GVILLAVME REGNOD ditRheginus Medicin Lyonnois 
a traduit: 

Inftrudion diuine de Hierocles autheur Grec Philofophe Stoique Contre les 
Atheiftes contenant z/.chap. [impr. à Lyon 8°. par Macé Bonhomme en I an 
1/60. 

Il a eferit auftî: 

La Phyfique Metheoriquc diuifee en trois liures par chapitres, non imprimeej 
& veuë eicrite en main en la Bibliothèque de Maiftre Philibert Bugnyon. 



GVILLAVME RONDELET. 



L’hiftoire entière des PoilTons tant demer,lacs,eftangs, fleuues,que riu/ercs, 
compofee premièrement en latin par maiftre Guillaume Rondelet Dodeur 
Regenten Medecine enlVniuerfité de Montpelier. Maintenant traduite en 
François par homme expert & à ce bien entendu, lequel n’aricnobmisdece 
qui eftoit neceflaire à 1 intelligence d icelle. Auec leurs pourtraids au nayf. Fay 
Içeti que Laurcns Ioubert en a efté le tradudeur. [ impr. à Lyon f “.par Macé 
Bqnhomme 1/58. 

Traidéde la Verole par maiftre Guillaume Rondelet, Ledeur ordinaireen 
Medicine à Montpelier , traduit en François par Eftienne Maniald. [ impr.à 
Bordeaux 8". par Simon Millanges 1 57 6 . 

GVILLAVME LE R O VI LL E d’Alençon licencie ez 
loix a eferit en trois libres vn Recueil de l’antique preexcellence de Gaule & 
des Gaulois, de leur origine, noms & caufe d’iceux , enfemble des paï>& ré- 
gions qu’ils ont habité conquis & peuplé. Sur la fin duquel l’autheur coftclud 
que par tous moyens que l’on pourroit alléguer, les roys & le royaume de Gau- 
le font & toufiours ont efté de toute ancienneté fans nulle comparaifon plus 
nobles & plus excellens que nuis autres. Et que non fans grande rai fon &con- 
fideration Balde exceller* Dodeur Italien, en la ledure du chap.Lau§. pre- 
mier, au tiltre "Deprohibita petitü alUnatione per F edericum,3\i lieu , des feudes , dit 
que le roy de Gaule eft par deffiis tous les autres roys refplendiffant comme eft 
la belle eftoille Matutinale au milieu de la nuee. Il a efté impr. à Paris 8*. par 

Chreftien 



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G V 



509 

Chreftien VVechel 1/51. -y..' 

GVILLAVME DE S A L I C E T dit de Placentia a efcrjt 
vnc Chirurgie en François contenant cinq traidez , le premier deplufieuçs 
maladies, Le 1. des play es. Le. 3. des fradurcs & diflocations. Le 4. de l’anatp- 
mie & le j. des cautères & Antidotaircs desMedicines: [ impri. à Paris. 4°-. par 
François Regnaud 1/06. r 

GVILLAVME DE SALVSTE Seigneur du Bartas. 

Si ce qui a efté did par le Poète cft vray , Que lefcriture de longue vje doit 
auoir vn bon Ange, ( s’il nous eftloîfible de reprefènter ainh le mot Latin Gà- 
nitts ) npus pouuons dire à bon droit que la Semaine du Sieur du Barras, hom,- 
mc aulïï race & fingulier que noftre Fiance porta onques,a efté non feulement 
produide en lumière par quelque Ange des meilleurs de celte troUpe à.qui la 
conduide des Mufes a elle aflignee , mais auftï a efté foigneufement- dfccüm- 
paignee par quelque granc^ôc illuftrc Archange: non pas pour durer feulemét 
quelque femaine de iours, autant que le vent de la faueur populaire pourroic 
foufler,mais pour accomplir beaucoup defemaines d années, au coutente- 
ment des plus dodes : c’eft à dire pour viure autant en fplendeur & dignité, 
comme ce grand Vniuersviura: le Berceau & origine duquel il defècit d’vne 
viue ôc emerueiilable eloquence.Car fi onques efcrit futreceu auec applaudif- 
fement,lcu auec contentement , releu auec profit & vtilité: il cft tout apparent 
que fon liure de la femaine tient des premiers rengs entre tant d’eferits que le 
champ des Mufes a produid en ce temps à bonne & hcureufe faifon. Parmy 
lefqucls cetuicy a fi bonne part, qu’ayant efté agréé en vn fi grand Théâtre par 
les yeux plus clair voy ans, aduoué par tant de faiges & limez iugemens , remis 
fi fouuent fur la prefte , on ne peut nier qu’il n’ait quelque choie de trefexcel- 
lent& admirable, trefdigne en fomrne de la louange des plus louables- iuge- 
mefts.On ditqu a bon vin il ne faut point d’enfeigne : partant ne faut entre- 
prendre de louer ce qui ell: de foy-mefine alfez loué de tout le monde , ny dé- 
clarer ce qui eft connu à chacun. Et a cetc occafion ie n extrairay aucune chofe 
de fes oeuures pour la métré icy comme ie fay d’autres poètes: car non moy feu 
lement , mais tout autre feroit bien empefehé défaire choix du meilleur , veu 
que tout ce qu’il a efcrit eft fi bié qu’impoflible eft d’eftre mieux. Et faut qu’on 
confelfc que fur tous les Poètes François (l’en excepteray hardiment Pierre de 
Ronfard ) il emporte la palme. Mais apres Ronfard qui ne luy cede en rien , il 
cft le premier. le 1e dy auec la commune voix des plus dodes , qui tomberont 
toufiours d’accord que fans vn Ronfard, qui premier a monftre le chemin aU 
parauant nullement frayé en noftre France de Poè'cifer à la mode dés anciens 
Grecs & Latins,nous n’aurions pas vn Bartas. Bartas côfeflera luy mefmes qu’il 
n’auroitpas mis afin fa Semaine de la façon qu elle eft. Daillcurs en quelque 
genre de Poème que ce foit Ronfard a trefdodement efcrit & ne luy fçauroit 
on iamais ofter la louage qui luy cft dcuë.Il eft vray que le fubiet de du Bartas 
eft haut &fésepithetes fort beaux, de manière qu’il femble cftre inimitable. 
Combien, que ie ne cofçray pas qu'aux fiecles aduenir Dieu ne produife quel- 
que autre rare efprit qui pourra dire mieux que luy: car la langue Françoife 
11’eft pas encores montée au comble de fa perfedion, de tant que nous voyons 

V 3 mefmes 



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mcfmes par expérience l’accroffement qu’elle prend de iour en iôur.Touref- 
foisà fin de ne fruftrer l'vn ne l'autre de la gloire qu’ils fe font acqùis , nous di- 
rons qufe Ronfard eftoit fans compaignon:& que maintenant il en a vn en Bar 
tas , qui a eferit, 

La Inditjdiaifec en fix liures.L’Vranie ou Mufe celefte.Le T riomphe de la foy, 
départi en quatre chants.Poëme drefsé pour l’accueil de la royne de Nauarte, 
faifant fon entree à Nerac. Toutcelaaefté premièrement imprime fbubs le 
tiltrede La Mufe Chreftienne,à Bordeaux 4 0 . par Simon Millanges. 

La Sepmaine ou création du monde diuifee en fept jours qui font autant de li- 
ures. [ imp.premierement à Paris 4 0 . par Iean Feburicr, & defpuis8°. & i6°.plus 
de virigtfois. ' 

La Seconde fcpmaine , on l’Enfance du monde. • [ impr.à Paris.4°.par Pierre 
1 ’Huillier 1/84. 

, G VILLA VME LE S A V N Y E R a eferit en rime. 
Sommaire & briefue interprétation de chacun chapitré des Epiftres de S. Paul, 
Intitulé les Décades del’Efpcrant. [ impr. à Paris n>°. par Iean Foucheri 551. 

G V I L L A VM E SOVVIRO $,Do6Leurenlafaculté’deme- 
de ciné à Montpellier a eferit, 

Trai&édêla Dyfenterie , & cure d’icelle, diuisé en deux parties :l’vnc conte- 
nant la maladie, caufes , & Symptomcsd’icelle : l’autre la Curation, [impr.à 
Tholofê i6\par Arnaud Colomies 1/74. 

G V IL LAVME DE LA TAISSONIERE Gentil- 
homme de Dombes a eferit plufieurs Opufcules tant en vers qu’en profe. 
Amoureufes occupations de Guillaume de la Tàiflonniere contenaos Stram- 
bots, Sonnets, Chants & Odes Lyriques. [ impr. à Lyon 8°. par G uillaume Ro- 
uille r/r<». 

Fragmens Poétiques, Affauoir,i7.Sormets. La Cygale. Elegie fur la mifere de fa 
vie. Chant refponfif à celuy de Phidias. Fantafie fur vn pourtrai&. Gayeté. 

[ impr.à Lyon 8 °. par Antoine du Rofne 1561. 

Sourdine royale. Poème fonnant le Boutcfelle , 1 ’Acheual , & à l’Eftandart à la 
Nobldfe catholique de France pour le fecours de noftre roy TrefChrefticn 
Charles 9. [ Impr.à Paris 8°.par Fcderic Morel 1569. 

Idyllie delà modefte & vertueufe amitié d’vn gentilhomme non courtifan 
enuers fa maiftrefTe. [ impr.de mefmcs. 

Pallions amoureufes chantées à la beauté & bonne grâce de Anne de Beliegar- 
dcDamoifelleSauoyïienne. [impr. à Lyon 16 0 . par Pierre RoufTm 1 574. 

L atiffet des damoifelles, première & plus importante pièce de leur cmbelljflc- 
ment. C’eft l’inftitution de la belle creance ou nourriture d’vne fille de grand 
mai fon. Auec 1 Epithalame fur le mariage de hault Seigneur Lôvs de Corge- 
non diétdela Baulme, Comte de S. Amour, Seigneur dePcrcx auec illullie 
Dame Catherine de Bruges princeflede Steehincs Comtefle de VVinccftre. 
[ impr. à Paris par Federic Morel 1/7/. 

Les Amours de Mellin & Vrotine, Bergerie imitee du premier Iiure de la Dia- 
ne de MonteMaior. en proie , enrichie de vers & rithmes bigearres & de plu- 
fieurs inuentionsgcntiles. Non impr. 

Le 



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Le BaftimcntjPocipe de rcoq. Vers. : impr. 

Scs œuurcs en proie: ' ( J \ , ; - . Te . 

Cornpoft Arithmetical lequel moftreà tjqftuer promptement par la plume, le 
Nombre dor,lXpa<^è,lUndi<àion,Lertrè Dominicale, Nouiicllc & plaine Lu- 
ne , Feftes mobiles , Degréz dû Soleil & autres fingüliéres diuifions du temps, 
[’impr. à Lyon i6°. pat Rénôift Rigaud v ï r 6 7. 

Briefue Arithmétique fort facile a comprendre pat laquelle il promet inftituer 
vne perfonne en quinze ioürs. [ impr;àLyon ié^pairBenôift Rigaud 1570. 

Les Principaux fondemehs d’Arithmetique. v [impr. par Benoift Rigaud 
// 71. • 

La Geomance par laquelle on peut preueqr , deuiner & prédire de toutes cho- 
fes doubreufes & incertaines. Science repùrgee des fuperfluitez qui l’offuf- 
quoyent , feparee de l’Aftrôlogie & réduite en fa pure fîmplicité & vraye puri- 
téanciennc.Par Tables briefues & familiaires. i[ impr: à Lyon 4°.pâr Benoift 
Rigaud 1575. 

Nouuelle & facile Méthode d’Arithmetique conforme à l'Edi# de fa Magefté, 
par lequel on pourra faire tous comptes àefeus & parties d’iceluy. [impr.a ' 
LyonuT.pàr François Didier 7579. 

Ephemcrides perpétuelles , ou tables refoluës par lefquelles tout médiocre 
arithméticien pourra trouuer promptement les Angles des douze, maiftfns dy 
ciel & y colloquer le vray mouuement des fept Planettes & cftoilles fixçs,^uec 
les Directions d’icelles pour en tirer iugement. Efcrites en main & non encor 
imprimées. ... ...... | * 

Secrets ou petits miracles de nature, expérimentez & fcparez des impoftuiçs & 
menteries des anciens. Non encores imprimez.; . , 

Il a traduit, r ..... > 

Des remedes contre toutes perturbaponsde l’Ame & pallions du corps, Opu-s 
feule de Seneque. Auec vnDialogue du pou & de l’homme,traduit dé i- Italien 
de Lodouico Pulci. Plus l’Inftitution du feruiteur domeftique. Le tour impri. 
à Lyon i 6 °. parleanSaugrain 1559. 

Hiftoire aduenue au Royaume de Naples fn laquelle eft tacompcé |e [meurtre 
commis ezperfonnes du Seigneur Anfelme de Dotti Flameng & de fa fem- 
me & fes enfans, & de fo^beaufrere,les vnspaç les autres. Et de la piteufç fin 
qui s en eft enfuyuie. [ impr. à Paris 8°. par Iean Pinart 1/78. 



• En la Sourdine Royale il commence ainfi: 

^hetbus aux cbeueux blonds qui iaàis mefeis dire 
' , 1 Maints couplets amoureux fur les nerfs de ma lyre 3 
. ' . 1 Voire qui mas encor ridguicre entaient é 
De chanter vn fttiet par autre non chanté 
' 1 - • Gnt honneur de Marie* à laquelle ma vie 
S' eft de [puis quelque temps librement afferme 9 
Et toy petit archer, toy c Dieu des 0 ci eux* • 

V 4. Duquel 



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<Duquel le grand e fort force mefme les deux , 

Signez moy mon congé ,/igneZ; le moy de grâce: 

Car pour vn peu de temps desvoflresie me caffe 
Tour former malgré moy y puis que *Marsm y contraint, 

T) ’vn petit inflrument qui dans vn grand refiraint 
Secrètement le fon, à fin qu on ne me puijfe 
T *xcr <£ duoir manqué à mon Roy le feruice. 

Tpnfard mieux halené pourra tandis fonner 
D’vn ton haut eclattant,pour tacher d’eftonner 
Les ennemis du Roy: mais moy n en estant digne, 
le me contenteray de fonner la Sourdine . 

GVILLAVME TARDIF du Puy en Vellay lifeur du Roy 
Charles hui&iefme du nom a eferir, 

La fauconnerie diuifee en t. parties, dont la première enfeighc à cognoiftreles 
oyfeaux de proye defquels on vfe, les gouuerncr,& les médecines pour les en- 
tretenir en fanté: & la leconde enfeigne les maladies defdits oyfeaux & les re- 
mèdes d’icelles. [ impr. à Poi&iers 4 0 . par Enguilbert de Marnef 1567. 

», Cuilermi Tardif Aniciencis G rammatica. 

GVILLAVME TASSERIE aeferitenrimepar perfonna- 







ges, 

LeTriumphe des Normans traitant de l’immaculec conception noftre Da- 
me. [ impr. à Rouan 8°. fans datte. 

GVILLAVME T E L I N de Cuflet en Auuergne a cfcric: 
Sommaire de fept vertus , fept arts liberaux , fept ans de Poëfie , fept arts Me- 
chaniques des Philofophics , des quinze arts magiques , La louange de Mufi- 
que, Plufieurs bonnes raifons à confondre les Iuifs qui nyent l’aduenement de 
noftre Seigneur Iefus-Chrift & autres chofes; [ impr. à Paris 4 0 . par Galiot du 
Pré 1/33. 

GVILLAVME LE TELLIER a eferit en rime vn liuret 
intitulé 

larinus ou Printemps, auquel font adiouftez plufieurs chât$.[Impri Lyon 8°. 
par P ierre de T ours 1/48. 

GVILLAVME TERRIEN lieutenant General du bailly de 
dieppe a de nouueau mis en lumière 

Commentaires db droiéfc ciuil tant public que priué obferué au pays & duché 
de Normandie , drdfez&çompofêzdcChartreauRoy Loys Hutin diète la 
Ch treauxNormandsjChartrcauRoy Philippes faiète à l’Ifle Bonne & au- 
tres ordonnances Royalles publiées es cfçhiquier & Cour de Parlement dudit 
pays, Modification de ladite cour, Arrçft defdits Efchiquier & Cour deParle- 
ment donnez par forme d’ordonnance, couftume dudit Duché tant redigee 
par eferit que non elcritjvfaigc ftyle de procéder ez cours & iurifdi&ion de 
Normandie & ftyle de ladite court, Le tout en textes & en glolcs & par ledit 

Terrien 



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Terrien ordonnez à la façon de l’ancien Edicft Prétorial perpétuel des Ro- 
mains , enrichis & illuftrez de Scholies drees tant du droiâ ciuil d’iceux Ro- 
mains que de maints anciens hiftoriographes François & autheurs politiques 
Grecs & Latins. [ impr. à Paris f ' “.par Iacques du Puys 1/74. 

GVILLAVME THELI N, Efcuyer, Seigneur de Gutmont& 
de Morillomuilliers a eferir, 

Opufcules Diuins & fpirituels pleins de confolation Chreftienne , aufquels eft 
amplement trai&é de la vraye perfe&ion : recueillis des fainétes efcriturcs. 
[ impr.àParis.8°.par Mathurin Preuoft I 5 6 5 ‘ 

GVILLAVME DE TIGNONVILLE Cheualier a 
tranflaté de latin en vieil langaige François, 

Les Diéfcs moraux des Philofophes. veu eferit en main fur parchemin à Bourg 
en Brefle. 

GVILLAVME Euefquc de TournayCheualier de l’ordre delà toy- 
fon d or du bon Duc Philippe de Bourgoigne a eferit vn liure intitulé 
La Toyfbn d’or, auquel foubs les vertus de magnanimité & iuftice apparte- 
nads à l’eftat de Nobleffe font cotenus les hauts, vertueux & magnanimesfai&s 
des anciens Grecs & Romains , des roys & princes de l’ancien & nouueau Te- 
ftament & des tref Chreftiennes maiions de France ? Bburgoigne & Flandres. 
[ impr.f°.en deux volumes à Paris par Poncet le preux 1530.. 

GVILLAVME ArceuefquedeTyr. Voyez Gabriel dù Preau 
GVILLAVME DE LA V I L L E N V E V E a fauft les 

cris qui de Ion temps fe crioyent par les rues de Paris, en bien plus petit nom- 
bre qu’auiourd’huy, & diuers : entre autres il dit , veez ci creflon orlenois,&c. 
que Ion appelle communément Alenois. Il mpnftre qu’il y auoitpliis d'ordres 
dcmendiansjcarildit: v . 1 : 

• 1 

Du pain aus facs,pain aux BarreZos 
A us pauur es pr fions enferrez^» ' ^ 

A cels du val des efcolters 3 
Les filles dieu feuent bien dire 
*X> u pain por Dieu no fhrefire. / 

Ilfèplaintdefapauuretéjdifann > \ 

Vnnouuiauditicinostreuue ■; 

Guilleaume de la ViUenueue > 

c Puis que pauureteZj le iultice. c eft à dire, me- ' 

ftraye. r;f , r ; 

GVILLAVME VINCENT deClamccyaeftritenriràe* ^ 
Le Conuoy de Pallas DeelTe de fcienceautrefChreflien roy de France. Hen-., 
ry fécond pour faire fon entrée en fa noble ville de Tours. [ impr. à Tours par 
Iean RoulTet , Auec la defeription des triumphes de Pentree de fa magefté en, , 
icelle ville,& figures de ladite entree,qui fut faiéte le /.May 1551. 

GyiLLAVME Y VOIRE chirurgien pratiquant à Lyon a 
traduit de latin: 

La 



« 



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54 



G V 



La chirurgie pratique de maiftre Alenfranc , d e My lan . [ i m pr. à Ly on 4 0 . par 
lean de la Fontaine 1490. 

GVILHEM A D H E M A R gentilhomme Prouençal, grande- 
ment aymé de l’Empereur Fridcric, pour Ton fauoir Ôc vertu ( on cftimc qu’il 
fut fils de Gérard , auquel Fridcric Empereur auoic inféodé la place de Gri- 
gnan ) fut poète Prouençal. Il fit Lou Catbalog de las TDonnas illuflras en rime 
Proucnçalle, qu’il dédia à l'Impératrice femme dudit Frideric. Trcfpaffa à Gra 
zignan,en l’an /190. On a efcric de luy, qu’il fut inuentcur d’vn icu à l’oreille, 
pour auoir commodité aux amoureux de defcouurir leur amour, fans loupçon 
des alfiftens. 

GVILHEM D* A G O V L T fieur d’Agoult, fut en fon téps bon 
Poëccen rime Prouençalc, excellent en fauoir &honneftetc, exemplaire de 
vray Cenfeur, en toute fa vie bénin & modefte, renommé, bien-heureux, ayant 
la fortune conioln&e aucc fa vertu , homme de riche taille , de gracieux vifa- 
ge, flcd’apparancc venerabIe,demonftrant toufiours quelque dignité non co- 
mune,fut amoureux de Iaulferande de Lunel fille de Galfcrand ou IaulTerand 
Prince de Frctte , & de Gaulcier qui cftoit vnc des plus excellentes dames en 
preftancc & beauté de corps , & des illuftres en vertus , qui ayt vclcu dc/ôn 
temps» A la louange de laquelle il fit maintes chanfons, qu’il adrefia à Ildephos 
premier du nom Roy d’Arragon , prince de Prouence, & Comte de Barcelo- 
ne, duquel il eftoit premier & principal Gentilhomme de fa maifon. Ce poëce 
auoit l’amour tellement recommandé, qu’en fes chanfons fe plaignant que de 
Ion téps l’on n’aimoit point ainfi qu’on deuoit il dit q nul ne doiteftre prifé s’il 
n’a l’amour en finguliere recommâdation. Car le vray amour fait viure l’home 
en ioyc,& luy ofte toute trifteflfe de cœur.Il feit fur ce propos vn Traité intitu- 
lé,!^ mâniera damar dd temps pajjat. Florifloit du temps de Fridcric Empereur, 
& trefpafla lors que ledid Ildcphpns rccouura la Prouéce par le trcfpas de fon 
frereSancius enuiron l’an 1 1 81. 

GVILHEM DE BARGEMON cftoit gentilhomme de Prouen- 
ce, fieur de Bargemon , fut bon poète, efcriuant en rime Prouençalle , grand 
vanteur,& menteur , non moins que Peyre Vidal, fe gaufTant des dames 
de la Cour du Comte Berenguier bien fouuenten fa prcfence , & de tous les 
gentils hommes de fa Cour: il cftoit bien veu , aymé , & prifé du Comte , & de 
la ComtefTe, parce qu’il deuifoit plaifantemcnt de toutes chofcs, & fort bien à 
. propos.Se trouuant vn iour en la compagnie des gentilhommes de la Cour du 
Comte Berenguier luy prêtent, le premier d’entre eux alTauolr le Comte de 
Vintimille, difoit qu’il n’y auoit cheualier en toute la Cour plus auanten la 
bonne grâce des dames que luy, de tant que toutes le defiroyent. Le chcualier 
d’Efparron fe vantoit qu’il eftoit le premier chcualier qui meritaft porter ar- 
mes. Le chéualier Tibaud de Vins difoit , qu’il n’y auoit cheualier qui l’ozaft 
attendre à vn tournoy,ne mieux adextre à piquer vn cheual que luy. Le che- 
ualier de Porccllet, qu’il eftoit fi bon muficicn & poète tout cnfcmb!e,qucfon 
chant & fa poefie eftoyent aflez fuffifans à faire condefcendre toutes les da- 
mes à fa volonté. Le cheualier de Lauris , qu’il cftoit fi bon ioueur de tous in- 
ftrumens muficaux, qu’il meritoip tenir le premier rang en toute bonne com- 



pagnie. 



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pagnic. Le cheualier d'Entrecafteaubr , que feulement de fon beau regard & 
dcxcerité de corps, il s afleuroit d eftre le mieux veu,le mieux aymé & pnfé fur 
tous les gentilshommes, & fi n’en vouloit pas excepter vn feul. Le cheualier du 
Puget, qu'il eftoit le meilleur Baladin de toute la Cour, & m’en rapporte ( dit- 
il ) à toutes les dam es.Le cheualier frere de la dame Alaette de Meolhon fleur 
de Curba, qu'il ne craignoit cheualier à mieux tirer de 1 arc que luy , ne à bâder 
à force de bras vne dé plus groflfes arbaleftes qu'ô luy fauroit prefenter. Le -che 
ualier de Baguarris,quîl eftoit le meilleur coureur, & lui&eur , & fauteur tout 
cnfemble,& dextre à ietter la barre de fer,& la grofle pierre , ( fans ce qu’il fça- 
uoit fort bien poècifer,& romanfer,)quc gentilhomme de fa qualité.Et ce poè- 
te Guilhen de Bargemon dir,Cheualiers ( faufvoftre paix ) il n’y a gentilhom- 
me à la Cour que ie n’aye faid cocu. Et moy auffiduy did le Comte de Prouè- 
ce en riant. Monfeigneur (luy didGuillhen) ienevousmetz du nombre ne 
vous en excepterle Comte mettant tout ce propos a rizee did, Se Dieu me Jaulue 
la r vida, r vouiJias n>n 'valent 'Baron , mais y eu 'vous recommanda a las damnas, Les 
propos de fes vanteries paruindrent incontinent aux oreilles de la Comtelfe 
Beatrix, & de toutes les dames de la cour , lefquelles irritées , dirent que celles 
du poète Peyre Vidal* eftoient plus plaifantes que ccftes-ci,& conclurent e ntre 
elles n’en faire aucun femblant, pour ne donner occafion aux Galliadours& 
mcfdifans de parler & medire de leur honneur, toutesfois il futdechafsé delà 
cour du Comte Berengùier , pour auoir fi ourrageufement mal parlé des da- 
mes,& autre punition ne receut , ayant efgard qu’il eftoit ieune. Il trefpafla en 
l’an ii 8/. 

GVILHEN BOYER, natif de la noble & renommée cité de 
Nice, anciennement appelleeCty deProhenfa eftoit fçauant aux jfciences dè 
Mathcmatique:fut amoureux d’vne dame de Nice de la Maifon de Berre , a la 
louange de laquelle il feit plufleurs çhanfons en langue Prouençalle, Laquelle 
adioufta vne grande foy au iugement que fit ce poète tantfur fa phyfionomie, 
que fur la Chiromance,efquellcs fciencés il eftoit fort expérimenté. En la îeu- 
ncflcfiitmisauferuicede Charles i.du nom,& apres la mort dudi<ft Charles 
continua fon fcruice auec Robert fon fils roy de Naples, Comtes deProuence, 
lesquels apres auoir expérimenté le fçauoir de cé poète , le proucurent de l’offi- 
ce de Podcftat à Nice, d’ou les habitas fe tenoiét bien heureux de ce que Boyer 
s’y tenoit,& qu’il s’acquitoit fi bié en fa charge:& bien que cefte prouifion fuft 
contre la teneur des priuileges & hbertezdc la cité, ce neantmojns ilzl’acce- 
ptoient toutes les années pour Podeftat.il a faitft plufleurs rimes en langue Pro- 
uençale qu’il dédia audi<ft Roy Robert,& à Charles fon fils, qui fut Duc de Ca- 
labre,& en adrefla vne à Marie de France femme dudiâ Charles Duc de CalaJ- 
bre qui di<ft ainfi. 



Drech»e ra&on es,quyeu kanti a amour» 
Vexent quyu ay ta con fumât mon âge 
<iAlyçomplayre>e feruirnuech»e tour» 
Senfaauerd'el profiech ny auantuge » 
Bncarel fi fai cregner 



(Dou 



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5 i c G V 

( c Doulènt ) e non fl fegter 
My pougner la courada 
*De (a flécha daurada 

Embe (on <zArc( qu a grand pena el pot tendre ) 

Perfi quel es vn enfant iouue, e tendre . 

Ôn ne troUuc pas Vn poëte ProücnÇal qui aye plus doctement & facileméü 
chanté les lbüangcs damour » que ce fioycr.îl a hu&Vn beau & fingulicr trai- 
te de la cognoiifanCe des métaux , & de la fourCc des fontaines de Valclufe, 
& de Tes debordemens admirablcs,de celle de Sorps,dc Moüftiers, des treize 
rais du Val , des fontaines de Caftellane , de Tourtour , & autres (allées & ful- 
phurees, & dé la bonté des Èaings d‘aix,& de Digne, & autres que par leur ver- 
tu fcèrette qui en boit , les corps malades reprenent fanté , & d’autres que le 
bois qu’on y me<ft s’appierrift & deuient aufli blahc qu’Albaftre. 11 a eferit des 
(impies qui croiflent aux hautes montaignes de Prôuece & autfes chofes (ingü 
lieres que le païs produit, comme de la graine de vermillon dequoy on fait l’é- 
fcarlate, de la Manne, de l'Agaric & du By ion. 

GVILHEM DE C A BESTANyflude la rtobleéc ancienne rafiè 
de SeruieresdcPrôuéce,fijtbd poëte Prouençal ,futâmourcuxdVnedamc de 
Marfcillc nommee Ôcrenguicre des Baux laquelle cuidant entretenir perdu- 
rablemehtccfte Amour & redoubler l’amitie, par lé confeil d’vnc vieille for- 
ciere luy donna à manger d vne herbe nommée dé verayre, & fi toft qu’il en 
eut goutté commença a refrongner le vifage , comme s’il euft voulu rire , mais 
c eftoit le venin de l’herbe mortifère qui luy càufoit ia la mort , vn fauanr mé- 
decin fon compagnon le fecoiirüt promptement d’vn fouuerain Myiridat,& 
eftant hors de danger, fe retira à la dame de Roflillon nommee Tricline Car- 
bonnclle, femme de Rémond de Seilhans (eigneur dudit lieu, de laquelle il de- 
vint amoureux, & luy enuoya vne de fes chanfons, l’adreflant par la couple fi- 
nallc à Rémond fon mary , homme rude & malplaifant , ne s’addonnat qu’à 
rapines , car s’cftôit la façon des pocces Prouençaux d’adrefler quelquesrois 
leurs poëfics aux maris , ainfi qu’il fe lit èn l’vnc de fes chanfons, commençant 

S en Rémond la grand beüejfd 
E loue bensquen ma Donna es gfc* 

Pour raifoù de laquelle chanfon elle fut furprinfc de fon aitioür , qui îiiy pé- 
nétra fon cœur fi aüant, que Rémond en chargea ialoufie, & eftant affcurc des 
approches d’eux deux,trouuant vn iourGuilhem feulaux champs, le print 
par le coller, & luy ficha fon efpee iufques au manche, luy trancha la tefte, luy 
oftalc cœur du ventre , l’emporra à fa maifon , fift apprefter le cœur en Viande 
bien délicatement, & en fift manger à Tricline, & luy dir, la viande que vous 
auczmangce eft elle bonne? ouy dit- elle, la meilleure que ie mangeây iamais, 
auftic ’cft des entrailles de ton paillard( luy dit Rémond tout furieux en luy 
monftrantlateftedeGuilhem qu’il tenoit pendue parles cheueux) Tricline 
aufii toft que l’eu ft recognuc tomba pafmee,& eftant peu apres retoumeeà 
foy » di& à Rémond en ploranr, la viande a efté fi bonne que ie n’en mange- 

rav 

• 4 



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G V ( ^ ji7 

rayiamais plus d’autre , & en ce difant tenant vn couteau fous fa robbe , s’en 
perça fa rendre poitrine, & mourur. Le Monge de Montmaiour dit ainfî de 
luy : Guilhcm, d’homme vaillant & gaillard, citant amoureux deuint eftoqné 
& couard, de s’eftrelaifTé meurtrir à vn vilain porc & ialoux. Pétrarque a fait 
mention de ce Poëce au quatricime chapitre du triomphe d’ Amour. 

GVILHEM DE SAINCT D E S D I E R riche gentilhomme 
du pais de Vellay, bon cheualier &c courtois , fut amoureux de la Marquife de 
Polignac, feeur de Naflal de Clauftral, à la louange de laquelle il feitpluficurs 
belles chanfons,la nommant par nom fecrct Mon-bertrad. Mefme nom auoit 
il mis à vn lien côpagnon familier nommé Hugues Marefchal, auquel Bertrâd 
il adrefloit fes châions,poür ne bailler matière de foupçon au Marquis Ton m* 
ry. Elle auffi fe contentoitquc par nom fecrct Guilhcm la nommait Bertrand*.. 
Hugues Marefchal donc lâchant tous les fecrets de Guilhem & de la Marqui- 
(c , eflâya le faire chafler de la fuite du Marquis cuidant par ce moyén tenir la 
place de Guilhem enuers la Marquife, mais elle voyant la témérité de Hugues 
Marefchal luy bailla charge daller receuoir fon reuenu en quelqu'vnc de fes 
places, où il fut tue par les payiâns du licu,on ne feait pourquoy,cependât Gui- 
lhem fc retira en Proucnce au feruicc d’Ildefons Roy d’Aragon Comte de Pro 
uence,enuiron l’an 118/. auquel temps il trcfpaiTa. Il feit l’interprétation d’vn 
longe que feit la Marquife luy predifant tout ce qu’auiendroit à tous deux par 
l’enuie trahifon de ion compagnon. Et luy donna en iccret vne rcigle intal- 
libie fuyuant l’opinion des plus fauans Philoiophes,fur la vraye interprétation ' 
desfonges, c’elt qu’ils feront véritables, fi nous viuons fobrement, & qu’en 
telle forte nous prenons noftre repos : car quand nous dormons l’cftomac char 
gc de vin , & de viandes , nous ne fongeons que chofcs troubles , confufes , & 
obfcures.Le Monge de Mon t-maiour di&que ce Guilhem chantoityoulen- 
tiers , mais qu’il fut déshérité, d A mours î a mis Las fatlas d’Bzpp en rime Pro- 
uençale: feit auill vn beau trai&c Dcl’e/crima , qu’il addreifa au Comtede Pro- 
uence. 

GVILHEM FIG VIER A, yflii de nobles parens dAuignon 
futfurnommé, le Poëte Satyrique parce qu’il eicriuoittounours contre les ty- 
rannies des Princes , ainfi que faifoyent Luquct Gatcllus , Pierre de Chafteau- 
neuf, Perceual d’Orie & autres poëtes Prouençaux qui florifloyent du temps 
que le iiege Papal fut transféré en Auignoi*. Entre les Syruentes qu’il feit y en 
a vn beau contre l’Amour, & vn autre contre IcsPrinces tyrans intitulé Lo fla- 
gelmortal des tyrans. Pétrarque l’a imité en fes Sonnets. 

Le Sieur de la G V I L L O T I E R E du bas pars de Poiâou a mis 
de latin en François les deux liures de la NoblefTe ciuilc du Seigneur Hie- 
rome des Ofrcs de Portugal. [ imprimez à Paris 8°. par Iacqucs Keruer 
1 / 49 - 

G V Y DE BRESaefcrit, 

La Racine Source cftfondemcns des Anabaptiftes ou Rcbaptifez de noftre 
temps. Aucc réfutation des argumens principaux>par lcfquels ils ont accouftu- 
mé de troubler l’Eglife de noftre Seigneur Iefus-Chrift , & fedqirc les fïmples. 
Le tout réduit en trois liures, par Guy de Bres.[impr.8°.par Abcl Clem. i / 6 /. 

X GVŸ 



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V 



*8 G V 

G V Y BRESLAY confeillerduRoy en Ton grand confcil a eferit 
vn dialogue intitulé: 

Du bien de là paix 6 c calamité de iaguerre,auquel il introduit deux perlbnna- 
ges atfauoit Ndeflîre François de Tournon lors Arceuefque d’Ambrun,dcfpuis 
Cardinal §&McflireIean de Selua en fon viuant premier prefident au parle- 
ment de Paris tdnans propos enfemblé comme s’ils eftoiertt aü voyage que ia- 
dis ils feirenc en Elpaignc eftans Âmbafladeurs députez pour traiter la paix 
entre le Roy tref Chreftien François premier de ce rtdn1 J & le Roy Catholique 
audiét temps dieu Empereur. [ Impr.à Paris 1 6° .par Guillot du Pré i y 3 8. 

G V Y DE B R V E S a eferit* 

Trois Dialogues Contre les nouueaux Académiciens * Que tout ne confiftc 
point en ôpinidn.Où font introduits entrcparleurs Baÿf,Ronfard,Nicot,Au- 
bert. [ impr.à Paris 4°.par Sebaftien Nyijelle 1 / / 7. 

Ü a traduit àuflilcs Ethiques d’Ariftotc. 

(tdu premier Dialogué. 

Ët tout ainfl que les fen$ appréhendent tant feulèmét les chofes telles quel- 
les font , à raifon de là faéulté rtatürellequ ils ont , de pouuoir cognoiftre leur» 
propres fenfibles , ainfl nôftre amé par la mefme püiflance ou faculté qu’elle a, 
fçait & congnoift ce quon luy enfeigne , fans quelle ait aucun fçauoirjny au- 
cune cogndiflance.il eft bien vray , que tout ainfl qu’il nous faut faire quelque 
oüuertUfCjfl nous voulons donner clairté à Vrt lieu * quand il eft obfciir & téné- 
breux : ainfl il nous conuient difpofer celle faculté de l’amc * parle mo^en de 
l’ellude , dés chofes extérieures éc de l’expericnce * à celle fin quelle puiflè fça- 
uoir & cogriôiftre les chofes , que d’clle mefme elle ne Cognoift point. ft. Pla- 
ton te refpOrtdroit, qu’il faut véritablement par longue cxcrcitation tourner 
l’efprit à loy j & que les féns font les inftrumens , par le moyen defquels il y re- 
uient,mais qu’il n*ÿ a àtiCüné apparence , de dire , qu’elle n’ait en foy ces noti- 
ces,lefquelles pour ràilbn dû corps font comme atterrees & gifantes en bas : Et 
que tout ainfl que celuy qui nettoyé le bled , ne faiéfc point vne nouuelle efpe- 
ce de frui< 5 fc,ains défcouure taht feulement celuy qui eftoit caché dans la paille: 
ainfl les fens, l’vfltige & I’cxpcrience defcouurent taht feulement les notices de 
l’amc , & ofteiit les empefehemens que le corps luy donne. Et c’eft pourquoy 
fouuentesfois il aduient , que nous péhfons fçauoir beaucoup de chofes , que 
nous ne fçauons pas , parce ( comme dit Procle)quenous auons les raifons en- 
nècè en noftrc aroc. B. Pourquoy donc ne fçauons nous finon ce qu’on nous a 
mônftré , &nôus auons appris par noftrc diligence ? certes ie fuis contraint de 
rèUenir tou fi ours à ma première demande, tant l’opinion de Platon me femble 
peu vray femblable* Ri Platon te refpondroit, que fans occafion tuluyferois 
telle demande, & qu’il ne s en enfliiuroit pas ( quand bien noftrc fçauoir hfcfe- 
roitquvne reflbuücnânce ) qüé partant nousdeuflions tout fçauoir non plus 
qu’il ne s’enfuit pas, fi ray feeu autresfois plufieurs chofes , qu’il me doiue in- 
continent fouucnirde toutes. B. Platon pourroit bien refpondre ainfl, mais 
Ariftote luy repliqueroit , qu’il me pourroit bien à la fin fouuenir, de ce que 
iaurois fcea autrefois , combien qu’il ne m’en fouuiritpas fi promptement: 

mais 



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G V S „ 

mais qu'on ne te pourroit pas faire fouuenir, de ce que tu n’aurois jamais fceu. 
On auroit beau te demander , de quelle matière le ciel eft compofé, quel or- 
dre il y a entre les cftoiles,comme tu pourrois trouuer vn efpace carré, qui fuit 
égal au circulaire, auant qu’il t’en peuft fouuenir.Ie t’afleure certainement, que 
l’amc n'a point de foy aucune fciencc^ ai ns elle a tant feulement vne faculté 
naturelle de pouuoir fçauoir. Et comme l’eau prend toutes les formes des cho- 
ies quon y ieéfce dedas fans qu’auparauatelle en euft aucune, ainfi noftre ame 
comprend les çhofes qu’on luy monftre, fans qu’elle fâche rien de foy. R. Pla- 
ton diroit,quc ce n’eft pas tout vn, parce que l’eaue,nc receura jamais la forme 
d’aucun cotps, qu’on ne l’ait premièrement ietté dedans icelle, mais nous ne 
mettons rien dans l’ame, laquelle n’a befoin finon tant feulement d’eftre exci- 
tec,par les chofcs exterieures,à celle fin quelle puifle reuenir à foy. Et corabié 
que tous les animaux irraifonnables (eftans deftituez de cefte vertu de fc pou- 
uoir par eux mcfmes régir & cognoiftre quelques chofes foyent menez par 
autruyd’ame raifonnable, mobile de fa nature , ne prend point ainfi dailîeurs 
fa cognoiffancc,& ayant les notices en elle , n’a befoing finon d’eftre ëxcitee 
pour fe pouuoir recognoiftre.Ce que nous expérimentons comme di<ft Socra- , 
te,quand par vn bon ordre nous interrogons quelcun de quelque fcience , clç 
laquelle il n’aura iamais ouy parler : car de foy mefmes,il refppudra à propos, * 
& comprendra tout ce qu’on luy dirarfi on nous monftre aufli quelque chofè, 
nous en comprendrons incontinent vne autre, combien que nous ne l’ayons* 
iamais feeue. B. Platon ne rcfpondroit donc finon à la dcrnicre fimïlitude, Sc‘ 
encore il le feroit allez froidement : ioint qu’il femblcpeu confiant en cecy: 
car il fai& dire quelque fois à Socrate, que noftre feauoir n’eft finon vn ra- 
menteuoir :& en autre lieu il dit, que nos efprits ont vne puifTanccÔi faculté 
de pouuoir apprendre , tout ainfi que l’œil,a la mcfmc faculté de pouuoir voir * 1 
les couleurs. Et comme ccluy qui monftre la couleur à l’œil, ne luy donne pas ; 
la veue, mais il lameine feulemerit du lieu obfcur au lieu clair : ainfi celûy qui 
monftre quelque chofe à l’efprit,neluy donne pas l’intelligence ou la cognoif- 
fance de çe qu’il monftre, mais tant feulement il l’applique & le tourne , à ce- 
que de foy mefmcs il peut cognoiftre : à raifon dequoy nnftitiition des peda- 
goges, n’eft finon vne conuerfion de l’efprit, quand noûs l’exerçons es chofes 
qu il peut feauoir & cognoiftre. &c. ' 

GVY DE CAVLIAC autrement di& Guidon 
Lagrande Chirurgie de maiftre Guy de Cauliac, médecin trcsfameux'de l’vni- 
uerfité de Mompelier corn pofee l’an de grâce M. C C C L X T 1 1 . rcftitficc a fa' 
dignité par Laureris Ioübert. [impr. à Lyon 8 6 . par Efficnric Michel 1579; Vo- 
yez Iean Canappe.Iean Falco.Iean Raoul.Nicol. Pinis.Laurens Ioubcft. 

GVY DV FAVR Seigneur de Pybrac, Premièrement Aduocafc 
du Roy au par lement de Paris Confeiliet de fa Magefté eh fon confeii d’eftar,' 
&par apres Prefidét en la mefme court de Parleméc a mis pârcfcric non moins 
do&cmcnt qu’eloquemment, " 

Recueil des points principaux de la Remonftrance par luy faite en la cour de 
ParlemétdePariSjàrouuerturedcsPlaidoyericiapreslafcfte de Pafqucs 1 J6$. 
T impr.à Paris 8°. audit an. Et defpuis à Lyon 16 0 . 

X z. Recueil 



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5 rà GV 

Recueil de mefmes de la fécondé Remonftrancc par luy fai&c ch ladite court 
de Parlement , a l’ouuerture des plaidoiries apres la fefte S.Martin is6 9. [ impr. 
commè delfus. 

Refponfe par le fieur de Pybrac à la harengue publique de bien venue au roy 
Henry de Valois Roy efleu des Polonois prononcée par Staniflaus Cracouieo 
Ëûéfque d’Vlachflàuie. Icelles Harengue & Refponfe mi fes de latin en fran- 
çais, ôdmpr/iParis 8°.par M. de Vafcofan //y 4. 

Cinquante Quatrains, contenans préceptes & enfeignemens vtiles poux la 
vie de l’homme corn pofez à l’imitation dePhocilides, Epicharmus & autres 
poètes Grecs. Auec deux Sonnets fort bien trouflez, I vnau nom de Lucrèce 
Romaine ? & l’autre de Porcic femme deBrutus. [ impri. à Lyon 8’. par Iean de 
Tournes imprimeur du Roy 1564. . 

Lesp laifirs de la vie ruftique, extraits d’vn plus long Pocme. [ impri. de mef- 
mes.. 

Continuation des Quatrains ( en nombre 50. contenans préceptes te en feigne 
mens trefvtiles pour la vie de l’homme compofez à l’imitation des anciens 
Poètes Grecs. Auec vn Sonnet dudi& fieur de Pybrac à la fin auquel Cor nchc 
dame Romaine mere desGracchcs parle ainfi au dernier vers. 

Qui enfeigne fes fils doublement les engendre. 

Et a elle imprimée ladite continution de Quatrains à Paris 4®. par Federic Mo 
tel 1/75. . 

; : ! En la première T^emonïbranc^j: 

On doit prendre garde fur tout de né iamais fouftenir & défendre Ccientc - 
ment vnpnMUuaife caùfe.Ie dy,fciçntemct , par mefme caution & exception, 
que le£ anciens; Iutifconfiiltcs., en la formule du ferment vouloient eftread - 
iouftee çefte condition, Sifctens folio y quod infcicntio multa r verfetur in r uita huma- 
nt 1 &C parce qu’il n’cft rien fi familier & ordinaire à l’homme, qu’eftre deceu, 
quqfai]iir,quc fe tromper & a buter foy-mefmes > comme Cicéron tefmoigne 
au commencement fes.Olficçs , te .nous le voyons tous les iours aduenir. 

L’cloqucncc eft vn don de.Dien , duquel ce ferait grandement abufer,de l’em- 
ployer à vouloir perfuader & obtènir ce que nous cognoilTons eftre iniufte & 
deraifonable. qu’il s’eft trouué par fois des hommes , lefquels onr 

failli en çqû enjdrpi^ ,ôefc font ferais de leur bien dire , pour la deliurance du 
cquipab(ç,ou pputfçpprçfiionde )’innocent,& pour troubler.tellemet l’efprit 
des luges, $c ^lo^ricuT entqpdement , qu’ils n’euffent moyendecognoifire 
ce qui eftqit de./lrqit t$ dçraifomcela a cfte paufe que'plufieurs ont eftéinduits 
^e blafmexl^iqquçnces} ôêla jbanmr. des citez te républiques bien inftituees te 
ordpimcesv^ais c>^9iT/à,mon aduis) cçllq e|oquençe,dont faifoyétiadis pro- 
fefirpn les anciens {>x?glhfiæ,mefmem pqt ,celuy,qu 1 fur le frontifpice de fon ef- 
colè auoit fait eferiré en grolTes lettres, qu’il enfeignoit, l’art & le moyé, comme 
vue mauuaife ôc deploree caufe en faire deuenir vue bonne,c’eft 
a dire,, jetter de la pqujdre aux yeux des luges, & leur faire decognoiftre le 
point de vérité & de Iuftice. Telle fci<?nce qui fait paroiftre, te reprefcnteles 
chofes autres quelles ne font , & ( comme dit Platon in Phoedro. ) fait relTem- 

bîcr 



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GV ,m * 

hier nc,fetç que pour charmer & eofoçceler 

1 ’cforicdeshomn&e5,weriie bien d’eftre. mife hors des villes , non à la manière 
& façon que&oçratcs jçs liures de la République de.Platon,chafTe le Poète Ho- 
mère hors delà eiré( fi nous en croyons, le fragment de Cicéron dans ^Qmus 
tW^celUnusÿediinitum $ delmtum r vnguetitù emtttii ex ea 'Vrïc fiant fibt 

tpfefingit,nz auffcçn la lorte que Themiftius fluthçur Grec tefrhoigne, que fon 
pcre cha/Tpiç gpfuure hors de là bande des Pmlqlbphês,^^ 
fufo * propt erJapièntU nomeir ($T dignitatem. le veux dire qu'il la âut Bannir & 

cnafTer fans honneur, fans luy vfer d’auçunc courtoiïie ^ auççVdutc force d ’ihîiï- 
re,(^ cui» ignommia, t f , V ' - ij c- v 

: - . -y. z u jo r 

» -r » i 

Aux Quatrains. j :r- (j 



S onge long temps auant que de promettre: 
ifflais fi tu as quelque chofi promis» 
Qstoy que ce J oit » tôfufi ce aux ennemis » 
*De l’accomplir en deuoir te faut mettre . 

VIL 



s,. Ü 



■ i 



C en e fi pas peu naijfant d vn tyge iüuïlre 
E Lire efilairé parfis anteceffeurs: 

Mais c eft bien plus luyre à fiesfitccejfeurs » 
Que des ayeux feulement prendre Utflre. 



G VI LE FEVRE DE LA B O D E RI E Secrétaire de Mon 
feignciJr frere vnique du Roy,& fon interprète aux langues eftrangeres a mon 
ftré fon profond fçaùoir par les œuurcs-Françoifes qui de luy ont efté mifes en 
lumière tant en vers qu’en profe. & en premier lieu pour faire,paroiftre qu'il 
eft confommé aux plus hautes difeiplines & 4 e combien fon efprit eft de pro- 
fonde recerchc il a traité vn argumenr de fubiet grand & difficile au difeours 
du liure par luy fait en vers intitulé, 

L’Encyclie des Secrets de i’Eternité.Plus Odes & Sonnets fur les Anagramma- 
tifmes des noms de plufïcurs. Cantique des neuf Mufes. Difcours à Moniteur 
frere du Roy.Stances en forme de Priere à Dieupour deftourner les mifères de 
ce temps. Epithaphcs. Sonnets.-Songe. Tombeau. Chant funèbre. Le Serment 
ou Vœu conecu par Grégoire Naziazene traduit du Grec d’iceluy. Les Béati- 
tudes end iuerfes maniérés deviure, prinfes du grec du mefme Théologien. 
Vers exprimez du grec de Grégoire. Naziazene contre les femmes fardees & 
trop pompeufemét atifees. Elegies î.traduites du grec du mefme Théologien. 
Oracle d’Apollon , prononcé en vers grecs héroïques recitez par Porphyre ait 
lo.liure de fon ceuurc intitulé traduit en vers françois. Autres 

Oracles du Démon. Chants Royaux en nombre 4. [ Le tout impr. en vn volu- 
me 4 0 . en Anuers par Chriftophlc Plantin 1570. 

Puis voulant de plus en plus faire paroiftre fa grande doârineil a fait vn autre 
Poème de longue haleine intitulé, La Galliade, ou de la reuolution des Arts & 

* X 3 fciences. 



N 



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Jit G V 

fcicncès , ayant emprunté l'Etymologie 8c dèdûdrion de ce riôtndalliadcdu 
vçtbc Hcbn'eu Galal,qui fignifie reployer, 8c retourner, 8fc a diuiie ôc diftinguc 
reeu^re ch cinqCerclçs , au reply défquels il a encèrde l'origine, progrez & 
perfé&ibh qu ontacquislcs boncs lettrés a ü cours des ficelés pfcfqüc partout 
lcroiuîdcia terre, 8c nommément en nôftre Gaule. Le premier Cercle coudée 
fomhiaircmenÿlc departedicnt de la T erre habitable , tant du Continent que 
des ïfles, adx enfàns de Hoach 8c leurs defeendans , y comprenant au vray ces 
71. premiers dêrccndaiïs de ce bon Pefe Noach oü fanus, qui defpüis le Déluge 
viiiuerfcl menèrent colonies en diuerfes prouinccs de la terre habitable poud 
repeupler de nouueaux habitateurs le monde defert 8c vague, 8c artnbuantà 
chacune région terreftre le propre 8c peculier figne celeftc qui luy commande, 
8c par l'etymologie 8c vertu du nom de chacun des fondateurs il donne quel- 
que attainte au deftin 8c entrefiute peuples 8c nations qu'ils ont fondez 8c rc- 
ftaurez aux yz.premiercs Colonies foubs les /t.fignes du Zodiac, 8c leurs 7i.Ap 
partcmens.Puis fur la fin d’iccluy premier cercle il fait mêtion d’aucuns hom- 
mes de marque qui du régné du grand Roy François premier commencèrent 
de reftaurer les bonnes lettres en la Gaule: 8c d'aucuns autres aufii qu i quelque 
ficelé au precedent auoyent fait le mefme en Italie. Au fécond Cercle îlrraice 
de l'Architeâure. Au 3. du fçauoir admirable des Druydes en la cognoiflàncc 
de toutes difeiplines , iufques au (ommet 8c fupreme degré de la Magie natu- 
relle 8c faculté de prédire les chofes à venir. En quoy comme en paffant il re- 
marque quelques points de la Magie reprouuee 8c côndemnçe, & des prodi- 
gieux eifeâs clés Démons 8c des Sorciers. Au 4.il difeourt de la Mufiquc 8c har 
monie tant du monde Archétype, celefte 8c élémentaire, que de c clledclho- 
me,8c des merueilleux cffeifcs quelle produir. Finalement au 5. 8c dernier cer- 
cle il traiibe de la Poëfie, laquelle bien qu'il l’aye mife entre les Arts 8c fciéces, 
femble toutesfois cftrc pluftoft vne famàe fureur 8c eleuation d’efprir que non 
pas vne dourine acquiie par induftrie 8C puifiance humaine, laquelle il s'effor- 
ce d’amener par le reply aes aâges , 8c la déduit des Hebrieux Egyptiés, Grecs, 
Latins, 8c Italicns,aufeiour denoz Gaulés , ou premièrement les vieux Bardes 
Poètes des mélodies, luy auoyent , 8c à la mufique fa feur gemellc,donné plai- 
fante 8c dele&able habitation : A fin de, monftrer que tant la poefie , comme 
les autres difeiplines, font reuenues apres les cours de plufieurs fiecles en noftre 
Gaule prendre leur entier 8c parfait accompliflement au mefme lieu de leur 
naiffance par le labeur 8c diligence de maints excellents efprits.Laditte Gallia- 
dc a efté imprimée à Paris 4 0 . par Guillaume Chaudière 1/78. 

Ocuures 8c mefianges poétiques 8cc. [ impr. à Paris. 

Hymnes Ecclcfiaftiques 8c Cantiques partie traduits partie de (on inuention. 
[ impr. à Paris 16 0 . pour la féconde édition par Robert le Maignier 1 / 8 1. Il 
y en a quatorze ou quinze, (fi ic ne me trompe) d’Aurel. Prudence Clément 
poète Chreftien 8c antien do&cment traduits par ledit le Feurc. 

Ses Traduirions en profefont, 

Confufion delafc&edc Muhamed. Liure premièrement composé en Efpai- 
gnol par Iean André, iadis More 8c Alquafi, natif delà cité de Sciatiuia,& 
defpuis fai& Chreftien 8c preftre : tourne d’Italien en François , 8c impr. à Paris 

8° .pat 



1 



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G V 



5*3 



8 °.par Martin le Icune 1/74. ^ 

Trai&c du nouueau Çomete , & du lieu ou ils fe font , & comme il fe verra par 
les Parallaxes combien ils font loing de la terrc.Rt du Prognoftiq d’iccluy com 
pose premièrement eti Elpaignol par Hieroninic Mugnoz profelfcur ordinai- 
re delà langue Hcbraique & des mathématiques en l’vniuerfité de Valence la 
gtand.[ impr.à Paris S^par Martin le Ieunè / 574. 

L’harmonie du Monde diuifcç entrois cantiques, Oeuurç^ngulicr &plain 
d’admirable érudition ^composé premièrement en latin par François Georges 
Vénitien de la famille des frères mineurs, & traduit & illuftré par ledit Guy 
Je Febure. [ impr. à Paris f°. par Ican Macé * 578 . 

Difcours de l’honnefte Amour fur le banquet de Platon eferit premièrement 
par Marfile Ficin,Philofophe , Medicin & orateur tref-exccllcnt , & traduit en 
François par ledit (îeur de la Boderie. [impr. à Paris 8°. par IeanMérc 
1578. 

De la Religion Chreftiennc parMarfîllcFicinPhilofbphc medicin & orateur 
trcfcxcellent ceuure trefdoéte. Aucc la harangue de la dignité de l’homme par 
Iean Picus Comte de Concorde & de la Mirandole , le tout traduit en François 
par Guy le Febure de la Boderie, & impr.à Paris 8 .par Gilles Beys 1578. 

Les trois liures de la vie, Le 1. pour confcruer la fanté des ftudieux , Le 1 1. pour 
prolonger la vie, Le 1 1 i.pour acquérir la vie du Ciel. Auec vne Apologie pour 
la médecine & Aftrologie le tout traduit du latin de Marfîle Ficin en François 
par Guy le Febure. [impr. a Paris 8°. par Abel Langelier 1/81. 

Les trois liures de la Nature des Dieux. Authcur Cicéron pere de l'cloquence,& 
philofoçhie Romaine, traduits en François par le mcfme Guy le Febure, &nm- 
primez a Paris 4°.par Abel l’Angelier / 5 8 /. 

Seueri zAlexahdrini quondam T atriarcha De imbus baptifmi , f$facr& 
Synaxù apud Syros Çhrïïiianos receptis Liber. N une primum in lucem 
editttf. Guidone Fabricio Boderiano exferiptore interprète . [ Antuer- 

pU 4 0 . apud ChriftophSP lantinum r j 7 2. 

i Diétionarium Syro~chaldaicum Guidone Fabricio Boderiano colletfore 
aufiore. [ Excudebat AnturpU f°. B^egali Chriftophorus Tlantinus 
Brototypographus %egius M. D. L X XII. 

Bibliorum veteris teftamenti Hebraicorum Latina interpretatio opéra 
olimSantisBagnininunc vero BenediéH Arice Montani Hüpalenfis > 
Francifci Rafelengij 3 Guid. NicoL Fabrictorum fratrum collato ftudio 

ad Hebraicam diâionem expenfa. 

! 

Aux Hymnes fpirituels. En L’ymnc à la 
Sacrefainâe Trinité. 

Je veux » ie veux pluftoft imiter mon Dauid 
Que tejprit aime tâ [ainft tant fainttement rauit 
6t chanter comme luy en Hymnes ou cantiques 
*D e t ^Ancien des iours les louenges antiques y 

X 4 Ou 



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*14 G V 

Ou retracer Us pas de ce iufte £ $ bon Roy 
Qui efi comme vn miroir de pactence & foy> 
i Ou bien le vers diuin que feit d'vne ami outŸei 
De la fainte fureur» à la riue Erythree 
L e grand T rofet e Hebrieu > quauecluy fa Sœur, 

D es femmes d’Ifrael menant le [acre Choeur 
Rechantait tour à tour } quand la troupe rangée: 
Du ph arien hautain fut en t eau fimmergee * 

Ou les cantiques doux datant [âge %oy faite 
Du Roy qui emprunta fin beau nom delà paix * 

/ ? voy,ie voy défia la lumière nouueüe 
ta ie vole d Efpritdvne ville haute ale 
Au fublime fommet du [acre mont des Cieux$ 

Les Temples E mpyrtZo dïvn vol audacieux 
le veux outrepajfertnon comme vn vain fcare » 
Cari Efprit qui id emportes au fintiernesefgare 
Les ailes de mon dos au feu ne fondront point . 

Carie mefens du feu desfcuz, vainqueurs point 
La Mufeauplus haultvol or m agite Ç$manitéJ$ 
De bon gré ie te fuydete fuyXJranie • 
llmeplaift auec toy t aArchetype habiter » 

& au Roy trois fois grand des Anges afiiïler. 

Lequel eflvn en trois A efit entendant fupreme 
Lefupréme E ntendutl intelligence me fine 
Qui refilte des deux. Ceftle Dieu tout puiffatvL» 
Dteu tout-fage, tout-bonx efile Soletl Infant 
Le Soleil infiniidond la rondeur première^) 

S empitemeUement produit raysde lumière^: 
ju t tant de la rondeur 3 que du ray de valeur 
Sort éternellement l etemelle chaleur. 

Cefi le rond non-borne 3 duquel le point Çentrique 
Se trorne en chacun lieu > é dond le tour Spherique 
Hefe trouue tamais » £5>* du centre £5* contour 
Les iantesou rayons refait enta l entour. 

C'file Moteur. premier etemeLimmobilt-» 
^Mouuant & meu defiyfin mouuement habile 
D ailleurs non-emprunté :c efi la vraye Vnité 
La Verit évnique, £ÿ l vnique Bonté» 

C 'fi lEternelfiurgeon lequel toufiours rutfe&e. 

Et 



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G V 

St de fourre (fi rujfifeau la riuierc eternelhu . 

Qui fait tou fours mouuoir (fi mouldre le Adolin 
Et La Meule "rouant le monde CryHalm: 

Ce fi l amant, (fi Uymé, (fi l amour de foyméme, 

J\d emoireÆntendement, (fi Volonté fupréme: 

C’ejï leTerc engendrant, (fi U Filz, engendré 
Et des deux eji produit lEJprit faintt (fi facré 
Tonique *D eité diïlinfle en trots personnes. 

Suprême Mage fié vniqùC à trois Couronnes. 

Ceftvnejnfinité, infinie Vnité, 

Diuinité fans fin, fans fin Eternité, 
Commencement, millieu fin première, (fi demiere, 
Sur pois, nombre, mesure, (fi du monde l’orniere. 
Brief ceft l Etemel Dieu qui a fait tout de rien. 

Et trois mondes vnis liez, dvnfèul lien, v 
L’osdrchctype Idéal, qui tout clôt (fi confomme, 

Le voyable arrondy, (fi fo n image l homme, , x v 

Que comme Roy de tout , il amis au milien , . . v 
'Tour commander à tout feul commandé de Dieu-, . 

$ouuerain,tout puiffantj,Etemel, (fi immenfe 
En hypollafe triple, (fi toutfimpled effence, 

O Pere (fi géniteur, ôgeniture (fiFtlx, 

O E [prit aime (fifaintt des deux le neu prefixl . ~ 
O Saintt lien d’amour, o Bonté tres-fcçojfde, 

Qui fis Ïbçmmepourtoy , (fi pour! home le monde} 
Je te reuexe>(fifirs, (fi humble fuppliant t ... \ \ 

le t'adore fans fin faits ceffe te priant: 

La nature te (ère. Nature bonne mere. 

Te fert la famé, (fi l’air, (fi leaù douce, (fi t amerf. 
Et celle, là qui efipar fon trop grauepoids , *. 

oAfiiz^e a,u plus bas rangaueç les autres trois ... 

La terre aufeinfçcond>dpnd la Boule agencée r. A - 
Se tient ferme dans l ap fur. fin poids balancée ^ ^ 

En Içursfieges diuers les feux du Cie l errants. rV ; ; . . 3 
T’obferpenthum}Ument(fiteyont rêuçranst ... - 

Dqnd ((Soleil cuite (fi ferreur(fiJa da.nffi, fi v . .. \ 
Tar un oblifuecwr^enqnta la, cadencç ? ; ^ t 

Lequeltadmififm^{^m \ , 

Qui dedansluy as mts ton. pqufilon fi honneur. - n < - 



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P* G V 

Le Qiel huitième aufii qui flamboyé , té fe dore 
De tant de lamperons,te reuere té t'adore» 

Et t autre Ciel d’apres qui cryïtalin té pur 
6ft du difiéme enclos, l'interualle té le mur 
De t Eternité fiable, té du temps qui tofipajfe. 

Qui tous les autres ferme enfin plus grand ejpace 
De toyard embrafë le volant Serafin 
T our t immenfi douceur de ton amour fans fin. 

Et tou fours plus heureux aïpire té tient courbée 
V ers ta prime beauté l'œil té la bouche bee: 

Les Chérubins toufiours te conçoyuenta, épris 
De toy qui tout comprens, té nés iamais compris 
Et des T hrones luyfans le fiege toufiours ferme 
Reçoit ta maietté Etemelle té fans terme. 

Les dominations, té les hautes vertus 
Et les ordres diuins des Puifiances veftus 
* Tremblent à ton regard: à ta toute puijfance 
Toutes Principautés portent obeijfance. 

Les Archanges qui vont gouuemantlvniuers 
Les P rouincesjlesgcnts, té Royaumes diuers 
Te courbent les genoux , té lèsfquadronsdes Anges 
Gardent tes mandemens, té difent tes louanges, 

Toutes chofes qui font, qui furent, té front, 

T ont toufiours confié, té te conféreront 
Le yray S eigneur té Roy, qui la ronde machine^ 

Fait branler té trembler fi toft que lœililcline. 

Les Citoyens du Ciel tous de tout leur pouuoir 
Les terreftres encor parvn mefrnedeuoir 
Te vont tous affeéhmt:les Infemaües bandes 
Redoutent ton haut nom, té font ce que tu mandes 
D vne courfe plus viSte té d vn vol plus fiudaiu 
Qasele vent ou t Eclair qui trouble tair frein . 

c Dymoy(car tu le fiais )oMoyfe,qui t’ornes 
Les deux temples (acrez, des rayons de tes cornes , 

Pourquoy le rond plus basttélefùpréme rond, 

L vn fui obferue té firt d Vn mounemet fi prompt? 

Toy qui fus entouré eh la fumeufe nue ' 

Quand tramant a ta fui te vne tourbe menue 
De Celeftes Courriers , té dépeuples enclos 

De ta 



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tj)c ta ^jerge fendis les ondes if les flots. 

Delà mer Erythree ,if tu gent entendue 
Peù pafferapté fie par la mer pourfendue ! . 

Puis de là trauerfant par les champs fablonneux 
"Des Arabes de fers, tes Tabernacles neufs 
Tu y laiffes fiches if ton viHeptégrimpe, . 

èAu coupeau deSina qui fi cache en l Olympe! 

Et là t’efiouiffant du deuis familier 
Du "Prince redouté, Dieu fiul if fingulier * 

Content de ce doux gou fl portas degre ls peine 

De iuner nuit if tour i entière quarantaine. 

Et puis vne autre fois fur le coupeau plaifant 
Du haut mont 0 Huet à Chrift lors tout luifant 
Luifanttu afliflas auec le bon Elle 
Boyuant les hauts ficrets dont la nuè efi remplie. 

Dieu au commencement Ciel if Terre créa 
Et le Bon d’efiargir fin bien fi récréa ! 

Mais la terre eïioit lofsdejurface difforme 

Vame,Vague,defirte,ùbfcure,horribletenorme , , 

Et lorst EffritdeDieuplanoit iffimouuoit 
Sur les prof ondes eaux leJqueUcs il couuoit > 

Etfitoftqu il voulut que la claire ioumee 

Chaffafi lobfcuremdt delà terre entournee 
T iut foudain refplendit yn abondant trefir. . . 

De lumière diffufe eiïhncflant' plus qu or* 

"Depuis il fepara des gratis eamfitr-celeïles 

Les autres qui nous font icy bas manifeftes, 

Dond t abondance eftant contrainte en vn monceau 

Lors la terre apparut toute fiche if fans eau. 

Laquelle produi fit herbe iarbriffeaux if plantes» 

De la graine les fleurs, le fruit des fleurs coulantes . 

Soudain le Toütpuffant par ordres atucha , 

6t comme des doue £ or dans le haut Ciel ficha 
Les Afires flamboyans,qui la nuit nous feparent* ^ 
Du tour tout efclarcy s if qui font if reparent ■ / \ 
P ar leur bal me (are, moments, heures>if jours 
Mois , ans, fiedesif temps reploye^en mekitstows. 

ifc. . ■ • W 



$4,8 6 V 

D'vn faut a dos courbé le Daufin fort de tonde 
Et trenche l air prochain, puis cbet en mer profonde: 
Les T bouches, £5 * les Pins, les S aumospar tropeaux» 

U O ur que 3 le Thyfetere auec fes gros tuyaux» 

*P louuant en mer la mer» la demefutee ' 

Baléne vont fendant t eau profonde az»uree. 

'Des oi féaux empennes gros & menus fquadrons 
Vont la terre rodant» *5 en pillent les dons. 

L'air écUircy des rajsde la Lampe ioumelle 
S’obfcurcit de la nue» & grande troupe ifneüe 
De tant et Oyfeaux volons: fomme les animant 
RempliJfentj terre» & mer» & tous les Siemens 
De leur fécondé engeance» & leur efyece eleue 
S c void multiplier, à milliers accrue 
Si que la terre encor au iour fi xi é me éclos 

Se veid toute couurir &fe charger le dos 

Des grands troupeaux nombreux de tant déférés bettes 

Et des douces aufii qui vont baiffant les tettes» 

DeCouleuures, devers, & de tant de S erp ens 
V mimeux & diuers fur leur ventre rampons, 

Dûnt chacun fier le champ à et accomplir la cure» 

L* office & ledeuoiroù tapette nature . 

Les Lieures vont courant » le Cerf au chef ramé 
Le %angfere aufi de fes cornes armé 
Qu il courbe fur fon dos, prend la courfe & s'élance 

et avnptevitte V prompt prefque les vents deuance: 
L>ejerpent defployoitfes cercles repliez, 

Dond il fi meut a» lie» <t ailes, de mains, depiedz, 
et attoit redoublantvoix fifflantes ffiointes 
Par le brandiffement de fa langue à trois pointes 
LeThoreaumugi/foitile Cheualpié formant 

De fourdshenntjfementst air attoit ettonnant 

Et s en couroit errant par champs tfboùfansvoye 

D vn vitte & roide cours, tëtriomfant de ioye 
De fes larges nafeaux à fouffirs gros ^ Ions 

Uomijfoitt Areffais en fumeux tourbillons* 

A ïnfi des animaux t autre tourbe diuerfe 
Par les champs ettendus»fuit,gattope, & trouer Ce 
Etfoubz, vn Ciel frein en paix fe repofant ' 



De fa 



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5*9 



G V* 

T>efa wedbggtfi** en aJhkpîtyàfcnt* - A 
Encore lefcuÿer habitant l^heffalie,.^ 

‘De bride neÂe frein' dond il contourne £9 lie 
Le col reuefehe £$fierdu c I > alefroy dont?, 

Net aÛoit maniant deffiiS fondes monte u .. 

Et le {on desC levons ou Trompette guerriere 
Encor rte reuetlloitny mouuost la paupière 
T>u gendarme enrôlé fouz, l en feigne de Mars, 

Etriauoit animé aux armes le^Soldars 

Le buis tors embouché: encor a U chôme 
Le laboureur de fcetnt de fa màtn rude nue 

yf’auoit aueclefic renuerséksguerets, &c.,:\ 



Et apres; 

Tuisfitottau iltt pleut commander (fcnt^ndce 

Que chacun prmt (on cerclex>uplnsgrand>ou hten moindre y 

Soudain furent tendus commune peau >. 

Des neuf Ordres facrez,, tfdesCieux accomplis 
Qu en ton Entendement à iamaif tu enfermes, 

Tuü commandes Joudain qu en leurs figuresfermes 
fis fe tiennent ffr foyent, à finqu ente fèruanp 
Les Celeftesfyuadrons tlzx aident acheuant: 

*Mais grande part eticeux trop (uperbe & rebelle. . 

T>e fupréme jplcndeür en^vneetemeüe 

JPar fon orgueil tombai 4$ ^peileclos . _ 

T)euala dansïAbyfme^ ttnebreux Chaos, 

Et voulant occupa ce haut Trqfnedegmre A 

Elle trébucha bas dedans la chartre noire. , , . 

Soudain quatre Elemens à toy toujiçursprefens, > 

En forme de ‘Rjondeau rçplqyc&,dtttàpefans, 

Et deux autres légers > fe ve fient de leurs prmes 
Au cours du temps entr eux differents, mskfformes. 

Car ce qui efi léger tout [oudain tçonte hayt , . ^ 

Et ce qui efi pefant defeend & fort wjff* 

Droit au centre millieu, puis foudamji 
Etsesleueen vapeur deuers la Sfere haulte. ; 

Mais la matière ayant naturel meslange . 

Des deux egalement, auhaut ordre range. 

Du Gond luyfant ne monte, ç£grieuene deuale : 




"cfatdte 



En 



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53* G V 

Enî Antre ténébreux delAbyflmt infernale: 

A ins prompte en mouuement en Mais fou t tirant 
S en va deJJbuZj le toit dugr and Olympe errant» 
^Deuers le^Eole <tArâic foufle le fierBoree, 

V africain perte-nue afpire à t autre oree> 

Eure le nuageux b aliéné &va foufflawU 
^De la part de l e Aurore a gros fou ffirs ronflant, 

E t nous apporte icy des régnés N abat hees 
Chaleureufes vapeurs, chaleurs tuent tes» 

Zephire porte-vie halenant gracieux 
2 ) efeent d ou ïe Soleil fe cache de no yeux. 

Mais la matière motte attraits aux raït (blaires 
T amenant aux moyens e liages repaires V 
IDe t air party en trois, touchant le froidureux, 

B t ia ne /entant plus le bas air chaleureux 
EngeUntsépeflit, &de U goûte à goûte 
L'atr plumeux & gros par le vague degoute. 

tâCais fi elle paraient vers la plus froide part 
U) ou G aleme le vent qui trouble t air départ, 

-Pj ** n % € vient par floçcons répandue: 

Mats la nuee étant legere Retendue 
• En vapeur deliee, Ç$dvn frray qui fe fuit 
^At touchant peu a peu aux confins de la nuit* 

Euiss epeflit par fois, du rond coriandre 
En fa forme imitant la femence pim tendre 

IDifHlle w manne douceifS par dranontnouueaux 

Se tomut f$fc lie aux feuilles (S rameaux 
Uynfert a repurger les corps pleins de cholere 
tn tirant tfehafant t humeur taune tfamere. 

Jadis quand les Rebreux par tropes épanchez. 
S’arrêtèrent banis aux fablons affichez, 

2) tumement denhaut elle cheut pour viande: 

Ifrns troupe ébahie enfla langue demande 
Man4ou,&queflce cyUe la nous eftvenu 
Ve manne le beau nomparauant inconnu: 

Mats quand la Vapeur grofeeft de la terre atraite 
je entre deux airs chauds, en drageos concrète 
E ors je chaud combattait à t encontre du froid 
Eue Je tient ferree entre fon f^ur étroit 

8 & 



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Qui la flanque tô la clôt, puis le venant à fendre 
On la void fur les toits en bondijfant de [cendre, 

G a fiant branches, bourgeons, vignes, fruitiers tô bledz. , 

Et de fraudant l'efpoir des laboureurs troublez,» 

Voire en fuite mettant par les champs pejle-mejle " 

Les brebis tôles beufs frappez, de grojfegre/le: 

Si qu alors le berger tremblant tô harafié 
La tefte fe couurant d vnjuppon raptaflê 
Aux cafiiness enfuit pour affleurer Ça tefte 
Encontre les dangers de là pierre celeïte : 

Mais quand le foupirail fort chaulâ tô abondant • , 

En vn nuage humide eft enferré grondant» 

Et quauecques le froid il combat vif tô raide 
Et veut rompre tô brifer la nuè efpejfe tô froide 
Qui le preffe tô retient, alors il tonne tô bruit 
Et eflùnne les chœurs du Tonnerre qui fuit» 

Et faifant breche au mur qui t enclôt tô engarde 
Les flammes » les éclairs» tô les foudres nous darder 
Dond il rompt tô abat les toits audacieux 
Des Çhafteaux tô des Tours qui voifment les deux» tôc> 
Et fur la fin: 

O T erefiuuerain,o T uiffance première-?» 

0 toufiours vray Trayon de la vraye lumière » 

Et toy,o faint Efprit»que le Tere mirant, 

Et le FilZj remiré vont toufiours afpirant» 
zA lors que le Demqn voulut perdre rebelle. -? 

T) u vifage Etemel ce fie effece tant belle-? 

Et quaux Temples il mi fi, aux forefts»aux aultels 
Mille formes de befie» tô des hommes mortels: 

O grand Dieu Tout puiffant lors tu pourueus au mondes» 
Et illuftras le cœur par lumière fécondé-? 

Du Tere Syrien > lequel feiftauec toy 
Vn contrat folennel d alliance tô. de loy: 

Et lequel te connut en l heureufe vallee 
Vnique Roy voilé fiuz, triple flmage ailee : 

Tuis feis naifire fin FitL lequel fin nom a pris 
Au langage premier du viel maternel ris » 

Et celuy qui retint quand [a mere /’ enfante 
A fin frere ndt fiant le talon tô lu plante: 

r 2 Qui 






G V 



Qjti mena les tropeaux de fon beau T en aux champs 
<±At trait parles beaux jeux de e B s achel allechans: 

6t qui plora fon Filz> lequel occis il penfe 
oA lors que fur le Mil tous les bledz* il dtfb ence * 

6tle fuperbe Roy de l'Egypte régit 

De fus fon Throne afis*d ' ou les biens ejlargit : 

Puis cefi autre enuoyas que ThermUth void treuue 

En vn panier de ionc dans le T* h arien fleuue* 

Quelle adopte heritier du régné de renom 
Du deliuré des eaux luy donnant le beau nom. 

* A la fin tu tranfmis de t Olympe fublime 
T m propre unique fils*ton Image d'eflime * 

Qjÿ. par ïEJprit conceu dedans fa mere entrant 
Duv entre virginal fortitde pénétrant* 

Et le laifant fermé en noftre chair me fme 

oAux hommes fe monftra»vray homme Dieu fupreme * 

Et te manifefia Unique Trinité* 

Tuis vainqueur retourna en fa fainte cité* 

Auquel Triomfe» honneur* gloire foit rendue 
oAuec toy Tere faint*a qui louange efi deüe* 

Et ï aime Efprit facré foujflant les Saintts amours 
Far le Rond infini des fiecles à toufiours. 

G V Y £> Ë LA GARDE Lieutenant particulier en la Sencfchau- 
cee de Prouence au fiege d’Arles a traduit du latin de Claude Baduel, 

Trai&é tresfru&ueux de la dignité de mariage , & de l’honncfte conuerfation 
des gens do&es & lettrez. [ impr. à Paris 8°. par*Arnoul l’Angelier 1548. Plus 
La Royale & Antique oraifôn cômpofee par Ifocràtes Philofophe & Rheteur 
Athénien , prononcée par le Roy de Salamine , en l’aflcmblee de Tes fubiefts, 
auec les iuftes & fain&es loix par luy faiétes & publiées , traduites première- 
ment de Grec en Latin par Loys Viues , & de Latin en François par ledit de la 
Garde. [impr i àLyon8°.parThibaudPayan 1/59. 

Il a eferit en rimé* 

Hiftoire & defeription du Phoenix à l’honneur & louange de trefilluftre Prin- 
cefle Marguerite de France feur vnique du Roy Henry fécond du nom , con- 
tenant 1 adrefle du Phoebus à fon Phoenix. Le prologue de l’autheur où eft con- 
tenu l’argument du liure pris fur le 3. chapitre de PEuangile fainft Iean.L’hi- 
ftoire du Phoenix tout au long; L’explication du Phoenix en diuers fens myfti- 
ques & Chreftiens foubs luy comprins. [ impr. à Paris 8°. par Regnaud Chau- 
dière 1550. 

GVY GAVSSART Flamignon, Prieur de Sain&e foy à Coulômiers 
a recueilly en fix liures Plusieurs fîmilirudes tirees de toutes fortes d’animaux, 
extraites & traduises de diuers autheurs Chreftiens & prophanes. [impri. i 

Paris 



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535 • 



G V 

Paris n>*. Chez Gilles Beys 1577. 

Apologie d’ Athenagoras Philosophe Athénien prononcée ou enuoyee à l'Em 
percur Anthonin Philofbphe &Commodus Ton fils, pour la defenfc des Chre 
tiens tournée du Grec de Pautheur & du latin de Gcfinerus. Auec les Annota- 
tions de Suffridus Frificn fur ladite Apologie: efquelles le ledeur pourra voir 
les quatre premières perfecutions de l’Eglife. [ impr. à Paris 8°. par Simon Cal- 
uarin / 5 7 4. 

GVY IWENAL iadis Abbé de faind Sulpice de Bourges a trâflatc 
de Latin en François la rciglc de faind Benoit. [ Impr. auec le Latin à Paris 8°. 
par Hierofme de Marnef 1580. foubs telTiltre. "Régula beatifi. c Patrv 'BenediEti è 
Latino in Gallicumfertnonem per reucrcn. domin. Guidouem luuenalem traduEla. 

GVY DE LESRAT Seigneur des Briottiercs, prefident au fiege 
Prcfidial d’Angers & Lieutenant general en la Scncfchaucee d’Anjou a pro- 
noncé puis mis par eferir, 

Remontrances & aduertiflemens faids aux ouuertures de la iurifdition dudit 
fiege. [ impr. à Paris 8 °. par Nicolas Chcfneau 1/79- le penfe que c’et le mef. 
me que Guillaume de l’Efrat cy deuant nommé, maintenant Prefident au Par- 
lement de Bretaigne,finon que ce fut vn fien frere, dequoy ic pren coniedu- 
re par les vers que Gilles le Ieune Aduocat du Roy au fiege prefidial d’Angers 
amisparmy vn Epigrammecn fa faueur mis au commencement defonliurc 
. des Arrêts notables donnez en la court de parlement de Bretaigne & pronon- 
cez en robbe rouge. Lcfquels. vers font tels, 

Non togapurpureo décorât te tinBn colore: 

Sed tu purpureum décoras virtute tribunal* 

Dofîrina décoras, orbari indice tnnto 
oAndes complorant > for fan graniore quereU 
VJuri , frater ni fnccepjfet amato 
Fratri &c. 

GVY M O R I N a traduit du Latin d’Erafme vn traidé intitulé* . . 

De la préparation à la mort. Auec vne intrudion Chrétienne à bien mourir. 

[ impr. à Lyon 1 6 °. par François Iutc 1544. • 

GVY DE SAINCT POL Dauphinois Dodeur en Theologiç 
qui a été Redeur de l’vniuerfité à Paris a compofc, 

Néron Tragédie ioueeau College du Pleffis auec vne comedie& ypePatou- 
ralcdefoninucntionenl’an 1574. non imprimé. -, 

GVY DE LA R O C H E Aduocat a mis en François, 

Les intitutes impériales de Iutinian ioindes auec la iurifprudencc Françoifè 
en la Emarge d’icelles, efquelles tout le droit ancien Romain et eferit & efclair 
cy & veu a l'œil en quoy il et conforme aux loix ordonnâces & tatuts de noz 
Roys très- Chrétiens enfemble aux meurs , vz , coutumes, pratiques & obfer- 
uationsvfitees au Royaume de France. Ocuurc trcfvtile pour tous praticiens, 
faid premièrement n’agueres en Latin par Iacques Buchereau , Confeiller & 
référendaire en la Chacellerie de France. [ imp,a Paris 8 . par Iéan Poupy 1580. 

Y 3 GVY 



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I 



534 G V 

GVY DV ROCHER. Dofteur en Théologie & trànflatc de Latin 
en François le 

Manipulas curatorum autrement dit le doctrinal des curez trefvtile & necef- 
faire pour inftf üire les (impies clers aux fept faCremens de fain&e Eglife, [ imp. 
à Paris 4 °» par la veufue Iean Treptrel fans datte. 

GVY DE R O Y É «dis ArcheUefque de Sens a eferit, 

Le Doctrinal de Sapience , auquel cft Compris & foigneufementenfeigne tout 
ce qu'il cft requis à vn chacun en tous eftatS. 

GVY D’V.ZES, eftoit feul fieut dudi& lieu * bien tju‘il fuft heritier 
de (on pere & fes feercs legateres , toutesfois leur reuenu eftoit fi petit qu’il ne 
s’y pouUoit entretenir Ebles l’vn de fes freres,qui eftoit homme rusé remon- 
ftra à 1 Guy & a Pierre fes frères le peu de reuenu qu ‘ils auôient , qui neftoit ba- 
ttant pour leur entreteriementj & attendu leur qualité & fçauoirdn lapoc- 
fie,qu’il valoit mieux fuiurc là coür des princes pour paruertit, que de s‘arreftcr 
àlcurmaifôüocieufemcnt & mourir de faim, l’aduis de Ebles fut trouuébon 
par fes frères, le tout communiqué à Hclyas leur coufin qüi eftoit pauute Gen- 
til-homme & bon Comiquejc prièrent aller auecques eux.ee qu’il ne réfuta & 
arrefterent que leS chârtfons que Guy inuenteroit ,& les Syrucntcs qu*Ébles 
trouueroitferoient chantez par Pierre, qui eftoit fort bon muficien,& qu’ils ne 
fe departiroient iamâis 1‘vrt de l’autre > que Guy garderait l’argent , & le com- 
muniquerait cfgallcment entr eux.cefte cohüènance fai£te s’adreflèrent au Vi- 
comte d’Albuzon nommé Reynaud , & à Marguerite fa femme <}ui prenoient 
Vn fingülier plaifiràla poefie Proüençale , defquels ils furent rcçcus fort hu- 
mainement, & la feirent ample préuüc de leurs inüentibnsj& pQefiç , & apres y 
auoir demeuré long temps & receu de beaux prefehs, s’en vin drent tous bien 
montez & bien en ordre vifiter la Comrefiè de Montferrat , à la louange de la- 
quelle furent diètes & chantées de fo^t bçlles chànfons > de tenions * & de Syr- 
uentes contenans en fubftanc th**vUadds tyrans . & poürCe que aux Syraen- 
tes le Pape & les grands Princes & feigneursy eftoient taxez leurs vices dé- 
clarez j le légat du Pape leur feit promettre & iurer que iamais ils ne feraient 
chanfons contre fa faintetc,ne contre les autres princes.qui fut la Caufe que ces 
quatre pbeccs-ne trbuuercnt ne chantèrent oneques depuis , atout le moins 
quils meifient leurs œiiures en euidanCe * & fc retirèrent enteürs maifons ri- 
cnés & plains de biens, par le moyen de leur poefie. laume Motte gentilhom- 
me d'ArleSjqui eftoit de ce temps vn fouuéfain poete Prouençal efcriuantcoo- 
trelèspfihcês tyrans fans aucune crainte fe moqua de ces quatre poeccs en vne 
chanfon qu’il feit de la folle pro méfie qu’ils auoient faiète au légat : toutesfois 
le Monge des Ifles d’Ôr fainèLCezari dient qüe noiiobftant cefte promette 
ils ne laifterentd'efcrire contre la tyrannie des princes. Ce laume Motte d’ Ar- 
les, aïnfi que ta eferit le Môge en la vie de ces quatre poëtes , a fai<ft vné deferi- 
ptiondes Maufblees,Pyramides,Gbelifques, & autres anciens monumens qui 
fe trouüent en Prouence. 

G V Y O T DE PR OV IN S fut autheur d’vnRomant intitulé 
la Bible Guyot. C’eft vne bien fanglante Satyre , en laquelle il blafmeles vices 
de tous cftatsdcpuis les Princes iufques aux petits. La Coppie que Le Prcfident 

Faucha 






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Fauchct en a, eferite il y a plu$ décroîs cens ans, l’appelle Bible de Guy ot de 
Prouins:& coucesfois par roue le liure il ne fe iiom me de ce nom* Il commen- 
ce ainfi fon liure, 



Dou fiecle puant horrible 

Jf MeBuet commencer vne Bible, * me contient 

‘For poindre & por aiguillonner 
St porgtdnt efemplemonflrer 
Ceniertpas Bible lo&angiere. 

Mais fine voire droiiïuriere. 

Miroirs iert à totesgens. 

Il a eftélïommc de grande experiéce & a vefeu longue 
mentxar ayant parle de l’Empereur Frideric, de Louis 
le Ieune, Roy de France , de Henri & Richard Rois 
d’Angleterre , du Comte d’Arragon, & Raimond Bé- 
ranger fon frère , d’Amauri R oy de Ierufalem , & au- 
tres fans nombre , il dit* 

Les j^ois lesEmpereours, 

Et ces dont ?apoi parler 
J\Çe veuil le pas tôt ci conter: 

Mais ces princes ay-ie vêus . , 

Et puis apres en auoir nommé plus 4c cent, il dit, 

Je ne vous ai Bar on nommé. 

Qui ne me ait veu & donne. 

Mais fè furent li plus ejlit, 

Force font enmon cuerefcrit. 

Apres auoir bien poWu & eflayé de plufieurs fortes de 
religions, il femble qu’il fc rendit moine de S. Bcnoift. 

Car ayant mefdit des. moines , iladioufte, 

Sus moy cherra treïlous li agas, *mocqucrie 

Force que ie port* les noirs dras: 

T-a plus de dou&canspaffcz* 

Qu'es noirs dras fui enuelopezf. 
puis en autre lieu il dit, 

'Froblee voy-ie bien noïlre ordre, 
la ie cuit ne porront eüordre 
Li bon preudbomme li abbé, . 

*D ont li lieu furent henoré. 
s’eftant plaint que les anciens Abbez entrans aux char 
ges, cfpoufoyent trois pucelles , Charité , Vérité , & 

Droidture. Il femble auoir voulu efprouuer diucrfitçz 
d’ordres: car partent de Citeaux, il dit, 

' : T + Si 

- i 



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0 V 

Sine fui ottques de leur ordre» 

Mais pour ce raponnez* en fut* 

0j4 a Clereuaux quatre mois fut 
Or dit on que mal mi prouuai, 

P or ce quêtant y feioumay. 

S i ie euffe eBé en la Route ^ 

Deux mois ou trois»bien fiai fans doute 
Que nen fuffefi refponneK^ 
ôc apres il dit cncores. 

Quatre mois fai à Clereuaux. 

Ce qui me fait plus dire qu’il fut moine, & cncores de 
Cltiny, font ces vers, 

sffîaisa Cluny corn on mengue. 

Me Huet fioir à bouche mue. 

Trop font à Cluny voir difant, 

De ce au ils ont en conuenant > 

Totes lor ententes y metent. 

Trop bien tienent ce qu ils promet tnt» 

Leur conuiuecuffe plus chier 

S' U faffent vn po menfbngier. 

11 a grandement voyagé parle monde, puis qu’il dir, 
zMoult reui UsHolpitaliers 
Outremer & vailians & fiers» 

9?XC out les vi en Ierufalem 
Et devant pris degrantjeri. 

& autre part il monftre qu’il fut en Grèce, 

Carie vis en ConBantinoble 
Qui tant en belle & riche & noble. 

En moins d an ^ d autre demi 

Quatre Emperèors:puis les vi 
Dedans le terme tosmorir 
De vil mortiùarg cZj vimeurdrsr. 

« cft bien certain qu’ilavefcu &faitfonIiure depuis 
lan M. CLXXXI.puisq U ’ildir, * 

Et de lEmpereor Ferri 
V u puis bien dire que ie vi 
Qu il tint vne Cortà Maience: ' 
l ce vos di-ie fans damnée 
Conques Ça pareille ne fa 

& laquelle l’Abbé de Vrfpcrg, ditauoir eflé tenue au- 
dit an: quand l’Empereur Fridcriç fit Tes deuxenfans 



chtfual 



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cheualiérs. Mais auffi y a il grande apparence qu’il l’a 
composé enuiron l’an 12.00. I’ay appris de ce Guioc 
de Prouins , le vrai nom Frâçois de la pierre d’Aimant, 
de laquelle vfent les mariniers à la conduite desnaui- 
res allans fus mer. Car apres auoir parlé du Pôle Arcti- 
que qu’il appelle Tramontane, il dir, 

Icelle eïïoile ne fe muet, 

Vn art font qui mentir ne puet 
Tar vertu de la Marinette » 

Vne pierre laide noirette 

Ou li fer volontiers [è ioint. 

Les vers qui s’enfuiuent mon firent qu’il vcfquit durant 
la conquefte de Conftantinople, 

Tous Itfiecle por quoi ne vet 

Soraux ains que for les+grijfons* * Grecs. 



A VT HE V RS DONT LES NOMS 
propres commanceans par G, font incertains pour ri a- 
ttoir efté ejerits au long en leurs Hures. 

G. B I N O I S Aduocat en court d’Eglifè a traduit de lïtalien de R.pe- 
re Gafpar Loart doCteur Théologien de la compaignie de Iefus, 

Le Reconfort des affligez, liurc fingulier, auquel cft traiCté des fruits & remè- 
des des tribulations vtiïe tant pour les fcculiers que pour les religieux. [ fmpr. k 
Parisi6°.parThomasBrumeni57 9. & defpuis par le mefme foubs letiltrc de 
Confolation des affligez 1584. 

Les Exercices de la vie Chreftienne, efquels font contenues les chofesque doi- 
uent faire ceux qui veulent viure Chreftienncmentîtraduit dudit Loard par le- 
dit Binois,& impr.de mefmes //80. 

G. BOVGVIER Angeuin a eferit quelques poëfies non impri- 
mées. Plus, 

Ode à l’imitation des vers latins de Ica Tagault fur le trefpas de l’illuftre prin- 
ccfTe Marguerite Roy ne de Nauarre.impr.auec le Tombeau de ladite Royne à 
Paris pat Michel Fezander 1/51. 

G. D V M A Y N E * leCteur de Madame Marguerite fèur vnique du 
roy Henry z. Duchefle de Berry a faiCt quelques petits difeours envers, AfTa- 
uoir vne Epiftre cnuoyee.par lesRiuieres d’Italie fur la venue de Moniteur le 
Marcfchal de BrifTac à fon retour de Piedmonten France, en laquelle font 
contenues les louanges de la faige , vertueufe, & heureufe conduite du Roy 
Henry z.en ces dernieres guerres. Plus l’heureux partaige des cxcellens dons 
de la Deefle Pallas,refignez du confeil & permifïion d’icelle au roy Henry z.& 

' ' à Mada 



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53» GV „ v 

à Madame fa feur par le feu roy François leur pere. Plus le Laurier dedie a Ma- 
dame feur vnique du Roy. Auquel font trai&ees les louanges de l’eftude & l’v- 
tilité qui en vient.Ec y font declairces les Fables de la Nymphe Daphné & An- 
dromeda. [ impr.à Paris 4 0 . par Michel Vafcofan 1 / 5 6 . 

G. MONTAIGNEa mis par efcrir, 

La Police des pauures de Paris. [ impr. lamefmes. 

G. ROYHIER a traduit de Grec en vers François, 

La Batrachomiomachie d’Homere , où cft dcfcrite la bataille des Grenouilles 
& Souris, [impr. àLyon 4 “.parlean Temporal \ss 4. 

G. R V Z E Théologien a traduit de latin: 

Liure de Vincent Lyrinenfe François de Nation pour la vérité & antiquité de 
la Foy Chreftienne contre les prophanes nouueautcz de toutes hercfies. [impr. 
à Paris 8°. par Martin le Ieunc. 

G. DE TERRAVBE Abbé de Boillas Aumônier du roy Hen- 
ry 11. a efcrir, 

Difcours des chofes plus neccflaires & dignes d’eftre entendues en la Cofmo- 
graphie. [ impr.à Paris 8 ‘.par Federic Morel 1 / 6 8. 

G. L. a traduit d’Efpaignol, 

La Difputation de l’Afne contre frere Anfelme Turmeda, fur la nature 6c no- 
bfefle des animaùx,fai&e & ordonnée en la cité de Thunes l’an 1 4 / 7. En la- 
quelle ledit frere Anièlme prouue comme les enfans de noftrc pere Adam 
font de plus grande Noblefle & dignité que ne font tous les autres animaux 
du monde, & par plufieurs preuues & viues raifons. [ impr.àLyon i<> 0 .parlau- 
melacqui fans datte. 



LIVRES UAVTHEVRS fN CE ‘RJT A IN S. 

, ' « 

Le Romant de G A L I E N Rcftauré. 

Le G A R A N D des Dames foubs la proteftion d’honneur contre les 
calomniateurs de la noblefle feminine.f impr.à Lyon 8“. 

Les fai&s & geftes trcfverirables & merueilleulès du grand G A R G A N- 
T V A & Pantagruel, Roy des Dipfodes. Cenfiré. 

La GENEALOGIE du grand Turq & la dignité des offices, & or- 
dre de fa court, Auec l’origine des princes & la maniéré de viure, & cerimonie 
des Turqs. Plus vne brefue narration de la grande & inhumaine cruauté de 
Sultan Solyman grand Empereur des Turqs contre Solten Muftaphafonfils 
aifné, traduite de latin, & impr.à Lyonnî .parBenoift Rigaud & Iean Sau- 
grain 1557. 

Le Romand de G E O F R O Y à la grand dent. 

Le Romant de GERARD deRoflillon. 

Le Romant de G I G L A N fils de Gauuain. 

L’hiftoire & ancienne Cronique ou Roman de G I R A R D d’Euphrate 
Duc de Bourgoigne. [ impr.à Paris f .par Eftienne Groulleau 7545. 

GIRON 



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Kj $ 9 

GIRON le Courtois, Rgmant. 

Le GIROVFLIER aux dames enfemblç les di&s des ii. Sybilles. rime. 
[ impr. en Auignon 16. par Iean de Channey, 

Le G L A I V E du geat Goliath Philiftin & cnnëmy de Dieu.[ impr, 8°. J an 
x 5 é x. (aluimyue. \.\- 

La GRACE, paix & mifèricorde de Dieu. , Qtnjkrc. - , \ 

GRAMMAIRE Latine & Françoifccn 4. liujrcs. [ impr.lTrpar Iean Du 
rand \s6y. 

Laviedefain&GR AT Euefque d’Aoufte extraidbe du légendaire de l’E- 
glife cathédrale d’Aoufte & mife en François. [Impri.àLyon8°.par François 
Didier. 

G VERIN Mefquin. Romant. 

Le Romant de G V E R I N de Montglaiue. 

La G V I D E Des chemins pour aller & venir par tout le Royaume de Fra- 
ce & autres pais circonuoifins. [ impr. à Paris 1 6 °. & dcfpuis à Lyon 7571. 

Le G V I D O N de Pratique. 

GVILLAVMEde Palerne. "Romant. 

La piteufe & lamentable hiftoirc du vaillat & vertueux GVISCARD, & 
dclatrcfbclledamc Gifmondc princefïê deSalerne. La différence d’Amour 
diuine & terreftre auec la malheureufe fin d’amour vaine & legere, auec lettres 
& balades. [ impr. à Lyon n>°. par Iean Flazollet >51 o. 

Le Romant de G V Y de Vvaruich chcualier d’Angleterre. 



A B A C V C. V oyez le liurc dé fês prophéties en lafainâe 
Bible. 

H A G G E E le Prophète. Voyez de mefincs où que def- 
Tus. . 

HAI S I A V X a fait le Fabel de l’anneau oui faifoit roi- 
dir le membre : lequel eftant trouué par vn Abbé le mit en 
grand peine iufques à ce que ccluy auquel il appartenoit le luy euft oftéda 
doigt auec grande recompenfe. L’autheur fe nomme difànt: 

Haifiaux vos dit qd vns hom eïloit» ' 

Vn merueilleux anelauoit. 

H A Y M O Euefque d'Alberftat. Voyez Claude Defpence. 

HAYTO ARMENIEN. 

Hiftoire des T artarcs. Voyez Iean De Longdir. 

H E B E R S qui prend tiltre de clcrs,eft autheurdu Romans des Ccpt Cages, 
ou de Dolopathos: lequel il dit^auoir translaté du Latin fait par vn moine de 
l’Abbaie de Haute- felue , nômé dam Iehans , ainfi qu’il dit au comencement. 
Li bon moine de bonne vie 
‘DcHautc-feluc tAbbeie 
A t eftoire renouuelee . * 

Tar bel latin la ordenee 

Hebers 

A I ■* 




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. H A 

: HçbersU vient en Romans traire y 
Et del Romans vn liure faire 
:■ m ; £1 mm tô en la reuerencfi . 

Del R ot fil T h dtp e de France 
Loeisqu en doit tant loet» ffc. 

ÇcLocîiRoy fil Phelipe , me femble cftrc Louis pc« 
deS. Louis, lequel du viuant defonpere fut cour on- 
-• - ii-jàé Roy d'Angleterre : ou bien Louis Hutin,Royde 
1 ! r Natiarre, par fa mere : Car ie ne cognois autre que ces 
deux qui ayent porté tiltre de Roy viuans leurs peres. 
Et ne faut raporter cela à Louis le Gros ( lequel à la vé- 
rité fut couronné du viuant de Philippe premier) car 
il me femblc que le langage de ce Roman n’cft fi an- 
cien. lied tout plein de contes moraux & plaifans, de 
prouerbes François & belles fcntences. Ce prouerbé 
eftdeluy. 

On fert le chien pour U feigner, 

- Et pour l'amor U cheuaiter, 

Baifi la Dame t Efcuier. 

Ceftc fentencé m’a femblé belle entre autres, 

'Riens tant ne grcue menteor, 

<sA larron ne à robeor 
N’amauutz, homquiexquifoit» 

Com vérité Z j quand î apperçoit: 

Etveritez, eft lamaçui \ 

Qui tôt le mont occit fi tue, 

= La deuxième nouuelle de la m. iournee du Dccame- 
ron de BdCacë peut cftrc prife de ceft autheur. Car il ra 
conte d'vn qüi Coucha auec la fille dVn Roy , laquelle 
l’ayant marqué au front , il en alla faire autant à tous 
les Cheualiersdormansence Palais» La uu.nouuelle 
de la feptieme iournee eft de ceft autheur , pour le re- 
gard de la pierre iettee dedans le puis.Lavm.de la vin. 
iournee peut aufïi eftre prife de luy mefme, pour le re- 
gard de la rcuenge du Sicnois,quiaccouftralafem* 
. me de fon compaignon fus fa tefte. Il enuoye fon liure 
, * à l’Euefques de Meaux, qu’il ne nomme:. * 

Rebers define ici fon liu^e, 
t Euefque de Meaux le liure » 

Qui diex doint henor en fa vie. 

Il fembleque la vie de Iofaphasfqui eft vne inftru&ion 
pour lcsroys)foitde la meime veine. Duquel auffi Bo- 
cace peut auoir pris ce qu’il dit de ce ieunc garçon, qui 

n’avant 



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I 



H E 54 i 

Payant jamais vcu des femmes, en demanda vne à fbnpere, comme la plus 
belle choie qu’il euft iamais veuc. Tout le fiibicâ du liure Italien , intitulé 
Eraftus,eftprisdc ce Dolophatos , qui eut les mefmcs aduerçturcs queledit 
Eraftus. , . . r 

HECTOR DË BËAVLIEV a eferit, . rn , 

La Doéfainc & Inftrudion des filles Chrefticnnes defirans viure félon la 
patple de Dieu.Auec la repentance de l’homme pecheur.[impr.8°.l‘an 156$. 

HECTOR F O R E S T de Vaifon a eferit: * 7; . . > 

Inftrudion pour apprendre la. Grammaire en peu de temps, [.impr.à 
par Macé Bonhomme 155t. ; r 

HE Ç T O R PI NT O. Voyez Guillaume de ÇurfoL ,~ f: 

HE G ES' IP PE Voyez lean Miller. . T : 

HELIE. Voyez Elie. 

HELIODORE. ? . .. 

Hiftoire Aethiopique des loyales amours de Theagcncs & Chariclea. Voyez 
Iacques Amyot. 

Dame HËLISENNE de Crenne a eferit vn liure intitulé: - j 

Les Angoiflès doulourcufes qui procèdent d’amours,diuisé en trois partie^ en 
profeFrançoifc.fimpri Lyon 8’.à la marque d'Icarusfansdatçe. : ; 

Elle a traduit de latin aufli en profeFrançoifè; . . . ; ; . 

Les quatre premiers liures des Eneides du tçefeleganipoccfc Virgile à latxadu* , 
dion dcfquclles y a pluralité de Phrafcs quipaij maniéré de propos y font ad- ! 
iouftez ce qui fert beaucoup a fcluçidation te décoration defdits Imresdirir 
gez à trefaugufte Prince François roy de, France premier deçc nom. [iitîpr. à 
Paris f®. par Denis Ianot 1541. ; r: 

HENRY B V L L I N G E R Miniftre à Zurich a eferit en latin 
plufieurs liures donc ceux qui senfiùuentonteftctraduics en François* 

Deux Sermons de la fin du Siecle de 4 ® lugement à venir de noftre feigneur 
Iefus-Chrift. Des trclgriefs périls dc<eftuy noftre ficelé corrompu, du moyen 
par lequel les fidèles en puiflentefehapper fans dommage* [ impr.à Gcneue 8°. 
par lean Crefpin Ç«lmnifte^/ÿ ctuxfà Jument * , L - 

Apologie où cft demonftré que les miniftres de Zurich ne fuiuent auounc; 
opinion hererique touchantja Ccnc. [impr.à Gcncuc8°.par Matthieu delà ; 

Roche. 1.5 5'8.. ; ,,.p : , /■ < r 

Lafourcc d erreur rédigée en deux liures, le premier trai&cde la droi&einqo- : 
cation &purferuiçedu vray Dieuftmoujtrc desreligions, des faux Dieux. .En*, 
feçnble de la adoration des Idoles. Aç fécond, eft$fpn té dt Jifôîlfëi 
Cçne du Seigneur. ( jmppàlyôn ifi'tpar jjç*n v ’ . . . ^ ^ 

La perfè&fon des Chreft iensdem onftr a nt comè noftrefygacur lefus-è^ft ^ 
efte donné dd pere ceFeftç w ppùt cftre le fatiùeur du monde, [impr.à Lyon 16^. 
par lean Saugtàin i$6î. ‘ 1 

Cinq Décades qui fotft cinquante Sermons. [impr.par Michel Blanchcr 8°. 

1/64. 4 v ”~ . '• 'y ‘ ' 

De la feule foy en Chrift iuftifiant &de$ cèuüres vraÿciricnt bonnes. [ impr.à 
Lyon ^par.IeanSaugrain nis. , F ' . ■ 

Z H EN- 



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’t 541 



H E 



HENRY CORNEILLE AGRIPPE. 

Déclamation for lïnc et titu de, vanité & abus des fcicnces, traduite en François 
ddlàtih'jdeCtbfh. 'A^tf^pe par L. T. Oeuure qui apporte merueillcux conten- 
tement à ceux qui fréquentent les courts des grands Seigneurs , & qui veulent 
apprendre à difeourir cFvne infinité dechofes contre la commune opinion, 
[irt^r.^rpar îéân Durand.i 581* 

Traité déîexcellence dfe làfcinine, fai&Fraçoisdulatin de Henry Co rncille 
Agrippe par Loy s Yiuahc Angtuin: ' ... 

HE^RI DEi’SAINCT DÎDFER Probençala eferit; 
Trai&é contenant les fecrets du premier liurc fur i’Efpce feule , meré de Wutcs 
armes, Qui font cfjüeé dague, cappe, targue , bouclier,' rondelle, Téfpefe 4 deux 
mains, & les deux efpecs,auec fes pourtraiftures ayans les armes au pomg pour 
fe defendre & offenler à vnmefme temps des coups qu’on peut cirer , tant en 
aflaillant qüen deffendant : rédigé par art, ordre & pratique. Plus vn trai&c 
fur l’exercice ÔC certains poiii&s requis de fçauoir aù ieu de la paulme , auquel 
cft requis mefme dcfmarche & fcience qu' aufdiâes armes» [ impri. à Paris 4 0 . 
par Ican Mectayer&Mathurin Challenge 1/73. 

* HENRY J ESTIENNE fiU à feu Robert Eftienne a eferit, 

T rai&é de la conformité du kngage François allée le Grec > Diuifé en trois li- 
mes , dont les deux premiers traitent des maniérés de parler conformes : le 
troficfoié contient pluïleàts mots FràA çois,!es vns- pris du Grec enttefémenr, 
le^auictcà ça partie ï c’ eO^ dire tettnans quelques lettres par lefqudks 'on peut 
rcmkquedcurEty molOgie» Auée me ptcface rcmonftrantquckjue partie du 
défofdpe & àbo$ qui-fô oornttiét àüiburdtiuy cri lvfâigc de lai bogue Ftan- 
çoife.f impri. 8°. par ledit autheur. •' f 1 ■ ' 

Deux Diak>guesdunouueaü langagc^rançoR itafianizé , & autrement def- 
guifé principalement èîltfolëk CtaMifàfiS déte teirtps.Dc phifieurs noàwfau- 
têz quioncaccompaignocéftfe ncMKÉeabtè delangùgc. De quelques eourtifa- 
nifme&mckldrncsj&dé qbelqaes ftrtgafarkez cournzariefqucs. { impri. 8G par 
le msfolfraètheur - ; ; * ‘ ' ; 

De b preexccllcnce du Ftaftcois*. Mmpr. 4 Paris 8®. par Mamers Patif- 






--Î A > i «il. mu --T. •. 

Umtfodudtioî/au7rii«é'de iâ Conformité des mertiéiHes antiennes auecles 



modernes. Ou traitté préparatif à l'Apologie pourHero, 

l’awmii^.^;: G Càluimfkl ’ • G j! .'■'■mî.-. a .• O"' ’ 

Tl O. ^ W <s • J ; '’Vîrm j •( I ’jSré iti 



Hérodote &c. [impri. 8*. 

•V ^ — • ■ 1 1.1 




rt au %oy mifi au deuaht du tiuredé la 

A • ' 

Or me fen ie infiniment heureux Sire, que l’editibh dèce Iiuré ait ceftc bonc 



rcncon 



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H E 



543 



rencontre, de Ce trouuer foubs le régné de voftreMaiefté: pource quel’elo- 
quence d’icclle luy fera vn trcshonorable tefmoignage de la louange qu’il do- 
ne à noftre langue. Duquel don vous ne deuez moins rendre grâces à Dieu(Te- 
lon mon iugement)que de plufieursaucres,qui toutesfois de prime face pour- 
royent fembler plus profitables : ne moins affe&ueufement requérir l’augmen 
cation d’iccluy. Car fi l'eloquence cft de fi grande efficace, quelle puifle Ibu- 
uentefois commander mieux aux coeurs des hommes que la force des armes, 
voire ployer les plus endurcis courages: fi elle peut quelqucsfois donner fi bien 
le filauxparoles quelle les rend plus trenchantes que 1’eîpee : il eft certain que 
le Roy à qui Dieu fait la grâce d’vn fi précieux don , eft comme doublement 
Roy,&pafconfequent doublement obligé à fa bonté & beneficence. Et celle 
obligation eft encore d’autant plus grande, que l’eîoquence d’vn Roy cft trou 
uee plus éloquente qüc celle de toute autre perlonne, laquelle Dieun’aexal- 
tec iufques à ce degré. Car fi Euripide , excellent entre les poètes Grecs a bien 
dit, 

L'homme d’ autorité ,1 homme qui n en a point 
Venant à haranguer touchant vn mefme poinct » 

Encore que tous deux tiennent mefme langage » 

Celuy de l'vn fera bien peZjê d'auantage. 

Si (di-ie) Euripide a bien did cela & véritablement, combien plus de vertu 
& d’efficace doiucntauoir les mefmes mots lortans de la bouche de celuy au- 
quel Dieu a donné ce qui eft par delfus toute autorité , que s’ils venoyent de la 
bouche d’vn autre , en quelque dignité & honneur qu’il peuft eftre conftitué? 
Quand à celle fentcnce d'Euripide, nous auons Vnc fort belle hiftoirc que 
nous y pouuons rapporter. Car nous liions en Æfchine, orateur Grec,qu’vn 
homme qui auoit mauuais bruit, ayant propofé vn bon aduis au confeil des 
Lacédémoniens , ils le firent propofer par vn autre qui eftoit en bonne réputa- 
tion : comme ayants opinion que ceftaduis,encores qu’il fuft bon, ne pouuoit 
eftre heureufemét fuy ui & mis à execution, finon qu’il fuft autorifé par la bou 
che de ceft autre perfonnage, voire comme emologué & authentiqué. Et fi on 
veut d’abondant confermcr le dire de ce poète Grec par celuy d vn Latin,non 
moins excellent en fon endroit, nous auons vn paftage fort propre pour ce fai- 
re.Car Virgile, parlant de celuy qui fe doit prefenter pour appailêr vne feditio 
efmcue en vn grand peuple, requiert qu’il foit tel que fa pieté & fes bien-faids 
luy puilTcnt donner vne grauite & autorité, qui le rendent rcfpedable. Voycy 
qu’il did ( autant que i’ay peu exprimer la nayfueté de fon language Latin. 

Comme en vne grand ville abondamment peuplee» 

Qui par fidition vient à eftre troublée » 

Quand tout le menu peuple à toute cruauté 
D * vn courage mutin eft foudain incité » 

Défia volent en l air pierres flambeaux» 

La fureur pour s armer trouue moyensmomeaux: 
oAlorsfeprefentxnt deux vn perfonnage» s 

J* 2 Dant 



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544 



H E 

Tant pour fit pieté refpetfé dauantuge, 

Quaufii pour fis bienfefis,on le voits’arreïîer, 

Et l'oreille attendue à fis propos pre fier. 

Luygouuerne leurs coeurs, luy appaifi leur trcj, 

Tar les rai fins qu il fiait en vn tel cas déduire. 

Il eft certain que Virgileprefuppofe que ce perfonnage foie éloquent : mais il 
veut que Ton éloquence loit autorifee par ces qualitcz. Si donc le beau & lagè 
parler d’vn tel homme a tel pouuoir , combien plus grand le doit auoir celuy 
d’vn roy ? Et ne fe faut efmeruciller fi vn prince fouuerain , & fpecialemenr vn 
roy, parlant bien à propos & difertement , penette plus auant au cœur des au- 
diteurs.Car il y a vne vertu occulte en fes paroles, accompagnées de la Maicfté 
tant de l’eloquence que de la royale, quand ils confiderent que celuy qu’ils en- 
courent, n*a befoing de fe faire auoüer,& ne peut eftre contredid ny err pefché 
d’effeduer ce qu’il met en auant, & exccuter plainement fa bon ne volonté. 
Voilà d’où vient qu’au lieu que cela quifortiroit de la bouche d’vn autre, ne 
feroit tenu encore que pourdid,onle fereprefente comme défia faid,au/ïï 
toft qu’il part de celle du roy. Car comme le roy Porus,venu es mains d’Ale- 
xandre le grand,qui auoit gaigné la bataille , interrogé par deux fois comment 
il vouloir qu’il fe comportai! enuers luy, ne refpodit que ce mot, R O Y A LE- 
ME N T : ainli les fubiedsqui font perfuadez que leur roy ne parle point au- 
trement qu a la façon royale, & qu’il porte vnevrayement royale afFedion à 
leur bien, ont grande occafion d’ancrer leur cfperance fur fes paroles, & Ce ren- 
dre crefobeïllans à icelles. A quoy il faut adioufter , quand à vn roy des Fran - 
çois,lauantage que luy donne l’inclination naturelle des cœurs de fon peuple, 
tefmoignec par ce prouerbe ancient 

T ar oie, puis quvn Roy l a ditte. 

Ne doit pas eslre contre ditte. 

Eftans ces deux points hors de controuerfe , l’vn, que Dieu vous a doué d’elo- 
quence, l’autre, quelle eft d’autant plus profitable & bien feante à vn roy,qu’il 
et! efleué en degré plus eminent que toute autre perfonne:reftc vn troifiefrae, 
duquel aucuns pourroyent douter , fi noftre langage eft aulli capable de celle 
vertu de bien dire, que l’vn ou l’autre de ceux qui luy vejdent faire concurren- 
ce, & fe rendre fes compétiteurs. A quoy ic refpon , qu’outre ce que ceux qui 
auront peu ouyrplufieurs de vo 2 fubieds haranguer, & auront eu aulïï cell 
honneur d’auoirouy voftrc Maicfté difeourir, pourront tefmoigner de lafuf- 
fifance de noftre langage : il y a quelque apparence que ce proied, eftans bien 
confiderez tous les poinds que i’y ay deduids , leur oftera vne grande partie 
de leur douce : en attendant que l’œuurc qui fera faid fur iceluy , les en rende 
entièrement refolus, &c. 

HENRY GODEFROY Parifien,profez en l’Abbaye S.Denys 
en France Dodcur en la Faculté de Théologie à Paris a efcric, 

Traide & remonftrance a tous Chreftiens & fpecialeinent au peuple de Paris, 
poux detefter êc delailfer l’vlurc. Àuec ample refolûcion des cas 6c difficultez 

d’icel 




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d‘icelle en lô.chap. Auée vnc Préface des càulès qui ont incité l’Atithcur à ef 
crire ledit Trai&é. [ impr.à Paris 8°. par Nicolas Cnefneau 1/77. : 

Sermonfunebre prononcé en l’Eglifc noftre Dame de Paris aüx pompes funè- 
bres del’Empereur Maximilian d’Auftrichc deuxiefme du nom le «Uannier 
1 5 7 7. [ impri.à Paris 8?.par Denys du Pré audit an. 

Déclaration des fain&cs Reliques trouuecs lemecredy ti.de May 1 577. en 
l’Eglife prioré dé S.Denys de Lettrée au defloubs des fcpultures efquelles pre- 
mièrement eftoient les corps de S.Denys S.Rufticq & S.Eleuthère auec vn 
brief narré de la fondation dudit Prieuré de S.Deny, {impr.à Paris 8°. par Ni- 
colas RofFet 1 / 7 7. ' 

H E NR Y HE R R 

La première partie du Diredoir des contemplatifs, composé par vénérable &, 
deuot religieux Henry Herp, laquelle trai&e de la vie àéhue donnant fingulie- 
re inftru&ion & briefue do&rine à’ tous Chreftiens pour paruenir à la vie fpiri- 
tuelle & contemplatiue : tranflaté de latin en françoispar vne femme laquelle 
en vne epiftre liminaire n’a voulu déclarer fon nom autrement que par ces. 
deux lettres E. B. & ie ne puis deuiner qui c’eft. [ impr. à Paris i<J°.par Poncet le 
Preux 1549. 

Seconde partie du Dire&oircdcs contemplatifs traitant delà vie contempla- 
riue & parfai&e contemplation, tranflatee de mefmes^ [ impr. à Paris i/i^par 
Poncet le Preux 1/51. ' 



Au chap. 17. du Traité remontrance contre î vfure . 

Ét les docteurs Ecclefiaftiques fuyuant ce que les noms font impofe* de l’ih 
ftitution des hommes pour lignifier les chofes , difent tjuod r vjîtra al 'vjù dteitur. 
& Tvfure eft ainfi nommée pour l’a&ion de l’vfage de la chofe preftee à la per- 
fonne,& le gain, profit, auantage, accroiflement qui en prouient au créancier, 
foiten argent, ou aucune autre chofe eftimable pariceluy eft appellé vfure. 
Ainfi ce nom d’vfure eft prins generale ment de tous les peres, pour lignifier ce 
qui prouient de l’vfage de toutes chofes indifféremment. Mais pource que ce 
qui eft mis en vfage , n’augmente pas,ains diminue d’heure à aucre , comme la 
chandele , la robe & toute autre matière , Ôc principalement le métal d’or & 
d’argent, & toute monnoye: N & eft la raifon pour laquelle ce qui prouient ex 
uftt drà,nufura dicatur , & s’entend de tout accroilfement félon lé texte dT-zc- 
chiel VJaram fë) fuperabundantiam acceptât, auarè proximostuos calumniabarü. 
L’vfure ( dit Hoftienfe en fa Somme) eft toute chofe receuë outre l’entier paye 
ment de ce qui a efté prefté,ou fuyuâc quelque conuention interpofec,au con- 
trat en irîtention de receuoir dâuanrage,ou par la rigueur de quelque aétion, 
qui fe palTe long temps apres la fomme preftee. Innocent pape définit l’vfure 
cftre Lucrum ex mutas débita m Vel contraÊhtm , Le gain qui eft deu , ou accordé 
outre le preft que l’on a fait: car Raymond en fa fomme n eftime pas eftre vfu- 
re , de receuoir outre 1e preft quand il n’y a point de marché, & d’accord pâlie: 
& telle a efté l’opinion de S..Gregoite au decret. t ts(ulla ( di-il ) oblaeio Jafcipientis 
culpA maculam wgerit qu<c ex f 'tfciplentts paElione non proceflit. Ce qui eft prefenté & 
donné gratuitement & fans contrainte, ne rend coupable le créditeur, moyen- 

21 3 nant 

» 



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H 6 



H E 



ttant qu’il rfy ayc point de marché paffé. Aucuns ont dcfiny l’vfure, quicquidfir 
tiaccidit. S. Thomas auffi dit l’vfureeftre lcgaindcu ou exigé pour lepreft, 
non fans péché, d’autant que celte asftion répugné à iufticc & charité deuëi 
noftre prochain. Viguerius la définit, Lucrunt fiue cohuentum ex mutuo r vero, <vel 
inter pretattuo prouetotensfiue illudcrementum fit peCUnU: fiue quid altud quod pecunia 
aftmeturMin pour plus facilement entendre telles & autres définitions de IV- 
fure, il faut efplucher les parties d’icelle, & que c’cft que le preft,& le gain pro- 
uenant d'iceluy : &Cc qüeles François appellent preft, les Latins l’appellent 
m*tuum , quafi quod de Med fiat tmm : c'eft à dire ce qui eftoit mien, commence à 
eltre tien par tranfport du domaine , à telle charge que fe rendra pareille cho- 
fe en valeur & efpcce:& fpeciâlemét cela fè fai dfc es chofes qui fc confumét par 
l’vfagetou dont l’ vfage n’cft pas feparé , ou diftingué de la chofeîcômc argent 
bled, vin & matières fcmblables:Car quand l’argent eft prefté,il eft en la volôté 
& puiffance de celuy qui le.reçoit de remployer comme il luy fcmblera bon, 
ou manger le bled à la commodité. LVÎiire doncrfeft autre que le gain qui 
pfoüient d’auoir prefté les chofes quife peuuent confumer par vfaige : & en 
icelles proprement s’exerce vfurc , comme aux matières dcfquclles lVfage eft 
diftind de là proprieté,fouuent fc commettent fraude^ dol & tromperie. Donc 
la vraye définition de l’vfurc eft , quicqmd fortem excedtt , a telfoktidttem mutai * 
tei ,pa£lione inter pofita tid- ipfitts tei r z/fiu gratta , r vel ex païïtone habita pofi faftm: 
ce qui excede le fort principal ,oü le payement de la chofè empruntée par ac- 
cord pafsé entre les parties, ou deüanr,ou apres la cognoifiance , & obligation; 
& ce feulement pour recompenfer l’vftge de la chofc preftee : Car fi à autre in- 
tention l’on donne,ou ou offre quelque don,& qu’il n’y aye point d’accord, & 
pa<ftiOn,ou que le credireur n y aye point pensé , & ne voudroit contraindre le 
debteur à payer aucun prefent,ce n’eft pas vfure» Laquelle rfcft que lucrumpro- 
Uentens ex côntraElu mutât. L’vfurc eft appellee des Grecs 'Jdefi i partm i ffi) ™- 

skidefi y'nufurariui tc'ciï adiré celuy qui engendre SC acquiert à mutuo de fon 
preft. Les Hebrieux l’appellent ^^tdefi^or/ùs, quo mutuans mutuatarium mor- 
det : ^ffauoir que celuy qui prefte pinfe,& mort celuy qui emprunte,quant il eft 
coïvratnià de rendre l’vfare. Aucuns ont diftingué contraftummutut àtontraBu 
commodat i;cù ce que par ce dernier contrat le domaine rfeft pas transferé:tous 
les deux ce neantmoins doiuentcftre gratuits :& le premier contrat coutu- 
.miefcment s’entend des chofes qui fe conlomment par l’vfage, fjtfi qua in ponde- 
r^numerd^/ menfura confiBunf-Et entre ce qui fe loue,& peut fe pôifer, y a dif- 
férence i car au louage ne fe donne pas choie qui par vfage fôit confommee: le 
domaine n’eft pas transféré à celuy qui prend à louage, mais la chofe entière 
telle quelle a elle receuë fe doit rendre : & le danger de la chofè loüee demeure 
à la perte deceluy qui l’a donnée. Et tout au contraire , fè pratique en la chofe 
preftee.Parainfi la maifon qui eft loüee , les belles qui font expofees au labeur, 
le donnent en telle condition, que pour l’aifance d’iceluy , & de toutes autres 
créatures, qui fe peuuent louer, l’on donne & l’on prend loyaument quelque 
pris & recompenfer car l’vfage de telles chofes fe donne , & non l'intégrité, & 
pleine puiffance d’icelles : ce qui ne le fai&en d’autres biens, comme vin»pain, 
argent: en la vente defquels qui voudroic les diftmguer de leur vfage, ven droit 



deux 



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547 



deux fois, & commettrait vfure: car ce que nous appelions tMutuum, ceft la 
çhofc laquelle de foy cft du coût confomptible:& par ce moyen quand elle eft 
concedee,l’yfage confequemment en eft donné. Et pour plus .apertement en- 
tendre que c’eit de l’vfurc , faut la conférer auec ce que couftumierement Ion 
ditlntcreft : car plufieurs pour dire , quVn homme eft vfurier , ils difent qu’il 
prend & prefte à intereft,ce que generalement eft dit,/ro damna emergentt) aut 
prolucrocejfante-c . cft à dire , pour le dommage & péril eminentpour prefter , & 
le gain cedant. Du dommage ce donne exemple deceluy qui auroit.grande 
fomme d'argent pour rebaftir , ou pour durant i’efté achepter des prouifions 
pour toute l’anneeîque fi quelcun l’a emprunté, & ne l’a rendue à temps & heu T 
,re , & durant le temps la maifon vient à tomber : qu la cherté eft, & les prohi- 
bons ne font pas faides,& les beftes & nourritures en meurent de faim , vo il* 
ce que l’on appelle l’intercft: ceft à dire perte & dommage trefgrand. Et dh 
gain qui cefte fe prendra exemple en vn marchant, lequel ayant quelque fqm- 
me d’argent pour trafiquer & achepter marchandifes,il la prefte. Maisie 
teurnelaluy rend au iour donné :1e gain qui ceflè s’appelleintereft, Éttqûs. 
font de cefte opinion, que là où il fe trouue danger ou dommage eminenr^ le 
gain ceflant,la perfonne qui a donné , doit cftre recompenfèe en premier îiçu x 
quand le debteur a long temps retardé à payer. Secondement ,. quand à queT-1 
que temps que ce foit,toft ou tard , l’argent prefte eft rendu , mais par force ou 
par la volonté ce que fe doicappeller intereft , pour la grande conuenance des* 
deux* 



r; 



Et en vn autre endroit: 

Quand l’argent eft transféré pour accroiftre & fru&ifier veu que dé. foy il 
eft fterile,/f «*©', & pourcc qu’en tel achapt des rentes à la vic,fargct éftainfi • 
transféré , cela eft vfurc , de tant que l’argent,contre fa nature,fe multiplieJL’v 7 
fure ( dit S. Thomas ) c’eft largent prouenant dé l’argent , en la femblanc© des 
choies qui engendrent leurs femblables. Et tout contrat, par lequel le temps 
de foy n’apporte ny ne diminue la nature delà choie contractée : mais feule- 
ment, *vt menfùra durationü extrinfèca confidcratttr : puis qu’à raiibn & accroiflè- 
ment d’iceluy, accroift & augmente l’argent, cft totalement viuraire ôi iniu- 
fle : car ce qui iè reçoit •vitra forte , n’eft pas recompenfe de la nature dé la cho ; 
fe,& ne fe donne pas gratuitement. 

êt encore* en vn autre endroit: 

' ' ^ • : 



Aucuns pretendées’exeufer, & difent que pource que les richer fontTe plus* 
fouuent mauuais payeurs, à cefte occafion ils vendent plus cher qu’ils nç.de-*. 
uroyent , pour cftre rembourcez de leur attente: mais eft aflàuoir, que tous les*, 
deux offenfent , les vns comme mauuais payeurs , les autres vfuriers en leur af- 
fe&iohrles autres preftent à part n’ayant aucun tefmoingde crainte d’enelîre, 
reprins : mais qu’ils craignent d’eftre accufez & conuaincus deuant Dieu , qui 
regarde le cœur , l’intention & toute adion intérieure, pour la condamner, fi 
elle fe trouue inique : car lors qu’ils commettent cefte vfure fecretc eft prefant 

%, 4 celuy 



i 



N 



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f 4 S H E 

teluy,qui la reçoit, & Dieu premièrement , tous les Anges & tous les malins ef- 
prits pour cftre accufateurs d’icelle. V ous qui eftes hebetez ( did Dauid P faim e 
93.) entré le peuple, cntendcz:& vous fols, foyez prudents, celuy qui a planté & 
donne 1 aurcillç noiroitii pas? celuy qui a formé l’œil , comment ne verroitil 
pointîccluy qûi chaftic les hommes de toutes nations , & qui enfeigne l’hom- 
me en toutes feiences ne reprendra il point? Aucuns feperfuadentrailbnna- 
blement fc pouuoir cxcu fer, quand ils difent , que pour la longueur du temps, 
auquel ils attendent leur payement , ils peuuct receuoir plus qu’ils n’ont prefté: 
mais ic dis que le temps cft commun à tous ,& à vn chacun également cft il 
diftribué de Dieu:& pource c’eft commettre abus vendre ce qui n’eft à foy, non 
plus qu a celuy qui achepte : & à Dieu cft faide injure , quand nous mettons à 
pris ce qu’il nous donne giatuitement.Et ne Ce peut faire que ce que l’on reçoit 
en vn contrad vfuraire par deflus la fomme principale, foiteftimé pour re- 
compenfe du labeurtcar f’vfuricr en (on vfure trauaille autant de nuid comme 
de iour.& en dormant comme en veillant : & aux iours folenncls , comme aux 
jours ouurables. 

HENRY PENNETIER n’aguieres minière de la prétendue 
religion reformee,& à prefent retourné au gy ronde l’Eglifc Ch r cft 1 en ne Ôc ca- 
tholique a eferit auecques Matthieu de Launoy 

La Declaration 6 c réfutation des faulfes fuppofitions 6 c peruerfes applications 
d’aucunes fcntenccs des faindesefcriturcs defquelles les miniftresiefontfer- 
uis en ce dernier temps à diuifer la Chreftienté, difpofee en trois liures & enri- 
chie de folides argumens tirez dé la doctrine de Caluin contre luy mefme. 

impr.à Paris 8°.par Iean de Caurroy 6 c Guillaume de la Noue 1/79. 

HENRY DE SALENOVE Sieur de la Mongie deFontc- 
này le Conte en Poidou a traduidde latin: 

Le premier 6 c fécond liure de la 4.Decade de T. Liue de Padoue des hiftoires 
defpuis la ville fondee.[impr.à Poidiers 4°.par Enguilbert de Marncf 1 j / 9. 

HENR-Y SVREAVdidduRoficr. 

Confcflion de foy de Henry Sureau dit du Roder. Auec abjuration & detc- 
ftation de la profeifion huguenotique, faitte tant deuant les prélats de l’Eglife 
Catholique & Romaine, que princes du (ang royal de France. Enfcmble la ré- 
futation de plufieurs poinds mis en auant par Caluin & Beze contre la foy de 
l'eglife Apoftolique. [ impr.à Paris 8°. par Guillaume Niuellc 1/73. 

HENRY SV S O. Voyez Nicole le Cerf. Iean Iarry. 

HENRY TABOVROTdit Lauegny a compofé quelques rimes. 
[ impr. à Lyon 8°. par Iean Pidier 1/44. 

HENRY de Vvithem a traduit en François, 

Traitté de la Iuftiéc, recueilli des œuures de ce grand Philofophe & parfaift 
Orateur M.T. Cicéron. [ impr. en Anuers 4 °. par Chriftophle Plantin u8z. 
HERMAN BODIVS. 

L’Vnion de plulîeurs paflages de l’Efcriturc Sainde extraide des autentiques 
Dodeurs de l’Eglife par vénérable dodeur Herman Bodius , première & fé- 
conde partie. [ impr. en Anuers 8°. par Pierre du Pont i j 3 3. 

HERODIÀN. Voyez laques des Comtes de Vintemiile.Ican Colin. 

Herod 

/ 



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HE H I 

: Hérodote. Voyez Pierre Saliat. 

HERVE FAYARD natif de Perigueux a mis en François: 

:: Gilen fur la faculté des (Impies medicamens. Auec l'addition de Fuchfe en Ton 

herbier, de Sy luius & de plufieurs autres, deelaree l’Analogie principalement 
fignifiee fi plufieurs en a le fini ple.Ec quels par affinité de facultés font Antibal- 
Iomenes,c’eft à dire furrogeabks que Ion appelle qui pro quo. [ impr.à Lymo- 
: ges 8’. par Guillaume de la Noalhe. 

HERVE FI.ERAÔR AS aeferir, 

Méthode Briefue & facile pour afysément paruenir à la vraye intelligence de la 
chirurgie en laquèlleeft deelaree l’admirable conftru&ion du corps humain. 
Le Symbple du corps & de l’âme & vn régime de viure tres-fingulier. [ impnà 
^ Lyon i6°. par B«nojftRigaud /571. 

HESIODE. Voyez Lambert Daneau. Richard le Blanc.LAnt.de 
Bayf. 

HIEROCLES. Voyez Guillaume R egnod.leanMafsé. 
HIERONIMO R VS CE LL Y. 

Epiftres des Princes, lefqüelles , ou font addreffecs aux Princes, ou trairent les 
affaires des Princes ou parlent des Princes. Recueillies d’Italien par Hieroqi- 
mo Rufcelly, & miles en François par F. de Belleforeft. [ Impri. à Paris 4 0 . par 
Iean Ruelle //7t. 

Epiïlre eferitte au feremftme roy Catholique Philippe 
d Auftrichc < l\py at Ejftagne, f£c. 

Il y. a défia deux ans ( Serenifîîme Roy ) que la vie de l’Empereur Charles 
quint fut imprimée icy, à Venife, auquel, outre fon nom glorieux, & reueré &: 
admiré par tout le monde, ie ne fçauroy adioufter tiltre plus beau, que le nom- 
mant le pere de vôftre Maiefté. Laquelle vie fut recueillie en langue Italienne 
par Alphônfe Vlloe Efpagnol , icune home de gentil efprit, & fort ftudieux,& 
lequel mit tôut fon effort &diligéce à la dreffer le mieux qu’il luy fut poffible, 
rainafTant tout ce qui eftoit cfpars çà & là par les hiftoires faites de noftre téps. 
Et véritablement ce fien.trauail mérite bien que foit receu & fauorisé par tous 
ceux quifbntaffeélicfnnezàcediuinnom & mémoire immortelle de ce gràd 
& trefexcellent Prince.Mais d’autant qu'en effe& aucuns de ceux qui efcriuent 
à prefent ont failly grandement , foit pour eftre mal informez, ou par infuffi- 
fance , ou pouffez dVne exprdïè malignité, à la pourfuite de la vérité des faits 
de fbn Impériale Maitjfté, Louys Dolcc , follicité d’vne bonté naturelle -, fe mit 
à deferire la mefme vie, comme homme fçauant qu’il eftoit, & grandement af- 
fectionné à la trefilluftre maifon d’Auftriche. Ceftuy donc s’attendit dili- 
gemmentà retrenchertoutce quifcmbloit eftre fuperflu autant que luy fut 
poffible, y adioufter ce qu’il en fçauoit , & qui manquoit au liure d’ Vlloe , l’or- 
donnant & tiffant au meilleur ordre qu’il peut & feeut à fon gré. I’enuoyay de 
cefte édition , tout ainfi que de la première quelques volumes à la cour devo- 
ftre Maiefté âmes bons feigneurs& amis qui m’en auoycntpriéaffc<ftueufc- 
ment, outr.c ce quileft croyable que plufieurs aùtrcsy en ont efté enüoycz 

P ar 



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I 



H Ë 

par d’autres diuers citoyens noftres. Et ne dois finon me côformer à l’opinion 
de tous les bons a tenir pour affcuré , que fi cela vient à la cognoiffance de vo- 
ftre Royale Maicfte, elle fera pour en fçauoirgté à tous ceux qui y ont trauail- 
Ic , & fur tout au Dolce, lequel outre celle feruitude qui l’affeaionne à la mai- 
Ton Royale d Auftriche,il eft encor cfcric comme credireur au liure gencreux 
de l'alteffe de voftre «fprit , pour auoirdedié à la Maiefté Cefarce de voftre pe 
re, les Metamorphofes, ou transformations d’Ouidc.qu’il a faites en rime hui- 
uefme. Que s’il ne fut recognu ainfi qu’il deuoit efperer de ce don & rare pre 

» P"! e P lus ma 8 namm , c Pri ““ de fon temps , c’eft fans faillir, 2 caufeque 
fa Maiefte fc trouuoitpour lors en Flandres fort mal difpofé de fa perfonne & 
fort Voifine de fon retour au ciehcÔme celle qui de fon gré auoit ia renScé aux 
foucis humains, auec la charge de l’Empire. Auffi faut-il efperer fermemet que 
voftre Maiefte, comme hermcre,non tant de biens, eftats,dcbtes,que prefts de 
fon pere, que diligente a imiter fes rares vertus & excellences, eft pour ne point 
eftre lente a celte ceuure de recognoiflance . conforme au refte des excellences 
que le monde a ouy reciter, & veu de vous dés voftre plus tendre enfance. Ber- 
üiard Taflo m a encor monftré ces iours paflez quelques Vieilles qu’il cfcric far 
la vie mefmedc l’Empereur, comme celuy qui a efté prefent d plifieurs chofcs 
faites par cefte Maiefte en dioerfes cntreprifes:fi que voyant combien chaude- 
ment il trauaille a mettre fin a cecy , l’en ay confeillé d’y procéder lentement, 
non a i eferire , mais bien a le mettre en lumière , luy allegant pour maraifou 
principale , que luy eftanc ores letroifiemequi l’a efcrite.faut qu’aulfiilface 
cqgnoiftre & fentir a chacun qu’il l'a drelTee en telle & fi grande fierfe<ft.5,que 
fans faire tort aux autres , on la iuge la mieux & plus véritablement drc/Tee Ce 
que, ny luy, ny autre,ne fçàuroit faire fans auoir fuffifantes inftrudbons &ad- 
uis des affaires de ce Prince, & qui nefoyent paslesmefmesque ceuxqui défia 
font imprimes '.Si publiez a tout le monde. Pource I’ay aduercy de deux chofes. 
Llrne , que le fufdit Empereur Charles quinc auoit eferit luy mefme en Fran- 
çois la plufpart des chofes principales qu’il auoit mifes en execution, ainfi que 
feit ladis le premier Cefar dreffant les Commetaircs de fesgêftes, & que d'heu- 
re a au trp on s'attend de les voir en lumière mifes en Latin par Guillaume Ma- 
rmde. L’autre, qu’en Efpagne on tient ordinairement vn Chroniqueur lequel 
a charge expreffe, & foing particulier d’eferire les faits de leurs Rois ainfi que 
fc comportent. Et ce Chroniqueur eftceluyàqui on donne lescopies dérou- 
tes les lettres l'importance, tantcelles que le Roy eferit, que celles qui luv font 
enuoyees & celles des Princes & miniftres de la Maiefté , & en fomroe .route 
autre chofe qui pmffe d'informer des chofes dignes de mémoire. Et par ainfi il 
fout croire qu’en peu de temps il pourra fortir en lumière quelque œuure.ayat 
vnehiftoire plus particulière desgeftes de cefte Maiefté Cefaree, ou toute fa 
Vie par ordre dreffee par ce Chroniqueur. A cecy fera donee plus grande com- 
modice au Taffo que luy fc trouuant à prefent en quelque fafeherie d’ef- 
pnt , pour eftre allai lli & tourmenté fi diuerfement de lafortune , fi voftre Ca- 
tholique Maieftel ôfte par fa clemence dïcelles luy donnant cefte charge , veu 
qu il luy a dedie fa poëfie.qui eft la fin,& le fe au de tant de fes trauaux, efqueli 

Pr 6 l0ngU “/ nne “' Et 5 u °y qu'aucuns, non bien informez 
delalteffe & magnanimité de cefte voftre Maiefté Royale.facent quelque 

doute J 



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doute que vous preniez plaifir en ceci, fit le recompenficz d é Ton trauail,fi bién 
que vous feriez d’ailleurs, fi le Tàflbn’âuoit efté contumace à Naples* pofcr 
l’eigard des affaires du Prince de Salerne,fi éft- ce que , fit moy , & d’autrés,fça- 
chàns bien quelle cft la bonté & rare clcmcnce de voftre Maiefté/ommes d’Vn 
aduis& penfement tout contraire. Veu,qù’en premier lieu, le Prince fe partit 
de Naples, foubs le nom d’vn trefloyàl feruireur de Ion Roy,loubs lequel tilcre 
il fe tint long cemps,&à Padoüe, fit à Vemfeidciquoy entre au très, ie peux faire 
foy, fit en rendre bon tefmoignage. Entant que moy ayant enuoyé vn de mes 
gens au logis du Princc,pourrrpuucr Colette Pafchal, honnie de grandes lec-r 
trcs,& fecrctaire du Duc de Somme, en eus depuis de la querelle * & fallut que J 
ie m’en iuftifiaflè deuant les gens du Prince , Iefqucls vouloiét ietfer mon hom- - 
me à val les degrez , à cauTe qii’il alloit quérir vn homme en leur compagnie,? 
lequel eftoit du parti des François. Mais pofons le. cas que Je Tafib ayeiuiuy' 
fon maiftre loyaument,non tant à Vcnifc & aillcurs,mais encor qu’iU’ayègui q 
dc,confolé fit force de s’en aller en France , penfant par ce.moyfen l’afleu.ner d(?^' 
ennemis, & frayeurs que le Prince femonftroitauok::ficft-<c qu’il nefaülcjar 
croire pour celaquc pluftoft il ne foit digne de compaftion ôc grâce., . que dç 
defdaing, haine , ou mal- talent , fit fur tout ayant à faire auec Vn cœur fi géne^ 
reux,haut & excellent que ccluy de voftre Royale, & Catholique Maiefté.Péut 
eftre que quelques- vns diront que les affaires de rébellion font de leur nature, 
de telle fit n grande importance , que les ioix & couftumes de tout lé monde, 
ont crouué bon delà chaftier fans aucun refpe<ft,auec tourmes afpres fis cruels, 
le ne peux,& n’ofe accufer,ou blafmcr , mais pluftoft fer toute . chofe ldüqr 
loix tant faintes , par lefqueiks les fiibi eéb , non feulement s’accouftùmem 4 j 
obeïr, ains encor les Pririces mefines apprennent à choifir le chaftieclent pro- 
pre fié dignciitclay qui fd reuoltéà Dieu, fie Prince .fit feigneur de tour lerpon- 
de.Mais ie parfit dois tenir pouf aftcufé qu’v&cœur iUuftrcirdrcJgenéréux>&' 
bon Ghreftjen, tel qu’eft celuyde voftre Maieftc , noublic i amais defe.fqpue- 
nir.au contraire de cefté rigueur» que le Dieu trcfdcbonnaire nedenie jamais 
fa grâce & pardon, à celuyquihomblcment , fit auec foy fit aficurànççluy cq 
fait requcûejpint qu’il n’y a loy humainc,tdnt rigoureufe foie elle , laquelle nd 
(bit adoucie par la clcmcnce fie. débonnaireté d’vn bon fit doux feigneur four 
uerain.Pour donc lai(Ter tant d’exemples anciens fit modernes , je diray.fit prof 
poferay ceftuy feulement , comme ayant efté glorieufenlent notable deuant 
tout le monde, ainfi qu’il fault eftjmer qu’il l’a efté deUant Dicu^à fçawoir , qua 
comme les heritiers du malheureux Antoine Grifon , en ces guefrm.efmçués. 
euflent efté, par la rigueur delà loy,priuez de.leurs biens fit noblè(Te^à.daMfi;fdll: 
cruel defaftrc de léurpere foupçonne de la rébellion : le Duc d’Albe peant- 
moins voyant fie cognoifiarir tadctoocion ôc foy des enfans,fit ce qu’ilaprosuet^ 
toiént pour ÿoftré Ccriticc, impctra de .Voftre. Maicfté qu’ils fiu fient 
leurs donneurs , fie qu’on le\trféitplufieufs autres grâces :,ai n fi encor. qaejou* 
lesbonseoefperent , qui s’atfendem dé.vture ndbleroéntsjls CQntuiH^dé!^ 
mériter «ommejufqués icy ils ont commenté dé faire.. Qtie fi cefte œuuro cft 
tint rccommandabic,,fiç digne.d vn cfprit Royal , fit de i’exceljencè dé voftre 
Maiéfte, il n’eft pointa douter que vous nefoycz pôutvfcr d’vne clcmcnce fié 
: debon 



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»* , H E 

débonnaireté pareille enuers icTafTo, lequel eft change du tout , & fc rrçonftrd 
fi deuoticafement affe&ionné Si loyal, qua le voir on le iugeroir n’eftre jamais 
party du feruicc de voftrc Maiefté. Voire eft ce chofe trcfcertainc qu’il a efté fi 
defireux Sc arny de celle vie qu’on employé à vous feruir,& mourir voftre fuict 
& obeyfïaht , que des auffi toft qu’il veic le Prince rcuolté contre voftrc Maie- 
lié, il l’abandonna auffi, & ne voulut plus le fuyurd; Apres cccy, ôc en particu- 
lier eft digne de grâce le fils de Tafîo, lequel , peut eftre,nc veit iamais le Prin- 
ce de Salernc, non Ton pere mefme tandis qu’il eftoit efloigné de voftre grâce, 
& qtii iamais n’a fuyui fon pere iufqucs à tant cju’il l’a veu foubs l'ombre, & en 
la maifon du Duc d'Vrbin i éftant fi affcdionne,vtile, honorable, & bon ferui- 
teuf de voftre Maiefté, qu’autre qui iamais fut, ou foit à prefent en Italie, ou en 
autre partie 5c contreë du monde; Lequel Duc d’Vrbin , il eft à croire que s’il 
neut cogneu queTaflo marchaft d’vn coeur droit & entier à l’endroit de vo- 
ftre Maiefté , il n'eut iamais (rànt il eft à voftre deuotion ) fouftèrt que ledit 
Taflb fetint en fa terre , Sc moins l’eut il pris foubs fa protedion & fauuegstr* 
de, ainfi qu’il a Fait; Gc fils donc du Tafîo monftrant vne fi grande deuotion 
& loyauté en voftrc feruice,& eftant vn adolefcent de grande viuacité d’cfprir, 
5c affedion aux bonnes lettres, ie ne fçachc homme de fain iugement qui dou 
te q vous ne le receuie» en gracc k Ôutre ce,Dieu vous ayant Fait tant de Faueurs 
vous donnant tant de grandes félicitez dés lé ventre de la mere, vous faifant fi 
bening, heureux, 6c fortuné en tout ce qu’auez entrepris iufqucs à prefenrt 
comment pourroit vn odtur fi généreux ne fc recognoiftrc point le plus obli- 
gé 41a Maiefté diuine,qu‘autre Prince q ce foit qui ayt dcfpuis longteps vcfca 
en cemodeHDr vousfçauez (Sirc)que vous ne pouuczfatisfaire à cefte obliga- 
tion plus faintemenc , qu’en tafenant d’imiter l’infinie bonté de noùrcDicibSc 
tant qu’il vous fera pofuble , non moins lamifericordc que la iufticefçachant 
que la fainte Egtife chante que noftre Dieu eft iufte Sc miferitordieux , lequel 
en particulier pardonne chacun de ceux qui de cœur à luy fe retournent , & 
qui d'effait fontparoiftre de leur affedion: comme auffi vous n’ignorez point 
que tant en la premierenu’en la nouuelle Eglife il a ordonné la craflainte ioy 
du lubile , & de la remiffion generale des fautes tant,de la peine que de la coul 
pe à ceux qui humblement requièrent pardon , 5c que auffi vous entendez en 
fin que noftre Sauucur nous admonefte en tant de fortes, qu’il n’y ayt homme 
aucun qui s’attende de iamais auoir pardon, s’il fe monftrc difficile de pardon- 
ner jeeuxqoi ldffenfènt. Âurcfte , quand aux chofcs de ce monde , il fautrenir 
pour ttffeuré, que fi eeluy quijexpres, de propos délibéré, volontairement & 
ttâîidicüftmént a fait quelque faulte , en mérite neanrmoins pardon , s’il s*en 
repent, & ch requiert mercy , à plus forte raifôn plus en eft digne eeluy quiia 
fait parfprce , ou à fon grand regret , ou foubs quelque couleur qui femblaft 
iefté',ayantà faire, & à obeïr à tel quiluy faifoit paroiftre qu’il le deuoit iufte- 
mét àinfifaire. Donc, comme l’office ôe deuoir d‘vn bon Prince eft de ne point 
faillit 4 chaftier>dc punir les delinquansésffoçfaHi qui font manifefttsyaüifi en 
ecux qui ne font certains, il doit plûftofl ployer vers la clemenccjque non pas 
émbraf&r la rigueur: Outre ce que le defdaing, la vengeance , Si la trop gran- 
de feuerité & inclémence font non feulemet propres a vn homme de bas eftat, 

Sc non 



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•Jôc non tant accommodées aux bettes brutes, ains pluttott des bettes les plus vi- 
les,abieâ!es, 6c mefprifables de toutes , puis qu’on en voit qui (ont ôc bénignes 
& genereufes.Et m’arreftant encor fur ce qui eft de la feule rigueur de iuftice,fi 
ne doute-ie point(Sire)quc vous n’ayez toujours cccy deuant voz yeux,6u en 
voftrc confidcration , que iufticc n eft autre chofe que rendre à vn chacun ce 
qui luy appartient.Il feroit donc mal feant & peu conuenablc à vn vray Prince 
de punir viftement les crimes & forfai<fts,& ne vouloir en contre-efehange fa- 
larier ôc recompenfer les vertus Ôc bons feruices.Prefuppofons doc que lcTa£ 
fo foit fabs exeufe quelconque, digne de celle peine & chaftimcnt que iufques 
icy luy ont fait fentir les miniftres & officiers de voftrc Maiefté, fi elt-ce qu aii 
contraire on ne peut doutcr,qu ores vous ne vous monftriez trelbening , iufte 
te magnanime, en le rccompcnfant de celle deuotion & loyale foy de laquelle 
il afait prcuuc à prefent, Ôc luy rccognoiftrc celle gloire qu’il a acquifc en vous 
dédiant fes belles œuures , Ôc tant honorables trauaux où il a confirmé & em- 
ployé tant d’annceSjôc ou il a affis Ôc fonde tout lefpoir ôc refuge qu’apres Dieu 
il fc voit referué en cefte ficnne peruerfe ôc hagarde fortune. Et voyat qu’il n’a 
autre fruit pour le fouftié de ce uen aage ia pelant, Ôc pour la nourriture de fon 
filsjilaculagement recours au tresfertil terroir de la grâce, débonnaireté, & 
grandeur de courage de voftrc Maiefté, d’où il puiffe tirer fi grande abondan- 
ce ôc foulagcment de fa vie ôc réputation , cjuc par cy apres il aye moyen de vi- 
ute contctjôc de laiffer dequoy le fuftenter a ceux qui luy fuccederot.Dcquoy, 
moy n’ayant jamais fait doute , & eftant l’vn d’iceux qui ay roufiours afleuré & 
cfguillonnc le Taflb à cefte deuotion , ôc deuoir de fe refoudre ôc enhardir de ‘ 
vous dédier fit poëfie:& eftant auili bon efeouteur de voz rares vertus, que 
prefiheur affectionné de celle rare ôc infinie bonté Ôc courtoific de voftre Ma- 
iefté, me fuis auffireffenri oblige d’v 1er de ce peu de deuoir enuers icelle , non 
tant pour accompagner le liurc du Taffo queie vous enuoye , que pour vous y 
adioufter ce que îay en penfec touchant la vie de Tinuinciblc Empereur Char- 
les quinr, laquelle ôc voftrc Maiefté , & l’Empereur Ferdinand Ibuhaittcntfort - 
que foit de(crite,aüec telle fincerkc qu’il fera pofiible. En quoy on doit certai- 
nement louer, non tant la prudence , que la grande pieté de voz Maicftez : veu 
que celoing de la finccrité ôc purité de fhiftoire eft vn des plus importans qui 
doiuent cfguilldnncr l’efprit ôc defirs d’vn bon Prince en ce monde.Veu qu’en 
premier lieu, s’il fçaitque fesgeftes doiuentettre eferits félon la vérité de fa vie, 
ôc que ôc les prefens ôc ceux qui viendront apres luy en feront abrcuuez par la 
lc&urc , il s’efforcera de les faire tels & fi remarquables , qu’il aura occafion de 
s’en efiouïr,ôc en ce monde Ôc en l’autre. Outre cc,ôt particularifant vn peu les 
matiercs,vousn*auez rien autre bien (ô grands Rois & Princes) quand au mon- 
de, que la gloire & réputation de plus qu’vn fimple gentilhomme , vn citoyen, 
attifan,ou autre perfonne quelle quelle foir.Les petits (à bien parier ) mangent 
de meilleur appétit que vous, dorment mieux à leur ai fc, ont plus de repos 
d’cfprit, contentent leurs defirs plus fouuent que vous,fc donnét du bon temps 
plus largeméc que vous ne faiébes. Tcllemét qu’vn grand Prince n’a point plus 
grandfruir,ny bié en ce monde de tout fon auoir Ôc pouuoir, que îa gloire, puis 
qu’en pouuat fecourir vnc infinité d'homes, &môftrcr infinis excplcs de iufticci 

A â clcmcn 




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: H I 



clemcnce,fobneté,conftancç,eontincnce * iugemenr , & vraye valeur, (c font 
vrayement appçllcr Princcs > R.ois, Empereurs, & feigneurs de cous les aucrcs,& 
les fait nommer la viue image de Dieu en terre, & par conséquent contraint les 
ycux,les langues, les cœurs, les cfprits, les defirs , 6c efperancts de chacun à re- 
garder , & Ce tourner vers ces minières du tout nuiffant. Et neantmoins cecy 
n agrandit pas d‘aüantagc l’eftomac du Prince , lï bien quil y püifle entrer plus 
de viande * il ncn a point plus d appétit , 6c ion corps n’en cil pas fait plus gros 
ny grand > H qu’il luy faille plus de drap pour le vcftir, & en iomme , il n a rien 
d’auantage que le contentement d’cfpr it , qui en ccft endroit ne peut auoir au- 
tre fondement ny En, que de fe voir eftre aimé, craint, & admiré pour (es pcrfc- 
dions.Or le fruit 6c la nn de ces crainte, amour , 6c admiration gift en la gloire 
feule que le Prince en acquiert, de cfpcre toujours d’en rapporter , & viuant en 
ce monde, & iouy (Tant de repos en l’autre. Et d’autant que plufieurs plus (otte- 
ment fuperflitieux,& fcrupuleux,quedeuots ny humbles, difent couftumierc- 
ment que la gloire de ce monde cft contraire à Celle du ciel,ie lie veux en cecy 
difcourir longuement deuant voftrc Maicftc, fçachàt combien elle a toufiours 
pris plaifir à ouyi lire ce qui eft des faindes lettres , 6c combien elle eft enui- 
ronnee ordinairement de pcrfonnes trefdo&es 6c rrcfchrcftiennes» Ainfi elle a 
peu fouuent lire 6c entendre que Dieu en plufiturs endroits promet à (es amis 
honneur 6c gloire,& le bruit glorieux de leur nom , 6c de les faire plus puiflàns 
que le refte des hommes : là où au contraire il menace les mefehans , & fes ad- 
ucrfaircs d’effacer à jamais leur mémoire , ainfi quon peuk recueillir de plu- 
ficurs te fmoignages de la fainde eferiture , defquels il nous fuffira pour le pre- 
fenc ce feul 6c trcfnotable qu’on veit 6c par parole, & par effed en la maifôn du 
grand facrificatcur Hely au premier liurc des Rois, auquel enfin Dieu fat 
porter celle parole par fon meflager Samuel , tant pour iceluy Hely , que pour 
autres fes femblables : Quiconque ( dit Dieu) me glorifiera, ie l’honoreray , & 
ceux qui roc mcfprifctqnt, feront mcfprifcz,& faids ignobles. La trdfaindc & 
trcfglorieufc mere de noftre Seigneur s’efiouy (Toit en ion cœur,& le monftroit 
par paroile de ce que les générations du monde toutes à l'aduenir deuoienc 
i’eftimer bien heurenfe. Et non feulement lesânciensPhilofophes,ains encore 
les Chreftiens mettoient ce defir commun 6c naturel qui cfguillonnc chacun à 
laifler quelque mémoire honorable de foy âpre* fa mort, pour vne grande & 
certaine preuue de l'immortalité de lame. Que s’il y en a qui ( paraâucnture) 
eiliment que celle humilité de pluficurs (àinds perfonnages qui onr choifi la 

paUuteté, les mona(leres,fblitudes, pèlerinages, moqueries,tourmens,&marty- 

res pour la Hifticc de Dieu, & deffence de fon faind nom , (crue de contre té- 
moignage à ce que i’ay défia dit, qu’ils aduifent bien de ne contrarier eux 
mcfmes à leur propre opinion. Car ceftade de s'humilier à Dieu, Ceftefouf- 
france de perfecution pour la iuftice , ces injures & opprobres, & martyres 
pour le nom delefijs-Chrift , font la plus grande gloire que puifïc compren- 
dre ny imaginer l’efprit humain.; Audi voyons nous par effed que tels 
hommes fqnt louez Sc chantez , à la mai s par les langues , penfees , & 
eferitures des hommes , rçrnarqucz , tepropofez es paintures & (la rues par 
les voyes , es chemins > aux temples , &maifons, & en fournie, en la prefence 
- 4 de Dieu 



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H I 



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de Dieu 6c des hommes: auquel pere de route éternité, comme il eft (ans fin ny 
commencement, repofe 6c gift, & finift tout noftre bien 6c gloire ,& y eft 
çontéplee toute noftre félicité: laquelle ceux qui 1 plein la cognoiftenc 6c la ré- 
fèrent humblement à Dieu* vient à Ce multiplier grandement , &fait vn rond 
infiny en eux, les rendant louables, &rçucrez à perpétuité. 

Or tout ce grand fruit de la vraye gloire, qtie nous auùsditeftre la vraye fin 
de route richeflTe & puilfance, vient à fcperdre^’d meurt tout aufiî toft qu’d eft 
nay , aiofi qucaatfoiçnt aufeu mis en ynç , piçce, d’artillerie t . ou fi feulemçn,t 
ceux qui en font prps en yoycnt la lumière : laquelle meur t aon feulement de- 
uanc les hommcs,ou au mode, uns par certaine manière deuienc .moindre.de- 
«rant la face de noftre Dieu. Entant qucperiftantla mémoire, def faintes ceu- 
urcs, vient à périr auffi le fruit des.femençés prpdu&ion qu’ejles pourroyent 
faire par la fplcndcur de leur honcxcmpfoÇe qui eft de fi grande importance, 
que non feulement les grandes républiques 6c nations ont diligemment pro- 
curé en drçflant des ftatues , m emoires & eferiteaux à ceftc gloire , & non feu- 
lement noftre Seigneur commande que no? lampes loyent eftlairâcesennoz 
rnains,ains encor Dieu mefme a infpirez,& inftiguez plufieurs faints.hommcs 
à eferire les vies & a&ions de fes cflcus,des Patriarches, des Rois, de en fin de le 
fus- Chrift mefme noftre rédempteur 6c fauucur:& la faintc Eglife noftre mcrc 
fait ordinai terrien dire & chanter es diuins offices 6c facrifices ces glorieufcs 
hiftoires.Et outre cçs importances par njoy déduites , yoftrc Maiefte fçait que 
de la pure & finçere eferiturc, & difcours. de' J’hjftoirc Contenant les.geftes dç 
Princes fouuerains naift & procède la con&ruation de voz eftatSjRpyai^mcs^ 
richeffes, rçpps, 6c ça fin de voz vies, Entant que tout le monde voyant par les 
liures celle grande iufticc de laquelle eft reçpftuqandc Charles le quint, la rare 
clcmence,& entière obfçrijàtipn de celle exhortation du poète qui dit; ' . 

^Uxhumbks gracieux, : 

Et rude aux orgueilleux. -, 

La fermeté, cônftace,fageirc,yaleur,è^ parties qui le fontfai T 

tes cognoiftrc CQntinuellément,èc admirer en cegrad mpnxr^ue,ônt fâitaulfi 
que non feulement il en éft,& fera loü^gfo'ricufemct à ■jamais' en terre, & îqu’o 
crqit fermement qu ores il vit àu ciel ; ains encor que dés là naiffance de voftrc 
Maiefte ori a Élit ce iugemet au mode , qùc’d’^ne plante fi parfaite ne pouudiit 
fortir qu’vn fu|Ü fôuef & trefprofitàbîe^Pujs quand on a veu |a bonne nourri- 
ture, 6C comticn vous éftîez cflèué &fortruftRoyalIement^& le foing que ce 
ppre en a eu tbpftours,bnnc ppüuoit àufii efpcrer dVn tel Prince que vous firio 
celle iufticè, clemencé»prû«ncc^ côrifence 6c Valeur, 1 que depuis ôn agoufté, 
6c dcfqüclles nous en Vpÿds tous lés ïqùfslcs effets cn abodacc.C’cft ppur quoy 
Voz peuples viuët heureûrcmér,quc Voz mjhifttes,nefe doutas de voltré fége- 
reté ou ingratitude, vous feruët de fi bon cÇeur,les citéz,voyas que huHes peut 
deffendre cotre Voftre 'effort fe retiiçt d'éieçrs ' fàurc$ ; à les feutres demeürét en 
office voyat la punitio des febellcs.Les Pr jqëes, Potëtàts&eftatsqui {ont neu- 
tres, s abuiénent, ou par Bpt^ ^ p nèn atteptet contre vqus,ôc en fin 

. . . ' x ” A'a t s’vnificnt 



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»* H’I . 

fc’vniffent à vous par ligué & alliance amiable. 1 

Mais dautàc que i’ay plus difcoüru de cecy de gaieté de cœuf, que pour be- 
foing qu’il en futaie finiray ce que ie veux dire fut ce proposé fçauoir qu entre 
totires les prudentes, & accortes avions delà nation & Royaume d’Efpaignc, 
& de Ton Roy, i’ay ouy louer celte cy que i’ay toùcbce cy deuant, à fçauoir 
qu’il y a vn Chroniqueur 8c Hiftotibgraphecn Ëlpaigne à : gages , lequel a le 
(oing d’eferire 6c recueillir diligemment les gcftésdü Roy , fit affaires du Ro- 
yaume. Vous vfant de tel deuoir par delà, me fe'rti Blé que ne deüfiéz auffi fàil- 
lir défaire le fcthblablè en Italie ,oà Voftrc maièftéatatlt de tetres, éftats , & 
Rôyaumes,& de laquelle deperideht, êtauec làqüeîlé font liées', & eti fin ‘ par 
lés'mairis de laquelle pàffent la plüspàrt des affaires' qui fe negotient par tout 
lertïotidè. le fçay qu’ilne faut îi que ie fpedfie à V offre màiefté combien la 
firtiftrè information ,& aducrtifïèmens mal drcflëz, & donner fort parmali- 
cè,bu par ignoranee fur les chofes particulières de lEmpcféUf Charles fon pè- 
re, ôc de fes niiniftres, ont porté de dommage ces ans paffez,& durant les trou* 
blés des guerres precedentes: eftant afîèuré que non feulement voftrc maiefté, 
& Voftrc faige & aduifé confeil, afns encor tout homme de bon iugement co- 
gnoiftra que de ccsfeülcs perüerfes inftru&ions & opinions , prindrent foorce 
les troubles de Naples; les reuoltes de Sienne, celles de Mets,d’Alemaigné, de 
Flandres , & daucüns licux particuliers d’Italie : 8c furtouc cela caufa que plu- 
fiettrs gràris & bons & puiffans félgiieurs , laifferent de fe tefouldrc a le liguer 
à voftre maiefté , qui eut efte vn grand auancement pour les affaires d’iccJ- . 
k j lefqbcls £ neàrttm6ins font pour plusieurs raifons , 8c vctftàblèment les 
vrais àmis , & admirateurs dcla pétforine de Charles lé qüihr,8e dfc voftre ma- 
iefté, &: font affe&ionriezà Iàmaifbn d’Auftriche, & èft fahs faillir que de ces 
dommageables impreffions , bnt tfté fi long temps nourries ksdilcordes, 

& dangereufes querelles , que celles qu’on a eu auec la France. > Et outie ce 
que par plufieurs voyes & argumens on fçaic tout' cecy, on peut cijéor aücure- 
mcnc en difpucer,& conclure i que non tant la Vérité de la chofe méftne que 
les effets continuels ont toujours fait çpgnoiftre,que jamais iniuftice , cruau- 
té, rapacité , ingratitude 7 du 'autre telle impfdéÆqn rie fut apperceu ny en la 

{ ïerfbùné dufett Empereur ^irles*. voftrc ftiâieftc Catholique , par 

e fnpyén dequby , ou ybz fuiets furent contrains de fe donner & rendre 
àautrepbureffre miçuV traitez, ou q[taë quelque Grince fufe forcé de vous fair 
fe guerre , pour fe venger dé tel fés oppreffipns. On n’a veü auffi. 1 que villetq 
fai-nëantife,ign6rance, faute dç çqeu^ôg impujfranxf'càyent onf empefebé, 
ny Charles, ny vous, a vous deffendee de ceux qui voiis aflaiîldycrit . ou de 
reconquérir les pièces perdues par gi^rre. Ainïïil ny a point de doute que le 
motif des reuoltes ,fus 'alléguées des citez , &"dés péüplçs , & roeça/îondes 
guetres fdldites f ne Vient que des liniffres opinions <ju auoy ent ceux qui ont 
comous cecy de la , b6ntë,pradence,^ valeur, & puîflancé de voz tnaieftez. De- 
qüby ? iaçqitqucparla gràce^ëttipu,yousfbyezdeliurez, 6c que glorieu- 
wmënt yôus en Jfoyçz : venu^àii ffefîqsï lî eft-cë que cela ne seff peu faire 
% Ic domtnagé |5rë^uè infinÿ^ùpeuple Chrertien:que plufieurs hommes 
Vayent éfté occis feg que grand nombre de Dames de lieli honèfte n’ayenc 

lerui 



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fcrui de concubines attx Turcs, 6t que plufîeürs autres ûé foyent en continuel- 
le douleur & martite,& que de grans dommages ne s’en foyent enfuiuis à tou- 
te la Chrefticnté en diu cries maniérés , tant en general comme en particulier, 
& le tout au grand regret tant du feu Empereur, que de voftrc maiefté.Donc,fi 
de cefte fiontaine > & fource,laquellc,fi on n y regarde de près, ne fembie qu’on 
apperçoiue,quoy que foit trefi apparemment dommageable, à fçauoir des in- 
ftru&ions & aduertiflçmcns fini (très qu’on donne aux prefens , & à ceux qui 
font à venir, fur les a<ftion$,& portwncns des Princes, naiÔcnt defigrâds dom- 
magesîcomme au contraire, d’vne finccre inftru&ion , font produits les heurs 
du public, ic n’eftimeray onc arrogant, ny menfongcrcc miendcuoir,ajns plu-» 
{loft fain&& pirpyable , dcrccordcrtrefhumblcmcnt à yoftre maiefte , qu’il 
luy plaifc fe refouldrc de commettre vneperfonnçfuffifante en Italie, laquejj© 
ay c vue charge pareille à celle, quauec figrande gloire & profit, on tient en Ef- 
paigne , à fçauoir vn hiftorien des goftes du Prince » Ôc puis que le propos m’y 
conduit, &qucmondcuoir m’y efguillonne,ie ne laifTeray encore de vous 
particularifer,mon aduis fur le choi? & eleohon d yn perfonnage,qui me fem- 
blcen ce temps digne & fuffifaot , à qui Ion donne vnccharge tant honorable, 
le dis donc en premier lieu , que fans aucun doute il faut qu’vn tel homme foit 
fçauancez langues Grecques , & Latines, & quand Tl auroit J’Hcbraïquc en 
main, ce ne {croit que bon,& profitable, aumoins pour la réputation & autho- 
rité, laquelle en toute çhofc,eft: de fort grande importance : fa.ud.roit; encor ne- 
cetifairement qu’il cntendift:l'Efpaignol,le François, & Alemanr, quoy qu’il ne 
le parlaft , ou en petift exprimer les vojx. Mais d’autant qu’il eft à prefuppofer 
quen ce temps il ne luy faudra point eferire cefte hiftoirç , finon en Italien , ou 
Latin , cft auffi neceflairc qu’en ces deux- cy il ait non feulement leiFeift: , ains 
encor le premier iieti , tant pource que l’opinion d’eloquence incite les hom- 
mes à lire , & donner vie & immortalité aux hiftoircs , qu’auffi en traitant les 
chofes denoftre temps , il eft befoing faindre plufieurs noms , & inuenter des 
vocables, & les faire naiftre, ou cn choifir,& lcsrcformcr:& cn ofter de la bou- 
che du vulgaire, & artifans la plusj?arr, empruntant des foldats , des mariniers, 
des laboureurs, & autres de çnacu eftat,iufqu a courir aux natiôs cftranges.Ce 
qui requiert vn grand fçauoir & iugement,& eft fort difficile à le faire receuoir 
patiemment à tout le monde.Par ainfi ccluy qui eferit efrant homme de gran- 
de érudition , fera çaufe qull en cheuira .mieux, & fera pluftoft autorisé que. 
tout autre. Et en ayant le bruit , & renommee publique , il fera fi bien que ce 
qu’il aura choifi,reçéu , & inuentene fera repris de perfonne, pluftoft chacun 
acceptera {ôn authorité pour loy,& couftume,car c’cft ainfi, & non autrement 
qu’ont, pris force rciglc,loy, autorité, & vfage les efcritsde Ciceron,Dcraofthe- 
ne,& autres dç mefme calibre , entant qu’ils eftoient eftimez par tout le mon- 
de les plus cloquens ,& de meilleur iugement qu’autres qui fufiènt de leur 
aagetez langues defqucllcs ils fe mefloient. le diray le fem blabie des feien ces, 
ou ic voudroy que le nom,& l’effcA marchaflènt enfemblc , & qu’il fut réputé 
entre les premiers, tant pour ce que ceci autorife les chofes qui faur qui patient 
par l’efprit & jugement de plufieurs , qu auffi à fin qu’aucc grâce &efreâ, il 
puiffe orner, & enrichir ce qu’il eferit, de fo«e quauec defir , plaifir , contcnre- 

Aa 3 ment, 



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■&% «I , v 1 

nient, & profit, onles Life & oyë difeourir & deuant les fçauans , & Ceux qui ne ;> 
le font point à jamais. Il faudra auffi que noftte hifikotien foit verse en la co- 
gnoiflanccdes loix,tant ciuilcs que canoniques, & encore qu’il n’ignorc point 
les fain&cs lettres , à fin quelaoùlcbefôing le requiaxa il puifle difeourir des 
occasions iuftes,& iniufte$,& des aftiOns des Princes tant fain&es,quc exécra- 
bles, en quelque forte qu’elles fis puifTent reprefenter.Eü outre la Geographie,il 
faudra qu’il entende l’art & vfagc de guerroyer de note temps & ceCi tant par 
mer,que par terre , & en plaine campaignc , comme en vn ficge de ville, loir à 
i’afTaillir,ou au deffendre.Mais ce qui cft le feau & là fià de toute l’importance 
de cefte valeur, & de la renommee publique de note hiftorien , que nous cer- 
chqns,eft vnc pare,fincere & bonne vie ', & laquellcfoit cogncnë par le public , 
tefmoignage de plufieuirs gens de bien , car fans cela tout le refte lcrôit vain & 
fansefed. Lequel nom & effe&dc pu rite de vie manquant en plusieurs de 
ceux qui efctiuent de n offre temps, ic perde que voftrd maiefté no doute point, 
combien leurs eferits font prciudkiables, îe ne diray pas au renom des Sei- 
gneurs defquels on eferit , toutesfois fuis- ie afleuré qu’ils intereflènt fort l’im- 
mortalité de leur hiftoirc,& de leurs noms qui y font mis,& affigicz.Ces chofcs 
pourraient fèmb 1er trop difficiles, ou pluftoft impôffiblcs à* quelcun pour les 
crouuer en vn homme iéul , & que e’elrtrop fubtiletneni rccerchcr les made- 
resûoint qu’auffi ie feroy difficulté de les eferire à vn autre qu'à voftre maiefté, 
laquelle auec fa courtoifie non par autre fccohdee & iato jugement cognoi- 
ftra,que moy prefuppofant, qu’il faut eferire les geftés dupluï grand Reydu 
monde(puis que vous elles Cnrcfticn , & forti du plus excellent Monarque de 
note aage ) auffi cft-Ü befoingdc reccrcher & choifir leplusparfait&iliuÆre 
hiftorien, qui fut iaMais entre les hommes. Er quâd a l’impombilité-de/c trou- 
uer,comme ainfi foitqueknc fois pointfcfcriuant à voftre maiefté jnyàdref- 1 

fer des poëfics,ou à faire des fables ltir l’inftru&ion d’vnHoy Cyre des Medcs, 

& parangonner icy les orateurs , les Poètes & courtifans , ains veux feulement 
vous aduerrir fidcllcmét,& en toute humilité, de tout ce que ie defîre & efpere 
que foit effeélué en ceft affaire , auffi viendray-ie à nommer & particularilcr la 
perfonne en laquelle ie nie fie,que le mOndepourra recognoiftre par les effeds 
que tout ce q i ay deffeigné & effigié cy deflus,eft ncceflàir e en vn vray hiftorié. 
Que fi ie fuis aucunement long en mon difeours, i*ay remédié à ceft iriconue- 
nient, me couurant de cefte patience de voftre maiefté, en ce que facilement 
elle lit & efeoute ce qu’on luy prcfcntc,& vous enuoyât là prefente non ployce 
comme vne lettre,mais relice comme vti liure : de forte que fi comme lettre el- 
le femble trop lbngue,eUe paroiftra trefi briefue, fi elle cft bàptifee comme , & 
pour vrt liure, fans confidercr que fi vne lettre eftant leuë vnc fois fetrible cftrc 
trop longue, on la peut accourcir tant qu’on vcut,la lifant fi fouuent,& à pieces 
fi menues que fin elle porte la face d’eferiture trcfbrieue,&de petits mémoires. ! 
Defqucl les on dit que voftre maiefté reçoit tous les iours vn nombre infiny , & 
que vous n’en laiffez pas vne fans la lyre d’vn bouta l’autre , & fans entonner 
rcfponfe,& expédition. Or combien cefte vertu d’ouyr tout le monde, & de li- 
re en patience toutes requeftes cft louable, Se deue à vn grand Prince , qui veut 
cftrc digne de fon nom & du ranc,& dignité de fa charge, & de quelle impor- 
tance 



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/ HJ 

tance elle eft , tous ceux la le fçaucnc qui ont recueiiir 3C entendu par diuers 
exemples, quels grands dommages &xuûïcs de Royaumes,eftats , & confèrua- 
tion de leur vie, honneur, &falut,ontlauflKîrt plufieurtfPrinoes pourâUOirfait 
Ve contraire. v< L : 

Fay donc , y ne chofe a propofer en cefte élection d’vft tel hiftoric tl ,'c’cft q tfe 
commc ilcn loir , il le faut choifir d’enrreles fuicts naturels dé voftre mâidte: 
dautanc que ( comme i’ay die )ii faut que les miniftfes ^officiers dcvozéftars 
& fcigncurics, luy comimiquent leurs efcritures &ïhftra 6 bios, & iùy dfcfcoa- 
urent les fcqrets desoccafïotw qui efmeauent ou ieeux mimftres , buies* Prin- 
ces tnefmès à faire, ou ne faire: point quelque chofe, & quainfîiis lïnfbtmertr, 
de tous affaires les principaux foyenc ils püblics , Ou priuez. Ainfîil eft requis 
que ceft homme foit plus loyal & fidellequVn fecretaireparriculier:& par con 
fequcnc ne ferait expédient qu’ilfùt fuiet d’aucun Prince effranger, ny autre 
que nay & tiourry en voz terres , 8c voftre VàfTal. Sûr ce propros me foùuient 
qu’en vue mienne préfacé adreffee au Duc d ? Alcala Victtoy pour voÛre maie 
fté à Naples, ic difeouru bien au long au contraire de cCci qua prefént ie 1 main 
tiens , affermant en icelle qu’vn hiftorien pour eferire, & dire tenu de di (cou- 
rir fîneerement , ne deuoit eftre fbrty des pàïs,ny obcïCaftœ du Prince duquel 
il eferiroit l’hiftoire & toutesfois comme alors ie dis la vérité , auffi a prefèneie 
ne m’efloignc point d’icelle , pourueu qu’on voyc & confiderc à quelle inten- 
tion ie le dis pour lors, & à quelle ie lepropofê maintenant* Pource qu’en celle 
raifon que i’allcguay lots que Ci vn hiftorien eferit foerzia foret &> puiflànce 
d’vn Prince, il ne pourra iamais ouïr autre chofe de ce que les ennemis ou les 
neutres diront de fon feigneur, foit que vrayement , ou faucement ils ie met- 
tent en auant , ou fc le perfuadent : & ainfiil ne pourra efrrirfe la vérité -, ny re- 
fpondre aux accufations & calomnies , ou difcourirce qui fera cônutnaèlé 
pour garder que fon hiftoire naye faute de ce qui eft le plus importât eh icel- 
le : & en taifant ou narrant ceschofes on pourra craindre , le fbupçonner , & 
blafmerqueil ne le die pour complaire & gratifier, ou le taife de peur de l’of- 
fenfer. En tout cccy ie ne voudroy eftre contraire à moy mefme , difanf icy 
d vn,& lors ayant eu vne opinion diucrfe,comme auffi ie ne feray pas li on en- 
tend celle loy, & condition par moy cy deflus propofee , à fçauoir que l’hifto- 
rien foit libre en lès cffers,renom 3c famé publique, 8c tant home de bié, & de 
vie pure & entière , que chacun s’affeure de luy dire librement fon aduis , & 
qu’on l'ait en telle opinion , que ny pour thefbrs>ny pour efperance de faueur, 
ny meu de crainte ou menaces, il n’alterera chofe quelconque de là vérité de 
fon hiftoirc.Cecy donc prefuppofé que Voftre Chronique» vous foit fuier, il 
ne faut que le cherchions ailîieurs qu’en voftre Royaume de Naples , lequel 
pour le iour prefenc a plus de gens d’erudirion,exccHés & tâtes en fçaUoir, que 
prefque tout le refte d’Italie. En laquelle bien qu’il y ait des hommes 8t grands 
& fegnaiez en toute cognoiffahce ,fï eft-ce qu’ils font efpars çà & là en diüers 
lieux ÿ prouinccs de l'Italie, chacun en aÿât vn bien petit nombre.La ou à Na- 
ples ouen fes contours il y en a tant, que ce nombre efgalle lè refte de ce qui eft 
par toute l’Italie, par leur rareté 8c cxceIlencc.Sc de la on peut iuger que la na- 
ture & ja fortune, s'eftudient enfemble aueç tout ce qu elles ont de précieux, de 

A a 4 faire 



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\Co Ml ^ 

faire cognoiftre à chacun que ce païs éft vn vray Paradis terreftre de tout le 
monde , auquel .vrayement ne manque rien autre cas que la prcfence de Ton 
Dieu terreftre , à fçauoir que voftre maiefte y refide. D’entre vn fi gran d nom- 
bre donc d’hommes lcttrcz,qui font en ce voftre Royaume, vous pourrez aife- 
ment vous refouldre d’en choifir vn ou deux pour baftir cefte hiftoire : citant 
befoingqilecn tous ou la plus grande partie diceux vous foyent cogneuz , ou 
finon à voftre maiefte, à tout le moins à ces grands perfonnages qui (ont en 
Efpaignc,& à la fuite de la court : & fur tous à Confalue Pcrcz voftre premier 
fecrctairc deftàt , que chacun appelle de tant plus heureux précepteur que ne 
fut Ariftote, à fon Alexandre comme voftre maiefte furmonte , & Alexandre 
& Auguftc en purité de religion * bonté, magnanimité, & bonne fortune, con- 
duite de Dieu noftre feigaeur* Et à fin qu’il ne (oit dit que cefte mienne lettre 
ou difeours ne vous donne aduis du norn de quclcun de ces hommes rares , & 
n en fpccific mon opinion : ic me et ray -.en auanc en premier lieu comme à Na- 
ples eft Ican Paul Flaric d’Oluit fuict de: voftre maiefte , homme rrefbien versé 
cz lettres Grecques, Latines,& Italiennes,& fore inftruitez affaires de ce mon- 
de & particulièrement en ce qui touche le fai t de la maifon d’A uftriche,& de 
ceci peut on faire iugcmeüt par la harangue & oraifon que le ieune Cardinal 
dfc Naples luy feit foire à Rome,aux obfcques de ce trcfglorieux & à jamais vi- 
uant Empereur Charles quint, pere de voitre maiefré. Encor fc rient à Naples 
Iean François Mufcctolc, Gentilhomme de grand efrude, fort fçauant,& d'vnc 
heureufe mémoire & vif,& fubeil entendement: lequel pour fon paffecemps 
seft mis àdeferire particulierémét les deux dernières guerres de Siene , Sc cefte 
dcrnicre pour le prefent,& pour jamais difeorde contre les confins du Royau- 
me de Naples. Outre ceux cy y cft encor Pierre Follicr GentilhommcSffcrni- 
tan y Doteur dote , & tref- éloquent en loix , prisé non tant en Italie que pais 
effranges > par les Iiures de telle importance qu’il a mis & met rous les iours en 
lumicre.Et depuis il cft tel que nous le cerchons, à fçauoir propre en termcs,cf- 
criuant en Latin , & Italien , fçaehant bien la langue Efpaignolc, & fufïifam- 
ment inftruit ez caufcs naturcllcs,& autres , pratiqué aux affaires & gouucrne- 
ment,&non moins fçauant aux fcienccs,& arts liberaux qu’en la Joy de laquel- 
le il fait profefTion,& trefapte i fouffrir tout rrauail,& fatigue. A tout ceci na- 
ture a conioint vn grand & fo!ideiugcmenr,qui eft le gouft, fondement infini- 
ment , & fin de toute bonne operation que parfaitement on prétend mettre 
en executîonûoint qu'il eft fait de la main du Cardinal Siripande,& fon ancien 
feruiteur & domefeique. Ce que ie ne dis fans grande confideration & impor- 
tance/ur ce fait pour plufieurs refpcts , entét qu’il a vnc héréditaire affetion, 
& deuotion naturelle, & reucrence fingulierè à la maifon, &fang impérial 
d'Auftridie:iointque défia dés long temps il recueille & deferit les faits plus 
fegnalez & glorieux , qui feruenr pour la gloire & feruice des Empereur Char, 
les & Ferdinand,de voftre maiefte Catholique de toute la Royale & impériale 
maifon voftre , dç/orce que luy eftant ces années paffees fur le point deypren- 
drefemme , & en ayant en main plufieurs fort honorables , ainfi qu’il apparte* 
noit à fa qualité,il préféra celle qu’il a prefent à routes les autres, affermant qu’il 
ne l’efpoufoit pas tant pour fa grande beauté, noblcffe, vertus, & richefles , que 

pou; 



i 



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/ ^ 1 Jtfl 

pour cc qu’il lafçauoir eftrefortic de parcns lcfqucls auoyent toufiours efté de 
uotieufement affe&ionnez àJî g foire & apanecment de l'Empereur Char- 
les. Defortcquc fans pafïcr plus outre, ic penfe que poutdeferire les gcftçs 
de voftre maie{té,ôcaiFaircs de vpz- terre» en Italie, il ne foudroie en choifir 
d’autre qucceftuy-cy quei’ay, nommé, k- valeur ÔC fuffifancc duquel font au 
fefte de leur perfcdion:& le renom tanidefonfçauoir que bonne vie, eft défia 
fi.auaocé en l'opinion d.qs homn>cs,qu’cn peu de temps ,auec l’aide de voftre 
maiefté,fic fouz l’dbrc de voftre foueur, fie protc<ftien,il eft pour attai/idre aulÇ 
£U comble de fa gloire, Mais en effc<ft il mefemble encor que fautconfiderer 
vn cas qui n eft de peu de cpnfequçnce^ç pour lequel ny follier,nypas,vn de 
ceux quéi’ay nommez, ou pourray nommer, nç font pourdu tout y eft te cm- 
ployez, 6c mis en befoignerc’eftquccdkhiftorien à mon aduis,3c icpluy necefo 
laircjfaut qu^foit religieux , ou Ecclefiaftique., Dautant qu’en, premier liçuk 
foing de la femme 6c des enfans,eft detrop grand poidsifit fardeau, ôc ctRofif, 
ce d’clèrjjre requiert vn homme libre, Ôc, prefque feul, &c‘ tout à ,foy tan^ppuB 
coucher par eferit que faire recerchcs v & entendre les affaires qui paflent-por U 
monde, puis qu’il eft ajfifi que les négoces pratiquez par. les agents dcixoftffi 
maiefté ont racine, rameaüx, 8c liaifonaucctQUtle monde., Ou etc cç,,eftâni 
fans doute que fi, vnfubiet de voftre maiefté ( ajnfi que i’ay touché cy deffus^ 
fait l’hiftoircjccux qui la liront, pourronc aufli la foupçobner, pu fousjqneique| 
prétexte, & ombre de râifon la calomnier, de menfonge : lljùfi^rjen-çftmç 
nomme d’Eglifc, il fembje pourcertaijne caufe cftre prefque emanpipe^eyo- 
ftjie fubiéâion , 8e par ainfi moinscxpoféàk calomniede* m çfdtkns* -^tda-, 
uant^gc fi ç’cft vn Prélat qui *yç çefte çhargc^mffi fleura, fit moyen &insça6q 
dfviur^fiç fç tenir quelque temps àRome,ou altérnatiucf^ 
nir», fie ppiss’arrcftercatrc, làfic le Royaumc.Et luy fc tétant eakco!Urdu f Pa-j 
pc,en : j(a Qtédez toufiours le chef domonde ,.il participera aux, ^ 

lçcretf principaux decc qui lefafr par tousies coings dp kfcrrt.- gnfee^çond 
fideration donc,quoy que \e fçaphe que & à Naples , 6c par le Royaut^e y 4 
plufîçurs prélats luffifans & idoiUespourieffe(ft de ccftc charge y fi çft.cdquH 
ÿ a quelque temps que mon cfprit s’eft; arrefté du tout , en Icrp(mfc)fjrip30i 
de Archeuefque dcSaicrne, auquel rçluifent comme vncombjc par&itikfr|ç| 
tr.cs,la cognoiftapce des langues, les fciénees, vne bonté fingulierc 
de vie,& lut tout vne deuotion particulière qu’il a à la maifon d? AuftfifihfyJ’in 
tclligecc qu’il a des affaires, fiedes a&jons dç voz personne, eft at& fie tôyaiime^ 
ainfi qu en peutfoirç fqy celle elegarebiaràngue qu’il recita prefque^’iu^pipa? 
u ifte a Naples en langue vulgaire, Ôc Loudain.puis apres 1 ofeunit en fÜfeiÔyjft 
trois ans, aux obfeqyçsfic funérailles; de kthaiefte du feu Empereur ChM es ^ 

3 uint! r ht comme ic fuis afïeu.fé quq pour Ja gloire fit feruice de voÿrf^^é^ 
acceptera knsrepliqups c^ifecbargç fic pfhce très yolotiers,^®^^ 1 ^^!! 
pouf certain que vous&voftreVpfC%": cqufeil , luy çnipjndrez 
grand pkiiir Ôc contcntemcn^ifça^haUtfeipi.par p^fieurs voyeafi^^y^i 
en quelle opinion , Sc vpftr,c,nefrP3tf*kw^ 

fti e pcre,auez eu la bom^vje ck,çe j .graudrhte 5 

lât, fie le içompte que tqulmn^ Vfusçp aucz|àit. M L ilW h zul^h 

< Mais 



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JSI Ml , 

Mais oïl dira * quétbutè Ceftè éfpcmnce qu’il foit pour entreprendre cecy, 
cft abolie à caufe quil à efté fait Cardinahà qi!Ey ie refponds que jamais ic ne 
blafmay^airis lôuë grandement que noftrchiftorierifufc Cardinal » ayac ferme 
cfpèraneéj qu’aùeclcs mérites de fadoârjne & bonté , fit fouz la tref- heureufe 
ombré dé Voftrè maiefté il fefoit encor pour deueriir Pape ï me femblant que 
pour la defcripdon d‘vn tréfgrànd Roy, faite auec l’aetompliflement qui y eft 
requis, il faudrait auffi y aiouftcf vnc fouuer aine autorité fie gloire prife autant 
en contemplation de la puiffance fit dudegré,que de la doârine, fie eloquece: 
mais il couüient que cdte grandeur de degré le trouue,& furprenne parmy le* 
éferits iafâits , ou aueC l’office en main * fit l’effet de fon defir èn ce qu’il pré- 
tendait cfcrirc. Ainfi en vfa( afin que ie n’aille point recerchcr les exemples 
trop loing ) le Cardinal Bembcfaifant fie dreflant (on hiftoire de Vcnife inoa 
queftartt Cardinal il entreprift tefte'charge , fie à l’effeduer, veu que défia il 
eftoit chargé d’ans, fie du- tout employé aux affaires de grande importance , & 
fur tout éri là caufe de la religion , qui eft il prefentdc plus grande confequcn- 
te ôc'cbnfideratibn que ne font tous les autres affaires de la Chrefticnté, tous 
élis énfehibie : ains tout èftoit drefle auant que venir à ce degré, fie lors il Je mit 
en lumière. Me defpbuilla* donc du tout de ce penfemer du Siripande, ic m’ar 
tefte à conclure qut, quand à moy, ie ne fçauray ti ouucr homme plus idoine 
pour êcft office de feruice à voftre maiefté, que Antoine Minturné Euefqüe 
d’Augente, auquel on ne fçaurôit dcfirer choie requife en cecyraui ne s’y trou 
ce aütantqu’ea* hotpme qui viue i d’autant qu’il cft nay voftre fuiec , & a cflé 
tiourry enVôftlc feruice , & qui auec l’effc& s’eft acquis il y a long temps le 
nom fit filmé publique deftre le premier de noftre temps es langues Grecque, 
La<iné*& Italienne, fie dcsjplusrenômez en toutes fciencestayant toufioursvd- 
cu modeftement, ftudieUx, toufiours bon, fit fans aucunferupufe ny foupçoh, 
voire pàtffiy ceux qai font le plus de profeffion de mefdire : Outre ce qu’il cft 
hottîmb àdbhné autrauail , fi pratiqué aux affaires du monde , fi fage,fic défi 
bon tegérit&qüe le Duc de Monte- ly on,qui cft pour le iôurd’huy cftiiné vne 
des pltiffages téftes du Royaiime , Dom Fabrice , Pignatel commandeur , & 
Doùÿ lfcrofttié fès fréfcS) s’éfti ment fit reputent tresheuréüx d'àuoir ëfte efleuez 
& hOfittis pat ce fage fie excellent Euelque, comme aufficc grâd Pignatclleür 
^t^qwïut'Vice; roy dé Sicilé,tant *y mé fit chery par le feu EmpereufChar- 
fes qû^t , qifi l’aüoit choifi auec vnc grande maturité de jugement) fegiôri- 
ioft'det'aabir pour fon confciller principal en coûtés fes a&ions fie affaires de 
ebofequehee,' Et outré toute ccftc fuffifance,fic grand renom de fa valeur & 
éx&lléhtée^on peut ëfperct alfcürémcnt que le cômândëmeht de vofcréMaie 
ftëyêt^&tteur d’icélie, font pourluy accraiftre dé ioùr à aurre là Vigqéuf d’ef- 
prit^éffbtÉ % fon éloquence, Ion fçaobif'fie repùtatibfi , & îuy dotai# autori 
fâin& fiege Apoftblique ,qu’enuerstbùt le mondé] Êt ne 
merëftëqb‘adioùfter fürcepr6po^,fiqonqu vneféule'perfbhnc : hé Jüffit point 
dtraitér^Kbfé fi impô'rtantç^ainfi qü elle le reqùrér fie mente. Entant qèe I vn 



— , 1 *un dîneurs, puis que 

de plus dvn lieu dépendent les affairés dcsPrihces & Mdôarqiïcs. Apres ce 

foû 



J 



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H I 

ibit à eferire , ou çonfultcr , 6c réduire les matières en leur pcrfe&ion , foir par 
*i l’fitfcû d’icelles , pour le langage 6t éloquence , c’eft fans doute que deux font * 

pour faire mieux reüffir la chofe en (on accomplifiement , qu’vn feul ne pour- 
5 roic faire. En fomme,s’il y a office, qui aye befoing d’aide & de compagme,ce- 

fte cy la requiert fur tout autre , & aucc plus de neceffité. Par ainfi , ay ant lon- 
guement penfé fur cecy,mc fuis à la fin refolu & arrelté en cecy fur Iean Vin- 
c ccnt Pinelly, qui du cotte paternel eft de la famille Pinellc,ôe de la part & fang 

maternel defeend les Rauafchiers , maifons treshonorables à Gènes ( ou i’ofe 
dire que lanature ne produit que chofes parfaites ) & lefquelles fonr fort re- 
foe&ees à Naples. le fçay qu'il n’eft ia befoing que ie parle d’auantage de cés 
:: familles du perc,6c des oncles de ce ieune homme duquel eft icy faire merion, 

puis que voftre Maiefté a peu fçauoir 6t entedre de plufieurs , que ceux cy font 
tenus pour le refuge des pauures , comme auffi en efFeâ ils le font, & qui feruët 
d’vn grand profita toute la nobleflc de ce Royaume , &!efquc!s poiir le ferui- 
Cc de la Maiefté de Charles , & de là voftre Catholique n'ont craint plufieurs^ 
fois de fe hazarder à de grands périls, 6c fe mettre en danger de perdre coût ce 
qu’ils poffedenedes biens de fortune en ce mondc.Ce gentilhomme cftant for- 
ty de ces trefhobles citez , & de deux familles tant honorables , & fidelles à la 
couronne d’Auftriche, a efte auffi nourrydés fon enfance aux bonnes lettres 
aucc telle félicité , que n'ayant (peut cftrc) pafle encor les dixfcpt ans de fon 
aagc,il y en auoic peu en Italiequi le furpafTafTent , 6c moins qui le peuvent cf- 
gallcr en la cOgnoiflance des langues & des bonnes difoiplines. De forte que 
caifànt plufieurs autres chofes que ie pourroy dire fur ce propos ,i’aduanceray 
cecy que Barthélémy Marante va des premiers Médecins 8c Phinçicns de l'jfu- 
ropci&fuV txiuten et quieft deJacognoifFance des fimples,s clUme âuqijrgrâ- 
dement îlluftrc vn lien liure trcfdo&p en Latin , 1e dédiant a cc gentifhpmmc , 
auffi jeune d'ans, qu-il eft vieil de ftienCeà , bon jugement , 8c de nom , de face 
illuftf e & genercule , lequel iciine homme a vouludepuiscontinucrl&pbur- 
fuyure fes eftudçs auec fi grand foing Ôc diligence , qu’à peine en àlon vcu vn 
de ce temps qui aytfaitle fcmblablc. Et fonpércle tenât aux eftüdesaPadQÜe 
aucc commodité de denier^, fi eft-ce que tout ce que les autres enfans de bon- 
ne maifonont accouftumé de defpédie tri bobans 8c fuperfluitez plus vaines, . 
que profitables ou neceffaires , ccftuy les a employez à en aider 8c accommo- 
dcrlcshommcs excellcns$c de grandes lettres qui arriuoycnt en icelle cité ^ 6c, 
à honorer toute forte de gtns vertueux, & fur tout àdr elfe r vne librairie digne ; 
d’vn grand Prince ou République fort puifïante,tant s en faut que ce ne ful^la l 
Bibliothèque d’vn petit compagnon. Si bien qu’on ne voit rien en lüy que Ja 
face , qui refTente chofe ny trait quelconque de la ieunefTe , s’aqucranfpn celte ; 
cite, & par toute l’Italie, le nom d’auoir cité produit par la nature pour Vn rare 4 4 
exempte, & patron de prcfque tour ce qu’elle fqpt faire, 8c qu’elle peutoqüfpr 
pour vn chef d’œuure 6c accomphflcmët:pbis qu'en vn àage li gaillard ,friis & 
vigoureux, ileft àrriué au c5ble d’vn fçauôir tant exquis, ÔC à* vne Vie fi vcrtüeu- 
fc,& a gaigné ynefi rare ôc bonric opinion, que rat ceux qüilé cognbiffénr Pî r 
antifa, que ceux qui ont ouy parler de luy/coriçoiuet vne mcruciffeufe efperA- 
cc de fa perfection, Mais moy,qui par pluficUrsmoyêns confidcrc les grandes, 

? . il rares. 



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'** H I 

rares, & diuerfes vertus de ceftc voftre Maiefté Catholique, & les grâces qu’il 
plaiitàDieude faire atout cefang Royal Et qui tiens pour aflcurcqu avez 
ans & gouucrnement,& fouz voftre Empire il a referué l’vnion & repos com- 
blé de Ta foy & religion Chrétienne ; aufti penfe-ie que la diume prouidence 
afaicnaiftrecc ieune homme, &luy a donné tant de fçauoir de de vertu pour 
ce feul effe&, qu’il ayt le foing charge, de diligence de deferire les aâions &gc 
ftes glorieux de voftre Maiefté, & de ceux de vpftre fang & roaifon. Et comme 
il y a long temps que ccfte opinion m’eft venu# en fantafic , aufti l’ay-ic voulu 
faire entendre à voftre Maiefté auec, & pour les çaufes & raifons fus alléguées, 
de fur tout pour ne manquer point à mon deuoir de defir que l’ay , non fcule- 
met de procurer la gloire & leruicc de voftre Maiefté, ains encore celle de tout 
le monde, & nommément celle de mon païs d’Iconie , & particulierementde 
moymcfmct qui recognoiftray ainfi les mérites infinis de l’imperiale & Roya- 
le farndlc d’Auftriche , iouïflant de la contemplation & efperance de voir bien 
toft loubs voftre main l’vnionde la Monarchie Chrétienne, De Veni{c,lc 
troifiefme d’Auril , mil cinq cens foixante vn. 

» 

Le treshumble tref-affcBionné ferutteur 

de voftre Maiefté Catholique» 
lerojme %u[cetty. 

S. HIER O ME. 

Les Epiftresde S.Hicrofmc tranflatees en François. [ impr.in f en deux pir- 
cies à Paris par Guillaume Euftacc.lans datte. 

La vie deS.Paul premier hermirc, de Paulc veufue& abbefie , de fain&cMarv 
celle veufue,dc S.Hilarion.Dc Malchus moine captif, extraire des ccuurcsdc 
S.Hierbmc , traduite en françois & contenue dans les volumes dcl’hiftoircdc 
la vie &mortdcs fa in 61. [ impr.à Paris par Chefiieau. 

H î E ROME D’A V O S T Delà Val a traduit d’Italien, 

Lès Amours d’Ifmene & de la chaftelfmine Nobles de la Grèce. AutheurEu- 
ftathtus,& traduites de Grec en Italien par Lelio Carani. [ impri. Paris i6°.par 
Nicolas Bonfons. 

Dialogue d es grâces & excellences de l’homme , & de fes miferes & difgraces. 
Reprefentees en langue Italienne par le Seigneur Alphonfc VlIoa:& dcclarces 
à la France par Hicromc d’AuoIh - [impr.à Paris 8\par Robert Colombe! 

1583 . 

EflTais de Hierome d’Auoft (ur les Sonncrzdu diuin Pétrarque: A ucc quelques 
autres ppëfies de fon inuention. [ impr.à Paris 8 \par Abel l’Angelicr 1 / 8 I 
H I £ RO ME DE BARAacfcrir, 5 

Le Blafon des Armoiries .auquel cft monftrce la manière de laquelle les an- 
ciens 3c modernes ont vfc en iccllcs;Trai<fté contenant pluficurs cfculTons dif- 
ferens par le moyen defcjuels on peut difeerner les autres & drclfcr ou blafon- 
ner les a rmories. [ impr. a Lyon f°. par Claude Rauot / / 7 9 . 

HIERO 





H 1 ER O ME CARDANs 
De la fubtilité des chofes. Voyez Richard le Blanc, 

HIEROME DE CHATILLON Président au parlement 
de Dombes & au fiegc prehdial de Lyon a efcrit, 

Difcours fur l’immodcftic & fupcrfluité d’habits* Auec la tradu&ion Françoifc 
de deux orailons Latinçs,prifes de T.Liue , l’vnc de M.Portius Cato conful Ro- 
main.Lautre de Lucius Valcrius Tribun du peuple. [ impr.à Lyon 4 0 * par An- 
toine Gryphius 1 y 7 7. 

Ordonnances de Monleigneur le Duc de Montpenfier Prince fouuetain de 
Dombcs.Auecbrieuc &fommaire interprétation d’aucus principauxpoin 
& articles d’icelles , concernans l’ordre , inftru&ion & iugemens des procès ci- 
uik & criminels par Hicrome Chaftillon prçfidcnt au fiege prehdial de Lyon 
& en la (ouueraineté de Dombes. [ impr.à Lyon 4 0 . parlean de Tournes 

i/8 j. 

HIEROME DE CHOMEDEY Gentilhomme & Con- 
feiller de la ville de Paris a traduit d'Italien, 

L’hiftoire d’Italie de Meflirc François Guicciardin Gentilhomme Florentin, 
comprinfe en vingt liures. [impr.à Paris f°.par Iacques Kerucr en l’an 
1 $ 6 8. 

L’hiftoire de la coniuration de Catilin. Auec vn difcours de Nicolas Macchia- 
tlel Florentin touchant les conjurations. [ impr.à Paris 8 °.par A bel l’Angelier 

* 57 *- 

Dialogue des feftins. [ impr.à Paris par Dcnys du Pré 1 y 7 9. 

Epiftrc de Cicéron à Ion rrere Gouuerneur de l’Afîe traduite par ledit de Cho- 
medcy,& dediee à Mon fleur le Marefchai de Montmorency. [ impr.à Paris 4 0 . 
par Iacques Kerucr 1/71. 

HIEROME DE CONTRERAS. 

Les Eftranges Aduentures contenant l’hiftoire des extrêmes amours d'vn che- 
uaiier de Scuilc dit Luzman à l’endroit d’Arbolea , les cas merueilleux qui luy 
aduindrent en dix ans : compofee eh Éfpaigûol par Hierome de Contreras , 6 c 
mife en François par G. Chapuys [imp. à Lyon ié°.par Benoift R igaud 1580. 

HIEROME DE HAN G EST Doreur en Theologiea ef- 
crit. 

Lumière Euangelique contre les tenebrions hérétiques pour la fain&e Eucha- 
riftic. Liure dédié à monfieur le Conneftable Anne de Montmorency par 
l’autheur,& imp.à Paris 8° . par Ican Petit / y 3* 4. 

Le Liure de voye fcurc en controucrfic, composé par Hierome de Hangeft. 
[imprxn Auignon 16 . par Pierre Roux 1 s 66 . 

HIEROME HENNE Q_V I N Confciücr en la cour de Par- 
lement a eferit en vers François: 

Regrets fur les miferes aduenues à la France par les guerres ciuiles en 3i.Son- 
nets. Auec deux prières à Dieu. [ impr. a Paris 4*. par Dcnys du Pré 1 5 6 9. 

HIEROME HERMES BOLSEC Do&eur Medicin à 
Lyon a eferit. 

Miroir de vérité a u Roy Charles 9.aux Princes 6 c Seigneurs de fon confeil , Du 

B b *iugc 




5 66 H I 

iugemétfai&par Solomon en Ton basaage au cômencemenc de fon regne:du 
luftre & refle&ion duquel mifbir apparoir le vray moyen dappaifer les trou- 
blés & feditions du royaume de France. [ impr.en l’ah i f 6 1. 

Hiftoirc de la viejmeurs^^leSido^rine , cbnftance& mort de Iean Caluin ia- 
dis miniftre de Geneuei [ irripr. à Lyon 8°. par Iean Patrafïon 1577. 

Hiftoirede la vie, meurs* db&rine & deportemens de Théodore de Beze , diél 
le Spcdablc , grand npfiniftrede Gcncue , félon que ion a peu voir & côgnoi- 
ftre iufqu a maintenant , en attendant que luy mcfme fi bon luy fcrrible y ad- 
iouftcictefte. ParM.Hicrôiiic Bôlfcc Théologien & Médecin à Lyon. [ impr. 
à Paris 8°.par Guillaume Chaudière irB t.' 

HIEROME G A R IMBERT. 

Les Problèmes de Hierome G^rimbert en nombre cent & dix,tradui<Sh de Tu 
fean en François par Iean Lbtibeau. [ irtipr. à Lyon 8®. par G.Rouille 1//9. 

D'où vient que des feiences d arts des per formes Ae pim fouuent 
on peut iuger de leur complexion d meurs * 

T RO % LE ME XX XII IL 

Hmefemble que le prouerbe eft allez commun & ancien, que qui hante 
auec les bons , n’eft iamais eftimé mauuaistaü cotraire qui hante auec les mau- 
uais, n’eft point réputé homme de bien* Car fi ainfi cft que naturellement tout 
femblable appete fon fcmblablc , nous trouücrons auffi que les mefebantes 
maniérés de faire de quelcun font approuuecs dVn autre qui fera mal nourri, 
& pareillement les bonnes meurs feront louees par vn homme de bien parla 
fimilicude & conformité qui eft entre eux. Au moyen de quoy il cft trefmani- 
fefte que les vertueux hantent volontiers ceux qui aiment les vertus , & les vi- 
tieux luyuent les amateurs de vices. Map ils fqnt differents en ce que les ver- 
tueux ne commcttans point de faute^, ^permettent aufii iamais que lents 
amis puiflent faillir: tellement quêteur amitié eft ferme & confiante. Au con- 
trai re les vitieuxn’ ont point de fiabilité cq eux , car s’arreftans à la malice, qui 
eft de foy-mefmes odieufé , ils font toufiours variables : & ne trouuans aucune 
chofc en ce monde où leur vouloir fe puiffe contenter & appaifer , de là vient 
que l’amitié entre eux n’a point de Habilité: Ce neantmoins les mauuais ne laif- 
• fentpasdefuyureles mauuais, tout ainfi que les bons cherchent les bons. Et 
pourautant que cela fe voit en plufieurs hommes qui font beaucoup de corps 
& beaucoup d’ames, feparecs l’vnp de l’autre: à plus forte raifon cela deuroie 
apparoiftre en vn corps & vne âme feule, qui eftans ainfi conioin&s enfem- 
ble, ont fi grande conformité & vnion entre dix , que les pallions & cffcéb de 
l’vn font pallions & effc&s de l’autre : ce qui appert aux fanguins, Icf- 
quels fe monftrent toufiours auec le vifaige riant , conforme a la quali- 
té de leur cœur , qui eft ioyeux : au contraire les mélancoliques reprefen- 
tent toufiours au vifage leur melacolie intérieure. Car il eft certain que 
les couftumes de l’efprit fuyuent la température du corps. Or eftant vn 
homme de foy mefmes enclin à quelque fciencc ou art , s’il eft de com* 
plexion fanguineil s’adonnera à choies plaifantes & dcle&ables, comme la 
Poëfie , les hiftoires , la mufique , la chaffe & autres tels exercices qui font de 

grand 



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H I ^ 5S7 

grand plaifir 8c de moindre fpèCülation quen’eft la methematique , laquelle 
auec ia peinture , fculpture, & autres fembiables conuicnnenr au mélancolie, 
ôc beaucoup plus 1a Phyfique, & particulièrement 1a Phildfophie morale, 8c la 
Metaphyfiquc comme fciences conformes à la nature du mélancolie naturel* 
lement enclin à fpeculer & contempler les chofes diuines , & auoir l’œil fur les 
rerrienes, principalement fur les gouuernemens & eftats, mieux que les autres 
hommes, entre lefquels les flegmatiques fe dcle&ent à l’eftude des loix ciuiles, 
lefqucllesn eftans point proprement fciences,fi font elles fubalternes auxfcié- 
ccs.Ik fedele&ent aufli d’aller fur mer & pefeher, tellemét que la compltxion 
flegmatique,qui eft lente 8c flaciente en les a étions, s’addône à tels arts. Le fetri 
blable fe peut dire du coleric, lequel par fon excefliue chaleur, eftâr enclin aux 
•affaires martiales, de nature s'adonnera aux fciences qüiconuiennentàla pro< 
feflïon des armes. Que dirons-nous de lacomplexion temperee? laquelle par- 
ticipant quafi egalement de toutes autres , inclinera aufli à participer de tou- 
tes les fciences en vniuerfe! par le moyen de fa température. Les autres com- 
plexions deflus diètes en participent plus & moins , félon qu elles excedét plus 
ou moins en Tvn des quatre humeurs , par lefquels eftant encline l’homme de 
foy mcfmcs à fuyure plus vne fcience que l’autre, on peut aufli iuger de fa com 
plcxion, eftant attiré par autruy,coménous voyons aux enfans. Car de ce con- 
tinuel exercice qu’ils font en vne profeflion,if s’enfuit vne habitude qui fe con 
uertit apres en nature, laquelle comme mere vniucrfelle,nous ayant donc i’ef- 

{ >rit& le corps fi conformes 8c d’accord entre eux, que les meurs de l’vn fuyüét 
a température de l’autre , eft catde puis apres que des arts & fciences qui par 
ncccflïté ou élection font en aucuns, on peut faire iugement certain de leur 
complexion Semeurs. - ; 

.-N .\ 1 \ 

2 ) 'ou vient que r iMùerjtlleïftmt lèèbddïnerics plaifent 3 les 
badins fontteniïs pôtirinfames. 

<P R OÉÜEM X X X I I I L 

Les facéties font tellement vtîles a la vie Se neceflâires à la côucrfation humai- 
ne, que de la deriue vne qualité de grand repos , 8c vn folagement des angoif- 
fes & defplaifirs de l’efprit , qui bien fouucht appefantiflent le corps : car tout 
ainfi qu’aux peines corporelles, aucunes fois nous auons befoing de ce repos 
que nous receuons du dormir, aufli aux operations de l’intelleéfc on cherché 
aucunefois à fe defeharger des foucis par le moyen d’aucunes fortes de pafle- 
temps, entre lefquels les principaux fotit les facéties qui fediuifent en deux cf- 
pcccsjdefquclles la première éft celle qdi àucc parolles promptes honeftes , 8c 
de bonne grâce, faifànt rire modeftément, donne plaifir aux aflîftans fans of- 
fenfer aucun.La fécondé eft apres l’autre , qui eft formée de paroles promptes 
& gracieufes, mais aucunement deshonneftes , efmouuant vn ris temperé 8c le 
plus foiiuent en offenfant quelcun : 8c tout ainfi que l’vnc eft appellee ciuilité, 
parce qu’elle eft entre perfonnes honeftes : aü contraire l’autre eft appellee ba- 
dinerie,à caufe quelle s’accouftume entre gens de baffe condition 8c menu 
peuple: veu que les badins font vne maniéré de gens vulgaires lefquels faifans 

6 b a indu 



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<6$ H I j 

induftrie de leurs badinages pour gaigner, n’cftudienc autre chofe qu*cn parol- 
Jes & fai&s deshonneftes pour faire rire cxcefliuemcnt les afîillans : & pourueu j 
qu’ils viennent à leur intention, ils ne fe foucient point de brocarder & piquer 
indifféremment tous ceux defquels ils n’efpcrent tirer aucun profit , tout ainfî 
qu’ils ne penfent en autre chofe que à flater ceux qui payent volontiers les ba- ' 
dineries,ou parce qu’ils donnent vniucrfellement plaifir aux hommes, comme 
à ceux qui vniuerfellement font inclinez d’ouyr pluftoft blafmer que louer au- 
truy.Iomt que la mélodie que la flaterie porte auec foy, fai& qu’ils font efeou- 
tez auec grand ris de tous,& receuz dvn chacun aux grandes laies & chambres 
fccreptes des grands feigneurs , à caufe du paffétemps que la plufpart des hom- 
mes , & particulièrement le menu peuple reçoit ordinairement de la nouueau- 
té des chofesrfic fur tout des badineries,lefquelles en efmouuat le ris deledent; 
fie confequemment font eftimees. Au contraire les badins font cfti mcz infâ- 
mes , à caufe de leur intention la fin de laquelle n’eft pas de vouloir plaire à au- 
truy , mais feulement pour gaigner fie atrapper deniers , tellement qu’il ne leur 
chaut de s’affuiedir à toute qualité de vilennie , ôç de mefdire autant deux 
mefmes comme d’autruy,fe contrefaire le vifaige, tordre les membres & endu- 
rer des coups,pourueu qu’en faifant rire le peuple , ils puiffent gaigner quelque 
chofedefq uelles chofes tout ainfî qu’elles ne peuuét tomber finpn en vn hom- 
me abied fie priué de honte , aufli pareillement elles font caufe que les badins 
parcelle abiedion fie effrontément font tenus pour abieds fie effrontez,& 
confequemment pour infames.De telle maniéré de gens,qui font comme vne 
maujuaife plante qui. produit aucunefois fruits agréables , toutes les cours en 
ont toujours efté plaines, & font encore pour le iourd’huy : tellefnenr qu’il y a 
quafiplus de badins que d’hommcs,combien que la fîmilitudefoit ocheu/c. 

Tour quelle c^ufelepere aymeplue tenfun^que len- 

j .\. v ! 

T O B LS M E ; L XX. XIX 

C ombicn que Platon, Ariftotc & quelques autres Philofophes ayét cfcritde 
l’amour du perc vers l’enfant , & de l’enfant vers le pere : coutesfois pour plus 
claire intelligence dVn chacun auec quelques autres raifons,i ay voulu former 
ce Probleme.il faut premièrement noter qu’il y a trois principales efpeces d’a- 
mour en l’homme qui furmonteot toutes les autres:c’eftafTauoir,vcrs l’enfanr, 
vers le pere, 8c vers la fcmme.La première eff douce, la fécondé encore plus, & 
latroificfme ioyeufe. Car c’eft chpfe douce au pere de fe voir foy mefineen 
l’enfant, & en luy allonger & comme perpétuer fa vie. L’amour de l’enfanr vers, 
le pere eft débonnaire : parce que pieté, ou débonnaireté éft vne fbrtede iufti- 
ce,par laquelle nous aymons le pars ,1e perc , la njere, & les autres parens.. L’a- 
mour vers la femme eft joyeux : car c’eft chofe fort plaifante fie ioyeufe que la 
conuerfadon d’vne femme fi dele fie obeïfTante. f)e ces trois cfpcçcs d’amour 
Dante en faid mention au vingtficfme chapitre de l’enfer, là où ileftditqucla 
douceur du fils, ny la pieté du bon vieillard, ny l’amour iouyeux de Pénélope 
pe peut onc retenir Yly fies au païs.De ces trois fortes d’amour le plus grand cil 

celuy 



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H I 5^ 

Celuy du pere , parce qu‘il ayme plus fon enfant qu’il n’cft aymé de luy , pour 
beaucoup de caufes. La principale defquellcs eft qu’il eft aftèuré de lauoir en- 
gendré, & l’enfant n’en a aucune alîcurance*àcaule qu’il n’auoic pas encore 
l’eflence du temps de là génération. Ioint que la béneuoiance qui elt entre les 
païens , naift de celle prochaineté de l’vn & l’autre par le moyen du fang. Au 
moyen dequoy le pere eftat plus prochain du fils que le fils du perc, i] l’ay inera 
aulfi plus qu’il ne fera aymé de luy. En ce qu’il eft plus prochain çela fe prouue 
entant que la choie engendres ( la comparant à l’engendreur) cft comme la 
partie feparable du fout, où elle eft contenue, & le tout n’cft pas contenu eri la 
partie : & pourautant que la chofe qui contient eft plus prochaine de celle qui 
eft contenue , quelle n’eft pas au contraire , il s'enfuit donc que le pere conte- 
nant le fils comme là propre chair & fu bilan ce , luy fera aulli plus prochain 
que ne fera le fils à luy , & eonfequemment l’aymera plus qujl ne fera aymé de 
henfant.Dauantagela beneuolence s’augmente & fe confirme par la longueur 
du temps. Or pource que les peres commencent à aymer leurs enfans„defptiis 
l’heure qu’ils font engendrez: où les enfans ne commencent point à aymer les 
peres linon apres qu’ils ont reCeu l’vfagc de la raifon , 8 c du fèns ra/ïis, par- le 
moyen duquel ils diftinguent le pere des autres hommes r pour celle râufc les 
enfans ne correfpondent point à la beneuolence des peres », ehqnôy nous cori- 
clurrons en brief par les raifons delfus alleguces , qu’ils ont quelque chofè aux 
enfans ,&au contraire les enfans n’ont aucune cho-fe au pere. Il y a aufli quela 
nature voulant conferuer l’elpece huraaine,hà fait que l'amour ne Cetbikrhe ia- 
jnais eu arrière , ains touliours en defeendant faid que penfans aux choies fui- 
turês n’auons pas grand lôing des chofes paflfecsrtellcmenc que l’amour du pe- 
re qui voit deuant Iby l’enfant, eft plus grandque celuy du fils vers le pere, qui 



ne regarde point derrière foy. ’ J I H 

HIEROME O S O R I V S,oudcsOfres. Lu:!; 



Hiftoire de Portugal contenant les entreprilès, nauigacions 6 c gèftei mémora- 
bles des Portugalois,tant en la conqueftê des Indes oriétales par eux.delcou- 
uerte, qu'es guerres d’Afrique & autres çxploiâs depuis l'an / 4 9 6. iufqucs à 
l’an 1/78. loubs Emanuel premier, Iean troifiefmc , 8 c Sebaftiènprcmier du 
notn , cômprife en vingt liures dont les douze premiers font traduits du latin 
de Hierome Ofbriuseuefque de Sylues en Algarue ,& les huidfuiuansprans 
deLopezde Caftagneda & d’autres hiftoriens par S. G. S. Auecvmdifcours 
dudit tradudeur du fruid qu’o'n peut recueillir de laledurc de ccftc hiftoire. 
[impJ.àGeneuef 0 .par François Perrin 1581. * > 

De la Noblefleciuile, liures 11. Voyezlclieur ; delaGuillotiere.l ' 1 
Remonftrance en forme d’Epiftre à la royne d’Angleterre. Voyez lcan dc 
Maumonr. ; 1 ! 

Inftitution & nourriture du Prince s par ledit Oforius, traduitte de latin en 
françois par Pierre Brillon. 

HIEROME M E V R I E R Doyen & chanoine Théologal de- 
Rheims a traduit en françois: ’ * ' '• ' 

Briefue Inftrudion pour les marchâns qui défirent en leur eftat faite leur fà- 
lut. Contenant fommaiiementles vrays moyens de fe garder de toutes efpe- 

B b 3 ces 



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17 » H I 

ces d’vfurc & tous sautés pscbez qui obligent les perfonnes à rcftitutiomfai Ctc 
en latin premièrement par le doifcc St vertueux perfonnage Dcnysle Char- 
treux furnommé dcRikeL { impr.à Rhcims i6°«par lean dcFoigny. 

HIEROME MONT V VS. Voyez Claude Valgelas. 

H1EROME MVTIO. Voyez AmoineChapuys. 

HIEROME DE LA R O V E R £ Eflcu Euefquc de Tho- 
lonacfcrit, 

Les deux Sermons fimebres es obfcques êc enterrement du feu roy trefehre- 
fticn Henry deuxtefmc de ce nom prononcez par luy ,Ivn ea l'EglifcnoRre 
Dame de Paris , l'autre à S.Dcnys en France. [ impr. à Paris 4 0 . par Robert 
Efticnnc 15/9. 

HljEROME SÀVONAROLEde Fcrrare de Perdre des 
frétés prefeheurs a exposé en latin Le Pfalme Adsferere nw r Dtw i laquelle expo- 
sition & paraphrafe a efté tranflateeen français & impr. à Paris 1 6 °. par Geof- 
froy de Marncf fans datte. 

Expoficion de l'ont ifon Dominicalc.Petire paraphrafe fur icelle. Autre expofi- 
tion de Poraifon Dom ikale. Médication fur les Pfalmes «J Mtfireremri 'Dew : 6 c 
h te domine J/xraui.Bne(uc interprétation du DecalogueJ?araphrafe du fymbo- 
le dos Apollres.Le tout faiâ pat frère Hierome Sauonarole Ferrarois,& rrâfla- 
té en françois. [impr.à Lyon i6°.par Baltazar Arnoullet 1543. Voyez les œuures 
qu’il a fai& en bon nombre en vulgaire Italien dans la Librairie del Doni. 

HIEROME S Q_V ARZAFICHO. 

La vie de François Pétrarque compofee premièrement ea par Hierome 
Squarzaficho,& maintenant cranAacee en françois. non impr. & veüe cfcriic 
en main en la Bibliothèque du feu feigneur de Scncfccy. 

HIEROME VIDAS. 

Hymne de S.Laurens. Autre de S.Ican l’Euangelifte.Autreà Sain<frc Margueri- 
te. Autre de l’Euchariftk Autre au diuinDauid , traduiébdu latin de Hierome 
Vidas Cremonnois Pocte facréen françois par Guy leFcurc delà Boderie& 
contenus en fes Hymnes Ecclefiaftiques. 

HILAIRE CQVRT 015 Aduocat au Chaftellet de Paris a 
compose en rime françoife: 

ba publication de l’Eftat de Chancellier fai&c par Mercure, aucc quelques 
dialogues, l’inuention defquelseft prife fur trois defes Epigram mes fa i&saJa 
louange de Meffirc François Oliuier Chancellier de France, AfTauoir leprc- 
micrfurrEpigrammc qui commence Q*idjpeftem. Le fécond forceluy qui 
commence Quonamte confers . Et le tiers fur celuy dont le commencera ent eft 
Dit*. [ impr. à Paris 8°. par Nicolas Buffet 1545. 
HIPPOCRATES. Voyez François le Fcure. Guillaume Chre- 
ftian, lean de Bourges. Ican Brcchc. Iean Canappe. Ican de la Farguc. Ican 

HOMERE. Voyez Amfadis lamin. Hugues Sale j. Antoine de Corel. 
Antoine Macaulr.Guillaume Paquelin.G.Royher.Iean Samxon 

HONORAT RA MBA VD Maifoe d'efchole i Marfeille a 



Déclara 



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HO J7 r 

Déclaration dès abus que I’ô'n corafmecëh 'cfcriuant, & le moyen de les euitçr, 
&l reprefcnrcr nayuement les paroles, cfe que jamais homme n’a ûi&. [ impr. à 
Lyon $°. par lean de Tournes ixj%. Tout homme qui veut introduire vnc 
frouueattté icelle faire rectuoir fie abolir kt maniéré ancienne, doit prendre 
garde à ce que penfant d’inftruirci, & profiter fon inuention ne foie pluftdft 
pour deftruire fie porter dommage: car vnc Vertu fie propriété de ia do- 
ctrine c’eft la facilité , fie doit eftre claire & intelligible , mefmes les let- 
tres , fyllabes , paroles fie orâifon font pour declairer noz conceptions. Et 
quand on vouaroit trouuet vne autre manière d’cfcripmrc , il faulttafeber 
qu’elle foit plus facile & plus claire que là première , autrement ce ferôit 
comme l’on dit Jgnatum per ignotm. Ce qu’à Voulu faire ceft Honorât Ram- 
baud réformateur de l’Alphabet commun efcriuant d’vne façon noUuelle fie 
autre que l’vfitec. Mais il n a rien aduaftee, fie fon inuention n a efté receue , fie 
eft morte auflî toft que nee. Il veut que l’on parle comme l’on éferit à fin de ne 
commette point de faulfeté, à quoy ie refpon que filon ne peut pas bien apro- 
cher de vérité, & qu’au lieu de ce faire reccüàns fon nouueau Alphabet nôüs 
eÜoignons dauantage d’icelle , que gaignerons-nous ? le ne doubte point 
qu’il naye tafehé par fon inuention d’aprochcr de vérité, fie faire que plus pro- 
prement chacun efcriuift fes Conceptions : mais d’autant que noz conceptions 
font fpirituelles , fie la déclaration fie eferipture eft corporelle, ce n’cft mcrucil- 
Ie fi la proportion du corps ne rcfpond à l’efprit.Ie ne luy voudrois ofter la lou- 
ange qu’il mérite par i’inuention de fes nouuelles lettres : mais ic n’en puis ap- 
prouuer fvfage : car la receuant il feroit à craindre qu’en lieu de diminuer la 
peine fie difficulté,elle ne fuft redoublée. L’inuention,rVfàge fie le changement 
des lettres n’cft point de nous.il vaut mieux vfer de plusieurs lettres fie eftre en- 
tendu, que d’en vfer d’vne feule fie n’cftrc point entendu: fit de vouloir main- 
tenant introduire nouuelle forte de cara&eres ce ne feroit que tourmenter 
l’efpritcn vain. S’il ne fe contente de mes raifons ic le payeray deeeque Abel 
Mathieu eferit. Il me fouuient ( dit- il ) d’vn nommé Meigret, lequel a cydeuac 
ictré vn liure en la main du peuple , touchant la manière d’efer ire en François. 
Ce liure eftoit imprimé de telle façon , qu’on ne lcpouuoit liredors di ie, ce 
pauure homme a bien perdu fa peine , fie eft bien loing de fon intention : d’au- 
tant qu’on ne peut lire, moins encore entendre l’eferiture qu’il aebmpofee 
pour eftre leuë fie entendue , maigre recompenfe, fie pauure guerdon àyoiâV- 
theur. Ainfi i’eftime qu’il fe vaut mieux aider, fie feruir de la manière d’eferife 
prefente à moins de corruption que on pourra , que d’en Cherche* fit pinfer 
vne nouuelle. Car par vne nouuelle oultre la perte du temps qu’on fai <51, pn -ac- 
quiert Vn bruit fie vnc renom mee d’infolent , fie d’efprit déréglé , fit abandon- 
né. Demeurons doneques au dedans des limites de couftume , fie d’vfagç;: &r- 
uons nous des maniérés de noftre temps : fie fi nous auons iügement , à doucif- 
fons ce, qui nou$ femble rude:detrempons ce ,qui nous fcmblc amer ou aigre, 
fi: y befongnons de forte , qu’à peine s’en puifleon apperccuoir,én attendant 
que le temps reduife la multitude.Les gens qui propofent vne nouuelle maniè- 
re deferire , ne iugent pas qu’ils entreprenent combat à l’encontre de la necef- 
fitc,fic ne regardent pas que nul art,nulle fubtilité,nc raifon ne peultai’cncon- 

B b 4 tre de 



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-tre de la neceflïté/Tellé necefficé,c eft la Chancellerie de France-.forit lès courts 
de parlemènt:font les iuftices fouueraineSj& ordinaires.En ces lieux l'eicriiare 
telle quelle eftjtienc la forcement le hault & la maiefté. Parquoy c’eft moque- 
rie à vd petit compagnon , quelque fupport qu’il ait, & quelques alicz qui le 
•fuiuentjde foy préparer à l’encontre de telle force. 

HONORAT D’VRFE. 

Soubs le nom de ce ieune gentilhomme cheualicr de Malte les Iefuites du col- 
lege de Tournonluy cftant efeholier ont rédigé par fcfcric, 

La triomphante entrée de madame Magdclene de la Rochefocaild efpoufe de 
hautfeigneur mcflireluftLoys de Toutnon feigneur& baron dudit lieu,coni 
tcdeRouffillon , faitte èn la ville deTournon ledimenche z4.d’Auril 1/83. 
Auec les inferiptions & vers faits & reciteZ tant en Latin qu’en François par 
aucuns efeholiers y nommez. [ impr. à Lyon 8°. par Iean Pilehote 1/83. 

HONNORE BONNOR prieurde Salon, do&eur en Decret 
a eferit en 165. chapitres vn liure intitulé, 

L’atbre des batailles, qu’il a dédié au roy Charles cinquiéfmc. [ impri. à Paris 
par Iean du Pré l’an ^49 

HONNORE REBÔl L'Y dodeur en Théologie de l’ordre des fre 
res prefchcürs , & vicaire du conuent Royal de la ville de S. Maximin en Pro- 
ucnce a eferit vne exortation au le&eur mife au commencement des 80. Prî- 
mes paraphrafez par Pierre Paradin. 

; HORVS APOLLON 

Les fculptures ou graueures facrees de Horus A polio Niliaque auec leur inter- 
prétation , traduites de Grec en François, [impr. auec figures à Paris n»°.par la- 
ques Keruer * 553 * 

HVBERT L’ESCOT prieur des chanoines de S. Auguftin au Bois 
feigneur Ifaac a traduit de latin* 

; Les Sermons de S. Bernard Abbé de Clcreuaux furies principales fèftes &fo- 
lemnitez de toute lanneC. Item dixfept Sermons du mefme S.Bemard fur le 
Pfeaumexc. qui commence Qui habitat in aâtutorio dltiftmi, g^c.Plus IxxxvjScr- 
mom fur les Cantiques de Salômon.ïtém quatre traitez du mefme autbeur,lc 
l.dfcs douze degrezd’humilité & d’orgueil.Le z.du Commandement & difpcn- 
fatiôn.Le 3.Pourquoy & comment il faut aimer Dicu.Le 4. la maniéré de bien 
&rclïgieufemcntviure,efcritcà fa fcur,& diftinguceen 73. fermons. [ impr.à 
Louuâifi 4°.par Pierre Zan^rc Tiletan 1 5 7 7. 

/•HVBERT PHILIPPE DE VILLÎÉRS. 

Cinquante leux Diuers d’honnefte entretien induftrîeufêmcnt inuentez pat 
innocent Rbinghicr Gentilhomme Boloignois , & faiârs françoîs par Hubert 
-Philippe de V ilhers» [ impr.à Lyon 4°.par Charles Pcfiiot 1 / 5 5. Il y a cinquante 
autres leux dudit Rhingnier à traduire. 

Difeours du Siegfe de Mets traduit d’Italien. [ impr. à Lyon 4°.par TEibàud 
PayenjSt Philibert Rojleti /j3; 

Lectresàmoureufes de Mefler Girolamo Parabofco , auec quelques autres ad- 
ioutees à la fin , réduites d’Italien en fran çois , Ôc impr.à Lyon 4°.par Charles 
Pcfnot 1555* 

Ilaef 



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i 



H V 



573 



Il aefcrit en vers François: 

Le Limas. [ impr.à Paris 8°.par Nicolas du Chemin 1564. 

H V E S DE BRAIESELVE près Oignon, fiit vn meneftrel 
fort eftimé par l’auteur du Romans de Guillaume de Dole qui dit de luy: 

De Braiefelue vers Oignon 
/ vint Hues à cele cor t. 

L’empereres le tint tnolt cort» 

Que li apreiftvne dance, 

Que firent pue elles de France s 
<*A l’ormel deuant Dremilli: 

Ou len a meint bon plet baBi. 

C'efi vers de belle Marguerite, 



Qui fi b elfe paie aquite 
De la chanfonnete nouuelle » 

Celle e£ Oifferu 
Ne met en oubli 

Qupri aille au' cembeU iC’eftvne 

Dan ta bien en li, maniéré 

Que moult embeli deTour- 

LegieufouZj Formel* no ^‘ 



Ces plaids de gieux ou ieux fouz l’ormel , eftoient vne 
affemblee de dames de gentilshommes , où fe tenoic 
comme vn parlement de courtoifie & gentillefTe pour 
y vuider pluficurs difFcrens. Il y en auoit d’autres en 
autres prouinees,felon qu’il fe tçouuoit désfeigneurs de 
dames de gentil efprit. 

H V E S DE C A'MBRAY à fait le Fabliau , intitulé La Male 
honte:qui eft vne moqdericfaiârc eoqtrc Henry Roy d’Angleterre. CLFauchet. 

H V E LI MARON NIER S, (qui peut eftre ccluy qu’on appclloit 
le marinier d’Amours ) demande àSitnon d’Atnies, lequel employé mieux fon 
temps , ccluy qui aime vne belle & fage dame (ans guerdon,mais en efpoir de 
l'auoinou celuy qui aime vne dame pauure de nice,mais de laquelle il iouir. 

Parlan.il demande au mefme d’Athics: Lequel il aimerait mieux, que fa 
femme feeuft qu’il la fift vvihote,& elle e n fu it iaîpufe:puelle le fift vvihot , & 
iln’cnfceuft rien.Ce mot de vvihot duquel vfent çncqnes les hauts Picards, 
pour lignifier Cocu, me fait penfer que la plus part de ces ^utheurs de j eux par- 
tis , furent de ces quartiers , ou voifins. Tant y a que tous ceux que i' ay nom- 
mez depuis Thicbaut Roy deNauarre,femblcntauoir eu la vogue depuis l’an 
m.ccxxx. iufquesen i’àn m. cclx. & quelque peu d’auantage. Car les Chan- 
fons , les Fabliaux, de les leux partis d’Amours, font mention des feigneurs vi- 
uans de ce temps- la. Et la 111. demande de Bretel, parlant de la Croifadc , pre- 
fchcc contre Manfroy ( vfurpateur de Sicile, tué l’an m. ccLxmi.)monftre le 
temps que luy, Greiuillicr, Fcrris, Cuucliers, Perrot de Neefle , Robert du Ca- 

ftel. 



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574 



H V 



ftel,& autres, ont vçfou, & li Roix Adenez vefquit du temps de Philippe* ni. 
Roy de France,fils de S. Louis. Car il dit qu’il fut meneftrel de Henry Duc de 
Braban, qui mourut enuiron l’an n6o. Lequel prince ( ainfi que confcflè ledit 
Adenez) luy fit apprendre fon meftier ( ie croy de fonner des inftrumcnts,& 
rimer) auquel il profita: mettant en rime plufieurs faits & geftes d’anciens che- 
ualiers, renommez pour leur vaillancc.Car au commencement du Romans de 
Cleomadez,il dit: 



Je qui fis et Ogierle Danois* 

Et de Ber tain qui fut v bois * 

Et de Buenon de Çommarchis» 

<» Ai vn autre Hure raemplü 
Moult merue illeux & moult diuers . 



Ce Romans de Cleomadez eft bien pourfuyui en (on récit: & fe voit plein de 
belles comparaifons. Aufli luy fut-il compte ou di<fté( ainfi qu’il dit ) par Ma- 
rie Roy ne de France, fille dudit Duc de Brabani & femme en fécondés nopces 
du deflufdit roy Philippe, qui l’efpoufa l’an m. cclxxIi. Eftant cefte roync ai- 
dée à dicter ce Romans, par vne autre grade dame nommee Blanche. Lefou el- 
les Adenez proteftant ne vouloir point nommer, dcfcouure aflez grofficrc- 
ment en vn endroit où les lettres capitales de certains vers , font celles de leurs 
noms. Gn peut dire de luy, qu’il fût facile rymeur, autant qu’autre de fon ceps: 
mais il eft fafeheux en répétitions. On n’a veu de luy que le Romans de Clco- 
madez, & la moitié de ccluy de Bertain , qui n’eft tel que Cleomadez. le croy 
que le nom de Roy luy a efte donné, ou pource qu’il fut chef de Meneftricz,ou 
que poflible il fut Héraut & Roy d’armes du^Duc fon maiftre. A la fin du Ro- 
mans de Cleomadez , il addrefle & prefonte fon liure au Comte d’Artois , que 
ie penfe eftre Robert tué àCourtray l’an /302,. fils de celuy qui fut aufli tué ala 
Maflourre en Egypte. 

HVES PIANCELLESa fait le fabel de fire Hains & dame 
Auieufe fa femme:qui fe combatirent à qui porteroit les braies. Mais la dame 
fut contrainte les qui<ftcr,non par faulte de courage, ains pource qu’au combat 
en reculant elle tomba dans vn tonneau à gueule bee, la tefte la première, ayant 
les iambes en haulnde forte qu’elle ne fe pcüt releuer. Eftant par cefte infortu- 
ne contrainte de fe rendre & confefler vaincue. L’autheur dit de foy. 

Hues <r Pianceües qui troua 
Cil fabel>par raifon proua 

Que cil qui a femme 1 rubéfié 1 robufte. 

Eft garnis de mauuaife befle. 

Meflire H V G V E 5 DÉ BRE.SI, ou B E R S I fut tref- 
bon poëte , ainfi que deux chanfons le tefmoignent. Il dit que quand ilfera 
mort, fa dame connoiftra quelle perte élie aura faitte : & combien qu’il n’ac- 
complit iamais fon vouloir d’elle, il eft délibéré mourir fous l’efcüjpluftoft que 
fe confefler vaincmencores quelle luy aye deux ou trois fois menti , & qu’il fc 
doute quelle aye autre ami,n a-til tant chafsé qu’il deut bien achcuer. Toute- 
fois fa deftinee eft qu’il n aura iamais bien daimeir , puis qu’il ne peut plus voir 

fa dame 



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H V 



57 / 



fa dame, ne trouuer occafion d’aller en fbnpaïs. Encores fera- 1 il vne chanfbn 
pe» due,puis qu’a perdre font tournez tous les chants. Mais pofüble que celle 
cy aura telle vertu * qu’elle luy fera droiture des autres. Eftienc Pafquier clo- 
quent aduocaten la Cour de Parlementa vn liure qui apres ces deux vers de la 
Bible Guiot, 

Lors veuil que il tiene fit voies 
1 Si loing que jamais ne le vote: 
en adiouitc bien v 1. ou V 1 i.cens,tous Satyriques:dont 
' ïés premiers Commencent: 

, ; . Moult ai allé, moult ai venu: 

Moult ma ma volenté batu. 

& puis à la fin il dit, 

Cilqui pjusvoitplus doit fiauoir. 

Hugutfde Berfiquitanta, 

Etfi fai bien que li plu four* 

Tendront mes fermons à folour: 

Qj*e ils ont veu que ieamàte* 

’ T lus que nus bïauxfolas ioye. 

qui pourrait bien éftre le mefmc Hugues de Berifi,que 
les efcriuains ont changé en Brefi , ou Berfil, comme 
r dit vn liure qüi eft en la bibliothèque du Roy. Lequel 
àûlTrappelleiedit opufcule, commençant Moultai ah 
' lè moult ai venu, &c. La Biblédu fcigncur de Bcrzé 

' ' C^hailelain. IlferablcqueccdeBerfiapresàuoirlon- 
guement demené f amour fe foit rendu moine , ou 
pour le moins retiré des ioyeufes compaignics. 
iHVGVES BR VN Et gentilhomme de Roddcz, fut feauant 
aux bonnes lettres , bon poète Comique en langue Proucnçalle , les chanfons 
qui fe chantoyent aux Scenesjuy mcfmcs les faifoit,& compofoit le chant, & 
ordonnoit quelles fuiTepc charitccs:car il n auoit point de voix. Le roy d’Arra- 
gon le voulut auoir à fon feruice’, comme aufïi le Comte de ThoIoufe,le Çom 
te de Roddcz, Bernard d’Anduze & le Daùlphin d’Auuergne. Il fut amoureux 
d’vne gétil-fcmmc delà noble & ancienne maifon de Monteil nômee Julien- 
ne de Monteil eftimee la plus belle dame, la mieux parlante , & la plus fage de 
Prouence, mais elle ne feit jamais femblant de l’aymer. Quoy voyant fe retira 
du tout auec le Comte de Roddez fon maiftre,ou il fut amoureux de la Com- 
tefle. Le Comte s’appcrceuantde leurs amours pour le plaifîr qu’il prenoit à la 
poëfîe de Hugues Brunet fut contraint n’en faire aucun femblant, citant trop 
afleurc de l’hohnefteté & chaftetéde fa ComteiTe. décéda en l’an uij. A faiét 
vn traite intitule Las 'Drudarias d amour, mais aucüs ont dit que c’eit de la p ro- 
pre fa&urede Bertrand Carbonel poète de Marfeille. Pétrarque au quatr iefme 
chapitre de fon triomphe d’amour faiét mention de ce poète. 

HVGVES DE SAINCT C E Z A R I foc de noble mai- 
fon de Prouence & fes prcdeceiTcurs auoient efté autrefois rcéteurs du mona- 

ftere 



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57 6 H V 

fteredcsreligieufesdcS.Cefârid'Arles.Son pefelefeit cftudieraux boonts lec- 
trcs.il fut amoureux en fa ieuneûfe dVne damoifeilc de la maifon de Serence de 
Scyne Heur de Monteiar,à la louange de laquelle , dftanr bon Poëte Prouençal 
feit plufieurs chants.Se voyant eftre aime &c prisé des grarid s ,deuint amoureux 
d’vnc autre dame de Proucnce , de la maifon de Caiiillo , fes parens l’ayans 
mariee à vn gentilhomme de la jnaifon de Villemus en i Poucncc pourfuiuit 
toufiours fes amours,& iceluy de Villemus eftre tjçfpaflc,fut remariée à vn au 
tre gentilhôme de Prouence, de la maifon de Gordes,pour laquelle il di&a & 
chanta de fort belles chanfons. Neantmoins la damoille craignant d’eftre no- 
tée en fon honneur de la familiarité quelle luy portoit luy enuoya fecrctemec 
drapsjargcnt,& cheuauxpoilrs*abfenter:àquoy le poëtc pour l'affcétion qu’il 
luy portdit obéir, 8 c craignant de luy defplaire le def porta de cctc amour. Tel- 
lement qu’apres auoir fuyui la Cour de Loys dcuxicfme du nom Roy de Na- 
ples, Comte de Prouence, fe rendit ttioine au monaftere de Montmaiour près 
d'Arles , aagé de trente ans, ou il vefqùit fort fain&ëmentj en Emportant dou- 
cement la vicauftcre & monacale, &y efcriuir beaucoup de bonnes choies en 
la Sain&c Efcripture , recouura vnc copie des ceuures des poëtds Prouençaux, 
quon difoit auoir efté extraites de celles qui auoyent cité rédigées & compi- 
lées par le Monge des Iftes d’or, 6c par le Monge de Montmaiour furnommé 
fléau des poètes Prouençaux : lefquelles ( ai n fi que l’a eferit frere Roftang de 
Brignolle Moine de fain& Vi&or de Marfeillc qui a rédigé par eferit tant en 
rime Prouençalé qü’èn ’profe j les vies d’auciiiiS poètes Prouençaux , de Marie 
Magdaleine,dc Sain&c Marthe & de plufieurs fainûs 6c famékes ) eftoyent in- 
correâcs & grandemet differentes & defc&ucufcs en maih&s endroidb,pour 
autant que celles qui auoyét efté extraites des exemplaires de £e Poërc faioâ 
Cczari, furent croiiuéeS belles, parfaites, 6c corre&cs, eferites en beaux cara&c- 
tts rouges, illuniinez d or 6c d'azur, qu’il adreflà i René fils dudit Lôys deuxié- 
mc,Roy de Naples > lequel les feit txanferire en belle lettre & y adîoufter plu- 
fieurs vies d’autres bons poètes ï > roüençalix,& perfortnes héroïques, qu’il auoit 
fait recueillir. Aucus ont eferit que fainét Cczati feit vn recueil à part de quel- 
ques chanfons d’Amours qu'il dédia à Elys des Baulx, Dame des Baulx, Com- 
teffe d’Auelyn. Laquelle maifon des Baulx print fin en Prouence en cefte Com 
tclTe^ray eft qu’elle s'eft cohfcrüec au Royaume de Naples , en l’illuftre mai- 
fon de Cappuc,Ducs de Termoly,lâquellc retient encores le furnom & armoi 
ries des Bauix,qui font de gueules à l’Ëftoille à feize rayons d’argent , & celles 
de lâ principauté d’Orcnges en poin<5te. 

HVGVËS SALEL natif de Cafàls en Quercy Abbé de Sainû 
Cheron 6c l’vn des grands maiftres d’hoftcl du Roy a traduit de Grec en vers 
françois: 

Les vnze premiers liüres de flîiadc d’Homerc prince des Poètes 6 recs,lefquels 
il à dédié aü roy François premier de ce nom. [ impri. à Paris 8 °. par Charles 
l’Angelier i y & par Claude Gautier 1574 . 

U a eferit aufli autres œuures imprimées à Paris en vn volume 8 ° . par Eftienne 
Roffet dit le Faulcheur 1539 V A.fTauoir , La chafTe Royalle , contenant la prife 
du Sanglier Difcord par treshaults Princts l'Empereur Charles cinquieime & 

le Roy 



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H V >77 

le roy François ptemier.Chant Royal fur la maladie 8e conualefcence du Roy. 
■lia Bien venue âeTËmpcreUr en France. Epigrammes.Difcours de U m,foe 8e 
ifiéonffiânce 'de la vie humaine. Eclogue marine fur le trefpas de 
■ fleur prançois de Valois Daulphinde Viennois fils aifne du Roy, en laquelle 
foftt mtfoduicis deux marinier 1 ; Mellin 8e Brodeau poètes François. Epiraphes. 
1 Chant Dytique auquel Cupido eft tourmente par Venus. Epiftre. Autre p 

Bialon drfefp'inglc.Epiftre ameureufe.Autte Epiftre. ChantRoyal de lacon- 

ifauoit long Kmp^au'parauant 8e en fon bas aageefcriten rime vn Dialogue 

auquel fonfintroduiâs les Dieux tupirer 8e Cupido 

fances.Se en fin vn Antidote 8e remede pourobuier aux 

quel Dialogue a efté iropt.8”. fans datte ny nom d imprimeur , & commen 

ainfi, 

Tour effacer le fbucy & U deuil 
‘ * ' X)e mon las cœur ta nourry de triïieffe 

, EtpourauoirmouifldnceJmi 

Teudeioursaparvndaftreuxvueil . 

Je Propofay aux verts champt prendre addrejje.&c. i • 



* * i> à > • 



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Epitaphe de Hagues Salel par 

Efticnaelodelle, 



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Ouercy ma engendré >l*t muf fiurs ni ont appris > 

Lesroysniont enricbyjffomete m cterntfi* 

, La T arque maintenant U corps morte a pris- 

iMavermdamhcim^ 

Jÿonc ma feule vertu nia plue dévie acqwfc* 
mue de diuin fçaaoir>plue de richtfe au[U> 

Et plut d‘ éternité, que ri ont paifast icy 

U „ * , D £. s A M. V.E PreuoftdeFonmcsattâflatécnfran- 

jon a inuencé , pourtraiâ & m !l-K f Cornifces.Frifes.&compofcz de 

d'hommes 8e temmes, aornez de leurs B aies Cornu r & 

^tfrouençalamoureux d vnc genuifemm de 



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57 * HV 

de Quiqueram de U çitc d Arles , qu’eftoit vne belle femme tant accomplie k 
relaifance entre les dames du païs, quelle ne receuoit eproparaifon aucune, 
non pas feulement en bpauté,mais en Cens & bonté , à la louange de laquelle il 
fît plufieurs belles chanfons de toute taille de tithmes en langue Prouençalle, 
luy commandant pour couunr leurs amours de les dedier à laPrincdTeBea- 
trir de Sauoy e , Cpmteflc de Prouencc , femme de Rémond Bcrenguier , ain/î 
qu’il fe lit en la couple fînallc de Tvnc d'icellcsjifanr» . 

o4 1* vaÿent Comteffa de Proenfa 
Qu'a tous fous fachs dhonnouKe de faber» 

Sous dtebs courtes» fous femblans de placer» 

De grand Amour »e de gronda valenfa» 

Aiand mas K.anfons»car cella de eut es 
AT a commandas qu'a leys la trameXés. 

En laquelle il dit quil a trois grands ennemis qui le Contraignent iour & nuid 
de fc meurtrir foymefm e : fes yeux , qui le fbnt aimer en lieu plus haut qu’il ne 
Juy conuicnt : l’autre cft amour cjui le tient en fon pouuoir Je contraignant 
daimerfadamedetroifîefqie & Cruel ennemy eft Ta dame àlaqu lelleil 
n ofe monftrer femblant , de ftùt qalfne s'occic de défit fcd’enuic de l’auoir. 
il le plaint a fa dame , queftee qu*il fera , qu’il ne peut xrouucr refpit en nulle 
part» U elle ne le retient a fon fcruice , il ne fçaiç que faire ou dire, il ne peut 
mourir, & le fait languir en defefpoir,dettiahde comme il pourra endurer tant 
derrauaux. Qu’il a cherche les lieux plùsfolitaires pour fuir fa dame aueude 
& lourde, que nul ne % aide/orsqu* J* bruit impétueux de Pqrancc qui lac- 
compagne en fes pleurs & . ^rjçjùit bien , fa dame le fçaît , & il 

lent les gnefues douleurs # finalement qu’il ne trouue aucun confort qu’à la 
mort. Le Monge des üjes d*Or;& faih^ Cttari en efcriuertt autant, dient auffi 
quil a fait vn traité inritufe De Uu de fa Demna , od’il adreflk à la- 

dide Comtefic.il fâcherie * fc des rigueurs qu’il rcceut délie , enui- 

ron le temps que deflfc, qtii fctenfcmrt Onpeutiugtr fi Pétrarque a pris 

plulieurs inuennons de ecPoeto ° ■ * t 

JiïZZL* OÈ SAlNÇT ViçTOR. .Voyez Cha, 

M^ftre HVISTA6Ê, Euftaeeou Wiftace cft auteur du Romaà ap- 
pelé Brut. Le poeme duquel commence par ces vers:. r 

Qui Keuf ouïr j qui ^eutfauoir, 1 ; - r 

De ‘Rfj ènRùj 3 f$ dbotrenhoir, ; • ■ ^ ' 

t ui cil fur e» dont vinrent i .. / .j 1, . 4 

ut <*Anglcterre primes tinrent» 

QjptfrÇpjytenorfaeu: 

Et qui ainçots» tàtiuipui* fu: , 
iffîetre Huiftacc te tranjlatn, 

le ne fçay quand ce mette V viftacctaoiiiruçmais àlafîn de IccUiire itd it, 

; - v -• • ' . - /Puis 



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179 



H V 

Puisque Dieu incarnation 
< Prift pour noftrc rédemption 
Mil cent cinquante cinq ans 
Fit métré VniiSlace ce Romans. 

Üe forte qu’on peut s’afleurer par cete date du temps auquel il a Vefbtl. 

H V IS T A CES D'AMIENS afaitle Fabcl du boucher d’A- 
beuille,qui Ht manger à vn Doyen rural vn lîen mouton: & prometant la peau 
à la chambricre,puis à la garce du pfcftfc , iouit de toutes deux,& encorcs fc Ht 
payer la mefme peau au Doyen. 

HVON DE M E R I, cft autheur du Roman d’Antcchrift,parcc 
queluy-mcfmedit, 

J maint diex Huon de Meri, 

Qui a .grand peine a f et ce liure. I . 

Il déclaré au commencement de ion ceuure,en quel temps il l’acompofé, puis 
qu’il dir 5 



Jladuint apres celle emprife, 

Que li François orent emprife $ 

Contre le Conte de Champaigne: 

Qui li rois 1 Lois en Bretaigne Ce fut S.Loys. 

Mena fon oft fans point d ' atome $ 

Qtpe mon ert li quens de Boloine 
Dontli François orent f et chie f 
Qui remes [ont à grantmechicf, 

Li membre foihle & mal 1 bailli » gouucmea. 

Quant li chie f au membre failli. 

Elss en tr dirent treluit arriéré. 

Fors tMalclerc qui tant eftoit fiers* 

Qu’a merci ne deîma venir, „j 

Bien cuida Bretaigne tenir. 

Contre le %oy par [on defroi 
Comctl qui auoit cuer de B^oy* 

Et qui eftoit plein iuqu autour 
De hardement de valottr. 

De court oi fie fÿ de large (fe, 

Lors ne me pot tenir pare/fè. 

D'aller en loft du %oyde France * 

Tant fis en cel oft demour once» 

Que de Bretaigne fu partis 
Li Rois de France & fu baîUs 
Li accorsde la grand difeorde 

Ce 2 Que 



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I 



v&o H V . 

Que cil Roy fi comme l'en recorde » 
zAuoït au Conte de Bret oigne . 

Par ccs vers mis au long , pource qu iis ieruent à l’hiftoire du temps , il appert 
que Huon viuoic au commencement du règne du Rôy S. Loys à fçauoir i’an 
m. ce xx vi n . auquel finit cefte guerre de Bretaigne. Il femblequil ait efté reli- 
gieuxjd?^* Germain des .priez près de Paris, car iLdit, 

;n , Religion proi quel mi meine» 
i d Ci . > te , ; Qjttma la mené par la main » 

Iufqu' à l'Sglifefainft Germain 
1 ‘ T) es preZj les les murs de Taris * 

On peut mètre Ton œuure entre les fatyriques , puis que c’eft vn combat des 
vertus contre les vices, & qu’il reprehd beaucoup de diuerfes qualitez de gens. 
Il femble qu’il a pris Ton fuieéfc fus ce que Raoul & Chriftien auoyenc comme- 
c éqxrmcrpa 1 e m e n t fus le fabliau du chemin d’£nfer. car il dit, 

T « m ait diex Huon de Meri Ainfî m’aide Dieu. 

Qui a grant peine ha fait ce liure > 
fl n au fa pas prendre à deliure , 

Li bel François à fin talent. 

Car cil qui trouuerent auarpG, 

Trfndrent auant tout a i eflite, 

Tonne eft cefte œuure metns efltte. 

6t fu plus 1 fort a acheuer, i Al.grief 

Moult mis grand peine a echiuer 
Les dis T^aoultf Christian. 

Onque bouche de Christian 
Ne ditfi bien comme ils difiyent» 

Mes quant qu ils dirent prenaient 
Li bel François treîlàt a plain, 

Si com il leur venoità main » 

Si qu apres eux n ont rien guerpi. 

Setaytrouué aucun eSpi . 

aA près la main as L meSliuiers i Al. Hafnicrs, 

letay glané molt volontiers. & meneftriers. 

Quanta ce qu’il dit, Et fu plus fort à achcuer î il fe peut entendre qu’il ne poür- 
fuiuitpas l’ceuure commencé par lefdits Raoul & Chriftiamtnais qu’il auoir eu 
grand* peine ne voulant repeter ce qu’ils àuoient ia cfir. A la finil nomme fon 
liure, ’ * 

Tar fon droit nom a peau cet liure 
Qui trejbten s'accorde a t eferit 
Le tournoiement et Antichrift. 

Il appelle en Vn endroit les efpces aecrincs,qui eft vn epithete allez bon. 

• qAs 



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H V 



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5 8 / 

*As granstfpeesacerines 
Fièrent com feuuresfiut enclume» 

HVON LE RQ Y a fait le Lay du Vair Pallefroy, qui amena à vn 
gentilhomme «le Champaignç pomme Guillaume s’amic fiâncçc à vn autre 
contre fon vouloir,ou il dir, 

En ce lay ctu vairpaüefroi 
OirreZj leféhs Htton le R oi 
Jl vèut défies dfi de falote r &c. puis il commence ainfi: 

For remembrer X5por retrere ' ^ 

Les biens au en puet de fametrere» 

Etladoucor»Ç$lafiranchi(ê 1 ilu ' 

Eftccteœuureeneficritmtfe . 

HVON DE. VILIENEWE. t . rr. 

Les Romans de Regnaut dé Montauban , Doon de Nantucl^ Garnier de Nan- 
tuel, & Aïe d’Auignon , Guiot de Nantuel , & Garnier Ion fils,fqnt tous d’vn 
mefmc poëce. Parce que c’eftvne fuitte de conte , & que les Vers' ki yuan s bail- 
lent le nom du Trouuerrc, 

Seignor fiiez» en pes tuit a . 

Que la vertus del cietfoit en vosdçmoree » 

Gardez. » qu Uni aitnoifene taborné criée : 
jfléfi enfmc couttume en la vottre contrée, ! 

Quhnt vn Çhdnt erres vient entre gerft jrèitorttJ'^ 

Et il a endroit foi fa vielle atrempee 
la tant n aura mantel ne cotte defiramee 
Que fa première laijfie ne [oit bien ejeoutee ». 

Euis font chanter auant fi de rien lor agréé» 

Ou toft (ans vilenie puet recotllir 1 éeftree. 
fe vos en dirai et vne qui molt eft benoree» 

El T^oyaume de France n a nulle fi loee » 

Huon de ville noeue t a molt eHroitgardee» 
lEQen vol prendre cheualne la mule 1 afeltree» 

T eli ç on V air ne gris mantel chape forree» 

Ne de buens 5 parefis vne grand 4 henepee» Ceil deniers Parifis. 
Or en ait tl maufgrez» quels U efi emblee » Poign ce. 

Vne molt riche piece vos en ai aportee* 

Ces vers, monftrentlentrde de ces Chanterres auant que faireJèurs récits , & 
auili les recompenfes quïJs tiroyent des feigneurs , en cheuaux, habits, & de- 
niers. Le n. vers fait foupçonner qu’vn Châterre defroba ce Romans à Huon 
de Ville- neuue, qui en eftoit leTrouuerre,& inuenteur.il s’y trouue d’aflez 
bonnes fcntcnces & deferiptions, & encrç autres celles ci, 

Ce 3 Qui 



C’eftftrada. 



Ènharnacheç. 



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\ ï& * ’ H V 

Qui vne fois a bien ri a mie tou f ours maL 9c, 

La chofequon nepuet amender ne drecier 
. 'T Nusfreudhom ne ta doit eleuer nefaucter. 9c, 

Force nefi mie droit pieça t ai oi dire. 9c, 

§tgf au befoingpeutonjon ami eprouuer. 9 c, 

Tofiors attent li fox que la tempette dure, 9c, 

Qu? ia nul auers hom nepuet en pris monter. 9c, 

Hé France( ce dit il )for cotes la meillor. 

Sim ne fuites encore vn iour fans trahitor. 
par toutil donne à la France i’epithetc de douce France. 

T>u Romans de *Doon. 

Te morts (S> denaurel^ G ? ionchier & couurir. 9c, 

. , Tofiors t ai oi dire fouuente fi repr orné 

£tl venge mal (on dueïl qui parmi la doblé. 9c, 

oA'tnçois en i morront dix mille fer armé. 9 c, 

Nul cheuaux ne hennit ne nul mulneruaigne. 9c, 

Ainfi com a celee s abaiffe li Faucon , 

Qgand la faim le iuttife en la frok le fai fon t 
Brochent François enfemble contre vaïlefablon . 9c, 

Te fang de ceruel la place colorir, 9c, 

En èlfomde la fale lesvn marbrtn piller . 

& par tout Peliçon hcrmin, lance frefninc, ccndal pourprin , & autres mots de 
telle façon, dont Ion peut vfer encoresauiourdhuy. Ce vers eftoit oublié, 

’ luttice & feigneurie fait mainte chofe faire. 

Tu Romans d Aie et ^sAuignon» Garnier. 

le ne fçay Ci Aufanions Ta fai&,tant y a que ie trouuc ces vers, 

A u fanions lor chante dvne ch eualerie 
Comme d Otrante prifi Flandrines amie. 
poflîblc que c’eftoit le Iongleur du liure. 

Qjsetoft mefadmentl hom quant il moins s en prent tarde, 9c t 
Trottât /’ a pourfendu defei qu’a la coree» * 

Li corss eftettendus Cames ' en eftvolee » 

Et li cheuaux s' en fuit la régné abandonnée. 9c, 

. Quant Sanfes ce regarde vit cheoirBeranger, 

L es efperons a or tomezt deuers le ciel 

Et thiaumed Arabe en elfablon fichier 

La felle trettoumer & fuir le dettrier. sc, 

Deauoiramettierlepreudhomouquifoitt - &, 

La 



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J*5 



H V 

La ioie de celpecle ri eft pas toflors durant» 

Or té argent té pailles fâchiez* tôt eft noyant . &, 

Ce fie apres la pafyue que ver vota déclin» 

Que fioriffentctlùré té cil gant font foilli, 

Que chantent al oifilhaut técler té feri» 

L ors change folle dame t amorde [on mari. &, 

Qjte parole et enfant ne doit oin mettre en pris . &, 

Plus que Faucon ne vol quant a faim de mander» 

Point li Dus le cheual des efierons dormier ; : . &, 

Rois quifettrahifon ne doit etbreefgardc» .* 

Ne tenir le Royaume ne couronne porter. 

Le mot de pailles fïgnific vn riche drap de foye. Et en Italie Contre il pagüocÜ 
courre pour gaigner des pièces de drap d'or, de veloux, (oye, ou cfcarlate, que 
les feigneurs & republiques donnent a certains iôurs de 1 anneepour refiouir 
le peuple à voir courir les cheuaux de barbarie. Quand au mot Gaut,il ligni- 
fie bois , tefmpins ces vers du Romans de Regnaut de Montaubàn, 

Fins charpentier en b os ne fit fi ch arpenter» 

Jfemena telle noife en parfont G dut ramé» 

& Goi en Breton fignifie bois:Efperonsdormier fignifîedc fer doré. Etfeores 
à Paris l’ô appelle fellier l’ormier celuy qui peut faire des fciles garnies de bon- 
des & ferrures ncceflaires. Et l'ormeriecn ce meftier, s appelle toute ferrure 
qui appartient au harnois d‘vn cheual, hoh le mors. 

*Du Romans de C mot de Nantueil 

*D eables foit auoir al malfez* le comment* 

Que tant fort le conuoitent U petit té U grant» 

Encore en trahira lipere fin enfant», &» 

Li v et fret eft venus li iors'cfabefieZj. 8c, 

Liiorvet a déclin li vefpres eft venus. 8c, 

Vne pierre reonde ha afispiez* trouuee, 

\ Tardeuife et vn préfu idée apportée» 
llfu fors té memhrus fi la amont leuee. 8c, 

e». dutre p corn oifeils ■ enfuit deuant faucon, 

G uenchijfent entor lui les parens G ancien. 

& parlant d’vn aflaur. 

Quant C halle ot veufesgensqui el fofiégifoientj 
Sanglansmors té naurez*. téc. 8c, 

avions efpieZo tranchansontla preffe rompue, 

La peufiez> voir vn cïiourcomnuncier 
T ant fort efeu trouer tante lance briper» 

L' vn mort par deffusï autre ch'èoir té trebuchier 

Ce + De 



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5*4 



H V 

De fang & de ceruel va la terre comrant . 8c» 

Le iours eflesbaudis belle eft la matin ee » • 

LiSolaux eft leUek» qui abat la roufee» 

Li oifel chantent cleren la plue ramee. 
oA î abeftier des lances ils les ont bien receus. 

Ils lor mettent el cors& les fers 8$ les fus . 8c» 

Du fats ainftcom cil qiii débat le buiffon, 

Tuis vient / Oftàiraprcs qui mange loifiüon. &> 

Sor la lance pepiïnèle Lion atacheri 8c, 

Ce fu elmôis de mai que le temps s dloign a. 

Quadaumot deMalfcz c’eft adiré DiâbIe,&cfpritinfernaI,tefmoing Villon, 
" V ; Car oujonili faints 1 apoHoilles, Papes. 

D' aubes v eît hs » d’ amitsco'è fez,» 

Qjtine font ceints fors que d'cïioles» 

Dont par le col prend li maufel^ 

c’eft à dire mal faits . t A afTiles pci nttes font les diables horribles 8c contrefaits , 
comme s’ils auoycnsp.efduccfte beauté qui fit monter Lucibel en fi grand or- 
gueil.Ces quatre Romans ont cfté compotez depuis le commencement du ré- 
gné de Pmlippes Augufte. Car en celuy de Regnaut de Moncauban, il nom- 
pie les Comtes de Rames,Galerans de Saicte, Geofrois de Nazaret, tous Barôs 
d’outre mer: qui furet en pris enuiron l'an M. c c. & du temps que Saladin prift 
Ierufalem. 

Par celuy de Doon de Nantüel il dk, 

Tar la foy que te doy la couronne Çf li clou 
Que dans C halle li chaux aporta a Charrou. 

Cela mefme fetrouuc autre part, & que ce Roy fut fondarcur deladiceAb- 
baie. Mais nous tenous à Paris que ce fut faint Louys, qui achepca la couronne 
d’efpines: de forte qu’on peut dcùincrquecc Romans précédé le temps dudit 
Roy S. Loys. Cl.Fauchet. 



LIVRES D' A VT HEV RS JNCETfT AIN S. 

Effigies Se diuerfité D’H A BITS de toutes nations de ceft aagç cxpofccs 
par quatrains F rançois. [ impr.cn Anuers 8\par Iean Beilerc 1/71. 

H ARANG VÉ& rçmonftrance du peuple & tiers eftat de France 
prononcée deuant le Roy trefchreftiçn Charles 9. renat fes eftatsà S. Germain 
cnLaye.fimpr. en l’an 1/60. 

HARENG VEdcs Ambaflfadeurs du roy de Frâce Charles ÿ.pronon- 
cee au concile general de Trente. A.uce Iarefponle de l’afTemblee dudid Con- 
cile. [impr. à Lyon par Ambroife duRofne 1/63. 

H E C A T O M G R A P H I E. [ Impr, à Lypn iG°. 



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HEC 



H S*î 

. H E : C A ÏT O M P H I L E traduite d’Italien en François. [ impr.à Lyon 
par François Iiifte i j$ 6 . ; ; 

LeRomautde HECTOR, d E. T R O Y E. [ impr.à Paris. 

Le Romarït de la belle HELENE de .Çonftantinopic mcrc deS.Ndartin 
de Tour: & de Sainët Brice.. 

Le grand H E R B I E R contenàt les qualitcz, vertus & proprictez des Her- 
bes, Arbres, Gommes & Semences , extrait de plufieurs traitez de Medicine, 
comme de Auicenne,Rafis,Çonftantin,Ifaac & de Plataire. [ impr. à Parisf °. 
par Guillaume Nyuerd fans datte. 

La Vie du Preux & vaillant H E R Ç V L E S déduite par hiftoires , Tes illu- 
ftres prouëfles nobleflcs & liberaiitez. [ impr. à Lyon 4°. longuet parlâmes 
Mufnier fans datte. Le Romane desfaiâs & geftes de Hercules a efté impr. à 
Paris 8°. par Philippes le Noir. 

Le grand HER CV LES Gallique qui combat contre deux, compose en 
vers François à la louange du trefehreftien roy François premier de ce nom, 
& commanceant ainfi, 



D eclareZj moy les ajfaults alarmes 

D oët e P allas qui prefidet, aux armes 
Et ordonnez» les fciencesinfups: 

Déclarez mey 0 Princefje desMufes 
L'occafion tfeaufedudebat 
D ont Hercules contre deux P^oys combat. 

Contre deux Roysxtvn Smpereur Romain 
Et I autre tientlAngleterre en fit main» fâc. 

Impr.4°.fans nom de lieu ny d’imprimeur,& fans datte. : ' 

Roman de Mefïire H E R ËC fils du roy Lac en Galles, & cheualiër pour 
lors de la Table ronde, en fime léttre de main commenceanr, . 

V n iour de Pafques qu il feit bel 

A Caradignan le chaftel , , " 

Le Roy ^Artus eut court tenue ■ - -J 

Plus belle qu onques nef ut veuè 
, Car tant y eut dç chevaliers 
Gentilshommes tfefeuy ers 
R oynes Dames & Damoifelles, 



j r 



Eft eferit en main fur parchemin en la Bibliothèque du fieur de Sala à 
Lyon. 

Traifté des H E R E T l Q^V E S, A(Tauoir,fi on les doit perfecuter, Et 
comment on fe doit conduire auec eux, félon l’aduis , opinion , & fentcnce de 
pluficurs autheurs, tant anciens que modernes. [ impr.à Rouen 8°.par Pierre 
Freneau 1554- Cenfuré. 

H E V R E S De noftre Dame tranflatecs de latin en françois à lvfaige de 
Rome de Paris & autres lieux. [ imprimées en mainte forte. 

Le 



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*86 H ; 

Le Tcftahïent du glôrieux amÿ de Dieu Sainâ H î fe R Ô M È tranrfatc de 

latin, [impr.à Paris 8.par Iean de la Porte, fans datte. 

HISTOIRE Euangéliquc dfcs quatre Èuangeliftes en vn fidèlement 
âbtcgee,tran{latee dü latin de S. Augüftin en frartçbis par vn qui a pour dcuife 
Crainte de Dieu vault zclle,& impr.à Lyon 8°;par Gilbert de Villicrs i / z 6 . 

Expofition fur L’HlSTOIRE de dix lépreux extraire du difepticfinc 
chapitre 5 lin& Luç. Çehfuïee. 

Quatre HOMELIES de trdis àhtiqües & excellents Thfeoibgietis Aflà- 
uoirGregoire Nazianzene duiour de lanatiuitc de noftrc Seigneur; S.Ican 
Chrifoftome de la refutreâion. Ledit GHrifoftome , Du profit de PEuangilc. 
[ impr.â Lyon i6°.par Iean de Tournes 1/44. 

Moralité de L’HOMME produit de nature âit monde qui demande le 
chemin dfe Paradis & y va par nëuf iournees.La première eft de nature à pcchc. 
Là i.de péché à pcnitence paflant par liberal arbitre; La 3;de pénitence aux di- 
ains tommandcméns.La 4;des cOmtüandemens aux confcils. La 5.des confcils 
aux Vertus.La 6.des vertus aux fept dons du S.Efprit.La-^des dons aux beatitu* 
dcs.La B.des béatitudes aux fruiâs dudit S;Efprit. La 9. des fruiéts au iugement 
& paadis. [ impr. à Paris 8°.par Simon Voftre; 

Trai&é du nouuel HOMME tranfiaté premièrement d’Allcman en La- 
tin, & puis de Latin en François,contenant 56. chapt [ impr. en Aniicrs. 

L’HOMME Pécheur en Rime,iôüc à Tour siée eu à foixante pérfonna- 
gcs;cntrc aütrcs,la Terre, Le Monde,Cbarité,Foy,Efpérânce,Dieu, Les Anges, 
Sapiencciluftice diuinè,Raifon,Franë arbitre , Gonfcience, Entendement, Sa- 
tan & Tes Diables, Pcchc, Senfuali té, Dcfefpcrance de pardon , Honte , Crainte 
de dire Tes pechez , Efperançe de longue vie , Les Sept pechez mortels , les fepe 
Vertus contraires, Compallîcm, Le PccheurjContritionjSatisfationjRcmi/fioni 
Mifericôrde,Lc preftre,Penitehcc,Aulroofne,Orai(bn,Ieufiie, Affliction , Ma- 
ladie, La Mort. [ impr.à Paris 4*.par Iean Ianot 1519. 

L’H O R L Ô G E de la Pafflon deneftre Seigneur tefus-Chrifi:. [ impri 
Paris par Michel le Noir, (ans datte. 

L’H O R L O G Ë de Sapience. [ impr.à Paris par Efticnne Groullcau. 

H O R T VLVS Sànitatis.tranflaté en François. [ impr.à Paris F\ 

L’H Ô S P I T A L D‘A M O V R S.Rime.[impr.aParisi4*t> 

H V O N DE BORDEAVX. Romane. [ imprÀ Paris 4* 
l'an 1 ss& 



IACOB 



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I A 



S»? 




demoure. 



A G Q B de Pierre ViyeReligicux de l’ordre de faindfc Bç- 
noift a rranllaîc en Françeif tfrpis liurcs ou petits O pufeu les 
de S. Bernard premier Abbé 4 « ÇlereuaUfc.dc l’ordre de Ci- 
ftcaux. Le i. ües degrez d'humilité* Le H. des deux yeux de 
i’ Ame. Le m. Le Mirait 4 e b yIp R e|igieufe.; [ impri, à Paris 
4°*. par Simon V pftrc 
I A QJV E MARS G 1 E L E É lut Habitans de Lille en Flandres & 
compofa le Romans du noqueau Rcnard*qui eft vne Satyre contre toutes for- 
tes tie gens : Rois , Princes, le d’autfcsyoetpons : principalement çcclefiafti- 
qnts. Il fenomme à la fin de fon lime: & dit> 

lamaù ricnyjrt Ken ors mu ius: 

Sediex nel fet > qui 1 maint la fut. 

Ce nos dit faquemars Gielee. 
le temps de la compofition du finie eft apres çferit. 

La figure eft fin de no livre: 

Veoir le poez* a délivré , 

Thy n en feray $ motion- 
En Un de [ incarnation _ . 

sffîdü! dosfçns 
Etdiçifuçifniff h fins 
fDc ce fit è hranchti .<# vne ville ? 

. parfaite U mrfnint Qènù- ...... ( , c 

Gçfkc figure derniere i sft Vne,gr*Ufte r^^niçep.^ Fortune, Susle j^Jç d r 
laquelle fi# mAiftre, Rfin^dî.a^ejtrc d’O^ucil: & 4 feneftre de dame Guilîc: 
quil’ufieurent que iamais ne chtrra 'jàyantpour çôfeillers deux fortes de gens 
de religion, lors fort haïs & mal voulus, pout les entreprifes qu ’ils faifoyenr fus 
toutes ibrtes d’eftats. 

SainëH A Q V E S Apo$p de NÎoftre Seigneur. 

L’Epi lire Catholique de S. laques Apo{lré,ç6n tenant 5. chapitres. [ impr.daïîs 
IcNouueauTcftament. , -- 

I A QJf ES ACONCE. . .. rr. 

Les Rufcs de Satan, recueillies & comprifcs en hui&Liures par laques' Acorj- 
ce. [ irapr. p n Latin , puis en François à Balle 4% par Pierre Pcrne î^Gs. Auec 
vne Prerace dont le commencement eft tel : Si d’auenture quclcu^ i’èfhamt 
comme 4 vn fait cftrangc Ôc prodigieux qu’homme viuant ait elle cfcnweprlfe 
(ih^r<^e çu 4fç témérité tant outrecuidec , que de s’ingérer à cercher recuçillir 
& mettre par efiprit les rufës de Satan, tafehant ( chofc itqpoffible ) dcÿuifer 
ou tarir rôcèah: le voudroy qu’il defçendift en foÿ mefme'pqutphijpi^hi 
6c art eu tiuement confiderer aflauoir mon fi d’autant plus qüc lcs finefies^ae Cfc 
cauteleux routier, le? menees d’vn tant ancien 6c malicieux guerrier, u>nï cou- 
jertes ôc cachées, s’il ne fc faut d’autant plus foignçufçmcnt Jàrdcr, Ôfc. * 

' * * '*“ " 1 * ï A 



C 



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~IACLVES AMYOT. 

Encré ceux qui ont nouuellement couché fur le panier leurs intentions & leurs 
propos, ou lfes prôpos d’âutruy , en dignité 6c excellence d’efcricure,vn fe trou- 
ûe digne d’honnefte marque; c’cft laques Amyot premièrement Abbé de Bel- 
Infane & de fainde Corneille de Compiegnc, maintenant Eutfquc d’Auxerc, 
Cobieillier du Roy en Ton prhiéconfeil & grand aumofnier de France , lequel 
a fait parler François à Plutarque 6c tant élégamment, qu’on doübte,fi Plutar- 
que parle mieux en fa langue,par la douceur de la Grèce, que par la grâce d’A- 
jnyot en François. Amyot a la vertu qui eftfinguliere en eferiture parfaite: 
alTauoir, le langage du commun , 6c du peuple : 6c la liaifon du dode. Ce per* 
fonnagé a ioint ces deux poinds en perfcdion: 6c partant tous ceux qui fe véu 
lent méfier d’eferire doiuentauoir 6c tenir fon laogage pour vn patron ou bié 
vne rcigle d’efcripturc accomplie» Car il a tellement embelli 6c enrichi la lan- 
gue Françoifc, par fon propre domaine qu’il eft impofiiblc de mieux traduire 
Plutarque en toute autre langue qu’il a fait en la noftre. Ce qu’eft contraint 
confdfcr H^rmannusCruferius lequel afaid la vcrfion des vies dé Plutarque 
enLatin,où en vnecpiftrc liminaire il donne tefmoignaige de noftre Amyot 
tel 6c en fcmblablcs termes que s’enfuit. Jntered cùnt Uni poliuijfem at<fo 
tniertdajfcm viras meas Tlutarchi attendit fnihi BruXeü&>vbi agebam illu 
ftrift. principes mei legatus > Secretarius regius éditas elegatijîimè ab Amio 
to Itngua G allie a vu as Plutatchi,qua existât in publieum fex menfesan- 
tequam easviderem. Hutus viri mihi eruditiô diligentia aliquid lucù 

nonnulhs in locts attulit. Qui ego hoc tett'imonium dabo non pojfe Jieri vt 
qui/quam hoc tempore Tlutarchü tant vertât 'omate Utinalingua » quant 
Vertu iUefua.Jn caufa eft quodiÜe linguam maternant nmdtftirms colo- 
ribùt txcolïtetit diïtinxericp , cum nos linguam romànam vix longo tan- 
‘ ports ftatioacmultis labortbrts alienam at q f exoletam quafi balbutiamw . 
Mais pour la confirmation de ce que defiiis il n’cft befoing d’autre preuue que 
de festradudions qui font telles, 

Les Amours Paftoralcs de Daphnis& Chlocefcrites prcmiercmét en Gretpâi 
Lpngu$,: ancien autheur. [impr. à Paris8 °. par Vincent Sertenas 1 5 $ 9. 
L’hiftôiré Æthiopiquc Ü’HELIODORÊ contenant dix liures eftrits 
en Grec, traidans des loyalles & pudiques amours de Theagcncs, Thcflàiien, 
& Çbariçlea Ethiopienne; en laquelle hiftoire,outre l’ingenicufe fidion.y à de 
bequx difeours tirez de la Philofophie naturelle & morale , force dids nota- 
bles 6c . propos fententieux , plufieurs belles harangues, où l'artifice de J eloqué- 
çç eft trelbiert employé, & par tout les pallions humaines paindeS au Vif,aucc- 
figrandc honnefteté , que î'ohn’en f eau roi t tirer occafion ouexctppledr 
rtyalfajre.Pource q dé routes affedion 5 illicites & mauuaifes faucheur a fait l’yf 
fuç rtValbeureufc , 6 c au contraire* des bonnes 6 c honneftes, la fin dcfirablci 
ijeuteule. Mais fùr cour la dilpofitipn en eft finguliereicar il commence au rt 
lieu de fonhiftoiré , comme font le poçfces héroïques. Ce qui câufe de prinJ 
Face vn gi’and c/bahiflement aux ( ledeqrsî& leur engendre vn paftionne dcll 
d’entendre le commencement : 6 c tôütesfoisîllcs cire fi bien par l'ingenicu : 

liailou 



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ï A 589 

Itaifon de Ton compte t que l’on n’eft point refolu de ce que l'on trouue au c5- 
xnencement du premier liure,iufques à ce qu’on ayt Jeuîa fin du cinquicfiric. 
Et quand on eft là venu,encores a l’on plus grande enuie de Voir la fin que l’on 
n’auoit au parafant d’en voir le commencement : de forte que l’entendement 
demeure toufiours fufpendu , iufques à ce que l’on vienne à la conclufion , la- 
quelle laiflc le lecteur fatisfaid. Et fi ceft autheur Grec Heliodore a trefèlega- 
rnent èferit cefte hiftoire dont l’inuention eft belle 8c à admirer, ledit fieur 
Amyot l’a encores mieux embellie par fa tradudion,faide en termes & langai 
Tgeles pluselegans qu'il feroit poflîblc de trouuer, comme le lecteur dé bon 
Içauoir pourra iuger voyàt le liure qui a cfté imprimé à Paris 8’. par Eftienné 
Groulleau en l’an 1/49. f par Iean Longis 7559. & en / 6° ..à Lyon par Loys Cio 
quemin 1/75. • 

Sept liures des hiftoires de Diodorc Sicilien, Afiauôir defpuis le vnziefine ôù il 
comméce par le voyage du roy de Perfe Xerxes d’Afie en Europe auée groflh 
armée* iufques aü dixfepticme liure qui finit à la mort d’Alexandre le grand: 
traduits dcGrecen François par ledit Amyor,8eimpri.àParis f°. par Michel 
Vafcofan en l’an 7554. 

Les vies des hommes iliuftres Grecs & Romains , comparées l’vne auec l’autte 
par Plutarque de Cheronee précepteur de l’Empereur Trajan. AiTauoir de The 
feus, Romulus, Lycurgus, Numa Pompilius, Solon, Publicola, Thcmiftocles, 
Furius Camillus , Pericles , Fabius Maximus , Alcibiades , Corîôlânus t Paulus 
Æmiiius , Timoleon, Pelopidas, Marcellus,Ariftides, Marcus Cato,Philopoe- 
men, T Quintius Fiaminius, Pyrrhus, Caius MariuSj Lyfander, Sylla, Cimon, r 
Lucuilus, Nicias, Marcus Craflus, Scrtorius , Eumcnes , Agefilaus , Pompeius, 
Alexandre le grand, IuliusCæfar , Phocion, Caton dVcique, AgisSe Gleome- 
nes, Ti berius & Caius Gracches, Demofthencs, Cicero, Demetrius,Antonius, 
Artoxerxes, Dion, M. Brutus, Arâtus, Galba ,Othon , Tranfiatees de Grec en 
François,& impr. premièrement à Paris fV&V. en diuers volumes par Michel 
de Vafcofan, defpuis par ïâcquel du Puys: 8e à Lyon 8°. par Louys Cloquémin. * 
Cefte œuure excellente des Vies Plutarque l’autheurl’appella’/ , <ir 4 Æ? 4 ^ , com- 
me qui diroit l’acouplemenc ou aflortiflemenr: pource qu’il accouple vn Grec 
auec vn Romain, mettant leurs vies lvne deuant l’autre , Scies conférant en- 
femble, felôn qu’ils fc fonttrouuez auoir entre eux conformité de nature , de 1 
mèurs&daduaflturcs, en examinant ce que l’vri aéüdemrilleur ou dcpire, J 
de plus grand ou de plus périr, que l’autre: le tout auec tant de beaùk'SC grades * 
difeours par tout tirez des plus profonds & plus cachez fccrcts de la Philofo^ 
phie morale Se naturelle, tant de fages adUertiffemens Se de frudueufes iriftr u- 
dions , fi affcducjjfc recommandation de là vertu & deteftation du vjee , tânt> 
de belles allégations d’autres autheurs, que c’eft vnlrefor de toute l'are Se éx-î 
quife literatUFc* * - •** - ' ' 1 

Les œuures Morales 8c meflees de Plutarque aufii tranfiatees de Grec cotitb- i 
nans pluficurs Opufcules ou T rai&ez ,A flauoir /Comment il fkiftnourrîrlcsl 
enfans>Çom ment il faut lire les poèccs.Cbmm^nt il fautouyf. De là vertumo- 
rale.Duvicc Se de la ver tu. Que la vertu fe'peuc enfeigflef. Comment on poi 
ra difeerner le flatcur d’auec l’amy. Comment il faut refréner la colcre. De là* 

Dd curio 



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î À 

ÇuriofiÉé,De la tranquillité de i’ame & repos de l’efprir^ De ta mauuaifc honte, 
De l’amitié fraternelle Du trop parlcr.Dc l’auarice & conuoitife daUoir.Dc l’a- 
inour & charité naturelle des peres enuers les enfans.De la pluralité d’amis.De 
la fortune* De l’enuie & de la hayne, Comment on pourra receuoir vcilité de 
les ennemis. Comment on pourra âppôrccuoir fi Ion amende en l'exercice de 
la vertu. De la fùperftition* Du banniffement ou de l’exil. Qu'il ne faut point 
empronter à Vfurc. Qu’il faut quvn Philofophe conuerfc auec les Princes. 
Qu’il eft requis qu’vn Prince foitlçauant. Que le vice eft fuffifant pour rendre 
l’homme malheureux. Comment on Ce peut louer foy mefmc fans reprehen- 
lîon. Quelles pallions font les pires, celles de lame ou celles du corps. Les pré- 
ceptes de mariage. Le banquet des. fept Sages. Inftru&ion pour ceux qui ma- 
nient affaires d’eftat.Si l’homme d’aage Ce doit mefler d’affaires publiques. Les 
Di£ts notables des anciens Roys,Princc$ 6c grands Capitaines, Les Di&s nota- 
bles des Lacedemoniens.Lcs Vertueux fai <fts des femmes, Côfolation enuoyee 
à Apollonius fut la mort de (on fils. Confolacion enuoyee à fa femme fur la 
mprtdefafillc* Pourquoy la Iuftice diuine diffère quelques fois la punition 
des maléfices* Que les belles brutes vfent de la raifon. S’il eft loifible de man- 
ger chair: (6c y a. deux tfaittez fur ce. ) Que l'on ne fçauroit viure ioy eu/cment 
félon £picurus.Si ce mot Commun, Cache ta Vie, eft bien di& Les réglés & pré- 
ceptes de fancc.Dc la Fortune des Romains, De la fortune ou vertu d’Alexan- 
dreTrai&é premier & fécond., D’Ifîs 6c d’Ofiris* Des Oracles qui onteefsé. 
Que fignifie ce mot EL Les propos de Table, liurcs ix. Les opinions des Philo- 
fophes liurcs v. Les demandes des chofes Romaines. Les demandes des chofes 
Grccques.Collarion abrégée d’aucunes hiftoires. Les vies des dix Orateurs. De 
trois fortes de gouuernement. Sommaire delà comparaifon d’Anftophanes&r 
de Menander.Eftranges accidens aduenus pour l’amour. Quels animaux font 
les plus aduifez. Si les Athéniens pnt cfté plus exçellens en armes qu'eu lettres. 
Lequel eft plus vtile le feu ou I’eaue.Du premier froid. Les caufes natürelles.Lcs 
Queftions PlatoniqucsiDe la crçation de rame.De la fatale dcftinec. Que les 
Stoiques difent des. chpfe$ plus çftranges que les Poeces. Les contredits des 
Philofophcs Stoiques.Des communes conceptions contre les Stoiques.Contre 
l’Epicuricu Colores. Delamour. De la face qui apparoir au ton a de la Lune. 
Ppurqupy la ProphetdTc Pythie ne rend plus les Oracles en vers. De Pcfprit fa- 
milier de Soçrates.Dc la malignité d’Herodote. De la. Mufique. Qui font en 
tout lxxvtQpBfculeS^edüi^s en deux Tomes, 6ç impri Paris f°,par Michel de 
Vafcofaq. 

: I A (Q\V:E S A R G A D £ L T a mis en Mufique plufieurs belles 
chanfons françoifes , qui Ce trouueqt dans les liurcs du Recueil. [ impr. à Paris 
par Nicolas du chemin. & par Adrian le Roy, 

I A Q^V ES AVBERT Vandofmois a eferit en Si. chapitres vn 
liure, : : ,.;o •' 

Des Natures . 6C cpmplexionsdes hommes 6c d yne chacune partie dlccux , & 
auffi des figrtes par lefqueh on peut dîfccrner ia diuerfité d’icelles* [ impr. à 
Laufanne 8 .par François le Preux i r yi. ôc à Paris iS .par la veufue Pierre du 
Pré 1/7*, v> . .... ...... 



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5? 1 



IA 

I A Q^V E S B A SSE N T I N EfcolTois a cfcrit, 

Paraphrafe & amplification «te i ’vfaige de l’Aftrolabe:& de certain aioutement 
à la fabrique d’iceluy. [ impr. à Lyon 8°.parlcan de Tournes 1//5. >. 

Aftronomique difcours contenant yn Traidfcé fuccütefc& familier pour fjn- 
telligcnee des tables des Sinus. AutreTrai&é des triangles tant reââlignes que 
Sphériques. Trai&é fur la Sphère du monde. Plus la Théorique des çieüx & 
mouuemens pratiquez des fepe planettes. [Item Pratique des mouuemens 
celeftes. [ impr.à Lyon f° .par Iean de Tournes 1557. 

I AQ_VES B ER E A V. 

Les Eclogues & aurres Oeuures poétiques de Iaque9 Bereau Poi&euin , AÛa- 
uoir x. Eclogues La 1. intitulée Théophile , Des infelicitcz de ce temps, n. 
Daphnis.m. Moelibee,Dela louange dé jà vie ruftiquc.nii.Pan.v. Polynncte.vi. 
Amyntas.vn.IanotjSur les calamjtezde laguerre.vin.Merlin.ix. Amarante.x. 
De la Paix publiée en Auril / 5 / 9. entre les trefpuiffans Henry & Philippe roys 
de France & d'Efpaigne. Odes en nombre ix.dont lacinquiefme eft la deferi- 
ption poétique du Poupon. Gay ètéd’vn Oeillet oftê à fa maiftrdfe. Chanfons 
///. Adieu al’Amour.Lc Rauiffement d’Hylas. L’hiftoire d'Hippomene & Ara- 
lantc.Complaintc de France fur la guerre ciuile qui fut entre les François , Lan 
tf 6 t. Sur la Paix faide entre les François apres la guerre ciuile. Epitaphe du 
fieur de Belle- ville. Sonnetz xxxvm. Amour picquéd’vne Abeille, pris de 
Theocrite. [ impr.à Poi&iers 4 0 . par Bertrand Nolccreau 15^5. 

En l’Ode un. 



- Vlyffefeulêchapa , 

Car <JftCcrcurel' équipa 
D ‘vne propice racine, 

Qui luy fut contrepoifon > 
'Tour euiter la poifon 
'Delà forciere maltne. 

Ssdinfi la Circe fouloit 
Muer chacun qui attoit 
Aborder à fon riuage 
En figure de pourceau , 

Ou en figure doifiau, 

'De loup, ou d afne fauuage. 

Qui font les enchantement. 
Qui font les medicamens, 

Et les poifons de la Circe, 
Sinon les affections 
Et les folles p a fiions 
Qjti nous condui fient au vice ? 

Les hommes qui [ans cejfer 



Setrauaillent d amaffer, 

St qui fans fioingd ou pro/sienne 
Leur bien, en prennent fur tous 
Violemmentifontlesloups 
De cete magicienne. 

Ceux là qui leur deité 
Fondènt en La volupté 
Et diffolué enorme. 

Des bons vins & des morceaux 
Ce font les [aies porceaux 
Ou la Circe nous transforme. 

Ceux qui font tardifs & lents , , 
Ceux qui font d efprits volants. 

Qui n ont arrefiny demeure 
Ce font les afnes brayant 
Çe font les hommes ayant 
Tris des 01 féaux la figure. 

Et la Trudence Raifin 
Furent la contrepoifon 

Dd 2 Que 



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Jk 






Que donna au bon Vlyffe 
L e Dieu des Dieux meffager 
Tour le fauuer du danger 
Et des £ b armes de la Cirée. 
Car d icelle le fçauoir 



.1 A 

N’ a dejfus î homme pouuoir » 
Qui accott prudent fage 
Seft delà raifonveftu 
Et a aimé la vertu 
Des fon premier & terne aâge. 

Aux Sonnets. ' 



T; À . f: i: 



Veux tu eftre prisé te voir auancé 

En réputation entre le populaire? 

■ ■ r<s] ~ . » T) i [cour en compaigme> pluïlofi que t'y taire 

sJtilets le conte en auant d Oreïle Nnfensé. 

'' 1 Si vn bon propos eft deuant toy commençé. 

Tarie en comme feauant >remuc quelque affaire 
v T mfiours auec quelcun, ^ fi tu n as que faire» 

... Fay femblant toutefois deftre bien emprefié. 

. Suy les gens d apparence Anuité lésa boire 
1 Quelques^ bu de ton vin: fi riche n es, fais croire 
Qiie tu as force biens fois affable &plaifanHj. 

Sur tout ne fouffre pas qu on te face vne honte: 

Car fi fimple Çf couard de toy tu ne tiens conte > 

Titien ne te pri feront les hommes d aprefent. 

I A Q^V E S BESSON Dauphinois profeffeur en Mathématique 
en la ville d’Orléans a eferit, 

L’art & fcience de trouucr les caucs & fontaines cachées foubs rerre, autrement 
que par les moyens vulgaires des Agriculteurs 8c Architedes.[ impr. à Orléans 
8°. par Eloy Gibier / 5 9. 

Le Cofmolabe ou infiniment vniuerfcl concernant toutes obferuations qui fe 
peuuent faire par les fciences Mathématiques tant au ciel , en la terre qu’en la 
mer. [ impr. à Paris 4 0 . par Philibert Gautier de Rouille 1 / 6 7. 

Art moyen parfait de tirer huyles & eau es de tous mcdicamcns fimples& 
oléagineux. Confirmé par rations & expériences, augmenté d’vn fécond liurc, 
8: impr. à Paris 8°. pârGaliotduPré 1/73. 

Le Theatre des inftrumens dtf Mathématique. [ impr. à Lyon f °. par Barthéle- 
my Vincent 1/78. 

I AQ^V ES DE BILL Y Abbé de Saind Michel en 1 'hcrm.a 
eferit. 

Récréations fpirituelle$,rccueilJies des morales de faind Grégoire le Pape fur 
lob, propres pour faire mefpriferles chofes mondaines. [ impr. à Paris 1 6 \ par 
Guillaume Chaudière 1/73. 

Confondons & infirudions falutaires de l’ame fidele extraites de S. Auguftin 
fur les Pfalmes. [ impr. à Paris 8°. par Claude Frcmy // 70. 

Sonnets fpiritucls (en nombre 107.) recueillis pour la plufpart des anciens 
- - ’ Thcolo 



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Théologiens, tant Grecs que Latins commentez en profe par le mefme auteur. 
Aueq quelques autres petits traieftez poétiques dç femblable matière. [ impr. à 
Paris 8°. & 1 6° i par Nicolas Chefneau 1/75. Lcfdi&s fonnets fpirituels ont efté 
traduits d’autant d’Epigrammes latins fai<fts & commentez par ledit de Billy 
& imprimez foubs le tiltre ùztAnthologiafiura, 

Sonnets fpirituels ( en nombre 100. recueillis pour la piufpart des anciés Théo, 
logiens tant Grecs que Latins. Auec les commentaires. Liure fécond. [ impri. à 
Paris nî 0 . par Nicol. Chefneau 1 j 7 8i 

Six liures en vers du fécond Aduenement de noftre Seigneur. Auec vn trai&é 
de fainéfc Bafile du iugement de Dieu., propre pour conceuoir vnehainç/lc 
toutes dilcordes & diuifions , & vne falutaire crainte de Dieu, qui fett comme 
de Préfacé & eft fort conuenable a la matière contenue aufdi&s fix liures. 
Plus les quatrains fententieux de S. Grégoire Euefque de Nazianze , aueq vne 
briefue & familiaire expolition. [ impr. à Paris 8° 4 par Guilf Chaudière 1/76. 
Locutionum gr&carum in communes locos per Alphabèti ordinem. digefla - 
rumvolumenperDom. Iacob. Billtum fan fit Aîichdelisin eremo Cœno - 
hiarcham. [ Excufi Parifijs 8°. apudNicolaum Chefneau // 7/. ' • 
x Diui Gregorij NaTfitzjeni opéra omriia,qu& quidem ektant; vna cum 
Nice U Seronq commentais in 16. panegyricas orat'tones. Intextis ctiam 
quibufdam Pfelli enarrationibus in obfcuriora loca fecuncU orat finis de 
\ Bafchate . H&comnia latina faftnperjacobum Billium (fie. Scholtjfque 
eiufdem Biliq illuBrata. [ Impreffa Tarifijsf 0 . apudlo . Benenatum ijfy. 

<*Au /. liure des Sonnets Jfirituels. Sonnet lÊ* 

Que celuy qui tient le chemin deTalut ne doit tourner 

fa veuë en arriéré. ^ • 

On voit communément J qu citant t homme arriué 
Gn lieu fort haut (fi alpre , (fi plein de précipice» 

Soudain de 'gmnd fray eur tout le poilluj heriffe » 

Et fon corps de vigueur prefque eft du toutpriué. 

Qjte fi d' vn tel danger il veut eftrefauué* > 

. Et garder que la peur fon elfrit ri efblouiffc» 

Lny relie vn feulmoyen»c eft qu en bas ne ftechifie 
Son deïUains tienne haut » (fi touftoUrs eft eue. 
oAinfi qui du vallon des pechez^ pleins cl ordure 
<zAu fomm'et eft monté de vertu* (fi droiftureï 
D 'vnèchofe garder fe doit foigneufementj: 

C' eft de b ai fier les y eux (fi les ficher en terre > 

Elle monde laïfié recercher à grand erre^j 
Comme vh chien qui retourne d fon vomifiemenJL* 

Celle fimilitude eft extraite de S. iean Chrifoftome,8i eft fort propre pour in- 
ftruireceux qui tiennent le chemin de Vertu, ï ne tourner point les yeux ar- 

Dd 3 ricrc, 



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ïict e , Sê reprendre leurs vieilles erres. Ec à cecy s’accorde ce que dit S.Bernard 
que ceux font bien qui prenentdesailcsfemblabicsàla colombe , &c volent 
pour fe métré en repos. Car en la terre il n’y a que trauail Ûe affli&ion d cfprir. 
Or céluy qui vole de cete façon n’a rien à craindre * linon que d’ auenture il 
voye quelque charoigne en terre , ou autre chofe femblàblc,du defir de la- 
quelle eftanc attiré , il foit apperceu de ces trefmechans veneurs» 6e atrapé aux 
filets préparez à cete occafiomôt parainfi foit la condition de cët homme pire 
que la première. C’eft vnc chofe grandement à craindre, que quelcun»ou du 
lcul cœur, ou du corps aulïi retourne à fon vomifTement. Et noftrc Seigneur 
par l’exemple de la femme de Lorh nous admonnefte en l’Euangile de nous do 
ner garde de reprendre en affeâion les chofes mondaines , & les vices , quand 
vrle fois nous nous en fommes feparez. En Icremie Dieu menace les Iuifs qui 
retiroyenc en fetuicudè ceux qui âüt>yent efté affranchis. Combien plus gran- 
de occafion de craindre ont ceux-là qui par la grâce diuine ayans elle cirez de 
laferuitude de péché , ne font difficulté de s’y fourrer cncores?Beaucoup meil- 
leur eft imiter les animaux» defquels il eft fait mention en Ezechiel » qui mar- 
choyent farts tourner arrière : qui nous fignifienc les gens conftans en verra, & 
aptes au royaume de Dieu » qui, ayans mis les mains à la charrue , ne tournent 
leur ve.uë en derncre.Et fur ce propos Origene parle en cete fortei Si apres que 
tu as éfté entoilé entre les enfans d’Ifrael , tu viens à décliner aux teüUfts de ce 
fiecle, faire avions terriennes & accomplir des mihifteres fangeux , fcaiche 
qu’il s’eft leué en toy vn autre Roy qui ne connoit point Iofeph,qui te fait ainfi 
courir. S. Iean Chrifoftome,poUr moftter de quelle diligence il faut vferpour 
garder fon ame entre tant de dangers, fe fert d’vne fimilitude approchante de 
celle qui a efté tiree de luy en Ce Sonnet. Comme ceux ( ditdl ) qui cheminent 
fur des cordes s’ils regardent tàt foit peu de cofté ou d’autre • tombent Coudain 
fur la place & pcriflcnt:ainfi ceux qui cheminent en cete vie , ne fçauroyent ft 
peu s’appareffer qu’ils n’aillent à fond. Car cete voye eft, & plus eftroire, &plus 
droite & plus pcrillenfe,& beaucoup plus haute que n’cft vne telle corde. 

cA quoy fi recognoiffint Us vrais enfdns de ‘Dieu . 

Sônnct 1 $. 

V Aigle eftant incertain des petits qu'il efleue. 

S'ils [ont fiens,que fait il pour tel doute vuider? 

Ou Thebus [es rayons plus vifs il voit darder. 

Les metide tout Joupçon à fin quilfereUue. 
far s* il voit que Uursyeux U Soletl point ne greue , 
r Powr fiensil les aduoüe, çf les vient à garder. 

Si Uursyeux trop foibUts ne t oient regarder, 

C omme faux Çy baftards de fis grifes les creue . 
sAinfi cet iAigle grand( car aux diuins eferits 
Souuent au lieu de Dieu t aigU on voit eïtre pris) 
Remarque les baïlards, ceux dont il eft pere. 




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I A 

Car fi an ciel il voit nosyeUx titre fichez,, 
jl Houe iugt ettre fiensïfien terre pattchi z>. 

Lots pour race il nom tient b attardé adultéré . 

Auftote & Pline cfctiuent cecy de l'Aigle, dont Grcg.Nazianz.s’eft ferui en fi- 
ni ilitude en les vers, où en mtfme prdpos il plrlè aulli du Rhin. Pour donc ac- 
commoder à noftrc propos cetc fimilitudc,noftre Dieu reconnoit ceux là pour 
Vrais enfans qui peuuét dire autc Daüid, Mes yeux font toufiours au Seigneur. 
Auflîeftcela marque à quoy S.Paul veut qu’on connoilft fi nous fommesrc- 
fufeitez aucc Icfus-Chrift , fçauoireft fi nous cerchorts leschôfes qui font la 
haut,& non celles qui font fur terre. Au contraire ceux font tenus pour 
baftards enuers Dieu , qui on entièrement leurs cfprits coutbez aut va- 
mtez du monde , qui de propos ferme & arrefté ont refolu de flefehir leur veuë 
en terre, qui deftournent les yeux à fin qu’ils ne voyent le Ciel comme les accu- 
fateurs de Sufànne,qui tournent le dos a Dieu,& non la face, & pour toutes les 
paroles quetienne la Sapience pour les appellcr n’en daignent pour cela leuer 
la teftc.Ceux cy font eftimez de Dieu enfirts eftrangcrs, génération mauuaife, 
peruerfe & adultère , lignée de viperes. Que s’ils perfiftent impudemment & 
faulfement à fc dire enfins de Dieu , il les rembarre incontinent & les renuoyc 
fur leurs parcns,difant,T on pcrc eft Amorrean,& ta mere Cheteenne. 

jittx Quatrains traduisis de Sairitt G regoire de Jfazjian&e: 

Mieux vaut bien viure que bien parler. 

Mieux vaut t œuute muet, quvn caque inutile, 

Sans la vertu iamais nul ne fut excellent . 

Cent & cènttontetté par vn parler coulant,; 

La grâce aux bien-viuansm aux caufeurs dittille. 

La vraye Noblcffc gift en vertu. 

Rougis cl ettre mefcbant,non de race peu clere: 

Car Noblcffc ne vient que des corps ia pourris, 
sffîieux vaut quelle aitpartoy commencé, que fin pris:, 
Comme ettre beau vaut mieux, qu ettre nay de btaupere * 

Qu’en toutes chofes eft requis de prendre confeii d’autruy. 

L'œil voit tout fors que foy,mefmeefiil necefiaire, 

Tour autres chofes voir, qu'il ne foit chdfiieûx: 

Donc vfer de confeii fois toufioursfiucieux. 

Lepié du pié,la mam a de û main affaira 

î À Q_V ES BLONDEL Chirurgien de lifte en Flandres a tra- 
duit du latin de Nicolas Goddin dofteur en Mcdicinc en la ville d’Arras, 

La Chirurgie militaire , trcfvtile à tous ceux qui veulent fuiure vn camp en 
temps de guerre , pareillement à tous autres en condition peftilente ou dyfcn- 
r Dd 4 terique. 



V 



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5 96 î À 

terique. [ impr.én Anucrs $°.j$ar Iean Bellere is 5 8. 

1 A Q_V ES D y., B O.IS'deî’eronne.aefaitenrimé, 

Pleurs tragiques de la Vertu, pour le trefpas du Roy trefchreftien Henry fé- 
cond du nom. Aueqfôn Epitaphe. [ impr. à Paris 8\par Oliuier de Harfv 
1x5 9* 

I A Q^_V E S bàftardde B O V R B O N Cheualicr, Commandeur de 
fain& Mauluiz d’Oyfcmont & Fdnteines au Prieuré de France a eferit, 
L’hiftoire du Siégé pc prife de la noble Ville de Rhodes, aflaillic & prife par Sul- 
tan Solÿmàh grand Turq^impr.fM’an 1 n. j. 

^ E S BOVRDIN Parifien, Secrétaire du Roy a fait Fran- 

lâtines d’Aldus Manütius. [impri.àParisi6°.par Cernais Mallot 

IAQVES BOVRGEOIS Miniftre de l’ordre de lafaindte Tri- 
nité & rédemption des captifs a eferit* 

L’Amortiffementde toutes perturbations & refueil des tnourants, excitant au 
mefpris du monde & préparation à la mdrt. Aueq méditations fur les lept Pfal 
hies penitèntiaux & vne méditation du penitent fur les regrets de l’enfant pro- 
digue foulagé d’vne confolation pareille à celle que fait le pere en l’Euangilc 
S.Luci8* chapitre. Plus aucunes oraifons & rctommandations faites a Dieu 
pour la perfonne agonizante,tircc dés Pfeàumes de Dauid. [ imp. à Douay 16 
par Iean Bogard / 5 7 9. 

I A Q^V ES DE B V G N î N natif de Laufanne, Curé de Saind 
Martin de Vaux & defpuis religieux de l’ordre des Bernardins aeferit en rime 
vn liure intitulé, .. v ^ . 

Le Congé pris du fiecle feculier. [ impr. à Lyon 8°. par Piérre Marefchal 1480. 
contenant par ordre d’ Alphabet maintes bônes fentencés* & entre autres cel- 
les qui s’enluiüehti 

{Belle chofe ri a point de mije ÿ\£e plaide point à tort. 

Si elle n eft de droitt acquife. Bien que fois le plut fart. 

En gré faut prendre le labeur Oujuflicenaqutlênom} 

Vourpamemr d quelque honneur. Le prince a bien peu de renom * 

îl ri eft rien plus deeepuabîe Ou les princes font négligent* 

Que la femme ou bien le Diable i L es pais en font indigent. 

L’<vn s abufè à trop p enfer 3 Que fault il pour eïlre prudewLl 

Et /’ autre à trop defpenfer. Dé trois temps eftre te cordante. 

I A Q _V ES B O V R L E Do&euren Théologie dé la Sorbonne & 
Curé de l'Eglife Sainéfc Gérmain le vieil en la cité de Paris a eferit. 

Du laind Sacrement de l’Autel aihfi qu’il eft pratiqué en la Meffe Sainft 
Denys premier Euefque de Paris & Apoftrc de la, France: le tout pris & 
tourné en F. ançois du troiftefmc chapitre de la Hiérarchie Eccleliaftiquc 
de ce grand & admirable Areopagite : enrichi d’argumens & fcholies. Plus les 
Hymnes dii mefme fa in Ci Sacrement, redui&s auxloix de leurs vers latins, 

; tnefnK 



IAQlJ 

çoifes, 

Les Phrafes 



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A ï A 597 

mefme fenrence gardée, tournez en François , lé chant râfpopdant au latin. 
[ impri. à Paris. 8°. par Guillaume de la No.ue itsy^ 
il a eferit auffi en rime ( . O , , , 0 , 

Difcours de laffii&ion du corps pour recréer felprit ôc le mettre en bon heur. 

[ impr. à Paris 8’. par Alexandre Gaillard 1.5 & 7. ' " ' ' ' .. 4P) 

Adhortation au peuple de France de 1 ^arhender pour appaifer lire dé pieu. 
[inapr/iPariç8°.paéuehÿsdù Pré ’ /5Ü 8. 1 ^ ° 

Prière à Ïefùs-Chrift pour la profperice du trefehreftièn roy’ Charles ix. & Ëli- 
zabet d’Auftrichc. [impr.à Paris. . , . / 

Déploration fur la mort haft'iue du trèfehreftien roÿ de France Charles’' ix. 
[ impr. à Paris par Iean Hulpcau 1574; ' ’ ’ ‘ 

1 AQjy e s ;d e b v v s. . ; , ; 

Chanfons Françoifes à fix voix , de laques de Buus. [ impr.a Vehifépar l’au- 

theur.. 

I A Qjÿ E S A NDR O V É T D V CÈRCÉA Vderrieu 

rantàMontargisâfait, - 1 

Leçons de Perfpediue pofiçiuc, [ impr. à Paris f °. par M*me(t Patiflon 1576. 
Première & fécondé partie des plus excellens baftimens de France, rfprcfen- 
rez en taille douce. [ impr. à Monrargis pat l’Autheur. . 

Liure d’Archite&ure de laques Apidrdiiçc du Cerceau. f impr. à Paris f . 1/83. 

IAQVES DE C FfAWPl È R aefcrir, ^ 

Odes à M. François Sala fleur dé Mohiuftin. [ jmpr: à Paris par Iean Dallicr. 

I A Q_V ES DE C HÀ N G lY dôdeurs es droi&s, àduocat à Di- 
jon a traduit du latin de Iean Loys ViucA 

Inftitution de la femme Chréftienné tant en fon enfance, que mariage & vi- 
duité. Auffi de l’office du mary. [ impr. à Lyon 16 0 . par Sulpice Sabon/ Loys 
Torquet en a fait attffi Vne autre plus nouuclle tradu&ion. 

I A Q_V ES C H A V V È T Champenois profe fleur ez Mathé- 
matiques en l’vniuerfité de Paris aefcrir, - , 

Les Inftitutions d’Arithmetique,diuifces en quatre parties. Auec vn petit 
Traiété des frayions Aftronomiqués. [ impr.a Paris 8°. par Hierome de Mar- 
ncfijyS. 

Meffire I A Q^V ES DE C H I $ Ô N fut excellent Poète :corh- 
me monftrent fes chanfons : & entre autres là 1 1 1. où il dit que cclüÿ qui vit de 
mcrcy fans don , ne peut croire qu’il luy vienne d’amours flnon ddulcûr : mais 

l'attente du guerdon le maiftrife. dit, 1 ■ ' ' - } 

L en deuroit amours nommer, ■■ v 

TPenfee de cuer ioli. • . 

Enlinarienforspenfer, 

*Adez> attendre merci. 



Et qui pourroit efyrouuer 
Les biens qui viennent de li: 
Vers li ne fe peut tencer, 

T * tnt ta doucement faif: 



'•il 



g*// 



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59^ ■ *î A 

On il li conuient endurer. 

Au 1 main^S àlavefpret, t matin 

loie de dueil deftrempee: 

Cefili doux aux fins ami. 

I A Q^V ES DV CLÉRa traduit de îatini 
Colloque du vray pudic & finccre amour concilié entre deu* amans , conte- 
nant plufieurs autoritez & fpirituels propos. [ impri Lyon de 

Tournes i $4 4. 

I A Q_V ES COLIN Secrétaire du roy François premier, & Abbc 
de Sainâ Ambroilè a mis en vers François: 

Le Procès d’ Aiax & d’ Vlyfles pour les armes d’Achilles, contenu au i3.liure de 
la Metamorphofe d*Ouidc:PremiIè la description delHites armes tranllateedu 
grec d’Homere. [ impri. à Lyon 1 6 6 . par Pierre de tours 1547. 

Il a mis vne Epiftre liminaire Françoifeau.Thucididc de Claude de Sei/Teî. 
Claude Chapuis en Ton difeours de la court dit ainfi de cet autheur. 



Aufii l A bbc de [ainâ cAmbrois, Colin 
Stgfi* tant beu au ruyjfeau Caballin 
Que Ion ne fç ait s‘ il eft poète ne 
lus qu orateur à bien dire ordonne, 

Eft du grand Roy qui les fient fauorift , 

€t les lettres auance £ÿ duthorife, 
ü'Çon feulement volontiers efioutê 

tant plue plaît que plus il eft goufté. 



I A QjV ES COL SONNET Doâeur en Théologie a elcrit, 

La forme & maniéré d’examiner là conscience pour fc confeflèr. Aucc vnc 
briefue déclaration des commandemcns de Dieu. [ impri. à Rheims 1 6°. l’an 
1//4. 

I A .Q^V E S L Ë CONTE Médecin delà roync de Nauarrc a 
traduit. 

Le liure de famé* Auguftin de l’Efpric & de la lettre. [ impr. à Lyon \6\ par Iea 
Pidier 1 5,4 7. Il y en a vne auçre rradu&ion faite par Valentin du Caurroy. 

lAQ^VES DE CO VR T IN. 

Les Oeuurcs Poétiques de laques de Courtin de Cifsé Gentilhomme Perche- 
ron. AlTauoir Premier & Second liurcs des Amours de Rofinc contenans en- 
uiron 160. Sonnets. 14. Chanfons ouMignardifas. Epithalame de mon/ieurlc 
Duc de Ioyeufe. Odes, en nombre vnze. [împr, à Paris ix°.par Gilles Bcys 
1581. 

Les Hymnes de Synele Cyrencan, Euefoue de Ptolemaide traduits de grec en 
François par laques de Courtin de Cifsé. [ impri Paris iz°.par Gilles Bcys. 

Au premier liure des Amours de Rolînc. 




L e trefor crepelu de ce te b elle trep 



Retint 



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I A 

Retint ma liberté dedans torde fesneux» 

C ete rare beauté ni dueugla les deux y eux» 

Et mon libre vouloir la receut pour matftreffe. 

L' dlbailre potelé de fa main vainquereffe 
A ferait de/fous foy mon cœur auantureux, 

Etl Ame de favoixd’vn fon mélodieux 
Enchanta mon oreille & en fat larronneffi. 

Mon cœur nef plat à moy»ores ie fais captif y 
L’oreille m’affourdit S mon œil ri eft plus vif. \ 

En tel dueil m ’ a réduit fa grâce nomp oreille. 
Encores fuis ie heureux defclauer a fesloix, 

Pourfin poil, fa beaute »& fa main»& fa voix 
Ma libertéymesyeuXimon cœur & mon o r cille. 

En l’Ode à laques Durand: 

Nature fécondé mere V autre connoit au plat prés 



Ï9Ü 



T> e tout ce large vniuers 
S e fait paroir finguliere 
En fis miracles diaers. 

V n pré qui ria que de rofes 
Sfe contente point notyeux» 

SU ri orne fin fein pompeux 
T) e mille autres fleurs é cio fis, 
Moftre e [prit , qui la Nature 
Cont? imite en fa peinture » 

S e veut embellir atnfi 
*De mille trefors aufii» 

Si bien que Nature mefine 1 

M’a rien qaifiit fi caché y 
Qj* il ri ait d’vne ardeur extrême 
2) iuinement recherché. 

Mais ainfi qu elle ri éntaffe 
En tout lieupro dignement 
Tout les pre(ens»que fa grâce 
‘Tient celez, autrement, \ 

'A ufit tout elprit ri epuife y ' 
Ardamment laborieux y 
D’une honnorable entre prife 
T dnt dette fors merueiüeux. 
L’une efl xcellent Poète» 



Les rares dtuins fecrets 
€ Decete%piheparf aille» V 

Et fonaBiue fictence ~ 

Croifl de iour en iour immenfet 
Sans tràuuerriueny fond -v-A 
A cet Océan profond» Y ■ • > 

Le 9. Hymne de Synefius. r ~ 

Ceft ores que ie te chante . 2 

Fils de la Vierge excellente . Cj 
Que ie pince en ta faueur .. I 
Mon Lut rempli de douceur» _ \ 

Fils de la Vierge Jublime» i .-y ;y. AY 
De la Vierge de Solyme» \ .Û w f u ' 
Qui et vn bras vi&orieux - Y A 
Chaffas le ferpent terreux* h 

Serpentytrompeufi Vipere^' -rf 'W Y 
Horsdesiardmsde ton ptrec. w^xAA 
Tu es defiendu çabas . A * ' 

Entre ceux que le trépas 
Fait ployetyinexorabU» 

P) ejfous fa main effroyable. 

Tu es defiendu aufii 
Dans f Enfer plein de fouci» 

Ou 



\ . 



k 



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ffoo > I A 



Ou la mort rouge de Jî âmes Montra fa clarté càrnuei 

T^etenoit vn monde d âmes. £t raine des petits feux 

L'Orque adonques fommeillard Elle marchoit deuant eux * 

H orribla fin chef vieillard, Titan rempli de lumière 

Et dvne peureufe crainte Epandit loin fa crinière 

Sa cruauté fut at tain te* S oust ineffable compas 

Le maftin trois fois teBu De tes plus excellent pas, 

S enfuit de ta vertu, Embellijjant cetemaffe . 

Et craignant ta grandeur forte T>efaiournaliereface, 

// ne garda plusfdporte* . . U connut le fils de Dieu 

tMaistoy ayant defçkainé Elire fiurce de fin feu, ■ 

Le troupeau bien fortuné EIprit 3 qui (âge maneuure 

D es âmes pures diuines, Fait d ordre balancer I œuure. 

Tu allois d honneurs infines Qise (es pen fers incompris 

fsAuec ce troupeau luifant S ans modelle ont entrepris* 

Louant le perepuijfant* Et toyficouant les ailes 

Des Démons la tourbe immenfe Des demeures ctemelles 

Qui dans lair fait refidence ï Du ciel au pourpre declos, 

Trembla d’horreur à* d'effroy, ; . : nAs monté deffus fin dos. 

Voyant ton retour J Roy. Et t’es arrefté ez. Sphères 

Les brigades etemelles . Pures, famtes,& premières. 

Des pures clercs eftoilles, Ou tout £ heur tfiebienprent 

Du ciel le rare ornement. Son diuin commencement. 

Ternirent d' ejlonnement * Ciel» dont la courbure immenfi 

Le Ciel riant, fageTere '? Eft cachet du filence* 

De harmonie premiers. Ou la puifance duTems 

Tempera d’atferauy Neforce rien fous fis ans, 

Vn accord entrejuiuy Le Tems, qui non-las commande 

Desfept cordes de (à lyre, - A toute la terre grande. 

Tour mieux ta via Dire dire. Nylesmaux,ny les douleurs 

V auant-cQurriere du iout _ Del Enfer plain de malheurs: 

S’efiouit à ton retour, iMaisoù TagecnfavieiLlefie 

Et l Efioille de Cytkere Efi toufiours plein de ieunefie, 

Deuint plus belletf plus clere. Et qui ievne enfembletf vieil 

LaLune, que le Soleil Franc de t oublieux cercueil 

Enlumine de fin œil. Donne à la troupe immortelle 

aA este heureufe venue Vue demeure etemelle. 



^ A Q^V ES D ALECH.AMPS dô&cur médecin à Lyon a fi- 
dèlement traduit de Grec, : 



De 



f 



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î A 6 ol 

De l’vfage des parties du corps humain Liûres xvn. Autheur Claude Galen. 
[impr. à«Lyon 8"; par GuilL Rouille u 66 . 

Adminiftrations anatomiques de Claude Galen corrigées en infinis.pafîages, 
aucc extreme diligence du traduâreur. [ impr, à Lyon 8°. par Guill. Rouille. 

Les deux liures de la DilTeCtion des Mufcles auteur Galen. [ impr, à Lyon par 
Guill. Rouille 1/64. , : 

Chirurgie Françoife recueillie par laques Dalèchamps: Aueq plufieurs figures 
des inftrumens neccfFaircs pour l’operation manuelle. [ impri. à Lyon 8 .par 
Guill, Rouille 7569. , - 

Jacobi ‘Dalechambü in Tauli oAerineta obéra medica ( cholia , [ Lu?, 8 \ 
apud Routl. ijâ?. 

Raimundta V inario 2 ) e peïle Itbri très opéra Jacobi Dalechampij in lu- 
’ cem editi. Lugduni 16 \ apud Guill. Rouiüium ijj2. ” 

nAtbenet NaUctdHtü 2 ) eipnofophiïiarum Itbri quindecim 3 è Gr&co ma- 
ta maxima fieripotùit cura 3 diligent ia , fide in Latinum [ermoném ver fi à 
lacobo Dalechampio Cadomenfi. [ Lugduni f°. apud Anton.de H drfy 
ij*3- 

Il fera fortir bien toft en lumière l’hiftoire naturelle de Pline en latin reftituee 
en fon entière perfection par la correction d’vne infinité de dictions qu’il a ti- 
rée de plusieurs vieux exemplaires eferits en main : aueç les doCfces annotatios 
dontill’ailluflree. 

I A Q^V ^ S DAVID iuge royal au bailliage de Vellay a compofé* ? 
Trois chants royaux > quatre ballades & dix rondeaux à l’honneur & louange 
de la trcflacrec Vierge Marie. Auècvneoraifonfcf impr. à Lyon 153^. 

Hiftoria dedicationù ecclefia c Podij oAnicienfisin V aüauia : facrafy ma - 
gmù virginie ( tbi per longa temporüm curricula v encrais, ) conttrufîio- 
nü> tranflationis : per egregium dom. Iacobum Dauid in vtroque iure 

licentiatum ciuitatis Anicienfis breuifiylo édita. [ impreffa oAuenioni <f°. 
apud Joannem de Cbanney anno incarnations domini 1516. 

I A Q_V ES DE L’ESPERVIER Dauphinois Abbé de S, 
Hy iaire a eferit en vers, 

Conférence des caufes motiues des troubles de la France: aueq celles de l‘anti- 
quité. [ impr. à Lyon 80. par Geoffroy Martin ,1*69. 

Epitaphe du grand Maiftie de Maire Meflïre François de la Vallete diCfc Pari- 
for, qui fouftint vaillamment lefiege de Malte contre la puiflancedu Turq. 
[impr. à Lyon 4 0 . par Benoit Rigaud. 

I A QJV ES EST A V G E a traduit de latin, 

Déclaration de l’inftrument de Sebaftien Munfter pour cognoiftrc le cours du 
ciel iufques à l*an 15 8 o. & plus outre qui voudra. [ impr. à Balle 4 0 . par Iean 
Marefchal 1/54. 

Dixains catholiques tirez d’aucuns lieux communs de l’cfcriturc fainâe,& co- 
folans les fideles. [ impri. à Balle par Iean Marefchal 1/ 6 1. Caluinique. 

I A QJE S DE L’ESTOILE de l’ordre de fainCfc François a 

Ee traduit 



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602. 1 A 

tradirit d’Efpaignol vn liurc intitulé, 

De la Vanité du monde, diuifé en trois parties. [impri.àParis i6°.par Guill. 

Chaudière rtyH. ■ I 

I A Q V H S E S T O V R N E A V Xantongeois a traduit du latin 

de Laurens SuriüS Chartreux 

Hilïoire ou commentaire de toutes chofes mémorables aduenues defouis 70. 
ans en ça,par toutes les parties du monde tant au fait feculier que Ecciefiaftic. 

[ impr. à Paris f ? .& pour la troificfme édition 8°. par Guill. Chaudière / 573. 

I. A Q_V ES LE F É V R E do&eur en Théologie a eferit en proie 
Iufte complainte de l’Eglife catholique & romaine fur la confeflion & prote- 
ftation des fimulez fideles. [ impr» à Paris 8°. par Guill. Guilîard 1561. 

LA Q V ES F O C A R D de Montpellier a eferir, 

Paraphrafè de TAftrolabe contenant les principes de Geometrie. LaSphere, 
L’Aftrolabe , ou déclaration des chofes ccleftes. Le Miroir du monde , ou ex* 
pofition des parties de la terre. [ impr. à Lyon 8°. par lean de Tournes 1/46. 
r I A QjV E S DV F O V I L L O V X Efcuycr Seigneur dudit lieu 
aupaïs d e Gaftine en Poidou a eferit vn liure contenant 63. chapitres dédié au 
Roy Charles îx. & intitulé, 

La Venerie trai&ant de la chalfe du Cerf, du Sanglier, du Heure & des regnards 
&tefîons.Auec plufieürS receptes pour guarir les chiens de plufieurs maladies. 

[ impr. à Poi&iers f °* par les de Mât nef & les freres Bouchet 1561. 

I A ES G A S S O T a eferit, 

Difcours du voyage de Vcnife à Conftantinople , contenant la querelle du 
grand Seigneur contre le Sophy * âueq elegante defeription de plufieurs villes 
delà Grece & chofes admirables en icelle. [ impri. à Paris 8°. par Antoine Je 
Clerc 1/50. 

I A V E S GIRARD L C. de T ournus en Bourgoigne, a tra- 
duit de latin. 

Le liure de Roger Bacon, de l’admirable pouuoir & puiflance de l’art & de na- 
ture , où eft traiété de la pierre philofophale. 

Plus vn autre liure de Claude Celeftin Des chofes merueilleufes en nature , où 
efttrai&é des erreurs des fens, des puiflànces de l’ame & influences des deux. 

[ impr. à Lyon 8°. par Macé Bon- homme 1/57. 

L'aumofnerie de lean Loys Viuez diuifee en 2. liures : le premier contient la 
forme & exhortation de iecourir les pauures , leur ayder , & faire aumofne en 
particulier: Le fécond comme en public & generalement on doit furuenirà 
leur ncceflité. [ impr. à Lyon 8°. par lean Strarius 1/83. 

I A Q_V E S G O H O R V Parifien a eferir, 

Inftru&ion fur l’herbe Potum dite en France l’herbe de la Roine ou Medicee: 

Et fur la racine Mcchioacim principalement ( auec quelques autres fimples ra- 
res & exquis ) exemplaire à manier tous autres végétaux. [ impr. à Paris 8°. par 
GaliotduPré 1/72. 

Commentaire fur le liure delafontaine peril!eufc& chartre d’Amours,ceuure 
de Poc'fie antique par vn poète François ancien A nonime, contenant la Sténo- 
graphié des mifteres fecrets de la fcience minérale. [impr. à Paris 8°. par lean 

Ruelle 



I A 



60 5 



Ruelle i$7i. 

Difcours refponfifl Celuy d’Alexaridtc de k Tourrete , fur les fecrets de l’art 
Chimique fai&en la defcrtfe de la Philofophie & Medecine antique contre la 
fcouucile Paracclfique. [ impr. à Paris 8°. par Iean de l’Aftre 1579. 

Scs traductions. oÀ 

L’Jiiftôirc delà terre neufiie difPcru en l’Inde Occidentale qui eft 1 a pri^ci|^\ 
le mine d’or du monde defcouuerte & côquife , & nômce la nouuelle CaftHlej 
traduite d’Italien. [ impr. à Paris 8°. par Vincent Sertcnas 15x3. 

Le premier & fécond liure delà première Decade de Tite Liue de Padoue,de- 
puis la fondation de Rome. [impr. à Lyon 8°. parËalthafar Arnoullet 75 5 3. / 
Le dixiefme liure d’Amadis de Gaule traduit d’Efpaignol auquel ( continuant 
les hauts fai&s d’armes & proëfles admirables de Florifel de Niquee)eft traï&e 
de la furieufe guerre qui fut entre les princes Gaulois & Grecs pour le ( recou- 
urement de la belle Helene d’Apolonie. Et des aduentures eftranges /qui fur- 
uindrent durant ce temps. [ impr. à Paris f°.par Iean Longis & Eftiéne GrouL 
leau 1555. 

Le onziefme liure d’Amadis de Gaule continuant les entreprifes chetjale.u feu- 
les & auantures eftranges tant de luy que des princes de fon fang:où reluyfent 
principalement les hauts faids d’armes de Rogel de Grece , & ceux d’Àgeiiian 
de Colchosau longpourcha* de Diane, [impr. à Paris par le mefmêGroul- 
lcau. * ... .. ; V 

Le creûefme d’Amadis ,t ; raidant les hauts faids d’armes de Syluçs de. la Selue 
fils de l’Empereur Amadis de Grece Ôf de la roype de Thebçs Finiftee. Aueq 
les auantures eftranges d’armes & d’amours de Rogel de Grece, Àgf ujgn çjc 
Colchos & autres aduenues fur l’entréprife & cours de la guerre dugrapdroy 
Balthafar de Ruflie contre les Chreftiens.[ impr. à Paris.; , ..•* .T,,-. . 

Les occultes merueillcs& fecrets de nature :aucc plufiçurs enfeignemens des 
chofcsdiuerfestant par raifon probable que parco^e^re arti6eielIç f :e^po : 
fees en deux liures latins par Leuin Lcmne médecin J^rizeen > & :,.|radçjâ$cu 
François par laques Gohory. [impr.Ëaris 8%p^<7a,lipt dujhe 1/74, 
ïaeobi Gohorij de'vjû & mtflerijs noiarum liber in quo 'vetufta literarum 
numerorum ac dmnorum tx Sybilla nomirmm ratio explicatur. [Excuf 
< ParifijsS°apud Vincentium S er tenus I • tjya.- — 

1 A Q_V ES GOVPIL Do&euren Mcdicinc a traduiârd’Iraiien 
La Sphere du monde d’Alexandre Piccolomini GentilhomrwesfSieoois. 
[impr. à Paris 8°. par Guillaume Cauellat 1580. Auecvneprcfacédudit>tra>- 
duéfceur &vne Epi lire dedicatoire à la Roine,oiril dit ainft : Les difciplinesifè 
font inüention humaine, &;n*ont efté dauehturc cnfeignecs , ains parvneeefi- 
raine prouidcnce de Dieu onr eftéenuoyees à la vie humaine.Q’eft affes d ? attrif 
buer les: folles opinions & faulfes difciplines,qui ont tou tesfois coulent des 
vraycsjà nos vices , & noftrc inüention. Plus noble & diuine eft l’origine des 
vrayes fcienccs qui font le plus 'clair œil de l’entendemenr , lequel fans emt- 
pefehement des nues regarde l’ceuure de Dieu & fins faillir touche la vérité. 
Et en vn autre endroit parlant des Mathématiques : Parquoy il n’y a doubre 
que ccte fcience apres la théologie nenôift -face appro'chèT plus que tpü\êS les 

Ee t autres 



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$c >4 I A 

autres, de la vrayc nobleffcdc l’efprit : qui n’cft autre chofc qu’vn iugemcnt 
droi&jccft à direvn mépris des chofcs baffes, & vue admiration des grades & 
diuines. 

Jacobt Goupili in Taulum AEgmetam medicum feholia . [ Lugd.8 0 . apud 
c R s ouiiltum if 67* 

E tuf dent annotatïonesin aAUxandri 'Tralliahi libtost2.gr&cos>f$ %haXe 
LtbrUm de TeBiUntia.Tarifjs apud Rob.Stephanwn 1 y 4. 8. 

I A QJP’ HS LE GRAND de l’ordre S» Auguftin a eferit, 

Le liure debonnes meurs,diuisé en cinq parties» La première trai&e du reme- 
de contre les fept pcchcfc mortels.Le i.de lEftat des gens d’Eglifc.Le s.de l’eftat 
des princcs.Le 4.de l’eftat du commun peuple» Le {.de la mort & du iour du ju- 
gement. [ impr. à Paris f \ par Michel le Noir Tans datte. 

I A Qjy ES GREMONDdc Chaftel-charlon en Bourgoigneâ 
eferit vn liuret intitulé 

La Prophétie de S.îean l’Euangeliftc auiourd’huy accomplie pâr les faux p ro- 
phetes. [ impr. à Paris 8°.par Nicolas Buffet. 

I A Q^V ES GREVÎNdc Clermont en Beauuoifis Dofteur en 
Medicine a eferit en beaux vers François 

Le Théâtre» Contenant vnc Tragédie & deux Comédies , Affauoir Caffar Tra- 
gédie, LaTrcforiere & les Elbahis Comédies. Plus L’Olimpe coqjenant Son- 
nets, Chanfons,Villanefques, Odes, Pyramides, Amourettes. PlusGelodacrie 
contenant plusieurs Sonnets & autres Corttpofitions Poétiques» [ Le tout impr. 
en vn volume 8°. à Paris par Vincent Sertenas 1/6/. 

Hymiié Tuf le mariage de François Dauphin de France & de Marie dcStuard 
JLoine d’Efcoffe. [ impri. à Paris x / $ 8. 

Paftorâlcs fur les mariages de trcfexcclicntcs princeffes Madame Ëlizabet fille 
aifnee déTrance & Madame Marguerite fcür vnique du Roy. [ impr.à Paris 4 0 . 
par Martin l’Homme 1/59. 

Proeme en vers fur l'hiftoire des François de hommes vertueux dç la mai(on 
de Mcdicis. laRoincmereduRoy. [ impr.à Paris en 4°.par Robert Eftiennc 

' " " • • ■ - ‘ 

Lés Oèuuresde NicandreMedicin 5 e Poète grec traduites en vers François. 
[ impr.en Anucrs 4 0 . par Chriftophlc Plantin / 5 68. 

Ses ceuures & traductions en proie, 

Apologic fur les vertus & faculccz de l’Antimoine, auquel eft fommairement 
trai<ftédc la nature des minéraux , vehins , peftes , & de pluficurs autres que- 
itions naturelles & médicinales, pour confirmation de l’aduis des Medicins de 
Paris contre ce qua eferit Loys de Launay Empirique. [ impr. à Paris 8 0 .par la- 
que du Puys ' 5 * 7 - 

Dcuxliures des venins, aufquels eft amplement difeouru des beftes venimeu- 
fes, Thériaques, poifons& cotrepoifons. [ impr.en Anuers4°.parChriftophle 
Plantin 1 5 G 8. où entre autres çhofes il eft di&,L* 'Venin confiderê enfiyeft avre 
chofe non-naturelle, laquelle entree dans le corps humain eft eau fe ou dv ne enttere corru- 
ption, ou d Vne trejgrande offenfe en icelùy • ce ou par <Vne qualité excefi me , ou par 

yne propriété naturelle cachée, ou bien pat rv n e totale conjuration commun con- 

■ fentcnirt 



i 



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I A <îdj 

lentement de/â nature. 

Cin q liu rcs de 1 nnpofture & tromperie des Diables:des Enthantemens & Sor- 
celleries: tradui&s du latin de îean Vvier inedecin du Duc de Cleues. [ impr. à 
Paris 8°. par laques du Puis 1567. 

Lespourtrai&s Anatomiques de toutes les parties du corps humain grauezen 
taille douce par le commandement de Henry vm.Roy d’Angleterre.Enfem- 
ble l’Abrégé d’André Vefal & l’explication d’iceux accompaigné d’vne décla- 
ration Anatomique & d’vn A duertiflement furies noms François impofez 
quelques parties du corps humain, [impr, à Paris f°, par André Vvechel 
1 5 ^ 9 - 

De plusieurs autres beaux & dodtes labeurs de ce ieunePoeteiouyrionsnous 
maintenant à l'enrichi Hem ent denoftre langue, fi la parque ne luycuftfitoft 
tranché le filet de fa vie : Car il auoit heureufement paracheué fon Theatre en 
l’an vingt deuxiefme de fon aage, la Tragédie Cæfar & les deux Comédies 
ayans elle mifes en ieu au college de Beauuais à Paris ez années / J 5 8. & 1560. 
à l’eftonnement & admiration des plus doétes* devoir vneœuure fi accomplie 
eltre partie d’vn homme fi ieune.Et qui plus eft j la philofophie & la Medicine 
furent par luy maniees auec vn grand &c folide iugement : dequoy Pierre de 
konlard prince des poetes François donne tefmoignage envne Elegie qu’il 
luy addrefle chantant ainfi: 

Jodeüelepremie d’vne plainte hardie 
Françoiferrtent chanta la G recque Tragédie* 

Tuis en changeant de ton»chanta deuant nos Rois 
La ieune Corne die en langage François * 

Et fi bien les fonna que Sophocle Menandre 

Tant fujfent ils fçauansy eujfent peu apprendre. 

Et toy* G reuin apres, toy mon G reuin encor 
Qui dores ton menton d’vn petit crefpe d or* 
eA qui vingt deux ans ri ont pas clos les années* 

Tu nous as tout es fois les iJXlufes amenées » 

Et nous as furmonteZj qui fommes ia gri/ons * 

Êt qui p enflons auoir F hebus en nos mai fon s. 
Amourpreniierementte blejfa la poittrinc 
Du dart venant desyeux d’vne beauté diurne* 

Qu'en mille beaux papiers tu as chanté >à fin 
Qrivne fi belle ardeur ne prenne iamais fin . 

Fuis tu voulus fç auoir des herbes la nature : 

Tu te feis Médecin* d’vne ardente cure 

D oublement agité *tu appris les meftiers 
D' Apollon mit eîlime te fuit Volontiers* ' 

A fin qu'en noïbre France * vn fiul G reuin ajfemble 
L a doeîe M edecine $ les vers tout enfemble. 

E e 5 Au 



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»/ 



6o6 



I A 

Au premier a&C de la Tragédie Cæfar: 



U honneur eft le feul nourricier 
De la prouefie d' vn guerrier, 

C eft t efferon qui feul le pique 
Défendante vne republique: 
Poufiours pAr luy fe font efpris 
‘Premièrement les bons esprits, 
Pour premiers ofer entreprendre 
Le chemin foulé £ A lexandre^. 
La forcé ne vient £ autre part: 
Car incontinent quvn foldart 
S' eft mis deuant les yeux la gloire» 
fl tient d demy la viftoire: 

La force luy double » if le cœur » 

Se [entant ta prefque vainqueur » 
Luy enfle dedans la poitrine» 

Qui dans vne prejfe mutine ^ 

En luy fait apparoiftre encor 
Les vaillantifes £vn Heftor, 

Et les proue ffes dont e Alcide 
Vengea le G eant homicide . 
Pendant que les premiers G regeois 
Furent gouuernest par les Rois » 
Ialoux de celle belle gloire > 

Ils e étendirent leur viftoire 



' Sur les plus farouches dompteX» 
Et de ces peuples furmonteZj 
Sefaifant maiflresparle monde 
S éjpandit leur gloire fécondé . 
oAinfi le braue fils d Aefon 
Rapporta la riche toi fon» 

Et et vne audace plus hautaine. 
P^ama premier t humide plaine: 
La gloire feit premièrement 
Bien-h eurer le commenencement. 



La couardtfe des derniers 
V int definentir les deuanciers: 
Carvn champ »voire plus fertile 
Se rend en la fin inutile 
Si le foc n eft fouuent caché 
oAuplus creux de fon dos tranché, 
lamais la femence fécondé 
2) e ceux qui ont domté le monde 
N é tint le loifir par effeux 
Auecques le bien des ayeux: 
Jamais de l Egle gener eu fe 
Ne vint la colombe paoureufe. 



Mais quant if quant que la pareffe 
Se feit de leurs neueux mai être fie» 



Aus.a&edelamefme Tragédie: 



Heureux if plus heureux t homme qui eft content 
2) ’vn petit bien acquis > if qui n en veut qu autant 
Que fon train le requiert: la il vit à fa table 
Pou fours accompaigné d’vn repos deftrable: 

Il n a foucy d'autruy, l eépoir des grands trefers» 

Ne luy va martelant ny t ame ny le corps: 

Ilfe rit des plus grands > if leurs maux il efeoute. 

Il n eft craint deperfonne, if perfonne il ne doute: 

Il void les grands feigneurs if contemplant de loing 
Il rit leur conuoitife if leurs maux if leur foing: 

Il rit les vains honneurs qu ils baélifient en telle» 

2) ont les premiers de tous ils fentent la tempe fie» 



Sile 



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Si le Ciel murmurant les voit i vn marnais œil 
^Accablant tout d'vn coup le bon heur 'lorgueuil. 



En la Treforiere Comedie: 



U gain fait tout ,le gain emporte 
Lesramparsd’vne ville forte: 

Le gain fait coqus les maris : 

Le gain efi le D ieu de F arts, 

Cefl le Dieu des inuentions , 

Et la fin des intentions. 



L e gain fait courir les marchans 
Au péril danger des champs, 

oAu péril des vents {fi tempefies, 
film plus fouuent dejfus leurs teftes 
T ombans d’ efpouuantable effort 
Leur mettent dans les dents la mort . 



Au Second de l’Olympe: 



L’ Automne fuit 1 6 fié, la belle verdure , 

*Du Printemps raieuny efi enfumant l’Hyuer: 
Toufiours fur la marine on ne void eflriuer 
Le jforth contre la nef errante à ïauenture: 
Mous ne voyons la Lune efire toufiours obfcure, 
(Zsdtnfi comme vn croifiant on la voit amuer. 

¥ otite chofe Je change au gré de la nature. 

Et feul ce changement ie ne puis efprouuer. 

Vn an efi ia pafié, & l autre recommence. 

Que ie fuis pourfuiuant la plus belle de Fr ance, 
Sansauoirefchangé le courage le cœur: 

film fait quorefhauant ie ne me veux fier 
A celuy qui a dtB> comme affeure ment eur, 
fifuon n efi pas auiourd huy ce qu on efioithier. 

Aux Sonnets du fécond liure de la Gelodacrie. 



Ce n efi plus moy qui veut faire d vn rien grand chofe. 
Je ne ci&elle plus Jurt immortalité 
Le foudain changements d vne vaine beauté, 

Ornant' de deshonneur le vers que ie compofe^j: 
le ne veux plus cacher par la Metamorphof 
Cela qui efi mortel defious la deité, 

Efclauant follement^ ma douce liberté: 
cjïour vn meilleur fubieÜ ma rime ie diJpoJLs» 

Vne dame plus forte a mis hors deprifon 
Ma ieunefie captiue: elle qui efi Raifon 
S' e fl remife en la fin dedans fa fort erefie: 

Là d'vne heureufe main bridant la volupté , 

Ee 4 - 



Me 




So8 tA 

Me monïbra qu il nê faut quand on eflfmmôntê 
Vain de {imparfait vne faintte Deefle: 

I A QJV ESDÈGVYSE. 

Les Illuftrations de la gaule Belgique autrement les Cl oniques & Annales dé 
Haynau } contenans les antiquitez dudiâ: pais de Haynau, & de la grand cité 
deBelgesàprefentdi&eBauay ; dont procèdent les chaullces de Brunehault: 
Etde| 3 lufieUrs princes qui ont régné & fondé plufieurs villes & citez audit 
païs ! Ôc autres chofes fingulieres & dignes de mémoire aduenues durant leurs 
regtieSjiufqucs au duc Philippes de Bourgdigne dernier deccdé, compilées par 
Frere laques de Guyfe,dè l'ordre de S.Frariçois duconuencdc Valenciennes^ 
tranflaté en françois. [ impr.à Paris f° .par François Regnaud 1531* 

ÎAQ^VES HOLLIER. ' 

Trois liures de la matière de Chirurgie par Iaqiies Hollier d’Èftampes , Medi- 
cin à Paris,tran datez de latin en françois par vn homme fçauant. [ impr.à Pa- 1 
ris4°.parChrertien Vvechel 1/44. 

Traiéfcé de la matière de Chirurgie. Voyez Simeon de Prouencliieres. 

I A Q_V ES LE HONGRE Do&eur en l’vniuerfité de Paris 
Religieux profez de l’ordre des freres prefeheurs à Argenthen a eferit 
Ample déclaration des trois poin&s cotenus au facré myftere de la Melfe , {ça- 
uoir de la confecration,oblation & communion du corps & fang du Saulueur 
lefus-Chrift : Diuiféé éh trois liurèsj [ impr.à Rouen 4°;par Pierre Brenouzet 
15 6 6. 

Fidelle recueil de la conférence meue entre laques le Hongre & Guillaume 
Feugueré miniftre predicant d’Aneual près Pauilli en la maifon du leigneur 
deMontaguà Ambouruille le ^Juillet /56/ 4 [impr. à Paris audit an. 

I A Q^V ES I V S $ 1 de Villiers en Parfois à eferit 
Dialogue fur les fondemens de la Grammaire entre le Maeftte & fon Difciple. 
[impr.àTholofei6°. par GuyonBoudeuille 1551. 

I A CLV ES DE LAVARDI N, Seigneur duPlefiis-Bourrot 
à traduit du latin de Mà rin us Barletiüs 

L’hiftoire de Georges Caftriot furnommé Scanderbeg , roy d’Albanie : com- 
prife en douze liures contenans lès illuftres fai&s d’armes & mémorables vi- 
éfeqires à l'encontre des Turqs pour la foy de Iefus- Chriftt [ impr.à Paris 4 0 . pat 
Guil laume Chaudière 1/7 6. 

LaCeleftincTragicomedic compofeecnreprehenfion des fols amoureux, lef- 
quels vaincus de leurs defordonnez appétits inuoquent leurs amies & en font 
vn Dieu. Aufli pour dèfcouurir les tromperies des maquerelles , & l’infidélité 
des mefehans & traiftres feruiteurs , traduite de nouueau par laques de Lauar- 
din &c. [ im pr . à Paris 16 °.par G uillaum e Chaudière 1578. 

I A Q_V ES MAISTRET Prieur des Carmes de Lyon , mainte- 
nant Euefque de Damas fuffragant de Monfeigneur l’Archeuefque de Lyon a 
eferi t vn petit liure de prières Chreftiennes en François. [ impri.à Lyon 1 6°. par 
Michel loue 1 5 <> 8. 

IA Q_V ES DE MARCEPALLV,de l'ordre de S. Fran- 
çois a tranfi até de latin en François 

Les 



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I A 

les Excellences & vertus des Pièaumes du Prophète Royal Dauid, félon Ioiy 
dre du Pfautier. [ impr. à Tholofe 8°, par laques Colonnes. 

I A Q^V ES MERLIN docteur en Théologie, Chanoine de Paris 
a expié en fît Homélies en François l’Euangile Mtjfw efténgehM ( 7 <drir/.[jmpr. 
àParis.8 w .par Jean Petit 1538. 

I A Qjy ES MICHELET d’Angers a elcrit 
i’Ofana de Michelet d’Angers calomnié par vn mufnîer & fes afniers.C’cft vn 
Sermon auquel font traitez quatre poinéts , Le premier, furie paflage Solmte. 
Lei Venit tibi trtanJueCut.Lc j.fur fecermtficut prdeepit iku lejûsXc 4/ur Strautrunt 
<veflmenta,\uÇ(\ucs à la En de ceft Euangilc. [ impr. à Paris 8°. par Thomas Ri- 
chard u n. 

t A Q_V ES M I F F A N T de Dieppe a traduit du grec de Xcno- 
phon en François 

Le Tyranniquc,DiaIogue. [ impr. a Paris 8*. par Martin le Ieune 1550. 

IAQ^VES DE M I G R O D D E a traduit du Caftillan 4 c 
Don F, Barthel.de las Calas ou Cafaux, de lordre de S.Dominiquc & Euefqqç 
Efpaignol 

Hiftoire des infolcnces,cruaüteZ & tyrannies exercees par les Elpaignols es In- 
des Occidentales qu’on dit le nouueau Monde. [ impr.à Anuers 8°.par Fran- 
çois de Rauelenghien M79. 

I A Q^V ES MOISSONa eferit quelques Sonnets, Chanfons# 
Odes elparles & imprimées parmy plufieurs Iiures d’autres au theurs. 

I A QJV ES MONDOT duPuycn Velay. Religieux dci’ordre 
$.BcnoiftaumonafteredcIaCha?edicuatraduiten vers Lyriques François 
Les Odes de Q^.Horacc Flaccc.Liurcs vî [ impr.à Lyon t .par Nicolas Pfcnce- 
letij7^. 

Quinze Sonnets Ipirituels Furies quinze cflfulîons de fangdcnoftrcRèdem- 
pteuriai&s par laques Mondot Do&eur en droiéfc Canon. [ impr .à Paris téf. 
par Nicolas Poncelet 1 5 7 9. & dcfpiiisà Lyon.par Bcnoift RigaucL . . . 1 ■ 

Tragédie fur la mort de Sophonifba de Cartage fille d’Afdrubai & femme de 
Syphax roy de Numidic.non encore* imprimée. 

IACLVES DE M O R T I ER ES de Chalon fur Saoûe a tra- 
duit de latin en rime françoilc 

La Parthenice Marîane de Bapriftc Mantuan Carme. [ impr.à Lyon 4?. par 
ClaudeNourryBc IeanBcflbn 1513. 

IAQJES DE LA MOT fE Sieur de Huppigny a çfçric 
en proie , . V. 

Le Blalôri des ceîcflcs 8c trefdircltiennes armes de France , contenant ledcuip 
des trois üeurs. de Sapience Bon confcil affiles au chasnpdcvcHu. 

[impr. à Rouen i6\par Robert & Jean du Gord 1 $ 4 5. 

JAQ^VESi PELE THE R dix Mans, Mathematicren^fedicnj & 
Poète a eferit pluficurs œuures tant en profe qu’en vers. Celle s en proie fünr 
Dialogue; de l’ortographe c premon dation Françoejfé départi en dcar Iiures 
ou font introduits Iean Martin , Théodore de BezCjDcuys Sauuaige r Le Sei- 
gneur d’Auro» L’Euefquc de Mompelher^&leditlaq^csPdericrdcadâns en- 

fcmbfe. 



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êi6 I A 

fcrhblc.ÂucCvhe?Âpfôîogiçà : LëÿS Meygrer. [‘impr. aPoi&iérs8*;par ËnguiU 
bert de Marnef / 5 j es . ,i: -- ■ ' ’ ; 1 ' 

Enfcigncmens de vertu au péciè Seigneur Timoleon de Cofle premier fils de 
monficurlcMarcfëhaldeBriffac.[imp;àLy6i6.parIëân de Tournes 15 74. 

Arc Poétique François diüifé en deux liures , dont le premier contient dix chau 
& le Fécond dix. [ impr. à Lyon 8°. par Ican de Tournes 3c Guill.Gazcati 1555. 
L’Algcbre départie en deux liures donc le premier commence ainfi : L’Aigê- 
brc,ët vn art de plrfectemanc e présiserhant nombres c de fdlidte toutes que- 
ftions ArithmctiqufeS c Géométriques de poflible folucion par nôbrcsRacio 
naux? e'Irrâcipnaux.La grande fingularité d*elle,c6fiftc an l’inuâcion de toutes 
fortes de lignes e fuperhccs,où l’Eide des nôbres Racionnaux nous dcfaut.Elle 
appranràdifdourir , e à cerchër tbüS les points neceflérès pour refoudre vne 
difficulté: e monftre qu’il n’et chofc tant ardue à laquelle l’efprit ne puifleat* 
teindre , àuifant bien les moyens qui y addrefTët. Le premier inuânteur dé cet 
art fcîort aucuns Fut Gebèr Arabe, efe fondée fur la réfon du mot,compofé 
d’vnnom propre ed’vn article Arabiq qui éc Al,lcquel fe propofe commune- 
mant aus moz de la langue : comme Âlcabice, Albubater, Alcandan , Alquc- 
mie: eaflèz d’autres &c.[ impr. à Lyon 8". par lande Tournes '*554. 
L’Arithmétique départie en quatre liures. [ impr» à Lyon 8°.par Iatt de Tou- 
ncs 1 /70..&: au parauantàPoi&iers. 

De Pvfagc de Géométrie. [ impr. à Paris 4?. par Gilles Goürbin ! 5 7 3. - 
lacobi Pektârijin Chriftophorum Clauium.De ûontafîu lïrieam , Apolo* 
gtaÆïtiJdë DeïnonHrationes trésfPrima de anguli refîtiirrei curuilinei 

Aqudiliktè. 2 .%>e line a refît in très partes continue ptoportionales [efîiàne. 

de tArea triangùlt ex Humeris xftimatione. Tarifijs^. 0 . apud Hietoni- 
mut# de sMarnef ///jp. . 

Jn fîucltdv èlementa Ceometriça 'Demonfirationum Itbri fex, Lugduni 
f°. apuàloftnnemTom&fium tJS7' 

îles xâeuorèsën vers fontj ■ ! j 

L’Amour des amours,contenant 96. Sonnets. L-amour VoIant.Le Parnaflè,LV- 
t-anie, -L’Air, Ici trois regionr dé Pair, la rolte,lc frimaz,!a Pluye, lagreflc, la 
neige , lés vents , la foudre , la lune , Mercure, -Venus* le Soleil, Mars, Vers ly- 
riques çk;roffignol,la deferiptionsdes quatre Infons-de l’annee , 'Bpiftrc 1 
monficr le Marefchai de BrifTac. [ le tout impr. à Lyon 8°, par Ican de Tournes 
ijjp 2 V ï O »/ G : ' : î : • . V_0 • 

Ouures Poétiques , alïauoir les deux premiers liures de l’Odyflee d’homere. Le 
premier liurc des Gcorgiqües de Virgile. Trois Odes d’Horace. Vn Epigram- 
me deiWarttûL Douze Sonnets de- Pétrarque. Congratuhttion fiiriléîiâaïucaa 
règne de Henry deuxiefmede ce nom. EpigràmTnes. L’antithefc du. cour ti fan 
& deLhammede repos. Epiftreà Saingclais. [ le tout impr. à Paris 8 a *pàr Mi- 
chel Vkfcofan; 7/47. i ' ■'•••.- r 

Autres ©puFculcs en vers aflauoir ,Chanfon,Epigrammes, Sonnets* Gide ,"Epi- 
talâmfe,Ode à Louy fc l*Abé lÿonnoife, Ledéfeiperé , Le content, l’Alouette. 
[ impr. 'au bout de fon Art Poëciqufc par Ieâtt de Tournes >555. 

L’art 



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I A 6ii 

L'Art Poétique d’Horace mis en François. [ impr.à Paris 8°. par Michel Vafco 
fan i / 4 î . 

La$auoye,ou Defcription du païs de Sauoye en trois liures. [ impr.à Annecy 
8°. par laques Bertrand / 5 7 i. 

Les Louanges,aflàuok la Parolle , les trois grâces , L’honneur , Lefourmy , La 
Sciencc.Plus defcription de deux Planètes Iupitcr & Saturne. Aucuns paira- 
ges tradui&s de Virgile, [impr.à Paris 4°.par Robert Colombe! i/8 1. ’ 

Le Génie de laques Pcletier , Liures 3. non imprimés, lefqucls il m’a fai<*fc Voir 
l’annee au parauantfon trefpas. 

En l’Amour des Amours. Sonnet 73. 

Si tu nés Vent» Amour, donques qu'es tu? 

En haut, en bas à ton gré tu me pouffes: 

Deçà delà nf éfbranlent tes fècouffes: 

Je fuis ton arbre > Çÿ te fuis ton fétu. 

Or nudie fuis »or de feuilles veftu: 

Or tu nies coy, ores tu te courrouces: 

Or rudes font ior tes aleines douces: 

Tu ru d éfiaindre Ç$ d! allumer vertu. 

Tu es Zefre, mes ris font tes fleurs: 

Tuesvn Auftre, (3 tes eaues font mes pleurs: 

Tu es Boree, mon cœur efl ta glace: 

Tu esCecie , & ta Nue te fuis. 

Tu ne fais rien, bref que le Vent ne face. 

Fors que tu peut entrer fans t'ouurir /’ huys. 

Au premier Hure de ïaArt T oè tique. 

De limitation . Chap. j*. 

Vnc grand’ partie des fezhumeins confite an l’Imitacion» Carlachofela 
plus pronte e la plus ordinerc aus hommes , c et vouloer fcrc ou dire ce qu’iz 
vocet de bien fet ou bien dit par les autres. Les Muficiens imitet la voes des an- 
| fcigneurs,les Peintres de leurs patrons, les Ruftiques e Mariniers de I’cxperian- 
j ce. E par ce qu’il n i à qu’une efpece de bien an toutes chofes, c infinies de mal: 
lepremier c plus dificilc point , et de fauoer difeerner la vertu d’auec le vice. 
Soctdonq premicremant le Poète exercité an Homère e an Virgile (car j’exam 
. plifirc par tout pour l’Euure Héroïque, fus lequel s’antandront les autres g’an- 
rcs) e les et comme incorporez an fa memoere pour fon principal fons, e corn- 
mepour fon ordinerc patron: afin que quand ce viendra a lire les autres Poè- 
tes , il fbet préparé a an pouuocr conuertir la le&ure an cefte félicité première 
imbue:a la forte des vins excelans qui fe ramplicet, non de parcilh vin, quand 
il ne s’an trouue point, mes du meilheur qui fe puiffe recouurer.Car le conneau 
étant bien auiné , le vin d’infufîon fe réduit facilemant a la faueur de la princi- 
I pale 



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rr 



Clt. *. i A 

pale bonré.Il ne faut pas pourtant que le Poëce qui doet exceler,foet imitateur 
jure ni perpétuel. Eins fe propoie non feulemant de pouuoer ajouter du lien* 
mes aneores de pouuoer fere mieus an plufieurs poinz. Songe que le Ciel peut 
fêre vn Pocte paffet:mcs qu’il n’anà point ancorés fet. Songe que cen’et pas ta 
haute félicité que d’érre pareilh:qui mieus ét,(bnge qu il et plus efe d etrefupe- 
rieur*que d erré égal. Car la natdte des chofes ne foufre jamespetfeccion de 
retfjtrtblance.Par feule imitacion riën ne fc fet grand : Cet le fet d’vn homme 
pareceusede peudekeur,de marcher tousjours apres vn autre ; Celuy fera 
tousjoiirs dernier, qui toüsjours fuiura. Ètdonq le Poëce premieremat l’efprit, 
le courage, U majette , la facilite , e brief ce que la nature peut donner : Puis ne 
doute point qu’il ne foet poflible de fe fere le plus grand. L’ofice d’vn Poëte , et 
de donner noliUëaute aus chofes vielhes , autorité aqs nouuelcs, beauté aus ru- 
des, lumière aus obfcures,foè aux douteufës,e a tolites leur naturel , c a leur na- 
turel toutes.Qu’il regarde qui c’ét qui la aneores fet:è s’il n’à été fet , an quoe et 
la faute. Auife les generalitez b les particularitez : aramine le* paflages de Fild- 
fotie,la façon de narrer , e combien diuerfe t quele grauite , quele grâce e bien- 
feance.S’il i à des vices, qu’il le9 euitejchofe facileïies vertus } qu’il les égalé , cho* 
fe poffible : ou les furmontejehofe honorable. Homere à été h excelant an cé 
general difpofitife vniuerfele titure de Poeme , qu’il etesé a connoetre qu’il 
ni à point de meilheur chemin.È s’il i an ut ù un, Virgile lut trouué , l’homme 
le plus courageus que nature et james prefanté fus la terre : d‘auoer osé antre- 
prandre de fere ce que trocs Poetes ont fet, chacun pour le plus excelant an 
fon g’anrCiTeocrite , Hefiode c Homete : Auoer futmonté les deux : afluiui le 
tiers, e an voee de le lelfer derrière , fi n’fit été la furprife de la mort : Auoer fet 
an douze liures ce qu’Homére an quarante e huit ( combien qu’Ariftarque à 
fet le nombre des liures d’Homere , e ordonné ce qu’il auoer chanté par intet- 
mifiions).E qui me trouuera trop hardi jüge.confidere les grans fegrez, e pour 
bien dire, les mifterès qui font an Virgile: e il trouuéra qu’Homere net an rien 
plus eureus,finon que pour auoer précédé an tans. Confidere , fi l’Eneide ut été 
fete auant l’Iliade, que c’et (qu’il an faudroet dire. Mes difons Virgile imitateur 
par euidance:e Homere inuanteür , pâr jugemarît e ôpinion. Car que fauons 
nous s’il à ù des predeceffeurs ? que fauons nous fi l’ingrate vielhece du tans les 
nous à anüiez ? vu que toutes choies viuet c meuret par rondeurs ? Or Virgile à 
imité ce qu’il à vu d’admirable en Homere: Mes il l’à châtié an plufieurs an- 
droez. E ici métré quelque nombre de poinz, léquez Virgile n a pas trouuez 
bons an Homere, e dontils’et gardé, afin que mon Poëte connoefle, qu’un 
mieus fere et pofiible a l’homme bien né:e qu’il fâche que c’et qu’il doet imiter 
ç quoe nome qu’il face le ju^emant des deus grans Poetes des Siècles. 

Premicremant, Virgile a bien sùeuiter la fuperfluice d’Epireces qui et an 
Homere, quand il dit e redit,la mer Noere,les nauires Creufes,les Gréz Cheue- 
luz, le Blond Menelas , Pallas Ccfie » Iupiter Nueamafiànt , l’Obfcure nuit , les 
portes BcnfeteSjDiomede Facond, quand il et quellion defraper:e aflèz d’au- 
tres tèz.Il set gardé des redites qui font an Homere, comme quafi an toutes les 
legacions,recommancer les harangues tout du long a la fécondé foes. Aucre- 
itiant à fet Venule reuenant de pardeuers Diomede :ou tout l’exploetde fa 



charge 



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. ^ogle 




1 À &3 

charge Çt raednte feule mantân vn lieu , g fomnlcremartt.Homcre n'et pas con- 
tant d’auoer dk vnc focs les caufes pour léqueles Achile n a deigné prandre les' 
aârmes pdùt fes Grcz,fi de nouucau il ne les fét raeô ter tout du long par Achile 
meme a fa meré Tetis. Virgile n’à pas fet parlemantcr Glauque c Diomede Ci 
ionguemant anfamble * quand il et quelhon de venir aus mcins : comme ôrt 
voce an Homere au fixieme: Combien qu’il n’ût pas fet einfi vnpeu aupar- r 
> auanr, de Sarpedon e Tlepoletne au cinquième. Si etee que je trouue Virgile ; 
etre tombé an Une femblable faute * quad an Ion fécond Liure tadis que Troee 1 
ardoet , e qüe tes Gréz facmantocr routril fer Eriec parler auec fon pere Anchi- 
fé, e«auec fafamme : le fet aler an fa mefon, epuis i retourner î la ou il tf'èt pas 1 
bonnemanca crocre qu an un tel eclandre, e an tele defolacion , il iûtfi grand* î 
loefiriatandu meme qu’au fac dVnc vile, les melons des Princes font tousjoürs ’ 
les premières anuahies. Sinon que parauaritufe Virgile voulût fccfctcmànt ' 
aconicr a la vérité hiftoriqueaucc Didis de Crete , qui dit qu’Enee t Àntenor 1 
vandirer la vite aus anncmistMcs ce feroet ancor une plus grand’ faute a lui.Ott ' 
fi nous nefeufons le Poète pour Venus qui fe prefantc au fecours é guide de 
fon fiz. Fornc la faute toute connue an ce meme androcc du deuzicme, lamqaê ‘ 
adeo fnper tmus eram»la ou il met qu’Heleine,pour la creintc de fon mariMene- 1 
las s’etoetcachee au tample de Vcfic:puis au fiziemc fet dire par Deïfobe,qu’e- ' 
le auoet mis une torche au haut d’une tour pour affiner l’heure aus Gréz, ce’ 
pandanr qu’ele même menoet la danfc auec les Dames de la vile. Auifi, Toque 1 
e Varc auoet rongnéles vintedeus vers continuz audit deuzieme , pour fautier 1 
la répugnance tlaquele ne fe petit excufèr,finon que la faute vient d'iftàtfcr-' 
tance, e non pas d’ignoranCeîGe que le Ppeteuc facilemant aperçu , s’il n ut cté '• 
preuenù de mort. Virgile decriuantfes batalhes , ne fec pas antrer les Dicus ah 7 
la mclee,coittme fet Homere : jufques a fere blecer Venus eMars par Diome- j 
de. Puis il ne fet pas lamanter les Dieus , e pleindrc leur fortune comme mor- * 
tez,einfi que fet Homere; Virgile n’à pas pris ai imiter la fureur d’Achfic,ni l ? ke 
inexorable , qui pour fa rancune priuee ne dcigfte prandre les armes pour de- ; 
fan dre fa g’ant.Combicn que Là&ance acüfc Eneé d’impiere e de cruauté : qui 1 
a la fin du douzicne, ne voulut donner la vie a Turne , quoc qu’il le fupliat par * 
les Mânes de fon pere Anchife. Mes cela non feulcmanc s’efeufè , eins a mion ' 
auis deuoet pafTer einfi.Car le Poete et contant qu*on copnoeflè , que lés afcréü ' 
ne fe poutioet bondemant terminer pour Ence,que pat là mort de Turne, jeu- : 3 
ne Prince fi magnanime t de fi grand lieutqui ut pu référé Ces forces ,e Ttcûm- " 
mancér la guerre. Puis le baudrier qu’il portoetari ccharpcjdcpoulfie da 1 jeune ’ 
Prince Pallante,contreignic Enec d’an vanger la morr. Ancorcs Virgile hç fet 
pas Enee andormi aii port d c Cartage, comme Homere Vlifie au port des Féa- [ 
quesîlcquell cyânt décrit fi prudant,fi auife e fi vigilant par tout ailleurs, le fet - 
an dormir an pais etrângee inconnu, e ancores an tan£ de naufrage. Plufieurs 
auffi ne fè contantet pas qu’Homcrc et fet reçonnoetfc Vlijfc par fon Chien 4 ‘ 
apres auoer été abfant vint ans:qui et un tans excédant l’âge des Chichs;Sinoft ■ 
qu»on Voulut dire qu’iz viuoet autant de ce tans la : Mes; tinfi il n’i auroct rien J 
dé connoeflancc an là nature des animaus. Surquoe me. fouuient delà grofle 1 
pierre que géra Turne contre Enee , a k fin du douzième : laquele Virgdé dit 1 

Ff que 



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|h TA 

que douze desplusfQrÿ jiQmmes .de ron t^as^’u^ pq-foutepue^hpfe sfi ai 
croyable. An quoe Virgile lambic p’etre iopuepü dfi pcLe que gerzPiorpedc 
contre Enjce meme .* qtfHpmerc dit au cinquième .que deus hppipWff de fon 
cansn uifet j 3ortec:efapabiç auper prpporeippné letaps e les diftariPe^Mq s*il 
an faloct cinfi ufer * a grand 1 peine. Vin te^u acre dé ceUs de notre tans iapour- ' 
roet mùIeucriC et dpnq un des e*aiPples de trop turieufe e trop afc^ee imita- < 
cionlÿitgjîe auoetçetc. opinion, que tes hommcsvont tousjours an apetiçant» 
la preqapt d’Homcrc î-cinfi meme qu’il donne antandre a la fin du premier de$ 
Gcorgiqüés , parlant des qs des mots àn la batalhe d’Ematic k Que s’il et cinfi, 
pansez qu’^ la fin il fera beau vocrla petite nacion des hommes» Il qc rae plct 
point âûfÇ, qu’il face Crcüfc vaticiner au fecond:vu qu‘il fet les Déciles memes 
ignorer les choies futurcsicarame IUüÔn à Venus , c les autres, il nccoct point 
impertinent qu’il fît profetifcrCaflzPdrc i car c croet par l’otroc e don d’Apo- 
lon. y.oeïa ce que j’é voulu dire , touchant lés fautes Poétiques : pour montrer 
qu’Boracena pas dit hors propos, quaucuncfocs dort le bonhomme Homè- 
re. le fc, que Virgile et repris an d’autres paflàgcs ; mes je n’é pas ici a fpecifîer 
toutes cèles chofes. Efufîc que j’ee montré qu’il n’etlî grand , qui ne tombe an 
faute.; Mes nous dirons quefouuant ce font fautes légères i c a la vérité , qui fc 
doepet fupqrter an pn grand ËUUrè , aütïemant fi diné e fi fublime. Comme 
quàndPiûdare ausOlimpies à donné dcscotrtcs au* Bifches.Car an cela ne gît 
pas f ignorance de la nâturé ni de Icilançe de la Ôifehe : eins prouient feule- ■ 
marie d’uné inàufcrcahce.Ce font bien fautes plus lourdes celeS de l’Arioftc : le- 
quel mcmcn’à pas regardé a bien intituler fon liurc:ou pour le moins, an à trop ; 
mal fuiui le Sugçt.Car l’eyant inferit du «nom de Rolâd : il ne parle de lui qu’an 
trocs ou an quatre Chans. Puis apres Ions ambres , vient finir Ion Liure par 
Rqgçr.Qui et mal antadù a Iuiicar s’il auoet anuie d’exalter la mefon d’Eftc , il 
le deuoctïcre fouz le titre d’unRogcr,c non pas d’un Roland , a l lmitacion de 
Virgiledequel il set fi afe&cmant cforcéd iipûcr an tout le difçpurs de fon Eu- 
iirèji Qui, et ancores un autre grand viep. E cortfcilhe a tOps bons cfpriz d’etre 
fqbpes imitateurs, é fins:qui et fvn des fçcrcz de la Pocfîè j tant s an faut qu ’iz i ; 
doeqet prandre gloere. Car que|e gïoçrc i à il que de fujurc un chemin tout fet 
e tqqtbatuîVirgilc meme fpr fa fin,sefî 9 et voulu retirer, pour racler de fbnLi- 
urçiçf j^cqs infincsque feS anüiem lui reprochée çopame trop manifeflés lar- 
cms,^rjpÇéaneores à tant 4e chofes légères, ccomme les Larins difçt, futiles, , 
rtejiçç^naÿni fon Linrc, certes indincs du Poème Héroïque* font cclcs qui ne 
pcuue^ doqner /plandcur .aus Ecriz,e qu’il faut ezpreflemat deleïTer, l’autan un 
ta,s dc ^pntes.q plefahtcrics:qui au lieu de pîcre/ont d.efagreablçs , au moins an ; 
üp tel lipM- îenç, veu point ici que Lukeip foet pris pour grand Poëtcstapt pour 
larçfon que nous auoosdite (us le Suget de Pocfie,quc pour ce quil et trop ar- 
dâritcanfié , trpp af£c$c an farangues , ne gardant point le bienfeapt des per- 
fonpq,fe(ànt|iarler un fyipjtpnPiér op quelquehomme ignoble 4* ’auffi grand 
rçfec^cotpipeun Cefaïpu uù Ëômçée, Ioipcquc Voqs.djricz quapd il et fus la 
dçfcxipciopdequclque matière quiln’an dpet James fortir , n’çyant le juge-, 
màntde fc camperer e fuprimer dpemapt quelque point ou quelque tefon non 
neççflcrcqui et un artificc bien grapdapun Poëce. Vrçiet qu’ijùquelqucfocs 
; ; de bons 



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-MLa. 



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*9 



deban*trc*antwfemtx: léguez l'homme deboâ efQsrli pèatintprMïdiÆpQuïj 
an ferefonprerir an bon iioL; Autant aa^vcii jcmsant3dr^tpantaiisaa£rox> 
PoctessGpmmo de ScaccyGiiu>dia%Sde hâliqoc,c s'il ian&dâ ccd. Apifonyney 
noos pEandrbns les Ecriz:dcsPoetcs pour une Mer : àn laquait* à èskpus^faîblei 
mooaanSjgoùfircs s que le bon Pilote pat mfkuccioai e par honwcrvigijàacf sfea 
forcera dleiûœrj&egârdantqücfc^aüt iljvxur.iirer, oombieirct fan vciicau ic*c 
pable,edcquclvamîleca{pirfo : f. >•?'( - . rj j . f., ! -Liî ninoo^i 

• "î ' ■ -• LL : > ‘-'/I*/' !•:: .t.j rj'î 

' .1 - ; Meïtr*MÇWW ^ : w*r. ; «1/r J r. r, ;.r , ui v W n . q 

La plus yréc efpecë ^d’îmitàcron, c êc de traduire :‘fc$ i&ïtcPri’ëfàtatè étefît 
fêque vbuiper Fcre cç ? qUe J fcéun autre. 4 Éitifl que fetJfeTrâduâ^ürJ 
ntt non feùîemant a l’inuadtion d’autrÙi i'incsauïfi à fa Di^dfîciôri 
FElocucion tant cÿUrl peut, t iabtqùë M permet le nafcürcfdie \ï Eifigtfé^àh^ 
lâtiuct par ce que l’cficacè d*un Ëlcrit, bicri fouuant cbrififte an'iàpfd^H^cè^ 
des moz e lôcuciottsrfaquélt omifc,ote fa graçc,e dtfrâudè le fansrfo’l'A ti 
Partant, traduire et une bcfdrigné de plus gfând trauailh qûéde touaV^Ca^ 
fi Vousrândez bieh e fideleinat^fi n’etes v<fos eftime firtdîi aüber tétrade le pïe- 1 
rbier protret: efeplus de l’honneur an d'etn&£ëi : l'original rSf.vôu’s exjfrfmëaf 
mal, le blâme an chet tout fus votls. Qûé fl v’ôtté patron aùoéc maîdit^encote' 
etes vous réputé homme de riiâuriais jügeftiarit ; pour ri aooer pas ehoesi boni 
examplere. Somme, unTrâda£lcurn a jamais le nom d’Àutcur. Méspouf et-; 
la, veu je décourager les Tradudeurs? nâhrii. e moins ancorcsles friiftrtrdb 
leur louange dut: pour être, an partie, caufc que la Franceàcoirimaricé’a goti-l 
ter les boiines chofès. J p mêmes il leur demeure un auantage , qucs’izjnàdüifer 
bien e cliofés bbnriesi le nord de iciir Auteur fera Vlüfé le leur. E certes ce n’ét 
pas peu de cHofe , que d*aü , oéir fdti nom écrit an bon JicU. E bien fouuant ceus 1 
qui font inuanteurs , féthétet an hazard de viure moins que les Tradudèürsf 
cf autant qu’une bdne Traduccion vâtrfctfop mieus qu’une mauuefc inuancion. 
Dauantage,les Tràdubcions quand eles fbht bien fctcs,peuuet beaucoup anri- 
chirurtc Langüc. Car le Traducteur pourra Ferc Françocfe une belc locucion 
Latine ou CreqUe: e aporter an fa Cite aucc le pocs des fantarices., la majefte 
des claufes e élégances de la langue étrangère : deuspoinz bien faubrables,pat 
et qu iz aprochet des generales conceptions. Mes an cas des particularitcz , le 
Tradudeu r,doct être un petf creintif: comme an nouueaus moz: léqucz font fi* 
connoefTables,e fufpez. Vn Traducteur, s’il n’àfet voeraîhctirs quelque chofe 
duficn^na pas cetefaucur des Lcdeütsan cas de moi, combien qücloercclui 
qui plus.en a afere. E pour cela et moins cftimé l’oficedfc traduire. Vréi cr qad 
quand fon Auteur fera txcelanf ( car l’hommfc prudant fc garde bien cPari tra- 
duire d‘aûtres)il lui fera permis d’ufer de moz tous neuzi pouruu qu’il foeteer 
tain qu'il n‘i an et point d’autres : é lui fera une louange. Car d'ufer fl fouuant 
de periphrafe,c et a dire de circonlocution, an tranlatant , c’ét un dcplefir trop 
grandie et orcr le mérité du labeur ingenieus de l'Auteur. Eet donq les T radué 
rions place au notre Arr,puis qu’felcs fe font par artivoere e font telemanc àtti^ 
ficiel es, que la loe an et antandue de peu de g’ans. E ne me peù aflez ébahir dô 
cens , qui pour blâmer la Traduccion dcmotamot>fe vculet eiderde l'autorb 

F f 1 té 



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li* * 1 A 

teàtifa&QZ,' quand^ arntps reddere "fdM- interprej: La, 

amanites Horace ybriotoucj» caoircrc de leur intancion: qui cunt ifus le pra 
po^ynohipis dŒTbkkcc idQ»(Tcar ilrfaà àpoinr donne de précepte , comme 
do'dkb^iqa’d priioct pcir^mBîda Suget Pa&iqüe : dit que quand nous autos, 
eiirqaekjuç nsatief è ipubléquc' an Un Auteur > nous la ferons noftrepriucc , Ci 
^^fjflni ffr^ pniL^jte nèigiarpctons^Andr^ Ip pafiige mot pour mor,einiî quel 
feroet un fidele Traducteur: dont j’auoe desja touche un mot ûislc paâfage du: 
Suget de Eoëfie. E fi é expreflemant voulu declerer ce lieu d’Horace ; le voyant 
par noz Grammeriens aùtrcmànt ïnduic qu'il ne Tà pris: éinfi que me fuis tou- 
444 ? qcl cre^r j lcs^ieus des Pocfes an les lilant par recreacion de mes 
plfïffi r £mfe eçudps. , $qipme antre apures é decouuert ce paflage de Virgile anr. 
fe j pu il ià, Bt üngum i fomefi t vale:vale^nqmt y loia : ou les ! 

difet que le quatrième pie du vers et un DaCtile:efcandet 9 > 
Uw${c h ipqHuL ola. comme ce (oec un Spondee, c falhe feander,/? va , Uinfut 
/^. ^afppiue duPoëtc , et qu’il à fetla première de vole longue , imitant 
lc.Mrief dçlagarfçPhilidc. Car Mcnalcas dîr,Philidcà pleuré a mon departc- 
man.t; é ilm a eqe un long adieu, adieu dit ele. Car ceus qui veulet montrer leur 
afcgçipfyân plçurant t voulonpers parler long. Pource le Poète à mis deus foes 
vde i Yw bfief, qui ét la vree prononciation: e l’autre long , oui ét celui de la. 
garfp pleurante, I’e explique ce lieu an paflant , tant par ce que les chofe$arcifi~ 



par tant dannees n an lauet pas connoêtre la çantiéme partie : déquez l’igno- 
rance f<î dçkeuurç manifeftement» an ce qu’iz font la derniere de 'Wr bncue: 
e aucc cçlacorrompct la loe dp Sinalefc, qui feroit deus liçances extraordine- 
ref pour neant^e fans propos, £ lé ancorcs fet pour montrer être vreï ce que je 
dk l aibeur$,que les filabes bricues Latirçç$ e Grcqucs fe dpeuet prononcer bne- 
ucs : e ies longues , longues. Spiuant notre propos , les Traduccions de mot a 
mot n’ont pas grâce : non qu’elc foét contre la loe de T raduccion : mes feule- 
mantpour refon que deus langues ne font iamsis uniformes an frafes. Les ton 
cepcions font communes aus antandemans de tous hommes: mes lesmoz e 
m aniercs.de parler font particuliers aus nacions. E qu’on ne me viene point ale 
guet Cicéron : lequel ne loue pas le Tradu&eur confciançicus, Car auifi ne. 
mjçw&ne i’antàn point autremant , finon que le Tranlaceur doeuc garder la 
propriété^ knaïf de la Langue an {aquele il tranlate. Mes certes je di, qu'an ce 
• que les çjeu$ Langues firabolikront , il ne doet rien perdre des locucions , ni 
mçpies delà priuaute des moz- de l’Auteur, duquel l’elprit e la futilité fouuant 
cOh(iftçanççla.Equipourroet traduire tout Virgile an vers François » fraie 
pOutfrafe*c mot pour mot; ce feroet une louange ineftimable.Car unTradu- 
éjfcenr^çomniantfauroctilmieus fere fon deuocr, finon an aprochant tou- 
jours le plus prçs qu’il feroet poflibk de l’Auteur auquel il ét fuget>Puis,panfez 
quçle grandeur ce feroet de voer une fécondé Langue répondre a toute Iclc- 
gance de lapremiere: ç ancor auoer la kenne propre. Mes, comme i’é dit , il ne 
fe peut fere. 

Des 



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I 



I A 



Des MoXi e de t ekccion e innouacion d iceux. 
Chapitre vi tu 



Ci? 



Les Moz , an un Langage fe peuucnt comparer aus fis voes an la Mufique: 
ausdis (impies Nombres an l’Aritmctique;e aus pierres an la Maçonnerie. Car 
comme les Chancres, de ces fis Voes antremélees e reprifes,font des acors c des 
ions de fi diuerfe oreilhe: comme des dis Caractères numéraux, fe font tant de 
fortes de nombres : e comme des pierres diuerfemanc alTorties , fe font tant de 
maniérés de barimans félon rindoftriedelouurieneinfi pour l’explication des 
choies fe font diuerfes ftruCtures e accommodacions de moz , qui font les di- 
uerficez dorefon e de ftilc. Voyons nous pas Virgile , lequel, combien qu’il 
n’ufe point d’autres moz que Lukein ou Ciaudian ou autre quelcôque , route- 
foesles apliquant d’une façon plus propre, plus gratieufee plusconuenable 
qu’eus îfetaparoerfon Euure d’une certaine forme, e d’une certaine majefte, 
qui les fet difeerner d’anfamble, comme une Lune antre les Etoeles : einfi que 
iemanouurier,aflietfi bien fes pierres au pris d’un autre moins induftricus*. 
que Ion jugeroec a voer les deus ouurages,qu’iz fufTetdediueifematiere. E de 
cece partie net bonnemant poflible de donner anfeignemant: par ce qu’eîe gît 
an la félicité e au jugemat du Poète, eyac toujours fon but a fuiure les Vertuz,e 
décliner les Vices ( car l’un desmeilheurs aprantiçages, ét par conferanccde 
contreres) que nous declererons an fuiuant.Quant éc de l’innouacion d’iceus, 
faudra auifer fi notre Langue an aura faute: E an tel cas, ne fe faut feindre d’an 
former de nouucaus. Vn mot bien déduit du Latin aura bonne grâce, an lui 
donnant la teinture Françoefe. Eicijen’ofe nommémant dire cetc maniéré 
de deriuacion, ni cetela: creignant de trop decouurir l’Art. le dire bien que les 
Infinitiz an ire Latin, fc peuuet meintefoes impunemantconuertir an ir Fran- 
çoes: comme de a agire y vagir :a mbire , ambir: e les femblablcs , que l’homme 
d’efprit (aura bien juger. le ne fere dificulrc d'ufer de.Regnicoles,apres Claude 
De fciflcl an fa Préfacé au Roe Louïs, fus fa Traduccion des guerres Rommei- 
nes dApian: ni ancores de repulfe, dont il à ufe an quelque androet du Liure 
même: combien que nous puifiionsdire la rcpoufTe, plus Françoefemant: Mes 
l’un feraOratoere, e l’autre Poétique. Car de ces deus ici nommez ne voudroé 
uferan profe, comme il à fet.Le précepte general an cas d’innouacion de moz, 
et que nous eyons l’aft uce de les cacher parmi les ufitez, de forte qu’on ne s’a- 
perçoeue point qu’iz foet nouueaus. Car il n et rien fi fufpet , qu’un mot anco- 
res non oui: principalemant an France, ou les hommes ont ete jufques ici difi- 
ciles, e dedeigneus d’accepter tezprefans: Combien qu’iz s’acoutumer meinte 
nant a une plus grande hardiece. Mes fans point de faute , c et fere grand ple- 
fir a un Poëte, ou a quiconque foer, d’ufurper un vocable par lui inuanté : Car ' 
autremant , il feroet an danger de reproche. E fi quelcun s’ingeroet de le re- 
' prandre , il n’auroet que repondre , finon il me plér einfi, parole un peu odieu- 
ic: d’autant que les hommes desja parcruz an âge e an jugemant,n’anduret 
pas volontiers qu’on leur montre un nouueau parler. E n’i à celui qui ne panfe 
auocr autant de droet fus les moz comme fon compagnon : par ce que l’ufage 
et a la Communite. E de fet, n’i à moz plus naturéz , que ccus déquez on igno- 

ïf j re l’in 



6Ü IA 

rc l’inuantcur. Einïi , les hommes par creinte les uns des autres, crcignet d’an 
innouer. Vrei êt, qu’il i à certetnes nouueautez qui font fi aprochantes du na- 
turel , qu’eles ne tienec rien de 1‘etrange* E an tel cas* l’ingenieus Ecritcur aura 
non feulemant liberté * mes aulfi méritera louange * de ce métré an deuoer de 
peupler le Royaume Frânçocs de tez füplimans : Quéz font les moz de légiti- 
mé compoficionicômme Atlas Porteciel, l’Er Portenue* l’Aquilon Portefroed: 

E d’autres teles comportions artificieles , que je nebefoin de declerericide 
peur de ce que i é dit un peu deuantXes Ajc&iz SuftântiueZ,font ja tous reçus: 
Comme le verd,pour la verdure : le gueï , pour la gueyete. E ne feindre même 
de dire, je n’an sc autre: pôur, je n’anse autrechofe. Nous métrons ancor bien 
poëtiqtiemant le Nom pour l’Auerbci Comme, il va frequant * pour frequan- 
tcmâht: il marche magnifique, pour magnifiquemanr. Nous auons ù denou- 
ueau gratidiflime , beliflime : dont ne fere dificulte d’ufer. E ancores , comme 
je dîcquelquefoes an joyeus deuis , ie voudroé que quelque hardi inuanteur 
ut fét venir grandieur, e belieur: pour , plus grand e plus beau : afin que nous 
ulîions Pofitiz, Comparatiz, e Superlatiz. Il ne fera defandù de ramener quel- 
quefoes les moz anciens. Comme aderdre,pour aderer > dont ufe foüuant Ian 
Demun: heberger* pour loger: 6t* pour vnc armee i pouruu que nous i foyons 
rares: Éinfi que Virgile * qui à fi bonne grâce an fon oüi * e qui dit quelquefoes 
attlal , fuat , e d’autres : E principalement feront bien apliquez , quand nous 
ferons parler quelque perfonnage du vieus tans Frânçoes. E panfons qu’il 
net mot fi rude , qui ne trouue fa place , fi nous prenous l’auisjde le 
bien coloquer. le trouuere ancores bon que les moz païfans * c’et a dire 
particuliers aus nacions. fe metet au Poème: Comme arrochcr, mot Man- 
leaii, qui finifie vifer a quelque chofe d’une pierre ou d‘un bâton: comme 
arrocher des noeS ou des pommes: Itam, ancrucher * qui finifie angager quel- 
que chofe antre les branches d*un arbre: termes tous deus paftoraus ,dont îz 
ont bon nombre an notre païs du Meine e an Anjou! Itam, auier pour alumer; 
uces, pôur fourciz,moZ Poeteuinsivifplant, pour aubepin,Lionnoes:e ceus des 
autres païs Françoes. Mêmes prandrons les moz Prouuançaus e Gafcons,e leur 
donnerons notre merque. Comme je feroê contant que nous prinfions cftru- 
guer , qui finifie ce que les Latins difèt gratulcr pour lequel nous n’auons 
point de mot: Itam, cloque, qui êt propre a caufe même du fon: qui finifie une 
poule qui à des pouffins. Itam, companage , mot bien compofc , qui finifie ce 
quç les Latins difet opfinium : c et a dire tout ce qu’on met fus la Table , fors le 
pein e le vin. E certes Bonnauenture Dépericrs n a pas ù mauuaife grâce an fes 
Vandangcs, d’auoer amaflfe force moz Prouuançaus: voere de leur auoer lefle 
leur cara&ere naturel. Brief, le Poète pourra aporter,de mon confeilh,moz Pi- 
cars, Normans, e autres qui font fouz la Couronne: Tout et Fraçoes,puis qu’iz 
font du païs du Roe. C’et un des plus infines moyens d’actoêtre notre Langue: 
c êt celui par lequel les Gréz fc fontfeZ fi plantureuse Donq pour nous égaler 
aus anciens , faudra ufer de toutes les inuancions honnêtes que nous pourrôs, 
tandis que notre Langue et antre noz meins, c an notre gouuernemanr: vu me- 
me que nous auons d’autres delauantages allez: Antçc autres:que noz Nons ne 
fe declinet point. Puis , un autre point qui nous tiefit an grand’ fugecion : cet 

que 



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I A 

que noz moz ne fe peuuent prepofer antremélcr e po/po/èr cinfi libremanr, 
comme an Latin c an Grec. Car fi par example, i’auoé acranlater le premier 
vêts du quatrième de l’Eneide, cAt regina graui iandudum fauciacurajç, ne pour- 
royc pas dire mot pour mot, Mes la Reine de grieue pieça nauree cure : au lieu 
de, Mes la Reine pieça nauree d une grieue cure. E qui voudroetefleyer a re- 
médier a un tel defaut, ceferoetun grand point:non pas trophardimant, mes 
tout douflemant.Ne foyons donq plus fi fcrupuleus, quant aus choes des moz: 
Trouuonsles,elesmctonsan feruice nouueau pour les nouucles choies. Car 
/ans point de doute, la chofe la plus deplefante aus homes erudiz , et de fc vocr 
abondans an inuancions, e defe&ueus an parler. 

I A Q_V ES PREVOSTEAV Chartrainaefcrit 
Hymne triomphal fur l’entree du roy Charles ix. & de la royne,en leur ville de 
Paris l'an 1/71. Auec la defeription des appareils , arcs triomphaux, figures & 
pourtraids drelTez pour fadicc entree. [ impr.à Paris par Guillaume Nyuert. 

I A Q_V ES ROMIEVde Viuarois , iecretaire ordinaire de la 
chambre du roy a eferit 

Mefianges,oùfont comprifcs les louanges dudit païs de Viuarois,Odes,Chan- 
fons,Elegies,£pithalames,Hymnes 11, Palinodie, La mort de Cicéron , Deferi- 
ption de P.Deciuslepcre,quiconlullc dédia à la mort pour le falut de fes lé- 
gions en la bataille tenue auec les latins à Vefcris : & autres poëfies. [ impr. à 
Lyon 8°. par Benoit Rigaud 1/84. 

I A Q_V ES DE RO Q_V EMAVRE Lieutenant particu- 
lier de la fenefchaucee & fiege prefidial de Beaucaire & Nifmes a traduit 
Les quatre derniers liures des propos amoureux , dont les quatre premiers par 
l’iniure du temps ont efté perdus & ne fe trouuent , contenans le difcolirs & 
mariage de Clitophant & Leucippc. [ impr.à Lyon i6°.par Claude Marchant 
7 55 <L 

Il a traduit au/fi d’Efpagnol 

Le Fauory de court, contenant en vingt chapitres plufieurs aduertilTemens & 
bonnes dodrines pour les fauoris des princes & autres qui fuiuent la court. 
[ impr.en Anuers 8°. par Chriftophle Plantin 1557. 

I A Q^Ë S DE LA R V E eferipuain a eferit. 

Premier Liure delà bonne eferiture françoife, contenant vne inftrudion à la 
ieunc/Te par quatrains & diftiques moraux. [ impr. à Paris f°. par Claude Mi- 
card 1578. 

I A Q^V ES SANNAZAR. Larcadie. Voyez Iean Martin. 

I A Q_V ES SAGVIER Dodeur en Théologie & chajioibe 

d’Amiens a mis par eferit, 1 

Oraifon funebre par luy prononcée aux obfeques de Rcuercndiiïïme prélat 
Antoine Cardinal de Crequy Euefque d’Amiens, en l’Eglife de l’Abbaye S. 
Vvaft de Moreul le 1 /. de Nouembrc / 5 7 4. [ impr. à Paris par Thotbas Belot 

*57 5 - 

I A Q_V ES DE SILL Y, Cheualier, Gentilhomme ordinaire 
la chambre du Roy,Damoyfeau de Commercy , Seigneur des Baronnies de 

Rochefort , Aulncau & Montmirail a prononcé la hareng au nom toutc 

Ff 4 la 



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éio IA 

ïa noblcfle de France Au roy Charles ix.renant Tes grands Eftats generaux en f à 
Ville d'Orléans, en l’an 1 5 6 1. [ impri. à Pans & à Lyon audit an. ' 

| A V ES SIREVLDE. Huyflicr en la court de Parlement à 
Rouen a composécn rime vn liurer intitule 

Le Trefor immortel trouué & tiré de l’Efcriture fain&e. [ impr.à Rouen nJ°.par 
Martin le Mcgiflier 1 5 / 

I A Q_V ES S P IF A ME qoifutEuefquedc Neuersaefcritroubs 
le nom <ic Pierre Rie hcr 

La Réfutation des folles refuerics & menfonges de Nicolas Durand diâle 
cheualier de Villegaignon , diuisc en deux hures. [ impr.8M’ani/<»i. Ceft 
Spifame ayant ietté la mittre aux horries(qu on dit en commun prouerbe)c’eft 
à dire ayant quitté fa dignité d’Euefque de Neuers fe retira à Gcneucpourvi- 
ure félon fon opinion. Ec là eftant furpris en quelque deliét il fut condampné à 
mort & decapité.Dequoy fut incontinent fait en France ce Quatrain: 

Spifame ne s eftant contenté de rai fon 
Combien qu il fufl des Rots confeil gouuernal, 

<1) e Neuers à G eneue attira fa matfon» 

Et la d Euefque fut à la fin CardtnaL 

I A QJV ES SPRENGHER. 

Malleus Maleficarum.Lc Maillet desforcieres , Composé premièrement en la- 
tin par laques Sprcngher deColoignc en Alemaigne,de l’ordre S.Dominique, 
& traoflué en françois. [ impr.à Lyon 4°.par Efticnne Gueynard. 

IAQ_VES DE STRADA. 

Epuomedu trefor des antiquitez, ceft à dire, pourtrai&des vrayes Médaillés 
des Empereurs tant d’Orient que d’Occidènt. De l’eftude de laques de Strada 
Mantuan antiquaire, traduit de latin par Iean Louucau. [ impr.à Lyon 4 0 . par 
ThoinavGuenn 1/53. 

( l 'A QJS ES SYLVIVS d’Amiens * 

Liure de la Génération de l’homme , recueilli des antiques auteurs de Medici- 
ne & Philofophie par laques Syluius iadisdo&eur & profefleur du Roy en 
l’a. ri d> Médit ine à Paris , & defpuis mis en françois par Guillaume Chreftian. 

impr, à Paris par Guillaume Morel 1559. * 

L 1 Pharmacopée de Iacques Syluius cradui&e par André Caille. 
L’Introduction fur l’anatomique partie de la Phyfiologic d’Hippocrates eferi- 
te en latin par laques Syluius & traduite en françois par Iean GuiJlcmin. 
laçait Syluij ^Ambiant in linguam gallicam Jfagoge,vna cum eiufdem 
grammaticalatino-gaÜica ex he brais, gracie & latims authoribus. [ Tari - 
fijstf .apudRob.Steph. ijj a 

• IA Q_V ES TAHVREAV Gentilhomme du Mans apres auoir 
fait longuement profefïion des bonnes lettres tant en la langue latine qu’en la 
£ r ^<yie , ayintaulU durant les guerres d’entre leroy Henry x.&Chades le v. 
Empereur^oloncairemtnt f u j U y j es annes p OUf ç Àlvc p ieu ue defageneureufe 
vertu,& a fm def*ç 0ÎUcn ç Cr entierementpafé quelques années à voir le païs, 

à fon 



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A X A 

à fonrétouï s’àmufii de tinidat'dôtit fi dé&émèirt il sacquit&qU’il 

fënft^bftckrrë lësPbèéeS'fràhçôiseftrefe 1 Dtqùoy & 

ttuurW'PoeHtj^rcs fbriif allez dcpreüucÆr ijuad à celltS en proft roràffoftoUha 
rengaeqtt'ildedia âiîHSÿ ; faiüinrmeWioh de làgmfjdèUr de fort toyaàmé, 
ii’eftanè moitts ftentctacieùfë qbefàëbmfc, dorme a/Tez g cognoiftrtj’cxcèfc. 
îeacc de fon eTprîCjConirrtc font aufitlés tftalëgues qu’il enfanta lors qùïfeftcÀt 
efn fa plus beilejflcur ; par'icfquch ikâib ! 8è reprend lès abus quifo cOffitriéteïit 
ordinaircmcnccn éè l mondé , multipliant dé ioutètt ioitr 6c opiüiafhdtoetft 
appromiea 



■; . tn 



Oraifotiâri Roy <&-& grkrtdeiirdé foii regnc 6 c dé fexccilcncc dcîalàbgtfè 
frâriçoifè.^ ÿ ;par‘là Vérifié Maurice dé la Pôrtè is $5; * 

Deux Bialdgües ,bü font introfdui£ts : le- Dembcritiq 6c ki CbfiirtdpKilé, àufc 
quelles Vicfcsd’vn chacun fonrrépns fort apfccmcnt , pour noùi : ànktierd^ 
nantage à ; lës-fuir& füiüté la vertu. [ impr. à Paris 8Vt s 6 1. & delpuisa Ejrbà 
îéP.enïan / 5 6'8’. y - ; r! * '•;'•••: ' > •'•• ' •> 

Lès Poëficsdelaques Tahurcan du Mans,rtiflfcs toutes cnfemble. [ithpr.iPà- 
ris 8°.par Robert le Magnicr 1^74. , [ 

AuSeconddiab^duDmoentiq. _ 



Tout ain fi que pour fçauoir bien parler, il faut au parauant auoirappris aïe 
taire,auffi pour entendre la parfaite maniéré de bien moquerai faut auoir défia 
feeu parler fcricufcmcnt : Car cetuy.-là ( ainfi que tefmoignoit fort bien le vieil 
Caton) qui n’a iamais fait autre chofe qu'à s’étudier a de petites rifeesjors qu’il 
entreprend de parler de quelque chofe que cefoit,aulicu defe monftrcr bon 
moqueur , ilfe rend luy-mefmc moquable atout le monde.' £t poUrautant ït 
faut donc que celuy qui defire cftre facétieux , fe {bit premièrement cftudic 
aux chofes plus graues 6c ferieufes. Or quanta la définition de moquerie elle 
cft telle , ^Moepterie c'efi le meffriï non aucunement fdnt ny difimulc d-Vne 
chofe fine tüf ridicule » fait aucunes tdfon (jjf benne grâce, Ét ne penfè pas' 
non qu’vn homme fot 6c de grofle paftepuiflè paruenir à la perte&ion de 
cette moquerie , car il cft impoftibie qii’vné pcrfbnne telle qu’elle foît en 
fçache bien vfer fi elle n*a l’elprit fort délié * de defchàrgé de ce gros far- 
deau d’ignorance & outrecuidee prefomption. L £ C O S M. Puis que tu 
m’as donné la définition de moquerie , ie dcfircroy fort que tu m’euffes pareil- 
lement déduit les efpeces de ces lottes moqueries, a celle fin qu’en les cagnoif- 
fant ie feufle tout par vn mefme moyen quelles font les bonnes , 6c qûe le inc; 
donnafie de garde des autres : Entendu que i’en voy ordinairement qui veu{- 
lent entreprendre de ce moquer, ie faifant toute» fois auecques fi nttuuaifegtâ 
ce & pour fi peu d’occafion qu’eux mcfmes fe monftrent plus reprehertfibrés 
que ceux dont ils fe veulent gaudir. L £ D £. Il y a trois efpeces de moque- 
rie, dont l’vne fe peut appelîer niaife , l’autre , affetee , 6c la troifiéme celle qui 
eft fardée & couuerte de diflîmulation: de toutes ces trois efpeces ie rien dohé-i 
ray particulièrement l’intelligence auecques lés exemples. Premièrement la' 
moquerie niaife eft celle qui eft faite fans qu il y ait caufe:& aucc cela de maù- 
uaife grace:& telle moquerie fefait volontiers par vneperfonne fotte 6c n’ayâc 

aucune 




1 



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! jfipç^nct W Oit p*dsç t 8 fc «W»?WWft 

les Jfcrfftdqw* <k c ft feafètee* 

èitcnqo fa tdut fttis.^e^ribh ,^4^d.çç^qiîi fofont 
'font ; foçtfczA c 4 a pâr;q«^<j^ <ftufe*n)r .ga^fc. aq^unpqienrc^t^gtaçc naïf- 
çc^tj^vd.dQMïçfiÉÇ gçdcralcment accqmmodcd felph qqque fon eqtrcprepd 

ïçR^Afoue chofotjap/çefolt : |t fc* perfonn ps ijui vient de 
^lUqmônq^je rooçvqfoqqe^tés tj|iigqett & vcaufcdc viUc,qgtfn’pnciamai$ 
aptre chofe^n vne &Qjpp 3 gnié : que|fc,qrs broCards. jfc Ii*4* <#mfoqn$, fiâtes 
relies, orqs^ttaéhant ^^-«Lpref cettui la àuëoit qp foay qiiplfe pcjitçs for- 
nççtçs|v4gai r €%^ jc^nrtigQeàenffc cu^ffiais, Ayons mettez ÿne [fois ce* ; mpk 
fieürs hors^e leutà tcf n?ç^von§]qs rcJiçz auffi miicÇ que poifipns^&ne viftej 

Îi|i 9 ai#l^p|if 4 i :^9 ,py|s^eÿjr^|sum^ 4 ¥^a 4 i 9 t»: .qu^ajp^ib 



jrçiüfô ne laUfent p^df ? wûner def pîjuç ^uj^ôc k$y*ùx r^ jll^Jeia.panwfl^ 
foi rip^e^pefoeçe focBquejç'feft lafçfotf & diflinhilcc d’enraetqines h afo- 

ires à mon â du Î3 lapiuà excufabic , âtendu qu elle fe fait aucuneffÿs^e pcaM-. 
^^df^ffoniies qu^ne.laiflTeflt p^s çj’eftrç en autrçp, yhpfes d’ajfez be cfprjt? 
Et telïè'derhierc cfpecc de moquerie s’eft peu pratiquer, par Agrippa en fqn 
traité de la vanité des fcicnces ^auquel deftaut à mort aduis l'vu des points lé 
plus requis aux parfaits wèqüeürt j qui èrt léiain ft ’vtay- iugement en la co- 
gpoiffance de cela que Ion entreprend moquer : car ileft tout certain quoy 
qu ; eh âk éïcrit Agrippé j <^uë neantmoins il en aupit le plus fouuent toute âii- 
tre $i contÿire ppihiôn qu’il n ecriuoit, ainfi mefme que par fés aucrésœüures 
u appert allez eüidemment.D auantage icelny Agrippe en fes moqueries a plus 
yseqauthorités empruntées ,fiç de ie nefçaÿ quels petis àrgütiiehs cornus Sc 
failacïéus propres feulemcrffc poiir feduire hc faire changer d opinion auiimple 
vulgaire, qu’il n’a pas fait dVné fermé Ôe arfeurcc raifon. L fe ’C Ô $; Il eft 
tout certain qü’ Agrippe séEt effiarcé le p lui louiieni de confirmer fes écris en 
çccé forte- s Mais aüm lçs v âutbori r tes qu*il à Voulu alléguer font bie approuucés, 
& extraites dés œiîures dé gens fort dodues, gtansî^hilofophcs & dVne frierueil- 
lepfe er^dltfontÈtqiknfàl^' arguméhs , N’cftce pâs f office d vn vraÿ orateur 
de fafr^ femblef bon’ & mauuais vil mefme forêt par diuerfes prëuuês 8c rai- 
fons^infi qua fort bien feeu pratiqüejr Agrippe homme çfertès eftiméd'vn 
chacun fort doéte & de grand iùgemcnt. LE DEM. le m’ébahi comment 
la folie des hommes cft lî extrême dè dohttcr vn fi grand lieu ausauthorités 
dçs hommes qu’on Fait plus do&ès.çent mille fois à crédit qu’ils ne font : cnco- 
res la plufgrande partie d entré bus font abeftis iufques à la qu’ils en ont ehtre 
les autres quëlqucsvns tantafïc&és qu’ils rcçoiuenc leur dire comme oracles 
d’Ap 9 nqn f , cncores qu’il foit du toUtélongné de la vérité & hors de toute 
preqqe railônnable: Êt touchant ce que tu as dit de faire trouuer vne mefme 
matière banne & mküüaifc , ie veux maintenir qüc cela eft cncores yne autre 
- fqlie,çar.fi vn e cho fc d’elle-mefmc eft honncjcllene fauroit eftrc mauüàifè , ni 
au contraire quoi fis 'Jappent èz caquettent auecques toutes leurs fleurs, 
fleurelteSifcé couleurs bigarrées de leur rhétorique. Quant eft d’ Agrippe que tu 
d|s cftre entré en la réputation d vn homme do«ftè,ié hé te nleraÿ pas qui! n’ait 

quelque chprc 5 &célà peuton çognoiftre de ces caùtclles & tromperies 

' 



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IA • 

par lefquelles il abufoit beaucoup deperfonnes, & prinfcipalemct ertfon rrait- 
t4 ddoculcc P hilofophic, Epithète fort propre à telle fcicncc,vcuquc lui- me f- 
mc ne l’a iamais fccu découurir,& aujoy bien peur qu elle ne fuft tant occulte 
qu'on ne latrouuera pas encore* de ces premières ahnecs .‘toutefois il lafleurc^ 
corne véritable & témoigné luymcfme d’en auoir fait de beaux coups d’efTai, 
combien que tout cela foie aufli vray que fi on dilbit qu’il y a plus de toifon en 
vn gros œüfdAuflruchedé l’Afrique qu'en celle de tous les moutons de berry : 
cnfemble. Il eft donq* tout afïêuirf qu’Agrippe n’eftok qu’vn vray ; pipeur de 
Chreftiens. LE C O Eri rcprouuant ainû Agîippe tu me fais fouuenir 
de Cardan qui le taxe pareillement en lès oeuures, & en allégué certains expe- 
rimetis pour les biafmer con\me ridicules. LE DE. Vrayment il me fou- 
oient en auoir leu quelque choie en Ion liure xviij. des merueilles , mais beau 
üre ie le trouue bon de luy qui alleguefans comparaifon de plus grades folies 
qu’Agrippe dont il fe veut moquer. L Ê C O S. En quel lieu as tu veu que - 
Cardan ait dit ces choies ridicules? fi me fcmblc-il que c’cft tout au contraire, 

& qiul blaftne volontiers toutes ces folles fiiperftitions magiciennes.L E DE. 

Il en vfe ainfi aucune- fois. Mais ne fçais-tu pas bien qu'il faut aucune- fois reçu 
1er pour mieux fauter , & pour donner d'auantage de gouft au conte qu’il eft 
bon de méfier entre deus yertes vne meure? A quelle fin penfes-tu que Cardan • 
aie reprouué les folies des autres, finonpour faire valoir d’auantage les fiennes? 
Voudrois- tu voir vn plus lot expetiment que celuy dont il allèureauoir épan- 
ché le fang de fa leure,à quoy il ne pouuoit trouuer aucun remede pour i’arre» 
fter fors qu’en vfànt de Ion exorcifme. L E C O. Et bien 1 eftimes-cu que 
ce qu’il en dit foit faux? LE DE. len ay cflé afTcuré parlexperiencc con- 1 
traire , non pas que i’aye elle fi enfant que ie l’aye voulu eflayer moy-mefme, 
mais i’en ay veu d’aucuns qui en penfoy ent bien triompher & en faire arrefter 
le fang de quelques artères qu’ils auoyét coupées & route-fois c’eftoitcn vain, 
car il ne laifloit pas à Huer comme au paraùant. Et fi il ne tenoit poihi à faute 
de ferme foy.car ils eftoyent pour le moins aulfi lots que luy pour croire à tel- 
les badineries. Il allégué encores en fotdiurexix. des démons deuaf autres fin- 
guliercs receptes,dot la première enfèigne la maniéré de faire vn anneau pour ’ 
guérir du haut mal , 6t l’autre pour parapher vn certain fignacle à guerirccluy 
de la telle: Et pour donner le luftre à fon anneau , il le pare d Vne fociile polie, 
par vn haut compte qu’il allégué d*vn Iofcphe le Noir brauenecromant ,iqui - 
guérir auecfesinuoçations vne Damoifelle qui trayailloit fort d'vhesatdôir -1 
îvrine tant vehemente & incurable que pour celle occafioà clic cracHoit da i 
tout abandonnée des médecins : mais ie doute fort qu’à la fin, ni fqri ànfikau ni 
fon conte» n'ayent point plus de vertu que lesdeuxexperimensdtthtioixd’A- - 
gfippe, ddquelsi trait mention eh S en moquant. Ceux mémerpent aufquefc 
les honatàés donnent plus de crédit font les plus gratis fots ,tefmding Platon 1 
6c fon dilfiple Ariftote, dont l’vn cllant m'ontc au plus haut de la quinreeflèn* 
ce de (a folie nous cft aile forger de belles Idées imaginaires, & fubtilemrent in- : 
uenter des principes magiftralement déduits. Et puis Ariftote nduàen a enco* .* 
res fait de pires que fon précepteur, de forte que non vouloit dire à vn maillre v 

e&ars teinur de les dctcrminances, qu’il eull des oreilles d’afne a&uellemcnt & 

qu’il 



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Ci 4 * r t A 

qu'il n euft pas la fageflc de Salomon potcrtrialcmet , Vous le vèrriei alors à li- 
mitation defon autheur afisdé , crier de braire tellement que le ieu ne (è dc- 
partirok point iufques à tant que fon importune crièriè luy euft fi bien enroué 
{a gorgé, quelle luy euftofte toute puifiancc de parler d’aiiantagct Outreplus II 
Ariftote auoit dit que la neige la plus blichc qui Toit au fort de l’hiuer fuft noi- 
re que l’on entreprift de pctfuader le contraire à vn Logicien la luy mon* 
ftrant au doit & à l’efeil * encor es clo/roit-il les yeux pour ne la voir point, & 
frapant des pieds & jappant en chien s’opiniatreroit cotre la vérité. Mais pour 
quoy m’arrefteray-ic dauantage à toucher ces afncs > vtü qu vnc bonne partie 
de tous les autres plus renommez Phiiofophes ont répli leurs ceuurcs de fora- 
ges de rcuèries fantaftiquement allcguecSiN’cn Voit-on pas les exemples par vn 
nombre infini de tels gentil* Philofophaftres, l’vn nous voulant faire a croire 
tout cftre fait dVnc rencontre fortuite & bazardeufe de pfctis cors indiuilibles» 
qu’il appelloit atomes , de eft ce que lon< voit aux rais du Soleil quand il entre 
en quelque lieu renfermé par vnefeneitre ou autre ouuerturctpeniéz vous com 
bien il en faudroit pour refaire vne autre montagne d’Olimpc! Les autres nous 
ont dépeint vne ame rouge , les vns blanche * & ceux-ci bigarrée comme les 
couleurs des loyaux amans. Aucuns Pont logée au odeur * puis tantoft aucer- 
ueau pour la tenir chaudemét : Il s’en eft trouué quelques autres meilleurs four, 
bilfeurs qui nous l’ont cn^aincc dedans tout le cors comme dedans fon four- 
reau, de peur . qu’elle ne s enrouillaft à la plu-ye. Outre tous ceux ci font enco- 
resfuruenus certains organiftes qui nous lont armonifec à quatre parties: de 
d’autres qui l’ont entonnée dedans vn vailïeau à celle fin quelle ne prie vënt. 
Mais à quoy penfoyent ces importuns Icrutateurs déchoies doutcufcs?Ie croy 
que la fourrune de leurs bônets leur caulbit ces fumees au cerneau. Si ru as en- 
uic de fçauoir d’àuahtage de leurs folies , voy vn dialogue de Lucian inferit 1*1 - 
caromenippcOU autrement l’Hipefnephcle.Tü pourras là voir amplement les 
opinions Philqfophales dê hos premiers bourdeurs cftre naïfuement contre»- 
faittes & exprimées par la peifonne de Menippc qui raconte le difeouts de fon 
Voyagccelcfteà Vn lien ami. le ne yeux pas neantmoins tant fcucreraent rciet- 
terlesauthoritea des Anciens autheurs,quciene les veuille bien quelque-fois 
teceuoir > de principalement quand elles ne font point tant fondées fus vnc 
opinion queda vérité & ptéuuc raifonnablc n’y foit apparente :& telle choie 
eft principalement requife à Endroit des perfonnes qui veullent reprendre, de 
fe moquée des autres, ce qqi a cfté toutefois a fiez mal pratiqué de ceux qui Ven 
font voulu. me âén &c - 

.1 A Qrjfîii il S DELA T A I L L E de Bondaroy Gentilhomme 
de Beauce a eferit en Vers . , 

Alexandre tragédie , Infcription en Quatrains pour les Images des Princes & 
Pànceffes de France. Epigrammes. Daire Tragédie. [ le tout impr. àParis d°. 
par FédeticMorél 1 57 3. 

Ilaclcritehprofe 

La Manicrcde faire des vers en François Comme en Grec de en latin. [ impr.de 
xnefmes* 




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I A 

Tefmoignage que Jean dt la Taille donne de cet auteur 

fonfrcre* : r 

Voyant défia en laques mon fécond frere , vn entendement & fçauoir plus 
grand que le commun , & qu’aufîï par fon deftïn commençant àfuiure Apol- 
lon & fe$ Mufcs, il faifoit défia vers latins & François , ie luy voulus ouurird’a- 
uancage l’efprit & luy communiquay tout ce que ie fçauoy de ‘ l'art Poétique: 
Et apres qu’il eut ouy par mort confeil ce grand ledeur en grccîean Dorât , il 
monftra va cfprit fi fubtil & tellement eguisé , qu’ilcamprenoit facilement les 
auteurs grecs &: latins, non feulement les mots, la langue, & l’efcorce,mais 1 arr, 
le fens & la moclle.Brcfil vint àcompofer ( félon le vray art & la façon anri- 
que)Poemes entiers , Tragédies & Comédies, ch 1 âge de dixfapt & dixhuid 
ans. Mais de peur qu’on ne jpenfe qu’vne affc&ion fraternelle me tranfporte , ic 
diray fans plus que pour cftrc trop a&if & glouton à 1 eftùdé,ii eftôit pour en- 
courir(la veiic luy commahçant accourcir fort)I*inconuenient d’Homere. Or 
comme il compofoit chofes qui furpafloyent luy-mefmc , & fon aage qui ne 
palfoit vingt ans, il aduint las ; au rtioys d’Apuril u 6 1 , qu’vn mien coufin ger- 
main mourut foüdain de pefte fi violcntc,que Payant apportée cf’vn college , il 
la bailla â mes deux frcres:cant que i’aifné fuiuit fon çpufin le iourd apres, 
n’ayant loifir , finon de recommander à Dieu fon efprit , a moy lès clcripts : & 

1 autre mourut le iour enfuiuant, ayant pour fon aifedion hydropique à l’eftu- 
dc,Ie liureau poingûl n’y eut qu’eux trois de plufieurs autres qui cftoyent(aucc 
vn Pédagogue) logez enfemble , qui furent fàifis de pefte : Iefqqqls trois pour 
eftte d’vn mefme fang auoÿenr quelque humeur plus difpofee à prendre vn air 
corrompu, que les autrcs.Tant y a qu’eftant recors de la recomniandation que 
ce mien frere laques me feic de fes eferits, ie fey tant nonobftant le danger de 
la pefte , que ie retiray incontinent apres , comme au milieu d’icelle toutes fes 
ceùures & papiers (excepté yne Tragédie perdue de Didon ) à fin de le faire re- 
uiure , les publiant.Ie retrouuay donc en fon eftude cinq Tragédies , Afiàuoir 
Alexandre, Dairc, Athamant,Prognc & Niobc,puis vnc Comedie , vn liuret 
en profe intitulé , La maniéré défaire des vers en François , comme en Grec & 
en Latin que ie doibsbiçn tpft faire marchçr en public apres leur auoir ferai 
de Curateur,ou de Parrain comme à pauures orphelins ou pofthumes &c. 

Les Noms Retournez» fur Iefquels il a fa$ desEpigrammes 

Latins François. 



i&UA'KG S VALh£$l*A> %»* Mufa é Gaüijs. 

ANTOINE DE B O V R B O N. Roy abonde en bonté. 
FRANÇOIS OLIVIER. . L’orncfauorife icy. Sur cctui-cy 
il a fait l’Epigramme qui s’enfuit: 

Si dvne telle iuflice ^Aucunement ne te pement* 



‘Tuentretienston office,, 
Qjte nytorny les prières, 
Faueurs, ny menaces fieres 



Efbranler ne t* efmeuuentJ 
A faire tant que tu fignes 
Lesgraces qui font indignes, 

Ci 



On 



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Çt 6 TA 

On peut bien métré enla porte Tonnomretyurnéainfi, ' 

De tu maàfonce que porte b'O'K. NE F viVORlS R JC ! . 

Autre Epigramme d’vnDeuin. 

Quelque Deuin voyant fon fort fatal» 

> Dit qu il eSloit à mourir deftiné 
U an quar antiefme apres fon iour natal: 

Mais quand ce vint à l'an déterminé > 

Jl rien mourut >dont luy tout forcené. 

Tour ne mentir fe mitau col la hart» 
tfs eHranglant (ç( homme infortuné ) 

' JS üima moins fa 'Oie que fin art, 

' • • D’vn Lyon & d’vn Renard» 

Dedans vn antre vn Lyon dauanture 
. Trouue vn Renard nauré mortellement. 

fis en approche* voyant* fa hleffure » 

- Qui t’a, dit-il) outragé tellement^? 

: Sors de ce lieu > permets feulements 

Que ie te le [ch e > alors en moins derien 
Tu feras fain » tu ne fçais pas combien 
Ma langue efl bonne tëpuiffante en cela. 

Vautre reïpond, Amy te lejfay bien, 

Mais iecram trop pour les voifins quelle a. 

D’vne Gourti&nç dédiant vn miroir. 

Tour mirer déformais t éternelle beauté 
De ta face o Venus , ie t'ofre ce miroir: 

Carie ne m y voy plus telle que tay efte, 

Çt telle que ie fuis » ie ne my veux plus voir* 

Du long nez de qùçlcun. 

Si tu auois le nez, , tourné tout droift 
Ou le So leileftend fes ray s ardens 
Ouurant ta bouche aifemterft on diroit 
Quelle heure Hefià t ombre de tes dehs ; 

I A QJt E S p E k.A TAPIE d’Aurillac en Auuergnca 

efcric, v , . • 

Chants royaux fur les triomphes du Roy Daulphin & la royne d’Efcoflc. 
[ impr. à Paris 8°. par Qliuier de Hatfy 1558. 

I A Qjy § S TI ÇEO y Angeuin Do&cur en Théologie & cha- 
' . ’ ’ noine 



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ï A 6iy 

noinc en I’Eglife cathédrale de Mets a eferit 

Refponfè à ceux qui demandent viure c o liberté de confcience , prouuanc am- 
plement que les heietiques doiuent eftre contraints, par les loix & ordonnan- 
ces des princes chrcftiens d’embraflèr 9 c fuiurc l’vnion catholique : prife du la- 
tin de deux Epiftres de S.Auguftin. Auec le dialogue de S.Hieromc contre les 
Lucifériens. [ impr. à Paris 8°. par Nicolas Chefaeau / 5 7 3. 

Epiftre ou liure de S.Auguftin de lvnité de l’Eglife contre Petilian Euefquc 
Donatifte. Auec certaines obferuations pour entendre les lieux plus difficiles! 
[ impr.àRheims 8°. par Iean de Foigny 1 5 6 7. 

Hiftokc delà vie, mort pafïion & miracles des Saints, defquels principale- 
ment l’Eglife Catholique fait fefte& mémoire par toute la chreftienté durant 
les douze mois de l’annee:extraitc & faite françoife pour la plus part des eferits 
grecs de Simeon Metaphrafte,d’Aloifius LipomanusEuefquç, & d’autresanti- 
ques autheurs catholiques approuuez comme aufli des chantes & liures non 
imprimez qui (ont ez trefors de diuerfes Eglifes & Abbayes de ce Royaume dç 
France , par maiftres Iacques Tigeou Angeuin doéfccur en Théologie de la fja r 
culte de Rheims, Pierre VicI do&cur en théologie de la faculté de! Paris , Clé- 
ment Marchant,PafchaI Robin & Iean le Etere de la Val. [ impn en trois to- 
mes f°i Paris par Nicolas Chefncau 1/79. 

La Conionâion des lettres & des armes des deux trcfiiluftres Princes Lor- 
rains Charles cardinal de Lorraine Archcuefque & duc de Rheims & Fraçois 
duc de Guyfc freres.Tiree du latin de Nicolas Boucher do&eur en Théologie, 
& traduite en françois par laques Tigeou. Plus vn Sermon dudit Uluftrifhme 
Cardinal enfeignant par quel moyen nous deuons préparer nos confciences 
pour receuoir Iefus-Cnrift venant à nous. Deux Oraifons ou haregues dudit 
Seigneur l’vne faite au Sainéfc concile de Trente , l’autre au colloque dePoifly 
en la prcfcncc du Roy Charles ix.cn laquelle do&cmcnt & difèrtement il réfu- 
té les erreurs & blafphemes des Caluiniftes contrôlé Sain& Sacrement de l’au- 
tel. [impr. à Rheims4°. par Iean de Foigny 1579., ; V 7 ' 

LesOcuuresdcSainâ Cécile Cyprian iadis Eucfque de Cartage, tref- victo- 
rieux martyr de Iefus-Chrift; Auec quelques annotations fur aucuns lieux 
-obfcurs & difficiles. [ impr.àParisf*. par Nicolas Chefheau 1574. 

I A Q_V ES. DEVIA RD. Sieur de la Fontaine, Aftrophijç, 
Confeiller & Mcdicin ordinaire du Roy trefGhrefticn Charles ix.a eferit, 
Diurnal Fatal pourtour iamais : ou eft comprife l’intelligence de lavrayePhi- 
lofbphie.cant naturelle, diujne q humainc:œuurc treffinguliere pour tous ama 
teurs de l’immortelle vertu en tous eftats. [impi Pa.8°.par GuiJ.Nyucrd /57a; 

Les Articles falutaires de la paix catholique 9 c vniueifclle pour iamais. Aucc lc 
traiâé & accord d'icelle entre le peuple de Dieu 9 c fes aduerfàires en tous 
Eftats. Plus vn Dialogue fur lcrefueil de la paix endormie. [ impr.à Paris 8° 
par G.Nyuerd. r . ? 

Stratagèmes & fubtilirez de guerre enuoyez aux capitaines & foWatscomba- 
tans pour la defenfê de l’Eglife catholique & conferuarion du Royaume de 
France. [ impr.par G.Nyuerd. * 

I A CLV ES VI NC E N T Aumofnicr du Comte d’Anguien a 

G g x traduit 



<ll . u 

traduit pluficurs liurcs tant de Latïh * Elpàignol que Italien en François, 

Affauoir, , , « 

L’oraifon ou harengue de Patrice Cocburne Efcoffois, De l’vrilite du verbe di- 
uin, traduite de latin, [impr.à Paris i 6 ° .par IeanDallier / / 53. 

La piteufe hiftoire des amours de Floriico & Clareo & de la peu fortunée Ifea. 

‘ [impr.à Paris 8 °.par laques Kcruer 1554. ' 

Lhiftoif e amoureufe de Flores 6 c Blanchefieur fai Ctc premièrement en Efpai- 
gnol Auec la complainte que fait vn amant contre Amour fie fa Dame. [ impr. 
a Paris 8° » par Michel Fezandat î / 1 4. 

L’hiftoire de Roland!* Amoureux, comprenant les cheualcureuxfâiéfo d’armes 
& d’amours diutfee entrois liures , & traduite de l’Italien du Seigneur Mathieu 
Marie Bàyard Comte de Scandian. [ impr. à Paris f ' “.par Efticnne Groulleau 
1 74 9. fie 8 d * par Claude Gautier 1574. 

L’hiftoire du preux chcualiér Palmerin d’Angleterre fils du roy Dom Edouard 
diuifee en deux parties dont la première contient lôi.chap. fie la féconde 66 . 

[ impr). à Paris f • .par Ican Longis fie 8\par Ian Dongois t $ 7 4. 

La Pyrotechnie. Voyezletiltreaulongcn Vanoccio Biringuccio.. 

" IAQ_V E S des Contes de- V INT EM ILLE Rhodicn ÿ Confeil- 
ler en la court de Parlement de Diion, a traduidfc de Grec, 

La Èyfopediedc Xenophon exccUentPhilolbphe &hiftorien Grec, deduicte 
en 8. liurcs cfquels eft amplement traidede la vic,inftitution fie faits de Cyrus 
Roy des Férfes. [ impri. à Paris 4 0 . par Eftienne Groulleau 1547. fie depuis a 
Lyon par ïean de Tournes. 

Dhiftoired’Herodian excellent hiftoriographe Grec traitant en hui& liurcs 
dc la vie& gcftes des fuccelfeurs de Marc Aurelc a l’empire de Rome. [ impri. 
àfLybnf 0 vpar Ican de Tournes 1^54. 

Apologie fie defenlèbe LyfiasOnwettrç Grec filr ic meurtre d’Eratofthene fur- 
pris eh aduheret [ itnpr.d LyonS®. pat ; Benoift Rîgaud 1576. 

I A Q_V ES VIOLET Parifreii Licencié en la faculté de Theolo*- 
gieaefcrit, v 1 ' • > n?.™ ■ a../::: r.. ; 

Réprobation dé la predicatiorrdes hérétiques , Àfèoel rtfporife donnée à leurs 
dits fit obieètions, cueillie fit extraiât delà fainiSVeEfcrkarc,8e des anciens do- 
cteurs de FEglife. Auèc Vne Epiftrè adx Princes Chrcfticns fie pifotè&éurs de la 
religion ChreftienneOcde l’Eglifè Romaine, f impri. à Lyon 8°. par Richarde 
Nicolas fjîi; • ’«••«* • » '*• 1 

I A Qi^V : E S Y V E R Seigneur de Piaifàncerfic de la Bigottrie, 

Ce Gèhriihomme Poi&euin s citant trouuc dauanture en familier deuis auec 
que^ü<Mtalicnslefqùels mefprifansdes efprits des François difoyée qu’ils ak 
-Vltfoycflt que d’emprunts touuans lês ceufs pondus par les autres, 6 c fe contfen- 
tatiSbleh daller medict lamercerée daueruy pourla râptafler fie en faire après 
quelque monftreàleur nation, comme fi affamez ils amaflfoyent les miettes 
qui tombant foùbs la fumptucuferable de ces magnifiques:fentit fon efprit fi 
ôffcnfé quélong temps defpuis il fceutvripeu mauuaisgré( ainfi qu’il difoit) 
à Nature de ce qu’elle n’auoit fait ce bien à l’ouye ( corne elle a fai& aux yeux ) 
de tecçuôir les parole* agréables fie clorrc la porte kuxfafchcufes»Etafinde 

venger 



t. n 



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I A 6i<j 

venger l'outrage que lors elles feirent à Ton cœur, le Cincere zele qu’il porcoit à 
i’honnêurdo fa patrie luy donna enuie &hardiefl*ede monftrerque nous ne 
iommes point plus fteriles en belles inuentions que les eftrangers, & que nous 
auons biendequoy recrcer& fbulagcr l’ennuy qu’apporte l’oyfiueté par des 
difeours naiz en France & habillez à la Françoife i ce qu’il feit paroiftre par vii 
iiurequ’ilaelegammentcfcritjintitulé, > 

Le Printemps d’Y uer. Contenant cinq hiftoires,difcourues par cinq idurncesj 
en vne noble côpagnie, au chafteau du Printemps. [ impr. à Paris par Abel 

Langelier 1574. & 78. 

En la T reface de la troifiefme foumee . 

Si Te fâge Romain,qui entre les trois pechez,dont il fe repentoit le plus,efti- 
moit le plus grand de palier vn iour fans auoir appris quelque choie, a l'exem- 
ple du plus excellent de tous les peintres , qui ne laifloit elcouler vne iournee 
fans tirer pour le moins quelque ligne, par laquelle comme d’vne flefehe il 
combacoit l’oifiueté : Et li ce tant renommé Solon, qui par vn continuel foucy 
d’apprendre recompenfoic , & qualî fe vengeoit de la vieillelïc, euflent veu la 
gentille efcollede noz gentils-hommes & damoifelIes,ie nefçay dé quelle 
louange ils euflent exalté i’auarc butin de do&rine qu’à l’enuy ils s’eftudioyent 
de fairepar vn pafletemps iournalier : qui doit bien faire remarquer ie ne fçaÿ 
quelle vertueufe contention accompagnée d’vne perfeueranccrdont l’honne- 
lîc gloire leur mettoit à chacun & chacune la puce bien auant en l’oreille, pour 
neleslaiflèr dormir, ains par vn vif aiguillon folliciter les penfees plus pro- 
chaines de leur reuciljàcerchcr foigneufement le moyen d’auoir reüenché 
l’vn de l’autre & faire de bien en mieux. Que fi quelque gros fourcil reffoncé 
appelle ccft exercice friuole, 6 c indigne d vn graue efprit , ce bon Chancelier 
d’Àthenes condemnera là folle préemption. Lequel ayant ouy reciter à vn 
banquet à fon neueu vne chanfonnette Saphique, pria l’enfant de luy appren- 
dre, & interrogé ,d’où luy proccdoit ce défit , veu fon aage & auéfcorite , il rc~ 
fpondit, Afin que l’ayant âpprifeie meure , n’eftimant ce grand perfonhage 
rien plus indigne de la vie humaine que rignorâced’ignorâce dis-ie, qu’il blafc 
moit plus que l’enuie de fçauoir chofcs qu’on reputoit pueriles‘& mal couena- 
bles(ce me femblc)à ceux qui veulent fi eftroi&emcnt garder leur rang: Mcf- 
me le plus fage de tous les fages n’a point rougy de fe mettre entre te? enfans 
qui iouoyét de la harpe, & apprédre d’eux, bien qu’il fuft aagé: eftimât vne vieil 
lefle ignorante plus honteufe que l’apprentiflage de quelque chofe que cefoir. 
De fai£l,cc fage difoit que nous tenions l’ignorance des beftes , mais l’ enuie dé 
fçauoir reflentoit quelque diuinité. Ayons donc enuie d’apprendre, voire mef- 
me quand bien nous aurions vn pied dans le fepulchre , à l’exemple de ce pru- 
dent confeillcr Romain, & ne defdaignons point les chofes legeres : ains allons 
voir que veut dire noftre icunefle gaillarde qui laflee des folâtreries du foir,eut 
voulontiers demeuré bien haute heure au lift , fans l’aubade que donnèrent 
les païfans vilageois : lefquels pour faire l’honneur accouftumé à leur dame & 
maiftrefle,vindrent de bon matin au chafteau, chargez de rameaux , d’oyfeaux 
en cage, defueillade, de miel & de lai&ages de toutes façons, auec vne pompe 

Gg 3 &ma 



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6}0 I A 

U magnificence ruftiquc , faifans retentir l’air d'Yne mélodie de corne- 

mures & flageols où le derelo ne manquoit point , teilèment qiÿà les voir ainfi 
fonnans & fautans , on les eut pris à la prime pou* de petits Anges , fortis de 
quelque Paradis de village.A cefteioyeufe alarme nos gentilshommes fe iette- 
r ent a clos yeux en place , fans auoir efgard aux régimes de médiane , qui di- 
fent que fe leuer fi foudain engendre le naut mal,& nuit à ceux qui veulét auoir 
le tain& delié.Pyis habillez à demy,& à demy reueillez , defeendirent voir ces 
gatçons vi.Ugepis , qu'ils firent danfer: au fon de leurs inftrumens, iqfqu’à ce 
qu’eftans las de fonner,fe meirent à chanter force branfies de Poitou, au- 
tant plaifans à ouyr que ie crains qu’ils fuifent fafeheux à lire, principalement à 
ceux qui ne éognoifioyent encor Talabor &Roblnea:qui fera caufe que ie 
çhangeray fia facetie du langage en termes plus intelligibles, gardant toutef- 
fois le mfefme nombre mefuré aux cadeces des neuf pas:car les gentilshommes 
âyans quelque temps branflé a la lourdcfque ( qu’ils appellent à Tholofe la Pa- 
geoife ) prièrent les damoifelles de fe mettre de la partie. Lefquelles ayans 
agrandy la ronde çarolle, commencèrent à dire force branfies au tour du bou- 
quet. A près les damoifelles commencèrent à chanter force vaudeuilles.Maisie 
crains d’ennuyer le lc&eur pat vne trop foigneufe collégien des chanfons, ef- 
quclles ccftegayecompaignie prenoit fes elbats, en fi grande affe&ion que la 
matinée s’efcoula fans y penfer,plus vifte que le vol dVne Irondelle : tellement 
que tous eftoünez, x fercgardoyentl’vn l’autre, quant on leur vint dire que le 
difner les attendoit:où ils fe haftetent d’aller , s’efluyans le frot moëte de fueur: 
qui fut caufe qu’çftans tous alfis à table yia dame par maniéré de deuis,leur 
propofa laqueftion des dances fi elles deuoient eftre di<Stes bonnes ou mau- 
tiaifes,ou inaiffcrentes.Et cefte caufe trouua des aduocats d’vne part & d’aurre 
fi affe&ionnez a la matière qu’il ny eutpaiTage,raifon , audorire 9 exemple , ny 
hiftoire>tant aux lettres facrees que prpfanes, qui ne fuft amené en icu. Mais 
pourçç que c’eft vne difpute tfioignejB de noftre intention propofee , ie la paf- 
feray foubs filence ; ioinét qu’elle eft pour le ioutd’huy aflez debatue , &croy 
que fi le colloque de Poifiî n.’euft cfté empefehé que de cefte difficulté , elle 
n’euft pas cfté remife a ce concile & fynode de noftre nobleffe , qui apres auoir 
deffbnçé. toute la plus fine Théologie, aidee des vtilitez de la medecine, vuide- 
renten fin ce procez au contentement de toutes les,parties:ce que peu de luges 
fçauentfaire.Or le banquet & la dift>utefinie,il leur print enuie des’aller pour- 
mener dedans le par.c,ou parmy les bois bien efpais,eftoienr de grandes allées, 
refemees expro pour fe defrober du folcii. La y auoit vn eftang d’eaue viue 
plaifant & deleétable a merucilles , qui fèruoit pour fe baigner aux plus arden- 
tes chaleurs , mais principalement pour abreuuer les beftes fauuages : 6c de Ion 
cours faifoît moudre vn moulin pour le feruice du Chafteau. Eftant toute la 
compaignîe àrriuee au lieu où fourdoit l’eau de ceft eftang , ils trouucrent vne 
tourette , qui eftoit le logis du pefeheur , au fommet de laquelle eftoit en for- 
me de médaillé le poyrrraiéfc d’vne Nonain, tenant vne lanterne, & fembloitfe 
précipiter du haut en bas. Au pid de cefte tour eftoit la ftatued’vn homme, 
eftendu mort far le grauier, rendant par la bouche vn grand ruifleau, quifai- 
foit lafource de cefte eaue. Auprès eftoit vn tombeau qui feruoit d’armoire ou 

coffre 



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IA £31 

coffre aferfer les rets,paniersj& autres inftrumens dcrpefche ^mefmcs Jçs toiles 
- philadieres,pans,pannercs,poches & auprôschofes concernantes la chaffe. Or 
{ut ce tombeau eftoit pourtrai&e, la figure dvn Satyre, & d’vnc Nyinphé , affis 
chacun à Ton bout auec vnc contenance rrifte , & tenoienc entre leurs bras 
croifez des tablettes grauees à l’antique.En celle du Sàtyre eftoit cforit;, • -il -J 

Venin pour eftre conceuè , Lèandré ainfita çognùe ^ r : . 

Del efeume de la mer, Quand paftrapja Z > ame qytfier \ 

V ers ceux quelle voit ramer Dedans Eefcume chenue : \ \ 

1ST efl point de pitié efmeuè: S’enjura du fkt amer. r: 

Et en celle de la Dryade eftoit le cénotaphe qui s’enfuit, , . : r * 

V amoureufe loyauté Helas pour farecompenfe ; ' 

Fait icy farefidence» La mort cruelle luy fut 

C ont ointe à z me beauté Quand fon bel œil appercent j : 

De trop parfaite alliance. Del amy mort la prefence. ‘ r J 

■ j 

Apres s’eftre quelque peu amufez àconfiderpr ccte muete tragcdié,Etibfeo> 
dit le fieqr de Fleür d’Amour, voyons non pas quelque part que piüiftidqs iet* 
ter les yeux eftre vray mon premier propos, & que tout le mal d’amour, tout le 
fuccez de fortune qui y peut arriuer-» procédé toufiours du cofté die la femme? 
Er fi ces ftatues de pierre pouuoyent parler 1 , elles m’ofteroyent bien toft delà 
peine que i’ay à le vous. redirefToutesfois elles Je tefmpignent aflèz, nous pro^ 
pofans la piteufe hiftoîrc de Leander & Hero , defqueîs les amôurs eftoyent 
heureüfement en Commencées, & conduises prudemment, fi les impatiens de^ 
firs de l’amie n’euflent mis le trop obeïflaiît âmi a m ortjtay [faifan tient r epeedr c 
plus que les forces humaines ne pcuuéc pckjter ; & luy donnât auec vnedântprvJ 
ne le mortel adiournemerttou erMauipemettcàr'de fiit de nhi<ft:,ou il ne faillie de 
comparoiftre tout mort > aymantmièûà mourir obérffant, que viisrt en foun- 
çon de deftoyauté ? Et les ondes qiriëxeciÀoyent le cruel vouloir de leur voifi- 
ne, car la tour d’Hero eftoit fur le bord dé la mer , furent pitoyables entiers lé 
corps ia expiré en l’amenant rendre bon compte à s’amiede fafoy durableiuft 
ques à la fin. Ne vous deplaife Monfieur , refpondkMadamoifelle Margueri- 
te, vous le prenez à voftre àduantage î Car puis qu’en deffaut de preuuos ilnoiq 
faut auoir recours aux cbnie&ures, ie dy qu’il eft aifé à pre fumer qucio defir 
inconfidcré, qui domine ordinairement ces volages amans , auok canb^aigné 
fur ce pouure gentilhomme, que fé bandant tés yeux dVne pafiiontoolempyii 
fe précipita temerairement â la mercy desôndes , dont il eut ic payemqirdcfa 
folie. Car de dire que la damoifèlle y aye confenti par Vfie cruauté^ aufitate 
d’amitié , quelle raifon y auroit il,vcu qu elle à tefmoignc le corttcaÉte parfit 
mort yamertdant & p unifiant eh fa propre perfonae l’erreur de fon amyîEhv 
quoy elle a bien monftré:qûè fon affe&ion furmontoit de beaucoup- ediede 
Lcandre : lequel mourut par fa folie ; elle pour fort «amour. Leandre rtinurût 
fortuitement & fimsypénlèrt elle auec Vnénéfolution & deîiberationimran*- 
ble. Et fi lafolie dcLeandréimcrite pour exeufè d’eftrè attribuée à forée:! da- 

Gg 4 mour. 



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ï A 

taour, èneoreut-ilrecompenfc de fon malheur par les plaintes & regrets de 
s’amie: mais elle n’eut point d’amy qui en luy fermant les y eux, priait que la 
terrefiift legere a fes os, & que fon amc s’efgayafi entre les delicieufes forefts, 
où vont ceux qui en viuanc ont bien ayme. VrayemêtMadamoifelle répliqua 
le fleur de Belaccueil ie fuis bien d accord aucc vous,& n'ay iamais creu que 
Hero ait efté fi affamee des embralfcmes de fon amy , quelle l’ait follicité de fe 
hazarder aihfî au péril , quelque chofe que dient ces Poètes qui ont vne bulle 
& difpenfc de mentir , pour dônner la faulce à leurs eforits. Iceux,pour fauuer 
la témérité décès amoureux, difcntîQue lors qü’Hellé nauigeoit fur la croupe 
dumoutonàlalayned k or parle dcftroi&du Ôofphore, les Tritons & dieux 
marins efpris de fon amour la vindrent guetter & la prindrent au paflage. De- 
quoy les Nymphes furent fort marries, car c'eftoit autant de diminution de 
l’amour de leurs maris enuers elles: & pour auoir leur reuache, efpierent l’heu- 
re qu’iceux leurs maris eftoyent allez abbreuuerlès Dauphins, qui tirent ie 
chariot du Roy des eaux , lors s’en vindrent au pourchas d’amours : dont ad- 
uint quayans rencontre le nageur Lcandre, elles i’embralferent fi efiroitèméc 
que ianlâis plus ne le peurent laiflcr , àins Pemmenerent en leur maifon: où vn 
gros fot de mary le trouuant , par ialoufie, le feit mourir comme le môftrueux 
Polypheme,feit l’amy de fa blanche Galatee:mais les Nymphes pitoyables ne 
pouuans rien plus faire du corps froid , le rendirent à celle que Paine auoit tant 
animée. Et pour refoudre là queftion generale fi bien debatue par mon coufin 
Fleur d’ Amour & madamoifelle Marie , ie ne puis imputer les fortunes qui fc 
trouucnt en ay mant , nv à l’amye ny à lamy : Car ie croy qu’ils s’esforefent de fe 
gaigner l’vn l’autre en finccrité d’affe&ion : mais leurs bonnes intentions font 
tellement enuyccs de la fortune, qui n’a autre palfetempsqu a desfaire ce qui 
cftbien fai&, qu’il eft bien mal aile qu’elles ne foyentJTurmontees en malheur, 
lequel vient extérieurement : (ans que l’vn ou l’autre par leur faute îuy donnée 
ancune entree. Et n’y a point de doubte que comme les mouches courent tou- 
fiours au fucre & autres chofes douces. Voire auec vne friâdifc fi importune & 
obftince qu’encor qu’on les chalTc plufîeurs fois,elles retourner toufiours: ainfi 
l'infortune efpie incclfamment les vies aufcjuelle? le ciel promettoit plus; de 
bien v afin de leur vendre cher les plaifirs qu ils fe promettent, imitant les My 
coniens qui comme chiens à nopces vont tonfioursoùlonnelcsconuoye 
point. Parquoy faut attribuer le mal que l’amy & l’amie fe reprochent l’vn à 
l’autre tout à la malice des aceidensdiutrs, comme il foroit facile de monftrer 
& ainfi ferions d’aeçord. G eft bien dit refpond la dame,gucrijîez le coup four 
ré que ces deux eferimeurs fc font donnez, par quelque exemple qui contenue 
voftre propos. Adonc elle baifa le bouquec hjfiorial, puis luy prefon ta: lequel 
il reèeut apres quelques modeftes cxcu les fur le peu de pouuoir qu’il auoit de 
y s’en bien'acquiter. Toutcsfois, dit il, puis que mon debuoir m’oblige à vous 
obeir*ma darne ,i’euiteray de deux fautes la plus grade , m’affeurât que la rcuc- 
rence que ie porte à vos commandcmens me foruira pour garcorir tno impuif- 
fance & faire trouucr grâce à mon bon vouloir enuers celle belle compagnie, 
que (fiie m’acquitc mal) reiettez la faute fur vous qui mauez mis en beloigne. 
Attribuant toutésfois ceftuy voftre commandement à plus grand honneur 

que 



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1 A <*33 

que mon mérité ne fe fuft osé attendre dcfeccùoir: dont ie vous remercie tref- 
humbJcmcnt.Lors apres que chacun eut pris .place fur j^herbetteflorie,le Sieur 
dcBcl-accueilcommençaainb: ôcc. 

IAVFRED RVDE L, Gentilhomme fut Sieurde Blieux en Pro- 
uence,bon Poète Prouençal.En fa ieunefle fe retira à Agôultfïeur de Sault qui 
J entretint longuement. Le Comte Geoffroy frere de Richard Roy d’Angle • 
terre pafTantpar la Prouence en vibrant Àgoult fut ambireux des vertus de ce 
Poète, pour les belles & plaifantcs chanfons qu'il chantbit en'fa prefêncc , ôc à 
la louange de fon maiftre. Agoult voyant l’affe&ion du Cqnite,le pria retenir 
le poète a fon feruice , lequel il accepta fit rcceut fort humamèment , ôc lè tint 
auec luy vn long temps, chantant à l’honneur de fes deux feigneurs & maiftres. 
Le poète ayant ouy parler des vertus de la ComtefTe de Trypoly& de fà do- 
urine par quelques pèlerins quivenoient de la terre faindteen deuint amq- 
reux , à la louange de laquelle il feit de fortbellcs chanfons. Ayant efté'poindt 
au cœur delà voir il print congé du Comte Geoffroy , iafoit qu’il s’eflàyaft àp 
tout fon pouuoir le débiter de ce voyage , fe meit fur mer en, habit de pelèrig, 
fut làib de griefue ma^die tellement que ceux de la nef cuidans qu’il fut most 
le vouloient getter en Mer.Et en ceft eftat fut conduit au port de Trypç]y,& ]£ 
arrhié fon compagnon feit entendre à la ComtefTe la venue du pelerin inaladç: 
la ComtefTe cftant venue en la nef,print le poète par la main,& luy Tachant qujc 
c’cftoic la ComtefTe, incontinent apres le doulx & gracieux acueil, recdUura. f^s 
efprirs,la remercia de ce qu’elle luy auoit rccouuré la vie, ôc luy diâ , Treuil u- 
ftre ôc vertueufe princélTe , ic ne plaindray point la mort ores que. Êt,ûç;potf- 
uantacheucrfon propos, fa maladie s’aigriflant & augmentant rendit Tefprit 
entre les mains de la ComtefTe, qui le feit métré en riche & honorable fepjultu- 
re de Porphire, & engrauer quelques vers en langue Arabefquc ; ce futen J’açi 
i i 6 t. auquel temps il florifloit. La ComtefTe cftant troublée de la mort Ci fou- 
daine,nc fut iamais veiic faire bônne there.-fon compagnon nommé Bertrand 
de Allamanon,qui fut chanoine de Syluecahe,luy récita lès vertus du poete, & 
la caufe de la venue : à laquelle il feift prçfent de toute la poebe ôc Romanferie 
qu’il auoit faiéfce à fa louange, qu’elle feit tranferire en lettre d r or. On dit qu’ei- 
1c auoit cfpousé le Comte deTrypoly , qui fut çaulc de la perte de Hierafalem 
que Saladin gaignafur les Chrcftiens. En l vne de fes chanfons il demonftre 
bien que fes Amours eftoient loingteines ; par an faifant fon vjpyage craignant 
de ne pouuoir parler à la ComtefTe deTrypoly, quand il yferoit arriué , ôc que 
ce luy feroic vnc extrême douleur s‘en retourner d’vh b long St périlleux voya- 
geai dieft ainb: 

IrotfA dolent m'en partroy, 

S’yeu non vey efF amour deluench. 

. • j . î ; </ CS non Jayquoura la veyray » 

- Car fin trop noSbas terras luench * 

CDjeùquefés tout quant van>evay» 

‘ E formaquefî Amour luench» 

My don poderal cor»car hay 



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«54 



I À 

EBer^vez^ertoAmour de luench. 

Segnourjtenés my per veray 

L Amour quay vers ella de luench. 

Catpervn ben que ni en ejbay, 

Hay mille mais, tant foy de luench . 

J a douer ^Amours non tauz^tray 
S’y eu non tau deftsAmour de luench > 

(gui no plus bella non en fay 
En luec que fio,ny pres,ny luench . 

L E Monge des Ifles d’or au Catalogue qu’il a fai& des poetes Prouençaulx fait 
mention d’vn dialogue d’entre Gerard,& Peyronet entreparlans enfemblc,par 
lequel cft meüc vnc queftion, Affauoir mon, qui aime plus fa dame ou abfenrc, 
ou prefente , & qui induiâ plus fort à aimer, ou les yeux ou le coeur. Et apres 
iuoir amené plusieurs bonnes raifons & exemples, & mefmes la piteufehiftoi- 
re de ce Iaufred Rude! , difant en i’vn des couppletz en telle fubftance , Tout 
homme de bon iugement cognoitbien que le cœur a fcieneuric fur les yeux , 
& queles yeux neieruent rien en amours Ci le cœur ne le lent , & (ans les yeux 
le cœur peùlt franchement aimer la chofe qu’il n’a iamais veuë , ainfî que feift 
•IaufredRudel.il ameine auffi vn autre exemple de André de France, qui mou- 
rut par trop aimerffiaalement voyant que ccfte queftion eftoit haute & diffici- 
le, ils l'enuoyerent aux dames illuftres tenans Cour d’Amour à Pierrefeu & à 
Signe,qôi eftoit cour ouuerte, pleine d’immortelles louanges , ornee de nobles 
dames & de çheualiersdu pais, pour auoir détermination d'icelle queftion , les 
dames qui prefidoient à la cour d’amour de ce temps eftoient celles cy. 

; , Stephanette dame des Baulx, fille du comte deTrouence. 

: . - f ; , , AdalazJe,vicomteJfe et sAuignon. 
i ; > Alalete, Dame d' Ongle. 

! Hermyffende, Dame de Tofquieres. 
f Bertrane,dame etVrgon, 

" Mabillc) Dame d Ter es. 



I E A N D’* A B V N D A N C E [Bazochicn & notaire du Pont fain£t 
Efprit a compofé plusieurs petits traitez en rime, Affauoir, 

Les fauxbourgs d’enfer, contenant les mifcrcs & calamitezqui font fur mer. 
La prinfc de l’Adeur par feu Capitaine Ionas , Enfcmblc fa deliurance fki&e 
par Meilleurs les Cardinaux de Lorraine & de Bouloignc. LeTeftament & Pa- 
ter dudit A&eur , & autrestrai&cz, Epiftccs, R ondcaux & c. [ Impr. à Lyon 8° 
par laques Moderne. 

... Epiftre 



1 E ^ ^ ‘ La Comtïffe de CD te, 

/v îjr fiioftàngue dame deTierrefeu 
Bertrande dame de figne. 



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I A ^ <?3j 

Epiflse fur le bruit du trcfpas deClem.Marot, [ imp.à Lyon 8°. par laques Mo- 
derne ij 4 4* 

La.Captiuitédu bien public. Auec plufieurs autres matières , Aflauoir, La refl 
utric de L’Aéteur. Vers à tous propps. La fcntence dç lupiter fur les couleurs 
Bleu & Violet. Le Didfcon de la cloche de Mende. Le Di&on du pont S. Efprit: 
la datte qu’il fut acheué , & combien il contient de long. Plufieurs Ballades, 
Ejpiftres, Rondeaux, Triolets & huiâains. [ Le tout impri. à Lyon 1 6°. par le 
grand Iaquçs. , 

Les grands ôç merueilleux faiéls de Nem.o aucq les pjfiuilegcs qu’il a:Et la puif- 
fincc qu’il auoit defpuis le commencement du monde iufques a h fan. r 
[impr. à Lyon \ 6 °. par Pierre de Sainte Lucie. ; 

Les moyens d’euiter melencolietfoy conduire & enrichir eh tous cftats par l’or 
donnancederaifon. 1 ; 

Les quinze grands & merueilleux lignes nouuellemcnt defeendus du ciel au 
paûts d’Angleterre moult terribles & diuers àouyr racompter.Item plus la lettre 
d’Efcorniflcrie, laquelle porte grands priuileges à plufieurs gens.Et la chanfon 
dclagrandGorre. Lctouccompofé par ledit d’Abundance foubz le nom de 
maiftreTyburcc. demeurant en la ville de Papctourtc, & impri. à Lyon fans 
nom ny datte. 

Profopopcïe de la France à l’Empereur Charles le Quint fur (à nouuelle entree 
faite à Paris. [ impr. à Tholôfe 4°. par Nicolas Vieillard, 

La Guerre & débat entre la Langue, les membres & le Ventre, Aflauoir la 
langue, les yeux, les oreilles, le nez, les mains, les pieds, qui ne vcullent 
plus rien bailler ne admmiflrer au ventre, & ccffcnt chacun de Defoigncr.f im- 
pri. à Lyon 4 0 . par laques Moderne fans datte. ' 

Adreflc profitable à tous viatiques allans & retôurnans par diuers païs, 
cialèment parla France, pour fçauoir les bons logis & dangereux jpaflages* 

[ impr. à Lyon par laques Moderne. ' nr... 

Il a aufficompofé plufieurs Moralitez & myfteres par perfonnages , affaaoir. 
Le Gouuert d’humanité. Le Monde qui tourne le dos à chacun. Plufieurs qui 
n’a poînt de confcience. Le Myftcrc des trois Roys, Myftere fur ^uodfeamdufà 
legemdebet mort plufieurs autres. [ impr. à Lyon, 

IRAN D’ A L B I N de Valzerg diâ de Seres Archcdiacre deTho- 
lofe a 'eferit: 

Difcdurs & aduertiffemens falutaircs àufimplç &trefchrcftien peuplé de Fran 
ce pour cognoiftrc ( par la parole de Dieu)lc$ bons & fidelles Euangelifateurs, 
des- faux prophètes par vne conférence des eferitures fain&es & anciens do- 
cteurs, fajkâcaueq les minières de l’Euangclique reformation toüchafttlë fait 
de la vocation légitimé. [ impr. à Paris 8°, par Guillaume Chaudière 1 s 6 <5. te 
en Auignoh parPierrcRoüx 1 5 6 j. • : * 

Six Iiurcs du facremcnt de TAutcI prouuc par texte deferiture fàin&c , autho- 
ritc des anciens doâeurs & propres tefmoignages des aduerfaires de l’Eglifc 
Catholiqué. [ impr* a Paris 8°. par Guill. Chaudière A $6 6 . ■ 

•: ■ ’ 1 Son 

. r>.\ ■ . , v* ; ( .’ • .. ... - • - - ■ ’• Li 



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• * ï E. 

Son Epitaphe fe voit au cloiftrc de PEgîife S'ainÆ Efticane de Tholofe td que 
cy deUoubs, 

IOANNI ÀLBINO DE CERESNOB. V AL$E GOR, VM F A- 
klLÎA ORTO VIRO INTEGERR; PÀVPERVM ÆGRO- 
RVMQVE PA TRI PIE NT ISS, CANONICO ET ARCHE- 
DIAC. AC ECCLESIASTÆ THOLOSAN.O SANCTISS. QVI 
THOLOSANÆ CATHEDRÆ TVRB VLENTIS TEMPORJS- 
PRÆFECTVS HÆRETICOR. ERRORES FACVNDA PRÆ- 
DICATIONE SCRIPTISQVE I MM ORTALIBVS CONVIN- 
CfeNS ET CÀTHOLICOS CONFIRMANS PERICLITAN- 
T EM TECTOSAGVM RE MP V B. SARTAM TECTAM CON 
SERVAVIT SEPTIES SEPTENO VITÆ ANNO CVM OM- 
KIVM BONQRVM MOERORE CVNCTORVMQVE OR. 
ÎDIN. LV CT V VIVIS EREPTO PII CIVES SVÆ HOC IN 
ILLVM PIETATIS ET OBSEVANTIÆ MONVMENTVM 
ï>. C, O B II T XIII. CAL. SEPTEMB. CIdIdLXVI. 

IEAN L’ALEMANT Dp&eur en medicinc demeurant a Au- 
tun a traduit de Grec, 

Les 4. Philippiquesjde Demofthene, prince des orateurs de Grèce. [ impr. à Pa 
ris 8°. par Michel Fezandat 1/49. En l’Epiftre dedicatoire le tradu&eur prie 
ceuxquirequerroyenten fa traduction vn meilleur langage & plus élégante 
maniéré de dire, de confidcrer que la force & vertu des paroles d’vn langage à 
autre fc pert ainfique le gouft&naïf foc des plantes tranfportecs de lieu en 
autre , & ne fe peut bonnement rendre , & moins en Demofthene qu’en tous 
autheurs du monde , lequel a, en fes Philippiques mcfmcment, vn ftile graue 
& viF, touchant le but & nœud de la matière : vfant plus de valables ra ifons, 
que brauant en pàroles;court en propos, & comme dit Cicéron en Ton orateur, 
n’emplùfant pas par tputl’oreillerrnais plein de fobtilitez & de raifons : ne s’ac- 
commodant pas tant à refiouïr l’auditoire , que à dire & confciller ce qui ap- 
parciçnt aux affaires. 

, I E As N ; ALPHONSE Saintongeois. 

Voyages adüenturcux du Capitaine Iean A Jphonfe Saintongeois contenans 
Jes rcigles & enfeignemens neceflaires a la bonne & feure nauigation. Plus le 
moyen ne fe gouverner tant enuers les barbares qu’autres nations d’vnc cha- 
cune contrée, les fortes de marchandées qui fetrouuent abondamment en 
icelles! Ebfcmble ce qu’on doit porter de petit pris pour trocqucr aueq keux, 
p fin dert tirer grand profit.[ impr. à Paris 8°. par Thomas Mallard 1598. 

- IEAN A M A Y N E R Baron d’Opede a traduit en rime Fraçoife, 
Lés Six triomphes de Pétrarque. [ imprLà Lyon i6°, par laques Moderne fans 
datte.- 

IEAN DE AMELIN Gentilhomme Sarladois a de 

latin 

Tire Ltup de la fécondé Guerre punique, que les Carthaginois feiient aiiec les 
Romains foubz laconduitc d’Annibal, traduite de mefpjes auec les Abrégez 
dp L. Florus deuant chafquc liure ï amples cottes des choies plus mémorables 
fur la marge , & annotations fur les pafTages corrigez qui font en bon nombre, 

les 



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« 




1 h 6 Ï7 

les noms modernes de villes, riniercs & pais dont il eft faite mention au cours 
de rhiftoirc , & la déclaration de plufieurs mots antiques. [ impr. à Paris f°.par 
Benoift Preuoft 1 5 j 9, ; 

Les Concions & harangues contcnucsez décades dç TiteJLiue. [ impr. à Paris 
8 °.par Michel Vafcofan • v V ' ' ' ’ 

IE AN L’ANGLOIS Sieur du Frefnoy aduocat au Parlement 
de Paris a traduit 

La vie de Jefus-Chrift noftrc Sauueur,ou à vray dire le patron & exemplaire de 
la vie des Chrefticns,Efcrit en latin l’an M. C c c. x x x 1 1 1 1. par Reuercnd Pere 
Ludolphe de Saxe,Chartreux, maintenant enrichi du texte des Saints Euangk 
les & de la cotte des fentences de palïàges des anciens doteurs de J’Eglife &xc- 
traduit prefque tout de nouueau par Te Seigneur du Freihoy. [ impr.en deux 
grands tomes à Paris f°.parNicolChe{neau /y 8z. 

IEAN D’ANTON hiftoriographe du roy Loys douzie£meae£ 

critenriraç 

Les Epiftres enuoyees au roy de la les monts par les Eftats de France. Aucc cer- 
taines Balades & Rondeaux fur le fait de la guerre de Vcnife. [ impr.à Lyon 
4 0 .par Noël Abraham 1509. ' 

IEAN D’ARCES Aumofnier du Cardinal de Tournon a traduit 
de latin 

Les 13. liures des chofes ruftiques de Palladius Rutilius T aurus Æmilianus. 
[ impr.à Paris 8° .par Michel Vafcofan 1 5 j 4. 

IEAN AVBEdu Thouret & de Rocquemartine Gentilhomme 
Prouuençal a eferit 

Lamentation de la France fur le deces de tref haulte dame Magdeiaine de 
Thuraine Comteflfc de Tende, Aueq quelques autres compofitions en vers du 
mefme autheur. [ impr.à Paris 4°.par Iean de Gourmont 1581. 

IEAN A V R E L. A V G V R E L. t 

Trois liures de la Faturc de l’or traduits des vers latins de Iean Aurel. Augix- 
rel en profe françoife par traducteur incertain. { impr.à Lyon i6°.par Guillau- 
me Rouille 1548. 

La Chryfopoeie, Voyez François Habert. 

IEAN D’A V I S O N licencié cz droits a eferir, * 

Miroir de l’Eglife , auquel on pourra voir les prpfefleurs de la vraye foy , les 
difeerner d’auec les predicans de lafaulfe doctrine, démontrât tous les fetai- 
res de prefent foyent ils Huguenots , Proteftans , Gueux ou d’autre nom quel- 
conques, cftre hérétiques, & pour tels deuoir eftre punis. Diuisé en deux liures 
par chapitres. [ impr.à Louuain 8°.en Tan 1571. ...» 

S AI NC T IEAN L’EVANGELISTE. 

Le Saint Euangilc de Icfus-Chriftlèlon Saint Iean. 

L’A pocalypfe ou Reuelation de Sainct Iean dict le Théologien. * 

IEAN BAC Q^V E T aduoçat du Roy en la chambre du trefiar a 
eferit 

Trois premiers traictez des droicts du domaine de la couronne de France. 
Auec l’eftabli/Tement & iurifdiction de 1 a chambre du trefor. [ imprià-Paris 4 0 . 

H h par 



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par Sebaftién Nyucllc 1/77. 

I E A N BALEVS. 

Les Vies des Euefques 8c Papes de Rome,defpuis la difperfion des Difciples de 
Icfus-Chrift iufques à Pic quatriefme, Extraites du grand catalogue des eferi- 
uains d’Angleterre , par Iean Balcus Anglois , & diuifecs en trois claflcs 8c fepe 
lin res. f impr.a Lyon i£°»l an ^5^3* Cdluïnupw. 

lEANà la BARBE doâcur medicin de la ville du Licge aeferit en 



I üll 1 )• . . 

Traite de L’Epidimie & curation d’icelle, mis en langue françoife. [ impr. ôc 
trouué en vnc librairie de vieux liures eferits en main. 

I E AN DE BARRAVD Bourdelois .Religieux de l’ordre de 
Pobferuancc fcftudiant en la fain&c Théologie a traduit en françois 
Le Quatriefme & dernier liüte desEpiftrc dorets de Dom Antoine de Gue- 
oarreEucfque de Mondognedo, chroniqueur & prédicateur de l’Empereur 
Charles cinquiefmc. [ impr.à Paris 8°.par Robert le Fizclier / 5 8 4. 

IEAN BAVSSAY Licencié ezloix a eferir, 

Eftatfit ordre iudiciairc fuyuant les Edi&s, Statuts 8c Ordonnances Royaux. 
[ impr. à Paris 8®. par Galiot du Pré / 5 5 4* 

IEAN DE LA BAVLME Seigneur de Martorey a traduit 
de latin en François, 

L’hiftoirc de Solia finge de Pline , contenant l’hiftoire naturelle du monde & 
de fes parties. Efcrit de la main dudit tradu&çur qui paignoit vne belle let- 
tre Iéhlique. 

II a aufli traduit de l’Italien de Ludouico Dolce , la vie de l’Empereur Charles 
cinquiefme, qu’il a dédié au Baron de Monfalconnet fon oncle, maiftre d’ho- 
ftei dudit Empereur eferite aufli de fa main & non imprimée. 

IEAN DE BASMAISON POVGNET Aduocat à 
Rion en Auuergne a efcrit. 

Sommaire difeours des fiefs 8c arrictcficfs,contenant leur Origine, nature,hom 
- mage 8c feruitude , inueftiture , inféodation , qualités ,. charges & deuoir du 
vafTal, Qui font receuz à faire le fief, luges de fiers, admortiflèment, indemnité 
8c fouffrance de fiefs, ouuerturc de fiefs , Proffi&s d’ouuerturc, Prefcription eu 
fiefs, Commife 8c confifcation de fiefs. [ impr. à Paris 8°. par Guillaume Chau- 
dière if 79. 

IEAN ANTOINE DE BAYF Secrétaire de la chambre 



du Roy, non feulement y (Tu de noble famille du pais d Anjou 8c de race de do- 
utes, mais aufli trefnoble, trefdo&e 8c entièrement parfait en la cognoiffance 
des fciences 8c des langues Greque 8c Latine à luy autât familiaires que la fien- 
ne maternelle, a efte des premiers qui ayant abbatu le monftre d'ignorance en 
illuftrant noftrc langue , a introduit en France l’ancien & plaifant vfage de la 
Poëfie des Grecs 8c des Latins pour la mufique , laquelle n’auoit oneques au 
parauant efte pratiquée ny chantée des François en leur vulgaire, Callimach, 
Pindare, Horace ayans eftc detcrrezpar luy , Pierre de Ronfard 8c Remy Bcl- 
leau tous fortis prefques en vn mcfme temps de lefcole de Iean Dorât comme 
du cheual Troyen ( qu’on dit) 8c nez 8c donnez des cicux pour rendre noftrc 

langue 



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ÎE 6 59 

langue richeentermes,muentioh&compofition autant que pas Vriedes au- 
tres vulgaires, voire plus que l’Italienne & l’Efpaignole màintcnant-moindres 
que la noftrc , qui les furpafle de beaucoup en grâce , abondance de vocables, 
pluralité d’exccllcns Poëtes & diûerfés fortes dé Vers mefmes mcfuréZ , que ce 
Bayf a coiirageüfement ofé approprier à icelle: que les Italiens ny les Efpaf- 
gnolsny autres Vulgaires n’ont feeü parfaire. Mais afin qtie ieriefehible vou- 
loir icy faire office de harengueur & dcm-onftrer ce qui eft plus çlair que le 
plein midy, Voicy le catalogue de fes ceuurès imprimées, 
î X. Liures des Poemes. vu. Liures des Amours v.liures des ieux,&v. liures déis 
PafTetemps. Les Poëmes contiennent les Meteores premier liure. Prefaiges 
d’Orpheus fur les tremblemens de terre. Vie des champs. Le laurier. A Mon- 
iteur le Comte de Rets. L’Hippocrene.Lcs Mufês.Aü Roy.Ambaflade de Ve- 
nus. Contre vn enuieux qu’il nomme Maftin ,à Monfieur Bru lard fecretaife 
d’Eftat. Amymone , à Pierre de Ronfard. Remônftrance fur la prife de Calais 
& Guynes, A Monfieur de Fittes trcforicr de l’Efpargne. Amônr vangeur. A 
Iean Dorar.Le Meurîcr ou la Fable de Pyrame & Thifbé. Helene. Cartel des 
tenans pour Amour. Salmaci. Les Rofes, Au feignéur Bartélemy.Çontr’etrene 
à Nicolas Vcrgece Candiot. La furie Megere. Entremets de la Trajgedie de Sb- 
phonifbc. A Nicolas Nicolai.Dychirambes àla Pompe du Boucd’Eftienhelo- 
delle. L’aurore, A Ican V alet. L’hymne de la Paix. Au Roy. La Gèneure com- 
mencée par fain& Gelais, & cotinuee & acheuce par ledit de Bayf. Complain- 
te de la Roine Marie. A Madamoifelle Vidoire. Hymne de Venus. La Sorgue. 

A Philippes des Portes. L’amour de Medee. Hymne de Pan. Atalante. Epitha- 
lanie,au fieur d’Aferac feigneur de la Feuilleè. A Monfieur lé Duc de Neuers. 
Le mariage de François Roy Dauphin & de Marie Roine d’Efcoffe. A Mon- 
fieur le Duc de Guife; La Mafcarade de Monfieur le Duc de Longueuificà 
Bayonne. La Fee. Infcription des arbres. Infcription des Rochers. Infcription 
des Pomme d’or. À Iean Paiffon Gnfin. Chant des trois Parques & de Satur- 
ne, au Baptefme de Henry Huratr premier fils de Monfieur de Cheucrny. Les 
Bacchantes. Epithalame à monfieur Morel Ambrunois. Allégorie, à monfieur 
Brethc, L'auantnaifTance de madame fille du Roy Charles ix. Amour de Ver- 
tumne & Pomone. A monfieur le Prefident de Birague. A Rçmy Bellcau. A 
monfieur de Villequier. Sur la paix aucq les Anglois i j 4 9. A la Roine mc- 
re du Roy. A Monfieur le Duc d’Anjou. Au Roy ,'de la victoire de Moncon- 
tour. Le rauifTemenc d’Europe. AMonfieur le grand aumônier Amyot. La 
Nymphe Bieurc. Du naturel des femmes. A fa Lyfè. Au Sieur dé la Molle. 

A ion liure. * 

Les amcfürs contiennent, 

Les- amours de Mclinc n. liures. Les Amours de Francine lui. liures. Diuerfes 
amours m. liures. Le tout en Sonnets ou en vers Lyriques. 

Les ieux contiennent, . ' 

Eclogués xix. AfTauoir,Au Roy. Bcinon. Le Vœu. Marmot. Le s forcieres. Les 
amoureux. lanor. Le Cyclope ou Polyphcme amoureux. Pan. Les Bergers. Le 
Dcuis. Le Paftoureau de Thcocrite. Les Paftoüreaux. Les moiflonneurs de 
Theocritc. Damct. La forciere. Charles. LeSatyrcao. Le combat. Antigone 

* H h t tr âge 



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(îij.0 : J ^ 

tragédie de Sophocle. Le Brauc Comcdie, L’Eunuque Comcdie de Tçreace. 
ix, Deuis des Dieux pris de Lucian; .... >,!.•: : 

Les Rafletemps contiennent, ■ ,! 

A.mpnfieur le grand Prieur de France» A fa Mufç. Elire ne au Roy .Tableau de 
laRbyne raexé. Epitaphe de Bueil. Du Printemps. A moniteur de Lan fa a Epi- 
taphe degradame du Houlme.Eftrenes* Goflerie contre le Sonnet de- ïpacb. 
du Bellay,. des comparatifsXe Chucas.Epitaphe de Iean Garnier. Vœu. Amour 
dérobant le miel Epitaphe de Gilles Bourdin» De Ciree, Priape, Chanfon. pia 
logqe. A foy-mefme. Amour Efchâudé,dü Grec de Dorât» Gaillardife. Amour 
fe,foleillant,du Grec de ïean Dorât» Aubade de May.La Rofe. De Bacchus po- 
fé près de Pajlas. Enuiç. Peân Dythirambiaue à la fadté» Auantures à quelques 
Dames notabies.Du nez de Doyen. Hercule.Sur l’image de Milon Achlcte. De 
Ialoüfie.Âu roy fur le Roma de la Rofe.Mafcaradç d vneSybile. Du porteméc 
eduers lamy Vœu deBoyuin.LesLycambides d’Archjloçh. Prp(age Hjero- 
glife. Deuis. Lamaifon de brui&.Gryfcd’yn chifre. Des bizerres lizeurs.Epi- 
taphe de Lais. Sur 1 * mort d’Albert ioueur de lut du Roy. A.Henry Eftiennc. 
Auantures des, Dames par Quatrains. A monlîeur de S. Supplice. A monfieur 
de Pybrac. Et plufieurs autres palfetemps tant en Sonnets , Êpigrammes, Eftre- 
nes , Vœusÿlyjafquarades, Epitaphes, que autres compolidons de diuerfç for- 
te de vers. £,e tout impr» en 2. tomes 8°. à Paris par Lucas Breyer i $ 71. 
Seconde fiilu ration au Roy trefehreftien Henry 111. entrant en fon Royaume. 
rimpr.aParis4 0 .parFedericMorel try$. 

T radudion de cent Diftiques latins des trois feurs Anne ^Marguerite , Iane de 
. Seymour princçlfes Angloifes fur letrefpas de l’incomparable marguerite Roi 
ne de Nauârre en autant de quatrains François, iefquels diftiques ont efté aulïi 
traduits en Grec par Iean Dorât, en Italien par Iean Pierre de mcfmes,& en 
Fi an çois par ledit Bayfiloach.du Bellay & Nicol.Denifor. [imp.à Paris foubs 
le tilcr e du Tombeau de la Roine de Nauarrc 8°. par Michel Fezandat 1 5 5 >. 
Chanfons fpirituelles. [ imprimées en Mulîque par Adrian lé Roy. 

Le maüuçjclÈpidece traduitdu Grec. 

Mimes, eniciguémens & Prouerbes» [ impr.à Paris u° » par Lucas Breyer 15 7 6 . 
& depuis de beaucoup augmentez & réimprimez par Mamert Patiflbo. 

Ÿcrs reçitez on Mqfique deuant le Roy au feftin de Meilleurs de la ville dcPa- 
ris le 6 . Feurier 7/78, aufquels deux bons Anges de la ville entteparlcnt. 
[ impr. 4 0 . par Eederic Morel. , 

Tradudion d’yn chat d’alegrelfe pris des vers latins de Leget du Çhelnefur la 
naiflance de François de Gonzague fils de monfieurs de Neuers. [ impr. au.co- 
mencement de l’hiftoire de Calcondile traduite par Vigenere. [impri.àParis 
par Nicolas Chefncau.auec vn autre chant fur lamefme nailfance traduit des 

vers latins de Camille Falconnct 4Ueugle.Sienois par ledit Bayf. 

Il a traduit en (es ieunes ans en profe Françoife, 

Trai&e de l'imagination eferit premièrement en latin par Iean Picus .Comte 
de la Mirandole & de Concorde. [Impri.à Paris 8°. par André Vvechel 1557» 
Quatorze Seaumes en rime non encor imprimez. 

Plufieurs discours moraux 6c fententieux. non encorcs imprimez, qui font en 
« ' rime 



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1 



ï e; <41 

rime faifans vn gros tome qu’on pourra veoir bien toft mis en lumière & que 
i’ay veus entre Tes mains. 

Oulcrc les fufdites Oeuures il a eferit Ôc^raduift pluficurs Poemes en vers 
François mefurez(ie metay des grecs & des latins) Aifauoir, 

Errcnes de Poëfic Franfoeze Au Roy , A la Royne mere , Au Roy de Poîoigne, 
AMonfèigneur Duc d’ Alenfon , A Monfieur le grand prieur , A Monfieur de 
Neuers & autres.Les Befoignes & iours d’Hefiode , Les vers dorez de Py thago- 
ras.Enfeignemens de Phocylides. Enfeignemens de Nomache aux filles à ma- 
rier. [ Le tout impr.àParis 4°.par Denys du Val 1574. 

Deux gros tomes d’Odes , Elegiaques , Iambiques , Chanfbns & chanfonnetes 
métriques pour la mufique. non cncores impr. 

Tous les Pfalmes du Roy & Prophète Dauid. non encor impr. 

La Medee d’Euripide. 

Les Trachinies de Sophocle. 

Le Plutus d’Ariftophane. 

L’Heautontimorumenos de Terencc.tout cela preft à imprimer commre ie l’ay 
veu paracheué & eferit de fa main. 

Au Commencement des Meteores: 

Tout ce qui efl enclos dans le Ciel de la Lune » 

Créé par le grand \ Dieu foubsvne loy commune 
T)' eïbre de prendre fin 3 naift des quatre Elemens, 

Qui de tous corps meJleZj font les commencemens: 

Defquels tout efi formé idans le [quels tout retourne . 

Jful d eux en fin entier net pur ne feioume» 

Mais s entrecorrompans engendrent tous les corps 
Jmparfaifts (fl parfatBs par contraires accords. 

C e font la flamme (fl H air d onde aueques la terre: 

La flame au lieu plus haut près la Lune fe ferre» 

Et /’ air fe range apres: l eau fiubs î air fe plaça» 

La terre dejfous eux au milieu s dmajfa. 

La terre [eche froide (fl mafliuefl afeffe 
'Deffous la froide humeur qui flote moins efj> effet 
V air qui monte leger tient du moite ($ du chaud: 

Et le feu chaut (fl fie vole encor plus haut» ($c. 

Au 3. des Poèmes. 

La peur eft importune 
qui fefintcoulpable:ouqu il fuye caché» 

Le criminel attend lefruitt de fin péché. 

Au /.des Poèmes. 

Las, on voit bien desommes le vifage» 

Hh j On 



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On en entend la voix Çÿ le langage: 
c^fCaù ce qu'ils ont en leur entendement 

Fuytnolireveuè tfi noftre ingement. 

» 

Malheureux efi qui penfi 
En mal faifant defguifer fon ojfenfe: 

Quand bien plongée en tenebres fer oit» 

L air la criroit,la terre en parleroit . 

‘Dieu fait foudain en retardant la peine » 
Que le péché le pecheur fi bien meine. 

Que fans pour fuite fans s' en auifer 

Coulpable tl vient luy-mefme s' accufer . 

En TOdc à Philipes des Portes au (J.Iiure: 



En ce monde icy chaque chofè 
Engendre ce qui la pourrit » 

6t dans fes entrailles nourrit 
En foy-mefme fa pelle enclofe: 
La rouille conjomme le fer. 

Le bois fè mange par le ver, 

La tigne letveBemens mine » 
Et i enuie d vn mal-talent 
Nuifant dedans l ame malinè 
Le trahit de fon venin lent. 

Le méchant quifepaift d enuie 
Soufre chétif double douleur» 
Creué de fon propre malheur > 
Et de l heur qui pare la vie 
EDe celuy qui fuit la vertu : 
Tandis de tout heur deueliu 
Contre foy forcenantfe blejfe , 
Bourrelé dvn cruel ennuy, s 
Sentant oifiue la foibleffe 



Toufiours le liege de fus l onde 
Maugré le plomb, s' efleue en haut. 
Aux filets que lepefeheur caut 
Traine aux eaux iamais ri afon- 

iS ly du palmier le roide bois ( de: 

Ne fléchit point deffous le pots: 

Ni la gloire bien meritee 
Ne fe laiffe ietter en bas: 

La Vertu non iamais domtee 
Sous f énuieux ne ployé pas . 

T lus d vn vouge crochu Ion tranche 
Le tyge verdoyant dû houx, 

T lus vigoureux contre les coups 
L ’ arbre fe peuple en mainte branche: 
Sfpn l enuie, mais la pitié 
Au malheur ioint fon amitié: 
le ne veux elbre pitoyable: 

ED es B or tes, il me plait bien mieux 
Elire heureufement enutable, 



De fa dent contre l'heur d'autruy. Que chetiuement enuieux . 

En la T ragedie Antigone: 

Car vous verrez, toufiours que la plus-part desgains 
Qui viennent de mal-f ait, caufènt plus de dommage 
A quiconque les prend, qu’ils ne font d au an ta ge. 

llri eft plaifir tel que celuy 



Qui 



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I E 



Qui vient apres vn grand ennuy» 
nAu rebours de toute efperance. 



<43 



V AN. Ecloguc i x. imitee de la vi. de Virgile intitulée Silenus qui commence, 
'Trima Syracufio dignaia efi ludere r verju. 

D'vn vers Sicilien ma M.ufe par la France 
Ne rougiffant de faire aux champs fa demeurance » 
aA bien daigné iouer » par elle enhardy - 
Ces rofiaux que ï entonne a mon col ie pendy: 

En ces ro féaux Tityre affoiblit fin halaine 
\ Tour le bel Alexis » & pour chanter Silene: 

Silene il a chanté» Silene ie tairay » 

Mais la belle chanfin de Tan ie chanteray . 

Toyfioit que les eïtats du peuple tu ordonnes » 

Les rangeant fous tes loix»fiit que feul tu t'adonnes 
Sous t antre Aonien»vien voir bien auancé » 

O C&AR LE à ton aueu l ouurage commencée 
Mufêifuy ton propos »de moy rien ie nauance. 

S ans ton aide ma voix nauroit point de puijfance . 

Deeffe aide moy donc » difte moy » tefcriray: 

Ce que tu me diras aux autres ie diray. 

Menalcas Mycon paftoureaux d A rcadie^t 
. Virent Pan endormy: fur luy fa chalemie 
<*si vn rameau pendoit : fin chapeau de Tin vert 
En terre eïloit coulé de fin front decouuert: 

De fa main fa maffue eïloit ch eut e en la place 
Où le Dieu s’ eïloit mis tout lafié de la chaffe: 

<*A 1‘ ombre d vn Sapin le fimmeil t auoit pris. 

Là ces deux païloureaux endormy 1 ont fùrpris» 

Et dvn accord tous deux le lier délibèrent: 

Soudain de harsd'ofiers » qu à propos ils trouuerent» 

Le viennent garrotteriDrymon aux longs cheueux » 

La Naiade D rymon fe met daueques eux: 

Et çomme il commençoit d entreuoir la lumière » 

Ses cornes fin front barbouille par derrière 
Des meures qu elle auoit. Luy d eux fe fiuriaivL» 

Pourquoy»ce leur dift il»me venez» vous liant ! 

En fans defliez moy: Païloureaux vous fuffife 
D 'auoir conduit a fin voïtre fine fùrprije: 

Dejfaites ces liens.Enf ans pour ma rançon 

H h 4- 



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La ch an fort vous aurez»c eft pour vous la chanjon: 
Car ïay pour ce île cy fa recompenfe prcïle. 
fis dejfont les liens: à chanter ils appreîte: 
nAlors vous eufie%veu tout autour de ces lieux 
*D'vn branflefauteler [Nymphes Demy -Dieux* 
Dryades if S atyrs dancer par les bocages. 

Les Naïades des eaux pouffer leurs beaux vifages 
Hors des ondes, en rond fe mener par la main. 

Et iufques au nombril découvrir tout le fein. 
fl chantoit de ce Tout les femences enclofes 
Dans le Chaos brouillé, fource de toutes chofes, 

Le feu, l air, Gf la mer la terre comment 
Tout ce qui vit fe fait de chacun element: 

Comme en bas s affembla la plus pefante maffe, 
Defius qui s* e fondant Neree prit fa place. 

Et comme peu à peu le monde fe forma. 

Comme dedans le ciel le Soleil s’ alluma 
Faifant tout ejbahir de fa belle lumière 
La terre qui nefoit de la voir coutumière : 

Les fleuues les monts, les champs decouuers. 

Et les bois, de tout les animaux diuers: 

Fuis des hommes le genre leur aage doree 

Quifauuage vaguoit par les bois egaree , 

Viuant des glands cueillis: comme des forefo 

Ils quittèrent les fruits pour les dons de Çeres . 

Il chanta des dragons les couples attelle es 
Au char <eAthenien,puis les gens reculees 
Soubs le Soleil leuantque Bacchus furmonta. 

Et leprefent des vins qu en G rece il apporta . 

Jl adioufo Venus d Adonis amoureufe 
Comme fon fils amour la rendit langoureufe 
Qjiand la venant baifer fa gorge il e fleur a 
2) vntraitt dont le venin dans elle demeura. 

Le coup napparoit point, plus grande eft la blefieure 
Que la mon foc n en eft: petite eft la poinclure , 

Mais le venin coulant au profond de fin cosur 
T eu apres decouurit vne grande langueur . 

A donc de tout fin cœur de F aphe ffidl Amathunte, 
EtdeÇnide Çÿ doAnfrife elle ne fait plus conte. 




I E 

Elle quitte le ciel Je ciel plusnç luyplait, 

'Tins que le cielzAdan, fon cher aAdon luy èfi. 

A don venge en Venta de fa mere l outr âge» 

Venue à (on A do» donne tout fon contage. 

Bile tient, elle fuit, & ne fait rienflnon 

Que pour femblerptus belle au gré de [onmignon. - 

Ayant le iarret nu, la robe recoùrcee 

Sur Us hanches ainfi que Diane iroujfeè» 

Elle acompaigne A don à trauers les kaüiets, 

*A trauers les caiüous elle fuit Us limiers* 

Si quelque ilimpheicy fent la pointure atnere 
Qu amour fait de (es traits, quelle voyefa mere> 

Sa sfflere qui fon cœur rien apeugarentir: 

Quelle autre fepourroit fauuer de la (en tir? 

Mons bois elle brù(fe:ahique la ronce dure 

Sfgtaigne de [on fang la douillet e ch amure: 

A h, que Us durs caiüous selle halte (es pas» 

Les plantes ne meurtrife à fespiedzj délicats: 

Afife quelquefois fous quelque (rais vmbr age> 

Craintiue preuoyant fonge à prochain dommage , 

Elle aduertit Adon,fi pour l en aduertir 
Son malheur trop vofjîn elle euftpeu diuertir. 

Aux Sangliers, aux Lyons, ny aux Ours ne iadrejfe: 

Encontre Us hardis que vaut lahardiejfe? 

Celles belles pourfity qui ne fe dépendront , 

Et ri aborde iamais celles qui t attendront: 

De ton âge la fleur, de ta belle face 

Le tnintt frais 0 * poli, toute celle grâce 
Que tu as, qui a peu ta V mus emouuoir , 

Sur Us cœurs des (kngliersn aurait point de pouuoir. 
Adonne lape pas de croire fon courage 

Et de l'efpieu toufioursla bette plus (auuage 

H attend tant quvniourvn fanglier luy cacha 

Ses defences en /' eine, 0 * nauré lecôucha » 

Nauré, las, à la mort.V oicyV musattninte 
D'vne grieue douUur, qui fait fd tritte plainte* 

Les bois 0 ” les rochers de fon deuil douloureux 
c Rgfpondent triïtement a (es cris langoureux. 

*D emeure <sA don,demcure a fin que iet accole 

Cete 



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■ 6^6 1 E 

Cete demierè fois que Se me confie 

De ce.der nier baifer, repren cœur mon <*A don: 

Que te reçoiue aumoins de toy ce dernier don . 

Baife moy cependant > que ton baifer a vie 
<*Ams que t ame te foie entièrement rame: 
ç JO c ta bonche à ma bouche auècque ton doux veut, 
Dans mon coeur ie feray ton ame receuant. 

P m ame dans mon cœur pour confort de ma peine 
Coulera doucement auecques ton aleine: 

‘Par ce baifer aimé l'amour ie humer ay 
Qj* à iamais dans mon cœur pour toy ie garder ay» 
Pour toy , car tu me fuys:tu t'enfuis foubs t empire 
De ce %oy fans pitié, roy de chagrin d ire: 

Pu meurs, tu fuys,ie vy, Çfl pource que ie [uù 
Exempte de mourir te fuyure ie ne puis. 

Venus de fes doux yeux, autant de pleurs larmoyé 
Qu A don pert de fon fangqm de (a playe ondoyé. 
Et tout dégoûte en terre, ou de fang éfl de pleurs 
<sA coup ( miracle grand ) naiffent de belles fleurs. 
Lys -de blanche couleur» (fl blanches violettes 
Sengendrerent en bas des claires larmelettes 
D u fang vermeil coulant tous fleurons vermeiüets 
‘Rafestnintes de rouge (fl de rouges œillets, 
fl chante apres t amour d 'A Iphee Çfl d Are tuf e: 

Le fleme la poUrfutt,la Nymphe le refufe 
Et près Pife fe iette aux vagues de la mer, 

6t nage en Ortygie, oAlphé brûle et aimer 
Si bien que trauerfant l eau des vagues falees 
oApres elle tl conduit fes ondes auallees 
Au profond Océan: luy porte en tout temps 

En tout tepsfon eaudoùce, Çfl des fleurs au printeps 
Pour dons de fon amour, fans qu'il mefle fon ondes 
<sAueç tonde marine, ou ell e ft- plus profonde . . 

O qu amour eftperuem ô faux petit garf on 
Qui les fleuues apprend a faire le plongeon. 

Il chante apres comment de l dmouréufe rage 
Pygmalion fut point» efpris du propre ouurage 
Que fes mains auoyent fait .mourant il langniffoit» 
Pour ne pouuoir jouir dont plus il iouyjfoit. 



Venus 



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<4 7 



IE 

Venus en eut pitié »vn iour Us efinerueiÛe 
De fin y mire blanc qui prend couleur vermeille* 

Et de fis bras qu'il /en t mollement enfoncer 
Sur î y mire attiedy le voulant embrajfir 
Son Image prend vie »adonques il approche 
D'vn b ai fer plus heureux la bouche fur la bouche 
La puceüe en rougit» fi de fis yeux poureux 
Aufii tofi que le iour connut fin amoureux . 

\ Diray ie comme il dift î outrecude S atyre 
Qui ofa folement de fit futte la Lyre 
‘D'Apollon affalirïqut efcorché n'auoit 
Partout fin corps finglat quvneplayequ on voit? 

Le fieuue de fin fangdont les ondes plaintiues * 

‘Portent encor fin nonuqui dans leurs trilles riues 
Sourdans dejjous le pié du mifirable Pain 
Par les champs Afiens bruyent fa trille fin? 

Dirdy ie comme il dift dt nffltdas les oreilles _• 

Qu'oApolton luyfeit dAfne» fi les grandes merueilles 
D e tout ce qu'il faifiit qu'il fiai/ rit orfiudain» 

Et pourettre foui d'or fit malheureufefain? 

Apres il racontoit le banquet de Tantale 
Quilfeit de fin fils propre>6t Ceresquiauale 
U épaulé de Ienfdnt:puis?yuoire il chanta 
Qu'au heu de fin eshaulea P elops on enta. 

Puis il chante Amphion»qui au fin de fa Lyre 
Battit les murs de Phele » apres il vient redire 
Lesüfopcesd G mi on e fi deCadme»tousdeux 

Qui muez» en ferpent fie traînèrent hydeux: 

- Le Die u chanta cecy»toutcecy dequqy tage 

Abolit la mémoire »il chanta: le kccage 
P^etentifi fa chanfon iufqu a tant que la nutt 
Aux Cieuxtà fin retour »les ettoiles conduit . 

SONNET. 

Le grand Pythagoras en fa lettre fourches 
Voulut reprefinter auvray la vie humame, 

Qui soutire en deux [entiers: le gauche au*vtce mené» 
Le dextre à la vertu»comme l urne ejl touches • 



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la voye de vertu haute ,roide,empechee 
D'etfines & cailloux? ce paffe à toute peine: 

Celle du vice emporte en defitm efiudame 
Sans trauaiUla grand tourbe à fisplaifirslafcbee: 
Mais les màlconfetUeZj à trauers les délices 

Sans qu'ils sen donnent garde en profbndsprecipices 
Se trouuent confinez^ au val de repentante* 
les autres coUpàgeus à la vertu prétendent. 

Qui paf grande fueurfitr la cime fe rendent, 

:-B Pour cueillir des trauaux t eureufe recompenfe . 

pç B A CCH VS posé pres de Pallas. 

Dj, qu as-tu de commun Bacchusauec P allas? 
yi toy font les banquets » a elle les combats? 

Etranger qui t enquiers du fait des Dieux fi fort» 
oAppren enquoy te fuis auec elle d’accord. 

Car i aime aufii la guerre :vn chacun connou bien 
Comme tay çonquefté le pays l ndten- 
les hommes de nous deux onteuprefens diuins : 
t D’elle l’oliue hutUeufi » de moy les bons vins.. 

Outre nous femmes naiz, ftnstrauuailde la mere: 
Elle duthefyftf moy de la cuijfe et vnpere. 

HERCVLE, 

Tay desfaitlelyon ÂegaUeur de Nemee: 

Tay /’ Hydre regermant de ma majfe ajfommee: 

*D ejfius mes bras nerueus le TSoreau / at erra: 

Mon efficu le Sanglier dErymant e enferra: 

Tay deçemt le Baudrier d\ Hippolite guerriere: 

Tay des fanglans cheuaus la mâchoire meurdriere 
S ouille een leurfeigneur; T eut orHcTferien: 

G erion ans trois çorpsfitbiugué te fey mien: 

T dy vuidé le fumier des eftables d’ Augee: 

‘Des ai féaux Stymphalins tay la bande etlrangee: 
Le cerf ans pieds d’ airain de fin or iefiranchay: 

C erbere le portier des enfers iarrachay» 

Rétif à la clarté du iourmon vfitè: 
y v&épres tous tes trauaux le ciel t ay mérité . 



I E *49 

De EoL 

Toi tu voudrois acheter ? héritage 
*J)e ton voifins vraiment tu es [âge: 

Mais ton voifin ne Veut le vendre: ainfl 
ToLton voifin vraiment efi [âge aufi. 

De Gormier. 

G ormiers'efl fié pour guérir 
<*À vn médecin qui je vante 
*D ’ auoirfon office vacante: 

Gormier ne doit il pas mourir? 

D’Agnes. 

Tu as au front vn peu de cicatrice » 

Lequel oAgnestu tiens toufiours couuert* 
j\Qe cache rien:on penfe plus de vice 
Au mal cachés qu'au mal qui efl ouuert. 

Des Pfcaumes de Dauid. 

• S etane premier. 

Les eurs du preudome kineset poeint p&mcnc 
T> edans le KompUt des méchans: 

Ni s et are té dans la voe desforfeteurs: 

Ni des mokeurs * bank afis: 

Mes dont le keur et an la loé du bon S ineur * 

E nuit e surfont an fa loe> 

E doet tvteinfin etre IC et vn âbre vert » 

Tlanté ionant les rus de&> evs: 

Kifon riant fruit an [a frelon doet donér. 

Sa feule poeint ne flétrira: 

E mêmes eureus t*tle be» fruit qu il fera 
Eureufemant le parfera. 

Non einfi peruers non non einfr: Mes kom et 
Labalek'unvantp*Jfera. 

Tar koé ne s*rdront les méchans » iuiemant» 

Ni dans î afamblé ' des élus . 

Mes Dieu konoet bien kel chemin les Mes vont: 

6 Ses méchans le trein périt. 

Ii IEAN 



i 



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, 6/o ï Ê 

ÏEÀN DE BËAVBRVEIL aduocat au fîegc Prefidial de 
Lymogesaefcrit, 

Regulus , Tragédie dreflfee fur vn faiddes plus notables * qu’on puifle trouuer 
en toute rhiftoneRomaine.[ impr. à Lyrtioges 8 6 . par Hugues Barbou i/8z. 

En vn des Chœurs: 



Ji riefl rien meilleur aux hommes 
Que des entrefupporter 
Tuis que tous fiubie fis nous fommeS 
A defeendre qu à monter, 

C eft ce qui plus nous approche 
De la nature des Dieux 
D’auoirvn cœur non de roche 
Mais bénin gracieux . 

Donques lorsque ne vicloirè 
gA fouhait fe vient donner, 

‘Pour en augmenter la gloire 
Il faut fçauoir pardonner* 



Sur la mer les vents feloni 
Jfj lefontfirtirdesgons 
De fon ame toufiours vne: 

Ains va fi peu s’effrayant 
S oubs Jupiter foudroyant 
Qu'vn rocher ioint à Neptune i 

bref quand la voûte des cieuiï 
TTomberoit en ces bas lieux 
Comme vne rouge tempe fie* 

*D es ruines tout t amas 
Ne l ejpouuanteroit pas 
Çouurant le cuyr de fa telle * 



Ën Vn autre chfcéun 

. L'homme ferme en fon deuoir 
Qjtoy qu’il manque de pouuoir 
Ha toufiours fon cœur de mefinei 
Soubs l’ œil d Vn Tyran cruel 
Qui va dépitant le ciel 
il ne peut deuenir blefme. 



Tar vn tel courage grand 
U homme vn nouueau Dieu fe rend 
Ainfi que feit Attilie> 

Attilie qui feit voir 
Au clair fon ferme deuoir 
€h mourant pour la patrie * 



I E A N DE BËÀV-CHESNE Parificn inaiftre efcriuain a 



Lyon a fait* 

Le Trefor d’efctiturc, auquel eft contenu tout ce qui eft requis & neceflfaire à 
tous amateurs dudid art. [ impr. à Lyon 1580. 

IEAN B E A V FILS aduocat au chaftellet de Paris a tranflaté de 



latin, 

Le premier & fécond liure de MarfilëËicin de la vie faine & longue, [impri. à 
Paris 8°. par Denys Ianot 1/41. 

IEAN DE BËAVGVË aeferiten trois liurès, 

L’hiftoire de la guerre d’Efcofle * traidant comme le royaume fut afiailli & en 
grand partie occupé par les Anglois * & depuis rendu paifible à fa roine, & ré- 
duit en fon ancien eftat & dignité parle moyen & fecours du roy de France 
Henry 1. [ impr. à Paris 8 . p ar Charles l’Angelier 1 5 5 6 . 

IEAN 



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IE 6fi 

IEAN DE BEAVNAYa compofé en rime. 

Le Dodrinal des prudefemmes aueq des glofes en proie “en tremeflees parmy 
\cs rimes, [ ipipr. à Lyon 8°. par Oliuicr Arnoullct. 

Les Regrets & peines des maladuifez. aufli en rime, [ impr, de mefme;. 

IEAN 3 APTISTE BELLAVD Prouençal a cferit. 
Bergerie tragique fur les guerres & tumultes ciuiles, intitulée Phaecon.[ impr, 
àLyon 8* par Antoine de Harfy 1/74* 

Hymne de la vidoire de Monfieur frère du Roy obtenue entre Iarnac & Cha- 
ftcauneuf.[impr.àLyonparBcnoiftRigaud 1x69. 

Oraifon funèbre du trefpas du roy Charles ix. profe. [ impri. à Paris par Fede- 
ric Morel 1/74. 

IEAN BELLÉREa traduit d’Italien 
Inftitution d’vnc fille de noble maifon Dcdiee par Lautheur à damoifellc Ma- 
riette Catanea. [ impr.cn Anuers 8°. par Chriftophle Plantin iss s. 

IEAN BENEDICTIdc l’ordre des freres mineurs, ledeur de 
Théologie & prédicateur en la ville de Lyon a eferir, 

La Triomphante vidoire de la vierge Marie furfept malins efprits finalëmenc 
chaflez du corps d’vnc femme le r^d’Odob, de l’an 1582t. dans l’Eglife des Cor- 
deliers deLyo.A l’hiftoire eftadioufté vn petit difeours d’vn autre diable polie 
dantvneieune fille & aufli expulsé au parauant, le dernier iour de May de la 
mefme annee. [ impr.à Lyon 8°.par les heritiers de François Didier. 1581. 

La Somme des Pechez & le retfiede d’iceux. Comprenant tous les cas de con- 
fcience & larefoiution des doutes touchant les pechez, fimonies,vfUrcs, chan- 
ges, commerces , cenfures , rcfticutions , abfolutions &tout cejqui concerne la 
réparation de lame pechcreflfe parle facrementde penitence:felon la dodrine 
des fàinds conciles, Théologiens, Canoniftes & lurifcofultes Hcbrieux, Grecs 
& Latins.Traidé trefvtile aux Ecclefiaftiqucs , prédicateurs & penitens,au Ma- 
^iftrat & tiers eftat,& en fomme à tous ceux qui veulent obtenir falut. [ iiripr. 
a Lyon 4°.par Charles Pefnof 1/84’. . , 

IEAN B £ R G E R did de Saind Clement a eferit 
Difeours modernes & facecieux en nombre 13. Des faids aduenus en diuers 
païs pendant les guerres Ciuilesen France* Aucc vn fens moral fur chacun, 
difeours. [ impr.à Lyon n>°.par Pierre Michel 1 j 7 1* 

IEAN BERNARD Secrétaire de la chambre du roy a eferir, 
Difeours des plus mémorables faids des roys & grands Seigneurs d’Angleter- 
re defpuis cinq cens ans.Auec les Généalogies des roynes d’Angleterre & d’Ef- 
colle. - Plus vn Traidé de la guide des chemins , les aflictes & de fer i prions des 
principales villes,chaReaux & riuiercs d’Angleterre. [ impr.àParis 8°.par Ger* 
uais Mallot 1579. 

IEAN BE R SON Parificn dodeur en Théologie a traduit d'I- 
talien 

Sermon de l’aduenementduS.Efpritleiourdela Pentecofte. Auec interpre* 
tation d’aucunes paroles & l’accommodation d’icelles à ladite hiftoire parle 
mefme tranfiateur. Enfemble toutes fes prédications faides le carcfme de l’an 
1574. à S. Iacquesla boucherie eglife de Paris reduides par quatrains conte- 

Ii z nans 



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6 S t I E 

nans toute la fubftancc. [ impr.à Paris /6\par Pierre l’Huilier 1 5 7 4. 

PE A LE ’B I G O T- natif deYeilleul a eferit en vers François 
La prife de Fontenay à l’heureux & defiré retour de trefehreftien Henry roy de 
France & de Boloignejpar jnonfieur deMontpcnficr. [ impr.à Paris 4°.parDc- 
nys dnPïe't 574. 4 . - - . 

Larmes fur le trefpas de trefmagnanime Seigneur Baftien de Luxembourg, 
duc de Poindieure, Vicomte de Martigues , Pair deErâce,cheualier de l'ordre, 
gouucrneür 6 c lieutenant general pour le roy au païs & duché de Bretaigne. 
[impr.à Paris 4°.parDenys du Pré 156 9. “ 

Voeu &adion de Grâces à trefilluftre Prince & reüerédiflime Cardinal Char- 
les de Bourbon, de ce qu’il luy a pieu predre foubs fa protc&ion & fauuegarde 
les droi&s , libertez & priuileges de la célébré &: fameufe Vniuerfité de Paris. 
[impr*àParis4 0 .parDenysduPre 1570. 

IE AN ' DE BILLY Chartreux à Bourfontaine, Abbé de noftre 
Dame des Chateliiers,& maintenant prieur de la nouuelic Chartrouffe près de 
Gaillon , frere de laques & de Geoffroy de Bily cy deuanc inferez, a traduit du 
latin de Staniflaus Hofius Euelque de Varme en Poloigne, 

Trai&é desSedes & herefies de noftre temps pour cognoiftre leur origifle Ôi 
les fruids qui en font y ffus. [ impr. à Paris 8°. par Nicolas Chefneau \^ 6 i. 
HornehedeS. Iean Chrifoftome intitulée, Qûepcrfonnen’eftoffenfé que de 
foy-mefme.Aucq deux Sermons de faind Auguftin au iour de la décollation 
faind Iean Baptifte. [ impri. à Paris k>°. par Guillaume Chaudière 1 s 71. 
Miroir fpirituel , où eft comprife fommairement l’inftrudion de tous fideles 
chreftiensqui défirent viure& mourir en Iefus-Chrift. Aueqoraifons confo- 
latiues pour dire en toutes adions ordinaires , traduit du latin du reuerend 
abbé Loys Blofius par ledid Iean de Billy. [ impr. à Paris 16 0 . par Guillaume 
Chaudière r 6 . 

Dialogue de la perlèdion de charité contenant //. articles où font introduids 
entreparlcurs Noftre Seigneur & la difciple. traduid du latin de Denys de Ri- 
kel qu’on nomme autrement Dyonifius Carthufianus. [ impr. à Paris .1 6°. par 
Guillaume Chaudière 1 o. 

Pericetablerpirituellc traduite du latin du reuerend abbé de Lycffes Loys Ble- 
fius. [ impr. à Paris 1 6°. par Guill. Chaudière 1/71. 

HiftoircdoBarlââm &de Iofaphat roy des Indes, contenue en 40. chapitres 
traduid» dü Grec de S. iean Damafccne , & à Iafineftadiouftee lavie dudid 
Damafceneefcriteiadispar Iean Patriarche de Ierufidem , mife en François 
parle mefmetradudeur de Billy. Auec vne homelie de S.Icân Chriluftome 
intitulée, De lâcomparailon du roy & du moyne. [ impr. à Paris 8°. par Guill. 
Chaudière 1/78. 

Exortation au peuple François pour exercer les œuures de mifericorde enuers 
les pauures , par Iean de Billy &c. [ impr. à Paris 8\ par Guillaume Chaudière 
/ / 7 1. • 

Le Manuel du Cheualier Chreftien traduit du latin de Iean de Lanfperge did 
leiuftc Chartreux de profeffion. [impri. à Paris 8°. par Guillaume Chaudière 
if 71. 

IEAN 



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*53 



I E 

IE A N LE BLOND, feigneurdeBFanuilleaefcric 
Le printemps de l’humble efperant , où font compris plufieurs petites 
œuurcs enrimc,femecs de fleurs ,frui& & verdure, qu’il a compofé en fon 
iconcaage. [ impri. à Paris i 6 °. par Amoul& Charles Angelier 1536. 

Il a traduit aufïi en François, la République d’Vtopie deThomas Morus: La 
chronique de Iean Carion: Valere le grand,& François Patrice de la police hu- 
maine: dont les titres fe pourront voir fou b s le nom defdi&s autheurs,enfcm- 
ble la forme, l’an & l’imprelsion. 

IEAN BOCCACE. 

Bocace , de la Gcnealogie des Dieux contenant la faulfe credence des gentils 
& infidèles, qui par leurs erreurs & mal fondées fuperllitions croioyent plura- 
lité de Dieux, tranflaté de latin en françois.[impri. à Paris f°. par Philippes le 
Noir 1531. 

Les neufliures de Iean Boccace trai&ans des nobles hommes & femmes mal- 
heureux & infortunez. trâflatez de latin. [ impri. à Paris f par Michel le Noir 
1/15. Claude Vvitard en a fait vnenouuelie verfion en bon langage. 

Treize elegantesqueftions & demandes d’amours lefquellcsfonttrefbicn de- 
batues,iugees & definies, compofces premieremét parie trcsfacond Iean Boc- 
cace, &tranflatecs en François. [ impr. à Paris / 6 °. par Dcnys Ianot 15 4 1. 
Complainte des trilles amours deflammetç à fon amy Pamphile, autheur Boc 
cace. [ impr. à Lyon 8°. par Oliuier Arnouller. 

Boccace des dames de renom. [ impr. 4 0 . en vieille lettre & mauuais langage, 

& defpuis bien traduiâ à Lyon chez Guil. Rouille 8 e . 

Le Pbilocopc. [ Voyez Adrien Scuin. 

LeNymphal Floflolan. [ Voyez Antoine Gucrcin. 

Le Dccameron. [ Voyez Laurens de premier fai&. Antoine le Maçon. 

Le laby rinte d’amour &c. Voyez François de Belleforcft. 

La prifon d’amour. [impr. à Lyon. ' 

Epiftrc confolatoire à Pino de Rofli. Voyez Marguerite de Cambis. 

IEAN BODEL fut vnMeneftrel d’Arras qui a fait vn petit ceuure 
en forme d’adieux, mentionné par Claude Fauchct,enfonliurc de l’origine 
de la langue Françoife,rime & Romans. 

IEAN BODIN Angeuin a do&cment eferic 
Sixliures de la Republique, où il commence par la famille, & continuant par 
ordre à la fouueraineté,difcourant de chacun membre de la Republique , alTa- 
uoir du Prince fouucrain & de toutes fortes de Republiques:puis du Sénat, des 
officiers & Magillrats,des corps & colleges,eftats & communautez, de la puif- 
fance & deuoir d’vn chacun-.apres il a remarqué l’origine, accroiflcmcnt, l’eftat 
Horiflant, changemct de cadence & ruine des republiques,auec pluficurs que- 
liions politiques neccflaires d’eftre bien entendues , & pour la conclufion de 
l’œuurejil a touché la iuftice diftributiue,commutatiuc,& harmonique, mon- 
trant laquelle des trois eft propre à l’eftat bieivordonné.Platon & Ariftote (dit 
Bodin ) ont tranché fi court leurs difeours Politiques , qu’ils ont pluftoft laifsé 
en appétit, que rafiafié ceux qui les ontleuz-.ioint aufti que l’experiencc depuis 
deux mille ans qu’ils ont eferir, a faitconnoiftrcau doigt quelafciencePoliti- * 

Ii 3 que 



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^54 1 

que eftoit encôrcs de ce temps là cachee en tenebres fort cfpeffes : & mefmes 
Platon confeffe quelle eftoit fi obfcure qu’on n’y voyoit ptefque rien : fit s’il y 
en âüoit quelques vns entendus au maniement des affaires d’ellat 0n les âppel- 
loit les fâgespar excellence.Car ceux qui defpuis en ont eferit à Ve'uë de paï$,Ôc 
difeouru des affaires*du monde fans aucune cognoiflance des loi* , & mefftie- 
ment dü droiét public, qui dèttïeure en arrière pour le profit qu’on tire du par- 
ticulier, beat la ,dy ie,orttp*ophané les facrez mifteres de la Philofophie Poli- 
tique:chofe qui a donné occafion de troubler & renuerfer de beaux eftats. De 
ce nombre eft vn Macchiauel qui &c. [ Ccftc République de Bodin eft impr.à 
Paris f°.& 8°. par plufieürs-fois,& laderniereenl’an 1581. 

Rcfponfe de Ican Bodin à deux Paradoxes du Seigneur de Maleftroit Confeil- 
lcr du Roy & maiftre ordinaire de fes comptes fur le faiét de fes mon noyés. 
Dont le premier eft , Que l’on fe plaint à tort en France de rencheriflement de 
toutes chofes , attendu que rien n’y eft enchcry defpuis trois cens ans. & le Se- 
cond, Qu il y a beaucoup à perdre fur vn efeu , ou autre monnoye d’or ou d’ar- 
gent,encores qu’on la mette pour mefme pris qu’on la reçoit.Sur lefquels Para- 
doxes Bodin difeourt du rehaulfement & diminution tant d’or que d’argcnr,& 
du moyen d’y remedier. [ impr.à Paris 8°.par laques du Puys / / 8 o. 
DelaDemonomàniedës Sorciers Liurcsiiu.Efqucls Bodin réfuté quelques 
opinions que Iean V vier tient en vn liure qu’il a fai& De Lamijs. [ impr.à Paris 
4 0 . par laques du Puys 1580. 

La Harengue de Mefiire Charles des Cars Euefque & Duc de Langrcs, Pair de 
France & Confeiller du Roy en fon priué confeil, prononcée aux Magnifiques 
ambaffadeurs de Poloigne eftantsàMets en Aouft 1573. Tournée de latin en 
françois par ledit Bodin. [ impr.à Paris. 

Apologie pour fa Republique, contre Augier Ferrier. [ impr. à Paris 8°. pat la- 
ques du Puys 1581. 

J O aA N N 1 S B 0 D l N I Oratio De inïiituenda in 
T^epub.imentute. Ad S enatum Populumque Tolofatem. [Tolofa 4. 0 . 
ex officind Pétri Tutei ijj y. 

Eutfdem, Méthode ad facilem hiïloriarum cogpitionem. [ Tarifa f°. 
apttd Oùïartinum Juuenem ij$ 2. 

Oppîani De V matione libri 1 ni. Joanne Bodino Andegauenfi interprè- 
te. Hù accefiit commentarius varias > & multiplex 3 eiujdem interpréta. 
p 4? .Lutetia apud Mtchaelem Vafcofanum ijjj. 

IEAN BOHEME. 

Difcours des pais félon leur fituation* aueq (es meurs, loix, & ceremonies d’i- 
ceux,tranflaté du latin de Iean Boheme, & impr. à Lyon 16°. par Iean de Tour 
nés ijn. 

IEAN BOICEAV Seigneur de la Borderie, Poi&euin a eferit, 
Eclogue Paftorale fur le vol de l’Aigle en France par le moyen de paix, où font 
introduites des bcrgeres,Paix & France. [ impri.à Lyon 16 0 . par François Iufte 
7 53 9 ; 

* Ode à Iean de la Perufe, quelques fonnets & autres compofitions. 

Le 



s 



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1 E 

Le Menclogue de Robinca. [ irapr. à Poitiers à l’enfeignc de la fontaine com- 
mençant ainfi. 

Le Menelogue de Robin 
Lequau a perdu fon precez» 

Trinlati de G rec en France z. 

Et di FranceZj in beau Latin , 

EtpeuxdiquiinPoiteuin. 

IE AN BOIRON natif d’Annonay* habitant à Lyon a traduit 
Le vingtième d’Amadis de Gaule. [imprimé à Lyon 1 6°. par Antoine Tardif 
1581. 

Traifté de la Marchandée & du parfaiâ marchant difpofé en quatre liurcs tra 
duiâs de l’Italien de Benoift Cotrugli Raugean,par Iean Boiron. [ impr. à Lyo 
16 0 . par les heritiers François Didier 1581. 

Trai&é du Vitriol traduit du latin de TheophrafteParacclfe par ledid Boiro, 

[ impr. à Lyon 8°. par Pierre Rouflin / j 8 1. & defpuis par Benoift Rigaud. 

IEAN DE BOISSIERES. 

Les premières œuures de Iean de Boiftieres de Montferrand en Auuergne con 
tenans Sonnets, Elegies , Difcours &c. [ impri. à Paris u°. par Claude de Mon- 
truei 1578. - 

Secondes œuures de Iean de Boiftieres. [ impr. à Paris iz°. par Iean Poupy. 
Troifiefmes œuures de Iean de Boiftieres. [ impr. à Lyon 4 0 . par Loys Cloque- 
min. 

Il a aufli recucilly quelques œuures fpirituelles partie en profe partie envers. 

[ impr. à Lyon 1 6°. par Thibaut Anfelin. 

Il a traduid quelques champs de l’Ariofte. [ impr. à Lyon. 

IEAN LE BON du païs de Baftigny,Medicin deMonfieur le Car-* 
dinalde Guyfe a eferit, 

Aducrtiflement à Ronfard touchant fa Françiade. [ impr. à Paris 8°. par Denys 
du Pré 1568. 

Le Rhin, au Roy,où à l’imitation du Danube , qui a parlé par plufteurs fois par 
Profopopec aux empereurs Romains , il introduit le fleuue du Rhin parlant au 
roy,l’enhortant de le venir voir & iouïr de ce qui luy appartient,& en ce faifant 
eftre terreur à ces reiftres qui viennent fourrager la Lorraine & rauàger la 
Champaigne. [ impr.à Paris 8°. par Denys du Prc 1 / 6 9. 

Adages ou Prouerbes François. [ impr.à Paris 8°.par Nicolas Bonfons. 
Etymologicon François. [ impr.à Paris 8°.par Denys du Pré 1571. 

De l’Origine & Inucntion de la rime. [ impr. à Lyon par Benoift Rigaud 
158 a. 

Abrégé de la propriété des Bains de Plommiers. [ impr. à Paris 8° .par Charles 

Macéijy^- 

Ses tradu&ions. 

La Phy fionomîe du grand philofophe Ariftote , c’eft. à dire la fciencc de iuger 
de quelle vie &complexioneftvn chacun. [ impr.à Paris 8°.par Robert Maftc- 
lin i//3- 

I i ' 4 Opufcule 



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Opufcule de Galien d’alaigrir le corps.interpreté en François par Iean le bon. 

[ impri^aris i6\par Eftiennc Groulleau 1 5 5 K. 

LaPhyfionomic d’Adamantfophifte interprétée par IealeBon. Aueq vn liufe 
des Ncues ou verrues naturelles, [impr. à Paris 8°. par Guillaume Guillard 

Galen,de cognoiftre les affedions de lcfprit , & d’y remedier. Dialogue de 
l’Antre de Mercure. Epiftre à fes amis touchant la liberté parifïenne. [ impri. à 
Paris i6°. par Pierre Gautier 15/7. 

IEAN B O Q_V I L L E T prebftre d’Aubigny a tranflaté de la- 
tin en rime Françoife, 

Les Hymnes Fur le chant de l’Eglife. Auec vn Cantique premier fur le liure de 
Genefe. [ impr. à Rheims 8°. par Nicolas Baccjucnois 1558. 

IEAN BÔVCHET procureur a Poitiers a compofé plufieurs li- 
urés en profe & en rime aflâuôir, 

L’hiftoire & chronique de Clotaire premier de ce nom feptiefme roy des Fran 
çois ôc de fa trefilluftre efpoufe Madame fam&c Radegonde. profe. [ impri. à 
Poitiers 4 b .par Enguilbett de Marnef 1 5 2. 7. 

Les Annales d’Aquitaine. [ impr. à Paris f°. par GaliotduPré 1 S 3 7* 

La forme & ordre de plaidoirie en toutes les courts royales & fubalrernes de 
ce royaume régies par couftumcs , ftyles fc & ordonnances royaux. [ impr. à Pa- 
ris 8°. par Arnoul& Charles les Angelicr 1541. 

Les exclamationsjcpiftres & oraifons de la noble dame amoureufe di&e lame 
incorporée, [impr. à Paris 8°. par Vincent Sertenas 153/. 
Epiftres,Elegies&Epigrammesfurledecezde Madame Rcnce de Bourbon 
Abbeflc du royal monafterc de Fonteuraur. [ imp. à Poitiers au Pellican 1535. 

Le conflit de l’heur & malheur par dialogue. [ impr. à Paris par Denys Ianot. 
Les loups rauiflans &c. [ impr. a Paris 4. par Denys Ianot. 

Le labyrinth de fortune & feiour des trois nobles dames. Ayeq plufieurs belles 
authoritez & paflages de l’efcriturc fainâe en marge. [ impr. à Paris 4 0 . par Phi 
«PP es le Noir 1534. 

Le iugement Poétique de l’hôneur féminin & feiour des illuftres dames. Aueq 
vnc Apologie en profe au commencement. [ impri. à Poitiers 8°. au Pellican 

1536* 

Les cantiques de la Ample & deuote ame amoureufe & efpoufe de noftre fàul- 
«eur Iefus-Chrifl: : & comment ladite ame fe doit préparer pour auoir l’amour 
& la grâce de fondit Efpoux.Aufli y font les méditations fur les fept iours de la 
fepmainc. f impri. à Lyon 16 0 . par Iean Moufnier 1 ç 4 o. 

Les anciennes & modernes généalogies des roys de France, & mefmement du 
joy Pharmond : aueq leurs Epitaphes. [ impr. a Paris f °. par Galiot du Prc 

JJ 41 - 

L amoureux tranfy fans cfpoir. [ impr. à Lyon 4 0 . par Oliuicr Arnoullet. 

Les Opufcules du trauerfeur des voyes pcrilleufes, contenans l’epiftre de Iufti- 
ccàl’inftruâion & honneur des miniftres d’icelle, Le chappellct des princes, 
plufieurs chants royaux , ballades & rondeaux.Et la déploration de l’eglife mi- 
litante fur les pcrfecutions. [impr.4°.fans datte &nom de lieu ny d ‘imprimeur. 

Les 



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I E 6$ 7 

Les Epiftres morales & familières du trauerfeur des voyes perilleufès. [ impr. 
Poitiers par Iean & Enguilbert de Marnef 1/45. 

Les triomphes de la noble dame & du chcualier (ans reproche. Le Panegyric 
du cheualier fans reproche. Le temple de bonne renommee & repos des hom- 
mes & femmes illuftres. [ impr.à Poi&iers par les de Marnef. 

Les Angoifles & remedes d’amours, [impr. à Lyon i< 5 °.par Iean de Tournes 

l 55°- 

Le Parc de Noblefle,Defcription du trefpuiflant & trefmagnanime Prince des 
Gaules 6t de fes pelles. La forme de viure de ceux du bon temps quon nom- 
moit l’aage dore. [ impr.à Poi&iers f°.par de Marnef 1565. 

Maiftre IEAN DE B O V E S fut eftimé bon trouueur de Fa- 
bliaux , car au Fabel des deux cheuaux l'auteur le nomme comme grand 
maiftre. 



‘D’vn autre fabel s entremet 
Qjtil ne cuida ta entreprendre , 
Ne for meïirejean reprendre 
*De Boues qui dit bien & bel. 



IEAN BO VILLON Senonois Curé de Iaurie lez Bray fur Seine 
a traduit du latin de Rupert Abbé de Tuicierife ordre dé Saindit Bcnoift 
L’Expofition & interprétation myftique de tous les ofïjces diuins & ceremo- 
nies de l’Eglife catholique en douze liures. [ impr.à Paris 8 ° . par Claude Fremy 

1571- ‘ . 7 r ; 

Plus du latin de Thomas de Kempis religieux de l’ordre S. Auguftin prieur en 
vn conuent dudit ordre au diocefe du Traiéfc 

De l’imitation de Iefus-Chrift,& du mépris & contemncment dfc toutes cho- 
fes mondaines-.en quatre liures ordonnez pat chapitres. [ impr.à Paris i6°.par 
Claude Fremy 1/ 7 1. Il y a vne autre tradu&ion vieille du mefme liure. [ impr. 
à Paris 4°.par Philippes le Noir. Aucuns ont attribué ces trai&cz , De imtajtioiie 
Qhrifti , & de contemptu mundiH Sa in & B ernard, autres à Iean Gerfon. : : 

Sainâ Profper Aquitanique Euefque de Rhciges De la vie contemplatiuë en 
trois liures, Et du Franc arbitre en vne epiftre. Plus vn traiâé de François Son* 
nius Euefque d’Anucrs , touchant la vie eternelle. Aueq vne brieuc reigte de 
l’apprenti fpirituel de Loys Blolîus Abbé de LielTe:le tout traduit par Iean 
Bouillon. [ impr.à Paris 8°.par Sebaftien Nyuelle / / 7 6. 

IEAN BOVLÆS E,preftre, profefleur des fain&es lettrés He- 
braiques, pauure perpétuel du college de Montagü à Paris a eferit. 

Le trefor & entière hiftoire de la triomphâte vi&oire du corps de Dieu fur îe- 
fprit malin Beelzebub obtenue à Laon l’an 1 / 5 6. recueillie des. œuures & a&es 
publics, & de mot à mot entièrement couchez , & par ce notoire, par les héré- 
tiques impugnee& publiquement aucree par la veuë, l’ouïe &le toucher de 
plus de cent cinquante mille perfonnes. [ impr. à Paris 4°. par Nicolas Chef- 
neau 7578. 

Compendium quantacunque ratione fieri potuit amflifiimum » to- 

tius 



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tu- 




S 5 8 ÎÈ 

tins lingui, fatitfa joannis Bole%*i Arrotenfts diligetia. [Tari fis fi.apud 
Martinum Imenern anno // 6 6. 

*Ad tfflyfticos [acra fcriptur&jenfis varia diftiohuto interprétation îoan * 
BouieZjio autore. Tarifisi6°. apud Dionyfiurt Vallenfem l$?$. 
Giufdem de \nterpretalione Ixx. hebdomadarumt)anielù ibidem. ' 

iean de bôvrdigne 

Annales & Chroniques d’Anjou eontenans l’origine auec partie des cheualtU 
freux geftes defc princes , confüls, Comtes & duCs d’Anjou. Et plufieurs faids di- 
gnes de merhoire aduenus tant en France, Italie* Efpaigne, Angleterre, lerufa- 
lemquc autres royaumes defpüis le temps dü deluge:recuilbèS par Iean de 
Èourdigne prebftre, dodeur es droids & defpüis reueües par le Viateur. f im- 
pri.àParist°.parGaliotduPré 7519. 

IEAN DE BOVRGES médecin a rraduit de latin 
Le liure de la nature humaine faid en Grec par Hippocrates. Auec vn com- 
mentaire cdmpofé par ledid de Bourges i le tout impr. à Paris 16°. par Sulpice 
Merenget 154É. 

IEAN B O V R L IË R à traduit en profeHançoife, 

Les fix Comédies deTerence,trcfcxcellentP*oëte Comique, impr. à Anuers 8° 4 
par Iean Vvaelberge 1S66. 

IEAN LÉ . BO VT ELLEft. Conseiller du Roy a eferit, 

La fomme rural trefvtiie en toutes cours de Pratiques: proccz & maniérés dé 
plaidoiries félon le droidciuil & canon , couftumes & arrefts * corrigée pat 
Iean des degrez, & impr. à Paris 4 0 . par Philippes le Noir fans datte. 

IEAN BRECH E aduocataufiegeprcfïdialdeToürsaefcrir, 

Le Manuel royal ou Opufcules de iadodrinc & conditions du prince , partie 
en profe partie en rime. Auec le commentaire de Plutarque delà dodrine dil 
prince. Enfcmble les 80. préceptes d’IIocrates du régime & gouuerncment du 
pqpcç. [ Le tout impr. à Tours 4 0 . par Mathieu Chercele / j 4 1. 

Le premier liure de l’honnefte exercice du prince» rime» [ impri» à Paris 4 0 . par 
Michel Vafcofan 1544. 

Le prqrtpruaire des Ioix municipales & couftumes des Baillages , Scnefchau- 
cees &p?ïs du rqyaume de France, concordees & parangonces aux couftumes 
$lvi païs & Duché de Touraine. Extrait de lès commentaires fur lefdides cou-^ 
ftumesde Touraine. [ impr. à Tours 8°. par Iean Roflèc 15/3» 

Ilatraduid, 

Le liure de Ladance Firmian de Tournage de Dieu, ou de la formation dè Tho- 
me. [impr. aToursu» 0 . par Iean Rouffet 1/44. 

LesAphorifmes d’Hippocrates. Auec le commentaire de Galien fur le pre- 
mier liure d’iceux Aphorifmes. [ impr. à Lyon 16 °. par Thibaud Payen / / 5 y . 

En lEpiïlre du Manuel Royal. 

L’homme cft né & plus prompt à mal qu a bié:& plus luy pîailènt les Vices que 
les vertus. Laquelle condition encores retenous nous de noz premiers parens. 
Les vices paifent & entrent par les cinq fens à lame comme par feneftres & 

portes 



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IE * 59 

portes en vnc tour. Certes la capitale ville & principale tour de la penfee ne 
peut auane cftre prife & occupée que tout 1 éxercite & oft des ennemis qui font 
les vices ne fc foit getté d’aflaut dedans les portes. A in fi eft lame grcucc & op- 
primée des perturbations d’iceux vices: & eft efprinfo parle regard , l'ouye, 
(‘odoration j le gouft * & l’attouchement. Quand donc par icelles portes alTa- 
uoirpar les cinq Cens de l’homme tels fatellites & gendarmes auront entre & 
occupe ou pris d’affault la haute tour de noftre penfoe,ou fora fa liberté & for- 
ce?Pour ces raifons plufieurs Philofophes ont laifsé les villes & tels autres plai- 
lîrs & delices des yeux & oreilles à fin que par trop grande abondance des vo- 
luptez la force & vertu de lame ne fuft débilitée. Et aucuns fo font creuez les 
yeux de peur que par la veuë ils ne fufiênt deftournez de la contemplation de 
Philofophie. 

En la préfacé du promptuaire des loix Municipales: 



Vn vrayaduocat (que ic compare au parfaid Orateur de Cicéron & Quinti- 
lien ) doit eftreinftruic & polynon feulemenr de la iurifprudence, mais des 
bonnes lettres & fciences , fans lefquclles ne peuuent eftre les Iurifconfultes 
bien entendusænfomble des hiftoires,& de la Philofophie , dont eft 1 entende- 
ment plus efclarcy:& le parfai&iugement des chofos acquis. Et ce faifantil fo- 
ra vray aduoCat & fa maifon, oracle de la cité, (comme dit Cicéron au premier 
liure des Loix.) Mais fi laiffant arriéré ces chofes deffus diètes tant vertueufes & 
requifes àfon office noble, il s’applique feulement au gain , & là totalement ré- 
duit fa profeffion, il ne mérité plus eftre di& & réputé aduocat, ains pluftoft 
quelque fouillard praticien &chfquanëur. ' 

I EA N BRETEL,ou Bretiaux , fut grand maiftre de ieüx partis: 
c'eftàdirede demandes, lefquelles il eft loifible de difputer probablement 
pour & contre. Car cncores difons nous communément , le vous fay ce parti. 
Ces demandes ioyeufes feruoient à faire paffor le temps aux compaignies hon- 
neftes : & ie trouue que tel efoat a efté longuement pratiqué en France. Car 
Raoul de Houdanc en fait mention au Romans de Meraugis de Portefguez. 

Vngieu vous part que volez» faire 
Se vole& miezj tancer que taire y 
VeZjmoy tôt prefi de tencier. 

Ce Bretel a vefeu du temps de S.Loys:& fo trouuent de luy plus de chanfons en 
jeux partis, que de nul autre. 

Par fa i. il demande à Grciuillier, S’iladuenoic qu’il fuft en lieu focret auec 
s’amie à fon gré, lequel luy conuiendroit mieux , d’aller vers elle & la baifer à 
fon gré vne fois fans plus: ou bien quelle vint à luy, les bras tendus pour le bai 
for, mais auant qu’elle peuft le ioindre , il falluft quelle s’enfuift de là. 

Par la u. il demande à Lambert Fcrris: lequel vaut mieux > planté de ioye à 
fon aifo, dix fois l’an feulement fans peine &c fans ahamouen péril àgrand’ pci 
ne trois fois la fepmaine. 

Parla m. il demande au mefme Ferris: Vnc dame eft bien aimee,& aime 
bien auffi: mais leur amour en eft venue là, qu’il faut que l’amant prenne fem- 
me 



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/ 



$6o i Ë 

nie autre que s amie: ou fert Voifeén Pbuillc,à la croifode prefehee contre 
Manfroy : & de ces deux partis , s’amie a le choix. Ce feul trait fuffit pour co- 
gnoiftre non feulement le temps qu’a vefeu Bretel,mais encores tous ceux! 
qui il eferir, & fait des demandes. Ôr Manfroy futcombatu & tué par Charles 
duc d’Anjou frere de faindfc Louis, l’an 1164. 

Par la 4. il demande à vn Gadifer : S’il auoit mi$ fon cœur à vne itilie damoi 
Telle, & il Taimaft bien : lequel il voudrait mieux , qu’elle fuft mariee , ou tref- 

il aimaft vne dame belle 
voudrait , que tous deux 
faillirent à (on amour fans efpoir de rccouurerrou que Tvn & l’autre en euft ce 
qu’il délirerait; 

Par la 6 . il propofe cefte queftion à Ferris : Ils font deux loyaux amans, donc 
l’vn iouit de fa dame , & l’autre n’a aucun bien de la fiertne. Ôr les dames fe 
font fi mal portées , que l’vne & l’autre s’eft abandonnée à autruy. Lequel des 
deux amans , fe doit le plus plaindre: & des dames laquelle a le plus failli. 

Par la 7. il demande à Ferris , S’il aimoit vne damoifelle, & fuft alTeuré que 
iamais il neiouiroit d’elle: aurait il bien volonté quVn de fes compaignons en 
iouift:& qu’elle fe tint à ceftuy-la; 

Par la S. il demande à Greiuillier, Laquelle eË: mieux alfeuréejpour auoir le 
cœur ioÿcux , celle qui a vn ami hardi en amours:ou celle de laquelle 1 ami eft 
loyal, mais douteux & craintif. Lequel vaut mieux; 

Parla 9. il demande au mefme: Deux darttesoht'donné aliénation à leurs 
amis, dont 1 Vn eft nouueaü en amours & puceau : l’autre fçait alfez du liecle 
( c’eft à dire du mpnde ) lequel des deux amans doit auoir plus grand’ ioye. 

Par la 10; il demande à Audefroy* Si quelcun pouuoit par droite raifon con 
quefter l’amour de s’amie ; s’il ferait bien bu mal,fens ou folie; 

Par lan. il.demande au rtiefmc: Il aime lovaument, aufti eft- il aimé de mef- 
me : toutesfois il ne peut trouüer moyen de baifer* ou faire d’auantaige,s’il né 
fe veut mesfaire. S’il paffera outre. 

jPar la îz. il demande à Cuuclliers: Lequel doit mieux auoir ioye , ou celuy 
qui aime en bon efpoir, & toulîoürs prie d’auoirmercy, mais il eft nicc & peu 
celanr.ou le lage peu parlant, & qui veut que là dame croye qu’il l’aime , parce 
qu’il eft bien celant. Il fait iuges Gillot le Petit, & Baudefcot li Marchand 

Par la.13.il demande au mefme, Lequel il aimerait mieuxjs’il auoit belle da- 
me & fage,& il euft conquife s’amour de fon fens , fans autre pouruoy ancc , à 
grand’ peine au bout d’vnan,ou au bout d’vn mois. 

Par la 14.il demande à Adam le Bolfu : il marchanda tant vne dame * qu a la 
fin elle luy o&roya quelle l’aimeroinmais il n’y a en elle foy ne loyauté, pource 
que chacun la gaigne à fon tbur.Sçauoir s’il a perdu ou gaigné. 

Par la 15.il demande au Threforier de Tille & à Cuuelliers ( qu’il dit eftre de 
mefme meftier,que luy & Lambert Ferris) Lequel a plus de ialoufie & driierie 
en fon cœur : ou dame qui fon mary voit aimer autre quelle : ou homme qui 
voit fâ femme accointer autre que luy.il fait iuges de cefte demande Robert le 
Clerc & Pierre Vviom 

Par 



palfee; 1 

Par la 5. il demande à Cuuelicrs , S’il aduenoit qu’ 
& fase . & vn autre Taimaft autant que luy : lequel il 



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I E 661 

Par la /6.il dcmâde à Grciuillier : Lequel il voudrait mieux, élire aimé d’vne 
dame fagc & feigneürialc:ou de deux fages & feigneuriales. 

Par la17.il demande au mefme : Quand eft-ce que l’amâta plus de feigneu- 
i\e(ic croy contentement) ou quand il Ce rouuient du plaifir qu’il a eu , ou à ce 
poinéfc qu’il prend Ton déduit. 

Par la 18.il demande à Gadifer : S’il cftoit bien aimé , de aimait bien au/fi , le- 
quel il Voudrait mieux, ouïr dire du bien de s’amie , & lequel il n’y trouueroit 
mie:ou du mal qui n'y ferait pas. 

Par la ip.il demande à Greiuillier: Lequel des deux maris a plus de tour- 
ment, ou ccluy qui penfe que fafemme aime, & ne fçait rien qucJiefoit aimee: 
ou cil qui fçait que fa femme a aimé, mais fon ami apres en auoirfaiéfc fa vo- 
lonté l’a foriuree:&eltfeur queiamaisn’y rcuiendra. 

Parla20.il demandes CuueIiers:Lequel fait plus à prifer : Celuy qui jamais 
n’aima par amours, ou cil qui aime par tricherie,& toujours a aimé fans foy & 
fans loyauté.Il en fait iuge la damoifelle Orude. 

Parla 21. addielfee au mefme, il luy demande: Vn autre homme a prié d’a- 
mours fa dame, mais elle l’a efeonduit ,8c s’en defend biendequel fait elle 
mieux, de celer celle prière , ou la defcouurir à fon ami. 

Parla 22. il demande au mefme îPourquoy on refufe en amour ceux qui 
ont de l’aage,8c les ieuncs garçons font aimez & con jouis des dames. 

Si que li boni li fage > li ceUnh 
Sont mis arrier, linouice auant. 

Par la 23. il demande au mefme : Deux dames auoyent vn homme de foy : 
l’vne, apres longue priète luy o&roya fa teqüéfte x ^c l’autre auffi : mais fans 
cnnuy. Laquelle doit- il mieux feruir. 

Par la 24. il demande au mefme : Lequel fait plus à blafmer , ou celuy que 
Ion oit vanter qu’il a iouy de fa dame : ou le vanteur qui a failli à auoir ioye. 

Par la 2/. il demande au mefme : S’il aimoit loyaument, 8c on l’aimait aulfi: 
lequel il voudrait mieux que fa dame fuit belle fufHfàmment & trelïàgc : ou 
belle defmefurément 8c fàge raifonnablemenr. 

Par la 26. il luy demande encores: S’il auoit efpoufee femme qu’il aimait 
bien, ficelle luy: s’il voudrait encor auoir amie, de laquelle il fuit bien alTcuré 
d’eftre femblablcment bien aimé. 

Par la 27. il demande a Lambert Ferris: S’il aimerait mieux que s’amie (qu’il 
a à Abeuille ) fuft.morte ou perie t ou quelle euft fait la folie auec vn vaillant 
homme ,8c elle s’en repentilt. 

Par la 28. demande a Greiuillier: Lequel a plus dauantage, celuy qui ioüit 
de (a dame par grandeur, dont tout le monde s’apperçoit i ou celuy qui n’a que 
ledeuis , fans qu’on s’en apperçoiue. 

Par la 29. demande aPerrot de Nefle : S’il aimoit vne dame , 8c elle le priait 
qu'il fouffrift quelle peuft aimer vn autre l’efpace d’vn an, fie luy iuraft que l’an 
palTé il ferait aimé: s’il le fouffiiroir. 

Par la 30. demande à Greiuillier: Deux dames font d’vn fens, d’vne valleur, 

& beauté:rvneaime,en:aimee,fic a amy: l’autre n’a point d’amour: Où a plus 
belle maiitrie, ou à conquerre celle qui bien aimc,fic a ami: ou l’autre qui onc 

Kk nefeeue 

te* 



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iii IE 

V à 

ne fceüt aimer. ■ ■ / j 

Par la 31. demande à Iean Simon : Lequel fit mieux , ccluy qui dés l’aage dé 
quinze ans' aima iufques à cinquante , puis fe lafla fain & haiticz-.ou celuy en 
ayant quarante & plus fans auoir aimé, aima tant qu ‘il peut. 

Par la 3L demande à Greiuillier i Lequel vaut mieux qu’vn ami pour euiter 
noife & bataille faille à fa ioye, de peur qu’on s’appérçoiue de la iouiflance de 
fes amours : ou qu’il iouifle , & que Ion s’en apperÇoiué , tant que fa dame en 

ayemechef ^ 

4 Par la 35. il demande à Ferris, Lequel doit aboir volonté dé faire plus grand 
vafieiagerau celuy qui fert en efpoir d’auoir le fouuerain aduantage d’amour: 
ou celuy qui iouit. 

Par la 3 6. demande à GreiuillieriDeux amans prient fouuét Vne dame:mais 
l’vn eft toufioürS éfeonduit fus l’heure t& àl’autreelle nélefcondüit neluy 
odroyeimais quand ils reuiënnent elle fait meilleur vifage à Celuy qu’elle 
cfconduitfoudain: lequel doit auoir meilleure cfperance» 

Par la 37». il demande au mefme : Deux dattieS font femblant d’aimer deux 
amans : l’vn veut fans delay aller ioufter à Gant, & fa dame luy defend. L’autre 
prie le lien d’y aller : & combien qu’il n’en aye volonté, toutefois il y vadequei 
aime le plus cordialement. Pris de Claude Fauchet. 

IE A N BRETOG defaind Sauueur de Dyne a composé 
Tragédie Françoife à huid perfonnages traidant de l’amour d’vn feruiteur 
enuers fa maiftrefle & de ce qui en aduint. Toutesfois combien que ce foit hi- 
ftoireaduenue il refent pluftoft vne moralité que nompas vne Tragédie les 
precëptés d‘icelle n’y tftans obferueZ* [ impr* à Lyon 8°. par Noël Grandon 
1 SC, 

I £ À N BROHO M dodeur eii medicine a eferit 
La Defcription dvne merucilleufe & prodigieufe Comète èc apparition ef- 
froyable d'hommes armez & combatans en l'air furl’Horifori de Conftantin 
en Normandie & autres lieux circonuoifins.Plus vn traidé prefagique des Co- 
mètes & autres impreifions de la nature du feu. [ impri. à Paris 8°. par Mathieu 
le Ieune 1 S 6 8. 

IEAN DE BRIE did le bon Berger a eferit: 

Le vray régime & gouuernemcnt des Bergers durant les douze mois de l’an:& 
contientjp.chap. [ impr. à Paris 16 0 . par Dcnys Ianot fans datte. 

IEAN BVLLANT Architede du Sieur duc» de Montmoren- 
cy a eferit 

Recueird’Horlogiographié contenant en i9.ch3p.la defcription , fabrica- 
tion & vfaigè des Horologés. folaires* [ irnpr.à Paris 4 0 . par Vincent Sertenas 
1 fèt. 

TraidédeGcometrie &c dTîorlogiographie pradique. [impr. à Paris 4 0 . par 
Guillaume Cauèllat 1 5 6 4. 

Rëigîe générale d’Ârchitedure de cinq maniérés de colonnes alTauoir Tufca- 
nê, Dorique , Ionique , Corinthe & compofite:& enrichie deplufieurs autres 
l’exemple de l’antique:veu, recorrigé & augmenté par l’autheur de cinq autres 
ordres de colonnes fuiuant les rcigles ÔC dodrines de Vitruue. [irnpr.à Paris 

f°.par 



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f^parHierofinedeMarnef i/68. * 

IEAN BRVNÈAV aduocat au bailîage dë Cyen fur Loyrc à 
efcrit 

Epiftre coritenant les raiforts & moyens de fà réurlidn ërt l’eglifé catholique & 
Romaine. [ impr; à Paris 8°. pat Leon Cauellat / 5 7 & 

Difcüurs Chreitiën de l'antiquité des conftitütions * ordonnances 6 c Vraye9 
marques de l’Eglife catholique , Apoftoliquc & Romaine, contraire aux feâes 
& prétendues eglifes de ce téps» Ou il eft mdnftré par viues raifons tirées des li- 
urcs tant de l’antiquité que des prétendus reformez, qu’ils ne fe dëuoient fepa- 
rer de ccfteeglifefoubs prétexte des vices & abus dont ils la chargent :& du 
confeil qui leur eft donné d’y rctoutner pour leur falut & bien. [ impr. à Paris 
8 pat Leon CaUellat 158/.- • / 

IEAN CABOSSEacfcrit, 

Trai&é & Dialogue d entre le précepteur & le difciple, dutrcshauh& trefex- 
ccllent myftere de l’incarnation du verbe diuin. [impr.à Paris K>°.par Çharles v 
l’Angelierjfans datte; 

IEAN CAILLEÂVfoy difaht entre les minOritç* de profeflion 
le mineur a traduit en françois 

Deux Epiftres des célébrés Do&eurs S.Hieromc & S.Bafile.La premiers elcrijrc 
à Paulin preftrc,l’induifant à l’eftudc des lettres, principalement des facrees : 6 ç 
l’autre addrefTec parS.Bafilc à fes nepueux» De la maniéré comment ilspoqr- 
roient faire leur profit des lettres des gentils. Et d’aucune conformité d’ijçeÙes 
fcicnccs des payons aux factecs & diurnes, [impr» à Lyon i6°.par Iean de Tourr 
nés 1/43. 

IEAN CALVIN natif de Noyon, premièrement chanoine en fe* 
glilè cathédrale dudiâ lieu, puis Miniftrc a G en eue & chef principal de la 
fê<ftc des Sacramcntaires a efcrit en françoi^; , j . 

Commentaires & Leçons Sur Gcn efc. Sur les quatre autres liüres deMoy fe eh ' 
forme d’harmonie. Sur le liure dè.Iofué. Sur tous les Pfeaumes» Sur Ifayc» Sur 
DaniehSurles douze petits Prophètes. Sur les trois Euâgeliftes en forme dhar*- 
monie. Sur S.Iean. Sur les Adtes des Apoftres. Sur toutes les Epiftres de S.PauL 
Suri’Epiftreaux Hebrieux. Sur les Epiftres Ganoniques deS.Picrrc,S.Iean > 
Sainâ laques & Sain<ft Iude. 

Sermons fur lob» Sur les Commandemens» Sur les Oâonaires du Pleaume 119» 

Sur le Cantique d’Ezechiasjdu 3&.d’Ifaye.Sur le commencement de 1 ‘harmonie 
des trois Euangeliftcs.Sur les 10.& u.chap. de la première aux Corinthiens» Sur 
l’Epiftre aux Galates.Sur l’Epiftre aux ËpheficnS. Sur les Ëpiftres à Timothceflc * 
àTitc. Item plufieurs Sermons de la Natiuité , Paflïon , Mort , Refurre&ion & 
Afccnfion de noftrc Seigneur Iëfus-Chrift. Quatre Sermons trai&ans des ma- 
tières fort vtiles pour noftre temps» Vne congrégation faire en l’Eglilè de Gc- 
ueue delà Prouidence&eledion éternelle de Dieu. 

Inftitution Chreftienne. r ; , . v 

Traité contre l'erreur de ceux qui penfent que les anies dôrrtleht âpres le 
trefpas du corps, iufques au dernier iugement» 

Deux Epiftres,rvne de fuir lés Idolatricsjl’autrc du dêuoir de l’hômc ch’rcfticn. 

Kk i Refpon 




I Ë • 

Refponfe à k lccre , que le Cardinal Sadolct efcriuit aux fcigneurs & peuple 
de Gerieue. 

Traidé de la Cené du Seigneur. 

Catechifriié pour inftruirc les enfans. La forme d’adminiftrer les facrcmens* 
auec les prières publiques,& la maniéré de célébrer le mariage. 

DeFcnfe dela pUre dodriné touchant le franc arbitre , contre les calomnies 
d\Albcrt Pighiüs. 

Annotations fur 1 aduertiflement paternel faid par le Papé Paul 3 * à l’Empe- 
reur Charles ciriquiefme. 

Àotidbte aux articles de la faculté Sorbohique départe. 

Traidé de la neccffité dé reformer l‘Ëglife,ou fupplicatiOn à l’Empereur. 

Contré les Anabaptiftes dé libertins îaücc Vne epiftre aux fidèles de Rouen 
contre vri cordelier Libertin. 

Aduertifferricnt fur ie faid des corps 6c reliqués des Sainds * 6c le profit qui cd 
rcuiendroit ri Ort en faifoit inuentaire. 

Traidé de fuir les fuperftitiOhsîaüeqVnetxcüfeauXfauxNicodemitesjénfem- 
ble la refponfe jdes miniftrès de Zurich. 

Antidote âüx ades du Concile de Trente* 

Le Vray moyen de pacifier les troubles * fié de reformer l’Eglife contre l’In- 
fcerimî 

Aduérciflèment contre l’Aftrologie îudiciaire * fie telles curiofitéz * qui ont aü- 
iourd’huy la vogue quafi par tout le monde. 

Accdrd touchant les Sacremens* 

Traidé des Scandales* 
v De là Proiiidenéc éternelle de Dieti. 

Contre les erreurs deteftables de Michel Seruct Ëfpaignol. 

Congratulation à vcnerableprcftrèjineffire Gabriel de Saconay.prtcenteur 
de l’Eghftde Lyon. 

Refponfe à vn certain Holkndois, faite aux fidèles du pàïs bas. 

Reform'atiOii poür impofer filence à vn certain bçliftrc nommé Anthoine Ca- 
thalan* 

Confeffion de foy ail ttom des Ëglifes reformées du Royaume de France , faite 
durant la guerre, pour prefenter à fEmpercur. 

Congrégation faite en TEglifc de Gcneué pat Iean Caluin en laquelle la ma- 
tière dé 1 cledion éternelle de DicU à efté par luy deduide 6c ratifiée d vn 
comrtmn accord par fes frereS miniftrès. 

Deux Sermons prononcez a là prefcntàtion fié InftirUtioii de trois ininiftres à 
Gcneué. 

Toutes lés fufdites œuures imprimées en plufieurs liurcsdé diüérfcs formes à 
Geneue, condampnees & cenfurees de l’Eglife catholiqué Apoftdlique Ro- 
maine. 

IEAN CAMPËNSIS. 

Pàràphràfe fur les Pfàlmes de Dauidfié Ëcçlefiafte de Salomon fkite en latin 
par Iean Campcnfis fie traduite en François. [ impr.à Lyon 8 ° .par Eftiennc Do 
■ let ( qu’on en croit eftrc le tradudeur) 154 a. 

r IEAN 



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1 È C6 S 

t £ À N CANAPPE Do&eur en medieine, le<fteur public des chi- 
rurgiens à Lyon a traduit & illuftré de commentaires, ' , . ( .*? j 

Le prologue & chapitre lingulier de Guidon de Cauliac.[ impr.à Lyon /6°.*par: 
EfticnncDolcti 54 1. & defpuis par Ican de Tournes 1 551. 

Deux liures de Galien , des Simples , aflàuoir le cinquiefme & le neuEefme. 
f impr; à Lyon par Efticnne Doleti 

L'anatomie des os du corps humain traduire de Galie par lediâ Canappe.[ im 
pri.aLyon 1548. 

L’anatomie du corps humain rcdui<ftc en tables, traduire du latin de Loys Var- 
ice. [ impr. à Lÿbn 16 0 . pat Ican de Tournes 1 5 j z* & à Paris 8°. par Michel Fe- 
zandat 1555. 

Du Mouuement des mufcles, liures dcii*, autheur Galicn.[ impr. â Lyon 8°.par 
Efticnne Dolet,& defpuis par Iean de Tournes 15/1. 

Deux liures desprefaiges d'Hippocrates. Aucc la proteftation ou iurement d’i- 
celuy.f impr. à Lyon par îean de Tournes 15/1. 

Le Guidon pour les Barbicts & Chirurgies traduit du latin de Guidon de Cau- 
liac en fon temps regent en l’vniuerfité de Montpellier. [ impri. à Paris par 

lean Ruelle 1571. 

IEAN MARIA DE GAbîÊPARI. 

Méthode & Règle que Ion doit tenir pour fe fçauoir bien confeflcr particuliè- 
rement pour ceux qui en font ignoras. Aucc quelques deuotes oraifons compo 
le es par le R. Pere Iean Maria de Canepari de l’ordre des freres minciirs, péni- 
tencier en l'eglife de Milan. [ impr. à Lyon 16°. par Ôenoift Rigaud 1/80. 

IEAN DÊ CARDONNE aduocat au parlement de Tholofe 
à eferit en rimé , Remonftrance aux catholiques de prendre les armes en l'ar- 
mée de la Croifade inftituee tn la ville de Tholofe contre les Caluiniftes , Hu- 
guenots, traiftrés & rebelles. [ impr. à Tholofe par Iaq. Colomiers 1568. 

Lm <s Nmos noueras de loan de Cordonna T olofencdÆladas à la ntaijon communa.[im - 
fri. à T oloufaper G. 'Boudeuille 1 / 58 . 

loannis Cardoniani Tolojani in imita turum Henrici httiufct [acratip.no* 
tninis [scundi mguBtfi principi* noftri obitum N&nium. Tolofacx offî- 
cina Jatobi Côlômcnj 15 $p* 

IEAN C A R I O N. 

La Chronique de Iean Carion philofophc contenant les choies plus mémora- 
bles defpuis la création du mondé iufques au règne du roy Henry 1 1. traduite 
de latin par Iean le Blond & imprimée par plufiéurs fois à Paris ôcà Lyon iê ° . 
Simon Goulart la aulîi traduire aucq l'addition de Melanthon & de Gafpar 
Peucer,& luy a donné le titre fuyuantJ 

Chronique & Hiftoire vniuerfclle, contenant les chofes mémorables auenues 
es quatre fouüeràins Empires, Royaumes, Republiques , & au gouuernemcnt 
de l’Eglifc, defpuis le commencement du monde iufques à l’Empereur Charles 
cinquiefme, DrefTee premièrement par Iean Carion , puis augmentée , ample- 
ment expffec & enrichie de diuerfes hiftoires tant Ecclefiaftiqucs que Politi- 
ques anciennes 6c modernes par Philippe Melanthon & Gafpar Peucer, 6c ré- 
duite en cinq liures traduits de latin en françois. Plus deux liures adiouftez 

Kk 3 denou 



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I E 

dénouüèau aux cinq autres , comprenans les chofes notables aduenues fbubs 
l'Empire de Charles cinquiefme,Ferdinand premier & Màximilian fécond. Le 
' tohren deux Tomes, [impr. 8°. par Iean Beriôn 1/79. 

I E A N DT CARTHENI de l’ordre des Carmes a efcrit, . . 
Le voyagé dti cheualier errant qui diiiife en trois parties fa narration. En là pré 
miere il recite la vie qu’il a mené ert fuÿuant folie & volupté. En 11 fécondé co- 
rne conduit par grâce diuirie il vint au chafteau de Penitence, & de là au palais 
de vertu. En la troifiefmc il fpecifie& déclaré les biens & foulas qu’il a trouué 
aü palais de vertu; cnfemble les beaux fermons que luy feit le bon hermite Eh- 
teridemènti [ impr. en Anuers 8°. par Iean Bellere / / 57. 

Des quatre nouilfimes ou fins dernieres de l’homme, affauoir De la Mort. Du 
Iugementdeimier.Des peinés d’enfcnDés ioÿes de Paradis. [ impri. en Anuers 
16 par Iean Bellere 1/73. 

IEAN DES C A V R R E S natif de Moroenr, prinbipal du col 
lege & chanoine de fainCt Nicolas d’A miens a efcrit, 

Les premiers elemens de la pieté chreftienne. Auec autres y. petits traitez. Le 
i. la refolution des cbntrouerfes pour la foy & religion. Le z. petit œuure de la 
croix & mort dé noftre Sauuéur. Le 3. Sentences notables extraites de celles 
de Nil Euefque & martyr, & traduites de latin eri rimefrançoife. Le 4. Gpufcu 
le du maintien; geftes & contenances que l’enfant doit garder, principalement 
prenant les viandes. Le 5. Exortatiortà là fille chreftienne &c. [ impr. à Paris 8°; 
par Guillâuriie Chaudière i 5 73. 

TraiCté fpiritüél cdntenaht vne briefue inftitution pour guider & conduire là 
îeunéfTeà la voye de perfection chreftienne. Audi vn petit traiCté en vers, de la 
cônferuation de fanté. [impr. à Paris par Guillaume Chaudière 1573. 

Ouures morales & diuerfifiées en hiftoires qu’il a tiré & recueilly de mor à mot 
de plufièùrs autheürs & traducteurs François; AlTauoir de l’Antologie de Pier- 
reTreflay Angcüin ; du Commentaire de Iean de Coras fur l’Arreft de Martin 
Guerre, De la traduction des liures de l’impofture des Diables par tacj.Greuin, 
&de plùfietirs autres. Ledit Recueil diuifeen fix liures; [ impri; a Paris 8° . par 
Guillaume Chaudière 1 575. . . 

La vraye forme & maniéré de viure des Chreftiens en tous eftats. Enfemblc la 
remonftrance que feit Iacob à fes enfans vn peu au parauant qu’il rendift 
refptic , aeçorapaignee de celle de fes douze enfans Patriarches , & de Tobie a 
fon fils. [ impr, a Pàris 8°. par Guillaume Chaudière 1 r 7 7. 

Les Dialogues, ou colloques de Mathùrin Cordier traduis de latin pour l’exer- 
cice des deux langues illuftrez en plufieurs lieux de Sçhblies Chrefticnnes. 

[ impr. à Paris 16 °. par Michel de Roienv 1 5 7 8. 

IEAN C.A, S TR O. 

Liure de Chanfons composé à troi$ parties par maiftre Iean Caftro Muficien 
demeurant à Lyon, [impnà Paris par Adrian le Roy 1580. 

I E A.N; C H A B À N E L Thololain a traduit de l’Efpaignol de R. 
P. FrereLo.ys de Grenade . ' % 

Le Miroir delà vie humaine,Dans lequel eft contenu, Vn Exercice mental ré- 
duit en feptçonfiderations pour les iept ioursde la fepmaine. Vn Traité du 
■ r * , trcflainCt 



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I E C 6 7 

treflàinâ: Sacrement de f Autel; Vne expofition du Pfalmc ^MifereremeiDtw* 
Et vn brefConfeflionairedu R. P. frere François d’Euia. [ impr.à Paris i6 0 .paij 
Robert le Fizëilier 1 5 8 4. ' is-> 

IEAN CHALVET Sieur de la Bruyere Efleu pour le Roy au 
pais de Foreft a fait quelques rimes Françoifes aflauoirj 
Refîouïflance fur l’heureufe iourneeen laquelle Madame Sufànne de Bour- 
bon femme de Charles de Montpenfier Conneftable de France s’eft fèntie en- 
ceinte.Epitaphe de Ican BeldcJn Secrétaire du Roy, Grefier delà court de Par- 
lement de Paris fon frere Vcerin* Ëlegie fur le trefpas de Fîorimond Roberter. 
AClaude & François Robertets coufins dudit Chaluet* Tombeau de Madame 
AnncdeBouloigneDamedeRochebaron, &c. 

loannù Calueit %egij Forenfis Eletti Epigrammatum libri due. Extant manujcripti in 
iïtbliûthecademuf de la Bruyere. 

IEAN CHAMP AÎGNÈ docteur en Théologie de l’ordre des 
freres prefcheürs a èferiti 

Difcours dufacre & couronnement du trefehreftien roy de France en forme 
d’Epiftre.Auec l’expofition des cerimonies dudit facre & de celles du lacre du 
premier roy Saul. [ impr.à Lyon 8°* fur la coppie de Paris pat BcnoiftRigaud 
1/7/. 

IEAN CHARDAVOiNÈde Beaufort en Anjou a fait vn 
Recueil de Chanfons en mode de Vaudeuilic tirees de diuersautheurs, aufi 
quelles il a adapté la mufique de leur chant commun* [ impr.à Paris çn itf.par 
Claude Micard / / 7 5. 

IE/tN CH A PELA I N, a fait vn fabliau du Secretain de Cluni, 
fort plaifant& bien meflé d aduentures diuetfes: lequel commence, '{ 

Vf Ages eft en Normandie» •„ ; ■ 

Que qui herbergiez^ efi»qu il die ■ " • 

Fable ou chanfon die à t hotte. 

Cette couttume pat n en otte»_ 

Sire Iehan li Chapelain " ^ 

Vourra conter du Soucretain, 

• ■ . «* l * » . f 

Etlerefteen ryme queClaudeFauçhetâmisen proie le plus près du fèttedc 
l’hauteur,retenant beaucoup de fes propres mots pour d’auantage dcfcouurir 
le tem pstcombien que vous trouüerez vn pareil compte & de mefine fubftan- 
ce ez nouvelles de & encores aux Comptes du monde aduenturéux 

qui a elle ( il le faut ainfi dire ) tiré du Fabliau fait en rime de ce poète TOe* 
Iean Chapellain. , 

Iadis il y eut à Cluny Vne bien fage & belle dame mariee à vn bourgcéiV de 
la ville, nom me Hue. Laquelle ayant couftume d’ouir tous les iours leferùlcé; 
que les moynes y fqploÿent faire en belles ceremonies : il aduint ejiifeté- 
luy qui auoic charge de l’Eglife, qu’on appelle Secretain , en deuinr fi fort 
amoureux, que la voyant vn matin presvn pilier , il s’enhardift de l*àj)pr6 : 
chcr,& prenant fa main luy dire: Madame Dieu vous gard:& me doint vbftre 

Kk 4 amour. 



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Èéi î £ 

amour, il y a ia long temps que ic vous aime : voire dés que icftoy petit eldif* 
geon* & que vous demouriez chei voftrc pcre. Ce mal qui me tenoic comme 
enfant» ne m‘a laifle à cefte heure que ic fuis homme, pour le vous monftre plus 
certainement. Ic vous prie donc m’o&roycr voftrc amour t vous aduifànc 
que i ; ay le maniment du threfor de céans $ lequel eft rout à voftre comman- 
dement pour vous faire riche, & fi iolie de robes & ioyaux , qu'il n’y a fem- 
me àCluni , qui ie foit dauansage. La dame noUuellc mariee , & qui né l’aüoic 
pas agreâblcjluy rèfpondit : Sirfc Secretain , vous vous tràuaillez poürneant: ia- 
mais ie ne feroy cefte faüte à mon marÿ;Et fi vous en mettez d’auantage en pei- 
neû’çn aduertiray Voftrc Abbé* Le moirie tout confiis , ne luy feeut dire autre 
chofe,finOn, Madame à ce que ic voy, il me conuiet mourir par voftrc rigueur. 
Là deffus il s’en va bien marry , fans plus luy cri faire inftance* Vn a fiez long 
temps apres, ce Hue ayant par fon mauuals gouucrnement , Vendu vigne , ter- 
re s, &, meubles , deuint fi pauure qu’il fut contraint dire à fa femme l’extrcmè 
nëccflitc en laquelle ils cftoient:& luy iremonftrcr qu‘ils ne pouuoicnc demou* 
rer au païs , n’ayans plus que la maifon où ilshabitoient î & laquelle éneores ils 
nepoiiüoicnt Vendre, ne fçaehant lieu auquel ils peufiedt mieux celer leur 
pauutcté. Mais fa femme plus aîlcurce , le réconfortant luy rèfpondit , quelle 
auoit de parens en Ftanfcc , dçuérS lefqueis ils pourraient fe retirer ; toutefois à 
fin que pas vn des yoifins ne sapperçeuft de leur partemenr, quand ils orraient 
fonner matines il falloir aller en l’cglife, prier t>icu les vouloir conduire* Le dp 
manche venü,ils fe leuent de bonne heure, & Oyans matines fonner , ils s’ache- 
minent à leglifefiàoù comme l’vn ferré contre vn pilier , & lautré en qiielqué 
Coing,eftoicntfort triftes , 6c ententifs à leurs prières : d’auantüre le Secretain 
pour le deuoir de fdn eftat,alUnt par l’cglife vnc bougie au poing,trouuant s a- 
mieàvne heure non accouftumeeil’occafion propre de parler à elle ayant foii- 
dain efucillé fon amour , feulement endormi , il s’approcha èc luy dit , Mal de 
hait aÿe celuy qui ne Ce foucie de Voftrè ennuy j Sc Dieu vous enuoye ioye : la- 
quelle auffi vous pourriez auoir fi vouliez croire mort confeil , ayant moyen 
de vous faire la plus heureufe dé la Ville* La damé luy rèfpondit , Sire ie m’efi. 
merueille dé vos proposai y a dit ans pailèz que trié requiftes dam Ou r, & onc- 
ques puis ne m’en parlaftes,que la première aoneé que ié fu rriariec. Il eft vray, 
ce dit le Moine; mais éneores fi me Vouliez odroyer Voftre amour, & feule- 
ment vn baifer pour le prefeht, ie vous donneroy cent fols que i’ay fus moy î 6c 
auant qu’il foit midi , plus or 6c argent que n’a pas vn homme de cefte ville. Il 
femblaàia dame,q fa necclfité raamorinéftoit de nelaiflcr paflerfoccafio qui 
fc prcfentoit.De forte, q pteflee dauântage du Secretain, elle le pria luy donner 
temps d y pehfenpromettartt fe trouuer à l’heure de prime au lieu mefmc,pour 
âduifer à leur aftaire.Lors le Secretain tirant de fa bourfe cént fols, les luy donà 
enlabaifant:&Ia dame leuce de faplacej vint trouuer H ue:auquel monftrant 
l’argent i elle luy racotc la prierë du moine, & comme il la deuoit venir trouuer 
chargé d‘or 6c d’argent; que s’il auoit le courage fi bon, de luy garder fon hon- 
neur, 6t retenir ce qu il apporterait , elle continuerait l’afiignation. Hue pre- 
hant confeil fus le champ, dit qu’il eftoitcontant , & l’afleura que le moine ne 
ibrtiroit de fes mains quitte. La dcfliis ils s’en vont ioyeux en leur maifon , at- 
tendre 



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I E 669 

tendre l’heure de prime : laquelle fonncc, Hue donne Congé à fa femme d al- 
ler à l’Eglife arrefter le iour.Le Sccrecain qui eftoit au cûear,la voyant venir; 
courut au deuant Iuy dire, qu elle eftoit femme de promeflfe. A quoy elle re- 
/pondit , que de fa part il fe tint preft pour la nuift du mardy prochain , que 
Hue feroit allé à la foire , & ne faillift d’apporter ce qu’il auoit promis. Dame 
( dit- il ) par celle Me/Te que i’ay chantee , vous l’aurez & plus. Le marché con- 
clu, ils fc départirent d’cnlèmble : & la dame vint aduertir Hue de leur con* 
clu/ion. Lequel dés le lundy faifant femblant d’aller à vn lointain marché , re- 
tourne fecrcttcment fc cacher en vne chambre de fa maifon. D’autre cofté le 
Secretain qui ne craignoit ne Dieu* ne les hommes , va au threfor , ou il prend 
les calices d’or & d argent, qu’il met en vn fac, lequel ne luy femblant pas allez 
plein, il rompt encores vn Cruccfix, cmplilîànt le fac iufques au goulet. Puis la 
nuift venue , il fort tôut îoyeux par vne poterne , & s’en vint à la mai/on de 
s’amie heurter à l’huis de derrière , où elle l’attendoit. Il n’eut pas h toft frappé 
que la porte eftant ouuerte , il fe fourre dedans , Ôc iettant le fac à fes pieds il 
monftre à fa dame la 1 icheflc qui eftoit dedans. Mais comme il eut au/îi mis le 
bras à fon col pour la baifer, Hue qui n eftoit pas loin de là, luy defeharge fur 
les oreilles vn coup de ma/fe, alfené fi dextrement & en tel endroir, qu’il chetit 
moA fans crier. Ce fait, il dit à fa femme toute cfpcrdue* M’amie il ne refte 
plus que nous desfairc de ce diable: mais elle tremblant luy commença à dire, 
Helas q ferons-nous, quâd au lieu de nous mettre hors de pauuretê, vous nous 
aucz côduits à la mort ! car ie fçay bien que fergens viendront incotinent nous 
prendre pour nous mener en prifon. Tailcz-vous ( dit Hue)lailTez moÿ faire; 
ferrez feulement ceft argent, & puis vous allez coucher. Lors Hue qui eftoit 
grand & fort * charge le moine fus fon col : & fçaehant le chemin qu’il ;eftojt 
venu , porta fon corps fus vn anneau des latrines communes de 1 abbaye ,oùi! 
l’a/fit , luy mettant en la main vn torchon tel qu’il faut en ce lieu. Puis retour- 
ne en fa maifon dire à fa femme, comme il s’eftoit depefehé du moine. Cepen 
dantle temps de fonner matines approchant, le compagnon du Secretain 
s’efueille , & luy femblant que l’heure fe pafloit , appelle le Secretain : lequel ne 
trouuant point en fon lift, tout courroucé il s’en va aux latrines : là où voyan t 
le corps du Secretain , & penfant qu’il fuft endormi, il luy dit. Dan Sccretaify 
vous béuuez tant tous les foirs , qu’il ne vous fouuient de ceux qui attendent 
apres vous. Et pource quil ne luy refpondoit , il le tira par le chaperon fi rude; 
mcnt,qu’il le ht cheoir la face contre terre. Mais voyât qu’il ne remuoit point, 
& craignant l’auoir tué,il comença foy plaindre de fa male aduéture.En fin re- 
prenàt fes elprits,& fe foiwenât des amours du defunft, il charge le corpsi £çn 
col,& fortâr par la poterne,il le vint appuyer contre l’huis de derrière de la mai 
fon de Hue:difant qfacilcmét on croiroit qu’il l’cuft tué par ialoufic. Quelque 
peu apres,la femme de Hue pre/Tcc de defeharger fon ventre, & voulant forpir 
dehors, Comme elle eut ouuert l’huis, le corps du Secretain luy chct fus le front 
& l’abat contre terre.Dequoy toute cftonnee,elle s’efcrie:Helas,Huc, le Secre- 
tain eft retourné! les deux marcs d’or que nous auons ferrez , pour le mettreen 
ce poinft,n’empefcheront que demain ne foyons ou pendus, ou brûliez ! Tai- 
fcz-vous,fait Hue (qui s’eftoit incontinent ictic hors du lift ) que les voifins ne 

vous 



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qô iË 

Vous cnfccndchttc^ft ia tàifon cjuc ië porte le mal, puis cjuc ie laÿ faift , Ôe telle 

S ue ie l’ay bralTec,ie la boiue. Puis s’eftant veftu,il dit à la femme , Fermez vo- 
re porte, &vous allez couchcr.Lors il recharge le corps du moyne fusfon col, 
6e s en Va le long de la rüe:par laquelle il n’eut pas longuement cheminé , qu’il 
entendit du bruit dé géns, dont il elle fi gtandc crainte ( confiderant le danger 
auquel il eftôit,qüi l’eüft trouué auec ce corps mort)que rencontrant vne ruel- 
le affez prbfortdc,il s’efearte dedans* tout tremblàdfc de frayeur. Ce pendant, 
des larrons qui auoient defrobé chez vn boulanger nommé Thomas, deux flé- 
chés de lardfiors appelez baconsjdont vient le mot de Bàcorier pour fallcr)paf- 
fans le long du lieu où il seftoit caché, il ouït que lvn dit : le ne fuis pas d’aduis 
que nous portions chefc le taiiernier noftre prife , iufques à ce que nous oyons 
ion cri (car en ce temps les tauerhicts faifoyét crier deuant leurs huis*Cy a bon 
vih,dc tel & tel lieu) mais nous le cacherons dans ce fumier auee le fae : l’autre 
trouuant fort aduis bon , ils couurentles bacons de fiens , puis s’en vont le che- 
ihih dé la tauerne.Hue qui auoit tout entendu, les fentantefloignez, penfa que 
Dieu luy euft enuoyc vne bonne occafion de fe deliurer de fon moyne. Par- 
quoy tout ioyeux,il vient au fumier defcouurir le fac, duquel tirant Je lard, il y 
fourre fon moyne dedans : accoii fixant le fümier comme il l’auoit trouué. Ce 
fait il S’achemine vêts fa maifonroù d’ennuÿ & de crainte , fa femme ne s’eftoit 
peu tenir; Laquelle voyât Hue reuenir chargé, difoit en foymehne : Helas nous 
lbrhmcs morts,ic croy que ceft homme eft enragé de rapporter ce moyheunGn 
Dieu que ferons nous I Qijand voyci Hue, qui en riant luy dit , M ; amie noftre 
bien va en croiflànt , i’ay changé le moyne à tant de lard , que nous ne le fçau- 
riorts manger d’icy àlafainéfc DenystfcrronS-lc i & puis allons dormir.L’angoiT 
fc delà dame changée etl ioye foudaine , ils S en retournent en leur liét plus 
cbntensquc deuant.Düraht Cela les làrrons Venus à la tauerne,s’efians fait tirer 
à boire dirent â l’hôfte , que s’il vouloie achepter du lard * il pourrait a Set gai- 
gner aùec eux. Le tauernier rcfpond , qu’il n’auoit pas accouftumé d achepter 
that en pocheiqu’ils l’allaffent querrc,& puis ils alfeureraiént leur marché. Les 
larrons dirent que c eftoir raifon:& rctournans àu fumiër , ils prennent le lac & 
l'em portènt â la tauerne'.Mâis comme ilsl’euffentdefliéjl’hofte n’eut pas fitoft 
appeteeü la tefte da moyne, qu il lë cogncut:& criant apres eux, qu’ils rauoienc 
tué,& falloir aller quérir fes parcns:ils le prient fe taire , difans qu’ils fçauoient 
bien où ils l’auoient pris,& ne falloit que le raporter au lieu mefme, fans en fai- 
re plus grand bruit. Allez, dit rhofte,à tous les diables,aueç voftremoyne.Ain/ï 
donc les larrons bien cftonnez , reprennent leur fac fe plaignans de leur fortu- 
fceîfls: difans l’vn à l’autre, Compaignon te fembloit-il aduis, que ce fuft lard ou 
moyne qüc nous prifines?Par Dieu il n’y a homme qui voyant la greffe , n’euft 
iugéque ce fuft vn pourceau.dommentdohcs’eft il changé? En difartt cela , & 
Vclmerueillans d’vncfi cftrange mutation, ils arriùent chez le bouJangenlà où 
remontans au pignon, par lequel ils eftoient entrez, ils rependent le moyne au 
lieü du lard. D’autre part * Thomas approchant le iour appelle Robin fon gar- 
çon,& crie qu’il fe leue pour porter (on bled au moulin : luy reprochant que 
t’eftok grand’ honte de dormir fi tard. Robin efueillé en fur faut , dit qu’il n’ira 
iadéhors,qu’ii n’aye à deficuntr»Prtn(dic la femme du boulager ) du pain plus 

que 



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que tu n’as encores fai&.Par Dieufdit-iJ jien’iray ia,fiie nay vne charbonnee 
du pourceau. Et comment en prendras- tu à celle heure ? refpond la femme :ie 
t’en donnerois volontiers, fi on la pouuoit leuer fans gafter & cm pirer la vente. 
Laiflez-moy faire(dit Robin)i’en prendray fi bien qu’il ne perra que couteau y 
aye touché. La dame voyant qu’il ne fe pouuoit appaifer , luy donne congé de 
prendre ce qu’il voudra:& Robin va quérir vne cfchelle,quji appuyé contre le 
fac: puis montant amont auec Ton, couteau au poing, en voulant prendre de 
l’autre main le fac mal accroché, Robin , le fac & l’efchelle tombèrent tous en- 
femble , auec fi grand bruit que le boulanger & fa femme penfans qu’il fe fuft 
biefsé, crièrent, Robin qu eft-cela?t es tu fait mal?Non maiftre, relpondit-ihcar 
ie fuis tombé fus le lardttîialencontre ait celuy qui l’attacha. Ce pédant la bou- 
langère ayant allumé de la chandelle, & (on mary s’eftant auflï le ué , voyent la 
tefte du moyne paflTant hors le fac ; pour autant que la corde qui le tenoit lié, 
s’eftoit rompue en tombant» Dcquoy tous eftonnez,&lafemmepleurantde 
crainte:ThomaS plus alfeuré, dit qu’il falloir trouuer moyen defofter delà: &: 
commande à Robin aller quérir fon poulain farouche. Auquel ayant mis le 
frein & vne Telle fus le dos, il lie le moyne delfus fi bien qu il ne pouuoit cheoir. 
Puis luy ayant auflï attaché vne lance foubs l’a iflèlic,& mis des e/perons aux 
talons, il conduit le poulain en la rue.Lequel fe fenràt piquer aux flancs , prend 
lcgalop:&trouuantlagrand’portede labbaye ouuerte , fe ietta dedans. D’a- 
uenture il y auoit quelques moynes en la cour : lefquels voyans ce cheual char- 
gé du corps du Secretain, équipé comme le boulanger auoit voulu, penfans 
que ce fuft quelque malin cfprit qui le tint, s’enfuirent fermans leurs portes en 
grand’hafte.Et le poulain courant toufiours, vint rompre contre vn mur la lan- 
ce attachée foubs l’aifTelle du moine. Or l’abbé defirant faire vn puis au millieu 
de la cour, auoit fait fouiller vn trou fi profond, que defefperant d’y trouuer de 
l’eau, il eftoit refoiu de faire cclfel’ o uurage : duquel le poulain en gambadant 
approcha fi près , que la terre luy faillant foubs les pieds , il trefbucha dedans 
auec fa charge, en la prefence d’aucuns moynes.Lefquels en grande ioyc, firent 
fonner les cloches , pour remercier Dieu , de ce qu'il les auoit deliurez de l’en- 
nemy. Et commandèrent par le bourg que chacun vint aider à remplir le trou 
du puystoublians la perte deleurfrere & de leurs biens pour la grande frayeur 
qu’ils auoient euë,penfans que ce fuft lame du Secretain. 

IEAN CHAPERON di£tleLafledeReposareduitde langue 
Italique en François, » 

Le Courtifan du comte Balthafar de Caftiglone auquel œuure ordôné en qua- 
tre liures eft conceue l’Idee du parfait courtifan & les conditions d’iceluy viuc 
ment reprefentees» [ impr* à Paris 8 . par Vincent Sertenas 1/37. Gabr. Cha- 
puis l’a traduit aufli de nouueau en meilleur langage. 

IEAN CHARRIER natif d’Apt en Prouence , Secrétaire de 
Monfieur Bertrand confeillerdu Roy François premier en fon priué confeil a 
traduiél, 

Les cinq liures des Magiftrats & Republique de Venife eferipts en latin par 
Gafpar Contarin Genul'homme Vénitien, & defpuis Cardinal. [ impr. à Paris 
8°. par Galiot du Pré f/44. 

L’art 



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*7i 1 E 

Üart de la guerre compofé en Italien par Nicolas Macchiaueile citoyen & lê- 
cretaire de Florence. Aufli l’eftat & charge d’vn lieutenat general d’armee par 
Onofander ancien philofophe Platonique, traduit en François par Iean Char- 
rier, lequeladiuifélesliupesdcMacchiauel de l’art de la guerre par chapitres 
contre l’ordre des dialogues dudit autheur, amenât laraifon qui l’a meu d’ainfi 
faire, & difant que toute chofe longue qui n’a point de paufe defpuis fon com- 
mencement iufquesàla fin engendre communément vn ennuy & defdain à 
ceux mefmes qui n’ont pas accouftumé le labeur de la ie&urc lôgue & qui ay- 
ment les chofcs briefucs Et auffi que toute diuifion ayde fort à la mémoire, & 
faid mieux entendre la madère. [ impri. àParis f®, par Iean Barbé 1 5 4 6 . Au 
bout de la première page dudit liure font les deux vers fuyuansî 

Soldats, armes, chenaux, hardiejfi vaillance 
Ne firuent que bien peu [ans confeil prudence. 

t)efpuis lediét Charrier ellant fait aduocat général du Roy en la court dê par- 
lement de Proucncei a eferir. 

Mémorable action iudiciairc par luy fai€be en iugcmént en ladite court con- 
tre vnTeftament folemnel fai& en faueur deS religieux de l’obferuance régu- 
lière de fainéfc François du lieu de PignansanProuénce. [ impri. à Aix 8°. par 
Thoiilas Màiliou,& à Paris par Nicollas Chefnéau; 

IEAN CHAVMEAV Seigneur de Laflày, ad üoeât au fiege pre 
lldial de Bourges a eferit, 

Hiftoire de Berry contenant ,rorigirtc, antiquité, geftes, prouefTes,priuileges, 
& libertez des Berruyers. Auec particulière defcripcio dudit pais. Diuifce en 6 . 
hures & imprimée à Lyon F°. par Anthoinc Gryphius 1 5 6 <n 

IEAN DV CHASTELET a mis les dids tnôraux de Ca- 
ton en vers a fiez bons. Il dit au commencement* 

Seignor vous qui mettez, vos cures 
En fables en aduentures, (fc. 

Çediftfean du ChaBelet 
Qui nous commence ce Romans 
*De Caton de fis commens. 

IË AN CHERADAMEa traduit de latin en François vn liure 
âe Hulrich de Hulten chcualicr , de l’experience & approbation de la mcdici- 
nc du bois di& Guaiac pour chaffer la maladie de Naples, induement appellee 
Françoife. [ impr. à Lyon 4 0 . par Claude Nourry dit le Prince.fans datte. 

IEAN DE CHEVIGNI Beaunois a eferir, 

Hymne del’AftreeA Monficur l’Archer confeiller en la cour de Parlement à 
Paris & furintendant fur la iufticc à Lyon. [ impr. par Benoift Rigaud 1570. 
te Pylore de la nef Lyonnoife. A Moufieur deMandelot Seigneur dePallï, 
cheualier de l’ordre du Roy, capitaine de/o. hommes d’armes, gouuerneur es 
pais du Lyonnois & Beaujolois. [ impr. à Lyon 4 0 . par B. Rigaud 1570. 
Congratulation audi&feigneur deMandelot. [impr. par ledi&Rig. 1 jçi. 
L’Androgin né à Paris le xxi. Iuillet 1 j 7 o. traduit du latin de Iean Daurar. 



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Aueq quelques autres traductions tant du Grec que du Latin fur le mefme fu- 
ient. [ impr. à Lyon 8°. par Michel loue 1570. 

La Citadelle Lyonnoile. Aù Seigneur de Chambéry Seigneur de la Vigne & 
de Montaüdèt , Gouuérneur pour le Roy en la Citadelle de Lyori. Qui n’a efté 
imprimée , & fc commence ainfi: 

C efl vn plaifant trauail quand le* bœufz, accouplez. 

Qui poitrijfent les champs pour y Jemerles b lez >, . • 

\ Treuuent la terre forte, tëgraffe limonneuf : 

Poüfiours la terre grajfe efl fer tille & heureufi. 

Et ne veulent iamais porter le iougp'eineux 
Dansvn champ infertil , leger fablonneux. 
ley moindre efl le foing:mats là, ou efl la peine , 

Le laboureurs attend au doux fruitt quell* 'amène. 

Ainfi efl t efcriuain qui fe fènt bien-heureux , 

Qjtand il traicle vn fubieéî fertil genereuX, 

Où le labeur efl grand, t art duquel il vfe: 

Mais le labeur n' efl rtén au regard de la Mttfly 
Mu/e , qui plus trauaille, pim a de plaifir 

Quand elle plàit auX grands qui la fçauent choifin 
aAlors ce bon e JJ? rit grimpe defus P arndjfe 
Porté de fa fureur,^ moi/jonne la place 
Pleine de belles fleurs errant de tout cofté, 
çAinfi que fait l’ Auette au milieu de t eftéi 
Qui pille çà (fl là tantofl le beauNarciJfe, 

L'Hyacinthe , le Thim, (fl tantofl la Melifle > ' 

Et de toutes ces fleurs en fait vn doux fardeaû. 

Quelle porte foigneufe en fon petit fourneaux (flà. 

Hymne deTrcfilluftrçErçnce laques de Sauoye , Düc de Geneuois & de Ne- 
mours, Marquis de faind Soriin, Conte de Foullîgny. [ non imprimé, qui préd 
ainfi commencement: * 



Piqué d vnbraue foin qui à ce me conuoye, 

• le veux chanter icy le beau fang de Sauoye: 

Je veux maugré la faux du temps , qui tout deïhruit, 
D'vn grand T>uc,dvn grand Prince eternifer le bruit, 
5D 'vn Capitaine fort ,dVn foudre de ta guerre. 
Lieutenant de noz> %ois, S eigneur de mainte terra 
Qui aime noftre France, (fl pour elle aux combats 
<*A mefflrisé t horreur de dix mille trejfas; 

Coufln à ce grand P> uc que le Piémont honore 






«>74 1 £ 

Nt plus ne moins qu'un Dieu» la Sauoye encore .* 

1? rince fi généreux qu il n a point fon pareil 
Soubs U voulte des cieux,en*rmesni confeil. 

Etveuxmefouuenir delà fnaifin de Saxe» 

Mere de tant de %ois»les tiges de fa face. 

Lœuure efi grand & fâcheux » qüe î tnttipren : mais rien 
O Mujes»ri efifacheuXifiuout le Voulez» bien » & c. 

Galatee & Doris Diaiçigue de Lucian pris du latin de lean Second , qui n’a en- 
core veu le iour,& ha tel commencement* 

. C eïioit en plein midy quvne marine tourbe 
DeD eejfes iouoyent fur le riuage courbe» 

Cymodoce»Spiàn»G âlàteè» D otis» 

MehtefPanopee» S la grande Thetis» 

Lors que Doris d'un ns $$ parole ajfetee 
Commence à brocarder t amante Galatee» fâc. 

IEAN C;HO ISNIN de Chaftelleraud Secrétaire du Sieur Eucf- 
que de Valence a rédigé paf efetit* 

Difcours au yray de tout ce qui s’eft fai<& & pafsé poUf Icntiere négociation 
de Pele&ion du roy de Poloigne , diuisé en trois liurcs* [ impr. a Paris 8°. par 
Nicolas Chefneau 1574. 

IEÀN Du CHOVL gentilhomme Lyonnois* fils de Guillaume 
Chotil cy déuant mentionné a efcric 

Dialogue de la vie des champs.Aucc vnc Epiftre de la vie fobre & autres petits 
difcours fur diùerfes matières Jiimpr«à Lyon 8°. par Pierre Merant 1 j 6 5. 

Il a eferit aulîi crï latin 

De varia quercus hiïipria cap> 2 b,comprehen* [ Lugduni 8°. apud Guliel. 
Rouilliumijff. 

< J?ilân montis deferiptio » De obferuationeprojjrerA Valetudinis > Diuina - 
irurn atqut hümanarum art'tum comparatio » LOCtduô apud Horatium il- 
luHrati. [ omnia bac fimul exeufa Lugduni aptid eundem Rouillium 

ISSS- 

Dialogue formica» tMufca 3 Aranai & Tapilionis. [ Excuf. ibidem apud 
%outil. iss*' 

SA INC T IEAN ÇHRISOSTOME. 

Cinq Opuscules de S Jean Cbrifofiome. le premier , Demonftration que lefus 
Chrift efi Dieu* i.Homilie de la dile&ion de Dieu & du prochain. 3.Homilies 
fur les faintfis 6 t diuinâ fajtremens.4.Comparaifon d’vn bon religieux à vn 
Roy. j.Sermon de l’AnâthemeJraduiâs de grec en françois. [ impr. à Paris 8°. 
par Michel Vafcofan. 

T raide en forme de fermons en nombre quatre , extrait de plufieurs lieux de 
S Jean Chrifoftomc , prouuant que la conuerfion du monde par la predica- 

tio> 



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ï E 

tion des Apoftres eft claire dcmonftracion de la fby chrefiieniie , rfiis enfrarir 
çois par tradadeur incertain. [ impr. àTads&°r& -defpuis à Lyon /S'.par Jean 
dcToilmcs;iç55i ; .■ ' 1 

Homélie S.Iean Chrifoftome du labeur flehonneur des Sain&s : ôcdetntieb- 
mon s du mefme autheur fur le Symbole des Apôfttes traduiddegreçpar 
Claude Dçfpcncc.[impr. à Paris S°jpar Oudin petit 

De la prouidence de Dieu. De l’Ame. D’humilité , Oraifons prinlès^dkinâ; 
Iean Chrifoftome. [impr.àParis 16 0 . pat Fc d cric Morel - i n-.o.-f l 
Homelic.de faind Iean Chrifoftome , Qiic perfonrie n’cft ofFenfé quede ïoyi 
mefme; Autre homélie du mefme intitulée. De la eoraparaifon dû Roy 6c du 
moine; traduidé; par Iean de BiJly. '• lu'r. i 

Sermon de la Prouidence diuine traduid du Grec de S.Iean Chrifdftôitïe.| itïi 
pri. à Lyon par Baltafar Arnoullet 1544. - • ‘ ■‘i’prth -. ' 

La vie de Si Babylas Eucfque 6c Martyr eferite par S. Iean Ghrifoftomt,rradui-» 
te en François & contenue en l’hiftoire de la vie des fainds, Tomeprèitiier; > 
IEAN IMPIN. CHRISTOPHE R- : 

Nouuclle inftrudion de la trefexcellente fcience du liure de compte * pour 
compter & mener comptes à la maniéré d’Italie moult profitable & neceffaire 
à tous marchans , receueurs, fermiers, maültolhers, gabellionaires & autres, 
informant comment chacun doit tenir &faire comptes par liüics doubles 6£ 
contredoublcs. Translaté d’Italien eft Fiamieng par Iean Impin Chriftophlc 
marchât de la ville d\Anuers,ôt de Flameng en François. [ impr. en Anucrs 4 0 . 
l’an 1/45. 

IEAN DE CIRY Dodeur en Théologie à Paris aeferir, 
Inftrudion pour examiner chacun fa confcience, afin de bien & catholique- 
ment fe confeflêr. [ impr. à Paris 8a. par Nicolas Chefneau 1568* 

IEAN DE CLAMOR G AN Seigneur de Saane, premier ca 
pitaine de la marine déponent a eferit* . 

La chafTe du loup, en laquelle eft cptenuje la nature des loups Ôc la maniéré de 
les prendre, tant par chiens,filez, piégés qu’autres inftrumens. [ imp; àParis4°. 
aueq la maifon ruftique de Charles Eftieftne par Iaq* du. Puis ri 5 6 6 . Vous y 
trouuerez le (qup defcricainfi. Le loup eft vnc befte ayant Je poi| gris, méfié de 
noir, blancheaftrefoubs le ventre ^ la tefte grpflc, armée de dents longues & 
grofTes,d’aureilIes courtes & droides, dont eft fortile prouerbe,Ieden le loup 
par les aureilles. Le dire d’Ifidore y eft en apres rapporté, aftauoir, que fi le loup 
void l’homme auanc qu’il le voye, il luy ofte la voixi parce que de fon haleine 
maligne il infedé l’air ; lequel amfi infedépnfede auifi i’infpiradon de l’hom- 
me prochain & contigu de laditte befte , 6c lepriue de fa voixidequoy parle 
Virgile en fes Bucoliques Lufi jMcerim 'videte priâtes, d’où eft forti cè prouer- 
be commun Lupus in fabula: c^ft à dire quand on parie de quelcun 6c Jeqüel à 
l’inftanr furuient , ccluy qui parloir fe taift > comme fi je furuenant luy oftoit 
foudain la voix ôc la parole. ; 

I AN CLERICI re Ijgieux de l’ordre faind François du conuét 
de Bi c z en Artois, confclfeur des feùrs dei'Annunciade à Bethune a efcriry 
Traidé d'exem plaire penitence contenant 18. chapitres. [ impri. à Paris, 8°. par 

Ll 2. Ambr 

\ 



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’ IE 



6^6 

AmbwifciîirjMiJjfâiw datte. \ , ; 

.Trai&c des fondemensdu templcfpirimeldeDiett^quieft k pfcrfonnt. chre- 
ftienne, contenant les douze articles de la foy figurez par les douze, fou ldresâc 
douze piètres precieufes dont éft Fakfo mention en i’Apocalypfe iu zL chapi-» 
trc^[dinpti.àParis8 0 iparIeanleBially 1518. 

I E AN CLOPINE Ldi&de Mcun ancicnPoëie François & fur- 
iiCMUiné'premicr inuentcur de Rhétorique Fràhçôifejtcojmpofeeni anr /300. ■ 
Le Romari deKRofe.;[ impr. à Paris f°. 

Ladeftruâtfonde Troye la grande , cotnpofec en rime Françoifè parperfoni 
nagô , parMaiftre km deMeun. Aüccles pronëfies d’Hetftoir, Ladamnable 
tranifori des Grecs, La defeription de fortune mobile & inftable. [ impr. à Lyo 
f °. j>ar 0 ehys de Harfy 1544." • 

Les cinqliures de Bocce Scuerin de la Confblation de la Philofophie, partit? 
en üitxwç partie en ptofe a l’imitation de l’autheur : laquelle tf adudion n’a «on± 
ques efté imprimée* & en ay trouué quatre exemplaires eferits en main en cer-» 
taines librairies * de l’vne defquelles i’en ay tiré vn, où le 7. métré du j.liurc eft 
amfi renduFrançois. 

“ . C eft la nature des delices, 

! ; Qjf elles naurent Les cœurs des vices 

j rpanny vne pauure douceur 
Qui peu leur donne de faueur 
<iAinfi comme l'abeille fait 
Qui prunes par le miel attrait 
* ' 6t puis y fiche fa pointure 

Quieft moult angoijjeufe & dure. 

LesRemonftrances de Nature à l’Alchimifte errant : auec la refponfe dudit 
Aichimifte» [ impr. à Paris 8°; par Guill.Guillard 1 j 6 1. 

Lopîàifimr ita du OodeCaedron de fortune non moins récréatif que fubtil& 
ingénieux composé par îeaù de Mchun du temps du roy Charles le quint : 1 c- 
quel ieû eft le j?lus fubtil & artificiel de tous lcsieuxfc pafletémps de fortune. 
Car i'aurheur y a procédé félon les reigles & demonftiations del’Aftrologie 
indiciaire, obferuant fes effets & proprietez affignees aux douze maifons du 
ciel j fâifant fes demandes & rcfponfes en vers deux à deux tant bien à propos 
fuiuant icelles que rien n’y eft à defirer. Dauantage il prend pour linftrirment 
do for» ieu vne figure geometrale appellee Dodecaedron qui eft femblable- 
mônt Compofec dô douze faces pentagones égalés, & contient vinge angles ou 
carres folides, & fôixante plains, pource que trois plains y font vn angle lolide. 
Céliure a efté imprimé à Paris 4 . par Iran Longis & Robert le Maignieren 
i’an 156 0.8c à Lyon 8 .par François Didief lf 7 4 ~ Claude Faulchet en (on li- 
ure de l’origine delà langue françoife, rime , & romans & des anciens Poètes 
François h a pas'ôublié Iean de Meung duquel il dit et qui s’enfuit: 

II eft b'ièn' plus aisé à defcouurir le temps de maiftre Iean Clopine! ( ceft 
adire bokeux, & dont vient efclopé , celüy qui en allant traîne fa iambe) 

1 ’ diCt 



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I Ë 677 

di& de Meun , à caufe qu’il nafquiten cette villetre alfiiè fur Ja riuicre de Loi- 
re quatre lieues foubs Orléans. Au cpmrncnçeracntdu liure de JaCôfblation, 
laite en latin par Boëce,& par luy mis en François il dit le temps qu’il a velcu, 
ciiilotsfuyuans. A ta royale Maiefté,trefnoble Prince, par la grâce de Dfcri 
Roy des François , Philippe* le quart, ie Iean de Meun , qui iadis au Romdné 
de la Rofe,puis que Ialouue ot mis en prifon Jklacüeil , enfeigné la manière 
do chaftel prendre, & de la Rofe cueillir , & tranflaté de latin, en François , le 
liurede Vegecc dechcualerie , fie le liure des meruciJJcs.de Hirlande,& le liure 
des Epiftres de Pierre Abeillard & Helois fa femme, fit le liure de ÀçJred.dc fpi 
rituele amitié: enuoye ores Boece de Confplation , que i’ay tranflaté en Fran- 
çois : iaçoit ce que entendez bien latin. Cç qui monftrc en partie , fie le temps 
* atfquel de Meun a vefeu, fie comme nos Rois ont efté curieux defçauoir la lan- 
gue Latine. le ne puis dire au vray , fon cftat, combien qu’il meipuuiéne auoir 
leu en la Chronique d’Aquitaine, qu’il fut do&cur en Théologie: ce queie ne 
puis croire.T ant y a qu’il Fut homme d’honneur, fort eftimé & ayant quelques 
moyens honneftes de viure. Car au liure intitule le Songe du Prieur de Saloih, 
dediéàValentineDuchefle d’Orleânsific à elle prefénté auant lamôrtde Loys 
fon mary: il eft fait mention d’vn iardin appartenant audit de Metin. le m’en 
allois ( ditl’autheur) en le iârdin de la toumelle hors de Paris, qui fùf iadis 
maiftrè Iean de Meun. Ht puis au commencement de fondit liure , parlant du 
rnefme iardin: il dit encores, * 

Je fui matftre Iean de Meun 
Gfut par maints vers (ans nulle profi> 

Fis cy le Romans de la , 

Et cet ho fiel quicy voyez» . , \ .• 

Frinspour accomplir mesjçuhaits: 0 4 ^ 

S'en acheué vne partie* . : ' 

, <*Apres mort me toit la vif* ■ 

Ce ttiefme Prieur de Saloin, reprefente ledit de Meun , bien vefttt dVnc rob;e 
ou cfeappe fourrée de menu vair: comme quelque homme d’honneur, il con- 
tinua le Romans de la Roze x L. ans apres la mort de Guillaume de Lorrîs : fié 
comme ie penferoy bien, au commencement du règne de Philippe? le Bel : où 
pour le plus tard. Tan M. ce fc. car il dit. 

Et puis viendra Jean Clopinel 
Au cueriolus 3 au cuer ijhel» 

Qjfinaiftrafus Loire à Meun* V 1 

& peu a jfesencorés, ^ 

Ii aura le Romans fî chier* ; rr ^ r , r 

Qu il le voudra par tout noncier . 

Et quant Cuilleaumecejfera> J " 1 * 

Iean le continuera* 

il 3 r Àp m 



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I E 



Apres fa mort que ie ne mente» 
nAns treipsjfi^ plus de quarente. 

te oui ( pour le moins) reuient au teints que i’ay dit. Lés premiers Vêts de CÏo 
pincl > commencent apres tes derniers de Guillaume dé Lorris: 
lamais n ter t riens qui me confort > 

Si ie perds voîlre bien veiüence: 

Queieri dy mes allieuïs fiance. 

Puis Ieande Meun continue, difant: 

6tfitay-ie perdue efpoih 
A poi que ne m en deeffoir* 
continuant iufques à la fin, ou il dit: 

Et fus ce point te me réueüle* 

Car il y a grande apparence > que les trënté ou quarante vers qui Te trouuent 
apres, eh aucuns exemplaires, 

Ètpuis que fuie faille > 

Et da long fommeil travaillé. 

ne font pas de luy. I’oferoy bien aftèurer t que le Romans de la Roze a efté co- 
pofêàUant l’an m.ccc x. pouitcc qu'au Romans de Fauucl( qui confeflcauoit 
efté fait ceftc année ) ictrouueces vcrs, 

Paux-fimblantJ fi pet près de luy y 
Mais de celle ne de celuy 
O^evoue veuil faire graigneurprofi : 

Car en eux nul bienne repofi. 

Et de ce au tiexte fitnsglofi. 

Tarie le Romans de là Rù&è. , 



Iean le Mairie de Belges , 4 non fcülémént opinion que de Meun ayé vefeu du 
temps de Danre poëte Florentin , mais quil a encores efté fon ami & compa- 

f non d çftude.Gar au tèmplc de Venus il dit:Et puisfeomme autrefois i'ay ouy 
ire)le bôn maiftre Iéan de Meün cftoit contemporain , c eft à dire du mefme 
temps & faculté que Dante , qui précéda Pétrarque & Boccacc. Et I’vn cftoit 
émulateur, & nonobftant ami des éftudes de l’autre. .Or les Italiens font d’ac- 
cord, que Dante nafquit l’an i t 6 s.Sc én vcfquic /S.reucnans à l’an i 3 i /.qui eft 
le premier du règne de Charles le Bel , dernier enfant de Philippes le Bel. Ce 
qui rapporte à ccquedit la Chronique d’Aquitaine, à fçauôir> que Iean de 
Meun fioriftoit fouz ce Roy. L’on a publié vn liure intitulé Dodeçaedron, qui 
eift vn ieü de pafletempSjpour fçauoir fon aduenturepar Iç fort des dez. Mais 
ie ne puis croire, qu’il i’ayc prefenté au roy Charles leqücl commença fon ré- 
gné l’an 1 3 6 4. ou il faudrait qu’il euft vefeu bien longuement. Cdrejùand il 
aurait composé le Romans de la Rofe^en 1 aage de *nans,& faift lan / 3 o o. en- 
core le prelentant au roy Charles j.le premier, an de fon régné, il faudrait qu’il 
euft efté aagé de 89.ans.Ec roütesfois il fcmble biçn r qpr le Romans de la Rofe 
(veu les traits de do&rine femcz parmi ) ne foie pas yn ouurage de icune hom- 
aqfli le Dodeçaedron, celuy d’vn vieillard vsé:puis qu’il eftoit que- 
vv v ftion 



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I E 679 

ftion d’cftrc fubtil en Arithmétique , pour fi bien afTcoir les renuois & refpon- 
fes,à fin de fe rapporter aux points des dcz.Au rcfte, Ican dé Meùn cuida eftre 
paye de la mefme rnondoyc qu’Ouide Ton maiftre : pource qu’vne partie des 
dames de court mal renommées * moÿnes * hypocrites , & autres gens vicieux 
qu’il auoit taxez en Tes liUrcs,luy fufciteireht beaucoup d ennemis. Mefmes les 
dames fafchecs de ces vers trop piquans: 

Toutes eftes>Jerez»oHfutfes» 

T> efaittiOU de volonté iputes- 

delibererent vn iour de l’en chaftier. Duqüel danger il fe fauua gendriienten 
ccftc maniéré. Maiftre Iean de Mcun cftânt vènu a la Court pour quelque oc- 
cafion,futpar les dames arrefté en vne des chambres du logis du roy,cftanten- 
uironné de plufieurs feigneurs : lefquels pour auoir leur bonne grâce , àuoient 
promis le reprefenter, &nempcfcher la punition qu 'elles en voudraient faire. 
Mais Iean de Mcun les voyant tenir des vergés j& prcfferlcs gentilshommes 
de le faire defpouiller , il les requit luy vouloir o&royer vn domiurant qu’il ne 
demanderait pas reraiffion de la punition quelles artendoient prendre de luy 
(<jui ne l’auoit mcritee)ains au contraire 1 ’aduancement. Ce qui luy fut accor- 
de à grand’ peine,& à 1 ‘inftante prière des feigneurs. Alors maiftre Iean com- 
mença à dire:Mes dames,puis qu’il faut queiereçoiue chaftimenr,cc doit eftre 
de celles que l’ay offenfées. Orn’ay-ie parle que des mèfchantes , & non pas de 
vous qui eftes icy toutes belles , fages , & vertueufes : partant celle d’entre vous 
qui Ce fendra la plus offenfee, commence à me frapper>comme la plus forte pu- 
tain de toutes celles que i’ay blafmces. Il ne fe trouua pas vne d’elles qui voü- 
luft auoir ceft honneur de commencer , craignant d’emporter ce filtre infâme. 
Et maiftre Iean efehappa , laiffant aux dames vne vergongne : & donnant aux 
feigneurs là prefens j.afleZ grande pccafion de rire: car il s’en trouua aucuns 
d eux,à qui il fembloit que telle ou telledeuoit commencer*mais les mieux ap- 
pris rompirent ce iugcmcot,pour euiter au débat qui en fuft fuiuy . Le Romans 
de la Rofé a (ce neanrmoins ) tft c receu par les librairies des feigneurs, comme 
liurc plaifant & remplidé beaux traits de doâxine,'malgrclcsprcfcheurs& 
Théologiens : marris de ce qu 4 il cftoit trop manié & appris de toutes fortes de 
gens : tellement que plufieurs crièrent contre. Et entre autres maiftre Martin 
Franc , nauf en la conté dÂumale en Normandie ,Preuoft & Chanoine . eje 
Lauzane en Sauoye,fit vii liurë contre le Romàs de la Rofc , intitulé Le Cham- 
pion des dames:comme fî Iean de Meun euft efent cotre elles, mais ce fut lon- 
guement apres la mort de mâiftre Iean deMcun, pqurcc que ce Champion eft 
addrefsé à Philippcs deuxieme, Duc de Bourgongne , furnomméie^Bqn. u ÜJ[e 
trouue en la Cnronique d’Aquiraine , vn trai& de rifee que le bon pnaiftre 
Iean de Meun fit aux frères prefchcürs ou Iacobins de Paris, mefmcs.e^ fon tç- 
ftament. Par lequel ayant ordonné eftré. enterré en leur Eghfe,il leur Jaj^ayn 
coffre auecrtout ce quieftoit dedansreommandant ne louurir qu’jl nefÙJ^.rpb 
en terre. Maiftre Iean trefpafsé , & fon feruicc mortuaire fait , luiuanr qe.qji’il 
auoit ordonné : les frères viennent en grande hafte pour cnleucr ce coffrqje- 
quel fe trouuant plein de pièces d’ardoife , fus lefquejlcs poflible il tirôit ( 4^ fi- 
gures d’ Anthmedque ou de Geometrie, les moines indignez , & penfantfqu’il 

Ll 4 fefuft 



68o 1 É 

fc fuft moqué d eux Vif & ttîOrt,detcrrcrent font corps; Mais la Cour de Parle- 
ment aduercie de telle inhumanité je fit remettre en fepulturefionorable^arïs 
le cloiftre du eonuent. Gela me fait croire , s’il eull elle do&eur ça Théologie 
(comme a voulu dire l’autheur delà Chronique d'Aquitaine, ou ccluy duquel 
il l’a pris ) qu’il n’euft vsé de telle rifee en mourant. Si vous né dictes qu’en ce 
temps- la, les cftudians en l’vniuerfité de Paris, eftoierft ennemis des Mcndians, 
pour fentreprife que faifoient ces frétés fus les gens d’Eglife,fic maiftres de l’V- 
niuerfité : fe fourrans par les cours , pour eftreconfcfieurs des Rois & princes: 
entreprenans aulfi les lecfturcs publiques , fus les maiftres Regens des Vniucïli- 
tez. DOhfc ttiaiftrc jean fevange tant qu’il peut , reprefentant les vices d aii- 
cuns.d’euJt , foubs la perfonne de faux-femblant , tant au Romans dé la Rofe, 
qu’en vne Satyre faitte contre tous vices , appellce Teftamcnt, & Codicille, 
îcan Gcrfon homme doéte, félon le temps qu’il viuoit, & fur tout bien Chre- 
ftién , pie & deuot^en vn opufculé contenu au 4. tomé de feS deuures dit trois 
chofesdu liurè de îean de Meüii intitulé le Roman de la Roze,d/0W^/(dit-il) 
fit Rdmantius Rofit, qui & vnictss exiet» & viginti feïlertqs>fiue ( vt aper 
tint dicam )qumgcntisdureisefiet,>nibi combureretur potins > qmm vani - 
retiin hoc,vt qualiseft publicareturSx en apres, Siapud ms peccatais pone- 
ret qtii hbro hoc vteretùr perperam, Mandarem v tique vel plurima vti 
oblitérant > Vel dbîiceret in totum. Et en fin > Si mihi coriïlaret loannem 
tpfum Aîeldmenfem » librit huius editi & edulgati criMen »pœnitentia 
animidolore non dtluifie 3 nihiloilli Melin* vel precarer»vel appellareM 
Deùmquam Juda IfcariotA, dequomibi dubiturenon licet > quin pornos 
dit nunquam defituras : font qua tlligrauioris fupplicij aut bores > quotquot 
illiii* ledionem VeŸtnnt in fldgkium ad fielus accommodant* Mais ce 

bon docteur auroit bien plus à crier maintenant s’il viuoit & qu’il veift les li- 
més dc'Pieirc Aretin , dé Rabelais 6c autres vrais inftrumcns déperdition, 
&dè dàmnableleélûre. ; ’ .. 

I E A N tOC L E V S. VoyezClaude Berthot. 

I E A N C O G N E V Religieux à Ronneilal en Rouerguc de l’ordre 
de CiAéaux a traduit de latin j 

Traité de fainû Bernard trefutile pour inciter & inftruire tout vray & bon 
Chféftiéii àâirrkr DieU parfai&cmcnt. [ impr. à Paris 8 P . par Guillaume Chau- 
dière 1566. ' 

ï É A‘ N G O r L I N Licencié cz loix, Bailly du Comté de Beaufort, de- 
tt^urkhtaChaalons^il Champaignea traduit, 

‘Opüfcbfê de Plutarque de l’éducation Qc nourriture dés enfans, [ impr. â Paris 
8 a .'Jfi^inçent Sertenâs j fans dattei • * 

Tvfcle ^Amitié dé Cicero. [ impn à Lyon 8°. par François Iufte 1 1 3 7. 

ie Plutaqüe dé la tranquillité de l’efprit. [ impri. à Paris 9°. par Vi- 
‘IriÎHfGâüthcrot 1/58. 

“î^e fonge de Scipion fragment de Cicero extrait du fixiefme liure de fa Rcpu- 
bliqüt. [ impr. à Paris 8*. par Viuant Gautherot 1 j 4 u 

,ji : ! ' L’hiftoire 



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I £ [ 

{ f ' • 

L’hiftôire de Herbdian des Empereurs Romains defpuîs M. AmôiiÂis iufqtres 
à Gordianus,traduitde Grec en Latin par Ange Politian, & deLàdn en Fran- 
çois par Iean Colin. Auec lexpofitipn de plufieurs dirions ,LïftèiresyFabîèrs, 
foliation de lieux & defcripcion de païs , ferüans^ entendre plüsfàtiîeniekc 
’leshiftofres. J impr. à Lybn 8’ . par lean de Tournes i / 4-6. •••-' » 

Le$. liure des loix déCicero! Aücc annotations contenons l’^xjjoStiôn dfe plii- 
/îeurs licüx defdits liures & la declaràtiôn de plufiëttW dflélioHs, hdloirës'& fa- 
bles. [ impr. â Palis 8°. parOénys lânôt - 14 4 : : ; i - ■ F 

Introduction à vfaye fapiénee tràdui&e dü latin de Loÿs Viucs. [ impr.- à Paris 
8°. par Charles TA ngelier 154 8. r j ? - 

IEAN COLVMBI frere mineur Euefque de Troye, pénitencier 
du pape en Auignon a eferir, 

Confeffion generale. Aueq certaines rcigles au c^imnencement vtîîc tant a 
confcfleurs que à penitens. [ impr. en Auignon 8°. par Iean de Gharihëy my. ' 
IEAN COMBES Aduocat du Roy au liège Prefidial & Scnef 
chaucee d’Auuergnc à Rion a eferi, 

TraiCté des tailles & autres charges & fubcides^antordinairesqueexcraor- 
dinaires qui fe leuent en France» & desoffices Çc eftats couchant le maniement 
des finances de ce Royaume : aueq leur inftitucion & origine. Oeuure conte- 
nant fomrnairement par qui, & pour quelles caufesônt efté inuentess tant des 
fu b fi des, dé leur nature & qualité, quelles perfonnes contribuent &:la confor- 
mité d’iccux aueq les anciens. [ impf. à Paris 8°. parFedeocMorel : r*yj 36 '.' * 
IEAN DE COMB E S DoCteur en Theolog. a eferit:, ;v } ; 
L’edificc fpiritueboucft contenue briçfue érudition à tous bons carholiq ués,' 
les enfeignantayracr, croire ôcefperer en Dieu.[impr. à Paris i£Vpâr Iean 
Ruelle 15 6l. i r\. / . 

IEAN CON ST A N TI N afaidvncommehraire Iann fur les 
Ordonnances. . ni. / 

IEAN CORBICHO N a tranflate dularin de Barthoîometïs 



t. 



Anglicus. 

Le çrand proprietaire de toutes chofeSjtrefvtile pour tenir le corps humain 
en lanté. Aueq les proprietez du ciel , de la terre , de beftes , des oyfeaux , des 
pierres & des métaux. Et plufieurs receptes contre aucunes maladies. Le tout 
diuifé en 19. liures. Reueu, corrigé & imprimé en la dernière édition aÎParis f °. 
par Iean Macé 15 /<». ' * 1 J ' 

IEAN CORNILLE Auguftin a eferit, ' , V, " 1 ^ 

Traité de l’origine & nature de l’enuieïAueq les remedés d’iççllç. ^mpi.aJPaf- 

ris 8° ..par Nicol. Chefiieau 1580. ‘ . - . s - : * 

I E A N DE C O R R À S Corifeillierenlaçourde ÿ^rlcrnent de 
Tbolofe a eferit, .V C 

Arreft mémorable du parlement de Tbolofe contenant vné bjljjire prodi- 
gieufe de noftre temps, Auec cent & vnze belles & do&es annotations : fur le 
procez de l’execution de l’arrëft par ledit de Corras rapporteur. [ impr. à Lyon 
4°. par Antoine Vincent 1 5 6 1. & defpuis 8°. par le mefme 15 6 t. 

Les douze reigles du Seigneur Ieah Pic Comte de la Mirandole lefquelles ad- 

dre 



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è%t î H 

dreflent l’homme àu combat fpirituel pour s’acheminera la vertu, & rfclîlkr 
aux tentations dumonde.Traduites de 4 tin. [impfj. àjLyon 8°. par Antoine 
Vincent .1565. . . 

Altercation en forme de Dialogue de l’Empereur Adrian , & du Philofophe 
Epi&ete contenant foxante & treixe Questions & . autant de refpojifçs rendu 
de latin en François. Aueq les commentaires ou Paraphrale dudi# de Corras, 
& la vie de l’Empereur Adrian. impr, à Paris 8 * par Gabriel Buon 15 j 8. 

R emonftrancc difcouruc par mailtre Iean de Corras fur 1 ’inftallation par Iuy 
fàiâe de Mcflîre Honnorat des Martjns & de Grille en l’eftat de Sçnefchal de 
Beaucaire le 4.Nouébre 15 6 6 . àNylmes. [ impr. à Lyon 8°.par Guillaume Ro- 
uille. 1567. > 

Difcours & briefue refolution fur ies mariages clandeftirtement Sc irreuercm- 
roent contra&cz par les enfans de famille, au defccu,ou contre le gré, vouloir 
âcconfentement de leurs peres & meresl [ impr. à Lyon 1 j 7 1. Aueq l’Edit 
fur ce fai#: par le,Roy Henry fécond du-nom. 

Ï1 a eferit aufli plufieurs liures en latin dont il fera loifible voir le catalogue en 
la Bibliothèque de Gefnen 



r Eu t AliïHàtton et Adrian àuccË pitié tê. 

AD Ri QjV ï SONT q E V X, LESQUELS eftans 
fains font malades ? E P I C T. CEVX . QVI SE CHARGENT 
DES- AFFAIRES D’AVTRVV; 

Il fuffiroit comme difoit Cicéron > prendre le foin de fes affaires, carde vouloir 
cftre vn fécond Atlas, & fouftenir le ciel de fa telle, ou de lès efpaules, ou com- 
me Vn Promctheus attaché au mont de Caucafe , fe rendre trop lolicitcuxdcs 
aftres,c'efl à dirc,s’enueloper trop curieufement ,des affaires d’autruy fans ne- 
ceiïité,c’e& à fon efeient s’affaifler d’vne chôfé trop pefante,& faeheulc, & faire 
a&e , d’homme qui foit bien de loifir. Ce que Menedemc reprochoit à Chrê- 
mes, qufoienqUcroit aueccuriolîté,dc fa maniéré de viure^luy difantj 

Tantum ne efiabsre tua otijtibh 

Aliéna vt curès 3 eaque nihil qu& ad te attineYiU 
Non qtjé pat là ie veuille retirer le Chrellien , du fecours qu'il doit a fon pro- 
chain^* ^cfleï oic drbidement oïfenfer la charité que noüs deuons Tvn à i’aü- 
treimais pour retirer feulement la follicitcufè cüriôfité,de ceux qui volontaire- 
ment & temerairement fe plongent aux négoces d’autruy. Et moins fçaüroy ié 
approuucr .4 rçfponfede Prodicus Gorgiâs , que plulîcurs ont pasé auoir vefeu 
deux cehs Sé quatre ans,lequel înterrogué comment il elloit patUehu a Ci exerc- 
ise yieillclfe.refponditen Epicurien , Pourautant qu’il ne s’elloit iamais voulu 
émpefeher aes affaires d’autrùy. 

ADR, .CLV’ESTCE Q^VE LIBERTE? E F I C T. 
î ti N Û C E N C E. 

Ôn attribùc cctc refponfe à Periander , & a Bias aufli , a laquelle fe conforme 
Horace: 

Qui metuens viuit liber mïhi non erit vnquam* 

Mais 



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I E 68 $ ' 

. Maïs encôres mieux S. Ambroife, quand il dit,Ia tranquillité de confcience , & 

(cureté de l’innocence, rendre la vie libre & heüreuFe.S*Aûguftin auffi, Vn 
mcfchatfdit il) encore qu'il regfte & domine, cft ferf : mais vn homme de bien, 
encore qu'il Fefüe , éft afrânchi & libre. Voire en cela Fc monftre l’innocence, 
quand l’nommc cft confiant & afîeurérCar eftant innocent, bon & irreprehen- 
fible,il ne craindra point la loy,le fcefmoinjl’accülateutjni le iuge.ll ne lera fub- 
ietàaucun.Il n obéira à perfonne,fi ce n'eftaü Ptincc, entant qu’il commande- 
ra chofeSjtion prohibées deDieu:& àlaLoy, entant quelle cft bonne, honne- 
ile,fain<fte,& raifonnable. Il n’aura bcFdin «d artnes ni de defehfe : car il fuira les 
vices , & attlbralTerala Vertu* il Ordonnera & cbttapoferà fa Vie tellement de 
confeil & de prudence , qu'il ne Forcera en rien , ni n offenferai perfonne , & Ci 
gardera de Ton pouuoir qu'aucun tort ne Foit faieft à autrùy. Il dira hardiment 
au Prince , au magiftrat ,.Il n’eft pas en voftre puiiTance de forcer mon cfprit à 
Faire chofesmauuâife$,ny Foufffirrien qui foit indigne de moy. 

Tcnten parler icy de rinnocence,quand aux homme$:car enuers Dieu nul ne Fe 
peut dire innocent -.comme tréfbien l’aditDauid Pfal.14. Et S.PoIauxRom. 
chap.3.difant. Un eft aucun iuflenon pas r vn.tl ricji ducun qui entende. Il n’eft aucun 
qui cerche Dieu.ils ont tous décimé , ont cflé enftmble fat Cl s inutiles. il ny a aucun qui 

face bien, il n'en y a pas iufques à f vn, LcFqucls lieux pôurtant en ce qu’ils dient n’y 
auoir aucune innocence > ni iuftice en l’homme, dôiüent eftre eriténdus de 
l'homme Félon Nature,nonpas de celüy qui cft réconcilié par la grace,bonte& 
inifericorde de Dieu, qui ne fait tort à pdrfonne , qui vit , & chemihefélon fes 
commandemens i car ceft l'innocent auquel le Seigneur Dieu parle , quand il 
maudit celuy qui batra l’amc de lïnnoccnt:& ailleurs, là où il admonnefte , de 
ne relpandre le Fang de l’innocent , c’eft à dire de celuy ( dit le Pfalmiftc ) qui 
craint le Seigneur, & chemine en Fes voyes* 

ADR. QV’ESTCË QVE L’HOMME? EPIC. SEMBLABLE A 
LA POMME. CAR COMME LES POMMES PENDENT 
AVX ARBRES, AfhïSI SONT NOS .CORPS, LESQVELS 
OV TOMBENT QVAND ILS SONT MEVRS, OV SI BIEN 
TOST, CHEENT ENCORES TOVS VËRDS. 

ADR. QV’EST LA CHOSE DE TOVÎES LA PLVSLON- 
• G VE? EPICT. L’ESPERANCE. ADR. QV’ÈSTCE QVE LA • * 

l MORT? EPICT. PERPETVELLE ASSEVRANCE. AD'R. 
QV’ESTCE QVE LA MORT? EPICT. CHOSE QV’AVCViN 
NE DOIT CRAINDRE, S’IL EST SAGE. ENNEMIE DE LA 
VIE, PVISSANCE DIVINE, SVR TOVTË. CHOSE VI- 
VANTE. CRAINTE DES PARENS, PROIE DES ENFANS. 

GRACE DE TESTAMENT. LANG A G E A PRES LE TR E S- 
PAS. DERNIERES L ARMES. . O V BLI APR ES ,L A ME- 
MOIRE. BRANDON DV BVCHER. CHARGE DE SE- 
PVLCRE. TILTRE DE MONVMENT. MORT, C’EST LA 
FIN DE TOVS MAVX. 

IE A N COTREAV Do&eur en Théologie de la faculté de Pa- 
ris, & Chanoine de Tournay a eFcrit, 

Commentaires çn forme de Sermons ( en nombre 33.)expofans familiairemét 
les dix commandemens de Dieu & remarquans les vices & crimes , tant de 

ceux 



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/ 



«84 I È 

cctix des eftats que du peuple , félon la maciere de chacun cdmiftanclchient. 
[ impr. à Paris 8°; par Guillaume Chaudière / 1 7 6 . 

Traidc du Repos & tranquillité de l'âme, diuisé en trois liurés contenant cer- 
tains moyens propres pour nous réconcilier àiieq Dieu* & appaifer la tempefté 
de ce ficelé tumultueux. [ impr. à Paris 8°. par Guillaume Chaudière 1/75. 

, I.E À N DE COVRCY cheualierNormâd aefcritenl’an 141 «. 
ïîx liurés de compilations d’hiftoires defpuis le delugdiufques à Matathias & 
àux Machabees. Le premier liure contient 9; hiftoires & 93. chapitres.Le fccod 
$. hiftoires & «/. chapitres. Le troifiefme 4. biftoircs 6 ç r 8 . chapitres. Le qua- 
triefme 9. hiftoires & 6 s. chapitres. Le cinquicfme 10; hiftoitcS & 84. chapitres. 
Le fixiefme /. hiftoires & 47. chapitres.Non imprimez, font en la librairie d’Vr 
Fé eferits fur parchemin. 

I Ê A N De CV CH ARMÔlS dè Lyon a traduid d’Isaii&ii 
en François, 

La trefrecreatiue hiftoire des faids,g‘eftes , triomphes & prouètfes du trelpreux 
& vaillant cheualier Guérin lürriommé Mefchin fils de Mildn dè fiourgoigne^ 
Prince de Tarcntc * en fon temps roy d’Albanie , lequel fe trouua en plufieUrs 
prouinccs eftrangcs,& ten plufieurs grandes batailles aflàults Ôc réçontres , où il 
reit de m’erueillcux faids d’armes. Item comment ledit Guérin fut aux arbrfcs 
du Solfcii 6c de la Lune & les coniura * puis cotnme il alla au milieu dd montai- 
gnes d’Italie ,oùil trouua la belle Sÿbiîle en vie aueq laquelle il tint plufieurs 
propos. Et en fin fut porté par les Diables en purgatoire où il veit chofes mer- 
ueilleufes.C’eft vn Romant, compris en huid liurés, & impr. à Lyon 4°.par Rd- 
main Morin fans datte. 

IE AN DE DAMAS. 

Apnorifmcs de Iean de Damas fouuerain Médecin entre les Arabes. Aueq tl 
Vie d’iceluy. [ impri Lyon i«°.par Iean de Tournes / 5 < 5. 

IEAN DAM A SCENE. 

Traide dcS.IeahDathafcéne,dèsImageSitràdüid dugrec. [impri Paris 8°i 
par G. Morel 1 s 6 1. 

Apologie de S.Iean Dâmalcené dodeur Grec diuifee éh trois liurés Contre 
Leon Kaure Empereur de Conftahtinople & lès complices aductlaires des 
Images facrcfes de l’Eglife. [ impri Verdun i / 7 3. 

Hiftoire de Barlaaui & de lofaphac roy des Indes traduide du grec de S.Iéàrl 
Damafcene, par Iean dcBilly. [ impr. a Paris 8°. par G.Cbaudiere ï ç 7 8. 

IEAN D E D E V Xaincongcüis Dodeur cri Théologie a eferit, 
AntithcfeS de la SS. Euchariftie 6c dè la Cene des modernes. [ impr. à Lyon 8°. 
parBenoiftRigaud 1/71. r • 

I E A N D. H V M B E R T àfaid des explications Fraçoifes fur tous 
les titres des neuf premiers liurés du Code de Iuftinian. [ impri. à Lyon 8" par 
Mace Bonhomme 1 /j8. * 

IEAN DI A t. 

Petit Sommaire de la 
noftre foy, par Iean C 
IE AU D I V 

uoifiu 



religion chrcfticnnè contenant les principaux articles de 
>iaz Efpaignol. [ impr. à Lyon it6i. Calumi^ue. 

E R Y Medïcin de Manthcjnatifd’Hicn court en Beau- 



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62 r 



I £ 

uoifina tranflatc en rime, 

Le Dialogue de Salomon & de Marcolphus , aüeq Iesdiéhdes fèpt fàiges 5c 
autres philofophes de Grèce. [ impr. à Paris par Guillau. Euftacc ; 1509. 

IEAN D O N G O 1 S, de Therouanne* 

Lepromptuaire de tout ce qui eft aduenuplus digne de memôirc defpuisla 
création du monde iufques à prefenr. [ impr.à Pans i^p^r Iean de Bourdeaux 
1569* 

Rcccptc médicinale fort (buueraine de l’huileefpaignole appelée huyle ma- 
giftralc , & la maniéré de l’appliquer particulièrement félon les playes ou 
maladies, où cft déclaré qui eftoit Aparice,inuenteur d’icelle. [ impr. à Paris 8°; 
parlaveufueMahicr leCrout 1571. 

IEAN DORAT natif de LymogesPoëre & le&cur royal en Grec 
en l’Vniuerfité de Paris, à bon droit appelle Homère Gaulois, & PmefarèGiec- 
Larin,lc plus rare & fubtil cfpric de noftre fiede, de i’efdiole duquel font forcis 
des hommes rares & admirables en ce dont ils ont fait profefiion :cftantenco- 
res comme vn fanai posé à la veuë de ceux quitafehent de vifiter l’oracle plus 
fccret des Mufes,n’y ayant eu auant iuy des les anciens fieclcs, homme qui l’ait 
deuancé en ftylc ny érudition : a mis le filet & l’aiguille en main ( .comme on 
dit^i nos principaux poètes françois,Æuoir Ronfaid,Bayf ,, Beileau & les au- 
tres les dilciplcs pour façonner les ouurages que nous voyôs eltrc forcis d’eux: 
fi bien que l’hcnucur du principal enrichiflcment de noftre langue Iuy en eft 
deu , comme aufli ils confelTent tenir de Iuy ce qu’ils fauent de meilleur tou- 
chant la leçon de* poetes grecs & latins au parauant non conus ne imitez en ce 
royaume, tant l'ignorance les y auoit gardé enfeuehs. Et combien qu’il fe foit 
entièrement adonné à faire des Odes,epigrammcs, hymnes & autres genres de 
poëficsen grec& en latin en grand nombie, iufques à pafter plus de cinquan- 
te mille vers ne cedans aucunement à ceux des anciens , il n a laifsé de poëtifer 
en noftre langue françuife , dont n’a cité imprimé que bien peu , & feulement 
ce que l’imprimeur a arraché des mains de ceux si 'qui il en auoit donné la co- 
pie eferite de fa maimencores a ce efté à fon defeeu. le n’en ay veu que ce qui 
enefticymis: 

Epitaphes en latin Si en François fur le tombeau de Meffire Anne de Montmo 
rency Pair & Conneftable de France. [ impr . à Paris 4 0 . par Ph. Gautier de Ro 
uillc is 6 7. 

Epithalame ou chat Nuptial fur le Maringe d’illuftres Prince & PrincdTe, Hcn 
ry de Lorraine Duc de Guyfe , & Catarine de Cleues ContelTe d’Eu, auquel Epi 
thalame chantent deux demychores , l’vn de Iouuenceaux l’autre de Pucellcs. 
[impr. à Paris 1/71. 

Sonnet de Guylc Feure à Iean Dorât: 

S'il eft vraymon *D orat.ee que T la ton doré 
En mots dorez, eferit > que Dieu formant î ejfence 
Des nais pour commander .méfia à leurnaijfance 
*Det or pour leur eïlat rendre plus décoré: 

Mm Ce 



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68 c IE 

be n eft pas fans raifon que tu fois honnoré 
. Comme royal poete > premier prince en France 
Sur tant de beaux efpritsque ton 7^ onfard deuance, 

, ? y Et que tènbedu nom fait de tous pre (que adoré: 

Var ton nom eft d or , & ta Mufe doree. 

Mais de l'or beaucoup plus a ton ameépuree, 

, J Si lofe biènmeflér à mon français t FfebrieUi 
, V Ûar ta lumière eft Or,auftt difoit Findare 

Que l or eft comme vn feu qui fert la nui ft d vn Fart , 

; . Comme torde ton nom rayonne en chacun heu. 

I E A N DOVBLET. 

Elégies de Han Doublet Dieppois ( en nombre t6 ) Aucc aucuns ÈpigtammëÜ 
imitez du Grec & du Latin. [ impr. à Parifc 4 0 . par Charles l'Ange. lier i>/§. 

Aux Epigràmmes Ènigmc,du Latin de Pulex: 

G rojfe de moy, à trois deuins ma merè 
S’en enquerott: i vn vn fis annonça , 

F àr t autre vne fille elle efperè, 

Le tiers neutre me prononça. 

Et tout fut vray carie fus dndroginé: 

Fuis y fur ma mort : l vn que pendu feray. 

L’autre qu’vnglaiue eft ma ruine , 

Le tiers dit que te me notray. 

Jful ne mentit. E fiant monté à peine 
Fief us vn arbre du bort de î tau tout près, 
f duoye Effet eu! fit dégaine» 

1 £tie tombe fur elle apres, 

L a telle en t eau: mais venir ny feeut onyues 
L’vn de mespiez,,aux branches accroche: 
ai in fi fils , fille, neutre donques» 
jf e fa noyé, tué, branché. 

L’Enïgmc île Cleobule: 

Vn pere douz^e en fans porte 
Qui en ont trente chacun 
7 a us de differente forte 
Si l’vn eft blanc t autre eft brun, 

Ünlesvpittousvndvn, 
iamàts deux ny trois enfemble 
Et fans qu’il en meure aucun» 

Fous 



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I E 6S7 

Tous les km meurent ce fcmble* 

Du latin de Plaute. 

S iltfiqüelcunqui âefirc 
Saris nul repos s empefcher» 

D eux chojes luy faut cher chéri 
Vne femme vn nauire. 

De ÎSliobe pris du grecs 

De vtue que teïioy les Dieux 
Me feirent pierre par enuie: 

Praxitèle faifant trop mieux 
De Pierre ma remife en vie * 

î E AN DROVYN Bachelier ez loix & en decret a tranflâté de la- 
tin en profe françoife 

Le régime d'honneur. L épilogue oufommaire duquel liureil amis en rime ait 
commencement ainii, 

Quand à Lt table tu ferai 
P'tfâige ioyeux tu auras 
Le fel au couteau tu prendras 
Ne demande que mangeras 
Çe qù an olie ne demanderas 
Noife querele y fuiras 
Tes membres tout droi&s tu tiendras 
Nappe blanche te maintiendras » 

De moucher» cr acher t abïliendras 
De ce que manges donneras 
Ton morceau au plat ne mettras 
, Et modérément tu b euros 

Puis grâces à Dieu tu rendras. [ impr.à Lyqn 8°.par Iean Ph 
cot Ôc Martin Hauard / y o 7. 

IEAN D V E G N E, 

Le Miroir de confolatipn pour les trilles & afÔigeziâi& de plusieurs doéles & 
fain&s difeours fpiritugls çn forme de Paradoxes & Antithefes , & des plus 
beaux exemples de la religion chreftienne , mis en françois de l’ElpaignoI de 
Frcre Iean Duegne religieux de l’ordre des fxeres mineurs par François de Bel- 
leforçll.[ impr.àParis 8 .parGeruaisMallot.iySj. , 

IEAN D V R E.T aduocat duRoyenlàSeïiefchauchce&Iîegeprc- 
fidialdcMolins a eferit, • , . ; ; 

Paraphrafe fur le llyle de la fenefchaulcee du pais & duché de Bourbonnois, 
oùbriefuemcnt font touchées lesdiucrhtez des anciennes loix , procedures. 

Mm 2. indi 






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ÏÊ 

Judiciaires, abrogées , aueq ccUcs-qtnibnt maintenant vfiçeçs en toutes courts. 
[ impr.à Lyon 8°;par Barthélemy Vincent i / 7 1. 

Traidé des peines & amendes , tant pour les matières criminelles que ciuilcs 
extrait des anciennes loiX des douze tables ,BcSplon fie Draco, cpnftitutions 
fcanoniques,loix ciuileS 6 c impériales* accompaignc. 4 e la Pratique Françoife. 
[ impnâ Lyon 8°.par Benoift Rigaud / 5 *f 3< 

L’armonic & conférence des magiftratS Romains aüec les officiers François, 
tant lais que ecclefiaftiques. Où îuccintemcht eft tfaidé de l’origine , progrès 
& iurifdidion d’vn chacun * félon que les loix citiilës^omainës & Françoifes 
font permis, rcduidc en trois liutes< [ imprL à Lyon 8** pat benoift Rigaud 

i / 7 4 t 

Comrtîëntaircs & Annotations fur l'Èdid 8c Ordonnancé du Roy Charles ix. 
poiir ie bien & authorité deiuftice fie des officiers de fa magefté. De leurdc- 
uoir en l’exercice d’icelle. [ impr. à Lyon 8°. par B. Rigaud i.$ 7 3; 
Dufçour^fur ies incompétences fie reeufations pour entendiê en quelle iurifdi- 
éfcioh il faut pourftiyure le fien,6c eftrc pourfuyui : enfemble euitet les ports & 
faueurs qui luruienncttt C2iugcmens. [ impri. à Lyon 8°. pat Benoift Rigaud 
1574.* 

I E AN DVVÈÏ Ôrfeurô des Rois François i. & Henry u.a pour- 
traid & taillé fur tables de cuyürë* 

Les figures de l’Apocalypfe faind Iean. [ iiript.àucc le texte du liurc de l’Apo- 
calipîeà Lyon f*. par Iean de Tournes 15^1. 

IEAN ECKIVS. 

Le Matiüel des lieux communs de Iean Eckius, traduit de latin. [ impr. à Lyon 
i<5“.par îeah Màrrtax /jji.&parHieromedeMarnefàParis 7/69. 

IEANl.Dc L’ESPINE aeferit 
T raide des tentations , & moyen dÿ rcftfter. [ impr.à Lyon 8°.par Iean Sau- 
graini/6 6. Oduinique. 

Difcours du vray facrifice fit dpyray fàctjfiçateuré { impr.à Lyon par Claude 
Rauot 1564. CàlüihiqtèCi 

Traidé confolatoire contre toutes affligions qui aduiénrtènfc ordinairement 
âüx fideîes Chreftiens. [impr.à Lyon 8°.parîean Saugrajn i 5 6 5. 'Demefme 
faine., . .. 

DeFenfe’&* confirmation du traidé du Vray facrifice 6 c facnficatèuràl’encpn- 
tre des friuoles rcfponfes fie argumens de René Benoift dodeur en Théologie. 
iimpnàGeneue8 0 .par Martin Bczarti/tf 7. àertiefmts-. 

T^raidé pout oftçr la cràittte de Mort fie la faire defirer à l’hom me fidele.[ioipr. 
à Lyon ^^par IeanLcrtcrac 1558. • idem C alutmcjUe. 

t f : A ‘N De L’E S T R AD E a traduit de grec 
Tneôpbt'aftejdés odeurs. Auéc annotations des lieux plus notables- ôrdifficiles: 
enfembje l’hiftoire de quelques plantes; [ impr.à Paris 8’. par Guillaume Guil- 
lard iï\C. t 

IEAN D’ESTRËE ioueur des haultbois du Roy a mis en notes de 
. Mufique ! ’ ' 

1 Q^afreliures de Danferies,contènantle chant de Brànfles communs , gays,de 

Champ 



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IE «89 

Champaigne,dc Bourgoigne,de Poi&ou,d‘Efcofle, de Malthe, des Sabots , de 
la guerre & autres, Gaillardes, Pauanes , Balletz , Voltcs, Bafïcdances,Haubcr- 
rois, Allemandes. [ impr.à Paris 4 . par Nicolas du Chemin 1564. 

IEAN E V S E B £ Bourbonnois doreur medicin a eferir, 
LaPhiiofophic Rationale vulgairement appellee Diale&ique pour les Chirur- 
giens François, [impr.à Lyon 8°.parlean Saugrain isc 8. 
la Science du poulx , le meilleur & plus certain moyen de iuger des maladies 
[impr.par ledit Saugrain 1568. 

InSlïtutiones Grammatica perbreues in tabularum formant rcdaB&.Joan. 
Eufebio Borbonenfi authore . [Tarifa 4 . 0 . apud tfflich. Fe%andat 

US 7- 

IEAN F A B Ë R Êuefque de Vienne en Auftriche. Voyez Pierre 
Guido.Nicolas Chcfneau. 

IEAN FALCO Do&cur en mcdicine, Doyen &leâ:eur ordinaire 
en l’vniuerfiré de Mompelüer a eferit des glofes fur le Guidon en françois, fpe- 
cialement fur le trai&é des playes & vlceres. [ impr.aueq Jedift Guidon f °. par 
Conftantin Pradin / 5 z o. & par Iean de Tournes 4 . 1559. 

IEAN FALLVHT de Bouloigne fur la mer , Do&eur en Théolo- 
gie a eferit: . 

Harengue funebre à l’imitation des anciens pour deux cheualiers François, 
l’vn le Seigneur du Biez Marefchal de France , l’autre Je Seigneur de Vcruin 
Meffire Iacques de Coucy fon gendre gouüerneur de BouJôigne î en mémoire 
de leurs héroïques vertus & tefmoignage de leur innocence, fai&e auiourque 
la déclaration d’icelle fut publiée de l’ordonnance du Roy. [impr.à Paris4°. 
par Iean de l’Aftré 1578. / 

IEAN De La FARGVE docteur medicin a traduift du Grec 
d’Hippocrates & augmenté d vn commmentaire 

La compofition du corps humain , & d efeription de toutes fes parties le rap- 
port qu’il a aueq Je monde. L’inftru&ion pour la fanré & la Sphere de Mcdici- 
ne. [ impr. à Lyon r< 5 °.par Iean Huguetan 1 j 8 o. 

I E A N de foin< 5 fc F E R E Doyen de l’Eglife collegiale de noftrc Dame 
delà chapelleTaillefer,Diocefede Lymoges a eferit, 

La république Chreftienne , diuifee en deux parties , contenant le vray miroir 
&inftitution d’vn prince Chreftien , pour bien & heureufement conduire fes 
meurs &aftions en ladminiftration&gouuerçiementd'vn royaume, comme 
aulfi de tous ceux qui ont charge Sc manyement des affaires du public, & pa- 
reillement de toutes autres personnes qui défirent viure félon les vertus mora- 
les & intelle&iues , & conformer leur vie aux préceptes d’icelles. Illuftree de la 
doétrinc & innumerables exemples des hiftoires anciennes & modernes , pri- 
fes tant de la fain&e eferiture & ancies peres de l’çglife , que des authçurs pro- 
phanes. [ impr. à Paris 4 0 . par Iean Poupy 1578. 

IEAN DV F E R E Y Cheualiér de Dur-Efcu confeillerdu pri- 
ué confeil du Roy a traduit de latin. 

Le premier liure deseferitsde François Patrice Sienois Euèlque de Câyette, 

Mm 3 trai&ans 



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I E 

trai&àns du règne, ou domination d’vn fcul i di&c Monarchie, & del'inRiai* 
tion d’vn bon Roy. [ impr. à Paris 8°. par Gillës Beys 1577. 

ÎEAN LE F E R O N aduocàt^nParletricht à Paris a eferir, 
Catalogue des ConneftableSj Chanceliers, Grandmaiftres, Admiraux, & Ma- 
refehaux de France & des Prcuôfts de Paris, contenant leurs cre&ions, & efta- 
bliffèmcns,le temps & excercicc de leurs eftats, mutation & variation d’iceux, 
leurs nomsjfurnoms , feigneurics & armoiries blaroiineés*. cnfcmble vn abré- 
gé de leurs Fai&s. [ impr. à Paris f °. par Michel Vafcofan 1555. 

De la primitiue inftitution des Roys,Herauds, & pourfuÿuans d’armes. [ imp. 
a Paris 4 0 . par Maurice Menicr 1555. 

IEAN LE FEVRE Aduocat en la court de Parlement à Paris j 
& rapporteur référendaire de la chancellerie de France dii temps que le Roy 
Charles le Quint regnoit a ëferit vn trai&é en rime intitulé, 

Le refpit de la mort. Auec annotations & authôritcz latines au mârtre; f impr 
a Paris 8 °. l’an 1/13- 
ÎEAN FERE. 



Prières de iean Ferç prédicateur de Maience, tranflatecs en François. 

I E À N FERNÈL. Voyez Simon de Prouenchieres. 

IEAN LE F E V R E Dijdnnois , Chanoine de Laneres & fccre- 
tairc du Cardinal de Giurÿ a efetiti 

Di&ionnairèdes rimés Françoifes, réduit en bon ôrd ré & augmenté d’vn grad 
nombre de vocables k monofyllabes , par lequel ferdnt rclcuez infiniz bons 
efprits, amateurs de la Poc'fie FranÇoifé, lefquels au lieu de ronger leurs oncles 
ou fe gratter la tefte,pour trouüei: la mcmdirë dVne cotrerime, perdët cepedâr 
de belles inuentions qui s’efeouient. [ impri. à Paris 8°. par Gàliot du Pré 1572. 
Il a traduit auifi en rime Françoife, 

Les Emblèmes d’André Alciat.f impri. à Lyon 16. par iean de Tournes i 55Ç . 

IEAN F 1 G O N de Montellimar en Dauphiné a delcrit en vers 

François, 

Lacourfe d’Atalante, & la Viàoired’Hippomènei&blc Poétique. [ impri. a 
Thoiofe 8°. par laques Colomiers ij/8. r 

Aminé bannie du monde. Oeuure fait en forme de dialogue par Cyre Théo- 
dore P o etc Grec, & rraduic en vers François par I. Figon. f impr. à Thoiofe 8°. 

par Pierre du Puis 1//8. 



Le poëricpue trophée de Iean Figon Dauphinois , contenant Odes , Epifircs & 
£p‘ grammes. [ impri. a Thoiofe 8”; pair G. Boùdcuille 1556. 

Il a f Ecrit en proie, 

Lareregnnadon de lenfantVertueuie. Oeuure contenant lefommaire des di- 
îcipunes Cji.iconamfenra plus haute vertu. Auec trois chants royaux parmy la 
proie. [ impr. a Lyon ï 6°. par François Àrnoullet 4. 

IEAN Fl LL E AV lieciicie en droit de Clermont en Bcauuoifis a 

traduit ce Lann, 



La Samae Bible réduite en Epitome par l’hiftoircdiuine & facree de Scucre 

Sulpice, commençant dez la création du monde. Auec Apoltillcs & cotres des 
Ctiapir.rcsac la Btoie, iulhures & choies notables. Enfemble la conlideraciou 



de 



\ 



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I E 691 

de Dorothce Euefque du Tyr, fur la vie 6c mort des prophètes & Apoftres [ Le 
tout imprimé à Paris 8°.parIeanCoqüerel 1570. 

IEAN FONTAÏNEa eferit 
Pcritlardin pour les enfans profitable pour apprendre latin. [ impr. à Lyon 8°. 
parLoys & Charles Pèfnot if 6 1. 

IEAN DE LA FONTAINE de Valéciennes en la Com- 
t^deHaynaudaefcriten rime Françoife, 

Trai&c de la Transformation métallique intitule autrement, La fontaine des 
amoureux de fcience, [ impr. auecyn autre trai&é de Nicolas Flamel du mef- 
mefubied à Paris par Guillaume Gulllard is 6 i. 

IEAN FO NIER de Montauban cri Quercy a eferit en vers 
François, 

Les Epigrammes Erotiques ( en nombre ioi ) [ impr. àTholofe 8°. par Iacques 
Colomiez. 

Chanfons Lyriques en nombre 19. [ imp< à Tholofc 16 0 . par Guion Boudeuile. 
L’Vranic au trelchreftien Roy de France Henry deuxielme de ce nom , conte- 
nant 18. Sonnets,aufquels il delcritfhoroîcope de la natiuité de ce grand roy, 
ftuec la figure d’icellcj qui fut Pan 1 5 a 9. le dernier de Mars à 6 heures 1 /. minu 
tes de matin , 6 c autres figures feruans à ceftc matière. Plus i’Vranomachie du 
Thorcau 6 c du Capricorne , auquel combat celefte le Thoreau & le Capricor- 
ne, font pris pour figriificateurs de deux graues Princes comme eftans les lignes 
afccndâs en IcUts nàiflances, defquels le Thoreau eft maifon de Venus, & exal- 
tation de la Lune:& le Capricorne eft maifon de Saturne & exaltatio de Mars, 
& par IjB naturel mouuemét des cieux fc fuyuent en la forme que lautheur def- 
crit leurs figures eolloquees au Zodiaque. Auec briefues annotations fur les 
PhainoméneS d’icelle Vranomachic.[impr.à Paris 8% par Charles Langelicr 
1//5. 

Il a traduit en Stances Françoifes, 

Les quinze premiers chants de Roland furieux compolèz en Tufcanpar Loys 
AriofteFerrarois. [impr. à Paris 4 8 » par ChriftophlcPlantin 15//. 

Il a traduit aufti du Grec de Partenius de Nicee an cicn autheur en proie Fran- 
çoife, 

Les affe&tàns de diuers amansjiure ëohtenat 36. chapitres. Plus les narrations 
d’Amour de Plutarque , traduites par ledit Fornier. [ impr. à Paris 8°. par Gilles 

Robmor. 

L’hiftoire des guerres faites en plufieurs lieux de la France, tant en la Guienne 
& Languedoc contre les hereriques , qu ailleurs contre certains ennemis de la 
coronne: Et de la conquefte de la terre fain&e: Et de tout ce qui eft aduenu en 
Fiance digue de mémoire depuis l’an tzoo. iufques à lan 1 3 1 1. auquel tous les 
Templiers furent deftiui&s: mife en langue Françoife par I. Fournier. [ impr. 
àTholofe 4 0 . par laques Colomier 1568. 

vAu chant de Roland Furieux : 

T* ? us animaux defquels font* en la terre» 

Vivent en paix tranquille eft leur faiti: 

\ Mm 



+ . Ou 



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êfr î t 

Ou bien s' ils ont débat tôfe font guerre i 
<sA la femele onc le majle, rien faiff: 

Loùrfe auec Lours feure par les bois erre 3 
‘Près du Lyon la Lyonne [e plaît 3 
nAuec le Loup la LouUe efl fans contrainte b 
Et du Thoreau la vache ri a point crainte . 

Quelle furie fâpeïle tant infâme* 

Vient a troubler les hommes vitieux? 

Qu'on oyt toujours le mary la femme > 

«T entrepincer de mots pernicieux? 

S’ ejgratigner d’ outrage qui diffame, 

Baigner de plaintts feulement mais bien pire, 

Souuent de fang les baigne leur folle ire 

IEAN DE LA FOSSEa traduit du Latin de Ioachim Perion 
Do&cur en Théologie de l'ordre de Saind Benoift. 

Les vies des Patriarches de L’ancien T eftament. [ impr. à Paris 8 °. par Iacques 
JCeruer 155% 

Liure de la Vie & fai&s des douze Àpoftres traduit du latin dudit Perion par 
le mefme de la folTe. [ impri. à Paris 1 6 °. par Charles Perier 15/1. 

IEAN DES FR ANCHIERES grand Prieur d’Aquitaine 
a eferit en quatre liures 

La Faulconrterie , Recueillie des liures de M. Martino , Malopin , Michelin , & 
Ame Caffian. [ impr. à Poi&iers 4°.par Enguilbcrc de Marnef 1567. 

IEAN De FREGEVILLE. 

La Chronologie de Iean de Fregcuillc de la maiion de Gaut , natif de Realmot 
en Albigcois,contenant la generale duree du monde demonftreeparla parole 
de Dieu. [ impr. à Paris 4°.par Abraham Dauuel 1581. 

Trai&e Cronologique contenant plufieurs belles recerches& reftitution des 
anciennes fupputations des Ægyptiens, Aflyriens, Medes & Perfcs,conformes 
àl’hiftoire fainâe. Aueq vne Apologie du calcul de fa chronologie que quel- 
ques vns recentement ont Voulu taxer. Traidré trefutile pour l’intelligence des 
anciennes hiftoires. [ impri. à Paris 4 0 . par Timothee Iouan 1583. 

IEAN . LE FRERE delaValaefcrir* 

Le Charideme, ou dumefprisdelamott. Profe. Auec plufieurs vers Chrefties 
contenans les louanges de Dieu : & quelques Tetraftiques , ou Quatrains, ef- 
qucls font compris plufieurs préceptes de bien viure.[impri. à Pans 8° . par Ni- 
colas Chefneau. 1579, 

Recueil des propres noms modernes de la Geographie,c6frontez aux anciens 
par ordre ÂIpnabetique.Enrichis d’vne briefue obferüation de leurs fitua- 
tions. [impr. auec le Didionnaire François Latin fur la fin d’iccluÿ, à Paris f °. 
par Gille sGourbin 1571. 

Les vies des Sainds dontl’Eglifc Catholique fait fefte& mémoire ez mois de 

Septembre 






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î£ 



695 



Septembre O&obre Nouembre & Décembre, extraides recueillies ôc fai des 
ftaoçoifes par Iean le Frere & Iacques T îgeou , Pierre Vieil , ôc Pafcal Robin, 
contenues au traifiefme Thome de là vie des Sainds. [ impr.à Paris f °.par Ni- 
colas Chcfneau. 

Oraifon funèbre faire à Rome aux obfeques du trefehreftien roy de France 
Charles**. par Marc Antoine de Muret, Lymofin Iurifconfulte & Citoyen de 
Rome, traduite de latin en françois par ledit îean le Frere, & irapr.âLyon par 
Bcooilt Rigaud 15^4; 

L’hiftoire des troubles 6 c guerres de France de la Fopeliniere , corrigées par le- 
ditlcan le Frere, & imprimées foubs fonnom à Paris 8°. 

Lacradudion du Iofephe,faide par François Bourgoin, corrigée par Iean le 
Frere. [ impr.par Nicolas ChefneaU. 

IEAN FROISSARD qui viuoit du temps de la bataille de 
Poidiers,en laquelle le roy lean fut prifonier, a eferit 

L’hiftoire & cronique de France & d* Angleterre, commençant en l’an 13x6. ' 
par ce grand Comte Philippe premier roy de France de la lignée des Valois, & 
parles guerres d’entre luy ôt le roy d’Angleterre Edouard 3. du nom,foy difant 
aufîl roy de France , par fa mere , feur de trois roys prccedans , & finiflant à la 
mort du roy Richard d’Angleterre en Tan 1400. [impr.à Lyon f%enquatrjs 
volumes par Iean de Tournes, le premier & fécond en l’an 155 9. le troifiefme 
1 5 6 o. &c le quatricfme 1 5 é t. 

IEAN GACHY deClufes fbydifantdes freres mineurs le moin- 
dres eferit en rime, -g. 

Trialogue nouueau contenant l’expreftion des erreurs de Martin Luther, Les 
doléances de Hiérarchie Ecciefïaftique , Et les triomphes de vérité inuincible, 
où font incroduitspaur interlocuteurs , Zele diuin. Hiérarchie Ecclefiaftique, 

& Vente inuincible. [impr.8 0 .l’an 1 jx 4. 

IEAN DË G AI G N Y do&eur en théologie , confeillcr &, pre- 
mier aulmofrîier du roy François premier a traduit de latin 
Scrmonsdés fîx paroles f de Iefijs-Chrift en croix. [ impr.à Lyoruô 0 .par Iegn de 
Tournes 1543. 

Fru&ueufe expo/mon fur les Ëpiftxcs S.Pol aux Romains ôc. Hebrieux par Pri r 
mafîusiadis difciple de S Auguftin , tranflatee aufïi de latin pr ledit 4 c 
gny par le commandement du trefehreftien roy François- premier, de^e-^^ora. 

[ impr.àParis 8°.par Ëftienne RofFet 1549. ■ . j 

Sermons de Guerricus abbé d’Jgny,tranflaoez de latin par le mefme deGflgny- 
[impri Paris 6°.parSy mon Cohncz. ' nois 



IEAN LE G ALOIS fut natif d’Aubepierrc,& a faitie-fablsaU 
de la bourfe plcine de feos^qui cft rçioral.Vn riche marchât de Defife, nommé 
Renicr,mariéà vnehoncftc damc, qu’il carefloir aifez , aymoit toutesfoi^yoe 
putain. Cefte femme s’aperceuant qu’il portait hors la maifon , ce qui luyj]^- 
partenoit , 6 t ncantmoins le cbgnodfTant pour homme alez greffier, vftâajr 
qu’il dèlibecoic aller à làfoire deTroycslc pria luy apporter vne bouefe dfl U 
valeur d’vn dénier,pleinè de fens : ce qu’il meit en fbn mémoire. AprCs-JuWtt 
vifîter Mabillc fa garce,ellcJuy demanda vne robbe. Le temps de la foire>ap- 

pcochasr» 






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i fc 

pochant , Renier partit de fa maifon i & venuàïroycs , feit trefgraiid profit 
de fa marchandife , laquelle il remploya en autres efpcces. Puis fe fouuenant 
de fa garfe, il luy va achcpter vnc belle robbe:& encores ne voulant oublier fa 
femme, s’enquift où l’on vêdoit des bourfes pleines de fens. Ccluy auquel il s’a- 
dreifa , qui n’eftoic pas plus habile homme que luy , le renudy à Vn Sauoyart 
efpiciet, bu vendeur de drogues : & ccftüÿ ci non plus fage que l’autre , l’ad- 
dreffa àvn vieil homme Efpagnol: lequel feeutfi bien interroger Renier , qu’il 
luy confeffa cftre marie à vne honefte dame, qui l'auoit prié luy apporter ceftc 
bourfc,& fa putain vne robe. L’Efpagnol luy remonftra la faute qu’il comme- 
toit de paillarder,ayant efpoufé vn fi fage fcmrneitoutesfois s’il fe vouloit afleu 
fer de l’amitié de l’vne & de l’autre, enfemble cognoiftre celle qui luy portoic 
plus vraye affection, qu’il deuançaft fes chariots d’vn iour ou deux : & fe vc- 
ftant de mefehans habiilemcns,fift courir le bruit qu’il auoit tout pètdu. Apres 
cela qu’il vint voir fa garfe, puis fa femme i & félon la réception quelles luy fc- 
royent, il iageaftde leur amitié. Le fage aducrtiflTemcnt de l’Efpagnoi , ayant 
ouucrt à Renier les yeux de fop entendement, il commande à fes gens arriucr 
à Dezifc, a certain ioUr qu’il leur dit , & non pluftoft. Ce pendant il les deuam 
ce: & auant qu’entter en la ville, ayant ofté les veftemens accouftumcz , com- 
ble s’il fuft efehapé de brigans,il Vient qü'il eftoit la nuit, heurter en la maifon 
de Mabilejaqüellc luy ouurit l'huis: mais le voyant en b pauure cftat, luy de- 
manda qui il eftoit. Renier, refpondit qu’il auoit tout perdu , & fe venoitca- 
ther , ne voulant que fes créanciers le trouuaflènt:car il n'auoic moyen de leur 
fatisfairc, pource qu’il deuoit beaucoup plus qùil n’auoit vaillant; La garce 
luy dit, qu’il allaft donc aütte part : ficnonobftant que Renier luy raincnrruft 
les biens qué iadis il luy auoit faits, fus l’heure mcfme elle le chafla hors fà mai- 
fon. De là il vient à la benne, qu’il eftoit nuift toute noire : & huchant fa fem- 
me,elie qui entendit fa voix defeendit incontinent , & luy vint ouurir la porté* 
Renier entré & ioyeufement receu, ne fut pas fi toft monté en fa chambre,que 
fafemmeluy demanda la caufe pourquoy il eftoit en b pauure eftat: à quoy il 
tcfpôndir en peu de mots, m*amyc i'ay tout perdu ma marchandife , & qui pis 
eft ie doy beaucoup plus qu’il ne me refte de vaillant , fè monftrant fort cout- 
roÜcéXa dame luy dit qu’il ne fe fafchaft,qu’elle auoit cncores bié vaillant dix 
mille’hurès de fon patrimoine, lequel luy abandonnôit pour payer fes debtes. 
Cependant qu’il defpouillaft cefte mefehante robe , qu’il en prift vn meilleu- 
re, & bft bonne cherc.Puis l’ayant fai<ft manger, ils s’en vont coucher.Le lande- 
itiaïndà nouuclle de la perte deRenier j fut feeuè par toute la ville dés le point 
du iour: car la garce l’auoit publiée. De forte que fa maifon fc veit incontinent 
pleine de fes créanciers ou Cautions i aufquels Renier faifant bien du piteux, 
terflOhftre comme il auoit tout perdu: les priant auoir patience aufti bié q luy, 
te qui èn eftonna plubeur&mais fur ce point voicy arriuer fon valet , auec fon 
p^lefroyyeftant fuiuides chariots qui portoyent fa marchandife* Lors ayant 
cOAtéen prèfcnce de la compagnie l’occabon de fa feinte perte : fa femme luy 
■diry qu’il luy auoit apporté la bource quelle demahdoit i & Renier afleuré de 
fàrbdeliié,par la preuue qu’il en auoir trouuee , luy donna la robe promife à la 
garce : ayantpar lafàgcfTe d’autruy appris à cognoiftre la differéce d’vne vraye 
6i feimeamitié. I E A N 



i 



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I E 

I E À N GARDE T PAGE T a traduit de îatin 



*9f 



La Collection des fleurs de LaCtancc Fniiiiah , contenant lenterttes trelbelles 
& pleines de pieté & doCtriné redui&e én lieux communs par Thomas flccod. 
[impr.à Lyon 8°. par Clement Baudin 1 5 58. 

oAuchap. j. du ljure de Idvraye adoration. 

Tonte la vertu & doCtrinc des Philofophes eft (ans chef, d'autant qu’ils igno-‘ 
rétDieu,qui clt le thefde vertu & doClriné. Lequel quiné/ecognôueftaueu- 
glc, combien qu’il voÿe : eft foürd combien qu’il oyc :*fcft muet combien qü ? i J 
parle.Mais quand il aura connu le créateur & perc de tourcschofes, lors il vet- 
ra*il orra,iI parlera, pourcc qu’il a commencé à auoir e hef , auquel tous les fens 
font affîsjC’cft Édite les yeux, les oreilles, & la langue; Certainement ccluy voit 
qui des yeux de fon cœur regarde la vérité en laquelle eft Dieu * ou Dieu au- 
quel eft la vérité. Ccluy oit qui imprime & fiche en fon cœur la parôle de 
Dieu, & les rcigles de vtcscelüy parle qui déterminant des chofes celeftes * de>- 
clare la vertu & la Magèfté du feul Dieu. Parquoy il ne faut douter que céiuy 
ne foit mefehaht qui n’aura connu Dieu : & toutes les vertus qu’il penfe auoir 
ou pofl'cder,fonr trouuees eh cèfte mortifère voyc, remplie de tenebi es. 

IE AN GARDÉT Bourbonhois a efent aidé de Dominique Ber- 
tin Panfien 

Epitome ou extrait abrégé des dix iiùrêrs d’ Architecture de Marc Vitruuc 
Pollion,enrichide figures & pourttai&s.Àuec les annotations fur les plus diffi- 
ciles paffages de l’autheur. [ impr.à Paris 4 0 . pat Gabriel Buon 1 s 6 7. 

IE AN GARNIER a efent 

Conftflion de la foy chrcftienne contenant cent articles félon l’ordre du Sym- 
bole des Apoltres,fnde & deelaree en l'Egltfe Françoifc de ^trafbourg.[impr. 
à Strafbourg 8°.pat laques Poullain & René Houldouyni 5 $/. Calmni^Hè. 

IEAN GÀRNOT Medicin, natif dTuetrc a feferir. 

Catholique dcmonftration delà diurne Eflenfce de Dieu * affauoir briefbe & 
vtile déclaration d’aucuns lieux obffcurs de la Bible* & principalement des 
fainâs Prophètes touchant l’tflcnce de Dieu ou deladiuinité. Auecqucsvnc 
exortation dudeuoir de l’homme comment 8t pourquoyil fè doiceftudier 
d’apprendre & fçalioir le fainCt commandement de Dieu. [ împri. à Paris 8°.- 
par Vincent Normant 1^4. 

IEAN G A Y Procureur en la court de Parlement de Tholof? à- 
eferit, 1 

L’hiftoiredesfchifmes &herefiesdes Albigeois* conforme à celle de prefeht,. 
par laquelle appert que plufieurs grands princes & frigneuïs font tombez çn 
extrêmes defolations & ruines,pourauoirfauoriséauxneretiqües.[impt. ai*a-' 
ris 8° . par Pierre Gautier i f 61. 

I E AN LE G Ê ND R E d’Orléans, Mathématicien a eferir, ! 

Le tiers hure & continuation de la Heur & mer deshiftoires,oùfont coHdf-' 



i 



nuesleshiftoiies pluscelebieiôc mémorables aduenuestancenl’Afic& Aftï- 
que qu'en l’Europe commanceant en l’an 1/3 3. & continuant iufques en l'air 
i j 5 o. [ impr.à Paris f °.par Iean Real pour Philippes le noir audit an. 7 7 - 

Brefue 



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*9* 



IË 



fejcfue introdu&ion,en la Mufique tant au plain chant que chofes * 

[ impr, à Paris par Pierre Attaignant i/x 4. > 

IE AN G E R $ O N do&cur en théologie. Chancelier de lVniuerü* 

te de Paris a eferit, , 

La Mendicité fpirituelle, les mediratlohs de l’amc tic confolarif detriftefle, 

{ impr, àParis 4 8 -^ Michel lc Noir M * 

Confcflidnal autrement appelle le directoire des confefleurs. [ impr. à Paris ~ 

par Poncetlè Preux 1539* 

Opus Tripàrtiruitv , Le hure des trois parties ceft aflfauoir des cotrimatidcmens 
de Dieu , de cdnfelîion & de l'art de bien mourir 1 qui eftinftru&ion pour les 
curcZiVicaircs^maillresd’cfcholcSjd’hofpitau* & toutes autres qualirez de gês. 

[ impr .à Lyon 8°. par Pierre Marcfchal 1 4 9 o*& à Paris i<» 0 .par Guillaume Thi- 
bault i’jj*. 

Il a traduit aulti du Latin du dô&eur Scraphic S»Bonatienture * L’Aiguillon de 
l’amour diüine» Auec le prologue dudit Gerfon. [ impr.à Paris 4 0 . par Pierre ie 
Caron demeurant en la Rue de Quinquempoix 14/4» 

Harenguepar maniéré de remonftràhce iaiCtcau roy Charles fixicfmc pat 
inaiilrcicanôerfonpropofant pour & au nom de Tvniuecfitéde Paris» tou- 
chant le gouuernôment du Roy & du royaume. Auec les proteftations du roy 
Charles feptiefmc fur la determinaifon du concile de Bafle» [ impr.à Paris 8°. 
par Vincent Sertenas 1 s s ô» 

De limitation de Iefus-Ghrifl: ,Liutes tilt. traduites du latin de Iean Gerlon. 

[ impr. a Lyon i£°.par Michel loue 1/76. 

Le Luire du Trefordc Sapience composé par mailtre Iean Gcrfon en forme 
d’yjti dialogue entre le difciple & fapicnce. [ impr.àTholofe 8°.par laques Co- 
lomiés 1 5 <> 4. 

IRAN DE LA GESSEE Mauuefinols» 

Les PrémictCS cfeuures Françoifcs de Iean de ia Gelfee , Secrétaire de la Cham- 
bre de Mohfçigpeur le duc d’Anjou fils & frere de Roy. AlTauoir Les ieunelTcs, 
liures vj. LesMcflangcsJiures vij. Les Amours de Marguerite, liures iiij. Les 
Amours de Seuere liures iij, Les Amours de Gfafinde, liures ij Les Difcours 
Ppëtiquçs, liures ij. Le tout en vers & compris en vn gros volume. [ impri. en 
Anuers4 0 .parChnftophlePlantin 1583. 

Il auoit eferit au parauant. 

Le Tombeau de trefexcçllent prince Claude de Lorraine duc d’Aumale, occis 
deuant la Rochcle au mois de Mars 1573» Plus 3. Odes fur le mefmefubicéh 
[ impr, à Paris» 

Les loopirs de la France fut le départ du Roy de Poloignc en 17. Sonnets fai&s 
à ce propos en faucur des Princes & grands. Seigneurs de ce Royaume. [ impri. 
àParis 4 0 . par Gilles Blaife 1973. 

Ode fur lç retour & A uâtuenue du Roy, de Poloigne en Frace. [impr. a Lyon 
par Benoift: Rigaud. aueq la déclaration des Seigneurs Polonnois fur ledit re- 
tour 1574. 

Exécration fur les infraâcurs de la Paix. [ imprimé àParis 4. par Iean Borel 
8 ' Lc 



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1E ' «97 

LeTombeau de Henry de Foix Comte de Candale, d’Efterac & Beuauges en 
Guyenne occis au fiege de Somiercs en Languedpa [ Jmpri. à Paris par Gilles 
Blaife i$ 73 - t 

La Rocheleide,ou difeoursen vers fur la ville deîa X l oclicîéafriegee par Je 
camp du Roy. Aucc vne Ode fur les troubles de France; [ itnpr, à Paris 8°.par 
Gilles Blaife 1 5 7 ^ V ^ ' 

Difeoursen diuerfes Poèlks fur lcntiere pacification des trôubles aduenus en 
ce Royaume. [ impnaParis 4 0 . par Laurens Chancelier 1/7/. 

Les Odes Satyres en nombre x< Aucc cinq Sonnets. [ fmpr. à Paris4°. par Fedc- 
ric Morel 1/78. •• 

Lettres miffiucs, Difcours &c Harengues familiaircs en prpfè de lean de la Ge£ 
(ce. à Paris k>°. par lean de Lattre / ty 9* 

J O* Gejfei Mauueftj e Üafconid»Henrias » Varifs poematum carmi - 

numgeneribus illuflrata ad Serenif Pfincipeni Henricum Palefium Re- 
gem Polonia oAndium ducem . [ P arifijS excud* A ègidint Blafius 1573* 

Eiufdem Epigrammata. [ imprejfa ParifqsS*. apkd * Dyonyfmm à Trato 
ijSô. 

Aux îcuneffes. 

Feray-ie voir au iour mes ejerits pleins cl enfance? 

Si ie le fay» lenuied fin nez, méprendra : 

Ne le faifant aufii pour oifif me tiendra: 

*D onques ie le feray fi ie nè fais ojfenfi. 

Faire offenfei nenny» ie feray bien outrance 

oAusans ainfi desfaitts» la Mort qui viendra : 

le m en njots donc le faire»hè qui me reprendra » 

Si ie fay ce qu on fait contre t orde ignorance? 

Le face qui voudra »ie ne le feray pas: 

Si ie le fay b c'eft failli te m expofe aus plus bas: 

Mais ne le faijant point ie le doy pourtant faire . 

ledoute en le faijant» ne le faifant iay tort: 

Gfuoy donc? ie le feray > le faifant pour défaire 
L’enuiè » la parefe » le temps» la mort. 

Au Quatriefme liure des Mefîanges. Sur l’Anagramme de 
MARGVERITE DE V A LO Y s. 

Je cherche la vittoire 

Du vice combatu» 

VET^TP ATDEZ MtsA GLOIRE» 

GLOIRE cATDEZ MtA VERTV. 

Nn Sur 



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CATHERINE DE NAVARRE. 

TXvn royal fangde renom 
Tu viens Nawrroifigracè: 

Et s tl faut croire ton nom 

VN T A V %$A %jÈTNÈ ’ÙË kâC& 

Imitation de l'Êpigrâmme d’Auzdne* Toxicà iflotypo tfr% 

f ne femme adultéré d fin mary tatous 
Vint bailler dupai fin , hty femblant trojp d'ôui 

Tour encourir la mort, du vif argent y méfié, 
oAfin qtivn double effort haflaftfk mort rebelle 
Qjfe les dieux finit fiigneùs plains de pieté) 

Ce fie femme monflrant plus grande cruauté 
Trocura fin fialut : tfi fi la dè ftiheè 
Ftit valoir à fin gré double poifin donnée . 

Àuk Diftours. 

% ■> 

LÀ fORTVNË Diîctiurs ih 

L'homme na fi p our mourir, fa doutettfe vie 
D'vne mer d encombriers eft icy pèurfuyuie, 

Ore leur fat fantteHe, ore cedant aux flots 
T) es périls idtémaHers: comme les Matelots 
Vàguans par l Océan ,oul afpre Jfort l’onde', 

Single & frappe leurs nefs et vne ire vagabonde: 

Cil qui / uyt neantmoins le (entier non batn, 

Marche comblé de loz,, d'honneur Çf de vertu: 

St fi cete Deeffe à qui tout efipofiible 
f entens dame Fortune, aux vainqueurs inuincible 
Luy preftefinfècùurs : en peu d efface il fait 
le ne fiay quoy de grand, d heureux & de parfait. 

DES TRV NE A V X ievoybiequecemotde Fortune 
Qu en To'ètet vfurpe d La mode commune , 

Sonne mal entre nousilf fans fainte fouftièns 
Qjé il ne doit plaire d ceux qttifint vraiment chteïîicm: 
Toutefois puis qu'il faut qu en payen ie mefgayo 
SD feourantd demy fur vne chofe vraye, 

Couflevnpeu mon langage, auecmefme foulas 

Que 



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I E 



*99 



Que t on dit uà requùyle noble Âfcht filas 
Oyoitfiuueritia voix rude fi lourde* meruèiüt, 

*De ceux qui offençoyeàt fia dcliçateorèiët : 

Afin qu apres il eufiplus de contentement* ' 

Oyant harcnguer ceux qui parloyent dôfîcmcnt. - 
le viens donques icy pour t'aborder en homme '• j 

Qui n'eftfaux Chiromantrryvain Phtfionome: 

Mais ie prens à profits cet honnefle loifir, 

E tie le fais aufit pour te donner plaifir. 
aAinfi C A Ime Jante par mes vers exaltee* 

Ainfi celle qui tient la corne et Amaltee, 

P^ende l'vne à ton corps vne gaye faifon. 

Et l autre défis dons empüffe tu maifin. 

S ai fi ri eftonnement , fi ri alegrefie enfemble, 
fay hanté puis ri agusre vne femme quif emble 
A fiez, courtoife à voir des attraits de fin œil, 

Sa face qui foufjnre f$ l’humblefie fi l orgueil, ■ '• 

Son port, fa contenance fi fa fuperbe alleurcy 
T efmoignent qutl rien eft de pire rie meifleutè: 

C eft en fimme le plus qu'en elle iapperçoy, 
Cardeiappeller fine, indifirete fi fans fiy, 

V otage ,p eu con liante, fi (ugette à diffame, • - 
Je comprens tout cela quand ie dy quelle e fi femme: 

Or ta f oit quelle emprunte efiat fi nom dm ers. 

Sa maiSbrtfe pourtant matfîrifc ïvntuers; 

Et bien quelle ne fait toufiàurs à fiy femblable, 

Par fes varie te z- par oit efmeruetllable. 

Les peintres inuentifs , fi les poètes vieux, 

Luy mettent (mais a tort )vn bandeau fut les yeux: 

Ils plantent fes deus pieds fur Vne ronde boule, 

C D vn voile enflé du vent qui comme elle séfioule 
Couurant vn peu fin chef fi fin corps dvn collé. 

Ils ont legerement (es habits dénoté: 

Quanta moy fans taxer par l vne de cesmdnftres 
Sonmdifcretton,par t autre fis rencontres, ^ 
Oufesmobilttez,rfipa> lefigne tiers 
La fimple nudité, quelle fuyt volontiers: 
le la de pains toute autre fi déformais ordonne . 

Que de toylemdrapdorvne robe on luy donne: 

Nn 2 Car 



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ÿà* 



il 




-, , ~ promet largement 

Son dos ne doit veftirvn vil àcouftrement- 
Elle eft chauue non plus m deuant ni derrière, 

S es poils bien retrouve z, et vnegayc manière 
Empefchent quôn ne puiffe ans cheueux latraper: 

Car ede e/chape alors qu elle veut efchaper . 

Au furplus il ne faut l ajfeoir deffus vngloks 
Tour montrer qu elle gtife & de nous fe dérobé i 
S uyuant fin naturel : qfez, fans tout cela 
On void comme elle marche , & Voile ça &U. 

Des moindres laboureurs, iufqu aux plus grade ttionartiu6t 
Elle tire fiidroiéf s, fis filtres, &fes marques} 

Et roynefùrla terre royne furies eaux 4 

2) omine les citez,, & conduit les v ai féaux} 

^Alors que nous trempons le fer dans nos entrailles^ 

Marsluy doitlefuccez, desguerres & batailles* 

Neptune le tr afic des ouates fnatchani » 

Bacchus lamas des vins, C eresl heur de fis champs* ' 

Nous me/mesluydcuons:& fa feule parole 
Ore nous cfiouit, ores nous efconfiïc: 

De là vient apres nous i affeurance & lapeUh 
La perte & le profit, le repos & labeurs 
L attente defi£boir,lagrace Çf la furies 

L àifance malheurte ,fa brigade cheriei 

Brigade, quipourjuit des premiers a us derniers* 

'Trmces, Soldats* Amants^Trefiriers, Mariniers: 

Tant quefon ris leur rid,ilsviuent fans encombres 
Li desfm rl cefe ouf t, leur nombre n efl quvne omhrt 
yittramantpaY mefihtfle tretyas qui les fuit. 

Comme le coyfimmeil efitrainé de lanutih 

J®/ des v ns haysfa malice ficre te 

Redjfit Uglomen Uxfmt, (Skfiepsnenhoulete: 

La des autres vaincus d vn fanguinaire eftoun 
Elle paue le camp , fi baigne à l entoure 

Ceux cy iodés aymez, deleurscheresinafhtjfosi 
Nesjrouuent àprefent que langueurs tfdefhrfet: 

Ceux-là ( pourceaux des Rôj/s )prù es pic res tendus, 

Ctfmt a Montfaucon , retire des pendus: 
i omme ceux qmfendnns tvne (Stature zAmphurste, 

Ont 



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IE 



701 



Ont aufii pour tombeau la vague qui s irrite: 

Tant peut linuafion pleine de cruauté 
De cete Dame icy pleine de royauté: 

Qui tant plus s orgueiüit, que fin train ne defidaigne 
Le Temps pour gouuerneur , ÿ la Mort pour compaigne* 
fi ay veu qu éfimerueiüé de tant d effdifîs vrgens » 

Vadmirois fin pouuoir, notoire à toutes gens» 

Tuis difiis à part moy : que Cyge de Lydie» 

Et le plus fiuffreteux de toute C ^Arcadie» 

Furent bien inégaux l tvn pour auoir efté 
^Abondant en richeffc » îS t autre en pauureté: 

S i croy ie que celuy que ? oracle Delphtque 
Auoüa plus heureux que ce %py magnifique, 

V tfcut moins à fiuhàit: fi ton me defment 

Tari' ai fie imaginé de fin contentement, 
le vous fuppli quel heur peut receuoirvn homme 
Que la faim, que la fiif, que le froit confiomme ? 

Quelque autre donc fera d vn fantatifque effrit 
Le hargneus Diogene, où lincaut Democrit, 

Ou cil qui dvne humeur trop bizarre & chagrine» 

SJlança fin trefirau fond de la marine. 

Tour mieux philofiophcr : quand à moy comme humain, 

S oigneux tay quelque fiing du iour au C endemain» 
Sçaichant qu'il lieft affaire où quelque fin on mette» 

Que la croix ne chemine , ou qu on ne la promette: 

Non que i eïtime ceux pour lefiquelsorendroit 
Sansky , mer itefioyd art faut d heur dit, l'or croifi: 

Et napprouue aufii ceux qui priuez, dvn tel aifie. 

Nomment ( chiches prifeurs ) l’ opulence mauuaifi: 

Mais ce font des R enards qui ne pouuans toucher 
*A t arbre dont le fruit efi agréable & cher» 

Le defidaignent béants, taxent la viande, 
Qu'tlsvoudroyentia tenir dans leur gueule friande, 
fil me fiuuient quvn foirpaffdntà Charle-val, 
fievy( cas merueilleux! )furvnfauuecheual 
Vn fantofime animé mais bien cete Deeffe 
Qu on renomme icy bas Emperiere Maiéheffe. 

D vne Nymphe elle auoit l œil, le ge île Çÿ la voix: 

Et moy qui [ans frayeur effrayé me trouuois» 

Nn 3 le la 



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?oi I Ë 

Je la reconnu lors à fa face hipècrites \ 

T ?de que cy de fus te t ay défia defiritei 
Elle de (on cotté me cognot fiant aufii» 

Se prit à me conduire m arraijonne ainfi. 

Que tu es abufè pouure fot qui ne ce fies 
Fuir reietter > les grandeurs richéfies: 

Au lieu que tout le monde a foule à foule court * 
Pourgatgnermon accez. „ me faire la court: 

Tu pajfes fans mot dire» comme fi t e Roy e 
Quelque apottc voleur pourt' occire en la voye» 

‘Recules en arriérât pour le moindre efmoy 

Hay fable ore hdys la richejfe moy. 

La riche fie eft le nerf des a fi ions humaines » 

Le (outtien de la guerre > l obiefi de vos peines» 

St moy ie fuis t adrefie» l’aide & le fupport 
T> e ces aduenturiers qui viennent à mon porti 
C uydes-tu que pour efire accortfiçauant > bonnette» 

Le vulgaire caufeur te face plus grand fetteî 
Ou que ces damoif eaux fraifez» & délicats % 

A duifansta (impie fe enfacentplus de cas? 
iV on certes, ifi portant fi ma loy te contente» 

S uy mes tnslru fiions afin quel on te vante: 
le ne veux que tu fois de vertus fi remply » 

Sou riche feulement >tu feras accomplyi 
Aie finement en cet âge où le vice (urmonte 
La raifon -> la do firme > t honneur » Çfi la honte : 

Qjii (ent ent ore autant et opprobre & de malheur i 
Qu ils florijfoyent iadis en renom valeur. 

A u rett e voy comment les chiens mefines efir§yent 
Les P auures en la ruct apres eux aboyent: 

Ou les Riches hardistconeens $$ bien aifeZti 
T ar ce bett ail iafeurfevoyent carefieZj. 

T enfe donc à m dttaindre» ore que tu me battes» 

Et dvn fi maigre efpoir tes ieunes ans apafles. 

E de euft continué fi des que t eus tendu 
L oretde à (on di(cours»ie n'eufie reffmdu. 

Ha> nouuedt Aîtgcre » digne que la tourbe 
2) es malheureux elprits»deuant tes pieds fe courbe: 

Tu haufies ta put fiance ne prefehes Jinon 

Ou la 



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Ou la rufe ta gui de, ou î heur ton compaignon: 
Infâme néanmoins infâme en peu d années 
\ T) énonçant en roideur leurs courfes empamees 
‘Tu bouleuerfès tout, changeant renuerfantj 
L'etfat du temps pafié, voire du temps prejent: 
sffîaù dy moy.tromperejfe > cftilvray quetupuiffes 
Rallier dextrement les vertus les vices, 

A use vn tel affrontîou fi ton haultpouuoir 
Efifi ferme,fi feut, ti fi louable à voir, 

2 ) 'ou vient ton inconflace?(*> qui t* efineut farouche 
! D’auoirle fiel au cœur, le miel dans la bouche I 
c Puis tu veux que ie fonde vne efperance en toj, 
Comme fi ton efclaue,ou feruiteur teïloy: 

Et mmuites aux lieux où volontiers a bordent 
Ceux qui,t obeijfansjlachement fe defbordent . 
Comment? pourrou ie bien te plaire contenter ? 
le ne fçay point mentir de ne fcay point fiater, 
Lesnoircifians Corbeaux en Cygnes te ne changé, 
Stfimulé ne fais d vn Aïlarot vn Ange : 

Et pour m y façonner, ce neanmoins tu veux 
gjfÀ la fuite desgrands ie t empoigne aux cheueux : 
Et pour ni accommoder a ces humeurs eftr anges, 
tourne ( flateur nouueau fies blâmes en louanges . 
Qui n a veu,quin a fieu,que telviuoit icy 
Carefié de fin prince, Itbre de fiucy, 

Idour elbre doucement nourry défions fin ale. 

Comme fita faneur demeuroit sterne lie: . ' 

Qui maintenant fiusmis à tes mutations » 
tft circuy de (oings, de maux, d afiefi tons? 

Qjti plein dextreme ennuy void regneren (à place 
T el quineïlant résous de ton ire & foliacé» 

Sera toft culbuté pourylaiffer apres 
Vn autre, qui tombant, le doit fuiure de près? 
Vrayment puis quelque temps te t auoy biscornue, 
JMaù ceïloit feulement par ombrage & par nue: 
Ore ie te remarque, $ fous diuers atours 
A la court de nos Rots ietevoy tous lesiours , 
Fraudant les moins rufezj dvne apparence belle » 
Auec ta ieune fiur que Faueur on appelle: 

Nn f 



Là vous aueZj grand vogue, vous louant du pii 
Donnez, le croc en iambe au plus dt (gracié : , 

Ou pour montrer que vaut l'aBuce £ÿ i accorteffe , 
6/leue\yn Tbrajon en bon heur bauteffe: 

Tuùfous vnpront rapport, ou quelque faux foupçom 
Vous le depojfedeZj en la mefme façon 
Qu tl chaffè (on voifîn.imitant de la forte 
Vn flot qui choque ï autre, (ÿ qui porté t emporte* 

Tu Vis ainfi Cruelle, tâgrôjft dé courroux 
Dont troubles maintetfois finis vn vifage doux: 

Ou nous enfortelant comme vne Cires caute, 
abrutis noftre fensquis obBine en la faute. 

Et fuit voluptueux vn miferable train. 

Comme vn Courfier errant fans maiftre ni fans frain: 
Des dons immenfis font tout autant de rapines, 
Darmy tes belles fleurs on ne trouue queffines » 

Et ta voix de S et aine excite le danger 
Moins pour nous afferuir, que pour nous fùbmerget . 
Certes ces vieux ‘Romains lourdement fe trompèrent 
§hti pour te reuerer, idolâtres, fondèrent 
Vn temple à ta grandeur :iedy fainte grandeur, 
Dourriauotr oncenfoyni bonté ni rondeur: 

Car fi celuy qui veuts nuancera ta fuite. 

Au feu d'ambition tia lame bien recuite: 

S 1 tl ne fatt l habile homme, fufiil vn gros Veau > 

S* il n a mille defjains, neuf il de cerueau, 

S ’ il ne dejguife bien fa nature empruntée 
D’vn vray Caméléon ,ou muable T rote e: 

Si graue ilne fe morgue, ne feaitpia fer. 

Il ne peut à mercy ta potârine é ch au fer . 

S urne donc qui Voudra ton dol, ta hantife , 

J a ime mieux ratoBer la Pauuretéfoubmife: 

La Pouureté reffemblèau pdisd V lyjfez,. 

Rude, bon tout esf où: les biens amaffez, 

Sont d'efeharfe nature , & de pénible garde, 

St tel n en vfe point qui pour autruy les garde* 

Et /* or auee fon cœur en la terre enfouyt. 

Mau tant plus il poffede, tant moins il iouyt. 
Defmoincefot Midas, que tant de fables vieilles 




Ont accouftrê fi bien : téfte digne d' oreilles, 

PoUtquoy ri après tu lors qt^e le bien feulement 
G it en la fiififancc i$ au contentement? 

Oqueceluy me plaiftqiù charge démérites > 

Librement refufa leprefent desSamnites : 

Et qui d eux honnoré leurs honneurs defprifoits 
Lbrs que pour fon fiuper des naueaus il cuifoit: 
erijfent ces oufitls â' iniufiiee if mefchance 
Et contre leurs ouuriers» puiffe tourner la chance < 

Cerche doftqueS ailleurs »terehe faujfe Erynnis » 

Quelque amy conuoiteus de tes fards infinis: 

De moy iefuis trop [impie, if de peu deprefcnces 
! Tour conceuoir fi tôfi Ù moindre cognoiffance 
De tes affiliions» qui fe font remarquer 
De tende que tu reçois oit daigner pratiquer; 
loint que pour defcouurir ton coeur if ta penfee, 

Urne faudroit les yeux d vn Argus ou Lyncee: 

Le bras d vn Briaré pour rompre ton effort 
Et l'heur d vnbraue A Icid pour eflre le plus fort * 
le la tençOis ainfi detefiant fa cauteÜe: 

Et lors pour s excu fer Je voy bien ( médit elle ) 

Que ie chante aus Sourdants, if qrivn Zéphyr diïfoi 
Comme fusilles m î air efband vains mes propos^ 
le ne te nie pas que fi que Iqu vn moutraige , 
le ne change parfois de front» if de courage: 

Et que l' horreur qri il a ne luy tempefie alors 
Le cerneau dans la tefie » if lame dans le corps: 

T mtesfoisfi tuvcuxm'embraffer if me futures 
En lieu de te morfondre ainfi deffus vn Hure » 

Comme ceux qui chétifs» ne peuutnt marier 
La cheuance au mérité» if La pompe an Laurier: 
le te feray chérir » ie te feraypatotfirts 
Et par moy ton labeur ne ceffera d accroiïbft. 

Jfe veuille donc croupir à l exemple de cens 
Qui n'ayants jotngde moy, ne bougent de chez, eusi 
Prtfbnniers accafez,»qui tre [contents fe tiennent » 

Ou perifent qtien dermant les rentes leurs aduiennentJ: 

JSle rejfemble non plus à ces fols E farinants» 

Qui dans leur chambre enclos font plus morts que viuantsi 

Et ne 



> vu yo6 



IË 

Et ne t'arreile point a la fageffe fit té . ... 

D'vn fongecrepix c J?Utorhâ t vn bauard A nïlote: x 
L a plus feure (ctence eftde ne rien fçaùOir, 

Si ce rieft lart fubtil d'en prendre den auoir: 

Ce font les vrais moyens qu'a chacun iepropofe > 

La fente que ie frayes & la Metnmorp lofe 
*D ont parfois ie transforme en nobles bragards> 

Ceux qui naguère e il oient fimplesgueus oupendards: 

: 'Tourte fi tu ni en crois aye foigneufecure 
2)’ allier ton Thebus auecle fin i Mercure , 

S ans qui voXdùttesfeurs leur firere Apollon» 

Sont volontiers en ptoye à ce Monftre félon 
Qjfon nomme Tauuretéfekl fléau desgalands hommes > 

€t triile effouuantnilde la terre où nous fommes: 

Hafte donc ton pour chas > deuiens mon amante» 

Hafte toy fi tu vente pour iouër fêuremént : 

L'heure de ioursle temps J en va s' enfuit s' en vole: 

Et moy ie te de lai fie aueques ma parole . 

A tant fe teufi Fortune , comme vn rouge efclair 

To/lnay>toft amorthie la vy perdre en lair. 

IE AN GILLOT Champenois a traduit, 

Lhiftoire Ecclefiaftique de Nicephore fils de Callifte Xantl^ouploix autheur 
grec, laquelle contient en dixhùiâ liures les principales affaires chreftiennes, 
dez le temps auquel noftrc Seigneur IçfuS-Chrift s’apparut ayant pris chair hu- 
maine,iufques à fix cens vingccinq ans enfuiuahs. [impr.à Paris f °.par Michel- 
le Guiilard i j 6 y. 

Cacechjfine fuiuant l’ordônrtânce & decret du S.Concile de Trente poutl’in- 
ftru&ion des Curez. [ impr.à Patis 8°.par Iacques Keruer 1/78. 

IEAN GIRARD Dijonrtois aduocatà Auflonne a clcrit 
Trai&é auquel eft nayfutmem dtpaint le fentier que doit tenir l’homme pour 
bien & heureufemenc régir & gouuerner lès a&ions de fâ vie, chcrifiant la ver- 
tu & deteftant le vicerprenant origine de la cognoiflance de foy-rnefme.[impr, 
à Lyon irT.par Benoift Rigaud 1/7 9. 

Chants du premier aduenemertt de Iefus-Chrift , Plus chanfons deCarefmc. 
[ impr.à Lyon 8°.par Iean d’ÔgerôlIes 1560. 

j 0 . Girardi DiuioneHfis Àfiona fequanorum T) ica ils Stichoflraiia: 
Epigrammaton centurie quinque.Carminum libri fex>prim'us 0darum,2 . 
Epodon,y. Elegiacoriïrhi Quart us heroicorum , Quintus dialogorum, 
Sextus Qjsifquiliarum.[Lugd.^°. Apud tMathiam Bonhomme, Si 
oApud L/etrum F radin f f f S. 

Epigrammaton legalium liber facetifiimus, authore Io. Girardo. Eiufdem 

feholia 



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IË 



707 



fcholià infingulà Epigrdmmatn>quïbus quod aüoqui minus aperte proptèr 
Itgmàici poterat explicatur & exempta confirmante [ Lngd.8°.&$pnd 
Çlrncnt em Baudin ij 7 6. 1 

Emfdem Thantàfmatum prdfopôpcéu: aUa tiujâm drgumeHtt conïbld* 
torià. [ Lügd.tf 0 .anno ^Domini ij 7 ^ r >: ' 
Eiujicm To'emàta noua. [ i Parifÿs8°.apüd Cul/et .Auuraj 1 ‘ 

duij.chap.dcUS.MarcheduSentierdelacognoiJJanee ' 

dé fop-mefme: . . , 



l’Efprithaut leué trauerfe la terre, & lés caüx, 8c rrionté atix ciêuxrén quoÿ fai- 
fartt il conuerfc auec les hommes, fie les Anges : & n’cft iamais en fohtudc fans, 
do&c fi c ioyeufe compagnie-.T elle lolitude ne luy petit eftre que fuaûceÿ quand 
ilia pratique félon Mcnander , pour la hayne des mauüais , 8c pour cuitcrlar 
rencontre de ceux qui nuifent aux bonnes meurs:d’ailleurs pour feruir à autres- 
qu’à eux les do&es iolicaires ne font ils p^sfortir de leurs folitudes les le&curs?: 
doftcUrs?efcoliers ficdifputes publiquesdes aduocats,iuges,plaidoiritsficfértté- 
ccs’les gens de guerre 8c les batailles ? breftout cela ne remue il pas lejmonde? 
Mais autremen t dé refuyr le confpedt dès hommes, & indiferemment les hayr 
tous,ainfi qüe Mÿfonifit ïimon,fic vn Cortcfius A{Tonois,fie autres ftupides & 
hebereZjCela me femble n’auoir rien de l’homme: 8c ainfi cft affez vérifié cé qui 
aeftéditparlePhilofopheiLefolitairc cft ou DieUjOübefte s car à. le bien pren- 
dre fi l’home n’cft diuin,ou belle brutc,il n’aime les retraites fauuagcs. L’hom- 
me diuin apres que l’occafion de fa folitude cefle, il retourne à foncfprit d’ho- 
me qui de nature v eft ennemy conitiré de continuelle folitudé,8cnay àciuile 
focicté,fie compaignie. Ht certainement nous eftimos les biens que nousauons 
corauns entre nous plus doux, 8c plus deleétables que les particuliers, fie les ad- 
uerfitez communes pareillement plus légères , fie moins ennuyeufes. Si deux 
dorment enfemble ( dit l’Ecclefiafte ) ils ont plus de chaleur : ccluy qui cft fcul 
comtne s efehaufera il? La deu jfe de l’homme Politiq eft : L’homme {cul de foy 
nuheat là police principale^ plus preftante partie delà Philolophie tiétpour 
faplusparfaide finlaconuerfacion des vnsauec les autres: pour negotier,& 
s'exercer es a&iOns de iuftice : auffi la béatitude de la vie pratiquée eft la fre- 
qucntation*qüi adminiftre les taufes , 8e opportunitez , à bien faire les vns aux 
wtres.L’entendement de l’homme fe charge de hautes cogitations fie penfeest 
puis appelle à fon fecours fes feus fie appétits .‘puis foubs la conduitt de raifon 
defeend es lieux les plus fecrets du cœunfie là {ans perturbation molefte > puife 
fonconfeihque ficetc raifon ne produifoit dehorSjCe qui aefté aduisé dedans* 
&neïe mettoit en euidence,& à profitda deliberation non executce dcmcurc- 
roit vaine en fes cachettes. Ce n’eft honneur fit deuoir d’humain office de fe 
contenir en foy- mefme parvicieufo rétention de foy-mefinet comme peut il 
eftre nay pour foy , s’il a en foy pris confeil genereux ? à quoy luy fera oon ce 
confeil,s’il n’eft communiqué ni excrcité ? quelle pofteftion Voire de fciencc fie 
vertu peut eftre ioyeufe, fil elle eft fans compaignon } {ans a&ions,? fie y a il rien 
plus plaifant fit agréable que daûoir hommes auec lefquels tu puirfes aflem- 



- ÿo8 î È 

blcrtts tonfeils tout ainfi que fi tu partais a toy-raefme? N’eft-ct pas redouble! 
la ioye , que en racontant & cofeignant fe refouuenir des chofés bonnes ? le di- 
raÿ aucc Scriequc * qüd qui me dorineroit toute la do&rine des hommes à telle 
Cônditibii de la tenir fans cri dire où elcrirc mot ; ie n’en voüdroye point. Si 
i auoy récëu du Ciel quelque admirable inücntion : & il ne me fuft permis dé- 
clarer té que i auroÿ ouÿ & Veu éri Vérité * faüroy vné incroyable triftdTc pour 
n*eri pôuUoir Tendre i’Vtilité & plâifir à la pofterité * & cela me fembfcroit cftrc 
à moy dçshonneftc & reprochable.Cà donc quittons toute folitudë , allons & 
venons en rué lafâte COuuérte de ioÿeüfe (cüerité , & ris taodeftéjlés yeux nul- 
iementfrétillànsjla tcftê peu fàoüuante,lcS mains fcuresjle pas graüë &c. 

I R-A N G I RI aeferit 

Hiftoirë^des fieges de SotntUieres. [ impr. a Lyon 8°.par Bcnoift Rjgaud. 

I É A N GIRINET aduocat à Lyon a fait & prononcé deux Orai- 
fonsi’vne en latin il’aUtrécn françois fcri l’Èglifé de S.Nizier à la création & 
nouuelle inftallation dés fefeheuins de ladite ville de Lyon en Tan uss\ impr. 
à Lyon 4°. par Ieân de Tournes. 

IE AN G OE V R O T medicin du roy François premier a eferit, 
L’tfntrètencmét de vie, contenant les remedes de medicine & chirurgie contré 
toutes lèsmaladiës furuénâhteS qüotidiënhethent ci corps humains; [ impr. à 
Lyon 8“. par îean Flaj ollet fânS dâtfêi 
Il a traduit aüfli dulatin de Profpci: Calanius 

Trai&édc fentreteUcment de fanté,auqucl eft déclaré la nature de toutes for* 
tes de pain, vin, eaue,chair , poiflon & plufieurs autres chofes qui font en com- 
mun vfage pour la commodité de la vie d’vn chacun. [ impr. à Paris 16 0 . par 
François Giraud 1 5 4 9. & à Lyon par Iean Temporal 1 5 j o. 

I Ë À N >G O S S E L I N de Viré Garde de la Librairie du roy Char- 
les 9.a èferit, ' 

Ephemerides ou Almanach dü iour & de ia nui& pour cênt ans commcnçans 
en l'an / 5 7 1. lequel donne à cognoiftre par chacun iour de l’an. Les Calendes, 
Non es & Ides félon l’vfage de Rome j le lieu du Soleil au Zodiac & fa déclina- 
tion, Pau be du iour , la huiâ fermante * lé léüet & le coucher du Soleil , la lon- 
gueur dü ioür artificiel la longueur de la nüiét cxprciTertient à tous les h abi- 
tans aü 1 Parallèle de Paris ou ez cnuiirons. Èt fcmblablement à tous autres qui 
habitent entré le 44;dégré dé latitude & ie 54. Il mOnftre pareillement à quel 
iour fe iéüertt ou Couchent cofrniquement à foleil leüarit * oü croniquement à 
foicii couchant, toutes les plus notables cftoiies fixes du firmament, à tous ceux 
qui font entre le Parallèle de Paris & le Parallèle de Rouën.Dauantage il don- 
ne à cognoiftre les feftes fixes & les mobiles * les nouuelles lünfes * les premiers 
quartiers , Les pleines lunes & leS derniers quartiers félon lè vray mouuement 
de la Lune pour i^.ans. [ impr.à Paris par Guillaume Chaudière 1571. 

La Main Harmonique.Ôu les principes de Mufique antique & moderne.Et les 
proprietez que la moderhfc reçoit deS fèpt Plahettcs. [impr.à Paris en vne 
grande feuille par Nicolas du Chemin 157/. 

fourmis Goffelini HiHoria imaginum cœlefiium nofiro fitculo accammo - 
data in quà earum vicinimes feu habituâmes inter fe atque ftellarum 

fixarum 



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^ E 709 ' 

fixarumquefittà magnittidinesexplicantur. [ Ëxcuf.TariJijs j?. apud 
Aegdium Beyt ij 77. 

I E A N GOVLAÎ N Doâcut en Théologie de l'ordre de No- 
ftre Danie du Carme qui viuoit l’an 1371. à tranflaté de latin en fran^ois. 

Le Rational des diuins offices. [ impr. à Paris f °. par Antoine Verard 1 503. 

I Ë AN GÔVSSÈT Licentie e$droi£$, Sieur de Buxierres,Pre 
uoft & garde pour le Roy &c garde des (eâux àiut contrats de la Preuofté de 
Moritigny le Roy, a mis par eTcrit, 

Les Loix Municipales & couftumes generales du Baillage de Chaumont ert 
Baflfigny & ancien reflort d’iceluy , interpretees & annotées de plufieurs dé- 
cidons, (ententes, airrefts & autres faifons y cohUenables, & concordeesà 
plufieurs autres coüft Urnes de ce Royaume de France. [ impr. à Paris 4 0 . par 
Michel de Roigny 1578. 

I É A N DES G O V T T ES a traduk*n profe Françoife, 
Roland Fütieux, eferit premièrement en Tufcàri pat Chants & Stanzes. Au- 
theur Loy s Ariofte gentirhomme Ferrarois. [ imp. à Lyon f °. par Iean The 
kiflon 1 5 4 3. & Sulpice Sabon,& defpuis à Paris 8°. par Claude Gautier & en- 
tores à Lyon 8°. pair Barthélémy Honorât 1 $ 8 z. 

La belle & plaçante hiftoire de Philandre (ùrhommé le Gentirhomme,Prin 
ce de Marfeille & de PaiTeiroie fille du Roy de Naples, [impri. à Lyon 8 b . par 
Iean de Tournes ij44. 

Lucian, de cêuxqüi (èruént à gâiges es mailonsdes gros (eigneUTs & bour- 
geois. Auec vné oral fon dudit Lucian, contre calUmnie. [ impri. à Lyon 16°. 
par François Iufte i H 7- 

IEAN LE GRANDa eferit, 

InftfU&ion (ur le faid des finances & chambre des comptes diuifee en 3. par- 
ties. [ impr. à Paris 8°. par Ainbroifo DroUâTd i j 8 3. 

IEAN G R A N^G E R Lorrain à eferit en proie, parmy où font 
entremejlez plufieurs vers, 

Pàftorales, (ur le baptefme de Monfeigneur Charles Emanüel prince de Pie- 
mond , Auec Vn recueil de quelques Odes faites paT le mefine autheur. [ im- 
pri. à Chambéry 4 0 . par François Pomar 1568. ' 

î E A N Mathieu G R I L L O Gentilhomme Saiernitàin a eferit, 
Abiuration de plufieurs herreurs & herefies qü’il a tenu, fai te publiquement 
& volontairement en la prefonce duReUerendiiïime Cardinal d’Armignac. 

[ ifiapr. à Paris 8\ par Iean Dàllier 1563. 

IEAN GVÎCHARt) Douleur regent en Medicine en l’vni- 
uerfité de Montpellier a traduit de Grec en François, 

L’Epiftre d’Hippocrates à Darnagete par laquelle eft expliquée la caufo mo- 
rale du ris duPnilofophe Democrite. [ impr. au bout du traité du ris de 
Laurens Iouberi à Paris 8°. par Nicol. Chefoeàu 1379. 

IEAN GVÎDO. 

Remedes côrffe la Perte, vt il es à gens de tous eftats,cômpofèz par M.Iei Gui- 
do Do&eur Régît en IVniuer fite de Paris.pmpri. à Lyon ïé°. par Fran.ïufte. 

IEAN GVILLEMIN Champenois a traduit du Latin de Ia- 

Oo ques 



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V 



710 , * 

que« Syluius lecteur du Roy , en Medicinc à Paris. 

ïntrodu&ion fur l’Anatomique partie de la Phyftologie d’Hiopocrates & 
Galen diftribuee en trois hures. [ impr. à Paris 8°. par Iean Hulpv au 

I E .A N 6 V I K T E R d’Andernac Dodeur Medicm de Paris a 

elcrit, 

Inftru&ion par laquelle vn chacun fe pourra maintenir en fente', tant au téps 
de pefte comme en autre temps. [ impr. à Strafbourg au Pelîkan 1547. 

I £ A N £> Ë G V T E R R 1 Dodeur en Medicine 6c Medi- 
cin dft Reuerendifli.Cardinal de Lorraine en Ton Abbaye de Cluny a traduit 
d’Elpagnol, 

LesEpiftres Dorees , morales & familiaires , & Difcours felutairesde Don 
Antoine dç 6ueuare Ëuefque de Mondognedo Confefteur & Hiftoriogra- 
phe de l’Empeteur Charles v. Tomes premier & fécond. [ irtlpri. à Lyon 4 0 . 
par' Macé Bon-homme. Le premier en l’an 1558. & le fécond 1559* Le 
troifîelme tome à elle' traduit apres par Antoine du Pinet , te tous les trois 
ont efté delpuis imprimez à Paris 8°. par Galiot du Pré 1553. 

^ En la letttt au Comte de la Mtrandt au premier Tome. 

\ •? î ' 

Le diable eft celuy qui nous perlùade plufteurs vices, le Monde eft celuy 
qui nous engouffré en plufieurs negoces,& la Chair eft celle qui nous demâ- 
deplufieurspafletemps&lubricitez. Mais Iefufchrift noftre bon Dieu & 
Sauueur lie nous demande autre chofe (mon de l'aimer de bon cœur & ne 
hayr point noftre prochain.La loy des Hebrieux eftoit la loy de crainte, mais 
laloy des Chreftiens eft la loy d’amour &de grâce: car ils feruoyent Dieu 
par force & par crainte, & nous le feruons par amour. Celle loy eft appellee 
dure , & celle des Chreftiens fuaue. La propriété d’amour eft qu’il rende l’a- 
ipre & rude enplain, le cruel bénin , l’aigre doux , l’infîpide feuoureux ,1’en- 
nuieux plaifent , le malicieux (impie , l’afloupi e(iieiilé,& le pefent léger. Au 
moyen aequoy Celuy qui aime ne Içait murmurer de celuy qui l’a falché & 
ennuyé, ny rentier ce qu’il luy demande, ne reftfter à chofe qui luy prenne: 
ne le vanger cômbien qu’il loit interefté & endommagé, & moins s’en aller 
encoresquott luy donne congé. Mais pour Dieu , qu’a oublié celuy qui ai- 
me de bon cœur 6c d’vne bonne affe&ion?Qu’obmet à faire celuy qui ne fait 
qu’aimer ? DeOüôy (e plaint celuy qui touliours ay me ? (1 celuy qui ayme de 
bon cœur fe plaint de quelque chofe, ce n’eft point de ce qu’il aime ainsde 
(oy-mefme, qui poflîbie aura commis quelque erreur en l’amour. Soit donc 
la conclufîon , que au cœur qui aime de bon cœur fans tomparaifon eft plus 
grand le plaifir qu’il prend ert l’amour, que la peine ôc trauail qu’il ioufre au 
îèruice. O que ce lèroit vn grand cash eftans vrais Chreftiens nous eftions 
amoureux de la loy de Ielùs-Chrift. Parce que lors nous ne ferions point pen 
(ifs, & (î ne viurions point en peine : car le cœur occupé en amour ne fuit ia- 
mai^Ies dangers, moins s’affoiblit-il au trauail. Le ioug que partent les ani- 
maux quâd ileft neuf, eft de loy-mefrae pefent: mais défia lèc & vn peu por- 
- ■ té, eft 



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1 £ . 7H 

ti,eft plus doux à porter. O bon Dieu !ô grand milere .'puisque n’auez vou- 
lu incontinent âpres voftre natiuité nous charger du iôug de Voftre loy, mais 
pluftoft l’auez vous mefines pofté fur vous lcfpace de trente ans , afin de le 
deffecher, nettoyer, & adoucir. le te demande Chreftien , Iefiis-Chrift t’a-il 
comandé Faire aucune choie q luy-mefine premièrement ne 1 ait faite? Quel 
ioug nous a il mis fur le dos , que luÿmiemie n’ait premièrement porté fur 
[es efpaiiîes ? S’il nous a commande ieuner , il a ieuné : s’il nous a commandé 
prier, il a lé premier prié , fi pardonner, il a pardonné, fi mourir il aaefté 
mort: & s'il nous a commande aimer, il à plus aymé qiie tous : de façon -que 
s’il nous a commandé prendre quelque medicine , luy mefine en a fait enfoy* 
premier l’efpreuue. Iefus-Chrift n’a voulu faire côparaiftm de fa loy au bois^, 
ne-à la pierre ne au fer , mais pluftoft au ioug:car toutes ce^ chofèscypeuuét 
eftre portées par vn fèul , mais pour tirer vn ioug , il faut de neceffité qu’ils 
foyent deux .Tout incontinét que le Chreftien baiffèrala tefte foubs le ioug, 
de ce pas Iefus-Chrift fè mettra de l’autre cofté pour luy aider à porter* Per r 
fonne n’appelle Iefus-Chrift à qui il ne refponde. Perfonne ne fe recomman- 
de à luy qu’il ne le fecoure.Perfonne ne luy demande qu’il ne luy donne quel 
que choie. Perfienne lie le fert qü’il ne foit payé: perfonne auiïî ne fe mettra a 
trauailler, qu’il ne luy ay de. Le ioug de la loy de Iefus-Chrift eft plus pour 
alléger, que pour charger, plus pour pardonner que pour chaftier , & plus 
pour fortifier qu’afFoiblir. Car celuy mefine qui nous a comandé de le char- 
ger, notis aide a le porter. O Ion Iefus, 6 amour de mon ame ? Auec vn tel 
conducteur , comine vous, qui eft celuy qui perdra le chemin? &c. 

IE AN GVYTOT Niuernois,Secretaire’delatrefill»ftremai- 
fon de Lorraine a traduit en beau ôc elegantiangage.françois. 

Les Meditatios des Zélateurs de pieté, recueillies de plufieurs & diuers hures 
des làin&s anciens peres,affauoir , Les méditations de S.Auguftin , Les Soli- 
loques du mefine autheur , qui font fàlutaires propos dont il vfoit fèul en loy 
mefme,ou retiré àpart en folitude. Le Manuel dudit S.Auguftin contenant 
vn petit trâi&é de fa contemplation de Iefiis-Chrift. Les méditations de S. 
AnfèLme archeuelque de Cantorbie. Les méditations de S. Bernard abbé* 
Sermon du ihtfme SJBernarddelamort & paflkm de noftre rédempteur 
Iefus-Chrift. Admirable difeouts de Pierre Damian Cardinal d’Hoftie tou- 
chant l’heure de la mort. TrelHeuote occupation & làind exercice de l’Ame 
rauie en la contemplation de fon Dieu. Conclufion du tradudeur fur ie pro- 
fit de ladite verfion. [ impr.à Paris 8°.par Pierre l’Huilier 15 71. 

IE A N BAPTISTE GYRALD. 



Premier volume des cent excellétes nouuelles dc-Iean Baptifte Gyraldi Cyn- 
thien noble Ferrarois,côncenant pkifieurs beaux exemples & notables hiftoi- 
res partie tragiques , partie plaifahtes & agréables, qui tendent à bla-fmer les 
vices & former les meurs d’vn chacun : mis d’Italien en François par Gabriel 
Chapuis. [ impr.à Paris 8°.par A bel l’ Angelier . T$ £3.. 

Second volume,traduid & imprimé de mefine^Cômme auffi les dialogues de 
la viexiuile. [ impr.ii 0 .ItaUen-Françôis,par l’Angèlier.- ... 

I E A N HELVlSde Thillard en Beauuoifis a eferit vntrai&é 

O o 1 inti 



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intitulé, ; . 

Le Miroir du Prince Chreftien posé fur les deux ; Colomnes royales de Pieté 
& Iufticc:enrichi des plus exquis ornemens & autres rares ftngularitez qui le 
peuuent feurement guider au comble d’vne grandeur admirable. [ impr.à 
Paris 8^.par Thomas Brumen. 

Probation de l’Eglife & dodrine catholique tiree des fàcrees efcricures & 
do&eurs approuuez en forme de demandes & refponlès. [impr.à Paris 8°. 
par Thomas Brumen 15 ^ 5. 

Les Tombeaux & difcôurs des faids & déplorable mort de trefïllaftre & 
trefniaghanime Prince Claude de Lorraine duc d’Aumaleoccis ez guerres 
ciailés/partie en proie , partie en rime. [ impr.à Paris 8°.par, Denys du Pré. 

I E A N HENRY Prelident en la chambre des enqueftes , chan- 
tre & chanoine de l’Eglilè noftre Dame de Paris a elcrit 
Le liurè de méditation fur la réparation de nature humaine. Enlèmble le li- 
ure de Confolation fur la ioyeuie méditation de la natiuité de Iefus. [ impr.à 
Paris K> d .par Iean Petit,làns datte. 

Le Pèlerinage de noftre Dame & de Iofèph,de Nazareth en Betlehem,la na- 
tiuité de noftre Seigneur, la vifitation des paftoureaux & des royale tout ex- 
traid dti Pfeaume Erudauit,exposé par chapitres. [ impr.à Paris 8°.par Pier- 
re Sergent. 

Le liure de reformation , vtiïe & necefïaire pour toutes religieulcsdéfirans 
mener vie vertueulè,par Iean Henry &c. [ irrtpr.à Paris 8°.par lean Petit. Il 
trefpaifa l’an 1 4 7 3. & fut enterré au monaftere de noftre Dame de Fontaines 
lez Meaux. 

IEAN H E R A V L D de Saind Ferme en Bazado^ a traduit de 
latin en rime françoife Vn traidé d'Ariftote du régime & adminiftradonde 
la famille , contenant plufteurs beaux & vtiles enfeignemens pouf bien & 
heureufement viure en là maifon. [ impr.à Paris 16 0 . par Iean Gueulkrd,làns 
datte. : - •' : -* ; 

IEAN DE H ER S I N dodeur en Théologie en la fameufe 
vniuerftté déPari$,& humble prieur des freres hermites de S.Auguftinde la 
noble cité de Lyon, a traduit du latin de Bernard deBreydcmbadbz Doyen 
& Camarier,de- TEglife métropolitaine de Magonce 
Le voyage & pèlerinage d outremer au S.Sepulchre de Hieruiàlem par luv 
fâid. [ impr.à Lyon f °.en Pan 1 4 8 9.iàns datte ny nom d’imprimeur. 
IEAN HE S SELS. 

Defenlè de plufieurs article^ for lelquels nous acculent & condanAent nos 
ennemis caluiniftes & luthenens>efcrite premièrement en latin par ledo- 
deur M.Iean Heftels pFofeftèur de fon temps ez fàinde s lettres en l’vniuerfi- 
té de Louuain,& traduite-en françois. [ impr.à Louuain a°.par Pierre Zan- 
gre ï$ 6 y. 

IEAN H V A R T. 

Examen des Efprits&c. Voyez Gabriel Chapuis. 

IEAN IA RR Y Prieur de la chartreufe de Fontenay a traduit de 
latin 

Exerc 



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■ . 1 E 715 

Exercices deüots & fpirituels depfcndafts du Iiurc de Sainte Gertf ude , au- 
quel eft difcouru de la pieté diuine. Auec plufieuf s autres traidez Ipirituels 
de ledit Lanfperge & Henry Sufon chartreux. [ impr«à Paris 16 0 . par Guillaü- 
me Chaudière iy 8 o. 

1 E A N IMBERT lieutenant criminel au fïege de Fontenay le 
Cdrite a eferit ; 

Lés înftkutions forenfes , autrement pradique iudiciaire en quatre liures 
traduits du latin par le mefme Imbert autheur d’iceux , & impr. à Paris , & à 
Lyon té c .par Benoilt Rigaud 157 1. : , 

Enchiridion ou brief recueil du droid elcrit &c. r - r , ; 



I E A N DE INDAGINE. 



Phyfîonomie &C. Voyez Antoine du Moulin 
I E A N Sire de I O I N V I L L E & Séhelchalde.ChaiTU^giiefl 
eferit • ; . 

L’hiftoife 6 c chronique des faids & geftes , vie & mort du trefchreftienRoy 
S.Loys ix. du nom , & xliiij. Roy de France duquel eftoit amy & contempo- 
rain & l’auoit accompaigné en toutes lès guerres,trouuee à Beaufbrcen valee 
au païs d’Anjou elcrite en main parmy quelques vieux regiftres de René ia- 
dis Roy de Sicile, laquelle hiftoire contient au long 6 c en bon ordre plufîeurs 
chofes particulières dont Guaguin, Paul Aemile & autres hiftoriefts n’ont 
faid mention.Et a efté reftauree 6 c mile en lumière par le loing 6 c diligence 
d’Antoine Pierre de Rieux qui l’a faide imprimer à Poidiers 8°.par de Mar- 
nefenlah tj 47. 

ÎEÀN LAMBERT religieux de l’ordre deCluny a traduit de 
Câftillan en François, 

La Seconde partie de l’horologe des Princes contenant la vie , meurs , 6 c gra- 
uesdi (cours de Marc Antonin did le Philolophe Empereur de Rome re- 
cueillie de diuers autheurs. [ impr.à Paris 4 0 .par Iean Borel , Iean Poupy & 
Thomas Perier 1580. 

IEAN De' la LANDE Breton , gentilhomme du Duc d’An- 
guienatraduid 

Les hiftoires de Didis Creten{ïen,traidans des guerres de Troye. [ impr.à 
Pâlis 8°.par Eftienne GroulleaU 1 y ; 6. Voyez Mathurin Heret , qui en a fait 
vne autre trâdudion^ 

IEAN L A‘N G E de Luxc,aduocat au Parlement de Bordeaux a 
fait & prononcé 

LaHarengue du peuple & tiers eftat de toute la France, au Roy trelchréftien 
Charles ix.tenant lès eftatz generaux en là ville d’Orléans, [impr.à Paris. 

IEAN IVSTE LANSPERGE. Voyezlean deBilly, 
Iean Iarry. 

IEAN De LAVARDIN Vendofmois,abbé de Peftoile a tra- 
duit du grec de Grégoire Naziànzene, 

Exortation à l’amour & charité que nousdeuons auoirenuerslespaüures. 
[ impr.à Paris i6°.par Nicolas Chelneau 1574. 

Apologie de Grégoire Nazianzene enlaqutlle eft principalement déclaré la 

O o 3 charge 



, 7*4 1 ^ 

chargeât deüoir d’vn Euefquè & autres prélats de l’Eglife. [ impr.à Pari* 8 d . 
par GujlLChaudiere 1579. : 

Il atraiuit aüfïî du latin dé Stàniflaus . Hofms Cardinal Polonois,Et3efque de 
Vvarme . 

Confefiion catholique dé la foy Chreftiermé i Ou a vray dire rihftru&ion 
generale dés Chreftiënsenla religion catholique 3 tant pour s y maintenir & 
y ramener les defiioyezdu vray chemin d’icelle 3 que pour s a fleurer contre 
toiues les herefies de ce temps. Enrichie de deux tlrai&ez du mefineautheur, 
De loriglne des fo&es & herefies dé cë temps:& de Texpreflè parolle de Dieu. 
[ impr.à Paris f “.par Nicolas Cheflieau 1 5 7 9. 

Plus du latin de Guillaume Lindari, ’ ■ » 

Remonftlfance aux prélats de rEglife ôailicane Contenant vn beau difeours 
iioughaptlà pacification du Schiimë régnant, & de la reformation des meurs. 
[ impr. à Paris 8°. par 1 Quillaiime Chaudière 1 5 7 z. 

Abrégé de la guerre desluyfs, par lean de Lauardin &c.[impr.à Paris ié°.par 
Guillaume Cnaudiere 1575. 

, I E A N LEON Africain. 

Hiftoire d’Afrique. Voyez lean Temporal. 

I E AN DE L E R Y natif de la Margelle terre de S. Séné au Du- 
ché' dé goürgoigné â eferit* ' 

Hiftotréd’vn voyage faidéit la terre du Brefiî autrement dide Amérique, 
contenant la nauigatiori & chofos remarquables Veuës fur mer par iceluy de 
Lery,le comportement de Villegaignon , en ce pais là. Les meufs &: façons 
de :■ viüre eftrages des foiiuages AmeriqliairiS aiiéc vn colloque de leur langa- 
ge. Enfemble la defeription de plufieurs animaux * Arbres, Herbes,& autres 
chofes fiïigulieres & du tout irtcôgnuës par deçàj ddrit on voit les (ommaires 
des chapitres au commencement dü liure. Le tout récueilly fur les lieux. 
[ impr. 1 ta Rochelle 8°. par Antoinè Chüppin 1578. 

IEÀN LIEBAVT Dijonnois doreur médian à Paris a eforit, 

Le TVefor’& remede de la vraye guerifon de la pefté aUec plufieurs déclara- 
tions dont eÜe procédé. [ impr. à Lyon 8°. par Angelin Benoifl: 1 5 4 y. 

Quatre liurés dés focrets de medicine & de la Phiiofophie Chimique, efquels 
font deforits plüfiéüfsremedes finguliers pour toutes maladies tant interieu 
res qu’exterieurés, auec les maniérés de diftiller eaues , huyles & quintes ef- 
foncés de toute forte de matières : faite les extradions, les fols artificiels & l’or 
potable. [ impr. à Paris 8°. pair laqués dii Püy s 1573. 

De TembellifTement & ornement du corps humain, liures trois. [ impr. à Pa 
ris 8®. pat îâqües du Puys 1581. 

Des infirmitéz &t maladies des femmes, liures trois. [ impr.de mefines. 
C l%cfaurtù (anitatù paraît* facilù»ex varijs authoribus feleftw 3 per Ioan- 
nem Liebautium Tarifienfem medicum. [Tarifai 6 °. apud Jacoburn du 
Tujs // 7 7 . 

IEAN LIEGE Médecin à Bar fus Aube a eforit: 

Raifon de viure pour toutes fiebures,cognues premicremét par leurs diffé- 
rences 



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1 L k 7 \$ 

rcnces,caulès, Agnes & Symptômes, auec leurs bfonofliques & Texpofition 
de pjufieurs fentences touchant la nature &predidion d’icelles. [ impri. à Pa 
risi». par M. Valcolan 1J79* - ' 

lo, Ljgai in Htpfocratù Jphorifmos amomttones. Gentil £ i6\ anno 

' . ; ' ' 1 

En îopufcule de la Raifon de vitere pour Retires » ; » 

Pîufieurs autres maladies blelfent feulement lVn,e des facultez, comme la vi- 
tale, ou naturelle, ou animale: mais celle furieulè belle les débilite toutes, ou 
depraue, où abolit : les autres plus, & les autres moins non feulement par la 
violence & férocité , mais âulfl par la multitude & grandeur de les Symptô- 
mes. Les Romains craignans celle fiebure , comme la plus maligne maladie, 
quipeutcourir fur les hommes, luy ont autresfois dédié : vh temple publique- 
ment à Rome> l’aÿâns en fînguliére reuerence, à fin qu’elle ne leur full nuy- 
fible, &c. 

IEAN LIEGE autre que le lulnommé a traduit du latin de Lac- 
ques Fabet, . ' 

Contemplations trelfalutàires d’Inocence perdue , de v.raye patience, Du 
conflit continuel de la chair & de l’ame , de la Vierge Marie: Auec vne oraL 
Ion à Dieu pour la paix & vnion de nollre mere l’Eglilè. [ impri. à Lyon 8". 
par François IuRe 1539. 

IEAN LE L I S E V Rde^ordredesfrerespre^cheursatrâ^late^ 
&extraid de la lomme des confeflèurs, 

La reigle des marchans côtenant 30. quellions. [ impr. à Prouins 4 0 . par Gufl 
laumeTauernier 1496. 

IEAN LODE de Nantes licentié en loix tenant tutele en l’vniuer 
fité d’Orléans a traduit de latin, 

. * * , - * ^ » 

Le Guidon des parens en inllrudion & diredion de leurs enfans: Autremét 

appellé,FrançoisPhilelphe orateur & Philolophe, De éducations Uberorum. ; 

Il a traduit auflî de Plutarque, 

Les 58. préceptes fur l’ellat de mariage enuoyez à Policianus & Eurydice là 
femme, [ impri. à Paris 16 0 . par Ieanne de Marnef 1545. 

Ledic Iean Lode a efcrit aulïi en latin deux Dialogues en vers hexamètres, 
j'vH intitulé T imon aduerfm ingratos , L’autre , iuihtia fï) ptetate Zaleuà Locro • 
rttm regis. [ Ledit guidon des parens a elle impr.à Paris 8° .par Gillçs de Gour- 
mont 1513. . . ‘ . 

IEAN DE LONGDIT moyne de l’abhaye de S.Bertin en 
Saintl Orner de l’ordre, de Sainél Benoill a traduit du latin de Haytô Ar- 
ménien ... ! 

L’hilloire du grand Can de Cathai & desTartares. Plus la Pérégrination de 
frere Rieult cz parties d’Orient, & le traidé de Guillaume de Bouldelelle, De 
Je Rat de la terre Sainde. Lefquelles tradudions ont elle faides en l’ani 3 5 1. 
par ledit moyne , & impr.eii vn volume f°. à Paris par IeanSaind Deriys en 
fan 1519. 

Oo 4 IEAN 



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7lt> 

IÈAtf LOVRDEREÀ V a traduit dé f Italien de Paul Mo 
rife Mylanhois de l’ordre des Iefüa'tes de Sain# Hierome: - . 

L hiftoire de l’origine de toutes les religions qui iufques a prdent ont elle au 
«nonde : auec les autheurs d’icelles , en quelle prouince , foubs quels Empe- 
reurs & Papes & en quel temps elles ont efté inftituees. Autre de plufieurs da- 
mes Üluftreslelquelles ont mefprisé les grandeurs pour viure en lolitude& 
Religion. Auec l’origine des ordres militaire^* tout împr. a Pans 8°. par Ko- 

bertColombet 1579- „ . 

IÈAN LOVVEAV d Orléans à traduit 
Les vnzëliüres de Lucie Apulee de l’Afne dore ftiis pair chapitres & rommai- 
res par ledit tradu&eur,lciqucls liures font accôuftrez auec telle grâce , plai- 
fir,elegance,& auec vnc tant floriflànte variété de plufieurs cohiptes & pro- 
pos récréatifs, que rien ne peut eftre plus plaifaht & agréable , fi que non lans 
caüfeôri les appelle de l’Afne doré pour le ftyle enrichy : bien qu il y en ayt 
plufieurs qui ay ment mieux appeller celle œuurc Metamorphoie , pour le 

contenu au traidé& matière, [impr.à Lyon i6°.parlen Temporal 1558. 

Dialogue de la vie & de la mort, traduit de l’Italien d’innocent Ringhier 
gentilhomme Boloignois. [impri Lyon par Robert Granjon 1 ; 5 8. & 
i6°.par Antoine V ôlant & Thortiàs deStfatôn ï j C i» ' 

Les Problèmes de Hierofirtc Garimbert en nombre 110. traduits d Italiefl. 
fimpr.àLyon8 8 .par Guillaume Rouille 1559. 

Les Amours d’Ifinenius traduites du Grec du Philolophe Euftathius. [ împr. 

. à Ly on 8^arGuilUume Rouille 1559. T . 

La ciuilité puerile traduite du latin d’Êrâfme. [ îrnpr.a Lyon 16°. par Iean de 

Tournes 15^9- . . ’ . 

Les facecieufes nui&s du Seigneur Iean François Straparole liurc premier. 

f impr.àLyonè*. par Guillaume Rouille 0. 

Epitome du trefor des Antiquités, C’eft adiré Pourtrai&s desvrayesMe* 
dailles des Empefeürs d’Orient & d’Occidént,de leftude de Iacques de Sera- 
da Mantuan Antiquaire traduit de latin par Iean Loüueau. [ impr » à Lyon 
4 °. ar Iacques de Strada & Thomas Guérin 155}. 

IEAN LOYNE demeurant à Orléans a traduit eh frahçois, 

Le liure des os de Claude Galien aux apprentis en medicine illuftré des com- 
mentaires de laques Syluius trâdlii&s de me(hies,& impr.à Orléans par Éloy 

Gibier 1571* . t N 

IEAN LO YS a composé quelques petits trai&ez de deuotion ou 

il le monftre grand excoriateur de la langue latiale ou pour mieux dire efeor- 

cheur du latin defqüéls i’ay Vfeu, . 

Le Rauifement du pelerin dé vérité nohihié Ieân Lovs a qui il a elle îeuele 
par miracle diuin de fouuerains rcmedes pour nature humaine. [ impr. a Pa- 
ris 8 .par Simon Voftre 1 5 1 6. 

Item proteftàtion de la foy,aüe C ques fept cohfiderations. 

IEAN D E lAt E M B O V R G abbé d'inry a augmenté 
de Scholies & annotation* 

Le 



I E 



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I E ?I7 

Le lîure de l’inflitütion du Prince 4 e Guillaume Budee. • [ impr.àuec ledit lfc 
urepar Nicole Paris! 15 47. ■ ' - . • 

IE AN MA C ER licencié en droift a traduit de latin' v 
Les trois hures de Thiftoire des Indes accomplie de plufîeuts chofes.menïo- 
rables autant fidèlement que fommairemenn [ impr.a Paris 16 0 . par GüillâU r 
me Guillard 1 5 5 5. . 

I E AN DE LA M A G DA LE IN L aduocat enlacoürt 
de parlement de Paris, Seigneur dèCheurément a efcrit - 

Diicours de l’eftat & office d’tfri bon Roy , Prince ou Monarquè- pourbieh 
&heureufementregner.fur la terre, & pour garder & maintenir les fiibiefts 
en paix vnion & obeiffance,contenaat i5.chap. [ impr. à Paris &°.pàr Lucas 
Breyer 1575. . ' r 

IEAN PIERRE MAFFE.O. 

Hiftoiredes choies mémorables furie faiârde larel igion chreftieUne, di&.es 
& executees ez pais & royaume des Indes Oriental es par ceux delacompat 
gnie du nom de Iefus,défpuisrah 1542 âufques à prefent , traduite dii latin df 
Iean Pierre Maffeo par Emqnd Auger. impr. à Lyon 8°. par Benoift Rr- 

gaud 1571. . > : • ». ' 

IEAN LE MAIRE a efcrit • - . - ; 

Les Illuftratioris de Gaule&rfingüritez de Troye. [ impr;à Paris fVparPhif- 
lippes le Noiriàns datte; ; ; v 

Trai&é de la différence des Schifmes,& des.concileS def egiiferauecThiftoirè 
du prince Sirach Ifmaei dit Sophi. [ impr.de meimes. &, 4 efpuis à Lycmié °. 
par Iean de Tournes foubs le tiltre de Promptuaire des cociles àuec Içs&ehifi 
mesacladi^erençedlce,ux.i;47. ; . ; . » 

LalÆgendedesVenicie;ns.[ impr, à Lyon 6ns datte. , . ; ? 

Le Triomphe de l’amant vert en rime compris en 4 eu* Lpift res àdec pfu- 
fieurs mimues amoureufès & balades, [ impr. a Paris8°. par^PénysIagqt 

*s3s-. . 

Les trois comptes.intitulez de Cupidô & d’Atropos lé premier ipuente pap 
Séraphin Poete Italien & le fécond & troifiefme de- rimKritlpn duâipiearl 
le Maire. [impr.-à.Pàris 8°. par Galiot du Pré 1525.. .. , . ... . \ y 

Le Temple d’honneur & de vertu auquel font contenus les chants.desfcm 
& 
res 

France.fans datte. 

Recueil des pompes funèbres des anciens.non impr. véu efçrit.en J$ 

hbrairie du Seigneur de Mont-Iuftin à Lyon.- : ,.t . tt" 

IEAN DE LA MAI SON. N Ê V/F.y £ 

efcrit en rime. . ... .. . ~y r J.y : J, ? 

Colloque focial de Paix,Iuftice,Mifericorde & Vérité popr]!Keû£eu^acçp^ 
des trefauguftes roys de France & d’Efpaigne. [ impr.a, Paris 8° .par J^Urtip 
L’homme 1559. . .. . 

L’Adieu des neuf Mufes , aux Roys Princes & Princeflfes de France à leur dc*- 

• partement 






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7 î8 I E 

pàrtertiertt du feftiri nuptial clé François de Valois RoyDauIphin & Marié 
d’Eftuart royne d’Efcoffe. [ impr. à Paris par Martin l’Homme i y y 8. 

î Ë A N de M A L, E T T I riàtif dé S;Maxirriin tn Pfoùerice i 
mis en mufiquel quatre parties, Les amoiirs de Pierre de Ronfàrd; [ impr; 
a Paris par Adriari le Roy et Robert Baliatd t y 7 8. 

IEAN de MALMIDYa efcrit & collige flir le liai; 

Difcours dé k grand guerre au pais d’Hohg'rie d’entire MaximÜiàd iiefleii 
Empereur des Romains , et Iean VVaiiiOd prince dé Tiranflyluanie * allie & 
défendu de Soltan Soiyman , Empereur dés T urqs , Enfëmble les Moùoma-i 
clîies combats ftngulierâ & maniérés de faire en la guerre des Hongres fit des 
T urqs. [ impr.à Paris 8° .par Denys du Val t j 6 yt 
IEAN MAN ARD. 

Trai&e familier des noms grecs, latins & arabiques ou Vulgaires , âuee les dé- 
finitions de toutes les maladies qui fufuiennèriE fiîpérficielement au corps 
humain, extrait du feptiefmé liure desEpiftres de Iean Manard mediciu 
trelêîtcellent duDucdeFerrareitraduift de latin enfrançois. [ impnàParis 
8°. par Iëan l’Anglois 1 y y t. 

IEAN de MANSENGAL premier président au parlc j 
ment de Tholofè a efcrit, 

fc>e la vérité' & autorité' de la iüftké & iurifHi&iOii du Roy trefchreftîeh,èn là 
correction & punitiondesmalefices,contre les erreurs contenues en vn li- 
belle diffamatoire fcandaleufemenc compose'. [ impr; à Tholofe 4°, par la- 
ques Golomids 1 y y 1. . : 

*E)Mertù refit interpretatidi prkceÿtu , & vèrà quarmelam prùjtoptio* 
hwnfenfu,apologita jo . . ^Mafencaüi Protoprefidts Tholoftni dcclaratià. 
[ Excuja Tholofa 4. 0 apud G -d.Êoudeuiüx um ijj 2. 

1 E Â N M A ROT Peredunayf <Sc gaillard Poëte CÎement Marot 
à eicrit en rime* 



E e D C) ^ri na ,l des princefïes & nobles dames, déduit en i4.r0ndeaux.les voya- 
ges.dé pennes 'et V ènife vi&orieufèmënt mis à fin par le roy Lôys u. Autres 
49. Rondeaux. vnëEpiftre des dames de Paris aii Roy François premier, 
eftant de là les monts & ayant dësfaid les Suyffés.Âutre Epiftre des dames dé 
Ikf f s coûrtifaris de France eltans pour lors en Italie. Autre Ëpiftre à là 

Claude.L Eglife parlant a France. Chant Royal d'é làcoricëption no- 
Wlt IJame & vn autre chant Royal en l’honneur de Îefus-Chrirt. le tout 

ipipr. 8 .ci 16 0 . en diuers lieux & par diuers imprimeurs, fôiibs le tiltire, Les 
VèuùtVs de Iean JMarbt. • I 

„ l £ A ^ M 4 ^ ^ ^ N V î L k e gentilhomme Pércherôri 
* eiérit en proie françoifie plufieüh traitiez aflauoir, 

U mankre de bien policer la République ch retienne ( fclonjbiêu, ràîfori & 

vertu)contenànt 1 eftit & office des màgiitrats, ensemble là foûtcè èt *ô*rWirie 

^procès, a quoy eft indiffolublement coniôint le mal & mifere qui proce 

fe de ^ n ?f. UUaiS YOlfinS - k tOUt Com P ris en *chap. [ impfi.à Paris 8 > n x f 
Itràn Dallier 1 y 6 z-. * 

' F raide 



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1 J19 

Trni&e'enfeignantd’oùprocedela diuerfîtedes opinions des hommes.En- 
femble lexcdlence de la îoy chreftienne par fus toutes les autres. [ impr.dë 
iïiefmes par ledit Dallier 1563. 

Recueil mémorable d’aucuns cas merueilleux aduenus de nos ans:Et d’aucu- 
nes choies effranges & monftrueufès aduenues e's fiecles paflez contenant 
48.chap. [ impr.de mefmes en l’an 1564. 

De la Bonté & mauuaiftie' des femmes. [ impr.à Paris 8\ par le mefme Iean 
Dallier 1 5 7 1. Sc contient ledit trai&ë zj.chap. 

De l’heur & malheur de Mariage , trai&e' contenant ij.chap. Enfèmble les 
loixconnubiales de Plutarque. [ impr.de mefmes. 

Çhreftiett aduertiflement aüx refroidis & efcartez de la vraye & ancienne 
Eglife catholique romaine, contenant vne exortation fàlutaire à reprendre le 
chemin qu’ils ont delaifse'. Enfemble deux trai&ez aux amateurs de la paix. 

[ impr.à Paris 8°. par Iean Dallier 1571. 

Trai&e de la bonne & mauuaife langue. [ impr.de mefmes en l’an 1573. 

De la dignité' & vtilite du Sel, & de la grande cherté & prefque famine d’ice- 
luy en l’an 1574. [impr.à Paris 8°. par Nicolas Pleau & Nicolas RofFet 
iJ74- 

Opufcule de Plutarque de la tardiue vengeâce de Dieu, traduit de grec en la- 
tin par Bilibaud Pirkey mer fènateur Aleman , & faid François par ledit de 
Marconuille. [ impr.à Paris 8°.par Iean Dallier 1 5 6 j 
IEAN MARGALET Aduocat en la court de parlement de 
Prouuence a traduit du latin de Claude Margalet confeiller référendaire en 
ladite court,en françois,expose & augmente' de plu (leurs ftatutz & arrefts. 
Style, &: forme de procéder en la court des foubmiflions au pais de Prouuen- 
ce,oùeft feulement trai&e' «des executions des obligez à l’exemple du petit 
feelde Mompellier & de S.Marcellin en I>aulphine. [ impr.à Lyon 8°. par 
Iean Stratius 1584. 

IEAN DE MARET d’Amiens a eferit en latin 
? aronomafia difcriminale lexicorhquadrifidis pr&cipue difftrentiù no- 
tninum fubftantiuorum 3 adieftiuorum 3 verborum fimplictum vompofî- 
torum diBintfum cum homomeria abundantia verborum omnia h&c 
wmgaüica interpréta tione. [ imprefi.Parifijs 8 . apud Simonem Cçlineitm 
'SJ 

IEAN A N T. MARTIN diâ: de l’Efpel, Piemontois do- 
reur en medicine demeurant à Lyon a traduit 

Dialogue de Platon intitule' Eutyphron , c’eft adiré de la fain&eté & vraye 
fapience. [ impr.à Lyon 8°. par Iean de Leftra 1 5 7 9. 

Trai&e de l’aumofne , ceft a dire du deuoir de donner aux pauures. Par S. 
leanChryfoftome fur la première Epiftre de S.Pol aux Corinthiens, [ impr. 
àLyon 8°. par Iean de Leftra 1 57 9. • 

IEAN MARTIN Parifien , fècretaire du Cardinal de Lenon- 
court a traduit, 

L’Arcadie de laques Sannazar gentilhomme Napolitain. Auec vne expofi- 




7 i0 ï ^ ^ 

cion de plufièurs mots y contenus dont l’intelligence eft difficile: [ inipri. a 
Lyoriié". par Sulpice Sabon & 8°. par Iean de Tournes 1544. 

Le cinquîefme liure de l’Architedure de Sebaftien Serlio Boluignois,aüquel 
eft traiPé de diuerfes fortes des fâinPs temples félon la forme des Chreftiés, 
traduit d’Italien & impr. à Paris f % par Michel Vafcofan 1547. 

La Théologie naturelle de Raymond Sebond comprifo en fopt dialogues in- 
tituler autremét,De la natiiiè de rhomrile,tfaciuiPs de latin en françois par 
lediP Iean Martin & imprimez à Paris 4 0 ; par Michel Vafcofan 1551. 
L’Hypnerotomachie^ou difoours du fonge de Polyphile deduifont comme 
Amour le combatit à l’occafiondePoliaiSoùbsla fiPion dequoy l’autheur 
moftrant que toutes chofos terreftfes në font que vanité, traipe de plufièurs 
matières profitables & dignes de mémoire: traduit de l’Italien de François 
Columne , & [ impr. à Paris f°. pan laques Kerüer 1554. . 

Les Azolains du Seigneur Pierre Bembo Cardinal qui font difoours de la na- 
ture d’ Amour traduits d’Italien,& comme Cicéron a intitule vnliüre qu’il 
a faiP, Quèftions T ufoulanes, d’vne fienne maifon des champs appellee T u- 
foulum : ainfi le Seigneur Bëmbo a appelle ceftuy-ey Azolains, à raifon d’vn 
chafteau de plaifânce nommé Azolo affis en l’extremité des Alpes fur les fron 
tieres de la marche Triuizané,auquel lieu il eforit ces difoours auoir efté te- 
nus ehtire plufièurs des pliis apparens gentilshommes des marches circonuoi- 
fines & maintes honneftes,gaillardes & vertuehfofc daines, laRoyne de Cy- 
pre y prefonte. & a efté imprimé lediP liufe traduit à fàris 8°. par Michel 
Vafcôfon ïj £7. Sc defpuis 16 °. par Galiot du Pré 1 5 7 1 . 

Oraifonforle trefpas du Roy François , faiPe par Monfieur Galaiidfon le- 
cteur en letres latines , & par luy prohôncée eh l’ vniuerfité de Paris le 7.iour 
de May 1 ; 4 7. T raduite de latin par Iean Martin Panfien, & imp; à Paris 4°: 
par M. de Vafoofàn. 

kÀüx A%olairfr> 

le ne puis cognoiftre que toütes ces plaifances mortelles , qui fàoulem & 
enyurent nos courages,de veue , ouye & telles abufions des fontimens , mef 
mes qui errent & reuiennent mille & mille fois auec la penfoe , puiffent eftre 
bonnes & profitables, cônfideré quelles auec leurs faulfos attrapions , nous 
domineht & âïTubiettiffent èil forte , que në penfons puis apres à autre bien: 
& par auoir nos yeux inclinez à chofos viles, iamais nçnous pouuons feco- 
gnoiftre en nous ihcfmes. Dont à la firf fômmes tranfmuez en beftes brutes 
& priuez de toute raifon , comme fi nous aurons auallé du bruuaige de Circe 
1& magiciehnë.Il ne peut àuffi entrer en ma fàntafie qüë ces Voluptez puiflent 
tant apporter de récréation , c'ohimfe oh dit:car quand ofes âinfi fefoit que 
léur ioye ne fuft faülfo,fi eft-ce qü on ne les Vit & ne les verra on iamais tant 
acômpliës ën vn fubiep, qu elles puiffent en toutes leurs parties fâtisfaire au 
perfonnagequi les reçoit: & rares font celles, qui fopeuüent acquérir fans 
fàftheries gràhdes & prefqUe infupportables. Dauantage , elles s’altèrent ou 
diminuent toutes par la moindre chaleur de fiebure qui les affadie , ou pour 
le moins les années fucceffiues emportent la ieuneffe,la beauté, la plaifance,la 



conten 






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contenace gradeüfè,Ies doux proposées chants, les lônsjes dancesjes feftinj, 
& autres plaifirs amoureux quelles attirent âpres elles: qui ne peut eftre li- 
non au grand regret de ceux qui les ayment & pourfùyuét, voire de tant plus 
grief,que les pàuures mal-adiiilèz le font laiflez plus fort eftraindre & cnche- 
üeftrer. Mais fi la viellefle né leur ofté ces défirs : quelle difconuenance peur 
élire plus grande en ce monde , que voir l’aage meur & repole, continuer en 
affections râueniles ? ou parmy les membres tremblans & menalfans ruyne, 
voir promener les ieunes penfèmés’Ûr fi tant y â que vieillefle les.ofte, quelle 
folie eft^ce d’aimer fi ardamment en ieunelTe les chofes,dont on ne fait con- 
te eftànt vieux? & croire que cela eft plus que tout plaifànt & profitable , qui 
en la meilleure part de la Vie , ne peut ny plaire ny aider ? Certainement 
meilleure part de noftre vie eft celle que nous dilôns le côutage : qui eftant 
deliuré delà lêriiitude dappetitgouuerne & modereda moins bonne qui eft 
le corps : & la rai Ion guide le fensdequei tranlporté de la chaleur de/ ieuneftè 
Volontaire, né veut entendre à fôn confèil ains s’en va par tout à 1 eftourdie, 
errant & tTelbuchant corne vne befte defeheueftree. Et de cela puis ie don- 
ner bon telmoignage,veu que i’ay efte ieune comme vous. Parquoy mainte- 
nant (i ieconfidere les choies que ie lôuloye plus louer & deiirer , il men 
lèmble à cefte-heure ce qu’il fait à vn homme nouuellemét reuenu de quel- 
que grande maladie, à l’endroit des afFeétions qu’il auoit en Tardeur delà 
fiebure: car il s’en mocque en foy^meftne, cônoilfant combien il eftbit loing 
du bon gouft,& làin iugement: fi qu’on peut dire vieillefte eftrelànré de no- 
itre vie , & ieunelTe la maladie. Mais pour retourner aux dilcours de voftre 
Gifmodo, lequel a efleué iufques aux nues les palfetemps des amoureux, dont 
le moindre ne le peut acquérir fans mille incommodités ângoifieuïesrie vous 
demande , quand eft-ce que le mieux fortune de toute cete troupe , encores 
qu'il Ibit au beau milieu de fes plaifirs, ne foulpire & ne le tourmente defiràt 
quelque autre choie d’auantage? Où quand aduient-il qu’on trouue.en deux 
parties amoureulès celle conformité de volontez , celle communication de 
penfèes;& occurrences de fortune, ou celle câcorde de vie, dont il a tant lon- 
guement harengué? Quand voit-on aufli vn homme qui ne dilcorde chacun 
iour en loy-mdme ? de Ibrte que s’il le pouuoit lailTer,comme deux font Tvn 
1 autre, il en eft plufieufs qui fc quitteroyent à tous les coups pour prendre vn 
autre corps,ou vn autre courage. En vérité fèigneur Lauinello , pour entrer 
d’vne voye aux amours par vous alléguées fi elles induifoyent à defir d’vn 
obie<ft plus vtile que celuy quelles preientent , elles me làtisferoyent en par- 
tie, & paftèroye quafi en voftre opinion , pourautant quelles peuuent con- 
duire l’homme à meilleure fin & moins reprotiuable que celles de vos com- 
paignons. Mais bon amour n’eft feulement defir de fimple beauté ( comme 
vous eftimez ) ainfi de la parfaide , celefte, eternelle & diuiné non mortelle 
ou lubiette à changement & diminution. Or que peut on dire en la louange 
dé céft amour diuin, qui ne foit plus que conuenabie, & non iamais trop ex- 
ceftif? Certainement ceux qui font pris de fes douceurs viuent én ce monde 
comme dieux : confideré que les humains defprifàns ces chofes mortelles, 
lèmblent participer de la diuinité:car comme terriens ils afpirent aux choies 
diurnes, & comme dicux,confeilîent,difcourent,preuoyent, &ont toufiours 
\ 1 P p leur 






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7*1 H 1E 

leur penfement à l’eternite, qui leur fait moderer & gouuerner le vaiflenu à 
eux prefté pour ce pafiàge , ainfi que les créatures diurnes difpolent des 
corps à elles donnez par le créateur de toutes chofes< Mais quelle beauté peux 
eftre crïtfe nous celle dont vous aüeZ parle’ Quelle proportion a elle des par- 
ties qui Te trou uent en capacité 7 humaine* ou quelle cqnuenance & harmonie 
fi quelle puiflTe parfaitement nous aflouuir de vraye (atisfadion & licflê? Ne 
fçauez Vous qtie voftre forme corporelle n’eft rien, finon ce quelle monftre? 
& que toutes autres (èmblablement ne font ce qui aparoift par dehors : mais 
que le tôufàge de chacun fait l’homme tel qu’il eft , non la figure qui (c peut 
monftrer àuec le doigt- Croyez que nos âmes ne font de qualité, quelles le 
puifiem conformer a aucune de ces beautez terrelires , & de nulle duree, 
pour en attendre allégeance parfaite: car quand vous pourrie^ métré deuat 
voftrê courage toutes celles qui font fimbs le ciel & luy donner ie chois de 
toutes I; voire quand bien vous auriefc la puiftance de reformer a voftre mo- 
de celles qui vous (èmbleFo y enfc aiioir defaut en aucun endroiébfi eft-ce que 
ia vous rie (crier content de cela , & ne partiriez moins trille des plaifirs de 
toutes ces beautez, que vous faites ordinairement de celuy que receucz en 
cete Vier confideré que nos efprits immortels nefe peutient contenter de 
choies qui foyent pefiflables : Mais comme toutes les ellôillesprenent leur 
lumière du Sqleihàinfi tout ce qui eft beau , outfe cete beauté fragile, prend 
e(Tence& qualité en la diuine & eternelle. Et quand aucune de ces humaines 
fe prefènte aux courages ainfi re&ifiez, elles leur plaifent en partie, & les con 
teirijpiënt voulontiers comme figures de la vraye: mais ia ne s’en contentent 
ny fitisfortt entièrement pource qu’ils (ont curieux & 4? fiteux outre mefure 
de la perfe&iott eternelle & diuine, de laquelle ils ont toufiours (ôuuenance, 
à cauie quelle les aiguillonne d’vne pointure occulte, pour fe faire inceflàm- 
ment cercher. Dont tout ainfi que quand vn homme , ayant grand appétit 
de repaitlre,(iirpris de fom toril, sendort & fonge de manger, toütésfois ne (è 
refiaüe,pource que la vifionde la viande n eft (ufHlànte de contenter le ien- 
timent qüt cercne dcs’aftouuir 3 mais la viande effentiale râinfi pendant que 
nous amüfons à quérir la vraye beauté & plaifir parfait qui ne (ônt en ce 
monde : leurs vmbres qui fe démontrent en ces fa&ures corporelles Ôc ter- 
riennes & aux amufemens qui en proviennent ne paillent nos Courages de 
choies bonnes, mais les abufènt & deçoiuent. à quoy faut bieri que prenions 
garde,afiri que noftre bon côferuateur ne (è courrouce, & nous laide en puifi 
fànce du commun ennemy, voyant que nous portons plus daffe&ion aux 
délices mifcrables, corruptibles & deceuantes, que ne faiions à celle grande 
fplendeur ,dont le Soleil n’eft qu’vn rayon ,& à (es fingularitez véritables, 
bien-eufétftès & étcrnelles.Or fi noftre vie n eft quVn dormir,& que (oyons 
comparables à ceux qüidormans d’vn profond (omme longent la nu ici fe le 
uer de grand matin, mais eftâns reténus dii (bmmeil (è leuent & habillent en 
dormant, ou pour le moins ptèttneht leurs accouftremens & fe commen- 
cent à veftir:En (emblable , nous at?u(èz des imaginations &: fimilitudes 
des viures, & de leurs attrapions vaines & vmbrageufes cerchons durant no 
ftre (omme nous rafiàfier des viandes vrayes & folides,& en tiremollre con 
tentemét en maniéré que tout en dormant comançons à nous repaiftre & c. 

IE AN 



t 



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î E A N MARTIN Dijontiois , leigrtcut de Choyfi a inuenté &r 
composé en rime 

Le Papillon de Cilpido. [ impr.à Lyon 8 8 . par Thibauld Payen 1543. 

IE AH MARTIN de Tordre de Sainél Dominique a traduit de 
latin 



la légende dé Sàinél Dominique premier fondateur de l’ordre des freres 
prelcneurs. [ impr.à Paris 4°.par Iean Treperel if 10. 

IEAN MARTIN Procureur en parlement a rédigé par ef- 
crit 



La Police & réglement du grâd Bureau dés pauures de la ville & faiixboutgs 
de Paris. Auecvn petit traiâré de Tauraolhc enlèmble la complainte dé cha- 
rité malade aux riches terriens, [impr.à Paris i6°.par GeruaisMalIct 



1580. 

I E A hî L Ë M A S LÉ Angeuinaelcrit 
Lé Ëreuiaire des nobles, contenant lommairement toutes les vertus & perfe- 
ctions requilès à vn gentilhomme pour bien entretenir là nobleflfe. ‘Troft . 
Ëlus deux difeours en rime trai&ans dé l’origine du droiét & de la nobleile. 
[ impr.àr Paris 8®. par N icolas Bonfons 1578» 

Les Nouûelles récréations, contenans vn difeours de l’origine dés Gaulois, 
enlèmble dés A ngeuins & MancéauX. rime, Àuec plufieurs Sonriets,Odes &c 
autres compofitions dudit le Malle. [ impr. à Paris i*°. par Iean Poupy 

*5 8a 

Annotatiohs fur leGritonde Platon de la traduction de Philibert du Val 
Euelque de Sees. Aueq la vie de Platon mile eh vers par ledit le Malle , lequel 
fi parce que le féu Euelque n’a voulu exprimer Ion nom que par ces lettres P. 
p. V; E; D. S. il a vfhrpé l’honneur de cefte doCte traduction appartenant à 
autruy,& s’il le veult exeufer de n’auoir Iceu deuiner qui eftoit ce traducteur: 
il ne deura trouuer eftràge fi à l’aduenir quelcun aum maladuisé que lu y s’at- 
tribue lès annotations(fi fiennes elles font) ou qu’au lieu^le cestrois lettres I. 
L. M. par lelquelles il-veult qu’on entende lonnom qui éftleanle Malle , on 
les donne a laques le Moy ne. [ impr.à Paris 4 0 . par Iean Poqpy 1381. 

IEAN MASSE Champenois DoCteur en médiane habitant à 
$aih<ft Florentin a traduit 

L’art Vétérinaire ou grande Mârelchaleries dp Hierôcles au t heur Grec con- 
tenu en trois liures.Efquels eft amplement traiCté de la nourriture , maladies 
& remedes des belles cheualines. [ impr.à Paris 4 . par Charles Perier 1563. 
Iean Ruel l’a au Ifi traduit de Grec en Latin. Le tradu&eur François en Ion 
Epiftre dit que nos François ont empronté ce mot Maréchalerie de la lan- 
gue Germanique d’autant que les Alemans appelloient par le pafsé Mara ou 
Marca , ce que nous dilons cheual ou iument. Il allégué en oultre vn gentil 
exemple & hiftoire de Feneftelle pour approuuer le prouerbe eftre vray qui 
dit quebien mérité d’aller à pied qui n’a foing de Ion cheual. Vn gendarme 
Romain vint vniour à là monllre paré & accouftré mignonnement,au relie 
monté fur vn cheual drilleux,crotté,fangeux & defehiré. Les Cenlèurs ( dit 
Feneftelle ) luy demandèrent à quoy il tenoit qu’il eftoit lî mignonement &c 

P p x bipn 






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bien accouftré,& fort cheual tant déhalé 8£ mal en ôrdre>Pour autant ( dit il) 
que i’ay (oing ôc cure de moy-mefme,& Stace mon feruiteur de mon chenal. 
La refponce indigné d’homme cheüàlief Ôc bon gendarme,le feit noter d’in- 
famie & cafter. 

Il a traduit aufti de Claude Gaîen, 

; Des Alimetts ou chofcs nutritiues. Liures 1 1 i. [ impr. à Paris i 6 °. par Pierre 
Drouard 1 55*. 

, f I E A N M A S S I E V X Prebftre Mantois, 

Si on â iamais veu en quelque liuré tiltre qui foit bigerre fot ôc ridicule, & ri- 
me fihsmefure: propos ny raifon ( ie lié parle point de la matière ou fubiet ) 
ehvOicyvn'qui furpafte en cela ceux qui lé font le plus, 

Là dôucemouëlle Ôc fàulce friande des fain&s ôc fauoureuxosde l’Aduent. 
par Iean Malïieux prebftre Mantois. [ impri» à Paris 8°. par Michel le Duc 
1 5 7 8. . . : 

Eiufdem "De prima origine ac inÜitutione bymnorum dominic Aduen - 
tpuper 0 indpienmm ; borum primai tft O Çap'tentia c. 

I E A N M À V G I N diâ: le petit Angeuin à efcrit. 

Le Parangon de vertu contenant $6» thapitrès pour finftitution dè tous Prin 
ces. [ ihïpf. 1 6 a . à Lyon par GüillàuMé Rouille i 556. & apres à Paris 16*. 

foubs le filtre de Miroir & inftitütiôn du Prince,par Iean Ruelle 15 7 $. 
Expofifion en vers François dés figures de l’Apocalypfede faind Iean.[imp. 
à Paris 8°. par Eftienne Groulieau 1 5 47. 

Dk hiftôirèsdunouüeauTeftament expofèes en rime Françoife. Auec vn 
cantique Chreftien eh faueur de ceux qui ayment les fain&es Ôc fkcrces chan 
fons. [impr. comité deflu s en l’an 1548. 

L arnour de Cupido & de Pfychémere de volupté prinfè des cinq & (îxieA 
me liures delà metamorphôfè de Lucius Àpuleius Philofôphe hiftôrien 6 c 
èxpôfee en vers François faites par iédi& Màugin correfponcîât aux vers Ita- 
liens mis de l’autre tôfté. [ impri. à Paris 8°. par Ieanne de Marnef 1 y 4 6. 
Le premier Inite du hoüUfcaùTriftâft Prince de Leonnôis Cheualier delà 
Table ronde, ôc d'Ÿfèulte PrineefTe d’Ÿrlande,Royne de Cornouaille. [ im* 
pri. à Paris f par la veüfue Maurice dé la Porte 1 5 5 4. & à Lyon 1 6°. par Be- 
' noiftRigaud 1577- , 

L’hiftoireou Roman de Palmerin d’Oliue fils du Roy Florendos de Mace* 
done 6c de la belle Griafte fille de l’Empereur de Conftantinôple traduite 
d’italien Ôc impr. à Paris f °. par Vincent Sertenas 1546. 

Lesdilcôüts de l’eftac de paix ôc de guerre de Nicolas Macchiauel Secrétaire 
& CitOyén de Florence* fur la première decade de Tite Liue contenant 49. 
chapitres traduit d’Italien. [ impr. à Paris f °. par Eftienne Groulieau 1 y 4 8. 
& depuis i6°. par Hieroitte de Marnef 1571. 

L’hiftoire de Melicello 6 c del’incôftante Caia difcourâtau récit des amours 
maleureufès de Melicello là fidelité abulee de l’ingratitude. [ im'nr.à Paris 8°. 
par Eftienne Groulieau 1556. 

IEAN de MA VMONT a tranflatéde Grec en bciu &ek- 

gant 



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I Ë 



7 *S 



gant langage FidiFçètë, 

Lesœuuresfde fàin&Iuiiih Philofbphe àcmaftÿt>cOfttchàn$ plufîeùrs trâi- 
dez, AfTauoir, vne epiftre exortatoire àZenas & à Sirene. Cdncion Parënè- 
tlcjüë àiix Gréés* fideles 6 c Gentils.Dialogue auèc Trÿphon Iüif.Apologie ou 
défénffc poiir lès ChrëfHëhs au Sèhât de Rome. Apologie fétohdc pôut -lés 
CfiJreftiehs à i'Empeiéùr Antoriiii did le debdnftâiié. De la Monarchie de 
Diéu.Expofitiôn de la fbÿ félon la vraye & dfoi&ë creancë, du de la fàin&e 
& confubftancielle T rinité. Corifutation de certaines riilximès ou propofî- 
iions Ariftotéliquës. ïntèrrôgatioris Chreftieniiès aux Grées* le$ réfponfés 
Grccqliéf , & ld confutàtioft d’icelles réfponfés. Réfponfés aux Chrëftiens & 
Orthodoxes, fur certaines queftions importantes. Interrogations Grecques 
ôc Ethniques faites aux Chreftiens touchant l’efTence incorporelle , & tbt 
chant Dieu & la rëfurre&ion dés mot rs : & réfponfés Chrëftienües àùfüi&ek 
interrogations. Aüëfc additions & corrediôs mifes en la fin defdideS ceuüres 
en vn trai&ç à part, Ënfemble vn prologue du méfme tfanflaréiir au* tfé£ 
chrèftieri Roy de France lderi?y fécond de ce norin Le tout iinpf. à Paris f** 
par Michel Vafcofàn 1558; 

Les hiftoires & chroniquesdu monde tirees tâht du gros voluihe déléart 
Zonaras autheur Byfàntin que de plufîeurs autres bôns & anciens fcf iptëurs 
Hebrieux & Grées, mifés de leurs primes & riayfües langues Hébraïque Sc 
Grtcqufe eh h Franç oifé. Auec annotations für la marge pour les dîuerfés le- 
vures Grccques,le tout par ledit de Maumont. [ impr. à Paris f °. par M. dê 
Vafcofan \ 

Les graues & fàin&es remonftrances de f Empereur Ferdinand à nbftrc S.Pe- 
rele Pape Pie 1 1 1 i.fùr le fài& du concile de Trente & des chofes propoféésèrt 
iceluy. [ihipr-àPâris8 9 . pat Nicolas Ghefheau 1565. > 

kemonftràncè ChreftiénAë eft fôrftié d’Epîftre à la Royne d’AnglètéTrè 
contenant vn beau & dode diieours touchant les affaires du ittbnde:& prin- 
cipalement fur le gouuernement Politique des Royaumes 3 Republiques y 6 c 
Empires, & relfabliflementde l’ancienne & catholique religion j félon la do- 
urine dés fàin&s Peres & anciens dodeurs de l’Eglifé de Dieu. Traduit du 
latin de H ierome Oférius Euefque Portugaloix. [ imprtà Paris 8°. par N ico- 
lasChefheau 1 56 j. 

ÏËÀbJ RAIMONÏ) MËË.LÏN, natif de Romans en 
Daulphiné a eferit, . 

Expofîtion fur les dix commandemens de la loy de Dieu. [ impr.à Laufànne 
8°.parIeanRiuery 1561. C xdiünique. 

IÉ AN DE MERLIERS Profeffeur du Roy ez mathemati^ 
quesaeferit, 

La Pratique de Géométrie en* 4. chap. auec l’vfaige du Quarré Géométri- 
que. [ impr.à Paris 4 0 . par Gilles Gourbin 157 5. 

I È À N M ES G H I NO T grand maiftre d’hoftel de la royne de 
France a érçritén rime, _ 

Les lunettes des Princesraueç aucunes Ballades & additions* [ impr à Lyon 
8°. par Oliuiër ÀîïïôuHet,fàns datte. 

Pp 3 IEAN 




IEAN PIERRE DE MESMESa efcrit 
. La Grammaire Italienne , fompofee en françob* [ impr,à Paris 8°. par Gilles 
Corrozet 1548. 

Les Inftitutions Agronomiques contenant les principaux fondâmes ôc pre- 
mières caules dés cours ôc mouüétnens celeftes. Auec, la totale: teuolution du 
. Ciel 6c defes parties , lesCaufes 6c raifons des Eclipfes tant de laLuneque du 
SpLeil: dedieesaû fieur Iean laques- de mefines Seigneur deRoiffy ion onde, 
6c impr.à Paris £° . par Michel Vafcofan 1557. * : . • _ , 

Epithalame de Henry de Mefmes 6c Iane Henhequin. Auec vnjeexpolïtion 
despndroids difficiles contenus en ce preiènt Epithalame. ; [ imprimé à Pa- 

Jlacraduit d’Italien, - 

Lf^fepppièzjComedie de Loys Ariofte. [ impr.à Paris 8°.par Eftiennc Groul 

Plu§ du latin de Iean Stoemer mathématicien 

JDtd^iÇpmpofition 6c fabrique de l’aftrolabe 6c de (on vlàige. Auec les pré- 
ceptes des mefüres Géométriques 6c annotations. [ impr.à Paris 8°.par Guil- 
}^|ie : Caüeilat i 5 5 è. 

,,-:;PA'N; ME S VE. 

Canons Vniuerfels de Iean Mefuédes {impies medicamens aueq les com- 
mentaires de T agault, traduids en françois. [ impr.à Paris 8°. par Hierome 
dfe Maçnef. . .. : 

IEAN MILES, premier prefident des pais de Geneuois Ôc Fou- 
cigrijra elcrit, 

Style& pradique fondez 6c luccintement adaptez aux ordonnances Royaux 
6c couftumes de France. [ impr.à Paris 16 0 . par Antoine Houic 1 j 6 6 . 
Ençhiridion a. Appellation U tumciuilttum capitùkiudiciô mmdncmdâ & 
exercendu. [ TarifijsS^.excudebatGalcotiiê x Prato iJS S 
Praxis erïminis perftquendi f&c. f°. [ Partfljf. 

" ï É A N MIL L E T * de Saind Amour ali Conté de Bourgoigne a 
tfadiiid. 

Les 'cinq liures de l’hiftoire d’Egefippe autheur grec , conténans plusieurs 
guerres des Iuifs , ôc la ruine de Hierufàlem. [ impr. à Paris 4 0 . par Gilles 
Gourbih 

L’hiftoire des Amours d’Eurialus ôc Lucrèce, où eft: demonftreç lydiie mal- 
hëurëülède laiftoul* dèffendüe : éffcrite premièrement en làtiïi pai* Aeneas 
Syluius qui fut Pape Pie fécond. impr.à Paris 8°. pat Nicolas Chireffîan 

ifyi.-- -• : v " ' r ' : ~ " ' * -• ^ • : 

Les Chroniques ou Annales de Iean Zonare autheur grec , efqùelles fbhr 

:S en cfrmôndeÿh la ifeuofo- 



tion de fix mil fix cens ans Ôc plu* î difpo&es’en trois parties , la première dë£ 
quelles'' traide l’elfat deschofes palfees' eh Iüdeè i Perle , Égypte ôc' Grèce, 

J 1 ; J.. ~ l- :..CZ ' t- f.A r. Vi - : r n ' t- -d 




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cation 



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727 



cation de la ville iulques à l’Empire du grand Conflainin.- Lartœfàeïacomé 
les fai £1 s & geftes cfes Empereurs defpuis le fufdic Conflantin,iüfqtie$ aut 
trelpas d'Alexie Comnerte lequel mourut enuiron l’an de làlur vnzecens.le 
tout impr.à Lyon f °. par Macé Bonhomme & Barthélémy Molin 1560. 

Cinq Dialogi fines oû deliberations de cinq nobles dames, aflauoir Liicrcce; 
Su/ànne, lu àith, Agnes, Camma Galàtienne , traduit du latin de Pierre N&iiV 
nius par ledidt. Millet impr»^ Pa^is 8°. par Arnoull’Angelier . 15 50. 

Les conqüeftes, origine & empirçdes T urqs delpuis le.cpipmehcement. iuP 
que s à l’an 1540. traduit du latin de Chriftophle Riçher. Plus y dont ^adi.ou-. 
Itees par le tranflateur tôtitesdes guerres d’iceux Turqs delpuis 1^-40. iulques ~ 
à i;ji. [ impr.à ParL^v par Nicolas' Chreftien 155^/ 

Le Toxaris de Luçian , Dialogue pton moins élégant que recreàtif pouf les - 
belles hilloires de parfaite amitié qui y font contenues. TratfthrdèGrec? en - 
François par Iean Millet &c. 

IEAN LE MOREae Confiances a mis en îangüage François ' 
comme aufh en Gafcon les dirions & vocables latins duliure d Q'Frdncifctii 
Darius Grapcdâut de parribut xdïuin. [ impr. à Moritauban 8°. pàf îeah Gilbert. 1 

IEAN LE M <D Y N'E-elcriuain demeurant à Paristf'èfcïit, ’ 



Inllrution de bien & parfaitement elcrire, tailler la plume ôr aarrcs beaux ; 
fecrets. [impr. à Paris 16 0 . par Iekà&üelle. v? ; 1 

IEAN M O L I N E 1 T a eïcrit plufieurs traitez. - v \ • v .> 

Oraifons & chants royàux, lefqüels'bien que foyent en rime ^onjtne rime - 
ny railon ( quon dit en commun prôuerbe. ) Lefdits traitez font, les aages 
du monde, le chrofne d’honneur' 1 , iâ complainte pour le trefpâs d,e madame\ 
Marie de BourgoigpeJLa complainte de renômee. La relourcg 4 ufp?Htpeu~ v 
ple.Le temple de.MarsXa complaultode Grece.L’Epitaphe deraaXyirie Y là-, 
beau de Callille. Le voyagedeNaplcs.L’ abc làuuage,Lanaif(àp£Ç dçmada-r 
me Alienor. Les neuf preux de gourmandife. Le débat de la chair & poiflon, ~ 
Lje débat d’Auril &ç Mqy, Le^debat de l’Aigle, Harenç* & Lyofi, Dialogue du 
loup & du mouton. PrognofticaOqn ,Ja letanie , le C^endrier., (Grâces lans'i 




imprimées en vn volqmç 8°, à Paris par Arpoult & Charles Angelier-s 1537. - 
Hiftoire du rpnd &,du carré à cipq perfonnages, alfauoir le Rqndie .Carré, 
Honneur, Vertu & bonne Renommée ! où font contenues pfuheurs.'.cholesi 
fmgulieres touchairt le. Sacrement de l’AuteLPlus la complainte ,ç|e Çôïiam 
tinople.Lc tout en.rimç. [ impr. par Antoine $ai}c|iard lans qqm de hep, 
fans datte. < \ r 1 ^ 

Les Vigiles des morts par perlonages , magoir Qrtaxot ontmum^irfftvti^imus^ 
Homo.natui dt,YnitlteKe,P4utttq* dUer^rn. T g m’efbay comyne il les nq^^;ejyiat^q-, 
ve.u quilles fait parler en françois quais polfibïe tiqit, c^ troui^beau de ce > 
temps là. [ impr.à Paris 16 0 . par Iean Ianot, fins dàtteï , . ;;0/î p :i . 

ta frapflaté derime W^>rofe. ' ... . . L-wJlfi h^u>:À 

LeRomant de la.Bàffçpautheur Ieande ..Meun-, qod^çnant, 
lem rqoral adioufié par feefit Molinet. [ impr. à Paris, f °. par la veufue 

P p 4 Mic 



* 



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yti t E 

Michel le Noir i$ it. . 

En la rccolle&ion des mcfueillcs aduenues de fon temps il eicrit lés thofei 
qui s’enfuiuent fort eftranges & admirables fi elles (ont vray es. 



. * . i 

fay ouychofe àmèrè 
TÜufierequedeuani 
Auv entre de fa mere 
Brâtrï Vn petit enfant 
Et au Qjûfroj le conté 
Tant haut plaindre çfgemiP 
Qjte la mere à bref compte 
En làiffk le dormir s 

l'ay veu vne ‘Rjomainè 
‘Dame de orand renom 
FtÛe humble $ fort humaine 
*D u Senàte&t Zenon 
Sept cens ans entemee 
Fut fans Corruption 
tsAu peuple fut monïhreè 
‘Fàr admiration . 

tayveufrére Nicolà 
VnSenyffedeuot 
‘D'abftïnertie tefchoïïe 
Fort bien tenant fà'n *ûùt'. 



• * • ' 

Vingt ansviure in ce monde 

Sans manger peu ne point. 

Dieu éiï faglàire nïeinde 
Luj doint Viande a point 

f ay veu vif fans fantofrrte 
V n ieune moyne auàir 
Membre de ferMtieîS ihfàmWé 
Et enf ans concepuoir 
! Farluyfiul en iay riàefme 
Engendrer enfanter 
'Comme font autres femmes 
Sansvuttil empronter . 

fay veu leu en Hures 
jD vne pierre pefrnt 
Dru* cens cinquante liuret 
Montaigne* trauerfanti 
Du Ciel par vn tonnerre 
Cotnmeiime fut conté 
Cheut ceHe pierre iioirt 
En Feret la Conte» 



ÏE AN DÉ MON L Vfc Ë'ùêiquè &c comte de Valence & Dÿcj 
GôilfeiHer du Roy en fon confoil priué a eforit, 

Infl^uàiôm Chreftiennes furies commandemens de laloy & les laines Sa- 1 
cremeris, à fos f)i6cefàirts de Valence & Dye. 

Familière explicàtfôndes articles de la foy, auec vn brief recueil des lieux de 
lefctipture Sain&e foruan* à Implication d’iteux articles , & le fyfobole dé 
Athanafe. 

Sermons furl’oraifôn Domimcàle àucc Vri petit tecuèil foi: icelle en forme 
d oraifon & prière , Cefdi&s trois liures imprimez à LyonS 0 . par Guillaume 
Re gnoult en l’an 1561. 

Settaons for certains points de la Religion. Affauoir, 1. De là foy, De la Cha- 
rité. De l’Efpcfanre. De la Patience, t. Du hofti de Dieu. 3. de l’Oraifon. Du 
Sabath. Sermon à foh 'Cierge de Valente fai& ati Sene de Juillet ijtîï. { ihi- 
pri.en Auignom6°.parIeaftdûBoÿs 1561. 

Recueil des lieux de l’eforipturc Sain&e feruant à defcouurir les fautes qù’on 
commet contre les dix commandemens de la Loy, prononcé mût à mot par 

: îedi<St 



LE 



7*9 



ledid fieur Euefque, & depuis imprimé en Auignon par le mefme Iean du 
Boys. ; • 1 

Harangue Sc aduis prononcée au confeil priué du Roy, fur lesremonftran- 
ces faides par Meffieurs du Parlement de Paris touchant les lettres de la ma- 
jorité dudid Seigneur. [ impr. à Paris i y é 3. 

Harangue faide & prononcée en latin de la part du Roy trefehreftien Char- 
les 9. par Iëdid fieur Euefque de Valence dèuant les iliuftres & magnifiques 
Seigneurs les Archeuefques, Euéfqués, Palatins, Caftellans, Magiftrats, offi- 
ciers & généralement tout Tordre St eftat du trefàmpîe Sc puifTant Royaume 
de Poloigne, Grand Duché dé Lythuanie, Ruffie, PrüfTe,Mafduie , Samogi- 
tie,kiouie, Vollinie,Pôlachie St Lyuonie, enTafTemblee tenue à Vvarflauie, 
pourTefledion du nouueau Roy /apres le decei du Serêniffime sigilmond 
Augufte,mifè en François par le mefrtte fieur Euefque , Sc impr. à Paris par 
Iean Richer 1573. ; ’ ■ 

Remonftrance faide parle dit fleur Euefque de Valéce aux villes Sc diocefés* 
d’Vzez,Ny fines & Montpellier, & aux eftats generaux de Languedoc tenus 
à Beziers au moys d’Auril 1578. [ impri. audit an à Paris 8° . par Abel T An- 
gelier. n ■ : 

IEAN DE MONTLYARD atradüitdu latin d’Antoine 
Mizauld, 

Harmonie des corps celeftes& humains faide en vnxe Dialogues , où font 
introduits Aefculape & Vranie deuifans enfèmble & traidans deSchofés 
concernantes la medicine St TAftronomie. [ impri. à Lyon 16 0 . par Benoift 
Rigaud 158Ô. - v::' 

IEAN EDOVARD DV M O N I N^de Gy en la Comi- 
té de Bourgoigne demeurant au college deBourgoigne à Paris a eferit en 
vers françois, ' a 

Comparaifon philofophique du Soleil & de la Lune à noftre ame Sc intellêd 
félon Merc.Trifmegifte , & quelques Platoniques. Enfèmble quelques dif 
cours Poétiques & Sonnets, le tout mis fur la fin de la verfîon latine qu’il a. 
faidde la Sepmaine de Guillaume de Salufte fieur du Bartas qu’il a intitulée 
Ber fitbtas fiue mundi créât to,&c impr.à Paris 8°.par Hyiaire le Bouc 1 5 7 9. 

Les Nouuelles œuures de Iean Edouard du Monyn Poëce-Philofophe j con- 
tenant difeours, Hymnes, Odes, Amours , Contr’amours, Ecloguesf, Elegiès, 
Anagrammes,& Epigrammes. [ impr.à Paris iî.°. par Iean Parent 1 5 8i. 1 
L’Vranologie,ou le Ciel , contenant outre l’ordinaire dodrine de là Sphère 
plufieurs beaux difeours. [ impr.à Paris n°. par Guillaume Iulian 1 5 83. i 
v 7 iïtifceUarieorum poéticorum Libri. [ c Parifijs . 

IEAN DE MONTÈVIL L E, autrement M A N DE- 
VILLE Cheualier natif d’Angleterre a faid la defeription delatéfrede 
promiffiôtt , de Hierufalem , de plufieurs païs , villes St Ifles de mer & de di- 
uerfes & effranges chofès. [ impr.à Lyon 4 0 . par Pierre Bouteiller 1 4 8 7. St 
defpuispar IeanCanterelenTan 1541. Plus 

Le Lapidaire,contenant la vertu & propriété des pierres precieufès. [ impr.à 
Lyon fans datte. Ceftautheur le cheualier Mandeuille mourut l’àn 1 371. 

àLon 



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a Londres. 

IEAN D E â MONT IËRS did ie Frefl*e a efcrit. 

Sommaire de l’origine, defcription & memeilles d’EfcofTe. Aueq vne pétifé 
Cronique des Roys dudid Pais. [ impnà Paris 8 °* par André & Vincent Ser- 
tenas 1538. 

IEAN DÉ M O À É L Âmorunois f Seigneur dé Gryni & du 
Éieffis le Comte a efcrit quelques vers françois que i’ay veu autrfesfois impri- 
iuez : & apres le decez de Iqchini du Bellay Ton intime amy il fëit recueillir 
non feulement ce que le dëfund auoit fait imprimer durant fa vie, mais auifi 
Ce qui n auoit êncorés efte publié,de forte qu’à là diligence toutes les ceiiùres 
deceft excellent Poeée frartç bis ôc latin loachim du Bellay furent miles en 
lumiere.Ge Iean Morel gentiihbnime amateur de toutes vertusa efté Célébré 
par les vers de Ronfârd , Bay f $ Belleau , du Bellay , Sainde Marte & tous les 
Poetes de ce ternes ià.comihe aüfïi a efte Camille de Morelfà fille , damoi/èl- 
le treffauante & vertüéüfèi 

IEAN MORE L Rhefhois premier îlegënfc àii college de Cler- 
mont eô A uuergne a delcrit envers latins par luy mefme tournez en vers 
françois, ; 

L’entree du Seigneur Comte de Ràndant cheuaùer de 1 ordre dû Roy , goiL 
üerneür & iieütenant general pour là magefté au bas pais d’Auuergne, faide 
en la cité de Clerthont capitale dudid païs. [ impr. à Lyon 8 °. par Benoift 
Nigaud i? 7 »= , ■ , , ' 

I E A N M O R E L Y a efcrit en quatre liureS par chapitres, 

Traidé de la difcipline & police chreftienne. [ impri» à Lyon 4 0 . par Iean de 
Tournes 1 j 61. Calumique. 

IEAN DES MO VL INS dodeur en meclicine denieurant 
à Ambert eh Âùüergne a mis de iatin en françois 

Commentaires dé maiftre Piefré André Mathiolë médecin Siertois fur les 
fix liures.de Ped. Dioftoride Anazarbeen de la matière médicinale > enrichis 
d vn grand nombre de pourtraids , de plantes & animaux tirez au VifaueC 
certaines tables médicinales, tant des qualitez & vértus des fimples niedica- 
mens , que des remedes jpôür toutes maladies quipeuuent aduenir au corps 
humairi. [ impr. à Lyon f °. pour la quatriefme Edition 1530; Antoine du 
Pinet f n a fait vne autre traduction. 

I.E AN' DE MOVRONVAL Curé de nbftre Dame de 
Tournay a efcrit en huid chapitres 

Baftiment de Reeeptes fpifituelles contre les plus dangereufes maladies des 
humains, afTauoir contre toutes maladies en general reprefcntees par la Le- 
pre.puis contre l’inflation d’efprit reprefentee par hydrôpifie. Contre l'alte- 
ration d’iceluy i Contre la puante haleine du éhàrnel reprefentee de mefines 
par hydropifie.Gontre ingurgitation rfcprefèhtee par fiebure continue.Con- 
tre efchauffement de fang reprefenté par chaude hialadie. Contre deiedion 
d’efprit reprefentee par Paraly fie. Contre mal contentement de félicité d’au- 
truy reprefenté par pâlie couleur de face, [ impr. à Paris i6\ par Guillaume 
Chaudière 1 j 7 4. 

IEAN 



0 



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IEAN NAGEREL Chanoine ôc archediacredenoftreDame 
de Rouen a eferit 

Hiftoire & chronique de Normandie finifïànt au Roy trefchreftién Henry 
troifîeime. Auec les figures & portraits tant de; ladite Duçhe que de la ville 
de Rouen métropolitaine. Plus la defcription du pais & duché de Norman- 
die appellee anciennement Neuftrie , de fon origine & limites d’icelle. 
[impr.àRcuen 8°. par Martin le MefgifTier 1578. 1’ay veu outre ladite hi- 
ftoire & cronique Vn autre liUfe imprimé longtemps au parauant à Paris 4 0 . 
par îeânBdnfonsfànS datte, intitule 

Les hauts & excellens fai&$ des Dücs,Princes, Barons & fèigneurs de la duché 
de Normandie. Et auec ce les guerres & difTentions qui ont efté entre Fran- 
çois, Normans & Anglois.Auflide laconquefte du pais, Duché de Guyenne, 
autheur incertain. 

IEAN N A Z E N cordelier & prédicateur de l’Empereur Ferdi- 
nand d’Auftriche a composé 

La main du catcchifme catholique expofèe en latin & mile en françois. 
[impr.àLyonparBenoift Rigaud 1575. 

I E A N B A P T. N E N N A. 

Trai&é de la noblèfïê auquel eft amplement difeouru de la plus vraye & par- 
faire noblefïè,& des qualités tequifes âu vray gentilhomme tiré de l’Italien 
du magnifique doreur aux loix cheUalier de Cefàr Iean Baptifte Nennapar 
A. L. F. de la Boderie. [impr. à Paris 8 # . 1 5 8 $. 

IEAN NESTOR medicin a eferit, 

L’hiftoire des hommes illuftres de la maifon de Medicis. Auec vn Abrégé 
des comtes de Boloigne & d’Auuergne. Enfemble la Genealogie des Comtes 

. - . o . .0 » , 0 r 

de Boloigne , extraicte en partie de quelques Panchartes trouuees au trelor 
du Duc Iean de Berry fils de France , & en partie de quelques hiftoriens qui 
en ont eferit. [ impr. a Paris 4° . par Charles Perier 1564. 

IEAN Ll NEVELOIS feit vn liure de la vengeance du 
roy Alexandre âinfi qu’il appert par ces vers. 

Seigneurs or faites pes, vn petit vos rat fez. „ 

S * orrez, bons vers nouuiaux»car li autres font vieZj. 
lehans li Niuelois fut moult bien 1 afaitieZj Apris. 

fon botte! fe fie d: fi fu ioyans liez » 

Vn chanterreli dit et Alexandre à fies piez>. 

E t quand tl la ois’ en fit* gramstf iriez» Marry. 

'fus qu'ot de Candace en a vers commandez,» Filz. 

Bien fais & bien rymeX>bien dû & biens diftieT^ 

Encor fera du fonte Henry molt bien loie%. 

Le genre des vers de ces auteurs, eft de douze & treize fyllabes:& Ion pen- 
fc que les autres qui leur relèmblét ont pris leur nom, ou pource que les faits 
du Roy Alexandre furent compofèz en cés vers, ou pource que Alexandre 

de 



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de Paris à vfé de telle rime. Geofroy Thory de Bourges s’eft abufo, difant en 1 

fon liure,intitulé Le champ fleuri, que Pierre de fainâ Çloot,& Iehan de Ne 
tielois , eftoÿent fouis autheurs du Romans d’Alexandre. Iehan le Maire de 
Belges , parlant au Terrlple d’Aftiour de cefte façon de vers , dit , Laquelle J 
taille iaais audit grand bruit eh Francé,poureé que les prouëfles du Roy Ale ] 

xandre le grand, en font eforites én anciens Rbmans t dont aucuns modernes 
ne tiennent compte auiourd’huÿ : toutefois ceux qtii mieux fçâuent en font 
grand compte. I’ay remarqué quelques vêts de leur façon allez bonsj car par 
knt de gens qui tornboyent d’vne montaigne,il dit, 

Dt la cofteâeftochent s dual vont per tHant. 
par lequel Vers Ion peut, à mon aduis,renouueller deux mots, à fçauoir,deflb 
cher , & perillér. Car fi nous difons deforocher , pour ofter dvri croc : pour- 
quoy ne dirons-nous,défrocher pour tomber & précipiter d’vn rocÆt com 
tné fçauriez vous mieux reprefenter le latin de perirlitor & perïclitaxi , que par 
pétiller, puis que nous difons péril pour per iculum ?I’ay voulu monftrer pair 
ces mots, comme Ion fe peut aider d aucufas,qüi Vallent bien le renouuelkt. 

Ces vers donq qui fiiiuent, pourront foruir à ceft effe<ft:& donner à cognoi- 
ftrevne partie du ftil defoits autheurs: lvn defquels parlant d'Vn cheualier 
qui donna vri Coup d’efpee fus le heaume d’vi) aUtrë,dit, 

. : St la fera del brancquefiu t arçon îadente. 

& T> e morts Çÿ de namres enionche lacampaignc* 

& Ahidtvne fortune tant eftesnouueltert. * 

comment fçauriel vous mieux reprefenter nouatrix Latin? 6c cefiuy-cyy 
i>H long comme tl eÛoit méfiera la campagne. 
parlant d’vn porté à terre d ’vn coup de iançeme vaut il pas bien Italiam mettre 
mens Mlle trouue encores plufieurs autres belles maniérés de parler , & des 
mots, que le ftudieux de la poëfie Françoifo pourra imiter, ou refondre , fè les 
appropriant comme Virgile Ceux d’EnniUs, Pacuuius , & autres qu’il n a dé- 
daigné lire:& aufquels ces vieux autheurs,peuuent eftre comparez. Vray eft 
quilfault duiugement pour refondre tels mots: car on ne les doit choifîr 
tant vfoz, qu’il foyent inutiles &hors de cognoiflance. Pource qu’il y auroit 
danger quvn autre Phauorin ne nous reprochai! que nous parierions com- 
me aüec Bafine,Clotilde,Fredegonde ou Brunehaut, femmes & meres de nos 
premiers Rois. Mais aufli,où il fo trouueroit qu’ils fuflènt en vfage en quel- 
que contrée de noftre France , il me fomble qu’on peut hardiment les rame- 
ner en vfàge : encores qu’ils fo foy ent pour quelque temps ëfloignez de Paris 
- ou de la Cour. Le Român du Paon , eft vne continuation des faiéts d’AleXan- 
dredequel fe trouue en la bibliothèque du Roy,auec plufieurs autres. • Or ce 
Iean le Neuelois viuoit dü temps de Loys le Ieune Roy de France auant l’an 
m.cxCiii. e ~Prùde Claude F aucbet. 

IEAN DE N P S T RE DAME procureur en la court de 
parlement de Prouence, frere de Michel de Noftradamus,amis en français 
Les vies des plus célébrés & anciens Poëtes Proueçaux qui ont flori dii temps 
des Comtes de Prouence. Recueillies de diuers autheurs qui les ont eforit -en 

lang-ue 



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/ 



IE 

langue Prouençalè , & lefquelles ont efté trouuees efcrites,à la main en 
ques Bibliothèques anciennes. [ impr. à Lyon 8°. par Alexandre M 

iJ75* 




oAu 'Poème dudit Jean de noflreDame: 

Il me fofflt feulement de monftrer apres Dante en Ion liure T>c yulgari elo- 
ptf*ta*,Petrarque.,Cyno de Piftoya,Güido Caualcanti,Boccace, Bembe , Ma : ‘ 
rio Èquicola,Baltafàr Comte de CaftilIon,Iean des Goûtes traducteur de 1 L À- 
riofte,l‘autheur de la Grammaire Françoifè-Italienne, Speron Sperone , Ld- 
doico Dolce en ion apologie & plusieurs autres, que la langue Prouençale £ 
efté grandement celebree parvn nombre infini de Poëtes ProuençaUx,qui 
ont eferit long temps au parauant que les Poëtes Tufcans en leur langue ma- 
ternelle.Ie principal ornement de laquelle a efté anciennement ïà müftitude 
des Poëtes qui ont eferit en icelle langue , laquelle n’a duré plus de deux cens 
cinquante ans, depuis l’an 1 1 6 1. qui fut du temps que Frideric premier du 
nom Empereur inféoda la Prouence à Rémond Berenguier,qui aUoic efpciu- 
sé Rixende ou Richildefàniepce,Roynedesfefpagnes,iüfquesàla fin du ré- 
gné de Ieanne première du nom,Royne de Naples, & de Sicile,ComteKTe de 
Prouence>qui rat enuiron l’an 1382. qui les aimoit &prifoit. Mais defaillans 
des Mecettes défaillirent auflî les poëtes. Car du temps de Loy s premier fils 
de Iean Roy de France qui focceda à ladite Ieanne, & par elle adopté e/Hits 
Royaumes de Naples &c de Sicile,& Comtez de Prouence,Forcalquier & ter-, 
r es âdiacences,& de Loys deuxiefme,& troiftefme, on ne trouue point qu’aux 
cuns fufTent amateurs des poëtes, fors que le koy René fils dudit Loys i.qui; 
fut Prince bénin, amateur desperfônnes doctes & vertueufès.Il fe-trçuuepar 
eferit que les Empereurs , Roys , & autres grans per/onnages de toute nation 
en faifoyent entière profeflîon,comme de chofè rare,& grandement recom- 
mandée : tefmoings en font les deux Friderics premier & deuxiefine Empê- 
reursjRichard Roy d’Angleterre, les Comtes de Poictou,de Thouloufè,& de 
Prouence, la ComtefTe de Die,Içs fèigneurs desBaulx,de Sault,de Grignan,de 
Cafteiîane de Prouence , & plufîeurs autres grands perfonnages qui de leurs 
temps ont trauaillé à l’enrichifTement d’icelle.Le Cardinal Bembe en fès pro- 
ies a eferit que les premiers poëtes rimeurs qui ont eferit en langue vulgaire, 
ont efté les Prouençaux , & apres eux les T ufcans:dit auflî qu’il n’eft à douter 
que la langue T ufeane naye pluftoft pris la façon de rimer des Prouençaux, 
que de nulle autre nation. Speron Sperone en fon dialogue intituléDes lan- 
gues, auquel Lafcar Tvn des entreparleurs , fè plaignant que fà langue Italien- 
ne eft manque en declinaifon des noms, les verbes fans coniugaifon, fans par- 
ticipes ,& fans aucune bonne propriété, dict quelle monftre enfaceauoir 

} >ris fon origine, & accroiffement des Prouençaux , defquels non feulement 
eur font deriuez les noms , verbes , & aduerbes , mais encor Part oratoire , & 
Poëtique.Loys Dolce en l’Apologie qu’il a faift contre les detraefteurs de l’A- 
riofte,for ce qu’il a efté le plus renommé Poëte de tous les Tufcans,encor s’eft 
il voulu ayder de beaucoup de voix & parolles du Prouençal , ainfi qu’ont 
faieft les autres poëtes T ufoans.Mais dequoy ont enrichy leur langage, & pris 

Qjj leurs 



734 



IB 



leur inuentions Dante, Pétrarque, Boccace , & autres anciens PoëtesTufcans, 
fors que des œuures des poetes Prouençaüxîle m’en rapporte aux Commen- 
taires de Landin,de Vellutel,de Gezualde, & autres perionnages renommez 
qui ont efcrit fur les ociiuresde ces pô'ëces. le puis aüeurer v raye ment auoir 
veu & leu deux grands tonies diuers efcrits en lettre de forme fur parchemin 
illuminez d’or & d’azur, qui font dans les Archifs du Seigneur Comte de 
Sault, aufquels (ont defcritesen lettre rouge , les vies des poetes Prouençaux 
( qu’ils nommoy et Troubadours)& leüfs Poefîes enlettre noire,enleuridio- 
mat, en nombre de plus de quatre vingts, tant hommes que femmes , la pluf 
part gentilshommes & feigneurs de places, amoureux de Roy nés, Imperatri- 
ce$,DùchefTes,Marquifes , ComtefFes , &c autres PrincefTes & gentilsfemmes, 
defqueltç^les maris s’eftimoyent grandement heureux quand ces poëtes leur 
addrejToyènt quelque chant noiiueau, en la langue Prouençalle.Les poetes fe 
nommoyent Trobadours,c’eft à dire InuenteuTs,ou poetes: & à raifon de ce 
la Prouencè fut anciennement appelleé La bouttqua aeh T robadours. Lequel 
mot deTroubadour Vilutel enfexpofition du 4. chapit. du Triomphe d’A- 
mour de Pétrarque , l’a voulu tranflater Trombatori pour vn fonneurde 
trompette , pour n’âuoir peu entendre le mot de Troubadour : quelquesfois 
on les a nommez Violars,pour fonneurs de violons : quelquesfois Iuglars, 
pour fônneurs de fluftes:Mufars , pour muficiens , ou fonneurs d ‘inflrumens 
mufîcàux:6ç Comicsjpour Comiques. Les rimes qu’ils ont faid & compose 
les ont nommées chant, chantarel,chanfon,fon , fonnet,vers , mot , comedia, 
fatyra,fyruentez,tenfons,layz,depports, foulas , & autres.Ils ont aufîi faid de 
Paftorellas , & plufieurs autres rimes telles qu’on trouue aux œuures defclits 
poetes Tufcans,toutes d’vn grand artifice. Quand aux fyruentez,c’eftoit vne 
façon de rime fàtyrique , ainfi que la defcrit Ieanle Maire de Belges au pre- 
mier liure de fêsllluftrations de Gaüleen la célébration des nopcesduRoy 
Peleus,& Theti$,& en ladefcription de fonTemple de Venus.Lefdits fÿruen- 
tez contenoyent aigres reprehenfions des vices des empereurs, roy s, ducs,& 
autres grands feigneurs, & contre fhypocrifie des gens d’Eglifc, &: contre les 
tyrans. Les tenfons cftoient difputes d’amours qui fe faifoy ent entre les che- 
ualiers,& danies poetes entreparlans enfèmble de quelque belle &c fubtille 
queftion d’Amours , & où ils ne s’en pouuoy ent accorder ils les enuoyoyent 
pour en auoir la diffinition.aux dames illuftres prefidentes , qui tenoy et cour 
d’Amour ouuerte,& planiere à $igne,& à Pierre feu,ou à Romanin, ou à au- 
tres , & là defïus en faifoy ent arrefts , qu’on nommoit Lons arreffs d'Arr.our. 
Les poetes qui faifoyent les mots, & le fon ( queftoit la note mufîcalle de la 
parolle)eftoyétles plus eftimez. Richard Roy d’Angleterre pour la douceur 
qu’il trouua en la langue Prouençalle , feit vnechanfon en celle mefme lan- 
gue qu’il âddreflà à la PrincefTe Steuenette, femme de Hugues des Baulx fille 
de Gibert deuxiefme,Comte de Prouence. Frideric premier du nom Empe- 
reur,ayant ouy reciter plufieurs belles chanfons aux poetes Prouéçaux eftans 
à la fuite de Rémond Berenguier did le ieune , quand il luy inféoda la Pro- 
uence, fit vn bel Epigramme en Prouençal , à la louange de toutes les nations 
qu’il auoit fùiuies en fès vidoires : d’entre lefquelles il loue Lou cantar Prouen 

{allez- 



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i ■ 



• SS 

uR *<. » entendant des Poètes, fie de leurs rimes. Regardez de quelle grâce eft 
üi& l’epitaphe du Comte Rémond de Thbloufè, accusé d’herefîe.En l’Eglilè 
fainék Sauueür d*Aix,ficpar tout fbli diocefê,a la fefte & iour S.Eftiennentar- 
tyr,on chante vu hymne en langue Pfôutnçalle , $ua*dlyftlons hmkpid*Mn. 
De qtlclle forte &' taille dé rimes ihttt faifts les frpt pfèauaies pefctocjnaaiiXi 
par Ceux qui vont mendiant les aumofnes par les porccston ne (caur.wrcrou-» 
ucr vnc plus belle rime.Mais de quel langage beau ^caornc l'on t fiiiabHaôa ; 
tues de Prouence en langue Prouençaiie , qui font lesllobc c& loimihE 
mes du païs,aufquels font comprinfes lés requeftes &jckbnahdes qu’etrt^j^yfe 
aux aflemblees generalles des trois Eftats aux Comtes de Prmtemxq, JRjPsyô^i 
Naples,& de Sicille,auec les fefportfés foi êtes 'Ttr Jètit MmesUts f-Et cimfttl 
ainfi fbît que toutes choies (ont foitttes à ohaalgement, laJaligueiBïotieSfiçaflb 
s’eft tellement auallee & abaftardie que à piae eftdlcremenduedoK&iiq^ 
font du pais, ainfi que le recite le fèigneurBaltazar de GaftillonenfcM CrtÙJb 
tizan parce qti elle eftfeit meflee enpartie de. termes françois *eiyjignoljyga£i " 
cOns,tu(cans,& lombards , il eft aise à vcoir quelle dedoit cftile Bftrédespfoj» 
parfaites & meilleures ligues de toutes les vulgUerestBé qnainfi fortifié tfiojfc 
ue plufieuts liures traduits en langue Proüençallc, tanten profeyqijjfcnfjine'. 
Mais il ni auoit maifbn noble en ProUcce,qui n’euftvn régiftrejCfijfojBméck' 
Romane, auquel eftoyent deferits les geftes de leurs ancèltros erilàgageîPror 
ucnçal,eflans à la fuite des Comtes de Prouence , qui fur enc Royjs dt Naples, 
de Ierufàlcm,& Siciilei, aux cohquef^espar euxfàtCbnpôur le recouurcine»^ 
defdits Royaumes, & Comte* > Scjàt hcîtéd’Àrlcs, ftaComteads 
Pied mon t,de Fofealquiery& des certes Baniïén desi VicOrn fcéx drMérn 

feiile, d'Y eres,de Vimmuhc d&T ende ,tdmrtGtnvüs occupatctrçsfiawijbçsi 
d’icclics,fit des Royanmesde Naplt^SnnHè^Aj^gon,toûtrea^ dtp wraçmrr 
tre les rebelles du pais àdeur obeiflàncd^fiepour en drchaf&r àdiue fobced’aT- 



fit Comté de Proüchae, ventre ReAfonditogerdi&de l^u&tiitéhdfe Mb 
très ennemis perturbateurs du repos publieront les vnsfurent Ww2emrn£ 
ennoblis & décorez de la ceinture militaire , 6 c les autrcSïichém«ht^e)£p^ïi>i 
pcnfèzdepltrfieurs places, terres , &fèigneürics de grafldjstebemi»l ifliHfiBF® 
ae ces nobles maifons ont ay me fit prisé les-gens dd&fcsi &' en 
plufîeurs en toutes fortes dé fciencès, fit lés aiûtcs *fè fojit pluflofVtid<l< 3 n)ez 
. au vin,fit à la paillardifè, qu’aux lettres , (i que leurs faiéts font demeurez 



* ' •j'-r A»# . 

• » I . 

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fcpueliS. . - - ! *_* : ; v : j!b* •*' *./ 

IE AN tOECOLAM PADE. « ; . v 

Expofîtion for le liuredc. lob p?r Itan Qtcohmpade* m iie^dcditm Çfil frajv* 
çois par traducteur incertain. [ imprd. âcâeun 4* .rpar \T iricfnüaçeyf^ 1 . .0 
IE AN. PAL L ErT SamMrtgeoâs^tradixkdéiltabendvi^eâgneur 
Ange Firentuolé florentin . . r *: •»; ; • « I V H D Jl v !^ W A 3 1 
Deux Dialogues op Ehlc0ursdt:lalxauEédesiDame£ [. ifnpr.'i'Païfs^. par 
Abel l’Angclier .15:781: 1 ‘ f *1.- - v-v * ' ^ -.ir.-i-y 

l E A N • Papea&xni de ce nom. . • . ' .-*07 ntl' :*t> j'ühr:; ''•/ .l? 

L’Elixir des Philofophes, autrement, L ? art tranfmüraroire ck 5 métaux, efork 
; Q^q 1 en 



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7 IE- 

en latin par le Pape lean xxu. de ce nom , & mis en François par traducteur 
incertain. [ impr. à Lyon 8 # . par Mace Bonhomme 1557- . 

J E. A N P A P O N Seigneur de Marcoux & Goutelas , iuge & lieu- 
tenant general ciuil& driminél du Bailliage de Foreft a ç&rk, : 

Recueil d’Arr dis notâhle» des coitfsJbuuârairies de France, ordonné par. tik 
tresenyinfe:quàti*e liures. [ irnpri cinqfoisà Lyon £°, par lean de Tournes* 
la ciimüiéHne édition en ian 1 y 6 7. . <& à Paris 1* 

Premier Tome des trois Notaires duquel le fçulôç Mïay fubieft contenu cm 
d*xiiürbscft Fviàgede conara&cr fc ckfpofer en dernière Volonté, [irnpri. k 

Iwyoçf*. par I«âü de Tournes iy>6 8. r 

Trù» Jùdkieldü S*iond Notaire , qui eft le greffier par lequel font teceuës,' 
dcricts iceiiregiftrees tautcsplaydoiriesjcôteftarions , exarrten de tefmoins,. 
pr^dw2tions,iugemens, appellations, renonciations , & autres chofeseftans 
atfùôufrd’hnyen pratique qui (ont les moyens pour retenir & conferuer 
cequinouspeut eftrc acquis par crintnuàs/uccdTions & difpofitions de der* 
n«rc volonté. Et c’eft le iiibieâ: &c argument de ce fécond T orne diuifé aufli 
endiiciitares; f impr. iLyonf*. pat îéâri de Tournes 1575. 

Secrets dutroriîelme & detniere Notaire, Alfauoir le Secrétaire, lequel def- 
péche toutes prouifionsdü Prince > dénsd'ôffice, bénéfices, priuilcges, legi- 
rim^ioni*âffiranchiflèmei«^mof démens, ënnôblifleméns, lettres de Natu~ 
raUtéî tëftitutions enerttier^graces^temifiioiis , rappeaiik, abolitions, reliefs, 
d^matiomy^mmifTiortsiEnfembieles prouifiorudu ficge Apoftoliq foübs 
le hom & ciitre de riôdfè , fiiindt Perte lè.Pâpe & des Prélats &t chefs d Eglifc - 
in^rkrtirs-dicelu)%donties.deipi2chm pai&nt paries niai ns d vn laii iècretat- ' 
re qui eft proprement fignièé pàr ite tçrme de Notaire. Et eft telle matière 
tnifteC’tA qe troilîefinéT orne ordonné pareille ment en dix lwr&,& irnpri. 
àLyon^parîcartdeTotiriies «jfjh : 

Il a eferSt énfcutre le*eêmmentaiiet latimidar le texte François des couftu- 
m« àtofcifede BohçbdxÜk?isr( impn à Lyon f°. par lean de Tournes 1 y yo. 
Et Élttisi^fPaftÇètSi^ n Jn-.j: j:Ul 

RappOft' dt^(fcu* tPpmces 4 Elb<pièhré i Grecque & Latine Demofthene & 
GirCroà 1 » tfadu< 5 hoti:dWuncs leurs Philippiques. [irnpri .à Lyon 8®. par 
Maurice Roy te Loy s Ternot 1 y y 4. 

■ I; E'-Aî 4 ' P A R A D I N dé Louhans âéferit en rime vn liure intk 

Micropcdie contenant cent quatrains qui font ies cent diftiques de Faufte. 
Dialogue de la mort & du Pelerin. Dé la mifere & calamité du temps. Quel- 
ques Epigfàtamel y dizains & hùiétains. Propos vulgaire cT vri amoureux & 
de samk'trâdùit du latin d’Héry Bebfeiiüs. [ Le tout impr. à LyonS.parlean 
deT^üJ^s.i^ 46 *À:afârisi 4 0 ipârËftienne 6 rôulieàu 1547.X 

I E AN PÀRCEVAL, Prieur des Chartreux lez Paris. & vifi- 
téur de là pfréuince de ÊraJweà eiêrit premièrement ert latin, Vn paru liure 
contenant 8.châpitre$ intitüïé,Briefue dô&rine de l’amour diuineÆt defpuis 
par luy traduit en François. [ impr .à Paris 16°. par Vincent GautHerot 1 5 4 6 . 
te deipuis par Léon CaudJat foubs teLtikre* 

: ?.>> Le Mi 



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IE 757,. 

Le Miroir 4 e l’amour diuin>&p. 1^83. 

IE AN P A k M É N T I É R natif de la vülc Je Dieppe a tfcrit. 
Traite en forme d’exhortation côntèriânt les merùeilles de Dieu & la digni 
k de l’homme, Cdihpofé dri rimé par ledid Parmentier faifant là derniere na 
uigation auec Raoul Parmentier fon frere en l’ifle Taprobane dide Samo- 
thra. Item vri chant royal pâlf maniéré dç Paraphrafè fur I'oraifoh Domini- 
cale. Item plusieurs chants royaux fai&s foubs ternies Aftl'ônomiques , Geo 
graphiques & maritimes; iThontleür de la tresheuTeüfé V lerge Marie mère 
de Dieu. Item moralité trefèlegante à dixperfbnnages à l’hôneur de rafïbm- 
ptiôn de la V ieirge Marie. [ impr. à Paris 8°. en la rue de Sorbonne 1531. 

Il a tranfiaté dë latin 

L’hiftdiée Catiiihaire de Salufte.[irrtpri. Paris 8* .par Symon du Boys tjt8. 

IEAN PASSER A T natifdeTroyesLe&eur ; &ProfefTeurdu 
Roy en Éloquence en l’vniuerfité de Paris,excellent orateur & Poëte & con- 
lômmé eh toute forte de bonnes lettres a eferit plufieurs Poëmes en frahçois 
qui ne font encores imprimez. T out ce que i ay Veu de îuy imprimé eft en c« 
qui s’enfuit. 

Chant d^Aüegreffe pour l’cntree du trefehreftien Roy Charles 1 x. en fà ville 
de Troyes. [ impr.àTrôyes 1 5 6 4. 

Complainte fur le trèfpas d’Adriah Turnebe profeflèUr du Roy eh Philofb- 
phieen 1 vniuerfité de Paris. AdrefTee i Pierre de Ronfàrd. [ impr. par fede- 
fre Morel 1 c 6 5. 

Sonnets fur le tombeau du fieul* de la Chaftre di& de Sillac graué d mferi- 
ptiôhs dé diuets poetes. [ impfià Paris par Federic Morel 1569. 

Hyihne dé la Éaix commenté par M. A. [ impr. à Paris 8°. par G. Büoh 

Quelques fonnets qui fà voyent parmy les œuures de Philippes des Portes* & 
autres ceuures dont ie n’ay mémoire; 



ferat>qm commente** ainfii 



Excudehtalij fpimntia mollius æra. 

G redo equidem viuos ducens de. marmore vultus. Ôte. 



2 ) 'autres auront âtjfur roy îàuœnta** 

Ce croy-ie bien à tailleront im^ge* 

Qjtand ils iront marbre vu cuiuregrauantj 
Lœuure acheuéU femblerannuant. 



*D ' autres auront vne meilleur elangue * 

Tour vn barreau oujtour faâre wne harangue* 

D'autres encor defiriront beaucoup mieux 
Le mauuemefü des çAfbres des Cieux. 

Mais roy mon fang il faut ailleurs entendre* 

Qj s Foicy 



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iê' 

Voicy les arts qu'il te conuient apprendre» 

Ce(t commandera toutes nations , . 

Leur donner paix leurs conditions. 

*Te montrer doux modérant ta puijfanèe 
Enuers celuy qui rend obeiffance: 

Combatre au fit t orgueil des ennemis» 
lufqües a tant qu à bas les ayes mis*. 

/ Ë N V Û Y AV ROY. 

faypris ces Vers dvn grand grandToëte : 

D uquel ne fuis qu'vn petit interprète* 

*Parvn efytit ce propos fut tenu 
Au fàngd’Hetfor doit vous e fies venu. 

Sans tercber donc la vertu endormie 
Aux vainsdifiours de quelque aAcademie, 
Life%tesvers & vous pourrez. , fcauoir 
QuAtftdvn %oyUcharge éledeuoir. 

DÈFFY AVX ACADEMIQUES. 

Addreflànt 

<sav <1 \j>r. 

Ma Mufe n'eft point ennemie 
\ Delà nauuelle cAcademie, 

Ny ne veult defilàifè à fin Rôy: 
lefçay combien Ion doit au Prince, 

Et te beq malin qui me pince 
Luy porte moins # honneutqksmoy. 

J'ay ejcrit que c efichofi vaine 
Du difcours de rai fin humaine. 

Où vertus endort quelquesfiù «v 
Si ïay failli iuge%mSlK E 
Qmfçauez» mieux faire que dire 
Comme ont appris h plus^ands %pis» 

Mais fi cela feulement pùfUc 
Quelque petit Academique, 

L asffè%aller les eombatans: 

Qjti voudra meliurerbataille. 

Que hardiment fa plume il taille 
Vous enaüt'c& ipdffeteMps. ; * 

IE AN 



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1 t 739'' 

I E A N PASQVIER SE Z A N Q I S afcfc rir~ * 
Cantiques & Chanfôns {pinpuelles pour chanter iàtàbs la mûfique deplu- 
fieurs chanfons prophahcs dX>rlando de LafTus. &autres mufieiens à quatre 
&cinq parties premier & fécond liure. [ impr.. à la Rochelle par Pirre Haul- 
tin ï 5 7 8. 

lia aufli change 7 là Ifetrfe prôphàhè des èhanfons des Mèflàngèsdu mefnïe Or- • 
iando en letre fpirituélle. [ impp.à tJUatre,cinq & hui& parties a là Rochelle ’ 
par Pierre Hàültitt êz ânnetîS î 5 y j>. & 76. • 

I E A N DE PEŸRA T. Sarladois a traduit d’Italien 
Le Galathee , ou la maniéré & fa^on Comme le gentilhomme (e doit gouuer- 
ner en toute, compaignie. [impr. à Paris 8°. par Iacques Keruer i j6z.& . 

delpuis Italien François i6°. par AlexàhdreMarfiiij a Lyon.. ... . 

I E A N . PE L I S $ Ô jSI de Coindrieu pHncipat cîu college de t 
Tournon qui a fai£t vn Epitorrté de lagram maire latine de Ieàn Delpaiitere.^ 
aelcritaüifieiïfrâilçôisvnpetit tfài^ de l’Inftitutidn des erifans éftansén 
vn college. [ impr.à Lydni6°. par Thibaud Payeri 1556. 

IEAN P E L S G R A V € de Londres 



Encores que cet autheurnay e elcritCju’en latin , fi eft ce qüe dautant quil a , 
trai&é de la langue françoifç en trois liure$,i en mettray icy lé tiltre, . 

De lüuïlrationegalUcA linguA libri très . [ Excuf.ndnno Domint îfjo, 
IEAN D V PERRON profefleur du Roy aux langues , aux ; 
Mathématiques & en la philofophie a elcrit plufieurs beaux & dodes liures 
en françois qu’il metra en lumière bien toft. Il a fai& vn Auant di/cours fiir 
lvn & l’autre curieux de Pontus de T yard. [ impr. à Paris 4 0 . par Mamert 
Patiflon 1578. 

IEAN DE LA PERVSE Poideuinaèfcrit 

La Medee,T râgedie. 

Plus diuerfes poefiès, AlTâuôir Ôdes y Chan{ons,Mignardifes,Eirenes,Elegies, 
Sonnets, Amouretté.Odc à F.Bôiflot lôn voifin & amy. [ impr.à Poidicrs 4V 
par les de Marne f& BoUchets freres 1556. ; \' 

AütfPoirfies, PROBLEME. 



V ou vient ^Ronfard que la dejpite enuie 
N* ajfautiamais les hommes ocieux? 

Ët que là défit dès malins enuieux 
C outre les bons n eft iamais ajfouuie? 
D'ou vient Rônfârd que l homme qui dejùie 
Ûe la vertu n' eft iamais odteuk? 

Ët que ton voit les hommes vicieux 
Hèureufement prdfpeter en leur vie? 
SeŸoït te point que les efttits bien nez, 
Dedans lèse ieux fairitement façonnez,» 
Des deux àufti attendent leur fatuité ? 

Sji * 



r . r ■ 






74 ° ' * ^ 

Ou qï*€ lupin fnejme veut merdormer 
Les dons heureux qu H iuy a pieu donner? 
Ou, que le bien aux rhauuàis né peut plaire? 
À damoifelUî Ieânne Bercelot. 



Homme le branler et vne onde 
Les chofesfontén ce monde 
Inconïl antes ffi n ont point 
D e fermeté vn Jeul point: 

Ltsiôùts âpres les tours coulent. 
Lés rhàys s en vont ,les ans roulent* 
Mefmes les hommes qui font 
ïPlus confiais rien certain n ont. 
Et n ont chofi qui demeure 
En vn poinét vne feule heure. 
Soudain l' enfance s enfuit. 
Soudain ieuneffe la foin 
Soudain ieunejfe s' aient e± 

Soudain { àage plus cOnfrantei 
De mille dorisptecieux 
Lient enrichir nôîlre mieux . 

Là le printemps de noîtré aage 
Embellit nôftre vifage > 

Là la verdeur de nos ans 
N os fai fis (f difîs rend plaifans: 
Là ion rit là Ion plaifantc', 

Là Ion ioue,là Ion chante \ 

Mais tous tels plaifans ejbas 
Toufiours ne nous durent pas. 

Sur aient la ride qui trace 



Le poli de noïtreface> 

Sururent la triBe pâleur 
Qjei honnit notre, couleur, 
Suruient Id courbe vieille pi 
Vieille fie qui point ne cefie 
fige ri'ait mis noftte plus beau 
\ Dedans l horreur A vtt tombeaux 
Âinfh fane,àin]i AU monde 
Les chofs vont comme vne onde* 
Et foubz, le ciel tout périt 
Fors la vertu de îtjprit. 

N e te fy donc en ta face 
Fuis qu'ainp la beauté pafie. 

Et ne tt fie en tes ans, 
fuis qu ils fuyent comme vents-. 
Aymé Vertufuy le vi’ce h 
bkyrfte bonté fuy malice, 
fûts quàtnfi te peux venger 
Du rigoureux pafiager. 
fren t exemple detonpere , 
Trenl exemple de tümere, 
fren lêXtmple de tous deux 
Et vy heureufe comme eux* 

*A in fi , lane,tes emprifes 
A fin heureufe foyentmifes; 

G.Bucehanan: 



Trop trop efi cduy couari 
Qui cele le fruit de [on art. 

Que tardes tuîla mort fubite 
ï * enuoira là bas voir Cocyte» 

Et la pierre toufiours roulant. 

Terne de Syfiphe Aeolide, 

Auec la troupe Dànaide 
T unie du vaifieau coulante. 

Rien > Bucchanan,rien ne nous fiât 



'Ig vne perpétuel 
Que fiais tu fi tapoifie 
nApres ta mort fera faifie 
far vnfacrilege ignorant 
Qjii de tes vers ne fera conid 
V ange toy donc de telle honte, 
Àuantqùon te voye mourant: 
Tuù que tu as moyen fi beau 
De t’arracher vif du tombeau. 




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En 




1 E 741 
En U Tragédie de Medec. 

Sentences: 

■ ■ - / / , 

‘R.tgne fam équité riefipas long temps durable. 

Le mal venmili* faut endurer 
B<m ri y (m murmurer: 

Mau pdratiàrttqïtl vienne >t homme fige 
Teut par cùbfiildeUàMer fort dommage. 

L' Ire dvn%àyeft grandement à craindre. 

Soutient Fortune aux hommes fauorifi 
Pour rtnuetfctpar apres leur emprifi. 

Tant tant plut que le malheureux fonge ^ 

Enfin malheur j f lut fon malbeur le ronge. . y 

I E-À N-B A P T I S T E P E S C A T O R E de RauënnéaéP 
crit en vers & Stanzes Italiennes vn liure contenant quarante chants.’mntule 
Lé Morte dt "Ruggiero continuait* à lA mater ta de £t/4rioflô. QonU^ütgonc eid, dgni 
Ca M», qui a eftë traduit en François par Gabriel Chapuis fcübs le tiitifë r dé, ‘ 

La fuite de Roland le Furieux &c. [ irtipr.a Lyon 8*.par fiarthetemy Honorât 
158a. f : • ' - ■ ' 



I E A N P H I L I P P Ë S corifàflbr du Roy èn la coure des Ay dés 




des aydes de France , le nom de cellède Montpellier : Enfè n^bîe'aütres 

ordonnances de fvmag'èftë,tbucbant lé f * 1 €t éc leiglemët désTâfltesj Aydes, 
Gabelles " 8 c •autres' finimcw : "pârt!culit : r^ttëht pour lé pàisf de’L^guè&c,' 
Querey ^ Guyenne /âüiquélîès ledidb lëaft Philippe à adibuftë Vite p?e&b 
eà tarin oàélF contenu le fommairedeS ^fibus & Kiblidësaml^éS^ -ind^ 
dèmes ,àüéc annotations âii marge & allégations de ^^eürrÀryelfe'^àn- 
nez furêèftè th^ere^fimpréîtLjmn parThibàud Payèh : ryt» V * y : - j 

Jo. *Vtnhppi ^iïàhjbeliçnfisi w curia fu tukbruïfl t'vrfio des ay des \pr : ÀSti\tirii 

• • c: :. L : > 

(HA N P I‘ C À R t> dé formé des ’ frères mineurs 5‘ traduit SjfehP 
tiaV^Rùre intitule ‘ ” ' : 



Les trois Miroirs du monde, f inipr.à Paris i*, par Ieah Lbngisjlam 
I Ë À‘ N ’ PR.A’ jN ‘C Ô fs: p : f‘ÇT de la Mixânde ;CXmtî?âc 

Conpoÿdc, - ... , „ x r: : 7-*. ff. *. „ 

Traite dé flnjagmatîônT traduit; par ïçxin Antoine de Bayf. 

Harangue dç là dignité de T homme. traduite par Guy le Feure. 

L’Heptapjfe J ou en Jept fàçonf, & autant dèjiures , cff-expôleeni^pfretfé^ 
lèpt lou'rs de la çfcqtipn’ du monde, traduit par Guy le Feure.' • 7 1 

Les 



\ 



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74* ï E 

Les Douze rciglcs du Seigrieutlean Pic de là Mirândole. traduites pafldan 
de Corrasi 

En la Harangue de la dignité de t hommi> 

ta le père fuprenle , î)ieu foüuerain ouuriei* , auoit tonftruit Ôc bafty fai* lcS 
Loix de fa lecrette Sapiéce cefte maiion mondaine ) crcfvtnerable tëple de la 
diuinite.Il auoit orne la regio fur-mondaine d’intcHigéces, il auoit eiïüigou- 
i:c les Globes æthereens d’eterneU çfprkt, 8c auoit repli de toutes fortes d ani- 
maux les parties plus gtolfiercs ,ôç comme la lie du monde inferieur. Mais 
l’ouurage eftant paracneuë,rouurier defiroit quelqu'vn qui peuft confide- 
rer la raifon d’vn fi grand ouuragc,quLen ahnaft kbeauté , de eh admirait 
la grandeur. A cefte caufe tmités choies ia parfaites & accomplies ( comme 
teunoignent Moylè & le Titrieé ) eH fin il p&ürpèttlà depfodulre l’homme^ 
Or n y auoit il rien en l’Archetype dont il peuft Faite Sc former rtouuelie li- 
gnée, fty rien es threfors qu’il peuft donner pour héritage à Ion nouueau fis* 
ny rien au* plus bas eftages de tout l’vniuers là où ce contemplateur du mort 
de peuft eftrë Aftis. la tout eftoit plein , ia toutes choies auoyent efté diftri- 
buces aux ordres (ùpremes, moyens, & plus bas. Mais il neconuenoit pas a la 
pttiâànce paternelle, de faillir comme^ftonnee &lalfe de ptoduir^en lader-. 
niereproduiftion. Il n eftoit pas feanta la Sapience par faute de confeiide- 
fire troublee en choie necelTairc. 1 1 ne conuenoit pas à f amour bien failànt, 
queccluy qui deuoit louer la libéralité diuine es autres choies , fuft contraint 
deiablaftneren iby-melme.A la fin l’ouuricr trefbon ordonna qu’à celuy, 
auquel rien de propre ne pouuoircftre donné, feroit commun tout ce qui 
eftoit peculier a chacune, choie. Il print donc l’homme , ceuure d’image non 
feptree, Ôc l’ayant mis au milieu du monde , luy parla en cefte manière : O 
Ad^m^ioUs ne t’ouôs dôné ny certain fiôge,ny propre face,ny aucun don pe 
culief^fin'que tuayc^A: poflfdçs (tltm ton deur ôc volonté tel fiege^elle ni r 
4ops que tq voudras. Des autres la nature hmitee eft contenue & 
relï^ecjçprre certains loi* par nous prefcriptès,Mais toy non emprefleny, 
contrant ^aHcuns délitons , ieion ton franc arbitre, en la main duquel îc , 
tay pk^wee 1 affigneras comme bon te lemblera. îe fay mis du monde le 
milieu , afin.quedelà de toutes pars tu regardes plus à l’aile tout cç qui eft au , 
çippde.Etne fauos fait ny celefte ny te rreftre,ny mortel ny immortel, afin 
que comme honorable àf bitrè Ôc entailleur ôc peintre de toy r me(fl(lq » tu te. 
t^djes Ôc dépeignes en telle forme atie mieux il tç plaira. T u poùrfàs 4 e g eI k~ 
rer es choies inferieures „ qui font brutales: Tu pouf ras èftre régénéré es .lu- 
perieures,qui font diqines , félon ton bon plaifîr. O louueraine libéralité de 
yicuîcTere , 6 fbuuefaine & adtpifâbléfelicité de fhomme, auquel eft don 
néd’auoir et qu’il defïre , & d’eftre cé qu’il veut i Les beftës brutes aulfi toft 
qu elles naiflènt apportent auec elles (comme dit Lucile ) de l’amarfy de leur 
mere , ce quelles ooiuent pblfëdér. Les elpfits lupremes ou du commence- 
ment, ou peu àpf es, furent ce qu’ils lef Ont en tpute éternité. Mais îePere 
enta en l’homme naiflànt toutes fortes de lèmcnce,& les germesde toute for- 
te 4e vie.Celles que chacun aiif a kboiifees cfoiftfont , Ôc rapporteront leurs 

fruits 



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fruits en luy. Si vegetables , il fera fait plante: fi fenfùelles^l deuiendra belle: 
fi raiiônnables, il deuiendra vn animal celefte: fi intelleduelles 3 .ilièia: Ange,- 
& fils de Dieu. Et fi non contant d’aucune condition des créatures i lie. retire 
au centre de fon vnité,ellant fait vn elprit àuec Dieu, cqnftjtue en Idfolitaire 
nuee du Pere,qui eft fur toutes chofes , il les furpaflera toutes. Qui eft-ce qui 
, nadmirera rtoftre Chameleon > ou pluftoft qui eft-ce qui admireraJqtœique. 
autre chofodauantage* Lequel non fans rai fon Àlclepe Athénien à caufe dé: 
«naturel prompt à veftir dïuerlê peau ,& à létransformer foymelme, dift. 
cftre lignine es myfteres par Protfiee. De là viennent ces metamorfofes ôc 
transformations célébrées encre les Hebrieux & Pythagoriens. Car ericôr en 
Icurplus lécrétte théologie les Hebrieux ores reforment le làinél Enoch en 
l’Ange de la diuinité,qu’ils appellent Malcaclv Haffechinach, &r ores transfor- 
ment les autres en autres noms. Et les Pythagoriens déforment les hommes 
melchans en belles brutes , voire melme fi on croit à Empêdocle,en plantés; 
Lefquelles Mahomet imitant , auoit Ibuuent ce propos en la bouche : Celuy 
qui sefloignera de la loy diuine deuiendra befle^&r certes à bon droit. Car ce 
neft pas lelcorce qui fait la plante, mais vne nature Ihipide ,3c qui rien ne 
lent , & le cuir ne fait pas la belle , mais famé brutalle Ôc fenlùelle : & le cofps 
arrondy ne fait pas le ciel , mais la droite railon : & la feparation dn corpsne 
fait pas l’Ange,mais l’intelligence Ipirituelle. Car fi tu vois quelqu’vrràdon- 
né à fon ventre qui rampe contre terre, c’eft vn arbriffeauynon pas vn hom^ 
me que tu vois: fi tuenaduilès quelqu’vn efbloüy ôc aueuglé des fàulfes & 
vaines apparences de la fantafie , comme d’vne CaJipIbn ,ôc amadoue 7 d’vne 
volupté 7 chatouillante efclaue des léns , c’ell vne belle non vnhomnie quétü 
vois.Si tuapperçois vn philofophe difeernant toutes chofes par droiteraifon, 
porte luy reuerence,c’efl vn aniinal celefte,nofi terreftre. Que fi turemrres 
quelque pur contemplateur qui ait oublié le corp$,reclusau plus profond ca- 
binet de là penfee,cefluy n’efl point animal ny terreftre, ny ceiefte,ceftiiy eft 
quelque Dieu plus augufte & vénérable, vellu & affublé de chair humaine. 
Et qui eft-ce qui n’admirera l’homme ? Lequel,non làns caulé^aux làintes let- 
tres Molàïques & chreftiennes cil maintenant defigné fous le nom débouté 
chair,maintenant fousle nom de toute créature : parce que à la femblaricede 
toute chair, au naturel de toute créature il fe feint, fabrique & transforme. A 
celle caufe Euante Perlé recitant la Théologie Chaldaïque, elcrit quel’liom- 
me n a point de propre & naïfue image, mais qu*il enaplufieurs effranges & 
empruntées d’ailleurs: d’où vient ce commun dire des Chaldees,Enos hoh fo- 
nd, vehemah tabeoth Beeîh ai : L’homme eft vn animal de nature variable 
prompt à prendre diuerlés formes. Mais à quelle fin dy-ie cecy ? Afin que 
nous entendions, puis que nous fommes nez à cefte condition^ que* nous 
foyonseeque nous voulons eftre i Que nous deuons principalement auoir 
foingqu’onnedie de nous. Que nouseilansen honneur, par ne l auoirco- 
gneu , auons elle fai&s femblables aux belles & Iuments làns làpieneeMnais 
pluftoft ce dire d’Alàph le Prophète , Vous elles Dieux , & tous fils du trefi 
hault:de peur qu’abulàns de la trefgrâde libéralité Sc de l’abàdon queie'pere 
nous a fait , de laluraire nous ne nous rendions nuifiblç le Franc arbitre qu'il 

nous 






fi 



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744 

nous a donc. Quv tie fàeree ambition nous faififfe le cbUrage^à cequé no corK 
tens des chofes moyennes nous afpilrions'aux fepren l ies»& qufe pour lesaque- 
rir nous nous efforcions de toute noftre puiffancçj pùifque ftolis le pouuons fi 
nous voulons: dédaignons les chofes tcrreftres , mefprifon les cekftesj & en 
femme mettons en arriéré tout.Ce qui eft dumôde * Voloit*nous en à. la court 
fermondaine prochaine à la fupreftie diuinité. Là Comme enfeignent les my 
fteres facfez les Sêrafins» Chtrubins,&Throneg tiennent les premiers rangs, 
nous donques qui nauons plus âpprins à céder non Contens du fécond lieu 
pourchaflons d’vne fein&eenuie & leur dignité &leur gloire. Quand nous 
voudros nous ne leur ferons en rien inferieurs. Mais par quel moyen, ou que 
ferons-nous à ccfte fin? Voyôs que c’eft qu’ils font,# quelle vie ils viûent.Et fi 
nous la viuons, (car nous le pouuons ) ia nous aurons egallé leur Condition. 
Le Séraphin brufle du feu de charité, Le Chérubin reluit de la fplendeur d’in 
telligence. Le Thronè eft itable par fermete' de iugement. Donques h ad- 
donnez à la vie a&iue nous entreprenons auec bonne confédération la cure 
des chofes inferieures, nous y ferons confermez parla ftable fermeté des 
thrones.Et (1 chommaAs apres les a£Hons,meditan$ en l’ouurier l’ouurage,& 
enrouurâge fouurier, itôus nôus employons âü ldifir de la contemplation) 
nausefpandros de toutes pars les rais dé la lumière Cherubine. Si par charité 
nous femmes feulement épris & embrafez du créateur , par fen feu deuoranr 
feudain nous ferons enflammez en forme de Seraphins»Sur le Throfne , c eft 
à dire fer leiüfte iuge,eft aflis Dieu le iuge des fîecles.Sur le Chérubin, ceft à 
dire fer le contemplateur, il vole, & quafi comme le couuant l’efehaufFe. Car 
l’eferit de leterncl eft porte' fur les eaux , celles , dy-ie , qui fent fer les deux» 
qui en lob louent le Seigneur d’hymnes chantez auant le poinCt du iour.Ce- 
luy qui eft Séraphin, c’eft à dire amoureux, il eft en Dieu , & Dieu eft en luy, 
ainçoisDieu &luy feùt vn, Grande eft la puiffance des thrones,qu’en iugeât 
nous -acquérons , feprefme eft la feblimité des Séraphins qu’en aimant nous 
obtenons. Mais comment eft-ce que quelqu vn peult iuger Ou aimer ce qu’il 
ne cognoift point ?Moyfe aima Dieu qu’il vid, &iuge adminiftrâ entre le 
peuplcte que contemplateur au parauant il auoit veu en la montagne.Donc- 
ques le Chérubin moyen par fà lumière , & parle feu Séraphique nous pré- 
pare, ^pareillement nous illumine au iugement des Throfnes. C’eft icy le 
nœu des premières intelligences , l’ordre Palladien, pref dent de laphilofo- 
phic contèmpladue,iLlc nous faut en premier lieu enuier, pourchafler & em 
brader , afin que par là nous fbyons rauis au feprefme but d’amour , & que 
nousdefeendions bien appris & appareillez au* charges des adions. Mais il 
conuient auant tout œuure , fi fer le patron de la vie Cherubique nous vou- 
lons former noftre vie,que nous ayons deUant les yeux, & que nous fçaehios 
comme par conte fait, que c’eft,& quelle elle eft , quelles font leurs a&ions, 
&quels leurs ouurages. Et d’autant que nous n’y pouuons attaindre de noul- 
mefines, qui femmes chair, & qui fçauohs les chofes de la terre , allons nous 
di vets lès pères antiques, qui ae telles chofes, comme à eux domeftiques 
& familières, ne peuuent faire foy certaine & affeuree. Confeltons fàind 
Paul Apoftre vaiuèau d’eleCHon,que c’eft qu’il vid, que faifeyent les exerci- 

tes des 



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I E 



74 S 



tes des Chérubins quand il fut efleud iufques au troifiefine ciel. Certes il nous 
rcfpondra pat fai n eft Denis Ion interprété, qu’ils font purgez, puis illuminez, 
& en nn'paf faits. Doric nous auffi imitas à Fen.uy la vie Cnerubique en la ter- 
re reteftans & bridans lïmpetuofité desaffeeftiôspar la feiente morale, & par 
la diale&ique , chaftàns fobfcur nuage de la raikm , tomme lauans : & net- 
toyaris les, fouilleutes de Fignotance & dés vices , repurgeons latrie de "périr 
que temetairement lés aifc<ftions ne le defbordent, ou que l’iiriprudérite rai- 
ion n'affole quelquefois. Alors de la lumière de la philo fophie - naturelle ,illu- 
minonsiame bien compofee & repUrgee,pour finàblement la rendre parfai- 
te par la cognoiffancédeS efiofes diüines i & a fin qùe les noftres ne nous fui E- 
lênt>confultons Iacob le Patriarche , duquel f image reluit entaillée aufiege' 
de la gloire. Ce pere trefiage dorhiàrit au bas monde , & veillant au luperhef 
nous aduettira de nofire déûoir. Mjis il nous aduertira en figure ( car toutes' 
choies leur arriuoient àinfi ) qu'il y â’dés elchelles elledties depuis le bas plan- 
cher de la terre iufques au ibmmet dü ciel, diftingueés par lentrefiiite de plu-' 
fleurs degre^,que l’Eternel éft âlfis àû totipeati , & que les Anges conteïhpla- 
teurs l’vn apres l’autre y montent gcdelcérident. Que fl nous qui affeiftons la 
vie Angélique defirops de Faire foUüént lé mefine,ie vous pry , qui eftee qui* 
touchera lés elchelles du Seigneur* Èférn^l,ou d’vn pied fouille ou des mains 
impures? Il n’eft pas permis , dilerit lés iriyfteres,à l’impur de toucher.au pur. 
Mais quels Forte ces pieds V qùellës Font té$ Mains ? A là vérité le pied de lame 
eft celle portiô ttef-vile 8c abiette , dé Laquelle elle s'appüye a la matière corn- - 
me au plancher de la terre , ie dy la püifîâncé. nourricière & viandiere , l’allu- 
mette du plaifir chârnel,& la maiftreffe de moilê volupté. Pourquoy ne di- * 
rons nous arilfi que le courroux eft la main de lame , laquelle comme defen- . 
derefTe de l’appetit combat J>oür lüÿ , & râùifTante emporte la proye à la pou- 
dre & au Soleil. Que celle la dormant en l’ombre deuore ces mains & ces 
piéds, c’eft à dire toute cefte fenluelle partie en laquelle le chatouillant appe- ' 
tit dü corps refide,quï retient Famé à col retors, (comme ils parlent ) dé peur ' 
que comme profane* èc poilus nous rie loyons reiettez des elchelles. Lauons 
les donc de pnilofophie morale, arnfi que d’vn fleùue d’eau viue. Et encor ne 
fèra-ce pas alfez fi nous Vôulqns eftté compagnons des Anges , dilcourans par 
l’elchelle de Iacob , fi prémierenièht nous ne Tommes bienapprins & appre- ' 
fiez à droitement ellre auancez de degré en degré, 8c nulle part nous four- 
uoyer du lèntier dés elchelles,ains pàracheüér les courlês réciproques. Ce que 
quand nous aurons acquis par art de dilcours 8c de railbn,*dortc animez 
d’efprit Cherubique philolopharit pat fes degrez des efchellçs, c’eft à dire de 
nature, & de centre en Centre parcoürans toutes chofés, tàtoft comme defehi- 
rans par Forcé Titanine Ï’vnique Ôfitis en multitude nous defeendrons , & 
tantoft çecueillat par vertu Phebeéntte^commëlesrriembres d’ôfitis,la mul-: x 
titude en l’vnité, nous moterons iufques a târit que nous repofansparie bon- 
heur dé la thëologie,en.fin nous Ibyonsconlômmézôcparfaiéts aufein du pe^ 7 
re,quieftaudeffus dès éfchellè r s. ; J “g - ‘.' V \ - 1 n' 

' ' Rr ' Et 



:: -•/Jïiini. 



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' . 74 6 < 



ÏE 

Et en vn autre endroit apres de la mefine harangue: 

La philofophie m'a appris qu’il faut pluftoft defpendre de (a propre 
confidence que du iugement d’autruy,&: qu’il me faut toufiours prendre gar T 
de non tant d’eftre hial eftime,comme de ne dire ou faire rien de maLA la vé- 
rité ienigiioroi^ point, Peres trefvenerables , que cefte mienne difpute feroit 
autant agréable &: ioyeufe à tous, vous qui faüotifez aux bonnes aifeiplines, 
& qui l’auez daigne' honorer de voftre trefaugufte & vénérable prefence, 
comme elle feroit griefue & ennuyeüfe à plufieurs. & fçay bié qu’il s’en trou- 
uera qui ont défia blafme 7 mon entréprinfe, & qui par cy apres la blafmeront 
pour plufieurs raifons* A infi ont accôuftume d’auoir non moins de calomnia- 
teurs pour ne dire daüantage les entreprinfes qui bien & fàintemét font me- 
nées à la vertu , que celles qui iniquement & mefehamment tendent au vice. 
Il y en a qui n’approuuent point toute cefte forme de difputer& celle entre - 
prinfe de difcourir des lettres en publie, affeüras que cela fe fait pluftoft pour 
vne pompe & oftentation d’efprit,que pour aquerir érudition, il y en a d’au- 
tres qui n’improuuent pas ce fi exercice , niais en moy ne 1 approuuent aucu- 
nement que moy feulement aage de vingt & quatre ans,ày ë o$e' propofer vne 
difpute des plus fublimes my fteres de la théologie chrcftienne, des treshaults 
pafiages delà philofophie, des difeiphnes incognues en vne ville tresfameufe 
&fegnallee , en vne trefàmple afiemblee de do&es perfonnâges,& en vnfe- 
nat Apoftolique.Les autres me permettent bien que ie difpute,mais ils ne me 
veulent point permettre que ie difpute de neuf cens queftions , difens par ca- 
lomnie que cela eft autant fuperflu & ambitieux , comme furpaffant mes for- 
ces. Aux obie&ions de ceux-cy fieuftc tendu la main comme vaincu , fi la phi- 
lofophie dont ie fay profe fiion me l’eufi ainfi appris : & maintenant comme 
elle m’enfeigne , ie ne refpondroy pas fi ie penîoy que cefie difpute fufi or- 
donnée entre nous fous çfpoir d’efirif pu de contention. Earquoy que tout 
défit de calomnier & d’eftriuer,& que Tenuie que Platon dift ne fe trouuer ja- 
mais en la compagnie diuine,fe retire auffi arriéré de noz entendemens. Or 
corifideronsamiablement fi ç’eft à moy d entreprendre la difpute,& mefine- 
ment de tant de queftions. Premièrement ie ne veulx pas tenir long propos à 
ceux qui calomnient la couftume de difputer publiquementrparce que cefte 
faute, fi faute ce doit eftimer, ne m’eft pas feulement commune aueç vous, 
Docteurs trefexcellens,qui fouuentesfois,non fans grand louange & honneur 
vous efteiacquitez de cefte charge, mais à Platon , mais à Ariftote , mais aux 
plus approuuez philofophes de tous les fiecles. Lefquels tenoyét pour frefeer- 
tain & refolu , qu’il n’y auoit rien meilleur pour aquerir la cognoiilànçe de la 
verite'daquelle ils cherchoyent , que quils, fuffent fort aflidus en l’exerçiçe de 
la difpute. Car tout ainfi que par la gymnaftique les forces du corps font ren- 
dues plus fermes, ainfi fans doute en cefte ioufte des lettres les vertus de l’ame 
deuiennent beaucoup plus fortes & vigoureufes. Et ne croy poipt ou que les 
Poètes par les armes de Pallas tant rechantees , ou les Hêbrieux ^uandilsdi- 
feqt que Barzel , ( c’eft: le fer ) eft le Symbole & la deuife des fages , nous ay ent 
Voulu autre chofe fignifier que ces treshôneftes combats fort neceflàires pou r 

aquerir 



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* 

aquerir fàpience. Dont Vient parauéture que les Chaldees défirent au Genefè 
de celuy qui doit eftre philolqjphe , q Mars regarde Mercure d’vn alpedl triâ- 
gulairercôme filoute ld philolôphie deuoit eftre lommeillate & endormie, fi 
Vous ôftez ces côbats & rencontres en la carrière des MufèsJEt quat à ceux qui 
difent q ie ne luis pas luftîlànt pour cefte charge , la failon de ma dçfenlè eft 
plus difïïcile.Car fi ie dy q ie luis lufiîlànt,parauartture ie lèray veu encourir la 
tache d’vn arrogat & qui prelume trop de loy , que fi ie me côfelfe inlùfElant 
ie lèray eftime' temeraire & mal-auilè'. Voyez en quels deftroits ie fuis réduit, 
te en quel lieu ie luis plante , quand ie ne puis promettte de môy fins coülpè 
ce que ie ne puis q làns coulpe accôplir. Parauenture ie pourroy amenef cé di 
re de lob , que l’elprit eft en tous,& elcouter auec Timotee ce dire de làin# 
Paul, que perfônrte ne mefptilè tonàdolefcence. Mais ie diray ce mot pins Ve 
ritable félon ma conlcience,qu’il n’y a rien en moy de grand ny de fihgüfter î 
Pollible ie ne deniray pas que ie ne fois ftudieux & defireux des bonnes diîci- 
plines,toutesfois ie ne pren nyne m’attribue le nom de dô&e. Parquoÿen cê 
que ie me fuis mis lür les elpaules vne li grade charge,n’a pas eilè pource què 
iene lèntilfe pas mon infîrmite , & impuilïànce , mais pource queie fçanoy 
que telle eft la commune maniéré en ces combats literaux , que c’eft gain d’y 
eftre vaincu. Ce qui fait que le plus foible non feulement ne refulè d’y entrer, 
rins pluftoft de Ion bon grc iî les peut & doit appeter. Parce que celuy qui 
fùccombe reçoit vn bienfait du Vainquetir,& non pas vne iniure,eomme par 
luy s’en retournant a la mailon,& plus riche, c’eft à dire plus dodbe^ & mieux 
inftruit aux combats avenir. Eftant encourage de cefte efperance , moy foi- 
ble loldat , n’ay point eu de crainte d’entrer en lï graue combat auec les plus 
forts & plus adextres combatans.Toutesfois fi ie l’ay fait temerairernenc ou 
non,cela lè pourra mieux iuger par l’ilfue du combat que par noftre ^age.Re- 
fte en troifiefme lieu que ie refponde à ceux qui s ’oftenfent de la nombreuse 
multitude des chüfes propofèes, comme s’ils auoyent celle. charge ftir leurs 
elpaules, & que ce ne fuft pas à moy à porter ce trauail , quelque grand qu’il 
foie. Certainement cela eft melfeant & par trop ennuyeux de vouloir borner 
l’induftrie d’autruy:& comme dit Cicéron, delïrer la médiocrité en vns cho- 
lè,laqu elle eft d’autant meilleure quelle eft plus grande. Il m’elloit dy ttfyt 
necelïkire,ou que i’euflè à luccomber , ou fàtisfaùeà lî grandes entreprinlès; 

Si l’y làtisfailoy, ie ne voy point pourquôy ce. qui eft loüable d’apomphr en 
dix queftions,doiue dire jblafmè de falloir accomply en neuf cens? Si Je fuc- 
comboy, ils au roient, s’ils nie portent haine , dequoy m’acçulèr : ôgS’fts m’ai- 
ment, dequo y m’exculer. Car en vne fi graue & fi grande dilpute,' fi vn jeune 
adolefcent d’alTez petit efpfit 6c de petite do&rine y defaut , cela doit eftre 
pluftoft digne de pardon que d’acculàtion. Àinçois lelon le Pôete,Si l^ force 
defaut, certes la hardielfe loüange doit auoir enceuure de hautelfe ,ç’eft allez 
de vouloir. Que fi en noftre aage plufieurs imitans Gorgiâs Leonrin', ont ac- 
coullume',non làns loüange de propofer difpute,non feulement de neuf cens 
propofitions,mais de toutes queftions de toutesctilcipftnes, pourqup^. ne-me 
fcra-il permis, voire làns coulpe yd^eft dftputer deiphifieur^ Voir^ent i mars 
toutesfois certaines & déterminées? Mais difent-ils , cela eft fuperflu & ambi- 

R r i tieux. 



\ 



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74 * 1 £ 

tieux. Qaand à moy ie fôuftien que i’ay fait cela , non par maniéré fuperflue* 
mais neceffaire : que fi auec moy ils cônfideroyent la rai fon de philofopher, 
maugre qu’ils en éUiferit ils feroient contrains de le cotifefTer. 

IE AN PICOT Confeiller du Roy & prefidét des enqueftës de là 
court de Parlemét à Paris a traduit dû Grec d’AgapetuS Euefque de Rome 
Enfèignèmens pour gouuerner vn Empire & Royaume > à Iuftinian Empe- 
reur, [impr. à Paris 8°. par Guill. Morel 1563. 

^ I LAN PIERIVS. 

Commentaires Hierogliphiques. &c. Voyez Gabriel Chapuis. 

IE.AN PIERRES Efcuyer lieutenant general ciuil & criminel 
en U vijle&: gouuernement de la Rochelle a efcrit, 

Çomfnentàire fiir l’edid des Arbitres Fait par le Roy Charles ix t [ impri. à la 
Rochelle 8°: par Barthélémy Berton 1564. 

IEAN P I E O T Barrois a efcrit pour les eftrangèrs qui défirent ap 
prendre la langue françoifè vn liure en latin intitulé, 

C alite a UnguA in£Utt4tio.[ exeuf PariJijsS 0 . apudStephànUM Groulleau 

// 61* 

IEAN DV P ï N a compofé en 8. hures ordonnez par Rubri- 
ches en profe & rime par maniéré de vifion. 

Le champ vertueux de bône vie appèllé Mandeuie qu’il a efcrit en l’an 1314. 
âagé de n* ans. [ impr. à Paris 4. par Michel le Noir fans datte. 

IEAN PITHOV Do&eur ez droits a efcrit, 

Inftru&iori pour tous eftats , en laquelle eft fbmmairerneiit déclaré comme 
chacun en fon eftat fè doit gouuerner & viure félon Dieu. [ impr. à Lyon 8°. 
parleanSàugrain 1566 . 

I Ê A N POITEVIN châtre de fàin&e Radegonde de Poitiers 
a traduit en rime Françoifè, 

Lès cent Pfalmesde Dauid qui reftoyent a traduire apres les cirtquâte de Clé- 
ment Marôt. [ impr. a Poitiers 8*. per Nicolas Peletier 1 5 5 1. a Rouen 16 0 . par 
Iean Malatd & Robert du Gord 1 5 5 4. & à Lyô par Angelin Benoift 1559. 

IEAN POLDO d’Albenas>confeilleraufiegeprefidiaideBeau- 
caire & Ny fines a efcrit, 

Difcours Wiftorial de l’antique & iliuftre Cité de Nyfines en la Gaule Nar- 
bonnoifèi Auec lés pourtraârs des plus antiques & infignes baftimens dudit 
lieu redui&s à leur vraye mefîire & proportion,enfemble de l’antique & mo- 
dérnfe ville: [ impr. à Lyon f °. par Guillaume Rouille 1 5 5 9. 

Hifioirè d’Aeneas Syluius Euefque de Siene & defpuis Pape Pie 1 1. Des 
moeurs & deprauee religion des Taborites en Bohemeîco forme en tout à no 
ftre temps , tiree de fes Epiftres & mife de latin en frânçois par Iean Poldo. 
[ impr. à Paris 8°. par Vincent Scrtenas en l’an 1561 . 

IEAN POLÊVR valet de chambre de François Dauphin de 
France Roy d’Efcoffe à traduit de Caftillan, 

L’hiftoire naturelle &generale des ïndes,yfies & terre ferme de la grande 
Mer Oceane. [ Impr. à Paris f °. par Michel Vafcofàn 1555. 

IEAN 



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- — — — J 



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749 



IEAN du PONT AL A IS chef & inaiitre des iouéürsdériio 
ralitez ôc fartés à Paris a cdmpofo plufîeurs Ieux,mÿftèrés, moralités, foty es,: 
Jdfàfcës, qti’il afaitfecîter publiquement fur efchaüfaut. éh ladite vilié , au- 
cunes defquelles ont efteimpfinieés 6c les autres nori; Oh dit que pat ioit te- 
ftartiëht il ordonna Ion corps èftre ehfeueli en vne cloaque éh laquelle s’dgou 
te l’edufc de la maree des halles dé là Vllie de Paris, allez près de TEglife iaméh 
Eufta'ce, là ou il fut mis apres fon deces fiiÿUàitt (à difpohtiou & dertiiereivo^ 
lonté. Le trou qu’il y a pour receudir ces immondices eft couuert d’vne^sier- 
re eh fàçon dé tdmbe,& eft feè lieu appelle dü nom dti teftateur, Lé PfrtAlais;. 
I’aÿ obÿ dire que la repentance ijü’il ëiit fur la fiii de lès ioürs dauoir? donne 
f inuention d’impofèr vn denier tournois fur chacun ftiaheqUin demdreie- r àr~ 
riüant aux halles , de tant que cela vehoit à là foule du peùplej’dcçafi^i^ 
vouloir eftre ainfi enterre en tel puant lieu,comme s’eftimât indignp d’aupir. 
vne plus hdnncfte lèpulture. ’ 

I E Â N b A pt. porta. 1 ' J ; V ‘ ; 

La Magie naturelle : qui eft les iêcrets & miracles de nature mile en quatre li-^ 
ures par Iean Baptifte Porta Napolitain,traduite en François. [ ilhpr.à Lÿôft 
8 b . & i<*° . pai* èharlës Pefnot i y 7 i. 

IEAN PORTHESIVS aefcrit ’ A : 

Les Catholiques demonftrations fur certains dilcours de la do<ftxin,e Epcfo- 
fiaftique enfuiuant fimplement la diuine parolle & fàin&e e lcri ture Canoni- 
que auec l’vniuerfel contentement de l’eglife chreftienne. [ impnà Paris# 0 , 
par Guillaume Iulien 

De la vray e & faulfe aftrologife contre lés ab'uteùrs de ce : temps. [impr.à Paris 
8°. par Gab.Buon 1 5 7 & à Pbi&iers par François le Page 1 y 7 8. 

Intendits des catholiques vrays & légitimés enfans de l’eglite dç Îeftis-Chrrft, 
où (ont dedui&s certains poincts & articles contre les modemesheretiques. 

[ impr.à Bordeaux. . ; , 

IEAN B .A P T. POSSEVIbî; 

Dialogues d’hdnneür,&rc. Voyez Claude Brugét; . 1 • 

IEAN D V PRE, Seigneur dés Bartes 6 è des Ianyhes én Quôrcy^ 
a eterit en rime — ; _- 

Le Palais des nobles Dames auquel a treze parcelles ou chambres printipa- 
lesren chacune defquelles font aeclarees plufieurs hiftoires tant Grecqüesj 
Hcbraiques, Latines que Françoifes. Entemble fixions & couleurs poétiques 
concernans les vertus & louanges des Dames* [ impn 8°Jans datte ny nom 

de lieu ny de l’imprimeur. 

IEAN PREVOST natifdeTholofeaefdrk: 

Les fubtilés & plaifantes inuentions,contenans plufteurs icux de récréation, & 
traits de foupplefte par le dîteours defquëlslés impôftutesdes bateleurs font 
deteouuertes. [impr.à Lyon 8°. par Antoine Baftide iy8 4. \ - : - 

IEAN DE P R V E T I S religieux de l’ordre de Premonftre' 
&do<fteur en théologie à Paris a eterit* . . . - 

Refponfe à certaine Epiftire de François Parrôcely miniftré pat laquelle îl 
s’efforce reùôquer quelques gentilshommes d’ouyr la Mefle. [ impr.à Lyon 

Rt $ par 



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' 75 ° 



par MicheLIoue. ' s r ' 

Refponfeen manière de conference.à trentefçpt argmnens propofez par Icail 
de. Spina* foy difant miftiftre de Monteprin , pour /eduire quelques catholi * 
ques. t impri Paris 8°..par Claude Fremy 1 5 6 6. 

I È AN |YR 1 h VS leCfceur & profeflêur des lois enTvniuerfité 
d’Qrléansa efcrit vn commentaire latin fur le texte françois des couftumes 
d’OrkâhS i où fur la fin eft le procès verbal dés cômmiflfairés depüfèz , conte- 
nant -cetpie par eux a elle fait ! la corredion,& promulgatiô defdites.couflu- 
naéslén^rt/ttiuanf le mandement du Roy. [ impr. à Orléans 4 0 3 par laques 
Ho.ys 15 a aLesœuur es latines qu il a faittes oultreles contenues en l’epitome 
deia*Bibliotbequede Ge{her a font, 

Ftoriïéfiu Tbitofephuf : qui de dtuina humandque iuïlitia dirent: de 

fpfitqüoque turts ciuilüfcientia. Sermo de fortuna in Plutnrchum*vbide 
Fortuna GaUorum . Sermo de T ace. Sermo de sMufica faltatione ex 
Luciano. P anegyricus Aurélia vbi locus de iuriffrudentia laudibus. [ Hoc 
ornnta çMurelia imprefîa. 

Luc. zApuleij Floridbtum lib.4-.ab fo. Pyrrho Anglebemieo fcholqsiüu- 
Jbrati. [ ExcufiPàrijîjsf 0 . apud lodBadium ij / 8. 

' QjV E N T I N chanoine de Paris a efcrit, 

Tktti&é pour énflaïttber les âmes en amour diuine intitule' le Cordial. 

î Ë r A'N' Q_V I N E RIT de Moufne a efcrit, 

Vne nouuelle maniéré d efcrire par tefpônfe. Et vne maniéré de faire Telia- 
mentpo ütiaiffer fes enfans paisibles auec fes adherens , inftituee par vn Roy 
infpiré du créateur. [ Lé tout impr. à Lyon par Iacques Moderne fans datte. 
LeKbuueilin bu cinquante nouuelles traduites de l’Italien de Mazuccio Sa- 
lernitarrt par ledit Iean Quinetit,non imprimé. 

I E A N QV I N T I È R a efcrit Vn traiClé du régime de viure & 
prendre medicines. [ impr. à Park 

IEAN R A O V L: Chirurgien â recueilly& mis en François, 
Les*fleù^3 du grand Guidon ,'ceft à dire les fèntences principales de certains 
chapitres dudit Guidon. [ impr. à Paris 1 6°. par Iean Bonfons. 

1E A-N ^R AVF ELaefctit, 

Trifte vers > bü Elegie fur la mort de feu Meflîre laques Minut,Cheualier pre 
mier prelîdetlc à Tholofe. [ impr. à Tholofe 1 5 j 7. 

IEAN PIERRE DE RAVILLIANa efcrit, 
InftruCtion Chreftienne contenant la déclaration du Symbole des Apoftres, 
des dix commandemens de la loy,de l’Oraifon dominicale, du Baptefme,de 
lâc6feftion,&de là Cent de noftre Seigneur Iefus-Chrill. [ impri. à Paris 16 0 . 
Auec T ABC oü iîiftruftion Chreftienne pour les petits enfans par Lucas 
Breyer 1576- ’ 

IEAN ! R.E GNARD Angeuin a traduit du latin. 

Les cinq première liures de l’hiftoire de France de Paule Aemylc.f impr. à Pa 
ris'fVparClaüde Micardenlan 1375. pour laquelle traduction Dorât, Iodel 

• ’ leôc 



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1 

i 



I E 



75» 



le &Tahureau par leurs vers mis au commencement d’icelle luy donnent 
loüange non petite. 

IEAN REGNIER Seigneur de Garchy , Bailly d’Auflèrre ai 
compose' en rime lès fortunes & aduerficez. [ impr.à Paris 8°. par Iean de la. 
Garde ij Ilny a rien de bon excepté quelques prouerbes feruansde're- 
frains de balade. Aflâuoir^ . - ... .• 

Mais nul ne peut contre fortune. 

Faute d argent fatâ bailler gaige. 

Maintesfois cognoiftance nujt: 
lia bien cbafté quia pris. 

Vérité ne fe doit celer. 

Tel chante qui au cœur ftufpire. * 

Il vainq tout qui a paestnee. 

Jl n'eft nulle belle prifon. 

Enuié eft qui a cheuance. 

Il ri eft pas or quant qui reluit. 

V n iour de rejpit cent fols vault: 

Iln'eftcharrete qui ne verje. 

Tantvalepotateauqu'ilbrife. 

Bonne parole bon lieu tient; y ~ 

IEAN DE RELY Do&eur en théologie, chanoine de noftre 
Dame de Paris a rédigé par elcrit, 

La première proportion fai&e deuant le Roy Charles v 1 1 1. & Ion confèil en 
l’affemblee de les Eftats generaux tenus à Tours au moys de Feburier 1 48 3. 
Item féconde & dernière proportion faite auffi & prononcée deuant le Roy 
par ledit de Rely député à ce faire par ceux des trois Eftats. En main . 



En la première propofition: 

Quanton parle du coeur duRoy en l’elcriture làinéte cemota.deuxftgni- 
fiances,aueunesfois cela eft à entédre de Taduis, propos & affe&ion de làrper- 
fonne,lecjuel comme Iaduis & propos de tous les autres hommes iamais ne fe 
tournera a bien lànsla direâ:ion,ayde & conduite du créateur, ne à mallàns 
là permiflïon STrouerbiorunf 21 . Cor Ttyrit in manu Dei eft,t£) quocunque rvoluerit in - 
c linabit tüud.Et en autre maniéré, quant on parle du coeur du Roy,cela eft à en- 
tendre de Iaduis, propos & affe&ion de Ion confèil. EccUftasîici J7.C*rJ>opiconJL 
lij ftatue tecum.dtxtt emm e Tlutarchus Striatum ejje cor %egu (çfr %egnlszmde procédât 
mna tri mala 'Régi tri ’Regno fjftc. Melfeigneurs les princes du làng en çefte fi- 
gnification vous eftes le coeur, le lèns,la vigueur,la forceront procédé tout le 
mouuement & la conduite du Roy , & du Royaume. Benift doneques loit 
Dieu qui a mis au coeur du Roy , c’eft en Iaduis & au propos d’içeliiy.noftre 
fouuerain lèimieur&devousmeffeigneurs les princes qui eftes de Ion làng, 
ccfte volonté de.nous appeller & communiquer les haults affaires d’icelu y 

Rr 4 lêig 



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' s- 

feigneut &dè Ton Royaume .Parqudÿ raiibnablerrtent ie püisdircte que fày 
pris c y deflus pour mon Thème i. Efdrd Ê\ TeMïiï'ûs Dem tpi dédit (fane 'volurt- 
totem tri eôr régis. ; 

; r Et en vn autre endroit: 



Ce bien obferua l'Empereur Theodofè le plus grand Empérëui: vniuerfcl & 
chreftlen âpres Conitan tin, duquel le poete Claudifen efcriuit les vers qui 

seniùiuent, .. . , i 

Net* dféiefiïlfteâut âgâs neu falfiu bhticù 

Riïmort be düidus qui mita curât mariés 
Horrebit ftrepitus nulla non ânxius bord» 

Non fie excubuit nec inconÛàhtia pila. 

Quem tumtur p non extorquebü amari 
H&c alterna fideX hoc jimplex gracia douât. C’eft à dire que 

pour laeônferuation, pour la feurece , & pour lagarde du prince il neft riens 
qui vaille tant que l’amour du peuple ne les genmarmes ne leur vaillance , & 
quevnRôyrie peut contraiiid ire Ion peuple à l’aimer, mais aura l’amour dû 
peuple par deux chofes,cet àffauoir fellàiriîe lé petiple;& feil le fiéen luy.Dit 
ainn le Poète, que fè Vn prince eft füfpe'çôné au regard de lès iubiets,fê il neft 
véritable & certain à Tes amis,fe il eft curieux de ouyr rapportas dé nouuelles, 
te que il ne fe vueille informer publiquement & notoirement par gens de 
bien,il viura toullours en crainte, & ne feraiamais (ans auxpete & ians en- 
nuyeux ioucy. Sire doneques puis que vous auez voulu que nous délibé- 
rons fans âffé<ftioil,pous vous prions aulîî, que en ce qui fera délibéré, aduisé* 
& coniultépour ie bien de vous & de voftre Royaume , il vousplaiiè pour- 
ueoir & conduire {ans diflimulation , & ians affe&ïbtt particulière & perlon- 
néllercar comme dit Salufte en la perionne de Iulle Ceiar , les hommes qui fe 
veullerit conièiller &aduifer qu’ils ont affaire pour leur bié & pour leur hon- 
Utur,doiiient eiloigner & mettre hôrs toute pàiîion,hayne ,courft>UX, imita- 
ient & crainte. , 

IE A N DE REM V aefcritenriihè. 

Le Miroir de l’homme. \ impr. à Paris 1497. 

IEA'N B AP T. RICHARD. 



Play dé dé Iean Baptifte Richard àduocat à la court de pârlemét à Dijon pour 
les habîtans de Coulches contre les prieur & Baron de ce mefme lieu au fai& 
des priuileges de Committimus & garde gardienheen pârlemét le ii.Feurier 
1 581. [ impr. à Paris 8°. par N icolà's Chefneau 1581 

IEAN RIVIERE a traduit du latin de Pieirre Gorry de Bouï- 



ges 

Lés formes & remedes dëfqùcls les medicins 'ëfeftt eA toutes ’maladiès. [impr. 
à Lyon 1^ parBenoift Rigaudiurlà cdppiede Paris 1 ^ 7 0. 

Il a fait là déclaration des incifions au liurede la diiïè&ioA des fnufcles fait 
par Charlés Eftienne. [ impr.par Simôn de Colinez. 

IEAN RIVIERE preftre a tranferit de latin eh françois, 
Lateiponfe du peuple Anglois à ban Roy Edouart fur certains arficlcs qui 



en 



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I E 



755 



en Ton nom leur ont efte' enuoyez touchant la religion chreftienne. [ impr. 
Paris 8°.par Robert Maflfellin 1 5 5 o. . 

LePlàutier de S.Auguftm à là mere Monique , tranflate' de latin en François 
par Iean Riuiere- [ impr .à Paris 8*. par Iean Real làns datte. 

IE AN ROBERT. 

JUfponfe aux calomnies & iniures dvn certain miniftre Foy dilànt Robert 
Maflon, Par Iean Robert, dodeur d‘Of!eans traduite du latin dudit Iean Ro- 
bert, & impr. à Paris par Gabriel Buon 1569*' 

Frere IEAN ROBERTa traduit de latin, 

Les Sermons & inftrudions Chreftieunes de Raoul Ardens quand viuoit do 
ûeur en Théologie & de Ion temps prédicateur ordinaire du Duc d’ Aquitai- 
ne fur les EpiftteS & Euangifes qui le liFent en l’EgliFe par chacun iour de di- 
menche, Feftes & commun des lainds de toute l’annee.Auec vn lommaire de 
la vie, mort & paflion d’vn chacun defdids làinds à la fin des lèrmôs d’iceux. 
Diuifez en deux tomes. [ impr. à Paris 8°. par Nicolas CheFneau & Iean Pou- 

py *57 5 * 

IEAN DE LA ROCHE Baron de Florigny a eFcrit, 

La vie & ades triumphans d’vrte d’amoilèlle nommee Catherine des Bas fôu- 
haids de Bourdeaux. [ impri. Fur lacoppie de Nicole Pari? imprimeur a 
Troy es 8°. fans datte- 

IEAN de ROCHE FORT a eFcrit vn liure de la Cène. [ im- 
pri. à Stralbourg 1548. CaUàimtjue. 

IEAN ROGIER Doreur aux arts & en Med icine,&. re^eUr dé' 
l’vniuerfite de Caen a elcrit, c. 

LesReceptions& Harengues CompoFees & énoncées aux entrées du Roy & 
du Dauphin en lattesFamee vniuerfite de Çaen aux Fériés de Pafques l’an 
ijiz. Item les refponfes Faites par lefdids Feigne urs aux fuppofts d icelle.En- 
femble vnTraide' d’entre les Roy s de France & d'Angleterre , comment les 
filles ne peuuent Fucceder à la couronne , Ôc auifi comme la Roy d’Angleter- 
re ne peut prétendre aucune choie au Royaume de France. [impr.à Caen 16 0 . 
par Michel Anger, làns datte. 

IEAN ROPITEL Champenois , Minime demeurant à Lyon 
aelcrit, ’ . 

Orailons & prières ( en nombre 14. ) Fort deuotes & profitables lur les petitios 
& demandes contenues en l’oraifon de npftre Seigneur tirees des làindes 
elcritures. Aüec autres orailons de plufîeurs anciens peres Grecs miles en Fran 
çois par ledit Ropitel. [ impr. à Lyon î6 p . par Michel loue 1 5 7 1. 

Queftions propoFees par leaii Ropitel à Pierre Viret Sec. 

IEAN LE ROY Cure d’Efcroueen l’an 145 6. a tranflate de la- 
tin en rime FrançoiFe, . . :v,.- - : 

La vie & miracles du glorieux confeflèim & amy de Dieu Monfieur Saind 
Lain iadis EueFque de Sees. [ impr- à Paris 8°. par Iean Xfeperel. 

IEAN LE R O.YPrebftre eftudianr en l : Yniuerfite / de Paris a 
elcrit, 

ReFolution touchant la Fandificatiori du làind dimenche & des autres Feftes. 

Auquel 






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754. IE 

Auquel il eft clairement monftré qu’en tels idurs il faut qüe tous parroilficns 
oyent la melFe parrochiale en leurs eglifes , &r non ailleurs , s’il n y a caulè & 
empefcheiliét légitimé: lequel n'eft pour les choies tépotelles & corporelles, 
ou pour les récréations huniaines.fimpr. à Isatis 8°.par Nico.ChelneaU i $ 8 1. 

IEAN DE SACROBOSGO. 

La Spherfc 6 c c. Voyez Guillaume des Bordés.Martiri de Percf. 

IEAN SALMOhJ ayant iaifse' le nom pfopte qui parauehtufe 
luy fafchoit à caulè de là feiimie,print pour nom propre Salmori , 6 c Macrin 
pour lùrnom,pourautant tjuele gtanaRoy François l’appelloit Macrinus de 
ce qu’il eftoit maigre. C’eft vn fort bon poete latin ainli que telmoignent lès 
œuures^f t fi a faidfc des Epigrammes François bien troulfez à l’imitation des 
Grecs, que i’ây veu elcrits a la main au poüuoir'd’vn libraire de Poitiers. 

IEAN SAMBVCVS. 

Les Emblèmes du Seigneur Ieari Sambucus traduits de latin ert français* 
[ impr.en Ahuers iz°. par Chriftophle Plàntin 1567. 

Dilcors coricordiâ* 

Bien que la nature deschofes L' antidot dont ï on a vsè 

Soit dijfemblable, tout es fois Contre les venins des viperest 

Leur accordance tu côgnois Tout es fois vne médiane 

Lorsquenfemble tu les compofes. En eft faite qui a vertu 

T a il chofesplus contraires De rendre vn poifon combatu 

Que celles dont eft composé T ar fa force quieftbatue * 

Res hümanæ iri luiiimo déclinant* 

Lors que Phebus eft auplushault des deux » 

La neige fond foubsfon œil radieux: 

<sAinfi fortune au plus hault aduancee 
\ S ans y penfer eftfouuent renuerfee: 

Et tout cela que la mort peut dompter 
N'eft fujjftfant pour toufiours perftfler. 

\ Bien que les Rois aux grands palais demeurent» 

Si faut tl bien quà la par fin iis meurent. T 

La mort efgale à chacun fe conduit: 

V n riche c Â^py comme vn pauure elle fuit» 

Et vers chacun plus fubit elle vole 
Que ne faitt pas vnevitte parole. 
qA chaque vent nous nous /entons pouffez» 

Et plus jfubit nous (ommestenuerfez, 

Qu à la chaleur dvne grande lumière 
Ne fe fteftrit la rofe iournaliere. 

IEAN 



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1EAN SAMXON, Licencié ez loix , lieutenant du Baillyf de 
Touraine au fiege de Chaftillon iùr Yndre a tranflaté an profe françoife & 
vieil langage: 

Lesxx 1 1 1 1* liures de l’Iliade d’Homere.* Auec les prémices ou commeiiice- 
mens de Guido Columpna.[ impr.à Paris 4 0 . par Iean Petit 1515. 

IEAN SCEVE Ly onnois prieur ae Montrotier a eferit. 

Epilogue authorisé de maintes iêntences de la feinte elèritüre fur les orailons 
du Confiemini. Addrefsé aux nobles dames Lyonnoifes. [ impr. à Lyon par 
laques Moderne. 

La Ruine & trefbuchement de Mars Dieu des guerres aux enfers:& de dilcor- 
dc. Pour la paix receue entre les princes chreftiens aueq le difcours du grand 
triomphe faid en la ville de Lyon pour icelle paix accorder entre les Roy s^ 
reichreftien & catholiquejHeilry & Philippes. [ impr.à Lyon par Iean Sau- 
grain 155$. 

IEAN SERVI N, 

Châfons à quatre,cinq,fix & huid parties,par Iean Seruin. [impr.à Lyon par 
Charles Pelnot 1578. 

IEAN SE VESTR.E Parifien a efcrit. 

Chant A nterotique fur vne vifion d’ Amour & de Prudence. [ impr. à Lyon 
parBenoiftRigaud 1578. 

IEAN SLEIDAN. 

Hiftoire entière déduite depuis le Deluge iufques au temps prefent en x x v 1. 
liures par Iean Sleidan en laquelle eft premièrement compris l’eftat des qua- 
tre empires ibuuerains:Puis de la religion & republique , iufques à la mort de 
Charles v. Auec lesargumens & Sommaires fur chaque liure. Plus deux orai- 
fons du mefme Sleidan l’vne à tous les princes d’Alemaigne , & les Eftats de 
l’Empired autre à l’Empereur Charles v. Au commencement y a vne Apolo- 
gie de lâutheur laquelle il feit vn peu deuant fa mort pour rendre raifon de 
fon hiftoire. Le tout traduit de latin en françois par Robert le Preuoft , & 
impr.à Geneue . chez Iean Grelpin 1561. 

IEAN SOLER Agenois a efcrit,en François, 

Ifagoge de la prononciation des mots latins. [ impr. à Lyon 8°. par Balthafer 
Amoullet 1551. * 

IEAN DE STARACH amisdeGrec enFrançois: 

Le liure de Claude Galen traidant des viandes qui engendrent bon & mau- 
uais lue. icelle tradudion dediee au Baron de faind Plancard capitaine de ga 
eres. [ impr. à Paris 8°. par Vincent Sertenas 1 5 5 3. 

IEAN STOEFFLER. 

De L’Aftrolabe. Voyez Iean Pierre de Mefmes. 

IEAN FRANÇOIS S T R A P A R O L E. 

Facecieufes nuids. &c. Voyez Iean Louuéau. Pierre de la Riuey. 

IEAN T A G A V T. 

Les inftitutions chirurgiques de Iean T agaut dodeur en Medicine traduites 
de latin enFrançois par vnfçauant medicin. [ impr. à Lyon 8°. parGuill. Ro 
lille *549- & defpuis par Eftienne Michel. 

IEAN 



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756 1 ^ 

| È AN DE LA T A IL L E de fiondaRôy Gentilhomme 
du païs de Çeauçe frerfc de laques de la taille cy déliant no mmé a efcrit, 

Saul le furieux, Tragédie prile de laBible.Enfemble vne Remontrance pour 
le Roy Charles ix. à Tes fubie&s. [ impr. à Paris 8°. par Federic Morel 1571. 

La famine, ou les Gabaqnites,autre Tragédie tiree de la Bible. Lâ mort de Pa- 
ris Alexandre & d’Oenone. Le Courtimn retire. Le tpm bat.de fortune &, de 
pauureté. Les Corriuaûtf & le Negïpmant, Comédies tirées de l’Italien d’Arl 
riofto, Poetnes, Hymnes, EkgiesjCartels,Epitaphe$)Çhanfon.s*SQnnets> d’rt-r» 
mour, Anagremmatifmes, & autres œuures. [ Le tout impr.e.n yn'vaWme^“d 
à Paris par Federic Morel 1 5-7.3» : J 

Il a efcrit en profe, h---îi j vc : . .S.> 

La Çeomanceabregee pour fçauoir les chofèspAfldes prefèntçs& futures. Elu 
femble le Blafon des pierres precieufes, Contenant; leurs ver.tus &iprdprietez< 

[ impri. à Paris 4 0 . par Lucas Breyer 1574. 

IEAN TALPIN Do&eur & chanoine théologal à Periguéuk a 
efcrit) . : . -1 . 

Examen & refolution de la vérité' & de la vraye eglifo [ impnà Paris paf 
Nicolas Chefneau 1 y 6 7i , 

Remonftrance à toüs vtays chreftiens qui fç font feparez de l’eglife romaine 
par opinion quelle n’ell point la vraye Eglifè,& qui pour crainte ou. honte & 
confcience d’auoir fait le ferement & profeffionde la nouüelle religion nV 
fent s’en retirer & retourner à l’eglife. [impr.à Paris 8°.par Nicolas Chefneau 
1567. I 

La Police chrétienne diuifee en fept liüreS contenant la do&rine non feule- 
ment generale , mais auflî fpeciale pour l’inttru&ion de toute particulière &: 
chrétienne profeffion; & autant Êlutairé à tous goüuerneùrs de Republi- 
ques,pour heureusement les régir & gouuerner félon Dieu. [ impr. à Paris 8 °. 
par Nicolas Chefneau *56.8. 1 

Intru&ion à tpus chteftiens pour entendre la préparation & preuue qu’ils 
doiuent faire d’eux n^efmes , auant que fè prefènter à la fàcree table de notre 
fcigneur Iefus-Chrit pour dignement y communier contenant i$.chapitre$. 

[ impr. à Paris 8°. paf* Nicolas Chefneau 1 5 6 8. . 

Refolution & accord des difficultez lesquelles font auioutd’huy en côntro- 
uerfe touchant la fàin&e Mefïe. Qù refponfès font faites tant generales que 
Spéciales aux aduerfàfrçs qui ont efcrit contre la Meffe. [ impr. à Rheims 8°.’ 
par IeandeFoigny-r 56 8. j • r •• ■ 

Intrutions & enfèigrtemens des curez & vicaires contenans briefuement ce 
qui leur et necefTaire pour intruire leurs parrôiffiens quant ils adfniniftre- 
tont les faints facremens,vifîteronc les malades,; mettront les morts *mtetrt\ 
confoleront les parens &; amis deij trefpafTefc i & qlîalid ils voudront faire re- 
montrances aux mal viuâs:& aux : criminels;, alors qu’on les va executer.Auet 
trois maniérés de faire profnes. Le tout impr.à Paris 8°. par Nicol.Chefneau 

1 5 7 5* .... . ' •' . i;l 

De k fàcrificature pu Prebtrifèdu nôuueau TetamentLàoùçt déclarée h 
dignité' auec l’auâ:orité & office deTetaç facerdotal:& y et apertemét mon- 

• ' i\r: 



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fttc le vray & peipetucl lacHlice duquel lespr eftres font /duls minières. Àuec 
la réfutation de toutes les railons argumens & calomnies dés aduerlàires qui 
ont jrfipügne' la prebftrilè & qui ont voulu perfuader qiie nous n auions plus 
de làcrifice ny d’Afcték,fty de Satrificatèurs. [ impr. a Paris 8*. par Nicolas 
Chefneau 1568. 

Des ordres de f Eglilè &e. [ impr. à Paris. 

IE AN TAVERNIER Dofteur en la faculté" de théologie à 
Paris a elfcrlc 

de là vefité dti tbrps & fàng de Iefds-Ghrift en la fàindte hoftie; [ impr. à 
Rheims 8®. par Nicolas Bàcquenois 1560. 

*ÛcpùrgAtorio animaruni pofthdnc vitain efymndàrutft pcrloSTautrnc- 
rmm dofiorcm Sôrbonicum. [ Tarijîjs <f°. osêpud Viuantiwn Gantherot 

IE AN TEMPORAL libraire de Lyon a traduit ou fait tra~ 
duire d’Italien 



Hiitbrialc defcription de l’Afrique tierce partie du monde, contenât en neuf 
liures lès Royaumes,Regions, villes, citez,chafteaux & forterellès : îfles , fleu- 
ues. Animaux, tant aquatiques que terrellresicouftumes , loix , religion & fa- 
çbn de faire des habitons , auee pourtrai&s de leurs habits : enlemble autres 
choies mémorables & fingulieres noüueàiitez.Elèrite premièrement par Iean 
Leon Africain en kngue Arabefque, puis traduide en Tolcanc par Iean 
Baptifté Rhamufio & dé. T oleane mile en françoilè , & impr. à Lyon f °. par 
ledit ledn T emporal 1 5 5 6; &: depuis en Anuers 8°» par Barthélémy Berton 



1164. 

IEAN RAVIS î V $ TEXTOR Niuernois, 



Les Epiftres morales. Voyez Antoine T iron. 

IEAN T H I B A V T Medicin ordinaire du Roy Loys xi 1. a 
elcrif, 

LaPhyfionomie des Songes & vihons fantaftiques desperlonnes : aueq l’ex- 
polîtion d’iceux [ impr. à Lyon 8°. par Iacques Moderne, lins datte. 

I Ë A N D V T HIER, Gheualier, Conlèiller du Roy, & Secré- 
taire d’eftat & des finances dudiCt Seigneur à traduit d’Italiêli Vn Traiété fort 
plailànt en forme de Paradoxe intitlilè*, 

Des loüanges de là folie, [(impr. à Paris 8*. 

IEAN T H I E À R î dé Beauiibifis a fait des doctes Annotations 
Françoilès fur les 11. lîurès dé Columellè traduits par Claude Cotereàu. [ imp. 
à Paris 4 0 . par laques Keruer 1555. 

11 a corrige Sc augmente le Dictionnaire François-latin auec l’aide & diligen- 
ce de gens fçauans. [ impr.à Paris pat Iean ChatroA \ 5 7 i. 

IEAN’ DV TILLET Euefoué de Meaux a elcrit 
Traittè dé l’antiquité & folennité de la Meïïc. [ impr. à Paris tz°. pat Guillau- 
me Morel. 

Du Symbole des A polîtes & U. articles de nolbre foy% [ impr. à Paris 8°. par la 
veufoe Guillaume Mord 1566-. 



Ss 



on- 



7I« ÏE 

Reif onfe d’vn Euefque auxminiftresci.es Eglifèsnouuelles. [ impr.à Paris 8°. 
par la Nreufae Guillaume Mord 

Là Chronique abrégée autrement recueil des Rois de France* defpuis Phara- 
mond iüfques auRoy Henry fécond du nom.{ impr.à Paris 8° . par Gallipc d.u 
Pré. 1553. 

IEAN DV \T I L L E T Greffieride là Court de Parlement à Pa* 
ris frere du fufnommé a efcrit 

PouriàmaioritéduRoy tref-chreftien François fécond contre les efcrits des 
rebelles. [ imp. à Paris 4?:. far Guillaume -Motel a 56 o. A te liureifut refpondii 
par vn Huguenot qui en publia vn liure imprimé ledit an. , : ; . 

InflÜtution du peré Çbreftten .-à fesenfans. [ impr. à Paris. 4 0 . r par .Guillaume 

f. J,.'-. ; ' , 

Mémoires & recercnes contenant plusieurs choies mémorables pour l’inrelli- 
gence de l’eftat des affaires de France. [ impr. à Rouen f°. par Philippes de 

*~r-< - > 1 t ‘ ; t » i J 

Tours. 

IEAN TONNE LLIER religieux de l’ordre S.Françoisde 
rbbferuartce aucohuént de ! Môhts en Haynault a traduit du latin de Loys 
BÎofius AbbédeLieflés - 

Collyre pour les heretiques. [ imprièn Anuers 16 0 : par Martin Nuy ts. 

IEAN D E TOVRNES le filsiimprimeür du Roy en fa vil- 
le de Lyon a traduit dltâlien . . : . 1 ■ . ••••' 

Le Capitaine dé Iferortie Câtaneô contenant en 9.chap, la maniéré de fortifîet 
places , à'ffaillir & ! deffendré. Aüec Fordrequ-on doit tenir pouf aifeoir vu 
carnp&’mefpartir lés-lôgis d’icélaÿ. Oeuure ornee & enrichie de belles ôt 
conuenables figures & pourtrai&s. [ impri.à Lyon 4 0 . par ledit de Tournes 
1574. " ' '• ; 

Le dernier volume des Nouuelles dèBandel traduit d’Italien & impL à Lyon 
8°.&iè a .pàr : Alexandre Marfilij Tp7 4‘& 15? 8-' 

Efcuyrie de Marco de Pauari Vénitien. [ impr.à Lyonf 0 . par ledit de Tour- 
nes traducteur yrjlFù ' : ' r - t{ î:; * '• ".t - • 

Infignium aliquot viroïUrniféU pMlàfophorUrt Ic&nes cum eorumàem vim. 
ExcufSf.- ab codera ^rom&fîo colleftore fjfp. ‘ * p , 

IEAN TRENCHANT aefcyir V 
L’Arimetique départie entrois liures , Enfembliq yn difcours des changes. 
Auec Fart de calculer. [ impr.à Lyon, 8°. par Michel; îque 1571. / 1 

IEAN TRI P A V L T confèiller au fiege prefidial d’Orléans a 
efcrit , ;. ,, ■ . îr -, . 

L’hiftoire auvray du Siégé qui fut mis deuant la y ille d’Orleans par les An- 
glois en l’an 1 4 1 8. régnant lors Charles v 1 1. contenant toutes jes faillies], al- 
làults , efcarmouches §ç autres particularitez notables qui y fuçenr faides. 
Auec là venue de Ieanne la Pucellç & deliurançedu fiege,prjfe de mot à mot 
, du langaige vieil d’vn exemplaire efcrit à lamàin fur parchemin. * [impr.à 
Orléans 4°.par Saturnin Hotot 1576, Vn autre autheur nommé Itfan Micquel 
a efcrit ladite hiltoire en latin dont le filtre eft tel çAitrelurz/rbu rnemomhdu ob- 

Jidto 



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I E 



759 



fidio a»no 1 428. (fr Ioantut n virginii Lotharing* resgéfi*. [ Excuf.Part/jjs g». a pud 
lAnàr y V xhclum 1 s 60. 

I E A N TRlf HEME. 

La Polygraphié &c. Voyez Gabriel de Go'lange.* 

JEAN TR 0 TIER, 

Trai&é compile' par maiftre Iean Trotier en eqiiiuoques lors qui! y eut diui- 
fion entre le Roy fie autres du fàng , tenans le party de Moniteur d’Orléans 
pour inciter tous ceux du Sang à paix,& feruice faire,honneur,foy &reueren- 
ce porter au Roy trefchréftien. [impr; à Paris 8% / 

Ledit Trotier a composé en rime 

La defcription dû beau chafteau d’Amboilè. [ impr. à Paris i< 5 °. 

IEAN DE VÂLDESSO SecretaireduRoydeNaples, 
Gent confédérations; Voyez Claude de Kèrquifiné. 

Charon & Mercure, Dialogues dudit Valdeflb mis en françois par traducteur 
incertaiii. 

IEAN VANDERNOOT Patrice d'Ànuers a mis en lu- 
mière, 

Figures trefbelles & artificielles titees de (on Ofy mpiàde tant en fan Braban- 
fon qu’en françois & latin. [ impr.en Anuers f 0 . 1 5 7 j-. 

IEAN V A V QV E L I N de la Frefnay e a eferit 
Difcours pbur la Monarchicde la France contre la diuifion, Dédié à la Royne; 
meredu Roy &■ dont le commencement eft tel. 

Voyant ^Madame ai* milieu de U France 
*D'à]feàiomfe couurir l'ignorance: 
i'ay toufiours creu 3 tant que te viuray i 

lufqtta lextreme 3 à iàmais ie creiraj 
Qu apres fon c Dieu£$ la foy qui eft mi fi 
Par Icfus-Chrift en l ordre de t Eglifè* 
OndàitaymerlefMnftjgpuuerHementJi 
Qui eft foubs Dieti regipremieretnent, 

Puis foubs vn Roy 3 qùiftul en faprouinct 
Comme aux fubgeàs commande a chacun Prince» 
f$c. 

Il a efté impr.à Paris 8°. par Federic Morel 1570. 

IEAN DE VEPRIAa compofe & eferit vn îiuret de Prouer 
bes François,lefquels ont efté traduits en vers latins la plufpart Léonins & di- 
fpofèz félon ordre del’ Alphabet par Gilles de Nocere. [ impr.à Paris Latin- 
françois par IofTé Badius 1519. 

L’ordinaire du feruice diuin félon l’ordre de Cifteaux , «xttaiCt du Latin & 
mis en François, pour les religieufes dudit ordre de Cifteaux : lequel fut fait te 
accomply à Clereuaux par frere Iean de Vepria prieur dudi& lieude Clere- 
uaux l’an 1495. [ impr. à Paris par Eftienne Ianot. 

IEAN DE VERDELEY a traduiéfc d’Italien 

Ss i L’art 



/ 



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yéô l£j 

L’art de ChirOtnance pratique d’Andrea Coruo, auec figures des mains & 
leurs lineamés vtile à tous ceux qui défirent auoir cognoiflance des complc- 
xions des hommes, [impr. à Lyon par laques Moderne,{àns datte. 

IEAN DE VÊRNOŸ Preuôft de Lorriz a efcrit 
Epitome du droi<ft ciuii des quatre liufeà deslriftittitiohs Impériales & des 9. 
liures dïfGÔde. [ impr. à Paris 8°. par Pierre Thierry &: Antoine leClerc 
IEAN LE V E S G V E Greffier de la chambre des comptes a 
tranflaté du Latin de meffire Léonard Aretin, 

La bataille punique diuifeé en deux parties auec vne epiftre dudit tranflateur 
au Roy Charles -/.non imprimée* & eft efcrite à la main en lâlibrairie demô- 
fieur le Conte d’Vrfe. 

LE l M N V E Z O V a efcrit 

Déploration & oraifon funebre fin le trefpas du Roy Henry fècohd du nom. 

[ irnpF.'à r Paris par Durand Getlier 155 9- ■ ' 

I E A N de Sain&V I C T O R Clerc Regülief â tfaduift dü Latin de 
Hugüètdè S. Vidor 

L ’arre de latrie, qui eft du gage d’amour diuin* enfertibîe le ciieiir liaüre d’a- 
mdut/tirâide du Vénérable dodeur Richard de fàind Vidor. [impr. à. Paris 
8°.par Ponce Roffet fans datte, 

IEAN D E ■ Y I G N A Ÿ Moine a tranflate de Latin èri François 
à k' rëqùeàe de tref-haute princeffe Ieanne de Bourgoigne Roine de 
France 

Le miroir hiftorial de Vincent Euefque de Beauuais de l’ordre de fàind Do- 
minique reduid en 3i.liürës contenus en cinq volumes. [ impr. à Paris P. par 
Nicolas Couteau 1^531. 

Il a trânflaté aufli 

La legende doree des fiints. [ impïVa Lyon f°. par Eftienne Gueynard & Iean 
de Vingle 1504. 

IEAN VINCENT./'-. 

Receptes pour guérir cheuaux de foutes maladies. Autheur Iean Vincent 
GentilhôméNeâpolitain,maiftre de l’efcuirie du feu Pape Paul, traduits d’I- 
talien. [ impr. en Anuers 8°. par Chriftophle Plàiitin 1557. 

IEAN LO. Y S VIVES. Voyez Geoffroy de Billy. Guillau- 
me Paradin. Iâqües dè Changy, Loys T urquet. Pierre de Lencrau. laques Gi- 
rard. 

IEAN IAQVES VVECKER. 

Les fècréts & miracles de natufe recueillis de diuers autheurs, rédigez en bon 
ordre & diuifez en 17. liures pat Llâques V Vecker de Balle , médecin de Ce - 
mer traduits en François, f impr. a Lyon 8°;par Barthélémy Honor ai 1584 
IEAN VV I E R. 

De l’impofture des diables. Voyez laques Greuin. 

IEAN YSS'ANDÔN natif de Lefart en la Comte de Foix, 
a extrait de plufieurs autheurs Latins & mis en langue Françoife • 

Traitté de la mufique pratique diuifee en z. parties: contenant en bref les rci- 
gles & préceptes d’icelle, enfèmble les tables muficales: auec diuers exemples 

pour 



1 



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I E t*i 

pour plus facile intelligence dé l’art, [impri. à Paris f° ;par Adriari le Roy & 
Robert Ballard 158a. 

IE AN ZONARE. Voyez Iean Millet. Iean de Maumont. 

I E A fa N E D’ALBRET trefilluftre Roine de Nauarre seft 
pleuë grandement en la poëfie* & imitant là vertueulê & Içauante mere, coin 
poldit Ibuütht en rime Françoife. Vous trouuerez de lès vers parmy lesceu- 
ütes de Iëachim du Bellay , & ailleurs làns vne infinité quelle en a fait qui ne 
font imprimez. 

IEAN NE F L Ô S. E a elcrit 

GoinptéS ambüreux touchant la punition qiie fiit Venus de ceux qui melpri- 
lènt le vray amour. [ impr; à Lyon 8*. à la marque d’Icarus, & à Paris par P6- 
cet le Preux î 5 5 1. 

IEAN NE GAILLARDE Lyonnbife a compole quelques 
rimes delqucllés ie n’ay rien plus Veu qu vn rondeau qu elle a fait pour reP 
ponlè à vn autre que Marot a elcrit à là loüange & dont 1 ay bien voulu met- 
tre icy les deux» 

A leanne Gaillarde Lyonnoi le Clem. Marot. 

D'auoirlepris eh fcience & do&rine > 

Bien mérita de Tife la Chtifiine > 

‘Durant fis tours: mais ta ptumedoreè 
D’elle feroit à pre fient adorei S 

S elle viuoit par volonté diurne \ 

Car tout amp que le feu t or affine 

Le temps a faitnoïïre langue plus fine 

De qui ta as î éloquence ajfeuree \ 

D'auoirlepris \ 

" / 

Dmquesfoa main rends ttiy humble tfbenignh 
En donnant lieu à la main féminine: 
iïÇefayplus rien en rimemejuree$ 

Fors que tu esvne main bienheuree 
D'auoir touché celle qui efi tant digne 

D’auoirleprisi .« 

Rëlpôinfe de ladite I. Gaillarde». 

Demaquiter ie me trouue fitrprifé 
D’vn foible ejprir, car à toy ri ay fiçüuok. 

Correfpondantittt le peux bien fçauoir > 

Feu qrien cefi art plus qu autre t on teprife* 

Si iefioy tant éloquents apprifè, 

Ss 3 Comme 



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Comme tu dù,ie f croîs mon deuoir 

De maquiter. 3 * 

Si veux prier la grâce en toy comprife* 

; Et les vertus >qui tant te font valoir, 

! De prendre en gré t ajfettueux vouloir» 

D ont ignorance a ronipu t entreprife 
Demaquitet . 

IE-REMIE T H R ï V Ë R I S B R A C H E L I V S. 
Ëpitome lut tous les trois liuresdes temperanlés de Galien,par Ieremie.thri- 
ueris Brachelius traduit eri François, &imp.àuec les aphotilmes de Iean de 
Damas à Lyon 6°.parî. de Tournes H y/. 

Les Epiftres de faind Ignace Euefqüe d’Antioche tranflatees en François. 

[ impr^ à Paris 8°. par Simon Voftre 1500. Voyez Guillaume Morel. 

L’ INNOCENT ESGARE, autheur qüi prend ce nom fuppo- 
fé , a elcrit 

La genealogie des dieu* poétiques , en 51. chapitres , colligee des anciens au- 
theurs grecs St latins. Auec la defcription d’Hercules de Gaule , traduitte du 
grec de Lucian. [ impr.à Pôiétiers 16 0 . par de Marnef 1 j 4 j . 

INNOCENT ÎUNGHIER, 

Dialogue de la vie St de la mort. Voyez Iean Louueaü. 

Cinquante ieux diuers,&c.Voyez Hubert, Philippe de Villiers.il en refte en- 
cores autres cinquante à traduirexar il en a elcrit cent. Lemefme Ringhier 
a elcrit aulïi vn fort dode liure intitulé ll file , qui mérité bien d ’eftre veu & 
mis en François. 

IOACHIM DV BELLAY gentilhôme Angeuin, & Poete excel- 
lét n’a efté moins regretté apres fa mort,qu’il aefté renômé,hônoré &admiré 
durât la vie:car ceux qui font congnu, lot ttouué prôpt & aigü en inuétiôs, 
dilcret & modefte en paroles, Ipbtil en fes difcoürs,dôux en fa tôuerfatiô,pre- 
uoyât es choies foupçôneùlès,oüuert en Celles qui eftoiét alfeürees,iufte& en- 
tier en fes promelles, & au furplus toufiours gàrny d’vn fi bô nôbré de côfide- 
ratiôs, qu’il eftoit autât difficile aux mauuais de le trôper, corne aux bôs choie 
facile de s’en aider : auec toutes lefquelles St autres Donnes parties, ioind là 
bonne érudition alfez tefmoignee en fesœuures,iî euft peu le rendre le pre- 
mier de ceux qui ont defpuis couru en la carrière des Mules, fi vne mort in- 
opinée n’euft hais fin à fa viç jors qu’il eftoit en la fleur de fon aage , & en la 
force de foneftudé.Ilauoit'receuceft hôneur du feu Roy Henry fécond de ce 
nom, d’eftre couché fur fon eftat au reng de feS affedionnèz. St agréables br- 
uiteurs, & non fans caufe i Çar s’eftanttrouuç de celle famille ranfde notables 
perfonnages au feruice des Roys de France, mefmes leS deux freres St vn 
nepueu de ceft autheur, dont les deux en leur ieunefle eftoient Capitaines de 
cheuaux légers , & l’autre eftoit employé en Alemaigne pour y entretenir les 
intelligences encommencees par feu Meffire Guillaume du Bellay fieur de 

Langey 



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P-*-' 



I E 



7^3 



Langey , qui depuis fut lieutenant general du defund gran'cLRoy François 
premier de ce nom de là les monts. Et bon nombre d’autres lèigneurs & gen- 
tilshommes, y flus ou alliez de la melme mailon du Bellay. LaPoëlïe decertuy 
<y a elle grandement recommandable d’elle melmes,& encores plus agréable 
à ion Prince pour eftre y due dvne famille du tout voùee & conlàcree au lèr- 
üice de là maiefle. lia elcrit félon qtie le temps le requeroit, aflàuoir au def 
auantage des Princes & nations qui eftoient aauerlàires à Ion Roy & à là na- 
tion, lors qu’il efcriuoit , & à l’honneur de ceux qui ont honnore' & entretenu 
la confédération & alliance françoilè:ce qu’homme quelcôque , ny ceux niêf 
mes aulquels tels elcrits touchent,ne pourront trouuer mauuais, s’ils conlïde- 
rent l’entiere affedion dont les bons fuieds lônt redeuables à leur Roy ,& la 
hayne dont ils doiuent perlècuter les ennemis de leur couronne. Ses œuures 
ont efte' imprimées à Paris 4 0 . par Federic Morel* & depuis à Lyon 8°.par An- 
toine de Harly. Et encores celte annee 1 y 8 4. à Paris iz°. L’otdre defquelles * 
s’enliiit. ^ 

LaDefenlè & Illultration de la langue françoilè en deux liures,Ie premier 
contenant xir.chap.& le lècond autres xn.en proie. 

L’Oliue, contenant cxm. Sonnets.La Mulàgneomachie. Ode à Salmon Ma- 
crin lùr la mort de la Gelonis. Autre contre les enuieux Poètes , à Pierre de 
Ronlàrd. 

Delcriprion de la Corne d’abondance prefentee à vne Mommerie. Vers Lyri- 
ques , aflàuoir les louanges d’ Aniou , au fleuue de Loy re Ode i.Des miferes & - 
fortunes humaines Ode 11. Les louanges d’ Amotir Ode iti. De l’inconftance 
deschofes 1111.A deux damoilèlles v. Du premier iour de l’an vi. Dt? iour des- 
Bacchartales viî.Du retour du Printemps v’iïr.Chânt du Delèlperè ix.^ Autèi-- 
gneur P.de Ronlard x. A vne dame cruelle & inexorable xi. Dé porter les roi-- 
leres &la Calonie xn.De l’immortâlitè des poètes xm.Louâge delà Frâce&düV 
Roy trelchreftiéHenry lecond.Dilcours au Roy fur la poëlîe.Le poète comk\ 
tilàn. Recueil de poefie , Aflàuoir Prolphonematique au Roy trefchrëftieri- 
Henry n.Chant triomphal fur le voyage de Bouloigne 1549. Odes, en nom- 
bre xx.Sonnets à la Roy rte de Nauarre. Les deux Marguerites. Elegie. Chan- 
fon au Seigneur de Lafllàc. Effcreines. Dialogue d’vn Amoureux &: d’Eçho.i 
Difc ours au Roy lùr la trefue de l’an 1555- Hymne lùr la prilè, de Calais.Èitor 
cation des Dieux tutélaires dé Guynes. Exécration lùr l’Angleterre.Les furiês t 
contre les infraétcurs de foy .La complainte du delèlpere. A Phebus.Dilcpiirs" 
fur la loüange dé la Vertu & fur les diuers erreurs des hommes. Deux Sonets*/ 
Lalyre Chreftienne. Hymnes Chreltiensz. ix.Sonnets. Deux liures de l^E-' 
neïde de Virgile, le quatrielme & fixielme: enlèmble plusieurs, autres tradu^ 
dions du mefme Ioach. du Bellay. Diuers poèmes partie inuentions, partie 
traductions. A fçaiioir fur ie Papat de Paul n 1 i.Sônets v. La monomachie de 
Dauid & Goliath. Hymne de lànté.Ode au Prince de Melphe diuilèeen' ttc~. 
zepaulès. Ode à madame laDuchefle de Valentinois. Chanlon. Relponlé 
faicte par la Roine de Nauarre. A Pierre de Ronfard.Les Amours, contenais 
xxvm. Sonnets. Treze Sonnets de l’honnefte Amour. Vingt de trois Sonnets 
diuerlès perlonnes. Les tragiques regrets de Charles v. Empereur. Côm- 

S s 4 plainte 



1 



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7 6 4 • . 1 E . , 

, plainte fur U mort du Duc Horace Farnelc.Epitaphes. Les Regrets de l’Au- 
theur eftant à Rome en i 8 3. Sonnets: ehlfcmble xxxii.Sorinets des Antiquitez 
de Rome,contetiaiis vne generale defcHption de fa grandeur , & comme vne 
déploration de (à ruine. Plus vn Songe ou vihon fur le mefme fubied en 17. 
Sonnets.Diuers ieux Ruftiques, Aflauoir lè Môretum de Virgile. Vœus Ru- 
ftiques du latin de Naugeriiis; pVii.vanrieur de blé aux vents. A bettes Bac- 
chus & à PaleS.Le Combat d’Herculê & d’ Achetais , pirîs d’Ouide. Chant de 
l’Amour & du Printemps. . Chant de l’Amour & del’Hy lier. AOliuiérde 
Magny fur les perfe&ions de fa daine.Gontre les Petrarquîftes; Deux Elegies 
d’amour. Chanfoh; Bailèr. Complainte des Satyres aux Nymphes priie du 
Bembo.Epitaphe d’vn petit chien.Autre d’vn chat. Epitaphe de l’abbé Bon- 
rjet.Epitaphe d’vn Flambcaii. Cotre vne vieille: L’AîUerotique de la vieille & 
de la ieüne amie.La Coutcifanne Repentie du latin de P.Gillebcrt. La Contre- 
repentie traduite du mefme Gillebert.La Vieille, cou rtilànne. Metamorpfio/è 
d’vne Rofe.Hy mne de la furdité à P. de Ronlàrd. Satyre de maiftre Pierre du 
Çuignet , fus la Petromachie de l’vniuerfité dé Paris. Epithalame fur le Ma- 
riage d’Emanuel Duc de Sauoye & Marguerite de France feur vnique du 
Roy Henry n. Entreprife du Roy Dauphin pour le Tournoy , ioubs le nom 
des cheuâliers auantureux,A la Royne.& aux Darties.Entrepirife de Monfieur 
de Lorraine aux Dames. Infcriptions. Le Tombeau du Roy Héry n.Difcours 
au Roy François n.Sut le faid des quatre eftats de ion royaume contenât vne 
{àlutaire inftrudion pour bien &hctireufement regnerjcicrit premièrement 
èn vers latins par Meffire Michel de l’Hoipital, lors premier prefident des 
comptes, puis chancelier de France, & mis en vers françois pair ledit du Bellay. 
Epitapjies. autres poëfies françoilès & latines dediuerspoëtesfùrla mon 
dudit du Bellay: , , ... . 

îoachimi Bellay sAndini To'éu claripmi Xenia feujüuürium qùorun- 
dam nominum aAllupones.Hi s accept Elegia adlanum MorellumEbre- 
dmEPyladcm fmm. [ Tarifijsf. 0 . apudFedericum Morcltum 15 6 p. 

En vne Ode au Cardinal de Guyfe: 

Lefintïer de la vertu Heurêuxquipüury monter, 

N’ efl vn grand chemin bdtû, ’Eout labeur peut furmonter. 

Où tous viateurs arrivent: Quelque danger quily voye: 

C eft vnfommet hault drotâ Celuy qui iadts naquit 

Èfpinitux effort eïlrott, D ’ A lemene, le ciel aqum 

<*A up peu de gens le friuehe. Ayant e leu ce te voye. 

En viie autre Ode au Cardinàl fon oncle’: 

L'hommefeul enfandiffancc II ne faut pourtant que l’homme 

àrgeniijfemens pleurs Entre tous tes animaux* 

Tefmoigne fin impuijfarice Seul miferable fe nomme 

Frefage dé fis malheurs. Efclàuede tant de maux. 

Ayant 



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aAyant de raifort l'vfage 
Qui ri eft en autre animai 
Fait que l homme quteftfage. 
(Di/court le bien tôle mal. . : 



'Toilapourquoy nous ne fommes 
Æ vn me fine de frf domtez^: 

-• Autant que nom voyons d'homes 
■ A utantfant de volontezj. 



Èn vn autre endroit; 



Tout ce qui eft hors de l'homme • Mais la vertu ettimable 

L'homme le defrre,a fin Tins que tout t Indique honneur 

Deparuenird la fin Tour elle me fine eft aymable 

' Que fufifance ion nomme: Et non pour autre bon heur. 



En vne autre Ode à Salmon Macrin: 

U homme vertueux eft riche. ‘ÿjlricft Duc ms il ri eft Trirtce 

Si fa terre tombe en fitche T>'vne (fi d vne autre prouince. 

Il en port epeu ri ennuy: , Si eft il %oy de fin cœur: 

Car la plus grande rtcheffe Et de fin cœur eïlre maifbe 

Dont les Dieux luy font largefie . C eft plus grand chofe que die Lire 
Eft toufiours auequesluy . . De tout le monde vaincueur. 

Jl eft noble, il eft illuHre, ; La riche fie naturelle 

Etfi ri emprunte fin luïire Ç eft la fanté corporelle: 

D’vne viïlre oudvn.tumbeaUi Mais fi le ciel eft donneur 

Ou d vne image enfumee, D 'vne ame faine (filauee 

Dont la face confumee. De toute humeur deprauee 

Rechine dans vn tableau. Ceft le comble de bon-heur. 



En la Lyre chreftienne: 

/ 

L'homme rusé par longvfage Mais qui parfin péril eft fage, 

N' eft folement auantureuxt Oty eft fage malheureux. 6 

Au* Traduétions. 

De Pontnn aux Meteores: 

Tour le commencement tout cela que nous fommes 
Depot fions (fi d’oi féaux, (fi de belles (fi d’hommes. 
Toute herbe flonfiant,tout haut arbre croifiant, 

Eft des quatre elemensen ce monde naifiant. 

Aufit tous animaux de la prenent leurs vies. 

Et la quand par la mort les âmes font rauies 
S e reduifent en cor .mais leurs commencemens 
T) e meurent éternels es premies elemens: 

Ou foit que leurs ver tus és chofes ils reffandent. 



y 66 - ! d 

Soit qu ils cedentkurs diroicds, ou quifs les redamandewLd. 
Ou foit que rechanges dvri defir mutuel 
Ils varient entr eux leur cours perpétuel. 

De là toute (emenceefiOu monde etemeÜe» 

Eternelle, d 'autant que la cqufi en efi telle. 

L’homme des elemens tient [es complexions. 

Comme donnans la loj à nos a ffekiofts: 

Eux (ont (ubietts an ciel, & cela qu’ils noué donnent* 
Comme leurs fouuerains, les aA lires leur ordonnent. 

Èn vn autre endroit: clës mêfmês Météores? 

Caries Attires errahs font cinq cours tous diuers. 

Pari oblique rondeur de'ce grand vhiùetS', 

Et roulent oppôfezjpàr les <&Afttes infignes. 

Qui font vulgairement nommez, Usdottzj: Sigtits. 
fis ont pour goüuàrieûr le Soleil radieux. 

Le Soleil foitùeraih de} hommes des Dieuxï 

es longs fiecles autheur, de toutes chofisperei 
Qui ciel, £$* terre mer de (es rayons èfilérè. 

La Lune t accompaigne, ornement de la nUiftî 
Qui ivrtr autre clarté doUt'èU[emeht reluit: 

> <Dont le père Océan & Thetü la chenue > 

R'euertnt eïlonnez, la puiffdnce connue. 

Surtonte la grand me}, qui fis tours fâretouB 
Reigle filon la Lune au V ariablt Cours . 

Delàprenent leur fuc les femences des chofis. 

Et de là les humeurs datis nos veinés enclofis 
Coulent par t outle corps: de là le (angeffa'rs 
Par les membres mollets difeourt de toutes parts, 
Attendrijfant les corps dvne influence humide, 

Pour autat que la Lune aux corps humains prcfidël 
Le Solêil donne vie, agite, & fa chaleur 
© iliiile dans les os fa ce le lie vigueur) 

Bref le Soleil fur nous fait office de pere\ 

Comme la Lune aufitfait office de mere. 

Qui d" vn char vagabond errant deçà delà 
Or s’attache à ceUx-cy, ores laijfe ceux-là: &c. 

De Manilius au 4.de fou Agronomique: 

x 

V 

Nature déformais ne nous efi plus cachet, 

Ponte 



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Toute en tout & par tout mus fanons recherche*: 
N vus iouiffons du inonde. amp que Payant t pris, 

N ousauonsen efpritnoftrepere compris, 

C omme ettansvnepartde ï ejfence dtuine, ? ’ 

Et retournons au Cielquieltnoftre origine. 
Quidoute ce grand Dieu ennoscueursfeioumer ? 
Lame venir duéiclPtS'àu ciel retourner? 

6t comme en ce grand cprps, dont eft bafty le monde 
Tarmylèfetiift t air,parmy la terre & tonde 
£fi vnefyritmouuant qui paf commandement 
Dufeüuerain aut h eurregit le firmament: 
sAinp efire nos corps dvne terr efire tnajfe 
Etnoflre ejprit de feu, quigouuèrne tfcàmpaffe 
Toutes nos aéiionsS il eft donques dtnfi 
Qj$e le monde ep en nous, quel miracle eft-cc aupi, 
élue nous le cogioifiiortshjeu nie fine qüetimage 
T> e Dieufe voit en nous >qui femmes fort orne âge: 
Faut il croire tf ailleurs que du ciel t homme né. 
Tout autre animal eft en la terre tourné. 

Ou caché dejfoui f on de,oti dalle bdtancee ' 
Sftpendu parmy l'airP'ne mêfmepehfie 
Qui eft de fe nourrir, eft en eu*, ifiteurfoing 
%epofe dans le ventre, &rtè s éfeeridplusloing. 
Pour ce quéde rai fin ils ribhi aucun vfage . 
Comme priueZ, du toit; dé fins de langage: / 

Le feul homme difiourhfeuls explique ® fs entend. 
Eta diüèrlmeftièrsfen induftrie efiendl ‘ 

Ce gentil animal qui régit toute chofi 
En ta terre habitable a fa démettre enctofe, 

L' a dorirée au labeur 3 les animaux a pris, 

S' eft piit chemin fur ' 

S" eft retiré au chef Comme en la forterejfe, 

' Ou de feus tous lesfemldrkifin eft maftrejfe, 

Leue les y eux au cieUcesdeux celeftesycux 
6t de plus près. encor regarde dans les cieusç, 

Jl cherche Jupiter , éftfinefe contente,^ 'J . . , A 
S ans plus du front des'Tieùx, que le ciel fepre fente. 

Il fouille iufquau fond, fft tbuftâurss approchant 
Comme venu du ciel, du ciel fe va cherchant .. • 



Aux regrets: > • 

S-ONNET CXLI. 

\)oui diftes (Courtijfans ) lesfPoUes font fouis. 

Et dtttes verité:mais aufii dire ïofit 

Que tels que vous /oyez,, vous tenez, quelque chofi 

*D e ce fie douce humeur qui efi commune à tous.' 

Mais ccüe-là(Mefieurs )qui domine fur vous , 

En autresaftions diuerfement s expofe; 

Nous fommes fouis en ryme,et vous l'efies tnprofe, 

C efi le feul different qu efi entre vous nous. 

Vrdy efi que vous aueîQa Court plus fauorable, 
eftCais aufii riauez, vous vn renom fi durable: 

Vous auez, plus d honn eurs, & nous moins de finuy '. 

Si vous rieXfie nous,nousfaifons la pareille: 

Mais cela qui fi dit à en vole par l oreille: 

.'Et cela qui s* efirit,ne fe perd pas ainfi. 

€ X L H 1 1; 

Si meseferits (%pnfarj )(ontfeméz > Jeton losi 
Et file mien encor tu ne dédaignés dire, 

‘D’eftrc enclàsen mes vers tôrthonneûr ne defireï 
Etpar là ie rie cherche en tes verstfire enclos. 

Edifions doncàe teprj,laifions caufer cesfots. 

Et cespètitsgaUans,qui nejçachant qüe dire , 

Difint, voyant Ronfard Bellay s entr eferire, 

Que ce font deux mulets qui fi grattent le dûs. 
ÿfozj louàngef( R onjqrd )ne font fort à perfonne: 

E t quille toy de fend que tvn à ï ahtre en donne. 

Si tesàmis entre eux desprefens fe font lient 
fon peut comme t argent trafiquer la louange. 

Et les louanges font comme lettres Je change, 

‘Dont le change & leport( c B,orfard)ne confie rien. 

fe X L V. 

Oh Jorine te'sJégrez, au fi quant efcholier: 

On donne les eilats à f homme Je iüflïcè. 

On donne au courtijan le riche bénéfices 
E tau bon capitaine oh âonnele coûter; 

On doïtne le Ùùtin au bràue auanturier. 

On don 



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j 




On donne à t officier les droits defin.pffice» 

On donne au femtm Ugoipgdefmf<nruice, 
Et au doj&c poète on donne le Uwpçr » , 
Tourauoy donc fais-tu tant lamentcrGdüiopt» 
<Dn peu de bien qu on fait à fa gentils troppeï 
Jl faut( Iodeüe ) il font outre labeur çhoifin } 
Que cety de U Mufejqui yeiuquontauançe: 
Carmel loyer veux-tu ayoir de tonplaifir, 
Tais que leplaifirmefmeen eftlareçompenfeï 

Aux ahtiquitez de Rome. i. 

SONNET II. 



\ • J ■ ■ '• 



Le Babylonien fis hauts mkrsVànterà» 

Et fes vergers en C air>defon BpheficnnLj 
ha Grece defirira la fabrique ancienne» 

Et le peuple du Nil (es pointes chantera: x 

La mefme Grecs encor vanteufepublira 
<D*fingr*nd Jupiter limage Qbympwmt: 

Le iMaufole fera lagloire Canenne, 

Et fin vieux labyrinth la frets n oubüra. 

L’antique Rhodien eteuera lagloirt _ 

<De fin fameux Colojfe au temple de MemOtrei 
Et fi quelque œuure encor digne fi peut vanter 

T)e marcher en ce rengquelque plut grand faiondc 

Le dira: quand à moy, pour tout te veux chanter 
Lesfeptcoïlaux %pmains,fept miracles du monde* 

I I I. 



Nouucau vtnu.qui cherches Rome en Rome, 

Et rien de %ome en Rome ri afferma, 
Cesvieux palau, ces vieux arcs que tu vois» 

Et ces vieux murs>ceft ce que Rome on nomme* 
Uoy queUrgueil, quelle ruine, & comme 
Celle qui miille monde fous fis hnetr 
Tour donter tout,fe dont a quelque j ait. 

Et deuint proye au temps, qui tout confomme. 
T*ome de Rome eit le feul monument. 

Et Rome Rome a vaincu feulement. 

Le Tyhre feul, qui vers la mer s’ enfuit, . 



Redit 



I ô 1 

Rcfie de Rome. 0 mondaine mpfïftàhce! )- 
Ce quïèfbférme>efifidrlè temps defirùit* 

Et cequiftit*aùtemfsjfa 

■ ~ ' ' . ‘ . 'î * •• '.Vu-, 1 • À .‘V.V 

, , .. . 1 I.I L a . 

Celle qui dé fin ébéfUslefiàiilej pafioit> • 

Et faii piedjùfThétàifdUttc deputl Auroii* 



Juppiteé ayant peur, fi plus elle croifoit* 

Que l' Orgueil dei C eanife teleuafi encore î 
V accabla fini êès mdhtLces fept monts qui (ont oté 
\ Tombeau dè là grandeur qui lê ciel rncndjfoit. 
flluy meifi fur UchefU êroppe.Sàtumale* 
Tutsdejfust efiomacafofilà Quirimle» 

Sur le. ventre il planté } antique Talatin: 

Metfi fur la detitremdiniihauteUC C etienne* 

Sur la fencftre a fitfil çfcbine Ëxquilienne* 

V immal fur vnpiedffur t autre tuAuentim 



Qui voudra voir tout ce qu ont peu nature* 

L'article ciel (Rome) te vienne voir: 

lentenss ilpeut ta grandeur conceuoir 
Tarer quïntft quêta morte peinture. 
Rome ri eâ plus > & fi tarchitetture 

Qjidqu&ombrê encor de Rome -fût remit* 
C'efi comme Vn corps par magique fçauoir » 
Tire de nuicl hors de fa fepulture . 

Le corps de ‘Rpmt en tendre efideuaüé* 

Et fort efprit moindre s ifi allé 
Au grand efi rit de cefie maffe ronde . 

Mais (es efiritfjqui fbn loKJe plus beau 
Malgré le temps arrachent du tombeau * 
Font (on idole errer parmy le monde . 

VL 

î Telle que dans fbn char la Berecynthienne 
C oronnee de tours > ioyeufe et auoir 



Enfanté 



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Enfantétuntûe Dieuxitelh fefaifiit voit 
En fesioursplue heureux et fl* vide an tienne t 
Gefhvidt>qmfut plut que la^Phryg^enné 
Eoi[<mnantcemnfans>f&deqtùUpommir ■* . 
Eut le potiucèrdujmndeyi$ nefe peultreuoit 
Pareille à fagrandeur >randeurfmclajienne* 
kàme feule pouuôit à e B s ome rejfemhler , > 

Rome feule pouuoit R^ome faire trembler: 
oAufi nauoit permis t ordonnance fatale* 
Qu'autre pouuoit humain* tant fuft audacieux i - 
Seyantafi d’égaler celle qui fit égale 
Sapuiffance à là terre » & [on courage aux fieux* 



I ÔACHÏM B LAN CH ON. 

Les pféilliéresceUUr'es Poétiques de IoachimBlanchori , afTauoitjes AmOurS 
de Dione premier liure,contenanc Cent & vnze Sonnets. Complaintes, Stan* 
tes, Chaniens/Elegies, Voeu. Lesartfoüis de Pafithee liure fécond contenant 
h^v«).SonnetsiStancefe,GhanionS , Complaintes , Elegies, Antre. Meflàn ges 
troifiefme liure contenant v.Sonnets de i amour diuine , Ode chrefticnne. 
Ôrqifcq prîfe d’Eldras autres oraifons & prières, Sûnhets, Stances de la ver- 
tu, De la liberalité,Difcours au Roy fur la paix. A monfieurfiir lès victoires, 
Epithalamè royal, Le Trophée des Damesen xxxvij. Sonnets à la Roine me- 
re, Stances dü mariage par Antithefe à celles de Philippes des Portes,StancCs 
de la Beauté à la Roine,La Marguerite à la Ruine de Nauarre,L’Hymen de la 
ülîe,Antithefêde l’Hymen dé la Ve£ue,Tiente & vn Sonnets addreflefc à di- 
uers perfonnages y vers féminins pour la defenfe du feih ddcouuert des da- 
moiielléS.Epitaphes,rAdieu aux Mulès,Ode à Iean Dorât,Trefor des fènten- 
ces , en ^.Sonnets. [ Le tout imprimé en vn volume u°i par Thomas Pc- 
rier 158 }; 7 . 

IOÀCHIM D V G f-î A X» A R p aduocat au grand con- 
seil dli Roy, natif de la Souterraine en Lymofin a elcrit, 

SomUiaire expofition des ordonnances du Roy Charles ix.Sur les plaintes des 
trois Eftats de (on royaume, tenus à Orléans, l’an mil cinq cens foixante.[imp* 
â Paris Fi# depuis à Lyonns 0 » par Beftüift Rigàüd t j 6 7: 

, En l’çtpofirion du premier article du chapitre des Ecclefiaftiqués 
... < les vers lüiuans font in ferez. - 



: .i . 



' . \^ktempïpaféleBritfdfnBefiJoi^ 

<; ■ i ‘ : tîeWx âonl fruloit TegUpènrefimit. 

* Ènçe temps IdiVertufruift produioiti 

Car lesefieuceftoyent de fain&e vie* : 
tMau maintenant les mondains par enuie 
Qntvfurfiêlafmâeeltélion* 

Tt ê 2 )m 





/ 



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X V . 



Etparah$M9kv)&iprœd& - 

&wr des ÈaHtfySïéptfn 

Tar leschemuXiparid pgfte> &pardûwi 

T ropw*** vaudrait 

Car M hasard Uspmtrrpmt eHrebaftsi r 



iV\ 



* '*■ •> 



; ; -a ' 1 

-V 



W:-i" •*. '•. , j*'*- . . - w >"» 

\±Âu temps pafo en faagedrtï ^ En te temps font autres les lobii 
Crojfe de koys> Güefqueetor: ÇroJJedSjriEuefejuèdèisus. 

I O A C H I M D Ë C O î G 1 SÎ X C natifdé èjiafteauroux eii 
Berry âefctît énHMe ' ^ { ' 

Le baftiÜon & râmpart dé chafteté à 1 encontre do Ciipiio # de (es armes, 
auçc, pluftetirs EOigrammes. [ impir.à Lyon i 6 ,°. par Françqja& Claude Mar! 
^hantsfreresenliân 1550.. ; : • ,».•»•* •' ; • ; .u 

Tragédie dq h délèonfiture dü gèàrtt Goliat. [iimpr.à LaulànneS 0 .' - , 

. I Ç) A GH . I M D E S P O JL T Ë S chartrain frere de Philippe! 

desÇo-SJtesâjeicriC v - ' , ' v rr -> -, 

Difeufs Ibfiünâiré du régné de Çkarîes. ix.dûnom Roy de France» - [ impr.i 
Paris p^rdeàft de Laftre* v . - < ; . — - ( ; >.! , 

C H I M P E R I O N. ' : . .. . • --yî 

•Y.iÉ&d** Patriarches. • Voyez leàii de là FôlTe.r ’ ••• iu> , ■ \-i 

.yRsdesApoftresv jVoyèzIeandclaFoflè. . ; i ; V ; ' : h 

, I Ç> ,N G L, E T /. fut vnmeneûriet bien appris:, fort renommé & eftif 
mé comme principe en te meftkr près lËnipcreur Conrad* : - ; . ; 

.] ; t(n fîen vielôrquil ày. * ; . ■.! . : 

* Qriynapellc dcort [onglet* 

Fit apeUrpar *un varlet. 

■■ * : •• ilerffage &gfdnt après* y 

£ts aimt 01 àpHs,\ 

y vyy tyawtechanfon r „ TfWT . . 

Il fe trouüe vn FaHlif u de Ia,mpqucriç que luy Ëc.Vne pfponîïe:au mari 4e la- 
quelle ( qui eftoit vn riche villageois , ü niais qiiê cè ïonglét ne lu y auoit ia- 
mais fceü ôftef Ton ramage ) il aüoi t perfuadé qïæpouf fetinlf plushohneftc- 
ment,il ne deüoit le iour de lèinoptes defchàrgct fôn ventre.De maniéré que 
le pauure fot endühiht vne ex treme, dqu léuy dè i -t;^ancKees <x |¥)ur auoirtrop 
mange' de poires cïüé$,he peut la première hhiél ^Ctô\er ia femme. Iufques a 
ce qu elle aduertie dü fait > f eut prefsé dè fe leùerjuÿ perluadant aller perfu- 
mer Ionglet couché en >Xiechambre yhiÈne.Gé' qu’il hir endbifant les chauf 
fes, pourpoint & eftuy du ïrieneftrïérjqüi n eut occàfion dè fetribequer. 

I O S E P H B ^ G H È S M E fiétfrdelà ViOfcîtfe> confeillcr & 



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773 



Traicfcé de la cure generale &' particulière des Arcbufàdes. Àliee’f Antidotai- 
re Ipagyriqüe pour préparer & compofer les médicaments. [ impr.àLyon 8°. 
par Iean Leitduc r 57 6 : , 

La Morocolmie, ou de là Folie, vanité 6C ineonftàrice du Monde.en 100. oCto- 

naires.Atldt déüx chants Doriques, de l’Amour eelefte & du fbuuerain bien. 

[impr .1 Lyon 4°.parïeandè Tournes 1585. 

lofephi Qutrcctani Apolsgia prochtmicu. [ î^ugdùm 8 °;ij 75 j 

Traittéde S.Auguftm delà tie Çhreftienne aueelestraittezdecharité&de 

la vanité de ce fiecle & monde inferieur d’obediencc & d’humiliré;Etrelchei 

le de Paradis, [impr. à Paris pat Iean Feuchier 15 41. 

I O S E P H de N A G E. R î O Condomois Chanoine de i’Ç- 
glilè cathédrale de Montaulban a elcrit Sermon de la vérité du corps de Ie- 
îus Chriftau làin<£t làcrement de l’Euchariftie. [ impri. à Thouloulc 4?; par 
laq.Colomies i 5 «S- ■. . ' : V • • 

I O S E P H E le Iuif. Voyez François Boürgoin.Nicoias de Herberay. 

I O S I A S S I M L E R. 



La République desSuilTes , comprinfe endeuxfiures, contenans ie gouuer- 
nement de Suiflèjlcftat public des treze Cantons & de leurs confederëz, en 
general 6c en particulier,leurs bailliages Ôc iurilHidios , l’ongine ôc les condi- 
tions de toutes leurs alliances, leurs batailles, vi&oires,concjueftes & autres ge 
lies mémorables, depuis l’Empereur Raoul de Hablpourg iufquesà Charles 
le Quint. Delcrite en Latin par IofiaS Simler de Zurich , & mile en François 
par traducteur incertain. [ impr.l Paris 8°.par laques du Puis 1 5 7 9. 

I O S V E autrement di& I E S V fils de Syrach a elcrit en Hebrieu îé 
Üurede l’EccleHaftiquè diulle erijt. chapitres, où font contenues plulieurs 
(entences morales. Voyez le en la Bible traduite en François. 



IOSSE BADIVS. 

La nef des folles félon les cinq lêns de nature , cômpofee lèlon l’Euangile de 
S. Mathieu, des cinq vierges qui ne prindrent point d’huile auecques elles 
pour biettre en leurs lampes, elcritte premièrement en Latin par Iolle Badius 
&tranflatee en François. [ impri.à Paris 4 0 . parEnguilbert deMarnef, làns 
datte. 

IOSSE CLICTOVE. 



Traicté de toute vraye NoblelTé. Traduit du Lâtin de Iodocus GhliCboueus; 
[ impr. à Lyon par Thibaud Payen 1 5 3 3. 

Le doctrinal de la mort extraiCb de ce queiadis en auoit elcrit feu maiftre lof 
le Cli&oué, Docteur en Théologie, chanoine de Chartres, [impri.à Rouen 
i6°.par Robert & Iean du Gort. 

IOSSE de Damhoudere natif de Bruges, GheualierDodeurés droits* 
iadis conlèiller & commis des domaine 6c financesdufeu Empereur Char- 
les cinquielme , comme du Roy Catholique Ion fils Roy d’Elpagne en fo 
pays bas,a elcrit 

La pratique iudiciaire es caules ciuiles, trefvdle 6c necelTaire à tous baillifs, 
preuofts,Chaftellains, Senefchaux, E icouettes, Maires, Droflàrts,ï egiltes, Pra- 
ticiens, 6c à tous autres iufticiers 6c ‘officicr^faits premièrement en latin par 

Tt 3 ledit 



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.774 



î $ 



I V 



icdiâ: DamlioiideFê & pair liiy mefme>mife en François. [ impf. eii AiiUets f 9 . 

pair IearrBeîleire 1572. , c 

Lë refuge & garend des pupilles, orphelins & prodigua ttai&éfoït vtile & 
nécelTaire a tous Iegiftes,ptâ£Uciens,iufticiers & officiers; Àiiec desfommai- 
res à chacün chapitre contenant en outre commentaires fur la reddition des 
comptes des tuteurs & cufâteurs,du temps d’icelle reddition, 5c la.maniere & 
forme, & en outre commétàires fur ie filtre de l’intéreft des pupilles Mineurs 
6c prodigues* [ imphén Anuers 4 . par Ieân Bellef ë 1567* j 

Isabelle sforce, . ^ 

De la vraye tranquillité de l’efprit , ceuure tfef-vtile compofé premièrement 
enTulcàîï par trefillüftte dame Ifàbelie Sfotce. [ impf i. à Lyon 16*. parlean 
deT'ôiitries J i $ 49- 

* | s O CRA T E S< Voyez Guy de la garde, Iean Breche. 

I V C QV EL ROVGËART gentilhomme de Cornouaille 
en barfe fîf etaigne a eferit, . x 

Diuers Poëmes latins & françois, aflauoir , Ode à madame R enee de Rohan, 
Les àriiéurs de Mats & de Vénus>Poëmc de la douceur & humanité prilè d’v- 
në oraifoirde S.îean Chrifoftome , Complainte de tous les Dieux fur la mort 
dû féigrteut de Goülaïne, Odes, Elegles 6c Sonnets entremêliez paf my lefdits 
Poëmes. { impr. à Pâtis 4 0 . pat Leon CaüeUat i 5 7 8. 

S. ÎVD E. 

S.Iude Âpoftre de Ielüs-Chrift, 8c frète de S.Iàqües,à eferit vne petite Epiftre 
qui eft du nombre des fept àppellees catholiques contenues au nouueau 
teftâment. ; 

IVL E C AË S A R. Voyez Robert Gaguin. Blailê de Vigenere. 
Èftienne de l’Algue. 

IVLES OBSÈQVÉNT. 

Des prodiges. Voyez George de la Boutiete. 

IVLES C AE S. SCALLGÉR ylfu delà face des princes 
& leigneürs Ibuuërains de Verone di&s de la Scale 8c fils de Benoift de l’Elca- 
1e lequel le vint rendre à tefüge Vers Mathias Roy d’Hongrie furnommé 
Coruin,fon parertt,ne tommença d’eftudier 6c d’apptendreles bonnes lettres 
que fur les trente ans de Ion aage:mais il y prlnt telle peine, quauec l’aidede 
Ion grand 8c prompt efpric il s’y rendit vn des plusconfommez quifuftau 
parauant luy : & deuint excellent Philofophe & poëte grec & latin ainfi que 
tefmoignent les doébes œuures qu’il efcriuit en Frace:& demeura long temps 
à Agen en Agenois,où il firiit fes iours. Heureulè terre de tenir les os d vn E 
grand perfonnage.il à eferit en rimé françoilè vn liure intitulé 
Les centdixainsdefhommeVertueux.que ce miracle de Nature Iolèph Sca- 
liger lbn fils homme d* 'incomparable do&rine , m’a monftré elcrits de la 
main dë lautheut , & donÉ le premier vers du premier dixain commence 
ainfi, 

<üs fertîltâ terre pUntureufi, 

Frété î V* L I A N do&eut eft théologie de l’ordre des Auguftins au 
conuent de Lyon a tranllaté de latin en françois 

Le miroir 



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* V 775 . 

Le miroir de la rédemption dé l’humain Iignag^, çor^gf par Guillavmele, 
Mcnand de l’ordre des frétés mineurs. [ impt-à Ly on Tgii ^ 4 8 8. . . , , : 

I V L I À N B A VD ON. Arçgeuin a traduit de latin, . : r , 

Trois liures des Charme^&c. •. -Vioyez^n^on^dyairàuteur.' . -, - * 

IV L I A N l’Empereur,dit lapoftat. Voyez B.Grangier. ' ' - v - 

I VL 1 AN du ICQ S A Y Carme à eicrit ' - -v 

Le relief de lamé pechêreflé,qüi eït-vne paraphràfè èdœhipértdieulê explica- 
tion du p {aime 7 )e profonde, [impri.à Paris 8°. par Ieati'André 1 5 41. 

I VL I AN T AB O VE t. '■ -.ï.w.,v ■* . y : y , 

La gcrtealogie des princes de Sauoye faidse ertptofe vers latins par, I uiiafi 

Tâbouet &delpuis traduite en pr ofe\& vers heroïquesfmnçois,pap P. TV At 
[impr.à à Lyon 4 0 . par Nicolas Eapuard 1560. ' . r ,. •. 

IVLiy.s p QP I A N ; V s. . ‘ t *. r 

Oraifon funèbre ptonôcee à Rome aux obleques & funérailles de tre'Qliiftfé 
& trcfinagnahijnè prince François de Lorraine duc de Guy fè par comman- 
dement de noftre lain& pere le Pape Pie un. par Iulius Pdgianüsj& mile en 
françois&impr.àRhèirnsparleandeFoigny'ijtî}. ' • 

I VS TT N hiûorieri. Voyez Claude de Seiflel.Guillaume Michel. 

I VS T I N martyr. Voyez Iean de Maumont. 

I V S T I N I A N. 

Leliure des Inftitu rions des droits appelle Inftitute de l’Empereur Iuftinian 
tranflaté de latin en rime françoilè & corrigé en diligence parpluheurs do r 
deurs & fouuerains legiftes. I’en ay yn exemplaire imprimé d’vne fort vleilîé 
lettre f°. fans nom de lieu ne d’imprimeur, & (ans datte , duquel 1 ay voulu 
mettre icy le commencement} 



Qui de rien ne fi veut greuer 
fine pourra pat acbeuer 
Chofi dequoy honneur luy vieigne : 
Droitt eft que chacun fi fiuuienne 
{ht’ homme qui eft plein deparejfi 
C’aura ia lods de grand prouèjfe: 
Gt qui volontiers ne trauaille 
la ne fera chofi qui vaille » 

Ne dequoy il foit honnoré. 
îay parparéffedemouré 
Trop longuement à commencer 
Tour InHitutes romancer» 

Or ri y met ray plus de delay 
Tuis quainfi proposé ie tay 



Ou confirmante ou leonine 3 „ ; 

S il plaît d Dieu medonneçgrate; V 
De viure tant que ie parface. 

4 Tfous lï fins que luïlinian 
Fut iadü moult bon chreïlian 
Et religieux prrnd homme , 

Et fi fut empereur de Rome. f 

Il veitque le droici ditt ci tain 
*D ont v foit le peuple T{pmain 
£ 'H oit confus 3 defor donné: 

Si voulut qu il füft ramené f 
Par luy d droitfe concordance. 

Jl commanda donc fans doubtance 
A Tnbonien le Que ftor 



\.y\ v ' 



Que maintenant la main ny mette , Qui des droitts eïloit grand ddtfôr» 

Et que ie ne m en entremette * Et à compagnons qu.il auoit 

Si les tranftateray en rime cAufquels loyaument fe fiotty . r 

Tt 4. Car 



\ 



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77 ? 

Car biêü les aUoït elfiomez,, 

Et en tout poihtts loyaltà tiouue& , 
j Que pour luy tant fi trauàiü'Àjfeht, 
Que tout le vieil âroitt ràmeriàffe 'nt 
A concordance ïtf à dràift ordre 
Que nuit v tuas n'en peuft remordre'» 
Et de ce qu il euft commandé 
Onques n'y euft contremàndé 
Qtyïlsriaccompliftènt fis requeïïes. 
Ils ordonnèrent tes DigeïicH 
En cinquante liures les meirent. 
Maintenant au Code fi prirent* 
Et toftfeirent fitnspareffer 
Les loix aux princes àddnffer 
Car de bon cœur y entendirent* 

Et à luHïhian rendirent 
Le Code fi bien ordonné 
Gfuhommc ne fut de mere né 
*T tntyfieîiftil bien garde prendre 
Qui detien lèsy peuft reprendre. 
Quand luïïinian euft te cours 
Du droift, il je pourpenfa lors 
Qu il feroit inïfitu fions 
Qm fintiesintrodàfttbns 
Etia voye des loix fçauoth 
St lors'corftrhençâ ilpouriteàif 
înïEtutes lespdrtâ 
Et en quatre liures les meït, 
IuïUnian,en fin viuant 
Qui meitle prologue fumant. 

Prologue': 

La mageïïé de t empereur 
Qui du monde eftle gouuemeur 



I v 

Doiteïbre d armes hohnorce. 

Et de loix garnie armee 
Si qu eh tefnps de paix de guerre 

Soit biengàuuerhee la terre, 

St que par t empereur de Rome 
Qgÿidefeihp ire tient la fimnie 
Soient treïlous fis ennemis 
‘Par force d armes dejfiubs mis i 
Si que plus fort de Inÿ ne truifie 
Et parles loix rcfrcmrpuifie 
St ramener à éfgaulté 
Des marnais la dejloyaùtéi 
Qui les bons du tout exila fient, 

Seîa fuïHcihe doubtafient. 

S'twnfi feràit t empereur 
En ces deux maniérés vainqueur, 

T ar arfnesprtncc, glorieux , 

Par loix faige religieux i 
De ces deux chôfisfitnsdoubtancè 
Pstr fiuueraine pomièànte 
Parhôùs durement trauaiÛer 
Et par les longues nuiiïs veiller 
Auons nous la voye trouuee 
St noïlire vertu efprotMeè', 

'Nos batailles nos fueurs 
Pdr bàrbarins pdrpiufiears) 
Que nous auons en tel maniéré 
Reduitts defioubs nàftie bannière. 

En ^Afrique auons nous mOrrfirees 
Et en innombrables contrées 
oAp/és long temps noftre vittbire 
Par leplaifir au %py de gtoirc: 

Car ramener nous les auons 
S Oubs noïlre iifrifdifîion, (ÿc. 



I,,C ON S T ANTatraduid, 

L’hiftoire Romaine fommaireinent eomp’iïfe en quatre liures par Lucius Iu- 
jius Florus, ^depuis la fondation de Rome iufques a l’Empereur Augiifte:& en 
dix liures par Eütropius iufques au temps de l’Empereur Vàle'ns. [ impr.à Ge- 
lieu c 8° . par laques Ber jon 1580. 

LD.D V PERRON profcflèur dû Royaux langues,aux Mathémati- 
ques 



/ 



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777 

qnes & enlaPfiilofbpfue a efcrit, vr ' - — " ^ ; j :~ 

Auant-difcours fiir lvn 5 e l’autre curieux de Pontus dëlTyatd. [ impr. àPar is 
^parMamertPàcifldn i ,57$. 

I.C.T. La Mille chreftieîirte ou Recueil des Pôefîes chreftiehnestireer 
des principaux Pdetes François. Aueq vndifcpùfsenpffole de l'influence des. 
Aftres,du deftlrtjôtl &ritiite,dé rinterpretatfô des fables 1 & pluralité' des dieux 
introduits bat les Poetes, contenu «nVauantpioffôs de fauteur dudit recueil.* 
&ruaisMaUotiô\.iy8i* ’ * ' 

I. L. P. Doteur en hiedicme a elcrit 

Traité de la hatiif é & cUrationrdes play es depiftolé 8r harquebufè. [ impr. a 
Paris par G. deNyuefd 1369. ‘ ‘ ' 

I/S* Parifrehaeftrit - • ! 1 *1 

Hymnc fur la naiffahçe dé madame" de France fille' dü Rôy ttefchteftié Char- 
les», [impr. à Paris parMachurinftkrtin. ‘ ^ ,5 J . > 

.... ... .... ( , , , . — y ^T- T. — “"T"** : ~ , ■ », — ï •. 

LIVRES VA VT HE V RS 1 ' JNCE ^XAfNS:. l 

r 

LE I ARDI N de Plaifànce, contenant la fleur de Rhétorique, Bal- 
lades, Rondeaux , & autres vieilles rimailles', elquelles ie n’ay trouué choie 
qui mérité qu’on s’amufe à y lire , excepté vne fentence allez bien dite ad 
quatrain fuiuant: ^ " - • ' 

Erreur n'cjtpoivice fçamir, • » • 

• 5 ~ Maù ttrenr eft ijui de vtcevfe; \ rl V 

Et fait bon copioiltanaouoir * : 

-k r à^iyL^iL L.:/l - • . c 

* :;yjî A-Li^ 



De vtce> àfiri qlioh rien abttjé. 

Ce liuret a eftéimpri.à Lyon 4 ft .par Martin Bouillon, fans datte.: -M :■ 
Leplaifantl ARDIN desreceptes, cultiué parmedetins tfeféipîerts en 
Phyfîque, traduit d’Italien. Enfemblc la médecine de maiftre Grimachuen 
rime,fort recteatiue* [ impr. à Lyon i6“. par Ican de Tournes 6* - 

Lel ARDI N de fantéaütrement dit Bortulas famtiUÙ t tntixiLj\&d& her- 
bes,beftes,oifeaux, poiflbns & pierres prècieufes, auec les pouttraitl.~tranfbu^ 
de Latin en François. £imp. àParisf°.par Philippes le Noir 1:539.; L A r.c.h 
LeRomande I A S O N .&Medëe. [imprÀParis.4*. 



! . 1 •:> 



Ladifference de ii’I DO LA T;R IE contenant la difletence tpiefièjitfe 
les fuperft irions & idolâtrie des ahcipns, Gentils, & Payens: & lësaêi^etnsiSira- 
bus qui font entre ceux quis’appefleïic Chreftiens . Et de la viîaÿelmahiere 
d’hoïiorer Dieu, & la vierge Marie, & les làints. {imp. (ans nom ^imprimeur 
ny ddlieù. C*nfvrib r.v-' • ’■ • . ; ..•'“iM -( .^fdrisnohfloqm: 

La vie & my Itéré demonlèigneurS, 1 E Â N Baptifte parcperfoçnagefc. 
[ impr. à Lyon. 4®. par-Oliuier Arnonllet.- ^ ."-nzvh ri: 

Le Roman de IE.ÀN de Paris. [impr.à Lyon SA' O 1 fl • *?/.'! 

Hiftoire mémorable de la cônueriion de I E ANl . G V Y, pamtèdé, natif 

de 



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, 77 ? ^ . . ....... _ 

clz ChaftilUm (ur Loing exécuté audi&lieu : ôc de laconftance de u mort*, 
[;mpr: à Orléans, S # . par Çloy Gibier i y , , 

T raide' par manière de Chrdniqué concernât le fiege mis par tes Atîglcxis dev 
tiant ja cité d’Orléans, & les (ailiies,àlTautsj| & eicarirtouches qui durant le fie- 
gey furent faut# de iour.èp iqur, la venue ét paillas fai&s d’armtsde I Ê A N*. 
NE LA PVC ELLE, laprife, Ôc le difcbüts detoui ibit prbçez.[ Elcric 
en main en Vn fortgros vb}uipélûrpàtcbeminetii|alibrairid ielaèaftje* 

Le liure de IESVS &là dbdrine des Chreftiens; [ impri. à Paris i6°. par, 
îeanlaüot. t , , . . . , ! . 

Exhortation à la lpii^gc du faihd nom de IES VS àcac$ bénéfices recëus 
par iceluÿ. Et des trois qùi âneiennemét nommez Iefiis ont préfiguré le Viày 
Iefus qui vaut autant adiré cdmnie noftrè Sauueur. Le totit exitaid tant du 
Vieil que dunouueauTeftaiïicnt , & niis en rime par vri religieux de l’ordre 
S. François du conucnt de T rdyfcs; £ iinpri Troyes §°: (ans Jatte: . r . / 

Les douze deüotes fcbtitèm jilations, prerogatiues, excellences & grâces indi- 
cibles du triomphant & vidorieux nom de IESVS; [ impri. à Bourges 8°; 
parBarthelemy Berthaud, làns datte. , \ 

Quatorze I M A G E S .dé vraye & patfaide confôlation reprelentees comme 
en deux tableaux dont le premier eft de la coUlideration des maux qui npus 
adüienhéht, laütfe des biëns que dous rebeiions traduites db Latin j & impri. 

• - 1 » ' • î ■' ’ • 

iéj°.lan iyyt. Cenfure. 

IMAGÉS de la moîft aùec {quatrains au delfoiis aifcelles, aùïqucÜes (ont 
pdiouftees dixfept figures. Plus là ihédeciile de l’Ame. La coniolation dès ma 
lades. Vn Sermon dé patience pair S Jean Chrifoftome.f' je tout i fia p. à Lyon 
8°. par Iean Frellon l’an 1 y 6 1. & aefté Ce liure traduit Je François en Latin, 
JtaliehjË(pagnol,À|leman,& Anglois. ^ 

NouüeâuX aduis dél’feftatdu Chriftianifine és INDES Orientales Ae tap- 
pon, ehuoyez au R. P. gchetal de la compagnie du nom de Iefus. [ impri. à 
LyonpàrBenoiftRigàutL . iy^i: . : > 

I N -fe LC E desprincipalles matieiei coHrënlibsénia Bible > nomfellë- 
ment corrigé ôc augmenté ne plufieurs tiltres ôc allégations , par l’adeiir d’i- 
celuy, j. y 4 - fc. { ittipr. à Geneuë. [ C ehfuré. 

INFORMATION du different qui eft ehric Scipibn Vimercil, 8c 
Ludoujc Birague. Vn.confèil lus ladite matière du trefexceîlent doébur Al- 
ciat.Aduis^u feu Duc d’Vrbin,Francilco Maria au Marquis de Polignano dé 
la di/parité db la naiflarice^race & degré.Ehfefnbleneufqueflionsen matiere 
dechéiiôlçtiEcxxraites du premier liuré dbs Adiiis de Faufto de Longiano,le 
toütttatkit d’Italien en François, ôc itupri Lyon 4 0 . par Iean de Tournes. 

; L’LNHOCEN C E de la trefilluftre & trefehafte Princefle, Madame 
Marie Roirife d’Efcoflè. Où font amplement tlefucees les calomniés fauffes , Ôc 
impofitïbns iniques publiées par vn liure fèci-ettement diuulghé *n Jftbnee 
l’an t touchant tantlarho'rt du Seigneur d’Àtley fon efpouxj qüeàturcs 

crimes dont elle eft fauflèment acculée. [ iiriph 8".le mefme an iyVz,-? 

INSTITVÏIONS Impériales dë Iuftihidn.t)ii inftitutiôs 
ica Voyez Nicole dcl’Eïcut Güy delaxochei ; 

ÎNSTJ- 



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779 



INSTITVTÏON de la fille Ch retienne en lamelle font contenues 
les mœurs & maniéré de yiure quelle doit tenir t6utletemps.de fo vie tant 
enUersÛieu que lès parens. Traduite d‘£lpagnol>& impr. à Lyon i^.pàr Iean 
d’OgeroIles 156 o. , , T - 

I N S T R V C T I O N recreançé des Chreftiens* Çenfurê. 

‘ I N STR VCTÏ ÔN Chreftienrie , veuif 6 c apprôüueè par le reueren- 
difîime Cardinal d’Armaignac, pour çftre baillee à (es DiôçémQs. , [impri. a 
Thoulouzé par laqués Colomiés 156 if f ^ 

I N ST R V C T I ON fai&e par maniéré de lettre mifiiue pour ie con- 
fefleren veri tt.[Cenjure . . , . , 

INSTRVCTION& confeiïîort de ( oÿ * dont Ton vfc en 1 ’Egliiè de 
Geneue. Cenjure. 

INSTRVCTÏÔN pour les enfans* Cettfitrê. 

L’I NSTRVCTÏON aux ieunes daMes en forme de Dialogue eicrite 
premièrement en I taiieh,par laquelle elles font dpprilès comme il fe faut bië 
gouuerner en Amour. [ impr.à Lyon î6°.lanS nôrtt ny datte.C eft ie liüre inti- 
tule cft Italien La bella creanzjx dette donne tref pernicieux & à faire brefohe çn la . 
pudicité & châfteté desfillesl&dts femmes. > 1 >; 

I N ST R V C T I O N à la ieurtefiepouf iè Conduire èrilart de leforitur 
re, fçauoir tailler ia plunie^gouuerner rencrê,choifir le papier & autresfoeaux 
focrets, le tout enfortûé d’eiemples ptoptes pour les enrans. { impri; â^Pàri^ 
par Mathiel du Bôys tailleur dfoiftôires r 58 ti : « : - : 

Quatre INSTRVCTÏON S fideîes , poür les fîmples & les rudes. La 
première, l’homme fidefovifttarit \ La fécondé lfoortime fidëlé catechilànt. 
La tierce, l'homme iîdëîë intradiiiiant à l’Euangile. La quarted’homme fidè- 
le pfolmodiartt.[(>#/W. \ ' \v ' 

V IN TERNELLE 'CONS O LA T I O N, œuure diuifo^Adeux 
parties & neceflàire à tout efprit Chreftien [ impr. à Lyon i6°.;chez Eitieimc 
Doler 1541. C enfuré. . . . 

Difoours des INTERRÔGATOI RE S fai&s en U prejençe de Mef- 
fleurs de la Court de Parlement par les Docteurs Regens en la, faculté de mé- 
decine en rvniuerfité de Paris à Roc le Baillif fornommé lâ Riuière for cer-. 
tains points de fodo&rine. [ impr. à Paris 8° .par Pietrel’jHfuillîer. T . 

INTRODVCTION des bonS enfans> ttanilatee de Latin enTran-” 
çois. [C enfuré. 

INTRODVC TI O N familiaire à facilement & en : peu de temps ap- 
prendre la grammaire Latine, fai&e en forme de Dialogue,, auquel font in- 
troduits les per fon nages Ai B. 

De l’orgueil & prefomption de l’Empereur I O V I N LE N, Hiftoire extrai 
de des geftes des Romains, lequel, fut decognu de tout ion peuple parle vou- 
loir de Dieu,& apres remis en fon Empire à 19. perfonnages.. [ impri. à Lyon 
8°. par Benoift Rigaud fur vne vieille coppie 15 8 4. 

IOVRDANde Blaues, Romant. [impri.à Paris & à Lyon; 

Leliuredu IOVVENCEL traidanc de diucrfès matières belliques. 

[ impr. à Paris 4°.par Philippes le Noir. 

ïofîas 



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ÿ8o i A 

t Ô S I A S Tragédie de mefler Philone traduite d’Italien en vers Fran- 
- çois. [ impr. a Gëheue 8° .par François Perrin 1556. 

î S Â 1 Ê le Trille fils de Triftan de Leonnois Romane. [ impr.à Lyon 4*. 
parOii«ier ArnOullec. 

Exemples notables des I VG E M E N S de Dieu en là mort dç plufieurs 
pour auoir abandonne l'Euangile. [ impri. par Iean Saugraiii 1564. C**/- 
utnupeel ' , 

Les grands & redoutables I V G E M E N § & punition de Dieuaduenus 
au monde, principalement lur les grands à caufè de Icürsrrîeffai&s, contreuë 
fiànsàux commàndemehsdelâLoÿdeDieu: le tout misën deux liuresfiii* 
liant la diltindHon des deux cibles de ladite Lpy.[ impri. à Morges 8°; par 
îean le Preux 158 1. Caluinujv * . J 



t >• 




r- 



ACTA N C E F î R M I A N. , 

Diuiries Inftitutions. &c autres œuures. Vpyez René Famé* 
IeinBrecheJçan Gardet,Efiiëhne Forcàdel. 

L A M B E RT L I CQRS (c ’eft à dire le court) 
natifde Chafiëaudun , preftre , elcoliër , ou homme de robe 



■ , . langue ; qui fçait les lettresrcar ainfî faut-il interpréter le nom 

de clerc qu il prgnd.Ceftuy-c.y tranflatànt les faits d’Alexandre le grand, Roy 
de Macedoine > donna commencement au Rohian d'Alexandre, bu Ion trou* 
ue en vn endroit, 

Eai verte de thiïfoirfi cotn li %.oy la fitï vérité 

fonciers de Chaïïeaudun Lambert H Côrstefcrii» 

§ 1 *** delatinlatrefl , en Komanslafnit : auec lequel sellant 
ïoin t Alexandre de Paris , ils filent en (emblément le commencement duRo- 
man d’Alexandre.Car en vri ëhdroit de l’œuuré il ell dit, 

Alexandre nos dit qui de Bernai fié nez» 

Et de Taris refu fes (umofns appelèk, 

à lès fie fis Vers 1 0 tes Lambert fêtez,. auec. 

Ce derhiët vers me fait dire qu ils ont efté compagnons , & polfible a (Tociez 
en leur Ionglerie. Cés deux pourluiuirent les gelles dudit Roy iulques à là 
mort:& leuirlilirë commence, 

Qui vers de riche hiftotr Veutfçàuùit t$ 6 ir> 

*Bùr prendre bon èxemble de proejfe acceuilHh 
*D e cànoifire rai(on»d amer & de haïr» 

’ Ùefes amis garder ^cloeréfnent tenir» 

*Des enhemugreuer qü 'on n mpuiffe élargir* 

0 e lui dures venger des bons faits merir* 

} ’ Ùe hafier quant ïleuiefttf à terme s offrir^ Lieu. 

; donc le f fermer bonnement à loiftr, 

\ ~ Nè 



/ 



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' L A 7J1 

t orraguieres hom>qui ne doieplaifir: 

Ce eft dot* mtllewrRoyqm onq poift morir, 

D‘ Alexandre te veuili hiftoire refraichir. 

I’ay voulu ctajifcrirc ccsversdu commencement de leur œuure, pour mon- 
ter que finterftion des Trouuerres eftoit d'animer les feigneurs , & les en- 
courager 1 la vertu , mais fur tout à la libéralité'. Le tcftament dudit Roy , a 
cité fait par Pierre de S.Cloot,ainfi qu on peut deuiner par ces vers mêliez au- 
dit teftament* 

'Pierres de faint Cloot fl trouue en hferiture» 

QjfemauncZj eft U arbre dont li fruits ne 1 meure* 1 Mcurit. 

LAMBERT DANEAV de Gian lîir Loyre a elcrit, 

Les SorCicrs.Dialoguc trelvtile & necelfaire pour ce temps : Auquel lont trai- 
tez & relbluz lèpt poûnfts qui tombent en dilputc auiourd’huy fur les £ ri-: 
ges&SorciersXe premier. Que lignifie çe mot de Sorcieren noftre langue 
françoilè.Le fécond s'il y a des lorciers au monde , & gens tels. Le troifielme 
fur quelles choies les lorciers ont puifïànçe. Le quatrielme : Par quel moyen; 

* les lorciers belbigncnt,& empoilonnent. Le cinquielme , Quels palîàges & 
autloritez Condemrtent les lourcicrs , & de quelle peine ils lont dignes. Le 
fixiefine,S‘il eft iicite de s‘aider des lorciers en la maladie. Le lèpejelme. Quel 
moyen il y a pour le pouuoir 'garder des lourciers. [impr.8°.parlacques 
Bourgeois 1574. 

Remonftrance lur les ieux de lort,ou de hazard , & principalement de dez & 
de cartes: en laquelle le premier inuenteur defdids ieux , & les maux infinis 
qui en aduienncnt,font declarez.Et y font trai&ez dix pointsje premier . S’il - 
dfl permis à l’homme chreftien de iouer. Le lècond,S’il eft permisde iouer à 
l'argent pour embourlètXc troifielme , T bûchant les ieux publiqs & pris qui 
s'yront.Le quatrielme , De ceux qui iouënt pour boire.. Le cinquielme, Qui 
font les ieux illicites.Le fixielme,Qui font les ieux de fort & de hazard deffen- 
dus. Le feptielme , Que les ieux de hazard lont cort dempnez par les pay ens 
mefines.Le nui&ielme,Par les üin&s Peres anciésXe neufmelme,ParrEelcri- 
ture làin&e.Le dixiefme, Relponlè aux obie&ions de ceux qui maintiennent 
tels ieux. [ Ladite remonftrance impr.8*. par ledit Iacques Bourgeois 1/75, 
Traicle' de l’Antechrift reueu & augmente en plufiçurs endroits en celle tra- 
duction françoife par l’aduisde l’autheur Lambert Daneau, qui l’a > elcrit en 
latin, duquel il a elle traduit en françois par I.F. S. M. [impr.à Geneue 8°,chez 
Euftace Vignon 1577. * 

Trai&é des dances, auquel eft amplement relojue la queftion,, afïàupir s’il eft 
permis aux chreftiens de dancer, contient zô.chap. [ impr-8°. par François 
Eftienne 1579. 

LaPhyfique frartçoife, comprenant en pliures ou traiâez , alïàuoir vn d’Ari- 
ftote,vnze de S.Bafile, & vn de Damalcene , Le difeours des choies naturelles 
tant celeftes que terrellres , félon que les Philolophes les pnt delcrites , & les 
plus anciens Peres ou do&eurs les ont puis apres confédérées & mieux rappor- 
tées à leur vray but : traduite de Grec en François par Lambert Daneau. 

Vv [impr. 



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784 -k- 

[ impr.à Geneue 8 # . par Euftace Vignon 1581I 
Le di£t Daneau a tradui&,de Grec en François . 

Les trois hures d’Hehodé intitulez les œuures & les iours. [ impr.8°. par An- 
toine chuppin 1571. . . 

LANCELOT de CAR LE Ëuefque de Riez a mis en vers Fran- 
çois •' 

Les Cantiques de la Bible auec deux hymnes. [ impr. a Pâtis 8°. par Adrian le . 
Roy 156 o. ôc par V alcôlan 1561. . 

Ëxortatio ou Par enelê en vers heroiques à Iean dé Carié Ion neueu. [impr.à 
Paris 8°. par Valcofân \$ 6 o. . 

L ecctëfiàfte de Salomon paraphrafe en vers françois. [ impr. à Lyon par Ni- 
colas Edbàtd 1551. ' 

Elri<*é r 6üitefmoignàgé d'honneur dé feu Henry i. ! tréfichreltiert Roy de’ 
Ftdrtcë traduit diï Latifi dé Pierre Pàlchal par lediâ: Lancelot de Carie, [im- 
prirà PattS-f’. pat M. Vàfcofan t $6 à. *• 

Lettre au Roy Charles ix, contenant les avions St propos de Monfieur de 
Guyfe dépuis (à bleflèuré iufqües à fort trefpaSi [ impri. à Paris par Iacques 



Kerüëïv - * - G * \ ... > . ' ’ 

Tifaiéte dé l’éXprefie parole de Dieu, traduit du Latin de Staniflaus Hofius 
Euei^uë dè Vaxrrte en profé Françoilè par le mefme de Carie . [ impri» à Paris 
8°;par ; MicHel Vafcôfan 15^1'. : 

LANCELOT DVVOESIN Seigneur de la Popeliniem a efi 

crîti * ji ' ; ' ^ •. : -- . • • • 

L’hiftbiré dés troubles & choies mémorables àduenues tant en France qu’en 
FlaindreS : St pays drCorttioifins depuis l’an mil cinq cens foixante deux,com- 
>rins eU î4.1iure^. Auec les considérations lur les gUërreS ciüile's des François, 
imptii à la'Rbchellè 8°. & dedepuis à Paris f°. par Ieàn Pbuppy 1 5 83. k>uz 
e tiltrë'hiiuàUt jj l’Hiftoire de France Contenant les plus notables occurrences 
& cbôîèS%èn , ioraWes>adtià‘rtües énce Royaùttie de France St pays bas dé Fla- 
dîfes AîfqdeS à ptéféWS (bit ewpâibc foit eh guerre tant pour lé fait fètulier que 
ecclëfikfecy fôubs le régne ides Rois tteficnreftiens Hènry & François n.Cnar 
lësix. 'St Henry : iii. récueillié dé diUers mémoires, infttu&ions & Harengues 
d’AmblifadéursVrtegociationsd àfFairesj êxpeditidhs de guerre St autres ad- 
uértilfefâéhs particuliers^ •• • ; ^ : 

Lesttbis rrhyfïdés. { iméstmez à Paris 4*. St par Pierre f Huillier r jf 8 z. Pour 
le lüfciëét dé ces ttpiS liures l’auteucdit qu’il ne fe faut arrefter àu tiltre qui 
porte les trois Mondes:cat il fçait & croit des le premier aàge de cognoiflan- 
Ce, q'ifiËrt'ÿ éft a quvn: il parlé icy en matelot & comme entré mariniers, lef- 
(juelsayàAS defcôpUCrjc fi nOuuelles terres de fi grande efiréduë, tant chargées 
de diUers peuples, pourueuës de tant de fortes de richefles, St d’exqüilès fingu 
îârrtefe dé nature, né- W eftimoientqü vn autre St hbuueau Mondëycju’ils ont 
âi'rrfiyppéllë pour lemieüx differentet du vieil allez cognu loubs lë reparte- 
meht dé l’Europe, Afrique rÀ(îé. ! • ■ -• 

Il atfiduifrde l’Itâlïéridh-Seigneûr Bernardin Roque de Plaiftnce - 
Les entreprilës St rU&s de guerre des fautes qui par fois furuiennér ez pro- 

1 iire? 

O 



s 



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LA 



783 



erez& execution d’icelles, ou le vray -pourtraid: d’vnparfaiâ: general" d’ar- 

mef.lc tout diuifé en cinq liures:auec les fdmmaires fur chacune entreprinfè. 

£ t „ font donnez les moyens de bien faire la guerre: foit pour façonner les fol ; 
dars à la deuotion du chef, pour afïieger ou defendre vne place, pour bierei- 
<rler, conduire & faire camper vne armee: foie pour emporter l’auantage tant 
csefcanTiouches/urprifes, rencontres, que batailles afïignees. Le tout enrichy 
defi oraués fentences & notables exemples anciens &: modernes, que le di£ 
counen eft autant profitable que plaifant. [ imprime' à Paris 4°.par Nicolas 

Chcfncau 1571. 

L’ANTE A VME DE ROMIEV gentilhomme d’Arles 
a traduit de latin en vers françois 

Le Peeme de Pierre Cpuftau contenant plufieurs Emblèmes aueq les Narra- 
tions Philosophiques en profe fur iceux. [ impr. aueq figures à Lyon 8°: par 
Macé Bonhomme 1560. Voyez vn Emblème qu’il y a fur l’accord de Glau- 
cus&Diomedes par lequel eft monftre qu’il fault quelquesfois achepterla 

paix: 

Entre Glaucus tôle fort fDiomede 

{ Çftoit défia le combat ordonné: 

Mais fur le pointt l' expédient remede 

*De bon accord fut par eux moyenne: , 

Car par Glaucus debon cœur fut donné 
Vn harnois d'or au vaillant Diomeâe: 

■ Lequel aupcourtoifementluy cede 

Le fien d airain en tous poiniïs beaucoup moindre . 

: Pour quelque pris tant foit grand ou excede 
Sefault par paix aux ennemis conioindre . 

* ' En la Narration philofophique dudit Emblème: - 

Leauel Glaucus encores qu’il n’euft faulte de bon cœur & hardiefTe, laquel- 
le incitfe- communément les . grands efprits a combatte, toutesfois il eftima 
eftre conuenable à fa dignité' & non abhorrer de 1 art militaire, s ilpariemen- 
tok de la. paix auec fon ennemy , mefmes aueq conditions iniques. Pourtant 
comme ditKomere , hardiment il changea aueq Diomedes armes d or pour 
armes de bronze, & les cet parts aux neuf;& par ce beloftaige feit la paix aueq . 
fon enïiçmyX^ar oultre.que tout euepement de guerre eft incertain, la batail- 
le apporte vn autre dommage aueq foy, que fouuent les vainqueurs ont la vi- 
„ rr jV IVUV n^nr ficrementadmonneftentceux qui des deux 




moyens de cotencion,uçiM»M* * — r ,r , 1 h* r • j 

qu’il ne Émît Jamais vler du dernier, finon quand il "7» plus d efpoirde pra- 
tique le premier. Cardes weiens ont eftime qu il nefalloit ramais entrepren- 
dre Verre finon pour auoir paix : pour laquelle vn homme magnanime ne 
doit refufer de fe mettre en hazard de defenfe. D ou vient qu ils appelaient 

Force.Vcrtu bataillante pour l’cquité. ■. . 

Vv 1 



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7 8 4 L ^ 

LA V RENS DE B O V R G Lyonnoisaefcrit 
Elegie contenant les miferes & calamitez aduenues à la cite de Lyon durant 
les guerres ciuiles. [ impr. à Pâris par Iean Hulpeau 1569. 

L'AVRENS L’ES PRIT. 

Le Paffetèmps de la fortune des Dez, inuente' par Laurens 1 ’Efprit Italien , 6 c 
tranflaté en François. [ impr. à Paris & à Lyon 4 0 . par diuerfes fois. 

LAVRENT DE LA GRAVI EREa traduit de 

latin 

Les Première , féconde , troifiefme , quatriefme 6 c fixiefme Eclogue de frere 
Baptifle Mantuan de l’ordre des car mes. La première traidlant de l’honnefte 
amour 6 c heureufe yffue d’iceluy .La fécondé, de l’amouç folle & enragee. La 
troifiefme, de la malh eu teüfe yffue d’amour folle. La quatriefme, de la nature 
des femmes.Et la fixiefme de la différence d’entre les ruftiques 6 c les citoyens. 
Auecplufieurs Epigrâmmes 6 c àuttes comportions françoifes, à 1 ‘imitation 
d’aucuns Poëtes latins* [ impr .à Lyon 8°. par Iean T emporal 1 5 5 8. 

LAVRENS IÔVBËRT médecin ordinaire du Roy & du Roy 
de Nauarre,Chancelier 6 c Doreur Regent en l’vniuerflté de Mont-pellier a 
eferit 

T raidie des caufès du ris & tous lès accidens contenant 17. chapitres & vnere 
capitulation:traduidfc de fon Latin par luy mefrties lors qu’il demeuroit 6c pra 
dliquoit la medecine en la ville de Montbrifon capitale du pays de Foreft. 
[impri. à Lyon 8 °.par Iean de Tournes if6o. 

Second & troifiefme liure du Ris contenant fbneffence,fescaüfès & merueil- 
leux effedts cürieufement recherchez,raifonnez 6 c obfèruez. Le fécond eftde 
7. chapitres 6 c le troifiefme de 16. [ impr.à Paris auec le premier 8°.par Nico- • 
lasChefneau 1579- ' 

Dialogue furlaCacographie fraçoifè-auec annotations fur fon orthographie. 

[ impr. à Paris 8°. par Nicolas Chefheau 1579. 

Erreurs populaires au faidtde la medecine, & régime de la fànte'. contcnans 
cinq Hures diuifez par chapitres, 6 c imprimez à Bordeaux 8°. par Simon Mil- 
langes 1578. 

Seconde partie des Erreurs populaires, 6 c propos vulgaires touchant la mede 
cine 6 c le régime de fànte réfutez ou répliquez. Auec deux catalogues deplu- 
fieurs autres erreurs ou propos vulgaires qui h ont elle' mentionnez en la pre- 
mière & fécondé édition de la première partie* Item deux paradoxes du mef 
• me Ioubert. [ impri.à Paris 8°. par Abel l’Angelier ïj8ô. 1 * 

La Pharmacopée de M. Laurens Ioubert &c. Auec les Annotations de Iean 
Paul Zangmaifter mifes au marge. [ impr. à Lyon 8°* par Antoine de Harfy. 

Trai&e des Areéufàdes contenant la vrâye effence du mal, & là Vraye cura- 
tion, par certaines & miethodiques indications: auec l’explication de diuers 
„ Problèmes touchant celle matière; Plus vn difcours en forme d’Epiflre, tou- 
chant la curation des arcbüfàdes. Epitome de la Thérapeutique des arebufà- 
des.T raiété des bruflures.Le régime des bleffez. [ Le tout imprimé en vn 
lume 8°.par Iean de T ournes 1574. 



vo- 



ce n- 



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LA 

Scntéce de deux belles queftioSjfùr la curation des arcbufàdes & autres playes. 
La première s’il eft pollible de guérir vne arcbufàde auec de l’eau (impie & 
froide, &c Li fécondé de la decodio celebree en Languedoc pour toutes play es 
& vlceres. [ impri. à Geneue 8°. par Iacôb Stœt 1577. 

Queftion des huiles ttaidee problématiquement. Itemcenfure de quelques 
opinions touchant la décoction pour les afebufades. [ impri. par Tâcob Stœn 

T raide' de la pefte plus vne queftion de la Paraly (îe. [ impr. 8°. par Iean Ler-» 
tout. . -j 

Il a trâduid 

L’hiftoire entieire des Poiffons diuifeèen deux parties, dont la première con- 
tient 18. liures compofee premièrement en latin par maiftre Guillaume Ron- 
delet Dodeur Regent en ftiedecine en l’Vniuerfité de Mont-pelher , & tra- 
duideén François par ledid Ioubeirt. [ impri. auec leurs pourtraits apres le 
naturel à Lyon f°spàr Mdcé Bornhomme 1558. 

La Chirurgie de Guy de Câuliac médecin tfes-Pameux de l’Vniuerfitc de 
Mont-pelliet Compofee l’ân de grâce 1563. reftituee nouuellement à fà di- 
gnité' par ledid Ioubert lequel outre fànouuelle tradudionamis plüfieurs 
belles Annotations en marge, [imprime à Lyon 8°. par Eftienne Michel 
1579. 

Les œuures latines dudit Ioubert ont efté imprimées en vn Volume f°. à Lyô 
par Eftienne Michel. . ’ 4 / 

LAVRENS DËS MON S aefcritenprofefrançoifè 
Remonftrance à vne religieufe fur lé defbauchehient de plufieùrSabufees par 
les noiiueaux Euangeliques. [ impr. à Paris 8 8 . parThomas Richard 1 $ 5 z. 
lia efcritâuffi en vers. 

Lamentation de l’Egliffe fur le defàftre & hierueilleux txcci des ennemis de 
noftre foy câtholique. [ impr. à Paris 4 0 . pâr Thomas Richard 1553. 

LAVRENS ÜES MO VLINS acompofeenrime. 

Le Catholicon des maladuifèz autrement did le cymetiere des malheureux. 

[ impr.à Lyon par Oliuier ArnOullet 1534. 

Epitaphe d’Anne Duchefle de Bréfaigne Royne de France. [ imprimé a 
Paris* . . . 

LAVRENS de PREMIER-FA I CT» a tranflaté en vieil lan- 
gagefrançois t 

Le Decameron de Boccacéjàutremeht dit les cfent noùuelles. [impri. à Paris 8° . 
par Iean Petit 1534. Î 1 AUpit efté imprimé aupatauant P. 

Les offices de Cicero. [ impr. à Lyon par Pierre Marefchal 1556. 

Quelques Epiftres & autres opufcules de Sèneque. [ impr. à Paris£°. par Am 
toine Verard, fans datte. 

LAVRENS. R V SE. 

La Matefcbalerie contenant iSo.chap. traduite du latin de LaurensRuséen 
laquelfe font contenustemedfcstreffingidiers cotte les maladies des cheuauxe 
auec figures de mors, poutiuruenir a tous vices de bouche qu’auroit le çheuaL 
Item vn traide' des fjgnesdes chenaux enieignant à les choifir, tât pour eftre 

Vv 3 cftalons 



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78 d ' LA 

çftdônsy que pour s’en lètuir à la guerre & ailleurs. Auec vn autre traite de 
remèdes pour plùfieurs maladies descheuaux. [ impt.à Paris 4 0 . par Charles 



Perier i 56 o. ' ' ' 

LAVRENS SV RI V S chartreux a efcrit en latin en fix grâds 
tomes l’hiftoire de la vie, mort, pafliott & 'Miracles des Sain&s defquels princi 
paiement l’Eglife catholique faid fefte & mémoire par toute la chreiliente 
ez douze mois de l’an , les vies de la jdufpart desquels ont efte traduites en 
frariçois parpluheursjôc impr.à Paris f°. chez Nicolas Chefneau. 

Hiftoire ou commentaires de toutes choies mémorables , aduenües defpuis 
lxx.ans en ça par toutes les parties du monde , tant au faid lëculier que Eccle- , 
{iaftio j campofez premièrement en latin par Laurens Surius & mis enfran- 
çois pac laques Eftburneau.; s [impr. à Paris 8°. par Guillaume Chaudière 



1573. • * . i - ■ a - . ■ ■ . 

L A V R E N S V A L L E Poëte& orateur Romain. Delà raullè 
donation de Conftaikin contenant 5.chap.liure mis de latin en françois par 
tranflateur incertain, [ impr.8°. fàn& datte & nom de lieu ny d’imprimeur. 
Lés menus propos fabuleux de Laurens Valle enuoyez; à Ion linguliet amy 
Arnauld deFouélle lefquels font morahlèz fur les inconftanceS des gens du 
mondéîhiisâülli de latin en françois par autre tranflateur incertain, [ impr. 1 
Paris 8° . à 1 e fcü de France. 

L A V'R E N S ' V I f D E L k elcrit, 



Déclaration des abus, ignorance & feditionsde Michel Noftradamus. [ impr. 
en Auignon 8°. par Pieirre'Roux. * ' • 

, jL A V R E, yflue de l’illuftre famille de Sade , gentil-femme d’Aui- 
gnott tant célébré e par François Pétrarque Poëte Tulcan , & par aucuns 
poetes ptouéçaux , fleurifloit en Auignon enuiron l’an i 341. pour laquelle ils 
ont rendu leur mémoire mimortelle>& rccômmandable ; car le nom de celle 
dame Laure a elle teUemem lllufl^é. par Pétrarque i, qu'il lemble quelle foit 
encor viuante : futaprinfciauxr bohries lettres parîa CüHolite & ihduftrie de 
Phanette des Gàntelmesii:tâiicè 4 aïne de>Romanin,qûi fè tenoit de ce temps 
en Auignon, qui eftoitaufli vne noble dame.Ces deux damés eftoiét humbles 
enleur parier,làges eh leurs œuures,h;ôntnelles en conuerfation, floriflantes & 
accomplies en toutes vertus,admirables en bonnes mœurs & forme elegante, 
& caht bien' nourrdesiquë chacun ëiioit 'conuoyteux de leur amour , toutes 
deux rorfianloyent promptement en toute forte derithmeProüençalle,le$ 
deuures' defqüelles fendent ample- teltnoign âge de leur dodrme.Et tout ainlî 
que par le paisé StephanettcComtefle ida Prouence ■; Adalazie vicônteiTe d’ A- 
uignon & autres dames'illuttres dé'Prouéce eftimeés eh fçauoir,ainli eftoient 
ces deux daimes énPrpuence jdont Jalrenommee'oftok éfpandue par tout le 
pais , tellement qu’on ne parloit que de leur fçauoir. ElieS eftdièrtt accompa- 
gnées de Ieanne dame des Baulx , Huguette de Forcàlquier darrie dé Treds: 
Briandfed’Agoult,Comteflèdelalune;|diâbilede'V.illenêtifués,dame^déVen- 
ce:Beatfixd’Agbult: daniexle Sault:¥ lourde de Roquefudlh,darnë d’Anfoys: 
Anne y vioomtciïb , <ieiTalHrd*:<Blanehe de Flaflan*:,fhrnommcd Blan kaflour: 
Ddulce <^e ‘Monftiérsydame de Ghimane- Anrdnette de Cadénet > dame de 



Lamb 



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LA. ' 787 

Lam befé:MâgdaIene de Sallon damedudid'liemïUxeftde de Puyüétdjdàme 

j. t*: * -j. ■ __ ni- ni - o_. ^:..a :i ts 



de Trans :& plufîeurs autrés dames illuftfes'& genet’eufèsde Proufencej qui 

fl J a .,: 1 >. 4 . JIl. '1 td >_ ^ ^ ■ r 1 1 . 




* > & 7 

foyent lès queftioftsd amour qtii y éffcoièn't prdpdlëey&eMbyéesym moyen 
defquelîes, 5t ~dé‘ lents belles^ glorieuses' Oéubrës Iebf r rértdfttfrteé s élpândit 
par toutjiufques en Francesen Italie , & E (pagne , & Bertrand de Allamanorf, 
Bertrand -dé Bdr ftle,Bef traiid du Pùgety RôRangd’Entrèe4lea l d2 ; ,^etcrand 
Feraud,01iûiér dëLorgués,dé Dons d’Iftrèj Peÿred'é Soli&sy ïeàh dél^üii?, 
Ifnard dêDëmaridolz ^Bertrand clé dâftlllôtfjSè vh8$ftfittit#âaütïÇ ôêëféÿ* 




Balbzj& Loys des Làldaldsy t^ôîiitei dé yînti^illëydëTëndé^ddfe>Btlgûc, 
perfonnages dcgrâlrtd reiidmjèftans'Venùsdè ëe tém'séttAiiigftofl^ÿfirér In- 
nocent 6.du nom Pape,furent ouyr les: définitions & fentences d-amouÈpiro- 
noncees par ces dames yîëlquels efmerueillez A: tauis delëèrs beauté &Tf ab 
uoir , furent furptis delètif amour: M&i's! pëà de ’teWïjls après treipaïTérëifÊën 
Aüignondii tethps d Vftè gfàndëpëftë', qûi^üm trois atts',' 3 aquqlië plufifûrs 
nommererit£^/^t?»!^^d*'2)jfc*;'p^ 

quiy regnoyentjqmfut‘ëttüirOnlan { i34'S< i; 1 •» *'' i \ ‘ -K itics 

L A Z A.R ; E' ' D E f : B\A Y F - fiiaift r é BêsRéqûeftVs du'ROy^Plâff*- 
çois premiër dé ce no îmà traduit de greë^èn rmite'fraçnife KgnëffoWfe^rftJ 
ou ver&pdüf ÿers êft fâüeüt -Bc ‘ ëomfntôdité ; dé$ lâmfatëürV 4 é 1 1 ÎV né* re 

langue • 1 i. : ^: 0 -ù',) ! tY.b>,iS. rrq ! 

LaTragedie de Sophoclés ihtitulee EÎedra ,lcQ'ntenant lfi Vengencé de l’in- 
humaine morcd- Agamemridnl Roy d^ My^értfes j &idë:par ’fafemmë 6lyi 
temneftra & :fôn adultéré' Ëgyftusy 11 r f itnprVa Paris'Bypar Ëftieiin^Rôffee 
i|37. , rrHÎ/'ôr rcv. r 

Premier il; nièit la maîifï' fej 'tÿadtiètion dès vie£ cfé Plutarque , éc en-le*I les 
quatre premières, qui (ont en la librairie royale de-Fohtaïneblëaiu ' ? ^/ r v: 
En l’endroid de la tràgèdîé Ou Oreftës 3 tuctly ténÇAeftri pburdtenbthrfa 
ven-gencef -qtfè lé dàrtg' * rèfpandu crié 1 Ooiitrè ' les rrnirtfieits Vn ' ëfibrtt^odS: 

lo ' 1 *3 h fis. 'il U.", , v g novj 



vengencé qüë 
ainfi, : i: ; . di;:'v:r • :nrr;ju 



. r ■ ; y 



G a 2 .ri r, >: 

• i 




Us la ‘teiïV' ■ *■> {,:t 3u d b - ‘.'n*>r!i 3 !ii[ta ?*j 

n<y, A h *0,^3»!;^ y. 



■ir; -jyw voX nfc rdU^y'-’K.} , i / n/ y I /i H ,m 0-3 J 

• Car les morts, des meurtriers veulent le fani- auotr - . 

, , ♦, / • • ® tlîxJ.5£2f|fc0iîOb 

_ . Vmh^n-^ 

* L E; GiÇ,R;> RO.iN T- E.'M PX te’lfglm de ScB^iignM feQij^n a 
elcrit 

La vérité de lafoy chreftienne , contenant /dëpzè protéftaSiq^s'Ail)aRtJor- 
jlçq ide^-dpu^ÇiWticlGs â : içç\fe fdmpfjè >p 3 §& ean ; du Go^d^ h f:ïc.i T 

Çr?nfoiajtpi*e des affliges J ^ina^^-JRaÿif Vi^^^jarten^i^.^fd &> 0 j 

Le JMirofr de parfaide bsfàupé.i éontenafit èiaq ? mèd«atioris fu r 
angélique. [ impr.à Paris 1 6°. par Guillaume Guillard 1547. r-my^ 

. . j - J • • Vv 4 Narréf 



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788 ~ L ë 

Narration corttré k Vanité & abus d’aucuns piufque trop fondezenl'AlW 
logie indiciaire & deuinerefle, & dé ceux qui y croyent trop de léger. [ impr. 
k Lyon i 6°. par Beiibift Rigaud 1558. 

jb’adreffe de vertii ch laquelle (ont contenus plufîeurs beàu* exhorcemensà 
bien & Veirtiieiifement viure & concemner les vaniteü dû iiiondé. tfadui&e 
du latin de Sain# Euchaire Euefque dé Lybn; [ inipr.pàr Iean Saugrairi 

Les Principes & prçmieh felemens de la foy threfiîenne , contenans (êpc mé- 
ditations fur rttfdifdii Dominicale , cinq autres lur la fàlutatidn angelique 5 & 
douze prdteftàtidris fur les douze articles de Idfoy * [ impr:à Lyon \G°. parBe- 
noift Rigàud 1 $ 5 8; _ , . 

Refpdnie atlx obie&ions & pbih&s principaux de céii* qiii fe dienc Vouloir 
reformer l’eglifè , recueillit fcn partie, d’vne epiftre d J Era(me de Roterodam 
par luÿ éferite àii peuple de la baflè Alemaigne. [ impr. à Paris 8° . par Nicolas 
Chefiieau 1561. ^ 

LaReigle des chrefties contenat les doàriiiës & enfeignemés que les curez & 
vicaires doiuét felo le deuoir de bôs pafteurs faire en leurs profiles j & ailleurs 
à tous leurs paroifliésrpe que les peres, Üieres,maiftres & maiftjréffe,& to 9 ceux 
qui dnt charge principalement de la icunefle , font tenus félon Dieu faire à 
tous ceux defquels iis ont charge & conduite pour l’obferuation des conv 
mandemens de Dieu. [ impr.à Paris 8°. par Nicolas Ghefiicau 1 5 6 8* 
Delauthorité St puiflance du Pape Vicaire ddrtoftre (èigneur Iefus-Chriib 
Contre ceux qui par moquerie appellent les bons chreftiens Papiftes^ imp.à 
Paris 8°. par Nicolas Chefiieau 1 $ 6 1. 

LEON BAPTISTE ALBERf. 

LaDeiphire du Seigneur LeonÇaptiftë Âibert,Florentin,qui enieighe d euF 
tet amour niai fcomrtiehcd. mile d’Italien en François. [ Impr .à Paris & à 
Ly on. 16 0 . latin françois. 1 

LEON H É B R I E Y. , Philofophie d’amoun Voyez Denys 
Sauuage.Pontusde Tyard. 

LEON L A £> V L Ê î Champenois a elcrit 
PtopdsRuftiques & di (cours façecieux & de fingulierc tecreationi [ impr.à 
Lyon 8®. pat Iean de *f outnës,& à Paris 16“. par Eftienne Groulleau 1554; 

Les Baliuerneries d’Eutrapel, liure facecieux. [ impr. à Paris pab Guillaume 

Nyuerd,& depuis à Lyon 16° . par Pierre de T ours 154$. 

LEON TR I P P A V T .Concilier du Roy au flege prcfidul 
d’Orléans a eferit, 

Dictionnaire François-Gré c. [ imprà OtleartS 8*. pât Eloy Gibier 1579. 

L È O N À R D A R E T I hJ. ; Voyez Claude Griuel. Iean le 
Velguc. 

LEONARD BOT A Li ; 

Traite dé la maniéré de faigner , fciirrfiét & appliquer les Sanfues,trdytilcs à 
tous bàrbicrs & chirurgiens,' Tire' & traduit des tfeuures de M.Leonard Botal 
confeiller^c médecin ordinaire daRôy; [ imprime à Lvbn par Iean Hu- 
guetan. "* ' ; •• ■ • ■ 

; . LEON 



\ 



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789 



L E 

LEONARD FÏORAVANTI. 

Miroir vniuerfel des arts & fciences en general, de Leonard Fiorauanti Bou- 
loignois Dodeur en medecine diuife en trois Iiures.Au premier eft traitté de 
tous les arts liberaux & mechaniques, & femonftrent tous les fecrets qui Font 
en iceux de plus grande importance. Au fécond, de diuerfès fciences , hiftoi- 
res& contemplations desPhilofophes anciens. Au $. font contenus plufîeurs 
fecrets & notables inuentions. traduid d’Italien par Gab. Chapuis. [ impri. à 
Paris 8°. par Pierre Cauellat 1584. 

LEONARD F O V S C H. 

Receptes & remedes contre la pelle traduites du latin de Leonard Foufch par 
l’amateur de fànte' publique. [ impr.à Paris 1 6°. par Michel Buffet 158-0. 

Le Threfôr de mgiecine,tant Théorique que Pradique.-contenant deux trai- 
dezpar chapitres , compofe par M. Leonard Foufch & IeanGoy médecins 
ordinaires de l’Empereur Charles V. & du tre£chreftien Roy de Frâce Fran- 
çois premier de ce nom : Oeuure fort fîngulier pour le fècours du corps hu- 
main. [impr.à Poidiers 8°. par Nicolas Peletier 1560. 

L’hiftoire des Plantes. V oyez Eloy Maignan. Guillaume Gueroult. 

LEONARD IANIER, Cu té de fàind Eftienne de Furan en Fo- 
reftaefcrit. 

Sermon du iugement final vniuerfel & general de Iefùs Chrift, collige des O- 
racles prophétiques, fermons Euangeliques , Epiftres apoftoliques , propres 
& pures fêntences des fâinds Dodeurs grecs & latins. [ impri. à Lyon 8°. par 
Pierre Merant 1567. v 

Probation des fàinds Sacremés de l’Eglifè Catholique & Romaine, inftituez 
par Iefus Chrift noftreSauüeur. Auec vndifcoursdes profnes & exhortatiôs. 
[impr.à Paris 8 # .par Gilles Gourbin 1577. 

Sermons Euangeliques & Apoftoliques furies Dimenches & feftes folénelles 
de toute l’annee,où font contenues plufieurs belles fêntences tirees de là fàin- 
de efcriture.Tome premier depuis l’Aduent iufques à la Pentecofte. [ impr. 
à Paris 8°. par Guillaume Chaudière 1571. 

Second Tome de Sermons, à fçauoir depuis la Pentecofte iufques à l’aduent. 
[ impr. de mefmes. 

"LEONARD VA IR. 

T rois liures des charmes, forcelages , ou enchantemens, efquels toutes les ef 
peces & caufês des charmes font méthodiquement expliquees,fèlon l’opinion 
tant des Philofophes que des Théologiens. Auec les vrais contrepoiions pour 
rabatre les impoftures & illufions des Dæmons; & par mefme moyen les vai- 
nes bourdes qu’on met en auant touchant les caulês de la puiflànce des for- 
celleries y font clairement refutees. faits en .latin. par Leonard Vair Efpagnol 
Dodeur en Théologie, & mis en François par Iulian Baudon Angenin.[im- 
-primê à Paris 8°. par Nicolas Cheiheau 1583. 

LEONARD DE LA VILLE Charrolois, efcriuain a eferit. 
Complainte & ceremonie de l’Eglifê à fon efpoux Iefuf-Chrift contre les hé- 
rétiques & Turcs, fur Dapacem domine indiebus i«ÿ?risr. Enfêmble vne déplora- 
tion de la France à Iefuf Chrift,fur le Pfalme, Vem ^vmerunt gentes in Crédita- 



• • L É 

796 •» T r . . f . 'T ■ ' ^ ^ f 

DacrigelaKe fpicituetlei &d- [/lfhi>riWeà'Lyon8", pat Benoift Rigaud ■ ■ 

157 LEVINV S LEMÜI VS. ' . r r ■ j 

Les occultes metueüles & frcfrts de nature, auec plufieuts enfe.gneniens des 
chofes diuerfes tant pat taifon ptobable que.par conieâute artificielle . «« 

pofbesen(leux UufesLarins pat Leuin. Lemhc médecin Zul^een,& ttadul£ts^ 
en français pat laques Gohory.[impr aParisS .patGaliotduPre * 574 - ; 

LISSËT BENANGIO aefctit, e , V '■ 

Déclaration des abus Si tromperies que font les apothiquawes, fort vtilea Vu 
chacun, ftudieux & curieux de làianté. [ impri. a Lyon 16°. par Mic e oue, 

1 L I E V R ( fon nom pïopre, mell incertain) a eferit le Blafon dê 

la cuiffe, contenu au liure des Blafons des parties du corps femmin faits pat 

diuers aùtheurs & imprime. , w , r • i 

LION’ ï A M E T " grand airty de Clement Matot a tient quelques 

•> „„^~„^cvn#»FniftreàMarot,aucuns EpierammesSS 







de Thurin. 

: L O N G V S; ■ - , „ ^ 

Les amours Paftorales de Daphné 8c çhloé eferites en Grec par Longus ancré 

âuthéur&mifes en François pat raquwAhiyot. : r "--’ at 

L O Y S A R I O S t È". Voyez îeaft des GouteS. Mellin de iainéü 
Gelais. Loy s d’Orléans. IeanForrtiet. Iean de la Taille. Iean Pierre de Mef* 
mes. Philippes des Portes. Gilles filmée: Anthoine Mâthé de la V àl îéan An- 
toine de Bayf. Claude TàillemondVîean de Boiflieresl P. de Brach. Berenget 

de la Tour. - 

L O Y S Roy deTrancevnzjeïmedecenorïL '■ 

Le Rofier des guerres compile par le Roy Lôys vnziefmé contenat çluheurs 
bonnes conclufions & aduertiflfemens pour la defenfe& gouuernement du 

Royaumes [ impr. à Lyon 4 0 . par Oliuier Arnouilet. 

LOYS D’A V I L A;: ' V, V 

Guerre d‘Âlemagne. Voyez Gilles Boy leau. Mathieu Vàulçheh ; - - *1 

Déploration fur le trefpaS dé tféMufti-e & excellente princefTélfabeail dd 
C:-T> r4f»T'É4htifrnnil de Lrtvs d Auila en yers'ftari 



L/CUiUiauuiMUi iv , L . r. . — " . 1 î ~ 

Valois Roinç ttaaiiitë cle l'Espagnol de Lôys d Auilaen ^s’traii 

cois. [ impr.à Lybiï 8 °: par MkhèlTotié' î y 6 - ^ - 

L O Y S D T' Y A L,S AC natif de Rhodes en Rouergue-, difci>- 
pie de Iean Dorât , a éitfit qÜelguêS ' pôëfi.es frâhçoifes, qui font meïleespar- 
my trois liures en vers latins quil à fait 1 / [ impri. a Paris 8 *. par Guillaüme I faf 

liah 1578 .' . "'f '■. 1 ‘ V •' ■* • • " ‘ ‘ ‘ 1 

LOYS D E B A R, fdiif- dataire de noltire S. Père Grégoire xiinîi 

traduit de f Italien dé l’excellent doreur & prédicateur Séraphin de Ferm'O 

deux traitez fpirituèls., le premier intitule ‘ ;r ' ' ‘ 1 

Miroir 



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L O 



7*i 



Miroir intérieur auquel chacun defirant plaire à Dieu,peut clairement voir & 
cognoiftre tous fès deffauts & imperfe&ions & toutes les taches de fon ame, 
& trouuer le remede contre icelles. Et le fécond, de la cognoifTance & victoi- 
re de foy-mefme, contenant to. chapitres; [ impri. à Paris i6°. par Guillaume 
Chaudière 1378* 

Autre traidé dudit Séraphin de l’oraifon inrerieure, vray moyen pourpre- 
‘^arer nos aines à receuoir les dons de Dieu. Auec vn autre trai&é delà côuer- 



îon & fhi&üeufè penitence. traduits parle méfme Loys de Bar.’impr. à Paris 
16 °. par G. Chaudière 1573. . 

LOYS BISSONa reduift de quatre parties en Duo fàns rienchâ- 
ger de la mufique du fuperius excepté quelques paufès 
Plufieurs excellentes chanfbns imprimées a Paris par Nicolas du Chemin 
1*67. 

Trente chanfons à deux parties par E.Gardane &A.de Villiers, imprimées en 
deux volumes. Le fécond parfaiéfc par Loys Bifïon. [à Paris par Nicolas du 
Chemin 1567. 

LOYS BLOSIVS. 

Inftitution fpiritüelle,fort vtile à ceux qui tafehent à perfe&ion de vie : auec 
vn exercice dé deuotes oraifons &vne Apologie pour IeanTauler. Autheur 
Loys de Blois, Abbé du monaftere de LiefFe & traduit de latin en françois par 
vn religieux du mefme monaftere, ordre de S.Bènôift. [ impr. à Louuain u°, 
par Pierre Ioffé 1*7Ô. ‘ '.■O-;-. 

Reigle pour l’apprenty fpirituel &ç. traduit par IeanBouillon. ; . 

Miroir fpirituel &c. traduit par Iean de Billy. : 

Table fpirituelle &c. traduit par Charles de fàint Simon. ; . ~ 

Collyre pour les heretiques 3çc. traduit par Iean Tonnelier. . 

LOYS BOVLEN’GER. 

Calculation, defetiption, & géographie verifiee du Royaume de France,tant 
du tour, du large, que du long d iceluy defehifreepar le menu iufqjuesàux ar 
pents & pas de terre en iceluy compris, Auec la computation > valeur & fom- 
me des deniers qui fe peuuent libéralement exiger fur ledit pays fans mqlefta 
tion des habitans. Enlemble la defeription du bien fpirituel & eccléfîàftique,. 
& dénombrement des Archeuefchez, Eüefchez & Abbayes dudiét; f£byaü- 
me,auec létaux du vacant d’icelles. Le tout calculée fbmmé par huriftre 
LoysBoulengertreFexpert Geometrien& Aftronome. [ imprimé à f Lyon 

i 5*5- . ...... . .. 

2) e la grandeur du R oyaume de France* 7 

Defpuis S.Iean de Luz prez des monts Pyrénées iufjques à Geneueprerdes 
monts S.Bernard y a deux cens liües:& defpuis Bouloigne aflîfe furlamep 
Oceane tirant vers Septentrion iufques à Marfèille afFifèifùrlamenjMeditere 
ranee tirant Fur le midy trauerfànt le Royaume de f rance font dfiux'-tfens> 
lieües.Or audit Royaume y a quarante mille lieues & chacune lieuëeft carrée 
de tous quartiers 8 c en chacune d’icelles lieues font cinq mille arpen&dçsrcrrd 
qui font en tout deux cens millions d’arpens. Et pource qu’il y a pluftennsftH 



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tcftsjf iuietcs & cheitims , & pais infertile il en fault rabatte la moitié Sc tefte 
ceht milliofts darpefts bons & fertiles.Item audit Royaume font xii.Arccüe^ 
fchër , je c 1 1: Euefchéz , x v 1 1 1 . Duchez , 1 x x x v i. Comtez. vi. cens mille Vil* 
les & villages bien habitez & fertilfc* àyâns enuiron vingteinq millions de 



feux. . . 

L O Y S B O V R G E O I S Panfknamis8$.Pfalme$deDauiden 

Müflqtie ( foi* côhtienàblë àuX inftrumens) à quâtfe, cinq, & fix t>arties,tant 
à voix pareilles qu autrement:dont la Baflècôtre tient le fiibiet, à hrt que ceux 
qui voudront chanter auec elle à l’vny (on ou à l’oâ:aue,âccofdent aux autres 

Î >arcies diminuées. Plus le Cantique de Simeon, les commandèmens de Dieu, 
es prières deuant & après le repàs. Et vn Canon à 4. ou à y. parties, &: vn autre 
à 8. [ Impt.à Eafis par Antoine le Clerc t f 6 1, 

Il a eferit 

Le droid chemin de Mufiqüe contenât u.chap. [ impr. à Geneué l'an 1 y $ 0, 
LO YS le GARÔN autrement did Charondas, Parifien. 
Comme la cognoifTance de la Philofophie naturelle eft grandement reqülfe 
au médecin , aufli eft la morale à celuy qui fait profeflioil de la feiehte du 
droit» laquelle appartient àüX meurs & guide les nommes à la Vercu. Dequoy 
potte tefmoignage le diuin Platon Prince dés Phildiophes en ce qu’il a eferit 
des loix, comme de mefmës a fait Cicéron , & à leur imitation Loys le Caron 
ri a moins embrafle lcftude des loix qüé la Philofophie, parmy la ferietife oc- 
cupation defquelles fciences il a meflé la poefie qui eft des dépendances de la 
Philofophie mot ale: ôc efpris d’vne fureur diuine a chanté des Vers tant fût le 
fùbiet de l’amour que autre. Mais s’il a efté poete,il n’a efté moindre Orateur. 
Ses eferits en font foy, qui font: 

La poefie contenant 100, Sonnets, le démon d’AmoUr , Odes, le ciel des grâ- 
ces, Sic. [ impr. à Paris 8°. par Gilles Robinot 1554. 

Là clarté amoureüfè contenant 79. Sonnets, [impr. auec la Claire de la Pru- 



dence dedroiét. 



Ses œuureseH proJe. 

La Claire qq, de la Prudence de droiéfc Dialogue. [ impri. à Paris 8*. par Gil- 
les £qçrozet 1554; 

La Philofophie.Premier & fécond liure* [ impr. à Paris 4“. par Iean Longis 

... 

Les Dialogues.Premicr liüre, contenant cinq dialogues afîauoir,Le Courtifan 
premier, Ou, que le Prince doit philofopher. Le Courtifan fécond , Ou , de la 
vraye fagefïe,& des louanges de la philofophie. Vairon, de la tranquillité de 
l’efprit ou du foiiuerain bien.Ronfard,ou de la poefie. Claire,ou de la beauté 
quatré dialogues , defquclsle premier eft comme l’argument ou epitome des 
autres. [ lmpr.à Paris 8° . pat Iean Longis 1 556» : 

Gommeiiraire fur l’Edià des fécondés Nopces fait par le Roy François fé- 
cond dfc nom. [ impr. à Paris 8° . par Galiot du Pré 1 5 6 o. 

Panégyrique ou oraifôn de louange au Roy Charles t x. prefènté à la Roinc 
nacre du Roy . [ impr. à Paris 8°* par Robert Eftienne 1566. 

Paüegyriqüé fécond. Ou de l’amour du Prince , & obciflànce du peuple en- 

uers 



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L À 795 

tiers luy.. Au Roy Charles ix. [ impr.de mefines par lcditRobert Eftienne 
ij<7- 

Panégyrique ni. Du deuoir des Magiftrats.Au Roy Charles i x. [ imprime 
de mefmes. 

Remerciement ou recognoifïànce de graces,à la Roinè merc du Roy. [ impr, 
de meimes. 

Refponlès du droid François , confirmées par. arrefts des coures (ouueraines 
de France. Auec vn A uantpropos contenant plufieurs graues di (cours , de la 
prudence ciuile,& hiftoire rrançoife,Liutes premier &c fécond. [ impri. à Pa- ; 
ris 8*. par Vincent Normant 1)76. 

Liure troifiefine des Refponies du dtoid François. Aüec vne relponfé politi- 
que fur les moyes pour empelchef ou apparier les troubles & (éditions , plai- 
ne d’eloquencc & finguliere dourine. [ impr. à Paris 8° . par V incent Nor- 
mant 1577. 

Queftionsdiuerlès & difeours en nombre quinze. [ impr.à Paris 4°.par Vin- 
cent Normant 1579. 

Le droid ciuil,ou couftume reformée & redigee par elcrit de la ville, viconts 
& preubftd de Paris.Auec les annotatiôs de Loys Charondas St vn Àuantpro- 
pos au Sénat & peuple Parifien. [ impr. à Paris 8*. par Pierre l’Huillier 
i y 8 z. 

Liure quatriefme des Relponfes du droid françois. [ impr. à Paris 8* . par 
Vincent Normant 158 il - 

Idem Le cinquielme liure des Relponles du droid françois. [impr.de mefines 

Nous attendons de luy les Pandédes du droid françois qu’il promet mettre 
en lumière. 

Ludouici CÂâroneU feu r verijtmilium libri très. 

Scripjtt etiam fuper r° . jf.Muiintitul.de 'verb.Mig.fcholi*, 

Eiufdem dciuripltElwne $ imperio libellas. 

Ittm>De reftituenddifS in artem redigendddurifprudtntia. 

Annotations in leges antiquas à Zafîo coUe&at* 

En la r Prudcncede T)roi£l. 

Vous feauez droid eftre appelle ce qui ne s’oblique, h^incline ne çà ne là, ainsi . 
eft de toutes parts egalement efleue. De laquelle lignification eft delcendu. le 
nom de Droid.Car fi nous côfiderons que c’eft que droid, & en quoy il gi|iy 
nous cognoiftrons qu’il ne pourroit eftre extraid de plus naïue & propre 
origine,que de celle que nous dilonsrparce que le Droid eft vne efgalité , qui 
rend à chacun ce qui luy appartient , ne flechifîant à la faueur ,-ou hayne de 
l’vn plus que de 1 ’autre:& rémunéré les iuftes de fi droide balance , que (èlon 
le deuoir & office de chacun les bien-faids font recompenfez : & les iniuftes 
de la peine, par eux meritee railonnablement punis. Celle égalité çft la reigle 
des choies iuftes & honneftes , c’eft celle. , qui doit première dominer ez con- 

Xx trads. 






v 



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794 

tïads,itigemens & autres affaires & commerces, c’eft celle qui eft lè vrayfon- 
dement de iuftice.Et dit fcrefèlegamment Cicéron au fécond liure des offices, 
que le droift atoufibürà efté dit iufte & égal t ca \ autrement il ne feroit droit J 
Les iurifconfulte$,orateüts & autres latins nomment le droi£t /#*» lequel mot 
Vlpiandit eftre appelle dé hiftice* comme fi iuftice eftoit di&e qüafi droid: 
fiftant. 

èn la Thilofepbie. 

îl neft rien plus excellent, plus royal, plus diuin, que la Philofophie 5 qui em- 
brafle toutes l’es fciences.G’eft elle qui rend l’homme digne de 1 nôiieur , quil 
a fut tous les autres animaux. Quj eft plus noble , que reluire entre les hômes, 
auffi clairement: qu’ils excellent fur les beftes* Qui eft plus vtile & neCeffaire à 
la vie humaine ,. que cefte vertu? laquelle refiftanté à l’impitoyable iriiüre du 
temps,né fê troiible de la cruauté, quil s’efforce Iuy faire : laquelle ne trem- 
ble aux menâffe$& iniuftes volleries des tyrans , laquelle eft tant puiflahte de 
{oy-mefme,qu ette dédaigné les inconftântés faueürs? Que pourroit ontrou- 
uer,ou penfer plus conuenablè à la dignité de l’homme , plus vertueux , pour 
flefehir lesaffedions corpoteÜeS à f obeiffance de lame , pour retirer l’hom- 
me de l’abyfme d’ignorance? &c 4 



Au Dialogue, le Counifart. 

Qui voudroit nombrer les diuerfes fentences des hommes & les comprendre 
toutes , ne trouueroit à laquelle luy fèroit meilleur de s’arrefter. Car defpuis 
que laraifon ne gouuerne les eftiides & confeils de l’homme : infinies conce- 
ptions le tirent én contraires penfees : tellement que rien ne luy peut plaire, 
rien ne luy fèmble deuoir eftre did ne penfe , que ce qui conuient & accorde 
à les imaginations. le ne m’efbahy donc fi la philofophie n’eft eftimee tant, 
gracieufè,qu on veut eftre la gëntilléfTe des courtifàns , defquelles elle ne peut 
flatter les voluptez.Mais fi tu confideres auec moy Combien elle eft exceîlen- 
te,ie te penfe fi bien né, que là iugetas toute royale & digne des plus vertueux 
princes &c» 

Au Dialogue Valton. 

Nature ( laquelle aucuns des anciens appellent Dieu , les autres vne puifiànce 
diuine,difperfèeparrvniuers,& incomprenàble par le fêns ) eft reputee celle, 
qui comprend & entretient toutes les chofes creees de Dieu , Et. entre les au- 
tresjl’homme libre , franc & vray fèigneüt des belles , plantes , métaux , S^de 
tout ce que le ciel ènuirottne : mais fuiet à Dieu le fouueirain Roy dii monde. 
En l’homme le corps eft cbnioint à l’ame,fion comme partie d’elle , ou eftans 
enlèmblement inéÛez & confus:car l ame retient toufiours fon efîence,& par 
elle fèulle il eft(qüe ie parlé amfi)ennaturé : tellemét qu’on la peut dire la for- 
me, non du corps , qui de foy n’èft rien : ains de l’homme , lequel fans elle n’a 
nulle vie,rorce he cognoiflànce. Ainfi donc il moyenne de la vertu celefte & 
de l’eftat mortel. Nous voyons ez hommes principalement de noble & ver- 
tueux efprit , que l’ame ne s’adonne tant aux baffes chofès , qu’aux pliis excel- 
lentes & efloignees du corps, qui nous fait affeurer qu’vn plus diuin entende- 
ment 



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L O 79S 

ment gouucrne tout l‘homme , lequel Platon elcrit Dieu auoir donné à cha- 
cun de nous comme vn Démon. 

Au Dialogue IKjmfard. 

Quand les poètes deferiuent quelques choies horribles , quelques fai As trilles 
& milètables,quelques meurs & affeAions vehementes , il ne faut tant regar- 
der au fiiieA,qu’à la bien-lèance de l’art, qui la diligemment exprimé.' Quelle 
grâce aurèitoulâ neintûre,oule difeours delà choie laide, fi elle n’eftoit 
paince ou delcrite félon Ion naturel? On doit confiderer en la poëfie ou les ex- 
cellentes & admirables fentences delquelles elle efl toute pleine , ou l'agence- 
ment dtconuenance des perlbnnes& des choies accommodées à l’argument 
proposé. Quand le Poëte delcrit le mol & lalfif Paris fuyant de la bataille au 
IiA,que nous déclaré il autre cholè,que les meurs d’vn homme voluptueux èc 
efféminé? Tou tesfois il ne le propolè à imiter, ainspluiloft à fuir &delè~ 
ftimer. 

Au Dialogue la Claire ou de la beauté: 

La beauté n’eff autre choie, que la naïfue grâce du corps conuenàÜement, 
proportionné & en luy tout & en les parties : & orné de bien lèantes çquleurs. 
Celte delcription efl; tiree de la commune railon de nature , & peut cftre au* 
cunement accommodée à toutes les cholès , lelquelles font appelïees belles., 
Car nature ne le propolè , que de rendre parfaiA & accompli ce quelle pro- 
créé : & partant elle s’efforce de compofer chacune choie en tel ordre &; con- 
uenance de lès parties , qu’on ne puilfe trouuer quelque deffaut ne meffeance, 
en là dilpofition & agencement. , \ 

Au melme dialogue il delcrit vne beauté de lès viues couleurs comme 
s'enfuit. 

La difpofition de tout le corps lira de droiAc & bien conuenable hauteur , la 
couleur blanche d’elle melhae,decoree d’vn luftre naïuement vermeille chef 
bien composé ; au regard des autres parties du corps , reprefènrant vne graue 
modcftiejes cheueux blonds comme le plus fin or , le front bien poli , la face : 
pure,les lourcils efieuez & diftants enlèmble côuenablement , les yeux clairs, 
reluilàns^greables à voir,ne trop hauffez ne trop demis,le nez droit lèparant 
egalement la face, de iufte proportion & bien-flairante odeur , la bouche for- 
mée de telle grâce , qu’entre les deux leüres vermeilles médiocrement ouver- 
tes lè monftrent les dents blanches comme le fin y uoire ou les perles exquilès, 

& tout le refte du vifàige embelly d’vne gracieufe douceur & humanité: les 
bras bien ioin As, ne trop lèrrez ne trop eflendus,les mains & les doigts de 
melme conuenance & de couleur rofine:brieftoutle corps de telle eiegance, 
que rien ne foie en luy que bien-lèant , digne d’eftre regardé & de tel port, 
gefte & maintien , que nul lè puiflè promettre quelque attente impudique:, 
ains plufloft que chacun admire ôc admirant honore la honte virginale le 
premier ornement de la beauté, laquelle aufli doit eftre accompaignee d’vne 
benigne & amiable parole, ne trop molle & délicate , ne trop alpre & fere: 
mais toufiours enrichie de quelque honnefte deuis, non indigne des do Aes 
oreilles. 

Xx z *An 



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yjd LO 

Àuprerhicr lïute desT^efyonfcf. 

La fin ded’homme en cefte vie mo*tel>apres la cognoilTance de Dieu, eft de 
bien & heüreüfement ,viure : en quoy gift la profeflion de la iuriiprudençe. 
Mais quand ie dy heureulèment, ie n’entens parler d’vn plaifir , duquel les ri- 
chelTes ou yoluptez mondaines & fortuites chatouillent l’homme impru- 
dentiains d’vne honnefte tranquillité , qui à fon contentement en l’honneur 
'& vertu , accompaigne toufiours l’homme d’vné ioyeule efperance * que 
Pindare appelle la bonne nourrice de la villefle. . . . 

En la rejponfe Politique. 

Mais nul des trois ordres né veut r« ceuoir les financiers parce qu’ils font caufè 
en parciede la necefiité,en laquelle la France eft tombée, s’eftahs .enrichis du-, 
rant les troubles & guerres ciuiles , & au parauant deflors que le royaume a. 
commencé d’âpauurir , des defpouillesi larmes & calamitez de toutes eipeces 
• de gens, qui ont pafsé par leurs mains rauiflantes. Et au lieu que les autres ci- 
toÿénsOttt ; perdù,ce$ fubtils financiers ont gaigné. Ne vous fiez à eux, hom- 
mes fràrt^dis fdautàilt qu’ils ne défirent qu Vne confufion &: defordre , S: a 
1 exefhhle de Pérrcle conleillé par Alcibiade , qui eftoit d’efprit violent , ne 
cherchent que les moyens pour ne rendre compte de leürs enarges &admi- 
niftratiottsîie ne dy tel compte qu’ils rendent auec les officiers de la chambre 
de* comptes , qui les traident en court fouueraine : mais comme les eftats af 
fcmblei du temps: du Roy Charles fixiefme propofetent & reqUirent,afTauoir 
délesrecercherdes biens qu’ils auoient quand ils lont Venus à leurs offices,' 
commé ils fe font gouuernez en ieux, quelles poffeffions ils ont àcquifes,com- 
bien ils font braues & magnifiques en meubles & les grands édifices qu’ils 
ont faids. 

L O Y S CHO QV E T âmisenrimefrançoileparperfonnages 
Les Ad’esdes Apoftres & l’Apocalypie S Jean,auec les cruautez de Dofriitiari 
l’Empereur. Le tout à Paris en l’noftel de Flandres , l’an 1 5 4 1. & impr. f°. 
par Arnoul & Charles les Angeliers. 

LO Y S DÉ COR B I ER É S de Liuron en Valétinois de Dau- 
phiné a tradüiét de latin, 

La Chirdmartce d’Antiochus Tibertus tedigee en ârt,contenue en trois 
liures. j ■ 

LO Y S, DE CRÈIL a traduit d’Italien 
Lettre pâftorale du reuerendifs.Cardinàl Borromeo Arceuelque de Mylan èf- 
critéà (on peuple, en laquelle eft déclaré que c’eft que l’annee làinte duiubilé, 
le pardon qu’on y gaigne,& comment on le doit préparer pour le prendre 
àuet profit {pirituef. [ impr. à Paris 8°. par Guillaume Chaudière 1574. 

LO Y S CY'ANEVSa traduit de latin en françois, 

L’hiftoire Ëcclefiaftique nommee Tripartite , diuifee en douze liures conte- 
nans les nobles &illuftres faids tant des hommes que des femmes de la'pri- 
mitiUé Eglifèjfideîes en Ielus-Chrift , defpuisle temps de Conftâtin le grand, 
iufques au temps de Theodolèle ieune , elcrite premièrement en Grec par 

trois 



ri 



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' LE 797 

trois'autheurs, aflfaUoir TheodoritusEuelquedéTyr , Sozomenus & Socra- 
tes.tourneqiadis en latin par Epiphanius Scholafticus , & redigee en vn brief 
recueil par Aurel.Gafiiodorus Sénateur. La traduction françoifè imprimée 
la diligence de Iean Ferrier Piemontois apres le deces du traducteur ion an- 
cien amy,à Paris f°. par Gilles Gourbin 1 5 6 8. 

LOYS DE GRENADE., 

Le Memorial de la vie çhreftienne &c. La première partie traduite par Geo- 
froy de Billy,& la féconde par N icole Colin. La Guy de des pécheurs à vertu 
&c.milè en françois par Paul du Mont & encores par ledit Nicole Colin qui a 
aulfi traduit du mefine autheur les lieux communs enlèmbleles Prédications. 
Le vray chemin pour acquérir & paruenir à la gloire de Dieu,traduit par Bel- 
leforeftjcomme auffi les deuotes contemplations fur la vie mort & palfion de 
aoftre SeigneurX arbre de vie &c. Traducteur Nicolas Dany. Sermons du 
dernier iugement tournez en noftre langue par Gabriel de Saconnay .Le Mi- 
• roir de la vie humaine &c.T raduiCt par Iean Chabanel. 

LOYS G V I C C I A R D L N. 

Delcripçion de tout le pais bas autrement diCt la Germanie inferieure, ou baf 
fe Allemaigne. Par Loys Guicciardin gentilhomme & Patricien Florentin. 

A uec diuer lès cartes géographiques dudit pais , aulïî le pourttaiCt d’aucunes 
villes principales. Et vn ample difèours fur le faiCt de la négociation & tra- 
fique de marchandilè qui fe fait audit païs. TraduiCt d’Italien en François, 
[impr. en Anuers f° . par Guillaume Syluius 1 5 67. & par Chriftophle Plan- 
tin 1 5 8 1. : : . ; , ; ; 

Les Heures de récréation. i 

LOYS L E L A R S a efcrit en proie françoifè, ' ; 

LueUe,Tragicomedie,difpofee enaCtesj&en Scenes fuiuant les grecs & latins. 

[ impr.à Paris 8°. par Robertle Màigner 1 5 7 <S. 

LOYS LAS S ERE chanoine 6 c Granger en l’eglife S.Martin 
deToursatranfiatç delatin, : i . 

LaviedeS.Hierome, extraiCtede plusieurs autheurs. [impr.à Paris4°.par 
Iolse Badius 15x9. Et depuis de beaucoup plus amplifiée par ledit LalTere , & 
impr.à Paris 4 0 . chez Charlotte Guillard. ^ 

LOYS LA VA TE R. 

Trois liures des Apparitions des Efprits,fantofmes,prodiges 6 c accidens mer- 
ueilleux qui precedent fouuentesfois la mort de quelque perlbnhagerenom- 
me,ou vn grand changement es cholèîs de ce mondé. Compofez-par Loyf Laf 
uater minilire de ZurichnraduiCts d’Aieman en François.Plus trois queftions 
propofèes & refoluës par Pierre Martyr Florentin ,'lélquelles cdnuiennent à 
cete matiere:traduites aufii de latin en françois. [ impr.à- GeneuetfL par Bran* 
çois Perrin 157 1. ! ï ■ :■■■' ^ 

LOYS DE LA V NA Y médecin à la Rochelle a ’efèric, 

Refpônlè au dilcours de laques Greuin doCieur de Paris qu’il a efcrit con rie 
lonîiure de la faculte' de l’Antimoine* [imp.à ht Rochelle 4* par Barthélémy 
Berton 1 • .* • "* 

LOYS LA Z A R EL, ; , h.s 1 

X x 3 Dialo 



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798 L A 

. Dialogue de Loys Lazarel , Poete chreftien à Ferdinand Roy * intitulé le Bal- 
fin d’Hermesiauquel il traite la mâniere de cognoiftre Dieu ôc ibymcfinc. 
Projè. Traduid dé îàtin en françois. [ impi\ à Paris 8°; par Eftiertiié Groul- 

îeau 1577; . . 

Pour autant doneques , 6 Roy, que vous me contraignez à efplucher la vraye 
intelligence, de ce qui a elle fans aucune parfaite decifiô delaifle de ceux, qui 
Ont diüinement parle' (car de fait auffi au regard des chofes diüihes * l’humai- 
iie confidèration, eft coüftumierement deceuë) ie veux que cecy, ôc ce qüi en 
fiiiura puis apres, né loit de nous autrement acertené, qu’il eft de noftre mere 
fàinCfcè Eglife ôc aflemblee des fidefles * àpprouué , ôc maintenu pour Vetite. 
Car fi ainfi eft que Platon en lès îoix prohibe de rien innouer ou adioufter à 
ce qu’on areceü de l’Oracle de Dèlphy, de Dodôn * ou d’Ammon , à moindre 
railon né doit oh rien innouer de cé qui nous à efte bâille par les faints Pro- 
phètes & efleuz du Dieu viuât, & raelhie par ïelus Chrift noftre làuueur,vray 
Dieu & vray homme. Et d’auant^e , fi âinfi eft ( comme le récite Platon en • 
IbnTimee) qu’il faille de neceflité adioufter foy à ceux qu’il appelle fils des 
dieux, encore que leur dire né foit confermé Ôc de' vray-lemblable opinion, 
à plus forte railon conuiént il auoir foy indubitable aux oracles ôc enlèigne- 
mens du vray Dieulclus Chrift, &àUx commandemens de lès Prophètes & 
efleuz. Il n’eft donc pas, o Roy, que vous n’ayez ouyi ôc leu es diuins oracles, 
jDieu auoir pour l’amour de l’homme fai<ft& créé toutes choies, & l’homme 
pour l’àmoür de luy . Ôr âpres qu’il eut créé l’homme pour 1 amour de luy, à 
fin qu’il ie recognuft à leigneur & créateur , & qu’il obeift a là diuiné volon- 
té, il luy donna vne portion de là diuine intelligence* àcèilë fin, que par le di- 
Icours d’icelle il s’efleuaft en diuine contemplation, & en contemplant Dieu 
attirai]: àloyles lubftantiels rayons de là Iplendeur, & par ce moyen ac- 
quits fapience * ôc finalement la vie eternelle. Ce qui a efté lignifie' par la pa- 
rabole de ceux, qui font ràuiz en la contemplation de leur amie, ôc de ce que 
Moylèàppeile bois de vie. LE * R O Y. Tu veux doneques conclure par 
celâ, ô Lazarel, que le bois de vie, dénoté l’efleuation d’efprit es choies diui- 
hes. LAZAREL. Iclepenfcainfi,Sire,&( pour mieux dire ) ien’en 
fais doute. LE ROY. Quel proffit ôc émolument reuenoit il à l’homme 
de telle contemplation, finon la tranquillité & l’heureux repos de Ion elprit? 
LAZARE t.,Cela n eft pas de peu de conlèqUence , car outre l’heur & 
tranquillité de l’elprit,iâqueilc. procède de là, pour acquérir lapience, il lè pre 
paroit d’auantàge à eftre le digne temple où l’efprit de Dieu fift fon feiour. Et 
auoit par ce moyen les anges de Dieu toufiaurs en là compagnie , pour guy- 
des & protecteurs. Au moyen dequoy il deuoit à perpétuité ( Dieu aidant) e- 
üiter la mort, qu’il auoit encourue par nature, ôc auecques ce obtenir incon- 
tinent, tout ce qui luy viendroit à gré. De la finalement luy prouenoient 
maints autres biens ôc prerogatiucs. LE ROY. C’eftoyét chofes de gran- 
de efficace, Lazarel,& dignes d eftre de tous defireesiMais Veu que par le gouft 
du bois de fciencé de bien èc de mal, nous les aüons perdifes, I ay maintenant 
Vouloir d’entendre, qui eft ce bois dont eft enlùiuie la ruine du genre hu- 
main, LAZAREL. Puis qu ainfi eft, que vous entendez que fignific le 

bois 



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i - 799 

bois de vie, vous pôuuez aulïî par ce moyen entendre faeilemét de vous mef 
me, que peut eftre le bois de Icience de bien & de mal. Car par la déclaration 
d‘vn des contraires, l’autreeft déclaré. LE ROY. le le comprends par 
quelque coniefture , mais i’atends 1 entendre plus apertement. L A Z A * 
R E L, Vous deuez lçauoir, que tout ainfi que l’amour, contemplation, & 
feience des choies diuine$,eft fignifice par le bois de vie,auifi conlèqucm- 
,ment que laffedionés cholès caduques & materielles, le peut appeller le bois 
de Icience de bien & de mal. LE ROY* Cela ne me làcisfaic pas encore 
aflez:& fine le peux comprendre en mon efprit.Caril m’eft fort difficile à 
croire que Dieu ait prohibé de confiderer ce qu’il a fait, au moyen qu’il n’ert 
aucun ouurier,qui empefehe de voir, &affeder Ion ouurage. Et m’eft encore 
plus difficile à croire, que par telle confideration, l’hôme ait encouru la mort. 

' L A Z A R E L. L’excellent & parfaid ouurier Dieu, ô Roy, n’a pas deffendu 
la contemplation de lès œuures: mais trop bié a deffendu, de trop s’y arrefter, 
& comme le haut & lupreme bien les affeder, ainfi que quelques anciens ont 
fait.Lelquels receuans le loyer,qu’ils meritoient,de leur iniquité, font tombez 
en tel malheur & foruoyement d’elprit , qu’ils ont appellé & prins pour leurs 
dieux le Ciel, le Soleil, la Lune,les Eftoilles , & les quatre Eléments , & d’abon- 
dant quelques beftes brutes. Mais l’Eterncl & tout puiflànt Dieu , veult & 
commande,toütes telles choies , eftre comme par quelque dilcours, veuës & 
confiderees, tellement que qüafi par quelques degrez , noftre entendement lè 
replye en luy , & que l’humain ciprit lè repofe toufiouts fur la confideration 
de la diuinité. Car les cholès inuifibles de Dieu ( ainfi que dit l’Apoftre) 
à fçauoir la puiffance eternelle,& fa diuinité , apparoiffent parla création du 
monde, en les confiderant par les œuures d’iceluy . Et Hermès: Quand tu vou 
dras voir (dit-il) & cognoiftre Dieu, elleue ta veuë contre-mont, & regarde 
le Soleil, le cours de la Lune, finablement l’ordre de tous les autres aftres,lâint 
Denis, au liute qu’il aelcrit des noms de Dieu, s’acorde à cecy, quand il dit: 
Nous dirons cela, & peut eftre, à la vérité, à fçauoir que ne cognoiffons point 
Dieu,quant à là nature & fubftance,car au regard de ce, il nous eft incogneu, 
à raifo qu’il furpaffe toute humaine apprehéfioiumais le cognoilïonsnous,par 
la bié ordôncc ailpofitiô de toutes lès créatures, qu’il a tirees hors de lès inue- 
ftigables lècrets,& mis en lumière de cognoifface humaine,demôftrât en ce- 
la & reprefentant deuât noz y eux,quelques images & lèmblaces de lès diuins 
exempiaires.De maniéré que par ce moyen, nous montons (en tant qu’il nous 
eft loyfiblé)iulques l celuy qui excelle & lurpaflè toutes cholès. En cafte ma- 
niéré doneques , le fouuerain ouurier, veult que ce qu’il a faid Ibitdenous 
confideré.Parquoy nous deuons,par toutes ces cholès garder, & maintenir tel 
ordre, pour contempler ce que i’ay did. Car le fouuerain Dieu , a faid toutes 
cholès, pour l’amour de l’homme , & l’homme pour l’amour de luy. L E 
ROY. le t’entends mairttenant,& confins à ton dire. Mais ie voufiffe bien 
en oultre,que tu m’apportaffes quelques certains telmoignages des làges(fi en 
a* en main ( lefquels s’accordent à cela , à celle fin,que ce que tu as dit ,fuft en 
rnonefpntphis fermement emprind. L A Z A R E*L. Nous en auons plu- 
sieurs, Sire , mais foubz paraboles enueloppez , lelquels,à caufe de leur proli- 

Xx 4 xité. 



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8ob LA 

xité , vous pourroicnt ennuyer , fi ie m’arreftois beaucoup à les reeiter , ny je 
jour mefme fuffiroic à les raconter par le menu. Si n’ay-ie coutesfois délibéré 
d’oultre paflfer , fans en referer quelques vns. Salomon en les Prouerbes trai- 
tant de la fapience diuine, dit en celte façon. Ceft le boys de vie, à ceux qui 
l'apprehenderont, & feront heureux ceux qui le retiendront. Et de rechef, en 
la nommant la femme de noftre adolefience.Fais( dit il) que ta venue Ipit be- 
nifte,& t’efiouy s auecques la femme de con adolefcence.-Car des le commen- 
cement, tout ainfi que l’homme conioint auecques fifemmeyprenoitplaifir 
auec elle : au cas pareil l’homme conioint àuec diuine fapience , apres auoir 
trouué qu en elle confiftoitle moyen de paruertir à la vie éternelle, Te deledoit 
en elle.Et à ce proposait encore Salomon. Mon fils,dy à Sapience : Tu es ma 
tœur, & appelle prudence ton amie , à fin quelle te lauue & gardé de la fem- 
me eftrangere , & de celle qui appartient; à autruy , laquelle farde fes parolles. 

Et ailleurs : Mets peine de te deliurer de la femme, quieft à autruy, & de 
Teftrangere, laquelle adoucift (es parôlles,& delailfi le guyde de faieunelfe, & 
met en oubly l’alliance de (ôn Dieu.Car là maifin tend à la mort, (es fentes 
es enfers.Et en mefine liure lit ori, que Sapience a édifié' vne maifin;, a entaillé 
fept colonnes, a immolé des belles,a facrifié pour la vidoire ,;a braisé; le vin , a 
drelsé la table &aprefté le feftin ,& finalement, quelle a^diét en cefte façon: 
Venez , mangez mon pain , & beuuez le vin que ié vous ay braisé. Del ailfez 
voftre enfance, & viuez.Et vn peu plus bas:La femme folle,& Orïarde , & plei- 
ne d’attraids voluptueux,& ne fçaehant rien , s’alfiedà l’huys de (à maifin fiir 
vne chaifi , en vnhault lieu , pour appeller ceux qui paffent par la yoye,& qui 
vont leur çhémin.Quieonqueelt petit(ditelle) vienne à moy: Et a parle ainfi 
àl’infinsé.Les eaux futtiues,fint plus douces que les autre , & le paindelfobé, 
eft plus doulx,que n’eft l’aütre.Et n’a pas cogneu le poure malheureux qu’il y 
a leans des Geans,& ceux qui à ce feftin font inuitez, habiter au profond d.’en- 
fer.Celuy qui s’aioindra d’elle,defiëdra es enfers:au cotraire celuy qui l’euite- 
ra,fira fauué.Tout ainfi donquesiq Salomori par tout cecy , appelle le bois de 
vie,& la femme de noftre âdolelcéce,làpiéce diuine: aulfi au contraire, appel- 
le il prudence de, la chair, & application de l’elprit aiix chofes terriértnes,la fol 
le femme criarde , pleine d attraits voluptueux , ne fçaehant rien dtl tout, la 
paillarde eftrangere, & adultéré. Dont vient, que faind Paul nous admonne- 
fte en eefte maniéré. Si vous viuez de la côcupifienee de la chair , vous mour- 
rez: fi par l’efprit vous mortifiez fis faits , vous viurez. Hermès pareillement, 
alfeure l’amour du corps, eftre caufi de la mort. Car celuy (dit'-ft) qui d’vn â-- 
mour illicite, & defirdonné, aime fin corps,il erre es tenebrfes,en luy mefine 
apperceuant aftez, les mifires de la mort. Parquoy il faut fçauoir& entendre, 
que Sapience qu’induit Salomon auoir ediffié vne maifin, & l’àuoir appuyee- 
de côlomnes,n’eft autte chofi, que l’àmour &c efteua'tiond’efprit es chofes di- 
uines. Ce qu’il appelle autre part lafemme de noftréadofifieneç, £é Moy(è le 
bois de vie. Pour celle caufi eft elle diète, aiioir à haute voix crié:Delai jflfiz va 
lire enfance, & viuez. Mais la folle femme &: criarde, laquelle eltalleguee enu 
la parabole de Salomon* crier à haute voix deuant tous, en vn haut lieu de viW 
le,fignifie l'application d’efprit aux çhofis caduques & tranfitoirev Et par, la 

paillar 



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L O Soi 

paillarde, adultéré & eftrangere, eftdenotee la prudence de la chair/lonc par- 
le U poftre. La prudence de la chair (dit-4l) eft enuetsDieu reputee pour fc£ 
lie. Ce que certes, eft ce que Moy fè veut fignifier parle bois de feience de bië 
&<le rtial. Dôrttfut dit à Adarri.En quelque iour que tu en mâgeras^umoun* 
ras de mort. Et Salomôrt.<^ui delle Se r’allirâ, il treftmchera es enfers. Et Da- 
uid en fès Pfàlmes. Tous ceux qui de toy s’efloignent > ô Seigneur, périront! 

Tu as perdu tous ceux, qui fîiiuentautre que toy. LE R O Y. Tu fais a£ 
fez comodëmènt feuenir le fèns des eferitures au propos, que tu as entame au 
deffus, d’ou vient que ie fois ia en iceluy affeuré & confermë, fans y fairedou- 
te.Mais ie voudroy bien entendre, que veulent fïgnifier les eaux rurritie$,d6p 
5 tu as touché vn peu au defSus, & le pain defrobé , & pourquçy la folle femme 
eft dide crier à haute voix deuant tous, à l’huis de là maifon. LÀ Z A -R E L. 

• le le ferois ti*eSvolontiers,Sire,fèlonma petite Câpacrré,n’eftoit: que nous no 9 
efloignerions par trop de noftre intention. L E ROY. Non point trop, 
donne dedans tant plus hardiment, que nous fômmes oifïfs. Et bien que Soy- 
ons vn peu tombez du premier propos , nous retournerons tantoft a noftre 
deflèin. Refponds doneques à la demande, que ie t’ay faide. LAZARE L. 
Premièrement, Sire,Salomon en fès Prouerbes,nousadmonnefte perfîfteren 
diuine fàpience, par ces parolles.Boy l’eau de ta cifteme,. & les ruiflèaûx de ta * 
fontaine. Car attendu que la fciencedeschofès diuines, eft noftre femme, & 
noftre cifterne, s’il aduient que nous allions à quelque aiitre eftrangeré,.elle . 
nous fournira, fans en auoir apperceuance,d’eaux delrobees,& de pain emblé. 
Car tous adultères, font communément appeliez larcins,chofès fauflès>& con 
trefaides, & baftardes. L’eau donques de noftre cifterne,(ignifie l’intelligen- 
ce de fàpience diuine: comme au contraire les eaux furdues,rimelligence de 
charnelle prudence. Lesquelles deux (ignifîcations, font ailleurs figurées par 
le vin. Le vin de diuine fàpience , eft celuy, duquel leMeflîe nous foïrrhift, 
ainfî que Zacharie dit en fa prophétie. Qifeft-ce que le biende Dieu? Qifeft- 
ce que fà beauté, Sinon le Sorment de fès efleuz, & le vin engendrant les vier- 
ges? Car apres que par luy nous aurons efté faits vierges, fàns aucune fouilleu- 
re& corruption féminine, lorsfuiurons nous l’agneau partout .ou il ira ; & 
pourront feuls chanter l’hymne & cantique des vierges, commele dit fàind' 
Iean, es myfteres de fà reuclation. Au regard de celuy, qui dénoté la prudent 
ce charnelle , TA poftre le deffend en cefte fone. Donnez vous garde dervaos M 
enyurer du vin, où gift luxure. Car tout ainfî que nous fômmes faits vierges* : 
fans corruption, par le vin de fàpience ( car la chafte génération eft cdlevde- 
ceux qui cherchent Dieu ) aufSi fournies nous faits adultérés & fornicateurs, : 
par celüy de l’eftrangere. Laquelle eft à cefte caufè di&e crier à haute voix à*. 
I’huis de fa maifon, dàutanr que la prudéce charnelle, eft toufîoursambit ieu- : 
fè d’honneur. Et éneores quelle ne fçache rien du tout ,iî eft ce nrancnwrins f 
qu elle appete eftre toufîours veuë, & reputee do&e, & experimentee eritout 
fçauoir. Elle crie donqùes à haute voix deuanc cous, & difpute par les rues, e- ! 
ftanc garnie d’obfcuritez de paroles, propos ambiguz,fottes fubtilicez,&: con- 
clurions fôphiftiqucs. Mais celuy qui parle par cauillatoire argument ( dit 
le Sage ) eft coüftumicrement bay & ennuyeux aux autres : & Sr fera en toutes- ! 

cho- 



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8oi L' O 

chofes defraudé, au moyen quil ne luy eft donné aucune grâce du Seigneur. 
Qui. fait quil foit de toute iàgeiTe dénué. Maisie vous iupplie, Sire, que ne 
{brtions plus iiloing hors de noftre propos & première intention , ains re- 
tournons à noftre entreprife. Car i’ay bon Vouloir de Vous reuelcr à la fin de 
ce propos , quelque grand fecret -, touchant le dernier fruiddü bois de vie. 
Voire qui eft en toute Vertu tant parfait &: accomply, que celuy qui en aura 
vne fois güufté,ne pourra oneques iamais autre choie appeter ne foubhaider, 
«n cefte mortelle vie. L E ROY. Celà fera bon , & cuide bien qu’il h*eft 
pas de petit eftime,puis que tu le dis, dont ay vouloir de 1 entendre. Mais à fin 
que ne taillions manque & imparfaid ce peu cmirefte en cefte noftre difpu- 
te, expliquons le, premier qu’entamer autre chofe:à fçauoir qui iont les Geans 
(defoüefe parle Salomon ) qui fréquentent cefte paillarde : confequemmeilt, 
qui font les fetAmes auecques leiquellps ne fe fouillent ceux qui font vierges. 
L A Z A R E L. Ceux qui iuiuent diurne iàpience,font communémét dids 
Pigmeansjc’eft à dire Nains, felon l’interpretation de S.Hieroime.Pigmeans, 
dit ihvallent autant à dire , comme cogneuz du Seigneur , ou cognoiifansle 
SeigneurXJeiquels parle le Sauueur, Laiifez venir à moy les petits : car c’çft 1 
eux, à qui appartientlc Royaume descieuxJEt à ce propos, eft eicrites pialmes 
de Dauid.La déclaration de tes parolles , Seigneur , donne clerté & entende- 
ment, aux petis. Mais au rebours , ceux qui s appliquent aux choies fragiles & 
mondaines, font les Geans.Et pource eft il dit es Proüerbes de SalomonX'ho- 
ihc qui foruoyra en la voye de dodrine, demeurera en la compagnie des 
Geans.Sont ceux,qui ont édifié, & puis munyde hautes tours la ville de Baby- 
lon-Sont ceux, qui amoncelans montaignes fur moiitaignes > font dids par les 
poetes auoir affedé vne fois le Royaume celefte. Leiquels fïnablement , ont 
efté accable* ibubs les montaignes, & du tout eftâinds. Defquels eft eicrit en 
PEcclefîaftique. Les anciens Geans , h ont point prié pour les offences , par- 
quôÿ ont efté deftruids,d’autant qu’ils fe confioyent en leur force & vertu .Et 
IlàierNoftre Seigneur(dic il)autres Seigneurs nous ont poflèdez que toy , fais 
feulement que par toy ayons fouuenance de ton nommais que ceux qui meu- 
rent ne viuent iamais,& que les Geans ne refuicitent plus.Parquoy tu les as vi- 
fîtez & deftruids,& réduit toute leur mémoire à néant. Qui eft la caufe pour 
laquelle les feind on auoir les piedz comme ferpens , à l’occafion que em- 
ployai tout leur fens & aftuce aux choies (cniibles & materielles , ne fe traî- 
nent feulement que par choies viles & abiedes de ce mode, fitns iamais s’eile- 
ueres diuinés,ne croyans point plus la vérité des choies qu autant quelles s’ef 
prouuent par les periuaiions de fens. LE ROY. Certes ie m’y accorde 
maintenant. Non feulement i’entens au vray que c’eft que les Geans & pou r- 
quoy font appeliez piedz de ferpens , mais d’auantage m’eft faide ouuerrurc 
par ce moyen, à entendre la fidion du Poete Hefiode , de la femme Pandora. 
Laquelle il deferic auoir fort inconfiiderémeftt ouuert la boyfte , que Iuppiter 
luy auoit enuoy ee pouf ilngulier prefent. Qui fut caufe que tous les biens ôc 
vertuz s’enuolerent au ciel fors efpcrance feule , laquelle demeura au bort du 
vaiifeau.Car que dénoté autre chofe Pandora , qui vaut autant à dire , comme 
le don de toutes chofes , (mon la feience de toutes chofes materielles , Sc fenfï- 

bles; 



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L O 8ô, 

blcsîLaquelle ouurant le vaiffeau de noftre entendement, & faifânt en iceluy 
fa demeurerait que tous les biens le delaifTent, & quils le départent de luy , & 
s’cnuolent autre part fors efperance feulement. Car continuellement nous e£ 
perons que tout bien nous aduienne, iamais toutesfois ne voyons , que par ce 
moyen ce que nous efperons pouuôir obcenir,s en enfuiue, au moyen que par 
telle efperance nous fortunes reculez du boys dè vie. L A Z A. Cefttrefbien 
interprete / à vous Site,encores qu’il me fèmble auoir autres fois chante' le con- 
traire au liure de mes faites, en cefte forte. 

Bien qu il foit dit par fabuleux menfonges 
Qu E pinte thee fut caufe de U mort: 

Si toutesfois apert il que font fonges: 

Car Sue fut>qui noue confia ce tort. 

LOYS MARCHANT Secrétaire de l’Euefque d) Arras a tra- 
duit de latin 

La vie de Caton le ieune que l’on nomme en latin Cote Vikenfisefcritc pre- 
mièrement en grec par Plutarque, [ impr. à Lyon i6°. par George Ponçet- 

1 JJ 4 - 

LOYS DES MASVRES Tournifienaefcrit 
Oeuures poétiques contenans vers Ly riques,Epitaphes , Odes,La fable de Bi- 
blis & Caunus,& autres choies. [ impr.4 0 . à Lyon par Iean de Tournes en l’an 

Chant paftoral fur le partement de France & la bien-venue en Lorraine de 
Monfèigneur Charles duc de Lorraine & de Madame Claude de France fon 
efpoufè. [ impri.à Lyon 8°. par Iean de Tournes 1 y 5 9. 

Tragédies fàinttes, Dauid combatant , Dauid fugitif , Dauid triomphant, 
[impri.^. par François Perrin 1566. , 

Bergerie fpirituelle. interlocuteurs. Vérité. Religion. Erreur. Prouidence di- 
uine. [ impr.de mefme. 

Iofias Tragédie, [impr.à Geneue. 

Hymne fur la iuftice de Mets.De la prifè de fàinft Quentin & de la conquefte 
de Calais , au Roy. [ impr.à Tholofe 4 0 . par G. Boudeuille 1 5 5 8. 

Vingt Pfèaumes de Dauid traduits en rime françoife félon la vérité Hebrai- 
que. [ impr.4 0 . a Lyon par Iean de T ournes & Guillaume Gazeau 1557. 
Eclogue fiir l’enfance de Henry Marquis du Pont, fils premier nai de Charles 
duc de Lorraine. [ impr.par François Perrin 1566. 

Les xij .liures de l’Êneide de V irgile traduits en vers françois. [ impr.à Lyon J 
4°. par Iean de Tournes 1 5 6 0. & à Paris auec toutes les oeuures dudit Virgile. I 
1 6°. par Claude Micard 1 576. les carmes latins , correfpondans verfet pou^s 
verfet au François. .. 

Le leii desefchecz tranflaté en françois du latin de Hierome VidaCremon- 
nois par ledit des Mafures. [ impr.à Lyon 4 0 . par Iean deTournes 1 5 5 7. & 
dont, le commencement eft tel, 

le chante en ieuvne guerre pourtraite: 

*D’vn fier combat la femblance ie traite 

Tiree 



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804 ^ ^ 

ÿàw 4# vmy>vne feinte enbuyd armes: 

Le ieudvnregne,&dvn camp de gendarmes* 

Comme deux Roys tvn à t autres* oppofent: 

Et pour t honneur au combat fe dijpofent- 
L'un marche blanc, l’autre noir fur les rengs» 

Ainfi armez. > de hamois différent . 

‘Déclarez* moy Mufes £ÿ Nymphes gent es r 

Çet durs efforts & rencontres vrgentcs* 

Qd aucun ‘Poète encor en efcriuant 
N'a onc osé toucher par cydeuant. 

Chemin ny ha:maù dater t ay enuie 
Oà mon ardeur me rauit conuie. 

£tfautque( hraue )entreprendre on me voye 
‘D'entter aux lieux qui ri ont trace ne voye* 
yalquin Phillieul a àuffi traduit ledit opufcule du leu des Èfchefc. 

LOYS DE M A T H A a traduid 
Les Epiftres d’Ifocrates Otateüt Gfec tre£ptofitable$ à goüuerner vne Repu* 
bliquë. f iifipïi. à Paris 4 0 . pat Chreftien VVechel 1547. 

LOYS MEIGRET Ly onnois a efcrit. 

Le Tretté de la Grammere françoeze [impr.à Paris 4 0 . chez Chreftien VVe- 
chel, en lan 1550. 

La refponfe à la dezefperee repliqe de Glaomalis de Vezelet , transformé en 
Gyllaome des Aotels. Ce liure fett d’Apologie pour les Meigretiftes & leur 
ortographe blaftné par GilillaiiMe dès Aütéls:& à efté imprimé à Paris 4*\par 
Chreftien VVechel l’an 1551. . 

La refponfe à fApolojie de Iaqes Pelletier, f imp. en mefme forme, lieu, & 
maifon que deffus, l’an 1550. 

Difcours dudit Meigret touchant la création du mode, & d’vn feul créateur, 
pat raifons naturelles. [ impr. à Paris 4 0 . par André VVechel 1 j J 4. 

Traidé touchant le commun vfàge de l’efcriture françoife auquel eft debatü 
des fautes & abiiz en la vraye & ancienne puiffance des lettres. [ impri. à Paris 
8 °. par lean Longis & Vincent Sertettàs. 

Il a tfaduid 

Le fécond liure de Pline fur l’hiftoire des œuures de nature. [ impr.à Paris . 
par CkreftieA VVechel 1351. 

Jæs cinq premiers liures dès hiftoires de Poly be Megalopolitain impr.à Paris 
8 .par Eftienne Groulleaii 1 5 5 1. & f 6 . par lean de Tournes a Lyon 
1538. auec trois extraits des 6 . 7. 8. & 16. liures dudit autheur, qui en a efcrit 
quarante , dont ne font teftez entiers qüe les cinq premiers , ou eft dedui&e 
l’entreprifê des Romains contre les Carthageois pour la conquefte de la Sici- 
le (durant laquelle fe font faits rencontres &c batailles cruelles tant par mer 
que par terre ) les combats furieux des Gaulois contre les Romains , la guerre 
d’entre Cleomene & Antigone pourla Moree ,que par apres Philippe fils de 

jDçme- 



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LO 8oy 

Demctrie reprinfe . Et les conqueftes qu’a fait Hanftibal en l’Elpagne, auec 
fonprefque incroyable voyage en Italie fait en les premiers ahs.Ce qui fuffilè 
pour déclarer l’argument & Iiibie<5t trai&epaf Polybe lequel de's l’entree de 
Ion premier liure comme il éfl par tout fort lèritentieùx , dit qu’il n’eft point 
de voye plus alternée pour ainéiider les nôiilmesi que la cognoilTance des cho 
fes paltees : ce que fon geiitii tràdü&ëur frân^ois s’efforce aufli de confirmer 
par vidés raifoiis en l’Epiftre qu’il àddrefTeàlâ nobléltede France i où outre 
autre! bons & élegâns propos concernans celle màtiefe il elcrit dilertement 
&tententieutement ce que s’enfuit: Quoy qu'on Me que les finances 

fine les nerfs de la guerre » * ïefiime toutesfois leur force fans con- 
duite » telle qu'eft celle du plue nerueux homme du monde afouuy 
dvn profond fommeil» (fi auquel le fensa fait (a retraitte pour fon 
repos. ufii rie fl il rien fi fort ne fi vif en ce monde, que le fins de /’ homme: 

nechofefipuijfante (fi terrible que t entendement en fin nemaiftrifi (fidom 
te. Et pourtant di fins nous communément qti engin vaut mieux que force, 
le fçay bien toutesfois que hardie fie eftvn auantage grand (fi necejfaire à 
l homme de guerre, (fi me finement au chef. Mais ie crains qu'à faute de 
confederaiion bonne (fi de fins» elle ne les rende quclquesfois outrecuideTffi 
nonchalant du petit. *D Ônt il aduient fiuutnt quelle donne occafionà t en- 
nemyfoible (fi couard» à entreprendre vnevièoire,(fi faire le meîlier dvn 
hardy ‘Tarquoy la harMèjfefàflS conduite (fi fans vigilance eft à toutes 
heures au danger d embujches, de furptifes (fi de honteufes fuites. Qui fint 
incùnueniensdefquels bien fiuuentfe cdntTegar de le couard: d'autant que 
la peur (fi crainte rend t homme vigilant, fl dit vn peu apres, il faut auoir 
pour vaincre cefiepiece de hamoisoiendceree que nous appelions bon fins , 
ou bonne conduite. Croyez* que tout àinfiqu y n cheual, lorsqu il a pris fin 
frain aux dents* forçant fin maifbre fi iette fans crainte à trauers bois* ro- 
chers, (fi baricaues au danger de fa vie» comme plus il eft gentil» vif (fi 
courageux: que t homme de guerre aufti, fort, (fi hardy , pourchaffeaifi- 
ment (a défaite à fauté de conduite (fi de fins. Or tout ainfi que le corps re- 
quiert ï exercice pour fi confiruer enfanté, (fi pour eftre difpoft , (fi en dur - 
cy à porter la peine (fi le trauail , que t entendement au femblable défit e e- 
ftreexercité (fi dreffé ou par confiderations des cho fes pafiees, ou bien par 
celles qui fi font à tceili 

<t . v . 

Les quatre liures d’Albett Durer paintre & Geometrien tref-excellent, delà 
proportion des parties & poürtraits des corps humains, traduits de Latin, auf 
quels en l’Epiftte que lëdiâ: Meigreta mis au commencement , il dit, 
Tarquoy eft euident que t artifice des images» n eft pas de fiy vicieux: (fi 
que la de f en fi faite de T>ieu de ne les faire, fe doit refraindre , entant que 
fon honneur » ou fis loixy fint ofenfees. Confefons donc que le feul abus des 

T y hommes 



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8 < 3 <î LO. 

hommes en la reuèrence deuè a *Z) ieu qu’ils portent düx images ftatueh 
efi repromé de Uy & riomptu l’artifice. Et combien que parauenture on 
me pourra mettre en auant> qu te elles fiat ue s donnent occafion de celle fa- 
çon d’ idolâtrie-, fi efi-ce tout esf ois que la faute Heprouient pas de limage 
mats pluftofl de la faufie opinion qu ,f i)n aueuglemèritd entendement eau fi 
en l’homme par vne négligence en la recherche de la cognoijfance et vn vray 
c Dteu. Qsdufurplus fi nous voulions attribuer la coulpe aux chofis dont les 
hommes abufènt , il ne (e trouuera rien en ce monde tant (oit il neeejfaired 
la vie de l homme » & me fines pour fin falut> qui ne donne quelque occapo 
dabiü de me (chance té. 

Lefilits liures ont efte imprimez en Vn volume Ÿ > . à Paris par Charles Pefier 
en l’an 1557; 

Le liure du monde fait par Ariftote & enuoÿé à Alexandre le ghmd,traduiâ: 
par Meigret. [ impr. à Paris 8°. par, Deny s Ianot 1541. 

L'hiftoire de C. Crifpe Salufte dé la coniuration’deL. Serge Catilin. Auec 
la première harengue de M. T. Cicéron contre iceluy: enfèmble là guerre Iu- 
gurtine, atiec rinuë&iue de Pdrtius Làtro tontre lediâ: Catilin. [ iinpri. à Pa- 
ris P. par Chreftien VVechel, & depuis à Lyon i6°;par ïean de Tournes 

15561 

Les troifiefme & quatriefthe liures de Lucius Modeiratus CoIumella,trai<ftans 
du labeur des vignes. [ impr. à Paris 8°; par Denis Ianot & Iean Longis en Tan 

U4V / . . , 

La troifiefme orailoh d’Ilocrates faite en laperfonnede Nicocles Roy de Ghi 

pre touchant le dèuoir des fubiets à leur Prince. [ impri. 8 °. à Paris par Chre- 
ftien VVechel î 5 4 4 - 

Lès trois liures de Marc Tulle ëicerôh dès offices, ou deuoirs de bien viure. 
[ impr. a Paris 8°. par Chreftien VVechel î 5 4 7» 

Les douze liuires de Robert Vaiturin touchant la diltipline militaire. [ impri» 
a Paris f°. par Charles Perier i y 5 j. 

Le meiiteür ou l’incredule de Lucian traduit de Grec. Auec vne elcriture qua- 1 
drant à la prolation françoifè, & les raifons. [impri. à Paris 4 0 . par Chreftien 
VVechel 1548. 

LOYS DE MONIÔ VZIOV gentilhomme de Rouergufe 
à elcrit vn traite des Semaines deDaniel,& des paroles du Prophète Ëzechiel-» 
dedie au' Roy. [ imprime' à Paris chez laques du Puis 1 j 8 2. 

Item vn autre tranfte de la nouuelle Colmographie, auquel il monftre les er- 
reurs des Aftronomes quant aux triplicitez, & lignes. 

Item deux hures de la doctrine de Platon, & de l'explication des nombres Pla 

tôniqiies, oeuure excellent, & de grand* érudition. 

Il a “fcrit auftî en latin vn liuré trefvtilë De Ve nummaria pondenbm. 

Item les préceptes de Rhétorique üiis exa&ement en table par vne fingülie- 
ïe méthode. 

1 LOYS M V S S E T Bailly de làirtdt Verain , Allagny , Cofine 6 c 

Bohy 



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L O 



807 



feohy à efcric 

Difcours fur les remontrances & reformations de chacun eflat,& déclaration 
de robeiflance du peuple aux Rois & Princes: & de l’amour & dile&ion char 
ge&deuoirdefHi&s Seigneurs enuers le peuple parcoures les nations Chré- 
tiennes. [ impr. à Paris 8°. par Nicolas Cnefneau if8z. ■ '.i 

L O Y S . D’O R L E A N S Parifienâ eferit * 

Renlud. Imitation del’Ariofte. [ impr. à Paris 8°. par Lucas fîreyer 1571. 
Cantique de vidoire obtenue par le Roy Charles ix. en Mars 1569. conté- 
nant 46. couplets. [imprL par BenoiftRigaud. . ' 

Sonnets fur le tombeau du fleur de la Chaftre did de Sillac graue d’inferipti- 
ons de diuers poëtes. [ impr. à Paris* • 

LOYS DE P A S a efcric / 

Hiffcoire de Virginie. [Impr. à Paris 8° .par Robert Ëfiienne. 

LOYS DE PERVSIIS EfcuyerdeCumonsa efcric. 
t Difcours des guerres adtienuës en Prouence & Comté d’Auignon entre les 
Catholiques & ceux qui fè difent Huguenots en l’an i$ 6 z. dédié aux dames 
& daiiioifèlles d’Auignô & de la Comté de Venaifcin. Et au coihmencement 
y a vne Epiftre en Italien, du fleur Fabrice Serbellon. [ impri. en Anuèrs 8°. 
pat Antoine Tiletis 1564. 

LOYS P A P O N a traduit du latin de Laufensloubert 
Le premier & fècondliure du Ris & de fes parties* [ imprimé par ïean de 
Tournes. 

LOYS DV P V V natif de Romans en Daulphiné a traduit de 
Grec 

Les Epiftres de Diogenes Philolophe Cynique. [ impr. à Lyon 16°. par Iean 
Saugrain iff7* 

LOYS LË ROY diétRegiusfçauant homme a efcric &traduiét 
plufieurs beaux liures en françois , en bon & pur langage & non aucunement 
afFetté.Aufïi font ils beaucoup eftimez des plus dodes, & fè font rendus d eux 
mefmes fî recommandables qu’ils feront a iamais auec leur autheur immor- 
tels. En voicy les tiltres: 

Le Phédon de Platon traidant de fimmortalité de l’Ame. Le dixiefme liure; 
de la Republique en ce qu’il parle de l’immortalité & des loyers & fupplices. 
eternels.Deux pafïàges du me (nie auteur de lame diuine & humaine , de leurs 
adions & afFedions,l’vn du Phedre, l'autre du Gorgias. 

La remonftrance que feit Cyrus Roy des Perles à fès enfans & amis vn peu au 
parauant que mourir. [Le tout imprimé à Paris 4 0 . par Sebaftien Nyuelle 

* 553 - 

Le premier, fécond & dixiefme liures de Iuftice oü de la République de Pla- 
ton. Plus Sermon de Theodorit Euefque de Cyropoli ancien philofophe & 
Théologien, de la prouidence & iuftice diuine. [ impr.à Paris 4 0 . par Seba- 
ftienNyuelle 1555. 

L’exortation d’Ifocrates à Demonique. Oraifon du régné & de la maniéré de 
bien regner. Le Sy mmaebique ou du deuoir du Prince. Le premier liure de 
l’inftitution de Cyrus, ou du Prince parfait par Xenophon.Les louanges d’A- 

Y y i gefilas 



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8 o8 



L O 



refilas Roy des Lacedemoniens par le mefme Xenephoft. [ Le tout impr. à 
Paris 8°. par Vincent Sertenas 1560. 

Confideration fur l’hiftoire françoife & vmuerfelle de ce temps dont lespier- 
ueilles font fuccintement recitees. 

Difcours trefelegant fur le grand & iadis tant renomme royaume des Perles, 

& la nourèiture de leurs Rois i auffi fur la modération de liberté & de feruitu- 
de qu on ctoit garder ez eftats publics à l’exemple defdi&s Pérfes & des Athe- 
hiens : dont les vns pour auoir trop afferui leurs fubiè&s en monarchie, les au- 
tres pour auoir trop pris de liberté en Démocratie, furent corrompus &rui- 
hez.Extrai& du troineftoc hure des loix de Platon & traduit de Gr ec.[ Impr. 
à Paris 8 ô - par Federic Morel 1 5 6 L 

■^ra^e des troubles 6 c differens aduenans entre les hommes par la diuerfîté 
des religionsrcnfemble du commencement , progrez & excellence de la reli- 
gion chrcftienne. [ impr.à Paris 8°. par Federic Morel 1 5 6 8. 

Le Sympolè de Platon , bü de lamour & de beauté , tradùiâ: de Grec. Auec 
trois liuresde Commentaires d’icéluy Regius fur ledit Sympolè , extraits de 
toute phiïofôphie 6 c recueillis des ^meilleurs auteurs tànjt grecs que latins. 

[ impr.à Paris 4 0 . par Iean Longis 6 c Robert le Maignier 1559. 

Du bien aduehànfc aux Princes Frere de leur amitié mutuelle & bonne intelli- 
gence entre eux. Par le grand Cy rus à Cambylès & Taoxares lès fils.traduiâ: 
du grec de Xenophon. [ impr.à Paris 8°. par Federic Morel 1 5 7 5. 

Exottation aux François poUrviure en concorde & iouy r du bien de la paix. 

[ impr.à Paris 8°. par Federic Morel i 5 7 o. 

Proied ou deftein du Royaume de France , pour en reprefenter en dix liures 
l’eftat entier, foubs le bon plaifir du Roy. [ imp.de melmes. 

Les Monarchiques de Loy s le Roy, ou de la Monarchie & des choies requilès 
à ion eftabliffcment & confèruation j âuec la conferéce des Royaumes & Em- 
pires plus célébrés du monde anciens & modernes , en leurs commencemens, 
progrès, accroillemens,eftendues,reuenus,forces par mer 6 c par terre, diuerfi- 
tez de guerroyer,Trains & cours de Princes,con(eils fouuerains, polices,iudi- 
catures,loixMagiftrats,durees,decadences&’ ruines. [ A Paris 8°i De l’impri- 
merie de Federic Morel 1570. 

De l’excellence du gouuernement loyal. Auecexortation aux François de 
perfeuerer en iceluy , fans cercher mutations pernicieulès , ayans le Roy pre- 
fent digne de cefthonneür, non feulement par ledroi&de légitimé fucceft. 
f!on,maisaulfi par le mérité de Fa propre vertu, & le royaume reiglé d’ancien- 
neté par meilleur ordre que nul au_re que Ion fçache , e liant plus vtile qu’il 
Toit héréditaire qu’ele&ir&adminiftré par l’autorité du Roy & de Ton confeil 
ordinaire,que par l’aduis du peuple,non entendu ny expérimenté aux affaires 
d’Eftat. [ impr.à Paris4°. par Federic Morel 1576. 

L’oraifon du Seigneur Iean de Zamofcie gouuerneur de Belzs & de Zamcch, 
l’vn des ambaffadéurs enüOyez en France parles Eftats du royaume de Poioi- 
gne 6 c du grand Duché de Lithuanie, au SereniflîmeRov elcu de Toloignc 
Henry fils 6 c frere des Roys de France Duc d’Anjou , fur la dccliranon de ion 
eledtioù, & pourquoy il a elle' préféré aux autres competueuis , où i eilac pre- 

fenr 



X- O $09 

fcntd’iceluy royaume eft proposé au vray. traduite de latin en fran$ois pas 
LoysleRoy, ditRegiu$, à la tequefte defdits Sieurs ambaftàdeurs, & im-' 
primçe à Paris 4 0 . par Federic Morel 1 j 7 4. 

Sept ôraifons de Demofthcne prince des orateurs, trois Olyntliiaques & qua-^ 
tre Philippiques, pleines dé matières déliât & de gouuernement, traduites du' 
grec,& impr.à Paris 4°ïpar' Federic Morel 1575. • - 

Les Politiques d’Ariftote elqûelles eft monftree la fcience de gouuerner le^ 
genre humain en toutes efpeces d’eftats publiques,tradüifes de grec.Auecex-* 
portions prîtes des meilleurs auteurs, jpeçialement d’Ariftote mefine,.& de. 
Platon,conferees enfemble, où les occaüons des matières par eux traitées l’of- 
Froyent.-Dont les ob(eruations& raitens fontetelaircies & confirmées par in- 
numerables exemples ancieAs & modernes , recueillis des plus illuftf es Empi- 
res, Royaumes, Seigneuries & Republiques qui furent onques & dent on à ‘ 
peu auoir la cognoiflance par eterit,ou pa^le fidele rapport d’autruy/ Plùsdu 1 
commencement, progrès & excellence de la Politique. [ Le tout impr.à Pan 
ris f par Michel Valcolàn 1 5 7 è. 

Deux orailorts françoifes prononcées par Loys le Rpy à Paris auant la ie&ürO 
de Demofthené,au mois de Feburier 1576. L’vne , des langues do&es & vul- 
gaires , & de lvlàge de leloquence; L’âütre de l’eftat de l’ancienne Grecede- 
puis Ion commencemét, iulqués à ce qu elle Fut afferme par les Macédoniens,! 
neceffaire à fçaudir pour l'intelligence des meilleurs auteurs Grecs. &' vtilc : 
pour la conflderation des troublés & changemens qui aduindrent lors , con- 
formes à ceux du temps prêtent. [ impr.à Paris 4 0 . par Federic Morel 1 57 6. * 

Douieliures de laViciffitude ou variété des choies en l’vniuers & concur- 
tence des armes & des lettres- par les premières & plus illuftres nations du 
inonde, defpUis le temps où à commencé la ciuihté & mémoire humaine iuf- 
ques à prefent.Plus s’il eft vray ne le dite rien qui n’ait efté did àu parauant:&; 
qu’il conuient par propres inuentions augmenter la dodrine des anciens, 
fanss’arreftef feulement aux verfions, ex pôfitions , corrections & abrégez de 
leurs efcrits. [ impr.à Patis f par Pierre l’Huillier 1577. 

Ludoùtci regt] Conïiantini ad praïlantipmos claripmojqm huttes xtatis 
viros Epi ftolarum liber. 

Eiufdem Selettiores altquot epiïlola* [ Parifijsj. 0 . apud Federicu MoreU 
Iwnissp- 

Ad illuttrifi. ‘Reginam D Catharinam Medicem Franc . //. Francia ré- 
gis potenïifi. matrem Confolatio in morte Henr. Régis enu mariti : vbiper 
çccafionem e xi tas etus notubilu exponitur 9 qua qua antecefjemnt aut con - 
fecuta (unt mirabdia narrantur. EtufdemL. RegijCorollarmmquodom - 
nia infra Lunam pr&ter antmos cœltms demifjos, mort aha caduca, per- 

petu&que mutationi obnoxia quod Ç$c. [ Tarifa 0 . apud Federtcum 

Alorellym i$ 6 0. » 

Trolegomena Tolitica prima efioràtioabeo habita Tarifas initioprofcf- 
fionts Regixm enarratione Tolittcorum Ariftotelis. [ JmpreJfa à Fe- 

Ty 3 dèrico 



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LO 



dericà MoreÜù 1 y 7 /. 

Siufdem Lud. Regij Oràtiànes dut habit a Parijtjsanno 1 y 7 y. Trima eft 
de motu Francia > fitàfibus aliarwngentiürd i nationum 3 ciuitatum , w- 
bium y regum fi regiarkm familiaruin > qùiiri hdric Atatem incurrerunt. 
Alt er a>de tmgendà fapieridi fi fentiendt fcientidiumomate dicendifa- 
cuit ate. Lutetia ex officina Federici MoreÛi 1 y 7 6. 
CulBadAiTarifienfisviri clarift.fi fuaatatü dofiiftimi vita, per Lud. 
Regium.Eiufdem Régi de Francifco Connano luri/confulto fie . [ Lutetia 
4. 0 . arm Domirti i y 7 71 

En tExortation aux Erançou- 

Or eft Sédition, diflèntion des citoyens. Si elle eft des fuie&s enuers leurs fu- 
periéurs & feigneurs,(è nomme R cbeliionrëntre efgaux, faction : entre priuer 
pour cas pâiticulier,hoifè:entre Ecclefiaftiquçs,fchifme. Propremét Sédition 
eft entre g'èftts de riièfme paÿs,gùef ré contre l’eftrànger &c; 

Iamais inimitiez & mefobhténtemens ne défaillent entre partiaiitez & diffé- 
rences de fe&es, meurs , langues , (eigneuries , léiquéllês augmentent par mo- 
queries , outragés ,& iniures procêdàiites de telles diffimilitiidëS tant que par 
(ucceflibn de temps dçiiiennënt là plüfpart irrecôciliàbles.Si font les hommes 
incitez à (édition par efpeirànce dé profit & bonheur, ou par crainte du dom- 
mage & infamie : pliisjpar 1 aüaticë , orgueil , rudefie des foigneurs , ou par 
me(j>ris & haine qii on leur porterai: enuie ou auancement indigne d’aucuns 
te âccroifiement defproportionne qu’on apperçoit en eux plus grand que les 
forces de l’eftat ne peuuent fupporter. Leiquels aufli eftans outrageux de na- 
ture^ rendus puiflans, entreprennent facilement contre leurs Princes & Re- 
publiques.Or naiflent communément les (éditions de petits comrnecemens: 
mais n elles ne font promptement éftaintes,tantoft croiflent infiniemét, n’in- 
fe&ans foülement lés maifbns, bourgs te villes: mais aufli les-Prouinces entic- 
res.Parquoÿ ii iëfc faiit àflopir dézle commencement, te en retrancher les eau- 
fos,auec pre uby ance te prudence politique tec. 

Si les (âges eftoient creus,lon n’immueroit ou innoueroit iamais rien fans vr- 
gentë neceflité,&; trefoiiidente vtilité:à caufe des grands troubles qui en vien- 
nent èh public te en priue'. De maniéré qu’il eft plus expédient tolerer quel- 
ques imperfedions des loix , te fautes des grands fi elles rie font trop preiudi- 
ciablès,qu’ en les cuidant corriger,renuer(et toutl eftat , félon le prouerbe an- 
cien,qui admbrinefte -, n’efmoiiuoir le mal bien repofànt, & ia cogneu , te au- 
quel l’on eft àccouftümé. Hipocrates mêfirie en (a medecine aduertit que les 
chofos actouftumees , iaçoit que foyent pires, nuifont moins que les non ac- 
Couftumées.Gertes mutation en toutes cnofos, fors ez mauuaifos, eft trefoan- 
gereüfe,ez faifohs de l’annee,ez nourritures du corps,meurs de lame tec. 
Qhànd donc la neceflite' prefle changer, à fin que nouüelle mutation ne (oit 
tro p gricùe,il conuient la faire peu à peu doucement , non rompre tôut à vne 
fois impetueufoment.Car le changement qui fe fait par le menu eft plus facile 
à fiipporter , te moins (ènfible :àinfi que Dieu meime nous aduertit par (es 

œuures, 



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811 



fcuures, lequel nous meine petit à petit des grandes chaleurs aux fortes^e- 
lces,& des gelees & froidures aux chaleurs: ayant ordonne lé printemps entre 
l’hyuer & l'ellé , & l’autonne entre l’efté & l’hy uer , làifons moyennes & plus 
temperees. Aulïi ne voyons nous point nature faire mutation quelconque 
pour pafTer d ’vne extrémité en autre fans moyen mutuel & reciproqiie. Com- 
bien donc que nouuelleté foit agréable aux curieux,toutesfois elle ëft dange- 
reulè à introduire,fignamment es cas concernans leftat & la religion &c. 

Il n y a en tout le monde région mieux {ttuee que la France, plus Délie, & plus 
laine, commode, feitile, & abondante éh toutes choies conuenables à l’entre 
tenemët de la vie humiinc; Car ou lé chaud n’eft trop ardét,ne le ffoid âlpre 
& long, ou n’y a pluyes delmefurees, ny vêts beaucoup violents:ains perlèue- 
* rent les parties de l’annee en dilpofidon moderee , lafe trouuè agréable 
temperiede l’air, fàlubrité d’eaüës,fellilité de terres: moyennant lelquelles 
choies le pays eft rendu plaifànt , iàinj propre à produire tous bleds & 
legumes, nourrir toutes plantes domeftiques & fauuages, portans fruidsa- 
bondamment en leurs làilons, les animaux mefmes ÿ Ibnt mieux formez, plus 
grands & fertiles qu’ailleurs,làns iamais y deffaillir les hàbitànspar famines & 
peftes trop cruelles: mais où le chaud & froid, lèc & humide excèdent * ils of- 
tenfent toutes ehôfes, & les rendent pires. La température que ie dy fe voir en 
la France: laquéllc eftahtfituee entre Midy & Septentrion, & bien Orientée, 
eft treffalubre. Icy ny à fôlitudes vagues, ne deferts fàblonneux , nè bruieres 
ou landes inutiles, ne montaignes inâcceflibles,ne bois deshabitez,ne s’ÿ trou 
uent lèrpens venimeux , ou belles crüèÜes, & monftres horribles* mais le 
voyent belles campagnes labourables, claires fontaines , ruifleaux & riüieres 
coulansde toutes parts, verdes prairies, gras herbagés, forefts ombrageu- 
lès,couftaux& collines couuertés de vignes, ôç tout le pays veftüde fleurs, 
herbes,arbres, bleds: fourny de beftail,poiflons, oilèaux, laines & cuirs, beur- 
res & formages d’vn collé , huiles de l’autre. Et comme la vie humaine lo.it 
fubftantee pal ttoischôfes, par le manger & boire, & par l’air que nouslpirôs 
& refpirons inccflàmhient , les plus conuenables à la nourriture des perlon- 
nes lont les froments & les vins , que la France produiél en telle abondance, 
que non feulement, elle demeure fournie fuflSlamment : mais en aide à tous 
lès voifins, qui ne s’en peuuent bonnetnent palier. D’auantage le fel qui don- 
ne gouft & faueur à la plufpart des viandes , & fert aux autres de Confiture & 
conlèrue , vient prelque naturellement és deux mers la colloyans : qui eft le 
meilleur quon puifle trouuer, duquel fe fourniflent les eftrangers de tous co- 
dez, fignamment les Septentrionaux: qui le viennent quérir en Brouage auec 
grofles flottes de hourques &nau ires, telle fois cinq ou lix cens enfemble.C’eft 
chofe incroyable du lin & du cbanure qui y croilïent , & des toilies qu’on en 
tire pour porter en Efpagne , en Barbarie , és Indes Orientales & Occidenta- 
les : des antennes & cordages qu’on y aprelle, dont tout le nauigage èft équi- 
pé, de la grande drapperie , du papier, Sc imprimerie qui s’y font, dupallel 
pourlatainéture , du làfran qui y vient. L’on ne penlèroit iamais en quellfe 
quantité lont recueillis les frui&s de routes fortes, & enuoyez dehors: rerenâs 
du naturel de la terre qui les produit, exquis en bonté & finguliere perfeétiô: 

Y y 4 &par- 



w 




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8ii LO 

& battant requis dé toute parts.Les autres contftes ont certainés gfates & fin- 
gularitez diftribuees particulièrement à chacune par nature regardant au 
bien commua de lvniuers : qui ne peut pèrfeuerer en la perfection fans telle 
variété' , & à fin que les vnes .ayans befoing des autres cqmmuni quent enfem- 
ble , entretenans la locieté du. genre humain par lècoürs mutuel & ayde reci- 
proqué.Mais la France n’eft heureulè en Vne cnole fingnliete & vne cômodite 
lèulement,ains abonde.prefque en toutes naturellement, ou par induftrie : re- 
ceuât vne douce humeur tât par les rolèes & pluyes qui y tomber louuét,que 
par les ruiffëaüx & riuieres qui r.abreuuent de tous collez. Et ayant plufieurs 
fleuues navigables courants les Vns en la mer mediterranee , les autres en l’o- 
cean,efquels de fcendét plufieurs àüttes moindres; elle recouure par le moyen 
du nauigagei facilité & commodité du commerce, ce qui eft excellét ailleurs \ 

fefiuant plus à l’oi-nement, délices, & lùperfluitez qu a la neceffité.D’auantage 
elle éft embellie ep toutes les parties de plufieurs beaux édifices , chafteaux, 
villageSibQurgs,villes,& citez bien peuplees,riches & fortes,fignammentcei- 
lesides frontieres:entre Ielquelles Paris eft la capitale du royaume, eftimee co- 
rne le premier miracle du monde,à caule de là grandeur, multitude, induftrie, 

& richeffe des habitans, affluence de viures,& commodité d’autres choies, au- 
torité, de parlement, & l’vniuerfité florîflànte en toutes lciences,&c. 

Au mode y a toufiours quelq bié meflé parmy le mal,& vôt par tour la vertu 
& le vice,paffants de pays en pay.s,& regnans plus en vn ceps qu’en l’autre: car 
eftans les affaires humains en perpétuel mouuement,ils montent & delcendét 
làns ceffe , amendans ou empirans alternatiuement. Vne cité ouprouince in- 
ftituee par quelque excellent legillateur, prolpetë quelque temps par la vertu 
de fongouuernemét,& va de bien en mieux,tirât de droiCt fil vers, le millieu 
ou le feft'de Ion vray cours policique, puis décliné du haut en bas, ou du mil- 
lieu eh extrémité, &c, , . 

le retourneà nos François, lefquels iaçoifc que par trois fois ayent changé de 
familles royales: toutesfois ils ont cela propre qu’ils n’eurent iamais Prince 
eftranger,’ ordonnans lâgement du commencement que le royaume yroit 
continuellement par fizcce/lîon de malle en malle , & ne lortiroit de Ion làng. 

Car les royaumes héréditaires font moins fobieCts à diftèntiôs ciuiles que les 
eleCtifs,pbur aulquels parùenir fe font toutes pratiques & menees,en y adiou- 
ftant fouuent la forcé.Âuant qu eftablir certaine forme de gouuernement, iis 
trauaillerent grandement à chaffer les Romains reftans en Gaule, à dôpcer ies 
Allemand leurs compétiteurs, à repouffer les Hunnois qui y eftoy ent artiuez 
en nombre de cinq cens mil, fous Attila foy dilànt Fléau de Dieu, à fupplanter 
le royaume des Bourguignons & des Vifigots,d’Auftrafie,&Neuftrie,deBre- 
taigne, d’Aquitaine: à debeller les Satrahns, chaffer iei A nglois. Mais apres 
qu’ils furent deliurez de tels ennemis, ilsreglerent leur monarchie par trop 
meilleure ordre que nulle des autres dont nous ayons cognoiffance à prefont, 

& dot petit, eftre il foie mémoire par les hiftoires.Ie rais l’inftitUtion des pairs, 
ereCtion des parlemens & chambres des comptes , renouvellement de la loy 
Salique, introduction d’apanage aux fils des Roys , interdiction de dons 8c a- 
lienation du domaine de la couronne fans cognoiffance publique, alliance & 

confe- 





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)ç[e 



L O 



81? 



ene 



confédérations auec les étrangers, fortifications es frontières gendarm 

ordinaire, cftat de 1’artillerie, marine de Leuât & Occident, maniement & ad- 
miniftration des finances, ordre de tous magiftrats, offices, dignitez , capitai- 
neries:appellations comme d’abus, pour bride : fans aulcun fcandalle ", la pui£ 
fancedes prélats entreprenans fur 1 autorité royale , regales & archeuelchez 
& euelchez, ferments de fidelité, pragmatiqùè fân&ion , concordats & priui- 
leges de l’Eglife Gallicane, & aultres telles côfideratiôs par eux oblèruees; qui 
monftrent alfez leur prudence & preuoyance à la conduite , conlèruation, & 
augmentation de l’eftat. Ils cboifirent le gouuernement royal comme le plus 
iufte,plus modéré, plus fiipportable & durable, pluspaifible , puis reiglerent 
l’autorité des Roys par bonnes loix & couftumes: à fin quelle ne fufl totale- 
ment ablolue:ne trop aftrainte : lefquels de leur part le font monftrez tant fa- * 
ciles enuers ieurs lubiets , que pour fe faire obeyr , ils n ont eu belbv n g d’eftre 
feruis à genoux &: telles nues comme ies Roys d’Angleterre : n’y qu o ft J Da ifl 
faft les yeux deuant eux quant ils marchent en public, comme les Empereur 
desTurqs:ne qu’ils le feiüent adorer, comme Alexandre le Grand &Augulle: 
ne qu’ils le monllraffent au peuple le viiage couuert , comme le preflre Iean: 
ou enclos en vne tour definvoirre, comme le grand Cham deCathay: ne 
qu’ils entretinlTent armee pretonane, comme les Empereurs Romains ; mais 
parleur feule bonté ont efté mieux leruiz & fuluiz que tous les autres: trou- 
uans leurs lubiets toufiours prefts d’expolèr auec finguliere affeélion non feu- 
lement les biens, mais auffi les vies, pour leur dignité & maiefté. D’auaatage 
ils ellablirent les principales parties du Royaume, en forte qu’ayans les fuiets 
les biens, honneurs & charges publicques dillribuees proportionnemenc en- 
tr’eux, ils n’eufient occafion de le melcontenter du Roy, ou de contendre en- 
lèmble cherchans nouuellétez & mutation en l’eftat.Lçs Nobles iouylfent de 
plufieurs grandes preirogatiues &: preeminencesîpourtant qu’ils défendent le 
demourant du peuple au danger de leurs vies. Ils font exempts de toutes ga- 
belles, aides, tailles, im polirions & lùbfides: tiennent les premiers honneurs 
du Royaume: ilspolfedét en haute, balTe, & moyéne iullice, villages, bourgs, 
viIles,challeaux&forterelTes:auecvairauxtenans &releuans d’eux, obligez 
par foy & hommage? laquelle iullice dtpend neantmoins du Roy,& relpond 
en dernier rclfort à les cours louueraines. Les Princes font honorez comme 
collateraux des Rois: les Pairs affilient premiers es ceremonies & làcres des 
Rois habillez à l’antiquité,ayans leurs caules commilès en première inllance 
au Parlement de Paris , dont ils font membres , en ce qui concerne leur pair- 
rie, ôc ne peuuent eilre iugez que par leurs freres pairs. Et à eux tous portent 
tant de fiance les Rois, qu’ils en lèmblent eilre domelliques leur eilantloifi- 
ble de les aborder làns loupçon, & de porter armes iufques en leur chambre: 
ce qui n’ell permis aux Autres. Outre ce y a gendarmerie ordinaire plus gran- 
de & mieux entretenue qu’en nul autre royaume : laquelle ell introduite tant 
pour la defence du pays , que pour l’entretertément des gentils hommes. Tel 
ell le traitement de la noblelTe autant honorable & fauorable qu’il en puiffie 
eilre. Au regard du peuple il a occafion de le contenter exerçant librement 
toutes choies conuenantes à là conditionrillaboure , marchande , faiél tous 

melliers 



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$4 



Lô 



ïnefticrS mécaniques , tient fermes, ce qui eft deffendu aux nobles, participé 
de pl u fleurs hommes & emolumens communs au ec les nobles : àfçauoirde 
bénéfices grands, petits & moyens, offices de iudicature,financesjComptes, fè- 
creterics :qüi luy eft grand aduantage tant pour l'autorité que le prdfit.Enco- 
ires peuuent ils paruenir a l’eftat denoblefTe, auquel ils afpirét toufiours, com- 
tne au plus digne, par grâce & priuilege , en faifant quelque recommandable 
feruice à là republique: par ainfi n’ont occafion de fe meicontenter & machi* 
ner contre la noblefle , fçachans que par bons moyens & licites ils y peuuent 
?atuenir eftans en cete maniéré entretenus les eflats de la noblefle & du peu- 
ple , & ioüiflant chacun de fes droi&s & libettez : à peine peut lvn opprimer 
autre ne les deux enfëmble confpirer contre leur chef& tnonatque.Si lan* o 
blefle qui a les 2 f mes veut opprimer le peuple , la iuftice l’en garde & la châ- 
tie : laquelle a authorîté moiennant le congé du Rop , de mettre la force fus 
fcontre-ks rebellcsrde forte qii’il n’y a fi grand, foit Prince ou autre, qui ne foie 
cowcfainct y obéir. Pareillement fi le populaire qui eft le plus grand en nom* 
bre fè vouloir rebellerda noblefle eft fi puiflante auec la iuftice,& icelluy peu- 
ple tant debile au faiwt des armes , qu’il peut eftreaifèment remis en fonde* 

VOlt, &C; . .■ , 

Les François ont faid parle pafle tant d’ades heroïqiies , tant d’expeditioris 
militaires par tout,& voiages d’outre mer contre les infideles:qu’en mémoire 
de'leur ancienne vertu, tous chreftiés d’Europe font nommez François par les 
Afyens, Africains, Indiens, Abyflins,Perfes,Tartares, Mores, Sarrafins : pour 
îi’aucir les gens de pardelà gueres fenti les armes d’autres chfeftiens que des 
François, & la Chreftiente' Latine appellee France , comme' de la plus noble 
région qui foit en Occident. Et s’ils euffent recoiiuert hiftoriens fçauans & e- 
ïonuens, comme les Grecs & Romains, leurs geftes feraient plus célébrés : at- 
tendu que l’on eftime alitant la vertu que lesexcellens cntendemensla peu- 
Uenc ilîuftrer de paroles . Le malheur a efte' qu’il n’y a eu que moines igno- 
rans, ou eftrangers enuieux, qui en ay ent eferit. Les meilleurs d’entreux s ’erti 
ployo ent aux négoces, aimas mieiix faire que dite, & qu’ô louaft leurs beau* 
faits pluftoft qu’ils recitaflènt ceux d’autruy. Comme toutes nations en leurs 
commencemens (oient pauures, elles nefè fouciem des lettres, &plufieurs 
trouuënt d’hommes ayans loifir d’eftudieri & efcrire:a cefte caufe les origines 
&antiquitez en font ignorées: mais s’auancent par les armes, puis enrichies 
dcîaiflentle dur exercice de la guerre, &: auec opulence & oifiuetés’appliquét 
aux arts 5c fciences qui y viennent lors en réputation apres qu’elles ont pour* 
üeuaux chofès necéflaires a la vie, non au paraunnt. La rnifon pourquoyla 
Vertu des Gaulois n’eft cogftue , eft d’autant qu’ils n’efcriuoient rien jôc que 
tombans fouz l’obeiflance des Romains, ils laiflerent perdre leur langue en 
teceuant la Latine. Et les François faifnns leur principal exercice des armes, 
ne fe font iouciez de recommander leurs faits à la pofteritc par hiftoires élé- 
gantes 5c fideles. &ci 

Quand aux diflentions qüi adüiennent au fait de la police, elles fè font en qua 
tre manierésda première pour changer d’vne forme de gouuernement en au- 
*re différé te : comme ia dis à Rome l’on vint de la monarchie des Rois, au gou 

uerne- 



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LO 8ij 

ucmemcnt de dix hommes, & apres au populaire, aiiquel lès Romains füren c 
longuement gouuernez par les Confuls, & le Senar, loubs Fauthorité du peu- 
ple: puis de rechef à la monarchie des Empereurs , par longues {éditions âuec 
Force & violence! N agueres les Republiques de Florenc e & de Sienne ont e- 
ite' mutes en Duché. Les SuilTes qui auoient efté fous les Rois de France, puis 
fouz l’Empire d’Allemagne, par l’infoléce,cruauté & auarice des gouuerneurs 
qu’on leur enuoyoit, fe rebellèrent &feirent ligues enlémble, fignamment 
contre les Dues d’Auftriehe , qui les infeftoient, & dreflerent la Démocratie 
éiuilèe par Cantons, en laquelle ils perléuerent. La féconde où les féditieux 
ne cherchent changer la forme du gouuernement : ains en entretenant le 
mefme eftat, ils veulent qu’il foit adminiftrépar eux, comme en Angleterre 
lesmaifons de l’Enclaftre & d’Iore debatoieht non pour ruiner le Royaume, 
maisàquienauroit l’adminiftration. Les mutations aduenuës en France des 
trois familles Royale^, ont efté féitiblables. La monarchie donc demeure lou- 
uem, changeant féulement de famille, ou ville , ou prouince , ou en la forme 
d’y paruenir. De ville en ville>l’Empire de Rome à Conftantinople,celuy des 
Turcs de Bur fie en Adrianopoly &à Conftantinople. De prouince en pro- 
uince, le Royaume d’Afly rie en Medie,& de Medie en Perlé , l’Empire Ro- 
main d’Italie en Grece, puis en France , quant l’aigle commença auoir deux 
telles, &en Allemagne où d’heredicaire il a efté fait eledif. Tièrcement 
quant les formes degouuérner ne font changées, ains. varient par plus ou 
njoins : comme en rendant la monarchie plus ou moins abloluë & ri- 
goureüle ainfi qu’on did du Roy Loys x i , qu’il rendit Fauthorité Roy- 
ale plüs abloluë quelle n’eftoit àuparauànt. Le Roy Loys douzielme, 
plus moderee . Quartement,ouiié tâlchentà muer l’eftat totalement, ains 
eirvne partie: comme és principaux magiftrats, en la maniéré dé con- 
feil & iirdicature, adminiftration des finances, & au faid de la guerre. 
Anciennement tenir le parlement en France n’eftoit autre chofe qu’afi 
fembler les eftats du Royaume, communiquer par le Roy auec lés fub- 

ieds, ou aucuns leurs deputez 3 de fes plus grands affairesrprendre leur aduis 
conléii , ouyr aufti leurs plaintes & doléances , & y pouruoir,dont le nom eft 
demeuré en Angleterre, & Efcofle! Mais d’autant que par me fine moyen les 
Roy s côgnoilToy ent tant des plaintes generales qui çbneernoyent l’vniuerfcl, 
que des priùees qui regardent le particulier : le nom de Parlement eft demeu- 
ré és audiances priuees 3 tenues par certain nombre de prefidèftts & conléillers 
cftablis à Paris, Tholofe, Bordeaux, Rouen , Dijon, Grenoble , Aix,Bretaigné< 
Les audiances publiques referuees par le Roy ont prins le nom d’Eftats. Et le 
parlement à Paris d’annuel eft deuenu ordinaire,& d ordinaire femeftre,& de 
iemeftte retourné ordinaire. Ladidature p Rome fut erigee auec puiflànce 
abloluë à temps, pour tetfiedier aux vrgens affaires de l’eftat, & defpuis fuppri- 
mee.Ëiàutant que SyÙa premièrement l’auoit retenue outre le temps prehx,& 
lulles Cefâr l’auoit faide perpetüelle.Sylla n ’oftadu tout le tribunat,mais lu/ 
diminua l’authorité,en empefehât qu’on n’appellaft plus aux tribuns, & qu'ils 
ne feifleht nouuelles loix:mais voulut qu’ils èufTent feulement pouüor de 
s’oppolér,& de faire aflèmblerle fenat : Pompee depuis reftitua entièrement 
rr .• celle 

I 



N 



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8 16 LO 

celte autoritéXe Maire du Palais a elle' fupprime. Àutresfois le Conncftablea 
eu déliât ordinaire quatre cens hommes d’armes:dôt luy melme eftoit com- 
milTairej&: en faifoit la monlire. Laludicature à Rome fut oftee au Sénat par 
les Gracq lies * & baillée au peuple i & par S ÿlld oftee aux cheualiers & au peu- 
ple , qui la reftitua toute au Sénat : délpüis par Pompée rertiilè aux cheualiers. 
Le maniement des finances de Francë à louuent mùéjen y changeât de temps 
en temps plufieurs officiers. En la difeipline militaire, la gendarmerie ordi- 
naire mile fus par le Roy Charles fèptiefme, & les légions par ie Roy François 
preniief.-toùslefqueiscnangemens nauiennét communément lâhs tutiuüte, 
tjupoür le moin$ làns crierie & grands meltontentemens,iufquesàceque 
f on y foie accouftumé.Thucydide Hiftôrien grec {ingulieremét recomman- 
dé entré toüs,cônimé trelyeritablé 6t trelèlegant,a gtauement déferit Vne dil- 
fenfion vrtiüerfellè qiii aduint en Ion temps par là Grèce , procédant de la di- 
uerfité desgoüuerneineiisivbùiàns lesVnsèftre goüuernez en démocratie, 
c’eft à dire par le peuplé j les autres en oligarchie ou par petit nombre de per- 
lonnages plus apparens en nobleffie,richëüe,vettu : dont aduindrenfc plufieurs 
maux,& aduiendront toùfioùrs , tant que les gens feront de telle nâtüre & in- 
clinatiortj& bien plus grands, moindres, ou d’autre force , félon quë lés cas des 
mutations ëfeherront. es qu'on entendoit( dit4\)aUoirèttéfaitfe en vn 

lieu quelque injolencéiles autres prenàyént courage défaire encore pis 3 pour 
attenter quelque cas dé nouueàu » ou four monttrer qtiils efloycHt plus dili- 
gent que les autres 3 ou p lus infilens & ardants demie venge t. Et tous les 
maux qu ibfaifoyent ils Us appelloyent par noms nouuëauX inufitez » . 

Càr ilsnommojent la témérité magnanimité : tellement qUe les téméraires 
efoyent nommez» dejfenfeurs vertueux de leurs amis. Et la tardtté froi- 

deur ils nômmoyentvné bonnette CCainte:^ la modettie pufiüammité cou - 
üerteil indignation precipitcè virilité & hardie fe : la confultation & deli- 
beration prudente > tergiuerfàtion pàÜiee * pàY a'infi celuy qui fcmonftrott 
ioufiouiïfu'Heuxeftoit réputé loyal 4my > é le contre dtjant tenu a fufpett: 
qui executoit bien fis entréprifis & 'vengenccs,ettoit réputé fage tffçauant, 
en eores plus lepreuàyànt celles de fin ennemy » ou pouruoyant que de (on 
colle h y éufi homme qiii (e dtïpartifl de la fait ton > ou euf crainte des enne- 
mù. $o)iime toute, qui plus promptement nuifoit à l autre ettott loué > & en- 
core plus qui à ce faire induifoitvn autre ny penfant pas . Laquelle fait ion 
eftoit plus grande entre gens ettrangers qui entre parents : d’ autant qu sis 
eîloyent plus prejls à faire toute entrcprhifi fans aucune excu fanon. aAufii 
ces affemblees & confpirationsne fe faifiyent point pàr auttorité des loix,ne 
pour le bien de la republique : ains par auarice Contre toute raifon : foy 

qu ils gardoyent entre eulx n ettott pour religion qutls eujjent , mais pour 
entretenir celle pe fie tfee crime en la république St quelcun de fattion con- 
traire dtfiit chofe bonne bonnette ne l acceptoyetit Commet elle, ne comme 
Venant de cœur généreux tains (i elle eftoit à leur profit i (fl aimoyent mieux 






venger 



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3L> .0 , 817 

•venger qùelcun , qu* Une fut, outragé J ils faifoyent quelque appointements 
attec (erement folenneUlduroit iufqUes à ce que tvne des parties fuji U plus 
forte : apres à U Moindre occafion au ils trouuoytnt les aduerfairesa leur 
aâumtage , ils eftoycnt plus ioyetik de lis furprendre foubs cokleur d iceluy 
appbmfîement , que s'ils les eufient deffiez^ parauant : tant pource que cela 
efoit le plus feur, comme auft qu il fembloit grande prudence daueir vain- 
cu le combat par malicc-xar auft eft il plus commun que les marnais ( dont 
le nombre eft infini )fôy en t appelles induttheux,que les /impies 0 innocent, 
bons:ainfi lesgens font honteux d’tftrc ainfi fimplts, 0 fe glorifient deftre 
marnais . Lefquette* chofes proCédoyent datlarke 0 cohuoitife du bien 
d autruy:d où s a llumoy et les fattions 0 partialités Car ceux qüt etto prit 
‘chefs des bandes par les cite zs * preïïoyeht thàcUn*ünc bonnette Occafion dé 
leurpartialitè'.à ftauoirles foufleridnStittàt populaire , que c éttoh cimüe 
e qualité: 0 lesfiubttenansle petit nombre âé gens particuliers > que c èttôit . 
le régime des plus gens de bien qui eft a préférer. ‘Parainfi chacun débat oit 
poür de f fendre là république quat aux paroles: mais la fin de leur quettion, 
0 leffett dé leur viffôire ettoit d 'entreprendre toutes chofes cruelles tvn 
contre l autre par violante. ou par forme déiufiice 0 dé punition': non 
ayant regdrd au bien commun, ne a ce que la iufitee voulait, mais auptaifir 
qu'ils auoient dé hoirie mal lesvns des autres yfuftpàr faulfes càndémpria- 
fiàns ou pat violantes oppre fiions efiant tôhfiotorsprefis à exccurerfoudai- 
ftement leur malice, fans porter aUiUYircffett a la religion des dieux y en cas 
qui b fetffent,ne quibcontéaifa]ftht:ains quifoubs Couleurde paroles frau- 
duleuses pouuoit mieux decéuôit t autre kft oit le pluseftime : 0 fiquelcuny , 
audit qui vouluftéfire neutre , fans tenir fon parti ne l' autre :ileftoit affolé 
de toutes les deux parts, fuft parce qu'il netenoiiiéurparty, ouparenuie 
qu' ils auoient de le voir en repos 0 exempt des maux que les autres fouf- 
froycni. Aufiild fimpliçité dont la gencrofité principalement participe » 
eftoitextermmee 0 perfecuteeaueç grande detifiou, 0efioittenuàchofe 
excellente de preuenir les grands afiaups* 0 les entreprises les vns des au- 
tres. fi quelque foie fe reconcilioyent enfemble, tiy aUoit aucù/iè feurçté, à 
létfrtparoUsjnaucu»eçrainte0reuérénce à, ferment qu* ibfeiffent. Maù^ 
par la fief fiance qUils auojent généralement les vngs des autres , aymoieni ‘ 
mieulxàix tenir fur leur garde, craignant defoèfùrprms , quefiadiotfiter 
fôy aucunement aux proméfies de Uupsennemis.iPfCefmement les plus terri. f 
blcs0rudcsgew>pluspauures d' ejfrit oumoings habilles , fouuentfourf 

/* fie lé Urp entendement, 0 ïhabfi^fiesautgéSr 0parcemoyehcratgnans 
eftre abtfiesfic leurs paroles, 0 furprihs fie ieursfiwftifites t e- y 

merajreptétuuxœuures defaiftjlàoty les plus, fins pour la petite eftinie qu iU * 

Z z, auoient 

1 



1 



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8 x 8 LÀ 

aüpfehtdesdütrésy euxcùnfiànsqùt i pdrtëàf [ubrilitéils preüèrïoÿentles 
affaires deloing , & aufii voulant éke eut er leurs tntreprinfes pluftùft par 
confèil tS par art y que par forcé » efioyent frUUenï furpris d affolez». 
Èn telle maniéré parle moyen des’ fanions tôutlepàÿsdela Grecé endura 
toutes fortes dëttâuircbmme àuffi dëfpùis feit Rôine par rrtefrné occàfîon du 
gouuerttëftient , eftànt prefque continuellement bandé le peuple contre le 
Sénat &lâ hobleffei d’autant que le Sériât tafehoit dominer fans mefîire , &lc 

( )cuple à éftàndre ia liberté : laquelle. difTention Fut le Vray Venin & pelle de 
eut çite q^i confondit tous droi&s diuins & humains, & iamais hè cefla qu’a- 
uec ta rujnf d’I taMc.Ceux ( dit Salufte j qui troubloyent la république ,le fai- 
frient, foubs honnefies filtres: aucuns comme deffendans les droits du peuple, 
les aiitrer pour rendre l'authorité du Sénat plus grande, d faignansque 
c eftoit pour le bien public , neanmoins chacun debatoitpour fa pui fiance 
particulière yfansmodefiie d mefure, exctceani crueÜement la viBoire : à 
lorslanobUffe commanda a tourner fa dignité en arrogance, d le populaire 
vfir de liberté à fin appétit : chacun prendre, rauir d tirera (oy. nAtnfi 
efiant tetQUtdiuisé.en partialiteZj , U république qui e fi oit moyenne , fut 
laceree., :SûfôUUi^bfrffe plus puifiante^en faBion,d la force du peuple 
moindrétcomme efparfc erupultitude. Làrepubjique en paix d en guerre 
fi manïoit àt appétit de quelques vnt qui difpofiyent des finances» pr (min- 
ces, magiftrats , honneurs d triumphes : le peuple efioit prefié de guerre d 
pauureté, les capitaines en portoyent toutlebutih. Cependant les par en s ou 
en fans des genfd armes , félon qutlsfi renconttoyènt yoifins des plus puif- 
fans efioyent chajfiz, de leurs hqbifittiqm : tellement qui îauârice aisée U 
puifiancefiahsmefurefd tyàdeftie* 'tyurpoity imymtbeàt d gafioit fout , ne 
fatjfantreffeB quconfriencedérien^ftm a ce quelle précipita fiy rhejme. 

Il eft certain au il nV eut iamais lieu, ou les partiàlitez pleines de toute forte 



plus cru ef lès qu’à fc'ofhë .Dont ^ppïàh Alékandrift â Fâiét vh e hàtratiôn fbm- 
mai're tèllè. fjeSéhdt d lép'eisple Rémdihèurent pluftCurs corit'cniiùns d 

». ~* ‘ri’ : . 1 II , -, . i •• •. V t • . ' ... . 



pour 



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fe vüidoiènt fritréeux félon fa lùy dotfierfieht d péufimifiedt)^céffè cdüjè 
‘ eft drit te fiénU pèufÙpOürfimblables differents quelquefois afièntblé', ne 
wint bas Ÿôudainernéhi les arrhes: aihs tir retira du fndht\ Quentin d)di J tnut 



pdùréêffferd bauthàritè des cùnfufitfiièU Sénat èfiifriukfihqmùh'eufi 

fintdpfienfiérémentiapuiffd au gpmerrtément de là rèpubîi- 

ï ' . . . 



que. 



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que. 2 ) ont il aduint que ces deux dignités qui commencèrent à continuer 
en contention if fureur t vne de î autre , fe creoyent par le Sénat if parle 
peuple en grande diuifion if partialité : car par ambition if auaricelvne 
ufchoità diminuer t àuthorité de t autre. ÔA t occafion dequoy Marttus 
Coriolanué e fiant en ces diffentions contre droiét if raifon chafié de la cité , 
fe retira deuers les Volfques, if auec eulxmena la guerre contre fon pais, le- 
quel on pourroit dire auoir eflé le premier qui print les armes contre la cité 
citant exilé. Et de faift ny au ConfeiUny en la cité, nauoit iamais eftédef- 
gainêglaiue , n homme tué en fedition ciuile iufques à ce que Pybere G rac- 
queen fauorifant le peuple if prononçant les loix en (a faueur, fut occis, if 
auecluy plufieurs qui furent trouuez, au Capitole près le temple , à raifon 
deqmf non eflansrefrenees , ainscroijfansles haines if rancunes entre eux 
ouuertement, if eux portant armes, tant aux temples if lieux faincfs, com- 
me aux ajfemblees if lieux publiques, /en enfuiuirent les meurtres d aucuns 
des principaux de la cité mejmes: quelquefois par fuccefion de temps des 
tribuns, autrefois desfDucs if conducteurs , if autre des confuls,ou de ceux 
qui auoyent eïté eJleuZj aufdiftes dignités: dont aduindrent queflionstref- 
deshonnefles, if fans aucun ordre , if delà/ enenfuiuit le me /fris des loix 
if des iugements* Et renforçant ioumettcment ce mal, fe commencèrent a 
faire entreprifèsmanifeftes contre la république, if lef grands exereïtes eflre 
menez, > par force dedans le pdis,quieftoyent affemldez, de gents fugitifs , ou 
condempneZj , ou de ceux qui debatoyent enfemblepour auoir quelque office 
ou charge de gents d armes. A t occafion decela fe metrent fus les princes if 
les chefs des [éditions, pource que les aucuns refufoyent de laijfer lesexercites . 
qui leur auoyent e/té baillez, par le peuple , autres fans auiïorité publique 
affembloyent grand nombre de gents mercenaires contre leurs ennemis par- 
ticuliers, if contendoyent entre eux lequel, obtiendrait if gaigneroit le pre- 
mier lacité. 6t iaçoitquà leur dire cela ce feift contre leurs aduerfaires, . 
toutesfots à la vérité c e /toit contre la c R^e publique , pource qu ils enuahif- 
foyent la cité comme ennemis , if cruellement tuoyent ceux qu ilsrencon- 
troyentsou les perfecutoyent par bans if proferiptions abominables. /D ont 
plufieurs e/ioyent contraints s enfuir, if [apporter maux innumerables: if 
autres e/ioyent par haine quefionnez, if tourmentez Et en ejfeéî aucun 
outrage detejlable ny eftoit oublié : iufques a ce que Sylla vn des mu tins if 
fèditieux voulant remédier au mal par autre mal, enuiron cinquante ans 
apres le tribunat de Gracque,fe conftitua 'Prince fur les autres en plufieurs 
chofes , en prenant t office de T> téhteur, lequel anciennement fefouloitçreer 
aux plus grands dangers delà /République par fix mois tant feulement .* 
mais par bien long temps on auoit cefé de le faire. Tout es fois Sylla efleU a 
ce fi office perpétuel par force if par neceftté ( corne il difoit ) apres qu il eut, 

J " ‘ Zzj 2 vsé 




îlo LO 

Vsé de fa puijfance bien largement»fut le premier comme il femble,qui fe défi 
meit déjà tyranie : difant qntl vouloir porter la peine de ceux pour la mort 
defquels il fèroit codemné.Et corne homme priué fe promena par le palau 
par lé Marché »à la veué d'vn chacun > £$ apres s en alla en fa maifon t fans 
que perfinne hty.feift outrage : tant eïloit grande la crainte la reuerance 

que ceux qui le vôyoyent,auoyét de luyfufi pour l admiration qu ils auoyet 
de ce qu'il s' eïloit ainfi déposé de fin auttortté , ou pour la hôte qu'ils auoyet 
de punir vn tel homme »ou pour autre leur bénignité icomme fi tyranie eïloit 
vtile a la République . Tantofi apres eïlans les diJfentionsfaiUies en la per • 
finne de SyllaJ enfuiuit la venge ce depuis fa mort des cruautez» qu il auoit 
commifes , iufques à ce que luüe Cefar occupa la (eigneurie îff principauté t 
apres qu il eut acquis grande gloire au pais de G aule:car luy eïtant coman * 
dé par le Sendt,qnil laiffafi t exercite»ils % excufa difant que ce n'efioitpas le 
Sénat qui le commandait »mais Tempee fin ennemy : qui vouloit afiembler 
ledit exercite fiubs fa charge en Italie pour fe faire Roy. Si offrit les codifions 
delà paix, ou que tous deux retinrent les exer cites quils auoyent pourfe 
pouuçir garder ï vn de ï autre »ou que ‘ Tompee laiffafi femblablemet le fiem 
que par ce moye tous deux vefquijfent fiubs lobeiffance des loix. Lefquel - 
leschofesluy eïlans refufies, il s'en partit de Gaule auecquesfin armee con- 
tre Tompee contre le pais de Rome» le pourfuiuit iufques à tant qu en 

Theffale le vainquit par vneglorieufe bataille. Et de la le fuyuit iufques en 
Egypte: & e Habits les Roy s s en reuint à Rome. sAinfi perfecuta fin capital 
ennemy TompeeÇ qui par la grandeur de fis faitts eïloit appelle le grand ) fi 
viuement,ne fe trouuant aucun qui luy ofaft refiïler, qu il fut le fécond qui 
apres Sylla fut créé T) i dateur perpétuel : & par ce moyen appaifa lesfeâi- 
tidsciuiles.Maù Brute Craffe pour enuie de dominer, ou pour amour de 

la liberté publique»! occirent au Sénat. Et pourtant qu il eïloit moult popu* 
luire * Çff expérimenté a dominer » le peuple le commença à regreterpltts que 
tous les autres » à enquérir fis occifeurs. Et aufurplus feit apporter fin 

corps emmy le marché» & luy édifia vn temple preste bûcher, ou Üfutbrujlé, 
adora comme c Dieu.Si furent les fiditions plus grandes que iamais ri a* 
uoyent eïlé» & furent plufieurs citoyens occis, proferipts» châffez» de toutes 
les parties » tànt Sénateurs que Nobles cheualiers Romains. < Tellemét que 
les feditieux fe donnoyent les ennemis les vns aux autres , fans auoir regard 
a fireres, parensnamù , tant auoit la charité naturelle eïlé vaincue parla 
contention ciuile.Et finalement ces trois chefs. ^Antoine, Lepide, Çff OÜa- 
ue fe de partirent l'Empire Romain. QBaue fut inïlttué heritier parC a far 
en fonteïlament parce moyen print le nom de Cefar. Mais enceïïe di- 

uifion de ï Empire ces trois» fi tournèrent tvn contre t autre» tellementj 
que Cefar oïl a à Lepide la feigneurie de Lybie qui luy eïloit aduenue 

par 



* 



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L Ô 8zi 

far fort, aA près vainquit e, Antoine empres AéHe>asiqUd pareillement il 
ofta t empire qu il tenoit defpuis Syrie iufques à la mer Ionique. Et puis 
mec vne armée fi grande & fi merueilleufe que tout Le monde éri eftoit 
tjbahy,alia en Egypte ffi pfint Uproüince: laquelle citant d antiquité & 
de richefie depuis Le temps et Alexandre le Ctaltd trefexceUente > fembloit 
relier feulement pour la [cureté félicité de l Empire Romain. Tour cet 

raifùns Oéhtuenaçoit qit il fufi etpores viuant > fut néant moins fumommé 
AugùFte » lequel tilrrt lüj fut attribué le premier > (ÿ fo monftra aux Ro- 
mains encor es plus puijfant que luüt Cefarfon onclexaril eïlcnditfünEm d 
pire fur toutes gents» fans plut auoirbejbing d'elctfionAe création, nt et ay~ 
de. Et citant par temps venu à la monarchié heureux en toutes chofes» 
ejpouue table à tous:laiJfa des heritiers de fa lignee pour régir C Empire apres 
uty.^Au moyen dequoyla Republique apres beaucoup dcdijfentionsreuintà 
grand concorde» & a la monarchie du monde*. 

LOYS $ À V N I E R, Pirdüériçal dô&eüt ez droits à eferit, 
Hieropoerrlesjôu fàcfez Sonrtéts en nombre ij&Odes, Hliitàins & Quatrains. 

[ impr.à Lyon 8° . par Bcnoift Rigâiid 1 j 8 4 * 

LOYS TAGAVT a traduit de Grec: 

L’hiftoire d’Hannibai Carthaginois, eferite par Appian. [ impr. à Lyon 16 e . 
par Iean Saugrain 1579. 

LOYS TVR Q_V E T Lyonnois a traduid de latin la declama- 
tibn de H. Gorn. Agrippe, de la vanité des fciences. [ impr.par Iean Durant 

i;8£. 

Plus rinflitiitiôn de là femrhc Ckreftiènrie tàiit én enfàrice,mariage, que vi- 
duite'ienfemble le deiioir du màry.Âüteiir Iean Loys Viues. [ impr.par Iean 
de T ournes 1 6°. en l’an 1580. 

LOYS VARTOMAN. 

La Nauigation de Loys Vartoman aux terres inconnues a efte mile d ‘italien 
en François par tradu&eur incertain : de mefmes la Nauigation de Vincen- 
tian Pinzon. [impr.auec celles de Loys Cadamofte i Chriftophle Co- 
lomb. 

LOŸSVAS^E. 

Anatomie éct. Voyez IeaA Ganappé. 

LOYS VERNE UE Y preftre lifànt en faindte Èfcriture au 
college cartonical de fàin&e Magdelertë dé Bezanfbn a eferit 
Inftruftion & inftitution du Chreftièn , ënfèignant comme il doit fàn&ifier 
les dimenches. [ impr.à Lyon 16 . par Géotge Poncet 1558. 

LOYS VIVANT Angeuin à traduit dff latin de Henry Cor- 
neille Agrippe 

Trai&e de l'excellence de la femrtîei [impr.à Paris 16 °. par Iean Poupy 

»J7*. 

Zt j LOYSE 

« 

1 



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8ii L Ô 

LOYSE L A B Ë cburtifane Lyonnoife (autrement nommee la bel- 
le Corciiere pour.eftre tn^riee à Vft bon homme de Cordier. )piquoit fort bien 
vncheualjàraifondéquoy les gentilshommes quiaüoyent acéez à ellei’ap- 
pelloy enflé capitaine Loys,fetnmeau d'emeùrantjde bon & gaillard efprit & 
de n(i‘édio£fe beauté: receüôifc^racieüïèment cri. {a tnaifon fèigneurs , gentil^ 
hottiiftes & autres perfôrinês dé mérité au'ec eritfétiéri de deüis 6 c difeours, 
Müirtjue tant à la Voix qu âüi inftf umeris où ellé éftoit fort dui£te,le&ure de 
bansdiures latins , & Vulgaires Italiens & Efpaighols dorit (on cabinet cftoit 
copieufement garni, collation d’exquifes côfuureS, en fin leur communiquoic 
prluement les pièces plus fecretes quelle euft, & pouf dire en vn iriot faifoic 
part de fori corps a ceux qui fonçoyent : non toutésfois à tous,& nullement à 
gèris ngièchaniques & de vile condition quelque argent que Ceux là luy euf' 
Rnf voriïu donner. Elle ayma les fçauans nommés fur tous , les fauorifanc de 
felléFbite que ceux dé fa cognoiffancé àiioient iâ rneilleure part en (à bonne 
gracèj&les euft préféré à quelconque grand Seigneur & fait cbuttôifie à lvn 
pluftoft gratis qu a l’autre pour grand nombre d’efcusrqui eft cotre la couftu- 
me de celles de fon meftier & qualité. Ce n’eft pas pour eftre courtifanne que 
ie luy donne place en cete Bibliothèque, riiais feulement pour auoir eferitert 
proie françoildj 

Débat de Folie & d’ Amour , dialogue. Ët en vers , 1 1 1. Elegies , x x n i i. 
Sonnets, dont y en a vn en Italien. [Le tout impr. à Lyon 8°. par Ican 
de Tournes 1 5 5 j. Auec efcriqs de diuers Poètes à la louange d’icelle Loyfè La- 
bé,tant en vers grecs, latins, italiens q françois.Elle dédia ledit dialogue à da- 
moifelle Clemence de Bourges, dont l’arguftiét çfbtel.Iupiter faifoit vn grâd 
feftin, où eftoit commandé a tous les Dieux fe trouuer. Ahiouf & Folie arri- 
üent en inefme inftant fur la porte du Palais : laquelle eftant ia fermee , 8 c 
n’ayant <jüe le guichet ouuert , Folie voyant Ariiour ia prell à mettre vn pied 
dedans,s auance & pafle la première. Ariiour le voyant poufsé , entre en colè- 
re : Folie louftient luy appartenir de pâffef deuant. Ils entrent en difpute lùr 
leurs puilfancesjdiçnitez & prefèéancés. Amour ne lapouuant vaincre de pa- 
roles, met la main a Ion arc, & luy lafehe vne flefche,mais en vain:pour ce que 
Folie foudain le rend inuifible:& fè voulant venger,ote les yeux à Amour. Et 
pourcouurirle lieii où ils eftoyent,luy mit vn bandeau fait de tel artifice 

3 u impoflible eft luy bftef. Venus fè plaint de folie, Iupiter Veut entendre leur 
ifferent. Apollon & Mercure debatent le drouft de fvne & l’autre partie. Iu- 
piter les avant longuement ouïs , en deriiande l’opinion aux Dieux : puis pro- 
nonce fà ieritence. laques Peletiei: a fait Vhe Ode à la louange de celle Loïfè 
qui dit, 

Adoneur voulut quvn tour Lyon ie vijje> 

A fin qu'à plein mon defir ïafiouuifle. 

Altéré du renom. 

I'è vu le lieu ou t impetuevu c Rone } 

‘Dedans fon pin prenant la calme Sone> 

Lui fet perdre fonnom . 

n 



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Ve vu le fiege ouïe marchant étalé • \ 

Sa joeefine e perle or tantale» 

G U h o rte ta or: 

Je vu t ecrin dont les Rots qui condufet 
Leur grand arme e y à leur mfo’wgcpuifet 
V n tnfiny threfor. 

Je contemplé le total édifice* 

Que la nature atténués l artifice, 

A clos e ammuré. 

tèvu leplom imprimant meintvùlume 
Uvn brief labeur »qui [ota les tre^dç plume 
Vt fi long t ans duré- 
revu an fin c Damoefelese < Dames > 

Tlefir des yeux e papou des amis* 
nA ta vif âges tant beaus: 

Mes t an è vu fui toutes autres t vne, 
T^efblandiffant tomme de nuit la Lune 
States moindres flambeau*. 

E bien quel foet an tel nombre fi bele* 

La beauté ét le moins quifoit an ele: 

Car le fauoer qu ele a» 

E le parler qui foeuemant dijtile* 
Sivtuemant animé dvn dousftile» 

Sont trop plus que cela. 

Sue donq, mes vers» loue^cetâ Loutfe: 

Soie^i ma plume » à la louer fbumifn 
Tua qu ele a mérité» 

Maugré le tans fuit if» et etre menées 
* DeJJia le vol de la Famé ampannee 
A l'immortalité. 

Epigramme (Tvn autre Poëte. 

Lotàfe eft tant gracieufe tant belle» 

Louife à tout eft tant bien attenante» 

Louife ha t œil de fi viue efiinceüe » 

Loutfe ha face au corps tant conuenante» 
*Dc fi beau port , fi belle éfi fi lui/ante» 

Louife ha voix que la Mufique auoue» 
Louife ha main qui tant bien du lut ioue» 
Loutfe ha tant ce qu en toutes on prife » 



à&i L à 

. » • 

Jg *, tïche puis que Louifc ne loue i 
Et fi ne finis dffeH^îôUer Lônifei 

Au premier difeour* àu début de Folie & et Amoidri. 
tes effeéts & y fïliës dès chdlès lès font louer du mefpiifot; 

An 4* dtfcoUrii 

tn ce fo Ütonftre la grandeur d’Amoiir, quand on aime celuÿ dont ôn ëft niai 
bai&é. 

éAu /. difi&uri. 

. * >>. ' i • 

Si tout 1 vniüers he tiëhfe que par certamès âmbüreufës compofitioiis, uelleü 
tefloient, l’ancien abyme reuiendroit. Oftant l’amout tout eft ruine. C’eft 
donc celiiy qu’il faut conferuer en Ion eftre : c’eft eeluÿ qui fait multiplieriez 
hommes , viure enlèmblc, & perpétuer le monde , par l’arîiour & lolicitude 
qu’ils portent à leurs fuccefleurs; 

ÀpoÙon plaidant pour Amour. 

LcshBminës font faits à l’image & fombîarice de nous, quant aus efprits: leuis 
fcorps font çompolèz de diuerlès cdmplexions : & entre eus fi diferehs tant en 
figure, cohleur & forftie, que iatnais eli tant de fieclcs , q'tii Biit pâlie , ne s eh 
trouua, que deüs ou trois pe?s,qui fè reflemblaiTentiencore leurs domeftiques 
les cognoiifoiént particulieretneht lvn d’aiiec l’autre. Eftans ainfi en meurs, 
fcomj)lexiohs,& forme diiïemblables, font neâtmoins enlemble lier & afTem- 
blez pair vne bertiuolence, qui les fait vouloir bien IVn à 1 autre: & cetiS qiii eri 
ce font les plus excellent i font les plus irëiiefez ëntteëüs. Delà ëft venue la 
première gloire entre les hdhîmes; tiar teusqui auoient inuétè quelque chd^ 
iè à leiir ptoufitj eftoient éftimez plus que les autres. Mais faut penfer que ce- 
fteenuie deprbufitefen pübiiq,n’eft pfocedee de gloire, comme eftant là 
gloire pofteneute ëh tems. Quellë peine cëoyez vous, qu’a ù Orpheé pour de- 
ftoufner les hommes barbabes de leur acoutumeectuaüté? polir lèfc faire afi 
ïèmblet enëoftlpagnieZ politiques? pour leur ftietttë eh horreur le piller l’au- 
bui? Eftithez vous qtie ce fuit poli? gain ? duquel ne le parloir encores entre 
les homiïiës, qui n auoient fouille es entrailles de la terre?La gloire,ne le pou- 
iioit hiouüoir. Cat n’efiaàs point encore de gens politiquement vertueus , il 
n y pbuuoit eftte gloire, nÿ enuie de gloire. L’amour qli’il pbrtoit bri gënetal 
aus nommes, le faifoit trâuailler à les conduire à meilleure vie. C’elldit la doü 
Ceuir de là Müfique, que lbn dit auoir adouci les Loups, Tigres, Lions: attiré 
les afbres, & arholiy les pierres : & quelle pierre ne s’amolliroit entendant le 
dous pbfoliement de celui qui amiablement la veut atendrir pour rëceuoir 
j’inq>reflidn de bien &: honneur? Cçmbieri eftiinëz vous que lhrometh.ee foie 
tftue là bas pour l’vlage du feu, qu’il inuenta? il le Vous delroba , ô Ôieüx, & 
ëncoUrut votre indignation. Eftôit-ce qu’il vous vouluft ofénier? ie croy qüc 
üon: mais l’amour, qu’il poi toit à l’homme, que tu lui baillas, 6 Ittpitct,com- 

hiiflion 



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L O 82.5 

million de faire de tefre,& l’afTembler de toutes pièces ramafTces des autres a- 
nimaus. Cet amour que Ion porte en general à fon fomblable , eft en telle re- 
coin mandaciôrt entre les hommes , que le plus fouuent le trouuent entre eus 
qui pour fauuer vn pais, leur parenr, & garder l’honneur de leur Prince, s’en- 
fermeront dedens lieus peu defenfàbles, bourgades , colombiers : & quelque 
alfeurance qu’ils ay ent de la mort, n’en veulent lortir à quelque compoficion. 
que ce foit, pour prolonger la vie à ceus que Ion ne peutaftàillir que apres leur 
ruyne. Outre cette afeccion générale, les hommes en ont quelque particuliè- 
re l’vn enuers l’autre, & laquelle, moyennant quelle n’ait le but de gain,ou de 
plàifir de foy-mefme* n’ayant refpedt à celui, que Ion fe dit aimer, eft en tel 
eftimeau monde, que Ion ha remarque' fongneufemént par tous les jfiecles 
ceus, qui le font trouuez excellens en icelle, les ornant de tous les plus hono- 
rables titres que les hommes peuuent inuenter. Mefmes ont eftime cette foule 
vertu eftre fufifànte pour d’vn homme faire vn Dieu. Ainfi les Scythes déifiè- 
rent Pylade & Orefte, & leur dreflerent temples & autels,les apelans les Dieus 
d’amitié. Mais âuant içeus eftoit Amour, qui lesauoit vniz enfomble. lime 
fombie que les Grecs d’vn foui furnom qu’ils t’ont donne, Iùpiter, t’apelant 
amiable, témoignent alTez que plus ils nepouuoient exaucer Amour,qu’en te 
faifànt participant de là nature. Le commun populaire le prifo auftï Ôc eftime 

{ >our les grandes expériences qu’il voit des commoditez, qui prouiennent de 
uy. Celuy qui voit que l’homme languit en là maifon, làns l’amiable compa- 
gnie d’vne femme, qui fidèlement lui dilpenfe Ion bien, lui augmente ion 
plaifir, ouïe tient en bride doucement, de peur qu’il n’en prenne trop, pour 
fa fonte, lui ote les fâcheries , & quelquesfois les empelche de venir , l’appaife, 
l’adoucit, le traite foin & malade, le fait auoir deus corps,' quatre bras, deus a- 
mes, ne confeflera il que l’amour coniugale eft dine de recommandacion ? & 
n’atribuera cette félicité au mariage, mais à l’amour qui l’entretient. Lequel, 
s’il defaut en cet endroit, vous verrez l’homme forcené , fuir & abandonner 
famailon. La femme au contraire ne rit iamais , quand elle n’eft en amour a- 
uec fon mari. Ils ne font iamais en repos. Quand l’vn veut repofor,l’autre crie. 
Le bien fc diffipe, & vont toutes chofes au rebours.Et eft preuue certeine,que 
la foule amitié fait auoir en mariage le contentement, que Ion dit s’y trouuer. 
Qui ne dira bien de l’amour fraternelle, ayant veu Caftor & Pollux,l’vn mor- 
' tel eftre fait immortel à moitié du don de fon frere? Ce n’eft pas eftre frere, 
quicaufocct heur (car peu de freres font de telle forte ) mais l’amour grande 
qui eftoit entreeus.il/eroit long à diftourir, comme Ionathas iauua la vie à 
Dauid:iürerhiftoiredePythias& Damon : de celui qui quitta fon efpoufo à 
fon ami là premiete nuit,& s’enfuit vagabond par le monde. Mais pour mon- 
trer quel bien vient d’amitié, i’allegueray le dire d’vn grand Roy, lequel, ou- 
urant vne grenade, intetrogué de quelles chofes il voudroit auoir autant, co- 
rne il y auoit de grains en la pomme, refpondit , De Zopires. C’eftoit ce Zopi- 
re, parle moyenduquel il auoit fecouuré Babilone. Vn Scythe demàdant en 
mariage vne fille, & fommé de bailler fon bien par declaracion, dit:qu’il n’a- 
uoit autre bien que deus amis, s’eftimant allez riche aueç telle pofTeffion pour 
ofer demander la fille d’vn grand Signeur en mariage.Etpour venir aus fem- 
mes. 



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éi 6 ^ ^ 

tncs, ne fauua Ariadhé ia vie à Thefee? Hypermriefttë à Lyncee? Ne Ce font 
ttouuees des atmees en danger en pays effranges , & faüuees par l’amitié que 
quelques Dames portoient àus Capiteines ? des Rois t emiz en leurs principa- 
les citez par les intelligences, que leurs amies leur auoient pratiquées fécrete- 
merit? Tant y hade poures foudars, qui ont efté efleuez pàr leurs amies es Co- 
tez, Duchez, Royâtitnes qu elles pofTedoient.Certeinemeht tant de commo- 
ditei prouenans aus hommes par Amour ont bien aide' à l’eftimer grad. Mais 
plus que toute chôfë, lafeccion naturelle, que toiis auons à aimer, nous le fait 
exalter. Car nous Voulons Faire paraître , & eftte eftimé ce ï quoy nous nous 
{entons enclins. Et qiiieft celui des hommes, qui né prenne plaifïr, oud’ai- 
ftlér, ou d’eftre aiftié? le laiiTe ces My fanthropés, & T aupes-cachces fous terre, 
&énfèueliz de leurs bizarries , iefquels auront parmoy tout loifîr de n’eftre 
point aimez, puis qu’il ne leur chaut d’aimer. S‘il m’eftoit licite , ie les vous 
depeindrois, cdhiine ie lès vby delcrire aus hommes de bon efprit. Et néant- 
moins il vaut mieus en dite vn rttot,à fin de connoitre combien eft mifetable 
la vie de ceus,qui fe font exemptez a Amouf dis dientque cé (ont gesnlotnes, 
{ans efprit, qui n’ont grâce aucune à parler, vne voix rude, vn aller penfif, vn 
vilàge de mauuaife rencontre, vnœil baifTé, creintifs, àuates,impitôyables,i- 
gnoransj&n’eftimanspetfbnne: Loüps garous. Quand ils entrent en leur 
maifon, ils creingnem que quelcun les regarde. Incontülét qu'ils font entrez, 
barrent leur porte, ferrent les feneftreS, mengent fâllerrient fans compagnie, 
là maifori mal en ordre: fe couchent en chapon le morceau aü bec. Et lors a 
beaus gros bonnets gras de deus doits d’efpais, la camifoiè atachëe auec efplin 
gués enrouilleés iufques au déflous du nombril, grandes chauffes de laine Ve- 
hans à mycuiffe, vn oteiller bien chaüfé & fentdht fa greffe, fondue, le dormir 
acompâgné de toux, & autres tels excremens dont ils rempliffent les courti- 
nes. Vnleuer pefânt, s’il n’y ha quelque argent à receuoir: vieilles chauffes re- 
petâffees: foüliers de païfànt: pourpoint do dràp fourré ! long fav e mal atàché 
deuant: la robbe qui pend par derrière iufques aus efpaules : plus de fourrures 
& peliffes: calottes &c larges bonnets couurâns lescheueus malpignez: gens 
plus fades à voir, qu’vn potage faits ft*l à humer. Si tous les hommes eftoient 
de cette foite, y auroitil pas peu de plaifïr de viure auec eus? Combien plus 
tôt choifiriez vous vn homme propre, bien en point, &: bien parlant, tel qu’il 
ne s’eft pu faire fans auoir enuie de plaire à quelcun ? Qui ha inuenté vn dous 
& graéieus langage entre les honttties? &z ou premieremét ha il cité employé? 
ha ce efté à permader de faire guerre au païs?eflire vn Capiteine? aeufer ou dé- 
fendre quelcun? Auant que les guerres fe fiffent, paix , alliances &: confedera- 
ciorts eh publiq: aüahtqu’il fuft befoin de Capiteines, auant les premiefs iuge- 
mens que Vous fîtes faire en Athehes , il y auoit quelque maniéré plus douce 
& gracieufe, que le commun : de laquelle vferent Orphee , Amphion, &: au- 
tres. Et ou en firent pieiiue les homlhes, fînon en Amour? Par pitié on baille à 
manger à vne créature, encore quelle n’en demande. On penfè vn malade, 
encore qu’il ne veuille guérir. Mais qu’vne femme ou homme d'efprit, pren- 
ne plaifïr a lafeccion d V3ne pérfônne, qui ne la peut deicouurir, lui donne ce 
qu’il ne peut demander, efcoüte vn barbare langage: Ôc tout tel qu’il eft , fèn- 

tanr 



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LO. 



8*7 



tant plus fon commandemét, qu’amouretifc pricre, cela ne fe peut imaginer. 
Celle, qui fe fent aimee, ha quelque autorité iur celui qui l'aime : car elle voit 
en Ton pouuoir,ce que l’Amant pour(uit, comme eftant quelque grand bien 
&fort defirabîe. Cette autorité veut eftrercueree en geftes, faits, côtenances, 
te paroles. Et de ce vient, que les A mans, choififfentles façons de faire, parle £ 
quelles les perfônnes aimees auront plusdocafion de croire l’eftime & repu- 
tacion que Ion ha d’elles* On le compolê lesyeus à douceur & pitié, on adou- 
cit le front, on amollit le langage, encore qûe de Ion naturel 1‘ A mant; üft fe 
regard horrible,le front defpite,& langage lot & .rudeicar il ha inceffaitfment 
fu cœur l’obie&de l’amour, qui luy caille vn defir d’eftre dine d’en recéuoiy 
faueur, laquelle il (cet bien ne pouuoirauoir fans changer Ion naturel*. Ain# 
entre les hômtnès Amour caufe v ne connoiflance de Ibymefme. Gelui qui ne 
tache à complaire à per fonne, quelque perrecciçn qu’il ait , n’en ha: Bon plus 
de plaifir, que celui qui porte vne fleur dedens la manche; Mais eeluiqtii de- 
fire plaire, inceffammeht penfe à fon fait : mire & remire la chôfe . aimee: fuit 
les vertus, qu k il Voit lui eftre agréables, & s’adonne aus complétions contrai- 
res à &y melrne , comme celui qui porte le bouquet en main ydonne certein 
iugement de quelle fleur vient l’odeur & lenteur qui plus lui efl agréable. A- 
presque l’Amant ha compofé fon corps & complcxion à contenter l’elprit de 
i aimee,il donne ordre que tout ce quelle verra fur lui, ou lui donnera plaifjr, 
ou pour le moins elle n y ttouuera à le fâcher. De là ha ù fource fe plailapce iiv- 
uencion des habits noüueaus. Car on ne Veuciamais venir à ennui Tqtffpro- 
uientde voir toujours vne melriie choleX home ha toüflours méfine^orps, 
melme telle, melmes bras,iambes,.& piez: mais il les diuerfiffe de t^nt for- 
tes, qu’il lèmbîe tous les iours eftre renouuelé.Chemifes parfumées de mile <& 
mile fortes d ouurages:bonet à la fai(on,poyfcpoint, chauffes jointes &fçrrpes } 
monflnlhs les mouuemens du corps bien dilpole : mile façon§ de fepttipf 
brodequins , efearpins , Tauliers , fayons , Cafaquins , rebbeç ^rçbbon^ 
cappes, manteaus : le tout en fi bon ordre , que rien Ue-paffe . Et : que 
dirons nous des femmes y l’habit delquelles , & l’ornement de corps^ 
dont' elles- vient, éfl fait pour plaire, h jamais rien fut fait . 3 E&if pqfft- 
bfede mieux parer vne telle, queles Dames font & fero m àia mais? wç fe sfeef- 
ueus mieus dorez, crëlpes,frizez> acoutrementde tefte mieusfeant,quand «h 
Ich ’acoutteront^ l’Elpagnole,à la Françoilè,à l’Alemande , a 1 ItalitBU^jfcfe 
GrccqueîQuplle diligence mettent elles au demeurant de la face ? Laqjiejfe> lî 
die cil belle, ik eontre gardent tant bien contre les pluieSjVentSiChafei^ft^^ 

& vieilleffe, qu’elles demeurent prelque roufiours jeunes. Et Ci elfe ïlefeynoft 
dü tout celle, qu elles la pourraient defirer , par Honnefte foin la fè proojajfto# 
dd’àyanr moyennement agreable,fàps plus grande curiofité, leufemeoi^ijfg 
vtrtueulc iàdttfbrie la Continuerit/eloü. la mode de-chaGune r^ion., tpB^?e> 
k coutumèBt ailée tout celà,l’babit propre comme la feu iffeau tour djtt fruàfr 
Ers il yh^pérfeccion du corps , ou linéament qui puiffç xPu doitie eftrfl Fifefc 
®bfltré,bien peu le eacbed agencement du vétementrou j s i,l eff çaçhéjfiM^ 
en forde, que ton lecuideplusbeaù tk delicht.r Lé.fcin ivparoit detanfrpfos 
bedu:, qu’il femble qu’elles ne le vueillent cftrc Vu i les mam^lfesenleur rôri'- 
i ’ deur 



i 



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m LO _ 

<i eur releueèâ font donner vii-peù d’airàu large eftoniac. Au rcflé , là rdbfeç 
bien iointe,ie corps eftreci ou il lefautdes manches ferreesjfi le bras ell mailif; 

(î non, larges & bien enrîehiesda thaülTe tiree-.refëarpin façonnant Ik petit pie 
(car le plus fduuët lamoureufe curidlîté des homfties fait fScherchei: la beau- 
té iniques au bout des piez:)taqt depommes douchâmes; bagues , ceintures, 
pendarisjgans parfumez, maiichons:& eii fomniê tout ce qui ell de beau , foit 
à l’acotUreitient ‘des hommes ou des femhies. Amour en eft l’âuteur. Et s’il ha 
{î Bifen ttàü aillé pour contenter les yetiSjil n’a moins fait âiis autres fentifhens: 
mais les ha touserhttilellezde nouüelie propre douceur. Diray ie que la 
Mufiqüe n’a efté inuëntee que paf Àmdut?&: elt le chant & harmonie l’effet 
•& fi^nc de l’Amour parfait. Lc$ bomrriéS eh vient bu pour adoucir leurs d& 
(îts emflàmmeèjou pour donner plaifii: : pbür lëtquël diuerfifier tous les iours 
ilsinüentent nouueaux &diuers înftrumehs de LutS,Lyres,Ciires,Doucines> 
Violons, Efpinettes,Flutés,Gbfnets:chantent tous les iouirs diuerfes chanfons: 
viendront à inuentet madrigalles,fonnets, paüanes,paflemelès > gaillardes, 

& tout en commemoracion d’Amour:commc celui, pour lequel les hommes 
font plus que pour nulaucte.Cëft pour lui que lonfait des lêrenades*auba<iës> 
tournois, combats tant à pie qüa theuab En toutes lelquelles entreprifes ne fe 
treuuét qüé iëunes gens amoureiis:dti fi àutfes htellez parmi * ceus qui aiment 
emportent tbtüfïoiirs le pris , & en remercient tes Dames , delquelles ils ont 
pôrté tes fàüeUhiLa aulïi le raporteront les Comédies, Tragédies , leux, tvion- 
tres,Màlques,Morefqu‘és.bequoy allégé vn voyageur Ion trauail,que lui cau- 
fe te iông chemin, qu’en chantant Ouelque chanfon d’Amour,ou elcoutant de 
ton compagnon quelque conte & foftinlfe aitioureufe?L’vn loue le bon traite^ 
hient dé s amied’àutfce fë pleine de la cruàbté dé la fienne.Et mile accidens,qui 
interuiiedneht en imdursrlettrcs delcouueftes,rhauUais rapports, quelque voi- 
fine iàloulfcj quelque mari qiîj reuiéntplus tôt que Ion ne Voudroit : quelque- 
fois sapefceùahfc dé ce qui le fait : quelquefois nbn croyant rien , le liant fur 
la preudhommie de là femme : & à fois elchaper vn loulpir auec vn 
changement de parler: puis fotee émeutes. Brief, le plus grand plaifir qui foit 
aprô àtnour,c’cft d’en parier. Ainfi palïoit Ion chemin A pulee , quelque fi- 
ioîèfe qu’il fofti Ainfi prennent les plus leuerrt hommes plailir d’ouir parler 
d'e ces p<ropo& ,ën r corcs qu’ils heie veuillent confelTer. Mais qui fait tant de 
PdëtWâu monde eh toutes langues?n’eït ce pas Amour?lequel lemble eftre le 
fugei V duqliel tous Poëtes veulent parler. Et qui me fait attribuer h poefie à 
AmOur.'ôu dite , pour le moins , qu elle elt bien aydee '& entretenue par lbh 
ftft>yèh?c*eft qu’ihcohtihtent qüe les hommet commentent d’d y mer, ils eferi- 
ttbfit tcïs.Et c'eiis qui oht ëftré extellens Poëtes , ou en ont tbut rempli leurs li-* 
qiielàüé autre fiiget qu’ife ayènt pris, n ont osé adieu et leur euure fans 
ta$ fauté honorable menciohiOrphee,Mutee,Homete,Lin, Albeé, 5aphon 
àlûttes Poëtes & Filozofesrcomme Platon, & celui qUi ha ù le nonï de Sage, ha 
defetk' les plus hautes concepcions en forme d’amourettes. G’e&Cupnlon 
#Urha gaighe' ce point , qu’il faut que chacun dranteou les parlions , ou celle 
daUt'rui,oü couurç fes diîcOurs d’ A niout, lâchant qu’il n’y ha rien, qui le pu* 
fefarire miéus eftre rcçü.Ouidehatoulioursdkqu il aymoit. Pétrarque en Ion 
* lànei^ 

Ci P 



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L O 819 

langage ha fait fa feule afeccioil aprocher à la gloire cie celui, qui ha rcprelèn- 
té toutes les pallions, coutumes,façon8,& natures de tous les hommes , qui eft 
Homere. Qu’a jamais mieus chante Virgile , que Wamoursde la Roine de 
''Carthage > ce lieu feroit long , qui voüdroit le traiter comme il metirerok. 
Mais il me lemble qu’il ne le peut nier, que l’Amour fie fôitcaufè atis h’om* 
mes de gloke,honneur,prouht,pbi{ir : & tel , qué ônslùi ne tè peurcominç- 
démeht Viure. Poufce eft il eftimé entre les humains, lioftorans & éythind, 
comme celui qui leur ha procure tout bien & plaifir. Ce qui luy ha*fté feîeh 
ais^tant qu’il ha ù lès y eus.Mais aüiourdhui,qu’il en eft priué,fî Folie Cd mefle 
de lès afaires,il eft à creindre , & quafi ineuitable , qu’il nelbit caulé d’autant 
de vilenie, incommodité, & defplailir , comme il na efté par lépalséd-hon- 
neur,proufît,& volupté'. Les grans qu’Amour côntreingnoit ayrnér les pètis 
4:laslîigetÉ qui eftoient fous eus, changeront en lotte qu’ils rt ayinéroVt plus 
que ceus dont ils penferont tirer feruice ;' Les petisj qui a> moiera leurs Prin^ 
ces & Signeurs , les aymeront lèulemenit jbcAfr fëire léufs beforigne^, èh eipe- 
rance de iè retirer quand ils feront pleins. Caroù A'mourVohdra feire'cmè 
harmonie entre les hautes & bafles perlohne^Fôlic iè trouüera prés,' êtfîl eih- 




ulîours quelque tour defol.Et plus les amitié^ lerbntcftrhites,plu^ ÿ y trou- 
râ il de delordre quand Folie à ymettra. : Il-rtfcQUrnemq^ûs dVrfe-S^rnka- 

. 1 1» t. • 11 • i* * m ■ ■ 1 r î» i! . vît : .1 ' . 



coulîours 1 
uerâ 

mis, plus d’yne Biblis,dvncMirrha,d’vne Ganacey dVrte^hedra. 1. ïifi^âOïa 
lieu laine aumonde. Les hauts murs & treilliz garderont mal les Veftalé&-> La 
vieillefle tournera fon venerable & paternel amour, eit fois &: mûemhdefïrs. 
Honte le perdra du coüt.Il'n’y aura difctecion entre noble ypaïlanc ,-hiïïdile, 
qu More, Daine, maitreffé/cmantfe.Les parties feront fi inegales,que les belles 
ne rencontreront les beaus vains feront cortioihtes lé pto foi/utnt auec leurs 
dilïèmblabks. Grande Dames aymeront quelquèfois'ceus dont ne' daighe- 
roient eftre feruies. Les gens d’efprit s’abulèront arnèüf dès plmlaidés.J Eç 
quand les poures & loyausamansaüfoiht Jangui de Famobr de quelqüebdile: 
lors Folie fera -iouir quelque auole' eh moins d’vné heurt du bien oul’adtré 
nVvfrâpà Meilvdre'. le laiffe les hoilès 1 & querelle/ ,Iqtï éflé dreïTérâ phVcdut, 
dont s’en enlùiura bleffures, outrages,^ meurtrtsdft aytelieÿeûr, , ^’au , liéx^ 
qu Amour ha inucncé taht de fcienct^& produit tant 3é bien,qft’élfèh'amei- 
ne auec foy quelque grande oiftueté acompâgnee d’ignbfanê^ ^^elieft-ém^ 
pefche les ieunes gens de fuiure les arrhes^ dddedàiïeXeri^ceiIl^flPrinfcé fou 
dc vâquCt à', eftüdes honorables : quelle mp leér ihdïlel léur amour'dè paroles 
deteftables , chanfons trop vileines , iurongnerie & gourmarîdife^ qtr elle né 
leurdufcitenrulc maladie, &$ mette éà iÀfihiz darfgers de Hu& perîbhhè^.Car il 
n*y ha point de plus dangereule compagnie qUe de Félibi'Vcftliles WTau$y qui 
font à creindre, fi Folie lè trouue autour d’ Amour &c. Voub> proiirrez^volr la 
ConcluftbQîd; Apollon pourf Aünour., ôc apres^la Ôefe nk d eFoh epr onofl céè 
par Mercury - rln. { ' îMü * •• ^ -r-r , . ^ v. 

LOl^rjQfVS ancienautheucfiec.:^: ] r*.' uC 
Amours Paftorales ôcc. Voyez laques Âmyot. T j K 1 

AA S. Luc 



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8$o L 

SÀINCT LVC médecin d’Antioche a cfcrit l’Euangile en Grec, 
tout àinlï qu’il lauoit ouy de S.Paui & des autres Apoftres , ayàüt accompai- 
gne S.Paui eu tous les Voyages, Il a rédigé aulfi par clcrit en niefme langage» 
Les A&es des Apoftres ainn qui! lauoit veu. Le tout traduit en François & 
contenu au nojitleau T eftàtoértt de hôftte Seigneur Iefus-Chrift. 

LVC P E C 01 â mis ed François 
L’hiftoirp de la confeflion d’Aulbourg 8cc. [ impr.eri Anuers 4®. par Arnould 

Connihx ï 5 8 i. : . ^ 

L V. Ç DE LA PORTE Parilîen , Dodeuf ez droids & ad- 
uoeaç a îdis en françoi? 

Les Cfiüüres de QJEdoraceFlacce,Venulîn, Prince des Lyriques latins. [ imp. à 
Paris ïîf»jpar ClauHe Micard 1J84. . 

L V C A N» Suecone & Salufte trànflatez en proie françoifè. [ impr.a Pa- 
ris f °* par Pierre le Rouge & Antoine Verard 1490. 

LVC A S O SIA N 0 ËAi ; 

InftitUtiori de la religion chreftienne eferite principalement pour l’vlàge des 
Eglifes.de France & du pais bas. Par LliCls Ohander traduite de latin. [ impr. 
i Tubàhgè 8 6 . l’att 10 ta ,* . CékinupU. 

LVC A S TR É MB LA Y Parilîen profelTeur des Iciences ma- 
thématiques a Orléans a elcrit . 

Traidé en versLeroiqüeS j du ptelagede la Cometé apparue au mois de No- 
uembre iour de S,Martiii 1 f y 7* [ impr.a Paris par Antoine Houic 1^78. 

Six cantiques fur la natiüité de rioftre Seigneur Iefus-Chrift* [ impr. à Paris 
par lean de i’Aftre r 5 8 0. k 

LVC I A N. Voyez Geofiroy Tory,îeân des Goûtes, Antoine Crap- 
pier>Frartçois Blailbt. Blai/è de Vtgencre. Claude du Puy s* Philibert Bretin. 
LoyS Meigret.Eftienne ForcadehSimonBourgoin. 

L VjC I V S A P.Y L E I V S. Voyez Guillaume Michel. Gcor- 
gé dé làBoütiere.Iean Louueau. : I 

L V C I V S I V L I Y S. ...FL O R V S. 

Hiftoire Romaine &c. 1 Voyez L Confiant». 

LVÇ I V S , IV HIV S MODE R ATVS COLVMELLA. 
VoÿezClaude Goteréau.LbysMeigteL 

L, V ; <i:l V S AH H E VS ; S E N E C A le Philofophe. Voyez 
Laureni de Premieivfaid. Sauueur ÀcâUm^Antoine du Verdier. Ange Cap- 
pel* Le (îeur de Prctlïàe. Claude deSafiei. 

L. . A H H. ; S E N £ C A lepoëte tragique. Voyez Charles Touftain» 
Robert Garhlèr, v< , ' 

! L V D O LP H E D E, :S A X O N I E Chartreux. Voyez 
Guillaume le Mènand. lean l'Anglais. 

, L Y SI A S, -\g-. ‘.v , 

Apologie & defenfede Lyffcs Orateur Grec, fîir \t meurtre d’Erâtofthene fur 
pris en adultéré, T raduit de Grec en François par Iacques de Vintemille côn- 
leiller au Parlement de Dijon* [ impr. aLyonS°. par Benoift Rigdud 1576. 

LAMBERT. ; > • • ::!?•, .,4 

Sermons 



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L, 831 

Semions pour les iours& dimenches du Carefme&c, par L; Lambert &c. 
impr. 8° . à Paris ( me fertible) chez G. Chaudière. 

L. DE L A S Iv A R ï S, ou de Lafcars, fut de cefte noble & am> 
cienne tace de Lafcaris fleur desConte's de Vintimille, deTende,& de IaJri - 
gue, pejrfonnage de grand renom: car ces terres la (ainfi que la efcrit le 
ge des Ifles d’Or) fe glorifient de 1 uy comme d’vn poète tref excellent: fon efi 
prit a eftë fi heureu* en la poëfie Prouençâle , & és autres langues vulguetes, 
què nul ne l’a peu imiter ne en fà douceur, ne en les inuentions. En fitieuneifè 
il auoit pris les ordres de preftrife: mais furpris de l’amour d’vne fiende voifi- 
fie gentil femme, fœurdü grand Ifnard de Glandeues apres rauoir. eipèufeo 
en eut de beau* enfans.De ce temps la Roy ne Iehanne de Naples Comteffe dé 
ProUence, auoit vnepuiffante armeeen Prouence, pour en expulferies Brc-} 
tons & Anglois,qui eftoient ia entrez bien auant dans fes terres.il euft la char-» 
ge de cefte armee: car il eftoit vn vaillant homme au fait de guerre, laquelle! 
finie, par enuie & maltalent d’aucuns fîens mal-vu eillans,fut pourfiiiuy .par le: ' 
Pape de rentrer au monaftere, où il auoit pris là profeffion. Il rcfpondit, qu’il 
aimeroit mieux mourir que d’obeir enceft endroit au Pape. Et voyant que 
les pourfiiittes coqjinuoient contre luy , s’en alla trouuer la Royne Iehanne w 
Naples en fort beau & magnifie équipage , laquelle ayant entendu, & eftant- 
acertenee des leruices faits a là maieftë par le Poète , le voyant fi beau gentih • 
homme, d vn efprit tout gaillard, conftderant qu’il eftoit encores en eftat de- 
luy pouuoir faire feruice tant en fon Royaume de Naples qu’en fà Comte de- 
Prouence: enuoya lettres au Pape Vrban cinquième du nom, qui refidoit en 
Auignon» & impetra par prières de fa fàindete' à fàfaueur, que ce Poète euft 
temps d’aduis à fe retirer en fon monaftere dans vingteinq ans, laquelle licen- 
ce fut confirmée par Grégoire Pape vnziefme du nom , qui fucceda apres le- 
did Vrban. Et auant que le terme efeheut, trei paffa l’an 1376. 

Il a faid vn traidë intitule De Lté mizerias "'aqttejl ^Monàe i & vn autre intitule 
De la ‘Taurtlha. 

L. T. a efcrit en vers françois 

Complainte lamentable de la mort d‘illuftre Prince Frâçois de Lorraine Duc 
de Guy le, où font introduids Entreparleurs le PafTant & les Nareides. [impr. 
à Paris 4*\ par Thomas Richard 1553. 

LIBRES D’À FT HEV RS fNCE'RJTAlNS. . 

LAME NT AT ION & complainte d’vn Prince d’Albanie à l’en- 
contre d’ Amour & fà dame , contenant en loy la parfaide amitié de deux 
vrai^amans»- [ impr. 1 6°. à Lyon par Iean Saugrain 1 559. 

Le Roman de LAN CELOT du Lac, en fix volumes. 

LE L A Z d* Amour , Dialogue en rime , où (ont introduids parlans 
Ie/ùs-Chrift,rAme,Charitë,Veritë,Bonne infpiration,Les pécheurs, impr. 
à Paris 4 0 . par Félix Balligaud fans datte,& defpuis 16 0 . 

Les Faits merueilleux ensébie la vie du gentil LAZARE de Tormes & les ter- 

A A t ribles 

1 



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8ji L 

riblés auentures à luy aduenues en plufieüts lieux, liure fort deledable & fa* 4 
cecieux. Traduit d’Efpaignol, & impr. à Paris 1 6°, par Vincent Sertenas,& 
defpuis à Lyon par Iean Saugrairi* 

LEGENDES DE ËLVSIËVRS SÀÏNCTS, 
tant imprimées qii’ éferites à là main eftans es librairies de quelques con- 
üens,mdriàfterés le cèiléges; 

LA LEGENDE des Flameiis: Cronique abregeé fen laquelle eft 
fait fuëcind recueil de i origine des peuples & eftats deFlàndres, Artois, Hay- 
naut A Botirgongnc 6c des guerres pat eux faites à leurs Princes & à leurs voi- 
fxns. Semblablement y (ont traidecs les defeentes 6c généalogies des Rois de 
Naples & de Sicile 6c des Princes & Ducs de Mylan 6c qtiel dtoid Ont lesRois 
de France aulHits Royaume & Duché. [ impri. à Paris 8 d . par Galiot du Pré 

1 55 ^ / ... 

Familiaire inftitution pour lesLEGIONAIRES. [ impr. a Lyon u‘. par 
François lutte 1536* 

Ën tÉptiïreaux letfeurh 

Les deux plus feurs moyens qui loient pour maintenir fans péril tout Prince 
ou République en là vertu, font parle iügement des plus dodes, le bien de la 
ioy,& là force des armes: l’vn qui nous àprend ce qui eft deü à chacun, faifant 
petits & grands renger au vraÿ point de raifon,& Viure foubs iuftice , & l’au- 
tre qui repoufle l’effort de ceux qui veulent outrager lès foibles, ou venger v- 
ne iniure receue: Sert auflî pour defendre les propres biens, aùcunesfois pour 
les retirer des mains de ceux qui làns droit les occupent , finalement les deux 
tendent à ce qu’ils facent le lèigneur craint des voinns,aimé des liens, & qu’a- 
iiecques Ion peuple il puifTe mener vie paifible. De leur recommandation ne 
faut dire, piïis que là paix 6c vnipn, entré les fubieds du Roy , nous fait voir 
cleremehè le bien qui vient des loix,& que les gëhs nouliellertient ordonnez, 
déclareront VU iour, 1 vtilite qui vient, d afteurer Ion eftat par la vertu des ar- 
més. Vrâÿ eft que pour faire iflir déliés le fruid qu’en elpere,conuicnt les dé- 
putez à cè riort Moins diligemment s’y exerciter, que voyons la plus grand 
part des François s’eftùdier /apres là cognoilfance dés loix qui nous gouuer- 
nent: efqüëlles encores que ié p'roffit fôk veü confifter affez grand, celuy qui 
peut venir dès armes n’eft en rien moindre , s’il n’eft de tous eftimé meilleur, 
veu que celüÿ eft tenu le plus fort qui ôfdôftne les loix, & que les Vaincus font 
ceux qui les acceptent, 

LETTRES dü Iâppon , Peru 6c Èïezil enuoyees àu General de la So- 
ciété de Iefus pair ceux de ladite Société qui s’employent en ces régions, à la 
conuerfion des Gentils, [impr.à Paris 8°, par ’fhomàsBrumen 157 8. 

LE LIBERA du defund Roy François âuec les Laudes chantées 
par tous les eftats de France. [ impr. à Paris par Nicolas Buffet. 

Traidé de la L O Y de Dieu. Comment là Loy eft abolie , 6c toutésfois doit 
eftre accomplie. Traduidd’Aleman en François > 6c imprimé eft Ànucrs 
par Dirick Vriman 1 5 5 9. 

Les 



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! 




L 835 

Les L O I X d'amours & Rhétorique de la gaye fciéce,pour les trois pris qui le 
jugent &c le deliurent toutes les années le iour de la fàin&e croix de May, dans 
la mâifdn commune de la cite de Tholofè en enfïiiuant leTeftatnent de feue 
. madame Clemence laquelle pour ce faire a laifle de beaux biens à ladite cité 
t pour exercicer les éfprits des ièUnesgés.Pour lefquelles loix & Retoriqüe faire 
ont eftéaflemblez tous les bons Rhetoriciens & içâuans de tout ce Royaume 
tant en Théorique que Prâdiqüe, & l’ont bien monftréen leurœuure. Tel 
eft le tiltre ( 6 c bien long) d’vn liure eferit en main qui èft gardé dans ladiéte 
ttlaifon commune. Or ie ne me puis tenir de rire de ce que cés bonnes gens 
dti fîecle dernier palTé appelloiét art de Rhétorique la fciéce de faire des vers, 
qui lont deux chofes contraires.* car melmes la rime en oraifon folue ç eft à di- 
te en profe eft vn vice.Gratian du Pont en a fait vn autre liure de 1 art & feien- 
fce de Rhétorique, qu’il appelle metrifiee, où ildiét qu’au fùfdit liure intitulé 
les loix d’amours , eft faide mention d’vn vice , diét au langage de Tholofè 
Cays Petas, & aufli de Petas,qui eft vne fuperfluité de langage qui rien ne lert 
au fens, mile à caufè de la rime, comme, le m’en vois acheter de l’orge, le le 
vous iure par fainâ: George. En befongnealla franchement, Ouy certes par 
mon ferment. Ces mots par Sainft George & par mon ferment ne feruent de 
rien au fèns & n’y font que par faute d’autres termes feulement pour rimer.Pe- 
tas eft vne autre fuperfluite comme quand on diroit,Ie fuis celuy qui nafquis 
finsdoutance:& autres fèmblables. On appelle maintenant cela des chenilles 
qu’il fait aufli mauuais voir en ceft endroièt , que des petas ou pièces aux ro- 
bes, manteaux, bonnets & en autres veftemenshonneftes:Et partit on en doit 
euiterl’vfàge. 

LES LOVANGESdes Rois deFrance,en rime. [ imp.à Paris 8°. 
par Euftace de Brie 1507» 

L’abregé des faits dignes de mémoire du Roy Loys vnziefme de ce nom. 
[impr.àParis8°. parGaliotduPré 1558. 

Remonftrances faites au Roy LOYS vnziefme de ce nom, fur les priuiîe- 
ges de l’cglifè Gallicane, & les plaintifs & doléances du peuple. Plus l’inftitu- 
tion 6 c ordonnance des Cheuaîiers de l’ordre des tref-chreftiens Rois de Fran 
ce. AueC la forme & ordre des trois eftats tenus à Tours, fbus le régné de Char 
les viti.& ce qui y fut remonftré 6 c décidé. [ impr. à Paris 8°. par Vincent Se*- 
tenas 1561. 

LA iVNETTE des Chreftiens par laquelle ils pourront facile- 
ment Voir les raifons pour lefquelles moult de miferes & calamitez aduiènr 
nent journellement en ce monde contre la fauflè opinion de plusieurs difàns 
icelles mifères & calamitez eftrc és chofès qui véritablement font ordonnées 
de Dieu [ impr. en vieille lettre 16 0 . fans nom ny datte. Lutheriquc. 

AA 3 MACE 



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MA 



A C E ou autrement Mathias FORTIN licencie' es 
loix natif de Lorris en Gaftinois & lieutenant en la preuofte' 
roÿâlle deGhaftillon fur Yndre a efcrit 
Traité fur làmàtiere des releuemens félon les ordonnances, 
droid & coüftuniës de France , contenant la maniéré com- 
ment ez chancelleries de France font les lettres de relief eha- 
cii n iour expediees : & eft diuisé en trois parties , en la première eft traide du 
mineur , & en combien de maniérés il pëult eftrë deceu & reftitue. En quel 
temps on peut pourfuiuir la caÛàtion des contrats. En la feconde,de la refti- 
tution des inaieurs. Et en la troilîeme {ont ëxaininez en communauté' quel- 
ques articles concernons la reftitutioii des mineurs & maieurs parindiuis. 

[ impr.à Paris 8° . par Vincent Scrtenas 1 5 5 o. 

Brierue înftrudion pour apprendre le ftyl & maniéré de procéderez cours 
de Parlement & autres inferieures en toute inftance & matières tant çiuiles 
que criminelles,fuiuant les ordonnances,iugements & arrefts d’icelles courts, 
[impr.à Paris 8°. par Vincent Sertenas 1560. 

MAC L O V DE LA H À Y E Picard, valet de chambre du 
Roy Henry fécond a efcrit quelques Poefies , AlTauoir Chant de paix , Chant 
d’AmoUr,Cinq Blalons des cinq çontehtemens en Amour, Sonnets d’ Amour. 
Vingt vœux des vingt beaùtez de s’amie,Epigrammes,& Stances. [ impr.à 
Paris 8°. par Èftienne Groulleau 1 5 5 3. 

MADELAINE NEPVEV Dames des Roches la Mere, 
LéÙeures des Dames des Roches de Poidiers Mere & fille. [ impr.à Paris 4 0 . 
par Àbel l’Angelier 1579. Celles de la Mere,nommee Madelaine Nepueu 
{bnt,Epîftfeaux Dames.enprolè.Epiftre à là fille.Odes en nombre ix.Sonnets 
xxxvi.Epitàphe de (on mary .Epitaphe de moniteur le Comte deBriflàc, Epi-i 
taphe du feü lîeur Baron d’Anguçruaques. 

Les Secbndes Oeuürfcs dés Daines des Roches. [ impr. à Poidiers 4 0 . par Ni- 
tolas Courtois 1 5 8 3-dont celles de là mere y contenues lont,Odes,Sonnets,& 
âutfes vers. Et les elcrits qui s’y voy ent de là fille : Epiitre à là mere. Les vers 
dorez de Pythagoras , Les Enigmes dudit authfeur. Quatrains. Cantique de 
l’heureufe Vierge mere de Dieu. Second Cantique. Epiitre à là mere fur fa 
Bergerie, BergerieyEpitaphes,Chanfons, deux Dialogues en prolè,Le premier 
de Placide & SeuereXe i.D’Iris & Pafîtheè.Les fleuIs,Relponlès, Sonnets, La 
Puce. 

Le lîeur de M A L A S S I S de Mante a traduit de latin en françois ■ . 

Les cinqjliuresde Seuerin Boece intitulez de la confolation de Philofophie. 
[ impri.a Paris 8°. par Iean Borel 1578. 

Il a traduit auffi les cinq liures de Cicéron De finibus bonorum (ÿ malor um , qu’il 
n a encores faid imprimer. 



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METRE VI. 
premier liure. 



D V 



Celuy au fein des filions 
Qui parejfeux fon bled cache , 
Quand (es plus ardents rayons > 
Thœbus furie Centre lafche 
Qu'il ri effet e fe charger 
Des fruifîs que Ceres re tranche % 
Mais qu il esbranle la branche 
T) u chefne, s’ilveutmenger. 
Lorsque le froid Aquilon 
Tond des bois la cheuelure 
ètque le dos du S lion 
Eft endurcy de froidure , 

D' adorer ne penfe paii 
V œillet fieury ny U tbfè 
Ou quelque autte fleüt ènclofe, • 
Caria fai fon rien eïlpas. 

Ne penfe par ton labeur 
Que la grappe au cep meuriffe 
<sAu printemps gay de verdeur 
Ceïl a fie z, quelle fleuri fe: 

Car Bacchus peint Us raifins 
Tant feulement en ^Automne: 
Vautre faifon ri eB pas bonne 
Tour prefurer les bons vins . 

Dieu a le temps ordonné 
Aux e fcc es pour produire 
Et de bornes terminé 
Veffett qu on ne peut deftnùre , 
Si de t ordonné chemin 
Les chofes vont feparees 
Ou quelles foient efgarees 
Bonne ri eft iamats la fin. 

METRE VIII. D V 
fécond liure. 

' t • , 

Çe qui fait tordre tenir . 

A l'annee variable 
Et pareille reuenir: 



MA 

Auec vn changement fiable. 

Et fans le depofieder, 

Lesfaifonss entreceder . 

Et lis per es éléments 
Qui Ont qualité contraire 
En leurs accords differens 
Ferme trefue ehfemble faire , 

Que Thœbus le iour conduit» 

Et fa feur régné la nui ft, 

Que la mer en (on gyron 
Tient prifonnieresfes ondes, > 

Et iamais ne les vdid on 
Errer par tout vagabondes. 

Que Cé que le ciel contient 
Soubsvne loy fe maintient. 

G' eft amour qui a foucy 
T) e bien régir toute chofe. 

Au ciel il commande aufii 
Et de la terre il dtffofe. 

Et dedans la mer il peut 
Commander ain fi qu’il veut. 

Et s il ce f oit d'ordonner 
Et de tempe fer le monde. 

On verront (e ruiner, 

Bien toftla machine ronde - - 
Qïfvn lien tient en accord 
Que defrtoueroit le difcord. 

Oeft luy feul qui entretient 
Tous les Vertueux en femble 
Et qut les peuples contient 
Lesvnit lesaffemble. 

Et foubsleioug d amitié 
A tvn à t autre lié. l.S, 

C eft luy quidvn fainfi lien 
TS’vnfeupudic accompagné, 

Soubs les fermesioix d Hymen > , J 
L 'homme a teïfiàufe compagne . ' ' 

Qui maintient nous fait voir 
Les amis en leur deuoir. 

Si t amour veut gouuemer . 

cAeA 4 Vos 



/ 



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8* L 0 

Vos écrits race mortelle, Qui fe tourne egalement 

Comme il fait et accord mener $ Vota viurez, heureufement. 

nA» ciel (a dance etemelle* 

£ R O S È ii i t. du troifîefme liure. 

Mais les dignitez (me direz vous)font refpe«fter & rendent dignes d’honneuf 
& reüerence ceux qui lés obtiennent. Les Magiftrats ont ils bien tant de for- 
te, qu’ils puifferiï loger les vertus èn l’efprit de ceux là qui les exercent? & en 
chaffer le Vice? véritablement leur couftume n’eft pas telle , & ne fçauent pas 
bannir la malice, mais pluftoft la manifefter , & de là vient que bien fouuent 
nous fommes marriz & indignez de voir les magifttats eftre tenuz & exercez 
parlesmefchans.Etpour celle occafion Catulus Voyant âffis entre lcsSena- 
téuts vn Nonius, ne le peuft tenir de le taxer & le defdaigndnt par Vn Epigra- 
üie,le feiè cognoiftre tel , quefienluy fefulTent alTemblez tous les vices du 
monde, l’appellant le contrefait &Tefcrouelle'. Voyez donc quel deshonneut 
&C quel blafme apportent lès dignitez aux rriefchans. & pour certain leur mef- 
chancete ferOlt Moins cognue, fi leurs eftats ne les manifeftoient & faifoient 
cognoiftre à Vn chacun. Mais vous pourriez vous rager encor que vous y fufi 
fiez contraint par beaucoup de dangers à eftre compagnon de Decofatus exer 
çans tous deux enfèmble vn mefine magiftrat,le cognoiflant homme vicieux 
& Bouffon trefidangereux? & de vray il n’eft pas poflible que nous puiffions 
iüger.ceux là dignes d’honneur pour railon de leurs magiftrats & offices , les- 
quels nous côgnoiffons du tout indignes d’iceuX. Si Vous Voyez aucun dbüe' 
de lâpience poutreZ Vous le iuget indigne de fàpienceîoü d’eftre reuete' &fe- 
fpeéle' pour railon d’icelle? No certes car la vertu a vne certaine, propre & par- 
ticulière dignité, dont elle remplit & fai& capables ceux aufquels elle ell ioin 
te. Et pour ce que les honneurs populaires ne peuuent faire cela,il eft manife- 
fte qu’ils rt’ont d’eux melmes aucune beaute ne dignité. En quoy il faur adui- 
lèr a’auantage, que fi aucun eft d’autant plus vil & abie<ft qu’il eft blalme' de 
plüfieurs, ne pouuans les dignitez Faire refpe&er les mefchans , elles font qu* 
ils font plus blalmez & calomniez les defcouurant & fai lànt cognoiftre à vn 
chactin. Mais ils s en fçauent bien venger, car ils rendét bien le jfemblable aux 
magiftrats, lés fouillans èc diffamans de l’ordufe de leurs mefchancetez. Mais 
à fin que vous cognôilficz celle Vtaye reüerence > nepouuoir àduenirpar le 
moyen de ces dignitez, notez ce cy, fi aucun qui attroit elle plufieurs fois Co- 
lul, alloit de fortune en payséftrahger, & par les nations barbares, péfez vous 
que tel honneur le peuft à l’endroidl de ceux-là faire venerable?Et toutesfois 
Tonne peut douter que fi les dignitez auoient d’elles mefmes tât de poUUoir, 
qu’en quelque lieu que ce fuft ils ne s’efloigneroient ianiais de tel office, com- 
me le feu en quelque lieu que Ton le mette eft toufiours chaud : mais d’autant 
que non leur propre vertu, mais vne fauffe perfuafion des hommes leur attri- 
bue cela, elles s’efuânouiffent foudain quelles lont paruenuës à ceux-là qui ne 
les eftiment ny tiennent pas pour dignitez. Il eft vray ( me direz vour ) que 
cela arriue entre les nations eftranges,mais encores entre celles là où elles font 

nees, 



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MA 857 

nces, elles ne durent pas toufiours. G’eftoit anciennement vne grande auçho- 
rite que deftre maiftre duPalais, ce n’eft a cefte-heure qu’vn nom prefque de 
rien J ordre de Sénateur vne grade charge : fi quelcun le temps palsé euft pris 
le foirtg des viures du peuple par vne chere annee , on le tenoit pour yn grand 
perfonnage. Y a il à prefènt office plus abiedt ? car comme nous auons dit cy 
deuant,cek qui n’a de foy ny de fà nature aucune dignité ou honneur qui luÿ 
foie propre , àiris feulement par opinion de ceux qui en vient, tantoft reçoit 
fplefldetir,& puis tout foudainla pem Donques fî les magiftrats ne peuuent 
faire refpe&er les hommes, fi par k corruption des mefehans qui les exercent 
ils enlaidiflentifî par füccçfTiOri de temps us delaiflent deftre honnorables , fi 
par l’opiniôn des petfdttries il$ aiiiliflènt , quelle grande beâute y ail que l’on 
puifle defiîerjs’ils n’en ont aücünè d’eiix mefmes , & s’ils h en pèuuent appor- 
ter à ceux qui les pofledenti 



METRE lit. du quatriefme liure. 



Les légers vdijfiedUX 
D'PliJfelefage 
Ecrans furies eaux 
4 près long voyage 
\ Parvn grand orage 
Ont eilé pàüjfits 
Le long du riuage 
%ompus Çfifroijfez,. 
Celle qu on dtfoit 
Auoir pris naiffance 
Du Soleil, faif oit 
Là fa demeurante » 
fuient la feiènte 



Défi bien chdrmtrs 
Quelle auoitpuiffance 
Les corps transformer: 
Et point n ignorait 
Des herbes t vfage» 
Qtfellepreffuroit 
En certain breuuage » 
Changeant le vifage 
Desnomeaux venus» 
En forme fàuuage 
EHans inconnus. 



Vvn deux tout foudain 
D’vn bouc prend la forme » 

1 



Vautre en e Africain 
Lyon fe transforme: 
Vautre fe difforme 
Ve la peau d vn loup: 
Vautre tygreenorme» 
Veulent tout à coup. 
Mais tArcadien 
VPrint pitié dvlyffe 
Voilant du lien 
Et venin de Circe» 
Quifi couleffi glijfe 
Vans tes gens domptez. >» 
Pat le maléfice 
Des ius enchantez ,» 

En pourceaux changez* 
Ve gland fe repaiffent 
Voufiours enfangez, » 
Ceres mefiognoijfent: 
*Tant la forme ïaijfent 
Ve leurs premiers corps» 
Que plus 'napparoiffent 
Hommes au dehors, 
dffîaùtparmylecueur 
Au dedans ancree 
Eft quelque vigueur 
Encor referree» 






Eté fi 



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8$f ; 

* 

Et eft derheureé 
Franche du poifotii 
U unie rempart e 
D'humaine raifort . 

0 que telfçauoir 
oA peu â‘ efficace* 
Dequiie pouuoir 
L es corps feuls effacet 
Uelfirttenfaplace 
fmmuéfi plaint 



M À 

D u mal que luy brdffe 
Le corps en c 'epointt . 
Los tes vice* oût 
Bien plus de puiffanct 
Qui au corps ne font 
Seulement offence: 
Maie telle nuyfance 
Font de leur venin > 
Qu ils o lient £ vfance 
De raifort enfin. 



Ënlal î 1 1 . Proie du quatriefmé liure. 



Lès hommes vicieux retiennent la forme du corps humain ils iè muent 6c 
changent neantmoins en beftes,quant à la qualité 7 de lame &c« 

Si la mefchancete rend les hommes miièrables , il faut conclure qüè tant plus 
le meichant vit, plus il eft miferable:Ùr fi nous auons vrayemént cohclüd des 
miferes & infortunés, dlië tant plus le dial dure log temps , te plhs il eft grand: 
il faut croire que la milère eft infinie qui eft etetnelle &c. 

Celui qui trouue vne conclufion mal-aifee à accOtder,il faut ou quil monftrè 
que l’vrie des propofitions deuant dite foit faulfè , ou qu’il prouue que la con- 
iondion des propofitions n’a point aûfes d’efficace ny de force, pour afles pe- 
cefTairement conclure. Car les choies deuartt dites , confefleeS & aduouées , il 
n’y a point d’occafion d’impügner & debatre la conclufion qui en reful- 
te & c. 

Mais ie VoUs prie dites moy vnechoie , aptes la diifolution de lame &du 
corps, ÿ a il quelques peines &tourmens reièruez aux âmes? Ouyvrayement 
(dift Philofobhie j& q uelques Vnes iont cruellement affligées , pour les punir, 
& les autres font plus doucement traidees pour les purger : mais mon inten- 
tion n’eft pas de diipüter à cefte heure de ces choies là &c. 

Celuy qui fait iniure ièmble'plus miièrable que celuy à qui elle eft faite, 8 £ 
l’iniure a qui qu’elle ioit faide , n’eft pas la niiière de celuy qui là reçoit , mais 
de qui la faid &c. 

MAMBRIANO ROSE CL 
Le Parangon de vertu pour l’inftitution de tous princes , pbtétâts & feigneurs 
Chreftiens contenaht en fommaire les hiftoires Hebraiques , Greques, Lati- 
nes Antiques, & modernes faiiàns à cé propos.Pris de l’Italien de Membtin de 
la Roiè,& mis en français. £ impnà Paris 8°. par Eftienne Groulleau 1549. 

MA MMES G I S S E dé Langres a faid - : 

Tariffe Ôc concordance des poids de az.prouinces les plus pratiquez au temps 
preientjpat les marehans François, Allemans &c plufieurs autres. Auec les com- 
tes & rencontres qui enièignent à combien renient toute qualité de chacune 
marchandiie > ioit en poids ou eh nombre. [ impr. à Lyon 8°. par Charles 

Pefnot i 1 7 i. 

Man 



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MA 839 

. MANAVLD ENGAiFRED médecin d’Ales a efcrit. 

Le Manuel Calendrier par lequel eft facile fçauoirle lieu & difeours du Soleil 
& de la Lune , enfemble les telles fixes ou mobiles en l’cglife Romaine cele- 
brees. [ impr.àLyon 8°. par Iean de Tournes 1148. 

MANVEL PALEOLOGVE. 

Cent Préceptes Royaux de PEmpeteuif Manuel Paleologue à Iea Paleologue 
fon Bis Ôc iucceffeur en l’Empire Grec* Aüec Vne de/cription du Printemps:Et 
propos que tint Tamberlan à Biiazet, âpres l’auoir vaincu , reprefèntez par le 
rnelme Empereur, le tout traduit en françois. ( impr. à Paris 16 0 . par Cilles 
Beys ïj8z. 

Au Trecepte 74.* 

Eftre retenu eft autant beau , comme c’eft vn grand mal, d’eftreinconfidere. 
Car plufieurs te font endommagez eux mefmes, non tant par leur fairieantifè, 
que par iriconfideration,prettâns le mal pour le bien.C eft ce que Ion di&que 
les vices font attachez aux vemi$:& s’y tfôuue ie ne fçay quelle reffemblance, 
des vns aux âuttes. Aüffi n eft il pas autrement difficile d eftte trompé , à qui 
n y eft attentif. Vous ért ttoüüerez plufiéürs pleins de vairie gloire, lelquejs au 
lieu de la vertu ont embrâisé le vice qui luy reflètnbloit. Iay veu vne extreme 
auarice,eftre nommee mefnagerie:& la colère, eftre tenue pour magnanimité: 
& vne infinité d’autres femblables. C’eft poürquoy il faut vferd’vne grande 
vigilance, pour nous exempter d’vne tellé impofture.Car comme il n’y a rieîi 
plus profitable aux ieunes,que de s’employ er Îèrieûièmeiit à l’eftude des bon- 
nes cnoièsrauffi au contraire n'y a il rien qui nuife dauantage que l’incuriofi- 
té.Et quant à celuy qui eft adonné au fotnmçil, qui fe plaît à : coucher molle- 
ment,& viure en oifiueté, il, perdra fàciléînêt,& en beaucoup de façons , com- 
me ie pente , ce qui luy aura eftéâcquis , poffibîe par le trauaftde fôn pèrè ; ou 

3 ui luy fera efeheu caiuellement,d vne part : Et n’amaflera rien du' tout , cfè Ce 
où il n’a encores efté iouyflàm, d’autre. , 

S A I N C T M A R C Euangelifte. 

Le SainétEuangile de noftre Seigneur Ieius-Chrift felonS.Marc- tùtnbüueoH 
Teflament. ». >. '• VA.- i 

MARC ANTON IN. ,..w- i- , - v- A A 

Inftitution de la vie humaineJDre(Tee parX^rcAntonin>Philofbphe T 4 mpe : 
reur Romain.Ou douze liureç de là vie, traduits de latin par Pardou^du Prar 
qui a mis de belles annotations en marge. [ imp.àLyon8°. p;ulayehîue Ga- 
briel Côtier 1570. ’ x 

MARC ANT OIN E DE MVRÉ T IürifcoSf^èè da- 
tif de Lymoges maintenant preftre citoyen de Rome & lequel y ‘eft (1 qlé di± 
re) vne lumière de noftre ficelé en éloquence, a fait des do&es commentaires 
furie premier liuré des Amours de Pierre de Rontàrd. [ imp* à Paris4°io& r6°i 
pat plufiéürs fois chez Gabriel Buon. Il a eterit aufli 

Chantons tpirituelles en nombre 19. que Claude Goudimel amis eaqajxfiqûe: 
i' 4 - parties. [ impr. à Paris par Nicolas du Chemin 1555* ; 

Oraiion ou harangue pour Antoine & Ieanne Roy & Roine de Naùarré,Duc 

& Du 

l 



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840 MA 

& DnchefTe dé Vendofine, aüPâpë Pie mi. [ impri. à Lyon patMichel loue 
Ï i6t. . -• • • 

Oraifon prononcée en latin deuant le Pape Gregoite x ni., touchant la puni- 
tion des chefs des hérétiques rebelles, mile en François par le jnefme Muret, & 
impr. àLyonparBenoiftRigaüd *37$. 

Oraifon pour Henry 1 1 1. du nom Roy de France & Poloigne prononcée én 
latin par deuant noftre fàint pere le Pape, & par luy mefme mile en François, 
[impr. à Paris 4 0 . par Federie Morel 157 

iflfl. Amorti Muret i Ifymnorumfacrorurh liber. Eiufdem alidqüsdam 
poematia. c Kpm& apud Georg. Ferrarium ipSi. 

Eius latina feripta vide apud G efn. v 

MARC ANTOINE, PRE BQ N A V X Lymo- 
{inàefcrit, 

TraiÀe fur la réfutation des abus mis en auantpar&ôch le Ëailliffurnotnme 
laRiuiete rüriartfîgne &r Phifîonbmie Herniaire, par lequel eft monftré 
combien eil grande Terreur qu il inçroduiâ: en [a cogpoifïance des plantes & 
de leurs facultez. [ impr. à Parfs 8°. par Gilles Gourbin 1579. 

MARC A N T, Z I M A ; R A. ; ’ ; 

Lès Problèmes de M- Ant. £imara^ ’ 

M A $ Ç ÏC 1 A V D E D E B VT È T Sauoifîenaefcrit 
peuxliqres de les vers, le premier contenant ry.Odes,& le fécond 3i.Odes. A- 
ueçfon Amalxheeœuurcdeii8. bonnets. { impri. à Paris 8°. par Michel Fe- 
zandàt 1 j <5 0i 

L’Ân^altheejàugthentee de beaucoup de Sonnets, 8 c imprimée à Lyon, 
il promet le troihefmelmre de fe$. vers où il louë la vertu des plus illuflres 
perlonnes de fon pays, il a auffi preft à mettre en lumière , lob , ceuure heroi- 
que&gfàuet - . 

Ên TOde ij.du premier liure imitee d‘HorâCè. 

* ‘ . t . > » 

5Tous Usptauxi toute la mifeYe, . D euft le ciel des la haute cime 

Du pafîol, tout t or flufîuewc. Son grand baftiment ruiner» 

En la fortune moins projpere» Si bien r'etnfaré ils anime 

Nefontptüfans a]Jè& pourfatrtj) ; Qjtvn tuntépouudntable abyjhte 
hAbbàffirvncueur vertueux. ; Lcfraperoitfansleïlonner. 

IhÇùn dés ' citoyens la menace - 1 - En tous dangers contre la chance 

Irez? corpr/je vn torrent émeu, t , De fortune il peut fe fermer 

Nj^ vn cmel Tyran la face» _ Comme vn rocher que le vent tente*. 

Ftft il rougir mettre en place Qjk^l fur luy et vn grad hurtstfla- 

Le Toreau d eratnfur vn feu. La vague»rage de la mer. (ce 



. / En l’Ode x x. 
^Tantofi le renouueau plaifant 

V n ette çouppe-bled noue donne 




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M À S41 

Et [oudditt que tefté cuifant 
A fait place au vineux Automne» 

U hyuer recourt: ainfit heure nous tneme , 

De tour en tour» à nojbremort certaine. 

En la Ode du fécond fïurc. 

Ce que ton fort te dorme* , Necreinlademiereheure» 

Te face tout contant) -.\ .fi^inous freine au treif an 

Si fortune ri eïlbonnèt , * Combien que U corps meure» 

Ne te va tourmentant. La vertu rte meurt pas. 



En l’Ôdc ïr« 



La nature a tom donné vnecommune loy» 
Knpmure crochet eur tâvn/ûperbcR<y 
- Mai/fiws n apport ent rien* & quand tus en iront 
Rien ils ri importeront* 



Tous nous faudra franchir Vnpafiage jcmblable» ' 
Tous nous faudra pajjcrtandc non repqffable» ( { 
VoirSyfiphe ffi Tantal, & la punition) î , 
'Thelorgucil d Ixion. vJ. 




Tandis que les trois feurs tireront npïïrç vie» 
Loin de î ambition> loin de la pâlie enme 
Viuons nets de péché, (fie. 

„ En rode 14. 





L'or fait au ores t auare mere Etfi vendent les bénéfices 

Vmdlaptk àux {aies Amours» C omrne meubles, au plus offrant. 

U orfatt que l'enfant de fonpere T ar or les honneurs on acheté» 

Cherche la mort auaht [es ioùYSi Sartsùr tu n auras iamais bien, 

V or fait dans une riche bouche Sans or en ta iufie querelle 

Entrer le venin trahijfani , T m aduocatnedira rien. 

Lor fait étrangler dans fa couche . : BrefmonLabert /’ or tout maiftrife 
Sans caufe iufie L'innocent* . Maintenant lor $ adoré 

far or s achètent les offices» Chacun vesêtî or, chacun Leprife, 

Tour defiruirevn pamre fou ffrant: VoicyvnvrsryfiecledmL 



En l’Amalthee Sonnet» 



Du [upremepuijfant la prudence et emette 
A t image de foy en [ouf a la raifon 



S B T) ans 



ma 

Dans ce terreftre corps, baty pour fa maifon . . 

Tour eftre reconnue en levure 'vnmerfeüe* 

Mais es traiBre mutin a fon T^mfideile, 

Toufioursnoue^acerchantUmùrt^Upo^m; 

S' efforçant càbtiuei eü fon àrdepifon 
Tar fbBeSvoluptez,,la belle ame immortelle. 

He DûüM Dieurpten foy t homme a de grands dtfcordx: 

L tfprttgcrrrtÂmm tifheàdmepter ce corps 
Qui rompant le dur fiten>et$ 'VMhsplaifirs veut viure: 

!l croupit tout en terre* 0 * iântreejlàefireux 
J * tn retourner au ctèl 0 efprttgenereuxl 
Heureux fus tous heureux, qui confiant te f eut f mure . 

MARC P A V L V É NtTÎ H N. v 
La Description Géographique des pkotriïices & villes plus fameufes de Unde 
Orientale, hieürs * loix b coüftuirtès éti habitàtiS d*icelk s> meWment de et 
qui eft folies la domination du grâd Cham Ëmpeltür des Tartaresrefcrite en 
latin par Marc Paulo gentilhomme Venitieh> & traduite en françois par 
F. G. L. [ impri.à Paris 4 0 . par EJttéhhé £roiille;a\i ij y g. 

M À R C T V L L E S '6 î CE R O N; Voyez Laurensdepre- 
mier fai<a,Daüid Miffcnt, Antoine Mac^it,Eftiéne Dôlet , Eftienne le Blanc, 
Iean Colin , Robert du Souchey , Loys Meigmyfelaife de Vigenere , Guy le 
Feure. ; 

Marc v al é rê martial. 

Epigrammes imitez de Martial par Marot,parIean de la Geflè, & autres Poè- 
tes François. 

MARC VIT R V VE POLUON. 

Architecture. Voyez Iean Gardée. ; 

MARCEL DiO MAT. 

T raicte de la vertu de laraonc ooUaelle de Mechioacan Scc. Voyez Pierre 
Tolet. ... ■ 7 

M A R GEL L .V.S PALÏNGENI VS. 

Recueil de plufieurs difcours tirez du Zodiaque de la vie , de Marcellus Palin- 

gernus , médecin dit duc de f errare > & traduiâs en vers feançois par Sceuole 
de îain&e Marthe. ‘ r 

M À RC HE BR. VS C gentilhomme de Poiclou , vint habiter en 
Prouence auec famere^uieftokla plus braue courtizàhe qui fijtde lonc 
temps tnProuence.iilùedeli maifcn des Chabbots noble Sc trefincienne ra- 
ce de Poi&iers, eftokttuarae & la plusfameufe Poëté en langue Prouençalle, 
& es autres vulgaires , autant qu’on euft peu defirër. TenoitCourd'Amour 

ouuerte en Aûignoù,au fe trouuoy ent tousîes Peëtes*gentilhommes,& een- 

rilsremmes du jpaïs , pôiïr ouyr les diffinitions des queftions , & tenions d’A- 
mours qui y eftoÿeht propofees , & enuoyees par les feigneurs & dames de 
toutes les marches & contrées de len uiron. Celuy des Poëtes de ce temps qui 

pouuoir 



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M A g 45 

pouuoit rccouurer vn chant ou vn fonnet quelle euft faid , s’eftimoit trop 
ncureuxrelle euft ce lèul fils nommé Marchebrufc, non moins bon Poëte q ue 
la mer e,fut facile & doux en là poëlîe. A fait vn traidé intitulé De la 7S(atura 
i Amour. auquel il defcrit parfaidement tous les abus d’ Amour, toutes fès for- 
ce$,lès changemens, fes erreds incertains , toutes fes imperfedions , & tous les 
•biens,& les maux qui en procedent.Le Monge des ifles d’Or tient, que c’eft la 
mere qui a faid & composé ce traidé:& que ce Poëte a faid vn autre intitulé 
Ltu Tanins d' Amour. ha. mete & le fils chantoyent & fleurilïbyent en Auignon 
du temps que Clement fixielme du nom Pape y prefidoit , qui fut prelque du 
melme temps que Iehanne première duftom fille d’vn fils du Roy Robert, 
Royne de Naples,& Comtefle de Prouence:fift eftrangler fon mary Andréas, 
frere de Loys Roy d’Hongrie,en l’an 1346. Aucuns ont eferit que les lonnets 
que Pétrarque feit contre Rome,eftoient faids contre la mere de ce Marche- 
brulc, qu’il a nommée %oma , t ouora ’Babylonia » Afaluagia , ‘Nido di tradmento , 
fontana di dolore & f plufieurs autres parolles fort aigres. Le Monge de Mont- 
maiour l’a nommee La ‘Talharda dAmor. 

MARG VERITE trefilluftre Roine de Nauarre leur du trelchre- 
ftien Roy , François premier de ce nom , Duchelfe d’Alençon , elpoule;en fé- 
condés nopces de trefilluftre Henry d’Albret Roy de Nauarre, au relie prin- 
cefle qui a efté fouuerainement parfaide en poëlîe , dode en philolophie, 
conlbmmeeen lelcriture làinde iufques à en rendre les plus fçauans émer- 
ueillez,a elcrit en là langue autant dodement ( lèlon qüe portoit le temps au- 
quel elle viüoit)que les Grecs ou les Latins ont faid en laleunde maniéré que 
tout homme de fçauoir & bon iugement qui lira lès oeuures làns-fçauoir qui 
les a faid , ne les iugera eftre lacompolition d’vne femme.-mais bien pluftoft 
de quel que trefgraue & trefparfond dodeur. Car côme elle palfoit toutes cel- 
les de Ion fexe en viuacité d’elprit & auoit en vn corps féminin , vn cœur he- 
roique & viril :ainfi employoit elle le temps aux arts dignes de l’occupation 
des plus excellens hommes de fon temps. Ses oeuures poétiques ont efté ra- 
maflees & mifes enlèmble apres fon decez , à la diligence de Simon Syluius 
did de la Haye Ion valet de chambre , qui les a faid imprimer en vn volume 
8°. à Ly on par Iean de T ournes 1547- foubs le tiltre fuiuant: 

Marguerites de la Marguerite des princefles trefilluftre Roine de Nauarre. 

. Ce qui y eft contenu: 

Le Miroir de l’A me pecherefïè. Difcord de l’elprit & de la çbair. Orai Ion de 
l’Ame fidele à fon feigneur Dieu . Autre oraifon à noftre lèigneur Iefus 
Chrift. Comediede la Natiuité de Iefus-Chrift , en laquelle font entrepar- 
leurs,Iofeph, Marie, trois Hoftes,cinq Anges, Dieu,Sophron,Elpilon, Nepha- 
le bergers, Philetine,Criftilla,Dorotnee Bergeres,Sathan. Comedie de l’Ado- 
ration des trois Roys à Iefus-Chrift , où font introduids qui entreparlent 
Dieu , Philo fophie , Tribulation , Intelligence diuine , Balthalàr , Melchior, 
Gafpar , Infpiration , Les lèruiteurs des Roys, Herode , Ce Hérault 
d’Herode, Deux dodeurs. Marie, Trois Anges, Dieu. Comedie, des In- 
nocens. Comedie du Delcrt. Le Triomphe de l’Aigneau. Complainte 

B B z pour 



844 MA 

pour vti prifonnier.Chanfons fpirituellesXa fable des Satyres & Nymphes de 
Diane.Quatre Epiftres au Roy (on frere.Epiftre au Roy de Nauarre.Les qua- 
tre Dames & les quatre Gentilshommes. Comédie où font introduits deux 
filles, deux mariées, La vieille, le vieillard, & les quatre homes. Farce de Trop, 
Prou, Peu , Moins.La Coche. Lvmbre. La Mort & Refurredion d’Amour. 
Refponfe à la chanfon le vous fuplic entendez moy. Eclogue compofée par 
trefehreftienne PrincefTe Marguerite de France , Roine de Nauarre. [ impr. 
hors le volume de lès Marguerites, à Pau 4 0 . par Iean de Vingles 1 5 51. Les 
Bergers y introduids font nommez , Securus premier berger , Amariffime 
bergere, Agapi fécond berger.Paraclefis.Elle a eferit aufli en profe vn liure de 
comptes ou Nouuelles, auquel fé iouant fur les ades de la vie humaine , elle a 
laifse fl belles inftrudions , qu’il n’y a celuy qui ny troujie matière d’erudi- 
tion:& fi a( félon tout bon iugement)pafsé Boccace es beaux difeours quelle a 
faid fur chacun de ces comptes: A infi que dit Claude Gruget,qui la remisen 
ion vray ordre & l’a faid imprimer à la fécondé édition foubs tiltre tel, 

L’H EPTAMERON, ouhiftoire des amans fortunez , des Nouuelles de 
trefilluftre PrincefTe Marguerite Roine de Nauarre. [ impr. à Paris 4 0 . par 
Gilles R obinot 1576. 

Enl’Oraifôn de l’Ame fidele , qui contient plus 
de 1 jo o. Vers: 

Seigneur, duquel le fiege font le deux: 

Le marchepied, la terre » ces bas lieux , 

Qui en tes bras enclos le firmament» 

Qui es toufiours nouueau antique & vieux, 

%ien n efi caché au regard de tes jeux: 

A u fonds du roc tu vois le diamant» 

<sAu fonds d Enfer ton iufte iugement» 

Au fonds du delta maieÜé reluire » 

Au fonds du cœur le couuert penfement » 

Qui e fi celuy qui te voudroit inïiruire? 

T lus quvn efclair ton œil efi importable» 

T lus quvn tonnerre eft ta voix effroyable» 

F lus quvn grand vent ton efprit nous eftonne » 

Plus que foudre efi ton coup ineuitable» 

Plus que Mort eft ton ire efrouuantable, 

P lus que nul feu ton courroux peine donne: 

Tu penfes»veux,téfaitts»tf fi ordonnes 

C e qu'il teplait»tuer refuf citer, 

fifi tn ta main,dont l œuure efi toufiours bonne • 

Quiefile fit qui penfey refifier? 

Plus quvn Soleil ton regard eft luifant. 

Plus 




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/ 



Ma 84J 

Plus quvn beau tour ton vifageefi pkifanti ^ 

Plus que rofee au cœur ton efprit doux f£c>. . \ .... 

£t vn peu plus basf 

Seigneur, C aider a voulu entreprendre 

*De ta hauteur fins tfpuijfance entendre* • >•••■ 

Et deuifer de tes grâces biens. 

Mais il auroit befoin premier d apprendre 
Qjte ceji de luy, $ dedans foy descendre: 

Lors trouUeroit que s tleft,ileft Riens» 

Rien qui peut ilîmoindreeft que fange tâfiensî JP : / 
Mais fi ce Rien au uray fe cognoijfoit . ^ 

%ien & toy Tout tôt» 



Én i’HëptàmétoiL 

'Punition plus rigoureufe que la mort>À <Vn mary enuersfd 

femme adultéré*. 



1 j. 



Notiuejle xxxn. 




LÈ kO Y Charles hui&ielme de cë ttom , eniioyà en Allemagne vini 
gentilhomme nomme Bernage, fèigneur de Cyuré près d^Amboile, lequel 
pour faire botte diligence, & auancer Ion chemin,n‘efpargnoît iour rie rihiâr, 
én forte qu vn loir bien tard, arriuà âu chafteàü d’vn gentilhomme, ou il de- 
manda logis, ce qu a grand peine peut aüoir.Toutesfois quand le gentilhom- 
me entettdit qu’il eftoit feruiteur dvn tel Roy, s’en alla au deuànt dé luy, Ü le 
pria de rie le riaàl contenter de la rudeffe de lès gens : car à cau(e dé quelques 
parens de là femme, qui luy vouloient mal, il eftoit contraint tenirlà mailôn 
âinlî fermée. Au loir îedid Bernaeeluÿ di<ft l’occafîon de là legatiori,ën qûoy 
legentilhoriime s offroit dè faite tout leruice a luy pollible au Roy fôn mai- 
lire: & le mena dedans là maifon, ou il le logea 6c feftoya honorablement. Ët 
éftant heure de fôupper,le gentilhomme le mena en vne làl le tendue de belle 
tapilîerie: &c âinlî que la Viande fut apportée lùr la table, veit lortir dejdemere 
la tapiflerie,vne femme,ia plus belle qu’il eftoit poluble de regarder, mais elle 
auoic la telle toute tond uë, le demeurant du corps habille de noir a rAlfêma-î 
de.Apres q le gentilhomme eut laué auec ledidl Betnage,l on apporta de leati 
à celle dàme> qui laua, & s’en alla lèoir au bout dé la table, làns parler à nul,ny 
nul à elle. Le felgneur de Bernage la regarda bien fort, & luy UèmblalVne deè 
plus belles dames qu’il eiift iamàis Veuë, fînon qu elle auoit le vilàge bien pa- 
le, & lacontenance fort ttifte. Apres quelle eutvn peu mangé , demanda à 
boire, ce que luy apporta vn fèruiteur de leans,dedans vn elmerueillablè yaif 
leau: car c eftoit la telle d Vn mort, de laquelle les permis eftoiet bouchez d’ar 
gent: &.ainli beut deux ou trois fois la damoifèlie. Apres qu’elle eutfouppé 8t 

B B $ laüc 



*46 



M A 



4uélcs mains, feit vne rcuetçnçe ^fegneur de là màifon , & s en retourna 
derrière la tapifTerie , fans parle* à perforine, Bernage futtanteftdhy, de veoir 
chofe fi cftrange, qu’il en deuint, tout trille & penfif * Le gentilhomme qui 
s’en appcrceut, luy dift : le vôy bien j que vous vous eftdnnez de ce qu’auez 
veu en celle table: mais veuîhonnefteté, que. tay .trouuee en Vous, ie ne vous 
Veux celer que c’eft, a fin que ypus ne pehfiez qu’il y ait en moy telle cruauté, 
(ans grande occàfion. Celle dame que vous, voy ez > eft ma femme , laquelle 
1 ay plus aimee que iamais homme ne bourroit aimer la fienne:.tant que pour 
l’efpoulèriay oublie toute craihté,en forte que iel’aiïlenay icy malgré fes pa- 
ïens. Elle àufli me monllroit tahf dé lignes d’amour , que i eulTe hazardé dix 
mille viesjpour la mettre ceâns à fini aile & ! au mien, ou nous auons velcu lôg 
temps en tel repos &-contentém'ènt , queie me tenons le plus heureux gentil- 
homme de la Chrellienté.Maisen vn voy age que ie fey,ou mon honneur me 
contraignoit aller, elle oublia tant le fien , fi confcjence , & l’aniotir qu’ellea- 
uoit en moy qu elle fut amoureülè d’vn ieune gentilhomme que i’auois nour 
ry céans, dont à mô retour ie m’en çuiday apperceuoir. Si ell-ce que l’amour, 
que luy portois , eftoit fi grande, que ie ne me pouuoisdéfïîer d’elle iulques 
à ce que i expérience m ouurit les yeux, & vey ce que ie ctaignois plus que la 
mort.Parquoy l’amour que ie luy portois fut côuertie en fureur & delèlpoir: 
de lorte que iè la guettay de fi près, qu’vn iour feignàt aller dehors me cachay 
en la chambre, ou maintenant elle demeuré i en lâqüelle bien toll apres mon 
parlement le retira, & y feit venir ce ieline gentilhomme, lequel ie vey entrer 
auec la priuauté qui n’appartient qu’à moy auoir à elle. Mais quand ie vey qu 
ilvouloit monter fin ie lidl auprès d elle ie (ailly dehors & le prins entre les 
bras,, ou ie le tùay , Et pourceque le crime de ma femme me lèmbïa fi grand, 
que telle mort n eftoit fuffiiànte pourlapunir,ieluy ordonnay vne peine, que 
< ie pénïe quelle a plus defigreablê que la nahrt: c’eft, de l’enfermer en la cham 
bre ou elle fe retiroit pour prendre lés plus grands delices, & en la compagnie 
dé celuy quelle aimoit trop mieuxque moy: auquel lieu ie luy ay mis dans v- 
ne arinoire tous les os, de fonamy , pendus comme vne choie precieufe en vn 
cabinet, fet à fin quelle n’en oublie la mémoire, en beuuant & mangeant luy 
fais firuir à table tout deüant moy, en lieu de couppc la telle de ce meichant, 
à ce^qu elle, voye viüànt celuy quelle faiél fon mortel ennemy par là faute, & 
mort pour l’amour d’elle celuy duquel elle àuoit préféré l’amitié à la mienne: 
&ainn ellevoitàdifner&foupperles deux choies qui plus luy doiuent def- 
plaire, l’ennemy viuant, & l’amy mort, & tout par fon péché. Au demeurant, 
ie la lraide comme moy,finon qu’elle va tondue:car l’ornement des cheueux 
n’appartient à l’adjultere, ne le voile à l’impudique: pàrquoy s’en va ra(ee,mô- 
ftrànt quelle a perdu l’honneur, la chaftèté & pudicité. S’il vous plaill pren- 
dre la peine de la veoir, ie vous y meneray. Ce que feit volontiers Bernage, & 
delcèndirent en bas & trouucrent quelle eftoit en vne trelbelle chambre af 
file toute ïeule, deuant vn feu. Le gentilhomme tira vn rideau qui eftoit dé- 
liant vne grande armoire, ou il veit pendus tous les os d’vn homme mort. 
Bernage àuoit grande enuie de parler à la dame, mais de peür du mary il n’o- 
fi. Ce gentilhomme qui s’en apperceiit luy dift: S’il vous plaid luy dire quel- 
que 



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MA g 47 

que choie, vous verrez quelle phrafe & parolle elle a. Befnage luy dift à l’heu- 
re: Ma dame, fi voftre patience eft égalé au tourment , ie vous eftime la plus 
heureufe femme du monde. La dame ayant la larme ai œil , auec vne grâce 
tant humble qu’il n’eftoit poflîble de plus, luy dift: Moniteur ie confeftè ma 
foute eftre fi grande, que tous leslnaux que le lèigneür de céans ( lequel iene 
fuis digne de nommer mary) me fçauroit faire,ne me font rien, au pris du re- 
gret que i’ay de l’auoir offenie: & en diiànt cela, foprint fort à plorer. Le gen- 
tilhomme tira Bernage par le bras, & l'emmena. Le lendemain au matins en 
partit, pour aller faire la charge que le Roy luy auoit donnée. Toutesfois di- 
iànt à Dieu au gentilhomme , ne fo peut tenir de luy dire, Monfieur, l’amour 
que ie vous porte : 6c Fhônneur & priuaute que vous m’auez faifte en voftre 
maifon me contraignent Vous dire, qu’il me fornble ( veu la grande repentan- 
ce de voftre pauure femme) que Vous luy deuez vfor de miiericorde , & aufti 
que vous eftes ieune, & nauez nuis enfans , & foroit grand dommage de per- 
dre vne telle maifon que la voftre, & que ceux qui ne vous aiment(peut eftre) 
point en fuflènt heritiers. Le gentilhomme, qui auoit délibéré de ne parler ia 
mais à là femme, penià longuement au propos que luy tint le feigneur de Ber 
nage & en fin cogneut qu’il luy difoit vente, & luy promift, que fi elle periè- 
ueroit en cefte humilité, il en auroit quelque fois pitié. Ainfi s’en alla Berna- 
ge faire là charge. Et quand il fut retourné deuers le Roy fon maiftré , luy 
feit tout au long le compte , que Ile prince trouua tel comme il difoit: 6c 
entre autres choies ayant parle delà beautede ladame,enuoya fon peintre 
nomme Iean de Paris,pour luy rapporter au vif cefte dame, ce qu’il feit, apres 
le confontement de fon mary: lequel apres longue penitéce,pour le defir qu’il 
auoit d’auoir enfans, & par la pitié qu’il eut de ia femme, qui en fi grandè hu- 
milité receuôit cefte penitence,la reprint âüec foy,& en eut depuis beaucoup 
de beaux enfans. ’ 

Mes dames, fi toutes celles, à qui pareil cas, comme à elle, eft adüenü,beü- 
uoient en tels vaiiTeaux, i’aurois grand peur, que beaucoup de couppes dorees 
feroienc conuerties en telles de morts. Dieu nous en vueille garder : car fi ià 
bonté ne nous retient, il n’y a aucune d’entre vous qui ne puifte faire^is: mais 
ayant confiance en luy, il gardera celles, qui confeflent rie le poUuoir par elles 
mefmes garder. Et celles, qui iè confient en leurs forces & vertüz,foht?en grad 
dager d’eftre tentees,iufques à côfeifer leur infirmite:& vous afteurèÿqu-îl s’eri 
font veucs plufieurs que l’orgueilafait trefbucher en tel cas, dont Phurifihte 
fiuuoit celles, q Ion eilimoit les moins yertueuiês. Et dit le vieil p^oüerbe, que 
ce que Dieu garde, eft bien garde. le trouue, dift Parlamente, celle punition 1 
autant raifonnable, qu’il eft poftible: car tout ainfi que l’ofFenie eft pire que la 
mort, aufti eft la punition pire que la mort. le ne fuis pas de voftre opinion, 
dift Emariiiitte: car i’aimerois mieux veoir toute ma vie les os de tous mes for 
uiteurs en mon cabinet, que de mourir pour eux : Veu qu’il n y ameftaiâ: ne 
crime qui ne ie puifte amender, mais apres la mort ri’y à point d’àmendemct. 
Comment? fçauriez vous amender la honte, dift Ldngarine: cai yons fçauez 
que quelque choie que puifte faire vne femme apres vn teLmesfait,neiça.uroit 
reparer fon honneur: ie vous prie, dift Emariuitte , di&es moy fi la Magda- 

B B 4 leine 

i 



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§48 ' M À • 

Uine h* à pis plus d’honneur maintenant entre les hommes, que la laeur qui e- 
ftoit vierge. le vous confelTe,dift Longarine,qu elle eft louee entre iious de ld 
grande amour quelle a portée à lefus Chrift,& dé fa grande penitence,riiais fi 
luy denieure-il le nom de pecherefte, le ile me lôiicie dift Emarfuitte, quel 
nom les kohimes me donnent : mais que Dieu më pardonne èc mon mary 
audi il n’y a rien pourqüoy ié Voufifle rribuHh Si ceftë damoifeile aimoit Ion 
mary, comme ellèdëuoit (dift DagdUcin) ie m’elbahis qu’ellene nàpüfoit de 
duejl en regardant les os de celuy a qui par fon péché elle àuoit dpné la iriort* 
Gomment Dagoucin , dift Simontault i eftes Vdiis encores à fçauoir que les 
femmes n’orit amour ny regret? Oiiÿ dift-il, car iamàis ie n’ay osé tenter leuf 
amour, de peur d’en trouuer moins que ie deftre.Vous viueï doncques de foy 
& d’elperance, dift Nomerfide, comme le plutiier dii vetit,vôüs eftes bien aile 
à nourrir. le me contente dift-il, de l’amour que ie lèns en moy, & de lelpoir 
qu’il y a au cueui: dès dames, mais ft ie le fçauois,comme i’elpere,i‘aurois ü ex- 
trême contentement,que ie ne le pourrois poïcer làns mourir . Gardez vous 
bien, dift Guebron, de la peftè: car de cefte maladie là,ie vous afleure. Mais ie 
voudrais fçauoir à qui ma damoilèlle Oifille donnera là Voix. le la donne dift 
elle à Simontault, lequel ie fçay bien,n‘efpargnera periorine.Àutant vaut,difi 
il, que me mettiez anus que ie fuisvn peu mefdifant . Sinelairrai-ie à vous 
monftrer, que ceux, que Ion difoi»mefdifàn$, ont dit vérité. îé croy mes da- 
mes, qué vous n’eftes fi foctes de croire en toutes les hduueÜes que Ion vous 
vient compter, quelque apparente quelles puiflent auoir de làindleté , fi la 
preuue n’y eft fi grande, quelle ne puiflè eftre remilè en doute. AulTi loubs ef- 
pece dé miracle y a bien louuent des abus. 

M A R G VERIT E DE G À Mfe î S Vcüfuë du Seigneuf 
& baron d’Aygremont en Làhgüedoc à traduit d’Italien 
Epiftre du Seigneur ïeâh George Tryflin de la vie que doit tenir vne Dame 
veuftiei [ impr.à Lyon 16* ■. par Guillaume Rouille 1554. 
Epiftïeeonlolâtbiredefexilcnuoyee pât îeanBoccace au Seigneur Pino de 
Rofli. [ impr»à Lyon 16°. par Guillaume Rouille 15561 
MARIE DE C LEVES. 

Lorailbn '& remonftrance de haulte & puilïànte dame Marie de Cleues leur 
detreshàult & puiflant lèigheur le Duc de Cleues & de Gueldres faiéteau 
Roy d’ Angleterre & à Ion côfeil, traduite en françois. [impr.à la Riuou 4°.par 
Nicole Paris imprimeur de Meflire Iean de Luxembourg. 

MA.ft.IE DE FRANCE fut vnefrouuerre laquelle ne por- 
toit de {urnom,pour ce qu’elle fuft du làng des Rois:mais pourcç qu elle eftoit 
natifue de Fraiice,ain(i quelle dit, 

(s Àufînttàent de cettfirib 
\ Me nommer ày par remembranch 

. %Marie aj riom>fi fuis de France, 

Ëllchieit ért vers françois les fables d’Elope moralilèes qu’elle dit auoir tranf- 
îatees d’Artglois en François 

: Tor 



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H9 



MA 



Tort amour au comte Guilleaumel 
Le plus vaillant de ce royaume. 

MARIE DE ROMIEV leur de laques de Romieu cy de- 
uant nomme. 

Les premières œuures poétiques de Marie de Romieu de Viuarez,e(quelles fe 
voit vn di/cours, Que l'excellence de la femme fiirpa/Te celle de l’homme. Ce 
qui ne luy /e£a accorde. [ impr. à Paris iz°. par Lucas Breyer 1581. 
MARIE DE ST VA RT. 

La harangue de trefilluftre Prince/Te Marie de Stuart Roine d’E/coce , douai- 
rière de France par elle faite & prononcée en l’a/Temblee des eftats de /on 
Royaume tenus au mois de May 1563. [ imprimée à Rheims par Iean de 
Foigny. 

Méditation faite par la Roine d’E/coce douairière de France , recueillie d’vn 
liure des con/olatiohs diuines compo/e en latin par l’Euefque de Ro/Te, & mi- 
fe en rime Françoife. [ impri. à Paris auec ledit liure des con/olations 8°. par 
Pierre l’Huillier 1374. 

MARIN BARLET. Voyez aux Harengues militaires de Bel 
le-foreft. & au/fi l’hiftoire de Caftriot di<St Scanderbeg traduide de /on la- 
tin. 

MARIN LE FEVRE a traduid du latin de Philippes Be- 
làn/on Dodeur en Medecine, 

T raide en forme de Dialogue, des merueilleux effeds de deux admirables fô 
taines en la foreft d’Ardenne, & le moyen d’en v/èr en plu/ieurs maladies, 
[impri. à Paris 8°. par Pierre Cauellat 1577. 

M A R I V S E Q_V I C O L A. Voyez Michel Rote. Gabriel 
Chapuis. 

MARSILE FICIN, Philofophe Médecin & Théologien tref- 
excellent. 

De la Triple vie &c. Voyez Iean Beau-fils. Guy le Feure. 

De la religion Chreftienne &c. chapitres x x x v 1 1 r. traduids par Guy le 
Feure. 

Commentaire fur le banquet de Platon, traduid par Symon Syluius. 

Gsdu jj". chap. du liure de la Teligion Chreftienne. 



Plufieurs chofes confirment ladodrine deChrift: premièrement les predi- 
dionsdes Sibylles & des prophètes .-puis apres lafaindete & les miracles de 
Chrift & des Chrelliens . Et par de/lus encor cefte merueilleu/è profondeur 
& maie/le excedate toute cômune façô de dire laquelle eft recognuë en leur 
ftile, combien qu’aucuns au precedent fu/Tent pelcheurs rudes & gro/ïîers, 
comme S. Pierre, /aint laques, & faint Iean. Et afin que ie me tai/è de S. Paul, 
lequel combien qu’auant la conuer/ïon il fuft homme tre/^dode , toutesfois 
depuis en fes Epiftres il s’edeue de beaucoup par de/Tus rhomme:Qubft il rien 
plus magnifique & augufte que les Epiftres de S. Pierre? Quoy plus venerable 
que l’Epiftre de /aint laques, & de /aint Iude? Que dirons nous de l’Apocaly- 



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850 , M À 

p{è dé faint Ieân: lequel liure nous rapporte & reptdênte la face dti tiel,& Co- 
tient autant de facrements & mifteres, que de paroles. Qu’eft-ce que de lès £- 
piftres,aüfquelles fans aucuns mots fardez ongqufte vne douceur nedarce,& 
vn fens tout diuin? Quant à Ion Euangile il fembîe auoir efté efcrit des mains 
de Dieu lion pas d ’vn homme.Et Amelie Platonique le liiant,iura par Iupiter 
que ceft hotrlme barbare,c’eft à dire Iuif,auoit brefuement comprins tout cé 
que Platon & Eraclite auoient dilputè de la rai Ion diuine , du principe, & di- 
{pofttion des chofes.Simpîician recite qu’il a ouy dire à vn Platoniqü^que le 
commencement & préfacé de l’Euangile d iceluy deuoit par tout eftre efcrit 
aux frontifpices des temples en lettres dorees. En lomme telle a efte' la vie de 
tous, quelle a efte leur parole . Car tout ainft qu’en conuerfation ils ont efte 
trcfdeDonnaires, aux dangers & aux labeurs tresforts & trefeonftans, aulfi ont 
ils efte en parler humbles, & enfemble treshauts. T elles alliances & cônion- 
dfcions (dnteftimees des Philofophes furpafter la nature. Ainft doc Chriftleur 
maiftre, ainft qu’il auoit promis, a rendu ces pefeheurs ruftiques pelcheursex- 
cellens des hommes.Et ce qui eft admirable , apres qu’il fut monte au ciel, de 
rudes & groffiers qu’ils eftoient par vne foudaine inlpiration venant du ciel, 
il les enfeigna d’vne telle merueille, que (oudain deuant tout le peuple ils e- 
ftôient faconds & fçauans en toutes langues & toutes doctrines. Ce qui eft e- 
uidemment demonftré, par ce qu’eux mefmes ontenlèigne plufieurs homes 
dodes, & plufteurs excellens en (àpience ont librement fournis le col delfous 
leur ioug.Hierothee, Denis Areopagite,& Iuftin Platoniquès(de(quels les eft 
crits font remplis de toute (àpience) ont fouftenu la croix de Chrift enfemble 
auec les Apoftres. Dauantage Pantene Stoïque, Quadrat, Agrippe , Ariftide, 
Luc & Marc Philofophes,T enas & Apollo trefdodes en la loy Iudaïque. Que 
diray-ie du (âge Ignace difciple de Cnrift,& Ëucfque d’Antioche?Lequel co- 
rne il eftoit lie & detenu, & qu’on le menoic à Rome pour eftre deuore' des be 
ftes, elcriuit fur le chemin plufteurs epiftres du martyre & de la dodrine clire 
ftienne, adreftèes aux Ephefiens , auxMagneftens, auxThraces, Smyrneens, 
Philadelphiens, à Polycarpe, & aux Romains. Et enl’epiftre aux Romains, il 
dit: Depuis Syrie iulques à Rome ie comba pour eftre deuore des beftes. Ce- 
pendant eftant lie' iour & nuid ie bataille auec dix Léopards, c’eft à dire auec 
dix gendarme^, qui me gardent, aufquels, d’autant plus que ie fais de bien, ils 
«n (ont pires. Or leur ihiquite' me fert de dodrine & d’érudition , mais pour- 
tant ie ne (uis pas iuftifiè. A ma volonté que ie puifte iouy r des beftes qui me 
(ont préparées, lefquelles ieprié Quelles foient promptes &: (ôudaines à ftia 
mort, & que ie les puifte allécher a me manger , de peur que i’ay quelles n’o- 
lent toucher mon corps, ainft que des autres martiîs: qüe fi elles ne veulét ve- 
nir ie leur feray force, afin que ie fois deuore. Pardonnez moy, mes enfans, ie 
(çay ce qui m’eft proffitable.Ie commence maintenant d’eftre difciple.Ia n a- 
üienne que ie deftre aucune chofe de ce qu’on void , ny de ce qu’on ne voici 
point, ann que ie trouue Iefus Chrift: le feu, la croix , les beftes, le brifement 
des os, la diuifion des membres, la moulure &. le broy ement de tout le corps, 
tous les tourmens inüentez par l’art du diable viennent (ur moy pourueu que 
ie iouyflè de Ieftis Chrift. Voila qu’il dit: Et comme il eftoit ia condamné d’e- 
ftre 



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& 



M A 851 

ftre ietté, & qu’il oyèit iales Libn^rugiffan?, d’vne ardeur quil auoit de fo of- 
frir, il dift:.ïe leray rrioulupar les dents des Liôs,afinquc ie deuienne vn pain 
net &c inonda Polycarpe auifi Euefqiie deStnyrne, coftipagnonde iaint Ieaji 
rEuangehfte,graadl>©^ùr,d 4 Afie, fcft$ntptiépar le luge de denier îefus, 
refpondit qu'il iie pourroic reftier celuy auquel il au ©ilia heureufément ièruy 
par huitante & ftx ans» Parainfï eftant tout» embraie de l’amour de Chrift , il 
cndiirafort aHcmeftt ks flammes du feu & la mort. Voila, que les Smyrneens 
cicriuircnc de luy aux Bgîilcs de Pont Et Iuftin le Platonique , auditeur des 
Apoftres,aulmre ,ue pour la deffertfe de rioftre religiô il prelènta aux iuges 
Romains» apres au il a£att le dénombrement de, plufîeuts excellons martyrs, 
prophetife qu’il lcroit aiifltconfùmé par martyre par les embnlchcs dyn cer- 
tain Crèlcent C inique, ou pluftoft in^febântililant ainft : Et moy atdfi.i’elpe- 
ne que ie fouihiray embufenes de quelquWde ceux auxquels pouf la vérité 
iereftftel l’dperc, dy -ie, que te leray- fràpperd yn baftonou d’vne malfoëxVoi 
rc,& ne fuit ce que de Ctcldet, bon amateur de làgefcmais de vaine' pompe. 
Ce qui âuint ainfi, & Iuftin l’endura: autant magnanimement comme il la- 
uoirprcueumanifeftement.Melmes &n& If anÏEuangelifte auoit preueu 6c 
prédit en la fin de lon Euangilc, qu encor qu’il endurait des toUrm?nsextrc- 
mes, il ne pbürroir fcftre .mis imorc.il àupit iuffi tre^euidemmem prédit en 
l’Apocalyplê, entre les autres calamioez des Ghreftiëns > celle qui auim foubs 
l’Empereur Valerian, de laquelle Denys Ette/qw d’ Akxartdrie, martyr de ce 
temps là, a dit; Il a efté reuele à lâin^t Ican de dire: Et il luy a elle donné vue 
bouche parlante choies grandes & blalphemes, & luy à pfte donnée puiftànce 
par l’elpace de quarante & deux mois, & 1’va & l’autre eft accomply ea Vale- 
rian. Voila que dit Denis. Mais il conuenoit auant les autres Martyrs de faire 
mention de Simon, coufin germain de lefils'Chrift, lequel apres longs tour- 
mens lôutfrit àufli volontiers lactoix,eftât & païnenU à 1 nage de cent & yingt 
ans. Mais voicy vne grande troupe d’hoanmies excelles en toute doctrine qui 
foprefentent deuant moy, à fçàuoir Timothee» Tit& ClementRomairj,Bar- 
ital>é,Iean le preftre, Ariftion, Softhene,SylUain, Sofîpatre,Demophilè, Do- 
rothée, Philcmon, Andronique, Vrbain, Lucie, Iafon/T ertius,Crelcent, Li- 
nus,Cletus,Pàul Sergie proponful de Cypre ,Sylas,Demas,Egelîppe Iuif,Cri- 
fpe, Epaphras, Marrie, Ariftarque* EpaphroHiie, Tychique, Onelîme, Euor 
aie, Papias, Hèrmas, Iultus Gaiüs, & Mellite philolophe d’A{îe,qui comppia 
vn liure pour Chrift prefenté à Marc Antoriin le véritable: & plufîeurs autres 
hom mes treflages dilciples des Apoftres, lefquels regardaient en afleùrance la 
croix l’vn de l’autre, & incontinent chacun (ans crainte, attendoit la fienne 6c 
la lôuftenoit muaincu. Plulieurs autres (âges ont imité ceux-cy,çomme Theo 
phile , Denis, Penitee de Crete,Tacian , Philippe, Mulian, Modefte phiJofo- 
phe, Bardalenes Syrien Dialecticien & Mathématicien, Apollinaire philo fo- 
phe: ces deux derniers prelènterent des liures pour noftre religions Victor* 
Irenee, Rhodon, Ciement Alexandrin yMilciade trefdorie , qui pour la reli- 
gion chreltienne prelênta vn liure à Marc Antonih Commode , Apollônie 
philolophe,Senateurdela ville de Rome & Martyr de Chrift , qui compoG 
vu liure treièxcellent prefenté à Commode Seuere pour luy. rendre rai Ion de 

G 



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M 

fâ fdy. Ap6llonié,Abel,Cerapidn,Bàckile, Polycratéj tïer aclite, Maxime, Gi* 
didc, Appion, Sextus Arâùian, Nareiffe, Iadas, Tettullian vne fontaine de 
do&rine qui floriffoic fous Seuete Eifcpef ëüf, te qüi s’cfçria ainfi contre les lu- 
ges. Noiis diforis,& lè difohs pu bliqtiement,&: combien que nous forons def 
chirex &i ëhiànglaiïtei par vos toiirtflens , fi he laifïbns nous de crier i haute 
voix,Nôiisàddf6riàDiëû par Iefüs GhrifoElhmez tanlqiae vous voudrez que 
c’eft vn homihe, tânty a quë Dieu vëuten luy & parluy fcftre e6gneu& ado- 
rd.Nôiis reridons gtaefes à Vos fent&es &arreitsiquàndrious fominescondam 
îiezdevoiiS, noiis fomfties abfouls dë Diéüi Attimonié Alexandrin noble 
Platonique,Leonide le (âge pere d'OHgentfjOrigene lüy mefme, homme en- 
tre tous admirable en doctrine & en vie, r lcqttël PbiBhÿre préféré pouï ia do- 
urine à tous lespiüs fçàtlâhs de fon fiecledequel en nuit voluiriës a confine' les 
dilputes de Celle Epicurien à l’cncotiè des Chreftiés,& autant elcrit de liurcs 
dfc la philofophie cnrëft iêné , qu a pciiie vn hôfrlè en vn fort lôg aâge les pour* 
roitlire.rceluÿ(côme recite Eufobe)foufïrit pour la gloire de Çhrdl des tour* 
niens fbiïüSt répété z,& incognetis à COUS les fïecles.Dé ldÿ furet difciplestref- 
i lluftres Plutarq üé, Héràclide* HerOS, & les deiix Sercties qui pour Chriit re* 
Ccùrent la couronne de martyre.Puis ïtiphon & Ambfenie difcipksd’Orige 
rié:Minüfcê]Gâiü^Éerille,Hippolite, Alékâhdre,îules, African Gemin, Theo- 
dore,Cornéillë,Cÿptiari d' Afriqùe mattyr , bc trelèxceüent en làpienee & en 
éloquencëiPôncè difciplë de Cypriah,DenysiNouatiah,Mariôn,Archelas, A- 
ftatolie AleXàhdHii pkifdfophë (egnailié,VhÜorihi Pamphile martyr ttesfufr 
fant,& fort difciplë Eufebë dé Gelaree femblàble au maiftre: Phierie, Lucian, 
Phileas,Arnobe,Là<ààrtcé,Rethiiiqiië, Methodie infigne philofopbe, lequel 
On vn excellent volürile a eortfute' les difputations &; ùrgumens de Porphire 
contre nous: Iuuence,Euftâthé,Màrcel,le grand Athanafcj Antonin , Balîlej 
Theôdorë,Eufcbë,Emifene,TtiphiI r e>Lucifer, l’autre Eufebë, S ardus, Acace, 
Serapiori,lé gî?artd Hilaire, Vi<5torin,Titus,Bamafc, A pollinaire^Gregoire Be- 
tique,Paciân,Phébadiè,Didyme Alexandrin homme diuin, & Ambroifc A- 
lexandrin fort audit'eüt,Optat àiilleuitain d’Afrique, Achiliej Cyrille, Cuzo* 
nis,Epipkahej,Ephrem$ÿriën,le grand Bafîle & Grégoire fonfrere,Gregoire 
Nazianzehé lurnôhimé lëTheologiemCeftuy relpond lühtilemëc & copier 
fémfentâuxirtue&iües de Iuiian l’Emper’ëur à l’encontre desChreftiés , Dio- 
dorë, Ahlbfoilë,ie grârid Eüàgrephilofophe,Maxime,Iean Chrÿfoftome, Ge 
lalè,Thëôtimè déxter, Amphiïoche,Sophrohîe,&: autres hommes prefqut in- 
nombrables excelienscn do&rinedeïquels en partie deuant Iuiian Empereur, 
ôc en partie, luy régnant entre les glaiues & lé feu de plume, de langue, de vie 
& dè mott ont défendu là gloire de Ghrift,dontils ont elle appeliez marty rs, 
comme tëfmbins de la gloire chreftiennè. Saint Hierofme met au nombre de 
ces premiers chreftiens Iofephe,Senèquë,& Philon.Et mefmës feptate &deux 
ke’refies d hommes fubtils introduites incontinent apres le cômencement de 
cefte religion fourgeonnantës en partie par l’orgueil des hommesj&: en partie 
par 1 aftüce des Demos* Or maîntenat ïi iè vouloy ennombrer les H ierofmes, 
Ambroifès,Auguftins,Gregoires,& autres perfonnages innombrables trefex- 
tellem en dodrine. Grecs, Barbares & Latins, lefqiiels depuis Iuiian l’Apo- 

ftar 



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• MA 

liât efcriuant fubtilement & ornement, ont traùaille fort long temps pour, 
la gloire de Chrift , la computation d’Arithmetique me defaudroit. Pour té- 
moins la loy chreftienne elt d’autant plus excellente que les autres, comme il 
y a eu toujours de plus en plus plusieurs do&es , éloquents & fàiri&s perlon * 
nages qui l’ont enluiuie , & plus que de ceux qui ont receu les autres. Si des 
Dialediciens,des Orateurs, ou des Postes auoietietté les premiers fondemens 
de celle religion , nous aurions fulpicion que le populace eult elle' deceu par 
la fineffe des hommes» Si tous lesdodesl’auoient toufiours reiettee , à l’auen- 
ture nous iugerions qii’on la deuroit côtemner.Si les Princes ou du commen- 
cement , ou peu apres , auoient du tout porté faueur a celle loy , nouspenfe- 
rions(comme nous ellimons d’aucunes religions)que les plusfoiblesauroient 
elle contraints par les plus forts , ôc que depuis les fucceffeurs ( comme il ad- 
uient)auroient îùccé celle loy enlèmble auec le laid de leur mere.Donc la di- 
uine prouidence a voulu que la firnple vérité de? la religion ait prins là pre- 
mière origine d’hommes rudes & nmplcs,& que les plus dodes & les plus 
finsayent elle pHris par les plus fimples & grolfiers.il a permis dauantageque 
fa religion ait elle impugnee par plus de trois cens ans par les plus puilïans de 
toutes les nations, à fin que le nombre fuit plus grand des felmoinsdodes& 
non reprochables , ôc qué i’auehorité du faid full plus vray e , plus certaine ôc 
plus ferme. Car en laprolperité il effc bien aisé de garder la foy , mais malaisé 
en l’aduerlité.Et pour laiffer là nos hilloires , Corneille Tacite telmoigne que 
les chrelliens ont elle tourmentez de tourmés recherchez , & non communs. 
Mais il a hlafmé les chreftieils pour flatter( comme ie ciroy ) ceux de fon fiecle, 
lequel mefme eft demonllré par Tertullian auoir menti en Ion hilloire , par- 
ce qu’il a dit que les Iuifs adoroyenf la telle d’vii Allie, & parce qu’il a eferit en 
la melme hilloire , que Pompce ayant regardé les plus fecrets myllcresdes 
Iuifs,n y trouua aucun limulachre.Dbnçques par vn feul menfonge apprenez 
les autres. Il y a dauantage ( comme tefmoigne Irenee ) que non pour autre 
caufe fourdit lors fufpicion des noltres,comme s’ils eulfent elle hommes irre- 
ligieux & impurs , que pour la vie du tout incellueufe & execrable d’aucuns 
heretiques,& principalement des Gnolliques.Mais l’infamie ne dura pas long, 
temps depuis que la vérité commença de fe defcouurir. Lucian autheur Gen- 
til & payen,fe moquant d’vn certain pelerin Stoïque > & ( comme lüy mefme 
le defcrit)chrellien illégitime, comme d’vn vantéUr & homme de piaffe , dit: 
En outre celltii-cy apprint i’admiïable làpience des chrelliens de leurs pre- 
ftres & Dodeurs , lclquels adorans ce grand homme attaché en croix en Pale- 
ftine,mefprifent toutes autres religions.Or font ils liez & vnis entre eux d’vne 
fraternelle charité. Ils efpereijt qu’ils feront eternels , & les'mifèrables eflans 
menez de celle elperance,contemnét celle vie & les biens d’icelle , ôc par cha- 
cun iour le loumettent de leur bon gré à la mort violente. Voila que dit Lu- 
cian, lequel ell demëti par Aule-Gelle familier du Pellerin, & tefmoigne qu’il 
aelcrit ce menlonge en haine d’iceluy Pelerin. Car il monilre que ce Pelerin 
elloit vn homme graue ôc conllant , &c qu’il eiloit vray philolophe. Pline fé- 
cond en l’Epillre eferite à Traian , fe complaint que les tourbes des chrelliens 
elloient miles à mort , encor qu’ils ne feillentrien contre la loy des Romains, 

C C lînon 



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854 MA 

finon qu’ils chantoient des hymnes auantle iour à Chrift vn certain Dieu: 
mais quant àconfeter leur do&rine,ils défendent les homicides, larcins,adui- 
teres, brigandages , & tels autres femblables forfai&s. Et T raian luy efcriuit 
qu’il ne falloit point rechercher lés chrelliens, mais s’ils elloient prefèntez 
qu’il les falloir punir. Là fêntence duquel Tertuiliàn confutoit en celle forte: 
O fencence côhfüfe pair hecelïkélil dénié qu’il les faille rechercher comme in- 
iiocens , hc commande de les punir comme coulpables , il pardonne & vfe de 
cruauté, il dilfimUÎe,& punit. Pourquoy te trompes-tu par ta propre cenfure? 
Si tu condamnes, pourquoy aulfi n’en fais-tu faire énquefte? Si tu n’en fais fai- 
re enquefte, pourquoy aulfi n’ablouls-tu ? Il confüté aulfi treflubtilement 
vn bruit vain qui s’eftoit efieüé à l’encontre des chreftiehs & de leurs moeurs, 
& mohftre que bn a procédé à l’encontre d’iceux,non pour âücün crime,mais 
feulement pôüt le nom de là lède. Et Serene Granic ( comme nous au onsdit 
ailleurs jsëft en pareil complaint en l’Epiftre enuoyee à Adrian. Dont Adrian 
efcriuit à Minuce Fundanproconlul d’Afie , qu’il ne permill pas que les chre- 
ftiens hommes innocens fuffent troublez , ny qu’on concédait à leurs calom- 
niateurs l’occafion de les piller. Nollre Eülèbe a tecité tout au long l’Epillre 
d’ Adrian. Mellite Euelque de Sarde efcriuit Vn hure bout nollre religion à 
l’Empeteur Antonin le véritable, auquel il recite ledit d’Àhtbhin àccux d’A- 
lîë.les rëbrenâht de te du ils tfcOUbleht le lèruice diuin du Dieu immorteLque 



les chrelliens adorent, perlecutalis les thréftiéns iülqüès à la mort, il adioulte 
au melmeedit que plu heurs iuges des prouinces enauoientiadisefcrit à Ion 
pere,& plufieurs encor luy en auoientefcrit tout de nouueau, en lômme qu’il 
ordohnoit ce que Ion pere incline auoit ordonné. C’ell à Içauoir qu’il veut & 
entend qu’aucun ne perfccute les chrelliens , pour ce lèul relpedl qu’ils font 
chrelliens , li d’auentürè ils ht font tonuàihcus d’auoir entreprins quelque 
choie à l’encontre de l’ellat Romain. I’ellimb que ÂntOhin craignoit Iefus 
Chrift, pour ce que Ion frere Aütelle à felcrit , Qüé tomme Ion armee full en 
danget de mourir de loif entre les Alettlàns,par lesjprieres d’aucuns lôldats 
chreftiehs il impetra tout loudain de Dieu, contre l’eifpoir de tous , des pluyes 
en grande âbôndance,par lefquelles fut eltanchee la loif des liens , & par l’im- 
petüôlîté des foudres , les ennemis mis en fuite. Et pour le miracle d’vn fait 
tant fighalé ayant changé le nom de celle Legion,il la nomma la Foudroyan- 
te. Voylâqu’ A polinàiire & Tertuiliàn ont efcrii. Tertuiliàn adioufte qu’il y a 
desepifttesde Marc Empereur , par lelquellés celle hilloire ell plus ouuerte- 
ment ligmfiee.Eüfebe adioufte qiie ce miracle a mefmes efté rapporté par les 
hiftoriens des Gentils , mais qu’ils Ont oublié à dire que cela auoit efté fait par 
les prières des chrèlliens.Dônc la calamité des chreftiéns aüenôit oü du popu- 
lace ignorant, oU des Princes (ans religion, defquels Néron fut le Prince. Sue- 
tone éfcrit que les chrelliens furent affligez pat Néron pour ce tant feule- 
ment qu’ils introduilôyent vne religioh houuelle , & comme luy-mefme 
dit malefiqUe,c’elt à dire Magicienne. Car plufieurs voyans les miracles 
attribuôyent aux Démons ce qui eftoit de Dieu. Mais la vérité & bonté 
infinie declarà là Vérité par les menlbnges de lès propres ennemis , & con- 
üertit en bichs les maux des hommes. Elle permet aulfi iulquès à la fin 



du 



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MA 8 $ 

du monde què l’Eglife dé les faints foit agicee dés heretiques , ou de lès 
ennemis. Dieu ne contraint point les hommes à làlut , que dés le com- 
mencement il a créez libres , mais par continuelles inlpirâtions il y allé- 
ché çhacun.Que fi quelques Vns s’approchet de luy,il les endurcit aux labeurs, 
il les exerce par aduerfitez, & tout ainfi que l’or eft éproùué au feu, ainfi il efi 
prguue lame par la difficulté': laquelle fi elle perlèuere iuiques à la fin,comme 
for dans le feu, ainfi finalement elle refplendira heureulement de diuine lu* 
ITîiere. 



l/îu chap. xxxvtj- ou il monftre la caufi de t erreur des Iuifs, des 

Mahume tains Gentils. 

On dertiande donc qui eft la câiifè qui retient encor plufieurs Iuifs en leur in- 
fidélité'? Nous refpondons, que c eft la diuine profondeur des myfteres Pro- 
phétiques & chreftiens , laquelle pour eftre diuine ne peut eftre penetree par 
humaine intelligence. C'eft auffi le naturel des Iüifs mercenaires & milèra- 
bles du tout grolïier & obftiné : & laüarice tant de garder ce q u’ils ont , que 
d’acquerii* par Vne vlure infàtiable, l’amour natiifel des leurs,& la haine ehrad 
nee qu'ils portent aiix Chteftieiis. Et qu eft-ce qui depuis fàirit Grégoire a tire 
plufiéuts Barbares en herefie? la trèsdifficilè interprétation des lettres faindes 
& diuinesda race des Barbares par trop ignorante: la main violente de Muha- 
ftied Roy des Arabes, & les loix de fept Rols qui de là famille luy ont lüCcedé 
bar ordre. A quoÿ on peut adioufter vne trop libre licence.Mais qu’eft-ce qui 
Jadis a deftôiirné les Gentils de la vraye religion des Hebrieux’Certeinement 
ce ont elle' les commandemens des princes ambitieux, le fiecle peu dode, la li 
eence effrenee,&Ia fallace des malins démons ont augmente l’erreur, puis a- 
près les blandices & flateries des poëtes. Of la façon du pay s,& la longue cou- 
ftume retient facilement tous hommes eh erreur. Mais la couftume & lVlàn- 
çe ne peut détenir en erreur les Chreftiens légitimés , quide's le commence- 
ment ont receu vne religion elognee de toute erreur. Or n’eft-il point dé be r 
feing que par vne longue dilptite ie conferme ce que Chrift , & lès dilciples 
©nt ptopolè' à croire, à elperer, & à faire. Car telles choies ont alTez de verite'& 
dauthorltè, par cë que nous auons ia prouuè qu elles procèdent de la vérité 
diuine. Nous amènerons donc vne trelgrande raifon des inftitutions & pro- 
mets chreftiennes, quant nbys dirons à lâ mode des Pythagotiens , Il la dit. 
Et aurons Ibuuenàce qu’il né hôUs faut pas troubler fi nous en fommes moins 
capables. Car i eftime que ç’eft vn trçlgrànd ligne de leur diuinité: car fi no- 
ftr§ entendement les comptent du tout , elles font moindres que l'entende- 
ment. Que fi elles font telles, elles ne petfuënt eftre diuines. Car fi elles (ont 
diuines, elles eXcedertt toute capacité d’humaine penlee. La fo y (comme veut 
Ariftote) eft le fondement de Icience.' Par la lèule foy , comme pr oiiüerit les 
Plâ{oniqUes,nous auons accès à Dieu, I’ay çreu,ditDauid, & pour cela i’ay 
parlé . Nous donc ctoyans & nous âpprochans de la fonteine de vérité éc 
bonté, nous y puiferons vne vie trelfage & biënheureufè. 

$aind MARTIAL. 

Les Epiftresde S.Martial contemporain des Apoftres l’vne aux Burdegalois 

C C z & 



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8 $6 



MA 



& 1 autre aux Thouloufans i tranflatëes de latin en languë vulgaire gallicane, 
r impr. à Paris i6°; faunsdatte ny nom d’imprimeur. 

M À R TI À L LE MA S VRIER do&eur regent en la fa- 
culté de thèbiogiejchâhoine & penitericiër de Paris à ëferic, 

Inftrû&ioh Ôc dourine trefvtiie pour, Bien & falutiiremënt le confefler & 
prier pieu pour les jpechez extrait des {ain&ës ëfcritüres. [ impr. à Paris 8 - . 

par Guillaume Guillard& Thomas Belot 1565; Eftau cathalogüè des Hures 

cenjûrekt , „ ** , . . 

MARTIAL D E P A R I S did d’Auuergne a eferit en 



rime 



Les Vigiles de la mort du Roy Charles feptiefmeà neufleçonscontenansla 
cronique des faids aduenus durant la vie dudit Roy. [ imp. à Paris f par 
Guillaume Euftace fans datte. , 

Les Ârrefts d’Ainouirs (en nombrè cinquante ) fur lefqüêls Benoift le Court a 
faid vn commentaire eh latini ( Il viuoit en l’an 1490- 

MARTIN D V BELLAY feigneurdeLângey aefeirit 
Les mémoires contehans en dix liures le vray difeours de plufieurs choies ad- 
uenues au royaume de France délpüisl’an m. d. xui.iufquesautrefpasdu 
Roy François premier & dont les v. vi.& vii. liüres Font dé Méflire Guillaur 
me du Bellay ion frere qui auoit eferit des Ôgdoàdes , de la perte de/quelles 
herefteriënquelefdits trois liures & quelques ftagmens inferez & efparsen 
Fes mémoires. [impr. à Paris f*. par Pierre l’Huillierijyi. &pre(ènteesau 

Roy par Mefllre Rene du Bellay cheualier de lordre de Fi magellë , Baron de 
la Lande, heritier d’iceluy Meflire Martin du Bellay. 

MARTIN B V C Ë R. 

Expôfition iur l’Euangilè S. Mathieu recueillie & prinfe des commentaires 
maiftrè Martin Bucer, augmentée de plufieurs fentehees , exhoïtations,& de 
clarations d aucuns pàiTages difficiles, cblligees tant des àutheurs an'ciës que 
modernes: auec annotations en marge & tablëi [ impr. 1544. Qenfuree. 
Deux liures du royaume de lejfus-Chrift , vtiles à tous ceux qui font commis 
au gouuernement de Republiques ou communauté 7 . Eicrits premièrement 
en latin pair Martin Bucer & traduits eh françois. [ impr. 8°. l’an 15 $8. 
G enfuree. , ■ . 

MARTIN F L E V R Y Dieppois a tranflatë de latin vn Opuf 
cule d’Erafme de Roterodam , intitule Les Sylenes d’Alcibiades , qui eftvn 

f >rouerbës anciennement vfité des grées , duquel on fè pourra aider à propos 
ors que Fo’ubs Vanité & Folie apparenté de prime face vne chofè le manifelle- 
1 ra excellente. Ainïi qüe la grandeur de leiprit dé l'homme eït fouuent cou- 
uerte &ç diffimuleë par extérieure apparence» Et eftoient Sylenes petites ima- 
ges taillées & façonnées de tellè lorté tju’on les pouuoit tourner & flelchir en 
diuerfes figures tellement que tès chofes fermeès mbnftroieiit là figure d’vne 
trompeté*, cornet ou autre ridicule forme : Mais à louuerture y apparoifloit 
chofe diurne & miraculeïïlè. Là première caüfé & argument de tailler relies 
ilatueseft procedeé de Sylenus iadis pédagogue deBacchus, en Ion temps 
plaifant Satyre & raillard dès fecrets & naultes puiflances poétiques. Et Alci- 
biades 



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^ ^ 857 

biadesfau dialôgue de Platon intitule le banquet)voulant extoller.fon maiftre 
Socrates le fait lemblable aux Sylenes , en ce qu’il fèmbloit bien autre au fub- 
cil fpeculat.eur que ne promettait la face.Car à le voir à ion port & maintien il - 
eftoit de vile réputation , ayant face ruftique , le regard d’vn Toreau , le nez 
pointu & pleiade morue , ruftique en veftemeiys , hmple en deuis toujours 
parlant de charretiers, foulions & manouuriers, parce que de telles gens ilfor- 
moit lès Ilagogiesdnd liftions <k argumens. Bref ce maintien ridicule en So- 
crates monftroit le vifage d’vn foc j & encre tant de Philofophes lèul il difoic 
qu’il fçauoit vne chofe lèule, c’eftoit qu’il ne fçauoit rieni Mais fi on euft défi 
coimert & defployé ceftuy tant ridicule Sylene>là dedans le fuft trouuecvne 
diuinitè pluftoft qu’vn homme, affauoif grand courage, efprit parfaitement 
Philofopnique,mefprifiint tout ce pourquoy les humains courent tant , naui- 
gent,trauaillent,plaident , bataillent , dominateur vidorieux fur toutes iniu- 
res , enuers 6c contre lequel fortune n’auoit aucune puiftance : ayant mefmes 
mefprisè la mort-que lon.void crainte d’vn chacun lors qu’il a beulaciçue 
en tel vifàige qu’il louloit boire le vin. Qui plus eft en mourant de la poilon il 
plai/àntait auec vn fien ami nomme' Phedo , luy dilànt.en farcerie qu’ils ac- 
quitaft de Ion veu en fàcrifiant vn Coq au Dieu E/culape. comme s’il euft 
vôulu dire qu’en vertu de la medicine qu’il auoit prinlè il Jèntoit ia le bénéfi- 
ce de fànté , puis quéion ame fortoit hors du corps dont procèdent & pullu- 
lenttciiütesiesmaladiesde lame. Et attendu que, lors il y auoit infinité de 
gens qui fe difoient fàiges,à bonne caufe ceftuy réputé lèul fol, a efté déclaré 
fage par l’oracle d'Apollon. Et plus fige a efté iugé ci! qui fè difoit rien fça- 
uoir , que les autres prefumans tout cognoiftre : & plus fçauant entre tous au- 
tres,par la confefîion de fort ignorance. Ceci loit dit ôc fuffilè pour la déclara^» 
tion dudit prouerbe & argument de ceft opufcule , lequel a efté imprimé à 
Paris i6°. par laques Bcrtin 1544. 

MARTIN FOR BISSER. 

La Nauigationdu Capitaine Martin Forbisher Angloisés régions de Vveft 
6c NordVveft , en l’annee 15 77. contenant les meurs 6c faconde viure des 
peuples & habitans d’icelles auec le pourtraiâ: de leurs habits & armes & au- 
tres chôlès mémorables du tout inconnues par deçà. [ impr.8°. par Antoine 
Chuppin 1578. 1 - 

MARTIN LE FRANC Secrétaire du Pape Félix v. 6c de 
Nicolas v. a eferit en rime vnliure intitulé. 

Le Champion des Dames. [ impr.à Paris 8°. par Galiot du Pré 1550. Plus 
en Profe 

L’eftrif de Fortune & de Vertu en forme de dialogue où font entre méfiées 
quelques rimes & y eft demonftré le pauure eftat de fortune contre l’opinion 
commune. [ irnpr. à Paris 4*. par Michel le Noir 1 5 1 9. Ceft autheur viuoit en 
l’an 1447. 

MARTIN F V ME E Sieur de Marly leChaftel a eferit en cinq - 
h ures, ' „ v 

L’hiftoire generale des Indes Occidentales & terres Neufues qui iufques à 
prefent ont efté defcouuertes. [ impr. à Paris 8°. par Michel Sonnius 1 5 7 8. 

CC 3 MART 



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;>ogle 



/ 



858 MA 

MARTIN FVSTEL Efcripuain & Arithméticien à Paris a 
efcrit 

Sentertces mémorables par ordre alphabétique en proie , contenant préceptes 
& enfeignemens vtilës pour l’inftrudion de la ieunefle.Auec plufieursreigles 
generales diuerfe nient expliquées touchant la vraye fiipputâtion& forme de 
compter au bre£ [ impr. à Paris 4®. par Guillaume Châiidiere 1 5 7 j. 

MARTIN GREGOIRE a exraid vn Epitome des trois 
premiers ii tires de Galien de la compofitibri des medicamèns en general,auec 
vn petit traidé des poix & mefures après lequel fuit la Maniéré de préparer le 
breuuage de la racine du bois tiomnie l’Èfquine 3 là nature , vertu 3 & Faculté. 

[ Le tout impr. à Lyon 16^ . par Ieaiî de Tournes 3 foubs le tiltre de Opufcules 
de diuers autheurs médecins en l’an 1551. 

MARTIN LVTHER Chef de là fède àppeiieede fonnom 
Luthérienne. 

Déclaration entière des fondemens de la dodrine Chreftienne fur l’Epiftre 
de S. Paul aux Galatiens : en laquelle eft contenue vne expofition de la iuftifi- 
catiori qui eft par la foy en Iefus-Chrift.Autheur Martin Luther. T raduite en 
françois. [ impr. 8° . par Iean Bonnefoy 1 5 6 o. C enfuree. 

Anthithelè de la vraye & faulfe Eglife. Extraid dvn liure eriuoyé au Duc de 
Brun fuie par Martin Luther. [ imp. 16 0 . làns nom de lieu & d’imprimeur , & 
fans datte. . 

Le Miroir de Confoîation, pour ceux qui font trauaillez & chargez &c. Par 
Martin Luther. DemeJmesCenferê. 

Commentaire fur l’Epiftre de S.Paul aux Gala thés, par Martin Luther. Tra- 
duide en françois. [ impr. à Geneue 4 0 . par Iean Crefprin 156a. 

L’Alcoran des Cordeliers, tant en latin qu’en françois:recueilli par le dodeur 
M. Luther, du liure des Conformitez de S.François 3 imprime' à Milan l’an 
m. d. x.& traduit en françois. [impri.à Geneue 8°. par Conrad Badius 

MARTIN MATHEE médecin a traduit. 

Les (ix liures de Pedacion Diofcoride d’Anazarbe de la matière médicinale 
ou a chacun chapitre font adiouftees certaines annotations fort dodes, re- 
cueillies des plus excellens médecins anciens & moderneSi [ impr. à Lyon 4 0 . 
par Thibault Pay en 1 5 5 9. 

M. M ÀTHEE Prieur en l’abbaye de Monftier -neuf près Poidiers 
(ie ne fçàÿ ü c eft le mefme que le fufhomme' , dautant qu’il ne met point fon 
nom propre au long, & aufti pour la diuerfité de profeflion ) a traduit de 
Grec, 

L’hiftoire deTheodorit Euefque deCyropolis comprife en cinq liures, en la- 
quelle font contenues les choies dignes de mémoire aduenues en la premiti- 
ue Eglife tant du régné de l’Empereur Conftamin le Grand comme de fes 
fucceffeurs. [ impr. à Paris 16 0 . par bîierome de Marnef 1569. 

MARTIN DÔRCHESIN O did l’inuenteur des menus 
plaifirs honneftes a compose' en rime 

LeTriumphedetreshaute & puiffante. Dame Verolle,Roinedu puy d’A- 

mours. 



I 



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8*9 



MA 

mours. [ impr.à Lyon 8°. par François Iufte 1539. 

MARTIN DE PERER Bearnois a traduit de latin en 
françois 

La Sphere de Iéan de Sacro Bofco auec la préfacé contenant argumens 
euidés par leiquels eft prouuee l’vtilitë , d'Aftroîogie & qu’icelle ne doit eftre 
melprifèe de l’homme Chreftien. [ impr. à Paris 8°. par Iean Loy s 1 5 46. Il y 
a vne autre tradu&ion du melme liure raidie par Guillaume des Bordes Bour- 
delois. [ impr. à Paris 8°. par Hierome de Mârnef 1570. 

MARTIN DV PIN a traduit du latin de François Barbare 
Vénitien vn opulcule de l’Eftat & gouuernement de mariage. [ impr. à Paris 
16 0 . par Charles l’Angelier 1560. 

Plus du grec de S.Iuftin Philolophe 6c martyr; 

Exhortation aux Gentils. [ impr. à Paris 16 0 . par Claude Fremy 1548. 

MARTIN RAVAVLT de Sens a efcrit 
Le Caton des Princes 6c gouuerneurs , comprenant l’Eftat 6c gouuernement 
cPvne République. [ impri.à Paris 4 0 . par Denys Ianot 153 6. 

MARTIN S EG VIER conferuateur des priuilegesapoftoli- 
ques de l’vniuerfitë de Paris a elcrit 

Trai&é de la grandeur, puilTince , bonté & lipience de Dieu : rédigé en para* 
phralè lùr trois Plèaumes de Dauid. Plus vne expo G t ion de quelques hymnes 
de l’eglifèjenjpareil nombre de vers 6c fy llabes que le latin. [ impr. à Paris par 
Nicolas Chemeaü 1575. 

Les Soulpirs du bon Pafteur > qui font lieux recueillis de la bible 6c rapportez 
aux milêres du temps. ‘Rime. [impr. àParis8°.parIeanDallier 1570. 

Prières du Roy recueillies de la Bible 6c miles en rime françoilè. [ imp. à Paris 
8 # . par Fedeiric Morel 1 5 7 7. 

Paraphralè fur trente Pleaüttles du Roy 6c prophète Dauid, en proie. [ impr. à 
Paris ié°. par îéâiideHeuqueuille 1579. ' 

Epiftre enuoyeè a VU. gentilhomme François eftant en Alemaigne. [ impr. à 
Paris 8°. & à Lyon 1 6° . par Benoift Rigaud 1570. 

M A T H E O L V S. 

Soubs ce nom fupposé vn qui fut Bigame â composé vn liure en rime contre 
les femmes, dont le tiltre eft tel, 

ï 

Le Bigame iMatheolus Eta tous faifisconftderer 

Qjù nota montre fans varier II dift que l'homme ri eft peu fage 

Les biens tfaufti les vertus S'il fe tourne remarier 

Qui viennent pour foy marier: Quant pris a effé au pqffage. 

[impr. à Lyon 4 0 . par Oliuier Ai noulet lins datte. 

Vn autre autheur a faid & composé vn autre liure en rime tout au contraire 

de ceftui-cyA intitulé,Le Rebours de Matheolus commençant ainlî: 

/ 

Des femmes fommes tous venus Tarquoy celuy qui en ditt blajme 

s Autant Us gros que les menus %)oit eftre réputé infâme . 

[ impr.de melmes à Lyon 4 0 . 

CC 4 MATH 



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8éo MA 

MATHIAS FLACCIE ILLYRIEN a efcrit vnli- 
ute eh latin dëfpuis tourne en françois &c intitulé. 

Contre la principauté de l’Euefque Romain, monftrant par plufîeüts paflàges 
de l’efcriture & des conciles que nul Euefque ne doit auoir àuthorité nÿ prïii- 
cipauté fur les autres Euefques. [ impr. à Lyon 8°. par Claude Rauot 1 5 6 4* 
Caluiniqut. 

MATHIAS PALMIER. La vie Ciuile &c. traduite pat 
Claude des Rofters. 

SAINCT MATHIEV. 

L’euangile de noftre feigneur IeftiS'Chrift félon Saind Mathieu; 

MATHIEV D’ ANTOINE dodeurejidroid a efcrit 
Refponfe aux refueries & hereftes de Guillaume Poftel Cofmopolite. [ impr; 
àLyoni6°.par IeanSaugrain 1561* C aluinûjué. 

MATHIEV MARIE BAYARD Comte de Scan- 



diane: f 

Roland l’Amoureux. Voyez laques Vincent. 

MATHIEV DE LANDA Dodeür en théologie , carme 
du conuent de Rouen & principal de France audit ordre a elcrit. 

Le Miroir du corps humain , où eft defèrit fes miieres & calamitez , aüfïi (oh 
excellence & dignité: enfèmble de fà conduide enterre,de fa fepulture, & des 
ceremonies Etclefiâftiques faides fur le mort. Auec le Dodrinal de mort. 

[ impr.à Rouen 8 tf . par Robert & Iean de Gor 1 5 6 3. & defpuis à Paris i6 b . par 
LeonCauellat 1584. 

Il a traduit du latin de Iacques Faber Stapülenfîs 

Les Contemplations du fîttiple dCuôt lefquelles traident d’Amoiir diuin,de 
vray e pacience,de la mort ,De la vierge Marie. [ impr. à Paris 8°. par V iuant 
Gautherot 1538. 

MATHIEV DE LAVNOY premièrement preftte, puis 
miniftre de la prétendue religion reformee, & à prefant retourné au giron de 
l’Eglife chreftienne & catholique, a efcrit auec Henry Pcnnetier, 

La Déclaration 8 c réfutation des faulfes fuppofttions Sc peruerfes applications 
d’aucunes fèntences des faindës efcriturés , defquelles les miniftres fe fontlèr^ 
üis en ce dernier temps à diuifèr la chreftienté: difpofce en trois liures & enri- 
chie de folides argumens tirez de ladodrine de Caluin contre ltiy mefme. 

[ impr.àParis8°. par Ieàn du Courroy & Guillaume delaNoiie 1579. 
Répliqué chreftiennè enforrrie de commentaire fur la refpônfé tiree du de- 
hors de lamouëlle des faindes efcritures & de toute bonne dodrine: & faide 
par les miniftres Caluiniques à la déclaration & réfutation de leurs faulfes 
fuppofttions. [ impr.à Paris 8°. par Guillaume delaNoiie 1 57 9. 

Refponfe chreftienne a vingtquatre articles pleins de blafphemes &abfurdi- 
tez drefTez par Pierre Pineau dit Defàigues,predicant Zuuin-Caluinian , con- 
tre l’article delà fur naturelle & miraculeufe tranfiuftantiation du pain du 
Vin aü corps glorieux dé noftre feigneur Iefus-Chrift en la fàihte Èuchariftie. 
Ou font amplement remarquées les hereftes anciennes contre la perlonne de 
noftre Seigneur Iefus-Chrift &c autres, aufquelîcs s’enuelopent 8 c fymboli- 

lent 



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MA, 8<ÎI 

fènt les Zuuin-Caluinicns heretiques de ce temps. [ impr.à Paris 8. par Guil- 
laume Chaudière 1 5 8 i. 

Difcours chreftien coifénant vne remonftrahcè charitable aux pauures du 
(oing & diligence qu’ils doitienc employer à bien infihiire ou faire inftruire 
& endodfinei: leurs cnfafis: Èiifemble du früidquë Ion recueillit de tel la- 
beur, & dés maux qui aduiehüént ducoUtrairé.-ôù il ëft pairie des iciéces prin- 
cipales efquelles ils doiuent eltre enlèigriei cfiàcùn fèlbri loti fèxe, ion eftat & 
vacation^ [ impr. à Paris 8°. par Iean du Carroy i y 7 8. 

M A T H I E V V A V C H E R dit Franche conte', hepult d’ar- 
mes dedâ magefte impcrialle a traduit d’Elpagnol 

Commentaire de l’illuftre feigneur dom Loys d’Aùila & Cuniga grand com** 
mandeurd’Alcantaradela guette d'Allemagiiê faide par Charles v. Empe- 
reur. [ impr. en Anuers 8°, pair Nicolas ÎTorcy 1 y y o. 

MATHIEV DÉ VAVZELLES Dodeur e's droids & 
aduocat du Roy au Parlement de Dombës & fèriêlchâucee de Lyon a cfcrit 
Traite' des péages, diuile en fîx parties. Là première de l’origine des péages. 
La deuxiefnie à qui appartient de creer péages. La troifielme de la pofïeflion 
immémoriale des péages. La quatriefme des abus qui s y commettét.La cinq- 
iefme des priuilëgiëz. Là fixiefme en quel temps fè doit peâge. [ imp. à Lyon 
4°. par Iean de Tournes î 5 5 ô. 

Confèil en faueur des pauures de l’hoftel Dieu de la ville de Lyon, fait par M. 
Mathieu de Vaüzelles Aduocat du Roy, contenant lèpt queftions. 

M ATHVRIN CORDIER aefcfit, 

Epiftres Chreftiennesi [ impr. à Lyon i6°. par Loys-Tachet 1 y 57. 

Sentences extraites de là fainde elcriturc pour l’inftrudion des enfâns. [im- 
primées Latin- Françoifès par Thibault Payen 1 y y 1. 

Cantiques Spirituels en nombre ÏC. [impri. à Lyon 16 0 * par Iean Cariot 

,5éo : - , 

Le miroir de la ieunefïe pour la former à bonnes fticeuts & ciuilite de vie. 
[impr. à Paris 16 0 . par Iean Bonfons. 

llaintetptete'&faitiàconftrudionen François des Diftiques Latins quon 
attribué a Caton. [ impr. à Lyon 8?. par Thibault Payen par plus de cent fois, 

& depuis par autres, d autant que c’eft vn liuteque les enfans manient à lef 
choie communément. 

Ses œuures latines font dénombrées en la Bibliothèque de Conrad Gefner. 

Les Colloques de Mathurin Cordier traduids de Latin. Voyez Gabriel 
Chapuis. 

MATH VRIN BERET atraduiddeGrec, 

Lavraye& brefue hiiloire de la guerre de Troye anciennement elcrire en 
Grec parDaresPhrygius. Enlemble vne harângüëde Ménèlaus pour la répé- 
tition d’Helene le tout traduid én langue françoife; Pitis quelques dizains 
& epitaphes d’Hedor & Achillës. [ impri. à Paris n>°i par Sebaftien Niuelle 

1 y . " 

Les problèmes d’Alexandre Aphrodilèe excellent & ancien Philofophe tra- 
duits de Grec. Auec annotations des lieux plus notables & difficiles, & foixan- 

tc 



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I 



îèi MA 

te autres problèmes de iîiefiîle matière. [ impr. à Isatis 8 S . par Mairtiii le Ieurîè 

Le banquet cië Piatdrl i tir ai&ânt de 1 ‘Amouf & de Beauté mis en françois paf 
le mefrhe Mathurin Hètet . Àiiec argumens fur chacune oraifon fommaire- 
ment déduits, & lespliis notables & meilleures fentences recueillies de toutes 
les ceuures dudit Platort; [ impr. à Paris 8°. par Guillaume Guillatd 1 5 5 6* 
MA TH VRIN MÀVRIGE Saintongeois a efcritj 
jsl renenche &c contredifpute defrere Anfelme Turmeda contre lesbeftéS» 
impr.i Paris 16 0 . par Nicolas Crefticn *554. Plus 
}e l’origine de vraye NoblefTe & nourriture d’icelle pout les enfans gené^ 
reux. [impr. à Paris 16 0 . par Nicolas Chreftien 1551; 

MATHVRIN DE REDO VER licencié ez loixatranf 
laté dé latin en françois:, , 

Le nouuêati monde & naiiigàtions faites pair Aiheric Vefpute Fl'otentin es 
pays & ifles nouüellement trouuézj auparauant à nous incogneus, tan t en l’E- 
thiopie, Arabie; Calicuth qu’autres régions eft ranges. [impr. à Paris 4 0 . faliS 
nom d’imprimeur, & fans dâtte. 

MAVRI CE POMGET religieux de l’ordre S. Bertoift Do^ 
nSfceur en Théologie en l’vniuerfité de Paris a efcrit, 

Trois liures de l’Oraifon ecclefiaftique en forme de contemplation, A uee am- 
>lé explication de l’Oraifon Dominicale pour apprendre a bien prier Dieu: 

’ impr. à Paris 8°. par Michel Sonnius 1568. 

^emonftrance à la noblefTe de Firanté dé l’Vtilitc & repos que lé Roy àpporte 
à fon peuple,& de l’inftru&ion qu’il doit aubir pour le bien gouuerner.fimp. 
à Paris 8° . par Michel Sonnius 157 t. 

Oraifon funebre prononcée le dernier Aouft 1 5 7 4; en l’Eglifè de Brecy le 
9 Builfonaux funérailles de meffireEuftace de Conflans Vicomte d’Aulchy 
Capitaine des gardes du Roÿ; [ impr. à Paris 8°. par Michel Sonnius 1574. 
Difcours de l’aduis donné au reuerend Pere en Dieu niëflire Pierre de Gond y 
Euefque de Paris fur la propofition qu’il feit aux Théologiens touchant la trà 
du&ipn de la feinte Bible en langage vulgaire. [ impr; a Paris 8°. par Pierre 
Gaùeilat 1578. 

Méditations familiaires fur l’hiftoire de l’incarnation du fils de Dieu,de/critë 
par S. Luc en l’Euangile, Mtffm eft ^dngelus Gabriel à T)eo ftjc. A uec ample ex- 
plication de ce texte. [ impr. à Rheirtis 8°. par L de Foigny 1574. 

M AVRICE SGEVE Lyônnois, quant Viuoit petit homme 
en ftature mais du tout grand en fçauoir, & excellent Poëte de fon temps a ef- 
' trit, * . • ; 

Eclogue intitulée Arion furie tréfpàs de François Dauphin de Frâce qui mou- 
rut à Tournons, [imp; à Lyon par François Iufte 1536. 

Le Blàfbn du fronts du fourcd, de la gorge, impr. auee les Bîaforis anatomi- 
ques du corps féminin cômpofeZ par plufieurs poetes françois; [ impr .à Lyon 
par François Iufte 1537. 

La feufîàye,Eclbguc de la vie folitaire. [ impr-. à Lyon 8°i par Iean de Tournes 

Délie, 



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MA **5 

Délié, obie£t de plus haute, vertu, contenant 4î«- dixains fur la «nwe« d A- 
mour d'entre leiquels foht 50 . figures & emblèmes. [ impr. a Lyon 8 , . par 

raine Conftantinisf 4- &depuisà Pans t^-parbltcol IttduChemm tj 4- 

Microcofmediuf es J, en vers heroiques commençant ami.: 

Dieu qui tritu en vn fUsttriple es, (5 trots prat, 
et comme tes EttUi nàui etérttifcras, 

De ton diuin eSfrit enflamme mon courage 

Tour defertre ton homme & louer ton ouurage, 

Ouurage vrayement Chef dceuure de tu mam: 

A ton imare fait & diuin & humain. 

Tremier en fin %ie» closfe celait enfin Tout, 
Commencement defiy fans principe & fans bout. 

Inconnu fors àfoy connoiffant toute chofe. 

Comme toute de foy, par (oy, en fyendqfe &c. 

11 a traduit Suffi quelques pfalmes du royal jfophete Dauid imprime! aueq 
ceux que Ieâtt Poicteuin a mis en françois. 

Ën la Délie, LxXXix. Dixain. 

Amour perdit les traiBs qrf il me tira. 

Et de douleur feprint fort à complamdre: 

Venus en eut pitié (Sfoufyira, 

Tant que par pleurs fin brandon feiteïlatndre, 

<Dont aigrement furent contraints de plaindre: 

Cari Archer fut fenstratâ* Cypris fans flamme* 

Ne pleure plus,Venus:mais bien enflamme 

Ta torche en mormon cœur. I allumera: 

St toy,Enfant,ceJfe:va vers ma T)ame, 

Qui de fèsyeux tes fléchés refera . 

CI IL 

Si treflasfut jenuimnet le Monde 
Le Dieu volant »qut en Merilsabyfma: 

Mais retournant a chef de temps fur l onde» 

Sa troujfe print ffl en fuile l arma: 

T efes deux traits diligemment rama, 

De lare feit l’arbre, ^ 5 fin bandeau tendit 
Aux vents pour voile, & en port defcmdit 
Trefioyeux eteflre arriue feurement. 
aAinfî Amour, à nous perdu, rendit 

Vexation, qui donne entendement Mekhior 



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8£4 ME 

MELCHIOR DE F L A V I N prédicateur & pénitencier 
du Pape , cordelier & Gardien au conuent des freres mineurs à Thololea 
eferit,- . 

Remonftrance de la vraye religion au Roy Charles î x: [ impri.à Paris 8°. par 
Nicolas Ghefheau 1562. , Plus, , 

De l’Efiat des Ames apres le trelpas, &: comment eiîes vîiient eflàns feparees 
du corps:Et des purgatoires quelles fotifïrent en ce monde & en l’autre apres 
icelle leparation. [ impl.a Tholofë 4 0 . pat laques Colomiez 1563. Plus, 

De la préparation à la mort, en trois traitez, Le premier Du defpris de la mort, 
laquelle tout jidelé dôit deiltéri Le fécond Des alfaults & tentations qui vien- 
nent à l’heure de la mort,& maniéré d’y reflfter. Le troifielme De la maniéré 
de bien vfer de la Paifion de noftrè Seigneur au trefpas de la Mort. [ impr.à 
Tholofe 4 0 . par Arnauld & laques Colomiez 1570. 

De regnô j Dei de quo Çhriïltù loqmtus efi per dits quadragintn, Liber» 
per fratrem Mekhiorem Flauitm minoritam DheologUtn. [ impr. 'Tarifa 
S°. apud F et mm t Huilier ijàti . 

Qàtholica Jfantici graduurnf* DertiegpftàJs à Fràtrt Mekhiore fauté 
Enarratio . [ Lut en a apud <±A egidium Gourbinum 1 $ 6 Ê. 

MELLIN DE SA.INCT GELAIS Poëte aflèzeon- 
nudenatiuite nom par la France auoit défia donne' fuffiiànt telmoignage 
de Ton fçauoir en quelques petits fràgmeris feméz parmy les autres autheurs* 
qui âuJfifiont efté fort bien teceùs & approuuez. Mais quiconque lira , attenti- 
Uerhent lès œuures poétiques imprimées defpuis la mort toutes en vn volu- 
me 8°. à Lyon par Antoine de Harfy 1 5 7 4. pu lont contenues plufieurs Opuf- 
cules,Elegies,Epiftres, Rondeaux Sonnets, Quatrains, Chanlons, Epitaphes & 
Epigrammes , il trouuera le tout bien troulse & faid d’vne grande dextérité 
d’elprit refentant entièrement celle forme de compofèr ancienne & remply 
de toute naifueté & gaillardifè. Plus 

Genieure , Imitation de l’Ariofte. [ impr. à Paris auec autres imitations du 

mefme Poëte Italien faides par Loys d’Orléans & autres 8°. chez Lucas 
Breyer 1572. 

Le did Saingelais a aulfi composé 

Sophonilba Tragédie trelèxcellente tant pour l’argument que pour le langa- 
ge & graues fentences dont elle efi ornee. Les choeurs lèulement font en vers 
& tout le relié en pirofè. [ impr. à Paris en caraderes François 8°. par Richard 
Breton 1560.' 

le mettray icy quelques vns de lès vers,en telmoignagede là douçeur. 



Du RoulTeau & de la RoulTè: 



Vn tour en s ejbatànt 
Dieu créa le rouf eau: 
e Puù dit) en le tentant » 
Gàrfon que tu es beau. ? 



Le rouf eau fans fiioUr 
Dift) beau comme le tour. 
Dieu print mal ce langage» 
Et dift,Voy-tu rouf eau» 



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ME 



Tu preHs gloire dû pelage . 
D'vnt vache ou d vn veau: 
Le pied auras 'fiant* 

Et le refit puant* 

Le rouf eau bien fâché 
J* en vint a Id roufiede* 

Et luy trouua caché 
Vn boucfoubsfàn aifielle» 



TmUfmmfmmm 
En trama tout a entait. - 
Onquespuù routine roüfie 
ll^eurentaccordpatfaieii 
L‘vn toufiours fe courrouce 



Ailleurs on ri en veut point 
Lés vàila bien en points 



Quatrain. - 

§ij^bienpdrieroutùmpterfinaffai& ' V 
Vous fçauroit mieux defiomrhr mon indrtftèi 
Que le traitait de nè le pOtttibirdtrCi 
Et le penfer qui contraint défit tdirti a ; 

Autré:' , . -, A ^ «... .. 

T) y bioj, àfny 3 que vaut il mieux auoir* * v 

Beaucoup de biens*oit bedUcoup defiçaUûirî 
ie n'en fçay rienimais les (çauansie voy 
faire U coûta ceux qui ont dequqyi 

Sixain fui: vil petit Luth*. 1 , * v ' J 
'Pôutvn Luth bien petit ie finis: . ^ 

Mais fi le cœUŸvàincie iepuis 
De là mai fl refie de mon maifbret 
Aufii grandie penfiray eflres 
Entre tant de tuthi que nous forhmel* 

Quvn ^Alexandre entre lés hommes» 

Hui&ain dü feu de là Saihd Iean: 

0 forte gent»qui fi va tiauailler . , 

A voir vn feu de bois accouftumé* 0 

Venez* à moy peur vous efmerueiller 
De voir vn cœur de tel feu allume* 

Que plus il brufle moins eficon fume. 

Et fi ce cas difficile Vousfemble* 
zAlleZj voir celle okHsefi enflamme, 

Vôus le croirez, & brûlerez» enfemble. 

AVTRE HVICTAIR 

Soufpirs ardans parcelles de mon ante* 

Qui de mon deuil fêrds la canfe entendez» 

D'D 



i 




ME 

Si voutvbytZj mafia plaire a Madame* 
Vofa&au cttl> haut m'attende!^ 

ml femme voue pretende^J 
r ^^qu^Uiè^éfOdiudatffte fecourir, 

* ïïbM&&£ toty tàtefpHt me rendez» 
iedkurasMui Volotitédé mourir. ^ 



vv ^"‘ 1 ’ K V f R E. 

y.-V- V-'— ■■ •;■/■• S 

Ûhatelue donne à de&euneï 




oA dix pour moins et vn C4rpluei 

Etlaqt^t^neàdij^^ 
o dix pour moitié qdfÇhâhltiêi! 
Âpres ces repas chjfolue 
On eft trois ioursgay falot. 
Qui me perdra cher Chat élus» 
Ne rye cherché chez!, iaqueîot. 






Vn maiftre ês artsmalchauffé tèvefità 
Chez, vnpaifantdemandoità repaifire > 
t Difant qu on doithonnorer U vertu* > ^ 

Etlesfept arts dont il futp^e maiiïre* . x 
Comment ftptarts,reJfa^Ç homme champefre» 
Je ri n fay nul hors màttion labourage, , 
Mais iefuie pià^^^dd.mepla^. déféré* . 
êtji nourrie mafemmélj Mû# tnefnage * 



DlXAÏtt 

V n charlatan difiit en plein marché» 
Qu il moq/lreroitle diable a tout le monde* 
S i ny eut nul , tantfuB4lempefcke> 

Qjei ne coumft pour voir t efptit immonde. 
Lors vnè bàurfiâfleZi large & profonde 
î l leur defploye-, & léhr dit, gêné ck tien, 
Ouurez, vosÿewc, vùÿéZJÿa il rien? 

Non, dit quelquvn despmspres regardant. 
Et c eft,dit-tl> le diable, oyez, voue bien , 
Ouurir fa bourfe ne voir rien dedans « 





ENIG 



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En façon de Prophétie. 

S'il eü permis de croire fermement, 

Que par les corps, qui font au firmament» 
Humain effrit defoypuiffe advenir 
tsA prononcer des chofesà venir » 

Ou fi Ion peut par fureur fatidique 
Sans art ny fort avoir fensTrqphetiqut* 
'Tant que Ion iugeen affeure Mfcours 
T) es ans lointains la deflinee court, 

7e fais fauoir à qui le veut entendre, 

Que cefi hiver prochain fans plus attendre , 
Voire pluïloften ce lieu ounous forâmes, 
fl fortira vne maniéré d hommes 
Las du repos, &fafcbe& dvfeiour, 

Quy franchement iront, & de plain iour. 
Suborner gens de toutes qualttez* 

A différons & partialités: 

Et fi voulez* les croire (fl efcouter, 

Quoy quilen doive advenir confier, 

Ils feront mettre en débats apparents 

oAmis entre eux tS les proches parent: 

Le fils hardy ne craindra timpropere 
De fe bander contre fon propre pere, 

nu* - /" . I J. Jm ***L1mr ImKV f/ùUil 




leu de la paulme. 



Les failèurs 
départies. 



Les ioueurs. 



KWJ JWI/.KW J» JJ 

Et le devoir d honneur Cf reuerence 
T erdre pour lors tout ordre & différence. 

Car ils diront que chacun a fon tour 
Doit aller haut & puis faire retour: 

Et fur ce poinft aura tant de méfiées. 

Tant de difeours, venues,^ allées, 

Que nulle hifloire ou fini les grands meruetlles 
JV e fait récit démotions pareilles: 

Lors fe verra maint homme de valeur 

Parl’efguillon de ieuneffe & chaleur , 

D e croire trop ce fervent appétit 

Mourir en fleur çfl vivre bien petit: 
et ne pourra nul laifferceft ouvrage, 



Le changement 
de lieu. 



S'il y 



868 



ME 

S'ily a mis y ne foie le courage» 

Qu il ri ayt empli par noifes débats 
Le ciel de bruit» fit la terre, de pas. 

Alors ri auront non moindre authorité 
Hommes fans fiÿ quegens de vérité: Les arbitres. 

Car tousfuyuront la creance & t ettudé 
2 ) et ignorante & (oite multitude» 

Dont le plus lourd fera receupourktge. Le naquet. 

... 0 dommageable fit pénible deluge» 

Deluge dy-ie, fi d bonne raifort» 

Car cè irdüdil ne perdrafafaifon» 

Ny rien fera deliuree la terre» 

! lufques à tant qu il ne forte à grande erre 

r ! Soudaines èaues»dnnt les plus attrempez> Les Tueurs. 

En combattant feront pris t$ trempez ,» 

Et à bâti droit »tar leur cœur àddonné 
, À ce difiàrd ri dura pàini pardonné 
Mefmè du troupcÀiëdes innocentes befies, 

Que de leurs nerfs fi bcy mot deshonneftei Les raquetes. 

// rttfc fait >non aux dieux facrifice» 

Mais aux mortels ordinaire ferutce. 

Or' maint bnaht ie vous Idiffe à p enfer 
Çàmment le tout Je pourra dilfenfer» 

Et quel repos en noifi fiprôfoHde 

<*Aura le Corps de Utbickiné ronde . L’efteuf. 

Les plus heureux qui plus et eüe tiendront 
Motns de la perdre fi gafter s 'abstiendront'. 

Et tafiherànt eH plus dyne manière 
A tafferulr fi rendre prifotinïerC, 

En tel endroit que la pouté défaite» Les foflês 

fit aura recours qri dceluy qui ta faifie » des ieux. 

Et pour le pis die fort trifk accident 
lie clair foleil ains qùefire en occident 
Lattra efpandre obfcurité for elle 
T lus que d’eclipfe ou de nùtô naturelle. 

Dànt pourvu temps perdra la liberté» 

Et du haut ciel la facteur fi clarté» 

Ou pour lè moins fera feule fi deferte: 
sfflais eüe auantcefte ruine fi perte 

Aura 



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M,£ 



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* j * t 



.T f *- '• 

.if.i . r 



^uralongtempjmonffré fertfiblemtnè 
XJn violent 6$ fi grand tremblement 
Que lors Etknd ne fut tdnt agitée» 
flj^ndfkrVufils dè'Titànfut iettét 1 
Et plus, foudain ne doit eflre efiimc ; 1 

: Lè moùùe^ebtiiitcfuéfft Iharimh ' ' 

' : fort fi Jefyta . 
ffuedansta merf^nutff^^efif^di 
Arnfi fera en peu d heure rangée 
A trift* efiat^fifaimefit ah&jgec» : . . - lI . 

Que mefme ceux qui tenue [auront t 1 

taper ta Idfrrtitià v 

Lors fera près le tcntysbojp propice ■} 1 ; 
i) e me f tri fin d Ce long exercice, ~ 

Car iësgrahds eàuës dontpfefù deutfer . 
fieront chacun la retraite aduifer: . r 

Onpourra<uoir èn t airaptrtement 
, Valprecfy^Ordvrie grand fiatnrneeïfrift) 

• PoUrmenïé'afin leurs eâues&cntrepnfe'. « l ’ ! refrakhtr. 

. t>*E fc 5, \ 1 f! 'V ■ : .‘ v ’ ' v . 

Vby érl<& Sérttêhècs 1 ae Menariaer ancien Poece Comique Grec, quia elcrit 
cenc & cinq fables ou Comédies, ainfi que dit Apollodore : lefquelfes fenteii- 
ces ôhtéftëtfaiiùités' éîi frânçôis.pàr Çépfroy Linocier & font imprimées à 



• S -'. 

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1 . : 



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r .. la lueur 



uon* 
fait pour, le' 



Pafis bài* MicHei ïuliiii\ ; iy 8 0 / “ ‘ ' 

JM E RCV R É " T k t M JE, GTJî f È. Voyez François Moniteur 
de Fôfct: tîàfjfiéi.'d'ü $tfcau. . n " 

M E V R Y RI F F X‘À‘ N T â traduit cfe Grec , ’ 

Le Miroir des Melancholiques , deicrit enla.30. Se&iondes Prp blêmes d‘Ari- 
Itote^, concernant çe qui appartient à Prudence,Entêndemét & Sapience. Il y 
eft'difpute pourqüoy les meiancboliques ïont ingenieux.Puis eïï monfVrç l'A- 
nalogie du vin & de lateelanclioliê j.énkmblè lè diuers-fffedt cfkeux , & les 
terribles pallions de l'Ame. Aüec vnè aùtre quellîon figürantle certain pour- 
çrai< 5 t Phylîcài de la nature des chaudes & froides régions , & deshâbitans. 

[ impr.l Pâris par Nicolas de Biirges 1 5 4 3. 

MICHEL D’A M BOI S.E Seigneur^efcheuîlloucîttiEÏcIa- 
ue fortune a compose en rime ^ ' c ' : z * y- * ^ ' ‘ 

Les Contf Epiftres ' d’Ôuide par fédit ^‘Amboiie iiiuçjîtéès ,'contenahs les 
Refponles d’Vlÿflês a Peneîop^dèiDëhid^i'obh àPhylliyd’Achilles a Brileis, i 
d’Hippolite à Phédre,d’è Paris à Cfenôn’ftae Iaos à HypfiphilejdT Aeikè a Di- 
don, d’Oreftes a Hermiôtte , d’Hercules'à .ÜêïanTr^HëTheleùs . à]Àriadric, 
de Macaire à Canacè,de ïalbnji. Mèdèè,de Protèfilaus a Laodâmie, de Linus a 



'D'D 3 



Hyp 



cr 



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*70 \ ;^î 

Hypcrmcftra , de Phaon LSapphoV-' { impr. à Paris 8°. par Denys Ianot 
1541.. . ^ ' 

La Baby ion autrement la confuCosl de IclcUiie'-faiTuné , où. (ont contenues 
plufieurs lettres, roiidéâux & épâljfe amôüreüiesi [ inapr.à Lyon 1 6°. par O 
liuier Àrnoul(et Ijjj. \ t \ > A ■ , 

Les epiftres Venerierines -, rantaÇrt , çomplainçes^ épitaphes , trente quatre 
rondeaux* & tfrôis ballades* [ impr* a Paris 8\par IëàÙ Longis iy$ 6 . 
LeBiàfôh déia dent. [ imt>. aucc leS blafons anatômi^Ués du corps féminin, 
faits par diuersâütheUrs, a Ly oftpàrFrïtnçois lutte " 1537. 

Il a ettrit en profe J ' 

Le Guidon des gens de guerre. [ intpr. xPatir 8^ par Galiot du Pré 1543. 
Scs traductions, en rime, , v \ > ; vv • , v 

Les BUcôli^Ues de Baptifte Mantu^cOntehâriS diit Ëglôgiiës. [ imp. à Paris 
4*. pâlDéhisîâriot 1530. , r , . 

Le dixiefrne liurc des Metamorpboïes. cï*Ôuide,auecr£iegiè delà complain 
te du Noyer. [ impr. a Paris par lçs frères Angeliers, (ans datte. 

Quatre Satyres de Iuuefiâl* à fcauoirlesv 1 1 1. x. xt. 6 c km. rirnpri, à Paris 
8*. pat Jean Longis tj4$. 

Le ris de Deffioctite & le pleur d^Heraciite Pbilofbphés ftr les folies & mifè- 
reé déitë MôdewTrâduit de ritaüéd’ Antonio Phileremo Fregôfô & interpré- 
té en rime frànÇoifé par ledift Miche) d’Amboifè, & impr. à Paris 8° . par Ar- 
nould l’Àngelier 1 3 4 7. & à Rouen 16°. par Robert A: Jean du Gort 1 5 5 o. 

MICHEL BERLAND Aduocat au grand confeildu Roy, 
Gôiilèiller èA la Séttéfchaucee de Bourbonnois, fiege prefidial eftably à Mou 
lins a elcrit 

Sommaire des loix,ftatuts, ordonnance & èdi&s faits par les Rois de France, 
réduit par Alphabet depuis le régné dé laiftt Loy s > iulques au régné du Roy 
Henry 1 ï. de ce nom. Auec arreûs notables /eloh la matière dutexte de l’or- 
dontiâhce. [ impr. à Paris f*. par Charles l’Angelier » $ 4 8. & depuis reucu & 
remis Ch meilleur ordre par lautbeur & réimprimé par Claude Miçard 

*5 6 7- 

MICHEL BOVCHER deBois commun à fcfcrit, 

Oraifon aux François fur la mort du maguanime Prince. Ieondé Bourbon 
Comte cfÀrtghieii. [ impr. à Paris 8°. par Iean Caueiller 1357 

MICHEL DE CASTELN AV a traduid du larin de 
Pierre de la Rârtieè, 

T rai&é des façons & COuftuftlcS des anciens Gaulois .[ imp. à Paris 8° par An 
dréVVechel 1 S S 9 

MICHEL COIGNE T hatifd’Anucrs a eferir. 

Déclaration fur le fardes changes: eûfèmble vn petit difeours de bien & 
deuërtiéttt dilconter. ÀUec la lolution fur dauei/ès opinions y propo/ees. Plus 
la folutioh des qüeftions mathématiques par la fupputatiô de Sinus illuftrees 
& amplifiées par lés demonftrations Géométriques necefTaires à icelles.[imp. 
auec T Arithmétique de Valentin Mennher en Anuers 1573. 8°. 

Inftru&ion des points plusexcellens & neccflàires touchant lart de nauiger. 

Enièm 



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MI g 7 i 

Enfemble vn moyen facile & trefTeur polir nauiguer Eft& OeftykqïieJ iuf 
ques à prêtent a efté incognu à tous pyfotcs. [ impr. cil Anuers 4 0 . par laques 
Heintick 1 j 8 i. 1 * ? 1 " : ' 

M M., COIGNET Cheüalier, Coftfeilkrdü Roy , ie ne fçay fi 
c eft le mcfme que le déliant nommé, d'autant que tennôm propïè h’eft defi- 
gné que par ces dctudettres M. M à efct$t 

Inftruftion aux Princes pour garder lâ foy promite, contenant vnfômmaire 
de la philofbphie chreftienne & morale,& deuoif d‘Vn homme dé bien. [ im 
prime à Paris 4*. par laques du Puys 1584. "• 

MICHEL LE ÇO N t E Aduocàt! Pânfîén a compoféén 
vieille rimaille* 

Le mariage de procès: &de k femme. { imprimé à Paris par Denis du Pre 

tS79- ‘ V"-' y ' - ■••-‘v-'' - 

Lan & niethode a tourner homscnlàtinOe françxm, Le nota du tretehreftié 
Roy de France 6 c de Pologne Henry trçdïéfmç \ Enfemble les noms de 4 a 
Roine mcre, de Lôyfèdc lorraine Roy ne defrance, & autres noms roumpz 
à aucuns Prélats, Seigneurs 6 c autres gei« de pqm içde réputation. Âuec k 
déclaration & cxpolitiond , iccux en rime, f imprimé à Paris par Denis du 
Pre 157O. ' 

MICHEL COP iefcrit • 

Commentaire fiir le liure de l’Ecclelîaftique autrement didt le prefclieur. 

[ impr; 4 Gefteue 8 V .• * ^ 

MICHEL COYSSARD It fuite a tradui& de lTtahen de R. 
Pere Gafpaî* Lôâlt 

Les méditations de la paffiott de noftre Seigneur Iefus Chrift; Auec l’art de 
méditer, impr. à Paris 16 - . par Thomas Brumen 1578. 

Rcmedes fouuerairts contre les tept pechez mortels contre le bîafpheme & le 
ieujtirez des exercices de la vie chreftienne de Gafpar LoartTheolpgien de la 
compagnie de Iefùs. [ imp. à Paris i6°.|par Thomas Brumen 1577. 
Inftru&iôns&aduertiftemens pour méditer les quinze myfteres duRofaire- 
dc la trefîain&e vierge Marie traduises dudift Loart par ledit Michel Coyf 
lard. [ impr. par ledit Brumen 1579. 

Pratique fpirituellc de la PrincefTe de Parme. 

MICHEL FER R* 1 ER de Cahorsa mis en mufique les Plai- 
gnes de Dauid traduits par Clement Maroc, [imprimé à Paris par Nicolas du 
Chemin. 

MICHEL ÏOVRQVE O V P H O QJ/ E preftre 6 c 
Vicaire perpétuel de fainCt Martin de Toiirsa mis en vers françois heroi^ 

CJUCS , , . ' 

La vie,faits, pafïion, mort, relu r? c &ion & Ateenfion de noftre Seigneur Iefus 
Chrift félon les quatre Euangeliftu, [ imprimé à Paris 8°. par Ieân Bien-né. r 

I * 74 * "•* “ J " . f - ' . ■ ; - ; .- 

I I a traduit aufti en rime françoile les Opjfcules niiuans 

De Priere diuine. Auteur S. Iehan Chryfcftome. De la pafTion de Iefùs par 
Lacfcance Firmian. Auec Vne complainte de Iefus aux pécheurs periffans par 

DD 4 leurs 



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, * 7 i . I fMl v . 

i^ij%^TpTOr.p»iW?Aiçi» ^hçr«eU( 

j.J Î>°a\ .'i. ; i.-’.îL.si'.) .ImÎï.; ;. 2 j;o 1 m L^i-.y.u xu ij i ■. s ... ,r; 

MICHEL DE L’fiOSPITAL Chancelier, dç Franco 

foubs lefeu.Roy deJ>pi$S;îfc^^^ np. apWPJf? , • < y *» . 
Harengùe cpacen^j^^^ deuapp togÆé d»&pÿ‘i pe£ 

chreftien Charles ix.tenat lès grandsÊftat^en fayille d^Orlearts, n^'dçjfpuis 
Rar efcrit. ^ngelier i $ 6 1 ! ]• f P / 

Difcoürs auï]u9y#&ts^$à 




çois parloachim du Bellay. 

In Kg- 

n& nuptias nAmpltfî.viri MtchdeLHbïpitalij Carmen. Eiüfdem de Cafeâ 
^ Guy nu ^ppfdüm^xpi^natiârar. Carmen. 3>e ïEheattida tàpm Aliwk 
*De Aîëtï ^vrbe captàf&ab hèfiiümiHgintl èlfîditfàfifoïate ^MUkdCar^ 
ùteri. (tAd'dluHriJIv PrMètf\àUfirfamdM^ 

<iki ICàfolum CardiïiàMfy Àd'Mdrvari -- 

tain ^é^fotoremÉptîÜioi. aie omnia ' excùffa *P, artfjs #?. âpudfederi -. 
cum Morellum i y 6 o. . ( <j t , ; ^ \\ \ / 

fyufdemHoffitaltjad^arg^ Ûenripiir. Èdgüfororem, 

Carmen . aAliud carmen quo execratur lit es. Eiufdem AdfaW&hCst- 

dihal. ■Beltayum Elxgu. onintà rtondurh typù mand&a peŸietfne 
habeo. ...... r ~ ; * f 

- M* ï G -PÎ E L k A R OT fils de Clenieirft' Ma$c5t! UOltrit quelques 
rimes qui le voyenç au liuire dès cortttedi'£h du fieur du Pauiifôn au* elcrits 
de Michel Nolîradàmus. [ impr.à Paris 8*. pair Charles l’ Angelier ï y 6 à. 

• MI C k E L* DE; M E N E H O V ifcaiftrcdesenfansdechccüt 
de l’eglifé SiMaur dësfoffeza efctià ^U^nolnielle mfttucpion des préceptes ou 
fondémens demùfiqüe tarit pjeirie^he ftgureé. •'[ iifajir.à Paris par Nicolas du 
chemin t y 7 r. 

MICHEL MENOT de l’ordre de S.Françbis ô eïètit des Ser- 
mons pour les iours & Dimenches dU C&rélrtie parluy prdchez-à Paris , par-^ 
my lefq'ûels il eHprenAefle pftifieurs prùpo^ ed langage frahçofs. { impr.à Paris 
8°. par'Claûde Ch'eiJ^lbn i y i 6. , ^ , :\r •: 

MICHEL DE MONTAIGNE. 

Lés ElÎTa^side Meflirë Mithbl Seigneur de Mbhtaigfté Çfteualieî dd lordrbHu 
Roy &z Gontilhonïme ordinairé de là chartlbre' Lhïre premier & fécond; 
[ impr.à Bourdeaux 8°. par Simon Millanges 1 r 8 o. 

lia. traduit aulîi deli'tin en firançois '• ' , : . : 

Le liute des Creatûres. Aütheû'r R{iymo tl d tenant jÿô.chapittes. 

[impr.à Paris 8°. chez Gilles GourbiolyBî. I’ay Veuvne autre traduction 
'dudit liare en fort vieil iangaee. ■ , ; 

5 * .00 r \ > — * v 

- V '■ ? ■ ' u 4 » 



•Tr* 



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8 7 $ 



MI 

Au Chap* dixiefme. ‘Desliures. 

le ne fay point de doute qu’il ne m aduienne fôuuent de parler de chofès,qui 
font ailleurs plus richement traitées chefc les maiftres du meftier, & plus veri- 
tablement.C eft icy purement l’effai de mesfacultez naturelles , & nullement 
des acquifes, & qui nié furprendta d’ignorance, il ne fera rien cotte moy.Car 
à peine relpondroy-ie à àutruy de ittesdifcours, qui rie m en refponds point 
à moy mefiriê, ny rien fuis fàtisfait. Qui fera en cherche de fèience, fi la cher- 
che ou elle fè lôgd. Il n’eft rien dequoy ie face moins de profeftion.Ce font icy 
xnesfantafîesj pariefqüeîies ie ne tafche point à donner à cognoiftreles cho- 
ies, mais moy. Elles me feront a l’aduenture cognues vn iour , ou l’ont autres 
fois efté, félon que la fortune m’a peu porter fur les lieus , ou elles eftoient ef 
clarcies. Mais iayvne mémoire, qui n à point dequoy confètuer trois iours 
la munition, que ie luy auray donné ert garde. Ainfi ie ne pleuuy nulle certi- 
tude, fi ce n’eft de faire cognoiftre cé que ie péfe:& iufqües à quel point môte 
pour cefte heure la cognoiffâncC que i âv de ce dequoy ie trai&é. Qurin ne 
s’atende point aus chofès, dequoy ie pàtlej mais à ma façon d’en parler & à la 
creance que i’en ay .Ce que ie defrobe d*âütruy ce n eft pas pour le faire mien; 
îe ne prêtés icy nulle part, que celle de fâifbiiner & de iuger.-le demeurât n’eft 
pas de mon rollé.Ië n y demande rien,finort qu on Voye fi i’ay fceu choifir ce, 
qui ioignoit iüftement à mon propos i Et ce qüe ie cache par fois le nom de 
l’autheuc à efcient es chofès,que Remprunte, c’eft pour tenir en bride la lege- 
rete'de ceus,qui s’entremettent de iuger de tout ce qui fè prefènte , & n’ayans 
pas le nez capable de goûter les choies par eUesmefmes,s’arreftét au no de l’oq 
urier & à Ion crédible veux qu’ils s’efenaudét à condâner Cicéron ou Àrifto- 
te en moy .De cecy fuis ie tenu de refpondre,fi ie in epëfche moi-rtiefriie, s’il y 
a de la vanité Sc vice en mes difcours*que ie ne fente point mi que ie foye capa 
bïedefèntir enmelereprefèntant. Car il efehappe fouuent- des fautes à nos 
yeus, mais la maladie du iugëinent cônfifte à ne les pouuoir apperceuoir lors 
qu’on lesoffreàfaveuë. La feiehee &c la vérité peuuent loger chez nous fans 
jugement, & le iogettieht y peut auftïeftre fans elles . Voire la recognoiffm- 
ce de l’ignorance eft vn des plus beaux & plusieurs tefmoignages de juge- 
ment que ie trouue. le n’ay point d’aütre fèrgent de bande à ranger mes piè- 
ces que la fortune. A mefme que mes refùeries fèprefentent, ie le$entaffe:tan 
toft elles fè preffent en foule tantoft elles fè trainent à la file. le veux qu’on 
voye mon pas naturel & ordinaire ainfi détraqué quil eft. le me laiflè aller 
comme ie me trouue. aufli ne font ce pas icy articles de foy , qu’il ne foit pas 
permis d’ignorer & d’en parler cafûellehient & temerairement. le fbuhaite- 
rois bien auoir plus parfaite intelligéce des chôfès, mais ie ne la veux pas ache- 
ter fi cher quelle coufte.Mô deffeih eft de pafTet doucemët nô laborieufèmét 
ce qui me refte de vie.il n’eft tié pôutqüoy ie me vuèille rôpre la tefte, nô pas 
pour la fèience mefme, de quelque grand pris qu’elle fbit.Ie ne chèrche aux li- 
ures qu’à m’y donner du plaifir par vn hônefte amufèmétrou fi i eftudie ie n’y 
ccrche que la fciéce,qui trai&e Je la cognoiffance de moymefme$,ôc qui m'in 
ftruifè à bien mourir & à bien viure.Les difficultez,fi i’enrencôtre en lifànt,ie 
îvc rôge pas mes ongles.-ie les laiffe la, apres leur auoir fait vne charge ou deux. 

Si ce 



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874 M I 

Si ce liute me fafche i‘en prens vn autre , & ne m’y adonne qiiaus heütes oll 
l’ennuÿ de rien faire comméce a me fàifir.Ie ne me prens guiere atu nouueaus, 
pour ce que les anciens me femblent plus tendus & plus roides : ny aus Grecs, 
par ce que mon iugement ne fe fàtisfait pas dvne moyenne intelligence. En- 
tre les liures fimplement plaifâns, te trouue des modernes le Decameronde 
Boccace,Rabelay s,& les baifèrs de Ieaû fécond, s’il les faut loger fous ce tiltre, 

& des fitdes Vn peu au deflus du noftre , l’hiftoire AEthiopique dignes qu’on 
s’y amufo. Quant aus Amadis & telle forte d’eferits ils n ont pas eu le crédit 
d’arrefter feulement mon enfance. le diray encore cecy ou hardiment ou te- 
merairement , que céte vieille ame poifante ne Ce laifle plus chatouiller , non 
feulement a l’Ariofte,mais encores au bon Ouide : là facilite & fès inuentions 
qui m ont fàuy aütres-fois>a peine m’entretiennent elles a céte heure. le dy li- 
brement mon auis de toutes chofès, voire & de celles qui furpafïènt lladuen- 
ture ma fuffifance , & qiie ië ne tiens nullement eftre de ma iurifdi&ioh. Ce 
que i’en opine , ce n’eft pas aufli pour eftablir la grandeur & mefiire des cho- 
fes,mais pour faire cognoiftre la mefiire & force de ma veüe. Quand ie me 
trouue dégoûté de l’Axioche de Platon , comme dvn ouurage fans nerfs & 
fans force, eu efgard a vn tel autheur,mon iugement ne s en croid pas. Il n eft 
pas fi vain de s ’oppofèr a l’authorité de tant d autres meilleurs iugertiens,ni ne 
fè donne temerairement la loy de les pouuoir accufèrûl s’en prend à foy mef 
mes, & fè condamne ou de s’arreftet a l'efoorce ne pouuant penetrer iufqués 
au fons,ou de regarder la chofèpar quelque faus luftre : il fè contente de fè ga- 
rantir feulement du trouble & du defreiglement. Quant a fa foiblefTe il la ie- 
cortnoit volontiers.il penfè donner iufte interprétation aus aparences,que fon 
aptéhènfioo luy ptefente, mais elles font imbedlles & imparfaites. La plus 

{ 3art des fables d’Efope ont plufîeurs fèns & intelligences, ceus qui les mytho- 
ogifènt en choififlènt quelque vifàge,qui quadre bien a la fable , mais c’eft le 
premier vifage & fuperficiel. il y en a d’autres plus vifs plus effentiels & inter- 
nes^ fquelsilz n’ont feeu penetrer. Voila comme i’en fay. Mais pour foyure 
ma route,il m’a toufiours lèmblè qu’en la poefie Vergile,Lucrece , Catulle,& 
Horace tiennent de bien loing le premier reng. Et notamment Vergile en fès 
Georgiques , que l’eftime le plus plein & parfait ouurage de la poëfie. A la 
comparaifon duquel on peut reconnoiftre ayfèement qu’il y a des endroits en 
rAeneide,aufqueis l’autneur eut donne encore quelque tour de Peigne s’il en 
eut eü Ioifir. I’ayme aufli Lucain & le pratique volontiers , non tant pour fon 
ftile ( car il fè laifle trop aller a céte afle&âtion de pointes & fobtilitez de fon 
temp$)mais pour fa Valeur propre, & vérité de fès opinions & iugemés. Quant 
aU bon T erence > la mignardife & les grâces du langage Latin ie ie trouue ad- 
mirable â reprefènter au vif les mouuemens de lame & condition de nos 
meurs. îc ne le puis lire fi fouuent que ie n’y trouue quelque beauté & grâce 
nouuelle. Ceüs des temps voifîns a Virgile fè pleignent,dequoy aucuns luy 
comparaient Lucrèce. le fuis d’opinion que c’eft a la vérité vne comparaifon 
inegale.Mais i’ay bien a faire a me r’aflèurer en céte creance,quand ic me treu- 
ue attaché a quelque beau lieu de ceus de Lucrèce. S’ils fè piquoient de celle 
comparaifon, que diroiét ils de la beftifè & ftupidité barbarelque de ceus qui 

luy 



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MI s 7 , 

iuy comparent a cet’heure Ariofte ? & qu’en diroit Ariofte luy mefine ? Iefti- 
me que lcsanciens auroiéc encore plus a Je pleindre de ceux qui comparoient 
Plaute à Terence que delà comparailôn de Lucrèce a Vçrgile. Pour l’eftima- 
tion de Terence il m’eft -Ibuuene tombe' enfantafie connue en noftre temps 
ceux qui Je melenc de faire. des comédies ( comme les Italiens qui, y font aflez 
heureux ) employent trois ou quatre argnmens de celles de Terence ou de 
Plaute pour en faire vnedes leurs, Ilsentaflèntcn vne feule Comédie cinq. pu 
fix contes deBoccace.Ce qui les faid ainfi fe chargerde matière , ç eft la dèf- 
fîance qu’ils ont de fe pouuoir foutenir de leurs propres grâces y il faut qu’ils 
trouuent vn corps ou s‘appuyer;& n’ayant pas du leur allez dequoy nous.arre- 
ftcr,fls veulent que le conte nous amufe.IlenvademQnautheurtoutaucQrh 
traireXes perfections & beautez de là façon de dire nous font perdre legçuft 
de Ion lùbie£b$a gentillefïc & famignàrdifenous arreftent par tout. Il eft par 
toutfiplaifànt, , " • , 

Liquidus puroquc fimiütmus amnîi 

& nous remplit tant lame de lès graces,que nous fuyons là fin de Ibn hiftoire. 
Cete mefme confideration me tire plus auant. le voy que les bons & anciens 
poëtes ont euicé l’afFecftation & la recherche non feulement desfantaftiques 
cleuations Elpaignoles & Petrarchiquesjmais des pointes melmes plus douces 
&plus retenues , qui font l’ornement de tous les ouurages poétiques desïïe- 
clesfufuans. Si n’ya^ilhomme au monde qui les trouue a dire en ces anciens, 

& qui n’admire plus lans comparailon l’equale poliflure & certe perpétuelle 
douceur & beauté fleurilfante des Epigrâmes de Catulle y que tous les cfguil- 
Ions, dequoy Martial efguife la queue des {Iens.C’eft cete mefme railonqueie 
diloy tantoft, comme ait Martial mefine; de loy , Mi ingenio labortmdttm 

fmtjn caiui locum mAtenafîtccejferat. Cas, premiers la lins selmouuoir & farcie 
picquer lè font alfez fentir. Ils ont dequoy iriire . par tout, il ne faut pas qu’ilsiè 
chatouillent : ceus cy ont beloing de fecours eftrangier. A mefurequ’ils ont 
moins d’elprit , il leur faut plus de corps. T out ainli qu'en la dance &c en nos 
bals i’ay remarqué que ces hommes de vile condition >qui en tiennent elcole, 
pour ne pouuoir reprefenter le port & la decéce de noftre nobleflè , en rocom- 
pclè de céce grace,quilsne peuuent imiter,cherchenr a le recômander par dès 
làuts périlleux & autres mouuemens étranges & batelerelques. Et comme 1 ay 
veu aulïi les badins excellens ioüant leur rolle vêtus a leur.ordinaire & d voie 
contenance commune,nous donner tout leplaifir qui lè peut tirer de gens.de 
leur metier. Les aprentifs & qui np font de u haute leçon il faut qu’ils s enfàrh 
nent le vilige.il leur faut trouuer des veftemens ridicules, des mouuemens & 
des grimaces pour nous opréter a rire. Céce mienne conception lè reconnoit 
mieus qu’en tout autre lieu en la comparailon de l’Aeneide & du Furieus. 
Celuy la on le voit aller a cire d’aille d’vn vol haut & ferme luiuant toulîours 
fa pointe , çetuy cy voleter & lâuteler de conte en conte » comme de-branche 
en branche ne lè fiant a fes ailles , que pour vne bien courte trauerlè ôc pren- 
dre pied a chafque bout de champ , de peur que l’haleine & la force luy faille. 
Excurfafqtie breucs tentât* 

Voila dôc quat a céte forte de fuiets des autheurs qui me plaifènt le plus. Qùat . 






a mon 



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i 



- r* <.rt 



i 7 é . . ' / ftu 

hion autre leçon , qui mcîlc vn péii plu* de fruit au plaifir , par ou ïappreitè 
retiger iries humeurs & mes conditionnas liiircs qui m’y feruent plus ordi^ 
nàiremerit, c’èft Plücarqüe, depuis qn il eft PrâhÇbis j & Seneque: Iis ont rôtis 
déü&cefte notable corrirtloditç pbür Mon hüttictiirjqtië la fcience qtiç i'y cer- 
che,éllfc y èft trai&éè a pièces defcbufoës \ qui ne démandent pas l’obligation 
d’Vn long ttâùaîii dequoy ie fuis incapable, cbrtimfe fioht les Opufoules de Plü 
tarqüè & les Epiftreidé Sencque,qüi eft la plriS belle partie Üe lès efcrits & là 
pltis profitable.il fié faut pas grahde èntfeprirtfe pour m y mettre , & lesquite 
ôuil Me plait. Car elles n ont poiilt dé fuite des vnes aüs autres: Ces autheurs 
bnt beaiifcbüp de fiitiilitüde dôf ittionsj cbMme auflileur fortuiib les firnai- 
ftre enuirbh mefme fiecle,toüs deux précepteurs de deux Empereurs Ro- 
mains > toü$ deüs venus de pais eftranger, tous deux riches & puiflàns. Leurs 
creances font dés meilleures de toute la phllofophie , & traitées d vhe /impie 
façon & pertinente. Plutarque eft plusvniforme & confiant , Seneque plus 
onaoyant & diuers. Cctuy-cy fe peine, fo toidit & fo tend pour armer la vertu 
contre la foibleflejâ crainte & les viticb'S appétits : l’aiitre femble n’eftimer 
pas tant leur effort & dcfdaignef d’en hafter ion pas & fe Mettre fof fo targue. 
Plutarque à les opinions Platoniques douces & atcoMMbdàbles à la focieté 
ciuilé: l’abtre les a StoiqUes &£picuripntSjplus eûbignees de l’vfoge commü, 
mais plus commodes plus fetthes. il paroit en Seneque qu’il preftevnpeu 
à la tyrannie des Empereurs de fon temps. Car ie tiens pour certain que c’eit 
d’vniugement £brcé;u’il condamne la caufede cesgenerbus meurtriers de 
Cefor. Plutarque eft libre par tobt^bheqbe feft plein de pblntes & foillies. Plu 
tarque de chofes. Celùy la voüs efehaufe plus & vous euneuti cetbi-cy vous 
contente d’auantageèc vous paye mieux . Quanta Cicerô ,les ouurages qüi 
me p'cthiént foruir chezluy a mon deffein , ce font ceux qui traitent de nos 
ftièurs & réglés de noftre vie. Kfais à confeffet hardiMehtlaverité ( car puis 
quon a franchi le£ barrières de l’impuaerice, il n’y a plus de bride)fo façon d’eï 
crire me fomBie lafohe & ennuyeuie,& toute autre pareille façon. Car lès pré- 
facés, digreflîons, définitions, partitions, étymologies confomentla plus part 
de fotiouurage. Ce qu’il y a de vif & de moüellê j eft eftpuffe par la longueur 
de fos apprêts. Si i’ay employé vne heure aie J ire, qui eft beaucoup, pour Mby, 
& que ie r’ambntoiue ce que i’en ay tire de foc & de lu bilan ce; la plus part du 
temps le n’y treuue qiie du Vent.Car il n’eft pas encor venu aus argumens,qui 
forueijt à fon propos, 18c aüs railbnS qui touchent proprement le neud que ie 
Ichetche: Pour moÿ, qui lie demande qU a deuenir plus foge non plus Içauant, 
Ces ordonnances logiciennes & Ariftoteliques ne font pas à propos. le veux 
qu’on vienne foudain au point : i’eritôn affez que c’eft que mort , & volupté, 
quon he s’arrtule pasàlds ânatomïzen lecherche des raifons. bonnes Refer- 
mes d’arriuee qui m’inftrtiifent à en fobteriïr l’efforr. N y les fobtilicez gram- 
mairienes,ni l’ingenicufe contexture de pàrolles 6c d’argumentations n’y 1er 
üenr. Ié vëus des difcours qui donnent la premiete charge dans le plus fortdu 
doute: les fiens languiffeht autour du pot. Ils font bons pour l’elcole, pour le 
barreau, &pour le lermon,ou nous auons loifir de fommeiller: ;& loïnmes en 
fcbre vn qualrt d’heure apres affez à temps pour rencontrer le fil du propos. Il 



•cil 



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P MI %77 - 

r ainfi aus iiiges , qu’ori veut gaigner.â tôrt ou à droit , aus 
'Cnfens , & au vulgaire. le nertflpx pas. qu’on employ^l^temps a me rendre 
u atantif,& qu’on me crie cinquante fois,Ôr oyez,a lamf^fo^e nos Hefàux.Les 
Romains difoient en leur religion, jFJocagc,cc que nousclifons ,fur(nm corda , a 
, la noftre:eé font autant dê parolles perdues pour moy . I’y viens tout préparé 
des le logis , il né me faiit point d alechement , ny de fàuce, ie menge bien la 
viade toute eruei& au lieu de m’eguifer l’apetit par ces préparatoires ôcauant- 
ieus on me le lafle & affadit. Les deux premiers & Piiile & leurs fèmblabks ils 
n’ont point de, hoc âge y ils veulent auoira faire a gens qui, s’en lbient auertk 
eux mefmesjou s’ils en onr,c’eft vn hoc <^e,fu bilan tiel & qui a ion corps a part, 
le voy aufli voulontiers fès Epitres & notamment celles ad^4tùcum , non feu- 
lement par ce quelles contienent vne trefàmple inflrudion de l’hilloire & 
affaires de fort tépsihiais beaucoup plus pour y decouurir lès humeurs priuees. 
Car i ay Vilë finguliere cuno{ité,cohihië i’ay dit ailleurs , de connoiflre lame 
& les internes iugeftiens demes âutheurs.Il faut bié iuger leur lufEiànce, mais 
non pàs leurs meurs , rty leuk opinions naifoes par cette rtionflre de leurs èf^ ' 
crics, qu’ils étaient au theatre du môde.I’ay mille fois regretté,que nous ayons 
perdu le liure,que Brutus auoit eferit de la vertu. Car il fait beau apprendre la 
Théorique de ceux, qui fçauent bien la prâ&ique. Mais d’autant que c’efl au- 
tre chofç le prefche,qüe le prefcheur:i’ayme bien autant voir Brutus ches Plu- 
tarque,qûe ches luy mefrhe. Iéchoifiroy pluftoft de fçauoir au vray des deuis 
que Briltus tenoit én latente a quelqu’vn de fes priuez amis la veille d’vne ba- 
tàille,que les propos qu’il tint le lendemain a Ion armee , & ce qu’il faifoit en 
fon cabinet & en fà chambre , que ce qu’il faifoit emmy la place & au Sénat. 
Quant a Cicero,ie fois du iugement commünjque hors la fcience, il n’y auoit 
pas beaucoup d’excellence en luy : il efloit bon citoyen d’vne nature débon- 
naire , comme font volontiers les hommes gras , & golfeurs , comme iiefloit, 
mais de lâcheté & de vanité il en auoit fans mentir beaucoup. Et fi ne fçay 
comment l’excufer d’auoir eflimé fa poëfie digne d'élire mile en lumière. Ce 
n’ell pas grande imperfection que de mal faite des vers : mais c’efl a luy faute 
de iugement den’auoir pas fenti Combien ilsefloient indignes de la gloire 
de fon nom. Quant à fon éloquence , elle efl du tout hors de comparaifon , ie 
croy que iamais homme ne l’egalera. Si efl ce qu’il n’a pas en cela franchi fi 
net fon aduantage comme Vergile a fait en la poëfie.Car bien tofl apres luy il 
s’en efl trouué qui l’ont pensé égaler & formonter,quoy que ce fut a bien fou 
ces cnfèignes.Mais a V ergile nu^encore depuis luy foa osé fè comparer.Et à ce 
propos i’en veux icy adiouter vne hifloire.Le ieune Cicero , qui n’a reffcmblé 
ion pere que de nom , commandant en Afie , il fè trouua vn iour en fa table 
pluüeurs eilrangiers , & entre autres Cællius afîis au bas bout , comme on fè 
met fbuuent aux tables ouuertes des grans.Cicero s’informa qui il eftoital’vn 
de fès gés,qui luy dit fon nom. Mais comme celuy qui fongeoit ailleurs & qui 
oblioit ce qu’on luy refpôdoit,il le luy redemada encore depuis deux ou -trois 
fois:le fèruiteur pour n’ellre plus en peine de lui redire fi fouuét mcfme choie, 

& pour le luy faire cônoiflre par qlque circôflace,c’et,dit-il,ce Cæflius de qui 
on vous a dit, qu’il ne fait pas grâd ellar de l’eloquéce de Voftre pere au pris de 

EE la 

I 



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87^ ^ ï ap 

là fiehne.Cicérô s’eftânc foudain picquédecela comanda (pion empoignait 
'ce paüure Cæftius & le fit trefbien foeter «n fa prefonce.V oila vn malcp^^s 
hofte. Entre céin me 1 mes, qui ont eftimé toutes chô fos contees, 
loqüence incomparable,il yenâ eu, qui n ont pas laifie d'y remarqu^é^a*! 
res.Çbmmeee grând Brutus fon amy, il difoit que c’eftoit vne eloque^^f- 
f ee & èiretiee Fraaam W elumbem. Les orateurs voifins dé fon fieelesffpfe 
noient àufii en lüÿ ce curieux foing de certaine longue cadance,âü botg^jjg^ 
clauitsV& remêrquoient Ces mots ejfe nrideatur, qü’ii y employé fi fouueaf* ' 
pour moy i’aime tnieux vne tadance qui tombe plus court, coupee en iml%ÿ 
Si mêle il par fois bien rudement fos nombres, mais bien rarement. 
fnerquê ce lieu a mes âüreilles Ego *i>&0 me mttm dut fenem 
fenetn àptequam ejfèm. Les hiftèriens font le. vray gibier de mon eft iide | 
font plailans & aileîz: & quant & quant lâconfideration des nàturés.|^j|^H k 
lions de diuersliô'mmës, les fcoutuimesdesriationsi differentes, ceft 
ie&de la fciëhcè morale. Or ceux qui eforiuent les vies, daùtaht 
font piüs àus cohfoils,qu’aus euenemens: plus à ce* qui part du dedanss^i^p: 
qui arriue âü dehors ceus là me font plus propres. Y oila pourquoy entCa ^p 
fortes c’eft mon homme que Plutarque. le recherche bien curieufoment 
foulement lés opinions & les raifons diuerfos des Philofophes anciens for le 
fùieâ: de mon ënrreprifo & de toutes fedtes: maisaufli leurs meurs , leurs for- 
tunes, & leur vie. le fuis bien marry que noüsn ayons vne douzaine de Laer- 
tius, ou qu’il ne fo foit plus eftendu. En ce genre d’eftude des hiftoires, il faut 
feuillettet fans diftin&ioh toutes forces d’autheurs èc vieils& nouueaus, & 
Larragouins & François, pour y apprendre ies çhofos,deqiioÿ diUerfoment ils 
traitent. jMais Celât foui me fomble mériter qu’on refti]die,non peur la feien 
ce de l’hifloire fouldmeht , hiaispour luy meime , tant il y a de perfe&ion & 
d’excellence par defïus tous les ata très, quby que Salufte foit du nombre. Cer- 
tes ie lis cet auiheur aüec Vn peu-plus de reuerence & de îrélpeét, qu’on ne lit 
les humaihs ouurages, tantoft le confideraïit lui mëîme par fos adiens , & le 
miracle de là grandeur: tantoft la pureté & inimitable pohfture de fon langa- 
ge, qui a furpaflê non feulement tous fos bifteriens, ce n me ditCicero , mais 
a mon aduis Cicero mefme ; & toute la parlerie qui fut onques , auec tant de 
fyncerité en fos iugt mens, parlant de fos ennemis mefmes , & tant de Vérité, 
que làüflës fauîTes coiiletirs, dequoy il Vcutccu’urir fa mauüâifo caufe & l’or- 
dure de fa 'peftilente afribitiomie penfc qu’en cela foulon y püiffe trouuerà re 
dire, qu’il a efté trop elpargnant à parler de foy. Car tant de grandes chofes 
ne peuuent 'pasauoireftêexecuteespar luy , qu’il n’y foit allé beaucoup plus 
du lien qu’il n’y er inet, l’aime les hift ©riens eu fert fimples ou excellents: les 
fimples qui h ont point dequoi y rnefler rien du leur & qui n’y apportent que 
le foin &r la diligence de rrmaffer tout ce qui Vient à leur notice , & d’enregi- 
ftrer en bonne foy toutes chofes fans chois & fons triagemous laiffant le juge- 
ment tout entier, pour la cognOiffance de la vérité. Tel t fl entre autres pour 
exemple, le bon ïroiifard, qui a marché en fon entreprinfe d’vne, fi franche 
naifueté, qu’ayant fait Vne Faute, il ne craint nullement de la recongnoiftre & 
corriger en l’endràid ou il en a efté aduerty, & qui nous reprefente la diuer- 



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M tu Sp 

fitémefme des bruits,qui couroient& lés differens rapporté on'luyfaifoit- 

G’eft la matière de l’hilîoire nue & informe î.chacun en peut, faire tpn fif. ciftrç 
Jutant qu’il a d’entendement. Les bien etfcçpens ont la luftîfante de choifir 
ce qui eft digne d’eftre fceu , fçauent trier de deus rapports celui qui eft plus 
£ 1fray-lèmblable:de la cèiidition des princes èc de leurs hpineurs, ils èn deui- 
nènt les tdnfeils & leur attribuent lcs paroles.de mefine. Ils ontraifon de pren ; 
dre lauthorite' de régler noftre créance! la leur: mais certes cela n’appartient- 
èguieres de gens. Ceùs d’entredeux (quiçft la plus commune façon ) ceus la 
noos gaftent tout:ils veulent nous marcher les morceaux.-ilsie donnent Jtoy de' 
" “ confequenc d’inclineH’hiftofieàleur fàmafie. Car depuis que le 

i clj Lw /l i ' ' i ' ; 



iës, & nous cachent (oùuent telleparôlle, tfelle aûiqn priuee, qui nous 
dit autant que le refte :■ obmettent ; pdut çhofes incroyables celles qu’ 
Entendent pas : & a l’auamure ençty-e telle fchoiè pour ne la fçauoir dire 
bi^iat jn du françois. Qu’ils fetaleht hardiment leur éloquence & leurs di- 
Ébcmts: qu’ils iugent à leur porte, mais qu’ils nous laiflènt auÆ dequoy iuger 
apres feux. Et tjii’iîs n’alterent ny difpeniènt par leurs racourcimés & parleurs 
cnoisrien fur ie cbfps de la matière , ains qu ils ftoitsk r enuoyent pure & en- 
tieré en toutes lès dirneptidns. Ceux-là font aulfi bien plus recommandables 
hiftôriens, quicognoifîènè les cbofès,dequoi il$ eicriuent , ou poür auoir efté 
de la partie a les faire , ou priuez àuec ceus qui les ont conduites. Car le plus 
Ibuuent on trie pour cefte charge, & notamment en ces fiçcles icy,de$perlon- 
nés denttfc le vulgaire pom cefte feule confideracion de fçauoir bien parier, 
comme fi nous cherchions d’y apprendre la gtamaire:& eus ont raifon n ay as 
efté gagez q pour cela & n aians mis en vente q le babil, de ne fè loucier auffi 
principalemét q de cefte partie. Ain.fi à force beausmots Ils nous vôt patifiànt 
vne belle cdntexture des bruits,qu’iîs ramaftent és carrefours des villes. Voila 
pourquoy les (èules certaines hiftoires lbntcelles,quiom efté eferites par ceus 
mefihe$,qui commandoîent aus aifaires,ou qui eftbiçnt participant à les con- 
duire, corne fôt quafi toutes lesGrecques & Romainçs.Carplufieutsteimoins 
oculaires ayant derit demefine fuie& (corne il auenoit en ce temps là , que la 
grâdeur de la fortune eftoit toufiouts actôpagnëe du (çauèïr)s’il y adelafau- 
te,elle doit eftre merueilleufèniét legere fur vn accidét fort douteux: s’ils n’efi 
criuoiét de et qu’ils auoiet veu, ils auoiet au moins cela,q lexperiece au mani- 
iméc de pareils affaires leur rêdoit le jugement plus fàiri. Car q peut on efperer 
d’vn medecin-dcriiiât de laguerre,ou d’vn elcolier traitât les deffeinsdes prin 
ces?Si nous voulos remarquer là reiigiô,que les Romains auoiet en cela,il n’en 
faut q cet ex épie. A finius Pollio trouuoit es hiftôiies mefine de Çefar quelque 
mefeote, en quoy ileftoit tobe pour n’aüoif peu auoir les y eu s en tous les en- 
droits de Ion armee,& en auoir creu les particuliers, qui lui rappor toiét Ibuuët 
des chofes nô aflèz vérifiées, ou bié pour n’auoir eftè aflèz curielifemét auerty 
par lès lieutenâs des chofès, qu’ils auoiet coduites en (on ablènce.On peut voir 
par cet exéple,fi cefte recherche de la Vérité eft delicate,qu’on ne le purfle pas 
fier d’vn combat à lalcience de'Celùy qui y à comtnandé, ny aus Ibldats de ce 
qui sert pafie près d’eux, fi à la mode d’vne information indiciaire on ne 

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S8ô M Ê . 

épttfronte les tefitieittS^ reçoit les obië&s fur la preùüe deâ pdhtilles de cha- 
qüeàbcîdéftè* VMèiii^t là conndiirahce que nousauofts de hos affaires eft 
bien plustachè. Mais cécy à efte' fofË&mment trai&e' par Bôdüi 9 J& ièlonma 
pbnêëpHbfty Pbùf füfcüfenirvri ptUâiàtèàhiron de ma mémoire & affon defr 
faüt fi êxtiêriië^ qb’il M eft adüenü^jâüs d^ne fois de' reprendre en màift des 



ffumc dépu» quelque té dij>§ d’àdiôutefâü bôüt de chafqueliurë(4i 
cefox defquëtz le ïte me veux ièruk^Jii vrie fois) lé temps auquel iay àd 
les lirëi&ië jugement que i’ena'y retiré ëb gros : âffin que cela me& 
aii moins l’aff St l’Idee generale qüei’âuois coiiëëii dé 1 atithéùr en fë 
veii^ièy-cranïèrire aucunes dofesàniiotations;' Voi-bÿ ce que ië?nf 
üiron djfc àns én mon Guichardirt(carquelque langue quëpàriént 
ie leur parfé ëft là mienne.)Il eft hiftoriographe diligent, & dül|$ÿà 
àütâht exàâémëüfc qüe : de nul autre peuton apprendre la vérité 
fort temps. Auffi ëh la plii§ part en a il efté a&eurluy mefme 
horàbl&Il n y a nulle àpparëhtë <|tië par haine>fàueur,ôu vanit^ji# 
les chôfè§,deqübÿfbhtroÿ les libresiÜgëmensqu’il donne des gran 



jnë dü Pâbë Clemenfc ft j^ië{më.^^iït‘aîa pà?tië r dequoy il (èmblefe vouloir 
preuâibîr lé plùs , qui fotttiès digreffiohs Ht dilcoüiS,ftyen a de bons & enri- 
chis; de bëàüs trait^jhiâis il s’ÿ éft trop pieu. Car pouche vouloir rien laifièr a, 
dire aÿàftt vn fuieâîfi piàiii éc amples a peu presinfiniii ën deuientlafèhe & 
ëftüieus Ht feâtant'vn peu àu ëâqUètfcobftiquêirayaHffiremferqué cecy , que 
de târit drames Ht efféâz qu’il iugëf de tant dé moüûemens & canfeilz d n’en 
rapporte iamais vnfeul a la vei^t^reii^ôn,&cohfcœhte, tomme fi ces parties 
la eftbient du touceftâintes au nionde:& de toutes les a&ions ï pour belles par 



infini nombre d’â&idhS * dèquoy iliugeiil n’y «h ait èu quelqu vnë produite 
par la voie de la railbnînülië tôîruption ne peut atioir Êtiu les nommes (i vni- 
uei^èleniènf ÎJùè qtiekun nefchàppe de la contagion. Cela mèfaiëic raindre 
bu’il V àve vn péü dû Vice deiôh goufb. St nue cela fokàuenuidé te ou’iiaic 



üeirrez le langage doux éc agreable^vné haïfue ^implicite, la narration pure, 
& en laqüelë la bonne foÿ de lauchëur reluit ëuidémtnent exempte de vank 
téj parlant defoy , ôrd’affë&ibn &d ? enuie parlant d’atitruÿdes diffoUrs &enr 
hortemèris accompagnez plus de bon zele& de vérité , que d' aucune çxquifc 
fuffiïancë i & tout par tout de l’authôîrite St grauké reprefèncant fon homme 
, dé bon lieu Ht ëleiié ads graiids affaires.Sür ie$ MèmoirésJde monsieur du Bel- 
lay. C eft tbufîoüb plàifîr de Voir ié§ fchôfès efcricé$<par cens qui ont efTayé, 
comme il les faut conduire; Mais il ne le peut nier qu’il ne Je décoüureeui- 
demménc en ces deux feigneurs icy vngrand dechet de la franchisé ôc liberté 
d’efcrirejqUi reluit e's anciens de leur forte, comme au Sire de Iouinuile dôme- 
ftiquede S. Loys,Eginard chancelier de Çharlemaigne,<Scde plus £refche mé- 



moire 



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M i s$t 

moire en Philippe elè ComirieS; C’eft ici pluftoft vh plaidé pêfar le Roy Fran- 
çois contre i’Empeiieur Charles v. quvne nifioire.Ie rie veus pas croire , qu’ils 
ayent rien changé quant au gros du fai&,mais de contourner lé iugetaent des 
enenemens Icmüént contre ràilon a noftre auantàge , ôc d’obmettré fout ce 

..4 « a *«« ... J'. * m m ' L , J ^ . ' J ^ • • sm ' - ' - 



voire le icul nom de Madanie d Eftampes hë s’y trouue point. Ôn peut cou- 
urhr les avions lècretesimàis de taire ce que t«ut le monde Içait, éc «moles qui 
j ont tiré des efFe&s publiques & de telle conlequerice^c eft yn defauf mexcüla- 
ble. Somme pour auoir I entière connoiflance du Roÿ îrrâriçôis & des choies 
aucnues de Ion temps,qu*on sadrelfe aiilçqrs,lî on m’en croit. Ce quon peut 
l ' Elire ici de profit c’eft par la dedu&ion particulière des batailles de expfois de 
pguerrejdu ces gentilhommes fc font trouuez, quelques paroles & âdiôris pfi- 
■ juees d’aucuns princes de leur tempSj& lçs pratiques & negociationsconduitcs 
par le Seigneur de Langeay , ou il y 4 tpùt plein de cnofes dignes d’eftre 
lceues,& des diieours nori vulgaires. , 

MIC H È L D E NO St R AD A M V S médecin & àftfô- 
logue,de Salon de Graux en Prouence à eferit des Almànâclis & Progrioilicâ- 
tions chacune annee defpuis 1 jt o. iniques a 1 5 67 . eflant décédé le z, iour dé 
Iuillet r jôé.lefquels Almtaàenshnt cfté ifripr. à‘ ( tydri auec lesprelâgespàif 
IeanBrotot & Ant.Volantik par BenQit Ôdo,con>^ne auïïi à Paris. Plus, 

Dix Centuries de prophéties par Quatrains quE^qntfèns riménekngàge 
qui vaille. [ impr.à Lyon parBenoift Rigaud 1568. 

Opulculé de, plüfieurs exqfcifes recepfc* diüisé < eh deux parties dont la pre- 
mière monftre la màhieredefaire diuersfarderaén$ & fenteufs pourlaface,& 
le fécond à faire confifcuresde diuerfcs fortes , tajfct en miel que fucre & vin 
cuit. [ iriipr. à Lyon ié°. parBenoift J^ig^id 1 , ylVi \ 

Le Remède trefvtilé contre, la Pelle écxoutes fabules pemlen^i^ies , àuèc la 
manière d en guérir. AiilTi la Hngujieré recépte de f œuf dont vloit l'Etape* 
reut MaXimiliàn premier du nom. [ impr.à Paris jlat C.Nyherd 1561. 
Paraphrale de Galiéri foÿ f éibttatiôri de , Merioddtaatfx eftndes des bons arts, 
mefmenlent eh médecine > tràdthté dfc ktift par ledit'NoftraâamuSi [ impf. à 
Lyon 8°. parAmbroilèduRôfneffJ^i' ». *• \ 

MICHEL P A U P I.LLi O N de jgey ifei do&eur en medecinë à 
composé enittaefr^nçoife , ». \ V, \ a ; »•>,-. -L 

Paraphrale fur les dift iquesmorat^ de,Catfta ^çrçrrifpt agpqUe^mots dore*; 

[ impr.à Lyon 1 6°. par laques Moderne;. 1 j ■ . ‘ ^ \ 

MICHEL lV Ô t fe cierc d’pflèbe'àé tre|îliû^é..lèruce^ Renee 
de France duchelfe delFerrare & âè^irtM, èbtafèife'dèCilôrs&dataede 



îdontargis a traduit delatin en françoif, ; r < : vj 4 ' ( > q i . 1 : v 

Apologie de Marius Equicola gentilhomme Italien a 1 encontre des melciir 
lans de la nation françoife. { impr.àîParis S 0 . par,Vinçent S^rtenas 155 èv 
MICHEL, f , 

, M I C H E L Q’ V S S E A V ia<tis < 3 » 4 # de E^podHcauene 

de Paris a traduit de latin en françois&totamcnfé. : 

££ ) LErichi 



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■ Sfc ‘ • . f . .. M I ^ 

LËnchiridiori outenkéldes Myrôpolcs. [impi; a Lyon 4*. par Ican de 
Tournes 1561* 

MILLES D E N O Ri Y Charron àèfcrit. 

Arithmétique èoptenântlaredü&iori tànt de toutes efpeces de monnoyes, 
fèrüànsà Faite ioùspàÿfemehS & récepïê§, que desàiltteS brqfïès, cannes, pal- 
més* poids, & autres mefures dVh payé à 1 àiifcïe: la formé de l’achapt, vente, 
diftnbUtibfr de toute forcé déiftatebandifo tant en gros qu eh deftail.Auec 



leurs iQUierenccs UC Uiuimyj» u.c t J.cun.fc, » ummwj/uxgicicuc, 

iiei^ïïeâf&gnc*^!^ dé Léuant: lé fcoiic jpaif Vrië pifàiftique briëfüë Sdlgiei 
[ îiriprl a Isatis 4®. par Gilles Gourbirt 1 j 7 4. 

Les quatre premiers liùres dé lVniüers aüfquels eft tiraite en vers du nojl 
ordre & ta'ouùelnent des deux. La defcriptiort tant poétique qu Aftrd( 
que des xiviii. images celéftes. Les (èpt planètes, leurs propriéfcéz, grçn||||§s; 
& infliiëncé ^' [ ifiipL "à Eaïis 4 0 ; pàF Gilles Beys 1585. / 

ii â^it cqmpofeèhfo ieùnefTe quelqiiës tragédies & hiftoires,qui ontdë|É|î 
ëoutd parmyles enfans fàns fouc jj qui les ont reciteëfc publiquement wM-efc 
châfaùt, pHndpalemend^^ Lesdéiix\d*Â- 

^onècThd^ • r., 

iÆ^ôü^fak dècei àùtliéüï èjft à là fécondé pagé delà première feuille de fori 
iritHmetiqbé, comMëàuffiârêntr^édë fon Vniûèrsj foubs lequel pourtrait 
i ï nÜs le Sonnet qui s enfoit, qu il addteffe à feS fehfahs* J 

‘ ' 1 1 j j ■ 

- 1 : \r Ënfanhafvï 

;\vo.r r.[7 t . y CùHpé'Uji 

/ ' : , , . *ùn iOitir cefie mièrikefigUrèh ’ 

, : . P'àyahtïlà touche ctofe '& des y eus touuetiure, ' \ 

. : ? 1 hr; Lefrppttoutdfjcouuert &tepbtl remonte: 

i . f > . 

i . / r i ; ; 0 ,jt AuïtroppdrWppeù^inb^te if fqrtme dure . t 

i y.-h'j rir.-j Vcye&tediK 0 i 4 pyUv<rir^urit ïkiàgétnerik* i 1 



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... r . . DevdHlf4n*pdfr&)àtô • 

J-m, d '>! l 'i ai i ni; »* ; \ yj l'fÉ-fÿio kJ>ï}!j «J * : G" S •. I 
;*jf >jf:* n ^ « 






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orteenute. . 

j'i • : . f » • 



M I L L Ë S Ë | ô V E R R ˰ radis Gôdfelie? au éege prèfidial de 

Cha^éS. ,: ' ^noï:r.UnwlMl vr-.::., » r i : !jii-jy •,.!-•) jiup.i iühf ’ 'j *±‘ •• • •; r 



f 1 , 1 ■ ; : : 

M I N V^T Tholôrnm ( it ù aÿ ihemoi/e de^fob nom propre y a ef- 

éfit r r T;;' J 'î n > ;/ > r-r.'l ■. 

-ü. .1 



JDia 



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MO 883 

Dialogue auïoulagement & confblation de tous affligez. Interlocuteurs Ga- 
bricl malade patient, &Blaifè Chirurgien agent, [imprimé àTholou/c 4 0 . 

.... Mondin. 

L’anatomie de Mtfndiri ttânflatee de latin en frânçois. [ impri.à Paris 8°. par' 
Pierre Sëfgënt 15 40* 

LË MONGE de Montmaiour religieux du monafterede Mont- 
raaiôür près d’Arles, fortit dudit monaftere lemelrtle an, qu’il y entra,contre 
la volonté de Tes pareils, & de Ion luperieur,& iè mift a la fuite des grands fèi- 
gneurs, tint de Languedoc que dcProuence, auec lefquels il fut le bien venu 
& eftimdi 6 i ttiefrties entre ceux qui prenoient jplâifir a la pôefîe ; car il eftoit 
vnfért bon Poète, melmement à melcüré,& à elerire fàty riquemenfxroifTant 
en aage,& en crédit, éuft bien la hardieflè,ou pluftoft improbité d elerire co- 
tre les Poëtes Prouençaux, tant contre eeüx qui auoient eferit beaucoup d’an- 
nees deuant luy, que contre les corttemporeirtS , qu’il eftimoit tous bien peu. 
& pour rteftre note de iriefdilâhce, lâchant bien qu’il en mefdiloit à tort , il 
fîrf vn chant, auquel il bailla â chacun des Poëtes Ion Quolibet , 6 c en la cou- 
ple finâlîe d’icelüy pariant contre foynielme dit, qu'il eft vn faux Monge, qui 
a iaifTé de lètuït Dieu pour lùiure la pance,& l’eftat de Volupté & gourmandi- 
(è, & qu en la vie rte cnanti iaiAais rien qui Vallüft. cecy a eîcrit le Monge des 
iflesd’Or: & làinâ: Cezari di<ft, qüenplufîeurs de les chanlotts avféae fort 
belles comparailons & figures, & tous deux s accordent en cecy dilân$,qu’il e- 
ftoit vri louuerain Poete,& qu’il a toujours oblèrüé en la chanlon qu’il a ffief 
dit &s’eft moqué des louüerains Poëtes par fein&e , & loüoit grandement 
ceux qui le diloient Poëtes, & n eftoient que d’ignorans : & d lient ertcores, 
qu’il a efcrit les vies de quelques tyrans qui regnoie^t de Ion temps en Pro- 
uencéi lequel ttaiâé luy coùfta la vie, rionqüil l’euft mis en lumière , mais ils 
en auoieht Veü quelques coppiesine lvn hèl autre ne font aucune mention de 
quelle mailbn il eftoit, & qu’ils n’eulTent pas voulu eftre de Ion temps, pour 
n’auoir efté compris en là chanlon lâty rique , & l’ont nommé Lou flagci dek 
Trobudours , & dient encor qu*il a mérité vne lôüange immortelle , d’auoir re-' 
primé les ablis, audaces, 6 c ihfolenCesd*aucuns Poëtes,qu’il anommezPoëta- 
ftres.décedaenrani3 5 5. I’ay veu en vn des Fragmens de làin&Cezari; au- 

3 uel il fait mention que ce moine de Montmaiour auoit Fait vne défcriprion 
esanciens lèpulchres qui font au cymetîere de fàin& Honnoré d’Afle?, 
uoit marqué ceux qui eftoient des Rois d’Arles & perlonnes plus illufties en 
marbre,de Carraria tant louc,& approüué des Ibuüerains 6 c anciens autheurs, 

& Sculpteurs.Dom Hyllere en lès fragméns di&,qu aptes la mort de ce Mon- 
ge,Raphael religieux dudit monâftere,bô Poëte PrOUençalilüy auoit rapport 
te’ que toutes les perlonnes do<ftes de ce temps V luy donnèrent de beaux vers 
deuus là tombe: entre autres vn Poëte d’Arles nommé Rémond RonryÉu,' 

Uoit fait vn chant funebre en Proueiïçatque tant qu’en laCraii paiftroi^iît les 
brebis, & les guarrigues verdoyeroient, & les beUte braux lèroient fiers 
uages,& le Rofne baigneroit les murailles de ladite, onfetoit mention de ce 
Monge, quéleTamarys fueroit pluftoft le miel doux 6 c délicieux quelbrt 

nomfuft pery. V • "■ 

, EE 4 - LE 



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M4 Mo 

LE O N G E des îfles d’Or * diètes anciennement Stëcades ou ici 
Ifles d’Yetes , defcendu de i ancienne .& noble famille de Cybo de Gennes, 
s’eftant refolu en lès premiers ans de luiure la vie monacalle , pour continuer 
fes eftudes, conduit par fon bon elprit , paruint au monaftere de S.Honoré en 
llfle de Lerins dans lâ plaigë dc ( Cyagne : y ayant ëifé congneu , tant pour la 
îiobleflè de loti (aiig ) qüe paf fâ Bonne rendmmee que des fa ieunelTe il auoit 
acquife , ndil feulement ftjt recêü , mais ^raîldëment priéd’eftrc du nombre 
des religieux de ce motiâftere , auquel luiuant lès eftudes paruiijt facdnd en la 
>oëfie,Rhetbriqüe,theoldgie, & autres arts libéraux: parquoÿ Fuft prie' des rë- 
igieux prendre la chargé dé la librcrie de leur monaftere , renommée la plus 
>elle de toute l’Europe jpquiraubir eft^ enrichie 6c dduee par les comtes de 
Proucncc , & Rois de N^ples & de Sicile 6c autres grands per fon nages ama- 
teurs des Icienç'eS $ dés. plus belles & rares oéùùées 6c des plus exquifes en toutes 
langues & facultezquQii 'euft peu delirer , qûi .choient mal reduiétes èt fans 
hul ordre pour taifori des guerres çfquelles ltdiâ monaftere auoit efté fub- 
ied , qu t i auoient eu cours par ie palçe en Prouence , entre les princesdes Baux 
& Charles de Duras $c Ray mond dfeTurenepretendans dioià en ia Comté 
de Prouence,& fcntrë les GonfteS &< vrais poffefteuts 4’itellè. Le Monge donc 
ayant pris la charge qui lüy auoit elle ddrlhee, fit lî bien par lès iournees qu’en 
brief de fceidps pat le hfoÿeft ne Ion beau iugement , conforme a Ion efperan- 
ce , il mift en ordre la librerie , lèparant les liures lèion la faculté des Iciençes 
bon (ans grand peine ; pour autant que lèion le cathalogue d’iceux qu’vn fça- 
uant religieux du moqalfere nommé Hérmantere auoit faid par le palsé par 
çômihehiàeinânfc dljd'èFbns Üoÿ d'AItagoh Jeüxielme du hom > comte de 
Prouence , plufieürs beaux liures en aboient efté oftez de au iieti d’iceüx mis 
d’autres de peu de Valeur } de dé nulle dodrine. Ge Monge vacant au cathalo- 
gtre de à la Vifitc dë$ liures, éritre autres éh trouüa vn , auquel eftoient elcrites 
toutes les nobles & illuftres familles tant de Prouence que d’Aragon , Italie & 
France , bu eftoient déduises leurs alliantes âuec leurs armoiries, enfènible 
toutes les œuures despotes Proufcnçaux en rime Prouççale recueillies par le- 
dàft Hefnrlcntere par le commandement dudid Roy d’A ragon,que luy mef 
ines tranlcriuit en belle lettre , defquelles il enuoya copie à Loys z.du nom pe- 
fe de René Roy de Nâjplës & de Sicile, & Comte de Protiehcc,dè laquelle plu - 
Leurs géhtilç-hommés dix paVs:fèitent faire de coppies, comme eftans œuures 
rares de plailànfcesïaycühs ueïqüèls géqlz-hom mes, mefines ceux qui eftoient 
amateurs de la péefie Prouençale les feirent tranforire en belle lettre de for- 
me,& illuminer d’Or & d’azur fiir parchemin, les autres fiir de papier : les vies 
des poètes. eftoient çforites en caractères rouges , de les poemes en lettre noire 
ëri langue Pîrbuençalle , deplufieüts fortes & façons de rimes : quoy Faifant il 
euft grande peine d’entendre la langue Prouençalle,pouîr autant ( diâ il ) que 
leurs poeihes eftoient de diueHès fraies : car les Vhs auoient eforit en leur pure 
iangüe Prohençalle , 6c des iàutres qui n’eftoient fi bien verfez en icelle qui 
eftoient d’autre nation , cômmé Efpagnolle^ Italienne ou Galconne & Fran* 
Cc>ifo,lçs poçmçs eftoient entremeflez de plufieurs mots de leurs idiomats qui 
lés F endbit fi o b leurs j ôc difficiles qu a grahd peine en pouuoit il tiVer le fens. 

Finale 



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} 



MO 

Finalement illesreftauratousenleurençier^&éuft tant de grâce en Ton enté-r 
bernent quil fut le premier eaufe que ces poëtes qui auoient efté fi 16 g temps 
mis eiioublÿ, furent reuoquez en lumière. Quatre & la vie.de ce Monge il fut 
bon religieux, finguliër & parfait €$ £ ôiifé$ ftiëflces & kfigües,eforiudit dïuî 
nemefii: bien dè touÆ fâçôiî dé lettres: quant à îi pèin&ure & iilumineure, il 
eftoit lôüüëraiti &' èxqüis.' ilofeleruoit eecy de long temps , qu’au princempt 
& à lkutoftine le retiroit pôut quelques iours âctôftipagné d Vn fien àmy rcn# 
gieux aüiâcetir de là vertüj en foii petit hermitàge aux ides d’Ÿerés (oti aüdi& 
xnonaftéfë audit de long temps vné Retire égîilè dépendant d’iëèlfcy, qii eft la 
caufè qu’il fut furnoiriihé des Iflçs dOir)pôitf ; ofapf le doux & plàiküt hiurmu 
re des petits mifieàüx éi fdntàinëSi lé chürit dés ôifeàüx,côntemplantia diuer 
fité de leurs plumages, &. les pètits aniniaüx toüs difierens de fceüx de deçà k 
mer>.les contrefaiknt au naturel. Et enfeiftrym beau récùéûjqu o trouua apres 
là mort parmyfos liures,auquel il aupip dépeint de beaux paflages,tout le quar 
tier de la plaige de la mer defdi&eslfles d’Yfcres,& des Villages qui* y font aflîsj 
routes fortes des herbes & plantesles plus-exquifos, les fleurs & les fruitis d’icel- 
les St des arbres qui y croifîent naturellement, les belles âcaütires animaux de 
mutes elpecèSjlà pf ofpë&iuë de£ mdfttagnë§,deS pràiriëSj^d é tous ces chams 
délicieux, àrro fez dés Délies St clefeS fdntaiüéf,dëS pôiirons deda mer,desvai£* 
féaux qui la tëauerfont à pleines voiles: le tout tant bien rapporté & contrefais 
au vif, quort euft iugé que c’eûoit la mefme chofo. Pourmonftrçr l'excellent 
ce de fon efprit,.feit vn recueil des vi&oires des Roisd’Arragon Comtes de 
Prouence, enfemble feiftvnesheyre de noftre dame efcrite&dq là main enri- .- 
chiesde toutes les plus rares diuerfitez, qu’il auoit trouuees en Ton. recueil, en 
or,azur, & autres belles couleurs, & fortbien & proprement reliees, en fîft vn 
prefonti Ypknd d’Aragon înete düR.py René qui les-eftima beaucoup & lu* 
monftra qu elle lès âüditf rëkgfëablës, parce qüèles^pein^ÙteS ^ ilîiimipeu^ 
res d’icelleS correfpondoienpau ceXçë de là letttedEt ce fütyn moyen St tom* 
mencement que leRoy Éoysdeûxiëfinè 4ü nôm ,Rpy de Comte 

de Proueiite, & ladide Royne Yoland auoient toüfioüts au près dé leurs per* 
Tonnes ce:Monge, tantTagç,beâù, & prudenp.il eftoit: tou testes cbqfès St plu- 
fleurs autres fo ttduüént es fragmens de Dom Hillairedes Mattins,! vji des re 
ligieux du monaftêre foind Vidpr de.MarfoiJk.Tlaéforitauffi que le Monge 
eftoit bommede faindte vicide ejpétnple & Cojïtinuellje méditation, qu’il 
a elcrit vn iiure, âtiqüel il prfcdid qÿé dê<efte;maifon clç Cy bqfortitoientplu 
fieu rs grand s &: illuft res per f :>nnages,qui goiiüeirnetoienp & adminiftrerqknt 
l’Eglifo Gathdîiqüe, St feintent aupteS des Rois St Princes, & gransfoigneurs* 

Il dit aulfi qu atiant qü’il fuft retëu âüdit mohaftere , il pprtoit auec lu y. qüel? 
ques œuures en rime Pl:ouençalle,traidansdé ramour,qu’ilauoit 4 edié a Elis 
des Baulx,damedeS Bàulx,^ÇomtelTe d’ 4 ’Uelin,qti-ieft Vné des ândeiines fa- 
milles & no Blés de î^ouëntë-deteda audiéfc monaftete en lattnëe i 40 8., du- 
quel temps la Royne Y olarid accoucha duRoy René. *••'.. •• 

LE, M O R E . D V /VER G' I E R (ceft vn nom fuppole j Re- 
<fteur extraordinaire dé f vniuerfité de Mateflon a tfâduiét du latin dsmaiftre 
Iean dela Daguenierc (c’eft autre, nom fuppofé) Dodeur en médecine, & 

Matbé 






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iû MV 

Mathématicien ordinake des Landes d’Afniere. . 

Lë Mbnftre d’abus, qui èft vn liure contre Michel Noftradamus. [ impr. à 
Paris 8% par Barbe Regrtaut 1 5 j 8. 

Le Seigneur de la M O T T E RÔVLLANT Lyonndis d 

èferit, . ; . 

Les Faeecieux deuis des Cèrit fié (ix Nouuelles lioüuellés. [ iiftpr.à Paris 8°. par 
Jean Real i $ i 6 l 

, M V S AE V S. . : , 

L’hiftoiirè de Leâftdéi & Hero,e(crite en grec pairMu&us àftdén Poète, fit 
tradiiite en rime françbifc pat Clement Maroc. 

M V S I C I E N S. , 

Pour la recommandation de la Müfiqtiè & de lès profefleurs le fclanlbiray ici 
Vnè partie 3 e la Pfreface au Roy Hcnrÿ t. que Pierre de Ronlard a mis au dé- 
liant du Mellange de ch'anfons tant des vieux àutheurs que modernes.[impr. 
àParisparAdrianleRoy. - . 

Tout ainfi que par la pierre de touche, on cfprouue l’oH’iléll bon ou mau- 1 
uaiS, Aihfî les anciens efprouuoiënt p'àl la mu fique les efprits de ceux qui font 
généreux, magnanimes, 8c non fqhipy^fts de leur première eflencerfic de ceux 
qui fôAt engourdis,pareflèux fi c àbaftarciis eh cè corps mortel né fè fouuenant 
de lacelefte harmonie du ciel, non plus qu’aux compaignons d'VlyfTc d’auoir 
èftë hommes, apres que Circe les eut transformez èh pourceaux. Cal: celuy le- 
quel oyant vn doüx accord d’inflrumeris , ou là douteur de la voix naturelle, 
ne s’en refiouitpôirtt , hés’en ë fin eût point Ôc de telle en pieds nentreffau! 
point ; comme doucement raui , 8c fi ne fçày comblant 'derolbé hors de foy: 
t’eft ligne ’qilll à l’âme torthé,vîcIèulë 8c deprâlitè’, < 5 c dlïquel il fe fault dôner 
garde, côme dé celuy qlii neft poi nt heureufemet né.Comment pourroit ori 
ftccorder auec vh homme qui de fon naturel hait les accords ? celuy neft di- 
gne de voir là douce lumière du Soleil,qui ne fait hôneur à la mufique , com- 
me pètite partie de cellé',qüifi ft$tm$hiëufe¥nçnt ( coltihie dit Platon ) agite 
tout ce grand Vniuers.Au cohtraire celuy qui lu y porte honneïir ë'ftotdmal- 
tement nomme de bien, il a 1’ ’amfc laine fie gaillarde, fie de fbn naturel aime les 
ëhofès hautes, la phjlblophie ,lé m*inîè l !riertt des affaires politiques , lemUail 
Hes guerres , 8c brèPcii tous offices honnobbles il faittbulîouts paroiftre les 
eftincelles de là vertu. Or de déclarer ici que c’eft qüe mufique, fi elle eft plus 
gouuernee de fureur que dairt,de les conCenS, de lès tons, modulations, voix, 
intetüalles,fons,fyftcmates , fie commutations : de fa diüifion en Enartnoni- 
que laquelle pour fàdifficulçé iife fut ia'mats pArfalétèmehc fch viager en Chro- 
matique , laquelle pour fàlàfciueté fût par les antiéhs barinie des republiques: 
fcn Diatdniqub laquelle comme là pllis approthitc de la mélodie de ce grand 
Vniuèrs fui ae tbufc âpprouuee.De parier delà Phrygiene, Dorienne,Lydien- 
ne fie comme quelques peuplés dfe Grec'e animez d 'harmonie , alloient coura- 
geufement à la guerre & comïfte Agamemnon allant à Troye,lailïa à là mai- 
ion tout exprès ïe ne fçay quel muficien Dorïèn , lequel par la vertu du pied 
jAnapcfte,modéroic lesefrenees pallions amoureufes de fa femme Clytemne- 
îl‘ré ,de lam’ouV de laquelle Aegifte enflammé ïie put iàmais auoir iouyi* 

lance, 



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M V gg 7 

fan ce , que premièrement il n euft fait mourir melchamment le muficien. 
De vouloir encores déduire commet toutes chofes font compolees d’accords, 
de mèfures & de proportions tant au cifcl, en la mer, qu en la terre, de* vouloir 
difcourir d’auantage comme les plus iegnalez perfonnages des fieclcs paf£ z f c 
lont curieuiement fentis elprîz des ardeurs de la mufique, tant Monarques, 
Princes,PhiIolbpfaes & capitaines de renom : ie n ’auroy jamais fait, d’autant 
que la mufiepe a toujours elht le ligne & la merquede ceux qui le (ont mon 
lirez vertueux, & véritablement nez pour «e lèntir rien du vulgaire: le reci- 
teray leulunérit que les plus magnanimes Rois faiioient anciennement nour- 
rir leurs enfans én la màilbn des mulîciensi comme Peleus qui enuoyâ Ion fils 
Achille, & Aefon Ion fils Ialon dedans l’Antre venerable du Centaure Chy- 
ron,pour élire inftruks tant aux armes qu en la medecine & en l’art de mufi- 
que. I’adioüfleray aux diuincs fureui? dé ttWîque celles de poëfie & de pein- 
ture, de Quelles accompagnant la mufique comme ie mets en celle Bibliothe 
que les Poetes,aufli ii’y Veux ie oublier lés mili ciens qui ont orné la France de 
leurs compofi tions, entre lefquels le font efleuez depuis fix ou fept vingtsans 
Iofquin desprez Hennuyer de nation St fes dilciples Mouton, Vaillard, Ri- 
chaffort & autres. Etfiiaonÿ entroutiè quelques Vrts defignez par nom& 
lùrnom félon 1 ordre de l’Alphabet, Sc que tdüs n’y ay ent efté mis pour n auoir 
fieu leurs ndms propres: toüs les autres qui (ont venus à ma cognoiflànce fe- 
ront inlérez en cell endroit par leurs furnoms feulement. 



 B R A N. 

AL AIRE. 

ARCADELT. 

D’AVXERRE, 

DV BAR: 
BASTARD. 

DE BEAVLIE V* 
BELIN. 

BENEDICTVS. 

BERTRAND. 

LE BLANC 

BOIVIN. 

BONARD. 

BONI. 

BON VOIS IN^ 
DES BORDE 5. 
BO VRGEOI&. 
BÔVRGVIGNONv 
BRI AVT. 

B R1ÔN. 

LE B R VN. 

DE B V S S I. 

CANIS. 

CAD E AC. 

C APELLA. 
CASTRO. 



CA VILLON. 
CERTON. 
CHEVALIER, 
CLAVDIN. 

clemèns non 

PAPA. 

CLEREAV, 

COLIN. 

SE VERIN COR- 
NET. 

COSTELEY. 

COVRTOIS. 

DE COVRVILLE. 

CREQVILLON, 

CYRONv 

DAMBERT. 

DROVYN. 

ÈBRAN. 

ENTRAÏGVES. 

FABRÏC E. 

DE LA FONT, 
FORESTIER. 
FORMENTIN, 
FRESNEAV. 

GARDANT 



GARNIER. 

LE GENDRE. 
GEN TI AN. 

G E R V A I S E: 
GODARD. 
GOMBERT. 
GORLIER. 

GOSSE. 

GO VDEA VL. 
GOVDIMEL. 

LA GROTTE. 

G R O V Z Y. 

GVILLAVD. 

GVYON. 

HAVVILLE. 

HERISSANT. 

L'HERITIER. 

HESDIN. 

HEVRTEVR. 

L’HVILLIER. 

IACOTIN. 

I AMES. 

IAOVET. 

PETIT IE AN» 

IENNEQVIN. 

IOSSELME. 

IOS 



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*§* .. 
lôsàyiû 

JLESCHENET 
LESTOQVÀRT 
L VP/. 

MAILLARD ibnclë & 
le nepyeu. 

M A î L L E. 
MÂLETTY 



M V 

MovlV. 

movton 

DV MVY Si 

kïCOLAS 

OLÎVIER 

ORLANDO. 

P À ti NIE R. 



M^NCHINCCmr 
MARCADE PELE TIER 



MARCHANT. 
MARCHÂfoDI. 
DE MARLE. 
MARTÎN. 
MEÏGRET. 
MILLOT . 
MITTANTIER 
MITHOV. 

La MOEVLLE 
Le MOINE. 

De MONTE. 
MOREL 
mornablë 
MORPA iN 



RÔQVÈLAŸ. 

RORE. 

ROVINCE 

ROVSSEL. 

LARVÉ- 

v 

SANDRIN 

SANSERRÉ; 

SANTERRE 

SIMON 

SOHIER. 

STRIGE 



TISSÎËR 
DV 'TERTRE; 
TOSTEAV. 

VASSAL. 

VERDELOT; 

DE-VILLA 

VVILLARD 

VlLLlÈRS 

VV A vqveL 

VVILDRE. 

VVLFRAN 



ËENET 
PHINOT 
PLISSÔN. 

POlLHÔT 

bE Porta, 
p vV 

LE RAT. 

REGNA Ab 
REGNES 
RENVOIS I. 

RI.GH ApFOR T. 

RogiêA 
ROMAIN 

TouslefqlieisMü(îci^ftisîîoiîihiei Bnctnis plu fieurs Epigrammes & chari- 
ffcfts frànçoifes en Mufîque imprimées tant à Paris qu’à Lyon par Pierre At- 
taignant , Nicolasjdu chemin, Adrian le Roy Jaques Moderne Jean dfe Tour- 
nes & autres. 

M. B R p T A 1 G N È Lieilténant genéiral eh là Chancellerie , èc 
Vierg de là ville & cité d’Autun a pronohcé puis mis par efcrit, 

La Harengue du tiers Etat dé France à là ihaieté du Roy , en l’aflembleé des 
Eftats tenuz à S. Germain en Laye le ly.d’Aout i [ impr. à Paris au- 

dit an. 

$ 4 . DË LA FAYEâéfcrit, 

T raide & Remontrance contre ) y uroigneirie & éxcez au bôire. [ impr. à la 
Rochelle 8°. par Pierre Haultin 1586. 

Préfacé lùr le T raide des Icandales qu’a dcrit hiait’re Iean Caluin. 

M. DE LA SERRE, 

tüom bien que celuy qui traide quelque (cience, peut blaftner l’impiété des 
melchan's auec acerbite' de parolles, & l’erreur de ceux qui ont failli, àufc telle 
modcticquiet requileaux hommes de lettres: Si en ce, que c’eft choie de 
mauuais & peftiitlétix exemple, de blaftner l’honneur des gens do&es , loubs 
ombre de qiielqué fatite , & les charger de paroles contumeliculès à la forme 
des Pédantes , pour loyer & lilairc de leur trauail. En quoy la Republique a 
ribtable interet, &: beaucoup plus (î on vient attenter à l’honneur par libelles 
diifamatoires.-comme a fait vn {innomme' De la Serre. Peu auparauant deux 
balomniateüfs , qui ne cetoientdabbayer publiquement contre les Cix liures 
delà République de le^n Bodin, auoient elté par-deuant le Roy pour la faire 

defen 






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M 88» 

defendre.Le Roy leur feit dire par le fèigneur d’OrOjAnagnofte ( oü lecteur) 
Roy al,qui auoit leu là Republique de Bodin, que s’ils auoient quelque chofè 
à dire c< 5 ntfélüy,iîs le CbiichalTent par efcnç, polir en faire iugement. Au lieu 
de ce faire, apres ceftui-cy qui le fait appeller le fleur de la Serre,fèic imprimer 
vn petit liure,qu’il dédia au Roy, intitulé 

Remontrance au Roy fur les pernicieux difcours contenus au liurede fa Ré- 
publique de Bodin. [ impri. à Paris 8’ -par Federic Moirel 
Le Roy l’ayânt îëü j&tOgtiàifTant les calomniés fi groflieres , quon y voidle 

intir dll fHnpK il T nUAli Cbi-I 1 /» f tvtiV -j. l/* : . 




O - t 1 / — Vil 

ventece liuret, auquel Bodin n’a voulu relpondre y comme auflî iamais hom- 
me de làin iugement n’en a fait ny mifèny recepte , flnon pour vn libellé 
plein d’extreme ignorance^ mefdifance,fans rithiiieny railbn quelconque. 
H et pin enfin Jpologte pour U %epuUvpt€ de ‘Bodin contre Ogier Ferries 
M. DE S IL A. • 

Le Chemin de veftü , ehfeighe par Ifoctates Orateur & PhilofopKc aulèi- 
gneur Demonique Ion ami: mis en rime par M. de Sila félon la tràdudion 
qu en a faid de grec en profe françoife Loys le Roy. [ impr. à Tolofc i6°.par 
Guyon Bôttdeuille ijff. 

M. F. C M. 

Petit Formulaire d’ofaifdns], aüeq vrie paraphtafe & (ommaire de idraifbft 
Dominicale,!es fèpt Pfalmes penitentiaux Si cinquante-deux Oraifons de l’E- 
glifè félon l’ordre des cinquâte-deux Dimenches.Plus quelques autres prières 
Si infttüdiôrts fôft rtéceflaires a tous Chreftiens»par M. F. C H* [ impr. à Pa- 
ris i6°. pâr Ieàrt de Heuqueuille 1576* 

M. R. B. aeferieen rime, 

La Source des guerres & le moyen pbur acquérir la paix, ou il eft dit: 

Si le Seigneur ne battit la mat fom 
Certainement tous ceux qui t édifient» 

Ceux qui la font tô qui- fortifient 
Ter dent le temps tô trauai lient en vain: 

Aufti s’il n a de la cité le foin» 

Ets'ilri en eft de ffenfe tô [auuçgarde» 

Çelwy là perd fa peine qui la garde. 

Les grands ajfaults tôles fortes alarmes» 

L’infini nombre tô troupe de gendarmes 
Sfe fauuent pas de dangereux defroys 
Les Empereurs lesTrinces tô les Rois, 
feluj pourvray fe trompe qui cuide ettre 
Tar fit vertu tô par Ça force adettre: 

Mais £ œil de D'teu(dit Dauid)eft Jur ceux 
Qui de l'aimer ne font point parejjeux, 
Etonefboiràfamifèricorde tôc» 

r FF LIVK 



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I 



89 ° 



M 






LIVRES VA VT HÉ VAS /NCE%,TAtNS. 

Le Roman de MÂBRIAN. . 

Lagrârid.darice M À G A B R E des i hommes &t femmes où eftdemonllré 
tous humains de tôu§ èftàts eftrédu bfanfle delà mort. [ impr. à Lyon 4 0 . par 
OlMer Arnoüilet fans dàtté, & à Paris ifj par Eftienne Groulleau. ; 

LA. -MA C ARON ËÊ deS, D. T. [ impr à Lyon 8°. par laques 
Faure 1 5Îô. .*•. V 

LeRomantde Philippesde M ÀPl AN, autrement did, le Cheualier à 
lelpcruietblanc. 

L A MAGNIFICENCE de la fuperbe & triiiftiphante en- 
trée de la noble 6c antique cite de Lyon, fait au tref chreftien Roy de France 
Henry deuxiefîne de ce nom, & à la Roine Catherine ion efpou{è,le 13. de Se- 
ptembre ij 4 8» Àùec les figures 6c pouf traits de l’Obelifque, Pyramide, Arcs 
Triomphaux, Galleres,Bucentaurej PerfpeditiéS» Trophees,Portaux, Statues 
6c autres» [ impr. à Lyon 4 0 . par Guillaume Rouille 1^49. 

DES MAISONS Ôc eftats des plus illuftres de la chreftienté li- 
ure premier. [ impr. à Paris 4 0 » par Iean Longis 1549. 

Les regrets & peines desMALADVISE Z compofèz par d‘Àndouil- 
le. [impr. à Lyon 16 0 . par Oliuier Arnoullet. 

Narration de ce qui s’efttraidéauec ceux de MA LINES tant par efcript 
que verbalement delà part de l’Archiduc Mathias Gouuerneur general au 
pays bas: ehfèmble de ceux de la ville d’Anuers. [ imp. par Chriftophle Plan- 
tin ï 5 6 ô. 

L Ë M À N ï) E M E N T de IcfusChriftà tous fideles Chreftiéns. 
Qtnfüre. 

L E M A N T Ê A V mal taille, compte trefplaiiànt. [ impr. à Lyon 
par François Didier. 

LE M A N V Ê L des Dames, qui parle de lame deuote. [ imp. à Par * 
ris 4°. par Michel le Noir fans datte. 

LE MANVEL des Curez & Vicaires de l’Eglifè Romaine. Auec 
certain commentaire. [ imprimé à Lyon 8°. par Claude Raüot 1564. Cai- 
ut nique. 

LA M A P P E-M ONDE defcrite en rime. [ imp. par Iean Trep- 
perelfànS datte. 

Hiftoiredela M A P P E-M ONDE Papiftiqüe > en laquelle eft décla- 
ré tout ce qui eft contenu & pOürtrait en la grande Table ou Carte de la Map- 
pe-monde. Compofêe par M. Frartgidelphe. [ imprimée en la ville de Lucel- 
louuelle 4 9 - ( il entend GeheUe ) pàr Brifaüd ChafTe-diablcs 1567. C almni- 

que. 

T raidé ftngulier deuot 6c fàlutaire intitulé laMARCH ANDIS E 
(pirituelle diftingué en fèpt Tegions fpirituelles félon les fept iours de la fe- 
maine. [ impr. à Lyon par Oliuier Arnoullet. 



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Le 



LcUurcdcsM A&CHANDS. Cenfirc. 

La reigle des MARCHANDS & autres eftats touchant les ventes & 
achepts des marchand îles , conuentions, obligations, prells, rentes, vlutes, 
interdis & autres trafiques quon peut auoir lvn auec l’autre , où font traitées 
plulîeurs belles queftions extraites de la lomme des confefleurs & compilées 
parvndeuot religieux de la cite' dé Thouloufe. [impri. à Paris 16°. parlean 
André 1550. 

La vie de faindte M ARG VERITE vierge & martyre fille de Théo^ 
dôfîen , à 44. perlônnages. [ impr. à Pari s 8° . par Alain Lotriam 
Les MARG VERITES du nouueau Teftainent contenant com- 
mandemens, enfeignemens & police. [ impri. à Lyon iù°> par Iean Didier 

I547 ’, 

Traidtedeladiflolutibndu MARIAGE parl’impuifiince & froideur 
de l’homme ou de la femme. A utheur vnConleiller du Parlement de Paris. 

[ impr. par Mamcrt Patiflon 8°; 158.1. 

Sur la fin dudit traiùté. 

Relie à conlîdcrei: en troilïelme lied, cdmme l’on doit procéder à 1 ’inquilïtio 
de la valeur d’vn hommerd’autant que l’on doit craindre qu’il n’y ait de la col 
lulïon, ne in frauder» confit eantur partes, cap.fi. de frigid. ty medef Et comme 

il a elle dit c y delfus il faut commencer à la vilïtation de l’homme. Car (i Ion 
irappotte que les deux telmoings de là valeur luy ayent elle oftez,le procez ell 
tout inftruidl, & ne telle qu’à donner la lèntence pour diflouldre le mariage. 
Mais il faut prendre garde à deiix choies ila première ell de Hollienlïs, à fça- 
uoit qu’il n’y ait que des hommes experts,& non pas des femmes. A ulli ne s’ell 
il iartiais leu qu’à la vilïtation d’vn homme,ayent elle admifes les femmes:qui 
ellvnc des premières fautes, qu’Vn perlonnage de dignité', de nollre temps a 
faille, louffrant d’ellre vilïte par des oblletrices, que nous appelions vulgai- 
rement Sages-femmes. D’autant qu’encores qu’à celle première vilïtation, e- 
llant iuge par les Médecins & Chirurgiens entier, bien dilpofé,& bien accom 
pli de tous lèsmembres, horlïnis d’Vn tehnoin qui n’apparoifloit point,& par 
la priuation duquel en tous cas ils difoient qu’il ne laideron pas déliré puilsât: 
Toutesfois le rapport des Sages-femmes imprima vne mauuailè opinion de 
luy par tout, à caulè quelles voulurent faire les expertes en telle matière , en 
laquelle elles ne pouuoient ellre inftrui&es : & dilcoururcnt lur la longueur, 
grolïeur, rondeur, & telles autres impertinentes circonllances de la verge, iuf- . 
ques à ce que lVne s’auança de parler de capacitate foraminis de puputto > 

encores que les Médecins & Chirurgiens n’y eulfent eu aucun elgard. Sça- 
chans combien celle partie change ae formes , lelon les occurrentes occa- 
' fions : Crede mthi non eft mentula quoi digitas. La fécondé conlïderation qui doit 
eftre en la vilïtation de l’homme , ell de fupplier le luge d’iArui-re les 
Médecins & Chirurgiens de ce dont ils ont à faire rapport, foullenant 
qu’ils ne doiuent outrepalfer les confideratiôfts , que les iaindts Canons 
ont requis: à fçauoir,de rapporter lï en luy ils cognoilïènt y auoir inci- 

FF z lion 



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§9i M 

fîon & priuation de ce qui eft neceffaire pour rendre vn homme puiflantcpuis 
s’ils cognoifTent quil n’y ait eu aucune incifion , ne autre priuation defHi&es 
parties, ils peüüént par quelque moyen que leur art leur peult apprendre, voir 
fi la verge peult àiiôir qiieîqiië force , & qiie dé faid elle fè drefte , foit que les 
tefinoiiis appàroifléritjfoit qu ils foient càchéz,pour en faite leur raporr a celle 
fin que iè luge puifte lugerou là püiflaricë , ou bien, au cas qu il y ait prefom- 
ption d^mpuiffance, pui/fe apres (es trois ans de continuelle habitation , faire 
plus ample inquifition par la vifitâtion dé là femme * âirifi qiie nous dirons 

tantoft. v , . . . . 

Màis pendant ce différend , à fin qu’il n’y ait de force & fcüitié contre la 
femme, elle doit eftre fèqueftree.c<*/\ Cum locû.de ftofidib. voile méfiné mife par 
prouifion en vn monaftere , fi elle déclaré auoir faid vœu de s’y réildre en fe 
feparant. cap.Caufarn.de pïàbat.'Et ne doit eftre auecques le mari,püis dü’ll n’ap- 
pert pas qu ii ait pris pôfleffion d elle. cap. Ex parte xk reftitutftoL Car les ehàpi- 
tres Ex tran/miffa.Litteras. &, Ex conqueflione.eod.titul. qui veulent que pendehte 
qtuttione fitperftatu matrimonij , reftituaturmulier marito, s’entendent fi cognita frie - 
rie.cap.Caufamijud.de rapt. ‘Tanor.cap. Caufim.de probat. Doncques la femme 
èftant ainfi feparce, peult par la vifitâtion de Ion mari faire diligence de prou- 
uer fort impuiffanté/inort elle luy doit eftre rendue, pour eftre trois ans auec- 
ques lüy/i ce h’eft qü elle y ait défia ëfté. Car les trois arts efcoulez , elle eft re- 
ceuable à dire, que par là preuué de là virginité, il y a préuüe fuffifànte de l’im- 
puiffance de fon mari:& eft ce que Ion a nomme' lufium iudicium. N’eftant rai- 
lonnablece qu’aucuns maris ont voulu fouftenir, qu’ils doiuent eftre creuz: 
puis qiiela reigle de Iuftice eft , que perfonne ne dôit eftre iuge en fa eau fe. 
Ainfi Ce doit entendre le canon du Concile de Compiegne , Jn'zeritate'viri 
confisïatitjuia r vir caput eftmulieru.tan . Si quùacceperitjs.qudft.ï. Et en la nouuel- 
le conftitution de Iuftiniart zi. Me * Vero quia pro •veritate eft r vir , non ottendat. 
i <ftb,o n 7«îs «Arô««s wty MHgiAénwerl. C eft a dire, Qu’il faut que l’homme premiè- 
rement fàcé paroiftre,qüè pour vrây il eft homme, àu paraiiant que Ion reçoi- 
ue là femme à fespreüues contraires. Voiïeïhefine dit le Pape Honorius 5 . 
cap. Caufitm.de probat. Se que Br ata muliere , recepturi funt indices non [ 0 - 
lumprobationes'viri > quas inducere voluerit contra muUetes Mas 3 qu& ad 
inuèBiganda figna virginitntis ex parte paella fuetint introduit ‘verttm- 
etiani probationes alias hoc negotium contingentes » quas pars 'vtralibet 
duxetit pràdùcendas. Comme quand le mari veut prouuer aüoir cogneu au- 
tres femmes. Qui eft vn argument de puiiïànce approuue'. cap.fi. de frigid. $ 
malefi &t telles autres preuues doiuent feruir à l’homme auparaüant celles que 
Ion peult tirer de la Vifitâtion de la femme : d’autant quelle eft bien fort in- 
certaine & fu jette à illufiohs. 

' Toutesfois à 1 exrremité là femme eft receüë à fe faire vifiter pour fe prou- 
uer vierge^ Anciennement on n’admettoit à telle vifitâtion que les Matrones, 
àuiourd’huy l’on y admet des Médecins & Chirurgiens. Parce que les obftc- 
trices d’auiourdhuy ne font pâs inftruites en l’anatomie, comme elles eftoient 
ânciennement.Et de faid , nous liions quelles deuoient bien apprendre leur 

art. 



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J 



m . 895 

art,ou autrement qu’elles feroient puniflablcs de leur ignorâte< Unjî obfietnx. 
cAd leg. zA<pûl.Et la pudeur qui eft naturellement aux relûmes , a elle eaulè de 
faire telle inftrudion à certaines femmes, dot on recite vne loy d’A thenesrpar 
ce que fans celle permiiïïon d’y auoir des Médecines , les feriiines le l^ilïoient 
^ mourir quand il leur aduenoit quelque maladie es parties hontcules< Et à Ro- 
me elles auoient authorité,taxe, & fallaire dé leurs vacations. k i.decxtraordin. 
cogna ; & cômunement elloient appellees quâd on Vouloit fçauoir fi vne fémc 
elloit grolfe d’enfant. t. /. de r vtntt. infpic. C’ell poutquoy les Canoni£t(;s oiit 
voulu qu elles fullènt appelées pour iuger fî vne femme ell vierge ou noü.c^o. 
HPropoJuifti.de probat.lLt oien que Ion die que ce iugement loit bié hasardeux, 
pour plufieurs railons que les Médecins fçauët:& que melrtie làinâ: Augullin 
au liure premier de la Giré deDieii chap.i8;ait elcrit fibitetrixvir finis çuiltf 

dam integritatvtn rhàtiu Velut explorans , pue mnleuolcntia , pue infcitia » 
dwn infpicitj perdidit. Toutesfois puis q Ion ne voit point d’autre meilleur 
expedient,on ell côtraint de le prendre:côme a elle dit par S.Cypriâ en lôn e- 
piftrtêôr.& de laquelle font copolèz deüx CahoAs. 27. q. r.can. ^(ecalt^ua- &, 
can. Qfid fipoemtcntutm. Car cé <JU*il dit, Hec àliqud putetfepojfehac excufa r* 
tient defehdîstptüd iufpici &pfobdripoflit 3 *h fyiïgp fihcùm ë marnes ob- 
ftetrictm ë oculipsfefaUantur. Celt parce qiië les femmès pcuiient par bai 
fers &geftes impudiques ^uoirdelinque:lî ell ce q puis apres pour la vérité' du 
faidl, il 1ère jouît, & àïtJnjfricidtHr vir fines a b obHetricibus diligenter: ëfi 
virfinesinuent& fuerint accepta tornmienc ab Eçclepa recipïantur. S .,Am 
btoilè ne pouuoit approuuer ne trouuer bonne celle exploration, en Ion epi- 
Hre64.où il reprend S.yagriüs Euelque de Veroi1ne,d’auoir otdôné qu’vne te 
ligieule leroit yifitee,pour Içauoir ri elle auoit elle corrompue. Parce que telle 
CognoilTance ell hors la puÜTanpe des hèmmes .Quid quoa cita ipp archiatri ' 
dsamhnon fatUliquidcomprehendi infpe&ionü fidem * ëipfismtdicina 
vttttBU ddttorihm M ferttentix, fu^^osqûoque isfii hoc cognommusifii 
pe inter obfletricesvbofia vdrietàtt» ë^sftiûne excitât d:vt pim dubitatu 
fit de ea qtu inJpiciehâsM ftprthferit>quàm de en qUd non fueritinfpeiï*. 
Pource(dit-iI)vous faites preiûdice à la fille, àuparauant q'deluy faire milice. * 
Et ces mefmes railons peuuct élire côliderees en celle dilput'e du nfariagê, ou 
la vilitàtiôn de la femme lemble inutile, véù qu il le peut faire qu elle ait èllé 
auparaüant Ion mariage cor rqpuë,lbit par àütfe précédant mariait ,oü autre- 
ment, & toutesfois le mary fera inVpüiiTaht. Et bôür céfte occaïjô Ion doit dif- 
férer le plus tard que Ion peut celle vifitation et vne femme : paf ce qii’elle luy 
ell merüéilleü lènicht 'dangérëulè 8r preiud'iciabie./fo» emih filùm ijifttaH- 
tur» ce dit en ce meime endroit s. Ambrôife, Çeà attrcffantur. fijfidifitUir 
fibi velit » ë qub épe&etqubd obïtetrjcem adhibenclawedjderùinonpojputy 
aduertere.jftdne ergo Uberuniaccuptre omnibm 3 ë cumfrobatiape deftite- 
patebit vt genitaièum (ccretorwn pétant infpeàkntCi ë^ddicert *• 
turfemperfaers virgitres ad hutufmidt ludibriasqaa ëvifi* Hfauditu bor 

rori ëpudori font ? Que ergo pne danopudoris inalienis auribue repnart 
t j 0 F F . 3 non 



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$94 M . 

mn queunt > ta pojfuntin virent fine dus tentari verecundia? Vt tam non 
(oUtm*vtfetundii, {tudifptndio* ftdetiam ùiftttricis inctrtoptriclitttur. 

Iay èxpreiz afleinblé toutes ces belles temoftftrances de ce finUét pcrlbnnage 
pour mohftrer qüe lavifitâtiôii de là femme fé doit faire âu moins le plus tard 
que l’on pourra, fi tant ëft qtié f on ne la pûifle eUiter. Cat puis que les Conci- 
les & les Pâpes loiit àpbtoüüee, nous ne pouuons & né deüoriS la trouuer mau 
uaife, Comme aulïi â elle èfté de tous temps receuë & tolereé» Et y en a beau- 
coup ^üi dilent que la Vierge Marié foüttrit elle mefine telle vifitâtion , ainfi 
qüe fecitè Suidas en parlant de Iefus-Chtift. Mais comme elle doit eftre en 
raueür de la pudeur déS femmes tetardeè aü poffible i auifi quand les femmes 
d'ellès hielmes s’y offrent» doit elle eftre foupçofthee de quelques abus & illu- 
fioris, qUe chacun fçait fe pta&iquer ordinairement. Et parce que les Méde- 
cins» Chirurgiens » & Apothicaires fçauent mieux les moyens de teftraindre, 
le me cbhtcteray de prendre préemption fur TimpudehCe d vne femme qui 
(t toroftitüe ellemeune: 6c comme dit Hérodote, loüffrant d’eftre veuë 
deipouilke de les veftemens , facilement fe defpouille elle melme de la pu- 
deur de modeftie qui doit eftre en elle» C’eft pourquoy le Dpdeür Hoftien- 
fè dit » quil le faut garder de furprinièén telle vifitâtion : & faut que les ob- 
ftetricés (oient bien expertes : 6c fi leur concilie dvfer d’eau chaude poutla- 
uerle corps dé Celle quelles vifitent , à celle fin quelles oftent toutes cho- 
ies teftriàiues. Ce que répété Panôrmé iti copie. Fratemitatû. de frigid. Qj) 
medef. Et de noftré temps on a Veü Vne fernmé de médiocre qualité, auoir 
mis Ibn maty en procès, î acculant d’impüilfance, & quinzeiours apress'en 
defifter, par ce qu elle le trouüa enceinte. Et au temps de Ion enfantement el- 
le louffrit la punition de la témérité: car elle s’eftoitfi artificiellement eftre- 
cie pour f infttudion de Ion proeez, qu’à Ion accouchement il luy fut b efoin 
de Chirurgiens. 1 

Voila tous les moyens de procéder en telles difinitcsque eetie-cy , 6c qui 
fontàppfOuuezpar IcsfaiotsQmons. Il y auoir anciennement deux autres 
moyens ,per emeem &pcr. iufwrandum feptima mon» , qui ne le pratiquent plus 
auiourd’huy : car IVn eftoit vne lorte ae lorcelierie ,, 6c l’autre qui eft lalTeu- 
tance de fept, qui turent pour l’innocence d’vne partie, ne le pratiquoit finon 
quand le mary delà femme eftoient d accord de le defmarier. Et au lieu 
de ces deUx explorations , iene fçay par qüel malheur de noftre fiecle, on 
en a introduit Vne la plus brutale que lonfçauroit excogitcr , & que nous 
elperons eftre d’aulfi beu de duree» qu elle a peu de railon & d’apparence 
de iuftice : c'eft ce qu'ils appellent le Çongrez: lequel oütrè ce qu’il eft con- 
tre liipûflLefteté publique, indubitablement encores efb-il inutile. Parce que 
comme iïeftdi<&cydeuânt»le mary qui à moyensde fe faire paroiûte puif- 
lànt, n’eft tenu de fairé preüüe qu il ait effe&Ueilemét cogneu fâ femme: dau- 
tantqü’vne femme peut eftre vierge , encores que fon mary lôitpuilïànt & 
capable de mariage. Comme aulïi peut-il aduenir qu’vn mary ait autres- 
fois corigneu là femme , 6c que puis apres toutefois pour quelque acci- 
dent il £bit demeuré impuiffant , qui eft vn cas auquel le mariage ne IailTe pas 

* -, - . , d’eftre \ 



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M g 95 

d’eflre bo nxan.Hi quij2,qtuji.2^2xct que la femme & le mari doi lient en/èm- 
ble lùpporter les infortunes qui leur aduiennent pendant le mariage. Et pour 
celle occafîon quelque renouuellement que Pànorme vueille fair etaprPropo- 
fuUii.de probat. de exhibition des linceul* de la première nuid des nopces, qui 
le pratiquoit du temps de lartcien T eflament, Deuter.xz.il fe trouue fort em- 
pclche'en telle qüeftidrt in cdp.Frattmitaeù. de frigid. fjpmalef. & certainement 
la feule inlpe&ion de l’homme y doit fiiffire:mais luy * riy autres qui aÿét elle 
long temps apres îuy,iie fe lônt aduilèz de ce congrez; Il y éut(ce dit Lucian) 
vil Philôldphe,qui voyant tous les compagnons empefchez pour iiigerlî Ba- 
goas elloit nomme ou non , & s’ildeuoit eftrereceu au nombre des Philolo- 
phe&mit en auant celle forme de congrez, pour fçaUoir Itfurle champ il pou- 
uoit faire preuue de l’ellat de fa petlônne. Mais te moyen fut trouue fî ord & 
fâlle,& { i indigne de l’honneftete publique,qu’il fut reietce. Et ell depuis peu 
de temps que ce moyen a elW pratique : dont le commencement pcult auoir 

J A 6. A ^ J. / J * • • rC 




cognoilTâns. Et lî les luges peuuent parâduentüreâuoir admis celle elpreuue, 
tant par furprile & pour ny âuoif bien pense' > qu aülîa parce que quelques Ca- 
ges du. commencement ne ttouuetent pas mauüaifè celle pratique : ellimans 
parcelle honte & vergongne deterrér les femmes de la trop grande & fre- 
quente plainte quelles railoient dé leurs fharis. Car la loy quelquesfois per- 
met vn mal,à fin de remedier à vn plus grand. Ainfî que nous voyons en ihi- 
floire que recite Aule Ge]leüb./f.capjo. de quelque filles Milefiennes , le/quel- 
les parrrenâilie le failoient volontairement mourir. Et ne peut-on iamàis de- 
ftourner le cours de celle màlâdie,qüi s’augmerttoit bien fort , linon par vrie 
bonté que lott leur fit:ayanS les hommes ordonne que celles qui s eft'oiét ainfî 
fai& mourir > fulfent toutes ttües pottees par tout , & têpf elentees au peuple: 
car le relie des filles furent touchées de lî près au cœur, parla honte de tant 
deshonnelles funérailles, qu'elles reprirent leur efprit,&ne tombèrent plus 
en telle maladie.Auflî penloit-on paraduenture quvn lî deshonnelle congréz 
pourroit modérer la plainte des femmes : lelqüelles aü contraire ( comme le 
fîecle efl malheureux ) le font par ce Moyen fortifiées , & dez le commence- 
ment dl leursprocez requièrent ellcs mefineslé^congrez ïçaeharis foutes que 
ce leur eft vit moyen indubitable de gaigne? leur procez. Car quelque alleu 1 ’ 
rance que tout hommciepuilTe prometttè.( sftl neftauflibrutal & impudent 
qu vn chien)confeirera>s ’il veut a par loy Sçlâns pafhon bien conlîderer^u’il 
neft enlàpttljîmcedejfè faire paroi lire capable du mariage en prelènce de la 
Iuflice que Ion feu erp ^ à laveue des médecins , chirurgiens mattone-s que 
Ion craint , & aüecques vne femme que jon tient pouriqmenftemie : yeu que 
telles aâions d’elles melmçs requièrent vne alïeurance,vi>lècret-, viie ami- 
tie.Dont ie pourrois amener desauthofitcz,& principalement des poetes, lî ce 
n elloit pu’elles font entremelleesdp; chofes-ridicuies&:- honteulès:delqüelle.s 
nousauonsbefoinde nous palier , tant parce que la nature nous en apprend 
afïèz , qu’aulfi parce que celle affaire doit ellré ferieulèmenc traitée;, & plus 
toft auecques vne compalfion,que non pas auecques vne rifèe , pour le moins 

FF 4 par 



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M 



par ceü* qüi veulent rccôgnoiftre que le mariage eft vh Sactement , qui n a 
fonfondemét feulement fur les loix de nature : mais , a d’autres particularitez 
recommendabies,& qui le rendét tel & fi fàirid qu’il ne doit eftre facilement 
difToultrquelque chofè qu’ayent voulu inettré en aùàiit ceux qui n’ont qu Vné 
routine de fofficialité ou qui fè font tant addonnez à la philofophie naturel- 
le , ont faid fi grand èftàt dti Droid eiuil des Romains , qu’ils ont négligé 
les reigles de la Cnreftienté.Et certainement fi ces bons Dodeurs Ecdehafti- 
ques ont abhorré la fimple vifitatiô dVne femme ,à plus foi te raifon nous de- 
uons detefter ce congrez , veu que mefinement s’il fè faut ranger à là râifon 
naturellé * vn tel ade requiert vn efprit plus posé & afTeuré qu’il ne peut eftre 
lors. « Tantum abkft mceftitifrdoice dit Minucius ¥œ\ix)vtnonn*llù rubô- 
rifitetiam pudica coniméïfo : Là iraifon eft fort bié exprime* par Ariftote en 
lès problemes,fèd.4.chap.i8. Mais êncotes inieiix pat S.Aüguftin au reliure 
de la Cité dé Bieu chapii;. quand il dit que telle adion ne dépend ny dé hb- 
ftre efprit ny de hbftre bbrps. De forte que lés parties qui font a eft inees à relié 
adion,n obeifTent à noftf é Volorité,comme les autres méhibres.Et poür cefté 
occafion nous enaiions honte, pâtre que telles parties non volùntàttïfrdltbi* 
dtne commoùcûtùt. Car l’homme goüuernant fès pieds , fes bras , & telles au- 
tres parties à fâ volonté, rendra toufiours raifbfi dé ce qui dépend de luy & de 
ce qu il fàid : rtiais il faut qu eh èefle feule adion hôiiteuie , il confefTe totale- 
ment fbn infirmité, rahgeant & fbn efprit & fon corps àvnèpàîîionqulltiy 
, eft incognëue. Et neantmoins nous voyons auiourdhuy que Ion veut con- 
traindre Vn homme d’obeir à des médecins, chirurgiens, & Matrones , en vne 
adion qui eft hoirs dè la puifTance & de l’efprit & du corps. Encores ne veu- 
lent telles fortes de gëhs fè cbntehter Üè iVrèdiôn , mais ils s’auancent au/îi dé 
vouloir cognoiftre & faire rapport de la qualité de la fëmence : & fi veillent 
qu en leütsjprefènces, apres vne infinité de ceremonies que les luges obfe'r^ 
uent , & fans prendre garde aux reproches & calomnies d’vne femme qu’il 
hait &abhorre,il face prèuüe de fà valent lors, & comme dit encores S.Augu- 
ftin/j/^/ âk hmüpriodt optàvejhtftir, porta aju&nmtur 3 arbitriremouen - 
lur:filiorum qtioque ipforum»fï iam inde aliqm naHfknt>pr&fcnna deutta- 
tur Mb. 2. de gratta Ckriftis ^pfCC(ttoçrigin.cap.j/. S ilon a doncqüës ofté 
les pteuuesqui fè faifotent anciennement^ feptimatoanH,ptr 
tùnMrt&Otëï» nous efpetdhs qhè cdle-cy, comme eftant contraire à la Ioy de 
nature & contie l’hohnéfteté pubîîqïië , fera reiette'et & que les procez qui fe 
'prefemetonfc deforihàfe en telles matieres,fc rrbuüetoÀt déuoir eftteiugez fé- 
lon rofdénhance de l’Egîifè> fans y adiouftdr ne fans altérer l’interprétation 
des Caiîôhs & des Detretales : pour lefqùelJfes 'nous auons efté contraintVd’ al- 
ler plus àüant recherché*- ce qii'eri ôht did les Dodeurs Ecclcfiaftiqùes , que 
ce que cèuk qüi ont drefié nos liurei de Droid canôn né nous y en auôiertt af- 
ftmblé.Gat ftouS aüonsdes matieré^tômïnünes àüecques les Théologiens, & 
defq'uelîes hôiis pouuoiiis àuéeques eux concutremcnt difputehEi: comme dit 
Cicéron aâ fécond liure des loix fié ailleurs , il ÿ a dés dïfierens qui appartien- 



nent 



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M 897 

nent indifféremment aux Pontifes & aux Magiftratsrcbmme la police de l’E- 
glifê , en ce qu’il elt befoin de reigler leschofes temporelles , les mariages , les 
funérailles, les teftamens, & autres telles cl^fes, qu& non tantùmlegibus vin- 
dicantur,fed etiam poütificihiis cura fant.lj, e I)ereltgiofl j.$. Demi ta 
men.de fepulcbr. njwl.l.ti&rcditasànjiidtpetb&red.Ljnteiïato.g. Et 2 > /- 
iiH4 c J > ity.de fuis & r legtt.b&red.^c. 

La Chroniq M A R T I N I EN N Eaueq les additions afTauoir de 
meffire Verneron chanoine du Liège & du Croniq'ieüt Caftel. [ impr. à Pa- 
ris f°. par Antôine Verard. 

Le M A R T Y R amoureux, contenant les diuetks Pallions & angoif 
les qu’vn amant receut pour là dame le tout en Ballades , Rondeaux, Epiftres, 
Dixains,Hüidain$ & autres elpeces de rime. [ impr. à Paris 16 ' par Alain Lo- 
trian 1544. 

LE MARTYROLOGE des Sainds &c. [ imp. à Paris (ans 

datte. 

Le iiure des M A R T Y R S. [impr. à Geneue f°. par Iean Crclpin. 

(enfuré. 

LE M A S V Ë R én François feion lacouftumedu hault & bas pais 
d’Auuergne & la maniete comme on affift rente audit païs couftumier : & 
auflî les otdônrtànces royaux faides parles prefidens & confeillers tenans les 
grandes cours de fadement en fà ville de Montferrand en l’an 1454. [ impr. 
a Paris 4 0 : fans datte. 

MAVGIS D’A Y G R E M O N T. Romane. 

D’vn (cul MEDIATEVR. & aduocat entre Dieu & les hommes, 
noftte Seigneur Ïefus-Chrift. [ impr. à Geneue. 

Les Anciens & renommez atitheurs de laM E D E C IN E, & Chirur- 
gie, Afïàuoir,Hippoctates, des vlcetes,des hftules,des playes de la telle. Auec 
les commentaires de Guy Vide lûr chacun Iiure. Le melme Hippocrates , des 
fradures des articles,De l’officine du Chirurgien. Aüec le Commentaire de 
Galien. Galien des Bandes, Ôtibâlè des Laqs,des machines & engins. Le tout 
traduit fidèlement du Grec & du Latin parvn dodeuren medecine &: illu- 
flre de figures par lelquelles la choie ell âu vif teprefentee. Auec vne table des 
matières principales. [ impr. à Lyon 8°. pat Guillaume Rouille 1555. 

La MEDECINE de l’Ame. , C enfuree. 

MELIADVSde Leonois. Romane. 

ME L VS I N Ë. Rsmant. 

La M E R des hilloires auec le Martyrologe des fàinds. [ imp. à Lyon f °. 
par Claude d’Aouft alias de Troye làns datte. 

MERLIN l’anchdnteur. Romant premier & fécond volume. 

Les Prophéties de M E R L I N. 

Le Iiure MER VE I LLEVX, contenant plufieurs Prophéties 
Scc. 

Les MER VEILLES du Monde. [ impr. à Lyon 8°. par Oliuier 
Arnoullet 1534. 

Decla 



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8*8 _ M 

tfeelatation de la M ES S Ë,la forme d’icelle , la caule & le moyen pour 
quoy & comment ori la doit maintenir. Qenfurê. 

La M E T A MO. R PH O ^ E d’Ouideillufttee de î78.(îgutes ou ta- 
bleaux &c Sautant dé feui&ains fran$ois,àii defloubs d’icelles; [ impr.a Lyon 
8°. par Iean de Tournes. 

MILLES ET À M I S, Hiftoire,o’hRëmant< 

Les MIRACLES de noftreDame. [ ihipr.à Lÿbiï 4. 0 ; par Oliuief 

ÂrnouÛet&defpuis par François Arnoullet 83. 

Le M I R O î A d’Or dé l’Ame pçchereffd &t. [impr.à Paris 8°.fans nom 

& datte. ? .. . . . 

Le M I R O I R des Courtifans. 

Le M I R O I R des Elcoliers&aufîî de toute kiëüneiTe par QudtrainS; 

[ impr. à Pari» 8° . par Leon CaueÙat 1578. 

Lardent MIROIR de Grâce, compose' en rime par le Riche en Pau- 1 
üfeté. [ impr. à Paris 8°. par Gilles Coiiteâù: 

LeMIRÔI R du Monde, réduit premièrement en rime Brabançon- 
ne par P.Heins , & tourne en proie françoilé. ailqüel fe reprefente au v if tant 
par figures que carachtçres la vraye Situation , nature & propriété de la terre 
vniuerfelle. [ impr.en Anuers 4 0 . par Chriftophle Plantin 1579. 

Le M I R O ï R dé peinitence trelHeuot & falutaire trëfvtile & profita- 
ble à toutes perlonnes & Ipecialement à gens de religioh defirahs ae leurs 
mêufs fere conuerfion,& tendre à perfe&ion. faidt & composé noüuellement 
en l’an 151a. par celuy qui autresfois a compilé en françois le liuré de la fem- 
me forte , & le dialogue de côillolatiori entre lame & raifon : & eft religieux 
de la reformatiori de F ordre de Fonteürault, lequel a cueilly led i£t Miroir des 
fleurs & fentences des fiiin&s do&eûrs pour deuotés religieüfés San&imonia- 
les de là Magdaleiné les Aüreliaris incïufès & reformées diidit ordre. [ impr. à 
Paris 8°. par Simon Voftre. 

Le M I R O I R de l’humaine RederriptiOrt contenant pîiïiîeürs belles 
matières de l’ancien teftament,commè choies myftiques , figurés & prophé- 
ties conformes & appropriées aux laiti&s & làcrez mifteres des Vertüeux faits 
dé Iefiis-Chrift quand à noil're Rédemption. [ impr. à Paris f° . par Philippes 
le Noir 1531. 

Leliurede M O Ô V S &laRoineR A 1 " I O. lequel fait mention com- 
ment on doit de'üilèë de toutes maniérés de chafifes. [ imp'ri. à Chambéry f* . 
par Antoine Neyret i486. depuis corrigé mis en meilleur langage & réim- 
primé 8°. par Vincent Sertenas. 1560. ioubs le tiltre füiuaht. 

Le Roy M O D V S, du deduidt de la chafle, venerie & faülcOnnetie: auquel 
liurel’autheur ne sellant voulu nommer s’eft contenté de feindre vn Roy 
nommé Modus, qui inftruitresàpprentifs en l’art de la chafle des belles & oi- 
feaux. [ impr. à Paris 4 0 . 1 5 o 3. & depuis corrigé au langage & r’itriprirné 8°. 
par Vincent Sertenas 1560. 



Lèmmeau M ONDE auectcftrif 
Dupoptmcu g? de telefîÿi 

De 



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tA $99 

^De l’ordinaire dû nommé. 

Cyftvn Itprç bien renommé s 
Enfuiuantla forme aut en tique 
Ordonnée par la pragmatique &c. 

Ledid liure dont le tiltre eft en rime 6 c tel que deflus eft fait par perfonnages, 
qui font, Bénéfice grand,feenefice peti^Pragmatique^Ieaion^Nominatioiii 
l’Ambicieux, Légat, Quekun, vouloir ëxtraordiiiaireiPere faind,Prouifion 
Apoftolique, Collation ordinaire, Vniuerfice', Le Hérault, Omnes, Sotdjflbj 
lu. Abus, Sot trompeur, Sôtte folle, Sot glorieux. Sot ignorant^Sotcorrom-f 
pu. [ impr. à Paris 4 0 . par Guillaume Euftace fans datte. 

MONOLOG VH de MefîîreleanTantoft qui recite vne dÜpute 
qu’il a eu contre vne dame Lyonnoifè. [ impr. r ; 6 1. Caluinique. 

MONOLOGVE de Prouidence diuine parlant a là Fiance. 
Kjme. [ impr. à Rheims if 6 1. Ceduinique. ■ 

MOR ALITEZ dcdiuerfès fortes. [ imprimées àPafi^ à Lyon 
parplufïeufs. f 

Hiftoire ou pluftoft Roman de M O R G A N T le géant, lequel auec fès 
freres pourfïiiuoient fbuuent les Chreftiefcs : mais finalement furent deux de 
fès freres occis par le Comte Roland, & le tiers fut Chreftien qui aidadepuis 
à augmenter moult la là in de foy Catholique. [impr.à Paris & à Lyon 4°.par 
Ican Lambany. 

LeMO YEN deparuenir à la congnoifïànce de Dieu , & confèquem- 
mentàfàlut. [O nfuré. 

La M V $ E Chreftienne, ou Recueil des poëfîes Chreftiennes tirees des 
principaux Poetes françois. [ impr. à Paris u°. par Geruais Malot 1 5 $ i. 

La M V S I Q V É pradiqüe &c. [impri.à Lyon f°. par laques Mo- 
derne. 

Lt liure de la M V T A T I O N de fortune efcrit en vieil langage 

mant. 

LcMYSTERE de laConception,&Natiuitëdelaglorieufè vierge 
Marie. Auecques le mariage d’icelle, la Natiuitë , Paflion, Refurredion & A- 
fcenfîon de noftre Seigneur Iefus-Chrift. loue à Paris l’an de grâce 1 j o 7. 

[ impr. f\ par Geofroy de Marnef 1508. 

Le MYSTERE de la vengeance de la mort de noftre Seigneur Ie- 
fus Chrift, & deftrudion de Ierufâlem faide par l’Empereur Vefpafien & Ti- 
tus Ion fils, le tout par perfonnages. [ impr. à Paris f°. par Iean Petit. 

Le MYSTERE du vieil teftament par perfonnages. loue à Paris, 

& imprime' là mefmes par Iean Petit. 

M Y S T E R E là où France fè repre fente en forme dvnperfbnnage au 
Roy Charles v 1 r. pour le glorifier es grâces que Dieu a faites pour iuy,&: qu’il 
a receuës à là eau fè, durant fon régné, & parlent enfemble en forme de dialo- 
gue. Puis fes Barons parlent Tvn apres l’autre chacun en deux couplets, à fça- 
uoir, le Sieur de Barbaran , le Sieur d’Eftouteuille,le Marefchal de Boufîàc,le 
Sieur de Gaucourt, Poton de Xaintrailles, la Hire,Amadoc de Vignoles,Iean 

de 

t 

! 



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»0Ô y . M 

âe Brefze', TAdihiral de Cri&ini, meflîre Robett de Bloques, le Comte d'Au- 
male, le Comte de Bokan, le Comte, d’Qnglas^le Sieur de Gama^hes, le Ba- 
ron de CoulonceSjAttus de Bretaignc Conneftable de France, le Sieur d’Or- 
üâl, le Comte du Mayne, melfire Pierre de Bre(zé,Ie Comte de Dunois, le 
Comte de Foix, le Sieur de Bueull, le Sieur de Loêhac, Ioachim Roault. Ef- 
iritenrtoùn. . ] : 

Une fètoit iamais fait (î ievouloy inférer icy tous les efcrits qui ont elle pu- 
bliez foubs Le tiltre MYSTERES tant le nombrê en eft grand. C’e- 
ftoient deshiftores & ieux cjuôn iouloit reprelènter & reciter publiquement 
(ùr efchafaut, parquoy ces trois ou quarte qüe iay mis cy deuant fuffiront. 



CANDE.H 

[Les Oeuures de Nicandre Médecin & Poete Grec , ÀfTauoir 
|Les Theriaques,& les Àlcxipharmaques : aufquels deux liures 
;ft ddcouru des belles venimeulcs, thériaques poifons & 
:ontrepoilons traduises en vers françois pat laques Greuin. 
*[ impr.èn Anuers 8°. par Chriftophle Plantin 1567. Le mef- 
me autheur compote plufieurs autres liures, mefinement les Georgiques 0 




ou 



1 ’Agriculture.dont faid mention Cicéron en Ion liure de l’Orateur. Les Éte- 
riomenes,Les Extraits de medeçine. Lés Prognoiliques d’Hippocrates , lef 
quels il meit en vers heroiques.T rois liures de tous Oracles, & encore maints 
autres qui ne font paruenus iufques a nous*& ont elle perdus» 
NICEPHORE Callilie. 

Hiftoire Ecclefiâftique &c. Voyez lean Gillot. 

NICOLAS BA C Q^V E N O I S a traduit du latin de îean 
Fere do&eur en théologie 

Precations & forme de prier Ê)ieû. [ impr.à Rheims \ 6 °. par ledit Bacque- 
noisi55i. 

NICOLAS BARRE a elcrit quelques DilcourslïirlaNauiga- 
tion du Cheu alier de V iilegaignon, vers l’A merique, [ impr . à Paris 8 0 . par 
Martin le Ieune 1558. 

NICOLAS DE BAVFREMONT Seigneur & Baron 
de Senefcey , Grand Preuoft de France a craduiddu latin de S.Saluian Euel- 
quc de Marfeilîè en François, 

Du vraylugement & Prouidence diuine , A S.SalonieEuefquc de Vienne. 
Liures v 1 11. [ impr.à Lyon 8°. par Guillaume Rouille 1 5 7 5. 

NICOLAS BERGERON aduocatau Parlement de Paris 
a fait vne table chronologique imprimée en vne feuille & placart à Paris 
chez Guillaume Auuray 1580. 1 ’enay veu vne autre prelque lemblable inti- 
tulée , Sommaire des Temps , imprimée long temps au parauant à Lyon par 
Iean de Tournes. 

Le Valois Royal, qui eft vn extrait de l’hiftoire Valefienne , touchand’illu- 
ftration du pais & de la royale mailon de Valois. [ impr. a Paris par Gilles 
Beys 1583. 

Le 



\ 



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'■ - NI ÿoi 

Le procez verbal de 1 exécution téftariiëntaire de fetz Pierre Ranius touchant 
la hedhire & profdhon des Mathématiques inftituee parlüy. [impr.parlëah 
Richer 

Arrefts notables adiouftez à ceux qui ont efte' recueillis par Iean Papori. 
[ impr.par Rob.le Maignet 8 ? . 

NICOLAS BG VCHERA T. 

Remonftrance faitte au Roy le 18. Iuin 1 5 7 8. en la ville de Rouén par frere 
Nicolas Boücherat Àbbe de Cifteatix, pour & au nom des Eftats de Bourgon- 
gne. Enlèmble la relponlè de là magëfté. [ imprime audit an. 

NICOLAS D Ë BRIS Doreur en Théologie a elcrit 
Inftitution à porter les aduerfitez du monde patiemment, auec paix d’efprit, 
10 y e & liberté intérieure. [ impr. à Paris 4*. par Iean Loy s 1 y 4 z. - 
Bref efguillon à aimer l’eftat de religion Chreftienne. Vtilite' d’icelle déduite 
de là fource. Auec déclaration de l’Euangilc, Si qui* <-uult pojl rnt r venire > fgfc. 

[ imp. à Paris 8 °t par V iiutnt Gaultherot 1544. 

Àu Imre àe t institution a porter les. adtierjîte&i 
il dit Apres S. aAuguïlin. 

( Comme en l’aire des champs la paille eft froiflee , & le grain îepare de la pail- 
le: ainfi Tribulation laquelle préd Ion nom de l’inftrument à piler, & elcouër’ 
Je ble' appelle m£«Ai,fepare les bonslîdeles des autres, & diftingue les bons 
chreftiens des mauuais. Par la fimilitude duquel inftrumcnr, lalpre , pelante 
6 c poignante aduerhte' mondaine eft appellee tribulation,par laquelle le bon 
ebreftien non leuiement eft foule, ouopprime, maisaulïi purge' & lèpare de 
la paille, vilite &c ordure mondaine, comme le grain du feurre,ou paille: mais 
le chétif eft pile', froilTc^broy e leuiement corne Te feurre ou paille. O Seigneur 
Dieu fais qu’en cefte batterie, foulerie , ou fecouëment mondain nous loyons 
froiheht: & que de nous battus,foulez, exercez &peftriz, foie dit ce que diloit 
S. Ignace martyr,Ie fuis le froment de Dieu , ie luis moulu & peftry, à fin que 
ie loye fait à Dieu pain pur &cj 

N I C O L A S ou L A O N‘ I C CHÀLCONDILE. 
L’hiftoire de la decadence de l’Empire Grec, & eftablilTement dé celuy des 
T urcs, comprile en dix liures,par Nicolas Chalcondile Athenien.De la tradu 
cfcion de Blailè Vigenere. [ impri. à Paris 4*. par Nicolas Chelheau 1577. 
Ceft autheur feftoit Athénien , lequel trauàilloit à cefte hiftoire enuiron l’an 
1 4 6 2. ayant elle nourry parlonpere ( homme des plus nobles &z anciennes 
mailons de toute la contrée d’Attique,d’afFaires & d’authorite')aux bonnes 1 er 
très félon la portée de ce lîecle là, qui n’y fut pas guieres heureuxr&r comraen 
ce Ion hiftoire , où Gregoras, qui a continue celle de Chômâtes , achcuc la 
lîenne, à fçauoir au ieune Andronic Paleologue, foubs lequel les Turcs eurët 

Î nemierement quelque nom, vers l’an mille trois cens. Depuis lequel temps 
es affaires des Grecs s’en allèrent toufiours de mal en pis à vau de routte, ini- 
ques à leur finale ruine par Mechmet fils d’Amurath , qui print Conftantino- 
ple&Trebizonde, Scacheua de domter le Pcloponnelè, ladernicre picce 
qu’empietcrentlcs Turcs en la Grecë, l’origine delquels , enlemblc leurs pre- 

G G miers 



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I 



90t 



N I 



micrs âuancemens & progrez fort tenebreux & incertains de foy , cet autheur 
cy a mieux fefclarcy que nul autre. Ayant au furplus compris en fon œuure le 
temps & èfpace de quelques 160. ans qüi viennent à fe terminer fur le my-re- 
gne d’icelüÿ Mêchmet , ne touchant toütesfois les affaires des vns ôedes au- 
tres, que du bout dü doigt, fommairement & fen pâflant pays. 

NICOLÀS GALLET aduocàfc dê Gueret en la Marche a 

Commentaires fur les loix muhicipaies, bu couftumes du païs & Comte de la 
Marche. [ impr. à Paris 4 0 . par Pierre FHuillier 1575. 

NICOLAS CHAPERON, preftre a traduit d’Italien en 
François, . 

Cinq Opufcules trefTalutaires. Le 1. Que celuy qui fert Dieu eft le plus fage 
du mofide.Le i.De la dignité & excellence dü fchrèftien; Le 3. Que c’eft de Ie- 
fus-Chriftj&. pourquoy il eft venu au monde. Le 4. Du mariage fpirituel, 
entre IefüsOhrift & lame chreftienne. Le 5. Que l’homme n’a point de 
plus grand ennerpy>que foy-mefme. [ impr.à Rhêlins 8 6 t par N icolas Baque- 
nois 1558. 

NICOLAS CHESNE AV Rhetclois,Doyeft & chahoinede 
Saind Symphorien à Rheims a eferit. 

Le Manuel de iarecèrche ou antiquité de la foy & dodrine catholique , re- 
cueillie de la bouche commune & conforme du peuple Chreftien. [ contient 
16. chapitres & eft imprimé à Rheims 8°. par Iean de Foigny 1578. 

La forme & maniéré de bien prier Dieu : qui eft l’œuure principal du bon 
chteftien.Efcrite premièrement en latin par S. Auguftin,en (on Epiftre 1 o 1. a 
Probe VeüFue & traduide en françois par Nicolas Chefneau. [ imp. à Rheims 
8°. par îean de Fôighy 1374. 

Catechifme ou briefue infttudioh a pieté Chreftienne félon la dodrine Ca- 
tholique, contenant l’expolïtioft dü Credo, du Pater, de T Aue Maria,des dix 
commandemensjdes fept fàcreffiés. faite françoifè dü lâtiii de R. pere Michel 
Eue (que de Merlburg. [ impr. à Paris 8°. par Claude Fremy 1563. 

Pataclefés oü conlolations des efprits affligez liures 1 1 1. traduits du latin d’An 
toine Emert. [ impr. à Paris 1 6°. par Claud e Fremy 1568. 

Aduis & remoftfttànçe du Reuerendifïime Cardinal Hofius Euefque deVar- 
me en Pologne toüchànt la cenfiire que les miniftres de Zurich & Hildeberç 
,ont donné fur la dodrinfe n aguieres fèmee en Pologne contre la T rinité. Ou 
eft monftré qu ’vne herefie attire l’autre, & que la fin de toutes n’eft qu’vn pur 
Atheifme. [ impr. à Rheims 8°. par Iean de Foigny 1573. 

Exposition 6 t familiaire refbïütion des poinds & principaux paflâges tant du 
vieil que du üoüüeàu Teftament delqüels les heretiques modernes abufent 
contre la foy catholique & l’Euangile. traduite des eferits latins de René Be- 
noift en François pat ledit Chefneau. [ imp.à Paris 8°. 

Cinq liures de la Meffe Euangeliqüe & de la Vérité du corps & fan g de noftre 
Seigneur Iefus-Chrift au faind facrementde l'Euchariftie. Traduid du latin 
de Laurens Surius chartreux. [ impr.à Paris 8 6 . par Claude Fremy 1 5 G 2.. Lef 
dids cinq liures auoientefté premièrement eferits en Allemanparvn nom- 



me 



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■ M ' jfOJ 

me Fabrid’Hailbrun,& mis en latin par ledit Surius. 

Hifto ire de l’Eglife Métropolitaine de Rheims, autheur Floard &c. [ impr.à 
Paris 4 0 . pair Nicolas C-heineau libraire i y 8 1. 

NICOLAS LE CLERC théologien a traduit du latin de 
Sain# HypoliteEuefque& Martyr, _ 

Vray Difcours du régné de l’Antechrilf, de la confommation du monde 5 des 
miferes & calamitez qui aduiendront aux derniers temps. Ét du Fécond adue- 
nemcnt de noftre Seigneur Iefiis-Chrift. [ impr.à Paris 8°. par Robert Cou- 
lombel 1579. ; C- > 

NIC O LAS DE CO Q^V 1 LLER. Euelque de Verieufè 
a fai# vn recueil de plufieurs chants Royaux & Ballades , & ieuxprefente'à 
Madame Anne de GrauiUe; Le premier chant royàlcommence ain{i: 

Chant Royal d vn^Deprificré 
Qjte Dieu pour luy a confacré 
Et preferm du vice immunde 
Qui régné àu defirtde ce monde. 

BaptlfteSainft de ‘Dieu héraut difert 

T'afortevoix peut par tout annoncer 

Que le hault verbe en vn facré'Dtfert 

Se fait humain > fans aux deux renoncer 

Tour paix grâce en terre prononcer 

E z> gens qui fint de bonté volontaire 

Car le fort vent de ce lieu folitaire 

Vient euertirla duremanfwn 

T> ajpre dffcord tâdefwreur beüique - 

Tour exalter aufhinBmont deSyon 

Lcfainft T) efertplain deJ\dame angelique tfc. 

[ Non imprimez. ' \ 

NICOLAS D È à V S;Â. 1 Laconieàure des derniers temps 
&c. Voyez François Bohyer. ' ' 

NICOLAS DA -N Y Abbé dë SÆteïpn le -grand de. Soiflbns 
èc grand Archidiacre de ladite eglifè à traduit du latin de' Rèuerend Per e fre- 
- re Loys de Grenade . • ■ * vv *•/ ' 

L*arbre de viç, ou trai&e' de l’Amour diuin, [ imprÀFaris h>°. par Guillaume 
Chaudière 1575. - v . 

Plus, de l’Elpaignol du Reuerend & trefdigne prélat DonAntoine de Gueur.- 
re EueFque de Mondognet, •. . > . / • 

L’oratoire des Religieux, & l'exercice dés vertueùx. [impr.à Paris 8°. par Guil- 
laume Chaudière 1578. . , 4 - - : ? 

Le Piâlterion de l’Ame deuote,au doux Ton duquel elle peut exercer & main- 
tenir les penfees en contemplations profondes & diuines, traduit d’Italien par 
Nicolas Dany. contient ry.chap. & eft imprime auec le Trelor de Deuotion à 

GG 1 Paris 



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904 



NI 



Paris i6°. par Guillaume Châildierë i * 

Diicours de la.difcence des Efprits. Recueilli des œuures dcR.Pçrc Dom 
Séraphin de Petmo chanoine régulier & predicaceur.T raduir dltâlien parîe- 
iditDany. { impt.à Rheims 8°. parléànde Foigny j j 8 1. 

Il auoit premièrement elcrit, 

Trai&e de lamaniere de femer tè faire pepinieres de fàuuageaux , enter de 
toutes fortes d’arbres & faire vergers» [ impr. à Parisr8°» par Charler l’An re- 
lier i j6bi 

NICOLAS DENISOT du Mans, excellent Peintre & Poè- 
te autrement did par vn beau & gailktd A nagrammatifme CONTE 
£>’ A L IN O I S, a élégamment eferit. 

Cantiques du premier aduenemênt de Iefus-Chriü(en nombre x 1 1 1.) [impr. 
à Paris 8° . par la Veufue Maurice de la Porte 1 5 5 3. 

II a mis aUlfi entent Quatrains ftançois , Les cent Diftiques latins des trois 
feurs Anne , Marguerite , Ieanne de Seymour illuftres & 4 aüantes Princeffes 
Angloifes furie trefpas de l'incomparable Marguerite Roine de Nauarre feur 
du grand Roy François. [ impt.à Paris %\ par Michel Fezandat je 5 5 1. 

Le lieur de Montaigne en fes Effais dit que Nicolas Denifot a change' toute la 
contexture des lettres de Ion nom , pour en baftir le comte d’Alfmois, 
qu’il a eftrené de la gloire de là poëfie & peinture. , ' 

Remy Belleau l’vn des bons Poëtes de là France admirant te le pinceau & la 
plume de cet ingénieux peintre &Poëte ,a donné neantmoins plufgrande 
louange a lès vers Ipirituefs te diuins,qu'À les tableaux { quoy que te les vns & 
les autres fulfent trefqUe bienfai&sj pqrvn Sonnet qu’il luy a adrefsé, qui 
dit,- * 



Ce double tratâ donttunûtduürUwc 
Rauit noftre niiLlatt tredoùxyttôilre oreille» 
De ta main de fie annonce U memeille. 

Et detçsverst accent laborieux: 

Mais t on Ejprit fain&ement curieux 
<sA dejfeigner la beauté nompareille 
2)* cetenui&yplus que le tour vermeille* 

Sur ton pinceau reftevifioriewc* 

Car tes tableaux mourront,^ la mémoire 
2) es plus jaintts doigts emperlcr a la gloire 
De noftre temps, à t antique égalé: 

E t ton fuict plus diuin plus fiable 
Querieft t <sAmour,le cteon,ou la table. 
Rompra les coups du vieil faulcheur ailé. 



Maislaiflànt te le tefmoignage de la fuffilànce du comte d’Atfînois te celuv 
<îue donnent de uy Jodelle, du Bellay , Muret & autres diuins efprits , faifon's 
voir de quel hault fan il a entonné & pourfuiuy fes Cantiques , & en tranferi- 



uons 



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Ni 



90 ; 



uons icy deux par lefqueis nous foyons édifiez & la loüange de Dieu cé- 
lébrée: . 

A V X CANTIQVES. Cantique vu. 



Icy fine baBy pas 
D 'vne main indulhieufè 
A la ligne au compas 
Vne maifon Jbmptueufe: 

Icy ic ne veil chanter 
U orgueil de quelque édifice 
N 7 y C ouurage retenter 
D'un ancien front ifpice * 

Autre que moy mieux apprit» 
En celle magnificence 
Chante I honneur tô le prix 
Et la fuperbe excellence 

D vn palais audacieux 
Qui leue fi hault la telle 
Qu il la cache dans les cièux 
'Tour voifenerla tempe fie. 

Et de (on heureufe main » 

Face quelque forme antique » 

Ou quelque antique dejfeing 
Corinthien ou Dorique. 

Rommea bien eu des fonHeurs» 
Qjti ont chanté les louenges 
Des Grinces grands Seigneurs» 
Jufques aux terres e ft range s* 

Et fi a bien eu cefi heu?» 
D’auoir le marbre & le cuiure» 
*Four luy redoubler I honneur 
Qjui la fait doublement viure. 

Entre les threfirs ouuers. 

De cefic machine ronde » 

JSTaueZj vous en l’ vniuers. 

Les fept miracles du monde ? 



LaC rece n a pas laifié» 

Titmber fes Cariatides » 

Ny l'Egypte rabaifié 
L’orgueil de fes Pyramides » 

Lefipulchre C arien» 

Vit encor en la mémoire» 

L’ Amphiteatre ancien 
lamais ne taira fa gloire* 

*!%Cille Çf mille baJHmentS» 

Aîitte & mille pilhers ores» , 

Et mille compartiments 
Se voyent portraiBs encores. 

c Tous les \ Palais Jumptueux» 

La mémoire de noz» princes 
sMaulgrél âge iniurieux 
Se voient en leurs prouinces. 

Et pourtant quen panure lieu» 
Noiïre Dieu ait voulu naiftre» 
Nofire pere ffinofire Dieu 
Ufoftre bon Seigneur maiftre > 

Faut-il taire fa grandeur» 

Fault-il taire fa clemence» 

Fault-il taire le bon* heur» 

Le bon-heur de fa naiffancel 

Fault-il taire t ornement 
D'vne loge micouuerte 
<*A toute C horreur du vent 
Etala froidure ouuerte . 

0 fainBe & fainBe maifon! 

0 maifon dignement fainBe! 

0 bien-heureufe faifon 
Qui as veu la Vierge enceinte! 

CG s Icy 




I 



906 

fcy te vue/l maçonner 
De ce bafiiment t exemple 
Et de mes vers façonner 
Le proie B de ce beau temple ^. , 

Ca la reiglè le compas t 

Ca le papier la plume: 

Mufe auant,quon mette bas 
Le feu qui noz, cœurs allume * 

Venez, faire ce proie B» 
e- éuant 3 qüohlaiJfe les armes 
Laijfez > ta ce vain obieB 
Qui ne caufe que deslarmes». 

C e ft l orgueilleux bafiiment 
fa -ta ruiné parterre 
Qui n'eut iamats fondement 
Ni de brique ni de pierre. 

Quatre fourches en quarrè 
L’vne fur l’autre pancbantes 
S otu vn plancher bigarré 
De tous cofiez, chancelantes: 

Sfioient les quatre pilliers 
De ce tant heureux repaire 
Ou les Anges a milliers 
Ont veu la vterge efire Mere. 

Sur ces fourches tout en long 
Quatre perches a l' antique 
Defeignoient le double front 
D'vn double double portique. 

Tout le plancher de roz>eaux> 
Et de paille ramaffee 
D e torchiz, de tuiüeaux 

D ’ herbe feiche entrelajfee: 

Efioit tout entièrement 
Lambrifsé en telle forte 
Qu’on eufl difficilement 
Le tout n efire qu’vneporte. 



N I 

Lespofirestâfoliueauxy 
Eïloient petites perchettes 
T lus pour nicher les oi féaux " 

Que pour [eruir de logettes. 

V entour eBoit façonné. 

2) ’vne claye mi^rompue 
Ou le vent auoit donné 
Tant) qu’il l auoit corrompue . 

Sur le defiks my^pajfoil» 

L'herbe penchant' de froidure t 
Qui (es cheueux herijfoit 
Teints en cores de verdure . 

Quatre gaulles de trauersi 
Défia feiches de vicillejfe, 

Ouuertes de mille vers 

Bout fus bout faifoientL, l addrejfe. 

Tour efieuer tout autour » 

Vne bien mince clofture 
Qui eut r emparé l' entour 
De ceftepouure ouuerture: 

Mais tout efioit defcomsert. 

Le vewt>»la pluye» fS lu grefit » 

2 "rouuoient toufiours t huis ouuert 
Tours’ y fourrer pefle-melle. 

Le froid 3 1 humide » Ç& le chault» 

L’ éfclair»î horreur 3 le tonnerre: 

Bref ce qui tombe denhault» 

S ur les fy lions de la terre: 

T ouuoient tomber en ce lieu» 

En ce lieu fans couuerture 
Qui a veut enfant de Dieu» 

N aiflre d vne créature. 

MaisDieu qui demeure es deux» 
E t qui gouueme qui guide 

Tous les flambeaux radieux» 

Delà ceinBure du vuide» 

Tem 



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Tempera le firmament 
Si bien,quiln'y eut Tlanette , 
Eïloiueny Elément, 
fimne ch enfila loge t te. 

film ne croit que le Soleil 
Mi-tirant ces traits encore 
Dedans fonpourpre vermeil 
De fa face qu'il redore , 

(Encor qu il fut rabaiffe 
De Ihyuer ;ui heriffbnne) 
N'egaltdfi le chault paffe 
Du beau printemps qu il ordonne î 

L'humeur guide delà nui£t» 

L 'ombre 3 le froid, le filence, 

N' e if oient lors en plain minuitt 
En leur première ordonnance . 

Tout cqrefioitcefi Enfant , 

Le Ciel, la Mer, Çfi la Terre, 

Qui de l enfer nous defend 
Et a la mort fait la guerre; 

Hffin que rien noffençafi 
La chair encor tendrelette 
St le froid ne transperça fi 
La petite bendelette^j. 

^SCais Seigneur qui eufi ofé, 

Qui eufi voulu entreprendre. 

Sur toy qui as difposê 

Ce que toy feulpeux comprendre ? 

'Voila le beau corps d h oftel 
Et la maifon fomptueufij 



Ou le grand Dieu immortel 
t Efi ne de la Vierge heureufi* ~ J 

Tu tepourroU bien vantet , 0 
Elire la maifon première 
film vote la vierge enfanter 
De ce monde la lumiere^j. 

Lumière qui nom conduit. 
Lumière qui tout efface. 

Lumière qui nous reduitt 
<sAu droiftfentier de fa grâce. 

Voyez, donc l En fantelet 
Grand Seigneur de tout le mondes 
'Qui fucce Çfi fucce le laift 
D' vne pucellc féconde. 

Qui doit vn iour de fa croix 
F dire vne telle ouuerture 
film malgré tous les abboü 
De l infernale clofiure, 

Brifera tous les efforts 
De cefie bande orgueideufe. 

Pour no zj peres tirer Hors 
D ‘vne force merueilleufe. 

Voila doncl Enfant qui doit 
Purger noftre maléfice, 
film deuant D l E V nous rendoit 
Exempts de fon bénéfice. 

Donc Seigneur brife t effort 
Du péché qui nous furmonte, 

Par ta naiffance ta mort 

Pat ta mort qui la tMort dompteu. 



C A N T I Q_V E X I. 



Voicy la première entrée 
Du fils de Dieu tout parfait 
Qui dans la vierge facree 
Homme ainfi que nous s efi fait. 



En chair, en fang Çÿ en maffe, 
Diuine humaine race 
Diuin en humanité 
Humain en diuinité 

G G 4. Impafi \ 



9ÔS 

fmpafiible, immortel 
Etpafiible tô mortei 

0 càmbïéh de fdints 'Prophètes 
Remplit, de diuin fçauoir 
Diuins tô fdints interprètes 
Ont defirè dè fiaüôir 
Et devoir cette naïf an ce 
Ce fie diurne puiffance, 

Oùyr ce que nous oyons , 

Et voir ce que nous voyons 
Ces trois en fefus-Chritt 
Dieu, là chair , Ç$l’ eifrit! 

O ineffable naturel 
^Auoir efté tant épris 
Que mefme èn fa créatures 
Créateur a forme fris: 

Forme tô mafie de chair vile* 
Vn cârps humain tô feruile, 

S eruantipour nous affranchir y 
Tauure, pour nous enrichir 
Portant en fin tourment 
ChÇoBre fiulagement. 

Efaye en fut l’oracle 
Rcffiondant que le haut 'Dieu 
sAfaitt vn nouueau miracle > 
Du hault ciel en te bas lieu: 
Vela,ditt-il,le vray figne 
Des flânes le plus infigne , 
ha vierge concèuerà 
V ’n fils, tô t enfanteras 
e Admirable en fis fdift 
Le parfait des parfaits. 

Ores chacun fi peult élire 
Affranchi, rien ne tenante 
et Adam de Nature tô d 1res 



U ï 

Le monde ferenouuelles 
Nous auonsrace nouvelles 
Dieu vient habiter en nous s 
Dieu vient pour nous fauluertmt 
Arriéré antique loy 
G race ettpar défias toy. 

En tenebres tô en peines 
Nous fufines tous aueugiez. 

Et en mit vanités vaines 
Drop vainement deriglez,: 

Or Dieu par fin filsvniqués 
S on Salomon pacifique. 

Son Oinft, fin Chrtfi bien aimés 
L e fécond des trois nommés 
Nous vient enluminer 
EtSathan ruinen 

L'enorme péché du monde 
€tt mis hors parce fànttfrmâ 
De cette Vierge fécondés 
Sathan mefmes eft deftnùtt 
dAuecfk caute fiqueüe s 
Malheur furluy tô fur elle: 
fc voy qu il efi mis dehorss 
fe voy que tous fis ejfors 
Et fa loy de rigueur 
N auront plus de vigueur . 

C'ettle Sauueur, c efi te Mdifire 
D e toute t humainegenis 
C efi iofuê qui doit efire 
Capitaine diligent 
Poumons remettre en franchife 
Dedans la terrepromtfis 
C efi celuy qui oit les fins 
De mes petites chanjons, 

Que ie fais (onbstefioir 
De louyrtô le voir. 



Mais de Dieu: car maintenant 

NICOLAS DVRAND, autrement did le Cheualier de Vi 
legaighon, de Stns,cheualierde l’ordre S.Iean de Ierufalem a mis en ef cric, 

Relpc 



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R efponfe aux Remontrances fai&esi la Roine mefe «lu Royl [ imp.à Paris 
4°.par André Vvechel 1561. 

Les Proportions contentieulès entre lechcualier de Villegaignon & Iean 
Caluin , contenans la veriré.de la Sainte Euchariftie. [ impr.a Paris 4 0 . par 
André Vvechel 1 5 6 1. 

Kcfponfe par le Cheualier-dc Villegaignon fur la résolution des Sacremens 
de Iean Caluin miniftre deGeneue, [imp.par ledit V vechel le mejjne an. 
Relponfe aux libelles & ïniutes publiées contre luy. Au ledleur catholique. 
[impr.àParis.&delpuis à Lÿon i 5 6 il 

Caroli v. Impcratoris Expeditio in Africain, ad A rgicram.per Nicotaum 
ViUagagnonem Squitem Rhodium GaÜwn . Argentorati Excudit c R s ihe- 
UutS°>anno ijéf.2. 

î Debcllo iMelitenfi èiue euentujrancis impofito: Ad Carolum Cafarem 
Commentariiis.Tarifysj?. apudRob.Stepharjum ijjj. 

* DecœnacontrouerfiiThilip . e Melàntonoudicio .4. 0 . Tarifa apud An- 
dream Vvechelum ij 6 1. 

lober ad Articulas Çaluinianos. Vehetijsin 8*. rj 6j. 

De confier ationc myïlici facramenri > ff dupUci Chrifii oblaticme aduerfus 
Vannium Lutherologi* profefioremtde iudaici pafehatü implemento ad- 
uerfiu Caluinologos. de foculo fanguinù Chriïli 0 introitu in Sanfta fan- 
Borum aduerfeu Ee%am* Luthetu if 6 y* 

Scs aduerfaires de religion contraire ont elcrit des libelles diffamatoires con- 
tre luy,Comme,La fumfànce de maiftre Colas Durand. Item,Elpouflêtte de 
lès armoiries & autres. * v , 

NICOLAS EDOARD Champenois à traduit du latin du 
ctcualier de Villegaignon ^ ^ . 

Le Dilcours de la guerre de Malte» Contenant la perre de T ripoli & autres for- 
rerefles faulfement impofeeaux François, [impr.a Lyon 8°. par Iean Tem- 
poral 1555. • , 

Hiftoire de Mafcon traduite du latin de Phdibert Bugnon par ledit Edoard, 

& imprimée par luy mefmes 8°. à Lypn j 5 6 o. * 

Le facultez & pouuoir donnez par notre S.Pere lePape Iules au Reuerendifi. 
Cardinal Verallo Légat en France, Oôhtenans (^.articles. Àuec les limitations 
de la court de parlement fur icelles facilitez, traduites de latin en françois par 
le inclme N icolas Edoard. [imprJi Lyon par Macé Bonhomme 1 y 5 z. . 

NICOLAS ELL AI JH Parifien a eferit quelques .Pois fies, 
Aflàuoir, 

Sonnets, [impr.a Paris 8°. par Vincent Sertenàs 1561; Plus - : 

Dilcours Panégyrique à. Reuerend perè Meflire Pierre de Gondÿ Eüefquede 
Paris fur fbn entree en la ville de Paris du leudy ÿiour de Mars 1 y 7 61 { i'mpr. 
par Denys du Pré 4 0 . audit an. n . - ' ; r . ; 

. y' ' y.. Aux 



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N, I 

Aux Sonnets. 



91 b 

Quelques v»s, mon B anrier,eftiment malheureux ' [ 

L'homme qui eft cocujpenfans quen ce fie vie 
On ne feeuft pourpenfer plus grande ignominie* 

Chofe plue miferable > ou mal plut douloureux: 

' Mais ie croyqaantà moy,quvti mal plus langoureux 
ÜKegne autour d huy dedans t humaine fiant afie» 

Celt cefafcheux tourment qu on nomme ialoufie» 

. Mat, plus que cocuage,à craindre dangereux. 

Ces deux maux mon Barrierqu on nous peint tant horribles » 

Et qu'on dit tant fâcheux ne font incompatibles, 

Aifts tourmentent foudain tous deux vnmefmeejfrit. 

Je dy cela partant quvnialoux (ce mefemble) 

Eft bien fouuentidlouxÇfi cocu tout enfemble, • , 

‘Tefmoin ce ialoux-ld que Ion nous a dépeint* 

Au difeours Panégyrique. . * 

Ainfi quon voit la nuit , * 

Venir apres U iour 3 ainfi que t ombre fuit 
Le corps , & que du feu vient toufiours la fumet : 

Ainfi communément t enuie enuenimecj 
Vient apres là vertu. T hemiftocle difioit 
Eft an t adole fient que bien il cognoififoit 
N'auoir encores fait rien digne de mémoire» 

^D‘ autant que riul ri auoitemùe fur fa gloire. 

Or tout aSnfiqttvn feu d autant qu il eïl plus grand* 

2) 'autant qutl croift A autant moins de fumee il rend. 

Çomme on voit le Soleil plus petite ombre faire^j 
Quand il eft au plus haut de tout fin hemiljhere: 
oAinfe quand voitre gloire aura finalement^ 
cAttamt le dernier point de fon accreiffemenL» 

Quelle fera parfaite® du tout confirmée^* 

' Vos etouieuxyront (comme on <dit)en fumets. ' 

NICOLAS DE L\E V Z E dit deFraxinis, licencie' en Theo- 
logie,viEtateur des liures en rVniuerfite de Louuaina eferit, 

La pérégrination ipirituelle vers la terte iain&e & cite' de Ieru&lem. [ impr. 
Paris 8*. par Michel Sonnius 157 6 . 

Il a cranllaté auflî de latin en françoisj 
Les Heures de noftreDame,reformees,corrigees & par le commandement de 

Pie 



1 



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a 



NI 

JH 

Pie Pape cinquiefme du nom publiées . Auec plufeurs hymnes, oFaifons & 
contemplations deuotes, heures de la Croix, du S. Efprit, des trefpaffez Scies 
fèpt piàlmes. [ impr. à Douay 8°. par Ieari Bogard i j 77 . * 

NICOLAS LE F E V R» Ê de la Boderie frère de Guy le Fe- 
ure cy deuant métionne' a traduit du latin de ce Phénix des dotes & orne- 
ment des Princes de fon aage IeanPicus Cômte de laMirandole & de Con- 
corde 

L’Hcptaple.OÙ en fcptfaçons & autant de liures eft'expofeel’hiftoire des lèpt 
iours de la création du monde, Àdreffifàu grand Làutens de Medicis. f imo a 
Paris £>. par IeanMace 

NICOLAS FILLE VL deRoüeiî a ejerir 
Les TheatreS de Gaillon,dediez à la Hoirie ihere du Roy, Où font les leux re- 
preferitez à Gaillon deuant le Roy Charles ix. Aflàuoir , Les Nayades ou naif 
lance du Roy Eclogue première , Êiitteparleürs Myttine , Galatee , Chariot. 
Eclogue 11. ou entreparlent Mopfê , bamis. Tethys Eclogue m. reprefèntee 
près les ftatues de Francus , des Ca*fàrs & des Roysde France ; Entreparleurs 
Tethys * Pelee. Eclogue un, intitulée Francine , où entreparlent Francine 
Thyms,Tytire,L ombre de Daphnis. La Lucrèce, Tragédie, où font incro- 
duits:Sèïte Tarquin,Le Chœur des femmes Romaines,Lucrece,La Nourri- 
ce,Collatiri *Brutus. Plus Les Ombres en 5. A des , où font introduits Le Sa- 
tyre, Thyrfîs berger, le Chœur des ombres amoüteüfos, Melifîe bergere, 
Clyon Nayade,Myrtine,Cupidon. [ impr.à Rouen 4 0 , bar George l’Oyfclet 
1 y 6 6 . Les Edogues furent reprefèntees en i’Ille heureufe le ztf.Septembre , & 
la Lucrèce Sc les Ombres au enafteau le zj.enfuiuaiit 1 $6 6 . 

La Tragédie d’Achille recitee publiquement au college de Harcourt à Paris, 
l’an 1 5 G 5. [ impr.4 0 . par T homâs Richard. 

La Couronne de Henry le vitorieux Roy de Poloigne. [ impr.à Paris 4 0 . par 
Gabriel Buon 1 5 7 3. 

En l’Eclogue z. 

le ne voudroy Damis (Iaçoit que de malheur 
D u ciel depuis vn peu nous (entions la fureur ) 

De cesprez, efmaillez» changer ta couleur vifue 
Au fable qui iaunit du P afiole ta riue: 

Et toy gaillard troupeau que toujours tay mené > 

Droupeau crefpé de blanc>mignardement lainé 
De plue fine toy fon que celle que defpeuille 
Le vieil P a fleur de Ser de fouis la verte feuille» 

Je ne te quittera y îfi voulufi on changer 
Contre toy>la toyfon qui au hort effranger 
Du Thafe feit ramer les demy -dieux de G rece. 

Or ayme qui voudra que le peuple luy prejfe 
*Au matin les talons , (f pour vn peu d honneur 

Du 



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Ùuvulgaire mutin»mendie la flaueur» 

Laquelle à fin befiin il trouue autant muable 
Que le flot qui faut elle au bort contre le fables 
Ou que pàrmmè morts il âmafflevn butin 
Ou le flambeau du iour atttome le matin. 

Quand à mày ïayme mieux vuide de fim>conduirè 
iffles moutons aupaftis>ç$ mes amoursefcrire 
2 ) effus c es ieunes troncs t auec eux User oifironti 
Etdigne d efire dytnê ces boys me connoïfiront. 
i) 'auarice tout pur, & tout pur de parefle* 

Du repos affleuré ie ferày ma richcffe* 

6t fous mon petit toifispresle feu à requoy > 
le fer ay mon Sènât, È? ie feray ma Loy> 

Bien quefiimé ie fois vne perforine vile 
Tour ri efire pas connu de ces grands la ville éfl ù 

En la Lucfece: 

Celuy qui confiant embrdjfle 
La tuflice la vertu* 

Tar la mutine menace 
Du peuple il ri eft combat#* 

' Nymefmeparlacolere 
D'vn tyran a tort fleuere: 

Car fi Jupiter ire 
Voulant tvriiuers dlffiuâre 
Décochait dvn coup fa floudrei 
Jl meurt des deux affleuré, 
aAinfi la vertu maiflreffle 
riftCit Hercule au rengdes dieux » 

Heureux celuy qui s apuré 
sAux dieux foigneux de nofire heurt 
On reçoit deux à vfure 
Çe qrion drrffle à leur honneur tfic. 

En vn autre endroit de la mefme tragédie: 

Ces grands chiens efiumeux dans les flots de Sicile 
Kf coûtent peint fi toft autour les flancs de Scylc, 

Trothee nepourroit fi vite fe changer 

Mjÿ on voit tofi l heur plut grand au malheur s e fhanger: 

ar 



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m 

Car encontre l’efjmr la fortune s'irrite 
Muai le comme vn vent apres fa longue fiûtè 
Repouf ans aux rochers le Nocher loin du part» 
Qui gayiettoit défi* fors ancre fus le bort* 

En Vii autte lietf. 



On ne doit tant craindre ïafiamLj 
De laquelle lupin ireux 
Le front dvn grand rocher entames r . 
Ejhfanlantla voûte des cieux* . « 

Non pas le desbortqui faccage 
Défis colUzj lepalturage: 

Lors que fans efpoit le paftéur > 
tKagçre dvn troupeau kmailbre* r v. 
Att aché au coupe au d'pn HafbrÇy •. 

fàfafitotnéilhewf z \ 

- A ••• /; . c V r v 

Âuec les coups d*tn duiron 
Le plus doux fotnmfl de Neptune. 
Q&dwïdeTketjs kugyron* . . 

Ne craint tant la meuxtrieretrope^z \ \ 
.. Qgi défit* les ondes galope J : :: À i ? 

. Quand <sAeolela veut lafeher: 

Q^oncrainrcèBefiêfiheacèree/ 1 . V ; • 

7 Q^rfenf an fonde Cytheree i- 

Vient dans ïtspoiiïirtts ficher* ; 7 u ' ’ 1 " 

Au p aéfce desjQmbfesj 



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* > ^ *■ . 






E ncor contre l amour quelque fecosfêofrSwuu&x? 

Ainsie eroy que celuy tout fiul vainqfiçyrl épreuve <\ 

• V, V. . : J 

De fin gré $ dans Us laqsdepe Dieumhfimaifi. .. . ; h • 
tïuefme le vain plaifir au vice fauoraUe, 

S e kfmçrwe Die*, if grand ifindmtabUr.^ ; î - 
ALfinquefifargeamce^Dieüplmstshlebtry * 



Sous la grandeur dvnDïeuonpeche librement, -- -f — ' 

Luy donnant fus ièsEtfeuic ceft dudntagè ffiglètnh ^ ^ 
Combien quilfiit petit dauoir toujîours viéïoire* . , ’/j 

ÉàtdàUrfi^fokti VnDiéuflnq^îi bifiüepéy_ iif ' ** 

v, ) ... * i H ■ . ' ■ I If.'.* . c • - 'ù »•{ • • ■ ^ • '• » •*» 

■ : ! -, .i L « « r : - 4 wfi ' .1 



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sAinfî qu auhort fertile aux premiers tours défié 
Croifient lès grandi rofeaux dantPan s âtend de faire 
Vn pipeaubienpersé pour àfia Nymphe plaire. 

\Maisqui à (es penf ers promptement donne lieu» 

Le dit fils de îdenui & fit appelle c ï>ieu. 

Celuy qui*uadeuot cueillir autour de fefie 

Les fleurs pour couronner défies bons Dieux la teBeï 

Et qui dés le matin ment auX éhanips fies troupeaux > 

Jufqü à tant quePhœbUt débridé fticheuaux , 

Celuy oïled t amour tare, U étouffe les fie fiches, 

Celuy rend fans pouuoirt Amour ififiesfiamniefchet* 

En vn autre eftdtôidL , , 

i *" * ' ’ » 

Qw ne veut s' agrandir neveut faire voir 
Sa force, il eïi indigne d heùr de pouuoir. 

Ce nefi rien de pouuoir,cenefirien de t Empire, 

Que d autant quon le craint, que d autant quon t admire* 

- ■ • • • * ■ ■**. • . * » 

Vn penapres. \ ...» 

Mais quiconque aux vamatsdelaviBoire quite, .. 

De U main des vatwus Ulauxier il mérité. 

N I C O L $ FLAMEL ?iUôï£enlan ’ij 1407. comme 
appert cncoresà: Paris à Saint Innaecnt esmomirnens de deux arches oppofi- 
tes, le cimetiete entr elles, quil fçia alors fèiïre: Enlvne desquelles font outre 
autteschofes cngees les effigies de deux^pens ôü dragons, fcd’vn Lyon fui* 
uant la defeription d’iceüx envnften petit ttaide d‘Alchimie qu’il a fait en 
rime intitule ' ' 

Sommaire Philofôphiqut&c. commençant îainfî. 



Qui veut atèàir la cogtoifiancè 
Desmtaux, ffftyafeficiencé \ 

Comment il ktfmtràhfindteritSc. 

& lequel à efté imprimé a P aüs 8 e . par Guillaume Guillard i y 61. (ôubs tel 

tiltre, *" •/. ■ . .v. .. . 



T rois anciens traidezert rime françoife £le là transformation métallique: ef- 
quels eft adioufté à la lîtUidcfènfe'diceïüy^rty& deè hohneftes perfonnages 
qui y vacquent^ comxeks effi^s que.LTSifctf: d met à lesoutràger. & 

N I C O L.AS " IJiESGALL À R D S dît , de Saule a traduit 
de latin ... v ^ .. .: \ 

Defenfe de la diu ine elîèricc de Ielus-Chrift jfifs de DieU.contre les nouucaux 
Arriens. [ impr" a Lyon 8 8 . par ïéan Saugràm *1566. Calmnique. 

La formé de Policé Ecclemftique , inftituee à Londres en l’Eglilè des Fran- 






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ai 



, ' ✓ 
çois. par N .des Gallards miniftre en icelle. [ impr.l’an i $ G u 

NICOLAS GODIN docteur médecin en la ville d’Arras a 
traduit de latin en françois, 

La Chirurgie pratique de Ieande Vigo do&eur en medecine,diui{èe en 
deux parties,dont la première elt nommee la copieufe , contenant neuf liures 
particuliers , & la fécondé dide compendieufè, contenant cinq liurcs. Auec 
les Aphorifmes & Canons de chirurgie. [ impr.à Lyon 8°. l’an i 7. 

La Chirurgie militaire &c. efcrite en latin par ledit Nicolas Godin, & tradui- 
te en françois par laques Blondel. 

NICOLAS DE GONNESSE maiitre ez arts & en 
théologie a tranflate' en françois les trois derniers liuresde Valere le grand, • 
anlquels il a faid de glofès,du commandement de treièxcellent prince le duc 
de Berry & d’Auuergne comte de Poidou,&: à la requefte de Iaquemin Cou- 
raux Ion treforier. [impr.auec les lept premiers liures dudit Valere de la tranp 
lation de maiftre Simon Hefdin à Lyon f°. par Mathieu Hufz 1485. 

NICOLAS DE LA GROTTE, 

Airs & Chanfbns à 3. 4. 5, 6. parties par Nicolas de la .Grotte organifte ordi- 
naire de la chambre du Roy. [ a Paris par Iean Cauellat 1583. 

Ghanfons de Pierre de Ronlàrd,Bayf,Des portes, Sillac & autres, miles eh mu- 
fique à quatre parties par Nicolas de la Grotte. [ impr.par Adrian le Roy 
15-70. 

NICOLAS DE G R O V C H Y a traduit de langage Por- 
tuguais en françois 

L’hiltoire des Indes de Portugal,contenant comment l’Inde a efté delcouuer- 
te par le commandement du Roy Emanuel,& la guerre que les capitaines 
Portugalois ont mené pour la conquefte d’icelle. Elcripte par Fernand Lopez 
de Caftanneda. [ impr.à Paris 4 0 . par Michel Valcolin 1 5 5 3. & en Ariuers 8°. 
par Iean Steelfiiis 1 5 5 4. 

iS Ytcolai Gruchij Rothomagenfis de Comitijs Romanorum libri très . [ im- 
prefii Venetijs8\ apud Franctfcum Bindonum 1 JJ 8. 

Eiufdemad poïieriorem Caroli Sigomj de binù magtjlratuum Romano- 
ntm comitijs» delegecuriata difputationem refiitatio. [ c PariJijs8 0 .apud 
lac.du^Puys 1 / 6 7 . 

Qu&àam ex Arifiotele tranflulit & emendauit* 

NICOLAS DE HERBERA Y, Seigneur des Eflars,com- 
milfaire ordinaire de l’artillerie du Roy,& Lieutenant en icelle ez pais 8 c gou- 
uernement de Picardie,de monfieiir de BriHàc, grand mailtre & capitaine ge- 
neral d’icelle a traduit d’Efpagnol en beau langage françois 
Les premier, fécond, 3. 4.5. 7. & hui&iefme liures d’Amadis de Gaule le 
plus excellent de tous les Romans. [ impr.à Paris f°. & 8°. par Iean Longis 8 c 
Vincent Sertenas 1 5 43. en Anuers 4 0 . par Guillaume Syluius t 57 4.6c à Lyon 
16 0 . par François Didier. 

Les fept liures de Flauiusloiéph us de la Guerre & captiuité des Iuifs, traduisis 
en françois par le Seigneur des Eflfars. [ impr.à Paris f °. par Elliennc Groul- 

H H 1 leau 



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NI 



'Vit 

leaui5 57 . 

L’horloge des Princes. Auec le trefrenommé liure de Marc Aurele , Recueilli 
par Don Antoine de Gueuare Euefqüe de Guadix , traduit de caftillan par le 
merme Sieur des Eflfars. [ imprimé à Paris f°.& defpuis 8°. par Efiienne 
Groulleau 1 $ 6 1 

Arnaite & Lucenda,hiftoire de 1 ‘ Amant mal trai&é de s amie. Traduite d’Efi 
paignol pat le itielme. [ impr.à Lyon 1 6°. par Ëüftâce Barricat 1 5 5 0. 

Hiftoirë dii travaillant & redouté Dom Flores de Gtece (urnomméle Che- 
ualier des Cygnes j fécond fils d’Elplandian Empefèüi* de Conftantinople. 
traduite de mefines. [ impr. à Paris f °. par Iean Longis 1552. 

U a efcrit ^ 

T rai&é Si on peut appelles ou lahfer à celuy qui n'eft point. [ impr. à Lyon 

par Benoift Rigaud. 

Vn autheur François parle du Sieur des Eflars , comme s’enfuit. Nicolas de 
Herberay(dit il)ietta ez mains du peuple quelques difcours d’Amour,lefquels 
furent receus auec fi bon vifàge que lors il fut eftimé de chacun comme vne 
reigle du beau parlera Et neantmoins il n’auoit pas (ainfi que ie croé ) beau- 
coup rongé le laurier , ne long temps filé foubs le nâthois & trauail des lettres 
humaines & bonnes difciplines. Son parler me fembioit Vn peu affe&é : me 
fembloient auffi quelques liâifons douces & gracieufes : & quelques autres ru- 
des , difioin&es & mal plaifantes:qui me faifoit (bubçonner que le iügement 
de lettres & le fçauoir defailloit en l’homme. A ueques ce,il prenoit plaifîr à 
offrir au peuple mots nouueaux & eftranges:defquels le fon m’eftoit plus en- 
nuyeux Se plus defplaifant à mes oreilles que n’euft efté le fon d’vne clo- 
che cà{fee. Aufli le peuple n’en a pas fait cas & a laifsé enfépuelir tels mots en 
oubly auec le corps de Herberay qui les auoit offerts & preféntez. 

Autre aduis rtëpuis ie donner de tousiceux dilcours: car iene me fuis pas 
amusé à les lire , défirant employer le temps & mon entendement en chofes 
meilleures & de plus grande conlèquence. Mais eii pafTant i’ay déclaré ce que 
i’en cognoiffoy, comme de Üongle on iuge le Lyon &c. 

NICOLAS HOVEL apothicaire à Paris a efcrit, 

Ttâi&éde la Thériaque & Mithridat contenant plufieurs Queftions gene- 
rales & particulières: auec vn entier examendes {impies medicamensquiy 
entrent. Diuisé en deux liutes. f impr. à Paris 8°. par Iean de Bordeaux 

Tiraidé de laPefté auquel eft difeouru de l’origine,caufé, fignes,preféruation 
& curatiort d’icelle.Auec les vertus & facultez de l’Eleduaire de l’Ouf , duquel 
iadis {ouloit vfét ce grand Empereur Maximiliart. f impr. à Paris 8°. par Ga- 
liotduPré 1575. 

NICOLAS I À C Ô B Aullrafien a traduit d’Alemanenfran- 
çois, 

Diete Impériale , ou Ordonnances & refolution de l’Empereur & des Eftatz 
duSaind Empire deiiberee & arrefteeen la derniere iournee tenue à Spire 
fcn 1 an 1 5 7 0. Plus la forme de capitulation , ancien droid des Reyttres , or- 

don 



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NI çty 

donnarlccs & difciplinc militaire renouuellee,les articles eftablis pour l’Infan- 
terie par la fâcree magefté de l'Empereur & par lefdits eftats* [ imp. à Paris 8°. 
par André VVcchel. 1571. 

NICOLAS DE LIVRE Seigneur dëHüncrollesarraduiCt 
de l’Italien de Lucio Maggio gentilhomme Boloignois • 

Difcours du tremblement de tetre en forme de Dialogue. [ intpti. a Paris 8°. 
par Denis du Val 1J75. 

NICOLAS DE LYRA. 

La rranllàtion en françois de la Poftille de Nicolas de LyraDo&eur en 
Théologie de l’ordre des freres mineurs fur le liure des P faim es. [ impri. en i. 
volumes f°. à Paris par Pierre le Rouge 1 5 1 5. 

NICOLAS M ACCHI AVEL. 

L’art de la guerre: traduiCt par Iean Charrier* 

Hiftoire Florentine, traduire par le Seigneur de Brinon. 

Les Di/cours fur la première Decade de Tite-Liue traduits par Iean Mau- 
gin» 

Le Prince, tradüiCtpar Gafpar d’Auuergne & encores par Guillaume Cap- 
pel. 

NICOLAS DE M AI LL Y Picard a eferit, 

La perfection d’honnorable viduité maintenue parles veufues de l’ancien 
& nouueau Teftamcnt. [imprimé à Rouen 8°. par Claude le Roy 

La diuine cognoiflance compilée tant du vieil qüe du nouUeaüTeftament. 
Enfêmbleles cantiques diuins de lame regrettant, ioinCt l’expofition de 
l’Oraifbn Dominicale* [imprimé à Paris 8*. par Galiot du Pré en l’an 
1541. 

La perfection delà vie vnanime. [ imprimé à Rouen î 6°. par Nicolas de Bur- 
ges 1544. 

.NICOLAS MARCHANT aeferit, 

Claire probation de la foy & doCtrine Çhreftienne , pour confirmation & 
aftèurance des Catholiques & amendement des pauures fèduits. [ imp. à Pa- 
ris i6°.par Guillaume Iulian ij6z. 

NlCÔLAS MARTIN Muflcien de fàinCt Iean de Moricn- 
ne a compofe 

Chants fur la natiuité de noftrc Seigneur Iefus-Chrift tant en vulgaire Fran- 
çois que langage Sauoifîen diCt Patoys. [ imp. auec la mufîque à Lyon 8°. par 
Mace bon-homme i$6G. 

NICOLAS MAVROYa compofe en rime françoifè. 

Le piteux parlement de la croix entre Iefus-Chrift & noftreDamecn forme 
deTrialogue. [ impr. à Ptouins 8°. finis datte. 

NICOLAS M E L L I E R Aduocat en la Senefchaucce & fie- 
ge prelîdial de Lyon a eferit, 

Sommaire explication de l’ediâ: du Roy, par lequel il ordonne que d'ores en 
nuant lesmeres ne fuccederont à leurs enfans es biens prouenuz ducofté pa- 

H H $ terne! 



V 



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9 i8 N I 

temel mais feulement e's meubles & côrtquefts prouenuz d’ailleurs. [ impri. à 
Lyon 8* « pair Pierre Rouffin 1573. 

NICOLAS DV MESNIL aeferit 
Trai&e de fart deütér, planter & cultiuer iardittS» [ impr. à Paris 8°. par Char 
lesl’Ahgeiier i$ 6 d. 

NICOLAS t) Ë MOFFÂN. 

Le meurtre inhiimairi eommispar Soltan Solyman grand Seigneur desTurcs 
en laperfonne de Ion fils àifhé Muftâbha . Traduid dli iatin de Nicolas de 
Moflfan par I. V. Auec deui epiftfèSliminaires, fort vtiles à l’intelligence de 
l’hiftoire. [ impr. à Paris 8?. pâf Oliüief dé Harfy 1 5 56. 

NICOLAS MON A RD. 

De fhuilé du Liquidambar & de (es Vertüs * éxtràid & traduid des liures que 
Nicolas Monara à eferit en Efpagnol toüfchàht les {impies medicamens ap- 
portez des Indes Occidentales dites le nouüeàü Monde. [ impr. à Lyon. 

NICOLAS DV MONT Angeüilî à traduit dé latin, 
L’abregé des vies & meurs des Empereurs Romains. Recüéilly des liüres tant 
de Séjttüs Aurelius Vidor, que dô plufieurs autres autheurs. [ îlnp. Iatin-fran- 
çois à Paris par Clàude Micard 1577. Auec les hiftoires dé ïuftin tradui- 
âes par de Sëÿfièl. 

NICOLAS DE MON'I'REVX Gentilhomme du Mans 
amispnfrançois . 

Le feziefine bure d’Amadis de Gaule traitât îes prouefîcs & amours de Sphc 
ramond & Amadis d’Aftre. [ impr. à Paris 16 0 . par Iean Parent 1577. 

- NICOLAS MORIN de Blois de l’ordre des frères prefeheurs, 
Docteur Théologien & inquifiteur de la foy a eferit en latin vn Traite' con- 
tre certain bure faid & publie en vulgaire ffànçôis par les heretiques dits les 
pouures de Lyon, autrement Vauldois, bu ii inet le texte françois des Maxi- 
mes y contenues qu’il réfuté l’vne apres l’autre en toüt lèdid traidé duquel le 
tiltre eft tel: 'Traftatisi catholicà crudttionù ad tefiimùnium legtto rt- 
currens. > cùnfutaHf^Ui itbeüum pemkiofitm velamine cletmofm& pmperi- 
busLugdmi imprnpt pupalatum. Imprtfi. hugduni d*. apud CulkU 
mum Boulle. Ceftehetefieprinc commencement au régné du RoyLoysle 
Ieune v 1 1. du nom en l’ah aë iàlüt ï 1 6 o. & en furent les fèdaires appeliez 
vulgairement les pauuresde Lyon & Lyoniftes, les autres les nommoient 
Varndoisj à caufe d’vn Pierre Valdo qüi eftoit Tvn des apparens & plus riches 
de la ville autheur d’icelle fiiperftkion, lequel fat mettre en langage françois 
certain recueil des fàindes lettres, & d’aucunes opinions des fainds peres que 
luy mefifie expôlbit à là fantafîe. Ils n’aüùiét point d’hetitages pour les poffe- 
der en propriété, ny demeütance aucune atrelleCj âins alloiënt çà & là menas 
des femmes de leur mefïtte fede & difoit on qu’ils coüthoitnt aue^c elles. Ne 
voulans tenir ne pofledet fonds & héritages quelconques quittoient leurs 
biens: mais quand ils auoient beioing de vefbemens, de viures & autres cho- 
ies ils entroient es boutiques des marchands voire dans les magafins &au plus 
profond des maifbns,où ils prenoiènt tout ce qui leur venoit à gré fans qu’on 



y peuft 



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NI 



9f£ 



y peuft remcdier à caufè du trop grand nombre qu’ils efloienr. Ils durèrent 
ibixanteans &plus. 

NICOLAS DE N ANCEL Noyonnois,Medecin à Tours 

a elcrit, I 

Dilcours de la pelle diuileen 3. liures, adrefie à meilleurs de Tours: où ionr 
trai&ees plufïeurs choies côfltre l'opinion commune & tradition ordinaire, 
tant au premier liUfé touchant la definitiofl,difïereltces,caulès,{ïgnes,progno 
(lie de la pelle, comme au lècond de la précaution* & ail troiiiefme de la cura- 
tion d’icelle. [ impr. à Paris 8°. par N icolâs Chelneâu t f 8 r. 

NICOLAS DE N ICO LA I Daülphinois,Seigneurd’Ar 
feuille* Géographe & valet de chambre du Roy Hertry i. du nom a e£ 
cripr. 

Quatre liures de les nauigations& pérégrinations Orientales. Auec les figu- 
res au naturel tant d’hommes que de femmes lèlon la diuerfite des nations, & 
de leur port, maintien* & habits. [ impr. à Lyon f°. par Guillaume Rouille 
x \ 6 7 - 

L’art de nauiguer diuife / en hui 6 b liures Coriterians toutes les reigles, lècrets & 
enlèigtteftiens necdïàires à la bonne naui gation. T raduicb du Callillan de P. 
de Medine Ëlpagnôl eil frànçois par ledit Nicolai. [impri. à Lyon 4 0 . par 
G. Rouille iifé* 

Lettre du Sieur Nicolas Nicolai au Sieur du Puys Vice-baillif de Vienne con 
tenant le dilcours de la guerre fai6be par le Roy Henry lècond du nom pour 
le recouurement du pays de Bouloignois en l’an 1549- [ impr. à Lyon 4*. par 
Guill. Rouille 1550. 

Lanauigationdu Roy d’Elcoce laques cinquiefine du nom autour de Ion 
Royaume, & Mes Hébrides & Orchad'es, lôus la conduite d’Àlexadre Lynd- 
lây excellent py lote Eicoifois. Recueillie & redigee en forme de delcription 
Hydrographiqüe,& repreiètttee çrt carte marine,& routier ou pilotage, pour 
lacognoillance particulière de ce qüieft necelïaire & conliderable àladidbe 
nauigation.Pat Nicolas d'Affeüille Sieur dudit lieu & de Bel-air Dauphinois, 
[impr. à Paris 4 0 . par Gilles Beys 1183. 

NICOLAS PANIS Dodreur en médecine natif de Carentan 
au diocelè de Confiance en Normandie & habitants. Lyon fur le Rholhea 
tranllatè de latin en vieil langage fran^ois, ! 

La pratique en chirurgie de maiftre Guidôü de Cauliac. [ impri. à Lyon f°. 
par Barthélémy B uyer 1478. 

N I C O L A S P A V I L L O N Parilien a mis en vers fran- 
çais, ' • ■ • * 

Les lèntences de Theognis Poëte Grec, [impri. à Paris 8 °. par Guillaume lu- 
lian 1 J7& 

NICOLAS P I T H O V Sieurdechamp-Gobert aeicrit 
Inftitution du mariage chreftien. liuresdeux, diuifez par chapitres. [ ihapri. à 
Lyon8°. àlaSalemandrê 1565. 

NICOLAS ! P SA VLME : Euelque & Comte de Verdun a 
elcrit •? ■ ’i ' . r " ! 

HH 4 Le 



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a 



Le vray&nayf pouftraid de l’Eglife catholiqueAtiec l’explication d’iceîüyî 
[impr.àRheims8°.parIeandeFoigny 1574. 

NICOLAS R A P IN Poideuiii a eldit en vers 
Les plaifirs du Gentilhomme champeftre. [ impr.à Paris iz°. par Lucas Breyer 
1581. 

Ode Sapphique rimee, fur ia mort du fïeuT de Billy Abbé de S.Micheî en 
fHerm. [ imp. à Paris aueq l’Eloge dudit fleur de Billy , par Pierre l’Huillicr 
1 $ 8 1. 

Quelques poëfies fur la puce de madame des Roches; [impr.par Abel l’An- 
gelier. 

N I C O L A S R E.G N A V D Prôueriç&l a elcrit 
Les Chaftes Amours, contenans éô.Sonnets.Enfèmble les Chantons d’amour, 
La Fable du Pin,l’Orenger. [ impr.à Paris 4 0 . par Thomas Brumen 1560. 

Ode de la Paix au Roy Charles, & autres poëües. [ impr.par Benoit Rigaud 
1 5 6 J; 

Ode lîir la tradudion de Pline d’Antoine du Pinet. 

NICOLAS ROBERT aelcritenîô.chapitres 
Oc feftat & maintien du mariage vrayement chreftien , ou font contenues 
toutes les loix&reigles que doiuent tenir & obfcruer par enfemblelemary 
& la femme. Plus vne epiftre confolatoire fur la mort des enfans ou amis. 

[ impr.à Lyon 8° . par Iean Saugrâin 1 y 6 y. 

NIC O L AS SALICET. 

Antidotaire de TA me, contenait plufîeuts belles méditations & ora ifôns 
amaffeespar Nicolas Salicet Abbé de Bomgatt & traduits de latin en fran- 
çois par I. D. L. A. [impr.à Douaÿ 1 6°. par IëanBogatd 1580. 

NICOLAS TARTAIGLA. 

Liure fixiefine des demandes & inuentions diuerics de Nicolas Tartaigla 
Brellîan,fur la maniéré de fortifier les citex,eu elgard à la forme : & de quelle 
largeur , hauteur & elpelfeut doiuent dire les bouleuers , platteformes & ca- 
ualieres. mis d’Italien en françôis pat tradüdeur incertain , & impr.à Rheims 
8°. par Nicolas Bacqucnois 1 5 5 6 . 

Larithmetique de Nicolas Tartaigla Brelcian diuifee en deux parties dre. 
Voyex Guillaume Golfelin. 

NICOLAS THE VENEA V aduocat à Poidicrs a elcrit 
De la Nature de tous Contrads, parlions & conuenances, & fubllancesd’h 
ceux. [ impr .à Poidiers & defpuis à Lyon 1 5 5 9* 

Paraphrafe aux loix municipales & couftumes du Comté & païs de Poi&ou, 
de ïiouueaü reformées. A uec fommaires mis fur chacun article d’icelle, [impr. 
à Poidier 4° . par Enguilbcrt de Marnef 1 f 6 y. 

Ï1 a traduit de latin - 

L’Enchiridion ou Manuel de maiftre Iean Imbert,cOntenant vA recueil tant 
du droid elcrit gardé & oblèruéen France, que dudrotd abrogé &abo!y 
par couftumes. [ impr. à Lyon 8°. par Iean T emporal 1459. 

NICOLAS DE THOV, Euelque de Chartres a elcrit 
La forme d’adminiftrer les fainds Sacremens. [ imp.à Paris par laques Ker- 

• uer 




NI 



lier 1580. 

NICOLAS LE V E R G E V R. Champcno is a mis en Fran- 
çois du latin de Iean Papyrius Maflon natif de Forefts I Epitaphe ou Infcri- 

f tionlurle Tombeau de Charles Cardinal de Lorraine décédé en Auignon 
an 1 5 7 j. [ impr.à Lyon par Benoit Rigaud. 

NICOLAS DE VIA LE T T E S Albigeois a efcrit, 
Deprecation des enfans fideles de l’Eglife de Dieu au Roy trefchreftien de 
France François fccond du nom. [impr, à. TololèparGuyonBoudeuille 
1561. 

NICOLAS V I G N Ë R de Bar fur Seyne dodeur en médeci- 
ne a efcrit 

Sommaire de l’hiftoire des François. Recueilli des plus certains autheurs de 
l'ancienneté , & digéré fclon le vray ordre des temps en quatre liures extraids 
de là Bibliothèque hiftôriale non imprimée. [ impr.à Paris f° . par Sebaftien 
Nyuelle V57 9. 

Traidé de l’eftât & origine des anciens François. [ impr.à Troyes 4 0 . par 
Claude Garnier ty8z. 

c B y erum Bmgmdionwn Chronicon : Jn quo etiam rerumgaüicarum tem- 
pera demonftrantur c.Ex Bibliotheca Hiftorica Nicolai V'tgnerij Bar - 
renJîsadSequanam.BafileA 4 0 .perThomam Guarinum ij 7/. 

NICOLE BAR CEDE de Vezelay a efcrit. 

Les Odes penitentés du moins que rien , enfcmble la Bergerie d’honneur & 
autres rimes. [ imp.à Paris 8°. par Iean Longis 154 9. 

L arreft de trois efprits fur le trelpas de treshaut Prince Claude de Lorraine 
duc de Guy fc. eh rime. [ impr.à Paris 8°. par Eftienne Groulîeau 155 0. 
Edogue lur le trelpas de treshaute princelTe Marie d'Albret. [ impri. à Paris 
8°. par Eftienne Groulîeau 1 j 5 1. 

NICOLE BERTRAND. 

Les Geftes des Thololàins & d’autres nations d’alenuiron. Premièrement efc 
crites en latin par diferet & lettré homme maiftre Nicole Bertrandi aduocat 
en parlement à Tholofe,& apres tranlîatees en françois. [ impr.à Tholofc 4 0 . 
par Antoine le Blanc & à Lyon par Oliuier Arnôullet 1 517. 

NICOLE CALINGa tranflaté de latin. 

Le Sentier & addrclTe de Deuotion. [ impr. à Tholofc 4 0 . par laques Co- 
lomiés. 

NICOLE CARRETTE preftre & chappelain en l’Eglifc 
laind Sauueur à Peronne a efcrit 

Expofition fur le Symbole des Apoftres,oraifcn Dominicale, commande- 
mens de la Loy.Auec probation des làcremens de 1 ’Eglifc.Enfcmble vne Epi- 
ftre touchant la vray e marque & indice de l’ire de Dieu fur les royaumes. 

[ impr.à Paris 8°. par Iean Poupy 1575. 

Méditations & contemplations chreftiennes lur les myfteres de la paflion de 
noftrelàuueur Iefus-Cnrift.Auec catholiques annotations tirees des do&eùrs 
anciens de l’Eglifc. [ impr.à Paris 8°. par Nicolas Chelneau 1576. 

NICO 



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912, N I 

N 1 C O LE LE CERF religieux aux chartreux de Bourgfom- 
taine a traduit de latin 

Dialogue de Henry Sufo perfonnage fort oelebre en doctrine 5c fainCtete' de 
vie , trai&ant de la piete chreftienne & du moyen tresfac île pour acquérir la 
vraye fàpience & fouueraine félicité*., [ impr.à Paris 8°. par Guillaume Chau- 
dière i $ 8 i k 

NICOLE DE CHARMOY aduocat au parlement de Pa- 

ris a eferit en proie françoife vn liuret intitule 

Le liure de Paix: A bien faire lailTez dire. [ impr. à Paris 1 6°. par Charles l’An- 



gelier 1543. 
NICOLE 



C ontentemens ne m approchez,. 

le m en vay tels plat firs fuyant ( dre 
Qui ne feviennent chef moy re- 
Quepourme donner à entendre 
Ce qui fi perd en les perdant. 
*Puis que ie les vay donc chaffant, 

O mes ennuys plue ne parte f 
Puisque par tas vous retourne f 



COLIN chanoine &treibrier de l'Eglife de Rheims, 
fècretaire du Reuerendils.Cardinal de Lorraine a traduit d’EÏpaignol 
Les lèpt premiers liures de la Dyane de George de Monte-May or, lelquels par 
plufieurs plaifàntes hiftoires delguifees foubsnoms & ftyl de palteurs& ber- 
gères font defcritsles variables efieCts de l’honnefte amourrauiquels aulli font 
entremeflez plufieurs chants & vers , & melmes au fécond liure le Vaudeuille 
qui s’enfuit, 

Contentemens et amour diuers 
Qui fi lentement arriuez,» 

Sivene%J>ourquoy partez, vous? 
sA peine acheuez, de venir 
oApres eïlre tant de [irez , 

Que ia eftes délibérez, 

*De vous abfenter fÿ partir. 

Si vous voulez , fi toft fuir 
\ Tuis qu en trifieffe me laiffez» 

[ impr.à R heims u°. par Iean de Foigny 1578. 

'Ses traductions fpirituelles, 

La Guide des Pécheurs , Où eft enlèigne' tout ce que le chreftien doit faire, 
delpuis le commencement de là conuerfîon , iulques à la fin de là perfection. 
Traduite de l’Elpaignol dfc dom Loys de Grenade par Nicole Colin. [ impr.i 
Rheims 1 6°. par Iean de Foigny 1577. 

Seconde partie du Memorial de la vie chreftienne traduiCt du mefmes,& im- 
prime où & par qui defïus n°. l’an 15 78. 

Lieux communs Scdilcours lpirituels,en forme de prédications : où font trai- 
tées plufieurs matières concernantes le làlut de l’Ame & la reformation de 
noftre vie. Extraits des Sermons de Reuerend pere Loys de Grenade Efpai- 
gnol de l’ordre de S.Dominique , & faiCts François par lediCt Nicole Colin, 
[impr.à Paris 8°. par Guillaume Chaudière 1580. 

Prédications contenâs certaines matières 5c poinCts neceftàires à eltre traitiez 
& prefehez pour les Aduents,& delpuis les Aduents iulques en Carelme. Ex- 
traiCtes des Sermons dudit de Grenade, & miles en françois par le melme Ni- 
cole Colin. [ impr.à Paris 8 J. par Guillaume Chaudière 1 5 8 z. 

, NICO 



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NICOLE DE L’ESC VT Secrétaire du Duc de Lorraine 
a traduit 

Les n n. liuresdes Inftitutions ixiperiales publiées fôubsle nom de Iufti> 
nian, complices du commandement dudid Empereur par Tribonian, Théo- 
phile, & Dorotbee perlbnnages eoflfenme2 en la fcience des lqix. Auec cer- 
taines gldleS 8c arbre ciuil, ou-lônt infèrees les formules des demandes, ou li- 
belles iudiciaux, fur chacuriea&ion* [ impr* l Lyon uT* par Iean de Tournes 

îy47 ' ’ . : ' . . ' . 

Nicolas de lEfcut Atfiones iurù An compendia (as, iuxta ac utiles figuras* 

ffi formulas» eAduocatù, procuratoribus* ffi L L . cupidù (ùbleuandigra- 

tia fiudtj rc datte . [ imprcfitHaganoef* An officina Valentini Kotiani 

t s 37 * \ t \ ; ■ ; . ; 1, 

f De c l'eftium exammatione c Tra&atHé< Nicolao de lEfiut authore. [ Ar» 
gentorati excuâebatlo* Schottue rf+o» 

NICOLE ESTIENNE PariGennefîllei feu CharlesEftié- 
ne, femme de M. Iean Liebaut médecin à Paris a elçrit en 'proie vne Apolo- 
gie pour les femmes contre ceux qui en melHilènr. Non imprimée. Plus 
Contreftances pour le mariage çeft à dire Relppniesaux Stances que Philip- 
pe des Portes a fait contre le mariage* 

C eff vne Dame bien accomplie tant en gaillardile d elprit que grâce de bien 
dire à ce que 1 en ay veu deuÜant auec elle vne fois* 

NICOLE GILLES Secrétaire du Roy Loys xi i. & Corn, 
trerolleur de lori trelor a elcrit, 

Les Chroniques & Annales de France, iulques én lan 1 4 9 <$. . [ impri, à Paris 
f°. par Iean Foücher 1 y 4 4, & 8°. patGaliotduPre 1 y 6 j. 6c encores depuis 
P*, par Guillaume lçNoit, corrigées par Belle-foneft* ; I 

NICOLE GLOTELET de Vitry en Partoisa compoieen 
lime ; . ' ; r, . i ; ; / .■ *< ’ 

Apologie pour Clement Marot abfènt, contre le coup d eBay faic par vn ce- 
rite,ou mathelineux nomme Sagon. [ impr. à Lyon par Pierre de Sain&fcLud 
cie: f \ -■ ■ J J > r ' f 

N I C O.L E GRENIER Religieux de Samd ÿa©iriez Pari 

ris. , . ; ; ‘ ) . _ ; , V f ^ [ f» 

Inftitutîon catholique en forme de Dialogue contenant chapitres. De jj[ 

vérité' du précieux.' corps Oriàrig de lelîis-Chrift au làind, Sacreftient de latM 
tehextraicie de là fjàinde dèriture',des laints Conciles & desanciens Doâcurs: 
de l’Eglilê, contre les Sacramentels. [ impri à Paris 8°. par Sebaftien NiueJ- 
le & par Guillaume Cauellat ty ft* .'i— î [r:i ; 

Catholique probation du purgatoire 8c fuftages poùr les: fidèles trefpnlTcz.* 
Extraire de la S. elcriture & des plus anciens. D^eursdelTgliie^ Aüec vrie! 
briefue diftindipn de l'honneur ueu à Dieu Os eelby de icfc wiats^ •.{ imprim ai 
Paris 8°. par Claude Fremin -i%6u 1 ^ j:~; - 'f : ; 

Dodrine catholique de l’inuocation & vénération des laines, êcdeJeairsima-; 
ges : enfêmble du ligne de la Croix.Extrai&c d<sT3tn&csefiuûtiirrs-& anciens' 

peres. 



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' N î 



peres. [ îmbr. 8°. pat Claude Frerriy 1563/ 

L'alliance cle Dieu auec les Chreftiens par le bàptelme, iuftihcacion fie la foy 
cri Ielùs-Glïrift.'[ impr. à Paris i 6 ° . par Hierome de Marnef 1.5/5. ■ 
L’Armeure de U foy, contenant là vérité de la Sain&e Euchariftie & du làint 
{àçrifice de la meflfe. [impr. à Paris 8°; par Claude Fremy 1 $ 66 . 

L’elpee de la foypoür la dcfenlê de r.egli(è'fchreftienne contrejles ennemis de 
vérité, éxrtai&e de la fain&e eferiture, des faints Conciles 6c dés anciens Do^ 
fteurs. Auec vnTraiâe & Appendix de la liberté' Eüahgelique & Chrefticn- 
ne 4 [iApr. à Paris par, GuillduttxeCauelkt. 1.564, . , 

Le Bouclier de la foy en forme de dialogue extrait de la làin&e eferiture & 
des (àin&s peres &plus anciens Docteurs de l’pglife, Auec yne Apologie co- 
èrè vn clabaut Lütherique qui a voulu ronger ce bouclier de la foy. f impri. à 
Paris 1 6°. par Gabriel Buon , 1 5 6 7 * ... 

Tbmelecoïid du Bouclier de la foy, coAteiiânt 1* Antidote contre lesàdüet- 
faires de la pure conception de la mère de Dîeù. [ impr: à Paris 16 0 . par" Viuant 
Gaultherot. ... - 

La Pratique de l’hottitne Chféftië pour s’exerciter en l'aineut dhiitté. [ imp. 
àParis 16 0 . par Claude Fremy i$ 5 4i & par Gùill.Iulien 1 577. 

De la iiiftification qui fè fait en Thetnhie pécheur bâr le Sacrement de cbn- 1 
fefïion ou penitence. [ impr. à Paris 16 0 . par Hieromiè & Dényfe de Mariief 

■ . . : 

NICOLE DE H A V P A S Médecin dé Doulerts à e£ 




r 



Ctit, ; - ; v : 

Liure de la contemplation de nature humaine * bü eft tfcti&é de la formation 
de l'enfant au Véntre hlaterttéfc [ -imp. a Paris 9 °. par Michel Vafcofan 1555; 
&toritient 10. chapitres. I:: i : 

NICOLE L E H G V X à «adutëtdtt latin d’Antbinè Mi- 
xauld \ - [j . : - 1 i ' ; • 4 

Recueil des Sympathies & Antipathies de plulieurs choies, contenans les na- 
turels accords & diTcôrds, amiriéz ’■& inimiriei tf icelles-. [ itnp. à Paris 16 0 . par 
PiebeBegüin ifjé. , ‘i 1 - 

NICOLE LE Fl VEN PtofeflTeuf en fain&e Théologie , Re- 
ligieux du Côhuertt noftre T>âme des Cafinès du Pontbau de mèr ènNor- 
mandie, Confeflfeur & Chapelain de la Roy ne Charlote a deferit, 

Là pér egrinàtioh d otiltre ttiety & grand voyage en la terré (âin&e au trefglo- 
rieuà & fàin& lèpülchrfe dé ftbflte Seigneimléfüs-Chrift eh Ièrulaieift & du 
montdéSinay. AüetleS pourtr&iéts des Villes de Venîfé , Pârence, Corfou, 
Modoh, Câhdré , Rhodes '& ïetufejern Plu sP A. B. C. des lettres Grecques, 
Chaldees, Hebraiques & Arabiques, auec'autres langages des TlitcS interpre' 
tex en françois.( impr. à Lyon fvpar Michelet Top ie de Piémont & laques 
Herembel d’Allemagne 148!. . . ' : 

Là fecohde partie dugiand' voÿage dé ïerüfalem en laquelle eft craiârë dés 
croilêes & entreprinles fai&es par les Rois & Princes Chreftiens' pour le re- 
couurementdé ta terre feih&eydcs guerres des Turcs & Tartarés : là prinfé de 
CqnIbntihopie^[i^pEàParis^.lan^ lyi}. y' 1 

Nicole 



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N - 

NICOLE OR.ESME Dodeur enTheolpgie, premièrement 
t)oyen de l’Eglife noftre Dame de Rouen, puis précepteur du Roy Charlcp je 
Quint dit le Sage, qui l'aima & honora toute fa vie,& lç continua Èucfque.^e 
feayëux, a traduid en françois, J , • ’ - •> 

Les x. liures des Ethiques.d’Ariftotejaüec les glofes : dcdicz.au Roy de France 
Charles cinquiefme du noîri. [ impri. à Paris f°. par Antoine Verard 1488 
item . .. ... , ' ' : ' ! ; :t ; :: '- 

LeS Politiques d‘ Ariftote,aueç les Çlofès*. f impr.à Paris f°. par ledit Verard 
i486. Plus .... ; .. .. . ' ” C 

Le Traide de la Sphere par luy tranflaté de latin en. fipnçôis 
quante chapitres. [ impr.à Paris 4 0 . par $impp du Boys.Tuis-datte. " r \ 7 - 
Il feit auffi vn liure contre les Iacobins qui reuoquoyent lorsqu dpute quqh 
vierge Marie fuftconceüe fans peche' originel. . 7 -' t ' . 

N ICO LË S A VI N dodeur en théologie jlnuuiCteur^j^jÿ 

au Diocefè de Mets a efcrit vn Sermon , lie fade intérieur de foy qui eft prç. 
dulite' de coeur ferme & pur, furie terme &: paroles de S.îeart au zo.chag. 

*vcmüe cfire incrédule, maû fideU. prononce' par luy lots de la dégradation dç 
Iean Caftellan Auguftin , Luthérien qui fut faide à Vie au. Diocefè de Mets 
en I an 1 5 3 4. [ impr.à Mets 4 0 . ' 

NICOLE. SEELLIER Scribe du chapitre; de Paris a tranfc 
laté du latin de Guillaume Ëuefque de Paris, 

La Dodrine & enfeignement de prier Dieu, [impr.à Paris 8° .par Antoine Ve^ 
rard 1511. 

NICOLE V O L K Y R de Seronuille,did le PoIygraphe,(ècrer. 
taire & hiftoriendeniluftre Prince Antoine duc de Calabre, de Lorraine & 
de Bar &c. a efcrit en trois liures, „ . . ... 

L’hiftoire & recueil de la triumphante .& glprieulè vidoire obtenue contre 
les feduids & abufez Luthériens mefçreans du païs d’Aulfiis & autres, par- 
treshauk Prince Antoine duc de Calabre,de Lorraine & de Bar en défendant 
la foy catholique, noftre mere l’Eglifè & vraye nobleflè. Auec annotations la- 
tines au marge. [impr.à Paris f°. 1526. , c . . 

Traide de la dégradation & execution aduelle de Iean Caftellan heretiqüe, 
i îdis frere de l’ordre des hermites de S.Àuguftin , faide à Vie au Dioçefède ; 
Mets en Auftrafîe le n.Ianuier 1 j 3 4. . [impr.à Mets 4”. audit an. 

Il a traduit,de latin 

Commentaire de Paulus Iouius Euefque de Nucere ,des geftesdesTurqs, 
origine de leur empire, les vies de tous leurs Empereurs, Prdre & difeipline de 
la milicie & cheuaïcrie Turcique. [ Le t.QUtimpr.à Paris 4 0 . par Chreftien 
Vvechelij40. Plus 

La Phyftonomie de maiftre Michel rEfcbt,cdntenant uo.chap. [ impr.à Pa- 
ris 16 0 . par Deny s Ianot 1540.' • • . * • \ » 

NICOLES MICHE JL dodeur & Doyen en la faculté de mé- 
decine à Poidicrs a traduit du latin d’Alfonfè Ferrier Neapolitain dodeur 

Il ‘ mede 



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$t6 N O 

medeciii & premier chirurgien du Pape Paul troifiefme du nom 
De l’Adminiftration du faind Boys en diuerfes formes & manières , conte- 
nues en quatre traidezrenfemble la Forme de miniftrer du vin. Auec aucunes 
Scholies. [ impr.à Poitiers ï 6°. au Pellican 15 46. 

NOËL DV F A I LL confeiller au parlement de Bretaigne, Sei- 
gneur delà Heriflâye a elcrit, 

Mémoires recueillis & extraids des plus notables & folemnels arrefts du par» 
lementdeBretaignediuifezentroisliures. Le premier contient les Arrefts 
donnez en l’Audience. Le fécond, ceux des chambres. Le tiers, les mellanges. 
[ impr. à Rennes f\ par Iulien du Clos 1579. 

NOËL TAILLEPIED de l’ordre de fàint François, Ledeur 
au conuent de Pontoife a eferit, 

L’Hiftpire des vies, meurs, ades, dodrine &mort de Martin Luther, André 
Caroloftad & Pierre Martyr. [ impr. à Paris ch ez Iean Parent 1 j 7 7. 
Lethrefbrdel’Eglife Catholique, contenant l’origine des inftitutions, fta- 
fcuts, ceremonies & eftats d’icelle. [ impri. à Paris 16 0 . par Iean de Bordeaux 
1578. 

Traldc & déclaration de l’AnIubilé,& efficace des indulgences. [imp.àLyon 
8°.parLoysTantillon 1578. 

La Confeflion de foy. Auec vne Epiftre Catholique à tous Chreftiens. [ imp. 

à Paris par Iean Ballin 1579. 

lia reduid en Epitomc & fait françoilés, 

Oeuures de Philo(ophie,à fçauoir Dialedique,Phy fîque & Ethique d’Arifto- 
te. [ impr. à Paris 8°. par Iean Parent 1583. 

NO EL Z A MB ON. 

Chant d’Allegrefléde Noël Zambon Vénitien fur la magnifique entree de 
Henry 1 1 1. trefehreftien Roy de France à Venifé à fon retour de Poloigne en 
France: traduit en françois,& imprimé à Lyon par B. Rigaud 1574. 

N* LE DIGNE a eferit 

Difcours Satyrique de ceux qui efcriuent d’amour. [ impr. auec les fôufpirs à- 
moureux de F. B. de Veruille à Paris iz°. par Timothee Iouan 1583. 

N E S S O N ( fon propre nom cft ignoré ) a expoféeririme 
Les neuf leçons de lob, commençans, 

Pardonne moy beaux Sire D ieux: 

Carie voy que ie deuien vieux 
En fi briefsioursque ce rieftrien. 

Oftemoydecefte mifere 

Mon créateur mon Dieu mon pere 

Toy qui mas fait pour eftre tien &c. 

Il finit ainfi, 

Cyfiniray ma petite œuure 
En cefie neufiefme leçon* 

Et 



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N - 
Et tous les lifans U rcquier 

QJïitleurplaifè decorrigtt 

LtUr humble dtjciple Nejfon. 

i 

[Non impr. 

N. M. aefcrit 

Exortation à la nobleflc de France. Auec vne Ôde lui: la mort dél’illuHte priri 
ce François de Lorraine Duc de Guy le. [ impri. à Paris 4 0 . par Thomas Ri- 
chard 1563. 

N. N. D.L F. 

Chant fur les entrées du Roy Charles 1 x. & de la Roine foii efpoufe danslfcut 
Ville & cité de Paris, par N. N. D. L F. [ imprimé par Guillaume Npuerd 

* 577 * 

N. V. T. aefcrit 

Refponfè à vne lettre de Brufquet moins fol que malicieux. [ impr .fans nom 
ny datte» 



LIVRES U A VT HEV RS J N CE%T A f2St& 

Bref récit de là NAVIGATION fàiétfe ez yfles de Canada , Hochela- 
gë,Saguenay & àiittés , auec particulières meuts j langage & ceremonies des r 
habitons d'icelles. [ impr.à Paris 8°. par Ponce Roffet 1545* 

Les quatre NECESSAIRES commençans,En l’an de grâce de noftre 
feignor mil deux cens foixante fix fii commenciez ce liure auquel nous met- 
tons nom le trai&ié dés quatre Neceffaires : nous diuilons ce liure en quatre 
propres parties. Ën la i.des qtialitez de dtoiâ: félon les mours. En la z.des qua- . 
îitez de dtoi& leldn ^ cs gens. La j.des qualité^ des gens félon lecofps. Là 4. 
des qualitez des gens félon lame. Bfcrit en main. 

La Grand NEF des fols du monde. Auet Quatrains feruans de fommaire 
fur chacun chapitre relieue corrigee,augmentee & réimprimée à Lyon 4°.par 
Ieàn d’Cgérollcs ï 5 7 

La N E F dedànté,auec la condertihatiOn des Banquets. [ impr.à Paris 4 0 . 
par Philippes le Noir. 

Les grands & meriieilleux faidts de N E M O imitez eh partie des vers la-.' 
tins de Vlrich de Htitten ôr augmentez par P. S. À. [ impr.à Lyon 8°. par ‘ 
Macé Bonhomme. .. ... 

Myftere & beau miracle de S. N I COLAS a xxiiit. pérfonhages. [ impr.. 
à Paris 4 0 . par Pierre Sergent. 

Le fondement & origine des tiltres de N O B L E S S E & excellents eftàts .. 
de tous Nobles & illuflres , Comtéz & autres Seigneürîes,& la maniéré com- 
ment elles ont efté erigees pour la defenfe goUüerneiilent de la chofe pu- ' 
blique.AueC la maniéré de faire les Roys darmes,Heraux & pourfuiuans. En- 
femble le fecret des Armoiries.Et l’inftru&ion de faire iW combats contenant 
la différence d’iceux. [ impr. à Paris 16 0 . par Denis Ianot 1 5 3 5. & à Lyon par 

II z lean 



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N 



5*f 

Iean de Tournes 1547. 

N O E L S vieux & nouueaux fur diuers chants compofcz à la louange 
de noftre feigneur Iefus-Chrift, & de la facree vierge Marie fà mere & de la 
fainde natiuité d’iceluy noftre fauueur. 

Il y en a eu plusieurs liures imprimez & de maintes fortes.Et infinis autres qui 
ne furent onques imprimez , & defquels les autheurs font en grand nombre; 
carilny 4- en Çwnce preique ParoifTe ou Ton n’cn face pour les chanter tous 

les ans aux de Noël. : £: ; . * • • 

Recueil des plaifantes ôç facetieufès NÔ V V E L L E S extraides deplufièurs 
autheurs. fimpr.à Paris 16*. 6c defpuis en Anuers ir°. par Gérard Spelman 
iH 8 - 

Te Parangon des NOVVELLES bonneftes & deledables à tous ceux qui 
défirent ouyr chofes recreatiues. [ impr. à Lyon 1 6°. par Romain Morin 

1531. 




CTO VI EN DE SAINCT GELAIS 
Euefqüe d’Angoulefme a composé en rime, 

Le Verger d’honneur, contenant le difeours de l’entreprife & 
voyage de Naples,à la louange du Roy Charles vin. Auec la 
complainte & Epitaphe dudit Roy & autres compofitions. 
[ inipr.à Paris f 0 . par Philippes le Noir 1 5 o 5. 

LaChaffe & defpartd’ Amours, ou il y a de toutes les fortes de rimes que l’on 
pourroit trouuer. [ impr. à Paris 4 0 . parPhilippes leNoir. 
lia tranflaté & mis en rime françoife 

Les x x i. Epiftres d’Ouide. [impr.à Paris 4 0 . par Antoine Verard & 16 0 . par 
Denyslanot 1541. 

L’eneide de Virgile tranflatee en rime françoife par Mefs. Od. de S. Gelais. 
[ impr.à Paris. 

Les iix Comédies de Terence,partie en rime partie en proie. [ impr.i Paris f°. 
par Iean Petit 1539* 

ODET DE MATIGNON fils aifné du fieur de Matignon 
gouuerneur & lieutenant general pour le Roy en Normandie a eferit en latin 
puis tourné en françois vne 

Harangue par luy prononcera Paris le premier iour de Ianuier 1 57 5. A mef- 
fieurs les Princes. [ impr. tant en latin qu’en françois à Paris par Denys du 
Pré. 



OGIER F E R R I E R Tholofàin Seigneur de Caftillon do- 
deur médecin a eferit 

Remedes preferuatifs & curatifs de Pefte. [ impr.à Tholofè 1 6°. par Guyon 
Boudeuille, &.à Lyon par Iean de Tournes 1548. 

Iugcmens Aftrojiomiques fur les natiuitez ,diuifez en trois liures, & impri- 
mez à Lyon 8°, par Ieaij de Tournes j 5 5 o* 

AduertifTemens à M.Iean Bodin, fur le quatrième liure de fa 
Autres adueniffemens du dit Ferrier>fur la loy Damus DM légat 

Paris 



Republique. 
[ impr. 



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O L 91$ 

Paris 8". par Piètre Cauellat 1580. 

Augerij Ferrertj Tbolofatis ver a medendi Methodus duob . librü compte * 
henfa. Eiufdem cafttgationes profites médian*. [ Tholoft <f \ 
trumduPuys tSS 7 ' s 

Eiufdem de lue Hityanica feu morbogaüico li b ri duo: quodChynafÿ 

Apiosdiuerfiresfint. adiefiovtriufque radias vfu. Auec vnextraid de£ 
dids liures mis en françois pour les barbiers. [ c Parijîjs S°. apud oAcgidi- 
umCillium 1564 - 

Henrici 2 . Caliiarumreg. Chrittianif. Epitaphia, fui. Cdf Scaligerifu- 
nus>Meüim Sangelaftj Epicedium > Augerio Ferrerto \ Tolofate medico au - 
/or*. [ Fartfjs apud Federic. Morellum ijyp. 

OLAVS. 

Épitome des vingt-deux liures de l’hiftoire des pays Septentrionaux. Elcritc 
par O L A V S le grâd,Goth,Archeuefque d’Vplàle,& louuerain de Suecie & 
Gothie, où lont briefùement & clairement déduites toutes les choies rares ou 
effranges, qui le trouuent entre les nations Septentrionales. Traduid du la- 
tin de l’autheur en françois par tradudeur incertain, &impri. enAnuers 8°. 
parPlantin i 5 ( 5 t. 

OLIVIER BOSSELIN, hommetrefiexpertàla mer,ae£ 
crit& ordonné, 

Les tables de la declinailon ou eùoignement que fait le Soleil de la ligne E- 
qqinodiale chacun iour des quatre ans pour prendre la hauteur du Soleil à 
l’Aftrolabe. Pour prendre la hauteur de leftoille tant par le triangle que par 
l’arbalefte. Pour prendre la hauteur du Soleil & delà Lune & autres eftoilles 
de la ligne Equinodiale & des tropiques. Déclaration de l’Aftrolabe pour en 
vfer en pilotage par tout le monde. [ impri. à Poidiers 4 0 . par Iean de Mar- 
nef 1559.' 

OLIVIER CONRAD Religieux de l’ordre S. François a eP 
crit en proie françoilè 

La vie,raids & louanges de lâind Paul Apoftre de Ielùs-Chrift extraide fidè- 
lement tant des Ades des Apoftres que de les Epiftrcs & autres làinds Do- 
deurs [ impr. à Paris 1 6°. par V iuant Gaultherot 1546. 

Il auoit aulfi long temps auparauant compofé vnliure en rime intitulé 
Le miroir des pécheurs. [ imprimé à Paris par François Regnaut. Auquel 
fur ces paroles JMemor efto fuoniam mors nontardaba . EccUfiafttci top. 14. il did 
ce qui s’enlùit. 



Lors que tu vois des morts la fepulture > 

%egarde alors ta fragile nature y 
La briefuetédetesioursdefcroijfans: 

Lesvnsqui Idgifent en pourriturey 
Des vers mordons la viande pafture» 

Furent iadis au monde fiorijfans» 

Il J 



Des 



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Des biens mondains remplie & iouyffans > 
Hauttfleuez, en office'^ honneurs 
‘ToFtone pns cours comme leseauespajfans: 
Mort rauit tous grands Moyens fj) petits. 



9 

Etau chap< tMàrs peccatorum. 



Bu nombre eftSardanapalui 
Le grand Roy des AJJyriens 

tâpuu Cyrus 'y 
Qu'une, Dame eut en fis lient » 
Décapité fut à les fient. 

Et en fang humain eftandu: 

Lors luy difi,Boy toy £ÿ les tient 
Du fang que tu as effiandu . 

Jcy pourra tenir fon lieu 
(ayusléfediiieUX 
Quifefèit adorer com Dieti 
T tnt fut fol prefomptueux. 
Jlfe meit aunombredes Dieux: 
Mais depuis par [es démérites 
Sahsconfort trifte douloureux 

Fut tué par fes Satellites., 



Ëngrauer fe deuroit en marbre 
Le fait qu on vous racontera , 
Ceft de vfttilon qui en vn arbre 
Qu il VOulôit fendre demoura: 
Le bois fi fort fe rejferra 
Que là tenu fut pour les gages: 

Et encor fon mal empire. 

Mangé fut des beftes fauuages. 
Si eferire veux feulement 
Les noms de ceux que tay cegneti 
T^auis de mort foudainement 
^Prolix ie feray maintenu. 

Et n en feray au bout venu 
De long temps, ie vous certifie. 
De fon bon fins eft î homme nu 
Qui en force tffanté fe fie, 



OLIVIER G O V Y N dé Poidiers a eferir, 

Le mefpris & contemnement de tous ieux de fort, trai&é contenant 9. chapi- 
tres. [ impr.à Paris 8°. par Charles l’Angelier t y y ô. 

OLIVIER DE LYON Do&eur Théologien Re&eur & 
grand niaiftredu royal college de Nauarrea mis pare fer it&tranflate vne 
Oraifon par luy prononcée en latin deuant Anthoine du Prât Chancelier de 
France pour les priuileges des Coiïfèillers & officiers de l’Vniuetfité de Paris, 
& pour l'exemption dé la décimé aux vrais elcoliers. [impri.à Paris 8°. par 
Iean Petit 1518. 

OLIVIER DE MAGNY. 



Les Odes d’Ohuier de Magny de Caliors en Quercy & autres œuures poéti- 
ques diceluy contenues en cinq liures. [ impr.à Paris 8°. chez André VVe- 
chei 1 y 5 

^es loufpirs d’Oliuier de Magny. [imprime' à Paris -8°. par Robert le Mai- 
gnier. 

Il auoit eferit auparauant 

Hymne fur la naifTance de Madame Marguerite de France fille du Roy Hen- 
ry z. en 1 an 1 y 5 3. Auec quelques autres vers lyriques. [ impri. à Paris 8 B . par 
Arnoul l’Angeher 1553. 



Au 



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O 1 W 

Aû i n t. liure. D nmer en plusieurs lieux, 

A Guillaume Aubert. 

Pource quen cette amour diuerfiment eferite 
le parle or auec oAnne»or auec Marguerite» 
tMagdeletne îfi Lùyfitûnmepourrott blafmer 
T>’ aimer en trop de lieux pour bien me faire aimer. 
tA cela ie rejpon que félon les dettrefj es 

Quel ay longtemps fou fert pour ces quatre maifiref es» 
Pt félon que t ay eu d’ elles bon traitt èment * 
le lay v oulu défi rire ainfi naifuement. 

Mais de ri en aimer quvne*të pour elle mavie 
Voir à mille tourmenspour iamais afierute» 

Je ne le fiauroy faire, aimant mieux dire adieu 
Pour aller cherchèr mieux en quelque autre bon lieu. 

La Nature ni a fait» la nature efl belles 

Tour la diuèrfitê que nous voyons en elle: 
le fuis donc naturel» Çÿ rna félicité 

En matière i amour c ett la diuer fit e. 

L' homme ieunè efl bien fit digne qu on le chaffe 

Qui ne loge fin cueur qu en vne feule place* 

Et aux ongles du chat le rat doit tresbuc her » 

Qui ne fiait qu’vn fiul trou pour fepouuoir cacher. 

Il faut de port en port chercher fin aduenture » 

oAller par cy par là pour changer de pafture: 

Et quand quelque faueur receuoir onna fieu» 
aAller en autre endroitt pour efire mieux receu. 

T ar les diuers pays » les diuers voyages » 

T ar les hommes diuers» & les diuers langages» 

L’homme fe fait plus rare» & V acquiert le renom 
T) ’vn homme bien expert ri vn homme de nom. 

C es marmiteux Amants qui nuiffi tour fouipirent» • 

Tour vn amour auquel vainement ils aiptrent» 



J L 

A ins c efl vne fureur qui les transforme tous» 
Et qui fait qu’en la rue on les appelle fouis. 
Aimons donques par tout» ces fitt es confiances 



Ter dent (comme Ion dit ) 0 repos ty repas» 

Et fiuffrent tous en vie vn millier de trefpas. 
m en ris Çg) m en moque» leur amour p forte 

Ce ri efl pas vn amour qui les âmes tr anlporte» 



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^ O L 

Chajfons de nos amour* (f de dos alliances* 

nAymant quand on noMqytne> (f nous gardant toujours 

La liberté cC entrer en nouueües amours. 

OLIVIER MAILLARD Vicaire général des freres mineurs 
appeliez de l’obferuance a eferit durant le temps qu’il prefehoit le careime à 
Poi&iers 

L’exemplaire de côfifeffion,auec la confeflîon generale. [ impr.à Rouen & à 
Caen 4®. par Pierre Violete & Robinet Mace {ans datte, & par Oliuier Ar- 
noullet 8°. à Lyon 1514. 

La Recolation de la treipiteufe paillon de noftre Seigneur, reprefentee par les 
faines & lierez mifteres de la Mefle. Preichee deuantle grand maiftre de 
france en fa ville de Laual par ledit Maillard, & impr.à Paris 8°. par Pierre Ser- 
gent & 4*. pat Ieaii Bônfbns loubs tel tiltre,Le my ftere de la itieiTe conforme 
&correlpondant à la douloureuiè paillon de noftre benoift Saulueur. 
Trai&éenuoyé 1 plufieurs rcligieufès pour les inftruire & enhorter à fe bien 
gouuerner. [ impr.à Paris 8°. par Symon Voftre. 

OLIVIER DE LA MARCHE grand maiftre d’Hoftel 
du Roy de Çaftille a jcomposé vn opufcule , partie en rime , partie en profe, 
intitulé 

Le Parement & triumplie desDames d’honneur , auquel ibnt contenus & dé- 
clarez, tous les habits , triumphes & ornemens qui appartiennët à toutes fem- 
mes d'honneur, comme, les pantoflesd’humidité,Les iouliersde (oing & bon- 
ne diligence,la Chemiiè d’honnefteté,le corièt oü cotte de chaftetëde cordon 
ou lacet de loyauté, l’elpinglier de pacience,La bouriè de libéralité, La Gorge- 
rete de iobriete,La Bague de foy,La Robe de beau maintien. Les gans de ena- ' 
rite, les pailletés de richeiTe du cœur,&ain(î des autres : auec exéples & hiftoi- 
res ièïüans à ce propos. [ impr.à Paris 8°. par Michel le Noir 1 j z o. & à Lyon 
16 0 . par Oliuier Arnoullet. 

Il a eferit auiïî en profe vn liure de mémoires qui eft vne hiftoire de la maiiôn 
de Bourgoigne des occurrences aduenues de ion temps tant en Flandres Du- 
ché & Comté de Bourgoigne qu’ailleurs. [ impr. à Lyon f par Guillaume 
Rouille. Item> 

Sommaire deicription delà taille, meurs, complcxion, pieté, exercice , & fai&s 
mémorables des deux derniers Ducs de Bourgoigne les maiftres. En main. 

Plus, 

Diicours adrelsé a monfîeur lauitailleur de Calais Des Eftats offices, Police, Se 
reuenu annuel de la maiion de Bourgoigne , par ou fè voit la grandeur d’icel- 
!e,& le vray type ou pourtraid d’vn prince vrayement iufte & équitable à 
l’endro d de fès fubie&s. Eferit aufi en main: 

O R V S A P O L L O. Voyez en la lettre H. Horus. 

O P P I A N. Voyez Florent Chreftien. 

OPTATVS MILEVITANVS. Voyez Pierre Viei. 
ORLANDE DE LASSVS. Flamende nation, le plus ex- 
cellent Muficienqui ayeefté deuant luy,& qui ièmble auoir feuldefrobé 

l’harmo 



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1’harmonie des deux pour nous en refîouyr en la terre flirpaflant les anciens 
& fe monftrant en fon art la merueille de noftre temps , a mis en mufique à 
1 1 1 1. v. v i. Vin. x. parties plufieurs Epigrammes Chanfons & Sonnets tant de 
Marot t R on fard que autres Poëtes François: Le tout contenu, au liure de Us 
Meflanges qui eft vn Reciieil.de Tes plus beaux ouurages & mufique bien re- 
ceuë en tous lieux,& digne d’eftre ouye & chantee. f impr.à Paris par Adrien 
le Roy & Robert Ballard; i f 7 G. 

Continuation dé s Meflanges d’Orlando de Lafliis, &c. [ impr. à Paris par 
AdrianleRoy 1584. , 

Eftienne Iodelle a fait vn chapitre de iyz.vers en faueur d’Orlande excellent • 
muficien, duquel il me prend enuie mettre icy le commencement: 

S il faut que tes chanfons graues enfemble éf douces* 

Sur t aile des beaux chants qu'on leur doit muent er, 
lujqu aux Roys( 0 ma Mufe )airu iufqu aux dieux tu pouffes 
Des vers en contr échange icy tu dois chanter 
*Pour Orlande,qui peut aux vers t aile fi belle, 

D’vn heur, dvnâir,dvn art, admirable prefter . 

L' aile quOrlanâe peut donner aux vers èfi telle. 

Que (on vol animé de mouuemens fi beaux* 

St prompts, fi haultsfitrpajfe en volant toute autre aile. 

D'enfer au ciel,du ciel aux infernales eaux* 

çfflercure en vn moment remonte tfredeuak» ; 

Ayant au chef, aux pieds fis ailerons lumeaux. i 

Ce beau vol peut porter à la riue infernale 

Nos vers, au ciel, aux coins delà terrefanspeur * 

De ce qui fit en mer choir le fils de Dédale . 

Mercure aufii qu on fait fort fubtil inuenteur. 

En *Mufiquc,peut eftre,efi la Mufique mefme, 

HauJfantXaijfant, par tout ce beau vol enchanteur. 

Puis donc qu'vn tel art donne &courfc& force extreme 
qAux vers, puis qd Orlande vn tel vers façonnant, 

Efi des vieux & nouueaux ouuriers t ouurier fupreme: 
tfflufesqui dvn tel attirez* toufiours tenant 
Comme t art tient de vous, il ne fautqu'on refis fe 
D'orner ce qui voue peut donner tuntd ornement. 

‘Pues la Mufique a pris fon beaunom delà Mufe, ■■ 

Mefme t atr des beaux chants inFbire%dans les vers, v 

Efi comme en vn beau corps vne belle dmeinfufe. €$V. 

ORONGE FINE Dauphinois Le&eur Mathématicien du Roy' 
en Tvnluerfitéde Paris a eferit, 

La 



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ô-v 



La Sphere du monde proprement di<âe Gofiriographie* diuifee én $: liuréi, 
comprenans la première partie de lAftronomie, & les principes vniucrfèls de 
la Géographie &Hydrographie.Auec vne Epiftre en rime prefèntee iadispar 
le mefme autheur au Roy François premier , touchant la dignité f perfection 
& Virilité des fcienees Mathématiques,^ laquelle cft ifltrôduiâre PhilofôphJe 
parlant âudi<& ieigneur Rof; [ impr* a Paris 4 0 < par Michel Vafcolan 1 y y i. 
ladi&e epiftre auoit efte imprimée dit parauànt à part 8°. à Paris par Pierre 
Leber 15 31.6c commenceainh,- 



Üeluy qui fit les deux en vn moment 
Et ot donna» 

La Théorique des cieüjc & lept plariéttes,auec ieurs mouuemens , orbes & di- 
fpofltiontrefhecfettairetanrpour Fvfage & pratique des tables Agronomi- 
ques, que pour la cognoiflanee.de rVniuerfite de ce haut Monde celcite. Illu- 
ftree dé figures, & impr. à Paris.8°.par Guillaume Cauellat 1 557, 

Les CaiioM&documenstreAamples touchant l’vfage & pratique des com- 
muns Àimanachs que Ton nomme Ephemerides . Briefue & 'Ifagogique in- 
troduction fiir la iudiciaire A Urologie: polir fçaUoir prognoftiquer des cho- 
ies adüëniï,par le moyé dëfcîitfcs Ëphemerides.Pius.Vn Traité d’Alcabicc tou^ 
bhant les cbnion&ions des Planettèiî eiî chacun des i u lignes & de leurs pro- 
gnoftications & reuolution d anneès. [ impir à Paris 8 par Guillaume Ca- 
üellac i jjé. 

Brefue déclaration de Thorloge oü quadrant general. [ impir. à Paris, 
Explication de lvfàge de l’Aimeau horaire; 

Voy ez le refte defesoéiiures q^’jlâ efèrit -en latin dans la Bibliothèque de 
Gefnere. . 

Charte vniuerfelie de tout le Monde faite en forme de cueur. 

La Charte Gallicane d’OronCe , aptes laquelle eft venue celle de ïean loli- 
üeti 

ÔkËHËË. 



Hymne de la Loy. Autre du Soleil. Autre de la Santé, tournez du Gret d’Ôr- 
phee. Sont contenuzaux Hymnes Eccleflaftiqües de Guy le Feure, 

O V I D E S legrand DeMètamorphofeos qui contient xv. liures çn 
Irime & langage Ramant, eferit en main fur parchemin velin en la librairie 
du Sieur Laürencin prieur de Sain^ ïregnÿ à Lyon, & commence ainfi, 

OrüUèuii commenâfèfttta tnatirc 
Quides dïft, mes çuers'vueult dire 
Les formes quiftoumjkrènt 
En nouueaux corps»- Ç&. 

Voyez Pub. Ouid. î^aio. en la lettre P» 

O. R. P. 



JDesdiyerfes reigîçs dp DroiCt ancien tireesdes PandeCtes, & traduises en 
français félon leur ordre. Auec la concordance des canoniques a Chacune def 



r 

» 



quelles 



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O 



935 



quelles font adiouftees les fômmaires définitions & diuifîos des chofès y con- 
tenues. Auec les textes & autheurs probatifs d’icelles, par O. R. P impr. à Pa- 
ris 8°. par Iean le Bouc 1583. 

O. S. 

Traidé de lobftination,& comment, & pourquoy la plufpart des heretiques 
ne fè veulent recognoiftre& retourner au gyion de l’Eglife Catholique: par 
O. S. [ imprimé à Paris 8*. par Claude Fremy 1 5 j z. 

OSVALDVS MYCONIVS a eferit en latin 
La vie de HuldricZuyngle,tràflatee en frâçois,& imp.auec les vies de Martin 
Luther & Iean Ecolampadc. [ impri. à Lyon 16 0 . par Iean Saugrain ij6i. 
Ityrrottuê. 

OTTÔMARVS L V S C I N I VS. 

Hiftoire Euangelicjue des quatre Euangeliftes en vn fidèlement abregee, où 
eft récité par ordre a vne fois fans obmettre nyadioufter cela des faits de Iefiis 
Chrift qui par les 4. eftoit fans ordre plusieurs fois redit. Iceluy abrégé eferit 
premièrement en Grec par Ammonius Alexandrin perfonnage duquel fàinéfc 
Hierome fait grande eftime, & lequel viuoit en lande noftre Seigneur 130. 
puis traduit de grec en latin par Ottomarus Lufcinius, & de latin en françois 
par tranfiateur incertain. [ impr. à Lyon 8°. par Gilbert de Villiers i^z6. Et 
depuis traduit par vn autre qui ne fèinomme point, & imprimé fous tel tiltre, 
Euangeliftaire abrégé en zo. chapitres, alleganten marge les lieux d’où ils 
font extraits, au foulagement de la mémoire des Chreftiens. [ impri. à Lyon 
16°. par Claude Norry dit le Prince 1544. 

OVDIN DE G O VRN A Yamisenrime. 

La legende de $ain& Hyldeuert Euefque de Meaux en Brie. [ impr. à Rouen 
8°. par Iean Creuel & la fin eft telle, 

En t an de l incarnation 
Six cens & trente oh enuiron 
A Rouen (àinft Ouen regnoit. 

En Meaux Hyldeuert (e tenoit . 



LIV%ES D'AVTEVRS INCERTAINS. 

Les O B S E QV E S & grandes pompe^ùnebres de l’Empereur Charles 
v. fanftes en la ville de Bruxelles traduite s d'Italien en François. Auec aucuns 
vers & Epitaphes Latins à fà louange. [ impr. à Lyon 8 ° . par Iean Saugrain 

i * 559 - 

Vifîons D’OGER LE DANOIS au royaume de Faerie, cC- 
: erites en vers françois par autheur incertain. [ impr.à Paris 8 ° . par Ponce Rof- 
j fer 1548. 

Le Roman D’OLIVIER DE CASTILLE. 

Legrand OLYMPE des hiftoires Poétiques du Prince de Poëfie Ouide 
Nafo en fà Metamorphofè , Oeuure authentique , & de hault artifice , pleine 

d’hon 



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cftionnefte recreation.Tracluit de latin en profe françoife. [ impr.à Lÿôh 8*. 
bar Romain Morin 1 5 3 o. à Paris 16 0 . par Nicolas Bonfons 1 5 7 ^ & defpuis re- 
uen, corrige & mis en meilleur lâgage par Loys T urquet, & impr.16 0 . par Iean 

de Tournes à Lyon 1583. , . , T . t 

Trois liures de la fadure de L O R traduids dés Vers latins de Iean Aurel. 
Àugurell.en profe françoife; [ impr.à Lyon 16 0 . par Guillaume Rouille t $ 4 8. 
François Habert les â traduits aulïi, mais en vers françois , foubs tel tiltrerLes 
trois liures de la Chryfopee,c ’eft à dire, L art de faire rÔr,contënans plaideurs 
choies nattirdles , traduits de IeanAurele Augurel Poëte latin parF.Haberc 
de Berry. [ impr.à Paris par Vincent Gàultherot 1549- 
Au premier liure apres lés relponlès aux obiedions contre 1 art de faire 1 Or, 
il vient à l'Expérience dilànt ainfi: 

Vienne à présent Expérience en place 
En graue port, auec ioyeufe face , 

Où Ion ne peut erreur apperceuoir , 

Et qui nefl point [ubiette à deceuoir . 

L' expérience ores manifeïlee 
Iadù( dit -on )vint feruir Promet hee 
Apres Us arts que (uy non ocieux , 

‘Pour le feruir auoit tirez* des deux * 

Et par long temps il vfà du feruice 
*D * expérience en naïf exercice, 

Mau fe voyant défia vieil chenth 

Et fur le point des derniers iours venu» x 

On fait récit qu'à fon tre fpajfement 

Il la laijfa aux fages feulement 

Et aux prudents, aufquels fans controuerft 

Elle obéit > & auec eux corner fe. 

*D epuis ce temps Expérience a mû 
'Dans les cerueaux des hommes, [es amis > 

*0 ne facile £$ eui dente preuue 
\ par qui certain Ç*> véritable on treuue 
Qjt on peut par art muer heureufement 
Aucuns métaux, fÿ (JHe certainement 
Par ce me [me art le vray Or on peut faire» 

L argent an fi et autres métaux extraire . 

Le liure dé la vraye & parfaite ORAISON auec le Sermon q noftre Seignetir 
feit en la montagne, & l’expolîtion contenant les hüid béatitudes, deux Hu- 
milies de S.Iean Chrifoftome pour apprendre la maniéré de prier Dieu, Les 
Pleaumes penitentiaux expofez par maniéré d’otailbn.Et le miftere del’in- 
cariiation du verbe diuin. [ impr. à Paris 1 6°. par Charles F Angelier 1544. 

\ La 



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° R 937 

Latrelïâinde ORAISON que no lire feigneur a baille à lès Apoftres, 
les enfeignant comment ils & tous vrais chreftiens doiuent prier. Auec vn re- 
cueil d’aucuns paflàges de la lâinde eferiture pour efueiller l’entendement des 
fidèles à prier Dieu de plus grande affedion. Çenfuré. 

ORAISON ou Harengue eferite fuiuant l’intention du Roy tref 
chreftien François premier, aux Sereniilimes , trefilluftres & treshaults lèi- 
gneurs,& à tous les Éftats du làind Empire aflèmblez à Spire en Allemaigne. 
[ impr.à Paris 8°. par Robert Eltienne. 

ORDONNANCES des Roys de France. [ imprimées diuerlès 
fois & en diuers lieux du Royaume. 

Les ORDONNANCES Royaux fur le faid & iurilHidionde 
la preuoftédes Marchans Ôc Efcheuinage de Paris , prifes fur les Regiûres d’i- 
celle ville. [ impr. à Paris 4 0 . par Guillaume Merlin 1556. 

ORDONNANCES de l’Empereur Charles v. publiées en fa 
court lôuueraine de parlement à Dole le 16. May 1539. où (ont contenues les 
ordonnances tant anciennes <Jue nouuelles de la franche Comté de Bourgoi- 
gne , obferuees en ladite court & autres iuftices inferieures , Celles du feu duc 
Ieâpour la garde & lèureté de lès Duché & Comté de Bourgoigne,& retraid 
de les fubieds & leurs biens en temps déminent péril de guerre;Et les couftu- 
mes generales dudit Comté. [ impr.à Dole f®. par Nicolas Raiiel&Momo 

Dano 1554. 

L’O R L O G E de Sapience, mis de latin en françois, contenu en deux 
liures. Le premier faid mention de la mort & palfion de Ieltis-Chrift & de 
plulieurs belles choies que làpience enlèigne à Ion dilciple. Et le lècond ap- 
prend comme vn bon chreftien fe doit gouuerner en ce monde pour acqué- 
rir le royaume de Paradis. [ impr. à Paris 8°. par Iean Longis. 




ALEPH AT ( VS. Narrations fabuleu fes. Voyez Guil- 
laume Gucroult. 

PALLADIVS R VTliIVS. Voyezlcah 
d ’Arces. 

PANDOLFO CO LL EN V CCI O. Voyez 
D eny s Sauuage. Antoine Geufïroy. 

P ANTALEON BARTELON deRaureres enBourgoi- 
gne , Redcur du college Qc efcholes dudit lieu,a eferit 183. diftiques moraux 
latins mis en autant de Quatrains François par luy melmes. [ impr.à Lyon 8". 
par Benoift Rigaud 1570. I’en mettray icy quatre qui me lemblent des 
meilleurs. 

Confcius leeleris. 



La confcience e fiant coulpable <t vn forfatâ 
A toujours deuant foj [horrew_ de fin me fait: 



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Et 



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Et ri ayant de repos vue feule eïlincellc 
Conduit tour & nui fi fin enfer aueq elle . 

- t 

Curio mentitus. 

■j 

ZXvn vicaire ch fecrett eh ferayvn Curé » 

Vü fuel premièrement ie veux eflre affeuré 
Que tant que ie vturay pour euiter ces brui fis 
Il aura les honneurs > à ie prendray les fini fis* 

Mus ridiculus. 

r Ucfperance amufant plufieurs de fis doux ris 

sMcpromettoitvn train de vingtcinq cheuaux: 

Mais ievoyàlafin que de tous mes trauaux 
Ne paroilîra frnon la petite fiuris. 

Vicarius. 

Çjm le deuoir de T a fleur veuille faire» 

N’en trouuereZj vn tout feul entre dix: 

Chacun firt \ Dieu par commis ou vicaire » 

Et par vicaire yr a en paradis. 

PANTALEON THEVENINde Commerci eri Lorrai- 
ne a fait vn commentaire fur l’Hymne de la Philofophie de Pierre de Ron- 
fard , auquel eft traidë de toutes les parties de Philofophie: illuftreesde fèn- 
^ences, paRages & hiftoires. Auec vn Traidë general de la Nature , origine & 
partition de Philofophie, [ impr.à Paris 4 0 . par Iean Feburier 1 5 8 z. 

PAPYRIVS MASSON, nomme au parauant Iean MafTott, 
de S .Germain la Val en Forefts,aduocat au Parlement de Paris a efcrit, 
L’entier difcours deschofès qui fe font paffees en la réception d’Elizabeth 
d’ Autriche Roine de France à Mezieres, & mariage du Roy Charles ix.aueij 
elle. [ impr.à Paris,& defpuis à Lyon par Benoift Rigaud 1571. 

Tapyrq Majfini Annalium libri quatuor. §luibtts rcsgeïl*. Francorw 
explicajitur. Lutetu 4. 0 . l&f^apqdfiÇicoLÇhefneau IJ7#- 

PÀRDOVX D V 1 p R A, T natif d’Augbuffon en la Marche, 
Dodeure^ droits a efcrit . : i 1 

f Prâdique de l’art des Notaires contenant les formes, de minuter & grofToyet 
toutes fortes de contrad$,tant ez înqtjeres ecclefir^ftiqueique temporeiles-.tra- 
duide d,e latin & fuccindement adaptée auxi ordonnancés royaux. Auec vn 
traidë de la difpofition indiciaire. [ impr.à Lyon 8°. par la veufue Gabriel 
Cotier,& defpuis par Pierre Michel 1.5 78. 

Théorique de l’art des Notaires, pour cognoiftre la nature de tous contrats, 
& tout ce qui concerne l’eftat &- office de Notariat : diüifee en trois parties: 
Co nrads, Der nierês v'olontez,& Itfgemertsrtradüite de latin,& impr.à Lyon 

‘ •. ' > ' 8°. par 



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P A $39 

8®. par' Gabriel Coticr. & i6°. Auec la pratique des Notaires pdf Pierre Mi' 
chel 1578. 

Annotations tenans lidu de commentaire fur les ordonnances du Roy Char- 
les ix.fai&es en là ville de Molins en l’aflemblee des Eftats lan 1566. [ impr. 
à Lyon 8°. par Benoift Rigaud 1572. 

Il a traduit de grec en françois 

Inftituriondcla vie humaine, ou la vie de M. Antonin pb îlofophe efcrite par 
le mefme quieftoit Empereur Romain. Remonftrance d’AgapetusEuèlque 
à l’Empereur Iuftinian,De l’office dvn Empereur ou Roy. [ impr.à Lyon 8° . 
parla Veufue Gabriel Cocier 1570: 

Amas Chreftien ou Extrait de la Poefie de Vergile accommodé au vieil & 
nouueauTeftaméc reduid en deux liures par Proba Falconia femme d’Adely 
phus conlîil Romain,& mis en vers françois par ledit du Prat. [ impr.à Lyon 
8*. par Iean d’Ogerolles 1557. Richard le Blanc a pareillement traduit ledit 
Opulcule de Proba Falconia en rime Françoilè. 

Vers fèntentieux extraits des poëtes grecs ôè faids françois. [ impr.à Lyon 
16 .par Iean d’Ogerollcs. « 

furifprudentU media libri ^.SPardtdpho Trateio authore . [Lugd.$°.apüd 
Cull. %puillium rf 61 > 

Lexicon iuris ciuilis canonici, fine potins Commentantes de verborum 

qtu ad vtrumque tus pertinent fignificatione. Antiquitatum %pmana- 
rnm elementis leg. "Top. %om. copiofipmo indice adauftusȈ Tardul- 
pho Trateio <sAuguïlobîiconiate delineatas. [ impr e fi \ Lugdf°.apud 
CtsüSB^ouillium, 

PAC H AL DE ;LESTOCART a mis en Mufique à 3.4. 
5-& 6. parties • j: .. 

Odonaires de la vanité 7 du mode. Autheur la Roche Chandieu. [impr.à Lyon 
par Bathelemy Vincent 1 5.8 2. Item les Pfeaulmes eh vers latins & françois 
diftinguez en plufieurs liures en forme de Mottez. Plus Meflanges de Chan- 
lons latines & françoilès. [ impr.de meftne^. 

PAS C H A L R O B I bf (leur dû Faux, Angeuin a eferit, 

Elegie fur letrefpas de Meflirc Charles d*Coisé,Comte de BrifTaCjMatefchal 
de France. [ impr,à Paris par ThomaS Richard 1564. 

Difcours de l’excellence & antiquité du pais & Duché d’Anjou & des Prin- 
ces qui y ont commandé, & en. (ont fortis. : [ impr.à Paris par Emanuel Ri- 
chard 1582./ - - 

Monodielur letrefpas de Meffire François de Lorraine Duc de Guilè. [impr. 
à Paris par Thomas Richard 1563. - ' : î . ■ • 

Regrets fur le trefpas de Meffirfc T ymoleon de Coisc, Comte de Briflàc; [imp. : 
à Paris pqr Iean Hulpcau i 569. t ; 

Il a traduit & recueiÛy les vies de quelques fainéls & làindles, imprimées à Pa- 
ris parmyles trois grands volumes de lniftoire des'Sainds, à Paris par Nico- 
las Chemeau. • 1 * j 

Le fecoqd Hymne duliure des Couronnes eferirpar Aurel. Pruderice Cle- 

K K 2 ment 



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94° P A 

tnent en vers latins fur la paiEon de faind Laurens Martyr & traduit 
Hymne à l’honneur de S. Laurens paraphrafé des vers latins deM: Antoine 
Muret en verffran^ois.L’Hymn^^de Prudence poète chreftien ou eft de/cri- 
tefa vie de Saia&çEulaUe vierge & martyre. Cantique de Saind Rufim,com 
prenant en bref fon martyre traduid des vers latins de Pierre Damian. Orai- 
fon à S. Marie Magdalene traduide des verslatins.de Pétrarque. Plus 68. vers 
Prouençayx faits fur la grande Baulme en Prouence à l’honneur de ladite 
£ainde,par Bakhaiar de la Burle valet de chambre de monfeur le Cardinal 
de Bourbon & traduids en vers françois par ledid Palchal Robin. Hymne 
ou cantique à Sainde Anne, traduid des vers latins Elegiaques de Rodolphe 
Agricola Frihen trefdode perfonnage . Cantique ou vœu de Didier Eralme 
de Roterpdam à Sainde Çeneuiefue pour la guerifon de là heure quarte, tra- 
duid des vers latins, inférez au 5. tome de fes ceuures. 

Ij traduit auiTi les vies de quelques làinds contenues au 3. tome de i’hiftoire 
de leur vie mort & paffion. 

PAS QV 1 ER LE MOYNE portier ordinaire du trefpuif* 
iànt & trefredoubtèRoy de France François premier de ce nom a eferit en 
iïiïie> • /' ;v. • ^ • \ •• '• 

Le couronnement du Roy François premier de ce nom: voyage & conquefte 
de la Duché deMilan,vidoire &; repulfon des extirpateurs d’icelle: auec plu- 
fleurs lîrigularicez des Èglifes , Conuens, villes & forterelTes d’icelle Duché, 
faits fan 1515. [impr, à Paris 4 0 . par Gilles Couteau 1519. 

P A f R I C E C O C B V R f O. Vozez laqués Vincent. 

PAT R I C E T R I C A S S 1 0 . 

Lachiromance de Patrice T ricaffo des Cerelàrs Mantuan,tràduidè d’Italien. 
Et fur la fin eft adioufté vn aduertiiTement pour l’intelligence des choies qui 
plus en ont de befoing. [impr. à Paris 8°. par Claude Fremy 1560. & par Am- 
broiiè Drouard 1583. < • 

PA Y L AE M I L E. Voyez Simon de Montiew. lean Regnard. 

P A V L A N G E;R Carentennoisa eicrit en rime 
Defenlè en la perionne de l’honnefte Amant pour l’Amie de court du Sieur 
de Borderiecontre la contEAraie dé. Charles Fontaine, £ impri. Auec la par- 
faire, amie & autres Opufcules à Parisié*. par lean Ruelle 1 5 4 5. 

P A V L B I E NrA S S I S de Poidiers artraduid de latin deux li- 
ures d f Euthaire Rodion Docteur en Médecins traid'ans, 

Des diuers triuaux &enfantemens des femmes & le moyen pour furuenir 
aux accidens qui peuuent eicheoir deuant& apres iceux trauaux. [ impri. à 
Paris i6° . par Nicolas Bonfons 1 577.' 

PAVL EBE R, 

L’eftat de la religion & republique dupeuple Iudaique depuis le retour de 
l’exil de Babylone iufques au dernier faccagement de Hièrufalem; traduid 
du latin.de Paul Eber.[ impr. 8°. parleahCreipin 1565. • 

P A V L D V. MONT a traduid de l’Eipagnol de RJ P. frere 
Loys de Grenade, Dodeur en Théologie, de l’ordre S. Dominique, 

La grand, guide des pefchcure à Verni. En laquelle eft craidé fort amplement 
•* ' * - ' d des 



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P A ; 



94 i 



des richcfïeSjbeaute & dignité d’icelle vertu , enfemble du chemin qu’il faulc 
tenir pour l’obtenir. [ ijnpr. à Douay$°.par Iean Bogard. 1574. & à Paris par 
Michel Sonnius. ; 

P A VL MORIS EMilannois . 



De l'origine des religions &c. Voyez Iean Lourdereau. 

P A V L O R O S E hiltonen&c corn pilareurde, tous les aages du mô 
de, contenant toutes, choies dignes de mémoire aduenues tant es parties Fran . 
çoi{ès,Itaiiques,Grecques>Romaines,quautres nationsdu monde depuis le 
premier aage iufquesà prefent. Tcanflate' de latin. en françois. [ impri. aParis 
r. par Philippes le Noir . , i j 1 6 

P A V L P AR VT A. 

PAVE DE VO^U „ , 

L’Ele&ion du SereniiTime Duc d’Aniou Roy de Poloigne . commençant ' 
ainfi, ......... . ; . : 



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VoyezFrançois Gilbertde la Breflfe. 

i W T T nilMnffpnk 3 pfreir 






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Quand U bruit babillard, mejfager des fureurs 

Branjle fimaileron bigarré de terreurs 

Que le guerrier Airain trompette Us alarmes, ffic. 

[ impr. à Paris 8° . par Gilles Blaifè i y 7 3. y ; 

P À V E I N Etielque ou Diacre d'Aquileyeaelcritënlatin 
Hymne de la naiflànce du fils de Dieu: Hymne de S. Simeon, autre hymne 
de la dédicacé de l’Eglife traduits en françois par Güÿ le Feure. 

, P A VL O IO VIO. Voyez Blaifè d’Eueron. Denis Sauuage. Ni- 
cole Volkir. Gabriel Symeon. ' , 

P E I R E, ou Pierre de Bonifaciïs gentilhomme de Prouence ifïu de la 
noble 8 c ancienne race deSBbnifacéS: en Ibn icune aage print grand peine de 
fçauoir les bonnes lettres, puis s’addon'na à la poefie Proüençalle. Il laifla plu- 
fieurs chanlons en celte langue qu’il feift à la loüange d’vne dame de la mai- 
fond’Andreade Montpellier, de laquelle il elTayapartousmoyens ployerîe 
courage, tant par lès rimes que par inuocation magique. Il {è plaindt en vne 
de lès chanfons qu’ilne demande que le droit, 8 c veut bien que fafoy loit co- 

gneuë de tous, & fe çommençe, 

■; / • 

Lo my fouffisper augmentarmon drech, 

Quema fé fia de tous recomeguda» 

S’y eu vacquerend cau&a a my non dUfféda» 

Teu preguea ‘Dieu, quÿeufyey e mort 3 e freck 
Lomé fufisdlanhar leu camyfidrech > 0 
Non pas cèrcar la vja incouneguda . 
fldays que ferla donc ma fcdeuenguda? 

Non feryeuyeu méchant entai endrech? 



Voyant qu il rie pouuoit rieri aduancer, s’adonna à la facture de l’or, & cher- 
cha tant qu’il trouua vne pierre ayant vertu de conuertir les métaux en or:fut 
fort curieux de fçauoir la vertu des pierres precieulès & Gemmes orientales, 

K K - 



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1 



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tekti îaVcftù d ’ickibs, ; & : mëd: le diamant Je pre- 

mier/dilant, cjul’il 3 vèètii de rendre Pfcôifmbé inuiricîbtê, que TA'gatae d’Inde 
ou de Crete rend l'homme bien parlant, & prudent, amiable, & agreable,que 
l’ametifte relifte a lyurefle, que la cornaline appailè Tire & le débat en la pre- 
fence du iuge, que la Iacy àfeô ptoüoqüè le dormir, qué la perle donne lieflê au : 
eue my qneie camay eu Vaut contre 1 nydropifie quand il éft graue' en images, 
qiieTàafüiipéhdiï au col des petits érirahs les fait hardis i TOnixe d’ Arâbite & 
d’Indëfyffe là»C«lere,quë le rubis pëdü 'au coldechafïè routes fantafiés eri dor- 
mà’tftiqui?fi r Thdmme veut fèntir la vertu & ëxperience dii faphir , faut qu’il 
tienne chaftete , & que la làrdoyne a lèmblablé vertu : qtré l’eftneraudé faiOfc 
bonne mémoire, & rend fhomme ioyeüf i que la Topaflfe reftreint Tire& la 
luxure , que lï Turquoife gafde Thomnie de cheiite , que l’Elÿotropie rend 
l’hoiOme inOifible, qüe l’aigtte marine met l’homme hors de péril, que le co- 
ral refifte à la foudre, Tafbette ne le brûle point au feu, que le Beril fai& éna- 
mourer, que le Chriftal eftçint bloifaux» fébrickàns*, que 1 aimàiit attire le 
fer , que le grenat donne contentement ficioye / Laïloyneleann'étenoit ce 
Poëte à lès gages lequel mOuriit çn Tan 1 5 8 3. au temps que ladiCte Roine 
Ieanne première du nom s’eftrangla. ( , -< , . . • _ -, 

P E Y R E ou Pierre Çardenal fuft d-vn chafteati près de Beauquaire 
nomme Argence de patmeesparens^ toutesfois bien inftitue aux disciplines li 
beralesrexcelloit & d’elprit,&d’elegance les poëtes de Ion temps en toutes li- 
gues^ melmes en là nfiturcle vulguere Prouençallervint habiter en t la ville de 
Tharalcon,ou les principaux qui le dele&oient lors aux bonnes lettres Tentre 
tcnoientdes deniers communs de leur ville, luy baillans bons & aduanrageux 
gages pour endoctriner la ieunefle: du temps que Charles z. du nom Roy de 
Naples Comte de Prouence feit Duc, de Calabre Robert fon fils , iceluy Ro- 
berte fiant en Prouence loüa l’entreprilè des hommes & confirma les priuile- 
gesde ladiCte ville, & au départ qu’il feit s’en retournant à Naples à l’aide de 
fonperç, feit exempter pour dix ans la ville, de tailles & fubfides, à la charge 
que pendant lediCt temps ils entretiendroient ledi& Pierre Cardenal* Au t roi 
nefme an de là regence iideuint amoureux d’vne belle damoilèlle de la mai- 
ion de Roquemartine nommee Laudune Albe,auec laquelle s’entretint quel- 
ques années en pudique amour elcriuànt à là louange plufieurs chah Ions , la 
nommant feulement Argence: mais il fut appelle' par de Gambateza fenechal 
de Prouence pour lediCt Charles z.que fucen l’an 1301. pour acompagner l’in- 
fante Beatrix fille dudià GharlçS'teligiei'ife au mopafiere de Nâfcaret de la Ci 
tèd’Aix,que le pere enuo^oitquerir & enleuer dudiCtmonaftere; & apres 
luy auoir oftè les habits manaçhaux, & veftuëen fille de Roy ( car ainfi 
le portoit là commilïion J en ceft eftat fut menee & çonduiCte par mer auec 
deux Galleres à Naples ou lediCt Pierre Cardenal fut cfiariçât de là dame d’Ar 
gence,adrelTant toutes les chànlbns à l’irifante Beatrix, laquelle fut depuis ma 
riee auec le Marquis d’Eft. Et lediCfc Pierre demeura à Ion lèruice vu lôg tëps, - 
& trelpalïà à Naples enuiron l’an 1306. du- temps que la cour- Romaine fut tr⣠
portée en Auignon. - 

Il efcriuit vn traidé intitule, Las Loueurs de la Dama de Argenfa. 



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«’ P E Y R.'E R. E M- O N D lou Proux, ou le vaillant, narif 4? Thou- 
loufe , ainfénaromé pour eftrepreux & vaillant au faiâ: des armes, poëte 
Lyrique en langue Prouençallcyfut à la guerre 4e Surie contre les infidejjes, 
auec l’Empereur Fnderic,ouiI conipafà plufieurs ehafônsi qu'il adreflà, à IaujP 
ierande de! Puech de noble ancienne fuatfpivde Th oui ou fe , laregretçant 

moult qu’il n’eftoi t aupresd elle jCrf l’vne defcpeelles U ditainfi, ( 

Vergtcrs,nyflour$iny c PrdA ; , , .... ‘ 

NonmanfathKantadottr L 

May s per vous( quyeu adour) * /> , r ,rl 

*Domna,fiy allegraz,. ' ' ‘ 

Envnautre , pour l’auoir aÿmeé plus dvh an' il fè plâiiit dé te que Iemàî d a- 
mourtantluÿ cohtinue,qui fe commence, '• ; r . ‘ -i 

Encarasvaerekalyuan 
Loue mais J Amours quauyey antan, . 

Quvna douleur fetuy venyr , 

AlCor,<tvnangoyffousafan, 

Lùu Mege que my pot guarir i 
sffly vol en Dietta tenir $ 

Coma bus autres tffîegesfdn/ ^ " ï 

Il a fait vne fort belle chinïon du pouuoit d'àmour qui le commence ainfi. 
Amour, fi ton podér estât» \ \" ;t v 

Enfinsquecadvnho raz>onâ . ; '• v 

En laquelle il dc/crit par vneihfiflité d’hiAbires tous ceux qu amour a mis 
fous Ion pouuoir.En vne autre chanion quife commencé, 1 

Non esfauy,nygàyre ben apres ’ 4 

A quel que blayma Amour, e mai en dur, \ V-'. 

Car el fap ben donnarganch aïs marrie, r 
6 bus autres loue fay tournât courtes. 

En laquelle il di£t que bien-heureux^ fut le temps , l’an,lé mois,& le iour qu’il 
fut féru au cœur des beaux yeux de celle qui eft tant accomplie en beauté Sç 
bonnes vertus.Il a elcrit vn traiété Contre Ccrront dels Amans auffi contre. la 
tyrannie des Prihces.il floriflbit du temps dudit Frideric Empereur z.|relpaira 
cnuiron l’an.i t z f. 

F E Y R E D E SA N ROMYECH, Ou Pierre de fain«a 
Remy,de la noble maifon dete Pîugolens , de S-Rémy en Prouence , compoià 
des comédies & fcit plufieurs thanfbns qu’il addreflà a vnp dame de Prpuen- 
ce de là maifon de Lambefc nommçe Antoinette dame de Stize.II elc|iuit ,vii 
traidé auquel il le fâche grandemenr,& eft elbahy, de ce queie comtede-Pro^ 
uence ne chaftic i’infôlence , & fierté des Arelateinsda rébellion &: arrogance 
des Mafiiliens,l’ambition,& conuoitife de regner & le peu de inftice deies offi 
cicrs d’Aix , l’abomination qui régné enià cité d’Auignon , les moqueurs de 
Oigne, la nation barbarclque des Nyciens,k tenante àuaricé & tromperie des 

; , K K 4 gauotz 



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gàüôtsdès môntâgfté$,& les faits néants desMârtëgàûx,& tantHé tyrans qu’il 
'ÿa eA Ion pay s dé Pfoüence,ôulb riche mange le panure, & tenoble outrage, 
& bpprefle le paÿ’fân jdüquèl traite ilfutfaid ptefent à. ma dame Marguerite 

to<Slr toys^Roy -de Prance/ * - ' 

P E Y R E^O E 1 R- V f E»«ft5 ou Pierre de Ruere , gentilhomme de 
Puymont & Poète Ptouençal ayant fuiuy long temps les guettes au lèruicedu 
C®mte de Prouence, & les eftudes toutenfèmhle,letrouuant vn iour en Pro- 



uence ou de ce temps les Poètes eûoiént grandéme^c eftime^fuc furpris de 1a 
beauté d’vne damoifelle , qui eftoit en Prouqnce hile d’vn fameux cheualier 
de Naples, nommé Caracciolo , & apres l’aiioir aipaee ynlong temps, fans 
qu’eue. luy vpuluÇdppner audiepqe, voyant qui argeht,& cheuaux luy defail- 
loient, emprunta vn habit de pèlerin ôc s’en vint enuiron la fepmainc peneu- 
fc ou toutle monde eftoit en deuotion en vnçhafteau près d’Aix , nommé le 
Puy fainde Reparade,& ayant parlé auCur'é de- l’Églife du lieu tenat quelques 
papiers pliez en main faifôrié èn tendre aiioir perrùifTion d'u ! fupèrieur de ce 
faire, le iour du vendredy fitind, à faute de frieillcur prefchèur,'rnôta en chai- 
re, & commença à dire quelques menus fuffrages, & auecques vn front haut 
& efleué chanta ce chant d amours. • . . v 



Tauc m an valgut mos grecs 3 nj mosgrehics» ' x 

Nj iauzjmen deAufeUhy 'flouretEglay, ) 

Ny tou placer qui fcieu tran/m^ ' v 

Quand on vey versions pràts,ny loto G arryes. , 

Lou *D ol quyeu ay que maucy> em.accor » . 

Ou quyeufufia reclwfiübta, vngran tor 
Que fufertar tant §r eus doulpurs amaras. 

Sa chanfon finie il continua derechef à dire quelques èxortatron^ au peuple: 
& derechef chanta les fept Pfeàuniesenrime,-âUfquélscIiacurt pririt grâd plai 
ïîr,{fc ayant donné la benedidion aupeuple,de(cenditdela chaire la telle bafi 
£,Vfc-eoüt marnai deux fe meiftàla porte de l’Eglife à demander laumolne: a- 
uaritqüë partir delà, ion chappeaufiitplain demonnoye. Et ce faid, s’en re- 
tournai Aïx par deuèrs fà damé bîen veftu,felon la mode d’alots,elle le voyâr 
Il bien en ordre luy feit plufieurs carelfes que le Monge desifles d’Or n a vou* 
luelcrire, & moins fairîd Cezari, & lé Monge de Montmaiouren parle trop 
graffemént. ' ~ : ' r 

P'E ‘Y R E D E L V È R N E G V E, Cbleualier Seigneur dudfd 
lieu & bien aimé d^DaulphindlAuüergne, fût Poète Prouençal, & viuoit du 
temps d’Alfons bornte de Barcelonne &de Pïotfence fils de Rémond Beren- 
gierertldn 1 178 . Ilfit vcTraidé en rime Prbücnçale intitulé La prêtai de le- 
rufedem prarSàlâdw ' • 

PE Y R E V I ;D A L, fils d’vn Pelletiqr de Thoulouiè,fut Poète en 
langue Prouençale, leplus prompt àtrouuer & conàpbfer qu’on euft veu de 
longtemps, eftoit vn grand vanteur,chantoic de grandes follies d amours, 

& 



« 



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i 



PE 94 ; 

Sedes armes, & medifoitd’vn chacun. vn cheualierdeS.Gillesluy couppala 
languepourauoir mefditdvne dame d’honneur fa parante : mais de crainte, 
qu’il euft de receuoir pis ie retira vers le prince Hugues des Baulx,auec lequel 
il demeura quelque peu de temps, quand il fut guéri ayant pris conge de luy 
le retira a Reynez prince de Marlèille, amateur des poëtes Pr ouençaux, qui le 
mena oultre mer en l’an izzj. ou ildeuint amoureux d’vnç Grecque belle 
femme qu’il efpoufi & luy faifoit onactôirë quelle eftoit niece de l’Empe- 
reur de Conftantinople parle moyen de laquelle l’Empire d’Orient luy ap- 
partenoit.ayat donc cretr ccla,tout l’or & l’argent qu’il gaignoit , il l’employa 
a la conltru&ion de Nauires pour aller a laconquefte de Ion vain empire , & 
deflors changea les armoiries Impériales de Gueulles a vn tridét d’or, fefaifint 
nommer Empereur & fa femme Imperatrice.eft oit amoureux detoutesles da 
mes qu’il voyoit,les prioit toutes d’amour , & a toutes prefentoit Ion lèruice, 
auoit telle opinion de foy qu’il n’auoit pas honte leur commader,& fi crqyoit 
que toutes mouroiet de defir de l’auoir en amy, & qu’il eftoit le meilleur che- 
ualier du monde, & le mieux aimé des daihes. quaiid il fut vieux confiderant 
les maux qui procedoient de trop parler , rédigea par eicrit vn trai&é intitulé 
Lamanyera de retir or fa knguaxrmc autrcschanfons par luy faictes(ainfi que S. 
Cezari la efcrit)il fe vante , que la neige , ne la pluye , ne le temps oblcur , ne 
l’empelchentpoint «Texecuter lès hautes & glorieufes cmprinfes,il le compa- 
re à Gauuain , que tout ce qu’il prend & atteint il rompt & brife , & n’eftoit 
quil luy faut aller a la côquefte de Ion Empire, il fero.it trembler tout le mon~ 
de.quelcun a eicrit Lai 't 'antanas de t! Peyre Vidal. Le Monge de Montmaiour 
diét ainfi deiuy:Péyrie Vidal eftoit vn villain pelletier,qui n’a point fes mem- 
bres entiers : mieuxluy eût vallu qu’il éuft eu la langue d’Or , c’eft a dire qu’il 
euft parlé figement, car. on ne la luy euft pas fi facilement couppee.dit dauan- 
tage que la folie & la gloire luy oftoyent l’entendcmét, & qu if auoit eu touf 
iours grande indigence de l’iherbe d’Anticire pour luy purger le ceruçau tra- 
ualllé d’humeur mélancolique. . Il trefpafià a là pour fuite de fon empire deux 
ans apres fbn : voyage, qui fut en l’an iza 9. Pétrarque a parlé decepoecern 
Ion triomphé d’amour. , ' 

P EL E RI N D E V E R)M AN DOIS natif de Dijon, 'Do- 
cteur en Théologie Religieux: de l’ordre dé Cluny & prieur de noftre Dame 
deMonsaefrrir, 1 - , ~ - m r ■ .* 

Le Chappellet de Virginité di& d’ Amours ipirituelics. |[ impr.à Paris paf Mi- 
chel Soquand fins dattè. ' ’ * 

Peregrini Vertu *ndoié Dtuioncnfis. Aurigaltnmndi. , i * 

PER G E.V A L DG RI E gentilhomme < jeneuois fe’tenoken 
Prouence fut Podeftat oii gouuerneur d!Auignon & id’Arles pour Charles 
premier du nom Comte de Prouence par le moyen de Beatrix fille & heritie- 
re de Rémond Ëerenguier Comte de Prouence qui àûoit t’fté couronné Roy 
des deux Siciles & de Naples. Eftoit bon pdëtc en langue Prouençale en la- 
quelle il feit plufieurs chants: & vnÇy f ^^e^d.elaguet^ qi ;ri eftoit entre le- 
dic Charles & Menfroy iniufte occupatefirde la Sicue contre’ le gré de l’Egli- 
fe Romaine qui fut honteufement vaincu par ledit Chartes à Beneuent & en 

clçriuit 



t 




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946 P £ 

elcriuit Vn trai&é intitulé Laguerra de Carie %eyde Ÿ\(aj>les, dd T y t dut 
^Manfred. Il en feit vn autre en rime intitulé Lafina folta £ amour s. enlemble 
plufieursTenfons ou dilputes d’amour , aulquelles lcdiét Doria , & Lan f ranci 
Sygalle autre poëte Prouençal font interloquuteurs , Et plufieurs Syruenrez 
contre la cruauté des tyrans.trelpafià a Naples eh l'an i % 7 6.11 le treuue vn 
tre poëte nommé Symon Dorie , qui feit vne tenlon en laquelle font interlo- 
quuteurs ielHi&s Symon Dorie,& Lanfranc Sygalle, fur vne queftion laquel- 
le pour en auoir la diffinition ils enuoyerentaux dames de la cour d’amour de 
Pierrefeu & de Signe, & ne fe contentàns de leur arreft, recoururent tous deux 
a lafouueraine cour d’amour des dames de Roman in, en laquelle prefidoient 
certain nombre de dames du pais , entre lefquelles , Phanette des Gantelmes 
damede Romanin.La Marquifc de Malefpine.La Marquife de Saluces.Claret- 
te dame de Baulx. Laurette de S.Laurens. Cecille Rafca{fe,dame de Caromb. 
Hugonnede Sabran, fille du Comte de Forcalquier. Beleine dame de Mont- 
Pahon.Yzabeile des Borilhons > dame d’Ais. Vrfyne des Vrlieres damede 
Montpellier.AlaettedeMeolhondame de Curban, & Elys, dame de Meyrar- 
ques.Et plufieurs autres. 

PERDIGONfut poëteComique , muficien , & fonneur d’inftru- 
mens de cordes , & de vent,eftoit gentilhomme du pais de Giuauldan , pour, 
Ion fçauoir fut au feruice du Daulphin d’Auuergne qui le fit palier cheualier, 
& luy donna de terres de grand reueiiu. Tant qu’il fut auprès de la perfonne 
duDaulphin, il fe trouua fort heureux , mais quand ilfut décédé, Perdigon 
ne fe feeuft entretenir auec le nouueau Daulphin fou fils,parcc qu’il cftoit ieu- 
ne,ne fçaehant le plaifir & contentement qu’on reçoit de la noble poëfie, tel- 
lement qu’il perdit tout à vn coup le fruiét de tant de belles & excellétes for- 
tunes qu il auoic receuës» Et fe retirai Rémond Berenguier dernier du nom 
Comte de Prouence, amateur des poëtes Prouençaux,qui l’enrithit de tout ce 
qu’on pouuoitjdefirer. Il chanta toutes les vi&oires que le Comte auoit obte- 
nues en Prouence contr e les rebelles du pays,les rédigea par elicrit , & les luy 
adreffa par ce tiltre , Ltm a iftoriasdemonjïour bu Comte » qui fut du temps qu’il 
meit à Ion obeiflance t.out le pays de Prouence , & les Comtez de Vintimille, 
de Ni fie, de Piémont , 6 c fèigneurie de Gennes. Ce poëte eftoit compagnon 
des deux Emerics , efipoufà vne dame de Prouence de la maifon de Sabran, 
nommee Saure , de laquelle n’euft point d’enfans. decederent tous deux enui- 
ron l’an i z 6 9* & firent heritier le Comte de Prouence. 

PERNETTE D V GVILLET Damoifelle de Lyon a 
eferit quelques rime:;, qui ont efté miles en lumière apres Ion decez à la dili- 
gence d’ Antoine du Moulin & imprimé a Lyon 8°. par Iean de T ournes 1551. 
Maurice Sceue a mis Tepiçaphe fùyuant à la fin delHi&es rimes, 

1 j ... Epitaphe de gentille &.vertixeulè Dame Pernette du 
_ Guillet Lyoiinoilè. 

U h eureufe cendre autrefois compofié» 

En vn corbs chaffo,ou vertu repofà » 

• * • • • 1 -■ *■ » - : ~ ' < ... T. 1 * _ 

‘ efi 



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947 



P H 

Eft en ce lieu par les grâces pofeeHs 
HP armyfesos,quc beauté comp&fa. 

0 Terre indigne en toyfon repos ha 
Le riche ejiuy de celle ame gentille^ 

En tout fcauoir fur toute autre fubtile» 

\ Tant que les deux par leur trop grande enuie * 
oAuant [es ioursî ont d entre nous rauie 
HP ours’ enrichir d vn tel bien mefiognu : 

Au monde ingrat laifant bien courte vies 
Et longue mort à ceux qui l'ont cognu . 

Le Sieur du PETITBO.YS Poideuin a efcrit, 

La Doree chant Paftoral cto chant de la Trimouille Seigneur de fille de 
Noirmentiers. [ impr. à Poidiers4°. par les Bouchers freres 1576. 

P H ÀL A RIS. 

Epiftres de Phalaris. Voyez Claude Grugct. 

PHILBERT BONNET Dodeur e's droids iuge & Lieutc^ 
nant general au baillage de Beauiolois a elcrit 

Des procès iudiciels, quand c’eft mal faid, ou non de les auoir & Ibufténif.Et 
comment le doit entendre celle authorite de Saind Paul. ( 1. Corinth. 6 . 
C’eft totalement delitt en vous qu’ayez» iùgemens entre vous : c Pourquoy 
ne receuez» vous pluftofi iniureï pourquày ne receuez » vous plufioft fraude ? 

[ impr. à Paris 8°. par Claude Fremy ; i 5 5 3. 

Des grands biens, vertus & bontez que Dieu a donne aux femmes,& qu elles 
ont communément plus quç les hommes: pour clairement monftrer la témé- 
rité de ceux, qui ont dit que les femmes de leur nature font mauuaifes. [ imp. 
à Paris 8°. par Simon Çaluariii ijy8. 

Les excellentes dignitez vertus & puilfances de la vierge Marie. Plus Traidé 
fingulier de ladide vierge. [ impr. à Paris 8°. par Eftienne Denifè 1557. 
Moyens pour abréger les procez , & ofter les empelchemens de bonnë & 
briefue expédition de iuftice, faits par maniéré de confeil & aduis. [ impri. à 
Paris par Guillaume le Noir 1556. ' 

Subttlifims, legis J^Qeque natales C. deprobaiionibus > dus glof ( qua 
ardus, probandi materiadauù priheiptum eft )vtilis interpretatio>repe- 
titio atque examinât 10, in qua pracipua turidice probandi leges régula 

fuccinâè quodamordine tradurttur. LugdunïS apud Scipionem de 
Gabiano ig 3 6. 

PHILIBERT BÔYÉR fodeureur au parlement de Paris, na- 
tif de Parey en Charrolois a elcrit 

ïnftrudioft pour le faid des finances , ôc que c’eft que des droids & deuoirs 
lèigneuriaux & domaniaux, en quoy ils confident, la forme de la vérification 
d’iceux & l’ordre qu’il faut tenir à la reddition des comptes. [ imp. à Paris 1 6 °. 
par Guillaume de la Noue 1581. 

• Deci 



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$48 P H 

Dccifions de Pra&ique, liure i.contenant 65. chapitres. [ imp. à Paris par Ro- 
bert le Maignier 158t. 

PHILIBERT BRETIN Bourguignon Aufïonnois Dodeur 
en médecine a eferit, 

‘ Poëfies amoureufes reduides en forme d’vn difcours de la nature damouf. 
Plus les meflanges commençans par vn poeme de l’origine delaperfedion 
de l’homme, ou fe recognoift la pauurete de fa nature, [impri. à Lyon 8°. par 
BenoiftRigaud 1576. 

Il a traduid de Grec. 

Les œuures de Lucian de Samofate Philo (ophe excèllent nô moins vtiles que 
plaifàntes,repurgees de parolles impudiques 3c profanes .Auec la table des O- 
pufcules ôc dialogues ôc le fubied de leurs fommaires par ordre. [ impr. à Pa- 
ris f° . par Abel l’ Angelier 1581. 

PHILIBERT BV G N Y O N Mafconnois Aduocat au fie- 
ge prefidial de Lyon a eferit 

Erotafmes de Phidie Ôc Gelafine contenons 114. Sonnets parmy lclquels font 
^ntremeflez quelques chants, Eclogues& Epigrammes. Plus le chant Pané- 
gyrique de l’Ifle-Pontine. Auec la gayeté de May. [ impr. à Lyon 8°. par lean 
Temporal 1 5 57.. 

Nuptiale Seftine àl’honneur de Pierre de Rozel Confeiller aufîege prefïdial 
de N y fines & DamoifèlleFrançoife de Sauaz (à femme, [impri. en Atrignon 
par Barthélémy Bon-homme 1554. % 

Déploration Elcgiaque fur le trefpas de feu lean de Valette grand maiftre des 
Cheualiers de l’ordre Saind lean de Ierufàlem à Malte, [impr., à Lyon 8°. par 
Benoift Rigaud 1568. 

Déploration fur le trefpas d’excellente Princefïè Ifabelle de Valois Roined’Ef 
pagne. [ impr. à Lyon par Michel loue 1568. 

De la paix Ôc du profit quelle rapporte. [ impri. à Lyon par Benoift Rigaud 
1577. 

Souhaid du peuple frâçois fur l’heureux retour de Poloigne du Roy trefehre 
fticn Henry 3. impr. par Benoift Rigaud 1574. 

Continuation dudid fouhaid. [ impr. par ledid Rigaud audid an. 

Ses œuures en profit. 

Difcours fur l’efpouuentable&: merueilleuxdefbordementdu Rliolne dans & 
à l’entour de la ville de Lyon. [ impr. à Lyon par Benoift Rigaud 1570. 
Difcours du procès d’entre Arnaud Neyron & les heritiers lean Theucnon. 

[ impr. à Lyon 8*. t S 7 6 . 

Remonftrance & aduertifTement aux Eftats generaux de la France tenus à 
Blois. [ impr. à Lyon par Pierre Rouffin 1576. 

Sommaire difcours fur la déclaration du Roy Henry 3. touchant l’atour de 
vcloux. [ imp. à Lyon par Benoift Rigaud 1577, 

Commentaire a 1 Apologiçî& defenfe de Lyfïas orateur, fur le meurtre d’E- 
ratofthene furprls en adultéré. [ impr. à Lyon 8° . par Benoift Rigaud 1576. 
Icelle Apologie traduide de grec en françoispar laques des Comtes de Vin- 

raffine 



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949 



,P H 

remillc,C©nfèiller au Parlement de Dijon. 

Commentaire fur les Ordonnances du Roy Charles ix, fkiétes à Moulins en 
raflemblee des Eftats lan 1 5 6 6. [ impr. à Lyon 8° . par Berioift Rigaud. 
*TTrai< 5 te des loix abrogées ôdnufitees en toutes les cours, terres , itirilHi&ions 
ôc fèigneuries dii Royaume de France: Reduiâ: en cinq liures pour la lèptief 
me édition, & impr. à Lyon 4 0 . par Charles Pefnot 1578. 

Harengue de Lyfïas Orateur Grec contre les marchans de bled de Ion temps. 
[ impr. à Paris 8°. par Iéan Parent 1579. 

Commentaires, ou paratitles furies ordonances eftablies aux eftats generaux 
tenus en la ville de Blois par Henry troiftefme de ce nom, rrefehreftien Roy 
- de France & de Poloigne pour la reformation ordre & reiglement de la iufti- 
ce de fon Royaume. [ impr. à Lyon 8\ par Iean Stratius 15 8 3. 

PHILIBERT G A 'N D I L Capitaine d’Anton Efcuyer de 
Gênas en Dauphine' a eicrit en riftie, 

Deuilès,fèntences,& di&ons politiques * moraux & Catholiques tant par or- 
dre abecedaire qif autrement. [ imp à Lyon 16 0 . parFraçois & Benoift Chauft 
fàrdf reres 1560. * • 

PHILIBERT H E G E M O N de Chalon fur Saône a efcrlt 
enrime 

La Colombiereét maifon ÎUiftique , contenant vne defeription des douze 
mois,’, & quatre fàifons de l’annee : auec enlèignesient de ce que le laboureur 
doit faire par chacun mois. L’Àbeille françoife du mefme autheur . Ses fables 
morales, & autres poëfîes. [ impr. à Paris 8°. par Robert le Fizelier 1583.) 

PHILIBERT ÏAMBE DE F E R a mis en mufîque à 
4. parties les vingt-deux O&onSiresdu Plalme 119. de Dauid traduits par Iean 
Poi&euin. [ impr. à Lyon par Thoinas dé Straton 1561* 

Il a mis aufïi en mufique à 4. & à ^parties 

Les cent cinquante Plèaumes de Dauid mis en rime françoilè par Clement 
Marot & Théodore de $çze. [ impr. à Lyon par Martin la Roche 1564. 

PHILIBERT DE LÔR.MÈ Lyonnois aumofnier ordi- 
naire du Roy Henry z. & du Roy Charles 9. premièrement Abbe' de S. Eloy 
lez Noyon pays de S. Serge lez Angers aeferit 

Nouuelles inuentiohs pour bien bàftir à petits fraiz. [ imprime' à Paris R par 
Hierolmc de Marnef 1556. Plus 

Dix liures d’Archite&ure. impr.<à Paris f°. par Federic Morel 1 5 68 . 

PHILIBERT POPILLON duRyau gentilhome Boud- 
bonnois a eferit 

Vingt & quatre Sonnets amoureux. [ ilnpri. à Lyoh 8°. par Barthélémy Ho- 
norât 1574. 

PHILIBERT G A V T I E R DE ROVILLE a 
elcrit 

Chant funebre des neuf Mules fur le tombeau d’Anne Duc de Montmorency 
Pair tk. Conneftnble de France. Auec Acroftichide & l’Anagrammatilme du- 
di<ft feigneur. [ impr. à Paris par l’autheur * 5 ^ 7 > 

PHILIBERT DV VAL EuefqUe de Sees a eferit 

LL Vn 

I 



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y - • A 

Vn difcours divers héroïques non moins élégant que haut j profond & ad- 
mirable, tranSant de la grandeur de Dieu ,&dé là tognôiflance quort peuIc 
auoir de luy par lès œuürés; Item, de la puilfàncéj fâbience, & boitte de Dieu. 
[ impr. à Paris 8°; par Vâfcpfan * & encores par Fedëftc Morel 1568. & £ 
Lyon par Gabriel Côtier. Lé commencement eft rei, 

Mu(e du ciel 0 diuint Vranie» 

*Dy môÿ là douce (fi plat f ante harmonie 
Que tient le court du màndejpacieux» 
ht le réglé mùuuement des hauts deux: 
moy Ldutheur, (fi là catije première 
ï)e là tàüfiôursftamboyante lutniere: 
i Dy moy celuy dont ptouient tant de bien» 

Qui a tout fait (fi compofé de rien, 

Auant le CieUa T erre » (fi l’ Eaue profonde* 

Et deuantlœuure admirable du monde» 



kAins qiitly èuïl foletl appatoijfaüt» 

Et qui là L Une ekft decours du ttoifant: 

S uns plus èïloit vrte infinie èfence* 

E’nè boni é,puijj ancè» (fi fàpiince* 

Qutn apàtnt eU aucun comment efHciïti 
h t durera peVpttuedement: 

S ptrituelle, immortelle, muifible» 
Jnenarrable»(fiincomprthenfible » 

Toute par tout fans occupation* 

6t de fus tout fans limitation.' 

Simple fubftance» itnpafiible » immuable : 

Et pure (fi fàincte, (fi iufte (fi véritable : 

Tout eft en elle» (fi <£ elle àufii tout vient: 

^Par elle tout» (fi tout elle foufiient. (fie . 

lia traduit de Grec en proie françoilè 3 parle CômmâhdëMent du Roy Fran- 
çois premieï 

Dialogue de Platon intitule Critoft , ôü de ce qu'on doit faire. [ impri. à Paris 
8 d . par Michel Vafcolàn 1547. 

PHILIBERT DE VIENNE Champenois, Aduocat en 
la court de Parlement à Paris a elcrit. 

Le Philôfôphé de Court. 

Il a traduit du latin d'Eïafiné 

Sermon de Ihefus enfant:& fur la fin a adioufté le combat du corps & de lef 
prit. [ impr.à Paris ï6°. par Galiot du Prc 1541. 

PHILIBERTE DE FEV R S, Dame Deftours & de la 
Baft ie en Mafconnois,otes femme du Seigneur de Pifay a eferit, 

Lei 



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PE 9S , 

Les Soufpirs de Viduité contenons cinq cens vers^par lelqucls elle plaint & 
déploré rort la perte du Sieur du Marteray Iehan de laBaulmedela mailon- 
de Perez;(e re fouit en fin fagement de peur d’ofienfer Dieu. Et finalement di- 
feourt fiir certaines vidons quelle s’imagine luy eftre apparues. Plus plufieurs 
autres poëfies que i’ay veu écrites à la main ches h fleur de la Taifloniere. 

Les foulpirs de Viduité commencent ainfij 

tMon cœurfurprü d vnè extremetritleffe , 

F ai fl; 6 mon ‘Dieu qua toÿ hid voix i Âdreffe 

*77 fuppliant n auoir à delflaïjir 

Si par ces vers / ai flsàpéu de toifir J ■ 

[e tache au vray d exprimer d eferire 

Ce que mon cœur affligé ne peut dire» 

*Puis que iefuispriuee de celuy 
Qui eïloit mien tfmoy feule pour Uey > 

Seule pour luy referuee ifchotfie 

‘Four de tous poïnfls viùre à fia font afie ïfc. 

Etvnpeuâjttes. , i 

* ' 

• ...... v ^ , » 

Celle tient nom dvne prudente fage 
Qui a i honneur ejfcrit furie vifage. 

Et en vn autre lieth 

E Bant poutueu d vn bon entendement 
S 1 efloit acquùvn parfait iugement 
En poèfie>es accords de mùfiqùc 
Tuifez* au fondz» de la mathématique. . 

Bref île flou accomply & parfait » 

Chafcun ta peu congnoiÀre par effefl: 

Car s'il vouloitfe commander de faire 
Quelque difeours de feriéux affaire* 

Il en fortoit au grand eïtonnemint 
De qui t oyoit plus ententiuement . 
çJXloy donc estant heureufement reduiflt 
Sous fon pouuoirpar [a fagepourfuitte 
Luy obey l efpace dedix ans 
yiuecqueslheur.qu ores plus ienattenst 
f attenspluïlofi de voir finir ma vie 
‘Far ce regret quifafeheux m’y conuie. 

Mais dequoy fert ce tri fte lamenter? 

Levât tapnsile cielfepeult vanter 

~ LL a D'au 




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VJ, * J T , • 

: , ï)'aUotYàcquù en fpti brillant empiré 

Vn aîbre beau que Ion voirra reluire 
Quant lupitêr rendant le temps fer ein 
Voudra ouurtr (altbcraMe main 
À nous humains chajjant par les orageé 
Le voile obfcur des vâ^àbons nuages» 

*T andu que moy chetiuede messieurs 
Feray plouuotrvne mer de douleurs, 

Lot trop ££ trop te rènfotce ma peine. 

Bien quellej ou tnnutîle & vaine 
Jliats toute femtoe eîproüue ce moyen 
Bien quelle ait fceiè qu'elle nèjert en tien 
Sinon et outrera f on pfoprè dommage 
Les aâtons dufœmimn çoùragè. 
tamau bon cœur ay niant fans fiât on . 

Fie peutfouffrir Çamdemonïiramn 
Vne douleur extrêmement tru elle 
Comme lefprcuue, ^lâpuù dire telle . 
ttAyant perdu tout ï etjoirdcynon mieux 
Comme mon cœur tcfmotgnc par mes yeux. 

Or ay te béait me faûher & me plaindre 
Saris iôy mort ( D Un té ne feauroy reïlraindtê 
V œil font atneuxrutjjeliant cefte humeur :> 

Qui ne permet receler ma doutent. 

Je te pry donc domine moy patience: 
le t’ ay affez, parvraye expérience 
Reconnu bon en autre aduerfué: 

Vfe tnuers moy de telle charttè 
Que ie te puijjt encor étiré âgreable 
^econnoiffant tout bon 0 admirable» 

A celle fin qu en mes plaintes & cris 
lenet ojf en fe%& moins par mes efcritifâc. 

PHILÎPPÉS ï)’ A LC RIPE iîeurdé Kïéri en Verbos( tous 
cesnomsfontfüpJ)ofez)ae{ctit, ' 

La Nouueîle Fa&ïriq üë des éfrcelléfits traids de ia Vérité. Liure pouf inciter 
les refueurs , triftes & mélancoliques à viure de pkifir. [ impr.a Paris i 6 °. pat 
Iean de Laftre 1579. c’eft ,vn liurç de comptes facecieux & rempli de men- 
longes. 

PHI LIPPE S DES À VENELLE S a traduit du latin 
de Darius Tiberci 

‘ ' * ’ Le 



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Le premier volume de l’Epitome ou Abrégé des vies de cinquante & quatre 
excellensperfonnagestant Grecs que Romains, miles au parangon Ivne de 
l’autre:extraid du grec de Plutarque de Cheronee. [ impr.a Paris 8°. par Phi- 
lippes d’Anfrie & Richard Breton 1558. 

Il a traduit aufli des hiftoiyes d’Appian Alexandrin autheur grec 
L’Iberique, ou l’Elpaignolc, & l’Annibale ou des exploits d’Annibal Garta- 
geois en Italie. [ impr.auec les autres guerres d’Appian traduites par SeylTel, à 
Paris 8°. en l’an 1560. 

PHI LIP P E S D,V BEC Euelque de Nantes a faid & mis 
par elcrit vne Exhortation fur le reiglement & police faids audid Heu pour 
l’entretenement des pauures : au clergé, nobles, & bourgeois de ladite ville. 
[ impr.à Paris 4 0 . par Martin le Ieune 1 57 o. 

PHILIPPES BEROALDE. Voyez François Habert. 
Caluy de la Fontaine.Claude de Pontoux.Clement Marot. 

PHILIPPES CAMVSa tranflaté à la requefte & comman- 
dement de lean de Crouy fieur de Chinay l’hiftdire ou Roman de Clamades 
& la belle Clermonde.Plus le Roman d’Oliuier de Caftillc. 

PHILIPPES CHRESTIEN aduocat au parlement de 
Grenoble a mis par elcrit plufieurs Arrelts notables donnez ez courts louue- 
raines de France & ez fieges prefidiaux. [ impr. à Lyon 8°. par lean Pidier 

Meflïre PHILIPPES duc de Cleues, Comte de la Marche & Sei- 
gneur de Raueftain a elcrit, , 

Inllrudion de toutes manières de guerroyer, tant par terre que par mer & des 
choies y lèruantes. [ impr.à Paris 8° . par Guillaume Morel 1558. \ 

PHILIPPES DE COMMINES Cheualier, Seigneur 
d’Argenton a elcrit. 

Les mémoires lùr les faids &geftesdeLoysvnziefme & de Charles huidiefi 
me Ion fils Roys de France , impr. en plufieurs formes ,& diuers lieux,par di- 
uers libraires , mefmes à Paris, r° . par Galiot du Pré 1 y 5 z. à Lyon’f par lean 
de Tournes 1 5 5 9. & encores à Paris par Claude Micard r6°. i 5 7 0. & 1 5 7 6 . à 
laquelle édition elt adiouftee vne Epiftre de lean Sleidan en la recommanda- 
tion de l’autheur , lequel Sleidan a traduit aufli de noftre langage François au 
latin celle belle chronique ou hilloire du Roy Loys ynzielme elcidte par Cô- 
mincs Ion chambellan,& à bon droidxâril ne fçauroit auoir choifi hiftorien 
plus véritable que le fieur d’Argenton , dont l’œuure s’ell d’ellc-mefmes ren- 
due digne d’eftre prilee autant que toute autre des plus anciennes,ayant méri- 
té d’auoir efté bjé veue receuë de toutes nations: Mefmes l’Empereur Char- 
les cinquielme en a fait telle ellinie que le plus louuent il tenoit ce liure entre 
fes mains, iulques à le mettre la plus part des nuids au cheuet de Ion lid , non 
tant feulement pour imiter Alexandre le grand qui en failoic de melmes de 
l’Iliade d’Homere, que pour s’en fèruir ez defleins &exploids qu’il auoit à fai- 
re^ pour enlùiure les faids de ce grand,acçort & magnanime prince & Roy 
trelchrefticn Loy s vnziefme,lefquels il y* remarquoit comme dans vn miroir, 
clludiant là deflus à fin de s'y reigler & s’en aider & conduire félonies occur- 

LL 3 rences 




*54 P H 

rcnces en femblables euenemens. Vray eft qu’iceluy de Comines eftoit vil 
cour ri fan qui a vefcuenvfàgede parler en communication d’affairés ,& en 
fr equétation de perfbhnes hors le trauail d’eftude. Mais l’hifloire qu’il a efcri- 
te eft grandement loiiablede ce quelle eft pure & nette, & comme l’on croit, 
veritable,pour ne lauoir efcrite fur mémoires , ou auiz recherchez : ains pour 
àuoir ouy ot veu le contenu d’iceluy . Les liaifbns & les eompofitions des mots 
font du temps:& ttiodeftement pris & en faifon. Aumoins,iln’y a point d’in- 
folence de mots nouueaux & effranges. Aufli vit il encores , & viura au gré & 
contentement de tous,en foy & réputation. Orpouraütantqüe la vie de Phi- 
lippes de Commines fera amplement defcrite en noftre nouuelle profopogra- 
pnie,ie n enferay autfe plus longue mention> finon d’adioufter icy fon Epita* 
phe & Eloge fait par Pierre de Ronfard. 

EPITAPHE de Philippes de Commines. 

( Entreparleurs 

Le Preftre,& le Pâflant. 

SP A. Quelle eft celle P) eeffe emprainte en celle y uoire 
Qui fie rompt les cheueux » S tord les bras?P RE A Hiïloire» 

P A. Et l ' autre »qui d' vn œil triplement dépité 
Lamente à ce tombeau?!? R 6. La fimple Vérité . 

P a. Ne gift point mort icy le Romain Pitc Liue? 

Pre. N on 3 maù bien un François >dont la mémoire viue 
S urpajfece Romain»pour fçauoir égaler 
La vérité du faitauecle beau parler . 

P a. P>y moy ce corps doué de tant de vertus dines? 

Pre. Philippes fut fin nom fin fùrnom de Commines . 

P a. Fut ilpauure»ous ilfut de baffe race y ffu? 

Pre. Il fut riche (i fut de noble fangconçeu. 

P a. Qu’a-il efcritfdy moy?P R E- Le périlleux voyage 
Que féit C harles à N aple» la guerre & l outraige 

Quonluyfcit à Fomoue»î§ des me fines François 
Les combats variez* encontre les Anglois 
E t contre les Bretons» les quereles folles 
P) enoz» princes fauteurs du Comte de Charroles» 

Lors que çJXCars auila de la France le loz>» 

Et que le mont Heryluyveid tourner le doz». 

P a. Futilprefintau fiait »ou bien s'il l’ouyt dire? 

Pre. llfutprefentau fait» ri a voulu refirire 
Sinon ce quil a veume pour Duc ne pour Roy 
Il fia voulu trahir de l Hilioire la foy. 

P a. P) e quel ellat futilFP R E . P>egouuerner les Princes» 

Et 



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PH 



9 SS 



B t fage <*Ambaffadeur aux effranges prouinces, 

*8 A t honneur de fon maifhe,obftiné,trauailler. 

Et guerrier, pour fon maiftre obftinê, batailler. 

Ta. 'Tour auoir ioinà la plume enfemble auec la lance , 

Qjt eut il, Treftre,dy moy pour toute recompence? 

Pre. <i4h fiere ingratitude! il eut contre raifon 
La hayne de fon maiftre, deux ans de prifon. 

Ta. Quels maiflres auoit il?T R E. Philippes,Ç$ tonzJefme 
Loys Roy des François, ^ le Roy Charl’ huittiefme: 

V n T) uc, deux grands Roy semais enflent-ils encor 
Efieplu&qu ils neftoyent riches de gens, t? or, 

Euffent-ils effroyê le monde de leur trope , 

Euffent-ils tenu feuls les brides de t Europe: 

S ifuffent ils perts, Çf leur renom fuftvam 
Sans la vraye faneur de ce noble efcriuain. 

Qui vifs hors du tombeau,de la mort les deliure. 

Et mieux qu en leur viuant les fait encore v itéré. 

Ortoy quiconque fois qui tenquefles ainfi. 

Si tu n'as plus que faire en cete Eglife icy , 

Retourne en ta maifon, conte à tes fils comme 
Tu as veu le tombeau du premier gentilhomme. 

Qui <T vn cœur vertueux feità la France voir 
Que ceft honneur de ioindreaux armes le fçauoir. 

Il trelpaflà l’an 1509.& de fon aage le 64-Fut enterré en 1 ‘Eglifo des Auguftins à 
Paris, dans la chappelle qu’il y auoit fait baftir en laquelle eft fon effigie & de 
fa. femme Helene de Chambes yffiiëdes Comtes de Monforeau d’Anjou & 
auffi de Ieanne de Commines la fille qui fut femme du Comte de Poin&ie- 
ure. 



PHILIPPES LE FR ANC Ardennois a eferit, ' 

A pologie contre certain difeours émis foubs le nom des Eftat^generaux des 
pays bas par laquelle font rembarrées les cauillations & impofturesdudiétdi- 
ïcours. A uec vn récit véritable de ce qui s’eft paffé dés l’arriuee du Sieur Dom 
Ieâ d’Auftrie efdi&s pays.[impr. 1577.fi ns nom de lieu ny d’imprimeur.Etle 
tiltre dudiâr difoours eft tel. Sommier difoours des iuftes caulès & raifons qui 
ont contraint lesEftats generaux des pays bas depourueoir àleurdefenfo 
contre le Sieur Iean d’Auitrie. [ impri. en Anuers 8°. par Guillaume Syluius 



H 77- 

PHILIPPES. DE FLE S’ SELLES Dodeur en Mé- 
decine à Paris a eforit, 

Introdudoire pour paruenir à la vraye cognoiffance de la chirurgie rationel- 
le. [ impr. à Paris 8°. par Michel Fezandat 1547, 

PHILIPPES DE MAIZIELES Cheualier Chancelier 

L L 4 de 



/ 



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95 6 H 

de Chypre a compofé en l’an 1 5 9 7. vu fore gros volume intitulé 
Le longe du vieil pelerin, ad d reliant au blanc faulcon pelerin au bec & pieds 
dorez, fait par rubriches en 144. chapitres. [Eferit en main fur parchemin en la 
Librairie de monfieur dVrfé, Sur lafindudidt liure font les parolles qui s’enfîli- 
uent:Cy finit le liure appelle Lefonge du vieil Pelerin addreflàntau blanc 
faulcon ayant bec & pieds dorez lequel liure a compofé l’an mil trois 
cens quatre vingts dix-fèpt vn trelfage & Catholique Cheualier Chan- 
celier de Chipre nommé melfire Philippes de Maiùeres , lequel premiè- 
rement feruic Pape Çregoire vnziefme & depuis l’appella à Ion feruice 
Charles Roy de France de Ion nom cinquiefme auquel pour la grande pru- 
dence & preud’hommie qu’il auoit en luy commift plus qu’à autre le gouuer- 
nement ae lôn Royaume. Ce nonobftant ledidt Cheualier voyant que tref 
perilleufèment eft vfèr& finir fesioursau monde &parmy les mondains# 
par Ipecial en court , apres plufieursrequeftes & longue importunité obtint 
côgé de Ion Siegneur & maiftre Charles 5 .de laifferla court & le mode & qué- 
rir lieu foütaire auquel il peuft vfer le demeurant de fa vie à mieux & plus feu 
rementlèruiràDieu,&lors ledidt Cheualier choifit l’hoftel des Celeftins à 
Paris, & là il feit édifier logis & habitation côuenable à la vie & eftat qu’il de- 
firoit mener: & incontinent auecques deux clercs tant feulement fè retraidt 
en ladite maifon en laquelle il a demeuré auec lefHits religieux par l’efpace de 
îy.ans ouenuiron iufques à la mort fans iamais en vouloir partir. Mais pour fà 
grande prouidence ledidt Roy fôuuent le venoit voir & eftoit fèul auec luy 
trois ou quatre heures pour confulter les affaires de fon Royaume & de fon 
peuple: ne iamais tant qu’il vefquit n’euftprinsconclufîon en aucune pelan- 
te matière touchant fa perfonne & Royaume ou la chofe publicque, que pre- 
mièrement il n’eüft eu le confcil &c opinion dudi& Cheualier. Et fi ledit Roy 
eftoit à Paris, au bois de Vincenne , a Saindt Germain en Laye, à Melun ou à 
Meaux, il mefmes venoit en perfonne vers ledidt Cheualier en fon logis des 
Celeftins pour mieux conférer auecques luy: & quant ledidt Roy eftoit fort 
Joing de Paris il enuoyoit les affaires par eferit audidt Cheualier, & ledidt Che 
ualier luy r’enuoyoit par eferit fon aduis. Repofe le corps dudidt Cheualier 
au chapitre defHidts Celeftins de Paris, auquel lieu lcdidà Cheualier en fà vie 
feit plufîeurs biens &c édifices , & entre les autres choies feit faire vne trefbel- 
le petite chappelle & à cofté vne cifterne à la façon de Venifè , où fè prend la 
bonne eau pour les malades de Paris & des enuirons. 

PHILIPPES MELANTHON. 

De lapuifïànce & aüthorité de l’Eglife, & comment fans la pafole de Dieu el- 
le ne peut cftrecognue. Autheur Philippes Melanthon & traduidts de latin 
en françois. [ impr. à Geneue 16 0 . l’an 1 5 5 o. Cenfuré. 

Antithefè des articles de ladodtrine Euangelique & Papiftique,compofèe cy 
deuant par Philippes Melanthon, & mifè de latin en françois. [ impr. à Lyon 
i<j°.parBenoift Rigaud 1564. 'Rgprouuee. 

La vie de Martin Luther traduidte du latin de MeIanthon,imprimee foubs le 
tiltrede,Hiftoiredesvies&faitsdetrois excellens perfonnages, Martin Lu- 
ther, Iean Oecolampade &Huldrik Zuingle à Lyon 16 0 . par Iean Saugra i n 

1 



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P H $47 

i$6t. tgrniue. 

'Chrbrtiqùe Sclliftoitr vnmWfelle de îehn Cation aU^rnèritee, amplement ex- 
pofee & enrichie de diuerles hiftôirestarttefcclefiaftiqueYquê politiques, àn- 
ciennes & modernes, par Phitippés Melanthon &Galpat Pejucer: & rèdui&e 
en cinq liures tradui&s de latin exi françois par S. G. S. (impri. 8°. par Iean 
Berjon 1579- .• z ■ • • • ■ 

PHI LIPPES DE MO R NA Y Sieurdu Pleffis Marty a ef- 
cric, - V \ . 

Excellent di (cours de la vie & de la mort, f impr* à Laufahne 8®. 1 y 7 6. & à Pa- 
ris 16°. par Charles Perier tf 80. : v , - ;V 

De la vericé de la religion Chreftienne contre les Athées* Épicuriens, Payens, 
Mahumediftes & autres infidèles. [ impr. en Anuers 4®* par Chriftophle Plan 
tin 1 $ 8 1. & depuis ailleurs par autres 8°. & 16V& contient xxxini.tfël- dodes 
chapitres. 

Trài&e de l’Eglile, auquel foht diiputeësîes principàîès queftiôs qui bnt efie 
JttèUcs lur ëepoirtd en noftre temps. [ impr. a la Rochelle 8°. par Pierre Hau- 
tain 1581. C 'MuihiqUi. 

Les méditations de Hierome Saüonarole lur les Pfeaumes tfaduides én fran- 
çois par Philippes de Mornay* [ impri. à 'Paris 16°. par Guillaume Aüùray \ 
1584. A 'z 1 '-" : 

PHILIPPËS-D Ë P À\R a reèùeiîlyÂç fait imprimeries pom- 
mes Chreftiens de B. de Montmeia & autres diuers authturs. . * 

PHILIPPES D, £ S PORT E S. ndtlf deChart'res enBeaüP 
lèaefctit* I 

Deux liures des amours de Diane, dont le premiercontient Ivn.SônnçtSjCo- 
plaind.tSjs5wiVfe!bChârons,Dialogues>Chant d’Amour, procès cotre Amour 
au fiege de la railbn,Contr’amout: Èt leiècond x.J y ix \. Sonnets; Çhanions, 
Priere au lommeil, Baifer, Contre Vne ttuid trop claire* Ode, De la iàloufie* 
Elegie, Tombeau d’Amour, Rimes tietces.Plus vn ïiure de mef)ânges*ÿn au- 
tre liure des amours d’Hippolice contenant 1 x i. Sonnets , Chaulons , Com- 
plaindes, Du cours de l’an. Stanzes, Elegies xvi. Vnjiuté cfiMitâtionsde l’A- 
riofte,à fçauoir Roland le furieux, La mort de Rodomont & la d'eftènté aux 
enfers partie imitee de Ÿ Ariofte, partie del’inuention de 1 autheur , Côplain- 
de de Bràdâmant, Angeliqué. [impr.àPatis 4 0 . par Robert Eftienne le fils 
*5 73. Il atloit elcrit àüpatauant vne Satyre contre Vn treforier commençant 

- A . ..ài l. ‘ * x’ ' r* *4 ; » » , . « « ~ 1 



premiers pbctéS frânçois tant biëh il âlcëü itniter lés meilleurs poëtesïtaliens, 
comme fera facile iuger à quiconque Voudra conférer le Sonnet de Pétrarque 
<jui commencé 

osûmor mi fjjrona in 'vrïtempo eaffrend 

au z 6 . des con tenus en lès amours d’HippoIite^ommençant, 

(Amour en me (me infiant maguillonne fâmarrejlc 
comme aùfii celuy de Ieàn de la Cale 

Cura 



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95» P H ‘ 

Cur4 che di timor te nutri e crefci 

. que desPortes a, traduit entièrement: & vn autre 4e Iean Mozzariilo qui di& 

Menfre / fuperbt tetti a parte à parte* 

Ssârdean dt %dnta> 

auquel il donne tel tommencementt ■ • • - 

'Durant qa’vn feu cruel toute %omefacc*go &C* 
VrtdçGuidiccionpÿistoutentiejr,àfçauoir 
2) ’alfigro cgraae fbnno oue fepolta 
rendtiainfi, ^ : 

Du fommeil qui te clofi les y eux la penfee 6$V. 

De Molza Céltuy-cy, 

. Signorfè mirt a le pajfate ojfefe 

tout pareil à ceft autre, \ •*» 

Helasfi tuprens garde aux erreurs que t ay fai tu. 

Du Copeta, celuy qui commence 

Chiamar beato e dio ben fipotea v 

a ceftuy-çy, , . v 

Jupiter s’il eft vray quê tufujft antourèùk. 

De Sannazar cet Epigramme ^ , 

Qgnitatr hue ïlfactfrtptùm fibt CJpria nutum fÿà 

imitéainfî, - , . . ; 

Veniu cercbefonjUs, Vdnïis toute en colere» 

Du mefme Sannazar cet autre en vulgaire 

Jcàro cadde chi, quefie onde il fanno 

pris tatitentier par des Portes & dont le melme commencement di&) 
Jean eji ch eu tey le ieune audatieuto 
DüBërûia le$ ftanCesde lachafTe 



Üfoïfidmùo belle donüecdcciàtorr* 
iMmïftri e ferui k l’ amorofadea* 

& âinfi plufieurs autres. Efabondarit la perfonne s’eft troütiee pôurüeüë de fi 
bonnes façons &c conditions que s eftànt rendu aimable au Roy lequel il ac- 
copagnl en Polo igné, il eft paruenu de bas lieu & de peu de moyens en digni 
te &amplés fàcultez de biens,le Roy luy ayant dôné les Abbayes de Iofàphat 
& de Tyron , au Dioccfe de Chartres & près de ladite villé d’où il eft narifl 
'‘Tellement qu’il a maintenant de cinq aux mille efeus dërënte & bon feue- 
nü,que Dieu luy gard &l’accroifTe. Ht n’a il pas eu ces bénéfices par vacàncë 
où fnoit des Abbez : ains par la refignation qu’ils en ont fait entre les mains 
delà maiëfté qui leur adonnérecompenft plusgrandeàfindeïe pourueoir 
félon Ion defir. De mefmesle grand Roy françois premier de ce nom recoin* 
penfoit les hommes do&es félon leurs mérités, aufïi en eft reftee la gloire plus 
grande, & en fêta il renommé atout iamais. Et à cë propos il me fouuiët d vn 
dixain bien trouflë que Melliû’de Sainét fèelais fëit ayant eu du Roy vne Ab 4 
baye en fbn abfence,que ie mettray icy; 

For 



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I 



959 



P H 

Fortune tômqy>$le Roy plus parfais» « 

Auons lonç temps debatu vn affaire» 

Lequel de nous ffauroitmieux en èffeâf* ■ • 

JMoy demander y &tuy prefent me faire* 

Ou la fortune empefihtir{e parfaire?' 

Et fans douter fortune aUott le pris ». . . 

Si le grand Roy neuf elle & moy furprù* 

En preuenaHtfon guet mes requejtes. . 

V n Roy qui a fur fortune entrepris* . 

Eft bien certatn de plus grandes concfueftes. 

Le mefme Roy François feit bien dàüântage lors que voyageanr par fbn 
Royaume eftànt entre vn peu deuant Theure de vtfptes dans vne eglife com- 
me quêleun qui àüoit couru la pofte luy demandait en donvh bénéfice de 
collation royale vacant par le aeceà du pofifefleur d’icetuy,& qucleRoy à 
Iinftant veiftenlVrt des coings du choeur vn panure preftre qui dormoit, 
âpres lauoir fai A efijeiller luy donna le bénéfice pour lequel l’autre à force de 
courir par plufieurs iournqes s ’eftoit mis en péril de fe rompre le col , & com- 
manda lettres luy en ei^éexpedieesjdifànt > qu’il vouloir en cet endroit faire 
trouuer Véritable le prouerbe qui dit, Qû‘à aucuns les biens viennent en dor- 
mant.Ceux à qüi i en ouy faire le récit dignes & notables perfonnages diloyée 
cela eftre aduenu dans leglife noftre Dame de G 1er y. Ce n’eft donc de mer- 
ueiile fi noftre Roy à prefent régnant comme Vray imitateur.de fis ayeuls 
exerce libéralité ( vertu propre aux Roys ) enuers ceux qui bien méritent des 
lettres. 

Au premier îiure des Amours de Diane. 

Procès contre Amour au 
• fiege delaraifon. 

Chargé du âefeffoir quhrouble ma penfee » 

Entre mille douleursidont mon ame eStprefîec 
Par la rigueur et zAmour dans fa dure prtfon. 

Vn iour ne pouuant plus fùpporier fis alarmes» 

Ayant l'œil le cœur gros d'ennuis de larmes* 

Je lefey conuenir au fiege de Ôptifon* 




le pouuoy l' efmouuotr le rendre adouci: 

Lors tout pâlie tremblant auec la contenance 

D'vn pauure criminel qui attend fa fentence» 

Parlant à la Oaifon te me fins plaint ainfL 
Opine qui tiens en nous la diurne partie 

Q™ 



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Qui nous rameinc auCiehlieü dont tu esfirtiêî 
Contre ceB inhumain te mevien lamenter: 

Las\ fi tu peUx,Raifin 3 donne moy la pmffance 
D’efihapper librementde fin dbeiflance, 

Tuü quil ne predplaifirqu à me voir tourmeteri 

Sur tAuril gracieux de ma tendre ieunefie: 
Que $ igtoroù encor que c efioit de triftejje. 

Et que monpie volïoit quand fâî ma volonté » 

Ce tir an que tu voisBaloux de ma frdïichifi* 
Mafquat de deux beaux yeux fa cruelle etreprifi * 
Auec vn doux ac'cUéil deetut ma liberté . 

Mais qui fefuB gardé de Je latffirfitrprendre > 
Et qui de fin bon gré ne fe füfl venu rendre 
Voyant aùecqucs luy tant de douces beautés? 
Qui ne fi Juft promis vn bien-heureux voyagé 
Ayant la mer paifible,effantpres du riuage, 

€t les petits Zephtrs fiuffans de tous coBe&? 

Il fi monfiroit à moy fur tout autre amiable: 

Il ne me faifoit voir quyn printemps defirabla 
Son vif âge efioit doukydeuk efhient fis proposi 
Ett œil qui receloit tous les traits de fa trouffi 
^Me perça t eftomach d vne façon fi douce 
Que ïeftimois ma peine vn defiré repos. 

Mais il rte dura guiere en celle douce jbtte» 
Car fi toB que mon cœur luy eut ouuert la porte * 
Et que mes fins craintifs turent receu fa loy 3 
Il defjouilla fiudain fa feinte couuerture > 

AT en feignant mofi erreur d duoir fait omiHure 
Ain fi léger emènt à km plus grand que thà'y. 

Il troubla moelfrit dvne guerre immortelle > 
Il émeut mespènfersiil les mit en querelle % 

Et fit pour me Ùtiffir in etèmel tourment ( nes 3 

De mon cœur fin fotSmeau* fés chârbos de mesvei- 
Mespoulmos fesfbufflets»de mes yeux fis fotaines > 
Qjfifahsiamàis tàtïr coulent inceffamment. 

Il bannit mes plaifirs & leur donna Ufuitté > 
Dont le libre repos quel amis à ma fuit te 
M'abandonna fiudain de frayeur tout furpris» 

L e trauadprint faplaceo & la fiifieffi cXtf eth&j, 



Eesveilles»les fouets >lemelpris dcfoymejmc» 

Qui ne mont point laific depuis apte te fus pris* 
le quittai tout foudain ce qui me fouloit plaire» 
Ma façon rechangea»ie deuinsfolitaire ». 
le portay bas lesyeux»le vif âge (fi le front» 
l'entretins mon amour et vne ejferance vaine » 
le di (couru tout feuLtfi moymefme pris peine 
De nourrir les douleurs que deux beaux yeux mefot» 
le mouru dedansmoy»penfant trouuer ma vie 
jdu coeur de la Beaute qui me l'auoit rouie» 

Mais depuis te n ay peu» dont t ayfoujfert la mort » 
6t fi ie femblevifilasî ne t'en efmerueille» 

Ce tyran fait en moy cejle efirange merueiüe » 
Pourmonftrer clairement qu il eii puifant (fi fort. 

fl me fait voir aficz» d autres faits admirables» 
‘Rjtnt amant fans ce fer mes play es incurables » 
Bruflant mon triftc cœur fans qu il foit confomme» 
tMe donnant pour repas le venin qui me tue» 

Et fai font que mon feu dedans t eau continue , 

Sans que pour tant de pleurs il foit moins allume . 

fl croift de iouren iour fans efpoirmon martyre. 
Il me fait voler haut fur des ailes de cire . 

Il me fait trébucher quand ie vai m eleuant» 

Il me rend fi penfifque ieme trouue efirange » 

Et faut que ma couleur en plus polie fe change» 

Seiche comme la fleur qui a finti lèvent. 

Helas ie change affez» de teint & de vif âge» 

Mais ie nepuis changer ce&obftinc courage 
Qjù me rend pour aimer triftement clperdu: 

JJ amour eufepoifon tous mesfensenforcelle» 

Et ce que l ay ducielquemon èfpnt reeeüe » 

Eli en pleurs & en cris pauurment dépendu. 

Soit deiaur foit de nuiff iamais ie ne repofe » 
le ronge mon efprit»ie refue»ie compofe» 
f enfante des penfersqm me vont deuorant» 

Quand le iour fe départ laclartéiedefire» 

le fouhaiâela nuitt lorsqu'elle fe retire > 

‘Puis attendant le iour ie languis en mourant. 

‘Dés queïnAube appamftiemepers aux valets» 

1 M M 




£t aux lieux fins fecrets des fore fis recelées » 

Tour fans eftre entendu plaindre ma pafiion » 

S émeu l'air le ciel de ma douleur profonde » 
Et bref en me lofant telafie tout le monde» 

Sans que ceft inhumain en ait compafiion : 

En ce lieu ie mey fin * mon trille langage» 

Car mille gros fou fpirs quigardoient le pafiage 
ITar ou couloit ma voix»l empefehoient de fortir : 
Tuù ie fremifioy tout de voir mon aduerfaire » 
Qjsi trepignoit des piês»qui bouillon de colere » 
Mc menaçant tout bas d vn tardtf repentir. 

Raifon»difoit sAmour» enten l’autre partie » 
Et ne conclu deuant qu eftre bien aduertie: 

U faut bien pefer tout»pour iuger droittement. 
Or donc fans t' émouuoir de ces crû pitoyables» 
Efcoute entièrement mes difeours véritables» 

Et voy que ceft ingrat maccufe iniuftement . 

Ingrat eft ilyrayemet» iffans recognoifiance 
*D c me rendre * prefent fi panure recompenfe» 
Tour cent mille biens faits qu’il a recew de moy: 
T ay purge fin effiritparma diuine fiame» 
L'enleuantiiufqu du ciel » rempüjfant fon ame 
T*' amour, de beaux defirs,de défiance £$* de foy. 

J ay forcé fon defir trop teune volontaire » 

Quifutt le plus fouuent ce qui luy eft contraire^* 
Et contre fin vouloir ie lay fauorifé : 

T) et vn de mes beaux traits tay fon ame etamee» 
f ay fait luire en cent lieux fa viue renommer* 
Et des meilleurs eftrits te lay rendu prifé .. . 

le luy ay fait quiter le tumulte dessilles* 

Je lay rendupriué de p a fiions feruiles» 
Compagno de çesT^ieuxqui fontparmy les bois* 
l’ay chajfé loingde luy »l ardente Conuoitifi , 

L Orgueil, 1 Ambition fi Enuie, la Feintife» 

Cruels bourreaux de ceux quif ont la, court aux 
/’ ay fait pair fit eferitsamirer fa iemeffe»( Rois, 
l' ay reueillé f es fins engourdis de pare fié > 
Hautain Sgenereux te l ay fait deuenir: 

Je l ay fiparé loing desfintiersdu vulgaire * 



Et luy ay enfeignê ce qu'il luy fallait faire» 

Tour au mont de Vertu feurementparuenir, 
le luy ay faift drefier la veu'è & les ailes 
Au bienheureux feiour dés chofes immortelles» 

Je F ay tenu captif pour le rendre plus franc: 

Or fi quelque douleur luy a liuré la guerre 
Hé qui fanspafiion pourroitviure fur terre 
aAyant des os 3 des nerfs, des poulmons dufitngl 

’ L’muincible Thebain nompdreil en proue fie» 
Le preux fils de Thetis lumière de la Grèce» 

A iax» Agamemnon üeuuent mieux fe douloir: 
Car te lesay rendus ferfs de leurs prtfonnieres, 

€t leuray faift aimer des [impies chambrières y 
Rabaifiant leur orgueil par mon diuin pôüüoir. 

Qu çeffuy qui [e plaint de fa peine cruelle 
de le tiens fous le iougd’ vne dette telle» 

Qji il fe doit eTtimer entre tous bien-heureux . 

Car défi grad beauté fon amour tay faift naiftre» 
Que moy qui fitis des dieux des homes le maifire » 
l atteste mon pouuoir que ï en fuis amoureux. 

Tenfivn petit » Raifon,aùx threfars defirables» 
Gr0ces»btauteZj»douceurs » clartés admirables 
Que tu ai veu la haut au cabinet des deux y 
Une fçay quoyde plus qui ne fe peut bien dire » 

R eluit dedans fesyeux ou ie tiens mon empire: 

Car ie nay peu choifir fiege plus précieux. 

Or de fèsyewç diuins naifi fa peine obltinee» 

T) ans eux fa liberté demeuré emprifonnee y 
T)' eux viennent lestourmensfifafcheux a fentir. 

Si ceft vne prifqn»prijbnniere ejt mon ame: 

Car ie fay ma demeure aux beaux y eux de fa *Da- 
Et [i nay pas vouloir de iamàis en fortir. ( me 

Voyla de fespenfers la grand troupe mutine» 
Voila les chauds [oufiirs qui brufient fa poitrine» 

V aila F ardant fourneau dont il eft çonfommé» 

Ce fl de fon trille cœur lefanglant facrifice. 

Mais qui à l'homme ingrat f dit quelque benefiçe» 
R e cueille mauuais fruift de ce qü il a femé. 

A in f parloit tAmour auecprana violence: 

èllM 2 



964 



P H 

Tuîs nous teufinestous ({eux, attendant la fient enct 
*De Raifin , qui vers nous fin regard adreffa, 

V'oftre debat( ditt-elle )efl de chofi fi grande» 

Que pour le bien iugerplus long terme il demande . 

Èt finis ces propos en riant nous laiffa ; 

Cpntr Àjnouj:. 

Çe malheureux amour, çe tyran plein de rage * 

Qui se fl fait fi longteps feigneur de mo courage » 
Qui ma troublé les fés»qui ma fait égarer »( tues», 
Qui a baigné fa plume aux ruifieauxde mes lar- 
Gft cotraintitout confus ,de me quitter les armes». 
Et chercher autre litu propre à fe retirer . 

Ma raifin défi rendue à la fin la Maiftrejfe» 

Gt pour me faire voir ma faute » la fineffe, 

‘Dece traifiyt enchanteur, m a desbadé les yeux . 
Ce qui fait qu à prefent ie rougifie de honte » 
Voyant y n petit nain, dont ïay tat fait de çote, 
Et que tay reueré comevn des plus grdds ç Dieu$, 
le cognoy mon erreur, ie cognoy la folie, 

Qui longtemps a tenu mon ame en feue lie. 

Je cognoi les flambeaux dontie fus embrasé» 
le cognoi le venin qui troubla ma pt n fi e > 

Et regrette en pleurant ma iemeffe paffee , 

M audtjfant le pipeur qui ma tant abu&é- 
Que mo cœur, que ma voix, que mo efprit fe chage, 

• Au lieu de tant fl efcrits fiacrez, à fa louange » 

C ependat quvn chaudmal me rendait infenfi : 
Que mon vers déformais de te fie fa puifiançe. 
Afin que pour le moins chacun ait cognoiffanc o, 
Que ie n ai pas grand peur qu il en fiit offenfe,. 
Amour tiran cruel, monarque de martyre, 

La feule occafion qui fait que Ion fouffire, 
Oracle de menfonge,ennemy de pitié. 

Large chemin fl erreur, barque mal affeuree, 
Temple de trahifin,Foy de nulle duree. 

Bref en tous tes effecïs contraire a l amitié (, 
çAmaur,fRoy des fanglots,pri fin cruelle dure » 

Meurtrier de tout repos, monflre de la filature 
Breuuage empoifonné,ferpent couuert de fleurs » 



Affron 



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$A ffronteur, cour ti fan, baRardfonge malice, 

Beftiale fureur, exempt de tout vice. 

Capitaine des cris ,des regrets, des pleurs. 

Amour, que di-ie oAmour:maù inimitié forte. 

Appétit dereiglé qui les hommes tranfporte. 

Racine de malheurfôurce de defplaifir, 

Labirinthe fubtil,pafiion furieufe, 

Nid de déception, peRe contagieufe. 

Entretenu devoir, de crainte ^ de defir. 

Si toft que nofire efprit / abandonne à te fuiure, 
Hetaslprefqu au fi toR nous delaijfons de viure: 

Nous mourons fans mourir, nous perdons la raifort: 
Nous changeons à î infant noRre forme première. 

No z, y eux tout aueuglez, font priuez, de lumière. 

Et ri auons pour logis qu vne obfeureprifon. 

Tu nous fais égarer en cent mille trauerfes. 

Changez, à tout propos en cent fortes diuerfes , 

Bouillans & refroidis craintifs ffigenereux 
Or nous voilons au Ciel fans partir de la terre , 

Or nous auonsla paix, or nous auonsla guerre , 

Et nauons rien de fur que d efire mal-heureux. 

S* il aduient quelquesfois que parmi nos de ftreffes, 

T té nous faces fentir quelques faujjes liejjes. 

Ce ri eft pas que tu vueille alors nous contenter. 

Ce nef pas que nos pleurs plus doux é dyet peu redre: 
Mais a fin que la peine en nous venant reprendre 
Nous foit plus difficile forte à [apporter. 

Tout ce qu op peut apprendre en tes vaines efcholes. 

Ce font des trahifons,des feintes, des paroles , 

Efirire dèfftss /’ onde, errer fans iugement: 

Suiure celle qui fuit d vne courfe hafiiue. 

Faire guerre à fon ame, la rendre captiue, 

St pour fe retrouuer fe perdre follementj. 

Les fruiâs qu’on en reçoit pour toute recompenfe 
CcRdvn long temps perdu la vaine repentance, 

Vn regret deuorant,vn ennuyeux me fris. 

Helasl t en puis parler, ie fay comme on s'en treuue, 

J en ay faitt à ma honte vne trop longue épreuue, 
Honte le leul loyer des trauaux que tay pris. 

MM y fe ne 




le ne me puis tenir de remettre en mémoire 

Le t emps,que cefl aueufie, ennemy de ma gloires 
P o (Je doit mon efprtt juré de fon erreur: 

E t penjant à mes fa* fis (fi à ma frenaifie 
P ref qutl nèpèut entrer dedans ma fantafie 
Que iaye èfté poufié d’une telle fureur. 

Ores feflo'y craintif, ores plein d afjeurance : 

Ores tefioy confiant, or es plein d inconïlançe: 
Ores i'efioy contant, or plein de p a fiions: 

Oresié dejperoy dune chofe ajjeuree. 

Et or ie m'âjeuroy dyriè dejeperee, 

Peignant en mon cerneau mille conceptions . 
Quantesfois parles preZj,les bois (files nuages 
*siy-ie compte ma peine aux animaux fauuages. 
Comme s ils eujjent peu mes douleurs fecourir? 

L es antres pleins d efifroydes rochers Joli t aires, 

L es de fers Je par e z, efloyent mes Jecret aires , 

Et leur comptant mon maltepenfoyme guarir . 
Quan tcsf ois plus ioyeüx ay-ie allégé ma peine. 

Me latjfant deceuoir d'une efperancc vaine. 

Qui s enuoüànt en fong e augrnet oit mon tourmet? 
Combien de mes deux y eux ay-ie versé de pluyef 
E t combien de de [fit aide maudit ma vie 
*Me forgeant fans ratfon un mécontentement f 
Celuj qui veut compter les douloureufes peines, 

L es regrets, les fouets ,les fureurs inhumaines. 

Les remors, tes frayeurs j quon [uppotté en aymat, 
Qu il comte dù Printemps la riche [fc amàfiee. 

Les vagues de la mer quand elle efi courrouff'ee. 

Et les fidbeaux quon voit la nuia au firmament. 
Le Forçat enchàifné quelque fou fe repofe: 

Le pauure prtfonnier dedans (à pri fin clofi 
C loft quelquefois les yeux (fi foulage (es maux: 
zAufoirle laboureur met (es boeufs en le fiable. 
Puis ayant l œil touché d'un fommeil agréable 
Remet iufquesau iour fa peine (fi f est rauaux. 
Seulement le chétif, qui porte en la penfee 
Le poignant aiguillon dune rage infénfee, 

A e Je nt point de relafche entre tant de ma l heurs: 



Si le 



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9<>7 



i P H 

Si le iour le fafchoit, U frayeur folitaire 
Etle fldncecoyyentamtm (amtfere, 

R emtenimemfaplaye ÇScrotfjentfes douleurs, 

S' tle fl de durs le 'lift des penfers qui Cajfadlent, 
Mutins & furieux, fansrepodetraiiaillent, 

Qui deçà, qui delà > chacunà.qui mieux. mieux. 
jOefes eut fa ns- regçeu U Çtefd importune* : 

. Urëjue>tlfl diJfMe»il maudit ja fortune» 

Noyant tout t\eJf cran ce aut entent de fesyeux. 

S il i endort quelquefois, aggrqyé de triïlejfe* \ 
Helaifpar le dormir fa douleur ne prend cejfe, 
Mais plus fort, que deuafttsLfe flent travailler. 
Carat* premier fçmme il les fonges II effouuai ent» 
6t mille vifl ont à fes yeux feprefentent 
■ (fui le fuht eu fur faut rudyment ef net lier. 

Où fl le corps ‘vaincu du trruail du fomme ; 

Ne fe reueille point, quvndonnir l’afiomme. 

Le cœur qui n ha repos ne fait que foufiircr, ' 
Refont tremble 0 fl e mit de la fl*ytur horrible, 
L'ame crie fe plaint po^Jadoultup terrible. 

Et les yeux tous baignez* ne ceflènt de pl^rer. 

L e iour efl il ver u? fa douteur recommence > . ■ ' 

Il de te île le bmit >H cherche U filence, 

L a clarté luy deffiafl > layout e des c ieux, 

/ g fyi #> x/ /t < / /■-/ tiSr i ^ flya/flefaeu r des o m b t âges* 

Herbes, riues » fleurs, Jorefls,preZj, bocages > 

Et ne fçauroitrien voir qui contentefesyeux. 
eAmour>quiconquefutquitemitdelarace 
5D e ce débat confus, lourde if pe (ante majfè, 
fl parloit fagement (f difait vérité: 

Car las! qui veit iamals confufion fi grande 
Qjfaux mi fl râbles lieux, où topomotr comande, 
^Pouvoir que tu maintiens par toute cruaut e ï 
C* efl pitié que d’ouyrles e Sir anges merveilles. 

Les miracles confus, les douteurs nomparetlles. 

Et les cris différent des malheureux amans*. 
Rvn par vn doux propos'aura l'ame blejfee » 

L’ autre gémi ft d auoir la poitrine percee 
Tar le trait dvn bel œil caufe de fes tourment. 

MM * 



s 



Uvn 



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9<ft PH. 

Uvn fera captiuè par vne larme feinte» 

Et À l autre vn beau feint done mortelle atteinte, 
Uvn tranfira de fr Ad, (autre mourra de chaud: 
U vn fe plaint d' adorer vne qui le tourmente» 

Et l autre dm firuir vne trop inconstante : 

U autre d aimer trop bas» ï autre d’aimer trop 
<sA in fi dans les Enfers Iss Ombres criminelles (haut* 
S e plaignent vainement de leurs peines cruelles» 
i Et des tourmens diuers qu’il leur faut (apporter: 

Mais las! A croy qu Amour plus de tourment a fi 
^ femble (femble» 

Dasvn coeur amoureux qu on rien voit tout en - 
Au plus creux des Enfers les efprits tourmenter. 
Je n'aur ay iamais faitt fi te veux entreprendre 
De ce bourreau cruel les rigueurs faire entendre » 
Rigueurs qui chacun tour fe font affe& fentir: 

Jl eft affez^ cogneufa rageeftmamfefle» 
rfïCais helasl ceftle pis quvn chacun le detefie» 
Et ne peut on»ne veut de luy fe garantir. 

Or de moy qui le puù» qui me délibéré 

2) eftre franc pour iamais dvne telle mi fer e» 
J e P ren congé d'A mour, éfl de fesyeux cuifans . 
<&Aateu Amour» adieu enfant plein de malice» 
fsAdteu Otfiuetéita mere & ta nourrice» 

Adieu tous ces efcrits vu 
le pren congé de vous»amoureufespenfees » 

le pren congé de vous»nuitts vainement pafiees» 
2) ifcours propos fermes l vn furlautre amafleh 
Et vous trifiesfanglots de ma poitrine cuitte, 
Plaintes» pleurs £$* regretsAe vous done la fuitte» 
Bien marry queplufioftïe ne vous ay laijfé. 
IBien-heureufe Tfiaifon, guide de mon courage» 
Tourm duoirdeliuré de l amoureux naufrage» 
Lors que t eftoypriué de tout humain fecours» 
le t’appens en ce lieu ma robe dépouillé e, 

Des flots de la t empeste encor toute mouillée» 
Ayant a t aduenir deuers toy mon recours. 



Aux 



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9^9 



PH 

Aux Amours de Diane 

* Sonnet xlij. 

> ; . - 

Çes eaux qui fans ceffer roulent deffus ma face 
Et qui vont tefmoignans mes cruelles douleurs 
Màiftreffe , helas , voyez. , Ce ne font pas de pleurs 
c . Tant de pleurs dedans moy ne fçauroyent trouuer place: 

C efi vne eaue que ie fay de tout ce que tamajfi 
De voftre plus dtuin (fl d e cent mille fleurs 
De vos perfections y méfiant les odeurs 
Les rofes (fl les lys de voftre bonne grâce. 

Mon amour fert de feu, mon cœur fert de fourneau, 
ilotes yeux d’vn alembicpar ou diftille l’eau , 

Le vent de mes fouffirs nourrit fa vehemence : 

Et d autant que le feu efi vehement (fl chaud 
Il fait ainfi monter tant de vapeurs en haulti 
Qui coulent par mes yeux en fi grande abondance . 

A ce Sonnet en me ioiiant comme par maniéré d'exercice ie fey vne refpon- 
fè par vn Sonnet, qui fut fiiiuy incontinent apres d’vn autre par vn mien co- 
gnoifTant.-lefquels deux Sonnets feront mis icy, 

La femme en fon effece efl plus que l home humide, 

C efi la raifon pourquoy elle plore aisément: 

L’homme ainfi qui proche efi d’vn tel tempérament 
lette facilement telle vapeur fluide,. 

Soit que le feu d Amour dans le cerueau la guide 
Qjfi de nature mol la reçoit promptement 
Four la re foudre en eau d'vn trifie mouuement. 

Ou quvne chaleur tente aux tendres yeux la vuide y 
Doufiours cete vapeur qui fi refbult en eau 
Se doit appeller pleurs procédons du cerueau 
Qui par les triftesyeux lentement coule (fl p*Jfi- 
Ne crois point donc amy>qu autre eau puiffe d ailleurs 
Tarfurner ton vifaige ains ce font vrayes pleurs 
Qyye ton moitte cerueau refpand deffus ta face. 

Fuffe ie le printemps ou flore qui defferre 
Ses trefors de fon fiin durant le renomeau 

Mes 



/ 



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P H 

tMes fleurs tu rie deurois cuire pour faire vne eau 
Qui ne fer t qu à baigner tes ioués S la terre. 
çAüfii rien croy ie rt en, mais comme à cil qui erre 
fillant dans vn iardin des fleurs tout le plus beau 
‘Dont ta terre indignée ez> mains du larronneau 
Laijfefecherfa fleur l aliment luy ferre: 

fl t'en prend tout ainfi qui plein d’ vnfol defir 
Mes grâces recueillis »qu ne prenant plaijir 
Ce mien defdain les rend entre tes mains fechees: 
f>ont le regret te faift naiftre vne vlcere au cœur 
Qjii diHille a grands traifts l'inutile liqueur 
Qui coule de tfs yeux far ondes relafchees . 



PHIPPES R O p E R T aduocat au parlement de Bourgogne 
a traduit du grec d’Ifocrates, 

Sincere exhortation à la paix. [ impr.à Paris 8 . par Iean Parent i § 7 9. 

PHI LIPPES VLSTADE. 

Le Ciel des Philofophes , où font contenus les Secrets de nature , & comme 
l’homme le peut tenir en fonte & longue vie. Traduit du latin de Philippe 
ylftade extraid des liures d’Arnauld de VjlJcneufue , du grand Albert , Ray- 
mond Lulle & autres. [ impr.à Paris 8°. par Viuant Gaultherot 1550. 

P H ï L p N le Iuyf. Voyez Pierre Bellier. Pierre Saliat. 
PHILONE. 



lofias Tragédie de MelTer Philoiie. traduite en françois. 

PHILO STR A TE. 

Le premier iiure de Philoftrate autheuf grec , contenant la vie , les di&s & 
metueillesdu grand Phifophe Apollonius Tyaneus. mis en françois par tra- 
ducteur incertain,& impr.à Lyon 16 0 . par François Iufte 1537. 

Les Images ou tableaux de platte peinture , de Philoftrate Lemnien Sophifte 
Grec mis en françois par Bîaifede Vigenere , auec des argumens & annota- 
tions fur chacun d’jceuy. 



Argument de Vigenere fur le Tableau 
Antee. 



Entre toutes les peines la heurs d Hercules * entre toutes (es plus fortes & 

pénibles auentures» les deux plus mal-aifees à mènera fin furent celles de 
lHydre,Ç$ d 4 nt e e. Celle là eftoitvn grand ffi horrible ferp en t produit en 
vn lteujolitaire>fnoiteirelent > ££* efloufféjou lesrayZj du Soleil ne pouuoyet 
battre : très -venimeux aueç cela » ayant plufieurs teïles : dont aufii tofl 

qu on luy en auoit auallé quelqu'une > foudain en renaijfoyent deux en fa 
place: tellement que cefioit toufioursà recommancer. L'autre fut vn tref 

enorme 



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P H 971 

en orme demefùré Géant fils de la terre, qui auoit foixante couldees de 

hault (s'il le fault croire ainfi ) lequel s é fiant campe en vn des carrefours de 
Lybie , au milieu des de [ers (ablons, ou plu fleurs grands chemins fe ve- 

noyent fourcher, contraignait lespaffanstrauailleZj o recreuz, des chaleurs 
excefimes de la contree,mattez^ de peine ,me (ai fe , difficulté, trauatl, de 

sefprouuer contre luy à la luitte.en forte que c eftoit chofi bien aifee d’en 
venir à bout . Car apres s efiré longuement houfpillefaux prt fies, quand bien 
il euft donné du nef a terre( ce que peu fouuent toutes fou arriuoit ) Elle qui 
luy eftoit naturelle mere le refiauroit de nouuelles forces , s en releuoit plus 

frai%groide, 'gaillard q ’i aup amant. De maniéré que ce ri eftoit qu'vne 
multiplication de trauatl effort en vain, fans en pouuoirrien finablemet 
obtenir,nomplus que de l Hydre. Hercules neantmoïns , ainfi que de toutes 
autres chofesÇ Cartarnais rien ne fut impofiible à fa vertuirien ne peut onc- 
quesrefifter a foninuincible effort courage ) vint tres-heureufement à 

bout de toutes ces deux entre prifes : caut ertfant les cols de l Hydre à mefure 
qu’il luyabatoit vne te fie: Et foubs-leuant « Antee haut en l'air quand il fi 
fut apperceu de l affaire, où il leflouffa entre [es vigoreux & robufles bras: 
fans que fa mere luy peuft plus donner de fecours,puis qu'ils ri auoyentlc 
moyen de s entretoucher. Hoila comme les P défies en parlent. Mais pour ti- 
rer maintenant quelque fruitt de ces fables, qui ne nous ont pas efté du tout 
inutilement données pour vne badaulde recretionfantaflique legiere:Si 

ceft à vn fins moral qu’on vueille appliquer cettecy : Antee fe peut prendre 
pour la volupté :dit ainfi de «ïùoy, comme le veut Fulgentius,pource que rien 
ri eft plus contraire a l'homme que les platfirs Çÿ de lices : qui outre ce quelles 
eneruent le corps , abatardiffent la fanté difpofition naturelle , & abrè- 

gent le cours de noftre.vie,nous mementfinablement à quelque mal encon- 
treufe perdition îfi ruine. On le feint eftre nay delà terre : ce fi à dire que la 
volupté luxure prouiennent de la chair , qui ri efl autre chofi que terre, 

laquelle luy readminiflre tou fours nouuelles forces maint enement : Car 

de tant plus nofire volonté adhéré à là chair, de tant plus aufiifi pemertift 
elle tS corromp.Mais tout cela efl finalement fuppedité par Hercules , afi- 
fauoir la rai fin qui doit dominer en nous : laquelle nous efleuant desappe- 
titscharnelstde la finfualité éfi concupifiences, aux diurnes contemplations, 
fùffoque Çf efleint la volupté du tout en nous : oAinfi que dit Boèthius à ce 
propos, extollant ce fait cy. Svperata tellvs sydera donat, 
T lutesfois cela ne fe peut pas faire fans vngros efhifçf combat d Hercules 
contre Antee: de l’efprit contre la chair: félon 'Platon en fis Morales , qu'il 
ri y a point de plus forts ennemis à furmonter de ff aire , plus mal-atfiz. „ 

'piniaflres, refît ans, que les in ternes: Ce font les vices, lubricités, af- 

fections 



i 



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97* P H 

f ettions illicites tfr deprauees , qui fe produifent par noïlre nonch allante tfr 
confentement en noz, cœurs , tout ainfi que les ronces, orties, chardons , £fr 
mauuaifes herbes en vne bonne £fr fertile terre , par faute d eftre (ougneufe- 
ment cultiuee. Etc eft ce que veut dénoter ce tant beau ffr élégant vers an- 
ciennemet graué j ur la fepulture de Scipion t Aphrtcain. Maxima cvn- 
ctarvm Victoria victa volvpt as. Deffrichons les doncques 
de cette mauuaifè engeance » rendons les habiles à receuoir le bon grain : £fr 
eïiouffons ce maudit £fr peruers tAntee qui ne tafche qud nous rauaüer 
contre bas, pour nous exterminer de tous points dans fon or de Sfr vile pouf 
fiere:efleuans noz, mains £fr pehfee en hault , félon ce dium admoneSlement 

de 'Tythagoras. 

Lu <f* <r£iut è{ euSig tAwêiçfy 

taziau ccêccrxTts ctniïçoTOi in tri 3» unis» 

Si delaifTant le corps ( qui eft de terre (fr d eau ) tu partes à vn air libre f feues 
ton eSprit là hault au ciel) tu feras vn Dieu immortel , & non plus homme 
fubiect à la mprt. Car il ri y a rien qui proprement tue la perjonne faon les 
vices,affeftions £fr concupifcencesprouenantes du corps. Or fl nous voulons 
appliquer cette fantafa ou fittton poétique à la philo fophie naturelle : nous 
auons défia dit au tableau précédant qu Hercules neft autre chofe que le 
Soleil , lequel par fa chaleur £fr fes raiz, à guifi de flefehes , extermine l’ Hy- 
dre auec toutes (es telles renaifjantes,c eft à dire la froideur : qualité propre 
à t eau,dont ce ferpent eft nefy, £fr porte le nom. Car à la venté de t histoire 
(feSloit vn lieu marefeageux £fr defert à caufe de fes fources , fontemls, tfr 
ruiffeauxjqui le rendoient effondré , inacceftble, Sfr inhabitable:dont en Gui- 
dant eïloupper vn, foudain en rebouillonnoyent fix ou fept ailleurs: Mais le 
feu quy appliqua Hercules diflipa cette humidité S3 froidure. H nt ce puis 
apres eft le fec( vraye propriété de la terre ) que la chaleur pareillement con - 
uertifl en nature d air à elle oppoftte £fr contraire . C eft à dire que le froid 
Sfr le JeCfdeux qualités mortelles ennemies de génération (fr de vie , à quoy 
tnfiïle perpétuellement la nature, qui neft autre chofe que la chaleur proue- 
nant du Soleil,doiuentparcette-cy eïlre réduites en atr chauld (fr humide, 

/ . . : / • et i> • // • r\ /» i • / i i r 



ésdeux haults (pirituels £fr formels: l air ffr le feu : l’humide £ fr le chauld : la 
vertu £fr efprit.Et lors nous aurons debellé l’ Hydre, îfr Antee: Çfr àccomply 
ce que nous recommandent tant les c Philofophes Chimiques , qui ne battent 
que [ur cette enclume.Côuerteekmcnta } &: cjuod <]iiæris inucnics./j/ ailleurs. 
Nirt corporea vertantur in non corporea nihil in hac àrte prorfus efficis. Duo 
autem fiint eleméta corporea, terra & aqua:Duo item incorporea „ aer & ignis. 
C eft à dire qu ils font moins materiels (frgro fiers. Monfeeur Budeeauf 

Ut 



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P Hi 9V * 

Æ-r/r fin De* Afîe, approprie cette fiftion au royaume de France. Car tout 
ainfi qu "Antee en la lufîe . quelque malmené (upp édité ilpeuft estre: 

fiP ourueu que de fin corps il touchafl la terre .reffoUr doit de là plus fin 
vigoreux qu àuparauant: fans fe plus feritïr de la rude fecoufje qu il auoii 
receuè:En femblable ce bien-heureux R oyaume ne pouuoit eilre fi affligé ne 
miné de guerres du dehors ne dedans.de pillertes. degafls ruines . que ve- 

nant à a noir vn peu de relafche par quelque paix ou t reflue .fi que le labou- 
rage efi U trafique peuvent auoir leur train libre & accoutumé il ne fi re- 
fi fi. comme en moins de rien.fi tout es fois il ne furuénoit quelques gelees, 
pluyesexcefiiucs . grefles .ou femblables accidens . plaje. calamiï effilés 

iniures de l'air éfi du marnais temps, qui gaîlaffent les biens de la terre: à 
quoy il eft vn peu fùbiefi. enclin. Ce trefdocle homme a dit cela : mais on 

dit d'autre part que la continue remporte, . , 

Le ‘Tableau d Antee^j. ‘ 

LA P'OVLDRE icy eft toute telle qu’e'sTu&es qui le font, em* 
près la fontaine d’Elide:Etces deux champions, dont, l’vn le retrouffe J’orçiile, 
l’autre défait de Ion cfpaule la peau de LyontLcs tertre* quant & quant à pro- 
posé les colomnes:&,les lettres grauees:C’eft la JLy bie, & Anreusque la terre 
a produit, pour offenfer(commeieçrôy)lespalTans d’vne brigandcîque ïu<fte. 
Mais cependant qu’il s’amufe apres ces combats, & à enterrer ceux qu’il a mis 
(comme vous le voyez ) à jnort encertelu&e , la peinture nous admeine icy 
Hercules, qui a défia conquis ces pommes d’or, & a tant elle célébré' à caufè 
des Hefperides : n’eftant pas toutesfois en vne telle admiration pour les aùoir 
fiippeditees,ains le Dragon.Or fans autrement ployer ( comme on dit ) le ge- 
noiî,il fe defpouille contre Antee : eftant encore à la greffe baleine de ce long 
& fâcheux voyage:&: fe préparé à la meftee: les yeux tenduz à ie ne fçay quel- 
le profonde cogitationxommè confultant à par-foy ce qu’il doit faire en cet- 
te efpreuue,&: mettant vne bride à fon ammofite' & colere.de pœur quelle ne 
luy tranfporte l’entendement. Mais Antee le deftlaignant le hauftcce femble 
en paroles:LE s enfans des in fortvne z. Auecienefçay quoy de 
tel qu’il monft re dcfgorger encontre Hercules : fè raffeurant par ces braueries 
de oultrages. Que fi Hercules auoit du tout fon cœur à la lu<fte,iln’auroit 
point elfe nay autre que voilecy reprefènte : Car il eft peint puiffant &: ro- 
bufte, «8e cômc rempîy d'artifice, pour la belle difpoficion de fa taille:Ec fi eft 
grand aueç cela:& d’apparence plus que humaine : d’vne charneurc coloree &z 
vermeille, les veines s’eftâs fur enflees de dcfpit & courroux qui s’eft introduit; 
là dedans.Vousauez pœur d’Antee ce croy ie bien, qui rcffemble à vne befte 
fiiuuage,& peu s’en faut qu’il ne îoitauffi gros comme long.-le col enfonce de- 
dans les efpaules,dont la plus grande part arriue au chignonrLe bras d’ailleurs 
arrondy, comme s’il eftoit fait au tour auffi bié quelles : La poitrine & le ven- 
tre, tout cela battu au marteau:Et fi la greue n’eft pas droide,ains ruftique & 
grofticre. On fçait bien au refte qu’il eftoit merueilleufement fort : Trappe 

N N (défait) 



974 , r n 

(de feit)& amafse:neantmoins fans addrefTe quelconque : noir parmy cela* 
gyant ainfi ede teint du Soleil.Voila ce qui ed en ces deux champions pour le 
regard delà lu&e.Mafe vous les y oyez bien maintenat aux prifes: ouplustoft 
ayans mis défia fin à leur combat : Et Hercules en fa vidoire , qui eft venu a 
bout de fonennejny en Je foujbfleuant hors de $erre.Car elle combattoit pour 
Antee : & Je défiant le rernettoit de nouuçau fur Jes pieds quand onl’efbran- 
loit.Hercules donquesejftant en douteçomipe jl fe deuoit gouuemer enuers 
cette Tienne mere,epippignç Anteç paj: le feux du corps au deffus des flancs 11 
où font les codes ; & le ppfent tout debout fer fe euflfe , luy acçouple les deux 
mains eqfemble ;luy ferre quant & quant Je coulde contre lç yernre défia rc- 
ftreinç & horç d'haleine : de fort? qu il luy fait perdre Je vent » fc l’efloufle de 
fes code? gigues addreffees à la région du fpye.Aufli apperpeuez vous bien la- 
gonie enqyoy il çd, regardant piçeuferoent yçrs fe terres , de çç quelle ne luy 
donne pjus de feçours;Et Hercule? y jgoreux & gajllard , qui fe rfe de cette be- 
dpngne? Qr ne iettez pas vodre vçuç en vain au fernmet dç cette m 9 ntaignc, 
ains faites comte que les Dieux pbferuent déjà ce combat : Car yne nuee 
d’ot y pft peinte,defloubs laquejle(à mon aduis)üs fe font cafnpez:Et Mercu- 
re s’en vient trouuer Hercules pour fe çoronner, parce qu’il luy adiuge l’hqji* 

neur de cette entreprife, 

* 

Jd E R Ç V L E S PARMY LES PYGMEE 
Avtre Tapleav de Philostratç, 

Argument par Vigenere . 

Çeft vne mifèrablc condition que celle de t homme , qu'on U freinte de 
quelque fensqu on voudra: En ce mefmement que lors que noue fenfons c* 
ftre au deftus de tous noZj affairesiakoir la fn de toutes noz, feints & tra- 
uaux,Ne deuoir plus fç foncier de rien quedeyinrf enflaiftr repos flous 
mignarder,cfioyr> donner du lçon temps, eft ans def chargez, ( ce nous f cm - 
bk)dc ce qui pefeitle plus ànoftre ejprit* Voicy arriver tout à çoup de £ en- 
droit ou nqus (attendions le moins , quelque nouueüe occajion de douleur, 
quelque nçuueau fiuçy me(anço(te,pour touftonrs nous tenir en bride, 
nous exerçer aux tnt fer es & calamités de ce monde» qui le fîtes [omet nous 
font fans çomparatf on plus vt îles , que le par trop d ai/e èî contentement. 
Car celles l# nous apreignent à nous recongnoiflre^à mefbrijer ce qui eft fra- 
gile gf caduque, uffirerà £ etemel 0 perdurable : Et cecy ne nous rend 
qumfolens, fiers, dcfbaHchez^ ÇJ* incompatibles à nous mef mes, pour nous 
mener finabltwent àyneperd*tion rume.Atnfi docquescH à toutes heu- 

respohre vie trauerfec d ennuis, qui troublent & entrerompent le prqieft 
de noftre repos , alors mefme( le plusfouuent )que la fortune fe montre U 
plus propice fauorable: Nyplusny moins quvne belle iaumee clerc fe - 
faine, dyn ciel nettoyé riant de foutes parts, eft ordinairement plus dan - 

gereufe 



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gereufe de fe rompre en quelque gros tourbillon £3* orage pernicieux aux biçs 
delà terre , Quenompas le temps nubileux £3* couuert. Toutes leshtftoires 
font pleines de ces mutationsànconïlances» £3* legeretez, ; Les fonges mefmes 
mus trauatÜeroientpluJlo fl en dormant, que no ftreconduton £3 dALncç_j 
nous lai/faïlenvn continuel aife £3* repos. Caries d faflres, malencontres ■, 
infortunes,malheurs,perjecutions,fafcheries, aduerfitez»empe(themens, 
autres telles roces £3 * pointures font toufioursà nous furuetller & au gu et y 
pour fe par femer £3* efpandre de tous coflez>:d énhault, d'embas , & en /lac, 
la batterie (oit telle que l on voudra , cela n importe de rien fl out retourne a 
vn mefme mole fie, de quelque endroitt qu'on vienne à eflre affligé. Car ce- 
luy qui a receu quelque bien grief coup de bafton , pendant qu il e/l en ago- 
nie, ne samufe pas tant à faire vneenquefle, de quelle part ce/l orton lûy fe- 
ra pieu fur les oreilles, comme à fe plaindre £3* douloirde fon mal, £5* en cher- 
cher quelque allégement s' il peut. Or toutes ces d fi ri but ion s de bien & de 
mal nous procèdent des deux tonneaux.de lufpiter, fi nous nous en voulons 
rapportera Homere:Et nous en voila bien ncopenfez^.Lepauuie Hercules 
ayant fuéfang £3 eau d nettoyer le pays de ccfle pelle d Anteus , ce Loup- 
garou, brigand, £3* bourreau tnfamt,tout laz, £3* trauaiÜé du combat enco- 
re, du lo>>g £3 * fâcheux chemtn , £3* des me fai fes d iceluy,cuidant prend* c vn 
peu de repos pour le contentement de nature, voilela autllonné de nouueau , 
pourfutuy , agaff ajfailly,par vne petite raquatlle d arrtere-parens du def- 
funftdtjquels bouiüonnans de la terre à gutje d vne formtUiere , fans me ju- 
rer leurs forces à lafienne , fans pefer ne confiderer l tuent ment de lachofe, 
ay ans plus le cueurde nuire à autruy que de fe conferuer eux me fines , ( cho- 
fe qui a ruiné beaucoup de gens ) tenduz, du tout à vne vtndifle vaine , te- 
mer aire, £3* out reculât e>luy viennent entrerompre fon doux (ommetl. ‘ Dont 
aufii ils payent la folle enchère: Car ferefueillant en furfault, il vous trouffe 
tous ces petits frantauptnsitâ leur aprend pour vne autre fou combien c efl 
chofe dan gereufe de s'attacher à plus fort que foy: dfe d entreprend} e légè- 
rement a Venger la querelle d autruy . Toute laquelle fan ta fie, fort plat jan- 
te à la venté » £3* tnjexcellemmct de j dut te icy par ^htlofirate , tafehe à nous 
remettre deuant Us yeux ce tant célébré £3* (mtentieux OracU du T>teu A- 
pollon : r n nei jeayton, Qu’il le finit cognoiftre loy-mefme ; Dont rien 
ne fçauroit eflre dit de plus vttle £3* à propos pour la vie humaine . Les au- 
tres morahfent encore là de (fus en celle forte : Prenans cAntee ( car ce ta - 
bUau dépend du précédant ) pour l outrage, vioUn ce, tyrannie, cruauté,^ 
femblablesvices les plus inhumains £3* énormes , familiers aux C cas de leur 
naturel. Et les Tlygrrtecs pour les voluptés, les deltces £3* concupifcences.Car 
tous les deux procèdent de la terre>c efl à dire de la chair , le fquels viennent 

El N z mole 



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976 PH 

mokfter Hercules çndormy, apres auoir défait Antee.C eftt homme oifïftf 
parejfeux > Lequel encore qu ’tl (urmonte la felonnte , 0 la bannijfe de fon 
cœur, (Car h mois 0 e flemmes ne font pas volontiers (anguin aires ) fe 
latffe et vn autre cofïé abaftardir tâ gagner a la fenfualité , plaifirs de 

U chair, fuyuat le dire du C P dite, Dum virant ftulri vicia, in côtraria currunti. 
Et de rechtft Dççidit in Scyllam cupiens vitare Cary bdim .Mais Hercules À 
fon refus il s en demefle legieremet » 0 les ferre tous en fa peau de Lyon , pour 
les porter à Çuriftbee : Qjyandla vertu domine 0 prenant en nous , qui 
nous excite 0 de (gordtft de no ftre pefanteur endormie ,étvne pufillammttc 
rouillee* 0 mot/y nonchalloir •, nous donne bien aisément la viftotre de ces 
petits efgutllons * qui ne nom font que chatouiller * 0 non pas poindre à bon 
efeien , fi t on ne leur prefte çonfenttmtnt * 0 qn on ne leur donne loifir de 
s ancrer 0 prendre pied ferme des enueloppans de la force, magnanimité, çÿ 
confiance, reprefentees par la de/fomUe du Lyon : Tour en faire finablcmet 
vnprefent à Euryffhee»aJfauotr au trauail > viff lance, endurciffement, 0 
effort afiiduz,,qui nom exercent 0 (o!licitent,t>om efîeuent la volonté aux 
belles 0 grandes chofes, nous excitent a les entreprendre et vn généreux 
coürage; J\fe permettant que nom nous laifiions ramollir parvne lente 
difidieufe fatt-neanti/e , apres les delices qui nom eneruent le corps, de fau- 
chent les efpritsde Lurdebuotr 0 fonction, t$ empoïfonnent £ ame du pim 
dag-reux venin de tous autres, 

Tableau de Hercules r 

Hercules s'eflant endormy en Ly bie apres auoir vaincu Anteus,cft aflailly 
par les Pygmees,allegans de vouloir venger ceftuy-cy,dont quelques vns des 
plus nobles & anciennes maifons (ont les propres freres germains : Non tou- 
tesfois fi rudes çombattans comme ileftoit,ny àluy efgaux à lalu&e, néant- 
moins tous enfans de la terre, &au demeurant braues hommes de leur per- 
fimrie. Or à melure qu’ils s’en iettenc dehors, le fablon bouillonne & fremille 
en la face d'icelle: Car les Pygmees y habitent aufïi bien comme les fourmiz: 
< & y ferrent leurs prouvons & vi&uailles, fans aller efeornifler les tables d’au- 
truy, ains viuét du leur propre, & de ce qui prouiét du labeur de leurs mains: 
parce qu’ils fement & moifTpnnét,& ont des chariots attelez à la Pygmeïen- 
ne. On dit aufli qu’ils s’aident dç coignees pour abatrç le bled, eilimans des 
efpiz quç çç foit quelque haute fuftaye. Mais quelle outrecuidance à ceux-cy 
(ie vous prie)dc fè vouloir attacher à Hercules, lequel ils mettront à mort en 
dormant comme ils dient;& quand bien il fèroit çiueille,fi ne le redoureroiéc 
ils pas pourcela.Luy cependant prend Ion repos fur ie défilé fàblon,eftant en- 
. core tout laz & rompu au trauail de la lu&e, Et fouffle à puiffance, abondam- 
ment remply de fommeil, lequel tout braue & orgueilleux eft là plante deuât 
luy en femblance humaine, faifant (à mon opinion)vn grand cas d’au'oir ainfi 
Accable Hercules. Antee gift là auprès quant & quant : Mais l’art du peintre a 

repre 



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PH , ÿ 77 . 

reprefcnte Hercules qui refpire,& eft chaud:Et l’autre trefpafle,tout fèc & fie- 
tryrle quittant à la terre. Le camp au refte des Pygmees a défia enclos Hercu- 
les , dont ce gros bataillon de gens 3e pied va charger fa main gauche , & ces 
deux enfèignés d’eflite s’acheminent deuers la droi£te,comme la plus puiflin- 
te:Les Archers 6c la trouppc des tireurs de fonde aflîegent les pieds, tous e (ba- 
il iz que la iambe foit ainn grande. Mais ceux qui com bâtent la tefte , parmy 
lefquels eft le Roy en bataille pource quelle leur fèmble le plus fort endroit 
de tout Hercule s, traifn en t là leurs machines & engins de batterie , comme fi 
ce deuoit eftre la citadelle , où ils lanfTent des feuz artificiels à fi cheuelleure; 
luy prefèntent leurs farfouëttcs tout droit aux yeux: Bacclent & eftouppent là 
bouche d’vn grand huys ierré au deuant,& fis nafèaux de deux demy-portes, 
afin que la tefte eftant prife il ne puifle plus auoir fon haleine. C’ell ce qu’ils 
font autour du dormeur. Mais voile-la qui fe reddrefTe , & efclatte de rireau 
beau milieu de ce danger. Car empoignant tous ces vaillans champions , il les 
vous ferre & amoncelle dans fi peau ae lyon,ôc les emporte( comme ie croy ) 
àEuryfthee, 

Annotation. 

De ces 'Pygmees non feulement UsTo‘ètes>mais leshiftoriens encore & Na- 
turalises en ont parlé d afjcurance > comme d'une chofe véritable & reelle» 
Qu Un y ait des nains >cela eft trop commun vulgaire pour en douterai 

refouuenant de mettre trouué tan ij 66. à Rome envn banquet du feu 
CardinalViteUi » où nous fufmes tous ferme par des nains iufques au nom- 
bre de trente-quatre > de fort petite ftatwre > mais la plus-part contrefaits 
fS difformes. L'on en a peu encore afle&voir en cette Cour 9 du temps me f 
mes des Rois François premier » & Henry fécond dont Ivn des plus petits 
qui fe peuft voir eïlott celuy qu'on appeüott Grand Iehan,qui fut depuis 
'Prothenotaire : horfmis cesfflilanots qui fe faifôit porter dans vne cage a 
guife d vn perroquet : & vne fille de Normandie qui eftoit à la Royne mers 
denoz. Rois: laquelle en laage de fept à huit ans natriuoit pas à dix- 
huit poulces.Mais de faire vne contrée nation a part de Pygmees » tout 
ainfiqu a l oppofite les nauigations des Elpaignols en fontdegeans» cela eft 
vn peu plus chatouilleux: Veu que tous lis defcouuremcns des modernes que 
ont reuifité ireffoigneufement tepourpris deis terre habitable ,n en dient 
mot. Qjuoy que ce foit» comme la chofe aille à la vérité : V oicy en premier 
lieu ce que Pline te plus hardy efcriuain des Latins » en a dit au fécond chap. 
du/.liure»où U y a bien d autres merueilles aufti faugrenues. 

Au deffus des Afthomes,gens qui n’ont point de bouche , mais viuentde 
l’odeur feulement qu’ils peuuent tirer des herbes,fleurs,& frui&ages:Vcluz au 
refte par tout le corps , ont leurs demeures au boue des montaignes de l’Inde 
deuers le Leuant , e's fources dufleuue Çanges, les Pygmees appeliez Spythar 
meés,pourcc que de hauteur ils n’excedentpoint trois Spythames ou Dodran 

N N } tes* 



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n P h 

tes,qui reuiennent à quelques deux pieds quatre doigts de noftre meiure,fous 
vn climat temperë 5c fain, la terre, & les arbres en tout temps couuers de ver- 
dure. Homere les fait eftre fort moleflezpar les Grues: Au moyen dequoy 
(ainfi que l’on dit ) eftans montez fiir des moutons ou des chieures , 5c eq uip- 
pez d’arcs & de flelches, en la failon du printemps toute l’armee dcfcend en 
trouppe vers la mer , là où ils font vn gaft vniuerîèl , des œufs & des petits de 
cesôifeaux s’ils font elHoz , autrement ils ne leur pourraient refifter a la lon- 
gue. De ces efcailles ,& du pennage courroyez auecdela boue ils baftiflent 
leurs maifonnettes : Toutesfois Ariftote les faiët habiter dedans les cauernes. 
Ce qui contient mieux à ce propos. sAu demeurant le paffageqü il allégué 
dîfomere efl tout au commencement duj.de t Iliade en telle fubflance. 

Les Troyensvenoyent au combat en bruit & clameur,tout ainfi que les oi- 
lèaux,& comme le (onretentiflànt des grues en l’air, lefquelles apres auoir eu i- 
té les froidures & grades pluyes s’en vont criaillant à la volte de l’Océan , por- 
tans meurtre & mort aux Pygmees. Surquoy le Scoliafle ou annotât eut les 
met tout au fonds de t Egypte, ou plus proprement en l Sthiope , comme a 
faitt T* line au 6. Hure» chap.yo. Quidam & Pygmæorum genres prodide- 
runt ante paludes ex quibus Nilus prodiretur. G ens addonneZj au laboura - 
gt,ay ans continuellement la guerre contre les Grues qui leur viennent man- 
ger leurs femailles 0 leur admeinent vne famine. Au ^Mu. chap.u. où il en 
met au fi au pays de ‘Tbrace: Geranià,vbi gens Pygmæorum fuiflè proditur, 
quos Catizos Barbari vocant,creduntque à Gruibus fugatos.Er au 10.13. Indu- 
cias haber gens Pygmæorum ablceflu Gruum cum iisdimicantium.£» C x^«’, 
(p*ir^t5.t9»Trallis,eademEuanthia,& Seleucia,& Anthiochia difta. Alluitur 
E,udone amne , perfunditur Thebaide: Quidam ibi Pygmæos habitafle tra- 
dunt. Et fi noblement és Indes, c . 19. Indus ftàtim à Prafiorum gente,quorum in 
montanis Py gmæi traduntur. Somme qu en toute les trois parts du monde il 
tnet de cette belle engeance » de peur que la race n en faille : chofe beaucoup 
plus plaidante que vray- femblable. Car au refie félon leur dire > les femmes 
commancent a porter à cinq ans, 0 cefent à huiftSTout cela e fiant primi- 
t'mement party de la forge, (comme le tèjmoigne Aulugeüe au 4. cbap . dup. • 
des nui fis A t tiques ) de te ne fçay quel Arifteas c firoconefien> Ifigonus, Cte - , 
fias, O ne fier it us, Polyft eph anus autres tels refueurs fantasques, reuen- 
deurs de comptes de la Cigoigne. Ç ar le prouerbe duquel t on vfe pour mon - 
firer quelque grandifiimedtfimïlitude de chof es epctremes» fopûwc T&TtvytMm? 
koA9mt$ accômoder les primices ou dixmes des Pygmees à vn Coloffe, 

T eflimerots quant a môy que cela fott dit des nains qui viennent par quel- 
que accident 0 defaut de nature. fNfeantmoms Arrimian Marcellin au- 
theurdepoix 0 d’aut bonté, au 22. de [on Hiftoire , voulant montrer la 
grauité 0 confiance de t Empereur îulian , lequel se fiant dejbauché de la 
religion où il auoit eflé nqy 0 norry,pour courre apres les ombres 0 impie - 

s tez. 



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fez, du vain T agoni fme, très- fage prudent!? rince au refie félon le mon- 
de,metcecy . Fruftra virü circumlatrabat immobilem occultis iniuriis vt Py- 
gmæi,yelThyodamas agreftis bomo Lyndius cü Hercule.Pour neant( dit-il 
parlant des langardsfateurs, enuieux & detratteurs courtifans ) abayent 
ils par leurs (ècrettes meftlifànces & iniures ce perfimage icy , impoffible de- 
ftre efbranle', nomplusqueles Pygmees,ouThiodamas lourd &groffierpay- 
fàn de Lyndus, firent autrefois Hercules. 

Sont les propres germains d’Anteus.c Acecyferaportece'versdcluuenab 
Vnde fît vt malim fraterculus efïe gigancis. 

Neàntmoins tous enfans de la terre. On appelle communément 
les enfans de la terre, ceux qui font du tout adonnez^ aux payions du corps» 
à guife de belles brutes: A la volupté d vn cofié , violence de l autre. 

VEfcripture [ainfi e les appelle enfans des hommes , £$* de *Dieu , ceux que 
les Ethniques dient enfans du ciel, ou de Iuppiter,ejleuez, a contemplation. 
aA ce propos Albert au 3. chap. du premier liure des animaux , appelle les 
! Tygmees hommes fauuages participons de vray aucunement de nokre na- 
ture sentant que touche quelque premier motif delà deliberation. Ce quil 
refume encor au fècod traitté du mefme liure ch a. 4. les difant auoirauoir 
ainfi que les cinges, quelque affinité auec la reffcmblance du corps humain. 
sMaù au 21. il nye tout a plat qu ils ayent aucune feint ille de raifon. 

Les Pygmees habitent aulïi bien en la terre comme les formis. Philoftrate au , 
3. liure de la vie d’Apollon. Tyaneen dit le mefîne. Cçfte mignarde fantafie 
au reftedepeinte icy par Philoftrate ( dont iecroy qu'il ne le ponrroitrien 
trouuerde plus gentil ny plailàrit à l'œil fi elle eftoit executee de quelque ex- 
cellent pinceau a efté touchée trefelegamment parAlciatenftsEmblenaeç 
lviii. Emblème &c. 

PIERRE ADAM de Vuaffigny a traduit de Grec en François 
L’Oraifon Panégyrique d’I (ocrâtes prononcée en l’afiemblee qui ordinai- 
rement fe faifoit en Athènes de cinq en cinq ans. Où eft en partie deferit le 
gouuernement d’vne Republique , enfèmble le deuoir & office d’vn magi- 
ftrat. Plus l’exortation d’ftocrates à Démolie touchant le d eu oir de viureci- 
uilement,(èlon la vertu & honneùr.Enfèmble l’oraifonconfiiltoire du mefine 
autheur fai&e en la perfonne de Nicocles Roy de Cypre , fur le deuoir des (u- 
ieds enuers leur Prince. [ impr.à Lyon 8°. par Nicolas Bacquenois 1 s 49. 

PIERRE Prebftre & Doyen de Saind Pierre D’aire en rArche- - 
uefché de Treues en Alemaigne a tranfiate la Bible hiftoriaux ( Ivfe des mots 
du tiltre qu’il y a mis ) de Latin en Romant. Auec les glofês : & l!a dediçç ôc 
enuoyee a Guillaume Àrcheuelque. de fieiftys pour fon ouurage corrigier fè 
meftier en euft, ainfi quil dit en ion Epiftre : En l’an de gre. m. cc. quatre^ 
vingts & vnze, ouqueî ie os quarantç ans açomplis,eommençay-ie çestranfla- 
tions des liures hiftoriaux de la Bible. £ç les ay parfaites en l’an 1 1 94. ol’ayde 
de Dieu , & pour faire layes perlbnnes entendre les hiftoires des eicriptures 

,, NN 4 • ancien 



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980 P I 

anciennes. Prie tous lifeurs qu’ils ayent mon pouure fens pour excufé s'en au- 
cune choie a que reprendre en l’ordonnancedu Romant:Car vray ement de la 
vérité ne fuis ie rien ylfus & n’y ay - : en adiouftè. Si pry à tous clercs entendâs 
efcriptures qui cet ouurage liront , que s’ils y trouuent à corrigier que la lime 
de leur lèns veuille limer mon rude engin. 

Au pommeneemét créa Piex le ciel & la terre : La terre eftoit vaine & vuy* 
de,8e ténèbres eftoyét fiir la face d’aby fine, & U elperis noftre Seigneur eftoiç 
porté fur les eaues &e, Eft efcriten main Jur parchemin en ma librairie . 

PIERRE DE ALIACO. 

Les lèpt degrez de l’efchelle de pénitence , figurez & expolèz fiir les fept Pial- 
mes pcnitentiels. Voyez Antoine Bclard. 

PIERRE ANDRE natif de Dorât Chirurgien à Poi&iers a elcrit 
Traiété de la pefte 8 c de la cure d’icelle. Auec la préparation de l’Antimoine, 
8 c les vertus & proprietez d’iceluy lèruans grandement à la curation de ladite 
pefte. Plus vn Traiété de la dilencerie & de lès remedes, [ impr. à Poi&iers 8°, 
par Nicolas L’ogerois 1565. 

PIERRE L’ANGLOIS Elcuyer,SieurdeBel Eftataelctit 
Dilcours des Hiéroglyphes Aegyptiens, Emblèmes, deuilès 8 c armoiries,En.^ 
ièmble J4. 1 ableaux Hiéroglyphiques pour exprimer toutes conceptions à la 
façon des Aegyptiens par figures & images des chofes au lieu de lettres. Auec 

f lufieurs interprétations des fpnges 8 c prodiges, [impr. a Paris 4 0 . par Abel 
Angelier 1585. 

PIERRE A P P I A N. 

La Coraolgraphie de Pierre Appian trai&ant de toutes les régions 8 c paVs du 
monde par artifice A ftronomique , corrigée par Gemma Frilon Mathémati- 
cien & dodeur en medecine.Auec autres liures du mefine Gemma Frilon ap- 
partenans audit artifice. Le tout traduid de Latin en François & imprimé en 
Anuers 4 0 . par Grégoire Bonté 1544. 

PIERRE ARETIN. 

Le Genelè, ou Paraphralè lur le Genelè. Auec la vifion de Noé,en laquelle il 
vit les myfteres du viçl & nouueau Teftament diuilèe en trois liures, faide 
eriTulcan par Pierre Aretin , & mile en François par tradudeur incertain. 
[ impr. à Lyon 8°. par Sebaft. Gryphius 1541. 

Les iept Plàlmes delà penitence de Dauid paraphralèz en Tulcan par Pierre 
Aretin,icelle paraphralè mile en François. [ impr. à Lyon 8°. par Sebaftien 
Gryphius 1540. 

Le Miroir des Courtilànsou font introduites deux Courtilànnes par lvne 
delquelles lè delçouurent plufieurs fraudes 8 c trahiions qui iournellement fe 
Commettent. Seruant d’exemple à la ieuneflè mal-aduifee. Fait en Dialogue 
par Pierre Aretin. Traduit d’Italien çn François. [ impr. à Lyon 8 P . par Clau- 
de d’Vrbin 1580. 

PIERRE D‘ AVCBVSSON Diacre Cardinal du tiltre de S. 
Adrian 8 c grand maiftre de l’ordre des freres cheualiers de la mai Ion & holpi- 
tal S. Iehan de Hierulàlem a mis par elcrit 8 c de Latin en François 
Les eftablifeméns , conftitutions & ordonnances dudid ordre , reiettees 

des 



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PI 981 

des vieux eftabliflèment les chofès fùperflues,les obfcures déclarées , & les ne- 
cellàires adiouftees Par ledid grand maiftre & freres commandeurs dudid 
ordre en vn chapitre general tenu l’an i 4 8 9. [ impr. 4 0 . 

PIERRE A Y R A V T Premièrement A duocat en parlement à 
Pari$,& defpuis Lieutenant criminel à Angers a eferit. 

De l’ordre & inftrudion iudiciaire,dont les anciens Grecs & Romains ont vfé 
en accufàtions publiques, Conféré à l’vfage de noftre France. Et fi on peut 
condamner ou abfoudre fans forme ne figure de procez. [ impr. à Paris 8°.par 
laques du Puy s 1576. 

Playdoyers ( en nombre n. ) faids en la Court de Parlement de Paris & Ar- 
refis fur ce interuenus, [ impr. à Paris 8°, par Martin le Ieune 1 j 6 8. 

Difcours à Monfeigneur le Duc d’Anjou Roy de Poloigne fur l’occafion que 
le voulant recommander pour lès vidoires& reftauration de lôn vniuerfité 
d’Angers,LesPanegyricsanciens de Pacatus& d’Eumenius iadis faids à la 
louange des Empereurs Confiantes & Theodolè luy ont efté adrefïèz & dé- 
diez de nouueau* Plus Harangue audid Seigneur Duc , où il eft traidé de la 
façon de lèurement louer ou blalmer les Princes. [ impr. à Paris 8°. par Mar- 
tin le Ieune 1576. 

< Petri Aerodq iudicis queftionum > Andiumque duos libeü. Mag. /. C. ‘De 
cretontm libri v 1 . Ittmque liber fingularù de Origine atifîoritàterctiï 

iudtcatarunu Tarifa S°. apud Martinum Juutnem 1573. 

PIERRE BELL 1 ER Dodeur ez droidsa traduid de Grec 
en François, 

Les œuuresde Philon Iuyf,autheur tres-eloquent & Philofophe trefgrauc, 
contenans l’interpretatipn de plufieurs diuins & facrez myfteres , & Tinftru- 
dion d’vn chacun en toutes bonnes &fàindes meurs. Les Traidez font, De 
la création du monde. Allégorie des làipdes loix données apres rceuuredcs 
fix Î9urs. Du Plantement. De la vie de Moylè trois liures. De la Charité & 
amour de Ion prochain. De l’eftat & deuoir du luge. De l’eledion & création 
du Prince. De la force & grandeur de courage. Des dix commandemens de 
Dieu. Des loix particulières x.traidez. Delà Circoncifion. Delà Monar- 
chie deux liures. Quels doiuent eftre les loyers & honneurs des Sacrifiça- 
teurs.Des animaux qui lontpropres aux fàcrifices, & quelles font les efpeces 
des fâcrifices, De ceux qui offrent les hofties au Sacrifice. Qu’il ne faut rece- 
uoir au temple le loyer & gain de la paillarde.Que tout homme de bien eft li- 
bre. De la vie p ontemplatiue, ou des vertus des perlonnes deuotes. Dé la No- 
blefïè. Des loyers & peines.Des Maiedidions, Que le Monde n’eft periffable. 
Contre Flaccus,ou De la prouidence. Des vertus & ambaflade faide à Cayus. 

[ Le tout impr. à Paris f°. par NicolasChelheau 1 57 5. 

PIERRE B E LO N du Mans homme de grand trauail a recer- 
cher les chofès rares a eferit 

L’hiftoire de la nature des oyfèaüx auec leurs deferiptions & nayfs pourcraids 
retirez du naturel. Efcripte en fèpt liures. [ impr. à Paris f®. par Benoift Pre- 
uolt 1 5 5 y. 

Deux 



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9$t P I 

Deux hures de la Nature & diuerlîté des Poiffons. Auec leurs pourtrai&s , rc- 
prefentez au plus près du nacurel.[ impr. à Paris 4 0 . par Charles Eftienne 
Les Obferuations. Redigees en trois liures contenans les appellations anti- 
ques des arbres & autres plantes , des ferpens,des poiffons , des oy féaux & au- 
tres belles terreftres>conferees auec les noms François modernes : & plu/ïeurs 
vrais pourtraids d'iceux retirez du naturel. Les meurs & façons de viure de 
diuerlès nations en Grece, & Turquie,& les veftemcns d’iceux. Les Antiqui- 
tez & ruines de plulieurs villes illuftres en Aile & Grece. La defcription du 
Caire, Ieruialem, Damas, Antioche, Byrlè, Alexandrie & plulieurs autres vil- 
les du Leuant,auec leurs noms modernes. La defcription de plulieurs monts 
Celebrez par les anciens Poetes & Hiftoriens, Plulieurs Dilcours lur les che- 
mins en diuers voyages par A egypte, Arabie, Aile & Grece, contenans diuer- 
les choies des antiques conférées aueq les modernes. Ample dilcours fur la 
vraye origine du fin or & fur les principales mines d’or & d’argent du grand 
Turq. [ impr. à Paris 4" . par Guillaume Cauellat 1555» 

Pourtraids d’Oy lèaux, animaux, lerpens, herbes, arbres, hommes & femmes 
d’Arabie & Aegy pte oblèruez par Pierre Belonde tout enrichy de Quatrains 
foubs chacune figure. [ impr. à Paris 4 0 . par ledid Cauellat j 5 j 7. 
Remonft rances fur ledcffautdu labour & culture des plantes. Et de la co" 

f noiffance d’icelles , contenant la maniéré d’affranchir & appriuoilèr lesar- 
res làuuages. [ impr. à Paris 8 °. par Guillaume Cauellat 1558. 

Pétri Bellonij de admirabilt operum antiquorum rerum fufcipiedarwn 

prtïiantia Itberprïmus. Demedicatofunere feu cadautre condtto ^ lu- 
gubri defunttorum etulamne Itber fecundus. De rmdicamentù nonnulhs 
feruandi cadauerü vrn obtïnentibw liber ter tiut . \fParifiu /°. apud Gu - 
Uelmttm Cauellat ijj 3. 

Eiu/dem de arboribus contferù, refîniferù,altjs quoque nonnuUu fempiter- 
na fronde virent ibustcum earundem tcombns ad viuum exprefiu. Item de 
mette çedrinùi Ççdria>AgaricQ>refinu & ÿs qua ex eomferu profia fcmtur . 
[ Excud. tbidem 4 ? . 

"PIERRE BEMBO. 

L’hiftoiredu nouueau monde defcouuert par les Portugalois E lente par le 
Cardinal Bembo & traduite en François. [ impr. par Jean d’Ogçrolles 1 j /<$, 
Les Azolains &c. Voyez Iean Martin. 

L’hiftoire de Venize. Voyez Antoine du Verdier. 

PIERRE BERTRAND Médecin deBazas aefeript en for- 
me de Dialogues, 

La diale&ique Françoilè pour les chirurgiens. [ impr. à Paris parDenys du 
Prc' 1571. 

PIERRE-MARIN BLONDEL Lodunois a eferit quel- 
ques Poëfies,& vne Ode lur la mort de Jean de la Perufe qui eft parmy les am- 
ures dudid: la Perulè. 

PIERRE BICARRE 

Guerre 



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PI S*J 

Guerre de Cypte &c. Voyez François de Bellcforeft. 

PIERRE BOAISTVA V> fiirnommé Launay, patif de Bre- 

taigneaeferit, 

Hiftoires prodigieufes ( en nombre 40. ) Extraites de plusieurs fameux au- 
theurs Grecs & Latins/açrçz & prophanes;auec les pourtrai&s & fîgures.[im- 
pri. à Paris8° f par Vincent Sertenas 1561. 

L’hiftoirc de ChelidonjusTigurinus fur l’inftitution des princes Chpeftien$, 

& origine des royaumes, contenant treize beaux chapitres. Traduire de 14 - 
tin &impr. à Paris 8*.par Vincent Seîtenas 1 557. 

Le Théâtre du monde, où il eft fait vn ample difeours des mifères humaines, 
compofe' en Latin par ledi6t Boaiftuau puis traduift par luy mefme en Fran- 
çois. Aucç vn autre fïen difeours de l'excellence & dignité' de l’homme, (im- 
pri . à Pari? 8*. par Iean Longis & Robert le Maignier 1558, 
Hiftoiredespçrfçcutionsdç l'Egide Ch.rcftknne , faftànt vn ample di/cours 
des merueilleux combats qu’elle a {buftenu? çftant oppteflee joubs la tyran- 
nie de plusieurs Empereurs Romains, çpmmençans ènpftre Sauueur lefu£ 
Chrift & àfes Apoftres:& quelle a eftd la coftance de leurs fùççefTeurs en icel- 
le. [ impri. par trois fois à Paris 8% la derniere édition par Guillaume de la 
Noue 1 j7*, 

Six Hiftoires Tragiques extrades des çeuures Italiennes de Bandel & mi(c$ 
en langue Françoifè par lcdi<ft Boaiftuau, Ce font les fîx premiefçsdu pre- 
mier Tome dçs hiftoires Tragiques, [impri. à Paris 8°. par laques Macd ^ 
1568, 

En vn aduertiflement par luy fai<ft au Ic&eur mis au deuant de fè$ hift.prodi- 
gieufes il auoit promis faire voir de (à tradu&ion en noftre langue , le? hures 
de la Cite' de Dieu de S. Auguftimmais preuenu de mort n’a peu effe&uer ià 
promefte. 

Thçatre <h Monde* 

Ce pouure prifonnier eft-il forty de cefte prifon maternelle» contemplons 
quel il eft eftant fur terrejqu’eflxe autre qù’vn fimulacre d vn pauure ver ? de 
quel manteau eft-il orne,failânt fa magnifique entree au palais de ce mon- 
de?fînonde fàng, duquel il eft çqut baigne & couuert? qui neft autre choie 
que l’image & figure du peche, qui par Içlàng eftfignifieen l’efcritiire, O 
griefue neçeffitçi Q miferable condition 1 qu’auant que cefte créature ay t pe- 
cbe,clle eft lieç & férue de peche : ayant quelle ayt deljnque , elle eft obligée 
au delid, C*cft la grappe amere ? dç laquelle parle Hieremie,que noz peres 
mangèrent. Quel eftle premier cantique que chante l’homme entrant en ce 
monde fînpnlarmes & gemifTemens? qui fpnç comme mefïàgers & augures, 
de fès calamité? futures, lefquelles ne pouuanc exprimer par parolles, il je§ te£ 
moigne par fes pleurs & cris. Et toutesfois ypila le commencement des Mo* 
narque$,Roys, princes & Empereurs, &autre$qui fyftitent tant de tragédies 
en ce monde. Le ventant foit-il petit, fi toft que nature l’a produit fur la terre, 
commence à ram pcr,(ç trair\cr,& à chercher fa pafture.Lepeçit; pouffin fi toft 
qu’il eft hors de la coque fe trouue tout net,& n a b* foin a'eftre laué comme 

l’homme 



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•',*4 . : 1 * I 

l'homme. Il court apres {a mere,4l l^nt^nd 1 qûàcl «Uér appelle. Usinée à pic- 
qiibr & à imngeriil craint le Milanfans àüoir aiàrèiildnt efprouueda malïcc:;! 
fuit le danger, feulement guide par nature. Mais incontinent que rhpjnme eft 
‘fur la terre j» c éft ÿhë petite malle de chair qui felairra manger.aux autres ani- 
tnàiixy è| iftn’y pour uoira. LaifTezle enfon petit nid & berceau, il demeurera 
tout confit en ordure,&: eft fi impüiffarnt qu'il nc feauroit ieteer fes ordures, ce 
-qüë les petits oy féaux & autres aniriiâtik fçàuent bien faire. Voila les perfums, 

■ itmèttcs J &i édeu rs,dë fqüéls nature a voulu émbafmer l'homme , & aornçr cç- 
luy <jui faid tant de l’Hercules , & qui fe dit maiftre {fc chef de toutes les au- 
tttèHei^é^àresJ • •" •• 

* : f Bftaftt Celle chetlüé créature plongée en ce gouffre de miferes,ille faut 
‘nètoir,&a befoin d alimens pow foulager l’infirmité de fa natute. ceft office 
eft dédié aux mères èn cbnfidèfationdéqûôy nature leur a donné les mamel- 
îësiqui font comme petites bouteihës propres à tel effed. Mais combien y a il 
àùiüurd’huy de meres, àufquelles il • fuffift d’auoir tiré leurs enfans hors de 
ietiitf entrailles,& àu lieu de lès nouf tir, lés enuoÿent aux villages pour les fai- 
Xé nointir par femmes încongnuesl L’enfant na pas donc allez louiîcrt de 
maux âü ventre de là merc , fi-d abondant fàilànt Ion entree en ce monde on 



neluy en preparoit d’autres tous nouueaux par l’ingratitude des mères , qui 
loiit lî délicates ,qu elles ne les veulent nourrir ,maisles font terrer le laid de 
celles qui leur changét qüèlcjuefoi's letif fruid,ou les paillent de laid vicieux 
& corrompu. Dpnt précédent après vne infinité de maladies,comme verolle* 
lepre,& autres. Car il eft tout certain que fi la nourrice eft loulche , lubiede à 
eDri'etcjôù maladie ou autrement de rnêurs conompucsd’enfant fera loulche , 
non pat fon laid,mâispar fon regard fréquent. Si elle eftyurongne, elle pré- 
paré l’enfant! à conuulfion & débilité, mefmele.fera yurongne & intemperé, 
comme onlift en la vie de l’Empereur Tibere qui fut grand yurongne , par- 
ce que la nourriffe qui ralaidoit,iioai feulement beuuoit excelïiuement, mais 
elle {dira l’enfant auecques des louppes trempees en du vin. Laiffons le en h 
garde ôc protedion de là nourrilfe. Dë combien de périls eft-il enueloppé ce 
pendant, qu’on le nourrift ? quelle peine & martyre ont ceux qui en ont la 
chargeîLes vns fc rompent de force de crier,en lortè qu’il ne faut point de re- 
ueilîe matin pour les faire leuer de nuitdes autres le choquent touuoursi quel 
que choie , Sc le plus Ibuuét on ne voit que playes en leurs pauures petics corps: 
làns mettre encomte plufieurs maladies héréditaires qu’ils apportent descor- 
ruptions de leurs parents. Mais qui ne s’eftoiuierade voir ce pendant lesocti- 
pations fantaftiques de ce petit cingedequmantoftpaitrift de la poudre, faid 
ae petites maifons de terre , contrefait le cheuaucheur d’efeuieric lur vn ba- 
ftonde bois, court apres les chiens,& les chats, le courrouce contre i’vmaplau- 
dift i autre. Quipourroit iamaispenfer qu’vne fi miferable créature ,& cou- 
verte de tant de pauuretez,fi viîe,&abirde,par fuccelïion de temps s’abatar- 
dift ainfi,Ôc deuint fi fuperbe & ha’Ttaineî 

e // u difeours de t excellence de î homme. 

Jl me futfra ppur nous delgppfter quelque peu des mîferes de l’homme, 

■ - .i • lefq 




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PI 5% 

lrfquelles( peu fl: eftre )i’ay traide' d’vh fljle trop tragique^ ie defcri la digni- 
,te'& excellence de l’homme. Le leûl efprit duquel , vaut mieux que tout ce 
qui peut eftre d’excellent en toutes autres créatures, voire que le ciel, la terre, 
& tout ce qui eft contenu en icelle. Outre que cefte félicité de la vie eternelle, 
de laquelle nous fbmmes aflèurez par foy , eft de pris fî excellent & de valleur 
tant ineftiraable, que tou tes les langues des hommes ne la fçauroyent corn- 
prendre,ny leurs penfees conceuoir. Mais quel teflnoignage de la dignité de 
l’homme! lequel Ion créateur a tant prife' que de fon eternite' eft defcendu au 
monde, a priiis le vefteipent de la chair, & s’elt faid homme. Encores fa bon- 
té' a efté fi grande enuers l’homme , & l’a tant aime ( combien qu’il ait fouille 
fà fàinde image laquelle reliiift en luy ) qu’il luy offre fa main & le faid heri- 
tier de fon royaume celefte çôme fon propre & légitimé enfant:a foubmis en 
fa fubiediô tout ce qu’il.a créé foubs la côcauité des hauts cieux: la efleu pour 
fon temple & habitacleduy a reuele fes plus grands & occultes fècrets. Et fina- 
lement a tout creepour l’amour de ceft excellent & diuin animal Dequoy le 
prophète Dauid efmerueille, s’efcrie , Qff eft-ce ô Seigneur que de l’homme, 
que tu asainfî magnifie ? pu du fils de l’homme , que tant tu le repûtes & efti- 
mes? En quelle reuerence donc doit-on tenir celuy,que noftre Dieu a tant pri 
fe,qu’il l’a efleue' comme chef & Empereur de toutes les créatures vifibles? Et 
des fà naiffance l’a commis en la garde des anges,lefquels comme fideîes mini- 
lires luy àffiftent, le confèilleht , accompagnent & aeffendent tant des incur- 
fïons des malings efprits, que des autres aguets de la chair , & du monde? La 
outre doue de cefte diuinite' excellente que de fçauoir congnoiftre les chofès 
prefèntesîfè fouuenir des paffeesîpreueoirpar coniedure les futures? cognoi- 
ftre la nature des chofès? fçauoir difcerner le: vice d’auec la vertu,& apres auoir 
çongnu l’effence , nature & reffort de tout ce qui eft contenu en l’vniuers , il 
s’efleue par vne armonie,fàult & pénétré iufques aux cieux,les congnoift & en 
donne refolution , demonftre par viue raifon , que la nature qui pend contre 
bas, n eft autre choie, qu’vne belle face & figure de Dieu , ou quelque liure ou 
mirouer plein de diuinité. Et combien que fon habitation foit en terre, fî eft- 
ce qu’il fè mefle auec les elemens par fà foudainetè, defcend es profundïtez de 
la mer par fubtilitè de fon entendement , toutes chofès luy luifent , & encores 
que les cieux foyent d’vne hauteur incredible , il les contemple comme s’ils - 
eftoyent près de luy. Nulle obfcurité d’air ne confond l’intention de Ion en- 
tendemét,l’efpeffeur & maflîuetè de la terre ne peut empefcher fon affedion, 
nulle profondite' d’eau ne peut empefcher fon afped.A raifon de quoy, Home 
re ce grand poete Grec,appelloit les hommes Alpheftas, qui eft autant à dire, 
corne Rechercheurs:car c’eft le propre de l’homme fèul de rechercher la cau- 
fc de toutes chofcs : & par telle diligence , la confommation de tous les ars en 
l’efpace de mille ans a eftè trouuèe,côme Varron efcrit. Les autres l’ont nom- 
mes $<£ , c’cft à dire , lumière, à caufè de l’incredible defîr que l’homme a na- 
turellement de congnoiftre t-outes chofès. Ce qui a faid que plufieurs Philo- 
fophes anciens, ont penfe' que la lumière fiift la vraye eflènee de noftre ame , à 
raifem qu’il n’y a rien qui plus refuye l’ignorànce , & qui l’ait en plus grand 
horreur que l’hommedequel eft fî efmerueillable, qu’il a en foy l’efprit qui eft 

O O celefte, 



/ 



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9 % PH 

ç çlefte,la vertu des eftoilles, l’influence des planettes,les qualitez & propriétés 
de§ quatre èlemensrauqyei finalement toutes créatures celeftes, angéliques, & 
terreftres , feruent & opeifTent. Deqüoy efmerueillez quelques fages d Egy- 
pte,ofèrent appeller l’homme Pieu terreftre, animant diuin & celefte, meflà- 
ger des dieux, içigneur des chofès inferieures, familier des fuperieures,& fina- 
kn)çnt miracle de nature. Et qui plus eft, pour plus grand comble de la.no- 
bleflç de l’homme, quelquefois fpn Dieu defcend en luy , faifant chofes mira- 
xulçufçs Içfquelles de luy il ne fçauroit faire, comme npus auos leu aux hiftoi- 
res,deClazomene & d’Ariftee lefquels fortoyent fouuent hors de leurs corps 
&allpyentçà&là:puiseftants retournez racomptoyent chofçs jnçredibles, 
lefquelles par apres toutesfois pn experimentoit eftre véritables. Comme vn 
Cornélius prebftre eftant à Padouë durant la guerre de Cefar & Pompee , fut 
tellement raui,qu iî comptoir mieux tout Tordre de la bataille, que ceux qui y 
eftoyent prefens. Apollonius, femblablemet eftant en Ephefè,voyoit & difoit 
ce qui aduint à Nero dans Rome . Socrates s’eft trouué rauy communiquant 
auec fpn efprit,fàns veoir ny congnoiftrecequifèfaifoit près de luy. Platon 
fèmblablement entroit tous les iours en jfixtafè certaine heure du iour,auquel 
à la fin il mourut, 

Pt en vn wtrc endroit fias bas. 

Quelle excellence & beauté y a il en la telle de ceft animal , qui eft la tour 
ram part de raifon & de fàpiençe,de laquelle, comme d ’vne fontaine , iffent 
diuerfès operations des fèns,& comme il tè puiife faire qu’ils produisent & ra- 
portentàynemçfmefpurce tant de commoditez diuerfes’ Mais qui ne sef- 
merueillera de la mémoire ? laquelle eft le greffier qui toufipurs demeure au 
dedans 4? l a tour: laquelle garde & retient les chofès qui paffent foudainemét: 
l’office laquelle eft de çonferuer en fès trefors & receuoir chofes innumera- 
bles, voire differentes,fàns toutesfpis les confondre: ains Jesçpnfermer en leur 
pureté & netteté , pour s’en fèruir puis apres lors que par vn fouuenir elle ra- 
çompte ce que de long temps elle a conceu & amaffé : & alors s’aperçoit vne 
congnoiflànce des chofçs inn nies toutes diffemblablçs , Içfquelles fe produi- 
fènt en tel ordre, quelles ne fè donnent trouble ou empefehement mutuel. 
Mais quel miracle y a-il en la fubtilité inexplicable de noz yçux ? lefquels ont 
efté mis au plus haut de la tour, pour eftre fpeculatcurs des chofès hautes & çe 
leftes. £t du cpfté duquel il failloiç vçpir,ils font couuers de petites tayes luy- 
fàntesdçsrotonditezdefquels reprefentent deux pierres prççieufès, à fin que 
d’vn fèns profond ils penetrafTent les images des chofes mifès au deuant , re- 
luifàntes comme vn mirouër. Et font mobiles, à fin qu’ils fe pçufTent tourner 
çà ôç ljl,& n’eftre contraints de regarder ce qui leur dçfplajrpit : &: font aor- 
nez Çc enrichiz de paupières, qui font corne bouleyarts, & propugnacles pour 
les deffendre de mal pu çncombre:au defTus dçfqucb font les fourcils fai^s en 
voultes , pour empefeher quç la lueur ou autres ftiperfluitez ne leur fiffenc of- 
fenfè. Mais quel fpetacle digne d’admiration trouuerons nous en la fabrique 
du nezîN’eft-cc pas vn petit mur efleué pour la deffenfè des yeux? & combien 
qu’il foit petit, il luy a eftabli trois offices.L’vn de poucer & retirer fon vent & 

aleine. 



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V I ■ 987 

aleine. L atitrcj d odôrer & fèntir. L’autre , a fin que parles troüz & cauernes 
d’iceluy , les luperfiuitez du cerueau fuflenc purgees & euacuecs & decoulaf- 
lent comme dvn canal ou.goutiere. Mais par quelle merueilleufe ordonnan- 
ce font; entretaillees les leüresjefquelles au parauant fembloycnt liees & con- 
ioinébes l’vne à l’autre? au dedans defquelles la langue eft enclofë,laquëlle par 
lès mouuements conuertift la voix en parolles, interprète , & donne à enten- 
dre l’intention de l’efprit. Mais qui ne s’efmerueillera dé ce petit morceau de 
chair,qui n’a pas trois doigts de largeur, & qui eft prefque le plus petit mem- 
bre de l’homme? Et toucesfois il loue Dieu & donne à entendre les beautez &: 
perfections de ce que Dieu a creé.Il dilpute du Ciel,de la terre,& de ce qui eft 
contenu es quatre elemens;neantmoinseIlene peur feule acomplit l’office du 
parler,!! ellen’eft aidee des dens, ce qui nous eft manifeftépar les enfàns, les- 
quels pluftoft ne commencent à parler, qu’ilz n’ayent les dens :& Iesviel- 
lars apres qu’il les ont perdues, beguayent & ne peuuent former leur parolle: 
en forte qu’ils fèmblent qu’ils foyent retournez en enfance. Oultre ( comme 
di<ft LaCtance ) il a crée le menton & detoré d’vne tant honnefte forme , & la 
enrichi de barbe,laquelle eft commë vh truchement pour nous faire cognoi- 
ftre la maturité des corps , la différence du fèxe , & ornement de la virilité & 
force. Quant aux oreilles elles ne font point oifiues , felles font colloquées en 
lieu eminent,à fin de receuoir le fôn,qui naturellement eft porté en haut.-elles 
font ouuertes &non eftoupees, afin que la voix fuft portée par lesfînueufès 
côcauitez,retenue & arreftee : mefme il a voulu qu’il y euft des ordures & im- 
mundicitez,à fin que fi les petitz animaux vouloyent offenfèr l’ouye ( qui eft 
l’vn des plus excellens de noz fèns) ils fufTent prins la dedans , comme en de la 
glus. Encore n’eft-ce rien de la merueilleufe fabrique de toutes fès parties , fi 
nous voulons confiderer en general tous les lineamens de la face : en laquelle 
dépendent deux merueilles: La première qu’entre tous les hommez prefque 
inhnitz , tous font fi differens par tant petite efpace de la face humaine , que 
deux feulement entre tant de millions d’hommes ne peuuent eftre fèmbla- 
b!es,qu’incontinét ils ne foyent diftinguez par certaines marques & notes &c. 

PIERRE BOÇELLIN Chirurgien de Belleys enSauoyea 
eferit, 

Pradique fur la matière de la contagieufè maladie de Lepre. [ Impr. à Lyon 
4°. par Macé Bon-homme 1540. 

PIERRE DE BORNE Seigneur de Baumefoit en Viuerez 
a eferit en vers 

Le IugOment de Daire Roy de Perfè donné par l’aduis & deliberation de fon 
confèil fur la dilpute de trois Archiers de fa garde, touchant la preference du 
Vin, du Roy, des Femmes & de Vérité, tiré du $.& 4.chapitres du 3.1iure d’Ef 
dras. [ impr. à Lyon 8°. par Benoift Rigaud 1567. 

PIERRE BOTON Mafconnois a eferit vnliure intitulé, 

La Camille contenant y. Elegies. 50. Sonnets & 5. Odes fùrlefûbied de l’a- 
mour. Enlèmble les refueries & difeours d’vn amant defèfperé, fai&s en pro- 
lè,oii parmy font entremêliez quelques vers. [ impr. à Paris 8° .par Iean Ruel- 
k l S7$* 

OO a PIER 



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P I 

PIERRE ^BOVCHET Rocheloisa traduit en /vers françofs 
La Pandorp œuure latin de Iean Oliuier en Ion viuantEuefque d’Angcrs,qui 
eft la defçriptipnde la Fable & fiction Poétique de Tprigine des femmes,cau- 
ies des maux qui font furuenus au monde. [ impr. àPoiâ:iers8 0 . àl’enfeigne 
du Pélican f 5 4 8. fut la fin duquel P oem e font contenus les vers fuyuans: 

Comme bourdons à rien vtilesmoufihes 

T iÛent le miel des odorantes rufehes. 

Et perdent tout (en leur ventre) le bien, 

■ Quautruy à quis par labeur moyen, 

‘ Ce temps pendant que les abeilles vont 

Pdrmy les champs tfenteritiues font 

cA rapporter dedans leurs maifinnettes 
L amascueilly de diuer fis fleurettes: 

Ain fl la femme çn la mut fin demeure 
zAuccBobance inutile 4 toute, heure. 

Et nç voulant a trauaiüer entendre. 



Le bten par temps acquis, en vn moment, 

£t tout deuore enfin entendement. 

Qr maintenant par traift de temps tfiaage, 
Eté mieux en pis coulé par long vfaige 

Eft aduenu que les meurs de PAN D O 
La femme pafte, de beaucoup encore 
Enmal 3 finefle>& malices fubttles: 

.U yneefineut guerre horrible entre les villes. 

L'autre flattant fin mary, Çempoifonne, 

L'autre dénient furieufi perfinne, 

L autre fin fruift propres en fans tue: 
Bref a tout mal la femmes' efuertue. 
Sçaifron pas bien quelles Jurent Helaine, 

Et Clyt emne Hre *t%ledee inhumaine, 
Circe oAlthee, de Lemne les dames 
Eté leurs maris les meurdrieres infâmes? 

Eté Etanaüs les filles fans mercy, 

E>eïanyre t & Sthenobee aufti, 

Biblis dTrogne>& Phèdre tfsAgrippine, 
J\yobe exploit de vengence diuine. 

Et celles là qui trop defordonnees, 
oA leurs pareru fi font abandonnées ? 

£t Nyftimene aufti të&tyrrhe tfScyde? 



D'autre 



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PI 989 

D'autre coïlê Coriace Çÿ Eriphile* 

*D e Semele lafeur inceftueufe, 

\ Tafiphaédvnthoreauamoureufe ? 
c Tarpeie aufii la Romaine traiftrefie» 

Qui aux Sabins vendit la forterejfe 
«Du Capitole? Et lafillc du Roy 
S erue Romain >quit infâme charroy 
Sur le corps mort de fin peretraina» 

Et les charrois du (ang contamina? 
le pourroy bien pour mon liure augmenter» 

Des vieux 4uthcurs,maint exemple adiouHer: 

Mais de chanter Calliope felafie ftfc. 

PIERRE BOVLEN G Ë R natif deTroyesaefcrit, 
InftitutionChreftienne;oii pluftoft brefrecueil des points principaux con- 
cernans la vérité de la foy Catholique en forme de Dialogue. Plus l’oraifon 
quélàinâ: Cÿprian eforiuit à Ceçil. touchant le Calice deTnoftre Seigneur en- 
lemble le Sermon qu’il feit de la Sainte Cène. Item vn Trai&é du Purgatoi- 
re contre l’erreur des heretiques. [ imp. à Paris 8°. par Sebafticn Nyuelle 1564. 

PIERRE DE B RAC H. 

Les Poemes de Pierre de Brach Bourdelois,diuifez en trois liures. Le premier 
cotenat les Amours d’Aimee, Le ii.L’hymné dç Bourdeaux,La Monomachie 
de Dauid & de Goliath, Vne Ode de la Paix. Le ni. Les MeOanges. Suyte des 
Meflanges.-efquels Poemes font contenus c L v .Sonnets: x 1 .Elegies. L’amour 
delà vefue. v. Difoours. xini.Ûdes. x f Chants. Malquarade du Triomphe 
de Diane, xi. Cartels. [ impr.àBourdeaux 4". par SimbnMillangesijyC. 

En t Amour dits veufues. 

Là deffus cent difeours tay faidt en mon efprtt. 
lay leu ce que d amour on apprend par efirif« 
l’ay la fille en amour égalée dlarofi. 

En fes replis vermeils nouueüetnent eclofe. 

Mais lorsque balançant tay de t autre cofté 
Mis t amour.de Uveufue afieefa liberté: 

*Auec toy i ay l’amour de lavenfueeftimee 
Etiugé qu elle eftoit plus digne t'eflre aimee. 

Cars il faut que ? amour par dmourfiit payé* 

Ne vaut- il pas mieux prendre vn billon monnayé > 

Rebattu foubs le coin dvne marque commune^ 

Que non pas fi charger de momoye inconnue» 
Qjtipourroitdeceuoirle changeur plus rufi 
Qui nauroit le faux coin de fa marque aduifi? 

00 s Çtty 



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990 PI 

Celuy qui par t amour prétend au mariage» 

Entreprend haz»ardeus,à faire vn longvoyage: 

Ou ainfi que fùrterre»ou ainfi que fur mer» 
ttAuec mille dangers il conuient de ramer » 

Sentants infortuné» fouuent batre fa telle» 

De froid»de chaud»devent»depurye»de tempeïle . 

Si quelcun a parterre vn voyage arrefté» 

Son principal foucy ceftd eftre bien monté» 

De prendre vn cheual fait qui ne craigne la peine» 

Qjÿfoit prompt >quifoit vif »qui fon de logueaUine» 

Volant à toutes mains»quifoubz» le frain rangé *■ 

S cfoitv eu tous Us tours de la fellechargé. 

J'fon dvnieune poulain qui fougous tff farouche» 

Refufe»non dompté» U frain dedans la bouche» 

'Difficile au montoir»qui ça qui là s’en fuit» 

Se moquant en ruant» de celuy qui U fuit» 

Qui lorsqu il eftpiçqué ne veut prendre carrière» 
esAu lieu et aller auant reculant en arriéré. 

Car qui fè monte ainfi lorsqu* ilveut voyager» 

De deuenir piéton fe met en grand danger. 

Celuy qui fur la mer veut faire fin voyage» 
Afftndes'ajfeurerenfonlongnauigage 
Doit choifir vn vaijfeau»duquel les flancs voûter 
^Ay ente fié battus par Us flots irritez»» 

Dont iufiement la charge ait eftèmejùree: 

Voguant il doit tenir vrie route ajfuree» 

Mouiller fon ancre au port quvn autre aura fondé: 
e Aborder où quelque autre a plufiofi abordé. 

Nômpas dans vite nef fraîchement charpantee» 

Dont encores on ri dmefuré la portée: 
Etdont»peuteBre>vnfiatapressefireioué » . 

Defioindra Us cotez, de fin ventre cloué. 

Jldoit fuir Us ports <m per finne ri arriue. 

Souuentlon veut, ancrer fans trouuer fons ny riue. 

Le pajfqge efi à craindre » ou iamaù le vaïffeau 
N'a dedans U canal feriduU coursdet eau. 
sAinfi quvn peler in»qui cheminant auife 
Son chemin qui fourchu en deux parts fe diuife » 

S* arrefte nejajcbànt lequel prendre des deux? 

Tout 



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PI 

Toutefois à la fin foubsvnpas ha&ardeux 
71 fuytleplus battu:nAufti t homme de me fine» 

Bien quvn doubte craintif, le combatte en foy mefme 
sAu chois de ces chemins,en laiffant le defert, 

( Où pour ri eïlre ftaié bien fbuuent on fe pert ) 

7) oit choiftr au hasard dvn bien heureux renaître 
Le [entier, qui tracé par quelque autre fe monftrt: 
Les puceUes, Picquon,font femblables aux champs, 
Qui par le laboureur ri ont des coutres tranchant 
Senti le fer danté , dont la terre prejfee 
Nepeuteftreen fillons,quà force rentier fee, 

Qui ne produifent rien en friche delaiffez» 

Qu épines, que bui forts, que chardons herifez*. 

*5%tais alors que la veufue a Jenty quelque annee 
Pjlabourer fon champ foubslefocdHimenee : 

C eftd vn bon laboureurvn champ quireleuè 
Par vn premier labeur, c£ vnepluye efl loué, 

Qu en deux ou trois façons , qu apres il luy redonne » 
Par fes beufs accouplez*, plus parfond il pilonne. 

Qui pour eïlre femé ri attend que lafatfon. 

Pour rendre apres fertilvne heureufemoiffon. 

La pucellciPiquon/ eft vne vierge effet. 

Qui peut dupremiercoup quelle fera frappee. 

En deux parts fe brifantà fon maiïlre faillir» 

Le laiffant déformé fans pouuoir afatllir. 
Ceftoubien!erondache,oulacuyrafeneufùe, 

Que par l arquebufade on ri a mis à t eïfreuue» 

P>ont le fer mal battu par vn coup enfoncé. 

Sans rebuter le plomb peut eïlre outrepercé. 

Mais foitlavefue prinfe,oupour arme offenfiue. 

Ou bien en taffaiÜant pour arme deffenfiue: 

Elle femble C acier bien trempé bien battu» 

Qui fort eft effrouué, dont on a combatw 
Car bien que viuement elle foit enfonce e. 

Elle ri eft au combat iamais outrepercee. ■. 

Filles pardonnez* moy,ft iedy librement. 

Que qui [ùytvoftre amour, c efthazjardeufement 
Entreprendre tanter vne brefehe douteufe. 

Ou l on peur receuoir vne repoufte honteuft. Çfr. 

00 + 



99 * 



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«a « * r i 

99 * N 

PIERRE B R A LU E‘ R, Apoticaire de Lyon a elcrit. 

Les Articulations for J-Apologie de Iean Surrelh médecin à fainâ: Galmier 

en Forefts. {dropr. à LyoA * 5 5 8. 

PIERRE ,B,R E S L A Y Angeuinaefcrit, 

L’Anthologie ou Recueil de plufieurs Dilcours notables tirez dediuers bons 
autheurrGrecs & Latins, Àtdiuifé en deux liures,dont le premier contient y?. 
chapitres,6t leTecond en a 6o. [ impr. a Paris 8°. par Iean Poupy 1574. 

Vn nomme IeandesCâurtesa tiré la plus part de ces chapitres comme il a 
faid de plufieufs autres autheurs François,& d’iceuxcompolé le Liure quil 
a intitule Ouures morales diuerfifiees en hiftoires : où ie croy il ri’ a rien mis 
du (îen , & n a fait aucune mention de qui il les auoit pris , les s’attribuant. 
Mais lî chacun de ceux qu’il a deualiféen leurs eicrits recognoilfant fa plume 
la luy tiroit, il refteroit delhué comme lacorneille d’Horace. Or i’ay me tant 
les diuerfès leçons ( comipe aufïi i’en ay iaeferit vn volume ) que ie chéri de 
tant plus tous ceux qui s’exercent en celle maniéré d’elcrire : à raifon dequoy 
i’eftimeray faire chofeagreable aux ledeurs de leur faire voir icy quelques 
chapitres de l’Antologie de Pierre BreJday tant pour la dodrine y traidee 
que pour la diuerlîté, laquelle plait communément. 

2 ) clame & defîn trmnortuktéicontrc t opinion de Ç alen. 

: • * Chapitre . j. 

C*E st vne queftion trelbelle & vtile à entendre , que celle de l’immorta- 
lité de lame humailtedaquelle auffi exerça fort l’antique philolophie , 6c à la 
mienne volonté que lesténebres de ce liecle troublé , ne gagnaient tant fur 
les yeux de plulîeur$,que là, lumière de nollrefoy Chrëllienne,ne leur éclar- 
cill aifeement tout ce doute. Or quelle foit immortelle, ou non , cela dépend 
de Ion e{Tence,laquelle mai connue,foutnjt matière d’erreur àplufieurs grâds 
perfonnages du temps palTé.Entre autres Galen prince de la medecine, ayant 
mis en là telle que ce neftoit autre chofe linon le tempérament de nos corps, 
donna contre elle trelînique îentencè de mort,à l’appetit de ne fçay quels ar- 
gumens fpecieux , maïs peu 1 lôlides. Le premier , maintient lame comman- 
cer ,6c finir, auecques le tempérament. Le fécond , allegue les inclinations re- 
lultantes d’icelufy , ddnt àücüns pancheht à ire, aucuns à paillardile , aucuns à 
douceur,aucuns à coritinèncé,6t autitdes autres vices & vertuz. Lé tiers, met 
en auant la diuerlè dilpolltion, 6c habilité de J elprit , lùy ùant le changement 
périodique du tempérament par les ages:qui fait qu’on voit apertement l’en- 
fant , l’adolefcent , l’homme meut , & le vieillard relpediuement digérer en 
température, afFedions,confeils.& auis. Le quatrielme , remontre combien la 
qualité de l’air, ôc des viandes, importe, àla loùrdelTe, ou gentillelTe de l’efprit. 
Le cinquielme,inlille fût ce que les rnalàdies du corps d iminuerit, voire quel- 
quefois ollent dii torit l’vlàge de raifort : iùfqu a tant que l’vij/remis en lànté, 
l’autre enlèmble redeuient laine. Le lixiéline , le fonde fur ce qu’aucuns fem- 
blent vicieux-, les autres vertueux dénaturé : cequfne peut à l’opinion de 
Galtn ptdtfeder , iînori'déla diuepfîté du tempérament. Voila les principaux 



argumens 



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PI 995 

argu mens, à la folicitation defquels , noflre Pcrgamcan iugéa ce procès , mais 
certes par trop legerement, veu qu’ilz ne concluent rien necelïàire. Car tout 
ce que dellus, peut aduenir & véritablement auient, de ce que le corps matt- 
quand & defaillant, lame le laiffe,& que noftre entendement aftraint a le 1er- 
uir de luy, reçoit non autremét qu vn bon ou urier, beaucoup d’aide, ou d entf- 
pelchement en fes actions, de la bonne ou mauuaifè difpofîtion de l’outil.'Ori 
croira ce cy encore plus fetmement,apres la production de itte$ contrediz,qui 
font tels. En premier point ie maintiens le tempérament n eftre qu vne for- 
me accidentelle , & par confèquent impuiflante à produire vn eftre abfoiu, 
ftmple,& reel,tel que celuy du corps animé, qui ne le peut tenir, que d’vne ef- 
lèntielIe,dont irrefragablemënt s’enfuit , que le tempérament , ht ce qui ani- 
me nos corps,font chofes differentes. Secondement* puifquele tempérament 
eft la mixtion des quatre elemens,il tire fon corps fans plus,au lieu de l’elemët 
fuperabondantenlamixtiomà quoy n’eft fuiettë l’ame, pouffait le corps in- 
différemment , à toutes différences de pofîtion : & le pourtant, s’il efchet , au 
coupeau des montagnes, contre l’inclination des elemens plus graues ,domi- 
nans en la confiftance d’iceluy .T iercement,i’ame informante le corbs,iamais 
n’augmente , ny diminue , fuyuant le priuilege de toutes formes efteutiellesi 
duquel ne iouift le tempérament, expole à diuerfos mutations. Quartement, 
quel tempérament reftfteroit aux inclinations de fon-corps? puifqulainfî fâl- 
fant,il refifteroit à foy-mefme,& tafcheroit à lè deftruire ? Or fent-on guerre 
perpétuelle, entre lame raifonnable , & les appetiz fourdans de la températu- 
re du corps : aufquels elle met quelquefois le mors en la bouche , & les réduit 
au petit pië:fî que Çïalen ne peut honneftement defendre ladite opinion. 

Ve /* œil de la veut Çhap. 19* 

L’oeil affemble' de trois humeurs criftaline , verrine & aubineufe, en- 
uelopees de quatre tuniques araigneufe,veuë,cornee & cofolidatiue , regarde 
par vne pyramide de rayons , laquelle ayant pour baie la choie veüë,; dàirde la 
pointe en l’œil du voyât: Celle pointe s’aguile tant plus ladite Bafe s’éloigne, 
à l’occalîon dequoy mefme obieCl aparoift moindre de loing , que- de prés, 
fuyuant la proportion de Perlpe£tiue,que le veu fous plus grand angle, enap- 
paroift plus grand , & confequemment plus petit , fous vn plus eftroit. Cecy 
pourroit lans autre demôftrationapprédre pourquoy vne longue rue paralle 
le,c’eft à dire,dont les collez pérlèuerent en efgalle dillance, fait fèmblant de 
sëllrecir par le bout oppofite, fçauoir efb d’autant que le diamètre d’icelle 1èr- 
uant de bafe à la pyramide vilîble en le reculant toujours , amemiilè à pro- 
portion fangle fiché dans l’œil. Mefme raifon efface relbahilfèmént'quont 
le? enfans de voir les longs chemins droiftz & plains haüffer à la veuë , & s’ils 
font couuerts, abaiffer leur couuerture : car autant s’en fait entre deux par aile- ; 
les dreffees F vne fur l’autre, que couchées à collé. Que fî on demandé *, pour- ; 
quoy chalqu’œil ayant là pyramide vilîble, nonobstant on ne voit Soltmgerpi- 
duplicesThebat: le refpondray , d’autant que les nerfs ordonnez- à la 
veuë , s’vniffent , telmoing l’anatomie : ou d’autant que les deux pyramides 
n’ont qu’vn obieCfc pour baie commune : Vray ell que telle vilîort de toute 

^vne- 



« 



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. 99 * P 1 

vne bafe enfemble eft incertaine &: confufe,tant que la ligne a plomb , autre- 
ment l’effieu des pyramides, la certifie & diftingue: comme quand Ton nous 
prefente vn liure ouuert,la pyramide vifible de prime afped: le prend depuis 
vne cornière iufques à l’autre: Mais s’il eft queftion d’y lire , adonc le mouue- 
merit exprès de i*œil|fai<5fc que cefte perpendiculaire qui de l’angle vertical va 
frapper le meillieu de la bafe , faute de lettre, fur lettre , examinant l’elcriture. 
Au refte les rayons vifibles par vn air pur & net s’alongent exa&emét droi'61:: 
dont aduient qu’vn corps tant foit porreux,s’il l’eft tortueufèment, nous tran- 
che la veuë, pluftoft que l’ouye. 

i 

‘Delà voix. Chap. 26 

Epicvre le plus grand refueur de la terre, traitât de la voix afferme que 
c’eftvne fluxion corporelle, qu’en (on iargon il nomme , laquelle 

decoupee en plufieurs femblables parcelles, fe va infinuant es o racles, furquo y 
ie luy demanderais volontiers, fi la nature d’vn mot, fe pourrait tant detran- 
cher , que le hachiz en emplift le theatre de Scaurus , fans conter bonne part 
qui s’en décRet,& pour parler auec fon Lucrece,â*f<e dures non accidit ipjas , ai ns, 
praterlata périt fru/trac fu/a per auras. Auffiles Stoiques,vn peu mieux auifez, 
reie&oyent-ilz ce detail, definiffans la voix, air frappé de l’aleine prouenante 
d vri animal garny de poumons. Explicans leurs intentions par cefte fimilitu- 
de,rememoree par Vitruue , & Plutarque: Comme ( difoyent-iiz ) vn caillou 
ietté en quelque étang, excite autour de fit cheute vne multiplication de ron- 
deaux, fur rondeaux,tant que la violance du coup s’euanouifle : ainfi l’air tou- 
ché d’vne expiration, s’entrepouflànt ondoyé: Mais non en cercles feulement 
. platz,ains en globeux,afin qu’on l’oye, haut,& bas, à gauche, à droite, auanr, 
arriéré & en tous cens. A cefte définition répugné Platon, ny at l’air féru eftre 
la voix* mais bien le coup mefine qui donne enl’air,sélance iufques aux oreil- 
les. Certeinemenc en ce qu’il rebute la corporalité des Stoiques , ie fuis des 
fiensrmaisau refte la plus faine partie, fè range deuers fon difciple Ariftote,le- 
quel ne forge la voix dans l’air , Confiderant à mon aduis , qu’en parlant , ne 
fort point de la bouche telle impetuofité d’aleine , quelle balte à heurter l’air 
auec tant de bruit, mefmes que quelquesfois nous aleinons à tout effort , fans 
qu’il en retentiffecvoire quelquefois formons la voix à leures claufes : refurans 
tout enfemble ceux qui la cojnpofent , du bat de la langue ioinét à la rencon- 
tre de l’expir contre les dents. Ariftote donc fouftient , que c’eft vn fon reful- 
tant du fray de l’aleine, contre ceft artere afpre, que les poumons enuoyenc à 
la bouche: ainfi qu’vne flufte,dont y fiant la voix toute fimple , & indigeree, 
elle prend façon, & agencement en la bouche , puis s’épand globeufemét par- 
my l’air. Il faut de la puiflànce à parler haut , & roy des coftez pour étreindre 
, les poumons fort,& ferme: au regart dequoy, Homere vfurpe la bonne voix, 
pour vn ligne de vaillance , appellant entre autres, Menelas, ayaSiy , c’eft à 

dirc,ayant bonne voix. Ce mefme autheur à mis en bruit fon Stentor,à voix 
d airain,difant qu’il en valoit 50 . à crier : lequel aura pour fécond , l’Egypr ien 
qui fuyuic en Scythie le camp du premier Daire,& lequel ferait audit prince 
' à r’appeller fâ flotte, qu’il attendoit à l’autre bort de la Dunoye, principal fieu- 
ue d’Europe. U’vn 



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P* 99 $' 

T> ’vne extraordinaire fignificat ion du vocable lettré. 

Chapitre 27* 

Les Romains qualifioyent aucunement vn homme du titre de lettré non 
par honneur, comme auiourd’huy, ains en luy reprochas là vile qualité, ay ans 
elgard aux lettres que les maiftres elcriuoyent auec le fer chaud lur le front de 
leurs elclaues , fubietz à prendre la fuite , à celle fin qu’on les peuft recôgnoi- 
llre quelque partqu’ilz fe retiraient. Les Grecs nommoyent les valetz ainfi 
acouftrez,«j^«{, c’eft à dire marquez , terme propre &conuenable à ceux 
qu’en France on marque dans i’efpaule, 

Des argument (ophiïtiques de iadù, Chap. 28. 

Ce n’eft pas du-iourd’huy qu’on appelle çornuzlesargumésdesPialçéH- 
ciés nouicestLa caule,à mô iugemét,eft procedee d’vn Sophifine déÇhryfip- 
pe,tel qui s’en fuit: Ce que tu n’as pas perd u, tu l’as: tu n’as pas perdu les cornes, 
tu en as donc.Ce bel argumét auoit nom &{><*T*,c’eft à dire,Ies cornes,& delajfè 
moment cornuz ceux qui çôcluent en pareille façon.Il couroit anciennement 
vn autre Sophifine encor plus gaillard,appellé Çrocodille, pris d’vn conte de 
vieille. C’eft qu’vne Egyptiéne voyât fon filz prisonnier d’vn Croçodille,lùp- 
plie tant afFedlueufèment la belle quelle promet le luÿ rendre, fi elle dit veri- 
té:la femme dift tu ne me le rendras pas: $u? quoy Dieu fçaiç comme l’on er- 
gotoitparles elcolles. Le plaidoyé dumaiftre& du difcipfe chez Pierre de 
Melfie, ne doit rien à ceftui-cy . Ilz en auoyent encores vn d ? Eledlre,fille d’A- 
gamemnon qui parlant à Ion frere Orefte làns le connoiftre,lçauoit vne mel- 
ine choie, & ne la Içaupit-pas: Elle fçauoit Orefte eftre Ion frere , & ignoroit 
que luymelme à qui elle parloir, fuft yceluy. Et pour fermer ce propos, le 
iwJlitiaoç , c’eft à dire, menteur, eftoit encore de la fiifdite farine,& le troülïôit 
ainfi. Qui ment,& le confefie , fçauoir s’il ment où s’il dift vray . 

Tour contre le filence, Chap . /<?, du 2, liu. 

Gnathene courtilànne d ? Athènes auoit receuchez elle vn amoureux 
tout fraichement arriuéd’HeJlelpont. Ce galland elcrimoit de là langue à 
tort & à trauers tant que la dame eunuyee de Ion caquet , luy dift. Dea beau 
Ere, vous venés d’Hellefpont,& fi n’en fçauez-pas laprincipalle cicé.Et quelle' 
iemanda-il? Sigee,replica-elle:qui eftoir alTéz bien moucher Ion homme: car 
i* fignifie enGrec filence & taciturnité,dont s’appelloit la ville liilHite,à cau- 
sée Ja tranquillité du port où la mer ne demenoit aucun bruit:ou bien, lêlon 
fcuns, parce que les Grecs partans de là fiirprindrent la cité de Troye. Ç’eft 
:ritablement vne belle & riche polfelfion que la maiftrilè de là langue:mais , 
enocrate le rogna par trop près quad s’excufànt de n’auoir lonné mot durât 
1 feftin,il refpondif lîiy uant là naturelle lèuerité,Ie parler nuire fouuent & le 
e iamais. Car qui ne fçait comme le filence ruina iadis Amycles en Italie? 
li n’cft rebattu de l’adage? qui n’a leu ce bo 

t lancé par Platon contre vn faitiz Harpocrate:Si tu és lot (dit-il ) ceft rai- 
de te taire : mais ellant làge,ce lèro# trelmal fai&.Ec vrayement,fi le par- 
ler me 



1 



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PI 

1er mérité vfage.ic ne fçay à quoy mieux on remployait, quà expliquer les 
bellesconcepcions desbonsefprits.qui lefruftreroyent de falegitime vainc 
ïechangeans auec vn obftiné filence , trop mieux duifant aux P°“ r 

en couurir leur infuffifince & beftife. Par-ainfi 1 exemple de Zenon Cittey en, 
nui avant fouppd auec lesambaflàdeursde Ptolemee fansauancer vne e 
parole • quand a l’adieu ils l’enquirent de ce qu’il vouloit mander, les pria fans 
plus reporter de fa part à leur prince, qu'ils auoyent veu vn vieillard apns a fe 
taire à fa table. Ceft exemple ( di-ie ) & autres pareils ne fe doyuent prendre 
nûment,ains auec leurs modifications & circonftances. Zenon fe teut.nap- 
perceuant les ambafladeurs préparez à rien ouyr de ferieux, apres les friuo es 
difcours de ne fcay quels affinez fophiftes 11 prefens: outre qu il euft penfe of- 
fenfer grieuement la philofophie, y feruant de plaifanteur attitré a refiouir la 
compagnie-Mais s’opiniâtrer apres la taciturmte,quand il y a befoing & beau 
ieu d’entamer vn beau propos: quand les hommesle vallent:quandcelareffor- 
tiroit i l’édification d'vne Compagnie, c’eft vnftratagemed ^afne ou pom le 
moins le faid de gens enuieux.contempteurs & artogans. il y a ( diioit 
Ifocrate ) certain? faifon, où le filence vaut mieux que le parler, & certaine ou 
le parler eft préférable au filence:refte à les bien difcerner. 

lutteurs chofeseBre mauuaifespar le feulabus des hommes, & de U 
vilstnie de CratesThilofophe Cynique. Chap. y. 

Tovtes cbolês font bonnes en leur vfage légitimé & ordonné parle Rr 
cret confeil de Dieu: mais l'ignorance & follie humaine le mefcognoflant,fc 
les rend par la peruerfion d’icelles nuifibles:puis leur en impute la faute autat 
mal à propos, que le chien qui mord la pierr e,au lieu de fe prendre a celuy qui 
l’en a blefe. I?eau & le feu font Elemes tant neceffaires qu en extreme dédain 
on lesdeffent aux coulpables d'horribles forfaitz. L vn eft fauteur de la vie, 8: 
miniftre de meftiets infiniz : & l'autre comme la grande pepimere des viuans 
icquafi le eueret de nature. On ne fçauroit exclure le fexe féminin (ans vne 
totalle ruyne du genre humain , dont il eft vne effintielle moitié ( laçoit que 
la populeufe nation des Effenies s'en paffaft autrefois)nonobftant les hommes 
intemperans& ingratz des bénéfices du créateur > ont dit en commun pro 

uerbe: 

Le feu , la femme, les eaux, 

Sont trois maux . 

Que files venins mefmes ouurie'rement accomodez profitent : Si la mala- 
die rendit Hieron & Ptolemee Philadeiphe trefidodesA Straton hlz de Cor 
rhage , auec Démocrate luiteurs excellens : Si les Crocodiles garantifloy enr 
l’Egypte desvoleursÇthiopiensyqui les redoutans nes’ofoyent aduenturera 
la nage:Et fi c’eft louange que tirer vtilite' de fes iurez ennem ^certainement 
leThebainCrates commença bien à philofopher beotiquement, c eft a dire 
à la lourde, quand il noya Ton argentar ce n’eftoit condamner 1 abus, amçois 
indifcretement punir la chofè innocente du vice d autruy.Minerue ne t auoir 

encore (ônouueau philofophe ) arraché des yeux le nuage qui t’empeichoit 

* 1 la veue 



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% 



P 1 997 

la veuë de l’indifercnce des chofes externes, bonnes, ou mauuaifès fuiuant IV 
I âge qu’on leur fçait doner:& auois quant & quand vne maigre opinion de ta 
pnilofophie,luy prohibant ainfi l’adminiflration dvn peu d’argent, comme à 
quelque mauuaifemefhagere:ou tout au rebours iamais le monde ne le por- 
tera bien, que premier les Philofophes n’en manient les principaux affaires, ou 
que ceux qui les manient, ne philofophent.Tu craignois peut eftre que laco- 
tagion de ton or ne la corrompift à la fm,ne fçaehant que c’eft elle mefme qui 
extirpe & desfait les vices mieux que le fàcré Ibis les fèrpens en Egypte. A la 
vérité fùppofé que noftre nature fuft purement & fîmplement fpirituelle, 
tous ces moyens terriens fuperfluroient à l'entretien d’icelle: mais puis que la 
moitié de nous eftant terreftre , requiert bon gré maigre fa prouifion propre 
& peculiere,celuy ne philofophe accomplîment qui n’a foucy du ciel & de la 
terre. L’efprit en nous refpond au patron de marine, le corps, au vaifTeau, & le 
monde,à vne mer tempeftueufè, en laquelle ainfi qu’en l’Océan, qui ne pour- 
uoit à la nef & nocher enfèmble, ne fàtisfaid au meftier & ne mérité les titres 
que s’arroge ordinairement dame philofophie.Chezquels riches(ô entre-par- 
tout) eufle-tu trouue bouche à court, & le pain que ne portoient les fontaines? 
Qui t’euft fourre' gratis en efté? Qui t’euft fourny de cotidien de Iupins,& en- 
tretenu ta vie de Cyclopes:ft la faquinerie & faineantife de to Diogene n’euft 
rencontre' plus folides & refîft ans cerueaux que le tien? Mais bien, permettons 
par induit & priuilege aux plus fpirituels, renoncer de point en point aux fou- 
cis temporels, & viure en toute franchifè & liberté, comme animaux fâcrez 
aux Dieux:eft-ce pourtant à dire qu’il faille,pout enrichir en vain la mer,fru- 
ftrer la focieté humaine de ce qu’vn charitable , hofpitable & liberal fçauroic 
trefbien aualüer à fa patrie? Il fault dire que cefte tant fàinéte amour du pays, 
laquelle flambe au cœur des idiots, n’efehauffoit aucunement ce profefleur de 
fàpience: tefmoing la fotte refponfè qu’il fift au grand Alexandre luy deman- 
dant s’il ne vouloir pas bien que fa ville fuft remifè-fùs: ( car ce prince auoit 
prins,& ruiné Thebes en çhoIere)Qu’en eft il befoin,(dift-iI) parauenture vn 
autre Alexandre la deftruiroit: condemnant par là tous fondateurs de villes, 
qui n’ont laifle de les baftir,iaçoit qu’ils n’en efperaflent pas vne eternelle, & à 
iamaisexemptededemoîition. Mais ie ne m’eflbahis , ü luy, homme fans re- 
gard, ele<ftion,ny chois, mefprifoit tous bons ofJSces & deuoirs: car tels eftoiét 
les Cyniques,gens fans foing,difcretion,ny confcience: ainfi nommez,àcau- 
fèdeleuréhontement,& contumelieufè medifànce.Us entroierit par tout co- 
rne chiens, abboyans les actions de chacun, & nie doutoient exercer en plein 
fnarché, ce que l’honnefteté naturelle oblige aux plus cfpefTes tenebresde la 
nuit. T outesfois bien que les femmes, ftgnamment-dames de qualité , ay ent 
accouftumé en tels a&es endurer Ipedateurs trop plusenuis que les hommes: 
fi eft-ce qu’Hipparchie, damoifèlle de riche raaifon , enamouree de cé bofïu 
befàcier,le requift de mariage:& fe laiffa mener par luy en cœur deiourfouz 
vn porche fort hanté, où il l’euft dépucelee à la veuë de tout le monde,fàns Ze- 
non, qui eftédent fon reitre au deuât,fift ombre àTabominatio dé fonmaiftrç. 
fPourquoy on appelle £ homme arbre renuerje, Chap-2 # . 






PP Ceft 



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e 



998 



Pl 



C’eft à dire: 

La terre noire boit» 1$ les arbres la bornent: 
di& le bon compagnon Anacréon , & dit vray en le ioüant : car les arbres 
s’alimentent par les racines^qui lùccent l’humeur de la terre abreuee du dé- 
goût des nues. Puis ils fe vuident par amont en feuilles, fleurs & fruit. Au con- 
traire de l’homme,qui prend nourriture par la bouche haut efleuee, & Ce pur- 
ge par les parties baflès.De là (ourdit la raillerie de ceux qui l’appelloient arbre 
renuerle s’en deflus deflouz:à quoy n’ont fcrupuleufement regardé lesmeta- 
morpho{îftes,autremét ils n’euflènt à tous coups mué lescheueux en rameaux, 
ny les pieds en racines: mais tout au rebours : Comme a fait Iouian Pontan, 
homme exa&e en toutes chofes,transformant Adonis par ces vers: 

H & fer un t terra crines » riguitque capiütts 
T rot enta in radice, reEto in fiipite corpus. 

C’eft à dire: 

La cheueleure à la terre fe print» 

Faite racine » le corps tronc deuint . 

D'aucuns qui apprindrent les lettres en vieillejfe. Cap. 3 8. 

Les Romains vantent leur grand Marc Catonlecenlèur,quienlàvieillelTe 
apprint les lettres Grecques: auquel les Ilàuriens oppolènt leur Superian , qui 
n’applica fon elprit aux bonnes difeiplinesauant trente ans, neantmoins vlànt 
d’extreme & indomtable diligence , paruint entre les premiers Jfophiftes de 
fon temps. Eunape recite qu’il le feruoit de pédagogue, voire auec telle feuc- 
rité, qu’on luy voyoit és baings les cicatrices des coups de foüet, que luy-me£ 
me s’eftoit donnez en répétant à par-lôy làleçon.Que dirons nous d’Éuridi- 
ce Dame Elclauonne? laquelle jamere d’enfans grandelets, s’enamoura de l’e- 
ftude des bonnes lettres:qui luy lîicceda fi bien,qu’en perpétuelle fouuenance 
de fon heüreulê entreprile,elle confiera ceft epigramme aux Mules. 

Tfccitnttfct yctfnvHutùt JÀyw#Jrr*t ytyta/Iix 
P eû<Avv , tf ivrmn lutûw. 

C’eft à dire: 

Elle mere d enfans ia parcruz»» entreprit 
Deslettres S des arts le trauail non petit. 

Ces exemples & maints autres pareils, vieux, & modernes, preuuentalfez 
l'homme n’eftre iamais hors de làifon d’apprendre : & qu’il ne faut rien defe- 
Iperer en matière de lettres:qu’à bon cœur peu nuift le delàuantage du temps: 
que rienri’eft inuincible au trauail, pourueu , qu’on ne fe chatouille la peau: 
Car (oit vieil,loit ieune,le labeur n’eft ingrat à aucun. 

Certainement au pris de nos trauaux. 

Les dieux nous font de leurs biens liberaux. 

Dont fort bien refpondit Socrate à celuyquiluy demandoitfï vieil com- 
me il eftoitjilapprerioit encore le ieu duLijc. Il vaut mieux (dift-il) tard, que 
iamais.Et le làge Solon fè vantoit de vieillir en apprenant: quand il dit: 

THÿl<rm P &h jroViflc StSatMn twj. 

Dïuerfa 



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* PI 999 

2 ) iuerfes obferuationsfür lamer. Chap.4.6 . 

» *. ■ . •* ‘ » . • • • - 
Tout amas d’eau auec largeur competente & reftagnation eft mer aux jj^e- 
breuxxomme celle de T iberiade,bien que ce ne (oit qu’vn lac fait par le fleu- 
ue Iourdan trauerçant Galilee. Salomon dédia au temple de Hierufilem* par 
luy bafty vnvaiftèau qui pour ion énorme grandeur fut appelle mer. Les 
Grecs & les Latins entendent auflî parvne mer toutes chofes exceffiuement 
grandesrdilans ceux-la ceux cy>Mari* montes poÜiceri. Chez 

eux-mefmes toute l’eau làlee par la main 4 e Nature le comprend louz 1$ nom 
de mer, qui n eft qu’vn corps, bien que largement épandu, s'entretenant visi- 
blement, ou en cachette.Le principal membre eft rOce*n,ainfi bapt izé pour 
là viteflè:car «ws dénoté léger, ville, & foudain,& couler: aufti courc-il bien 

plus haftiuemét que le rcfte:dôt Tacite liure (êcôd de lès Annales,a d it x Quan- 
to THolentior caterornari Oceejnus. Sa place gift autour de la terre, qu’il acolle , & 
fertilize, comme l’epoux Ion èpoufe:de Façcque Neptune s’en nome wuAir, 
corne qui diroit irtosy*t/ pour y* ç’eft 3 dire;mary de la terre. Ceft Oceâ entre 
l’Afrique & l’Elpagnc s’enfô.çat pa r ^ 4 eft toit de Gibraltar au milieu de no- 
ftrec6tinent,fait moitié' de la -nier Mediterranee:& deuers Septentriô par ca- 
naux fouterrains dégoûtât <n l’Euxinacheue l autre moitié; Et que ce .propos 
n’elmerueille ceux qui /^nfent toute la Mediterranee entrer par Gibraltar & 
n’eftre qu’vn golfe regorgement de l’Océan Atlantique; Car pourl’ajJèu- 
rance de telle option il conuiendroit neceflàirement qu’elle communiquait 
toute au regroupement ordinaire dudit Ocçan.OreiLil oculaire que lanjer 
Maior,ceIlpde Marmora,le deftroit de Gallipoli , voire bonne part de l’Ar- 
chipela^o ne remontent iama;s:ains fans faire maree defeendent perpétuelle- 
ment Parquoy la conclufioneft irréfragable quelles lourdent d’amont. Le 
me/me Océan tirant en Orient, alonge entre Ethiopie, Egypte & Arabie , vn ; 
bras nommé la mer rouge non pour couleur de terre* ny d’eau : mais de l’an- 
cienne ville d’Erythres,fondee.par le RoyErythre: d’où les Grecs l’appellans; 
tgv3g<wflr,ont trompé lesLatins,qui ne prenoient garde qu’à la lîgnifianceprimi- 
tiue du mot, qui èft rubrum > en François rouge. Quinte Curce en parle ainfi; 
Mare certe quo aüuitwr ne colore quidçm abhorret àc&terij. Ab Erythro 
rege indttum eft nomen,propter qitod» ignari rubere aquat creduwL * Ce 
qu’il répété fur le commencement du dixieime liure.Outre cela quali au. cœur 
d’Alîc croupift la mer Cafpe^autremét de 5ala,ou deBachau;fermee à l’enui- 
ron, quoy qu’on s’y loir autrefois abufé: Mais attendu les groflès riuieres qui 
làns la croiftre le defehargent dedans, raifon nous force luy afligner lès che- ; 
mins occultes par lelquels elle entre,& (brt à la defrobee. - 

P IER RE B R, I ; S SON Sieur du Palais jconièiller du Roy & Ion ,1 
Senefehal de Fontenay le Comte en Poitou frere de Barnabé BriiTon Prési- 
dent au parlement de Paris aeferit, • ; , 

Hiftoire & vray difeours des guerres ciüiles és pays dëPôi&ou, Aülniis autre- 
ment did Rochelois, Xaineôge &à Angoumois defpuis l’annee mil cinq cens T 
foixante & quatorze, îufquedl l’ediâde pacification de l’annee ïyj6.[ împr. 
àParis 8 °.par laque§duPLfylsfr| 78 t m " . ! f .«■ • 

PP 1 Ha 



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I 



IÔQQ PI 

Il a traduit du latin d’Oforius Portugais, Euefque de Sÿlues en Algarue, 
L’inftrudion & nourriture du prince, defpartie enhuid liures. [ impr.à Pa- 
ris F. par Pierre l’Huillier 1583. 

PIERRE B R O H E de Tournon for le Rofoe a traduid des vers 
latins de Iean Sulpice did Verulan en rime Françoife l’opufcule 
Des bonnes meurs bonnes contenances que doit garder vn ieune homme 
tant à là table qu* ailleurs. [ impr, à Lyon 8°. par Macé Bonhomme 1 j j j. 

PIERRE B R V N E T a faid vn liure de tablature de Mandor- 
te. [impr. à Paris par Adrian le Roy 1578. 

PIERRE CÂROLI Dodeur en Théologie de l’yniuerfité de 
parisaefcrit 

Traidé auquel eft montre que là ConfelIionSacramentele dide vulgaire- 
mejtit auriculaire eft de droiddiuin. [impr. auec vn autre traidé du mefinc 
fobied faid par René Benoift à paris 8° .par Sebaftien N y uelle 1/67. 

PIERRE DE CH ANG Y efcuyeraefcrit 
Sommaire des finguUritez des 16 premiers liures de la naturelle hiftoire de 
Pline, [impr.à Lyon i6°,par Iean de T ourneç 1^1. 

Inftrudion Chreftienne pour femmes & filles mariées & à marier. De la paix 
& vnion qu elles doiuént moyenner & entretenir en mariage. [ impr. à Poi- 
diers i6°. Van 1545. 

Inftrudion delà yerpu d’humilité, Auec lEpiftrede S Bernard touchant le 
bon & làge gouuernemétd vnc maifon.[Le tout imprimé ai*. c l’inftitutid de 
la femme Chreftienne traduite du Latin deleanLoys Viuez a Paris 1 6°. par 
Pierre Cauellat 1579. 

PIERRE CHARPENTIER Iurifconfulte a eferi t 
Aduertifiement faind & Chreftien touchant le port des armes, traduit de fon 
Latin,[impr.à Paris 8°. par Federic Morel & par Sebaftien Nyuelle 1575. 

PIERRE DE CHASTE AVNE VF gentilhomme, feigneui 
dudid lieu,floriftoit du temps de Perceual Dorie, &c de fes autres contempo- 
reiris.il fut d’vu beau & fobpilefprit, tant à efcrire en rime Prouenfalle, qu’en 
vers Latins,& n’a faid que des Syruentez contre les princes de fon temps , & 
vntraitté intitulé. Las largutjfat dzAmour ? qu’il adrefli à la Roy ne Beatrix, 
quand elle fut couronnée Royne de Naples» vn Autheur digne de foy, que 
S.Cezari eforit auoir leu, did que ce Poete eftant au Bois de Vallon gne,venâr 
de Roquemartine vifiiet le Seigneur du lieu,fut pris par quelques larrons qui 
brigandoyem les paffans, & apres lanoir démonté, & ofte fon argent , & défi 
ppuillé iufques à la chemifo, le vouloyent tuerde Poete les pria luy faire cefte 
grâce d’ouyr vne chanfon, qu’il diroitauant que mourir, ce qu’ils firent, il fe 
meit à cbahter vn chant for là lyre qu’il feift promptement à la louange de 
ces brigands,!! qu’ils furent contrainds luy rendre fori argent, fon cheual , & 
fes accouftremensjfi grand plaifirprindrent ils à la douceur de fà poefîe. 

PIERRE, ABBE D.E CLVNY, 

L® Qeuüres du bon &c ancien pçrePierre^Ab W d? Cluny, contemporain du 
venera|ble Abbé faind Bernard, contre les hcretiques de fon temps. Ou fè 
yoid la vraye focceftion de dodrine , & traditions de l’Eglife Catho- 

• U lique, 



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PI ;ooi 

■ < v. . î , 

lique,depuis fa naitfance iufques à maintenant traduites du Latin de l’Authepr 
en français par Ichan Bruneau Confeiller & Aduocat du Roy en l'ÈleCtion 6 c 
Grenier à Ici de Gy en. [Impr.àParis 8°. par Guillaume'de la Noue 1584. 

PIERRE DE COL O IGNE miniftre de la prétendue religion 
reformée à Metz a traduit cfÀleman en François,/ 

Conformité' & accord, tant de l'efcripture làinCte,que des anciens' 6 c purs Do- 
cteurs de l’Eglife, &c de la confefoond’Aufoourg bien entendue touçhantïa 
doCtrine de la S.Ccne de noltre Segneur par les Théologiens de lymuerfits 
de Heidelberg, [Impçà Geneuc S°. par François Perrin 
Il a traduiCtaufîi de T Aleman de Thomas Eraftus 

Vraye &c droiCte intelligéce de c«sparoiles de la ftinCte Cene de Iefus Chrift, 
Cecyeftmon corps &c. [Impr.à. Lyon 8°. par Iean d’Qgerolles 1564, - 
PIERRE C ONST A N T Langroisacfcritenvers, 

La République des Abeilles^commençant ainfi 

Je chante t vnion»t eftat au fi les meurs ^ 

De ces ptuples ai/lez. „ [impr.à Paris 4 0 . par Geruais Mallot 1 5 8 1. 

PIERRE DE CORNV. 

Les Oeuures Poétiques de Pierre de Cornu Dauphinois, contenant Sonnets, 
Chanfons, Odes, Difcours, Eclogues , Stances, Epitaphes & autres diugdès 
compofitions. [impr.à Lyon 8°. par iean Huguetan 1583. f . 7 s < 

PIERRE DE LA C O ST E Condomois, DoCteur en Théologie, 
de l’ordre des freres Prelcheurs de la ville d Agen & Prieur du Conuent du. 
mefine Ordre en la ville de Bayonne, a efcript en tîoisliures. 

Catholiques exportions fur le Symbole des Apoftresy ou font traiCfcez les* [dus 
principaux poinCts & plus fignalez myfteres de noftre foy,vtiles a tous a^rans 
charge d’Ames & autres quifont profeflion de la parolle de Dieu.[impr.a Pa- 
ris 8 °.par Guill.de la Noue 1577. 

Scrmons(en nombre z4)forl’Oraifon Dominicale, où font traiCtez plufieurs 
grands çoinCts,vtiles à tous Prédicateurs, Curez & Vicaires pour inftruire le 
peuple a prier Dieu.[impr.à Paris8° .par Michel Somnius 1578. 

Quatre Sermos for la làlutatiô Angeliq,ou font traiCtez plufieurs poinCts y ti- 
les à tous Prédicateurs, Curez &Vicaires pour inllruire le peuple deDieu a ce- 
lebrèr les louages de la vierge Marie, [impr. a Paris 8°. par Micnel Sonius 1178. 
Quatre Sermons for l’Antienne Salue Regina,e(quelselt faiCte mention des 
louanges de la vierge Marie:enfèmble l’inuocation & interceflion des lainCts. 
[impr.à Paris 8 .par Michel Somnius 1577. ' 

Douze Sermons for le Cantique virginel, diét Magnificat , efijuels font trai- 
Ctees plufieurs belles matières de la lainCte eforipture, propres a tous Prédica- 
teurs pour prefehervn Aduent. Guill.Chaüdiere.8°. 1581. 

Defoription de rorigine,fource,progrez & fin des herefies , & des diuerfos & 
monftrueufes belles fofoitees par le pere demenfongede ce derniertemps. 8°. 

, Chaudière ij8i. 

TraiCte des peintures & Images erigees e's {àin&sTemples& Eglife des Chre- 
ftiésjou eft môftre leur v tilite',& le frui&q les (impies en recueillét,Auec refu- 
tatiô des erreurs des heretiq sde ce teps touchât cete matiere8 0 .Chaudiete 1 y 81. 

• PP 3 Delà 



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iooi P X 

X>e la création, ordre,# excellence des Anges , & du miniftere auquel ils font 
ordonnez poùr lé fecours & tuition de l’Eglife en general, & de chacun fide lie 
en particulier, contre l’opinion des heretiques modernes. [ 8*. Chaudière 
1581. 

PIERRE DE ~C O VRCELLES de Candes en Touraine a eferit 



en onze chapitres, . 

La Rhetbrique.[Impr.àPa'ris,4 0 . par GuilLle Noir 1557. 

Il a traduit auffi en vers François, 

Le Cantique des Cantiques de Salomon, enfèmble les lamentations de iere- 
mie le Propfyece. [Impr.à Paris 16 0 par Robert Eftienne.1560. 

Pï E RR E COVRTIN Carme, d^Pertuys en Prouence,& Do&eur 
en la fàin&e faculté de Théologie à Paris a eferit. 

Sermons fur toutes les Euangiles de chacun iour & feftes de Carcfme. Auec 
aucunesEpiftres des Dimenches iufques aux o&aucs de Pafques, enfèmble vn 
fèrmon funebre de la Paffion.[Impr.a Paris 8 8 par Gilles Gourbin 1575. 

Six Sermon^ & inftru&ions fai&s pour funèbres & prefehez au Conuent des 
Carmes de Tours, durant les Dimenches de Carefme: parlefquelseft trai&é 
tant de l’origine, progrez & fin de l’homme,comme aum de l’immortalité de 
rAme.[ImprJl Paris 8°. par Guillaume de la Nouë 1577. 

La Vi&oire de vérité contre toutes herefies,menfongcs,vices & abus de tous 
eftacs, contenant l’origine, grandeur, & admirables effedrs d’icelle, depuis la 
création iufques au dernier Iugement, le tout deduid: par Chapitres ou Ser- 
mons, par Pierre Courtin.[Impr.à Paris 8°. par Gilles Beys 1584. 

PIERRE DES CRESCENS. 

Le Liure des profits champeftres & ruraux touchât le labeur des champs, 
vignes & lardins. T ranflaté du Latin de Maiftre Pierre des Crefcens de Bou- 
loigne la GrafTe.[Impr.à Paris P.par Iean & Michel le Noir. 

PIERRE CRIGNON DE DIEPPE a eferit en rime. 
Célébration fur la mort de Raoul & Iean Parmenticrs freres, de Dieppe de£ 
quels ledi& Crignon eftoit compagnon en lanauigation qu’ils firent en l’Ifle 
Taprobane. [Impr.à Paris 1531. 

PIERRE DE LA CROIX a traduit de Latin 
Epiftre de Michel deBay Théologien de Louuain trai&ant de l’vnion des 
cftats du pays bas.[Impr.à Paris par Antoine Houic 1579, 

PIERRE DAMIAN. 



Admirable difeours de Pierre Damian Cardinal d’Hoftie, touchant l’heure 
de la mort. Traduit de Latin par Iean Guitot, & contenu es méditations des 
Zélateurs de Pieté. [Impr.à Paris. 

PIERRE DE DOMPMARTIN Aduocat en Parlement à Paris 
a eferit 

Amiable accufàtion & charitable exeufè des maux & euenemens de la France, 
pour monftrer que la paix & reunion des fubie&s n’eft moins necefTaire à l’e- 
ftat quelle eft fouhaittable à chacun en particulier;# que nul ne peut auancer 
la prolperitc des chofes prçfçntes qui ne fè fbuuient & ne juge doucement 
des paffees.[Impr,à Paris 8*. par Robert le Mangnier 1576. 

PIERRE 



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*-• V. IOOJ 

PIERRE DORE Doreur en Théologie, de Tordre des frétés pre£ 
cheurs a eferit plufîeurs œuures à fçauoir, ... ; . 

Les voyes de Paradis qu’a enfeignees noftre .Sauueur Iefus en Ton euangile 
pour la redudion du pauure pecheur. [ impri. à Lyon 16°. par François lutte 
1557- :• -• 

L’Arbre de vie appuyant les beaux lys de France , ou font ûlis en lumière les 
hauts tiltres d’honneur de la*Eoix de noftre rédempteur; [impr. à Paris 8°.par 
Iean Foucher i j 4 z. 

Le Iiure des diuins Beneficcs,cnfeignant la maniéré de les recognoiftre.Aucc 
l’information de bien viure & la confolation des affligez , félon qu’il cft com- 
pris au Pfalme 35.de Dauid qui commence ttncécam domtmm. [impri. à. Paris 
8°.par Iean Ruelle 1544. 

Le College de Sapience fondé en 1’vniuerfité de Vertu , auquel s’eft renduë 
efeoliere Magdelcne.dc contient vj. chapitres; [impr. à Paris 8°. par Antoine 
Bonnemere 1539. & depuis x6°. par Iean Ruelle 1 y 54. . 

Les triomphes du Roy fans per. Auec l'excellence de l’eglifé fon efpoufédc 
leur noble lignee, félon que Dauid l’enfeigne au Pfalme 44. Eruüamt^ u long 
expliqué en zo. chapitres, [imp. à Paris ié°. par Iean de Brouilly \ 548. 
L’arche de l’alliance nouucllc & teftament de noftre Sauueur Iefus Chrift, 
contenant la Manne de fon précieux corps, contre tous fàcramentaires héré- 
tiques. [impr. à Paris 8°. par Iean Ruelle 1549» 

La Croix de Penitence enfeignant la forme de foy confeffer, auec.lecrydu 
penitent contenu au pfalme penitential de Dauid qui commence De profond* 
clamant, [impr. à Paris i6°.par Iean Ruelle 1545. 

Les collations Royales, première & féconde parties, contenans l’expo fîtion de 
deux Pfàl mes Dauidiques à fçauoir des 14. & z 6. en l’vn le Cheualier errant 
cherche fôn bon chemin : enl’autre le Cheualier hardy fuit la lumière qui le 
conduit, [impr. à Paris 8°. par Iean André 1546. 

La Conférue de grâce requifé par le Prophète Dauid au pfalme ij. qui com- 
mence Confcruame domine, contenât l’expofition dudit pfalme: Auec vn doux 
chant confolatifde lame fidele extraid de l’efcriture fainde. [imp.à. Paris 1 6°. 
par Guillaume Cauellat 1548. 

L’AdrefTe du pecheur, &c. 

Cantiques deflhantez à Tentree du trefehreftien Roy Henry z.& de laRoy- 
nefà femme en la ville de Paris l’an 1 J48. Auec lafympathie & accord des 
vingt lettres latines de l’Alphabet.Plus Hymnes, Odes, Threnes & Cantiques 
du mefme autheur. [impr.a Paris 1 6°. par Iean Ruelle audid an. 

Les allumettes du feu diuin pour faire ardre les cueurs humains en l’amour de 
Dieu.Où font déclarez les principaux articles & myfteres de la pafflon de no- 
ftre Sauueur Iefiis Chrift. [imp.à Lyon 4°.par Pierre de Sainde Lucie & à Pa- 
ris 1 6°. % 

LeNouueau teftament d’amotir, de noftre pere Iefîis Chrift ligné de fon 
fàng. A utrement fon dernier férmon fait apres la cene,auec là paflion, où font 
confutees plufieurs herefies. [ impr. à Paris 8° . par Iean Ruelle 1 5 5 o. 

La Pifcine de Pacience. Auec le miroir de Patience. [ imp. à Paris 16 0 . par Be- 

P P 4 noift 



ioo4 ’f l l j 

noiftPreuoft i j fo. ‘ . - • ' • • ' - - - , 7 i 

L’image de vertu,demonftrant la perfe&ion &foin&e vie delà bien-heure u- 
fe vierge Marie mere de Dieu tant de l’ancien que du nouuéau teftament 
[impr.àParis 8°, parlean Ruelle. 1 
Les foufpirs de lame fidele. [imp. à Paris. 

L’bbferuance de Religion Chreftienne contenant l’expofition du pfolme Da 
uidique 58 .qui commence Dixicufhdiam r uia*meas. [impr. à Rheims par Ni- 
colas Bacquenois 1554. 

Dialogue de la iuftification chreftienne entre noftre Sauueur Iefus Chrift & 
la Samaritaine, [ imp. à Paris 1 6°. par Ieân Ruelle 1 5 5 4. 

La celefte penfee des grâces diuines arroufees , où font déclarez les fopt dons 
du foi n£t Efprit & la maniéré de les demander à Dieu. [ impr. à Paris 1 6°. par 
IeahiRüélIe 1556. 

La déploration de là vie humaine; Auec la difpofinon à dignement receuoir 
le foind Sacrement & mourir en bon Catholique. Enfemblele fermon fune- 
bre fai<& es exeques de Meflire Philippes Chabot Admirai dé France. [ impr* 
à Paris ié°.par Iean de Broully 1 5 4 3. & par Eftienne Groulleau 1 556. 

La vie & mort chreftienne extraire des epiftres deS.Paul , contenant la do- 
mine plus nèceflàirel vn Chreftien de fçauoir & pratiquer: liure diftingué 
& party par chapitres comme on voit à la tablé d’iceluy. [ impri. à Rheims 8 °. 
chez Nicolas Bacquenois 1556. * v - 

Le Cerf Ipirituel, &c. [imp. à Paris. 

La pafture de la brebis htrmaine folbn que lenfeigne le Royal prophète Da- 
uid au zz. pfolme qui commence r Dominm régit me, Auec l’anatomie & myili- 
que defcription des membres & parties de noftre Seigneur Iefos Chrift. [im- 
pri.à Paris 1 6°. par Iean Ruelle 1554. 

Dialogue inftruéfcoire desChreftiens,en la foy, efperance,& amour de Dieu, 
où font introduits Cornélius &. S. Pierre deuifons. [ imp. à Paris 16 0 .par Iean 
Ruelle. 

La tourterelle de viduité contenant n. chapitres en feignant les véufùes com- 
ment doiucnt viure en leur eftat & les confolant en leurs aduerfitez , aufli les 
orphelins, [impr. à Rheims 16 0 . par Nicolas Bacquenois 1 j 5 7. 

Dialogue entre le Samaritain & Dieu. 

La victoire de toutes tribulations, extraire de la fainéte eforiture &z des Do - 
<fteurs del’Egliiè, [ impr.à Rheims 16 0 . par Nicolas Bacquenois 1558. 

Oraifon panégyrique pleine de confolation pour trefhaut &z trefpuifïànt Prin 
ce Claude de Lorraine,Duc de Guy fè décédé l’annee 1550. Auec la douce mit- 
fîque Dauidique ouye au cantique 115. qui fo commence. In conuertendodomt- 
ntu captmitatnn. Item vn remede falutaire contre les forupules de conlcience. 

[ impr. à Paris 8°. par Iean de Broully 1 5 5 o. 

Méditations de ]p. meflè. 

Anticàl ùin, contenant deiix defFences catholiques de laverité du S. Sacrement 
& digne focrifice de i’authel contre certains faux eforits forcis de la boutique - 
des focramentaires Caluiniftes heretiques , mis auvent femé par certains 
lieux de ce Royaume au foandale des fidelîes & pufllles.Aucc vn traicbé de Na 

ture 



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r * *005 

turc & grâce, [impr. à Pari$ 8?. par Sebaftien Nyùelle 1568. 

Le fécond liure des diuins bénéfices, où eft amplement explique' le plàime Da 
indique, $enedie mimameadomino. [ imprimé à Paris 8°. par lean Ruelle 

1 y 6 9. 

L’ElperaneeaifreuretrifimprilParis. 

Le paflè folitaire, &c. 

Taradoxa Te tri Deaurati ad^opgandas harefesexdiui TauUepiftolü 
felcBa- [ParifaS 0 . excud. loannisde Broully 15 43- 
^dmathpr&cipuarum materiaum farfim contentarum in diuerfislo- 

cùepiHoUrumdmTauliapofoü}irfatrcmTetrumT)cauratitrnT)o- 

Borem Theologum ordinù prédicat^. [ imprejf. Tarifais 0 , apud An~ 
ton. Bonnemere 1557 v 

PIERRE EM Ô T TE Do<S : mr en Théologie de Tvniuerfite de 
Paris & chanoine Théologal à Laon a cfc<’ t} 

Sermons Ôc exhortations catholiques fur t«utes les epiftres& euangilesde cha 
cunDimenchc de l’annee : tome premier ,’epuis le premier Dimenche.de 
f Aduentîiufquau iour & feftede la S.Trini£ [i m p . i paris 8°. par G'Chau, 
diere 1 y 8z. ' , ' 

Catbolica fideiprofcfa, primum vtrittfque tÿamenti» deinde fan&nnm 
patrum quiprimù duofmseccUfa feculü fiorurunt tejtimoniù confin 
ta.digeftain 4.Ubrôs t ijptorumprimw qm ad Ld , angelorum fanâto * 

rum cognitionem adtumque pertinent complettittr . Semndus de homme 
& deierga iiluprouidentia, pradefaationedufiiftçaticneimediifque agit. 
Tertius defa(ramctis>qüartHt dehominisnoHij?imistraâatperT.Emot- 
té Dott.TMologtmÿmprtf.Parifa ^.apud^Mich.Scmnïwn 157 f. 

PIERRE DÈ L’EN CRA V Euelque de Lombez a traduit 
en François, 

Les prières de lean Loys Viues , intitulées en latin, Exitationes animé indium. 

[ imp. en Auignori 8°. par Pierre Roux 1 y y z. GcoiPoy de Billy en a fài& 
aufli vne autre verfîon. 

PIERRE EN OC autrement diét ce la Mefchiniere aef* 
crit, .... . 

Opufcules poëtiques.[imj>.8 b :. par Iacob Sroer 1 y 7Z. 

La Çeocyre,contenant iyr. Sonnets, Odes,Çhan(bns,Elegies>Bffgeries.[imp. 
à Lyon 4 0 , par Barthélémy Honnorat 1578. 

PIERRE p;,E P I N A C Arçheuefque de lyon, Confeiller du 
Roy en Ion confeil d’çftat, a prononcé la harengue ai ,iîom du cierge deuant 
le Roy feant en fes eftats generaux aflemblez à Bloio laquelle a efté imprimée 
à Paris 4 0 . par Pierre l’HuilIier 1577; ... .... ; 0 

Exhortation au peuple de fonDiocefe,auec h formulaire des prieresqui fe fôt 
tous les iours de la lèpmaine. [imp. à Lv^n i6 # . par B. Rigaud 1 5 8 Jj. / 

Il a compofe' aufli plufieurs do&es & elegans vers: & entre autres vneSatyre. 
non imprimez. 

v PIER. 



ioo 6 i T l 

PIERRE DE L'ESNAVPÏÏ RE fcribe des priuileges 
de rVniucrfitc dff Caen a cfcrit 

La louange ^recueil des hiftoires des bonnes, ve/tueufes & illuftres femmes. 
[ impr. à Paris 8° . par François Regnaud i y 1 5 

Te tri de (E fnaudiere opufculum de Dofiorvw&priuilefa eorum [ im- 
pref Tarifas 

PIERRE' DE SR A Y de Troyes <n Champagne a tranflate' 8 c com- 

pilé : '' '-«• - 

Lespoftilles & expofitions des epiftres t euangiles Dominicales auec celles 
desfreftes folemnelles &auflila paflion c refurrcâiion de noftrç5auueur pre- 
mier v & fçcond volumes imprimez à &*is f® • par Iean Mourand & Iean Ger- 
lier ~i 497. & depuis corrigées & imf imees par Poncer le preux 15-51. 

La viç des pej-.e s anciens iadis demo< a ns es grands delerts a Egy pte,Thebai- 
de,Sÿrié,Mefopotamiè,& autres, c/mpofee premièrement en latin par fain& 
Hierpmçfixnp. à Paris par Iea/Petit fans datte. Item 
Généalogies faifts & geftesdes-'apes compofé premièrement par Platine 
[ imp.à Pâtis f° . par Galiot du Pe 1519. 

La mer des Chroniques & mirer hiftorial de France extrait des Chroniques 
de Rob rf S Guaguinde Guiljame de Malmery Chroniqueur des Normans, 
dè Iém lé Maire d'Hugués Fi)riari,de Grégoire de T ours,de la Chrônique de 



Lesfaids & gçftesda preux Godefroy, de Bouülo^ & clf.fo çheu^leureux fre- 
resBauldouyn & £uftaçhe yflus de la noble lignée dùÇheualiçr au Cygne a- 
uec leur genealogie.[ûnpr. à Paris 4 0 . par Iean Bonfdns fans datte. 

P I É R R E F Ab R I de Rouen , Curé de Meray a elcrit en deux li- 



mes 

Le grand & vray art depleinç Rhétorique pour elegantement parler 6 c com- 
poser tant en proie qu’er rime,ou au lieu qu’il tral&e .des termes & mots bar- 
bares que çeluy qui compofe doit euiter (comme ièrpit, entremeller dçs vo- 
cables particuliers à vn pays, & incognus ailleurs , efcorcher le latin , prendre 
mot pour autre affez conuenant en prolation , entremefler du latin parmy le 



qui n’ont yeu le liur^ajQfez vieil & iftiprimé à Paris 8°. par.Eftienne.Cauçilh 
d ° n %yles exemples des fufdiàs vices i’vjvapresrautre, < 
pour'le^ ; L;, j i ' ' 

Johannes faprononcebPourcel 
Apprenez, à dfre^urceafe^ 



JXëdtfies point fèel pour feau» 
Et ne di fies [eaupourjeel; 



l . i ! 



Toint 



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PI 

A 1 >007 

P oint ne faut dire vn beau oyfel 
tfflais vous direz* vn bel oyfeau 
Johannes. 

C efl bien ditt vn péché mortel, 

C efimal dit vn péché morteau. 

Difiesitout beauschappeauiroujfeau 
Sans dire beLchappehrouJfel 
Johannes. 

Pour le fécond exemple, Hui&ain. 

En prohibant le berengaudifer 
Ne fumes point vocabuleslatines: 

Jfepute%f oint tel vocabulifer 
Vous diriger en perpulchres termines 
Mais cogitez* lesvierftf termines 
Pour dulcorer vojlrc trefalme cloque 
Si mon precept ne ferueX* iecommines 
Vous forbanir que chacun s en moque. 

Pour le 3. qui efl d’entremefler du latin parmy lefrançois, De afino noftro 
bono,meliori & optimo, debemus faire fefte. Qui a bon aftie il eft bien efto- 
ré,car il apporte bon faix de nemore,&c. 

Pour le 4. qui eft d’expofcr le latin en autre fens & lignification. 



Jnternatos 
Mulierum 
Ufonfurrexit 
Maiorlohanne 
Baptifta. 

Omnia tempus habent . 
tMundus* CarofDcmonia. 



Entre deux nattes 
Mouillées 
N a point jué 
Maiftrelean 
Le boiteux. 

On ri y atten point de bien > 

Le monde ri a cure de moynes. 



Il ne trouue pas bon aufli qu ? on vfè de ceft ancien motamé pour dire aime, 
duquel vient neantmoins les lecretaires du Roy quand ils mettent, A noftre 
amé & fcal,lequel mot féal eft vn autre ancien mot qu’ils ont retenu, dequoy 
fe mocqueroit encores de plus fort leditt Fabris’il viuoit , ne s’eftant lors peu 
contenir de dire, 



Ou vice de ceprefent ditt 
Lon fe treuue fouuent blafme 
Exemple *d vn quidam qui difl 
Jceluy ri efl pas bien amé 



Qui eft des enuieux h amé 
Ramé pour eftre pris dthaim 
C'e fl trop rudementettimé: 

One nés en méfia maiftre oAlain . 



Mais il ne trouue pas mauuaisqua la fin de chacun vers on v/è pour rimer 
d’vn femblable terme commeverbe a<ftif & paflif,& nom & pofitir & compa- 
ratif. Exemple 

’ Bon 



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içç$ ïfl 

PIERRE DE L‘ ESNAVPÏÏ R'E fcribedespriuileges 
de rVniufrfitc de Caen a efcrit 

La louange ^recueil des hiftoires des bonnes, ve/tueufcs & illulbes femmes. 
[ impr. à Paris 8° . par François Regnaud i 5 z $ 

Te tri de (Efnaudiere opufculum de Dottorptts &fmilegù eorum [ im- 
preJf.TmJiùS 0 . 

P I E R R E' D’E S\A Y dé Trônes 4 ) Champagne a tranflaté 8c com- 
pilé - - * T \ 

J>s po|liUes & expéditions des epiftres £ euangiles Dominicales aueccelles 
des/èftes folemnelles &aufïila paffion ç refurre&ion de noftre joueur pre- 
mier v & fécond volumes imprimez à feris f% par Iean Mourand 8c Iean Ger- 
lièr 1 4 9 7. & depuis corrigées & imfrimees par Pojicet le preux 155 1. 

La viç des peres anciens iadis demo<ans és grands défères d’Egypte,Thel)ai-- 
dê,Sÿrié, Me{bpotamie,& autres, ompofee premièrement en latin par fain& 
Hierpmp[imp. à Paris P. par Ieaf Petit lâns datte. Item 

Généalogies fai&s & geftes des -^pes compofé premièrement par Platine 
[ irrïpi Paris f°. parGaliot dupé 1519. 

La mer des Chroniques & mirer hiftorial de France extrait des Chroniques 

4 e Turbin, de Raphaël deV.oiaterfce,cfè Iean Froi{ïàrd,d*£n guerrand. [impj 
à J?*risr >,eiïa. parties pa^aliot duTre 1516. 8c par îaqtoNyuerd ^.5 3 p f 
^s geftesdapreux Godefroy deBouiUçfi çheu^eurçux fre- 
res jBauldouyn & Çuftaçhe yflus de la noble lignee^d Çliçualiçr au Cygne a- 
uec leur genealogie.£impr . a Paris 4 0 . par Iean Bbûfdns fans datte. 

P ï É R R E FÀBRI de Rouen , Curé de Meray a elcrit en deux li- 
mes - . 





a uy A . __ , . . - r - 

cablès particuliers à vn pays, & incognus ailleurs /efèorcher le latin , prendre 
mot pour autre afTez conuenant enprolation , entremefler du latin parmy le 
françpis, expofèr le latin’tout autremétque n’eft fà lignification )i’ay veü quel . 
qüés èxemples^yi m'ont donne duplaiiir dont ie ne veux fruftrer les lecteurs 
qui n’ont yen le liur^afiez vieil & ihipi 
i;39'.lemettray dont icyles exemples 

Johannes quiprononcez^Epurcel' 

" 'AppnncZj àdire^urcèaifc "- y 

ftediffes pomtfeeï pour fi au» v 4 \ 

Etnedittcs fiau four fiel; 

f . Li T oint 



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7 ,, 



PI ' T ’ 

1 1 1007 

P oint ne faut dire vn beau oyfel 
tfflais vous direz, vn bel oyfeau 
Johannes. 

O eïlbien dift vn péché mortel» 

C'eft mal dit vn péché morteau. 

Diftes»tout beau»chappeau»rou[feau 
Sans dire beUchappel» roujfel 
Johannes. 

Pour le fécond exemple, Hui&ain. 

En prohibant le berengaudifer 
2Sle fumes point vocabules latines: 

J\Çepute\point tel vocabulifer 
V^ous diriger en perpulchres termines 
Al aie cogitez les vierftf termines 
Tour dulcorer vojlre trefalme cloque 
Si mon precept ne feruc\ [» ie commines 
Vous forbanir que chacun s ' en moque. 

Pour le 3. qui eft d’entremefler du latin parmy lefrançois, De afino noftro 
bono,meliori & optimo, debemus faire fefte. Qui a bon afne il eft bien efto- 
re,car il apporte bon faix de nemore,&c. 

Pour le 4. qui eft d’expofèr le latin en autre fèns & fignification. 



Juter natos 
Mulierum 
Xpnftrrexit 
Maior lohanne 
Baptifta. 

Omnia tempus habent. 
CftCundus, Caro, Démonta. 



Entre deux nattes 
Mouillées 
N* 0 point fué 
Maiftrelean 
Le boiteux. 

On ri y atten point de bien » 

Le monde ri a cure de moynes. 



Il ne trouue pas bon aufli qu ? on vfè de ceft ancien mot amé pour dire aime, 
duquel vient neantmoins les fecretaires du Roy quand ils mettent, A noftre 
ame' & feal,l equel mot féal eft vn autre ancien mot qu’ils ont retenu, dequoy 
fc mocqueroit encores de plus fort ledid Fabri s’il viuoit , ne s’eftant lors peu 
contenir de dire, 

Qui eft des enuieux h amé 
Hamépoureftreprisdlhaim 
C'eft trop rudement eïlimé: 

One ne s* en méfia maiftre cAlain . 
Mais ilne trouue pas mauuais qu a la fin de chacun vers on vie pour rimer 
d’vn femblable terme commeverbe adif& paflif,& nom & pofitir & compa- 
tatif. Exemple 

Bon 



Du vice de ce prefent ditt 
Ion fe treuue fouuent blafmé 
Exemple»dvn quidam qui di£l 
Jceluy ri eft pas bien amé 




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)gle 



100$ PI 

Bon iour madame la médecine Surnom. 

Jay des drogues de medecine Trafique 

F aides par art de medecine Art 

Dont faut que te vous medecine Verbe. 

^1 aelcrit aulfi les epitaphes du Roy Loys fai&s à Rouen.Plus trai&e', touchât 
le temps de maintenant où font introduits parlans enfemble vnze dames, à 
fçauoir Naples, Venife, Rome, Florence, Gennes,Mylan, France,Elpagne, An- 
gleterre, Flandres, Autriche & l’A&eur. 

Celuy qui a le dernier augmente l’epitome de la Biblioth.de Gelner s’eft gra- 
dement abufé en ce qu’il attribue la Rhétorique de ceft autheur à Pierre du 
Faur maiftre des requeftes du Roy qui a do&ement eferit en latin Semtjirwm 
' Ixb. n’ayant efgard au nom,au temps, à la qualité & profelfion diuerfe des per- 
(onnes,ny au genre different d’elcrire. 

PIERRE FARGET de l’ordre S. Àuguftin & Doâreur en fain&e 
Théologie a tranflaté de latin enfrançois le miroir delà vie humaine compilé 
par vn noble Dotcur &EuefquenôméRodouaquède la nation d’Efpagne & 
addreffé au Pape Paul fécond, & eft intitulé ledit liurè Le miroir de la vie hu- 
' maine pourautant que tout ainfî corne au miroir materiel vn chacun voit loy- 
mefme & les autres chofes laides & belles & ce qui eft honny , laie ou honne- 
fte,ainfi en ce miroir cler& net pourra tant l’Ecclefiaftique comme le mon- 
dain noble Ou de quelque condition qu’il foit veoir les choies douces & ame- 
res droites ou tortues & auffi ce qui eft en foy & en là vie fortunée, & pareil- 
lement verras aux autres mortels les chofes qui font de louer & d’enliiyure &c 
qui le doit reprendre & corriger.Et comme dit Gelafius Pape , ils font deux 
eftats par lelquels tout le monde eft regy & gouuerné : c’eft à fçauoir le tem- 
porel & le fpirituel.Et pourtant qu’en general font ces deux eftats, l’ateur de 
ce prêtent liure a voulu comprendre Ion œuure en deux trait iers. Au premier 
traité contenant 43 .chapitresdel’eftatde toute la temporalité & des arts te- 
culiers en donnant forme de viure en cômençant au plus haut eftat des mon- 
dains, c’eft à fçauoir aux Empereurs & Rois auecques les autres Princes infe- 
rieurs, & finablementdeteendant iüfquesaux bergers:&ainli pourra vn cha- 
cun voir la diuerfité de la vie des hommes mortels & la vanité des arts &de 
l’occupation mondaine, & quel proffit peut auoir lame , & quel hon- 
neur temporel , proffit on dommage, quel labeur &z péril eft relcon- 
du loubs telle vie & des intérieures & inuifibles miferes & affiitions 
qu’ils ont fouffert dés le Commencement du monde les hommes tant bons ëc 
innocens que mauuais pécheurs & que louffrenr de iouren iour. Au fécond 
liure, contenant trente chapitres il trai&e de l’eftat ecclelîaftique & fpirituel, 
& de la maniéré de viure en céluy eftat, lequel eftat eft diftingué en deux ma- 
niérés, c’eft à fçauoir en purs ecclefîaftiques & réguliers , & traiéle de vn cha- 
cun le principal & nature origination &: authorité del’inft:itution,3c diffé- 
rence de la necelfité, vtilité & excellence perrogatiue de lpursaguillons la- 
beurs & périls comme fy deuront gouuerner: & commence au plus haut, 

c’eft: 



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PI . 16651 

c'eft âfçauoir au chef de l’Egiilè le Pape' leqüeléft' chefde'tmis cftât$*-& 
de coûte la vie humaine exemplaire ' & (miroir . 1 Et : ën apres ii'ddfciït 
tous les eftats de l’Eglilè & les ordres particulièrement a celle fin que, 
vh chacun (cache eflire de bien viure. fimnrimé en feuille car Nicolas 



; • ■ . • ; • ‘ _ „ ' ; I -v 'S* • ** • f . I •* * 

PIERRE L E F E V R E dé lordrc fàiinâ: ^François ,côfi- 
fefïeur des Sœurs de faindle Claire , en, la cite d’Arras a elcrit vnliure con- 
tenant 14 chapitres,intitulé / ' . 



» ; 

La perle precieufe Euangelique,& trelbrdiuin du Marchant Chreftien, fon- 
dée fut texte dTuangile, [impr.ié°.à Paris, par viuant Gautherot.Auquel luire 
font contenues les vray es richeljfes du peufedèl)ieu,& par le Marchant donc 
le S. Efprit a efcrit qu’il eftallé en voye îoingtaifre, aporce aucc foy Ion làc 
plein de pecuhe & retournera en là mailon au iour d^pIÿ|i%|^^,e,y eft, diéfc 
fàin& Hierofme interpréter vouloir ettre entéhdu dû écïghetfirlelus 
Chriftlequeldelcendantdu ciel en terre, a chemine par voye trefiongùe: & 
nous a apporte au fçachet de ifon humanité,pecunes de graues biens, à fçauoir 
tous les crelors de fapience & Iciencé diuine eh Ion ame, & en Ion corps le pris 
de noftre Redemption.Et outre cenoüs a apporte toutes grâces, aydes & dons 
necelîàires à tous, pour paruenrr au port tranquille de Paradis. Delquclles il a 
fait auec grande fapience la diftribution, premièrement donnant par loy 
xnelmes là làpience &fcience, en prelchant l’Euangiledu Royaume de Dieu, 
à la fin de laquelle prédication, il eft retourné par palïîon , mort & Relùrre- 
étion à là mailon de Paradis,le iour de la Lune quatorzième, qui eftoit plei- 
ne Lune,eftant aduenu la plénitude du temps quand toute vérité deuoit eftre 
accomplie. Et lors nous a acheptez & racheptez ce diuin Marchant baillant 
pour nous le pris tref précieux de Ion làng. 



PIERRE HABERT d’Ylfouldun a efcrit 



Le foulagement d’elprit, contenant plu lîeurs belles lentences & hiftoires mé- 
morables en ordre Alphabétique par klquelles vn chacun peut apprendre à 
bien &vertueulèment viure. 

Plus le Miroir de vertu contenant plulietirs belles hiftoires & lentences mo- 
rales en profe,aulîi mi fes par Alphabet. 

Plus Inftru&ion de fart d’Efcripture contenant la maniéré de bien tail- 
ler la plume & la choifir, enlemblc le ganniuet, le papier, le parche- 
min, & l’encre 8c autres fecrets dudit art , auec aucuns quatrains par' 
ordre Alphabeticque tant moraulx que parlans de l’efcripture pour 
feruir d’exemples aux Maiftres qui exercent ledit Art . Enlèm- 
ble le moyen de compofer , toutes fortes de milfiues , auec la pun&ua- 

don 



T010 r p J 

tiçn&aceensde ja langue Françoife Xe tout par Pierre Habert maiftrcEf- 
criuain a Paris, [impr.a Paris i6°, par Iean Caueiller 1559,6c par Claude Micard 

Des biens & vtilitç qu apporte la paix , & des maux prouenans de la guerre 
[împr, a Paris 8°, par Claude Micard ^68. 

PIERRE FOÉ.CADEL de Beziers, Ledeur ordinaire du Roy es 

Mathématiques en ivniuerfite' de Paris a efcrit: 

Arithmétique, en laquelle font trai&eés quatre reigles briefues, qui con- 
tiennent les deu. cens quarante anciennes: & plufieurs autres reines, pour 
exercice dîd nombres entiers, par lefquels on peut facilement paruemràla 
cognoiflance de 1 Algèbre, [ impr. a Paris 4 . par Guillaume Cauellat en 1 an 

l j j 6. 

Second liure de l’Arithmetique auquel font déclarées les fradions vulgaires 
auec leurs demonftrationspar les quantitez continues & premières caulèsde’s 
egahflemens de 1 Algèbre, [impr. à Paris 4°. par Guillaume CaueUat, en l'an 

* 5 5 7 * 

Troilîefme liure de l’Arithmetique, auquel font traitées les demonllra- 

r ^ h racines > auec l’entiere pratique de 1 extra- 
dion d iceUes-Enfemble plusieurs queftions, reigles, & demonftrations Ma- 
thématiques Auec le propre fubied de l’Algebre. {tmpr.i Paris 4». par ledit 

Cauellat, en 1 an J j;8. r 

fan th ™6 C j <!Ue emiere & abbregee ' f im P r - » Paris 4°- chez Charles perier, en 

Amhmeuque par les geds , diuifee en trois liures de l'inuention du- 
did Forcadel. [ imprim. a paris 8”. par Guillaume CaueUat, en l'an 
J } 5 9 . 

Il a traduit, 

tes fix premiers liures des Elemensou principes de Geometrie d’Euclide 
[ impr. a paris. r uw - 

^pnefae.huiaieCneac neufuiefme liures des Elemens d’Euclide com- 
prenans toute la fcience des nombres. [ impr. à paris 4". par Charles Perier 

? e “l ,U . r “ de P r oclus d " wouuemenc traduits & commentez par le mefme 
Forcadel. [impr. a paris 4 .par Charles perier ij 6 j . 

cm ni^îîr' “ Ut 1 J Archimède des choies efgajement pelantes traduid & 
commente par ledit Forcadel [ impr, par ledit Charles Perier 4°. en l'an 

liure d’Arehimede des Pois , qui au fli eft did des chofes tombantes 

en 



/ 



4 



V 



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-PI IOIf 

en l'humide traduit & Commenté par lediCt Forcadel. Enlemble ce 
qui fe trduue du ÜUre d’Euclide du leger & du pelant. [ impr. à Paris 4 0 . 
par Charles Perier 1565.. 

La Pratique de la Geometrie d’Oronce, En laquelle eft cqmpris l’vlàge du 
Quarré Géométrique & de plusieurs autres inftrumens feruans au melme ef- 
feCt. Enlemble la maniéré de bien mefurer toutes lortes de Plants, & quanti- 
tez corporelles, Auec les figures & demonftrations. [impr.à Paris 4°.par Gilles 
Gourbin,en l’an 1570. 

Deux liures d’Autolice l’vn de la Sphere , & l’autre du le uer & coucher des 
eftoiüesno errâtes,EnlèmbleleliuredeTheodolè des habitations traduits 
par ledit Forcadel, & impr. à Paris 4*. parHierofine de Marnef 1 $7 z. 

La Mulîque d’Euclide. [impr.à Paris 8°, par Charles Perier 1571. 

PIERRE FRANCO de T urriers en Prouence , Chirurgien à Lau- 
lànrie a elcrit 

TraiCté des Hernies: contenant en 156 Chapitres vne ample déclaration de 
toutes les elpeces d’hernies, & autres excellentes parties de la Chirurgie, AfTà- 
uoir,de la Pierre en la veille, de la cure des cataractes des yeux & autres mala- 
dies.Auec leurs caufes,fignes, accidés,anatomie des parties afFeCtes & leur en- 
tière guerifon. [impr.à Lyon 8°.parThibaudPayen 1561. 

PIERRE FRIZON Chanoine de noftre DamedeRheims, a 
traduit de l’Italien de Dom-Pierre de Lucques, Chanoine régulier de La- 
tran, 

La doctrine de bien mourir,contenuë en trois chapitres, [impr.à Paris i6°.par 
Thomas Brumen 1584. 

PIERRE GALANDIVS. 

Oraifon fur le trefpas du Roy François premier, faiCte, par Pierre Galand Ion 
LeCteur & profefifeur es lettres Latines, & par luy prononcée en Latin en l’v- 
niuerlîté de Paris le 7.iour de May 1547.& traduitte en François par Iean Mar- 
tin Parifien, Secrétaire du R. Cardinal de Lenoncourt. [ impr. à Paris 4 0 . par. 
Michel de Valcolàn. . ■■ 

En ladite Oraifon. 

le defireroye- bien que voululïîez confiderer quelle & combien pe- 
lante ell la charge de l’adminiftration d’vn Royaume , de quelles diffi- 
cultez elle le treuue enueloppee, & a quant'es diuerlès calomnies vne au- 
thorite eft fubiette.Car(à dire le vray jtous perlonnages qui pourraient en vie 
particulière palier leur aage fans reprehenuon,ne fçauroient en celle qui em- 
porte commandement furies autres, euiter les detraCtions & melHilànces du 
peuple : qui n’eft certes du tout làns caulè , eu efgard à ce que comme 
nous voyons plulieurs gouuerner ayfement auec les auirons quelque pe- 
tit bafteaulùr vne riuiere non impetueulè, apres s’ilz elïàyent à conduire 
vn nauire en la mer mal alTeurée , louuentesfois tumbent en naufrage: 

Q_Q_ 1 ainlî 



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IOIX P ï 

ainfi peuuent faillir les princes en maniant des adminiftrations fi confufês,Ia 
ou s’ils eftoient particuliers, l'on nçn parler oit point, & n’auroit on feulement 
le moindre foupçon de leur mauuais régime. Mefmes tout ainfi que quand 
les vents, pluy es , &. autres difpofitions du ciel, ordonnées pour le proffiP 
des h ommes, viennent en force immodérée, nous voyons les arbres de pJu- 
fieurs en receuoir dommage,les bleds verlèr,les troupeaux des beftes en fouf- 
frir plufieurs incommoditez bien grandes,voire iufques à defcouurir ou ruy- 
ner les cabannes champeftres : ainfi ne le fçauroit bonnement faire que fou- 
ftenant vn feul homme la charge dvne fi pelante maffe,diuers accidents n’of- 
fenlènt aucuns fubicps,qui en donnent la coulpe à celuy qui gouuerne. Mais 
adiôuftons encore a cecy , qu'en fi grande licence de toutes chofes , entre tant 
de richelTes, telle puiffance, fi fortes attrapions de voluptez, & aiguillonne- 
mens de conuoitilcs,iI eft merueilleulèment difficile de ne lalcher aucunefois 
la bride à fon courage,& n’obeyr aux affePions de nature lefquelles inceffam- 
ment nous poignent & prouoquent.Encores porte la vie illuftre ce mal ordi- 
naire quant & foy,que iamais ne fçauroit cacher vn mal, s’il adulent qu’elle en 
commette, & que les plus excellentes vertus dont elle peuteftre paree, font 
obfcurcies par des petites fautes legieres,ou (parauenture) de nulle importan- 
ce.Dauantage nous faut penlèr que comme quand la mer delborde , ou quel- 
que fleuue regorge de Ion canaI,on prend & ofte à chacun lâns différence , & 
(ans rien efpargner,contrepointes,loudiers,lits,tapifferies, veftemens, & tous 
ÿUitres meubles pour mettre au deuant de l’impetuofité des ondes:puis en pa- 
reil quand le feu brufle quelque mailon, nous tirons abas la couuerture , à ce 
que tout le demourant loit lauué: ne plus ne moins quand la neceffité nous 
force,en gouuernant vne grande fèigneurié, afin que le corps vniuerfèl de la 
Repuplique fe pre féru e, les princes font contrainps défaire affez de chofes 
que plufieurs iugent delrailbnnables. A celle caule les plus prudents doiuent 
diffimuler de npn voir beaucoup d apes que font aucunefois nos Princes , & 
en doiuent exculèr plufieurs, ou les prendre en la meilleure partie, ou de faiP 
les attribuer non tant à leurs fautes,qu’à la grolïè charge des affaires qu’ils ont. 
Ontre cela ceux en qui apparoiffent certains lignes de vertu, & vne inclinatio 
naturelle à bien faire, nonobftant qu’ils n’ayent la perfepion tant exquife que 
nous attribuons couft u mierement aux plus fages fi font ils dignes deftre ay- 
mez, honorez & leruis de noftre pouuoir,&c. 

PIERRE DROIT-DE-G AILLARD Aduocat à la Court de 
Parlement a Paris a elcrit. 

Méthode qu'on doit tenir en la lePure de l’hiftoire vray miroir & exemplaire 
de noftre vie, où les principaux poinps des Icienees morales & politiques 
rapportez à la loy de Dieu & accommodez aux mœurs de ce temps font con- 
tenuz & illuftrez de fort beaux exemples, [impr.à Paris 8°, par Pierre Cauellat 
*S7 9- 

Table chronologique & méthodique pour la lePure de toutes hiftoires côte- 
nant fommairement l’ordre des temps depuis la création du monde,iufques à 
prêtent, les commçnceniens,le progrez & la fin des Monarchies, Royaumes 



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PI 



101 $ 



& Republiques, [impr.à Paris par Martin le Ieunc . lÿjj . 1 ' j • T . 
PIERRE G A R C I E dit Ferrande a efcrip, ........ 

Le grand routier & pilotage de mer, ou enfeignement pour encrer tant es 
portSjhaures que autres lieux de la mer, tant des parties de France, Bretaigne, 
Elpaigne>Flandres &-haultes Allemaignes.Auec les dangers desports,haures, 
riuieres des régions fufdi&es,Enfemble les iugemens d’Oleron fur le faid du 
nauigage.fimpr.àPoidiers^.parEnguilbertdeMarnef ijio. , 

P 1 ER R E DE.. GARROS a traduid èn rime & langage Gafcon 
félon la vérité Hebraique 

Les Pfalmes de Dauid,foubs tel tiltre:Pfipmes de Dauid virats en r ime Gafco 
per Pey de Garros Laytorez. [impr.à Tholofe 8 0 .par laques Colomiez ij6c. 

’ P I £ R R E G E N T I E N natif de Par is : eftant amoureux dvi^c Da- 
me, compofa vn Iiure auquel il nomme quarante ou cinquante des plus bel- 
les Dames de Ion temps: prenant occasion fus vn.Tournoy, qu’il feintauôir 
éfté entrepris par ces Dames, pour efprouuer comme elles le porteroiçntau 
'voyage d’outre mer, où elles deliberoyent aller. Il y a grande apparence qu’iL 
ve/quit du temps de Phifippes le Bel:& au plus tard fouz Philippe de Valois.r 
Au commencement du régné duquel, çe Roy fie fèmblanc d’entreprendre la 
guerre pour lerecouureraent de la terre fàinde: & onc puis il ne fè fit çroyfà- 
de pour le pays de Surie.Il fè nomme à la fin de fon Iiure, 

raya nom c Pierre G entien, f 

QjtiJuù loié de tel lien, 

‘Dont nus ne mepuetdeloier. > 

Il n y a doute qu’il ne fut de la maifbn des Gentiens, tref ancienne à Paris, car 1 
il blafonne fes armes^teljes que ceux de cefte famille portoiént lor$.*à fçauoir> « 

D* enciens guettes et argent» 

Qui contre le Soleil refilent.» 

Vnèbendey otouuret 
DefinaZjUYid or fleurette- 

Et puis apres: 

Iohannes hom non pas antien. 

Que on appelle G entien, 

‘Portait tiex arrhes ce dijoyent. 

Ce Pierre peut bien eftre venu de l’vn des deux freres qui furent tuez aidans 
amonterPhiiippesle Be],furprisparles Flamens, en la bataille donnée l’an 
1304. à Mont de Pirenes en Flandres. Defquels la grand Chronique dit : 

Et fut le Roy de fi près pris, qu a peine peut il e Br e armé à pointt.Et ainçoie ' 
quilpeut eftre monté à cheual, peut ilvoiroccir deuant luy mefiire Hue de 
Bouille, Cheualier:Ç$ deux Bourgeois de Paris Pierre, laques Gentiens 
freres.Lefquels pour le bien îfi fidelité qui efioyent en eux, efloyent toufiours 

3 près 



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ioi4 r x 

fres le Roy- Et ceft Authcur mefme nccëtc pas en ce liüre, que Pierre Gen- 
rien ne fuft vaillant de fa perfonne:car il l’appelle 

LqIus vaiÜans de cift Royaume. 



Ce tournoy peut eftreleu pour la mémoire d’aucunes familles de Paris plus 
que pour excellence du ftil. 

PIERRE GENTI L deVendofmeaefcrit 
Deux véritables difeours, lvn contenant le fait entier de toute la guerre de 
Malthe, & l’autre déclarant au vray les choies exploitées tant en l’armee de 
l’Empereur qu’en celle duTurq & Vayuode aupaysd’Hôgrie & terres cir- 
conuoifines. Auec le pourtrait & fortereffe de la forterefle & ville de Zighet 
fituee audit pays d’Hongric a & priled 'icelle par le T urq. [ impr. à Paris 8°. par 
laques du Puy s îjôy. 

PIERRE G I R I N O T du pont fàint Rambert en Forefts,a 

la paix entre les Roys de 
France & d’Efpaigne, & mariages de la fifte de France auec le Roy Efpagnoî, 
& de Madame Marguerite DuchefTe de Berry, auec le Duc de Sauoye, Prince 
de Pidmont,&:c. [ impr.à Lyon par Benoift Rigaud & Iean Saugrain 1559. 

Le grand fbuhait de la France fur le déliré retour du jeref Chreftien Roy de 
France & de Polongne.fimpr.à Lyon par Benoift Rigaud . 1578. 

PIERRE GODEFROY Procureur duRoy au bailliage de Car- 
caflonnoaefeript 

Remonftrance au Roy Charles 1 x. par Quatrains. [ impr. à Paris par Iean 
Hulpeau 1569. 

! DeAmoribus \ Dialogue tribus libris diflinBus.Petro Codofredo Carcaf- 
fonenfi f. C.Trocuratore regio in fideauBore.\Excufus Lugduni 1 6°. apud 
‘TheobaldumTaganum ///*. 

Pétri Codofredi c. Annotamenta in traftatus primi libri luHin.Codicv 
de Herctiçie.INft S.Baptifma iteretur. *De apofiatis . Nemini licere fignû 
crucis t$cdfP arifiis apud Matt.Dauidem ijff. 

Eiufdem Notameta in procemialu îujiiniani Codicù. [£xc.Lugd-f°. apud 
PheobaldumPaganum , 

Eiufdem Prouerbiorum liber. [Pariftù S°. apud Carolum Stephanu ifjf. 
inÉpitome Gefneriam Bibliotheca falfo fttributus altj cuidam Petro 
Codofredo Remao. 

PIERRE GODEFROY, de Rhcims Maiftre d’Efchole a V ille- 
franche enBeaujoIoisa efeript vne Grammaire Larin-Françoife , foubs tel 
tiltre, 

Ifagoge in primas lit iras èum gallica interpretatione ex authoribus opti - 
mis mgratiampuerorum collette [Lugd.$°. apud Sebaftianum Grjphtum 
VSS- 

PIERRE 






Difeours fur l’efiouifTance & triomphes faits pour 



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P I 

p I ERRÉ DE G R AN D-S A I GN £ Aduocar au Rârlfttiqpç de 

Commentaire ou briefue explication for l'ordonnance dcsvfures, arrîft & 
commiflion pour l’execution d’icelle, [impr. aparis 8Vpar Geruais Maltot ; 

** PIERRE GREGOIRE Thçlofain Dodeur es droids ciuil & ca^ 
non premier Dodeur & ledeur en lVniuerfite de Tholofe.pyis de Cabors, & 
à prejent ProfefTeur&Doy en en F vniuerfité du Ppntamoulfon, en Lorraine a 

cicris 

Relponlè au côhlèil donne par Charles du Moulin furladiffuafion de la pu- 
blication du Concile deTrenteen Frauce.par laquelle eft monftréque le- 
dit Concile ne dérogé aucunement aux priuileges des Roys de France ou de 
l’Eglilc Gallicane,& qu'il n’y aeftd deduid aucune choie qui en doiueem- 
peicher la publication, [imp.i Lyon tê°. par Jean Pillebotte 1584. . 

Syntaxes sertis mirabilis in libres ppterndigelta- 5P er quai de omm. tepra*. 
pofita, multis tfpropeinfinitis rattonibusdsjfmtariauttraaari, omnium 
sms fummaria cognitio hàberi poterie - Autore ‘Petro Gregorio Tbolofatio 
J. V. Dodorc (S inacaimia Cadurcetifi publias iuris cyuilù pripjfore. 
[Lugdumiü-. excudendumcurauit Anton. Gryphiia IJ7S- 
Syn taxent artis mirabilis aller tomtu. In qito omnium feientiarum &ar- 
ti um tradita eftepitome, vnde facilites iftius artisjludiofus , de omnibus 
propofitisipoptrationts omamenta rarijiimaproferrt. \Lugd. i6°. apud 
oAnton. Gryphium tySS- , ■ 

‘Deiunsam, metbodo.&praceptis. ^mbusfingalares negottorum hypo- 
thejesad aquttm bonûmque facile redueuntur. Lqgdm*if.apudGry- 

thium 1580, > 

Iuris vniuerfi methodtss parua ibidem» ah eodem Gryfhto anno ij8 2 . 

exeuf 

Eiufdem preludia opimi Iuri[confulti,probiq ) magtftratsu. In quibtss tra- 
aanturThemidufilU quinque, Iuititia, Stmomia, Vax, Hors, (^For- 
ça, prout iuris traüat'toni conueniunt [ Lugdm. if°- apud Gryphium 

Syntagma iurisvniuerfiatquelegumpene ipmiumgtntium, (S reruptpu- 
bUcarum pracipuarum, in très partes digeftum • lnquodiuini& humant 
iuris totius,naturali,ac noua methodo per gradue ,ordiné que,materia vni- 
uerfalium dfingularium rerum.fimülqueiudicia explicantur. eodem T. 
Gregorio authore. [Lugduni f. duobm tomis apud Gryphium exeuf 
*582- . r ^ ; . 

Comment aru infecundum, tertium, qu*rtum,qumtum>jextum & Jeptt- 
mum libros Syntaxeon artis mirabilis eodem *P. Gregorio authore,nondum 
editi & qui propedïem ab eodem G ryphio in lucemprodibmt. 



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Goo e 




fO«î PI 

... PIE fli R È *' * G RL N G Ô PRfËi ‘di*<Sfc Vaudemont autrement mère îot- 
te,Heriult d’armes du Duc de Lorraine a eferit : 

-N otaMes enfeignemCnsAdageâ & ptouerbes par Quatrains. [ imp. àParis 8°. 
pat^rançoisRegnatyd* 151^. . : 

Les diuerfesfantafies des hommes & des femmes contenans plufieurs beaux 
exemples partie en rime & partie en profe. [ impri. à Paris 1 6°. par E {tienne 
Groûlleâu 1551. 

Les folles entreprilê&qui traitent dè plufieurs choies morales. [ impr. à Paris 
8*. fans datte. 

Le$ menus propos de mere fotte-.fcW. [ impri. àParis par Philippes le Noir. 
Lés Agitons de merelotte. [ impr È Paris par Deny s Ianot 1534. 

Le Ghatteau d amours vtile pour toutes chofes bonnettes. [ impri. à Paris 8°. 
l’an-r^Oô. & depuis ti°. par François lutte à Lyon. 

La complain&e de la cite chreftienne fai&e fur les lamentations de Hiere- 
nûe.\[impr.l Parià w 5 R . par Pierre Bige. 

Le-BJÛfon des hérétiques [impra Paris. 

Paraphrajefur les fepç pfeaumes du royal Prophète Dauid.«mn*e. [imp.à Par 
f isi6 0 . parÇhatlesJ’Angelier 154 1. 

Il a mi toutes les heures de noftjre Dame,& les vigiles des morts en rime fran- 
çoilè. ( imprime aupç|e latin en marge à Paris 8°. par Antoine Bonnemere 

r.‘? . .... ; , . 

Au* notables enfeignemen$ & prouerbes. 

Fol/e amour eft muable comme vent» 

&es atr eft èr ne veut eftrecontra 'mBe: 

La vraye amour ne va iamaùfans crainte * 

Et crainte va fans amour bien fouuent. 

Bonté rcjfcmble à la palme qui porte 
, Bien tard fan fruiB:mais il faut regarder 
^ ceftvn ftuift qù on peut long tepipsgar 
Sans fe corrompt e{$ bien loin on le porte, (der ' 

‘Peur £$* fturté tiennent t homme en tutelle 
'^ÿ^iensleursdifîs apprendre les pourras 
Quand peur te dit 9 mon amy tu mourras, 

S eut té ref ponde eft chofe naturelle. 

F allant plaifir à quelque créature* 

S il eft ingrat il eft pire quvn chien: 

Le chien cognoift ceux qui luy font du bien* 

V ingrat eftlafche ojfenfe nature. 



PIERRE GROSNET a traduit de latin, 



Le 



l 



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P 1 ? OI 7 

Le Manuel ou promptuaire des vertus morales & intclle&uales. [impri. à Pa- 
ris 8°. par Pierre Sergent. Plus 

Les fentences & fin^uliers enfeignemens du grand Poëte, Orateur & Philofb- 
phe Seneque.fimp. a Paris 8°. par Denys Ianot, Plus 
Les mots dorez du grand & (âge Caton en rime. Auec plu (leurs autres com- 
pétitions aufll en rime & de Ion inuention,à fçauoir loüange du nom du Roy 
François premier: La loüange des femmes: Defcription des villes & citez du 
Royaume de France: Adages, Prouerbcs & dids moraux, [impr. à Paris 8°. par 
Denys Ianot. 

PIERRE GVIDOde l’ordre de S. François du conuent de Saulmur 
a traduid du latin de reuerend pere Iean Faber Euefque de Vienne, 

Trai&ez des miferes & calamitez de la vie humaine : & du contemnetnent 
du monde. Plus vnc déclamation de la briefueté,inconftance & mi/ère non 
moins de la vie que des autres choies humaines, fai&e par Lilius Vincentius. 
[impr.àParis8°.parSebaftienNyuelle 1578. 

PIERRE LE GVILLARD AduocatàCaenaefcritenvers, 
L’Enopogoneritree, ou loüange des barbes rouges, [imp. à Caen 4° ; .par Pier- 
re le Chandelier. Plus, 

L’Epenopetie,ou la loüange du ieu des dez, [ impr. de mefmes. 

PIERRE HABERT natif d’YlTouldun en Berry,frere de François 
Habert, valet de chambre ordinaire du Roy, Ion elcriuain, puis threlôrier de 
fes menus plaifirs,a eferit en rime 

Du bien & veilite de la paix,& des maux prouenans de la guerre, [impri. à Pa-* 
ris 8°. par Claude Micard 1568. 

L’Inftitution de Vertu auec le moyen de promptement & facilement appren 
dre en lettre françoilè à bien lire prononcer & efcrire,enfèmble la maniéré de 
prier Dieu en toutes fes necelfitez. [impr. à Paris 16 0 . 

PIERRE HAMON de Bloys a mis en lumière 
Alphabet de l’inuention & vtilité des lettres & çara&eres en diuerfès efcritii- 
res. [ imp.à Paris 4 0 . par Lucas Brey er 1577. 

PIERRE HASSARD d’Armentieres Médecin & Chirurgien a 
traduit de latin. 

La grande vrave & parfai&e Chirurgie de Philippe AureoleTheophrafte Pa- 
racellèjcomprile en deux liures. Auec annotations au marge pour plus ample 
intelligence de l’authçur. [ imprimé en Anuers 8°, par Guillaume Syluius 
1*67. 

PIERRE IVLIEN deCarpentrasaefcrit 
Le vray chemin fort court & expédient pour apprendre à chanter toute forte 
de mufîque. [impr. &c. 

PIERRE DE SAINCT IVLIEN delamaifondeBalleur- 
re, Doyen de l’eglile Cathédrale de Chalon a elcrit. 

De l’origine des vieux & premiers Bourguignons , & de l’antiquité des eftats 
de Bourgoigne. Auec vn difeours des antiquitez de la ville de Chalon fur Sao 
ne,enfemble vn recueil de ce qu’il a efté polîible recouurer des iadisEuefques 
& affaires des egliles dudiét lieu de Chalon. Plus antiquitez de Mafcon. Di£ 

ccrtirs 



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ïôî 8 P t 

cours de f illuftre & trefanciéhne citéd’Aütun Augufle & capitale des Hedii- 
ois. Recueil de l'antiquité & choies plus mémorables de l’Abbaye & ville de 
Yournus. [ iftip.à Paris f°. par Nicolas Cheihcau. 

GeMellesoü pareilles recueillies dediuers autheurs tant Grecs, Latins que 
François, [imp.à Ly bn 8° . pair Charles Pefnoc 1584. 

Deux Opüfcuîcs de Plutarqüe,l’vn de non fe courroucer,& l’autre decurio/î- 
té.Enfettible vn âüttc opufèüle du mefttlé Plutarque auquel eft difputé, à fça- 
üoir fi les maladies de lame tourmentent plus rort que celles du corps, tra- 
duits en françois par Pierre de fàint Iülien &c. [ impri. à Lyon 8°. par Iean 
deTournes 1546. & à Paris i6 d . par laques Bogard audit an. 

PIERRE LISET premier Prefidens en la cour de Parlement de Pa- 
ris a efcrit. 

Pratique & maniéré de procéder tant en l’inftrution &: deciflon des caufès 
criminelles que ciuiles.Plus la forme & maniéré d’informer efdites caufès ci 
uiles & criminelles, [imp.à Paris 8° . par Vincent Sertenas 1 555. 

‘Pétri Lfletij (tAluerni mmeigena v troque iure confulti > primi praefiâis 
in fupremo regio Francorum conjiftorio,abbatis<j commendatarij S. Vifto * 
rù aduerfuspfeudo-euangelicam h&refîm libri jeu commentarij ix. duo * 
bus excufivoluminibus Lutetia 4 0 . apud Toncetum le Preux ijj 1. 

PIERRE LE LOYER. 

Lesœuures& meflangcs poétiques de Pierre le Loyer (leur de la Broffe An- 
geuin, àfçauoir les amours de Flore contenans Ci. Sonnets, ix. chanfons. 
Stances entrois endroits.Elegieàfà Dame. V.Odes. vi. Idylies.Boccagepre 
anier& fécond de l’art d’aimer, lxxi. Sonnets Politiques ou Meflanges. 
x x vi i.Epigrammes. Le muet infenfé Comedie. La Nephelococugie ou la 
Nuee des Cocus Comedie. Folatries & efbats de ieuneffe. [imp.à Paris ir°. par 
Abel l’Angelier 1579. Il auoit au parauant mis en lumière vne partie defdi- 
tes comportions foubs le tiltre de 

Erotopegme ou pafîètemps d’amour, [imp. 8°. par ledit Angelier 1576. 

Aux Sonnets. 

Md mert demoy grojfe vn tour voulut apprendre 
' Des dieux quel ie feroysvn fils,difi ^Apollon, 

Vne jiUe,dtft Mars, nul des deux, dâft lunon: 

T eïloy Hermaphrodite, alors quelle m'engendre* 

Demandant quelle fin ma vie deuoit prendre. 

Par ferditla DeeJJe:au gibet ><î5%Cars félon: 
edans Fonde, Phœbus: fj) tout cela Clothon , 

Et fesfeueres fœurs ferme voulurent rendre. 

. ! fjfimpant d’vne arbre vn tour les rameaus bien fueillutt 
Mon elpee coula ietombay de fins. 

Mon pied, cas fortuit, dans vn rameau je lie. 

Ma 



i 



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PI 

Matefle fenoyadedansvnfieuueareux:. W - 

Ainfi à moy femme* homme» & nul de tàfts les deux: 
L ' eau ,le gibet ,le fer fut le boutde ma*vie. 

Autre. 

En mefme Uft,eïfaient couchez* deux fouis 
• L'vn Letargiq, autre Threnetique . 

Qui d vn rçmede admirable oblique 
Jefint guéris tvngfi (autre de coup s. 

LeT?hrenetiq feleuanten courroux 

c Pour la fureur de fon mal qui lepicque » . 

*D e tous coftcT^ frappe le Letargique 
Et vous ïefiritte (fi dejfus (fi deffous . 

Ainfi aux coups *o e frange merueille: 

Le Léthargique endormi fereuciUe 
G uery du mal qui F aggrauoitfe fort» 

Et ï autre efirù de fureur (fi dérogé. 

Las de frapper mat te fin fier courage 
Et 4e trauail dénient foible (fi s'endort. 

Autre pour vne More* Aux Dames. . , 

Qfiauez* vous maintenant» Darnes»* rire ainfi 
Contemplant mon corps noir (fi nia laide charnure? 

T * die que me voyez*» telle nia fait nature» 

More de nation (fi de couleur aufit. 

Mais quoy fit ay mon corps et vn noirtainB obfcurci » 

Vos ma(ques,vos tourets d vne noire figure» - 
Vous rendent plus qu à moy la face bien obfiure » 

Sans iouesfans menton»bouche»nez*» (fi fourcy. 
Partant decouurez * vous en montrant voftre face, 

T lus blanche que la mienne, (fi de meilleure grâce» 

Ou bien < Dames»cefiez* daller tant mefjrrifant 
Celle qui ne cachant fon naturel vifage 

<Defius vos mafques tient vn pareil auantage 
Et ne va pas comme eux les hommes abufant. 

Aux Epigrammes. D’vn defrobant 
la ftatue de Mercure. 

La nuift ce Dieu fubùUce Dieu larron Mercure 
Qui prefide aux larrons, qui des larrons a cure» 



toi? 



Dans 






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IOIO 



PI 

Dans les mains dvn larron luymefine aüa tombant* 
Lequel phu fin que luy voulant lors apparoiftre 
V emporta for fin dos: & diften fi galant: 

tMaint difciple voit on qui forpajfi fin maiftre . 

* 

Vœu de Lays, 

La fameufi Leys de Corinthe la fleur 
V oyant les ansflèHrir fo vermeille couleur , 
Append,alme V énus»fin miroir dans ton temple . 

Or ditt elle en ploranhquen vieilleffe te fois, 
line faut plus miroir, qu en toy ie me contemple» 

Car telle que teïloy plus eftreie ne puis . 

I Contre vn grand nez. 

S i au Soleiloppofé tu demeures 

Le nez. > en haut, entrouuert des dents, 

Tupeux de reng aux pajfans la dedans. 

Comme au quadran, monftrer toutes les heures . 

S ur la lentence d’A rift ote. * 

r 

La moitié de fa vie on employé en dormant. 

Et en cefte moitié le riche également 

Et lepauure ont leur fort reffèmblant tvn â 1 autre. 

Partant oRoyAttale,* Ç& toy Tpy Lydien» 

Le mendiant [rus en grandeur en bien, 

La moitié de fa vie eut égale à la voLtre. 

Au Boccage de l’art d’aimer. 

Et fi tu vois quelle efi auare & chiche 

^Alors par tàr ployé fin cueur malin: 

Rien neB qui foitfi fubtil ^ fi fin 
Tour t ejbranler comme efi ce métal riche . 

Certainement en l aage dornousjommes» 

Tari or, merueille! sAmour cïï formonté » 

V or caufe t heur,le nomj authorité, 

Etlanoblejfe & les honneurs aux hommes. 

L'or peut forcer tout vn camp de gendarmes, 

L'or plus puifiant que les foudres denhaut 
Les affres lieux & les haults monts affaut. 

Rompt les rochers Çfi la durté des armes. 



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• IOXI 



I JP I 

<zJffez> oAcnfiauoitga^éfafiüe, 

Contre? effort de mille ë 'mille encor. 

Si (upiter net eaftprîft par l’Or, 

Fait amoureux de fa grâce gentille. 

Souries mignons des filles de Tarnaffe» 

Que donreZj vous fi nauez^auctm bien 
Tourprefenter,que le Luth Cynthien, 

Et vn panure cJrt, qui nen ne vous amaffe? 

Certes bien peuvoz, carmes on honore. 

Bien peu vous fert d auoir vn *Dieu au cœur. 

Qui vousefchaüffe (fi votes mette en foreur* 

Si vous nauez, dequoy donner encore, 

Que vienne Homere 'ayant pour fit conduite 
Tant qu’il voudra les Mufes (fi Thebus, > 

S'il neftmrvy de dons cefi vn abus, 
lleftchafié luy (fi touttfafuyte . / 

M.ais croyez^ vous que vofire amye efiime 
nAuprisde l Or, voT^carmes (fi volchants? 

Non, non, les dons font bien plus dÜechans 
Que les beaux mots compris en vofire rime. 

Ne laiffez, pas toutesfois de luy tendre. 

Tour î attraper voz> filetscaut eleux » 

Juec le temps leur cœur trop orguetdeux» - 

Sera rendu humble traitable (fi tendre , 

Juec le temps le T sureau difficile, . . A 

Vient foubs leioug (fi endure la main: 

Juec le temps k farouche poulain 

T>eJfous le freinpoufiefa courfe agile , . 

Qui efi plus mol que? eau de la marine? 

Qui efi plus durque le roc à toucher? 

Et toutesfois l'eau quilaue tin rocher, 

Tar laps du temps le confomme (fi le mine. 

* . . » > - - 

Encorn efi pas la femme dvne forte» 

Uvneciuile a les lettres appris» 

Et celle-là aymera vo&> ejcripts. 

Et fe plaira à vofire amitié forte, j, 

RR Lvne 



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ton 



PI 

L'vneeflindofte, ÿ vilaine barbare* 
B t celle-là ne (e peut pas dompter» 

Que par les dons qu'on luy doit prefenter » 
Tourajfouuirfdn appétit auare,&c. 

En laNepbelococugic. 
7) ans Pair oh a fis nous fommes 
N ous voyons de toutes parts 
Deçà & delà e/j ars% 

Mille & mille fortes d hommes: 

Jcj demeure arrèftè 
Dans le milieu dvne e/colle 
Le 7* hilo/ophc crotté 
Qui fait tonner fa parolle* 

Et voulant s duffori/er 
7* ourles autres de ffirifer* 

Difcourt fur le poil d vn Heurt 
Ou la la ine d vne C heure» 

Le Médecine fi icy 
Des biens & d argent far cy 
y 'ouste que bien il deuine 
Sur la couleur de t vrine, 

Èt plus (e void réputé 
Que beaucoup ilaictté 
*D‘ hommes de nom (fi démarqué 
‘Dedans f infernale barque, 

De ce cofté le brauache 
S es pas me fur e en marchant 
Et de tout fe va fa/chant. 

Mefmes fin chapeau le fafche$ 

Le poinft et honneur il reçoit 
Et d vnfeulmotil s* ojfcnce; 

Mote t efi contre cewçqu il croit 
Lîoferfe mettre en deffence* 

Là le counifanfiateur 
Etfindtftmulateur 
Vend f a fumet (fi contente 
L acheteur de vaine attente: 
Làlefubtilmercadant 
Augain efi prompt gardent 



Et 



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Et falfifie Àfigùift ‘ \ 

Ce qu il vend âè marchandise: 

Là t v furie* fans repos V - - 1 

Va ronge aniiufqüesauxos . - * 

L e panure homme & lay afftmble - 
Le fort ^llfrfiirenfemble, • 

ley font flamberles-Més, ' - n ‘ \ 

De leurs ioyàttx ^atossrs 
Les fernmerqutfimt (oufours V 

En leurs habits diffoluês. ■ 

Elles monfbrent leur tètin - 

Etmafquent leurface, afjîn 
Que /* Amant tranfy leur touche 
Letetin àuantlà bduche^» 



Et cjuil ailler ecmanLt 
Leplaifird ajmmdeuantj 
Q» il cônçoiue dedans lamcJ _ 
Combien LsAmour a de flamme.* 
Deçà des âmes plus fines 
'Tour leur grojfefie cacher 
Ou froid ta ruëempâfcher 
Tortans des larges vafqmnet» 

LÀ marchent à graues pas 
Renforcées par le bas 
C ’lles qui deux culs fupporteitt 



Soubs les robbes quelles portent* 
EDeJquelslvn de chair» la nuiÛ 
L eur fert à prendre deduiü: 

V autre de laine & de bourre^ 
^Autour leurs fefjes embourrc^j» 

Deçà les Confeiüers font 
Qjtt de [fus leurs mules vont 1 

Et traînent vne grand fuite 
D'homme qui les (olhctte: 

Ils (e voyent refpeftcz. 

Et requis fÿ bonnet ez> 

Des plus grands qui lesfupplient 
Et qui leurs f aucun mendient» 

Icy dedans le parquet 

5M 



f*ft* Vl 

U aduocat hautement terme 
Et de fonüjm caquet 
Tous les afiiftMjîftmnt* 

Au pefantde l çnl vint* 

Sa ntfremumce langue 
St fouuent en (a harangues 
-fine dit rien que duvenh 
Et fesdifçomwa^etnhUUes 
NcfontgmmvmtabUtr 
Imitant par ce moyen . 

Vljlfe Dulichkn 

^Duquel Hmcrenm chantes 

Que de (a huche éloquentes 

Mide beaux propos fort oient 
Qui véritables ri eftewt* 

PIERRE MAC IC À VT natif & Cun^CHriRofle en Touraine g 
flcrit 

Pifcours Funèbre, fur le decez du premier Prc{îdentde Grenoble Meflïre 
Iean Bellieure fïeur d’Hautefort & Abbwiuc; auec plufieurs Epitaphes du 
defftind, 

Enfemble l’oraifon prononcée à les obsèques parF.Mathimn Gautier Prieur 
des lacobins de Grenoble, [impr.à. Lyon par Bênoift Rigaud » 5 8 4 . 

PIERRE MADVR prebftrc de le compagnie du nom de Iefus a 
mis de Latin en François, 

Les dix raiions pour lefquelles MÆmond Campian de la compagnie de Iefus 
s’eft faid fort d’entreprendre la dilpUCC pour la Religion Catholique cpnrre 
les aduer|àires d'icelle. Enuoyees *u* Regçns, & Eiçoliers des Vniuerficcz 
d’Anglçrçrre, Oxoniç & Çançabrigiç. [ impr, à Lyon tf 8 .par Iean Pillehotce, 
x;§4 

PIERRE MARTYR Milannois, 

Extraid du Rççueil des Iflesnouucllcment çpouuçes en la grand mer Oceanc 
au temps du Roy d’JEfpagne Fernand & Elizabeth & femme, Faid première- 
ment en Latin par Pierre Martyr de Mylan en trois décades de liures. Item 
trois Narrations dont la première cft de Oublia fécondé , de la mer Oceane, 
& la 3. de la prife de Themiftitan, [ impr, » Paris 4°. par Simon de Colines 
1 y 3 2. 

PIERRE MARTYR Vermdien Florentin 
T raide du Sacrement de F i uçbariftie,compo^f premièrement en Latin pat 
PierreMartyr & traduit en Françojs.[impr.à Lyon tf°.par Claude Rauot i;6i. 
Caluiniqtte . f 

pialogue des deux natures de Chrift,tradu(t par Claude de Kerquifînen. 

'-..v - Prières 



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Prières Chrettiennçs,par Pierre Martyr,traduites de Latin en François.fimpr. 
àLyonié 0 . 

PIERRE MASSE Du Mans,Aduocat a eferit. 

De l’impofture & tromperie des Diables,deuins, enchâteurs>lc>rciers,noueurs 
d’éguillettes,cheuilleurs,Necromantiens,Chiromantiens & autres qui par art 
diabolique, arts magiques & fuperftitions abulènt le peuple. C'ejt vn bien 
gros volume 8\ [impr.à Taris par Jean Poupy 157$. 

PIERRE ANDRE MATHIOL. Voyez Antoine du Pinet. 
Iean des Moulins. 

PIERRE DE MAY de Chaftelleraud, Secrétaire du Sieur Prelï- 
denrPurpuratSenelchal de Salucesa elcrit. 

Les Triomphes du Baptefme de trefilluftre Charles Emanuel Prince de Pié- 
mont, en Odes & Sonnets, vers Latins, Italiens & François. Auec annotations, 
[impr.à Paris 8 . par Thomas Richard 1567. 

PIERRE MEISSONIÉR, Médecin demeurant à Lyon a traduit 
de Grec 

Les onze liurcs de Denis HalicarnalTeen>desantiquitez Romaines:tous prefts 
à imprimer. 

PIERRE MESSIE. 

Diuerlès Leçons &c. voyez Claude Gruget. 

P I ER RE MICHAV LT iadis Secrétaire du Conte de Charrolois 
fils du Duc de Bourgongne a elcrit vn liure partie en proie, partie en rime 
intitulé 

LeDodrinal de court, Jiuifé rn tx. chapitres par lequel on peut eftre Clerc 
làns aller à l’elcolle.fimprà Geneue 4°.par laques Viuian ijiz.Auec priuilege 
Apoftolique. 

PIERRE DE MI RA VMONT, Confeiller du Royen fa cham- 
bre du T relor a efeript 

Mémoires fur l’origine & inftitution des courts Ibuueraines & autres Iuritt 
dirions fubalternes enclolès dans l’ancien Palais Royal de Paris.[impr.à Paris 
8°. par Abel l’Angelier 1584. 

PIERRE DES MIRE VRS Médecin a eferit plufieurs Sonnets, 
Odes & autres compofitions. 4 

PIERRE D E MONT CH AVLT Principal au College de 
Troycs a eferit en rime 

Bergerie touchant la mort du Roy Charles 1 x. & l’heureufe venue de Henry 
1 1 1 .de Ion Royaume de Poloigne en France, [impr.à Paris 4 0 . par Iean de La- 
ttre 1575. 

Traidé de l’humilité enfemble vn Hymne de la Natiuité de Ieliis. [ impr. à 
Paris 8°.par Michel du Boys. 

Il a traduit z.Hy mnes du Poete Prudéce,l’vn de la Natiuité de Ieliis, & l’autre 
de l’apparitio de l’eftoille aux 3. Roys. [impr.à T royes 8°.par Ieâ du Ruau 1577. 

PIERRE MOREAV Tourangeois a traduit du Grec de Michel 
Pfellus poëte & Philofophe, Précepteur de l’Empereur Michel lùrnommé 
Parapinaceen,ou afFamé,enuiron l’an de grâce 1050. 

RR 3 Trai&é 



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toi6 P I 

Traidé par Dialogue de l'energie ou operation des Diables. Auec les chapi- 
tres 33. & 3 6. du quatriefme liure du trefor de la foy Catholique de venerable 
Nicctas de Colofles en Afie, elquels font déduits & confutez les principaux 
articles des Heretiques Manichéens, Euchites,ou Enthufiaftes. [ impr. à Paris 
8 # .parGuill.Chaudiere 1576. 

Paternelles remonftrances & exhortations à bien viure & bien mourir,de Ba- 
file Macedon Empereur de Conftantinople à Leon le làge Ion fils, par forme 
Acroftichique , auec les Cantiques de Palques dudit Leon & de Conftantin 
fon fils & confort audit Empi retraduites de l’exépiaire Grec de la librairie du 
Roy: & de celle de Monfïeur de S. André' Chanoine de noftre Dame de Paris, 
en François par Pierre Moreau. [ impr. à Paris 8°. par Guill.Chaudiere 1580. 
J\(Jceta C honiat& magni Logo thêta fecretorüinibeBorü iudicù Veli, 

prafeBifacrï cubiculifthefauri Orthodoxe fidei lib.f. priores quorum pri- 
mo fecundo & tertio iaBù Chriflianifmi fundamentù Qgarto Ante Aria- 
ruts ^.harefis» Quintoque Arianorum & Eunomianorum deliria confu - 
tat.Ex Bibliotheca clarifî.viri *D omini lo. à SanBo Andrea. *Petro Mo- 
reüo c Turonen(i interprète, [ Jmprefî. Lutetia 8°. apud Guill. Chaudière 
t S 8 0 . 

PIERRE NANNIVS. 

Cinq Dialogifmes des Heroines &c. traduits de Latin par Iean Millet. Voyez 
œuures Latines dudit Nannius en la Biblioth.de Gefner. 

PIERRE NEVELLETa elcrit quelques Sonnets qui le voyent au 
liure intitulé 

La Main ou Oeuures Politiques faids furlamaindeEftiennePafquet Aduo- 
cat au Parlement de Paris 4°.par Michel 1584. 

PIERRE NODE Minime a elcrit en 28. chapitres 
Déclamation contre l’erreur execrable des maleficiers, forciers. Enchanteurs, 
Magiciens, Deuins & lèmblables obfèruateurs des fuperftitionsrlefquels pullu- 
lent maintenant couuertement en France: à ce que recerche& punition d’i- 
ceux foit faide,lur peine de rentrer en plus grands troubles que iamais. Plus 
les Articles & erreurs touchant celle matière , condampnez à Paris par la fa- 
culté^ de Theologie:en l’an 1398. Auec l’Epiftre ou Préfacé faide à cette cenlïi- 
re,par Maiftre Iean Gerfon. [impr.à Paris 8°. par Iean du Caurroy 1578. 

PIERRE DE NOGEROLLES. 

Vne Requefte au langage, contenant plufieurs belles merueilleufes & gran- 
des receptcs: lèulement appropriées à l’vtilité des femmes & conlèruation de 
. leur cas. Auec piufieurs Balades couronnees.-enchainees & batelees, Kyrieles, 
Couplets, Rondeaux partie en rime Françoife partie du langage Tholofain. 
Plus vne pronoftication pour touliours & à iamais en rime. Le tout faid & 
baillé aux Maillres & mainteneurs de lagaye Icience de Rhétorique au Con- 
lîftoire de la mailon commune de Thouloulè par Maiftre Pierre Nogerol- 
les Dodeur en ladide gaye fcience. [ impr. à Thouloulè 4 0 . par Iean Da- 
jnoilèl. 

PIERRE OLIVIER. Dodeur en Théologie apres auoir dode- 

ment 



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PI îoty 

ment & hautement traite' de la cognoifïànce de Dieu & de nous mefmes mi- 
roir & moyen de paruenir à icelle: De nous mefmes à fin de • toufîours nous 
humilier: & de Dieu pour toufîours iceluy glorifier a prins occafîon d’eferirë 
vn autre liure 

De la gloire de Dieu»contenant ii.chapitres. [ imp. à Paris i 6 °. par Guillaume 
le Noir .1556. 

PIERRE D’ONDEGHERST Dodeur és loix natif de fille en 
Flandres a efeirit en i99.chapitres. 

Les Chroniques & Annales de Flandres contenans les héroïques exploi&s des 
foreftiers & Comtes de Flandres & les fîngularitez & chofès mémorables y ad 
uenuës depuis lande noftre Seigneur Iefus Chrift ôio.iufquesà l’an 1476. 

[ imp. en Anuers par Chriftophle Plantin 4 0 . l’an 1571. 

PIERRE DE L'OSTAL Sieur d’Eftren a eferit, 

Difcours Philofophiques ( en nombre 19.) efquels eft amplement trai&ede 
l’cfïènce de l’Ame & de la vertu morale, [impri. à Paris 8°. par Iean Borel 
* 579 • 

‘Difcours 6. Des effets des trois facultés de tame, des perturba- 

tions > vrais forgeons de la partie fenfoelle. 

Le diuers mouuement des globes celeftes, dont noftre ame eft vne parcelle, 
félon le dire des Platoniciens,& les diuerfès fun&ions d’icelle, nous ont cy def 
fus afTez euidemment notifie' la diuerfité de les facultez: mais pour ce que lc£ 
clarcifTement de cefte matière fèmble defîrer vne plus longue expofition tât 
de l ame intelligente,que de fès deux autres parties vicieufès , à fin d ’auoir par 
ce moyen vne plus abfoluë notion de la forme & du fubiet des vertus , vc*ire 
mefmes des perturbations qui leur contrarient dire&ement , & àl’emotion 
defquelles toute vertueufè habitude tafehe de couper broche , entant quelle 
en eft congédiée de Nature,pour ces raifons, di-je, difeourrons nous fur cecy 
le plus fuccin&emét que faire fè pourra. Or tout ainfi qu’vne nef expofèe à la 
rage des vents, eft aufli toft mile fans deffus defTous , fi elle n eft conduite par 
la prudence de fonTyphis: ou comme Ion void vne cité qui a toufiours l’en- 
nemy aux portes , ou troublée par la mutinerie de la commune eftre. à la fin 
mifè en defolation , fon fleuriftant eftat bouleuerfé , fi elle n’a d ’auanture fon 
Camille pour l’ofter d’alteres,ou fi elle n’eft fàgement regie par lesMagiftrats 
qui font comme les âmes defon corps: ainfi fèroit ce peu de chofèque de 
nous, fi nous n’eftions enrichiz de la partie intelle&uelle de lame, & armez.de 
la raifon,ne plus ne moins que dvne targe,pour fouftenir le choc des appétits 
qui furjeonnent des deux parties pafiionnees , & qui nous tiennent en conti- 
nuelles alarmes, cuidans faire efehouer noftre nauire contre le rocher de toute 
infortune : ioint d’autre part que nos fèns extérieurs fèmblent mutuellement 
confpirer en noftre ruïne.Et ce n’eft pas fans caufè fi le grand Prince de Natu- 
re nous a fourny d’hellebore contre tel mal de tefte, ne fe contentant pas de 
fuppleer en abondace les chofès necefTairespour la fubftentatiô de nos corps, 
ains nous ornant de cefte ame rationale, comme d’vne Royne,à laquelle tou- 

R R 4 tes 



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iot8 P I 

tes les émotions corporelles doiuent deferer tout honneur, & ployer fôubs le 
jougdefàfuperintendence , non pas toutefois en telle condition qu’elle les 
puiflè entièrement defraciner de l'homme, fè contentant fimplement de re- 
trancher leurs excez & defe&uofitez, qui s’efforcent de nous efgarer hors des 
bornes de l’honnefte deuoir, d’où vient qu’en l’exploid: de telsdefTeins Iarai- 
fbn s’efcarmouche fouuentesfois,& nommeWnt lors que les pallions /ont en 
leur plus grande vigueur: mais comme il n’y a poulain fi farouche qu a la fin 
vnbon maquignon ne range foubsle frein, ne (î forte place qui nefoit mi/è 
à fleur de terre par la fàgeflè d’vn vieux Capitaine expérimente en l’art mili- 
taire: femblablement il n’y a fi turbulente perturbation, ny appétit fi boüiilât 
dont la raifonflaquelle demeurant en lame contregarde le iugement, fe con- 
tregardant mieux elle mefme apres fon operation, eftant en cela diffemblable 
de l’hellebore, lequel on iette apres qu’ilaacheué la cure & guarifon ) donc la 
raifon,di-je,ne vienne bien à bout,le captiuant à la fin foubs le ioug de fa do- 
mination, iaçoit qu’il femble maintefois intraitable : tellement que le meil- 
leur moyen que nous ayons pour difliper, abbatre , & difloudre nos paflions, 
ne plus ne moins qu’vne domination tyrannique, c’eft d’auoir recours à la rai 
fon,&nou5 proposer deuant les yeux l’infamie où tombent ordinairement 
ceux qui fè font pufillanimement laiflez altérer par les émotions paflionnees: 
& en ce faifànt nous contr’imiterons les Spartiates, lefquclsauoient ancienne- 
ment accouftume de monftrer à leurs enfans leurs efclaues les Ilots yures, 
pour leur faire auoir l’yurongnerie en deteftation. Mais c’eft bien peu de cas 
d’eftre enrichis de raifon,fî noftre volonté ne réciproque aux proiets d’icelle, 
de forte qu’il nous faut foigneufement prendre garde qu elles foiét toufiours 
afTociees:carcommelebrasdrniâ:aplusde force eftant aide du gauche , que 
lors qu’il eft feul.-ainfi la raifbn coniointe à la volonté' mattera plus aife'ment 
noz concupifcences, & quand nous Tentons quelle veut produire /es effets, 
il ne luy faut point contefter,car par ce moyen nous nous rendrions fortables 
auec Crefiphon l’efcrimeur, lequel faifoit à coups de pied & regibboit contre 
fa mule alors quelle luy fèmbloit cheminer le mieux . Et par ce que nous ne 
pouuons pas fi facilement arreftervn genereux cheual au milieu de fàcourfè, 
que quand il commence à fè mettre en lice, & que cefte fimilirude fè peut ac- 
commoder à noz appétits, ce n’eft pas vn médiocre lignai de la prudence de 
l’homme, que de leur faire tefte alors qu’ils commencent à s’allumer, & à faire 
nouueau mefnage.Ainfi Scipio ayât fubiuguè la grade Carthage, & prins vne 
pucelle d’excellente beaute' fiâcee à Indibiiis, apres auoir feeu quelle eftoir yfi 
fuë d’vne noble race Carthaginoife,s’abftint d’elle & augmerira fbn douaire 
defemblable foinmede deniers que Ion luyapportoit pour fà rançon: ainfi 
Xenocrate fè contint de Phryne putain d’ Athènes, combien quelle fut parfai 
tement belle, & qu’eftant couchee auec luy elle eftalaft toutes fès mignardi- 
fès, comme fes baifèrs,fès gracieux foubris,fes chatouillemens , & mille autres 
petits blandices dont les Dames ont accouftumé de charmer la continence 
des hommes. Ainfi Philippe & Antigonus Rois de Macedone, ne voulurent 

{ joint prendre vengeance de ceux qui faifoient profeflion de les brocarder en 
eurs communs deuis. AinfiAchille admonnçfte' par la Deeflè Pallas, c’eft à 



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102.9 



dire par la raifon/e modérait ne delgajgna point Ton efpee, combien qu’il lût 
défia bien tranfporté de colere. Ainuaccoilonsnous fouuentejfpis la fureu r 
de noz luxuricu lès ou vindicatiues afFetion$:que fi nous ne procédions parce 
moyen, elles nous feroient d auàture broncher bien lourdement, à caufç de 1? 
trop grande licence que nous leur aurions donne des le premier abord, & en 
ün nous viendroient donner de telles attaintes , qu’il leur faudroit quitter la 
carricre,pour puis apres courir à bride abbatuë contre nous : mais fi l'homme 
fe iette à labry de là raifon,& qu’il refifte de première arriuee à la violence de 
lès appétits, il luy aduiendra comme aux Thebains,lefquels ayans fait vne fois 
bonne refiftance, & puis viuemenc charge' de front à droit iil l’armee des La- 
cédémoniens, qui parauant fembloient inuincibles à force d ’armes,iamais de- 
puis n’eurent du pire contr’eux à enlèignes defployees.Ques’il làigne du nez, 
& qu’il perde courage aux premiers aflàuts que les perturbations luy vien- 
dront à donnerai luy en baftera comme à vn foldat pufillanime,lalche& pol- 
tron,lequel tout aulïi toft qu’il void fon ennemy mettre l’elpee an vent pour 
luy courir lùs,tourne le dos lànscoup ferir ny faire aucune refîftance, de forte 
qu’eftant talonné de près il prend vne fin honteufè & miferable. Plutarche en 
la vie des Gracçhes dit, que Gaius le lèntant trop colere & violant en là façon 
de dire, auoit vn feruiteur nommé Licinius (ou félon le dire d’aucuns Eryçi- 
nus)homme de bon entendement , qui aucc vne petite flufte, de laquelle les 
Muficiens ont accoufVumé de conduire tout doucement kvoiic de haut en 
bas, & de bas en haut, le tenoit derrière fon maiftre lors qu'il haranguoic en 
plein Sénat, & quand il fentoit que là voix s’elclatoit vn petit trop, & par co- 
lère lortoit hors de ton, il luy entonnoit vn Ion plus doux 8c plus gracieux , en 
le retirant petit à petit de fon haut braire,au fon duquel Gaius modérait là ve- 
hemence colerique.Mais à quel propos cecy,dira quelqii vnîC’eft pour mon- 
ftrer que tout ainfi que ce braue perfonnage auoit derrière foy Ion lèruiteur, 
tenant cefte flufte,par laquelle il le temperoit,qu’aulfi nous dçuons ordinaire- 
jnét auoir la railon aucc nous,qui feruira de flageolet pour fonner à no?; oreil 
les, & par fes tons nous nous accouftumerôs à accoifer la rage foreeneç de noz 
émotions, pout la mitigation defquelles elle nous a efté baillée de Dieu, lèlon 
que lès operations iournalieres le dcmonftrent à cçux qui lè mettét en deuoir 
de luy rendre obeiflànce:comme nous voyons que fift iadis Socrate par la ço- 
felfion mefme dont il exculàlesPhyfionomiftes qui l’auoientiugé d’vn natu- 
rel enclin à toute luxure, exculà, dije, deuant l affemblee qui faiioit là rilèe de 
leur iugement. Suppolbns donc pour vne choie irréfragable, que lame natte 
de raifon & fyfeçptiblè de toute verrueufe qualité,nous lèrt de frein pour cô- 
tenir nos paflions;& que quiconque ne luy veut point prefter l’oreille,eft d V- 
ne nature peruerfe , laquelle en fin le conuertira en vn feu d’ire foudajne , en 
vne amertume vindîçatiue, & en vne aigreur intraitable , s’oflenlàntde peu 
de chofe,chagrine,hargneulè, bref femblable à vne lame de fer tenue, faible 
& qui fe perce à la moindre graueurc.Et l’experience iournaliere nous notifie 
a/Tez qu ? A thé Deefle de melchef vient pouffer la roue pour faire trebufeher 
; en totale ruine ceux qui lè plailènt à fe veautrer dans le bourbier de leurs là- 
les & deshonneftçs concupifcences , craignansdç compaflèr leurs ations fé- 
lon 




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JO30 PI 

Ion l’efcpiere de ràifon 5c d’honnefteté : tefraoing m’en fera Sardanapale a- 
liée vn nombre infiny d’Empereurs elclaues de leurs vilaines affections. Or 
tout ainfi que la partie intelligente de l’elprit fert de guidon au corps pour le 
conduire lentement en celle pérégrination mondaine, pareillement les deux 
autres l’empiegent aux rets d’vn million defalcheries,eilas le fiibiet 5c la four 
ce des perturbations qui le mettent couftumierement en alarme,de lorte que 
l’homme peut dire eflre venu au comble de tout maiheur,quand il le gouuer 
ne par le mouuement de fa fènlualité, laquelle ne s’efuercue qu’à lé faire detrar 
quer du train de fes bonnes & loüables conceptions, dequoy me fines elle s’eP- 
cheuift le plus louuent,eftant le feul aconite dont l’homme entache, execute 
mille delTeins indignes de loy , & fait plufieurs trames & monopoles contra-j 
riantes à toute vcrtueulè habitude.Ce font doneques ces deux facultez de no- 
lire ame qui caulènt que la railbn a touliours par maniéré de dire l’oréille au 
vent, & l'œil à l’efchauguettejde peur qu’elles ne nous viennent (urprendre à 
rimprouifte.Et que deuiédroit vn nauire chancelant fur les vagues de la mer, 
5c agité d’orage 5c de tempefteren pourroit on rienelpèrer qu’vn piteux nau- 
frage, (i elle n’eftoit régie par l’art ae quelque prudent piloteîSemblabîemenc 
que pourroit on attendre ae nous,de nous,di-je,qui femmes expolèz à la vio- 
lence de tant de palïionsîPourrions nous maiftrifer tant d’appetics bouillans 
qui pullulent en nous, fi nous ne faifions voile vers la rai(on,nc plus ne moins 
que deuers vn haure de feurté? Sans doute nous nous pourrions bien affortir 
au rolêau creu fur le riuage maritime, lequel lèvent plie àlon grétantoil d’vu 
collé, tantoft d’vn autre:car les perturbations humaines ( desquelles la fource 
primitiue eft introduite, non pas née auec l’homme )nous pouflèroienc à plei- 
nes voiles dans le labyrinthe de toute infamie: ce qu’on peut facilement con-, 
gnoiftre ayant efgard à l'imbécillité de noftre nature, & à la force des pallions, 
qui germent en nous, ne plus ne moins que les ronces & les elpinescs champs, 
demeurez en friche, & lelquelles ne font autre choie qu’émotion^de lamelèn: 
fuelle contrariantes à larailbnJD’icelles doneques en conftituons nous quatre 
principales,felon la dodtrine des Stoiciens,lçauoir eft,la douleur, la craime ; la 
concupilcencejappellee par Diogenes le Cynique retraite de tous maux, & la 
ioye demefuree,acertiorans que l’homme vrayement làge ne le lent iamais é- 
poinçonne' par les aiguillons de la premiere.Or ces quatre perturbations font 
comme les fontaines ou les pepinieresd’vne infinité d’autref, delquelles nous 
Ibmmes ordinairement molellez.Et qu’ainfî loit,Enuie,MelHilànce, Angoif 
fe,Dueil,Miftre, Tribulation, Gemiffementôc Delèfpoir prouiennent delà 
Douleur:ParelTe,Fetardilè,troublementd’efprit,Honte & Effroy,de la Crain- 
te:Plaifir,Vanteriede la Ioye defmefuree:Courroux,Rancune,Difette,&Sou- 
hait de l'appétit defordoné.Ladefinitiô de toutes lelquelles l’OrateurRomain 
a trefdo&emët baillee, & monllré parconlèquent les outils dot nous pouuôs 
couper broche à leur forcenerie, voire reprenant le dire d’Epicure, qui opi- 
noit ,que pour remedier aux pallions il falloir retirer l’efprit de tous alpres pé- 
femens,il a fouftenu qu’il n’y a rien qui les amortilfe tant qu’au oir l’entende- 
ment tendu à lalfidue cogitation des milères qui iious peuuent inquiéter en 
ce monde:alfeurant d’auantage, qu’il eil bien facile de faire telle aux alfauts de 

nollre 



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PI IOJI 

noftre fenfualitc',& aux accidés qui nous furuiennent apres qu elle nous a mer 
nez où il îuy a pieu, fi nous penlons à l’eftat & condition humaine, mefme- 
ment aux afflictions de celte vie generales à vn chacun: Et celte méditation, 
dit-iljne nous plonge point en langueur, ains au contraire elle fait que nous 
n’y loy ons iamais,car celuy qui penfe à la nature des cholès,confiderant d’au- 
trç part l’imbécillité du genre humain,n elt point attaint de perturbatiô quel 
conque, mais il s’aquitte lors du deuoir d vn homme bienaduifé, pource que 
en contemplant 1’eftat humain il le préparé trois constations pour s’en lèruir 
en fes aduerfitez: la première elt, que de's long temps il a penle tout encom- 
brier luy pouuoir aduenir, laquelle confideration a telle energie quelle amor 
tilt le feu de tout marriflomla feconde,qu’il fçait qu’il faut porter patiem met 
le fardeau d’infortune: la tierce, qu’il h y a aucun mal au monde que la coulpe 
de quelque meffaiti& qu’il n’y a point lors de coulpe quand il nous diraient 
vne cholèjEeuenement de laquelle nous nepouuonsengarderpar noftre in- 
dultrie.Voila les trois médecines que Cicéron ordonne à ceux qui onttoufi 
iours,s’il faut ainfï parler, leur lènfualité en barbe,ne plus ne moins qu vn en- 
nemy capital,& qui font inquiétez de mille fafcheux accidens: Que fl le der- 
nier remede doit eltre receu entre ceux qui font profefflon duChriftianifme, 
ie m’en rapporte à ceux que le ciel peut auoir comble de plus grandes grâces 
que moy,ioint,que cela ne lèrt de rien pour l’efclarcifTement de noftre màtie 
rerfeulement diray-ie que Cicéron fïlit en cecy ( comme en plufieurs autres 
chofès)Ia trace d’Ariftote, & fèmble entièrement approuüerl’aduisd’iccluy 
touchant la predeftinat ion. Mais pour reprédre nos premières bnfèes, & tour 
ncrlc fil ftc noftre difeours vers les perturbations, il nous conuient infîfter 

â uepeu fiir celte queltion,laquelle a elle iadis mile furie bureau par les 
smiciens & Stoiciens,fçauoir eft,fi la raifon peut totalement defraciner 
nos pallions, ou bien fi elle les tempere feulement: & pour mieux trai&er lés 
poin&s de ce different, voire à fin que Ion en puifle plus aifément àlfeoir fon 
iugement,nous produirons vne ou deux raiforis des plus confiderables de ce- 
lte difpute,& qu’on allégué communément d’vne part & d'autre, pour le fou- 
Itien cnaçun de fà dodrine, LesStoiciens fouftiennentfort & ferme que la 
crainte, la cupidité,la ioye & la triltefTe ( lefqueiles ils nomment maladies de 
1 ’efprit)ne font point naturelles:ainçois coceuës d’vne mauuaifè opinion: car, 
difent-ils, il y en a deux qui dépendent de l’opinion du bien tantprefent que 
futurd’vne defquelles elt la ioye tranfportee & efmeuë outre mefure : l’autre 
Vne maniéré de fouhaiter que nous pouuonsà iuftetiltre appellerconcupi- 
fcence. Or tout ainfi que ces deux premières prennent leur defordre de trop 
grade opiniô du bié,féblablemét lesdeux autres,à fçauoir,crainte & triftelfe, 1 
le fondent fur vne opinion de mal,entant que celte cy elt vne perfuafion d vn ; 
grand elclandre ja furuenu, celle là de quelque futur melchefid où ils veulent 
infcrer,que les perturbations peuuent eltre facilement retranchées, l’opinion 
lufdite eftant oltee. Au contraire les Académiciens nient tout à plat quelles ' 
ne peuuent s’arracher, par ce qu’elles prennent leurnaiflànceauec le corps,& 
d’auantage que Nature par là grande prouidence nous en a necelfairement 
armez pour faire roidir lesvertus,lefquelles les peuuent à la fin captiuer foubs 




lOJt P I 

le ioug de lame intelligente:ce qu’Ariftote tient pour irréfragable, difànc ou- 
tre plus que le courroux fert d’aiguillon à la magnanimité. Et pour en dire ce 
qu’il nous en femble,nous eftimons que les paflions ne le peuuent delraciner, 
veumelmement quelles lont naturelles:toutesfois Ladance acertiore que les 
vices font temperels,par ce que félon fon affeueration la conuoitilè n a plus de 
lieu en nous alors que nous auons afïouuy noz appétits defordonnez , & que 
auffi l’ambition ne nous aigillonne plus quand nous auons attaint la cime 
d’honneur: Mais ce tant fegnalé perfonnage ne s’eft point d’auantureapper- 
ceu,que comme dit Ouide: 

'Tantpïus a beu t hydropique 
De tant plus la fotf le pique. 

Et d’autant plus fommes nous friands d’honneur, que nousibmmes honorez, 

& conuoiteux, que nous auons de cheuance: car, comme difoit Artabanus a 
Xerxes, les hommes ne fontiamais rafïàfiez de Fortune alors quelle leur dit 
bien.Et qui euft iamais penfé que ce grand Monarque Lydien, lequel s’efti- 
moit le Phoenix des hommes en profperite, ayant toufiours le vent en poup- 

Î >e,lè voyant feigneur d’vne infinité' de nations,receuant tribut des Ioniés,Eo- 
iens,& Doriensrbref eftant comblé de toute félicité mondaine, qui euft,dije, 
iamais penfe qu’il euft voulu porter enuie à l’accroiflement des Perles? Cepen 
dant nous liions qu’il mit lès eftendarts au vent, qu’il conuoqua fes alliez, & 
qu’il loudoya vn million d’eftrangers pour delàrçonnerCyrus, de faMonar- 
chie.Qui etaft eftimé que Xerxes fe fuft daigné euertuer d’enuahir la Grece, 
luy qui tenoic loubs là fubie&ion les Medes,Eerfes,Hcüefpnnrins, Baôbriens, 
Calpiens,Arabes,Phœniciens,Lyciens,auec vne infinité d’autres peuples’Ne- 
antmoins les anciennes Chroniques nous font foy qu’il fe mitendeuoir de 
l’empieter,& que telle côuoitilè luy lift compagnie iulques au berceau: par la 
produ&ion defquels exemples,les plus grofliers peuuent dilcerner que les vi- 
ces ne font point temporels,outre ce qu’ordinairement nous voyons, que cô- 
bien que le'cicl nous ait elargy plus de biens que nous n’ofiôs pas mefmes fou 
haiter, ce neantmoins l’ambition & la conuoitilè nous tenaillent de plus en 
plus, voire nous font vne plus cruelle guerre.Et difons pour battre le fer tandis 
qu’il eft chaud,que les Stoiciens cuidans defpouiller l’homme de ce que Natu 
re luy a baillé,lè peuuent aulfi aflortir auec ceux qui tafohent d ofter la crain- 
te aux Cerfs,la felonnie aux Lions,ou le venin au Bafilic. Que (î félon le dire 
des médecins la ioye a fon fiege en la rate,le courroux au fiel, la conuoitilè au 
foye,&la crainte au cœur, n’eft-il pas plus facile de mettre l’homme de vie à 
trelpas,que d’arracher rien de fon Elfence, qui eft autant corne changer fa na- 
tureîD’auantage ne cognoilïènt-ils pas bien,que bannillànt de nous les vices, 
on bannift aulfi les vertus qui doiuent necelfairement auoir les pallions pour 
matiere,ne plus ne moins quelles ont la raifon pour forme’Car n c’eft vne ver 
tu de tirer la reine à l’appetit charnel, li c’eft vne vertu de le reprimer foy me I 
me au plus fort de là colere,ne s’enfuit-il pas necelfairemét,que celuy qui n’eft 
iamais tranlporté ny de courroux ny de côuoitilè eft dénué de téperâce?Pou- 
uons nous à iufte tiltre appeller vn homme vertueux , qui eft deftitué depaf- 

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fions pour la cohibition delquclles Tvlàge de la vertu morale eft inftitué? A 
la verité,tout ainfi qu’il n’y a point de vi&oire où il n’y a point d’ennemy,de 
mefines il n’y a vertu aucune où il n’y a vice aucun , entant qu’icelle partici- 
pant de la terre,à caille de cefte maffe corporelle, emprunte les paiïibles émo- 
tions comme manœuurespour agir, & exercer lès fun<ftions,n’eftant point a- 
bolition de lame lenfuelle, ains pluftoft le régime des affe&ions deshonne- 
ftes d’icelle, & l’aiguillon pour l’induire à vne honnefte habitude , tellement 
quelle ne refide iamaisoùiln’y a point d’outil pour operer. Parquoy nous 
pouuons bien dire auec les Académiciens, que c’eft vne choie fort ridicule de 
nous cuider delpeftrer des perturbations,dcquoy non feulement on ne pour- 
roit iamais venir à bout,par ce que la force & la vigueur de l’elprit confiftc 
en Ion perpétuel mouuement,& faut qu’il combatte allîduellemét lame pafi 
fionnee comme vn hydre foilonnant en plufieurs telles, mais dauantage, 
d’autant que cela n’eft point neccflàire,ainçois au contraire trefidommagea- 
ble.car tout ainfi que l’eau marefeageufe laquelle demeure coye làns ondoyer 
ny çà ny là,eft fort trouble & mal laine,lèmblablement l’elprit affetardy fera 
du tout inutile, voire degenerera de là nature, laquelle eft encline à vn mou- 
uement alfiduehfi ne faut-il pas toutesfois que la railon le comporte à la façon 
de Lycurgus Roy de Thrace,lequel fift couper les vignes de Ion pays , à l’oc- 
cafion que le vin enyuroit, & elle fe doit bien garder de retrancher ce qu’il y 
peut auoir de profitable en la palfion,auec ce qu’il y a de dommageable: mais 
il eft expédient quelle imite en cela le Prince de nature, qui nous a enfeigne 
l’vlàge des plantes, & des arbres fruicfciers, retranchant les reiettons fupcrftus, 
& cultiuant ce qu’il y a d’vtilc: & ceux qui ont peur de s’enyurer ne refpan- 
denrpas le vin en terre, ny pareillement ceux quiredoubtent la violence des 
palliont ne les doiuenc pas du tout defraciner, ains les temperent,neplus ne , 
moins qu’on dompte les cheuaux pour les garder de regibber. A tant la railon 
mitiguera nos perturbations le mieux qu’il luy lèr'apoflible, làns Ieslaiffer 
croiftre aucunement, eu elgard que ladilpofition de la partie fcnfiielleeft,paf 
maniéré de dire,comme vne fertilité naturelle , & lortable à vn champ plan- 
tureux, lequel foilonne en mauuailès herbes,alors qu’il demeure en friche par 
la nonchalance des laboureurs,ce nonobftant il rappporte beaucoup de bons 
fruiéts apres auoir efté cultiué:& l’homme le void loüillé d’vne infinité de vi- 
ces contagieux lors qu’il ne lailîe point tenir le gouuernail à la railon, comme 
au contraire il ne peut faillir à exploiter maintes vertueulès entreprilès,s’il fe 
gouuerne ielon le mouuement d’icelle. 

PIERRE PAPARIN de Montbrilon enJForells, Euelque & Sei- 
gneur de Gap en Daulphiné, a Paraphrafé en François, 

Oélante Plàlmes de Dauid.Auec le lèns Allégorie, lelon la vraye intelligence 
des Prophéties d’iceux. Enfemble vne remonllrance aux Pafteurs Chre- 
ftiens & Catholiques, trai&ant de la confommation de ce monde, & du 
fécond aduenement de noftre Seigneur Iefus Chrift.fimpr.à Paris 8°. par Ni- 
colas Chefneau 1582. 

PIERRE PASCHAL. 

S’il m’eftoit loifible de mettre en cefte Bibliothecque tous ceux qui le vantét 

S S d’auoir 

■ — a 



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fO*4 P 1 

d’auoir efçript dcsliures, & qui veulent qu’on les encroye, fans toutesfois 
qu’ils façent voir aucun elchanpllon de ce qu’ils promettent , qui doit eilre 
(à ce qu’ils dient ) monts &merueilles, i’augmençeroy le nombre des Au- 
xheurs de plus de la moitié : Mais mon defleineftant efloigné de celle inten- 
tion, ien’y ay enrçgiftré linon ceux dont i’ay veu les œuures, ne voulant 
auancer faux & fuppofez faids à mon efeient , ne croire à crédit les 
propos que plufieurs auancent li l’effed ne m’en eft bien apparent. 
Car il s’en trouue quelques vns entre les mains defquels la vérité mef- 
mes leroit foupçonnee. Parquoy ne m’enuoye qui vouldra le Cathalo- 
gue feul de lès œuures , ains me face voir icelles , autrement ne penfe 
d’eftre veu icy nomplus qu’vn ( ie pafleray fon nom foubs lilence ) le- 
quel m* baillé vn grand carnet & inuentaire des liures qu’il did auoir 
çompolèz, n’ayant ençores vingt & fept ans palTez,en nombre de cinq 
cens volumes, ornez des plus beaux filtres qu’on fçauroit oneques ima- 
giner , & qui tient plus de cent pages : cholè ridicule & incroyable , 
voire impolfible : veu que la vie de l’homme la plus longue ( à déduire 
les heures cfquelles il faut que le corps prenne là refedion 6c fon repos 
l’vne à manger, l’autre à dormir) ne leroit ballante, ie ne diray pasdef 
crire mais feulement de lire le quart de tant de volumes. Il s’ell bien 
trouué vn Marcus Varro Helluo lequel ( au tefmoignage d’Aulugelle au 
chapitre dixiefme du troilîçlme liure des Nuids attiques ) ellant entré 
en la douzielme fepmaine de fes ans , à Içauoir en l’an quatre vingts &' 
quatre de Ion aage , le trouua lors auoir eicript feptante lepmaines de li- 
ures, qui font le nombre de quatre cens nonante : Defquels il y en heut la 
plufgrande partie qui le perdirent , lors que lès Bibliothecques furent 
pillees du temps de là prolcription & exil: duquel Varro fainél Augu- 
llin au lîxiefme liure de la Cité de Dieu diéî s’efmerueiller qu’ayant 
tant leu il aye eu le loylîr d’elcrire , & qu’ayant tant efeript, à grand 
peyne lè peut il croire qu’il y ayt homme qui aye peu tant lire. Tou- 
tesfois {i cela n’ell du tout impolfible , il leroit encores plus palTable 6c 
croyable que n’ell la multitude des volumes qu’vn autre donne enten- 
dre. auoir faid, prodigieufe certes de la moitié plus , lè vantanr d’auoir 
efeript huid cens volumes contenans trente mille cayers : & a bien efté 
fi esnonté que de le publier par eicript comme li on deuoit applaudir à Ion 
impudence & les moins clçruoy ans ne la Içeulïçnt cognoillre. Quant à moy 
ie penlè que tous les deux n’ont pas faid feulement vne période de ce qu’ils 
dient, & iufques à ce qu’ils m’auront communiqué leurs œuures ne faut qu’ils 
s’attendent d’auoir place en celle Bibliothecque, laquelle ie ne veux farcir de 
telles impoftures. C’ell pourquoy ie leur ay renuoyé leur Cathalogue 
auec aduis de le bailler au Sieur de la Croix qui ne différera leur donner lieu 
honnorable en la fienne comme il fait à plufieurs dont les vns ne furent ia- 
mais en nature, au moins s’ils le font n’ont rien eicript, ainli que luy mef- 
me le confelTe, & ie m alfeure bien que les autres ne penferent oneques à e£ 
crire ou traduire les liures qu’il leur attribue. Ce qu’il faid volontiers(crovs 

ie) 



A 



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P I IO|f 

ie ) afin de rendre Ton volume plus gros &: ample. Mais à quel propos ( me 
dira on ) amène ie cccy , ayant à parler de Pierre Palcal , puis quon n’a 
rien veu de luy en François, ou s’il n’a rien elcript a quelle ocçalion lav- 
ie mis icy ? A quoy ie refpondray qu’il n’y elt en rang d’Autheur, mais 
d’vn pur abulèur du monde , qui repaifidit les gens de fumee au lieu de 
roll, & qui auec cela feeur tirer de l’elpargne douze cens liurés de gai- 
ges par chacun an pour faire i’l\iftoire de France : & pour en donner 
bonne elperance , lèmoit de petits, billets pôrtàns ces mots, P, Paf- 
chalij liber quartus rerum a Francis gefiarum: iaçoit qu’il n’en eut 
pas faid feulement fix feuillets lors qu’il mourut. Dequoy Adrian Tur- 
nebus , profefleur Royal , qui n’auoit que le tiers de tels gaiges , bien 
qu’il méritait trois fpis dauantage , delpitéde voir la France ainlî bef- 
Hcc , feit vnc Satyre contre luy. I’en ay veu à Paris au logis de la 
petite harpe , rue de la Harpe ,' tout ce qu’il en auoit faid en là vie, 
qui ne palfoit pas dix ou douze feuillets , que s’en allant il auoit laifi- 
le aucc quelques hardes à fon holte nomme Maugis pour gage de la 
lomme de cinquante efeus ldi ,- qu’il luy deuoit encores , de relte de 
delpence. 

Ce pendant le bruid qu’il auoit feme a fâid celebrer lès louanges par 
Ronlàrd &c autres, qui s’attendoyent toujours de veoir lortir en lumiè- 
re vne belle & dode hiltoire digije de luy . Melhies apres. Ion decez 
qui aduint à Thouloufe, on luy drellà vn grand Epitaphe qui, fe void 
au Cloiltre de l’Eglilè faind Eltienne. De pareille elperance nous a en- 
tretenu par plulieurs années le Sieur Montaigne, Pre/ïdent aux Gene- 
raux des Aydes à Mônt-pelier, ayant promis vne autre hiltoire de Fran- 
ce grande & accomplie de tous pornds , de laquelle faid: mention le 
Sieur du Haillan en la préfacé de la tienne , fins que depuis il en aye 
publie' feulement vn cayer , qui me faid dire qu’il n'en* a pas faid par- 
tie de ce qu’il a promis, ou bien c’elt trop faid attendre : & s’il la tient 
gueres dauantage reclufe , on peut bien dire qu’on ne la verra qu’aux 
Calendes Grecques. le le puis donc bien accoupler auecques Pafchal, 
duquel ( ainti que ie prefiime ) Ioachim du Bellay a entendu parler, & 
de tous ceux de fa forte en vn endroid d’vne Ëpiltre traduite du Latin 
d’Adrian Turnebe, fur vn nouueau moyen de faire fon profit de l’ellude 
des lettres, par les vers luy uans: 



Il te fault quelques f où 3 foit en uerstfoit enprofey 
Efcrire finement quelque petite chofc^> 

Qui fente fon ‘Virgile» Cicéron aufi: 

Car fi tu ai des mots tant feulement fbucy > 

Pu feras bien gro fier lourdant»ce me fembk^j» 

Si par art tu ne peux en accoupler enfemble 

RR z Quelque 



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Quelque peuicaricy par vn petit chef d'œuure 
Affiz* d vn courttfan le fiauoir fe defcoeuure . 
le fie veux tout esf ois qu'on le face imprimer: 
far ce qui efi commun fe fait defeftimtr» 

Et la perfe&ion de lart efi de ne faire» 

A ins monfirer defdaigner ce que fait le vulgaire. 

Me fines ce qui fera des autres imprime » 

Afin que tu en fois plue fiauant eftimê» 

Il le te fault blafmer:maù il te fault efiire 
T) es loueurs a propos pour tes ouurages lire » 

Et n en faut pat beaucoup. Auec telles faueurs 
‘Rgcite hardiment aux Dames Seigneurs 
Tu feras fiauant homme» les grands per fonnages 
Te feront desprefens :£$* feras à leurs gages. 

Mais fi tu veux au iour quelque chofe euenter» 

Il fault premièrement la fortune tenter» 

S ans y mettre ton nom»depeur du vitupéré 
Quvn enfant abortif porte au nom de fin pere. 

Car en celant ton nom»d vn chacun tu peut bien 
Sonder le iugement» fans qu il te coufte rien» 

D 'autant que tels efcripts vaguent fans cûgnoiffance 
Ainfi qu enfans trouueZj > publiques de naijfance . 

Mais ne faut pas aufiifi tu les vois louer» 

Maifire»perè» T) autheur»pour tiens les auàüer. 

Le pues feur toutesfoù feroiten tout fi taire» 

Et cep vn beau me fier, îfi fort facile à faire» 

Le faifant dextrement . Fay courir qu entrepris 
Tuas quelque poème» (fi œuure de hault pris» 

T out fiudain tu feras monftréparmy la ville» 

Et feras eftimè de la tourbe ciuile. 

Vn vieux ru&é de court naguieres fe vantoit» 

Que de la republique vn difcours il traittoit» 

Soudain il eut le bruit d auoirepuifé Romme» 

Etlefiauoirde Grece» (fi quvn fi fiauant homme 
Que luy ne fe trouuoitTar Idilfe pouffa» 

Et aux plus haults bonnettes du Valais s' duança» 

Ayant mouché les Rois»auec telle prattique» 

Et fi n'auoit rien fait touchant la république. 

Tout es fois cependant qu'il a eïlé viuarvL>» 

lia 



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Il dmurry ce bruit qui le meitenauant ? ’ 

Ittfqu à tant que la mortfaruz,e eutdefcouuerte. J: 
Çdr on ne trouua rien enfin eftude ouuerttja 
aAinspar la feule mort au tour fut reuelê 
Le fard, dont ils efioitfi longuement cèle. 

Quelque autre dit auotr entrepris un ouuragç^j 
Des plus tüufires noms qu on lije de nofre âge^j. 

Et ia dou&e ou quinze ans nous déçoit parcejl art: 
*Maù il accomplira f&promeffe plus tard 
Qjtel'an du Mgemcnt. Toutefois par fa ru&e 
Des plus ambitieux t ejbcrancc il abufi. 

Car ceux- la qui font plus de la gloire enuteux» 

Le flattent à i enuy, tafchent curieux 
Degaigner quelque place en ce tant dofie Hure, 

Qui peut à tout iamais leur beau nom faire viure. 

C e trompeur par fon art tref-riche seft rendu. 

Et fin filence aux Roys chèrement avendu. 

Noyant en î eau et oubly,les beaux noms, dont la gloires 
S croit fans [es eferipts: de femelle mémoire. 

Caries P arthes menteurs, fauxdlfirmontera. 

Et nul( comme il promet )nimmortalifera; 

Mais il peindra le nez, à tvm: f$,punr f* peine 
. De tes auoïr trompez, d'vne efierancc vaine* 

Deffus vn cheual blanc fes monjlres il fera . , 
o c Ra?la ville»t$ du Roy auxgagesil fera. 

C eft vngentil appas pour Us qyftaux attraire » 

Ce que et vn autre Si le coninhtn populaire, 

' Qjti par lescdbaretstout exprès àèlaijfoit 
Quatre lignes dvn liure, $ outre nepajfoit: 

. rAuec vn tiltreau froht, qui fedohnoit la gloire 
D'eftre le liure quart de la Frdnçoife hiftoire. 

Qui doneques ie tepry,nira qucceftui-cy 
JA(V [oit des plus heureux fans Je donner foucyv 
Qui quatreliurespeut de quatre lignesfaire, 

Qui du doigt pour cela eft monftréduvuïgdirèr ' 
Qmpour cela de France eft diél î Hiftorien, 

Et Auquel pour cçlaànfaia beaucoup du bien? . . , 






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Au réfte ie n ay veû d’icëluÿ'Pàfchai autre chofè qu* vne OrailSn ou harangué 
en Latin par liiy prononcée aù Sénat de Venife contre Jes meurtriers de ïean 
de Mauleon,V-fie autre desloïx /fai&e à Rome lors’qu’irprintTon degrden 

SS s droift 



x©$8 PI 

droid , & quelques Epift res Latines cfcriptçs en Ion voyage d’Italie , le tout 
tefmoignant à }a vérité qui! choit éloquent & bon Orateur en Latin , & im- 
primé a Lyon 8°. par Sebaftien Gry phius,l’an mil cinq cens quarante huid. 
Plus l’Eloge du Roy Henry feeond,efcrit au 0 i en Latin, & imprime à Paris 
par Valcofan. L’oraifon au Sénat de Vçnife a efté traduite en François par 
Pierre de Mauleon Prothonotaire d’ Vrban, & l’Eloge par Lancelot de Carie 
Euefque de Riez comme i‘ay did cy deuant. 

PIERRE PESSELIERE de S. Germain d’Anflferre a traduit en 
François vn Traité de S. Içah Chryfoftome, Que nul n’eft offenfê finon par 
foy-mefme.[impr.àParis8*.par AdamSaylnier 1543. 

PIERRE PICHOT Medecin,en la ville & cité deRqürdeaux a eferit 
Brief Aduertiflement pour le garder de Pefte, colligé de$ hures» d’Hippocra- 
tes,GaIen & autres ancicns'fc excellons Àutheurs.[impr.à Agen. 

PIERRE PITHOV Aduocàt au Parlement de.Paris a eferipe 
Les Mémoires des Comtes Héréditaires de Champaigne &c Brie.[impr.à Paris 
4°.par Robert Eftienne 1571. 

Genealogie des Comtes héréditaires deTroyes & Meaux, oude Champagne 
& Brie.fimpr.à Paris en table. 

Bref Recueil des Euelques de Troy es en table. ' 

PIERRE DE LA PLACE premier Président en la Court 
des Aydes à Paris a efèrit,dodement 

Traitté delà Vocation & maniéré de viure à laquelle chacun eft appelle. Di- ' 
uifé en deux liures. [impr.à Paris 4°.parFederic Morel 1 561. depuis réimpri- 
mé 8».par Robert le Maignier t/74 & diftinguez par Chapitres, ce qu’ils n’e- 
ftoient au parauant. 

Du droid vfage de la Philofophie morale auec la dodrine Chreftienneiiures 
iii.[impr.à Paris 8°.parFedèric Morel ij6i. 

Traitté de l'excellence de rhomme Chreftien & maniéré de le cognoiftre. 
[Impr.8°.fàns nom d’Imprimeur&: datte. Çabimyue. \ > V» 

T ET RI T LA TÇ A NI Angolifm&i infitmmo tributorùm 
'Vâtfigaliùmque tribtmaU Lutetu Parifîontm %e$ÿpairôni poïiea 
Pr&fidis Paraphrafism titulos mflitutionum mpmabtt dcAâtiombus, Ex 
cepttonibits , mterdiBis.SchoUù feorfum margtni adpofitü, Parifiù 
apttd G ale otum à Trato . 

<sAu premier Hure de la Vocation . 

Ce mot de Vocation tire' du Latin ,{ignifie ce àquoy l’op eft appelle bien 
toutesfois d autre energie que le mot Vacation,François& vulgaire lignifiât 
la maniéré de viure a laquelle chacun vaque. Car outrç.ce.nouseftngnifié 
par ce mot de Vocation,l’exprés vouloir de Dieu conforme 4 l’çftat &: condi- 
tion de vie en laquelle nous fômmes,comme à icelle par luy appellez.Et pour 
en donner la diffinitiori nous dirons que la Vacation de l’hômme, n’eft autre 
chofefinonlamanieredeviure^laquellechacun non par fortune mais par 
certaine prouidence de Picu,eft appelle, à la conleruation dy l’ordre police, 
& gouuernement dçla vie 6c (ocieté humaine. Tout ainfî qu’au contraire, 

. par 



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PI ioj9 

par ce mot dé reuocation eft (lénifié le contre -appel, ou pour mieux dire, k 
rappel , de la maniéré de viure , a laquelle l’on eftoit auparauant appelle, non 
plus fortuit qüe la Vocation , ne môinS de la prouidence de Dieu, & à la con- 
féruation auffi de l'ordre police & gouuernement de la vie & fôcieté humai- 
ne. Maintenant conuient fçauoir qu’il y a deux fortes de vocation: Fvnequi 
eft generale, & appartient egalement & indifféremment à tous: l’autre 'parti- 
cüliere,qui appârtientdiftin£tement & fépareement à vn chacun: L’vne con- 
templatiue, & l’autre aétiue, d’autant que l’homme créé pour viure,non com 
me les herbes & les plantes, ne mefme comme les belles brutes viuans fénfücl- 
lement,mais félon la raifon colloquee en l’entendemét, propre, partie à la fper 
culation & contemplation, partie à l’a&ion,eft participant de deux vies:l ’vne 
defquelles gift en la contéplation des chofes du tout feparees du corps, & l’au- 
tre en la&ion d’iceluy: defquelles nous tirons celle diuifîon generale de la vo 
cation,par laquelle nous commençons, appcllans l’vne generale & l’autre par- 
ticuliere:nonque tous ne foyons egalement & en general appeliez & propres 
autant à l’vne qu’à l’autre,niais pourautant qüe tous fbmmes indifféremment 
appeliez à la cognoifïance,fpecülation & contemplation de Dipu,& diftin&e 
ment & différemment à l’a&ion félon la différence de chacune particulière 
vocation.Gar tout ainfi que les membres du corps font deftinez particulière- 
ment à leur office, & neantmoins tous créez à vne fin, à fçauoir à la conférua- 
tion du corps en general: auffi eftans tous particulièremét deftinez chacun ën 
noftre maniéré de viure, nous femmes auec ce «appeliez à vne vocation géné- 
rale appartenant à l’vnion & conion^ion de tous'enfèmblement auec Dieu, 
comme eftant chacun de nous appelle à fa cognoifïànce,amour & vnion aüéc 
lüy, pour apres cy bas conduire 6 c reigler chacun fâ vocation fit maniéré de 
viure particulière, félon f ordirè & police à tous ordonné par là loÿjên laquelle - 

gift la feule vray e & parfaire reigfe de la vie & fociete humaine, & laquelle fi 
vne fois pouuoit bien entrer en nous,toutes les vocations particulières qui ap- 
partiennent à l’inftitütibn & reformation deStn oetirs de lnomme, dont nous 
auons cy apres à traitfter, ce fîéroicnt comme inutiles & fuperfluës, & ne féroit 
necefTaire d’en parler.Car quel befoing féroit-il de Do<fteurs,precepteurs,ma- 
giftrats,ou fùperieurs,ou autre police publique ou domeftique, fi l’entende- 
ment ou vie de l’homme eftoit ainfi defoypar telle vnion &perfedion en 
charité 4c amitié regieÆt gduuernbe£ eftant bien véritable ce que dit Ariftçr 
te,que où gift latmti&l neft befoing de iuflice.pourautant que loffice déiir- 
ftiçé in’eft autre que,rendre à chacun ce qui Iuy appartient ce que l’on apper- 
çoit l’amitié executer afTez d’elle mefffle. Mais il eft certain que de noftre im L 
perfe&ion procède 'toute confufîon , d’autant qu’au lieu de nous vnir auec 
Dieu i j8c puis rapporter au bien commun noftre maniéré de viure à laquelle v 
nous fommes appellez,nous ne voulons congnbiftre, obeyr, ny aimer finon 
Jious mefînes, mettas tout noftre cœur & fiance en nous, c’eft à dire en noftre 
prudence,force & vertu,dont proüient le mefpris du bien commun,& le def 
ordre en la fociete humaine, voulant chacun rauir à foy ’ce qu’à Dieu féul fic e- 
la communauté des hommes appartient. Parquoy a efté necefïàire de repri- 
mer & contenir celle fureur & outrecuidâce de l’homme par loix, préceptes, 

SS 4 enfeigne 



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1040 PI 

.enfeignemens,difcipKries,do&eurs,magiftrats,glaiiies, peines £< iupplices, & 
introduire les vocation s en diuerlès fortes & maniérés grandement neceffiÿ- 
respour l'indigence & infirmité' dé l’homme , & a luy ainfi ordonnées cora- 
-me vn exercice propre pour le renger à l’ordre & police diuine.En quoy 
inous auonsàconfidérerla finguliere bonté de Dieu entiers nousdequelcoi»- 
-bien que-dé foy^mefme (fi teleuft efte' fon bon plaifir) epft bien peu par luy, 
fès angesjou autrement, gouuerner & adminiftrer toutes 4 cholès, toutesfois.il 
i luy, a pieu tant honorer l’homme -que de faire par luy, comme fien inftrumer, 
-fort œùurervoulant ainfi par mutuel office, induftrie & puty 611 dépatty à vn 
chacun félon qu’il luy plaift, nous retenir en lien d’amitiç, à fin que l’œil ne 
peuft dire aux mains,ou la tefte aux pieds, ie n’ay que fairede. vous,6c ainfi des 
autres.Car autrement fi chacun euft efte 7 fuffifant pour f6y,& fofuft congneu 
• n’auoir befoin d’autruy, l’orgueil & fierté de l’homme eft tçlle,queron,n’euft 
- yeu regner que defdaing,mefpris & arrogance,& confèquemment toute dif- 
fipation& defordre dé naturé es choies de ce monde. Et voila quant à; la vo- 
cation generale.Au regard des vocations particulières d’yn chacun ilconujçt 
Içauoir q toute vocatiô cofifte ou en office ptiué,c’eft a dire exerce par perfon 
nés priuees:où bié office public exerce par perlbnne^pubiiqs.L’office priueço 
fifte partie en office œconomic, c’eft adiré domeftic, corne en la conduites 
gouuernemet de feme,enfas,mai lo & famille; partie en autre office & maniéré 
i de viure en general de perfonnes priuçes, corne font le&arts mecaniquçs,&me 
ftiersque nous déduirons c y apres. L’office public çonfifte partie en reiglemât 




Jü tranq.udiite^^terieurc & cprpprefted’egaipqlitjcç^ce partie fans^rmes, 
•_ & partie par atmes.De touteslefquelles yocatioq* il npiis çonuieiït parler-W 
&.par ordre ? &ç, . , . r ; , , ’ .. . • ‘ \Vj ,, 



; Am premier tiare du droittvfitgede U&bèkfophfe mo n 
Yale due* la daftrimChreâienné^ • i •. 

• ! ■'? • . .if/. . • > . . 'î . H 



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Gr tout ce que Plato, appris & irtftruiâb par fon précepteur Socrates, a dficou- 
'tu èn plufieurs liéüx appartenant à cefte philofophic,' Arcftbce l’a lùccih&e- 
menc & par vn ordrè & difpofition finguliere redui&én vai œuure,ay af àin- 
■fi faiâ: & comppfê vn corpsen fon entierdc pliifieurs membres difoerfèz çl 
& là par vn grand arcifite.A ucuiis vpnusapreshiy^ comme les Epicuriens, & 
lesStoiqueSi ont plus par èftùde dé contredire ,qu autrement ( comme il cft 
vray-femblable)Iuiuy vnè autre forme drdo<ftrme,non;taiitpar de mdnft ra- 
tions certaines, que paraucuncs legeres&friuoles conie<ftures£t d’autres vè- 
nus depuis, cuidans éfclarcir le fubie<ft de cefte philofophîe (-de foy routesfois 
populaire & apbtochât du fenscommunjlfont traite par vue je ncfo^y quel- 
le maniéré de dilpute & contention fophiftique, arguçe & fôbtihr, 6c detdlt 
maniere,qu’il;femblc mieux qu’ils l’ayet voulu reeuler-& Hjoignèr de ia veue 
& cognorifance des lîom mes j que n on pas l’en approch érft ayant m fi n red ui- 

' 1 ' •- "i- ; . ■ * -. ■ 



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PI 1041 

&e iufques là qu’au lieu de feruir à former & compofer les mœurs dçs hom- 
, mes, elle n’a plus femble feruir que d’vn ieu d’eferime(par maniéré de dire) & 
pafTetemps,à gens viuans ocieufement aux efeholes, fans apporter autre prof- 
nt. Cefte maniéré de dilpute & contention venue en telle eftime & opinion, 
que non contens nos hommes de l’auoir ainfi inutilement adaptée à cefte fei- 
cemorale,ils font venus iufques à l’appliquer à l’eferiture, meflans la Philofo- 
phieauec la Theologie,c’eft à dire le ciel & la terre enfemble'ment, auec telle 
erreur & confufion , qu’il ne faut chercher ailleurs la caufe de toutesjes here- 
fics,venues mefmes de noftre temps. Car les aucuns & principaux Do&eurs 
del’eglifeifortans de l’efeole de Plato,enlaquelle ils auoient efté nourris, defe- 
roicnt à la Philofephie beaucoup plus qu’ils ne deuoient. Iuftin martyrvenu 
àreglftèdesChreftiens,nevoulutlaiftèr l’habit de Philofophe, qu’il portoit, 
fouftenant que la do&rine de Plato eftoit accordante à l’euangile . Clement 
Alexandrin précepteur d’Origene en mefme temps, appelloit Plato, le Moy fe 
d‘Athenes:& Arnobius l’appelloit, pour mefme railon, le Philofophe Chre- 
ftien. Nous lifons que Porphyrius did quelquesfois par reproche a Origene, 

3 u ayant accouftume d’auoir toujours Plato entre fes mains , il l’auoit aban- 
onn^pourladodrine Chreftienne. Mais il eft àfouhaiter que ce reproche 
euft elle bien veritable,n’eftant celuy qui par la ledure de fes liures ne puiftè 
iuger du contraire.Tertullian à cefte caufe me femble bien dire à propos que 
Plato eftoit celuy,qui auoitaffaifonne la fàuffe des herefies. Et qu’y a il de fem 
blance(dit-il)entre le Philofephe & le Chreftien,entré le difeiple de Grèce & 
le difeiple du Ciel, entre Pennemy & l’amy d’erreur, & entre celuy qui regra- 
te la vérité, & celuy qui la preflurant en tire la vraye liqueur? Si eft-ce qu’il n’a 
feeu tant faire luy-mefme que de s’eftre peu garder de fes embufehes. Qui 
nous donne bien à cognoiftre que ce n’a efte fins grand propos, que S. Paul ad 
tnonneftoit fi diligemment les Coloffiens , de bien prendre garde qu’ils ne 
fuftènt lurpris par Philofephie &: vaine deception,felon les traditios deshom 
mes & non felon Ielus-Chrift. Nous à cefte caufe voulans fommairement di- 
feourir ce qui appartient à cefte Philofephie , nous femmes en premier lieu 
propofez traider d’icelle le plus fîmplement que fera poftiblepour la rendre 
plus commune & familiairc quelle n’a efté iufques icy : & auec ce nous fem- 
mes propofez de faire conférence de cefte Philofephie auec la dodrine Chre- 
ftienne,pour diftindemét faire entédre les fins diuerfes de chacune des deux, 

& la différence d’entre elles bien entendue, rendre l’vne & l’autre plus proffi- 
table,&c. 



Au fécond Hure. 

« - « 

Plato parlant de la nature de l’homme l’accompare au monftre marin Scylla: 
le demis duquel il dirreffembler à vne vierge, le milieu à vn lyon,& le bas d’i- 
celuy à vn chien aboyant. Voulant parla dirc( felon l’opinion d’aucuns)qu’il y 
a trois âmes ou fondions & offices a icelle en l’homme (car de fçauoir mainte 
nant fi lame eft vne chofe diftinde & feparee en plufieurs parties du corps, 
ou bien fi elle eft vne mefme chofe indiuifible de foy, comme eft la circonfé- 
rence 



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1041 PI 

rence , l’enleueure,&: la concauité en vne mefme choie ronde & creufè, cela 
n’importe rien)Plato doncques voulant dire qu’il y auoit trois âmes, mettoit 
l’vne & plus balTe d’icelles, au foye, voulant dire que celle eftoit fèmblable au 
chien, prompte & encline a toute volupté : comprenant par celte cyla vertu 
& force naturelle, par laquelle l’homme prend là nourriture & croiflànce, & 
par laquelle il peut engendrer aufli. L’autre & moyenne eftoit mile par luy au 
cœur,partie accomparee au lyon,& en laquelle gifènt les pallions & affedèios: 
comme l’ire & le courroux,la ioye & trifteffe,l’efperance 8c çrainte,lahaine,Ia 
mifericorde & femblables.La tierce & plus haute, en la telle, en laquelle conlî 
lie l’intelligence, & la raifon, la mémoire, & le iugement, & la conduire des 
mouuemens volontaires:accomparee à bon droiét à la vierge, comme ellant 
la partie la plus entière & nette de tout l’homme.Mais A riftote diuifè lame de 
l’homme en deux parties fèulemét, l’vne raifonnable, & l’autre irraifonnable: 
appellant celte irraifonnable, en laquelle nous auons mis la vertu de la nourri- 
ture & croiffance, laquelle eft commune aux herbes, plantes, & toutes autres 
choies qui germent &c prennent nourriture: dont nous ne ferons maintenant 
autre récit , d’autant que l’homme ne fait aucune action vertueufè par icelle: 
la principale operation de celte partie’mefme ellant durant le dormir,pendàt 
lequel le mefehant n’eft different du bon. A l’occalion dequoy les anciens di- 
loient,que la moitié' du téps de la vie de l’homme, celuy qui eft heureux n’elt 
en rien different du mifèrable,fi ce n’eft à l’auenture qu’au moyen des meilleu 
res imaginations & penfees des bons, leur lommeil foitplus doux & meilleur 
que desautres.Cefte partie irraifonnable,outre la vertu de nourriture &croi£ 
lance, confiftarit encores en vne autre partie, véritablement non raifonnable 
de fpy,mais neantmoins aucunement participante & capable de la raifon: qui 
eft la partie fènfuelle, répugnant de foy à la raifon:mais toutesfois telle quelle 
peut eftre conduire & rengee à icellexomme nous le voyons par expenence 
en celuy qui s’abftient des voluptez,& celuy qui ne s’en peut abftenir : ellant 
la raifon maiftreffe en l’vn,& en l’autre la volupté. Mais le meilleur fera de di- 
re, que celte partie fènfuelle ait quelque raifon en foy , telle que le fils obey fiant 
à la raifon du pere, ou l’amy à l’admonneftement de l’amy : & pourtant dire, 
que celte féconde partie de l’ame eft double, l’vne en laquelle gift la raifon & 
iugement, corne eft l'entendement de l’homme: & l’autre, celle qui n’a la rai- 
fon en foy,& toutesfois eft participante d’icelle, comme eft la fenfuelle. Voila 
quant à la partition de l’intérieur de l’homme, neceffaire à cognoiftre, pour 
mieux entendre aufli la partition des vertus.-les vnes eftans en rintclligence & 
partie interieure,en laquelle nous auons dit eftre la raifon , comme la Sapien- 
ce^ la prudence:& les autres en la partie fènfuelle, & operation extérieure de 
l’homme, à fçauoir la libéralité', la tempérance, & autres proprement appellecs 
morales, d’autant quelles s’acquierent par bonnes mœurs & couftümes.Geux 
qui veulent à tefte caufè loüer quelqu’vn par fes bonnes mœurs & œuurcsex 
terieures,ne difent pas qu’il foie fàge,accoru & aduifé,cela appartenant aux ver 
tus intellcdtiues.-mais bien qu’il eft gratieux, liberal & modéré: non plus que 
pour loüer quelqu’vn pour fon intelhgence,cognoiffance,& raifon,lon ne dit 
pas qu’il eft tempere',ou confiant, mais bien qu’il eft fige ôc prudenpqui mon 

lire i 



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PI .1043 

lire bien la différence des vertus morales aux vertus intelle&iues.Les Platoni- 
ciens distribuent autrement les vertus, à fçauoir en vertus appellees par eux 
exemplaires,c’eft à dire, qui comme Idees gilènt en vneparfaiëte, certaine & 
i inmuableintelligence, & çognoilïance des choies celeftes & humaines, iuP 
ques à en auoirles parfaites images & figures enclo lès en l'entendement-Puis 
en vertus appellees aufti par eux purgatoires lelquelles purgent l'entendement 
de tout vice.Et les vertus ciuiles,qui appartiennent à la vie ciuile & focieté hu 
maine.Mais nous lailfons celle diuiSîon & fuiuons celle d’Ariftote comme cel 
le qui nous femble plus propre & plus commode, & pour ce que Tinuention 
de lès vertus purgatoires aulli , nous Semble mal Chreftienne attribuant aux 
forces humaines ce qui ne leur peut aucunement appartenir. Parquoy nous 
difons félon Ariftote, que la vertu Sè prend &diftribue en deux fortes, l’vne 
appellee intelleâ:iue,& lautre morale.L ’intellcéliue ainfi appellee,par ce que 
elle gift enl’a&ion de l’entendement,& à caulè de ce que la plus part elle s’en- 
gendre & augmente par les arts, fciences & difeiplines, & a grand beloing de 
l’experienceau temps.Etdecefte-cy AriSlote fereferue à parler apres auoir 
traite premier de la vertu morale , gardant fon ordre accouftumé: à fçauoir, 
de procéder premièrement par les choies qui nous font plus proches,familiai- 
res & cognuës, pour venir apres à celles qui nous font plus lointaines, & oc- 
cultes: Mais quelque renuoy qu’il face pour en parler ailleurs,!! eft-ce qu’il ne 
fait aucune mention d’icelles : i’enten de celles qui font les principales vertus 
intelleâ:iues,regardans droi&ement au Ciel,& l’adtion defquelles lè rapporte 
du tout à Dieu.Car iaçoit qu’en nous naiffe quelque cognoiflance de la loy de 
Dieu,& que la raifon voye plufieurs tefmoignages de luy en la nature, fi eft ce 
que la confufîon 11’a efté petite entre les Philofophes, pour le regard de la co- 
gnoiffance d’iceluy,& de là prouidéce comme il eft force qu’il aduienne,tou- 
tes & quantesfois que les entendemens humains ne font regis par la lumière 
de PEuangile. T ellement que la philofophie n’ayant eu qu’vne Simple con- 
gnoiflànce des œuures extérieures de la Loy , & au demourant eftant du tout 
ignorante des promeffes de Dieu,& accompliSTement d’icelles,n’a foeu parler 
. aucune choie de la foy, & confiance en iceluy, de l’elperance en fon ayde, de 
l’inuocation & autres vertus intelle&iues & Chreftiennes.-la doctrine delquel- 
Jes a elle manifeftee par la parole de Dieu,&c. 

aAu 3 . tiare. 

On ne peut nier que les operations bonnes ou mauuailèsne foient volontai- 
res en nous: & l’vne& l’autre procèdent de l’eledion, laquelle eft fran- 
che & en là liberté : Sî que failàns quelque chofe, nous la faifons parce 
qu’ainl! nous la voulons: ou ne la faifons point, parce que ne la voulons 
faire aulfi . Parquoy l’habitude engendree de nos œuures , eft caulè d’eftre 
vertueux ou vicieux:&eftre vertueux ou vicieux, eft caulè de l’apparéce vraye 
ou faulTe de la fin : conlèquemment , tant le bien que le mal faire, dépend de 
nous.Car tels nous Sommes, quelles font nos habitudes:& quels nous fommes, 
telle eft la fin que nous mettons en noz œuures.Mais l’homme lè diroit volon- 
tiers caulè du bien & reietteroit la caulè du mal horsfte foy , & en imputeroit 

toute 



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1044 1 1 

tôute la faute à nature, c eft à dire à Dieu mefme , qui la fait telle qu’elle eft, 
s’il pouüoit:difant à ce propos Homere en la perfonne de Iupiter, 

C eft vn grand cas, que ce genre mortel 
Blaïpheme ainfinoftre dette haute. 

Mettant fur nous î origine la faute, 

Quand quelque mal à luy fe vient offrir: 

Combien quau vray,ce qui le fait fiuffrir 
Contre le cours de toute deftinee, 

Eft feulement fa malice obftinee. 

Àquoy Plato accordant dit qu’il ne faut qu’aucun foit vieil, foit ieune dye 
ou entéde en quelque maniéré que ce foit*que Dieu foit lacaufe du mal, c eft 
à dire de péché : comme eftant tel propos deteftable & répugnant à la veri- 
téj&c. 

PIERRE DE LA PRIMA VD A YE, Efouyer, Seigneur du- 
dit lieu & de la Barree,gentilhomme de la chambre Môfeigneur frere du Roy 
a efcrit 

Academie françoife,dmifee en dixhuit iournees,& laiournee par chapitres: 
en laquelle quatre ieunesgentilshomesAngeuins font introduits fous noms 
Hebrieux,à Içauoir Afor,Amana,Aram,Achitob: difoourans élégamment & 
traitans en la prefonce de leurs peres & de leur inftituteur de l’inftitutiô des 
mœurs,& de ce qui concerne le bien & heureufèment viure en tous eftats & 
conditions: par les préceptes de la dotrine , & les exemples de la vie des an- 
ciens làges, & hommes illuftres. [impri. à Paris f°. par Guillaume Chaudière 

IJ77- 

Suite de l’Academie françoife en laquelle il eft traité de l’homme,& comme 
par vne hiftoire naturelle du corps & de l’ame,eft difcouru de la création, ma- 
tière, côpo{îtion,forme,nature,vtilité & vlàge, de toutes les parties dubafti- 
ment humain, & des caufès naturelles de toutes affetions, & des vertus & des 
. vices:& fïngulieremenr de la nature, puiflances, œuures & immortalité de l’a- 
me. [imp. à Paradis f°. par Guillaume Chaudière * 1580. 

Quatrains confolatoires du Sieur de la Primaudaye. [imp.i Paris 40. par Pier 
re l’Huillier. 

PIERRE DE LA RAMEE, ou RAM VS, de Vermandois 
Profefleur & leteur du Roy en Eloquence & Philofophie à Paris a ef 
crit 

Harengue touchant ce qu’ont fait les députez de IVniuerfité de Paris' en- 
uers le Roy, faite premièrement en latin par ledit Ramus & par luy mefme 
mife en françois.fimp.à Paris 8°.par André VVechel 1557. 

Aducrtiflemens fur lareformation de l’vniuerfïté de Paris au Roy.fimp.à Pa- 
ris 8°.par André VVechel 1561. 

La Dialetique comprife en deux liures. [imp. à Paris 4 0 . par André VVechel 
1555. faite premièrement en latin & par luy mefme traduite en françois. 
Depuis augmentée d’vn traité de l’exercice &: pratique non feulement de 

la 



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I 



PI 1041 

Xtîgitpc mais 4 cs autres arts & fciçiîcespotjrcn>tn : er le vray £r«tét& vtulite. 
{ impr:à paris paï Guillaume Au üray : 1577* 1 1 ' ,; “v : ! 

Préfacé fur lé proerfte des Mathematicjues,a la Rôÿne mere duRoy . [ impr. 
Parjs t°. par Ai>dre Vyechel, 1566. / . - ; i , ? 

ReinuiJttrancede Pkrre de la Ramee fai&e au Gônfèil priitc erv la chambre 
^u Lpmire le iSi'Ianuier 1167. Touchant la profelfion Royalè en Matiiéttiati- 
tpejirnpr.à Paris 3 ~par André Vyechel 1567. Y Y';! ; 

£a Grammaire Françoile.Auee vhe Préfacé à la Royrie mere.[ipipr.à,faris 8°* 
par André Vvecjiçl 1567. 



fcfcés en l’Epitome dé h Bibliothectjue de Gefiiet Editibft ïj8i. deux deicjùçls 
à ïçttioirjnflitutiehes DidefticdySciArifloultc* Animaduerftones , ont efte çondar 
nexpar Arreft donhépar le pere des lettres François premier du np trefChre- 
itienRoy de France prononce 7 le z6.de Mars i54j.dont la teneur s’enfuit. > 



FR AN COIS 1 par la grâce de Dieu Roy de France à tous ceux qui tes prêtent» let- 
tres Verront ûlur.Commc entre les autres grandes fofiritudes que nous auohs toujours eues 
debieh ordonner 6c cftablir la choie publique de noftrcRoÿaumc, nous aÿons mis toiirt la 
peiné que pofsibic nous a efté de FaecrOiftre&: enrichir de toutes bondes lettres & fciénces a 
Fhonnenr & gloire de noftre feigneur, &: au* faïuc des hommes. Et puifnagiieres aduertisdù 
ttwtbleaduenu à Noftre cherefif bien aymëe fille l’vniüerfité de Paris a câufé de deux liurcS 
f&àftsparfdaiftre Pierre-Ramtts intitulez l’vn Diale£hc*infiiittmnes > ^\'z\xb:e 3 ^rifiotelica A- 
nm*àutrfiê*ts. Et des procès & différents qui eftdient pendahs en hofïiré Court île Parlement 
audit lieu cntre elle fic ledirRamus pour raifon defdits butes, Nous lés eufsioUs euoqüéi b 
noWs'pourfominaircmcnt& promptementy poufueoir. Eta céfiefineufsïons' ordonné rfite 
Maître Anthoine de Gouea qui s’eftbir prefenté â impugnet 6e dcbattreleldits bures, & ledit 
Ramus qui les fouftenoit& deffendoktfthroient & nomméroient de cHacüncOfté deux bons 
8c notables perfonnàges cognobTans les langues Grecque & Latine, fçauàiiS & expérimentés 
en Philofophic & que nous «(lirions 8c Nommerions vn cinquième pour vlfit» ïcfdids ïiurjjs, 
ouyrkfdiéts de Goùea,& Ramus en leurs diïputcs & débats, éc fur tout nous donner leur îrd- 
uis^Suyiiant laquelle no lire ordonnance euft ledit de Gouea efieu 8c nomrnéMaiftrc Pierte 
Danés & François de Vicomcrcat.Et ledit Ram us Maiftre Ican Quentin Doûeur en decret, 
6c lean de Bomont Do&cur en médecine. Et nous pour le cinquiefme eufsions nommé 8e 
ordonné noftre cher & bien amé Maiftre Iean de Salignaç Do&eur en Théologie. Par de» 
uant lcfquels lefdits de Gouea & Ramus cuiTènt efté oyz en leur difpute & débats iufquês à ce 
que poufteiitrerompre l'affaire iceluy Ramu? fe fcroic porté pour appellant dcfdits cenfeUfs; - 
Dontnousaduertiseufsions deceménos )cttrcs a noftre Preuoft de Paris oufon Lieutenant, 
pour contraindre leifdiéb de Gouea 6c Ramus a parfaire leurs difputes affin quepar lefdnfts 
cciïféurs nous fuft donné ledit aduis, nouobftant ledit appel 8c autres appellations quelscon* 
ques , fiiyuaht lefquelles nos lettres enflent lefdiéfs de Gouea 6c Ramus derechef comparu^ 
par deuant lefdnfts centeors. Et voyant par iceluy Ramus que léfdi&s liüres né fe pourroienç 
fouftenit eut déclaré n’en vouloir plws difputçr 6e qu’il les foubmetcoit a la cenfure des fufc 
diofs. Et comme Ion y voulait procéder lcfdiéts Quentin 8c de Bomonr l’vn apres l'autre çu£; 
fent déclaré ne s’en vouloir plus entremettre. Âu moyen dequoy euft iceluy Ramus efté fbm-- 
mé 6e requis d’en cflire 8C nommer deux autres. Ce qu’il n’euft voulu faire 8c fe fuft du coût. 
foObzmisàux troiS aütrès deflus-nom mez.Lëfqucls apres auoir le tout veu & confîderé.Euf. 
fent efté d’aduis que ledit Ramus auoit efté téméraire arrogant 8c impudent â ’àiibir reprbu- 
ué & condamné le train art de logiquq receu de toutes nations queluy mefracrigtioipîti jEc 
que par ce qu’en fonliûrc des Animaducrfions il reprenoit Ariftote, eftoit-euidemmencçO'^ 
gttSic'èi ^manifefké foti igftoranc'e voire qu’il auoit miuuaifc volonté détant qu’il biafinoit’ 
«kfictlrs chofes qui font bônes 6c véritables 8c mettoit fus à Ariftote plufieurs chofes à quoy 

' TT il ne 







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104& P I * 

.fl ncpcnfâ oncqucs.Eten fctnmc ncconoenoic fondit îiurc des Ammaduecfioni que tons m& 
fonges 8c vne maniéré de mefelire, tellement qu’il leur fembloit clfre le grand bien 8c prqffir 
ries lettres 8c fcienccs que ledit Iiurc fuit du tout' fupptimé fembjablçîncni; l’autre dcflufcfiû 
intitulé Dialeftic* ïnjhtutictietfCommc contenant aufsi plufïeurs ffiofc^faulfcfc $c clîrançes.^ j 

S ç A v o i *. faifonSjQue veu par nous ledit aduüs 8c ciifut teiutrc adtns &d(.*h"bcràtfoiï 
auecipluficur&fçatuns notable^ perfonnages qftans lez nous àooOScondd/noé fopprioie 
Je abolycpndaranons fupptimons 8c aboli dons lcfiditsdpux liurçs l’vn iticictllç 
ntitnej.B C Yiuticiisfriftouttc* Antmtiutrfiones. Et auonsfaiô 8ç faifoqs jnfyibioon^ dçffoifçs 
a tous Imprimeurs 8c libraires de pbflreRoyaume,Pays terres 8c lèigneûries & a fous autres 
nos fubiètts de qodquc cftat 8c condition qu’ils foiint qu’ils n’aycnt, pfpi à tn impr mcr ou 
faire imprimer aucuns ne publier vendre ne débiter en noftredj <3. Roya ü tte pays & Soignai- 
jrlcs lpubs peine de confifcation defdits liures 8c ' depunitibn corporelle, foin qu’il s (oient mi- 
pdmqt en keu^ nos Royaume pays tares 8c feigneunes qu autres lieux n’ehans de nbftrç 
oberflance.Et fcmSlablemcnt audit Ramus de qc plus ji rc fcfdi&s Jiureioe les faire cfctijrepu 
copier pubiiéf'nc renier en aucune maniéré ne lire en Ûialeâicquc ne philpfophic en quelque 
manière que ce fbit fins nollte expirflc permiffion. Aufsi de ne plus vfer de telles tneldifan- 
ces 8c inucékmcs contre Arjfiütcne autres autheurs ancicns reccu? &c approuutz ne contré 
noftrcdi&e fille l’vniuerfité 8c fiippofts d’icelle foubs les peines que dclfus. Si donnons en mâ- 
dement, 8c commettons par ces prefentes à ooftrediâ preuofi de Paris ou ï fon lieutenant ji ô- 
feruatcur des priuilegespar nous 6c nos prcdccefit urs Roys donnez 8c aâ;oy<z a no(hcd>&« 
k fille l’vniuerfité que noftre prefent iugement 8c ordonnance il mette ou face mettre a dçuë fis 
’ s^ntiere execution félon fa forme 8c tcneur.Ec a ce faicç fouffrit Jcobqt contiaingne ; fiefece 
cqqtraindrc tous ceuxqu’il appartiendra, 8c pource fieront a contraindre par toutes vqyes8C 
maniérés deuës 8CraifonnabIcs.Nonobftantqppofipons ou appellations quelconques, pour 
lçfqucllcs ne voulons eftre differé.Et pource qu’il eftbcfqing fa i te nOt; ffi et: no fdi$c$ <k.Æ.*nfw 
-, eu plufieurs lieux de noftre Royaume terres &r.feigneuric$ affin de tes faire obfcrucr, Nous 
voulons qu’au vidimus d’iccljesfaj& foubs feel Royal ou figné par. collation pat l’vn de ftoj 
àmez 8c fcau}xNotaires& Secrétaires foitadioufleefoy comme au prefent Orignal. Ma ih 
dons en oulçrc a tousnos autres Iuflicicrs 8ç Officiers 8c a chacun d’eux fi comme a luy-ap* 
partiendra que ne dites dcffcnfçs, fie in ion &i oqs ils facent oJbferueren procédant par euxçotft 
tre lès injfraûtpurs ,4’içeflçs fi apçuns en y a par les peine* cy ddfus indices 8ç autres quïte 
verront pfbrea uire par raifqn. En tefinoing de cenousauons faiél mettre nofhre fecl a fet 
diâes prefentcs«Pqnné à Paris le dixidmciour de Mars, l’an degraeq, mû cinq cens quarante 
trois, 8c dç noftrç regne lctrcntiefîne. Ainfi figné fur le rcply,par jeRoy vous prêtent /Delà* 
chefhaiCj Etfcellccs dugraudferffurdpublequcuëdecireiaune, . 

• PIEJRiE \R EB VFFÏ aèféritdes 

Annotations Latines & Françoifès pour liritelligence des lieux plus diffi- 
ciles des Ediéfcs & Ordonnances des Roys de France: depuis l’an n: 6 . iu£ 
quesaif7$.diuilêes en çinq îiures, ddntlë premier eft de là Iuftice & ce qui en 
depend.Le z.des droits royaux^Eïomaine & finance.Le j. de la guerre & de la 
NoblefTe.Le 4.des choies policiquea& duiles, à Içauoir de la police des villes, 
des négoces & £ontra&s qui le traitteftt entre les hommes; enlèmble despri- 
uileges.Lc ydes choies Ecclefîaftiques & ce qui endepéd. Aulqùels Edifts lot 
adiouRez les Arrefts des Çburts louùeraines liir la vérification,, déclamation & 
modification d icelles. [impr.à Lyon f°. àlaSalemandrc 1573, Voyez les Oeu- 
ur?^ Latines en l’Epitome de îa ; Bibliorhecque de Gefner. > 

•PIERRE DE LA R IVEY Champenois a traduit d’ïtalicn 
Le lècond dernier liure desfaçeticufes nuids,du Seigneur Içan François 

■ • .•••■■ A--.. ... .. .• • • • • ' • • iStra* 

J f t I î A À 



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Straparole. contenant phifieurs belles Fables & plaifans Énigmes , hcomtees 
par dix Damoifelles & quelques Gentilshommes. [ impr. à Paris i6°. par AWl 
l’Angelier 1576. ‘ 

Deux liures de Philofophiefabuleufe, le premier pris des dilcours d’Ange Fi- 
renzuola Florentin par lequel foubs le fens Allégorie de plufieurs belles Fables 
eft monftree l’enuie , malice & trahilbn d’aucuns Courtifâns. Le fètond,Ex- 
trai&destrai&ezde Sandebar Indien Philo fophe moral trai&ant foubs par 
reïlles Allégories de VAmitie' & chofès femblables-Traduids d’Italien & im- 
pr. à Paris 16 0 . par Abel l’Angelicr 1577. 

Six Comédies à l’imitation des anciens Grecs, Latins & modernes Italiens , à 
fçauoir,Le Laquais; La veufue. Les Efprits. Le Morfondu. Les Ialoux. Les Efi 
coliers. [impr.à Paris u°.par Abel l’Angelier 1579. 

PIERRE RI VRAI N Vandomois a traduit du Grec de fàind Iean 
Chryfoftome en rime Françoifè 

Exhortation à prier Dieu. Auec la louange de parfaide Oraifbn & autres ceu- 
ures.[impr.à Paris 8°. par Eftienne Groulleau 1547. 

PIERRE DE LA ROCHE Saindongeois a traduit du Grec 
d’Antoine Valet en vers François 

Chant Funebre fur le trefpas de Meflire Iean déVoyer , Cheualier de l’ordre 
du Roy Viconte de Pauîmy &c. [ impr. auec le tombeau dudit Sieur fait en 
plufieurs langues à Paris 4°.par Iean Bien ne 1571. 

PIERRE DE RONSARD Gentilhomme Vandomois fils de 
Mefîîre Loys de Ronfàrd Cheualier Seigneur de la PoifTonniere a èftéle pre- 
mier qui a enrichy noftre langue des Grecques & Latines defpouilles. C’eft 
pourquoy on l’appelle le Pindare François, ou bien Homere Gaulois. De ma- 
niéré que félonie prouerbe qui couroit de Philon Iuif qui eftoit tel. 

Ou Platon Philonifi,ou Philon *P la tonifia. 

On peut auffi bien dire de Iuy, 

Ou bien Homere Grec efcriuant RonfardiJL>> 

Ou bien Ronfard François, en chantant HomeriJL* 

Car de quelle grauite a il châte' fes Hymnes plus dodes,que ceux d’Orphec, & 
là Franciade autant ou plus graue que l’Iliade d’HomereîAuec quelle grâce a - 
il accommode ce que de plus beau il a tire des Grecs, & autres autheurs: de 
combien de mots propres, & comparaifons fingulieres & belles a il enrichy ! 
noftre langueîPourroit on trouuer de plus belles deferiptions que les fiennesî 

Non certainementrcar il reprefènte fi naifuement partes vers, alefprit dece- 

luy qui lit les chofes qu’il deferit, qu’il femble qu’on les voye &qu’onyfoit. 
Bref ceft le premier Poëte de ce fiecle:& fi oferay bien afTeurer à la vérité qu’il 
n y a eu de Ion temps Poëte Latin,Italien ne François qui aye mieux faid que' 
luy,foit Bargæus , l’Ariofte,Tafïb,&Bartas qui tiennent les premiers rengs 
des modernes, & lefquels ne luy fçauroient ofter ny emporter ceft honneur. . 

TT T 2» Et • 



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*94$ P * 

JLt Berçai U çQfcfçfTç aiîfli en yn endroid de (à ièconde fepmaine par ces 
vers, . _ 

L'autre ce grand %onJard,qui pour orner fa France 
Le Grec le Latin dejpouiüe d éloquence. 

Et dlvnefbrithardy manie hwreüfimewL, 

IToute forte de vers, die fiyle £9* $ arguments, 
te mefme Ronfard en tefmpigne autant de foy au difçours contre Fortune à 
pdeç de Çplligpy,difàru ainfh 

fl ri y auoit François tant fufi il bien appris 
Qui rihonnoraft mes chants, $ qui rien fufteïprù; 
v ... fartons ceux qu en mon art les meilleurs on eftime 
(F ils ne portent au cœur une enuieufe lime ) 
luftesconfejferont(efcrireielepuis) 

Qj* auecques grand trauail tout le premier ie fuis 
Qui de Grèce ay conduit les Mujes en la France, 

Et premier mejuré leurs pas à ma cadance: 

Si çpj en fieu du langage Romain Ç$Gregeoie 

‘Premier les feis parler le langage François, 

‘Tout hardymopppfant à là tourbe ignorante. 
c fant plus elle crioyt,plus elle eftqit ardante 
2) e dçfçhirer mon nom; plus mediffamoit. 

Plus dvn courage ardent ma vertu J adumoit . 

Contre ce populaire, imitant mille chofes 
‘Dedans les liures Grecs diuinement enclofes. 
jfefey des mots nouueauxde reflauray les vieux. 

Bien peu me fondant du vulgaire enuieux, 
MefdiJànt,ignorant,qui depuis a fait conte 
De mes yers,quau premier il me toumoità hontes. 

Toutes {es œuuresont efte imprimées à Paris par plufieurs fois 4 0 . 16 0 . & 
dernièrement f°. chez Gabriel Buon. Et en l’edition raide 16 0 . font redigees 
en fept Tomes»efquels eft contenu tout ce qui s’enfuit. 

Au premier Tome, Première partie des Amours deCaflandre commentée 
par Muret. Seconde partie des Amours de Marie diuifèe en deux liures, dont 
le premier eft commente par Remy Beljeau. Les Amours d’Eprymedon & 
de Calliree.La Charité à la Marguerite & vnique perle de France la Roy ne de 
Nauarre. Sonnets &ç Madrigals pour Aftree.Le Printemps à la fœ^r d’Aitree. 
Sonnets pour flelene, ep deux liures. Les Amours diuerfes,£c Sonnets., iper- 
fônnes diuerfès, Ampur logé.Chanfon. 

Au 1 1. Tome, Les Odes en cinq liures, le premier ep a x x 1 1. le fécond 
x L. le troifiefme x x x 1 1 1 1. le quatriefme, x L v 1. & le cin- 
quiefme x x x v 1. 

Au troifie'me Tome. Deux liures dePoemes, à fçauoir au premier Com- 

plainte^ 



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P I io49 

plainte à la Royne Mere du Roy. Difcours à Monfieur lé Duc de Sâ- 
uoye. Difcours à-Çharles Cardinal de Lorraine/Aütre a Iean du Thier Sei- 
gneur de Beau-regard. Epiftre à Ambroilè de la Porte, Parifien.La Grenouil- 
le à Remy Belleau. Prolôpopee de Loys de Ronlàrd pere de l’Autheur. L’A- 
loüette.Le Frellon à RemyBelleau. Difcours contre Fortune , à Odet Cardi- 
nal de Chaftillon. Les Ides Fortunées, à Marc Antoine de Muret. Gayetez: ëil 
nombre quatre. LeHous. Difcours à P.l’Éfcot Seigneur de Clany. DifcbürS 
au Cardinal de Chaftillon. A Chryftophle de 'Chbifeul. Le Fourmy à R. 
•Bellcau. Epiftre à Charles Cardinal de Lorraine. Exhortation au camp du 
Ro^r Henry i i . pour bien combattre Te ibur de la bataille. Exhortation 
pour la paix. La Paix au Roy Henry Vi. La bien venue d’Anne de Mont- 
moiency Conneftable de France.Elegieà Iean de Morel Gentilhomme Am- 
brunois. Le voyage d’HerCueuil. Difcours à Odet Cardinal de Chaftillon: 
L’Excellence de l’Elprit de l’homme, à Madame à prefent Royne de Nauar- 
rè.Paradoxe, Que les mains feruent plus aux hommes que la raifon. Refpon-* 
ceâux vers du Roy Charles i x. enuoyez à Ronfard. Autre refponce a au-» 
très vers du mefme Roy enuoycz pour répliqué audit Ronfard. Vers recitez? 
fur le Théâtre à la fin de la Cbmedie reprefenteeà Fontainebleau. Stances 
Lyriques pour vn banquet. Tradu&ion de quelques Epigrammes GrecS'für 
la Genifte de Myron. Tradudion de quelques autres Epigrammes Grecs. Air 
fécond liuredes Pôëmes* La Harengue que feit hlonfieurle Duc de Güÿtè 
aux ibldats de Mets le iour qu’il penfoit auoir l’alfaut, à Charles ; Cardinal dé 
Lorraine.Chant de Lyeffe au Roy. Epiftre à Charles de Pifleleu Euefqüëd^ 
Condon.Les Armes, a Iean Brinon. A Iean de la Perufe. La Chafle. Elegie au’ 
Sieur Belot. Le Chat. Les parolles que pouuoit dire Calypfon voyant partir 
VlyfTe de foli Iftc, Le Satyre. La Salade. Difcours dvn amoureux defefperë & 
de ion compagnon qui le confole , & d’ Amour qui le reprend. Difcoursà 
Pierre du Lac.Le Sôucy du Iardin.Lë Pin.Le Rofïignol. Epiftre a Caflkndre. 
L’ombre du Cheual. Difcours à Maiftre Iuîian Chatiueau. Hylas, à Iean PaP 
ferat Elegie. Gayetez I i. Vœu d’vn Vigneron a BaccliHs. VceudVnpeft 
cheuraux Nayades. Epigramme pris de Palladas Poëte Grec. Autre tire du 
mefme. Epitaphes diucrs à fçauojr, Le Tombeau du Roy Charles i x.Xom- 

beau de Marguerite de France, DuchefTe de Sauoye. Enfemble celuy du Roy 
François premier,^ de Meilleurs les enfans. Epitaphe de François de Bour- 
bon Comte d’Anguy en. Profopopeede feu François de Lorraine, Duc de 
Guyfe Epitaphe de feu Monfieur d’Annebaut.Epitaphe dü feu Roc Çhaftei- 
gner Seigneur de la Roche Pofë. Epitaphe. Epitaphe d’Anne Duc de Mont- 
morency, Pair,& Conneftable de France. Epitaphe du ieune la Chaftre; Sei- 
o-neur de Scillac. Epitaphe de Philippes deCommines. Epitaphe de Artufe 
DamedeTelio-ny. Epitaphes d’Andrë Blondet Lyonnois Seigneur de Ro- 
quencourt-Epitaphe de Loyle de Mailly , AbbefTe de Caen & <lu Liz. , Au- 
tre de Claude de l’Aubefpine Secrétaire des commandemens en for- 
me de complainte contre la mort. Autre de vertueufe & honnefteDame 
Françoife de Vieil-Pont AbbefTe de Poifty . Autre de feu Daifcoifelle 
* TT j Anne 



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Ipp. PI 

Anne de l’Elrat Angeuinc. Autre fur le trelpas d’ Adrian T urnebe. Autre de 
Jean de là Perufe. Autre d’Albert ioüeurdeLuth du Roy. Autre deCourte 
chienne du Roy Charles I X. Dialogue de Beaumont leurier du Roy Char- 
les ï X, & de Çharon. 

AuTpmequatriefme, v .Difcours, x x x v» Elegies, Vneinuediue, LesE- 
çiogues en nombre v. Le Cy clôpe amoureux. Malcarades,Combats & Cartels 
faids à Paris, 6ç au Carneual de Fontainebleau. 

Au çinquiefmç Tome, les Hymnes,à fçauoir,de l’Eternité.De Henry deuxieP 
me de ce nom Roy de Françe.De Calays & Zethes.Dela Iuftice.LesDaimons. 
De Charles Cardée Lorraine. Du Ciel.Des Aftres. Sur la Vidoire obtenue à 
Monçontour par Monlçigneur d’Aniou à prelènt Roy de France. DelaPhi- 
lolophie.De Pollux & de Caftpr, Hercule ChreftienDu Printemps.De l’Efte. 
De l’AutonneDe l’Hyuer.De l’Or, Pe Bacchus. De la Mort, Ode Sapphique, 
Vers Sapphiques. 

Au fixieimeTome. Difcours des Mileres de çç temps; àla RoyneMere du 
Roy. Continuation delHids Difçours.Inftitution pour l’Adolelçence du Roy 
trefÇhreftjen Charles i x. Dilçours à Guill.des Autels. Difcours à Loysdes 
Mafiires. Remontrance au peuple de France.Refponce aux iniures & calom- 
nies de ie ne Içay quels Predfcans & Miniftres de Geneue. Aucc vne Epiftre 
en proie à yn Prepiçant, & deux Epigrammes Latins. L’Hydre desfait , àla 
„ loiiange de Monlçigneur le Duc d’Anjou, frere du Roy à prefent Roy de 
France.Priere à Dieu pour la Vidoire. Les Elemens ennemis de l’Hydre. Pa^ 
raphrafc de Te Deum. 

Au fepciefme Tome.Les quatre premiers liu res de la Franciade, 

Sentences,comparailons & autres fleurs,extraides des 
Qeuures de P. de Ronlàrd. 

Au difcours à Charles Card. de Lorraine. 

Toute mauuaife çaufe auec art bien plaider 
Efi plus que le bon droitt Jomenp recommander. 

Au melme. 

peu d honneur efi reçeu 
Quand par le grand Seigneur le petit efi deçeu, 

' Au melme. 

Ainfi (es gros taureaux vont labourant la plainr, 

Ainfi les gras moutons au dos portent la lainr, 
oAinfi la mouche à miel en (on petit ejluy 
Trauaiÿe çnfe tuant pour le profit dautruy 

Au dilçours à Jean du Thier. 

Le peuple qui toujours ne çejfç defpier 
Les vices des Seigneurs, de les defcrier: 

Et fe plait en cela, car de la chofe faitr 

Tar les grands, bien ou mal, le peuple efi la trompette \ 



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Au 




A^ mefine. 

Car tout t auoir mondain, quelque cho fi qu’on face 
Iamats ferme narrefte à la trotfiefme race » 

Ains fuit comme la bale»alors qu’au mots d’Efié 
Le grain bien loin du van parmy t aireeftiettc. 

Au difcours contre Fortuite. 



U impudence nourrit /’ honneur & les èftats» 

V impudence nourrit les criards aduocats» 
Nourrit lescourtifans»entretient les gendarmes: 

U impudence autour d buy font ^meilleures armes 
Dont onfipuiffe aider mefme à celuy qui veut 
'Parvenir à la Cour » ou la vertu ne peut 
Pour vertu fe monfrefi t impudence forte 
çA t huis des grands Seigneurs fur le dos ne la porte* 

En vn autre difcours à Odet de Colligny. 



Comme vn arbre planté fur des monts folitaires 

Battu diuerfiment de deux vents tout contr aires » 
Vvn le foufie deçatfil autre de rechef 
Le re foufie de là lesfueiUesde fon chef 
Volent de tous coflez,» qui iufqu en terre ondoyé 
Caché deffous vn roc le Pafieurs’en effroye: 

Ou comme on void les bleds efpejfemenf pl ante %^ 

Branlèr au mois de May leurs tuyaux efuentez >» 
Deçà delà pliéljous le vent de Zephire» 

Ou foubstsAufire moiteux: t vn à gauche lesvire» 
Vautre les foufie à dextre»& pouffez, en auant 
Et pouflez, en arriéré obeiffent au vent : 

Ou comme vn tourbillon quichafiç du tonnerre 
Premier en limaçon vient baloyerla terre» 

Puis venteus poudreuss e fiance dans la mer» 

Et fait l vn defius t autre horriblement armer 
Les fiots»qui maintenant aux eftoittes s’ égalent 
Maintenant iufqu au fonds de l’arene deuaüent» 
fsAuecquesvn grand bruittpefle+mefle fuyant 
Boffiz,>vouttz,>courbez,»efiumansffi bruyant: 
Vvn fi voûte deuant»l autre fi courbe arriéré » 
Vautre roule à cqfié:pre[qtfen telle maniéré 
r esbranle nofire vie » rien ne fi en ce lieu 



Ferme finon t amour que notes portons à Dieu 
Lequel eft plus certain que ri eft pas ï alliance . 
Desgr ands S eigneurs mondains tous pleins de dfjfiace. 
On dit que lupiter deuant le fret l de t buts 
D e l Qlimpe la haut a fait mettre deux muis » 

L vntout comblé de biens» 1 autre de maux fa dextre 
V vrfe le mal àu monde » le bien la feneftre: 
sfflonftrant que pour vn bien il donne mille maux > 
Et pour vnfeulplaifir cinq cens mille trauaux. 

Mais ainfiquvn rocher oppofe au vent f a tefie » 

St (es pieds endurcis aux fofs delà tempefte» 
fl faut contre Fortune oppofer la vertu 
Et plus auoirbon cœur tant plus on eft battu . 

En vneEpiflre à Charles Cardinal de Lorraine. 

C eft peu de cas (Prélat ) de cefi honneur mondain» 
Qmpluftoïi que le vent du iour au lendemain 
S* enfuytp longuement ne feiourne noftre hofte : 

Car vn iour nous le donne» l'autre iour nous ï ofte. 

A,Ia bien venue d‘Anne de Montmorency. 

On ne doit appeüer» pendant qu il vit icy» 

V n homme bien heureux ny malheureux au fi: 

Tout f à b** cftdouteuxda feule heure derniers 
Parfait noftre bon-heur »ou bien noftre mifere. 

Tel fleurit auiourd huy qui demain fleHrira » 
Telfieftrit auiourd huy qui demain fleurira. 

La fortune gouueme» tâ en tournant fa roué 
%id de noftre confeil» & de nos fai fis fe loué. 

Rien n'y fert la raijon ny la force de cueur» 

N oblejfe ny parenstrichefte ny faueur» 

Ny mefme la vertu»ny la philo fophie 
Suis' arme en fon fçauoirda fortune deffie 
Les humaines raiforts» Çf fansauoir lié 
S a force à nos confeils les eftar bouille au pié» 

Force qui ri a iamais no Ere plainte e [coûter 
Et qui domte vn chacun & ri eft iamais domtee . 
Aupoemeduchac. 

Dieu eftpartout»par tout fe mejle Dieu» 
Commencementila finale millieu 




De ce qui vit» dont t ame efienclofe 
Par tout , & tient en vigueur toute chofe, 
Comme nofire ame infufe dans nos corps . 
la dés long temps les membresferoient morts 
DecegrandP mt> fi cefte ame diuine^> 

Nefe mejloit par toute ia machine» 

Luy donnant vie [force mouuemewL >: 

Car de tout e(bre elle efi commencement» 
DçsElemens de cefeame infufe 
INfous fommes nïzjtle corpsmortel quis vfe 
Par traift de temps des Elemensefi f ait 
De D ieu vient i ame» comme il efi parfait » 
L* ame efl parfaiêe»intçuçhable»immortellcj 
Çomme venant d vne ejfence etemeüe: 

L ’ ame n'a donc commencement ny bout 
Caria partie enfuit toufioursle tout» 

Par la vertu de celle ame mejlee . 

Pour ne le delà la voûte eftoiüee > 

La mer ondoyé»^ la terre produit 
Parlesfaifbns»herbes»fueilles tffruifi: 
le dy la terre yheureuf spart du monde» 
Merebenigne à gros tetins fécondé» 

Au large fein:Delàtous animaux» 

Les emplumez. »» lesefquadronsdes faux: 

De là»Belleau»ceux qui ont pour repaire 
Ou le rocher ou le bois folitaire» 

Viuent & font» & mefme les métaux 
Les Diamans rubis Orientaux» 

P erlesjfaphirsiont de là leur ejfence 
Et par telle ame ils ont force puiffance»^ 

Qui plus qui moins feUn qu ils en font pleins: 
c Autant en efi de nous pauures humains . 

JsÇe vois-tu pas que la fainte ludee-j 
Sur toute terre efi plus recommandée-* 

Pour apparoffire en elle des efirits 

P^gmp lis de D ieu 3 de Prophétie efpris ? 

Les régions» tafr le corps y fèruent 
Qui l ame faine en vn corps fain conjèruent . 
Card autant plus que bien faineftU corps* 




f054 



PI 

L’ame fe monfire reluitpar dehors. 

Or comme on voit qu entre les hommes naijfent 
çAugursJemnsi é Frophetesqm UiJJcnt 
V n tefmotgnagea lapofterité 
Qu ils ont v efeu pleins de diuinité. 

Et comme onvoitnaiflreicy des Sibylles 
War les troupeaux des femmes inutiles: 
üAinjt voidon prophètes de nos maux 
Et de nos biens, nqifire des animaux 
Qui le futur parfgnes nouspredifent, 

Et les mortels ehpignent aduifent. 
aAinfi lè vent ce grand Fere de tous 
Qui de fa grâce a toufioursfoin de nous, 

2 ) e la for tit lèfcole de l Augure 

Merquantl(npau>quiparfonvolfm§ri 

T) et aduenir teprompteuenement, 

Rauy de 2 ) ieu: Dieu iamais ne ment . 

En nos maifons ce bon Dieu notes enuoye 
Le coq, la poule, & le canard Çftoye, 

Qui vont montrant et vn figne non objeur, 

S oit fe baignant, ou chantant le futur . 

Herbes & 'fleurs ($ les arbres qui croijfent 
En nos tardins prophètes apparoiffent: 

Mien eft t exemple, & par moy te le fçay: 
Enten t hifîoire,($ ie te diray.vray ! 



Au poëmç 4e la Salaçîç, 

L homme ejleué aux honneurs inutiles 

" Semble vn ColoJJe attaché de chenilles , 

Ferré degonds,de barres de doux: 

Far le vifage il s’enfle de courroux, 

Reprefentant Jupiter ou Jfeptune. 

La feule enflure eHonne la Commune » 

D’or enrichie & 4 ’a&ur par dehors;. 

Mais quand on voit le dedans dugrand corps 
jSTeürequeplafire argtMepoiftrie» 

Alors chacun cognoit la mocquerie, 

6t déformais. le Colojfe pipeur 
Four fa hauteur ne faifit feulement peur 
Qu aufimple fot 1$ non a î homme pige 




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Qm 




Le.poëme désarmés. ‘ 



. 'I 







* \ 



Quiconque a U premier des enfers detetrê 

Luy Mtjm*ai»ti»ceeroy*e»occùfonfa ’ 

Tué fapropre fceurdué fa propre mere: ■■ A 

Luy me fine uuoit aitfinr afin hofie eftranget 
Defiuslatableoffien fisenfattsÀfndnger: ; 0 

Etnecroyoit quamcmiés DicuxeuffimpHi fiance, 

( Car Unmcr<^oiipomt)depu^fimoffenfi» 

QjuUsjiecU*ât0^*fa 

Sur les fiecUsde fer^quand IcsglandsfecouéiL, y. .1, 

D es cbefiiesnourrifikrswté quand t* doueefein*^ 

Ta^UfHUfdtàffiparW - A 

6t quand dénslesrwfieawcèufimd Urmeplams v 

Les hommes ttrotcnt hau dan tàm^Aemyms. 

Alorsmnnttachoit( pour les rendre pbe tfiik w) A 
Des fartes aux ma^»auxpokesdesferrwrsr t i 
Etlors on noyoit peint et mot dcTicnté tMïen: v 
T ms viuoient, en commun* cartomnauoientqd^m 
De ce que tvn voulait J autre tn auott enuits (bit: 
Ettoued accord paffiicntkeureufiifssnt la vît- . 

lAaufitoïlqtuüfirpar maMoeurfM*roiêU£x:^\ 

Q^aufonddefisrognonsTlutonaùtùtçoùeii X 

Tartantd efpaces d ans la bos defiàus la terre* ^ 
Autour auecquesky la. dijcordef^ lagtêerre ; . } 

€t le meurtre fortit» té (drtitent dehors V au 

Cesmotsde Tué, Afiomme* fgmtichombletmorts t 
Le monde alors fut plein de crime té de diffame* ' 1: 

Le mary machina lapoffon a fafemme* 

L* oncle occtfifinneueu té lefrereiafaur* . 

Et l hofte nefutpas de (on hofte bienfeur. ^ 

Les peuples effrayez*, de C horreur des bataille* -• y 
Flanquèrent leurs citeXdefifie té drmwaiüest : 

Car te peuple qui fut par les bois ejftandù , 

De crainte en vn monceaus eftoit a fia rendu. 

Les plut forts extrf oient iufttcc par lis armes* . \ 

Le monde renuerfi noyoit que les alarmes 
Tonner de tous coftez» té b vn a t autre Alors 




w* ff I ; 

foldarl : 

Les Geasferpens-piez, fur les Dieux s enhardirent» 

Les Lapithesarmez, Us Centaures occirent: 

TThebe à centportcsvit fis deux Grinces 
Et Troye a fleur des champs fis SPergatnes m*&- \ 
S&fûtftékstiu^ v , \ 

N’ont fait tantfiulementmdn en alumd{es 1; : 

Le fer en long battu? maûdù grand Jupiter \ . 

ofé par le ferle tonnerretmiter» V. 

Etimiterfafoudreen duflrmtonnee 

Eiend vneasttrefaçonqmm^kSalmQnèe, . 

Ils ont fondu premier ? bomiadrmetal r,\ va v î 

J ouflédwnr Furie au bra^èt^npal . ,\ • v ? 

• Que^mit^hUgetmnbvnt mtr*# la fodte . , . c . 

LefondapeurM<nmdrJm tâUfame front* : - 
c Pieinb de puantèmiiUontapnjeseherché. V va 

• Eepnfre qmy^ànnêauok 

i ntsles^veutesde I eau 'pute, le long des murailles 
D *OMt*fbublC' i porchère t.ou deét#slcs entrailles' ^ v 
2 y^egroft*rèlènieiomdvn mont reculé V\". » 

lit font alle&chercbw r ;; 

fPuis poudroyant en vn ces drogues e/loigncts \ ^ c V 

Au pmfer.desrmrtels fans peur lesontcoigaees > l\ 

DansieChaostf vn'bronzjg > ^ l'ont fattde/brièr 
V balU quibmkfiham audefioger . \ • 

fini court fitofpar l’air > guela terre en chanctUe» 

Que l enfers 1 en creuafè Cf prend clarté nouueflcx 
Que la mer entrèffttut* ^ là voûte des deux \ \ 
Enctaquet antferomptdeffous le pied des Dieux. 

2) * quelgenredetmrt eüoh digne Cejt homme 
Qui pr entier inttentà leferquinom confondue? 

E t qui premièrement U C^nmpertuifet, 

Et fortir de fa gqrgè.vn tel foudreauifa? 

Et qui vit fanspleUrer trouer en tant de fortes \ ... 

Tarmy f uir tant de bras & tant de telles mortes? \ 

Ny lafoifde tfantahny la rou rflxim 
Ne fuiraient là bas a fa punition, 

Ny le vautour beecu dont la griffe cruelle^ ■ ■ 
c l y ince de Ttomethé la poitrine immortelle 

‘ ‘ 1 Tar 




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p r -iôi? 

Par luy comme iadts on ne voit plus dît rit ors» 

D' Achilles»nyd Aiax»hè Disulcar les plus forts 
Sont autour d'huy cachez » d’vn poltron en cachets* 

A coups de harqueboufi»ou a coups de moufquete . 

Au temps quon batailloït fans fraude main à main » 

On cognoijfoit au fait ctluy qui efioit plein 
* De peur ou d affeurance $ne vouloit on croire. , 

Que Therfùeau combat jneritafi tant degloire 
Qu Achille en méritait »mais T herfite amour d huy . 

T ue Achille de loin triomphe dè luy. 

Pourquoy hommes chetifsauez» vous tant et enuie 
A grands coups de canon daccourcirvôftre vie? 

V ous moure\affez> toftfivouspenfez» labos 
*Auoir autant quicyde plaifirs tâdcjbats, 

Vouseftes bien tromp€Z»:bien que tvniquefille 
De Ceresenfoit Roy ne» en nid temps la faucille 
• INfy coupe la moijfon»ny aux coutauxvoifins , 

Jamais Bàcchus ri y fait verdelerfes raifins» 1 

Helas\ mais a l entour ta mort pâlie y demeure». . ■ 

‘Toufiours vn peuple grefle autour et vn lac y pleure 
nAyantla peau brujlee lescheueux cendreux» . 

Le vifageplombé desyeux mornes deux: 

Là vous ferez» punis de y os fautes mefehantes: 

Car là bas vos canons ny vos lames tranchantes 
Duiugement et Aeacne vous pourront garder» 

Ny tant foy peu de Dieu la dextre retarder. « 

0 fortune celuy qui bien loingde la guerre 
Cultiue en longue paix tvfùre de fa terre» • 

Et qui iamais au liâ ne fe voit efionner 
D 'ouir au point du tour la trompette fonner: 

Qui ne fçait quel mot cefi que C argue» Qamifade y 
Sentinelle»Diane»Efcarmouche»Embufcade: 

Mais qui plein de repos en la grifejiifon 
Attend au coin du feu la mort enfa maifon, 

Affin qu'il ait les yeux clos des mains de fa fille» 

Et qu'il (oit mis en terre auprès de fa famille» 

Pfpn auprès dvnehaye»ou dedans vnfoffê» 
sAyant d’vn coup de plomb le corps outreperfe . 

Mais que dy-ic Brinonl qui ri aurait la minière 

Vff Dume 



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c 



TP5? 



F I 

Pu métal & duferiadiermfeen lumicrei 
Et quitte frfitoit brufqumentduifé» 

En fondant lecanon de t avoir pertuyfé» 

Etdauoir acéré takme/le trompe* 

THnem'etffitdonnényda 

(Car lefern'evft vfigr)&t ne ni eujfes Brinon» 

Dorme nyptfiolet»sty rouet ny canon. 

Toutefois iïplam tant du commun U dommage, 
Qeteie vovdrqy( crey moy )quç çeluyqm fvfage 
Trouva prmier dbfçtiri euft iamaisefté né» 

Et n’aubir heu tes dons: car Pied neuf de fourni 
Sonvifrge de rums»0 lafaixvtolee 
N’ eufl point abandonne la terre defolee 
Tours en voter là haut laijfantk monde iey 
S'entrepiller»navrer tuerfans mercy, 

ÀuquatriçfmeliüredçsQdcs. Ode x v 



Tourquoy çhetif laboureur 
Trembles tu d vn Empereur » 
Qui doit bien toft»leg*re ombre t 
Des morts actroi/hre le nombre ? 
Ne fais tu quia tout chacun 
Le port d Enfer efi commun 
Et quvne ame Impériale 
Aufii toft là bas de val* 

Dans le bateau de Çharon 
Que famé, d vn bûcheron? \ 
Courage » coupeur de terre: 
Ces grands foudres de la guette 
Non plus que toy diront pas 



ArmeZj d vnplaftron là bas 9 
Çomme ilsaUoymt aux batailles: 
jutant leur vaudront leurs mailles* 
Leurs lances ffi leur eftoc» 

Comme à toy vaudra ton foc . 

Le bon iuge Rhadamante 
tsAJfeurçn*/ ejf ornante 
Non plus de voir vnharnoù 
Là bas quvn leuier de bois» 

Ou voir vne foquenie 
Quvne robe bien garnie» 

Ou quvn riche acoufirement 
Roy mort pompeufement, 



PPE x s y i n. A Mçiin dç S s Gdais, 

Toufiours ne tempefte enrage* La grejle le dos ne manette» 

Contre fes bords la mer Aegee» Et toufiours la glace etemeüe 

St toufiours forage cruel Desfleuuesne bride le cours. 

D esvents» corne vn foudre negrodc» Toufiours n* durent orgueilleufis 

piochant la voûte immonde Les Tyramides fourcilleufès 

P'vrt (oujlement continuel Contre la faux du temps vainqueur: 

Toufiours fyùerde neiges hlaches Aufii ne doit L ’ ire felonne» 

Des pins n enfariné les branches» Quide/onfielnoutempoifonne 

Et dss haut Apennin toufiours Durer toufiours dedans vn cœur. 

Rien 



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PI fOJP 

Rien fous lé ciel forme ne dure: D' vn grand caillou froiffa la porte» 

Telles loix la fage Nature De [ autre part du feu qu'ilporte 

1 Arrefia en ce monde » alors D arda le foudre en leur rampart. 

QueTyrrhe ejflandoit fur la terre T) e quelque cofté qu’il fe tourne » 

Nos ayeux conceus et vne pierre Beüonne autour de luy feioume» 

y amollijfant en nouueaux corps. F ai faut couler Xanthe tout roux 

Maintenant vne trifte pluye T>u fangdesG recs,quiparla plaine 

D'vn air larmoyant nous enntÿe» ënduroient innocent la peine 
^Maintenant les A flresiumeaux De ce dommageable courroux. 

D’efmail en fleuriffent les pleines» 0 monde heureux fi Tromethee 

Maintenant t Efté boit les veines D'argile en [es doigts retateè» 

D' Ide gazjoullante en rmffeaux. Le cœur ne nous auoit formés 

Nousaufli Melin»quine flammes Le trempant en l'eau Stygtenne 
fmmortels mats fragiles hommes, EtenlarageLybienne» 

Suiuant cet ordre il ne faut pas D’vn cruel Lyon affamé: 

Que noïlre ire [dit immortelle. Certainement la vierge Aftree 

Balançant flagement contre elle N eufl point quitté noflre contrée 

La raifon par iufie compas. Et les foudres tombez, du ciel» 

Nas tu point veu aux vers d' Ho Neuffent accablé les mont aignesï 
Lors que plus laridte colere (mers» Toufiours fuffent par les campagnes 
Achille enfloit contre fin roy , G lt fiez, les doux ruifjeaux de mieL 

Qjse T allas la fage guerrier e Le cheual au milieu des guerres 

Luy appant les cheueux derrière N eufl point ronflé ny les tonnerres 

Tout grommelant larreftacoyï D es canons n eufl ent point forme» 

la fa dague il auoit tiret Ny fur les bornes des prouinces 

Tour tuer t heritier et Atree » Le choc armé de deux grands princes 

Tant le courroux l aiguillonnoh» N’ eu(l point le pafleur eftonné. 

S ans elle qui dans fin nauire On n eufl point emmuré les villes 

L’enuoya digerer fon'tre T ourcrainte des guerres ciuiles 

Dont tout le fiel luy bouillonnoit. Ny des eflranges légions» 

Combien défais ceTeleide Ny le contre de Tharflalie . 

RefufalesprefensdAtride N eufl heurté tant dos d Italie» 

Four appointe rïcombien encor Ny tant de vuides marions. 

Deprifinnieres Lefbiennes» L'ire caufle que les batailles 

E t de citez, Myceniennes» luflqu au fond raflent les murailles 

Et combien de cheuaux&d or? De maint palais audacieux» 

Tandu Hefîor armoit la rage» , Et que les buy fions les herbes 
L'horreur, le Troyen orage S* efgayentflurlesioursfluperbes 

Contre les G recs» &d vne part Qui fiuloient voifiner les deux. ... 

VV 2 Vire 






a. 



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L'ire caufe des tragédies 
Les voix chetiuement hardies 
Des Rois tremblansfousledanger 
Et ejue les exécrables meres 
T repentent les fils a leurs per es 
Sunla table pour tes manger* 

Etre qui trouble le couragt_j 
Ne dtfere point de la rages 
Des vieux Curetés forcenez,, ; 

Ny des chajbrez, de Dyndiment^j, 
Quand en hurlant elle les méne^ 
Au fondu buis efpoinfonnez,. 

Vire qui les hommes manie» 

C hangeant la raifn en manier * . 
Rien quvn remors ne fait fenttr: 
Et pour tout fruit ne no 9 apporte» 
<sApres que fon ardeur eft morte» 
Sinon vn trèfle repentir. 
Laslcemonfhe»ce monftre dire -, 
Contre toy me força et cfirire» 

Et m e/lança tout irrité, 

Qjfadd vnversenfielé et lombes 
Jevomiffoy les aigres flambes 
De mon courage defpité: 

Tûurce qu a tort on me fit croire. 
Sue fraudât le pris de ma gloire 
Tu amis mal parlé de moy» 

Et que et vne longue rifee 
Mon œuure par toy mefprifee. 

Ne feruit que de farce au Roy . 
Mais ore, Melin,quetunies 
En tant ethonneftes compaignies 
O^Qamir mefdit de mon labeur, 
Et quêta bouche le confeffet 
Douant moy-mefme, iedelaife 
Ce dejpit quim.ardoit le cœur: 
ChatouÙlé vraymentetvn grddaife 
De voir morte du tout la hraife 
'Quimc confumoit, devoir 



» i 



Creuer ceux » qui par *isneenuie 
Troublant lerepos dé ma vie, 
Souloient ma fimplejfe efmouuoir. 
Dreffant à nofbre amitié neufue 
Vn autel» iattefiele fleuue 
Qjù des panures n’a pitié, 

Sue ny loubly,ny letepsmefme, 

Ny la racueurny la mort blefme 

N e defnouront nofre amitié. 
Car et vne amour difimulee 
Ma foy ne fera point voilee, 

De faux vifages artisan, 
Croyant feulement quetunvfes 
Vers tes amis des doubles rufes 
Dont fe defguifè vn Courtifan. 
N epenfe donc que le temps brife 
' L accord de noflre foy promife , 
Bieqüvn courroux laye parfait 
Souuentvne mauuaife caufe 
Contraire a fa nature,caufe 
S ècrettement vn bon effait. 
Leslïfnaijfent d'herbes puantes. 

Les rofes et etpineufes plantes, 
Etneantmoins la. France peint 

- c D e ? vn fs armes, encore 
De lautre,la vermeille Aurore 
Emprunte le fard de fon teint. 
Bien que tvn des fils dlocafte 

La nuit fou\le portail et Adrafk 
EtTyde enflez^ de courroux, 

- D’vne main horriblement dure, 
Four vn petit de couuerture 
Se Mbnt martelez, j de coups : 

Tout esf ois apres ces alarmes 
Amis iure z> prtndrcrit les armes. 
Et tvn pour t autre s'employa, 
vifyd deuat Thebes le prophète 
Vifenglouty dans fa ch arrête 
Tout armeTlutOn effroya. 

Toufiours 



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P I 106 

Au premier liure des Amours* 

Anant qu Amour du Chaos ocieux 
Ùuurift Ufein,qM couuoit U lumière, 

-:-r. . , Auec U terre t auec tond* première, 

S*nsdrti{ansformc,eftoyent brouillez, les deux, 

Ain fi mon tout erroit fedicieux 
- ^Dans U giron de ma lourde matière» 

Sans art farts forme* [ans figure entière» 

Alors qu Amour le perça de [es y eux* 

Luy (cul rendit mon ejjence parfaite. 

Urne donna la vie' le pouuoir. ~ 

’ . jfl animâmes penfers de fa fiame» 

Et de fim branle en ordre feitmouuoir 
LespasfuiuùdHglobede moname 1 

Commentaire de Muret. 



Les Poëtes>commte Orphée, Helïode, Guide, & autres difènt que deuantqué 
le ciel, le feu, l’air, l’eau, & la terre fuflenc fai&s, les lèmences & les formes de 



toutes ces choies là eftoient meflees confondues en vnelpurde, obfcure,pe- 
lante & immobile malîè,qu’ils nomment ChaosX)è celle malfe, ainfi que die 
Orphee, Amour fortit le premier, lequel par après lèpara les parties du Chaos, 
alignant à chacune d’icelles fon lieu propre, & donnant à chacune là forme. 
Ainlî dit noftre autheür,què fonefprit eftoitmbrne & afloupy dàs Ion corps, 
iàns forme, & iàns mouuement aucun, au parauàm qu’il fuftainoureux:& que 
ce fut Amour qui premier demdla celle confuhon , & qui luy donna vie Sc 
mouuement.Ce qu’il dit icÿ de l'Ainour, quand à la lèparation des parties du 
Chaos, il le dit en vn autre lieu, de la Paixiparce q_u f Amour, Paix & Amitié, fè 
prennent quelquefois l’vn pour l’autre. D ou eft que Cyre Théodore en vn 
Dialogue Grec nomme l’Amitie bannie, dit de l’Amitie,cela mefme que nous 
difons icy de l’Amour. 

Du chaos] Chaos en grec* lignifie corifiifion. Ocieux ] Il prend Ocieuxpour cc 
que les Latins dilènt Iners. Ouidè, 

Necquicquam nifi pondus irtersycongeftaque eodenu » 

Non bine imâarumd- fcordUfeminarerunu. 

Qui couuoit U lumière.] Qui tenoit la lumière endo fc.tAinfiman nwr.jC’eft à di- 
rç,toutes les parties de mon efprit eftoient meflees & confondues. < Dsmile 
gronde ma lourde matière^.] Dans mon corps, i l 



Et de fon branle en ordre fit mouüoir 
Lestas futaie du globe de monamc^ ] 






l 



iq&t - * ; P I 

C’eft à dire, & donna is premierfoouuemenr à. mon-ame. On pourroit icy 
difputer fi lame a mouuemenc ou non,& fi elle en a, quel il eftrcar Platon tiét, 
que l'ame eft principe de moutfëment , & qii’èlle mentièseîî yïl niouuemcnr 
perpétuel. Ariftoteconfefle bien, qu’aux chofès ànifneés eHe eil principe de 
mouuement, mais que toutèsfois elle nefe mèut aucuftémenhde foyme/mes, 
ains feulement par accidentât auecques le corpà ? comme le nàutonnier auec- 
quesla nauire.Quelqucs hommes de fçaUoirs’efForcenr lesaccordfT, difàns le 
mot de mouuement fe prendre autremet en l’yn & autremet eçi l’autre.Lr^- 
bedejoncJme] Par ce que combien que lame ellant incorporelle , ne peut a- 
uoir figure ne ronde, ne quarreë , ny autres > fi eft-ce qu çlîe a affinité auec le 
rondrcar le mouuement du rond fe retourne en ioy-mefines, & fifaidfcauflîle 
mouuement de l’Ame, fi mouuement le faut appeler. Pour entendre cecy cô- 
fiderons que l’œil voit b!étbiitelutreclro'&,'itiiaSs il riepfcüt pâs voir foy-mefi 
me , parainfi fon mouuement Ceftà dire fort a&îdn ne retourne pas en foy, 
ains s’eftend feulement aux autres ehofes, Mais lame non*- feulement peut en- 
tendre la nature des autres choies, ains aufh fii nature mefraes, qui eft vn grad 
argument pour l’immortalité,. De là cû-ce qile Saind penls. aui.liure des 
noms diuins,dit le mouuement de lame eftre circuliez' Noftre Autheur dit, 
Ltspasf»yuu\ Pource qu’au mou-uement du rond, toutes les parties s’entrefiii- 
uent, comme trefbien demonftre Ariftoteau liure des queftions mechani- 
ques,qui à cefte caulç dit le cercle eftre principe dçs iperueillçs, 

Cefte beauté dé Mes yeUxàdoree* 

Quimefaitviure entre mille treépas, 

ÇouplO/t mes chiens ^pourfutuoit mes paix 
^infiqti&ddonCyprme là doree: ;< 
Qyyandvneroncc en vain enamouree, 

.. Ain fi que moy»du vermeil de fes bras* 

Enlesbaifant^Utyftcoulérk bds - : ' v ; - : . . . ^ 

v- ' :i [ '■ ZfmUquettr de pourpre côloree. 

^ La terre âdont, qui foime 

v: * ; i Cefangdiüiri,fertuem 

Pareille au (ungyne rouge fleurette: 

Et tout aiiifi que d tîelene naquit . 

La fleur ^uidelie^vn beaujumomacquit* 

^Du nom Cqffandreellteutnom Caffandrette. 

C*pt h&HtcJl\ ràùônte comment ainfi qu’il alloit chafTer vn cerf, là Dame, qui 
le fuiuoit,fut piquee d vne ronce:& que du fàngqui forcit de fon bras, fin iou- 
dainement engendre vne fleur qui eut nom Caflàndrette. c Ainfi yuAdon] tout 
ainfi que Venus fuiuoit Adonis allant à la chafle. Ainfi tjtt A.donji\ à dit Adon 
pour Adonis,par fyncope. Cypriné] Venus. Ladored[ La belle, ainfi l'appellent 
* • : •* •* ' ,y les 



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P l 

les Grecs, *$***> ou Mimncrôiri 

"• * - ttf Xvxp/oir'àipfitKt 

■ ■ i. v\ ■ Homere 

1 ' ■ ■ ' . . 

lfô*lM*¥izriiçyit TteXH^/ov eop^imi. 



'Imiter bac f omis: *tnou Vaum aure# cpnpra PaHCdrrfert. . 

Quand vne ronce en vam énamourée] Ainfi Thcorrice dit quelle iàngler 
qui Adonis fut mortellement blefle , èftoit amoureux de là beauté d’ictf- 



* 4^ntiiquedti]l\ «évéHtpàs direbonncmentque ce fuit fàng,jnïüsvne li- 
queur reffemblante à feng,ou à tout le moins vn fang celefte & diuin tel què 
rîdmerelé dit ctmfef des Dieux,lorr quils font bîeflez. Tel que fut lefàng dé 
Venus bleiTee, par DiomëHes. ' ‘ , *•' 0 

r Ettoutdinfi qtfReUne]P line dit, que la fleur nommee par les latiUs/«i 
nùU nalquit dés larmes d’Héfenè 4 ou cliqué lés Grecs l’appellent HeleniuifJ 
Àinfl dit on que le lis halquiit du laid de lunon.' ; 

: pfÊRRlE SALA Eicuÿ er a traduit de rime romande en rime fir^n» 
çoifèLeRomàntdeTriftan& labelleRoyricŸfcùlte, . 

PIERRE S A LIAT a traduit, , r ' - 

Lw'iieuf liures dé fhïftbîrë doRërodète d Alicarnaflé Princè & premier dé^ 
Hiftoriographes grecs, intitulez du nom des fylufès,Auec yn rçcueildeGëô? 



frâuoittrâdüiàaüfliauparauantdVne déclamation laflné' - 1 : ~ 4 

L entree de leuneffe en la mai(on d’Honneur^deciamation^cotenant la manié' 
ffc de bienmftruiréïés'ehfans des leur comménceiqent. [ imprilaParis Y*, fat 
Simon de Colinez Lyoniô'.par Oliuier Arnoullet 1538 . 



ftp î fulês Cæfiir a fin dé tedréfler la République Romaine, traduidespar Pier 
rê^Saliat [impr.à Paris 8 *. par Simon dé Colinèfc V 337 . 

Vn O pu feule d’Ariftote, du monde:, autre Opufqjlç dePhilon Iuif dumôn- 1 
de,& Je fbngedé'Scipion dé Cicërbiijle tout tradtfid èh fraîiçois fit ledit Sa-^ 
liât,# imprime àLÿon 8*. par Pierre, de Tours, 1543 * ~ 

'PI E R RE • J S‘A N T E R RE Poideuin a mis en mufîque, ? 

Les cent cinquante Pfâlmes de Dauid. [ imp.à Poidiers par Nkolas Logerois î 

i sf 7- ... • -, : • . . . T .'- 1 ‘ f .• ■; . : 

PIERRE SA VONNE did Talon natif d’Auignori à eferit 
L’ Arithmétique eh laquelle (ont contenues plufieürs reigles briefties & fubti-° 
les polir les trafiques dé plufieurs pays. Alice la différence des poix, aulnages/ 
& monnoy es de chaoin defdits lieux, alliage des métaux neceflairespour tous 5 
rriàiftres de mohrioye , orfeures & changeurs : auecle fait & maniement des J 
changes &; banques qui fe font iournellement a Lyon & par lés placés accôû-l J . 
ftumeéSjCbihmt Flandres, Angleterre,Eipagné,Itdie & autres îiëüX. (îihprî.à i 

V V 4 Paris 



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• io$4 P X 

Paris 4V par Nicolas du Chemin rf: 6 porn?s : 

Inftru&iô & manière de tenir liures de radon oude cpmpçes.par parties dou- 
bles.Auec le moyen de dreffer carnet pour le virement & rencontre des par- 
ties,qui fe font aux foires es payemens de Lyon §ç autres lieux, [imprL à Paris 
4o.pour Chrïftophle Plantin d'Anuers , ï y S 7. 

Inftru&ion & maniéré de trouüer le compte du toyfage de Lyonpouç fèruir 
à totS aïttfès âüffent bàftir màiïbns’ èé autres e- 
tlifîces à l-viàge de ladi&ecoyfe quiéô de.fcpc pieds & demy > ôc vaut eh hau- 
teur & largduàe'eft à direJongueur çinqüante fix pieds trois poiurfcsq pondit 
Toy (è courantedc pied de douze pouces & le pouce de douze lignes.Et èft l*r 
dite irdkuÀmn^ delpartiejen dÿi ^k^fMpri. à Lypfc fi; par Iç^ ç^Tpur- 



! f y >5 Vil': i*.v jjois: 



■ 1 nv o 



» - * . • 4 - -« • 1 *• • *> - - ' ' ’ ■ » -f ' _ 4 • v* * -y . ■ * ; t . - - fc.' 

3n%uAtO£&. Çotdfe ^.Ijtairiç* traitant. :de bataillons carrez d nomm^. 
[Lyon 4°. de l’imprimerie de Thibaud Ancçlin 1 y.8$... 

S^opdliy# deli.nlty^&io 11 ! » traitant de Éataillpnscar- 

rez de terrain, , pirinfe for le çplcul <qu al a fai&des compagnies deloldatscjq£ 
les Capitaines m'ement en guerre,poux tes faire marcher par orié:cômmen- 
çant à iqpfhpmmçs^ioo^ommès continuant aeioo Jiomraes en ipp.hpmmes 
iufqiies aii nombre de éopo.p^mkreme^t .de ^hommes pour rehgjj.y.p.^. 11 . 
félon le nombre de foldàtspour puis apres lè^ mettre en bataille carme dé Ter 
raïn-en cpppant les rerigs enautanc db|arties que befoin fera,&c. [impri.de 



es.!.. 



P I Eft R £ , & 0 ^Chara-aih _ ' 

Poefîçs.[impr Gabriel Buon, 1 y* f 6. “ . . . ^ 

P IÉR RE • $ VR E Lÿonnois,Çeleitin du conuent d’Auïjmph 



içfcrit , : 




narlM^PaWntief ^lyô^v ; . .r,., 

r ' PîÈ RRE S Ç ) R IDaàeur en ifWologie afirit v 

La mkpierp-dje'-ÊMre teR^^iitfréfEdu^re. f impri. à Pari&$°; par Regnaud 
CHaVdiereîàhs datte. jÿôyezics €eu^'s)at^es en la Bibjiotkeque de C.e ir 



nçr 




t r - i Ut l .. .ii.Vf . .i. 

de Tournes.; 1549..; ' f .,. ; > , •. 

ïlatrâduiàaûÏÏîenfrançofs 
La chirnrgje de Paulus Aegineta autheur grec, qui ej): le fîxiefme iiure de fes 
œuures.Àueeÿh ppüj^uie, de Gâljen dés tumeurs outre le couftumier de na- 
turç .Plus vn a^tré Opufçule dodi^ Galien de la maniéré de curcr par Akftra- 
éîicrn de fang,&fpar fanglues,reuul{îon,cornettês & fcarificarion. [le tout im- 
prirndà Lyon par EftienneDolet i; 4 c. a Paris par Cn'arlês, rÀngelier Ôc en- 
edresà Lyon parlcandeTournes ; yyi. 

Ttÿde'dei^liim^^^ vertu ÿ>cçomplï(ïement^ 

fS 1 ' *' coh 



’.r ' r 



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$ 



conferuation du corps humain , de laracinenouuelle des l’Inde de Mechioa-i 
cari proprement nommee Rhaindice. Efeript premièrement en latin par Mar 
celDonat médecin Mantuan. [impri.à Lyog 8 P . par Michel loue U72. 

PIERRE T REDE H A N Angeuina traduit en rime françoife 
Theages,ou,de la Sapience, Dialogue dè Platon, [impri. à Lyon 4 0 . par Ghar- 
, ksPelnot 1564. .. 

Les quatre premiers liures de l'Enéide de Virgilemis en vers heroiques fran- 
çois* [imp.à Geneue 8°. par Abel Riuery 1J74. 

Les Bucoliques & Ceorgiques de Virgile traduire en versfrançois. Auecla 
viedupoëte, &c. [ impri.aGeneue latindrançok 8 0 !parBaptiftePignereul 

ïj8o. 

PIERRE TRVEVX Berruier a traduit de latin, 

La fleur des Aphorilmes d’Hippocrates,& commentaires de Galien, [impri.à 
| Paris 16^ par Iean Ruelle 1564. 

P I ER R E : T V R R E L Philolophe & Aftrologue, Redeur des efeo- 
les de Dijon a efçrk en françois. 

Le période c’eft à dire la fin du monde: eotenant la dilpofition des choies ter- 
reftres par la vertu & influence des corps celeftes [impr.à Lyon 1 y 3 1. 

Fatale preuifion par les Aftres & difpohtion d’icelles fur la région de Iuppiter 
maintenant appellee Bourgoigne pour Pan 1 5 2 9. & pour plulîeiirs années 
fubfequentes. [ imp. à Lyon. 

PIERRE CLEREAV 

Chanfons fpirituelles à ^parties par Pierre Clereau. Nicolas du Chemin. 

PIERRE VERNE Y Dodeur en medecine, de Semur en Lauxois ' 
a traduit dè latin, 

Lesprefages du diuin Hippocrates autheur Grec.Diuifé en 3.parties. Auec la 
proteïtation & ferment que ledit Hippocrates failoit faire à les diîciples. [im- 
prime à Lyon 8°. par Pierre de Sainde Lucie 1539. & par Eftienne Dolet 
1542. ^ 

-PIERRE VIDAL Thololàin a recueilly & d’Italien faid Fran- 
çoifes. 

Les principales lettres des fept hures de Mefler Clodio Tolomei gentilhom- * 
me Sienois contenans maints beaux difeours tous plains d’elpric , de douceur . 

& de dodrine. [imp.à Paris 8°. par Gilles Robinot 1571. 

PIERRE VIEL Dodeur en Théologie , de la faculté de Paris a cf- 

crit : • . ■ • ■ - 

Traidé du mal qui par la Simonie aduient en la chreftienté & cotiens zj.cha- 
pitres oàeft amplement difeouru tout ce qui concerne la Simonie.fimp.à Pa- * 
ris 8% par Nicolas Chelheau 1 ;y6. 

Ilatraduidaufli, -, 

L’hiftôixe du Schifme,blalphemes,erreurs,làcrileges, homicides, inceftes & 
îutres. impietez des Donatians. Efcripte premièrement en latin par Optât.. . 
Quelque Mileuitain enuiron l’an du Seigneur 380. [imp.à Paris 8°, par Federic 

dorel 064 - - ^ 

' P I ER RE DE VILLA RS premièrement Euefquè de Mirepoix 

main 



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io 66 PI 

maintenant Archeuefquc de Vienne afaift vn . , 

Bref recueil de la do&rine chreftienne & catechifme extrait d autres fèmbla 
blcs, principalement de celuy. de Rome,& traduit en françois pour^ftreenfei 
gné par les cures & maiftres d elchole du Diocefe de Vienne aux enfans qui 
Sont fbubs leur charge, [imp.à Lyon i6°.par Michel loue 1576. 

Jnftitutio parochorum qtu modum rit um que in facramentit adminiftran u 
du aliitq [ rebut (piritualibut trattandù obferuandu compleftitur, a Tetro 
de Villars <*A rehiepifeopo Viennenfi confcripta. \Lugduni 4. .excudJaco - 
but Rouf mut 15Ï8. 

PIERRE VIRET. 

De la vraye & faufle religion, tou chant les vceus & les fermens licites & illici- 
tes^ notamment touchant lesvœusde perpétuelle continence, &lcsvoeu$ 
d’anatheme & d’execration & les facrifices d’nofties humaines, & de l’excom- 
munication en toutes religions[imp. à Geneue 8°. par Iean Riuery 1 ; 6 o. 
Inftru&ion chreftienne en la do&rine de laloy & de l’Euâgile, & en la vraye 
Philofôphie & Théologie, tant naturelles que fupernaturelles des chreftiens: 
& en la contemplation du temple & des images& œuures de la prôuidence de 
Dieu en tout l’vniuers:& en l’hiftoire de la création & cheuté & réparation du 
genre humain. Le tout diuife en trois volumes.[imp.à Geneue f°.par Iean Ri- 
uery 1564. 

Des clefs de 1 eglife, & de l’adminiftration delà parolle de Dieu & des fàcre- 
mcns,felon l’vfoge de l’Eglife. [imp.à Geneué 8°. par Iean Riuery 1 ; 6 4. 
Expofition familiaire,fai£te par dialogues,iur le Symbole des Apoftres, con- 
tenant les articles de la foy , & de la religion chreftienne. [impri. à Geneue 
1 54 b 

Difputations chreftiennes en maniéré de deuis,diuifêes par dialogues. Le 
premier intitule 1 Alchimie du Purgatoire. Le i. l’office des morts, 3. Anniuer 
foires. 4.L Adolefcence de la mefTe, y. les enfers, é. Le requiefeant inpace du 
purgatoire, [imp.à Geneue 8°. par Iean Girard 1544. 

Seconde &troiiîefme parties des difputations chreftiennes. [impri. demef 
mes. 

Dialogues dudefordré qui eft à prefênt au monde, & des caufès d’iceluy,& du 
moyen pour y remedier : defquels l’ordre & le tiltre eft: Le monde à l’Empi- 
re. Le Monde difforrric.La Metamorphofè. La reformation, [impr. à Geneue 
8 °. 154 5 * 

Petit trai&d de 1 vfâge delà fàlUtation Angélique, & de l’origine des chappe- 
!ets[iinp.à Geneue 16 0 . l’an 1 y 4 

De la vertu & vfâge du miniftere de la parole de Dieu & des fàcremens depen 
dans d icelle:& des difFerens qui font en la chreftienté à caufè d’icelles, [imp. à 
Geneue 8°. l’an 1548. 1 

De la fource & delà différence & conuenance de la vieille & nouuelle idolâ- 
trie & des vray es & fautes images & reliques & du feul &vray médiateur, 
[impr.à Geneue par Iean Girard' lyyr. 

Sommaire des principaux poindsde la religion chreftienne & des abus & 
erreurs contraires à iceux. [imp.à Laufanne 1C 0 . par Iean Riuery i 5 6u 

Trois 






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PI loty 

T rois liures des principaux poinCfequi /ont auidimThuy en different tou- 
chant la faindte Cene de Ie/iis-Chrift & la Me/fe , Et de la refolurion d’iceux. 
[ impr. à Lyon 8°. par Claude Senneton i j 6 $. 

L’Interim.faiCt par Dialogues, Le premier intitule'.Les Monnoyeurs.Le t. 
Les transformateurs.}. Les Libertins.4. Les perfçcuteurs. 5. Les EdiCts. 6 . Les 
Modérez, [impr.à Lyon 8*. par Claude Senneton 1565. 

Re/ponçe aux Queftions proposes par Iean Ropitel minime aux mini- 
( 1 res de l’eglife reformée Auec des autres queftions propofeesà iuy&àfè$ 
compagnons fuyuant la teneur des flennes. [ impr. à Lyon 8°. par Claude Sen 
neton j 



| & les maux qui y peuuenç aduemr & adu jennern ordinairement par la volon 

té de Dieu,Dialogues xiii j. [ impr, à Lyon 8°. par Claude Senneton 1 5 6 j. 

De l’Authorite' & perfection de la doctrine des fainCtes Ëfcriturés , & dvr 
miniftere d’icelle, & des vrais &faux pafteurs. [ impr, à Lyon 8°. par Claude 
Senneton 1564. 

PIERRE D Y VOUE DoCteuren Théologie de l’ordre de 
fàinCt Dominique a eferit: 

InftruCtidns & fermons pour tous les iours du carefine entre lesquels y en 
a 5, de Penitence, de la confeflion & de fes parties: Aueç quatre autres des ten 
tâtions & a/Tauts que reçoit l’homme nouuellemçnt confîermé en grâce. Et 
quelques fragmens d’autres fermons fur les /èps pfalmes penitentiaux rédigez 
en forme de lieux communs & par luy me/me pre/çhez & prononcez à Char- 
tres. [impr. à Paris 8°. par Nicolas Che/neau 157 6 . 

Dix Sermon? de la /ainCte Me/Te & ceremonies d’icelle: Prononcez à Char 
très. [ impr. à Paris 8°. par Nicol. Che/neau xj 8.x. 

P I V S Pape un. de çe nom 

Bulle ou Mandement pour la punition &c correction des /èditieux, rebel- 
les,homicides & autres quelconques coupables de mort mife de latin en fran 
çois par traducteur dont le nom m’eft incertain. [ impr. à Paris par Guillau- 
me Nyuerd 15 (Si. . 

Bulle fur l’exemption de toutes décimés en faueur des prélats qui affiite- 
rontau /ainCt concile general de Trente:traduite au/îi de latin en français,. 
[ impr. à Paris par Guillaume Nyuerd 1 j 6 1. 

PLAT ON. Voiez Loys le Roy. Eftienne Dolet. Blaifè de Vigenere. 
Mathurin Heret. Bonauent.des Periers.François Hotoman, Pierre Tredehan. 
Antoine du Verdier. Iean A.Martin de Le/peLPhilibert du Val. Iean le 
Simon Vallamberr, 

LE PLESSIS Gentilhomedelamai/bnduConted’AranatraduiCt 
les premiers liures des Ethiques d’Ariftote. contenâs L’intelligence de laPhi- 
lo/ophie morale, [imprime? à Paris 4 0 chez M. Vafcofàn,L’an 1553. 

Le traducteur en fonEpiftre outre autres bons propos & /èntences , e/crit ce 
que s’enfuit. 

Car 



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chreftiens. [ impr. à Lyon 8°. par Iean Saugrain 1^64. 



t 




1068 -PI I 

Car bien queie ne foy fi ignorant queie veuille dire que les exercices tant 
honnorables de la voÜerie,de la chajfe,tô des cheuaux,ne foyent requis à vn 
c P rince : fieftceqtte T>ieumegard d auouer quefefoitle meftierny l’eiïar 
de celuy en qui nature a ietté fi profondes racines d vne magnanimité: qui 
efinêa voiler , non pas. lesoifeaux,aimlecœurdeshommes:à courre , lancer, 
ny pre dre les cher fs, mais Us vides tô chafteaux:agouuerner tô manier, no - 
pas les chiens, ne les cheuaux,ains les communauté!^ républiques: adopter, 
non-pas les poulains:maü les furies d'vn peuple irrité tô rebelle . V oireàfi 
vaincre tfgaigner foy-mefme:efquels pointt?^ gift le plus grad defon efiat, 
fans qu'il faille croire, que bien picquer vn chenal, bondir, t embrider, auoir 
bone tenue, bonne main, bien parer la greuejescamares Siciliennes, trouffc- 
etueues, tô faquar ailes, foyent le comble du méfier de la guerre, encores qu’il 
fit necefaire pour elle de les fç auoir. Mais cefte faute fi cruelle du tepspre - 
fnt efi venue par ce que aucuns fe font perfuqdezj les oy féaux tôles chiens 
efire le principal office des Princes-.quitout au contraire leur doiuent feruir 
feulement , lorsqu'ils font las d’executerleschofes de leurmeftier depaffeteps 
tôpisifir, tôlesvertus de lame doiuent eftre en leureïprit les premières im- 
primées: tô vfer de celles du corps comme d exercice soyeux . 

P L VT A R Q_V E. 

lay nomtr^ particulièrement. Les ceuures de Plutarque de Chæronec , en la- 
ques A myot,qui les a toutes traduises de Grec,en François: à raifon dequoy 
ie n en feray icy autre mention finon de renuoyer le ledeur à George de Sel- 
ue,Claude de SeylTel,Eil:ienne Palquier, Pierre de faind Iidièn , Arnaud Pafi 
quier,Lazare de Bay ^Geoffroy Tori,Denys làuuage, Bernard de Girard, lean 
Golin, lean Lode,Adrian de la Plance cy deuant mentionnez lefquels en ont 
aulfi chacun traduid quelque cholè.Ét dire que le renom de cet excellent au- 
theur Grec ( qui fut précepteur de l’Empereur Traian ) s eft rendu immortel, 
&viura tant que le monde fera en eftre,auec telle & fi grande gloire & admi- 
ration de quiconque le lit que les plus doutes eftiment ordinairement que fi 
iamais il aduenoit par cas ou neceffiteque tous les liurcsdu monde fufienr 
bruflez ou perdus (ollant toufiours de ce nombre les làinds eferits ) & qu’il en 
falift conlèruer vn tant feulement, ce lèroit Plutarque lèul, auquel on donne- 
roit ceft aduentage,comme à celuy quipour la rarece' &acoomplilTemét,poiit- 
roit rendre tolerable le defir qu’on aüroit dés autres , & faire celfer le deuil du 
belbing qu’on louffriroit pour la perte du re fie : eu elgardqueen iceluy on 
voit auec l’hiftoire tant Grecque que Latine , vne agréable abondance dexé- 
ples,& fentences poétiques , & v*n amas trelprofïtable des Iciences Matemati- 
ques^de Philofophie,& en fomme de tout ce qu’on Icauroit lotihaicer debon- 
nes & louables difeiplines qiii y font tellement difpofees qu’il femble a celuy 
qui les lit qu’on les y ait inferees autant pour la necelfitè, que pour le profit de 
celuy qui les lit,& pour l’ornement du liure.C’ell: pourquoy aulfi Théodore 
Gaza Grec de nation , d’érudition finguliere& digne de l’ancienne Grèce, 
çftant quelquesfois enquis par lès familiers amis qui le voyoy ent fi fort affe- 
ctionne 



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a 



JP *0 io<>9 

dionne à 1 eilude^qu jtitcip çMfe^jauthÀiciiHLo^roir . 

c».p<^t^c^u9oi|^^r^«iiiir qa jpl tctuw feu], 
refpqp^ijt qp’if efl^o.K $p’4$3fëçfe p^îyfi çu^it’fi prtjgf* 

%.9«$ n-.oi irmsL ?al t : 'ucpAc xi 

^ p'3/:v t znolucii 3 êim»I}» 'i? lBΣî r- «i S y., ■ 

Les facecies de, Poge»,I : lQ^tiiwâa(l#^e^en^%^is.{Xijîpri.à Lyon 4 0 par 

'• : 4 " - ’* « ’-_VSi.:vJ: comptes 




.prévoit il plaifîr auoir en 

lefquels il honnoroic & prifoiç : , leur a^ignanc Bons^ ÏÏfÆlaijs gages , & fi les 
prouoy oit des plus beaux & honnoraMi^ôffiqèis^ lesquels 




Tueis que dal Cor rgy yen faraj Kanfon nouuèllm - ' 
Eü laquelle il die quapre's Idiî^ tra^il^^% | ù't t fl ; an 1 Ee^*amours. 




me,belle & vertueufe, de la maifbn de làind Seuerin,iiTue de Frâcé : ,à-Nâj>lés', : r 
Ivnede lès chanfons dit ainfi, tvvàptWA wu V 

S olqùals^autrès-esfla%er ^ V. vï'p.'a'ç u\ > v \V; ; 

Es a mj^mhd^efpbtZàenfa^ \ 

En laquelle il dit qulLç^ n^ fciKHreüe pign^t^^^^itti^îàiamais que tri- 

fte c * scamod li^r g a^bhlsrnÀ zhb nnr'ï 1 

_ : pzd f^G^âès a-diâ.^ . 

te.ljà^^ge>4V4|^]|4}^/P^incd^e^hglet^t$ra^poé ! du6oi9!i^ jdeBoL; 



Elle h'a fort cottdrk^hdîât IqU’Élii^éJ^è^d 



-iq; 



"y ‘v 

n 



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■ ,r'\ 



En laquelleil t%qü^iipfe »vr 

Louy^'È^^ÿ^&rfiea^d’e^ I^d»|al&feÀ S^Fe vn des princi- 
paux fecretaires du rc^d’ rappoitil ^çftpû retire vers le Cô- 
te ^e,Podciou qujuluy pailla plaççï^çifede Feçr^feydl fopj^Ajunug& Vne 
dame de Prouence de la maifon des Côtes de Forf^^}e^ROWtm§£! 
à la loüangqde ljvnç.d^que|les' fe cômence, 

Quand jeu vey y aquella que tant amy> 



ï' ‘ 



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î©7® . ■ l 9% 



Ênjjïqii4ledi& çue EatmakïtmffW 

»'• p<yre Hugpn , gentikhoînme'de-Domp^ chambre fut 

atmUïéU* d ynç dame dé Proùeiitg delà mailon de Roquefueilh ,tibnrmçe 
B^atrjx d’Agoult , les autres l’ont nommee-Agoulted*Aj^pult,à la louaitge de 
laquelle jl a raiéfc plusieurs çhanfons , vne que j en ayleu jeçommencc, 

Tos temps amour my ten en talftrfàn 
: ^ Enfins qtfaquel maUdonts a dormys, * : ; . ' 

Guilhem Bouchard rutaufli de lès valletz de chambre 3 amoureuxde dame 
Tybtifgede X4yncel,uoblè mailon deProuence,à îa louange delaquellefeift 
plufiéürs chartfousdviie le commencé, l-.. ; 

. "’ i '' en voue y eu ày méfia ,g‘ T.',!’".’) 

; . (Seguent ma promejfa) V ^ . 

Mon Cor>em amour, , j ^1 

Gyraudon lonRouix> fut vn des gentil-hommes deda maifon y amoureux 
de dameAlbe Flote gentil-femme de Prouénce,àH louange de laquelle dfèit 
cefte chapfon, \... \ , ; .v-o -V 

. . . ■ Arasfmbray^ et ges de CorteZiia ; ; 
i En tyow dwma# fi tméfTekat* 

. , Americ de Sarlac^utre gencil-hommé de fa maifoii, chantaala louange 
dvne dame d’hôneur de Ja Gomceiîc,quie{toit de la maifon de Fontenay,nô- 
mec Guillaume, de laquelle# fut amoureux & feic plufieurs belles; chaulons 
à falouange:vray eft qu’ille^addfelfoit àia Comtelfed’vne dcfquêllèsfecom- 
mejftcexinfi, ■ : -, ../■•; .. x : • 

Finie Halte fens dengun engan ,; { ; v : 

Enfinsqu aquelqua conquifiat Amwrs> 

Auray enpax fufertat mxtdoulourt» 

. E non my yacplagnen*ny teneur an. 

Guilhem dels Amalriç$,fut gentilhomme Prouenfal, amoureuxdVrieda- 
me de -Naples delà mailon d’Atcuïïia deCapro Compte d’Hautcmurç/a lai 
qiieDe ii enuoya faire fes ménagés d amour par l'Aron dellè* qui la reueilloit 
tous les matins & ne b laiffoit dormir r à htlouange de laquelle il feiç plulîeurs 
çhanfons belles & plaifantes, & melmes v ne à l’Arondelle y^ queique chants 
fpirituels,& c’eft le commencement d’yn chant, ■ . • ' W 
T> ten de mon e£peranfa>cma forfa^ertutt 
Fay quyeu nçnfeeyçqntraritm (eypuraefanta 
. > En temps d aduerfitnh quand t ennemyrd enkanta» 

'■ Emyçonfelhadêftreejïugnatdeqtertmy ; ? v 

Iffeit autre chant a la louige de Robert rby de Sicile & de Naples Cô? 
te dé Prouenee de cefte teneur, ' 

- - • Fou fignoué Tyieu f exauce# feuiourfy defenda 
cAlsmalHaysiours trouUaMty mande feeours 







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'1 PI 4107$ 

Reypoder&UZj>alqualhu pMeisa.fimrecours. 

Apres ■Drer que t’a fachigrandwmcédoter ty renda. 

Lou fegnàurquefitfaâh tidp^^kriüèkfendaï t : ' ' 

■' Fajfafiourirtonnemitostemps 7 ^ 
Fuesqueftuvpyreenpaxdetousiourslguïongcçwrs^ 

Eque dvn bout d almondeat autre, aiasiq renda. r 
Loue yns en kaualsfiers,autresen grande Armada, .. 
8flThez*aursinfinis>en.kau&èutranfitmas. f ; 

; «T/ fizsasï.totalement,eyhancff>eran[À: 
tfflays ttéiaunu de Dieu tf excellent*! yiêl orias, : 

E touttonpobleaurafa^vollon ta tarm a da 
1 ~ ^A toffiour f obe^trfiertm ajfegurarifa. / 

PyftoHetâjâürre gentif-liomme de là cour adrèfta fès chanfons à dameSan- 
ce de la maifon de Villeneufue en Prouencc & a vn autre de la maifon de CHâ- 
dieu en Dauphiné, vn autre a vne Gentil-femme de Grynuaud de Gennes 
avne iutredela maifon de CKaftilIon & de Brancxv& d’Efparrô de Prouen- 
ce:a toutes lefqüellés & a la doupple finale d’icelles defire auoir vne Çollombç 
de Surie fèmblable a. celle de Mahpmmet,pour l’enuqyer faire fès mefîàgcs. , 

' Tous çespoëtes cÿ deffus nôiiifrièzlîèùr.iifoypnt dVn mefine temps düdiéE 
Oomrede Poi£tou,dont ceiixiqtoi Tûrënt â fà dodVt dëcederent èmpoiïbiihez 
des eaux & fontaines par les lépreux 4 b pays parla pratiqué dès Iuyfè ' 

Vn Moine de. P OLLI C N dqquelienaypîu trouüèr* autrement le 

npm)a fait vn Romant fur fioecc que iWdit depobiolarion { I Vle de fôn 11 - 
gage) à l'imitation dudi&Boeça,& fipitainfi; . >V \ y - ... . i 

Lan mil trois cens fix avec trente. 

Le dfrrainiour de May prenez,» 

Sifiaurez, quand afin menez, "• 

Fut çe Romantà c Polligny: 1 r 

'Dont le frère efide Pçlligty 
Qui ce ï^omant en rime a mis. 

Eft en la librairie de la Baftie,en foreft, 

P O L Y B E autheur Grec. Voyez Loys Meigret. 

PONS DEBRVEIL Poète prouençal mit par eferit vn traité intitule 
De las amours enrabiadas de <sAndrieu de franfa, 
duquel André dé franfe ( qui mourut par trop ay mer ) le Romât a efté perdu. 

PONTVS DE T ŸAR D MafconoisSeigneur de BUTy, maintenant; 
Euefque de Chalon fur Saône a efcrk ; • • 

Oeuures Poétiques. AfTauoir trois libres des erreurs amoureufès. Vnliure 
de vers Lyriques.vn recueil de fès nouuelles œuures Poëtkjues, [ impi. à Pa-r 
ris 4 0 . par GaliotduPré 15 73. Ses Erreurs amoureufès aboient éfte impri- 
mées 8°. par Iean de Tournes. 154 9- r 

Solitaire premier ouProfe des Mufes,& de la fureur Poétique. Aucc quelques 
* XX z vers 



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?«74 



P I 



vers Lyriques fur laiûa, [itnp*.Àljpo»P:.p^ 5 5 1 • 

Solitaire fecor^ouPmfe desMufe«>.& d*M*irçur Poétique, Auecquei ques 
vers Lyriques fur Ja fin. de Tourne^ 1 j 5 i. 

Difcours du temps de l’ap & .de fts parties. [inap-à Lÿon.8 0 . par Iean de Tour- 
nes 1 556. & à Paris . .. . ^ 

Mâtice, ou difeours de là vérité de diuinatioh par Afttologiè.[imp.à Lyon 4.. 
par Iean de Tournes 8. 

L.uniuers, Ou, difcoursdes parties, & de la nature du Monde, [impri. à Lyon 
4 C . par Iean de Tournes 7. Ence liure y à quelques pagesprifes & tour- 
mot à mot de Philon lüif^es lon liurcdumonde. Etdefpuis le rneline 



nees 



Tyard, l’ayant reyeu# àÿgBwnte kfajuçimprimer (oubs tel silrre. 



Deux difcours de la nature du jnonde^de fespartie&. Afiauçûrle premier cu- 
rieux , traitant des chofef n^tureUes^&le fécond C iwi qux des. intçlleduelles. 
[ impri.à Paris 4°.par Mamert Patiflon- 157 8. laques Dauid du Perron y a mis 
vnauant difcours. . , ,, 

Il a traduid d’Italien, , 

Leon HebreUjde l’Amour, Dialogues, [impri. à Lyon 8°. par Iean de Tournes 
1 5 y 1. tjenis Sauuage Sieurdu Parc en a faiÇt preÇqu’en vin mefine temps 
vne autre verfidn. ", . 

EpËemmiespftaù&fpfafofMŸAM*. Qccafus» tâmeditatia 

nucœUflhfirumfo pT° vniuerfa G allia, & bvregio- 

nibus qmpolwn Boreum eleuatum basent à sp ad ja.gr. <béuthone c Pon- 
(ô TyardtQBifiiano» [Lttgdum f°. afudlolTomàfium ij 6 2. 
e Ponti TyxrdeUad Tet.Ronftrdœ* de eveftftèbut Afterifmis Tocmattum. 
^Pariftis ^f.aptêd G aleotum a prato ïj 73. 

Au fécond Curieux 



L’homme continue là vie à mode des E]etpens,& des pierres, eftat , croiflànt 
& s altérant, & muant continuellementâleft viuant comme les meçaux, d vn 
efprit vital caché : & fi l’efprit vital de çnetàûtfcft caché ,ie m’en rapporte , à 
l’immortel, & vaintrauail des.Alchimifics.D’auantage l'homme eft viuant a- 
uec les plantes, d’vne vie vé^eüatiüe : auée tes animaux , dfvne vie fènfitiue & 
mouuanterauec les intelligences fèparees,de vie raifonnable ou intellectuelle: 
& auec le grand moteur;dè vie diuine & éternelle. Pource difoicTrimegifte, 
fhomme cftre tout e n tOut;car il a en fon Ame certaines puiffances , auec lef 
quelles comprenant &recerchant tout, elle fe fait tout, ou femblable à toutrôc 
parla çapaeitédefbn infinie apprehenfion approche de celle grande éternel- 
le pui<T»ftce>qiife nous appelions Dieu. Adioûfteray-ie point , que là partie de 
l’homme appelée le Sens,fè compare à la Terrèd’Imagihation à l’Eau; la R.ai- 
fbn à f A ird’Entendemefit au Peu, ou à la fubftàncc etherce* 8c l’Intelligence 
au Ciel où 1 fbnmoteürtVraÿement l'admirable rencontré dcsEIcmcnS,& le 
voifinage fircoU¥abfe d vn â l’autre, fouftient en partie à mon aduis cette màfTe 
mondaine Elémentaire. Etauffilesquatmhùiheurscomplexionnaires côpa- 
rtes aux Elèmens,fom higeesèftrc en l’hominéélètcllepropbrtioh,quc la Me- 

lancho 



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P I< 



mi 



Janchulie eltvf^J^Ftj.eJ^rOolcpc^dcuxîlaPituiçcjq.uatrc^ôcle Sang<>hiii&.TeK 
lqmcntquç ^çqçftf.temperatOTe vient ia. (àncé la diftemperie les niajat 

4ics ^iiier{esj;fç|c> ; i^quf: dûrcdoment fc difpropqnionnenr l&hum$afs. iÇ^s 
p^ur.djre i^opK^tfntq^llç&panws.^ l bpmç fpnt pl^s pertinemment cd-f 
parités aux Siemens», ce font lesfens extençiir^Çar 1 œij,cpmme il cftkmlrv 
n$i}X,nç failàntjfpn ôffiçx fms4umie£ç,eil: rapportai? au Feu: J’oreille à FA;iç* 
qui frappe &; jbruy^tiè red àlpuy^pdeur telegouft, à l’Eau (par f enr^iuj)i^ 
dejiffjidc (a knqçn&le^eu^^^^ Je gouft , par la qualité; dc& humeurs 

Ppa^tcs topV’Carpprelle^ou y marçraeH<tf^^^ mçE^'ezeç U 

Uquf^ei jVxip fticJxçjL^Miip^yr^de. la bauçhgtputcsfe 

î^nt celles dpM . Lat^uciemet jçft cpmpar/f à 4a, Tç*i 

ceaaiue>faculte4gneCr&ce4iuçrjlèment..Eri kveüe^k ■çh^purpouffe îç.s t&z, 

> . n , . ' ° : r ■ ■ \ î ,J < . . y "■ i ■ : .' j>' . ' •. 



.je 



^jE^çn I air plus ^qpiae.iwui ie.iens. pu nez,eii^fi^e par i aii?pur ?j uuq pes ^ux, 

exJkiatipns ^u4?M^-^ c ^V^i.9 J Wfft k gp v uft : ,eHe ; pqnçÿr4 

iu%ue^ à °»enhh'pmmçrlout f çe que jespierrç§ 

ptcnd'jfogrfiekfâW^ 4f ; Rcucalion,& Pyrça^/ett^kS 
pierres der/ieçkioV uia l^u rxi ^in , ç.orflijnfc Je*piefpfr 

ep-Ja Terre, Gç-qm^feppt,^ les pierrp^u^r,^^ 

anzês to ymiw^î^^c^Qt^'^fjçows £, lesill^nans ; , .^uelfepftoy^ 
puiféinces de .fôWSf fe VgH^vk^ pAefe/k 

4op^e.diuinadpn^ c J prop) î fi t l! e ffkift n ^‘ ; i‘^i a y es [ Q ^ c #«^ucre4«W^?ft . 
apparante la.p uifÊ^^aç^e^t^A^np, ^^l’Ambre 

(* f\ » 1 1 C r\ , ..A il À.» L1 _ ^ .. « 0> 1 «r •%ia#fortirinant mil* mi «l#à 




fours vertus#, raresfacultez r .ypus auez foifj^flançqfo cf*q,uj jfefWwA 

q^rkpieddrpkfojtyrm^ 

ppjdrpfajfe-jfopshq^ 

le jj^UX (J(^ ^ ^ Kl. _’~a >.a oU^/a /ifltY\ir^klp nnp Vïï t\ rml /iir_ 

upmmceaiiuqi 



ICU A \ï p UX u w w 9 v« r r ^ - - : ' T| "j . ; * r . T : ; , * i Jii v- - • 

4’Yn tçlt féminin :àc.que celle ijui ljç.pt^pare, .pour 1^ fe^ame c F al ?e$i 
d’vn homjne.Lescs ( dit Hieromnime ) d’Helifeelouç fei^.^en^(àci;çz! 
liu£es de plus ad m jrahlc faculté : &* ceux qui rçllen^dçs ,(am^‘ f ? ele^ 

foPku/ousJfinqrçfo;^ 

qpe la Nature & W n^çuçels y fe^/^^fe^A^i/,re^r^ k,Ç^\ 

rieuse les voul dkkafogW ftbpF9^^MlH?i!)(é e W 

qç^ vertu^prpprç^fu^ pierres: , & aux os ; preuuentflUe^;quete.y^^lp^-i 

tres,n4 ion,t ^Ç^pP^^F 8 Y M^StSÎ 

tout ineonucnieip; pqyit eftrerefcfo, puis, que les ^!l 0 ^P^ c . s 4 Ît> 

uerfes fortes^ vie, félonies efoçces & efpecesfoscfofes 

.‘ XX j Anges, 



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ÏÔ74 P Iv 

À hges,Hommes,Àmmaux, Plantes, Pierres, «t rrtefmes les Métaux , auxquels 
font comparables les humeurs aucorps humain. Car ainft qtj’à la génération 
des métaux, aufli a la génération des humeurs ( difent les Amologues ) feruét 
les afpe&s des Eftoiles ,1a etmtterencontre de leursraafc ,1a force & influence 
de quelque particulière Planetc,êc la vetru engendrante: pub la chaleur natu- 
rels, ^ikscuk,lm piïrifie,Ôcredûk en propre &peculiefefoim^ 
chacune ha vie,comme les Métaux en la leur. Les demis minéraux, marche^ 
tes , & autresde tel ordre , entrent en comparai fôn auec les vaïfleaüx inteftin* 
de rhomme , qui ne fontnychair ny osJÊncorcs pourrôk-ie eftendre, que les 
Eaux intetieuresdeîaTettCjlescaüetneslpititeufesdcveritcïdés, Ifcs matières 
& hqueufsd’oè les p ie rr es s’endtrrciflènt, les vifeofitex bitumtaeuiès , -font en 
l’homme les veines, qui rèçoiuent le fang , les arteresqui reçoinent feiprit , le 
cerueau,la mouette, laiâliue,& diuérfes hùmeuw vîiqueufè^crafles flccorrom~ 
pnes,defqurJicsii eft plein . La chaireft comparable auxphtntes en fa vertu tc-^ 
getattue,prenântflourtitùre 8ç hccroiilemçnt; car tout atnfi quvne p&tfc coa~ 
pee reerçift,îe rejoint, ou reprend, auffi fafotachair.£ft-ce pas choie e ft ran ge, 
que fhumme dV capable vie toutes lesmœiirs,a^^om,voïx,&: autres adHor 
de totales animaux?<^èldefgoïîâmcnt d 'oifeau,tant fredonnémét diminué 
fok d,n auon*-rtOus veu œntrdaire>Quoihruit hotriHéd’huriemcnt ne peut 
fhownwc exprimer! Qudk vbtx d'autre animai peatefltehauflee ouhaîlèe 
plus ext rê m e ment ;ou plüsit commandement !<Juel yDdlbn neuft receu 
pour compagnon au nager ! ytt'<5k«tce , vu nageurDehen, vnScyflisSiCyO- 
niéj&îe matdot’N capohtam,qu i enm iourcftallé & reperiu nageât, dlfcîria 
à Por cx zo, ^ femme du geriphe de Kapk$!oul>tenCelan,fornommé Poiflôn, 
niîzfdcCatania en Sicile , qui comme en vn bain par esbot ordinaire alioir 
nageant par ta mer depuis Gaictte riilques en 'Sicile ! Quel $ ihge ne le voit e* 
fttçvamai enfouhrc&uts & yoltigemcns,par rbommehién diqjoft ? Qui n’a 
veu l’humain artifice aoph ctmcrcFait le vcdlcr des oifèaux^imérueillex de ré* 
cohtrer vne notrûeflc efpcce , fendaml’air aihft quVux f Auflî eft jl arréft&att 
Peripare , que Pcfpece humaine contient eh fby par puiflanceou Capacité les 
diueçfrs natures des Animaux: ce i]uiàmeu Ariftote deiugcren & Phyfïo- 
ghom |e,les meeuts des hommes* la reflémblance & figure qu’ils en reprefen- 
tent félon les membres, couleurs, ou a&ions.Opinion peu eflongne? deîaPy- 
thagoricnne,îuiuic d’Empedoclc,Plotin,Numenie 3 & autres fc&iftes , qui af- 
fetmoyent que l'Ame humaine dcipouiHée de fk robe corporelle , fç reueftoit 
delà figure d’vu Animal, duquel elle auok imité les mœurs au cours dcfôa 
humaine vrenaulaps de laquelle par diuerfes a&lons l’homme fc coforme aux 
diuett genres d’animaux. Car en enfànçc & première icuneflc , que ia raifon 
n eft encores txctçce au difcotjrir,par l’Ame vegetariue il fetraine & gliflç for 
laterrc anécles reprfles.En figeviriljpar les pçnfoes ôç imaginations^! eft vn 
peu plus éfevé St feme,chemmant auecles animaux terreftres. Mais en vieft- 
kflc,quç îes imagmationsjîes pcnfccs , 5c l'cxperiencc des chofes luy ont poli 
la raiion, pïr P Ame contemplât jue & (pcçulatiue il seflçuedeterrçdç voile a- 
Uéc ies oiiçaux.Cccy fèroit peu,fl la Tcflemblance ne trouuoitÜeu au Ciel : ou 
)C Mouton terreftre recongnoiftfon Aftrc le Mouton edefte : le Taureau , le 



Tau J 



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o , ’ y/ / 

Taureau : fit le Scorpion,le Scorpion. Donei iommc juniiquVn autre Mon- 
de , reçoit communication de roui les Cieux * âC participe des, pmflàaces de 
toutes les intelligences.Teîlement que félon les Academiques, l'Ame deftenr 
dam çà bas, prend de Saturne la ratiocination Jonrelligenee, fit la fpeculation; 
de Jupiter, 1 adionxle MarsJ’ire &Târdcur decouragerde Venus, U çoncupif 
' cencefic mouuement du defir: de Mercurc ,1’appmhenfion &; la perfpiçaatc 
dinterpreter & defeouurir fçs conceptions di&rtemenc : du Soleil , l'opinion 
fit rimàgination du fçauoir:de la Lune, la vertu engendrante, l’accroiifemenr, 
bu augmentation materielle du corps, qui eft , comme i’ay dit , de qualité dés 
Eîemçns,& rapporte' âiiec eux en mille fingulieres & fubtiks comparailan* 
Quelques autres anciens ont penféque l’homme naiftànt empruntoft de la 
Lüne,le corps:du Soleil, relprifîde Mercure, lente ndemenude Venus, la ton- 
cupifcence:ae Mars,!e fôttg!delupiter,lc defmfi: F Jmmeur>de Saturne» Le Zq+ 
diac ha lieu icy-car entré luy fie l’homme il y a va nierueilkux çonftntejnpnf 
par fympathic du Mouton cciefte,! la tefteidu Taureau, au col .-des IumeaPK, 
aux bras de aux elpaules:du Cancre, à la poitrincduLy 6,aux ftancï;4e la Vicr T 

f e,au ventre:dcs Balances, aux feffes:du Scorpion>adx aines départies cachai 
u Sagittaire,aux cuiftesedu Capricorne^ux genoux;du V er&4Uj3Uxkmb.ç$j 
des Poi/Ions,aux pieds.Obferuance tellement reeogneue! par 1 expérience 
Chirurgiens Médecins, qu'ils n’appliquent iamais le fer aux parties, defijueL 
les le Signe eft occupé par la Lune; lointqu’il ièmble que les aniuçuîx des &î 

f ures airffi accommodées aux parties du corps humain , ay eut plus, de force 
e belle partiezcoœme le Mouton de k tefte, fit le Taureau du coj. Quant agjt? 
humeurs, Saturne conuient à U mélancolie ,-d’aù le mélancolique eft die Sa* 
turnien,pource qu’ilfedeleâe aux eeuutcs Saturniennes, comme profonde* 




kng eft fiege plus exprès : au refte le louial eft traitwble fie bénin- Mars çon- 
uient à la colere, comme tout ignee ,chaleureux fit bouillant ; d’où le Martial 
fait allez preuue de toutes fes violentes fit ardentes operations, Le Soif 11 coni 
uient à la complexion meflee du iang de lu pi ter , fie de la colere 4® Mars» , Ôç 
tempere Ion Solaire pour le pouffer aux oeuuresfiç emreprmta illuftres. Vb r ~ 
nus s’accommode à l'humidité chaleureufe fit! la colere , conduifutt Je yenc* 
rien à la volupté de ion nom,fi le voi finage du Soleil, fclô l’vfitee difpofition 
Aftronomique, ne corrige fie deffeichecefte chaude fie humide inclination» 
Mercure eft approprié! l’Efprit aigu fit fubtil, prompt! tout ? mais à cauft de 
fôn inconftance, difficile d’eftre eogneu ! l’œil. Au refte nul ignore çomhtpn 
la Lune peut fur rhumide,phlegmatique, fit pituitcux.La curiqfite de recher- 



treElemens en approprier trois îlVnainfiq _ 

qu cftat ou confiftertce : fit le tiers, comme fin de ITlcmftrifc Car m 
eft le commencement du Feu, au Lyon fon eftat,fieaù Sagi Claire 6 fin* Au 
Taureau eft le commencement de la Terre, 1 la Vierge fen cftat , fit an CaptV 
corne la fin. Aux Jumeaux eft le cofnmçneemeiicde l'Air, aux Balance &çqj^ 

XX 4 fiftencc. 



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\<y}6 Ë I 

fiftence & à Àquarius (à fin. Au Cancreteft, le commencement de l'Eau , atf 
Scorpion fri tdnfiftence, & ià fin aux Poiflons : Mais comme ces douze figues 
ainfi partis, s’approprient aux quatre Elemensdc l’Vniucrs ? auiîi iont-ils;t o’pli r 
quez aux quatre hu meu rs, vrais elemeris dupetjt Monck, l’homme. Âmfidôc 
l’humain entendement compreiid Je éommencëmefi£,reftrei & la fin de tou- 
tes choies Elémentaires, qui font, ou quijférdnt;Steft, loge dans la celle , com- 
parable au Ciel £ftoile',tant pour fa rondeur, que pourfes lumières & organes. 
Vrayerrtent m’entretenant quelquefois de la reflemblancp de ces deux Morin 
des, il me vinten penièe,quelâ volonté' en l’homme , peut,eftre compareeau 
premier Ciel mouuanttouslesautres. Le Ciel Eftoile reprefènte au premier 
Mobile , s’il y en a vn fur luy , les degrez des choies créâmes ou engendrableç 

Î >ar luy, & par les Planètes: &:ce premier mobile execute le rrjiniftere , &par 
on mouuement enadminiftre l’officeiDauantage JesSpheres inferiçuteso- 
beiflent au premier Mobile, & le fuiuent ; comme la volonté meut toutes les 
aifedions. Laclarté monftre bien le chemin à l'œil , jtoutesfois ne ïc meine 
pasdenténdemelifcauifi moriibeles voyës à lavolpnte ûvolqnteadmi/ii- 
ftrant fes operations, les choifit,& y ordbnne.Car qupy que façent lçsmçm- 
Bfés, ils codent & obeïffcntaumouuemeotlvolontàirey le remetsefvmemoi- 
rejeomme vn fil tire l’autre, qué les ièpiPlajietes fqriç *££om m°dees\à fhpm- 
rrie:à fçauôir trois pour la conduite. d es a6fions,&: quatre pOjut la çqlèrpatioq 
du corps. Des trois qui embciohgnent nos avions , Mercur e lia charge dp ïa; 
fatltâfie,& diligente perfpicacitéd’executer: Venus, du 4efir.& dele£larion de 
FéxecutioniteMars , de l’impétueux mouuemencde cou rage , qui au hazatcf 
fait l’opéra tion fommee.Qurexccutera iamaisTien ians l’aupir pafie tant foin 
peu par il fantafie?>Qiii s’y embeiongneroit (ans quelque plaifir que lqn pred ( 
a r ccuure? Et quel fuccezoieroit- on attendre,, fi de y if courage Iqu nediazar- 
doit ibus efpèrancé que fortune bienheureraîReilenc! les-quarre Planeies qqi 
çbniènjent le corps, deiquelles le Soleil eû. la fou rce yiçaie afi] fe dans }e cœur:, 
Iupite/Yegarde îaveftu natürelle & iàriguine au foye,ficge,^ lient aucuns, dç 
rA mour:Satuine,lapuiiTancrdiftributiue & receüante., pat la mélancolie & 
le’fielrla Lune eif pour Tacbraifiement & defçrpiiTemenç.On adioufte que Sa- 
turne goÜuernelesoreilles,pimcipalementladroitç:car le propre du Satur-, 
mén; c’eft d’ouir beaucoup ÿ&mrainer les cfioiés ouvçs, pour apres longue 
cënfideratîon s ! enri chic de jîrudénce: On foy attribue la rarelie, vaiiTeau & 
receptaclede l'humeur terreftre & mélancolique, Iupjcer gouuerne fauerçor 
feilîe , ‘pour donner âccompliifement à Ja làpience commencée par Saturne. 
Marsgouuefnfe les reins ,qui fontdé chaude & içiche qualité à l'opinion de 
quelques vnsreombien que les autres les qualifient chauds ^ humidesequi ne 
fera ericorcs impertinenr a lüy, auquel ion donne quelque eigard pour /a cha- 
leur fur l’humidité' radicale.LeSoleil gouuerne le cçcur^fiege, comme i’ay dit, 
& Commencement de vie: & l’œil droit s & jamoelle r qui eft vn fécond iàng. 
blanchi par cocô6tion:en figne déquoy les jeunes animaux pntla moelle rou- 
gë,& de couleur iânguine^ ièlon qu’ils auancent d’aage , elle ic va toufiours. 
blanchifiant. Venus gouuerne là bouche , fiege dubajjer ^ figne & gage d’A- 
mour : & les membres quifieruem: à la génération , principalement l’cfirb ine, 



ou 



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P I 1079 

ou Icfpine du dos : tant pource quelle fctt ( felonlopirtieli de quelques Phi- 
losophes naturels ) de canal à la femence,que pource qu’en elle le fait vue liai- 
son de plufieurs os : d’où elle femble vn necdïàire lien & vninerfèl fàufteno- 
jmentdu corps.. Auflî 1 amour, qui lie 6c eftrdntindifldlubleiriént les écrits 
au corps, ell reprefente par celle conion&ion d os , dediez à Venus, à laquelle 
tes reins, pource quWJogent l’humidité radicale , qui luycflr proprement èn 
charge, font plus raifonnablcmét appropriez qu’à Mars.Mercure gouueme ia 
tefigUejÇomxne Prelident d'eloquenCc r car ainfi que la Planette Mercure, dif. 
ficile à voir au Ciel,fait toutesfois Ion cours d’vne prompte vifteflè > 6c lèsir£ 
dtiences de grande dEcaceauttî là langue , qui eft le membre plus cache y ell 
cekiy qui fait plus vi uemenc les operations: il eû accommode aux mains,pour 
l'habilite' 6c promptitude des «euures lùbriles 8c manuelles. La tune elè de- 
dite augouuememét de 1 œil droit,comme croy enr aucuns^ duceraeaui àc 
ellend la puilîànce for leshumcurs,&Ies poulmon* qui refratchilTeût &elîic- 
tent tes inflammations du cœur. 

Polydore Vergile. VoyezFrançoi&dc Bellcforefl. le defireroy que quelcun 
voulull prendre leloinrde tourner en noftre langue Ion hiftoire d Angle- 
terre. 1 

Le Seigneur de PRESS AC»a craduid quelques Epiftres de Senequefimp; 
8*. par GuillChaudiere 1585. v 

P R I M A S I V S. expofition Sur les Epiftres S, Paul. Voyez, Iean de Qùr 
gny. ^ -, %*. 

P R O B A FALCONIÀ. Voyez Richard le Blanc. Pardoux du Pfat. 
PROCLE. Voyez Elie VinetüElLForcadeL . > 

PROCQPIVS. Voyez GuilPParadin. > - \ . 

P R O S P E R Euelque de Rheigc, 

De la vie contemplatiue. Liures 1 1 1. Voyez Iean Bouillon. 

P R O S P E R CAL A N I V S. Voyez Jean Goeurot, 

PRVDENT LE CH OYSE L AT, Procureur du Roy &delaR>oy- 
ne à Sezanne aelcript. r -- 

DifçoursOeconomique,non moins vtile querccrcarif,monftrar»t commepar 
le mefnagement de poulies de cinq cens liures pour vne foisemploy ees, l’orr 
peut tirer par an quatremil cinq cens liurcsde profit honnefte. [ impr, à Paris 
8«.par Nicolas Chefneau 1571 Ayant leu ce liuret & mettant pieu en la levu- 
re pour l’auoir trouu£ de fî bonne grâce & belle inuentiô^e me (bis mis à: faire 
l’Epigramme fuyuant à la loüànge de lauthcuï* ~ 

L'homme prudent* me fnager appris • 

*Ds fonment tire hormefieprofk: ; 

Mais ce Prudent en fcgejfe confit » 

Sur tout prudent mefhagers ha le pris: \ : 

Il/çait comment (fratZj deduift s & comprit) 

Tar an o:t double vmjomme cinq foû, 

Sans que <£ vfure on foit foubmù aux loix» 

Et moins de ‘Dieu ne des hommes repris. 

- • - XX 5 PRV 



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<io?p -P J 

; ’PRV'DEhî T DE SAÏbîCT MA VRI$ Aduocac au parlement 

Dole a elcrit • • • ■ , ; . 

« 

La pratique &ftyl iudiciaireobfèrue tant es cours de Parlement que Tribu- 
naux de Iufticeàii Comte de Bourgoignc. [impr.à Dole 4 0 , parlean Tarloc 

* 577 ' ' : ; ■ •: 

P.VBL. VI KG IL, MvABLÔ. VoyesLoup des Màfuro,Robeis.* Anr 
tome le Cheualier.B. Aneau.Ferrand de Bez. Pierre de Monchau. Richard le 
Blanc. Guillaume Michel. O&auden de Saingelais.Ioaçhain du Bellay, Pierre 

Tredehan. ' l- * . < • ' 

. PVBLIVS iYRVS MJMVS. Voyezles fentences de'cePoeteçn 
celles des Lyriques & Comiqùes-Grecstoumeescn François & impr.àParis, 

P VB L. O VI D. N A SO^ Voyez François Habert.Odauien deSain> 
gelais. Michel d’Amboifè; Barth. Aneau. Clement Maroc.» Char le Fontaine. 
Calby dé la Fohtàîne.Eftïe«heFbrcadel. Antoine de Cocel. , 

PVBL. CORN. TACITVS. Voyez Eftiennede la Planché.Claude 
Fauichet de Blaife Vigenére. GlaudeGuillomet.François Doùynet. 

PVBL. TEREN. A& i .• 

Première Comedie de T erence, intitulée l’Andrie mife en rime françoifè par 
tfiadudeur inêognu. [ impri.àLyOp &°. par Thibauld Payen.Iean Antoine de 
Bayfa traduit l’Eunuque & l’Heautontimorumenos. lean Bourlier a traduit 
toutes les fix comédies deTerenoc en profe françoifè & Charles Eftiennea 
traduit auffi l’Andrie en proie françoife. 

P. 1 B L A N G H A R T maiftre d’efcole 1 Laon en Laonnoisa compofe, 
Calendier perpétuel, [impr.à Paris pair Ieân le clerc iy 8 1. 

P. DE MANCHICOVR De Tours a mis en mufique quelques 
chanfons.fimpr.à Paris par pierre Haignant. 

P. SAPET aeferiten j>rofe 

Les Enthousiafmes ou Eprises amoureufes en nombre 13. [impr.à Paris 8®. par 
leanDallier 1 j$y. 1 

P. S. T V R N E B E fils d'Adrian Turnebe a eferit, 

Trài&é de k nature, caufès,farmex & effets des Cometes. [impr.à Paris 8°.par 
Lucas Brçyer 1577. ' • ; : . 

P. VAN A E LS T Flamefi à eferit enfrançois, 

Rëîgles Generales dArchite&urepfùr les cinq. maniérés d*edifices: AfTauoir 
Thufcan , Doriquë, Ianique,Corinthe,& Compofîte. Auec les exemples des 
Antiquitez lefquels la plufpart concordent aiadoâ:rine de Vitruue.[impr,en 
Anucrs f°. v.-. v , ... '• : s -, _ ^ 

L IV K es <D' Avr HE V%S fNCeRŸtAINS. 

Louanges & recommandations.de la P À I X extraides de ieferipture fàin- 
£e.[impr.à Paris 1 563. . .. 

PANDARNASSV S.Romanc.Intrtüle autrement^ 

Le trefêloquent Pandarnaffhs fils du vaillant GalimafTue qui fut tranfporte en 
faerie pat Oberon lequelÿ Feitr debçjjt$ vaillances , puis fiit arpene a Paris par 
: ' ■' • . fon 



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foh pçre Galimafluc là où il tirie eontiùffons Jj^liques r & du triomphé 
qtiiiuyfut fàidb après les dépurations. [ impri; aLyonS** par OliiirerTAiY 

nOÜHct. . r ‘- - 



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; ;■ , H r> , ; r-; j . t « > 



& [impr.à Lyon i6°. parlean de Toùrrtésr 'f4ïi 

PAR A D O X E contre les letrr es.[impr;aLydft8*; par Iean 4c Tournes 

i ; ' : -i Vii^t ; -t .:.•■) { .^ T» s ;s $] > h ( i 

P A R A D I S duPape Iüles/Dfâlttg«é{. ^^^ : M . r, • û r i ^ 

J ‘Rç PAR A^îOO N dtsGlïa^ïwdediüè^ tl r> 

Mokîerîtei \v‘r.:Sù-'. w< ".iv'ru V 

Le 'grand P A R' D O N 3 r pjfeniefe wraMïûivpOùr mutcsper&bBcs tftdnta^ 
à petpetuite^nixpr.à Gencue par Adam &IeaplRiueri vj fo; Çttfiré, r 3 y 
LaP A RF AIT E amitié' de deux vrais amans :& lvtilitçqu’onpeiK. tirer de. 
Icaemicmis.^iiiipxJL ^yon us p .paa Icand’Ogerollf s 1 y6/ç>»j . 2 :■ - > 

P A RIS &la belle Vienne. "R/mumt. ~ .■ ■ ^ : - ; ,4;. ; -, T 

Exp^tioris^Qntemplaiionsriwléslè|H; 1 r„{ ;:oi : £ Y Y 7 l h Y-G 
PAROLLES que noftre Seigneur lefusrÇhrift diftefvla.ç rpix^ex traites 






Chreftié Vvechel.i 5 3 j.là ou l’autheur au prologueefcrit eea pafolles? 

U arbre de I4 croix auquel eftùiertt affichez* 1er membmde fefiwÇbüjt 
mourant >fut aufiila chaire du maijbrck monde en fàpnant. EttommufL 
que le cygne eftantpres defatnornhante ÿWmeUiiï^ 
onquesiourde fa vie:pareillement riàflrè rèdtà^ chaire 

de fà croix *a fin que les plue exceptes dvtântt dèwtù &fàw meurs il 
J^afi^fiUntâfi en fin Eglifoi fadueâdprrfidé 
tendoârineren lavoye de falut iufques à jfcfrnfimm^ 
pourccdf itSa 'mft Bernard* En la croix d ifilPHdertela bouche dç 'îefi^ 
Çhrifi auquilfont contenus tout les thr<fiçrsju(aptwe^&^^ ■ ». , 

LcsPÀROLE S mémorables entre Ief^tçhrift& k pécheur x qui eft ryng, 
dialogue câteplatif pour l’actireri fop amm 4jf4ljrt^iô .fafoi<ajre. 

Auec la maniéré de le fcauoir.foe tçfe(ïer. [imp^aLyp 8° ;par RarpainMorin. 
Le. P A S QtVIL ; de Court çsmpofêf^ dp Çngniçtep^f- 

ci tè,iadis Aduocat en Parlement.{-impr.a P arisi — ■ • ■ ; i" ; ; , 
Le P A S S E T E M P S dé tout Komme,i5(4e tçfute femm^Rpir [iijppprn à 



Parispar Antoine: Verard: ~ ; v 1 . ; :VY 3:lL;;ü 

LePASSETEMPS & fonge du Trifte.*» Xime.{ impr* ?vis&°£ar.Jti»n ; 

Longis 1530.. ; ; . : . '• •G' Y I ■/: A J î H 7 

PASSETEMPS honnefte recueilli des faifts & propos de^ii4jejifr;i 

PzinoesyPbilbfopbes’ & 'hommes fçgnalez:^r ; 

gnir.{A Paris i&ptar Emanuél Richard; |.j 7 9* v, • r : 

Le PA S'SET EM P S delà fortune des De? d’vne autrçtenphis ga# 



qpnr le nnm m ql iik,cm 4 w.u». yv»* r-y rr.-. — ^ r ■ ^ t .. n j. * * j 

renuoy i l’Empereur , au Comte de Sauoyc , au Roy d’Aragon , Au Sieur^de 




PHI 



1080 P A IfcEl 

MyhmÿAu RoydAdaele 

AaDtKd’AiiiK^ > Aù l î^] 4 'H^g^,AwSiÇ>ul 4 atTï>AiiDu€dAa{brachcî/u\u 
Rôy d’Efpaigne , Au Roy de Sfcile,Au Roy de Chypre , Au Roy de T'unis, 
Au Roy dé ^rri^iAitR€iyde>BQhBârim,AuSeigrieurdç Çopçy & Ay Diie 
de-Bauiere a chacun dèfquels refpppgl'paf MrrdjftiquEfiançokfu^ 
de ladsfôfe quorî ve^r fcsUQit pt, a. P>tf is t(°. ^ar.NicolayBuffer/ •- / - 
P A T H E L I N, ou Maiftre Pierre Patheiin, farce. Auec le blafon &loyer 
des faulfes amours, [impr.à Sitncm Vodre,#: dçfpuig?6, par Eftié- 

ne (Groulleainj^Ge Uure ^^eïÿqd^^dfJ&?P^ s , c ^J-^ÿ» jpubstei tiltrc: 
Pathclintu Comocdia>alias vcterator, ègdfcaj ÜK^^i^lapmAtradif&A 
per x^ékxandrüm Çonmbmptm^Partfiis, S^Jipud Sîpu CoiirktUfH ij 
Le NtifàUeàtfRAT H Efl^I^laâtre fa rc faide ài’imitation. ' delà ptece? 

tià ! PkffS:^ ’ • * 3 •* i ;r/ : — I T I A T : < ‘j -J 

LesEpiftres S. PA V ’L jSaceesën françois.' .{impcd Paris4!i 
par Michel le Noir 1511. > v/-?. -‘LJ 1 r • .-j 

Dilcours des PAYS félon leur frcuation^auec les. meurs i loiîr & ceremo J 
nfeâ 4 J kfctf 3 C.^impf.d i LyénW 0 .^tlIéari de'TGtitii^i‘r 5 A iij j « j . , i ; 

j ‘ LePEÇl E-RjPN A-G E^ëTAmfytrânlkiré de* Jaffa ehfrançcà8.(iinp.àPto 
r&pàÿ Michel tâNôifr Y 5 : iï l . r l 0 '' y: 'i !! - g-;:.;. 1 :-»> * r ii;\d _c /V G-ji/i 

p-E % RlN AGE ipirîtnèFdel’Amedidi^çn .4 ysxy<& pf iôçip&l<fcl!& 

pljriSinii»£nife^ pàÉReuawdGhâudie^.;^ ^, * r >,- : - At 

4*4 

. râ.* c ; V .;-va; ^ •. ’ i ~ / A 

W.w vm-^UG », . ..w , .V!, 

T 1 J..nrviiTu xt.c^ 1 _ JivJ . ' i • 



a«5 ivici;cjrcu y , 1 c ua y oc v enureay ïamctuiymncsac 1 nnnee:v»jomemoranon 
des D^faencfes '& fl&jpifi. aLyoh ‘tfAfâit E(h*Âne i 

V/P îf fcÇE PO R* E $ T ; ■ kbmShi: ■ ‘ J vi.- vèhinfttsi'^ ^ 1 9 h . ^ v. j A 

P‘ BR" GE^ À ît J îü?GaïdR ? Rtfnfôfcfc ënîriltie.j e&riè alla màM SjLpârdhe-’ 
min en la ji brainT 5 Ü x Cd^irifnbTala , 4 ^yon. • g* n - ■ ■ • . ■ : ; 0 : 0 A v . ? ; . .> 

u PERL BS'^l 3 ' effîte recüèîttiéi'd^l’îftfi/ïï Wêfof'des 1 jbPlàüüieJ deDaüidl 
traduit d’Itaiien en ftances françoifès dehuid versthaeufie ftancc. [:iqiprt,I 
8 ^i pît îean dë Ldcm* 'Ï & **' A •' b -l .•:• j : / j- .; ; t > a h ->1 

P H IL A N I RE Tragédie françoife. [imp.à Paris 8°. par Nicolas Bon«' 
mPï'ïW--' ?ri y-t ‘ ; J - •'-» : . - I.r ■; T r ; - , / b 

Hlffbiic ou Kmm des Amours dé 'P H IL I m îE,J)àuphin: de France^: 
d’^ngeline Loria Ehmoifelle S^iiicnne ^dmpofee. en aickndmiAa^é.Nor'" 
niÀitéh 4: Imrès'diRmguef pai î^pite- EftditWlalibrdiFiêTddfeà hièn-.I 
li^Ié^ndëiUHd^ii^tdëMôàtt^oreô^yié^ipéivniainLi'ri - 

PHI L rpp E S He Madiàri aàcremër di£t te Cheualier a Lcdpreuier Hac. 
V'^ivo... vob. r t :• • . . v : ; ‘ Romanr.: 



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P H I 



* IO$I 



Romant. [imp.à Paris 4 0 . 

Le Romant de P IE R R E de Prouence, & la belle Maguelonne. 

La fentence de P I LA T E contre IefusChrift noftre Sauueur. [imp.à Lyon 
parleanStratius. 

La POLICE mife fur la famine & affluence des pauures,qui fe trouuerent 
'l’an 1531 en la ville de Lyon parles citoyens d’icelle,laquelle Policey a cfte' de- 
puis entretenue & obferuee.fimpr.à Lyon par Seb.Gryphius 1 5 3 9. 
Déclaration du droid de légitimé fucceflion,fur le Royaume de P O R T V- 
G A L appartenant à la Roy ne mere du Roy trelchreftien Catherine de Me- 
dicis,auec la relpôce aux conlultatiôs furcefaides,tât parles dodeurs des vni- 
uerfitez de Bouloigne la grafte & Pauie pour Catherine Ducheffe de Bragan- 
ce que de ceux de Perufc pour Ray nucce Ferneie Prince de Parme & Michel 
ab Aguira dodeur Bouloignois pour Philippes d’Auftriche Roy de Caftille, 
Leon & Grenade, cnlèmble la deftence contre les impoftures & calomnies 
d’Antoine Nebriffc pour l’vfurpation du Royaume de Nauarre , & dilcours 
véritable du refte des illégitimes détentions dudit Caftillan tant fur la maifon 
& couronne de France qu’autres princes françois,notamment des Royaumes 
d’Aragon , Valence & païs de Cataloigne. Auec la Duché' de Gueldres fur les 
princes de Lorraine Autheur P. Be. I V. T H. [impri.en Anuers 8°. l’an i;8z. 

Le Romant dePONTVS fils du Roy de Galice. 

Le PO RT VLAN, contenant la description tant desmersdePonent de- 
puis le deftroit de Gibeltar iufques à la Chiufe en Flandres,que de la mer me- 
diterranee.Traduit d’Italien.[ imp.en Auignon 4°.par Pierre Roux 1577. 

Liure des POSTES pour aller par toute la Frâce, Italie, Efpaigne, Alemaigne, 
«kc.traduid d’Italien. ( 

La P R A G M A T.I QVE Sanction contenant les decreds du Concile na- 
tional de l’Eglife Gallicane , afiemblee en la ville de Bourges , au Régné de 
Charles v 1 1. Auec le concordât d’icelle entre le Roy François premier & le 
Pape Leon x . [ impr.à Paris 8°. par Abel l’Angelier 1561. 

Traide' de la PREDESTINATION, comment c’eft que Dieu veut 
que tous foy et fauluez & que le falut vient de la pure grâce de Dieu & la dam- 
nation de la pure malice de l’homme, [impri. en Anuers par Dyrick Vriman 

Demandes à Maiftre Iean Caluin fur la PREDESTINATION Auec 
les contrarietez qui fe trouuent en la dodrine de Maiftre Iean Caluin. [impr. 

de meftnes. v 

Le Liure des neuf P R E V X & de leurs Triomphes, [impr.a Paris f°. par Mi- 
chel le Noir 1507. , ' _ , 

PRIERES dont on vlè communément en 1 Egale de Geneue. C enjur. 

Les PRIERES & Oraifons des Sainds Peres, Patriarches, Prothetes,Iugéi>i 
Roy s, hommes & femmes illuftres de l’ancien & nouueau T eftament,aucc v- 
ne expofition du Symbole des Apoftres , &c lesprecations de Maiftre Ieâ Fere 
dodeur en théologie à Magonce,traduidès de latin. Plusvne expofition fur 
l’occafion Dominicale lèlô la vérité' Hebraique,diuilèe en fept parties fuiuant 

les fept iours de la fepmaine.-Et la maniéré de cognoiftre par quelles gents ou 
r YY par 



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loti PHI 

par quelles choies Ion contireuient au Saint Decalogue , & comme l’ori fàtif 
Fait à icelluy.[impr.à Lyon par Iean Martin 1560. 

LaP RI S O N d’Amours, laquelle traite de l'amour de Leriario & Lau- 
reole à la louange des dames,traduite d’Efpagnol,& imprimée à Paris 8°. par 
Galiot du Pré 1 5 z 6.& defpuis Efpaignol François à Colonnes par Gilles Cor- 
rozet 1560. 

PRIVILEGES des foires de Lyon, & leur antiquité auec celles de Bry e 
& Champaigne:& les confirmations d’icelles par fept Roys de France defpuis 
Philippe de Valois, [impr.à Lyon 8°. par Pierre Fradin 1 560, 

- PROBLEMES a Ariftote & autres Philo fophes & Médecins félon la 
compolîtion du corps humain. Auec ceux de A. Zimara, traduits de Grec, 
[impr.à Paris 16°. par Thomas Belot 1570. 

Le P R O C E S de Moy le & Belial. Autheur incertin. 

Deux play doy ers d’entre Monfieur PROCES appellanc delà Sentence de 
Moniteur le Senefchal de Railon ou fon lieutenant au lieu de Concorde, 
d’vne part.Et Mon {leur de Bon-accord intimé d’autre.Par lefquels il appert de 
lVtilite de Procès , & de la milère d’iceluy. [impr.à Paris 8°. par Nicolas Chef 
neau 1570. 

PROMPTVAIRE des Médaillés des plus renommées perfônnes qui 
ont efté delpuis le commencement du monde. Auec briefue delcription de 
leurs vies & faits, [impr.à Lyon 8°. par G.Rouille. 

Les PROPOS fabuleux moralifez extraits de plulîeurs autheurs , tant 
Grecs que Latins, [impr.à Lyon i6°.par Iean Saugrain 15-56. 

PROTESTATION de la foy . Auec fept considérations, [ imprim J 
Paris. 

PROTHOCOLE des Notaires, Tabellions,Greffiers,lèrgens & autres 
praticiens de court Laye , contenant la maniéré de rédiger par elcripttous 
contrats, inftrumens,partaiges,inuentaires,com ptes,co m mimo ns, rapports, 
demandes, ates, exploits de Iuftice. Auec le Guidon des notaires & lècre- 
taires.[impr.à Paris i6°.par Maurice Mefnier 1553. 

Les 150 P S A L M E S du Royal Prophète Dauid Réduits en forme de 
prières , 011 font declairees les œuures , vertus , louange & puifTance de Iefuf 
Cbrift.[impr.à Lyon i6*.par Iean d’OgeroIles 1560. 

Le P S A V LT I E R auec les glo(es,[impr.à Paris 4 0 . par Antoine Verard. 
fans datte. 

La P V C E, Qui eft vn Recueil de diuers Poemes Grecs, Latins &: François 
compofez par plulîeurs dotes perfonnages aux grands iours tenus à Poitiers 
en faueur des dames de Roches. [impr.à Paris. 4°.par Abel 1 Angelier 1510. 

LePVRGATOIRE des Mauuais maris Auec l’Enfer desmauuaifès 
femmes & le Purgatoire des ioueurs de dez & de Cartes, [impr.à Lyon i6°.par 
Barnabe Chauffard. 

Le PVY du louueràin Amour tenu par la deefle Pallas. Auec l’ordre du nu- 
ptial banquet fait à l’honnfeur d’ vn des liens enfants , mis en ordre par çelujr 
qui porte pour deuife en (on nom tourne 7 Le Vray r Prelude.[ impr.à Rouen 8». 
par Nicolas de Bourges 1543. 

QVENS 



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I Y;E NS O! A N, Ip V n que Faufehet eftimeeftrC Charles 
J fheçe 4 uRoy : Sain& LpuySjdepuisRoy 'de 5 içile:piÿnce gaïL- 
| lard en faiei^çlfç^^çlontaire* ainfi qu’on peüAvqif éfc 
i flpir.c du ScigJ^eqr^e, Içnuille 3 ik : faiç & çtoppîeplàçüô 
ictian|pn?.,_ j ; , • : . a - 

QV ENS .PA*^R^E.ÿ c Ad ; G N E,le<qi>ei ledit Fauchet 
ne doubte eftjç fierté Jumomme Mauçlerc^acompofe des Içuxpar.tjs.Jl de- 
mande a Bèrnar'tfde la ferré, lequel vàutmieûxon^ dé ïargeflè, 

. Bernard relpo,nd : queproue^^^ foirble.Et pQnrce* qup le Com- 

te tie Bretaigne n’en elf d’accord, ils s’en rappoftqnt au Comte d’Anjou* ’ 

V Qg'mœûttfMèma^'lo&p4$*\j . > •. I v ^ 

Lequel ie ne fai doubte cftre Charles Frere de Saind Louys.Eïé ce Comité de 
Bretaigne fait mèntion lb ièd^àttfien^a vht i/ehahfbnt^’ le fait paflef 
aüee Gaces Brûlez : luy : demandaîft ! fi'ay^nt !dyàümèht 4 fmd"Viic dâ^e ,' 
& il s appercoide quelle vuèiile le trahir s’il -doit attendre y ou la guer- 
pir. - ; -j . • <- "• ’• •• ' : • ' ■ » ' • - ; 

LÉ QVENS- DE; LA: ^MARCHE, 

Ce Comte -de la- Mat ché v&bit 1 dàr temps- du Tufdit , & compdà pldfté^jfèy 
chanfons,en l’vne delquellè^ il dit en lubftari ce qùè la première fois qtfil frété 
la dame il oublia delà làlüer- Et ne fut metueilles’il fe trouuà lorS élbahyVtar 
il ne fe conlèilla pas à Ion cœur , qu’elle àuoit ià pris , & ônqùés puis 1 ne lé ré-' 
couura. Il nomme s’amieRiaUx doux Rubis.Cartout ainli( dit il }que c cibla 
meilleure pierre des precieules : aulli eft elle le mirouer des autres dames.' En 
la x . chanlqn il dit ^Que Lancelot n’aima tant la Geneure , Qu’il eft comme 
le vailfeau cinglant en mer,ne fçachant où atrrner. Que là dame palfe toutes 
autres comme vn beau bouton de rôles efpanyes. 

QV EN.TIN; ICA B I NE A V * Religieux de l'ordre des frereS. me- 
neurs de Tobferuânce . demeurant à Rouen au. couuenc dudid brdrp ^ 
clcrit. • ?: . 'C; \ 

De l’excellence & làindeté du pur &SaindVi.eqp Iolèph,Elpoux de la tjfe£ 
digne Mere de Dieu,La Vierge honnorec;[impr;a Rouen 4 0 . par Martin Mo-^ 
rin douant Saind Lô 1507. * ■ t . 1 ' 

QVINTYS CVRTIVS. 1 ^ ■ <•; : ^ v..:-.. -S 

Quinte Curce Hiftôriographe /des Geftçs d’AlexandretranlLté enffaijçp 
on ne icait par quûcar lfe tradudeur né s’eft point nomme, [impr. àParisb.par 
laques lé Meftier 1 j 5 o. ; - . ... -, /?•»• 

QVINT. H CXR A T, F LA ce VS. ; : - ■ / r ^ ^ - 

Les Oeuurés de QJKoraee Flasce.Vènùlih çontenans,Qdés , Liures 1 ;r 11. 
Epodes, Liilre 1. Hymne Teculàire. Satyres, liures 1 7 .Epiftres,iiures U- Arq 
Poétique traduides en versfrançpis par Luc.de la Porte. Vo y ezfrànço is Ha^ 
bert.IaquesPeletier.IaquesMohdot. ' . - ï . :>n 

QVINT. FLORENS. SErPTIM. TERTVLLIANVS. : 

‘ YY z Le 



1084 Q_ V 

Le liure Apologetique,ou dcfenfè des Chreftiens contre les infidèles & Payés 
par Florent T ertullien, Do&eur ancien en l’Eglife primitiue & Chreftienne. 
Traduict de latin en François, [impr. à Lyon par Iean Saugrain ij 6 4. 

Liure de flor. Tertullien aux Martyrs eftants en prifon pour la foy dé Ie/us- 
Chrift.Item à Séapula prefident & gouuerneur de Cartàge quipcrfècutoit les 
Chreft iens.T radui&s de mefines. [impr.8°.par le diâ: Saugrain 1565. 

Defenfès contre les heretiques &c.voyez Audebert Macéré. 

De la coüronne du Soldat, voyez le dit Macéré. 

LIVRES D' AV TREVES ANONYMES, 

r 

Le QV ATERNAIRE Sainéfc Thomas , autrement diéfc , les quatre 
chofes.[impr.fans datte, nom, nylieu. 

LES QV I N Z E Ioyes du Mariage. [ impri.a Lyon 4 0 . pair Oliuier Ar- 
noulletfiins datte, . , ; ? 

LE QJVÀDRAGESIM AL Spirituel, oulaSaladedu Carefme,Af 
(auoir des Fçbues Frites, poix paflez,la parce, la Lamproy e,le fàflfren , les Oren- 
ges,lesPruneaux,lesFiguesrles Amandes,le Miel, le Pain, les Efchaudez,le vin 
blanc & rouge, l’Ypocras,les Inuitez au difner,les Cuyfiniers , les (èruiteurs à 
table, les chambrières fèruans de Blanches nappes, Seruiettes, pots&vaiflelle, 
les Grâces apres difiier,le Luc ou Harpe, la Dragee,Pafques flories , les grands 
Pai(ques.[impr.à Paris 4 0 . par Iean Sainft Denys 1511. 

Qy ESTIONS naturelles , Queftions morales , Qneftions d’Aixiour. 
&c.[impr.àLyon 8°. par Gabriel Coder. 

&c. [imprim. à Lyon par Benoift Ri- 



A M B A V LD D’ORENGE, Sieur de Cortefôn,Poëte 
prouenfàl viuoit du temps de l’Empereur Frédéric fécond du 
nom,& portoit en lès armoiries de gueulles à l’eftoille à feize 
rayons d’argent & en pied d’or, à vn cornet dazur. Pétrarque 
Fai& mention de luy en fon T riumphe d’ Amour. 

RA MB AV LD DE V ACHIER As furfils d’vn 
cheualier de Prouence Sieur de Vâchieres audid pais , bon Poète Prouen- 
fal,& Comique, fe tint long temps auec le Prince d’Orenge qui luy fit 
de grands biens & Faueurs , aduança fa poëfie, &le fitcognoiftre & prifèr 
aux plus grands de fa Cour qui prenoyentplaifir à la rime Prouenfàlle. Quel- 
que temps apres, & enuiron l’an iz 18. fe retira au Marquis de Montfer- 
rat Moflen Bonifaci , auec lequel il demeura long temps , & là fut fur- 
pris de l’amour de Beatrix fceur du Marquis, qui fut mariee à Henry du 
Caret , à la louange de laquelle il trouua de fort bonnes chanfons , la 
nommant par nom fccret Mon beau Cheualier , chacun fçauoit bien que 
Beatrix luy portoit bonne afFe&ion: mais comtpe PrinceiTe trelpruden- 

te , 




QV ESTIONS Enigmatiques 



R A 



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1 



RA >1085 ' 

te pour ne donner Ipüpçonàfon’rixary ,• s’en déporta' totalement, & Ram- - 
baud roéu de fureur poétique fit vnecHahfbn comienable â Ion fa iÔL, en df- 
uers langages,que tou.t ainfi quelle auoit chagé d’opinion,de mefine ilachaL 
gc de lagages.Le premier coupplet en langue Prôuëiàllé diâ^ras (jkand r vcy 
r vercUiar. Le lecôd coupplet qui eft en lâgüe T ulcane dît ainfijjonquel cbe ben 
yion ^La troifieimb en François ditainfi^tfÆr douce 'Dame chere . La quatriefirie 
en Gafçon dit ainü, Donna jet* my rend <* bous. Epia cinquiefme en Elpagnol dit 
ainfi , çlMas tantemo'vuefiro pletto.Etle coupplet final eft entremeflé delHi&es • 
cânqiangues. Le, Marquis allant en laRomanieaccômpaigné de BaudoînCo- 
Jte.de FlandreSjHcnry (Comte de Saind PauJ,& LouysDuc de Sauoye,qiri s’e x 
ftoyenr croilèz cqtrp les Sarrazins,& Rémond Marquis & Comte de Profit 
ce, mena auecluy Rambaud ,&-le fit Cheualier,!& tous ces Princes & Sei- 
gneurs l'enrichirent fie ; grandes Seigneuries ,>&r meimes l'Empereur Frédé- 
ric.*, du nom j cfc îarprefen^ audit» louUent chante' & récité 

plufieurs de fèsclianlbns, pour le grand plaifir qu’il prenoit en la rime Fro-* 
uenlàle, auquel il donna le gouuernementde Salonic qu’il auoit gaighé lut 
le?, Sarrafips, mçurut en l’an 1126. encor dé bbn èage.Il a fait vn traide 

intitule /-<?«* pleurs delSegle ytn rimc,auqüel il elcript la félicité que, Dieu don+-< 
n,a a riipmme &. a la femme quand il lès colloqua en paradis, & les maux qui 
çjf»fànt prouenuspour auoir tranlgrefie les commandements. Le Monge: de' 
Mpntrqàipiii; decouppe ce traidé,& le réiéde tant loing , difànt , que ce font 
raifonsféprouuées dç cous , &: que ce Rambaud eftoit fol & tranlporte de fom 
fèns.Ectrarque toutesfoisfaid mentionde luy. C 

RA O VL LE • FE VRE Çhappellain de Philippe Duc de Bourgoi- 
gne aefeript, , * . . ' „ • 

Le, Recueil des hiftoires Troyennes , où eft contenu la Genealogie de Satur- 
ne^ de Jupiter fon filz,auec leurs geftesiles prouéfTes d’Hercules : la maniéré» 
corne il deftruir Troye par deux fois: la reedificatiô faide parle Ro.y Rriamy 
& finalement la totale deftrudion d’icelle faidéparles Grecs. [ impfci; à Paris' 

4°. par Denyslanot ijja. .»••••• • * 

RÀOVL GALTERE . v : / ; 

L’Antechrift>où font contenues cinq Homélies où r fermons: eferit première- 
ment en Latimpar-Rodôlphus Galthèfus de Zurich , & traduit en François. 
[impr.ji Jr.yon B°.par Nicolas Barbier rj 59. Csduinique; , : , r , . ‘ 

. R A Q VL D E H O V D A N C. qui viuoit en l’an nco a compofé ;enii-.: 
mele.Rqmat des Ailles & vn fabliau ou côte faid à plaifir foubsvnfensmo-'t 
raî ^ intitulé, Lavoye-oufonge d’enfer, qui eft en fommelechamin que treu- ; 
upnt ceux qui cerchentla cour du lèigneur d’enfer. . ■> 

; Ira Q V L DE MONT IF I QV E T a eferit en rime * * 

Lp, guidon & gôuuefnement des gens mariez. [ impri- à Lyon par Ôliuier 

Atnpullet fans d’atte. • ; r / .. 

Expofttion fiir i’orailbn Dominicale en proie. [impHmi à Paris i6 a .par Pierre ; 

Gaultier. 1545- • •' ; : - 

„:RAQ VL D;V MONT. VERD a eferit premièrement en Latin, 
puis en François 

G YY 3 



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R A 

Σs icurs & fecrtosdeMedecme,[impri Lyon p^OliuicrAtfiôullèc.Auéc la 
Phy fique des mois, pour gens malades ,commenÇànsà larmier , ôc finiflans i 
Decembre.Enfemble la petite Aftrologie des Bergiers. 

RAOVL DE PREVLLES a tranflaté 
Lés x x n .liures de Saint Auguftin de la cité de Dieu, & a dédié la dite tra- 
duction au Roy de france Charles le quint, [ impri.à Abbcuille f . par Iean 
du Pré & Pierre Gérard 148 CM defpuis à Paris aufli. f°. par Galiot du Pré 
1 5 31. 

RAOVL SVRGVN Seigneur de Belle-croix, premier & ancien Ad- 
uocat du Roy à Angersaefcrit vn Traité contre certaines Remonftranccs 
faites à la première aflèmblec des Eftats tenus à Angers le 14 Octobre 1560. 
[impr.à Paris 8° . par N icolas Ghefneau 156t. 

REMOND BERENGVIER Comte de Prouence ,& de Forcab 
quier,fils de IldefonsRoy d’Arragon Comte & Marquis de Prouence yflu de 
eefté noble & illuftre famille des Berenguiers d’Arragon , fat bon poète Prc* 
uenfal,amateur des gens de fçauoir & mefmes de ceux qui efcriuoyent en no* 
fixe langue Prouenlalle , fut Prince plain d’humanité , begnin , & mifericor- 
dieux , il fût fi heureux que tant qu’il fut en régné apres le décès de ion per* 
Ildcfôs, il acquit beaucoup de pays, plus parfaprudéce que pararmes;dpqu- 
fa Beatrix , fœür de Thomas Comte de Sauoy e princeflfe autant làge que belle 
& yertueufe,à la louange de laquelle plufieurs de nos poëtes Prouenfàux fîrët 
vne infinité de chanfons, de fons &fonnets qu’ils luy adreffoy ét , defquels elle 
reputoit cela à vn trefgrand honneur , & pour recompance les enrichit 
d’armes, de cheuaux , de draps, & d’argent. Ce Comte euft d’elle quatre belles 
filles,fàges , & vertueufes , toutes mariées par vne grande félicité à dés Roys 
& fouüerains princes , par le moyen & indüftried’vn fagepelerin qui fut vn 
long temps goüuerneur de ion hôftel, la première nommée Marguerite fut 
mariee à Saint Louys Roy de Francerla deuxiefmè Helyônne,ou Eléonore à 
Henry 3.du nom , les autres efctiuét à Edoard Roy d’Angletèrrcda troifiéme 
Sance à Richard d’Angleterre , & depuis Roy des Romains : & la quatriefme 
Beatrix , qui fut par le teftament du pere declaree heritiere de Prôuence , ma- 
riée à Charles frere de Saint Louys Roy de France, qui fut depuis Coron né 
Roy de Naples, & des deux SicillesXe Monge des Ifles d’Ôr & Saint Cezari 
ont eferit , que tant que ce bon prince fut en vie iaiïlais n’ert fut trouué vh qui 
portail plus de faneurs aux poëtes Prouenfàux, ne duquel les Prouenfàux fe 
îbyent trôuucx plus heure uî y ne moins chargés de tailles, iamais ne furet con- 
traints payer aucuns i m poftsT oitesrfwfltJ , ounAimprts ( que nous difirns le- 
uees de deniers, quittes ou empruts) trefpadfa fort jeune eagé de 470ms en Fan 
12.45.Le Mongeje Montmaiour medifam; de luy , à bon droit le nomme en 
fa chardon L'tàamflafjt Cathalan, lequel pour auoir créa trop legerement les 
mefHifàns ( qu’il nomme Las mallas Goûtas )& ennuié de fàcoûr, donna Çüngd 
au pekrin{qüpnnômoitLr2(fWe«»)quitanthcureufèmét & fainterrtent co- 
duifoit les affaires de fon hottel,& qui fut caufè que fes 40 filles fixent mariées 
à desRoys. Il le nomme au {file prince ingrat & fans raifon. Dante fait ample 
mention de ce poete. 

REMOND 



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ri 



R £ *1087 

RÊ'MÔMfr l'Ô' VKËAN fut dés Vitèmtfes de fainâ: Antoine en 
Quercinoys, homme de grande dextérité, tôuftàiSjl^kjVatllamjïüX âtmes, 
large & liberal, bon poete en toutes lagues VuîgaiieSjfè dëlè&at plus â là poëfie 
Prouenfàllequ en nulle autre, coUie eftârtfc là pYustdmmune de ce temp$,cn la- 
quelle toutes nations fè deléâoyët i fefcrirê,ft Vint retirér éft Prcniehce au fer- 
Uicede Rémond Berengukr fils d’ildëfbns fecohd du nom roy d’Atragon 
Comte de Prouence duquel il fut grândemènt aymé&prrfé , & de tbüs les 
gentilshommes de fa cour, fut amoureux dé Màbillè de Ries noble dame de 
Prôüence a la louage de laquelle il fit plufieurs châfôns, fans qu’ellé le vouliift 
iamais aymer,ne moinsen fairçifemblât,pour ne donner foubçon à (on mary: 
le Vicomte cftant allé à l’expedition de la guerre qu on auoit dreffèe cobtre le 
Comte Rémond de Thouloufe fut rapporté à Mabille quil y auoit efté tue, 
dont de douleur elle print la mort,le Vicomte eftant de retouriaÿant éhtehdu 
la mort de cefte dame fimmotralifà dvrië belle 6 c grande ftatuë de marbré Ch 
forme de ColloiTc qu il fit mettre dans l’Eglife du mohafteie de Monttùaiour, 
ou il fè redit relieieux,& là dehleura à la vie contemplatiue,£ms faire Vnë feu- 
le rime,ne chanfon.Il compola vn trai&é , intitulé Lou fahtaumarj A* las Ain* 
ftas,û oriflbit d u temps de Guilhem Ad hemàr, & décéda du temps que ÎEiiefc 
que de Cuzeran légat d’Auignon pour Innocent Pape troifiefîtté dti néjnl fit 
démolir le chafteau du Pont deSotgue qui eftoitdüComte Rcmorid deT ho- 
loufe accufe d’herefie, enuironfam 106. parte que plufiëurs des gens dùdiéfc 
Comte de Tholofe s’eftoyenr retirez là/aifans plufiëurs brigandages. 

RÉMOND Feraud gentil-homme Proùenfal auoit efté toute là vie a- 
moureux,&vray courtifàmfiiyuantla Cour des Princes, & bôPo'étePrbüen- 
fal.La Roync Marie ifiiië de la maifon d’Hôgrie, femme de Charles x.du nom 
Roy de Naples, Comte de Prouéce,le retint à fbn feruicé parce qu’il efcriuoit 
fort bien & doctement en langue Prouenfàlle , ainfi qu’on peut voir fen là vie 
d’Andronic fils du Roy d’Hongrie, furnommé fainâ: Honnoré dfeLitins,f>àr 
lu y traduire du Latin,& mis en rime Prouëfàllë à là requefte de ladidé Roy- 
ne d’Hongrie,à laquelle il dédia l’œuure én fan 1300. En recompehfè düqücl 
«lie lu y fit auoir vn prioré dépendant du monaftere de (àindfc Hohôré én 1 * Hlé . 
de Lirinsen Prouence. On ne trouue qu’il aÿè rien tlctipt d’Afnours : Car 
pour ne donner mauuais exemple à laieunéffe il le mit auféu :&e n laifïànt 
cefte vie print la contéplatine,& fe rendit religieux audit mbMftërê dé fairid 
Hbnbore,receut de grades faueurs de Robèft Roy dé Naples, Cbiïïtë de pro-- 
uence,du temps qu’il eftoitDuc de Calabre.Car voy at que ce Prince en fa ièii-' 
nefle prenoit plaifir aux lettres , a cognoiftre lés nombres , les dimenfiorts j & 
les proportions &c mefüres pour mieux entëdte fart de bàftit & fortifier , fairé j 
pots, ou machines neceflàires à la guerrë,qü*ft fi^âüoit de la gebrnêtfie,& archi 
tedure,& qu’il eftoit Prince bénin, âymant fc>ièU, après qti’ijfutcoûrôné Roy 
de Sicile, fit plufiëurs rimes à fà loüange,fan de fon trefpas fe tréuue aux régi-; 
ftres dudid monaftere,que fut enuiron le temps que deffus. >.■ " 

RAYMOND FILLIOLI Dodeur . jregenç en Médecine en l’vni- 
berfité de Cahors a eferit, 

T raide des playes faites par arqueboufàdes & tous baftons à feu, contenant la 

Y Y 4 vraye 



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io&8 JE E 

vraverurc d tcelfes.pat remsde* fecrçts & hcureiifemeat expérimente^ [ûnp. 
I Paris8?patHçntyle Blé • J7? A- - , i‘ J J ' , J 

RAYMOND SECOND, - ; 

Théologie naturelle &c.Voyez Iean Martin. 

.Le liure des créatures &c.Voyez Michel de Montaigne. . 1 , , 

REMY B E L E E AV excellent Poece françois & coniomme en (a pnr 
gue Greque, autresfoispreçepteur de Môfieur ( le.Marquis d‘Elbeuf,a faiû de$ 
doutes commentaires îur la teeonde partie des Amours de Pierre de Ronjford. 
[ impt.pax dïueries fois chez Gabriel Buon auec les œuures. du meûne Ron- 

.{àrd. ; , - : > . ; • 

Ode paftorale fur le trelpas de Ioachin du Bellay. [. impr.par Robert Eftienne 

A560. . .. ' , - 



jLes Efchanges ou les Gemmes & pierres precieufes. - 

Eclogues fàcrees,& autres poëues. 

Il a traduia les Odes d’Ânacreon Teien Poece Grecd’Ecçlelîafte de Salomon 
& plu fieurs autres chofes imprimées toutes çnynyolqme,i2.°, à Paris par Ma.- 
mertPatilTon,& Robert le Maignier, foubs le tdlrre, : ... ; , • .. .. 

OeuuresdçSRemyBelleau. ^ ; • , / ' v ; 

Ila efcrit auilîvn Poëme intitule, L mnocéce prifonniere, & vu autre nomme 
Laverit^fuytiue, [ impri. hors du volume de lcs.œuures ?! &qui ont efté'tra-;, 
dui&s e$yërs Latins par Elorenc Chreftien. : 

RENAVD DE BEAVNE premièrement Euelque de Mende, 
Chancelier de- mon(i eu r le Duc d’ A niou fils & frere de Roy , 
f Remonftfance du .Clergé, de France fai&e au Roy par melfire Regnaudde 
Beaune^rcheuelque de Bourgcs,Primat d’Àquitaine,aflifté de melfieursles; 
ReuerédiflàmçsEuefques de Bazas & Noyon, & autres députez dudi& clergé*. 
^Fontainebleau le i7,Iuillet i58z.[impr.audit an. : 

Sefmon.funçbrç par iuy prononce le 6. Décembre 1583. en l’Eglife fainde 
Çaçhefine du Val des efeoliers a Paris , aux obiequçs de mellire Rene' de Bira- 
gue pardinal,Çh ance ^ er ! de France. [ impr.par Gilles Beys. 

... Jla au$L faié| & pronpnçé le Sermon funebre aux obfeques de tresilluftre 
Prûïc e Françoi^Puc d ’Aniqu &c.fils & frere dp Roy.[ imp.à Paris, 
j £ $ À V ^ G R EJ 3 AN. a compofê quelques œuuresen rirne fran ç©j r; 

fc.queray veu autresfois. Autres deux Grebans les freres ont aulfifaitplufie.u£s' 



rimes- 



]5 a 



Monfo^ut&EKAVET DE SAB V E I L cjt fort eftiméparlaurfi 

a . I I I a * a ' a a ■' * 



Bçsibonsvtrscffay deSabueil 
Msnfàgnor Renault luyfomient 
Ilfetrouue dehiy vne chanlonydommençant,’ 
Jade chanter en ma vie 
Ne quiets mais àutiif Murage: ; 



Ains 



f i . 



) 



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R E • 1089 

Àms voil mien quamors moccie» 

\ Torfcre fongrant domage . 

Car iamaù fi finement 
N'ert aimee ne ferme: 

TorcenchafHtotegent » 

Quel ma mort fÿ li traie. 

Las fat dit par ma folie» 

Ce fiai de voir grant outrage: 

Aies à mon cuerprifi enuie 
D'efire legier volage. 

Ha dame fi men repent» 

Aies cil à tart merci crie» 

Qui atent tant quonlepent: 

Toc c ailamortdeferuie . 

Guiot en là bible,nomme Robert de Sabueil entre les princes & fèigrieurs lès 
biens-faiteurs. 

RENE BENOIST Angeuin do&cur regent en la faculté de Théo- 
logie à Paris,maintenant curé deS.Euftachc a elcrit plulieurs liures & traitez 
de/quels voicy le Cathaloque. 

La maniéré de cognoifttc làlutairement IefusChrift , en laquelle oüuerte- 
ment par lexpreflè parolle de Dieu le malque des hypocrites , Pharifîens, He- 1 
‘ retiques & tous autres faullèmét s attribuants la cognoiflànce de l’cternelle & 
celefte vérité eft decelé & rabatu, Ordonnée en j.liures diftinguez par chapi- 
tres & [ impri. à Paris 8°. par Guillaume Guillard 6c Amaulry VVarencore 

i; 6 i. 

Homelie de la natiuité de IefusChrift en laquelle eft clairement môftré l’offi- 
ce du vray Chreftien.[impr. par Claude Fremy à Paris 1558. 

Manifefte & neceflàire probation de l’adoration de IefusChrift Dieu & home 
en l’hoftie lâcree , tât en la MelTe qu’en tout autre lieu auquel elle eft prelèlitee 
aux Chreftiens,& principalement es proceffions que font conformement à la 
parolle de Dieif les vrais Chreftiés le iour de la fefte du fainâ: Sacremét.[imp. 
a Paris 8°. par Guillaume Chaudière i$Cz. 

Refponfe à quelque remonftrance faite à la Royne mere du Roy par ceux 
qui feaifét perfecutez pour la parolle de Dieu. A meilleurs les reuerëdiffimes 
prélats de France aflemblez à PoifTy pour la religion en l’an 1561. [imp. à Paris 
8°. par Guillaume Guillard & Amaulry VVarencore 1562. 

Le Triumphe 6 c excellente vi&oire de la foy parle moyen de la véritable 
& toute puiflànte parolle de Dieu. [ impri. à Paris 8°. par Nicolas Chelneau 

Claire probation de la neceflàire manducation de la fùbftancielle & reale 
humanité de IefusChsift , vray Dieu & vray homme, au làind Sacrement de 
l'autel contenant plufieurs autoritez de la làin&e eferiture & des anciens do- 
deurs de l’Eglilè.[imp.à Paris 8°.par Nicolas Chelneau ij^i. 

Y Y 5 Epiftre 



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vfo^o R E 

Epiftre Confolatoire aux hal)'ica 43 s 4 ^,U , ville d<? Nantes affligez de Perte, 
[impr.à Paris 8°. par Nicolas Chefneau,. 1.5,64. vv > v _ • 

Trai&c des difmes, Auquel clairemeiitcft moftreVquede tout droid& rai- 
fon, tous Chreftiens font tenus de payer les difnies, Prémices 5 c oblations aux 
pafteurs de l’Eglife: AulTi que iceux paftcurs,par toùt d^ôit font ténus & obli- 
gez de bailler & adminiftrer les chofes fpfrmîèfles ficdiuiÀès à ceux defquels ils 
reçoiuent les difmes ôe autres choies tempdVellés.[ImprKàPaFis8°. par Nico- 
las Chefneau 1564. -n i d ' 

Vn trai&é des Images'des Chreftfens, 5 cduvrayvfage 4 ’icelle^[impr.à Pa- 
ris par N icolas Chefneau 1564. -.,*■* v * •’ : v-c . ' 

Les lamentations & pleurs d’Origene,e^uelleseftpipnftré le danger qui ' 
eftenla fréquentation & familiarité des flèf etiques j. &t lp mal qu’encourent 
ceux qui les fauorifent:traduit du latin’dü mefmè Ôri^enç,[& 1 mp.à Paris par 
Nicolas Chefneau 1563. • • 

Epiftre àleâ Caluinpour luy remoïiftrer qu’il répugne àlaparolle de Dieu 
en ce quil a eferit des Images des Chrefti&.Auec vn chléftien aducrtifTemeni; 
jàjuy mefine deJtè réunir àfEglifèÇàtholique&ftomaine.[imp.à Paris 8°. par 
N icolas Chefneau 1564. *• , - - , . 

-r Difcours durhiracledes Ardents du, temps de I^ouys le Magnanime dis de 
PhilippesRoy. de France. Auéç yn petit tr^ide'des prqceflions des Chrefbens; 
[imp.à Paris 8°. par Thomas Belot 1564. 

AdmonitiOnchâritableaux finceres Catholiques de ne reuoquéroudeftbur- 
neren quelconque majftcre quejee fbit dmfainâ: propos & affection de la reli- 
gion votiué ceux ou celles qui voyét, y afpirer:côme aufli ceux qui s’y fentent 
appeliez de Dieu de demeurer confiants Çc fè préparer à toutes tetations ôc.afr 
ftiâions du. inonde tpufipüts ennemy de Dieu & de fon pur fèrüice.f inapri.a 
Paris 8°. par Iean Poftel. 

Réfutation d’vn liuret diuulgUe au nom de Iean de l’Efpine auquel violétant 
& detorquant l’efçripture faincle il bîafpheme le fain£l làcrifice Euangelique 
di<ft vulgairement la faillite MefTe. [imp.à Paris 8°.par Guillaume Chaudière 

* S 6 S- ■ " 

Trai&e du fàinâ: Ieufnè du Carefme: où il eft monftre iceluy eftre de 1 inrtitu 
tion de IefùsChrift & commandement de Dieu. Auec la troifjiefme epiftre a 
Caluin , Beze,& tous autres partifàns de fà fè&e , en laquelle dé point en point 
6cprefquede mot à mot eftrefppndu acequ’il eferit en fon infticution. con- 
tre le Ieufhe,difcretion des viandes ôc abftinencc du Carefme. [i mp.à Paris 8°, 
par Guillaume Chaudierç 

Premier liure de la communion des fàinifts, 6cc. [ impr.à Paris par Guillaume 
Chaudiere'1565. ; • - , 

Aduertifîèment à l’homme Chrçftien delà vénération 6c adoration de fbo- 
ftie fàcree contre les fèctaires,traduit des eferits latins de maiftre I.Michel do- 
reur de Paris chanoine de Conftances[impr.à Paris. 8°. par Guillaume Chau- 
dière 1567. . , ' . 

Cathechifme ou inftrùction populaire, 6cc. [imp.à Paris par Guillaume Chau- 
dière ij 66 . .... . 

.i Inrtru 



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RE 1091 

Inftru&ion pour touç eftats,&c.[imp.à Paris par Nicolas Chefneau 1564. 
Traiâé de l’autorité' des Conciles. [ impri.à Paris par Nicolas Chefneau 1 $ 66 . 
Exhortation Chreftienne' aux fideles & efleuz de Dieu de batailler par tous 
moyés pofïibles pour le grad fèigneur contre rAntechrift.[imp.à Paris 8° .par 
Guillaume Chaudière 1566. 

AduertifTement par lequel ayfeemét tous roubles & differens tant touchant la 
j Croix de Gaftines de laquelle y a fi grande altercation en la ville de Paris, que 

autres concernans la religion feront affoupis & oftez.[imp.par Thomas Bellot 
tpi.à. ce liure fut fai&e vne refpôce par quelque Miniftre anonyme,que l’on à 
veue imprimée. 

Difcours en forme de Dialogue , ou hiftoire tragique, en laquelle eft nayfue- 
mét depeinte & dcfcripte la f'ource, origine, caufe & progrez des troubles,par- 
tialitez & differents qui durent encores auiourd’huy , meus par Luter,Câîuin 
& leurs coniurez & parti fan s contre l’Eglifè Catholique, traduiâ: du Latin de 
Reuerend Pere Guillaume Lindan Euefque Aleman.fimp.à Paris 8°. par Guil- 
laume Chaudière 1570. 

Antithefè des bulles du Pape , Vicaire de IefusChrift , & des Huguenots tou- 
chant la remifïion des pechez, &c. [ impri. à Paris par Nicolas Chefneau, 

1 $6 6 . 

Difcours auquel eft clairement monftre que quand il y a queftion touchant 
la foy & religion Chreftienne, il faut en demander la refolution aux pafteurs 
de l’Églifè Catholique , & s’arrefter à leur determinatiô faite en concüegene- 
ral où Dieu afïîfte toujours à fon Eglifè. [impri. à Paris n>°. par Nicolas Che£ 
neaui57j. 

Difcours & refolution del’vfure&c. [ impri. à Paris par Nicolas Chefneau 
1 5 G 6 . 

Maniéré de fè préparer à la folénité de la natiuité de IefiisChrift , traduiâ: des 
tfcrits de S.Auguftin.[à Paris par Guillaume Chaudière 1566. 

AduertifTemét du temps des Miniftres & des fruits des doctrines nouuellcs.8®. 
par Guillaume Chaudière i 5 66. _ _ / 

Exhortation aux François & principalement Parifîen^ de recepuoir humaine- 
ment les religieux de l’ordre de S.François en la célébration de leur chapitre 
general & eleâiô d’vn Miniftre general afïîgnee en la ville de Paris pour lan- 
nee ij79.aux iours & aux oâ:aues de Pétecofte. [imp.à Paris par Nicolas Chef 
neau 1579. 

Première remonftrance aux Religieufès profefTes,qui ont efte fèduites & def 
bauchees,foubs pretexte d’vne liberté Euangelique,& licite mariage. [impri.à 
Paris 8°. par N icolas Chefneau 1565. 

Seconde remonftrance aux mefmes,&c. 

Traiâ:é monftrant qu’il faut dire la Meflè en Latin,8] 8 . par Guillaume Chau- 
dière 1565. ' 

Exortation Chreftienne pour batailler contre l’Antecrift&c. [imp.à Paris 
8°. par Chaudière 1565. 

La maniéré de bien & fàlutairement fè confeffer , auec la correction de la 
confefîion de Martial Mafùrier, Chanoine & penitencier de Paris.(;A Paris 8°. 

• pat 



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1091 R* E 

par Guillaume Guillardet Thomas Belot 1565. 

Traidé du Sacrifice Euangelique de la fainde Méfié, &c.[à Paris,par Chef 
neau 1564. 

Refpoce pour la Mefle à vne damoifèlle,&c.[imp.8°. par Guillaume Chau- 
dière 1565. 

Traide auquel eft monftré que la confeflîon fàcramentale dite vulgaire- 
ment auriculaire eft de droid diuin. [impr.auec vn autre traide' de maiftre 
Pierre Caroli fur mefme marîere à Paris 8°. par Sebaftien Niuelle 1567. 

Refponce à ceux qui appellent idolâtres les Chreftiens & vrais adorateurs, 
en laquelle eft monftré que c eft qu adoration, à qui eft deuë adoratiô,& quel- 
le différence il y a entre l’adoration des créatures & la vraye & fouueraine qui 
eft deuë à Dieu feulement. [imp.8°. par Guillaume Chaudière 1567. 

Difcours du fondement du Purgatoire apres cefte vie:desindulgeances, 
pardons & de fkisfadion,troifiefme partie de penitence.fimpri.a Paris 8° .par 
Nicolas Chefheau 1566. 

Catechefès, ou inftrudions touchant les points à prefènt commueriez en 
la religion,accommodees (aux Euangiles d’vn chacun iour du carefme :pro- 
pofeesen fermons en l’Eglifè fàint Euftache l’an 1573. pour ceux qui ontefté 
mal inftruids & Catechifez par les Heretiques. [impr.6°. par Nicolas Chef 
neau 1574. 

Catechefè,& inftrudion touchant les ornemens,veftemens , & parures des 
femmes Chreftiennes. Auec vne autre Catechefè de la penitence,vn aduertif 
fement de S.Auguftin de la maniéré de faire penitence,& vne exhortation de 
Saind Ambroifè à vraye penitence. Plus vne inftrudion de la femme ma- 
riée [Le tout imp.i6°. par Nicolas Chefneau 1574. 

Exortation Catechiftique du mariage en laquelle eft enfèigné ce qu’il faut 
faire pour fè marier heureufèment auec la grâce de Dieu . [ imp.à Paris 8 °. par 
IeanPoftel. 

Catechefè, ou maniéré de falutairement prier Dieu, auec deuotion& fruid 
fpirituehle tout accommodé aux prières publiques extraordinaires faidesà 
Paris és années 1 5 7 4. & 7 ;. en diuerfes Églifes . [ impri.8°. par Iean Poupy 

* 57 3 - 

Catholique difcours des chandelles, torches, & autre vfàge du feu en lapro- 
feflion de la foy & de la religion Chreftienne, où eft fpecialement traide des 
chandelles que portent procefliônellement les Chreftiens le iour & fefte de la 
purification de la glorieufè vierge Marie mere de Dieu. [ impr.à Paris 8 °. par 
Iean Poupy 1575. 

Le grâd ordinaire ou inftrudion commune des Chreftiens. Auquel font con- 
tenus & enfèignez les principaux fondemens de la religion Chreftienne pour 
falutairement viure en l’obfèruance des commandemens de Dieu & tenir 
le chemin de fàlut auec trois traidez fort vtiles à ceux qui défirent vi- 
ure chaftement tant en religion que dchors.[impr. à Paris 8°. par Guillaume 
de la Noue 1580. 

Méditations Catechiftiques vtiles à toutes perfonnes deuotes pour profiter en 
la leçon du liure did anciennement , Grand r vtta Cbrisli. Et pluficurs particu- 
• ' ■ liers 



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1 



& E #095 

liers traitiez elquelsfl eft difcouru des choies les plus neçeflàires àtous ChrC't / r 
ll:iens,mais principalement à tous religieux & religiéu lès. [impr.a Paris 
Nicolas Chelheau 1581. - , • • *i 

Deuotes orailons qui peuuent eftre di<ftes vtilement par tous bons Chreè 
ftienspour obtenir de Dieu là grâce en toutes choies, qui font comme vn 
^Formulaire iournal des làin6bes prières en toutes occurrences a toutes per- 
lonnes de tous eftats. [ imprime a Paris i6° . par Guillaumedela Noud 

iy 8 1 . ' • : . 

Manuel des Chreftiens qui veulent profiter en louye des fermons & predij 
cations : comme auflides prédicateurs qui defirent-preicher félon 1 intention 
& intelligence de l’Eglile Catholique , contenant les Epiftres & Euangf- 
les des làintts Dimenches & principales feftes de l’annee^ccompâigneechafè 
cune d’vn fommaire au commencement & d’vne oraifôn à lâfin-.fimpti.» 

Paris i<S*.par Guillaume de la Noue 1 5 8 z. 

Trai&è de la prédication &ouyedela parole de Dieu. rEcclefiaftëoupreft 
cheur de Salomonauec briefue explication &Scholies pour le bien &.iriftru- l 
<ftion du (impie peuple, & aufli des pafteurs 6 c prefcheurs.[imp.à Paris 1 6°. par 
Guillaume de la Noue 1 5 8 z. 

TraiftèdesCaulès des maléfices lortileges & enchantements. Auec vn fra- 
gment extrait dvn plus ample trai&é delà Magie reprehenfible & des Ma- 
giciens, côntenants 19. chapitres. [ïmpri.auec le liure de Pierre Macè lur cefte 
matiere,à Paris 8°.par Iean Poupy 1579. ‘ - v ' 

Exhortation au peuple de toute la France & principalement à ceux de 
Paris les aducrtiflànt de prier Dieu pour le Roy trefÇhreftieri & les:E~î, 
ftats affemblez à Bloys , le tout eftant accommode au cantique, que fei- 
rent les Anges à la natiuitè de noftre Seigneur. [ imprifnè à Pa-< 
ris. , ( - 

Epiftres & Euangiles des dimenches & autres principales feftes , expofèes par 1 
feholies & familières explications, [impri. à Paris parmy les trois volumes de 
la vie des Sain&s chez Nicolas Chelheau. 

Diuers Opufcules contenus au fécond volume de la vie des (àin<fts . A£ 

(àuoir , des Iours des Rogations , ou les letanies , en 8. chapitres. De la ne- 
ceflàire rccognoiflànce de Dieu par diimes , Prémices, Sacrifices , Obla- 
tions , chapitres 14. Auec la Prophétie de Malachias. Les 3. Epiftres Ca- 
tholiques de Saind Iean Apoftre ,auec*arguments & feholies enlèmbleles 
deux de Sainâ: Pierre , & celle de Sainëfc Iude. Aufti auec arguments & 
feholies. Sermon de Sain<ftc Gathetine prononce' au monaftere de Mont- 
martre. Sommaire de tout loflîce delà vigillede Noël.Enfemble de lafe- 
fte Sainét Eftienne. Plus delà fefte Sainéf Pierre & du iour des oëtaues 
de Sain<ft Pierre & fain<ft Paul. Auec feholies & expofîtions félon les 
quatre fèns de TEglife , Aflauoir Literal , Allégorie , Moral & Ânago- 
gic. Dubaftiment des temples materiels , pour l'exercice & profeflionde la 
religion , à l’honneur & exaltation du S. nom de Dieu. 

Z Z Dilcours 



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1694 & Ê j 

pifccfur* moftftrant par 1 efcripture làin&e Ôc cxpreflfe parolle de Dieu, 
que D»U remettant parla grâce la coulpcdu péché il ne remet toujours 
la peine entièrement ; ains veut que l’homme luy fatisface.’Ce qu eft le fon- 
demét de fatisfa&ion troifielme partie de pénitence, des induîgences,ou par- 
dons $c du purgatoire apres cefte vie contenu au 3. Tome de l’Hiftoire delà 
vie des Saints, 

Il auoit faidfc imprimer vne Bible en François. Auec préfacé , Argumens 
& Annotations; mais les Do&eurs Théologiens de Sorbonne l’ont cenfuree 
pour au tant qu’ils napprouuent point que les S. Liures de la Bible loyent mis 
en langue vulgaire , pourec aulîi qu’il auoit pris aucunes d’icelles Annota- 
tions lut ks Exemplaires des Bibles traduites par les miniftres de Geneue, 

& dit en la Préfacé que les heretiques parmy leurs propos peuuent dire quel- 
que choie dé bon, 

Modus Toücnds, religionis difeordu , certus acnecejfarius [ Tarifa a- 
pud Nicolaum Chefreau ij 6 2 . 

Articuli facre facultatif Théologie Parifienfis , circa dogmata re- 
ligionis Chriiïian a controutrfa [. Tarifa afuâ Guiüelmum | Cuiüard 
t S 

raâattu de indulgentes, fie. [ Tarifa apudGuillelmwn GuiSard 

Ig 

TaqopUa çathoUcorum aduerfus omnes nunc vigenteù b&refcs, fie. [a- 
fud Nicolaum Chefreau // 6 6. 

Ad ptots catholicos S cotos Impia-G eneuenfis faâionù miniftro- 

rumtruculenta atque fatanica barbarie fi ferocitate diuexatos fi op - 
^Jprefjospro fidei fi religionis antique, foliue faut ans fi ver a profs fione 
femper retinenda ,fwpUx fi catholica cohortatio. [ Tarifa apud Nico - 
laum Çhefreau // S /. 

RENE DE BIRAGVE Mylanois Cheualier premièrement 
PrefidenÉ pour le Roy au Ibuuerain Sénat de Piedmont , puis gouuer- 
neur & Lieutenant general pour làmagefté en la Ville de Lyon, & de là 
appelle à l’office de Chancelier de France, & apres le décès de Madame fa 
femme crée Cardinal par le Pape Cregoire x 1 n. A prononce plufïeurs 
harangues en matière d’eftat & fai&s de grande importance , delquelles 
celle quil feit en TalTemblee des Çftats tenus à Bloys l'an. 1577. qui eft 
fort luccin&e & neantmoins de grâd poix, a efté imprimée à Paris audift an. 

Il décéda en Nouembre J 5 & 3. aagç de 7 6 . & fut enterre' à fainde Catherine 
du Val des elcoljers aueç là femme, à laquelle il auoit faiâ: efleuer vn allez ma- 
gnifique Tombeau. 

RENE BREÏÔNNIAV Médecin natif de Vernantes en Aniou a 
elcrit en vers 






R E 



ms 



La vénération de l’homme & le temple de lame. Auec au trasocuures Poé- 
tiques extraites de Ton Elculape , AfTauoir , La conception de l’homme fie 4 c 
lalterilite', des caufes d’icelle & de là curation. La Fabrique de l’oeil. Le cceur 
& le foleil du petit monde , où il y a vn ample difcours des pouls & du Ris. * 
Le foy e , ou le temple de nature humaine. Le Phrenetique & fa cure. Le Mé- 
lancolique & là cure. La pierre & là cure. L’a colique & fa cureXes Gouttes 
des hemorrhoides & leur cure.La décoration & embellifTement de lafaee,de$ 
dents & des mains, Auec vn ample difeours fur lefdits mains.Le Singe.[impri. 

àParis 4 0 . par Abel Langelienj8 3 . f 

RENE CHOPIN Aduocat Au Parlement de Paris a mis par e£ 

4^*1 p t> t % i • j 

Oraifon pour le Cierge' de france prononcée par Rene Chopin plaidant pu- 
bliquement au Parlement de Paris touchant les reachepts Feudaux prétendus 
fur les terres Ecclehaftiques. [ imprim. à Paris 4 0 . par Nicolas Chclheau 

1580. 



Rcnati Chopin Andegani. /. C. (S in curia parifien.caufanipatrem de 
lerihut cÀndium Municipalibue libri j. Itemque preuittt traiïam de 
fitmmis gaüicarum confiutudinum regulü. [ Tari/t.f. apudNicol. Chef- 

neauij&t* , . 

Stufdem de Sacra Toliciaforenft libri très, [ Tarifa apud N tco- 

LmmC^freauiS77- ■ . , 

Item deTriuilegjs Rufiicorum libri très.# 3 , apud N (colautn C hejneau 

rj7S- 



RENE DÈDRAIN natif de Nantes A duocat au ficge Prefidial de 
Cahors en Quercy a efeript des commentaires Latins fur les ordonnances du 
Roy Charles 1 x.impr.àParis8°.parP.l’Huillier 1571. 




Ly on i6.parlean de Tournes 1 555. , . _ _ 

RENE DES FREVX religieux de 1 ordre Samft Benoilt a 
sferic vnc briefue refponce aux quatre exécrables. articles contre la MelTe, 
publiez par vn autheur incogneu. [imprim. a Paris par Nicolas Chclneau 

[fa traduid du Latin de Iacques Nogucr do&eur en Théologie Doyen de 



Vienne en Auftriche. . T r r *-* 1 -a j» 

Les marques &enfeignes pour cognoiftre la vraye Eglife de Ieluf-Chrift d a- 
uec la faulfe que les heretiques fe forgent :diuifees on deux liures. [impri. 8 . a 

Paris par Nicolas Chefneau 1564. . T c . 

RENE HERPIN. Aunomliippofede ceftuicy,IeanBodma clcnt 

ync Apologie pour fa Republique , contre Auger Ferrier & autres.[inv 



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ptimÀ Paris S • , par laques du Puys 1 5 8 1. de laquelle i’ay tranfeript icy ce qui 
^enfuît-Ces propos feroyêt bôs à quelques Stoyques impaflibles,ou en la Ré- 
publique ïdeale de Platon:mais au cep auquel nous lommes, celuy qui foufFre 
vne contumelie, paria pacicnce incite les autres à triompher de là honte, 
comme il eft aduenu à Bodin lequel ayant la plume en main, s’il euft re- 
fondu au premier qui s eft attaché à luy , il euft Fermé la bouche aux au- 
tres. Mais quad les vns ont veu là nonchalance,les autres l’ont plus hardyment 
aflailly. Ioint auiïi que la loy de Nature permet la iufte defenfe , quand on 
eft offencé. Combien qu’il eft malaifé de s’en acquiter en fon propre faid, 

& croy que pour cefte caulè nos peres ont Figement ordonné , que petfonne 
nefuft receu à plaider la propre caufè, comme il eftoit anciennement, & 
eft encores permis en pluneurs pays, parce qu’il eft mal aifé,que celuy qui dé- 
fend fon honneur, ( qui eft plus cher que les biens & la vie ) ne Toit tranfpor- 
té de pallions violentes, ou oien qu’il ne {oit contraint de faire beaucoup de 
choies, qu’on ne peut dire làns rougir de honte , & principalement quand il 
eft queftion de l’honneur , qui lè traite autrement que les anciens ne faifo- 
ycnt.Car quand la licence de mefdirc, de laquelle vfoy et les Poëces,& ioueurs 
de Farces en nommant vn chacun , qui s’appelloit ****** , pour les que- 

relles qui en auenoyent, fut defendue fur grandes peines,& rigoureufes,cna£ 
cun lè gardoit bien d’elcrire contre l’honneur de perfonne : mais quand 
il fut queftion de deffendre la religion contre les Atheiftes , ou la Ré- 
publique contre les opprefteurs d’icelle , la pieté enùers Dieu d’vn cofté, 
éc l’amour de la patrie en l’autre a coufiours exeufé les hommes ialoux 
de l’honneur de Dieu , & du bien public. Car comme difôit Theop/ira- 
fte,il eft bien difficile que l’homme debiens’abftienne de melUire , par- 
lant des mefehans: comme font les elcrits d’Origene contre Celfus Epicurien, 
de Iolèph Hebrieu contre Appion, de Sain& Cyrille , Bafile, Grégoire, Na- 
zianzene,& N icephorcCallifte contre Iülian l’Empereur , furnommé l’Apo- 
ftat >& contre Porphyre & Procle , d’Epiphanius contre toutes les fè&es de 
Fon temps, qui ont vlé dvn ftyle aigre & piquant. Les Apologies de Teiv 
tullian , de ïuftin , & d’Athenagoras l’orateur, font beaucoup plus douces. 
Quand aux elcrits des premiers autheurs, ils eftoyent comme fain&s & in* 
uiolables. Car meimes quand il aduint à Zoyle d’eferipre vn liure contre 
l’honneur. d’Homere , intitulé pour cefte caulè feulement il fut pré- 

cipité du hault de la roche Scyrronide. Et iaçoit que plulîeurs trouuoient 
fçs reprehenfions fondées en quelques railons , ueft ce qu’il Fut trouué 
inexorable d’attenter à vn tel perlonnage , qui eftoit à tous les peuples 
& princes comme vn patron dnonneur. Et melmes Platon voulant clor- 
re la porte de là cité à Homere , par ce qu’il parloic des Dieux , à fon 
aduis , trop irreueremment, lî eft ce qu’il luy donne vne couronne,& l'ho- 
nore de parfums.Dequoy neâtmoins Denysd’Halicarnas indigné ne s’eft peu 
tenir de relpodre a Plato qu’on eftimoit alors comme vn Dieu , & s’en exeufe 
çnuers Phmpeertoufesfois il ne fort point des termes d'honneur, non plus que 

Platon 



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I 



RE 1097 

Platon efcripuant de la Cyropedie de Xenophon, ny Xenophon corrigeant 
platon foubs la.përionne de Cyrus , iaçoit que lvn ialoux de l’honneur 
de l’autre , ne Te loyent aucunement nommez en leurs efcrits,eftans con- 
traires en opinions : hormis q u 'ils combattoyent à qui ferait plus d’honneur 
à Socrate leur maillre. Car les maiftres eftoyent toujours honnorez com- 
mue peres. En quoy les Hebrieux font fi religieux , que iamais ils ne parlent de 
leurs anciens, qu’ils ne mettent cefte préfacé d’honneur , de laquelle vfent les 
Roys en parlant de leurs peres, affauoir,L«#r mémoire frit beniiïe, ou , Quilfrit en 
prix. Ce que les Grecs ont gardé fort longuement^ mefmes le premier article 
du ferment d’Hippocrate , porte qu’ils tiendroint leurs maiftres comme lëurs 
„ peres,& leurs enfans comme leurs freres,pour les nourrir , entretenir & enfei- 
gner gratuitement, auec exécration à celuy qui cotreuiendroit au ferment.Le 
premier qui viola les loix 6 c religion d'honneur fut Ariftote, lequel a efté blaf 
me de tous les Académiciens’, d’auoir non fculemét repris fop maiftre à tort, 
ains encores , de l’auoir fouuent calomnié. Car quand à tous les anciens 
Philofophes & Legiflateiirs,ilnelesa pas efpargnez. Et en s’exeufant il dit: 
(fAop y«z w&rlps visiuaÿ A nrok Encores cela le failoit en traitant 
quelque lciéce. Mais il s’eft trouué peu d’hommes qui ayent pris le fùbieét dé 
faire liures pour inuedliuer, comme feit le Poète Callimach contre Ion difei- 
ple Apollonius auteur des Argonautiques,pour fon ingratitude,qui a efté fui- 
uy d’Ouide Inibin. 

» 1 . 1 \ . ■ À 

1 ■ . * 

• • » « - 

En vnnutre endroiB de la mefme AfologU. 

Car quâd vous dites que vous elles Mathématicien, vous nous promettez que 
vous elles bon Arithméticien, no pas feulemét pour chiffrer , ce que font bié 
les marchans en leurs boutiques,mais aufli pour fçauoir accommoder les .nô- 
tres à toutes quantitez commënlurables,mefinement pour lesraifons que les 
Mathématiciens appellent Et fi faut ffauoir la vrayë Thepriç des 

nombres.Il fàult auffi bien entendre la Geometrie, la Geodefie , l’Optique , la 
Catoptique,L’Aftrologie , qui n’eft pas faire dés natiuitèz ( que ceux mefmes 
qui ne fçauent rien des vrayes Mathématiques ne font que trop)mais la yraye 
fcience des mouuemens celeftës, des afpeds& grandeurs des Planettes, & e- 
ftoilles fixes , de la proportion quelles ont entre elles 6 c auec la terré , & de là 
diftance d’icelles au centre du monde, & leur force & vertu qui eft comme 
difoit Platon , <*** «s J 3 «&ç, c’eft à dite,vn abifme. Briefi , il faut fçauoir la Çoft 
mographie , Géographie , Corographie , puisapresla Mufîque , qui n eft -pas 
feulement chanter,comme il eft requis, ains auih faut entendre la Théorie des 
trois genres de Mufique , les différences & forces de toûs. V oila ce qu impor- 
te la qualité de Mathématicien, &c. . . • . 

RENE DE L’ORME Gentilhome Breton a tiré admire^u-fecond 

Üure de la I’Herufalem de Torquato Taffo 

Les Amours d’Olinde & Sophronie.Non encor impri. & do-tt-le commence- 
ment eft tel. _ ' ■ . 

ZZ ^ w 



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jof$ RE RO 

la ton Camp Godefroy tu rengeas en bataille» 

‘Pour te rendre vaincueur de la fainfte mur aille. 

Ou le Sauueur Je fus de [ons angprecieux 
Vintlauer les pechez, du monde vicieux &c, 

RENE MACÉ Religieux du monaftere de la Trinité à Vendofine a 
efcritdeux liure$ en rime intitulez. 

Le bon Prince. A u. Roy tre£cbreftien François premier de ce Nom. No» im- 
primé. 

ROBERT GARNIER Lieutenât general criminel au (ïege Prefi- 
dial & Senefehaulcee du May ne fur tous les gères de Poëmes a choiiy le Tra- 
gique, pour s’y adonner entiercmét, auquel il a fi dodement & grauement ef- 
crit qu’il furpaflè tous ceux qui s’en (ont voulu mefler voy re femble ne ceder 
aux Grecs, lelquels il a imité, mais (i bien , qùe s’ils eftoyét viuâs on ne Içauroit 
iuger s’ils auroient emprunté de luy ou luy d’eux. Les T ragedies que iufques 
icy il a mys en lumière font, 

Porcie.HippoUte, Cornelie. Marc Antoine.La Troade. Antigone, ou la Pieté. 
Bjradamant. Sedechie , ou les Iuifues. Toutes imprimées en vn volume u°. à 
Paris par Mamert Patiiïoni 5 8 2. Ilauoit efcriç eftant efçolier en l’vniuerlïté 
de Thplolè quelques œuures poétiques intitulées. 

Plaintes Amoureufes de R.Garnier Manceau, çontenans Elegies,Sonetz, Epi-r 
tres,chanfons. Plus Deux Eclogues la première appreftee pour reciter deuant 
le Roy & la fécondé récitée en la ville de Th ploie deuant lamagefté du Roy. 
[impr.àThololè 4 0 . par laques Colpmiez ty 65. 

L’Hymne de la Monarchie. [impr,à Paris 4% par Gabriel Buon 1567. 
Sentences tirées des tragédies de Rpb.Garnier.En laPorcie. 



O combien roulent £<tcçidens 
*De$ Cteuxfitr les çhofes humaines: 
5D e combien et ejfefts difeordans 
Ont ils leurs influences pleines. 
rsApref les grandeurs incertaines 
Qnfe tourmente vainement; 



La fortune ri outrage pas 
Volontiers les perfonnes baffes» 

Elle ri appefantit fes bras 
Que fur les plus illufhres races. 

Les Roys craignent plus fes menaces > 
Que les durs laboureurs ne font: 



Car comme elles viennent foudaines» Et le foudre eft foment aux places» 



Elles fen vont foudainement . 

Noftre courte félicité 
Coule recoule vagabonde » 
Comme Vngaltion agite 
2 ) es Vagues contraires de tonde. 
Celuy qui volage fe fonde 
Survnfi douteux fondement» 

S emble qu en t arene inféconde 
Jl entreprenne vn baftiment. 



Qui fe montaignent plus le front. 

Les édifices orgueilleux 
Voifin ans le ciel de leurs t eft es» 

Ont tant plus le cheffourçilleux 
Batud ordinaires tempeftes» 
Quiltefleuentpluf haut lescreftes: 
Et les Aquilons furieux 
Ne battent gueres que les f eft es: 

‘Des rochers plus audacieux. 

Mais 



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R O 10*9 

Maisles cafesdespafiottreaux» lupin nedardefon tonnerre 
Qui s'applatiffent contre ferre» Contre les humides V allons: 

N’ont peur des foudres eftiuaux, EtUsarbresriontiamaisgserre 

Ny des vents que t hyuer defjerr e: Contre les roides ^Aquilons- ffic- 

— -pour vn temps lesmesfaits 
Demeurent impunis à ceux qui les ont faiéls 
Et mefmediràiton>voyànt que U fortune 




Afin de tes punir plus aigrement apres- 
EnTHippolice. 

Amour eftvn ferpent>vn ferpent voirement» v 

Qui dedans noftre feinglijfc (ï doucement 
Qu à peine le fient onimais fi l’on ne prend garde 
De luy boucher £ entre e , ^ tant foit peu l on tarde ». 

Bien tofi priucsL* d efpoir de toute guari fin ^ 

Nous aurons nofire fanginfeft défit ppifim-’ ,v 

Et alors(maü troptard)çognoi(frons nofirefaute • 

D’auoir foujfert entrer vue befte fi caute- . 

Ceux qui fint compagnons àfairevn afte infâme 

Sont compagnons aufii pour en recepuoirblafine. 

Jl eft aife d entrer dans le pâlie feiour, "* 

La portey efi ouuerte neclofinutâ ne tour. 

Mais qui veut reffortir de la fade profonde» 

Tour auoir derechef la clarté de ce monde » 

En vain il [e trauaideàl fie tourmente en vain » 

* Ettoufiours (e verra trompé de fin defiein. 

Lemalqu'vnautrefaitfiriefipas caufe valable 
De nous faire à tenuy commettre vnmalfimblable.' 

Le vice ne doibt pas les hommes inciter 
De le prendre à patron^afin de limiter- 
Le bruit du populaire erre le plus fouuent 
Louant vn vicieux au lieu dvn bien vtuant. 

Mais quiconque requiert quelcun de deshonneur » 

A grand peine qu’il [bit bien hardy requereur. 

La promeffe obliger ne doibt Qjù refis fie le donpromis 

Quand elle efifaiÛe contre drotâ Ou UseftUlfementfoubttis, 

E/ cchsy ri ojfence>par iure » . SicefidecotUmettre vne iniure. 

4>Z ^ C ejt 



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iioo RO 

Ce fl; fe âecepuoir feulement ‘D'autre chofequ'on ne eut doit: 

Que promettre» tâfitft ce en fermés, Sic efl promefle »ede fidoibt 
Quand on engage fa paroÜe Appeüer promejfe jriuolle. 

EnlaCornelie. 

Il ri y a foy qui dure entre ceux qui commandent 
Efgaux en quelque lieu,touflours ils fe débandent » 

Ils fi rompent toufiours,y§ ri 'a iamaùefté 
Entre %oysconpaignons ferme ficieté. 

Les Dieux ne vendent point qu aucun aide faifant 
Ce. que luy eftant faift luy fer oit defplaifant. 

Ilsveudentquelon mge vn autre par foymefme » 

Et comme nous ferons quon nous facede mefme. 

Etala vérité c efl la raifin quainfi 
Quon efltraidé de nous mous le foyonsaufli. 

Car ce ri efl pas àjfez, des eftendre bien loing» 

De courir l'uniuers de tvn à l autre coing, 

‘Tenir toute la. terre à noftre main fubiette. 

Et voir foubs mefme ioug l Ethiope le Cote. 

Ce luy commande plus»qui vit du flen content , 

Etquiva (es defirs par la rai fon domtant: 

Qui bourreau de foytnejme apres lor ne foufpire » 

Qui ne conuoite point vn oütrageux Empire . 

Jfofire félicité ri efl aux pojfe fiions, 

6de efl de commander à nos affrétions» 

‘D’embrafferlavertUide ne cacher vn vice 
çAufond del’eflomachidont le front nous paüijfe. 

Vire des bons Dieux excites» Mais d’autant qu'is l ont retenue, 

Efl parejfeufe a nçu* punir: Prompts a pardonner nos pechez,» 

Soutient la peine meritee . D 'autant plus fe monflrent fafehez, 

Se garde aux races à venir: Quand noftre offence continue. 

Plus patient an p orte vne dure fortune» 

Quand on voit quede tombe a tout chacun commune. 

Et rien tarit ne confite en vn piteux efmoy » 

Que voir vn autre en mefme» pire eftat que foy. 

■ cV, En Marc Antoine. 

' Ilsnnt d toute thofe vne fin ordonnée» 

Toute grandeurdu monde efl par eux termines: f 

Lvne 



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R> Oi 



Uvne tofi foutre tard» feloncmmeil leurplas/h^ 
Et personne né peut enfraindreleur ÀrreSl. 

Mais d nous quifubutts de leurs volontez, femmes, 
A MW panures mortels»k nous langoureux hommes 
ISTeSl cogneu ce defttntô votons nefi avons 



Si ne faut il pourtant dvn defiSpoirfe paiftre» 

St ferendrechetif auparavant qmfefire. 

Il faut bieÇefeerer iufqnes du demierpoiftt» 

Et faire que de nouslemàl ne vienne point. 

Car rien tarit ne tourmenté vn homme en fa mifere » 
Que fe reprefentèr fa fortune proïÿere. 

T> es hommes t amitié doibt efire toufiours vne» 

S ans branjler » variable » auecque la fortune» 

Qui toufiours fe defylacfstf çnques ne voudrait 
tArreSler constamment fa boule en vn endroit . 
Aufii faut recepisohr comme chofê yjâgere 
Les reuocables biens quelle prefle legere: * 

Et ne s en apurer ny fonder fan eSpoir, 

Comme deffus vn bien qui ne puijfisdef choir . 

Au contraire penfer que rienîieft de duree 
Fors la feule vertu, >noftre hofiefie ajfeuree: 

J'Çous modérant de forte en la profperitê 
Que ne foyons troublez» dvne m félicité» 

Quand fur nous elle arrive ne prenant trop d aife 
c De la bonne fortune, ennuy de la mauuaife. 

Le fils à peine peut feuffrir fon propre pere 
En vn commun ‘Royaume» ïfi le jfrere fan freret 
Tante efi ardent defirde commander eSl grand» 

Et tant de ialoufie en nos cœurs il efprend. 

On permettra pluSloft aimer celle quon aime » 

Que de communiquer au facré diademt. 

Toute cho/e on renuerfe » £f tout droit on eSteint» 
sAmitie parentèUe: f§ny a rien fi fainÛ 
Qu’on n aille violent pour Je rendre feulmaiStrt: 

Et n a ton foingcommet»pourueu qu'on le puifie eftre. 

—Les affaires guerriers» 

St fur tout les combats fucceâent ioumaliers » 

Tantoft bien»tantoft mal.Et bien que la fortune 
Es chofes de cemonde ait fa force commune» 

^ zz s fis’* 



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I 



Qu elle modéré tout y face tout, que tout fiit 
Attaché, maniable, au tour de Jon rouet. 

Si nous femble portant que plus elles adonne 
Qu a nul autre exercice ,au meftierdeBeüonnc, 

Et que là fa faueur,muablecomme vent, 
oAuec plus depouuoirfe monfireplus fomenta 
*D'ou vïet qu on voit tou fours ceux qui en leurieu - 
Tontheu de Ihoneur, le perdre en leurvieilleffeÇneffe 
Combattu de quelcm qui n eft point, belliqueux. 

Et qui fera depuis vaincu d vn moindre queux • 
Fortune que l on craint, qù on detefte&adore, 

N’ eft quvn euenement dont la caufe on ignore: 
Encores bien fouuent la caufe on appercoit , 

Mais leffeft fe defcouure autre qu on ne penfoit. 

En laTroadç, 



» » • v - , . 

Aufti qui fouffre vn crime eftre faiB par autruy , 
•T il le peut empefther ojfence autant que tuy 

Vamefut de celuymefchantement hardie 
Hardie a noftre mal, 

Qui vogua le premier fur la mer ajfour die 
EtfonfolinegaL 

Qui et vn fraijle vaiffeau raclant des ondes bleues 
Les larges champs moiteux, 

N* a craint des Aquilons les haleines e/meues, 

Ny des Autans pefleux. 

Qui mefprifant la mort, à [es deffeins compagne, 
èt prodigue de foy, 

gAux moijfons préféra d une herbeufe campaignc 
Vnelementfansfy: 

Et dvn cours incertain ,fur desnaux paffageres. 

Sa terre abandonnant > 

Alla , pour le profit , aux terres eïbrangeres 
Leurs riuesmoifionnant. 

Quelle crainte de mort défendit dans [es mouettes 
Qui le peuït effrayer? 

Qui, fans peur , veit enfler la cauité des voiles. 

Et les flots aboyer? 

Qu i vit les rocs bat us d efcumeufts tempeftes 
Les Aftres menafians. 






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Et 



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K, O «©$ 

Et et Epire les monts mus firc&eufirtofitt 
Defbudrurougffim? 

Qsfiveit les Caphare%3 & tes rages de Scylle, 
QuiveitCharybde auprès» 

Enfin ventre engloutir les ondes de Sicile» 

Tour les vomir apmi 
S sns confie Jupiter la terre afiparei 
D'vnevaguèufe mer. 

Si les hardis mortels dt font à loutre oree 
Font leurs vaijfeaux ramer. 

Qu heureux furent iadis » qu heureux furent nos perte 
En ieur temps bienheureux, 

Qui de voir nautormiers>les riues eftrangeres 
ÏN^e furent defirtux: 

Ainsct tutrice francs (fi de feintes tant elles» 

Lespefiesde ce temps, 

Taifibles Ubouroyenti leurs terres paternelles» 

‘Dont ittviuoyent content. 

On ne cognofifoit lors les humides Pléiades» 

Orion>ny les feux» 

Les fept feux redoutez* des pleureufesHy odes. 

Le Qhartontne [es beufs. 

Zephyre (fi <sAquilon»efoyent fins nom encore» 

Venus (fi leslumeaux» 

Afires,que le nocher polie de crainte adore» 

Flambons fur fes vaijfeaux» 

Tiphys tenta premier la poijfonneufe plaine 
Auec le fils <£ Sfion» 

Tour aller defiouiUervneriue lointaine 
De fia riche toifin. 

Tuü nofire beau Paris de voiles (fi de rames 
Fendit tonde à fin tour: 

Mais au lieu de toifin il apporta Us flammes 

D'vne adultéré amour, „ 

La Grece repaiïa la mer acheminée» 

Apportant le brandon» 

Qui vient d enfîamber T roye» (fi t ardeur objlinee 
Du feu de Cupidon . 

Enl’ANTIGONE 

Toute 



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i 



1104 'HO 

Toute principauté en repos fe maintient * 

Quand on rend a chafcun ce qu'il luy appartient. 

Il faut le vicieux punir de [on ojfence» 

Et que t homme de bien le prince recompence . 

La peine & le loyer font les deux fondement» 

Les deux fermes piUiersde tous gouuememens . 

Le grand T>Jeu qui le Ciel & la Terre a formé» 

T) es hommes a les loi * aux pennes conformé» 

Qui il nous enioinS garder » comme loix fàlutatres» 

Et celles reietter qui leur feront contraires \ 

Nulles loix de Tyrans ne doibuent auoir lieu» 

Que ton voit contredire aux préceptes de T> ieu. 

T tl forfiUB griefuement quiforfairenepenfe 
La plus part des délits fe fait par imprudence . 

Communément vn Roy ne fçait qui ce qui plaift» 

Que chofe de fongoup»carle refte on luy taift . 
Ilnefautlaperfonne»ainslachofepe[er » 

Et félon queft laduis le prendre ou refit fer. 

ROBERT GOBIN Màiftre es arts , licencie en decret , Doyen de 
Chreftiété de Laigny fur Marne au Diocefe de Paris, aduocat en cour d’Egliiè 
a efcript partie en proie partie en rimé 

Les Loups rauilTans autrement doctrinal moral, [imp. a Paris 4 0 . par Antoine 
Verard 1505. 

ROBERT GVAGVIN General de l’ordre de la làinéte Trinité a 
traduiéfc du latin des Commentaires de. Iules Celàr. 

Des batailles & conqueftes fai&es par Celar aux pais de Gaule. [imp.à Paris f°. 
par Antoine Verard i^88.& delpuis par François Renaud f°. 1537. 

Il a elcript en rime le pafletemps d’oifîueté,dii temps qu il eftoit a Londres en 
Ambalïadeauec rrefmagnanime lèigneur François de Luxembourg pour le 
Roy de France en lan 14(19. [impri.à Paris i^fàns datte. 

ROBERT PREVOST a traduiét delatinEpiftreApologetiquede 
Didier Erafme de Roterodam à Rèueréd Pere : & illullre Prince Chridophle 
Euefque de Balle , touchant la deffence de 'manger chair & autres fèmbîablcs 
conftitutions. [impr.^Lyon ei\ l’an. 1561. làns. nom d’imprimeur. Il a mis 
aulïî vne Epiftreau deuant de la tradu&ion de l’hiftoire ou commentaires 
de Iean Seleiran par luy (croy-i’e)faiâ:s en françois. 



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ROBERT DE REIMS ancien Poète qui viuoît atiant l’an 1 3 o o. a 

fut des aiuitliefesd amour, difent: * 5 






. r Qjù bien veut amour deferire; 
Amours e(t Çÿ male bonne . 

Le plus 1 mefurable enyures 
Et le plus fage 3 embriconne. 
Lesçmprt[onnez>deliure » 

Les deliureZj emprifonne. 
Çhtfçmfet mourir tàviure» 
Etàcbacuntoultitf dme* 

E foie tâjage epamors . 

Vie ^mortdoye do lors. 

eAmours efl large tôauere» 

S' ejl qui le voir en retraye. 
oAmourseft douce f$amere 
nAceli qui bien teffaye. 

, ; t uAwours eft maraftre tô pure : ! 

Trimes bat puis rapaye. 

Et cil qui plus le compere, 

C'eft ctlqui meïnss en efmayet 
Amours va par auenture: 

Qhacun y pert tfgaagne. 

T ar outrage par mefures 
S Ane 1 chacun 1 mehagne. 

Sûrs mefaduenture. 

Sont toporsen fa compaigne . 

Tour cefi raiforts droitures 
O ue chacuns s' en lot plaigne . 
Souuent rit Çj) fouuent pleure» 

Qjti bien aime en fon courage . 

Bien mal liqueurent pures 

Son preu quiert (*> fon damage . 

Et fe li biens li demeures 
T)e tant a iladuantaige: 

Que li biens et vne pule heures 
Les maux etvnan 3 ajfoage. 

La Chieure dit fans faintips 
SD ’amors efl la defpnaiües 
Decequeilendeuips 



% attrempe. 

3 déçoit, tend malotftt» 
vient de Bricatb 




i 



.* 




ï gaerir- 
t icndftropttr.' 




j foulage; 



r AA à 





no6 RO, 

£*£ enfile treuue on fins faille. 

Car cil qui amours iufiife» 

Et qui pour life trauaUlc: Commande. 

Neporroit en nulle guife» 

Legrain coeuiüir fans la faille» 

ROBERT DV SO VCHEY atranflatc 
Les Deux liures deDiuination de Marc Tulle Cicéron, [imprim. à Paris 8°. à 
lenfeigne du Phénix près le college de Rhcins en l’an 1545. 

R O B E RT D V T R I E Z de Lille en Flandres à efeript, 

Les rulès fmefles & impoftures des efprits matlins: œuure fort vtile&dele- 
dable pour vng chafcun à caufc de la variété des choies eftranges contenues 
en icelluy. [impr.à Cambray 4*. par Nicolas Cambray 1563. 

ROCCO BENEDETTI: 

Pifcours des triumphes fafds par la Serenilfime Seigneurie de Vende à l’étrce 
heureufè de Henry de Valois 3. de cènom trePChreftien Roy de Françe & de 
Poloigne tant en Italien par Meffer ROCCO Benedetti , puis traduid en 
François impr.à Lyon par Michel loue 1584. 

ROCH LE BAILLIF Sieur de la Riuiere Médecin ordinaire du 
Roy àclcrit 

Sommaire traide' apologetic feruant de deffcnce aux calomnies que les do- 
deurs en faculté de Médecine à Paris luy ont impofë ieduifanc les principes 
des choies. Auec quelques préceptes de Médecine & la neceflité de l’art 
ligne en icelle qui eft cognoiftre la vertu de chalque choie par lès propres 
marqucs,auec exemple.[impr à Paris 8°. l’an 1 y 7 8. 

Dilcoucs fur la lignification du Comete apparu en occident au ligne du Sa- 
gitaire le ta Nouembre 1 5 7 7. [ impr.à Rennes par Iullien du Clos. 

Le Demonfterion de Roch le Baillif Edelphe Médecin Spagiric auquel font 
contenus trois cents Aphorifmes Latins ôcFrançois,Sommaire véritable de la 
dodrine Paracelfique extraide de luy en la plufpart^par ledit Baillif.[impri.à 
Rennes 4 0 . par Pierre le Bret 1578. 

PremierTraidd de l’homme en fon eflcncieîle Anatomie , auec les Elemens 
& ce qui eft en eux:de lès maladies,Medeçine,& ablolus remedes es taindures 
d’or,coraiI,& Antimoine,^ magiftere des Perles;& de leur extradion.[impri. 
à Paris 8°. par Abel Langelier 1380. 

Traidè du remede contre la pofte. Charbon & plurefie. à Paris 8°. par Abel 
Langelier 1580. 

Lps Dames des R O Ç H E $ de Poitiers mere & fille. Voyez Madelaine Ne- 
deu,& Catherine de Fradonnet. 

-ROGER BACON, 

Miroir d’Alçhimie &ç,traduitc en François. 

ROLAND BETHOLAVD amis en François Sc par ordre 
Les reigles du droid ciuil & canon Auec vn petit Commentaire [ impri.à Pa- 
ris 8°. parla veufue de Nicolas Buffet 1558. 

Deux 



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R O *i ip 7 

Deux Eclogues fur le tombeau de Salmonius Macrinus à Sceuôfe de Sainte 
]\ larteauec quelques Sonnetz J> Epigrammes,& autres comportions [ impr. à 
Bourges 8°. par Ican Hantet 1558. 

B^olandi Betolandi Lemouicü lurifcoft.Salignatum Bàneuentano - 

.rumSenechalIiaciudicisordinarij\lODOE PORICVM>/« qm,fy- 
neftj Hymri) tresfofdem nwmerù latine redditi: Lyrici altj, Gpigrammata» 
Funera,Elegi , EpftoU,feu Sylua , Phaleucij Nomiça quadam contt - 
nentur Lutetia S°. apud Feder.Morellum ij 7 6. 

• ■ N * - 

E C L O G V E. 

*MENAL ÇsÂS. T ÏTYPJE. . 

Puis que feuls.en ce bois nous nous fommestous deux > 
D’auanture trouuez^il eft bon, fi tu veux, » 

Mon Pttyre,qu aftts foubsl’efpaiffc coudrette. 



DTP. Las vne autre douleur beaucoup plus ennuyeufe ' 

M’efface de ïefprit la trifteffe amoureufe. 

ME N. Ton Mdrjye efcorcbé ne te tormentepas. 

T T T. De Marfye efcorcbé ie fay bien peu de cas: 

Et dautres de long temps ont reuenge l’iniure 
Quemefeit quelques fois /on amitié panure. 

C eft z me autre douleur ,qui fait quores t’appan 
Ma ftuffe de bon cœur aux Faunes, à Pan, 

Je te difois vn tour que la voix enrouée 
De Marfye efcorcbé fut tout ainfi 'louée 
Par Macrin,qui l' ouyt,quvn fifot méritait. 

*Menaljue,ce M ACRIN? quinaguereseftoit 
L’ honneur de mon LOVDVN iparla Parquerauie 
Dedans t air en mourant a foujpiré favie. 

Pourquoyrtil te j ouuient de fes belles chanjbns» 

, Menalque»en ma faueurfay rebruyreles (on s 
De ta voix lamentable» ta flufte nouuette: 

Face la fienne plus ( s’ elle peut ) immortelle . 

Du ne feras tout feula venger de î oubly» ' 1 

Et de t Snfer Hydeux M A C R I N enfeuely. 

Le fçauant L E O N I C y employé fa peine: 

Et ie fois affeuré que la-diuine veine 

aAaAa 2 De 



Qui fe lotnt a 1 ormeau, nous enjfltons la mufette 
Pour chanter noz, amours, celles quinOus ont 
Engraué la trifteffe , & le deuil for le front. 



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ïio8 



R O 



*Demon R O GE Kayméàtfflacrin ne faut pas, 

• 2) ont il a le premier entendu le trépas. 

Cher M A C R I N >dema part tu auras a cefte heure 

Ces larmes»que pour toymiferableie pleure» 

Et ces vers doloreux que mis tuf es regrets 
Font voir demere nous grauez» dans le Cyprez » . 

O Ciel per e de tout » & vous ondes coulantes» 

Dont toute chofè naift»toy des âmes viuantes 
sAirferain feul autheur /Terre mere des corps» 

T renez ces petits vers: té files hommes morts 
Leur premier fentiment»comme nous, ont encore» 
SnuoyeZt a M A C R I N ce peu dont ie Ihonnore. 

Et toy»mon cher M A C RI N »fi encore tu fens » 
Saintement repofant »ce que font les viuans» 

Si du monde meilleur quelque part la plus belle 
Dans le ciel etemelà ton ameetemelle , 

Regarde de bon œil ces miens humbles freâons» 

Que tuas, les ayant, quelques fois trouué bons. 
Autant longue que belle ayant vefeu ta vie» 

V iyre autant qu'honorable fffeure de ternie» 

Tu fais pleurer lesyeux des bergers larmoyons 
Non moins que fi la T arque en la fleur de tes ans 
Tecoppant le filet» t eujt coppé t éfperance 
D'enre»commeon te voit» des premiers de la Frace : 
Les Nymphes font pleuré a^ennuy des neuf [œufs. 
(Les coudres filles eaux en t efmoignent les pleurs ) 
Idftand ton fils fe ieiïant fur ton corps pitoyable 
Cffott les deux cruels» fuppitercoulpablc 
® yn toopUfiht forfait}. Le {impie païioureau 
Ajsnsgmde lafihepar les champs le troupeau. 

Le troupeau fepleïgnant a ta mort regrettée» 

Sans que de tout le tour il aytt herbe gonflée» 

N? touché tant fois peu la liqueur des ruit[caux, 
tsifpaifictforeftsdes fuuuages coup eaux 
•Dtsplw horribles monts hautement retentirent. 

Ou mefme les Lyonsde C, arthage nmffent 
V ourle demi de ta mort. Macnn tu fçauoys bien 
Accoupler en noz, champs leTygre <Urmemen 
Ea ' «ww de Baccbtet,renouueler fa dance. 



Ses 



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Ses Thiafes vineux, 0 reeau* twfi Lance 

DcfeuilUrsioataMSeuf'Macrin*tHtiout 

‘Pour trompé? noz> eunuysA afembler a la voix 
( eA lors que desbergers la fortune. (e tout) 

Les tuyaux de Siale y Etceux-la de Mantouè. 
Tun’aslaifi languir A vn fciourpareffeux 
Ny ta race xtymoy.ne MARI ne tout ceux* 
Que la Mufi appelai** boiroen Hypochrene 

Les meiFeures Liqueurs de U faistte fontaine 

\ Tour notes donner courage >apres aseoir chanté* 

‘Tu nous recompenfois du loyer mérité. 

Comme la grappebamore vue vigne tortiffc* 

Et la vigne vn ormeau. Le troupeau lagtmfe* 

Et Us bleds le beau çhamp:amfi quand tuvïuoù. 

Tu fus l’honneur des tiens 0 l'honneur de naz, bois 
aApres que le ciseau de la Tarqntmeurtr&n 
T’eut fait perdre en mourantnofire bette lumière» 
Taies quitta noz, champs ouf y te$ qu Apollon. 

En lieu <L orgefemé maintenant le fiÛon 
lette taueneron, 0 la Fogere drue » 

La malheureufeyuraye»0 la frificfeguet 
En lieu de violette , 0 de rouge Marcts, 

De Pâquerette Planche* 0de rofe 0 de Lys* 

La ro[è»le chardon* Lagroifelle 01 ortie 
Tiennent de noz, iardm la meilleure partie 



Taftoureaux ombr âge z,,lesfont aines de fleurs» 

Surla terre femeZj * les flairantes odeurs* 

EleueZj vn tombeau à Macrin»qui fauhaitte * 

Que pour l amour de luy telle chofe foit faite: 

Et que fus le t ombeau l’on engratte cecy: 
le tfflacrin fuys bien mort*0 tu mourras auft: 

Car contre le T>eflin 0 la mortoutrageufi 
De rien ne ma feruy ma vez,e harmonieufi . 
oAdieu donque Macrin»oApallon perruquier 
T ? fait vn beau prefeni de l odeur du Laurier* 

Les Faunes ont cueilly toutce quilspouuoyent prendre 
De meilleur pour t’ offrir *de I arbrelefmt tendre* 

Du froment efpigé les grains 0 le tuyau. 
Talesverfedu Laittfurtçnfitcretombeau» 

oAoAa j 




Les Nymphes dnmielrotto,tf Flore des ghuirlandes. 
Encore des neuf foeters vn honneur tu demandes . 

C hereame, le plus grand qu elles puiffent donner 

i&AuXs hommes »qut font morts jdes vers pour redonner 
2) an leur temple diumfur leur harpe dluotre, ■ 

*De MACRIN LOVDVNOIS l'immortelle mémoire. 
Les ifflufes fçauent bien combien tu méritas ' 

2) es Lauriers verdoyans, alors que tu chantas 
La mort de G elonü de voix Sicilienne y 
o i bien qu elles ploroyent ta fortune lafienne » 

Elles le fçauent biemCar diffus Heltcon . 

On n entend que fonner la gloire de ton nom. 

Mefmes quandnous dormons au fonddvne valee. 
Ou dansvne cauerne à lefcart recelée, 
EUesfouffientdans nous ie nefçay quelle ardeur y - 
Sjf nous fait sfypetis» rechanter la grandeur 
bergerifyfauasmf$ fa chafte compagne. 
Qu'entre leshien-heureuxvres il accomgpane 
JMacrin, nous te chantons en nos, hautes forez, 9 
Ou le F au» le BouleauUe Chefne 9 & le Cyprès, 
s brebis le beuf, la cheure barbue * 

Surpaient de leurs crû la hauteur de là nui . v - 

Car plusrtoft le poif on dans la terre naitra» ' ’ ^ 

Le Lyon dans la mer: le doux miel coulera v 

2) 'vn arbre venimeuxpeflemcjle brouille e 
* Toute faifon aur a la Lumière troublée 



© u _ v — yunrpree: 

Cela viendrnpremier »rMn Macrin,que nos, boù 
_ __ ^WWtMq de chanter à l accord demavoix. ' 

ME NAEVou*fuy doncques/Tityre & retourne defpendre 
1 a fuite de 1 ormeau,qui contant de la rendre 
Humble ba iff la tefie a fin que déformais V 

U^tendefomterMaerimmieuxqueiarnais. '* '• 

i 'an aufy ne veut pas que ta verte ieUrîtfe v 

Cefe de la fannerpour aucune trifieffe,' - \ «A 

Et quand tulamaries?q ta fainffe chanfon, : - 

lime 



Uu L hyuer donnera vne large moifon , - 
Et /’ OUueenelié cœuillira le Gafcon , - • • • 

L' Automne je fardant de t email de la preé. 

Et le eav Ké noaue*u A* Ij. 




R O iiii 

Jl mefemble»efcoutantl accord dvn fi doux fin» 

Que lafié du labeur ie dors fur les fleurettes» 

6mbra(fant»mais en vaimmesamours tendrelettes. 

Ou qu'au mois le plus chamkquand te fuis altéré 
Je bois dans vnruiftaujfmtrauerfi leprç» 

Vne onde argehtelette» queioy le murmure 

D et eau qui neptut voir de\ fecher la verdure* 

O btenheureuxberger 3 dont la voix fait fi bien 
De ton heureux ifMacrin le ton C halcidïen: 

Tu feras en (on Heu . > mefmeïofi bien dire» 

Oj4e Aîacrin de fin gré donneî herbe à Tityre : 

Tout es fois te veux bien enfaifant mondeuoir < \ ' 

E fendre a fin honneur tout mon humble pouuoir. 

Aîais ievoudrois auoir le miel mefme dHymete» 

Qui coulait de la bouche a ce doéie Toete. ' *• -. 

Aîacrin émerueilié va la haut regardant \ 

Le fourcilleux Olympe le Soleil ardafit» 

Ayant dejfous fis pieds les aBresffl les nues. 

De la vient que p a bas les fore%cheuelues 
Et le re(le des champs» les Satyres nul^ 

Les Pans» Çfi les Bergers» (fl les Faunes cormes 
L ‘air remplirent de ioye auecques les N diodes» 

Qui fortent de leurs eaux fe méfions aux Driadet. 

Le loup ne fasü point peur d la (impie brebis » 

Ny le cerf necraint point qu’il fe voye furpris 
Dans les retZj du veneur, qui le laijjefolaflre 
Librement >comme ilveut>aux compaignesejhatre. 

Les tertres, les rochers» les boccages vers 
Tour t amour de Aîacrin r et entijjent des vers. 

Echoscomme elle peut de fdlanguenouee 
2) itqu on garde a Aîacrin vne feftechommee: 

Car Macrin eft vn Dieu. Tityre»c eft v,vT)ieu. 

0 Dieu foys nous heureux:vàicy dans ce beau lieu [ 

T eleue quatre autels»deux à toy » deux encore 
A T hæ bus y car autant l'vn que l'autre i honore. 

Tu auras de laifî frais deux houles efcumans» 

Et deux pots d huile gras de ma part tous les ans. 

. Sur tout du bon B déchus la liqueur fauourable 
Efiouijfant nos cœurs à ta fefte honorable» 

D’vn vin nouueau a T oAniou leNeftari effandray . 

~ 44a £ ‘Puis 



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n ii K O 

Tuis et anpwtpar les mains Çorydon ie prendray, 

Qui contrefera Pan^tuec^dlpheftbee 
Trépignant comme nom dsjfus t herbe foulee. 

Nom te ftrms des veewaput amp qu à Bacchus, 

Tout ainfi épia ÇmsMpeand nom irons toue nuds 
Humblement remyans la terre enuironnee, 
ttAfin d'avoir encor vne. fertile année. 

Car tant que leTmphm en la mer fe plaira» 

Et tant cm le Sanglier les empeaux aimera » 

Lefté chaud Usetyts* t Automne la vendenge, 

Macrin, kspaftoureaux chanteront ta louange. 

T TT le ne fçay quel prefent ietepuijfe donner 
Pour auoirfi bien fa i£i ton deuoirdefonner . 

Cartay moins de plaipr au doux bruifi de t aleine, 

T>ont Zephÿre au printemps nom euente la pleine: 

Et ne fuy point fi qyfeà entendre frapper 
2 > es flots s' entre fitpuam les riues de la mer , » 

Ny ioteyr murmurer U riuiere coulce 
Sur la terre pierreufèqu centr et vne valet. 

ME N* le te donne premier ce petit chalumeau, 

Qutmapprifià chanter, à t ombre d vn Ormeau, 

Et p m'apprpencor, ton amour Galatbee. 

TTT Prenma flufte pour toy : car tulasmerttee: 

Damtteleüfk premier, & depuis Corydon, 

Qui menpt heritier: mais ie t'en fais vn don . 

ROLAND PIERRE Aduocat au fiege prefidiai de Meaux à. tra- 
duit de Grec en François. vnOpufçule de Theodoric Eucfque de Cyr , intf 
tulé. 

Delà nature de l’homme. Auce lcxpofition des lieux les plus obfcurs & 
difficiles. [imp.àParis 4 0 , Ily en avne autre verfion fai&e par Antoine du 
Bus. 

SpiftoUdua , T&aQj Cicerotùtad QJCiceronem fratrem,de rations 
hene gerend a prwfnçi*» %pUndi c Petreq l, C. commentants illuftrata. 
Eiufdem* Tetreij Nqt 4 adquoddam v&wrwv Thilonis,de ojficio iudicis . 
Taripis p°. ApudAmfr. Vjfechefum* ij6+- 

ROLAND P IETR £ ( iene fçay fi c’eft le mefme que le fu/hommé) 
Aduocat en la coi# 4 $ J? atUmsm à Paris a eferit, 

Confédérations Pql*riq«es, liure premier contenant 1 x. chapitres [impri. 
à Paris 8°. par Robert Eftienne t jtfS. 

RO 



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Il ô ' 1HJ 

RO O L L E T DE Gafïin gentil-homme de Prouence du chafteau de 
Gafïin affis au riuage dc^gouîfe de Grimaud Poëte & orateur, & hiftorien, & 
vaillant aux armes, fut par le moyen de lès grâces & vertus fingulieres en la 
poëfie,le bien venu entre les plus grands,& mefmes des gens d’Eglile, nonob- 
stant qu’il efcriuoit contre leurs vices , mais il fouftenoit fermement leur par- 
ty cohtre l’opinion des Albigeois, &Vaudois de Lyon, la doctrine delquels 
auoit cours de ce temps. On ne faifoit aucune expédition de guerre , contre 
les Vaudois , ou contre les Touchains , ou autres ennemis de l’Eglilè,qu’iI n’y 
fuft appelle' des premiers aux elcarmouches, pour railon dequoy il fut eftimé 
& prifé de tous.il fut bien veu & aimé du Comte de Prouence &c employé par 
luy à la réduction des membres de fa Comté de Prouence, contre les rebelles 
du pays,qiii ne le vouloyent renger à (on obeyfTance,ne luy prefter homma- 
ge : & eftant efleué ainlîen haut degré , là fortune ne permift point le laifTer 
palfer fans luy faire lèntir de là varieté,car en vne alTéblee qui le lit en la ville 
de Montpellier ou il le trouua,il fut liirpris tellement de l’amour d’vne gentil- 
femme de la mailon de Motauban nômee Rixende,ou Richil de, qu’il fut con- 
trainâ: oublier toutes lès bonnes & honneftes actions, & à la loüange d’icelle, 
fit plufieurs chalons defquelles il luy fit prelènt,mais elle comme faulïè Enga- 
ttyrkfk moqua de luy .Le Poëte s’eftat cotre fon opiniô apperceu de celle trô- 
perelïè , en print tel defdain en fon coeur que de fureur poétique fit vn chant 
tout remply des ingratitudes de là clame, & ne lè pouuant plushonneftement 
venger contre e!le,abandonna le mondç,& lè rendit moyne en vn monaftere 
d’Auignon leplus auftere qu’il Iceuft trouuer,làns auoir comuniqué ceft eftra- 
ge changement à perlonne delèsparens& amis, lefquels ne le voyans plus 
marcher par la ville, furet esbahys d auoir ouy dire qu’il s’eftoit rendu moyne, 
làns qu’il lè vôuluft monftrer à eux. Les nouuelles de ce nouueau Religieux 
parueindrent toft aux oreilles de l’Euelque de Cuzeran,lors Légat d’Auignon, 

! dot il fut grâdemét esbahy,& le vint vifiter au monaftere, où ce fainét hermi 
telèmonftra à luy lèul àvilàgedefcouuert,Iuy remonftrant qu’il euftplus 
fait de lèruice au lain<ft Pere de Romme,& à l’Eglife en ce temps turbulent & 
calamiteux contre les ennemis d’icelle , que non là où il eftoit , que quand fa 
Sainâeté en feroit aduertie il y poüruoiroit,& le recompenlèroit de quelque 
bon bénéfice & dignité.Le Poëte luy remonftra que luy ne perlonne ne doit 
eftre esbahy de li lainét & délibéré propos.Et que S.Auguftin l’auoitainlî ad- 
mônefté en longe de viure,& finit le refte de là vie lous la reigle,au refte qu’il 
eftoit humble leruiteur de là fàin&eté. Pendant que ces propos lè tenoyent, 
voicyarriuer vn Courrier auec mémoires aux fins d’auoirla collation de la 
Prepofiture des Pignans , vaccante par le decez du dernier poflèlTeur , qui fut 
dés lors offerte & côferee audiéfc Raoulx,laquellé il accepta,& remercia le Lé- 
gat du Pape,par commandement &difpence duquel il lortit incontinent du 
Monaftere, print poflèlfion d’icelle, & en obtint confirmation du Comte de 
Prouence, comme eftant de là fondation & collation,& s’y retira,& quand il 
eftoit employé ou pour les affaires du Comte de Prouence,ou pour les affaires 
de l’Eglile,il y failbifton deuoir. 

AAa 5 ROS 



h». 



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iii4 N R O 

R O S T A N G Berenguier gentil-homme de Marleille,fut de fôn temps 
< eftimé fort bon Poëte Prouenlàl , Fut grand amy & familier de Foulques de 
Vilaret grand commandeur de faind Gilles,! la loüâge duquel il fit plufieurs 
chanlons en rime Prouenl!lle,& fut amoureux d’vne dame de Prouence fort 
aagee, &tre (experte en forcelleries (oit amixtiôner les drogues,! oblèruer les 
jours , & ! donner breuuages amatoires.il n’y auoit fimple en laColîine d’A- 
ny,& en toutes les montagnes de Prouence dont elle n’euft cognoiflànce: elle 
luy donna vn breuuage , ie ne diray pas amourcux,mais mortifère dont ilde- 
uint tranlporté de fbnféns.*& de la pitié qu’en euft vne damoylelle delamai- 
lon deCybo de Gennes,qui fe tenoit lors !Marfeiile, laquelle ayant familiari- 
té auec le Poëte , pour vne chanlon quil auoit fai&e ! la louange le remit en 
fonbon lèns& entendement par vn fouuerain breuuage & antidote quelle 
luy donna,dontle Poëte recognoifiànt ce bien , l’immortalilapar vn bon nô- 
tre de chanfons, & en deuint amoureux, & delaiffant cefte Magicienne, retint 
la Geneuoyfe qu’eftoit vne fort làge damoyfelle, belle, vertueulè,& bié appri- 
fe ! lapoëfiç.Mais elle ne fe voulant attendre aux prières & pourluite du Poë- 
te, il en fut depiteux,& fit vn chant qui commence, 

S'eüa era vn pauc plus liber allai e larga» 

&lurlafinildic 

V' autres ve&ez, 6 T) ieus iufies njeniayres 
Quell a foïi (^or plus dur que lou Dyaflre* 
Equyeunonpodiefchiuarfarudejfa, 

FaZjés( au mens )qu en aque flous afayres 
Ella non t ay a ingrat >ny dur 9 ny afpre» 

Mais my fia doujfa autant qü a de bellejfa. 

Ne fçachat que faire pour vn honnefte defdain fe voulut rendre de l’ordre des 
Templiers, cuidât auoir quelque faueurde Foulques de Villaret, mais cela luy 
lèruit de bien peu , & ne le voulut on receuoir,en hayne dequoy il publia vn 
traidé intitulé T>e lafalfa r vidadels T emplicrs.Et neatmoins(ainfi que la efcript 
lainét Cezari)futouy en tefmoin contre eux,& pour auoir faulfement depolc 
reperdit fon fcns par vne punition diurne, & trefpafla l’an 1 3 r 5. du temps que 
Philippes Roy de France, & Clement vj. du nom Pape , qui refïdoit en Aui- 
gnon , pourfuy uoyent lefdits Templiers. Le Monge de Montmaiour appelle 
ce Poëte Falfâ garentia , que fîgnifie faux tefmoing en langue Proucnfile. 

RO ST AN de B IG N OS C ProuenfàlChirurgienluréiParisarc- 
iieu & augmenté auec Am broilè Paré 

L’anatomie vniuerfelle du corps humain parledid Paré.[impri.aParis 8°. par 
Iean le Royer 1 561. * * 

RVBERTAbbé. * 

Des diuins offices &c.Voyez Içan Bouillon, 

RVTE 



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R V 



in S 



i Guiuara, 
en Italie eft 
to ferpenr, 

celqnecclny 
d'vn quartier 
des armes de 
Milan. 



R V T E B E V F fut vn Meneftret, duquel on trouue plufieurs fabliaux 
(c eft à dire contes de plaifir &nouuellcs) misen rime:& çncores des plaintes 
de 1 a terre fain&e adreflees au Roy S .Louys,le Comte de Poitiers & la nobleF 
le de France:pour fecourirMeflire Geofroy de Sargines vaillant cheualier,qui 
la deféndoit à Ion pouuoir.La plainte d’Anceau de rifle eft aufli dudit Rute- 
beuf,dc laquelle ce couplet me lèmble bon, 

Toufiours deùt vn preuct homme viure: 

Se mon eût fans ne fauoir. 

S'il fut mors 3 il dent reuiure: 

J ce doit bien chacun fauoir. 

Mes morse fl plus fiere qUe 1 Huiure 
Et fi plaine de mon fauoir. 

Que des bons le fiege de Hure » 

Et au mauuais laift vie amie . 

Il a fait en vers la vie de S.Elizabet de T uringe,qu’il prçleqta à Ifabel Roync 
de NauarTe. Il lèmble qu’il a aulfi fait l’edit des ordres de Paris: auquel parlant 
ain/i des aueuglcs que nous appelions Quinze vingts,il me fait loupçonner 
que ceux que S, Louys premièrement y amafTa,ne furent Cheualiers, comme 
l’on penlè:ains quelques pauures gens.Car ceftuy-cy les fait mendians , difànt 
d’eux: 

Li Roix a mis en vn repaire* 

Mes te ne fai pas porquoï faire. 

Trois cens aueuglcs tote a rote. 

Parmi Taris en va ni. paire» 

Tote iornefinent de braire. 

As trois cens qui ne voient gote. 

Li vns fâche ,li autre bote» 

Se fè donnent mainte fecoffe» 

Qjeil ri y a nul qui lor éclairé: 

SifeuxyprentiCO rieftpasdoUb 
V ordre fera brulee tote» 

S' aura H Roix plus à refaire . 

Par le mefme opulcule il monftre que ceux du val des elcoliers louloyent 
mendier:& que les Guillemins(ce font les Blanmanteaux) furent premieremét 
reclus. C’eft luy(à mon aduis)qui a fait le fabliau du Clercdequel ne pouuant 
perliiader à vne dame , qui n’eftoit des plus làges , qu’elle ne pourroit voler 
lans ailes & plumes: la baifant pour luy Faire le bec , & maniant nue pour fai- 
re lortir les plumes, luy attachai auant là queue quelle germa ( diloit la da- 
me ) dedans lôn ventre l’empefchant tellement de voler, qu’à peine pouuoit 
elle voir (es pieds , tant le ventre luy eftoitereu. le nefay doute, que ce fabel 
n’ait donné occafion à Bocace défaire làx.nouuellede la ix.Iournee de lôn 
Decameron. Il en a faitt encores vne autre de la femme d’vn elcuyer : la- 
quelle 



/ 



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ni 6 R A 

quelle ayant donné afïignation à (on Cure , de l'aller trouuet en vn petit bois 
voifinrfori mary eftant venu contre Ton efperance, elle Tenuoya coucher de 
bonne heure , difarit vouloir veiller tard , pour acheuer fà toile.Puis le Tentant 
endormi, elle vint trouuer lôn Curé, auec lequel demourant trop longue- 
ment, & le mary ne la Tentant point couchee près de Toy , demanda où elle 
eftoit. La chambrière luy dir,qu elle veilloit chez Ta voifîne. Le mary cour- 
roucé Te leue , & la vint chercher chez Tes voifmesrmàis oy ant dire quelle n’y 
auoit point efté,ils’en retourne tout furieux. La dame qui Tauoit fenty palier 
le long du bois , & la menacer auec le preftre , s’en retourna en. là rnailbn. Là 
où eftant accueillie d’iniurespar foji mari, qui Tappelloit putain, & quelle 
venoit d’auec le Curé: elle ne luy refpondit mot. Ce qu’ayant mis le mary 
en plus grand colere, comme fi en fe tailant elle cbnreffaft ce qu’il difoit, 
voulant luy couper les cheueux , elle luy dit : Qu eftant greffe on lauoit con- 
feillee d’aller fur la minuibfc faire trois tours' à l’entour du Monftier, en di- 
fànt trois patenoftres : puis làns mot' direfaire auec le talon vne fbffe , laquel- 
le le trouuant ouuerteau bout de trois idurs , ce feroftvn fils ,& selle eftoit 
claufè , vne fille : efehappant par- ce moyen la colere de fon mary. Rute- 
beuf fe plaifoit fort en equiuoques. Et pource au dit d’Hypocrifie , il veut 
que fon nom vienne.de Rude & de Bœuf. Jl fut marié par deux fois : & com- 
bien qu’il euft peu de biens, il prift ( dit-ii ) femme qui n eftoit ne gente ne 
belle. Aufii Dieu Tauoit faibt compagnon de lob , luy ayant ofté tout à coup 
ce qu’il auoit, auec l’œil dextre dont il voy oit le mieux. Il addrefïè là com- 
plainte au Compte de Poy tiers & de Thoulouze ( ce fut Alphons frere de S. 
Louy s) qui luy donnoit volohtiers. Rutebeuf a yefeu longuement : & le plus 
(oubs le régné de S Louys.Toutesfoispar vnde les œuures il Temble qu’il /oit 
venu iufques à Tan 1310. 

Le feigneur d^ RAVIERES Angoumois a traduibt d’Efpagnol les 
grandes & admirables merueilles, iadîsdefcouuercesau Duché deBourgon- 
gne près la ville d’ Antan par le feigneur Dbm Nicolede Gautieris gétilhom- 
me Efpagnol.[imp.à Rouen 8°. 1581. 

R. DE VILLARET deCaftresa eferit 
La Polixene.Liures t. contenans Sonnets, Elegies,Châfbns,EcIoques.Plus l’Y- 
derine liures zfTrejis à imprimer chez Iean Stratius à Lyon. 

R. B. DE LAGRISE a traduibt d’Efpagnol le liure de Marc A urele. 
[imp.à Paris f°.parGaliot du Pré 1535.& puis 16;. / 

Ilatraduibbaufîî d’Italien en François, 

La Penitence d’Amour, en laquelle font pîufieurs perfuafions & refponfes 
trefùtiles pour ceux qui veulent conuerfèr honneftemect auec les dames. Et 
les occafiôs que les dames doibuent fuir de complaire par trop aux pourchars 
des hommes & importunitez qui leur font faibles foubs couleur de feruice, 
dont elles fe treuuent ou trompecs,ou infâmes de leur honneur, [imp. à Lyon 
. i6°.à la marque de Tlcarus en Tan 1 537. 

Liures 



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R E 3117 

LIV%ES <Ù'*AVTREVRS ANONYMES. : 

Le RASOIR des Rafèz , Recueil auquel eft trai&é de la tonfure des 
prebftres [impr.à Lyon 1 5 6 i.Caluiniquc. 

Brief RECVEIL de la fubftance & principal fondement de la do&rine 
Euangelique Cenjùrê. 

Brief RECVEIL d’aucuns lieux fort neceflàires,pour mettre là confian- 
ce en Dieu. Cen/uré. 

R E C V E.I L de plufieurs partages de la fàin&e eferiture, failànt à la dé- 
claration de l’orailon dominicale,des articles de la foy & des dix commende- 
menrs de la loy ,auec le recueil des offices des Chreftiens. 

Le REFVGE des Chreftiens compofe fur les dix commandements de Dieu 
[impr.à Lyon 4°.par Iean Mofnier 1540. 

REGIME deViure & confèruation du corps humain, auquel eft am- 
plement difeouru des chofes naturelles, & de tous viures qui font communé- 
ment en vfage.Auec plufieurs receptes bien approuueesle tout recueilly des 
bons autheurs tant anciens que modernes. [ impri.à Paris 8°. par Vincent Ser- 
tenas 1561. 

Le REGIME de Santé tranflaté de Latin en François. Auec les gloflès 
de maiftre Arnauld de Villeneufue.fimpr.à Paris par Philippesle Noir. 

LE REGISTRE des ans partez ou fardeau des temps , qui eft vn Epitome 
du liureChronicâChronicorum depuis la création du monde iufquesàlan 
1531. [ impr.à Paris f°. par Galiot du Pré 1 5 5 1. 

Maiftre REGNARD & Dame Herlant , Traiété vtile à toutes peiïbn- 
nes , contenons les cautelles & finefles que faifoit ledit maiftre Regnard : aueç 
plufieurs beaux exemples prins fur les cautelles dudift maiftre Regnard. [im- 
pri.à Ly on 4°. par Oliuier Arnoullet 1 5 z 8. 

L A R E I G L E des freres & fœurs du tiers ordre Saind François viuans 
en commun, [impr. à Paris 1 6°. par Iean Ianot (ans datte. 

Trakfté fur la matière des RELEVEMENS félonies ordonnaces , droiét 
& couftumes de France , contenant la maniéré comment en Chancelleries de 
Frace font les lettres de relief chacun iour expediees,& eft diuife en trois par- 
ties. En la première eft trai&é du mineur , & en combien de maniérés il peut 
eftre deçeu,& reftitué:en quel temps l’on peutpourlùiuirla cartàtion des con- 
tra&s.En la fécondé, de la reftitùtion des maieurs.Et en la troifiefine font exa- 
minez en comunauté quelques articles concernansla reftitùtion des mineurs 
&maieurs parindiuis.[imp.fcî^uignoni6°.parFrançoisTachet 1 ; 4 c. 

Trai&é de la R E M I S S I ON des pechezJuftificatioft, Penitence & bô- 
nes œuures. Recueilli de la Sain&e.efcripture contre les erreurs de ce temps, 
[impr.en Auignon 16*. par Pierre Roux 1566. 

RE MONSTRANCE à tous Eftats par laquelle eft en bref demôftrélafoy > 
& innocéce des vrays chreftiens.Les abus aufquels sot aduenus leurs ennemis 
& perfecuteurs,& le iugemét que dieu en fera.[imp.à Paris % 0 .\$Go.Caluinique. 

REMONSTRANCE à Mofieur le Chancelier de France faùfte par 
quelques gentils hommes cftrangers qui ont autresfois hanté en France fur 
laredndion des habits & port des draps de foye fuyuant l’ordonnance du 

BBb Roy 



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niS 



R E 



Roy Charles 9*, [impr.à Lyon i $6 tf 

La REMONSTRANCE de la vertu infùpcrable , & fruits inefti- 
mables de la foy Chreftienne. 

Liure intitule R E P O S de Cuers, eferit en main. 

LARE QV E S T E des Maris vmbrageux,courtbatus,boucquineux/a* 

rouchcs.trop triftes,penfifs & defolezitem plufieurs fortes de Ballades en di- 
uers langages,chant Royal & autres differentes Rimes dirigées aux mefïiçurs, 
& mainteneurs de la gay e fcience de Rethorique de Thouloufe au moysae’ 
may, auquel çarlefdits fleurs s’adiugent les fleurs d’or & d’argent aux mieux 
difàns [impr.a Thouloufe 4 0 . par Gafton Recoleyne 1 5 3 j. 

La R E QV ESTE faille & baillee par les Dames de Tholofè; aux mai- 
ftres & mainteneurs de la gaye fcience de Rhetorique,au moys de May,qu’ils 
adiugerit les fleurs d’or & d argent, aux mieux difans. Auec plufieurs fort 

de rirh trt»»C A fi» J !.. C < Pi. 



ucui 1 çii-^icui:a,i3cj:narae .ueupi.i 
Rondeau de Françoife Marrie, 

Encontre Dieu quelques hommes infâmes mes 

VeulZt défendre à nous pour epe femmes, Qu au lieu du ieu des cartes 

V )irt Euangile & les beaux propos faintts: ou des dames 

Mais ne font ils d: entendement mal faintts: Teniez, fouuent lEuannle 
Dignes en font de reproches blafmes. en vos mains ° 

Nevautilplus de lire mille rames 6n le liftant vous prendrez. 

De faintts eferipts qui refont corps tfames esbats maints . 

Qu vn de ces coptes qui font faits (S vains E t ne ferez, ebofes qui foy tnt 
Encontre Dieu. infâmes 

Donc ie vous pry mes bonnes feurs & da- Encontre Dieu. 
Rondeaii de Catherine fontaine que fe peut lire à double fens en auant en 
arriéré en hault en bas,ligne à ligne,à demy vers ou à vers entier. 

Qui rimes faitt jfUft fit & maudit 

Grand los acquiert Qui point ne fiait rimer. 

Moult eft parfait Quidesrimeursmesdit 

Qufelartfert II effort dblafmer 

Plufieurs biens pert Qui rimes veut aimer 

Qui point n en fiait. Vertueux fera ditt 

Tumeur expert Trop eft d déprimer 

Grandement plait, Quidesrimeursmefdit. 

Dé la bragarde indigente Rondeau de Claude Ligoune 

. au langage de Thouloufe, : 

Secqumbraguenoftrevezaine le garde col de fin vêlons 

Am iaupalaridre douftadine Que licrubù touta tefquinc 

Etm etnta de douas coulons Lesmargotsadefede fine 



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RE R, O 11x9 

Et lagounelle Dieufap quine. N'aucm aur 3 blat>pa ny farine 

‘Dont pamps plat longue quelzj ta - Aqui que be fon las douions . 
lous Trop monta de dons efcalous: 

Sec Que f aria mais vnaRegine 

Mais quant arnaque fte famine Sec 

Le RESOLV enMariage,enrimetraidant&:demonftrantIaproüelïè& 
refïftancc qu’ont eu & ont de prelènt les femmes Contre les homes & princi- 
palement contre les puiflans & forts, [impr.à Lyon 4 0 . par Oliuier Arnoullet. 

R É S P O N S E aux rcmonltrances faiâres à l’Empereur Charles v. par 
aucun de lès lïibieds, fur lareftitution du Royaume de Nauarre & Duché de 
Mylan. [impr.à Paris 8°. par Nicolas l’heritier 1541. 

R'E S P O N S E de bonne & mauuaifc fortune par quatrains:C’eft prelque 
vn mefme argument de pâlie temps de la fortune des dez. [ impri. à Paris 1 6 °. 
par Nicolas Bonfons 1576. 

Bonne RESPONSE à tous propos , où eft contenu grand nombre de 
Prouerbes & lèntences ioy eufes,traduite d’Italien & réduite par ordre Alpha- 
betique.[impr.à Paris 1 6°. par Galiot du Prc 1548. 

Merueilleulè & miraculeule REVELATION de l’eftat de l’autre mo- 
de ^laquelle par diuine dilpenlàtion a eftè demonftree à l’inftrudion & cau- 
telle de tous deuots & fidèles Catholiques à fin de precognoiftre ce qu’on 
doibt craindre ou elperer apres le decez de la vie prelènte. [ impri. à Paris 8 °. 
par Guichard Soquand,làns datte. 

Traite du delordonnè appétit des RICHESSES mondaines [ impri. 
à Lyon 8°. par Guido Malinian. 

REYNIER LE RENARD, Hiftoire trelîoyeulè & recreatiue 
contenant 70 chapitres. [ impr.en deux langages , François & bas Aleman en 
Anuers 8°.par Chriftophle Plantin 1566. 

Le nombre des ROYS Chreftiens en nombre 18. comprins l’Empereur, 
contenant leurs crys d’armes & portant chacun là claulè & deuilè.^»»r. 

ROMANS. 

Nous n’auons eu aucun liure en noftrelâgue lîno delpuis le teps du Roy Phi- 
lippe Augufte, auquel on comença d’y eleripre au lâgage qui lors auoit cours, 
qui a cite corrige par ceux qui pélàns bie faire nousront oftè tout ce quieftoit 
d acien & les liures de ce téps la ne cotenoy ent que les hiftoires de leur Siè- 
cle^ en outre quelques fables,les Gaulois ayâs retenu cela de laGrece qui a c- 
ltè la nourricière d’icelles.Mais delpuis la guerre clés Anglois noftre làgue de- 
uint plus polie & coméça d’accroiftre.Et apres Charles v.did le Sagereit tra- 
duire vne partie des bons autheurs Latins(ainfî qu o did)& lors les vyeux Ro- 
mas furent mis en profe, qu’il euft elfe' meilleur auoir lailïe en leur vyeille Ri- 
me: telles bourdes & menlonges feroyent plus tolérables en celle forme de 
Poëlîe , & y pourroit on recôgnoillre quelques mots anciens que la fréquen- 
tation du Latin & vulgaire Italien nôus à faid abandonner. Quant à ce 
mot deRomant & de fon origine il n’y a homme qui en aye mieux dif- 
couru que Claude Fauçhet qui en a fait [vn Uure , où il ne laifle rien à 
dire de ce qui s’en peut par vne recerche non moins curieulè que bel- 

BBb 2. le& 



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«io RO j 

le & l0u4b.le.Car aq parauant la plus part de ceux qui auoyent ce mot 'de Ro- 
mans à la bouche ne fçauoyent l’origine d’içeluy. Vn autheur Italien en parle 
comme fènfiiyr. 

lo niï neghero>çhe il Roman&o non fia imitatione et atü grandi iüuftrue 

degni dettSpka Roefia.çffla cert ameute la voce è ftrauiera » è corne neüa 
faueüaSpagnuola>cofi credo , che nella Trouen&ale fignifichï il volgarl - 
dioma Teruoche in HifpagnaJtS in Prouenz>a çon le Colonie de Romani 
la lingua efiendofi tanto dijfu fa >èt aiment e, che Romanamente vi fi parla- 
uaspoichetvna è l’altra parte occuparono, fÿ habitaronui Barbare natio - 
ni: la fauella romana che vi rimafe,ben che in gr an parte contaminata , è 
gu a fl a pur corne pin régala ta } è piu leggiadra délia Gothiça> è delt aAlaui- 
ca lor natta k ingequarono elle dapprenderete di tenereȏ RomanZjO la chia 
mauanofl in queüa feriueano.La-onde > per cio che non prima daltrô > che 
de fattiiè degli amori dé ’ Caualieri in tal fauella da loro fi tratto > lecom- 
pofitioi fatte intorno à quefta materia» Romanji fi cüJfero.Qjtefta mede- 
fimavoceinltaliapafio. 

Quelques autres mefmes Hotoman en dientfeomme en paflànt ce & qui leurs 
en fèmble.Mais Fauchet a frappe au but & (î bié defnoüe cefte difficulté qu’il 
n’eft befoing de s’en inftruire dauantage & pareeque c’eft vne matière de rare 
çognoiflance & digne d’eftrefçeiie des François ie tranferipray icy le 1 1 1 r. 
Chapitre de fondit liure. 

La langue Romande n’eftoit pas la pure Latine ,ains Gauloifè corrompue 

o -ir t t 1 

par la longue pofïeflion & feigneurie des Romains:que la plus part des homes 
nabitans depuis la riuiere de Meufe iufquesaux monts des Alpes & des Pyré- 
nées parloyent.Car la France que Luitprand au chapitre v 1. du premier liure 
de fon hiftoire appelle Romaine, comprenoit feulement iufques à Loire. Et 

Î )our monftrer que parler Roman,ne s’entendoit pas au temps iadis pour par- 
er Latin : ie m’aideray de ces vers pris du Roman d’Alexandre , compofe par 
gens viuans enuiron l’an mcl. fous Louys le Ieune,Roy de France. 

L a verte de l Hifloir fi com li Roix la fit, 

Vn Clers de Chafteaudum» Lambert li Cors t eferit : 

Qui de Latin la 1 trefi» tfen "Roman la mit . 1 pourtirce. 

Il faut donc dire que Latin & Roman fufTent differensrpuis que ceftuy-cy ti- 
re du Latin vne hiftoire, pour la mettre en Roman. Il eft vray que ces vers 
font faits plus de c cc. ans apres Charles le Grâd.Et qu’ainfî ne foit, qu’on en- 
tendoit il y a d c c c. ans,que parler Ruftic Romain fuft le lâgage cômun des 
habitas de deçà Meufèrif ne faut que lire ce qu’a eferit Guitard en fon hiftoire 
de la difeorde des enfans de l’Empereur Louys le Debônaire,acl tienne en l’an 
D c c c x L 1. Car faifànt mention de Louys Roy de Germanie & 
de Charles le Chauue fon frere Roy de France Weftrienne ou Occi- 
dentale (c’eft à dire de ce qui eft entre Meule & Loire ) il dit que les 
deux Roys voulans affeurer ceux qui les auoyent fuyuis , que cefte allian- 
ce fèroir perpétuelle , ils parlèrent chacun aux gens de fon pair (c’eft le mot 

dont 1 



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1111 



R O 

dont ledit Guitard vfe ) à fçauoir Louys Roy de Germanie aux François VVe- 
llriens(qui fuy uoy eut ledit Charles)en langue Romainc(c’elt adiré laRufli- 
que ) & Charles à ceux de Louys ( qui eftoyent Aullrafiens, Alemans, Saxons, 
&: autres habitans delà le Rhin )cn langue Theutonique,quiell la Theotifque 
du Goncile deTours:ou,cômc i’ay dit, Thioife.Lesparoiles du Serment que 
"Charles fît en langue Romaine furent telles, ainfi que ie les ay prifes d’vn liurc 
clcrit il y a plus de cinq cens ans .Prodon amurf$ pro Chrifiian poblo 
noftro commun faluament difi di en auant inquant des fauir podirme 

dunat fi faluareio cift meon fradre Kario in adiudha > in cadhuna co- 
fa fi com hom per dreit fin fradra faluar difi ino quid il vn altre fi faret.Et 
abludher nul plaid nunquam peindrai que meon vol ci fi meon fradre Kar- 
leindanno fit.Et le peuple de VVellrie refpond en melme langage: Si Lod- 
huuigs Çagramct que fin fradre ICarle iurat coferuat > & ICarlus meo fendr 9 
de fuo part non lo flanif.Si io retumar no lint pois neio ne nuis cui eo retur - 
narintpoù in nulla aiudba contra Lodhuuignunli tuer . Or ne peut-on di- 
re que la làgue de ces lèrmens(laquelle Guitard appelle Romaine) loitvraye- 
mëtRomaine(i’entensLatine)mais jpiuftoft pareille à celle dont vient à pre- 
fentles Proucnçaux,Cathalcs,ou ceux de Lâguedoc. Et il appert par les li ures 
côpofcz en langue Latine du temps de-Charles le Chauue’, quil y a grade dif- 
férence entre ce Serment &: ce qu’ils tenoyent lors pour Latin. Il faut doc ne- 
cefïairement conclure, que celte langue Romaine entendue par les loldats du 
Roy Charles le Chauue, eftoit celle ruftique Romaine, en laquelle Charles le 
Grand vouloit que les Omclics prelchees aux Eglifes fulfent tranflatees : à fin 
délire entendues parles fimples gens, comme leur langue maternelle , aux- 
profiles & fèrmonsrainfi qu’il eft aife' à deuiner ou iuger. 

Il relie maintenant,fçauoir pourquoy celle langue Romaine Ruftique a c- 
fte chalfee outre Loire,delàle Rofne & la Garonnexe que ie côfelfe libremét 
ne pouuoiralfcurerpartelmoignagescertains. Car qui feroit celluy-la tant 
hardi, de feulement promettre pouuoir tirer la vérité' d’vn fï profond aby fi- 
nie, que celuy où l'ignorance & nonchalance de lept où huit cent ans l’a 
précipitée ? Toutesfois i’en diray bien descaulès & railons, linon vrayes,à • 
tout le moins vray-femblablcs. Et s’il ellloifiblede deuiner , &lesconic£lu- 
res ont lieu en celle matière ( comme ie croy quelles doyuent auoir ) ie lou- 
lliens que le partage des enfansde l’Empereur Louys Débonnaire , apporta 
vne grande mutation en l’ellat de France :& non feulement lèpara leurs lub- 
ieâ:s,mais encores rompit toute l’ancienne fociete', que les François & Gaulois 
demourans deçà la Meufe auoy ent auec ceux de delàrpour les grandes guerres 
que les frères , enfans dudit Empereur Débonnaire , eurent les vns contre les 
autres : & lcfquelles apres la mort de prefque toute la noblelTe ( tuee en la ba- 
taille de Fontenay ) grandement altererent les alliances , que les feigneurs vi- 
uans foubs vn fi florilfant empire,prenoyét aulfi toll loing que pres.Car durât 
le règne de Pépin, Charles le Grâd,& Louys Ion fils:l’Aultrazien,Sax6 , Bauic- 
rien, Aleman,qui le marioit en VVellrie, Bourgpngnc, Italie,Septimanie(qui 

' ' BBb 5 cil 



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I1ZÆ 



R O 



inans 



eft Languedoc) ou en. Aquïtaine:ne craignoit point de perdre Tes héritages» 
ain(i qu’il eft porte par vn article de la diuifion que Charles le Grand fit de Tes 
Royaumes entre fesenfans.Là où depuis Charles le Chatme ( foit que la clau- 
fè& article fufdit euffeht efté oubliez enl’appointement fai&l’an dccc- 
X L I 1 1, entre les trois freres,enfans dudit Debonnaire:ou pour quelque au- 
tre raifon que nous n’auons point trouuee eferite ) il n’y eut plus aefperance 
de fe reioindre,chacü voulant auoir vn Roy de Ton langage. Voyla pourquoy 
les Auftrafiens n’eurent agreabLe ledid Charles le Chauue , quand il voulut 

{ >rendre le royaume de Lothaire (on nepueu , mort {ans enfans légitimés : ne 
es V Veftriens , Charles le Gras,& encores moins Arnouî , quand ils s’efforcè- 
rent de les gouuerner durant la minorité de Charles le Simpleivoulant ( ainfi 
que i'ay dit ( chacun eftre commandé par vn homme de fà langue.Ce qui ap- 
parut bien euidemment, quand la famille de Pépin vint à faillir au Royaume 
de Germanie.-d’autant que les Italiens firent roy Beranger, les Saxons Hé ry le 
Fauconnier , & quelque temps apres les VVeftriens Hue Capet , marris de ce 
que Charles Duc de Lorraine fentoit trop fon Alemand. 

De* Ro- Cefte derniere feparatiô de Capet fut eau le, & à mon aduis apporta vn plus 
grand changement,voire ( fi i’ofè dire ) doubla la langue Romande. Car fon 
entreprifè eflant (ùyuie de plufieurs autres fèigneurs, ia gouuernans les gran- 
des Comtez &Ducnez,ils fe monftrerené non pas Roysfcar ils n’auoyent l’au- 
thorité acquife de fi longue main que Hue Capet, venu d’vn grand pere & 
d’vn grand oncle Roys (mais vlùrpateurs de tous droits Royaux , tenans cour 
à part, battus monnoye, & ne ferendans fubiets qu’à tel feruice qu’il leur plai- 
(oit faire à ce Roy , auffi nouucau en là dignité , qu’eux mefines qui l’auoyent 
Supporté contre l’apparent heritier de la couronne, pour auoir part au burin, 
pluftoft que pour affe&ion qu’ils luy portaient, ou defir de reformer lés abus 
lors regnans. De maniéré qu’ils ne le {oucierent beaucoup de hanter la cour 
de ce nouueau Roy , ne le patronner fur Ces mœurs , & encores moins fuyure 
fon langage : qui à la fin ne fè trouua de plus grande eftendue que (on domai- 
ne, raccourci par ces Harpies.Car ledit Hue Capet & Robert fon fils ne iouifi 
foyent d’aucune ville de marque, fors d’Orléans, Paris & Laon: pource que les 
’ autres auoyent leurs Comtez, & les Prouinces des Ducs , qui tenoyent grand 
territoire.Comme Richard, feigneur de toute Normandie:Hebertqui elloit 
Comte de Meaux 6c Troy es, c’elt à dire de Brie & Champagne : Thiebaulc 
Comte de Chartres, Blois & T onrsrGuillaume Duc de Guyennc,& Comte de 
PoidourGeofFroy Comte d’Anjourlefquels depuis s’accreurent grandement, 
pource que ceux de Chartres ioignirent à leur domaine Champaignc 8c Brie 
par vfùrpationrceux de Normandie, Angleterre : la maifo.n d’Anjou , Tourai- 
ne.Telîement que Ion veit en France de belles cours 8c magnifiques routa vn 
mefme temps. Car le Cote d’Anjou efpoufa l’heritiere d’Angleterre 8c Nor- 
mandie. Le Duc de Guyenne auoit les hommages d’Auuergne , Limofin, 
d’Angoulmois , Agenois , & de toute l’Aquitaine. Le Comte de Champagne, 
Brie , & tout ce qui efloit depuis l’e'mboucheure de la riuiere de Marne dans 
celle de Seine, iufques vers la Lorraine: 8c de là retournant à Sens. Les Bcran- 
gcrs,toute la Prouence, Languedoc & Cathalongne. Ce qui donna occafion 



aux 



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R O 

aux Poëtes & hommes ingénieux, qui ca oç tprftpsda yoyluf cu^ efçrire,vfer cic 
la langue de ces Roy teiets,pour d’auantage leur, çomplaire,& monftrer qu’ils 
n’auoyent que faire d’emprunter aucune çbofe de leur s voifins. . , 

Ce fut lors(ainfi que ie penfè)qu’dcrire en Rqman commença d’auoir lieu, 
& que les Conteor & Iugleor,ou Iongleurs,Trouuerres.&£ Chanterres,couru- 
rent pat les cours de ces Princes ; pour reciter ou chanter leurs contes fins ri- 
me, chanfons & autres inuentions poétiques : vfànsdu Romain rullique,ainfî 
que du langage entendu par plus de gens,,encores qu’il leur efehapaft afTez de 
mots de leur terroir. Delà vient que l’on t»®.tuie tant de liures de diuers diaje- 
ébes,Limofm, Wallon ou François , & Prouençal*portansle nom de Romas: 
voulans les Poëtes donner à cognoiftre par ce tikre , que leur œuure ou lan- 
gage n’eftoit pas Latin ou Romain Grammatic,ains Romain vuigaire.Ce que 
ie deuine ( car autrement ic ne veux afTeurervne chofètant obfcure ) par vn 
paflige d’vn liure compofé enuiron l’an mccxxvi i.ou xxvii i.par 
Huon de Meri : qui dit au commencement du Roman intitulé leTournoy- 
ment d’Antechrift. 

N* efl pas oyfeux,ain fet bon œuure 
Li trouuetre qui fa bouche euure 
T or bonne œuure conter dire » 

Mais ki bien treuueplainefi dire 
Quant iln a de matere point 
IoliuetcZjfemond point 
Mon cuer de dire aucun biau dit. 

Mais ri ay dequoy partout efl dit 
Fors ce que de nouuel auient. 

Mais auTrouueor bien auient 

* 

S'il fiait auenture nouuelle » 

Qu'il face tant que la nouuelle 
^Partout s efpande par tout aide: 

Et que fin gros François détaillé 
Pour faire œuure plus deliee. 

P or ce ma langue ay deliee» 

Quiconq m en tïene à 1 trejpenfe ^ ontrecm- 

Pour dire mon nouuel penfe. 

Ce gros François détaillé me femble debuoir eftre pris pouf le Roman &plus 
poli langage,dont les Trouuerres,Iugleors,& autres cy defTus nomez vfoyent 
plus que le commun.Car Flebert dit au Roman des fept fages, 

Moult volontiers me penoroie» 

Si iem en pooie entremettre 
O rien bon Romans péuffe mettre 

^ BBb 4 Vne 



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R V 

V ne 1 Eftoire * auques ancienne . 

Et puis quelques vers apres il adioufte, 

Li bons moines de bonne vie 
De Haüte-jelue l’ Abeie 
<±Al Eftoire renouueÜee» 

Par bel Latin l'a ordenee > 

Hebers la 4 vient en ‘Romans trere 
Et del Romans vn liséré faire: 

El nom ^ en la reuerence 
Del Roy filPhelipe de France 
* Loéisqu en doit tant loër. 

Et puis encores quelque peu apres. 



1 Hiftoire. 
j Auflî. 



4 Veult. 



5 Ce Louys 
doit eftrc le 
pere de S. 
Louys, ou 
Louys Hu- 
tin. 



Pors'amor encommenceray 
L’ Eftoire enromanceray. Ç$c. 

Qui eft à dire, le mettray en François. Que fl quelcun penlè que le Roman ne 
full qu’en rime : ie luy refpons qu’il y auoit auflî des Romans lins rime & en 
proie. Car en la vie de Charles le Grand mile en François auant l’an mil deux 
cens, à larequefte d’Yoland Comtefle de liinâ: Paul,lœur de Baudoin Com- 
te deHainaUjfurnornme' leBaftifleur,au 'quatrielme liurei’autheurditainfi: 
Baudoin Comte de Hainau trouua à Sens en Bourgongnela vie de Char - 
lemaigne: mourant la donna a fa fœurTpland fomtejfe defaintt Paul 

qui ma prié que ie la mette en Roman fans ry me. Parce que tel fe délit era 
el Roman qui del Latin n'eut cure: par le Roman fera mielxgardee. 

Maintes gens en ont ouy conter ^ chanter , mais n eft cemenfonge nonce 
qu'ils en dient ^chantent cilConteot nécil Iugleor . NhZj, contes rymeZj 
n en eft vrais : tôt eft menfonge ce qu ils dient. Ce parler Roman eftoit lors 
pris pour langage maintenat appelle François le plus poli,telmoing ce vers du 
Roman d’Alexandre de la compofition de Lambert li Cors: 

Veftu comme François > jot ' parler. Roman. 1 Sceut • 

Et les Souifles le penlènt encores: car aü. lieu de dire, le fçaybien parler Fran- 
çois, ils dilent le Içay bien parler Romari. Et ie diroy volontiers que le parler 
Roman fut plus particulier à Paris & lieux voiflns qu’autres. Car au Roman 
d’Alexandre compole par le clerd Simon, en racontant lés peuples diuers qui 
fortirentde Baby loue, apres la confuflon aducnue en baftiflant la tour , il 
dit, '' :• 

■ Li'enf ans fe départent yli' piere en fudolans» ,pere - 

8 liàutre dewent Mefopotamiens, 

Li autre fuTorquoùdi autre E limitant . , 

Et puis quelques vers apres, 

Li autre fu Rernains fftliautreT fcans. . 

~ lEtencorcs depuis. 



L'autre 



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R O iiîj 

Vautre f$ Ejpeingnos» fÿ s autre fu N armons » 

Li autre Erupeis $ parla bien Romans» 

Li autre fu François» & li autre Normans. 

Lelquels Erupeis ou Erupcrs ie pren pour ceux du pays d’Hurepois, qui n’a 
point de limite certain finô qu a Paris nous dilons que le quartier deuers My- 
, di ou de l’Vniuerfité ell çn Hurepois. Etneantmoins près de tyeaux & Ioerre 
il y a vn terroir appelle' J-ïurepois, comme auffi quelque endroit voifin de 
Montreau-fault-Yonne.Que fi aucun veut dire que Simon prend le mot Eru- 
peis pour Ereptus : ie refpons qu’il parleroit trop generalement,ayant nommé 
tant de peuples particuliers. le ne fuis pas d’opinion que Hurepois ait pris (on 
nom du vent Eurusjpuis qu’il Ce trouue & à l’Orient & au Mydi de Paris.Mais 
i’adioufteray bien , qu’à Paris quand l’on veut dire qu’vne façon de faire n’eft 
gueres ciuile,on vlè de ces mots , C’eft du pais ou quartier de Hurepois : ce 
que d’autres difent , Cela lent Ion elcolier Latin. Comme fi nos Roys demou- 
rans du cofté que nous appellôs Cité & ville( à fçauoir au Palais, à S-Martin,au 
Louure,pres S.Geruais,S.Paul , & aux T ournelles, lieux habitez par nos Roys) 
euflènt plus façonné les habitans de ceft endroit de Paris : & que celuy de 1’ V- 
niuerfité fuft moins ciuil pour n’ellre pas tant hanté de Courtilànsrce qui luy 
auroit plus faiét retenir le langage Ruftic Romain.Que les Erupers, Erupeis, 
Hurepois,ou Herupois fuflènt lubiets des Roys de Franceûl en appert au Ro- 
man de Bertain côpofé par le Roy Adenez,viuant du téps du fils de S.Louys: 
du ils font nommez auec ceux qui accompagnèrent Charles le grand contre 
les Saxons.Car parlant de Saxe il dit. 

Apres tôt Guithekins qui 1 amenant a François» 1 ° nc 

Cil f u fils "jud amont moût fu de grand \ bufois. ‘* 0rgaeiL 

Car bien cuidaconquierre France Olenois» 

Champaignoù Bourgongne Flamans tfEnglois 
Iufqüà Cologne fu»la il fit maint defrois. 

Longuement tint SaJJbigne qu ins nus rii mil 4 défais 
Mes puis fi* reconquife par Francs & par Thiois: 

Au reconquerrefure li baron Herupois 
Etflaman U Eu vvage Brabançon Ar demis. 

Quand à l’etymologie & fignification de ce mot Hurepois,voicy ce que i’en 
a y trouué dans le Roman de la conquefte d’outre mer .Parlant d’ vn Helias( qui 
fut le cheualier au Cygne )nourri auec lès freresdans vn bois, (ans iamais auoir 
veu autre homme qu’vn Hermite , qui les veftoit de feuilles & efcorces cou. 
lqesdeTil,ildit, 

Liforefiiers en tourne qui otnorpMalaqurrez» 

A l'hermitage vint hideux & hurepez , , 

Et du mefme Helias. 



} Orléans. 



4 Defence. 



Velus efioit com 1 Leus v Ours 6 enkoièneZa 



J L©Op; 
(Enchaine*. 



B B b /' Les 



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i Chenear. 



* Chefs. 



iitô RO 

Les ongles grans Ions, les 1 ceualsmeelez » 

La tefte hurepee nert pasfouuent lauez 

Puis il en dit autant des pauures gens , lefquels ayans perdu leurs cheuaux & 
biens, fuiuoyent à pied en ce voyage d’outre mer les autres Chreftiens:eftans 
conduits par Pierre l’Hermite : 

La puiftez, voir tant vteZj draps depanez » 

Ut tante grande barbe tant J ciez > hurepez » 

De forte quelepaysdcHurepois pourroit auoirpris fon nom de ce que les 
Jiabitans portoyent leurs cheueux droits & heriffez comme poil de Sanglier, 
la tefte duquel en venerie s’appelle Hure.De Hurepe donc vienç'par fyncope 
Hupe , qui eft vne touffe de plumes leuees qu’vne efpece de coqs porte fus la 
tefte •* & encores Houpe , ce floc de foye ou de fil noue qui iadis fe mettoit au 
fommet des chapeaux & bonnets des hommes plus honorablesinon feulemct 
Rois, princes & gentils-hommes, mais encores Cardinaux, Euelques& Do- 
cteurs. Dont poflible vient le prouerbe , Abbatre l’orgueil des plus houpez, 
quand c’eftoyent clercs: ou hupez , quand c’eftoyent gens de guerre portans 
plumes,Tant y a que les anciens Sicambriens(defquels autre parti’ay monftré 
que font venus les François) portoyent leurs cheueux nouez fus la tefte: Le 
mot de Hurepe pour poil leue & mal pigné,dure encores en la bouche d’aucu 
nés femmes de Paris , en mefme lignification que le Latin arreftacoma. Mais 
tout ceci fera dit pour reueillcr l’efprir de quelcun, lequel poflible rencon- 
trera d’autres endroits d’Auteurs plus expre's & clairs que ceux cy par moy al- 
léguez. Les Elpagnols aufli ont garde çe mot dç Roman , appellans Romance 
Caftellano,leur langage commun, & dont ils vient en la compofition ou tràf- 
lation des liures.Ie ne puis oublier que Giouan Babtifta Giraldi enfesdifeours 
penfo que les Romans ont pris leur nom de Reims: pour ce que leliure que 
Turpin Euefquederefte ville a fait de la vie & geftes de Charles le grand, a 
plus donne de fubieft aux Trouuerres.Comme fi le mot Romance venoit de 
Rhcmenfes. Et Pigna vn autre Italien , allégué cefte raifon au liure qu’il afaid 
de l’origine des Romans : adiouftant que les Annales eftoyentainfï appelées: 
& que depuis d’autres nommèrent ainft leur contes fabuleu^ice qui a rait ap- 
peller Romans les fomblables poëfies. Mais il faut pardonner à ces eftragers 
s’ils choppent en pays efioigne' de leur cognoiffance, eftâs les Romans vne for- 
te de poëfie Gauloilè ou Françoifo. 

Quand au Wallon ou Gallon :i’eftime quec’eft vn moyen & nouueau 
langage , nay depuis Charles le grand : ainfi appelle par ce qu’il fontoit plus 
le Gaulois que Thiois : lequel toutesfois on ne laiffa d’appeller Romain,pour- 
çequilapprochoit plus du Romain que du Thiois ou François Germain. Ce 
diaîe&e ( c’eft à dire propriété & diuerfîte de langage)ay ant troiiue des cours 
riches : comme celles des Comtes de Flandres, d’Artois, de Hainau , de Lou- 
uain, Namur , Liege & Brabam , a donne' occafion de penfer que ce fuft vn 
autre maniéré de parler François. Mais la maifon de Hue Çapet ayant régné 
ü longuement , & peu à peu ioint à la couronne les grandes terres, iadis oc- 
cupées 



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R O 



inj 



cupccs par des Seigneurs particuliers, a quant & quant efteint deçà Loire la 
langue Romande , ou Romaine Ruftique , pareille à celle du ferment defliis 
clcrit , qui s’y parloit ( ainfi que i’ay dit ) du temps de l’Empereur Charles le 
grand :1a banilTant aux cours plus efloignees vers Italie, Prouence, Langue- 
doc, Galcongne,& partie d’Aquitaine , qui approche de Garomne:rout ainlî 
que le Wallon le retira outre les riuieres de Somme & de Meule: îaiflfant vn 
langagemoyenàceuxquidemourerent entre les montagnes d’Auuergne& 
ces riuieres : depuis appelé François , pource que les Roys portans le nom de 
France le parloy ent, 

Iulquesicy Fauchet adilcouru amplement des Romans: maintenant ievien 
à les mettre tous de reng cy apres, 

ROMANS vieux & nouueaux. 



çAmadù 
Apollonius 
e Alexandre le grand 
Artut de Bretaigne 
Quatre fib Aymon 
Baudouyn Comte de Flandres qui 
ejpoufia le diable, 

Berinus 

Beufues de H dntone £5* la belle lo- 
Jîenne . 

Çharlemaigne 

fytmades £$* la belle' Cleremonde 
Le Cheualierde la Croix 
LeCheualu 
Doolin de Mayence 
Fierabras 

Florimont fib de Mataquus Duc 
d'Albanie, 

Florent & Lyon 
Florent la belle Blinde 
Florimont Ç$TaJferofe 
Gelehautle Brun 
Gaben T^efiaurê 
G erard d Euphrate 
Geradde Roufiillon 
G eojfroy à la grand dent 



Giglan fib de Gauuin 
Guérin Me (quin, 

Guérin de Monglaue 
Guillaume de Palemç 
Guy de Waruich 
Gyron le Courtois 
Heftorde TTrofc 
Huon de Bourdeaux 
Jean de Paris 
Petit lean de Saintre 
lourdan de Blaues 
IJdye le Frifie 
Lancelot du lac 
Mabrian 

Maugs d Aygremont 
Mebadus de Léonais 
Melufine 
Merlin 2 , volumes 
Milles £ÿ Amis 
Morgant le géant 
Le preux Meruin fib dOger le Da- 
nois , 

Oger le Danois . 

Oliuier deCafiille 

Palladion ou hifioire P alladienne 

TalmerindOliue 

Pan 



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IIt8 



S A 



Ta ndarnaffus 
Paris la belle Vienne 

Ter ce fore fl: v /. volumes 
Terceual le Gallois 
Philippes de Madian , autrement 
dit le Cheualierd l’efferuier blac 
Tierre de Prouence la belle M.a - 

guelonne 

Tontus fils du Roy de Galice 
Trimaleon de Grece 
T^obert le diable 
Roland U amoureux 
Roland Furieux 



Richard fans peur Bue de Nor- 
mandie 

Les fept fages de Rom e 
Singraal 

Syperis de Vineaux de fis iy fils 
Thefeus de Coloigne 
Triftan de Leonnois 
Les trois fils de Roy 
Chronique de Turpin de la conque- 
fié de Trebi&onde fattt par Re- 
naud de Monmuban . 

Valentin ^ Orfin 
Vrbain le mefionnu . 



AINCT SALVIAN- Voyez Nicolas de Bauffremont. 
SAMVEL DV LYS 

Soubs ce nom fuppofé Simon Goulard à exprime en vers 
François, 

Difçours elcrits en vers, grecs par Grégoire Na/ïézene Euef- 
que & doéteur en l'Egide primitiue,foubs l’Empire deValen- 
tiniâ, contre bs diflolutions des femmes fardees,& trop pompeulèment attif- 
fees. Plus les regrets &r defirs du mefme Grégoire Nauenzene. [ imprim. l’an 
1574. 

S A P P H O Lesbienne. Voyez lès fèntences parmy celles des Poètes Ly- 
riques Grecs traduises en François. 

SAVARIC DE Mauleon,£ut gentilliomme,Anglois de nation,lequel 
s’eftant mis du partÿ du Roy de France, fut autant prudent, vaillât & renom- 
me aux armes en fait de guerre, que cheualier de (on temps, amateur des gens 
do&es . Tous les Poètes elcriuans de ce temps tant en Latin que Pro.uençal le 
retiroyent à luy , qui les receuoit de bon cœur , les entretenoit , & leur failoit 
de beaux prefens. On ne trouue point par efeript aucun {leur ( ainfi que l’ont 
efeript le Monge des ides d’Or , & lainétCezari ) qui air monftre vne plus ou- 
uerte libéralité enuers lesPoëtes,queceMauleon:caril eftoit fçauànt aux 
lettres & liberal , &c fi les Poètes de fon temps luy ont donne beaucoup 
de louanges , ceux qui font _venus apres eux , luy en ont attribué da- 
uantage. Et au contraire , quelques excellentes & rares vertus qui relui- 
,loyent en luy ,1e Monge de Montmaiour fléau des Poètes Prouençaux s’eft 
eflàyéen vne coupplede là xhanlon les oblcurcir,dilànt ainfi : Sauaric de 
Mauleon qui le mefle'de chanter, ilvaudroit mieux qu’il tinft fecrettes les 
chanfons, attenduque tout ce qu’il faid & compofe ne vaut rien, Ôc a beloing 
d’vne bonne gîofle , tant oblcure &facheulè eft là rime. Il faut donccon- 
clurre(ainfi que la vérité éft relie, & que fes œuures lé demonftrét) qu’il eferi- 

uoit 




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S A 



SC E 



1119 



uoit do£t'ement,& en hàüt & grâuc ftylle.Fut amoureux d’vue gentil femme 
du pays d’Aquitaine, de la maifond’Afpremôt(aucunsefcriuéc de Leuy)d 'in- 
comparable prudence,lagelTe,& vertu excellente de lbntéps,lôit à la Poëfië, 
la mufique,& en autres fciences & vertusfingulieres, qu’il efpoula,& mena en 
Prouence, quand il fut vifiter lc'Comte de Prouence , laquelle peu de temps 
apres trelpaflà,& s’enamoura d’vn’auttegefttilfemme de Proucnce,de la mai- 
londe Glandeues, à la louange de laquelle fit plufîeurs bonnes chanlons; ën 
Ivne desquelles le plaignant dclle did, qu’il auroit pluftoft ployé vn gros ar- 
bre, entendant d’vn chcfne qui porte le gland en allufïon de Ion lurnom,que 
lé cœur d’elle , ainfi qu’il le demonftre , eh ces vers icy, 

O cor ingrat rude ,e inexorable 

¥ltu dur cent f es a plegar quvn gros oÀubrc, 

Cour a aura pn versmy ta cmdeltaû 
Quelques années apres elle fut mariee à vn gentûlhomme de Prouence , de la 
tpûlôn des Baulz filz de Hugues des Bauîx , & de dame Beralle , Viçomtede 
Aiarlèille. Et Sauaric s’en retourna en France, ou il mourut en quelque guerre 
au Secours du Roy de France , mais nul de ceux qui eicriuent de luy ne met 
point quand ce fut. Semble bien que le Monge des ifles d’Oren palïàntdid 
que fut du temps dudid Rémond Comte de Prouence. 

Déploration de toutes les prinies de R Ô ME dcfpuis la fondation d’icelle 
fàide parRomulusiulques à la derniere prinfè des E/pagnols,quia eftç la plus 
cruelle que toutes autres.finipr.à Paris P. par Iean Longis 1 y z 8. 

La deftrudion de RO NCEVAV X,eri rim c.EJcriie en main enmalibrairie. ' 
Dcdudion du lomptueux,ordre plaifans jfpedacles, & magnifiques théâtres 
drefièz par les citoyens de la ville de ROVEN à létree de la làcreemaielfëdu 
ttcichreûienRoy Hcry z. leur fbuuerain Seigneur & deTrefiliuftre Princelïè . 
Carherinede Medicis là femme, qui fut es ioursi.ôc i.d’Odobre iyyo.Avecles . 
pourrnids & figures defdids triomphes. [ impr. à Rouen 4?. par Robert & 
Iean du Gord 1 y y r. . 

SAVVEVR ACCAVRRAT natif d’Vzës en Languedoc a traduit 
Les fèpt liures de Seneque,traidans des biéfaids.[impr.à Paris 8°. par Eftien- 
ne Groulleau 1 y G 1. 

SCEVOLE DE SAINTE M ARTHELoudunoisThreforier 
general de France en la charge & généralité de Poidiers. 

La cognoifïànce , familiarité & amitié que ië me fuis acquile de ce dode per- 
fônnage , lors que de bonne aduenture tous deux nous fommes trouuez logez 
à fhoftclerie de l’Ange,rue de la bûchette à Paris , là venus pour vn melme 
clîèd,afçauoir de preller le fermés deuât les ficurstenaris la chabre des Com- 
ptesrluy pour Ion office de Th relorier general, moypourcelluy de Côterool- 
leur general en la charge de Ly on:Et qui plus eft la luffifance & grade dodri- 
ne dont il eft pourueu à bien elcrire , & à dire encores mieux , tout cela dy-ie 
& les autres infinies grâces & perfections que Dieu luy a delparty m’incite- 
royent volotiers à faire icy vn bel Eloge de luy , fi ie ne me lèntoy trop foible 
pour entreprendre, conduire & amener vn tel prisfaid , au fefte des louanges 
dont il eft digne, lelquelles le delcouurans à plain par fès œuures , qui louent 

C C c allez 



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v* 1 




UP SCE 

allez d’elles mefniesl’ouurier , ie ne feray que les nommer. Elles contiennent 
donc:LesPoëmes. 

Le Palingene, l’Amour & les Epigrammes. Diuers fbnnetz. Metamorpholès 
Chreftiennes. [impr.à Paris 8°. par Federic Morel , & defpuis 4 0 . par Mamert 
Patifïon 1 y 7 9. 

La Sauterelle, [imprimé Sur la fin du livre des Poëfies de Ieande laPerufc 

155^ • . . 

Hymne furrAuantmariagcduRoy Charles ix.[ impri.par Federic Morel 

157 °. . ; ■ , 

lia faid & prononcé deuantle Roy tref-chreftien Hcjiry n r. a prefent 
régnant ,au nom de tous les threforiers generaux de Frâce,efleuz & autres Of- 
ficiers fiipprimezparl’Edid dernier , vne fort belle dode & diferte haren- 
gue par luy continuée deux heures durant , & ifi bien efeoutee que là maiefté 
qui eft le mieux difant de Ion Royaume , & qui le cognoift le mieux en élo- 
quence , a dit n’auoir onc en la vie ouy mieux parler. Au relie ie ne fçay fi fes 
perfuafions eftoyent fophifmes ou non,tant y a que de tout ce à quoy il con : 
cluoit n’â rien efié accordé ne faid , & la volonté & meure deliberation du 
Prince eft demeuree defpuis iulques à prefent irréfragable. 

Ses Oeuures Latines. 

ScdtioL Sammarthani Poêtica paraphrafîs in facra Cantica. Syluarù 
lib.n.Epigrammatum Itb. Carminum diuerfi generü lib.r. [ Lutetie in 
8 . excud. Federicus Moreüue 1 y 7 /. 

TadotrophUsfiue de puerorum educatione libri duo priores . Reliquat 
librosnondum author abfoluit. [ Tarifiü 8°.apud Marner tum Pxtiffo- 
nium 1580'. 

KIE RÀCOSOTHIOY, Siuede Accipitriaria libri très. 

[Tarifiü ^.excud.MamertueTatiffbniue 1 j 8 4-. 

* L’Argument du liure du zodiaque de la vie,par Marcel 

Palingene Poëte Latin. 

Je veux maints beaux difeours diuerfement eferire» 

St toufioursne veux pas arrêter mon nauire 
Envnmefmecourant:maü ma route fera 
Celle part où lèvent mes voiles pouffera» 

Allant de lieu en lieu>Ç$ faifant nauigage 
Tant 0 fl en haute mer»tantoft près du nuage. 

Et bien que quelquefoüie chercher ay de prés 
T) e nature des deux les plus diuins fecrets» 

Mon 



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SI irçr 

*Mon deffetn toutefois t^mafin principale 
Cefi, de traittericy U fcience morale, 

Tour remettre lesmeursplus honneftes faints 
En ce temps corrumpu totalement efi oints » 

Et taf cher doucement àrendreconfolee 
U ame qui de grands maux efi fouuent ajfolee. 

La Mufè nefçàuroit choijir plus beautraifté 
Ne qui (bit mieux feant à fa virginité , 

Que de parler des meurs : ce fie fcience beureufe 
Cueille des efirïts la force vigoureufe. 

Elle rend t homme fage » encor es qu il neufi 

T)'eéf rit nonplus qu'un afhe , encore quilfufi 

djn Lourd , vn ignorant yfubieft a gourmandife , 

Et au fale appétit de t orde paiÜarSfe, 

Subie d d boire, trop » $ de cœur ehuieux , 

Cauteleux > menfonger bref tout vicieux » 

Elle feule pourra , chaffantlevice infâme , 

En la meilleure vqye ach eminer (on ame. 

Elle haulfe en honneur les hommes les plus bas. 

Elle rend fufjifans à tenir des Eftats, 

Tour conduire en priue les chofès domefiiques > 

Ou pour guider le frein des grandes républiques . 

Ny le teint de vermeil de blanc coloré, 

Nyvn bel œilriant, nyvn beau chef doré: 

Ny toutes les beautez, du monde les plus belles > 

Qui égalent aux dieux les perfbnnes mort elles » 
tPfepeuuent plaire tant qu'un effritreueftu 
T)e faintteté de meurs , de grâce & de vertu. 

Combien efiimez, vous quune pure innocence 
^Apporte de repos y faifant qu un homme pen fi 
Que lafaueur du Ciel iamais ne luy defaut?. 
Sitonparleenfecretdebienpeu luyenchaut 
Et s il efi adiourné. , fan affeuré courage 
D'un luge ny d un Roy ne craint point le vifkge. 

Le me (chant au contraire eft tou fours en horreUr, 

Qu on ne d’efcouure au iour (on crime (on erreur . 

Et quant il oit tonner il, craint que la tempefte . < 

Tour les maux qu'il a fai ft n efcarbouillefa tefte. o 
Si ton parle enfecret , lors il dift apartfoy , ... 

CCc 2 Mon 



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Mon dieu ces gens icy tiennent propos de moy, 
Ilsdtfputent entre eux combien ma faute efi grande! 
Etfilemagifiratdauenture le mande» 
fl doute s $1 irdiOü fuira le danger s 
Auquel Jàpduureyie iroit là Je renget. 

Bref les Dieux ont voulu quvne petir éternelle 
Soit des hommes mefehans vne iufiebôurrelle: 
Carvn homme pèruers encor qu'on pènfera 
Quelquesfoüà levoirqueioyeux tlfera , 

«y / efi il agité non moins queltfle ronde 
Des Aquilons bdtuèaU beau milieu de tonde» ' 

Ou que le Montgtbel,quandde foùbras put jf ont 
Pyrdçrhon forge du feule foudre purifiant. 

D oy s- ie donquèsplufhfi chanter les murs de Troye 
Qui des foUats Gregeois furent la riche proye^ 
Pour la folle piticquils eurent dèleger. 

Croyant au faux Jemblànt (tvn Smon menfonger ? 
Ou les malheurs Thebainz,: on dvnfateurlagage 
Donnera vn Corbeau d'vn ‘Phoenix le plumage? 
Ou remplumer ‘Dédale, £ÿ deferire en mes vers 
Des hommes t* des Dieux les changements diuers, 
è V par vn vain difeours d inutiles mérueilles, 

Des hommes de lotfirrefaiftre les oreilles? 
Doys-iechater t Amour des hommes & des dieux. 
Ou ce qui eft encor beaucoup plus odieux? 

Profaner leurs faintHs nos par èfetits impudiques ? 
Quenauons nousoJe?nous les faifôns lubriques: 

Le vice régné au Ciêli fÿ par nos beaux eferits, 

Là fouuent du mary t adultéré eft furprts. 

0 trop t grande ùrgàngnekft ceUfamtteofrande, 
Eft ce le iufte honn turque le Ciel nous demande? 
Efi ce en telle façon que les Dieux immortels 
S ont, honnoreZ devoeux, &d encens, & et autels? 
Qju eftee quefaulfement les hommes ne cotroUuent, 
A jaque le moyen plus librement ils trouuent. 

De péchera leur aijèx & leurs fautes couurir. 

Et dfleurs me fchfimfaittst infamie amoindrir? : - 
O tàurbtdefcriuuinSitrop indigne dtèfcrire» 
§l*£onnepurgèroitpas de toute vne Anticyrei 




S E i* 

O parle a vous icy. Votu ricfpargnez aucun» 

Et par voflre me (dire offenfez vn chacun* 

Faut tl donc s eflonnerfi ce mefme tounerrt 
Survoz , te fies au fit iufiementfe defferre? 

~D fêles à quelle fin nuit 0 tour voue veillez. 

Si ce rieftque pour vous qu ainft vous travaillez. 

Vous nemeritez donc que louange on vous donne. 

Car cellujqui (ans plus à fon profit s a donne 
Sans avoir aucun foing de fecàurir autruy, 

Mau pluftofi fe riant de U voir en ennuy, 

Pourueu que cependant a foy mefme il profite* 

D 'vne befle le nom à bon droit il mérité. 

Donques il efi requis defirire tellement 
Qjf on puiffe profiter, depeurque iuttement 
Le letteur ri ayant leu que toute chofe vaine» 

Plaigne, comme perdus, & (on tempsÇfi fa peine. 

Deejfe qui tenez le mont à deux fommets» 
si qtùiay mes b eaux ans vouez pour tout iamais» 

Si ïofemay petit demander chofe grande. 

Un œuure qui foit tel icy ievous demande. 

Ou me gardez au moings de fournir depapiers 
DequoyEMteloperlcpoyureauxefpiciers: 

Et gardez que V ulcan en fa fureur encore » 

Defraudant mon labeur, mes efcritsne deuore. 

AuxdiuersSonnetz. xuin. 

Que tu es innocence, vne vaine vertu! 
le pen fois, pauvre moy, que t ayant bien Jeruye 
Pafjcurerois mes biens, mon honneur & ma vie 
Pour triumpber du vice à mes pieds abatu. 

Mais te voy que tay faiti vn threfor dvnfefiu 
sAueuglé de terreur qui la ieunefje lye. 

Et cognois combien c eft vne e frange folie 
De penfer aller droit en vn ficelé tortu. 

Non que t aye regret, veu que la vertu penfe 
Efire feule de foy laiufterecompenfe. 

De voir couler (ans fruit mes bonnettes labeurs: 

Mais que des bons ï honneur^ les biens on engage 
Pour couvrir des mefehans la honte le dommage 

ce peu pour maudire le temps tSUsmeurri 

ÇCc s 




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»* SE 

Aux Pommes. Çomparaifôn dii Ptrëte au Financier. 
tMon Garraut>qui es fauori Les vers à f amour font dut fonts. 

DelaMufequimanouny, ' Et ces beaux (feus bien knfants 

folle feroit la fantafie En sAmourfont trop necef aires. 

De çeluy qui penfervoudroït Tous deux également ont fomg 

Qjpe fuyurc enfemble ouM pourrait *D’ eftendreltur renom plus loing, 

La finance & la Poèfie. Pendant la Frattfe décoré* 

Tel homme ne cognoifiroit pas De lettre fkperbesmouuements» 

L'vnion de [es deux eftats, L’vndefimptueuxbafiiments, 

Qui de tous points efi fi parfaite» €t t autre d'eftrits de dune, 

Qu’on peut voir ajfez, clairement U vneft prompt a compter l argent» 
Symboliser entièrement L 'autre n efi pas moins diligent 

Le financier $ le Poète. oA nombrer des vers la cadance: 

Tous deux font fubtilstâ adroi&s» Bref,ilsne different tous deux» 
Vvndelefpritt autres des doits. Sinon que t vn efifmfj ettux » , 

L’yn çfil autre fespUifirayme. L’ autre fe batme en t abondance. 

Tous deux fuyait (£ vn foing pareil, flous doc mon Carrant ,zptifuyuons 
L’vn Thcebus l autre le SoUU» L'vn ï autre *fi nous pouuons 

Qui nefiquvne dette mefme. Les tempertr tous deux enfemble» 

T ius deux fe recreent aux fons T> e Ivne $ t autre extrémité 

L*vn d'efçusl autre de chanfiut* Tironsta médiocrité, 

T> eux chofisdejfetf s non contraires, A qui k vray bonheur s affemble. 

Aux Epigrammes, 

VI, ; , VII, 

Bien que vous ayes vn efpoux A celuyqui ne vous fait rien, 

*P acient débonnaire doux» le confejfc bien comme vous» 

Sans fin vous eftes en querellé, ' Que tous tesPéètes font fous; 

Etriaues vne heure de bien. Mais puis que Poète vous n* eftes, 

Pourqifïj vous fafehes vous labels Tous les fous ne font pas Poètes, 
le 

SCIPION DE R O G R E Sa èferk eh vers François» 

Difcours fur la Chreftienne & louable entrçprifé dè haut& puiflant Prince 
Charles de Lorraine Marquis du Maÿne contré le grand Turq en l’an 1571. 
[imp.à Paris 4°.par Denysdu Pré.a^dk an, 

SEBASTIEN BRAND - , 

Les Reguards trauerfans les pçriHeùfes voyes des folles fiances du mode tant 
des vers Latins de Sebaftien Brand eiirime.rimprLà Paris fi». fimsdatte. 

SEBASTIEN COLIN Médecin a Fonrenay le Comte en Poi&ou 
a elcrit vn liure - " 

De l’ordre & régime qu’on dbiBt garder & tehirén la cure des fie bures, cote- 
v ' nant 



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S E n$y 

nant 73. chapitres dbm le demiereft fmgulier à crai&ér lescaufes &remedes 
des fiebures Peftilemialec. Plus Vn Dialogue contenant les caufes, Iugehiens, 
Couleurs & Hypoftafès des Vrines,lelquel{eSadnienft^fiÈ le plus fôuüent a ceux 
qui ont la fiebure. [le tout imprim,àPoytiers 8 0 .par Eüguilbert de Marnef! 
iSS 9 ; 

Plus il atradùiCtdeGrec en François, 

Le vnziefmeliure d’Alexandre Trallian traitât des Gouttes. Auec vnebrief- 
ue expofition d’aucuns mots pour facilement entendre l’autlieur.enfemble la 
pratique & méthode de guérir les Gouttes elcripté par Maiftre Antoine le 
Gay nier tradui&e de Latin, [le tou t imprim, à Poy tiers 8° .par En guif bert de 
Marnefiy^j. 

SEBASTIEN M AMEROT de frkons. Chantre & Chanoine de 
l'Egide SainCt EftiennedeTroyes ScGhappellain de Mortfîeur Loüysdela 
Val Sieur de Chaftillon en Veudelçis & de Gael , a compile & efcnpt com- 
pendieufement les partages d’outre mer faiCts par lea François. rimprifà Paris 
f°. par Michel leNoir 1518. 

SEBASTIEN MVNSTER. 



. Cofmipgraphie vniuerfellé &c. Voyez fes œuures Latines en Gefiier 
SEBASTIEN SERLIO, 

Architecture. Voyezlean Martin. 

S E D V L I E Poète Çhreftien. Voyez quelques Hymnes des (îens tra- 
duits par G.leFeurc. 

SERAPHIN DE FERMO. i ,, 

v Opufcules Spirituelles, [impri.à Paris 

DE SELVE(fon nom propre m eft incertain ) frère de feu le premier 
Prefident de Selüa , Secrétaire de trtshaute princértè Ifeahnc d'Aîbret Royne 
de Nauarre a traduit du Latin dé George Bucchânah Iéphte Tràiédiè.fimpr. 
à Paris. Il y en a vne autre traduction Faite par Florent Çhreftien • ■ 

SEVERE SVLPICE. 

Epjtome de la Bible. Voyez lean Filleau. 

* SE VERIN CORNET, 

Chanfons Françoifcs mifes en Mufique à 5. 6 . & 8. parties par Seuerin Cornet 
Maiftre des enfans delà grande Eglife d’Anuers. [imprim. parChriftophle 
Plantin 1581. .’*••• r 

S E V E R I N DE L V B A C Mathematicieh à Romans en Daülphiné 
iiuftementfealcule & elcrit, • 

Tables monftrant la fommedargéht que doibtàuoirvrt chacun énfaht par 
droit de légitiment ce dëlpuis deux erifahs iufques à vingt, n’excêdânt là va- 
leur du bien dix cens mille hures: nott féulement profitables & necéiîairesà 
géns ptofefleurs,mais à tous autres. [ iihpr itné à tyôn^.par Bénôift Rigaud 
1575. *■ ; 

. ^ 1 RT LOVVEMBORCH Licencié ës IoisT demeurant én Co- 
loigne àtranrtaté en François.LesOeconomiquès d’Ariftotèdimpri. atvoii 
i6 o . pàr François Iufte fins datte. ■ - — ■ 

Ç C c 4 SIMEON 



SIMON DE-PROVENCHI ERES Langrois, Médecin àSens a 

traduid de Latin , - - 

La Chirurgye de M.IàçqucsHollier Dode ur en médecine de la facultéde Pa- 
ris contenant i4.chapitres.[impr.à Paris 1 6°. par Charles Macé 1576. 

La Chirurgye de Fernel trâflatee de Latin 8c enrichie de briefues annotations 
& d’vne méthode chirurgique par ledidde Prouenchieres. [ impri. à Paris 
nT.par Guillaume Chaudière 1579. 

Lettre enuoyee à M. Arnoul Doyen de Sens , & grand V icaire du R. Cardi- 
nal de Pelleue , par Simon de Prouenchieres Médecin , faifanc m ention d’vn 
enfant conferué en la matrice, par l’efpfçç de vingt huid ans. [impri.à Lyon 
1581. 

SIMON B O VRG O IN Valet de chambre du Roy a compofé en ri- 
me go fie & mauuais termes 1’Efpinette du ieune prince conquérant le Roy- 
aume de bonne renommee.f impri. à Paris f°. par Iean Petit 1514.6c a traduit 
du Grec de Lucian vn liure intitulé . L 

Des vrayes narrations,lequel recite choies admirables veües par Lucian Naui- 
gant,au Ciel, en la Mer , 6c en la Terre, Auecl’oraif on ou déclamation dudid 
Lucian contre calomnie, [imprim. à Lyon 8°.par Gilles 6c Iacques. Huguetan 

1540* > ; •' > 

L’homme iufte 6c l’homme mondain auec le iugement de lame deuote,& l’e- 
xecution de la lèntence: le tout par perlonnages en nombre 81. imp. à Paris 8°. 
par Antoine Verard 1508. 

SIMON BOV QV E T Citoyen de Paris a ordonné 6c defligné par 
charge de meilleurs les Elcheuins de la ville, 8cen apres delcript l’ordre 6c tri- 
omphes faids à lentree du trefehreftien Roy Charles ix.Ôc de trcsilluftre prin- 
cefle Elizabeth d’Auftruche Ion elpoufe dans Paris i574-Et du couronnement 
d’icelle Royne.fimp.auee les figures deldits triomphes 6c deuilès (pour traites 
ôc taillées par Oliuier Codoré)à Paris 4 0 . chez pénis du Pré 1581. : 

SIMON BRVNEL a traduid de Latin, . 

Defenlè pour le Roy trefchreftien François premier du nom,à l’encontre des 
iniures 6c detradionsde Iacques Omphalius.fimprim.à Paris 4 0 . par Robert 
Eftienne 1546, , , 

SÏMON FONTAINE de l’ordre de S.François Dodeur en Théo- 
logie à Paris a clcript en i8.1iures, 

Hiftoire Cf tholique de noftre temps touchant l’eftat de 4 religion Çhreftié- 
ne,contre l’hiftoire de Iean Sleydan. [imp. à Paris 8°. puis en Anuers par Iean 
Steelfius 1558,8c ençoresià Paris par Guillaume Iulian 1561. 

S IM O N GOjRLIER Muficièn a elcript, vniiure de Tabulature de 
fluftes d’Aleman.[imp.à Lyon par luymelme 1558. Plus 
Premier liure de tabulature.d’Elpinette,côtenant Nottetz/antalics, chanlons, 
Madrigales 6c Gaillardes. [iinp.à Lyon 4°.par ledid Goriier 1560. 

Liure de tabulature de Guiterne.fitnp.de melmes. 

Liure de tabulature de ciftre.fimp.de mefraes. 

tiure de Mufique àquatre ou cinq parties en cinq volumes. [imp.à Lyon. 

, -M/i - SIMON 



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S I . n?7- 

SIMON G O VL A RD de Senlys a clcript en vers François* 

Imitations Chreftiénes.Odes xii. Suitte des imitations Chreftiennes conte- ' 
nant deux liures de Sonnets, le premier en a too.& le fécond 97. [imprim. auec 
les Poëmes Chreftierîs de B. de Montmeiai 5 7 4. 

Sonnets Chreftiens accommodez à la mufique d’Orlândo Bony & Bertrand à - 
4.parties.[imp.&C. : 

Il a enrichy les œuures Morales & meflees de Plutarque dé préfacés generales, 
de fommaires au commencement des traidez &d’Annotations en marge qui r 
monftrent l’artifice & la fuy te des difcoiirs de l’Aücheur.fimp. auec lefdits œu 
ures f°.par François Eftienne 1582. , 

Annotations fèruans de tomfnétairè für la fèpmaine du fleur du Bertas.[imp. ' 
premièrement à Geiieue i6 a .puis à Paris 4°.& 16 0 ; ' 

Deux liures deTheodoric Êuefque de Gyr , ancien dodeur de l’Ëglifèjtou- 
chant la proüidence de Dieu , contre lés Epicurés' & Atheiftes.Auec deuxau- 
tresliures dumefme autheur,l’vh de la proüidence diuine,laütredu but de 
la vie humaine & du dernier iugement. [imprim.8°.à Lyon par Ieân Lertoüt 

>578- . 

La Chronique de Iean Carion augmentée par Phil. Melanton & Gafpar Peu- f 
cer.fimp.endeuxtomés 8°. ’ V — 

Hiftoire de Portugal contenant les encreprifès i nauigàtiôns Scgcftes mémo- 
rables des Portugalois , tanten la conquefte des Indes Orientales par eux de£ 
couuertes , qu’es guerres d’Afrique & autres exploids defpuis lan Mil quatre 
cens nonante fix,iüfques à l’an mil cinq cens fèptantehuid , foubs Emanucl 
premier,Iean troificfme & Sebaftien premier du nom : comprife en io.Iiures 
dont les 12. premiers font traduidsdu Latin de Hierorhe Oforius Euefque de 1 
Sylues Àlgarue,lés hind fuyuans pris de Lopez de Caftahede & d'autres hiftoi 
res.Auec vn difcours du tradudeur du fruidqu’on peut recueillir de la Iedü- 
re de celle hiftoire. [impApar François Perrin 1581. " i • 

LesDeuins,ou Commentaire des principales fortes de Deuinationsrdiftingué 
ch xvJiures traduids du Latin de Gafpar Peucer.fimp.en Enuers 4°.tfS4* 
SIMON GRYNEE a efcript la vie de Iean B colampâde traduite de • 
Latin en François, & çontenüe en vn lïüre 16° .intitule hiftoire des vies &fâidsî- 
de trois excellents perfonnages . [ imprim. a LyOriparleàh Sâùgriniy6 2.i 
Çjenfuri. 

SIMON DE H ESDI N Maiftte en Théologie Religieux des Üofpi- 
taliers de Saind Iean de Hierufalem a tranflate en-vieil langage François 
Les fept premiers Hures de Vàlère le grand. [imp* aueclesGlolès dudid tranf-: 
lateur à Lyon f°. par Mathieu Hufz 1485. Et y font adiouftez les trois dernitri; 
liures aflaüoir , le 8.9.6c 10. dudid Valere de la tranflâtion de Nicolas de Gon- 
neflè, auec les Glôfes. ■ r : — ' 

SIMON DE MAIL LE A rcheüefq ne de Tours a efcriè.; : . _ i f -> 

Deüotieux petit d ifcoursaddre fié au peuple de Toraine , pour Kcxofterà l’a-1 
mour &: crainte de D.ieü,par la Confïderationde la mort naturelle :-Et lé remeK- 
de de nç tomber én l’etemelle pat le moyen de Forai fon.Aufii la façon & 
riierê qüé nous dtuôs-tenir en priaht.[iiti.à Pari$!6\pii: P.L 

’ CCc 5 Ex 

. ■> i 



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.1138 SI 

ExUbrù D.Bafilij oArchiepifcopi C a far es, in Capadocia Çoncionesàe r u'\- 
taî$ mortbüs xxrrtr. Simeon te magifirï ac logothetA induftria feleâfs. La- 
tmsfaBs à Simone a Maillé aArcbSTuronenfh^r&ce latinè[PartfitsS\ 

apud G ttiLMorellium igj$. 

SIMON DE MONTHIERS Aduocat au parlement de Rouena 
traduiû élégamment 

Les deux premiers liures de Paul Aemyle Chanoine de noftre Dame de Paris 
de l’hiftoire de France [imprimez 4°.à Paris par Michel Vafcofàn 1556. 

SIMON DE MOVR ELLES aeferit. 

Lettres enuoyees de Vitorbe au Seigneur d’Arimbaut Ion bo frere d’armes & 
féal amy,contenans le voyage de Monfieur de Vaudemont.Enlèmble la prife 
de Rome & les aflauts a elle donnez. Aufli les calamitez dâs icelle exercees par 
lès ennemis. Aüec là mort de Charles duc de Bourbon & ladi&e prife. [impri. 
8°.fàns datte & nom de lieu n’y d’imprimeur. 

SIMON £ 4 ERA V L T Dodeur en Théologie a compofevnliure in- 
titule 

Le Flagiçe de pefte,tràiâànt dès lignes indicatifs de pefte,des caufes prouoca 
tiues d’icellerLes moyens pour empelcher lèseffe&s & malice par voye natu- 
relle & Ipirituellerde là dilatation & du pouuoir qu’elle a d’infe&er. [ impri. à 
Poy tiers 8 ? .par laques Bouchet 1530. 

■ SIMON.SYLViyS di&dela haye valet de chambre d’illuftre Prin- 
cçffe Marguerite de France Royne de Nauarre a traduiâ: de Latin, 

Le commentaire de Marfile Ficin , Florentin, fur le banquet d’ Amour de Pla- 
ton.[imp.à Poy tiers 8°.par Enguilbert de Marnef 1556. 

SIMON VALLAMBERT natifd’AualonenlaDuche'dcBour- 
goigne Médecin a eferit 

Méditation de l’oraifon des chrefliens, en prolè,prinfc du liure de Pafque dit 
autrement le trefpas des fideles.Auec vn fommaire dilcours à la fin des prin- 
cipaux points dudit palquef impr. à Paris 8°. par Guerould Sibere fânsdatte. 
Epitaphes de Môlèigneur le Duc d’Orléans en Latin,Grecs & François, [imp. 
à.Paris8°.parChreftienVVechel 154;. 

De la conduire du fai<ft de chirurgie en proie, [impr. à Paris 8°. par Vafco- 
fàn 1558. 

Ginqliurès de la manière de nourrir & gonaernerles enfans dez leur nailfan- 
ce:le premier contenant la maniéré de bien choifir vne nourricede 1. l’inftru- 
ebion de la; fâge femme des accouchées, & de la nourrice, au gouuernemcnt 
de l’enfant nouueau ne: le 3. la maniéré de nourrir & gouuerner l’enfant 
auant'quclé fèurcrcle 4, là maniéré de nourrir & gouuerner l’enfant âpre* 
qu’il eft lèurc : le y. la maniéré de guérir les maladies des enfans. [impr.à Poy- 
Âiers 4 0 . par les Demarnéfs, & Bouchets freres ; 1 5 6 y.> 

De l’obeifTance qu’ondoibt à Iuftice, & la patience qu’il conuient auoir quad 
on eft codainne à tort, liure de Plato intitule Crito, tourne de Grec en Fraçois 
par ledicf Vallambeit,[& imp.à Paris 8°. par Ofiuicr Mallard 1541. 

Le mefme Dialogue Critp a efte aufli traduit en François par Philebertdu 
> -a' ' > ' • ' '' Val 



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§ I «59 

ValEuefque de Secs{[& ; imp.8\paryafcof^ 1547. ; - • 

Hiftoria de vita rebut geïlù M. T. Çiceronis Mi filijdSimohe Val- 

UmbertoHedtio Auail&nenfi autore. ^Parifiit 8 °. apudSmonemColineum 

ijïj. ' -.• /' ■ 

Simonie Vallambertï Epigrammaiôn Sorrnia. [ Lugdani 8 °apud Théo b. 
Taganwn. 

SIMON VERRÊPE. ' ' . . ^ 

Manuel de deuotioh extrait des fain ts peres & doteurs , & mis en tresbel 
ordre par Simon Verrepé.Traduit de Latin enFrançois par I. B.fimp.àLyon 
16 °. par Michel loue 1573. 

SIMON VI GOR premiererhént Chanoine THepIogalde noftre Da- 
me de PariSjCure de SaintPol en ladite ville,piiis prédicateur du Roy & Euef 
que de Narbonne a eictit ' ' 

Ôraifqnfunebre parluy prononcée aux obfcques de treshaute princeflè Ma- 
dame Elizabetde France Roynedes Efpagnes enl’Eglife noftre Dame de 
Paris le zj. O tobre 1 ij68.[imp.par Claude Fremy audit an. 

Sermons & prédications Chreftiennes & Catholiques pour tous lesiours 
du Carefme & Fériés de Pàfcjues recueillies fidelerpent par vn doéte perfbnna- 
ge félon quelles ontefté pronôilceçs a Paris en l’Eglife S.Eftienne du mont 
par ledit feû de bonne mémoire Vigor, reueües par maiftre Iean Chrifti,Do- 
teur en la faculté de Théologie à Paris Théologal à Nantes,& [impr.à Paris 
8°. par Nicolas Chefnëàu 1377. 

Sermons & prédications Chreftiennes du Saint Sacrement de Lauthel. 
accômodees pour tous les iours des otaues de la fefte Dieu recueillies de me£ 
mes félon qu elles ont efté parluy prononcées, [impri. à Paris 8°. par Nicolas 
Chefneau 1579. 

SIMPHORIEN CHAMPIER Cheualier, Doteur regét en Mé- 
decine en lvniiierfïté de Pauie, fèigneurdela Fauerge premier Médecin du 
Duc de Lorraine a ëfcrit 

LaNefdes Princes, Auec plufieuts enfèignemens profitables à toute ma- 
niérés de gens pour cognoiftre à bien viüre & môüritpmp. à Paris 8°.par Mi- 
chel le noir 1515. ' 

La déclaration du Ciel & du monde & des mefueillès de la terre»fîtuation. 
Royaumes & prouinces d’icelle.fïmpri.de mefrne. 

Le dotrinal du pere de famille à fon enfât.[imp,à Paris 8°. fans nom d’im- 
primeur. ... 

Dialogue de la cure du Phlegmon où font introduits deuifans Phlcgmo- 
niatrôs 3 Philochirurgus & Meteorus. [imprim. à Ly ori 8.°.par Pierre de fainte 
Lucie fans datte. ; ; 

Le miroir des Apoticaires auquel eft monftré commet ils errét communé- 
ment en plufieurs {impies médecines contre l’intention des Çrecs & par la 
faufc intelligence des auteurs Arabes lefquels ontfalfifié la dotrine desGrecs. 
Plus les lunettes des Chirurgiens. [Le, tout impr.a Lyon S^.fans nom d’impri- 
meur & fans datte. 



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T140 S O 

Les prophéties dids & vaticinations dés Sibylles traflatees de Grec en La- 
tin parLadânce Firmian , & mifes en rime Françoife par ledid Champier a- 
ueç commentaires d’iceluy Champier:dûdiees à tresilluftre Princeffe Anne de 
France Duchefle de Bourbon & d’Auuerne.imp.^iàns nom dlmprimeur ny 

Patte. • ,, ’ 

La vie &c les geftesdu preux & vaillant Cheualier Capitaine Bayard D’au- 
phinoix contenant plufîeurs vidoires parluyfaides es règnes des Roysde 
France, Charles 8.Lbuys u.& François premier du nom, tant en Italie, Naples 
& Picardie que autres pays & regions.fimprimé à Lyon & à Paris 4°. 

Du Royaume des Allobroges did long temps apres Bourgoigne ou Vien- 
nois, auec l’antiquité & origine de l’ancienne Cite Metrapolitaine & primace 
tdés Allobroges Vienne fur le Rofne.fimp.à Lyon 8 # . fans datte. 

Police fubeidiaire à celle quafi infinie multitude de pauures que la ville de 
Lyon nourrit. [imp.à Lyon 1531. 

La Nef des Daines vçrtueufes,&c. 

Il a faid des additions lur le Guidon en François , impr. auec ledid Guidon, 
[imp.à Lyon par Conftantin Fradin ijio. 

Voyez le Catalogue de fès œuures Latines qui font en grand nombre en 
l’Epitome de la Bibliothèque de Gefner & en nollre fiipplement: 

SOFREŸ CALIGNON Maiftre des requeftes du Roy de N 
uarreaeferit plufîeurs Poemes non imprimez. Etluy en ayant eftetire da- 
mains vne Satyre à moy defpuis baillee , icelle fera inferee icy tout du long. 

k ... 

Le Mefpris des Dames. 

SATYRE. 

Triolz»c eft vnabus des hommes de noftre aage 
De vouloir adoucir par vn doré langage 
La rigueur d vne ingrate, d vn gentil foucy 
Luyprefcher doucement t amour eufemercy. 

On dit que Tromethé dedans fa main fubtile 
La femme patronna et vne gluante argile: 

L'argile s' endurcit aux rayons etherez> 

2 ) 'vn midy bluettunt de mille trais dorez» 

Et la femme >qui tient de fa fatale fiurce 
2 > suint dure, reuefche,tf cruelle fj rebource 
¥lw ede voit vn cœur brujlerde payions» 

Et s allumer au raiz> de [es perfections. 

J lefi vtay que du temps de ht faifon doree 
L'on voyoit la vertu feulement adoree, 

£j*e les Dieux habitoyent en ce monde nouueau 9 



I 




1 

1 



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Quel sA mour ne portoitnytrouffeny flambeau. 
Mais fans faire fentir fa cruelle pointure. 

Se guidon librement fiubsles loix de nature \ 

Il eft vray( dif-ie ) alors que la mufe feruoit 
D ’efeort aux amoureux, & celuy qui fçauoit 
Deftouurir doucement fa paftion encloft 
En î efeole £ Amour profitait quelque chofe : , 

Mais defpuis que le temps d'un vol précipité 
De ce fiecle premier fouillât intégrité, 

Etqüau fiecle d airain tauarice rouiüee 
Altéra des humains la poi&rine fouillée, 

La vertus enuola & la troupe des Dieux , 

La foy,la pietés ’ eclipfa denoz>yeux. 

Et dans le plus touffu des forefis heriffees 
S* efearta le troupeau desmufes offlenftes. 

‘Depuis on ne lesveit lafitccreevoix 

Des poètes ne peut foubs (es nombreufes loix 
Fléchir la cruauté de ces rudes maiftreffes. 

Qui ne tirent plaifirfinon de noz> trifieffes. 

çAu lieu de proprement [à langue façonner 
Jl faut tant feulement auoir ctequoy donner . 

Car le pris eft en pris & la flefehè aceère 
D * 'Amour n habite plus dans fa trouffe azjurée, 

A ins au fonde. d vne bource ou lor efiincelant 
Dans les plus recamez, fa lumière refpand . 

De là les hameçons,de là prouient ï amorce , 

Et les philtres fècrets de la fecrette force 
Qui ch arme, qui contraint »qui feule fait fentir 
Aux femmes lèguiüon de l’amoureux defir. 

Les Charités d'Homere en nommant Cytherée 
If appellent feulement Cyprine la dorée: 

Car dorez, font fis traits, & doré fin flambeau. 
Doré fin Cupidon,ǧ doré fin bandeau, 

Four monfkrer que l or feulpeut en la fantafie 
De la femme engrauer lamoureufe furie» 

Qui dit pour s éxcuferqueleperedesDieux» 1 
Jadis en pluye d or s eft rendu précieux» 

Que le pris dvn prefentd vne offrande facree 
Fîtes que t affection aux celeftes aggree, 

DDd 




s O 

Et quefitorfiechit fk libre volonté, 

Quelle approche, en ceU delà diuinité. 

Dans leschamps amoureux ou la vague fécondé 
Du JfJlEpyptienfait déborder fononde 
V Image de Memnon ouutage tnduftrieux 
Ravit deftonnementlesplus ingénieux. ' 

Ce fie Idole eft muette $ de lourde matière: 

Mais fîtofique Phoebus retraçant fa carrière 
Monté furt Orifbn Utouch* de fesraiz»» 

JJ Image dansle Ciehfkitpenetrcnfa voix. 

A cefi Idole lataccompare la femme, 

D efcouurez, luy cent foie le tourment de voftre ame» 

Ver fez» dtxmiuc pleurs >f aides mille foufpirs» 

Accufez» fa beauté mercdevoz» defirs » 

Triez»» I dolatrez ,» eût fera muette* 

Dedaigneufe farouche à voftre humble requefte. 

Mais fi quelque ioyauïàe fouille du L tuant» 

Quelque perle Erithree ou quelque Diamant 
Brille deuant lesyeuxdeces belles cruelles» 

V ous les verrez» brujler de viues eftine elles» 

Aux Oeuures de Cyprès facilement ployer» 

Et faire en vn befnng office de prier. 

Les P dites facrez» dont la gloire etemelle 
S cft frayé dans le Ciel vne fentenotiuelle, 

D ont tefirit agité ét vne dmne ardeur 
De ce fexe trompeur ont célébré l’honneur» 

Dtuins rares cerneaux threforiers de mémoire 

Quy abrègent leurs tours pour alonger leur gloire, 

Qtü pour vn peu d' honeur leurs biens ont mefprife zi* 

J\(e fe veirent iamait et Amour fauorifez». 

Tefmoing m’en foit celuy quifacra fur la riue 
D e fort Loyre A ngeuin la paliffante çltue» 

Et celuy qui fi doux foufpira fis ardeurs ? 

Que la S orgue nafquit du Cri fiai de fes pleurs \ 

Tefmoing le V andomois Çf mille âmes gentilles 
Qjii de (ployant les traits de leurs plumes fubti les 
De ces veines beautez » ont paré leurs eferits, 

Etnen ont ata fin remporté que me f pris. 

Ile fi vr ay mon Triolz» que toufiours tauaricç 

Ne 



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Ne leur faiB faire loug a l amoureux feruice» 

Et gratuitement les dames quelques fois 
c D’vn pauureferuiteur ont voulu faire choix. 

Mais fout ainf qu'on voit vne louue agitée 
EEe U rage £ Zimour^courirparla valee» 
Tantoftgagnerlekflut'desçoftaux herijfe&» 

Ores trajferleskotsde feuilles iapijfezj: ■ 

Vne fùyte de loups dvneitnpertunepYefie 
La muguette»la fuit da talonne la pré fie .. u.. 

Tar les bois,çar les champs>puis enfinharaffèx» 

Se couchent passe fieux endqrrntsffi lajfeZj. 

L a rage bouillonnante en fa poifîrinefiere . 

Ne la Uifie endormir ny fiüer la paupière» 

<*Ains voyant affoupir cefie troupe deloups» 

Chotfit le plus hideux difforme de tous» - 

A/fouuit fon ardeur» l&dvnevrtade fouple 
L’e(ueille,Ucarefie> auec Uey fe couple: 

Ainfi lafemme ingrate & qui voit dediez» 

A fes perfections les cœurs facrifiez» 
c £>e mille feruiteursquefa doue eur attire » 

Si elle ayme par choix eÜechoifitlepire . \ 

oAufii tqfi qUe l <sAurH de ma iemtefaifin 

La ioüemejrifad vne Monde, toi fin» 

Quelque Garnie çonceut vnefecrette entée, v 
Defius la Itbertémaijhrefie de ïéa vie» 

Mafiubiefîit aux raiZj de fesperf estions» 

Et déroba la Clef de mes a ferions. *. • - 

fanais pour cotîcurrantvn vieillard froid pafie» 

Qjsi ia tenoit le pied dans ht bar que fat ale : 

De fon œilça(berreux difiiSoityn ruifieatb 
La roupie toul^nf luyglaçoit fecerueam 
Son corps efioit femblabie a vne anat omie » 

Spn vifage autableau d vne Cojwogr aphie. 

*De c Pfdesfillonné»^ fembloit ainfi bequ 
Vnfantajlic efprit efcbappç du tomb.eau» 

Vn finge frenetic»vne ombre folit aire» 

Et le modelle vraj d vne affrçufe Chimere. 

Voyant deuant mes yeux cefte Idole de mort» 1 

Et moy d autre cofié ieune. gaillard 




«44 






* AAoife, 




5 O 



Quiaumt aduantage^ quhfiitenadreffe» 
Soit en dextérité ou force de ieunejfe* 
tfabiltm ce meftier en tout le fitrpajfoy. 
Sinon qu’il auoit plus d efcue que te n tuoy, 
le pris opinion devoir fauorifee ' 

Mon amitié pdele^ la penne mocquee: 
Mais las tout au rebours ie me vy triefprifé* 
Et ce bel d dosas en mon lieu carepé. 

1* fa* etu defefboir $ ennuyé de viure? 
y a»r affranchir tefprit de (on hofiedeliurt 

7 imblAYnte 1*. Ot? I - * ■ J /> 




. r - v wc uunnerta mO¥t, 

Mau enfin la faueur de quelque bon Cerne 
^ eces dtuinsprof Osmeuint flatter louye. 

2V efperepasdtt il veu ta condition, 

D ‘ftreplus que les Dieux vuyde de paRion. 
*\fiSfçaù tu d ^prpüon la peine infortunée» 

Qut voulant embra fer la fille deTence 
Jeune, braue (SgentilMefpoufaqdvn laurier. 
Et trempe dans le Ciel encore à marier} 

^Ûtuda^ipàrtfansefgarddemerite,, 
Sgu. SncmelabeBe (Stvne des Charités 
E (pou fient a îenuy vn forgeron boiteux, 

La btute, tarifée Cf lu fable des Dieu*} 
Nefçautu le malheur de ce %omain loconde, 
Qfiide beauté parut la merueiUe du monde? 

^^‘<*Userreursdu* p rincedet Lombarde 
St les ^ttmfiontfiAieBsdfemblableshazatrds, 
it les Efijsvont courant cefle borrafique dure 
Es tu plue que les Igoysfils aifinez, dénaturé, 

^antcetewleDUu,mvn V dlincertam 

M edefrabaïobtea defon Idole vain. 

Or Thrioltien ay <ueu qui dune autre maniéré 
■eEuoyentlefprtt a gauche,^ [ ametrauerfiere, 

Qui volages de caurfe iouantt de ÎAmour 
Changent de volontettsdiscmille foie le iour. 

Leur cœur efi inctmftant , léger eejl leur pen [ie. 
Comme yne girouette à tous vents elancee, 
tt qui s en va tournant à volt e de cerueau 



Comme 



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Comme dedans les flots le debile roseau. 
t Autant que le miroir dans fa glace polie 

Reçoit dimprefiions que no firefantafie 

Font errer ça d nous monftre au dedans 

L’obiett qui nyefi pas d trompe nofirefens: 
Autant dans leurs efprits ces cerueües volages 
Forgent d dffeélions d figurent d 'Images» 
QmnaiJJènt tfsen vont d renaijfent ainfi 
Que l ombre dans le vain d vn miroir efilaircy. 
c Iantofl vous les verrez de vous ne faire conte > 
Tantoft fe repentir, tantoft tire les donte . 

Si de voz> pafitons elles prennent pitié , 

La moindre occafion trouble cefie amitié . 

Comme le papillon aux aijles eftoylees 
Caché dejfoubs les lys aux robes ejmaillets 
c Du ieune chajjerot va deceuant lsspas> 

Qui penfe les tenir d fi ne les tient pas: 

Le délicat enfant d’vne démarché folle 
S' approche, d cependant le papillon f en vole. 

Ou comme on voit partir hors des , ejpus crefiez» 
%Jn Heure roy dament ,fuyui de tous cojtez >» 

Et tromper de fa fuite en courfès ondoyantes 
ÇO es lauriers découpiez les meutes aboyantes 
Q u ï f aillent leur pinjdde d reclaquant des dents,. 

^arrachent que le poil d remâchent les vents, 

Lelieuregaigne au pied plus vifte qu vn tonnerre » 
Et les leuriers honteux donnent du neZj en terre: 
Ainfi on voit les traitz, plains de legereté 
‘Des dames que le pains de ce fie qualité. 

Gjjfi apres longuement auoir efl éferuyes. 

Et de mille fubietsmartirifé les vies. 

Apres auoir tire platfirde leur t ourment » 

Au lieu de leur donner en fin allégement. 

Au lieu d auoir pitié de leur cerueau malade 
U Amour d de martel,d vne douce brauade 
Se mocquent de leur mahd renuoyent ces fous 
y ayez, dvn ie ne puis,ou,d'vn retirez vous. 

Quand le per e Océan des cruches et emelles 
»A coup fit desbourder mille fources nouuelles , 
n Wd J 




”4$ 



s O 



E t cju' on voit flrüs monts vaguer de toutes pars 
P ly [urpty^tots fur flots, les orages efpars, 
‘Deucalion reftéfeul de l'humame ejfence 
P ouf des hommes noyez* reparer la femence , 

S acofi a de fa femme» tous deux aux yeux cloz* 
Les pierres ont ferrie, de leurmere les os» 

2) es fit des cailloux» demaffe pefante 

Les hommes font y fus de nature confiante. 

*D e laponfle naquit fur l'orage marin 
A fpre» rude» fanspoix, gomme leu fe & legere 
Se trouua pouf ce fait la plus apte matière. 

fl efivray que foment dvne feinte douceur 
Leur mieUcsx appas attire nofire coeur» 

Comme deleur odeur les panthères attirent 
Lesfimplesanimaux» & apres les déchirent: 

Ou commele pefcheurqui affeuble fa tefie 
De i peaudvne cheure typais fa lime iette 
Pour tirer amorce l Efcate à l hameçon 
g Amoureux delà cheure»tfl le mettre en prifon: 
aAinfi leplus fouuent ces cruelles harpies 
Mafqtent leurs trahifins de mille cour toifies» 
Sembltblesd lacheute»excepté quelles ri ont 
fil y labarbe au ment on, ny les cornes au front: 

Car c'ifi pour leur mary dont la tefie s'appelle 
Vn T artafie fourché à la pointe lumelle. 

Pu me diras Triols » qu il s en peut rencontrer 
Parmy tant de milliers quelque douce à traiter, 

Et ie confefieray par erreur de nature 

Qtfon en pourr oit trouuer quelcune a laduanturc: 

Mais quand elle ferait vn miroir de douceur, 

Telle bonté ne peut apporter que malheur. 

Regarde dans Romere, Helene ou Tenelope, 

2) ont Ivne la Tbrygie arma contre l Europe, 
otfeit du fang Gregèùù tf dufangdesTroyens 
* f dix ans ondoyer les murs Neptuniensl 
L autre portant ! honneur empraint dans le vifarc, 
Fett errer fin mary pendu deffusl orage. 

Effets flotter en mer l efface de dix ans 
a a rque fifauphragere a t abandon des vents. 



Bref 



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Bref T hriols choifis la Tenelope m Helene, 

Tu rien auras iamais que defaftre que peine* 

On dit que les cheuaux qui refoulent aptes 
La trace que la louue aura marche de frais 
Trennent despafturonsla ioinfture ejlourdie > 

Et tombent chancelant £ une ch eut e engourdies 
Àuft t homme ennobly d vngenereux effrit , 

Qui s abandonne enproyt a la femme qu il fuît» 
Deuient fot $ tuptde»tâ fin ameabeftiè 
T>'vn eftourdiffement enfin eftfubuertie. 

Si toutefois »Triols, la dame que tu fer s 
Pour qui dernièrement tu menuoyas des vers» 

Eft honnefiè gentiüe belle bien aporifè» 

Et d vn pareil amour en amourfauor, fi» 

oAdore la fers la garde fiigneufement 
Le threforque le Ciel nous donne r arenent. 

Mais lorsque tu verras fin amour eueitee 
Se glacer peuà peu» quitte moy ceT rot h te » 

Laijfe moy cefte ingrate fa mobilité » , 

Et que ta voyle single au port de liberté : 

Si tu ne peux fi tofi voir libre defpeftree 
T>u licol amoureux ton ame encheuefiree * 

Implore le fecours des neuf diuines fieurs » 

Et trompe fur te luth ïennuy de tes ardeurs * 
Compofe moy des vers qui te feront reluire 
A la poïlerité. Sçaù tu pas que la lyre 
A pouuoir d adoucir la chaleur que tu fins? 

Hè nas tu iamais veu la guéri fin cjbrange 
T u faucheur Tarentin pique de la P halsnge 
Que le venin agite» feulement le fin 
De la mufique peut difiper ce poijbn? 

Telles font tes chan fins des fçauantespucelles 
Qui eftoufent d amour les viues eftincelles. 

Donquestoy mon T riols»qui as eu ceft honneur 
Ueftre aymé d Apollon^ d eftre bonfinneur, 

T> 'auoir veu mille fois fiubs les tardes firees 
Les mu fs qui bailloyent a coftes agrafées 
T'auoir guidé leur danfe enmillefaçons 

Entonné les accens de leurs belles chanfons : 

Si V énwenuerstoy eft farouche & cruelle, 

~ ®Dd 4- 




1146 s & 

Chaffe moy par les* vr.f l humeur qui te martelle. 

Malheureux efi l amener, qui ri a ny le pouuoir, 

Ny le moy end vfir de fan propre (çuuotz, 

SOPHOCLE/ Voyez Iean Ant.de Bayf. 

S O T A D E S- Voyez fës lèntençes en celles des Poëtes Grecs Lyriques & 
Comiques, traduites par Geofroy Linocjer. 

S O R D E L fut Poete Mantuan qui furpaffa en poefie Prouençalle, Cal- 
ue,Folquetde Marfeille, LanfrancÇygalle, PerceualDoria , & autres Poëtes 
Geneuois,& Tufcans,qui toutesfois pour la douceur de la langue Prouençalle 
s’y font pluftoft deledez qu’en h leur propre maternelle. Ce Poete fut hom- 
me ftudieux,& grand rechercheur de toutes chofes.Il a fait plufieurs châfons, 
non d’amour,car i lne s’eritrouue aucuns, maken philo fophie. Rémond Bc- 
réguier dernier du nom Comte de Prouéce,en les derniers iours le print à ion 
fèruice,eftant de l’aage de y.ans pour lecxelléçe de là poëfie,& de les belles in- 
uentions,ainfi que le reçic Pierre de Chafteauneuf Poëte ProuençaUlafaid 
des Sy ruentez en rime Pouençalle,& entr autres vn auquel il taxe & reprend 
ta« les Princes de la Chcftienté,faid en forme de chant funebre,iiirlamort 
de Blacas gentilhomme Irouençal,qui eftoit auili Poete, & commence, 

Plagneruol Sn Blakas en aqueft leugter fon, 

<*Abcor tripe irat,e en ay ben Ra&on. 

En laquelle il dit,que h dommage de la mort de Blachas eft fi grand qu’il ne 
fçait moyen pour le r-ftaurer,fors qu en luy oftant le cœur en donner à man- 
ger premièrement à l’Empereur s’il veut vaincre les Mylannois & le Pape qui 
luy raidfi mortelleguerre.Que fi lé Roy de France en mange,recouurera Ca 
ftille,mai> parce qu il eft ieune qu’il fè garde bien que la Roy ne là mere ne le 
voye,atteidu qu’il n’ofe rien faire ians elle.Que le Roy d’Angleterre en mage 
tât qu’il voudra, pour auoir meilleur courage à recouurer les terres qu e le Roy 
de France uy occupe.Qu’il eft beioing que le Roy de Caftille en mange pour 
deux,atté<iu qu’il auoit deux Royaumes,delquels il a perdu vn,& qu’il mange 
du cœur 2 requoy,àfin que l’autreRoy ne luy dône de baftônades.Que leRoy 
d’Arragcn en peut manger, à fin qu’il recouure Fhôneur qu’il perdit à Milan, 
& à Marhille, lors qu’il les voulut prendre par force.Que le Roy de Nauarre 
en mâgeà fufEfànce, attendu qu’il valloit plus quand il eftoit Comte,que ores 
qu’il eft taid Roy, a fin que de haut il ne tôbe en bas.Qu’il eft befoin au Com- 
te de Tlouloufè d’en manger , fi tant eft qu’il aye fouuenance des terres qu’il 
fôuloit tenir, & de celles qu’il pofïede ores.Finallement que le Comte de Pro- 
uence en mange s’il a fôuuenance quand il fut déshérité dé Ion Royaume de 
Sicile,& des velpres Siciliennes-, que s’il elchappe de fes durs aftàux,il fera be- 
loin qu’il mange du cœur pour le grand fais qu’il louftient. Ce S y ruentez fut 
faid peu apres que Iean Prochite veftu en habit de Cordelier fiffla à l’oreille 
des Princes de mettre à mort tous les François eftans au Royaume de Sicile, en 
l’annee iz8i.Outre ces œüuresiTa laifte par elcript vn tràidé intitulé. Leu ‘Pro- 
grès t e auanfament (tels 'Rcys etcArragon,en U Comtat de Prouenfa , en proie Proucn- 
çalle.ll a traduid Là jowmadel T)rech , de Latin en proie Prouençalle, tous lcf- 

( quels 



r 



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SPE 1149 

quels trai&ez furent mis en la Librairie du monaftere de Laucfne en Prouen- 
ce,ainft que dÿent le Monge des ifles d Or,& foinét Cezari. 

SPERON SPERÔNE. 



Les Dialogues de Mèftire Speron Sperone Italien , traduits en François par 
Claude Gruget.[imp.à Paris 8°.chez Vincent Sertenasijfz. 

Au Dialogue des langues^ ou font entreparleurs,Bembo, Lazare,le Courtifàn, 
rEfoolier,Làfoar,Peret. 

LAS. Etpourcefte çaufo ie vous dy que i’aymerois mieux fçauoir parler 
comme faifoit Cicéron , que d’eftre le Pape Clement. cov R. Et moy ie co- 
gnois beaucoup d’hommes qui pour eftre médiocrement foigneurs,foroyent 
contens d’eftre muets. le ne dy pourtant que ie fois de ceux làrmais ie dy bien 
puis que le defaut prouient de mô peu d’efprit,que ie ne voy point pour quel- 
le caufe l’hôme puiflè à bô droit tant exalter la lâgue grecque ne la latine, que 
pour le defir de les fçauoir il doiuemefpriforles mitres & couronnes:car s’il , 
eftoit ainfi ce foroit plus grade dignité eftre le fommelier ou cuyfïnier de De- 
mofthene,& de Ciceron^que d’eftre Empereur ou Pape.B E M.Nepenfozpas 
que le foigneur Lazare defire foulement la langue latine de Ciceron,qui à luy 
& aux autres Romains eftoit commune, ains auec les mots latins il en fouhait+ 
te l’eloquence & la fàpience,qui à luy foulement furent peculieres. Et lefq uel-* 
les doiuent eftre de tant plus reputees excellentes par deftus toute dignité 
mondaine comme elles mutent par defliis la hauteur des principautezou par 
focceftîon ou par fortune , là ou monte noftre ame , non point auec d’autres 
ailles que celles de fon efprit & de foninduftrie. De ma part ie fçay peu aupris 
de ces grands perfonnages,/i eft ce que fe ne changeroy ce peu de cognoiftan- 
ce que i’ay des langues au marquifàt de Mantouë. x a Z. le ne croy pas que 
vous ayez opinion que tout le peuple, mais aufli beaucou p de Sénateurs & Cô- 
fols,à Rome parlaflènt fi bon latin que faifoit Ciceron:à la ftudieufo diligen- 
ce duquel Rome fut plus obligée qu’aux vi&oires de Cefàr.Et par tant i’ay dit 
& dy encores que i’ay en plus grade eftime &: admiration la lâgue de Cicéron 
que l’empire d’Augufte. A celte caufo ie parleroy maintenât des loiianges de 
cefte langue , non tant Pour fotisfâire au defïr de ce bon gentil-homme , que 
pource que i’y fuis obligerais là ou vous eftes ce n’eft pas raifon qu’vn autre 
en parle deuant vous , &: qui feroit autrement donneroit iniure à la langue, & 
fï foroit nommé audacieux . b e M.Pourplufîeursraifonscéft office de louer la 
langue latine vous eft deurtant pour eftre ordonné à l’enfoigner publiquemét 
que pour ce que vous tenez plus fon pani que moy qui nel’eftime pas tant 
que de vouloir, pour elle,defprifor le vulgaire tufoan. Et qui plus eft ie ne l’ay 
preferee qu’à vn Marquifat : Au contraire vous l’auez mifo au deftus de l’Em- 
pire de tout le monde rc’eft donc à vous à la loüer: carence faifànt vous fo- 
rez aggreable à la langue , à laquelle & voftre nom & voftre renommee font 
grandement tenus, l a z.Puis que vous le voulez ie l’exalteray foubscondi- 
tion que ie pourray quand & quant blafmer le vulgaire fans qu’il vous tourne 
àfafcherie. bem. I’en fuis content , pourueu que la condition foit commu- 
ne , & que quand vous le blafmerez ie le puiftè defendre. c o V R. Et pour ma 
part ie veux que quand vous direz quelque chofo queîe n’entendray point, 

DDd 5 en in 



/ 



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1150 



SP E 



en interrompit le propos ie puiffe vous prier de me l’efçlaircir l a z.I’en fuis 
content,& (ans faire plus long proëme pour mon commencemét ie dy qu’en- 
cor que nous foyons en beaucoup demanieres diffefens des beftes brutes, fi 
eft-ce que fa principale caufe qui nous eflongne d’eux , c’eft qu en parlant & 
efcriuant nous communiquons lvn à Tautre nos affe&ions ce que les beftes ne 
.pcuuent faire. S’il eft donc ainfixeftuylà qui mieux parlera & eferira fera plus 
purifie du brutal. Par ce moyen quiconque defire eftre perfe&ement hom- 
me, doit en toutes fortes s’eftudier a (è rendre pàrfe£fc à bië parler & eforire,& 
celuy qui le pourra faire,à bône raifon le nômera tel entre les hommes que les 
bornes font entre les beftes.Cefte vejrtu de bien parîer& bien efçrire,les Grecs 
&c Latins fe la (ont quafi egalemét approprieerdc là vient que leurs ligues fonç 
venues à tel poin&que feules entre toutes les autres du môde,fe font parleur 
excellence, aliénés des barbares , & des créatures irrefonnables , auflijentre Ls 
Poctes vulgaires il n’y en a pas vn (èul qui au iugement des doctes (èpuifte ap- 
parier à Virgile & Homere , ny entre les orateurs vn à DemoUheneou Cice, 
Louez tant que vous voudrez Pétrarque & Bocace,(i n’aurez vous lahardieffe 
de les egaller aux antiques , ny le$ fâilàns inferieurs les en aprocher de trop 
pres:au côtraire vous les en trouuerez fi loing que n’o ferez les nommer auec- 
ques èux.T rouuera f on en aucune autre lâgue vn (èul qui (oit leur per? Quâd 
àmoyie ne fuisiamais fitrifte bu infortune' que ie ne me fente tout refiouy 
eniifitnt leurs vers & leurs, oraifons. Tous autres plaifirs,feftes,ieux,chan(ons, 

& inftruments ne me font rien au regard de ceftuy.cy feul: pource que les au- 
tres (ont les récréations du corps, &;ceftuy cy eft de l’ame: de là vient qued’au- 
tant quel’intelle<fteft plus noble que le (ènfoel de tant eft (à deledtation plus 
grande & aggreable que celle des autres, c o v r. le croy bien ce que vous di- 
tes , & fuis. d’opinion que l’excellence de quelque langue. que ce (oit ne doit 
eftre argüee ny blafmee de nul homme , pluftôft, ie çroy la nature des chofes 
eftant deforite , auoir vertu diminuer le corps & le (prit- de qui les lit. bemb. 
Cen’eft pas celà,ains la faconde eft feule ou principale occafiondc faire en 
nous ces merueilleux effet z. Qu’il foi t vray liiez Virgile en langue vulgaire, 
Homere en latin & Boccace enfrançois , vous verrez qu’ils ne feront pas ces 
miracles.Le (èigrteur Lazare dit vray docques quand il met es langues la pro- 
priété de tels effets , non pas qu’il preuue par cefte fienne raifon qu’on ne doi-, 
ue apprendre autre langue que la latine & la grecquexar fi noftre langue n’eft 
pour le prefont doiiee défi nobles perfonnages fi n’eft il pas impolhbleque 
elle n’en ait quelquesfois de peu moins excellents que Virgile & Homere. le 
veuxdireque foyenttels en noftre commune lâgue quecesautres engrec& 
latin.t A z. Lofs que noftre vulgaire aura (es Ciceros fes Virgiles^fos Homeres 
& les Demofthenes,adonc ie ladiray digne d’eftreapprife,commemaintenât 
le font la Grecque & la Latine : mais celà iamais n’aduiendra pour autant que 
la langue ne le peut fouffrir eftant barbare , & incapable de nombres & de dé- 
coration tellement que fi ces quatre cy mefmes renaifioyent ficqueauecfe- 
(prit & la .mcfirie induftrie qu’ils obforuoyent enorant&: poëtilant ils ve- 
noyent à parler & eferire vulgairement , ils ne fe pourroyent rendre dignes 
4e lafoüànge qu’ils ont. Ne voyez vous cefte pauure langue manquer ende- 

‘ di 



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S PE 



n;r 



clinaifon de nom,!çs verbes fans coniugaifbns & fin s participes., & fins ancu- 
11e bonne propriétés meritojrement , comme ainfi foit que i ’aye entédu par 
ceux qui la fuyuét,que fi propre perfection confifle enleflongnement du la- 
tin qui a toutes fis parties d’oraifon entières & perfeCtes: & quand i’aurois fau- 
te de raifons pour la bkfmer ce fien premier commancement , qui efl de s’é- 
manciper de laktine>efl raifon affez aemonftrant fi deprauation.Quoy plus? 
elle monftre en fi face auoir pris fon origine & fon accroiffement des eflran- 
gers & de ceux principalement qui firent plus d’ennuy aux Romains.-afçauoir 
des François , & des Prouençaux : defquels non feulement nous font deriuez 
les noms , verbes &aduerbes,majs encores l’art oratoire &poetique, Ofu- 
perbe langage, nommez le comme vous Voudrez , pourueu que ne le nom- 
mez Italien : car il efl venu d’outre rçief & de delà les Alpes , qui fèparent fl- 
talie delà France! auffi.n’eft ce point proprement aux françois àfe glorifier 
u’ilsen foyét les inuéteurs,i& augmétateurs , ains procédé de ce que depuis le 
eclin de l’Empire deRome iufquesà huiCt il n’ell venu en Italie aucune na- 
tio fi barbare ne tant priuee d’humanité corne les Hunz,lcs Gots, les Vuadales 
& autres qui en guifè de rrophees n’y ayent laiffé quelque nom ou quelque 
verbe des plus excelléts qu’ils eu ffent. Dirons nous donc qu’en parlât vulgai-. 
remet il nous puiffe naiflre des Ciceros & des Virgiles ? En bonne foy fi celle 
langue efloit d’eftrangere faite domeflique de la latine, tant s’en faut que ie le 
confefTafTe quemefmes ie ne le dirois pas eftant vne indiuifè confuflon de 
toutes les barbaries du.monde , ie prie Dieu qu’en ce cahos il enuoye encor là 
difeorde pour fèparer les termes l’vn d’auec l’autre , & les enuoy er chacun en 
fa propre région , à fin que finalement celle pauure Italienne demeure en fon 
premier idiome , par lequel ne fut moins reueree des autres prouinces, que 
crainte pour les armes. I’ay bien peu leu en ces lettres vulgaires,& fi me fèm- 
ble auoir allez gaigné en la perte de telle eflude pour-ce qu’il efl meilleur les 
ignorer que les fçauoir:& fi vous dy plus que toutes les fois que par mon mal- 
heur ie les ay veuës, autant de foisay-ie en moy-mefme ploré noflre mifère, 
penfànt en moy quelle iadis fut noflre langue & quelle efl maintenant celle 
par laquelle nous parlons & efcriuons.Et puis nous ne verrons iamai s des Vir- 
giles & Cicerons T ufeans. Vray efl que Mores & T urcs , peuuent bien auoir 
en leur lâgue de tels Cicerons & Virgiles: pource le dy-ie que parlant vne fois 
à vn mie amy qui entendoit for bien la langue Arabefque, il me dit qu Auin- 
cenne auoitcôpofé beaucoup d’œuuresque l’on recognoifîbit fiennes ,non 
tant pour l’inuention qui y efloit , que pour fon flille auec lequel il pafToit de 
bien loing tous les autres qui efcriuoyent en celle langue , excepté feulement 
celuy de l’Alcoran.Par ainfi donc comme par quelque raifon,Auicenne fèroit 
nommé le Cicéron des Arabes; le confefTe deuoir venir, voire que pluflofl 
efl défia né & peut eflre mort noflre vulgaire Virgile : mais ie dy, & a bonne 
caufe , que tel Virgile efl vn Virgile paind : & que le bon & vray Virgile que 
l’homme(en taillant les chofes inutiles à part)deuroit em brader, ceft celuy qui 
a la langue latine, comme Homere a la grecque. Sidonc nous faifons autre- 
ment nous fommes de pire condition que les Vltramontains,lefquels exaltent 
& reuerent entièrement noflre langue latine,s’y employât (Je tout leur 



eipnt, 

lequel 



l 



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I 



n 5 z SPE 

lequel s'il eftoit tel en eux que le defir , ie me fay ; certain que la France & l’A- 
lemagne , produiroyent force Virgiles. Et nous qui luy.fommes indigènes, 
par la coulpe de noftre peu de iugement,& à noftre vergongne , de tant fom- 
mes nousloingde i’hônorer que nous cerchons par tous moyens, comme 
gens feditieux de la chaffer de fon pays & en fon lieu y mettre telle cy , de la- 
quelle ( pour ne dire pis ) le pays & le nom font inconnus, covrt. lime 
femble , feigneur Lazare , que vosraifons tendent afin de faire qu’on ne par- 
le iamais vulgairement , ce qui ne fe peut faire , linon que l’on edifiaft vne 
nouuelle ville , ou ne demouralfont que gens lettrez, & ou 1 on ne parlait que 
latin: car en Boulongnequi ne parlerait de langage commun ne forait point 
entendu , & fembleroit eftre vn pelerin contrerai(ant,{àns propos , le Cicéron 
entre les artifans. laz. Au contraire ie veux que comme aux greniers des 
riches, il y a du grain de toute forte , comme, orge, mil, froment, auoi- 
ne,& autres fortes de blez , de partie defquels les hommes mangent, & d’au- 
tre partie les beftes du logis , au (fi que l’on parle diuerfoment ores latin &ores 
vulgaire , où & quand il en eft beioing. Si l’homme va en lieu public ou aux 
vilages , ou s’il eft en fa maifon auec le commun , auec fes voilïns ou fes ferui- 
teurs qu’il parle fon vulgaire & non autrement : mais aux efcoles de do&ri- 
ne entre les fçauants là ou nouspouuons & deuons eftre hommes, que nos pro- 
pos foyent humains,c’eft à dire latins. Autant en foit il de 1 elcriture,laquelle 
fora rendue vulgaire par la neceflité, & latine par les chofos d’ele<ftion,mefme- 
ment quand nous eforirons quelque chofo pour l’honneur , que difficilement 
nous peut donner la langue qui eft née & à pris croilfance auec noftre cala- 
mité, & qui neantmoins fe conforue à noftre ruyne. bem b.Vous acculez 
trop afprement celle innocente langue qui fomble vous eftre plus en hayne 
que vous n’aymez la latine & lagrecque,tellement qu’au lieu que nous auez 
promis de louer principalement ces deux,& quelquesfoisauenantle cas vitu- 
pérer la Tufcane,vous auez fait tout le contraire: car vous n’auez loiié les deux 
combien qu’ayez alprement blafonné celle cy, voire à grand tort,veu qu elle 
n’eft point lî barbare, ny tac pauure de nombre & d’harmonie, que vous nous 
l’auez dcpain&e. Et pourtant Ci fon origine fut au commancement barbare, 
fera elle point par la longueur de quatre ou cinq cens ansdeuenue habitante 
d’Italie ? Si fora li, autrement les Romains melmes , qui apres eftre chalfoz de 
Phrygie, vindrent habiter ce pays , eulfent ellé barbares, & leurs perlbnnes, 
leurs meurs & leur langue , feroit barbare. La France, l’Italie,la Grece & toute 
autre prouince pour douce & humaine quelle foit pourrait eftre nômec bar- 
bare lî l’origine des chofos eftoit lîiffilànte pour leur donner celle vilaine de- 
nomination.Ie confelfe donc noftre làgue maternelle eftre vn certain ralfom- 
blemét non confus, ains reiglé de plulîeurs & diuerfos voix,noms,& verbes,& 
autres parties d’oraifon,lefquelles au commencement furent fomees en Italie 
par eftranges & diuerfos nations & puis par la douce & artificielle diligence 
de nospredecclTeurs, ramalfoes en vn fon, vne forme & vne ordre tellement 
compofoe , qu’ils en forgèrent celle lâgue,qui maintenant nous eft propre & 
non d’autruy. Imitant en cela noftre mere Nature( laquelle auec les quatre élé- 
ments fort diuers entr’eux,pourleur qualité & leur aflietee nous a faits & for- 



mez. 



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n JÎ 



mcz , plus perfecls & plus nobles que ne (ont les cléments meftnes. Perfuadez 
vous Seigneur Lazare que vous voyez l’empirera dignité les richeflès, les do- 
ctrines & finalement les hommes en la puiitance'des eftrangers , en forte que 
ce foit quafi choie impoffible de les en tirer. Voyant telle chofè ne voudriez 
vous point viure,communiquer,eftudier,ny parler vous ny vos enfans ? Ou fi 
plufloft en laifTant routechofe au loin g, vous parleriez Latin , ou bien en telle 
maniéré que ceux en la puiffance defquels vous feriez tombé ne vous peuïTent 
entcndre:ou fi vous parleriez en forte que chàfoun vous entendit & fit refpô- 
ce.Il a donc quelque-fois cffcé force en Italie de parler vulgairement : mais par 
fùccefïîon du tcmps( comme Ton dit en prouerbe)l’hommea fait deneceflîté 
vertu,donnanr par les Italiens art & induftrie à leur langue.-car comme au cô- 
manccment du monde les hommes fe defendoyenc dés belles làuuagcs, en les 
fuyat, quelquesfoisles tuant lèulemcnr»& maintenant paflànt plus outre pour 
noftre profit & hôneurenfignededomihacion,nousfommes veftuzdë leurs 
peaux : auiïiau commanccment nous parlions langage Vulgaire , à fin feule- 
ment d’eltre entenduz de ceux qui dominoyent , & à celle heure nous par- 
lons & eforiuons vulgairement pour la mémoire de noftre nom. le ne nye pas 
coutesfois qu’il ne full meilleur de parler Latin, mais fi eft-ce qu’il eufteflé 
meilleur que les eftrangers n ’eufTent prins ne deftruit Italie , & que l’empire 
de Rome euft toufiours duré.Qu’ell il donc de faire eftant autremét aduenu? 
voulons nous demeurer muets,& ne parler iufques à ce que Cicéron & Virgi- 
le renaifTcntîIl efl certain que les logis,lestemples,les defleints, ny les édifices 
modernes ny pareillement les pourtraitz que l’on fait és métaux , marbres, & 
autres choies ne font comparables aux antiques, deuons nous pourtant de- 
mourerdansleboys?Ne deuons nous nyballir,ny paindre,ny engrauer, 
ny encor facrifier à Dieu» ny l’adorer ? Seigneur Lazare mon amy , il foffit à 
l’homme de faire ce qu’il peut & fo doit contenter de fes forces, le conlèille 
donc & admonnefte chalcun d’apprendre les langues Grecque & Latine , les 
çmbralTer , pour auec l’ayde d’icelles eftudier a le faire immortel : mais 
Dieu n’a pas donné à tous elgallement l’elprit & le temps de ce faire. le 
vousdiray plus, tel peut eflre à qui ny nature ny l’indullrie ne défaillent: 
ceneantmoinsparla force des planetces, il fera plus enclin en vn mefme 
fubied & en vnc matière à mieux elcrire & parler fon vulgaire que Latin. 
Que doit il faire celluy làîQu’il ne foie ainfi,prenez les œuures Latines de Pé- 
trarque & de Bocacç,& les appariez à leur vulgaire: vous iugerez qu’il n’en eft 
point de pires en Latin n’y de meilleures en Tufoan.Doncques pour refo- 
lution , iè vous conlèille Seigneur Lazare, que vous eforiuiez & parliez Latin» 
comme celuy qui mieux y parle, & eferit qu’en vulgaire. Et à vous mon 
gentil-homme ( à qui , ou la fuy te de la court ou l’inclination de voftre naifi 
fànce, contraint de faire autrement ) ie vous donne autre conlèil, pour-ce que 
fi vous me cioyez non feulement vous ne viurez point fans hôneur , mais en- 
cor de tant plus exalte 7 quand mieux vous eferirez & parlerez bon Tufcan : A 
tout le moins tel ferez vous entre le commun , au contraire fi vous efori- . 
uez & parlez mal Latin vo ? ferez en vil prix tant entre les indodes que les fça- 
uans. Que l’eloquence donç du Seigneur Lazare ne vous perfuade point pluf- 



v rs 



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«54 $ P E 

toft à dcuenif muet qu aile eompofor en vulgaire: car la proie aufli bien que 
les vers noftre moderne langue j tî a en quelques fubieds no gueres moins 
' de nombres , & n’eft gueré moins capable dornemèqs que la Grecque ou La- 
tine y les vers ont leurs piedz > leurs couleurs & léilfs nombres ; la proie là flui- 
• ditd d’orîûfon , les figures ôt les éloquences de parler >fes répétitions j lès di- 
uerfite? , lès, complexions & autres telles propriété*:. Au moyen desquelles il 
n’y a (peut cftrc)pas tel eilongnemehc & çôntrariece des langues comme vous 
croyez è pource que fi les mot!*: font differents, l'artifice deles cbmpdfèf Sc âe- 
çouftrçr , eft pareille en la Tulcâne qu’en la Latine. Sile Seigneur Ldzâré me 
niby ç telle chbfo , ié luy demanderais d’où procéderait celà que les flouUéllcs 
de Bocaç e ne fon toutes blgallerrtet bfeilesmy les Sohnets de Pçttarqüè ne font 
aufli tous perfecls.Céft chofo certaine qti’il luy foirait force de dire que nulle 
oraifon ou ryme en T ufoan > ne fofoit plus ou moins belle lvne que l'autre, 
& par confoquent Séraphin ,efgal àP.etrarque : ou bien il confelforoit qu'il 
fç trouue entre les compofitions vulgaires aucunes plus ou moins élégan- 
tes & orpees que les autres . Ce qui ne fe pourroit faire fi elles eftôyent 
du tout fruftre'es de l’art oratoire & Poétique, l a z. i’ay hyé que la mo- 
derne langue aye nombre , décoration , iiy cônfonatice , &c fi le nyè en- 
çores non par expérience que i’en aye > ains par raifoii , car Thèiiitné qui 
ne fçaura que c’eft dé fonner du tabourin ny de la iromperl:e,eh loyatit 
fonner vne foys , le peu de plaifir qu’il y prendra luy fera iügér tels in- 
ftruments neftre propres pour faire mufique ou fonner vn bal. Aufli quand 
parmoy-mefme i’efooute & forme ces mots vulgaires par chacun de leur 
ion fepard de l’art , fans que je les difpofe autrement * iê peux ayfement 
comprendre quel plaifîr , ils peuuenc amener aux oreilles de ceux qui cf- 
coûtent les profos * & les rymes , qui en font faites. Vray èft qüe chafi 
cun n’a pas ce iugement , ains foulement , ceux qui font àècoüftumez de 
ballerau fon des lu ts,& violons. lime fouuienc qu’eftant Vil ioür àVeni- 
fo, ou eftôyent arriuees quelques nauires de Turcs, i' ouys en la moyenne d’i- 
celles vn bruit de plufieursinftrumécs,mais de ma vie ie nouÿ ,qué ie fcache 
vn fon plus defplàifànt & ennuyeux,& toutesfois ceux qui n’eftoyeiit vfite 2 à 
la douceur & delices d’Italie trouuoyent que c’eftoit vne douce mufique. Au- 
tant s’en peut il dire, des nombres de Totaifon,& des vers de celle làngue.Jl s’y 
trouue bien aücunesfois quelque atmonie , qui la fait plus agréable, ou moins 
defplailànte vne fois qu a l’autre,maisc’eft vne mufique de tabourifis, ou plu- 
ftoft de harquebufos 5c fauconneaux qui eftourditlecetueau,eh forte qu’il 
n’eft plus capable de reçeuoir contentement des autres plus délicats inftru- 
ments ny s’eh ayder. Pour cefté caufo celuy qui n’â le temps ou le poüuoir de 
fonner les lutz & violons de la Latine, fo doit plyftoft tenir oy fi f que mettre 
la main aux tabours & cloches communes , prenant l’exemple de Pallàs , la- 
quelle ppurnefocôtrefairelafaceeniouat de laflufte quelle aüoit inUenttfc, 
la ie&a au lôing Ôc luy fut pl ? louable l’eflôgner de foy ,ne daignâr l’apptocher 
de la bouche qu’il ne.fut profitable à Marfias la recueillir , Ôc fonner , car il en 
perdit la peau. A ce que vous dites môfoigneur que nos premiers Tufoâs foret 
cotraims de parler ainfi pour ne paflèr leur vie en filence &que no^leurs fuc- 
• celTeurs, 



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celïeurs,auons fait vertu de la force d’autruy.Ie le confeffe:maiscoftc,violen". 
ce donne beaucoup plus grâd gloire à autruy,qu’elle ne nousameme de ver- 
tu. Ce fut honneur , à nos predeceffeurs , de lire fàges en leur milère.: maisce 
nous elbblaftnc, & iniure, maintenant que nous fommes libres 3 de receuoir, 
& confèruer longuement le perpétuel te fmoignage de noftre vergongne , & . 
non feulement le nourrir, ainsauffi le decorer , veu que celle vulgaire langue 
n’eft autre chofe qu’vn indice demonft ratif de la feruitude des Italiens. Vne 
fois la republicque de Venife , menant guerre & luy defaillant deniers , pour 
payer les loldats , les Vénitiens (.comme l’on dit ) firent faire grande quantité 
de monnoye de cuy r,forgée au coing de Saint Marc,& auec cela lo uftindrent 
la guerre & furent victorieux. Ce leur fut grand’ fapience de faire ainlï , tou- 
tesfois , fi en temps de paix ils eulfent donné cours à celte monnoye, en la fai- 
lànt de iour en iour plus belle & de meilleur cuyr,telle fapience eull ellé con- 
uertieenauarice.Orçafi quelqu’vn par le mefpris qu’il fer oit d’or&d’argét 
failoit threfor de cuy r , ne feroit il point fol ? cela elt certain que ouy. A nous 
autres donc à qui elt défailli le threlor latin, noftre calamité a fait prouoy ance 
de vulgaire monnoye laquelle encores nous aefté beloing de defpenfer auec 
le commun peuple qui n’en cognoift point d’autre : mais venant le temps de 
recouurer nos richefifes perdues, fi conferuôs nous encores ce vulgaire, & dâs 
les fecrets de noftre ame ou nous feulions ferrer l’or & l’argent de Rome nous 
donnons lieu aux reliques de toute la barbarie vniuerfelle. co vr. lime fem- 
ble Seigneur Lazare que cela n’eft pour louer la langue latine ny vitupérer la 
vulgaire, c’eft pluftolt laméter la ruy fne d’Italie, choie aulfi peu à propos que 
profitable,& qui pis eft vous n’en parlez point volontiers, laz a. Vous eft-il 
aduis que le blalme de celte lâgue loit petit,quand ie conioins là naiflànce à la 
deftruCtion de l’Empire & du nom latin,& fon accroilfemét au deffaut de no- 
ftre elpritîpour me faire plaifir vous ne me donnerez louange en celte forte. 

C o v R. Cela me lèmble plus merueille que blafme: car celle chofe doit eftre 
grâdede laquelle l’homme ne peut parler en tailànt la ruine de Rome qui fut 
le chef du monde.Qu’il foit vrayrprenonsjle cas que nô les eftrangers,mais les 
Grecs l’ayent deftruiCte & que toufiours depuis les Italiens ayent parlé Athé- 
nien, defpriferez vous pourtant la langue A ttique pour eftre conioinCte à no- 
ftre feruitude? L A z.S’il fut ainfi aduenu l’Italie euft pluftolt elté reformée que 
gaftée , & pour celle caulè tant s’en faut que i’eulfe blafmé la ruine de l’Empi- 
re, qu’au contraire i’eülTe loüé Dieu de l’auoir voulu aorner de langage conue- 
nable à là dignité, c o v r. Eft-ce donc plus grand dommage d’auoir perdu 
lalangue que la liberté? la z. Ouy vrayement > dautant qu’en quelque eftat 
que foit l’homme, loit franc ou ferf il eft toufiours homme,& fi ne dure point 
plus que l’homme, mais la langue Latine à pouuoir de faire les homes Dieux, . 
& de mortels,que nous fommes immortels par renômee.Qu’ainfi foit , l’Em- 
pire de Rome quis’eftoit eftendupar tout eft pery , ce neantmoins lame- 
moire de là grandeur conferuee és hiftpires de Sallufte & Titeliue dure- 
ra à toufiours. Autant s’en peut il dire de l’Empire , & de la langue des 
Grecs. C o v R* le croy que celte vertu de rendre les hommes memo- 

E E e z râbles. 



* 



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tables , ne procédé de ces hiftoires Grecques & Latines , pour eftrc Grecques 
& Lâtmesiàiris pour ce que ce font hiftoires fïmplemét ,lefquelles en quelque 
propriété qu’elles foyent eferites font toufiours tefmoings du temps,lumieres 
de la vérité , vre de la mémoire, maiftreffes de la vie d’autruy-, renouuelle- 
ment de l’antiquité, la. Il eft vray queceftevertu n’eft point pour la proprié- 
té de Thiftoire Grecque ou Latine , ny quvne autre langue n’eh (oit partici- 
pante, Aufft toutes les hiftoires Grecques & Latines n’ont pas eu tèl priuilege 
feulement, celles là l’ont eu qui ont elle' artificiellement compofees, par quel- 
ques éloquents homrties , eftans ces deux langues en leur perfection, covr. 
Encor n’enten-ie point bien en quoy confifte la fiiauité de la langue , & des 
parolles Latines ,& l’ennuyeux barbarifme des vulgaires. Parquoy en vous 
confeflant librement mon ignorance , ie dy que grande quantité de noms & 
de participes latins,auec leur eftrange prononciation,me fonnét le plus fou- 
uenten la tefte vn ie ne fçay quel fafeheux Bergamafque : aufli font quelques 
temps des verbesdefquels rudes Ions, s’il s’en trouuoit des pareils en vulgaire, 
on ne daigneroit proférer en noftre court, l a z.Ie vous aduertis, mon gentil- 
homme, que la confiftorialle au&orité n’eft point Iugecompetantdufôn & 
des accents de la langue Latine,& par tant fi quelquesfois la lâgue Latine fèm- 
ble tenir du Bergamafque,fi n’eft ce pas à dire qu’elle le foit:& fi ne deuez plus 
vous efmerueillerde teliugemét puisque vousauez leu en Ouide queleRoy 
Midas donna plus de loüange au bruy flement des cannes de Pan qu’à la dou- 
ce mélodie de la Harpe d’A pollon. covr. Bien donc,ie luis content de con- 
fefTet qu’en tel cas mes oreilles font pluftoft afinines que humaines pourueu 
que vous me difliez pour quelle caufè vous appeliez Mufique de Harquebu- 
fes,les nombres & les confonâces des oraifons & vers de noftre langue, veu que 
nos Mufîciens ( à la profeftïon defquels l’armonye eft fùbieCte ) font peu fou- 
uent de chafons ou motets que la lettre n’en foit ou vn fonnet ou vne châfon 
* vulgaire.Cclà me donne euidente conieCture que nos vers font d’eux mcfmes 
pleins de mélodie. L a z. L’armonye muficale & celle des proies &: vers n’eft 
pas (corne peut eftre vous penfèz)vne mefme chofè:Il ya grande diflference:& 
fçaehez que l’on fait aufli bié de la mufique fur vn Kyryé ou vn SanEhu com- 
me fur mots vulgaires, & de celle armonye,toute oreille en general peut faire 
iugement:car tout ainfi que la fçaueur eft en la bouche, les couleurs aux yeux, 
les odeurs au nez , ‘aufli eft le fon aux oreilles , lefquelles de leur naturel & 
fans aucun eftudepeuuent facilement difeerner l’agreable, du mal plaifant. 
Mais les nombres & l’armonye des oraifons & des vers Latins n’çft autre 
chofe qu’vne artificielle difpofîtion de mots , par les fyllabes defquels félon la 
briefueté ou longueur d’iceux naiffent aucuns nombres que nous appelions 
piez , moyennant lefquels le vers ou l’oraifon chemine par mefure du com- 
mencement iufqu’à la fin. Et font ces piez de diuerfes maniérés faifans leurs 
pas longs & courts,pefànts & foudains, chacun à fa mode. C’eft vne belle art 
de les anembler en forte qu’ils ne difeordent point, ains que l’vn & l’autre & 
tous enfèmble foyent côformes au fïibie<Sbcar aucüs piez font peculiers à au- 
cunes matieres,parmy lefquels aucüs meilleurs,aucuns pires s’accopagnent en 

leur 



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n S 7 



leur Voyage, &quàd quelqu’vn d’auenture les y c6ioin&,fàn$ auoir elgard àlac 
naturedi’ceux & descholès dont il veut parler , Tes vers & lès orailbns nàiflènc 
boyteux,on neles deuroit point nourrir.Par ainfi les oreilles cômunes ne font 
capables de celle bône mélodie, ny des autrescorrôpuesne fè peuuét oudoÿ- 
uét former les termes de la lague vuIgaire.Et s’il eftoit ainfi que l’hôme enjfai- 
(ànt /on oraifon,ne fe lbuuinft,où ne le louciaft, ny des lpondees,ny des daéti- 
Ies,ny des trochées, ny aufli des anapeftes & pour côclufion de nulle forme de 
piez, d’où procédé la reigle de l’orailon, ie ne pourrois dire pour quelle caulè 
la proie eft fubieCte aux nombres. Certainement celle nouuelle belle de vul- 
gaire profè,ou elle elfclans piez,& glilsate corne vne couIeuure,ou elle aceux, 
qui en leur elpece font côtraires à la Grecque & Latine.Par conlèquent, on ne 
deuroit faire Iciencc riy art d’vn tel animal, qui cil comme vn monllre de na- 
ture , & venu cotre la coullume Sc intention de tout bon entendement. Tou- 
tesfois ie confeffe que les vers formez d’onze fy llabes ne lèmblét pas elire pri- 
uez de quantité pourcc que laies fyllabes ont leur lieu , & font leur office de 
piez;mais de ceux que l’on fait à la volonté briefz,& longs,ie ne diroys iamàis 
que leur lèntier fuit droit, finon qucMonlèigneur Bembo dilt les rymes eftré 
l’appuy des vers qui les louftiennent,& les font cheminer droit, ce qui ne me 
lèmble pourtant véritable : car i’ay ouy dire que les rymes font plufloft les 
chelnes du Sonnet, ou de lachanlon quelles ne font leurs piez ou leurs mains. 
Or luy-ie cotent que l’on dye que.i’aye vfé d’vne certaine briefueté, eu elgard 
a ce qui s’en pourroit dire , combien qu’il y en aitaffez pour le felpect de Vo- 
ftre requefte,& peut eftre trop pour la prefènee de Molèigneur , qui cognoift 
mieux quemoy la deffe&uofité de celle langue Sc lepeut mieux déclarer. 

B E m. le ne vueil maintenant difputer auec vous la caule de ces nombres , ne 
ce qui en eft, n’y pareillemét fi la profe en a là part comme les vers, & en quelle 
forte elle l’a : Car toutes ces choies font alfez faciles à voir , & fi font fort îoing 
du propos,i’ayme mieux approuuer ce qu’en auez diél , non tant pour ce qu’ii 
foit vray qu’à caulè de ce qu’il s’en enluy t. le vous dy donc celte langue fflo- 
derne,bien qu’elleloit plus vieille qu’autrement , n’eftre encores qu’vn petit 
& délicat fion,lequel n’ayant à grand’ peine flory, comment auroit-il porté le 
fruiCt qu’il doit faireîfi eft ce que ce n’eft par le defFaut de là nature, eftant auf- 
fi apted’engendrer que les autres ,ainseneftla coulpe à ceux qui l’ont eu en 
leur garde làns le cultiuer à fuffifance ,1e laiffant comme vne plante làuuàgè 
enuieillir & quafi mourir en ce melme delèrt ou il commença de luy mdine 
à naiftre & ne l’ont daigné arrofer,ny abreuuer , ny mefmes elTarter ces hayes 
efpineulès qui luy faifoyent ombre. Croyez que fi les antiques Romains euf- • 
lent elle aufli negligens à cultiuer leur Latin,lors qu’il commençoit àpouflèr 
les gettons , il ne fuit en fi peu de temps deuenu fi grand : mais eux comme' 
bons laboureurs l’arracherent premièrement d’vn lieu fàuuage , pour le le fai- : 
re domeftique : puis à fin qu’il portail pluftoft lès fruits & qu’ils fuflènt plus r 
beaux & meilleurs, en efmondant les inutiles branches, ils y enterent quelques 
Greffes lubtiiement prifes du Grec, qu’ils s’appliquèrent loudainement en 
forte & les rendirent fi femblables au tronc que maintenant ils ne femblent 
point adoptifs ains natureîz, de là bourgeonnerent,florirent & fructifièrent 

EEe 3 ces 



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1158 SPE 

ces belles couleurs d’eloquencc auec ces nombres & ce bel ordre que tar vous 
exaulcez lefqueiles font ordinairementprodui&es par toutes langues* non tât 
par leur. naturel que recourues de l'artifice d’autruy , donc nous auons exem- 

{ >le en ce que pat l’enfeignement de Thrafimac , de Gorgias, & de Théodore 
e nombre eft ne & qu’Ifîcrateluy à finalement donne perfe&iomSi donc les 
Grecs & Latins plus çurieux de la culture de leur langue que nous de la noftre 
n’ont trouué en icelle n’y la quantité ny la grâce finon auec le temps, & a- 
pres grands trauaux ,nous deuons nous efmerueiller fi ce qui nousfiiffiroit 
en noftre langue nous eft encores defaillant. Si ne doit on pour tel argument 
la defprifer comme vile & de néant , il eft vray que la Latirie eft d’aflez meil- 
leure : mais combien il nous feroit meilleur de dire elle fat, -& toutesfoisbien 
quelle l’ait cfte par le pafsé & foit encores, fi viendra il peut eftre vn temps, 
que la vulgaire fera douce d’autant plus grande excellence comme mainte- 
nat elle n’eft point comparable à la Grecque pour le peu de vertu & de grâce 
qui eft en elle en et temps cy. Lors que naiffoit la Latine, la Grecque eftoic ia 
grande:parquoy fi vos raifons auoy ent lieu,nos predecefieufs ne deuoyét lail- 
îer predre racine à vne nouuelle languérautàt pouuôs nous dire de la Grecque 
au regard de l’HebràiqUe,ôc par ainfi on peut coclure a voftre dire que le mo- 
de ne doit auoir qu’vne feule lâgue pour eferire & parler. De là viédroit qu’en 
penfont feulement arguer la langue Tufcaneàfin de l’extirper ( moyennant 
vos râifbns)hors du monde vous parleriez aufïi contre là Grecque & la Latine, 
& non feulement contre les langues du monde , mais aufïi contre Dieu qui à 
voulu pat fon immuable Ordonnance que nulle chofè creee ne dure perpé- 
tuellement , ains que d’heure à autre leur eftat fe change ores en augmenta- 
tion , ores en diminution iùfques à ce qu’vne fois tout finifle fans iamais plus 
renouueller.Vousme dicesnoûrelangue arrefte trop à former fà perfedion, 

& ie rejponds eftre vray .-mais fi eft ce que tel retardemét ne doit faire à croire 
eftre impoftible quelle deuienne perfe&e : pluftoft nous peut ’afleurer, que 
deflors quelle nous fera acquife nous en iouyrons plus long temps: car nature 
yeult que l’arbre qui bié toft croift,florit, & porte fruid, foit bien toft vieil & 
meure & au côtraire que celuy dure par longues années lequel aura efté long 
teps à faire fes rameaux. Noftre langue donc en gardant fa perfedion pour a- 
uoir efte' par plufieurs ans cerchée & defirée , fera peut eftre fèmblable à au- 
cüs homes lesquels de tât plus ils sot difficiles à apprédre les lettres plus diffici- 
lemét elles leur fbrtent de la memoife.Ou bié il faut dire quelle eft tefmoing 
de noftre vergohgne eftant venue en Italie par la ruine du païs. Ou pluftoft 
quelle eft tefmoignage de noftre bon coeur , diligence & fâgefïe pour ce que 
corne Enée venant de T roye en Italie prenoit à honneur de laiflfer en eferit à 
vn trophée qu’il auoit fait drefTer ces mots qui difoyent là eftre les armes de 
ceux qui auoy ent vaincu fon pais: Aufïi ne nous peut il tourner a honte d’a- 
uoir quelque chofe en Italie que hous auons prifè des mains de ceux qui nous 
auoyét ofte' la liberté.Finalèmét quâd iç voudrois eftre malin, ie dirois que cô 
me le Soleil leuat doit pluftoft eftre idolaftré des homes que le couchant, aufTi 
que les làgues Grecque & Latine font ioin&es à leur occidét & n’eftre plus la- 
gues,mais feuleméc papier & ancre,& partit de la difficulté qui eft à les profe- 
- - . . rer 



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SPE 



" itjT9. 



~ f er,dires le par mon exemple: car quand à vous , il rie vous eft loyfïble de par- 
ler latin en autres termes que de ceux de Cicéron , tellement que quand vous 
pariez on elcriuez latin ce n’eft autre choie que le mefme Cicéron tranfcript 
plüftoft de papier en autre que de fubieâ: en autre, en quoy non vous lèul 
pechez , mais auffi moy & maints autres plus grands & meilleurs latins que 
moy. Toutesfois tel péché n’eft dù tout indigne d’excufe ne fe pouuantfaire 
autrement. Or ie ne dy pas que le; peu que i’ay dit contre la langue latine au 
.profit de la vulgaire loit véritable s car i’entendois feulement mônftrer àqui 
voudroit prendre la caufè de cefte nouuelle langue qu’il ne demeurcroit fans 
defence, veu que le coeur n’y les armes ne luy défaillent pour fe defendre d’au- 
truy.G o v r. le prife grandement noftre langue vulgaire,ie dy la Tufcane à 
fin qu’aucun nepenfè que ie die le vulgaire de toute l’Italie n’y la Moderne 
Tufcane accouftumee au vulgaire du iourd’huy , ains la vieille en laquelle Pe- 
tarque & Boccace ont fi doucement parlé. Car Dante s’entoit beaucoup plus 
Ton Lombart que le Tufcan & la où il parleTufcan , il eftbeaucoup pluspay- 
fànt que citadin, c’eft donc de cellelà que ie parle & que ie confeille d’appren- 
dre pour ce qu’encor quelle ne foit vernie a fa vraye perfe£tion,fî s’en eft elle 
tant approchée qu’il refte peu de temps, auquel arriuèe , ie ne doute point 
qu elle n’atteigne à la perfe&ion de la latine & grecque, covr. Si ie yeux 
donc bien efcrire en Italien eft- il befoing que ie retourne à naiftre Tufcan? 

B e m . non pas renaiftre,mais eftudier la langue: car quelquesfois il eft meil- 
leur prendre naiflànce en Lombardie qu’à Florence pource que la maniéré de 
parler Tufcan eft pour le iourd’huy tant contraire aux réglés de la vraye lan- 
gue qu’il eft plus dommageable naiftre enicelle que dehors. Go vr. Vn 
homme ne peut donques eftre Tufcan par art & par nature.B e M.bifficilernét 
le peut-il eftre:car par longueur de temps l’vfàge eft quafï conuerti en natu- 
re qui eft du tout contraire à l’art. Ainfî ceîuy qui eft né Tufcan en apprendra 
mieux la langue que celuy qui dés fon enfance à toufiours en parlant peruer- 
ry levray langage, c^o v r. Difficilement vous puis-ierefpondren’eftant né 
Tufcan & n’ayant efpié la langue. Ettoutesfoisil me fèmble que le vulgaire 
Tufcan du iourd’huy fe conforme plusà Boccace que netfait le Bergamefque. 
C’eft pourquoyil me femble que le Milannois quii’amais n’auroit parlé le 
Lombart apprendroit plusayfèment les réglés de la langue Tufcane que ne 
feroitle Florentin àcaufc de fon pays : mais de dire qu’il foit né Lombart & 
en ayt toufiours parlé le langage iufques à huy , & que demain matin il parle 
& efcriue mieux en Tu fcan 6c plus facilement que le T ufcan mefme , ie ne le 
puis croire : autrement pour parler la langue grecque & latine , il euft efté ia- 
dis meilleur naiftre Efpagnol que Romain, ou Macédonien qu’Athenien. 

B e m. Non pas cela non : car au temps de la langue grecque & latine , elles 
eftoyent pures & nettes en toutes perfonnes, & ne leur nuy foit en rien la bar 
barie des autres langues, tellement que le populaire parloitaufli bierrentreles 
lieux publics que faifoyent les do£tes en leurs academies. Quec^là foit vray 
nous liions que Theophrafte,qui fut l’ vn des flammeaux de l’eloquence grec- 
quc,eftant en Athènes fut à fa parole iugé eftrâger par vne pauutc villageoy- 
1 e. c o v r. le n’enten point moy comment cela fè peut faire, mais fi vous 

EEe 4 veux- 



V 



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ii6o SPE 

veux-iè bien dire que s’il falloit que i’apprinlfe quelque langue : i’aymerois 
mieur apprendre la grecque & lalatine que la vulgaire : car il me luffit del’a- 
uoiraportee auec moy du berceau làns autrementlachexchermaintenâtpar- 
myles versdesautheursTulcans.B e M.Enfaifantainfi vous parlez à la vollee 
non pas àuecques railôn , pourcc qu Italie n’a aucune autre langue reiglee que 
celle dont nous parlons, e o v r. A tout le moins ie pourray dire mon inten- 
tion encefte langue , & au lieu du temps que i’employrois a enfiler les termes 
de l’vne & de l’autre , ie le mettray à trouuer les conceptions de mon ame >& 
à lesdifpofer:car la vie de l’elcriture en deriue.Aulfim’eft-iladuis que malay- 
feemét nous nous pouuonsaccouftumer à interpréter les conceptions deno- 
Jftre ame auec la langue T ufcane , ou Latine , ou telleautre qiie ce loit, laquel- 
le nous apprenons en lilànt feulement , & non en parlant les vns auec les au- 
tres. le ne dy pas pourtant que l’on doyue eferire enPadouanny enBerga- 
malque, mais ie veux que de toutes les langues d’Italie nous puilfions faire va 
amas de parolles & en faire vne maniéré ae parler a tel vlàge que bon nous 
lèmblera , les accommodant fi bien que le nom ne dilcorde,du verbe ne l’ad- 
ieëlif du fubllantif, laquelle reigle le peut apprendre entrois iours,non pas 
esefcoles Grammairiennes : maisparmy les cours des princes, entre les gen- 
tils-hommes, non auec ennuyeufè ellude , ains en iouant,& riant,auec le plai- 
fir , & récréation, tant des difciples que des précepteurs. BEM.Ce leroitvn 
grand bien , fi telle maniéré d’eftude fuffifoità l’homme pour faire choie di- 
gne de loüange & de merueille:mais la caulê en eft trop legere pour le rendre 
eternel par renommee: fi eft-cc pourtant , que s’il le pouuoit faire , le nombre 
des bons , & lotiables elcriuains en augmenteroit beaucoup en peu de temps. 

Il eft donc beloing , mon gentilhomme,à celuy qui veut eftre trouue' dedans 
les mains , & parmy les bouches des hommes, tenir par longue elpace de téps, 
pic à boulle en fon eftude. Et quiconque defire apres là mort, reuiure en la 
mémoire des hommes , il doit acquérir telle refurre<ftion,par fucr & trembler 
fouuent,& fouffrir faim & loif, & veiller tandis que les autres mangent & 
dorment. C o v R .Tout cela ne pourroit fans grande difficulté le rendre loua- 
ble. A quoy fuftira le bien parler: que vous en lemble, lèigneur Lazare ?Quand 
à moy , ie luis content^our la dilpute qui eft entre mon lèigneur Bembo & 
moy , que voftre fentence y mette fin.L a z a. le ne ferois iamais cela : car ie 
defire que les defenlèurs de telle langue loyent toufiours dilcordans à fin que 
telles dilfentions ciuiles , loyent la ruyne d’icelle , comme l’on voit ruyner les 
régnés diuifez.c o v R.Aydez moy donc contre l’opinion de monfieur. Et fi 
vous n’y elles induit,de la vérité' que vous deuez ay mer,&honnorer fur toute 
choie : aumoins que ce loit à caule de la haine que vous portez à celle vulgai- 
re langue , de laquelle fi vous elles vi&orieux , vous aurez vaincu le principal 
defenfèur quelle ay t pour le iourd’huy,pour-ce que fur Ion iugement chacun 
choyfit argument delà prendre & pra&iquer.L a z. Combatez enfemble- 
ment à fin que de ces mefmes armes que vous employez contre la Latine & la 
Grecque voftre vulgaire Ibitfcruë & ruinee.c o v R.Monfeigneur ce ne vous 
feroit honneur de vaincre moy debile champion & défia las de la bataille que 
i’ay eue contre le Seigneur Lazare , ny à moy iniure d’eilre fecouru d’autruy 

con 



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$ P E ti6i 

contre voftre autorité & voftre domine defquellesic luis fi fort combatu 
que ie ne cognoispoint en moy de plus forte guerrerparquoy voyant qu’il ne 
fe veut bander auec mOy pour me defendre:Vous feigneur efeolier qui nous 
auez cfeouté,ie vous prie , fi vous auez quelques armes, defquelles me puiflïez 
ayder,les tirer hors en ma faueur , car puis que ce combat n’eft point mortel 
vous y pouuez entrer fins crainte vousrengeant de quel cofté qu’il vous plai 
ra,& principalement du mien ,quj vous en ay requis, veu l’honneur qui 
vous pourra venir d’eftre vaincu d’vn fi digne aduerfiire.i/E s co L, Môfieur 
ce que ieriàÿ parle' iufques à prefent prouient de ce que iene fçaüoisque di- 
re, pour n’auoir feit profdfion es langues,& me fuffifoit 4’efeouterauec elpe- 
rance , ôc defir d’apprendre»A cefte caufe fi vous auez quelque combat à faire 
pour défendre voftre opinion ie vous confeille de combatre fins moy , qui 
ne vous puys ayder : aiiin eft-ce le meilleur que vous combatiez fiul,que d’e- 
ftre accompagné d’vn homme qui par inexpérience des armes fe retire dés 
que les premiers coups le ruent , en vous donnant occafion de crainte & de 
fuite, c o v R. Si auec tout cela vous me pouuez ayder^ aydez moy ie vous 
priea entens pourueu qiie telle quéft'ion ne vous foit en melpris, comme cho- 
ie vile & de fi peu de valeur que vouluffiez defdaigner d’entrer en ce camp 
âuecques nous, l’escol. Comment, penfez vous que ie ne daignafiè par- 
ler de ce dequoy monfeigneur Bembo à parlé maintenant, &vne. autrefois 
mon précepteur Peret auec le feigneur Lafear , non moins do&ement qu’e- 
legamment ? ie ferois trop dclHaigneux fi ie le fçauois faire: mais quoy,ie Içay 
peu de toute chofe & rien des langues , comme celuy qui de la grecque, à pei- 
ne cognoift les lettres & de la latine tant feulement a fiez pour me faire enten- 
dre les liures de la philofephie d’Ariftote , lefquels felon que i’enay entendu 
dire à meflirc Lazare font plus barbares que latins : du vulgaire,ie n’en dy mot 
pource que de tels langages ie n’y fçeu iamais rien & fi n’eu iamais défit de les 
apprendre fors que mon Padouan , pour l’intelligence duquel , depuis lç laidt 
de ma nourrice, ie n’ay eu autre maiftreque le commun, c o v r.. Pour le 
moins il faudra que vous difiez ce qu’en auez apris de Peret, & de Lafear, qui 
en ont parlé(comme vous dites)fi do&emçnt. l’escol. I’en ay trop peu 
appris en vniour au regard de l'infinité des chofes qui appartiennent à cefte 
matiere.-car alors il ne m’eftoic point aduis que cela fuft digne d’apprendre. 
b e m b. Aumoins dites en ce peu qui vous en éft demeuré en la mémoire: 
ce me fera chofe aggreable de l’entendre, l’escolie^. le le feray puis 
qu’il vous plaift:car i’ayme mieux eftrc réputé ignorant en vous difint ce que 
ienefçay pas quefafeheux en delHaignant ces prières qui me deufiènteftre 
commandement. La derniere fois que le feigneur Lafear vint de France en 
Italie luy eftant à Bolongne , vn iour entre les autres il alla vifiter Peret,com- 
me il auoit acçouftumé & apres auoir efté quelque efpace de temps enfemble, 
Lafear luy demanda , quelle chofe il lifoit cefte annee & mon précepteur Pe- 
ret luy dift. p e R.Monfieurielisles quatre liures de la Meteore d’Arijftote. 

L A s .Quels font vos expofiteurs? per Je me fers bié peu des Latins:&vn mie 
amy m’a aydé d’vn Alexandre, las. Vous auez bien choily , pource qu’A- 
lexandre apres Ariftote eftoit Ariftotç mefîne , toutesfois iene penfbispas 

EEe y que 



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ni* S P E 

que vous fçeulfifcz la langue Grecqüe. v ë R.Iel’ay en latin non*pasengrec. 
la s. Vous en deuez recueillir peüdefruir. ? ER. Pourquoy? l a s.Pour- 
ce qu’il mefèmble qu’Alexandre Aphrodifee,eftant Grec , & puis traduit en 
Latin , eft autant different de loy meftne comme eft l’homme vif du mort. 
v E r. Neantmoinsiepenlois qu’il mie fuftautat profitable de le lire en Latia 
ou Italien s’il s’y trouuoit traduid corne aux Grecs de le lire en Grec, & foubs 
c eft efpoir ic me fuis mis à l’eftudier.L A s. Vray eft que pour le mieux vous 
deuez pluftoft falloir eri latin que ne l’auoir point.Mais voftre dodrine feroit 
beaucoup plus grande , meilleure , & de plus de proufit ; fi vous lifiez Arifto- 
te,& Alexandre , en la langue , que l’vn à efcrit & lautre interprété, p. e r. 
Pour quelle caulè? L A s.Pour-cequeplus facilement, & aliec phis grande 
elegance de paroles les conceptions (ont par luy exprimées en là langue qu’en 
l’autre, per. Cela fe pôurroit faire en moy fi i’eftois Grec aulfi bien que fut 
Ariftote : mais de dire que pour faire mieux vn Lombart,bon Philolophe , il 
doit eftudier le grec , à mon aduis cela eft dilcomienient & làns railon, pour- 
ce qu’au lieu de fe releuer de peine on le la redouble, par ce moyen eftât beau- 
coup plus facile d’apprendre la logique leuleou la philolophiequela gram- 
maire , par Ipecial la Grecque. L A s- CAR. Pour cefte mefme railon vous ne 
deuiez eftudier ny la Latine ny la Grecque ains feulement le vulgaire Man- 
rouan & auec iceluy philolopher. P e R. Pleuft à Dieu que pour le benelîce 
commun de nos fucceffeurs il fe trouuaft quelques dodes & bonnes perlon- 
nes qüi traduyfilTent tous les liures Latins, Grecs, & Hebrieux , peut eftre que 
lors les Philofophes feroyét qfî plus grand nombre & allez plus fçauants qu’ils 
ne lont maintenant , & fi leur excellence feroit plus rare.L a s. Ou bien iene 
vous entends point , ou vous parlez par ironie, per. Au contraire ie parle 
pluftoft à la vérité comme celuy qui eft conuoy teux de l’honneur du pays, car 
pourtant fi l’iniure de noftre temps & du palfé me veut priuer de cefte grâce, 
Dieu me gard d’eftre fi plein d’enuie, que d’auoir defir d’en fruftrer ceux qui 
naiftront apres moy. las. le vous efeouteray volontiers fi vous auezafte- 
dionde me ptouuer cefte opinion nouuelle, que ien’entensny nepenlein- 
telligible. P e R. Dites moy premièrement d’où vient cela que les nommes 
de noftre temps font vniuerleîlement moins dodes , & en moins d’eftime en 
toutes fciences , que les antiques ne lurent : ce qui eft contre nature, veu qu’il 
eft beaucoup plus facile d’adioufter aux Iciences trouuees qu’il n’eft pasde les 
inuenter"? las. Qu’elle autre refponce y lèroit bonne fors que toutes cho- 
fèsvontde mal en pis VP ER. le le confeffè à caulè de plufieurs railons , en- 
tre lefquclles y en a vne que i’olè dire la premiere:C’eft qu’entre nous, moder- 
nes nous confirmons grande partie de noftre temps & le meilleur de nos ans 
en vain, dequoy le font bien gardez lesanciens:& pour mieux vous interpré- 
ter mon dire,ie tien de vray que l’eftude des lâguesGrecque & Latine eft foc- 
cafion de noftre ignorance : car fi le temps que nousauons delpenfe à les ap- 
prendre euft efté par nous employé' en la philofophie,peut eftre que ce temps 
nous engehdreroit de cèsPlatons& Ariftotesque produifoit l’antiquité': mais 
quoy,nous autres quafi repentans d’auoir laiffe le berceau & d’eftre deuenus 
hommes , en retournant à noftre enfance , nous ne failons autre chofe en dix 
'• ? ’ ou 



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$ P È 

' OU vingt àns dé noftre ââgé qu’àpprfcfldte à parler l’vn làtiri , f àütre gréc,& vn ' 

Autre quelque âütte langue folt Vulgaire oü Autrement Et apres ccftclôü- 
géut de tèrtips pâffee , aüèè elle celle vigueur & promptitude que la ieiméf 
f è eft naturellement touftumiejrë dé donner à refj>rit,naus eflàyoris 1 deuehir 
1 philofôphes,lors qud hoUSrtfc fornhles plus propres à ceftê contemplation des 
chofesïde là vient qu’en ènfuyuanc le iugément d’aütruy hoftte moderne phi - 
lofophiè n’eft autre chofe qüVfl pourtrâiâ: de lanciennè, partant toutamfit 
qu’vn pou mai £t dé quelque bon ouürièt qu’il ibit fait i, hé peut du tou'tréf- 
ièmblet fort Ideè : Aüflfridüseneôtqüe (peut eftrejhfr fbyons , quant à féfprit 
auctinêtnêht inférieurs dè nos àntiqttésrce nearitmoihs, nous fournies de tant 
moindres y comme nous fournies tropîong temps amufèz aux badineries des 
rermes & pârôleSjpoür ièulementles'imitér en leur plllloftiphie,lefqueîs nous 
fleurions précéder pat le-rtibyen de quelques adion&ions de noftre induftriè. 
l a s» Dohquéàfireftude dès langues eft ftnuyfible à chacun comme vôtis 
dites i qii’eft-il de faire ? lès 1 aider ? P ER. Non pas car il ne fe petit faite pour- 
ce que les Ait* & les fciéhtes dés hommes font maintenant entre les mains deS 
Latifts 8t GtêcS i mais pour l’aduénir on dèürôit faire que toute langue peüft 
parler de toute chofe chacune à fa mode partout lé monde, l a s. Comment 
ièigneür Eetét que dites vôus ? auriez vous donc ertuiè de pbilofbpher en vul- 
gaire fans àûôir cognoiflance de la langue grecque & latine? per. Etquoy 
doncjpoürueu que lés liUteS grecs 8é latihs ruffent tràdüiûsen noftre langue? 
l A s . Il feroit aufli difficile de rrnrïflarer Ariftote de langue grecque eh Lom- 
bart , comme d’arracher vn Oliuier , ou Vrt Oranger , d vn beau & fertile ixt- * 
dih , pôiir lé replanter dedans vnehaye d’éfpines: outre ce que laphilôfôphié 
eft fardeau digne d’autres éfpaules que de celles dé noftrè lâgue.p E R Je croy 
pour certain* que lés langues de tous pays, aufli bien l’Arabiquc 8c l’Iridicne, 
que la Romaine & Grecqué,fônt d’vn tnefiné effed 8c valeur, 8c formées dé$ 
homes par vn rhefmé[iugenient,à vnc mefme fin : & pource il m’eft adtris que 
vous h’ett deuez parler comme dç çhofè produite par nature, veu qu’elles font 
faites & reiglees par l’artifice des hommes , au bénéfice commun,&: non plan* 
rees,ny femees:& ce que nous nous en fèruons], c’eft comme eftans tefmoings 
de nos affédiotts,& déclarâns entre nous les conceptions de nos efprits. Pour 
celle caufè encor que toutes choies produites par nature, & les fciençés d’icel- 
lesne foy ètit par tout le monde qu’vne mefme chùfè> ce neançmoinS pource 
que plufieurs nommes fortt de diuerfèsvolotttez,ils efçfiùent &parlénçdiuer- 
fement: laquelle diüerfîté 8c confufîon dés vouloirs des hommes, eft eondi- 
gnementhôrnee tour de Babel. Les langues donc ne naiffentpas d’elles mef 
mes, comme les arbres ou les herbes, & ce que l’vne eft plus debile 8c infirme, 

& l’autre plus faine 8c robufte , & plus propre à porter la charge de nos con- 
ceptions humaines , ne prouient que du vouloir des hommes,quien ont fait 
l’vne plus vertüeùfè que laütre.Parquoy comme le François,ou l’Anglois fans 
changer de meürs , ou de nàtioh fe peut aufli bien adonner à la philofophie, 
que le Grec & Romain : aufli ie croy que fa langue maternelle peut à fùffifàn- 
ce communiquer fon fçauoir à autruy.Traduyfànt donc en ce çéps cy deGrec, 
en vulgaire, la philofophie fèmee par noftre Ariftote, parmy les fertiles châps 

a’A . 



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ïi 64 * $ P E 

d’Athènes j ce ne feroit point la ieéfcer parmy les pierres dans le boys,ne luy 
donner oeçafion de deuenirfterilç,çe leroit pluftoft(d’ellongnee quelle eft) 
lapprochcr, & d ’eftrangere, la rendre domeftique à toute natio.-Et peut eftre 
ainfi qije les cfpiçeries, & autres çhqfes orientales, (ont par quelque marchant 
apportes des indcs,en ces parties occidentales pour l’vtiliçe commune , la ou 

{ >arauenture elles fpnt mieux cognues , & recettes , qiiedc ceux qui outre mer 
es lèment & recueillent: A ulfi les fpecuktions d’Arillote nous deu\endroyenc 
plus familières quelles pe fent , & plus facilement les entendrions, Ci quelque 
dp&e perlonne les reduifoit de Grec en beau Vulgaire. t A 5 . Piuerlés lan- 
gues font propres à lignifier diuerfès çhofes, les ynes pour les doives les autres 
pour les ignares : çntre les autres la Grecque eft (i conuenabk aux fçiences, 

qu’il femble que non pas l’humaine prouipçnce , mais la mefme nature J ayt 
formée , pour les mieux faire entendre, Et fi ne m’en voulez croyre,à tour le 
mojns^royez Platon de çe qu’il çn dit en fon Crafil , duquel fe peutinferer 
que k langue Greçquç eft en l’endroit des difciples , ce qu’eft la lümiereen- 
uersles couleurs , & fans laquelle lumière des lettres, noftrç humain entende- 
ment ne verroit aucune choie : ains s’endormiroit aux continuelles nui&s d’i- 
gnorance. per. I’ayme mieux croire Ariftote la vérité, ç’eft afiàuoir que 

quelque langue qui (oit au mode n’a point de foy ce priuilege de lignifier les 
conceptions de noftreame, & que le tout en conlîfte loubs l’arbitre des per- 
lonnes: tellement que quiconque voudra parler de philofophie en langue 
]Mantouane ou Milannoife,on ne peucpar railon luy refulèr.Bien eft vray que 
pour ce que le monde n’eft point couftumier de parler de philolophie linon 
pn Grec & Latin, il nous lèmble eftre impofiible de pouuoir faire autrement. 
Voylà pourquoy en noftre temps quand on parle vulgairement, on ne parle 
que de çhplès viles & vulgaires. A la vérité nous defpenlons milêrablement 
nos ioups , nos mois , & nos ans en l’eftude de ces deux langues , non pas pour 
la grandeur du luieét , mais pour-cc feulement que noftre elprit contre fa na- 
tutelle inclination fait tourner noftre eftude vers les paroles.Par ainli c’eft e£ 
prie delireux de s’arrefter en la cognoiflàncc des chofes, pour le rendre per- 
reéfc , ne fe contente point d’eftre adonné à aurre choie , tellement qu en nous 
amulànt àdfçlTer noftre langue, la vertu de noftre elprit demeure vaine, 
Poncques de celle contrariété qui eft touliours entre la nature de l ame , & la 
çouftumede noftre eftude , dépend la difficulté delà cognoiflance des lan- 
gues , digne véritablement non d’enuiç > mais de hainç , non de labeur, mais 
de falcherie , & finalement digne d’eftre reprilè de chacun , non pas apprife; 
car çe n eft point k viande : ains le longe & l’ombre de k viande de l’çfprit. 
t A s. Ce pendant que vous parliez ainli ; ic voyois par imagination k phi* 
lpfpphie d’Ariftote clcriteen langue Lonibardç, & m’eftoicaduis quei’oy- 
qis toutes maniérés de gens mécaniques, comme facquins , laboureurs cro- 
çhetcurs, parier entre eux dephilolophiç,auec certaines prononciations & 
accents fi eftranges , & ennuyeux que de ma vie iç n’en ouy de tels, Encores 
me fémbloit-il voir emmy ççfte place noftre mere philolophie velluë allez 
pauurement de melchant bureau, plorant& fe làmçntant d’Arillote , qui au 
delpris de Ion excellence l’auoit conduite àcpftç Ç3ftremité :parquoy ,pour 



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SPE ii6j . 

le bel honneur que l’on faite a fes œuures elle dite ne vouloir plus demeu- 
rer én terre.Luy d’autre cofté s’cxculoit vers elle,nyoit de lauoir iamaisoflèn-’ 
cee : au contraire lauoir toujours aymée & n’auoir moins que magnifique- 
ment elcrit & parlé d’elle,randiz qu’il viuoit:qu’il eftoit ne &mort Grec, non 
Brelciam ny Bergamafque. t’euflebien voulu que vous euflïez efté prelènt 
telle vifion. per. Et fi i’y eu fie efté , ie luy euflè remonflré , qu elle le fuft 
plainte fàns caulc.pource que tout homme, en tout lieu , & auec toute langue 
peut exalter fa valeur:& cela le faire piuftoft à là gloire , qu a là honte: fëtaufi, 
fî que fi elle ne delclaigne de heberger es èfpritsdes Lombars,elle ne doit non 
plus delÜaigner d’eftre traitée de leur langue. Les Indes , la Scithic , & l’Egy- 
pte, ou elle habitoit fi volontiers, produiloyent hommes & langages beau- 
coup plus eftranges & barbares , que ne fait pour le prelènt le Mantouan , & 
Boulongnois. le luy euflè encores dit, que l’ellude des langues Grecque & La- 
tine l’auoit quafi ch aflee hors de ce monde, tandis que l’homme ne lèlbu- 
ciant de fçaupir ce qu’il difoit , s’accouftumoit vainement à apprendre à par- 
ler : tellement que laiflànt l’clprit endormy, il reueftle & met en oeuure Jalan- 
gue.Que Nature en tout temps,en toute prouince,& en toutes lès aâ-ions, eft 
toufiours vne melme cholè:& que comme elle fait volontairement toutes lès 
artz par tout le monde , non moins au ciel qu’en la terre,làns que pour la pro- 
duction qu elle fait des créatures railongables , elle oublie les irrailbnnables, 
ains par Ion égal artifice engendre & nous & les belles brutes: aufli.luy doir il 
agréer d’eftre congueüe , & prilee , aufli bien du pour.e , que du riche , &r des 
infimes perlonnes,comme des nobles , en toutes langues, loyent Grecque La- 
tine,Hebrayque,Françoilè,ou Lombarde. Que les oy féaux, les poifibn s, & au- 
tres belles terreftres,de toute forte, ores auec vn certain Ion , ores auec vn au r 
tre, tes diftin&ion de paroles], fignifient leurs affedions. Beaucoup mieux 
doneques nous autres hommes ledeuons nous faire, chacun auec là langue, 
làns auoir recours aux autres , que les eferitures , & les langages on elle trou- 
uées, non au làlut de nature, laquelle ( comme diuine quelle eft ) n’a beloing 
de noftre ayde , ains feulement pour nollre profit , & commodité .-afin que 
vifz & morts, prelèns & abfents , en manifeftant l’vn à l’autre les lècrets de 
nos pcnlees,nous attaingnions plus facilement noftre propre félicité, qui 
eft mile en l’intelligence des doûrines , & non en la prononciation des 
motsrEt par conlèquent,nous autres mortels deuons piuftoft pratiquer la li- 
gue^ l’elcriture,que nous pouuos apprendre auec plus de façilité.Et comme 
ce fèroit le mieux ( s’il eftoit poflible ) n’auoir qu’vn langage quifuft natu- 
rellement vfitéparles hommes, aufli eft ce le meilleur que l’homme dén- 
ué, & parle lèlon la maniéré qui moins s’eflongne de Ion naturel : laquelle 
maniéré de parler , nous apprenons quafi deuant que d’eftre nez,voire, & au 
temps que nous ne fommes aptes d’apprendre aucune autre chplè. Autant en 
eufle-ie dit à Ariftote , de l’eloquence duquel ie me fuflè peu loucié , s’il euft 
elcrit fes liures fans raifon. Que Nature l’auoit adopté à fils, non pour eftre 
né en Athènes, ains pourl’auoir bien hautement congneuë , & pour en 
bien parlé, & bien elcrit. Que la vérité par luy trouuée, la diipolition & or- 
dre des çholès, la erauité & brieueté des fentejiçes, luy font propres , & 

& ' FFf non 



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t 



1 



non à autre:& que telles chofes de luy ne fe peuuent muer , pour eftre tranfla- 
ties de langue en autre. Que fi fon nom fèul eftoit fans la compagnie de Rai- 
fon , il feroit en mon endroit de peu d’authorite. Que fi luy eftant deuenu 
Lombart vouloir eftre Ariftote,il ne tiendroit.qu’à luy .Que nous autresde ce 
temps auons âuffi cher fes liures traduits en vulgaire , comme les Grecs lésa- 
üoyét en eftime lors qu’ iis y eftudioyent en leur langue , lefquçls liures nous 
efïayons d’entendreauec toute induftrie, pour deuenir quelque sfois non A 
theniens , ains Philofophes. Et auec cefte refponce ie me ferois party de luy, 
l a s. Dites ce que vous voudrez & le defirez , fi eft ce que ie ne croy point ■ 
que de voftre temps vous puiftiez voir Ariftote vulgaire, p t R. V oyla pour- 
quoy ie me deulx de'lamilèrable condition de ce moderne temps , auquel on 
eft ud ie, non pour eftre,mais pour fembler fagesxar là ou nous n’auons qu’vne 
feule voye de raifon,en quelque langue que ce foit , pour nous conduire à ve- 
rite,enla laifl&nt à gauche, nous prenons le chemin , lequel par effet nous ef 
longne d’autant plus de noftre but, corne il femble à autruy que nous en fom- 
mes voifins. Aufli nous eft-il bié aduis que nous fçachôs allez de quelque fcié- 
ce,quâd fans congnoiftre fà nature, nous pouuos dire en quelle forte elle eftoit 
nômee par Cicéron, Pline,Lucrece,& Virgile,pour les àutheurs Latins, & pour 
les GrecSjPlatôjAriftotejDemofthenej&Efchine'sffurles fimples paroles dëf- 
quels,les hommes du iourd’huy dreffçnt le fondement de leurs artz & fciéces: 
tellement qu’en difànt ces mots, langue Grecque, ou langue Latine , il femble 
que Ion die langue diuine.Et que la vulgaire foit vneiague'inhumaine, &du 
tout priuec des difcours des intelligences , non pour autre caufe par aduentu- 
re,que pource que nous l’apprenons fans trauail,& des l’enfance, & que les au- 
tres par grand labeur nous font faites familières, comme langues que nous ju- 
geons plus conuenables aux doctrines , que ne font les paroles de l’Eucarifty e , . 

& du baptefme,auec leurs deux Sacreméts.Et eft cefte rôle opinion fi fort im- 
primée enrefpritdeshommes,qu’il en eft beaucoup en cefte erreur , de pen- 
fer que pour deuenir Philofophes il leur fufift de fçauoir lire & eferire en Grec, 
fans plusjcomme fi l’efprit d’Ariftote eftoit ( en guyfe d’vn elprit familier dâs 
vn criftal)enferme dans l’ Alphabeth Grec,& qu’il fuft contraint d’entrer auec 
les lettres en l’efprit des hommes , pour les faire Philofophes. Ace propos i’ay 
veu de mon temps plufieurs hommes fiarrogans, quen’ayans aucune feien- 
ce,& fê confians feulement en la congnoiffance de la lâgue , ont eu la hardief 
fe de mettre la main à fès liures , en les expliquant publiquement , comme les 
autres liures d’humanite'.Pour ceux là donc ce feroit choie vaine de mettre les 
jfciences Grecques en vulgaire, tant pour l'incapacité 7 de la langue, que pour la 
contrainte des termes, dedans lefquels l’Italie & fon langage font enclos , pour 
trop eftimer vaine l’entreprife d’eferire & de parler , en forte que les ftudieux 
hommes de tout le monde ( cedifons nous ) ne l’entendent point. Mais i’efpe- 
re bien que ce qui n’a point efte' veu de moy,fera veu quelquesfois de ceux qui 
^aiflront apres moy:Etceau temps que les homes plusdo&es, & moins am- 
blcie k~-tyie£eux du iourd’huy, fè côtenteront d’acquérir honneur en leur pa- 
trie,fans defirer que 1 Allemagne ny les autres pais eftràgersayët leurs nos en 
reuerâce:car fi la forme des paroles auec lefquclles les futurs Philofophes par- 
ieront 



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STA STE SV ^i^- 

leront & efcriront les fciences,eft commune au peuple , l’intelleâ: & le inti- 
ment d’icelles paroles fera, ce que chercheront les amateurs des lettres,qui ont 
leur habitude , non pas en la langue , mais en l’eiprit des hommes. Si toft que 
Peret eut acheuéfon propos, le feigneur Laiçar s’appareilloit de relpondre: 
mais il furuint vne trouve de gentils-hommes, qui le venoyent voir , parquoy 
le propos encommence 7 fut interrompu. Au moyen dequoy apres les reueren- 
ces faites de part & d’autre, Peret & moy partifmcs,fous condition d’y retour- 
ner vneautrcsfois. co vr. Vous m’auez fi bien défendu auec les armes de Pe- 
ret,que ce fèroit chofe fuperflue d’y employer les voftres. A celle eau fe encor 
que ce fuft voftre profemon , que de parler de celle matière , li luis ie content 
que maintenant vous vous tai/iez,& vous rendz infinité' de grâces , pour le fe- 
cours que m’auez donné , tant à caulèdc l’auâiorité de lî digne Philo lôphe, 
que des railons parcy deuant dites.Et fi vous promets que pour euiter la pei- 
ne & le labeur d’apprendre à parler,auec les langues mortes,ie luy uray le con- 
lèil de Peret, car comme ie fuis né Romain,ie veux viure Romain, & en parler 
& elcrire le langage, &c, 

STANISLAVS HOSIVS. 

Confeifion catholique de la foy Chreftiéne.&c.voyez lean de Lauardin.Iean 
de Billy. 

STESICHORE , voyez lèslèntencesen celles des Poètes Grecs traduites 
parGeofrôy Linocier. 

SVETONE TRANQVILLE. Voyez George de la Boutiere. 
Guillaume Michel. 

SVRCE DE P I S T O I E Doéteur en Loix & Orateur. 

La côtroueriè deNobleflfe plâïdoyee entre publ.Cornelius Scipio d’ vne part, 
& Gay us Flaminius' d’autre. C’eft vne déclamation pleidoyee deuant les Sé- 
nateurs de Rome. Efiriteen main. 

SYNESIVS. Voyez Daniel d’Auge.Iaques Courtin. Antoine du Verdier. 

LIVRES T> % <tdVTHEV%S OV TR AT) VCTEVRS 

^Anonymes. 

S. E. S- X. a traduit d’Italien en François recueil de Plufieurs lècrets trefi . 
vtiles,tant pour rornement,que la fanté du corps humain, tirez des plus ex- 
cellens au tueurs tant Grecs que Latins,auquel ell adioufté & traité des diftil- 
lations,côtenant plufieurs receptes d’eaux Impériales, d’Auge,Naffe,& autres 
lemblables [ impr.à Paris 8°. par Vincent Sertenas 1561. 

L’ordre & maniéré d’adminiftrer les S A C R E M E N S en l’Eglilè de Ge- 
neue Cenfurè. 

SAC & Pièces pour le Pape de Rome, lès Cardinaux, Euefques, A bbez> 
moines & maiftres de la Sorbonne cotre Iefiis-chrift.[impr,à Geheue 1561,0 ü- 
uinitjue. A ce liure Thomas Beaux amis à refpondu par vn autre liure intitulé 
Enquefte & griefs &c. 

Le liure de SAGESSE fiiyuat les audloritez des anciens Philofbphes,diftin- 
guant & parlant des vices & vertus dont l’on peut eftre priie & delprifé. En- 
îemblela maniéré de bié & toufioürs fagemét parler à toutes gens de quelque 
eflat qu’ils foyent.Le prologue qui eft en rime commence ainfi, 

FFf 2. 



Ce 



titffc S A S E 

Ce fut d Apurtldixfepttejmeiour 
En ce printemps que la ro&e entre en four 
G qyefaifon que touffe renouuelle, 

Le pré verdoye toute fleur efl belle» 

L’yuer fe paffe, la morte faifonj 

Et les oyfeaux commencer# leur chanfon» tfc. 

Le Refte outre lé prologue eft en proie. [imprL à Paris i6°. par Pierre Sergent 
ijio.&defpuisà LyonparOliuier Arnoullet. 

Les cantiques de S ALOMON tranflatez de Latin en rime Françoilè par 
autheu r dont l’anagramme eft tel, Ha bien le taira.[impr.i Paris xj 04. 

Deux S ATY RES,l’ vne du Pape, l’autre de la papauté. G enfitré; 

LE SECRET ET MYSTERE. DES IVYFS iufques à prefentcaché. 
Hiftoire deTheodofe Pontife de la Loy,& de Philippe Chreftien,par laquel- 
le le my ftere & lècret des Iuifs eft reuelë à noftre grande inftru&ion, & con- 
firmation de noftrefoy.[impr. 16 0 . à Lyon par Iéand’Ogero lies 

T rai&ë de SENE QV E de laClemence & humanité du Prince enuers 
lès lubieds, traduit de Latin.fimpr.à Lyon i6°.par Iean Sâugrain. 1559. 

Les tref élégantes & graues SENTENCES & belles Authoritéz de plu- 
fîeurs Saiges, Princes, Rois, & Philolophes Grecs & Latins. Auec vn petit trai- 
te de Plutarque, de la honte vicieufe.fimpr. 1 6°. à Roüen par Robert & Iean 
du Gort en l’an 1554. 

Di&s & SENTENCES notables de diuers autheurs en François & mifes 
par ordre d’ Alphabet. En la fin lontadiouftces lefditftes lèntences Latinesen 
mefine ordre, auec le nom & liurede l’autheurdont on lésa recueillies. [ impr. 
à Paris 8°. par Vincent Seetenas & à Lyon 16 0 . par Iean Saugrain 1561. 

SENTENCES lèlc&es de Periander,Publian , Seneque &Ilocrates, tour- 
nées en poëfies Françoifes par I.D. S. M. [impr.a Paris 8°.par Vjnçét Scrtenas 
1561. & delpuis réimprimé loubs tel tilcre. Diëts & lentences notables de di- 
uers autheurs. 

L^ S I £ G E d’ Amours auec la bataille des deux DeefTes.fimpr.à Lyon pat 
Oliuier Arnoullet. 

Le Romans deSIPERlS DE VINEAVX(àce qu’eferit le Prefidëc 
Faucher) a eftë compofê delpuis la clofture du Boys de Vincénes: qu’on trou- 
ue auoir eftë ceint de murailles par le commandement du Roy Philippes Au- 
gufte,enuiron l’an m. c c. Il y a de bons traiëts dedans,& entre autres. 



On a bien mainte fois par amors engendré 
Enfansqui depuis ont grant honor conquefté 3 
Tel cuide bien auoir de fa chair engendré 
Des enfansen fa femme qui ne luy fontvndé. 
Tis vaut péché couuert ce difentli letré. 




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A 



S O ' S T A «6? 

0 ut ce que chacun fiait qu on ri a mie cele . 

Et cil eft bien baftardz ^ qui ri a cuer ne penfé 
Fors de mauuaiftiefere laidure Ç$faufcté . > 

Cartielzj eft bien armez» quipo depouuoira» 

Et tielz» eft mal veftus qui au corps bon cuer a * 

Le cuer ri eft mie es armes »mais eft ou dieu mis l a * 

Marnais puet bien regner en mauuaiftie faifant » 

Mais à la fin on voit on le voit apparent» 

De tel fin tel loyer idieu le va commendant * » 

On porte plus et honor à vn Baron meublé» 
fiépion ne fait à preudhom viuant en pauurete . £5> 

Ce qui doit auenir on ne puet nullement 

*D efioumer qu’il nauienne ce dit on bien fouuent * tS)* 

Car entre faire dire» £5* vouloir penfie » 

T a grand différence c eft chofe bien prouuee* £ÿ » 

Soutient fait on grantioye encontre fin tourment * £5» 

F lus ri a vaillant li hom au monde entièrement 
Que bonne renommee de tous communément * £5* » 

Car plus pert on et amis moins à douter fet on* (y» 

Car Dieu £$* leur bon droit £$* bonne volonté» 

Labesure en bon ouurage fanspenfer faufeté: 

St il t’aidera bien fétu las appelle* 

Hardement ne vient mie de noble 1 garnement : i noble équipage. 

essiins vient de gentil cuer ou proeffe fè prend* 

Il lerable que l autheur fut Picard, parce qu il prend Ion principal fubied d vn 
fèigneur de Boulenois, & aufli que ce vers luy eft efehapé. 

Dont fonnerent le cloque qui boneU hautement » 

Le SOMMAIRE hiftorial de France qui aux lifans eft moult folatieux, ré- 
duit en forme dvn promptuaire ou Epitome. [ impr.a Paris f° . par Philippes 
le Noir i jrx 3. 

La SOMME de Théologie, ou lieux communs.[impr. i $ 46. C enfurê. 

La S O V R C E d’honneur pour maintenirjla corporelle elegance des Da- 
mes en vigueurs floriflant & prix ineftimable.[impri .a Lyon 8°. par Oliuier 
Arnouliet. 

Sommaire recueil des SIGNES fierez, facrifices & ficremens inftituez de 
Dieu delpuis la création du monde 1561. 

Traidé du SOVVER AIN Bien par lequel le vray Chreftien pourra appré- 
dre à l’ayde des faintes eferitures à contempner la mort: mefmes icelle denrer 
pour auoir claire vifion de Dieu parnoftre Seigneur Iefus-chrift. [impri.de 
vieille lettre ié°. fins nom de lieu ny d’im primeur. 
v S T A T V S & ordonnances de la noble confrérie dediee à l’honeur de Ie- 
fus-clirift & de madame fain&e Anne,fondee d’anciennete en l’Eglife de no- 

F F f 3 ftre 



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„ 7 o s T A S T Y 

ftre da me du Taur à Tholoufe , rédigez par ordre, tiltres, & chapitres, [impri. 
àTholoufe par Guyon Boudeuille 1551. 

S T A T V S de la confrérie noftre dame Vierge mere de Iefus-Chrift in- 
ftituee enl’Eglife métropolitaine SaindEftienne en Tholoufe. [ imprim. à 
Tholoufe 4°. par Guy on Boudeuille 1 5 5 3. 

Préludé furies STAT VS de la venerable confrérie des confrères du mé- 
rité de la pafïion de noftre Rédempteur, inftituee ertla deuote Eglifède S. 
Saturnin en la chapelle duCrucefix dide de Saincb Gilles audit Thoioufe, 

[ impr.par Guyon Boudeuille 1559. 

STYLE & Prothocolle de la chancellerie de france,contenât la forme de 
minuter & coucher par efeript lettres de Grâces, fauuegardes , complaindes, 
Anticipations > adiôurnemens en clefèrtion d’appel & en cas d appel , releue- 
mens, Offices, confirmations , Partages & fàufconduidz, Congez , Taxations 
de Voyages, finances, defences , collations bénéficiais , Commiffions &pou- 
uoirs,eftabliflemens de foires,benefices d’inuentaire, examen à futur, Arriéré - 
ban,exemptions,Priuileges,legitimationsdeBaftards,Ennoblirtemens,amor- 
tiflemens,dôns gratuits, naturalité', remiffion, abolition , & autres diuerfes let- 
tres que le Roy odroyepour fubuenirà les fubieds, Auec le Guidon des 
fecretaires , & le vertige & Inftrudion desfinances. Le tout Impri.IP. à Paris 
par Guillaume le Bret l’an 1548.& par Benoit Rigaud i6°.a Lyon l’an 1577. 

STYLE de la court fouueraine de parlemét & forme de plaider & procé- 
der en icelle tant es caufes ciuiles que criminelles. Réduit par tiltres & [impr. 
à Lyon 16 0 . par Benoift Rigaud 157 5. 

LE S T Y L E de court lay e audorifé par le Roy noftre Sire,, tenu, garde, 

& obferué par deuant meilleurs les Bailly de Berry , & Preuoft de Bourges :a- 
uec les couftumes dudid lieu. Auquel eft adioufté la chartre des grands iours 
dudit Bourges. [imp.8°.à la marque de Iean petit pour ceux de Bourges en l’an 
1511. 

STYLE & reglement fur le faid de la Iuftice abbreuiation des procès 
&moderation desfraizd’iceux dreffé par la Gourr de -Parlement de Sauoyc. 
Extraid des Ordonnances Royaux tant anciennes que nouuelles authorife' & 
approuué par le Roy .Publié en ladidc Court le Z7.1uillet 1553. [impri. à Lyon 
4". par Pierre de Portonaris 1553. 

Le STYLE & reglement fur le faid de la Iuftice & inftrudion des pro- 
cès, drefie par le fouucrain Sénat de $auoye.[impr.à Chambéry 4® .par Iacques 
franconislmprimeurde fon Alteffe 1560. 

Liure de la vraye & parfaide SVBIECTION DES CldRES- 
T I E N S & de la fàcree franchife qu’ils ont au Saind Efprit. C enfurê. 

SYBILLES. ; 

Voyez les Prophéties des Sy billes traduites par GuyleFebure aux hymnes 
ecclefiaftiques, . i; 

S VPPLICATION.& remonftrance furie faid de la chreftiente & de la re- 
formatio de l’Eglifefaide au nom de tous amateurs du règne de Iefùs-Chrill, 
à l’Empereur & aux autres Princes ôceftats tenansiournee Impériale à Spire. 
Çen/ûré. 

■ . U 



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SY TA TE THE n 7 i - 

LaSYNATHRISIE, Alias Recueil confus en Rime, [impri.à Dijon 
par Iean des Planches 1 y 6 6 . 

Status & Ordonnances SYNODALES de l’Eglile Métropolitaine de 
Lyon Primatiale des Gaules : reueües, augmentées, & traduises en langue 
Françoilè pour l’inftrudion des Curez & gens d’Eglifedu diocelède Lyon, 
[imp.à Lyon 4°.par Iean Stratius 1578. 



ANNEGVY GVILLOMET Chirurgien du Roy 
de Nauarre &c maiftre en ladite faculté en la ville de Nyfmes 
aelcrit, 

Queftionnaire des tumeurs contre nature , neceflàire à ceux 
qui veulent paruenir à la cognoiïfance decefte partie de chi- 
rurgie contenant les caulès , (îgnes , & curation en general, 
[imp.à Lyon 1 6°. par Benoift Rigaud 1579. 

LES fix Comédies de TERENCE trelèxcellen* Poëte Comique. 
A uec les fleurs, Phrafe,lèntence& maniérés de parler trefexcellentes dudit 
autheur miles à la fin de chacune Scène. Le tout Latin & François correlpon- 
dant l’vn à l’autre. [imp.à P«a ris i6°.par Claude Micard.1574. 

THADDEE HAGECE , . 

Nouuelle inuention pour incontinent iuger du naturel d’vn chacun par con- 
ception du frôt & de lès parties,dide en grée Metopofcopie.Le tout extrait 
du latin de M. Thadee Hagece Médecin &; Mathématicien au Royaume de 
Boheme.[imp. à Lyon 8°.par B.Rigaqd 1567. 

THEODORE DE BEZE à prêtent premier Miniftrc de Geneue 
a traduid en vers françois les cent Pfeaumes de Dauid reftans des iyo.dont les 
cinquante auoyent efté auparauant tournez par Clement Marot.[imp. auec la 
uiote à vne voix par plufieurs fois en diuers lieux. , 

Tragédie Françoife du làcrificed’Abraham,par Théodore de Beze. 
Harenguedes Protellansdu Royaume de. France prononcée deuant le Roy 
Charles ix.la Royne là mere,& de meilleurs de Ion Coriteil aflemblez à Poifly 
pour le fait de la religion en l’an iyéi.par TheôdôredeBeze prefens &oyans 
é.Cardinaux 36.Archeuelques ou Euefques & vn grand nombre d’Abbez,Pri- 
eurs & autres dodeurs Scolaftiques.fimp.à Paris. 

Briefue expofition de la table ou figure Æôntenant les principaux poinds de 
la religion Chreftienne.fA Lauiànnç i6 6 ,par.Iean Riuery ïfîo.Cen/ùree. 
Relponlc faite le 24. Septembre 1561. par Theôd. de Bezç fur cç que monfieur 
le Cardinal de Lorraine auoit, répliqué contre ce qui fut propofé en la premiè- 
re iournee du Colloque par ledit de Beze.Auec vne alitre relpontedlieeluy fuy 
certains articles de la répliqué , mis en auant par ledit Siçu.r Cardinal.jimp.en 
l’an ifèi.Cehfîttee. 

Refponte au premier liure de Mathieu de Launoy preftre &Henry Pennetier 
n’agueres Miniftres.[imp.à Geneue.A celle relponce a efté faid vne répliqué 
par ledid de Launay. 

Orailon exhortatoire faide & prononcée en latin par deüant le$ (leurs Scin- 

FFf 4 die 




1 



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117 *" THE 

dicques & conleil de Geneuejors de l’ele&io du Re&eur des efcoles traduire 
en François , & imprimée auec les ordonnances Ecclefiaftiques de l’Eglife de 
Gencue.fimp.par Artus Chauuain 

La vie & mort de M.Iean Caluin,delcrite par Théodore de Beze. 

Il a fait vn Epitaphe, en grec en latin & en françois pour Nicolas de Beze Ton 
oncle l’vn des prefidensauparlemét de Paris,quilè void pôle en tableau dans 
l’Eglilè S.Cofme & S.Damyen. 

Sur la Verfion des Pfeaumes Guillaume Gueroult feit vn Epigramme , lequel 
courant d’vne main en autre &par.uenu es fienne$,il relpondit foudain par vu 
autre Epigramme,la teneur defquels eft telle: 

Qui de marot de Bez*e les vers 
* Voudra choifir pour les meilleurs eft ire, 

‘ Tout bien choifi de long de trauers 
‘Dire il pourra en les efeoutant lire: 

Ceux de M arotc eft d’ Amphion la Lyre 
Ou du Dieu P an le flageol gracieux: 

Mais ceux de Be&e vn françois vicieux 
Rude contraint & fafebeux à merueiües. 

D onne à Marot le Laurier gracieux, 

A BeZje quoy ? de Midas les oreilles. 



Relponce de Beze. 

V n certain eftrit de trauers 
Trouùe mes vers rudes g? verds. 

Fâcheux contraints d meruéilles > 

Donnant le Laurier précieux 
nAsfflarotdoux gracieux» 

A moy de Midas les oreilles . 1 
Afne enuieux ïay bien appris 
De donner à Marot le prix. 

Mais quand eft des oreilles miennes 
‘Pour les changer qu eft il befoing 
De cerchervn Midas fi loing? 
iV e fiais tu pas ou font les tiennes? 

TheodoriB'z u Fe&elijPo'mata. [Tarifiù g-.apud Robrnum Stepk (S 
Conrad Badtum 154-ç. r 

Voyez les autres œuures latines en affcz grand nombre dans l’Epitome de la 
Bibliothèque de Geiner. r 

THEOGRÎTE. Voyez Iean Ant.de Bay f.Efticnne Forcadel 
THEODORE TRI VVLSE aeferit. 

Déclaration de moy Théodore cy deuant François Triuuliè, des trahirons & 
mauuais deportemens de NicolasBafard qu'on appelle mon fils, Iequelfaufe- 

men 



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met fe faid nommer en France Marquis deVigené.[imp.à Thtftin f°,par Mar 
tin Crauot 1569. 

THEODOR. I TjEueïque de Cyr.Voyez Antoine duBus.Simon Goü- 
lard .Claude Defpehce. 

THEOPHILE 3 D V MAS de fitind Michel en Barrois a rranflaté 
du latin de méffire Morin Piercham chcuâliér vn liure. 



De l'antiquité origine & nobleffe de la tf elantique cité de Lyon.Enlèmble de 
la rebeinc & coniuration ou rébellion du populaire de ladite ville contre les 
confcillers de la cité & notables marchans à caulè des bledz, faite en l’annee 
15x9. vn Dimenche ioüt'fâind Marc.fimp.à Lyon 8°.en ladite année. Le nom 
de ce tradudeur eft fuppbfé par Simphotien Champièr,qui fè dit icy par au- 
tre fuppofition de ion nom Morin Piercham. 

T H E O P H R A ST E, dés odeurs Voyez Iéari de FEftràde. 
THIBAVT IOVRDAIW aeferit, 

Hiftoire mémorable desPharifiertshy pocrites leur lemblables., lefquels fe fe- 
paroyent des autres hommes pour mieux couurir leur hypoerrde & {Emula- 
tion , traduit d’Italien & mifè par Dialogue (oubs le nom d’vn Iuif conuerty 
à Chrift nommé Balta(àr,& d vn Chreftien nommé Théophile, [imp. à Lyon 
8°.par Ican Saugrain 1564. 

THIEBAVLT ROYDENAVARRE premier du noih & Comte 
de Champagne a côpofé plufieurs chaulons contenues én vn liure que i ay efi 
crit a la main en ma librairie , auquel eft la notre du chant d’icelles, monfieut 
de Roifiy en a vn autre qu’il a communiqué à Claiide Faufchet , lequel en fbn 
traidé de l’origine de la langue Frâçoilè en dit ce qui s’enfiiit.Ce prince eftant 
Comte de Champagne lors que fitind Louys vint à la couronne ( l’an m. 
ccxxvii.)fit alliance auec les Barons François, contre Blanche de Ca- 
ftille mere du Roy : que lelHits leigneurs pretendoy ènt auoir eritfepris la Ré- 
gence du Royaume & gouuernement de fon fils (aagé feulement aexj.àxij. 
ans ) loubs vmbred’vnteftament du feu Roy (on mary.-par lequel elle di/oit 
celle regcnce luy auoir elle lailfee.Le principal autheur de la ligue,eftoit Phi- 
lippe Comte deBoulongne oncle du Roy:& les plus puifTans , ce Tiebault 
Comte de Champagne , & Pierre Iburnommé Maucler,Comte de Bretagne. 
Mais Blanche qui eftoit belle, ieune,& encore Efpagnoie,fceut fi bien mener 
Thiebault, qu’il abandonna les autres Barons , & qui plus eft delcouurit l’en- 
treprilè faide pour prendre le Roy , reuenant cf Orléans à Paris.Or les ?mours 
du Comte de Champagne delplailàns depuis à aucüs feigneursril aduint(ainfi 
queditvne bonne Chroniqueque i’ay elcrite à la main ) que Thiebault vn 
iour entraten la làlle où eftoit la Royne Blanche, Robert Côte d’Artois-, frere 
duRoy,luy fit ietter au vifage vn fromage mol, dot le Champenois eut honte: 
prift de là occafion de fe retirer de la Cour, à fin d’euiter plus grand ftandale. 
Toutesfois la grand Chronique de France dit que leComte ayant derechef 
pris les armes contre le Roy , & fçaehant le grand appareil qu’on faifoit pour 
luy courre fus , il enuoya des plus fitge.s hommes de fon çonfeil requérir paix: 
laquelle luy fut accordee.Mais d’autant que le Roy auoit fait grande dèfpênfe, 
il fut contraint quitter Montereau fault-Yonne , & Bray fiir Seine , auec leurs 

FFf 5 depen 



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iï74 T H I E 

dependence$.A celle befongne eftoit (ce font les mots de la grand Cronique) 
la Roy ne Blanche, laquelle dit au Comte, qui ne deuait prendre les armes co- 
tre le Roy fon fils : & le deuoit fouuenir qu’il l’eftoit aile fècourir iufques en fa 
terre, quand les Baron s le vindrent guerroyer. Le Comte regarda la Royne 
qui tant eftoit belle &iàge , de forte que tout esbahy de fa grande beauté, il 
luy refponditrPar ma foy ma dame,mon coeur, mon corps , & toute ma terre, 
eftà voftre commandement, nen’eft riens qui vous peuft plaire quenefiflè 
yolontiers : iamais (î Dieu plaift , contre vous ne les yoftres ie n’iray.D’illec fe 
partit tout penfif, & luy venoit fouuét en remembrance le doux regard delà 
Royne,& fa belle contenâce.Lors fi entroit enfon coeur la douceur amoureu- 
fermais quand il luy fouuenoit quelle eftoit fi haute dame & de fi bonne rer 
nommee , & de là bonne vie & nette , qu'il n’en pourroit ia iouyr,fi muoitfà 
doute penfèe amoureufè en grande triftefTe.Et pource que profondes penfees 
engendrent melancolies,il luy fut dit d’aucuns {âges hommes, qu’il s’eftudiaft 
en beaux fons,& doux chants d’inftruments : & u fit il.Car il fit les plus belles 
chançons ,& les plus delitables & melodieufès,quioncques fuffent ouyes en 
chançons ne en inftrumens,& les fit eferire en fa falle à Prouins , & en celle de 
Troy es. Et font appellees les chançons auRoydeNauarre. Voylale tefmoi- 
gnage que portent de fès amours & eftude poétique , les grandes Chroniques 
jde France.Quant au Royaume de Hauarre il efeneut audit Thiebault l’an m. 
c c x x x v. par la mort de Sance v.Roy de Nauarre fon oncie,frerc de Blan- 
che fâ mere. Plufteurs des chançons de ce Roy, le trouuent auiourd’huy nor 
tees à vne voix. Er s’en voit encores quelque refte peinât au chafteau de Pro- 
uins, à l’endroit delà prifon.La première de celles du liure du Seigneur de 
RoifTy commence. 

Quand fine amour me prie que te chant 
Chanter meftuet» fâc. 

laquelle ne doit eftre la première en nobre, pource que le liure’n’eft cntier:& 
toutesfois il y en a iufques à dix, toutes portans à coftele nom de Roy de Na- 
uarre. Les Italiens ont iadis eftime çes chançons , & d’autres François de ce 
temps-la, fi bonnes , qu’ils en ont pris des exemples,ainfi que monftrc Dante, 
Lequel en fon liure de Vulgari eloqmntia , allégué ce Roy comme vn excellent 
maiftre en poëfie, aucuns traiârs duquel i’ay voulu icy reprefènter.Il demande 
(puis que tout fon mal vient d’aymer) qu’amours face tant enuersja dame, 
par priere & par commandement , qu’il foit ayme' d elie.Car fi bien ay mer y 
fèrt,il aura ioye de fon gent corps. 

- En la u. qui eft belle,il fe plaint par le troifiefnie couplet dç l’inconftancç 
de fà dame,difànt, 

Jefçay devoir que ma dame ayme cent t 
BtplwaJfeZj c eft pour moy empirier , 

Ce dernier couplet eft affez bon, 

le ne dipas que nus aim follement: 

(Qupli plus fox enfet mieux a prifier) 

Mc * 



* 



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THI * *n 

Mes grant èury a meftierfouuents 

Plus que net fins,ne raifonne plaider* 

De bien amer nepuet nus enfiignier, .. ; 

Fors que licuers qui donc le fuient» 

Qjû bien ame de fin cuer loymment, 

Cilen fiait plus & moins s* en peut oMier. 

En lam.il dit que fi l’on meurt de ioye,il voudroit ixcamourirxntreles bras 
de fa dame. Mais s’il mouroit pour l’am ) oi^:d. , çlle, ceferoit bien raifon qu'elle 
en euft le cœur dolent. Toutesfois pource qu’il craint de la courroucerai ne 
voudroit eftte en Paradis s’dle n’y eftoit.Aüm n*a elle occafion de dire qtril la 
veuille tromper,car il l’aime de tout fonctofcür.En la i r r i. il dit qu’il layme 8c 
labait. car *• 

'» • • • • v * 

Moult me feeut bien ejprendre alterner » 

En biau parler (fi acointement rire. 

N us ne lorroit fi doucement parler* " 

Qui ne cuidafi de s amour efire Sire. 

Par Dieu amours ce vous o le bien dire , 

On vous doit bien firuir & honorer. 

Mais on fi peut bien d vngpou trop fier. 

En la v. il dit encorés, 

Kar nulle rien ne fait tant cùér félon, 

Com grant pooir qui en veult mal v fer. 

Que tant de gens li vont tuit enuiron, 
lefay devoir que cefi pour moygreuer. 
oAdeZjdient dame on vous veut guider: 

Mais ils mentent li trait or félon - 
lafaucementnameranuspreudhom 
Car qui plus a>doitmiex amour garder. &enc 0 - 
Kafiez^y ad autres que ie ne fui, (res. 

Qui la prient de fin cuerbandement. 

1 Ebandijfe faitgaa'tgner fouuent. 

Mais il ne s’en peut ayder, quand il eft'deuantelle.Lefperaceluylèrcderefii- 

ge,comme l’oy (elet qui va ferir en la glus, 

Quandilne fiait trouuer autre garent. 

La vi.eft tresbelle , pleine dé (îmilitudes & tranflations. Auffi eft-ce celle que 

Dante allégué comme pour exemple.Elle commence. 

De bonne amour vient * fiance a beanté. x Scien “ 

La vn.dcclare euidemment le nom de l’autheurrdifant. 

Nus ne doit amours trahir ' ^ 



i Hardieffe. 



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THI 

Fors que garçon C$f ribaulf. 

Ce ce neft pour fin plaifir^ 
le ne voy ne bas ne haut, 

Ainsveuilquet me'truit baulh IV'cl'f* 1 

S ans guiiler & fans faillir* 

Etfiiepuiconfumr 7 
Le Cerf qui fi fait fuir*, 

Pfus rfefi ioy ans comme Thiebault, 



$n\% yfti, il fcplaint 4 çftrçmis en nonchalpir 1 6c qu'en dormant il tient s V 
tpie^ efrvpiilant tn^pÇ r d.MipU3t vou{ift en dormant la tenir toute là vie. 



Tour ce bien le deut 1 befioumer amours celdeuant *™ akour ' 

Lidormirs fiston oubly ( derrière . & 

Et g eujfe en veillant ly: 

Lorsfiroit la ’toye entière. 

En laix.il dit, 

♦ \ r 

Bonne aduenture amené a, fol ejpoir, - '•* f " 

Qui les amans fet viure S reiouir: 

*Defefj>erance fet languir douloir. 

Et mes fox, cuer penfe a dez> a guérir, 

S* il fut fages Al mefefifi mourir; 

T or ce fet bon de la folie auoir. 

Qu en trop grant fins peut il bien mefeheoir. 



P, la fin de la x. il prend congé d’Àrtiour , puis qu’il platll à là dame deluy 
donner :difant. 



eAmour le veut madame ni en prie» 

Que ie ni en part : ie moult t en merci » 

Quand par le gre ma dame ni en chafti. 

P/leiüeur rai fin ni voy à ma partie- 

THIERRY PE .HE R Y, Lieutenant du premier Barbier Chirur- 
gien du Roy a eferit, 

La Méthode curatoire de la maladie venerienne, vulgairement appellee grof- 
fè verolle & de la dinerfité de lès Symptômes, [imp.à, Paris 8°.par Gilles Gour- 
bin i$< 3 $ 

T H I E R R Y D E K I S a elcrit Chrefticnnes méditations fur 8. PlèaW 
-^liiP^H^^t^auid.fimp.par Iacques Berion 1582.. 

THIERRY Pf.'T^EMANDde Belànçon a eferit en vers Fraçois 
Paraphralè de 1 admirable hiftoite de la fain&e Heroine Iudith.[im p. à Lvon 
8°.par Bcnoift Rigaud ij 7 8. r 

THIER 



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n 77 



T ’H I 



T H O 



THIERRY DE TIMOFILLE Picard a elcrit. 

Les Neapolitaines Comedie Françoilèfort facetieulè lïir le fiibiet d’vne hi- 
ftoire d’vn Espagnol &• vn Parifien. [impr.par A bd l’Angelier 1584. 

Il a traduit d’Italien 

Regrets facétieux & plaçantes harengues funèbres fur la mort de diuers ani- 
maux non moins remplis d’eloquence que d’vtilité & gaillairdilè. [imprim. à 
Paris 16*. par Nicolas Chelheau 1 576 . Ces harengues ont elle au parauant tra- 
duites par Claude de Pbntoux,& Imprimées à Lyon. 

THOMAS CHARPENTIER , Religieux de l’ordre Fonteuraut à tra- 
duit de Latin en François 

Les cxcercicès Ipirituels dé S.Bonauenture Cardinal , faits en forme de dia- 
logue , lame deuote parlant auec l’homme intérieur. Enfèmble vne Epi- 
ftre de S. Bafilele grand à S. Grégoire le Théologien de la vie fblitaire^ mi- 
le de grec en François par I.C. T. [imprime à Paris 8°. pàrGeruaix Mallot 
1581. 

THOMAS DV CLE VI E R a traduit de Latin en François vn trai- 
té intitulé 

Cymbaium mundi : contenant quatre Dialogues Poétiques , fort antiques, 
ioyeux&facetieux.fimpr.àLyon i6°.par Benoit Bonnyn 1538. le n’ay trouué 
autre choie en ce liure qui mérité d’auoir efté plus cenfuré que la Metamor- 
pholè d’Ouide , les dialogues de Lucian , & les liures de folaftre Argument & 
fixions fabuleulès. Au Premier Dialogue l’autheur introduit Mercure Bry- 
phanes,& Curcalius,lelquels fe trouuans en vnehoftellerie d’Athenes àlen- 
lèigne du Charbon Blanc, où Mercure d’auenture arriué delcendu du ciel de 
la part de Iupiter qui luy auoit baillé vn liure à faire relier,ces deux bons frip- 
pons pendant qu’il s’en eftoit allé à l’efbat tirent d’vn paquet qu’il auoit laifle 
fur le lift ce liure, le delrobent & en Ion lieu en mettent vn autre contenant 
tous les petits pallè-temps d’amour,& les folies de Iupiter,comme, quand il le 
feit Taureau pour rauir Europe: Quand il le delguila en Cygne pourallerà 
Leda : Quand il print la forme d’Amphitryo pour coucher auec Alcmena: 
Quand il fe tranlmua en pluye d’or pour iouy r de Danaë : Quand il fe tranf- 
forma en Diane, en Pafteur,en feu, en Aigle, en ferpentr&pluheurs autres me- 
nues fohes. Au fécond Dialogue font introduits quelques Philolophes cer- 
châs des pièces de la pierre Philofophalle parmy le labié du theatre,où autref- 
fois comme ils eftoy ent difputans, Mercure la leur ayant môftree ces refueurs 
l’importunerent tant par leurs prières que ne fçaehant à qui la donner entière 
il la brilà , & mit en poudre , puis la refpandit parmy l’arene à fin qu’vn cha- 
cun eneuft quelque peu, leur dilànt qu’ils cerchalTent bien & que s’ils en 
trouuoyent leulement vne piece ils feroyent merueilles , tranfinuëroyent 
les métaux, romproyent les barres des portes oüiièrtes , gueriroyent ceux 
qui n’ont point de mal,impetreroyent facilement des Dieux tout ce qu’ils 
voudroyent , pourueu que ce fuft choie licite & qui deuft aduenir, comme 
apres le beau temps la pluye , fleurs & ferain au printemps , en efté 
poulfiere & chaleurs , fruits en Automne , froid & fanges en hyuer : en 

GGg quoy 



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117S ’ T H O 

quoy l’autheur fè mocque du vain labeur des Alchimiftes. En fin apres que 
Trigabus a dit que Mercure peut reftituer & fbubftraire quand il luy plaie 
à eeftç Pierre Philofophale la vertu : Mercure ( qui y cft aufii introduit ) 
ayant change fon vifàge en autre forme , aflàuoir d’vn beau ieune gars 
qu’il eftoit en vn vieillard tout grjsje monftre à eux & leur dit que def- 
puis le temps qu’ils la cerchcnt , il n’eft nouvelles qu’ils ayent fait aucun 
a<fte digne de la pierre Philofophale , qui le faiéfc penfer que ce ne l’eft 
point , ou ( fi ce l’eft ) qu elle n’a point tant de vertu que l’on dit : mais 
que ce ne font que paroles , &quç leur pierre ne fert qu’à . faire des com- 
ptes . Au troifiefme Dialogue eft prins & pourfuiuy le propos du pre- 
mier touchant le liure defrobe' à l’autheur de tous larreçins , intitule', 

Qua in hoc libro continentur : Chronica rerum memorabiUum quas lu - 
fitergefftt antequam effet ipfe- Fatorum pr&firiptum : Siue>eorum qua fu- 
tura (untscertA difpofitiones. fatalogus Heroum immort alium > qui cum 
loue vitam yiiïurt funtfempitemam. 

Par là l’autheur fe mocque premièrement des Payens idolâtres & de 
leur faux Dieu Iupiter , comme voulant dire qu’il n’a oneques elle' , ou 
s’il a efté , il eftoit homme , & ne feit onc a&es admirables ne tels que 
fabuleufement on a eferit de luy. Par le fécond chef du tiltre du liure il 
(è gabe du Peftin , & fatale necefïite & tacitement de l’Aftrologie iudi- 
ciaire. Et par le troifiefme , de ceux qui pour leur grandeur s’eftiment 
comme pieux. En-apres il fait difeourir Mercure des mémoires & char- 
ge que les Dieux & DeefTes luy ont baille chacun particulièrement à fai- 
re en terre en ce voyage , & le mefme Mercure par la vertu de quelques 
parolles qu’il marmonne faidb qu’vn cheual nomme Phlegon parle & rai- 
fonne auec fônpalfrenier. Auquatriefme & dernier Dialogue, deux chiens 
l’vn di& Hylador & l’autre Pamphagus qui furent autresfois du nom- 
bre de ceux qui deuorerent A<fteon , chacun de ces deux ayant aualle vn 
lopin de la langue du Veneur tranfmue' en cerf , laquelle il droit hors la 
bouche:fè rencontrons long temps apres deuifènt enfemble de plufîeurs cho- 
fes plaifârites, 

THOMAS D’AQVIN. 

Hymne du Saind Sacrement de l’Euchariftie commençant , facris folennijs 
Jîntgaudia. Autre , qui commence Lauda Syon Saluatorem. Autre. P ange Im- 
guagloriojt. traduits par Guy le Febure , & contenus aux Hymnes eccle- 
fiaftiques. 

THOMAS BEAV X-A MIS Carme Parifien doreur en The ologic 
religieux des Carmes de Melun a efçrit 

En j 



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T H O 



"79 



Enquette 5 c Griefs, fur le lac & pièces, & depofitions des tefmoings produids 
par les fauorisdelanouuelle Eglife contre le Pape & autres Prélats de l’Egli- 
iè Catholique en laquelle cft donnée briefue refolution félon leurs mefmes 
telmoingSiaux mefmes liures & chapitres qu’ils ont allégué'. [impri. à Paris 8°. 
par Hierofme.de Mamef& Guillaume Caueîlat 1571, 

Refolution fur certains pourtraids & libelles intitules du nom de Marmitcc 
faulfèment impofe contre le cierge' de l’Eglifè de Dieu par laquelle cft prom- 
ue par le difeours de l'cfcricure Sainde & l’exprcfTe parolle de Dieu ie nom de 
Marmitte enflambee ettre propre à. la nouuelle Eglife. [ impr.à Paris par Hic- 
rofme de Marnef 1573. 

Hiftoire des Sedes tirées de larmee Sachanique lefquelles ont oppugne' le S. 
Sacrement du corps & fàng de Ielus-chrifl,defpuis la promefTe d’iceluy faide 
en Capernaum iufqucs à prefènt. Et la vidoire de la vérité & parolle de Dieu 
contre le menfônge. [ impr.à Paris 8*.par Guillaume Chaudière 1 57 6 . 
Remonftrance au peuple François qu’il n’eft permis à aucun fubied,foubs 
prétexte que ce foit/e rebeller ne prendre les armes contre fon Prince & Roy, 
nyattenrer contre foneftat : le tout prouuepar l’efcripture fainde. [ impri! a 
Paris 8°. par Guillaume Chaudière 1575. 

Oraifon fimebre prononcée à Paris le ai. de Iuing à la fèpulture du corps de 
feu Meffirc Charles de Gondy fidir de laTour,Mefîieres & Nandy , Capitai- 
ne de 50 hommes d’armes, mettre de la Garderobe du Roy .[impri.à Pâtis par 
Guilleaume Chaudière. 



Jn facrofanfta cœn a mifteria > paftonem refurrcBione domini noftri 

> Jefu homelU tabule, annexis quibufdam fcholtjtex primis eccUfix patri- 
bus.[ f.'Parifiis apudGuillelmum Chaudière 1 s 70. 

Homelia tnomnia que, per quadragefimam legtmtur Euangelia quibus 
duplici methodo>qu& ad interpretationem > & dp&rin&obfcmationevt fâ- 
chent ex antiquipimis ecclefia patrib- ftltéïa comprehenduntur S°.apud 
Guiüelmum Chaudière, ij 6 7. 

*Dejide tfJymboloUbr.jL. quibue cathoUea fides tüufiratur. 8 . Pari i. 
fii r. 

Compendiu vocabularÿ < Thcologici Scholajtici \Tarifiis apud G. Chau- 
dière ij& 0. 

De cultu,veneratione,intercefiwne,inuocatiorie> meritù, feftiuttatibm, 
reliquiü miraculés fanttorum Cathohca offertio. ^Parijiù S°.ij66. 

Jn Habacuc Prophetam Homelia xxvw. habitai rtgia'Parifîù lyâd. 
çfexcu/fa a G. Chaudière S ° . 

Harmonia tfc.[folio Pari/tù. 

THOMAS ER A ST VS ptôfefTeur en JMedecine à Herdelbërgy 

Deux Dialogues touchant le pouuoir des fbreieres : & de la punition, 

GGg z quelles 



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. n8o t H O 

quelles rhètitent. (impivàiiec Flmpofture des diahles delean Y Vier à Paris 
8*. par laques du Piiy s. 

THQ'MA S I A RDI N Vicaire de Beau leu axeduir en Quarfains.Fra- 

çôisy- 1 ' ■' ; 'i ' 

Les fenrences fpiricue lies recueillies des ccuures deSïiinCL Auguftinpar Pro- 
fper AqüitaniqueEuefquedeRheige , &par iuy. mifesenversj Latins. A^ec 
autres fehtènces extraites des œuùres de S. Hircnee Ârcheuelqtte de Lyon,& 
de TéttirHieîidè tout aulfi réduit en quatrains François f impricaLÿ ©h. 8°. par 
B.RigaUd 1 5 8 4. • - ; . .- 

THOMAS ILLIRIC. : 

Dénotés Qfraifons en François , atîec vne thanlond Amourdènin; copr ife fui 
ies Serinons de frere Thomas Illiric pour indniite & inciter le peupleà deuo- 
tion.pmpr.aParis 152 8. • : : : 

; "l \ j . 1 r > r» • « ,* 

' Serrhûnes aurei in aima cimtatt Thàlofima prodamati afratn fThQma 
îttïrico de Atiximo ordinù minorum facra Theologia profejfore verbe dei 
pr&cone famofifitmo générait & apojloltco pérvfyu&jttm'mHn'dÜm. [ Jm- 
prejpsrhalqf^^. per ^oamem deCuerlins ij2Ï. \ : " 

’ . THOMAS DE KEMPÏS . • , r ' . ’ ' 

De l’imitation de Iefus-chrift. Voyez ïean Bouillait." ; 1 ' 

THOMAS M OR VS. ^ 



^République d’Vtopie, Voyez . . 

.Thomas sybille; : ’ * 

En 1 epiftre addrefïee a Iean Brinon Seigneijr d e Vilîenfes } Gonfèilîer en la 
court de parlement a Par is^mi le a ud eti an t T I p h ige ried'Eù rip itfé to urne e de 
Grèc^n François, le traducteur ne iÿ eftànt aurtcmèri^ 
tjne’par c-es deux lettres fe di fefltpaHrdicre, A wchçukdè^AHPoetir 

■qufcjie Içauoy ny ponucxy demnerqued f fee : ayant point 

veu d’autre liure intitule' Art poétique François , que çeluÿ o^lWdieitr prêt 
Jç nnm dç Qpjntii Horaqan,^ YR'aijtj-ede Iqcjnea- Pclpt jçr^cçla' m-nccafiona 
d’inferer la verfionde celle tragédie au delfôu bs d u nom d è TautheUr Grec 




pt . j 

nop du. traducteur d’icelle Tragédie , & d’vn Art Poétique eft-Th^mas Sy- 
bile yFansdequel Pa-fijuier qui mai cflre encçla vii Oeditte i’en eft«y\che£guil- 

lor le forage mr-r'ar <vn •.nrîrtirtahi à 



& lurnoms, aulutoll que Thomas Sybillc.Que f^rf^^Qpçdje'fi^qe. reJiqçr àin* 
(î les gens ? a quoy fèruent deux, trois ou quatye jesqççs qkaeiyie mil^pqur vn 
mot n on ne îçait qu elles lignifient : & fi on les peut c dgri ô i Itr e , qiic n c r 
on les nqrçis. toiqt du long, ou bien (jt on nç veut ellrç cpgnu. aue çic fijppri 
l’on du tout fpp nom? . 5 - T r ’ 



met 

rime 



Ce 




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T H O TI „8i 

Ce ThodnasSybille Chalonnois aduocat en Parlement à Paris a çfcrit en ou- 
tre. 

Trai< 5 fce du mefpris dece monde, par lequel eftdemonftre le grand profit & 
vtilite Qu’apporte à l’homme la vie folitaire & cotemplatiue. En/èiphle les 
moyens pour enicer les fautes efquellesles perfonnes font le plus louuér adon- 
nées, [impr. à Paris i6°.par Leon Ç^uellatif 79. . 

THOMAS TVR QV A M General des monnoy es,C6miflàire dépu- 
té par là maiefte pour l’execution du defcry des efpeçes de billpn èftran^eres 
quis’expofbyentauDuchedeBourgoigneaefcrit, ^ 

Remoriftrances par luy faites au parlement de Dijon le x, iour de Septenîh 
bre i573, où il déduit les bonnes & iuftes confidçrations pour lesquelles ie 
Roy a,ddcrië les elpeces de Billon eftrangeres , & refpond aux opinions & 
raifons qu’on pourroit auoir du contraire. [impri. à Paris 8°. par Ican Pallier 

l S 7 3 - v | 

Aduisparluy donné en vne afTemblec fai£te à Paris au moys de Septembre 
1 577*P ar déliant Monfieur le Cardinal de Bourbon jpour délibérer fur Tes me-* 
moires prefentez au Roy, à fin d’abolir le compte à folz & a liures,& d’orefiia-: 
uant faire tous contrats & obligations à efcus. [ impr f à Paris 8°. parlean Dal- 
lier 1578. • ’ • 

THVCIDLD JE-Voy ez-Claude de Seyfel. ‘ i .’ 

ti te live. ; r ; 

Décades de TiteLiuc Padouanmifes en Tangue, Françoilç v La première par, 
Blaifê de Vigenere Bourbonnois. Auec des Annotations & figures pourT’in- 
telligence de l’antiquité Romainc.Plus vne defcription particulière des lieux, 

& vne chronologie vniuerfelle de tous les peuples & Potentats de la terre : & 
la vie dudit T ite liue. [impr.à Paris f°.par Nicolas Cheiheau 1583. , 

Ilauoit copris toute l’hiftore Romaine iufques à la fin d’Augufte,en quatorze 
Décades ou difaines,faifans le nobre de cét quarante hures, defquels nousn’a- 
uons pas la quarte partie’de bien entiers & complets. La première contient la 
domination de lèpt Roy s en l’efpacede 144. ans Puis le gouuerneanent des 
Confùls, Decem-v ires, & Tribuns, çonfiilaires , par quelques autres no. ans 
loubs lefquels.fc.fnçment infinies guerres cotre les Sabins, Latins^H^rniques, 
Eques,V olsquès,V ci|ptins,Falilques,Fidenates,T ofcâ s,, Capenâtes Pquijlqis,, 
Lucaniês-jSamnites,^ autres peuples d’Italie.Pius le fiege. de Porlèfine dquantj 
Rome>&; la' prife d’icellé par les Gaulois. La fécondé Décade cft perdue , où e- 
ftoit dedujâte Phiftoire Romaine defpuis l’arriuee d’Efculape à Rome, où jf 
fut tranfporté d’Epidaurc, iufques au cômencement de la féconderguerpe Pu- 
nique:& contenoitrroisgrofTes cruelles guerres. La première coti;e Pyrrntjs. 
Roy des Epirotes , venu au fecours des Tarentins : la fécondé , auec les Car\ 
thaginois , qui dura l’cfpaçe de 14. ans , & fut appelle, e la, premiereiguqrre'Pu- 
nique la troifiefme contre ks Gaulois, en laquelleles Romains arriuereqç i^ic' 
So.mille cheuaux,& 7000 hommes de pied. La tierce Décade trakde la fecom; 
de guerre Punique foubs la.côduite d’Annibal,qui dura i8.ans.La quatriejme^ 
la Macedonique,contre Philippe, ôd^fiatique contre. Anrioque^ d’enujrqn. 

G G g 1 15 an 



1 



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fOt TI 

ij.annccs.Dc la cinqùiefme nous n’en auo ns que la moitié , & encorés la plu A 
part des liures font cfccmez & manchots du refte de ladiétc guerre Macedo- 
nique contré Perfe fils de Philippe, que Paule Aenule deffent & mcnapri- 
fonnitt auéç fes enfans ën fon triôphè.Tout le refté de là en auant: n'eft qu’vit 
abvege reduid: en petits affamez Sommaires par Flore. * 

En la vie de Titc fait. 

Maisil n' a point de plus bel Epitaphe que la mémoire dé fos élcripts im mor- 
tels,# lé toat en fuft parue nu iulqu’à nons:& le tefmnignagc des bôs autheurs. 
Car pour en parler félon la commune opinion , entre tous les hiftoriographts 
Crecfdr latins , ilne s’en trouüe point de pfos fertile &4éûretix qûeluy : ne 




parauantj&depuis.Ét de faidbeefte braue & fiiperbe cité,damc f & ttiaiftreflê 
de toutes autres,ayantpar de fi longues reuolutions de fiecles maintenu vne 
telle gfoire d’Etnpire,& vne fi puiffante domination fur toutéslés nations de 
la terre lés plus dignes cfeftré cognues,n’à point de là part plus brauement 
njanié lesairrhes àleftédue de fos côquéftes , queluy fopîumeà ladefcription 
de leurs Faids & ne s’eft monftree plus genereufoà entreprendre 8c exécuter, 
ny plus moderee à gouuerner les peuples côquis,& raifonnable à vfor de leur 
fiibie&ion & obeïflance, queluy a racompter fidèlement les euencmeUs de 
tous leurs proieéfcs & defleins , tant en T vne que l’autre fortune : fo portant en 
eelit comme neutre, &c d’vne grande fi ncerité nous remettant deuant les peut, 
(ans y rien defguiler ny flefehir , tout ce qui y peut auoir efté de bien & de 
mal, de bon & mauuaisrde iufi:e & iniufte,dc loyal & de dcceptif: Sifoigneux 
au reftè,{î elabôuré &exad:e par toute cefte grade mer d’ëfcriptures(à quoy fi 
nous auons toutes fos çeuures , nuires autres ne fe pourroyent parangonner) 
non feulement és ehofos generales & d’importance, mais iù/qû aux moindres 
iqenuçs parcelles des plus légères occafiôs, qu’é cela il môftre vouloir re Sem- 
bler la mafie entierç du Sénat à trefprudetnment difpofor dé la généralité des 
a flaires: & tant de valeureux membres d’ieeluy,à s acquitte! chacu en fon en- 
drôiâ;deletrr deuottàrènuy IVn de l’autre , parle cerueau & les rrtains des- 
quels le tout paruint finalement à vne monarchie fi atfiplë. tamais il nefc 
làfTe nulle part , fté jredit iam.ais vne mefîne chofo , aihs éoüfiôurs frais * gay & 
dilpos , fo rcnôUue|iant d’vne variété agréable, comme s’il reprënoit nouüel- 
lire forcés I guifo d'vh foçond Afitefc,fomblè vne fource inexpuilàbfofi^perpe- 
ruelfe d autres fcoutes fVefchésîTiuenctons 8c difoours. La grandeur ny le poix, 
np (ébâfraflcrhét de tir & de fi importas affairés, qui fo viénët tout à vn coup 
pîtfonri^ ti’iiifinfc endroits à qui coùléra lé premier du bout de fo plume, ain- 
f'V vnë frèide àbÔdlcç d’eaiie àl’iflue d’vne eforoice gargoilhe,ne }c peuuent 
p6i|reëlacft6tter nÿeÔfondrc.par troubler fon ordre raflis,ny le iétter tat foit 
peu hors du, fil de fbn oràifon compaffoe.-ne la fimplicité d’autre part de la nue 
narration defhiftorre,folon que par fois elle fo prefonre plus bafie,le ranailer à 
vn ftillc affamé & maigreme par trop infolent non plus par tout ou il elt que- 
ftion de fo rehauifer,quand la magnificence du fubicft le demande: fi qu’il fe 



vienne 



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T l , .Ma, 

VfÉr.e iftegakmdt dcsborder h ors 4e (é caftai ofidinaircjaijifi jquc quelque in^ 
pet u eux corret,qui n’agueres tarytout à fec,foudain par vne fcukîïuine d’eaux 
s’enfle à outrance , reniflant impetueufemem fes ondtsà craaérs les rochers 
& les plainçs , s’il trouue où s’y emaneiper tant Toit peu : car il eft endroit foy 
j^enipîy toujours iufqu’àplame marge. Qurieuxameftc demots fiephtafes 
çxquifcs:«fc ; poJi quant &quant,mais non iufqtiavne mignardife iiflfodrce. 
Non fi chagrin, rébarbatif & auftdye ,çm ileftqueftion dvnpeuplus de fe- 
ueritç , qu’on doi bue auqir horreur 4® s’en approchera non de^L facile accès 
aufli, qu’il it rende pour cela contempribk ibn dire eftànt partour approprie 
au fubieéfc qu’il rraiëte : Ôc là grauité des fentences correfpondànix a ceHe dci 
chofc^ Plantureux fie opulent en langage : « 8 c qui n efparghe riende <k qiii 
p^uteftïe wquiSipotrc^rhin^naifùeajent ce qu’il veuk iriéttre deuant les 
yeux : non prodigue- pouttaj^ àmseome vntrcfîbignéüx 

Qcconomc,& fidekaifpénèreur, quiméfhagek tout par mdure^obreifiit- 
cin&,fi£racceuilly en lès narrations, où il laifle toujours vhepomte flfVn efc 
guiljon aux efèoutans'de le voir pafïèr oulre,aiflfï qu’il fait, & par fca des 
incidenstenans lieu comme de repolbüers envnefcalier autrement pçmfek, 
ou de cabinets en vn parc,vn peu deftournez hors des par trop. longues aNèey. 
ou d’entremets és comédies : fans en rien s’efloigner du dfoid fie principal 
cours de l’hiftoire , finon entant quelle en à befoing pour i efgayër fie lanrn- 
dre plus nette fie intelligible. Trefretenu en fes enrkmffemétstous remplis do 
chojeseflues & rares, de ce que l’elprit humain pourrait fouhaitér pour fexe£ 
jouir : fans confondre, ny uauerfér les affaires ks vus fur ks aucres j fans ribl 
per uertir de l’ordre fie la fuite,ou preuenir & ahticipçr Feuenemenc qu’oftdoit 
attendre dés entreprifes fie delTeîns.En quoy par leurs conduites fie executions 
il meirte tout ainfi que par la fiffelle d’Ariàdne,fi dextremeft t,qùe nonobstant 
tous les de ft ours de ceft embrouillé labyrirt te doccurrcnccs lVnë fut l’autre^ 
on vient foudain concepuoir quelleendebura éflrel’ilfUè.li iiufè limais dû 
flateric nulle part:fie ne pardonne en forte quelconque hÿ au conM public 
en general , ny aux grands en particulier,pour fï peu qu’ils bronchent &$ex+> 
trauaguem hors de leur debuoinçnc ores qu’il fuft défia bien aulne hors la li- 
berté' d’vne repubhque,reduit foubs la ferue captiuicé d vn fcul home; ce qiJi 
rendit parauéture moins recommandable entiers lüy,k mérité de ïcs labeurs: 
mais fans fè monftrerpour- cela partial ny animé contré perfoftneyains fè par- 
forçant coufiours entant qu’il peut de retenir en bride l’infolcnce efïreneede 
la commune foubs i’auchprité&refpe# des luperieUrs. Aufïi eqiiicablë, Cla 
raifbn le veut ainfi , à l’endroit des plus capitaux ennemis dunopa Ronianv 
que ces propres concitoyens, fans de frauder ceux-là, non plus quèceux-ey^de! 
la louange qui leur eft deue . Si feuere au refte , qii’il ne. pardonne pat! 
mefmes à la cenfùre. Çhiçhé, par manieéé de dire,én paîales,& crës-fpkndide ! 
au contraire , voire pluftoft prodigue , que liberal en grimes fèhtencési&cn 
remonftrances.Exercité au poffible en la déduction des confèils, deiiberaëies, « 

& difputes.Mais fi admirable fur tout en fes haréngues,qu ’bnies voirparrout 
plus femees de fentences que de mots. Si que non feulement il a en ceften* - 

GGg 4 droip 



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h 84 T.O TR A TR 1 

droit furpaffc tous les au très, maté Iby-mefme encores: car elfes paroifTent au- 
tant d'oracles &c; 

TOVSSAINTS DE B E S S A R D d’Auge en Nonnandie a 

eferit.. •; ‘ ' 

Dialogue de la longitude E S T-O V E S T, qui eft la première partie du 
miroir du monde , contenant tous les moy ens qu on pourroit auoir tenu àla 
nauigation iufques à maintenant que les deux filles déCofinograpliie afïauoir 
Géographie &Hydrographie en mettét vn noüüeàu & plus leur én auat tou- 
chante faid.de cefte longitude tant par mer que par terre, [imp.a Paris 8°.par 
IulieiiXAngelier 1560. .. * - ! • 

Rcigfe compas. Aueefon vfàgé accompagné dés demôftracionsrequifes pour 
l’intelligence d’iceluy. Par lequel on peut faire* des lignes calculaires de 
telle; cftenduë qu’il viendra à gré, n’ayant .toutësfois autre' centre que l’air. 
Qui eft vnabregé. teesbeau 8c vtile pour tous Cofinographes , Fabricateurs 
d’inftrumens Mathématiques & Archite&es Ingénieux, à raifon que par fbn 
moyen vn chacun d’eux eft relcué de la peine ennuifede la recherche du cen- 
tre—— par la. doctrine des trois poin&s donnez, [imp. à Paris 4 0 .par Hierome 
de Marnef 1571. v ' . - - 

; TOVSSAINTS GIBO VLT Dodeuf en Théologie & Vicaire 
generàien l’Archcuefché de Tholofè a eferit \ 

Homélie pour action de grâces & de loüanges à Dieu pour le bénéfice de la 
paix entre les boni mes. Auec déclaration des moyens requis pour laéonfèruer 
& la faire regner.[imprim.à Paris 8°.par Richard Breton 1558. 

Àdrefle pour trouuer efpoir en defefpoir,i& repos en aduerfiré.[imp.à Tholo- 
fe8°.par G.Boudeuille ijjç. 

Sermon funebre faid es obfèques du Roy trefehreftien Henry fécond de ce 
nom en 1 Eglife Métropolitaine de Tholofè le 7. Aouft 1559. [imp. audit an à 
Tholofè par Guion Boudeuille. 

TRAIAN PA RADIN Secrétaire de madame de Xainthes a traduit 
de Htalien de Anthoine Bracioli, • 

Dialogue de l’office d’vn Capitaine & chef d’armes, [imp. à Poitiers 1 par Iean 
de Marnef 1551. 

T RAS I B V LE PH E N I CE. 

Soubs ceiiom fuppofe quelque Calüihffte a eferit y ne Comedie intitulée le 
Pape malade, [imp.à Lyon 156t. Calmnicjue. i. . 

TRISTAN DE LA SC AG NE Official de Saind Iùlian du Sault 
près Sens -a eferit en proie. ’ ’ 

Lé Lys ttef«chïefticn?florifïant en da foy trefehreftienne. [imp.a Paris 4°. par 
Denysilariot i540i plus. • 

Liunet intitulé c’eft noftre Dame en l’hofineur de la erefïàcree vierge Marie à 
la confufion des maladuifèzLutheriens. [imprim: à Paris par Iean André 
1.5 4 8. . ’ .■,d •’ • ' i : ■ . 

Difputacion entre<rhqmme'& la raifon à l’honneur de la gloricufe vierge Ma- 
xiçi[iinp*à Paris 8*.parDenyjsIanot fans datte .^ 1 
: V/ v opu 




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: T v / :: T yrt, 

Opuf'ulwn. Elle n’a point là pareil^: car toutes vertus fpp.£g$ei Icnitmupammw 
honorera npmnii [fntemertfatfy^arifiçW . } ; • f . \ f/ \ * 7 . .. ^ .y 

*' T VBA LH OLOFERNE ( foi vn no^fuppog QU^%^JtÊcur) 
a compole enrinje Fran^ifc:vnç.ptQgnpfticatioui jipjuupîlfri& loyçySfopottr 
trois ipurs apres iâpai^pmp.à Parisen.l*aîi ^8 ; en : |fq4eUe'yoi4?§t: parier de 
la dilpute & coiuentioçt <ÿii lors eftojp entre les.Cqf dellers & %opin$ juria 
' eonpeption.de lafëçree yisfgje^ljdir*, .. .• , # ..y ; y ■ 

Les Car mes® les ^Aitgufim •' 0 ; :: A 

front nuift ^ tour au pour chas. 

LefCordelïers&lacopins 
S’armeront, compte chiens &çfj4ts- 






. I 



, ; , : îiï'; i 



t I. . / ^ X X X 



Et vn peu apres voyantles difTolutioris cJui fé commettôÿént d:è ïdft : téïnps 
es clo-iftres & çonuents il luÿ efchâppe de vôdlôir prediré qtie,; " 1 ‘ /L . 



’-j 



'■nues 



us &norwMns[eiQtgrient> 
feront pas casnouueaux: ■ 

Car félon queplufieurs témoignent > J ; • : ^ ; 

1 ' Lesirttyes arment les pourcedux. y 1 1 < 4 ' . ; * ;; i ; ■ 

* . . ; r ■ . . . ■ j ■; 7 1 1 . . ■ ; ; -'A U •' J. VL i J. 

T V R P I N Archeuelque de Rheins Tvn ck&Eainsâe Fronce af fcrit \ n. 

„ Chronique & ;biftpire 'çpptçïsianE: les prpiieflès & £ai€ts;d!armes^âHue^ïrseii 
jori tpmpsde tfefipagnaniroe -6c y ertueux. RccjnGliarksèc grand Autrement ‘ 
dit Charlemaigne & deTonnepueu Rplaiid;{imprim.à Patis4°.par Rergnaûd 
Chaudie-ye yz7. • « .y 



y ; ^ 



/ 1 t .-\ -r 



LIVRES D'A VTMEV%S ANCTNTMES: 



* '• rt 

. f 



La deuife desarmes des Cheùaliers de la ! ufA'B££ «■' RÔfs/DE "(puî eftoyet 
du temps du trelrenomme !& l verti|eüxr:AFcu^'Rpy de lagrand : Bfetagné. 
Auec la defcription de leurs armouksdittïp-'âjParis i 6 °."p^r François Regriaud. 

; . Le T E M PD R I S E V R, en- forme .dedialogue,pkiS'Adi|i's St fenfeifs* 

Çafoipiq&A j. •: ! î : ?!; y \;Ui tJÎy. 1 . ... • ; 'r. m -'MU <• vyroLb.'. 1 

L E S T E N E BILE S j dd grand ITurc à Æx leçons : fîir' les rëgrét^F de la 
perte de les gens -tantÆMaîii^qifâiB^ôde^îÿpre ,'Famàgpfte èe aùtWf lîètafec 
appârtenahs aux Chreftiens. [impàà Paris- B’ipar PrigeÉëGèdec ijftfl ^' îrtî - 
*■ . T E S;T:AM EN T : des douzePatriarches, &c. , ; ; - ' 1 J - a 

; T E T R À S T I f QV Ë Si Françoiîlutdos deuifès de : MiilAîoüiè rî 5r Ga- 
briel Çiuîe.p -pour lèruir én yeïriereaychalfis^gal^rièsj^ïÿEleauxainîS' <pu ? ôn 
les voudra accommoder.[impr.à Lyon f°. par Guillautfie Koùille '■ ' 

, L Af T H E O L O GIE ■ fpfrâ:uè^emtrai(àè deS f 1iurés de5amâ £>eny s, 
tranflateç de Latin par-vn^ vënerable religiotwt' dedWdte des’frerës •^rhi’ii’éitrs. 

[ imp, à Paris par Alain Lodrian fins datte; - a:r!- m., 7 • •! .> qc ■: 

■ Les aduétures ioy eu fes& faits merueilleux de T I E L V LE SP^EG L E, 
..frr ,r . ■ • ' / a i;: \j <. ■ --< 0 G £ '' -'‘'CTîldttids 



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ittt T R A TRE 

traduites d’Aileman.[impr.a Lydn nT.par Iean Saugrin 1559. 

Tragédie de TIMOTHEE Chreftien tradui&e de latin en rime.[imp. 
à Lyon par Içan Saugnn.CalwMejue. 

TRAGEDIE reprefentant l’odieux & lànglant meurtre commis par le 
maudit Gàÿfr,à 1 encontre de Ton frere Abel , extraire du 4.chap. de Gene/è. 
Les pérlonnages introdai&s en icelle fonLAdam.Eue. Cayn. Abel. Calmana, 
lôeur & femme de Cayn, Delbora , fœur & femme d’Abel. L’ange. Le Diable. 
Re mors deconfcience.Le fang d’Abel.Peché. La Mort. [& a elle imprimée à 
Paris 8°.par Nicolas Bonfons. 

TRAGEDIE du Roy Franc Arbitre traduiéfce d’Italiep.fimp.par Iean 
Crefpin i^S.Coluinique. 

TRAICTE de la nature &. curation defc playes de piftoile,harquebouze 
& autres battons àfcu.Enlèmble les remedesdes comouftions & bruflures 
externes & fuperttcielles par Lie P.dodeur en medecine. [impr.à Paris 8°. par 
Guillaume N y uerd 1569. 

LE TRESOR des liures d’Amadis de Gaule,alTauoir les harengues 
concions, epiftres,complaintes , & autres chofes les plus excellentes, [impri. à 
Lyon 8° .par Gabriel Côtier 156 o.& à Paris 8°.par Vincent Sertenas audit an. 

LE TRESOR DE L’ÀME.fimp.àParistt.par Ant.Verard. 

LE TRESOR des Chappellats,compofe par vn Auguttin Abbé de Li- 
ury.[imp.à Paris 8°.fàns datte. 

L E T R E S O R dcdeuotion trai&at plusieurs belles vertus par îelquel- 
les on peut apprendre à ay mer Dieu,tradui& de langue Caftjllanc. [impri. à 
Lyon i5°.par Claude Nourry dit le Prince.fans datte. 

LE TRESOR de l’eipargne vérité des admirables merueilles du 
monde aduenuesés terres incognues. Auquel eft contenu la vie du preux 
géant Raminagrobis fort ioy euiè drrecréatiue. [imprim. à Paris fans datte 
ny nom. 

L'Ancien TRES OR hiftorial des Impériales couronnes de Rome, 
pareillement des Itales. [imp.à Paris tt.par Michel le Noir 1511. 

TRESOR de pratique pour les iuges , aduocats & procureurs où eft 
trai&é du jugement & iuri(Hiâ:ion,des actions , des interdit , de la ceflîon de 
l’a&ion, des iuges & de l’ofEce du iuge , de la pleniflime,pleine , demy pleine 
fommaire cognoiflànce,de la prédation de ièntence & de l’executio d’icel- 
le tout diuiféen pliures. [im .à Mets i6°.par P.du Charteau,fans 4 atre.[aupara- 
uant à Paris 8°.par Eftienne Groulleau 1548. 

LE TRESOR des vies de Plutarque contenant les beaux fai<fts Scdits, 
fêntences notables, relponlès Apophtegmes & harangues des Empereurs, 
RoysjAmbafTadeurs & Capitaines tant Grecs que Romains.[imp. en Anuers 
8°.par Guillaume Syluius 1567. 

LETRESOR des hiftoires tragiques de François de Bellcfore ft,conte- 
nans lçsharangucs,di{coürs, complaintes, remqftrances,exortattons, milîiues, 
& autres propos remarquables contenus en icelles, [imp.à Paris i6 a .par Ger- 
uaisMalotijSi, 

Li Uwes appeliez Threfors , qui parle de la nai liane e de toutes choies , par 

cha 



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VA 



T R E 



■ 1187 



, ch apitres, commençant, 

Clus liurcs eft appeliez Trefors &c.«* main fur parchemin. 

Le T R E S P A S, obfeques & enterrement de treshaut & trelmagnanime 
François Roy de France premier de ce nom , prince clement , pere des arts Qc 
feicnces. Auec les deux fermons funèbres prononcez efdi&es obfeques,!’ vn à 
noftreDamede Paris,l’autre à Sain&Denys en Frâce.[imp.à Paris 8°.par Ro- 
bert Eftienne. 

. Difeours fur la Roupture de la T R E V E en l’an 1 yy6. [imp. à Lyon par 
Michel loue, & à Thoîofe par GuionBoudeuille. 

La TRIADE Romaine.C«*/&rf. 

Les lamentations &c çomplaintes de T R I B Ô V L E T fol du Roy qu’il 
fait contre la mort,rirfie.[imp.à Paris làns datte. 

LE TRIOMPHE & exaltation des dames en profe. [à Paris par Mi- 
chel le Noir,& par Pierre Sergent 4*. 

LE TRIOMPHE de haute folie en rime, [imp.à Lyon par Antoine 
Volant làns datte. 

LE T R O V, ou Puis Sain<ft Patrice. [imp.à Paris ié°.làns datte. 

LES cent hiftoires de T R O Y E en rime. Auec les Allégories en profe. - 
L’Epitre d’Othea Deefle.de Prudéce enuoyee àl’elprit cheualeureux Hcftor. 
[imp.à Paris fol.parPhilippes le Noir iyzz. 



ALENTIN DV CAVRROY aduocat au parlemét 
de Paris a traduit de latin l’Opufcule de Sain<ft Auguftin E- 
uefque d’Hipponne en Afrique de l’elprit & de la lettre , au- 
quel eft diuinement trai&écepaffagedel’Apoftre.-Lrf&wr* 
occit , tejprit efl qui rututfie. [imprim. à Paris 4 .par Michel VajP 
colàn 1551. 

VALENTIN MENNHER aeferitvn Arithmétique pour brief- 
uement chiffrer,&: tenir liures de comptes contenant plufieurs belles queftios 
demandes propres & vtiles a tous ceux qui hantent & trafiquent de marchan- 
dée, [imp.à Lyon i6°.par Gabriel Cottieriyyg.&delpuis augmentée par Mi- 
chel Coignet,[& imp.à Anuers 8°.par Iean VVaesberghe 1573. 

VALERE LE GRAND. 

Les neuf liurcs deValere,où font comprisles fai&s & diéts dignes de mémoi- 
re tant des vertueux perlonnages que des vicieux , afin que les hommes par la 
fplendeur des vertus loyent enflâmez à les en lu y uir, pareillement par la turpi- 
tude & reproche des vices loyent incitez d’auoir horreur d’iceux.Traduiét de 
Latin en François par Iean le Blond.[im.à Paris f°.par Charles FAngelier 1548. 

VALERIVS C ORD VS. Voyez André Caille. 

V A L L O, du fai<ft de la guerre & art militaire, [imp.à Paris. 
VANOCCIO B I R I N G V C CI O. 

La Pyrotechnie, ou art du feu , contenant dix liures , aulquels eft ample- 
ment traixfté de toutes fortes & diuerfité de minières, fufions & feparations de 
métaux , des formes & moules pour getter artilleries , cloches & toutes autres 

figu' 




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«88 VA VE VI 

figures des diftillations,des mines, contremines, pots, boule tz,fuzeesr, lances* 
& autres feux artificiels,toncernansrart militaire,# autres chofes depëdantes 
du feu.Traduiâ: de l’Italien de V anoccio Biringuccio Sienais par Iacques Vin 
cent.fimp.à Paris 4°.ry7a. 

VASQVIN PHILIE VLde Carpentras Doreur és droits, chanoi- 
ne de noftre Dame des Doms a traduid de Tufeau en vêts rudes # mal 

s 

rendus. 

Toutes les œuures vulgaires de François Pétrarque, contenans quatre liures 
de madame Laure d’Aujgnôn fa maiftreflè en fonnets & chants, 5 e les triom- 
phes d’Amour,de chafteté, de mort, de renommee,du temps & delà diuinite. 
[imp.en Atiignon 8°.par Barthélémy Bonhôme,& à Paris pat Iacques Gazeau 
1548. 

Il a traduit auflî du latin de Chriftophle deMandric Do£teut en théologie de 
la compaignie de Iefiis, 

Vn Traide de fouuent receuoir le S. Sacrement de lTuchariftie.[imp-eH A- 
üignonpar Pierre Roux 15^5. Et delpuis à Paris par Thomas Brumen,foubs 
le tiltre dc,Traide de la frequente communion. 

Il a tradüid d'Italien 

Dialogue des deuifes d’armes & d’amours du S.Paülo Iouiô.Auec vndifeours 
de LJDomenichi fur le mefme fubied.[ittip.à Lyon 4°.par Guillaume Rouille 
1561. 

Il a mis auflî en rime Françoifc le ieu des Elchez delcrit en vers latins par Hie- 
rome Vida Cremonnois.[imp.à Paris 4 0 . 

LE VERGIER, (c’eft vn ancien Autheur François qui ne s’eft voulu 
nommer autrcment)a efcrit,Vn trai&é intitulé le longe du Vergier , diuile en 
deux liures dont le premier contient ï87xhapitres,& le fécond iSi.aufquels le 
Clerc & cheualier dilputent de la puiflance Ipirituelle ou des gens d’Eglife:Et 
de la puiflance lèculiere , ou des Princes & fèigneurs temporcls.Dedié au Roy 
de France Charles le Quint, [ & imprim.à Paris f°.par Iacques Maillet en 
lan 1491. Et delpuis a efté tranflaté de François en Latin, & imp.à Paris 4o°.pat 
Galiot du Pré îji6.Et encores delpuis reimprimé en françois par Iean Petit P. 

1 53 °* 

VICTOR BRODEAV de Tours a eferit en vers, 

Les Louanges de Ielus-Chrift. [imp. à Lyon 8°.per Sulpice Sabon 6 c Antoine 
Conftantin i540.Et dont le commencement eft tel: 

Verbe Etemel dés le commencement 
Mu en fecret dedans le penfement 
DefDieupmJfant tfc. 

VICTOR DE LA ROCHE atraduit 
Les œuures de Salufte aflauoir,laconiurarion Catilinaire. La guerre Iugur- 
thine,la déclaration de Portius Latro,les orailons aduerlàires de Salufte & Ci 
ceron,les inuediues de Cicéron contre Catilin,la vie de Salufte,ôc les telmo- 
gnages des modernes.[le tout imp.françois latin l’vn correlpondant à lautre, 
verlèt à verlèt,à Paris i6°.par Claude Micard 1577. 

VI 



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/ V I V R J ’ u8j> 

/VICTOR DV VAL aeferit . y ' ri 

Côgratulation & refiouy fiance fur: la grande & in* fperee nouuelle aduenuë 
de l’eletion de Monfieur frère dû Roy au Royaumeïdé Pol6igiie.[impriih.à 
Paris ijyj.par Denys du Pré n 

VINCENT DE- B JL AV VAIS:; ^ \i : 

Miroir Hiftorial traduit par Ieâ de Vigriay.[imp.à Paris en cinq volumes fV 
VINCENT LIRINENSE. voyezG.Ruzé. 

VRBAIN CHAVVET ON a traduit 
Hiftoiré nouuelle du nouueau mondejcontenant en fomme ce que les Efpai- 
gnolsont faidt iuiques à .prefentaux Indes occidentales , & le rude traite- 
ment qu’ils font à ces peuples.Extraite de l’Italien deHierofme Benzoni Mi- 
lannois qiii a voyagé 14 afisxn ce pays la; . Et enrichi de plufîeurs difcours& 
chofes dignes de mémoire. [impr.8?; par Eüftace Vignon 1579. 

VRBAIN HEMARD aeferit 
Anatomie des Dents &c.[impr.à Lyon 8® .par B.Rigaüd. 

VV O LF A N G FA BER Capito & Simon Grynee ont eferit en Latin 
laviedelean Oecolampade trâflatee en François, & [imp.auec les vies de 
Martin Luther & de Huldric Zuingle à Lyon 16 0 .. par Iean Saugrain 1 5 6 u 
C enfurée. 

VVOLFAN G M VSCVLVS. : 

Traite' del’vfure,pour la commodité commune de ceux qui preftent fans 
blefTer leur confcicnce,en fècourantléur prochain eftant en neceffité.Où font 
auflî demonftrez les abus de ceux qui contre raifon s’adônét à icelle; [im.iff?: 
Lieux communs &c. Cenfiré. ( ‘Cetyüré. 

V. PELLETIER luge de Cofèrans a eferit en vers 
PriereduRoy fur l’appaifement des troubles.[imprim.àTholofèpar Arnaud 
Colomiez 1574. ' : 

V. P O V L L A I N a traduit du Latin de VVolfang Mufculus 
Le Temporifèur en forme de. Dialogue, où font décidées & refutees toutes les 
diffi çultez,excufès & çouuertures que peuuent mettre en auant ceux qui tem- 
porifent fur le fait de la Religion vrayement Chreftienne apres qu’ils ont 
cogneu la vérité Euangelique.[ impr.8°. Tj65. '• 

V. A . D L. C. a eferit 

Difcours des caufès & effets admirables des tremblemens de terrexontenant 
plufieurs raifbns & opinions des Philofôphes. [imprimé à Paris 8°.par Nicolas 
Chefneau 1580, 

LIVRES ‘D'sAVVHEVRS nANONTMES . 

La V E N G E N C E de la mort & PafCon de noftre Seigneur IefiiJf chrift 
&ladeflrution de Hierufalem tant par Vefpafian,queTitu$;cpmpofeeen 
rime par perfonnagcs.[impri.à Paris f* .par Iean Petit. 

Le V E N I T E en Court. Epiftre du Seigneur du Rouge &N011? au- 
tres compofitions en rimes.[impr.aTholo le 1 6 °. 

Les VENTES d’Àmour diuine[impri.à Rouen 16 0 . par Nicolas l’Efcu- 
yer fans datte. 

HHh LÉ 



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hio ver; xe yv 

LE VERGER celefte faid en forme dvne familière coliocucion de 
famé deuotc à ion doux efpoux.fimp.à Paris fans nom ny datte. 

Le triomphe des VESTEMEMENS félon lé temps qui court faits 
auBuzijiz. 

LE V I A T de fàluc , vtile à tous Chreftiens pour paruenir à la gloire e- 
ternelle^ompofé par FEuefque de Trpyes.fi mpr.à Lyon par Oliuier Arnoul- 
lèt 1539- 

La V I E des iuftes exf raide des œuures de Saind Ican Chrifoftome. [ira. 
à Lyon ié°.par Guillaume Gazeau 1549. 

LES VIGILES des morts tranilatees en rime , [impri. à Paris 8°. par 
Simon Voftrc, fans datte. 

LE V I O L I E R des hiftoires Romaines moralifèesfur les géftes, faids 
vertueux & anciennes chroniques des Romains > tranilaté de latin [ & imp. à 
Paris f°. par Iean de la Garde l’an 1510. 

VOCABVLAIREdu pfèautier expoie en François. Auec les declinai- 
ions& coniuguaifons des noms & verbes contenus audit pièautier pour fin- 
ftitution en Grammaire de monièigneur d’Angoulefme & madame Magde- 
leine fàfœurcnfans de France. [ imprim. à Paris 8°.par François de Colines 
15x9. 

Petit V O C A B V LA IRE en langue Françoiiè & Italienne à Lyon n 8 . 
par Roger de Brey 1578. 

LA VOYE DE VIE , aflàuoirvraye inftruâion & pratique de 
vie Chreftienne , en laquelle eft monftrce la fuite des vices,8c les moyés d ac- 
quérir & retenir vertu & bonnes moeurs. Auec plufieurs oraiiôns & exhorta- 
tions pour paruenir à vnc vraye vie ipirituelle.Traduide de bas Alleman en 
François, [imp.iz". en Anuers l'an 1556. 

LES QV ATRE VOYES fpirituelles pour aller à Dieu ceft afTa- 
uoir là voye purgatiue,la voye illuminatiue,la voye vnitiue,& la voye fuper- 
latiu£.[impri.4°.à Paris fans nom d’Imprimeur,& fans datte. 

Traidedes Vrines,de leurs couleurs,& ce quelles peuuent lignifier. [im.à 
Paris 8°,par Nicolas Buffet 1351. 

La fêntence des V S V R I E R S.[imp.8°.fàns datte , nom d’imprimeur ny 
de lieu. 




E N O P H O N Voyez Claude de Seiflel. Eftienne de la Boëtic. lac- 
ques Miffant Iacques des Comtes de V intemille. 




V E S MAGISTRI frere mineur de la VaLGardien au couuent de 
Bourges a eferit , 

Guide des profeifeursEcclefiaftiques, où eft contenu ce qu’vn reli- 
gieux, ou reliçieulè militans ibubs le breuiere Romain & l’ordre minorique, 
font obligez a enfîiy ure,[imprim. à Paris 16 0 , par Eftienne Petit ij8o. 



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Miroir 



Y V Z O n 9I 

Miroir Chreftien \ autrement did féconde partie de la guide Ecdcfîafti- 
quc. [imp.de mefmes. 

Verger & Iardin des âmes defôlees & efgarees pour la confolation de meP- 
fleurs les citoyens de la cité de Bourges foubs la protedion du reuerendifH 
Prélat d’Aquitaine Archeuefque de ladite Métropolitaine cité. [impr. à Bour- 
ges 4 0 .par Pierre Bouchier 1584. 

Ocularta manipulus fratrum minorum , licentu generalù magiftri 
t P < P.Francifci ConuagA excerpttu à fratre Tuone Magtftrij. P arifiu S% 
apud Michaelem S omnium ijX 2. 

YVES ROVSPEAV Saintongois a efçrit 
Traidé de la préparation à la Sainde Cene.[im.à Lyon 8°. par Iean Saugrain. 

C aluinùjue. 

Quatrains fpirituels del’honnefte amour. Plus ftances Chreftiennes des loü- 
anges du fàind mariage appofees aup ftâces du mariage de Philippes des Por- 
tes.[imp.auec les cantiques du Sieur de Maifon fleur a Paris u°.par Matthieu ' 
Guillemot 1^84. 

Il a traduit envers François 

Lafoy Catholique des Pères Anciens contenu au Symbole de S.Athanafè ja- 
dis Euefque d’Alexandrie.Auec quelques fonnets & doubles fonnets. [im.à la 
Rochelle 8°.par Pierre Haultin 1579. 



OROASTRE. 

Oracles de Zoroaftre. eferits premièrement en Grec,& mis en vers 

François. [impr.à Paris 8° .par Richard Breton & Philippe Danfrie. 




F I N. 



\ 



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1 195 




eA V THE V OBMIS CT 

deuant ou imprimer dejpuis. 

■ Çfcfâ? 

LEXANDRE SARDE. /' 

Suvtc des Mémoires de l’originednuention & autheurs des 
choies & (ciencesjà l'imitation de Polydore Vergile,Diui(èe 
en deux liuresfai&sen Latin par Alexandre Sarde Ferrarojs 
& traduits en Fraçois par Gabriel Chapuis. [ imp.à Lyon 8°. 
par Iean Stratius 1584. 

A M A D I S IAMIN. 

Le fécond volume dcsOeuures poétiques d’Amadis Iamin fecretaire & le- 
cteur ordinaire de la chambre du Roy. Plus difeours de la Philolophie à Paf- 
(îcharis & à Rodanthe, en profe. [ impn à Paris n°.par Félix le Maigner 1584. 
X ND RE ALCIAT. 

Les Emblèmes Latin-François du Seigneur André Alciat excellent Iurilcon- 
fiilte. Auec Argumens pour entendre le fens de chaque Emblème; Plus la vie 
deFAutheur. Le tout traduit de nouueau par vn Anonyme, & [ impri.àPâ- 
ris il 0 , chez Iean Richer 1583. 

ANDRE H Y P E R I V S. : 

Les fondemensde la religion Chreftiennedu temps de l’Eglilè primitiue. 
Expolez par André Hyperius proFeffeur en Théologie à Marpurg au païs 3 e 
Heffe & traduits en François. [ impri. à Lyon 8°. par Benoift Rigaud 1 
Qalmnujue. . *s«,\ 

A N D R E T H E V E T. ; 

La vie d’aucuns hommes illuftres, auec leurs pourtrai&s en taille douce. [ im- 
pri. à Paris f °. par Guill. Chaudière 1584. 

ANGE CAPPELa traduid de nouueau 
Seneque de la confolation de la mort. [ impr. à Paris 8°. chez felix le Maigner 
1584. 

ANTOINE CAVCE. 

"Puisquecetuiçyaelcrit (quoy qu’en latin p touchant la langue Françoilêie 
mettray icy le tiltre d’vn hure que i ’ay veu de luy, 
fsAntonij Cauctj Grammatica G allie a in m.ltbros difiributn. AntuerpU 
16 a apud Lucam Bellerum ij 7 6. 

ANTOINE , C H A N O R R I E R a eferit en rime, 

Lalegende des prebllres & des moines, compofèe en rime & diuifèe par cha- 
pitres. [ impr. à Geneue 16 0 . 1556. Caluiniquc . 

ANTOINE ESTIENNE, Minime, 

1 1 i Deuor 




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ii$4 ABC 

Deuot difooufs fur la paillon de noftre Seigneur Iefus-Chrift félon la conca- 
ténation du texte dès 4. Euangeliftcs,Ou font comprîtes plufieursmcdicatiôs, 
recueillies des ceuures de S.Bernard , de Thauler,de Lanlperge,de Grenade & 
d’autres autheurs tant anciens que modernes. [[impr. à Paris i 6 \ par Thomas 
Brumen 158t. 

Le Dialogue de Cofolation,entre l'Ame & Raifon,ou font déclarez plufîcurs 
remedes contre toutes fortes de tentations auec les fruits de Religion : com- 
pofé premieremét par frere François le Roy,iadis religieux de l’ordre de Fon 
teuraud, ficconfeiTeur des filles Dieu de Paris. { impri. à Paris n>°. par Michel 
deRoigny 1581. 

ANTOINE LE FEVRE. 

Dialogue de la Nobleflè, pris de l’Italien de Torquato Taifo par A. L. F. de 
la Boaerie. [ impr. à Paris 8°. par Abel Langelier 1584. 

ANTOINE DE PONTVS. 

Inuention pour acheter & vendre toutes forces de marchandifo en tous lieux, 
(èlon diuerfesefoeces de monnoy es. Calculée & mifo nouuellemër en lumiè- 
re pour le benehcc d vri chacun, par Antoine de Pontus Arithméticien, [im- 
pri. à Lyon. 

AVGVSTIN MARLORAT. 

Trai&e' du péché contre le S. Efprit. [ impri. à Lyon 16 e . par Iean Saugrain 
1564. 

TP ARTHELEMY C A VS S E ( mal mis cy deuant foubs lp 
D nom de Guillaume a eforit ) 

Le Bouclier de la Foy. C tlmtMue. 

S. BASILE. 

lüfcours de S. Bafile Archcucfque de Cefareeen Cappadoce De l’origine & 
cauies dés maladies, peftilences, guerres, famines, ruines de villes, fterilitez & 
‘^urres maux qui aduiennent ordinairement , Et que Dieu n’en eft point au- 
ffteyr. Traduit de nouueau fur l’original Grec. [ impr. 8°. à Paris ij8 4 . 

BENIGNE POISSENOT Licencié aux loix a eforit, 

L Efté. Contenant trois iournees,ou font dedui&es plufïeurs hiftoires & pro- 
pos récréatifs tenus par trois efooliçrs, Auec vn trai&é Paradoxique faitfc en 
Dialogue,auquel eft monftre qu il vaut mieux eftre en aduerfité, qu’en pro- 
fperité. [ impr. à Paris 1 6°. par Claude Micard 1583. 

B ER T R A ND DE LO Q_V E Dauphinois, 

Trai&é de 1 Eglifo, contenant vn vray difoours pour cognoiftre la vraye egli- 
la difoerner d auec 1 eglifo Romaine & toutes faulces aftèmblees. [ impr, 
à Geneue8°.parEuftace Vignon 1577. C Alumine. 

BLAISE DE VI GENERE. 

L’hiftoire de Geoffroy de Villehardoyn Marefohal dé Chapaigne & deRo- 
xnenie:de la conqueftc de Conftantinople par les barons François aftociez aux 
Veniciens, 1 an ït 04. «vn cofté en fon vieil langage : & de l’autre en vn plus 
moderne & intelligible, par Blaifo de Vigenere gentilhomme de la maifbn de 

monfeigneur le Duc deNyuernois & Rothclois pair de France. [ Impri. à Pa- 
ris 4*. par Abel Langelier 1584. 

CHAR 



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C HARLES b L A N I>E K ÀrtcGen, Religieux de l’Abbaye 
de Marchiennes a recucilly. 

Cinq hilloires admirables ,éfqiielks eft monftre comme mimçuleulcment 
par la vertu du S. Sacrement de l’Aurel a e.fte' chaffc' Belzebub prince des dia- 
bles auec plufieurs autres démons des corps de quatre diuerfes perionnes. [im 
pri. à Paris 8°. par Guill. Chaudière 1581. 

CHARLES - TOVST AIN acfcritvnPoëme intitule. 

Les Martiales du Roy au chafteau d’Alais. [ impr. à Paris par Martin le ieune. 
1 5 8 1. Il a eferit aufll quelques Sonnets impr. auec les foreftieres de Iean Vau- 
quelin. 

CLAVDE EXPILLY Dauphinois a fait deux liures de Poê- 
les. Au premier il a chanteles amours en lx x x. Sonnets & x v. chanfons. 
Au fécond font contenus quelques Dilcours , Elfcgies , Odes , Prières, Epita- 
phes &c. Non encores impr. 

Le premier Sonnet de fes Amours eft teU 



*Demes longues erreurs voicy te tefhtotgnOge, 
Quetappensà ïauthcl de celle qui ma pris. 

Ce ri eft qu'un feu ri amour dont mon cœur fut èff ris, 
Tandis que ie conroy le plus beau de mon aage. 
Mufes , pï *ay fuiuy dvn alegre courage 
Voftre diurne bande >aydez> à meseferits, 

Qutls ne foyent du vulgaire enuiez, ne repris» 

Et qu en mer fi frofonde ils ne facent naufrage. 

Je ne demande pas comme vn braue guerrier, 

Qu a mon front face vmbrage vn fùpetbe laurier: 
Aduïenne feulement que ma belle maiïlreffe 
Alors quelle verra la nege fe méfier 
T army fes blonds cbeueux puiffe renouueüer 
Quaft nouueau Thœnix en mes vers fa ieune fe* 

Sonnet xxviii. 

Je ne veux plus penfer en fe penfer 
LequelmefaiB toujours viure en penfer» 

Si ie me puis oHer de fe penfer 
J ay bon eftoir de viure fans penfer 
On ne fçauroit trouuerplus doux penfer. 

Que de penfer de ri auoïr nul penfer. 

*T m fours penfant en vn rnefinc penfer 
L* homme à la finfe fafche d y penfer. 

Le iour la nuiB»ie garde vn fol penfer » 

Ili i Cefi 



n 9 6 C LO CO D A DI- EL EM 
Ceft dç pomoir acomplïr mon penfcr. 

Qui ne me laijje vne heure pins ‘enfer. 

JVLaù quoy?que dy-ief Urne faut bien pcnfer 
ffu on nefç aurait fe pajfer de penfer, 

Car on ne peut viure icy fans penfer, 

CLOVIS HE S TE A V did de Nuyfementamis de Latin en f 
François, 

Detfx liures de la Confiance. Authçûr Iufte Lypfê, [ impri, en Anuers 4 0 . par 
Chriftoph. Plantin 1 j 8 z. 

CORNEILLE DE B LO K LAND did de Montfort, 
Placàrt pour cognoiftre le point- & aube du iour,la nuidfermante,le leuer & 
eouçlier du Soleil, enfemble la longueur du iour & de la nuidpar tous les 
mois de lan aux pais de Lyonnois, Bourgoigne , Sauoye & BrefTe,qui fèruira 
pour gouuerner iuftement toushorologps. [ impr. à Lyon par Benoift Rig. 

COSME LA GAMBE did Chàftëau vieux, valet de chaDre 
du Roy & de monfieur le Duç de Nemours, a recite plufieurs comédies & les 
tragédies deuant le Roy Charles 1 x. & le Roy à prçlènp régnât, & en a côpo- 
fe quelques vnes, afTauoir le Capitaine Boubouflç & Iode's Comedies.Romeo 
& Iuliete,& Edouard Roy d‘An<Heterre,Tragcdies tirees de Bandel, Alaise, 
tiree du Printemps d’yuer & plufieurs autres , non imprimées. ' 

CONTRARIETEZ qui fe trouuent en la dodrine de M. Iean 
Caluin. [Impr. en Anuers 1 6°, par DiriikVriman 



D aniel tovssai n. 

Les Lamentations ôc fainds Regrets du S.Prophete Hieremie,Paraphra 
fe & Expofition appropriée à ce temps en toutes fortes lamëtable. Par Daniel 
ToufTain. [impri. à Spire 8°. pour Bernard Dalbin 1584, 

DIDIER DORI ET, 

L’Efther de Didier Doriet ? liures v. en vers heroiques. [ impr. à Paris u°. par 
Michel Gadoulleau 1584. 

\ 

E L P H I D I E femmedeSeuerinBoeceaefcriten Latin, 

Hymne en la fefte des Apoftres S. Pierre & S. Paul commençant Anna 
Luce décoré rofeo. Traduit en François pa*r Guy le Feure & contenu au volume 
des Hymnes ecclefiaftiquds.- 

EMA N VE L PHILIBERT, 

LesEdids de Trefilluftre Prince Emanuel Philibert Duc de Sauoye: Auec 
les Arrefts donnez par fon fouuerain Sénat feant a Chambéry fur lé faid de la 
Religion, Iuftice & Politique. [ impri. 4 0 . à Chambéry. 

La fuyte desEdids de trefilluftre Prince Emanuel Philibert par la grâce â 
‘ Dieu Duc de Sauoye , & des Arrefts donnez par fon fouuerain Sénat feant 
Chambéry fur le faid de la ReligiooJuftice & Politique. Liure fécond [ im- 
pri. à Chambéry 4°. par François Potaar 157 9. Idem Troifiefme liure* &c. 

' EMOND 



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<•» 



ri$> 



E M E S FR GE 
EM ON D AVGER aefcrit, ; 

Metanoeologie fur le fuietde l archicongregationdes l^îiitens de l’Annon- 
ciation de noltre Dame de toutes telles autres deuocieulès affém blets en 

l’eglilè fàinte. [ A Paris 4 0 . Chez Iamet Mettayer 1584. . v 

ESTIENNE DE LA BOETI E aefcrit vn Di fcours/aü- 
quel il a donné nom, *Dela feruitude volontaire > mentionné auxxvii 
chapitre du premier liuredcs effays de Michel de Montaigne. Plus x x 1 x 
Sônets dudit de la Boetie inférés tous dâs lê premier liure des mefiries Eflays. 
E. DE' VVALGOVRT. 

Nouuel A. B. C. Contenant plufieurs belles Sentences trelütilcs pour appren- 
dre a clcrire & pour l’inftru tion de la ienneife. Le tout en rime Françoilè par 
E. de VValcourt. [ inipr. en Anuers chez Henry Heyndrix 1576. 

■>»••• . » ' y 

F rançois de beroaldh. ' H 

L’Idee àela Republique de Fraçois deBeroalde (leur de Veruillç. [ImpE 
à Paris ii°. parTimotheelouan 1584. 

FRANÇOIS LE G A G E T Verdunois aefcrit. 

Bergerie ou déploration paftorale , fur le trefpas de trefilluftre Princcffe An- 
toinette de Bourbon Douayriere de loiüuille. Auec vne Paraphralè du 40. 
Pfalme , Vne Ode & quelques vers Latins* [ impri. a Paris 4 0 . par Timothee 
Iouan 1584. , , . 

FRANÇOIS DE LORAINE Duc de Guyfe trefgene- 
ireux & magnanime Prince, \ , « 

Trois Harangues faites par Monfieur de Guy le à la gendarmerie Françoifè, 
I’vne à Mets l’exortant a vaillamment deffendre la cité affiegee , la féconde au 
camp de Ranty aux Capitaines & la troifiefme aux foldats qui eftoyit ad fie- 
ge de Rouen. Plus fes derniers propos eftant bleffé traitreufèment à : mort au 
fiege d’Orléans, le tout contenu au volume des harengues militaires de Belle- 
foreft. 

FRANÇOIS M À Y S S O N I. 

Le Confulat liure auquellont contenues les Loix & Ordonnances des con- 
trats & marchandées maritimales,tranflaté d’Italien & Efpaignol en Fran- 
çois par maiftre François May (Toni doteur és droits,&î Àduocat au fiege de 
Marfeille. [impri. en Auignon 4 0 . par Pierre Roux 1577. 

FRANÇOIS DE NEVFVILLE Abbé de Grandmpnt 
& de tout l’ordre a elcrit, 

Dilcours en forme de Dialogue, contenant vn abrégé familier de la Philolb- 
phie d’Ariftote , pour l’ornement de la langue Françoilè. A Paris u°. par Ro- 
bert le Maignier 1 j 8 4. 

t 

G E O F R O Y LIN OC I Ë R 

L’hiftoire des Plantes traduite de Latin en François par Geofroy Lino- 
cier. Auec leurs pourtraits. A Paris n° ; chez Charles Macé 1 5 8 4. 

G I O V A N BAT T I S TA P E S CAT O R EdeRauen- 
ne a efcrit par Stanzes Italiennes 40. chants fuyuans ceux du Roland Furieux 

1 1 i 3 de l’A 



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it*8 G V H E N H I 

de l’Ariofte & intitule cefte oeuure La morte dil^uggtero * &acftcmife 
en proie françoilè par Gabriel Chapuis foubs le tiltre 
Suy te de Roland Furieux. [ impr. à Lyon 1 6°. par Barthélemy Honorât 1582. 

GVILLAVME SENESCHAL Normand Doreur en 
Théologie, Cure de S.Seuerin à Paris a eferit 

Sermons de tous les iours du Carcfme. [ impri. à Paris 8 °. par Nicolas Chef- 
neau 1559- 

' GVILLAVME THELIN, . 

Recueil d’aucunes hiftoiressefquelles eft monftré que les Empereurs & R«ys 
anciens furent plus riches & magnifiques, que ne font ceux du iourd’huy ex- 
traites de piufieurs bons autheurs par Guillaume Thelin elcuyer lèigneur de 
Gutmont & do Morillon villers. [ imp. à Paris 8°. par Mathurin Preuoft 1565. 

H enry bvllinger 

Cent Sernjons fur TA pocalyplè de Iefbs-Chrift reuelee par l’Ange du 
Seigneur, veue & eferite par S. Iean Apoftrc & Euan^clifte : traduits du La- 
tin de Héry Bullinger miniftre de la parolle de Pieu a Zurich. [ impr. à Lyon 
8*.parSebaftienHonnorat 1564. C aLuinitjuc. 

HENRY DE V VIT HEM 
Trai&é de la Iuftice, recueilly des œuurçs dç ce grand Philofophc & parfait 
Orateur.M.T.Cicerô &tradui< 5 fc en François par Henry de VVithen. [ impri, 
en Anuets 4 0 . l’an 1582, 

HIEROME D'AVOST, 

La Croifàde Poeme heroique du Seigneur Torquato TafTo. Traduift Stan- 
ce pour Stance par Hierofme d’Auoft ,dela Val. Preft à imprimer à Lyon 
chez Barthélémy Hônorat,ou i’en ay veu la copie eferite en main contenant 
20 chants & en ay extraid & mis icy letroifielme tout du longpour rua- 
uoir fembleT'yn des bons, 

*à v m e © r 

troif e/me chant. 



L’exercite fidele arriue deuant Hierulàlem, lequel eft rudement trai&e de 
Clorinde. Tancred apperceuant la belle Ermine fille du feu Roy d’Antio- 
che , en deuientcxtre'mement amoureux. Argant tue Dodon conducteur 
des Auenturiers, auquel on fait les pitoyables & derniers obfeques. Le ma- 
gnanime Godefroy raitabatre grande quantité d’arbres en la foreft , pour 
faire les machines de guerre. 




E S l *A taure Fourrière efueillee chemine* 
Et s enuient retenir de t aube le Logis, 

Qui cependant fe pare * ornant fa telle orine 
De rofes* de lis cueillis en paradis: 

Lors le fort corfelet chacun met fur ïefehine* 



Et 



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xi99 



.. Et dé» armes le bruit confond leurs hrüyans cris, * 
puis Us trompettes clairs la Diane donnèrent* 

Qui d'vn (on non-confus, comme leur bruit fonnerent. 

L e fage G eneral leur tenant * doux» la bride* 

,En temps, ffi Ueu fec<mde*& guide leur defir* 

Et plus aife ferois defiourner de Çaribde 
U onde qui pirouette, & les nefs fait périr* 

Ou d arrefter Boree alors qu'il fe dejbride v 

E (branlant C Apennin, tô la mer fait bouffir. 

Il les range, achemine, tà plufipfi qu'il peut faire* 
r Mais cette diligence autc réglé ilmodere . 

Ils ont les pieds ailez,» & de tous le cœur vole* 

Ni leurs fi vifiespas aucuns d'eux ne fentoit * 
'Tellement qu Apollon loin de fa couche molle* 
Dardoitfesrais ardens, éfi ta bien haut montoit* 

Qjf ils defcouurent Sion,qu?rauis,les confie » 

Chacun Hierufalem a regarder efloit* 

Et fi tofique le camp Hierufalem eut veué* 

%>'vne voix vnanime tfierufalem faluè. 

Ainfi des Ufautonniers la bande auenturiert* - 

Qjti court par mer douteufe en payse firanger 9 

Et le Tôle perdant, fa guide familière* 

Erreâoüet des flots, au gré du vent léger: 

\ ’Oefcouurant à la fin la terre quelle effet e* 

Aife » de loin luy donne vn falut riuager* 

T erre, terre criant, Çfi cependant oublie 
La peur, & les trauaux de facourfe finie. 

Fn grand Contentement cette heureufe rencontre 
Au mefme infiant leur donne* grand contrition * 

Qui dedans les yeux mois extemementfç montre 
Meflce de çratntiue, d humble affe&ion* 

sA grand peine ofent-ils hauffer la veué contre 
Lavilleoùle S AV FE T R endura pafiion* 

Où fut fort honorable, faintfe fepulture* 

Où depuis il reprit fon humaine nature « 

Et lesfouf-mis accens, &la parole baffe* 

Et les larmeux fouffirs, mi-rompue fanglots 

Des fideles monfirans iouyeufi, trifieface* 

Vn murmure enroué font 4*dans l ait enclos* 

lit + Tel 



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n 

Tel quen vii bois touffu fait le vent quand ilpaffe. 

Et luy muet, fait dire aux fueiiles fis propos. 

Ou parmi le; efcueils, Çÿ la rade aremufi 
Siffle la rauque mer non ttoptempefiueufiv [ 

Chacun marche apïedrn deffus la famtfe terre. 

Car comme fait le Chefainfi lesfubtets fonu 
La foye,l or deffoutfte, ffi penna'che degaerre. 

Le creflémorion ofte de fur Je front* 

Et le fuperbe cœur, htMiliéis atterre, > 

Et fairi&ementdefroftn chaudes larmes fond» 

La langue en fin firuan f aux pleurs coulons d efclufi. 

En la forte qui fuit chacun foy ^mefine occtifè. 

Et donc ou toy, Seigneur £>our rauiuer le mondé \ 

Fis courir à fuifj eaux ton faintt farigpretieux, 

Ne haufferay^ie point à mes larmes la bonde? 

N en verferay-ie point mille autres de mes yeux? 

Que fait mon glacé cœur,quàre il ne fe dejbonde 
Far deffus la paupière en deux torrénsondeux? 
j Que ne te brifis-tu>mon dur cçeur a cette heure! 

Toufioürs pourra pleurer, qui maintenant ne pleure* 

C e pendant en la ville vnàfiü à la garde 
* ■ Survne haute tour le pays defeomrant» 

La poudre s efleuer vers les noftre regarde, 

Tantquvnegroffe nui en t air en va courant, , - 
St cette nue femhle efilairer, quelle arde. 

En flammes 3 en efclairsdetomcoftez^ s ouurant-, 

\ Fuis la fl? tendeur que font leurs armes apparoiftre 

Les hommesitescheuauXidiftingueZjfaip connoiftre* 

*4 lors il seferiaj Qjsdlcgrande poufitere 
f apperpoy dedans? air 3 qui par bouffées vient! 

QAlarme,Citoyens,dvneprohte maniéré » 

J a proche eft femerny, fi défendre ilconuïent , 

F uis reprenant aleine,auec la voix première, 

A rme, arme, arme, toft,tofi,qui noftre loy maintient, 

S us voi-cy l ennemy. voyez* t orriblentsè 
Qui nous cache le Ciel dvne poudre menue. 

Les impuiffàns vieillars, les femmes eftonnees. 

Et les (impies erifans qui pouuoir aucun n ont 

Jd o ffencermi de fendre, en trouppes talonnées 

T)*vn 



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D’vntrtftccœur tremblant êsTemples prier votif* 
Ceux que rendent plus forts les moyennes années* . 
Hâtifs , précipitez, ià tout en armes font 
Aux porteson accourt, on monte à la mur aille , 

Le Roy va tout au tour.» tfvoid que rien ri y faille.' 

Ayant mis ordre a tout fe met en. vne place 
Où deux portes des murs ont vne haute tour , 

Plus proche ef au befoin , Çf) de ce.lieuplus baffe 
Void ïeftendue plaine, les morts d’ alen tour. 
Ilveut qriÈrmine là compagnie luy face» 

Jeune * Prtnceffe belle » introduite en fa Cour 
Apres que des Chrefttens Antioche fut prifo. 

Et que le "Roy fin pere occis fut à la prifo. ■ 

Tandis Cbrinde fort contre noftre 0(1 » hardie, 
T lu fleurs vont auec elle 3 le pas va doublant» 
Mais en vn autre part doufêcrett e ejlfbrtie» 

Tour leur fècours fe tient Argant le non*tremblant> 
Lagenereufo anime alors fa compagnie 

Auec braues propos ) d vn affeure fomblant: ^ 

Cefl autour dhuy qu il faut que par noftre vaillave 
( Difoit-elle ) ï Afie entre en grande ejperdnce. 

Comme elle leur parloit, voi~cy près d eux arriùe 
Vn nombre de François a picorer courus » 

Chofe ordinaire en guerre ,afn que le Camp viue. 
De beaucoup de b e il ail s efloyent deftapourueits. 
Quelle courant vers eux , leur Chef de coùrfo viue . 
Contre elle court, pour eftre au befoin fe courus. 
Cardon il auoït nom, de grand force, courage» 

Mais laguerriere encore en auoit d auantage. 

Car Gardon l attaquant, fut mort ietté parterre 
Tout deuant les Chreftiens, 0 * Payens inhumains, 
Qjti sefcrierent tous, layons de cett e guerre 
Tour augures heureux:mais ils finirent vains. 

Bile entre les François fur eux maints coups defforre». 
Et (a dextrefait plus que cent des autres mains,. 

La voye à fis foldats cio fi fut deftouppee 
Du cheual furieux ,de fa branlante efpee. 

Incontinent la proye aux coureurs rebutine, 

Qui pour ri eftre affez, forts, reculent peit à peu. 




1X02. 



Sefauuansfitrle hamtd vne proche coûtés 
Et la leurs armes font renforcées du lieu, 

Puù commevn tmrhdlonvietttqstand moins on ï opine. 
Ou de t air mfiammcclHtt impétueux fem 

Le valeureux TancreddUec [es gmt s y trome, 

Lorst ennemy fuyard fa reidc force efprouue. 

S i dextrtmem ilporte au flanc la longte lance. 

Si fier, tëgdcicuxvùnt ce ieuneSeimeUr, 

f~\ l m i O 



Que ccfoitvn guerrier des meilleurs le medleur: 

Et pourceilditd celle afitft en fa prefence* 

Qut ta dans i eflotnac fient que luy bat le coeur. 

Les ChreïHem dois cognai ftre auec fi long vfikge » 

Bien quvn timbre batfé leur cache lé vtfidge. 

Cfiméfi donc cettUy-là,qui fi br attentent couche 
Contre les miens fa lance,& fi terrible avoir? 

*Au lieu de luy refjfondfeàl luy vient fur U bouche 
Vn bas feufiptr enclos J œtl voulut s efimouuoir, 

*Aux doux eSprü ,aux pleurs la f ortie en fin bouche » 

Mais no t ont qu'il ne peut quelque chofe enfiçauotr , 

Car des humides yeux les paupières rougirent. 

Et les molles vapeurs fouffitans fè rompirent . 

Puis ainfi refondit ( fout le voile de haine 
Tarvn honnefie trait recelant l amour fien ) 

Las! ie le cogaeÿ trop, par luy ie fuis en peine. 

Entre Mille ie doy le recognotfire bien, 

Pour! auoir veufioHuent faire ondoyer la plaine* 

Etksfieuues enfler dis fangdu peuple mien: 

Ses coups font fi mortels, que faifant vne playe , 

Par herbe, &u par magie en vain guérir s efifaye. 

C*efi le Prince ‘X'atitred, 0 que fous ma puififance 
Je ne le tien vn iour ornais en vie tfi non mort, 
ù $re fiant vif ,ï auroy d vne douce vengeance 
A mon cruel defir pour le moins reconfère, 

Ainfi dit , des mois la pure intelligence 
Psr ce luy qm t oyoit en fins, contraire fait. 

Et mit hors vnjmfyir acheuant de fe plaindre, 

Qu'en vain,ta Vûixfortant,dc rentrer veut contraindre. 

Clonnde cependant d vne vifie carrière 

La Lan 



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La lance danslarreft»droit contre Tancred part» 
Lequel la rencontrantyl atteindenlavifiert» \ 
Lesefclats en ïasrvont»nuéefien sent part* 

Car emportant tanne t (coupdelïrange maniéré ) 

Jl le luy fit fauter, tout poudreux, â t efcart» 

Et voletant au vent fa belle trejfe blonde» . - - . 

leuneD orne apparut aux yeux de tout le monde. 

Ses yeux font comme efclairs»fes oeillades foudroyent » 
En tire ardante doux»or quels pendant lerisï 
Que penfes-tu/tancrediquefl'Ce que les tiens voyctï 
Ne recognois-tu point la féconde Cipris? 

Ces beaux yeux qtû ton cœur»viuesfiames»poudrcyent? 
Oit tes plue chers defirs Amour au vif a mût 
Ceft celle que tu vis au bord de la fontaine 
Où tu te repofoie mort de pif hors i aleme. 

Iln eut fitofileTtgre i é targue recognuè» 

Que regardant Qorinde»empierré fe fentit » 

Comme elle peut recouure enfin (a telle nue» 
Ettajfaillantifimdém d auec elle partit» 

Sur les autres s* acharne» rouant t acier, tue. 

Mais elle nonobstant auec luy paix ne fit» 

J ins piquant apres Itey /Tourne vifage»crie» 

Et de deux morts»crue!le»en vn point le dejfie. 

Frappant le Cbeualier »d aucun reuange n vfe» 
JC* tant du fertrenchant a fe garder entend» 

Comme à voir les beaux yeux» lesiouéssamufe» 

<D’ oui arc larchensdmourinexitable tend. 

En luy-mefme il difoit à moffencers abufe 
A tous coups que fur moy l armee dextre eïlend: 

Mais iamais coup ne fait fa belle nui face 
Quvne ployé mortelle au cceurveincu ne face . 

tsA la fin fe refoule >bien que pitié ri effcre 
De ne mourir t ai font fa fecrette amitié» 

Voulant donc quelle fçeut » que c efivn fien forcera 
là fans armes»tremblant»fuppliant en pitié» 

Luy dit ST ?y, qui vers moy te mon lires tant finerc» 
Me tenant ennemy entre tous»defiril» 

Sortons de la me/lee»a\lons où mieux tefemble» 

Lors nous efprouuerons nos ejfees enfemble. 




1*04 H ' 

^nfinouspourrons voirquide nous deux plus vaille 
Nos forces employ ons, ^e ne l’efconduit, . { 

Es commettant fanstimbreautrementne luy ch aille, 
A(frums*m>a,l Amant bief mêla fuit, 

La Guerriert s efl oit défia mifè en bataille, 

6tù frappé l'auâkfurie harnoisqui luit. 

Quand kiuy dii,HriÀ,faifons la consentit ce 
Du dueiLauparauant que par nous fecommence. 

Elles arre fie, lors fort proposil acheue, 
Deïramtiftroposé fait de t amour vainqueur, 
Lepattfoit (cedii-il)puifque tu ne veux trefue, 

Qjte dufiin amoureux tu me tires le cœur. 

Mon cœur tien, non plus mien.Sifa vie te griefue. 

Que ie kfacrifieaux pieds de ta rigueur, 

Dés long temps il eft tien.De formais donc le tire. 

Car il en eft bien temps, ri y doy contredire . 

Or fus ie ne peuplas te faire refiftence,' 

Voi-là mon eftomac,quene l offenses-ru? 

Le veux-tu plus aisé?to(l,toft en iaprefence 
T ofieray le plaftron,fitu veux qu'tlfoit nud. 

Et peut eftre exprimoit en plus grand doléance 
Ses triftes payions le pauure amant vaincu. 

Mais il fut empefché d'vne foulle futtiue 
DeTayem,&Chreftièns,quipefîe-meJleaïriue. 

Les 'PaleïtinscbaJfeZjparla Françoife bande 
Deuant tHefuyoyenipar fineffe,ou coüars. 

Vn desperfrcuteurspiein de cruautérande. 

Les cheueux voleter luy vid au vent efpars. 

Derrière elle pafanturahifon luy commande. 

Et la voulut frapper ou font les crins mignars, 
sMais incred qui cognu t le vouloir de l infâme, 
Oppofe à c e grand coup le fecours de fa lame. 

Toutefois il ne fut du tout vain, $ U bleffe 
Deffus la fhidu col,du poil commencement. 

Ce ne frt prefquerien, feulement la treffe 
Quelques gouttes de fang rougirent lentement. 

Comme/ empourpre l or, quad vne main matflreffe 
D eïltnceilans Rubis le pare richement: 

Le Prince enfurié lors plus qu vne mere Ourfe, 

L'efee 



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Vefpee nue en main, vers ce vilain prend cour fa 

Tvn s en-aire en fuyant U' autre le fait plein d ire » 
Tres-legerement vont .comme vne fie fcbe en haut , 
Suffenfe elle demeure , Çÿ loing î œil fur eux tire , 
Mais de courir apres nullement ne luy chaut » 
Ainsauecfes fuytifsa t heure fe retire » 

Tant o fl elle fait telle, les François ajfaut. 

Or en fuyant retourne, or retournant prend fuite. 
Et ne fe peut iuger.fi c efi fuite» oupourfaite. 

Le Taureau foufjle-feu dans C areneux Theatre 
Tournant la corne aux chiens .dont il efi '(failli» 

L es fait tofi reculer, mais s il fuit a combatre » 

Chacun hardi, retourne au combat ià failli. 

Clorinde ain fi fuyant met pour les coups rabatre 
Le bouclier fur lé col, pour l armet défailli » 
t*Ainfife vont couurans des pelotes lancées 
Ceux cjui toisent au More, a coutfes aduançees, 
là les Chreftiens fuyuans les fuyars aupoffible, 
Iufques aux murs courus, fe trouuoyent vis à vis. 

Les Tayens vn cry font coacement horrible» 

Et fe furent foudain au tour des noflres mis» 

Ay ans fait vn grand tour, d vne approche terrible 
Chargent dejfus la queue, flancs des ennemis» 
Tandis Argant defçend du mont fa Compagnie» 

P ourles venir en front affaillir de furie. 

Ce fier Cirçajfe aduance outre fes gens de guerre. 
Voulant le premier eftre au combat martial, 
Cettuy-là quil frappa fut eïlendu par terre. 

Et fans defus-defousaueçluy fin cheual, . 

La Zagaie il ne rompt, qu autres plufieurs n enferre» 
Qui bronchent en la place, lefangcourt aual. 

Puis le coutelas faque, & quand il peut atteindre, 
Toufiours atterre, ou tue, ou de (angles f mût teindre , 
Clorinde l en fayuant.v aillante, oïie la vie 
Au fort Ardelion homme ià d aage meur, 
qy e robuttevieilleffetfde deux fils munie. 

Et tomba nonobftant en ce fatal malheur: 

D' Alcandre (on aine la vie fut rauie 
Repouffant des Tayens Ç enragee fureur» 



zo 6 H 

P oliferne qui près du pere mort demeure > 
aA peine peut fauuer fa vie, qu'il ri y meure. 

Mai* depuis que TSancred vid qu il ne pouuoit ioindre 
Ce viüain qui couroit bien plus legerement, 

‘Derrière luy regarde, void que (agent moindre 
Efïoit bien loing courue , par trop hardiment, 

Enclofe la voyant, (on cheualvint à poindre. 

Et foudain tournant bride, y poïle virement. 

Ni luy feul la fècourt,car cette trouppe forte. 

Qui vient en tous périls ayde encor leur apporte. 

Et celle de Dodon,Enfeigne aduenturiere. 

Fleur des Héros, le nerf, S la vigueur de lOft. 

‘Renaud le plus hardi, de beauté fnguliere 
‘Tous deuance, l efclair ne paffe point fi toft. 

Au port, au blanc oifeau fon enfeigne guerriere 
Ermine incontinent le dt(cerne,difpof, 

St dit au Roy, qui tient fur luy ï œil immuable , 

Entre tous cettuy-là forfe ri a fonfemblable. 

TeUiOUperfonne ri eft qui manie leftee, 

C omme ils en fçait aider, bien que fort ieune il (oit, 

S ifîx autres pareils auoit la gent campe e , 

Ea Syrie vetncué , ià ferue feroit » 

Et de leur grand pouuoir ne feroit efchappee 
Ea région que l Auftre,ou que l' Aurore void, 

St le Jftl cacheroit du ioug en vain peut ejlre 
Ea tefte que fi loingnuliamais ri y fçeut mettre. 

/ Is appelle ‘Renaud, fa dextre irritée 
P lus qu aucune machine eïlonne les murs fort s. 

Or r egarde là droit ou ma veuè eft pointes, 

Celuy qui ri or,$ verda l armure du corps, 

C efi Dodon,& conduit vne bande indon tee, 

Qui court a l aduenture, première dehors, 

Cheualier fort illufre entre tous ceux défit e, 

Qui d ans paffe, & ne cede à nul ri eux de mérité . 

Remarque aufti cegrandcouuertde couleur brune. 

Et Gernand propre frere au Roy jforuegien, 

C e fie plus orgueilleux quifoit en terre aucune. 

Et fa fuperbe gloire offufque le los fien. 

Ces deux qui vont enfmble, Çf dont lame ri eft qu vne, 

A lace 



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Ç A /’ accoutrement blanc >,ioincîs dvn chats liens 
Oàoarâ > & G tldippc amans font d' amour telle, 

Qu en armes (ont fameux, en amitié fidele . 

Parlant en cefie forte, en la campaigneils virent , 
Comme l’occifon déplut en plus croiffoit, ^ 

Car Pancred, Renaud le grand cercle rompirent, 
Rien qiivnç infinité d hommes armez, y foi t, 

Puis c Dodon,{fi les fiens à les charger fie mirent, 
Mais fi gaillardement que nul les repouffoit: , , 

Argant, Argant luy me [me eïlant à la furie, 
oAbatu par Renaud y perd prefque la vie., 
peut efire il nefehafpoit,mais de malheur a l'heure 

Le cheual efforcé bronche dejfious Penaud, 

Et pour ce que le pied dans l efirier luy demeure , 

Jl ne ï en peut tirer Jivifiementqii il faut. 

P andis les luifs rompus s en fuyent fans demeure 
Vers S ion , re foi dis dvn f bouillant affaut, 

Argant fenl,tf Clorinde à ï ennemyfont tefie. 

Qui pour fuit foudroyant, ainfi que la tempefle , 
Ils demeurent derrière , feruent de leuee 



A la fureur fanglanîe, ondoyante contre eux, 
oAinfi plus ayfement leurgent efioitfaimee, _ ... : 
Qui cependant fuy oit chacun d qui mieux mieux, \ 
Dodon les fuit, ardent, 0 * de force efprouuee 
oAu félon Pigran cloft mortellement les yeux. 

Le hurlant du chenal, if fr appant de l ejfiee» 

Le corps tombe par terre, & la t efte coup se. 

<Mlgaz,ar ports snvainvne cuir fffe fine, • 7 

Et Cor b an le robu^ (le vnarmet renforcé, • 

Car en les atteignant fur la nuque, a tejchme, 

Uvnfut iufques au front, l'antre au ventre pafis* 

Et de ce monde encor d’vne dextre hercuhne 

Auec vn $ffîahumed,Annerat. fut chaffe, ■ 

Et le rude Almanfor: mefme le grand Circaffe 

N’eft pas trop affieuré ,qit apres eux U nepajj e, 

Argant en luy frémit, if quelques fois s arrejie , 

Et par fois fe retourne, puis laiffe le rang, , 

Enfin au depoumeu fe tournant luy fait te fie , 

Et dvn fi grand reucrs luy donne dnns le fane, , 

J £ — m m j > (.v u\ 



uo8 H 

Sjtily plonge le fer cruellement funefte» 

Et de ce coup Do don perd £ÿ lame é) le fang. 

Lors il chef» 0 les yeux à grande peine il ouure» 

Qnvn dur repos oppreffe» vn fbmmeil plombé coutsre. 

Trots fois il les dèflille» de la lumière douce 
ll tache de fruir»fe hauffânt fur vn bras 9 
Et trots fois il reçhet # vne foible fecouffe> 

Vn voile noir bendant les yeux qu'il fille» las ! 

Les membres perdent force» & la T arque le pouffe 
là demy fommeillant ai* profond du trcjfa*. 

Très du corps mort Argant»diligentine feiourne 9 
Ains ilgaigne le haut » vers les fi ens retourne . 

Toutefois en fuyant il remontre vifage» 

Et de loirig s efcriantidit au François fquadron» 

Qefte effee fanglante» de mort tefmotgnage» 

Eft la me (me quhyer me donna de Buillon9 
Tites luy quauiourd huy ie l'ay mife en vfage > 
fecroy que ce rapport il trouuera fort bon, 

Et luy doit agreer que fa magnificence. u 
ayt arme de ce don de fi grande excellence . 
fDitesluyque bien tofi feurement tl s'attende 
TT en voir dedans fon corps vn plus certain effefi, 

Qgcsil ne vient en bref» où plus ie le demande » 

Viray fans qu’il m attende où fa demeure il fait. 

Les Chrefiiens irritez» de l arrogance grande 
Couroyent ia tous vers luy 9 mais en fuite il fè mett 
Et les autres fuyuant»s encourt à fauuegarde 

Vers le (ecourantmuKqui des noïlresîc garde , 

Les défendant des murs lors tant de pierres iettent 9 
Qjsefi menu negrefie en temps tonnant l£flé, 

Ny l hyuer pleut (fort » que ces T ay ens fagettentj 

carquois foumïffansUrcdvneinfimté. 

Si bien que les François en arriéré ils reie tient» 

Ainfî les S arafins rentrent en la Cité. 

$Æais Renaud ià debàutOuecle cheualvifle 
Fourfuiuant le Cirçaffe eft oit la venu vifie . 

Jly courut a fin dé faire afpre vengeance 
<DeT>odon mis à mort» fur le meurdrier Aérant, 

Jk §î retournant au* fiens»à crier il commence 9 

g*'eft-ce 



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H ll °9 

Qiseft-ce qui nous retient qu attendons nous tant ? 
Etpourquoy n allons nous venger en diligence 
Celuy qui nous guidoit?ha»ha le coeur me fend! 

Ayans occafion de ce faire figande» 

Faut-il que pourvu mur chacun de notes attende. 

Non , quand le double trempe» force adamantine 

Cette large muraille imprenable feroit » 

Argant deuroit biertcraindre en ajfeuree mine» 

Et voftre bras vaincueureuiternepourroit. 
t*A lions donc ïafiaiüir: & fouâain f achemine 
JD euant tous » ce pendant que ces mots prof eroit. 

St le cœur de fin cœur alors il manifefie» 

* Des pierres ne craignant » ny des traits la tempefie. 

Croflant le pefant timbre il ejleue la face» 

Si terriblement fiere» dvnfi brauecœur» 

Que iufques dans les murs les ennemis englace » 

Stlesfait tous trembler » effrayez» de terreur. 

Comme les vns anime » if les autres menace» 

Il ralente fiudainfi bandee fureur. 

Car Buillon enuoya Siger vers cefie bande 
Seuere publieur deschofis qu'il commande . 

Lequel en fin nom crie à lagent trop hardie» 

Et de tofi reuenir il aduertift chafcun: 

Reuenez» » difoit-il: car à vofire furie 

Ny le lieu >ny le temps ne fi monftre opportun. 

Godefroy le commande. Et fa parolle ouye» 

Renaut outre nepaffe , eguillon du commun: 

Bienquelefangluy bouille» et par dehors exprime 

Le mal celé defdain de fin cœur magnanime» 

Donc ils commencent tous a retourner arriéré » 
üfyîennemy leur fi fi aucun empefchement»: 

JParquoy ‘Dodon receut la piete derniers» 
yfe demeurant és mains de la Barbare gent: 

Dejjus les piteux bras le corps ia fans lumière 
Fut porté des amkregrettc grandement 
Tandis Buillon e fiant en lieu qui haut fi dreffe 

% « • f . I . ***? 



y anais numon ejiam j jj 

Recomoit de S ion le plant & forterep. 

Sur deux monts eft afiifi Hieru[alem fameufi> 

<Dt hauteur inégalé, (S tournez, front â front, 

KKk 



fsAu 



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IZlO 



H 

Au milieu d elle pajfe vne vadee creufe, 

Qui la âtftingue en deux, ï vn, l’autre mont: 

Par trois coftez, elt eft d’ arriueefafcheufe, 

'Par t autre fans monter ceux de dehors y vont , 

Mais cette part eft plus de hauts murs de fendue. 

Qui vers Septentrion, plate, a fon eïlendue. 

P lu fteurs cifternes font dedans la Cité fainfte. 

Les fontainespar arty font couler leurs eaux. 

Mais la terre d autour ri eft d herbe verte peinte. 

De font aines Jierile,f$ languiffans ruiffeaux. 

Ni pour que la chaleur de l efté foit eïleinte 
aAucuns arbres fueillus noppofent leurs rameaux: 

A deux lieuès de là vne for eft nuifeble 

Pour le plus près fe trouue ombreufe, haute, horrible. 

Elle a de cette pare qui le beau tour fait naiftre 
L’eau noble du lourdain fur tous fleuues heureux. 

De l endroit ou Phœbus à repos fe va mettre 
La mer Mediterrane au riuage areneux, 

Samarie, Bethcl vers Boree on void efire. 

Où drefferent t autel au veau d’or les ECebreux. 

St du coftède 1‘ Auftre ordinaire à la pluye 
Betlehem,où nafquit i Autheur de no fiée vie . 

Durant que Godefroy regarde de la Ville 
L’ a ftiette, la muraille, le pays voi fin, 

St remarque le lieu quifèmble plus factle 
Pourpouuoir fubiuguer /’ ennemi P ale ft in, 

Ermine lapperceut dvne veue fubtile. 

Et dit, en le montrant au PayerteAladin, 

Veux- tu voir G odefroy qui d vn lieu ne fe bouge? 

Voy quelle maie fié couure ce manteau rouget 

Vrayement ce Seigneur eft dvne coronne digne, 
Parit il fait bien regner,aufti bien commander: 

Il nef pas moins que Duc, de noblefft condigne. 

Et v ai II an tau pofttble eft à recommander, 

Nul d entre vn fi grand nombre en force e fi plus infigne, 
V n plus fage que luy ne fe peut demander. 

Pour pareil en confeil Raimond feul ie te baille. 

Et Penaud, Paner ed feulsefgaux en bataille. 

Le Ppy Payen refpond,T en ay bien cognoiffance , 



Efiant 



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Eftantambaffadeur de î Egyptien < R < oy 
ÎA la trefnoblé Cour duputffant Roy de France 3 
le le vifort bien faire a la lance au tonrnoy, . 

Et combien qu’au mertton,pour fon adolefcences 
Le poil fe tint encor fous ïeptderme coy 7 - 

‘Toutesfois en proposim faits,en apparence 
Il donnoit ià dèluy meruetüeufe efperance. \\ 

Et par trop grade 3 heias!& lors troublé y fburcidë. 
Puis s enquiert de rechef 3 dùqui efi cettuy-là 
Qui de couleur pourprtne atnfique luj s alnlle» 

Et lequel cofte à cofle en parlant à luy và? 

O qu il a bien de luy la femblànce gentide» 

Si ce neïloit qu'un peu le corps fltis bas Ha! 

C eft Baudouin jdtt-elleyon votd bien au vifàge 
Qu’il eft fon frere 3 plus a la force f au courage. 

Voy deî autre coHé celuy qui le confeille t 
Ain fi qu U fem b le à voir 3 le regardant toufûurs: 
Ceft %aimondyqueie loué entre tousàmerueille. 
Comme homme fort accort> Ç 5 * ià fur fis blancs tours: 
fine s* en trouüe point qui fi Vten appareille » ' 

Soit François 3OU Latinylèsrufiz* guerriers tours. 
Mais cet autre au delà au iaunijfant heaume v . 
Eft le fils du bon l^oyd Angleterre> Guillaume. -1 

Auec Guelfomou font fis vertus remirees» 
ïlluftreCheudtieren honneurs ejleué 3 
le le cog noy fort bien aux efpaules quarreesy 
A î eîlomac ouuertypleinemènt releué. 

Mais entre tant de gens en bandesfeparees 
Mon ennemy ne peut offre par moy trouué, 

J enten de Boémond3qui d’vne ame mutine 
A mis mon fang Royal 3 miferable>en ruyne. 

Ainfiparloyent. Et lors î aguerri Capitaine , 
Ayant veu tout au tour 3 à bas aux fiens defeend , » 

Et luy preuoyant efire vne entreprifi vaine 
‘D’affaillir la Cité ou le haut lieu defend. 

Ses tentes fait planter près la porte en la plaine. 

Qui vers Septentrion iufques aux murss eftcndï 
Et de là les quartiers aux autres il ordonne > 

Et iufques à la tour Angulaire enuironne. 

KKk 4 Vc 




De forte que le Camp ceint la tierce partie , 

Ou gueresne fin faut » de la grande Cite: 

Car de la circuir de 1<*A rmee partie 
(Tant elle auoit de tour )pofiible ri euft e(lé: 

Et de peur quelle fait de ficours garantie 
Godefroy tient des gens prêts à chafiun cofté y 
Et fait bien occuper tout paffage facile 
Tar ou l'on peutfortir, (fi rentrer dans la Ville. 

Faifant les paaillons de tranchées tortues» 

Et de profonds foJfeZj diligemment munir. 

Affin de refifter a toutes aduenués, 

S j Qui pourroyentde dehors tfi de dedans venir. 

Etceschofes ainfîguerrierement pourueües» ■ 

Sans voir le bon Dodon ne fi peut plus tenir: 

Tour ce il vient vifiter l' expiré Capitaine 
Entre vnetrifte troupe » (fi de pleurs toute pleine. 

Les fidelles amis en grand magnificence 
Ornèrent le cercueil de fin heureux repos. 

Qjsand de BuiÜon entra tefploree prefence 
Les larmes redoubla » (fi les piteux propos: 

N y trifie » ny ioyeux fi monfire à ï afitfiance» 

T^efrenant fia douleur » fis lamentables mots: 

Et tenant dejfus luy les yeux » (fi la p en fie» 

Sa parolle en fin los fuft ainfi commencée. 

Sfon » ce ri eft point de toy qu'il faut quvn dueil fi face 
Car mourant en ce monde » en l'autre tu renais» 

Et d'vne belle mort partant de cefte place» 

Tu laiffis le [entier frayé de tes hauts faits: 

T>e Cheualier Chreflien tu as fuiuy la trace» 

Et pour tel tu es mort en eterneüe paix» 

Portant de tes bienfaits la coronne de gloire 
Stdel' heur eu fi mort la palme de vifîàire. 

Vy donques bienheureux: car ce nofire infortune» 

Non ta mort glorieufe à pleurer nous efmeut» 

Terdansvne colomne ores tant opportune, 

*Appuy qu'en autre aucun recouurer ne fi peut : 

Mais ficelle que mort appelle la commune 
De ton humain ficours plus ayder ne nous veut , 

Tu nous peux maintenant faire faueur plus grande 

Toy » 



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* Toy»que le Ciel reçoit en fa celefte bande. 

Et comme homme mortel nous t auonsveu naguère 
Bien à noflre aduantage apporter ayde humain» 

De te voir employer encor chacun efpere 
Les armes delà haut»diuin»en ceÀeffein . 

Appren donc déformais à nous eïbreproflere» 

A receuoir nos voeux» à nous preSler la main» 
aAinfi toy nous monïlrant de viftoire la face» 

Nous parferons »dem ts»nos fainfts vœux par ta grâce. 

Il dit en cette forte. Et ta la nuiB obfcure 
Au iour lors fommeillant auoit fermé lesytux» 

Et par l oubli plaifant de l'ennuyeufe cure 
Les larmes eff uy oit »^ les Jouflirs piteux. 

Mais le grand General»qui iamais nés ajfeure 
2 > ’expugner les forts murs (ans beliers ruyneux» 

Penfe comme il aura du bois» quelle forme 
Les machines auront» & ne faut pas qu'il dorme. 

Le Soleil fe leuant»aufii to(t il Je leue » 

Et luy-mefme voulut eïlre à t enterrement » 

Le tombeau de Ciprez, d odeur durable» fiuefue 
Au pied dvne colline ils firent triïlement 
Sfon loingdeleur enclos» Çfi haut fur luys'ejleue 
L'arbre qui plus s' atterre»^ plus vers le Ciel tend» 

Là des P retires e fl dit le funebre feruice» 

Afin que le Seigneur luyfiit au Ciel propice. 

Aux branches du Palmierplufleurs trophées pendent 
D'eftendars»coutelas>morions»corfelets, 

Qui de fa grand! valeur vray tejmoignage rendent» 
Pris fur les Syriens» les P crfes desfaits. 

Les armes qui le cors de tous caftez* > défendent 
Embrajfent le gros tronc de leur acier eflais. 

Puis» Icygit P>odon»deffus lefcorce ongraue» 

PfonoreZj le tombeau d! vn Cheualier fi braue: 

De BuiUon ayant fait cette œuure charitable» 

Fait tous les charpentiers de fin camp appeüer» 

Et fous bon fauf-conduit de fildatsfecourable 
Les fait incontinent en la f or eft aller» 

Quvn vallon receloit en fin fond effroyable» 

Mais vn bon Syrien ne U voulut ccUr\ 




L a donc les Chrefiiens vont les machinés dbatre 
Dour renuerfer les murs , 0* les Pajens combatre. 

Jis s escortent l'vn lautre a mettre arbres par terre, 

0 ue Ion face à ce bois des irmfiteZj maux. 

Et tombent fous les coups quvn fer tranchant dejferre- 
Les palmes, les Tins drots, les Sapins plus hauts. 

Les funèbres Ciprés,lesFrefnes boys de guerre, 

U Jeufe fr ondoyant, les Chafiaîgners, tesFam , . 

.Et les Ormes maris, que les Vignes tortues 
Embrajjsnt quelques f oit entre les hautes nues. 

Autres coupent des J fs, 0 * plantes C D odonees, 

Qui plus de.miüe fois ont changé de cheueux , 

Et mille , mille fois fans fe rendre eftonnees 

Ont repouf ê des vents les affaux furieux. ' 

De Cedresodorans,t$vinqueurs des années . 
oA titres les chariots chargent criquans fous eux, 

A ce bruit refonnant d’ hommes, d’armes guerrières - 
Les f ères , les oy féaux laiffent nids, 0* tanières . 

% . \ ’ * • ** ’ ' 

HIEROME ME VRIER. Doyen, & chanoine Théologal de 
Rhcins a eferit ..... 

Expofition des fain&s mifteres de la meiTe, diuilee en deux tomesde premier 
deiquels mon&re que tout ce qui le dit & fait enicelle depuis le commence- 
ment iufques au Canon, eil extraiâ; de lelcriture fain£te,ou conforme à icel- 
le,ie tout deduid: par Sermons félon qu’ils ont elle prefehez en l’Eglife Mé- 
tropolitaine deRhems. [impri.àRheinsShchezIeandeFoigny 15S4. 
Traidédei’inftttution & vray vfage des procédions tant ordinaires qu ex- 
traordinaires qui fe font en l’Eglile catholique. Diuile'en 3. fermons, [impri. 
àRheinsB 0 . chez ledit de Foigny 15 S 4. ' • ’ ; 

H V LD ERI C H Cbni.te de Helfcnftam • ' 

Recueil de labiuration delà Tede Luthérienne Confelfion d’Aufbourg, &: 
toutes autres herefies de noftre temps, faicte par tre.shaut Seigneur , Vlderich 
Comte de Helfendam en Siieue:aueç les cauffes & raifons qui l’ot-efmcu à ce 
faire. Mis en François du latin du Notaire quiarcceu ladite Abiuration, & 
des aduertilfe.ments& lettres de quelques grands & notables personnages. 
[ impr. à Lyon 8°. par Michel Iode 15 G 7. > 

H. DE L A. f HA Y E. > - 

De laprefence du corps de Ghrift en Ia'Cenc. [impr. 8°. Lan 1 5 G 4.C dhtinique. 

■I I. , ^ V . 

T éi QV E S DE. MO L,A N Lyonnois Aduocat à Mafcon a 
J. eferit i 1 

uelefr corn ha tu diume- 
ment & 



Cartel aux Iudiciaires &■ celotcurs AÜrologiies,àuq 



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ia r e UI j 

mertt & humainemét la vanité de leurs accreus Planètes, la nullité du ligne, la 
falfité tant du Zodiaque celelle, blanchilfeure que d’innnies monftrueu Es, fi- 
gures, orbicularités &Paralleles par eux faullèmentappofees au ciel,tât à l’im- 
minution delà magefté diuinequ’a necelïiter leshommes.Et autres matières, 
[impr.à Lyon 8°. par Iean Stratius 1584. 

I A Qjy ES PONS Lyonnois Dodleur Médecin a elcrit, 

Trai&é des Melons, contenant la nature & vlàge d’iceux. Auec les commodi- 
tez & incommoditez qui en prouiennent.[impr.à Lyoh 8°.par Iean de Tour- 
1 58 4. 



nés. 



I A QJV ES SANNAZAR 
Lamentation aux hommes fur la mort de noftre Seigneur Iefiis-Chrifl. mile 
du latin de Sannazar &: mile en vers françois parGuy le Feureau volume de 
lès hymnes ecclefiaftiques. 

IEAN DEDEHV 



Sermon funèbre déclamatoire fur le trefpas de Madamoifelle delaBalfie. 
Femme de Mons. le Gouucrneur de Dombes. [impr.à Lyon par Michci lo- 
ue 1568. 

IEAN D V R E T 

Commentaires aux coultumes du Duché de Bourbonnois, Rapportées aux 
mœurs & obferuances du pays de Bourgoigne, Berry , Auuergne, la Marche, 
Niuernois,& autres peu plus elloignez: & enlèmblemcnt conférées auec les 
anciens vlàges des premières monarchies & gouuernemens. Selon le telmoi- 
gnage des Docteurs Canoniques & ciuils, & autheurs approuuez aux lettres 
humaines. Par Iean Duret Iurilconfulte de Molins. [impr.à Lyon f°. par Be- 
noiftRigaud *585. 

IEAN EDOVARD DV MONIN 



Le Quarefmc Diuifé en trois partiesrpremiere le T riple Amour, ou l’Amour 
de Dieu du monde Angélique, du monde humain. Seconde la Pelle de la 
Pelle , ou îugement di uin,T ragedie. T roifiefmc,la Confuiuance du Quaref- 
me. [impr.à Paris 4 0 . chez Iean Parent 1584. 

IEAN DE LA FAY Sieur DepailTes Aduocat general du Roy 
au Parlement de Paris a eferit, 

Dilcours fur ce qu’aucuns feditieux ont temerairement dit & foullenu que 
pendant la minorité des Roy s de France , leurs meres ne (ont capables de la 
Regcnce dudid Royaume ains quelle appartient aux princes malles qui font 
plus proches & habiles à fuccçder à la Couronne, [impr. à Paris 8°. par Nico- 
las Roflfet 1579. 

IEAN DE FONTENAY natif d’Orléans demeurant en 
A uignon a elcrit vn liure d’Agonfme appelle autrement chiffres. Efcnt en 
matn. Il viuoit enl’an 1500. 

IEAN HAY 

Demandes faidtes aux Minillrcs d’Efcolïè touchant la religion chrellienne. 
Par Maiftre Iean Hay , EfcolTois , de la compagnie de Ieius profellèur en 
Théologie au college &c vniuerfitéde Tournon.Milè de langage ElcolTois en 
François, [impr. à Lyon 16 0 . par Iean Pillehotte 1583. 

IEAN 



/ 



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ui6 I E 

I E AN HEROARD Concilier Médecin ordinaire du Roy 
a efcript, 

HIPPOSTOLOGIE ç’ellàdiredifcoursdesosduchcual,dç- 
çlié au Roy, non encore imprime, félon vnelnfcription latine mife au front 
du liure auant lcpiftre liminaire, telle que s’enfuit. 

MEMORIAE PP, OP T- 
principis 

AvITAE PATERNAE , ATQ_VE ÏR'ATER'nAE IN 
LITTERARIAM REMPVBL. B E N E V O LE NT I A E SIN* 
CVLARIS ET P ER P. ET VI AMORIS H AERES U EN” 
RICVS II I. REX C H p. I S T I AN I SS. AC CAUICVS 
POLONlCVS*. D V M E A <^V AE A MAIORIBVS IM- 
PER ï E C T A ET INCHOATA DERELICTA S V N T 
R E G I O CONSTANTIQJE ANIMO PERFICIT, AC 
TEMPORVH IN1VRIIS D I R V T A RESTAVRAT LA- 
BEÏACTATA RE STITVIT PR1MVS OMNIVM ANTJ- 
Q^V ISS. NOB1LISS. VTILISS. A R T E M HlPPlATRl- 
pEN POST TOT SECVLQRVM MEMORIAM I G- 
NORANTIAE TENRBRIS OBSCVRATAM I N E R- 
T I A E S I T V S (^V 4 TEENTEM IN FRI S T I N AM LV- 
CEM ‘REVOCAVIT AC IN ORDINEM R E D I G J 
PE RAVIT AD VS VM PVBLIGVM. 

C V R A N T I B. MARCO MIRONIO ET AÏ.EXIDE 
GAVDINIO REGIS ET REGINAE A R C H I A T R I S 
REM INSTRVENTE lANO HEROARPO MONTIPQ^ 
L I T A N O H. N. P. 

Tenant l’exemplaire à mon aile ie ne me luis peu contenir d’en tirer & extrai- 
re ce que l’autheur a mis fur la fin. 

Or doc iulques à ce que nous luy rédions ce que auôs arrach£& defmem- 
bre,il fuffira pour celle heure de conclure ce dilcours par vn dénombrement 
general de touts les os du cheual. La telle contient trente lèpt os , & quarante 
dents, y comprenant les Anfes du taits encores quelles foyent compolèes de 
portions d’autrçs os : la fourchette du golier, cinq,& 1 elch ine en a cinquante 
deux : vng à la poi&rine : trente fix colles, quarante quatre os aux deux pieds 
de deuant , & quarante à ceux de derrierç ; De lorte quç tout le corps du che- 
ual elt bafly de deux cents cinquante fept os , lefquçlsnousauons^reprefen- 
testous enfembleen la figure luiuante &c. 

I E A N L A S C A RI S. 

Harengue du Seigneur Iean Lafcaris Conllantinopolitain , au nom du Pape 
Clément 7 -à l’Empereur Charles le Quint,pour la concorde de la Chrelliéte', 
& la guerre contre le Turq. Traduite en François& contenu au yolumç des 
harengues militaires de François de Bçlleforell. 

ï E A N 



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I 



I E I O I S UI7 

I E A N DE L A V A R D I N Abbé de l’Eftoile. 

Le retour d’vn Gentil-homme àlaCatholique[Impr. à Paris 8°, par Robert 
le Fizellier 1581. 

Epiftres familières de S. Hierofme , diuifèes en trois liures traduites en 
François par Iean deLauardin &c. [impr.à Paris 4°.parG. Chaudière 1585. 

IE AN OST AN Sa fait vn corps de fort belles & nouuellesfi- 
gures dediuerfes fortes de broderie, & lingerie , &c. qu’il a fait imprimer 
foubs le filtre, 

LeThrefor des Patrons contenant diuerfcs fortes de broderies, & lingeries 
pour coudre au ec grande facilité, & pour ouurer endiueriès fortes & piquer 
auec l’efguille,puluerifèr par defTus , & faire ouurage de toutes fortes de poin- 
&e &c. [impr.à Lyon 4 0 . par Benoift Rigaud 1585. 

IEAN R O D R I G V E. 

Le triumphe des Dames, compofé par vn gentil-homme Efpagnol nommé 
Iean Rodrigue Je la chambre , à la louage des dames. Auquel eft monftré par 
trefeuidentesraifbns comme grande eft l’exellence d’icelles fur les hommes, 

& lequel vn nomme' Vafquemade de Villelobes Portugalois feit tranflater 
en François & le dédia au Duc de Bourgoigne Comte de Flandres»& d’Artois, 
[impr.à Paris 4 0 . par Pierre Sergent. 

IEAN DE LA VAC Qjy E R I E. 

Remonftrance Catholique aux Roys,& Princes Chreftiens à tous Magiftrats^ 

& Gouuerneurs de Republiques , touchant l’abolition des herefîes, troubles, 

& fcifmes qui régnent auiourdhuy en la Chreftienté.Efcripte Premièrement 
en Latin par Maiftre Iean de la Vacquerie Do&eur de la Sorbonne , mife en 
François par traducteur incertain, [impri. à Paris 8°. par Nicolas Chefneau 
1560. 

S. IGNACE.- 

Les Epiftres de S.Ignace Eucfque d’Antioche tranflatees en Frâçois.[impri.à 
Paris 8°. par Simon Voftre en l’an 1 $0 o- Voyez, en la page 7 6 2, apres la vn~ 
ziefine ligne, ou ce no eft en lettres capitales S . J G N A C È a efié ob 
mis par /’ imprimeur . 

I O S E P H G A VC HIER Aualonnois a traduir, 

TraiCté de S. Auguftin de la vie chreftiennc , auec les traiCtez de charité & 
de la vanité de ce fiecle, & monde inferieur, d’obedience & d’humilité.Et l’ef- 
chelle de Paradis, [impr. à Paris i6°.par Iean Foucher 1542. 

Voyez en la 77$. page apres la 7. ligne, ou le nom de ce traducteur a eftè . 
obmis par /’ imprimeur . 

ISAAC HABERT Parifien Valet de chambre du Roy aeferit. 
Oeuures Poétiques, afïàuoir premier, & fècôd liures des amours de Diane cô- 
te nants Sonnets,Oraifons,Dialogue^egies,defcriptiô d’vne fontaine, Odes, 
[impr. à Paris 4°.par Abel l’Angelier 1582. 

IVLE CAESAR PATAVIN. 

Petit liure d’Arithmetique de lui. Cæfàr Patauin autrement diCt l’Allemand, 
en ay de de ceux qui font eftat de marchandifè. [impr .à Lyon 1 j 8 1. 

LLl LANCE 



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niS L A L V 

L ancelot de voesin. 

L’amiral de prâce, & par occafion de celuy des autres nations, tant vieilles 
que nouuelles,ou eft traidé en ré.chapitres du fit naturel, forme , mouuemét, 
& admirables cffeds delaMer,feiô que la pradique & ledure des anciés en 
ont petLapprcdreà lautheur,auec vn auât dilcours,pouir monftrer pourquoy 
l’autheur elcrit en François,pluftoft qu’en autre langue: & que le deuoirde 
bon patriot eft d'enrichir,& faire cognoiftre par beaux efcrits, à tous les peu- 
ples, le langage de fon pays naturel. Par le Sieur de la Popelliniere. [impr. à 
Paris 8° . par T bornas Perier 1J84. 

LVC.O OV LVCAS DE GRIMAVLD Poëte Prouençal 
fut amoureux dvne damoyfelle de Prouéce de la mai fon de Villeneufue la- 
quelle luy dôna le Breuuage amatoyre , fi que peu de iours luy meftne fe pri- 
na de vie de lès propres mains aage de 35. ans en l’an 1308. dont elle cuida rece- 
uoir la mort des reproches quon luy faifoit d’auoir faid cruellement mourir 
vn fi Içâuam & fameux poëte. Apres la mort furent trouuees plufieurs chan- 
çons qu’il auoit faid à la louange de cefte gentil-femme & maintes comédies 
plaines de maudiftbns contre Boniface 8 fc i du nom Pape,dont il auoit eftc ai- 
grement repris parles magiftrats,& en fut contraint les mettre au feu: mais 
eftant depuis meu de iufte furie,les ayant toutes en là mémoire les remit par 
elcrit & amplifia plus que nauoyent efté , & enfit.vnprelènt à de Gamba- 
teza lieutenant du Roy en Prouence. On a trouueen vne vieille pancharte 
que ce Luco eftoit natif de Gennes. Mais S. Cezari tient qu’il eftoit de Gri- 
mauld en Prouence. 

L. DE L A S K A R S, ou de Lafcaris,fut de cefte noble & an ciéne 
raçe de Lalcaris fieur des Comtes de V intimille,de T éde,& de la Brigue, per- 
lonnage de grâd renom:car ces terres là(ainfi que l’a elcript le Monge des I/les 
d’or) fe glorifient de luy comme d’vn poëte trefexcellent : Ion elprit à efté fi 
heureux en la poëfie Prouençale,& es autres langues vulguaires,que nul ne l’a 
peu imiter en lès inuentions, Eftant.en là ieunefle.il print les ordres de pre- 
ftrilè, & par volonté d’ Amour furpris d’vnc fienne voyfine gentil femme, 
lœur du grand Ifiiard de Glâdeues, apres l’auoir elpoufèe en euft des beaux en- 
fans.De ce temps, la royne Iehanne de Naples Comtefte de Prouence , auoit 
vne puiflante armee en Pjrouencejpour en chaflèr les Bretons & Anglois, qui 
eftoy ent entrés bien auant dans fes terrcs,il euft la charge de cefte armee : car 
il eftoit vn vaillant homme au faiét de la guerre : laquelle finie, par enuie , ôc 
maludcnt d’aucuns fiensmal-veillans, il fut pourfuiuy par le Pape de rentrer 
au monaftere,où il auoit pris fa profelfion. .Mais il refpondic, qu’il aymeroit 
mieux mourir que d’obeir en ceft endroit au Pape. Etvoyant que les pour- 
fuides continuoyent cotre luy^’en alla trouuer la Royne Iehâne à Naples en 
fort beau & magnifie équipage, laquelle aduertye des lèruices fai&s à là Maie- 
fté par le Poëte le voyant fi beau gentilhomme, & d’vn elprit tout gaillard, 
confiderant qu’il eftoit encor en eftat de luy pouuoir faire feruice tant en Ion 
Royaume de Naples qu’en fa Comté de Prouence:enuoya lettres au Pape Vr- 
bain cinquiefinc du nom, qui refidoit en Auignon, & impetra par prières de 
fa fain&eté à là faueur^que ce Poëte euft temps d’aduis à fe retirer en Ion mo- 

naftere 



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M A ' NI. P It 



12,19 



nafteredans vingtcinq ans, laquelle licence fut confirmée par Grégoire Pape 
vnziefme du nom , qui fucceda apres lediiSb Vrbain. Et auant que le terme 
efeheut , trefpafla enuiron l’an 1376. Il a faid vn traidé intitulé 2 )tf lai 
nvyZierias d aquefl M.onde»& vnautre intitulé 'Dela'Pauriiha. 

M A V R I C E PONCE! 

Ihftrudiofl pour ay mer Dieu extraide delà SaindeEfcripture'& fpe- 
cialemfcnt des Cantiques de Salomon & de la dodrinedes autheurs facrez,& 
propha nés, contenant 17. Chapitres, [impr. à Paris 8°.parSebafticn Molin 
ï 5 8 4 . * " 

N icolas BERGERON. 

Le Valois Royal,cxtraid des mémoires de Maiftre Nicolas Bergeron. 
[impr. à Paris 8°.par Gilles Bey s 1583. 

NICOLAS XILANDE R. 

ConfefTionde foy de Nicolas Xilandcr BorufTien, Sebaftien Flafchius, de* 
Mansffeltjean Brunnet,de Togkenbourgfiadis miniftres de la Confeflion 
d*Auguftc,ou Sede Lutherienne,lefquels depuis l’abiuration de la Sede, en 
laquelle ils auoyent efté nez,enfèignez des leur ieunefTe, &c puis dogmatife au 
peuple, remonlhent par viues raifons les occaiîons de leur redudion en def- 
couurant la nature,abus & rufès desfèdaires modernes mafquei, comme mi- 
fcrablement font feduids les (impies & pauures chreftiens.Traduide tant du 
Latin qu’Alemam.fimpr.à Lyon 8°.par Iean Stratius 1584. 

P HILIBERT B V G N I O N. \ ' 

Difcouss des proprierez & vertu d’vne fourec d eauc, retrouuee nouuelfe- 
ment en Viuarez à deus lieues de Valence. Plus Scftinè à l’honneur & gloire 
de Dieu furies admirables effeds d’icelle, [impr.à Lyon par Benoift Rigaud 

h 8 $- , , / * 

. Commétaire fur l’edidduRoy de l’abolitiodesconfreries & pains bénits, 

Eftfurlaprejfe, 

Les fix & feptiefme liures des loix abrogées, qui feront imprimez bien toit. 
PIERRE DE BRACH. 

Imitations de Pierre de Brach, Conterolleur pour le Roy en fâ chancellerie 
de Bordeaux, affauoir Aminte Fable boccagere prife de l’Italien de Torquato 1 
T affo. Olympe , Imitation de TAriofte. ' [ Impri. à Bordeaux 4 °. par Simon 
Millange 1584. . ^ 

PIERRE LE G O V X. y 

Le Pfàultier que compofà le glorieux S . Hierofme à l’honneur de la glorieufè 
vierge Marie: &eft faid à la fîmilitude du Pfàultier que compofà Dauid le 
Prophète royal contenant autant de Pfeaùlmes. Tranflatéde Latin en rimc J 
Françoi fe par Pierre le Goux. [ impr. à Paris 4 0 . pàr Ançoine Vcraf d. 

PIERRE M À’T H I E V. v — 1 ’ ( 

Efther,T ragedie, en laquelle eft reprefèritée la condition des Roy s & Princes 

LL 1 z furie 



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fl i6 P I P Ô R £ RI 

fut le theaftrê dé forturié, la prudence dé leur confeifles délàfttes qui Turüieit- 
ncnt par lorgucilTaml^iomlenüie & trahifort combién eft odieufe la defo- 
bèyftaücé dés femmes, fiaaléffiéAt comme lés Roy nés doiuent amollir lé 
courroux des Roys,éndurcy fur lopprefhon de leurs fubîeâ:s.[Prèfte à imprb 
mer & eft entre les mains de Iean Stratius. 

PIERRE DE MOVCHA.VT. 

Le Tteixieftne liure* ou Supplemét de l’Endde de Virgile fenft par Mâphéus 
VegiusÆaftmble les Epigr animés Sele&es attribuées audid Virgile. Le tout 
traduit en rimeFrançoilé-Par Pierre dé Moüchdut.fimpnà Paris Latin Fram 
çois 1 6°, par Claude Micârd 1578. 

PIERRE DE LA RIVE Y. 



L’inftitution morale du Seigneur Alexandre Piccoîomini Gerteithùriiraé 
Sienois traduire de Ttdcan en François par pierre de la Riuey. [împr.à Paris 
4 0 . par Abel l’Angelier. 

PIERRE VIEL. . 

Catechifme * ou Inftrluftion ehreftienne, par M. Pierre Yiel Docteur en 
Théologie. [ ài Paris 8°. chez Iean Dallier 1561. 

Il a traduit de Latin les Viès de plufieurs fain&s contenues parmy les trois 
tpmes de l’hiftoire de la Vie, & moi* d’ieeux. [ impii. à Paris f°. par Nicolas 
Chelneau. 

POMPON I E DE BELLIEVRE Confeillet du Roy 
en fon confeil d’eftat. 

Harengue du Sieur de Bellkiîre embaftàdeur pour la maiefte' du Ray de 
France,aux Seigneurs des treze Gantons des Suyües,fiir les guerres de France, 
recommencées l’an mil cinq cens lXviii. 

Seconde Harangue dudi& ficur faide aUx Seigneurs des Ligues des Suÿflès, 
les deux contenues au volume d M harengüés militaires de Belleforeft, 

R ENE Comte de Sanzay. 

Harengue du Seigneur Comte de Sanzay deuant le Pape Paul quatr ief- 
me contre les calomnies qu’on mertoit lus auRoy de France. 



de Portugal après le fac fait par les François de Mie de Maderè én la mer 
Athlantiquc.Icelles deux harengues contenues au volume , des militaires de 
Belleforeft* 

R î CH A RD D E B A R B EZIEVX Sieur dudidlieu, 
Poete Prouénçal fut amoureux d’vne gentil-femme de Prouence. nommee 
Claire de Berro fille du Sieur d’Entrauenes laquelle fé fendit téligiéufe au 
monaftere de la Celle près Brignolle , pu peu apres eftanc decedee il s’ena- 
moura d’vne Damoifelle de la maifon de Ponteués , feit Vh traidè intitulé 
Lo.us Guizardous d’Amours, Pétrarque s’eft ay de' deplufieurs mots de ce 
Poe te lequel mourut l’an 1 3 8 5. . 

RICH AU D furnomin^CœurdeLyon,qui;futhls de Henry Roy 
d’ Angleterre, & efleu Empereur des Romains , en fa leunefTe fréquentant la 
Cour 4 e Rémond Beretiguier Comte de Prouence dernier du nom , fut fur- 



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R ï JZZI. 

pris de l’amour de Lconore,ou Helyone, l’vne des quatre Èlles dudit Comte 
de Prouence, laquelle depuis ilelpoufa.Pendant qu’il y eftoit,il oyoit fbuuent 
reciter plufieurs belles chaulons aux PoetiisProuençaux,qui eftoyent à la fuite 
du Comte, en quoy il prenoit vn fingulier plaifir,& pour la douceur delà lan- 
gue palfoit le temps à rimer & le delcdoit à lire leurs beaux Romans* Quel- 
ques années apres eftant aile' outre mer pour laconquefte de la terre fàinde 
auec làind Loys Roy de Frâce,& autres Princes, à fon retour fut faidprifon- 
nier,pendant fon emprifbnnement fift quelques chanfons,qu il adreflà à Bea- 
trix comteflè,& heritiere de Prouence^œur de ladide Helyonne, fè plaignâc 
de ce que fes Barons & gentils hommes le laifToyent fi longuement en capti- 
uite'/ans payer fà rançon,difant ainfî au fécond coupplet d’icelle. 

Or fachan ben mos homs 3 e mos Barons» 

tAngleZj ) 3\Çormans» T cy tanins > e G a/cons» 

Qnyeu non ayiafi paure compagnon» 

Que per auertou laij? en prejon. 

Le Mônge des ifles d’Or did que Richard auoit faid lefdides chanfons, 
le plaignant pluftoft de ce qu’il eltoit priué des beaux yeux de la Princefïè 
Helyonne,que non point de là captiuité:&did encor auec làind Cezari,que 
les Eledeurs de l’Empire furcm difeordans de l’eflire Empereur à l’inftigatiô 
de Alexandre Pape quatriefme du nom. Son trelpas le trouue aux Chroni- 
ques d’Angleterre.Lc Môge de Môtmaiour nome te Roy Richard Couard. 
Quelqu’vn a efeript que l’infante Leonore luy enuoya vn t>eau Romât en ri- 
me ïrouençalle,des amours de Blandin de Cornaille, & de Guilhen de My re- 
mâches beaux faids d’armes qu’ils firent , l’vn pour la belle Bryande , & l’au- 
tre pour la belle Irlande dames d’incomparable beauté. 

RICHARD LE BLANC a traduid en rime Françoifè 
Les neuf Eclogues apres la première, des Bucoliques de Publie Virgile Ma- 
ron Prince des Poètes Latins, laquelle première auoit elle traduide par 
Clement Marot. Plus les quatre liures des Georgiques du mefme Virgile, 
[impr.à Paris 8°. par Charles & A rnoul les Angeliers. 

Les deux liures d’Hefiode Poete Grec,intitulé les œuures & les iours traduids 
enrime Françoilè par Richard le Blanc, [impr. à Lyon 8°.parlean deTournes 
1547. Au premier liure Hefiode enfèigne la maniéré de bien viure, & fuiuir 
les mœurs de vie ciuile & honnefteùl excite les hommes à deiiement obfèruer 
iuftice,& baille les préceptes neceflàircs pour inflituer le régime de vie vertu- 
eulè. Aulècond liure il delcrit l’art de l’agriculture, & perlîiade qu’il conuient 
labourer:caroifiuetèeft Ibuuentcaulè de plufieurs maux,& difficillement 
l’homme ocieuxfe peut contenir qu’il ne face quelque mal. Pour ceftécaufè 
Hefiode non feulement a voulu bailler les préceptes de garder, & honnorer 
iullice , mais aufli de labourer &vlè en ce fufditœuure de plufieurs belles 
elegantes defçriptions. * 

Opulcule fus le myftere de noftre foy, colligé des carmes de Virgile, reduids 
en ordre parProba Falconia femme bien recommandée en lapoëfie,approu- 

LLl 3 ueede 



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\%l% ï 

ueede S.Hierome traduit en François par Richard le Blanc, [impr.à Paris i6°, 
par Robert Maflélin 155 3. 

L’hiftôire de T ancrèdus prife des vers Latins de Philippe Beroalde , traduits 
en François j>ar ledit leBjanc, & impr.de mefmes. 
il a tràduiâ: auffi en prpfe. 

Le dialogue de S. Iean Çhrifoftome de la dignité facerdotale. [impr.à Paris 
par Robert Maffelin ryj y. - 

Les xxi. liures de Hierome Cardanus Médecin Milanriois, intitulés de la fub- 
tillté & fobtiiesinuentions,enfomblelescau{ès occultes , & raifons d’icelles, 
[impr.à Paris 4°. chez Charles l’Angelier 1556. 

Or eft fubtilité (dit Cardàri)quelqiie définition &Vaiïon,par laquelle les cho- 
ies fend blés difficilement font comprîtes parles tens,& les choies intelligi- 
bles par|l’inteUeâ:,ou entendement: Et apres. 

Subtilité donc confifte èn trois choies , en fubftances,accidens , & repreten- 
tations.Car des chôfes delquellpseft quelque feienne, aucunes font , les autres 
n o n,mais elles femblent eftre &ç. 

RICHART DV BVC Dodeur en fainde Théologie , reli- 
gieux de l’ordre des frères mineurs a elcrit, 

Deuot Traidé compilé du liure de Genelè du 18. chapitre iufques à la fin 
dudit liure comprenant l’exercice de la vie adiue & contemplatiue, foubs la 
figure du mariage de Iacob, & là génération : auquel eft demonftré à tous 
eftats ( comme en vn miroir ) la voye & maniéré comme vn chacun te doit 
régir & goüuerner félon fon eftat & vacation. Et font en ce Traidé familiè- 
rement expofez plufieurs lieux difficiles de la Sainde eferiture. [ impri. à Pa- 
ris 8°. chez Iean Bignon & Pierre Sergent 1539. 

RIO H A R D C R A S S O T a mis les CL.PlàlmesdeDauid en 
Mulîque à 4. parties imprimées toutes en vn volume 16 0 . auec la lettre au long 
de tous leldits Plàlmes. [ impri. à Geneue. 

RICHARD RENVOI S Y Maiftre desenfans de cœurde 
la Sainde chapelle à Dijon a mis en mufique à 4.parties les Odes d’Anacreon, 
[ impr. à Paris par lettre Françoife par Richard Breton. 

RICHARD R O V S $ À Medecin,ChanoinedeLâgresaef 
cric, Liure de i’Eftat & mutation des téps,prouuàt par authorité de l’eteriture 
Saindey& par raifons aftrologalés, là fin du monde eftre prochaine. [ impr. à 
Lyon 8°. chez Güill. Rouillé 1550. 

RICHARD DE V A S S E B O V R G Archidiacre de Ver- 
dun en Lorraine a elcrit en François en deux volumes. 

Les Antiquitez de la Gaulé Belgique, Royaume de France, Auftrafie & Lor- 
raine,auec l’origine des Duchez & Comtéz de lande ne & moderne Brabant, 
Tongre, Ardenne, Haynaud,Mozelane, Lotreich,Fladres, Lorraine, Barrois, 
Lucembourg , Louuain , Vaudempnd, Ioinuille , Namur , Chiny,& autres 
principautez &c. Le tout Compris foübs les vies des Euefques de Verdun en 
Lorraine auec vn Abrégé des vies des Papes, Empereurs, Roys & princes def- 
puis Iules Cælàr iufques à fioftre temps, [ impri. à Paris f*.par François Gi- 
raud 1549. 

ROBERT 



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I 



RO S A T A llZ} 

ROBERT DE B ALS AC Seigneur d’Antraigues &de S. 
Amande? montaignes d’Auuerne confeiller & chambellan du Roy enftm 
confeil & Senefchal au pays d’Agenëz & de Galèoigne a efèric, 

La Nef des batailles, où eft demonftre l’ordre & train qu Vn Prince ou chef 
de Guerre doit tenir qui veut conquefter vnpaysou palier & trauerçer les 
pays des ennemis. Plus le chemin pour aller à i’holpital. [impr. à Paris 4 0 . par 
Philippe le Noir 1 yzy 

ROBERT ET ANTOINE LE CH E VA LIER 
d’Agneaux freres,de Vire en Normandie onrcraduict nouuellèrnentde Latin 
en François, <: , 

Les œüures de Virgile Maron. [impr.a Paris 4°.chezThonksjPerier if8u 

ROBERT €1 BOLLE : Quelques hures de ceft authbu,nen 
Fràçois que i’auoy’colligees,enfemble de plusieurs autres de lèmblable 
Robert , me font hors de la mémoire dont ie ne lès ay peu mettre ity pôurair- 
tant que l’imprimeur a perdu le cayer oli ie les auoy’ clcrit de ma main. 

ROBERT ESTIENNE, . 

Ce rare perlbnnage en fçauoir,induftrie & diligeneeau fâit de l’imprimerie, 
laquelle il a tellement polie,qu’en excellence de caraCteres,& en bonne & jfyn- 
cere correction deuançanttous les pafe, il n y a aucun des prelèns ( i en ex- 
cepte Ion fils Henry ) qui fait egalC, a eu tant d'heur de naiftre lors que le 
grand & inuaincu François premier du nom, tuteur des Mules & de leurs 
. nourriçons,a manie les relies de celle puilTante monarchie des Gaules. Soubs 
la maiefté duquel, en tiltre d’imprimeur royal, il a fait voir le iour à maint bel 
ouurage tant Grec que Latin. De quoy entre autres fiait foy Ion ‘Thef auras 
Latins ïtngus, pour lequel toutes gens d’eftudeluy demeureront à ramais 
obligez. Qu,e fi aü milieu de Ion cours il neüft elle arrefte par ienelçay quel 
humeur Iuy faifànt changer proposai euft parfaiCt là carrière eh france aüec 
los immortel 

Il a elcrit plufieurs liures touchant la grammaire, e (quels pour I’interpre- 
tation du Latin il entrepie/le des dictions Françoilès , & en outre vn di- 
Ctionaire Latin-François, & vn autre François-Latin,&-quelques traductions 
de Latin en François: les tiltres defquellés œuures ie ne puis mettre icy parti- 
culierementjle cayer,ou ils eftoyent,ayant efte' efgare' par l’imprimeur. 

ROBERT S EN A LIS Euelqued'Aurenchcs. 

I’ay veu quelques liures de cell Àutheur qui ont efté tfüdüiCts en Fràriç'ois 
dont ie ne puis mettre icy les tiltres d autant que l’imprimeur a perdu le ca- 
yer ou ils eftoyent, ce qui fera fupplee en vite fécondé édition. 



5 A X ON GRAMMAIRIEN. 

Harenguesde Saxon Grammairien , recueillies des quinze liufesdWhi- 
(loires de Dannemarch miles en François & contenues au volume des haten- 
gues militaires de Belleforçft, 



T A RA VD ET DE FLASSANS Poëte Prouençal, 
par le moyen de fes rimes eut acce's auec les plus grands du pays , & ioiia 

LLl 4 fi fine 



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iu4 TH AN G E 

i i finement (on rolle qu’il achepta vn canton de la feigneurie de FlafTans,dVn 
ieune gentil-homme du lieu,nommé Foulquet de Ppnteues , qui prenoic vn 
(ingulier plaifir à la poëfie,duquel il n’eut autre payement qu’vn petit t raide 
intitule 7 Loue en fègnamens per figardar contra las traeyonsd amour: con- 
trad ( félon qu’en a efçriptlc Monge des Iflesd’Or) trop plus profitable pour 
le vendeur,que pour l’achepteur,pour autant que le traidé valloit vn threzor 
ineftimable au vendeur, s’il lcuft fceu enfùyure,mais qu’il fut trompé d’vne 
damoyfèlle de Prouence,come aufli fut Taraudet : car il fut amoureux d’vne 
damoyfèlle de la maifon de Rogiers fœur du Vicomte Rémond de T urenne, 
qui le trompa, & par ainfi ce traidé ne fèruitderienneàl’vnne à l’autre. 
Ce poète tenoit plus du cheualier que du poète s’accompagnant de quelques 
cheualiers Prouençaux en bô nôbre ils dechafferét du pays certains monftres 
& tyrâs intolérables qui faifoyét vne infinité d'opprefiïôs à toute maniéré de 
gens,& enl’an 1355.ce poète (qui eftoit auffi bon orateur)futcômis par le Roy 
Loys,& laRoyne Iehanne de Naples Comtes de Prouence,à faire vne remô- 
ftrance en latin en la prefence de Charles 4. du nom Empereur, filsduroy 
de Boheme,lors qu’il paffa à tout (on exercite en Proüence: furce que contre 
rayfon & deuoir(fauffa paix) il auoit contraind les prélats & gentils hommes 
de Proüence, à luy prefter hommage de la Comte de Proüence, & de For- 
calquier,& de Py é mont,comre le gré & intention de leurs maieftés,attenda 
qu’ils ont de tout temps en ladide Comté de Proüence, iura ïmpenaha, de la- 
quelle remonft rance il fut grandement eftimé,& en rapporta vne fort bonne 
recompence,& peu apres décéda, 

THOMAS IARDIN Prebftrede Bcauieu a réduit en Qua- 
trains François 

Recueil des fèntencesplusinfîgnes del’œuure imparfaid de S. IcanChrifo- 
ftpme fur l’Euangilc S,Mathiey . [impr.à Lyon 1 6°. par Iean Pillehotte 1584, 



zAVT'RJiS aAVTHEVRS ET LIVRES > 

lejïjuels pour auoir efté oubliez, ri ont peu efire 
mis en leur ordre. 

ANGE CALEPIEN. 

La vraye,& très fidele Narration du Succès des afTaults,defen(cs, ôc prinle du 
Royaume de Cyprefaide par Reuerend Pere, frere Ange Calepien de Cy- 
pre,DodeurenTheologie,de l’ordre des Freres prelcheyrs, Vicaire general 
en la prouince de la terre Sainde. Traduide en François. [ impr. à Paris 4 0 . 
chez Guill.Chaudierc 1580. 

GEORGE LEBELSKI. 

La defçription des ieux & magnifiques fpedacles reprefentez à Conftanti- 
nople en la Solennité de laCirconcifîon du fils d’Amurath troificfmede ce 
nom Empereur desTurqs l’an 1 5 8 z. ésmois de May & de Iuin, publiée pre- 
mièrement en Latin par George Lebelfki Polonnpis & maintenant tournée 
en François, & [imprimée 8°. l’an 15 8 3. 

GILLES 



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G I H E G V ltl$ 

GILLES MA ÏLt A RD natif de Therouejjtfèdemeurant à 

Lyon outre les œuures en mufique qu’il à imprimermentionnees ci-de- 

uant,a encore* en mainplufieurs Sonnets Spirituels d ft I«quus <k Billy à qua- 
tre pafties-Chançons Spirituelles du Reuerendiiïime Archüuefque de Lyon 
Pierre d’Epinac à quatreparties.Plufipur^Oraironsen LatinjIncroit, Magni- 
ficat, les VcfyxzStBcncdtdwtfedeHm laudamiUtï 4.5.6. parties. Plus quel- 
ques Pfalmes de Dauid en Latin à 4. parties, toutes lçlquéllés çompofitions 
il a toutes preftés a imprimèri -, 

HENRY POR SI VS. 

Hiftoire de la guerre de PctTfc, faille Fait r 5 7 %. 6é autrefc lîirtjahs* entre Amu- 
rath,troifïefme de cémttn , Èinpetetir des>Türq^dc Mal«fmet Hodabende 
Roy de Perlè.Ercripte premierem^Liéh Eaân par Hcûry.Potfius lurilconfulte 
Aleman,Sccretairc de la chambre de l’Empereur & public en Poë- 

fie à Vienne en Aüftriche, 5 ç mile en François. [impr.8 0 .l’an 15 8 3. 



1 E finifloye icy ceftc Bibliothèque quand à l’inftant m’eft venue es mains 
I la continuation que ce diuin Elprit 

G VI LLAVME DE SÀLVSTE, Sieur duBartasa faid 
• iufques à huy de là fecôde lcpmàinc,eftant toujours apres à la paracheuer en 
- quoy il ne faut douter que Iuy qui eft corilbmnie èn toute forte & genre de 
bonnes lettres & ‘dodrine fe porte moins hêüteülèmërit qu îiâ faid en lès pre 
cedentes œuures. Et combien qu’il nayë délibéré tl'eft publier abeune chofe 
deuant qu’eftre venu air bout d autres dèüx iohrsi ou' dès-cinq üeftans d’icelle 
fécondé fepmaine,iay eftimé néant moins faite chofe gtaddenrient agréable 
aux ledeurs de mettre icy quelques vers dtf commeneemenë ».cn attendant 
qu’ils iouÿlTent entieremêt de ce threlbr ineftitnabk que FAuthèur lè prépa- 
ré leur donner , lequel ne fera marry ( s’il luy plai|t) que i’aye elle fi hardy & 
oie entrepreneur d en diuulguer tant peu ioît-ii lans Ion ïceu. 

L ES P È S. . 

Première partie dutroifîefrhe iotir dèla fécondé lepmainc. 

Mufe mfquAuhvtdhuÿ tu cours vnt Carrière 
Ccinfîe de toutes pars d vne eferoiâe barrkré 
< Dansvn petit [entier tu captives tss pu* 

Tnnepeuk vvftiger (f feulement tes bras ■ . 

S’ eftandans hondesjnursdout tu Ueeefeendofe 
Empoignent en courant quelque edaramerofe. 

Quelque pak'uiàk : Qtéieuxtnfant 

Vn tiffu de bouquets pour eouronntriohfrmt* 

Mais ores te voicy dans la ra&ccampaignc 

Ougai[ 



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uz6 G - - 

Ou gaillarde tu peux comme vn gêner, deffa'tgne 
Qui rompant fon licol (fl fes fersempefchant. 
Brufquement courageux gatgne la clef des champs 
T’ efbattre,manier,courir à toute bride 
Ou la faintfe fureur de ton %ele te guide. 

Tout le monde eft à luy, dore (hauant tù mets 
Ta faux dans la moiffon des temps plus renommez,, 
£t flottant fur la mer des plus riches htfloires 
Cent prodiges nouueaux, cent routes, cent victoires 
En bloc s offrent à toy » te ne creinsfeulement 
Que tuperdes ta route en fi vafie argument, . 

Et que le choys exquis de fi grande cheuance, 

Jfe te peine pas moins que iadisl indigence. 

S fais tu que nous ferons ,6 Mufe, mon foucy 
Aies delices, mon tout, nous ferons tout atnfl 
Que la puceÜe main d vne ieune bergiere 
Qjti ne va de (fouillant toute la primeuére 
T>e fes paint es beautez, (fl ne va rauijfant 
Vn matin tout l’honneur dvnjdrdtnfloriffant. 

<*Ains couppe en ce carreau vne fleur a%uree 
En lautre vne blanchaftre, en lautre vne dorée. 

De fes cheueux les lie: (flchafle les baifant 
t*A fon cher fiancé s en court faire vn prefent. 

Nous courrons par deffusthiftoire de tous aages. 
Et faifant vne trie (fl des grands perfonnages, • . 
Et des miracles faiBsparmy le peuple Rebrieu, 

L' offrirons fur lautel de la gloire de Dieu. 

Et ie croy que celuy qui non moins bon que fage 
Nous a mis en.befongfie (fl donne lecpUrage 
D e faire le deffeingd vn baftiment fi beau 
Nous feruira de plomb, de reigle, (fl de niueau, 



Æ « 4. 

Tien quipuiffe offènçerd vn bon maçon les yeux, 
Ous'ily refie rien ce fera quelque trace 
Decefiaueu^lement cpmmun d nofirerace, • , 
Tour abatre ma gloirede nie foiré fentir. 

Que mortel te ne puis que de boite bqftih fflc. 

- . > .V I’aufoy 



Qu tl changera le tout de nos baffespenfees 
En perlesd orient proprement agenças. 

Et au il ne lerra point dans ces murs précieux 



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ui7 

I’auroy grand defîr de tranfcrire tout du long celle première partie du 
troifiefme iour de la fécondé Sepmaine , mais craignant dedefplaireà l’au- 
theur & de propharier d’auantage vne chofe fi facree,ie m’en ablliendray. 

Dailleurs il eft temps que ie bouche la barrière à ce volume qui èft dclià 
allez plain,carce ne feroic jamais faid fi ie vouloy tenir la porte ouuerte pour 
y donner entree à tous les liuresquideiour en iour s offrent à mes yeux ce 
qui le fera en vne féconde çdiwm. , ; 



FIN DE LA BIBLIOTHE ÇLV E 

F R A N COI SE. 

-i • 



Stet liber hic donec fluttus formica marinos . 

£ ht bat 9 aat totumteftudo perambulet orberru. 




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Aucunes fautes commifes en impri mant. 

Page 14.li.ene 3 7-Ià eUe,Ufez,l'Aile.page t 3 digne io.auec,tifez,er. page ) < .ligne 31.T ournier, liiez, Fonrnier. pige y». 
ligne to.fai&e, liiez, faifts.page *1. ligne 41 Jeu, lifez,cu.page 109. ligne n.?ie, liiez, roye. page 1 $ 1 .ligne j i.Raftcllane, 
liiez, Caftellane. page 1 6 o.li gne 4 1 .leua,lifcz,fe leua. page 18 a.Ugae 4.cellet,lifez,icell es. page ) 4t. ligne 3 9 .poieausjifcz, 
paneaut.page 996 Urne 4Z.Valois,lifcz,Valons.page 3 96 . ligne dernière Gjinmifus,lilèz,Gyniiniius.pagc 4o8iigne ao.de, 
liiez, que. page 40 /ligne 1 o. Temitjifcz, Tenir. page 44S.hgne 1. Sr.üfez, fut. page 47*. ligne 9. Laris.lilcz.Paru.page 477. 
ligne 4o.trehUuftieJilez,à ttcliiluftre. page 47 liigne 1 9. Areftia®, liiez, Brefetam. page 509. ligne 1 i.iace4>fez,rare,là 
njcfmcs Jigne 4t.conferay,pour^ ïtfefleray<page yo+iigne 4 1 . anoirJUfez.auoit. page 717. ligne 10. fingurirezjitez.fin. 
gularitez.page 7 <1. apres la ligne vaziefmc, mettez ces deax mots, S, I G N A C £, qui ont efté oubliez par 1 Impriment, 
page 77 fjpres b ligne 7. mettez ces mots I O S £ P H G* A V C H E R. Aualonnois a tmduit- page 7 $7. ligne * y. 
Laissiez, Iars.En la mefme page ligne 16. Luelle, liiez, Lucelle. page roi j digne )4- M on tAautjifcz, Moue haut, page 
loiC.ligne | 5 Jangà pejiiezjigage T ho uloufam.page 1 #<7. ligne 4i.le$ premiers Jifcz.les quatre premiers .page 106I. 
ligoc 1 i.laquarallcs, triez, faquarellcs. ligne 14. Palquier,lifez, Pafquet. page 107.7. ligne **• mettez en lettres capitales 
POLYDORE VERGILE. page 107 8. ligne té.Haignant , liiez, Artaignant-page 1079Jigne30.de court.Ulez, 
4 e lacoort.page roloJigne 3j.Pereeual,tifez,Perceaal ligne jé.traduidjifczjtraduiâes.pagc 1084. ligne tj. parce, liiez, 
pnree.page 10SC. ligne 1 o. Sirgun.pfcz.Surgiiw.page îe 97. ligne }8.tous>üfcz,ton».pagc 1 1 14. ligne j9.Rnbeic > lilez > Ru- 
pert.pagc 1 117. ligne 19. Mataqiius,lifez,Macaquas.lignc 3 4.G elehautjifez, G aillchaut, page n^ligae 3* Reguards, 
liiez, ’iegnards. en la mefme ligne de cantjiftz.tlrees. page 1 1 { z.ligne 3 (. les, liiez, fcs.page 1 1 9 S. ligne 3 s-derniers Jifcz, 
dcinieres.ptge 1 1 07. ligne 3 3 . AnnciatJUfez,Amurar. 






1 






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A MO NSI EVa D y 

VERDIER. 

£ O M M $ k c !& r fidril4*ft belle lumière^ 
Allume la flambeaux de la celeïiejphcre» 

*Ainfi ( Second %bA^^çnv(fli^es^aù éjprü 
*D'vne viue fl?lendeur>cn mille éteins ejprits 

JUfa^entl immortel 4c lar vée à top fa 

Car t^is^ç les instant ^ ; 

Et par mort delà Léthg tflc^ept défia pafles, 

ÏÏefquek non-feulement ero fa renfa&M f 

Mais aufli le pile# des oeuvres qtiiisnpty lai/fettf. 

Et corpme vnÇafinograpkcm (ienpeçdeptpfa 
j\Çohs montre promptement, lç monde tout entier. 

Sans courir, ni voguwp&ffîxeb &fur Neptune, 

Franchi infini? trauaux*ior<tgeufi fortune; 

Ainfi tu noMfa^voirifamcberchertamiepars» 

En ce volume fitdpltfieurs tomes efpart. 

6t quelquvn pourrait kfcynd eux tout au kngltfh 
Qui plue ri en fçauroitpasque le tien en brefidire ; 

Si les Romains j & ceux des lettres inuenteurs 
Enflent réduit envn (comme foy) leurs Autheters, 

F eut eftreçn neuf perdu la grande Librairie 
Quiiadüfutà %ome,& dans Alexandrie. 

La Creceawroit encor plufieurs doit es efcripts 
Par ieautle feu»la mer re» tf le vieil temfs péris 
France doit donc fojier <f autant ta diligence ^ 

Qjte des autres blâmer on peut la négligence. 

mSMîMS PAM*7> RS S4¥4k 

ftfMsa Auraef 



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Lautru tour que t aurore apparoiflhit à peine» 
'Dormaht il me fembloit qne^Phebus, ffl fes fleurs 
<Ti rfaiflycnts® u Verdier 3 enjurer des douceurs 
Qià coulent fans feioür de leur belle fontaine. 

detonte dit dinfiitoy qui fans perdre haleine» 
Asgrinipi futcemont Uuec mille fueurs» 

Vien> Qirion cher mignon iCUeillir ces belles fleurs 
Oubliant À tarnais la patejfeufe plaine. 

havctiut’ allaittd compagnon du berceau» 
lï honneur déÙ)ieu drefla tes pas force couppeau » - 
Heureux qui comme toy ce fainfî honneur embrajflt » 
EflcouteZj 6 màr tels» qui chercher mon laurier : 
SUiuet > t honneur de c D ieu »deflus noflre Tamajfe, 

• . : . • ■ v. . j. : v •••■'.' •• • 

HONNEUR T>E D JE V Tl R 4 Amhoinc ^rentier. 



! 'ÇLAVDE EXE ILIT DAr P HUip/s. 





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- *tttttj , t ji B , ■ , . ,tî rt ii^t^TTTTfT-F ^i't*? r'r7vj * . l ^?SŸfx J ;| 

PRIVILEGE 

D V R O Y. 

«taaj 

E N R Y par /a-» 5»4c<- de dieu fljo r de Jf’rAnce (o "fcc 
foofeÿftw— ’• A hoj, 4mt£ ^e4u£ conseillera— le «S— ^jjent— te- - 
n4n<0— noftre court "fcc parlement, j£ceueft de f»4ri<9— , ^>e- 
nefefiat "fcc ^£^09, ou leur* d p£ieute«4nt* , (t 4-tou<P— £»o* 
4utret$— JfufticiercS— , (t, o^icier* qu’if ..— 4pp4rtie«dr<tv, fa fut. 
CA.» f itr^^e» £. <5ic»j ame %4t^efeoi| £o««or4ii |W4iii^«m. li- 
£r4ir«— * gtoftre— 3 CN^iffe ""fcc goq £tou<9— 4 |«i4 

«CMtOH^ivCK <JUC p»UK— le "*ïie|i«_ <|U*jf I „ m 4 "fce ftruir 4 l<u> 
république- (t "fco««er contentement. 4ug ÇommcS— ftuiieug, (t, 
qui ^donnent 4 {«/ fectNte "feetf— liurecP— , 0 rendre- teurt— 
c|f>*it<£— ctNienijL.,i( 4iu»ii. teoHHMt plu|>eur£— Sent— liure<$— entre- autre t— Çtj miitutc 

La Bibliothequp Françoifé, ^faicte- pan — gtoftre- t « 0 e « eu £ic^ «me Go*»^ciMc«_, «. coh- 

<t«e»f(ewa> jewcr4 f , "fcc ^ïn4nce^— e*> tas^arge (t fm-ùratitê "fcc 

Antoine- "fcu S>ctîieiL. Seigneur Ae ‘£>4upriu4<P— , tequeC—, fiu»' ledit* egpofant Revoit 
CSeofontierd»— imprimer £ (mettre- et/ fumiere- : (tuait— it "fceubie- qu’4ucuu*de fet— en- 
nemis— , 4gu4 f 4-j-^cctiow« ^ cm jej endroit* feA— Çoufu0v«i imprime*— ,ou faire imprimer, 

£ par ce çHvgct) te frustrer "fced>— ^ÿrcndd»— qu'iC—, aurai*. fai et t— (t feuffertt— 

pour fimpreffieq "fcudie* liure- faut— auo ir fur ce £*»#— fettret— a ce (ueceffàiret— , J^um- 
ffcmciM. requérant icetfc< 9 — . goource eft-il ijue £*eu($— ect c^ o fc 4 considérée*! inefinant— libé- 
ralement a tas fuppticutieq, (t requefte "fcc f*ej»po | 4 »H^ £ g*c Ç^^aeutant— qu’il joi* fruftre 
"fce<S— frai^ qu’if m 4 u*oii. faiotS— , en feras cj> apret— pour — t’impreffîei) "fcc fadicte- 
2 &ibliot 4 Jeque- , aint— qu'il eq pui^c efire rem€eurcc {t recompmfe,tui^_^ auaufi— "fcc gio- 
fire- certaine Çtieuec, ^ÿracc fpeciate , pf eitic- puiÇfànce- , (t auctoritc 0 jo^ 4 f permit—, 
cwmccèc. (t octroge , permettent— , cohccSoikP— oefrogoudi— p 4 r_ ect— pce fente t— "fc’im pri- 
mer— eu faire imprimer— te fi u»e- t y "fcc|^u< 9 — ^hchHohhc p 4 *_ tcf , , , «juc- £o tf fu r 
fem 6 teray, /V ieetu r (t "fci|tri£uc*_ p 4 «— tout £t»o|"ire- p«^d-, icrrccS — g f ;j. 

jucucic^— "fcc efci|^«Nce f ^ 4 M(P— <juc 4 uircd>— Mratret—, eu imprimeurs— que ce - 

fa r » ou, ce u j 4 up|ucf<P— teiiet eçpeftnt etj auras "fconuc charge te puiffent imprimer—, eu. 
faire imprimer — iufqueS— au. tempS— g terme- "fcc "fcij an S—, à compter _ "fcu iruk— g 
"fcette <)uc ledit* fture feras açS)Cuc "fc’imprimcr—, (t, ce fur— pe^ne {t eou^ii^entio^ "fc’ieeug 
tiureS—, (t "fc’edmende 4 r£iir 4 trc. ^>i C^vjoud^— gnantenS— g, à^acutf "fcc C^»Jou<P— 
trea e^preffèment euioignenS— que "fcc £eed>— pre fenS— ^gre t, permiffiet) , octroj, "fcc 
tout le- co «te «u, « cccC — pre fenteS — CSs»»A- f aicieS — , feuf fre^, (t taiffeg ieuir— , (v 
C^Vs^eB— fcdic* ejtpefant ptainement , (t, paifiCtement "fcur 4 «t ledit* temp<P— ^t, terme "fcc 
"fcij anS— : eeffanS— (t fai fan t et^ct- tou<P — trouéteS— (t cmpcfcfyemenS— a ce «eutr 4 i'- 
•eS— , procédant— centre etiiji qui Y coMircuieudrout p 4 s_ co«dem« 4 tio^ "fcc^dictc^— pejr- 
net— ainfi que ^oceeej c|trc a faire par^. raifoç , gtonoSftani eppefiiient— , ou appefta- 
tiont — queteenquet— , peur tcfqucttcS— eu faut— prciudice "fc’icellctSi— gtc ^^SsouloMdl— 

CVW CWY m l eftrc 



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1132. 

«|t«r C4*~ (|t (jrtpiK fMfii. ^ *|if) 4«*AWW0 £»’etj fftitHte <mtÇe~ 

*^b’uftî«r*ncc gnuS— Auenffi— ftamiS— *n6ic* c^F*f 4ni »m|c«c»- ce faefen* peuûfcÿe «m. ccm- 
*MCMccmcm.> eu « f<* % *fec^«cwÿ < ^c^9ic*«. fiuae#-. 

StMné 4 p4lt^* te gili. *• UC— Quitta t’élf te ^_^f4C* fNlf OHI) «##- <ju4ire ÇlHjtg 

(g taewS-j, eu **2>e gi*f**c MCgne te , "*S>»(rie^*»e'. 



■*■. ». . 6fW» 

«/*•* f) * ; ^ . \.Vf 




a- 4 ' . • w * • ..> : 



Par le Roy. Maiftre Charles de Chantecler 
Maiftre des Requeftes ordinaire de l’hoftcl 
prelent. 

L e t^a go 1 s. 






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LIVRES B* A VT HE FR S ^ANONYMES* 

obmts à inférer cy deuant en leurs lieux. 

ARTICLES & propo{itions,le/quelles le Roy a voulu eftre délibé- 
rées par les princes & officiers de la couronne & autres /èigneurs de /on con- 
(eil qui le /ont trouuez en l’aflemblee pour ce faille à S. Germain enLaye au 
moysde Nouembre 1583. Auec les aduis de ceux de/diéb princes, & /èigneurs 
qui ont efté départis en la châbre,oùprefidoit mô/ieur le Cardinal de Védo£ 
me, excepte' fur les trois premiers chapitres de l’Eglifè de la Noble/Te & delà 
iuftice, Sur le/quels chacun a opiné de viue voix, & dont les aduis nont peu 
eftre icy recueillis auec les autres [impr. à Paris 1584. 

LA COLOMNE delà foy lur laquelle eft po/el’edifice de la vraye 
adoratiô auec declaratiô des trois /ortes d’adoration mi/ès par les Théologies, 
aflàuoir Latrie, Dulie,& Hyperdulie. [impr. à Paris 8°. par Denis Ianot,/àns 
datte. 

CONSTITVTIONS Regulieres des freres mineurs- 

CAPVCCINS de l’ordre S. François promulguées au chapitre ge- 
neral dudit ordre tenuaRomeaumonafteredeSaindeEuphemieran 1536. 
Et de nouueau par le vouloir du Reuerend pere general , des peres de/èrui- 
teurs & de tout le chapitre célébré' aufti à Rome l’an 1575. réimprimées , auec 
addition d’aucuns decrets ordôné par le concile de Trente,&par le fouuerain 
Pontife,le tout mis d’Italien en François,& [ imprimé à Lyon 8°. par Gui- 
chard Gelairon. 1584.! 

M A N V E L de Prières deuotes recueillies de diuersopufcuIes,& im- 
primées par le commendement de la Roy ne de Nauarre. [impr.à Bourdeaux 
u. par Simon Millanges 1584. 

La vie des trois MARIES. 

NEGOCIATION de la Paix traiclee à Coloigneen lapre/èn- 
ce descommiflaires de la Magefté Impériale entre les Ambafladeursdu Sere- 
ni/fRoy Catholique, & de l’Archiduc Mathias & les eftats du pays bas, fidè- 
lement de/crit & tiré du Protocolle defdits eftats. [impr.en Anuerspar Chri- 
ftop. Plantin. 

LA LOY SALI QJV E, Première loy des François fai&e par 
le Roy Pharamondfai/antmentiô de plufieursdroiâ:s,chroniques & hiftoi- 
resde/Hi&s Roys deFrâce.[impr. à Paris 4 0 . par Thomas duGuernier/àns 
datte. 

Hiftoire des per/ècutions, & guerres fai&es de/puis l’an iyyy. iu/ques en 
l’an 1 567. contre le peuple appellé V A V D O I S qui eft aux valees d’An- 
grogne, Lu/èrne, S. Martin,La Pérou /è,& autres du pays de Piedmont[impr. 
8 °. 1562 . Cenjitré. 



F I N. 



Enî&P'ge 1195-Iignc j 1.33. fe-penfêr, lifez.ee penfer. Et enta page 1 11.7. ligne 4. bouchejifez, boucle. 

Aux Vers du Sieur du Battas. page m«. ligne t.empefchant.lifcz, empefchants-ligne 6 . à luy,lifcz,à toy.Iigue j8. 
de.ùfez.V. ligue 10 ie oc.lUez.ic me. 



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Acheué d’imprimer le 15.de Décembre 1584. 
A Lyon par Iean d’Ogerolles. 



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